Air France Flux

Air France et les pilotes de ligne : lettre ouverte à Michel SAPIN (IV)

 

PARTIE IV

 

Dominique Strauss-Kahn, un personnage romanesque

 

Monsieur le Ministre,

 

Après la PARTIE III de cette lettre ouverte, je poursuis la description du niveau de corruption de la classe politique française.

Une description absolument nécessaire compte-tenu du fait que vous avez déclaré au sujet des pilotes de ligne et des difficultés d’Air France » : « Air France mise en danger par une "minorité"… ».

Cette analyse vous appartient mais je vous ai expliqué dans la PARTIE III que c’était un peu plus compliqué que cela car il faut prendre en compte les charges sociales très fortes dans notre pays, les salaires nets bien plus élevés dans les compagnies du Golfe, le stress du métier, les effets du décalage horaire, la radioactivité ambiante dans un avion.

La crise en cours à Air France est multifactorielle et je tiens à revenir sur la "minorité" qui met en danger la France et notre compagnie aérienne nationale. C’est tout simplement une classe politique gravement corrompue, typiquement mafieuse.

Les salariés de la compagnie nationale paient le prix fort pour les mutations économiques et financières planétaires mais aussi par le fait que le pouvoir est confisqué par une élite sans scrupule depuis plus de trois décennies.

Des mafieux peuvent-ils prendre les bonnes décisions pour le pays alors qu’ils sont "tenus" par les "affaires" ?...

Les citoyens ont perdu le contrôle des dirigeants qui peuvent faire tout et n’importe quoi, y compris détourner des sommes énormes.

 

Un pourcentage sur le détournement des « milliards de la Division Daguet » pour Dominique Strauss-Kahn ?...

Aussi, je reviens sur le cas « DSK », ancien ministre des Finances, qui semble au cœur d’un gigantesque détournement de fonds publics, celui des « Milliards de la Division Daguet », de 7 milliards $, mais aussi d’une escroquerie impensable de 23 milliards $ montée lors de l’extinction des puits de pétrole en feu au Koweït en 1991, comme je l’ai expliqué dans la partie précédente.

Bien sûr, un tel niveau de crapulerie apporte quelques compensations, surtout financières, et on se demande quelle a bien pu être la commission de DSK sur ces affaires.

Parce que vous savez que tout mafieux qui dérobe de l’argent le fait en groupe, surtout pour de tels montants, mais se prend aussi sa "petite" commission au passage !...

Aussi, il est souhaitable de bien expliquer, notamment à mes collègues du SNPL et du SPAF (les syndicats pilotes), aux hôtesses et stewards du Syndicat National du Personnel Navigant Commercial (SNPNC), et aux travailleurs de la CGT Air France, mais aussi à tout le personnel d’Air France, quel est le réel niveau de corruption de la classe politique.

Qu’ils sachent vraiment à qui ils ont à faire.

Les métiers de l’aéronautique sont particulièrement exigeants notamment du point de vue de la sécurité qui est vitale dans le transport aérien.

Si les pilotes, bien sûr, ont des responsabilités parfois lourdes, épuisantes, de nombreux autres membres du personnel sont eux aussi confrontés à des exigences techniques et/ou organisationnelles qui doivent être absolument respectées :

  • les mécaniciens qui entretiennent les avions ;
  • les agents du fret qui trient et chargent le fret à bord des avions cargos et passagers ;
  • le personnel d’embarquement qui conseille et oriente des milliers de personnes chaque jour ;
  • les PNC qui sont toujours prêts lors des décollages et atterrissages à faire une évacuation de secours ;
  • les commerciaux qui recherchent une clientèle naturellement versatile ;
  • les financiers à la recherche de l’équilibre financier ;
  • et tant d’autres encore…

Aussi, je tiens absolument à souligner qu’il y a bien DEUX MONDES QUI VONT S’OPPOSER DANS LE CONFLIT AIR FRANCE :

LE PREMIER EST LE MONDE DE L’AÉRONAUTIQUE ET DE SES CONTRAINTES OPÉRATIONNELLES EXTRÊMEMENT EXIGEANTES DE SÉCURITÉ, DE RIGUEUR, DE SÉRIEUX. LE DEUXIÈME MONDE EST CELUI D’UNE CLASSE POLITIQUE "POURRIE JUSQU’A LA MOELLE", AUTHENTIQUEMENT MAFIEUSE.

On peut aussi inclure dans le « monde » des métiers techniques et scientifiques extrêmement exigeants la construction aéronautique et l’industrie spatiale, l’industrie nucléaire et la médecine, dont en particulier la chirurgie.

Mais, pour ce qui nous occupe, l’avenir de la compagnie Air France, on risque d’avoir une telle montée en pression dans les semaines et les mois qui viennent que la RÉVÉLATION AU PUBLIC DES MILLIARDS DE LA GUERRE DU GOLFE DÉTOURNÉS EN 1991 POURRAIT BIEN ÊTRE L’OCCASION DE COLLER UN GIGANTESQUE "COUP DE PIED AU KUL" A UNE CLASSE POLITIQUE INDIGNE, MAFIEUSE ET TOTALITAIRE !...

Après cette crise, pour ma part, je propose que les sénateurs soient tirés au sort parmi des citoyens volontaires.

 

Je reviens à DSK…

Notre « chimpanzé en rut », comme l’a surnommée la jolie Tristane Banon, est un personnage romanesque à lui tout seul capable d’être le sujet d’un film pour ses pratiques sexuelles un peu brutales au Sofitel de New York.

Mais il peut aussi inspirer des auteurs de romans !...

Vous savez que les francs-maçons américains, de très haut niveau, ont particulièrement mal pris le détournement des indemnités de la guerre du Golfe car cela signifie que la corruption s’est développée à un degré inégalé dans notre pays qui rejoint les pays rongés par une corruption endémique et incapables de se développer économiquement pour cette raison ?...

Notre pays n’est plus fiable depuis 1991 pour les Américains.

Et notre « satyre du Carlton » a très bien pu inspirer un entretien romanesque entre un Grand Maître maçon américain, Harry Harrison Junior (IV), et le capitaine de frégate Paul de Bréveuil tel que c’est raconté dans le roman « Mains invisibles » de « I-Cube » :

Extrait de « A l’assaut des comptes DLK (1/2) » :

« La seconde moitié, dédommage celui qui a eu l’idée originelle du détournement des fonds dus à Ferrayé. Mais lui s’est fait payer et livrer en valise de billets. Un tel paquet, ce n’est pas courant et ça laisse des traces dans les mémoires. »

Leurs fameux dollars dont ils entendent faire la police ?

« Exactement. Et qu’est-ce qui ne laisse pas de trace, dans aucun compte bancaire, sinon une valise de billets ? »

D’accord, mais il en a fait quoi, le ministre de l’industrie de l’époque ?

« Comme ils ne sont pas ressortis et qu’il a un train de vie déjà « hors-norme », on suppose qu’il les a placé en bons anonymes d’abord, puis ensuite, là on est sûr, directement en « or-papier » au porteur, sur la propriété de vrais lingots. »

Un banquier placer son pécule en or ? En voilà une idée saugrenue qui est étonnante !

« Il n’était pas encore banquier à l’époque, mais avocat-ministre et… politicien de surcroît ! »

Oui. Des titres aux porteurs ou des bons anonymes, c’est plutôt logique pour un « politicien ». Et alors ? Ses titres au porteur sont sous son matelas ou sous son oreiller ? 

Extrait de : « A l’assaut des comptes DLK 2/2»

« On a récemment compris la destination du pactole : Hong-Kong, dans un coffre de la Banque of China. 500 millions de dollar d’once d’or-papier de l’époque, qui valent désormais 4 fois plus compte tenu de l’actuel cours de l’or. Deux milliards ! »

Beau placement, finalement. Bien plus et beaucoup mieux que n’aura su faire le cabinet de Lady Joan et son trust à la même époque et pour la même période !

« Et comment vous savez tout ça ? »

« D’abord, nous n’avons pas compris l’objet de son voyage en Chine en mars 2011. »

Il est certes parti à l’invitation du Google chinois avec une quarantaine d’économistes conférer une grosse demi-heure payée cash.

« C’était sans doute bon pour son moral de « témoigner » pour l’histoire, avant de le faire devant votre Sénat. Mais dans son emploi du temps, il y avait plusieurs trous et un passage inexplicable pour un détour anormal au comptoir de l’agence de HK de la BoC. » 

Une chose étonnante et sans relation avec ses affaires du moment.

Et puis le bonhomme s’est récemment fait nommer à la tête d’une banque d’affaires luxembourgeoise, « la Compagnie Financière « Anal-Kevlar », un groupe fondé en 1994 par Thierry Luynes, un entrepreneur de la première heure dans le secteur bancaire et financier, co-fondateur de Cons-sort, Synthé-sis Bank, Établissement de la Financière de l’Échiquier, Esseya, First-Competition, etc., quelques-unes de ses juteuses filiales.

Avec la promesse de partir en Chine lever 2 milliards de fonds à mettre sous gestion avec sa fille Valérie… Vous saisissez ? »

Paul avait pu croiser la petite brune trentenaire dans le hall de l'ESSEC où elle enseignait l'économie à un moment quelconque lors de ses tournées en BDE pour y refourguer ses flacons d'alcools forts : elle voulait aussi son lot !


L’Assemblée Générale du 18 octobre 2013 a validé le principe et l’ancien président-fondateur restera administrateur délégué et conservera la présidence des filiales du Groupe au Luxembourg, en Belgique, à Monaco, en Israël, en Suisse et en Roumanie.

« Le Groupe rassemble aujourd’hui différents pôles d’activités financières réglementées, à savoir la gestion d’actifs, le corporate finance, l’intermédiation financière et l’assurance.

En bref, l’ancien ministre s’est acheté une licence de banquier et une salle des marchés, un peu comme Airbus a pu le faire il y a quelques semaines seulement en Allemagne, afin d’y rapatrier et gérer son pactole en famille… »

Autrement dit, « DLK » prend la tête d’un groupe qui ne lui appartient pas, sur une vague promesse d’en faire des tonnes, laisse la gestion des activités préexistantes à l’ancien patron et se charge de gérer la verrue de ses propres fonds à lui ?

Belle manœuvre.

« Et je fais quoi, là-dedans, Harry ? »

Il part pour Hong-Kong avec un passeport et une procuration se faire ouvrir le coffre et vendre les certificats au plus offrant.

« Une équipe à nous vous pilotera sur place de votre arrivée à votre départ. »

Un coffre, ça a une combinaison secrète et une clé… en principe.

« C’est mon cadeau : la clé, c’est l’employé de la banque qui l’a. La combinaison est simple, puisque ce sont les 6 chiffres du jour, du mois et de l’année de naissance de sa fille… Le Monsieur ne souhaitait sans doute pas oublier la date d’anniversaire de sa gamine née d’un premier mariage. Pensez-y : droite, puis gauche, puis droite, puis gauche, etc. »

La gauche, Paul depuis quelque temps, il n’aimait plus trop.

La droite, ça devait pouvoir aller encore quelques temps, mais pas bien longtemps non plus.

« Une question, mon cher Harry. Si vous savez « tout-ça », pourquoi ne le faites-vous pas vous-même ? Autrement dit, il est où le piège ? »

Rire plus discret, cette fois-ci.

 « Monsieur de Bréveuil, depuis votre passage chez le pape, vous êtes hiérarchiquement mon égal dans la franc-maçonnerie. Et j’imagine que vous connaissez notre serment de fraternité… ».

Extrait de « De Hong-Kong à Kiev en passant par Washington (1/2) » :

« Ils arrivent dans la nuit, il fait frais et pluvieux et une voiture les conduit directement au pied du building de la BoC implanté au milieu du quartier des affaires depuis les années 70.

Une époque où HK était encore britannique et ouvert à tout le monde…

L’affaire est entendue en une paire d’heure dès après l’ouverture des portes.

Ouverture d’un compte.

Dépôt et vérification de la fausse procuration.

Descente à la salle des coffres. Ouverture.

Le coffre est vidé de ses certificats.

On remonte l’ensemble dans un bureau à l’avant dernier étage du building.

Cession des titres au porteur, rachetés par la banque qui se frotte les mains dans la mesure où il est de politique constante de rapatrier à Pékin tout le métal jaune disponible sur les marchés avec les dollars disponibles des dépôts : la Chine n’est pas l’atelier du monde occidental pour rien, et se fait payer aussi et encore en dollar américain.

Virement des sommes sur le compte ouvert à peine plus tôt.

Exécution d’un ordre de virement sur le compte de la banque portugaise.

Fermeture du compte, le tout en deux tasses de thé…

Poignées de mains, sourires et courbettes convenus et, sur le trottoir, Paul se fait confirmer par Barbara que l’ensemble des opérations a bien été enregistré, le tout à transformer en euro par « petits-bouts » et que, comme convenu préalablement avec Anjo, les fonds sont repartis sur le hedge-fund des Bahamas… »

 

Dans le roman « Mains invisibles », notre agent de la défense, le capitaine de Frégate Paul de Bréveuil, prend l’identité d’un trafiquant d’armes vivant au Luxembourg afin de vider tranquillement le compte de LSK à Hong-Kong de ses deux milliards $ en bons au porteur en titre or.

 

Evidemment, ça ne se passe pas très bien pour celui dont l’identité a été volée.

Extrait du chapitre « Rene Van Molenbeek »…

À son retour après quelques contrats exécutés dans les semaines passées, le bonhomme reçoit la visite d’un « émissaire » qui l’intercepte sur le chemin entre son domicile, rue des Trois-glands, du nom du bois attenant, et son marchand de presse situé rue Vauban à Lëtzebuerg, rive droite de l’Alzette-Uelzecht qui traverse le Grand-Duché du sud au nord.

C’est un homme obèse, suant sous la fraîcheur matinale qui le prend à parti sur un ton aimable, s’exprimant en allemand.

« Herr Molenbeek, il va vous falloir rendre l’argent. »

Quel argent ?

« Les deux milliards que vous avez volé à Hong-Kong. »

Rene pense que l’autre affabule totalement. Et s’il n’y avait pas cette trace de détermination dans le regard, ni le fait que l’inconnu connaît son nom, le vrai, il aurait pris cette intervention comme d’un gag pour mieux en rire.

« Je ne suis jamais allé à Hong-Kong… »

Ce qui est faux, mais c’était il y a très longtemps, « même qu’il a oublié, ou qu’il ne sentait pas bon » sur le moment.

« Nous avons des photos. Mon commanditaire ne peut pas faire un trait sur ces deux milliards de dollars qui lui appartiennent. Vous comprendrez. »

Des photos ? Il voudrait bien voir ça…

L’homme lui ressort de sa poche le cliché pris par la caméra de sécurité de la banque.

« Vous voyez bien que ce n’est pas moi ! Vous faites erreur. »

Normalement, l’entretien aurait dû s’arrêter là.

« – Nous ne nous trompons pas. Vous êtes gérant d’un hedge-fund situé aux Bahamas et valorisé à hauteur de presque 14 milliards d’euro. Vous avez huit jours pour restituer l’argent volé.

– Comment ? 14 milliards ? Vous rendre quelque chose que je n’ai pas ? Vous délirez, mon ami ! 14 milliards : il n’y a pas écrit reine d’Angleterre sur mon front, non plus !

– Passé ce délai et même si continuez de prétendre que vous ne les avez pas ou plus, votre sécurité ne sera plus assurée…

– Parce que vous comptez m’abattre, là comme ça, dans la rue et abandonner votre pactole ? Mais vous délirez complétement, Monsieur ! On ne tue pas des gens sans raison, dans ce Duché !

– Nous, non ! Mais mon commanditaire si !

– Vous êtes qui ? La pègre pour parler comme ça ? Mais je vais de ce pas m’enquérir de la maréchaussée, figurez-vous !

– Comme vous le voulez. C’est vous qui avez votre sort entre vos mains.

– Vérifiez vos informations, Monsieur, avant de lancer n’importe quel fatwa sur n’importe qui : si je disposais de 14 milliards de dollar, je vivrais sous les tropiques, pas ici ! »

Un argument qui laisse froid son interlocuteur qui se détourne et s’en va, non sans laisser tomber un : « Huit jours. Vous aurez été prévenu ! »

 

Tout ceci est un roman qui n’a rien à voir avec notre ex-ministre de l’Industrie, et ex-ministre des Finances, presque adulé des foules avant qu’il ne tombe victime de ses excès sexuels.

Il est vrai qu’il est aussi victime de la faillite de la société LSK qu’il avait fondé avec Thierry Leynes défénestré d’une tour à Tel Aviv pour cause de faillite retentissante causée par l’incapacité de DSK à lever les deux milliards $ qu’il avait promis à son associé !... Celui-ci a maintenant sur le dos une plainte pour escroquerie de 156 clients qui l’accusent de leur avoir fait perdre 100 millions $ !...

C’est tout de même bizarre pour quelqu’un qui devait ramener de Chine deux milliards $ comme il s’en était vanté à la presse en mars 2014 !...

J’arrive au moment, Monsieur le Ministre, où je me dois de vous faire une petite recommandation, car il me semble que vous devenez, me semble-t-il, de plus en plus complice de ce détournement de fonds.

En effet, plusieurs courriers vous ont été adressés (en A/R) au sujet du détournement des indemnités de la guerre du Golfe :

1/ Lettre d’un vétéran des OPEX à Michel SAPIN en date du 5 juin 2004 ;

2/ Guerre du Golfe 1991 : Lettre à Michel SAPIN (II) en date du 12 janvier 2015 ;

3/ Guerre du Golfe 1991 : lettre à Michel SAPIN (III) en date du 26 janvier 2015 ;

4/ Air France et les pilotes de ligne : lettre ouverte à Michel SAPIN (I) (envoyé par email via le service Intelligence économique du ministère).

Vous n’avez jamais ouvert d’enquête ou transmis le dossier à la justice, me semble-t-il.

C’est de « l’autisme » ou de la complicité ?...

Les lecteurs apprécieront. Et les juges aussi, peut-être, si vous ne transmettez pas le dossier sans délai au Procureur de la République comme vous y oblige l’article 40 du code de procédure pénale.

Pour l’instant, la seule explication est que le système est devenu tellement mafieux que vous êtes prisonnier de vos contradictions, que vous êtes tenu par l’Omerta.

Mais il y a pire.

Je veux parler des MÉTHODES DE MAFIEUX QUI CONSISTENT A ÉLIMINER DES GENS, EN DEHORS DU DROIT, SUR SIMPLE DÉCISION PRÉSIDENTIELLE.

JE CROYAIS QUE LA PEINE DE MORT ÉTAIT ABOLIE !...

EN TOUT CAS, PAS POUR FRANCOIS HOLLANDE !...

Dans le livre « Les tueurs de la République » de Vincent NOUZILLE, on découvre un vaste reportage sur le programme criminel d’assassinats mené par l’État français.

On cause des américains et de leurs drones, on a tout su ou presque des crimes soviétiques, nazis, chinois, coréens, cambodgiens, de ceux du Mossad, etc., mais assez peu de chose de tous les autres, comme si cela n’existait pas.

Eh bien on découvre avec stupeur, et parfois une certaine fierté morbide et patriotique aussi, il ne faut pas se le cacher, que l’actuel président et le renseignement mène une campagne de meurtres d’une ampleur sans précédent depuis la guerre d’Algérie du temps du premier ministre social-démocrate Guy Mollet.

À cette fin, il maintient une liste de cibles, qui contiendrait des terroristes présumés, même pas jugés, dont lui et les services de sécurité ont décidé l’élimination sans aucune autre forme de procès.

« La liste est ultrasecrète. François Hollande la garde précieusement non loin de lui, dans son bureau du palais de l’Élysée. Elle contient les noms des personnes dont l’élimination a été secrètement approuvée. Selon les circonstances, il peut s’agir d’assassinats ciblés confiés à des soldats, des agents des services secrets français ou de pays amis (l’opération d’élimination d’un commando en Somalie a ainsi bénéficié des moyens américains). Le Service Action (SA) et la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) et les commandos des forces spéciales des armées n’ont, aux dires des connaisseurs, jamais été autant sollicités ».

D’après l’auteur, il établit cette liste de meurtres à commettre derrière le dos de la population, grâce au silence complice des médias et des forces de la « gauche radicale » qui soutiennent sans le dire le Parti soce (PS) au pouvoir.

« François Hollande décide seul de ces opérations exceptionnelles. De fait le président ne partage sa liste de cibles qu’avec une poignée de proches qui le conseillent et savent se taire, trois personnes principalement : son chef d’état-major particulier, le général Benoît Puga ; son ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian ; et le directeur de la DGSE, le diplomate Bernard Bajolet ».

Il décide aussi de supprimer les opposants politiques ?...

Vous savez que ces pratiques mafieuses – car il s’agir bien de cela : éliminer les gêneurs - n’existent pas en Norvège, en Suède, en Finlande, au Danemark, en Allemagne, en Espagne, en Italie, en Grèce, et dans bien d’autres pays encore ?...

