Loi sur « la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme »

 

Loi anti-terroriste ?

C’est demain… que seront votée les lois de la sortie de l’état-d’urgence, pour entrer dans le droit commun de tous les jours : Un petit-pas en avant, mais un grand bond vers la dictature .

 

Ou comment la « Gauloisie-des-droits-de l’homme » s’apprête à devenir un État policier que même le bloc communiste n’a pas pu ni su pérenniser, où chacun est désormais transformé en un horrible suspect potentiel.

Finalement, j’ai bien fait de me tirer avant l’heure de ce pétrin invraisemblable et vous plains bien.

Vous, vous êtes encore béats, tous, ravis que « Tagada-à-la-fraise-des-bois » ait pu, avec son « état-d’urgence » ,vous protéger des islamistes.

Après tout, ils n’ont fait que quelques centaines de morts sur le territoire, plus que partout ailleurs en Europe – où il n’y a jamais eu le piège de l’état-d’urgence – mais comme chacun sait, « ça aurait pu être pire » sans cette mesure.

Et en plus, vous aurez dit « merci » !

(C’est marqué comme ça dans le manifeste des « Maîtres du Monde », je vous le répète assez…).

Les grands vainqueurs, ce sont les « barbus » du Califat qui n’est pas mort pour rien, finalement.

 

« État policier », « despotisme doux », « Jupiterien » : Juristes, avocats et grandes organisations de défense des droits humains critiquent très sévèrement ce projet sur « la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme », qui doit être votée à l’Assemblée nationale demain. Remplaçant l’état-d’urgence qui arrive à expiration, cette loi en prolonge plusieurs dispositions très controversées, banalise l’arbitraire, et autorise même le recours à des polices privées sur la voie publique. À croire que, bien au-delà de la lutte anti-terroriste, c’est toute forme de contestation de l’ordre établi qui pourrait être visée.

C’est en tout cas ce qu’en dise la plupart : Moi je ne crois plus à rien, je constate !

Coincée entre la fameuse réforme du code du travail – dont les cinq ordonnances ont été signées vendredi dernier en direct sous les projecteurs – et le projet de loi de finance 2018, présenté aujourd’hui même (on y reviendra), elle passerait presque inaperçue.

Elle n’a pourtant rien d’anecdotique : « C’est une révolution, puisqu’elle nous fait changer de régime politique : Jamais une telle concentration des pouvoirs aux mains de l’exécutif n’a été atteinte sous la Vème République », s’insurge un avocat membre de la Ligue des Droits de l’Homme.

 

Après son adoption par le Sénat le 18 juillet dernier, puis son passage devant la Commission des lois de l’Assemblée la semaine dernière, son vote au Palais Bourbon risque d’être une simple formalité : « La nouvelle majorité parlementaire n’a peut-être ni le choix, ni le recul nécessaire sur ce texte, mais elle n’a pas l’air de s’en préoccuper beaucoup, en tout cas », raconte un avocat au barreau de Lille et membre du Syndicat des avocats du pays. Le juriste se dit « inquiet » après son audition par le rapporteur de la loi et par les députés membres de la commission des lois : « D’habitude, il y a toujours du débat, de la confrontation ou, au moins, quelques questions. Là, rien, aucune réaction… »

 

Le désintérêt est d’autant plus gênant que l’enjeu est conséquent : La loi « renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme » ne vise rien de moins qu’à remplacer l’état d’urgence installé en « Gauloisie-des-Lumières » au lendemain des attentats du 13 novembre 2015. Après une sixième et dernière prolongation cet été, ce régime doit être levé au 1er novembre, sans pour autant disparaître du paysage : Plusieurs de ces dispositions sont directement reprises dans le texte qui lui succède.

 

C’est le cas des assignations à résidence ou des perquisitions, maintenues moyennant un petit changement de nom. Il faudra désormais parler respectivement de « mesures individuelles de contrôle et de surveillance » et de « visites domiciliaires » (Gag !).

« Mises à part quelques petites modifications d’application à la marge, ce sont exactement les mêmes mesures, décrivant les mêmes logiques », décryptait la secrétaire générale du Syndicat de la magistrature. « On les maquille simplement d’une novlangue pour faire croire à une distinction entre l’état d’urgence et l’actuel projet de loi. »

 

Ce faisant, le projet de loi pérennise donc dans le droit commun un régime d’exception, qui étend considérablement les pouvoirs de l’exécutif, au détriment du judiciaire. « C’est la remise en cause d’un principe fondamental à tout État de droit : La séparation et l’équilibre des pouvoirs », rappelle un juriste et chercheur pour l’ONG Human Rights Watch (HRW). « C’est d’autant plus inquiétant qu’on touche là directement aux libertés individuelles. »

« Lorsqu’une démocratie transfère trop de pouvoirs à la police administrative, on appelle cela une dictature du commissaire. Avec de telles dispositions, on peut sans exagération parler d’État policier ».

Même son de cloche du côté de la juriste Mireille Delmas-Marty, qui voit la menace d’un «despotisme doux » dans cette « dynamique sécuritaire marquée par l’abandon des principes qui devaient garantir les individus contre l’arbitraire ».

Et comme d’habitude, notez que les routiers (et quelques autres grévistes) jouent le rôle de « l’idiot-utile » en masquant par leurs actions cette abdication éhontée du minimum-syndical qui vise votre démocratie…

J’admire.

 

Comme depuis les débuts de l’état d’urgence, ce choix est officiellement motivé par le besoin de renforcer les dispositifs de lutte contre le terrorisme. Un discours resté inchangé avec l’arrivée du nouvel exécutif : « Le risque auquel on est confrontés aujourd’hui et le niveau élevé de menaces justifient parfaitement que l’on prenne un certain nombre de mesures législatives pour lutter contre le terrorisme » se défendait ainsi le « Premier-sinistre », traite « Républicains-démocrates » parmi d’autres, « Éd-Fil-lippe », cet été, dans une interview accordée au magazine Society.

Une obsession qui est toutefois loin d’être aussi légitime qu’on veut bien la présenter : « La France est déjà dotée d’un arsenal législatif très puissant en la matière, l’un des plus robustes d’Europe. Il ne s’agit pas de nier le problème que représente le terrorisme, mais d’expliquer qu’on n’y fait pas face en empilant à chaque fois une loi supplémentaire… », analyse la directrice de « HRW-Transe ».

 

Pis, depuis deux ans, l’état d’urgence a eu pour conséquence d’engendrer toute une série d’abus, outrepassant nettement le cadre présumé de la lutte contre le terrorisme. « Des militants écologistes ont été assignés à résidence lors de la COP 21 ; des interdictions de séjour ont été prononcées à l’encontre de militants participant au mouvement « Nuit Debout » et des interdictions et restrictions de manifester ont été imposées aux organisations syndicales dans le contexte de l’opposition à la loi d’août 2016 relative à la réforme du code du travail ».

L’observation émane de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), qui dresse la liste de ces « dérives (…) constatées récemment dans le cadre de l’état d’urgence » dans un avis public dénonçant « une dangereuse banalisation des mesures de l’état d’urgence ».

Mais vous n’en avez rien à foutre !

Vous préférez bénir la perspective de payer moins de taxe d’habitation dans un an…

Moyennant plus de CSG, naturellement, et vous insurger de la baisse des APL…

J’admire  la cécité généralisée.

 

De son côté, Amnesty International avait publié au printemps un important rapport comptabilisant les différentes entraves, notamment politiques, faites au prétexte de l’état d’urgence : 639 mesures d’interdictions individuelles de manifester ont été prises en 18 mois – dont 574 dans le cadre des manifestations contre la loi travail et 21 dans le cadre de manifestations liées à la COP 21 – ainsi que 155 manifestations interdites, soit une tous les trois jours.

Chapeau-bas !

De pareils dévoiements sont-ils à craindre avec l’adoption de ce nouveau projet de loi ? «On ne peut pas préjuger de l’intention, mais on constate qu’on avait le même discours sur le seul ‘‘objectif terroriste’’ avec la loi de renseignement en 2015. Aujourd’hui elle a une utilisation beaucoup plus étendue, preuve que ce genre de dispositif peut ensuite servir à autre chose, et notamment à contrôler les mouvements sociaux. Il faut considérer ce texte à plus long-terme » témoigne l’association La Quadrature du Net.

 

En singeant l’état-d’urgence, le texte risque donc de produire les mêmes effets.

C’est même une certitude pour certains : « Ce que l’on a vu avec l’état d’urgence était une expérimentation de ce qui va se pérenniser ici ». En cause, plusieurs mesures qui inquiètent plus particulièrement les juristes et associations de défense des droits de l’Homme. Parmi elles, l’une des « quatre mesures phares » selon le Gouvernement : Les « périmètres de protection » que pourront instaurer les préfets pour « assurer la sécurité d’un lieu ou d’un événement soumis à un risque d’actes de terrorisme à raison de sa nature ou de l’ampleur de sa fréquentation », tel que le stipule l’article 1er du projet.

« On pouvait difficilement faire plus vagueÇa signifie que le seul nombre peut engendrer l’activation du dit ‘‘risque terroriste’’ : cela peut devenir très facilement un outil pour enfreindre le droit de manifester… ».

Je vois déjà la gueule que vont faire des grands-magasins des beaux-quartiers parigots les jours de soldes ou de promotions !

Concrètement, palpations, inspections des bagages et fouilles des véhicules – autant de pouvoirs jusque-là soumis à réquisition judiciaire – pourront dès lors être effectuées sur un périmètre, dont l’étendue et la durée sont régies par des critères tout aussi flous, officiellement « adaptées et proportionnées aux nécessités que font apparaître les circonstances » selon le texte.

 

La nouvelle loi stipule que ces contrôles pourront être assurés par des forces de sécurité privé. « Il faut désormais s’attendre à voir des agents de Securitas gérer les manifestations de la voie publique ».

Pourtant une mesure dont l’étude d’impact du projet de loi questionnait même sa constitutionnalité…

Une chose est sûre, les débats brûlants sur la gestion et l’encadrement des manifestations, depuis l’entrée en vigueur de l’état d’urgence, ne devraient pas s’éteindre de sitôt : « Les pratiques d’entonnoir et de souricière, les obligations de ranger autocollant ou drapeau risquent de devenir monnaie courante et créer toujours plus de tension ».

 

D’autres dispositions nourrissent les préoccupations, telle l’extension massive des contrôles d’identité sur une bonne partie du territoire Gauloisien. Les « zones frontalières » sont élargies. Auparavant elles ne concernaient que les ports, les aéroports, les gares ferroviaires et routières ainsi qu’une bande de 20 km à partir d’une frontière terrestre. Ce périmètre de 20 km est désormais étendu autour de tous les points de passages de frontières – ports, aéroports, gares – englobant ainsi la plupart des agglomérations, soit 28,6 % du territoire métropolitain, où réside 67 % de la population. La police pourra y mener des contrôles d’identités massifs pendant 12 heures d’affilée (6 heures jusqu’à présent), en s’affranchissant de tout feu vert judiciaire, du principe constitutionnel de la liberté d’aller et de venir, et du principe européen de libre-circulation.

Fort !

 

La Cimade dénonce de son côté l’effacement « des derniers garde-fous juridiques », ouvrant la voie à une forme de « légalisation du contrôle au faciès ». Une accentuation du régime dérogatoire qui pourrait aussi servir d’autres objectifs : « Le caractère exorbitant du dispositif débouche en pratique sur du contrôle discriminatoire et va d’abord servir la politique migratoire, c’est très classique. En l’espèce, il pourrait aussi servir à suivre, voire à empêcher les mouvements des militants politiques, puisque chacun est transformé en potentiel suspect ».

Quel pays…

Vous aurez intérêt à vous savonner à l’eau de Javel en rentrant de vacances…

 

Autre mesure dont on parle moins, inscrite la semaine dernière après le passage devant la commission des lois : La possible radiation d’un fonctionnaire, « eu égard à la menace grave qu’il fait peser sur la sécurité publique » (art 4 sexies).

« Or, cette fois, étrangement, il n’est pas fait mention du terme « terrorisme » dans la rédaction de cet article… ».

Hein ? Malin…

Le concept de « menace grave » étant par définition à géométrie variable, les syndicalistes de la fonction publique auraient-ils, par exemple, du souci à se faire avec le projet de loi ? «Cette disposition incarne tout ce que l’on dénonce sur le fond avec ce texte : accepter un régime dérogatoire aux procédures classiques ainsi que des mesures privatives de liberté sur la base de critères extrêmement flous », poursuit la présidente du Syndicat de la Magistrature.

 

À bien des égards, la notion de terrorisme apparaît – quand elle est mentionnée – comme un alibi, tant elle reste insuffisamment définie. Pour mieux y inclure dans son champ d’approche, les mouvements sociaux et les activistes de tout poil ? « Si quelqu’un dérange, il est relativement facile dans ce contexte d’invoquer le terrorisme… ». Effectivement, le précédent de l’affaire Tarnac rappelle que l’État peut à tout moment et vite assimiler des mouvements de gauche et écologistes à une forme de terrorisme…

« La Cour de Cassation a tranché en considérant que Tarnac n’était pas du terrorisme, ‘‘en l’espèce’’. Le débat est loin d’être clos ».

L’histoire même du terme « terrorisme » trace des contours politiques incertains : « C’est un mot qui a longtemps servi à discréditer les mouvements anarchistes en France, puis à combattre des courants politiques anticapitalistes au niveau international. »

Voilà qui est acté dans le droit-commun…

 

Peu importe qu’il vise effectivement, ou non, des entreprises de nature terroriste ou seulement « islamistes », ce projet de loi produit un glissement fondamental dans le Droit en se fondant désormais également sur des suspicions ou des prédictions. « C’est un renversement d’un principe essentiel du droit : la preuve. En droit pénal, on juge sur des faits, pas sur des comportements. Avec ce texte, on ouvre grand la porte à une police comportementale ».

Le délit ou crime « d’intention » fait son entrée dans le droit pénal et vous approuvez par votre honteux silence…

 

Notez que les défenseurs du texte ont fait valoir auprès de vos élus et des experts qu’il prévoit une évaluation annuelle de la loi, ainsi qu’une clause de caducité pour certaines dispositions. Les assignations à résidence et les perquisitions, notamment, ont une date de péremption fixée au 31 décembre 2020. « Mais on sait d’expérience qu’une fois que c’est rentré dans le droit, il est très difficile de faire marche arrière », tempère d’autres. Quand l’exception devient la norme, on finit par s’y habituer, en témoigne l’expérience du Patriot Act aux États-Unis, loi antiterroriste supposée temporaire devenue permanente.

« Il y a un ‘‘effet cliquet’’, ces mesures ne disparaîtront plus de notre régime de droit. Sans compter le phénomène d’accoutumance alimenté par un discours public largement contaminé au tout-sécuritaire. »

Une banalisation qui a déjà frappé de plein fouet l’inconscient des principaux responsables politiques, à l’image de l’invraisemblable lapsus du sinistre de l’Intérieur, « Gégé-Colombe », au moment de défendre ses amendements devant la commission des lois, la semaine dernière, évoquant la « sortie de l’éta t de droit » pour parler de la sortie de l’état-d’urgence.

Lapsus renouvelé à New-York par « Jupiter »…

 

Dans un tel contexte, le discours du Défenseur des Droits, le très « Chir-rat-qu’ien » « D’jack-All-Good » (qui n’est pas non plus ma « tasse-de-thé » depuis l’affaire de l’hélicoptère au Népal), proactif sur la critique de l’état-d’urgence et de ses dérives depuis plusieurs mois, semble tristement inaudible : « Les démocraties ne peuvent pas répondre aux barbares en allant sur leur terrain, en mettant en cause la protection des libertés. L’État de droit est et restera (à jamais) notre arme la plus efficace ».

C’est certain, mais ce n’est pas le point de vue des « Jupitériens ».

Ils n’ont pas été si nombreux à voter pour lui, mais il faut reconnaître que c’était dans son programme : Il avait prévenu.

Bien à vous toutes et tous, finalement (et ce n’est hélas pas de l’humour…).

 

I3

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2017/09/loi-anti-terroriste.html

 


Champagne !

 

La décision de créer le « Parti de la Mer –Normandie » mérite de sabrer une bouteille de champagne !...

Autant prendre de bonne habitude !...

 


En débouchant du champagne, des scientifiques découvrent l’existence d’un fugace panache bleu mettant en émois la communauté scientifique et les connaisseurs de la divine-boisson.

Y’aurait-il de l’hydrogène caché dans les « Dom Pérignon » ?
Les physiciens de l’équipe « effervescence » de l’université de Reims ont heureusement trouvé une explication rationnelle à ce phénomène.



Ce surprenant panache bleu sortant d’une bouteille de champagne, vous ne l’avez jamais vu. Et pour cause : Il intervient pendant les deux premières millisecondes après l’échappement du bouchon. Trop rapide, donc, pour l’œil humain. Ce qui explique qu’on ne s’en était jamais inquiété.

Même les physiciens de l’équipe « effervescence », de l’université de Reims l’ont mis en évidence un peu par hasard. Son responsable, Gérard Liger-Belair, raconte : « Nous travaillons beaucoup sur les bulles, plus particulièrement sur le champagne, et nous voulions mesurer la vitesse d’expulsion du bouchon. Nous avons donc loué une caméra ultrarapide pour une journée et le technicien capable de l’utiliser. La surprise est venue en observant les photos. Un panache bleu. Ce que nous n’avions jamais vu, la caméra l’avait saisi. »



La vidéo a pu déterminer la durée du phénomène : 2 millisecondes, 3 tout au plus. Et apporter une précision notable : Le panache azur n’apparaît qu’avec des bouteilles suffisamment chaudes. À 6 ou 12 °C, la sortie du goulot ne laisse voir que le léger brouillard de condensation de l’air ambiant, familier des amoureux de boissons gazeuses. À 20 °C, en revanche, c’est bien du bleu qui accompagne l’expulsion du bouchon.

Après tout de même deux ans de recherche, l’équipe rémoise a trouvé l’explication, publiée jeudi 14 septembre dans la revue Scientific Reports. 
La couleur provient de la condensation, non pas de la vapeur d’eau de l’air ambiant, mais du gaz carbonique contenu dans le goulot !
C’est le gaz carbonique dans le goulot et à l’extérieur qui subit ce phénomène.


Petite explication technique : Lors de l’expulsion, le gaz contenu dans la bouteille subit ce que l’on nomme une « expansion adiabatique ».

Pendant les premiers instants, il n’échange aucune énergie avec le milieu extérieur. 
En revanche, son volume disponible se trouve brutalement étendu. La pression chute.


Pour conserver son équilibre, le système va donc voir sa température baisser tout aussi brutalement. « Et plus la température de la bouteille est élevée, plus celle du gaz va être basse », souligne Gérard-le-physicien. 
Un constat contre-intuitif mais assez aisé à expliquer : En effet, plus la température est élevée, plus la pression dans la bouteille est importante. « 5 bars à 6 °C et jusqu’à 8 bars à 20 °C ».

Et plus forte est la décompression, lors de l’ouverture de la bouteille. Pour rester à l’équilibre, le gaz voit donc sa température baisser d’autant.


Les chercheurs ont ainsi constaté que dans une bouteille à 6 °C, le gaz expulsé atteint la température déjà respectable de – 75 °C. Mais à 20 °C, le CO2 descend jusqu’à – 88 °C, sous le point de congélation. 
Et ce sont ces minuscules cristaux de CO2, d’une taille inférieure à la longueur d’onde de la lumière, qui, à la manière du ciel au-dessus de nos têtes, vont diffuser la lumière bleue.

Un phénomène extrêmement fugace : « Deux millisecondes plus tard, les échanges avec l’air ambiant font remonter la température. » Le CO2 redevient gazeux. Et le panache s’évanouit.



Vous avez tout compris ? Alors une dernière précision : Les chercheurs ont montré que la congélation du CO2 exige la présence de cristaux de glace. Mais la nature est bien faite : Le champagne ne manque pas d’eau. Dans le goulot, à mesure que la température baisse, des microparticules de glace apparaissent − on se souvient que l’eau gèle à 0 °C − et agissent comme catalyseur pour condenser le gaz carbonique. « En réalité, le panache est donc composé de cœurs de glace d’eau enrobés de cristaux de CO2 », conclut l’étude.


Si, comme nous l’avons vu, l’observation du phénomène doit beaucoup au hasard − et à l’idée presque sacrilège d’ouvrir une bouteille de champagne à 20 °C −, sa compréhension est née de la curiosité scientifique. « Nous avons été mis sur la voie par la physique des gaz d’échappement des fusées. Dans les tuyères, un phénomène similaire se passe, sauf que cette fois c’est le gaz carbonique qui sert de catalyseur à l’azote. »

Le catalyseur catalysé… D’Ariane au champagne, il n’y avait plus qu’un pas.

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2017/09/les-reims-doigts-samusent.html

 


« Parti de la Mer – Normandie » : Il est temps de s’y mettre !...

Je ne peux que constater qu’il n’y a pas de véritable parti libéral en France, et encore moins de parti politique qui propose de construire des grands voiliers-écoles pour les jeunes.

 

De plus, notre nouveau président n’a toujours rien de sérieux à proposer pour notamment :

  • Apporter une réelle formation humaine aux jeunes ;
  • Réduire le poids de l’Etat dans l’économie ;
  • Financer correctement la Sécurité Sociale et inciter nos entreprises à se relocaliser ;
  • Réduire les « zones de non-droit » où prolifèrent des trafics de tous genres ;
  • Dénucléariser la planète ;

 

Je commence à démarcher les personnes qui pourraient être intéressées pour créer un nouveau parti politique, le « Parti de la Mer – Normandie », de type libéral maîtrisée, et dont les grandes lignes sont déjà disponibles sur le blog :

http://euroclippers.typepad.fr/parti_de_la_mer/

 

Ce sera un parti politique régional axé sur :

1/ la formation humaine par la navigation à bord de grands voiliers-écoles ;

2/Législatives au scrutin uninominal à un tour, de façon à ce que toutes les tendances politiques soient représentées à l’Assemblée Nationale ;

3/ Tirage au sort des sénateurs parmi des citoyens volontaires de façon à ce qu’au Sénat il y ait autant de femmes que d’hommes, tous les âges, toutes professions, toutes les tendances politiques ;

4/Création d’une cotisation sur les Produits manufacturés pour le financement de la Sécurité Sociale (CSPM), voir la description sur le blog Alerte éthique ;

5/ Forte diminution du rôle de l’État qui doit se concentrer sur ses grandes fonctions régaliennes (Défense, Sécurité Intérieure, Justice, Education) ;

6/ Développer la filière nucléaire au Thorium ;

7/ Contrôle des « Zone de non-droit » par la Police et l’Armée pour arrêter les trafics de drogue, d’armes et le mépris envers les femmes ;

8/ Développement des relations maritimes avec les autres Régions européennes ;

 

Chaque région maritime a ses propres caractéristiques géographiques, culturelles, et il est souhaitable de créer des partis régionaux, autonomes, qui définiront leur stratégie, leurs objectifs en fonction de leurs besoins.

L’un des buts est de créer un « Parti de la mer » en Martinique, Guadeloupe, Polynésie, Corse, Bretagne, etc…

 

Jean-Charles Duboc

 


Macron a dépensé plus de 16,7 millions d’€ pour sa campagne présidentielle, plus que tout autre candidat

 

Nous avons tous pu prendre connaissance des sommes engagées par les différents candidats lors des dernières élections présidentielles. On découvre ainsi qu'Emmanuel Macron a dépensé 16,7 millions d'euros pour sa campagne. C'est même le candidat qui a dépensé le plus. Curieusement, aucun journaliste ne soulèvera la question suivante : Comment un homme inconnu du grand public un an auparavant, jamais élu, a-t-il pu en moins de deux ans créer un parti politique, l'animer et rassembler autant d'argent en si peu de temps.


La réponse à cette question, la genèse de l'histoire, c'est, en quelques sortes, Parker Pointu, commentateur de ce blog qui nous l'explique... Accrochez-vous, ça décoiffe...

" Macron est remarqué par Henri de Castries, président d’AXA mais aussi président du Groupe Bilderberg, aussi appelé conférence de Bilderberg ou Club Bilderberg, un rassemblement annuel de plus d’une centaine de membres essentiellement américains et européens, et dont la plupart sont des personnalités de la diplomatie, des affaires, de la politique et des médias.

Ils voient en Macron l’opportunité d'infléchir la politique économique et industrielle française et de contrer les syndicats, pour aller sur une politique libérale à l’anglo-saxonne. Cependant Macron ne parvient pas, à son poste de conseiller économique à l'Elysée, à faire fléchir Hollande et son gouvernement. Lors de la réunion du Groupe Bilderberg à Copenhague du 29 mai au 1 er juin 2014, la réunion compte de nombreux banquiers notamment de la Deutsche Bank, Christine Lagarde, Benoit Coeuré, ancien de la BCE, et Macron. De Castries et plusieurs banquiers se voient en présence de Macron. Il est donc décidé de faire pression sur Manuel Valls pour que Mr Macron soit ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique dans le gouvernement Valls II en remplacement d’Arnaud Montebourg trop instable. Jean-Pierre Jouyet est contacté et influence François Hollande. Macron est donc nommé Ministre le 26 août 2014. 

De Castries voit Valls et lui suggère de faire un geste vis-à-vis du patronat, de redorer son blason, qu’il en serait récompensé. Le 27 août Valls participe à l’université d’été du MEDEF il a prononcé un discours salué par une longue « standing ovation ».. Les financiers ont réussi leur coup. Leur prodige est à leurs bottes, il n’y a plus qu’à manipuler la marionnette. Le patronat est satisfait mais le trouve encore trop timide dans ses réformes, ils le poussent à faire la loi « Macron 2 ». Mais Valls s’y oppose et donne le projet de réforme à Myriam El Khomri..

Les financiers sont furieux contre Valls et décident sa perte, Valls les a trahi. Cependant Macron réussi à inclure dans la loi : la réécriture du licenciement économique et le plafonnement des indemnités prud’homales. Valls rétrograde Macron dans l’ordre protocolaire du gouvernement à l’occasion du remaniement réduit de février 2016. Le 21 mars 2016 De Castries, Gattaz (MEDEF), Mario Draghi (BCE), John Cryan DB, des financiers et les patrons des groupes de presse, Bolloré, Draghi, Bergé se réunissent à Francfort, et décident d’épauler Macron pour la création d’un parti dévoué à leur cause. Macron sera épaulé et financé pour créer un parti politique.

La manipulation est simple la presse écrite doit lui consacrer de nombreuses unes, notamment la presse féminine, et la presse destinée aux jeunes. La télévision doit le présenter comme le gendre idéal. Les patrons de presse créaient des groupes de travail uniquement dédiés à l’image et à la communication Macron. Bolloré a eu cette réflexion : « Puisque la mode est aux couguars et aux MILF mettons sa couguar à la une, c’est tendance, les jeunes vont kiffer ! ». 

Les financiers vont élaborer la création du parti. Ils créent deux associations : l’« Association pour le renouvellement de la vie politique » et l’Association de financement du parti « Association pour le renouvellement de la vie politique » La deuxième sera financée par des fonds privés De Castries et Gattaz invitent Mr Logerot le président de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques avec Mr Dargnat qui prendra la présidence de l’association de financement du parti, un ancien de BNP Paribas Asset Management. La machine est en marche. Le 6 avril 2016 le parti est créé.

L’argent des groupes financiers abonde, la campagne est lancée. Fin avril 2016 Edouard Philippe maire du Havre est invité par De Castries et Bolloré, à Paris, ces derniers lui demandent de soutenir Macron puis ils invitent le futur premier ministre à la réunion Bilderberg qui se tient du 10 au 12 juin 2016 à Dresde. Une réunion se tient avec Christine Lagarde, Barroso et d’autres financiers.

A l’issue se tient une autre réunion à Berlin où il est décidé de faire de Macron le Président de la France. Sont présent des financiers, le directeur de la BCE, Draghi, Bolloré, Bergé et surprise : Mr Louvel Président du Conseil supérieur de la Magistrature. Ils sont rejoints le temps d’un dîner par Madame Merkel.

 

Dans le même temps, il faut penser à décrédibiliser Hollande, un débat aura lieu le 14 avril 2016 sur France 2. Les patrons de presse font pression sur Michel Field, patron de l'info du groupe France Télévision, pour que ce soit Léa Salamé, journaliste aux dents longues, multimillionnaire par son mariage et  bobo moraliste qui anime le débat. Le 14 avril 2016 elle fait son effet et François Hollande ne sera pas épargné. 

 

En novembre, les primaires de droite sont ouvertes, Fillon gagne. Jugé trop frileux dans son programme par les financiers, ils décident de l’éliminer. L’affaire Fillon est lancée, bien d’autres élus de droite et de gauche font travailler leurs conjoints ou enfants, mais Fillon doit être éliminé.

Des rendez-vous sont pris par des informateurs dépêchés par les grands groupes de presse avec des journalistes du Canard Enchaîné et de Médiapart, journaux qui ont vu leurs subventions augmenter en 2017, comme par hasard.  Gaspard Ganzter, conseiller de Hollande mais aussi camarade de promo de Macron à l'ENA, rencontrera le directeur du Canard début janvier. Déchaînement des médias sur Fillon, les journalistes bien obéissants et soi-disant indépendants se déchaînent. Mais surtout ils prennent soin de ne pas dénoncer les autres politiques qui commettent les mêmes délits. L’homme à abattre c’est Fillon. De l’autre côté, ordre est donné d’axer sur le FN, sachant que lors d’une confrontation Macron Le Pen, Macron serait élu. La Machine médiatique est en route, les magistrats sont dans la course ; peu importe si cette campagne est nauséabonde, mais Macron doit sortir vainqueur coûte que coûte. 

Lors d’une entrevue, entre Macron, Draghi, et Bolloré, Draghi dit à Macron : « Ne brusque pas les français, dis leur ce qu’ils veulent entendre, ce sont des veaux, ils veulent une idole, un homme providentiel, ils sont dans le délire présidentialiste. Ils haïssent les gens qui réussissent et gagnent de l’argent, ils veulent que tu sentes le pauvre. Sache les séduire et les endormir et nous aurons ce que nous voulons. Beaucoup de gens (financiers et grands patrons) comptent sur toi, ne les déçois pas ! Sers toi des gens du spectacle, du show-biz, ces arrivistes incultes, qui se disent de gauche parce que cela fait bien, qui critiquent les financiers et l’argent, mais sont les premiers à faire de l’évasion fiscale, tu verras ils viendront te lécher les fesses par intérêts, ce sont les pires, je ne les aime pas !» Bolloré lui dit : « Le Français veut de l’information instantané, du scoop, il ne réfléchit pas, du foot, des émissions débiles, du cul, de la bière et il est heureux, il faut leur servir ce qu’ils veulent ! » 

Réunion le 11 avril 2017 avec De Castries, Draghi, Jouyet, Sarre et d’autres personnages influents avant le 1er tour des élections, la ligne médiatique est organisée, la presse est dévouée à Macron, mais Mélenchon inquiète, ainsi que le manque de confiance des français envers les politiques. Le 23 avril 2017 ils sont rassurés, Macron est en tête avec 24%. Draghi félicite Macron et lui dit : « Tu es président les français n’auront jamais les couilles de voter Le Pen et les autres tordus vont venir te lécher les fesses et voteront pour toi ! ». Cela se finit à la Rotonde...  Macron savait qu’il était président.

