Procès-verbal de l’assemblée générale du « FDD Euroclippers »
Mardi 19 avril 2016
Ordre du jour :
1/ Présentation des comptes de l’exercice 2015 ;
Sachant que nous n’avions aucune certitude sur la possibilité d’obtenir le rescrit fiscal, le fonds n’a jamais eu de compte bancaire.
Aucun mouvement financier n’a jamais eu lieu depuis sa création.
2/ Dissolution du « Fonds de dotation Euroclippers »
Le « Fonds de dotation Euroclippers » n’a actuellement que très peu d’avenir car le rescrit fiscal n’a jamais été obtenu malgré une demande de réexamen en date du 19 décembre 2011 auprès de la Direction régionale des Finances publiques de Haute Normandie et du Département de la Seine Maritime.
D’autre part, la réglementation fiscale demandera une évolution certaine, mais pas garantie, pour que ce type de projet puisse bénéficier du rescrit fiscal.
Ajoutons à cela que l’époque actuelle est caractérisée par des crises politiques qui incitent des millions de migrants à tenter des traversées maritimes dans des conditions effroyables pour fuir la misère et les guerres du Proche-Orient afin de se réfugier en Europe.
Ce projet semble bien anachronique - en avance sur son temps.
Aussi, sur proposition du président du fonds, un vote sur la dissolution du Fonds de dotation Euroclippers est décidé.
3/ Vote
Présents : Jean-Charles DUBOC, Benoit F., Christine D., Marie-Anne V. Benoit D., Sabrina L.
Pouvoir : Marc D.
Absent : Hafidha O.
A la question de savoir s’il faut dissoudre le Fonds de dotation Euroclippers le vote a donné :
OUI : 7 réponses
Abstention : 1
En conséquence la dissolution du fonds est adoptée.
Les textes relatifs au FDD Euroclippers resteront en ligne sur internet de façon à ce que d’autres personnes puissent le reprendre dans un futur plus pacifié, plus humain, et plus libre.
Fait à Saint-Pierre-en-Port le 20 avril 2016
Signature (Jean-Charles DUBOC)
Parution au Journal Officiel associations N° 0020 du 14/05/2016
Vous aurez la surprise de découvrir, ci-dessous, un texte disponible sur le blog « Alerte éthique » et qui est intitulé « Guerre du Golfe 1991 : lettre à Michel SAPIN (III) ».
Il y a peut-être une porte de sortie pour que le « FDD euroclippers » obtienne le rescrit fiscal qui permettra de financer des grands voiliers-écoles pour les jeunes.
A suivre…
Le 26 janvier 2015
Monsieur Jean-Charles DUBOC
à
Monsieur Michel SAPIN
Ministre des Finances et des Comptes publics
139, rue de Bercy
75572 PARIS
Courrier en A/R
Copie : Monsieur Jean-Patrick MARTINI
Direction Nationale des Enquêtes Fiscales
Objet : Indemnités guerre du Golfe 1991 / Fonds de dotation Euroclippers
Monsieur le Ministre,
Suite aux courriers que je vous ai adressés récemment au sujet de la disparition des indemnités de la guerre du Golfe virées en 1991 à la France par le Koweït et les Emirats du Golfe, actuellement toujours en remboursement par l’Irak via la Commission d’indemnisation des Nations-Unies (CINU), vous avez saisi Monsieur Jean-Patrick MARTINI, inspecteur de la DNEF, et je vous en remercie.
Compte-tenu de l’importance et des enjeux de ce dossier qui doit être résolu par une sortie "vers le haut" dans l’intérêt même de la DNEF, du ministère des Finances et de notre pays, je me permets de faire quelques remarques et suggestions
Vous êtes conscient que le fond du problème réside dans le fait qu’un pourcentage important des vétérans du Golfe, qui ont respiré de la poussière d’uranium et des gaz neurotoxiques (25% à 30% des effectifs si l’on s’en tient au pourcentage de l’Armée américaine), souffrent du "Syndrome du Golfe" et qu’ils ne sont pas reconnus comme invalides de guerre et encore moins indemnisés.
De plus, la prime de guerre qui devait être allouée à chaque combattant n’a jamais été virée. Elle constituerait pourtant une solide reconnaissance de la Nation à ceux qui se sont battus pour notre liberté et y ont laissé leur santé et parfois leur vie.
Aussi, je me permets de faire quelques remarques et suggestions pour la résolution de ce dossier.
Tout d’abord, je rappelle que les courriers et la prime d’aviseur que j’ai demandés lèvent la prescription des dix ans et que ce dossier peut ainsi être transmis au Procureur de la République.
Ensuite, il me faut souligner que les documents (ci-joints) qui permettent d’ouvrir une instruction sont :
1/ Le fait que le New York Times du 8 septembre 1992 révèle que « L’information relâchée à une réunion de banques centrales aux Emirats Arabes Unis, dit que les gouvernements d’Arabie Saoudite, du Koweït et des Emirats du Golfe, ont versés 84 milliards de dollars en paiement direct aux Etats-Unis, à la Grande Bretagne et à la France pour les dépenses militaires ».
Compte-tenu que le New York Times est un quotidien renommé, on peut en conclure que cette information est véridique ;
2/ La réponse de Christian Dufour, chef de cabinet de Christine Lagarde, au président de l’UNSOR, le 7 octobre 2008, et celle d’Hervé MORIN, ministre de la Défense, du 26 février 2009, qui déclarent qu’il n’y a aucune somme virée au titre des indemnités de la guerre du Golfe.
Où est passé l’argent ?...
Dans le cas où votre ministère ouvrirait une enquête et transmettrait le dossier au Procureur de la République, la demande de prime d’aviseur que j’ai faite devient valide.
Cette demande d’une prime de 1% des fonds détournés représente une somme de 76 millions d’euros. Elle est totalement invraisemblable, indécente et irréaliste, à moins d’être destinée, dans sa quasi-totalité, à une action d’intérêt général que je tiens à développer.
Depuis le premier courrier, adressé le 2 juin 1998 à M. Jean-Pascal BEAUFFRET, directeur général des impôts, j’ai exprimé le désir que cette prime soit destinée en partie à créer une Fondation qui aurait pour objet de construire des grands voiliers-écoles.
Je tiens toujours à cet objectif, sachant qu’il a pris une forme plus évoluée.
En effet, j’ai créé, le 10 novembre 2010, le « Fonds de dotation Euroclippers » qui a pour objet social : « la construction de grands voiliers hauturiers afin de les mettre à disposition d’armateurs en vue d’embarquer, pour des stages, des adolescents et des adultes, dans un but de formation maritime, humaine et culturelle, et de développement de la coopération européenne.
Le Fonds de dotation Euroclippers est autorisé à faire tous actes de gestion, d’administration et de disposition qui concourent directement ou indirectement à son objet social, dès lors qu’ils ne sont pas prohibés par la réglementation en vigueur ».
Cette structure est parfaitement adaptée au financement de grands voiliers-écoles par nos grands groupes industriels qui pourraient trouver un réel intérêt à financer un navire prestigieux destiné à la formation humaine des jeunes de toutes origines mais aussi, en particulier, à la restructuration mentale de jeunes en déshérence.
Le prix d’un navire comme le « Shabab Oman II », voilier-école du sultanat d’Oman, lancé en 2014, est d’environ 50 millions d’euros et c’est au minimum la somme nécessaire pour capitaliser le « FDD Euroclippers » afin de construire un sister-ship.
« Ce nouveau navire naviguera sur tous les océans, sur lesquels il portera un message de paix et d’amitié », a déclaré le commandant Khalifa, de la Marine du sultanat d'Oman.
A une époque où il est facile à certains de faire des amalgames afin de développer la haine entre des jeunes issus de l’émigration et une population nationale plus ancienne, ce type de navire est parfaitement adapté à une action humaine et laïque de formation des adolescents et des jeunes adultes qui sont laissés-pour-compte dans les "ghettos" de nos banlieues difficiles.
Bien sûr, ce projet peut sembler marginal face aux défis actuels de la société mais il a au moins l’ambition de lancer un véritable projet maritime international qui, par la suite, pourra se développer largement si les grandes entreprises françaises pouvaient s’investir financièrement dans un tel projet.