C’est là la triste constatation que je peux faire : nous sommes dirigés par des mafieux qui pillent le pays et maintiennent une Omerta en raison de la peur qu’ils provoquent par des assassinats programmés qu’ils peuvent décider en toute impunité.

Mais il ne faut pas oublier que le dossier des « milliards disparus de la Division Daguet » est maintenant bien connu dans les armées, notamment par les plus anciens de le DGSE qui connaissent des « frères d’armes » souffrant du syndrome du Golfe, jamais reconnus et jamais indemnisés.

Et ils grognent derrière leur FAMAS…

Bien à vous !...

Jean-Charles DUBOC

Commandant de bord B747/200

 

  JCD Abu Dhabi Jpeg 4

 

PARTIE I : Air France mise en danger par une "minorité"…

PARTIE II : Des États généraux du transport aérien ?...

PARTIE III : Interrogations sur Dominique Strauss-Kahn

PARTIE IV : Dominique Strauss-Kahn, un personnage romanesque

 

 

 

 

 

 


« Quo vadis Air France ?... », par Christian ROGER (1/2)

 

Reprise d’un article de Christian ROGER, ancien président du SNPL (1986-1990)

 

        Mon blog jumboroger.fr est habituellement dévolu à l’étude des crashs aériens et aux enseignements qu’on peut en tirer, avec quelques excursions sur les cabrioles de ma chère Patrouille de France. Mais cela fait 50 ans que je m’active ou que je suis de près ce qui se passe à Air France et je pense que ce demi-siècle me permet de porter un regard lucide sur la situation actuelle de la compagnie.

        Au sein du SNPL (Syndicat National des Pilotes de Ligne), j’ai passé quelques décennies à orienter autant que faire se pouvait l’évolution sociale et technique de cette entreprise et dans les relations que j’ai eues avec tous les dirigeants d’Air France, je les ai toujours considérés comme des partenaires et certainement pas comme des adversaires, même si les relations furent parfois tendues, du fait de nos responsabilités respectives.

        À tous ces dirigeants, j’ai exprimé que j’étais au moins aussi attaché qu’eux-mêmes à l’intérêt qu’ils portaient à Air France, car ils seraient partis depuis longtemps que je serai toujours pilote de ligne dans cette magnifique entreprise ! Je dois dire que tous ces Présidents que j’ai pu fréquenter comprenaient que dans une entreprise de dizaines de milliers de salariés, la représentation du personnel était chose naturelle et indispensable, même si les relations étaient parfois « hard » !

        Dans l’actuelle Air France, je trouve donc sidérant de voir que le Président du groupe AF/KLM et le Pdt d’AF aient choisi de déclarer la guerre au personnel et essayé de les monter les uns contre les autres. Pour autant, je déteste les mouvements de populace et les images de violences qui ont circulé dans le monde entier ne peuvent être ressenties autrement qu’une honte par tous les salariés d’Air France.

AIR FRANCE : UNE SUCCESSION DE PRÉSIDENTS AUX QUALITÉS TRÈS INÉGALES, TOUS NOMMÉS PAR LES GOUVERNEMENTS

        Depuis sa renaissance en 1945, la compagnie nationale voit ses Présidents nommés par le Gouvernement, avec des succès très contrastés. Sur les 11 présidents et  trois seulement ont été de véritables Capitaines d’Industrie éminents, qui marquèrent l’évolution de l’entreprise. Durant ma carrière, j’ai connu un bon nombre d’entre eux et je vous livre quelques éléments qui les situent :

1948-1961 : Pdt Max Hymans : grand résistant, il fut l’homme qui redonna vie à Air France après la guerre et a laissé le souvenir d’un organisateur et fédérateur très apprécié par les salariés. Il disparut trop tôt, victime de maladie.

1961-1967 : Pdt Joseph Roos : personne ne s’en souvient !

1967-1975 : Pdt Georges Galichon : ex Directeur de Cabinet du Pdt De Gaulle, il vint à Air France à contrecœur, car son ambition était d’être Ambassadeur au Vatican, poste qu’il obtint enfin en quittant Air France en 1976, après y avoir fait de la figuration durant huit années au poste de Pdt.

Il me faisait penser à un Colonel que j’avais connu dans l’Armée de l’Air, qui avait été noté par un Général par un laconique « Brave homme » tout à fait explicite ! Heureusement, il fut secondé par Pierre Donatien Cot, un Directeur Général qui n’était pas de mes amis, mais qui s’efforça de conduire la barque Air France avec autorité.

En 1971, fermement soutenu par le charismatique Pdt du SNPL André Gréard, pionnier d’Air France dès 1945 et avec la fougue que donne la jeunesse,  j’ai réussi à entrainer l’ensemble des navigants techniques d’Air France, UTA et Air Inter dans la négociation d’un accord  où je proposais d’adopter les mêmes structures que celles adoptées par toutes les compagnies aériennes aux USA, pour fixer les conditions de rémunération et conditions de travail des navigants.

Ce fut une belle bataille contre le Directeur Général d’Air France Pierre Donatien Cot, qui entraîna ses collègues d’UTA et Air Inter dans un lock-out de tous les navigants techniques durant deux semaines, jusqu’à ce que le Gouvernement siffle la fin de la récréation et leur donne l’ordre de trouver un accord. Durant cet insolite lock-out où les Directions voulaient licencier tous les navigants techniques pour les réembaucher un par un, le Directeur Général d’Air France Cot fit paraître un tract aux membres du personnels des trois compagnies « s’étonnant  que les négociations soient orientées par un copilote qui n’a même pas trois ans de compagnie » ! Le contrat final qui résulta de ces âpres négociations régit encore aujourd’hui la structure des salaires et  d’évaluation de l’activité des pilotes de ligne.

1975-1984 : Pdt Bernard Giraudet : ce fut un des meilleurs dirigeants qu’ait eu Air France, qui sut mener une conduite des hommes efficace et opérationnelle. Il se posait alors le problème du remplacement des Caravelle par des Boeing 737 et le SNPL était ancré sur l’exigence de le faire voler avec un mécanicien navigant, ce que ne faisait aucune compagnie au monde.

Je m’étais opposé sans succès  à cette politique et pour débloquer la situation, j’ai pris contact avec le Pdt Giraudet et lui ai proposé l’initiative iconoclaste de m’opposer au SNPL en lançant un référendum personnel auprès des pilotes, pour leur demander de voler sans mécanicien sur le Boeing 737, sous réserve que ces avions soient bien commandés et que je ne reste pas seul au milieu du gué ! J’en reçus l’assurance et ce vote rencontra un très large succès,  qui permit d’acheter les Boeings 737 et fit évoluer les pilotes d’Air France vers l’équipage à deux pilotes, comme partout ailleurs.

1984-1987 : Pdt Marceau Long : ce spécialiste du droit Constitutionnel n’avait pas sa place à Air France et sa Présidence fut du temps stérilement perdu pour l’entreprise.

1987-1988 : Pdt Jacques Friedmann, grand ami de Chirac, c’était un homme charmant que j’ai bien connu en tant que Pdt du SNPL Air France, mais qui ne voulait surtout pas d’histoires et qui n’était pas un meneur d’hommes, ce qui est fâcheux quand on a des dizaines de milliers de salariés. Il me reçut un  soir de 1988 pour me dire « Je suis viré demain». On ne lui avait pas pardonné le crash stupide de l’Airbus A320 d’Habsheim et lors d’une partie de golf, Jacques Attali proposa son frère  jumeau Bernard à Mitterrand pour remplacer Friedmann. C’est comme cela que s’écrit l’Histoire !

1988-1993 : Pdt Bernard Attali : C’est un homme qui suscite la sympathie et mes relations avec lui furent cordiales. Sous sa Présidence, Air France connut d’importants changements : acquisition d’UTA et d’Air Inter, prise de contrôle de Sabena et CSA, lancement du système informatique Amadeus. Mais en bon socialiste, il partit en laissant une entreprise très endettée, à la limite du dépôt de bilan, sans avoir pu obtenir de l’État, son quasi unique actionnaire, les fonds indispensables à une restructuration et son développement.

En 1991, ayant perdu mon aptitude au pilotage pour raison médicale, j’ai quitté mon métier et mon poste de Pdt du SNPL Air France pour me retrouver illico DRH du Lido et du Moulin Rouge ! Mais j’ai toujours gardé le contact avec les structures de ma profession.

1993-1997 : Pdt Christian Blanc : Les candidats n’étaient pas légion quand il reprit une entreprise en quasi faillite et avec énergie, il obtint du Gouvernement 3 milliards d’euros pour la recapitaliser et entama des réformes de structure très profondes. Il eut le courage d’aller chercher aux USA un top manager  nommé Gangwall à qui il fit confiance pour mettre en place les fondamentaux du redressement. Soucieux de recueillir l’adhésion des salariés, il lança un référendum interne pour faire accepter son plan de redressement, qui reçut un très bon accueil, avec 81% d’approbation. Mais il se planta quand il tenta d’imposer aux pilotes un système d’embauche des futurs pilotes très inférieur au système en vigueur et dut abandonner ce projet face à la détermination du SNPL.

Il démissionna quand soucieux de préserver le Mondial de football, le Ministre des Transports Gayssot se rangea à l’avis du SNPL. Mais il avait su sortir Air France de l’ornière et on lui doit le respect.

1997-2009 : Jean-Cyril Spinetta : il fut le Pdt qui assura le plus long mandat, durant seize années, dans un contexte économique favorable qui permit à l’entreprise d’être en bénéfices durant 11 années.

À son crédit la privatisation d’Air France où l’État gardait 17.5% du capital et  en 2009 la fusion d’Air France et de KLM.

Mais il y eut aussi un passif important lors de sa Présidence. Commander, c’est prévoir et il est regrettable qu’il n’ait pas perçu  la menace que faisait apparaître le Low Cost dans l’évolution du Transport Aérien. J’ai assisté un jour à une conférence de Louis Armand, grand commis de l’État qui reconstitua la SNCF après la guerre. Il disait que« Dans un phénomène ne mouvement, beaucoup ne perçoivent pas le mouvement, une petite partie des observateurs en perçoit le mouvement et la vitesse et une infime partie perçoit l’accélération du phénomène ». Cette observation s’applique bien à Spinetta, qui  « pensait que les low-costs européennes seraient rapidement rattrapées, comme Southwest, la compagnie américaine qui a inventé ce modèle, par les coûts salariaux sous la pression syndicale. Mais avec la fragmentation des bases et du corps des pilotes issus de dizaines de nationalités différentes, cela n’a pas encore eu lieu ».

En réalité, Southwest est aujourd’hui la première compagnie aérienne des USA et transporte 101 millions de passagers par an. Air France paie aujourd’hui très cher cette carence de stratégie et le retard pris à se lancer dans le Low Cost.

D’autre part, Spinetta eut la chance de bénéficier d’une conjoncture économique très positive et durable et on lui reprochera de ne pas avoir eu le courage d’en profiter pour restructurer l’entreprise, comme a su le faire British Airways, en réduisant des effectifs au sol trop nombreux. Il préféra acheter la paix sociale, n’oubliant pas ses racines socialistes.

Endormi dans un protectionnisme de ses lignes, Spinetta ne vit pas non plus venir la concurrence déloyale des Compagnies du Moyen-Orient.

2009-2011 : Pdt Pierre-Henri Gourgeon : Il était le DG d’Air France sous la présidence de Spinetta, mais devenu Pdt, il se fâcha avec lui en obtenant la nomination d’Alexandre de Juniac comme DG. Il fut débarqué brutalement notamment du fait de sa mauvaise gestion de l’accident du vol Rio-Paris. C’était un exécutant administratif sans envergure et ce ne fut pas une grande perte pour l’entreprise !

Et en 2011 arriva Calamity Juniac à la Présidence d’Air France !

C’est un très pur produit de cette fameuse ENA, dont ses élèves prétendent que le monde entier nous l’envie, mais qu’on se garde bien de copier ailleurs quand on veut réussir à former de solides dirigeants d’entreprise. À l’ENA, la référence économique unique est Keynes et c’est donc une excellente fabrique d’hommes politiques et de la fonction publique, très actifs pour organiser les dépenses de l’argent du contribuable ou endetter les générations qui suivent, mais ignares quand il s’agit de créer de la richesse. Faites un test : envoyez un énarque créer une entreprise au Sahara. Six mois après, il reviendra vers vous pour demander une subvention et importer du sable !

Diriger une entreprise de 67 000 employés, cela nécessite avant tout d’aimer les hommes, de les respecter, de les faire adhérer à un projet. Notre cher aviateur Saint Saint-Exupéry disait « Si tu veux unir les hommes, fais leur construire une maison ensemble ». Ce n’est qu’avec l’adhésion du personnel que peut se construire le succès d’une entreprise, surtout si on a des efforts à leur demander. Mais à l’ENA, on en connait pas St Ex, on préfère des soi-disant experts en finances, vous savez, ceux qui ont montré en 2008 leurs brillantes qualités de gestionnaires avec les « Subprimes ».

Monsieur de Juniac a fait preuve d’un mépris de ses salariés et sauf à changer de comportement, il est douteux qu’il soit l’homme qui ait les capacités à diriger une entreprise, qu’elle soit Air France ou autre. Ses propos tenus devant un parterre de patrons qui l’ont applaudi lors d’un colloque à Royaumont témoignent d’une inadéquation préoccupante à son poste. Devant ce parterre, la logique aurait voulu qu’il fasse part des problèmes qu’il rencontrait dans une entreprise en difficulté et des solutions qu’il proposait à ses salariés pour combattre ensemble cette difficile situation. Au lieu de cela, ce fut la déclaration que la seule variable d’ajustement dont il disposait pour réduire les coûts était la masse salariale, en ajoutant des propos aussi agressifs que maladroits sur le travail des enfants, la durée du travail de 35 heures, dont il semble ignorer qu’elle ne s’est jamais appliquée aux pilotes d’Air France, ou le droit à la retraite, rapportant le propos de son compère Pdt de Qatar Airways, qui lui disait que chez lui, « les grévistes auraient été en  prison » sic ! Le Qatar érigé en exemple, pays où les salariés émigrés, traités comme des esclaves, meurent sur les chantiers par tombereaux. Au lieu de chercher à faire adhérer le personnel à la remise en forme de l’entreprise, il leur a déclaré la guerre, notamment aux pilotes.

Le brillant résultat de ce provocateur inconséquent a été le refus de toutes les organisations syndicales de participer à une réunion le 16 mars 2015, censée lancer la discussion sur le plan Perform 2020, nouveau projet de cost-killing du PDG de la compagnie. Je n’ai jamais vu un tel refus.

Et pourtant, tous ceux qui ont dirigé des compagnies aériennes dans le monde savent que c’est folie de vouloir le succès d’une compagnie aérienne sans l’adhésion pleine et entière des pilotes de ligne. Le seul précédent que j’ai connu  est celui d’un nommé Franck Lorenzo, qui dans les années 70 était PDG de la compagnie US Eastern Airlines, qui entra en guerre frontale avec ses pilotes. Cette compagnie a disparu peu après ses prises de fonction.

La marge de profit d’un vol commercial est toujours très faible et dans la conduite des vols, il est évident qu’il importe que le Commandant de bord ait le souci permanent de l’intérêt de son entreprise. Cela passe évidemment par une vigilance et compétence sur la sécurité des vols, mais l’impact du Commandant de bord est aussi fondamental pour ce tout qui ce qui contribue à donner le maximum de recettes et le minimum de dépenses à ses actions.

Tant avec le personnel au sol que les navigants, la désastreuse attitude de la Direction d’Air France et notamment celle de son Pdt ont créé une hostilité du personnel qui compromet gravement la mise en place des solutions vers une indispensable restructuration.

Il est indispensable pour une entreprise comme Air France d’avoir à sa tête un Capitaine d’industrie qui suscite la confiance et le respect. Je ne suis pas certain que de Juniac pourrait devenir ce Capitaine d’industrie, sauf à changer radicalement de comportement. Certains hommes savent tirer de leurs échecs les leçons qui leur permettent des succès ultérieurs. C’est ce que je lui souhaite.

Source :

http://www.jumboroger.fr/quo-vadis-air-france-par-christian-roger-ex-dirigeant-du-snpl/#comment-77577

 

 


Air France et les pilotes de ligne : lettre ouverte à Michel SAPIN (III)

 

PARTIE III

 

Interrogations sur Dominique Strauss-Kahn…

 

Monsieur le ministre,

 

Dans la partie II de cette lettre ouverte, j’ai repris l’idée des syndicats pilotes d’organiser des « États généraux du transport aérien » où seront exposés les contraintes, les exigences et les objectifs des compagnies aériennes.

A titre d’exemple, et concernant le personnel navigant, je ne peux que citer les exigences de sécurité et le temps de vol maximum d’un équipage qui est de 85 heures mensuel et 900 heures par an (75 heures par mois sur 12 mois).

C’est une réglementation internationale qu’aucune compagnie ne peut dépasser sous peine de voir les compagnies d’assurances refuser d’indemniser en cas d’accident.

Il faut savoir que le métier de pilote de ligne est absolument épuisant lorsque l’on travaille trop. LE STRESS ET LES EFFETS DU DÉCALAGE HORAIRE PERTURBENT LES RYTHMES CIRCADIENS, ÉPUISENT LES ORGANISMES ET MENACENT RAPIDEMENT LA SÉCURITÉ LORSQUE LES PILOTES SONT ÉPUISÉS.

C’est un problème très sérieux que j’ai abordé dans la « Lettre ouverte à Alexandre de Juniac » et dont je reprends un extrait : « Je vais simplement vous demander de vous pencher sur le crash du B747 Cargo F-GPAN, à Madras, le 5 mars 1999. Vous découvrirez dans le rapport d’enquête-accident que les pilotes n’avaient pas eu de repos suffisant pendant les trois derniers jours précédant le vol, à tel point qu’ils ont fait une erreur de lecture de la check-list de sortie du train avant en secours !...

A la même époque, le Conseil Médical de l’Aéronautique Civile (CMAC) a, sur ma demande, donné un avertissement à la compagnie Air France sur les conditions de travail sur long-courriers.

Il est vrai que quelques pilotes ont eu une crise d’épilepsie en courrier ou en rentrant chez eux en raison de la privation de sommeil.

Des faits soigneusement cachés au public, et c’est compréhensible. »

Aussi, vous devez être conscient que le métier de pilote de ligne est limité par la résistance humaine à la fatigue et qu’il n’est pas possible de demander n’importe quoi, ni de désigner les pilotes en boucs émissaires car ils refusent 17% d’augmentation de productivité !...

C’est quand même un peu plus compliqué que cela sachant que, de plus, les pilotes de B777 travaillent déjà au maximum légal.

La demande est bassement démagogique et satisfait un électorat toujours séduit par le discours « il faut faire payer les riches !...».

 

Première suggestion

Dans cette « lettre ouverte à Alexandre de Juniac », j’ai proposé de remplacer les charges sociales qui pèsent sur les salariés et les entreprises en créant :

1/ Une COTISATION SOCIALE SUR LES MATIERES PREMIERES (CSMP) :

 http://infreequentable.over-blog.com/article-6870342.html

2/ Une COTISATION SOCIALE SUR LES PRODUITS MANUFACTURES (CSPM) :

http://infreequentable.over-blog.com/article-mesures-de-redressement-des-comptes-publics-92451471.html

La proposition de réduire les charges sociales uniquement sur les compagnies aériennes, que j’ai faite dans la PARTIE II, est très difficile à réaliser car il est quasiment impossible de sortir Air France du cadre légal de la réglementation sociale.

Aussi, il est souhaitable d’étudier de nouvelles propositions pour financer correctement nos organismes sociaux et alléger très sensiblement les charges sociales pesant sur les entreprises.

Votre chef du bureau des cabinets m’a répondu, par courrier du 25 mars 2015, que c’était étudié par le service compétent.

Cette proposition est la première suggestion de cette lettre ouverte.

 

Le personnel navigant classé personnel irradié.

Les rayonnements cosmiques bombardent en continu la haute atmosphère et irradient copieusement équipage et passagers. Un autre domaine où la « presse-aux-ordres » ne s’attarde jamais.

Recevez-vous une dose de radiation équivalente à une radio des poumons à chaque fois que vous allez dans votre bureau à Bercy ?... Eh bien, une hôtesse de l’air, un pilote, reçoivent cette dose à chaque aller/retour vers l’Amérique du Nord !... A tel point que le taux de cancer du sein est anormalement élevé chez les hôtesses qui ont fait une carrière complète.

LE PERSONNEL NAVIGANT EST CLASSÉ COMME PERSONNEL IRRADIÉ AU MÊME TITRE QUE CELUI DES CENTRALES NUCLÉAIRES !...

Vos « conseillers de l’ombre » qui vous incitent à jeter en pâture au public les pilotes de ligne feraient bien de s’intéresser un peu au problème !... Seraient-ils preneurs pour se faire irradier sérieusement à chaque fois qu’ils vont travailler ?...

Je leur propose de travailler aussi de nuit !... Au fil des années, c’est absolument épuisant !...