Le 24 avril la bourse prend 7 points, les places financières sont aux anges ! Ces élections présidentielles furent qu’à un seul tour, magnifiquement orchestrées par, les médias, la finance et le CAC 40, les français n’y ont vu que du feu ! Le 7 mai 2017, Macron est élu et nos patrons de presse et autres vont mettre leur terrible plan « en marche ». Le spectacle du Louvre fut un délire narcissique dont l’analyse révèle bien des intentions que je qualifierais de « déviantes » et bien éloignées des problèmes et attentes des Français.

Reste maintenant la dernière étape : les législatives. Faire élire 50% à l’Assemblée Nationale de personnes qui n’ont jamais touché au politique ou eu un mandat électoral. Cette manœuvre est organisée depuis Paris dans le cadre d’un mystérieux processus de sélection afin d’achever d’affaiblir le pouvoir législatif, le cœur de la démocratie, en mettant en place une sorte d’aréopage de personnes désignées qui seront à la botte du régime. 

Là aussi, personne ne se posera la question du financement de toutes ces investitures. « Il faut que tout change pour que rien ne change ». Au second tour des législatives, Macron obtiendra une très nette majorité. Le changement est devenu le deus ex machina de la politique. Il a suffi de le promettre pour conquérir le pouvoir. Le peuple, par ces élections, a perdu sa souveraineté ; maintenant il élit la personne que les financiers et les patrons de presse ont choisie. Heureusement, 16 millions de personnes se sont abstenues ou ont voté blanc, signe qu’il y a des français qui font encore preuve d’intelligence, et ne se laissent pas manipuler. Mais le réveil va être brutal, les français vont bientôt pleurer, mais ils ont les politiques qu’ils méritent !

Parker Pointu

 

Source :   http://lagauchematuer.fr/2017/08/10/macron-a-depense-plus-de-167-millions-de-pour-sa-campagne-presidentielle-plus-que-tout-autre-candidat/

NB: Toutes les informations citées supra peuvent être vérifiées, ce ne sont pas des affabulations, ceux qui chercheront à savoir et qui ne se laisseront pas manipuler par les médias découvrirons cette triste vérité."

NB: le lecteur averti remarquera que la quasi totalité des acteurs principaux de cette histoire sortent du même moule: Science-Po, ENA

Les propos contenus dans ce texte n’engagent que leur auteur.

 


L’élection surprise de « Mak-Rond », le jupitérien.

 

On commence à avoir des explications cohérentes

 

Depuis que je suis londonien, je lis beaucoup plus de « papiers » francophones que quand j’étais vénitien. C’est comme ça : Je m’étais fait à la langue de Dante, Shakespeare, j’ai encore beaucoup de mal. Je me croyais presque bilingue, bé c’est vrai mais à condition d’avoir à mes côtés des « secrétaires » vraiment bilingues, elles…

Du coup, tout-à-fait par hasard, je tombe sur des fiches de lecture des derniers ouvrages parus sur le continent.

Notamment Debray (Le Nouveau Pouvoir, Éditions du Cerf) et Taguieff (Macron : miracle ou mirage ?, Éditions de l’Observatoire).

Bon, je n’en lirai pas plus, c’est tellement entendu… et ce ne sont pas des auteurs que j’ai eu l’honneur de côtoyer (Titeuf, encore…).

 

Pour le premier, l’élection de « Jupiter » serait le résultat de la profonde mutation culturelle que dénonçait déjà son précédent ouvrage. Il y dressait déjà le constat de la dissolution de notre identité nationale dans la culture anglo-saxonne mondialisée. Constant dans ses certitudes, nous serions désormais « tous des Américains », mais aussi des Scandinaves : « liberté, égalité, fraternité » s’accompagnerait de « probité, chasteté, sobriété ».

Là, j’adore, parce que les « suédoises & danoises » que je peux croiser à Londres, pour être chastes, c’est une expérience absolument intéressante… vraiment !

 

Mais il explique aussi « l’accident électoral » par la conjonction de six facteurs :

1) Le nombre ultra-majoritaire de non-inscrits sur les listes, abstentionnistes, votes blancs (sans précédent historique) ;

2) Le système électoral majoritaire à deux tours qui empêche l’émergence d’offres politiques nouvelles ;

3) L’effet repoussoir du « F-Haine » (devenu « Haine-F ») et de « Marinella-tchi-tchi » (Il faut dire qu’elle a été particulièrement « mauvaise » dans tous les sens du terme à l’occasion du débat de l’entre-deux tours) ;

4) L’irresponsable attitude des « Républicains-démocrates » et de leur champion ;

5) Les moyens médiatico-financiers colossaux apportés au soutien de « Mak-Rond » ;

6) Leur utilisation très maligne pour une « arnaque » électorale inouïe (qui n’existe que dans le tiers-monde).

Le mek, même s’il perçoit un peu de l’écume de surface, il n’explique rien d’autre et passe à côté des réalités.

 

Taguieff lui recense différentes hypothèses pour comprendre « la marche triomphale » de « Manu » et cerne celle qui est relayée par « Jupiter » lui-même et ses zélateurs, faisant de « Mak-Rond » une sorte de « miracle », un nouveau de Gaulle, surgissant « des profondeurs de la nation » pour « redonner un sang neuf et un espoir au peuple français ».

Ce serait assez marrant, en effet si cette hypothèse, à peine identifiée, était aussitôt écartée par l’auteur : Il ne croit pas au « miracle » mais plutôt à « un mirage ».

Loin d’être « un sursaut démocratique », l’élection des « Républicains-en-marche-même-pas-en-rêve » lui apparaît, au contraire, comme le résultat de la décomposition du système politique « Gauloisien ».

Ce n’est pas faux, mais ça reste insuffisant.

 

Soyons sérieux : Le tissu industriel et agricole gauloisien est détruit. Le PIB par habitant a reculé en euros constants au niveau de celui de 2004, et marque un recul en euros courants pour une fange toujours plus nombreuse de la population sur la même période, chômage de masse aidant.

On est passé en vingt-cinq ans d’une quote-part industrielle dans le PIB de 30 % à 12 %. Et c’est là la clé de la quasi-réussite des deux candidats « populistes » qui encadraient « Mak-Rond » au soir du premier tour, « Mes-Luches » (frangins « trois-points » qui croyait à ses chances) et « Marinella-tchi-tchi » (qui était persuadée de ne pas pouvoir perdre).

Plantés tous les deux à la faveur d’un hold-up fabuleux assis sur une abstention massive qui fragilise le quinquennat.

Et puis alors, la catastrophe des législatives n’a fait que confirmer les choses…

 

Enfin quoi, réfléchissez donc à cette débandade généralisée des partis établis à l’occasion la formation du premier gouvernement où quasiment tout le monde a su retourner sa veste en deux temps trois mouvements (ce qui en dit long sur l’état de délitement du paysage politique du pays), les ceux-ce restés sur la touche ou renvoyés au vestiaire à l’occasion du second gouvernement, s’espérant être finalement provisoirement cantonnés sur le banc des remplaçants…

Et puis encore, cette « chambre » totalement inexpérimentée, qui merdoie un maximum avant de partir en vacances, tel qu’il faut des « séminaires de recadrage » dès avant la rentrée, c’est-y pas fabuleux ?

J’en viens même à me demander si le « tirage au sort » – que je soutiens depuis toujours, au moins pour le Sénat – est une solution viable.

C’est vous dire…

 

En fait, où qu’on tourne le regard, tout le monde me semble passer à côté des réalités profondes.

Elles sont pourtant simples à comprendre :

 

1 – « On ne peut plus faire confiance aux peuples ! » Maintenant, c’est une certitude confirmée depuis le début 2016.

Dès que vous lui donnez la parole (institutions démocratiques obligent), il ne fait que des konneries : Les élections autrichiennes, néerlandaises, le Brexit, la réforme « Rein-z’y » et, summum, l’élection de « Trompe » contre « Il-a-rit » à qui « Haut-bas-Mât » et quantité de démocrates de l’establishment avaient ouvert un boulevard, jusqu’à même forcer les Républicains à présenter un clown improbable contre elle…

Résultat, le TAFTA est enterré, l’ALENA va être renégocié, le puissant GIEC et ses lobbies engoncés durablement dans l’ornière, « l’Eau-bât-mat-care » en péril, les relations internationales et commerciale redevenues aléatoires et tendues sur tous les front… Et ça, l’imprévisibilité, le monde de la finance n’aime pas du tout.

Par-dessus le marché, la construction de l’Europe (et derrière l’Otan) aurait été hyper-fragilisée si le second tour « Gauloisien » avait été kidnappé par « Mes-Luches » et « Marinella-tchi-tchi ».

L’horreur…

 

2 – Pas d’autres solutions que d’intervenir pour diminuer les risques d’une explosion du continent européen au moment où les tensions s’accumulent partout autour de la planète. À la façon de Vladimir Ilitch Oulianov (dit aussi Lénine) : Une minorité « éclairée » doit conduire le peuple !

Questions : En faveur de qui et comment ?

 

2.1 – Qui ? L’offre politique « Gauloisienne » se résume à peu de chose. Si l’on fait confiance aux sondages, « Marinella-tchi-tchi » est de toute façon présente au second tour. La tendance peut être renversée, mais y a-t-on intérêt ?

Aucunement : Elle peut et doit servir de « repoussoir » !

Ce qu’elle a parfaitement réalisé…

Contre qui ?

 

– À « drôate », « Bling-bling » est cuit et peu fiable avec sa résolution de « moraliser » la finance mondiale : Exit.

Le concurrent le mieux placé – toujours d’après les études d’opinion – c’est « Juppette ». Mais lui, c’est le fils adultérin du « Chi » et le « Chi », pas question depuis sa « sortie » contre la guerre en Irak : Exit.

Mais au pire, on fera avec. « Ils » ont bien fait 5 ans avec « Tagada-à-la-fraise-des-bois » et son ennemi qui ne vote pas…

Et pour ça, il faut mettre un « nul-crédible » en travers de son chemin.

Le « nul », parmi les nuls, il y en avait plusieurs, dont « Fifi-le-souteneur », « Coopé-rative » et « LeMaire ».

Or, ce dernier reste un « espoir » pour 2022. Un type brillant mais qui n’a pas encore assez mûri dans les ministères, pas jugé assez fiable. Restait donc « Fifi-le-souteneur », dit la « serpillière-à-Bling-bling » qui peut jouer le parfait « idiot-utile » d’autant que les dossiers sur sa probité-personnelle sont nombreux.

On sait ça à travers les réseaux anglo-saxons : Son épouse a été suffisamment discrète pendant 5 ans sur le continent, mais les « services » ont des dossiers épais à son sujet, car outre-Manche, elle a été nettement plus diserte.

Après, il s’agira de l’éliminer dès tout juste désigné par la primaire.

Les « réseaux » se disent prêts.

 

– À « gôche », on sait que si « Bling-bling » est éliminé, compte tenu de son bilan indéfendable et catastrophique, « Tagada-à-la-fraise-des-bois » n’ira pas.

D’autant que son ambition personnelle reste de pourrir la vie à ses « frondeurs » jusqu’à a fin des temps – ceux qui le lui ont tellement savonné son quinquennat triomphal – et d’éliminer son « premier-sinistre » d’alors (« Menuet-Valse ») qui n’en fait qu’à sa tête tellement il est bouffé par l’ambition (la maladie perpétuelle de l’Hôtel Matignon…).

D’ailleurs, pour ça, il a déjà mis en place une « pilule-empoisonnée » qu’il fait monter en puissance : « Manu-Mak-Rond » !

L’accord entre les deux hommes est clair : Il monte son parti (un mouvement) à charge pour lui de ratisser au centre et il est prévu qu’il se désiste à son profit au moment où le « Capitaine de pédalo » se déclare, juste après la primaire de « droâte ».

Au plus tard en novembre 2016, barrant ainsi la route à tous les autres…

 

– Reste à trouver « le plus nul » à « gôche » parce que « Tagada-à-la-fraise-des-bois », si c’est le bon cheval contre « Bling-bling », il n’est probablement pas à la hauteur (question de carrure) contre « Marinella-tchi-tchi ».

Et pas question de prendre le moindre risque avec ce pays forcément porte d’entrée du continent sur l’océan atlantique (dont on se souvient aussi que le « Chi » avait refusé le survol pour aller bombarder la Libye).

Et là, ils sont pléthores entre les « frondeurs », les « has-been » et l’ex-premier-sinistre, « Menuet-Valse ».

Lui, on n’en veut plus depuis qu’il a dévoyé les lois « Mak-ronds », leur lettre et l’esprit.

L’hésitation a été longue entre les tenants de « Monte-et-bourre-la » qui a eu le tort de se mettre à dos une grande partie de l’industrie mondiale (Titan, Florange & Cie) et « Âme-mont ». Celui-là, il peut encore faire de l’ombre à « Mes-Luches », ce qui n’est pas plus mal.

Ce sera donc lui.

 

2.2 – Mais cela ne répond pas totalement à la question du « qui ». Si on sait qui on ne veut pas, il reste encore à trouver le « social-mou », européen convaincu, surtout, qui a une assez bonne hauteur de vue transnationale pour ne pas être une gêne à la construction d’un ordre mondial « apaisé ».

« Bébé-Roux » pourrait répondre au cahier des charges, mais il n’a peut-être pas la probité nécessaire, usé par des années et des années d’occasions perdues : Un « has-been » lui aussi.

 

« Mak-Rond », trop jeune en disent les uns, pas assez « mûrs » en prétendent d’autres, pas encore « éprouvé », mais lui y croit.

En tout cas, il est parti pour, pour être passé certes en choix de « seconde-main » par l’ENÂ – même si ce n’est pas vraiment une ékole d’excellence, ni dans le management ni en sciences politiques, mais c’est déjà pas mal – en plus de ses divers DEA – et il est passé par la banque des « boucliers-rouges ».

Il n’y a pas fait des étincelles, mais depuis il est à l’abri des tentations d’argent pour ne pas être pourrissables par la corruption-endémique qui mine le pays depuis deux décennies (voire plus…).

Et puis il a passé les « tests » de la Trilatérale, de Bilderberg en 2014 et même il a reçu une formation réservée au « Young Leader » de la French American Foundation…

Alors pourquoi pas ?

 

– D’autant qu’il est jeune, représente le renouveau, est présenté par « D’@tali » (un « frère ») qui s’en porte garant pour avoir fait partie de l’équipe qui a travaillé en 2007 sur son rapport remis à « Bling-bling », collabore régulièrement aux travaux des « Gracques », a l’appui « d’Al-Hun-Mink » (autre « frère ») et sort du « château » pour y avoir été secrétaire général adjoint.

Passé sous le bandeau, il coche presque toutes les cases : Seul point noir, sa vie privée et intime, disons… « hors-normalité »…

Mais il donne des gages assez convaincants en soi. Normal, il a un cerveau qui fonctionne vite.

 

3 – La question étant réglée (en fait, ça aurait été beaucoup plus compliqué que ça), reste le comment.

Pas trop difficile pour des « organisations » qui ont su imposer « Ségololo » en 2007 contre toute attente pour favoriser « Bling-bling » qui n’avait qu’une seule mission, renouveler et confirmer les relations avec les USA finissante des « Boubouche ».

Tout le monde était prêt, dans « les réseaux » et les médias, déjà faisant les yeux doux à la « pilule-empoisonnée » de « Tagada-à-la-fraise-des-bois » pour sacquer « Menuet-Valse ».

 

Bon, il aura fallu « mobiliser » et « motiver » l’électorat des « Républicains-démocrates », ce qui n’a pas été simple, puisque le parti était réputé être « à la pogne » de « Bling-bling ».

Il aura fallu faire baver en direct « Juppette » à coup de boissons sucrées, comme un sénile – qui n’aurait pas tenu tout un quinquennat.

Il aussi aura fallu « dégommer » « Fifi-le-souteneur » en dosant les sorties d’informations et de révélations fracassantes dans la presse via les « francs-maks » parmi les « francs-maks » du « Canard-déchainé » et de « Plaie-n’aile » jusqu’à ce que l’ensemble des agences de communications, drivées par les équipes de « D’@ctali » comprennent d’où venaient les budgets « pub ».

Il faut dire que plus leur cible se défendait, plus en réalité il s’enfonçait : Un scénario « idéal » !

 

Et une fois de plus, le hold-up a eu lieu avec à peine 22 % des bulletins au premier tour (même si ça a été « juste », frôlant ainsi le pire) soit à peine 12 % des électeurs qu’on a bien écœurés durant des mois et des mois !

« Marinella-tchi-tchi » n’a rien compris à jouer le rôle de « l’idiot utile » à la perfection avec son « UMPS » alors que les médias se déchaînaient avec le « tous pourris ».

D’ailleurs, la première loi de l’élu aura été de finir de donner des gages (certes pour le moins très limités) avec la loi sur la moralisation de la vie politique (le triomphe de « Bébé-roux » qui aura su l’imposer contre sa démission : Mais quel kon celui-là, décidément !)

 

Maintenant la « créature » doit accomplir son destin tracé par d’autres. Ça ne va pas se faire sans heurts ni biais & travers, mais il est encadré et recadré plus qu'à son tour par des « pros » qui maîtrisent encore parfaitement le problème.

D’accord, il fait un bug par semaine – mais c’est le cas depuis janvier 2016… un point noir récurrent – mais il s’accroche et persiste à donner « des gages » de bonne volonté, dans la bonne direction : Europe, FMI aux mains de « La-Garde-meurt-mais-ne-se-rend-pas » qu’il va falloir « éliminer », le redressement systémique du pays, la coopération-teutonne, ses réactions avec la crise de Corée et la gestion de la prochaine crise financière.

Même si la perspective d’une sortie de crise de la Grèce s’amorce au profit de « Tsi-tsi-prasse », ce qui n’est pas non plus l’idéal.

Reste que le bonhomme a aussi réussi à se mettre à dos presque tout le monde et que son assise populaire est pour le moins très fragile, même si grâce à ses « gourous », il a su s’imposer au niveau de la vie institutionnelle du pays.

 

Enfin, l’autre problème resté en suspend, ça reste son renouvellement en 2022 et son « contrôle » jusque-là.

Mais là, on sera tous morts : À chaque jour son problème. Et demain matin, ce sont les élections allemandes qui doivent confirmer les choix arrêtés début novembre 2016.

À suivre naturellement.

En attendant, les « philosophes » passent à côté de tout, confondant comme autant d’autistes les causes et les effets et dissertant finalement pour ne rien dire.

Une fois de plus !

Dommage : On a décidément que ce qu’on mérite et pas mieux…

I3

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2017/09/on-commence-avoir-des-explications.html

 


Les Ouragans !... Bluffé…

 

Lu pour vous dans le « Mirror »

 

Le monde serait au seuil d’une période glaciaire avec baisse de température généralisée à Londres, la Tamise gelée…

Ce qui n’est plus arrivé depuis au moins deux siècles.

Et les britanniques priés de se préparer à une série d’hivers pour le moins rigoureux.

À une époque où tout le monde te vous cause de « réchauffement-global », ça fait tâche !

D’autant que les récents épisodes d’ouragans dévastateurs dans les caraïbes font immanquablement penser que l’eau des océans se réchauffent, ici dans l’Atlantique, mais on ne vous cause pas du Pacifique ni de l’océan Indien pour qui c’est la saison des moussons.

Et elles sont tout autant « vigoureuses ».

 

Depuis le mois d’avril dernier on compte : Arlene, du 19 avril 2017 au 21 avril 2017, avec des vents de 85 km/h (50 mph) et un isobare de 993 hPa (mbar) ; Bret

19 juin 2017 au 21 juin 2017, avec des vents de 75 km/h (45 mph) et un isobare  de 1007 hPa (mbar) ; Cindy du 19 juin 2017 au 23 juin 2017, avec des vents de 95 km/h (60 mph) et un isobare de 996 hPa (mbar) ; Quatre du 6 juillet 2017 au 7 juillet 2017 avec des vents de 45 km/h (30 mph) et un isobare de 1008 hPa (mbar) ; Don du 17 juillet 2017 au 19 juillet 2017 avec des vents de 85 km/h (50 mph) et un isobare de 1007 hPa (mbar)…

À noter que par pure coïncidence, cette faible tempête tropicale « Don » s’est d’ailleurs produite dans l’Atlantique en même temps qu’une tempête tropicale « Hillary » s’intensifiait dans le Pacifique. Ce fut utilisé dans plusieurs blagues sur le Président américain « Mac-Do-Trompe », très fortement critiqué, et « Il-a-rit-Pine-tonne ».

Puis encore Emily du 31 juillet 2017 au 2 août 2017, avec des vents de 75 km/h (45 mph) et un isobare de 1005 hPa (mbar) ; Franklin du 6 août 2017 au 10 août 2017 avec des vents de 140 km/h (85 mph) et un isobare de 984 hPa (mbar) ; Gert du 13 août 2017 au 17 août 2017 avec des vents de 165 km/h (105 mph) et un isobare de 967 hPa (mbar) ; Harvey du 17 août 2017 au 3 septembre 2017 et des vents de 215 km/h (130 mph) et un isobare de 938 hPa (mbar) ; Dix du 25 août 2017 au 29 août 2017 avec des vents de 65 km/h (40 mph) et un isobare de 1007 hPa (mbar) ; Irma du 29 août 2017 au 12 septembre 2017, avec des vents de 295 km/h (185 mph) et un isobare de 918 hPa (mbar) ; Jose du 5 septembre 2017 à encore ces jours-ci, des vents de 240 km/h (150 mph) et un isobare de 940 hPa (mbar) ; Katia du 5 septembre 2017 au 9 septembre 2017 avec des vents de 165 km/h (105 mph) et un isobare de 974 hPa (mbar) ; Lee du 15 septembre 2017 au 19 septembre 2017 avec des vents de 65 km/h (40 mph) et un isobare de 1007 hPa (mbar) ; Maria, en cours depuis le 16 septembre 2017 avec des vents de 260 km/h (160 mph) et un isobare de 927 hPa (mbar)…

Et on surveille le 16ème de l’année !

 

En fait les prévisions faites le 5 avril 2017 donnaient 11 tempêtes nommées, avec 4 ouragans dont 2 majeurs, en fonction des tendances récentes favorisant le développement d’un épisode El Niño. Le 18 avril, c’était au tour de l’université d’État de Caroline du Nord (NCSU) d’émettre sa prévision, soit une saison près de « la normale » avec un total de 11 à 15 tempêtes nommées, dont 4 à 6 ouragans et de 1 à 3 atteignant le stade majeur.

Le 25 mai, le National Weather Service américain mentionnait que la présence d'un faible événement d’El Niño, ou même sa non existence, laissait envisager une probabilité de 70 % d’une saison au-dessus de la normale avec 11 à 17 systèmes tropicaux nommés, dont 5 à 9 ouragans et 2 à 4 atteignant le seuil majeur…

Rien que de très normal, finalement.

 

La valse des ouragans nés à l’ouest de l'Afrique prennent de la force en traversant l’Atlantique avant de frapper, avec plus ou moins de violence, les îles des Caraïbes, les États-Unis, parfois le Mexique. Mais si les conséquences sont toujours dévastatrices, la forme de ces catastrophes naturelles revêtent plusieurs termes : tempête, ouragan, typhon, cyclone…

Racine commune : Les tropiques du Cancer et du Capricorne où au-dessus des océans se forment ces tourbillons de vents. Il faut que la température de l’eau soit assez élevée (26,5 °C) pour provoquer une évaporation importante. C’est pour cela que leur saison commence en juin pour s’achever en novembre, avec un pic à la fin de l’été quand la température des océans atteint un plafond.

Une fois la dépression formée, elle tourne dans le sens des aiguilles d’une montre dans l’hémisphère sud et dans le sens contraire dans l’hémisphère nord.

Si la puissance de ses vents est modeste (63 km/h maximum), ses mensurations, elles, sont monstrueuses : Un diamètre pouvant atteindre 1.000 km et une altitude parfois de 15 km.

C’est la vitesse des vents enregistrée qui sert aux météorologues pour déterminer le changement de dénomination : Au-delà de 63 km/h et jusqu’à 117 km/h, il s’agit d’une dépression tropicale. Au-delà la tempête reçoit un nom.

Si une tempête se met à souffler au-dessus de 117 km/h, elle bascule dans une autre catégorie. Là, les choses se compliquent. Car selon le point où on se trouve sur Terre, l’appellation ne sera pas la même. Dans la partie sud du Pacifique et dans l’océan Indien, on parle de cyclone. Concernant le Pacifique nord-ouest, il s’agit de typhons. Enfin, pour l’Europe et l’Amérique du Nord, le terme ouragan est retenu.

Pour résumer, Talim, qui a touché le Japon lundi en faisant deux morts, était un typhon. Maria, qui a frappé la Martinique et la Guadeloupe mardi, est un ouragan. Enfin, Gaël, qui est passé sur la Réunion en février 2009 avec des rafales de 144 km/h, était un cyclone.

Pour se donner des repères d'intensité, les météorologues utilisent une échelle de mesure conçue en 1969 par l’ingénieur Herbert Saffir et le directeur du Centre national des ouragans de l’époque, Robert Simpson, échelle dite de « Saffir-Simpson ». Elle se divise en cinq catégorie dont la dernière est celle des super-cyclones avec des vents dépassant les 249 km/h. Ces derniers se sont fait remarquer dernièrement avec deux invités de marque en l’espace de dix jours.

Irma, qui a violemment touché les Caraïbes et la Floride début septembre, a soufflé jusqu'à 295 km/h. Les rafales de Maria, qui a frappé les Antilles Gauloisienne mardi, ont, elles, été enregistrée à 260 km/h. Une catégorie 6 a été proposée par des météorologues afin de classifier les ouragans dépassant les 280 km/h. Sans suite pour l’instant.

 

Notez que le développement de cyclones est un phénomène irrégulier et le début des mesures fiables de la vitesse des vents ne remonte qu’au milieu du XXème siècle. Une étude publiée en 2005 montre une augmentation globale de l’intensité des cyclones entre 1970 et 2004, leur nombre total étant en diminution pendant la même période. Selon cette étude, il est possible que cette augmentation d’intensité soit liée au réchauffement climatique, mais la période d’observation est trop courte et le rôle des cyclones dans les flux atmosphériques et océaniques n’est pas suffisamment connu pour que cette relation puisse être établie avec certitude.

Une seconde étude, publiée un an plus tard, ne montre en  effet pas d'augmentation significative de l’intensité des cyclones depuis 1986.

 

Ryan Maue, de l’université de Floride observe pour sa part une baisse marquée de l’activité cyclonique depuis 2006 dans l’hémisphère nord par rapport aux trente dernières années. Il ajoute que la baisse est probablement plus marquée, les mesures datant de trente ans ne détectant pas les activités les plus faibles, ce que permettent les mesures d’aujourd’hui.

Pour lui c’est possiblement un plus bas depuis cinquante ans que l’on observe en termes d’activité cyclonique.

D’ailleurs Christopher Landsea, de la NOAA et un des anciens coauteurs du rapport du GIEC, estime lui aussi que les mesures passées sous-estiment la force des cyclones passés et survalorisent la force des cyclones actuels…

Consensus, quand tu nous tiens…

 

On ne peut donc pas déduire que l’augmentation de spectaculaires ouragans depuis 2005 soit une conséquence directe du réchauffement climatique. Cette augmentation pourrait être due à l’oscillation entre périodes froides et chaudes de la température de surface des bassins océaniques comme l’oscillation atlantique multi-décennale. Le cycle chaud de cette variation à lui seul permet de prédire des ouragans plus fréquents pour les années 1995 à 2020 dans l’Atlantique Nord.

Les simulations informatiques ne permettent également pas dans l'état actuel des connaissances de prévoir d’évolution significative du nombre de cyclones lié à un réchauffement climatique à cause des autres effets mentionnés qui brouillent la signature.

Dans la seconde moitié du XXIème siècle, lors de la prochaine période froide de l’Atlantique Nord, le réchauffement climatique pourrait donner un signal plus clair.

 

Avant la grande mode du réchauffement climatique, de l’effet de serre et de la régulation des émissions de CO2, nous pouvions alors jouir presque tous les ans de mois d’août ensoleillés de bout en bout, et même de mois de juillet chauds. Aujourd’hui, l’on nous affirme que la planète est plus chaude, et pourtant le soleil reste désespérément caché presque toute l’année.

En hiver, nous sommes à peine surpris de voir des images de chameaux sous la neige en plein désert. Les mois de juillet et août sont à peine plus chauds que les mois de mai ou octobre. Trois jours de soleil au mois d’août seraient presque considérés comme « une canicule » avec mise en place de plans d’urgence pour protéger « les vieux ».

Selon les endroits en Europe, les systèmes de chauffage sont déjà en marche dès le mois de septembre. Sur le plan quotidien, l’impression est que nous vivons bel et bien un refroidissement climatique, quoi qu’en disent les Al Gore et d’autres qui semblent vivre dans un autre monde que celui que nous avons sous les yeux.

Une nouvelle période de glaciation s’annonce donc pour le Daily Mirror : Au cours des prochaines années, les températures moyennes risquent de baisser de quelques degrés dans plusieurs villes européennes. Le Royaume-Uni doit se préparer à des décennies d’hivers rigoureux, y lit-on.

« Le Royaume-Uni risque d’être le plus touché par ce phénomène. Même la Tamise qui ne gèle plus depuis près de deux siècles pourrait se couvrir d’une épaisse couche de glace. »

 

Je cite (avec mon anglais-minable) : « Cette situation climatique sérieuse (…) n’est pas susceptible de changer du jour au lendemain, car une réévaluation des cycles passés et d’autres facteurs affectant l’activité solaire actuelle et la fréquence des taches solaires nous montrent de manière absolument convaincante que nous nous approchons de quelque chose comme le minimum de Maunder (époque, approximativement située entre 1645 et 1715, durant laquelle le nombre de taches solaires et son activité de surface était significativement plus faible qu’aujourd’hui) », estime James Madden, expert en climatologie, dans son commentaire au Mirror.

Ce dernier augure pour des décennies à venir une période où la Tamise gèlerait régulièrement ou bien une ère glaciaire de pleine échelle.

 

Comme l’explique à l’édition Alex Sosnowski, météorologie en chef d’AccuWeather, « les températures de surface océaniques peuvent largement affecter celles des zones riveraines». Le climat dans la région, notamment à Londres, à Amsterdam, à Paris et à Lisbonne, peut se refroidir de quelques degrés alors que le réchauffement touche globalement la planète, ajoute-t-il.

Ce phénomène est facile à expliquer, estime pour sa part Nikolaï Doronine, de la faculté de géographie de l’Université d’État de Moscou. Dans son commentaire à Vetcherniya Moskva, il souligne que la cause principale de ce genre de changements climatiques est la fonte des glaces arctiques.

Selon M. Doronine, ce nouveau facteur a perturbé le mouvement des masses atmosphériques, si bien qu’elles ne suivent plus l’axe « ouest-est », mais « nord-sud » ce qui provoque la baisse des températures et des froidures anomales en hiver.