Malheureusement, il est impossible de capitaliser le « FDD Euroclippers » car nous n’avons pas obtenu le rescrit fiscal qui permet aux entreprises et aux particuliers donateurs de bénéficier d’une réduction d’impôt.
Aussi, dans le cas où la réglementation des fonds de dotation serait modifiée (est-ce nécessaire ?...) ainsi que les règlements sur le versement des primes d’aviseur, je solliciterai de votre haute bienveillance un réexamen de la demande de rescrit fiscal pour le « Fonds de dotation Euroclippers » afin qu’il puisse recevoir un virement d’environ 55 millions d’euros correspondant à une partie de la prime à laquelle j’estime avoir droit.
D’autre part, je propose, dans les mêmes conditions, que le solde de 21 millions d’euros soit versé à la « Fondation Division Daguet » qui aura pour but social de « financer les actions en faveur des soldats souffrant du syndrome post-traumatique de guerre ». Cette fondation permettra de financer des jours de mer à bord d’un grand voilier-école mais aussi toute autre activité restructurante comme l’équitation ou la course en haute montagne.
A cette fin, vous pouvez contacter le colonel Alain LE GUEN qui se consacre à aider nos militaires traumatisés physiquement et/ou psychiquement lors d’une Opération extérieure.
Pour moi-même, je ne demande qu’une prime correspondant au salaire annuel d’un inspecteur général des Finances majoré de 40% pour les difficultés à me répondre et de 4% par année de retard.
Je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le ministre, l’expression de ma très haute considération.
Jean-Charles DUBOC
Une copie est envoyée, à titre d’information, en courrier normal, à :
Par courrier du 19 décembre 2011, la Direction régionale des Finances publiques de Haute Normandie et du Département de la Seine Maritime m’a informé que « le Collège confirme que les dons reçus par le Fonds de dotation Euroclippers ne sont pas éligibles à la réduction d’impôt prévue par les articles 200 et 238 bis du Code général des impôts ».
A vrai dire, je n’ai pas été trop surpris.
Et puis, je suis aussi soulagé car cela va m’éviter d’aller, pendant des années, « mendier » du fric auprès des entreprises et des particuliers !...
Car j’avoue que cette idée me les gonflait franchement !...
Surtout en période de récession économique où les uns et les autres ont de grosses difficultés à boucler les fins de mois.
En conclusion, cela me laisse beaucoup de temps libre pour développer le « Parti de la mer », un nouveau parti politique dont le slogan sera « Des grands voiliers-écoles pour les jeunes Français et les jeunes Européens !... ».
Un projet beaucoup plus passionnant que le fonctionnement d’un simple Fonds de dotation car cela concerne l’ensemble des régulations du réseau social !...
Le « Fonds de dotation Euroclippers » a pour objet la construction de grands voiliers hauturiers afin de les mettre à disposition d’armateurs en vue d’embarquer, pour des stages, des adolescents et des adultes, dans un but de formation maritime, humaine et culturelle, et de développement de la coopération européenne (statuts).
J’ai déjà développé quelques possibilités du « FDD Euroclippers » qui en soulignent son intérêt général.
Ainsi, il est possible de construire des voiliers-écoles destinés à embarquer des jeunes en crise existentielle, ou marginalisés, pour des navigations thérapeutiques, ou de lancer la construction de voiliers-écoles comme le « Lord Nelson », ou le « Tenacious », qui embarquent des handicapés physiques.
De même, il me semble souhaitable d’envisager la construction d’un ou plusieurs voiliers performants, et d’une taille raisonnable, comme le « Cisne Branco », voilier-école de la Marine brésilienne, pour les élèves de nos douze lycées professionnels maritime, ceux de l’Ecole Nationale Supérieure Maritime (ENSM), de l’Ecole Navale, ainsi que pour les élèves des autres écoles de la Marine Nationale, comme l’Ecole des mousses ou l’établissement public d’insertion de la défense (Epide).
Un Erasmus maritime
Mais il est temps de passer à la proposition de construire des grands voiliers-écoles afin de créer un véritable « Erasmus maritime » qui sera destiné à embarquer des jeunes Français, et des jeunes Européens, pour des navigations, en équipage, le long des côtes européennes, dans un but de formation humaine et de découverte de l’Europe.
Cette proposition n’est pas nouvelle.
Elle a déjà été retenue par Valérie Pécresse (26 février 2009), alors qu’elle était ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, et par Jose-Manuel Baroso (19 février 2009), président de la Commission européenne.
Précisons que cet « Erasmus maritime » sera destiné à TOUS les jeunes, de toute origine sociale et culturelle, qu’ils soient étudiants d’une grande école, d’une Université, ou bien avec un diplôme de l’enseignement secondaire, ou même sans diplôme, et c’est bien là ce qui caractérise le projet.
Car le programme « Erasmus », dont l’idée revient à Franck Biancheri qui l’a ensuite proposée à François Mitterrand, est avant tout destiné aux étudiants de l’Union européenne, c'est-à-dire à notre future élite.
Et les autres ?...
Et bien les autres, ceux qui ne font pas d’études supérieures, ceux ne bénéficient d’aucun programme d’échange scolaire, municipal ou régional leur permettant de découvrir l’Europe, doivent se contenter de se débrouiller tout seul, sans aide financière ni organisation (cela peut être aussi parfois très enrichissant).
Il est temps de combler cette lacune qui pénalise les moins doués, ou les moins favorisés, et c’est ce que je propose de faire en construisant des grands voiliers-écoles qui permettront aux jeunes Français, et aux jeunes Européens, de naviguer le long des 68.000 kilomètres de côtes de l’Union européenne.
Ainsi, par rapport au programme « Erasmus » que nous connaissons, cet « Erasmus maritime » présentera de nouvelles opportunités éducatives pour les jeunes :
● Embarquement sur un même voilier de jeunes de différentes nationalités pour naviguer en équipage, tout en suivant des cours ;
● Eloignement du milieu familial, de la ville, de la région, de son pays, et même parfois de l’Europe, pour vivre une aventure ;
● Découverte de la puissance des éléments, celle de l’océan et celle du vent dans la voilure ;
● Découverte d’un milieu dépouillé de tous les conditionnements culturels de la vie moderne ;
● Apprentissage du risque maîtrisé et du respect des règles de sécurité ;
● Vaincre sa peur, son appréhension, se dépasser et être courageux ;
● Surmonter les difficultés de la vie en groupe dans un milieu parfois hostile ou enchanteur ;
● Découvrir un endroit où chaque personne a un rôle important à jouer dans la vie collective de tous les jours ;
● Découvrir les chants de marins, c'est-à-dire l’une des principales traditions culturelles de l’humanité qui est de chanter en groupe ;
● Travailler en équipage mais aussi apprendre à déléguer ;
● Être capable de « prendre la barre » et découvrir le sens de la responsabilité ;
● Découvrir l’Europe, sa géographie, son histoire, ses cultures ;
● Découvrir la planète, d’autres continents, et apprendre la « distanciation », c'est-à-dire prendre de la distance avec les valeurs de sa culture et, ainsi, de pouvoir mieux analyser la culture d'autres groupes sans préjugés stéréotypés ;
● Découvrir les conditions météorologiques extrêmes, mais aussi la douceur des Tropiques ;
● Découvrir le Cosmos, la navigation sous un ciel étoilé, et se sentir « citoyen de l’Univers ».
Tout un ensemble de caractéristiques éducatives qui définissent le terme de « formation humaine » et qu’il est impossible de trouver réunies dans une autre activité.
Enfin, la réalisation d’un « Erasmus maritime » permettra de relancer l’idée européenne pour les jeunes Européens car la crise financière actuelle va créer inévitablement des tensions entre les 27 membres de l’Union.
Et ce projet présente l’avantage très d’être fédérateur pour les régions maritimes européennes.
Le projet-pilote européen « Vasco da Gama »
Précisons que j’ai l’antériorité, au 10 décembre 2008, du concept et de l’expression « Erasmus maritime » sur le web.
