Guerre du Golfe : lettre à Jean LASSALLE, Député des Pyrénées-Atlantiques

 

Relance...

 

Le 29 août 2016

 

Monsieur Jean-Charles DUBOC

à

Monsieur Jean LASSALLE

Député des Pyrénées-Atlantiques

Assemblée Nationale

126 Rue de l'Université

75355 PARIS 07 SP

 

Objet : les milliards disparus de la Division Daguet

 

Monsieur le Député,

Par courrier du 24 mars 2016, vous m’informez que vous avez écrit une énième question à Monsieur Jean-Yves LE DRIAN au sujet de l’absence de trace d’indemnités relatives à la guerre du Golfe 1991.

Vous faites partie des sept députés qui ont posé une question semblable au ministre de la Défense, au ministre des Finances et des comptes publics, et qui ont toujours obtenu une réponse du genre : « Le ministère de la défense ne dispose d’aucun élément ni d’aucune information permettant d’établir que la France aurait perçu des sommes, transitant par les banques centrales du Koweït, des Emirats Arabes Unis et d’Arabie Saoudite, correspondant à des indemnités de guerre versées aux pays de la coalition ayant participé à la guerre du Golfe en 1991… ».

A chaque fois les députés ont eu droit à une réponse pour le moins hasardeuse et je me suis permis d’inclure votre avis dans le livre « Les milliards disparus de la Division Daguet » (page 115) que vous trouverez avec la présente.

Nous savons maintenant qu’après moult tractations secrètes, le Président François Mitterrand a été informé par l'émir du Koweït de sa décision de contribuer à hauteur d’un milliard de dollars à l'effort militaire français pour libérer son pays.

Dans un communiqué, le ministère français des Affaires étrangères explique : « Au moment où les soldats français sont engagés dans l'action terrestre destinée à mettre fin à une longue et cruelle occupation, la France apprécie hautement cette manifestation de solidarité ».

L’information a été commentée par le quotidien « Le Monde », daté du 27 février 1991 en ces termes : « POUR aider la France à financer sa participation à la guerre, le Koweït va lui verser 1 milliard de dollars (environ 5 milliards de francs). L'émir du Koweït l'a fait savoir directement, lundi 25 février, au président de la République ».

Une bonne nouvelle pour les finances de l'État : M. Michel Charasse, ministre délégué au budget, n'a pas manqué de s'en féliciter immédiatement. Un don toujours bon à prendre, mais les Français aimeraient sans doute aussi participer plus activement à la prochaine reconstruction du pays.

Appréciant le "geste" de l'émir, M. Charasse ajoutait : "C'est une grosse contribution, mais qui n'a rien d'exceptionnel." Effectivement, la guerre du Golfe a ceci d'original qu'elle réunit, au sein des forces alliées, deux types de pays : ceux qui ont de l'argent mais des armées maigrichonnes (le Koweït, l'Arabie saoudite, mais aussi l'Allemagne et le Japon) et ceux qui ont de puissantes forces militaires mais pas beaucoup de moyens financiers (les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France). Tels des mercenaires, ces derniers travaillent... » etc…

L’info est disponible sur le site du ministère des Affaires étrangères :

Capture écran Don de Un milliars du  Koweït (1)

Ainsi, il ne fait aucun doute qu’UN milliard $ a été viré à la France à cette époque, mais on ne trouve aucune trace de ce virement ni au ministère des Finances (voir la réponse à l’UNSOR sur mon site Alerte éthique), ni au ministère de la Défense comme ont pu le constater les sept députés qui ont écrit au ministre, dont vous-même !…

Monsieur Roland DUMAS, ministre des Affaires étrangères au moment des faits, (et son administration), est-il un menteur, ou messieurs les ministres de la défense, de l’Economie, du Budget et des Douanes, sont-ils des menteurs ?...

Ou alors, s’ils ne le sont pas, comme on veut bien le croire, faut-il en déduire qu’un milliard de dollars s’est perdu avant d’arriver à Paris ?...

Dans ce cas-là, qu’a-t-il été entrepris par les gouvernements successifs actuels et antérieurs pour retrouver ces fonds en cette période difficile pour les budgets ?...

Une véritable question de fond.

L’interrogation sur les fonds manquants donnés par l’Emir du Koweït est toujours d’actualité, mais serait-ce judicieux de reposer une question au gouvernement qui s’entête avec toujours la même réponse ?...

Car, plutôt que de reposer la même question, dont on connaît déjà la réponse, ne faudrait-il pas mieux créer, comme vous le proposez, une commission d’enquête parlementaire compte-tenu que les faits sont avérés : un milliard a été donné à la France, mais lorsqu’on le cherche dans la comptabilité publique il n’y en a aucune trace !...

Il me semble que la représentation nationale devrait essayer d’en savoir plus, ou tout du moins de confirmer cette disparition, car l’affaire n’est tout de même pas mince.

En valeur actuelle, cela fait environ 2,5 milliards euros.

« I-Cube » a rédigé, sur cette période de la guerre du Golfe 1991, le roman « Laudato si… » (Loué sois-tu…), et vous trouverez avec ce courrier une copie du chapitre XV de ce roman qui retrace notamment, d’une façon romanesque, l’évacuation d’une partie des 48 milliards $ déposés à la banque Centrale du Koweït et au Palais de l’Emir lors de l’invasion irakienne d’août 1990.

Je vous recommande aussi la lecture des deux précédents chapitres et les suivants (http://flibustier20260.blogspot.fr/).

Je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le Député, l’expression de ma plus haute considération.

Jean-Charles DUBOC

 


Guerre du Golfe : lettre à Nicolas D’HUICQ, député de l’Aube

 

Toujours la même réponse...

 

Le 29 août 2016

 

Monsieur Jean-Charles DUBOC

à

Monsieur Nicolas DHUICQ

Député de l’Aube

Assemblée Nationale

126 Rue de l'Université

75355 PARIS 07 SP

 

Objet : les milliards disparus de la Division Daguet

 

Monsieur le Député,

 

Vous êtes intervenu le 1er mars dernier auprès de Monsieur le ministre des finances et des comptes publics (question N° 93653) « sur l'attribution à la France d'indemnités de la guerre du Golfe de 1991 qui auraient été versées par le Koweït et d'autres pays du Golfe et qui auraient représenté plusieurs milliards de dollars. Il souhaiterait savoir si cette somme a bien été versée à la France et le cas échéant, l'utilisation qui en été faite ».

La réponse est la même que celles faites aux six autres députés qui ont fait posé la même question « Le ministère de la défense ne dispose d'aucun élément ni d'aucune information permettant d'établir que la France aurait perçu des sommes, versées par le Koweït, les Emirats Arabes Unis et l'Arabie Saoudite, correspondant à des indemnités de guerre attribuées aux pays de la coalition ayant participé à la guerre du Golfe en 1991 »…

La réponse est pour le moins hasardeuse et je me suis permis de l’inclure dans le livre « Les milliards disparus de la Division Daguet » (page 114) que vous trouverez avec la présente.

 

Nous savons maintenant qu’après moult tractations secrètes, le Président François Mitterrand a été informé par l'émir du Koweït de sa décision de contribuer à hauteur d’un milliard de dollars à l'effort militaire français pour libérer son pays.

Dans un communiqué, le ministère français des Affaires étrangères explique : « Au moment où les soldats français sont engagés dans l'action terrestre destinée à mettre fin à une longue et cruelle occupation, la France apprécie hautement cette manifestation de solidarité ».

L’information a été commentée par le quotidien « Le Monde », daté du 27 février 1991 en ces termes : « POUR aider la France à financer sa participation à la guerre, le Koweït va lui verser 1 milliard de dollars (environ 5 milliards de francs). L'émir du Koweït l'a fait savoir directement, lundi 25 février, au président de la République ».

Une bonne nouvelle pour les finances de l'État : M. Michel Charasse, ministre délégué au budget, n'a pas manqué de s'en féliciter immédiatement. Un don toujours bon à prendre, mais les Français aimeraient sans doute aussi participer plus activement à la prochaine reconstruction du pays.

Appréciant le "geste" de l'émir, M. Charasse ajoutait : "C'est une grosse contribution, mais qui n'a rien d'exceptionnel." Effectivement, la guerre du Golfe a ceci d'original qu'elle réunit, au sein des forces alliées, deux types de pays : ceux qui ont de l'argent mais des armées maigrichonnes (le Koweït, l'Arabie saoudite, mais aussi l'Allemagne et le Japon) et ceux qui ont de puissantes forces militaires mais pas beaucoup de moyens financiers (les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France). Tels des mercenaires, ces derniers travaillent... » etc…

 

L’info est disponible sur le site du ministère des Affaires étrangères :

Capture écran Don de Un milliars du  Koweït (1)

Ainsi, il ne fait aucun doute qu’UN milliard $ a été viré à la France à cette époque, mais on ne trouve aucune trace de ce virement ni au ministère des Finances (voir la réponse à l’UNSOR sur mon site Alerte éthique), ni au ministère de la Défense comme ont pu le constater les sept députés qui ont écrit au ministre, dont vous-même !…

Monsieur Roland DUMAS, ministre des Affaires étrangères au moment des faits, (et son administration), est-il un menteur, ou messieurs les ministres de la défense, de l’Economie, du Budget et des Douanes, sont-ils des menteurs ?...

Ou alors, s’ils ne le sont pas, comme on veut bien le croire, faut-il en déduire qu’un milliard de dollars s’est perdu avant d’arriver à Paris ?...

Dans ce cas-là, qu’a-t-il été entrepris par les gouvernements successifs actuels et antérieurs pour retrouver ces fonds en cette période difficile pour les budgets ?...

Une véritable question de fond.

 

L’interrogation sur les fonds manquants donnés par l’Emir du Koweït est toujours d’actualité, mais serait-ce judicieux de reposer une question au gouvernement qui s’entête avec toujours la même réponse ?...

Car, plutôt que de reposer la même question, dont on connaît déjà la réponse, ne faudrait-il pas mieux créer une commission d’enquête parlementaire compte-tenu que les faits sont avérés : un milliard a été donné à la France, mais lorsqu’on le cherche dans la comptabilité publique il n’y en a aucune trace !...

Il me semble que la représentation nationale devrait essayer d’en savoir plus, ou tout du moins de confirmer cette disparition, car l’affaire n’est tout de même pas mince.

En valeur actuelle, cela fait environ 2,5 milliards euros.

 

« I-Cube » a rédigé, sur cette période de la guerre du Golfe 1991, le roman « Laudato si… » (Loué sois-tu…), et vous trouverez avec ce courrier une copie du chapitre XV de ce roman qui retrace notamment, d’une façon romanesque, l’évacuation d’une partie des 48 milliards $ déposés à la banque Centrale du Koweït et au Palais de l’Emir lors de l’invasion irakienne d’août 1990.

Je vous recommande aussi la lecture des deux précédents chapitres et les suivants (http://flibustier20260.blogspot.fr/).

(….)

Je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le Député, l’expression de ma plus haute considération.

 

Jean-Charles DUBOC


Guerre du Golfe : lettre à Michel VOISIN, député de l’Ain

 

Commission de la défense nationale et des forces armées du 16 février 2016

 

Le 29 août 2016

 

Monsieur Jean-Charles DUBOC

à

Monsieur Michel VOISIN

Député de l’Ain

Assemblée nationale

126 Rue de l'Université

75355 PARIS 07 SP

 

Objet : les milliards disparus de la Division Daguet

 

Monsieur le Député,

Vous êtes intervenu auprès de Monsieur Jean-Yves LE DRIAN, ministre de la Défense, au sujet des interrogations de certains membres de la commission qui ont évoqué le fait qu’un milliard de dollars ne serait pas rentré dans les caisses de Bercy.

Compte rendu n° 35 du mardi 16 février 2016 de la séance  de 17 heures, de la commission de la défense nationale et des forces armées

— Audition de M. Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, sur les conditions d’emploi des forces armées lorsqu’elles interviennent sur le territoire national pour protéger la population…

(…)

  1. Michel Voisin : « Certains membres de la commission ainsi que les médias ont évoqué l’opération Daguet, affirmant qu’un milliard de dollars ne serait pas rentré dans les caisses de Bercy, ou bien se serait perdu depuis. Avez-vous des précisions à nous donner sur ce point ?»

(…néant : Le ministre parle d’autre chose, mais le député revient à la charge) :

  1. Michel Voisin : « Lorsqu’on se rapporte aux archives, un communiqué de M. Roland Dumas, ministre des Affaires étrangères en 1991, affirme que l’émir du Koweït a annoncé que la France bénéficierait d’un milliard de dollars de dommages de guerre pour sa participation à la guerre du Koweït.»
  2. le ministre : « L’information n’est pas parvenue au ministère de la Défense.»
  3. Michel Voisin : « Faut-il créer une commission d’enquête parlementaire pour comprendre où est passé ce milliard de dollars ?»
  4. le ministre : « Merci de m’avoir alerté sur le sujet.»

Absolument ahurissant dans une démocratie !...

Le ministre évacue la question par un remerciement !...

La réponse est pour le moins hasardeuse et je me suis permis de l’inclure dans le livre « Les milliards disparus de la Division Daguet » (page 114) que vous trouverez avec la présente.

Nous savons maintenant qu’après moult tractations secrètes, le Président François Mitterrand a été informé par l'émir du Koweït de sa décision de contribuer à hauteur d’un milliard de dollars à l'effort militaire français pour libérer son pays.

Dans un communiqué, le ministère français des Affaires étrangères explique : « Au moment où les soldats français sont engagés dans l'action terrestre destinée à mettre fin à une longue et cruelle occupation, la France apprécie hautement cette manifestation de solidarité ».

L’information a été commentée par le quotidien « Le Monde », daté du 27 février 1991 en ces termes : « POUR aider la France à financer sa participation à la guerre, le Koweït va lui verser 1 milliard de dollars (environ 5 milliards de francs). L'émir du Koweït l'a fait savoir directement, lundi 25 février, au président de la République ».

Une bonne nouvelle pour les finances de l'État : M. Michel Charasse, ministre délégué au budget, n'a pas manqué de s'en féliciter immédiatement. Un don toujours bon à prendre, mais les Français aimeraient sans doute aussi participer plus activement à la prochaine reconstruction du pays.

Appréciant le "geste" de l'émir, M. Charasse ajoutait : "C'est une grosse contribution, mais qui n'a rien d'exceptionnel." Effectivement, la guerre du Golfe a ceci d'original qu'elle réunit, au sein des forces alliées, deux types de pays : ceux qui ont de l'argent mais des armées maigrichonnes (le Koweït, l'Arabie saoudite, mais aussi l'Allemagne et le Japon) et ceux qui ont de puissantes forces militaires mais pas beaucoup de moyens financiers (les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France). Tels des mercenaires, ces derniers travaillent... » etc…

L’info est disponible sur le site du ministère des Affaires étrangères :

Capture écran Don de Un milliars du  Koweït (1)

Ainsi, il ne fait aucun doute qu’UN milliard $ a été viré à la France à cette époque, mais on ne trouve aucune trace de ce virement ni au ministère des Finances (voir la réponse à l’UNSOR sur mon site Alerte éthique), ni au ministère de la Défense comme ont pu le constater les sept députés qui ont écrit au ministre, dont vous-même !…

Monsieur Roland DUMAS, ministre des Affaires étrangères au moment des faits, (et son administration), est-il un menteur, ou messieurs les ministres de la défense, de l’Economie, du Budget et des Douanes, sont-ils des menteurs ?...

Ou alors, s’ils ne le sont pas, comme on veut bien le croire, faut-il en déduire qu’un milliard de dollars s’est perdu avant d’arriver à Paris ?...

Dans ce cas-là, qu’a-t-il été entrepris par les gouvernements successifs actuels et antérieurs pour retrouver ces fonds en cette période difficile pour les budgets ?...

Une véritable question de fonds.

L’interrogation sur les fonds manquants donnés par l’Emir du Koweït est toujours d’actualité, mais est-ce judicieux de reposer une question au gouvernement qui s’entête avec toujours la même réponse ?...

Car, plutôt que de reposer la même question, dont on connaît déjà la réponse, ne faudrait-il pas mieux créer une commission d’enquête parlementaire, comme vous le proposez très justement, compte-tenu que les faits sont avérés : un milliard a été donné à la France, mais lorsqu’on le cherche dans la comptabilité publique il n’y en a aucune trace !...

Il me semble que la représentation nationale devrait essayer d’en savoir plus, ou tout du moins de confirmer cette disparition, car l’affaire n’est tout de même pas mince.

En valeur actuelle, cela fait environ 2,5 milliards euros.

« I-Cube » a rédigé, sur cette période de la guerre du Golfe 1991, le roman « Laudato si… » (Loué sois-tu…), et vous trouverez avec ce courrier une copie du chapitre XV de ce roman qui retrace notamment, d’une façon romanesque, l’évacuation d’une partie des 48 milliards $ déposés à la banque Centrale du Koweït et au Palais de l’Emir lors de l’invasion irakienne d’août 1990.

Je vous recommande aussi la lecture des deux précédents chapitres et les suivants (http://flibustier20260.blogspot.fr/).

Je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le Député, l’expression de ma plus haute considération.

 

Jean-Charles DUBOC

 


Guerre du Golfe : lettre à Patrick HETZEL, député du Bas-Rhin

Le 26 août 2016

Monsieur Jean-Charles DUBOC

à

Monsieur Patrick HETZEL

Député du Bas-Rhin

Assemblée nationale

126 Rue de l'Université

75355 PARIS 07 SP

 

Objet : les milliards disparus de la Division Daguet

 

Monsieur le Député,

Vous m’avez fait part de la question n° 88412 que vous avez posée  au ministre de la défense au sujet des sommes perçues par l’État français à la suite de la guerre du Golfe de 1991, et je vous en remercie de nouveau très sincèrement.

La réponse a été : « « Le ministère de la défense ne dispose d’aucun élément ni d’aucune information permettant d’établir que la France aurait perçu des sommes, transitant par les banques centrales du Koweït, des Emirats Arabes Unis et d’Arabie Saoudite, correspondant à des indemnités de guerre versées aux pays de la coalition ayant participé à la guerre du Golfe en 1991 ».

La réponse est pour le moins hasardeuse…

Nous savons maintenant qu’après moult tractations secrètes, le Président François Mitterrand a été informé par l'émir du Koweït de sa décision de contribuer à hauteur d’un milliard de dollars à l'effort militaire français pour libérer son pays.

Dans un communiqué, le ministère français des Affaires étrangères explique : « Au moment où les soldats français sont engagés dans l'action terrestre destinée à mettre fin à une longue et cruelle occupation, la France apprécie hautement cette manifestation de solidarité ».

L’information a été commentée par le quotidien « Le Monde », daté du 27 février en ces termes : « POUR aider la France à financer sa participation à la guerre, le Koweït va lui verser 1 milliard de dollars (environ 5 milliards de francs). L'émir du Koweït l'a fait savoir directement, lundi 25 février, au président de la République ».

Une bonne nouvelle pour les finances de l'État : M. Michel Charasse, ministre délégué au budget, n'a pas manqué de s'en féliciter immédiatement. Un don toujours bon à prendre, mais les Français aimeraient sans doute aussi participer plus activement à la prochaine reconstruction du pays.

Appréciant le "geste" de l'émir, M. Charasse ajoutait : "C'est une grosse contribution, mais qui n'a rien d'exceptionnel." Effectivement, la guerre du Golfe a ceci d'original qu'elle réunit, au sein des forces alliées, deux types de pays : ceux qui ont de l'argent mais des armées maigrichonnes (le Koweït, l'Arabie saoudite, mais aussi l'Allemagne et le Japon) et ceux qui ont de puissantes forces militaires mais pas beaucoup de moyens financiers (les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France). Tels des mercenaires, ces derniers travaillent... » etc…

L’info est disponible sur le site du ministère des Affaires étrangères :

Capture écran Emir Koweït

Ainsi, il ne fait aucun doute qu’UN milliard $ a été viré à la France à cette époque, mais on ne trouve aucune trace de ce virement ni au ministère des Finances (voir la réponse à l’UNSOR sur mon site Alerte éthique), ni au ministère de la Défense comme ont pu le constater les sept députés qui ont écrit au ministre, dont vous-même !…

Monsieur Roland DUMAS, ministre des Affaires étrangères au moment des faits, (et son administration), est-il un menteur, ou messieurs les ministres de la défense, de l’Economie, du Budget et des Douanes, sont-ils des menteurs ?...

Ou alors, s’ils ne le sont pas, comme on veut bien le croire, faut-il en déduire qu’un milliard de dollars s’est perdu avant d’arriver à Paris ?...

Dans ce cas-là, qu’a-t-il été entrepris par les gouvernements successifs actuels et antérieurs pour retrouver ces fonds en cette période difficile pour les budgets ?...

Vous trouverez les questions posées au gouvernement à ce sujet dans la nouvelle édition du livre ci-joint « Les Milliards disparus de la Division Daguet » (pages 108 à 118).

L’interrogation sur les fonds manquants donnés par l’Emir du Koweït est toujours d’actualité, mais est-ce judicieux de reposer une question au gouvernement qui s’entête avec toujours la même réponse !...

Car, plutôt que de reposer la même question, dont on connaît déjà la réponse, ne faudrait-il pas mieux créer une « commission d’enquête parlementaire » compte-tenu que les faits sont avérés : un milliard a été donné à la France, mais lorsqu’on le cherche dans la comptabilité publique il n’y en a aucune trace !...

Il me semble que la représentation nationale devrait essayer d’en savoir plus, ou tout du moins de confirmer cette disparition, car l’affaire n’est tout de même pas mince.

En valeur actuelle, cela fait environ 2,5 milliards euros.

« I-Cube » a rédigé, sur cette période de la guerre du Golfe 1991, le roman « Laudato si… » (Loué sois-tu…), et vous trouverez avec ce courrier une copie du chapitre XV de ce roman qui retrace notamment, d’une façon romanesque, l’évacuation d’une partie des 48 milliards $ déposés à la banque Centrale du Koweït et au Palais de l’Emir lors de l’invasion irakienne d’août 1990.

Je vous recommande aussi la lecture des deux précédents chapitres et les suivants (http://flibustier20260.blogspot.fr/).

Je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le Député, l’expression de ma plus haute considération.

Jean-Charles DUBOC

 


Guerre du Golfe : lettre à Nicolas DUPONT-AIGNAN

 

Nouveau courrier à NDA!...

 

Le 25 août 2016

Monsieur Jean-Charles DUBOC

à

Monsieur Nicolas DUPONT-AIGNAN

Député de l’Essonne

Assemblée nationale

126 Rue de l'Université

75355 PARIS 07 SP

Objet : les milliards disparus de la Division Daguet

 

Monsieur le Député,

 

Par courrier du 2 septembre 2015, vous m’avez fait part de la question que vous avez posée au ministre de la défense au sujet des sommes perçues par l’État français à la suite de la guerre du Golfe de 1991, au titre des dommages civils et militaires des Forces de la Coalition, et je vous en remercie de nouveau très sincèrement.

Nous savons maintenant qu’après moult tractations secrètes, le Président François Mitterrand a été informé par l'émir du Koweït de sa décision de contribuer à hauteur d’un milliard de dollars à l'effort militaire français pour libérer son pays. Dans un communiqué, le ministère français des Affaires étrangères explique : « Au moment où les soldats français sont engagés dans l'action terrestre destinée à mettre fin à une longue et cruelle occupation, la France apprécie hautement cette manifestation de solidarité ».

Cette information obligera l’ancien ministre de la défense, démissionnaire, à définitivement se taire : il n’y a plus de détournement ni de vol de l’État Koweïtien.

L’information a été commentée par le quotidien « Le Monde », daté du 27 février en ces termes : « POUR aider la France à financer sa participation à la guerre, le Koweït va lui verser 1 milliard de dollars (environ 5 milliards de francs). L'émir du Koweït l'a fait savoir directement, lundi 25 février, au président de la République ».

Une bonne nouvelle pour les finances de l'État : M. Michel Charasse, ministre délégué au budget, n'a pas manqué de s'en féliciter immédiatement. Un don toujours bon à prendre, mais les Français aimeraient sans doute aussi participer plus activement à la prochaine reconstruction du pays.

Appréciant le "geste" de l'émir, M. Charasse ajoutait : "C'est une grosse contribution, mais qui n'a rien d'exceptionnel." Effectivement, la guerre du Golfe a ceci d'original qu'elle réunit, au sein des forces alliées, deux types de pays : ceux qui ont de l'argent mais des armées maigrichonnes (le Koweït, l'Arabie saoudite, mais aussi l'Allemagne et le Japon) et ceux qui ont de puissantes forces militaires mais pas beaucoup de moyens financiers (les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France). Tels des mercenaires, ces derniers travaillent... » etc.

L’info est disponible sur le site du ministère des Affaires étrangères :

Capture écran Emir Koweït

Ainsi, il ne fait aucun doute qu’UN milliard $ a été viré à la France à cette époque, mais on ne trouve aucune trace de ce virement ni au ministère des Finances (voir la réponse à l’UNSOR sur mon site Alerte éthique), ni au ministère de la Défense comme ont pu le constater les sept députés qui ont écrit au ministre, dont vous-même !…

Monsieur Roland DUMAS, ministre des Affaires étrangères au moment des faits, (et son administration), est-il un menteur, ou messieurs les ministres de la défense, de l’Economie, du Budget et des Douanes, sont-ils des menteurs ?...

Ou alors, s’ils ne le sont pas, comme on veut bien le croire, faut-il en déduire qu’un milliard de dollars s’est perdu avant d’arriver à Paris ?...

Dans ce cas-là, qu’a-t-il été entrepris par les gouvernements successifs actuels et antérieurs pour retrouver ces fonds en cette période difficile pour les budgets ?...

Vous trouverez les questions posées au gouvernement dans la nouvelle édition du livre ci-joint « Les Milliards disparus de la Division Daguet » (pages 108 à 118).

Cette question au sujet des fonds manquants donnés par l’Emir du Koweït est toujours d’actualité mais est-ce judicieux de reposer une question au gouvernement qui s’entête avec toujours la même réponse : « Le ministère de la défense ne dispose d'aucun élément ni d'aucune information permettant d'établir que la France aurait perçu des sommes, versées par le Koweït, les Emirats Arabes Unis et l'Arabie Saoudite, correspondant à des indemnités de guerre attribuées aux pays de la coalition ayant participé à la guerre du Golfe en 1991 » ?...

Aussi, plutôt que de reposer la même question dont on connaît déjà la réponse, ne faudrait-il pas mieux de créer une « commission d’enquête parlementaire » compte-tenu que les faits sont avérés : il manque Un milliard $ (au moins) dans la comptabilité publique !...

Vous trouverez aussi, avec ce courrier, une copie du chapitre XV du roman « Laudato si… » (Loué sois-tu) qui retrace, d’une façon romanesque, l’évacuation d’une partie des 48 milliards $ déposés à la banque Centrale du Koweït et au Palais de l’Emir lors de l’invasion irakienne de août 1990 :

http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/08/laudato-si-xv.html

Je vous recommande aussi la lecture des deux précédents chapitres et les suivants.

Je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le Député, l’expression de ma plus haute considération.

Jean-Charles DUBOC

 

 


Guerre du Golfe : Lettre de Vincent Filimoehala à Michel Sapin

 

Un utile rappel...

 

Le : 03/08/2016

                                                  Monsieur FILIMOEHALA   Vincent

                                                  à

                                                  Monsieur Michel SAPIN

                                                  Secrétaire d’Etat chargé du Budget

                                                  Bureau des Cabinets

                                                  TELEDOC 181

                                                  139, rue de Bercy

                                                  75572 PARIS CEDEX 12

Transmise par la voie hiérarchie.

OBJET : « Indemnités de la guerre du Golfe 91 »

Sous vos références : FCP/2016/20019

Lettre du 04/04/2016.

                                   

Monsieur le Ministre,

 

         Dans le cadre de ma précédente lettre en date du 04/04/2016 sous les références FCP/2016/20019, que j’ai l’honneur de vous informer qu’a ce jour qu’aucune nouvelle ne m’était donnée suite a ma requête transmise par vos services à la direction du « Trésor Public »  et aux archives SG SIRCOM et service Bancaire.

         C’est en joignant par téléphone a deux reprises votre cabinet de Bercy, et en mentionnant bien soigneusement les références du dossier, que l’on me fait savoir d’un premier temps qu’aucune transmission d’ordre avait été faite entre Bercy et la direction du « Trésor Public » comme me l’a confirmé une enquêtrice des archives bancaires par téléphone au n°(01.44.87.19.26).  Puis, je me permets de me retourner vers le cabinet cette fois de Bercy, ou là on me demande d’adresser  une nouvelle lettre  au ministre des finances et surtout d’expliquer ce dysfonctionnement au n°(01.53.18……).

        Voici, plus de quatre mois que j’espérais  bien évidemment avoir une réponse professionnelle et a la hauteur de mes attentes, sauf ! Qu’il en est tout le contraire voir décourageante pour ma part.

     Aussi, puis-je me permettre de vous rappeler la portée de ma requête qui en passant par le président de l’Assemblée Nationale (M. Claude BARTOLONE) par la lettre en date du (22/03/2016) que j’ai joints une copie et d’autre part sur mes nombreux courriers adressés aux députés élus de l’hémicycle soucieux d’avoir une réponse, dont déjà bon nombreux d’entre eux ont d’or est déjà questionné le gouvernement via la question écrite à l’Assemblée Nationale  sur « les indemnités de la guerre du Golfe 91 » provoqué par les nombreux vétérans de ce conflit et un livre « LES MILLIARDS DISPARUS DE LA DIVISION DAGUET » auteur : (M. Jean-Charles DUBOC) les interpellent tous.

      Je ne vous cache pas ma déception énorme ! Mais, que je tiens à vous renouveler ma confiance sincère et en espérant que des mesures seront prises plus sérieusement et dans le but de m’apporter des éléments auquel ils me sont importants pour la suite de mes réclamations.

      Dans l’attente de vous lire ou d’être mise en relation avec l’un des personnels de vos services  des « Archives Numériques » de l’Etat, que je tiens à vous  renouveler tous mes remerciements pour toute l’attention apportée a mon égard.

           Daignez agréer, Monsieur le Ministre, l’assurance de mon profond respect.

FILIMOEHALA Vincent

 

Copies à :

  1. M. Claude BARTOLONE (Président de l’Assemblée Nationale)
  2. le Président d’AVIGOLFE
  3. Avocat d’Avigolfe.

Notre « Ami-râle » écrit à son Président de région…

 

La Normandie-réunie…

 

Et moi je ferme cet après-midi pour rejoindre Portoferraio, pour une « brève » césure estivale d’un peu plus d’un mois, loin de tout : Prendre un bain de mer à mâtine, en principe dans une eau claire et fraîche, je ne vous raconte pas le plaisir qui m’attend !

Si… si durant 4 heures de route, aucun obstacle ne vient percuter mon « tas-de-boue-à-roulettes », bien sûr.

Il n’empêche, notre « ami-râle » m’a encore surpris : Il écrit à « Herr-Vais-Mort-rein »plaidant pour son projet de « Grand-Clipper normand » et, avec son autorisation, je reprends une partie de son courrier pour vous faire comprendre tout l’indispensable intérêt que ça représente pour « mon pays » (celui que j’aime tant…)

Nous avons passé une partie de la semaine à épiloguer sur les attentats qui secouent la planète, où quelques « fêlés » du neurone versent dans l’horreur indicible.

J’ai tenté de vous montrer que n’avons pas les bonnes réponses, parce que nous avons laissé pourrir une situation de « Grand renoncement » dans nos ékoles, collèges et même lycées et universités : Plus aucune des « valeurs » fondamentales de notre civilisation-occidentale (mais bon, même l’Orient y souscrit jusqu’au-delà de l’immensité du Pacifique…) n’est enseigné dans le cadre de l’ékole-obligatoire.

Que dis-je ? Non seulement elles ne sont pas enseignées, mais elles ne sont même pas effleurées ni encore moins présentées à tous ces futurs citoyens que sont nos gosses (les vôtres aussi, notez bien), mais en plus elles sont vertement critiquées par au moins deux générations d’instituteurs et « professeurs des ékoles » : Non seulement ils n’apprennent plus ni à lire, ni à écrire ni à compter, mais ils sont « assignés » par les pouvoirs politiques et les théories fumeuses des « pédagogues » à œuvrer à l’équilibre psychologique et l’ouverture d’esprit des chères « têtes blondes » qu’il ne faut surtout pas traumatiser par une discipline, pourtant nécessaire pour un travail en groupe, un peu présente…

Et au bout du compte, nos prisons sont archipleines de « déjantés » sans foi ni loi, sans compter tous ceux qui sont remis en liberté faute de place d’accueil, ou qui sont pris en charge par des milieux spécialisés assis sur les dogmes-préconçus, même s’ils sont obsolètes.

De plus une faible frange non négligeable verse dans la violence-absolue, aveugle et suicidaire : Tout leur convient mieux que leur sort réservé dans « la norme » !

Faites-le calcul (mieux que moi) : Notre PIB va (peut-être) atteindre 2.490 milliards d’euros en 2016 (d’après le FMI de « Cri-cri-La-Garde-meurt-et-ne-se-rend-pas »).

Nous nous compterons 67 millions de « résidents » en « Gauloisie-splendide » et estivale.

Autrement dit chacun d’entre vous, jeunes, vieux, femmes, enfants, vieillards, mourants et nouveau-nés, compte donc pour 37.164 €/an de PIB, tous les ans.

En admettant que l’espérance de vie ne soit que de 70 ans, chacun de vous a créé, créera quelques 2,601 M€ de « richesses » : Le prix d’une vie, d’une seule !

En moyenne, bien sûr et en valeur 2016…

Alors on se dit qu’on doit pouvoir investir, au moins un peu, dans des solutions qui évitent les massacres inutiles, autant sur les routes que sur la promenade des anglais.

Et que c’est de la responsabilité commune, notamment à l’égard de nos devoirs incontournables envers l’avenir de chacun, donc des pouvoirs publics.

Et à ce prix-là, un seul des grands-clippers de « l’Ami-râle », ça ne vaut même pas 20 vies épargnées…

De quoi vous faire réfléchir pour ce dernier jour « d’active » (en tout cas, en ce qui me concerne).

Oui, mais pourquoi des clippers de haute-mer plutôt que d’autres solutions éprouvées ?

Eh bien, notamment parce que les « autres » solutions ne sont pas aussi efficaces qu’on le prétend : La preuve par les faits !

Mais celle-ci le serait-elle plus ?

Aucune idée tant qu’on n’aura pas essayé, aurai-je tendance à répondre, même si ça reste largement insuffisant comme argutie.

Je préfère reprendre plutôt ce qu’il en dit lui-même en reprenant les travaux du le docteur Pierre Pennec, un spécialiste, ancien médecin-chef de l’Hôpital de la Roche-sur-Yon qu’il cite dans son courrier.

À vous d’en juger : 

« La navigation en haute mer d’adolescents, et de jeunes adultes, est un puissant moyen de restructuration mentale, et beaucoup de jeunes seraient attirés pas cette activité compte-tenu de l’image de liberté, d’évasion, d’aventure, de risques, d’efforts, de dépassement, qu’elle véhicule.

C’est même une thérapie mise au point au Centre de soins en milieux maritime des Sables d’Olonne.

L'expérience de l'Hôpital Mazurelle, de la Roche-Sur-Yon, qui a fait naviguer 1.500 malades en 10 ans à bord d'un voilier de 12 mètres permet de développer un projet psychiatrique ambitieux avec des grands voiliers en navigations transatlantiques, dans un but thérapeutique, de restructuration mentale, en particulier pour des jeunes sans repère.

Je reprends le texte rédigé par le docteur Pierre Pennec, ancien médecin-chef de l’Hôpital de la Roche-sur-Yon, où nous retrouvons les grands thèmes de responsabilité et d’autonomie dans la pratique thérapeutique. »

EXTRAIT du document intitulé "VOILE EN TÊTE VI", présenté lors des régates de La Rochelle le 24 octobre 1997 :

« …la déstructuration du processus pathologique dont il s'agit ici, est une constante fondamentale de presque toutes les thérapies, aussi bien biologiques et organicistes que psychothérapiques, qu'elle qu'en soit la profondeur. On peut donc placer en hypothèse, que plus on élimine de facteurs environnementaux ayant participé à l'élaboration morbide, ou en ayant seulement témoigné, plus importante est la déstructuration.

Sur ces bases, il a été établi depuis 1962 en Vendée, que les régions naturelles les plus élémentaires étaient la haute mer, le désert, la haute montagne. L'expérimentation s'y est faite depuis cette date, en Mer. On trouve en ce milieu avec le maximum de prégnance, de spécificité, et de pureté, l'Air, l'Eau, le Temps et l'Espace. Tout s'y déroule en outre, au sein d'un groupe restreint permanent.

Les exigences, voire les contraintes de la vie à bord, sollicitent obligatoirement toutes les fonctions psychiques et physiques de la Vie de Relation. Elles nécessitent leur réorganisation, harmonieuse, dans toutes les dimensions de l'Être intégré (psychique, corporel, social, cosmique).

Ce sont peut-être ces caractéristiques dynamiques mais plus sûrement encore l'environnement qui font que le marin se distingue assez nettement du terrien. À cet égard, pour ce qui nous concerne, on insiste généralement sur la présence constante de l'autre dans les activités coopératives indispensables, qui stimulent grandement la socialité inhibée ou négativée du patient.

Une différence est à faire entre la simplicité extrême de la structure de l'environnement en haute mer et la proximité persistante des éléments de la vie habituelle dans la navigation côtière, en se souvenant que le maximum de dépouillement environnemental sollicite en réaction un maximum de fonctions physiologiques fondamentales.

La relativité du temps devient aussi très vite dans ce contexte, une évidence pour tous. Le cosmos s'impose comme seul recours pour l'évaluation de la durée. Mais outre cette temporalité sidérale, il faut intégrer aussi celle du bord, rythmée par les impératifs de la navigation (quarts) et de l'inévitable vie du groupe (repas, sommeil).

La durée optimale de l'épreuve thérapeutique interroge inévitablement dès les premières étapes de l'expérience. Plusieurs années de réflexion nous amènent à penser que l'unité utile de temps thérapeutique est le mois. Si l'on dispose de moins de temps tout reste possible cependant, il suffit alors d'adapter, peut-être de répéter les croisières ou de prolonger le "rêve du voyage".

La temporalité maritime, marquée de ses particularités, n'est pas un temps suspendu dans le cours de la vie. La croisière nécessite une préparation avant l'embarquement, dans un sas institutionnel, à terre si possible, où se retrouvent tous les participants, soignants et soignés.

Au retour on ménage symétriquement un temps de restitution pour l'évaluation, les bilans individuels et collectifs, les projets, les suites du programme collectif, et de chaque programme individuel.

Nous avons pu noter, sans équivoque possible, que même après vingt ans, le groupe marin ainsi formé, perdure et se reconstitue spontanément. Chaque patient reste en effet très marqué par l'expérience vécue et parle à son propos de "bout du tunnel", de "temps de normalité", de "ciel bleu dans l'enfer". "Quand repartons-nous ?" devient un leitmotiv.

Il est souhaitable qu'il s'agisse toujours d'un "voyage de rêve", qui remplit spontanément l'imaginaire pendant le temps de préparation (images, sons, lectures, récits) et qui se retrouve à l'identique, ensuite, dans la réalité du concret.

Cette expérience, d'une grande intensité vécue, appelle la critique, voire l'autocritique de l'imaginaire délirant. Il y a là un support psychothérapique utilement exploitable pendant de nombreuses années.

À travers leurs multiples expériences, les équipes soignantes insistent toujours sur l'importance de points particuliers, notablement répétitifs, sinon constants :

- La responsabilisation : l'homme de barre sent peser sur lui la charge de la vie de tous les passagers, et retrouve un niveau de vigilance et d'attention depuis longtemps oublié.

À l'inverse de la situation thérapeutique habituelle, c'est, ici, le patient qui contrôle : le pouvoir change de camp.

On a même pu dire que dans les cas les plus remarquables d'implication du sujet dans la situation de navigation, la folie l'avait déshabité. Sans doute parce qu'elle n'a plus de sens alors, ni plus de place dans cette nouvelle économie existentielle. Le choix est clair dit-on souvent avec insistance : vivre, ou parler son délire…, ou barrer !!

- Le plaisir, en contrepoint de l'angoisse ou de la peur, se décline sous toutes ses formes pendant le voyage et surtout après. Il constitue un des piliers de la thérapeutique de restructuration. Nul ne le conteste dans le milieu maritime des soins qui rejette massivement le dolorisme comme philosophie fondatrice du soin et de la santé.

La mer et le bateau suscitent des déferlements fantasmatiques universels. Leur puissance, que vérifient les investissements démesurés, imaginatifs ou tangibles, ne peut laisser insensible le thérapeute toujours à la recherche d'une plus grande efficacité. En ces lieux sont accumulées les énergies des origines, archaïques, qui fondent le vivant tout entier et l'humain notamment.

Cette puissance, ainsi mobilisée, n'a guère d'équivalent pour se mesurer, s'opposer, se substituer aux monstruosités envahissantes de l'univers intérieur dans les déviations pathologiques de la réalité objectale… »

Et là, on parle de vrais-malades, de réelles souffrances…

Même pas de primo-délinquants ou de « proto-cinglés » en voie de radicalisation.

« L’Ami-râle » reprend la présentation du projet à son Président de région :

« Si l’expérience de l’Hôpital Mazurelle a été destinée à une population spécifique, celle des personnes en souffrance mentale, elle a permis de définir une pratique et une théorie qui permet d’extrapoler ce type d’action restructuratrice à des publics présentant aussi des handicaps, comme les jeunes marginalisés ou les toxicomanes.

Et il y a fort à faire, car les besoins sociaux sont importants.

Le développement du terrorisme dans notre pays nécessite d’aller au fond des choses et d’envisager toutes les hypothèses. Si des solutions radicales sont indispensables comme créer des centres pénitenciers de haute sécurité pour des incarcérations à vie de tous les individus ayant commis des attentats - ils ont fait le choix d’être des ennemis publics, et il faut les traiter comme des ennemis publics - il n’en est pas moins nécessaire d’envisager des solutions humaines pour ceux qui sont en marge de la société et la navigation en haute mer est une solution intéressante.

Ce type de thérapie pourrait aussi être recommandé pour nos soldats qui souffrent du syndrome de stress post-traumatique de guerre.

Car à côté de nos blessés physiques, il y a nos « blessés psychiques ». Vous connaissez bien sûr le sujet de par votre position d’ancien ministre de la défense. Il y a peut-être quelque chose à faire de ce côté-là.

Ce projet de construire un grand voilier-école intéresse TOUS LES JEUNES comme les lycéens, les étudiants des grandes-écoles, des IUT, des facultés, les écoles professionnelles. Il doit être, de plus, accessible aux handicapés comme c’est le cas avec le « Lord Nelson » du Jubilee Sailing Trust.

Peut-on choisir un meilleur exemple éducatif de « vivre ensemble », de fraternité ?…

D’autre part, le fait de naviguer entre des ports français et européens permet aux jeunes de découvrir les régions maritimes européennes, et cela me semble au moins aussi important que l’action de formation humaine, l’apprentissage de la liberté, de la responsabilité.

Ainsi, on peut même envisager la création d’un « Erasmus maritime » qui permettrait d’embarquer pendant plusieurs semaines des étudiants de plusieurs nationalités sur un même navire, tout en incluant cette expérience dans leur formation universitaire. »

Jusque-là, une solution qui n’a jamais été prise en compte pour tous ces jeunes (et moins jeunes) en perdition.

Il faut dire qu’un mois en embarquant 80 personnes seulement, sachant qu’il n’y a que 12 mois dans une année, l’expérience ne concernerait que quelques 960 personnes par an, au mieux 9.500 en 10 ans et par navire…

La route sera longue !

Je vous invite à vous reporter à ce texte :

http://euroclippers.typepad.fr/mon_weblog/2016/08/un-grand-voilier-%C3%A9cole-pour-la-normandie.html

Pour ma part, j’en fais mon beurre puisque je pars « caboter » un mois durant.

Non pas en « isolement » tel un ermite en méditation, mais justement « en ouverture » sur des « bouts du monde » que je ne connais pas encore.

Car, et c’est là le paradoxe, un navire, c’est un monde clos, comme d’une prison, mais ouvert à toutes les côtes.

Magique en somme !

Demain un petit post pour saluer la planète des terriens (et surtout mon départ) et puis la suite des aventures de « Charlotte » en non-stop jusqu’à mon retour : C’est déjà programmé ! Plus besoin de ma présence devant un clavier : Les robots veillent (ils ne dorment jamais) et prennent le relai.

Bien à toutes et à tous.

I3

 

http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/08/notre-ami-rale-ecrit-son-president-de.html

 

 


Le grand renoncement…

 

Ce qui n’a rien à voir avec le « grand remplacement ».

 

Cette grande invention post-moderne de quelques « intellectuels » qui ne savent même plus comment vendre leur soupe et autre « création » dont on vous gave en vous faisant croire qu’on est en « guerre de civilisation », voire une « guerre de religion ».

C’est finalement trop drolatique d’incompréhension.

Car je suis sidéré du discours-trisomique du « pas d’amalgame » (auquel je souscris des deux mains – et même des deux pieds si je savais les utiliser à signer des pétitions et des engagements solennels) alors que quelques « convergences » devraient sauter aux yeux de n’importe quel autiste-politique.

Et pourtant, aucun n’en a fait mention jusque-là, pas même chez les faiseurs d’opinion, artistes, intellos, médias.

C’était l’autre jour, quand le Proc’ anti-terroriste faisait le point sur ce qu’on l’on savait des auteurs de l’attentat contre le prêtre normand…

Ce n’est pas la première fois qu’il dresse ainsi un « état des lieux » des auteurs de ces « crapuleries-sans-nom » dont sont capables les plus abjects membres de l’humanité toute entière.

Et curieusement, en les relisant, il s’en dégage une sorte de « portrait-robot » assez frappant par ses dénominateurs-communs.

Et pourtant, il indiquait qu’« il n’y a pas de profil type du terroriste »…

De la langue de bois, une fois de plus ?

Ou seulement du politiquement correct ?

Voire une cécité absolue, de celles qui rendent même aphone ?

Si on reprend le profil des tueurs dans ces séries d’attentat depuis quelques années, on peut pourtant constater au minimum les points communs suivants :

– Ce sont tous des hommes ;

– Ils ont entre 18 et 31 ans ;

– Leur milieu familial est globalement originaire d’Afrique du Nord francophone : Algérie, Tunisie, Maroc, parfois du Mali ;

– Ils ont vécu leur jeunesse dans de grandes agglomérations urbaines ;

– Ils se réclament musulman ;

– D’ailleurs leurs parents leur ont donné un prénom caractéristique des mahométans (quand je pense à un de mes « potes-algériens », qui s’appelle Mourad mais se faisait appeler « Marc » dans le civil…) ;

– Ils sont généralement issus de familles nombreuses ;

– Parfois, ils ont un père absent, son image et autorité naturelle réduite à néant, par divorce, abandon de famille ou décès, ce qui laisse des séquelles émotionnelles assez classiques ;

– Ils ont presque tous un passé de délinquant pour violence physique ;

– On s’est au moins déjà plaint d’eux et de leur comportement, parfois jusqu’à porter plainte contre eux ;

– Donc, ils sont généralement connus des services de la justice.

En tout cas des services de police, à quelques exceptions près, et pas seulement des services du renseignement ;

– Ils n’ont pas de passé religieux, fort ou assumé ;

– Souvent, ils se sont radicalisés sur le tard, parfois en prison ;

– Ils finissent tous par commettre des actes à vocation suicidaire…

Eh bien, à part les deux premiers points, vous avez exactement le portrait-robot de 80 % des locataires-précaires de vos prisons !

C’est du pareil au même, sauf que ceux-là, ils échouent lamentablement à prospérer dans la délinquance et se réfugient, non plus dans les « petits-bonheurs » terrestres avec du fric volé ou escroqué, que pourraient leur donner leur vie « d’argent-facile », qui leur est aussi inaccessible, mais dans celui du bonheur céleste d’un dieu qu’ils croient assoiffé de sang… celui de tous ceux qui passent et ne pensent pas comme eux !

Et encore, ce dernier détail leur échappe pour la plupart…

Car, en résumé, le terroriste qui frappe en « Gauloisie-des-Libertés » est un jeune, natif gaulois, âgé entre 18 et 30 ans, ayant fréquenté, un peu, trop peu, les ékoles de la République, vécu son adolescence dans une grande agglomération, en tout cas à proximité, dans l’un de ces ghettos que la « Gauloisie » de la IVème République a su bâtir jusque dans les années « Mythe-errants », avant que les « urbanistes » ne commencent à prendre un peu d’assurance face aux architectes et qu’on parle de « ville-nouvelle », pas toute heureusement devenues « zones de non-droit ».

Sa famille proche est nombreuse, l’éducation paternelle est défaillante, débordée, inexistante.

Il est en échec scolaire plus ou moins marqué et de toute façon vit en marge d’une « normalité » sociétale, jusqu’à être qualifié de « délinquant ».

Des paumés, des « laissés-pour-compte ».

Avec assez peu de contact, voire pas du tout, avec les imams…

Sauf à l’occasion de leur « radicalisation », parfois « expresse »…

Je ne suis même pas sûr qu’il connaisse son Coran en qualité de gamin, comme moi j’ai appris mon Catéchisme.

Si ça se trouve, j’en sais plus que lui sur Allah qu’on a pu le lui en dire.

Et il n’est pas loin du degré zéro de l’éducation civique : Je sais, il a été un temps où, à titre bénévole le plus souvent ou pour les beaux-yeux d’une directrice de collège croisée au hasard des pérégrinations de mon « unique neurone » (celui du « nerf honteux »), j’animais quelques cours sur ce thème dans quelques ZEP.

Là, curieusement, devant la désertion du corps enseignant la plupart du temps encarté, je passais quelques-heures à intéresser, les « têtes-brunes » voire crépues, véritablement à les intéresser, sans chahut, à quelques fondements de principes et historiques de notre beau-pays (celui que j’aime tant…).

Des gamins très curieux d’esprit, parfois très vifs, voire critiques, mais jamais indifférents à ces cours « hors-normes »…

C’était du temps où je faisais « double-quintal », je n’ai donc jamais été inquiété physiquement…

Mieux, pour tout vous dire, dans la foulée j’ai même poussé ma « môman-à-moi-même » (dite la « Vicomtesse », alors qu’elle est la dépositaire-héritière du titre de marquis familial), très « BCBG », grosse comme un haricot-vert poussé avec un déficit hydraulique et lumineux, habitant « les beaux-quartiers-rive-gôche » de la kapitale, à aller consacrer un peu de son temps et de ses compétences à faire « écrivain-public » dans un des quartiers parigots quasiment en feu, du haut de ses 80 balais-révolus au lieu de raconter n’importe quoi sur ceux qu’elle ne connaissait pas, dans son club de bridge avec ses pimbêches issues des mêmes milieux qu’elle.

C’était aussi histoire pour elle de « restituer » un peu de ce qu’elle avait reçu de la Nation pour les plus déshérités et de se frotter à « la vrai vie » par la même occasion…

J’attends toujours sa synthèse écrite pour vous en faire part mais, partie réticente et pour un essai de quelques-mois, ça fait 4 ans qu’elle y retourne, malgré sa santé fragile.

Ce n’est rien, bien sûr, mais elle a complété avec un peu de soutien scolaire chez les « bamboulas », comme elle en disait, et avec quelques succès…

En bref, parce qu’ils ne sont pas « instruits », ont du mal avec le calcul, le vocabulaire, la grammaire, le « vivre-ensemble », parce qu’ils vivent dans des « quartiers-chocs », si les « quartiers-chics » ne viennent pas dans leurs barres-HLM, ils en cultivent une sorte de haine viscérale de ce qui fait « l’autre », car ils se savent quasi-irrémédiablement « déclassés » à jamais, marqués comme au fer-rouge.

Certes, ces mêmes « 80 % » auront leur bac en fin de scolarité, le soi-disant passeport pour l’âge adulte.

Mais il ne vaut plus rien sans une mention et ne donne surtout ni aucun aperçu sur l’environnement qui vous entoure tous et surtout pas un métier : Chômeur ou coursier, ouvrier du bâtiment intérimaire ou délinquant, c’est tout leur avenir possible, même après deux ou trois échecs successifs en enseignement supérieur ou professionnel.