 

Voilà, vous êtes prévenus : Comme nous vous l’indiquions, le « réchauffement global » n’est rien d’autre qu’une « réorganisation météorologique globale ». La planète s’adapte toute seule. Elle reçoit plus ou moins d’énergie du Soleil. Comme elle ne peut pas en dissiper plus que ça dans le cosmos, si elle chauffe là, elle se refroidit ici en libérant des frigories depuis ses réserves aux pôles. Du coup, il fait plus froid ailleurs. Et inversement selon ses propres cycles et ce que peut en absorber les planctons et la végétation.

Ce qui n’empêche pas déforestant et en brûlant nos forêts, en jetant de la crotte dans l’atmosphère (mais là, le carbone de l’air, c’est bon pour les végétaux…) que nous ayons un impact sur notre belle boule-bleue (que le cosmos entier nous envie, y compris les « (f)Ummistes » et autres Kameulfs).

Pour ma grand-mère (celle de « mon cimetière »), la faute en revient au spoutnik.

En réalité, on va peut-être découvrir un jour que la cause première restera l’énergie nucléaire : On (se) chauffe avec des énergies qui ne sont pas « naturelles » (issues du biotope et des ressources carbonées – houille et pétrole).

C’est probablement ça qui dérègle les « balances-énergétiques », jusqu’à ce qu’on trouve le moyen d’épuiser ces énergies surnuméraires dissipées dans l’atmosphère par des « puits-à-congélation ».

Question de temps et d’un peu de bon sens qui va permettre à l’humanité de se poser la bonne question et de trouver des solutions efficaces à mettre en œuvre.

Et là, ne comptez pas trop sur le GIEC, en attendant que la Tamise gèle…

I3

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2017/09/bluffe.html

 


Guerre du Golfe 1991 : réponse de la Présidence de la République à Atama Teugasiale

 

Enfin une réponse de la Présidence de la République !...

 

Suite aux deux courriers qu’Atama Teugasiale a envoyés au Président de la République, il vient de recevoir un courrier en date du 13 septembre 2017 :

 

« Monsieur,

Le Président de la République a bien reçu le courrier que vous avez souhaité lui faire parvenir pour lui adresser vos félicitations à la suite de son élection et lui faire part des doléances des vétérans relatives aux indemnités non perçues de la guerre du Golfe.

Le Chef de l’État m’a confié le soin de vous remercier pour votre aimable soutien dans l’action déterminée qu’il conduit au service de notre Pays et de transmettre votre correspondance à Madame la ministre de la Justice pour qu’elle en prenne connaissance.

Je vous prie d’agréer, Monsieur, l’expression de ma considération distinguée. »

Le commissaire en chef de 1ère classe

Jérôme THEILLIER

 

Atama Réponse Elysée 2017 09 180001

 

Cette réponse fait suite au courrier envoyé au Président de la République par Atama Teugasiale le 31 mars 2017 et au rappel fait le 31 août dernier.

J’ai comme l’impression que « la mise en pression » récente sur le dossier de la guerre du Golfe de 1991 a porté ses fruits !...

Tout d’abord, il y a eu la lettre à l’Ambassadeur du Koweït en France, qui était accompagnée du livre « Les milliards disparus de la Division Daguet », en langue arabe, puis un courrier à la Délégation à l'information et à la communication de la défense (DICOD).

J’ai aussi envoyé ces courriers à M. Édouard Philippe, Premier ministre.

 

Le Président Emmanuel Macron pourrait tirer un important bénéfice de la Divulgation des détournements de fonds de la guerre du Golfe tant au niveau des Armées que dans l’opinion publique en levant le voile sur le véritable niveau de corruption de la classe politique depuis le début des années 1990.

Bien sûr, il sera inévitable d’affecter une partie des fonds encore disponibles du Plan d’Investissement pour l’Avenir à la Défense Nationale, mais cela permettra de démontrer que c’est véritablement lui le « Chef des Armées ».

J’ajoute que la crise avec l’État-major des Armées a vraisemblablement été provoquée par la stratégie développée par notre nouveau président.

 

Il faut décrypter le discours de M. Macron à la Conférence des Ambassadeurs du 29 août dernier pour découvrir "l’inadmissible" pour l’État-major de la Défense Nationale : « (…) il n’y a plus d’ennemi conventionnel et, si l’on suit le raisonnement, le pays n’aura vraisemblablement plus besoin d’armée pour défendre son territoire. En revanche, elle doit faire face à un ennemi non-conventionnel, le « terrorisme islamiste », qui exige à la fois une police omniprésente et une armée de projection capable d’intervenir dans les foyers de terrorisme à l’étranger : La Syrie et l’Irak d’un côté, la Libye et le Sahel de l’autre ».

C’est très vraisemblablement ce changement d’objectifs, manifestement pas intégré par la Défense, qui a conduit à la démission de son chef d’état-major des armées à peine confirmé dans ses fonctions quelques jours auparavant.

Car la déclaration d’Emmanuel Macron implique que la dissuasion nucléaire n’a plus de raison d’être !... 

 

Le Président n’a pas compris que l’on ne peut pas supprimer d’un coup la DGA, nos centres de fabrication d’armes nucléaires ainsi que nos centres de recherche.

Il aurait dû lire l’article « Démocratie directe et Sécurité extérieure (IV) », paru sur mon Blog, qui explique que la seule solution pour dénucléariser progressivement la planète est de créer un bouclier spatial planétaire pour protéger la Terre des astéroïdes et des comètes, sachant qu’une comète qui fonce sur la Terre ne peut pas être détournée : seul des frappes nucléaires peuvent la détruire.

Un programme qui rassemblera les Terriens autour d’un objectif commun, salvateur pour l’humanité, tout en dénucléarisant la planète et en gardant nos compétences technologiques.

Je n’invente rien car l’idée de créer un programme planétaire pour détourner les astéroïdes est celle de cosmonautes américains et elle a été reprise par Dimitri Rogozyne, vice-ministre de la Défense de la Russie et par l’ONU (General resolution A/RES/68/75 - para. 11 December 2013).

 

J’ajoute juste la « dimension nucléaire » indispensable pour éviter un « cataclysme cosmique » comme celui qui a frappé Jupiter (la planète) le 16 juillet 1994 lorsque la comète Shoemaker-Lévy 9 s’est disloquée en 21 fragments de 1 à 2 kilomètres de diamètre et provoqué des "boules de feu" aux dimensions considérables.

Le Fragment "G" frappa Jupiter avec une énergie estimée à 6 millions de mégatonnes de TNT, ce qui correspond à environ 600 fois l’arsenal mondial !... La "boule de feu" qui en résulta s’éleva jusqu’à 3.300 km au-dessus de la couche nuageuse…

C’était juste un petit rappel pour que « Jupiter », le nôtre, se penche sérieusement sur un problème qui pourrait mettre en péril l’humanité toute entière, un jour ou l’autre.

 

Jean-Charles Duboc

 

 

 


L’EXPRESSION DES MILITAIRES EST MENACÉE : LA TRIBUNE CHOC DE 11 GÉNÉRAUX

 

Onze officiers généraux signent une tribune en exclusivité sur Boulevard Voltaire. Une première sans doute qui s’explique par la gravité de la situation.

 

Si la récente démission du chef d’état-major des armées (CEMA), le général Pierre de Villiers, a provoqué un vif émoi, elle a mis en évidence le fossé qui s’est progressivement installé entre le politique et le militaire s’agissant de la nécessité de consacrer des moyens adaptés à la défense et à la sécurité de la nation, première des missions régaliennes de l’État. Mais elle a également révélé et confirmé avec force la menace qui pèse dorénavant sur l’expression des militaires. Car sans revenir sur les circonstances qui l’ont motivée, cette démission qui a frappé le sommet de la hiérarchie militaire – une première sous la Ve République – est, en fait, la dernière d’une série d’événements récents provoqués par l’agacement des autorités politiques. Ces dernières ne supportent manifestement pas que la haute hiérarchie militaire lance des signaux d’alerte qu’elles considèrent comme des critiques de l’action de l’État et qu’elles jugent contraires au devoir de réserve. Ces réactions excessives, voire abusives, qui depuis quelques années se sont traduites finalement par la sanction, notamment, de plusieurs généraux sont révélatrices d’un certain embarras et d’une fébrilité perceptible de la part de l’exécutif placé devant ses carences et suscitent de nombreuses interrogations et des inquiétudes au sein du monde militaire.

En effet, l’humiliation du général Pierre de Villiers constitue l’exemple même d’une dérive incompréhensible et dangereuse engagée par l’autorité politique à l’égard du chef militaire auditionné à huis clos par les membres de la commission de la défense de l’Assemblée nationale. Il est pourtant du devoir du CEMA d’informer les représentants de la nation sur les capacités réelles des forces armées et sur la nécessité d’une cohérence des moyens alloués avec les missions assignées. Il était donc justifié que le CEMA insistât sur les risques engendrés par l’insuffisance des moyens, non seulement pour la vie de nos soldats engagés dans les opérations extérieures ou intérieures, mais également pour celle des citoyens et donc pour la sécurité de la nation, puisque nous sommes en guerre. Peut-être faut-il rappeler que cette situation critique est la conséquence de lois de programmation militaire successives – votées par le Parlement – jamais respectées précisément par l’autorité politique qui utilise depuis trop longtemps les budgets des forces armées comme une variable d’ajustement pour combler ses manquements en matière de gestion des comptes publics. Et, en l’occurrence, le CEMA n’a pas rompu le devoir de réserve auquel tout serviteur de l’État est soumis. Il avait le devoir de dire la vérité aux représentants de la nation devant lesquels il était invité à s’exprimer. C’est une obligation afin que les parlementaires puissent ensuite tenir compte (ou pas, mais c’est leur responsabilité), en toute connaissance de cause, de l’analyse présentée pour leur permettre d’élaborer le projet de budget des armées.

Un cas similaire avait produit un choc identique, en 2014, à la suite de l’audition, par la commission ad hoc de l’Assemblée nationale, du numéro trois de la gendarmerie, le général Bertrand Soubelet. Ce dernier avait déclaré, répondant aux questions qui lui étaient posées, que la politique pénale était en décalage avec les infractions relevées et il soulignait, en conséquence, les difficultés rencontrées au quotidien par les unités de la gendarmerie dans la lutte contre la délinquance. Ses déclarations, prononcées également à huis clos, n’avaient pas été appréciées par l’exécutif qui considérait que le général mettait en cause la politique pénale du gouvernement et critiquait l’institution judiciaire. La réaction de l’autorité politique ne se fit pas attendre : mutation dans un placard, c’est-à-dire une véritable censure valant finalement sanction.

Le général Vincent Desportes, quant à lui, était sanctionné par l’autorité politique en août 2010 alors qu’il était directeur du Collège interarmées de défense (CID). Dans un entretien dans le journal Le Monde, il avait, en effet, porté un jugement négatif sur la politique des États-Unis, et par voie de conséquence sur la France, en Afghanistan. L’autorité politique affichait ainsi sa volonté de mettre un couvercle sur l’expression des militaires, et notamment des généraux.

Plus récemment, qui ne se souvient de l’arrestation mouvementée du général Christian Piquemal à Calais, le 6 février 2016, au cours d’une manifestation organisée dans le cadre des Journées européennes contre l’islamisation et l’invasion migratoire ? Le président de la République signait, le 23 août 2016, un décret, non publié au Journal officiel (!) sanctionnant ce général en 2e section en le radiant des cadres alors même que le tribunal de Boulogne n’avait pas retenu les chefs d’accusation du procureur de la République et l’avait relaxé au mois de mai précédent.

Mais plusieurs autres généraux en 2e section étaient directement menacés de sanction par courrier officiel, au mois de mars 2016, après avoir pris la défense du général Piquemal, ou après avoir signé collectivement une lettre ouverte au président de la République lui rappelant ses devoirs à l’égard de la nation, ou après avoir fait état de leurs critiques sur la gestion de la crise de Calais par le gouvernement et en alertant sur ses conséquences.

Enfin, il ne faut pas oublier l’attitude de certains élus, comme le vice-président de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat, qui lors de l’audition du CEMA en fin d’année 2015 demandait à ce dernier de faire taire certains généraux en 2e section dont il ne supportait pas les critiques portant sur les réductions répétées d’effectifs et de budgets des armées françaises.

On le constate, avec la démission du général Pierre de Villiers, qui illustre à merveille la propension de l’autorité politique à ne pas vouloir écouter ces serviteurs dévoués de l’État et de la nation pourtant animés d’un sens du devoir, de la loyauté et de l’honneur incontestable, c’est finalement l’expression des militaires et en particulier des généraux qui est aujourd’hui menacée et que le politique tente d’étouffer. Car ce qui gêne ce dernier, c’est que le citoyen puisse être informé sur ses insuffisances et surtout sur les risques qu’elles font peser sur la nation.

Mais l’expression des généraux – qu’ils soient en 1re ou en 2esection – est devenue aujourd’hui indispensable. Ils savent de quoi ils parlent. Alors, pourquoi les chefs militaires ne pourraient-ils pas s’exprimer sur des sujets liés à la défense, à la sécurité de la nation, aux intérêts de la France dans le monde alors que d’autres moins qualifiés le font ? Pourquoi les généraux de 2e section ne pourraient-ils pas s’exprimer sur ces mêmes sujets et, n’étant plus en activité, plus librement sur beaucoup d’autres comme l’immigration ou l’éducation, qui engagent l’avenir du pays, sans être menacés de sanctions parce que leurs propos, différents du discours officiel, dérangent ? Ces derniers sont pourtant des serviteurs de l’État qui ont acquis une expérience et une compétence reconnues et ils continuent de servir la nation et les intérêts de leur pays, ce qui leur confère une certaine légitimité pour exprimer leur appréciation lorsque, notamment, la sécurité et l’avenir du pays sont mis en danger.

Personne n’a l’intention de remettre en question le devoir de réserve auquel sont soumis les militaires et, donc, les généraux en 1re et 2e section dont le sens du devoir et la loyauté ne sauraient être mis en doute. Mais leur droit d’expression doit être pleinement reconnu. D’ailleurs, le pouvoir politique semble oublier que l’autorisation préalable à l’expression des militaires a été supprimée il y a plus de dix ans. D’autre part, les règlements imposent au militaire de rendre compte lorsqu’il constate qu’il n’a pas les moyens d’accomplir une mission : c’est bien ce qu’a fait le CEMA devant les représentants de la nation et son droit d’expression est devenu, en l’occurrence, un devoir d’expression car il s’était déjà exprimé à plusieurs reprises – sans réaction de ceux qui nous gouvernent – pour expliquer la situation déplorable dans laquelle se trouvent les armées françaises. Les tentatives répétées du pouvoir pour priver les généraux de parole, alors que guidés par leur sens du devoir et de responsabilité, ils agissent comme des lanceurs d’alerte, ne sont pas pertinentes au moins pour deux raisons. Elles créent non seulement un malaise en contribuant à distendre la confiance entre le politique et le militaire mais également un doute sur la compétence ou la clairvoyance du pouvoir politique s’agissant de la première des missions régaliennes dont il est responsable. Par ailleurs, se référer en permanence au sacro-saint devoir de réserve n’a pas de sens dans la mesure où ni le secret militaire ni la neutralité politique ne sont mis en cause.

L’expression des militaires, et en particulier des généraux, apparaît donc aujourd’hui porteuse de progrès et plutôt que de vouloir l’étouffer, il faut l’encourager. Le moment semble donc venu pour conduire une véritable révolution des esprits pour que soit reconnu à ceux qui risquent ou ont risqué leur vie pour la défense de la France et de la nation un devoir d’expression au même titre que leur devoir de réserve. Il est, en effet, légitime qu’ils puissent contribuer au débat en usant de leur liberté d’expression.

Le 15 septembre 2017

 

Général Antoine MARTINEZ (président du comité de soutien au général PIQUEMAL)

Général Daniel GROMAIRE

Général Christian RENAULT

Général Denis LETTY

Général André COUSTOU

Général Daniel SCHAEFFER

Général Hervé NEVEU

Général Roland DUBOIS

Général Christian HOUDET

Général Jean QUELENNEC

Général Christian PIQUEMAL

 

COMMENTAIRE 1

 

Une tribune qui montre bien les tensions entre l’État-major des Armées et l’exécutif.

Mais cette tribune ne serait-elle pas un « coup de semonce » envers le pouvoir politique compte-tenu de l’inavouable, c’est-à-dire du niveau de corruption de la classe politique ?...

Il faut savoir, dans un texte de ce niveau, décrypter ce qui n’est pas dit car cela peut révéler une situation effrayante, intolérable, inadmissible.

 

Tout d’abord, je reviens sur la démission du général Pierre de Villiers, Chef d’État-Major des Armées, et je me demande s’il ne faut pas se reporter au discours du Président Macron à la Conférence des Ambassadeurs du 29 août dernier pour découvrir l’impensable :

EXTRAIT « (…) il n’y a plus d’ennemi conventionnel et, si l’on suit le raisonnement, le pays n’aura vraisemblablement plus besoin d’armée pour défendre son territoire. En revanche, elle doit faire face à un ennemi non-conventionnel, le « terrorisme islamiste », qui exige à la fois une police omniprésente et une armée de projection capable d’intervenir dans les foyers de terrorisme à l’étranger : La Syrie et l’Irak d’un côté, la Libye et le Sahel de l’autre ».

 

C’est très vraisemblablement ce changement d’objectifs, manifestement pas intégré par la Défense qui a conduit à la démission de son chef d’état-major des armées à peine confirmé dans ses fonctions quelques jours auparavant.

Hypothèse intéressante et cohérente qui implique que la dissuasion nucléaire n’a plus de raison d’être !... 

C’était franchement trop pour le général de Villiers car « Manu » a dû lui dire : « Je diminue les crédits alloués à la Défense ; vous n’avez qu’à réduire les dépenses sur la dissuasion nucléaire !...»

Le « Président Jupitérien » n’a pas compris que l’on ne peut pas faire une croix sur la DGA, sur nos centres de fabrication d’armes nucléaires ainsi que sur nos centres de recherche.

Il aurait dû lire la prose de « l’Ami-râle » sur le bouclier spatial planétaire pour protéger la Terre des astéroïdes et des comètes.

 

D’autre part, j’ai rédigé, le 12 septembre 2017, une lettre à l’attention de SE. L’Ambassadeur du Koweït en France où je rappelle le détournement des « Milliards de la Division Daguet » par « Mythe-Errant » en 1991.

Et, comme j’aime bien diffuser les informations, surtout pour dévoiler aux citoyens le véritable niveau de corruption de notre classe politique depuis trente ans, j’ai envoyé, le 14 septembre dernier, un courrier d’information, à ce sujet, à la Délégation à l'information et à la communication de la défense (DICOD) :

http://www.alerte-ethique.com/2017/09/guerre-du-golfe-1991-lettre-%C3%A0-la-d%C3%A9l%C3%A9gation-%C3%A0-linformation-et-%C3%A0-la-communication-de-la-d%C3%A9fense-dicod.html

Il y a des années, j’ai accordé une interview au DICOD et ils me connaissent suffisamment bien pour suivre l’évolution du Blog Alerte-éthique qui traite avant d’un détournement de fonds publics au détriment des Armées !...

Ces deux courriers m’ont valu, le 13 septembre, sur « Alerte-ethique.fr », 355 connexions (la moyenne journalière) et surtout 3420 pages lues en une journée !...

Autant dire que l’information est passée à la Défense et que l’info s’est rapidement répandue, surtout dans les États-majors.

 

Je prends du recul, j’y vais doucement car le dossier n’est pas mince, et j’essaie de voir, d’imaginer, suite à ces courriers, ce qui pourrait bien se passer compte-tenu des enjeux pour la Défense.

 Et là, avec la "tribune choc de 11 généraux", je me demande si ce ne sont pas des généraux qui envoient un "coup de semonce" au pouvoir politique !...

 Nous aurions droit alors à un début de mise en pression de la défense sur l’exécutif !... Il faut voir si la pression continue de monter entre l’Etat-major et les dirigeants politiques dans les jours et les semaines qui viennent.

 

En fait, il y aurait deux très bonnes raisons inavouées (en outre) pour que 11 généraux rédigent une telle « Tribune Choc » :

 1/ La fin annoncée de la Dissuasion nucléaire ;

2/ Une forte montée en pression du dossier sur les « Milliards disparus de la Division Daguet ».

 

A suivre !...

 

« L’Ami-Râle »

 


Les « Bataves » et le Thorium

 

Du nouveau aux Pays-Bas

 

Une alerte sur le compte « fesse-book » de « l’Ami-râle » et une autre sur un des sites qu’il m’arrive de fréquenter : Breizh-Info.com, en date du début du mois (j’épuise seulement mes courriels « en retard »), qu’ils en sont même tout ravis, à Morlaix :

http://chantonnayeoliennes85110.over-blog.com/2017/09/transition-ecologique-et-energetique-nucleaire-vert-les-pays-bas-experimentent-la-premiere-centrale-au-thorium.html

Pensez… La Hague, c’est en Normandie, loin, quoi !

Et le Thorium, même si c’est radioactif – normal, on est en Bretagne, les radiations, ils ont l’habitude – ils en disent que : « Le thorium est un métal radioactif, cousin de l’uranium et du plutonium. Présent en grande quantité dans les sols de la planète, il existe notamment de belles réserves en Bretagne.

Aux Pays-Bas, une expérimentation d’un réacteur fonctionnant au Thorium a récemment été lancée. (…)

Les déchets nucléaires produits par l’utilisation du Thorium sont moins nocifs et ont une durée de vie bien plus courte que celle des déchets standards.

Meilleure sécurité en cas d’incident majeur, le Thorium étant exploité à l’état liquide ce qui permet de le vidanger du réacteur plus facilement. »

Plus exactement « fondu ».

En cas de défaut de refroidissement, il suffit d’arrêter l’accélérateur de particules qui le « chauffe », et le sel de Thorium se solidifie tout seul, arrêtant toutes réactions nucléaires…

 

Certes, et « la recherche sur ce carburant nucléaire a été relancée aux Pays-Bas puisque le Nuclear Research and Consulting Group (NRG) (qui) a lancé le 10 août dernier la première expérience de fission menée sur un réacteur contenant du thorium. (…)

L’ingénieur de NRG explique, sur cette expérimentation qui est une première mondiale que« c’est une technologie qui dispose d’un gros potentiel pour la production d’énergie à grande échelle. Elle offre la perspective d’une technologie adaptée pour un système énergétique responsable qui serait propre, bon marché et sur lequel on pourrait compter. En principe, il s’agit de la plus sûre et de la plus efficace des solutions dans le domaine de l’énergie nucléaire. ». »

Si on veut.

Propre, certainement beaucoup plus que les filières actuelles – dont on rappelle que les Bataves exploitent un réacteur chez eux entre deux marées montantes – mais pas totalement « inoffensif » non plus.

Ce qui réjouit les auteurs du site cité, c’est que « les études géologiques ont permis d’établir que la Bretagne possédait des Terres Rares d’une grande richesse, dont la teneur en thorium est extrêmement élevée.

C’est Louis Chauris, de la faculté des Sciences de l’université de Bretagne occidentale qui a réalisé une étude instructive à cet égard. Dans cette étude, publiée par la revue Géologie de la France en 1992, il déclare : « De nombreux petits épointements de syénite quartzifère, riche en allanite […] ont été mis en évidence entre Morlaix et Ploumillieu en Bretagne septentrionale. Ces roches […] présentent des teneurs moyennes exceptionnellement élevées en lanthane et en cérium ainsi qu’en thorium. ». »

 

Personnellement, je m’intéresse à la filière « Thorium », enfin, plutôt à son inexistence, depuis « une mission » couverte par le secret-défense dans mes « jeunes-années » (j’ai oublié depuis, des trous de mémoires dus à l’âge avancé, je vous le jure M’ssieur le juge !)

Il faut rappeler que l’industrie nucléaire est désormais contestée, décriée, combattue par les défenseurs de l’environnement de toutes obédiences. Ses dangers, depuis Three Miles Island, Tchernobyl et Fukushima, ne sont plus à démontrer. Les risques qu’elle suscite en matière d’opportunités d’armement atomique reprennent avec plus d’acuité que jamais, face aux folies nord-coréennes après les années « iraniennes ».

Et pourtant on connaît depuis la fin du XIXème siècle le Thorium mais la filière a toujours été rejetée au profit du nucléaire à uranium.

Une malédiction.

 

Tout le monde sait que l’histoire commence en 1828 sur l’île de Løvøy, en Norvège. À l’occasion d’une promenade, le jeune Morten Thrane Esmark découvre une pierre noire étrange. N’importe qui d’autre l’aurait jetée sur le bas-côté du chemin ou aurait fait quelques ricochets avec sur la rivière voisine. Mais le jeune garçon est le fils d’un minéralogiste distingué, le professeur Jens Esmark.

Hélas, celui-ci se déclare incapable d’identifier cette pierre noire.

Il l’expédie donc au chimiste suédois Jöns Jakob Berzelius qui en fait l’analyse et s’empresse de la baptiser du nom du dieu scandinave du tonnerre, Thor.

Le Thorium était né.

Mais on ne savait pas trop à quoi il pouvait servir. Il fut utilisé pendant quelques années pour les manchons à incandescence, mais sans réel succès. Il faudra attendre 1898 pour que Marie Curie, associée au chimiste Gerhard Schmidt, découvre la radioactivité du Thorium.

Puis plus rien. Le Thorium est remisé au rang de curiosité scientifique.

 

Dans les années 40, l’Amérique veut en finir avec la guerre. Elle lance le fameux projet Manhattan qui réunit les plus éminents savants de l’époque pour développer l’arme absolue. L’industrie nucléaire naît, sous les auspices de l’armée.

Après Hiroshima et Nagasaki, l’atome se révèle être une source d’énergie inouïe.

Des projets de réacteurs nucléaires destinés à produire de l’électricité s’activent dans tous les labos.

Deux écoles s’affrontent : Les partisans de l’Uranium et ceux du Thorium.

Les premiers voient dans leur minerai un gage de puissance militaire, les seconds défendent un minerai largement présent sur l’ensemble de la planète, et qui, à quantité égale, contiendrait 20 millions de fois plus d’énergie que le charbon.

Dans les années cinquante, les premiers réacteurs expérimentaux au Thorium sont construits mais le lobby militaire fait tout pour évincer ce concurrent gênant de l’Uranium. Et réussit son opération d’étouffement de la filière Thorium.

Au premier rang des évincés figure le physicien américain Alvin Weinberg, viré de la direction du grand laboratoire d’Oak Ridge parce que tête de file des recherches sur les réacteurs au Thorium, « à sels fondus ».

 

 

Jusqu’à plus récemment. Aujourd’hui et en Europe, ce sont les scientifiques du Nuclear Research and Consultancy Group (NRG) à Petten aux Pays-Bas qui ont donc commencé la première expérience de réacteur de thorium à sels fondus. Cette expérience baptisée SALt Irradiation ExperimeNT (SALIENT) a été préparée en collaboration avec l’European Commission Laboratory Joint Research Center-ITU. L’Europe entre ainsi dans la course au Thorium.

Jusque-là, tout le monde a préféré la voie des réacteurs « à eau » (pressurisée ou non) aussi bien pour les centrales que pour les sous-marins ou porte-avions.

Le PK15 équipe ainsi nos navires avec une régularité exemplaire, sans aucun incident à déplorer.

Le poids de l’industrie militaire et son besoin de munitions aux trans-uraniques enrichis oriente ainsi depuis soixante ans la filière nucléaire dans ses choix, et jusqu’à aujourd’hui.

C’est comme ça que le Thorium, malgré ses avantages apparents est évincé de la course à l’industrie nucléaire.

Les effets du poids de l’autisme des « sachants », formés dans le même moule des mêmes « grandes-Ékoles »…

 

Ce minerai est pourtant quatre fois plus répandu sur le globe que l’uranium. La « Gauloisie-énergétique », par exemple, en possède dans son sol suffisamment pour alimenter en énergie toute sa population pendant 190 années !

Un combustible qui permettrait aussi de décharger les pressions géopolitiques liées à la mainmise sur les minerais radioactifs.

Le Thorium dégage moins de déchets radioactifs, puisqu’il les consomme dans ses cuves.

Non seulement, on n’aurait jamais eu Three Miles Island, Tchernobyl ou Fukushima, le Rhin aurait pu rester perméable aux courants d’air, mais on n’aurait jamais eu « d’écololos » tout vert comme des martiens.

Vous imaginez l’étendue de la konnerie des « sachants-trisomiques » des années 60 et suivantes ?

On n’aurait même pas à envisager et financer une filière de démantèlement et « Hue-l’eau » serait resté un aimable reporter de belles images de la planète…

 

Il se trouve qu’on aborde peut-être un tournant – qui se dessine en pointillé dans les dires et volontés affichés de l’équipe à « Mak-Rond » : Le recours à des réacteurs nucléaires « verts », à sels fondus, refait surface et convainc même les écologistes les plus vindicatifs dans le combat contre le nucléaire.

Un peu partout dans le monde, des initiatives sont lancées : Bill Gates s’y intéresse, les chinois – pollués à mort par leur charbon – décident d’investir 350 millions de dollars dans cette filière « révolutionnaire » :

https://www.crashdebug.fr/sciencess/3153-une-alternative-au-nucleaire-la-filiere-du-thorium

Et en « Gauloisie-électrique », on est plus timide, avec un contrepoids majeur, celui de l’industrie nucléaire « classique » dans laquelle Areva et EDF se sont embourbés, avec notamment le réacteur EPR qui leur procure des cauchemars, mais qui fonctionne toujours à eau pressurisée.

Alors, c’est seulement avec 3,5 millions d’euros accordés au seul laboratoire français qui s’intéresse vraiment au Thorium qu’on essaye de faire face : Celui de Daniel Heuer du CNRS-LSPC de Grenoble.

Une mise ridicule dans une partie de poker qui s’annonce mondiale, alors qu’on persiste à dépenser vos impôts dans « Iter » (la fusion-chaude).

 

Oui, parce que depuis une quinzaine d’années, des chercheurs gauloisiens du CNRS travaillent aussi sur la conception d'un réacteur à sels fondus baptisé MSFR (Molten Salt Fast Reactor). Leur expérience dans ce domaine scientifique est reconnue au niveau mondial.

Le scénario imaginé par ceux-là part d’un constat simple : La demande énergétique mondiale ne va cesser de croître (ce qui va chauffer la « boutique ») et, avec elle, une forte augmentation de la part du nucléaire dans le paysage énergétique de notre planète (et non pas des fermetures de ce qui existe).

Selon eux, à l’horizon 2050, il sera très difficile d’imaginer un développement du nucléaire fondé sur les technologies actuelles avec notamment des réacteurs à eau pressurisée fonctionnant à l’Uranium enrichi.

Outre les aspects environnementaux et la durée de vie extrêmement longue de ses déchets radioactifs dont on ne sait que faire, un tel choix entraînerait, toujours selon ces chercheurs-iconoclastes, un épuisement des réserves mondiales en uranium en moins de 70 ans.

 

Une seconde voie repose sur le développement de réacteurs à neutrons rapides (RNR) . Ce sont des surgénérateurs utilisant le Plutonium comme combustible et des systèmes de réacteurs à eau pressurisée. Ce type de réacteurs ne serait pas capable de traiter la demande attendue en 2050 et ne réglerait en rien les questions d’acceptabilité sociale liées aux problèmes de sécurité nucléaire.

