Parti de la Mer -Normandie
Programme économique : le retour des "Déclinistes" ?... (VII)
Démocratie moderne et corruption (II)

Démocratie moderne et corruption (I)

 

En 2013, la dépense publique a atteint 57,1% du PIB

Pour alimenter un État dépensier le taux des prélèvements obligatoires est maintenant à 45,9% du PIB, ce qui nous place en tête des pays industrialisés pour le niveau d’imposition et de taxes.

Le déficit public est à 4,3% du PIB.

La dette publique est grimpée à 1925,3 milliards d'euros, soit 93,5% du produit intérieur brut.

Et pour 2014, l’État doit emprunter 185 milliards supplémentaires pour combler les déficits prévus.

Quand allons-nous être du bord du précipice, et chuter pour de bon ?...

Dans deux ans !... En 2016 !...

Lorsque nous aurons emprunté 550 milliards supplémentaires !...

Il sera alors nécessaire de sabrer les retraites des fonctionnaires de 30%, comme au Portugal, de diminuer fortement les aides sociales, de réduire encore plus le budget des armées, etc…

Les manifestations seront continuelles et dégénéreront parfois en émeutes.

Ce sera la fin de ῝l’État providence῝ et un nouveau régime politique, du type ῝peste brune῝, s’installera avec encore plus de restrictions des libertés, de contrôle des citoyens, d’émeutes.

Observez les résultats des élections européennes du 25 mai 2014 !...

Nous y sommes presque !...

Comment en sommes-nous arrivés là ?...

 

Cela fait 16 ans que je hurle dans le désert en dénonçant un détournement de fonds public considérable soigneusement caché au public.

Les citoyens ne contrôlent plus les élus depuis plus de 20 ans.

Vous pensez que je plaisante ?...

Prenez connaissance de ce dossier :

http://euroclippers.typepad.fr/alerte_ethique/indemnit%C3%A9s-de-la-guerre-du-golfe-1991/

C’est plus de 130.000 connexions sur le site Alerte éthique.

J’explique comment François Mitterrand  a détourné les 3,5 milliards de dollars des indemnités de la guerre du Golfe virés à la France en 1991 par le Koweït, l’Arabie Saoudite et les Émirats Arabes-Unis !...

Personne, absolument personne, ne réagit à ces accusations.

Ni les élus, ni les militaires, ni le ministère des finances, ni la justice, ni la presse, ni les médias, ne reprennent l’information.

C’est le signe du fonctionnement d’un système totalitaire où le président peut détourner des milliards en toute impunité !...

Tous les contre-pouvoirs se sont effacés.

Nous sommes devenus un totalitarisme mafieux, et rien d’autre.

La démocratie ne fonctionne plus.

Ce sont des mafieux, des irresponsables, des lâches qui nous gouvernent, et ils ne peuvent qu’amener le pays à l’effondrement.

Nous y serons bientôt.

 

Que faire ?...

Il faut absolument éviter une prise de pouvoir par des extrémistes de droite ou de gauche qui ne peuvent qu’amener encore plus de souffrances pour les citoyens.

La solution ?...

Dénoncer ces affaires et repartir sur de nouvelles bases où les maîtres mots de la politique seront « Liberté, Égalité et Fraternité ».

C’est ce que j’essaie de faire en proposant des solutions qui sont basées sur la Liberté et la Responsabilité des individus.

Je les regroupe dans un projet dénommé « Parti de la mer – Normandie » que vous pouvez découvrir sur ce blog.

Aujourd’hui, je reprends une première analyse de « I-Cube » qui explique pourquoi la démocratie moderne mène à la corruption.

 

Jean-Charles DUBOC

 

  

 

Dimanche 29 septembre 2013 7 29 /09 /Sep /2013 06:02

Démocratie moderne et corruption (I)

Pourquoi nos démocraties seraient-elles corrompues ?

 

C’est une des questions que je me pose et que sous-tendent quelques commentaires, notamment ceux de notre « Ami-râle » qui en connaît un rayon sur le sujet.

 

Constatons d’abord que notre monde politique (vie de la cité), tous partis confondus, subit une crise de légitimité sans précédent et quasiment dans tous les pays occidentaux également.

Les causes de rejet de la « classe politique » sont nombreuses.

D'abord, les politiciens sont impuissants face à la mondialisation et aux crises économiques, financières, alimentaires ou autres.

Ensuite, à l'échelon national, le spectacle des querelles de partis, d'appareils, quand ce ne sont pas celles des egos surdimensionnés de chefaillons, est permanent.

Enfin, l'écart entre politiciens et citoyens s'accroît surtout du fait « des affaires » de corruption.

 

Il ne faut pas aller très loin entre les « affaires » « tapis-carpette », « Cas-zut-hack », cette élue parigote et néanmoins « verte » se faisant piquer avec un « héritage-helvète », cet autre qui se tire en Belgique par le Thalys et se fait piquer avec 300 K€ en billets, ce fils de ministre qui se paye un 200 m² pour 7 millions alors qu’il n’a jamais eu un sou vaillant devant lui, mais qui parvient quand même à faire effacer son ardoise de 700 K€ au casino de Monaco…

La liste est longue et c’est en pluie fine que ça nous tombe sur le râble par épisodes.