Quand tu n’as pas les moyens de dépasser la L3 (la licence), de nos jours, il n’y a plus beaucoup d’alternatives en ces temps économiques « compliqués »…

Pas d’amalgame, bien sûr, pas de conclusions hâtives, pas de « guide au délit de faciès » de ma part, bien sûr !

Juste le constat d’une faillite éhontée des « dogmes » puissants qui vous font penser qu’on ne peut rien contre la fatalité, cette fatalité-là.

Le « Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil » est aussi absurde que son inverse.

Et l’inverse, c’est le retour de bâton, tel un boomerang qui vous revient en pleine tronche : Pas d’inquiétude, c’est forcément saignant !

Il me semble que la vraie raison de ces dérèglements majeurs de comportement dont les victimes du terrorisme « Franco-Gaulois » – car pour l’heure, ce sont bien des natifs Gaulois qui en massacrent gratuitement d’autres – n’est même pas à chercher ailleurs que dans les rangs de ces « magnifiques hussards de la République » de « les-ducs-à-Sion-Natio-anal » », formés à la lutte syndicale et même politique depuis mai 1968…

Des générations « acculturées » vivent dans les mêmes rues, places, avenues et boulevards que vous, ne savent pas ce qu’est de fournir un effort, au moins pour eux-mêmes, s’endormir fatigué, rincé par une journée de labeur, n’ont pas de perspectives et finissent, pas tous heureusement, délinquants et/ou criminels-terroristes.

La crème des « soldats de Dieu » : Rien que la lie de l’humanité…

Beau « grand remplacement » peut-on en dire !

En constatant et écrivant cela, je suis triste, immensément triste : Qu’on nomme « un ennemi », certes, mais personne depuis un demi-siècle ne nomme la cause de cet ennemi (que même quelques « bien-pensants » voient dans notre politique extérieure « agressive » : Autant que je sache, l’Allemagne, la Belgique n’ont pas les mêmes « agressivités », mais sont victimes des mêmes terroristes…) dans nos propres rangs, ceux de ces « fonctionnaires zélés » qui ont vu passer tous ceux-là.

D’autant plus que du coup, personne n’envisage, ne peut envisager de remédier à cet état de fait.

Autiste, encore aujourd’hui et jusque dans la douleur des victimes terroristes que chacun déplore mais dont beaucoup ne veulent pas admettre qu’ils ont été complices à ne pas les « intégrer », même si ce n’est pas tous, du haut en bas de la hiérarchie, à force de « démissions » personnelles ou collectives qui ont créé ces phénomènes…

C’est vous dire vous dire mon découragement du moment.

Je vous laisse y réfléchir parce que les plus lucides vous diront qu’il y en a pour des années et des années à « remonter » la pente, et ce n’est pas qu’une question de classement « Pisa » : Non seulement ils ont raison de vous prévenir, mais en plus, tant que rien n’est changé, ces générations vont se démultiplier !

Le prix à payer pour le « Grand renoncement »…

Un choix politique comme un autre qu’on retrouve dans tous ces pays victimes du terrorisme contemporain qui ont leurs propres « poches d’exclusion » sur lesquels d’autres « dogmatiques » surfent si confortablement.

I3

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/08/le-grand-renoncement.html

 


Terrorisme 2016 (1...)

 

De Janvier à Juillet

 

Juste un petit inventaire rapide, pour se rappeler d’abord que le phénomène terroriste n’a pas que la « Gauloisie-victime », loin de là et hélas, et parce que cette liste va devenir obsolète très rapidement : Encore une fois hélas.

Vous êtes peinard affalés au soleil, loin de vos soucis quotidiens : Un post qui sera donc peu lu et pourtant… reprenons !

– 1er  janvier 2016 : Un restaurant français à Kaboul est la cible d'un attentat perpétré par les talibans qui a fait deux morts dont un enfant et au moins 15 blessés.

– 1er janvier 2016 : Une fusillade dans un bar à Tel-Aviv fait 2 morts et au moins 10 blessés.

– 2 janvier 2016 : Une base militaire est attaquée en Inde près de la frontière avec le Pakistan, les quatre assaillants ayant tué au moins 7 personnes.

– 7 janvier 2016 : Une explosion près d'un centre de formation de la police à Zliten en Libye fait 65 morts et plus de 100 blessés.

– 8 janvier : Fusillade dans la station balnéaire d'Hurghada en Égypte. Trois touristes blessés, 1 terroriste tué, l'autre blessé.

– 11 janvier 2016 : Prise d'otages, voiture piégée et fusillade dans un centre commercial à Bagdad, Irak, faisant 12 morts et 14 blessés. L'attentat est revendiqué par Daech.

– 11 janvier 2016 : Le même jour, à Mouqdadiyah, 20 personnes sont tuées par un double attentat dans un café.

– 11 janvier 2016 : Deux véhicules piégés causent 7 tués et 15 blessés à Nahraouan, et 3 morts et 98 blessés à Nabouka.

– 12 janvier 2016 : Un attentat-suicide dans le centre touristique d'Istanbul, Turquie, fait 11 morts (tous Allemands) et au moins 15 blessés.

– 13 janvier 2016 : Un attentat à la voiture piégée devant un commissariat à Çınar, Turquie, fait 5 morts et 39 blessés.

– 14 janvier 2016 : Un attentat à Jakarta, Indonésie fait au moins 6 morts.

– 15 janvier 2016 : Un attentat à Ouagadougou, Burkina Faso, dans l'hôtel Le Splendid et le restaurant Le Capuccino fait au moins 30 morts de 18 nationalités différentes.

– 17 janvier 2016 : À Jalalabad, Afghanistan, un attentat-suicide perpétré par l'État islamique tue 14 personnes. Le consulat pakistanais était visé.

– 19 janvier 2016 : Un kamikaze se fait exploser près de Peshawar, Pakistan, et fait au moins 11 morts.

– 20 janvier 2016 : Une attaque des Talibans dans l'université de Bachar Khan à Charsadda, Pakistan fait au moins 21 morts.

– 20 janvier 2016 : Un kamikaze se fait exploser près de l'ambassade de Russie en Afghanistan, faisant au moins 6 morts et 24 blessés.

– 21 janvier 2016 : Attentat à la voiture piégée et des fusillades dans un restaurant à Mogadiscio, Somalie, fait au moins 19 morts.

– 22 janvier 2016 : Attentat à la bombe au Caire, Égypte qui fait 9 morts, dont 6 policiers.

– 25 janvier 2016 : Trois attaques sur le marché de Bodo Cameroun par les islamistes de Boko Haram font 28 morts et au moins 86 blessés.

– 26 janvier 2016 : Double-attentat revendiqué par l'EI à Homs, Syrie. Au moins 22 personnes sont tuées et 100 blessées.

– 27 janvier 2016 : Trois kamikazes se font exploser, tuant au moins personnes, dans la ville de Chibok dans le nord-est du Nigeria.

– 27 janvier 2016 : Un attentat à la bombe qui a tué 4 militaires dans le Sinaï égyptien. 2 militaires sont blessés.

– 29 janvier 2016 : Un kamikaze de L'EI se fait exploser dans une mosquée chiite à l'est de l'Arabie saoudite, faisant 2 morts et 7 blessés.

– 29 janvier 2016 : Un attentat-suicide commis par un adolescent dans un marché à Gombi Nigeria fait au moins 10 morts.

– 31 janvier 2016 : Au moins 45 personnes sont tuées et près de 110 blessés dans une triple explosion à la bombe près du sanctuaire chiite de Sayeda Zeinab, au sud de Damas Syrie.

– 31 janvier 2016 : Dans la région des Grands Lacs au Tchad, deux attentats-suicides commis par Boko Haram tuent 3 personnes en plus des terroristes et en blessent plus de 50 autres.

– 31 janvier 2016 : Une attaque de Boko Haram fait au moins 85 morts dans un village proche de Maiduguri, Nigeria.

– 6 février 2016 : Neuf personnes au moins sont tuées et 35 blessées par un kamikaze à Quetta, dans l'ouest du Pakistan.

– 9 février 2016 : Un double attentat suicide fait au moins 58 morts dans le camp de Dikwa, Nigeria.

– 17 février 2016 : Une voiture piégée explose à Ankara, Turquie, visant des militaires, et faisant au moins 38 morts et 61 blessés.

– 17 et 18 février 2016 : Des hommes armés ouvrent le feu sur des réfugiés dans la base de l'ONU à Malakal, Sud Soudan. Il y a eu au moins 18 morts et 40 blessés.

– 19 février 2016 : Un double attentat suicide fait 22 morts et 115 blessés à Meme, Cameroun.
– 21 février 2016 : Syrie : Une série d'explosions visant les chiites, revendiquées par l'EI à Damas, Syrie, font près de 134 morts et 180 blessés.

– 21 février 2016 : Un double attentat revendiqué par l'EI à Homs Syrie tue 59 personnes.

– 4 mars 2016 : Fusillade dans un hospice catholique au Yémen, faisant au moins 16 morts.

– 13 mars 2016 : Une attaque revendiquée par AQMI dans des hôtels et une plage, sur un site balnéaire fréquenté par les Occidentaux, près d'Abidjan, Côte d'Ivoire, fait au moins 19 morts.

– 13 mars 2016 : Un véhicule piégé explose sur la place Kizilay à Ankara, Turquie, à 18h45 heure locale, et fait 37 morts.

– 17 mars 2016 : Deux kamikazes se font exploser à Maiduguri, Nigeria, dans une mosquée pendant la prière du matin faisant 25 morts et au moins 30 blessés.

– 19 mars 2016 : Turquie : attentat-suicide à Istanbul, Turquie, dans une rue commerçante, faisant au moins 4 morts et 20 blessés.

– 21 mars 2016 : Attaque revendiquée par le groupe Al-Mourabitoune contre le quartier général à la mission de formation militaire de l'Union européenne à Bamako, Mali, un assaillant tué et deux personnes interpellées.

– 22 mars 2016 : Belgique. Deux explosions à l'aéroport international de Bruxelles, Belgique et une explosion dans la station de métro Maalbeek, entraînent 32 morts et 340 blessés.

– 25 mars 2016 : Un kamikaze se fait exploser dans un stade de foot situé à Al-Asriya, Irak, et tue 32 personnes, dont 17 mineurs et a blessé 84 personnes dont 12 sont dans un état grave.

– 27 mars 2016 : Un kamikaze se fait exploser à l'entrée d'un parc municipal à Lahore, Pakistan, capitale de la province de Pendjab à l'Est du pays et ville natale du Premier ministre pakistanais. L'attentat fait 73 morts et plus de 300 blessés.

– 29 mars 2016 : Un attentat suicide à Bagdad Irak fait 3 morts et une dizaine de blessés.

– 4 avril 2016 : Quatre attentats suicides revendiqués par Daesh à Bassora en Irak. Ces attentats font au moins 22 morts et plus 70 blessés.

– 4 avril 2016 : 17 congolais sont décédés à Brazzaville, République du Congo, lors d'une fusillade survenue tout le long de la nuit dans la capitale.

– 1er mai 2016 : Deux policiers sont tués et 22 personnes blessées dans l’explosion d’une bombe devant le quartier général de la police turque à Gaziantep Turquie, une ville proche de la frontière avec la Syrie.

– 1er mai 2016 : Au moins 33 personnes sont tuées et une cinquantaine blessées dans un double attentat à la voiture piégée à Samawa, en Irak.

– 9 mai 2016 : Un attentat de l'EI à la voiture piégée fait 12 morts et 40 blessés à Bakouba, Irak.

– 9 mai 2016 : Au moins cinq personnes, dont trois policiers, tuées dans un attentat à la voiture piégée à Mogadiscio, Somalie.

– 10 mai 2016 : L’explosion d’une voiture piégée fait au moins trois morts et 45 blessés à Diyarbakir, ville du sud-est de la Turquie à majorité kurde.

– 10 mai 2016 : Un autre attentat le même jour fait 2 victimes et 5 blessés. Ces attentats sont attribués au PKKpar les autorités turques.

– 10 mai 2016 : 11 morts et 23 blessés dans un attentat à la voiture piégée dans la province de Nangarhâr, dans l'est du pays de l'Afghanistan.

– 11 mai 2016 : Au moins 94 personnes sont tuées dans trois attentats à la voiture piégée à Bagdad, Irak, dont l'un a visé un marché bondé, lors de la journée la plus meurtrière.

– 11 mai 2016 : Au moins 8 personnes sont tuées et 18 blessées dans un attentat-suicide revendiqué par Al-Qaïda visant un convoi militaire et plus particulièrement le général Abdul-Rahman al-Halili près de la ville d’Al-Qatan dans l’est du Yémen.

– 13 mai 2016 : 16 supporters du Real Madrid perdent la vie dans une attaque terroriste dans un café irakien.

– 23 mai 2016 : Le régime syrien est frappé en plein cœur par une série d'attentats qui font 148 morts dans sa région côtière.

– 23 mai 2016 : Deux attentats suicides à la ceinture d'explosif à Aden, Yémen, font un total de 41 morts et 50 blessés.

– 8 juin 2016 : Un attentat à l'arme à feu perpétré par 2 terroristes palestiniens contre des civils attablés à un café du centre de Tel Aviv, Israël, fait 4 morts et 7 blessés.

– 11 juin 2016 : L'État islamique mène une double attaque à l'explosif contre un lieu saint chiite d'une banlieue de Damas, Syrie, tuant une vingtaine de personnes.

– 12 juin 2016 : Un attentat à l'arme à feu est perpétré par l'État islamique dans une boîte de nuit gay à Orlando en Floride, États-Unis. Un bilan provisoire de cet acte terroriste homophobe annonce 49 morts et 53 blessés.

– 13 juin 2016 : Un commandant de police et sa compagne sont tués à l'arme blanche à Magnanville, dans les Yvelines, France. Le RAID et la BRI interviennent pour abattre le terroriste présumé, tandis que le fils du couple est retrouvé vivant dans la maison.

– 17 juin 2016 : Une attaque du village de Kuda, dans l'Adamawa, Nigeria, par des combattants de Boko Haram, fait 18 mortes.

– 27 juin 2016 : Trois attentats à la bombe ont provoqué la mort d'au moins 35 personnes à Moukalla, dans le sud du Yémen.

– 27 juin 2016 : 8 attentats-suicides font 5 morts et 28 blessés à Al-Qaa, Liban, un village chrétien situé à quelques kilomètres de la frontière syrienne.

– 28 juin 2016 : Attentat-suicide : Trois kamikazes se sont fait exploser à l'aéroport Atatürk d'Istanbul, Turquie, provoquant la mort de 44 personnes et au moins 238 blessés.

– 1er juillet 2016 : 22 morts et 6 terroristes tués après l'attaque d'un restaurant à Dacca, Bangladesh.

– 3 juillet 2016 : Au moins 292 personnes ont été tuées dans l'attentat suicide à la voiture piégée revendiqué dimanche par le groupe djihadiste État islamique (EI) à Bagdad, Irak, ainsi qu'environ 200 blessés.

– 4 juillet 2016 : Trois attentats font au moins quatre morts à Médine, Quatif et Deddah, Arabie saoudite.

– 5 juillet 2016 : Un attentat-suicide fait 16 morts et 40 blessés dans le quartier kurde de Hassaké, Syrie.

– 6 juillet 2016 : Onze soldats libyens sont tués dans un attentat à la voiture piégée à Benghazi, Libye.

– 6 juillet 2016 : Double attentat à la voiture piégée près d’une base militaire d’Aden (sud), Yémen, tuant au moins 7 militaires.

– 7 juillet 2016 : 5 policiers sont tués et 6 autres sont blessés par des tirs de snipers dans le centre-ville de Dallas, États-Unis.

– 8 juillet 2016 : Des membres du groupe État islamique (EI) ont attaqué un mausolée chiite au nord de Bagdad, Irak, faisant 40 morts.

– 8 juillet 2016 : 6 morts dans un attentat suicide contre une mosquée de Damboa, dans le nord-est du Nigeria.

– 10 juillet 2016 : Deux attaques meurtrières, ont tué six soldats et un garde, dans le sud du pays en Turquie.

– 12 juillet 2016 : Un attentat à la voiture piégée tue 11 personnes et en blesse 32 autres à Rashidiya, un quartier chiite au nord de Bagdad, Irak.

– 13 juillet 2016 : Un attentat à la voiture piégée fait au moins 7 morts et 11 blessés à Rashidiya, près de Bagdad, Irak.

– 14 juillet 2016 : Un attentat au camion-bélier à Nice, France, lors du feu d'artifice annuel de la fête nationale française, fait 84 morts et 303 blessés.

– 18 juillet 2016 : Un adolescent réfugié, blesse 5 personnes à la hache dans un train à Wurtzbourg, Allemagne.

– 22 juillet 2016 : Une fusillade dans un centre commercial de Munich, Allemagne, fait 9 morts et 27 blessés.

– 23 juillet 2016 : 2 kamikazes font exploser leurs ceintures d'explosives lors d'une manifestation à Kaboul, Afghanistan. Le bilan provisoire de l'attaque fait état de 80 morts et 231 blessés.

– 24 juillet 2016 : Un attentat-suicide fait 15 morts et 29 blessés dans un quartier chiite au nord de Bagdad, Irak.

– 24 juillet 2016 : Une attaque à la machette à Reutlingen, Allemagne, fait 1 mort et 2 blessés.

– 24 juillet 2016 : Une explosion dans un restaurant d’Ansbach, Allemagne, fait 1 mort (le terroriste) et 12 blessés dont 3 graves.

– 25 juillet 2016 : Une fusillade dans une boite de nuit à Fort Myers en Floride, États-Unis, fait au moins 2 morts et 14 blessés.

– 25 juillet 2016 : Un attentat suicide à Bagdad, Irak, fait 13 morts et 30 blessés.

– 25 Juillet 2016 : Un attentat à la voiture piégée a frappé un quartier Damas, Syrie, rapporte l'agence officielle Sana. Pas trouvé de bilan.

– 26 juillet 2016 : Au Japon, un homme de 26 ans et ancien employé d'un centre pour personne en situation d'handicap tue 19 personnes et en blesse 45.

– 26 juillet 2016 : Double attentat suicide à la voiture piégée proche de l'aéroport de Mogadiscio, Somalie, et des locaux de l'ONU et l'Union Africaine fait au moins 13 morts.

– 26 juillet 2016 : Deux assaillants prennent en otage 5 fidèles catholiques tout en blessant grièvement l'un d'entre eux. Le prêtre de 86 ans est tué dans cette église de Saint-Étienne-du-Rouvray France.

– 31 juillet 2016 : Les talibans ont revendiqué dans la nuit de dimanche 31 juillet à lundi 1er août un attentat de très forte puissance au camion piégé à Kaboul, Afghanistan. La cible : Un hôtel accueillant des civils et militaires étrangers, déjà visé en 2013.

– 31 juillet 2016 : Somalie, au moins 6 morts dans 2 explosions à Mogadiscio…

Plus de 90 attentats terroristes depuis le début de l’année.

Je vous laisse compter les morts et les blessés : Je n’ai pas le cœur à le faire.

Pour un « bilan », politique ou religieux, totalement inconsistant pour les auteurs de ces actes criminels…

Sachez seulement que l’on compterait 3.800 attentats de même nature depuis le début des années 1970, l’époque de « Septembre-noir », les JO de Munich (Bavière, Allemagne).

Clairement une guerre, qui plus est « asymétrique », qui nous vise tous, pour la plupart du temps, seulement des « anonymes », jamais des « chefs de guerre », d’État, ou de Nation…

Je vous laisse « philosopher » sur vos plages estivales à ce macabre constat avant de vous rejoindre (peu ou prou).

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http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/08/terrorisme-2016-1.html

 


Une nouvelle fois, l’innommable…

 

Je suis de nouveau sidéré !

 

D’abord par l’impuissance de la puissance publique à faire face, voire, mais on ne lui demande pas l’impossible non plus, de prévenir.

Ah oui ? La ville la plus télé-surveillée de métropole, Nice, qui n’a rien vu venir…

En fait, il semblerait qu’un attentat était attendu non pas à Nice, le 14 juillet dernier, mais à Cannes d’après « mes sources » calvaises.

Bref, tout le monde d’être bluffé.

Avant-hier, la Normandie !

Dans une église, en plein office du matin, là où le Coran y enseigne l’ultime respect…

Soyons cyniques puisqu’ils le sont : Heureusement que ces édifices du culte sont désertés par les fidèles depuis deux générations.

Je sais, je suis ignoble, vous étiez prévenus…

Tout autant en constatant que tout ça ne fait pas reculer le chômage, même avec deux morts de plus dans leurs rangs : + 0,2 % de demandeurs d'emploi sans aucune activité (cat. A). 2ème mois consécutif de hausse après le reflux de mars et d’avril.

5,4 millions personnes condamnées peu ou prou à la misère de l’inactivité : L’astrologue de « flanby » persiste à se planter…

Un attentat autant ignoble que ceux de Nice, du Bataclan, de Charlie-hebdo et quelques autres, commis partout dans le monde : C’est l’affaire du loup qui pénètre dans une bergerie. Forcément, il y fait un massacre.

Même quand le loup est bagué et géo-localisé !

Je vous le dis : « IMPUISSANCE ».

Parce que depuis 2001, pas moins de 34 actes de violence terroriste ont été commis sur le territoire, dont déjà 16 sous l’actuel quinquennat…

On nous dit, pour nous rassurer, que 40 ont été éventés : Ce n’est pas suffisant, naturellement, ces 71 % là… 

Impuissance parce qu’au moins un des assassins portait un bracelet électronique, était « fiché S », avait déjà été condamné, avait tenté de rejoindre à deux reprises les rangs du Califat, était considéré comme dangereux et contre l’avis du Parquet avait été remis dans la rue par les juges du siège qui en ont eu à connaître, libre de ses mouvements de 8 heures 30 à 12 heures 30, tous les jours.

Tous les jours…

La faillite de l’état de droit régalien.

Tout cela est finalement absurde : On a affaire à un « terrorisme-low-cost » et on répond avec des canons, des avions et une division entière de biffins à patrouiller inutilement dans vos rues…

En revanche, alors que tous les pays qui ont eu à subir des attentats en série dans le passé, Israël, l’Algérie (y en a plein d’autres : Je vous ferai la liste une autre fois), estiment que le travail de renseignement en amont reste une des clés de la réussite antiterroriste, nous restons encore des nains malgré les lois d’exception et des budgets en forte croissance.

Pas de quoi s’étonner, finalement, quand on voit le boxon dans nos services du renseignement (là encore, je vous ferai un petit aperçu, tôt ou tard, du piteux état de ceux-ci…), ballotés chamboulés par plusieurs « réformes » en moins de 10 ans (deux quinquennats) et on se pose vraiment la question de confiance de leur pertinence.

Bon, je ne jette pas la pierre, loin de là, mais il nous faudrait un réel sursaut.

Et je constate seulement, vu de Venise, que le « pouvoir-soce », ballote lui-même : Il s’est pourtant donné tous les pouvoirs (ou presque) à travers l’état d’urgence (on va en avoir pour 14 mois au total, minimum) plus des dispositions permanentes dans le « flicage » de vos Libertés (vous les avez, mais vous êtes sous surveillance quant à leur exercice), pour des résultats qui se dégradent de pire en pire : 12 jours, seulement 12 jours entre deux « attentats » !

Et on attend déjà les suivants, sans savoir encore ni où, ni quand, ni comment…

Nous sommes tous devenus des moutons qu’il reste si facile d’égorger, là, pour l’exemple.

C’est l’Aïd tous les jours en quelle que sorte…

Pas d’amalgame s’il vous plait : Il ne s’agit pas de stigmatiser ! J’entends déjà des voix qui réclament l’expulsion immédiate des tous les radicalisés, fichés et autres (notamment en « Corsica-Bella-Tchi-tchi », hier, où il en réside 9) ou au moins leur mise en centre de rétention administrative fermé…

C’est juridiquement faisable, mais quelle ékole de radicalisation !

Car nous savons, vous et moi aussi, qu’en fait sont visés les musulmans.

« Nos » musulmans à nous, des « natifs », des « intégrés », avec qui je bossais, comme un temps étaient visés exclusivement « nos » juifs à nous, ceux avec qui je jouais dans les cours d’ékole de la République laïque…

Ceux qui vivent en « zones grises », dans les territoires de « croisés »…

Soit ils rejoignent la lutte commandée par le prophète, incarné par le Califat, soit ils sont considérés comme traîtres, apostats de la chair à canon, pas mieux.

« L’objectif fondamental de l’État islamique est de déclencher une spirale de violence intercommunautaire en France comme dans les pays voisins, en suscitant, par des provocations terroristes, des représailles aveugles contre les populations musulmanes » en dit un « spécialiste ». Il nous faut résister à cette tentation trop facile, contrarier ce plan-là !

Je vous l’ai déjà affirmé (cf. mes posts sous la même rubrique), le Califat est un projet politique millénariste, assis sur une religion, rien d’autre.

Et Malraux nous avait prévenus : « Le XXIème siècle sera spirituel ou ne sera pas. ».

Jamais personne n’aura pensé qu’il serait « drôle », spirituel…

Le suivant sera laïc, sinon athée, peut-on désormais en prédire.

« Zones grises », terrorisme « low-cost », terrorisme « zombie », « terrorisme de mimétisme », il n’y a qu’une seule réponse possible : Lutter, résister.

Ici ou ailleurs, on assassine des dessinateurs, des amateurs de rock, des flics désarmés, des familles et puis des hommes de 86 ans plaidant la fraternité, l’amour du prochain.

Cette nouvelle « normalité » imposée par des barbares et des lâches ne doit pas passer, en aucun cas !  

Or, et c’est justement le danger, Daech vise à une montée des exclusions, des fascismes, des extrémismes pour durcir encore la condition quotidienne de nos musulmans.

Ce sera une partie des enjeux de nos prochaines échéances électorales de 2017 : 9 mois pour faire front.

C’est dire si c’est « mal-barré »…

Car l’émotion submerge (et ce n’est vraisemblablement pas fini, compte-tenu de tout ce que je viens d’en dire et que tout le monde peut analyser) : Je n’invente rien, toute la classe politique en a bien conscience, quelle que soit sa place dans « l’offre-politique ».

Il y a à boire et à manger pour tout le monde dans l'ignominie.

Saint-Étienne-du-Rouvray, c’est aussi la ville où s’était déroulée une cérémonie funèbre en mémoire d’Imad Ibn Ziaten, l’une des victimes de Mohamed Merah.

Sa mère, Latifa Ibn Ziaten, très engagée dans la lutte contre la radicalisation, habite à un kilomètre du lieu du drame raconte : « Depuis un moment, je dis qu’il y a un problème. Beaucoup de familles de Rouen sont venues me voir à cause de leurs enfants. Certains se radicalisaient. Certaines familles commençaient à avoir peur. Leurs propres enfants devenaient dangereux. »

« Il faut aller vers cette jeunesse (qui s’isole et se radicalise). Chacun doit aller vers eux, le pays tombe dans le chaos et ça ne va pas s’arrêter. »

« C’est une guerre contre l’humanité », en conclut-elle. 

Au fait, à quand donc la mise en place du projet de notre « Ami-râle », qui vise à faire naviguer « des jeunes » (déracinés ou non) sur des « grands voiliers-écoles » aux normes d’antan ?

Avec quelques « astuces-fiscales », ça ne coûterait rien à la puissance publique, pourvu qu’elle l’autorise, ça permettrait de retrouver les savoir-faire des chantiers navals qui se perdent, ce serait un outil de rayonnement universel et ce pourrait-aussi être un outil d’intégration social magnifique : Un voilier, c’est un monde clos face aux éléments de la mer qui impose naturellement la solidarité à bord, ouvert sur toutes les côtes mondiales et leurs populations autochtones.

Et pour confirmer ces propos, d’après de la mère du tueur identifié, citée en 2015 par le quotidien suisse La tribune de Genève, Adel Kermiche s'est hélas radicalisé très rapidement (comme le tueur de Nice), en l'espace de trois mois. Dans l'article, il est décrit par ses proches comme un enfant « joyeux » et « gentil » qui aimait « la musique et sortir avec des copines », avant de se renfermer sur lui-même.

C’était une « flipette » d’après un de ses camarades de collège. Très actif sur Facebook pour draguer les filles. C'était aussi un « geek », « mais je sais qu'il aimait bien les jeux vidéo ».

Et puis « il disait qu'on ne pouvait pas exercer sa religion tranquillement en France. Il parlait avec des mots qui ne lui appartenaient pas. Il a été ensorcelé, comme dans une secte ».

La tuerie de Charlie Hebdo aurait agi comme un « détonateur » : Le « terrorisme de mimétisme ».

Et de rappeler qu’on parlait déjà de Saint-Étienne-du-Rouvray… en 2014, lorsque les services de police et du renseignement intérieur mirent la main sur un groupuscule de mahométans se posant en futures recrues de l’État islamique.

Une des vidéos saisies montrait l’un d’entre eux ayant rejoint les rangs de l’EI en août 2013, qui avait été l’un des bourreaux des 18 otages syriens égorgés et décapités.

La seule touche positive, elle s’est passée aux JMJ de Cracovie.

Quand la nouvelle de l’assassinat a été connue, ce n’est pas un discours lénifiant sur le « vivre ensemble » qui a surgi, mais c’est « La Marseillaise » qui a spontanément retenti.

Revigorant ! Et porteur d’espérance !

Et la touche « rigolote », elle nous vient de Marion Maréchal-Le Pen, de chez les « frontistes » déclarant : « Face à la menace qui pèse sur la France, j’ai décidé de rejoindre la réserve militaire (opérationnelle). J’invite tous les jeunes patriotes à faire de même. »

Au moins, avec ça, vous serez en sécurité : Je vais pouvoir partir en vacances l’esprit tranquillisé…

 

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Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/07/une-nouvelle-fois-linnommable.html

 


Libération fiscale 2016

 

Bravo, vraiment bravo !

Je suis vraiment fier de vous toutes et tous.

 

Pas un mot, pas une seule remontrance, même peut-être quelques encouragements à suivre, pas une seule manifestation (et Dieu sait s’il y en a eu tant et plus depuis le début de l’année), ni même un mouvement de grève, sectorielle ou générale sur le sujet : Vous êtes décidément « parfaits » !

Taillables et corvéables (les deux impôts les plus impopulaires de l’ancien régime) à merci !

La preuve, depuis hier vous êtes toutes et tous fiscalement libérés !

Et même pas de liesses dans les rues et cantons à vous signaler…

Deux cent sept jours à bosser pour votre bonheur partagé d’être résident « Gaulois », fiers petits-coqs, droits-dressés sur vos ergots au sommet du tas de fumier que représente toute l’actualité du pays (celui qui est aussi le mien et que j’aime tant…) d’avoir eu le droit d’être racketté jusqu’à hier, 26 juillet 2016, pour nourrir la « puissance publique » et ses quelques 5 millions de magnifiques et loyaux serviteurs.

C’est ce que je trouve magnifique : Personne ne proteste ni ne festoie !

N’émet seulement quelques remarques…

En 2016, les gaulois auront donc travaillé 207 jours, à 4 heures et 48 minutes du matin pour financer les dépenses de la sphère publique. À compter seulement du 26 juillet, donc encore 159 jours seulement (et oui, 2016 est une année « bi-sextile »… perso, ça ne me gêne pas, je suis indécrottablement mono-sexe-t’il…), vous pourrez enfin profiter du fruit de votre labeur.

Enfin, nourrir, vêtir, loger vos « nichées » personnelles qui n’en attendaient pas moins de vous !

Les soigner, les éduquer (même mal), les « socialiser » encore plus mal avant que de devenir « soce » tout-court, ne vous en faites pas, « ils » s’en occupent à votre place.

Bon, pour la sécurité de la « chair de votre chair », vous repasserez encore un temps : Nul n’est tenu à l’impossible, n’est-ce pas…

Notez aussi que les juilletistes ont pris un petit-acompte, incapables d’attendre plus longtemps : On peut les comprendre.

Selon l’OCDE, les dépenses publiques gauloises représenteront 56,60 % du produit intérieur brut (PIB) en 2016. La sphère publique absorbe donc plus de la moitié de la richesse produite en « Gauloisie-ruinée ». En moyenne, les contribuables de la zone euro fêtent leur libération fiscale un mois avant vous, notent les « spécialistes ».

Pour ma part, je ne compte plus : Avec mon régime fiscal un peu particulier (résident fiscal rital « au forfait » pour être détaché, assurances-sociales monégasques également forfaitaires, complémentaires partiellement payées par « mon boss à moi »), ma libération finale a dû intervenir courant février…

Et encore, le fisc gaulois vient de me rembourser un petit tiers de ce qu’il me doit sur mes opérations d’exil d’il y a deux ans.

Quant aux assurances sociales, ça a payé une partie de mes frais de l’année dernière qui ont été « chauds », chacun s’en doutent.

Mais finalement, pas tant que ça, net pour net.

Et puis mes « petits-calculs » ne tiennent pas compte des primes de fin d’année à attendre des « opérations-Brexit » inespérées et improvisées dans l’urgence, tellement personne ne s’y attendait (sauf moi, comme je le répète, mais seulement dès le jeudi dans la nuit, quand je suis arrivé rincé par 5 heures de route à Monaco pour notre journée « cabinet » du lendemain matin) qui ont permis à « mon boss » et ses équipes d’engranger des plus-values sans commune mesure avec « les plans » et autres budgets espérés…

On a d’ailleurs déjà eu un acompte avec la paye de juin : J’en ai fait un écart de régime pour fêter ça et depuis, je ne maigris plus.

De 3 kg/mois depuis novembre, je suis revenu à un rythme d’1 kg/mois : Désespérant !

De double-quintal, on ne m’appellera pas « demi-quintal » avant Noël, à ce niveau de « performance » !

La rage…

Ce poids de la dépense publique se finance par un excès d’impôt (991 milliards d’euros de prélèvements obligatoires, fiscaux et sociaux en 2016) et d’endettement (établi à 97,4 % du PIB).

C’est assez drôle d’ailleurs : Quel est le banquier, droit dans ses bottines, qui prêterait 2.148 milliards et en redemande tous les ans, à un type louche qui gagne à peine 388 Md€ (se répartissant comme suit : TVA : 195,8 Md€, IR : 76,5 Md€, IS : 58,7 Md€, TICPE : 15,9 Md€, autres : 41,1 Md€, pour quelques 233 taxes subies par les entreprises et pas tout-à-fait autant par les particuliers, qui de toute façon payent la totalité directement ou indirectement) pour une dette perpétuellement renouvelée et augmentée ?

Ratio de solvabilité : 5,5 ans !

5 ans et plus de 6 mois pour rembourser l’ensemble, sans absolument rien à dépenser par ailleurs et sans garantie aucune, hors « la bonne parole » donnée…

Fabuleux, n’est-ce pas ?

Essayez donc d’en faire autant, rien que pour mieux en rire…

Notez également que vous coûtez cher : Selon les chiffres ci-dessus, 603 Md€ (plus de 60 % du total) ne sont jamais que des « redistributions », des dépenses sociales.

Ce qui représente quand même 27,3 % de tous les coûts qu’on retrouve dans le PIB.

C’est juste un « changement de poche », aucune création de valeur, à peine de quoi faire survivre ses « salauds de pôvres » : Le « Capitaine-de-pédalo-à-la-fraise-des-bois » a finalement raison de les tondre eux aussi (même qu’il en pense qu’il a eu la main à peu lourde depuis 2012) : Ils sont de plus en plus nombreux à ne même plus pouvoir payer un chouïa d’IR…

Éliminés au fil du temps.

Bientôt, il ne restera plus que des « riches » au pays : Magnifique programme, n’est-ce pas ! 

Mon pays dépense trop et cela a des conséquences néfastes sur sa compétitivité et son taux de chômage.

Et malgré un léger fléchissement pour l’année 2016, il est à craindre que l’année 2017 marque une nouvelle envolée des dépenses publiques.

En effet, les différents « cadeaux gouvernementaux » à vocation électorale de cette fin de mandat pèseront lourdement sur le budget des années à venir, comme le craint la Cour des comptes dans son rapport sur la situation et les perspectives des finances publiques.

Notez encore que le joug fiscal progresse d’année en année :

17 juillet en 1999, 12 juillet en 2002, 16 juillet en 2005, 12 juillet en 2008, 24 juillet en 2012, 27 juillet en 2015 à 14 heures et 24 minutes (année non-bissextile…).

L’épopée « Bling-bling » a été terrible, quoiqu’il en prétend…

Nos amis irlandais sont libérés depuis le 27 avril 2016.

Les japonais depuis le 28 mai 2016.

Les britanniques « brexités » depuis le 7 juin 2016.

Les « teutons » depuis le 11 juin 2016.

La zone euro depuis le 26 juin 2016.

Même les « ritaux-ruinés » depuis déjà le 2 juillet 2016…

Concrètement, qu’est-ce que tout cela signifie ?

Ces longs et lourds prélèvements sont dus principalement aux charges sociales, avec d’importantes cotisations sur les salaires acquittées par les employeurs mais piquées sur votre travail.

Les gaulois cotisent en moyenne plus que leurs voisins de la zone euro, où la date de « libération fiscale » pour l’ensemble des pays membres était fixée cette année au 26 juin, soit un mois de moins (1/12ème = 8,33 % d’un tout).

Peut-on s’en passer, devenus tous (ou presque) shootés à la subvention-vitale quelle que soit sa forme ?

Une belle « nationalisation » de toute l’économie et d’une majorité de citoyens par ailleurs décriés comme autant d’une situation affreuse qualifiée de « libérale ».

Mais si… !

Et puis ça n’empêchera nullement l’État d’emprunter un minimum de 186 Md€ cette année. Un, pour financer les 72 milliards de déficits prévus, deux pour rembourser les échéances : On est en pleine « cavalerie » et c’est un délit dans le Code pénal !

En bref, la puissance publique vivra « à découvert » dès le 7 août prochain, peu après 16 heures.

Elle n’est pas belle, la vie ?

Finalement, je préfère en rire figurez-vous.

C’est tellement « absurde » : Même en URSS, ils n’avaient pas pu en faire autant !

Ceci dit, j’ai encore eu l’occasion de rire aux éclats grâce au nouveau Maire de Londres, « Sadique Khan », même si ça n’a rien à voir.

Et comme je partage les « bonnes choses » et toutes les occasions d’en rire (et je ne rigole pas du « moral des chefs d’entreprises » britannique qui est au plus bas), j’ai noté que l’édile londonien a pris un arrêté municipal applicable à partir du mois de juillet, supprimant sur et dans tous les moyens de transports urbains municipaux, les publicités susceptibles de créer chez les usagers « un problème de confiance en soi, lié à leurs corps »…

Résultats, désormais et jusqu’à plus tard, les Vénus blondes, minces, déliées, ensoleillées britanniques sont chassées de l’espace public !

Magnifique là encore…

Mais non, ce n’est pas le « grand-remplacement » en marche, soyons un peu sérieux.

C’est juste qu’il supprime seulement les images, fait disparaître le corps et le visage de leurs femmes.

Rusé, il invoque d’ailleurs la compassion, l’hygiène publique pour masquer son forfait.

Son discours passe d’ailleurs plutôt bien, puisque les grands médias ne sont même pas choqués ! (Ils entrevoient sans doute l’avantage des achats d’espace reportés sur les magazines !).

Il est vrai que les arguments avancés par le maire sont acceptables et familiers à la pensée postmoderne « néo-soce » qui a cours de ce côté-ci de la Manche.

Il est conforme, entre autres, au discours qui accompagne « l’Art contemporain » depuis des décennies et aux manuels scolaires de la rentrée prochaine (consultables uniquement sur Internet pour les instits’). 

Logique : « La beauté est inégalitaire, peccamineuse ! », un péché éhonté, quoi, ce qui bien vrai : Il y a tellement plus de gens « moches » que « beaux » que s’en est une insulte au Divin qui nous a fait à « son image »…

La faute à la malbouffe, aux sucres cachés, au vieillissement des « vieux ».

Les dogmes en cours affirment que tout ce qui est esthétique, idéal, est finalement «irréaliste », aliénant, voire « fasciste » même !

Je vais en causer à ma jument… 

Après tout, là où l’islam exige la disparition radicale de la figuration, le dogme artistique actuel exige sa « mise en abîme », sa déconstruction, sa critique acerbe (souvenez-vous du magnifique « Vagin de la Reine » à Versailles…)

La post modernité en Occident avait établi une règle : La beauté en général et celle du corps humain en particulier étaient mis au service de la publicité et de la consommation. La déconstruction de la beauté, sa négation même, sont réservés à la seule fonction artistique !

Au moins jusqu’à plus tard…

(On se rappelle le sort des « Bouddhas » de pierre réservé par les Talibans…) 

Finalement l’entrée en scène de la puissance islamique en terre européenne proclame et impose son refus catégorique des images, celles de la femme en particulier, si l’on veut «vivre ensemble »…

Magnifique, n’est-ce pas !

Une « news » qui m’arrive en pleine « libération fiscale », ça ne se manque pas !

Une question se pose : L’iconoclasme post-religieux fera-t-il en « Gauloisie-galante » le lit de l’invasion de l’Islam ?

Après la figure tutélaire de Marie, mère de Jésus, Vénus s’efface donc devant nos yeux.

Elles disparaissent toutes deux dans un silence vertigineux…

La dictature est décidément en marche sous bien des aspects et pour l’heure, rien ne semble pouvoir l’arrêter.

À suivre, finalement.

Bonne journée de libération à toute et à tous !

 

I3

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/07/bravo-vraiment-bravo.html

 


NICE…

 

Massacre au camion !

 

Hier, j’en ai pris plein la gueule : Plus de 80 morts, des femmes, des enfants, plus de 100 blessés dont 18 dans un état désespéré !

Allah est-il plus grand après ce coup-là ?

Bien piètres croyants qui le croiraient…

Un « attentat » ignoble, absurde…

Une ville en fête, en liesse sur la baie de Anges, transformée en enfer, en boucherie innommable, gratuitement ou presque (on ne peut pas affirmer que 200 victimes soient toutes invariablement « gratuites »), pour une faillite exemplaire de l’état d’urgence !

Une terreur importée, sidérante, aberrante, d'une telle barbarie.

Oh oui, on attendait cet attentat : L’accueil de la coupe d’Europe du foot était déjà une occasion rêvée pour passer aux actes pour les plus fous, les plus déjantés, les plus endoctrinés.

Les rassemblements de foultitudes, en fan-zone et autours des stades, des zones « défouloirs » étaient si dangereux, comme ont pu nous le démontrer les russes et anglais, ici et ailleurs…

Oh oui, on attendait cet attentat, ce soir-là aussi, mais pas à cet endroit-là…

J’avais interdit à « ma nichée » d’aller se promener sur le champ de Mars à l’occasion du feu d’artifice du 14 juillet.

Tu parles : Elle y est allée quand même, heureusement sans carnage !

Qu’aurais-je fait si on me l’avait massacrée ?

Mon unique-neurone est en feu rien qu’à cette idée : J’aurai été sans pitié aucune.

Jusqu’à l’absence totale de tout discernement, c’est probable.

Et je pense aujourd’hui à toutes ces familles endeuillées en quelques minutes, même pas une poignée : Je suis elles toutes !

Révolté.

Révolté et abattu.

C’était à Nice où il ne fallait pas être…

Et tous mes amis-niçois étaient heureusement déjà partis en « estives », loin des foules : J’ai vérifié hier.

Le patron des services de sécurité intérieure avait bien expliqué devant une commission d’enquête parlementaire réunie cette semaine sur ce sujet qu’on allait vraisemblablement en passer aux attentats à la voiture piégée, comme à Ankara, comme à Bagdad, à Médine, Damas et encore ailleurs.

C’est un camion qui a balayé 2 kilomètres d’une foule compacte et sidérée avant d’être stoppé dans sa course folle.

Avant que son chauffeur, armé et tirant au jugé sur ses victimes, ne soit abattu à son tour par quelques héros obscures.

Ce qui revient au même.

Et le risque reste toujours en vigueur et présent, tout comme une attaque à l’AK 47 sur les plages, comme en Tunisie, à la grenade ou à la ceinture d’explosif…

Sans compter le risque d’une bombe à bord d’un avion ou une attaque de bateau de croisiéristes…

Les amis, hier c’était la guerre sur la côte d’azur.

Demain Rio prendra le relai, mais demain seulement…

Souhaitons aux Brésiliens plus de bonheur et de savoir-faire.

Malheureux pays qui est le mien, pris en tenaille dans l’opération « Sentinelle », l’état d’urgence et sa soif de Liberté.

Liberté de vivre, que d’autres lui refusent…

Mais, j’en suis sûr, c’est Elle qui aura le dessus et qui vaincra contre l’inutile et l’absurde !

Il nous faut tout de même constater au passage que nos autorités-compétentes sont incapables d’assurer cette « sécurité » qui est pourtant de sa compétence « régalienne ».

Qui le pourrait d’ailleurs ?

Mais ne tournons pas autour du pot : Les morts du Bataclan et maintenant de Nice, Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider (les deux flics assassinés au couteau), et toutes les autres victimes du terrorisme de ces derniers mois ne méritent pas que l'on continue encore et encore à mentir, à nous mentir : Tous ces attentats étaient inéluctables, et d'autres terroristes frapperont encore, tant que des mesures d'exception efficaces ne seront pas prises pour traquer les terroristes et les mettre hors d'état de nuire.

L'état d'urgence, décrété au lendemain de l'attentat du Bataclan, et les mesures d'exception qui l'ont accompagné, permettaient d'agir.

Et les autorités ne s’en sont pas privées.

Seulement voilà, manifestement pas à bon escient : Le refus de voir la vérité en face, le refus de la dire, ont tué, et tueront probablement encore, une guerre d'autistes contre des trisomiques du neurone.

Il y a bien eu quantité d’interpellations, il y a bien eu des personnes assignées à résidence. Malgré cela, un couple de policiers a été sauvagement assassiné à son domicile.

Et maintenant, Nice.

Quel est le point commun entre tous ces attentats ?

Ceux qui les ont commis et la cause qu'ils défendent.

À chaque fois, le même scénario se répète : Les terroristes étaient plus ou moins surveillés par les services spéciaux. Avaient parfois été interpellés, condamnés et relâchés.

Certains étaient partis en Syrie, en étaient revenus, sans être inquiétés.

La plupart mais pas tous, étaient fichés, la fameuse « fiche S », ou connus des services de police, dont après chaque attentat, l'on se demande à quoi elle sert, puisqu'elle n'empêche en rien les Coulibaly et ces hommes, déterminés, de passer soudainement à l'action.

On préfère s’interloquer de la surveillance continue in situ sous caméra jusque dans sa cellule d’un autre, au nom de du respect de « sa vie privée ».

Je te jure !

Il n’a plus de vie privée à protéger, puisqu’il s’agit d’un ennemi-public, par choix personnel.

Après Nice, j’attends donc des enquêtes rapides et en profondeur : Il y a un ou plusieurs réseaux « dormants » en région PACA – comme certainement par ailleurs – qu’il convient de démanteler, de « purger », d’anéantir sans frémir : C’est un cancer qu’il faut extirper et détruire.

Et on a bien su le faire entre Ajacciu et Bastia…

Il faut terroriser les terroristes, là, ici, ailleurs, partout, leurs complices, leurs soutiens, leurs logisticiens, leurs financiers, leurs « gourous », leur faire peur, rendre leur vie impossible.

C’est la guerre, elle est totale pour eux, elle doit l’être aussi pour nous au nom de toutes les victimes, les passées, les présentes et les futures.

Oui, de véritables mesures d'exception s'imposent et le « Capitaine-de-pédalo-à-la-fraise-des-bois » en aurait soi-disant pris toute la mesure dans la nuit (entre deux coupes de cheveux) en décidant de prolonger l’état d’urgence, dans l’urgence de la situation, pour trois mois.

Il devait être levé ce 26 juillet, il le sera, peut-être, en octobre si aucune hécatombe ne survient dans l’intervalle.

Ce qui est hélas moins certain.

Lorsque l'état d'urgence a été décrété en décembre dernier, après avoir voulu le « constitutionnaliser » (piètres juristes que voilà…), des associations de défense des droits de l'homme, des partis politiques, se sont offusqués de certaines mesures privatives de liberté.

J’en suis : Mais uniquement parce que ces pouvoirs exceptionnels accordés aux forces de police et de sécurité, à l’exécutif, sont manifestement sans effet !

Et que c’était prévisible : Je vous l’avais affirmé péremptoirement.

Je ne savais pas encore que j’aurai pu avoir raison.

Maintenant, on en a la preuve irréfutable : Il s’agirait d’ouvrir enfin les yeux…

Mais c’est sans penser un instant aux victimes, privées de la première des libertés, celle de vivre.

C’est sans penser aux dizaines de millions de gaulois, pris en otage par le terrorisme islamiste, privés de la deuxième des libertés : Celle de vivre sereinement, sans avoir à craindre pour leur vie, leur intégrité physique, en allant voir un feu d'artifice en famille, en assistant à un concert, en prenant un verre en  terrasse de café, en rentrant tranquillement chez soi, aller travailler, participer à la vie économique et sociale de tout le territoire, chacun à sa mesure.

Certes, on n’empêchera jamais un cinglé, islamiste ou non, de commettre l’irréparable et nous le savons bien.

Mettre un flic ou un militaire derrière chacun n’y changera donc rien.

D’autant que nous n’en avons pas les moyens.

En revanche, il s’agit désormais d’user de l’état d'urgence, voire de l’état de guerre, des effectifs et des moyens, de façon préventive : Peut-être des arrestations massives, des mises hors d’état de nuire préventives, sans états d'âme, seraient plus efficaces que de faire passer les pompiers et les juges faire le ménage après-coup.

On sait qui sont ces mouvances, où elles se trouvent, comment elles se faufilent dans les foules, ce qu’elles en disent et en font.

Police, gendarmerie, services spéciaux, armée, devraient désormais pouvoir procéder dans l'urgence à des interpellations préventives quitte à être massives dans les milieux islamistes. 

Terroriser les terroristes et le milieu dans lequel ils se cachent et se préparent sournoisement à « divorcer avec la vie », pour reprendre une expression entendue après le 13 novembre dernier.

Je pense que c’est le plus terrible : L’aspect sournois, veule, lâche, caché, qui me révolte le plus dans le terrorisme…

Ainsi que tous les réseaux complices dont ils s’entourent, jamais inquiétés !

Surprendre son ennemi fait partie de « l’art » (si on peut dire ça comme ça…) de la guerre : J’en conviens.

Alors à nos responsables de « surprendre » nos ennemis, ces ennemis-là.

Sans faiblir puisque c’est la guerre.

J’attends une réaction exemplaire.

C’est le moment : Même Renaud chante bien qu’il a « embrassé un flic » depuis ses convictions d’anarchiste ; l’armée a su faire défiler des milliers de biffins sur « Les Champs » au pas cadencé avant-hier.

C’est bien de montrer ses muscles, mais c'est mieux de s'en servir. C’est très bien d’avoir le soutien populaire et ce qui serait vraiment trop kon c’est de ne pas en prendre la vraie mesure !

L'ensemble des lieux sous surveillance, l'ensemble des lieux qui pourraient abriter du matériel, doivent être perquisitionnés, là tout de suite, partout et sans attendre, même à tort : Les juges feront le tri plus tard.

Les ordinateurs, les téléphones mobiles, les tablettes des suspects, de leurs proches, doivent être sondés.

Leurs comptes en banque, et ceux de leurs proches, auscultés, analysés, bloqués ne serait-ce que pour les désorganiser.

On l’a bien compris en Belgique : La traque des terroristes du Bataclan a précipité les attentats de Bruxelles.

Et puis plus rien.

Nos institutions, notre droit, apportent déjà suffisamment de garanties à ceux qui n'ont rien à se reprocher et même peuvent le permettre sans état d’urgence : Le code pénal et celui de procédure pénale sont déjà truffés de dispositions adéquates.

Or, jusqu'ici, nos institutions, notre droit, nos lois ont surtout été utilisés par les terroristes pour avancer masqués, et préparer leurs attentats au nez et à la barbe des autorités, désarmées, impuissantes, rendues aveugles et sourdes pour être neutralisées jusqu’à l’inefficacité létale !