D’autant que la « sinistre-domino-Voix-née » a fait fermer « Supe-Phénix » à son époque.

Elle aurait peut-être pu avoir la bonne idée de rester infirmière du secteur public, non ?

Ou passer « libéral ».

 

Reste donc la troisième voie, celle des réacteurs à sels fondus-Thorium. Ils nécessitent dix fois moins de matière fissile pour démarrer que les RNR. Ensuite, les déchets les plus radioactifs sont réduits de manière considérable. Enfin, les produits de fission et les déchets ultimes peuvent être retraités en continu.

Ces arguments incitent même des chercheurs comme Daniel Heuer à imaginer un parc de réacteurs complémentaires, voire de microréacteurs de proximité.

Et à l’heure actuelle, seules la Chine, l’Inde et l’Indonésie travaillent sur les réacteurs de Thorium à sels fondus.

L’approche de la Chine implique une étape intermédiaire de l’exploitation d’un réacteur à lit refroidi aux sels fondus et l’Indonésie a manifesté son intérêt à travailler avec ThorCon pour tester un réacteur non-alimenté à grande échelle avant de commencer ses opérations commerciales.

L’Inde a quelques conceptions de réacteurs de Thorium à sels fondus sur le papier, mais aucune ne reçoit beaucoup d’attention. Les scientifiques indiens s’intéressent davantage à un réacteur avancé à eau-lourde alimenté par le Thorium (Advanced Heavy Water Reactor) tandis le premier ministre indien envisage de conclure des contrats sur des réacteurs à eau légère (Uranium) en provenance de Russie.

 

Aussi, l’initiative de NRG, avec SALIENT aux Pays-Bas, renforce la concurrence au niveau international. Ce pays pourrait être le premier à proposer un réacteur commercial alimenté au Thorium. Et cette expérience permet à l’Europe d’être en tête dans la quête de l’énergie commerciale à base de Thorium après des décennies de retard.

Un succès à Petten pourrait inciter des pays comme l’Inde à accélérer le développement de leur technologie. Cela peut aussi booster de nombreuses startups qui ont des idées intéressantes en la matière, mais qui ont dû mal à obtenir des financements.

 

Ceci dit, je ne vous ai pas dit pourquoi je reste « aux aguets »…

Je n’ai pas encore fait le choix, pour les futurs « romans d’été » de la technologie que va employer « Charlotte » pour son « Nivelle 003 » (un vaisseau spatial « autonome » et réutilisable à volonté).

Au fil des épisodes, je vous ai décrit la « Z-Machine », le « moteur-Minato », un peu « l’E-cat » et sa promesse de fusion froide, alors qu’un major de l’aéronautique avance en silence sur la micro-fusion-chaude, pendant que notre « Iter » (un Tokamak géant en construction sis à Cadarache) patine.

Et comme je suis né-kon (affublé d’un seul neurone par-dessus le marché, celui du nerf honteux, rien dans la « bosse des maths »), y’a un truc auquel je n’avais pas pensé : Produire de l’énergie, ça revient à chauffer « un bidule ».

Or, on ne récupère jamais la totalité de l’énergie « qui chauffe »…

Dès lors, il faut refroidir la machine qui chauffe.

Au bord de l’eau, dans un sous-marin, sur un porte-avions, pas de problème.

Mais dans le vide de l’espace, on fait comment sans fluide caloporteur de dissipation en quantité suffisante ?

J’en suis là avec quantité d’erreurs dans mes calculs approximatifs.

Et comme dit l’autre : « Y’a quelque chose qui cloche. J’y retourne immédiatement »

 

Bonne fin de week-end à toutes et à tous !

I3

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2017/09/du-nouveau-aux-pays-bas_17.html

 


Guerre du Golfe 1991 : lettre à la Délégation à l'information et à la communication de la défense (DICOD)

 

Le dossier du détournement des indemnités de la guerre du Golfe par « Mythe Errant » est toujours soigneusement caché aux Français et aux Françaises qui doivent rester endormis même si « Manu » les réveille régulièrement avec ses « bugs » hebdomadaires (Les « Riens », les « Fainéants, le « Plus grand pont aérien de l’Histoire… ».

 

 

Jean-Charles Duboc

à

DICOD

60 boulevard Général-Martial-Valin
CS21623
75509 Paris Cedex 15

 

Commandant,

 

Je suis un ancien pilote de ligne de la compagnie Air France (captain B747/200) bien connu dans le milieu aéronautique pour avoir observé avec mon équipage un gigantesque OVNI au-dessus de Paris le 28 janvier 1994.

Cette remarquable observation m’a valu de participer à de nombreuses émissions de radios et de TV et à des conférences dont celle du National Press Club, à Washington, en novembre 2007.

J’ai aussi témoigné, en 2001, pour le film « Le Secret Américain », au côté du général Bernard NORLAIN, ancien chef d’État-major de l’Armée de l’Air, et raconté cette rencontre au DICOD, à la même époque, pour une émission radio destinée à nos soldats en Opérations en ex-Yougoslavie.

 

Mais j’ai d’autres occupations comme le projet Euroclippers de grands voiliers-écoles, assez semblable au projet de l’association du « Grand voilier-école » présidée par l’Amiral Pierre-François FORISSIER.

Personnellement, je privilégie la construction de voiliers-écoles du type « Stad Amsterdam » ainsi qu’une exploitation commerciale destinée à des croisières de luxe sachant que les convoyages océaniques présentent un remplissage très faible qui permet de réduire sensiblement les prix à la journée (96 euros au lieu de 250 euros/jour) et d’offrir ainsi à des étudiants et à des lycéens la possibilité de croisières hauturières à un prix abordable.

Ce projet a été retenu par M. Édouard PHILIPPE, Premier ministre, et transmis à M. Yves LE DRIANT, ministre de l’Europe et des Affaires Étrangères.

 

Mon autre principale activité de retraité est la lutte contre la corruption.

J’ai dénoncé au ministère des Finances, il y a des années, le détournement des indemnités de la guerre du Golfe virées à la France en 1991 par le Koweït, les Émirats Arabes Unis et l’Arabie Saoudite, et qui se montent à environ 7 milliards de dollars de l’époque, soit 18 milliards d’euros en valeur actuelle.

 

Vous trouverez, avec la présente, un courrier que je viens d’envoyer aux Ambassadeurs en France du Koweït, des Émirats Arabes Unis et d’Arabie Saoudite, accompagné du livre « Les milliards disparus de la Guerre du Golfe 1991 », disponible sur Amazon en langue arabe (ISBN-13 : 978-1975743505).

Le dossier a eu un certain succès dans le monde arabe puisque un texte de présentation a permis 30.000 connexions les trois premiers jours.

 

Le livre « Les milliards disparus de la Division Daguet » (ISBN-13 : 978-1503038011) est disponible en langue française, depuis deux ans, sur Amazon, et une mise à jour et une réédition sont prévues prochainement.

A ce détournement de fonds s’ajoute une escroquerie à 23 milliards de dollars sur les fonds destinés à l’extinction des puits de pétrole en feu au Koweït en 1991.

C’est l’affaire Basano/Ferrayé qui est très bien documentée sur le web.

 

D’autre part, d’après le roman « Opérations Juliette-Siéra » de « I-Cube », un fiscaliste et romancier anonyme, les fonds auraient été récupérés, en partie, sur demande de Nicolas Sarkozy puis placés dans le « Grand Emprunt 2010 » qui est maintenant dénommé « Plan d’Investissement pour l’Avenir ».

 

Plan Investissements d'avenir (PIA) :

http://www.caissedesdepots.fr/investissements-davenir

Sur le site de la CDC, là où l’on trouve les fonds récupérés sur le détournement des milliards de la Division Daguet (7 milliards $ valeur 1991, soit 18 milliards d’euros en valeur actuelle), et sur l’escroquerie sur l’extinction des puits de pétrole en feu (23 milliards de dollars 1991 soit 60 milliards en valeur actuelle) - ce qui représente un total de 78 milliards d’euros en valeur actuelle - il est possible de trouver des informations intéressantes :

 

EXTRAIT : « Doté de près de 57 milliards d'euros, le Programme d'Investissements d'Avenir (PIA), piloté par le commissariat général à l'Investissement, a été mis en place par l'Etat pour financer des investissements innovants et prometteurs sur le territoire, avec un principe de co-financement pour chaque projet.

  Les 57 Md€ consacrés par l'Etat aux investissements d'Avenir ont été mobilisés en trois temps :

 en 2010, 35 Md€ ont été dédiés à la première vague (PIA1)

en 2014, le PIA a été renforcé et s'est vu allouer une enveloppe complémentaire de 12 Md€ (PIA2)

en 2016, 10 Md€ supplémentaires ont été dédiés au PIA

 

Ce qui donne :

23 Md€ confiés
14,2 Md€ engagés
8 Md€ investis
 »

 

Il y a apparemment encore quelques « beaux milliards » à récupérer pour la Défense, puisqu’il y a 45,2 milliards d’euros confiés, engagés et investis, sur 57 milliards du PIA.

Le solde positif est ainsi de 11,8 milliards d’euros.

 

Bien sûr, c’est à la Défense de se pencher sur cette affaire, de savoir si les fonds de la « Division Daguet » ont été détournés, et, si c’est le cas, quelles ont été les actions entreprises par les gouvernements successifs pour les récupérer.

 

Vous pouvez imaginer que s’il y a 11,8 milliards disponibles, une partie, sinon la totalité, pourrait être affectée à la Défense, au ministère de la Sécurité Intérieure, à la Justice et à l’Éducation (Grands voiliers-écoles).

Je vous prie d’agréer, Commandant, l’expression de toute ma considération.

 

Jean-Charles Duboc

 


Guerre du Golfe 1991 : lettre à la Délégation à l'information et à la communication de la défense (DICOD)

Jean-Charles Duboc

à

DICOD

60 boulevard Général-Martial-Valin
CS21623
75509 Paris Cedex 15

Commandant,

Je suis un ancien pilote de ligne de la compagnie Air France (captain B747/200) bien connu dans le milieu aéronautique pour avoir observé avec mon équipage un gigantesque OVNI au-dessus de Paris le 28 janvier 1994.

Cette remarquable observation m’a valu de participer à de nombreuses émissions de radios et de TV et à des conférences dont celle du National Press Club, à Washington, en novembre 2007.

J’ai aussi témoigné, en 2001, pour le film « Le Secret Américain », au côté du général Bernard NORLAIN, ancien chef d’État-major de l’Armée de l’Air, et raconté cette rencontre au DICOD, à la même époque, pour une émission radio destinée à nos soldats en Opérations en ex-Yougoslavie.

Mais j’ai d’autres occupations comme le projet Euroclippers de grands voiliers-écoles, assez semblable au projet de l’association du « Grand voilier-école » présidée par l’Amiral Pierre-François FORISSIER.

Personnellement, je privilégie la construction de voiliers-écoles du type « Stad Amsterdam » ainsi qu’une exploitation commerciale destinée à des croisières de luxe sachant que les convoyages océaniques présentent un remplissage très faible qui permet de réduire sensiblement les prix à la journée (96 euros au lieu de 250 euros/jour) et d’offrir ainsi à des étudiants et à des lycéens la possibilité de croisières hauturières à un prix abordable.

Ce projet a été retenu par M. Édouard PHILIPPE, Premier ministre, et transmis à M. Yves LE DRIANT, ministre de l’Europe et des Affaires Étrangères.

Mon autre principale activité de retraité est la lutte contre la corruption.

J’ai dénoncé au ministère des Finances, il y a des années, le détournement des indemnités de la guerre du Golfe virées à la France en 1991 par le Koweït, les Émirats Arabes Unis et l’Arabie Saoudite, et qui se montent à environ 7 milliards de dollars de l’époque, soit 18 milliards d’euros en valeur actuelle.

Vous trouverez, avec la présente, un courrier que je viens d’envoyer aux Ambassadeurs en France du Koweït, des Émirats Arabes Unis et d’Arabie Saoudite, accompagné du livre « Les milliards disparus de la Guerre du Golfe 1991 », disponible sur Amazon en langue arabe (ISBN-13 : 978-1975743505).

Le dossier a eu un certain succès dans le monde arabe puisque un texte de présentation a permis 30.000 connexions les trois premiers jours.

Le livre « Les milliards disparus de la Division Daguet » (ISBN-13 : 978-1503038011) est disponible en langue française, depuis deux ans, sur Amazon, et une mise à jour et une réédition sont prévues prochainement.

A ce détournement de fonds s’ajoute une escroquerie à 23 milliards de dollars sur les fonds destinés à l’extinction des puits de pétrole en feu au Koweït en 1991.

C’est l’affaire Basano/Ferrayé qui est très bien documentée sur le web.

D’autre part, d’après le roman « Opérations Juliette-Siéra » de « I-Cube », un fiscaliste et romancier anonyme, les fonds auraient été récupérés, en partie, sur demande de Nicolas Sarkozy puis placés dans le « Grand Emprunt 2010 » qui est maintenant dénommé « Plan d’Investissement pour l’Avenir ».

Plan Investissements d'avenir (PIA) :

http://www.caissedesdepots.fr/investissements-davenir

Sur le site de la CDC, là où l’on trouve les fonds récupérés sur le détournement des milliards de la Division Daguet (7 milliards $ valeur 1991, soit 18 milliards d’euros en valeur actuelle), et sur l’escroquerie sur l’extinction des puits de pétrole en feu (23 milliards de dollars 1991 soit 60 milliards en valeur actuelle) - ce qui représente un total de 78 milliards d’euros en valeur actuelle - il est possible de trouver des informations intéressantes :

EXTRAIT : « Doté de près de 57 milliards d'euros, le Programme d'Investissements d'Avenir (PIA), piloté par le commissariat général à l'Investissement, a été mis en place par l'Etat pour financer des investissements innovants et prometteurs sur le territoire, avec un principe de co-financement pour chaque projet.

 

 Les 57 Md€ consacrés par l'Etat aux investissements d'Avenir ont été mobilisés en trois temps :

 

en 2010, 35 Md€ ont été dédiés à la première vague (PIA1)

en 2014, le PIA a été renforcé et s'est vu allouer une enveloppe complémentaire de 12 Md€ (PIA2)

en 2016, 10 Md€ supplémentaires ont été dédiés au PIA

 

Ce qui donne :

23 Md€ confiés
14,2 Md€ engagés
8 Md€ investis
 »

Il y a apparemment encore quelques « beaux milliards » à récupérer pour la Défense, puisqu’il y a 45,2 milliards d’euros confiés, engagés et investis, sur 57 milliards du PIA.

Le solde positif est ainsi de 11,8 milliards d’euros.

Bien sûr, c’est à la Défense de se pencher sur cette affaire, de savoir si les fonds de la « Division Daguet » ont été détournés, et, si c’est le cas, quelles ont été les actions entreprises par les gouvernements successifs pour les récupérer.

Vous pouvez imaginer que s’il y a 11,8 milliards disponibles, une partie, sinon la totalité, pourrait être affectée à la Défense, au ministère de la Sécurité Intérieure, à la Justice et à l’Éducation (Grands voiliers-écoles).

Je vous prie d’agréer, Commandant, l’expression de toute ma considération.

 

Jean-Charles Duboc

 


Le culot de « Hue-l’eau »

 

Ce gars-là mérite nos félicitations !

 

C’est assez rare de pouvoir enfoncer les portes ouvertes et de se foutre de la gueule du peuple avec autant de cynisme en plus que parvenir encore à se faire applaudir pas tous les « écololo-bobos » shootés aux ouragans et à je ne sais quoi d’autre.

Tenez-vous bien : Le sinistre de la Transition écologique aura présenté, le 6 septembre dernier, son projet de loi sur les hydrocarbures, qui d’ailleurs ne constitue que la première étape d’un plan climat à venir.

Et il prévoit quoi ?

 

1 – Ne plus donner aucun nouveau permis d’exploration d’hydrocarbures, pétrole ou gaz de schiste, sur le territoire de la « Gauloisie-électrique », comprenant notamment la Guyane et les zones marines d’économie exclusive !

Tant pis pour nos ultra-marins : Les néerlandais voisins pourront forer « en oblique » en toute tranquillité si par hasard il y a à creuser.

J’adore.

T’es archi-pôvre, t’as intérêt à le rester !

Ou alors, tu dégages (exil) et tu votes l’indépendance (sécession), peut-être ?

Mais ce n’est pas tout.

 

2 – Concernant l’exploitation pétrolière elle-même, plus de nouveau permis et fermeture définitive des gisements en exploitation en 2040.

Aucun nouveau permis de recherche ne sera attribué dès la publication de la loi, et les concessions existantes ne pourront pas être renouvelées au-delà de 2040.

 

Comme la fracturation hydraulique a déjà été prohibée par « Séglolo », il fallait bien qu’il en rajoute une couche, une « touche-personnelle », au « plus-disant ».

J’adore : De toute façon, nos gisements seront épuisés justement d’ici 2040 !

 

Je vous le dis : L’art d’enfoncer les portes ouvertes.

Et attention, il s’agit de montrer l’exemple au monde entier, en plus…

Tu parles d’une rigolade !

Il est franchement magnifique, celui-là.

 

Mot d’ordre global : Pour lutter contre le réchauffement climatique (vous savez « le truc » que tout le monde espère pour pouvoir étendre la culture de la vigne aux zones les plus septentrionales, comme du temps des Romains), il faut s’affranchir des énergies fossiles.

Bien.

Un projet de loi à mettre en parallèle avec l’objectif affiché par « Manu-le-Jupitérien » de supprimer totalement les véhicules émetteurs de gaz à effet de serre, comme les voitures ou les camions roulant à l’essence ou au diesel, toujours à l’horizon 2040.

Il n’y a pas de hasard : Pas de consommation autorisée, donc pas de production autorisée à cette échéance-là !

Parfait : On pourra en toute bonne foi piller les ressources en lithium du monde entier et importer quantité de « pédaleurs » – pas des marcheurs, des « pédaleurs » – pour produire de l’électricité puisqu’on va fermer la moitié des centrales nucléaires d’ici la fin du quinquennat et qu’il faudra bien faire rouler les TGV, les bus, tramways, trolleys électriques.

Sans parler de vos bagnoles à l’autonomie étriquée et demain les camions à Elon Musk…

Moi, j’aime !

D’abord, je ne suis pas concerné puisque je serai mort depuis belle lurette à cette époque reculée, mais j’avoue que je trouve ça génial que de pédaler pour voler au-dessus des océans…

Et ce sera enfin le retour des « grands voiliers » chers à notre ami et correspondant dit « l’Ami-Râle » pour les voyages d’un continent à un autre…

 

3 – Mais le projet de loi comporte d’autres dispositions en matière d’énergie, parmi lesquelles une habilitation à réformer par ordonnance le système de stockage de gaz afin de mieux garantir l’approvisionnement des consommateurs gauloisiens en hiver.

Curieux qu’on pense encore à leur confort hivernal à un moment où la planète se réchauffe… Et en plus avec des énergies « fossiles » qui détruisent les réserves naturelles (et empoisonnent les « délicates alvéoles pulmonaires » de « ma nichée ») : Ils chauffent toujours au gaz et pas encore au « bois-naturel-renouvelable » !

C’est vrai que c’est tellement dégueulasse en termes de production de suies et autres particules-fines…

 

Et puis alors question « foutage de gueule », il y a mieux encore : « Nous sommes à l’avant-garde de cette ambition qui est celle de la France et doit être celle du monde », a déclaré le président de la République-jupitérien, selon des propos rapportés par le porte-parole du gouvernement, « Chrichri-Castagneur ».

« D’autres pays vont emboîter le pas », a affirmé, quant à lui, votre ministre.

C’est vrai, on en parle aussi à London, en « Teutonnie », en Chine et je ne sais où encore.

Pas encore au royaume des « néerlandais » : Il faut dire qu’ils ont la « Royale Dutch » prête à forer du côté de la Guyane et puis ils sont tous (ou presque) passé à la pédale (faute de place pour garer leurs véhicules).

Par ailleurs, pour bien vous faire comprendre la portée internationale de la mesure, il faut vous rappeler que la production d’hydrocarbures en « Gauloisie-réchauffiste » s’établit à quelque six millions de barils par… an.

Un vrai bonheur : Ça représente 1 % seulement de la consommation nationale !

Hein ? On peut donc en rire !

Et attention, le pays dispose de 66 millions d’individus sur les 7 milliards de la planète, et sa production pétrolière est de 0,8 million de tonnes par an tandis que la production et consommation mondiale est de 14 millions de tonnes… par jour !

C’est vous dire si nos décisions vont « impressionner » le reste du monde tel que « d’autres pays vont nous emboiter le pas » !

 

L’idéologie sous-jacente est claire comme de l’eau de roche (pas encore polluée par les pipis de mouflons) : Ce sont les hydrocarbures qui ont pourri notre monde, il faut donc en éliminer la production et la consommation, car « le monde de demain sera celui de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelable ».

Forcément.

Et la « Gauloisie-universelle » doit donc être à l’avant-garde de cette ambition qui doit être celle du monde entier.

Hein, comme c’est comique, finalement !

 

Moi, ce que j’en dis, c’est qu’avant d’engager tout un peuple, le nôtre, dans une politique aussi ambitieuse, il faudrait retrouver un peu d’humilité et s’assurer de ne pas se tromper ni d’époque, ni de planète et ni de données !

Et peut-être même de méthode…

Enfin quoi, vous avez vu l’ouragan catégorie 5 qui a dévasté Saint-Barth (notez le si peu d’écho provenant du côté Néerlandais… une fois de plus), il s’est rétrogradé au niveau 1 à l’approche des territoires de « Trompe ».

Curieux, n’est-ce pas ?

Même « Kim-tout-fou », il n’a pas tiré son missile comme tout le monde l’attendait en représailles des représailles de l’ONU voulues par le même « Trompe »…

Une époque vraiment curieuse.

 

La « Gauloisie-impitoyable » est extraordinaire : Elle lutte contre la pollution de sa capitale en l’exportant dans sa périphérie, celle des banlieues, sous l’emprise d’une idéologie qui balaie toutes les opinions contraires : « Nous allons sauver la planète dont le problème principal est celui du réchauffement climatique ».

Totalement « jupitérien » !

Ce qui est clair, en tout cas, c’est qu’il y a une augmentation des conflits internes dans le monde, qu’il y a aussi augmentation de la population mondiale et que ceci accroit les désirs de migration en déstabilisant les démocraties les mieux installées se croyant à la fois maitres du monde et abritées. Rapprocher les deux observations, celle du dérèglement climatique et celle de l’accélération des flux migratoires peut être une tentation politique, ce n’est pas une possibilité scientifique.

 

En attendant, après avoir calmé mon fou-rire né des annonces de « Hue-l’Eau », ce qui me désole c’est le volet nucléaire. D’accord pour bouffer moins de kérosène au kilomètre parcouru. D’accord pour se brancher au réseau électrique en remplacement, même si c’est cher, complexe et bouffant de l’espace (et du temps).

Mais encore faut-il l’acheminer jusqu’à la prise de courant sans faire péter les réseaux par surcharge et avant, le produire « en même temps ».

Donc, pas la nuit, et même par calme plat et temps couvert…

Pas d’autres solutions que de faire des centrales nucléaires.

Même les néerlandais – avec l’assentiment silencieux de leurs propres « écololo-bobos » – s’y mettent pour leurs vélos électriques : Ils viennent de lancer des études pour ouvrir une centrale au thorium d’ici la fin de la décennie.

Alors qu’en Angleterre comme en Gauloisie, on en reste toujours à la filière du Mox et de l’eau pressurisée issue de la filière militaire (uranium enrichi et plutonium : Deux véritables poisons !) des années 60…

 

Eh, oh ! On a changé de millénaire entre-temps, les gamins.

Et même de siècle !

Qu’attend-on pour former les ingénieurs adéquats ?

Silence dans les rangs…

Vous savez quoi, « l’autisme-trisomique » qui a gangrené au moins deux quinquennats (et je suis gentil…), eh bien il semblerait que ce soit contagieux, finalement…

I3

 

http://flibustier20260.blogspot.fr/2017/09/le-culot-de-hue-leau.html

 


Guerre du Golfe 1991 : lettre à l’Ambassadeur du Koweït en France

 

Petite information sur un dossier bien connu de l’Émir du Koweït.

Ou encore : quand le pillage du Koweït a été amplifié par les débordements mafieux de nos dirigeants politiques, et cela au détriment de la Défense Nationale

 

Le 8 septembre 2017

 

Jean-Charles Duboc

à

Son Excellence Sami Mohammad Al-Sulaiman

Ambassadeur du Koweït en France

2, rue de Lübeck
75016 PARIS

Excellence,

 

Je suis un ancien pilote de ligne de la compagnie Air France (captain B747/200) bien connu dans le milieu aéronautique pour avoir observé avec mon équipage un gigantesque OVNI au-dessus de Paris, le 28 janvier 1994, ce qui m’a valu de participer à de nombreuses conférences, y compris au National Press Club, à Washington, en novembre 2007.

Très curieusement, le phénomène OVNI n’est pas pris au sérieux dans le public alors que les témoignages sont nombreux et que l’existence de "Visiteurs" extraterrestres ne fait aucun doute pour les gouvernements et les États-majors.

Il y a une véritable Omerta de la presse et des médias sur cette hypothèse, mis à part quelques exceptions comme la conférence de Washington.

 

Mais le silence organisé sur ce sujet ne vaut pas celui qui est relatif au détournement des indemnités de la guerre du Golfe virés à la France en 1991 par le Koweït, les Émirats Arabes-Unis et l’Arabie Saoudite, et qui se monte à 7 milliards de dollars, soit environ 18 milliards d’euros en valeur actuelle.

Il s’agit d’un détournement de fonds publics, d’un véritable vol, organisé par des politiciens français corrompus.

Mon action de citoyen consiste depuis des années à demander sans relâche, avec l’aide de plusieurs personnes, des explications aux présidents et ministres de mon pays sur l’argent disparu.

Ce détournement est très bien connu à l’État-major de la Défense Nationale qui est particulièrement révolté car ces sommes étaient destinées à financer nos armées, confrontées actuellement au terrorisme.

 

D’après le roman « Opération Juliette-Siéra » de « I-Cube », fiscaliste et romancier, une partie de l’argent disparu aurait été récupérée et placée dans le « Grand Emprunt 2010 », actuellement dénommé « Plan d’investissement pour l’avenir ».

Mais peut-on investir dans l’avenir si des dirigeants pillent l’État en toute impunité ?...

Les documents disponibles sur internet permettent d’avoir la certitude que les fonds de la Division Daguet (7 milliards $ de 1991) n’ont jamais été virés dans la comptabilité publique.

 

 Tout d’abord, nous savons que Cheikh Jaber al-Ahmad al-Sabah, Émir du Koweït, a fait un don à la France car un communiqué du ministère des Affaires Étrangères, du 25 février 1991, spécifie : « L'Emir du Koweït vient de faire savoir au Président de la République française qu'il avait décidé de contribuer à hauteur d'un milliard de dollars à l'effort militaire français pour la libération de son pays ».

Ensuite, huit députés ont posé une question au Ministre de la Défense, et au Ministre des Finances, pour savoir si des fonds avaient été virés à la Défense Nationale ou dans le Trésor Public.

Mais, à chaque fois, la réponse a été négative.

D’autre part, le New York Times du 8 septembre 1992 a révélé que les banques centrales du Koweït, des Émirats arabes Unis et d’Arabie Saoudite, ont viré directement 84 milliards de dollars aux pays de la coalition.

Compte-tenu que les États-Unis ont déclaré que la guerre avait coûté 61 milliards de dollars, le solde est réparti proportionnellement entre le Royaume-Uni et la France qui aurait dû toucher environ 7 milliards de dollars.

 

De plus, à côté du détournement des indemnités de la guerre du Golfe (7 milliards $), il y a aussi un vaste détournement de fonds lié au contrat d’extinction des puits de pétrole en feu au Koweït.

Celui-ci se monte à 23 milliards de dollars, soit 58 milliards d’euros en valeur actuelle.

C’est l’affaire Ferrayé, du nom de l’ingénieur qui a conçu le procédé d’extinction lorsque M. Dominique Strauss-Kahn était ministre de l’Industrie à Paris.

 

Le total des fonds détournés en 1991 est considérable : si on additionne les indemnités de la guerre du Golfe virées à la France (18 milliards $ en valeur actuelle) et le détournement des fonds pour l’extinction des puits de pétrole (58 milliards d’euros en valeur actuelle), on arrive à un total de près de 76 milliards d’euros.

Nous sommes devant le scandale financier et politique du siècle.

 

Vous comprendrez ainsi l’Omerta des dirigeants politiques français, ainsi que le silence de la presse et des médias, qui entoure ces deux affaires et est destiné à maintenir les citoyens dans l’ignorance du véritable niveau de corruption de la classe politique française.

Où est passé l’argent, a-t-il été récupéré, et si c’est le cas, qu’en ont fait nos dirigeants ?...

 

Vous trouverez un développement du dossier dans le livre ci-joint, en langue arabe, disponible sur Amazon (ISBN-13: 978-1975743505) :

اختلاس مليارات الخليج

العائدة لـلجيش الفرنسيّ

 

Il y a aussi un texte paru en langue arabe sur le site www.ahewar.org :

من اختلس مليارات دول الخليج التي دفعت إلى فرنسا بعد تحرير الكويت؟

Ce texte a été très bien lu avec 30.000 connexions les trois premiers jours.

 

Ce livre, et cette description sur internet, sont destinés à rompre l’Omerta mise au point et entretenue par des dirigeants politiques français, mais aussi par des financiers cupides.

Compte-tenu de la gravité de ce dossier, et du fait qu’il concerne un détournement de fonds où le Koweït, l’Arabie Saoudite et les Émirats Arabe Unis ont été abusés, et qu’il peut être rendu public à tout moment car la Défense Nationale peut réclamer les sommes dues au Président de la République, je me permets d’envoyer une présentation de ce dossier à S.E. Dr Khalid Bin Mohammad Al Ankary, ambassadeur d’Arabie Saoudite en France, et à S.E Maadhad Hareb Meghair Jaber Alkhyeli, Ambassadeur des Émirats Arabes-Unis en France.

 

Je vous prie d’agréer, Excellence, l’expression de ma plus haute considération.

 

Jean-Charles Duboc

 


Décryptage (2) : Conférence des Ambassadeurs.

 

La vision jupitérienne du monde

 

Le reste très étonné, et à plus d’un titre, par les discours de « Mak-Rond » et notamment celui du 29 août dernier devant vos ambassadeurs. D’autant que si vos commentateurs habituels n’ont retenu que ce « qu’on » leur avait demandé de retenir et de rapporter, on y trouve en réalité la trame, certes, à l’état de « traces », de la « pensée-dominante » qui va marquer le quinquennat, comme autant de brins d’un « fil-rouge » inquiétants.

D’autant mieux qu’il a remis le couvert à Athènes pour invoquer ses ambitions européennes. Un discours heureusement plus « soft » et encore plus complexe à décrypter.