Une expression qui peut être reprise par tout dirigeant politique européen s’il trouve ce concept intéressant.
D’ailleurs, après Valérie Pécresse et José-Manuel Baroso, l’idée d’un « Erasmus maritime » a été retenue le 11 février 2011 par Jean-Yves Le Drian, président de la Conférence des Régions Périphériques Maritimes (CRPM).
Lors de la dernière réunion annuelle à Caen, les représentants de la CRPM ont rappelé l’importance « de doter les jeunes des outils de formation leur permettant de trouver un emploi. Pour cette raison, la mise en place du dispositif « Vasco de Gama », un « Erasmus maritime », pour lequel 10 régions européennes dont la Basse-Normandie et la Bretagne sont pilotes, permettrait de doter les formations maritimes de moyens complémentaires qui favoriseraient la mobilité européenne et internationale des jeunes. »
Je suis vraiment très honoré d’être lu attentivement par le président de la Région Bretagne qui a su promouvoir ce concept auprès des autres présidents de régions !...
Cet « Erasmus Maritime », cher à Jean-Yves Le Drian, et aux représentants de la CRPM, est également salué par la Commission européenne puisque, dès l’installation du nouveau président de la CRPM, la commissaire européenne Maria Damanaki avait salué cette initiative en déclarant : « Ce programme que vous avez baptisé "Vasco de Gama" semble réellement très prometteur et il pourrait jouer un rôle essentiel dans la dimension sociale de la Politique Maritime Intégrée » (source).
Merci de promouvoir mon idée !…
Car, de la même façon que Franck Biancheri a donné à François Mitterrand l’idée de lancer le programme « Erasmus », l’idée d’un « Erasmus maritime » semble avoir été reprise par Jean-Yves Le Drian à qui j’ai envoyé toute ma prose, il y a quelques années, comme aux autres présidents des régions maritimes françaises.
Les grands esprits se rencontrent !...
Je ne peux que me satisfaire de l’initiative de Jean-Yves Le Drian, président de la région Bretagne, car cela souligne que l’idée d’un « Erasmus maritime » n’est ni de droite, ni de gauche, mais de gauche et de droite, c'est-à-dire que ses objectifs sont partagés par les citoyens quelles que soient leurs opinions politiques.
Un point que je me dois de souligner alors que ma philosophie politique est « libérale maitrisé » !...
Terminons en précisant qu’en vertu de la prochaine période de programmation (2014-2020), le projet-pilote Vasco da Gama devrait devenir un programme européen à part entière, avec une ligne budgétaire dédiée.
Mais, dans ce dispositif qui tente de donner un véritable dynamisme entre les régions maritimes européennes, il n’y a absolument rien concernant un programme de grands voiliers-écoles !...
Une véritable opportunité pour le « FDD Euroclippers » !...
Rescrit Fiscal
Cette idée d’un « Erasmus maritime » relève du domaine de l’intérêt général car ses composantes éducatives, sociales, culturelles, et de diffusion de la culture, de la langue et des connaissances scientifiques françaises, sont indéniables.
Elles sont même conformes aux articles 200 (particuliers) et 238 bis (entreprises) du Code général des impôts et doivent logiquement ouvrir droit à une réduction d’impôt en faveur des donateurs (espèces, chèques, virements…) de la part des entreprises ou des particuliers.
Tout un ensemble de considérations qui devraient permettre au « FDD Euroclippers » d’obtenir le « rescrit fiscal ».
Le trois-mâts barque « Statsraad Lehmkuhl »
Après cette présentation d’un « Erasmus maritime », et de ses objectifs, il est temps de rappeler l’objet du « FDD Euroclippers » qui est la construction de grands voiliers-écoles.
Et, compte tenu de la dimension européenne, et de l’importance du projet, il est souhaitable d’avoir des grands voiliers capables d’embarquer quatre classes de lycées en même temps, soit 120 élèves !...
Franchement ambitieux !...
Aussi, je propose de construire des navires du type du « Statsraad Lehmkuhl », voilier-école norvégien, dont nous avons un sister-ship, la « Duchesse-Anne », qu’il est possible de visiter au musée portuaire de Dunkerque.
Vidéo « Statsraad Lehmkuhl »
Le « Statsraad Lehmkuhl » est une superbe réussite car ce navire, construit en 1914, à Bremerhaven-Geestemünde, en tant que voilier-école pour la marine marchande allemande sous le nom de « Grossherzog Friedrich », navigue toujours, depuis Bergen, pour des navigations entre les grands ports européens et américains.
Après la Première Guerre mondiale, le navire a été donné aux Britanniques au titre des dommages de guerre.
En 1921, il est récupéré par l'ancien ministre Kristofer Lehmkuhl et basé à Bergen puis utilisé à partir de 1923 comme navire-école jusqu'au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale.
A l’exception des années de guerre de 1940 /1945 - lorsque les Allemands ont repris le navire et l'ont rebaptisé « Westwärts » - le « Statsraad Lehmkuhl » a été armé par le ‘Bergens Skoleskib’ de 1923 à 1966.
En 1967, alors que le voilier devait être vendu à l'extérieur du pays, le magnat du transport maritime Hilmar Reksten l’a racheté puis en a fait don en 1978 à la ‘Stiftelsen Seilskipet Statsraad Lehmkuhl’, une fondation qui arme toujours ce navire.
Le principal objectif de la Fondation est l'entretien et la préservation du navire pour les générations futures, mais avec le souci de créer des emplois, y compris pour la formation maritime.
Cette Fondation est située dans le port de Bergen, et 5 personnes sont employées pour son administration qui gère aussi l'association ‘Statsraad Lehmkuhls Venner’.
Le navire a un complément de 22 personnes pendant la saison de navigation.
La Fondation «Statsraad Lehmkuhl» est aussi soutenue par l'association d’amitiés ‘Statsraad Lehmkuhls Venner’ qui a été créée en 1977 et est l'une des plus importantes de Norvège avec environ 3.000 membres.
Je retiens ce voilier-école, car sa très longue période d’armement, près d’un siècle, pour la formation des équipages et de différents stagiaires, valide le concept de trois-mâts barque choisi dès 1900 par l’association des voiliers-écoles allemands.
Caractéristiques
Construction en 1914 par Johann C. Tecklenborg AG à Bremerhaven-Geestemünde en Allemagne.
Type: trois-mâts barque / voilier-école
Longueur hors tout : 98,00 m ; Longueur de coque : 84,60 m ; Longueur à la flottaison : 73,00 m ; Largeur : 12,60 m ; Hauteur maximale : 48,00 m ; Tirant d'eau maximal : 5,20 m ; Tonnage brut : 1 516 t ; Nombre de voiles : 22 ; Surface totale de la voilure : 2.026 m2.
Vitesse maximale de 17 nœuds à la voile et 11 nœuds au moteur.
Nombre maximum de 150 stagiaires pour les croisières-écoles et de 350 passagers pour les navigations dans les fjords.
Le « Boston Teapot Trophy »
Soulignons que le « Statsraad Lehmkuhl » a reçu le « Boston Teapot Trophy » lors de la conférence annuelle de ‘Sail Training International’ qui s’est tenue à Halifax en novembre 2008.
Le « Boston Teapot Trophy » est une récompense accordée depuis 1964, au voilier-école qui établit la meilleure performance en navigation avec des cadets.
Les conditions pour obtenir le ‘Boston Teapot Trophy’ sont exigeantes car il est attribué au voilier-école qui couvre la plus grande distance sous voiles pendant une période de 5 jours et 4 heures.
Bien que le « Statsraad Lehmkuhl » n'ait gagné aucune des étapes de la course des grands voiliers 2008, il a reçu le ‘Boston Teapot Trophy’ en tant que voilier-école le plus rapide du monde pour la période qui va du 1er octobre 2007 au 30 septembre 2008.
En effet, en novembre 2007, lors d’une navigation de Baltimore à Belfast, avec des cadets de l'Académie Navale norvégienne, le « Statsraad Lehmkuhl » a parcouru une distance de 1.118 miles nautiques (2.070 km) en 124 heures, c'est-à-dire plus que tout autre voilier pendant cette saison de navigation.