Parce que vos conseillers, qui sont obsédés par « l’égalitarisme », feraient bien de réfléchir avant d’inciter les uns et les autres à désigner comme « boucs émissaires » les pilotes de ligne sur les difficultés du Groupe Air France KLM.

Mes collègues en activité sont absolument excédés par la désinformation faite par la direction d’Air France, la presse et les médias sur leurs conditions de travail.

A tel point que l’Association des professionnels navigants de l’aviation (APNA) aurait reçu 250 candidatures de pilotes, prêts à s’expatrier pour aller travailler à Ethihad et Emirates qui offre aux copilotes A320, ayant 4.000 heures de vol, de les embaucher directement sur A 380 et de les lâcher captain en seulement trois ans !...

C’est-à-dire qu’un pilote qui démissionne d’Air France pour Emirates va voir son revenu net doubler en trois ans et travailler, de plus, dans une compagnie en croissance où règne une bonne ambiance de travail.

En fait, la situation est l’inverse de celle qui est présentée dans la presse : LES PILOTES ONT UN SALAIRE NET BIEN PLUS ÉLEVÉ DANS LES PAYS DU GOLFE QU’A AIR FRANCE  !...

Amusant n’est-ce pas ?...

Et vous savez ce qui va se passer si 200 pilotes quittent la compagnie dans l’année qui vient ?... Et bien il FAUDRA LICENCIER 2.000 PERSONNES AU SOL puisqu’il y a 10 salariés au sol par pilote, et réduire l’offre !...

Quel avenir pour Air France ?...

D’autre part, sachez que les négociations seront encore plus difficiles avec les hôtesses et les stewards car la compagnie leur demande 40% d’augmentation de productivité !...

Il est vrai que Transavia embauche des hôtesses à Lisbonne pour 700 euros par mois et à Munich pour 900 euros par mois !...

Où allons-nous ?...

 

La grève des pilotes de juin 1998 et Dominique Strauss-Kahn.

Vous n’êtes pas le premier ministre des Finances auquel j’écris au sujet d’Air France et des pilotes de ligne.

Une grève très dure a été lancée le 1er juin 1998, c'est-à-dire une semaine avant le Mondial de Football ; elle avait pour but de perturber au maximum le transport aérien et de retenir l’attention de centaines de millions de téléspectateurs.

Aussi, après avoir déposé les informations sur le détournement de fonds des indemnités de la guerre du Golfe au ministère des Finances en janvier 1998, j’ai informé de mon action les dirigeants du Syndicat National des Pilotes de Ligne (SNPL) dont certains étaient de ma promotion A 14 de l’ENAC.

Le président du SNPL, Jean-Charles Corbet, était ainsi parfaitement informé du détournement des indemnités de la guerre du Golfe lors de la préparation de la grève de juin 1998.

Cette grève a débuté d’une façon très conflictuelle et j’ai ouvert les hostilités le 2 juin en envoyant un courrier à Jean-Pascal Beauffret, directeur général des impôts.

Lorsque j’ai transmis cette lettre à Jean-Charles Corbet il m’a déclaré qu’il ALLAIT RÉVÉLER AU PUBLIC, PENDANT LA DEUXIÈME SEMAINE DE GRÈVE, LE DÉTOURNEMENT DES INDEMNITÉS DE LA GUERRE DU GOLFE PAR MITTERRAND si la direction d’Air France lançait « ses chevaux de guerre » dans les médias !...

En effet, la situation devenait inquiétante.

La première semaine de grève avait été très bien suivie par les pilotes et la tension était devenue extrêmement élevée entre les syndicats de pilotes et Air France (déjà !...)

Compte tenu de la détermination du président du SNPL, et de la probabilité d’une semaine très dure, j’ai envoyé, le 8 juin 1998, un courrier à Dominique Strauss-Kahn, ministre des Finances, que vous pouvez trouver ci-dessous :

LETTRE A DSK 8 JUIN 1998

J’ai aussi faxé cette lettre aux syndicats de pilotes, au syndicat des mécaniciens navigants (SNOMAC) dont le président, Michel Drouard, était un ami, à la présidence d’Air France, au cabinet de Dominique Strauss-Kahn, à l’AFP et à l’ensemble de la presse.

Et le résultat a été immédiat, impensable…

En effet, lorsque j’ai écouté la radio le matin du 9 juin, j’ai eu l’incroyable surprise d’entendre qu’un accord avait été conclu pendant la nuit entre le SNPL et la direction d’Air France et que la grève s’arrêtait !...

Mon Conseil, Maître Jean-Paul Baduel, que j’avais mis en copie de ce courrier, a été, lui aussi, absolument stupéfait de la façon dont s’était terminée cette grève prévue pour durer deux semaines. Nous avons alors compris que le dossier du détournement des indemnités de la guerre du Golfe était réellement explosif et avait fait capituler en rase campagne la direction d’Air France et le gouvernement.

Le dossier est resté confidentiel tout simplement parce qu’il y avait eu des MENACES DE MORT ENVERS LES DIRIGEANTS DU SNPL DE L’ÉPOQUE, et pas qu’envers eux d’ailleurs !...

Terrible n’est-ce pas !...

Digne d’une « Ripoucratie », d’un authentique « totalitarisme mafieux ».

Et mes "petits camarades" se sont tus…

Je les comprends.

Il est vrai que les suicides de Pierre Bérégovoy (deux balles de 22LR dans la tête), François de Grossouvre (une épaule démise par le recul de son 357 magnum), et Jean-Edern Hallier, tombé de vélo au petit matin à Deauville, font réfléchir, y compris mes collègues du SNPL.

De mon côté, j’en ai parlé à quelques amis dans la Défense qui ont vraiment très mal pris l’affaire du détournement des « Milliards de la Division Daguet ».

Je n’ai jamais su s’ils étaient dans les services secrets, ou pas.

Parce que cet argent est quand même celui du « sang de nos soldats » et quand on sait que, si on reprend les statistiques de l’armée américaine qui donnent 25% à 30% de leurs vétérans du Golfe malades du syndrome du Golfe, on aurait chez nous 3.000 à 4.000 anciens de Daguet victimes de ce syndrome caractérisé par des lésions neurologiques irréversibles.

De quoi provoquer un scandale épouvantable en cas de "Divulgation non-maîtrisée".

A l’époque je n’avais pas mis en cause Dominique Strauss-Kahn dans le détournement des indemnités de la guerre du Golfe. Et s’il avait joué un rôle dans les affaires de corruption liées à la guerre du Golfe de 1991 ?...

 

Dominique Strauss-Kahn et l’extinction des puits de pétrole en feu au Koweït

Pour revenir à Dominique Strauss-Kahn, il est un vrai phénomène à lui tout seul !... Je parle, bien sûr, de ses "exploits" financiers qui commencent à défrayer la chronique, comme vous le savez.

Et ce n’est qu’un début.

Parce qu’en fait, il est accusé par Christian BASANO, expert-comptable, d’être au cœur d’une escroquerie de 23 milliards $ remontant à la guerre du Golfe de 1991 !...

Excusez du peu !...

Une escroquerie qui a eu lieu lors de l’extinction des puits de pétrole en feu au Koweït en utilisant de l’azote liquide (- 200° C). Le procédé avait été déposée à l’institut national de la propriété industrielle (INPI) en avril 1991 par son inventeur, Joseph Ferrayé, un ingénieur libanais.

Un contrat de 23 milliards $ a été signé avec l’Emir du Koweït par l’inventeur du procédé, Joseph Ferrayé, Christian Basano et quelques autres partenaires.

Cette technologie a permis d’éteindre 1.100 puits de pétrole en feu en seulement quelques mois, alors que Red ADAIR se proposait de le faire en cinq ans avec des barils d’explosifs.

L’émission « SANS AUCUN DOUTE » de TF1 du 12 mai 2000 permet d’en prendre connaissance sur :

http://www.youtube.com/watch?v=n7L-BrTdgUo

Très curieusement, cette émission a été interdite de diffusion sur demande personnelle de Dominique Strauss-Kahn !...

Pour quelles raisons ?...

Trempait-il dans les magouilles et escroqueries qui ont eu lieu pendant la guerre du Golfe de 1991 ?...

Intéressant !...

Le dossier est très complexe, les enjeux énormes, mondiaux, puisqu’ils mettent en jeu l’ultralibéralisme financier, et il est possible d’en prendre connaissance sur le site de Christian BASANO (voir aussi le nota 1).

Il faut savoir aussi que Christian Basano a déposé plainte car il estime « qu’il a été victime d'une escroquerie internationale impliquant plusieurs hautes autorités de l'état et se heurte au refus réitéré depuis près de dix ans des différentes autorités notamment judiciaires de lui accorder le droit à un recours et à un procès équitable devant un tribunal impartial ».

Par JUGEMENT rendu le 6 novembre 2013, le TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE DE PARIS l’a débouté de ses accusations.

Mais quand on lit le jugement on se dit qu’il est possible de formuler un déni de justice de telle sorte que ça n’en soit pas un !...

Faut-il s’en étonner ?...

Parce que la justice est-elle vraiment juste ?...

J’en reviens à Air France et à la situation actuelle.

 

Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.

Jean de la Fontaine (1621- 1695).

On dirait qu’il y a vraiment deux justices dans notre pays !...

Je reprends la déclaration de Philippe Martinez, numéro un de la CGT :

« On a été les chercher chez eux à 6 heures du matin, devant leurs familles, devant leurs enfants et on a fouillé leurs maisons.
Il y a des personnalités qui ont fait des choses plus graves, qui ont détourné des millions et qui arrivent avec leur chauffeur à leur convocation.
Il y a deux poids, deux mesures quand il s'agit de salariés, c'est profondément choquant
».


Il oublie quand même qu’un vigile est resté plusieurs heures dans le coma.
C’est franchement trop !...

Malgré tout, je précise à Philipe Martinez que si des élus volent des milliards, comme j’ai pu l’évoquer dans les chapitres précédents, alors là, ils ne sont même pas inquiétés !...
Mieux, ils sont même couverts par le pouvoir en place !...

Que fait la justice sur le sujet du détournement des « milliards de la Division Daguet », alors que j’ai informé le Président de la République et Mme Christiane TAUBIRA, Garde des Sceaux, ministre de la Justice, le 16 janvier 2015 :

http://euroclippers.typepad.fr/alerte_ethique/2015/01/guerre-du-golfe-1991-lettre-au-pr%C3%A9sident-de-la-r%C3%A9publique-vi.html

Pas de réponse malgré la gravité des accusations.

Pas de plainte pour diffamation !...

Rien !...

Alors que j’accuse un Président de la République d’avoir détourné des milliards !...

Les complices de François MITTERRAND, des ministres, des conseillers, comme son "Sherpa", sont-ils devant les juges ?...

Il faut bien admettre que la fable de La Fontaine continue à s’appliquer plus de trois siècles plus tard !...

D’un côté, nous avons des salariés de la zone Cargo et de la Maintenance d’Air France – je connais très bien puisque j’étais captain B747 - qui déchirent la chemise de deux hauts cadres parce qu’ils ne supportent plus la stratégie aberrante de « Alex », et risquent 3 ans de prison.

De l’autre côté, nous avons des ministres, ou d’anciens ministres, qui sont compromis dans un détournement de fonds publics monstrieux, qui n’a jamais été démenti par les pouvoirs publics.
Les responsables de ce détournement vivent dans une totale impunité, protégés par le pouvoir de gauche, mais aussi de droite !...

Ce dossier est d’une extrême gravité pour le gouvernement et le Parti socialiste.
Il a provoqué, le mois dernier, deux questions des députés Nicolas DUPONT-AIGNAN et Patrick HETZEL au gouvernement, comme je l’ai expliqué dans la PARTIE I de cette lettre ouverte.

Les derniers développements permettent de traduire les ministres responsables de ce détournement de fonds, mais aussi ceux qui l’ont couvert depuis 1998, devant la Cour de Justice de la République.

Les ministres qui sont responsables de ce détournement, et ceux qui l’ont couvert, seront-ils réveillés à six heures du matin par une escouade de policiers ?...

J’en doute !...

Quant à moi, je passe l’hiver au Portugal (pas d’impôt sur le revenu pour les retraités) puis je file en Norvège pour l’été.

 

Bien à vous !...

Jean-Charles DUBOC

Commandant de bord B747/200

 

JCD Abu Dhabi Jpeg 3

 

Nota : un résumé de l’affaire Basano/Ferrayé est disponible à cette adresse :

http://flibustier20260.blogspot.fr/2014/09/chapitre-xxxii.html

 

Les quatre premières parties de la "lettre ouverte à Michel SAPIN":

PARTIE I : Air France mise en danger par une "minorité"…

PARTIE II : Des États généraux du transport aérien ?...

PARTIE III : Interrogations sur Dominique Strauss-Kahn

PARTIE IV : Dominique Strauss-Kahn, un personnage romanesque

 

 


Air France et les pilotes : lettre ouverte à Michel SAPIN (II)

 

PARTIE II

 

Des États généraux du transport aérien ?...

 

  « Air France » sera bientôt surnommée « Air Transe » compte-tenu de l’état de nervosité de beaucoup de ses employés, comme on l’a vu lundi 5 octobre lors d’un CCE ou le DRH et un directeur de la compagnie nationale se sont fait sérieusement molester.

 L’état de la compagnie nationale préfigure simplement, avec quelques années d’avance, la situation de faillite de notre pays qui est devenu champion du monde de la dépense publique, champion d’Europe des prélèvements sociaux, et continu, en conséquence, d’emprunter de l’argent malgré un endettement colossal de 97,6 % du PIB.

 Jusqu’à quand ?...

Pensez à la Grèce !...

L’endettement grec était le nôtre il y a sept ans…

 Enfin, il n’est peut-être pas trop tard pour arrêter la dégringolade !...

 

Malheureusement, on sait comment finissent les sociétés socialistes où l’Etat devient tout-puissant, surveille chaque individu comme avec la loi renseignement, s’insinuent dans la vie privée de tous les citoyens jusque dans les moindres détails, y compris la vente des chatons et des toutous par les particuliers !...

 L’effondrement de l’URSS en 1989, et de tout le bloc soviétique, devrait au minimum vous inciter à un peu d’autocritique, de lucidité, mais, au lieu de faire une analyse froide de la situation économique mondiale du transport aérien, vous désignez une profession en tant que « bouc émissaire » de la faillite causée par votre aveuglement économique, votre « autisme » nourri au « biberon trotskyste » de votre jeunesse !...

 

 A titre d’exemple, vous avez déclaré, dimanche dernier, lors du Grand Rendez-vous Europe 1 – Le Monde - iTÉLÉ : « une catégorie minoritaire, les pilotes, n'a aujourd’hui pas l’air d’être dans le dialogue, elle n'a pas l’air de vouloir trouver une solution ».

Et vous avez même ajouté : « quand le dialogue est bloqué par une minorité sur des visions purement individuelles et corporatistes, oui, cela peut mettre en danger l’entreprise ».

 « C’est simplement bouger pour s’adapter à un monde de la concurrence, et non de l’exploitation. Chacun doit bouger, beaucoup d’autres personnels au sein de cette compagnie ont considéré qu’il était nécessaire de bouger et certains ont souffert. Il faut que tout le monde s’adapte »

  

J’ai le regret de vous dire que les pilotes sont prêts à dialoguer, à bouger, à s’adapter, et même à faire des « États généraux du transport aérien » comme l’a proposé Erick Derivry, président du SNPL France ALPA, et dont je reprends le texte :

 « Sous les feux de la rampe, tant sur le plan médiatique que politique, la situation de crise profonde au sein de la compagnie Air France attire les regards, suscite les fantasmes, et provoque des analyses et des commentaires décalés de la réalité.

Fleuron de l’industrie du transport aérien français, acteur du rayonnement économique, voire diplomatique de la France dans le monde, la compagnie Air France est aujourd’hui le symbole d’une impuissance nationale à maintenir et à développer ses richesses, d’une absence de réflexion stratégique sur le transport aérien en France et d’une crise de confiance majeure qui crispe tous les acteurs.

Là où une analyse globale et systémique est indispensable, les observateurs préfèrent stigmatiser les pilotes, les pointer du doigt comme responsables de cet échec, accusés d’un simple réflexe corporatiste. La réalité est pourtant toute autre.

 

Pas de négation des réalités

Les pilotes acceptent l’idée d’efforts partagés. L’histoire récente de la compagnie le démontre, tant les plans de restructuration, les projets d’entreprise ou de réduction des coûts se sont succédés depuis plus de vingt ans, avec une adhésion, certes sous condition, de la profession.

Quand l’entreprise a été en capacité de faire une analyse partagée de la situation, les pilotes ont été les moteurs de l’évolution, attachés qu’ils sont à leur entreprise. Par ailleurs, la direction générale d’Air France sait qu’une compagnie aérienne ne peut prospérer sans l’implication et l’engagement de ses pilotes.

En 2012, les pilotes ont été les premiers à signer les efforts de productivité du Plan Transform 2015. Quoiqu’on puisse en dire, ils sont aussi les seuls à avoir accepté de rentrer officiellement dans le dur de la négociation du nouveau projet Perform 2020 !

Outre l’aspect économique, les pilotes d’Air France ont de surcroit accompagné une remise en cause technique de grande ampleur de leur métier, réforme qui place aujourd’hui Air France dans les meilleures pratiques de l’industrie en matière d’analyse des performances de sécurité des vols.

 

Une limite à ne pas franchir

Confrontés à chaque instant, dans l’exercice du métier, à la nécessité de s’adapter, les pilotes sont aussi aux premières loges de la réalité de l’évolution du monde, au contact des low cost, des compagnies du Golfe, et des pratiques souvent peu loyales de la concurrence.

Il est juste faux de considérer que les pilotes d’Air France sont dans l’immobilisme et dans la négation des réalités économiques. Ils ont, a contrario, un haut niveau de conscience des nécessaires efforts d’adaptation afin que l’entreprise conserve la maîtrise de son destin, dans un univers où les consolidations et les alliances exigent d’être acteur de son destin plutôt que spectateur.

Alors comment en sommes-nous arrivés là ? En premier lieu par l’ampleur de la marche : en l’absence d’un constat solidement partagé sur la situation de l’entreprise et sur l’objectif cible, comment imaginer que le niveau de l’effort considérable demandé aux pilotes puisse être consenti ? Quelle profession accepterait sans sourciller d’offrir l’équivalent de plus d’un mois de travail supplémentaire à salaire constant ?

Comment les pilotes, qui volent déjà proches des limites règlementaires sur long-courrier sur le fleuron de la flotte Air France (Boeing 777) et qui prouvent ainsi leur engagement au service de la compagnie, peuvent comprendre une demande d’augmentation à hauteur de 100 heures de vol supplémentaires, soit plus 15% de leur activité actuelle ? Comment réagiraient celles et ceux dont la durée de travail est de 35 heures si on leur imposait un passage à 40 heures à salaire équivalent ?

 

Puits sans fond

Il y a nécessairement une limite à ne pas franchir dans le « toujours plus ». Porter la sécurité au plus haut niveau exige un point de vigilance, du discernement et de la mesure sur l’ensemble de ces questions. Par ailleurs, les pilotes, conscients de la qualité de leur contrat de travail, méritent comme tous les salariés une vie sociale, une vie de famille. Le niveau de rémunération ne peut être un « argument de compensation ».

Si la confiance entre tous les acteurs de la négociation est indispensable, elle ne saurait garantir seule la réussite. Le contexte national, les décisions récentes des pouvoirs publics et du gouvernement en matière de taxes aéroportuaires ADP, l’octroi de nouveaux droits de trafic à Qatar Airways sur Lyon et Nice, l’augmentation de la taxe de solidarité, l’absence d’avancée sur la mise en œuvre des conclusions du rapport Le Roux, donnent le sentiment à tous les salariés de l’aérien, et notamment aux pilotes d’Air France, que les efforts sont engloutis dans un puits sans fond et servent d’autres intérêts que ceux des entreprises concernées.

 

Urgence de la situation

Les charges qui pèsent sur le transport aérien, dépassant allègrement le débat des charges sociales et du coût du travail en France, posent la question de la considération politique du gouvernement pour notre secteur d’activité et démontrent un déficit considérable de réflexion quant à la place et à l’impact du transport aérien dans le rayonnement de la France.

Du rapport Abraham en juillet 2013, à celui de Bruno Le Roux, président du Groupe SRC majoritaire à l’Assemblée nationale l’année dernière, toutes ces analyses s’accordent sur l’urgence de la situation et sur l’impact considérable des politiques publiques sur l’avenir d’une industrie en mort clinique dans un environnement en pleine mutation. Malgré ce constat, rien ou presque n’a été fait.

Quant il s’agit de compétitivité, personne ne peut et ne doit échapper à sa responsabilité. Les pilotes y sont prêts à la condition que les pouvoirs publics soient cohérents dans leurs choix et qu’ils veillent à ce que la concurrence s’organise de façon loyale entre les compagnies. Concurrence loyale en Europe avec les opérateurs low cost, concurrence loyale avec les compagnies du Golfe qui organisent une « conquête d’Etat » face aux compagnies américaines et européennes.