Désormais, il faut que cela cesse. Si le gouvernement actuel n'est pas capable de prendre les mesures qui s'imposent, après avoir laissé se perpétrer sur notre sol plusieurs attentats sanglants en seulement quelques mois, il doit démissionner, se casser, reconnaître humblement ses incapacités et incompétences pour céder la place à des ceux qui auront le courage d'agir et de faire au nom de tous.

Si les fonctionnaires responsables de ces tâches ne sont pas capables de protéger les populations en usant correctement des outils (et budgets) dont ils disposent à satiété depuis au moins 2014 (et plus encore en 2015 et 2016), qu’ils soient démis, chassés, révoqués, lourdés sans ménagement !

Cette situation qui perdure est parfaitement intolérable.

Ce n’est pas tant qu’il faille réclamer la mort du pécheur, mais il en va de la survie de nos institutions, de la paix civile, là, maintenant, tout de suite et bien plus sûrement que les vaines pinailleries « politicardes » comme de savoir si « MacRond » fait ou non de l’ombre à « Menuet-Valse » ou à d’autres : Pour l’heure, ils sont tous parfaitement inutiles !

Car le plus grave danger pour les résidents de ce pays (qui est aussi le mien et que j’aime tant…) serait de sombrer dans la stigmatisation, où tout ce qui est « un peu bronzé », parle trop bien « la zone », se promène avec des femmes et de jeunes-filles voilées sur les trottoirs pourrait devenir la cible de la vindicte populaire…

Et « l’assimilation » possible doit aussi être comprise comme un danger à leur encontre.

On n’est plus très loin de la constitution de « milices-privées » comme l’a d’ailleurs tenté le Maire de Bézier avec la sienne … « municipale » pour prévenir la constitution des premières.

Voire à des lynchages aveugles, tout autant ignobles, odieux et révoltants qui ne nous feraient pas honneur…

C’est pourtant ce qui guette si les autorités n’en mesurent pas une fois de plus les dangers.

Arrivée là, notre République aurait sombré…

En ce jour, ensanglanté, de Fête Nationale, symbole de liberté, cet attentat nous invite à reprendre les paroles de notre hymne national commun : Le pays en a besoin.

Souvenez-vous du refrain

Il n’aurait jamais été autant d’actualité.

I3

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/07/nice.html

 


L'hymne du jour !

 

La Marseillaise :

 

Allons ! Enfants de la Patrie !

Le jour de gloire est arrivé !

Contre nous de la tyrannie,

L'étendard sanglant est levé ! (Bis)

Entendez-vous dans les campagnes

Mugir ces féroces soldats ?

Ils viennent jusque dans vos bras

Égorger vos fils, vos compagnes

 

Aux armes, citoyens !

Formez vos bataillons !

Marchons, marchons !

Qu'un sang impur...

Abreuve nos sillons !

 

Que veut cette horde d'esclaves,

De traîtres, de rois conjurés ?

Pour qui ces ignobles entraves,

Ces fers dès longtemps préparés ? (Bis)

Français ! Pour nous, ah ! Quel outrage !

Quels transports il doit exciter ;

C'est nous qu'on ose méditer

De rendre à l'antique esclavage !

 

Aux armes, citoyens !

Formez vos bataillons !

Marchons, marchons !

Qu'un sang impur...

Abreuve nos sillons !

 

Quoi ! Des cohortes étrangères

Feraient la loi dans nos foyers !

Quoi ! Des phalanges mercenaires

Terrasseraient nos fiers guerriers ! (Bis)

Dieu ! Nos mains seraient enchaînées !

Nos fronts sous le joug se ploieraient !

De vils despotes deviendraient

Les maîtres de nos destinées !

 

Aux armes, citoyens !

Formez vos bataillons !

Marchons, marchons !

Qu'un sang impur...

Abreuve nos sillons !

 

Tremblez, tyrans et vous, perfides,

L'opprobre de tous les partis !

Tremblez ! Vos projets parricides

Vont enfin recevoir leur prix. (Bis)

Tout est soldat pour vous combattre.

S'ils tombent, nos jeunes héros,

La terre en produira de nouveaux

Contre vous tout prêt à se battre.

 

Aux armes, citoyens !

Formez vos bataillons !

Marchons, marchons !

Qu'un sang impur...

Abreuve nos sillons !

 

Français, en guerriers magnanimes

Portons ou retenons nos coups !

Épargnons ces tristes victimes,

À regret, s'armant contre nous ! (Bis)

Mais ce despote sanguinaire !

Mais ces complices de Bouillé !

Tous ces tigres qui, sans pitié,

Déchirent le sein de leur mère !

 

Aux armes, citoyens !

Formez vos bataillons !

Marchons, marchons !

Qu'un sang impur...

Abreuve nos sillons !

 

Amour sacré de la Patrie

Conduis, soutiens nos bras vengeurs !

Liberté ! Liberté chérie,

Combats avec tes défenseurs ! (Bis)

Sous nos drapeaux que la Victoire

Accoure à tes mâles accents !

Que tes ennemis expirants

Voient ton triomphe et notre gloire !

 

Aux armes, citoyens !

Formez vos bataillons !

Marchons, marchons !

Qu'un sang impur...

Abreuve nos sillons !

 

COUPLET DES ENFANTS

Nous entrerons dans la carrière,

Quand nos aînés n'y seront plus ;

Nous y trouverons leur poussière

Et la trace de leurs vertus. (Bis)

Bien moins jaloux de leur survivre

Que de partager leur cercueil

Nous aurons le sublime orgueil

De les venger ou de les suivre.

Aux armes, citoyens !

Formez vos bataillons !

Marchons, marchons !

Qu'un sang impur...

Abreuve nos sillons !

Juste pour me faire frémir…


J'aime bien cette version : https://www.youtube.com/watch?v=QY8tdnqdPwI
Et pour vous rappelez, celle-là est poignante : https://www.youtube.com/watch?v=U-Sz7H9x578 !

Bonne journée à toutes et à tous, moi je bosse-fort !

I3

http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/07/lhymne-du-jour.html

 


Mains invisibles (I) : Chapitre XXXVIII : Escale à Vlichada

Chapitre XXXVIII

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

Escale à Vlichada

Santorin est une île extraordinaire de la Grèce, située en mer Égée. Au sud des Cyclades. C’est l'île la plus grande et la plus peuplée d'un petit archipel volcanique comprenant quatre autres îles, auquel on donne parfois son nom.

L’archipel est situé à 75 kilomètres au sud-est de la Grèce continentale.

Elle constitue l'un des principaux lieux touristiques de la Grèce, avec ses villages blancs à coupoles bleues perchés au sommet de prodigieuses falaises qui vous accueillent, ses panoramas sur les autres îles, la caldeira éventrée au nord et au sud, envahie par la mer et ses sites archéologiques, notamment ceux des villes antiques de Théra et d'Akrotiri où furent retrouvées des ruines minoennes.

Son nom est donné à l'île par les Vénitiens au XIIIème siècle en référence à Sainte Irène, la Aghia Irini que les marins étrangers appellent Santa Irini.

Ce nom est conservé et évolue en Santo Rini puis Santorini.

Après le rattachement de l'archipel à la Grèce en 1840, celui-ci reprend officiellement le nom antique de Théra mais le nom de Santorin est toujours largement utilisé. Le nom officiel d'une des anciennes capitales de l'île, Pyrgos Kallistis, en français « Tour-de-Kallisté » fait référence à l'ancien nom de Kallistē (la plus belle) de l’époque archaïque, qui sera attribuée ultérieurement à la Corse.

Une île en forme de croissant ouvert vers l'ouest et au profil dissymétrique : son littoral occidental est constitué de hautes falaises et l'altitude décroît progressivement vers la côte orientale qui est généralement basse et y accueille quelques plages de pierres ponces, graviers et poussières noires.

L'île actuelle de Santorin est née de l'éruption minoenne survenue vers 1600 av. J.-C. qui détruit partiellement l'ancienne île dont elle est un fragment, de même que les îles de Thirassía et Aspronissi.

D'après Hérodote, l'île est habitée par les Phéniciens lorsque le héros Théras fonde la colonie dorienne de Théra, à l'époque archaïque.

Par la suite, elle est occupée par différentes puissances : la ligue de Délos, l'Égypte ptolémaïque, les Romains, l'Empire byzantin, le duché de Naxos et les Vénitiens de 1204 à 1579, les Turcs jusqu'en 1821 et enfin la Grèce après le traité de Londres de 1840.

En 1956, l'île est touchée par un tremblement de terre qui fait une cinquantaine de victimes et détruit plus de 2.000 habitations.

En 1970 sont mises au jour les fresques d'Akrotiri dont les plus connues sont celles dites des « enfants-boxeurs », du « pêcheur » et des « singes bleus », témoins de la civilisation minoenne remontant au IIème millénaire avant notre ère. D'importantes collections de céramiques ont été aussi dégagées du champ de fouilles. Ces œuvres d'art ont été épargnées par l'éruption minoenne et ensevelies sous les cendres volcaniques et la ponce.

L'eau douce y est précieuse pour une île quasi-désertique qui n'a que très peu de réserves et aucune source naturelle. Jusqu'au XIXème siècle, les habitants récupéraient dans des citernes l'eau de pluie tombée sur les toits. Aujourd'hui, une usine de désalinisation d'eau de mer produit l'essentiel de l'eau courante, maintenant devenue potable.

De nombreuses piscines ont d’ailleurs été construites depuis, suite au développement touristique.

La pauvreté du sol recouvert d'une épaisse couche de cendres et son acidité ne permet que quelques cultures d'une variété spécifique et très ancienne de vigne, l'Assyrtiko, au rendement très faible (10 à 20 % du rendement de la vigne française ou californienne) mais naturellement très résistante au phylloxéra.

Poussant à même le sol sans aucun tuteur, les pieds sont plus espacés que partout ailleurs à cause de la sécheresse du sol, la principale source en eau étant celle de la rosée et la brume marine.

Les branches sont seulement disposées en anneau spiralé et les grappes pendent au centre à l'abri du vent. Elle donne un vin recherché très sec, à l'acidité prononcée, liée à la nature du sol, comparable au Visanto avec en plus des arômes citronnés.

Il laisse au fond des verres d’importants dépôts noirs.

Haut-lieu du tourisme en Grèce, l'archipel de Santorin et son île principale sont accessibles par des navires de tout gabarit qui peuvent mouiller dans la baie mais seul le port d'Athinios, où accoste la majorité des visiteurs, permet le débarquement de véhicules. Un aéroport construit dans l'est de l'île, près des plages de Kamari et de Périssa, permet aux petits porteurs de s'y poser et assure l'été une relation quasi-permanente avec Athènes.

Les villages situés sur la falaise, Fira, Oia, disposent chacun d'un petit port dans la caldeira auxquels ils sont reliés par un chemin escarpé permettant de les rejoindre à pied ou à dos d'âne, ou encore par un petit téléphérique à Fira.

C’est au sud, après avoir caboté dans l’ancien cratère de l’impressionnant volcan de huit kilomètres de diamètre, qui en explosant mis fin à la civilisation Minoenne et participa aux « 10 plaies d’Égypte » à l’époque de Moïse, au petit port bien abrité de Vlichada que Paul décide de mouiller Eurydice.

Pour s’y poser quelques jours et faire un peu de tourisme et d’avitaillement avant de rejoindre la Crète et Héraklion, cap au sud.

Et c’est là qu’Irina Dichnikov a choisi de rencontrer « son » Paul, en service commandé, pour lui faire part d’une série d’informations « abracadabrantesques ». Au troisième jour de l’escale. Matilda et Florence, très sur leurs gardes, face à cette femme toute rose et blonde, soufflée comme un bout de guimauve à la fraise, au large sourire et aux yeux d’un bleu délavé intense affublée de son accent à couper à la tronçonneuse : une concurrente, évidemment que Paul qualifie même de « chère sublime » à plusieurs reprises !

Et à qui il fait les honneurs du bord avant qu’ils ne cassent tous la croûte sur le pont arrière, sous l’immense taud capelé en travers de la bôme de grand-voile.

C’est plus un pique-nique de salades-crudités et les célèbres tomates-cerises locales, avec charcuterie, qu’un vrai repas. Même si le vin est frais et les glaçons nombreux dans quelques verres d’ouzo autochtone à la limpidité ainsi troublée.

« Et tu viens jusqu’ici pour m’enlever au profit de tes patrons de chez Sukhoï, dis-moi ? Tu ne vois pas que je suis en vacances ! »

Il ne s’agit pas de ça, même si on dit qu’Allen a des soucis avec le « mur de la chaleur » pour ses prototypes.

Paul n’en sait rien : « J’ai rencontré le bonhomme à Washington et New-York en février dernier. Il ne m’en a pas parlé. Je l’ai juste invité à Aubenas si nos présidents et administrations réciproques en sont d’accord… »

Et les ingénieurs de chez Sukhoï, n’ont-ils pas le droit aux mêmes égards ?

« Si ! Et aux mêmes conditions : avoir l’accord de nos ministères réciproques. Mais là, je ne suis pas bien sûr qu’en ce moment vous soyez en odeur de sainteté dans les dits ministères après le crash du MH17… »

Ils ont pourtant plus de 300 « apprentis » marins autour du Mistral à leur livrer, à Saint-Nazaire…

Qu’il ne lui en parle pas : « Au Krrrremlin, ils sont au borrrrd de la crrrrise de nerf avec la crrrrise ukrrrrainienne ! »

Alors, devoir gérer en plus un tir au pigeon sur des civils par des moujiks ruinés par les alcools forts…

Mais n’est-elle pas russe, et donc prorusse, pour parler ainsi de la sorte, à revers des thèses officielles de ses autorités ?

« J’ai la double nationalité pour être née Ukrainienne, à l’époque de l’URSS. » Donc avant la création de l’État de Kiev. Elle connaît les « gens de là-bas » et sait de quoi elle parle.

« Justement, mon ami Paul. Sais-tu qui était à borrrd  de l'avion abattu ? »

Et comment le saurait-il : il était en mer adriatique, pas dans l’avion.

Un certain Van Molenbeek. « Trafiquant d’armes et gérant d’un hedge-fund berrrrmudien arrrchi-milliarrrdairrre… Ça ne te dit rrrrien ? »

Paul feint de ne pas réagir… « Trafiquant d’armes ? Je ne les fréquente habituellement pas. Tu sais, je connais plein de monde, même des milliardaires, mais je crois que c’est surtout plein de monde qui me connaît ou se vante de me connaître… même des milliardaires ! »

Qu’elle en rit de bon cœur.

Alors que la mine de Matilda se fige : une « couverture » qui saute, au moment où la BES se bat pour éviter d’être entraînée dans la faillite de son plus gros actionnaire devenu « indélicat » alors que Paul envisageait de se resservir de ce faux-nom pour ouvrir des comptes encore ailleurs !

Voilà qui pourrait faire désordre.

Et celle de Florence reste impassible à tenter de repérer quelques marsouins qui les avaient pris d’amitié depuis quelques jours tout en guettant d’une oreille distraite les gazouillis d’Annabelle qui est censée faire la sieste dans le carré.

« Nos serrrvices ont fait le rrrrraprrrrochement, figurrrre-toi ! »

Quels rapprochements ?

« On dit que Molenbeek a détourrrrné de l’arrrrgent sale au prrrrrofit du gouverrrnement frrrrançais ! »

Encore des histoires de corruption ? 

« Je n’y crois pas. Tu sais, mon pays est ruiné et tout le monde suspecte tout le monde de tout et de n’importe quoi, quand il s’agit d’argent, que ça en devient vraiment pénible et invivable… »

Et puis tout d’un coup : « Dis donc et ton prrrrototype, quand l’as-tu piloté pourrrr la derrrrrnière fois ? »

Le Nivelle ? La dernière fois ? « Normalement je n’ai pas à te le dire, puisque c’est un secret d’État. Mais à toi qui est un agent de grand talent qui doit forcément rentrer avec des « petits-beurre » à se mettre sous la dent, je peux t’avouer que la dernière fois, c’était le 14 juillet dans la matinée pour le convoyer de Cambrai à Évreux. Mais je ne te dirai pas pourquoi. Un vol de même pas 20 minutes, pour un avion qui aurait dû se trouver au secret sur une autre base militaire secrète. »

Fin juin, n’était-il pas à Orange ?

« Qui ? Moi ou l’avion ? Si je ne m’abuse, on était entre la Normandie les week-ends et l’usine ardéchoise en semaine, ma chérie… » répond Paul en s’adressant à Florence qui a cessé de scruter l’horizon et atterrit enfin.

«  Oui… enfin, je ne sais plus. Si tu le dis…

– Je confirme de mon côté, Irina : nous étions tous en Normandie. Pourquoi ? » intervient Matilda.

« Oui, ce n’est pas ce que je voulais dire. Tu étais avec nous, non ?… » acquiesce Florence de son côté.

« Quant au prototype, il aurait dû y être si je ne l’avais pas retrouvé 15 jours plus tard à Cambrai, justement. Pourquoi cet interrogatoire ? » complète Paul.

Parce que la flotte de Mourmansk en transit n’a pas apprécié qu’on lui casse de la vaisselle à bord d’un destroyer qui patrouillait au large de Toulon, avec ce prototype dans une manœuvre audacieuse et pour le moins « inamicale ».

« Tu patrouilles au large de Toulon, toi maintenant ? Et pourquoi tu n’y fais plus escale ? Tes matelots auraient pu apprécier et auraient été accueillis avec joie par les filles du même nom dans les bordels locaux… »

Guidés par la fraternité d’arme des porteurs de pompons de la flotte de Méditerranée tricolore, cela va sans dire.

« Et en févrrrrier, au moment du putsch des séditieux ukrainiens, tu étais où ? »

À Washington vient-il de lui dire. « Peut-être à New-York aussi… »

Matilda confirme : « J’assurai sa protection rapprochée, comme aujourd’hui ! »

Il a besoin d’une protection rapprochée, maintenant ?

Une si « petite-chose » chargée de faire barrage à des projectiles divers lancés sur une si « grande-carcasse » musculeuse ? Il y a de quoi en rire !

« Non pas vraiment, mais d’autres estiment que si. Tu comprends, tout le monde veut savoir de quoi sont faites les céramiques du Nivelle 001. Même les chinois. Les cons, s’ils savaient que ce sont eux qui ont inventé le procédé dans l’antiquité… Enfin passons. Comme Matilda est sympa et pas trop emmerdante, elle est donc montée à bord. »

Merci pour le « pas trop emmerdante »…

« Je ne dirai pas comme toi… Pas si chiante que ça… Enfin, ce n’est pas vraiment ce que je voulais dire non plus. »

Elle cuisine aussi parfaitement le poisson… Enfin, là non plus, ce n’est pas ce qu’elle voulait dire. Florence et ses cafouillages, tout un poème, décidément !

Et si Irina était venue abattre Paul, saurait-elle le défendre ?

« Vous seriez déjà morte ! » fait Matilda en sortant un petit 6,35 de dessous de sa fesse habillée pourtant d’un si petit maillot de bain noir sur sa peau devenue si noire d'avoir pris le soleil…

Surprenante !

« Tu n’es pas venue pour me tuer. Une équipe de « spetsnaz » aurait débarqué et se serait faite arrêtée ou l’aurait déjà fait. Aucun ne viendra. Parce que tu es comme tous les autres à espérer que je vienne vous refiler quelques petits secrets de fabrique. Persuadés que vous êtes qu’il y en a au moins un. Je vous ai pourtant dit à tous que ça tient uniquement dans le procédé de cuisson et de frittage. Pas dans la composition chimique. Quoique, l’un ne va pas sans l’autre non plus… »

Mais c’est tellement facile : « Il suffit de lire les bons ouvrages en la matière et je te jure que même les américains font mieux avec les tuiles de leur navette ! »

Qu’il n’en est même pas parvenu à égaler les performances.

Pourtant ils ont tué Van Molenbeek et pas de façon très discrète, avec le vol MH17.

« Mais c’est qui ce gars-là ? Et qu’est-ce qu’il a à voir avec l’aéronautique spatiale et les céramiques ? »

Il doit y avoir une confusion quelle que part…

« Peut-êtrrrre as-tu rrrrraison, Paul. Mais si je suis z’ici, c’est qu’au moins z'un de mes chefs pense qu’il y a un rrrrapporrrrt étrrroit. »

Qu’il se méfie donc : « Ils ont essayé une fois, ou n’ont rrrrien fait pourrrr l’empêcher. Pourrrquoi pas deux fois ? »

On ne fait pas sauter un avion de ligne avec 300 personnes à bord pour un seul gars puisqu’il est tellement facile de l’attendre au pied de chez lui pour l’allumer discrètement : « Si c’est le cas, ils déjantent totalement, chez toi ! L’abus de vodka, décidément… Et puis tu vas me dire qu’ils ont remis ça pour le vol d’Air-Algérie, tant qu’on y est ! C’est de la folie, Irina ! »

Effectivement…

Alors elle revient à la charge en parlant d’un Canadair aux couleurs de la sécurité civile française aperçu fin février au-dessus de Kiev.

« Tu plaisantes, là, Irina ! Tu me vois en pilote de bombardier à eau ? À éteindre la guerre civile là-bas à grands coups de largages dans les rues pour calmer les esprits et rafraîchir les idées de tout le monde ? Sois un peu sérieuse et adresse-toi plutôt aux responsables de la sécurité civile si c’est vrai, s’il te plaît ! »

Ok. Paul n’a manifestement pas besoin d’en savoir plus sur ces snippers de la place Maïdan : il pourrait se faire des idées…

N’en parlons plus !

Elle s’est re-baignée, a séché à faire le lézard avec ses masses molles dénudées et étalées sur le pont avant, au soleil grec qui cogne quand il s’y met dans son ciel d’un bleu si profond, jusqu’à en devenir rose-crevette trop cuite. Puis elle est repartie prendre son car pour un vol sur Athènes.

En attendant, l’assassinat d’un Van Molenbeek apparaît comme une large bévue.

Mais qui en est à l’origine ?

Si c’est une autre histoire, qui ne doit être ébruitée par quiconque, de toute façon il va falloir que Paul retrouve un nouveau nom d’emprunt. L’ancien nom, ou ce qu’il en reste, venant d’être définitivement jeté en fosse-commune.

Et un nouveau gérant de cet argent qui pourrit décidément tout et tout le monde depuis plus de deux décennies jusqu’à en devenir follement criminel.

Une opportunité à saisir ?

I3 ; Palerme ; jeudi 24 juillet 2014. 

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2014/09/chapitre-xxxviii.html

 


Panama Papers : communiqué de l’ICIJ et du « Centre pour l’Intégrité du Public »

 

Nouvelles révélations !...

 

Le 10 mai 2016, le CPI et l’ICIJ ont divulgué de nouveaux documents sur les Panama Papers !...

 

Le Center for Public Integrity (CPI), « Centre pour l'intégrité publique », est une organisation de journalistes d'investigation, sans but lucratif, créée en 1989, basée à Washington aux États-Unis.

Elle s'est donné pour objectif de « dévoiler les abus de pouvoir, la corruption et les manquements au devoir des institutions publiques ou privées, dans le but de les pousser à agir avec honnêteté, intégrité, responsabilité, afin de faire prévaloir l'intérêt public ».

Avec cinquante collaborateurs, le CPI est une des plus importantes organisations de ce type. Elle se veut être ni un parti, ni un groupe de pression mais est qualifiée de progressiste et libérale (gauche du Parti démocrate).

L'organisation publie ses travaux sur son propre site et les diffuse à un réseau de journaux dans de nombreux pays.

 

L'International Consortium for Investigative Journalism (ICIJ), « Consortium international pour le journalisme d'investigation ») est une émanation du Center for Public Integrity (CPI). Cette structure permet de ne plus centrer les enquêtes uniquement sur les États-Unis. En 2013, le consortium comptait 160 journalistes membres dans 60 pays.

Trois journalistes français sont membres de l'ICIJ : Fabrice Arfi et Karl Laske, journalistes d'investigation à Mediapart, Edouard Perrin, journaliste d'investigation aux productions Premières Lignes ainsi qu'Aurore Gorius,  journaliste indépendante.

En 2003, le Wall Street Journal a critiqué le CPI pour avoir accepté des fonds importants de George Soros. Le site de l'Open Society Foundations, organisation de Soros, fait part de quatre subventions au Centre. En 2002, le CPI reçoit une subvention de 1 million $ pour une période de trois ans. En 2009, le CPI a indiqué qu'il a reçu 651.650 $ de l'Open Society Foundations. La question de l'indépendance réelle du CPI en dépit des subventions importantes apportées par les fondations de George Soros a été posée par Jennifer Rubin dans le Washington Post.

Le Centre reçoit des dons, entre autres, de :

  • La Open Society Foundation ;
  • La Sunlight Foundation, une autre fondation mise en place par George Soros ;
  • La Fondation Ford ;
  • La Fondation des frères Rockefeller ;
  • La Fondation de la Famille Rockefeller ;
  • La Fondation W.K. Kellogg.

 

Les 320.000 sociétés offshore et trusts divulgués par les « Panama papers » sont disponibles sur :

https://offshoreleaks.icij.org/

 

Le « International Consortium of Investigative Journalists » a publié le 10 mai 2016 une data base de recherche qui a divulgué les secrets de près de 214.000 entités offshore, crées dans 21 juridictions, du Nevada à Hong Kong et aux Virgin Islands.

Ces données, qui font partie des investigations des « Panama Papers », est la plus grande diffusion qui n’a jamais eu lieu sur des compagnies offshore et les personnes qui sont derrière.

Ces données révèlent aussi des informations sur plus de 100.000 entités offshore qui ont déjà été divulgués dans ses « offshore leaks investigation » de 2013.

L’ICIJ publie ces informations dans l’intérêt du public.

Les nouvelles données que l’ICIJ divulgue maintenant représentent une fraction des « Panama Papers », d’une richesse de plus de 11,5 millions de fichiers de la société juridique Mossack Fonseca, une société championne mondiale pour la création de compagnies, trusts et fondations, tous difficiles à identifier.

ICIJ ne publie pas la totalité de la fuite, mais il divulgue en masse des documents de base ou des renseignements personnels. La base de données contient une grande quantité d'informations sur les propriétaires d’entreprises, les procurations et les intermédiaires dans les transactions secrètes, mais il ne divulgue pas les comptes bancaires, les échanges de courriels et des transactions financières contenues dans les documents.

Dans son ensemble, l'application interactive révèle plus de 360.000 noms de personnes et de sociétés derrière des structures offshore secrètes. Comme les données proviennent de fuites, et non d’un registre standard, il peut y avoir quelques duplications des noms.

Les données ont été obtenues d'une source anonyme par les journalistes du journal allemand Süeddeustche Zeitung, qui a demandé à ICIJ d'organiser une collaboration mondiale globale pour analyser les fichiers.

Dans près de 80 pays sondés, plus de 370 journalistes évaluèrent les fichiers pendant un an. Leurs enquêtes découvrirent les holdings offshore secrets de 12 dirigeants de la planète, plus de 128 autres hommes politiques et une nombre record de fraudeurs, de trafiquants de drogue et autres criminels dont les entreprises avaient été mises sur liste noire aux États-Unis et ailleurs.

Leur statut de hors la loi ou de personnalités publiques ne les a pas empêchés de créer secrètement des sociétés dans des endroits où les lois sur le secret rendent souvent impossible pour les procureurs et des chercheurs de retracer leurs actifs.

Les fichiers ont révélé, par exemple, que des associés du président russe Vladimir Poutine ont secrètement dispatché près de 2 milliards $ avec l’aide de banques et de sociétés opaques.

La réaction aux documents de Panama a été immédiate et virale.

Des citoyens outrés sont descendus dans les rues de Reykjavik, à Malte et à Londres, tandis que le hashtag #panamapapers a été diffusé sur Twitter pendant des jours après que l'histoire ait éclaté le 3 avril. Le Premier ministre Islandais a démissionné d’une société des îles Vierges britanniques dont il avait la co-propriété avec sa femme, tandis que d'autres leaders mondiaux s’embrouillaient pour expliquer leurs avoirs secrets.

Il a fallu trois jours au Premier ministre britannique David Cameron pour reconnaître publiquement qu'il avait bénéficié d'un fonds d'investissement créé par son père, et placé au Panama et géré dans les Bahamas. En Espagne, un ministre a démissionné après avoir été pris dans une série de mensonges à propos de ses liens avec les comptes offshore, et en Uruguay la police a arrêté cinq personnes soupçonnées de blanchiment d'argent pour un puissant cartel de la drogue mexicain.

Les « Panama Papers » mettent en avant les injustices et les inégalités créées par le système offshore, soulignent les médias et les dirigeants politiques.

"Lorsque les impôts disparaissent, lorsque les actifs de l'Etat sont pris et mis en ces paradis, tout cela peut avoir un effet négatif énorme sur notre mission de mettre fin à la pauvreté et de stimuler la prospérité," a déclaré Jim Yong Kim, le président de la Banque mondiale, quand il a ouvert les réunions de printemps de la Banque mondiale et du FMI à Washington, peu après que l’ICIJ, et plus de 100 autres organisations de presse, aient commencé à révéler les résultats de l'enquête de la collaboration avec les médias.

Le président Barack Obama, quant à lui, a fait remarquer que le plus gros problème était que la plupart des montages révélés par les documents de Panama étaient légaux. "Le problème n’est pas qu'ils enfreignent les lois, mais que les lois soient si mal conçues," a-t-il dit.

Les révélations ont relancé le débat sur la nécessité que des registres publics accessibles à tous soient disponibles pour savoir qui contrôle finalement une société. Le Royaume-Uni a rendu obligatoire et public la divulgation des données sur les propriétaires véritables, mais des territoires en outre-mer britanniques tels que les îles Vierges et les îles Caïmans, quelques-uns des plus actifs paradis fiscaux offshore, n’ont accepté de partager cette information que si elle est exigée par la loi.

Citant les « Panama Papers », le gouvernement américain a également annoncé jeudi qu'il a envoyé la législation au Congrès de créer un registre fédéral des propriétaires de toute société nouvellement créée. Le registre aiderait les autorités pour débusquer les vraies personnes derrière les sociétés anonymes utilisées dans le blanchiment d'argent et d'autres actes répréhensibles.

Les gouvernements d’Australie et d’Allemagne ont annoncé eux aussi leur intention de créer des registres publics des propriétaires d’entreprises.

Vendredi, la personne anonyme qui a organisé la fuite des documents « Panama Papers », connu seulement comme «John Doe», s’est exprimé publiquement pour la première fois dans une déclaration écrite et appelle sur des mesures concrètes pour lutter contre les paradis fiscaux. "Dans l'Union européenne, les registres des sociétés de chaque Etat membre devraient être librement accessibles, avec des données détaillées clairement disponibles sur les bénéficiaires finaux," a écrit la source. Doe a ajouté que les Etats-Unis" ne peuvent plus faire confiance à ses cinquante Etats pour prendre des décisions éclairées au sujet de leurs propres données sur les entreprises."

La base de données consultables que l’ICIJ publie permet aux utilisateurs d'explorer les réseaux d'entreprises et de personnes qui ont utilisé - et parfois abusé - du secret des places offshore avec l'aide de Mossack Fonseca et d’autres intermédiaires. Les données de fuite couvrent près de 40 ans, de 1977 à la fin de 2015.

Les données, qui incluent les adresses postales, affiche des liens vers plus de 200 pays et territoires, de la Chine au Chili. Les utilisateurs peuvent filtrer les informations par pays et par juridiction offshore. Ils peuvent aussi explorer le rôle des banques, cabinets d'avocats et d'autres gardiens du système financier qui facilitent la création de sociétés offshore pour les particuliers fortunés. Pour la première fois, ils peuvent avoir des détails sur les fondations privées panaméennes, y compris des informations, lorsqu'elles sont disponibles, sur ceux qui les contrôlent.

Alors que l'application interactive découvre un monde qui n'a jamais été montré à ce niveau de détail, tous les propriétaires d'une entreprise qui apparaît dans les documents « Panama Papers » n’apparaissent pas dans la base de données publique. En effet, l’information de propriété est souvent enterrée dans des courriels, des délégations de pouvoir aux avocats, et dans les notes internes des employés Mossack Fonseca, et ne peut pas ainsi être facilement extraite d'une manière systématique. En outre, Mossack Fonseca a souvent oublié de recueillir des informations nécessaires sur les propriétaires ultimes d’une entreprise, comptant plutôt sur les banques et les autres intermédiaires pour garder une trace de ces données essentielles.

Pourtant, il est prévu que les révélations des « Panama Papers » continueront à faire surface en tant que régulateurs et que les citoyens tout autour du globe sonderont les nouvelles données disponibles et trouveront de nouveaux liens qui auraient échappé aux journalistes. Les citoyens concernés sont invités à partager des conseils avec l’ICIJ et les journalistes des « Panama Papers » qui continuent d'enquêter sur les documents. L'ensemble de données complet est également disponible pour le téléchargement.

«La transparence ne va pas revenir en arrière", a déclaré Kim à la réunion de la Banque mondiale au printemps, avertissant que ceux qui essaient d'éviter les impôts ou qui volent l'argent des caisses publiques doivent être «très prudents», car ils finiront par être traqués et découverts. "Le monde va devenir de plus en plus transparent au fur et à mesure que nous avançons."

Source : https://panamapapers.icij.org/blog/20160509-offshore-database-release.html

 

 


Mains invisibles (I): Chapitre XXXVII : Rene Van Molenbeek…

 

Chapitre XXXVII

 

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

Rene Van Molenbeek

À son retour après quelques contrats exécutés dans les semaines passées, le bonhomme reçoit la visite d’un « émissaire » qui l’intercepte sur le chemin entre son domicile, rue des Trois-glands, du nom du bois attenant, et son marchand de presse situé rue Vauban à Lëtzebuerg, rive droite de l’Alzette-Uelzecht qui traverse le Grand-Duché du sud au nord.

C’est un homme obèse, suant sous la fraîcheur matinale qui le prend à parti sur un ton aimable, s’exprimant en allemand.

« Herr Molenbeek, il va vous falloir rendre l’argent. »

Quel argent ?

« Les deux milliards que vous avez volé à Hong-Kong. »

Rene pense que l’autre affabule totalement. Et s’il n’y avait pas cette trace de détermination dans le regard, ni le fait que l’inconnu connaît son nom, le vrai, il aurait pris cette intervention comme d’un gag pour mieux en rire.

« Je ne suis jamais allé à Hong-Kong… »

Ce qui est faux, mais c’était il y a très longtemps, « même qu’il a oublié, ou qu’il ne sentait pas bon » sur le moment.

« Nous avons des photos. Mon commanditaire ne peut pas faire un trait sur ces deux milliards de dollar qui lui appartiennent. Vous comprendrez. »

Des photos ? Il voudrait bien voir ça…

L’homme lui ressort de sa poche le cliché pris par la caméra de sécurité de la banque.

« Vous voyez bien que ce n’est pas moi ! Vous faites erreur. »

Normalement, l’entretien aurait dû s’arrêter là.

« – Nous ne nous trompons pas. Vous êtes gérant d’un hedge-fund situé aux Bahamas et valorisé à hauteur de presque 14 milliards d’euro. Vous avez huit jours pour restituer l’argent volé.

– Comment ? 14 milliards ? Vous rendre quelque chose que je n’ai pas ? Vous délirez, mon ami ! 14 milliards : il n’y a pas écrit reine d’Angleterre sur mon front, non plus !

– Passé ce délai et même si continuez de prétendre que vous ne les avez pas ou plus, votre sécurité ne sera plus assurée…

– Parce que vous comptez m’abattre, là comme ça, dans la rue et abandonner votre pactole ? Mais vous délirez complétement, Monsieur ! On ne tue pas des gens sans raison, dans ce Duché !

– Nous, non ! Mais mon commanditaire si !

– Vous êtes qui ? La pègre pour parler comme ça ? Mais je vais de ce pas m’enquérir de la maréchaussée, figurez-vous !

– Comme vous le voulez. C’est vous qui avez votre sort entre vos mains.

– Vérifiez vos informations, Monsieur, avant de lancer n’importe quel fatwa sur n’importe qui : si je disposais de 14 milliards de dollar, je vivrais sous les tropiques, pas ici ! »

Un argument qui laisse froid son interlocuteur qui se détourne et s’en va, non sans laisser tomber un : « Huit jours. Vous aurez été prévenu ! »

Évidemment, quand on a une activité telle que la sienne, on ne va pas voir la police même ducale pour se faire protéger. Le mieux à faire dans ces cas-là, c’est de fuir, de disparaître.

Il dispose d’ailleurs pour se faire d’un bungalow plutôt cossu sur une des îles de l’archipel San Bernardo sur la côte atlantique de la Colombie.

Un endroit assez isolé où il comptait passer ses vieux jours, une fois fortune faite.

Ce qui est loin d’être le cas, avec ses seulement quelques centaines de milliers d’euro disponibles, mais prudence oblige.

Il vend sa voiture et quelques meubles encombrants, résilie son bail et part pour Bogota, si non par le premier avion, au moins par le second, la trouille collée aux fesses…

Mais il arrive à destination sans rien de fâcheux à noter.

Une fois arrivé sur place après un voyage impossible par les routes improbables de la région à travers la forêt pour ne pas laisser de trace par la voie des airs, il réactive son compte Facebook.

« De retour aux affaires après quelques trop peu nombreux jours de vacances bien méritées… »

Les « commanditaires » repèrent naturellement cette « news », furieux d’avoir pu trouver le nid vide la huitaine précédente.

Une équipe de deux slaves avait même été recrutée entre temps, en vue de « corriger » l’impétrant pour une séance de « brutalisation » aux petits-oignons en lui cassant quelques doigts, côtes ou os de la jambe.

Juste assez pour lui faire rendre l’argent.

Elle est repartie en Ukraine se battre pour les séparatistes « antifascistes » et prorusses, pour être de nouveau mobilisée par la suite.

Mais d’une façon totalement inattendue.

Parmi les « amis » de Facebook, un « chef de guerre » nigérian avait introduit un pseudo relatif à un second couteau de Boko Aram. Pseudo inactif et depuis assez facilement piraté par un homonyme qui contacte « Monsieur John » pour une commande d’AK 40 et son lot de munition.

Pour y faire face avant que la commande n’échoit à un concurrent déjà doté, il faudrait faire en urgence un détour par Londres, récupérer assez d’argent pour « opter » et filer en Malaisie pour contacter l’armée qui a des stocks pris sur les terroristes à ne plus  savoir quoi en faire et être capable de faire une « cotation ».

Soit l’offre était acceptée et il fallait trouver le moyen de convoyer le lot par la mer jusqu’au milieu de l’Afrique, soit elle était rejetée et il pourrait regagner la Colombie par la Nouvelle-Zélande et Polynésie française, Rene n’étant pas très bien vu des autorités américaines…

C’est comme ça qu’il est repéré à Heathrow, puis à Schiphol et embarque sur le MH17 de la compagnie qui a perdu un avion au-dessus de l’océan Indien-sud dans d’étranges circonstances.

Un vol qui n’arrivera jamais à destination. Van Molenbeek non plus, dont les restes en décomposition retourneront aux Pays-Bas éparpillés dans plusieurs « body-bag ».

Comme personne ne réclamera sa dépouille…

Une équipe vite mobilisée attend le bonhomme à Kula-Lumpur, histoire de se rappeler au bon souvenir des « commanditaires », pendant que celle qui a été promptement renvoyée dans ses foyers en Ukraine se remobilise toute seule.

Pour un million de dollar, si le vol passe à portée des zones séparatistes, ils se font fort de saouler assez les membres d’une batterie de DCA prorusse postée en zone tenue par les rebelles et de faire feu sur l’avion au moment de son passage au-dessus de leur tête.

Ils reçoivent un « oui » de principe, tellement c’est complétement improbable : l’opération est très hypothétique pour plusieurs raisons.

Il faut que l’avion passe dans le couloir aérien habituel. L’avion aurait pu passer plus au nord, au-delà de la frontière russe ou plus au sud vers la mer noire… ce qui n’a pas été le cas pour suivre le couloir aérien habituel, à une embardée près.

Il faut pouvoir l’identifier à coup sûr parmi les autres vols internationaux qui passeront dans le secteur pendant la fenêtre horaire probable : le code de la balise du transpondeur y pourvoira, notamment grâce à une écoute des fréquences du centre de contrôle de la circulation aérienne de Kiev.

Il faut maîtriser une escouade prorusse et les techniciens russes au bon moment : quelques cartons de bouteilles de vodka y suffiront dès la veille.

Il faut aussi savoir se servir de la batterie, ce qui de premier abord n’a rien d’évident, sauf que les deux hommes ont reçu une formation ultra-rapide et sommaire sur le sujet, en mars dernier en Crimée.

Et il faut aussi la confirmation que « la cible » est bien embarquée à bord. Ce qui sera fait dès après le décollage par un « agent » qui aura pu consulter la liste des passagers derrière le comptoir d’embarquement de la charmante hôtesse de contrôle au sol de la compagnie malaisienne et contre un gros billet.

Tous ces obstacles surmontés, ce sera alors un jeu d’enfant : juste appuyer sur un bouton !

Et pour donner le change, ce petit message au colonel commandant la compagnie : « nous venons d'abattre l'avion ». Pas « un avion », mais l’avion.

Quel avion ? Un Mig ? Un Sukhoï ?

« Il y a des armes à bord ? » sous-entendu des bombes ou des missiles air-sol ?

Réponse : non ! Alors même que personne dans le haut commandement n’a encore la moindre idée de ce qui s’est passé.

Ce n’est que plus tard que le colonel Gueranine, l’officier du renseignement militaire russe qui stationne dans la région, comprend qu’il s’agit d’un avion civil étranger.

Ces soudards de жулик (voyous) des bas quartiers qui font office de mercenaires et de « libérateurs » des russophones d’Ukraine, sortis tout droit des prisons de droit commun, qui tuent, pillent, volent et violent à en faire s’enfermer les populations civiles terrorisées dans les caves, ont encore fait des leurs sans en avoir reçu l’ordre !

Il est effondré et en informe immédiatement sa hiérarchie par radio cryptée pendant qu’il envoie une colonne de reconnaissance sur les lieux présumés du crash.

Confirmation un peu plus tard : « Il y a des vêtements partout, des bagages, des corps disloqués en civil, des papiers, des passeports, des jouets d’enfant… »

La voix est tendue dans les écouteurs.

« Y’a-t-il des armes ? »

Non, aucune…

On est bien sur les lieux d’une catastrophe provoquée par deux irresponsables qui auront été arrêtés et abattus sans sommation, dont les dépouilles auront été brûlées et enterrées rapidement, qui va déboucher sur une crise diplomatique sans précédent, augmentant encore un peu plus la pression internationale sur cette région à feu et à sang depuis plus de 7 mois et dont les responsables politiques ne savent pas encore comment en sortir avec ou sans les honneurs…

En notant qu’avec le foyer des tirs et bombardements de la bande de Gaza, les affrontements en Irak et en Syrie qui enflamment le Proche-Orient, les caméras de l’actualité auront eu aussi l’occasion de se braquer sur un avion espagnol affrété par Air-Algérie en provenance de Ouagadougou, vers Roissy avec escale à Alger, bourré de permissionnaires français, qui s’écrasera dans les orages tropicaux du nord-Mali dans la nuit du 23 au 24 juillet.

Ce qui laissera perplexe bien des services de renseignement : les rebelles de la région ne sont pas réputés avoir des SAM 11.

Encore moins savoir les mettre en œuvre… 

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I3

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2014/09/chapitre-xxxvii.html

 


Mains invisibles (I) : Chapitre XXXVI : Charlotte, la vraie…

Chapitre XXXVI

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

Charlotte, la vraie…

 

… Celle dont le bout du nez bouge de haut en bas et de bas en haut quand elle parle, est rentrée des USA avec Aurélie « la géante » il y a quelques mois après le flop des expositions de photos de cette dernière à Los Angeles.

Charlotte, et ses taches de rousseur, est actuaire de formation et s’était fait salement lourdée pour une cotation « mal-faite » du risque lié de vol des collections exposées lors de la « Biennale des Joailliers » organisée par Salomon Veyle à Calvi, il y a quelques années de ça.

En tout cas assez mal pour que la cotisation d’assurance demandée aux assurés ne couvre même pas les frais de réassurance, tel que quand les 50 millions de dollar de pierres et bijoux se sont envolés, son employeur a vu se profiler le spectre du dépôt de bilan venir fondre à la vitesse d’un rapace en chute libre sur sa boutique à lui…

À ce moment-là, elle s’est mise en tête de retrouver le butin et s’est déplacée jusque sur place, sans un rond et sans même une réservation d’hôtel, pour le récupérer au nez et à la barbe des forces de police.

De toute façon, même les campings de toute la région affichaient complet.

C’est à cette occasion qu’elle a rencontré Aurélie, qui logeait déjà, en qualité de « bateau-stoppeuse », sur le ketch de Paul de Bréveuil, le « Lisbeth », amarré sur les pontons du port Xavier Colonna, un ancien édile local, lointain successeur du ministre et député-maire de la ville de 1910 à 1930, avant d’avoir été sénateur à partir de cette date, à qui on doit la création des allocations familiales en France, Adolphe Landry.

Et Charlotte n’a eu aucun mal à se faire admettre à bord, alors que l’homme qui avait accueilli Aurélie était en garde-à-vue entre les mains de l’inspecteur principal Scorff, détaché du SRPJ de Marseille pour enquêter sur ce cambriolage monumental et surtout la série de meurtres l’entourant.

Aurélie a toujours eu un problème avec les hommes du fait de sa très grande taille : 2,05 m sans talon, alors qu’elle reste mignonne avec une silhouette « attractive », des formes là où il faut. La plupart fantasment tout en étant largement intimidés à « la sortir » accrochée à leur bras !

Paul n’a pas fait de difficulté, parce que bel homme et courtois, il est presqu’aussi grand qu’elle à quelques centimètres près.

Et, comme il dira plus tard, de toute façon, il ne l’a pratiquement vue qu’allongée…

Une proie facile pour Charlotte, née lesbienne et « grassouillette », c’est comme ça, lui rendant bien 35 à 40 centimètres de moins.

Charlotte a aussi un problème avec les hommes pour répugner les « bêtes à poils ».

Et le trio réussit là où tout le monde pataugeait. Aurélie et ses photos, Charlotte et ses déductions et inductions limpides, Paul et ses informations de premières-mains pour avoir été le délégué général de l’exposition, plus ses connaissances et lectures des cartes maritimes dont le poste du bord débordait.

Ils ont pu retrouver et repêcher les bijoux : c’est dire si Scorff a pu être plus que méfiant à son égard.

En revanche, ça a été leur « premier coup », rémunéré par la récompense de la compagnie d’assurance… Comme justement, le trio courait aussi à faire les fins de mois régulièrement…

Prime qu’ils ont ensuite investie dans une société commune « CAP-Investigation » (pour Charlotte-Aurélie-Paul, qui était déjà une « vedette » chez les porteurs d’uniforme) de recherche, enquête, contre-enquête, « filochage » et protection de VIP, un métier nouveau pour eux trois en recherche d’une activité rémunératrice pérenne.

Et après un démarrage en fanfare vite transformé en galère, les affaires ont fini par affluer, activité soutenue il est vrai par Paul et son carnet d’adresses.

Celui-ci devenant ensuite la « propriété » de la famille Nivelle en Ardèche, pour diriger une entreprise sous-filiale d’un major de l’aérospatial européen à l’occasion d’une de leurs enquêtes, les deux filles, enfin surtout Charlotte, ont réorienté partiellement l’activité de leur boutique vers la télésurveillance de sites commerciaux et industriels, secteur où la concurrence est pourtant sévère.

Un métier éreintant, mais parfois rémunérateur, jusqu’à l’attentat du siège aux Halles en 2010.

Aurélie a eu envie d’aller faire des photos aux USA. Charlotte l’a suivie. Quant à Paul, c’est lui qui leur a conseillé, ordonné plutôt, d’évacuer, tellement il se sentait menacé de toutes parts à ce moment-là.

Sur la côte Ouest, elles ont été accueillies par Florence croisée à Calvi pour être l’architecte qui avait conçu et construit les salles d’exposition de la biennale des joailliers. Elle s’était expatriée pour suivre « l’amour de sa vie » du moment, qui l’aura « plantée » un peu plus tard pour quelques tours de poitrine et paires de fesses plus séduisantes à son goût.

Charlotte n’a pas pu la dévoyer, pour être à l'époque une hétéro pur-sucre, mais elles sont devenues amies toutes les trois à force de travailler sur la mise en scène de l’expo d’Aurélie sur place.

Pendant ce temps-là, le quatuor se recroise à plusieurs reprises et dans le désordre, Charlotte montant une boîte de sécurité informatique dans le sillage des majors locaux, sur un petit créneau oublié dans le civil, celui du cryptage de données commerciales sensibles et de la télédétection d’attaques informatiques : c’est une douée en maths.

Un peu plus d’un an plus tard, elle se faisait racheter par une mégastructure de la Silicon-Valley située à Fremont pour un énorme paquet de dollars, l’occasion de rentrer en France, étreintes toutes les deux par le mal du pays et les échecs successifs d’Aurélie…

Quoiqu’Aurélie soit rentrée de son côté avec quantité de clichés à retoucher pour fournir aux agences de photographie de presse des photos qui illustrent quantités de publications…

Tout un métier à part entière, avec ses spécialistes et ses spécialités.

Pour éviter de sombrer dans les affres de la dépression pour cause d’amours incendiaires et passionnelles avec Aurélie, bisexuelle dans l’âme et nettement moins « sage » et exclusive que Charlotte, cette dernière se décide à recréer une agence de détective.

En visant à la fois les généalogistes et un nouveau créneau né de la suppression, le 26 avril 2013 via une simple circulaire du ministère de l'Intérieur abrogeant celle n° 83-52 du 21 février 1983, organisant le service de recherche dans l'intérêt des familles (RIF), elle-même née après première-guerre mondiale.

C’était une procédure administrative grâce à laquelle une personne signalait être sans nouvelle d'une ou de plusieurs personnes majeures apparentées, et souhaitait la ou les retrouver dans son intérêt propre.

L'enquêteur ne pouvait donc communiquer les nouvelles coordonnées de la ou des personnes disparues sans leur accord.

Dans certains cas, cette requête permettait d'avoir a posteriori un premier acte de procédure dans un dossier d'instruction de disparition.

Cette abrogation a été vivement critiquée entre autres par l'association Aide aux parents d'enfants victimes (ADEV), qui a estimé qu'elle desservait l'intérêt des personnes souhaitant se séparer de leur famille, et par le criminologue Stéphane Bourgoin, pour lequel elle devrait retarder le déclenchement d'enquêtes sur des « disparitions inquiétantes ».

Un dépôt de nom sur internet, un bail commercial en poche dans un « deux-pièces-bureaux » à Issy-les-Moulineaux et la création d’une association support plus tard, Charlotte, la vraie dont le nez bouge quand elle parle, venait de retrouver un boulot dans ses cordes et de recruter à nouveau sa « DD » (pour « Disque-Dur ») pour l’assister.

C’est là que croisant Paul à un dîner chez Florance et lui, elle lui avait affirmé qu’avec un nom ou un numéro de téléphone, elle pouvait retrouver n’importe qui.

Et c’est ainsi qu’elle l’avait lancé sur la piste de l’épouse de « Monsieur Robert ».

Une quête qui s’est terminée dramatiquement pour deux gamins à peine sorti de l’adolescence d’une cité de la banlieue sud de Paris.

Sa première enquête, c’est naturellement l’abandon d’un père de sa famille, relayé par une autre association.

Forfait de 300 euros/jour de 10 heures, plus les frais de déplacement et de séjour au tarif fiscal. Pas cher, mais elle peut facturer plusieurs « enquêtes » par jour en comptant les travaux de « DD », la « boule de suif ».

Et celle-là, elle s’y entend à fureter sur internet…

Et puis ça la changeait que de faire caissière avec des horaires impossibles pour une mère de famille, dans un supermarché de banlieue-nord.

Cette cliente-là pensait se faire payer sa pension à laquelle elle avait réussi à faire condamner le père de ses enfants : elle a récupéré une épave dans un centre Emmaüs…

Le second client était un père de famille inquiet pour sa fille de 18 ans, partie travailler pour une ONG en Inde…

Pas du tout, pas du tout. D’abord l’ONG n’était pas une secte comme il a pu le penser de prime abord, mais en plus, la fille faisait un « break » avec de l’argent reçu de son grand-père dans un héritage récent !