Toujours un délice !

 

Mais il ne s'agit pas ici de reprendre l'accusation « tous pourris », personne de sérieux n’y croit, mais simplement de constater que l'élection démocratique fait entrer tous les politiciens dans un système où les occasions de corruption matérielle sont tellement nombreuses qu’il faut être « solide » pour y échapper.

 

Les possibilités de corruption commencent avec la volonté de se présenter à un mandat politique.

Il faut beaucoup d'argent pour se faire connaître, se faire élire et réélire.

Pour cela, les politiciens et les partis politiques doivent trouver des financements.

C’est le « nœud », un « droit d’entrée » que plus personne ne peut se financer personnellement, même pas « D’assaut » qui trouverait quand même les moyens d’acheter des votes.

Le « kouillon » : En « Corsica-Bella-Tchi-tchi », les procurations, il n’y a même pas besoin de les acheter ou de les donner : Ils les prennent !

 

Or, malgré la loi sur le financement de la vie publique et les partis, les principales sources de financement sont les grandes entreprises ou des individus fortunés.

Dès le premier sponsor trouvé, le candidat se trouve inexorablement pris dans un système où ses idées et ses actes sont influencés, car, pour séduire les donateurs, financer les « micro-partis », les politiciens doivent aussi tenir compte des avis de ceux qui les financent : On ne crache pas dans la main qui te donne à becqueter !

Cela va des demandes légales (appels d'offres, etc.) auxquelles les politiciens accorderont un intérêt préférentiel, aux affaires de corruption, dont les medias raffolent, en passant pour tous les degrés du lobbying.

En bref, même si l'on ne peut décidément pas dire que tous les « politiques » sont achetés, ils perdent d'emblée une grande partie de leur indépendance pour s’affilier à des « communautés d’esprit » et d’intérêts, assez éloignés souvent de « l’intérêt général » d’un pays tout entier.

 

Il en va de même des promesses électorales et des politiques mises en œuvre.

Le processus est aussi vieux que l'élection elle-même : On l'appelle tout simplement cela de la démagogie.

« Marinella-tchi-tchi » et « Mélangeons-Ploum-ploum » en sont de parfaits exemples, surfant sur des délires irréalisables mais qui flattent le peuple et répondent à ses attentes, fédérant un électorat attentif fidèle.

Ils disent et promettent ce que leurs électeurs veulent entendre, c’est aussi simple que cela.

 

D’ailleurs, dans la Grèce antique, la démagogie, c’est l'art de « conduire le peuple » par des discours fondés sur la tromperie.

Et le « mécanisme » est assez simple, voire à la portée du premier venu qui sait écouter.

Soit on promet à chaque assemblée d'accéder à toutes ses demandes. Mêmes quand les demandes successives sont contradictoires.

Soit on dit au peuple ce qu'il veut entendre, en abandonnant toute idée originale.

Dès lors, pour se faire élire, un candidat doit obtenir le plus grand nombre de voix possible. S'il exprime une idée originale, il déclenche immédiatement une controverse et perd immédiatement les voix de tous les opposants à cette idée.

Alors le plus sûr moyen, pour se faire élire, c’est de n'avoir aucune idée personnelle et de répéter aux gens ce qu'ils souhaitent entendre.

Mais, résultat, en accédant à toutes les demandes, même contradictoires, les politiciens sont paralysés.

Et le politicien, une fois élu, ne retrouve jamais son autonomie de jugement : La pression s'accentue tout au fil de son mandat et il faut déjà penser à se faire réélire un jour ou l’autre...

 

Et d’en déduire que la grande durée des mandats, les cumuls de ces mêmes mandats et la « professionnalisation » des politiciens accroissent donc leur dépendance à un système qui les corrompt.

Ce qui s'aggrave encore avec les partis politiques, qui substituent aux débats politiques, une dynamique partisane.

Depuis que la politique est une « profession rémunérée », elle génère des comportements corporatistes.

Les politiques ont donc le plus souvent les mains liées et finissent immanquablement par mentir et par trahir.

La légitimité politique de l'élu devient alors plus une protection pour masquer ses dérives, qu'une garantie de sa probité.

 

Les solutions sont connues : Mandats courts, non-cumul de mandats, pause entre deux mandats, indemnisation minimale.

Et le « corporatisme » des sénateurs a repoussé encore récemment une « toute petite avancée », celle du non-cumul d’un mandat exécutif local (seulement) et d’un mandat législatif…

Même pas le cumul de plusieurs mandats « législatifs », européen, national, local : On brigue seulement la rémunération des « cumulards » en la plafonnant.

Comme s’il était naturel d’édicter des lois qu’on se réserve personnellement le droit d’appliquer, au mépris de tout principe de séparation des pouvoirs !

Quant aux « rémunérations », ils en décident eux-mêmes sans en référer au peuple qui les nourrit…

Tapant assidûment et avec voracité dans la caisse commune dont ils disposent à leur guise !