 

Etats généraux du transport aérien

Il faudra nécessairement, pour obtenir des salariés une adhésion de principe à de nouveaux efforts de productivité et de compétitivité, que l’Etat accompagne cet effort et produise le sien ! La compétitivité, ce sont certes des réformes internes aux compagnies aériennes aux moyens de la négociation collective; c’est aussi une contribution active des pouvoirs publics par des décisions d’allègement sur les charges qui pèsent sur le transport aérien.

Avant qu’il ne soit trop tard, tous les acteurs, représentants des salariés, dirigeants des compagnies et Etat régulateur, doivent se réunir dans des états généraux du transport aérien. Une démarche systémique où les contributions de chacune des parties devront être mises sur la table, en lieu et place de la seule stigmatisation : celle des pilotes aujourd’hui, et probablement de tous les salariés demain ». 

Erick Derivry, président du SNPL France ALPA

 

Pour que réalisiez bien l’impasse dans laquelle se trouve la compagnie Air France qui présente un différentiel de 20% à 40% sur le coût du travail avec Qatar Airways, Singapor Airlines, Emirates et China Estern, mais aussi un différentiel très important avec les autres compagnies européennes, je reprends l’analyse disponible sur le site « Perdre la raison » où l’on constate qu'en matière de cotisations sociales pesant sur le revenu, la France est, d’après ce site, championne du monde des prélèvements !...

 En France, sur un salaire brut de 78.000 euros – un salaire de copilote – le total des cotisations sociales est de 63% (22% en part salarié et 41% de part employeur) !...

 Voici les pourcentages des prélèvements sociaux, sur un salaire élevé, dans quelques pays européens :

 France : 63 %

Allemagne : 32 %

Pays-Bas : 24 %

Norvège : 23 %

Slovaquie : 22 %

Grande Bretagne : 20 %

Espagne : 19 %

Pologne : 18%

 

C’est facile de comprendre qu’avec un tel différentiel de charges sociales les entreprises françaises du transport aérien, où les salaires des pilotes sont naturellement élevés comme partout ailleurs, ne peuvent en aucune façon concurrencer les compagnies aériennes basées dans un pays moins vorace que le nôtre !...

 Alors pourquoi ne pas accorder à tous les salariés du transport aérien un régime dérogatoire qui permettra une baisse des charges sociales pour atteindre le « moins-disant » européen, ou même le « moins-disant » des compagnies du Golfe ?...

Ce sera peut-être éprouvant pour les idéologues socialistes, mais, au moins, la compagnie Air France sera sauvée !...

 

Vous voyez que les pilotes sont capables de discuter, d’avoir de idées, de négocier, de réfléchir, d’être diplomates, de se remettre en question !...

 La preuve est que je n’ai pas parlé dans ce billet d’un détournement de fonds publics de 7 milliards d’euros, que vous connaissez bien, que vous cachez aux citoyens, comme je l’ai expliqué en introduction à cette lettre ouverte dans le billet « Air France mise en danger par une minorité » !...

 Bien à vous !...

 

Jean-Charles DUBOC

Commandant de bord B747

retraité

 

JCD Abu Dhabi Jpeg 2

 

 PARTIE I : Air France mise en danger par une "minorité"…

PARTIE II : Des États généraux du transport aérien ?...

PARTIE III : Interrogations sur Dominique Strauss-Kahn

PARTIE IV : Dominique Strauss-Kahn, un personnage romanesque

 

 


Air France et les pilotes de ligne : lettre ouverte à Michel SAPIN (I)

 

PARTIE I

 

Air France mise en danger par une "minorité"…

 

Monsieur le ministre !...

 

Vous êtes génial !...

 

C’est effectivement une ˝minorité˝ qui met en danger Air France, tout comme elle met en danger notre pays et cela depuis au moins trois décennies.

Je veux parler de la classe politique qui est ˝aux manettes˝ depuis l’arrivée de François Mitterrand au pouvoir en 1981, et même un peu avant.

 

Vous avez été Ministre délégué auprès du Ministre de la Justice de mai 1991 à avril 1992, puis Ministre de l'Économie et des Finances jusqu'à mars 1993. 

Une époque vraiment très intéressante, puisque c’est celle de la guerre du Golfe et de l’Opération Tempête du Désert, mais aussi du contrat des frégates de Taïwan.

 

Mais si on connait l’affaire des frégates de Taïwan et des rétro-commissions qui ont alimenté les comptes de quelques élus ˝pourris˝ (vous avez toujours la liste dans votre coffre du ministère ?...), les citoyens connaissent beaucoup moins les turpitudes financières qui tournent autour de la guerre du Golfe.

 

Lors de l’invasion du Koweït par l’armée irakienne, en août 1990, il y avait 48 milliards $ dans les caisses de la banque centrale du Koweït en billets, or et diamants.

Les Koweitiens ont pris la précaution de dispatcher cette fortune dans les principales ambassades arabes et occidentales, libres à eux de rapatrier l’argent en lieu sûr.

Ainsi, plusieurs tonnes de billets, et autres biens, ont été convoyés à l’ambassade de France au Qatar par camion ou bateau. Une tonne de billet représente un milliard $ en coupures de 100 $.

Ouf !...

 

Semble-t-il, un camion aurait été intercepté par les Irakiens, et c’est l’explication fournie pour le faible taux de rapatriement des fonds koweitiens après la guerre.

C’est peut-être un peu plus compliqué…

 

Le 13 septembre 1990, l’ambassade de France au Koweït est saccagée.

Le 4 octobre, a lieu une visite officielle de François Mitterrand, accompagnée d’Hubert Védrines, en Arabie Saoudite où ˝l’Arsouille˝ apprend que le roi versera à notre pays 3,5 milliards $ pour financer notre intervention armée.

Ce sera la « Division Daguet » accompagnée de détachements de l’armée de l’air et de la Marine.

Avec aussi la promesse de virement d’une somme équivalente, 3,5 milliards $, une fois le Koweït libéré !...

 

Sur ce, François Mitterrand file à Doha, capitale du Qatar, en Falcon 50 pour embarquer quelques caisses de billets.

Il poursuit ensuite son vol vers la France, mais avec une escale à Zurich où l’attendent un conseiller fédéral et un banquier.

C’est l’occasion d’ouvrir un compte en Suisse et d’y déposer quelques caisses de billets (une caisse de 20 kg fait 20 millions $).

 Et ne me dites pas que je raconte n’importe quoi, car l’escale à Zurich m’a été confirmée par un général de l’armée de l’air !...

Amusant, n’est-ce pas ?...

 

Le deuxième virement de 3,5 milliards $ est viré à la France en 1991, enfin sur un compte en Suisse…

Ce virement fait partie des 84 milliards $ virés à la coalition par les banques centrales du Koweït, des Emirats arabes Unis et d’Arabie Saoudite. On en trouve trace dans le compte-rendu annuel du Fonds monétaire arabe et un article du New York Times 1992 :

http://www.nytimes.com/1992/09/08/world/gulf-war-s-cost-to-arabs-estimated-at-620-billion.html

 

Cette affaire du détournement des fonds virés à la France par les pays du golfe au titre des frais de la guerre du Golfe 1991 a été extrêmement mal prise par l’émir du Koweït qui a envoyé un émissaire au domicile d’Édouard Balladur, alors qu’il était ministre, pour l’en informer.

« Sa Suffisance » n’a rien fait !...

Pourquoi ?...

 

Ces affaires sont couvertes par l’ensemble de la classe politique, mis à part quelques courageux dont Nicolas DUPONT-AIGNAN, député de l’Essonne, et Patrick HETZEL, député du Bas-Rhin, qui ont posé récemment une question au ministre de la Défense au sujet de la disparition des milliards de la Division Daguet :


M. Nicolas DUPONT-AIGNAN, député de l’Essonne :

QUESTION AU MINISTRE DE LA DÉFENSE

Question 2015-36-00108

M. Nicolas DUPONT-AIGNAN appelle l’attention de M. le ministre de la défense sur des informations officieuses faisant état de sommes qu’aurait perçu l’État Français à la suite de la guerre du Golfe de 1991, au titre des dommages civils et militaires des Forces de la Coalition. Ces sommes dont le prélèvement a pu être vérifié sur les banques centrales du Koweït, des Émirats arabes Unis et de l’Arabie Saoudite, n’ont jamais fait l’objet d’inscription de crédits dans la comptabilité nationale et n’ont pu de ce fait bénéficier aux unités combattantes notamment aux soldats souffrant de symptômes post-traumatiques. Il lui demande de bien vouloir confirmer ou non ces informations et, si elles sont avérées, à quels budgets publics ou privés ces sommes ont pu être affectées.

 

M. Patrick HETZEL, député du Bas-Rhin :

 QUESTION ÉCRITE

M. Patrick HETZEL attire l’attention du Ministre de la Défense sur les indemnités de la guerre du Golfe 1991. Le New York Times du 8 septembre 1992 révèle que les banques du Koweït, des Émirats arabes Unis et d’Arabie Saoudite ont viré directement 84 milliard de dollars aux pays de la coalition. Il souhaite savoir si la France a touché ces financements.

 

L’article du New York Times n’est pas la seule source disponible pour avoir des informations sûres au sujet de virements bancaires à notre pays relativement à la guerre du Golfe.

En effet, il est possible de trouver, sur le site de la direction de l’information légale et administrative, un communiqué du 25 février 1991, date du deuxième jour de l'offensive terrestre, relatif à l’attribution à la France d’une aide financière du Koweït :

 « Communiqué du ministère des affaires étrangères en date du 25 février 1991 sur l'attribution à la France d'une aide financière du Koweit.

Circonstances : Annonce, le 25 février 1991 par l'émir du Koweit, d'un don de 1 milliard de dollars à la France au titre de son effort militaire dans le Golfe.

L'Emir du Koweit vient de faire savoir au Président de la République française qu'il avait décidé de contribuer à hauteur d'un milliard de dollars à l'effort militaire français pour la libération de son pays.

- Au moment où les soldats français sont engagés dans l'action terrestre destinée à mettre fin à une longue et cruelle occupation, la France apprécie hautement cette manifestation de solidarité. »

http://discours.vie-publique.fr/notices/912007900.html

 

Ainsi, le versement, en 1991, d’un milliard de dollars à notre pays est reconnu par le ministère des Affaires Étrangères.

Par contre, lorsque l’on demande au ministre des Finances s’il y a des traces, dans la comptabilité publique, d’un virement relatif aux indemnités de la guerre du Golfe, on n’obtient aucune réponse, puisque j’ai posé cette question, sans résultat, à tous les ministres des Finances depuis 1998, dont vous-même dans une lettre en date du 16 décembre 2014 :

http://euroclippers.typepad.fr/alerte_ethique/lettre-%C3%A0-michel-sapin-du-16-d%C3%A9cembre-2014/

 

Mais il y a bien pire !...

C’est lorsque la réponse est négative !...

Comme c’est le cas dans un courrier adressé à l’Union nationale des sous-officiers en retraite (UNSOR) en date du 7 octobre 2008.

 En effet, suite à une question posée à Mme Christine LAGARDE, ministre de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi, par M. Jean BIHAN, président de l’UNSOR, au sujet des accusations d’un détournement de fonds publics qui aurait été effectué lors du virement des indemnités de la guerre du Golfe de 1991, on obtient cette réponse :

« Monsieur le Président,

 Par courrier en date du 12 août 2008, vous avez porté à la connaissance de Madame le ministre de l’économie, de l’industrie et de l’emploi, différents éléments relatifs à des indemnités qui auraient été versées notamment par le Koweït. Il vous semble que ces sommes seraient allées au bénéfice des militaires ayant participé à l’Opération « Tempête du désert ».

 Vous indiquez que certains adhérents de votre association, ainsi que Monsieur Jean-Charles DUBOC, vous ont affirmé que ces sommes auraient été détournées, sans pour autant préciser qui en aurait bénéficié.

  Cependant malgré les recherches effectuées en ce sens par les services du ministère, aucun élément d’information susceptible de confirmer ou d’infirmer ces allégations n’a pu être trouvé. En outre, les documents auxquels vous faites allusion sont inconnus du ministère.

  J’ai donc transmis votre courrier à toutes fins utiles au ministère de la Défense, seul compétent pour en connaître…

 Veuillez agréer, monsieur le Président, l’expression de ma considération distinguée.

 Christian Dufour

Le Chef de Cabinet »

 

Ainsi, d’un côté, nous trouvons un document officiel du ministère des Affaires Étrangères qui relate le virement à notre pays d’un milliard $ en 1991, et de l’autre, une lettre du ministère des Finances expliquant qu’il n’y a rien dans la comptabilité publique, malgré les recherches effectuées.

Curieux, n’est-ce pas ?...

Il faut surtout en conclure que le communiqué du ministère des Affaires Etrangères infirme directement les propos de tous les ministres, des finances et de la défense, dont vous-même, interrogés autant par moi-même et par les associations de vétérans sur le sujet, dont L’UNSOR et AVIGOLFE, depuis 1998 !

Je dois aussi vous rappeler que j’ai aussi écrit à ce sujet au Président de la République, le 16 janvier 2015, et vous en avez été copie :

http://euroclippers.typepad.fr/alerte_ethique/2015/01/guerre-du-golfe-1991-lettre-au-pr%C3%A9sident-de-la-r%C3%A9publique-vi.html

 

J’en reprends un extrait :

«  Par un courrier à Michel SAPIN du 15 décembre dernier, vous avez pris connaissance du fait que J’ACCUSE François MITTERRAND, ancien président de la République, d’avoir dérobé, avec quelques complices, les fonds virés à la France par le Koweït, l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes-Unis au titre des frais de guerre engagés lors de l’Opération « Tempête du Désert .

   

  Le montant détourné serait, en valeur actuelle, de 7 milliards d’euros, et même du double, d’après une source récente de la défense.

  Vous trouverez, avec la présente, un exemplaire du livre « LES MILLIARDS DISPARUS DE LA DIVISION DAGUET », disponible sur Amazon, et qui détaille ce dossier.

   Ces fonds ont-ils été récupérés ?...

   Si c’est le cas, ils seraient particulièrement bienvenus pour les besoins actuels ».

 

Par l’intermédiaire de votre Conseiller Spécial, chef de cabinet, Jean-Christophe Toulon, vous avez eu l’amabilité de me répondre : « Vous avez bien voulu adresser à Michel SAPIN, ministre des Finances et des Comptes Publics, votre livre « Les milliards disparus de la Division Daguet ». Le ministre a pris connaissance de cet ouvrage avec intérêt et vous remercie de l’en avoir rendu destinataire. »

Merci !...

Et alors, il n’y a pas d’enquête ?...

 

Ainsi, les ministères affirment à l'unisson, et avec constance, qu’il n’y a jamais eu aucune somme versée en indemnisation pour la participation de la « Division Daguet » par qui que ce soit, qui aurait pu laisser des traces dans les comptes publics.

 Par conséquent :

 – Soit, ils mentent tous, dont vous-même, de façon éhontée car le fait est désormais établi par cette archive et aucun n’est plus jamais digne de confiance pour solliciter un mandat politique auprès du Peuple ;

 – Soit, ils ne mentent pas et alors, si ces sommes versées par le Koweït ne sont jamais arrivées sur les comptes de la Nation, c’est qu’elles ont odieusement été détournées, dissimulées, et que vous en êtes complices au moins par votre passivité !...

 

Bien sûr, le dossier est bien plus compliqué que cela, mais déjà suffisamment clair pour que mes petits camarades pilotes de ligne puissent le lire, et l’apprécier, pendant les longues croisières océaniques…

Et que cela soit même repris par « Radio-Cockpit » !...

Ceci est la première partie du courrier que je vous adresse au sujet de la « minorité » qui met en danger la compagnie nationale.

 Une ˝minorité˝ qui est, en fait, la classe politique française ˝pourrie jusqu’à la moelle˝ par un système de corruption encore soigneusement caché aux Français.

 En fait, je ne vois pas comment des élus profondément corrompus, ou lâches, seraient capables de faire les choix pour Air France, mais aussi pour le pays…

 C’est ce que j’aborderai dans la deuxième partie de mon courrier.

 

 Bien à vous.

 

Jean-Charles DUBOC

Commandant de bord B 747/200

Retraité

 

JCD Abu Dhabi 1

 

 PARTIE I : Air France mise en danger par une "minorité"…

PARTIE II : Des États généraux du transport aérien ?...

PARTIE III : Interrogations sur Dominique Strauss-Kahn

PARTIE IV : Dominique Strauss-Kahn, un personnage romanesque

 


Lettre ouverte à Alexandre de Juniac, président d’Air France

 

Les acquis sociaux contre les enjeux mondiaux ?

 

Monsieur le Président,

 

Votre intervention aux Entretiens de Royaumont sur « Les acquis sociaux contre les enjeux mondiaux ? » a réussi à attirer mon attention sur la situation économique de la compagnie Air France.

Il est vrai qu’en tant qu’ancien « chauffeur de camion aérien » et autre « bus aérien », je me sens très concerné.

Vous me sortez de la préparation d'observations astronomiques de l’amas des galaxies de la Vierge, qui est le plus proche du nôtre, le Groupe local, et dont la distance est d’environ 60 millions d’années-lumière.

Une observation qui n’est pas évidente au fond du Pays-de-Caux, compte-tenu de la nécessité d’avoir un ciel très clair.

Car après avoir passé vingt-cinq ans dans la stratosphère aux commandes d’avions de ligne, c’est un de mes plaisirs de retraité de voyager dans l’espace en naviguant de planètes en amas globulaires, de nébuleuses en galaxies.

Les soirées dans une coupole astronomique sont fabuleuses et permettent une évasion qui n’a aucun équivalent.

 

Il faut dire que l’évolution économique, politique et financière de mon pays, ne m’amuse pas.

Autant s’évader de temps en temps.

L’intérêt naturel que j’entretiens pour l’astronomie a été conforté par une observation d’OVNI que j’ai faite avec mon équipage au-dessus de Paris le 28 janvier 1994.

Manifestement, nous ne sommes pas seuls dans l’Univers et des "voisins" nous visitent régulièrement, depuis des milliers d’années, comme l’affirme Paul HELLYER, ancien vice-premier ministre du Canada.

La meilleure façon d’appréhender le phénomène est d’appliquer la « méthode hypothético-déductive » enseignée à l’Etat-major des Armées (se mettre à la place de l’autre).

Une simple "mise en situation" permet de comprendre rapidement que toute intervention directe provoquerait des paniques, des perturbations comme l’apparition de sectes, et qu’elle n’est en aucune façon souhaitable tant que nous n’aurons pas la maîtrise technologique pour sortir rapidement du système solaire.

Malgré tout, je suis très surpris que l’encadrement des pilotes de la compagnie Air France n’ait jamais donné la moindre information sur un type d’observation qui est très connu puisque nous disposons de plus de 1500 cas répertoriés par les pilotes civils et militaires depuis 1945, dont 12% corrélés radar.

Bien sûr, vous êtes encore loin de faire un article dans la revue « Magazine », bien que celle-ci propose en couverture, dans l’édition de mars 2015, une photo d’une coupole astronomique assez semblable à celle que j’ai dans mon jardin.

Enfin, si vous retenez la possibilité d’une communication sur ce sujet, n’hésitez pas à contacter l’inoubliable (à plusieurs titres) Valérie BAROIN, rédactrice des actualités Air France, et à qui j’ai envoyé une série de documents permettant un premier travail de fond avec des organismes tout à fait officiels comme le GEIPAN ou l’association des anciens élèves de l’IHEDN, rédactrice du rapport COMETA.

Je dois avouer que je connais assez bien le dossier. J’ai même témoigné le 12 novembre 2007 au National Press Club à Washington lors d’une conférence où les principales observations d’OVNI, faites sur la planète par des pilotes, étaient présentées au public américain.

Ce qui m’a valu de passer 24 H en prime-time à la CNN !...

 

Je dois avouer que je me suis un peu éloigné de l’objet principal de ma lettre sur les "acquis sociaux et les enjeux mondiaux" car, si cela permet de me présenter, c’est surtout un moyen de vous sensibiliser à un problème – celui de la présence extraterrestre sur Terre – qui mérite toute l’attention des décideurs dont vous faites partie.

Bien sûr, on peut se demander « Mais pourquoi n’interviennent-ils pas ?... ».

En effet, l’avis éclairé d’une civilisation galactique pourrait être très utile ne serait-ce que pour définir les conditions économiques et sociétales optimum du fonctionnement de nos sociétés.

C’est d’ailleurs le thème du « Blog des sciences exopolitiques », que j’ai créé il y a quelques années, et qui a L’AMBITION DE PRÉSENTER UNE ANALYSE RATIONNELLE, SCIENTIFIQUE, DU PHÉNOMÈNE OVNI, AINSI QUE LES CONSÉQUENCES POLITIQUES D’UN CONTACT AVEC UNE CIVILISATION EXTRATERRESTRE.