Et ainsi de suite : un acteur connu qui ne donnait plus signe de vie à son agent pour être retrouvé dans un couvent de bénédictins, en pleine méditation et prière ;

Un autre qui s’était perdu dans la garrigue du Vaucluse et qui ne connaissait plus son nom pour avoir abusé de quelques substances illicites qui vous vident la tête et avoir fait une petite-chute sur la boîte crânienne ;

Une chanteuse partie incognito avec un banquier ; un banquier parti avec la caisse et la caissière aux antipodes, qu’il a été plus facile de « pister » la caissière que le banquier…

Sans compter les personnes qui fuient leurs soucis du quotidien, juste pour quelques jours et qui reviennent affronter leurs difficultés un peu plus tard.

Dans le lot, il y a le fils de l’héritier sous curatelle dont il ne faut surtout pas ébruiter la disparition sous peine de pénaliser le titre du groupe d’usines en bourse, alors qu’il est « à la campagne » à butiner une donzelle ; la carambouille classique de l’escroquerie à l’assurance-vie du gars qui se fait passé pour mort pour récupérer son pognon via ses enfants et son épouse…

Le type qui laisse une ardoise dans un casino ; celle qu’on retrouve mariée à un héritage à l’étranger en oubliant d’avoir divorcé ;

Les héritiers de domaine agricole qui veulent des preuves du décès de leur paternel, sans compter les héritages en déshérence qui recherchent un cousin éloigné…

Autant d’histoires abracadabrantes de la vie de tous les jours, telles que quand « on » lui demande de retrouver un certain Julius Van Molenbeek, citoyen flamand ou belge, « l’affaire » passe inaperçu dans le lot hebdomadaire.

« DD » qui reçoit la « commande » et envoie un devis et la première facture d’acompte, identifie tout de suite 4 personnages portant ce patronyme mais pas forcément avec le même prénom.

Le premier, le seul à porter ce curieux prénom, est décédé il y a quelques mois, presqu’une année, dans un accident de voiture en Belgique.

Le second a 16 ans et vit avec ses parents en Argentine. Le troisième sera centenaire dans deux ans et vit en Suisse dans la maison de son fils qui héberge son fauteuil-roulant.

Et le quatrième a 42 ans, est de nationalité belge, célibataire endurci, vivrait au Luxembourg, a un compte Facebook et est fiché par Interpol comme trafiquant d’armes.

Avec une particularité, celle de toujours se faire payer en diamant ou lingot d’or !

Pas de photo connue hors l’annuaire des anciens élèves d’une promotion de vétérinaires belges datant d’une vingtaine d’année. Pas de casier judiciaire hors le signalement Interpol. Terrain d’activité supposé : l’Afrique sub-saharienne, le Moyen-Orient, le Sri-Lanka, l’Éthiopie, l’Indonésie, la Malaisie, la Thaïlande, les zones tribales du Pakistan…

Il achète des armes légères aux russes, aux chinois, à quelques troupes africaines ou autres et les revend à des rebelles.

Un marchand de mort assez classique parmi la quinzaine répertoriée dans les fichiers, qui fait très attention à ses clients pour ne pas être hors la loi, n’enfreindre aucun embargo ni avoir le moindre lien avec la pègre ou les narcotrafiquants et qui travaille sans doute avec de fausses identités de préférence anglaises ou hollandaises.

C’est plutôt un « demi-grossiste » qui bosse à la commande. Son métier, c’est de trouver armes et munitions disponibles pour les livrer sur demande.

Sans aucun doute le bonhomme recherché pour une raison que veut ignorer Charlotte, « la vraie ».

La dramatique méprise !

Facture payée, la commande suivante arrive mi-avril : il faut « loger » le quidam. Chose un peu plus compliquée, naturellement.

« DD » fait tourner internet pour finalement attraper une demi-dizaine de numéros de portables de personnes « faisant des transactions de tous genres » en Europe occidentale à partir du compte Facebook déjà identifié.

Celui installé au Luxembourg sera le bon après avoir visité quelques pays en express…

Quand Charlotte remet les photos prises des personnes potentiellement « intéressantes » à la « petite-brune » anonyme chez Lipp boulevard Saint-Germain, celle-là retient le seul moustachu.

« Comparez-moi, s’il vous plait, ces deux clichés-là avec un logiciel de reconnaissance faciale. »

Il y aura un supplément.

La photo remise est une copie de caméra de surveillance de l’agence de Hong-Kong de la BoC : il n’y aura aucun logiciel pour attester d’une identification formelle.

Ce qui n’empêche pas la « correspondante » de commander une surveillance rapprochée du bonhomme.

C’est nettement plus cher et Charlotte délègue ce boulot-là à un confrère belge qui peut mettre du monde sur place sous 48 heures et pendant huit jours.

Jusqu’au moment où « la cible » part pour l’Ouganda avec un passeport britannique au nom de John Smith.

Elle n’entendra plus jamais parler Rene Van Molenbeek.

 

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Mains invisibles (I): Chapitre XXXV.2 : La tragédie du MH17 (2/2)

Chapitre XXXV.2

 

La tragédie du MH17 (2/2)

 

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

Et on apprendra plus tard qu’il y en aurait eu deux missiles tirés, sur une cible éclairée par un seul radar de poursuite, comme en attesteront des photos prises derrière la frontière russe d’une batterie rapatriée et partiellement vidée de ses engins de destruction.

Les russes auront publié le 21 juillet 2014 des photos satellites montrant l'emplacement de batteries de missiles sol-air de la seule armée ukrainienne à proximité de Donetsk, notant au passage que si elles étaient présentes le 14 juillet, elles n’y sont plus le 18.

En « effaçant », oubliant de montrer la présence de celles des séparatistes…

Le chef du commandement opérationnel de l’État-major général de l'Armée russe Andreï Kartapolov affirme également ce jour-là que la vidéo montrant un camion porteur de missiles donné comme preuve, comporte un panneau publicitaire pour un concessionnaire automobile de la ville de Krasnoarmiysk, alors sous le contrôle de l'armée régulière, contrôlée par le gouvernement de Kiev.

Mais l’analyse de l’image montrera toutefois qu’elle a été prise à Lougansk.

Plus tard, on apprendra que selon les russes, un chasseur Su-25 de l'armée régulière ukrainienne se trouvait de 3 à 5 km du vol MH17 et qu’il est doté en standard d'un missile air-air R-60 d'une portée de 12 km donc pouvant atteindre cette cible.

Ce qui reste assez curieux pour un appareil des années 70, destiné à l’attaque au sol de blindés…

Le R-60 est plutôt un missile d’auto-défense de combat tournoyant de 2 mètres de long à guidage infra-rouge, portant une charge de 3 kilos. Il est donné pour 8.000 mètres de portée, mais n’a jamais touché une cible au-delà de 4 km.

Et quatre kilomètres, quand on vole à 850 km/h, ce n’est même pas une minute…

En revanche, dans un rayon de 2 à 3 km, il détruit sa cible dans 100 % des configurations, même s’il est dépourvu, en principe, de charge de type « Shrapnels »…

Selon un article du 18 juillet journal russe Politikus l'avion aurait été touché par un missile air-air, au vu des déchirures horizontales trouvées sur ses ailes. La chaîne de TV russe Russia Today rapporte que des témoins ont vu des avions de chasse ukrainiens poursuivre l'avion malaisien. À 10 km d’altitude, ils ont de bons yeux… alors même que personne n’aura vu ni l’explosion du 777, ni la moindre traînée d’incendie aérien !

La manœuvre d’intoxication vise en seconde version à faire croire que les avions ukrainiens se seraient « abrités » comme d’un plastron de la proximité du Boeing : une manœuvre des plus classiques.

Sauf que l’engin va à peine plus vite qu’un avion de commercial, ce qui rend compliqué la manœuvre, mais est de toute façon plafonné à 7.000 mètres d’altitude : il ne peut pas monter jusqu’à 30.000 pieds, loin de là, pour ne pas avoir été conçu pour ça !

Selon une source citée par l'agence Interfax le 17 juillet, leur objectif aurait été d'abattre l'avion du président russe Vladimir Poutine, qui, revenant du Brésil, aurait traversé le même secteur en même temps et portait des couleurs semblables au Boeing malaisien.

Ce qui est totalement faux jusqu’à la désinformation gratuite, puisque l'avion présidentiel russe a survolé la Pologne et non l'Ukraine.

Le Garofi note que cette hypothèse relève de la « théorie du complot ».

Ce qui ne fait qu’aggraver l’impression de tentatives de « manipulations » des médias occidentaux par les autorités moscovites.

Pour prolonger la bataille de désinformation et d’intoxication, le 21 juillet 2014, le chef du commandement opérationnel de l’État-major général de l'Armée russe Andreï Kartapolov s'interroge sur la présence supposé de l’avion SU-25 de l'armée ukrainienne volant dans le couloir aérien de l'aviation civile, près de cet avion, et s'étonne qu'un avion armé pour le combat aérien soit utilisé dans une zone de combat ou les opposants n'ont pas d'aéronefs. Il exprime devant les journalistes son souhait de connaître les objectifs de cet avion et posera 10 « questions simples ».

Ce qu’il oublie de dire, c’est que le SU-25 n’est pas un intercepteur, pas même un avion de supériorité aérienne, mais un « camion à bombes », comparable au A10 américain, mais en plus petit, dépourvu de radar d’attaque.

Les forces ukrainiennes et les séparatistes pro-russes s'accusent ainsi mutuellement d'avoir abattu l'avion. Sur sa page VKontakte, le commandant séparatiste Igor Strelkov (Guirkine), également ministre de la Défense de la République populaire de Donetsk, a indiqué vers 13 h 37 GMT qu'ils «v[enaient] d'abattre un An-26 près de Snijné », localité proche de l'endroit où l'avion malaisien s'est écrasé.

Ce qui reste hautement débile, parce que confondre un Antonov 26 de 15 tonnes au décollage et de 23 mètres d’envergure et un « monstre » transcontinental de 63 mètres, ça en devient « loufoque »…

C’est dire s’ils sont myopes jusqu’en Ukraine !

Le service de sécurité d'Ukraine publie alors sur YouTube un enregistrement qu'il présente comme une discussion au sein du groupe de « Bes » (Igor Bezler), ressortissant russe et activiste du Donbass. Ce dernier y fait un rapport oral à son supérieur, le colonel Gueranine, officier du renseignement militaire russe, durant lequel il déclare : « nous venons d'abattre l'avion ».

Pas un avion, mais « l’avion » ! Tout est dans la nuance et n’est pas qu’une erreur de traduction ou de diction…

À ce moment-là et selon Alexeï Makarkine, vice-président du Centre des technologies politiques, « il y a 95 à 97 % de chances que les séparatistes aient abattu l'avion. Mais tant qu'il restera une infime marge d'erreur, le Kremlin ne condamnera jamais les siens ».

Pour l'expert militaire Pavel Felgenhauer, « la réaction russe est enfantine : on ment et on s'offense. Le mensonge est devenu la norme. Il est clair que l'avion a été abattu par erreur par les séparatistes, il ne sert à rien de couvrir les responsables, car de toute façon la vérité sera établie».

A contrario, Igor Korottchenko, directeur de la revue russe Défense nationale, estime que les « preuves » détenues par les Américains et les Ukrainiens ne reposent que sur des informations de réseaux sociaux, dont la date et la source ne sont pas vérifiées. Seuls les pays disposant d'un groupe spatial peuvent fournir des photographies de l'origine du tir.

Justement, un satellite américain survolait la zone, mais aucune photo de ses observations n’aura été publiée les premiers jours.  

Le président français Francis Landau, après une conversation téléphonique avec le patron du Kremlin, estime le 20 juillet 2014, jour où l’amiral Gustave Morthe de l’Argentière est éconduit sèchement de l’Élysée, qu'il faut travailler sur des preuves et non des hypothèses et que l'enquête des experts ne doit pas être entravée, dans un contexte de « guerre médiatique ».

Dans un contexte de crise diplomatique, plutôt, sous la triple pression des combats en Irak et dans la bande de Gaza, et des mesures de sanctions à prendre contre la Russie, il sera établi que le vol MH17 a peut-être été abattu « par erreur » par des séparatistes prorusses mal entraînés.

« L’explication la plus plausible c’est qu’il s’agit d’une erreur » et que le missile a été tiré « par un équipage mal entraîné », alors que le système utilisé demande un certain savoir-faire et de l’entraînement, aura indiqué un haut responsable du renseignement américain qui a requis l’anonymat.

En revanche, même si le missile a été tiré d’une zone contrôlée par les rebelles, il est pour l’heure impossible de dire qui « a appuyé sur le bouton » et pourquoi, a ajouté ce responsable.

Ces responsables ont d’ailleurs souligné que ce type d’erreur, heureusement bien que rare, s’est déjà produit par le passé.

En 1983, un chasseur soviétique avait abattu un avion de ligne coréen au large des îles Sakhaline et cinq ans plus tard c’est un navire de guerre américain qui a abattu un Airbus iranien dans le Golfe-Persique.

Ces responsables américains ont de plus souligné que leurs services de renseignement n’étaient pas en mesure de dire si des Russes étaient présents sur la batterie au moment du tir ou non. Les services n’ont pas non plus de preuves que les Russes aient formé les séparatistes à l’usage du Buk, le système anti-aérien mis en œuvre et relativement sophistiqué à manipuler correctement.

Ils ont également affirmé que l’explication des Russes de la catastrophe, qui suggère fortement la responsabilité de l’Ukraine, « ne tient pas la route ». C’est une des raisons justifiant l’organisation d’un point de presse le mardi 22 juillet, par des responsables du renseignement militaire américain, visiblement agacés par la « désinformation » pratiquée par les autorités russes et les médias d’État : les soldats ukrainiens auraient dû reprendre le terrain aux rebelles pour y installer la batterie anti-aérienne, tirer le missile et ensuite repartir.

Et qui plus est, le gouvernement ukrainien aurait ensuite dû manipuler des séparatistes de telle sorte qu’ils revendiquent avoir abattu l’avion. « Ce scénario ne tient pas la route » une seule seconde !

Évidemment !

Il faudra plusieurs mois et quelques concours de circonstances pour avoir une version officielle « confortée » et… une seconde version « ostracisée » qui se recoupent toutes les deux, celle dont personne ne doit parler. 

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Inummérisme.

 

 

Karla m’a surpris

 

Dans un canard de « nanas-sages » (mode, recette-minceur et bronzage) elle affirme : « Je ne sais pas faire une division ou une simple multiplication, je n'ai jamais su, je crois… »

Des gars qui ne savaient pas faire un nœud-cravate ou simplement écrire leur nom sur un formulaire, j’en avais croisé … à l’armée.

Un gros paquet même…

Qui ne savaient pas compter, un peu moins : En général les sous-offs’… ils nous obligeaient à nous compter nous-mêmes et à haute voix, alignés en rang d’oignons !

En soi, ce n’est pas bien grave : Je ne sais même pas moi-même, répète-je à qui veut l’entendre, puisque je suis un pur produit de « l’ékole-pue-blique » qui ne m’a jamais appris à lire, écrire ou compter.

En revanche, je sais tout de la lutte des classes et de l’oppresseur états-uniens…


Pas bien grave : J’ai des machines qui connaissent tous les résultats de toutes les opérations avec tous les chiffres imaginables possibles.

Merci infiniment à Bill Gates.

Idem pour les mots écrits ou lus : y’a internet et les dicos en lignes illustrés… et moi je sais lire une image ou un graphique.

Et pour mes cours de fiscalité-appliquée, j’utilisais les yeux de mes étudiants pour décrypter les « petites-lignes » : Ça les rendait indispensables !

Il n’empêche, ce n’est pas très drôle finalement. La proportion d'élèves en très grande difficulté en mathématique est très faible dans 11 pays seulement (moins de 4 % de l'effectif), faible dans 11 autres pays (entre 4 et 7 % de l'effectif) plus forte dans 28 pays (dont la « Gauloisie-des-vérités », plus de 7 % de l'effectif), en 2006 d’après PISA.

En 2009, sur 65 pays étudiés les proportions suivantes sont constatées comme très faible dans 11 pays (moins de 4 %) faible pour 14 autres pays (entre 4 et 7 %) plus forte dans 32 pays (dont la « Gauloisie-mathématique », au taux de 9,5 %) (taux supérieur à 7 %) en augmentation sur les deux rives de la Seine.

En additionnant les effectifs sur toutes classes d'âge, cette difficulté touche en donc au moins 7 millions de personnes, soit un taux de 9,5 % en progression constante depuis 2003 : Pire qu’une démonstration d’échec-scolaire…

De 2006 à 2009, le taux a progressé de 13,1 % ce qui place mon pays (celui que j’aime tant…) au 21ème rang (sur 25 pays européens), au 28ème rang de l'OCDE (34 pays étudiés), au 36ème rang (sur 65 pays représentant l'OCDE et les pays associés).

Là ça fait mal, mais expliquerait à la fois le cas de Karla et cette proportion à additionner des navets et des carottes, comme vient de le faire le « Capitaine-de-pédalo-à-la-fraise-des-bois » qui après avoir annoncé 600 millions de taxe nouvelle pour un budget 2017 qui n’atteindra pas ses objectifs de redressement, nous avoir bananer pour 50 milliards d’économies qui ne seront jamais faites, que décidément, il y aura baisse d’impôt quand il sera réélu…

« Et tu sais quoi ? Y’a encore des gogos qui avalent ça ! »

Selon une étude INSEE parue en décembre 2012, 30 % des gaulois sont à l'aise et 70 % (des 18 à 65 ans) ont des performances médiocres… en calcul : C’est dire s’ils sont nombreux à prendre des vessies pour des lanternes !

Ça me change que du temps où j’avais des « chefs », que quand tu leur énonçais deux chiffres, ils faisaient mentalement la règle de trois avant que tu ne finisses ta phrase…

« Par « innumérisme », (à ne pas assimiler à de la dyscalculie) il faut comprendre la situation provisoire d'un élève ou d'une personne, qui a bénéficié d'une éducation « normale », mais qui rencontre des difficultés dans la maîtrise de certains concepts mathématiques. On estime d'ailleurs que 47 % des élèves du collège ont des lacunes plus ou moins importantes en mathématiques.

Outre les difficultés rencontrées tout au long de la scolarité, l’innumérisme constitue unvéritable handicap social et professionnel.

De nombreux adultes évoquent leurs difficultés en mathématiques qui freinent leur insertion professionnelle en des termes qui démontrent un véritable « complexe mathématique » et ce, sur des usages les plus simples des mathématiques dans la vie quotidienne et dans la vie professionnelle. »

Ça n’a pas empêché Karla de « s’intégrer », notez bien…

Mais expliquerait le reste.

Ces personnes ont des soucis soit dans la numération, soit dans les opérations de division et de multiplication. L’addition et la soustraction sont moins touchées car ce sont des principes plus courants et spontanés.

Tous les gamins les ont intégrés et utilisés dans leurs jeux avant de rentrer à l’école.

Il n’en va pas de même pour les autres opérations.

« En mathématiques, le programme du cycle 3 est trop exigeant ; pour beaucoup « c’est plus qu’en 6ème ».

C’est majoritairement sur l’organisation et la gestion des données que se concentrent les critiques. Les pourcentages arrivent en tête des critiques avec la proportionnalité, suivis par l’échelle et la règle de 3.

On note, de façon générale, que les enseignants rencontrent des difficultés sur la division, la division décimale, le produit décimal, les fractions.

En géométrie, les volumes, l’aire du triangle et sa hauteur sont cités.

La longueur du cercle ressort comme étant difficile dans le champ des grandeurs et mesures (…). »

Le programme est trop chargé avec « des notions complexes qui ne sont que superficiellement étudiées et peu en cohérence avec les programmes  du  second  degré ». 

L’innumérisme trouverait son origine dans les cours de maths tels qu’ils sont donnés dans le primaire.

S’il persiste des lacunes en maths à 16 ans, c’est donc qu’il y a un problème quelque part. Et il se situe au niveau de l’enseignement.

Et si beaucoup d’élèves sont bloqués dans ce domaine, c’est parce qu’on ne ferait que de l’apprentissage verbal des mathématiques.

Les difficultés en maths seraient d’ailleurs bien souvent liées à des problèmes de lecture et d’écriture.

« Pour les personnes qui ont été scolarisées (…) et qui n’ont pas acquis une maîtrise suffisante de la lecture, de l’écriture, du calcul des compétences de base pour être autonomes dans les situations simples de la vie courante, on parle d’illettrisme. »

Pour lutter contre cela, il est préconisé un recours à des tableaux mathématiques simples pour bien inculquer les règles de proportionnalité. Voire même, utiliser un boulier. Un tableau, un boulier, ça ne dit rien, c’est juste de la logique.

« Les gamins fâchés avec le verbal peuvent s’en sortir plus facilement et se faire une représentation mentale des concepts évoqués en cours. » 

Le problème, c’est que l’innumérisme déborde sur l’économie et sa compréhension. Mon pays « est probablement le seul pays au monde où l'enseignement de la science économique, du lycée à l'université, fait polémique.
La rédaction des manuels d'économie fait l'objet de discussion au sens où ils présentent tous une vision largement orientée (je dirai « dogmatique ») de l'économie et de l'entreprise où la lutte des classes est omniprésente.

Dans cette vue, l'entreprise est plus un lieu d'exploitation du travail qu'un instrument de création de la richesse tandis que patrons et actionnaires sont présentés comme des profiteurs sans scrupule.

Comment s'étonner, dès lors, que la plupart des jeunes bacheliers deviennent fonctionnaires plutôt qu'entrepreneurs ?

L'enseignement officiel de l'économie nourrit et cautionne l'inculture économique gauloise. »

Inculte, c’est celui qui n’est pas cultivé mais reste « cultivable », une friche, une jachère à exploiter, à réduire.

C’est pour cette raison que je préfère, à titre personnel, parler « d’aculture économique », l’ablatif de « a » restant approprié, puisque la friche restera à jamais inculte, sans aucune culture…

Y renonçant pour toujours, ne voulant même pas faire le moindre effort si minime soit-il…

À ne pas confondre avec « acculturer » qui consiste justement à se cultiver…

Un trait dominant de cette « aculture » consiste à affirmer que l'accroissement des inégalités est le résultat du développement de l'économie libérale.

C'est au contraire le jeu de l'État-providence qui contribue à écraser les classes moyennes en faisant fuir les catégories les plus aisées, tandis qu'il se propose de prendre en charge la masse croissante des plus modestes, lesquels plongent ainsi dans une trappe à pauvreté, réduits au rang d’esclaves-assistés…

Par ailleurs, attribuer l'écart de richesses qui sépare les pays pauvres des pays riches au jeu pernicieux de la « mondialisation libérale », c'est encore une marque de cette « aculture » persistante : Les écarts entre riches et pauvres sont bien plus criants à l'intérieur des pays pauvres eux-mêmes, pourtant pas réputés pour être des modèles de pays libéraux…

C'est que la « Gauloisie-innumériste » a une lourde tradition centralisatrice doublée d'un passé catholique qui se traduit par une conception puritaine, mais dépassée, de l'économie, « contre-positive ».

Alors que plus de la moitié de la richesse nationale est redistribuée par les administrations de l'État, gôche et droâte se retrouvent autour d'une critique toujours plus acerbe de l'économie de marché.

Pourtant la compréhension des mécanismes économiques suppose justement d'échapper au clivage gôche/droâte et ses dogmes.

Par exemple, le marché implique la mobilité socioprofessionnelle qui peut voir un individu d'une classe modeste arriver à des postes de responsabilité ou, à l'inverse, un bourgeois d'une famille établie tomber dans la déchéance, autrement dit les effets de la « méritocratie » Révolutionnaire.

Et curieusement la droâte la plus réactionnaire a longtemps cautionné un ordre social fondé sur l'inégalité et la reproduction « héréditaire » de cette inégalité.

De ce point de vue, le principe de mobilité sociale des individus constitue un élément subversif pour cette droâte conservatrice.

De son côté, la gôche identifie le marché au principe marxiste de « l'exploitation de l'homme par l'homme », l'argent représentant le véhicule de cette exploitation.

L'État doit donc prendre en main les affaires économiques pour contrecarrer ce principe d'exploitation que porte en son sein tout projet capitaliste.

Résultat, le « socialisme », c’est « l’exploitation de l’homme par l’homme »… par puissance publique interposée.

La tradition catholique n'a pas non plus arrangé les choses : L'Église « papiste » a toujours été critique vis-à-vis de l'argent, du commerce et du travail.

Elle fut, d'un côté, la caution morale d'une droâte franchement hostile au progrès économique et, de l'autre côté, le vecteur de développement d'un courant social fondé sur la charité. C’est de l’Histoire.

Pourquoi vouloir changer sa condition terrestre alors que le bonheur éternel viendra récompenser les plus modestes ?

On retrouve cette idée dans les « castes-bouddhistes »…

D'autant que le travail des hommes allait nécessairement dépraver un « état naturel » vu comme l'expression de la volonté divine.

Ce fatalisme religieux ne convient guère à l'esprit entrepreneurial des économies de marché.

A contrario, dans la religion huguenote, le travail agit comme l'instrument de la révélation et la réussite personnelle est interprétée comme le signe tangible de la même prédestination : « Le travail sans relâche dans un métier est expressément recommandécomme le moyen le meilleur. Cela, et cela seul, dissipe le doute religieux et donne la certitude de la grâce. »

Des konneries, mais enfin bon : On retrouve la même chose chez les musulmans (en tout cas « les miens »). 

Comment systématiquement attaquer les privatisations, demander à l'État de combler les déficits des entreprises publiques et des régimes sociaux et refuser dans le même temps d'étendre l'assiette fiscale à une plus grande partie de la population, ou d'entreprendre toute réforme du secteur public ou de la sécurité sociale ?

Comment prétendre défendre le système de retraite par répartition, vouloir travailler moins et refuser toute forme de capitalisation des profits engendrés par l'activité laborieuse ?

Qui de toute façon se fait par voie autoritaire étatique quand il s’agit de sauvegarder des bassins d’emplois ou des assiettes de cotisations, voire au profit de quelques fleurons aux mains de la « technocratie », celle qui a appris à compter !

Vos gouvernants auraient trouvé la réponse miracle : Il y a de l'argent, il suffit de s'attaquer aux riches, ponctionner les marchés financiers et taxer la spéculation.



C’est de Zola je crois, peu soupçonnable de sympathie libérale, qui observe un jour : « Le monde a-t-il été rendu meilleur par notre grande Révolution ?

Les hommes sont-ils en quoi que ce soit en réalité plus égaux qu'ils ne l'étaient il y a cent ans ?

Pouvez-vous rendre tous les hommes également heureux ou également avisés ? Non ! »

Faire du « social », voilà la grande ambition moderne des politiciens de « droâte » comme de « gôche » qui se rendent compte au fil de leurs échecs de leur immense incapacité à contrôler l'économie.

L'exception gauloise se traduit fabuleusement par une dénonciation de l'argent et un rejet des riches. Ce rapport hypocrite à l'argent est la marque d'un discours fondamentalement antiéconomique.

Pourtant, les pays les plus avancés ont connu une croissance solide et durable à partir du moment où ils ont intégré le principe fondamental selon lequel l'économie a plus à voir avec la logique qu'avec l'idéologie et les dogmes.

Alors apprenons d’abord à nos gosses à compter, avec les doigts, des boules ou des billes et des allumettes s’il le faut.

Puis du « par cœur » les tables de multiplication, une fois acquis le principe qu’une multiplication n’est rien d’autre qu’une suite d’additions (c’est plus facile de les apprendre que de refaire à chaque fois la série d’additions durant toute une vie de labeur).

Ensuite seulement, on pourra passer à autre chose, même l’étude de celles qui n’existent pas.

Mais sans aller jusque-là, il est alors assez facile de comprendre que tu ne peux pas te saisir de plus de choses qu’il en est auparavant.

Je vous ai bassiné l’autre jour (http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/07/brexit-encore.html) avec les « destructions » de valeur à l’occasion du « vendredi noir » issu du « Brexit ».

Des fortunes englouties !

Ah bon ?

Vous vous êtes vraiment senti plus pôvre après ça ?

Pas moi.

Ceux qui se sont appauvris, les seuls, ce sont seulement ceux qui ont réalisé leurs pertes, parce qu’ils ont arbitré leurs « supports » (ou avait besoin de liquidités libellées en telle ou telle devise, là immédiatement et pas demain…).

Mais ils savaient, avant, qu’il prenait un risque à attendre.

Les autres : Rien, ils n’ont pas eu de flux. Ils peuvent attendre…

En revanche, quand la puissance publique (ou sociale) vous pique d’autorité votre stock, là il y a un flux et donc un réel appauvrissement.

Si encore vous le récupérez par un avantage équivalent, mais même pas : C’est pratiquement toujours définitivement perdu, au moins pour une large partie !

Peut-être arriverons-nous un jour à faire comprendre tout cela aux élites de demain.

I3

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/07/inummerisme.html

 


« Roro-Card » n'est plus !

 

Hommage.

 

« Hérétique-huguenot » et militant socialiste, à partir de 1949, il est le candidat du Parti socialiste unifié (PSU) à l'élection présidentielle de 1969 où il recueille 3,6 % des voix, puis est élu député des Yvelines.

Il rejoint le Parti socialiste (PS) en 1974 et fait figure de rival de « Mythe-errant » en se voulant le dirigeant d'une « deuxième gauche », réformiste et anticommuniste.

Il occupe la fonction de Premier ministre de 1988 à 1991, à la tête d'un gouvernement d'ouverture sous la présidence de son rival. Par la suite, il est premier secrétaire du Parti socialiste (1993-1994), député européen (1994-2009) et sénateur des Yvelines (1995-1997).

Il est devenu ambassadeur de « Gauloisie-éclairée » chargé de la négociation internationale pour les pôles arctique et antarctique de 2009 à sa mort.

Un poste en déshérence depuis le week-end.

Il est nommé Premier ministre, le 10 mai 1988, au début du second septennat de « Mythe-errant ». Peu avant sa nomination à Matignon, ce dernier avait prophétisé à Ambroise Roux : « Je vais le nommer puisque les Français semblent en vouloir (…) Mais vous verrez, au bout de dix-huit mois, on verra au travers ».

Les résultats des élections législatives de juin 1988 entraînent la formation d'un second gouvernement « Roro-Card ». Pendant ses trois années en tant que premier ministre, il aura recours 28 fois à l'article 49 alinéa 3 !

Et on râle de « Menuet-Valse » et sa loi « El-Konnerie » !…

À ce titre, il est – et de loin – le premier ministre ayant le plus souvent utilisé cette procédure d'adoption d'un texte par l'Assemblée, immédiatement et sans vote.

Notez qu’il arrive au pouvoir dans une période de croissance économique (3,8 % en 1988) au moment où un dollar faible aide l'industrie exportatrice gauloise. Il bénéficie du fait de la progressivité de l'impôt de recettes fiscales exceptionnelles.

Ce qui ne l’empêche pas (au contraire) d’instaurer le revenu minimum d'insertion (RMI) le 12 octobre 1988, l’un des rares projets de loi votés à l'Assemblée à l'unanimité qui, présenté comme une assistance temporaire pour aider les chômeurs en fin de droits à se réinsérer, deviendra un véritable revenu à long terme : L’idée ancestrale de l’hélicoptère-monétaire, déjà !

Car l'absence de projet d'insertion et d'encadrement prévu à cet effet permit très rapidement à ses détracteurs de dire que du sigle RMI, le « I » d'insertion était « jeté aux oubliettes ».

Selon ceux-ci, le prétexte de la réinsertion était le motif nécessaire pour faire passer la loi, alors que ses promoteurs n'ignoraient pas que l'administration n'avait aucunement les moyens de suivre les bénéficiaires et de leur proposer des « projets d'insertion ».

Ce qui est toujours le cas, quoiqu’on en dise…

Malgré les rentrées fiscales importantes dont il bénéficie, il fait adopter par l’Assemblée le 19 novembre 1990 la loi sur la Contribution sociale généralisée (CSG), nouvel impôt prélevé à la source dont l'assiette est constituée de tous les revenus, qu'ils proviennent du travail ou du patrimoine.

Par la suite, le montant de la CSG s'est accru jusqu'à représenter en 2010 le double du produit de l'impôt sur le revenu, soit 6 % du revenu national.

Un impôt « social » qui a connu la plus forte progression en taux (et assiettes étendues à tous les types de revenus qu’ils reviennent ou non).

C’est l'instigateur, en 1991, du premier « livre blanc sur les retraites », un diagnostic général de l'état des finances qui soulignait la nécessité de modifier le système de retraites existant alors.

Par la suite, il conseillera le rapprochement du régime des fonctionnaires sur celui du privé, mais restera opposé à l'augmentation de l'âge de la retraite au-delà de 60 ans qui est, selon lui, « un chiffon rouge » qui cache la complexité des situations réelles. Selon lui, la réforme des retraites de 2010 permet de « gagner un répit de dix ans sur le plan comptable» sans résoudre le fond du problème : « Le problème des retraites reste devant nous. »

Ce qui reste absolument vrai, vous verrez dans quelques mois quand les partenaires sociaux vont être pris de vitesse par le gouvernement…

Décédé samedi, le « Roro-Card » aura marqué la vie politique gauloise.

Son parler-vrai, ses idées iconoclastes et ses convictions auront animé la sphère publique.

« Comme leader de parti, Michel Rocard a marqué l'histoire de la gauche. Comme chef de gouvernement, il laisse des réformes précieuses », écrit Libé (ce torchon…), qui consacrait plusieurs pages à l'ancien Premier ministre. Il laisse « surtout une morale de l'action qui servira longtemps de modèle à ceux qui veulent gouverner », assure le quotidien.

Sans rire…

Pour Le Figaro, « Roro-Card » restera « dans l'histoire comme le père de la social-démocratie à la « Gauloise », héraut d'une deuxième gauche ». Et de titrer en une L'Humanité, n'est en revanche pas très tendre : « Avec lui, une époque s'en va, sans legs pour l'avenir. »

Ils n’ont rien vu venir de la « France des insoumis » de « Mes-Luches », eux.

« Reste un homme de convictions », reconnaît toutefois l'éditorialiste.

L'homme « a marqué la vie politique française par sa fidélité à ses idéaux, son intégrité et sa liberté de parole », affirme La Croix.

« Personne n'a jamais pu l'accuser ni de renier ses valeurs ni d'avoir trahi ses idées », martèle dans Les Échos qui rappelle qu'« à gauche Michel Rocard a été le seul, à une époque, à parler d'économie de façon réaliste ».

Là, je veux bien l’admettre…

Pour La République des Pyrénées, « il aura incarné pendant plus cinquante ans le meilleur de la politique. Il va manquer dans le débat public ».

« Il existe deux sortes de personnalités politiques : les bateleurs et les serviteurs. Michel Rocard était un homme d'État correspondant au second groupe », assène La Presse de la Manche.

Les Dernières Nouvelles d'Alsace, y voit « un inspirateur pour toute une génération d'élus, socialistes mais pas seulement ».

Une « source d'inspiration de toute la gauche Gauloise et au-delà pendant un demi-siècle », estime le Midi libre.

Le Républicain lorrain, rappelle qu'il « fut laissé sur le bord de la route », voire « trahi ».

Par « son propre camp et ses électeurs, les mêmes qui le célèbrent aujourd'hui », déplore le Courrier picard.

Mais « ses idées ont irrigué la gauche et l'ont finalement emporté : elles sont aujourd'hui au pouvoir. »

Ses héritiers seraient « Menuet-Valse » ou « Aima-nue-elle Mc-Rond » analyse Sud-Ouest qui conclut : « Puisse sa mémoire inspirer l'espoir aux nouvelles générations de la gauche.»

Mais de qui parle-t-on ?

« Rêveur réaliste » pour votre Premier ministre, « socialiste libéral » selon lui-même, c’était une personnalité dont les saillies verbales resteront dans les mémoires. Mais ce sont surtout ses contradictions qui peuvent être souligner : Instigateur du RMI et de la CSG comme il vient d’être dit, il estimait que le RMI serait temporaire.

Quant à la CSG, elle ponctionnait les gaulois alors que les caisses de l’État étaient pleines et est devenue depuis le premier de tous les impôts directs, devant l’impôt sur le revenu (mais loin derrière la TVA…).

En revanche, il avait effectivement tiré la sonnette d’alarme à propos de l’état catastrophique des retraites dès 1991 (je me souviens encore de son Livre-Blanc sur le sujet, une pale-copie des analyses de mon prof’ de droit de la sécurité sociale 13 ans auparavant, lui aussi « soce »), arguant même, plus tard, que la réforme de 2010 n’avait fait que donner un répit sans résoudre le problème.

En revanche, personne ne l’a entendu défendre les tentatives infructueuses de « Juppette » sur le sujet…

Car il soutenait qu’il ne fallait pas augmenter l’âge de départ à la retraite.

Donc, soit réduire les droits-acquis, soit augmenter les cotisations, soit un mix des deux positions…

Auteur de la célèbre phrase : « La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde », il était aussi un défenseur de l’Union Européenne, notamment de l’entrée de la Turquie dans l’Union.

Que des paradoxes…

Remplacé au poste de Premier ministre par « Les-dites-la-Salade », il défendra l’idée que le Parti Socialiste devait être rénové (le fameux « big bang » du PS, autre célèbre saillie).

Il soutiendra cette idée en allant jusqu’à critiquer le mouvement « Nouveau Parti Socialiste » de « Monte-et-Bourre-la ».

Très critique aussi vis-à-vis du mouvement ATTAC, il le qualifie de « monument de bêtise économique et politique » ce qui n’est pas faux.

Dans l’une de ses dernières interviews, il fustigeait encore la « Gôche Gauloise » : « Dans toute l’Europe, la gauche française est celle qui a été la plus marquée par le marxisme (…)On peut admettre que la pensée politique marxiste, ou ce qu’il en reste, est rétrograde ».

Là encore, ce n’est pas faux…

C’était un admirateur du système économique de l’autogestion de la Yougoslavie dans les années 70, un vrai massacre dont il n’avait pas voulu voir que derrière les mots, il s’agissait d’une économie kolkhozienne-décentralisée, mais tenue d’une main de fer par le dictateur local.

Je sais, j’y ai fait un tour à l’époque de Dubrovnik à Sarajevo, à même croiser le « Maréchal à vie » tellement sûr de sa popularité qu’il y avait un militaire en arme tous les 20 mètres sur son parcours routier…

Mais il avait pourtant impulsé dans les années 80 la traduction en « Francilien-natif » des ouvrages de… Hayek !

C’est dire à quel point l’homme était plein de contradictions.

Je pense l’avoir croisé lors d’une réunion de travail avec son Trésorier de campagne, le « Conseiller » « j’y-pet-Kosse-Hun », un fiscaliste hors-pair, qui laissera à la postérité un phénoménal pavé sur la consolidation-fiscale devenu osbolète, aux côtés duquel je formais l’élite des ingénieurs-fiscalistes de l’époque, une autre époque, dans une « autre vie ».

Sa particularité du moment (à « Roro-Card ») c’était de parler très vite, d’enchaîner les virgules à l’infini, sans mettre de point à ses phrases.

Impossible à suivre ni même à contredire…

« Juppette » usait du même procédé à cette époque-là : Ils ont dû s’entendre causer comme larrons-en-foire à l’occasion de la commission du « Grand-emprunt » de « Bling-bling » en 2010, ces deux-là…

Ah oui, parce qu’il était aussi premier-ministre au moment de la guerre Koweït/Irak, des opérations « Bouclier et Tempête du désert », de la « Division Daguet »…

Je vous en cause de temps-en-temps jusqu’ici-même : Lui, n’a rien vu des détournements qu’il y a pu avoir et débouchent désormais sur une succession de dénis ministériels !

Ni pendant, ni même après, au moment de la « gestion des 35 milliards » récupérés par « Bling-bling »…

Le seul qui a vu, c’est « Béret-go-voit », le successeur de sa successeuse, et pour cause : Il était aux finances.

Ce dernier avait d’ailleurs commencé à verser les « primes de risque » promises par le gouvernement à la soldatesque engagée.

Puis « le Château » y avait mis un « holà », stoppé l’opération, imposé des remboursements par voie de … « fermeté » et viré ce premier-ministre-là avant de jeter, de façon très cynique « sa mémoire aux chiens ».

Même que « Grosse-Ouvre », il se savait visé pour être lui aussi tenu au secret de son « ami de trente ans » à lui : Une balle de gros-calibre, plus une luxation de l’épaule (l’autre, pas celle du bras qui aurait tenu son arme à lui, mais de « petit-calibre ») et quelques hématomes crâniens plus tard, il aura disparu avec ses secrets…

Lui aussi !

Le 7 juillet, un hommage national lui sera rendu aux Invalides, à Paris. Il sera incinéré à Paris et ses cendres seront inhumées à Monticello, en Balagne (Haute-Corse), où réside sa dernière épouse (mais aussi celle de « Xav’-Berre-trans »).

Qu’il repose en paix.

I3

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/07/roro-card-nest-plus.html

 


Brexit, encore !

 

Ce n’est pas la fin du monde, mais la fin de mois…

 

Et ses liquidations mensuelles. Autrement dit l’heure des comptes.

Et là, grosses surprises pour la plupart.

Le « compteur » en fin de semaine dernière additionnait plus de 3.010 milliards de dollars strictement « effacés » de la surface de la planète.

Ne vous en faites pas, il en reste au moins 20 fois plus.

Une fois encore, c’est véritablement « magique » !

D’autant que ce n’était pas terminé.

Quoi, vous vous inquiétez des effets de ce cataclysme qui a fait s’évaporer autant d’argent ?

Mais il n’était jamais que « virtuel », jusque-là, si je ne m’abuse…

Juste une bulle généralisée qui se dégonfle un peu (en attendant pire peut-être…) et qui avait enflé à coups de QE divers et répétitifs et « détraqué » les lois normales de l’économie (qu’on souhaite tous prospère).

Ce n’est seulement que la conséquence des décisions des banques centrales qui s’apprêtent « à en remettre », en commençant par la Banque d’Angleterre (BoE).

On l’a déjà dit, elle prévoit 302 milliards d’euros (en Livres : 250 ou 245, je ne sais déjà plus, Mds…), sans compter l'annonce d'une baisse des taux qui va encore creuser l'écart dans les cours de conversion !
Notez qu’on ne sait encore rien ni des intentions de la BoJ (Banque centrale du Japon), ni de la FED (USA), ni de la BCE.

Et encore moins de la BoC, qui dévalue tranquillement à l’abri des regards son Yuan…

Quoiqu’on peut déjà prévoir que toutes soutiendront leurs monnaies et économies nationales ou locales par l’accélération des « mesures non-conventionnelles »… hors la Chine qui le fera par pincées pour sauver les apparences.

C’est là le drame des « politiques », qui ne maîtrisent plus rien, ne savent pas prévoir, et du coup ne font jamais que courir après les événements…

Tout autant que les économistes qui pilotent ces banques.

Et ça fait le bonheur des vautours qui rôdent autour des « charniers », tel un Soros qui persiste à prédire le pire : Il adore les champs de cadavres, ce gusse-là !

Bon, le consensus général, même parmi ses partisans, ne permettait pas de prévoir le « Brexit ». Il est devenu prévisible seulement dans les minutes qui ont précédé la fermeture des bureaux de vote.

Depuis, c’est la course à l’échalote pour nous faire croire qu’on peut revenir en arrière.

Là, je rigole…

Une pétition bidon, des discussions « informelles », des scénarii improbables qui apparaissent au fil de l’actualité, histoire « d’effacer » l’effacement d’une pareille montagne de pognon, histoire de se rassurer que tout va redevenir « comme avant », qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter : Des solutions vont être trouvées et mises en place, c’est sûr, mais pas celles avancées, une fois de plus.

De la carabistouille en barre en quelque sorte !

Le « cataclysme » a été engagé, peu importe si c’était voulu ou non. Un cataclysme historique car jamais, dans l'histoire moderne, une telle chute des Bourses mondiales n'avait eu lieu.

Le « Brexit » a même coûté, dès les premiers jours, plus cher que la faillite de la banque Lehman Brothers en 2008, faillite qui avait enclenchée entre autres la crise des subprimes et celle des dettes, qui ont conduit à la crise économique globale dont on sort à peine en 2016.

En référence au « Black Thursday » survenu le jeudi 24 octobre 1929, le lendemain du référendum sur le « Brexit » est désormais appelé le « vendredi noir ».

Ce jour-là les Bourses ont effectivement ouvert en chute libre avec des pertes dépassant les 8 % dès les premières minutes.

Depuis, l'agence de notation Standard & Poor's a dévoilé ses calculs (qui ont sans doute motivé la dégradation de la note souveraine du Royaume-Uni annoncée mardi 28 juin 2016). Selon elle, vendredi 24 juin 2016, les marchés mondiaux ont tout simplement fait disparaître 2.080 milliards de dollars (1.800 milliards d'euros) de la surface de la terre en quelques heures.

En comparaison pour vous donner une idée, le PIB de la « Gauloisie-gréviste » en 2015 a été de 2.181 milliards d'euros pour une année complète de labeur, en vous rappelant que la dette publique s'est montée à 2.137,6 Md€…

Il paraît que certains milliardaires ont perdu gros tandis que certaines entreprises ont vu leur valorisation fondre… comme Virgin, le groupe du milliardaire Richard Branson, qui a perdu un tiers de sa valeur !

Notez que les « aurifères » ont gagné fort : Mon « boss à moi » a eu le nez fin…

Et il enrage de n’avoir pas pu en faire plus !

Les 400 plus grosses fortunes mondiales auraient perdu à elles seules 127  milliards de dollars en une seule journée, le vendredi 24 juin 2016.

Plus encore quelques 53 milliards de dollars le lundi, portant à 180 milliards leurs pertes en deuxième jour…

Elles ne sont pas à plaindre : Ceux qui sont à plaindre, ce sont les retraités et futurs retraités des fonds de pension américains qui « épargnent » sur les marchés financiers.

Ils vont enfin se rendre compte qu’on les a forcé à acheter de la merde des étrons, qu’un jour ou l’autre, ruinés et contraints aux menus de la soupe populaire, ils seront bien obligés de réclamer des comptes et des réformes…

Mais trop tard, une fois de plus : Il fallait y réfléchir avant sans se bercer d’illusions.

Et encore, heureusement pour la Bourse, le « Brexit » a été annoncé un vendredi… ce qui fait qu'après la panique des marchés les Bourses ont fermé, le week-end est arrivé pour reprendre ses esprits.

Ça n'aura pas rassuré les traders pour autant même si les Britanniques commençaient déjà à regretter leur vote, alors que leurs index ne perdaient que 3,5 %.

Car lundi 27 juin 2016, rebelote : Les marchés continuaient de s'effondrer !

Selon Howard Silverblatt de S&P la journée du 27 juin a vu de nouveau fondre 930 milliards de dollars supplémentaires.

Additionnées, les deux journées ont donc bien fait disparaître 3.010 milliards de dollars.

En comparaison, la faillite de Lehman Brothers n'avait coûté « que » 1.900 milliards de dollars aux Bourses mondiales sur plusieurs mois.

Puis dès mardi, les Bourses semblaient reprendre des couleurs avec des clôtures en hausse un peu partout… mais ces hausses sont loin d'effacer les pertes qui resteront indélébiles, au moins pour une large partie : Le Caca40 restera négatif de l'ordre de 10 % sur 6 mois, effet « vendredi-noir » presque effacé. Alors qui a perdu quoi ?
Car les deux jours suivants, les indices boursiers ont compensé une partie de leur baisse avec des performances de 4 à 5 %. Le Caca40 a retrouvé, avec émotion, les 4.200 points, et coure déjà vers ses 4.500 points, la livre sterling les 1,35 dollar et le Dow Jones est à moins de 2 % de son niveau pré-référendum.
Personnellement, j'y vois l'action concertée des banques centrales qui « trichent » avec les marchés : Elles avaient déjà pris le pouvoir sur l'obligataire, sur les changes, maintenant elles pilotent en douce le marché des actions avec ses fausses monnaies..
Ce sera peut-être la seule nouveauté du « Brexit » : On verra bien. 

Y-a-t-il eu entre-temps une annulation du referendum ou une nouvelle positive qui vous a échappé ? Non.

C'est juste que les marchés sont persuadés qu'il y aura un deuxième référendum et que rien ne changera. Soit ils sont totalement aveugles, soit ils sont génialement visionnaires ou que d'autres en ont décidé ainsi.

Moi, tout ce que je vois, c’est énorme fragilité des « fortunes » fondées sur du vent !

L’indice VIX (qui mesure la fébrilité des transactions, dit aussi « indice de la peur » : Une série d’équations qui mesurent les écarts de cotation sur de courtes périodes et se retracent en « Chandeliers japonais ») avait flambé de près de 49 points, pour revenir ensuite à un niveau de 25 %.

Notez que les CDS qui couvrent les contrats à terme suivent justement cet indice : De quoi en rajouter quand on sait « trader » ces contrats…

Même si le CACA40 n’a pas atteint son niveau critique au plus bas de 3.900 points (en référence au 3.600 d’après les subprimes, le plus bas de référence de la valeur de l’économie gauloise cotée), il est remonté depuis à ses niveaux antérieurs et espèrent défoncer le plafond des 4.500 points avant l’été.

Justement l’été, le moment où tout le monde est remplacé par les seconds couteaux, les « punis du mois d’août ».

L’heure de tous les dangers, quand on bronze les pieds dans l’eau…

Les épargnants vont regretter de ne pas avoir bouffé tous leurs sous, non seulement ils auraient vécu un peu mieux au quotidien, mais en plus les économies mondiales s’en seraient portées mieux, avec des perspectives de croissance et l’argent des QE aurait été portés en investissements productifs et non pas spéculatifs (pour un avenir encore meilleur).

Loupé.

D’autant qu’on vient d’apprendre que les banques (massacrée en bourses de valeurs) – qui détiennent en dépôt directement ou indirectement la menue monnaie de tout le monde, États, entreprises, particuliers – ont besoin de 40 milliards d’euros en « Ritalie », alors même que ni la « Deutsch-Bank » ni la Santander espagnole ne passent les « stress-tests », réputés mesurer la « fragilité » de leurs bilans…

D’autres sont sur la sellette…

Et je ne vous dis pas non plus les amendes infligées à VW : 15 milliards de dollars, il va falloir en vendre des « tas-de-boue-à-roulettes » pour payer cash : Une bonne affaire pour le Trésor américain.

« Das Auto » pourrait bien chanter la fin du cygne de l’industrie allemande (40 % du parc européen tout de même…) et ses dizaines de millions d’emplois…

On aura sans doute l’occasion d’y revenir, mais sachez seulement que là, ça n’a rien à voir avec le « Brexit »…

Depuis les ruses de « mon ange-gardien », j’ai compris qu’il ne servait à rien de spéculer sur la vie : Elle est de toute façon trop courte.

Même si c’est un immense marché sur lequel spéculent bien des acteurs, que ce soit sur les marchés des valeurs biologiques et pharmaceutiques ou « Gogol » et les GAFA plus quantité de « Girafes » (je n’aime pas le terme de « Licorne », bien trop immérité et sonnant comme étant des « visionnaires » d’un monde merveilleux qui n’a jamais existé : Telsa et son autopilot vient de tuer son premier heureux propriétaire).

Alors à quoi bon sinon de survivre dans ce monde effarant qui dépasse tout le monde pour être « hors contrôle » ?

Et puis, question « économie alternative » et « réelle » j’ai fait une découverte le week-end dernier.

Un type qui venait se renseigner sur le régime fiscal (et social) agricole gaulois, ce « petit-paradis » bien discret de la « Gauloisie des gens du bon sens ».

Plutôt que d’acheter des lingots d’or (ou des actions, des OAT à travers ses assurances-vie), il achète des vaches qu’il met en location dans un champ aux bons soins d’un éleveur.

L’éleveur, il est content et il reçoit des subventions pour cultiver (ou acheter) du foin (une saison) et de la luzerne (3 ans) pour ses bovins, trait leur lait, le vend pour arrondir ses fins de mois ou en fait des fromages, du beurre, etc.

C’est bon pour la planète, parce que ça nourrit ses habitants.

Coût de 10 vaches : Environ un lingot d’or (qui ne nourrit personne).

Le rendement : Les génisses, c’est environ 4,5 % annuel de son cheptel « en nature ».

Il double « son capital » tous les 19 ans.