 

Reprenons : « Cette conférence des Ambassadeurs » s’inscrit « sous le signe du changement profond ». « (…) je ne parl e pas seulement de mon élection. Je décris l’état d’esprit de nos concitoyens qui ont placé au deuxième tour deux candidats proposant de revoir radicalement la façon dont la France a été gouvernée ces 30 dernières années ».

Voilà, tout est déjà dit…

« Pour ma part, j’ai choisi la voie d’une France reprenant son rang parmi les Nations en Europe, répondant aux défis du monde actuel et faisant entendre clairement son point de vue. »

Pour être clair : « C’est l’ordre de 1989 qui est aujourd'hui bouleversé. Un ordre fondé sur la mondialisation devenue ultralibérale et l’hyper puissance d’un seul État. »

1989 : Il n’avait que 11 ans, n’était pas encore baptisé, le mur de Berlin s’effondrait, la guerre du Koweït allait commencer…

Se souvient-il vraiment ?

 

« Nous avons aujourd'hui le devoir de refonder un ordre collectif, stable et juste, avec nos alliés et tous nos partenaires. Pour refonder cet ordre du monde, la diplomatie de la France doit s’articuler autour de trois axes forts : notre sécurité qui se conjugue avec la stabilité du monde ; notre indépendance qui impose de revisiter les termes de la souveraineté y compris européenne ; enfin notre influence qui va de pair avec la défense des biens communs universels. »

Quatre surlignages passés inaperçus dans la presse d’opinion…

 

« Nos concitoyens attendent bien entendu de l’État qu’il garantisse leur sécurité (…). Cette exigence est profonde, elle est viscérale et nous devons y répondre sans faiblir (…). Je veux une France porteuse de solutions et d’initiatives lorsque se profilent des crises nouvelles et une France capable aussi bien de se faire entendre au niveau mondial que d’intervenir auprès des organisations régionales (…). Assurer la sécurité de nos concitoyens fait de lalutte contre le terrorisme islamiste la première priorité de notre politique étrangère. »

Là, tout le monde aura repris l’injonction : Pas de problème, vous en êtes informés.

On vous a même rebattu les oreilles du détail des « méthodes » diplomatiques envisagées : Je passe, tellement cette partie du discours a été abondamment commentée notamment autour de la notion des « trois D, Défense, Développement et Diplomatie ».

Juste une aparté pour signaler une référence appuyée à la « CISA et son logiciel BBR » (une pure invention romanesque de l’auteur de ce blog, mais qui prend décidément corps) : « (Une défense et expertise) dans la nouvelle dimension cyber, parmi les toutes premières au monde, la première en Europe, qui protège la France, mais aussi notre continent. »

« Si la sécurité s’impose comme une priorité c’est parce qu’elle est le socle du deuxième axe que j’assigne à notre diplomatie, celui de l’indépendance (…). L’indépendance, dont il est ici question, n’est pas celle des souverainistes se réfugiant derrière des frontières qu’ils espèrent hermétiques, c’est celle qui permet de faire entendre à la France sa voix, de faire valoir ses intérêts sur la scène internationale, celle qui permet d’influencer le cours du monde au lieu d’en être l’otage. Celle, enfin, qui permet de n’être pas l’obligée des hyper puissances, mais leur interlocuteur, c’est pourquoi le multilatéralisme est, à mes yeux, un des instruments de notre indépendance (…). Le lieu de notre souveraineté aujourd’hui c’est l’Europe»

Nous y voilà. Et il le redira le 7 septembre…

 

« (…) Ce que nos concitoyens attendent de l’Europe, c’est qu’elle les protège, du cours du monde, c’est cela la légitimité du Léviathan (… cette) protection, que nous mettons en œuvre depuis 4 mois maintenant, se tient en quatre axes.

– La protection des travailleurs, qui s’articule avec les réformes que nous conduisons dans nos pays, et à ce titre la révision des règles du travail détaché.

–  La réforme du droit d’asile et la coopération européenne en matière migratoire (…).

– La définition d’une politique commerciale et d’instruments de contrôle des investissements stratégiques dans un esprit de réciprocité.

– Enfin, le développement de l’Europe de la défense. »

« (…) Parce que, aujourd’hui c’est une refondation qu’il nous faut engager, car notre conviction européenne nous oblige (…) à ne pas laisser l’exigence de changement et le besoin de protection aux nationalistes de tous bords. Elle nous oblige à honorer la promesse initiale, qui a recousu notre continent après-guerre, la paix, la prospérité, la liberté. »

Une conviction forte chez lui, puisqu’il y reviendra à Athènes, avec toutefois d’autres mots.

 

« (…) Je crois que le référendum français de 2005, qui ensuite nous a fait tant hésiter sur tout nouveau mouvement sur l'Europe, et ce qui vient de se passer en Grande-Bretagne, montre que le temps d’une refondation de l’Europe dans les cercles fermés, ou quelques cénacles autorisés, est terminé. »

Là, j’aime bien : Il serait en effet temps que qu’on en finisse avec les incertitudes nées il y a 12 ans de ça. Nos gosses ont besoin de savoir et de visibilité.

Des choix ont été collectivement fait à l’époque – et même depuis Maastricht – il s’agit de les assumer bon gré-mal gré.

 

« (…) Le Brexit doit nous amener à deux réflexions essentielles : quand l’Europe n’est qu’un marché, elle finit par être rejetée, c’est pour cela que nous devons rebâtir une Union ambitieuse et protectrice (…). Nous devons penser une Europe à plusieurs formats, aller plus loin avec tous ceux qui souhaitent avancer, sans être entravé par les États qui désirent, et c’est leur droit, avancer moins vite ou moins loin (…). Nous devons là aussi retrouver cette ambition initiale. 

(… L’Europe) c’est un principe de convergence, c’est une volonté d’aller dans une même direction, d’avoir une ambition commune, d’être capable de discuter sur nos standards communs, pas d’aller chercher le moins-disant social, le moins-disant fiscal, le moins-disant en termes de protection, parce que nous connaissons à peu près, à ce sujet, la fin de l’histoire. »

Là encore, cet aspect-là de ce discours-là, a été abondamment commenté : Je n’y reviens donc pas.

 

(…) « Lorsque nous regardons le monde autour de nous, une évidence nous frappe, l’Europe est un des derniers havres où les idéaux des Lumières que sont la démocratie élective et représentative, le respect de la personne humaine, la tolérance religieuse et la liberté d'expression, la croyance au progrès, sont encore largement partagés, et nourrissent encore un horizon collectif. Ces idéaux, je les appelle nos biens communs (…).Notre premier bien commun c’est notre planète. (…). Le deuxième bien commun est la paix, celle qui permet de choisir sa vie, de construire sa trajectoire, de fonder une famille, de rêver tous les rêves possibles (…). Notre troisième bien commun, ce sont la justice et les libertés (…).Enfin, notre bien commun c’est la culture (…).

La solidarité universaliste que la France déploie dans la défense des biens communs de l’humanité repose sur une condition : que la France elle-même offre au monde un modèle désirable. »

Là, les commentaires sont moins nombreux sur la toile et c’est normal : Il y a consensus général sur ces points depuis plusieurs siècles. C’est notre côté « universaliste »…

Et puis je vous passe également l’exposé de ses ambitions quant à la francophonie, l’attractivité du pays (100 millions de touristes, 300.000 étudiants étrangers), etc.

 

« C’est l’enjeu des transformations que nous voulons mener (…), parce qu’il revient à la France, dans ce nouveau jeu mondial, de définir un nouvel humanisme au cœur des mutations, qui affectent l’idée même que l’on se fait de l'humain. »

Moi, vous le savez, quand j’entends parler « d’humanisme », me revient immanquablement le souvenir de cet ex-commissaire de police, devenu expert-comptable (parce que sa femme ne voulait pas qu’il prenne des risques insensés) se présenter à moi, patron du service fiscal d’un des majors du moment, comme un « humaniste ».

Comme je ne pigeais pas bien – j’étais encore « jeune-kon » – il m’a dépucelé sur le champ : « Franc-maçon » !

Bon, je n’ai toujours rien contre les « minorités-agissantes », mais je reste marqué à vie.

Et comme depuis, j’ai enfin été « déniaisé » (mais il semble que j’ai été encore le dernier à en être averti, comme n’importe quel cocu), information confirmée-recoupée de façon certaine, après nombre de références disséminées durant sa campagne électorale, c’est désormais une certitude : Membre de la « Fraternité verte » après avoir fréquenté celle d’« Atlantis Aletheia », qu’aurait fréquenté également « Tagada-à-la-fraise-des-bois », l’ex-capitaine du pédalo, « Manu » est passé sous le bandeau !

Mais il paraît qu’il ne paye plus sa cotisation… 

 

Enfin, après avoir rendu hommage à tous les personnels, le bouquet final : « Au-delà de la sécurité, au-delà de la souveraineté, la France a besoin de faire entendre son identité, elle a besoin de savoir qui elle est et qui elle veut devenir, elle a besoin de diversité, d'humilité et de fierté, car la France, si elle en a la volonté et s’en donne les moyens, conservera toujours une voix originale dans le concert des nations, une voix d’expérience et d’espérance, aspirant à un ordre multilatéral de progrès et de justice, soucieuse de toutes les crises, attentive à tous les enjeux globaux, environnementaux, numériques, de développement.

En ce sens, nous sommes une puissance grande par ses ambitions, grande par ses idéaux, grande par ses espérances, et nous devons pleinement l’assumer, et c’est le cœur de votre mission. Pour cela, la diplomatie française doit être globale, conjuguant économie, défense, éducation, culture, environnement, c’est la clef de son rayonnement.

Je vous remercie. »

Applaudissements nourris…

 

Magnifique, n’est-ce pas ?

La façon dont tout cela est amené, comment c’est énoncé, tel que ça emporte l’adhésion, voire la ferveur, avec une telle fluidité et en conformité avec ces considérables initiatives internationales dont il nous a gratifié dès les premiers jours de son quinquennat et durant tout l’été, c’est remarquablement bien emmené, empaqueté…

Mais ça mériterait quelques explications : Il va où, là, « le chef » ?

 

Décodage : Vous aurez noté entre autre que selon lui, il n’y a plus de souveraineté … ni populaire, ni en « Gauloisie-démocratique », ni en Europe, donc ni démocraties nationales ni supranationales. Si l’on pousse un peu plus loin, il n’y aurait pas non plus « d’Intérêt collectif » ni de République, mais un catalogue de choses et d’idées (qu’il énumère) composant « des biens communs ».

Globalement, le boulot des ambassadeurs n’est plus de défendre les valeurs et intérêts de leur pays, mais trouver des « opportunités d’agir », probablement au nom du « Léviathan européen ».

Un pur esprit « transnational », mondialiste…

Tout simplement parce que « notre souveraineté, c’est l’Europe » et seulement elle : Basta, exit le « souverainisme-gnan-gnan » de Dupont-la-joie et autre « Marinella-tchi-tchi » : Ils se trompent tout simplement de dimension !

 

Certes, l’Union Européenne est un monstre, « un Léviathan » en présume-t-il. Elle n’a pas de légitimité populaire, mais devient légitime et acceptable, voire désirable lorsqu’elle protège ses ressortissants. Dans son format actuel, elle est dominée par le couple franco-allemand. Lui et la chancelière « teutonne » peuvent donc, ensemble, la gouverner.

Et on comprend mieux son voyage en Pologne pour aller agresser ce pays qui ne demandait rien, alors que les allemands voisins ne le peuvent pas au regard de l’Histoire, et y parler en tant que représentant implicite de l’Union, jusqu’à insulter son Premier ministre et lui rappeler que son pays n’est pas pleinement souverain.

Comme tous les autres « tenus » par les traités européens…

À bon entendeur !

 

D’ores et déjà, avec la chancelière, il a décidé d’agir dans quatre domaines :

– Ces objectifs déterminent évidemment les politiques nationales de chacun des États membres, y compris la « Gauloisie-non-démocratique ». Comme exemple, les ordonnances sur la réforme du Code du Travail exactement conforme aux instructions arrêtées depuis longtemps déjà par les fonctionnaires de Bruxelles ;

– La coopération européenne en matière migratoire qui fixe les seuils d’hospitalité permettant de faire fonctionner l’industrie allemande, avec la réforme du droit d’asile qui fixera la capacité d’accueil au sein de l’espace Schengen et l’effort de coopération avec le continent africain ;

– Enfin l’Europe de la Défense intégrant les armées de l’Union probablement au service des ambitions de l’Otan ;

– Et in fine, un ministre européen des finances, dernier refuge de la souveraineté nationale, et sa capacité, sa légitimité à lever des impôts…

Tout cela transparaît entre les lignes dudit discours sans jamais apparaître.

Du grand art !

 

Pour faire avancer l’Union européenne, on en déduit que le couple « Gauloisien-Teuton » organisera vraisemblablement des coopérations renforcées sur différents thèmes, en choisissant leurs partenaires « à la carte ». On conservera alors le principe de décision à l’unanimité, mais uniquement entre États présélectionnés comme étant déjà d’accord entre eux.

La méthode de « Beau-Raie-l’eau » (suivre les liens internes), rien de plus…

« La démocratie élective et représentative » ne s’appliquera qu’au niveau local (communautés de communes et régions administratives, les communes et les départements étant appelés à disparaître depuis « Tagada-à-la-fraise-des-bois ») puisqu’il n’y aura plus de souveraineté nationale, forcément.

« Le respect de la personne humaine, la tolérance religieuse et la liberté » devront être probablement compris au sens de la Convention de sauvegarde des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, et probablement plus à celui de la Déclaration de 1789 pourtant placée en préambule de la Constitution.

« La croyance au progrès » (un vieux thème récurrent de tous les « humanistes ») permettra également de mobiliser les énergies des ressortissants européens, là où le morcellement de nations-lilliputiennes ne pourrait pas suivre…

L’union fait la force, dit-on.

 

Puisque depuis la chute du Mur de Berlin et la fin programmée des souverainetés nationales, il n’y a plus d’ennemi conventionnel et, si l’on suit le raisonnement, le pays n’aura vraisemblablement plus besoin d’armée pour défendre son territoire. En revanche, elle doit faire face à un ennemi non-conventionnel, le « terrorisme islamiste », qui exige à la fois une police omniprésente et une armée de projection capable d’intervenir dans les foyers de terrorisme à l’étranger : La Syrie et l’Irak d’un côté, la Libye et le Sahel de l’autre.

C’est évidemment ce changement d’objectifs, manifestement pas intégré par « Deux-Villes-Liées » qui a conduit à la démission de son chef d’état-major des armées à peine confirmé dans ses fonctions quelques jours auparavant.

Il reste à réformer la police.

 

La lutte contre le terrorisme, c’est aussi l’asséchement de son financement. Le terrorisme n’étant pas seulement des « hommes-à-la-manœuvre » mais une méthode de combat, les attaques de Daech contre « nos intérêts, nos vies, notre peuple », la paix en Irak et en Syrie constitue « une priorité vitale pour la France ».

D’où le changement de méthode en cours depuis le mois de mai : Certes, Paris « avait (été)mis à l’écart » des négociations d’Astana, mais notre diplomatie fait aujourd’hui « avancer concrètement la situation » en discutant, un à un, avec les participants des réunions Astana.

« Manu » les aura convaincus d’adopter l’objectif fixé de longue date par le président « Haut-Bas-Mât » : L’interdiction des armes chimiques et l’accès humanitaire aux zones de conflits. Enfin, « Manu » a créé un « groupe international de contact » qui se réunira à l’occasion de l’Assemblée générale de l’Onu autour de « Le-Riant ». Le retour de la Syrie dans un état de Droit « devra s’accompagner de la justice pour les crimes commis, notamment par les dirigeants de ce pays ».

Aïe, Rambo est au coin du bois…

 

Ce n’est qu’une première approche mais assez significative : Il faudra beaucoup de temps pour tirer toutes leçons de la vision du monde du président « Jupitérien ».

Le point le plus important restant probablement que le temps de la souveraineté populaire est passé aussi bien pour les « Gauloisiens » que pour les Européens en général. L’idéal démocratique peut se poursuivre au niveau local, mais devient vide de sens au niveau national.

Enfin, sa conception de la « chose-publique » (la « Res-publica ») semble également d’un autre temps. Jusque-là, il s’agissait de servir un intérêt collectif. Certes, « Mak-Rond » évoque la Justice et les libertés, mais c’est pour immédiatement placer ces nobles idéaux au même niveau que des objets, comme la Terre et les produits culturels marchands.

Curieuse démarche qui pourrait finalement se révéler « majeure » avec le temps.

Doit-on en conclure que la République est morte (ou seulement mourante) ?

Celle que nous connaissons, probablement – la loi de moralisation de la vie politique est bien là pour nous le rappeler – et va évoluer certainement vers une révision assez sublime de sa constitution, pour en revenir probablement au texte originel : Toujours la méthode de « Beau-Raie-L’eau ».

Vous verrez : Nous en reparlerons ultérieurement et si tout cela se confirme, vous serez en plus priés de lui dire « merci ».

 

I 3

 

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2017/09/decryptage-2-conference-des-ambassadeurs.html

 


Le monde fantastique du « Brexit »

 

Londres

 

En réalité, je suis arrivé en Angleterre en fin de semaine avant-dernière, envoyé en mission par « mon boss-à-moi » pour monter une « antenne-sous-marine » à lui au cœur de la capitale de l’empire britannique.

J’estime ne pas être le mieux placé dans « la boutique » pour le faire – mon anglais des affaires est bien trop exécrable, voire totalement nul ; ils conduisent « à l’envers » et même si les trottoirs sont bien balisés, j’ai du mal à m’y faire ; les steaks de vache grillés ne sont pas leur tasse de thé ; mais ils ont amélioré leur façon de faire des expresso – et puis je me plaisais bien en « vénitie » et son doux-climat.

Ceci dit, je n’avais plus rien à y faire non plus : Je ne suis pas né « banquier » ou « gestionnaire de fortune ». Je reste seulement « juriste-fiscaliste » et « analyste » de situations fiscales, financières et économiques compliquées.

Rien de plus actuellement, même si je ne dédaigne pas « redresser » et réorganiser une activité entrepreneuriale, loin de là.

 

Mais tous les autres « boys-du-boss » sont connus à la « City & environ », parce qu’ils y ont des « correspondants » de longue date et quotidiens et pas moi : À la limite, je peux passer de façon très crédible pour le « puni de service » placé dans un placard doré sur tranche, pas bien dangereux.

Or, « la mission » consiste avant tout à être « discret » pour mieux observer et « renifler » les « coups-à-faire ».

C’est en tout cas le « pari odieux » que fait mon « boss-à-moi » et je présume comme lui qu’il n’a pas totalement tort.

Parce que les britanniques sont tout de même assez spéciaux : Certes, ils conduisent « à l’envers », à contre-sens, du mauvais côté de la chaussée ; certes ils parlent un anglais où tu n’identifies pas le quart des mots qu’ils emploient, à croire qu’ils en inventent rien qu’exprès pour te faire caguer ; mais ils ont fait des pieds et des mains pour rentrer dans l’Europe et ces andouilles-là, ils ne savent même pas comment en sortir correctement !

C’est probablement ça les effets d’avoir bouffé de la vache enragée…

 

Ça fait plus d’un an que contre toutes attentes, le peuple bêtement consulté, a dit « dehors ». Ce qui est quand même dommage, parce que quelques eurodéputés et quelques euro-fonctionnaires vont perdre leur raison d’être, mais qu’en plus le gouvernement britannique ne pourra plus « peser » sur les « décisions-communautaires ».

Notez, que ça va permettre d’avancer peut-être plus vite et de façon plus cohérente dans la construction d’une Europe enfin unie, entre « continentaux ». Toutefois, le « Brexit » pose quantité de questions restant à régler et on n’avance pas bien vite jusqu’à présent.

Les jeunes, quand on vote pour une monnaie unique, il faut de façon impérative « unifier » l’environnement légal et c’est comme ça depuis une éternité.

Z’aviez qu’à pas voter pour Maastricht sur le continent, car tout le reste en découle et je me suis bien plié à la loi de la majorité à ce moment-là, alors maintenant, il s’agit d’aller au bout…

 

D’après ce que j’ai compris de la situation, la classe politique britannique ne sait même plus sur quel pied danser : Quelle sortie, avec quelles options ?

Entre « hard » et « soft » Brexit, les nuances sont nombreuses, d’autant qu’il y a consensus à Bruxelles pour qu’il y ait le minimum de concessions consenties.

Logique : Il s’agit de bien montrer que rien n’est gratuit, que tout a un coût et qu’on ne se dégage pas comme ça d’un écheveau de règles à valeur de traité comme on change de chemise. Les britanniques n’étaient qu’à « demi-entrés », pour en sortir totalement, ça va devoir leur être « compliqué » histoire de faire peur aux candidats entrants quant au niveau d’exigence réclamé, et de bien expliquer, jusqu’à Athènes qu’une sortie, ce n’est pas la solution la plus économique.

Pas de chance pour les britanniques, c’est eux qui se sont portés volontaires pour recevoir en avant-première la piqûre à donner à tous les autres « au cas où » !

 

Je résume : Partisans et opposants à l’UE s’affrontent depuis plus d’un an pour imposer dans les médias leur interprétation des conséquences politiques et économiques du Brexit.

Au Royaume-Uni, les partisans de Bruxelles avertissent que l’incapacité du gouvernement de « Théière-Mai » à sécuriser des liens étroits avec l’UE aboutirait à une catastrophe. Ces derniers espèrent secrètement susciter suffisamment de craintes et de regrets chez les électeurs pour déclencher un nouveau référendum. D’ailleurs, les débats de la loi d’habilitation ont commencé jeudi dernier au Parlement et elle devrait être rejetée en l’état ce soir pour forcer le gouvernement à revoir sa copie dans la journée. Pendant ce temps-là, les manifestations se succèdent dans les rue de Londres, encore samedi dernier, la troisième, en faveur du « Remain ».

Les sécessionnistes cherchent de leur côté à dissimuler l’asymétrie qui caractérise les négociations en cours ainsi que l’absence de stratégie cohérente du côté britannique tout en promettant que la sortie de l’Union européenne ne peut déboucher que sur des résultats positifs quoi qu’il arrive.

Le combat est sensiblement différent sur le continent : Les partisans de l’intégration politique du continent européen se plaisent à déceler partout des signes de ralentissement de l’économie britannique. Qu’importe d’ailleurs si celle-ci est en meilleure santé que la plupart des économies continentales.

Leur but, comme on vient de le dire, est de faire du Royaume-Uni un exemple, et de convaincre les électeurs européens que les Britanniques sont en train de payer un lourd tribut afin d’éviter tout risque de « contagion ».

Les mouvements eurosceptiques encouragent quant à eux leur pays à s’inspirer du Royaume-Uni et ont donc tout intérêt à embellir la situation alors que rien n’est encore joué.

 

Des postures contradictoires ont le défaut commun d’accorder à l’Union européenne une influence trop importante sur la santé d’un pays : Les eurosceptiques imputent à Bruxelles la quasi-totalité des problèmes nationaux tandis que leurs adversaires clament au contraire que l’appartenance à l’Union européenne est une condition indispensable à la prospérité d’un pays.

Des konneries en barre, car la question de la bonne ou de la mauvaise santé économique d’un pays ne dépend pas de son appartenance à l’Union européenne.

L’État-nation reste – qu’on le veuille ou non – l’acteur principal de l’économie. C’est lui qui détient principalement le pouvoir de réglementer et de taxer. C’est donc lui qui détermine si une économie croît ou décline selon la qualité de ses politiques publiques.

C’est pourquoi il existe, dans la Zone euro, des économies en bonne santé (Allemagne, Luxembourg) et en mauvaise santé (Grèce) tout comme il existe à l’extérieur de l’Union européenne des économies performantes (Suisse) ou déclinantes (Russie).

Simple constat.

 

La sortie du Royaume-Uni ne signifie donc pas grand-chose pour la santé de l’économie britannique. Tout dépend en réalité de la future stratégie du gouvernement et de la façon dont elle sera financée à travers la politique monétaire de sa banque centrale.

La question est de savoir si les britanniques vont profiter de la sortie de l’UE pour embrasser une politique économique plus libérale et ouverte aux échanges internationaux, ou au contraire, multiplier les concessions à la frange xénophobe de l’électorat anti-européen, en émettant davantage de restrictions commerciales contre les travailleurs et les opérateurs étrangers.

Le premier scénario serait économiquement favorable tandis que le second précipiterait le Royaume-Uni vers le déclin.

 

Le Royaume-Uni se dirige-t-il vraiment vers le protectionnisme ? Rien n’est encore certain. Beaucoup de commentateurs assimilent la sortie de l’Union européenne à la volonté de se couper des échanges internationaux. Cette interprétation est probablement erronée.

Au Royaume-Uni, les bénéfices du libre-échange et de la mondialisation sont généralement admis. Les principales formations politiques que sont le parti travailliste et le parti conservateur ont déjà fait savoir qu’ils ne souhaitaient pas réintroduire de nouvelles barrières commerciales.

Il en va presque de même pour le parti UKIP si l’on fait abstraction des politiques migratoires.

« Théière-Mai » semble en effet vouloir conditionner une politique libre-échangiste à la conclusion d’accords commerciaux au lieu de mettre en œuvre une stratégie d’ouverture unilatérale. Compte tenu de la volonté d’un certain nombre d’États de rendre le divorce coûteux sur le plan politique et commercial, de la lenteur habituelle des négociations commerciales, ce n’est probablement pas certain.

 

En attendant, ce qui me frappe sur place, c’est la volonté du maire-local, Sadiq Khan qui ne ménage pas sa peine pour convaincre de l’attrait des bords de la Tamise : Ces gars-là vont se battre pour ne pas disparaître et en fait, il s’agit une fois de plus de financer de façon millimétrique l’accompagnement monétaire de ce rebond « à venir ».

Ce maire-là veut par exemple porter le nombre de visiteurs dans sa capitale de 31,2 millions en 2016 à plus de 40 millions en 2025, soit une hausse de 30 %. Il a aussi pour ambition de faire grimper la dépense de ces visiteurs de 14,9 milliards de livres en 2016 à 22 milliards en 2025. Pour cela, il compte sur le soutient de l’agence de promotion de la ville, London & Partners, et d’une centaine d’entreprises (aéroports, hôtels, association des attractions majeures…).

« Sœur-Âne » la parigote-sur-Seine peut se tenir à carreau avec ses empêchements à la circulation routière et autres difficultés « Mak-Roniennes », même si elle tient un atout avec les JO de 2024.

Mais saura-t-elle en tirer le meilleur parti ? De toute façon, elle ne sera plus là pour les inaugurer…

 

« Pour l’instant, l'état des réservations est bon car la baisse de la livre sterling a engendré un taux de change favorable pour les touristes depuis l’annonce du Brexit ».

C’est exact, mais il a tendance à remonter et atteint probablement et provisoirement son étiage : L’inconnue, je le répète, c’est de savoir quel cap politique va être privilégié et quel soutien va-t-il recevoir de la Banque d’Angleterre.

Rappelons qu’elle a été la première à inventer les QE pour créer de la monnaie ex-nihilo en pagaille en 2008. Et elle reste désormais capable de maîtriser ses taux d’inflation.

Mais que se passera-t-il si les cours glissent sans butoir ?

C’est le pari de mon boss-à-moi… Certes, ça va attirer le touriste, ça va faciliter les exportations mais aussi « durcir » les importations : À un moment ou à un autre, ils en viendront à vendre des pans entiers de leur patrimoine dévalué pour faire les échéances.

Il parie aussi sur la peur des « possédants » acteurs sur les marchés des changes, frileux de garder des disponibilités au frais. Mais là, à mon sens, il se met le doigt dans l’œil, parce que la City, que je découvre, a quelques décennies d’avance en la matière, même si l’exode des « compétences » a déjà largement commencé et n’est pas prêt de se tarir.

Pour l’heure, je prospecte plutôt les actifs les moins liquides, à savoir des terrains agricoles – qui pourraient devenir une mine d’or si la limite nord de la culture de la vigne est repoussée à ce qu’elle était du temps des romains…

L’autre « attractivité », c’est justement le « bed & breakfast ». Le tourisme représente 11,6 % du PIB de Londres, contre 9 % pour l’ensemble du Royaume-Uni, et le secteur fait travailler 700.000 personnes dans la capitale, soit 1 emploi sur 7.

Les marchés les plus prometteurs devraient être ceux des touristes chinois – attendu en progression de 103 % d’ici à 2025 –, indiens (90 %), états-uniens et émiratis (43 % de croissance chacun).

En Europe, la « Gauloisie-anglophile » reste le premier pourvoyeur de touristes (près de 2 millions par an) et Sadiq Khan en espère 2,8 millions à cette même échéance.

Et afin d’absorber dans de bonnes conditions ces nouveaux flux attendus, Sadiq Khan veut « étaler les arrivées », en multipliant les événements hors saison, comme cet automne le Design London Festival, le Jazz Festival, ou encore l’exposition Harry Potter à la British Library, et « entraîner les visiteurs en dehors des sentiers battus à la découverte de perles méconnues ».

À l’instar de la Wellcome Collection, musée privé et cabinet de curiosités autour de l’homme et de la médecine, pourtant située à deux pas de la gare de Saint-Pancras, la porte d’arrivée du TGV continental, fréquentée par des millions de voyageurs. 

 

L’hébergement hôtelier doit aussi être renforcé : Aux 146.000 chambres actuellement disponibles, 23.000 supplémentaires devraient s’ajouter d’ici à 2025 (+ 15 %, rien de moins). Côté transports, le métro va bénéficier d’une nouvelle liaison en construction, l’« Elisabeth Line ». Et parmi les chantiers de nature à séduire les touristes dans l’avenir, on peut déjà citer le nouveau quartier sur le Queen Elizabeth Olympic Park, le développement d’un parc à thème par Paramount à Ebbsfleet, et la transformation du Musée de Londres.

Des efforts financiers pour avancer malgré l’inconnue de l’impact du Brexit sur le tourisme d’affaires : « Il n’y a pas de diminution observée à ce jour. Il faudra voir en fonction des mesures précises qui seront adoptées » en disent les analystes.

 

Il faut dire que j’arrive. Mais je ne remplis pas à moi tout seul les « flux du tourisme des affaires », il ne faut pas exagérer non plus l’importance de mon nombril-personnel.

Pour l’heure, je m’informe, collecte et rapporte les rumeurs de marché, j’essaye d’écouter, de comprendre et de lire et je découvre sur Coventry Street, à deux pas de Piccadilly Circus, l’étonnant « M&M’s World » : Imaginez-vous, sur trois niveaux des colonnes transparentes aussi volumineuses que celles de Beaubourg, remplis de bombecs multicolores de ces pustules dragéifiées de chocolat merdique !

Du « poison-violent-pour-diabétique-type-2 » par centaines de tonnes…

Soufflé que j’en fus tellement c’est attractif.

I3

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2017/09/le-monde-fantastique-du-brexit.html

 

 


Trou noir et « Z-Machine »

 

Complément d’enquête…

 

Notre « Ami-Râle » préféré a posté sur son blog la reprise d’un « papier » rapportant les dires et analyses de « JPP », – chercheur au CNRS et ex-(f)Ummiste notoire de la belle époque – à propos de la « Z-Machine » de Sandia.