Bien sûr, tout contact direct est impossible, pour l’évidente raison d’un risque de "trouble de l’ordre social planétaire" (qui n'a pas besoin de cela), mais je vais essayer de m’y coller en faisant quelques suggestions de bon sens sur le thème « Les acquis sociaux contre les enjeux mondiaux ».

 

Tout d’abord, j’ai bien noté que vous avez repris deux fois la réflexion du président de Qatar Airways sur la grève des pilotes : « Chez nous on les aurait tous envoyés en prison !... ».

C’est effectivement très amusant, mais je dois vous faire remarquer que dans certains pays plus évolués que le Qatar ce sont les politiciens et les hauts fonctionnaires corrompus qui sont envoyés en prison !...

D’ailleurs, je ne peux que vous recommander le livre « Les milliards disparus de la Division Daguet » qui explique comment François MITTERRAND a détourné, en 1991, les 3,5 milliards $ d’indemnités de la guerre du Golfe versés à la France par le Koweït, les Emirats Arabes Unis et l’Arabie Saoudite.

Cet ouvrage est un court résumé de présentation de mon blog « Alerte éthique » qui a pour but de mieux contrôler nos dirigeants !...

Parce qu’à côté de mon intérêt pour l’astronomie, la retraite m’a permis de m’intéresser au niveau de corruption de notre classe politique !...

Une situation que vous ne pouvez pas ignorer car, en tant qu’ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde, vous avez été aux "premières loges" !...

Mais vous êtes certainement passé à côté de mon courrier à Christine Lagarde du 20 juin 2008 car l’article 40 du Code de procédure pénal aurait dû vous convaincre d’enquêter sur ce dossier et de transmettre les faits au Procureur de la république.

A moins que le ministère des Finances n’ait entrepris à cette époque une opération de récupération des fonds détournés, suite à une demande de Nicolas Sarkozy et de Christine Lagarde.

C’est l’hypothèse développée dans le roman « Opération Juliette-Siéra », rédigé par « I-Cube », qui précise que les fonds auraient été virés dans le Grand Emprunt 2010.

Qu’en est-il au juste sachant que le New York Times du 8 septembre 1992 précise que 84 milliards $ ont été virés à la coalition USA, Royaume-Uni et France, et qu’une lettre de Christine Lagarde à l’UNSOR du 27 février 2009 précise qu’il n’y a rien dans les comptes publics ?...

Le dossier est bien connu du Syndicat National des Pilotes de Ligne (SNPL) puisque, pendant la grève de juin 1998, j’étais en contact avec Jean-Charles CORBET et Carlos GARCIA qui étaient prêts à lancer, en Modovision, l’information sur ce détournement de fonds !...

A cette époque, il y aurait eu, semble-t-il, des menaces de mort sur les dirigeants du SNPL, afin de maintenir l’Omerta mafieuse à ce sujet.

D’où le silence du syndicat…

Compte-tenu que cette Omerta persiste, il me semble que là, il y a quelques politiciens et hauts fonctionnaires des finances à envoyer en prison !...

Ainsi, vous voyez qu’entre le Qatar et la France il peut y avoir des points en commun !...

 

Parce qu’il faut aussi souligner qu’entre un "Royaume de l’esclavage moderne" où les travailleurs originaires d’Inde, du Pakistan, du Bangladesh, d’Indonésie et des Philippines, soit 94% de la main d’œuvre au Qatar, travaillent sans aucune protection sociale pour 200 euros par mois, et un pays aussi développé que le nôtre ou le droit du travail est très développé, les "acquis sociaux" ne sont pas les mêmes !...

Et c’est bien pour cela que la compagnie nationale présente un différentiel de 20% à 40% sur le coût du travail avec Qatar Airways, Singapor Airlines, Emirates et China Estern.

Mais le différentiel est lui aussi très important avec les autres compagnies européennes.

Je reprends l’analyse disponible sur le site « Perdre la raison » où l’on constate qu'en matière de cotisations sociales pesant sur le revenu, la France est championne du monde des prélèvements !...

En France, sur un salaire brut de 78.000 euros – un salaire de copilote – le total des cotisations sociales est de 63% (22% en part salarié et 41% de part employeur) !...

Voici les pourcentages des prélèvements sociaux, sur un salaire élevé, dans quelques pays européens :

France : 63 %

Allemagne : 32 %

Pays-Bas : 24 %

Norvège : 23 %

Slovaquie : 22 %

Grande Bretagne : 20 %

Espagne : 19 %

Pologne : 18%

C’est facile de comprendre qu’avec un tel différentiel de charges sociales les entreprises françaises du transport aérien, où les salaires des pilotes sont naturellement élevés, ne peuvent en aucune façon concurrencer les compagnies aériennes basées dans un pays moins vorace que le nôtre !...

Vous essayez de délocaliser, mais je vous comprends car vous n’avez pas le choix !...

 

Mais je ne vois pas comment vous pourrez réduire sérieusement le coût du travail à Air France, quel que soit le nombre de « plan Transform » que vous lancerez, car la seule solution vraiment efficace réside sur UNE BAISSE GENERALE DE 50% à 70% DES CHARGES SOCIALES SUR L’ENSEMBLE DES SALARIES D’AIR FRANCE.

Bien sûr, cela semble à première vue totalement irréaliste compte-tenu de la réglementation en cours et des accords sur les prélèvements sur les salaires, que ce soit sur la part patronale ou la part salarié.

Et pourtant, en y réfléchissant un peu, en n’hésitant pas à penser différemment, c’est tout à fait possible : il faut simplement "mettre le système à plat" et repartir sur des bases différentes !...

Quelles pourraient être les solutions ?...

 

Pour la part, j’ai retenu deux propositions de « I-Cube » :

1/ La création d’une COTISATION SOCIALE SUR LES MATIERES PREMIERES (CSMP) que je vous propose de découvrir dans ce texte (disponible en annexe) :

http://infreequentable.over-blog.com/article-6870342.html

2/ La création d’une COTISATION SOCIALE SUR LES PRODUITS MANUFACTURES (CSPM) disponible en annexe et sur :

http://infreequentable.over-blog.com/article-mesures-de-redressement-des-comptes-publics-92451471.html

 

Ce type de cotisations sociales permettrait une BAISSE IMPORTANTE ET IMMEDIATE DU COÛT DU TRAVAIL DE TOUTES LES ENTREPRISES FRANCAISES tout en augmentant le coût des produits importés.

Nous serions gagnants sur les deux tableaux !...

Mais je n’ai pas à ma disposition un ensemble de hauts fonctionnaires du ministère des Finances pour effectuer des simulations…

Et puis, je ne vois pas des fonctionnaires de Bercy se lancer dans de telles études.

Par manque de courage, par crainte pour leur carrière ou leur vie, ils sont déjà totalement incapables de lutter contre la corruption de nos politiciens, comme je vous l’ai rappelé précédemment, alors imaginer qu’ils suivent les propositions d’un Éxilé fuyant la montée du Front National comme « I-Cube », ou d’un pilote de ligne franchement « Kasse-Kouilles », relève de la science-fiction !...

Et pourtant…

 

Pourtant, vous feriez bien d’étudier mes propositions tout comme la jolie Valérie qui pourra les transmettre à son mari, ancien ministre des Finances, président de la magnifique société ATOS, et qui me connait bien.

Car, pour l’avenir, il est absolument nécessaire de créer une SOCIETE AUTHENTIQUEMENT LIBERALE basée sur des relations « gagnant-gagnant », c’est-à-dire à l’opposé de ce que nous proposent les « Soces-autistes » dont la haine pour la réussite individuelle et la liberté condamne notre beau pays.

Vous devez aussi savoir que les efforts supplémentaires demandés au personnel d’Air France sont contre-productifs et n’empêcherons pas la compagnie de péricliter et d’être rachetée d’ici deux ans par Qatar Airways ou toute autre compagnie ayant des charges salariales bien plus faibles.

Le différentiel de coût du travail est, en effet, quasiment incompressible.

D’autre part, en demandant des efforts supplémentaires au personnel vous prenez le risque de faire fuir les pilotes qui trouvent actuellement de bien meilleures conditions salariales dans les compagnies concurrentes.

Vous prenez aussi le risque de créer une ambiance exécrable au sein de la compagnie.

Un autre risque me semble encore plus bien important et bien plus grave.

Ce sera celui de demander aux pilotes de travailler toujours plus avec des temps de repos réduit en escale et cela au détriment de la sécurité.

Autant aller au fond du problème, et je vais me permettre un utile rappel de faits que vous sous-estimez certainement.

 

Je vais simplement vous demander de vous pencher sur le crash du B747 Cargo F-GPAN, à Madras, le 5 mars 1999. Vous découvrirez dans le rapport d’enquête-accident que les pilotes n’avaient pas eu de repos suffisant pendant les trois derniers jours précédant le vol, à tel point qu’ils ont fait une erreur de lecture de la check-list de sortie du train avant en secours !...

A la même époque, le Conseil Médical de l’Aéronautique Civile (CMAC) a, sur ma demande, donné un avertissement à la compagnie Air France sur les conditions de travail sur long-courriers.

Il est vrai que quelques pilotes ont eu une crise d’épilepsie en courrier ou en rentrant chez eux en raison de la privation de sommeil.

Des faits soigneusement cachés au public, et c’est compréhensible.

Mais si vous avez un pilote qui fait une « incapacité subtile » aux commandes d’un avion, parce qu’il n’a pas dormi depuis plusieurs jours, et que cela provoque un crash, vous risquez de rester dans l’Histoire de l’aéronautique !...

La façon de faire face à une « Incapacité subtile » est enseignée au simulateur dans le cadre du « Cockpit Ressource Management » (CRM) mais, malgré tout, il n’y a plus, alors, qu’un seul pilote pour gérer le vol, la radio, la navigation, les procédures, les passagers…

Le métier de pilote de ligne est parfois extrêmement stressant et je n’oublierai jamais une remise de gaz avec 350 passagers à bord à Miami, alors que j’étais autorisé atterrissage, parce qu’un « micro-burst » s’est soudainement développé au milieu de la piste, sous un cumulo-nimbus.

Après 30 minutes d’attente, je me suis posé avec le minimum carburant et j’ai alors réalisé, après un contact téléphonique avec le contrôleur, que si je n’avais pas pris la bonne décision j’aurais tué tous mes passagers.

Un incident qui a motivé un compte-rendu pour tous les pilotes et mécaniciens B747/200.

Et je peux vous assurer que, pendant plusieurs jours, j’ai senti le poids de 350 vies humaines sur les épaules et que c’était parfaitement insoutenable.

A tel point que cela m’a provoqué une insomnie totale, une hypertension artérielle, une arythmie cardiaque, et un arrêt maladie de deux semaines.

Et l’année suivante, j’ai pris une retraite anticipée et bien méritée.

La vie est si paisible dans le Pays de Caux…

Aussi, ne sous-estimez pas le stress et la fatigue du métier.

 

Vous êtes aux commandes de la compagnie et je vous souhaite « bon courage » car vous allez affronter une solide opposition, pour ne pas dire une révolte, des salariés qui n’en peuvent plus de supporter des demandes de "toujours plus d’efforts" alors que le fond du problème réside dans le poids excessif des charges sociales sur L’ENSEMBLE DES ENTREPRISES et que, seule, une impensable remise en cause du financement de nos "acquis sociaux" pourrait fortement diminuer.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma plus haute considération.

 

Jean-Charles DUBOC

CDB 747/200 retraité

 

 

ANNEXE

1° - La « Cotisation Sociale sur les Matières Premières » (CSMP) vise tous les biens et services échangés sur le territoire national.

 Autrement dit elle est comparable à une TCA (Taxe sur le Chiffre d’Affaires), ancêtre de la TVA (qui se distingue de l’une de l’autre par la « déduction en cascade » de la taxe amont dont n’était pas doté la TCA).

 En est redevable l’entreprise qui fournit le service ou le bien, situé en France. Nous connaissons naturellement la difficulté qu’il y a à situer le lieu de délivrance du « service » : en la matière, les règles intracommunautaires relatives à la TVA pourraient être applicables : entre entreprises, l’importatrice du service consommé en France serait redevable de la « CSMP ». Un peu comme l’entreprise importatrice est redevable de la TVA et des droits de douane… au moment du dédouanement d’un bien importé.

Entre une entreprise étrangère et un particulier, de fait, le service échappe à la « CSMP » et aux droits de douane. Pas le bien, sous réserve de franchise et d’une utilisation personnelle (qui exclut la revente).

Mais ce n’est qu’une partie du problème.

 Si tel devait rester en l’état cette « CSMP », toutes les entreprises seraient traitées de la même façon et s’analyserait bien comme une « TVA sociale », sans la déduction de la « Taxe Amont » par l’assujetti.

Or, l’objectif est de faire participer à l’équilibre de nos régimes sociaux (que le monde entier nous envie), celles qui participent à sa destruction, en important des biens et services de l’étranger, n’hésitant pas parfois à délocaliser leur production vers des pays tiers pour réimporter le produit fini, laissant une faible marge au distributeur local (national en l’occurrence).

 

Il faut donc exonérer toutes les entreprises nationales, parce qu’elles sont implantées en France.

Là, il y a libre cours des méthodes et des critères :

–        Le poids des produits à l’importation dans leurs achats,

–        La localisation de l’entreprise (zone franche, ZRR, ZRU, etc.)

–        Son Code APE (qui correspond normalement à son activité principale),

–        La création d’un « Label France » certifiant, comme pour le « bio » et les « AOC » de l’agriculture, que l’entreprise vendeuse du produit ou du service emporte bien la « qualité d’exonérée » pour toutes ses productions, quitte à faire figurer sur les factures ladite « CSMP ».

–        On peut aussi créer une ligne « Achats à l’étranger » dans les tableaux fiscaux, comme il en existe une pour les exportations (qui permet en un coup d’œil de vérifier la cohérence avec les déclarations de TVA), afin de faciliter le « contrôle sur pièce » par les services des impôts…

–        Etc.

 

Cette exonération peut être délivrée par arrêté préfectoral sans problème, éventuellement avec un numéro (comme pour la TVA ou le Siret) à mettre sur toutes les factures et sous réserve des critères établis par la loi (l’ordonnance, le décret). Elle est donc provisoire.

Il paraît ainsi clair que les boîtes de vitesse Porsche que contiennent toutes nos voitures françaises, supporteront la « CSMP », même si la voiture elle-même est exonérée pour être montée en France : Elle se retrouvera dans le prix de vente final, pour n’être pas déductible par le client final.

Jusqu’à ce que Porsche se décide à implanter une usine en France pour ses ventes en France (et à l’exportation).

 Idem pour les clémentines espagnoles face à mes clémentiniers Corses personnels.

Comme je connais mes coquins de cousins, ils sont encore capables d’importer des clémentines d’ailleurs, pour les réexpédier avec leur « Label France ». La manœuvre doit être condamnée dès qu’elle est avérée à l’occasion d’un contrôle des factures des achats (ou de transfert de marchandises) qui fera perdre l’exonération définitivement à l’indélicat !

Ça marchera une fois mais pas deux !

Et le « Carouf » du coin, si la méthode anti-fraude est étendue au 1,5 millions d’entreprises françaises, veillera à répercuter la « CSMP » sur les fruits selon leur origine réelle (sans ça, lui aussi n’est plus exonéré : autant qu’il ferme ses portes tout de suite ! Le plus rapidement sera d’ailleurs le mieux, laissant la place à une « entreprise citoyenne »…).

 Bref, faire devenir « citoyennes » nos entreprises…

Développer les productions nationales sur place plutôt que délocaliser.

 Notons que pour les exportateurs, il est parfaitement concevable de rembourser la « CSMP » sur les pièces importées dès lors que l’ensemble dans lequel elles sont intégrées est exporté…

Neutralité du système pour l’exportation garantie (comme actuellement la TVA) !

 Il faut fixer un taux, sinon dissuasif, à tout le moins un niveau « sensible ». Or, on sait que jusqu’à 4 %, c’est insensible dans l’esprit du client final (surtout quand on fait un « prix commercial » : 30 euros est nettement plus cher, dans l’esprit d’un consommateur, que 29,99… C’est comme ça !)

Au-delà, la différence qui pèse, même restant cachée, devient visible et « sensible ».

10 % c’est bien et est caractéristique du seuil psychologique : Mais pourquoi pas 15 % ?

 Comme il est dit dans le post http://infreequentable.over-blog.com/article-6834789.html, sur 471 Md€ d’importation, d’un coup d’un seul, sans pour autant être un droit de douane, nous engrangeons 70,66 Md€ de recettes supplémentaires, soit presque deux fois notre déficit budgétaire programmé pour 2007 !

Magnifique…

 À modérer toutefois : c’est de l’argent directement « piqué » dans le porte-monnaie du consommateur, bien obligé alors de se reporter sur des productions nationales de prix au moins équivalent !

Une perte de pouvoir d’achat de l’ordre de 4 % (si on rapporte au total du PIB, avec toutes les réserves d’usage sur ce « thermomètre » là) !

 Soit un peu moins que la « hausse de TVA à l’étude », à l’étude, avouée par François Fillon soi-même !

 Vlan ! Dans les dents du niveau d’inflation, mais « dé-corrélé » dans l’indice des prix de l’INSEE, comme d’habitude (puisque cet institut compare « famille d’articles par famille d’articles » et en volume) : Il leur faudra bien tenir compte du label « AOC France », un peu comme on compare un « produit Bio » différemment d’un produit « non-bio » ou une « technologie intégrée » à base de puce différemment d’une « technologie à transistors » (qui n’existe pratiquement plus)… « Toutes choses égales par ailleurs ».

 Notons également que les importations de produits manufacturés (et de services) seront donc un peu moins consommés (c’est aussi ce qu’on recherche !) pour se reporter sur des productions d’entreprises « sises en France » (et son cortège d’emplois stables au grand soulagement et des régimes d’assurances chômage et des assurances sociales qui conserveront des recettes stables et sécurisées).

Donc la recette ne sera peut-être jamais ce qu’on en espère : et tant mieux !

 Franchement, nous n’y voyons que des avantages, pour être un « système » bien meilleur qu’une hausse linéaire et indifférenciée de la TVA, ou bien un « tripatouillage » de l’emploi des « créations de Valeur Ajoutée » dans chaque entreprise.

 Pour ce qui est des critiques, reportez-vous au « PS » du post http://infreequentable.over-blog.com/article-6834789.html déjà cité.

Source : http://infreequentable.over-blog.com/article-6870342.html

 

2° Instauration de la CSPM : Cotisation Sur (ou Sociale) les Produits Manufacturés.

 Toute entreprise qui a dans ses comptes sociaux plus de 90 % d’acquisitions de biens ou de services, hors les matières premières brutes, dans ses comptes 60, 61 et 62 venant d’entreprises sises en « Gauloisie » en est totalement exonérée.

Les autres payent 20 % de taxe sur leur chiffre d’affaires à répercuter sur leur prix.

Qu’on compte bien : L’assiette est évaluée à 400 milliards !

Peut-être beaucoup plus au début, mais devra diminuer par la suite.

Gain estimé : 70 à 80 milliards les premières années.

 Ce qui nous fait donc 168,95 à 180 Md€ soit à peu près le montant que l’on recherche pour ne plus « produire du déficit »…

Et surtout s’y tenir.

 Parce que l’un des effets attendus de la « CSPM », bien qu’il faille aux entreprises leur laisser le temps de s’adapter à la nouvelle donne sur les prix et la fabrication de leurs marges, c’est de « relocaliser » au pays.

Comme dit notre « Ô combien vénéré Président » dans ses quelques rares moments de lucidité : Oui aux entreprises qui délocalisent en Chine pour vendre en Chine, non aux entreprises qui délocalisent en Chine pour vendre en « Gauloisie »…

 Je vous donne un exemple qui s’appelle Moulinex : Son dernier patron (un « X », ne soyez donc pas surpris) a tenu le raisonnement inverse.

Il a maintenu les sites normands et bretons pour aller vendre en Russie avec des prix et des marges de « Gaulois » : Un flop total tel qu’en même pas deux exercices il a vendu les ruines à SEB (et encore, ce n’est pas lui mais le liquidateur-judiciaire. Lui il s’est contenté de toucher son « golden-parachute », son article 39 et de tirer sa révérence en espérant être recasé dans une autre boutique à détruire).

 Au pire, on fait le calcul en tenant compte de la « CSPM », si je suis capable de vendre à prix chinois plus « l’amende », plus les droits de douanes, plus le transport, plus la TVA et plus tout le bastringue en « Gauloisie » à prix « Gaulois » alors que le « franchouillard » n’est pas capable d’en faire autant avec ses seuls coûts locaux, c’est de la recette en plus pour les comptes de l’État.

 En revanche, si je m’appelle Toyota (ou « Simca-1000-Pigeot », ou Dacia), que je monte une usine à Valenciennes avec des sous-traitants locaux qui eux-mêmes s’approvisionnent au pays, à moins cher, je bats à plat de couture n’importe qui.

 Car notez au passage que la CSPM exclue les productions à l’export.