Cela donne une vitesse moyenne de 9.02 nœuds pendant plus de cinq jours, et la plus longue distance parcourue en quatre heures a été de 60 miles nautiques.
La vitesse enregistrée la plus élevée a été de 18 nœuds sur une courte durée.
Le ‘Boston Teapot Trophy’ est une remarquable distinction pour ce navire, qui, malgré ses 97 ans, navigue plus vite que des navires bien plus récents !...
C’est un véritable exploit qui démontre que ce voilier-école a été remarquable conçu et que les choix techniques, tant du modèle de coque que du gréement, constituent une référence.
Les plans ont été réalisés par les architectes navals allemands des années en 1900/1913.
Ils ont bénéficié pour cela de l’expérience irremplaçable des officiers de la Marine marchande allemande de la fin du XIXème siècle et du début du XXèm siècle.
Une référence à ne pas oublier et dont il faut s’inspirer pour construire un navire identique mais bénéficiant des derniers apports technologiques.
Coût de construction d’un « Statsraad Lehmkuhl »
Je rappelle que le « FDD Euroclippers » est uniquement un instrument financier destiné à rassembler les fonds pour la construction de grands voiliers qui seront ensuite mis à la disposition d’un armement.
J’ai été en contact, il y a une dizaine d’années, avec le chantier naval « Blohm & Foss » de Hambourg, et l’estimation du coût de construction d’un « Gorch Fock », voilier-école de la Marine allemande, était estimé à environ 35 millions d’euros (HT).
Compte tenu de l’inflation, le coût d’un « Statsraad Lehmkuhl », un voilier presque identique au « Gorch Fock », peut être estimé à 45 millions d’euros.
Comment trouver un tel financement ?...
Sachant qu’il y a 10 millions de Français et Françaises qui viennent à Rouen tous les 5 ans aux « Voiles de la Liberté », et bien c’est payé si chacun fait un don correspondant à un paquet de cigarettes !...
Association Euroclippers
La deuxième étape du projet Euroclippers consistera à créer une fondation, ou une association, qui sera chargée d’armer les navires, d’organiser les navigations et de trouver les fonds pour aider au financement des embarquements.
Compte tenu du fait que les charges d’armement de grands voiliers sont considérables, il sera aussi nécessaire de faire appel au bénévolat pour le fonctionnement, la constitution d’une partie des équipages, l’entretien des navires.
Nous avons en France une structure assez semblable, qui fonctionne depuis très longtemps sur la base du bénévolat, et c’est la Société Nationale de Secours en Mer (SNSM).
Et bien il sera peut-être souhaitable de s’inspirer de la longue expérience de la SNSM pour créer une structure adéquate pour armer les navires qui seront construits par le « FDD Euroclippers », de façon à ce que les navigations pour nos lycéens et étudiants soient d’un coût accessible pour les organismes qui enverront des cadets.
Précisons que la décision de lancer la recherche des fonds pour construire un ou plusieurs « Statsraad Lehmkuhl », ou tout autre grand voilier, sera prise par le Comité scientifique du fonds ainsi que par le Comité d’investissement (voir Statuts).
Le « Fonds de dotation Euroclippers » a pour objet la construction de grands voiliers hauturiers afin de les mettre à disposition d’armateurs en vue d’embarquer, pour des stages, des adolescents et des adultes, dans un but de formation maritime, humaine et culturelle, et de développement de la coopération européenne (statuts).
J’ai déjà développé quelques possibilités du « FDD Euroclippers » qui en soulignent son intérêt général.
Ainsi, il est possible de construire des voiliers-écoles destinés à embarquer des jeunes en crise existentielle, ou marginalisés, pour des navigations thérapeutiques, ou encore des voiliers-écoles comme le « Lord Nelson » ou le « Tenacious » qui embarquent des handicapés physiques.
Mais l’action du « FDD Euroclippers » ne se limitera pas à construire des grands voiliers-écoles pour des navigations à but médical ou social.
Il y a, en effet, de nombreuses opportunités dans le domaine éducatif, et je me dois de présenter le « Cisne Branco », célèbre voilier-école de la Marine brésilienne, construit pour célébrer le 500em anniversaire de la découverte du Brésil.
Vidéo « Le Cisne Branco, voilier-école de la Marine brésilienne »
Le « Cisne Branco », qui signifie en portugais "Cygne Blanc", est une réplique des ‘Clippers extrêmes’ du milieu du XIXèm siècle qui participaient chaque année à la fameuse course du thé vers l’Asie.
Il a été livré à la Marine brésilienne, en janvier 2000, par le chantier naval Damen Oranjewerf d’Amsterdam, et possède un sister-ship, le Stad Amsterdam, lancé en 1998 pour le Millénium.
Si les formes de ces deux voiliers ne sont pas aussi extrêmes que celles de certains clippers américains de la grande époque, elles n'affichent pas une différence fondamentale par rapport aux meilleurs marcheurs des années 1860 et restent proches, par exemple, de celles du fameux clipper du thé Thermopylae.
Les caractéristiques du « Cisne Branco » sont les suivantes :
Longueur entre perpendiculaires : 55,84 m;
Longueur au pont : 60,50 m;
Longueur hors tout : 78 m;
Largeur max. : 10,50 m;
Tirant d'eau : 4,8 m;
Tirant d'air max : 46,50 m;
Déplacement : 1038 tonnes;
Vitesse au moteur : 11 kt;
Vitesse sous voile max : 17,5 kt.
Le navire est aussi équipé d’un moteur principal de 1014 CV, et d’un propulseur d'étrave de 420 CV.
Conformément à la tradition, toutes les voiles carrées sont rentrées par l'intermédiaire de cargues classiques car les systèmes modernes à rouleaux ne sont pas de mise sur le « Cisne Branco » qui reste un voilier authentique, de la grande époque de la Marine à voile.
Le « Cisne Branco » porte jusqu'à 2200 m2 de toile, pour 31 voiles, et sa vitesse maximale est de 17,5 nœuds; ce qui correspond aux meilleures performances des anciens clippers.
Les études informatiques, contrôlées par le bureau du Lloyd's de Londres, ont permis de calculer les efforts supportés par le gréement en fonction des différentes allures et conditions de navigation.
Les bas-mâts et le beaupré sont en acier tandis qu'un aluminium spécial a été choisi pour les mâts de hune, les mâts de flèche, le bout-dehors et les vergues.
Afin de réduire les frais d'entretien, nombre de ferrures sont réalisées en acier inoxydable, tout comme les étais des voiles d'avant, tandis que le reste du gréement dormant est en câble d'acier galvanisé.
Pour éviter les risques d'électrolyse entre ces différents matériaux, les constructeurs ont utilisé diverses matières isolantes telles que le caoutchouc et le nylon.
Le poids de l'appareil propulsif et celui des aménagements intérieurs correspond au poids d'une cargaison de thé embarqué sur un clipper comme le « Cutty Sark », dont les dimensions sont sensiblement les mêmes que celles du « Cisne Branco ».
Pour que l'extérieur du navire présente l'aspect d'une construction métallique traditionnelle, les œuvres mortes sont bordées à clin et des tôles de 1,20 mètre de large, au lieu de 2 mètres standard, ont été laminées.
Le « Cisne Branco » est destiné à la formation des équipages de la Marine brésilienne.
Il est équipé pour 8 officiers, 12 marins professionnels et 58 midships.
C’est un voilier remarquable qui bat régulièrement tous ses concurrents dans les courses de grands voiliers en raison de la puissance de sa voilure et de ses caractéristiques hydrodynamiques.
Le « Cisne Branco » est un très beau voilier tout à fait adapté, par sa taille et ses caractéristiques, à nos écoles maritimes, civiles et militaires.
De plus, ces navires permettront d’apporter une véritable dimension internationale à la formation de nos étudiants et lycéens en leur faisant découvrir l’Europe et en les rapprochant des élèves des autres écoles maritimes européennes.
Je précise que le « FDD Euroclippers » est uniquement un instrument financier destiné à rassembler les fonds pour la construction de grands voiliers qui seront ensuite mis à la disposition d’un armement.