Ça date un peu et je m’étais inspiré de quelques spéculations logiques autour de ce thème pour nourrir mes propres « délires-romanesques » (cf. http://www.alerte-ethique.com/2017/09/jean-pierre-petit-les-z-machines-permettent-denvisager-une-fusion-nucl%C3%A9aire-pratiquement-sans-d%C3%A9chets.html), puisque « Charlotte » est censé avoir hérité jusque dans « sa cave » celle mise au point par feu « Sir McShiant ».

 

Il y a quelques années, une machine états-unienne permettant d’explorer la physique des plasmas à l’aide de la technique dite « à striction axiale » (appelée aussi « Z-pinch ») a beaucoup fait parler d’elle. En 2006, la « Z-machine », du laboratoire Sandia, avait en effet produit de façon imprévue des températures de 2 milliards de degrés alors qu’elle avait seulement été conçue pour générer des températures de plusieurs millions de degrés, proches de celles des éruptions solaires et visait seulement à générer de puissants rayons X, juste pour étudier la résistance des satellites aux rayonnements cosmiques.

Certains y ont vu une nouvelle voie très prometteuse pour atteindre le graal de la fusion contrôlée.

Il faut dire que, tout comme dans le cas de la fusion inertielle par laser, il était alors possible d’imaginer comprimer une capsule de combustible, ici un cylindre, à l’aide d’impulsions magnétiques (Magnetized Liner Inertial Fusion ou MagLIF) fournies par des éclateurs de Marx.

 

On ne sait pas trop où en sont les recherches à cet égard. Mais, quoi qu’il en soit, la « Z-machine » reste un puissant générateur de rayons X qui permet de reproduire les plasmas rencontrés d’ordinaire dans les disques d’accrétion, où de la matière surchauffée émet ce type de rayonnement avant de tomber dans un trou noir.

Et par conséquent, grâce à la « Z-machine », la nouveauté produite à l’occasion d’expériences viennent de réfuter une explication vieille de vingt ans concernant les émissions X des disques d’accrétion des trous noirs.

Il faut revoir la copie.

En effet, pour la première fois, il a été possible, grâce à la « Z-machine », de reproduire en laboratoire, sur Terre, les conditions physiques régnant dans le plasma des disques d’accrétion des trous noirs avalant de la matière arrachée à une étoile compagne.

Et les résultats ne concordent pas avec les modèles imaginés et utilisés depuis une vingtaine d’années pour étudier la physique des trous noirs (via leur émission dans le domaine des rayons X et en faisant usage de l’effet Auger).

 

Rappelons que les trous noirs comptent parmi les objets les plus opaques de l’univers puisqu’aucune lumière n’en sort (d’où le nom du concept d’abord mathématique).

Heureusement, ils sont aussi parmi les plus attractifs, et c’est grâce à leur pouvoir d’attraction démesuré que nous pouvons les détecter.

Les trous noirs géants sont les ogres les plus monstrueux du zoo cosmique, mais ils ne sont pas forcément des armes de destruction massive.

Les jets de matière qu’ils produisent auraient ainsi contribué à allumer les premières étoiles et à former les premières galaxies. 

 

C’est d’ailleurs par ces émissions de rayons X que l’on a pu établir l’existence des premiers trous noirs stellaires puis les étudier avec des missions spatiales comme les satellites Chandra et Nustar.

Or, justement, en cherchant à tester nos modèles concernant la physique des émissions X des disques d’accrétion des astres compacts, le physicien Guillaume Loisel est tombé sur un os, comme il l’explique avec ses collègues dans un article paru dans Physical Review Letters.

 

Tout a donc commencé il y a environ une vingtaine d'années, quand les théoriciens ont avancé une explication pour rendre compte de l’absence de certaines raies spectrales associées aux atomes de fer ionisés présents dans les disques d’accrétion autour des trous noirs.

Les raies spectrales de ces atomes sont étudiées car elles renferment des informations aussi bien sur la structure de ces disques que sur leur composition, toutes deux dépendant des effets de la relativité générale et de la théorie des trous noirs.

L’absence de certaines raies était interprétée comme une manifestation d’un effet Auger de destruction résonnante (Resonant Auger Destruction ou « RAD » en anglais).

On rappelle d’abord que la fusion de la matière par accrétion a une limite : La création du fer.

Au-delà du tableau de Mendeleïev, la fusion d’atomes plus lourd ne dégage plus d’énergie (comme dans toutes les étoiles) mais en absorbe.

Ce qui n’empêche pas que ces matériaux existent dans l’univers jusqu’au-delà des transuraniens…

Mais c’est une autre histoire de la cosmologie.

 

Rappelons ensuite qu’à la base, l’effet Auger repose tout d’abord par l’ionisation d’un électron dans une couche profonde d’un atome, laquelle laisse une place vacante que va vouloir occuper un électron présent sur une couche supérieure.

Ce faisant, cet électron va soit émettre un photon X, ce qui donne un effet de fluorescence, soit céder directement son énergie à un autre électron qui va, lui aussi, être éjecté de l’atome, et c’est ce qui est spécifique à l’effet Auger.

Selon les astrophysiciens de l’époque, l’émission par fluorescence aurait conduit une partie des photons X à ioniser un autre atome de fer qui, lui, aurait manifesté un effet Auger.

Au final, un effet de fluorescence X moins intense devait donc être observé.

 

Mais voilà, si un effet « RAD » se produit bien dans un plasma comparable à celui entourant les trous noirs avec des atomes de fer, il devrait se produire aussi avec les atomes de silicium.

Or, ce n’est pas ce qui a été observé avec ces atomes dans les expériences réalisées grâce à la « Z-machine ».

 

Selon le physicien cité ci-avant, la conclusion est sans appel : « Nos travaux suggèrent qu’il va être nécessaire de revoir de nombreux articles publiés depuis une vingtaine d'années.

Nos résultats représentent un défi pour les modèles utilisés afin de déduire la vitesse à laquelle les trous noirs absorbent la matière provenant d’une étoile compagne ».

 

Voilà, petite précision sur les avancées issues des expériences en cours autour de la « Z-machine », histoire de compléter le post de notre « Ami-râle » qui datait un peu.

Parce que pour l’heure, rien de fabuleux vers une énergie nucléaire propre nouvelle. De toute façon, 2 milliards de degrés, la sidérurgie ne sait pas faire.

Même notre Soleil a du mal (15 millions de degrés seulement en son cœur…) !

Et puis la quantité de rayons X produits – et à maîtriser – pose également des problèmes invraisemblables aux futurs industriels appelés à exploiter ces processus.

Mais à l’inventivité humaine, rien d’impossible : Il faut rester optimiste…

 

Bien à toutes et tous !

 

I3

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2017/09/complement-denquete.html

 


L’IFI…

 

L’autre gros-gag !

 

On le doit (le gag) à un sophisme de Nicolas Schimel, dirigeant de société, mais aussi membre du mouvement politique « En marche, même pas en rêve ».

Franchement j’adore : « Le remplacement de l’ISF par l’IFI est en réalité un changement qui ne présente que des avantages pour les propriétaires. »

Mais oui, « ça, c’est bin vrai, ça » nous en aurait dit la « mère Denis » !

 

Et d’expliquer que l’assiette imposable diminuera pour tout le monde : « Tous les détenteurs français d’immobilier sans exception sont gagnants dans la réforme de l’ISF telle qu’elle est envisagée. Pourquoi ? L’impôt ne change pas dans sa structure (mêmes seuils, barèmes et taux). »

Là, ça reste à voir pour ne pas avoir été précisé jusque-là…

Et vu que le gouvernement cherche du pognon, à mon avis les barèmes et taux seront « ajuster » pour rendre l’ensemble « équitable ».

Autrement il s’avance un peu, le « trisomique ».

 

« L’immobilier sera demain moins taxé qu’hier. Illustrons cette conséquence mathématique du premier point par deux exemples. Un ménage parisien (les « A ») possède un patrimoine de 2,5 millions d’euros dont 1,5 million d’immobilier en résidence principale (valorisée donc à 1,05 million d’euros).

Il paye 7.750 euros d’ISF soit un taux d’imposition de son patrimoine de 0,31 %. Avec la réforme, sa base passant en dessous du seuil de taxation, il ne paye plus d’impôt. Il a donc gagné 0,31 % d’imposition … sur sa fortune immobilière.

Leurs cousins de Nice (le couple « B »), sont eux à la tête de 5 millions d’euros dont 2 millions pour la villa qu’ils habitent et 500.000 euros pour un pied à terre à Paris. Avant réforme : Ils payent un ISF de 29.870 euros soit un taux de 0,59 %.

Après la réforme l’impôt passe à 6.700 euros  ce qui représente un taux de 0,26 % si on le rapporte au seul immobilier. Ce ménage a donc gagné 0,33 % d’impôt… sur son immobilier.

Certes les « B » ont moins gagné sur leur patrimoine immobilier que sur leur patrimoine mobilier. Ils sont aussi  « moins bien traités » que leur voisin qui aurait eu le même patrimoine en actions et que leur cousins « A » qui sont maintenant exonérés. »

Hein, c’est beau comme un camion neuf !

 

Et il persiste : « L’immobilier sera enfin taxé de la même manière pour les résidents et les non-résidents fiscaux (étrangers ou expatriés), puisque la base taxable se concentrera sur les richesses immobilières qui ne peuvent pas « échapper » au fisc.

Dernier avantage de ce changement, cela supprimera un avantage qui était en pratique donné à ceux qui avaient décidé de quitter la France mais pouvaient acquérir et conserver les biens immobiliers à moindre coût poussant au passage les prix (et le sentiment d’injustice fiscale) vers le haut. »

Il semble ne pas être au courant que les biens situés en « Gauloisie-fiscale » entre dans le champs d’application de l’ISF, qu’on soit ou non résident et quelle que soit la nationalité de son propriétaire.

Encore que, dans la réalité, ceux-là, quand ils ne sont pas investisseurs, ils passent souvent sous les seuils d’imposition. Voire, quand ils sont investisseurs, ils « titrisent » le foncier à travers des supports de droit gauloisiens prévus à cet effet.

Passons, ce n’est pas un élu…

 

En revanche, alors qu’on manque encore (et toujours) de logements décents au pays (qui est le mien et que j’aime tant mais me le rend si mal…), ce gars-là fait complètement l’impasse sur les carences du système fiscal « immobilier » dudit pays.

Globalement, même s’il ne s’agit pas d’en mettre « plein la tronche aux riches » (ce qui reste très « politiquement correct »), mais seulement d’orienter l’épargne vers l’investissement « productif », avec la future exonération quasi-généralisée de taxe d’habitation, l’IFI visent tout de même spécifiquement et in fine à taxer que les propriétaires fonciers.

Il doit être rappelé que ces derniers sont déjà, hélas, les plus taxés d’Europe !

 

Selon le rapport « Taxation trends in the European Union » de 2017, la « Gauloisie-impérieuse » est déjà championne d’Europe en matière d’imposition récurrente de la propriété foncière et immobilière (« recurrent taxes on immovable property »). Le montant total des impôts prélevés à ce titre s’est ainsi élevé en 2015 à 69,7 Md€, ce qui représente 3,2 % du PIB de la même année.

À titre de comparaison, l’Allemagne est seulement 19ème avec 13,3 Md€ d’impôts prélevés, ce qui représente 0,4 % de son PIB.

Parmi les pays qui taxent le moins la propriété foncière et immobilière, on trouve également l’Autriche (25ème position) et le Luxembourg (26ème position), dont lesdits impôts représentent respectivement 0,2 % et 0,1 % de leur PIB.

 

On ne manquera pas non plus de préciser que les impôts récurrents sur la propriété foncière et immobilière ont considérablement augmenté en « Gauloisie-du-bâtiment » au début du quinquennat de « Tagada-à-la-fraise-des-bois » puisqu’ils sont passés de 48,4 Md€, soit 2,4 % du PIB, en 2012 à 68,1 Md€, soit 3,2 % du PIB, en 2014, autrement dit une hausse de 40 %, rien de moins !

Si bien que mon pays (celui que j’aime tant et qui me le rend toujours si mal…) a ravi au Royaume-Uni sa place de champion en la matière.

 

Par ailleurs et pour mémoire, un autre rapport sur « La fiscalité immobilière en Europe » du cabinet FIDAL en date de 2014 avait déjà mis en évidence que les propriétaires gauloisiens étaient les plus taxés d’Europe. En effet, en prenant pour exemple la détention pendant 10 ans d’un appartement locatif acquis au prix de 200.000 €, le rapport indiquait que les propriétaires hexagonaux s’acquittaient en moyenne, durant cette période, d’impôts correspondant à 56 % du prix d’acquisition de l’appartement contre seulement 26 % en Allemagne, 20 % en Belgique ou aux Pays-Bas, 19 % en Espagne, 18 % en Italie…

Car il faut compter aussi avec la CSG sur les revenus locatifs (et tout autre type de revenu du capital, y compris les éventuelles plus-values), mais on n’a toujours pas pensé à lever l’exonération sur les œuvres-d’art et objets d’antiquité (la niche vachement utile pour les peuples et les emplois des « super-riches » avec les monuments classés ou inscrits à l’inventaire qui génèrent des déficits : Or, l’ISF, et demain l’IFI, reste plafonné en fonction des revenus nets, déficits inclus… : La somme de l’IR, de la CSG et de l’ISF ne pouvant dépasser 75 % des revenus du contribuable.)

Rappelez-vous, « pour ne pas payer d’impôt, il faut ne pas avoir de revenus imposables », dixit mon Pape-à-moi, feu Maurice Cozian, fiscaliste 10ème dan !

 

Il va sans dire que pour beaucoup, un tel montant d’imposition sur les propriétaires que sont « monsieur et madame tout-le-monde » s’avère consternant et préoccupant. D’autant que, selon notre nouveau Président, les impôts sur la « rente immobilière » ne sont pas prêts de diminuer.

Et de rappeler que la fonction première de tout impôt est de contribuer au financement de la dépense publique. À cet égard, avec 5,5 milliards d’euros, l’ISF, sans être marginal, ne constitue pas un enjeu budgétaire majeur.

« Et en même temps », nombre d'impôts revêtent une dimension d’orientation du comportement des contribuables. À cet égard l’ISF, et demain l’IFI, s’avère particulièrement contre-productif. Avec le temps, le premier comportement induit est l’exil pour une raison simple à appréhender : Son caractère, de plus en plus, confiscatoire.

La démonstration en est aisée et exempte de tout jugement politique : En 1982, le taux marginal de l’ISF s’élevait à 1,5 %. Ce taux correspondait à moins de 10 % du rendement d’un placement (dit) sans risque : Le taux de l’OAT à 10 ans dépassant alors les 15 %.

Aujourd’hui, contre tout bon sens, le taux marginal de l’ISF est toujours de 1,5 %, alors même que l’OAT à 10 ans est désormais émise aux alentours de 0,75 %...

Ainsi l'épargnant de 1982 se voyait-il exiger – au titre de la seule imposition du capital – 10 % du rendement de son placement.

Quant à l’épargnant de 2017, il subit, au même titre, un prélèvement de 200 % de son revenu (sans plus considérer l’impôt sur le revenu et autres contributions sociales) !

Aussi à force de cumuler les impositions annuelles – en sus de la taxe foncière ou, périodiquement, des droits de donation ou de succession – la démarche apparaît-elle de plus en plus comme une folie avec des taux revêtant un caractère confiscatoire.

 

L’inconvénient des actifs immobiliers, c’est qu’ils ne peuvent pas s’enfuir hors des frontières : C’est donc de la matière « facile » à taxer.

Confirmation avec « Manu-Mak-Rond » qui prend les propriétaires de logements mis à la location entre le marteau et l’enclume : IFI, taxe foncière, mais encadrement des loyers, difficultés parfois insensées à bâtir, raréfaction des fonciers disponibles, donc des coûts de construction toujours en folle augmentation, ou comment réduire les rendements, surtout quand les municipalités se mettent à préempter à valeur dite par « les Domaines ».

Et après on s’étonne que la puissance publique s’oblige à intervenir avec « encore plus de dépenses » du denier public pour créer des « cages-à-lapin » où loger quelques mal-logés dans des « zones » parfois de « non-droit ».

 

Bref, on n’a pas fini de marcher sur la tête. Ça tombe bien, ça devrait éliminer de façon naturelle les autistes qui nous ont gouvernés jusque-là à moins qu’ils aient la tête plus dure que les réalités comme chez les trisomiques.

En attendant, j’ai encore bien rigolé et ne regrette toujours pas d’avoir déjà tout refourgué à mes successeurs que je plains bien, les pôvres !

 

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2017/09/lautre-gros-gag.html

 


La réforme de la CSG

 

Gros gag !

 

Vous savez quoi, de « retour d’estives », je rattrape mon retard dans la livraison des « news » du pays depuis mon départ. Et je me suis esclaffer d’un titre lu pour vous dans la presse économique : « CSG : 21 millions de Français verront leur revenu net amélioré » !

Le pied…

Traduction logique : « 45 millions de français verront leur revenu net se dégrader » !

Vraiment trop fort comme gag…

 

En fait, dans le détail on apprend ainsi que l’assainissement de nos finances publiques se passeront en deux temps en ce qui concerne la CSG et les charges sociales : « Dès le 1erjanvier (2018), un gain de pouvoir d'achat bénéficiera aux salariés et aux indépendants. 21 millions de Français verront alors leur revenu net amélioré », aurait annoncé le gouvernement dans un communiqué.

Et il confirmerait ainsi qu’il engagera en 2018 le transfert des cotisations salariales vers la Contribution sociale généralisée (CSG).

Pas une surprise. L’étonnement vient seulement dans la façon de présenter « le bidule » : Plus de 40 millions de citoyens seront cocus !

Enfin… quoique.

 

Car selon Bercy, cette mesure devrait permettre de « redonner sept milliards d'euros de pouvoir d’achat aux actifs » et de « répartir plus équitablement le financement de la protection sociale » – ce qui devrait « alléger le poids qui pèse » sur eux.

Moi, j’adore : Plus ça va et plus l’assurance-sociale devient un impôt, une taxe « pré-acquittée », prélevée à la source…

Mais attention, le gag se poursuit par cette précision : La baisse présumée des cotisations réalisée « en deux temps ».

Aïe-aïe-aïe, y’aura-t-il donc 66 millions de cocus ?

 

Et de nous raconter que « l’exécutif » estime que la suppression des cotisations salariales « maladie » et « chômage » en 2018 – soit 3,15 points de cotisation – financée par la hausse de la CSG de 1,7 point donnera un « gain net de pouvoir d’achat de 1,45 % pour tous les salariés, soit 260 euros par an pour un salarié au SMIC », poursuivait le communiqué.

Wesh !

On va enfin pouvoir mettre des glaçons dans le whisky !

Rapportée au salaire médian (de 1.772 euros nets par mois en « Gauloisie-laborieuse »), cette augmentation du pouvoir d’achat représente 308 euros chaque année et 794 euros pour un cadre – dont le salaire moyen s’élève à 4.013 euros.

Précis, n’est-ce pas.

 

En fait 7 Md€ à se partager à 21 millions, ça fait 333,33 € par tête selon la calculette « Windows » de Bill Gates (merci à lui…).

Et les mêmes 3,15 points, on va dire 1,45 point parce qu’il y a aussi augmentation de la CSG de 1,7 point, sur 7 milliards ça fait une « masse salariale » de 482,758 Md€ qui eux-mêmes rapportés au 2.200 Md€ de PIB prévisionnel, représentent 21,94 % de toutes les créations de richesses du pays en un an.

Là, il y a comme un souci : Ce n’est pas cohérent avec les 900 milliards présumés par les organismes sociaux…

Passons, parce que 482,758 Md€/21 millions de salariés, on est à une moyenne de 1.915,70 €/mois (13ème mois conventionnel inclus), ce qui redevient cohérent, même si il me semble que c’est « un peu fort ».

On verra bien.

 

Mais bon, comme on ne parle pas encore – en tout cas dans le même « communiqué » – de hausse des taux de TVA, ni de TVA-sociale, de toute façon ne vous en faites pas, c’est tout le monde qui sera cocu…

Bé oui, la TVA ne touche que les « consommations » assujetties, des actifs et des inactifs, alors que la CSG a une assiette beaucoup plus large, puisque les revenus du patrimoine sont inclus dedans : Autant en piquer aussi à tous les épargnants qui glandent à ne pas en avoir mis assez de côté pour compléter leurs rentes, d’activité et de situation.

Ceux-là vont apprécier avec la réforme de l’ISF (on en reparlera plus tard), quand « la rente » n’est pas confiée à un banquier ou un assureur, mais investie dans le foncier…

 

De plus, Bercy aurait précisé que la baisse des cotisations sociales sera « réalisée en deux-temps », la première pas tout de suite et la seconde baisse à … seulement l’automne 2018 !

En fait, on ne voit pas passer la première, si j’ai bien compris…

Cela « devrait permettre d’économiser quelques précieux milliards d’euros par rapport à la facture totale de cette réforme si la baisse totale des cotisations avait été immédiate », analysaient les … « analystes ».

Autant de milliards de plus qu’il y aura en moins dans votre porte-monnaie : Vous n’aviez qu’à pas tomber malade autant que ça depuis tant d’années !

 

Par ailleurs, annonçait-on, « des discussions doivent avoir lieu en 2017 autour du ministre de l’Action et Comptes publics « Gégé-Dard-à-la-main » pour définir les modalités d’une compensation de la hausse de la CSG pour les fonctionnaires » qui ne sont pas soumis aux cotisations salariales, précise le cabinet du ministre.

C’est marrant ça, j’avais le souvenir d’une cotisation de solidarité propre aux fonctionnaires…

Enfin passons, depuis que je ne suis plus « Gauloisien-patriote », j’ai peut-être perdu pied.

Et puis le journaliste rajoute : « La suppression des cotisations chômage et maladie pour les salariés du secteur privé, qui représentent 3,15 % du salaire, avait été présentée comme une réforme prioritaire par Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle. »

Ok, on leur avait déjà fait le coup du « à somme nulle » quand les cotisations-maladies avaient basculé dans une hausse de la CSG du temps de « Bat-la-mou » (ou d’un autre).

En rappelant que la CSG, au moment de sa création par « Roro-Card » devait être … provisoire !

Je vous le dis : Un vrai gag !

Et de vous rajouter : « En déplaçant ces 20 milliards d’euros de pression fiscale des salariés depuis les cotisations salariales vers la CSG, le gouvernement souhaite redonner du pouvoir d’achat aux actifs, soumis selon lui à une pression fiscale excessive. »

Alors, un, ce n’est pas 20 milliards, mais 7 ; deux, la pression fiscale, certes – mais là il faudrait s’attaquer en urgence au train-de-vie de l’État – ce n’est sûrement pas en en rajoutant qu’elle va s’alléger, même au détriment des régimes sociaux…

 

En fait, tout ça est bien plus complexe qu’il n’y paraît.

Résumons : Le gouvernement supprime les cotisations salariales afin d’augmenter le net sur la fiche de paye des salariés gauloisiens.

Mais une telle baisse des prélèvements obligatoires ne pouvait se faire sans compensation : La CSG, actuellement de 7,5 %, augmentera pour atteindre 9,2 %. Ainsi les sommes qui rentrent dans les caisses de l’État ne changent théoriquement pas. La hausse de la CSG touchant également les retraités, ce qui n’a pas manqué d’être critiqué, et tous les revenus du patrimoine, au final seuls les salariés sont (un peu) gagnants.

Et il est exact que plus de 40 millions « d’inactifs » (ces salauds de pôvres-flémards), ils auront qu’à passer devant les devantures de magasin les mains derrière le dos.

D’autant que comme toutes les dépenses « obligées » ne vont sûrement pas décroître en valeur (question de marge à « reconstruire » après le passage de la hausse de la CSG), ils essuieront leurs larmes avec leurs doigts pour économiser les mouchoirs…

 

Et puis si vous comptez bien, vous aurez noté que si l’augmentation de la CSG est bien prévu à son taquet dès le 1er janvier prochain, ce qui augmentera les rentrées d’argent de l’État, « en même temps » les cotisations salariales vont baisser… mais elles ne seront pas encore supprimées !

Et ça fait une belle différence, au moins pour tout le premier semestre 2018 et probablement un trimestre complet – voire plus – pour le suivant…

Quant à la première baisse, c’est pour une date qui reste à définir, et la seconde… jamais !

Énorme gag, vous dis-je…

J’avoue que ce que je n’ai pas bien compris, c’est pourquoi ces « manipulations ».

– D’abord présenter ça comme d’une mesure en faveur du konnard d’électeur.

C’est en fait un racket, généralisé, puis seulement ensuite « affiné »…

– Pourquoi « nationaliser » la recette sociale ?

C’est retirer autant au « paritarisme » et les syndicats n’ont même pas râlé…

– Augmenter une « recette » étatique, ce n’est pas très « libéral », mais bon, « Manu-Mak-Rond » ne s’est jamais présenté comme tel et l’annonce de l’augmentation des prélèvements-obligatoires (pas tous mais en tout cas la CSG) était annoncé dès avant les élections : Pas de surprise.

En revanche, la priorité ça reste de passer sous le seuil des 3 % de déficit avant le 31 décembre 2017 (et pas 2018). Et pour ça, il faut trouver 20 milliards d’économies/recettes supplémentaires.

 

On en est loin avec des mesures à la kon qui ne changent rien pour l’exercice en cours alors qu’il y a urgence et ce n’est pas les « soi-disant » 10 milliards d’économies annoncées avant l’été qui y suffiront. D’autant que quand on a compté, il n’y en avait même pas 7 à exercice constant, donc la moitié pour un semestre.

Et le reste doit être assumé par les fonctions territoriales et hospitalières. Or, vous aurez noté qu’on n’a encore aucune ombre d’un plan cohérent viable pour les 4 dernier mois de l’année, hors le gel des dotations, la diminution de 5  €/mois de l’APL et la suppression des emplois-aidés… à venir !

Ce qui restera invariablement insuffisant, quelle que soit la façon dont on a appris à compter.

 

En bref, je me demande si justement ils savent compter, finalement.

Enfin, on verra bien et c’est toujours mieux que d’avoir eu « Marinella-tchi-tchi » au château.

Mais on attend mieux d’un pouvoir exécutif qui ne veut pas « réformer » (le pays est rétif à en être irréformable d’après « Jupiter ») mais… « transformer » : Pour l’heure, il reprend les mauvaises recettes d’antan et les réplique avec les résultats calamiteux que l’on sait depuis le dernier quinquennat (et quelques-uns des précédents).

Ah, la « technostructure » toujours aussi trisomique que par le passé, c’est quand même triste.

Espérons seulement qu’elle se soit sortie de son autisme généralisé…

En attendant, j’ai quand même bien rigolé.

 

I3

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2017/09/gros-gag.html

 


Euroclippers : réponse de M. Édouard Philippe, Premier ministre

 

Suite à la proposition que j’avais faite, le 24 mai 2017, à M. Édouard Philippe, Premier ministre, de créer une ligne de « Clippers » entre Le Havre et St-Pétersbourg à l’occasion de la visite de M. Vladimir Poutine, Président de la Fédération de Russie, j’ai reçu un courrier m’informant que cette proposition a été transmise à M. Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires Étrangères aux fins d’un examen approprié.

Euroclippers 2017 09 05 Rep. 1er ministre0001

Une réponse intéressante car aucun pays n’a eu l’idée de lancer un grand projet de voiliers-écoles destinés aux jeunes dans le but de développer la coopération internationale.

 

Cette proposition reprend ce qui se fait aux Pays-Bas avec le « Stad Amsterdam ».

Ce navire est destiné à la communication des entreprises et des collectivités locales, mais aussi aux jeunes.

Je prix à la journée de navigations pour des croisières de luxe est de 250 euros tandis que pour les convoyages et les mises en place, qui demandent des traversées océaniques, le prix journalier est de 96 euros, c’est-à-dire tout à fait acceptable pour les étudiants et les lycéens.

 

Ce projet nécessite un engagement de nos grandes entreprises qui pourraient trouver un moyens très attractif et prestigieux pour des séminaires, et des stages de formation humaine (plus intelligent que les sauts en élastique).

Le « Stad Amsterdam » est une magnifique réalisation et je signale qu’un navire un peu plus grand, le « Shabab Oman II », navigue pour la Marine omanaise qui embarque des jeunes Omanais dans un contexte international.

 

 

J’espère que M. Jean-Yves Le Drian saisira cette opportunité de lancer ce projet, avec une ou plusieurs grandes entreprises.

 

Jean-Charles Duboc

 


Jean-Pierre PETIT : "Les Z-machines permettent d'envisager une fusion nucléaire pratiquement sans déchets"

 

Précisions sur le concept de Z-Machine : nous avons demandé à Jean-Pierre PETIT, ancien directeur de recherche au CNRS, de nous présenter cette troisième voie en matière de fusion nucléaire…

 

Jean-Pierre PETIT, bonjour, que reprochez vous à des projets comme ITER ou au laser Mega-Joule ?

Sensibilisé par la catastrophe de Fukushima, j’ai réalisé, en participant à une manifestation à Aix en Provence en 2011, que j’étais le seul scientifique présent. J’ai pris conscience de l’absence en général de la communauté scientifique sur ce terrain du nucléaire, si on excepte quelques anti-nucléaires traditionnels (déjà âgés maintenant), se limitant au domaine de la fission, militant, à juste titre, contre ce projet dément de surgénérateur à neutrons rapides (Superphénix). Comme d’ailleurs les courageux militants anti-nucléaires de la première heure, qui se montrèrent conscients, à une époque où nous, scientifiques sommeillions dans nos bureaux. Certain laissèrent leur vie dans ce combat, d’où nous étions, nous, scientifiques, absents.

Ce que beaucoup de gens ignorent c’est que le premier geste de François Hollande, quand il prit ses fonctions de Président,  fut de signer l’accord pour la construction du réacteur expérimental Astrid, qui est un surgénérateur à neutrons rapides, refroidi au sodium, fer de lance d’une option rebaptisée « réacteurs de IV° génération ». Or Astrid n’est rien d’autre que Superphénix, « amélioré ». Personne ne réagit. Personne ne proteste. Pas plus qu’on ne proteste contre les idées démentielles appuyées par nos nucléo-députés Bataille et Vido : peupler le pays, d’ici la fin du siècle, de surgénérateurs à neutrons rapides, hyper dangereux, générateurs de déchets, fonctionnant au plutonium 239 pur, de manière à exploiter les 300.000 tonnes d’uranium 238 , issues de 50 années d’enrichissement isotopique, pour extraire du minerai l’uranium 235, fissile. Devenir ainsi « autonomes énergétiquement pour les 5000 ans à venir ».

 J’ai aussi réalisé que face au projet ITER, il n’y avait pas de prises de position solidement appuyées sur des considérations réellement scientifiques. Je me suis donc plongé dans ce domaine, pendant deux années, aidé par des gens du milieu (mais tenant à garder un prudent anonymat). J’ai réalisé alors avec stupeur les failles béantes du projet ITER, qui ne découlaient ni du risque sismique, ni de la dangerosité du tritium, mais simplement du fait que ces machines, les tokamaks, étaient foncièrement instables. Pour faire court : ces instabilités appelées disruptions sont l’équivalent, dans ces machines, des … éruptions solaires (ce qui étaient d’ailleurs signalé noir sur blanc dans un rapport produit en 2007 par l’Académie des Sciences de Paris, sous la direction de l’académicien Guy Laval). Depuis que j’ai soulevé ce lièvre, les chantres du projets sont moins enclins à comparer ITER à « un soleil en bouteille ».