Car notez au passage qu’avec tout ça, les salariés qui toucheront moins pour prendre en charge « leur séku », qui vont également devoir assumer les « petites » hausses de TVA, quand ils auront le choix entre une production manufacturière (les produits bruts, en vrac ou agricole ne sont pas manufacturés), importée même partiellement (10 % des coûts) une CSPM de 20 % pour le plaisir, ils vont être les premiers à exiger d’acheter « local » (voire européen dès que la mesure sera étendue à « l’eurozone »)…

 D’où une autre conséquence : Car en plus, je crée des emplois locaux, je cotise localement à la Séku, transformant des « assistés-sociaux » en « créateurs de valeur-ajoutée » locale.

Tous ceux-là payent leurs impôts localement, j’élargis donc les assiettes : Je peux alors commencer à « déroger » aux principes des points « 3.1 et 3.2 » ci-dessus.

Pas compliqué, non ?

 

Source : http://infreequentable.over-blog.com/article-mesures-de-redressement-des-comptes-publics-92451471.html

 

 

Réponse de Michel SAPIN, Ministre des Finances et des Comptes Publics, à qui j’ai envoyé ce courrier compte-tenu de l’intérêt potentiel de la CSPM et de la CSMP.

 

  SAPIN Réponse 25 mars 2015 lettre de Juniac0001

 

 

Quelques informations sur les MICRO-BURSTS

Microburst 10001

 

Microburst 20001

 

Microburst 30001

 

 

Vidéo Microburst

 

 

Accident Delta Airlines dans un Microburst

 

 

 

 


Grève des pilotes : le différentiel de charges sociales avec l’Allemagne et les Pays-Bas

 

La grève des pilotes d’Air France a débuté le 14 octobre pour se terminer deux semaines plus tard par un échec total de part et d’autre : aucun accord n’a été signé ; la direction a abandonné son projet de créer une compagnie Transavia Europe à l’étranger tandis que les syndicats n’ont pas obtenu la suppression d’un deuxième type de contrat pour Transavia France.

Ils ont réussi une opération « perdant-perdant » ce qui est assez exceptionnel, et même une première, dans l’Histoire du transport aérien national.

Cela vient du fait que le problème de fond n’a jamais été évoqué, par aucune des parties, dans les négociations.

C’est celui du différentiel de charges sociales entre la compagnie nationale et les compagnies étrangères.

 

Je reprends l’analyse disponible sur le site « Perdre la raison » où l’on constate qu'en matière de cotisations sociales pesant sur le revenu, la France est championne du monde des prélèvements !...

En France, sur un salaire brut de 78.000 euros – un salaire de copilote – le total des cotisations sociales est de 63% (22% en part salarié et 41% de part employeur) !...

Voici les pourcentages des prélèvements sociaux, sur un salaire élevé, dans quelques pays européens :

France : 63 %

Allemagne : 32 %

Pays-Bas : 24 %

Norvège : 23 %

Slovaquie : 22 %

Grande Bretagne : 20 %

Espagne : 19 %

Pologne : 18%

Ce n’est quand même pas difficile de comprendre qu’avec un tel différentiel de charges sociales les entreprises françaises du transport aérien, où les salaires des pilotes sont naturellement élevés, ne peuvent en aucune façon concurrencer les compagnies aériennes basées dans un pays moins vorace que le nôtre !...

La direction d’Air France a ainsi essayé de créer une compagnie TRANSAVIA EUROPE basée aux Pays-Bas, en Allemagne et au Portugal.

Malgré tout, après une capitulation sur ce point, et afin de créer une compagnie « Low-cost », la direction s’est repliée sur ce qui lui restait, c’est-à-dire TRANSAVIA FRANCE, sans réaliser qu’en demandant aux pilotes de ligne d’accepter des efforts de productivité supplémentaires, qui casseraient la structure même de la compagnie nationale, le refus allait être total de la part du SNPL et du SPAF.

 

La seule solution réaliste est de demander au gouvernement une réduction des charges salariales sur les salaires.

Ce sera difficile car il faudra, ni plus ni moins, briser « l’idole égalitariste » des « Soces » au pouvoir !...

Ni « Alex », ni les syndicats pilotes, n’ont voulu aborder cette pourtant triviale nécessité !...

Au bout de deux semaines, le blocage était terrible et il s’en est fallu de quelques jours pour que les syndicats de pilotes, le SNPL et le SPAF, ne tirent le « Missile nucléaire politique » qui est à leur disposition depuis que je leur ai transmis le dossier du détournement, par François Mitterrand, des 3,5 milliards de dollars des indemnités de la guerre du Golfe virés en 1991 à la France par le Koweït, l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes-Unis !... 

Les dégâts auraient été considérables avec, pour conséquence, un scandale mondial où le véritable niveau mafieux de nos dirigeants aurait été révélé à la planète !...

Les statistiques de mes deux blogs « Alerte éthique »  (http://www.alerte-ethique.fr/ et http://euroclippers.typepad.fr/alerte_ethique/) ont commencé à s’envoler avec 4100 connexions pendant la deuxième semaine de grève, pour un total de 167.000 visites sur plusieurs années.

Un peu plus, et cela passait en « phase explosive » !...

Merci à mes « petits camarades » pour cette petite aide à l’amélioration de notre démocratie !...

 

Maintenant, les syndicats et la direction vont devoir se remettre au travail et recommencer à négocier sur de nouvelles bases, car les anciennes aboutissent manifestement à un blocage total.

Ces nouvelles bases sont l’OBTENTION D’UNE BAISSE DES COTISATIONS SOCIALES SUR LES HAUTS SALAIRES (part salarié et part patronale) jusqu’au niveau appliqué aux salariés aux Pays-Bas et en l’Allemagne.

La solution est politique et on pourrait penser qu’il n’y a aucune possibilité de changer le point du vue du gouvernement sur un dossier aussi sensible qui est défendu par l’argument démagogique « Il faut faire payer les riches !..».

En attendant les « riches » s’en vont, quittent le pays par milliers, et les grandes entreprises accélèrent même le processus en essayant de délocaliser les compagnies aériennes et leurs pilotes qui partent en même temps que leurs cotisations sociales !...

Dans quelques années, les « riches » seront partis, et nous serons enfin tous égaux, dans la misère, sauf nos dirigeants « Soces-mafieux » qui ont réussi à mettre des milliards d’euros à l’abri dans des paradis fiscaux !...

Il faut quand même le faire, sachant que cette situation bénéficie de l'omerta de la droite ainsi que de la presse et des médias !... Nous sommes dans un « totalitarisme mafieux » où un président peut dérober des milliards d’euros en toute impunité !...

Aussi, les syndicats de pilotes vont jouer sur « du velours » en négociant avec Bercy sur une réduction des charges sociales des entreprises !...

Je sens que le MEDEF va m’ériger une statue, à moins que les Français envoient un « capitaine Haddock » à l’Elysée pour faire le ménage !...

Il paraît que la cambuse est bien garnie, d’après « I-Cube » qui est prêt à prendre la suite à partir de 2017 !...

 

 

J’ai retenu l’idée de la création de deux nouvelles cotisations qui sont la Cotisation sociale sur les produits manufacturés (CSPM), et la Cotisation sociale sur les matières premières (CSMP), afin de compenser les pertes dues à une baisse des cotisations sociales sur les salaires.

Il suffit de cliquer sur les liens pour en savoir plus !...

Vous trouverez, ci-dessous, un billet de « I-Cube », juriste et fiscaliste, qui expose précisément les coûts de la Sécu et le niveau des prélèvements sur les salaires ainsi que les différentiels avec les autres pays européens.

Un texte indispensable pour les négociateurs du SNPL et du SPAF.

 

Jean-Charles DUBOC

 

 

Ce modèle social …


… que le monde entier nous envie !

À travers la récente grève des pilotes « d’Air-Transe », il convient de faire quelques éclaircissements utiles quant aux « charges sociales » sur les hauts-revenus.

Je vous le dit tout de suite : Personnellement, ça ne me gêne absolument pas que des personnes hautement qualifiées, soumises à des contraintes horaires difficiles (travail de nuit et des week-ends, en décalage horaire total) et sanitaires hors du commun (parfaite santé physique et mentale, régulièrement contrôlée, hygiène de vie draconienne, et j’en passe), puissent gagner 10, 20, trente fois et plus le smic des prolos plantés aux 35 heures ouvrables sans heures supplémentaires… 

 

C’est même plutôt rassurant : On peut encore gagner superlativement bien sa vie sans être patron du CAC 40, ni lécher le kul desdits patrons ou des pouvoirs politiques qui ont le privilège des destinées des grandes entreprises étatiques de « Gauloisie-ultra-libérale », juste avec quelques talents et compétences, et beaucoup de travail ;

Et puis au moins, ça leur donne envie d’arriver à destination en un seul morceau, avec tous leurs passagers en soute, pour pouvoir recommencer, et non pas aller percuter les 40ème rugissants au milieu de l’océan indien ou quelques tours new-yorkaises causant plusieurs milliers de morts et des centaines de millions de dollar de dégâts en quelques instants… 

 

Alors commençons par le régime général de la branche maladie, c’est-à-dire hors les régimes spéciaux tels que les régimes des marins et inscrits maritimes (ENIM), des Mines, de la SNCF, de la RATP, des Industries Électriques & Gazières, de la Banque de France, de l'Assemblée Nationale, du Sénat, des clercs et employés de notaire, des ministres et j’en passe…

Il accuse 11,7 Md€ de déficit sur globalement 144.488 Md€ de dépenses.

Il est prévu que ce déficit soit de quelques 15 Md€ fin 2015…

La caisse nationale de l'assurance maladie des travailleurs salariés (CNAM) considère en effet que le rythme de croissance annuelle des vingt-cinq dernières années (1,3 point supérieur au produit intérieur brut) devrait progresser autour de 1,9 % de différentiel. 

 

Par ailleurs, selon les projections, le taux de croissance des dépenses pour les assurés en maladie de longue durée, ou affection de longue durée (ALD) et les autres assurés seraient respectivement de + 21 % et de + 20 % entre 2005 et 2015.  

Au point que les dépenses liées aux affections de longue durée constituent un véritable enjeu pour le système de santé.

Attention : L’assurance maladie estime que 70 % des remboursements seraient concentrés sur les ALD en 2015.

La croissance des dépenses dues aux ALD représenterait plus de 80 % de la hausse tendancielle des dépenses, principalement en médicament et hospitalisation.

La dernière « tendance » annuelle étant de l’ordre de 1,9 % en données brutes, 2,1 % en données corrigées des variations mensuelles en date de fin juillet 2014…

Conclusion, plus tu es vieux, plus tes maladies sont onéreuses.

Des effets dévastateurs de la progression de la longévité…

Et pourtant, on nous raconte aussi que le temps du « vivre en bonne santé » raccourcit, malgré tout ce pognon… 

 

Selon la CNAM, 73 % des dépenses de soins de ville (+ de 1.000 euros par an et par assuré) étaient, en 2005, concentrées sur 20 % des assurés sociaux, soit 7,4 millions de patients atteints d'une des maladies reconnues en ALD couverte à 100 % pour la partie spécifique de leur traitement.

Un grand pays de grands malades et de trop nombreux chômeurs… 

 

Et vu le faible taux des « prestations monétaires » (essentiellement les Indemnités Journalières (IJ) qui viennent compenser le manque à gagner des temps d’arrêts-maladie, incapacité et invalidité), 8.964 M€/an sur les 144.488 M€ mesuré à la fin du mois de juillet 2014, on peut constater que l’essentiel est consommé par les « prestations en nature ».

Confirmation : Plus tu vieillis, plus tu coûtes !

Ça c’est le volet dépenses. 

 

Côté recettes, il faut savoir que l’essentiel provient, au moins jusqu’en 2009, des cotisations sociales (48 % des recettes totales) et de la contribution sociale généralisée (CSG, 36 %).

Les autres prélèvements (impôts et taxes divers) concernant les taxes sur l’alcool, le tabac, les contributions de l’industrie pharmaceutique (11 % des recettes) et depuis peu l’huile palme et les boissons-« dopées ».

Autrement dit, plus tu fumes, plus tu bois, de préférence des alcools forts (> 50°), meilleur c’est pour la santé financière du régime des maladies !

Et Dieu seul sait combien j’ai pu y contribuer pendant presque 40 ans… 

 

C’est un système de « protection sociale », décliné à peu près partout et peu ou prou à travers l’univers connu, et notamment sur la planète Terre, même si le sort des « Gaulois de Gauloisie » serait particulièrement enviable, en dit-on. 

 

Notons, que d’une part les « accidents du travail » (hé oui, c’est dangereux de bosser !) sont à la charge exclusive des employeurs.

Que d’autre part et pour fixer les idées, presque les trois quart des recettes sont assises sur la masse salariale du pays effectivement due aux « travailleurs » et autres prolos. Et que pour le quart restant, la CSG et la CRDS, plus en l’occurrence les cotisations sociales sur les revenus des patrimoines, pèse sur les « choses », même celles qui ne tombent jamais malades ni se mettent en grève, en contribuant et « cotisant » à des taux plus fort que les revenus du « labeur »… 

Qui eux peuvent tomber malade, chômer, ou « grèver ». 

 

Il s’agit donc d’un vaste système de mutualisation à double vocation de solidarité nationale et de redistribution des richesses.

Parce que bon, quand on est payé cher, on cotise « cher » sur la totalité des salaires et ça ne veut pas dire qu’on est plus souvent malade.

Quoique… ça finit par fatiguer de « bosser-fort » !

En revanche, les IJ à recevoir, par exemple, sont limitées au revenu du plafond de la SS (3.129 €/mois), même si tu cotises.

Qu’il faut donc souscrire une assurance complémentaire et supplémentaire (payer deux fois) dite de « prévoyance » pour assumer les « manquants » et faire la différence, tellement le système ressemble à du racket-obligé.

Notez qu’il en va de même pour les soins afin de financer le ticket modérateur, sur les consultations, les médicaments prescrits, les examens et analyses qu’on ne manquera pas de vous prescrire, et même les forfaits hospitaliers.

Je ne cause pas, bien sûr, des prothèses et autres orthèses diverses… 

 

Là encore, à 13,85 % de taux patronal et salarial, plus 7,86 % de CSG/CRDS le tout sur la totalité du salaire (21,71 % quand même), en limite de tranche C (8 fois le plafond de la SS, soit autour de 300 K€/an), vous avez vite compris que les 65 K€ de cotisations obligatoires annuelles (soit 2,6 M€ sur 40 ans d’affliction), vous n’en reverrez jamais totalement la couleur…

Surtout si vous buvez trop et fumez beaucoup : Dans cette hypothèse, même vos cotisations obligatoires ou volontaires à la retraite, vous pouvez vous asseoir dessus !

C’est pour la Patrie.

Mais c’est une autre histoire, sur laquelle on reviendra peut-être…

À signaler qu’en tranche D et au-delà, il n’y a plus rien d’autre à payer que la cotisation de base et les CSG/CRDS sur tout le reste. 

 

Sauf à signaler aussi que le 1-1° quater (et le 1-2°) de l’article 83 du Code Général des Impôts refuse la déductibilité des « cotisations sociales » en ces termes : « dans la limite d'un montant égal à la somme de 5 % du montant annuel du plafond mentionné à l'article L. 241-3 du code de la sécurité sociale et de 2 % de la rémunération annuelle brute, sans que le total ainsi obtenu puisse excéder 2 % de huit fois le montant annuel du plafond précité. En cas d'excédent, celui-ci est ajouté à la rémunération » à déduire chez l’employeur et imposable chez le salarié.

Le 1-2° du 83 du CGI vous explique que : « Les cotisations ou les primes mentionnées à l'alinéa précédent sont déductibles dans la limite, y compris les versements de l'employeur, de 8 % de la rémunération annuelle brute retenue à concurrence de huit fois le montant annuel du plafond mentionné à l'article L. 241-3 du code de la sécurité sociale. En cas d'excédent, celui-ci est ajouté à la rémunération ». Même cause, même effet superlatif.

Ou l’art de payer l’impôt sur des charges sociales, parce que 8 % de 8 plafonds avec des taux de 13,85 % de cotisation, on y est dès l’entrée dans la tranche C.

Alors quand on cause de 30 fois le SMIC, on est déjà autour de 15 fois le plafond, en pleine tranche D…

Et quand on sait que nos « pilotes +++ » rentrent parfois et en fin de carrière dans la taxe spécifique sur les hauts revenus…

Enfin … passons : Je ne prends plus l’avion. 

 

Ne vous en faites pas non plus, la sécurité sociale, pareillement au code des impôts, elle considère qu’au-dessus de certains seuils de … « cotisations sociales », c’est un revenu supplémentaire soumis à cotisations … sociales !

Mais si ! Il n’y a pas de petit profit.

Idem d’ailleurs de la taxation de 8 % due sur les contrats d’assurance prévoyance complémentaire.

Un vrai déluge ! 

 

Les « cotisations » dites sociales, ce ne sont jamais que des « rémunérations-différées » (le titre même d’un de mes cours sur le sujet qui en faisait l’inventaire et tentait d’en donner quelques pistes « d’optimisation » à de futurs DRH européens).

Il y en a plein des comme ça : La maladie et risques liés (y compris la maternité qui est traitée comme d’une maladie), ça reste aléatoire dans le temps et la quotité, mais personne ne peut dire qu’il ne tombera jamais malade (ou ses gosses et ayants-droits).

Pourtant, quand ça vous tombe sur le « nerf-honteux », vous pouvez espérer ne pas finir ruiné, parce que les caisses compensent votre perte de revenu.

Au moins partiellement. 

 

En revanche, la retraite, si ça reste aléatoire, parce qu’il faut être vivant ce jour-là, les quotités restent incertaines jusqu’au calcul de l’ouverture des droits, alors que tout le reste est déjà fixé dans le marbre dès la première paye : Paiement… beaucoup plus tard !

Donc rémunération … très différée.

Pour toutes les autres, les délais sont plus courts, donc plus certains quant à leur recouvrement effectif et parfois plus attractifs d’un point de vue fiscal, même si la plupart supporte aussi un « forfait social » de 20 % pour être exonérée de l’avalanche de cotisations. 

 

Pour en revenir à l’économie du système, on peut considérer que 21,71 % sur les 2/3 du PIB, ça commence à faire beaucoup… alors même que le système reste déficitaire depuis des décennies, autour de 8 à 9 % de ses volumes.

Parce que, et c’est là où je veux en venir, à savoir comment font par exemple les « Hollandais » (pas le nôtre, mais les bataves) avec un système de soins équivalent et des taux de cotisation de 12,45 % (plus une forfait de 1.141 €/an part salariale) sur un plafond annuel de seulement … 51.414 € ?

Et je ne vous raconte pas à Monaco (où je bosse depuis peu) : 15,60 % sur un plafond de 8.050 €/mois, seulement… Et trois cartes d’affiliation dont la couleur (verte, rose et « à bulle ») détermine le prix de la consultation médicale à l’hôpital « Grace de Monaco » !

Ni les italiens à 2,68 % sur un plafond de 100.222 €/an (mais ils ne comptent pas l’invalidité et tout le reste est taxé à 33 % sur la totalité des salaires, en plus du chômage…) : Un système très favorable pour les faibles salaires, qui explique aussi le succès de Corsica-Ferries…

Comment font les Irlandais avec des taux maximaux de 14,75 % ?

Régime, pour ce dernier pays, des « pilotes de Ryanair », ou de Transavia Europe pour le premier… 

 

7 point de différentiel pour l’Irlande, sur la totalité des salaires, 9 points sur 136 % de notre plafond de SS seulement et, 21 points sur tout le reste aux Pays-Bas, on comprend un peu mieux que :

– Le pédégé « d’Air-Transe » veuille délocaliser sa filiale « low cost » pour fournir enfin un avantage compétitif à ses pilotes ;

– Que le ministre ait pu dire « niet » parce qu’il dogmatiquement « autiste-soce » ;

Mais on ne comprend pas que :

– Les personnels concernés aient préféré couler leur « boutique à eux » dans une guerre de positions incompréhensible ;

– Et qu’ils sortent d’une « grève dure » et longue sans même obtenir le moindre accord signé !

Fabuleux d’une situation de « perdant-perdant »… 

 

Le symptôme de la « Gauloisie-tétanisée » ?

Parce qu’au dumping fiscal irlandais, il faut aussi compter avec l’optimisation sociale qui va devenir un point clé de notre « modèle social » que le monde entier nous envie tant !

Jusqu’à son effondrement prochain… 

 

C’est dire aussi si j’ai bien fait de mettre les voiles et d’aller planter mon « espace professionnel » ailleurs, finalement !

 

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2014/10/ce-modele-social.html

 

 

Note précédente : Une grève des pilotes de mauvais augure

 

 

 


Une grève des pilotes de mauvais augure…

 

Dans la Rome antique, le vol et le chant des oiseaux étaient interprétés par les Augures comme autant de présages d’événements à venir.

Ces devins avaient un fort pouvoir.

Ils étaient les interprètes de la volonté de Jupiter et devaient être consultés avant de partir en guerre, de définir l'emplacement d'un temple, de désigner un citoyen pour une fonction politique.