A titre d’exemple, il est possible d’estimer la construction de deux « Cisne Branco » à environ 60 millions d’euros (HT).
Comment trouver un tel financement ?...
Sachent qu’il y a 10 millions de Français et Françaises qui viennent à Rouen tous les 5 ans aux « Voiles de la Liberté », et bien c’est presque payé si chacun fait un don correspondant à un paquet de clopes !...
Un rêve facilement réalisable.
Il faut juste une bonne communication pour assurer le projet, et le rêve devient réalité.
Mais il est très vraisemblable que la deuxième étape du projet Euroclippers consistera à créer une fondation, ou une association, qui sera chargée d’armer les navires, d’organiser les navigations et de trouver les fonds pour aider au financement des embarquements.
Compte tenu du fait que les charges d’armement de grands voiliers sont considérables il sera aussi nécessaire de faire appel au bénévolat pour le fonctionnement, la constitution d’une partie des équipages, l’entretien des navires.
Nous avons en France une structure assez semblable, qui fonctionne depuis très longtemps sur la base du bénévolat, et c’est la Société Nationale de Secours en Mer (SNSM).
Et bien il sera peut-être souhaitable de s’inspirer de la longue expérience de la SNSM pour créer une structure adéquate pour armer les navires qui seront construits par le « FDD Euroclippers » de façon à ce que les navigations pour nos lycéens et étudiants soit d’un coût accessible pour nos écoles maritimes.
Précisons que la décision de lancer la recherche des fonds pour construire un ou plusieurs « Cisne Branco », ou tout autre grand voilier, sera prise par le Comité scientifique du fonds ainsi que par le Comité d’investissement (voir Statuts).
Le « Fonds de dotation Euroclippers » a pour objet la construction de grands voiliers hauturiers afin de les mettre à disposition d’armateurs en vue d’embarquer, pour des stages, des adolescents et des adultes, dans un but de formation maritime, humaine et culturelle, et de développement de la coopération européenne (statuts).
Ces objectifs sont d’intérêt général et je ne peux que souligner que le projet s’adresse aussi aux handicapés physiques.
Car si les navires qui seront construits par le « FDD Euroclippers » s’adressent en priorité aux élèves des écoles maritimes françaises, aux jeunes Français pour qu’ils puissent naviguer en équipage avec d’autres jeunes de l’Union européenne, il est néanmoins important de souligner les possibilités d’action pour les handicapés.
Et l’on doit admettre que, dans ce domaine, les Britanniques ont plusieurs décennies d’avance sur nous.
En effet, parmi les navires qui seront évalués par le « FDD Euroclippers » se trouve le « Lord Nelson », lancé en 1985, et le « Tenacious ».
Ce sont les deux seuls navires au monde du type Classe A qui ont été construits afin de permettre à des handicapés d’avoir un rôle actif en tant que membre d’équipage !...
C’est une superbe réalisation en acier qui a deux sister-ships, tous deux voiliers-écoles de la Marine indienne : le « INS Tarangini », qui signifie "celui qui glisse sur les vagues", et le « INS Sudashini », qui vient d’être lancé, et signifie "Jolie femme".
Je vous présente le « Tenacious », qui mesure 49,85 mètres au pont (65,00 mètres hors tout) et peut embarquer 40 stagiaires, dont 20 handicapés (huit en chaise roulante).
Le texte est une traduction de la présentation disponible sur le site du « Jubilee Sailing Trust ».
Bonne découverte.
Jean-Charles Duboc
VIDEO Le « Tenacious » un trois-mâts barque pour les handicapés
Depuis sa création en 1978, le Jubilee Sailing Trust a eu pour objectif de permettre à des personnes qui ont des capacités physiques diminuées de pouvoir naviguer.
Au début des années 1990, il est devenu clair que la mission du JST était en train de devenir de plus en plus populaire.
Le « Lord Nelson », commandé spécialement pour la Fondation, était devenu incapable de satisfaire une demande en continuelle croissance.
La directrice du JST, Lindsey Neve, s’est alors lancée dans la recherche de fonds pour la construction d’un nouveau navire et a créé pour cela une commission de six membres, dont cinq bénévoles.
En juillet 1995, la Loterie Nationale britannique a donné 65% du coût du navire, ce qui a permis de lancer officiellement le projet.
Après des négociations et des recherches intensives, la commission pour le nouveau voilier a choisi, à Southampton, le ‘quai Merlin’, un site doté d’anciens bureaux, et l’a renommé le « Chantier du Jubilee ».
Une fois le financement assuré, la conception du JST/02 a été confiée à Tony Castro, un bureau de design naval portugais. Celui-ci a mis plus de 2 ans ½ à faire la totalité des plans qui ont impliqué jusqu’à 25 personnes travaillant dans quatre bureaux.
Le 6 juin 1996, à la cérémonie de la pose de quille, le Duc de York, en martelant un rivet d’or dans une planche de bois de Sibérie, a officiellement lancé la construction du deuxième navire du JST.
Les membrures en bois utilisées pour construire la coque ont été découpées en août 1996 et les travaux ont commencé.
Les bâtiments du chantier ont été transformés en logements pour les bénévoles qui restaient pour travailler pour le JST pendant les vacances. Pendant leur séjour, les bénévoles de toutes capacités physiques ont apprécié d’apporter une aide aux charpentiers qui construisaient le navire.
Construite à l'envers, la coque en bois a été tournée dans le bon sens, le 23 Octobre 1998, pendant une superbe cérémonie présidée par le duc d'York.
Le processus de retournement, qui a pris un peu plus d'une heure, implique un raccord circulaire qui tourne la coque, prise comme dans une grande pince.
Une fois la coque dans le bon sens, l'aménagement de l'intérieur du navire a pu commencer.
Des sections préfabriquées ont été mises en place, y compris les lits fixes conçus pour être plus large sur la couchette du bas afin de permettre un accès facile en fauteuil roulant.
VIDEO Jubilee Sailing Trust-Changing Lives- Part1
Voici quelques-uns des équipements du bord :
• Inscriptions en braille ;
• Ascenseurs entre les ponts pour les stagiaires à mobilité réduite;
• Dans les couchettes, coussins vibrants destinés à alerter le passager en cas d’emergency ;
• Barre assistée et ‘joystick’ permettant à ceux qui ont une force physique limitée de pouvoir barrer ;
• Une boucle d'induction au mess pour aider les personnes ayant une déficience auditive lors de séances d'information ;
• Des coursives larges sous le pont et des équipements abaissés ;
• Pistes d'orientation et autres guides sur le pont pour aider les membres d’équipage qui ont une déficience visuelle à se repérer ;
• Un compas parlant avec un écran digital pour que les membres d’équipage handicapés visuellement puissent barrer ;
• Des points d’attache partout sur le navire pour sécuriser les chaises roulantes;
• Des salles de bains incluant des toilettes ‘Closomat’, des sièges douches et des bassins ajustables avec des appuis pour les bras ;
• Des palans portables auto-alimentés et avec différentes configurations adaptés à la plupart des transferts ;
•Des tables à hauteur ajustables au mess;
• Des outils spécialement conçus et ajustés de sorte que chacun puisse participer (les brosses à récurer sont même modifiées pour que chacun puisse prendre part à l'Happy Hour’ !...).
Une infirmière aide ceux qui en ont besoin avec les installations du bord.
VIDEO Construction du “Tenacious”
Le jeudi le 3 Février 2000, le « Tenacious » était prêt à quitter le chantier, et un important public était là pour voir le « Tenacious » lors de sa première sortie.
Un jour d’émotion pour beaucoup de personnes.
Des transporteurs ont emmené le bateau vers la barge qui a mis le « Tenacious » dans son élément naturel. Le jour suivant, un remorqueur a emmené le navire au chantier ‘Vosper Thornycroft’ afin de poser les mâts et équiper les ponts.
Le 6 avril 2000, le « Tenacious » a été officiellement baptisé lors d'une cérémonie en présence de SAR le Duc d'York.
