Régionales 2015 : vers l’effondrement de notre totalitarisme mafieux (I)
09 décembre 2015
Et puis après ?....
Les élections régionales du 6 décembre 2015 ont été l’occasion d’un véritable « raz-de-marée » du Front national.
Un « tsunami » de vagues bleues marine a recouvert notre pays avec le FN en tête dans six régions !...
Du jamais vu !...
Faut-il s’en étonner ?...
La réponse est NON !...
Cela fait dix-huit ans que je hurle dans le désert que notre démocratie est devenue un « totalitarisme mafieux » et que cela finira mal !...
Nous y sommes.
Parce que lorsqu’un chef de l’Etat, en l’occurrence François MITTERRAND, détourne, en toute impunité, des milliards d’euros, comme cela a été le cas avec le détournement des indemnités de guerre virées à la France en 1991 par le Koweït, l’Arabie Saoudite et les Emirats arabes Unis, et bien cela signifie tout simplement que nous sommes devenus un système totalitaire.
Tous les contre-pouvoirs se sont effacés : que ce soient les hauts fonctionnaires des finances et de la Défense, car ils tiennent à leur carrière (et à leur peau), les élus corrompus ou lâches, la presse subventionnée et aux ordres, les citoyens apeurés, etc…
Malgré le fait que ce détournement de fonds ait été dénoncé au ministère des finances en janvier 1998, que le dossier est complet et a même donné lieu à deux questions, en septembre dernier, au gouvernement par les députés Nicolas DUPONT-AIGNAN et Patrick HETZEL, que, de plus, de très nombreux courriers ont été envoyés au président de la République et aux ministres concernés, il faut bien avouer que rien ne bouge, que la situation n’évolue pas, que « tout le monde » a peur d’une Divulgation.
Il ne faut pas sous-estimer une telle situation : elle est le symptôme révélateur d’une intelligentsia qui a perdu le sens de l’intérêt général et ne survit que pour jouir toujours un peu plus du POUVOIR SUR LES AUTRES en pratiquant une omerta forcenée, quitte à éliminer les gêneurs comme Pierre Bérégovoy…
Cela se traduit par l’absence d’un authentique débat démocratique basé sur la parfaite connaissance des enjeux et sur la transparence de la vie publique.
Nos élus forment une NOUVELLE ARISTOCRATIE MAFIEUSE, quasiment intouchable, où les chefs peuvent faire tout et n’importe quoi, y compris voler des milliards destinés à la Défense Nationale !...
C’est sûr que ça va bien se terminer !...
Les mafieux ont même entrepris de détruire la principale grande fonction régalienne de l’Etat, celle qui consiste à protéger les biens et les personnes : la Défense !...
Parce que les fonds détournés représentent 7 milliards $ en 1991, soit près de 16 à 17 milliards d’euros en valeur actuelle, c’est-à-dire près de 50% du budget annuel de la Défense Nationale !...
Une somme considérable.
Cette décomposition des valeurs démocratique est très bien ressentie par les nombreux électeurs qui viennent de choisir de « Front », pour changer de politique, changer de dirigeants et résoudre les problèmes actuels de société.
Malheureusement, si le ressenti populaire est juste – il faut virer les dirigeants de l’UMPS – les solutions proposées sont totalement anachroniques car « Marina la Peine » ne nous propose rien d’autre qu’un programme économique et politique très proche de celui du « Front populaire » de 1936 !...
Le monde a quand même un peu changé !...
Alors, bien sûr, je me demande comment tout cela va évoluer sachant que la Présidentielle de 2017 est dans un an et demi, c’est-à-dire demain.
A la vitesse à laquelle le FN grimpe dans l’opinion publique, il suffira de quelques attentats, quelques scandales, encore plus de chômage, pour que l’élection à la tête de l’Etat devienne possible dès le premier tour !...
Aussi, l’anticipe une « Divulgation » du détournement des milliards de la Division Daguet au premier trimestre 2016, et ceci pour plusieurs raisons :
La première raison est que le dossier est « complet » et que le gouvernement est « coincé » par cette histoire. Deux questions ont été posées en septembre par les députés Dupont-Aignan et Hetzel au ministre des finances, et on attend toujours la réponse.