 J’ai aussi créé une gêne en révélant que Putvinky, (avec qui j’avais dîné), « monsieur disruption » à ITER-Organization, réalisant que le problème était insoluble, avait rendu son tablier en juin 2012, abandonnant non seulement ITER (il avait rejoint l’équipe en 2009, achetant une propriété dans la région) mais la formule tokamak. Il est reparti travailler aux USA.

 J’ai aussi découvert que ces questions, ainsi que bien d’autres, avaient été totalement passées sous silence dans le dossier de 7000 pages qu’ITER Organization avait mis en consultation libre durant l’été 2011, à l’occasion de d’Enquête Publique, devant déboucher sur une autorisation ou une non autorisation de l’implantation de « l’installation nucléaire de base ITER » (c’était le nom retenu). Une enquête publique qui avait été gérée comme si cette opération avait concerné l’implantation d’une station d’incinération à proximité d’un village. Je n’ai obtenu, cet été là, qu’un report de quelques mois de la décision, qui étaient déjà prise avant que cette commission fantoche, dirigée par André Grégoire « ne commence ses travaux ». Négligeant mes avertissements, celui-ci a signé le rapport final, se concluant par « avis favorable avec recommandations ». Et il m’a dit en substance « ils auront deux ans pour résoudre le problème des disruptions ». A noter que le mot « disruption » était tout simplement absent des 7000 pages mises en libre consultation !

 Là j’ai compris que cette conclusion donnant le feu vert à ITER avait déjà été rédigée avant que cette pseudo enquête publique, complètement truquée,  ne démarre, en plein été 2011. Mais cela n’étonnera personne.

 J’ai commencé à écrire des textes sur ces problèmes. L’un ‘eux a été repris et diffusé au sein de la Commission Européenne par la députée Michèle Rivasi, en français et en anglais. En même temps la revue NEXUS a publié la copie de ce texte dans ses colonnes. Ceci a suscité l’ire du CEA, qui a publié une « réfutation » dans son site, en français et en anglais, dont je n’ai pu connaître le ou les auteurs, apprenant seulement qu’il s’agissait d’un groupe de gens qui ne tenaient pas à révéler leur identité (…). Cette « réfutation » se trouve toujours sur le site. Evidemment, ma tentative d’obtenir un légitime droit de réponse pour  démonter ces arguments est restée sans réponse (voir ceci sur mon site http://www.jp-petit.org).

 Plus récemment, dans son numéro de janvier-février 2013 la revue Nexus a publié une interview où je pointe le doigts sur le fiasco du NIF américain, en en expliquant les raisons, Mégajoule étant pratiquement la copie conforme du NIF, à quelques dizaines de lasers près (176 contre 192). J’ai donc pronostiqué (comme le font outre Atlantique nombre de scientifiques américains) que le NIF ne permettra pas d’obtenir la fusion, et que par conséquent le projet Mégajoule serait de l’argent (6,6 milliards d’euros), dépensés en pure perte. Le CEA publiera-t-il une seconde réfutation de mes dires dans son site ? Affaire à suivre.

 



Vous prônez une 3e voie pour la fusion nucléaire : celle des Z-machines. Comment fonctionnent-elles ?

 Jean-Pierre PETIT - A l’issue de ce périple de deux années dans les domaines de la fission et de la fusion, en incluant le problème dramatique de la gestion des déchets, ma conclusion est que la façon actuelle de tirer de l’énergie du nucléaire apporte plus de maux que de bienfaits. Et que ces maux, dans les décennies à venir, créeront des drames horribles dont les catastrophes de Tchernobyl, puis de Fukushima ne sont que les pâles prémices. Le redémarrage des réacteurs japonais montre la puissance des lobbies, contre tout souci de la santé publique et des vies humaines.

 En 2006 j’ai découvert, dans un article publié par mon vieil ami, le grand spécialiste des plasmas  Malcom Haines (hélas très malade) que les Américains, au laboratoire  Sandia, Nouveau Mexique, avaient obtenu des températures de plus de deux milliards de degrés dans un machine que j’avais vue en 1976, construite par Gerold Yonas. Cette découverte était fortuite (comme nombre de découvertes importantes dans l’histoire des sciences). J’ai immédiatement compris l’importance de ce saut incroyable effectué en 2005, la température maximale atteinte dès cette époque étant de 3,7 milliards de degrés. Ces valeurs ont suscité des réactions de scepticisme chez « les spécialistes français des plasmas chauds ».

 Je suis allé à plusieurs congrès scientifiques internationaux, au top niveau. Il a fallu quatre années pour que l’interprétation des expériences, donnée par Haines, finisse par s’imposer, au congrès de Biarritz, 2011, consacré aux Z-machine, où il fit un exposé magistral, en tant que « personnalité invitée », communication appuyée par la publication d’un papier de 196 pages, sur le sujet, dans une revue à comité de lecture, devenu la Bible dans ce domaine.

 En peu de mots, les plasmas de fusion  sont sujets à toute une palette d’instabilités. Dans les tokamaks, celles-ci finissent par donner des disruptions, décharges de dizaines de millions d’ampères, venant frapper la paroi (en tous point comparables aux jets de plasma des éruptions solaires). Dans les manips de fusion par laser, elle condamnent la filière (il s’agit alors  » de l’instabilité de Raleigh Taylor »). Dans les Z-machines elles … accroissent la température du plasma !

 Ainsi le malheur des uns fait le bonheur des autres.

 A Biarritz, j’appris de la bouche de Valentin Smirnov, directeur du département fusion à l’Institut des Hautes Températures de Moscou, qu’il dirigeait la construction d’une Z-machine russe, Baïkal, qui sera plus puissante que le ZR américain ( successeur de la Z-machine ). Après les Américains, les Russes se lancent aussi dans ce domaine, pied au plancher.

 Schématiquement, on pourrait dire que la Z-machines (et maintenant ses multiples variantes, comme MAGlif) est à des machines comme ITER,( où on s’efforce de maintenir constante la température du plasma de fusion), ce que sont les moteurs à combustion interne, impulsionnelle, vis à vis des machines à vapeur. L’avantage des moteurs à combustion interne est de pouvoir faire brûler un mélange combustible-oxygène à une température de 1000°, obtenue pendant une fraction de seconde, la température générale du moteur restant inférieure à cette de l’eau bouillante.

 Comme le moteur à explosion, des générateurs fondés sur le système des Z-machines seraient dotée d’un système de stockage d’énergie électrique, pendant du volant d’inertie de ce même moteur. Enfin ces générateurs exploiteraient un procédé de conversion directe de l’énergie, par MHD, opérationnel depuis les travaux d’Andréi Sakharov, des années cinquante. Pourquoi cette formule suscite-t-elle un tel rejet, en particulier en France ? Pour deux raisons. Elle rend obsoletes tous les efforts associés au générateurs à fission, au surgénérateurs, aux bancs laser et à ITER. Tout le nucléaire classique est remis en cause, et se trouve dans l’incapacité d’intégrer ce concept outsider dans ses plans.

 

 La France dispose déjà d’une Z-machine : le Sphinx. Qu’est-ce qui la distingue des Z-machines américaines ou russes ?

 La France possède effectivement sa Z-machine : le Sphinx, implantée dans un laboratoire de l’armée, à Gramat. Cette machine est hors course, hors jeu, de par sa conception même. Ca n’est qu’un bête générateur de rayons X, qui ne dépasse pas quelques dizaines de millions de degrés, et ne peut faire plus. Par ailleurs, une des caractéristiques essentielles, si ne qua non,  de ces machines « Z » est de devoir délivrer leur intensité en un temps très bref. Cent milliardièmes de seconde pour la machine américaine, 150 milliardièmes de seconde pour la monstrueuse machine russe, en construction : Baïkal. La machine française ayant un temps de décharge de 800 milliardièmes de seconde, est … trop lente. De part sa conception, on ne peut pas améliorer ses performances. Par ailleurs les gens qui la servent manquent de compétences en la matière, ne serait-ce que sur le plan théorique, qui est très pointu. Un domaine pratiquement neuf, défriché par des gens comme Haines, celui des plasmas hyper chauds, hors d’équilibre.

 Le Sphinx est trop lent, ne peut être amélioré. Megajoule et le NIF sont aussi hors jeu. Dans les installations NIF et Mégajoule, il  manque un facteur 50 sur l’énergie focalisée sur cible (voire mon complément d’information dans mon site) . Inversement, les machines américaines et russes visent d’emblée ces 10-15 mégajoules sur cible (l’énergie contenue dans le fond d’une tasse de tisane, voir l’article complémentaire sur mon site, mais délivrée en 100-150 milliardièmes de seconde). Une énergie seuil issue des expériences secrètes Centurion Halite américaines (les Russes ayant mené de leur côté des campagnes similaires et étant parvenus aux mêmes résultats).

 Les Z-machines russes et américaines permettent, potentiellement, du fait des températures atteintes, ce auquel jamais les autres filières ne pourront prétendre : envisager ce qui est véritablement le Graal de la physique nucléaire : la fusion Bore Hydrogene, aneutronique. Une fusion qui ne génère pratiquement pas de radioactivité et aucun déchet, sinon … de l’hélium. Cette réaction démarre à un milliard de degrés. Jusqu’en 2005 l’obtention d’une telle température aurait paru relever de la science fiction. Aujourd’hui ZR, avec son intensité portée de 18 à 26 Millions d’ampères, est très probablement passé de 3,7 à 8 milliards de degrés. Mais, comme me l’avait dit Malcom Haines à Biarritz en 2011 : « Je pense qu’ils l’ont fait, mais ils ne te le diront jamais, pour des raisons de secret défense.  »

 Car, vous l’imaginez bien, cette percée comporte aussi son volet armement : les « bombes à fusion pure », où un mélange de fusion peut être mis à feu sans utiliser de bombe A, mais l’électricité fournie par un explosif, dérivé des premiers concepts expérimentés par Sakharov dès les années cinquante (100 millions d’ampères en 1954 ).

 Ceci étant, une nouvelle percée, qui correspond au montage MagLif (une variante du montage « Z » ) montre que cette filière s’est maintenant imposée outre Atlantique, comme une nouvelle façon d’obtenir l’ICF (Inertial Confinement Fusion), la « fusion par confinement inertiel », qui est à la base des systèmes de recherche de fusion auto-entretenue, initiée par lasers.

 La fusion par laser est hors course, comme démontré récemment sur le banc américain NIF. Mais, cela aurait-il fonctionné (l’ignition), ces systèmes n’auraient jamais pu donner des générateurs industriels, du fait du rendement des lasers, inférieur à 1,5 %. Ce ne furent jamais que des installations d’essai à visées militaires.

 

Pensez vous que les américains ou les russes pourraient maitriser la fusion nucléaire civile plus rapidement que les Français ? A quel horizon ?

 Jean-Pierre PETIT - Bien évidemment ! En s’accrochant à un dinosaure du nucléaire comme ITER, ou à une machine 50 fois trop peu puissante comme Mégajoule, les Français font de mauvais choix, ratent complètement le coche. Quand la fusion deviendra réalité, en Russie et en Amérique, avec cette filière Z, et son astucieuse variante MAGlif, les Français se retrouveront encombrés de véritables fossiles technico-scientifiques.

 On pourra objecter que des réactions de fusion on été obtenues sur la machine JET, avec extraction de puissance. Mais, sur ce plan, je citerai ce que m’a écrit tout récemment Glenn Wurden, directeur de la fusion à Los Alamos (…) : « Je ne pense pas qu’on parviendra un jour à transformer un tokamak en générateur de puissance, car on ne trouvera jamais ce matériau magique capable de résister à l’impact des neutrons de fusion, 7 fois plus énergétiques que les neutrons de fission. Ce matériau magique n’existe simplement pas et n’existera jamais ».

 

Jean-Pierre Petit, ancien directeur de recherche au Cnrs.

 

Source: http://www.20minutes.fr/high-tech/1080037-20130114-jean-pierre-petit-les-z-machines-permettent-envisager-fusion-nucleaire-pratiquement-dechets

 

 


Ultime récit : Chapitre trentième

 

Évacuation d’urgence.

 

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.

Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

Le premier qui tire, il surprend définitivement tous les autres : facile pour Paul qui avait son M16 armé, prêt à faire feu et déjà calé au niveau du coude.

Juste une courte rafale et c’est réglé.

« Merde ! ». Ce n’est pas ce qu’il avait prévu de faire…

D’autant que là, ça affole les voisins qui après un petit temps de surprise, déclenchent l’alarme.

Un boucan d’enfer, justement ce qu’il ne fallait pas laisser faire.

Et maintenant, il fait quoi ?

Ce n’est pas avec un malheureux M16 – plus quelques chargeurs récupérés sur ses victimes – qu’il va pouvoir faire face tout seul : c’est sûr !

Et puis déjà trois personnes brutalement décédées : écœurant de stupidité !

Dont un qui ne sera jamais jugé et qui ne pourra plus jamais donner ni les détails de ses intentions ni les noms des personnes de ses réseaux de soutien. Les « mécènes », encore, on finira par trouver, même si ce n’est pas certain.

 

Le monte-charge se met en branle. Punaise ! Bloquer la machine, vite.

Et comment à part trouver un meuble assez costaud pour l’empêcher de monter ?

Une chaise ? Non une armoire.

Mais punaise, qu’elle est lourde à déplacer ! Et puis elle ne résistera pas, elle se pliera.

Il n’a plus qu’à piquer un sprint pour trouver l’escalier de secours. Celui qui s’enroule autour du monte-charge, il va certainement être investi sous peu. Même pas la peine d’essayer. Et puis on va l’attendre à la sortie…

Avant tout, espérer trouver de quoi accueillir l’équipe de surface qui rapplique. Il a quelques minutes devant lui. Mais l’accueillir avec quoi pour la neutraliser ?

Au niveau – 2, il y a des laboratoires, il doit bien y avoir des sources d’énergie à disposition.

Dans sa course pour trouver une solution, il finit par dégoter le fameux escalier de secours.

En fait, un puits encombré tuyaux et de câbles et une échelle à crinoline scellée au mur pour en permettre la visite et probablement l’entretien.

Allons-y : vingt à trente mètres de haut d’une course effrénée, toute en puissance.

Pour déboucher sur une première porte blindée qui s’ouvre avec une petite roue, comme dans les salles de coffres des banques les moins modernes : à l’ancienne.

Qu’il referme et « bloque » avec le manche d’une autre hache de pompier trouvée sur place.

Un étroit palier, une coursive et une seconde porte de même nature, même mécanisme d’ouverture, même manche de hache pour la bloquer : on ne sait jamais.

Et de nouveau une échelle à crinoline qu’il faut grimper et qui s’ouvre dans une casemate posée à l’écart de la maison de maître et de la caserne, près des engins de manutention et de chantier qu’il a remarqué avant sa descente.

Ah que c’est bon de revoir la lumière du soleil !

La cahute est encombrée de matériel de pompage et d’un gros groupe électrogène. Il doit bien y avoir quelques carburants à disposition, dans les parages pour fournir de l’électricité en cas de panne du générateur principal qui doit être posé ailleurs ?

 

En surface, assez peu d’animation. Le gros des troupes doit être descendu pour porter secours aux rescapés du sous-sol : les trois cadavres laissés dans le monte-charge les auront mis en alerte.

Forcément.

Ce qu’il ne peut pas savoir, c’est le « drame de conscience » qui se déroule sous terre.

Le professeur Phîu et ses laborantins ont immédiatement suspendu leurs travaux à la première alerte. Le temps de se décontaminer, de sortir du double sas, ils se sont retrouvés nez-à-nez avec l’escouade de gens d’arme venus à leur rencontre.

Une fouille des locaux plus tard, ils auront compris qu’il manque « l’invité » du patron et qu’il sera ressorti, non pas par l’escalier du monte-charge, ni par celui-ci, mais par l’escalier des colonnes de service dont la première porte est bloquée de l’extérieur.

La seule issue qui n’a pas été « gardée » : il est dans la nature et il manque au moins une arme et plusieurs chargeurs à l’inventaire.

Un type devenu dangereux.

Alors, soit on le retrouve et on l’élimine, soit on évacue le site.

Pas question pour le biologiste : les travaux en cours revêtent une importance capitale !

Ce dont ne sont pas vraiment convaincus la troupe d’hommes de main.

« Oui mais qui nous paye ? »

Milton a des associés, des commanditaires, des intendants, des régisseurs pour ces détails-là.

Ils seront payés dans tous les cas.

Sauf abandon de poste et « trahison ».

« Et qui pour nous dénoncer ? »

Boum, un pruneau dans le buffet !

Expéditif. « Il y a d’autres volontaires ? »

Les ambitions se sont tues instantanément.

« On évacue ! »

 

C’est comme ça que Paul qui se dissimule dans les environs immédiats voit sortir un quarteron de bonshommes du monte-charge qui s’éparpillent en de multiples directions.

Les uns filent vers leur caserne ramasser leurs effets personnels, les autres vers la maison de maître probablement pour la piller, un troisième groupe vers le débarcadère en trainant la silhouette d’Albin, entravé à son tour.

Il fait quoi, Paul ? Un carton pour les affoler un peu ou non ?

Parce que là, ils sont en train de tout saccager.

Ce serait bien inutile quand il s’aperçoit que la chaudière du petit-cargo se met à fumer : les rats quittent le navire. Ils ne le cherchent même pas. Idem pour le yacht.

Départ en catastrophe qui sera effectif en début de soirée.

Prudent, Paul ne s’approche qu’une fois la nuit tombée : ça peut être un piège, il peut y avoir des explosifs à retardement, ils peuvent revenir, avoir laissé une arrière-garde ou un type trop saoul pour ne pas s’être signalé et avoir été oublié…

On ne sait jamais.

Mais non, rien au petit matin : même les animaux semblent revenir investir les lieux désertés. Et comme Paul à faim et soif, en plus de la fatigue d’avoir veillé toute la nuit, il ne se fait pas prier pour aller butiner dans les cuisines les quelques restes qui s’y trouvent.

Incroyable : ils sont tous partis.

 

Le problème, c’est qu’ils n’ont rien laissé derrière eux : pas d’électricité, la salle de radio est complètement détruite, saccagée, pas de réseau, encore moins de wifi, pas un véhicule marin…

Enfin si, mais du côté de la plateforme de l’héliport, vide de tout appareil : il aura décollé pour une destination inconnue sans que Paul ne s’en rende compte, finalement. Plus exactement, il l’avait entendu et pensait qu’on pouvait le rechercher de la sorte. Dès lors il s’était tenu à couvert, mais l’avait oublié et il n’est manifestement pas revenu…

Reste qu’il faut prendre des mesures : il y a un virus « stérilisateur », là sous ses pieds. Quelle est la meilleure solution pour le détruire ?

Descendre et foutre le feu à tout le laboratoire ?

Peut-être pour être radical, mais si le feu fait exploser une machine ou autre chose, c’est prendre le risque de faire sortir ce virus à l’air libre et là… on ne sait plus ce qui peut se passer.

Alors noyer l’ensemble du dispositif souterrain comme le lui avait indiqué le « Gouverneur Stéphan ». Ce qui fait environ 4.000 tonnes de flotte.

Or, il y a la mer à proximité et s’il y a au moins quelques dix à vingt mètres de tuyaux, de pompier, par exemple et une pompe assez puissante, ça peut éventuellement le faire.

Justement, des tuyaux de pompier, il y en a assez dans la caserne.

Une pompe, il a le choix entre plusieurs. Reste à en mettre une en batterie et la faire tourner avec les fûts d’essence posés à proximité du local technique de surface, par où il était sorti la veille.

Quelques heures plus tard, ça se déverse dans la cage du monte-charge. À raison de 3.000 litres/heure, si c’est assez pour éteindre un incendie, ça va prendre presque deux mois.

Intenable !

La journée se passera à en mettre plusieurs en fonction…

Qui vont tourner durant quelques jours à jouer à refaire les pleins des générateurs à tour de rôle jusqu’à ce que ça « dégueule » enfin par tous les orifices.

 

Entre-temps, il aura récupéré son colt et ses cinq cartouches, une sorte de vaste hors-bord à coque semi-rigide et quelques instruments de navigation – carte, compas, sextant – pour fignoler une route vers la vraie civilisation, la sienne, celle où les gens ne pensent pas nécessairement à s’entre-tuer dès qu’ils se croisent.

Et puis, et puis… avec les matériels de chantier et de manutention, il en profite aussi pour faire un peu de béton : un tiers de sable, un tiers de gravier, un tiers de ciment et « un bol » d’eau-douce.

Enfin un bol… juste de quoi mouiller pour que la tour à béton veuille bien cracher un magma compact, gris, et assez fluide qu’il va déverser, toupie après toupie dans le trou de l’escalier de service.

Ça, juste entre la surface et le premier palier, plus quelques rochers un peu plus gros que les autres, sur le dessus, il ne devrait pas y avoir de problème de « fuite ».

D’ailleurs, une fois son bétonnage réalisé, il recommence la manœuvre les jours suivant dans l’escalier qui entoure le monte-charge.

L’idéal serait d’ailleurs de descendre ledit appareil de deux ou trois mètres, et d’obstruer son puits de la même façon.

Sauf qu’à un moment, l’eau de mer a fini par « dégueuler des orifices ». Et le béton, ça n’aime pas l’eau de mer.

Tel qu’il aura fallu « pomper à l’envers »…

Et que finalement, il n’y aura pas assez d’eau douce pour finir le travail correctement.

La galère que de remonter le monte-charge avec le bulldozer, chargé de tonnes et de tonnes de béton pas encore sec déversées à la va-vite !

Deux jours de boulot pour finaliser le travail.

Il peut se mettre en quête d’un port d’accueil.

Mais avant tout faire des provisions et penser à passer par l’île des « re-belles ». Ces filles-là, ce n’est pas qu’il ait une affection toute particulière pour leurs attraits physiques, loin de là, mais elles ne peuvent pas rester en mode « survie » éternellement.

Compte tenu de leur peur primaire de faire du feu pour se signaler, ce sont probablement des fugitives de l’île Milton. Des cobayes ou des esclaves sexuelles…

Vraisemblablement, la seconde des hypothèses, puisqu’à aucun moment il n’a été fait allusion à des essais cliniques sur des humains, des « humaines », que comme d’une prochaine étape envisagée seulement.

Et il avait vu quelques « demoiselles » sortir de la caserne assez brutalement : Albin devait être le seul inverti des populations de cette île, avec Caroll…

Une demi-journée de mer pour retrouver son atoll de départ, tellement il est bas sur l’horizon.

Même que Paul a cru s’être perdu : il a pourtant un bon sens de l’orientation et en trois dimensions pour avoir été pilote de guerre sur le porte-avions Charles-de-Gaulle…

Et là, autre obstacle : aucun signe de vie des trois donzelles.

Elles ont dû entendre son moteur et se seront cachées.

Les connes…

Il a beau hurlé ses « hoho », « houhou » et « hihi », rien à faire.

Quand même pas banal.

 

Il débarque par une passe et s’échoue sur une des plages qu’il a pu fréquenter il y a encore quelques jours, dans l’espoir de retrouver « des traces ».

Mais elles ont manifestement déménagé. Leur « jardin » est devenue une friche, leurs « sweet-home » est manifestement abandonné, leur « cacatier » n’est plus infesté de mouches, les insectes ayant laissé seulement des excréments secs.

Elles ne se sont quand même pas volatilisées.

Pas de trace non plus de cadavre en décomposition : ça fleure bon la nature dans toutes ses expressions olfactives.

Il décide alors de passer la nuit à « son bord », non sans avoir laissé un paquet de gâteaux secs et un autre de viande séchée, bien en évidence sur la plage.

Mais au lendemain, ce sont des traces de rongeurs qui entourent les paquets éventrés.

Pas de veine…

 

Il pourrait faire le tour de l’île avec son hors-bord, mais ça épuiserait ses réserves de carburant inutilement, parce que de toute façon, le bruit du moteur les ferait fuir.

Alors le lendemain il arpente la plage et les sous-bois à pied, avec de l’eau.

D’ailleurs, il commence par ça, la source. Une bonne idée, parce que dans le sol humide, il y a des traces de pas. Les siens – les grands pieds chaussés – mais également d’autres plus anciennes et encore d’autres encore plus fraîches, plus petites, de pieds dénudés.

Il se pourrait que…

Il s’est pu que justement, en remontant la piste, elle le mène de l’autre côté de l’île. Un long trajet.

Pour finir par débusquer « Houhou », encore plus efflanquée qu’il ne l’avait laissée et armée d’un bâton… Les autres ne doivent pas être loin, puisque celle-ci agit comme si elle était acculée.

Et miracle, elle reconnaît Paul.

« Hoho » est au pied de « Hihi », tellement épuisée et mal en point qu’elle ne bouge plus allongée par terre, la première chassant les « bestioles » qui viennent la croquer.

Il était urgent qu’il arrive et la porte au hors-bord. La faire boire, la nourrir de ce qu’elle peut avaler, enfin… grignoter, et ils « décollent », direction Diego Garcia.

 

Où ils finiront à la rame, réserve de carburant épuisée, sans eau et avec si peu de nourriture, pour être recueillis par un garde-côte américain de patrouille, en fait signalé par un pêcheur autochtone.

Une aventure épuisante.

Qui garde encore plein de mystères et de questions laissées sans réponse.

Mais c’est déjà une autre histoire.

 

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2017/09/ultime-recit-chapitre-trentieme.html

 


Ultime récit : Chapitre vingt-neuvième

 

Visite du laboratoire.

 

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.

Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

« – La promesse d’une énergie-libre, en tout cas, bon marché et abondante.

– … Ah oui ? Je comprends mieux. Lui aussi pensait que le développement de l’humanité de façon exponentielle engendrerait de grands-malheurs pour la planète… Et qu’au minimum, elle se réchaufferait sans limite.

Elle fonctionne sa « Z » machine ?

– Non, pas pour le moment. Je n’ai guère eu le temps de m’en occuper. Mais moi je comptais l’utiliser pour fournir l’énergie primaire de vaisseaux spatiaux…

– Intéressant, en effet. Il faut absolument que vous rencontriez Elon Musk. Il va vous écouter avec ferveur, vous verrez…

– Il paraît. Harrison m’y avait chaudement invité. Bon revenons à vos équipes…

– Ah oui… Mes équipes ! Eh bien suite à votre intervention à Montréal, du jour au lendemain, vous les avez tous mis au chômage. Certains n’ont pas été très longs à répondre favorablement aux avances de notre « petite-start-up ». La mode californienne a fait le reste…

Je vais vous présenter le docteur Phîu. Notre biologiste en chef. C’est lui qui masturbe les mouches, comme vous dites ! Ça va lui faire plaisir d’apprendre ça… Je n’en doute pas du tout. »

Et le voilà parti dans un rire gras qui entraîne celui, nettement moins viril, d’Albin qui en arrête de jouer ses accords.

Sodomiser les mouches, pas les masturber en pense Paul, mais il évite de la ramener, cette fois-ci.

 

Il lui faut en effet impérativement ne pas fâcher son « preneur d’otage », parvenir dans les sous-sols de ces installations, pour pouvoir y revenir une fois qu’il sera libre de ses mouvements et qu’il aura pu alerter les autorités les plus proches.

Un drame se noue peut-être pour l’humanité toute entière et personne ne le sait.

Alors que justement, Paul sait que l’avenir de l’espèce, de son espèce, passera par des « améliorations », des « augmentations » et le développement d’un seul des sexes au détriment de l’autre.

Et justement pas celui que Milton veut rendre stérile : quand même absurde, ces guerres des sexes où les mâles ne font rien qu’inventer des choses incroyables juste pour mieux « soumettre » le ventre de leurs femmes !

Et ça se passe « en-dessous ».

Paul est de nouveau entravé avec ses menottes en plastique cranté qui font un mal de chien quand elles sont trop serrées : « l’assurance-vie » de Milton.

Et tout compte fait, il a raison de rester prudent.

Ils empruntent un monte-charge moyennement dissimulé à proximité de l’arrière de la maison du maître, pas loin d’un bâtiment où sont stationnés des engins divers de manutention, un petit bulldozer, des montagnes de sable et de gravier à proximité d’une tour à béton désaffectée et probablement la caserne des « gardes-du-corps » et autres personnels…

L’engin descend lentement mais profondément. Qu’on a largement le temps de faire claquer les tympans.

« – On est largement sous le niveaux de la mer. Il y a d’ailleurs parfois des infiltrations par capillarité.

Pour tout vous dire, notre laboratoire c’est un gros parallélépipède de 30 mètres sur 15, de trois niveaux de 3 mètres de haut.

Au niveau n – 1, se trouvent les locaux techniques et quelques lieux de vie des laborantins, commodités, vestiaires, cuisines, etc.

Au niveau n – 2, nous avons installés des paillasses pour des expériences sans danger sur nos cobayes.

– C’est là que vous cultivez vos bestiaux et autres souris...

– Exactement. C’est au niveau n – 3 que se trouve le laboratoire P4 proprement dit. Par sécurité, l’air y est filtré et renouvelé. En pression négative pour une partie. On est à environ 2 bars, à ces niveaux-là, mais pour accéder à ce laboratoire P4 proprement dit, il faut entrer dans un premier sas et y revêtir une combinaison NBC avec une bouteille d’oxygène dans le dos. Le sas suivant est déjà en pression négative et il s’agit de se faire doucher d’un désinfectant absolu qui noie et tue tout être vivant qui ne serait pas protégé.

Et ensuite, vous pouvez entrer travailler à des manipulations dans le saint des saints du P4. Nous n’irons pas nous-mêmes, mais le professeur Phîu s’y trouve et on peut communiquer avec lui par micro et interphone. »

 

Impressionnant, cette grande pièce inondée de lumière, d’immenses paillasses avec des appareils qui clignotent dans tous les coins, des centrifugeuses, d’autres où sont alignées des quantités industrielles de tubes à essais, là grésillent des bec-benzène, ailleurs des fours rougeoient, et au bout du fond, des cages à souris avec à côté des tables de dissection et des microscopes.

Justement « au fond, c’est un microscope à balayage électronique, là-bas un tomographe, à côté un densitomètre nucléaire. Je ne vous fais pas de détail : vous voyez que votre argent sera bien investi. »

Milton se signale, depuis la profondeur de deux oculus qui séparent le local des combinaisons et celui où se trouve un « cosmonaute » qui répond au nom de Phîu, entouré de deux laborantins pareillement vêtus.

L’homme est invisible derrière son masque, mais il explique brièvement ses travaux actuels.

En fait, il vérifie que son virus, la génération actuelle, est sans influence sur les souris mâles.

D’après lui, les premières générations n’étaient pas assez contagieuses. Les secondes l’étaient bien trop et avaient des effets néfastes sur la motilité des spermatozoïdes.

Les virus suivants sont mieux calibrés, et là, à chaque fois, il faut trouver un vaccin – qui n’en est pas un, puisqu’il ne protège pas définitivement – qui ait une action certaine mais un délai de protection de seulement quelques mois.