C’est 1548 jours après que la quille ait été posée, que le « Tenacious » a fait son voyage inaugural, le 1er Septembre 2000, de Southampton à Sark, puis avec des escales à Saint-Hélier (Jersey) et Weymouth.
Depuis cette date, le « Tenacious » a apporté de la liberté, du plaisir et de l'aventure à tous ses passagers.
C’est près de 5.764 personnes qui ont embarqué.
Parmi celles-ci, 2.215 stagiaires étaient handicapés et 773 étaient en chaise roulante.
Les handicaps acceptés sont multiples : Paralysie cérébrale, sclérose en plaques, spina-bifida, paraplégie et de bien d'autres encore ...
Le « Fonds de dotation Euroclippers » a pour objet la construction de grands voiliers hauturiers afin de les mettre à disposition d’armateurs en vue d’embarquer, pour des stages, des adolescents et des adultes, dans un but de formation maritime, humaine et culturelle, et de développement de la coopération européenne (statuts).
Ces objectifs sont d’intérêt général et je ne peux que souligner que le projet s’adresse aussi aux handicapés physiques.
Car si les navires qui seront construits par le « FDD Euroclippers » s’adressent en priorité aux jeunes Français afin de leur donner la possibilité de naviguer en équipage, avec d’autres jeunes de l’Union européenne, il est néanmoins important de souligner la possibilité d’action en faveur de ceux qui ont été brisés et sont diminués physiquement.
Et l’on doit admettre que, dans ce domaine, les Britanniques ont plusieurs décennies d’avance sur nous.
Ce sera l’un des objectifs du « FDD Euroclippers » : faire au moins aussi bien pour les handicapés physiques que nos voisins du Royaume-Uni !...
En effet, parmi les navires qui seront évalués par le « FDD Euroclippers » se trouve le « Lord Nelson », lancé en 1985, qui est, sur la planète, l’un des deux seuls grands voiliers à gréement carré conçus pour permettre aux handicapés de naviguer en équipage avec des personnes valides.
Le second navire, construit pour le Millenium, est le « Tenacious ». Il mesure 49,85 mètres au pont (65,00 mètres hors tout) et peut embarquer 40 stagiaires, dont 20 handicapés (huit en chaise roulante).
Le « Lord Nelson » et le « Tenacious » sont armés par le Jubilee Sailing Trust (JST).
Le « Lord Nelson » en Baltique
Le « Lord Nelson » est un trois-mâts carré de 386 tonnes, avec un pont de 43 mètres, et une voilure de 1000 m2.
Bien qu'il soit pourvu de tous les équipements adaptés à un équipage aux capacités inégales, de l'aveugle au paralysé, rien dans sa conception ne permet de le distinguer d'un autre voilier.
Il peut embarquer dix membres d'équipage permanent et quarante stagiaires, dont vingt handicapés physiques (huit en chaise roulante). L'âge des stagiaires varie de 16 ans à 70 ans et plus.
Sa taille lui permet de faire escale dans la majorité des ports de la planète tout en gardant un confort très correct.
Une barre hydraulique et des enrouleurs sur les voiles carrées permettent aux stagiaires de s'initier à la navigation en haute mer tout en restant sur le pont, et en ayant des efforts à fournir adaptés à la force physique de chacun.
Le « Lord Nelson » offre une stabilité spécialement calculée afin d’éviter une forte gîte et des mouvements soudains ainsi que pour faciliter les manœuvres de l'équipage. À cet effet, il est aussi équipé d'enrouleurs pour les voiles carrées les plus hautes.
Les efforts sur les cordages sont calculés en fonction des capacités de chacun. Le beaupré est agencé pour que les utilisateurs en chaise roulante puissent manœuvrer les focs avec aisance. Les ponts sont larges et plats, et reliés entre eux par des ascenseurs. De plus le navire possède un système unique d'embarquement permettant l'accès aux chaises roulantes.
Enfin, il est pourvu de nombreux dispositifs, dont un compas auditif, des vibreurs pour les sourds, un éclairage intense et des couleurs violentes pour les malvoyants, une barre assistée hydrauliquement, des attaches pour les chaises roulantes, et les équipements nécessaires aux handicapés à terre.
Plus de 22 000 personnes, dont 8800 handicapés (près de 3000 en fauteuil roulant), ont navigué à bord assurant une recette substantielle depuis 1986.
C'est un réseau de bénévoles, au Royaume Uni et en Europe, qui recherche les passagers et collecte les fonds pour le compte du JST.
De mai à octobre le « Lord Nelson » navigue avec 40 stagiaires à son bord le long des côtes britanniques ainsi qu’en Manche, mer du Nord et Baltique, puis, chaque hiver, il part pour une saison aux Canaries et aux Açores puis rentre chaque printemps pour la saison d'été.
Depuis son lancement le navire a effectué plus de 334 00 miles nautiques (600 000 km) ou encore l’équivalent de 16 fois le tour de la planète.
Le « Fonds de dotation Euroclippers » propose de financer puis de construire des grands voiliers-écoles qui seront mis à la disposition d’armateurs dans un but éducatif, social et médical, mais aussi de développement de la coopération européenne.
Un ensemble de possibilités qui relèvent toutes de l’intérêt général.
L’un des navires proposés par le « FDD Euroclippers », le « Tarangini », voilier-école de la Marine indienne, est tout à fait adapté à des navigations thérapeutiques pour personnes en crise existentielle.
Sa taille est tout à fait raisonnable et permet des voyages océaniques en toute sécurité.
Le « Tarangini » a, de plus, un sister-ship, le « Lord Nelson », armé par le Jubilee Sailing Trust, qui peut embarquer 20 handicapés dont 8 en chaise roulante.
Le designer de ces deux navires est l’architecte naval écossais Colin Mudie.
Si la navigation de handicapés physiques à bord d’un grand voilier a fait ses preuves comme moyens de mise en confiance de personnes aux capacités réduites, la possibilité de « navigation thérapeutique » pour des personnes en crise existentielle est nettement moins connue.
La théorie et la pratique des « navigations thérapeutiques » ont été développées par le Dr Pierre Pennec, médecin-chef de l’hôpital psychiatrique de la Roche-sur-Yon et fondateur du Centre de soins en Milieu maritime des Sables d’Olonne (CSMM).
L'expérience de l'Hôpital Mazurelle, de la Roche-Sur-Yon, qui a fait naviguer 1500 malades en 10 ans à bord d'un voilier de 12 mètres permet de définir les bases de développement d’un projet psychiatrique qui permettra d'armer un ou plusieurs grands voiliers dans un but thérapeutique.
A bord du « Lord Nelson »
Les « navigations thérapeutiques » ont été expérimentées et théorisées par quelques psychiatres et vous trouverez ci-dessous quelques réflexions dans le document "VOILE EN TÊTE VI" présenté lors des régates de La Rochelle le 24 octobre 1997 :
« …la déstructuration du processus pathologique dont il s'agit ici, est une constante fondamentale de presque toutes les thérapies, aussi bien biologiques et organicistes que psychothérapiques, qu'elle qu'en soit la profondeur. On peut donc placer en hypothèse, que plus on élimine de facteurs environnementaux ayant participé à l'élaboration morbide, ou en ayant seulement témoigné, plus importante est la déstructuration.
Sur ces bases, il a été établi depuis 1962 en Vendée, que les régions naturelles les plus élémentaires étaient la haute mer, le désert, la haute montagne. L'expérimentation s'y est faite depuis cette date, en Mer. On trouve en ce milieu avec le maximum de prégnance, de spécificité, et de pureté, l'Air, l'Eau, le Temps et l'Espace. Tout s'y déroule en outre, au sein d'un groupe restreint permanent.
Les exigences, voire les contraintes de la vie à bord, sollicitent obligatoirement toutes les fonctions psychiques et physiques de la Vie de Relation. Elles nécessitent leur réorganisation, harmonieuse, dans toutes les dimensions de l'Être intégré (psychique, corporel, social, cosmique).
Ce sont peut-être ces caractéristiques dynamiques mais plus sûrement encore l'environnement qui font que le marin se distingue assez nettement du terrien. A cet égard, pour ce qui nous concerne, on insiste généralement sur la présence constante de l'autre dans les activités coopératives indispensables, qui stimulent grandement la socialité inhibée ou négativée du patient.