Mais je doute que le dossier sorte de ce côté-là, sauf si les « Républicains » se lancent dans l’aventure (pourquoi ne l’ont-ils jamais fait ?...).
La seconde raison réside dans le fait que le dossier a servi aux pilotes de ligne du SNPL à « museler » la direction « d’Air Transe » depuis la mi-octobre, mais aussi le gouvernement et les médias.
Il suffit de se référer à la « lettre ouverte à Michel SAPIN » du 4 octobre 2015 pour s’en convaincre.
Plus un mot de travers sur les pilotes qui étaient jetés en pâture au public il y a seulement un mois et de demi. Les premiers accords commencent à être signés et nous le savons uniquement par des communiqués de presse.
Vraiment surprenant !...
Tout le monde est prudent et ne veut pas mettre le "feu aux poudres"…
La troisième raison est relative aux attentats d’octobre dernier.
Nous sommes en guerre et la guerre cela coûte cher, très cher…
Et il y a environ 16 à 17 milliards d’euros qui attendent toujours d’être virés à la défense.
Ils sont bloqués, semble-t-il, dans le « plan d’investissement pour l’avenir » qui n’est qu’un montage financier ayant permis de récupérer les fonds disparus. Ceux-ci auraient été placés dans un Trust à Londres, comme c’est raconté dans le roman « Opération Juliette-Siéra » de « I-Cube ».
Les militaires connaissent très bien le dossier et, dès que la grogne devient intenable à l’Etat-major, notre « capitaine de pédalo » n’a pas d’autre choix que « d’allonger les crédits » :
- Le grand carénage du CDG, la remise à niveau des Rafale, la modernisation des armes et munitions, y compris nucléaires, soit des rallonges non budgétées de plus de 3,5 milliards...
- Le coût des OPEX démultipliées depuis 2012 et se prolongent encore et encore.
- Deux lois sur l'espionnage et le renseignement sans contrôle, ni du pouvoir politique (exécutif et législatif) ni du pouvoir judiciaire.
- Et 815 millions pour la sécurité tous azimuts pour ... 318 armes confisquées, plus un état d'urgence qui mettra enfin le pays en coupe réglée sous la botte des préfets et demain des généraux.
Par contre, le problème des vétérans, et des malades du syndrome du Golfe, n’est toujours pas réglé. Il faudrait qu’ils soient reconnus et indemnisés avant une diffusion du dossier dans le grand public, sous peine de tensions supplémentaires.
Mais ce n’est pas de ce côté-là que le scandale devrait exploser. Les militaires sont "sous tension" mais n’ont pas l’habitude de se mêler des affaires des politiciens, même si elles sont mafieuses.
La quatrième raison est la montée du « Front ». La voie est toute tracée pour une élection au premier tour de « Marina-la-Peine » à la présidentielle de 2017 !...
D’où la tentation de "tirer un missile" pour déstabiliser encore plus le gouvernement et l’UMPS et s’assurer un peu plus de la victoire.
Il faut savoir que le dossier est très bien connu dans les hautes sphères du FN.
De plus, il ne faut pas sous-estimer le profond ressentiment des « Frontistes » envers une classe politique qui les a toujours désignés en « boucs-émissaires », sachant que la campagne haineuse de l’UMPS ne peut qu’aggraver les rancœurs et la hargne de « Marina-à-la-Peine » et de ses élus…
D’où une tentation de « sortir » le dossier après les élections, suffisamment de temps avant la Présidentielle, car c’est un dossier lourd, complexe. Et il y a de quoi scandaliser, écœurer, définitivement les électeurs.
Un résumé des dernières informations sur le dossier est disponible dans ces billets :
PARTIE I : Air France mise en danger par une "minorité"…
PARTIE III : Interrogations sur Dominique Strauss-Kahn…
PARTIE IV : Dominique Strauss-Kahn, un personnage romanesque
Mais où allons-nous ?...