Deux mille ans plus tard, les Augures ont changé : ils sont économistes, politiciens, blogueurs, ou simples citoyens à l’esprit critique, et ils observent le vol d’énormes oiseaux d’aluminium dans le ciel !...

Ce sont nos avions de ligne qui permettent à tous ceux qui le désirent, ou presque, de se rendre à un autre point de la planète en quelques heures.

L’une des plus grandes révolutions des temps modernes !...

En 2013, la flotte mondiale était de 17.740 avions. Elle doit passer dans les vingt prochaines années à 36.000 appareils : il sera nécessaire de former pendant la même période 533.000 pilotes dont 216.000 pour l’Asie !...

Si les pilotes « d’Air Transe » en ont « ras le bol » de leur compagnie, ils pourront toujours démissionner et aller travailler un peu partout, au même salaire, mais avec des charges sociales et des impôts sur le revenu bien plus faibles…

La flotte d’Air France est composée de 350 appareils et la compagnie a transporté près de 77 millions de passagers en 2013.

La productivité des pilotes est exceptionnelle.

A titre personnel, en 20 ans d’activité, en tant que copilote sur B727 et B737, puis de commandant de bord sur A320 et B747, j’ai transporté près de 500.000 passagers.

Il faut dire que le nombre de passagers transportés dans une carrière grimpe allègrement lorsque les avions embarquent 350 passagers, ou même 550 avec un B747/300 comme j’ai pu le faire sur un retour des Antilles !...

 

La grève de septembre 2014 est de mauvais augure !...

En effet, l’Augure des temps modernes que je suis, prévoit de très violentes perturbations sociales, et pas seulement pour le transport aérien, pour les mois et les années qui viennent !...

J’ai observé le vol des oiseaux d’aluminium de la compagnie nationale, puis le comportement « d’Alex », les revendications des pilotes ainsi que la situation et l’économie du transport aérien international et je dois avouer que j’ai vu des présages bien funestes pour l’avenir.

Tout d’abord, il faut souligner que la situation économique de notre pays, et en particulier le poids des charges sociales sur les entreprises sont les principales causes de la grève des pilotes.

Ne cherchez pas d’autres causes à la crise actuelle et au refus des pilotes d’accepter la création « d’usines à gaz » pour améliorer la productivité !... Elles sont vouées à l’échec !...

Il suffit, pour rendre compétitifs les équipages Air France, de baisser les charges sociales jusqu’au « moins-disant » européens car nous sommes les champions du monde des prélèvements sociaux !...

Ainsi, un copilote qui coûte à l’entreprise 70.000 euros par an, en incluant les charges patronales, va voir ce coût total subir un prélèvement de 63 % !...

Aux Pays-Bas, d’après le site « Perdre la raison », les prélèvements sociaux sont de 24 %  !...

Avec un tel différentiel de charges, aucune compagnie aérienne française ne peut faire face à la concurrence dans le domaine du « Low-Cost ».

D’où la tentation pour Air France d’employer des pilotes dans les autres pays européens. Mais cela implique aussi que toutes les cotisations sociales des pilotes de ligne, qui cotisent beaucoup, partent à l’étranger. J’ai calculé que pour un millier de pilotes embauchés à l’étranger, c’est environ 50 millions d’euros de perte annuelle pour la Sécu !...

Mais, si le projet a été abandonné sous la pression des pilotes, cela ne signifie pas que les problèmes de surcoût des charges salariales de la compagnie nationale ont été résolus !...

Loin s’en faut !...

En fait, la véritable solution réside dans une baisse importante des prélèvements sociaux dans notre pays de façon à être tout à fait concurrentiels avec nos voisins européens.

Mais, allez-vous me dire : « Mais comment combler une telle perte de revenu pour la Sécurité Sociale  ?... »

Et bien tout simplement en ayant un peu d’imagination, en innovant et en faisant surchauffer s’il le faut les ordinateurs de Bercy car il est souhaitable d’étudier une nouvelle voie dans le domaine des cotisations sociales !...

J’ai retenu l’idée de la création de deux nouvelles cotisations qui sont la Cotisation sociale sur les produits manufacturés (CSPM) et la Cotisation sociale sur les matières premières (CSMP).

Il suffit de cliquer sur les liens pour en savoir plus !...

Le ministère des finances dispose des recettes des douanes afin de faire rapidement une simulation, et voir de combien on peut réduire les charges sociales.

Pas très compliqué !...

Evidemment, il faut encore redresser les comptes du pays et surtout diminuer les besoins d’un Etat très dépensier !...

On pourrait par exemple payer les députés et les sénateurs au SMIC !...

L’économie serait d’environ 100 millions d’euros chaque année.

Ils auraient bien sûr l’obligation de pointer s’ils veulent toucher leurs indemnités de présence !...

 

Mais revenons à la grève des pilotes de lignes, ces « Privilégiés », ces « Tout pour ma gueule » (TPMG), encore surnommés les « Seigneurs de l’Atlantique » pour ceux qui sont sur long-courriers !...

Cela fait plus de dix ans que je suis en retraite et je m’étais promis de ne pas intervenir pendant cette grève !...

Et puis, le premier commentaire désobligeant a été lancé par Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire du PS, qui a jugé la grève « Hors de propos quand on connaît la situation des personnels d’Air France », ce qui se résume en une phrase : « À bas les privilèges !... ».

C’est là où j’ai commencé à me dire que ça allait mal se passer, surtout que j’ai un dossier sur la corruption des dirigeants socialistes qui est connu de beaucoup de monde, notamment dans les Armées.

Et j’ai alors commencé à intervenir sur le détournement, par François Mitterrand, des 3,5 milliards de dollars des indemnités de la guerre du Golfe attribuées à la France par le Koweït, l’Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis en 1991/92 !...

Le dossier est assez complexe, mais, pour vous assurer de sa réalité, il suffit de prendre connaissance de l’article du New York Times du 8 septembre 1992 qui précise que : « The report, released at a central bankers' meeting in the United Arab Emirates, said that in addition, the governments of Saudi Arabia, Kuwait and the gulf emirates made $84 billion in direct payments to the United States, Britain and France for military expenses.».

Traduction : « L’information relâchée à une réunion de banques centrales aux Emirats Arabes Unis, dit que, en plus, les gouvernements d’Arabie Saoudite, du Koweït et des Emirats du Golfe, ont versés 84 milliards de dollars en paiement direct aux Etats-Unis, à la Grande Bretagne et à la France pour les dépenses militaires ».

Ainsi la France a reçu des milliards de dollars, mais lorsqu’une association de militaires en retraite demande à Christine Lagarde, Ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, des explications sur la rumeur qui monte dans les unités au sujet de la disparition de ce fonds et bien on répond qu’il n’y a rien dans les comptes du ministère des finances !...

Pour faire bonne mesure, Hervé Morin, a répondu lui aussi qu’il n’y avait rien dans les comptes de la Défense !...

Ahurissant !...

De qui se moque-t-on ?...

Le New-York Times raconterait-il n’importe quoi ?...

Les documents sont téléchargeables sur :

                             
 
                                                                                               
     

                                                                                                                                                     

     

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Ces fichiers expireront le 28 décembre

   

 

Le dossier complet est disponible à la rubrique « Indemnités de la guerre du Golfe ».

C’est une affaire horrible car l’opération « Division Daguet » a rassemblé près de 18.000 militaires et a nécessité l’envoi de nos soldats dans des zones polluées par des particules d’uranium appauvri et par une multitude de produits toxiques.

Ces différents poisons pour le corps ont provoqué chez environ 25 % à 30 % des anciens combattants un ensemble de pathologies dont des lésions neurologiques irréversibles et des décès.

C’est le « Syndrome du golfe » qui toucherait, si on s’en tient aux statistiques américaines, près de 3.000 à 4.000 de nos anciens combattants !...

Une situation absolument scandaleuse quand on sait que beaucoup de nos soldats sont handicapés et n’ont touché aucune indemnités alors que des « Mafieux roses » ont dérobé des milliards !...

L’affaire est très largement connue dans les armées et les associations d’anciens des OPEX (Opérations Extérieures) ont commencé à remuer sérieusement, à un tel point que des officiers supérieurs ont imaginé que cela irait mieux avec un « Putsch des colonels » !...

On en est arrivé à ce point !...

L’affaire du détournement des indemnités de la guerre du Golfe n’a jamais été pardonnée par l’Etat-major des Armées et maintenant c’est l’ensemble des militaires qui grogne, et pas seulement pour ce détournement de fonds.

Ce n’est jamais agréable de passer pour un « Pov’Kon » surtout lorsque l'on a pour métier de risquer sa vie pour défendre son pays !...

Mais le dossier « Syndrome du Golfe » va, peut-être, avancer car Estelle Grelier, députée à Fécamp, m’a promis d’écrire à Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense.

 

Aussi, en voyant une nouvelle fois une opération de désinformation envers les pilotes de ligne – d’ignobles égoïstes trop payés - je me suis dit que j’allais envoyer un ULTIMATUM à « Alex » !...

Et cet ultimatum est tout simplement le ῝billet῝ que j’ai mis en ligne le samedi 20 septembre 2014 : Grève des pilotes d’Air France : vers un plafonnement des cotisations sociales ?...

J’explique tranquillement dans cette note que c’est le différentiel de prélèvements sociaux sur les salaires qui condamne tout développement du « Low-cost » à Air France et que la solution se trouve dans le plafonnement des charges sociales.

Ce texte se termine par une allusion très directe au dossier du détournement des indemnités de la guerre du Golfe et à la possibilité pour le syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), et pour le syndicat des pilotes d’Air France (SPAF), de le révéler au public par un simple communiqué de presse !...

Et là, « Alex » est en première ligne, car, comme ῝dircab῝ de Christine Lagarde, il ne peut que très bien connaître cette affaire puisque les fonds auraient été récupérés sur demande de Nicolas Sarkozy et placés dans le « Grand Emprunt 2010 ».

J’ai laissé cinq jours à « Alex » pour céder face à mes petits camarades !... Au-delà, je passais à l’étape suivante.

Apparemment le message a été plus ou moins entendu puisque le mercredi 24 septembre le projet TRANSAVIA EUROPE était annulé !...

Il est aussi vrai que les syndicats étaient férocement opposés à ce projet destructeur pour les pilotes, pour Air France et pour la Sécu !...

Malgré tout, « Alex » n’a rien lâché sur le contrat unique qu’il demande aux pilotes.

J’ai alors commencé, le jeudi 25, à mettre des commentaires sur le web où la menace d’une Divulgation par les pilotes est devenue de plus en plus précise.

La tension était telle durant le week-end du 27 septembre qu’il devenait inévitable que le scandale allait éclater au début de la semaine suivante, que ce soit à l’initiative des syndicats où du fait que mes statistiques s’envolaient…

C’était alors la Vème République qui explosait en vol !...

Les syndicats de pilotes n’ont pas voulu aller jusque-là.

Sympas !...

 

Malgré tout la situation est complètement bloquée à Air France et il n’y a quasiment aucune chance d’évolution.

Les pilotes ῝tiennent῝ « Alex » avec cette histoire de détournement de indemnités de la guerre du Golfe qui ῝pourrit῝ l’ambiance politique sans que les citoyens ne puisse le réaliser, par manque d’information.

De plus, les pilotes n’ont absolument aucune raison de céder à une direction qui leur propose de créer un deuxième contrat de travail pour Transavia France.

Autant leur demander : « Voulez-vous devenir pilotes-esclaves ?... ».

Rien ne vaut la liberté.

La vie ne vaut que d’être vécue debout !...

Les pilotes de ligne voyagent sur toute la planète et ils savent qu’ils font face à une structure politique qui favorise la prise de pouvoir par des mafieux et qu’il est hors de question d’accepter l’inadmissible !...

 

Les années 1990 ont atteint des sommets dans la crapulerie politique.

Souvenez-vous des rétro-commissions sur la vente des frégates à Taïwan en août 1991 dont le dossier est toujours classé « Secret défense » !...

Souvenez-vous de Pierre Bérégovoy, suicidé de deux belles de 22 LR, lui qui voulait lutter contre la corruption !...

Souvenez-vous de François de Grossouvre, suicidé à l’Elysée et qui s’est démis l’épaule avec le recul de son 357 magnum !...

Souvenez-vous de l’affaire « Pétrole contre nourriture » où le régime irakien a délivré à des personnalités françaises des bons de pétrole en contrepartie d'activités de lobbying pour la levée de l’embargo.

Souvenez-vous du scandale de l’extinction des 1.100 puits de pétrole en feu au Koweït où 22 milliards de dollars ont disparu – c’est l’affaire Basano/Ferrayé.

Souvenez-vous du suicide de Robert Boulin, ministre du travail de Giscard, retrouvé à quatre pattes dans un étang en regardant sa voiture, le visage tuméfié par les fractures !...

Souvenez-vous du journaliste Jean-Edern Hallier qui tombe de vélo au petit matin à Deauville, le visage dans le même état que celui de Robert Boulin !...

 

L’Augure que je suis, voit dans cette grève un indice supplémentaire à la très grave décomposition de la société.

Très curieusement, lors de la journée du mercredi 24, où j’ai passé une dizaine d’heures à communiquer sur le web, un faucon est entré par le porte ouverte de ma longère – il faisait très beau – puis il a fait le tour de la cuisine en se cognant au Velux pour ressortir.

Finalement, il a réussi à repartir par où il était entré.

Exceptionnel !... Ces prédateurs préfèrent les grands espaces plutôt que l’intérieur des maisons… Je n’ai pas encore trouvé l’interprétation adéquate à un tel évènement.

La grève des pilotes est, en fait, l’un des symptômes d’une SOCIÉTÉ MALADE comme on peut le constater tous les jours avec les scandales politiques qui apparaissent en continu et des manifestations parfois violentes : les perceptions qui brûlent, les manifestations de « Sans-dents », de « Bonnets rouges », de « Tondus », etc…

Les pilotes de ligne viennent de s’y mettre !...

La crise monte progressivement, et les citoyens sortiront dans la rue lorsque les finances publiques seront tellement dégradées qu’il faudra baisser de 10 % à 15% les salaires et les retraites des fonctionnaires.

Encore deux ans de dégringolade et nous y serons !...

Cela nous mène à une crise terrible au deuxième semestre 2016, à moins d’un évènement imprévu d’ici-là.

 

Tout cela me donne envie d’en faire un bouquin, puis de m’exiler en Irlande, le paradis des écrivains (12% de taxes), pour fuir la fiscalité mais aussi pour fuir la montée de Marine « La Peine » qui ne nous promets rien d’autre qu’une dictature policière et militaire avec une faillite totale du pays !...

 

La France mérite mieux.

 

Jean-Charles DUBOC

 

 

Note précédente : Grève des pilotes d’Air France : vers un plafonnement des cotisations sociales ?...

 

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Grève des pilotes d’Air France : vers un plafonnement des cotisations sociales ?...

 

Le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) et le Syndicat des pilotes d’Air France (SPAF) ont lancé un appel à la grève pour le lundi 15 septembre 2014.

Cette grève est extrêmement bien suivie avec un taux d’annulation des vols de 85% d’après le SNPL.

Ce qui en dit long sur le « ras le bol » des pilotes qui font des efforts de productivité depuis des années sans voir une fin aux exigences continues de la direction d’Air France.

Les propositions de la compagnie nationale visent à développer l’activité de TRANSAVIA, dont le siège est à Amsterdam, afin de faire face au développement des compagnies aériennes « low-costs ».

Pourquoi aller travailler aux Pays-Bas ?...

En fait, la réponse est très simple.

C’est juste une histoire de cotisations sociales !...

D’après le site « Perdre la raison », on constate qu'en matière de cotisations sociales pesant sur le revenu, la France est championne du monde des prélèvements car, pour un salaire brut de 78.000 euros – un salaire de copilote - les cotisations sociales sont de 63% (22% en part salarié et 41% de part employeur) !...

Alors qu’elles sont de 24% aux Pays-Bas !...

Les prélèvements sociaux sur les salaires sont plus du double en France !...

Aussi, il est impossible pour la compagnie Air France de faire le poids face aux compagnies « low-costs » avec un tel taux de prélèvement sur les salaires.

La solution, logique pour la compagnie, est donc de développer son activité aux Pays-Bas et de casser les contrats en cours à la compagnie Air France pour espérer être concurrentielle face à EasyJet, RYANAIR et tant d’autres compagnies.

Une course sans fin qui ne peut que condamner la compagnie nationale à moyen terme, car demain ce sera le tour des long-courriers.

 

Le mécanisme du détachement social est parfaitement au point puisqu’il permet, depuis des lustres, de cotiser là-bas et de se faire soigner ici (ou ailleurs d'ailleurs) puisque c'est prévu par les règlements européens depuis bien longtemps.

Par exemple, une grande compagnie pétrolière embauche en Suisse ses cadres supérieurs et les détache à son siège de la Défense.

Ce qui donne des cotisations Suisse, des fonds de pension Suisse, des avantages Suisse, mais un domicile à Paris avec des soins sur place pour la famille et les ayants-droit.

Il y a juste une demande à faire, parce que le détachement est obligatoirement de 3 mois à 2 ans.

Une fois l’habitude prise, le détachement peut être porté à 3 ans, renouvelable une seule fois.

Depuis qu'ils ont découverts le système, les personnels de cette compagnie pétrolière en sont à négocier leur 4ème ou 5ème renouvellement de détachement, et cela fait de 12 ans que ça dure…

Il est vrai qu’ils savent se faire entendre !...

A titre d’information, l'organisme d'Etat qui accorde ce type de détachement est le « Centre des liaisons européennes et internationales de Sécurité sociale » (CLEISS), rue de la tour des dames, Paris 9ème.

C'est un agent cadre A qui a délégation de signature, sans même que sa directeur ne lui demande des explications ni même la moindre justification de ses décisions.

Le système marche tellement bien qu’elle fait des conférences dans le monde entier (mais attention : elle dit avoir peur en avion !…).

Comme vous le voyez, la mise au point d’un système de détachement performant est la meilleure solution pour casser le coût des charges sociales et faire face à la concurrence !...

Un tel système permet de briser les contrats sociaux (parfois les êtres humains) et d’expatrier les salariés dans des conditions avantageuses pour une entreprise, mais pas du tout pour la Sécurité Sociale !...

 

Car réfléchissons un peu.

Lorsque la compagnie Air France demande une rupture de contrat à ses pilotes afin qu’ils puissent être embauchés à TRANSAVIA, à Amsterdam, dans le but d’avoir moins de charges salariales, c’est une PERTE TOTALE DE RECETTE POUR LA SECURITE SOCIALE !...

Le pilote embauché aux Pays-Bas va payer ses cotisations sociales dans ce pays et rien ne va rentrer dans les caisses de notre « Sécurité sociale à nous » !...

Aussi, c’est une opération destructrice pour la compagnie Air France, mais aussi pour la Sécurité sociale !...

En fait, LA SOLUTION RÉSIDE DANS LE PLAFONNEMENT DES COTISATIONS SOCIALES POUR LES HAUTS SALAIRES, parce qu’au moins, là, même s’il y a une diminution des prélèvements, il en reste une part (environ la moitié) qui reste chez nous !...

Ce qui est quand même mieux que rien du tout !...

Evidemment, avec des dirigeants complètement « démagos », il n’y a pas de danger que l’on plafonne les cotisations sociales pour les hauts salaires !...

 

Sauf…

Sauf, si mes petits camarades pilotes utilisent le « missile thermonucléaire politique » qu’ils ont sous le coude !...

Et ce « missile thermonucléaire politique » n’est rien d’autre que le détournement, par François Mitterrand, des 3,5 milliards de dollars des indemnités de la guerre du Golfe attribuées à la France, en 1991, par le Koweït, l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes-Unis.

Cette affaire est largement disponible sur le web, notamment sur le site « Alerte éthique » (300 à 400 connexions/jour) que j’ai créé pour dénoncer la corruption qui gangrène notre pays et détruit progressivement l’économie et l’Etat.

Les principaux documents relatifs à cette affaire sont :

1/ Les lettres envoyées aux différents ministres des finances depuis juin 1998 ;

2/ La demande de prime d’aviseur adressée à Laurent FABIUS le 13 juin 2000. Cette demande de prime lève la prescription des dix ans ;

3/ Un article du New York Times de septembre 1992 qui précise que les banques centrales du Koweït, des Emirats arabes Unis et de l’Arabie Saoudite, ont viré aux USA, à la Grande Bretagne et à la France, un montant total de 84 milliards de dollars au titre des frais de guerre de l’Opération « Desert Storm » ;

4/ La réponse du chef de cabinet de Christine LAGARDE à l’Union nationale des sous-officiers en retraite (UNSOR) qui spécifie qu’il n’y a rien à ce sujet dans les archives du ministère des finances ;

5/ La réponse de Hervé MORIN, ministre de la défense, qui estime que les allégations ne sont pas fondées ;

Le fait que le New York Times diffuse une information selon laquelle plusieurs milliards dollars ont été virés à la France alors qu’il n’y a rien dans les comptes du ministère des finances et du ministère de la défense établit la réalité de ce détournement de fonds !...