Une différence est à faire entre la simplicité extrême de la structure de l'environnement en haute mer et la proximité persistante des éléments de la vie habituelle dans la navigation côtière, en se souvenant que le maximum de dépouillement environnemental sollicite en réaction un maximum de fonctions physiologiques fondamentales.
La relativité du temps devient aussi très vite dans ce contexte, une évidence pour tous. Le cosmos s'impose comme seul recours pour l'évaluation de la durée. Mais outre cette temporalité sidérale, il faut intégrer aussi celle du bord, rythmée par les impératifs de la navigation (quarts) et de l'inévitable vie du groupe (repas, sommeil).
La durée optimale de l'épreuve thérapeutique interroge inévitablement dès les premières étapes de l'expérience. Plusieurs années de réflexion nous amènent à penser que l'unité utile de temps thérapeutique est le mois. Si l'on dispose de moins de temps tout reste possible cependant, il suffit alors d'adapter, peut être de répéter les croisières ou de prolonger le "rêve du voyage".
La temporalité maritime, marquée de ses particularités, n'est pas un temps suspendu dans le cours de la vie. La croisière nécessite une préparation avant l'embarquement, dans un sas institutionnel, à terre si possible, où se retrouvent tous les participants, soignants et soignés.
Au retour on ménage symétriquement un temps de restitution pour l'évaluation, les bilans individuels et collectifs, les projets, les suites du programme collectif, et de chaque programme individuel.
Nous avons pu noter, sans équivoque possible, que même après vingt ans, le groupe marin ainsi formé, perdure et se reconstitue spontanément. Chaque patient reste en effet très marqué par l'expérience vécue et parle à son propos de "bout du tunnel", de "temps de normalité", de "ciel bleu dans l'enfer". "Quand repartons-nous ?" devient un leitmotiv.
Il est souhaitable qu'il s'agisse toujours d'un "voyage de rêve", qui remplit spontanément l'imaginaire pendant le temps de préparation (images, sons, lectures, récits) et qui se retrouve à l'identique, ensuite, dans la réalité du concret.
Cette expérience, d'une grande intensité vécue, appelle la critique, voire l'autocritique de l'imaginaire délirant. Il y a là un support psychothérapique utilement exploitable pendant de nombreuses années.
A travers leurs multiples expériences, les équipes soignantes insistent toujours sur l'importance de points particuliers, notablement répétitifs, sinon constants :
- La responsabilisation : l'homme de barre sent peser sur lui la charge de la vie de tous les passagers, et retrouve un niveau de vigilance et d'attention depuis longtemps oublié.
A l'inverse de la situation thérapeutique habituelle, c'est, ici, le patient qui contrôle : le pouvoir change de camp.
On a même pu dire que dans les cas les plus remarquables d'implication du sujet dans la situation de navigation, la folie l'avait déshabité. Sans doute parce qu'elle n'a plus de sens alors, ni plus de place dans cette nouvelle économie existentielle. Le choix est clair dit-on souvent avec insistance : vivre, ou parler son délire…, ou barrer!!
- Le plaisir, en contrepoint de l'angoisse ou de la peur, se décline sous toutes ses formes pendant le voyage et surtout après. Il constitue un des piliers de la thérapeutique de restructuration. Nul ne le conteste dans le milieu maritime des soins qui rejette massivement le dolorisme comme philosophie fondatrice du soin et de la santé.
La mer et le bateau suscitent des déferlements fantasmatiques universels. Leur puissance, que vérifient les investissements démesurés, imaginatifs ou tangibles, ne peut laisser insensible le thérapeute toujours à la recherche d'une plus grande efficacité. En ces lieux sont accumulées les énergies des origines, archaïques, qui fondent le vivant tout entier et l'humain notamment.
« Cette puissance, ainsi mobilisée, n'a guère d'équivalent pour se mesurer, s'opposer, se substituer aux monstruosités envahissantes de l'univers intérieur dans les déviations pathologiques de la réalité objectale… »
Extrait de : « Pistes pour une théorisation et pour le développement d'une pratique » du Docteur Pierre Pennec.
Les navigations thérapeutiques présentent un intérêt marginal en terme de public concerné car c’est d’abord aux étudiants et aux jeunes Français qui veulent découvrir l’Europe que le programme du « FDD Euroclippers » est destiné.
Néanmoins, je tenais à présenter les « navigations thérapeutiques » du CSMM des sables d’Olonne car cette expérience peut servir de base à tout un ensemble d’actions comme la création de « thérapies maritimes » pour les jeunes qui sont sous la dépendance du cannabis ou à tout autre drogue.
Ce type de navigation est aussi particulièrement adapté pour des structures de prévention du suicide qui pourrait être mise en place dans des grands corps de l’Etat comme la Police ou la Gendarmerie (un suicide chaque semaine).
Tout à fait adapté, car, bien souvent, les « suicidés » sont simplement au cœur d’une « Conjugopathie », un couple qui éclate, et ne présentent pas de pathologies psychologiques particulières.
Il suffit simplement de « mettre les voiles » pour sortir du contexte pathogène et s’en tirer !...
De plus ce type d’activité très physique est tout à fait adapté à une population en général sportive.
Aussi le « Fonds de dotation Euroclippers » aura dans ses objectifs le souci d’actions médicales qui devront être mises en place par des médecins spécialisés dans différents domaines.
Le conseil d’administration du « FDD Euroclippers » s’est tenu le samedi 11 juin 2011 chez Marie-Anne ....
Les administrateurs présents sont : Jean-Charles Duboc (Pdt), Benoit .... (trésorier), Christine .... et Marie-Anne ....
Les administrateurs joints par téléconférence sont : Marc ... (secrétaire), Benoît ...., Sabrina .... et Hafidha ....
1/ Refus du rescrit fiscal
La demande de rescrit fiscal a été envoyée à la direction des services fiscaux de Seine-Maritime le 5 janvier 2011.
La Direction régionale des Finances publiques de Haute-Normandie et du département de la Seine-Maritime nous a répondu, par courrier en date du 23 mai 2011, que :
« … En application des articles 200 (particuliers et 238 bis (entreprises) du Code général des impôts, ouvrent droit à une réduction d’impôt en faveur des donateurs, les dons effectués au profit d’œuvres ou d’organismes d’intérêt général ayant un caractère philanthropique, éducatif, scientifique, social, humanitaire, sportif, familial, culturel ou concourant à la mise en valeur du patrimoine artistique, à la défense du l’environnement naturel ou à la diffusion de la culture, de la langue et des connaissances scientifiques françaises.
Au vu des éléments susmentionnés, la situation évoquée ne me permet pas de considérer qu’elle entre dans le champ des dispositions dont vous sollicitez le bénéfice.
L’organisme n’entre donc pas dans le champ d’application de cette mesure et n’est pas habilité à délivrer des reçus fiscaux.
En effet, l’objet de l’association, qui consiste à construire des bateaux et à les mettre à dispositions d’écoles maritimes, ne relève directement d’aucune des activités citées aux articles 200 et 238bis du CGI.
Si vous entendez contester le sens ou la portée de cette réponse, vous disposez d’un délai de deux mois à compter de la réception de ce courrier pour m’informer de votre intention de solliciter un nouvel examen de votre demande initiale dans les conditions prévues à l’article L. 80 CB du Livre des Procédures Fiscales.
Dans cette hypothèse, je vous saurais gré de me faire savoir si vous souhaitez, vous-même ou par l’intermédiaire de votre conseil, être entendu par le collège compétent pour formuler un avis sur votre demande de second examen.
Toutefois, il est précisé que le collège statue sur les mêmes éléments que ceux examinés lors de la réponse initiale… »
Les membres du Conseil d’administration expriment leur incompréhension car :
1/ La vocation éducative, sociale, sportive, de diffusion de la culture, de la langue et des connaissances scientifiques françaises, du « FDD Euroclippers », est bien précisée dans ses statuts : « Le Fonds de dotation Euroclippers a pour objet social la construction de grands voiliers hauturiers afin de les mettre à disposition d’armateurs en vue d’embarquer, pour des stages, des adolescents et des adultes, dans un but de formation maritime, humaine et culturelle, et de développement de la coopération européenne ».