En fait, déduction des frais de vétérinaires et autres, « ce pourcentage correspond à des têtes de bétail, en équivalence monétaire, le rendement net se situe autour de 3,60 %. »

Il est fort, lui, quand les rendements financiers sont négatifs, nuls ou au mieux à 0,75 % sur le livret d’épargne de ses gamins…

Et sa fiscalité est celle des revenus agricoles. Je m’entends dire qu’« il est possible d'amortir les sommes investies au départ, ce qui fait que la fiscalité est assez légère pendant une douzaine d'années, et de déduire ses pertes, quand on en fait, sur ses revenus globaux » à condition de ne pas dépasser « le total des autres revenus nets catégoriels, y compris les plus-values imposables au taux proportionnel, dont dispose le contribuable excède une limite fixée à 107.610 € (BO 5 E-4-10). »

« Ces déficits peuvent, toutefois, être déduits des bénéfices de même nature des années suivantes, qu'ils soient forfaitaires ou réels, jusqu'à la sixième inclusivement (CGI art. 156-I-1° ; doc. adm. 5 B 221-12). »

Et de préciser que « les déficits provenant des activités de production d'électricité d'origine photovoltaïque ou éolienne compris dans le bénéfice agricole ne peuvent pas être imputés sur le revenu global (CGI art. 75 A ; BO 5 E-1-09). Ces déficits sont imputables sur le bénéfice agricole de l'exercice au titre duquel les déficits ont pris naissance ou, le cas échéant, sur les bénéfices agricoles des six années suivantes (BO 5 E-1-09, n° 23) » pour former un tout annuel.

Et je lui demande ce qu’il en est de la pérennité de son « patrimoine-bovin » ?

« Pas de problème ! Si ma vache venait à mourir, l'éleveur a l'obligation de prendre une assurance (qu'il finance en vendant des mâles du cheptel pour la viande). De plus, le dispositif repose sur un système de mutualisation. C'est un genre d'auto-assurance qui couvre l’ensemble d’un troupeau. »

La sécurité sociale des vaches, en somme.

Oui mais alors, quel est le problème ?

Moi, j’aurai acheté des terres agricoles pour y cultiver de la vigne et faire de l’eau-de-vie en attendant que la ville voisine rattrape les ceps pour y poser ses HLM…

« Je suis veuf, mes enfants sont grands, ma retraite est confortable, mais vous me faites gagner trop d’argent en faisant fructifier mon épargne ! »

Ah là, c’est kon çà : Il m’aurait dit tout ça une semaine avant, on lui aurait acheté des valeurs bancaires, s’il s’agissait de faire des moins-values…

Rigolant, je me fous gentiment de sa tronche : « S’il n’y a que ça… Achetez de l’or et gardez-le pour payer votre succession.

Mais je ne comprends pas. Vous m’expliquez que vous faites du 4,5 % et vous venez me parler de vos déficits agricoles… »

Il est finalement comme tous les autres (hors le fait qu’il sache compter) complètement perdu dans ses priorités.

Une époque vraiment magnifique, finalement : Des fortunes colossales viennent de fondre, vont se reconstituer (puisque c’est du vent) et lui se plaint qu’il n’en perd pas assez…

Alors qu’il possède des actifs réels et négociables.

Quand je vous dis qu’ils perdent tous la boule, je ne suis pas loin de me convaincre moi-même, mais définitivement cette fois-ci !

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Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/07/brexit-encore.html

 


16,14 millions de voix, contre 17,41…

 

Le Royaume-Uni va quitter l'Union européenne 

 

Branlebas le combat ! Même « mon boss », qui n’est pourtant pas un « vil-spéculateur », il a passé sa nuit de jeudi à vendredi à « trader » de la Livre et de l’or-papier (aurifère et once) dès que j’ai pu l’alerter à mon arrivée sur le Rocher…

Vers le début d’après-midi, il avait les yeux rouges : Ce n’est décidément plus de son âge, mais bien-élevé, il a pensé à me remercier chaleureusement !

En bref, en fin de journée, alors que tous les « rigolos » du groupe tiraient encore les marrons du feu, il y avait de quoi assurer deux années de bonus pour tout le monde…

Magique !

Je n’y comprends rien, donc c’est magique à mes yeux…

Désormais, alors qu’ils ont tous passé leur week-end à persister, dès hier, lundi, tout ce petit monde se repositionnait sur du moyen-terme, pour partager le gâteau offert par l’UKIP avec « les clients », persuadés que les tendances vont se retourner sous peu.

On verra : Ça pourrait demander du temps, conformément à mes prévisions en ligne dejeudi dernier.

Et comme on démarre la semaine d’assez loin, et bas, et que tôt ou tard il s’agira d’encaisser des « croissances » sur les divers supports du cabinet, ils ont peut-être raison de vouloir « performer ».

Les robots font leur boulot : Il s’agit de se tenir aux aguets et de les faire cracher… à la marge.

Par ailleurs, on commence à compter les erreurs : Celles des sondeurs, qui n’ont rien vu venir.

Ils se sont plantés aussi sur les élections espagnoles, on va y revenir.

Tout était calme la semaine précédente, la GB voterait pour rester dans l’UE, alors que la semaine précédente, ils disaient l’inverse.

Incroyable avec tous les outils mathématiques à leur disposition…

Passons…

Même les bookmakers se sont plantés donnant du 15 contre 85 pour le « Brexit » avant la fermeture des bureaux de vote.

Et puis les côtes se sont subitement inversées… jusqu’à 2 contre 3 !

Là, on savait, en fait dès que les robots ont réagi sur les marchés des changes jeudi soir.

Les « souverainistes » ont fait un malheur avec leurs mensonges éhontés, la « classe-prolo » a été trompée au point qu’ils sont désormais des millions à demander de revoter !

N’importe quoi : Il faudrait 18 millions de signatures…

Une paille !

A suivi une flambée de démissions chez les travaillistes et les conservateurs réunis : Trop tard !

Il aurait fallu être plus persuasif… avant !

Quand on joue avec des allumettes, il arrive qu’on foute bêtement le feu à la baraque.

La preuve.

Et ce n’est pas fini : Non seulement le peuple britannique est divisé entre « in » et « out », là c’est clair, mais aussi entre « jeunes-kons et vieux-kons », entre avenir et passé, mais, vous aurez remarqué, qu’il l’est également « territorialement ».

Le « out » se concentre en Angleterre, hors Londres, le pays de Galles hors la Cornouaille.

Le « in », c’est le fait de l’Écosse et même un peu au-delà au sud, et de l’Ulster, hors Belfast…

Comment vont-ils gérer tout ça alors que déjà les leaders locaux se sont précipités pour annoncer l’organisation de référendums… locaux ?

Sans même attendre la suite des événements, le « Brexit » réel, qui risque de demander du temps et bien des efforts… s’ils vont jusqu’au bout.

La City est ébranlée sur ses fondations mais résistera : Ils s’en relèveront et deviendront même plus fort encore, mais pas sans difficulté.

Peut-être qu’eux aussi devraient « référender » et demander leur rattachement à Paris (ce qui est déjà lancé par les deux maires respectifs) ou mieux encore avec « Calvi-Balagne »…

J’avais bien tenté de monter, dans une autre vie et il y a très longtemps, une salle de change dans une propriété d’un américain tombé amoureux de Lumio et de sa vue imprenable sur la citadelle de Calvi et plus loin le phare de la Revellata : Ça n’avait pas plu aux « locaux » et il était reparti…

Impensable pour l’heure !

Ceci dit, pour ma part, j’en pense que c’est une « chance historique » !

Fini l’atlantisme à tout-crin dans les rangs de l’UE.

Terminé le TAFTA, en tout cas dans ses formes actuelles.

« Il-a-rit-Pine-Tonne » va avoir à gérer une régression fabuleuse.

« Poux-tine » jubile : L’UE pourrait « normaliser » ses relations avec son pays !

Il était temps et j’en parlais déjà hier (pour un post écrit vendredi soir).

Une chance de pouvoir ainsi montrer qu’elles sont les conséquences d’un « out » grandeur nature et « in vivo » annoncé par « Marinella-tchi-tchi ».

Ce sont les « populistes » qui vont régresser, en Espagne comme ailleurs, après la flambée du « mouvement 5 étoiles » en Ritalie.

Mais elle, en plus, elle veut sortir de l’Euro, rajoutant au chaos, alors que les britanniques n’y étaient même pas engagés…

Je commence même à espérer qu’elle n’arrivera pas à se qualifier pour un second tour (comme en Espagne avec Podemos), alors que jusque-là tout indiquait depuis au moins deux ans qu’elle serait en tête à l’issue d’un premier tour des présidentielles, voire qualifiée d’emblée avec une majorité, même très étroite, des bulletins exprimés dès le premier tour, à la faveur d’une abstention massive.

C’est marqué comme ça dans les textes applicables en la matière…

Et dire que tout cela n’aurait pas été possible sans le traité de Lisbonne qui est le premier à envisager une sortie de l’UE (article 50) restée jusque-là « inorganisée ».

Incroyable l’entêtement de « Bling-bling » !

Qui d’ailleurs enfonce le clou : Lui, désormais du haut de ses talonnettes, il veut redéfinir les domaines de compétences de l’UE.

Sur le principe, il a raison (et il sera suivi par d'autres, dont « Fifi-le-déchu »), mais il a tort quant au procédé : Repasser par un nouveau traité ?

D'abord, ils auraient pu y penser avant au lieu de foncer tête baissée comme des cuistres écervelés, des fats sans envergure, sur le premier fanion agité sous leurs yeux, mais en plus il faudrait que tout le monde en soit d’accord y compris devant notre Congrès et les représentations électives des autres pays.

Parce que bon, la dérive est manifestement allée trop loin.

Je m’explique :

– On voulait une proto-union politique et un « marché commun » entre « les 6 ».

On l’a eu avec la CEE, son union douanière, la CECA, et même depuis Airbus, mais on a échoué avec la CED.

– Comme « les kons ça osent tout », ils ont voulu l’Ecu, qui était très bien en soi, sauf qu’il a été attaqué par Soros (et quelques autres qui vont se faire des kouilles en or sur le dos du Trésor britannique) puis l’Euro, qui est nettement plus difficile.

Sans intégration politique, il a fallu mettre la charrue avant les bœufs et on a eu Maastricht avec ses fameux critères de convergence intenables.

D’ailleurs vérolés dès le départ avec son critère de déficit public fixé à 3 % : Débile !

Il aurait dû être à zéro, hors investissement, mais ils ne savaient déjà pas compter…

– L’intégration aurait dû être fiscale : On s’est arrêté aux droits de douanes et à la TVA ! Et encore…

Nous somme le seul pays à avoir toujours des centaines de droits indirects qui n’existent plus nulle part ailleurs.

Convergence des fiscalités directes ? Néant ! C’est au contraire une foire d’empoignes au « moins-disant » en la matière qui n’est toujours pas résolue.

– L’intégration aurait dû être sociale, au moins en matière de protection-maladie (là, c’est en cours grâce aux manœuvres gauloises et la stratégie d’accords bilatéraux qui couvrent presque toute la planète) au lieu de ça, on fait Schengen…

– L’intégration aurait dû aussi être en termes de droit du travail, vers une convergence par le haut qui démarre à peine…

Là encore, on a assisté à une foire d’empoignes de dumpings fabuleux (le fameux plombier polonais qui vient bouffer la laine sur le dos de notre portugais), et les gaulois manifestent encore aujourd’hui (enfin de Bastille à Place d’Italie et non pas de Bastille à Nation…) pour freiner des 4-fers cette intégration devenue bien indolore pour eux après l’abandon du projet initial, en l’occurrence.

Il faut dire que depuis la crise des migrants, Schengen a du plomb dans l’aile, alors même qu’est enfin en place une police des frontières communes après un quart de siècle de négociation, mais à … géométrie variable : S’il y a une fuite là, on colmatera en aval.

– Encore plus fabuleux d’autisme, au lieu de faire de « l’intégration », on a fait de l’élargissement jusqu’à 28 !

Et là encore, sur le principe britannique qui consiste simplement à dire qu’ils ne sont pas d’accord.

Alors, on a changé la règle : On ne travaille plus sur le principe de l’unanimité, mais simplement de majorités qualifiées multiples.

Résultat, les britanniques disaient « OK », mais pas pour nous et Bruxelles répondait : « Comme vous voulez ! »

Forcément, quand il a fallu « faire en profondeur », jusqu’à la taille des concombres, la peinture des chiottes et quelques normes sanitaires, ça a fait des étincelles jusqu’à l’accord inique du 19 février dernier pour plaire à « Camé-Rhône ».

Choux-blancs sur tous ces points pour cause d'autisme.

Désormais, il va falloir consolider la bicoque et approfondir, mais pas sur les détails de la composition du chocolat ou du lait fermenté ou non des fromages, c’est une évidence de bon sens.

Le principe de subsidiarité doit s’appliquer d’abord sur ces questions sans enjeu qui étaient détournées par quelques lobbyistes…

Sur les choses importantes seulement et de portée générale : La sécurité des personnes, la solidarité monétaire (puisqu’il y a monnaie commune), les dérives budgétaires (ça va de pair), les rapports avec les autres pays et communautés (pas les langues régionales : Rien à en faire !), la solidarité de défense des territoires, l’unité des droits, avec cette chance inouïe dont n’ont jamais pu bénéficier les britanniques (et irlandais), que sont les codes civil, pénal et de commerce commun pour avoir été imposés à toute l’Europe continentale par le « cousin » Napoléon !

Certes, ils ont évolués chacun de leur côté depuis, mais globalement, à quelques ajustement près, ils sont bâtis de la même façon.

Certes aussi, notre pays en a rajouté en nombre (code du travail, de la sécurité sociale, monétaire et financier, et j’en passe…), mais il n’est pas trop tard pour persister à « harmoniser » tout ça.

Alors là, oui, on pourra parler d’Europe des Nations et des citoyens.

Pas avant !

Auront-ils cette sagesse-là ou resteront-ils trisomiques ?

Ça sera quand même plus facile sans les britanniques, à ce que j’en dis.

Quitte à élaguer une branche pourrie, l’arbre ne s’en portera que mieux.

Puisqu’elle a sauté toute seule sans qu’on ne lui demande rien, c’est le moment d’abuser de la situation.

Mais bon, comme ce que j’en dis ou rien, ça revient au même, je m’en tiens au sempiternel « on verra bien, à suivre » !

En attendant, il est quand même assez drôle de revoir comment font face, à ce séisme, les banques centrales.

Concernée en premier chef par les répercussions du référendum, la Banque d'Angleterre (BoE) a indiqué qu'elle était prête à injecter 250 milliards de livres (326 milliards d'euros) de fonds additionnels.

Vous savez quoi, non seulement c’est de la fausse monnaie qui se traduira tôt ou tard par une dévaluation de la Livre et une flambée de l’inflation, mais en plus, c’est nettement plus que la contribution britannique aux budgets de l’UE (quand elle était payée) de 14 milliards d'euros/an !

Fort, là : Ils s'apprêtent à claquer 23 ans et 2 mois de contribution au budget de l'UE en quelques mois !

Dans la foulée, la Banque centrale européenne (BCE) s'est dite également « prête à fournir des liquidités supplémentaires ».

Mais elle, c’est déjà la coutume et ça ne sert à rien pour la « vraie économie »…

C’est juste une façon de rester « compétitif », dévaluation contre dévaluation.

La Fed devra d’ailleurs l’envisager à son tour, alors qu’elle s’apprêtait à remonter ses taux en prenant le risque de faillites en cascade…

La Banque du Japon (BoJ) avait fait des déclarations similaires, ce qui n'a pas empêché la Bourse de Tokyo de plonger de près de 8 % à la clôture en une journée pour se redresser en début de semaine.

Mais leur problème est inverse : Le yen, devenu valeur refuge, flambait alors qu’ils n’avaient pas besoin de ça… 

Autre chose : Ils ont voté pour l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

Franchement, il y en a encore un qui est mort pour rien, comme Miss Cox…

Passons.

Mais aussi en Espagne qui voit passer à la moulinette les « populistes » néo-communistes, plantant les sondeurs, là encore.

Là, je me régale !

Ce recul inattendu des « populismes » me régale.

Même le PSOE a pris une raclée.

Pas suffisante toutefois pour former une majorité pour les « conservateurs » –  pourris par leurs casseroles de corruption – même avec les libéraux.

Mais bon, il faut être Belge pour se passer de gouvernement plus de 6 mois d’affilée.

Notez que ça n’avait pas vraiment changé leur quotidien…

Non, je me régale, aussi parce que le « populisme » reflue enfin, ici, là et pas encore Ritalie ou en Grèce : Plus de trace des velléités flamandes d’« Out », ou des danois.

Je parie même que chez « Mes-Luches », ils vont se calmer en mirant les dégâts du « Brexit ».

Car c’est un non-sens primaire et viscéral que de se dire, de s’affirmer « anti-libéral » donc anti-européen : Il n’y a pas plus totalitaire comme organisation politique que l’Europe-technocratique !

Je décide de ce qui est bon pour toi et tu es prié de faire comme je te le dis…

On ne faisait pas mieux ni en URSS, ni en Chine maoïste, ni sous Pol-pot, ni encore sous « Kim-tout-fou »…

Ça devrait les faire réfléchir, non ?

Après tout, c’est exactement contre cette façon de faire que le peuple britannique a voté !

Il s’agit désormais d’en prendre de la graine et de refonder l’UE sur des principes réellement « démocratiques ».

C’est la seule façon de se prémunir contre tous les vautours qui tournent autour d’elle et des peuples qui la composent, comme d’un des plus vastes fromages à se partager.

L’intelligentsia anglaise n’y voyait d’abord que ça : Désormais « out », ils regrettent déjà le fromage.

Magnifique.

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Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/06/1614-millions-de-voix-contre-1741.html

 


Et demain en Europe ?

 

Tout reste à faire…

 

Le résultat du vote britannique est enfin tombé jeudi soir, juste après que j'arrive à Monaco : Beau temps, ciel étoilé, chaudes températures, mer calme.

Surpris par les résultats ?

Pas vraiment : Il suffisait de suivre les cours des obligations et du marché des changes, un marché qui ne ferme jamais, sur les coups de 23 heures ou juste avant, quand les « robots » ce sont mis soudainement à « travailler » la Livre là où justement certains se sont pris d'énormes claques préfigurant la journée de bourse du vendredi : On y reviendra…

Vous croyez que ce sera désormais « plus simple » ?

Pas du tout, pas du tout !

Il reste tellement de choses à faire en Europe et notamment répondre « aux colères » des peuples, aux défis démocratiques que traduit ce scrutin, en plus de la prochaine crise systémique, à la « Balkanisation » et au retour des empires en Europe centrale et orientale, les vraies bombes de l’échec de l’intégration européenne, et de la crise euro-russe !

Et ça va être coton…

En 2014, nous avons assisté, impuissants au délitement du flanc oriental de l’UE suite au différend euro-russe. À peine deux ans plus tard, les dégâts deviennent visibles.

Si l’Europe et la Russie ne parviennent pas à renouer le dialogue, le pire est à attendre dans cette partie de l’Europe où les anciens démons sont en pleine résurrection (guerre froide, guerres européennes, balkanisation et logiques d’empire… et de glacis, où les avions de guerre se croisent et se recroisent au risque d’incidents graves), et où tous les échecs de la politique d’élargissement de l’UE commencent à se révéler.

Le plus grand échec de ces 30 dernières années de construction européenne est bien la politique d’élargissement aux pays de l’ex-bloc soviétique.

On a laissé s’installer une politique mue essentiellement par l’âpreté au gain des entreprises d’Europe de l’Ouest (et au-delà des USA et de son TAFTA) aux dépens de l’intégration politique du continent dans son ensemble et des populations de l’Est en particulier.

Il n’est que d’évoquer les faibles taux de participation aux élections européennes dans cette région qui était pourtant si avide de rentrer dans l’UE.

Et qui valent bien les nôtres en Europe occidentale et autres élections…

Le flanc oriental de l’UE est désormais un patchwork de pays mus par des motivations différentes, intégrés à des degrés divers et traversés par des intérêts de toutes natures. Les risques de délitement et de conflits sont désormais très importants et menacent le projet européen, bien plus qu’une sortie du Royaume-Uni.

C’était déjà « marqué » comme ça avant leur récent référendum.

Force est de constater que la crise euro-russe de 2014 a créé les conditions d’une dislocation de cette région, désormais tiraillée entre d’innombrables intérêts et avenirs possibles. La montée des extrêmes-droites dans les urnes, notamment, date de 2014, comme par hasard…

La conscience de ces dangers amène à anticiper que les Européens doivent et parviendront à mettre fin aux sanctions contre la Russie à la fin de l’année.

Je ne suis pourtant pas à proprement parlé un « pro-russe » : Pour moi, ils sont bien là où ils gîtent, du moment qu’ils ne se mêlent pas des affaires ne les concernant pas.

Même si le rôle de « Poux-tine » reste important pour le règlement des conflits contre l’EI, il faut bien le reconnaître.

Il avait besoin d’un « terrain de jeu » pour « tester » grandeur nature ses nouveaux matériels qui ont partiellement brillé (hors le « shoot » turc contre ses avions, par deux F 16 antédiluviens ou presque…)

Si jamais ils n’y arrivaient pas, la dislocation de cette région du monde n’ira probablement pas sans une explosion de tensions dans cette région et entre l’Europe et la Russie.

Explosion dont le détonateur pourrait bien se situer dans les Balkans d’ailleurs, qui participent bien sûr à l’équation du moment.

Dans les faits, il convient de regarder la disparité de cette zone d’élargissement post-chute du mur.

Certains pays sont membres de tous les niveaux d’intégration européenne (UE, euro, Schengen), à savoir la Slovénie, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie et la Slovaquie. Cette liste révèle une certaine aberration à voir figurer les trois pays baltes en lieu en place de la Pologne ou de la République tchèque qui sembleraient des membres complets beaucoup plus logiques…

D’autres pays sont membres de l’UE et de la zone Schengen, mais pas de la zone euro : Pologne, République Tchèque, Hongrie.

D’autres ne sont membres que de l’UE, parfaits membres de seconde zone, tels que la Roumanie, la Bulgarie et la Croatie. Certes, il s’agit des derniers arrivés, mais les réticences de fond à voir ces pays accéder au privilège de la liberté de déplacement (zone Schengen) semblent bien ancrées.

Et puis il y a les pays-candidats, coupés de tout avenir autre qu’européen, qui se voient indéfiniment promettre la prise en compte de leur demande d’adhésion, indistinctement mélangés entre membres réellement potentiels et affabulations complètes : pays des Balkans, Ukraine, Turquie, Géorgie…

Et ils piétinent d’impatience.

Au moins, l’Islande a tiré un trait sur cet avenir et se redresse sûrement et les britanniques viennent de sortir pour entrer en zone d'avenir difficile…

Ces différents niveaux d’intégration et droits différents créent un sentiment de castes et de vraies inégalités de traitement dans la région : Les pays qui ont intégré la zone euro correspondent aux seigneurs de la région.

Et encore, les « Pigs » posent toujours des problèmes pas totalement résolus…

À l’inverse, la Roumanie (qui est pourtant le pays qui a candidaté le premier à l’UE, dès 1995) et la Bulgarie, en n’étant pas dans Schengen au moment où Schengen se renforce, risquent de se retrouver de l’autre côté du mur que dresse actuellement le reste de l’Europe.

D’autant que le Conseil s’est enfin mis d’accord sur une police commune des frontières, après 25 ans de négociation !

C’est passé un peu inaperçu pour cause de référendum britannique, mais une solution moyenne entre un transfert total de souveraineté et l’éparpillement actuel a été trouvée : Cette « police des frontières » sera à « géométrie variable » : Mutualisation des moyens et effectifs, notamment en fonction des urgences, sauf pour ceux qui la refuse.

Dans ce cas, le périmètre géographique des compétences de ce corps sera restreint aux seuls membres qui l’acceptent.

Une telle évolution exclurait de fait et dans un premier temps ces deux pays (Roumanie et Bulgarie), les renvoyant à une région des Balkans dont le sort a de quoi inquiéter si l’Europe et la Russie ne parviennent pas à s’entendre à nouveau, comme on l’a vu maintes fois.

Mais pas seulement : On parle toujours de l’axe de disparité est-ouest. L’Europe centrale et orientale est en réalité loin d’être homogène. Si l’on regarde les salaires moyens, l’amplitude se situe entre 350 euros en Bulgarie et 1.092 euros en Slovénie.

La Slovénie se situe au niveau de salaire des pays les plus pauvres d’Europe de l’Ouest (Portugal et Grèce, légèrement au-dessus de 1.000 euros).

En revanche, les bulgares ne reçoivent en moyenne qu’un tiers de cette somme, soit moins que les Chinois…

La Bulgarie nouvel « atelier de l’Europe », comme la Chine aura été celle du monde ?

Elle en est bien incapable sans de très lourds investissements qu’ont pu se payer les chinois…

En matière de chômage, l’amplitude maximale se situe entre la République tchèque (4,5 % de taux de chômage) – correspondant au niveau de l’Allemagne –, et la Croatie (15,1 %) – avec la Slovaquie juste avant (10,3 %), correspondant à la moyenne de la zone euro (incluant les 20 % de chômage espagnol et les 24 % de chômage grec).

Quant à la croissance, si l’Europe centrale et orientale s’en sort bien dans son ensemble, ce qui est normal compte tenu du processus de convergence induit par l’intégration à la zone économique UE, on y distingue quand même de vrais champions de l’UE comme la Roumanie (3,8 %) suivie de la Pologne et de la Slovaquie (3,6 %)… mais aussi des pays plus lents comme la Croatie (1,6 %) – l’Estonie, quant à elle, est seulement à 1,1 % de croissance mais on a vu que ses niveaux de salaires élevés indiquent un niveau de développement de type Europe occidentale, en phase de stabilisation.

Toutes ces données permettent de constater qu’il n’existe pas de cohérence dans les atouts de chacun de ces pays : Par exemple la Roumanie croît plus vite que la Bulgarie alors que ses niveaux de salaire sont déjà bien au-dessus ; ou encore que la Slovaquie peine avec ses 10,3 % de chômage pour des niveaux de salaire pourtant identiques à ceux de la Pologne qui n’est qu’à 6,8 % de chômage…

Et les pays les plus touchés par la pauvreté présentent une liste encore différente : Bulgarie, Roumanie, Lettonie et Hongrie sont les plus affectés alors qu’ils figurent dans des catégories très différentes sur des indicateurs de chômage, de salaires ou de croissance.

La Hongrie en particulier doit être très inégalitaire si l’on compare ses plutôt bonnes performances économiques et ses risques de grande précarité.

Tout ceci révèle un formidable échec de convergence économique qui était pourtant la motivation principale à l’entrée dans l’UE. Ces disparités sont tout aussi criantes en Europe occidentale mais la motivation économique à l’entrée dans l’UE concernait surtout trois pays (Portugal, Espagne et Grèce), alors qu’elle concerne la totalité des pays d’Europe centrale et orientale.

Le sentiment de déception est donc inévitablement beaucoup plus fort dans ces pays : On leur a vendu l’intégration en leur faisant miroiter un profit rapide qui n’est pas au rendez-vous.

La convergence économique assortie à l’intégration à la zone économique commune s’avère finalement être un énorme mensonge…

Et qui sort des urnes au fil des consultations populaires ?

Devinez…

Très naturellement des europhobes !

L’échec d’intégration et la crise euro-russe ont en outre transformé l’Europe centrale et orientale en véritable foire d’empoigne. Les intérêts étrangers qui s’y affrontent sont bien sûr l’UE, la Russie et … les États-Unis.

De quoi se mêlent-ils, eux aussi, au juste ?

Toute l’Europe centrale et orientale souhaite rester dans l’UE mais certains voient dans l’Europe une simple extension de l’Amérique dont ils exigent la protection (pays baltes, Pologne), tandis que d’autres réclament que leur participation à l’UE ne les coupe pas de leur grand voisin russe (Hongrie, Slovaquie, Bulgarie).

Les hostilités sont déclenchées et les grands puissances jouent de tous leurs outils d’influence : OTAN en ce qui concerne les États-Unis, propagande du côté russe… et du côté occidental aussi puisque l’OTAN passe son temps à parler de contre-propagande.

Et le rôle des religions, des deux côtés, ne sont pas moins criantes.

À vous, on ne cause que d’actes-islamophobes pour vous expliquer que vous êtes globalement des « salopards de racistes anti-beur », voire un brin antisémites.

Jetez donc un œil sur ce que l’on vous cache répertorié quotidiennement sur le site del’observatoire de la christianophobie : Pas un jour, depuis des mois et des mois sans qu’il y ait plusieurs occurrences d’agressions, meurtres, pillages, exécutions, vols, dégradations de lieux de cultes ou de cimetières qui ciblent les religions du Christ.

Certes, la plupart se passent loin de vos « journaleux ».

Et pourtant, rien qu’en « Gauloisie-Fille-Aînée-de-l’Église » des papistes, ces faits se perpétuent à raison de trois à quatre par semaine dans le grand silence de vos médias.

Vérifiez, SVP…

C’est un phénomène généralisé, notablement plus important que tous les actes antisémites réunis sur le territoire de la République – laïque et garantissant le libre exercice des cultes pour tous…

En Europe orientale, c’est un peu différent. Depuis la fin du communisme, le sentiment religieux, bridé pendant les décennies soviétiques, a explosé en Russie et dans les pays d’Europe centrale et orientale.

À la manœuvre derrière cet authentique retour à la foi, on a vu dès le début des années 90 tout un tas de sectes évangélistes (des « hérétiques-huguenots »), notamment des « Témoins de Jéhova », venues d’outre-Atlantique s’installer dans les campagnes de Roumanie et d’ailleurs, avec parfois beaucoup d’argent et des programmes sociaux détournant facilement ces oies « blanches » de leurs religions historiques (catholicisme et orthodoxie).

L’orthodoxie russe a mis un peu plus de temps à revenir mais elle est maintenant bien là.

Par exemple, la Roumanie se couvre actuellement de monastères orthodoxes bien plus vite que d’hôpitaux, y compris dans les régions de l’Ouest historiquement catholiques comme en Transylvanie…

Une situation qui résulte d’ailleurs de l’époque communiste durant laquelle l’athéisme des Ceausescu a composé avec la puissante ferveur du pays en imposant une religion unique, l’orthodoxie, pour des raisons évidentes de basculement vers l’Est.

Ceci dit, vous vous rendez bien compte que tous les réalités de ces disparités, économiques, sociales, politiques et même religieuses, ne font du « chantier Europe » qu’un vaste territoire en forme de patchwork multicolore auquel il faut rajouter les histoires nationales éclatées et une multitude de « barrières des langues ».

Pendant ce temps-là, les britanniques, pour des raisons de politique interne, ont su mettre la planète à cran, faisant détourner les yeux des citoyens européens des « vrais problèmes ».

Magnifique de cécité !

Cruel d’autisme…

Quant aux instances européennes, elles en sont toujours à se bagarrer sur des combats d’arrière-garde sur les pesticides, sur les qualités putatives de l’huile de palme, la couleur des chiottes de la Commission et autres billevesées.

Franchement, j’espère que maintenant que la tempête du « Brexit » est passée, on entre enfin dans une nouvelle ère de convergence, en commençant au moins par la fiscalité directe (pour mettre fin au dumping en alignant tout le monde sur le « moins disant »), l’indirecte étant déjà bien avancée (hors les 200 « droits-indirects » gaulois qui n’existent nulle part ailleurs) afin de construire une vraie Europe des peuples à travers une Europe sociale, pourtant bien avancée sur le terrain…

Il se trouve que la « Gauloisie-éternelle » est en avance au plan des accords de sécurité sociale bilatéraux à travers le monde, calquée sur les règlements européens inspirés par le droit de la sécurité sociale gauloise, et qu’il manque une uniformisation « équitable » pour tous du droit du travail qui tarde à émerger en « Gauloisie-du-labeur » où mon pays pourrait jouer un rôle de leader.

Après tout, sous la pression de « la convergence », l’Allemagne est passée sous un régime équivalent au SMIC, les anglais y , même après le « Brexit », aussi et jusqu'aux USA : C’est dire !

Chez nous c’était en 1968 (1950 pour son ancêtre, le SMIG).

Nos entreprises et tissu social ont donc quelques décennies d’avance que personne n’ose exploiter, encalminé, tétanisé par les manifs’ anti-loi « El konnerie ».

Quelle absurdité, finalement…

C’est dire aussi que passé le « tragi-comique » du « Brexit » (autre absurdité par l’importance qu’on a voulu lui donner), il s’agirait de se retrousser les manches et d’aller enfin de l’avant !

On ne peut pas rester indéfiniment au milieu du gué de l’intégration européenne.

Avec ou sans les britanniques, ces empêcheurs d'avancer, d’ailleurs.

Il faudrait que vos trisomiques se réveillent enfin.

I3

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/06/et-demain-en-europe.html

 


Pendant ce temps-là, la révolution des robots continue !

 

Hier, vous étiez « en grève »…

 

Loi travail contre l’avenir. Obsolescence d’une loi vidée de son sens, contre progrès technologique, quel avenir préparons-nous donc pour nos gosses ?

L’autisme ambiant de toute la classe politique refuse de voir ce qui saute aux yeux.

Eux gèrent l’immédiat, ils « calculent politique », échéances électorales, peut-être même au-delà, alors que le monde de demain, celui « d’après », prend le pouvoir en silence.

J’en reste muet d’étonnement, d’incompréhension…

Pensez donc, depuis « ma crise sanitaire » je me pose des questions. Si ma grand-mère souhaitait mourir à 20 ans (et en aura fait plus de 4,5 fois plus…) pour que chacun garde d’elle le souvenir d’une jolie jeune-fille, personnellement, j’aurai dû mourir plusieurs fois et dernièrement ne plus être là pour vous enquiquiner à « poster » tous les jours mes « humeurs ». Bouffé par « le Crabe » sans m’en rendre compte.

Il y a 50 ans, ç’aurait été mon sort.

Étonnant vous dis-je…

Et demain ?

Le progrès n’attend pas.

Trop à l’étroit dans son corps d’être humain périssable, certains imaginent déjà le transfert de nos cerveaux et consciences dans des avatars robotisés. Dans un second temps, il est même question de donner une forme humaine par hologrammes à ces machines.

Les patrons de PayPal, de Google, multiplient les projets de recherche, s’affirmant comme les promoteurs du Trans-humanisme issu des technologies dites NBIC (Nanotechnologies, Biologie, Informatique et sciences Cognitives) pour transformer l’homme et lui permettre de dépasser ses limites biologiques.

Et vivre jusqu’à 500 ans !…

Ils entendent avant tout s’attaquer à ce qui entrave l’homme : La souffrance dite « involontaire », la maladie et la vieillesse. Une révolution de la médecine lancée à travers le développement de la génomique, l’exploitation des cellules-souches, le clonage thérapeutique, les implants électroniques, les nanotechnologies.

L’idée est tout simplement de défier la sélection naturelle en corrigeant au niveau de l’ADN des inégalités face aux maladies. « Techniquement, nous pouvons déjà reprogrammer des gènes et même en fabriquer artificiellement grâce à la biologie de synthèse », indique le président de DNAVision, une société de séquençage ADN. Le cancer, Alzheimer, Parkinson ou les myopathies pourraient ainsi être « traités » avant même l’apparition des premiers symptômes.

Le bouleversement risque d’être profond. Il ne sera plus question de curatif. Mais de préventif. L’objectif n’est plus forcément de soigner. Il s’agit cette fois d’éviter que les individus ne tombent malades. Tel que le diagnostic d’une maladie sera perçu comme un échec pour des docteurs-ingénieurs qui auront appris en fac à décrypter, avec l’aide de l’informatique, les 3 milliards de lettres de notre ADN.

Le but étant de lire le patrimoine génétique des individus pour leur administrer un traitement sur mesure.

On peut aller jusqu’à imaginer que dans un proche futur les couples passeront des tests pour limiter les risques de maladies génétiques graves chez leurs futurs enfants. Une forme d’eugénisme, certes, mais ses défenseurs rappellent que des pratiques du genre existent déjà, à l’image du diagnostic préimplantatoire, de l’amniocentèse, ou des « bébés médicaments », ces enfants conçus pour soigner un frère ou une sœur malade…

Ce n’est pas tout : Les Trans-humanistes ont une vision bien précise de l’homme « réparé ». Mais ils ne s’arrêtent pas là et l’imaginent « augmenté » dès la deuxième partie du XXIème siècle, grâce à l’intelligence artificielle. Place à l’humain cyborg, boosté par divers implants placés directement dans son cerveau.

Les nanotechnologies devraient aussi nous permettre de réparer tout type d’organes et tissus défectueux. Les pièces de rechange (rein, poumons, cœurs) seront plus performantes que les originales. Des prothèses intelligentes pourront également remplacer n’importe quel membre.

L’homme « prolongé » verra plus loin et dans le noir, ne connaîtra pas la fatigue, vieillira moins vite, ne se brisera pas le col du fémur en glissant sur une plaque de verglas et ne risquera pas de développer une maladie neurodégénérative. L’homme de demain sera « augmenté ». Grâce au progrès technique, ses capacités mentales et ses physiques seront démultipliées.

Des utopies ?

Et pour faire quoi, pour vivre de quoi ?

  1. La vue : Il est déjà possible de redonner la vue à des aveugles grâce à des implants rétiniens électroniques placés dans le cerveau. Mais l’approche la plus novatrice, l’optogénétique, repose sur le génome d’une… algue. Celle-ci est capable de se déplacer naturellement vers la lumière. Les chercheurs souhaitent donc utiliser son système visuel pour le transférer chez un patient. À terme, les neurones du déficient visuel pourront exprimer la même protéine qui rend l’algue sensible à la lumière. Un projet de recherche beaucoup plus fou est également en cours pour développer la faculté de voir la nuit, comme un chat, en injectant dans l’œil un élément chimique présent chez certains poissons d’eaux profondes.
  1. La circulation sanguine : Finies les pénuries de sang dans les hôpitaux. Un fluide synthétique coule dans les veines de l’homme bionique. À l’horizon 2020, des chercheurs prévoient déjà l’utilisation de capsules capables de nettoyer le sang. Ils envisagent aussi d’accroitre sa capacité de transport en oxygène en s’inspirant d’un ver de sable, dont l’hémoglobine est 50 fois plus efficace que la nôtre. Avant, pourquoi pas, de modifier génétiquement les globules pour renforcer leur résistance au vieillissement ou aux virus.
  1. Les os et articulations : Imaginez un bras articulé, connecté, capable de soulever des tonnes de fonte. Les capacités des prothèses du futur n’ont de limites que celles de l’imagination humaine. Le membre bionique pourrait se démocratiser non plus chez les amputés, mais chez ceux qui souhaitent éviter les fractures, courir plus vite, sauter plus haut ou nager comme un poisson.
  1. Le cerveau : « Dès les années 2030, nous allons, grâce à l’hybridation de nos cerveaux avec des nano-composants électroniques, disposer d’un pouvoir démiurgique». Cette prophétie signée Ray Kurzweil, l’ingénieur en chef de Google, signifie que la majorité de nos pensées ne sera bientôt plus d’origine biologique. Elles émaneront d’un « cloud », un nuage artificiel en réseau, dans lequel nous pourrions puiser des informations. Notre cerveau augmenté par des implants sera aussi capable d’effacer des mauvais souvenirs ou d’en immortaliser d’autres. Par ailleurs, la lutte contre les maladies neurodégénératives comme Alzheimer ou Parkinson peut passer par un remplacement des zones du cerveau défectueuses par des prothèses microélectroniques.
  1. Les organes vitaux : Outre la généralisation des organes biotechniques, artificiels, l’exploitation des cellules-souches permettra de fabriquer des organes in vitro à l’aide d’imprimantes 3D, tels que le cœur, le poumon, ou le rein. Il s’agit de cellules naturelles programmées pour se multiplier indéfiniment et qui peuvent donner naissance à tous les organes et tissus de du corps humain. Avec l’avantage immense de ne pas être rejetés par le système immunitaire du greffé. Le réservoir le plus important de cellules-souches se trouve au niveau de l’embryon. 
  1. La peau : Grâce à une bio imprimante 3D, une équipe française est déjà parvenue à imprimer un fragment de peau à partir de différents types de cellules humaines cultivées in vitro. À terme, on peut même imaginer la fabrication d’une peau intelligente, intégrée à l’épiderme. Bardée de puces et ultrarésistante, elle pourrait révéler un tatouage électronique qui informerait sur notre état de santé général.
  1. Les cellules : Des thérapies seront développées pour réduire l’oxydation des cellules, responsable du vieillissement. Le cœur de ces recherches porte sur les mitochondries, ces petits organites présents dans les cellules, dont elles constituent le réacteur énergétique. En maintenant ces mitochondries dans un état sain, les chercheurs pensent pouvoir endiguer la mort des cellules, voire les rajeunir. En laboratoire, des souris ont déjà retrouvé une vigueur musculaire de souriceau et gagné 40 % de vie en plus grâce à ces techniques.

Par ailleurs, une guerre est déclarée contre ce que les scientifiques appellent l’apoptose, le processus par lequel les cellules s’autodétruisent. Cette mort cellulaire est génétiquement programmée. Avec les technologies NBIC, l’idée est de « supprimer toutes les brèches par lesquelles le vieillissement grignote chaque jour notre existence ».

Sur le plan éthique, les conséquences d’une telle mutation sont évidemment nombreuses. La mort sera considérée comme une injustice, si une espérance de vie de 150, 200 ou 500 ans n’est pas accessible à tous. « Plus on aura la possibilité de fabriquer des organes individuels, moins on aura besoin de la solidarité du don d’organes. »

Sur un plan organisationnel, une refonte totale du système de santé est à prévoir puisque les jeunes, en bonne santé, bénéficieront des soins préventifs les plus onéreux.

Sans parler des questions liées à l’allongement de la durée de vie : La planète pourra-t-elle subvenir aux besoins de familles où se côtoieront 6, 7 ou 8 générations ?

Et quid d’une retraite légale à 62 ans, forcément inadaptée ?

C’est là la cécité du monde « politique » qui devrait se préparer à ces « évolutions »…

Pour les « génético-sceptiques » une inquiétude immense entoure aussi le clonage, pour l’instant bridé par une législation restrictive. La première avancée consiste en un usage thérapeutique – en fabriquant le double d’un organe à partir de cellules-souches, on évite les rejets – mais quelle sera l’étape suivante ? 

« Les progrès ne sauraient nous empêcher de rester humains », observe un philosophe. « Si bien vivre, c’est la productivité, la rapidité… Mais la convivialité, le goût pour la réflexion ? On saura résister face à une médecine prompte à rendre l’homme bêtement immortel. Il faudra interroger les valeurs qui nous font vivre. ».

Or, pour l’heure, c’est ensemble vide…

Parce qu’il est un autre aspect qui rend caduques les affrontements socio-politiques d’hier : On a appris qu’Adidas a annoncé le 24 mai dernier qu’elle entendait faire fabriquer ses baskets par des robots d’ici l’année prochaine, ce qui lui permettra de rapatrier en Allemagne une bonne partie de sa production actuellement basée en Asie, et très largement réalisée à la main.

Et ce choix est sans surprise puisque ce pays a largement misé sur ses robots dont il est le premier producteur européen et qui peut s’enorgueillir d’avoir 281 robots pour 10.000 salariés et un taux de chômage moitié moindre que dans mon pays (que j’aime tant…), est-ce utile de le rappeler ?

L’entreprise vise à nettement diminuer son temps moyen de production d’un an et demi entre sa conception et ses ventes pour les chaussures faites main à quelques jours lorsqu’elles sont réalisées par des robots.

Un mouvement de robotisation et de relocalisation des activités pas vraiment nouveau, parce que d’une part, les salaires ont nettement augmenté dans toute l’Asie, rendant moins pertinentes les économies de main-d’œuvre réalisées jusqu’alors avec les délocalisations. Et d’autre part, la robotisation concerne maintenant toutes les entreprises de fabrication en série (Nike talonne donc Adidas), et s’étend donc logiquement… aux fabricants chinois ou coréens eux-mêmes.

C’est ainsi qu’en Corée du Sud, Samsung investit fortement pour remplacer sa main-d’œuvre humaine par des robots afin de continuer à construire ses équipements électroniques de façon compétitive face à la concurrence de la main-d’œuvre chinoise, réputée moins onéreuse. En outre, Samsung a été commissionné par le gouvernement sud-coréen pour développer les prochains robots de haute précision qui, pour le moment, sont produits à l’étranger et sont importés à grands frais.

De leurs côtés, les Chinois ne sont pas en reste puisque Foxconn, le géant chinois de l’assemblage de produits électroniques, teste à grande échelle le remplacement de ses ouvriers par des robots pour les tâches répétitives et vise à remplacer 60.000 emplois par des automates, ce qui permettra de redéployer les ressources humaines sur des travaux réclamant plus de savoir-faire et de doigté, depuis le contrôle qualité jusqu’à la recherche et développement.

À la lecture de ces annonces, tant du côté d’Adidas que du côté de Foxconn, Samsung ou Nike, on comprend que le mouvement de robotisation de toutes les tâches répétitives de précision est en pleine ascension. En outre, l’arrivée sur le marché de robots moins coûteux, de plus en plus polyvalents, va rendre l’exécution de petites séries plus rentable, voire permettre des travaux d’orfèvrerie à des prix toujours plus bas.

On assiste ici au même changement paradigmatique qu’avec l’arrivée de l’impression 3D qui offre là aussi la possibilité de produire de la très petite série ou des pièces autrement irréalisables par les moyens industriels traditionnels utilisés pour les grandes séries et à faible coût.

Première conséquence, cela aura pour effet inévitable d’accroître encore le coût d’embauche, de verrouiller un peu plus le marché du travail pour ceux déjà employés et c’est déjà exactement ce qu’on observe actuellement.

Cette révolution robotique sera farouchement combattue avec ces méthodes catastrophiques qui empêcheront l’émergence de nouveaux emplois, devenus trop coûteux et qui ne seraient justement pas remplaçables par des robots (ceux avec un fort relationnel humain, typiquement).

Deuxième conséquence, la mobilisation de capitaux, financiers et humains (la formation) : Ils vont enfin servir à quelque chose pour l’économie réelle, visant à réduire les coûts pour élargir un marché plus large, rendant accessible à tous ses productions.

Mais avec le pouvoir d’achat de qui au juste ?

Troisième conséquence : La valeur « travail », « effort » va durablement s’étioler ou se transformer, muter.

Pourra-t-on vivre avec quelques « esclaves-contraints », de moins en moins nombreux au fil des progrès enregistrés, peut-être archi-payés, mais pas en nombre suffisant pour « tirer » l’économie d’un pays ou de la planète entière, et subventionner, soigner à côté une masse toujours plus nombreuses de « clients-potentiels » ?

Voyiez-vous mieux la rupture qui se profile, la « fracture-sociale » en aurait dit « le Chi » ?

On va pouvoir mesurer en grandeur réelle la différence entre deux options : Celle prise par les pays qui persistent à surprotéger leurs salariés, à fossiliser un code du travail obsolète et défendre bec et ongles les financements de la protection sociale avec des outils dépassés en combattent le progrès, et l’option de ceux qui ont un Code du travail mince et efficace, et embrassent les changements technologiques qui s’annoncent et imaginent déjà leurs « hélicoptères-monétaires ».

Une question qui ne se posait même pas l’année dernière…

D’autant que par la force des choses, si le progrès s’imposera tôt ou tard, il faudrait une adaptabilité et un redéploiement des ressources là où c’est économiquement et humainement rentable, alors que les flots de mécontents continuent de s’enfoncer douillettement dans leurs acquis sociaux, plongeant avec délice et abandon toute sa société dans un formol épais.

Attitude létale là où il faudrait réfléchir sur le monde que l’on veut construire pour « nos gosses ».

Pour l’heure, nous n’y sommes pas et on a tout faux.

Un bel héritage dû à la cécité ambiante qui touche à l’autisme.

Quel dommage !

I3

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/06/hier-vous-etiez-en-greve.html

 


J’ai cru que c’était un lecteur de ce blog !

 

« Monte-et-bourre-la » propose de tirer au sort les sénateurs !

 

Attend-là : C’est une mes propositions (anciennes il est vrai) de réforme de la vie politique de mon pays (celui que j’aime tant…).

Fort, là !

Seulement voilà, ce n’est pas du tout ça : Lui les veut « tirés au sort », mais en leur ôtant tout pouvoir législatif !

Magnifique : « J’aime tellement la démocratie que je ne la partage pas ! ».

Cinglé, ce gars-là.

Il ferait bien mieux de se contenter du bonheur « d’hors-Élie » et de vendre quelques strapontins de chez « son boss »…

Ces gars-là ne comprennent décidément rien à rien aux règles, alors comme « Bling-bling », ils veulent les changer !

J’avais un pote-chinois comme ça. Quand il jouait aux échecs, c’était aux « échecs-chinois » qu’il disait, où le cheval, au lieu de faire une diagonale normale sur un rectangle de 2 cases sur 3 pouvait le faire de 2 sur 4 !

Et attention, si une pièce était sur le parcours, elle lui faisait un croche-patte et le cheval tombait, éliminé…

Il a fini par jouer tout seul dans son coin contre lui-même et perdait tout le temps !

Perso, je considère que le bicaméralisme ne s’impose pas nécessairement, sauf peut-être chez les « cinglés de gaulois », en rappelant à tous les béotiens que nous sommes dans un tri-caméralisme constitutionnel : En plus du Sénat (chambre haute, qui ne se dissout pas) et de l’Assemblée Nationale (qui peut seule renverser un gouvernement et, en contrepartie, être dissoute), il ne faut pas oublier le CESE (Conseil Économique, Social et Environnemental) qui ne sert à rien.

À rien, pas tout-à-fait, puisqu’il sert à recaser les loosers et émet un rapport dont tout le monde ses contre-cogne par avance sur ses compétences affichées, c’est-à-dire économiques, sociales et environnementales, même si parfois c’est sûr demande expresse du Parlement ou du gouvernement.

Dans tous les cas, ils sont quand même payés.

Enfin disons plutôt « indemnisés » aux frais de la princesse.

En bref, on a déjà un « machin » consultatif qui n’a rien à dire…

Lui, je veux dire « Hard-no » propose de « profondes réformes » des institutions afin, dit-il, de « reconstruire une confiance détruite » entre les gaulois et leur classe politique.

Ni lui, ni ses petits-copains « Payons », « Kaka-zut-hack », « T’es-venu-où », même « McRond » qui « trafique » sa déclaration d’ISF et tous les autres n’y sont bien sûr pour quoique ce soit.

Pas même « El-Konnerie » mais qui n’a jamais été élue que comme apparatchik de chez les « soces-parigots ».

Y’en a d’autres qui auraient démissionné pour moins que ça, mais aucun d’entre eux, bien évidemment…

Au premier rang des propositions de l'ancien ministre de l'Économie et du Dressement-Reproductif figure donc une réforme de la chambre haute : « Le Sénat ne pourrait-il pas, au lieu d'être une institution de fin de carrière, être une assemblée tirée au sort, sans pouvoir législatif puisqu'il n'a pas de représentativité, mais avec un rôle de contrôle ? ».

Pas de représentativité ? Il n’a pas lu le Code électoral, ce gars-là !

Et ça veut être candidat à la tête du pays ?

Laissez-moi m’étouffer tout seul, SVP…

Et on contrôle quoi quand on n’y comprend rien ?

Et la Cour de comptes, le « Conseil de l’État », ils auraient à contrôler quoi ?

Sans parler des multitudes de commissions d’enquête (dont il a été membre le fameux « Payons » précité qui n’ont rien compris à la finance transnationale et aux paradis-fiscaux en 2000) les comités-Théodule qui coûtent si cher à entretenir ?

« On peut associer aujourd'hui les citoyens à la méthode de gouvernement pour reconstruire la confiance détruite ».

Un peu court : Il faut les faire directement participer à la vie politique du pays et au travail du législateur, comme tous les autres (à tour de rôle et par tirage au sort…)

Le pire, c’est que pour soutenir l'idée du tirage au sort, il s’appuie sur une expérience qu'il a menée en Saône-et-Loire lorsqu'il présidait le département : « Ça a fonctionné », assure-t-il.

Bé forcément : C’est comme dans les comités de quartier ou d’arrondissement.

Tu prends des gens au hasard, un peu volontaires quand même, tu leur mets la piqûre et ils repartent tout content d’avoir pu « participer ».