Pour l’instant, la direction prise par le « capitaine de pédalo », et nos élus, est « toujours plus de lois liberticides » !... C’est-à-dire que le terrain est préparé pour un totalitarisme d’extrême-droite qui appliquera un programme économique « national-socialiste » !...
Malheureusement cela ne résoudra pas les problèmes, car il faudrait surtout plus de démocratie !... C’est-à-dire innover et mettre réellement les citoyens "à la barre" !...
Parmi les solutions proposées, je propose le tirage au sort des sénateurs parmi les citoyens volontaires :
EXTRAIT : « Le détournement des 3,5 milliards de dollars des indemnités de la guerre du Golfe par François Mitterrand en 1991 révèle que notre pays est devenu un authentique « totalitarisme mafieux » où un chef de l’État peut détourner des milliards en toute impunité.
Ce crime contre les institutions, contre la démocratie, contre la défense, contre nos militaires, n’a été rendu possible que parce qu’une grande partie de la classe politique est arriviste, corrompue, craintive, lâche, ou sans valeurs.
En détournant ces fonds, « l’Arsouille », comme l’appelait le général de Gaulle, savait que tous se tairaient, par crainte pour leur carrière mais aussi par peur d’être ῝suicidé῝ comme Robert Boulin, Pierre Bérégovoy, François de Grossouvre, ou encore Jean-Edern Hallier.
Je rends hommage à ces hommes qui ont payé de leur vie leur opposition à la corruption comme a pu le faire Pierre Bérégovoy le 8 avril 1992 lors du discours qu'il a prononcé devant l'Assemblée nationale :
« Mais je voudrais être plus clair encore. J'entends vider l'abcès de la corruption. J'ai demandé au garde des sceaux de pousser les feux de la justice et du châtiment pour les coupables.
Toutes les procédures seront conduites à leur terme, dès lors qu'elles révéleront des actes frauduleux commis à des fins d'enrichissement personnel.
Je souhaite que cet assainissement soit conduit par la justice avec célérité et sévérité. Pour la part qui revient au parquet, le garde des sceaux y veillera. Toutes dispositions seront prises par la Chancellerie afin de faciliter l'aboutissement rapide des procédures, dans le respect, bien entendu, des décisions des juges.
S'il est des dossiers qui traînent, croyez-moi, ils ne traîneront plus. Il faut guérir la corruption, il faut aussi la prévenir (…) J'ai ici une liste de personnalités dont je pourrais éventuellement vous parler. ».
Pierre Bérégovoy a été retrouvé suicidé le 1er mai 1993.
Il aura tenu un an face à la corruption.
La situation ne s’est pas améliorée en vingt ans comme le révèlent en continu les scandales politico-financiers qui se succèdent les uns aux autres.
L’opinion publique n’a plus aucune confiance dans ses dirigeants et dans le fonctionnement de notre démocratie.
Les citoyens sont même prêts à se jeter dans les bras nationalistes de « Marina la Peine » comme si c’était le manque d’esprit nationaliste qui avait causé cet effondrement du sens civique de nos élus !...
SI LA FRANCE VA MAL, CE N’EST PAS PAR MANQUE DE NATIONALISME MAIS PARCE QUE LES BASES DE NOS INSTITUTIONS SONT MAL CONÇUES !... ELLES DOIVENT ÊTRE AMÉLIORÉES !...
Les bases du fonctionnement de notre démocratie sont mauvaises et doivent être changées.
Nous devons innover, refonder le système.
Pourquoi ne pas instituer le tirage au sort ?...
Dans nos démocraties, très peu de personnes réclament un tirage au sort d’une partie des représentants du peuple.
Pour beaucoup, cela semble même franchement révolutionnaire !...
Nous tellement habitués à aller désigner par le vote nos représentants dans les différentes institutions de la République que le tirage au sort semble une idée totalement saugrenue !...
Pourtant le tirage au sort des citoyens a été institué dans les jurys populaires, ceux-là même qui avaient la possibilité de « raccourcir » une personne lorsque la guillotine était l’instrument de justice le plus radicale, et le plus définitif.
Là, il ne s’agissait pas de diriger une commune, une région ou l’Etat mais, carrément, de tuer un individu jugé coupable au risque, d’ailleurs, de commettre l’irréparable : condamner un innocent !...