2/ Il est d’autre part précisé, dans le chapitre IV de la demande de rescrit fiscal, que :
- Activités exercées (à titre permanent occasionnel…) :
Construction de grands voiliers-écoles dans les chantiers navals français à mettre à la disposition de toute personne qui poursuit une partie de l'objet social à l'égard des publics utilisateurs.
- Modèle d’exercice (bénéficiaires des opérations, prix pratiqués…) :
Les bénéficiaires des opérations sont les élèves des écoles maritimes françaises :
● École Navale ;
● Ecole Nationale Supérieure Maritime (Hydros) ;
● Lycées professionnels maritimes ;
● Les autres écoles maritimes françaises à but éducatif et/ou social.
Les prix pratiqués seront le plus bas possible en incluant le bénévolat, les détachements de volontaires aux armées, les dons et subventions diverses.
En conséquence les membres du Conseil d’administration ont décidé, à l’unanimité, de solliciter un nouvel examen de la demande initiale.
Celui-ci sera envoyé en recommandé.
La réunion du collège, qui est gratuite, devrait avoir lieu dans les trois mois.
2/ Définition des objectifs du « FDD Euroclippers »
Un ensemble de notes qui présenteront les objectifs éducatifs, sociaux, sportif, et de développement de la coopération européenne du « Fonds de dotation Euroclippers », seront mises en ligne.
3/ Fondation Euroclippers
Conformément aux statuts, les navires doivent être mis à la disposition « d’armateurs en vue d’embarquer, pour des stages, des adolescents et des adultes, dans un but de formation maritime, humaine et culturelle, et de développement de la coopération européenne ».
Il n’y a pas, pour l’instant, en France, de structure civile adéquate capable d’armer, toute l’année, des grands voiliers-écoles dans un but éducatif et social.
De plus, il est souhaitable que le « FDD Euroclippers » ait une participation dans la gestion des armements auxquels seront confiés nos navires. L’un des modèles à suivre est la « Fondation Statsraad Lehmkuhl » qui arme un trois-mâts barque à Bergen.
Aussi, il a été décidé de commencer à rechercher des partenaires pour créer la « Fondation Euroclippers » qui sera chargée d’armer les navires construits.
Dans un premier temps, les démarches pour trouver des partenaires seront faites en Normandie et en Bretagne.
4/ Création d’une brochure
En fonction de ces objectifs, une brochure présentant le « FDD Euroclippers » sera réalisée.
5/ Prochaine réunion
La prochaine réunion du Conseil d’administration aura lieu en août en fonction de la disponibilité des administrateurs.
Par courrier en date du 23 mai 2011 la Direction Régionale des Finances Publiques de Haute-Normandie et du département de la Seine-Maritime a informé le « FDD Euroclippers » que le Rescrit Fiscal a été refusé.
J’ai déjà expliqué dans une note précédente que ce refus me semble incompréhensible car le but du « FDD Euroclippers » est indiscutablement éducatif, social, culturel (découvrir l’Europe), sportif, et concourant à la diffusion de la culture, de la langue et des connaissances scientifiques françaises !...
Il est possible de chercher différentes hypothèses qui pourraient expliquer ce refus mais la plus vraisemblable est que les finances publiques sont tellement à sec que des consignes extrêmement strictes ont été données afin de limiter ce type d’accord.
En effet, le solde général d'exécution de la France présente un déficit à la fin mars de 33,6 milliards d'euros contre 28,9 milliards un an plus tôt, ce qui augure mal de l’année en cours.
Alors que faire ?...
La procédure d’appel doit être faite dans les deux mois et le collège statut sur les mêmes éléments que ceux examinés lors de la réponse initiale.
Toute modification des statuts est donc inutile.
Faut-il faire appel, et, si c’est le cas, pour quelles raisons ?...
Tout d’abord il faut bien réaliser que, pour l’instant, les principaux bénéficiaires des fonds sont les écoles maritimes civiles et militaires et que celles-ci ne m’ont fait part à aucun moment de leur intérêt pour le projet !...
Faut-il faire des efforts pour des personnes ou des structures qui n’ont aucun intérêt pour ce que vous proposez ?...
La réponse est NON.
Mais peut-être aurait-il fallu définir plus précisément le projet et disposer d’une brochure de présentation plus éloquente que des statuts ou des notes d’information comme celles que j’ai faites pour l’école navale, l’Ecole Nationale Supérieure Maritime (Hydro Le Havre) et les lycées professionnels maritimes (Lycée Anita Conti de Fécamp) ?...
En conséquence, il n’y a aucune véritable raison de faire appel pour obtenir le rescrit fiscal d’autant plus que je ne vois pas pourquoi celui-ci serait accepté à la fin de l’année alors que nous n’aurons rien changé à la définition du projet.
Mais si la possibilité d’obtenir le rescrit fiscal est infime, et que les principaux intéressés sont indifférents, pourquoi ne pas faire appel, malgré tout ?...
Qu’est-ce que cela pourrait nous apporter ?...
Tout d’abord nous serions obligés de définir bien plus précisément les objectifs éducatifs, sociaux, culturels, sportifs, et concourant à la diffusion de la culture française !...
De quoi faire quelques notes pendant six mois et avoir à notre disposition un ensemble cohérent d’objectifs facilement présentables au collège qui étudiera l’appel.
D’autre part, en cas de nouvel échec, ceci serait un acquis pour faire autre chose car je rappelle que l’un des objectifs est de créer une « Fondation Euroclippers » pour armer les navires.
Donc, le fait de continuer paisiblement le développement du projet pendant les mois qui viennent n’a que des avantages sachant que pour l’instant nous n’avons rien prévu d’autre.
Ensuite, je rappelle que si le Fonds n’obtient pas le « Rescrit Fiscal » il peut néanmoins recevoir des dons.
Nous devons étudier l’intérêt de recevoir des dons qui n’apportent pas d’avantages fiscaux car cela peut s’avérer intéressant pour les petites sommes.
Car si le rescrit fiscal est intéressant pour les dons relativement important, il ne présente aucun intérêt pour un don de 5 euros car le coût du traitement (personnel, informatique, envoi postal) doit approcher le don lui-même !...
N’oublions pas que le projet s’adresse d’abord au grand public et que beaucoup de Français, et de Françaises, ont du mal à équilibrer leur budget et qu’en conséquence ils n’ont pas la possibilité de donner 20, 30 ou 50 euros !...
Par contre, 5 euros c’est le prix d’un paquet de cigarettes et beaucoup de personnes pourraient apporter leur obole sachant que les moyens informatiques comme Paypal permettent le virement de petites sommes.
Sachant que 10 millions de visiteurs se sont déplacés à la dernière « Armada de la Liberté », à Rouen, et bien si chacun donne 5 euros cela fait 50 millions d’euros, c'est-à-dire plus que le prix d’un trois mâts barque de 82 mètres au pont qui vaut environ 40 millions d’euros !...
Et avec la somme restante nous pouvons créer une Fondation chargée d’armer le navire !...
Finalement, le rescrit fiscal est-il vraiment nécessaire pour réussir notre projet ?... Pas nécessairement, malgré le fait que c’est plus attractif pour les « gros donateurs » et les entreprises.
En fait, si l’on s’adresse au « grand public », dont les moyens sont réduits, et bien le « rescrit fiscal » ne présente que peu d’intérêt.
Mais ce qui est gênant c’est que le refus de « Rescrit Fiscal » révèle, en fait, que le « Fonds de Dotation Euroclippers » n’en est pas un :
Car c’est la définition même de « Fonds de dotation » qui n’est pas respectée !...
De quoi avoir quelques problèmes juridiques et financiers à l’avenir dans le cas où nous aurions reçus des dons importants !...
En conclusion, je vais proposer aux membres du Conseil de faire appel à la décision de refus de rescrit fiscal mais en évitant de nous lancer dans la recherche de dons, même faibles.