« De-la-Nuée » à Paris était le champion à ce jeu-là : On s’en prenait plein la gueule pendant 3 heures, parce que les débats ne lui plaisaient pas et que de toute façon, il faisait comme il voulait au nom de la démocratie-élective !

Grosses rigolades : Il n’avait de leçon à ne recevoir de personne…

Ce n’est pas tout : À ses yeux, une refonte de l'exécutif est également nécessaire.

Dans le but de réduire l'importance du président de la République dans l'exercice quotidien du pouvoir au profit du gouvernement, il propose la limitation, voire la suppression du pouvoir de nomination du chef de l'État.

Plus personne n’est nommé, c’est ça ?

Je n’ai rien compris de la quintessence de sa sublime pensée : Cette disposition permettrait, selon lui, de limiter « l’effet de cour » à l'Élysée.

Y’a qu’à supprimer le budget des « petits-fours », que j’en dis…

Ce sont les ministres, « chefs de leurs administrations », qui nommeraient leurs collaborateurs.

Euh, jusque-là, il n’a pas l’air d’être très au courant, mais c’est déjà le cas et il a été ministre : C'est dire comment ça se passait en réalité…

Mesure qui pourrait être complétée par l'instauration d'un « spoil system », dans lequel «les dirigeants de l'administration centrale doivent remettre leur démission » quand un nouveau ministre est nommé afin d'« organiser la soumission de l'administration au politique ».

C’est beau la dictature en marche…

Parce qu’il n’a pas bien pigé que le fonctionnaire, à part sous Vichy, même à la tête d’une administration, il n’est pas au service du ministre, qui ne fait que passer, mais du pays et des populations.

Si demain tous les fonctionnaires sont au seul service du ministre, plus rien ne fonctionnera hors les « enveloppes-glissées » sous la table pour faire avancer un dossier ou valider une décision.

Moi, je sais : Je suis né Corsu. Et je vois bien comment fonctionne un Maire-local qui veut ne se fâcher avec personne (les vendettas sont parfois coriaces… et engage plusieurs générations) tout en facilitant la vie de « ses amis »…

Alors la même chose au niveau de tout un pays, je ne vous raconte même pas le boxon !

Mais il admet dans le même souffle que si le pouvoir des ministres serait ainsi nettement renforcé, ces derniers seraient, en contrepartie, bien plus exposés à l'Assemblée nationale. Alors il souhaite mettre en place un système de responsabilité ministérielle, qui permettrait une destitution individuelle par les députés sans avoir à censurer tout le gouvernement.

« Exemple : kaka-zut-hack », explique l'ancien ministre. « C'est la souveraineté nationale qui pourrait décider ».

Il oublie que dans cette hypothèse « T’oubliera », ni même quelques autres n’aurait mené à bien aucune réforme…

Lui au moins, il n’en a pas présenté : Pas de prise de risque, juste du marketing !

Et puis à quoi servirait, dans cette hypothèse, un premier ministre, au juste ?

Justement, c’est une question que se serait posé votre « Capitaine-de-pédalo-à-la-fraise-des-bois ». Vraiment « flanby-dans-sa-tête » celui-là…

De son point de vue, les institutions ne sont plus adaptées et ralentissent le processus décisionnel. Dans sa ligne de mire : Le poste de Premier ministre dont il souhaiterait la suppression (tant pis pour « Menuet-Valse »).

Une idée ambitieuse et de plus en plus partagée au sein de la classe politique, mais qu'il n'aura sans doute pas le temps de concrétiser avant la fin de son mandat.

Décidément la Vème République hésite toujours entre régime parlementaire et « présidentialiste » !

C’est assez marrant que personne ne sache que le chef du gouvernement a un rôle d’importance : Il assure la mise en œuvre des orientations politiques, la coordination de l'action gouvernementale, dispose du pouvoir réglementaire, joue un rôle central dans la procédure législative et représente tous les autres quand il a à faire la police dans ses rangs.

Mais, comme le Président l’expliquerait lui-même en privé, « tout remonte au président ».

Comme quoi, celui-là est très bon dans « la synthèse », où il arbitre, mais sans jamais prendre la moindre décision…

On s’en doutait un peu.

Avec le précédent, il décidait de tout, passait en force, et écrasait son unique premier-ministre qui était chargé de faire le relai auprès des élus et membres du gouvernement.

D’ailleurs, il a fini « déchu » et personne ne voulait le remplacer, sauf « Bord-l’eau » : Un jour où il n’avait pas décuité, je présume.

Dans une « autre vie », j’ai eu un « chef » comme ça, assez brillant. Passé le déjeuner, il fallait le trainer sur un brancard, alors qu’il arrivait tôt le matin déjà bourré à la mauvaise vinasse, et que ça pétait le feu…

Au soir, on lui faisait signer n’importe quoi sans effort !

Alors pourquoi vouloir la peau de ce Premier ministre ? L'idée défendue par le chef de l'État reflèterait la transformation de notre système politique vers une « hyper-présidentialisation», liée à la modification du calendrier électoral avec le passage du septennat au quinquennat (2002), une belle-ânerie de « Giskard-A-la-Barre » qui ne voulait pas que « le Chi » fasse aussi bien que « Mythe-errant ».

C’est terrible la haine du premier qui doit son élection au second…

Saleté d’ingrat, va !

Du coup, si la simultanéité des élections présidentielle et législative diminue fortement (mais pas définitivement) les risques de cohabitation, le président prend donc aujourd'hui de plus en plus de place dans le règlement des affaires intérieures.

Sauf que lui a aussi et d’abord un double-rôle de « gardien du temple » et des institutions (donc mal placé pour les modifier de fond en comble) : La dernière fois, c’était De Gaulle, on lui avait donné les clés pour le faire, mais il a triché tellement il savait qu’il s’était planté sur le processus de sa désignation ultérieure, d’où l’élection du président au suffrage universel.

Une bonne chose finalement : Il n’était plus l’otage des chambres qui se réunissaient pour le désigner…

Il apparaît donc aujourd'hui important, au type qui campe rue du Faubourg-Saint-Honoré et qui sera viré d’ici moins d’un an, de prendre en considération ces évolutions pour une «présidence forte ».

Le risque qu’il prend, là, sans nous consulter… Passons !

Il faut dire que « Cloclo-barth-alone » plaide depuis plusieurs années pour ce même projet. « Fifi-le-déchu » l'avait également suggéré alors qu'il était encore à Matignon, soutenant l'idée d'un président gouvernant seul face à une Assemblée aux pouvoirs renforcés : C’est dire s’il en avait marre d’avaler des couleuvres matin et soir.

« Haine-qu’à-aime » a rejoint le mouvement en mai dernier. Pour elle, « notre régime s'est présidentialisé. Autant en prendre acte en supprimant le Premier ministre. »

On met un Secrétaire d’État à la place, c’est ça ?

Le modèle américain fait décidément des émules, même chez les « gôchistes, avec droit de veto, spoil-system et indissolubilité du Congrès, l’étape suivante.

Toutefois, malgré la progression du présidentialisme, la suppression de l'homme de Matignon ne fait pas l'unanimité. Cela aurait pour conséquence de nier l'un des principes au cœur de toute démocratie : La responsabilité.

Actuellement, l'Assemblée nationale, élue au suffrage universel direct, détient le pouvoir de sanctionner le gouvernement avec la motion de censure. Mais, cette dernière ne peut pas peser sur le président, car cela rendrait le régime fortement instable. De plus, l'essentiel du pouvoir serait ainsi détenu entre les mains d'un seul homme. Une problématique qui avait été dénoncée par « Pompon-Pie-doux » dans son ouvrage « Le Nœud gordien » (1974) qu’il n’a pas eu le temps de trancher.

Et puis tant qu’à faire, pourquoi ne pas réduire le nombre de parlementaires comme le propose « Le-Mère », donner plus de pouvoirs au Parlement comme pour « Sicile-Du-flot », redonner le pouvoir aux citoyens par le référendum pour « Mes-luches », beaucoup de proportionnelle pour « Marinella-tchi-tchi » ?

Un classique avant chaque élection présidentielle : Ils adorent changer les règles pour adopter celles qui les arrange le mieux.

Ce qui est assez drôle, c’est qu’une fois au pouvoir, ils ne le font pas.

Et quand ils l’ont fait, c’est pour revenir en arrière de façon urgente…

Bon, bon : Que des gars qui n’inspirent décidément pas confiance, finalement.

Malheureux pour des « politiques » qui aimeraient qu’on les aime.

Pour ça, il faudrait effectivement un Sénat à pleine prérogative, le renouveler par tiers tous les ans, avec des citoyens ordinaires tirés au sort : Ceux-là ne feront pas carrière et c’est tant mieux.

Pas juste-là pour amuser la galerie à « contrôler » on ne sait quoi, mais pour valider ou non les lois proposées par ces « tout-fou » de député déjà sous tutelle du gouvernement et de leurs partis réciproques.

Et puis pour tous les « élus », pas plus de deux mandats d’affilée, quel que soit le mandat électif, sa durée et sa nature.

Les gars peuvent même cumuler, mais après ils deviennent inéligibles jusqu’au prochain tour !

Ils se cassent, laissent la « place aux jeunes », on les oublie, ils gagnent leur pain quotidien à la sueur de leur front dans la « vraie-vie » et seulement ensuite ils peuvent revenir.

Enfin ils peuvent toujours essayer, parce qu’entre-temps, pendant leur mandat, leurs « indemnités » seront plafonnées à deux smic/horaire !

Et ils auront intérêt à pointer…

En attendant, « Monte-et-bourre-la », il n’aura pas bien compris la portée de mes propositions, où il n’y aura plus de problème d’incompétence (ils le seront tous présumés) de minorité, de parité, de jeunisme ou de sclérose du neurone, mais une assemblée enfin bien représentative du peuple, campagne/ville, kons et moins kons, Blanc-Black-Beur, toutes opinions et religions mélangées.

Alors que dans son projet, la démocratie est manifestement trop importante pour être confiée à des « amateurs » issus de la plèbe, tirés au sort chez les « anonymes ».

La belle idée « soce-frondeur » que voilà !

Écœurant…

I3

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/06/jai-cru-que-cetait-un-lecteur-de-ce-blog.html

 


Discussion « philosophique » autour des chiffres du chômage US.

 

Ploutos

 

La semaine dernière, je débarque à Monaco jeudi dans la nuit avec ma glacière, pour être aux aurores dans les locaux de « chez mon boss » épuiser les parapheurs empilés à mon intention : C’est que j’ai un week-end chargé où je quête un anneau pour « my sweet-yacht » sur les côtes italiennes sises à proximité.

On attend avec fébrilité les chiffres du chômage US qu’on aura le lendemain matin.

Ce qui ne nous a pas empêchés de « discutailler » autour de la dernière comédie d'Aristophane jouée en 408 av. J.-C.

Mais si, figurez-vous ! 

Ploutus était le dieu de la richesse. Fils de Jasion et de Cérès, il naquit, d’après Hésiode, dans un champ de la fertile Crète, fécondé par un triple labour (la symbolique, n’est-ce pas…). Zeus le frappa de cécité, afin qu'il accordât aveuglément ses faveurs aux méchants et aux bons et n'anticipât pas sur les attributions de la puissance suprême.

En outre, il était boiteux, si l'on en croit d’autres.

Il demande à Zeus l'enseignement de la sagesse, mais au lieu de ça le dieu lui donne la richesse à distribuer et il le rend aveugle.

Sur le bon conseil de l'oracle de Delphes, un citoyen, Chrémylos, convainc Ploutos d'aller se faire soigner, en l'espèce d'aller dormir dans le sanctuaire d'Asclépios. Une fois guéri, Ploutos pourra faire le bonheur des honnêtes gens.

Dans la pièce survient Pénia, « la Dèche », déesse de la pôvreté si je me souviens bien du déroulé, qui l’accuse d'ingratitude : N'est-ce pas elle qui fait avancer le monde ?

Et d’expliquer que si tout le monde devient riche, les braves comme les malfrats, plus rien ne fonctionnerait ! Son argument est que s’il n’y a plus de pôvres, il n’y aura plus de riches. Il faut la contrainte de la nécessité pour gagner sa vie et donc produire ce qui est nécessaire aux riches.

Et sachez que de mon point-de-vue, les forces de « progrès-en-marche » soces-gauloises ont bien compris la leçon : Ils aiment tellement les « pôvres & sans dents » (qui bossent pour « les riches » : + de 4.000 euros/mois), qu’ils en fabriquent tous les jours à venir quémander quelques subsistances jusqu’à leur lécher les bottes et le reste !


On en parlait justement hier et encore avant-hier

À quoi cela servirait-il de travailler même pour un riche client, si on vivait tous dans l’abondance ?

Qu’est-ce qui pousserait le barbier à tailler les barbes, le paysan à labourer son champ, le plombier-polonais à s’exiler pour réparer vos fuites, les pompiers à aller sauver de la noyade les inondés du bassin de la Seine ?

Sans la « pôvreté », le monde des humains ne serait que chaos et misère !

Dans la fable d’Ésope, « Le laboureur et ses enfants » (Fable 83) ont un travail dur, celui de la terre, qui conduit à la prospérité.

Ploutos est alors la personnification de la richesse, à l’origine agricole, puis liée à la possession de biens.

Alors que pour Hésiode Ploutos « apporte le bonheur d’une richesse abondante à celui qui par hasard lui tombe entre les mains » : Cette idée que la richesse est liée au hasard est renforcée par des légendes ultérieures qui en font une divinité aveugle. On retrouve cette idée dans les représentations de la Fortune qui, les yeux bandés, déverse sa corne d’abondance au hasard.

L’intrigue de la pièce d’Aristophane repose sur l’idée que puisque Ploutos, aveugle, donne la richesse aux bons comme aux méchants, il suffit de lui rendre la vue pour qu’il ne la donne qu’aux bons. Une fois guéri,  Ploutos,  ne veut plus donner la richesse aux méchants et ceux-ci protestent évidemment mais on s’apprête cependant à le conduire sur l’Acropole pour qu’il soit le gardien du trésor d’Athènes (ce qui garantit d’ailleurs qu’il sera bien approvisionné).

Tomber de rideau.

Les grecs anciens avaient déjà repéré que la richesse était en train de devenir maitre du monde. Ils soulignent ce que les grecs modernes en paient actuellement la domination au prix fort.

En effet, on avait l’impression depuis 2008, après l’affaire des subprimes et la faillite de Lehman Brothers, que nous étions dans une situation analogue à la crise de 1929. On pensait qu’il suffirait, après intervention des États pour renflouer les banques et de quelques bonnes mesures de sécurité bancaire pour s’en sortir.

Cependant la crise perdure car le phénomène est le suivant : Pour augmenter les profits, les entreprises aggravent la concurrence ; ces profits, au lieu de servir à tous par le biais de l’impôt, sont accaparés par un tout petit nombre.

Nous serions là au cœur du néolibéralisme qui n’est pas un avatar du laisser-faire libéral d’antan mais un système institutionnel mondial reposant sur les principes suivants :

– L’État n’est pas une institution fiable en matière économique : Il faut lui imposer une orthodoxie financière. Sans une autorité extérieure qui l’en empêche, il accumulera les dettes (l’exemple des PIGS, les pays du sud de l’Europe, est suffisamment parlant à ce sujet) ;

– Pour que cette imposition d’une orthodoxie financière soit possible, il faut des institutions indépendantes des États comme les institutions européennes (la BCE) ou internationales (l’OMC, le FMI ou l’OCDE) ;

– Pour faire accepter le bien-fondé de cette orthodoxie financière, il faut des économistes et des journalistes. Les économistes n’ont pas pour rôle de comprendre comment fonctionne l’économie : Ils doivent seulement pouvoir expliquer aux journalistes pourquoi l’orthodoxie financière est impérative.

L’exemple de la Grèce est emblématique : Le problème grec a pour origine sa précédente classe politique qui au dire de « Tsi-tsi-passe » lui-même avait été clientéliste et corrompue ; avait partie liée avec le pouvoir économique et avait laissé le champ libre à la fraude fiscale. Cependant, face à un déficit insoutenable, c’est contre l’avis du peuple grec que son gouvernement actuel a dû passer sous les fourches caudines des exigences européennes.

La situation sociale s’aggrave : Le patient mourra totalement guéri !

Que ce soit en Grèce (ou en « Gauloisie-impécunieuse »), c’est l’État qui plie : Question de « gôchiste » : Comment se fait-il que la démocratie de ces sociétés soit compatible avec de tels reculs ? La réponse est qu’il s’agit d’une démocratie représentative et non d’une démocratie telle que les grecs anciens la pratiquait. En effet, la démocratie antique était le résultat d’une lutte des pauvres contre les riches et c’était là la racine de la dynamique sociale (du Marx pur jus).

On notera un phénomène de cet ordre à Rome où César était le chef du parti des populares(issus de la plèbe) qui s’opposait à la classe dominante des optimates (sénateurs, chevaliers et leurs alliés). Une des revendications des populares était la réduction ou la remise des dettes des plus pôvres (et cela vaut encore aujourd’hui pour les États) ce qui veut dire que l’orthodoxie financière a toujours eu besoin d’être défendue.

Le cauchemar n’en finira donc jamais si l’on ne revient pas à cette démocratie antique : Dans la situation actuelle, les citoyens n’ont la possibilité de dire leur choix qu’au moment des élections où ils élisent des représentants dont la politique est devenu le métier. La classe politique est devenue une oligarchie qui est en phase, par sa formation et ses contacts, avec les dirigeants économiques dont ils servent les intérêts (vous vous souvenez encore un peu du « mon ennemi »  du Bourget ?).

C’est d’ailleurs pour ça que je propose de « dé-professionnaliser » la classe politique en rendant le « tiers-temps » obligatoire entre trois mandats successifs.

Mais c’est un sujet connexe.

Il faut donc refonder la démocratie et l’exemple de Podemos est fondamental et de rappeler que le mouvement « 5 étoiles » a porté en tête des municipales romaines de dimanche dernier une de ses égéries.

Il faut d’abord réoccuper l’espace public mais surtout, comme Podemos, irriguer le tissu social par des activités multiples : Des comités de quartier, des coopératives, des jardins urbains, des réseaux d’économie participative, des centres sociaux, des librairies. Il s’agit d’une mise en mouvement de la société, de l’invention de nouvelles pratiques collectives. On voit là combien l’expérience de « Nuit Debout » se situe dans la logique de Podemos.

C’est du « Nuit debout », ni plus ni moins, « Mes-Luches » et Cie. Jusque dans la bouche de « mon boss-à-moi » !

Pourquoi faudrait-il exclure qu’un pays comme mon pays (celui que j’aime tant…) puisse souscrire à une obligation d’orthodoxie financière présentée sous forme d’un traité international ?

On peut certes critiquer la manière dont le refus du TCE a été transformé en acceptation du traité de Lisbonne mais il s’agit là d’une question de mauvaise politique intérieure, non d’une question de principe. En effet, nous serions dans la situation où l’orthodoxie financière est déjà inscrite dans la constitution. C’est le cas en Allemagne pour des raisons historiques mais en « Gauloisie-du-droit », il ne s’agit que de l’application d’un traité international qui peut être révoqué.

Le fond de la critique est que la simple application de ce traité est contraire à la souveraineté nationale puisqu’elle va à l’encontre des intérêts des classes populaires (c’est aussi du « Marinella-tchi-tchi ») : On est ici dans la conception ancienne de la démocratie, non dans sa conception moderne.

La conception antique de la démocratie a conduit au cours de l’histoire à de nombreuses guerres civiles jusqu’au moment où l’on s’est rendu compte que plutôt que de laisser les armes désigner le vainqueur, il valait mieux s’en remettre à la compétition électorale. La démocratie représentative est la continuation de la lutte entre clans rivaux mais elle est civilisée par l’usage des élections.

« Mon boss à moi » souligne alors des faits bien connus :

– Si le principe de l’orthodoxie financière est simplement synonyme d’une gestion prudente, il doit être mis en œuvre par tout gouvernement quel qu’il soit. Pour qu’il ne soit pas remis en cause, il doit être expliqué, enseigné, comme d'un principe, car il s’applique aussi bien à l’individu, qu'à sa famille, tout comme aux entreprises et à l’État.

Quant à sa mise en œuvre par l’État, le niveau de déficit est une question discutée qui ne peut se résoudre par un taux défini une fois pour toute. Dans l’Europe actuelle, il semble impératif à beaucoup que la gestion en soit déléguée à une autorité supra-étatique qui tire sa légitimité d’un processus électif.

– La collusion entre les formations politiques et les intérêts économiques est bien un phénomène d’autonomisation d’élites qui ont reçu les mêmes formations et qui ont les mêmes intérêts économiques (on en parlait encore hier jusque sur ce blog). Cette opposition classes populaires/élites a conduit dans l’histoire à des gouvernements autoritaires au service du peuple (comme à Cuba) ou d’une oligarchie (comme au Chili) : Elle était apaisée jusqu’à il y a peu par l’existence de classes moyennes éduquées et suffisamment dotées de biens. Elles empêchaient soit les excès du collectivisme soit l’accaparement par un tout petit nombre des fruits de l’économie.

Mais c'est une frange de la population, étouffée, qui meurt à petit feu…

Et elle est condamnée à terme par l’évolution technique et par la financiarisation de l’économie qui ne profite qu’à un tout petit nombre de possédants.

Comme l’évolution technique, qui tend à ne laisser en place que des emplois non qualifiés ou des emplois hyper-qualifiés, ne peut être maitrisée que par le biais de décisions économiques, nous sommes ramenés à la question du pilotage de l’économie et de son interaction avec la société politique. Ceci manifeste que la question politique est fondamentale et que c’est là qu’il faudrait agir.

Pour bien faire, au plan politique, il faut donc changer de classe politique et encourager la naissance d’un renouveau politique des classes populaires et de la classe moyenne (qui se meurent toutes les deux, véritablement écrasées). Il faudrait qu’il soit un mouvement social qui conduira à de nombreuses avancées ainsi qu’à la création de mouvements d’éducation populaire.

– Et, contrairement à ce qui se dit partout, les journalistes ne sont pas tous des relais de l’idéologie néolibérale. L’exemple récent des « Panama-Pampers » montre bien comment le fait de révéler dans la presse les pratiques d’un paradis fiscal montre leur caractère insoutenable et fait pression sur les États pour qu’ils fassent cesser ce scandale.

Si l’économie réelle ne fonctionne plus, il devient impossible d’en tirer des profits, ce qui entrave le système, y compris sa financiarisation. Or, des politiques d’austérité qui réduisent le pouvoir d’achat empêchent la reprise économique : Ce sont des économistes du  FMI eux-mêmes qui le laisseraient entendre.

L’exemple de la Grèce est cruellement parlant : Il y a actuellement un conflit entre le FMI et les Teutons. Le FMI dit que la dette grecque est insoutenable et entend faire de cette réduction une condition pour son aide : L’Allemagne au nom de l’orthodoxie financière repousse cette éventualité. Si l’Allemagne s’y refuse, c’est parce que l’État allemand issu de la guerre de 14-18 a laissé la place à Hitler pour des raisons économiques. Comme la pression sur l’Allemagne vient précisément du FMI, il faudrait continuer en ce sens pour nous sortir du cercle vicieux.

C’est d’ailleurs ce qui ressort de la dernière étude du FMI sur le sujet.

Voilà bien qui me fait rigoler de la part de « mon boss à moi » que de s’appuyer sur l’antiquité, revue et corrigée des canons « gôchistes » mâtinés de « finance-mondiale », lui qui en a fait son métier…

Que je partage à la marge.

Vendredi, on ne savait pas le résultat de la votation helvète sur leur propre « hélicoptère-monétaire » : Une proposition qui n'avait aucune chance de passer (75 % contre), mais le simple fait qu'elle ait pu faire l'objet d'un référendum est un évènement en soi, que celle d’un revenu universel, 2.500 francs/mois suisses pour tout le monde, qu'on travaille ou non.

Lui prenait cela à la légère. « Pas du tout », fis-je pour le payer de mon énervement à l’écouter respectueusement. « On entre dans le « monde d’après », la « nouvelle économie ». Commencez au contraire à vous pencher sur le sujet du revenu universel minimum parce qu’il deviendra un jour une réalité. »

Je me suis encore fait bien voir…

Mais bon, je suis là aussi pour ne pas être un « béni-oui-oui » et grassement payé pour ça (en plus) !

Puis, la discussion a dérivé sur le moment clé où la FED doit décider quand elle doit remonter ses taux.

Lui le voit pour ce mois-ci.

Pas moi (esprit de contradiction) : 1 %, c’est 1.000 milliards qui vont sortir de « l’économie réelle » pour aller refinancer l’économie financière.

C’est aussi 1 point d’inflation, peut-être plus par effet de levier, qui ruine d’autant l’économie financière : Elle s’est piégée toute seule.

Et puis autre indicateur, le prix du baril, qui trouve son équilibre autour de 50 $.

Or, on avait dit « entre 30 et 50 $ ». Hors de cette fourchette dans les mois qui viennent et on retrouve des déséquilibres structurels déstabilisants.

« Mais justement, les marchés adorent les déséquilibres ! »

Ça leur permet de spéculer à outrance.

« Ils sont au bord de la crise de nerf depuis le début d’année. Les Brexit, l’Arabie qui emprunte, privatise sa compagnie de pétrole, les élections américaines, les émeutes à Paris(notamment dans le XVème pas trop relayées, en plein « état d'urgence » renforcé) il leur faudrait plutôt une cure de Prozac. »

Et le lendemain, tombe « ma » confirmation : J’aime bien quand j’ai raison contre toute raison.

Les chiffres US enfin publiés illustrent parfaitement le mystère actuel de l'économie américaine et, de façon plus générale, le mystère de l'économie mondiale du moment.

Ils sont tout d'abord et en première lecture totalement contradictoires…

Un taux de chômage en chute libre à 4,7 % à faire pâlir l'immense majorité de la planète et pourtant très peu de créations d'emplois et un taux de participation en baisse.
Probablement l'effet de la « débrouille » ambiante, une sorte d'ubérisation généralisée qui fait disparaître des statistiques officielles la réalité de l'activité qui plonge ainsi dans le « côté-obscur » de l'économie souterraine.

Mais les borgnes en disent qu’ils sont « trafiqués ».

Probablement aussi, mais c’est la tendance qui est intéressante : Chômage en chute et des créations d’emplois décevantes !

Il y a « dé-corrélation » entre les deux…

Les aveugles en disent que de plus en plus de gens se sont découragés de trouver de l'emploi et « décrochent ».

Les lucides en constate que la population active diminue aussi du fait de la démographie.

Personnellement, sans être clairvoyant ni prétentieux, j’en dis que l’économie croît, mollement certes, mais tout de même et qu’elle a besoin de moins en moins d'employés du fait de la technologie (les « robots », déjà) !
On a tout dans ce chiffre paradoxal : La démographie, la technologie, le « black » et bien sûr, l'économie !

Ces chiffres sont la parfaite illustration que le nouveau cycle économique dans lequel nous sommes est d'abord totalement déroutant et totalement unique, d'où le fait que les banques centrales sont totalement paumées, parce que c’est avant tout un nouveau cycle économique où le travail voit sa place clairement diminuer et où la précarité des emplois et donc leur volatilité va devenir la règle.

D’où la nécessité d’un « hélicoptère-monétaire » à échéance plus ou moins lointaine : On va payer des gens à ne rien faire pour qu’ils fassent tourner l’économie, réelle et financière, avec le peu qu’ils recevront !

Et de constater que le terme de « nouvelle économie » n'est décidément pas usurpé.

Ce qui est rageant, c’est qu’apparemment, je suis le seul à le voir pendant que les « autistes » perdent leur temps à faire et défaire la loi travail déjà obsolète, dans leur petite bulle bornée d’œillères : Parce que c’est comme ça, tant qu’on n’aura pas changé de lunettes, celles fournies par l’Enâ !

Fabuleux, non ?

I3

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/06/ploutos.html

 


Les cendres de Vichy

 

Cocu !

 

Je suis totalement révolté ! Non pas de partager quelques-unes de « mes femmes-exclusives » avec autrui, il ne s’agit pas de cela, non !

Il s’agit de mes « formateurs », ceux du lycée, ceux de la fac, ceux de la pensée unique et il faut que je parvienne au seuil ultime de mon passage sur cette planète pour m’en rendre enfin compte !

C’est dire si je me sens « sali », dénaturé, violé jusque dans le tréfonds de mon âme et de mes convictions.

J’avais bien lu Tirole et puis déboule une nouvelle facette de ce dont on ne parlait jamais que pour en dire le pire des maux : Le si détestable régime de Vichy !

Une sorte de parenthèse honteuse de la République, qui déportait ses propres citoyens dans le silence des maladies honteuses, à l’époque…

Ma grand-mère en parlait que comme quelque chose qui n’aurait été découvert qu'à la Libération, même si certains pouvaient se poser des questions : Mais il y avait le STO comme explication facile.

La Libération, son CNR, les réformes majeures qui en ont été issues : Que du bonheur, même si aujourd’hui on en touche les limites.

Tu parles ! Un véritable copié/collé de ce qu’avait pu inventer Pétain et ses sbires qui perdure encore de nos jours…

La honte pour moi qui pensais « Libération » = Liberté, qui avait assimilé les principes de l’économie-mixte, mi-administrée, mi-libérale et ses bienfaits sur le sort des plus nombreux telle que l’avait voulu jusqu’à De Gaulle, sa « troisième voie », son ministère du plan, ses cartels industriels (EDF, SNCF, etc.)… cachés dans des monopôles d’État, sa sécurité sociale obligatoire soi-disant pensée et formatée à Londres sous les bombes des nazis…

Non mais, quelle escroquerie-majeure !

J’en ai le rouge de la honte qui me monte à la tête (un coup à me faire une rupture d’anévrisme létal).

L’exception gauloise ? Mais c’est Vichy, tout simplement !

Un livre de Cécile Desprairies sort sur le sujet : Je vais le commander et le lire.

À partir du 10 juillet 1940 (vote des « pleins pouvoirs » à Pétain, exécutifs, législatifs et judiciaires à la fois, le propre des tyrannies qui conduisent tôt ou tard à la corruption-destructrice) le régime est désigné sous le nom d’« État français » et la mention « République française » disparaît des actes officiels.

Les principales caractéristiques et en vrac, du régime sont les suivantes : 

– « Révolution nationale » antilibérale, traditionaliste et nationaliste, tendant vers un fascisme « à la gauloise » (et le socle du programme de « Marinella-tchi-tchi ») ;

– Politique de collaboration avec les nazis (collaboration économique, policière et militaire) ;

– Cléricalisme ;

– Corporatismes détruits à la Révolution qui retrouvent leurs lettres de noblesse (avocats, notaires, experts-comptables, huissiers, pharmaciens, médecins, géomètres, architectes et j’en passe…) ;

– La réorganisation statutaire du cinéma qui deviendra cette fameuse « exception culturelle », outil de propagande sur le moment…

Mais on peut aussi penser à l’ORTF, aux licences radiophoniques plus tard, à l’élevage de pigeons-voyageurs, au monopôle des postes et du téléphone…

– Propagande, censure et « contrôle postal » ;

– Planisme à l’instar des soviets ;

– Idéologie socialisante (un quotidien anticapitaliste tel que « La France socialiste », accueillant des hommes de gauche ralliés à la collaboration, tirera constamment à plus de 100.000 exemplaires) ;

– Statut des juifs : Port de l'étoile jaune obligatoire, rafles, convois de déportation (aujourd’hui interdiction du voile…) ;

– Arrestations de résistants, de francs-maçons, et d'opposants ;

– Début de mise en place d'une « protection sociale » étatisée, imposant entre autres un système de retraite par répartition (60 ans) à la place du système de capitalisation existant (les fonds des caisses vieillesse privées sont confisqués) : Le décret-loi du 14 mars 1941 « réforme » l'assurance-vieillesse pour imposer le système de la répartition à la place du système de la capitalisation, en créant une allocation aux vieux travailleurs salariés (AVTS), indépendante des « cotisations versées ». Les fonds des caisses vieillesse privées (20 milliards de francs de l'époque) sont confisqués (ils deviennent inutiles dans le cadre de la répartition et permettent de financer immédiatement l'allocation).

Les historiens de notre vie sociale savaient que la Sécurité sociale a été conçue à Vichy en 1940 par René Belin, ex-responsable de la CGT devenu secrétaire d’État à la Production industrielle et au Travail dans le premier gouvernement de Pierre Laval, ce qu’on m’avait caché : Pour moi, c’était Jeanneney, hésitant entre le modèle anglais de Beveridge et l’allemand de Bismarck ;

– Les premières mesures d'aménagement du territoire ;

– La création des premières administrations régionales (alors que le « cousin-Napoléon » avait inventé le département) ;

– Le début de la politique publique d'urbanisme qui fit tant de désastres ;

– Les premiers projets de villes nouvelles ;

– La création de grandes bureaucraties ;

– La fusion de la Compagnie du Métropolitain de Paris et de la Société des Transports en Commun de la Région parisienne dont le nouvel ensemble prendra le nom de RATP en 1948 ;

– La création des Comités Sociaux d'Entreprise dont les pouvoirs seront renforcés en 45 et prendront le nom de comités d'entreprise ;

– La création de la médecine du travail ;

– La fondation de l'Institut National d'Hygiène qui deviendra en 1964 l'INSERM ;

– Le numéro de sécurité sociale, inventé par le contrôleur général de l'Armée René Carmille (« numéro de Français »), destiné à ficher la population (le « code sexe » à un chiffre servait aussi à recenser les juifs, les musulmans d’Algérie, les étrangers…) qui permet de ficher tout le monde depuis sa naissance…

– Le « délit de non-assistance à personne en danger », qui a été conçu dans le but d'obliger les gaulois à porter secours aux soldats allemands blessés (par les attentats communistes), loi nazie existant aujourd'hui seulement en « Gauloisie-pénale » et en « Teutonnie » ;

– Essais de sirène chaque premier (jeudi) mercredi du mois à midi ;

– Le 23 avril 1941 : Institution de la police nationale (au lieu des gardes champêtres et polices municipales), dont l'uniforme et la gestuelle sont calqués sur celui des Allemands, pour mieux garder la paix !

Le Larousse précise même : « En 1941, les policiers sont obligés de prêter serment de fidélité au Maréchal Pétain » : « Je jure fidélité à la personne du Chef de l’État pour tout ce qu’il me commandera dans l’intérêt du service et de l’ordre public pour le bien de la patrie.»

La police est étatisée dans toutes les villes de plus de 10.000 habitants et Paris conserve toujours son statut particulier.

L’organisation de la police restera pratiquement telle quelle jusqu’au début du IIIèmemillénaire ;

– Le salaire minimum (loi du 4 octobre 1941) qui deviendra Smig supplanté plus tard par le SMIC : Fixé à un niveau bien inférieur au salaire du STO, programme de travail auquel il est vivement recommandé de souscrire ;

– La création du carnet de santé ;

– L’accouchement sous X : Pour empêcher l’infanticide, l’avortement (alors puni de mort), promouvoir les naissances et protéger les « enfants de Boches ».

– La fin des bouilleurs de cru à qui on ne délivre plus de licence, des herboristes à qui on supprime la formation et le diplôme ;

– La création des AOC ;

– La création de l'hôpital public ;

– L’invention de la carte hebdomadaire ouvrant droit à une réduction dans les transports ;

– La carte d'identité obligatoire ;

– La licence IV des débits de boissons ;

– L’extension des allocations familiales ;

– La culture de la tisane : Des « boissons chaudes hygiéniques » pour déshabituer de l’alcool, dont la vente est interdite au-delà de 16° ;

– Le menu au restaurant : Face aux restrictions, il est obligatoire de proposer un plat du jour à la carte à prix fixe ;

– Mozart : Le compositeur est totalement oublié à l’époque. Ce sont les occupants qui imposent son culte ;

– Les femmes ont plus de droits au travail et disposent d’un carnet de chèques ;

– La visite médicale pour les enfants à l’école : Autre mesure hygiéniste ;

– La licence de banque : Ne peut plus devenir banquier qui veut ou en a simplement les moyens financiers !

– L’heure d'hiver, histoire d’avoir la même qu’à Berlin. Supprimée à la libération, elle fut réinstaurée en 1976 lors du premier choc pétrolier par « Giscard-A-la-Barre » ;

– Le code de la route : L’Allemand pouvant s’égarer sur les routes gauloises, il était nécessaire d’instaurer une signalétique claire ;

– Le rugby à XV ;

– Le sport au baccalauréat : Conséquence du culte du corps nazi ;

– Le statut de PDG ;

– La fête des mères ;

Et j’en passe sûrement, puisqu’il y en aurait 100, voire plus encore !

Vichy, ce n’est donc pas que la Shoa, c’est en fait votre quotidien actuel : C’est historique et on me l’avait caché !

16.000 décret-lois qui sont désormais présentés comme des « acquis sociaux » où les manifestants du quotidien défilent et font grève pour les défendre « becs & ongles » alors qu’ils mènent à la faillite générale.

J’en suis sur le kul !

Mes « gôchistes », mes « cocos », mes « nuit debout », mes Podemos, mes 5 étoiles, mes trotskistes, mes « Indignés », mes « Tsi-tsi-Passe », tous des dignes héritiers de Vichy, de la « révolution nationale », qui adhèrent sans le savoir (en tout cas j’ignore s’ils l’ignorent) à en devenir suppôt du Maréchal !

Ce n’est plus « Maréchal, nous voilà », mais « Maréchal, on est encore là ! »

À vomir…

De l'époque du Régime de Vichy date aussi une prise de pouvoir de la technocratie, qui sera ensuite formalisée à la Libération avec la création de l'école nationale d'administration (ENÂ) : L’originalité du Régime de Vichy est aussi l’arrivée en force de « technocrates », hauts fonctionnaires vite promus et qui rêvent de mettre en œuvre, sans contre-pouvoirs aucun, leur programme de modernisation.

Ils sont toujours-là !

L'historien américain spécialiste de Vichy Robert Paxton estimait que « c’est dans l'administration publique, dans la modernisation et la planification économique que les mesures – et le personnel – de Vichy se perpétuent avec le plus d’évidence » après 1945.

Je le savais, mais pas à ce point-là d’évidence…

Honteux ! 

Philippe Pétain, discours du 11 octobre 1940, L’ordre nouveau : « Devant la faillite universelle de l'économie libérale (de 1929), presque tous les peuples se sont engagés dans la voie d'une économie nouvelle. Nous devons nous y engager à notre tour et, par notre énergie et notre foi, regagner le temps perdu. Deux principes essentiels nous guideront : l'économie doit être organisée et contrôlée. La coordination par l'État des activités privées doit briser la puissance des trusts et leur pouvoir de corruption. Bien loin donc de brider l'initiative individuelle, l'économie doit la libérer de ses entraves actuelles en la subordonnant à l'intérêt national. La monnaie doit être au service de l'économie, elle doit permettre le plein essor de la production, dans la stabilité des prix et des salaires. » 

Une « idéologie » qui prend pour nom, le « planisme », développé dans les années 1930 au sein du groupe X-Crise, le think-tank de la jeune élite de l’époque.

Pensé comme une alternative au socialisme collectiviste autant qu’au capitalisme individualiste, le Plan se fonde sur l’autorité des experts.

Et c’est là-dessus que de Gaulle a bâti sa « troisième voie » : Je comprends mieux pourquoi mon grand-père était « antigaulliste » contre toute raison dans mon esprit d’adolescent !

Tout simplement parce que dès lors, l’État, qui, depuis la Révolution était conçu comme un instrument de libération de l’individu, devient le principe d’organisation coercitive des forces économiques et sociales.

En créant « l’État français », Vichy a recruté les cerveaux d’X-Crise, le plus emblématique étant Jean Bichelonne, installé au ministère de la Production industrielle. Pétain dans ce discours du 11 octobre 1940 proclame les bases d’une économie « organisée et contrôlée », rejetant le libéralisme comme un « produit étranger, importé, que la France rendue à elle-même rejette tout naturellement ».

Et pour gérer ce nouveau système, il a bien fallu regrouper les fonctionnaires sous un statut de la Fonction publique et en former de nouveaux dans des « écoles de cadres » (qui deviendront l’ENÂ).

Afin de recenser la population, que l’État se proposait désormais de gérer, Vichy institua la carte d’identité et le Service national des statistiques (l’ancêtre de l’Insee).

Et pour contrôler les mœurs, le régime mêla mesures d’incitation (les allocations familiales) et de répression (l’Institut national d’hygiène, futur Inserm, qui veille à produire toutes sortes de nouvelles normes).

Même au niveau culturel, Vichy inaugura le rôle de l’État central en créant le Comité d’organisation des industries, arts et commerces du livre, ainsi qu’une école publique de cinéma, l'IDHEC d'aujourd'hui. En quelques années, l’État reprit en main la production économique et la société civile.

Voilà comment vous êtes devenus des esclaves sans le savoir !

Et justifie donc ainsi toutes ces « niches-fiscales » et « paradis-sociaux » qui ne sont rien d’autres que des scories de corporatisme…

Que des « acquis-sociaux » tels qu’ils nous sont présentés encore aujourd’hui et mobilisent les populaces libérées esclavagées !

« Vous adorerez vos maîtres » en disent-ils !

Or, et c’est là le crime, cette « révolution nationale » sera largement reconduite à la Libération. Je savais aussi sans le comprendre que Pierre Rosanvallon l’assimile à une « rupture culturelle » : « On célèbre en 1945 l’État comme on célébrait en 1789 la souveraineté de la nation. ».

La « Gauloisie-libérale » jusqu’au moins l’entre-deux-guerres, entre brutalement et durablement dans l’économie administrée, que vous soyez « de gôche » ou non.

Nulle surprise que le général de Gaulle, grand adepte du Plan, reconnaisse ainsi sa dette dans un passage stupéfiant de ses Mémoires de guerre (tome 3) : « Si, dans le domaine financier et économique, ces technocrates (de Vichy) s’étaient conduits, malgré toutes les traverses, avec une incontestable habileté, d’autre part, les doctrines sociales de la révolution nationale, organisation corporative, Charte du travail, privilèges de la famille, comportaient des idées qui n’étaient pas sans attraits. »

Saloperie : Je comprends mieux la portée de cette empathie du Général pour le Maréchal !

Si j’avais su…

Or, et c’est dramatique, l’attachement à ce modèle explique largement notre incapacité actuelle à le réformer.

Qui s’y ose s’y pique, même « Mac-Rond », « François III », « Menuet-Valse » et « El Konnerie » et hier comme demain « Juppette », voire « Bling-bling ».

Tout autant de ce que je nomme « l’autisme-politique » des « trisomiques » qui nous gouvernent.

Ils n’étaient pas nés, mais ils en imposent encore et toujours plus…

Que nous discutions dépenses publiques, politique agricole ou mesures sanitaires, nous restons « planistes » sans le savoir. 

Il est temps de revenir à nos origines révolutionnaires des Lumières, que mon « cousin » a porté jusqu'à Moscou en flammes, en retrouvant le sens des droits individuels et donc du marché libéré.

Il faut cesser de parler avec indulgence de la « Gauloisie-colbertiste », des Montagnards et des Girondins.

Non, vous vivez décidément et hélas sous Vichy sans le savoir.

Que j’en frémis d’horreur…

Car on m’a appris à détester cette « parenthèse », qui décidément ne veut pas se refermer.

I3

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/06/cocu.html

 

 


Les robots de salles de marché…

 

Ils trichent !

 

Comme vous le savez peut-être déjà, j’ai trouvé refuge dans mon exil à Monaco, plus exactement chez « mon boss ». Un type sympa au demeurant, dans un État-commune enclavé en « Gauloisie-totalitaire ».

C’est un commerçant : Il achète pour revendre et le fait aussi pour le compte de « ses » clients. De tout ou presque : Je n’ai pas encore vu passer d’armes, ni de stupéfiants, ni d’idéologies ou de discours politiques et dogmatiques, ni d’explosifs, ni de femmes ou de garçonnets, mais des bovidés, des ovins, caprins, des équidés, des immeubles, des tonneaux de pinard à l’occasion, quelques cargaisons, de laine, coton, soja, blé, maïs ou de pétrole, et ça me convient très bien.

Mais en fait, il n’a pas de stock matériel/marchandise à stocker dans un bâtiment ou sur un terrain vague. Tout est « dématérialisé » comme on dit.

On gère des papiers, des contrats qui représentent des avoirs, des créances, des parts de SCI, des œuvres d’art, des quirats, des voitures de collection, des obligations, des cargaisons, des paquets de devises, des actions, des contrats d’assurance, de l’or et des matières premières, parfois agricoles, mais « papier », rien qui ne se mange.

Gestionnaire d’actifs (il n’aime pas le mot « fortune », parce qu’il reste très relatif face aux « choses du monde »), c’est un peu ça.

Et ah-que bibi il fait le clown à Venise dans son bureau local en qualité de fondé de pouvoir… local.

Mais sans disposer d’une vraie salle de marché (la « boutique » n’en qu’une seule et encore, c’est une dépendance d’une plus grosse située à Paris), qui donne accès à toutes les autres.

Et tout se passe via internet.

Par téléphone, par fax, télex, courrier classique qui vient confirmer les décisions du moment exécutées par deux gugusses-dédiés.

Bref, globalement, « les marchés », je n’y connais rien et je suis plus spécialisé en droit, en fiscalité gauloise et analyse critique d’analyses et études de marché fournies par d’autres « boutiques » spécialisées : C’est ma « vraie » valeur-ajoutée personnelle.

Et j’ai eu un mal fou à comprendre comment tout cela fonctionne, à la vitesse de la lumière, quand on a une connexion. Sans ça, je me débrouille avec un téléphone.

Et globalement, un commerçant n’achète que ce qu’il sait pouvoir revendre.

Pareil pour un « déposant » qui vous confie la gestion de son pécule. Le seul problème étant de savoir quand il en aura besoin pour couvrir ses faux-frais : Lui-même l’ignore en général.

À moi de « viser-juste » avec son historique, mes modélisations-appliquées, ses projets, pour lui choisir le support juridique le mieux adapté et de « faire tourner » ses avoirs au mieux de ses intérêts.

Simple. Quand on comprend.

Or, plusieurs opérations sur « les marchés » n’ont pas rendues les gains estimés en première approche. Et qu’il m’a fallu de longues interviews de « nos spécialistes » pour que je comprenne que tout ça est truffé de robots qui « réfléchissent » si vite, qu’il vaut mieux prévoir des marges suffisantes pour ne pas se faire rouler.

Car ils surveillent à chaque instant ce que vous faites, regardent par-dessus votre épaule vos carnets d’ordres, vos passages d’ordre, vos types d’ordres, les quantités, etc.…

Ils veillent à bien comprendre et intégrer vos stratégies… pour vous faire le croche-patte pourvu qu’ils vous fassent les poches le temps de quelques microsecondes, le temps de renouveler des dizaines de fois l’opération que vous préparez avant de vous laisser ruiné.

Et il faut donc « tricher » encore plus fort pour mieux ne pas se faire avoir.

La dernière opération d’ampleur à laquelle j’ai participé a été de réunir 45 % des titres d’une société européenne-locale, la moitié du flottant, cotée sur un marché européen-local en vue de la faire radier ultérieurement, voire de la recéder de « gré à gré », hors la vue des marchés : Un exercice à la kon en vue de préparer les successions qui vont s’ouvrir entre deux générations et les nombreux cousins de la famille, le tout avec le disponible en cash de ladite « boutique ».

Finalement, j’en pense qu’on n’est pas autant emmerdé quand on peut autofinancer son expansion, sans faire appel « au marché » financier : Il y a des techniques éprouvées pour ça.

Mais bon…

On s’y est mis à plusieurs pour ne pas dépasser les plafonds de détention obligeant à publicité et on s’échangeait nos titres à prix du marché.

Réaction des robots : Ils suivaient, accentuant parfois les hausses de cours.

Quand nous, on avançait aussi à la hausse, ils vendaient, alors on appuyait à la baisse des cours en nous vendant à nous-même. Et ils accentuaient encore la baisse en jouant sur des ventes à découvert.

Un travail de bénédictin que de suivre tout ça.

Parce que ça pouvait repartir dans l’autre sens n’importe quand. Là, il fallait bloquer les titres ramassés et attendre que les choses se calment pour y revenir plus tard.

Ça a duré des mois et des semaines.

C’est ça le problème des algorithmes de haute fréquence (HTF : High-frequency trading) : Ils sont nés kons, mais vont infiniment plus vite qu’un opérateur humain qui lui a l’avantage d’avoir une vision stratégique de ses opérations alors que le robot vit à court, très court terme même, pour réagir instantanément à la moindre variation de cours et de volume.

Un algorithme, c’est un programme informatique développé par des petits génies des mathématiques, pisseurs de lignes de programmation, et qui a été développé pour gagner de l’argent, donc en faire perdre aux autres.

Ils sévissent en permanence sur les marchés, réagissent à la nanoseconde et, évidemment, quand ils interviennent, ils plument tout ce qui passe sous leur radar.

Le phénomène a pris énormément d’ampleur depuis la crise de 2008 (alors même que l’on voulait assagir « les marchés »…). Maintenant, ils sont tout simplement partout.

Selon différentes estimations, ils représentent au moins 70 à 80 % des transactions aux États-Unis. Cela veut dire que ce ne sont pas des êtres humains qui animent une séance de bourse, mais bien des programmes mathématiques.

Sans doute un peu moins en Europe, mais comme les marchés européens suivent les réactions des marchés Américains… cela revient sans doute au même par effet de contagion.

Le problème que nous avons avec les algorithmes, c’est qu’ils faussent et truquent en permanence ces marchés. Ils envoient de faux signaux, et… vous (vous mais aussi les robots et les professionnels concurrents) tombez dedans.

Vous me direz que ceci devrait être interdit. Justement, ça l’est. Aux États-Unis, les « manipulations de marché » sont interdites. Ailleurs, c’est parfois un délit.

Nous parlons bien de manipulations de marchés là, car pour tendre son piège, un algorithme peut balancer en permanence tellement de faux ordres à la nanoseconde afin de déstabiliser les carnets d’ordre et ainsi manipuler les prix !

On m’a dit qu’il ne se passe pas une seule semaine sans qu’un HFT se fasse prendre la main dans le sac. Mais les moyens sont bien faibles face au lobby financier (grosses banques  en face qui créent et utilisent ces programmes et robots) et face aux milliards d’opérations qui sont en permanence actives sur les marchés. Car à ces vitesses et avec le nombre d’ordres envoyés partout tout autour de la planète, ce dont il est question, il est pratiquement impossible d’analyser qui fait quoi. Le monde financier semble en avoir pris son parti… et, blasé par cette escroquerie permanente, ne réagit même plus vraiment.

Quant à nous, il nous faut passer entre les gouttes. Suivre quand le marché de la valeur est tiré à la baisse, lâcher quand il repart à la hausse dans cette opération un peu spéciale.

Ou inversement amorcer – entre soi – une hausse pour « se refaire » en engrangeant du cash et des plus-values et lâcher quand on n’a plus de prise : Les robots spéculerons tôt ou tard à la baisse et on pourra alors revenir discrètement. 

C’est là que ça me fait bien rire : Vous entendez parfois des flopées de commentateurs et d’analystes de marchés en train de ramer pour trouver une explication fondamentale, audible et raisonnable, aux variations d’une devise ou du pétrole qui fait – 6 % un jour, + 7 % le lendemain, – 5 % le jours suivant etc. Les acheteurs ou vendeurs humains sur le marché du pétrole ne changent évidemment pas d’avis aussi rapidement ni brutalement sans qu’aucune nouvelle fondamentale ne vienne changer la donne, et encore, quand c’est le cas, les humains mettent du temps à réagir : Tout ceci n’est que le résultat du travail des algorithmes à l’œuvre.

S’il est impossible de suivre les agissements des robots vu leurs vitesse d’exécution, en revanche il est tout-à-fait possible de suivre leurs traces et d’en tirer profit au niveau trading.

Par exemple, quand les robots détectent un support ou une résistance qu’ils veulent utiliser pour travailler les prix, ils accélèrent le plus fort possible pour attirer un maximum de monde (les suiveurs de tendances). Ils touchent, voire dépassent un peu, les zones de support/résistance afin de déclencher les stops… et renversent ensuite le mouvement.

Une façon comme une autre de virer la concurrence pour prendre le contrôle du marché sur tel ou tel produit spécifique !