 

Et c’est fort gênant pour le pouvoir en place, car TOUS savent…

Même, d’ailleurs, le PDG d’Air France, Alexandre de Juniac, qui, de 2009 à 2011, a été le directeur de cabinet de Christine Lagarde, ministre de l'Économie, de l'Industrie et de l'Emploi.

A ce poste, il a été naturellement informé de ce détournement de fonds représentant, en valeur actuelle, 7 milliards 600 millions d’euros (le prix d’une centaine d’AIRBUS 320 NEO).

En effet, trois courriers ont été envoyés à Christine Lagarde à ce sujet : le premier est en date du 20 juin 2008, le second du 14 août 2009 et le troisième du 12 mai 2010.

Aucune réponse n’a été donnée à ces lettres qui accusent un Président de la République d’avoir détourné des milliards en toute impunité !...

Aussi, compte-tenu de la large diffusion de cette affaire, et des risques de passer en « phase explosive », le public va être, vraisemblablement, très surpris dans le courant de la semaine prochaine.

 

Car les syndicats pilotes peuvent faire un communiqué de presse sur cette affaire quand ils le veulent.

Dans ce cas-là, c’est la Vème République qui explose en plein vol !...

Aussi, après un temps de réflexion, dans le milieu de la semaine du 22 septembre, logiquement – car tout cela n’est qu’une analyse logique et humaine de la situation - les ministres concernés n’auront pas d’autre choix que d’annoncer que, finalement, les cotisations sociales des pilotes de ligne seront plafonnées dans l’intérêt même de la compagnie Air France et de la Sécurité Sociale !...

Et ce sera aussi valable pour les pilotes long-courriers !...

A suivre !...

 

Jean-Charles DUBOC

Commandant de bord B747/200 (Retraité)

 

 

Note suivante : Une grève des pilotes de mauvais augure

 

 

 


Crash dans l’Atlantique

 

Avertissement : Ceci est une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. A tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des événements et des personnages qui sont dépeints dans ce « billet », avec tel ou tel événement ou personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains

L’évolution des diverses technologies du début du IIIème Millénaire vont nous placer de plus en plus souvent devant ce dilemme : « Nous pouvons appliquer cette nouvelle technologie, mais faut-il le faire ?...».

Cet aspect du développement technologique, et des défis qu’il posera à moyen et long terme à l’humanité, est déjà abordé dans des films de science-fiction comme « I, Robot » ou « A.I. Intelligence artificielle ».

Nous sommes encore loin de développer une véritable intelligence artificielle mais, lorsque nous y arriverons, saurons-nous mesurer les risques encourus ?...

Ferons-nous les bons choix ?...

Il n’est pas possible de répondre à cette question, mais nous pouvons déjà avoir une idée des choix technologiques qui ont été faits dans une industrie de pointe comme celle de la construction aéronautique et se demander si, parfois, nous n’avons pas été trop loin.

Et le crash d’un « Ère-Bus Trois-Cents-Trente » dans l’Atlantique est une occasion d’analyser les choix faits ainsi que les avantages et inconvénients de telle ou telle option.

En effet, comment un « Ère-Bus Trois-Cents-Trente », ultramoderne, avec un équipage expérimenté, a-t-il pu finir au fond de l’Atlantique Centrale en raison d’une simple panne des indicateurs de vitesse ?...

 

J’ai été commandant de bord sur « Ère-Bus Trois-Cents-Vingt », puis sur « Beau-Ing Sept-Cents-Quarante-Sept », et j’ai ainsi l’expérience des avions du type « Ère-Bus » et des vols long-courriers.

Le « Bureau d’Evaluation Aéronautique » (BEA) a rendu les premières conclusions qui font apparaitre un comportement aberrant du pilote en fonction (PF), le copilote, assis à droite, alors qu’il n’y a eu aucune réaction du pilote non en fonction (PNF), assis à gauche.

Celui-ci venait de terminer son temps de repos pour permettre au Commandant de bord (CDB) de se reposer. Une procédure tout à fait normale sur les vols long-courriers.

Lors de la panne des trois indicateurs de vitesse, les ordinateurs de commandes de vol se sont déclarés "en panne" et une succession de check-list d’urgence-secours est apparue sur l’écran central tandis que des alarmes sonores attiraient l’attention des pilotes sur ces alertes.

Il faut imaginer le stress des deux pilotes saturés par une multitude d’alarmes alors qu’il est quatre heures du matin et que le corps et le cerveau sont plus ou moins endormis.

Mais ils ont rapidement réalisés qu’ils avaient perdu les indications de vitesse. Ce qui a entraîné la perte des ordinateurs de commandes de vol car ceux-ci ont absolument besoin de la vitesse pour leurs calculs.

Le traitement de la panne des indicateurs de vitesse fait partie de l’enseignement de base en école de pilotage. Il suffit de garder son calme et d’appliquer une procédure qui est normalement connue de tous.

Celle-ci consiste à afficher sur l’horizon artificiel "l'assiette" de l’avion correspondant à la phase du vol.

Pour un vol en croisière, il faut afficher 2,5 ° à 3 ° puis surveiller si l’avion monte ou descend. S’il monte, c’est qu’il va trop vite et il faut alors réduire la poussée des moteurs. S’il descend, c’est qu’il est trop lent et il faut rajouter de la poussée.

Le B. A. BA du pilotage de secours sans badin.

Avec cette méthode, et une fiche qui indique les assiettes standards pour chaque configuration, il est possible, sur n’importe quel avion, de continuer le vol jusqu’à l’atterrissage.

Et c’est là où a commencé le drame dans le poste de pilotage de « l’Ère-Bus Trois-Cents-Trente »…

 

 

Au lieu d’appliquer la procédure de panne badin – c'est-à-dire garder "l’assiette" de l’avion à environ deux degrés et demi - le pilote en fonction a cabré l’appareil pour le faire grimper 1.000 mètres plus haut, et cela en trente secondes !...

Je ne vous dis pas la montagne russe !...

C’est un manège de la « Foire du trône », mais en plus spectaculaire !...

Vous savez quand tout le monde se met à crier parce l’on est plaqué dans son fauteuil !...

Comme je le disais à la « Baronne » à Houston dans un manège équivalent : « Ouvres les yeux et arrête de crier, tu ne vois rien !...».

Rien à faire !... La logique féminine est différente, d’une façon globale, de la logique masculine.

D’ailleurs, la blague qui courrait dans les cockpits « d’Air Transe » c’était que « l’Ère-Bus Trois-Cents-Vingt » était un avion féminin : il faisait quelque chose, mais pas ce qu’on lui avait demandé…

Arf !... arf !...

 

Mais, dans les manèges, ce qui est encore plus marrant, c’est lorsque cela redescend et qu’on a l’impression de tomber dans le vide…

On crie encore plus !...

Et bien c’est ce qui est arrivé à « l’Ère-Bus Trois-Cents-Trente » car, au lieu de pousser le manche pour accélérer en raison d’une vitesse franchement effondrée, le copilote a continué à tirer pour amener l’avion dans une position tellement cabrée, tellement hors du domaine de vol, qu’aucun pilote d’essai ne l’a jamais essayée !...

Il a continué jusqu’à 15 ° d’assiette, c'est-à-dire une assiette qui est prise uniquement au décollage lorsque la poussée moteur est bien supérieure à ce qu’elle est en croisière.

Une assiette impensable à cette altitude et qui a provoqué la chute de l’appareil, en décrochage, jusqu’à la mer, avec 30° à 40° d’incidence !...

C’était terminé.

 

Mais comment expliquer un comportement aussi aberrant du pilote en fonction (PF) et le fait que l’autre pilote ne soit pas intervenu ?...

Car si le pilote en fonction faisait vraiment n’importe quoi, et bien il y avait tout de même un autre pilote dans le poste pour lui dire « Mais qu’est-ce que tu fais ?... » et éventuellement corriger son ordre à cabrer en poussant sur son propre manche.

Corriger son ordre à cabrer ?...

Encore faut-il qu’il se soit aperçu que son collègue tirait sur le manche !...

Car sur « Ère-Bus Trois-Cents-Trente », comme sur tous les « Ère-Bus » depuis deux décennies, les "minis-manches" ne sont pas couplés et l’observation du "mini-manche" de l’autre pilote ne fait vraiment pas partie du circuit visuel !...

Je m’explique.

A la fin des années 80, lors du lancement de « l’Ère-Bus Trois-Cents-Vingt » le choix avait été fait de remplacer le "manche à balais" par un "mini-manche" électronique, un "joystick", qui envoyait des ordres électroniques aux ordinateurs de vol.

C’était l’aboutissement de vingt ans de développement technologique et la garantie qu’un pilote automatique allait enfin corriger les erreurs des pilotes et les empêcher de sortir l’appareil de son domaine de vol.

Ouf !...

Mais, malheureusement, il n’a pas été possible de conjuguer le "joystick" du Captain avec celui du copilote pour des raisons de frottements excessifs et de retour d’asservissement.

Aussi, les génies « d’Ère-Bus » ont choisi de ne pas coupler les deux "mini-manches", mais de demander à l’ordinateur de faire la somme des mouvements des manches !...

Génial !...

Un exemple : Si le pilote de gauche pousse sur le "mini-manche" pour donner un ordre à descendre, et que le pilote de droite tire sur son "mini-manche" pour monter, et bien l’ordinateur fait la somme des deux mouvements et l’avion ne bouge pas !...

Vraiment pratique pour se poser sur la piste…

Mais cela ne s’arrête pas là…

Le manche du commandant de bord est situé à sa gauche et le manche du copilote est situé à sa droite.

Ce qui fait qu’un pilote ne peut voir ce que fait l’autre à moins de surveiller constamment la main du collègue sur son "mini-manche" et de ne plus regarder ni les instruments ni dehors.

Doublement génial !...

Ainsi, lors du crash de « l’Ère-Bus Trois-Cents-Trente » et bien le pilote de gauche a été incapable de voir ce que faisait le pilote de droite avec son "mini-manche" – c'est-à-dire n’importe quoi.

Le remplacement des deux gros manches à balais, bien visibles, par deux "mini-manches" électroniques est indéniablement un facteur aggravant pour cette catastrophe.

Un aspect qui ne sera sûrement jamais abordé par le « Bureau d’Evaluation Aéronautique » (BEA).

Il ne faut quand même pas remettre en cause un choix technologique majeur pris il y a 25 ans !...

C’est un coup à se faire virer !...

Par contre, le choix fait par le concurrent « Beau-Ing » pour son « Beau-Ing Sept-Cents-Quarante-Sept-Quatre-Cents » est totalement différent.

Il y a deux gros manche à balais, un pour chaque pilote, et le commandant de bord peut voir immédiatement l’action du copilote sur le manche– ce qui lui permet d’intervenir avant que cela soit trop tard.

« Beau-Ing » a refusé le saut technologique du "mini-manche".

J’ai été commandant de bord à « Air Transe » pendant 5 ans sur « Ère-Bus Trois-Cents-Vingt » et j’ai eu le temps d’apprécier.

Surtout à Naples.

 

Parce que, il y a 20 ans, j’ai bien failli rester dans l’histoire de l’aéronautique.

Je vais raconter comment faire hurler les passagers en ratant un atterrissage avec un « Ère-Bus Trois-Cents-Vingt ».

J’effectuais un vol Paris-Naples avec une quarantaine de passagers alors que j’avais déjà deux ans d’expérience sur la machine.

L’approche et l’atterrissage étaient faits par un jeune copilote, « Sylvain Badaboum », qui venait d’être lâché avec à peine 200 heures de vol.

Un "bébé pilote" qui ne connaissait pas tous les pièges à kons du métier…

L’approche a été faite par temps brumeux, bien dans l’axe de piste, et nous étions stabilisés bien avant l’atterrissage.

Tout était parfait jusqu’à 50 pieds (15 m), lorsque j’ai vu soudainement le nez de l’avion piquer sérieusement vers le sol !...

Et là, BADABOUM !...

On a emplafonné la piste, je ne vous dis pas !...

C’est vraiment solide un « Ère-Bus Trois-Cents-Vingt » !...

Mais il y a eu un phénomène surprenant : l’avion a fait, à l’impact, trois degrés à gauche, et je me suis retrouvé en deux ou trois secondes en train de rouler dans l’herbe, à côté de la piste, à près de 250 km/h (135 kts).

Je n’oublierai jamais l’herbe qui défilait sous le nez de l’appareil et je me disais « Mais qu’est-ce que je fais là !... Mais qu’est-ce que je fais là !… ».

C’est aussi vraisemblablement ce que se disait une passagère qui hurlait en cabine…

Enfin, dans mon malheur, j’avais une assiette de 7° à l’horizon artificiel et je me suis dis : « J’ai rebondi, je suis en effet de sol et je remets les gaz… ». Il y a en effet un coussin d’air qui se créé à l’atterrissage sous tous les avions.

J’ai pris la "priorité" en appuyant sur le bouton rouge du manche pour shunter le copilote et j’ai entrepris une remise de gaz car nous nous dirigions vers le parking de l’aérogare !...

J’ai mis les manettes de poussée en avant pour relancer les moteurs, et gardé 7° d’assiette afin de rester en "effet de sol".

Le stress…

Que c’est long à ré-accélérer un moteur double flux !...

Il faut entre 8 et 12 secondes en fonction de la configuration de l’appareil.

Et puis, surtout, avec l’impact de l’atterrissage, je n’étais pas sûr qu’il n’y avait pas eu de dégâts sur l’appareil ou sur les moteurs.

Mais les réacteurs sont repartis, et, aussitôt, nous avons redécollé après avoir roulé environ 700 m à côté de la piste !...

Une fois en l’air, j’avais le cœur à 150…

La frayeur de ma vie de pilote.

En monté, pour une nouvelle approche, j’ai expliqué aux passagers que notre jeune copilote avait loupé son atterrissage et que c’était le commandant de bord qui pilotait et que nous allions nous reposer de nouveau.

Il fallait bien les rassurer.

D’ailleurs, ils m’ont tous serré la main en quittant l’avion.

La trouille de leur vie…

 

Maintenant, nous allons en venir aux explications : « Comment est-il possible d’en arriver là ?... ».

Tout d’abord, il y a eu une erreur humaine due à une formation insuffisante du copilote.

En effet, « Sylvain Badaboum » a confondu l’indicateur "Papi" placé en bord de piste, qui indique que si c’est blanc c’est que l’on est sur le plan de descente, avec un indicateur de type "Vasi" – et là, si c’est blanc, c’est que l’on est trop haut !...

Cela ne dit rien à un passager mais pour un pilote de ligne ce n’est franchement pas la même chose.

Et comme il se croyait trop haut il a poussé le "mini-manche" pour rattraper le plan – mais avec son très peu d’expérience cela c’est terminé avec un BOUM à 2,17 G !...

C'est-à-dire que les passagers, et les membres d’équipage, ont senti leur poids doubler en une fraction de seconde !...

La seconde raison est que le « Capitaine Haddock » n’a rien vu venir car le manche du copilote est hors "circuit visuel" et que seul le mouvement de l’avion est perceptible avec un peu de retard.

Et aussi près du sol il était trop tard pour corriger, compte-tenu qu’il est interdit d’effectuer une action simultanée sur les deux "mini-manches"…

Le copilote était simplement sensé ne pas faire n’importe quoi à une altitude aussi basse.

Sur un « Beau-Ing » il est possible au commandant de bord de voir le mouvement du manche et de corriger un copilote insuffisamment formé, ou maladroit, car l’atterrissage est toujours l’une des phases les plus délicates du vol.

Il suffit de voir le nombre de crash à l’atterrissage.

Malgré tout, j’ai vraiment eu l’impression de sauver ma vie, celles des passagers et des membres d’équipage, mais aussi de sauver le programme « Ère-Bus » car il y avait eu suffisamment d’accidents au début de l’exploitation de « l’Ère-Bus Trois-Cents-Vingt » pour qu’une nouvelle catastrophe soit vraiment de trop.

Le retour à Paris s’est déroulé normalement et j’ai demandé le développement de « l’Enregistreur à Accès Rapide » (EAR) afin d’en savoir un peu plus sur ce qui s’était passé.

Cela a été fait, et lorsque j’en ai discuté avec « Jean-François Cru-Six », le chef de secteur-adjoint à « Air Transe », celui-ci m’a dit : « On voit bien que tu as fais 3° à gauche… ».

« C’est bien pour cela que j’ai remis les gaz !... ».

J’ai demandé que la procédure de développement de la "boite noire" soit lancée, comme pour tous les incidents graves à « Air Transe ».

Une analyse standard devait être faite afin d’en tirer des conclusions pour la formation pilote (cela a été le cas pour la différenciation Papi/Vasi) ou pour de nouvelles consignes opérationnelles ou encore pour des modifications techniques.

Et là, surprise !...

Coup de téléphone de « Rich-Mount », le responsable du développement de la boite noire à « Air Transe » :

« Rich-Mount » : « Nous avons développé la bande et le train était compressé ».

« Haddock » : « Alors, je roulais dans l’herbe !... ».

« Rich-Mount » : « Oui, et il y a eu un débattement total à gauche de la gouverne de direction au moment de l’impact ».

« Haddock » : « J’ai rien vu !... »

« Rich-Mount » : « Qui est au courant ?... »

« Haddock » : « Personne, mis à part le chef d’escale qui était dans le poste et a eu la peur de sa vie ».

« Rich-Mount » : « OK !... ».

Je pensais que c’était réglé, mais, en fait, le bordel a commencé.

Car, lorsque, j’ai trouvé dans mon casier le listing informatique de la bande enregistreuse, et la reconstitution de la trajectoire, et bien j’ai eu une ÉNORME surprise !...

J’ai en effet découvert que j’étais resté sur la piste, en donnant un grand coup de pied à droite sur le palonnier, et en faisant un Zigzag sur le béton !...

Triplement génial !...

Je me suis dis : « Ils ont osé me faire ça !... »

Et j’ai pensé immédiatement au crash « d’Ab-Cheim » et à la falsification de l’enregistreur de vol qui s’en était suivie.

Je connaissais très bien « Michel Ass-Line », le commandant de bord de « l’Ère-Bus Trois-Cents-Vingt » et son copilote « Pierre Maz-Hyères », qui avaient terminé une remise de gaz en province en jouant à la tondeuse à gazon.

D’après « Michel Ass-Line », il y a eu, à la remise de gaz, un blocage de la vanne de décharge d’un moteur, ce qui a entraîné un pompage et une impossibilité pour un moteur d’accélérer.

Avec, en plus, vraisemblablement, un bug informatique.

Toujours est-il que l’enquête a été extrêmement rapide et a permis de rendre le pilote entièrement responsable de l’accident.

Petit détail : « Michel Ass-Line » a toujours affirmé que les bandes avaient été falsifiées et qu’il en manquait une partie !...

Et je me retrouvais dans la même situation : « Falsification de bande enregistreuse !... ».

J’ai immédiatement réalisé que si je ne m’en étais pas sorti et bien la bande aurait été falsifiée de la même façon, mais cette fois pour me "charger à fonds"…

Et c’est là où ça a franchement chauffé.

En effet, il y avait une copie de l’enregistrement pour l’encadrement des pilotes « Ère-Bus Trois-Cents-Vingt » à « Air Transe ».

Ceux-ci se sont retrouvés avec deux listings informatiques complètement différents pour le même incident !...

Et les chefs pilotes en ont tiré la même conclusion que le « Capitaine Haddock » : « En cas d’incident grave ou d’accident, la falsification de la bande enregistreuse fait partie des "règles du jeu" » !...

Et là, soudainement, c’était beaucoup trop !...

Déjà qu’ils devaient supporter une suite ininterrompue de pannes sur « Ère-Bus Trois-Cents-Vingt », car, à cette époque, l’avion était bourré de bugs divers et de pannes tout aussi variées…

Mais là, c’était totalement inadmissible !...

Les "règles du jeu" n’étaient plus celles d’une structure saine !...

La conséquence fut immédiate : démission totale de tout l’encadrement « Ère-Bus Trois-Cents-Vingt » à « d’Air Transe » !...

Et réception à « Ère-Bus » pour … une explication de gravure !...

Tout cela pour raconter que les débuts de « l’Ère-Bus Trois-Cents-Vingt » ont été vraiment difficiles, et que si ces avions se vendent maintenant comme des petits pains c’est parce que les premiers pilotes qui étaient sur la machine en ont vraiment bavé !...

Je me devais de rendre hommage à tous mes camarades qui ont permis que « Ère-Bus » devienne une entreprise extraordinaire.

Et un hommage aussi à ceux qui y ont laissé leur vie, ou leur licence…

 

Mais il faut accepter la conception des « Ère-Bus » tels qu’ils sont définis depuis 25 ans – c'est-à-dire avec leurs "joysticks".

C’est bien trop tard pour remettre des "manches classiques".

Ce sera aux pilotes de "faire avec", jusqu’au bout…

 

« Capitaine Haddock »