Mais, lorsque des personnes tirées au sort votent des lois, au moins le processus est réversible en cas d’appréciation erronée – c’est la grande différence avec la condamnation à « l’échafaud » !...
Le tirage au sort des représentants du peuple peut conduire à des excès démagogiques, mais il faut bien réaliser qu’une démocratie représentative a déjà réussi à se transformer en état totalitaire, comme on a pu le voir lors de l’arrivé au pouvoir d’Adolf Hitler en mars 1933.
Nous y sommes, d’une façon différente et bien moins flagrante.
Comme je l’ai déjà expliqué, nous vivons dans un « totalitarisme mafieux », une forme de totalitarisme plus sophistiqué et bien moins visible que le communisme ou le nazisme, mais tout aussi destructeur des libertés sur le long terme.
En fait, la meilleure solution pour garantir les citoyens de toute dérive totalitaire est qu’il y ait deux systèmes, le tirage au sort et l’élection, qui cohabitent simultanément, les deux s’autocontrôlant l’un l’autre.
Ainsi, on peut très bien imaginer que les membres de l’Assemblée Nationale continueraient à être élus tandis que ceux du Sénat seraient tirés au sort.
De la même façon, le développement de la régionalisation devrait aboutir, un jour ou l’autre, à la création de grandes régions pouvant rassembler jusqu’à 10 millions d’habitants, celles-ci étant dotées d’un parlement où il serait souhaitable que la moitié des membres soient tirés au sort.
Chacune de ces régions pèserait aussi lourd qu’un Etat comme la Finlande, la Suède, le Norvège, l’Irlande, la Suisse, le Portugal ou la Grèce.
Aussi, afin de corriger l’évolution dramatique de notre démocratie, et pas seulement la nôtre puisque le problème du rejet de la classe politique n’est pas spécifique à la France, il me semble souhaitable d’instituer une part de tirage au sort parmi les représentants du peuple avec, bien sûr, un système de contrôle par l’institution de façon à se garantir de toute dérive.
Aucun parti politique n’a jamais étudié une telle proposition !...
Ce serait couper la branche sur laquelle les élus sont assis et où ils peuvent se gaver de bonnes « rémunérations » et de divers avantages avec, dans les pires cas, des commissions sur les appels d’offre ou les contrats d’armement !...
Compte-tenu des résistances du système, celui-ci ne pourrait changer que lors d’un effondrement économique et financier pour que les analystes politiques, des politiciens, la presse et les médias, étudient et reprennent cette proposition.
Nous y arrivons progressivement.
Mais il est possible qu’un scandale politique très grave, la révélation d’une gigantesque affaire de corruption, provoque un choc dans l’opinion et précipite les choses ; les citoyens se demanderont alors : « Comment a-t-on pu en arriver là ?... »
Ce sera le moment de la remise en cause du système ; il faudra trouver des explications à cette situation catastrophique puis innover afin de trouver un nouveau type de gouvernement de l’Etat.
Devant la gravité de l’effondrement de l’économie et des finances du pays, et la révélation au public du très grave niveau de ῝pourrissement῝ de la classe politique, les citoyens réaliseront alors qu’il n’y a qu’une seule solution vraiment efficace : celle de briser le pouvoir exclusif des partis politiques !...
C’est là où le tirage au sort d’une partie des représentants du peuple, et le développement de la démocratie directe, deviennent des solutions d’avenir.
Avec ces nouveaux apports dans la démocratie, les mensonges systématiques et les promesses irréalistes et démagogiques qui s’introduisent dans les discours électoraux disparaissent de fait.
De la même façon, les puissances de l’argent sont exclues et elles ne peuvent plus financer, corrompre, en espérant une faveur en retour !...
Ainsi la démocratie directe, le tirage au sort, et une courte durée des mandats, par exemple de un an, comme on l’a vu à Athènes, suppriment une grande partie de la corruption.
Voilà, ce sont juste quelques réflexions et considérations sur une situation gravissime.
Bonnes réflexions…
Jean-Charles DUBOC