Quand vous voyez le système d’arrosage automatique se mettre en marche (ces séries de hausses/baisses tirant graphiquement des lignes droites ascendantes ou descendantes), il faut faire bien attention, car cela veut dire que les robots font place nette et préparent une grosse accélération.

On l’a encore vu sur les matières premières il y a quelques semaines, ce qui explique notamment la flambée du baril de pétrole qui passe de 30 à presque 40 dollars en quelques séances… pour tout d’un coup redevenir plus sage, plus conforme aux fondamentaux.

Prix de tous ces barils en route vers le port de déchargement confinés dans les cuves des pétroliers en mer et « titrisés » en attente de livraison, pour se refinancer.

Et plus les amplitudes des vagues sont importantes, plus le mouvement qui suivra risque d’être important.

Une des techniques utilisée reste « la grosse blague », le spoofing en disent les anglo-saxons : Grosso modo, des ordres sont placés en quantité dans le carnet d’ordres – soit du côté acheteur, soit du côté vendeur – afin de créer une illusion de pression acheteuse ou vendeuse et … ces ordres sont ensuite annulés ou changent de côté dans le carnet d’ordres juste avant d’être exécutés.

Le robot ne perd pas d’argent, mais comme vous n’êtes pas assez rapide pour suivre et anticiper (il faut bien aller pisser de temps-en-temps) c’est un coup à se faire plumer si vous suivez de trop près la tendance.

Le programme qui a le plus donné de fil à retordre à nos deux « dédiés » de « la boutique » et à leurs correspondants, c’est le « front running ».

Vous, vous souhaitez acheter des actions de la société cible à 100 €.

Vous préparez votre ticket d’ordre pour passer un ordre « au marché ». C’est-à-dire, vous achetez au meilleur vendeur dans le carnet d’ordres.

Imaginons que le meilleur ordre de vente soit à 100,01 €. Hop, votre gusse fait un petit clic du mulot pour passer son ordre et ça part dans les tuyaux.

Sauf que le vendeur à 100,01 € est un robot qui « voit » votre ordre arriver et annule sa position vendeuse à 100,01 € avant que votre ordre ne frappe la plateforme d’échange (le carnet d’ordres si vous voulez) et le déplace instantanément à 100,02 €. Du coup, vous, avec votre ordre au marché, vous n’achetez plus à 100,01 € mais à 100,02 €.

Pareil pour les ventes…

Et ce, des millions de fois par jour, les robots gagnent à tous les coups : Une vraie pompe à fric !

D’ailleurs, il y a des brokers qui ne se gênent pas puisqu’ils savent quand un de leurs clients s’apprête à acheter (ou vendre) une position puisque ce sont eux qui exécutent l’ordre. La transaction passe par ses systèmes. Donc il lui est facile de retenir son ordre une microseconde afin d’acheter avant lui, ou de faire décaler les prix pour lui faire acheter un tout petit peu plus cher… ou vendre un tout petit peu moins cher que l’instant d’avant.

Position idéale : Vous êtes une firme de robots et avez un accès privilégié à une plateforme d’échange ! Vous avez le droit de voir quels ordres arrivent pour prendre position.

Vous les « interceptez » avant qu’ils ne frappent la plateforme et là, si les ordres du carnet d’ordres sont les vôtres, l’ordre d’achat à 100,01 € est le vôtre : Vous l’annulez, et le replacez instantanément à 100,02 €… et ce, des millions de fois par jour.

Ou inversement quand vous voulez ramasser des pelletées sans que ça ne coûte trop cher et faire baisser un cours. 

Plus élaboré, ils peuvent aussi utiliser le « layering ». Les robots remplissent le carnet d’ordres avec d’importantes positions vendeuses, étagées de proche en proche (les couches = layer) des cours du moment. La valeur visée cote 100 €. Vous voulez vraiment acheter ces actions et vous lancez à votre suite les robots en passant des ordres de vente conséquents à 100,1 €, 100,2 €, 100,3 €, 100,4 €. Par strates et à des cours très rapprochés. Le carnet d’ordre est maintenant massivement vendeur.

Les petites mains ou d’autres robots commencent alors à vendre. Et le prix baisse en vous servant.

Au fur et à mesure que le prix baisse, la série d’ordres en layering se décale pour pousser les prix à la baisse (99,9, 99,8, 99,7, etc.), annulant vos ventes antérieures et… votre robot achète discrètement ce que les petites mains lâchent progressivement sous la pression du carnet d’ordres vendeur et des prix en baisse.

En petite quantité. Avec des ordres masqués. Mais régulièrement.

Et si il y a un retournement, vous lâchez prise, annulez tout votre carnet d’ordre : Il faut être vigilant, mais ça a marché plusieurs fois depuis plusieurs sites déconcentrés de « mon boss »…

Il y a aussi une configuration très proche, celle des « Black Pools », mais celle-là est légale.

Les « black pool », ce sont des plateformes de transaction privées qui ne divulguent aucune information sur les transactions qui y sont passées. Autrement dit, vous ne saurez jamais qui a fait quoi à qui et comment sur ces plateformes. Or, les « black pools », c’est courant et au minimum 40 % des transactions sur les marchés.

Le tout c’est de ne pas abuser et de ne jamais franchir les seuils de déclarations : D’où l’intérêt d’avoir plusieurs casquettes et plusieurs supports juridiques donneurs d’ordre.

Pas simple, mais qu’est-ce que j’ai pu apprendre en participant à ces délires pour le compte du client de « mon boss ».

J’imagine que je vais encore en apprendre plein au fil du temps.

Comme par exemple « trader » des cours (des valeurs, contrats, ou des indices) en « W » ou en « M ».

Le premier plonge avec une régularité qui touche à l’horlogerie helvète, alors que le second grimpe sans raison particulière (pas d’annonce sur le titre, ni aucune programmée qui pourraient influencer soit le titre soit son secteur dans les deux cas).

Puis la tendance s’inverse aussi régulièrement : S’il y a un second retournement, en principe tout autant « linéaire », c’est le moment de passer quelques ordres.

Dans le « W » (la forme graphique globale de  la cote de la valeur visée), on achète fermement au moment de la seconde pente descendante, et on revend à terme un peu après que vous ayez dépassé votre prix d’acquisition.

Dans le « M » on vend comptant (si on a des titres en stock, ou alors à découvert) tant que ça grimpe et jusqu’avant le précédent « haut » du cours, et on rachètera plus tard, pour se couvrir à terme ou reconstituer son stock, quand les cours seront revenus à leur niveau « normal », parfois dans la même séance, parfois la suivante ou dans quelques jours, c’est-à-dire proche du prix d’origine : Les robots sont à l’œuvre et vous venez leur piquer un peu de marge dont vous ferez profiter vos clients…

Mais globalement, la leçon que j’en tire, c’est que « les marchés », au jour le jour, ce sont des konneries où il faut être extrêmement prudent : Vous ne pouvez pas gagner contre les robots qui font et défont les côtes, voire carrément des indices entiers.

En revanche, quand vous avez une stratégie à moyen ou long terme, avec des étapes bien précises en valeur et dans le temps, vous pouvez « en jouer » sans vous faire avoir.

Mais il vaut mieux faire appel à un pro, honnête de préférence, pas faire ça au fond de votre cuisine.

D’autant que fiscalement et au moins en « Gauloisie-spéculative », on change de cédule (catégorie de nature de profits fiscaux), passant de la gestion de « bon-père-de-famille » et son régime des plus-values à court-terme à celui de « marchand » imposé au titre des BIC.

Or, les BIC, c’est comme la bicyclette, une fois qu’on sait en faire, on ne revient jamais en arrière…

En attendant, le « client de mon boss à moi », il a pu utiliser sa trésorerie pour racheter ses titres et sans doute réduire son capital social afin de mieux répartir les dividendes futurs entre les seuls cousins de la famille…

Un bon plan avant que la prochaine génération refasse appel au public pour une augmentation de capital et agrandir le périmètre de ses compétences et outils !

C’était ma petite contribution au « Divin-Esprit » qui inspire cette journée « fériée-carillonnée » post Pentecôte, une fête religieuse typiquement chrétienne.

Un peu en complément du post de lundi dernier.

I3

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/05/les-robots-de-salles-de-marche.html

 


Mais où est donc passé le pic du pétrole ?

 

Un peu scotché… et il y a de quoi !

 

Parce que ça fait au moins deux fois depuis le début de l’année que je vois passer ces informations jusqu’ici « aberrantes » sur le sujet.

Et je m’en inquiétais moi-même il y a quelques années (notamment dans la reprise plus récente de ce post-là !)

Pensez donc, depuis presqu’un an, le prix du baril de brut a été divisé par deux et les robinets sont ouverts en grand et sans discontinuer.

Pour ma part, je retiens ce qu’en disent nos « prévisionnistes-maisons » : La production va augmenter et les prix seront contenus dans une fourchette allant de 30 à 50 dollars le baril, étroitement liés à la fois à la demande, la capacité mondiale de raffinage et naturellement aux atermoiements de l’OPEP et consorts.

Un prix trop bas ruine les pays producteurs, en commençant par les plus fragiles, Venezuela, Nigéria, Russie et les exploitations de schiste, bitume et extraction par fracturation, mais également toutes les économies du golfe alors même que la croissance mondiale n’en profite pas.

Le bon sens en dit que ça ne peut pas durer, mais les faits sont têtus : Les sources énergies de substitution sont malmenées et pourtant, chacun persiste !

Et il y a des raisons pour cela…

Notez par ailleurs qu’il existe deux grands mythes utilisés au cours des dernières années pour convaincre le monde entier de la catastrophe imminente, si nous ne changeons pas radicalement notre style de vie dans le sens de l’austérité. Ces deux mythes sont basés sur la fraude scientifique et leur propagation dénuée de sens critique par un courant médiatique et certains médias alternatifs que je qualifie de « déclinistes », la quintessence moderne de la trisomie-politique d’un dogme malthusien des plus néfastes pour l’espèce humaine.

1 – Le premier, repose sur l’idée que le climat du monde se réchauffe, ou tout du moins « change », du fait presque exclusif de notre présence à la surface de la belle « planète-bleue » et de nos émissions d’origine humaine.

Ils en sont même à imposer l’idée que les incendies gigantesques qui ruinent l’Alberta en seraient la conséquence immédiate !

Pensez donc, 100.000 réfugiés-climatiques au Canada, 70.000 « sans-papiers » ni travail, là du jour au lendemain par défaut de travail, qui consiste pour l’essentiel en l’exploitation des schistes bitumeux de la région, les « démons » sont punis.

Que l’autre jour, j’ai été plié de rire (au risque de l’éventration instantanée) à l’idée qu’au contraire, il fallait vite extraire tous les hydrocarbures de leur gangue de schiste avant que ça ne crame et pollue encore plus !

2 – Le deuxième grand mythe, lancé pour la première fois en 1956 à Houston au Texas, par un employé de l’une des plus grandes compagnies pétrolières du monde, a été dépoussiéré il y a 15 ans au début de l’Administration « Boubouche » & « Dites-Chaîné ». Il fut appelé la « théorie du Pic Pétrolier », moment où les gisements connus commenceraient à s’épuiser et les nouvelles découvertes d’autres gisements à exploiter ne compenseraient plus l’appauvrissement de ceux qui existent déjà (je résume, parce qu’au départ, il s’agissait aussi de mesurer la dépendance des USA en matière d’hydrocarbure à importer…).

Et justement, celui-là était fixé autour des années 2010, puis repoussé depuis à 2020, et désormais encore plus loin, alors même que les USA commencent à exporter ses « réserves stratégiques » et les canadiens les gaz naturels jusqu’en Europe.

D’ailleurs, si je me souviens bien, les gisements de la mer du Nord devaient être épuisés en … 2010 et désormais en … 2040 !

Les erreurs des scientifiques confirment que nos villes côtières ne sont pas sur le point d’être emportées par les flots engendrés par la fonte des icebergs et la hausse du niveau des océans, ni nos approvisionnements en pétrole et gaz conventionnels (ou autres hydrocarbures et gaz assimilés) d’être taris pour encore des siècles voire plus.

Et cela n’a rien à voir avec l’extraction très dommageable et très coûteuse de pétrole emprisonné dans les schistes, mais plutôt avec l’abondance de pétrole conventionnel dans le monde entier, dont une grande partie doit encore être découverte ou n’est même pas encore cartographiée alors qu’on n’a jamais arrêté de prospecter partout à la surface du globe et des océans…

Et pourtant, officiellement et en 2008, de nombreux pays producteurs ont déjà franchi le pic de production. Parmi les principaux on peut citer les États-Unis (1970) (autrefois premier producteur mondial), la Libye (1970), l’Iran (1976), le Royaume-Uni (1999), la Norvège (2000), le Mexique (2005).

Au début de 2008 les seuls pays producteurs importants (parmi les 30 premiers) qui n'ont pas dépassé le pic pétrolier étaient l'Arabie saoudite, le Koweït, l'Irak, l'Angola, l'Algérie, et le Kazakhstan.

La production des quatre plus grands gisements de pétrole – Ghawar (Arabie saoudite), Cantarell (Mexique), Burgan (Koweït) et Daqing (Chine) – seraient aujourd'hui entrés en phase de déclin, nous en dit-on…

Je vous passe les détails techniques et les controverses sur ces sujets, pour reprendre les informations sur des découvertes parmi les plus spectaculaires de nouvelles réserves de pétrole et de gaz au cours de ces dernières années qui sont venues de Méditerranée.

Plus exactement dans les zones au large de Chypre, d’Israël, du Liban et sont supposées s’étendre aussi jusqu’en Grèce.

En 2010, Israël et la société de Houston, Texas, Noble Energy, a découvert le plus grand champ gazier offshore, Léviathan. Ce fut la plus grande découverte de gaz dans le monde sur la décennie, avec suffisamment de gaz pour pourvoir Israël pendant au moins un siècle.

Les relevés géophysiques des zones offshores autour de la Grèce suggèrent que ce beau pays pourrait également avoir plus qu’assez de pétrole de gaz non découvert pour pouvoir rembourser la totalité de sa dette extérieure et bien plus encore.

Et c’est sans surprise que nous avons assisté aux demandes du FMI mené par Washington exigeant de la Grèce la privatisation de ses compagnies d’État en matière pétrolière et gazière !

Ce serait alors une quasi-certitude que les grandes entreprises pétrolières occidentales pourraient s’établir facilement, comme ça a été le cas au cours des dernières décennies, jusqu’à l’arrivée à échéance des concessions en 2004 qui sont alors repassées au Gouvernement grec.

Pays depuis durablement maintenu dans une impasse budgétaire et sous pression de ses voisins, notamment les turques…

En 2006, Petrobras (Brésil) a fait la plus grande découverte de pétrole au large des côtes de ces 30 dernières années, détenant au moins 8 milliards de barils de pétrole dans le bassin de Santos, à 250 kilomètres de Rio de Janeiro.

Le Président d’alors, Lula da Silva, a proclamé qu’il donnerait sa « Seconde indépendance » au Brésil, celle-là vis-à-vis des importations pétrolières occidentales.

En 2008 Petrobras, compagnie d’État, a aussi découvert un champ de gaz naturel de grande taille, appelé Jupiter, à proximité de la découverte de pétrole « Santos ».

Sous la présidence de Lula, le Parlement a adopté des mesures pour s’assurer que le développement du pétrole resterait dans des mains brésiliennes sous l’égide de Petrobras, et non pas entre celles des « Majors » pétrolières étrangères, anglo-américaines ou autres.

Et souvenez-vous qu’en mai 2013, après que Lula eut pris sa retraite et fut remplacé par Dilma Rousseff en tant que Présidente, le Vice-président américain « Joe Bide-haine » s’est envolé au Brésil afin d’y rencontrer les chefs de Petrobras. Selon des sources brésiliennes, il a demandé à Rousseff de supprimer ses lois qui empêchaient les Majors pétrolières américaines de contrôler ces énormes découvertes de pétrole et de gaz. Elle a poliment refusé, et peu après elle a été frappée par une déstabilisation majeure de type « Révolution de couleur », qui continue à ce jour avec un scandale autour de Petrobras qui en est justement le cœur.

Plus récemment l’Islande, se relevant de sa crise bancaire, a commencé sérieusement à rechercher en mer du pétrole et du gaz vers la Zone de fracture de Jan Mayen, au nord du cercle polaire arctique en 2012. Les conditions géophysiques sont les mêmes que celles de la Mer du Nord, et un ancien haut fonctionnaire du gouvernement islandais aurait indiqué il y a environ cinq ans, qu’un sondage géologique privé avait confirmé que l’Islande pourrait être une nouvelle Norvège. Selon l’Institut d’études géologiques des États-Unis (U.S. Geological Survey), l’Arctique pourrait contenir quelques 90 milliards de barils de pétrole, dont la plupart sont encore non exploités.

Du coup, la Chine a fait de l’Islande un partenaire clé et les deux ont signé un accord de libre-échange en 2013 après que la compagnie chinoise CNOOC eut signé un accord de coentreprise (joint-venture) en 2012 afin d’explorer en mer (offshore).

En Avril 2015, la société britannique d’exploration dans le domaine des énergies Oil & Gas Investments a annoncé qu’elle avait foré près de l’aéroport de Gatwick situé à mi-chemin entre Londres et Brighton sur la côte, et trouvé ce qu’elle a estimé pouvoir atteindre 100 milliards de barils de nouveau pétrole. Par comparaison, la totalité de la mer du Nord a délivré quelques 45 milliards de barils en 40 ans.

De même qu’en mai la compagnie pétrolière britannique Rockhopper a annoncé une nouvelle découverte de pétrole dans les eaux contestées des îles Falkland au large de l’Argentine, censée contenir jusqu’à un milliard de barils de pétrole.

En Août 2015, la compagnie pétrolière italienne ENI, qui a obtenu de pouvoir persister à exploiter les gisements en eaux-territoriales proches du littoral de la péninsule, a annoncé la découverte d’un gisement de gaz « supergéant » au large de l’Égypte, le plus grand jamais trouvé dans la mer Méditerranée, plus grand que le gisement « Léviathan » d’Israël. La société a annoncé que le champ pourrait contenir un potentiel de 850 milliards de mètres cubes de gaz pauvre sur une superficie d’environ 100 kilomètres carrés. Zohr devient ainsi la plus importante découverte de gaz jamais faite en Égypte et en mer Méditerranée !

Il y a d’énormes réserves inexploitées de pétrole et de gaz dans les Caraïbes, dans la zone d’un cratère d’impact qui a fait de nombreuses fissures et où trois plaques tectoniques actives se chevauchent. Haïti est l’une de ces régions, comme Cuba.

Hasard du calendrier, me direz-vous, le Gouvernement cubain a publié une étude qui a estimé que les eaux territoriales au large de Cuba renfermeraient quelques 20 milliards de barils de pétrole.

Et la compagnie pétrolière de la Russie, Gazprom Neft, a déjà investi dans une section de ces eaux cubaines, alors qu’en juillet 2014, lors de la visite du Président russe « Vlad-Poux-tine » à La Havane, où il venait annuler de 90 % de la dette cubaine de l’ère soviétique (pour une valeur de quelque 32 milliards de $).

Igor Setchin, le PDG de Rosneft détenue par l’État russe, la plus grande la compagnie pétrolière du monde, avait alors signé un accord avec Cupet, la compagnie pétrolière d’État cubain, pour explorer conjointement le bassin large de la côte nord de Cuba.

Cette participation de la Russie dans cet énorme effort cubain de recherche pétrolière, pourrait alors expliquer la ruée soudaine de l’administration « Baraque-Haut-Bas-Mât » en vue de « réchauffer » les relations avec Cuba, alors qu'on attribue cet épisode au Pape et à la diplomatie vaticane…

Jusque-là, l’explication communément acceptée par l’industrie pétrolière considère le pétrole comme une ressource finie, un soi-disant « combustible fossile », d’origine biologique, qui a été créé des centaines de millions d’années auparavant par la mort des dinosaures dont les résidus organiques, par quelque procédé physique non encore identifié, se sont transformés en hydrocarbures.

Il en est de même pour les couches plus ou moins profondes de charbon.

C’est en tout cas ce que j’ai appris à l’ékole de la « Res-Pue-bique » comme vérité absolue.

On clame ainsi que ces résidus biologiques concentrés se sont d’une quelconque manière enfoncés jusqu’au plus profond de la Terre (le forage de pétrole le plus profond du monde, dans la région de Sakhaline en Russie, foré par Exxon, descend à plus de 12 kilomètres de profondeur).

À cette profondeur, on prétend qu’il a pu couler dans des poches souterraines appelées réservoirs. D’autres disent aussi que les algues, feuilles d’arbres et autres matières biologiques en décomposition se sont ajoutées au processus.

Sauf que dans les années 1950, sous Staline, un groupe de scientifiques soviétiques a été chargé de rendre l’URSS autosuffisante en pétrole et en gaz, alors que Guerre froide se réchauffait. La première étape dans leur recherche fut d’étudier de façon critique toute la littérature scientifique disponible concernant les origines connues des hydrocarbures. Et tandis qu’ils examinèrent de plus près la théorie dite des combustibles « fossiles » quant à la formation du pétrole, un physicien estima ainsi que pour l’immense masse de pétrole sortant du puits géant de Ghawar, en Arabie Saoudite, il aurait fallu un « bloc » de dinosaures morts (en supposant une conversion de 100 % des viandes et des os en pétrole) qui atteigne 30 kms de largeur, profondeur et hauteur !

Ils ont alors développé l’hypothèse encore à vérifier que le pétrole puisse être constamment créé dans les profondeurs du manteau de la Terre. Il serait ensuite poussé vers la surface en passant par le lit de divers éléments comme la ferrite.

Ils expérimentèrent leurs hypothèses en laboratoire et réussirent à reproduire des hydrocarbures dans des conditions de chaleur et de pression imitant les conditions du manteau terrestre.

Ces « canaux de migration », comme les scientifiques soviétiques les appelaient, étaient des fissures dans le manteau causées sur des millions d’années par l’évolution de la terre et formés par les énormes conditions de température et de pression à l’intérieur du manteau. Le chemin que prend alors le méthane initial vers le haut pour rejoindre la surface, détermine s’il émerge et est recueilli en tant que gaz ou pétrole, ou bien charbon, ou encore bitumes comme au Canada, voire même en tant que diamant, car les diamants sont également des hydrocarbures…

Dans la foulée, ces scientifiques russes et ukrainiens en déduire très logiquement, que chaque champ pétrolifère géant était en fait « auto-remplissant », c’est-à-dire que du nouveau pétrole ou gaz était constamment poussé vers le haut depuis l’intérieur du manteau terrestre via les mêmes failles ou les voies de migration antérieures, remplaçant le pétrole déjà extrait.

Ainsi, de vieux puits de pétrole à travers la Russie qui furent pompés bien au-delà de leurs capacités naturelles au cours de la fin de l’ère soviétique, lorsque la production maximale fut considérée comme la plus haute priorité (afin de procurer les devises dont l’URSS avait un besoin désespéré…) ont ensuite été fermés, considérés comme épuisés.

Et pourtant vingt ans plus tard ces puits « épuisés » ont été rouverts et voilà qu’ils étaient à nouveau remplis avec du nouveau pétrole !

Les Russes ont ensuite testé leurs hypothèses jusqu’à nos jours, mais avec peu de soutien de la part de leur propre Gouvernement, dont les compagnies pétrolières ont peut-être craint une surabondance nouvelle qui aurait fait s’effondrer les prix du pétrole. De même qu’à l’Ouest, la dernière chose qu’Exxon et les autres grandes compagnies pétrolières anglo-américaines voulaient était de perdre leur mainmise de fer antérieure sur le marché mondial du pétrole.

Tous n’ont aucun intérêt à ce qu’existât une théorie contredisant la leur, quant à l’existence de ce fameux « pic pétrolier »…

Mais l’hypothèse d’origine « fossile » des hydrocarbures ne tient plus depuis quelques mois : Les photos de Titan, le satellite de Saturne, prises en spectroscopie proche infrarouge par la sonde spatiale Cassini de la NASA orbitant en ce moment même autour de Saturne, confirme en effet l’existence de vastes lacs de méthane à sa surface. La plus étendue de ces concentrations de méthane mesure quelques 2.400 km² pour une profondeur d’au moins 1 mètre, au moins !

Ralph Lorenz, membre de l’équipe radar Cassini issue du Laboratoire de Physique Appliquée de l’Université Johns Hopkins a ainsi rapporté dans les Geophysical Research Letters que la lune orange de Saturne, Titan, possède ainsi des centaines de fois plus d’hydrocarbures liquides que toutes les réserves en gaz naturel et en pétrole connues sur Terre, si l’on en croit donc les données recueillies par la sonde Cassini. Les hydrocarbures y pleuvent du ciel, s’accumulant en formant de vastes dépôts formant des lacs et des dunes !

Des confirmations ont par la suite été recueillies de ce que le gaz méthane, la plus simple molécule parmi la famille des hydrocarbures qui incluent les pétroles, les goudrons, le charbon et même les diamants, est abondant dans notre univers dans des endroits où les dinosaures auraient été bien embarrassés de poser leurs grosses patoches !

Les scientifiques de l’Institut Max Planck pour la Radioastronomie de Bonn, Allemagne, ont ainsi découvert que la nébuleuse dite de « la Tête de cheval » dans la constellation d’Orion, contient elle aussi un vaste champ d’hydrocarbures.

En clair, le pétrole n’est donc pas une « énergie fossile » comme les géologues occidentaux l’ont clamé à cors & à cris, mais sans jamais le prouver scientifiquement depuis plus de 100 ans !

Et l’importance capitale de cette réalité scientifique a été largement bloquée loin des médias occidentaux…

D’autant que quand on sait que la plupart des guerres du siècle passé, jusqu’aux guerres d’Irak, de Libye et de Syrie incluses, ont en effet été motivées par le contrôle du pétrole, au moins pour empêcher d’autres nations comme la Chine d’y accéder, il y a vraiment de quoi en rire.

On se rappelle ainsi qu’en 1994, à l’occasion d’une conférence scientifique discrète tenue à Santa Fé, Nouveau-Mexique, des géochimistes et géophysiciens russes et ukrainiens de l’Académie ukrainienne des Sciences de Kiev, vinrent s’exprimer aux États-Unis. Krayouchkine qui y a participé, dirigeait le projet d’exploration de la région Dniepr-Donets en Ukraine et il expliqua l’un des projets que son équipe avait entrepris avec succès afin de rechercher du pétrole et du gaz dans le bassin du Dniepr et du Donets en Ukraine de l’Est, près de la frontière russe, qui est aujourd’hui … une zone de guerre !

Krayouchkine rendait compte du fait que depuis plus de 45 ans d’études géologiques dans ce bassin, la zone avait été condamnée comme ne possédant aucun potentiel de production pétrolière, du fait de l’absence complète de « roches réservoirs », des formations géologiques spéciales qui d’après les théories géologiques occidentales, étaient les uniques roches au sein desquelles les hydrocarbures étaient repérées ou susceptibles d’être identifiées en tant que telles. Elles étaient alors présumées être les seules formations géologiques où les hydrocarbures pouvaient être trouvés, d’où le terme « réservoir ».

Or, les découvertes de pétrole et de gaz dans le bassin du Donets en Ukraine, provenait alors de ce que les géologues russo-ukrainiens appelaient un « socle cristallin » : Des roches profondes au sein desquelles les théories géologiques occidentales clamaient à qui voulait bien l’entendre que le pétrole et le gaz (les « combustibles fossiles ») ne pouvaient être trouvés !

Les Russes avaient bien trouvé du pétrole et du gaz là-bas.

Krayouchkine alla jusqu’à expliquer aux scientifiques rassemblés à Santa Fé que cette découverte confirmait en effet que le pétrole et le gaz n’étaient donc pas générés par la dégradation des résidus biologiques (fondant une origine « fossile » ), mais avaient une origine non-biologique, c’est-à-dire abiotique ou « abiogénique » ainsi qu’ils l’appelèrent, selon laquelle le pétrole et le gaz trouvaient leur origine non pas près de la surface, mais bien plutôt dans les grandes profondeurs de la Terre, à quelques 200 kms de profondeur, là où les conditions de chaleur et de pressions sont toute autres.

Et de préciser que sur un total de 61 forages percés à une profondeur de plus de 4 kms, 37 avait été effectivement productif commercialement, ce qui représentait un taux de succès de plus de 60 %. Pour une industrie pétrolière dans laquelle un taux de succès de 30 % était la norme, 60 % correspondaient à un résultat impressionnant. Certains produisaient jusqu’à 2.600 barils de pétrole brut par jour, correspondant à une valeur de quelques 38 millions de dollars par an !

D’après le Professeur Vladimir Koutcherov, un autre géochimiste et géophysicien « abiotique » russe, dans les champs pétroliers de Romachkino au Tatarstan, dans la région Oural-Volga, l’un des plus gros champs pétroliers de Russie (hors la Sibérie de l’Ouest), le réservoir de pétrole se trouvait à une profondeur de près de 15 kms sous la surface, pas exactement la surface escomptée pour rechercher des résidus de dinosaures…

D’une façon encore plus intéressante, Koutcherov avait confirmé que dans tous les champs de pétrole géants et, semble-t-il aussi dans les réservoirs plus petits, les bassins de pétrole semblaient se remplir à nouveau, comme si avec le temps les réservoirs du pétrole provenant des profondeurs de la Terre y abondait.

Pour lui, le noyau de notre Terre devait être ainsi compris comme un gigantesque four nucléaire, produisant constamment des hydrocarbures à des conditions de grande pression et haute température, forçant la migration des hydrocarbures à travers des fissures, appelés « canaux de migration », au sein du manteau terrestre, jusqu’à ce qu’ils passent à travers des minéraux spécifiques comme la ferrite, où ils pouvaient se transformer en chaîne d’hydrocarbures plus complexes comme les pétroles.

En bref, il devient alors probable que non seulement on n’en a pas fini avec « l’or-noir » et ses conflits connexes, mais il va falloir jeter aux orties le dogme des « énergies fossiles » et vivre demain avec beaucoup plus de rejets de CO2 atmosphérique.

Vous êtes désormais prévenus !

I3

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/05/mais-ou-est-donc-passe-le-pic-du-petrole.html

 


Le « trans-humanisme »

 

L’avenir du genre humain ?

 

Je vous bassine régulièrement des opportunités que représentent l’arrivée de l’intelligence-artificielle dans nos robots.

C’est du vécu et ce qui m’a convaincu, très jeune, c’est un dessin humoristique qui représentait un type, coincé entre son costard-cravate et son cartable, l’air d’un comptable, qui rentre le soir chez lui et annonce à sa « Germaine » : « Je suis licencié. On m’a remplacé par une calculette ! »

J’ai eu une pensée aigue pour un de mes deux grands-pères, entré « employés aux écritures » dans un grand établissement financier du pays qui est le mien (et que j’aime tant…) pour un finir directeur, qui avait la faculté étonnante d’additionner des colonnes de chiffres sans jamais se tromper, bien plus vite qu’un chinois et son boulier, ou qu’une tabulatrice avec son IBM 38… mais pas d’un ordinateur qui balaye des métadonnées avec quelques macro-commandes. 

J’ai vécu le passage des systèmes comptables par « décalque » (Fidus et Obbo) à CCMC pendant mes études qualificatives aux métiers « du chiffre » et je tiens encore la comptabilité de quelques associations et amis avec mon système personnel sous Excel (pour les additions et contrôles) et Access (pour les présentations). Le point chronophage, ça reste la saisie, mais après, c’est juste une question de quelques clics, là où l’on mettait parfois des semaines et des semaines.

Je suis un des premiers, vous le savez déjà, qui ai installé des robots dans un entrepôt de marchandises, puis un autre de pièces détachées automobiles, puis aéronautiques, et même dans une coopérative de pharmaciens.

Non pas pour supprimer de l’emploi, mais au contraire faire tourner les outils plus longtemps dans la semaine…

Magnifique, et demain sera encore meilleur qu'hier !

À condition que, si les productivités à l’heure de travail progressent, la production doit pouvoir être écoulée : C’est le propre du capitalisme actuellement en panne de croissance, qui se traduit par une sous-activité humaine, donc du chômage.

Là, on n’y peut plus rien, puisqu’il n’est pas question ni même envisageable de revenir en arrière, même pour faire plaisir à nos « trisomiques-de-l’intelligence-soce » qui vous gouvernent encore…

Mais il est un autre aspect de l’intelligence-artificielle qui progresse également en sourdine : L’amélioration de l’espèce par le « trans-humanisme ».

Dès 1957, le biologiste Julian Huxley (le frère) définissait le « trans-humain » comme un homme qui se transcende, donnant lieu à une nouvelle espèce humaine plus apte à accomplir sa destinée. Son frangin s'inspira de ces positions eugénistes et évolutionnistes pour écrire « Le meilleur des mondes » et depuis, la science-fiction, littéraire et cinématographique, s’est emparée du sujet sous toutes ses formes pour nous en faire des portraits terrifiants.

C’est comme « une lame de fond culturelle, nourrie au lait de la science-fiction », une « mythologie ».

Je dois être un des rares à ne pas être très inquiets, finalement.

Les « trans-humanistes » ambitionnent d'en finir avec la souffrance, les maladies, le hasard de la naissance, le vieillissement et la mort.

Dit comme ça, cela pourrait prêter à rire, mais ce n'est pourtant pas de l'ordre du fantasme : Grâce aux biotechnologies et à d'autres techniques émergentes, on vous promet une vie « meilleure », et si cette idée se développe aux quatre coins du monde (qui reste pourtant une sphère un peu aplatie aux pôles), on sera bientôt capable de réaliser ces objectifs.

Ce qui ne m’inquiète pas plus, bien au contraire.

La Silicon Valley est particulièrement réceptive à cette vision. Le développement croissant de ces groupes peut s'expliquer par leur connivence avec les pouvoirs économiques et politiques. La Singularity University compte déjà comme partenaire Google (projet Calico, qui vise à repousser les limites de l'espérance de vie), Nokia et la Nasa. Les Gafa (Google, Apple, Facebook et Amazon) constituent le noyau dur de l'investissement et de la recherche.

Ces « technos-enthousiastes » disposent rien de moins que d'importants relais financiers quasi-illimités. Un neuroscientifique installé à San Francisco, explique que « l'idée de copier le cerveau sur un support, qui s'affranchira de notre biologie » est déjà envisageable.

Directeur du projet Initiative 2045 financé par le milliardaire russe Dmitry Itskov, il ne promet rien de moins que l'immortalité.

Là, c’est moins sûr !

Et puis quel intérêt ? Nos purgatoires terrestres ne sont-ils pas déjà assez longs à « purger », purifier nos âmes à travers mille obstacles présentés sur le chemin de notre quotidien, avant que de rejoindre notre créateur, qu’il faille en rajouter … éternellement ?

Mais en fait, immortalité, intelligence-artificielle et son interface avec notre cerveau, c'est le triptyque des activistes « trans-humanistes ».

Les progrès techniques et médicaux permettent déjà de « réparer » nos corps. Depuis un siècle, la quantité de douleurs et de maladies auxquelles l'homme fait face durant sa vie a considérablement diminué : On appelle ça le « progrès scientifique » !

Moi-même, je suis un « survivant », presque un « ressuscité », à plusieurs reprises et, sans mon ange gardien et son dernier petit coup de pouce improbable en date (un pouce du pied, justement, qui saigne sans cicatriser), aujourd’hui je serai bouffé par un crabe épuisant qui aurait métastasé en silence et avoir eu ma peau sans que je ne le découvre à temps.

Bel exemple que bien des choses restent à faire, car ce n’est pas fini.

Selon Michel Serres et Jean-Michel Besnier, la machine remplace depuis des décennies certains gestes humains jusqu'au moment où les progrès de la robotique empiètent sur l'humain (l’automatisation du travail qui va aggraver nos taux de chômage si personne ne s’y prépare : Et là, tant de cécité-autistique m’inquiète, à dire vrai).

Partant de ce constat, Michel Serres rappelle que l'homme intègre la machine depuis des décennies sans que cela ne remette en cause son humanité.

Pour Besnier, le changement serait plus radical : On passe à la machine qui intègre l'homme !

Il y a « un continuum entre l'ambition de réparer l'homme et l'ambition de doter l'homme de performances nouvelles ». Et on peut reprendre l'exemple de Pistorius (le meurtrier) qui s'était vu refuser la participation aux jeux de Pékin des valides, dans la mesure où cet homme, dont le handicap avait été réparé par des jambes artificielles, serait passé dans la catégorie de l'homme « augmenté ».

Le standard de l'humain par rapport auquel se définit le handicap en est depuis totalement bouleversé.

Et il pourrait vous apparaître bénéfique de vous doter de capacités physiques supplémentaires en modifiant votre corps grâce à la technologie (cf. la série américaine qui date un peu de l’homme qui valait trois milliards), mais, d’après lui, vous ne seriez plus alors qu'un cyborg « bionique »…

Là encore, une pensée amusante, finalement, tellement elle est déconnectée des réalités.

Car pour l'esprit, c'est plus compliqué. Ça relève du caractère de l'individu, mais aussi du collectif et de la culture dans lesquels il évolue. Sont en jeu sa Liberté, celle de ses choix de valeurs et donc des choix de vie.

Tout le monde s’accorde à constater que nous sommes des êtres de signes et de signaux, nous parlons, nous dialoguons, nous réagissons au feu rouge, aux panneaux routiers, à une sonnerie.

Parfois je pleure en écoutant du Pink-Floyd, le Requiem de Mozart ou du Patricia Kaas (surtout quand elle chante pour ceux qui n’ont rien) ou en plongeant dans un Fragonard envoûtant.

L’avenir du « trans-humanisme » a deux solutions techniques : Continuer à adapter la machine à l'homme ou risquer « la mécanisation de l'esprit ».

« Les technologies écrasent les signes au profit des signaux » tel qu’il peut être craint que l'intelligence humaine soit menacée par la « singularité trans-humaniste » qui supplanterait notre intelligence naturelle et biologique…

Là encore, je n’en suis pas bien sûr : Un jeune kon restera un jeune kon, pucé ou non et il ne peut espérer que devenir un vieux-kon !

Sauf s’il s’éduque avec le temps.

J’en suis un exemple (encore) vivant avec mon unique neurone (celui du nerf honteux) en fonction : Né tel quel, je le demeure et ne m’améliore qu’au contact d’autrui.

Ainsi, ceux sont tous mes clients qui m’ont tous appris un morceau de l’immense puzzle de l’optimisation fiscale et sociale dans laquelle j’œuvrais à un moment de mon parcours professionnel.

Et je me rappelle aussi avec émotion d’un séjour linguistique en Bavière, reçu comme un prince dans une famille locale. Dieter, le chef de la maisonnée (un brillant juriste que j’ai revu récemment) prenait un malin plaisir à me battre aux échecs tous les soirs, plusieurs fois par soir.

Et parfois assez sèchement : Humiliant ! 

Sauf le dernier jour tellement j’avais appris de lui, qu’il en était tout étonné, retourné même, coi, presque tétanisé que j’ai failli en rater mon avion de retour !

L'exemple d'AlphaGo, produit par DeepMind, une filiale de Google, s'opposant au spécialiste mondial du jeu de go en mars dernier, Lee Sedol, illustre parfaitement le propos : La machine a gagné en apprenant au fil des parties, c’est vrai, mais elle n’a jamais pu donner ses impressions sur une partie voire d'échanger avec le joueur humain…

Au Moyen-Âge les alchimistes rêvaient déjà de créer la pierre philosophale, source de richesse et de vie éternelle. Le « trans-humaniste » reprend finalement la même quête de l'immortalité, dont on sait qu’elle est vouée à l’échec, en s'appuyant sur les perspectives vertigineuses des nanotechnologies, de la robotique, de l'informatique et de la génétique.

Si l'espérance de vie augmente, passé un certain âge, la courbe démographique s'effondre. Les décès sont imputables à trois maladies liées au vieillissement : Les problèmes cardio-vasculaires, les cancers et les maladies neurodégénératives (70 % des décès en « Gauloisie-appliquée »).

En combattant ces causes, on accroîtra mécaniquement l'espérance de vie. De grands progrès ont été faits ces dernières décennies pour les deux premières causes, il y a plus d'incertitudes pour les maladies dégénératives, mais je crois profondément à de futures améliorations.

La génétique est une des pistes privilégiées pour allonger l'espérance de vie. Une autre voie prometteuse est la régénération des organes, sujet traité dans « Au nom du père » (tome I, les premiers chapitres), via les techniques des greffes du moment.

Et on perçoit déjà une accélération dans la techno-médecine avec les implants pour soigner Parkinson, les implants rétiniens, la robotique chirurgicale, les mains et le cœur artificiels (cf. même volume, mais un peu plus loin).

On séquence le vivant, on utilise des cellules souches pour fabriquer du cerveau en éprouvette ou d’autres organes, on change les gènes (thérapie-génique), on les « coupe », on introduit les nanotechnologies à tous les niveaux de la médecine (médicaments, soins, chirurgie).

Aidé en cela par les diagnostics faits à grands coups d'algorithmes qui effectuent plus de calculs que le cerveau humain et qui pourraient remplacer utilement le diagnostic humain.

Mais les « trans-humanistes » vont plus loin encore avec leur idée de téléchargement de la conscience (mindupclouding) : C'est-à-dire le transfert, dans un cerveau artificiel, de l'intelligence, de la sensibilité, de la conscience et du savoir, associé à la promesse de la vie éternelle…

À condition que notre conscience soit toute entière contenue dans notre cerveau, réductible à nos circuits de synapses, ce qui est moins certain depuis que l’on sait que même les êtres unicellulaires, donc dépourvus de système nerveux, ont des facultés d’apprentissage durable, au moins sur deux jours, que même les végétaux échangent des informations sur leur environnement direct, parfois s'entraideraient…

Les manipulations génétiques sont aussi au cœur de leurs recherches : Après avoir dressé la carte des gènes liés au vieillissement, on pourrait les extirper de l'embryon de façon à stopper le vieillissement. Ce serait à la fois oublier les données environnementales dans le mécanisme d’apprentissage et instaurer une sorte d’eugénisme puisque l’ensemble de ces recherches et pratiques ont pour but avoué et revendiqué de déterminer les conditions optimales à la procréation de sujets parfaitement sains !

Déjà en Europe, dans un silence bien entretenu par les gouvernements, on étudie le puçage des corps avec des puces qui atteignent la taille d'un grain de riz, voire d’un cheveu. (Sujet traité dans « Au nom du père » et suivants ; tome I).

Dès maintenant, on « augmente » l'homme quand les pilotes de chasse se font opérer les yeux pour améliorer leur acuité visuelle !

On aspire tous à être au-dessus des standards, mais cela reste un projet d'élite loin de l'amélioration du bien commun. Les technologies utilisées sont, en fait, de plus en plus sophistiquées et coûteuses. Le risque est de provoquer une fracture violente dans l'humanité, ce qui pose un problème à la fois politique et éthique majeur, recréant des « Ubermensch », mais contrairement aux légendes véhiculées par le cinéma notamment, ils ne seraient pas au service de l’humanité, mais pourraient l’asservir : Un projet des « maîtres du monde » (également abordé dans le tome précité).

Finalement, comme dans toute chose « humaine », le choix reste entre la technologie comme un outil d'évolution, une aide, une impulsion et la technologie évinçant l'homme.

Et cette dernière pourrait être partagée seulement par un très petit nombre d'individus.

Si la nature enfante des êtres inégaux, il n'en reste pas moins que la tendance à vouloir être tous égaux comme d’une revendication unanime nous porterait à vouloir être fabriqué comme n'importe quel produit que nous créons : C’est ce que Gunther Anders appelait déjà en 1956 la « honte prométhéenne », la honte de soi en tant qu'être né du hasard, de la rencontre hasardeuse de gamètes, quitte à fabriquer des monstres ou des génies !

Les machines sont de plus en plus autonomes, elles prennent des initiatives (Bourse où elles savent tricher : Nous y reviendrons ; diagnostic médical ; matchs d'échecs et de go…), elles nous imposent des formats, des normes. Elles n'en restent pas moins qu'une série de compétences peuvent venir concurrencer certaines compétences humaines : La mémorisation, le stockage et le traitement des informations, la vitesse calculatoire et même « l'intuition » inductive et/ou déductive propre à l'intelligence élaborée.

Stephen Hawking prédit que « le développement d'une intelligence artificielle complète pourrait mettre fin à l'espèce humaine » (BBC, décembre 2014). Et il ajoute : « Une fois que les humains auront développé une intelligence artificielle, elle va prendre son envol et se reconstruire elle-même à un rythme toujours plus rapide. Les humains, limités par la lente évolution biologique, ne pourront suivre et seront remplacés. »

Il est rejoint en cela par le cofondateur d'Apple, Steve Wozniak, le philosophe et linguiste Noam Chomsky et le prix Nobel de physique Frank Wilczek.

La robote psychologue (prénommée Ellie), créée par l'université de Californie du Sud, scanne votre comportement et repère les émotions qui vous trahissent.

Elle propose ensuite un diagnostic à un psychologue en chair et en os qui le valide ou l’infirme.

Ça me fait marrer : J’avais un logiciel « à faire des prix » à un moment donné de mon parcours professionnel, pour être le « grand Yaka-faux-kon » qui voulait booster les ventes de la « boutique de mon boss » de l’époque. Le fournisseur faisait des promotions et il fallait que je les intègre dans nos prix de vente.

Foutue machine, incapable de faire un prix commercial : 10,01, c’est nettement moins vendeur que 9,99 et l’écart entre les deux prix n’est que de 2 pour mille, rien du point de vue de la marge dégagée !

Pareil quand j’avais installé un logiciel d’approvisionnement, qui préparait les commandes selon les tarifs applicables du moment (promotions et toutes conditions de ventes négociées incluses) : Ces konnards d’appro passaient leur temps à valider les propositions du robot (un algorithme basé aussi sur l’historique des ventes) sans se rendre compte qu’avec mes « promos » à la sortie, je faisais faire + 15 % à la boutique et qu’on finissait en rupture de stock à peu près systématiquement !

Pas de marchandises à vendre, pas de business vendu… laissé à la concurrence !

En 2014, une société de capital-risque (basée à Hongkong) nomme un robot à son conseil d'administration : Vital sait analyser une grande masse de données et choisir les meilleurs investissements. Il dispose d'une voix au même titre que les autres administrateurs…

Peut-être qu'on aurait dû l'embaucher au conseil des ministres de mon pays pour remplacer utilement « Gras-nul-laid » et les ministres de « Menuet-Valse »…

La même année, Amazon fait rentrer 15.000 robots Kiva dans ses gigantesques hangars aux États-Unis pour traiter les commandes.

Des chercheurs de l'université de Stanford développent un moteur de recherche (Robo Brain) réservé aux robots qui leur permet de trouver eux-mêmes les informations qui leur manquent quand les humains leur font des requêtes inconnues.

VIN est le premier robot vigneron (gaulois) capable de tailler la vigne (plus de 600 pieds par jour) et de récolter toutes sortes de données sur elle. Son équivalent maraîcher sait repérer les fruits mûrs d'un verger, les traiter avec des pesticides et les ramasser.

Les « robots-tueurs » sortent tous les jours des laboratoires après l’envol des drones qui œuvrent tout autour de la planète, là encore tous les jours…

Voilà des exemples qui prouvent qu'il ne s'agit plus de fiction, mais bien de technologie-appliquée.

Ce n'est plus réservé à la science-fiction : Le changement s'exerce déjà dans les mentalités au travers du cinéma, l'exaltation des trouvailles scientifiques ou les jeux vidéo. On vous fait miroiter le bien-être absolu, le confort, la santé pour tous, la justice sociale universelle et la sécurité. C'est la promesse d'une société où l'égalité sera à tous les niveaux, où nous serons tous des surhommes.

J’en rigole, naturellement et ne m’inquiète pas trop pour au moins deux raisons :

– D’abord d’autres le font pour moi, soit pour en tirer parti et/ou profit, soit au contraire pour contrer la déshumanisation promise en perspective ;

– Ensuite, la résistance à une déshumanisation est innée à l’espèce humaine. Des valeurs comme la Liberté, la recherche de la connaissance et de la Justice, le bien, le mal, tout ça-tout ça (l’empathie, l’altruisme) sont les propres du vivant dans son ensemble et le rire celui de l'homme, dit-on.

Un truc proprement incompréhensible pour une machine, même finement programmée pour en découvrir le sens.

Elles peuvent et doivent peut-être faire des choix à notre place, comme la future voiture autonome : Ce n’est pas une source d’inquiétude pour moi.

Elles peuvent d’ailleurs les faire bien mieux que nous, c’est évident et tout problème aura et trouvera sa solution.

Mais le pouvoir de choisir la solution finale nous est propre et le restera.

Aussi le « trans-humanisme » n’est pas, à mon sens, l’avenir du genre humain : Je ne commencerai à m'en soucier que le jour où un robot sera capable d'inventer une histoire d'en rire, un blague inédite, et d'en rire.

Mais je peux encore me tromper dans mes réflexions du week-end dernier.

I3

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/05/le-trans-humanisme.html

 


Bilderberg, club secret des «maîtres du monde» (II)


LA CREME DE L'ELITE MONDIALE SE REUNIT A CHANTILLY


Le groupe Bilderberg doit tenir sa prochaine conférence à une dizaine de kilomètres de l'aéroport J.F. Dulles de Washington, à Chantilly (Virginie), entre les 30 mai et 2 juin 2002. Tous les printemps, les dirigeants industriels et politiques occidentaux qui composent ce club prestigieux se retrouvent pour débattre d'enjeux politiques majeurs, dans le cadre de luxueux hôtels et à l'abri de toute ingérence démocratique indésirable. Un des thèmes pressentis pour cette édition : la promotion de la prochaine guerre contre l'Irak.
La conférence 2002 du groupe Bilderberg va se tenir sur le site de Westfields Marriot, à Chantilly (E.-U.), du 30 mai au 2 juin 2002. C'est le journaliste américain Jim Tucker, inlassable traqueur du "power elite", qui nous l'apprend dans une dépêche d'American Free Press du 31 mars 2002 (1).

Depuis 1954, les conférences du groupe Bilderberg réunissent chaque printemps de grands noms de la finance, de l'industrie, de la politique et des institutions internationales. Elles se tiennent tous les ans dans un pays différent, la plupart du temps en Europe. Un hôtel de luxe à l'écart des centres urbains est retenu à cet effet et est occupé pendant plusieurs jours. Les discussions se déroulent à huis clos, sous haute protection. Une confidentialité totale est exigée des participants. Aucune conférence de presse n'est donnée à la fin des débats.
En dépit de la participation récurrente aux conférences Bilderberg de personnalités de la presse (2), les media n'en parlent quasiment pas.

En 1998, un journaliste écossais qui a voulu transmettre des informations à propos d'une de ces conférences a été arrêté et détenu plusieurs heures (3). En 1976, selon un sociologue britannique à qui l'on doit une étude sur la genèse du fameux club, le journaliste Gordon Tether perdit sa place au "Financial Times" pour avoir tenté de publier un article de trop sur le sujet. Un an plus tôt, ce journaliste s'était distingué en expliquant dans les colonnes du grand journal britannique que, "si le groupe Bilderberg n'a rien d'une conspiration d'aucune sorte, tout est fait comme s'il s'agissait d'en donner l'apparence" (4).
Nonobstant, quelques articles sont parus çà et là sur son compte, dans une presse principalement anglo-saxone (5), et des auteurs crédibles commencent à lui consacrer quelques-uns de leurs paragraphes. On peut ainsi se référer aux évocations proposées chez Denis Robert, J. Mander et E. Goldsmith, ou encore l'Observatoire de l'Europe industrielle (6). Il est également arrivé à des institutions officielles de lâcher quelques bribes d'information. Devant ces débuts de médiatisation, et pour endiguer les rumeurs de conspiration qui circulent à son propos, le "steering comitee" du groupe a pris l'habitude de se fendre d'un communiqué en ouverture de ses conférences et de fournir la liste des participants (7).

La question soulevée par l'existence d'un tel organe est celle de son influence supposée dans les décisions politiques prises par les institutions (gouvernements, Union européenne, organisations internationales, institutions monétaires, etc.). Il s'agit là d'une question importante qui concerne directement la démocratie. A la critique de cette influence potentielle est systématiquement opposée une minimisation de la portée politique des débats organisés au sein du club. Essayons de traiter la chose, en nous efforçant de faire la part de la réalité entre un langage officiel lénifiant, et les excès d'une vision qui ferait du mystérieux gang une sorte de "gouvernement mondial" secret. Nous verrons alors dans quelle mesure la singularité du groupe peut justifier une dénonciation particulière, en particulier dans le contexte de la défense contre la globalisation dite libérale.