 

Constatons aussi qu'entre deux élections, nos « oligarques-élus » dépossèdent le peuple de son pouvoir de contrôle de ses propres élus, droit pourtant garanti par la Constitution, quand ils ne les poussent pas délibérément à l'impuissance.

Les électeurs qui délèguent leur pouvoir favorisent le renforcement d'une « caste d'élus », dans un système inégalitaire dont la principale constante est l'impuissance à laquelle le citoyen est voué.

 

Mais tout cela est connu et archi-connu depuis l’antiquité grecque. Athènes expérimenta la démocratie, le gouvernement du peuple, après la réforme de Clisthène (en – 508 avant JC).

À Athènes, le pouvoir du peuple est représenté par une assemblée de citoyens, « l'Ecclésia », de 6.000 membres, qui votent les lois à main levée et à la majorité simple.

En – 451, Périclès décrète une indemnité journalière équivalente au salaire d'un ouvrier pour assurer la participation des citoyens les plus pauvres à cette assemblée. Tous les citoyens peuvent s'exprimer et proposer des lois devant l'Ecclésia, qui se réunit une fois par an.

C'est ce droit à la parole du simple citoyen devant l'Assemblée du peuple et ce droit à proposer des lois et les débats publics qui s'ensuivent, qui fondent la démocratie.

Notez qu’ils n’étaient que 6.000… Pas dix-mille fois plus !

 

C'est dans cette assemblée que sont tirés au sort les 500 citoyens volontaires qui constituent la « Boulè ».

La Boulè assure la permanence de l'Assemblée, l'administre, formule les propositions de lois ou de décrets proposés par les citoyens et supervise le travail des magistrats.

Déjà, un citoyen ne peut avoir plus de deux mandats d'un an à la Boulè.

Et c'est le tirage au sort qui assure l'égalité des droits de chacun, sans lequel il n'y a pas de démocratie.

Pas l’élection et son « marketing » corrupteur.

 

Il y a environ 700 magistrats, désignés également par tirage au sort.

Ces magistrats gèrent toutes les affaires politiques, économiques, militaires et religieuses.

Leur mandat est non renouvelable et dure en général 1 an (sauf exception indiquée ci-après).

Les magistrats veillent à l'application des lois et prennent des décisions collégiales pour éviter toute dérive tyrannique (gouvernement d'un seul) ou oligarchique (gouvernement des partis politiques, des puissants ou des factions).

Ils assurent également l'examen préliminaire des futurs magistrats : Le candidat doit être citoyen, n'avoir jamais été condamné, surtout n'avoir jamais occupé ce poste et en être digne.

L'Assemblée contrôle également la reddition des comptes de ces mêmes magistrats après leur mandat et ils sont félicités pour leur réussite, ou punis pour leurs manquements.

Certains experts spécialisés (les stratèges militaires et les contrôleurs financiers) sont exceptionnellement désignés par élection et peuvent effectuer plusieurs mandats pour leurs compétences spécifiques.

Ces experts sont également contrôlés par l'Assemblée et les magistrats.

 

Ajoutons à cela le Tribunal du Peuple, dont les magistrats et les jurés sont tirés au sort dans l'Assemblée.

Les magistrats votent les lois et, avec le concours des jurés, jugent les affaires criminelles ou civiles, vérifient la légalité des décrets et contrôlent les magistrats.

Chaque citoyen peut dénoncer les dérives politiques ou judiciaires des magistrats devant le tribunal.

 

Un système « politique » qui a duré deux siècles…

La démocratie athénienne fut abattue par les conséquences de la guerre du Péloponnèse.

Depuis, monarchies, oligarchies et autres régimes autoritaires l'emportèrent alors à l'échelle mondiale.

Et quand les révolutions anglaise, américaine et « Gauloise » réinventèrent la démocratie, il ne fut plus question de tirage au sort des dirigeants, mais seulement d'élection et de démocratie représentative c'est-à-dire, en réalité, de constitution d’oligarchies.

Celle encore antérieure de « Corisca-bella-tchi-tchi » qui a abouti à la première constitution écrite en 1755 et en a inspiré tant d’autres, était d’essence oligarchique et aurait pu virer rapidement à la tyrannie d’un seul, le « Généralissime Paoli », si les oligarchies des multiples pièves ne l’avaient pas « neutralisé » au fil d’incessantes querelles d’ego.

 

Pourtant, la démocratie et le tirage au sort des dirigeants étaient bien présents dans les écrits de Montesquieu, de Rousseau, de Tocqueville et de bien d'autres, mais l'idée d'un gouvernement du peuple fut rejetée par tous les nouveaux régimes !

Fastueux.

 

Ce qui explique d’ailleurs les dérives « mafieuses » que nous décrit tous les jours la presse, la justice, c’est-à-dire la bonne administration par la force de la loi, passant souvent bien des années plus tard, bien trop tard…

Elle aussi, le « troisième pouvoir », réduite à l’impuissance par les délais de procédure.

 http://infreequentable.over-blog.com/article-democratie-moderne-et-corruption-i-120228955.html

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