Un "forum international" ou des dirigeants expriment leur "position personnelle"

Le groupe Bilderberg se présente comme un "forum international" où des "dirigeants politiques et économiques expriment leur position personnelle sur des thèmes d'intérêt général, notamment dans les domaines de la politique étrangère et de l'économie internationale" (8).
La conférence qui s'est tenue en Suède entre les 24 et 27 mai 2001 accueillait des personnalités comme Michel Bon (France Télécom), Jürgen Schrempp (Daimler-Chrysler), les commissaires européens Pascal Lamy, Mario Monti et Franz Fischler, le secrétaire général de l'OTAN George Robertson, l'actuel président du Parlement européen Pat Cox ou encore Jean-Claude Trichet ; elle était consacrée à des sujets aussi variés que la sécurité alimentaire ou l'avenir de l'OTAN (9). Le groupe Bilderberg est donc un "forum international" où un patron d'opérateur de télécommunications peut exprimer en compagnie de dirigeants d'institutions sa "position personnelle" à l'égard de notre nourriture ou de partenariats stratégiques et militaires.

Cela veut-il dire que les industriels qui fréquentent le Bilderberg expriment forcément leur "position personnelle" de manière systématique et sur tous les thèmes abordés pendant les conférences ? Selon le journaliste Nicolas Beytout, les dirigeants d'entreprises viennent surtout "compenser leur manque" de connaissances dans les différents domaines traités (10). Cela signifierait que le patronat mondial pourrait avoir plus de choses à entendre de la bouche d'un secrétaire général de l'OTAN que ce que dit ce dernier dans ses communiqués de presse et dans ses interviews. Que cela soit substantiellement le cas ou non, nous sommes en face d'une situation où des figures du secteur privé participent à des séminaires secrets d'information politique, diplomatique et militaire.

Enfin, une relation a été constatée entre les domaines dans lesquels des participants, en particulier des commissaires européens, exerçaient des responsabilités institutionnelles, et des sujets de débats prévus dans ces conférences : par exemple l'avenir de certains pays candidats à l'adhésion à l'Union européenne, le marché UE/USA ou encore le marché intérieur européen (11), et ce dans des périodes où ces thèmes remplissaient probablement l'actualité internationale. Si "aucune décision formelle" n'est prise à la faveur de ces réunions, on peut néanmoins augurer de l'influence probable que peuvent exercer celles-ci sur les choix qui s'ensuivent dans les cadres officiels. A certains moments de l'histoire, cette influence a pu se montrer singulièrement décisive (12).

Confidentialité, vis-à-vis de qui ?

Ces conférences annuelles où des dirigeants "expriment leurs positions personnelles" se déroulent dans une confidentialité quasi complète, qu'elles se tiennent en Europe ou aux Etats-Unis.

Comme le défend le professeur Patrick Minford, dans un "monde libre", rien ne doit pouvoir empêcher des individus de quelque qualité que ce soit "d'avoir des discussions secrètes" et de parler librement entre eux.
Sauf que : les conférences Bilderberg n'ont, dans le fond, pas grand-chose de confidentiel. C'est ce que je déduis de mon échange avec le journaliste Nicolas Beytout. Pour Nicolas Beytout (13), la confidentialité "totale" qui viserait à garantir aux Bilderbergers "une liberté de ton [là encore...] totale", est exigée "vis-à-vis des media". Et il précise : dans la mesure où "les sujets [abordés au cours de ces week-ends élitistes] portent plus à réflexion qu'à information, les media n'y trouvent pas, en général, leur compte".

Les medias trouvent leur compte dans les conférences Bilderberg, puisque non seulement les sujets abordés sont traités par la presse lorsqu'ils font l'objet de débats officiels et médiatisés, mais encore parce que ces conférences accueillent chaque année plusieurs journalistes et patrons de rédactions (14). Mis devant cette contradiction, M. Beytout se garde de répondre clairement, et évoque l'utilité pour les "hommes de presse" de participer à ces réflexions "dans ce qu'ils peuvent ressentir de l'évolution des opinions" (15). Tiens donc. S'il s'agit de rendre compte des états d'âme de l'opinion publique aux séminaristes prestigieux du groupe Bilderberg, ceux-ci pourraient pourtant lire les sondages et les articles que des journaux sérieux sont supposés fournir sur le sujet...

Le groupe Bilderberg ne cultive donc pas de confidentialité à l'égard de la presse: il n'a rien à cacher à celle-ci puisqu'elle est invitée aux débats. Il s'agit en réalité de faire observer par les media le respect d'une "confidentialité totale" vis-à-vis de leur public, c'est-à-dire vis-à-vis des citoyens.
Cette confidentialité partagée par la presse alimente le défi que pose ce "forum" à la démocratie. Il est probable que les gourous du groupe Bilderberg entendent conjurer le discrédit que pourrait jeter sur les institutions démocratiques l'existence au vu et au su des citoyens d'un type de forum aussi original, ce qui n'est pas signe d'une conscience tranquille dans le fond. Ulf Bjereld, professeur de sciences politiques à Göteborg, résume ainsi la situation: "des gens de pouvoir élaborent des consensus derrière des portes closes sur des enjeux politiques d'actualité" (16). Des décisions politiques officielles peuvent être conditionnées ou prédéterminées par des ententes dont nous ignorons, en raison du secret qui les entoure, les véritables tenants et promoteurs.

En outre, bien qu'ils soient privés, chacun de ces grands rendez-vous annuels bénéficie des services de protection du pays qui l'accueille. Les gouvernements couvrent donc l'existence de ces rencontres secrètes. Les contribuables, qui ne bénéficient pas de la protection de l'armée ou des services secrets quand ils organisent un barbecue, financent la discrétion et la sécurité d'un séminaire select et underground où l'élite occidentale - c'est-à-dire "mondiale" - discute de l'avenir de la société à leur insu.
Mais qui, précisément, discute de l'avenir de la société à notre insu ?

L'Internationale Capitaliste

Nous avons déjà entrouvert la porte et pu apprécié la qualité de quelques personnes prises en pleine bilderbergerie. Ouvrons davantage. Il nous faut distinguer maintenant les figures permanentes du clan et les invités occasionnels.

Les grands cardinaux de ce conclave planétaire sont, pêle-mêle, des patrons de banques (Lazard Frères & Co., Barclays, Chase Manhattan Bank, Goldman Sachs, Deutsche Bank, Société générale de Belgique, UBS-Warburg, ex-Paribas), des administrateurs de groupes industriels (Unilever, Fiat, Daimler-Chrysler, Xerox Company, Lafarge, TotalFinaElf, etc.), plusieurs Commissaires européens (Mario Monti a siégé plusieurs années au comité directeur du Bilderberg), des responsables de grands instituts d'études (l'IFRI s'agissant de la France), un secrétaire général de l'OTAN, un dirigeant de la Banque mondiale ou du Fonds monétaire international, un célèbre criminel de guerre toujours en liberté et dont le calepin renferme les noms de plusieurs dictateurs et de patrons de la CIA (17), ou encore des hommes d'affaires si proches des milieux politiques que l'un d'eux a pu longtemps être considéré comme un "secrétaire d'Etat officieux" des Etats-Unis, une sorte d'"ambassadeur extraordinaire" de l'Amérique (18).

Riche d'une telle composition, le groupe Bilderberg aurait contribué au fil de ses cinq décennies de palabres "à instaurer le type de capitalisme que nous connaissons aujourd'hui et à solidariser entre elles les principales élites mondiales des affaires", comme l'explique le rédacteur en chef d'un journal suédois (19). En somme, le Bilderberg abrite des discussions sur des thèmes "d'intérêt général" menées par une caste aux "intérêts" éminemment particuliers.

Cette Internationale Capitaliste accueille en sus, dans le huis clos de ses jamborees annuels, des "personnalités influentes" sélectionnées avec soin et qu'on remplace tous les ans. Pour ces chanceux, l'honneur de recevoir une invitation au Bilderberg est la plupart du temps le signe d'une consécration prestigieuse dans leur carrière. On peut trouver cela puéril, mais c'est comme ça. "When you have scaled the Bilderberg, you are arrived", aurait conclu un article de "The Economist" publié dans les années 1980 (20).

Outre des représentants de la presse et des media comme nous l'avons vu, figurent ainsi d'autres personnalités de la finance et représentants de firmes industrielles (Monsanto, Ford, Philips, Nestlé, etc.), des ministres européens en exercice, des sénateurs et secrétaires gouvernementaux nord-américains, des économistes, des responsables de partis politiques, etc.

Au chapitre politique, la France a été représentée ces dernières années par Hubert Védrine (1992), alors secrétaire général de la Présidence de la République ; Patrick Devedjian (1993), Laurent Fabius (1994), Pierre Lellouche (1996) ou encore Lionel Jospin (1996). Quatre décennies plus tôt, les discrets et puissants fondateurs du groupe Bilderberg invitaient à leur conférence inaugurale Antoine Pinay (droite) et Guy Mollet (socialiste) (21). Côté anglo-saxon, retenons les participations de Bill Clinton, introduit dans le club en 1991 grâce aux soins de son ami Vernon Jordan, et probablement de Tony Blair en 1993 et en 1998. MM. Blair et Clinton, comme probablement d'autres personnalités politiques, auraient ainsi été briefés (par le sommet de l'élite financière et industrielle) peu de temps avant leur arrivée au pouvoir (soutenus par les financiers et les industriels).
Riche d'une telle clientèle, le groupe Bilderberg n'a-t-il pas les attributs qui feraient de lui l'un des principaux cercles où se pilotent consensuellement à la fois la construction européenne depuis ses débuts, et la globalisation dite libérale depuis la chute de l'empire soviétique ?

Bilderberg, et alors ?

Le groupe Bilderberg serait donc une sorte de groupe de pression. En quoi se distingue-t-il d'autres groupes de pression ? Cette interrogation peut être utile pour déterminer s'il mérite une médiatisation et justifierait une dénonciation particulière. Dépiautons la bête.
Par sa faculté à appâter vers sa sphère sociale (le nec plus ultra) et idéologique (libérale) des individus d'horizons supposés antagonistes, le groupe Bilderberg constitue un sommet des clubs aristocratiques où se nouent les connivences transversales.

Alors que les discours convenus décrivent une organisation en pans verticaux des appartenances politiques (droite, gauche, centre, extrêmes), les consensus s'élaborent bien souvent selon des modes horizontaux que formalisent divers réseaux ou clubs. En France, le "Siècle", l'ex-Fondation Saint-Simon (22), tel institut de recherches politiques ou même une simple chambre de commerce, sont autant de vecteurs de connivence entre droite classique, Parti socialiste, media et cercles d'affaires. Ils peuvent constituer à cet égard des exemples, à une échelle nationale, de ce qu'est, plus ou moins, le groupe Bilderberg. La singularité de ce dernier subsistant évidemment du point de vue de l'envergure (mondiale) et dans les aspects formels (pas d'existence juridique, clandestinité des rencontres, protection et complicité des pouvoirs publics, aucune formalisation des travaux).

Par sa manie de traiter des thèmes à la fois majeurs et variés de l'actualité politique mondiale et par les fonctions éminentes occupées par ses membres, le groupe Bilderberg exercerait une influence sur l'élaboration des politiques publiques.
Ce genre de rôle est également assumé par des lobbies autrement plus visibles. De nombreuses structures privées publient des rapports annuels (destinés à un lectorat spécifique), adressent des "recommandations" aux gouvernements sur leur politique intérieure, fournissent une expertise et des documents de travail aux institutions, concentrent leurs capacités de pression sur des débats législatifs, élaborent à huis clos les termes des futures négociations de traités relatifs au commerce (23), etc. Contrairement au groupe Bilderberg, les interventions de ces organes sont généralement plus localisées et plus sectorielles. Leurs travaux, souvent publiés, sont exploitables par la critique, tandis que ceux du groupe Bilderberg ne le sont pas. Enfin, ces différents organes sont structurellement extérieurs au pouvoir politique, tandis que le Bilderberg agrège à la fois des personnels politiques et des grands pontes du pouvoir privé.

Le groupe Bilderberg se situe en définitive au confluent de ces différentes catégories.
Sa singularité réside dans la synthèse globale et informelle qu'il constitue. D'une part, il serait identifiable à une sorte de clef de voûte de la hiérarchie des connivences. D'autre part, il jouerait un rôle de prescripteur informel, diffus, non démocratique, de la politique et de l'économie internationales, en exerçant une sorte de coordination partielle et implicite des acteurs de différents domaines. Il revêtirait plus ou moins les traits d'une sorte de conseil d'administration du monde, sans l'être formellement bien sûr.Une chose est certaine : son modèle informel et flexible remplit un besoin qui n'est probablement pas satisfait par d'autres types de plates-formes. Sa longévité prouve en fait la pertinence et le succès de la formule. Des personnes extrêmement prises dans leur temps ne s'isoleraient pas du monde pour trois jours de travail, surtout des week-ends, s'il ne s'agissait pas d'obtenir des résultats ou d'en tirer quelque chose de profitable.

Une médiatisation nécessaire


Les structures de lobbying et de connivence sont profuses et leurs interventions innombrables. De ce fait il est difficile de rendre leur action visible auprès du public. Toutes témoignent cependant d'un mode de fonctionnement de la société occidentale. La compréhension de ce fonctionnement par les citoyens est nécessaire à la clarté démocratique.
La médiatisation et la critique du groupe Bilderberg apparaît pertinente dans ce contexte. Le Bilderberg cristallise une certaine idée de la logique d'ensemble qui préside tacitement, par la propagation de discours et de normes, aux comportements des classes dirigeantes occidentales. En outre il faut admettre que les caractéristiques de ses grands-messes sont éloquentes : rencontres en catimini, migration d'une année sur l'autre, protection des services secrets, haute qualité des animateurs, etc. Elles peuvent donc focaliser l'attention. Bien que le "consensus capitaliste" et libéral réside aussi au-delà des hôtels de luxe où les congressistes du Bilderberg se retrouvent annuellement, notre fameux club est un objet d'étude original et révélateur d'une certaine façon dont les jeux de pouvoir se déroulent dans le "monde libre".
C'est ce genre de message que feront entendre les quelques manifestants américains qui tenteront peut-être de se réunir à l'occasion de la conférence de Chantilly, à partir du 30 mai prochain… Henry Kissinger échappera-t-il toujours à son entartement ?

 

Notes :


(1) http://www.americanfreepress.net/03_31_02/BILDERBERG_FOUND/bilderberg_found.html
L'information a été répercutée sur de nombreux sites Indymedia.
(2) Côté français, le journaliste Bernard Guetta, lorsqu'il dirigeait le "Nouvel Observateur", a été invité à la conférence de 1998 (Turnberry, Ecosse) ; Eric Le Boucher du "Monde" à la conférence 1999 (Sintra, Portugal) ; Nicolas Beytout, de RTL puis Europe 1 en passant par TF1 et les "Echos", a participé à la conférence 2001 (Stenungsund, Suède), comme il me l'a confirmé dans un courrier électronique du 18 juin 2001.
(3) Question H-932/98 posée à la Commission européenne par la députée Patricia McKenna, session novembre II 1998, Parlement européen.
(4) L'étude du sociologue britannique Mike Peters est consultable à l'adresse :
http://www.bilderberg.org/bildhist.htm#The
Toute une bibliographie et d'innombrables articles (de sources bigarrées) sont disponibles sur ce site non officiel. Mais l'étude de M Peters est notamment recommandée par le professeur Patrick Minford, de la Cardiff Business School, dont les références et les fréquentations ne font pas de lui un anti-capitaliste frénétique :
http://www.euro-know.org/letters997.html
(5) "The Guardian" et "The Observer" ont publié plusieurs articles sur le sujet. La conférence 2001, qui s'est tenue non loin de Göteborg, a été traitée par le journal suédois "Dagens Nyhetter". La participation de Bill Clinton à la conférence de 1991, soit un an avant son arrivée à la Maison-Blanche, a été évoquée par le "Washington Post" le 27 janvier 1998 :
http://www.washingtonpost.com/wp-srv/politics/special/clinton/stories/jordan012798.htm
(6) "Révélation$" de Denis Robert (Les Arènes, 2001) ; "Le procès de la mondialisation" d'Edward Goldsmith et Jerry Mander (Fayard, 2001) ; "Europe Inc. Liaisons dangereuses entre institutions et milieux d'affaires européens", Observatoire de l'Europe industrielle (Agone, 2000).
(7) Les communiqués du groupe Bilderberg sont eux aussi disponibles sur le site http://bilderberg.org.
(8) Cette définition est également celle que donne la Commission européenne (réponse à la question H-932/98 de Patricia McKenna, novembre 1998).
(9) L'inscription de la sécurité alimentaire, de l'agriculture, de l'avenir de l'OTAN, de la défense européenne, de l'élargissement de l'UE, de la globalisation, de la Chine et de la Russie au menu des discussions de la conférence 2001 est révélée dans le communiqué de presse du 24 mai 2001. Ces thèmes, ainsi que, mais de manière implicite, la présence de Michel Bon, m'ont été confirmés par Nicolas Beytout (courrier électronique du 25 juin 2001). Cette conférence comptait à peu près une centaine de participants.
(10) Courrier électronique du 25 juin 2001.
(11) Question H-932/98 de Patricia McKenna, novembre 1998.
(12) Selon Mike Peters, qui cite l'ancien ambassadeur des Etats-Unis en Allemagne de l'Ouest George McGhee, le groupe Bilderberg joua un rôle principal dans la gestation des Traités de Rome, qui instituèrent en 1957 la Communauté économique européenne (CEE) et l'Euratom.
(13) Courrier électronique du 18 juin 2001.
(14) Etaient invités à la conférence 2001 des représentants des Echos et RTL (France), du Washington Post (Etats-Unis), du Times, du Financial Times, de The Economist (Royaume-Uni), du National Post, de l'International Journal (Canada), de Die Zeit, du groupe Burda Verlag (Allemagne), de La Stampa (Italie) et de Politiken (Danemark).
(15) Courrier électronique du 25 juin 2001.
(16) Reuters, 23 mai 2001.
(17) Henry Kissinger, dont les préoccupations d'ordre judiciaire dans plusieurs pays d'Europe ne sont peut-être pas étrangers à la délocalisation aux Etats-Unis de la conférence 2002 (lire "Les crimes de monsieur Kissinger", de Christopher Hitchens, Saint-Simon éd., 2001).
(18) L'homme d'affaires David Rockefeller, ainsi qualifié par "Le Monde" (26 octobre 2001). On doit à David Rockefeller, patron de la Chase Manhattan Bank, cette espèce de... prospective : "Quelque chose doit remplacer les gouvernements, et le pouvoir privé me semble l'entité adéquate pour le faire" (Newsweek International, 1er février 1999). David Rockefeller a siégé pratiquement à toutes les conférences du groupe Bilderberg depuis la première, en 1954. Classé républicain, il a fondé la Commission Trilatérale au début des années 1970 avec son ami le démocrate Zbigniew Brzezinski. :
http://www.trilateral.org
(19) Goran Greider du "Dala-Demokraten" (Reuters, 23 mai 2001).
(20) "Elite and Discreet", 26 décembre 1987
http://www.bilderberg.org/bilder.htm#econ
(21) Le groupe Bilderberg doit son nom à l'hôtel néerlandais où eut lieu cette première conférence, en 1954. L'hôtel était la propriété d'un des fondateurs du club, le prince et ancien officier SS Bernhard des Pays-Bas. La création du Bilderberg aurait également bénéficié du concours d'un agent des services secrets britanniques, du président de la firme anglo-néerlandaise Unilever, et de Walter Bedell Smith, premier directeur de la CIA (cf. Mike Peters).
(22) Sur la Fondation Saint-Simon, lire "Les architectes du social-libéralisme", par Vincent Laurent ("Le Monde diplomatique", septembre 1998).
http://www.monde-diplomatique.fr/1998/09/LAURENT/10967.html
(23) A cet égard, lire l'éloquent article "The WTO's Hidden Agenda" de Greg Palast, journaliste à la BBC et à "The Observer", évoquant des préparations secrètes aux négociations de l'OMC dans le domaine des services (9 novembre 2001).
http://www.gregpalast.com/detail.cfm?artid=105&row=0

Source : http://combat.pagesperso-orange.fr/boyer.htm

 


Bilderberg, club secret des «maîtres du monde» (I)

 

Quotidien N° 142 du 26/09/01. 

120 personnalités mondiales, dont le conseiller fédéral Pascal Couchepin et Daniel Vasella, le patron de Novartis, se sont réunies. Dans un très discret palace suédois.

Reportage par Roland Rossier

 

Stop.On ne passe pas. Interdit. «Förbjuden», en suédois. Pourtant, un curieux bonhomme portant un chapeau en feutre qui doit dater de la guerre froide tente d'accéder à l'intérieur du Quality Hotel Stenungsbaden, un palace situé à proximité de Göteborg. Peine perdue: l'hôtel a été entièrement loué. L'homme hésite un moment avant de rebrousser chemin. Mais pourquoi cet établissement balnéaire est-il aussi bien gardé que Fort Knox? Pourquoi ces grilles métalliques, cette armada de securitas, ces patrouilles de motards, ces hommes costauds en costume noir, les yeux dissimulés derrière des lunettes de soleil, ces maîtres chiens, ces garde-côtes, cet hélicoptère? Quelles personnalités peut-il bien protéger? Abrite-t-il vraiment, comme le dit la rumeur, les «maîtres du monde»? Durant quatre jours, du 24 au 27 mai, le Club de Bilderberg s'est mis au vert dans la plus grande discrétion. Enfin, presque: cette débauche de moyens de sécurité a fini par alerter la presse locale. Bilderberg? Ce mystérieux organisme regroupant une centaine de leaders planétaires se réunit chaque année depuis 1954, sous les auspices de trois personnalités d'envergure mondiale: le richissime homme d'affaires américain David Rockefeller, le président de Fiat Giovanni Agnelli, l'ex-secrétaire d'Etat Henry Kissinger. La liste des invités tient du bottin de l'élite politico-économique mondiale: des grands patrons comme l'Allemand Jürgen Schrempp (DaimlerChrysler), le Suisse Daniel Vasella (Novartis), le Finlandais Jorma Ollila (Nokia), l'Américain Steve Case (AOL Time Warner), le Français Bertrand Collomb (Lafarge, numéro un des ciments), le Suédois Percy Barnevik (patron d'Investor, le bras financier de la puissante famille Wallenberg, sponsor de la réunion de Göteborg); des hommes politiques comme le Britannique Kenneth Clarke, chancelier de l'Echiquier (ministre des Affaires étrangères), le conseiller fédéral Pascal Couchepin , le ministre suédois de l'Economie Leif Pagrotsky, les sénateurs américains John Kerry ou Chuck Hagel; des éditeurs comme Katherine Graham («The Washington Post», «Newsweek») ou Conrad Black, le magnat de la presse canadienne. On y croise aussi des banquiers comme Karl Otto Pöhl (ancien président de la Bundesbank), James Wolfensohn (président de la Banque mondiale), Jean-Claude Trichet (gouverneur de la Banque de France), Michel Camdessus (ex-patron du FMI). Et même des têtes couronnées comme les reines Sophie d'Espagne ou Beatrix de Hollande. Toutes ces personnalités sont-elles réunies pour deviser des affaires du monde? Faute d'information officielle, seules des bribes s'échappent de ces réunions secrètes. Selon le quotidien suédois «Expressen-GT», les participants ont abordé cette année des questions aussi sensibles que la crise alimentaire, l'élargissement de l'Europe, l'avenir de l'OTAN et les projets militaires des Etats-Unis, l'arrivée au pouvoir de Silvio Berlusconi en Italie, les relations avec la Chine et la Russie. Excusez du peu. «Bilderberg n'est pas un club secret, c'est un club privé», a répondu un membre de l'organisme à un journaliste. Privé? Alors pourquoi des personnalités publiques s'y rendent-elles? Pourquoi, selon «Expressen-GT», 123 policiers - dont 10 accompagnés de chiens - ont-ils quadrillé le secteur? «Nos forces de police ont surtout été regroupées dans cette zone pour contrôler les excès de vitesse des citadins qui partent durant le week-end de l'Ascension», nous assure sans rire le porte-parole de la police municipale. Avant d'admettre que «la réunion de Stenungsbaden pose problème. Des skinheads veulent la perturber».

 

Rumeurs et fantasmes

«Nous ne sommes pas des comploteurs», nous a juste lâché Daniel Vasella avant de s'y rendre. On imagine effectivement mal toutes ces personnalités fomenter quoi que ce soit. Mais le secret excite la curiosité. Le mutisme affiché par le Club de Bilderberg alimente la machine à fantasmes. Toutes sortes de rumeurs courent sur son compte: son fondateur, le prince Bernard de Hollande, a été éclaboussé dans le cadre de l'affaire Lockheed (une vaste trame de pots-de-vin centrée sur ce fabricant américain d'avions militaires) et c'est en raison de ses ennuis que le club ne s'est pas réuni en 1976. Pire: le journal de gauche britannique «Big Issue» affirme que, au cours d'une réunion, des officiels de l'OTAN auraient décidé de laisser la Russie bombarder la Tchétchénie. Jim Tucker, un journaliste américain proche du nationaliste Pat Buchanan, assure de son côté que «les dirigeants de Bilderberg ont déstabilisé Margaret Thatcher, car elle était opposée à l'euro». Le club comprend un comité directeur, longtemps présidé par lord Peter Carrington, ex-secrétaire général de l'OTAN, un conseil d'une dizaine de sages (dont David Rockefeller et Giovanni Agnelli) et un conseil de représentants des principaux pays occidentaux. Ces représentants ont le droit d'inviter deux autres personnes. Le cocktail idéal est: un ministre ou homme politique de haut rang, un industriel ou banquier, un «intellectuel» (professeur, journaliste). La Suisse compte au moins un membre qui, avec les années, devient en quelque sorte titulaire d'une «chaire». Ces dernières années, elle a été occupée par l'ex-conseiller fédéral Flavio Cotti, le diplomate et homme d'affaires David de Pury et, aujourd'hui, le patron de Novartis Daniel Vasella. Directeur du «Temps Stratégique», Claude Monnier a participé à une réunion de Bilderberg: «J'y avais été invité par un dirigeant de Ciba-Geigy, en qualité de rédacteur en chef du "Journal de Genève". La rencontre avait eu lieu en 1974 à Megève, dans la propriété du banquier Edmond de Rothschild.» Le journaliste en conserve à peine le souvenir: «J'étais assis à la table des délégués allemands et je me suis trouvé une fois à côté de Walter Mondale, futur vice-président des Etats-Unis.» Claude Monnier ignore qu'il a peut-être déjeuné en compagnie d'un jeune député devenu aujourd'hui chancelier de l'Allemagne: Gerhard Schröder. Un des buts poursuivis par l'organisme est de sensibiliser les hommes politiques en devenir aux besoins de l'économie, de la grande industrie et du système financier international. Bill Clinton y a fait un saut en 1991, juste avant d'accéder à la présidence des Etats-Unis. Le Français Patrick Devedjian, étoile montante du RPR, ainsi que Tony Blair, ont assisté à la réunion de 1993.

 

Omerta de rigueur

«Nous ne croisons pas tous les jours dans l'ascenseur le patron de DaimlerChrysler», a confié à un journal suédois le ministre de l'Economie Leif Pagrotsky. Le conseiller fédéral Pascal Couchepin en tire également un bilan positif. Ancien président du CICR, Cornelio Sommaruga ne s'y est rendu qu'une seule fois, à Toronto en 1996: «J'ai été invité à cinq ou six reprises, mais j'ai toujours favorisé l'agenda du CICR.» L'actuel patron de l'organisation humanitaire, Jakob Kellenberger, avait assisté à la réunion d'Athènes, en 1993, alors qu'il était secrétaire d'Etat au Département des affaires étrangères. Avait-il été invité ou a-t-il choisi, comme d'autres personnalités, de payer les frais de sa poche? Jakob Kellenberger n'a pas voulu répondre aux questions de «L'Hebdo». De son côté, l'éditeur Michael Ringier (lequel publie notamment notre magazine), qui a participé à la réunion de Baden-Baden en 1991, tient à respecter la «confidentialité de ce sujet». Les participants sont tenus à un devoir de discrétion: le nom des intervenants n'apparaît dans aucun procès-verbal interne. Tant Cornelio Sommaruga que le professeur genevois Curt Gasteyger (qui a participé à deux réunions) défendent ce système: «Les participants s'expriment plus librement en sachant que leurs propos ne risquent pas de faire la une des journaux du lendemain.» Commissaire européen à la concurrence, l'Italien Mario Monti a admis, pressé par une députée verte irlandaise, avoir été membre du club de 1983 à 1993. Son compatriote Renato Ruggiero, ex-directeur général de l'OMC, en a aussi fait partie. Est-ce par hasard si deux des principales figures de Bilderberg, Giovanni Agnelli et Henry Kissinger, multiplient aujourd'hui les démarches pour que Silvio Berlusconi nomme Renato Ruggiero au poste de ministre des Affaires étrangères? Que cherchent les membres de ce Rotary planétaire? Le pouvoir? Les dirigeants de Bilderberg n'ont pas choisi au hasard la paisible cité de Göteborg pour se réunir. Dans quelques jours, la seconde ville suédoise accueille le sommet de l'Union européenne. Pour la police suédoise, la réunion de Stenungsbaden a servi de répétition générale. Quant aux dirigeants du Club de Bilderberg, traqués par les anti-mondialisation, ils ont désormais le choix entre la peste - s'ouvrir à la presse et se banaliser - et le choléra - rester secrets en risquant d'attiser les rumeurs de complot qu'on leur prête. Dans la confidence... Le club a été fondé en 1954 à l'Hôtel de Bilderberg (Pays-Bas) par le prince Bernard de Hollande, qui désirait créer un «club de réflexion» composé d'hommes politiques, d'industriels, de banquiers et de patrons de presse. Le club s'est réuni en Suisse à quatre reprises. Flavio Cotti (1994 à 1997), David de Pury (1996 à 2000) et Daniel Vasella (1998 à 2001) en ont été les plus assidus. Baden-Baden (Allemagne, 1991): Michael Ringier (Ringier AG). Athènes (Grèce, 1993): Jakob Kellenberger (DFAE), David de Pury (co-président d'ABB), Robert Jeker (CS). Helsinki (Finlande, 1994): David de Pury, Stephan Schmidheiny, Flavio Cotti. Zurich (Suisse, 1995): Walter Frehner (SBS), Hans Heckmann (UBS), Joseph Ackermann (Crédit Suisse), Flavio Cotti, Jean-Pascal Delamuraz, Fritz Gerber (Roche), Alex Krauer (Ciba), Helmut Maucher (Nestlé), Klaus Schwab (Forum de Davos). Toronto (Canada, 1996): Flavio Cotti, David de Pury, Cornelio Sommaruga (CICR). Lake Lanier (Etats-Unis, 1997): Flavio Cotti, David de Pury, Hugo Bütler («Neue Zürcher Zeitung»). Turnberry (Ecosse, 1998): David de Pury, Daniel Vasella (Novartis). Sintra (Portugal, 1999): David de Pury, Daniel Vasella. Bruxelles (Belgique, 2000): David de Pury, Daniel Vasella. Göteborg (Suède, 2001): Daniel Vasella, Pascal Couchepin.

 

Source : http://www.europe1.fr/politique/bilderberg-la-mysterieuse-reunion-des-maitres-du-monde-1354070


Les « écololo-gaulois » me font rire !

 

Les risibles conséquences d’un dogme.

 

Ils ne pèsent électoralement plus rien, en revanche on leur prête tellement qu’ils font la pluie et le beau temps sous vos horizons et ce contre toute raison : C’est dire si le « pouvoir-soce » est aux abois.

Il en est même rendu à distribuer à tout-va de l’argent qu’il n’a pas…

Pour ce qui est du « dogme-écololo », passons sur les coûts-fiscaux qu’ils représentent : Entre « éco-bonus » dans votre voiture, et sa flopée de normes admissibles, tant au plan européen que national, concernant votre pôvre automobile dont l’industrie adapte à marche forcée son outil de production, ou votre pôvre habitation qui voit son coût augmenter de plus de 10 % dans le neuf, ou rendu inutilisable dans l’ancien (j’ai comme ça un client « rital » qui ouvre un bureau à Paris et ça fait plus d’un trimestre qu’il manque telle ou telle pièce de conformité pour conclure son bail dans un immeuble des années 80… c’est dire s’il y perd ses nerfs !), il se trouve que quand on compte non plus les sous (vos impôts), mais le « bilan carbone », il y a de quoi sortir les sabres, les haches et les crochets de boucher !

Parce que si encore, ça avait été « bon pour la planète » (et vos arrières petits-enfants), on aurait tous fait contre mauvaise fortune bon cœur et pris notre mal en patience, même si vous ne les avez pas élus pour vous torturer à ce point-là en plus de vous spolier inutilement.

Mais même pas !

Il se trouve que les biocarburants ont ainsi un « bilan-carbone » franchement très mauvais.

Dans une étude récente de l’ONG Transport & Environment et commandée par la Commission européenne soi-même, tous comptes faits, les biodiesels (qui représentent 70 % des biocarburants dans l’Union européenne) provoquent 80 % d’émissions de CO2 en plus des diesels fossiles qu’ils remplacent, avec une mention spéciale pour les biodiesels issus d’huile de palme et de soja qui sont respectivement trois et deux fois pires !

Admirable.

Notez que ce n’était déjà pas si idiot d’aller piquer la bouffaison dedans la bouche des plus pôvres pour aller nourrir les veaux-diesel des plus riches à coup de subventions et de primes : Une forme comme une autre de lutte des classes où les plus nombreux se « font mettre » comme jamais, en application des préceptes d’eugénisme-appliqués qu’ils ont eux-mêmes soutenus !

Y’a de quoi en rire aux éclats et aux larmes (même si c’est mauvais pour « ma côte manquante ») et je ne m’en prive pas, même si ça se termine en d’affreuses douleurs…

Rappelons à l’occasion qu’au cours des cinquante prochaines années, notre planète devra produire plus de nourriture qu’elle ne l’a fait lors des 10.000 dernières années pour satisfaire aux besoins d’une population mondiale croissante.

C’est l’un des défis majeurs auxquels l’humanité doit faire face : Mais de cette priorité-absolue, on n’en cause pas encore.

Si nous pensons que les habitants des grandes métropoles ont le droit de disposer de différents choix alimentaires en quantité suffisante et de qualité appropriée, aujourd’hui comme demain, c’est un droit qu’il faut reconnaître jusqu’aux habitants des plaines désertiques et des montagnes quasi-stériles.

Or, d’ici 2050, il y aura près de 9,6 milliards de personnes vivant sur notre planète. Cela représente 2 milliards de bouches en plus à nourrir avec la même surface agricole…

Alors, cultiver du « bio » pour faire rouler vos « tas-de-boue-à-roulettes », il y a de quoi s’insurger !

Faut dire que c’était une riche idée de nanti : Entre les changements d’utilisation des sols pour les productions de ces huiles et de ces éthanols, le déplacement de ces huiles parfois sur de grandes distances (l’huile de palme n’est pas produite là où elle est consommée, loin s’en faut), le bilan est donc globalement très mauvais.

Et pourtant, on sait depuis la dernière crise et les rapports circonstanciés de la Banque Mondiale et de la FAO qu’utiliser du maïs, du colza ou du tournesol pour produire des huiles et de l’éthanol qu’on brûlera joyeusement dans nos voitures, incline furieusement à provoquer des tensions sur les marchés des matières premières agricoles, tensions qui peuvent aller jusqu’à des émeutes.

On voudrait marcher sur la tête dans un monde qui n’a toujours pas éradiqué les risques réguliers et répétitifs de famine, qu’on ne s’y prendrait pas autrement !

C’est « écololo-durable », paraît-il !

Quand bien même : Ce n’est pas parce qu’une idée est intrinsèquement idiote qu’il faut s’en tenir là.

Même si la production de biocarburants est extrêmement coûteuse et complètement inadaptée aux parcs automobile, naval et aérien mondiaux, cette idée ne pouvait pas être arrêtée en si bon chemin, pensez donc !

– D’une part, cela reviendrait à remettre en cause les douzaines de petits robinets à subvention qui déversent de l’argent public (gratuit pour ceux qui en décident : Vos élus ; c’est vous qui payez) dans les gosiers de ceux qui, justement, mobilisent des terres arables pour ce genre de lubies. On comprend que certains se sont fait des fortunes avec le procédé (en entrée : Des terres cultivables et un gros paquet d’argent des autres ; en sortie : Quelques litrons d’un produit qui partira en fumée ! Pensez à la Tesla d’Elon Musk valorisée 35 milliards de dollars l’année dernière et qui n’a toujours pas dégagé son premier dollar de bénéfice…, mais lui rêve d’aller se poser sur Mars : Le plus vite sera le mieux, finalement !) et ils n’entendent absolument pas que la bonne combine s’arrête là, quitte pour eux à arroser, à leur tour, quelques élus « compréhensifs » et quelques organisations non gouvernementales élues par personne, GIEC en tête (même si c’est une émanation de l’ONU) !

– D’autre part, arrêter brutalement la production de ces biocarburants reviendrait à admettre que les « écololos » et les politiciens-fol-dingos à leur suite se sont trompés en les promouvant avec autant d’entrain. Dans un cadre scientifique, cela pourrait encore aller, mais l’écologie ne souffre pas d’amendements dans son dogme, comme pour toutes les religions directement révélées à ceux qui en sont les doctes professeurs…

Hélas : On a les mêmes en « islamie » !

Vous connaissez la formule : L’erreur est humaine, persévérer… en revanche !

Et puis, même si le bilan économique d’un litron de colza est franchement mauvais – cela coûte beaucoup plus cher qu’un litron d’essence minérale, surtout avec la récente dégringolade du prix du baril – au moins ce produit peut-il fanfaronner dans les dîners-mondains d’être écolo-compatible puisque renouvelable. Autrement dit, l’huile de tournesol ou l’éthanol de maïs sont peut-être des produits de luxe réservés à la population occidentale archi-riche et au ventre plein, mais au moins ils ne polluent pas notre atmosphère en la lardant de coups de CO2 néfaste en dit « le dogme ».

Après tout, on enterrera tôt ou tard toutes ces folies, et le plus tôt sera le mieux : La solution pour la planète n’est évidemment pas là !

Conclusion au moins provisoire : Il s’agit d’un projet « écololo », correctement identifié comme idiot dès le départ par tous ceux qui ont deux doigts de bon sens, qui s’avère effectivement ruineux à court et moyen terme et qui loupe finalement et totalement l’objectif qu’on lui avait assigné dès le début avec mæstria. Si d’autres projets écolos aussi ambitieux n’étaient pas construits sur le même schéma avec les mêmes résultats désastreux, la surprise aurait vraiment été totale.

Hélas : On pourrait parler de l’énergie éolienne, par exemple, avec ces turbines chargées de terres rares dont l’extraction est extrêmement polluante, destructrice des réserves limitées et dont le bilan carbone est désastreux.

D’ailleurs le Canada vient de décider d’arrêter les frais et les « teutons » se tâtent… C’est dire.

On pourrait aussi évoquer le bilan carbone des voitures électriques qui sont remplies du même lithium et qui se rechargent en tétant des réseaux électriques dont l’énergie est produite à partir de fossiles dans l’écrasante majorité des pays du monde (sauf avec « Cling-cling »). Ce serait probablement inutile, tout comme il serait inutile de mentionner les autonomies jusqu’à présent rikiki de ces mêmes véhicules.

Notez qu’il faudra quelques mois et l’énergie du soleil pour boucler un tour du monde par voie aérienne.

Alors même que les clippers de Magellan avaient bouclé le leur au XVIème siècle sans une seule goutte de pétrole…

Mais plus dans l’actualité, on a envie d’évoquer la récente course de Formules-E organisée par « Sœur-Âne » à Paris (et qui passait sous les fenêtres de ma « Môman-à-moi » après des semaines et des semaines de travaux sur la chaussée), jamais en retard pour soutenir des événements écologiquement catastrophiques en croyant faire avancer « la bonne cause ».

Comme il fallait promouvoir des voitures électriques, et que les Mia de « Ségololo » ont eu quelques petits « soucis au décollage », l’équipe municipale a jugé bon d’installer une piste de course au milieu de la Capitale, histoire de faire vrombir les auto-tamponneuses monoplaces devant tout le monde (y’en a effectivement eu une qui allait trop vite et s’est explosée sur le circuit, neutralisant la course de deux fois 20 minutes avant les deux derniers tours : Pas encore capable de rouler comme au Mans, pendant 24 heures…).

Un bide populaire.

Pourtant dans la bouche de l’adjoint à la maire de Paris chargé des sports et du tourisme, cela donne même carrément ça : « Au départ, la Fédération internationale de l’automobile avait pensé au bois de Vincennes. On a dit non. Si on le faisait, il fallait frapper fort, au cœur de la ville. On assume. »

Et il faut rappeler que cette magnifique illustration de la politique « écolologiste » gérée en dépit de tout bon sens aura nécessité l’épandage de plusieurs dizaines de milliers de litres de bitume sur les pavés parisiens (un bitume bio, « éco-conscient », soyez en convaincus), avec de pesants engins de chantiers (qui ne roulent pas au bioéthanol ou au biodiesel, désolé…).

Bitume « durable », l’autre mot magique-pignouf du dogme, qu’il va falloir retirer une fois la manifestation terminée. Là encore, ce n’est pas cher, c’est le « bio-État » qui paye (vous, quoi !).

À tel point, et c’est là qu’on en rigole encore plus fort (tant pis pour « ma côte manquante ») : Le projet a franchement irrité le groupe … écolo de la mairie-centrale (en plus des riverains du VIIème) tant le « bilan carbone » de la manifestation aura été déplorable !

En bref, on devrait aller vers une diminution des incitations à produire un carburant finalement pas du tout écolo. Rassurez-vous, pendant ce temps, en « Gauloisie-trisomique », un cap a été choisi par le « Capitaine-de-pédalo-à-la-fraise-des-bois » en chef (à savoir tourner en rond) et on n’en changera pas avant un moment : C’est décidé, même lorsque tout le monde aura compris l’erreur économique et écologique de ces produits, vous continuerez à financer des débouchés aux biocarburants.

Soyez-en sûr !

Même si c’est navrant et désolant…

I3

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/05/les-ecololo-gaulois-me-font-rire.html

 


15 ans qu’on attend ça !

 

Baisse du chômage : « François III » va pouvoir se présenter !

 

Le chômage a enfin baissé ! Et pas de rien : 62.400 chômeurs de catégorie A en moins ! Un record attendu depuis si longtemps…

Et ils ne pouvaient pas cacher leur satisfaction. Dès lundi soir, au meeting de « Hé oh la gauche ! », des proches du chef de l'État entonnaient l'air du « vous allez voir ce que vous allez voir ».

– 1,7 % par rapport à février en France métropolitaine.

Magnifique.

On continue comme ça pendant un an, et « le bilan » sera de – 20 %. 

Bon d’accord, la conjoncture se prête à une consolidation, d’autant que c’est un chiffre « travaillé » par le ministère du chômage, avec une belle mise scène.

Ne vous y laissez pas prendre.

Car il faut tempérer. En 2012, après les élections présidentielles, le chômage en catégorie A s'élevait à 2.922.800, soit une hausse de + 200.000 depuis mi-2008.

Là, la hausse porte le total à 3.531.000 pour la même catégorie, déduction faite des 60.000 en moins, soit 608.200 de plus, un rythme qui s'est affolé à tripler l'allure en seulement quatre ans !

Une hausse globale de l’ordre de + 20 %, assez conforme à ce que le « socialisme-appliqué » (et dogmatique) sait pouvoir vous apporter !

De quoi relativiser, alors que nous constatons que nous sommes en retard de près de 3 ans sur tous nos voisins…

Pas de quoi pavoiser sur un quinquennat, finalement.

Mais ce n’est pas tout.

Au mois de mars, le nombre de demandeurs d'emploi ayant exercé une activité réduite a nettement augmenté : De 2 % pour les personnes ayant effectué plus de 78 heures (catégorie B) et de 3,2 % pour celles qui ont travaillé moins de 78 heures (catégorie C)…

Pas de chance : On ne fait que consolider la précarité du travail à temps-partiel !

Pas du tout nous en dit la Dares : Les inscrits à Pôle emploi dans les catégories A, B et C sont légèrement moins nombreux à la fin mars qu'à la fin février (– 0,2 %, soit 8.700 personnes en moins).

Ah bé oui, présenté comme ça, en un bel amalgame interdit en matière religieuse, on est quand même à une réduction beaucoup moins flatteuse….

De 62.400, on ne passe plus qu’à 8.700 de chômeurs à indemniser en moins, ce qui n'est pas la même chose… !

Et puis le même organisme de noter que par ailleurs, sur 512.800 sorties enregistrées lors du dernier trimestre dans les catégories A, B et C, seules 100.600 correspondent véritablement à des créations d'emploi (ce qui fait beaucoup de destructions d’emploi pour arriver à un solde positif de 8.700 ; voilà qui est plus inquiétant…) : 225.800 personnes ont cessé, par exemple, de s'inscrire à « Paul-en-ploie » alors que 43.700 autres ont été radiées d’office.

Ce qui change notablement la vision qu’on pourrait en tirer des manchettes de la « presse aux-ordres » en première lecture.

Et encore, où en est-on des catégories D et E, tous ceux qui ne sont pas obligés de faire des démarches de recherche d’emploi ?

Le ministère en indique que fin mars 2016, 697.300 personnes sont inscrites à « Paul-en-ploie » sans être tenues de rechercher un emploi, qu’elles soient sans emploi (catégorie D) ou en contrat-aidé, par exemple (catégorie E). Sur un mois, le nombre d’inscrits en catégorie D diminue de 0,1 % (– 0,4 % sur trois mois) et le nombre d’inscrits en catégorie E augmente de 0,4 % (– 0,1 % sur trois mois).

Je rappelle à l’occasion que la catégorie D correspond aux demandeurs d'emploi non-tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi parce qu’elles sont en stage, en formation, voire malades, et c’est y compris les demandeurs d'emploi en convention de reclassement personnalisé (CRP), en contrat de transition professionnelle (CTP), voire en contrat de sécurisation professionnelle (CSP).

Justement, tous les dispositifs rajoutés par les équipes du « Capitaine-de-pédalo-à-la-fraise-des-bois » au fil du temps.

Quant à la catégorie E, elle correspond à tous les demandeurs d'emploi « non-tenus de faire de actes positifs de recherche d'emploi »,  comme par exemple les bénéficiaires de contrats aidés, eux aussi payés par vos impôts !

Le dernier dispositif inventé à ce propos visait 500.000 postes à créer un peu partout, y compris en Région par les administrations… financés exclusivement par vos impôts, justement.

D’ailleurs je note que d’après I-TV, le nombre de personnes ayant obtenu un stage a augmenté de 9,3 % en mars 2016. Automatiquement ces stagiaires ne sont plus sur les listes de Pôle Emploi… mais ça ne signifie pas qu'ils ont un travail : Ils sont occupés et justement pas à la recherche de leur emploi !

Quant au niveau des radiations, c'est pareil : Le nombre de radiations pour non réinscription (non actualisation du dossier) a augmenté de 8,3 %, celui des radiations pures et simples de 2,3 %.

Dans le tas, je note qu’il y a « du mieux » du côté des jeunes, avec un recul de 1,7 % des personnes de moins de 25 ans inscrites en catégorie A le mois dernier (– 36.000 personnes depuis fin 2014) et c’est tant mieux même si c’est largement insuffisant.

Que le nombre de demandeurs d’emploi ayant exercé une activité réduite (catégories B et C) repart, lui, significativement à la hausse (+ 51.300 personnes en mars).

Résultat, le nombre de personnes cherchant un emploi se situe à 5.454.100 fin mars 2016. Soit une baisse de 0,2 % sur un mois et de 0,4 % sur trois mois (23.900 personnes).

Par conséquent, et sauf erreur de programmation de la calculette « Windows » incluse dans « ma machine » (merci infiniment à Bill Gates), on est donc très loin du plein-emploi dans ce beau pays qui est le mien (et que j’aime tant…) : 6.151.400 personnes sont encore à la recherche de leur emploi-pour-vivre décemment !

Et quand vous reprenez les chiffres de 2014 (23.846.000 de salariés décomptés), en y rajoutant 200.000 quidams pour solde des « entrés/sortis » (les jeunes/les nouveaux retraités) et je suis généreux, que vous ôtez les 7.794.700 recensées sous la rubrique « Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale » dans les tableaux de « Lyne-sait-tout » (32,69 % du total quand même), mais que vous rajoutez tout même 2.819.100 personnes recensées « non salariées », on peut estimer que 26.865.100 sont présumées en activité « marchande », celle qui paye tout le reste, et que parmi, elles 20,30 % sont en sous-activité ou carrément inoccupées, le vrai chiffre du chômage.

Qu’on ne veut surtout pas vous montrer.

Car ça fait beaucoup de monde…

Mais ça permet à « François III » d’envisager enfin de se représenter, figurez-vous que, choses promises, choses dues… le chômage baisse !

D’ailleurs, la campagne est lancée avec « Hé ho… La gauche ! »

C’est qu’entre les contrats d’armes qui pleuvent depuis quelques semaines (même si c’est étalé sur plusieurs décennies et qu'ils sont tous quasiment « délocalisés »), on arrive au beau mois de mai : Ses ponts et viaducs, ses fêtes des mères et des pères, mais aussi les vacances qui se profilent (même moi je sais déjà où je vais cet été … c’est dire).

Il y a aussi, ne l’oublions pas, un événement majeur qui porte le nom d’Euro de football et qu’il va en falloir plein d'intérimaires dans les hôtels, les aéroports, les stades, les métros, les bus, les taxis, les Uber et toute l’infrastructure massive qui se met actuellement en place.

Tout le monde se garde bien de vous dire qu’on a recruté 50.000 stadiers et 40.000 vigiles pour l’occasion, sans parler de tout le reste, ce sont des milliers de postes évidemment de quelques heures à quelques mois à compter en plus.

C’est très bien, c’est même mieux que rien, mais ce n’est évidemment pas l’inversion de la courbe.

Enfin, il y a bientôt l’été et tous les jobs saisonniers.

Rien que du bon en perspective !

Le chômage va se tenir peu ou prou jusqu’à la rentrée… et là, le miracle risque de bien vite disparaître : Il ne peut pas y avoir de baisse du chômage sans croissance économique !

Et il ne peut pas y avoir de croissance économique (même si on nous indique qu'elle serait de + 0,5 %, soutenue par la consommation des ménages à + 1,2 %) en « Gauloisie-du-labeur » sans croissance dans le monde, dans une Europe en pleine déflation, avec un ralentissement du commerce mondial et des politiques de gribouilles sur le territoire, qui ne savent que faire des normes en plus, handicapant, freinant tout le monde et tout développement.

Bref, la situation et les perspectives sont mauvaises partout où l’on regarde. Et il y a peu de chance que nous soyons une exception autre que « culturelle ».

Le diagnostic est sans appel : Fausse baisse, conjoncturelle qui plus est, et qui devrait être plus importante compte tenu du contexte.

Ceci étant, ce ne sera assurément pas le discours que vous entendrez dans les prochains mois (d'ailleurs, ils commencent très fort) : Au contraire, on va vous rassurer à tout va !

« Ça va mieux » qu’ils vont tous insister avant votre retour à votre quotidien, espérant que la piqûre prendra au moins une fois.

Une hirondelle ne fait pas le printemps, c’est bien connu, pas plus qu’une éclaircie fait le beau-temps…

Et les désillusions risquent d’être cruelles pour les trisomiques qui vous gouvernent depuis 4 ans.

Espérons seulement que « Marinella-tchi-tchi » ne l’emporte pas au coin du bois d’un premier tour où l’abstention serait massive, car la prochaine rentrée va être « sévère » et sur plusieurs plans.

C’est tout ce que je souhaite à mon pays, finalement.

Pour l’heure, goûtons le plaisir assez rare de tous ces fats aveuglés par leur suffisance : 15 ans que ça n’était pas arrivé, ça vaut bien un petit « post », pensez donc !

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Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/05/15-ans-quon-attend-ca.html