« Nous sommes sur la bonne piste. Il faut faire comprendre à l’honorable Monsieur Milton que nous avons encore de l’argent pour vérifier et affiner les effets de résiliences des produits qu’il nous demande de mettre au point. »

 

« – Vous voyez, cher ami ! Ces chercheurs, toujours les mêmes : ils ne pensent qu’en  terme de budget, alors qu’ils n’en ont aucune maîtrise.

– Naturellement : ils font durer le plaisir. C’est que transformer un chercheur en un « trouveur », ça demande beaucoup de patience.

– Hélas… je sais désormais. Mais il me semble qu’on approche du but. Là, on en est à doser les concentrations nécessaires de nos produits. En fait, il y en a deux. L’un est le vaccin lui-même, mais qui reste inerte s’il n’est pas activé soit par le virus lui-même, soit par une souche virale elle-même.

– Autrement dit, pour vacciner, vous infectez d’abord ?

– Non, je ne crois pas, tout de même ! De ce que j’ai compris, le vaccin seul, si vous n’êtes pas contaminé ne sert à rien. En revanche, si vous l’êtes, c’est trop tard. En tout cas c’est ce qui ressort des études que j’ai pu découvrir ici même.

Donc, pour que ce soit efficace, il faut contaminer en même temps que vacciner.

– Simple. Enfin, tant que ça fonctionne et que ça ne produit pas d’effets indésirables…

– Là, ce sera l’objet d’études d’une deuxième phase, plus… une autre clinique. Ça fonctionne assez bien sur les souris et les singes. Mais on les a sorties d’ici ces derniers : ça indisposait le personnel…

– De derrière leur masque ? Vous m’étonnez. Vos installations ne seraient pas si étanches que ça, finalement.

Pas bon signe pour un laboratoire « P4 ».

– Mais non, pas les odeurs. Les cris !

– Justement, on met où les déchets ? Vous les incinérez, je suppose ?

– Absolument, dans un de ces fours en fonction là-bas. Mais il reste des cendres qu’il faut réduire à la torche à plasma…

– Quelle installation !  Époustouflant…

– Je ne vous le fais pas dire… »

Cinglé ces mecs : des torches à plasma dans 450 m² de surface utile, encombrée de centaines de délicats appareils…

 

Paul jette un œil aux faux-plafonds. Il y a bien les luminaires, les orifices de l’aspiration de l’atmosphère, des arrivées de flux électriques, peut-on supposer, probablement d’eau et de vide, des têtes de détecteur en tout genre, donc probablement des détecteurs de fumée, mais pas de tête de sprinkler. Curieux ça.

Feraient-ils confiance à la seule présence des quelques dizaines d’extincteur ?

« Ok patron, j’en ai assez vu. Est-ce qu’il y a moyen de soulager sa vessie ici avant que vous ne me montriez autre-chose et qu’on signe quoique ce soit ? À mon âge, la prostate commence à faire défaut et comme votre table était bien garnie, j’ai peut-être abusé de votre hospitalité… »

En surface ?

« – Vu la lenteur du monte-charge…

– Albin ! Tu peux accompagner notre invité au niveau supérieur. Tâche de lui trouver un WC inoccupé et propre. Je discute un peu avec le professeur Phîu et je vous rejoins.

– Oh mais volontiers, mon chou. Notre Paul va avoir besoin d’être détaché, non ? À moins que je la lui tienne !

– Albin ma grande folle. Tu n’arrêteras donc jamais ! »

Paul ne sait pas s’il va pouvoir réitérer le coup de la plateforme de Risle (1) dans ces conditions…

De toute façon, ce n’est pas vraiment sa première intention qui est de sortir de ce trou à rat et d’avoir les mains libres pour signer les contrats à proposer. Son idée première reste de fausser compagnie à sa garde et d’aller chercher du renfort du côté de Diego Garcia, ou un ailleurs plus proche…D’autant qu’il n’est pas si incontinent que ça et que se faire « tripoter » par « un phoque », ça va lui couper l’envie.

« Tu as entendu ? Je vais devoir m’occuper de toi personnellement… J’espère que ça te plaira ! »

Il croit quoi, la folle, là ?

Paul est indestructiblement hétérosexuel et se faire « toucher » la bite par un couillu, ça aurait tendance à le l’écœurer, même s’il s’agit d’un toubib. Déjà, rien que l’idée…

La petite compagnie, Albin un garde armé et Paul, se dirige donc vers un réduit au fond d’un couloir au niveau n – 1.

« Laisse-toi faire ma belle… Je suis sûr que tu as une belle pièce ! »

Non mais, c’est franchement un truc à te faire vraiment passer l’envie de pisser…

 

Quand Albin se penche pour déboutonner la braguette du bermuda de Paul, celui-ci se plaque le dos au mur, faisant face à Albin pendant que le garde détourne le regard, l’air amusé en imaginant la suite…

Paul n’attend que ça. Un grand coup de genou, d’abord au plexus puis un second dans le même élan avec l’autre genou dans la mâchoire d’Albin, deux coups mats dans le même mouvement et sans appui autre que le dos contre la cloison, alors qu’il s’affairait à sortir le sexe de Paul et le voilà KO à en choir bruyamment tel que le remue-ménage alerte le garde qui en fait demi-tour sur les talons.

Il s’agit de se faire entendre et de râler en anglais : « Oh le con ! Merde ! »

Le gars mire Albin à terre, inerte, se tourne vers « Paul-la-braguette-ouverte » qui ne le laisse pas comprendre de quoi il retourne pour lui envoyer un coup du plat du coup-de-pied monumental au visage après avoir repris appui des mains dans le dos sur la cloison.

L’homme chancelle, fait deux pas en arrière, puis tombe à son tour, KO.

Là, maintenant, il s’agit de ne pas perdre son temps : d’abord se débarrasser de ses liens. Des menottes en plastique qui se serrent comme un « serre-joint » cranté.

Coup de pied dans le carreau en verre qui protège l’accès à l’extincteur sagement installé dans son logement.

C’est l’occasion de se saisir d’un morceau de verre pour couper, maladroitement à s’en blesser, ses liens.

 

Une fois fait, il enferme les deux assommés dans les WC dont il entrave la porte avec le manche de la hache de pompier sise à proximité de l’extincteur et s’empare du M16 de son garde.

Qu’il arme et « désécurise ».

Trop facile.

Et il n’a même pas fait pipi, avec ça !

Une autre fois.

C’est qu’il s’agit d’être réactif. Doit-il fuir tant qu’il est encore temps, ou peut-il profiter de la situation pour bloquer tout le monde dans les sous-sols en attendant des renforts ?

Il faut s’assurer que le niveau n – 1 est vide d’occupant. Ou en tout cas les localiser.

Puis ce sera au tour de n – 2 et enfin bloquer l’escalier – il doit bien y en avoir un quelle que part – et rendre inutilisable le monte-charge.

Mais vous prévoyiez telle ou telle chose, vous pouvez être sûr que ça ne se passera pas comme ça.

Ça ne loupe pas : il faut improviser d’urgence quand sortent du monte-charge, sous le nez de Paul, Milton et ses deux gardes du corps… !

 

  1. http://flibustier20260.blogspot.fr/2015/07/au-nom-du-pere-chapitre-xxx-tome-i.html

 

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2017/09/ultime-recit-chapitre-vingt-neuvieme.html

 


Ultime récit : Chapitre vingt-huitième

Le business-plan.

 

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.

Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

« – Je sais tout ça.

– Vous savez donc les solutions. Soit on continue à polluer gravement la Terre, jusqu’à épuisement, soit nous réduisons nos nuisances en réduisant drastiquement la population.

 

– Seriez-vous partisan d’une bonne petite guerre ?
– Pas du tout ! Ce serait encore plus destructeur. Ça pourrait rendre la planète définitivement radioactive, inhabitable pour les survivants et de toute façon, ceux-là recommenceraient à se reproduire de façon exponentielle. Ce serait juste retarder les échéances. Il y a logiquement mieux à faire !

– Et quoi donc ?

– Rendre les femmes impropres à la reproduction. Les rendre définitivement stériles. Et tant qu’à faire, par voie de contamination ! »

Rien que ça ?

Exactement comme lui avait dit le « Gouverneur Stéphane », l’Homo-Ultra…

Il est bien arrivé là où il faut qu’il intervienne, sa seconde mission de ce périple impossible.

 

« – Bon, alors expliquez-moi le plan ?

– C’est très simple. Imaginez que nos équipes soient capables de créer un virus qui affecte le fonctionnement normal des ovaires et les cycles menstruels de n’importe quelle femme, ou empêche la nidification d’un ovule fécondé dans son utérus…

– Il n’y aurait plus moyen de procréer, c’est bien ça ?

– Exactement. Ceci dit, pour éviter le risque qu’il n’y ait plus un seul vertébré sur la planète, il faut que ce virus ne s’attaque qu’à l’espèce humaine. On est bien d’accord.

– Bien sûr » répond Paul. « Et puis ?

– Eh bien, si ce virus est contagieux, ça contamine tout le monde et c’est bien plus radical que les méthodes barbares et invasives de ligature des trompes, ou de vasectomie chez les hommes.

– J’en conviens. Mais si c’est si contagieux que ça, c’est l’espèce humaine entière qui disparaît avec la dernière génération. Vous avez pensé à ça ?

– Bien sûr. Et il n’est pas question de la faire disparaître. Mais seulement de la préserver en lui imposant de préserver sa planète, donc en en limitant le nombre à disons, un dixième de ce qu’elle est.

Et si ce virus est assez contagieux, ça peut même être fait en une seule génération. Disons trente à soixante ans.

– Une catastrophe économique ! Vous allez trouver où la main-d’œuvre et les clients des industries de vos bailleurs de fonds ?

– Mais justement. Moins de client égale moins de main-d’œuvre égale moins de nuisances pour la planète : c’est un cercle vertueux, parce que si ça fait moins de pollution, moins de dévastation de l’écosystème, c’est une vie meilleure pour tous ceux qui survivront.

– Euh… non ! Il ne restera plus personne…

– Pas du tout. D’abord on sait désormais conserver des ovules et du spermatozoïde pendant des décennies. Évidemment, non contaminés.

– Oui mais ceux desquels ?

– De ceux qui ont les moyens, pardi !

– Une petite élite financière, alors ?

– De toute façon. Mais vous me direz que dans ce cas-là, c’est une petite élite qui va se renouveler perpétuellement par le biais de fécondation in vitro et utérus artificiel. Les mêmes que ceux qui existent. »

Paul n’y a pas spécialement pensé, puisque de toute façon on est en plein délire eugéniste !

 

« – Notre système est plus astucieux que ça !

– Ah ? M’en voilà ravi.

– Vous allez voir ! Il s’agit de trouver l’antidote à ce virus.

– Suis-je bête ! On crée une chimère, un monstre et on soigne tout le monde…

– Voilà ! Tout le monde est infecté, mais seuls ceux qui peuvent se faire traiter restent sains et « reproducteurs ».

Faites donc le petit calcul suivant : une femme non-infectée malgré tout, ou simplement « soignée » à notre antidote, elle commence à ovuler entre 10 et 15 ans. Et jusqu’à la ménopause. Disons, dans notre dispositif, jusqu’à ce qu’elle ait eu deux enfants. On est d’accord ?

– Continuez…

– Disons 30 ans. Au lieu d’avaler des contraceptifs tous les jours du mois, il faut qu’elle se fasse vacciner tous les trimestres contre la stérilité contagieuse de notre virus…

– Et se payer aussi des contraceptifs si elle veut maîtriser sa fécondité…

– Oui bien sûr. Les laboratoires pharmaceutiques ne seront pas perdants avec elles. Mais à la deuxième naissance, juste de quoi renouveler la génération, de toute façon elle ne reçoit plus de remède. Elle devient contagieuse et stérile…

– Comme toutes les « non-vaccinées », c’est ça ?

– Oui, bien sûr. Car vous avez compris que l’objectif est d’arriver à maîtriser la surpopulation mondiale…

– J’avais compris : le plus simple étant pour vous de laisser ce virus se répandre, faire son œuvre et de ne vendre votre antivirus qu’aux seules familles qui en auront les moyens. La sélection par le fric, c’est ça ?

– Pas seulement. Les gouvernements pourraient, pour des raisons politiques et même militaires, mettre en place des mesures financières de compensation.

– Et vous, de toute façon, vous vous en foutez du moment qu’on vous paye votre antidote !

– Exactement ! Un business-plan fantastique.

– Diabolique, même ! Vous m’intéressez ! » fait Paul pour appâter son interlocuteur.

 

« – Ah très bien. Prenez donc une dose à 1.000 dollars. Tous les trimestres. Pendant mettons 15 ans d’une vie de femme…

– Ça fait 60.000 dollars par patiente sur toute une vie. Je sais compter.

– Et ce n’est pas hors de prix. Vous multipliez par 100, 200 ou 500 millions de femmes…

– Ça fait 6.000 milliards de chiffre d’affaires par centaine de millions de femmes. Soit au minimum 400 milliards par an.

– Et si vous mettez la barre à un milliard de femmes, vous multipliez ces chiffres par 10 ! Voilà le business auquel je vous propose de participer. »

Se rend-il compte que son business-plan est complètement à la masse ?

60.000 milliards, c’est plus de 92 % du PIB mondial… Certes, 4.000 milliards/an ce n’est que 6,15 %, mais c’est déjà 1/16ème de toutes les créations de richesse du monde…

Et alors, le jour où l’humanité sera réduite à 2 milliards d’humain, il y a fort à parier que ce PIB mondial sera réduit de moitié, voire des deux tiers…

Ce n’est pas tenable.

Une « start-up », c’est en principe de créer une disruption de processus existant pour réduire les coûts, par pour créer le « boulon de 12 » et organiser la pénurie autour après l’avoir rendu indispensable au plus grand nombre.

C’est l’anti-modèle de ce qui a fait la fortune des Gates et compagnie : indispensable – pas totalement – mais disponible au plus grand nombre…

« – Génial. Euh… Une question : on est combien sur ce coup-là ?

– Une trentaine.

– À un milliard de dollar chacun ?

– Non, ça c’est le prix que je vous propose à vous, puisque vous disposez de ce montant et que c’est mon gouvernement qui vous l’a versé.

Au premier tour de table, j’y ai investi une grosse partie de ma fortune personnelle. J’ai acheté cette île au gouvernement britannique pour 100.000 Livres. Son défaut est de ne pas avoir d’eau potable, même en sous-sol. J’ai construit ensuite le petit port, la maison, l’héliport et compte obtenir l’autorisation d’installer une piste d’aviation de troisième niveau.

Le plus gros ne se voit pas : il s’agit d’un laboratoire biologique de type P4, les plus sécurisés. Et puis il m’a fallu recruter des équipes. Là, à mon second tour de table, le droit d’entrée, la prime d’émission, était fixée à 1 million de dollar pour chaque million investi. Au troisième, elle était de 10 pour 1. Désormais, au quatrième, elle sera de 1.000 pour 1. Ce que je suis en train de vous proposer.

Avec pour vous, une surcote de 50 % pour vous laisser repartir en vie, bien entendu.

– Bien entendu…

– Je vous rappelle que pour l’heure, à mes yeux, vous n’êtes qu’un vulgaire espion, comme il y en a eu et il y en aura tant d’autres.

– Bien entendu. Un geste généreux de votre part », se moque Paul.

Alors qu’Albin glousse connement et se décide enfin à faire quelques arpèges sur son piano blanc.

 

« – Je ne suis pas sûr d’être sensible à votre sens de l’humour… Et soyons honnête, si vous misez toute votre fortune, c’est l’assurance que je peux vous laisser en vie et partir où vous voulez. Ce n’est pas vous qui viendrez me dénoncer à une quelconque autorité pour quelle mette fin à l’expérience scientifique.

Comme beaucoup de mes investisseurs privés d’ailleurs, choisis pour avoir le bras long et protecteur.

– Bien entendu. C’est ce que j’en pensais, justement. Soyez-en certain. Mais pour l’heure, vous ne m’avez rien vendu. Parce que vous ne m’avez rien montré ni encore moins démontré.

– C’est-à-dire ?

– Vous dites qu’il y a quelle que part ici un laboratoire P4 et des « équipes » qui bossent sur ce projet. Mais je n’ai vu qu’Albin et vos gardes prétoriens.

– Ah oui… Si ça doit vous convaincre, nous allons visiter ça tout-à-l’heure. Nous avons des équipes en Californie, d’autre au Canada. Mais le laboratoire est ici, sous nos pieds.

– Ok. Je vais faire cette visite. Mais avant, dites-moi, vous leur avez promis quoi à vos investisseurs ?

– Un monopole géographique de distribution du vaccin. Leur contribution est d’ailleurs calculée en fonction des populations potentielles à éventuellement couvrir.

Faites le calcul. Le vaccin reviendra à une poignée de dollar. Tout le reste, ce sont des frais de logistiques et commerciaux. Pas grand-chose. Et la différence, c’est un profit disponible.

– Et vous ?

– 10 % des ventes. Enfin, moi, non. Je prends la moitié au titre des brevets et du savoir-faire, le reste est à répartir entre les apporteurs de fonds en fonction de la valorisation de leurs apports nets.

– Et moi, j’aurai droit à quoi ?

– Ah, mais vous voilà intéressé, donc !

– Je ne vous ai pas dit le contraire. Si « j’achète » l’Afrique, la zone…

– Celle-là n’est pas à vendre. Et je vous dis tout de suite que la péninsule arabique est déjà concédée. Pareil pour la Chine, l’Europe, le continent africain.

Il reste disponible l’Océanie et l’Australie…

– Ah oui… Petit potentiel dites donc.

– Oui mais illimité si vous organisez des migrations massives.

– Il ne manquerait plus que ça. Déjà que le tourisme fait des dégâts considérables dans ces endroits-là… !

– Là encore, je ne sais pas si j’apprécie votre humour ou si vous devenez enfin un homme   raisonnable.

– J’ai toujours été les deux à la fois. Une marque de fabrique. Bon, votre truc est au point ou pas encore ?

– Pas encore. Il faut que nous renforcions nos essais cliniques. Ça fonctionne assez bien sur les souris et les singes.

– Ah oui ? Vous parvenez à stériliser des souris ?

– Par simple inhalation d’une atmosphère légèrement contaminée…

– Fantastique ! Et ça n’a pas d’incidence sur les souris-mâles ?

– Absolument aucune pour les dernières versions de nos productions génétiques améliorées… Nous en sommes à la quatrième génération dudit virus.

– Je vous vois bien payer durablement des chercheurs en charge de masturber vos souris de laboratoire ou vos chimpanzés ! » Paul en rigole, moqueur.

 

« – Ce n’est pas de cette façon que nous opérons. C’est un peu plus… scientifique.

– Oh mais il n’y a pas de mal : je connais pléthores de bac ++ qui enculent bien les mouches en permanence !

– Franchement… votre sens de l’humour laisse à désirer.

– Excusez-moi Caroll ! Je vous l’ai dit, je suis comme ça. Pardonnez-moi. Bon et vos équipes ?

– Oh mais vous nous avez facilité la tâche.

– Qui, moi ?

– Oui, avec le démantèlement de la fondation du Professeur Risle ! (1) Celle-là travaillait sur les greffes d’organes, souvenez-vous. Il y avait quantité de cliniciens très performants dans leurs rangs. Et puis des équipes de chercheurs biochimistes très intéressantes qui travaillaient sur les cellules-souches en vue de développer les autogreffes.

Toujours ce rêve d’immortalité promis par le professeur…

À aucun moment il ne s’est rendu compte que s’il réussissait, lui ou sa fille, cela provoquerait des secousses démographiques considérables pour la planète, telles que de toute façon, il y aurait eu de violentes crises politiques qui auraient conduit tôt ou tard à des conflits armés qui auraient saccagé eux-mêmes notre belle planète !

D’ailleurs, c’est en ayant investi dans sa fondation que j’ai pu participer à son conseil d’administration. C’est pourquoi je suis sûr de vous connaître déjà. Et quand j’abordais ces questions d’éthique-là, avec le professeur ou avec d’autres membres, comme Lord McShiant, un grand esprit celui-là…

– J’ai hérité de sa « Z-Machine »…

– Qu’est-ce donc, une « Z-Machine » ? »

  1. http://flibustier20260.blogspot.fr/2015/07/au-nom-du-pere-chapitre-xxxi-tome-i.html

 

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2017/09/ultime-recit-chapitre-vingt-huitieme.html

 


Guerre du Golfe 1991 : Demande d'audience d’Atama Teugasiale à Emmanuel Macron, président de la République

Le 31 août 2017

 

Monsieur Atama TEUGASIALE

PAITA

Nouvelle Calédonie

à

Monsieur Emmanuel MACRON

Président de la République

Palais de l’Elysée

55, rue Faubourg Saint- Honoré

750008 PARIS

                                                                                   

Lettre Recommandée avec A.R                                                                               

 

Objet : demande d’audience

 

Monsieur le Président de la République,

 

J’ai attiré votre attention, par correspondance, le 17 mars 2017 (copie jointe) sur ce qui semble être un détournement des Indemnités de la Guerre du Golfe. Cela fait maintenant 6 mois que je suis sans nouvelle de votre part et 3 mois du 1er Ministre, la Ministre des Armées et la Ministre de l’Outre-Mer.

 

Pour cette raison, j’ai l’honneur de solliciter votre bienveillance afin d’obtenir une audience pour Messieurs Jean-Charles DUBOC (auteur de l’ouvrage les Milliards disparus de la Division Daguet) et Vincent FILIMOEHALA (témoin clé). Ce sont les seules personnes capables de vous exposer en détail le contenu exact des faits liés à ce dossier.

 

D’autre part, mon souhait est identique à celui de l’Ambassadrice pour le Partenariat Mondial pour l’Education, Madame RIHANNA, qui seulement un mois après vous avoir interpellé sur TWITTER, a été reçue à l’Elysée et  obtenu 3 milliards pour l’éducation en Afrique.

 

Je suis conscient que vous avez d’autres priorités majeures, mais, pourrais-je espérer obtenir gain de cause ? Sachez que j’avais déjà formulé cette requête auprès de vos deux prédécesseurs auparavant, en vain.

 

Lors de votre discours patriotique du 14 juillet 2017, digne d’un vrai chef des Armées, j’ai retenu cette phrase qui m’a profondément touché : « les victimes des attentats et des conflits extérieurs auront le soutien majeur de l’Etat ainsi que leurs familles ».

 

Et nous, les vétérans de la Guerre du Golfe ? Sommes-nous « ceux qui ne sont rien » en comparaison à un de vos propos ? Pourrions-nous espérer qu’une Commission d’Enquête Parlementaire soit diligentée ? Le scandale qui éclatera pourrait bien prendre une dimension insoupçonnée compte-tenu des implications Outre-Atlantique. D’autre part, cette affaire commence à être médiatisée dans le monde arabe.

 

Jean-Charles DUBOC ainsi que certains vétérans ont dénoncé cette affaire à plusieurs reprises. Il n’y a jamais eu de démenti à ces accusations par le Ministère de la Défense. Nous sommes révoltés par cette dérive totalitaire du fait qu’il s’agit bien du pouvoir politique de l’époque. Où est passé l’argent ?

27 ans déjà et toujours rien…

 

Notre combat est de faire lever le voile dès maintenant, en mémoire pour tous nos frères d’armes de la Guerre du Golfe : actifs, retraités, décédés et victimes du syndrome post-traumatique durant ce conflit.

Pouvons-nous compter sur votre soutien en tant que Chef d’Etat ?

 

En espérant que ma requête retienne toute votre attention.

 

Je vous prie de croire, Monsieur le Président de la République, l’expression de ma plus haute considération.

 

Atama TEUGASIALE

 


Ultime récit : Chapitre vingt-septième

 

Retournement de situation.

 

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.

Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

« Les deux, cher ami ! »

C’est la réponse d’un homme qui se présente comme le maître des lieux : Caroll Milton.

Un quadra qui porte bien son âge, la voix typique américaine, qui vient du fond de la gorge, le cheveu châtain, le visage émacié, élancé, presque gracieux en tout cas quant à ses manières éduquées, un tantinet précieuses.

« Fondateur du Milton Institute of Ocean Research. Nous étudions les effets du réchauffement climatique dans cette partie du monde. L’élévation du niveau des océans, mais aussi et surtout les impacts que ça peut avoir sur le milieu halieutique, la faune, la flore, tout ça ! »

Ce gars-là se fait accompagner par une sorte de « mignon », Albin (« Albine » en anglais), alors lui, parfaitement efféminé, tout de blanc vêtu, alors que son hôte se promène en chemise hawaïenne et en short à fleur…

Tout un poème.

« – Enchanté ! Paul de Bréveuil, échoué là depuis quelques temps et sans grands moyens de me sortir seul de l’embarras où je me trouvais. Je ne saurai trop vous remercier assez que d’avoir envoyé vos hommes en reconnaissance.

– Pas du tout, pas du tout. Ils devaient de toute façon procéder à quelques prélèvements sur l’îlot où vous vous trouviez ! »

C’était bien la peine d’avoir ramé à charrier autant de bois assez sec mais pas trop, pour faire de la fumée…

 

« – Paul de Bréveuil… Dites-moi on se connaît ?

– Pas bien sûr…

– N’êtes-vous pas ce passager qu’on cherchait partout à JFK il y a trois ou quatre mois aux USA ? Celui qui avait disparu en plein vol au-dessus de l’Atlantique ?

– Possible…

– Et alors, comment avez-vous pu vous retrouver en plein milieu de l’océan Indien après cette si longue absence ?

– Ouh-là ! C’est toute une histoire, ça. »

Il ne va quand même pas lui raconter son voyage jusqu’aux portes de l’univers, là ?

Ce serait tellement incroyable qu’il en passerait pour avoir pris un coup de soleil sur le crâne un peu plus fort que les autres et aura « dispersé » durablement le fonctionnement de ses neurones.

« – Excusez-moi, si je peux me permettre…

– Dites !

– Est-ce que je peux vous demander de pouvoir me décrotter convenablement ?

– Mais bien entendu. Albin, conduis notre invité dans la salle de bain de l’étage.

– Uhuh ! Mais volontiers Caro. Il est trop mignon comme ça. Il va être encore plus beau après », fait la créature efféminée à souhait : petit-cul, grosse bite qui forme une bosse dans son pantalon serré et longs doigts. Le piano blanc qui siège dans un coin du vaste living-room doit être pour lui.

« – Je vais lui montrer !

– Euh, sans vouloir abuser, si je dois me raser…

– Il y a des rasoirs mais ne vous laissez pas faire par Albin. Il est homme à avoir envie d’abuser…

– Non, ce n’est pas ça. Ça serait bien que je ne sois pas entravé !

– Oh mais si, justement ! » rajoute Albin, tout frétillant.

« Mon Dieu ! Je n’avais pas remarqué. Excusez les hommes de mon service de sécurité. Il y a des pirates dans la région et nous nous devons de prendre toutes les précautions nécessaires pour assumer seuls notre propre sécurité. »

Et il donne des ordres pour qu’on retirer les menottes de plastique qui entravent les poignets de Paul.

Comme accueil… enfin, ne soyons pas médisant : il y a peut-être du vrai dans ce qui vient d’être dit. 

 

Pendant que Paul se refait une beauté, Albin lui apporte des vêtements propres – une chemisette et un bermuda à fleur et légers – et en profite pour mâter la nudité de Paul sous la douche, alors que Caroll fait préparer un couvert de plus pour leur repas.

Néanmoins, disposant de liaisons internet par satellite, il ne manque pas de se renseigner sur son « invité ».

Et dès le début du repas qui suit, il ne manque pas d’étaler sa science sur « son » sujet.

Une belle prise de guerre…

« – Ainsi donc, vous seriez bien ce passager qui a disparu en plein vol. J’aimerai entendre votre version des faits en avant-première.

– Naturellement. Je vous dois bien ça ! »

Paul y a réfléchi sous la douche, pendant qu’il régale la rétine d’Albin qui en profite pour fantasmer tellement fort, que ça se voyait…

Une histoire pas trop débile pour être crédible mais assez invraisemblable pour ne pas pouvoir être vérifiée.

« – C’est tout simple. J’ai débarqué à New-York et j’ai été alpagué en catimini par des hommes du service de sécurité de l’aéroport avant même de passer les contrôles de douane et de l’immigration. Vous comprenez, mon Colt…

– Oui, en effet, une arme bien embarrassante pour un paisible passager…

– J’imagine qu’ils l’avaient détectée. Soyez rassuré, j’ai toutes les autorisations nécessaires pour voyager de la sorte. D’ailleurs j’aimerai la récupérer.

– Mais naturellement. Plus tard. Restaurez-vous en attendant. Et alors ? La suite de cet épisode ?

– Eh bien je ne me suis pas méfié. En réalité, il s’agissait d’agents d’une puissance étrangère qui m’ont trainé jusqu’à un avion dans lequel j’ai été obligé d’embarquer. Sans me signaler donc !

– Ah oui, je vois… Quelle puissance ?

– Chinoise…

– Tiens donc ! Et par quel miracle vous vous retrouvez au milieu de l’océan Indien, alors ? Un détournement en vol ?

– Non pas du tout ! Je suis « en affaire » avec les autorités chinoises.

– Je suis au courant. Votre fameux prototype Nivelle 002. L’avion suborbital qui fait des envieux même aux USA.

– C’est exactement ça.

– Il faudra que vous rencontriez Elon Musk à ce sujet. Il était très impatient de vous connaître et a été très déçu de votre disparition. Peut-être pourrez-vous collaborer à ses projets spatiaux…

– Peut-être… Pourquoi pas de toute façon. Un ami commun voulait déjà que je le croise à San Francisco (1). Harry Harrison, junior n° 4. Mais je n’ai croisé à l’époque que Bill Gates.

– Je suis au courant également.

– Très bien…

– Mais ça n’explique pas comment, de Chine, vous vous retrouvez dans nos parages…

– Oh c’est très simple. Ils ne m’ont pas laissé le choix. Soit je collaborais à la mise au point d’un missile intercontinental supersonique, soit ils me promettaient le sort de Napoléon Bonaparte, jusqu’à ce que je revienne à de meilleures dispositions. Je dois avouer que l’exil à Sainte-Hélène ne m’aurait pas déplu, sauf que je me suis retrouvé parachuté à votre proximité.

– Tiens… curieux ! Il y a combien de temps de ça ?

– Une grosse semaine…

– Ah oui, peut-être… Nos équipements radars ont noté la présence de drones ou d’avions non identifiés dans notre zone de sécurité. Mais vous savez, la proximité relative de la base de Diego Garcia, provoque aussi ce genre de passage. Je n’imagine pas un avion chinois qui se soit dirigé depuis le continent sans être immanquablement repéré par la flotte de mon pays.

– Excusez-moi. Quand je dis parachuté, c’est plutôt « jeté » d’un hélicoptère après être arrivé dans la région en cargo.

– Ah oui, je comprends mieux. Et ils vont revenir sonder vos intentions dans combien de temps ?

– Oh alors là, je ne sais pas. Probablement un mois. Au retour du cargo, je suppose.

– Très bien. Et si je comprends bien, si je vous propose de rester au secret aux USA, ça vous plairait mieux ?

– Je préfère une collaboration plus… comment dire ? Ouverte et volontaire. Surtout si ce n’est pas pour faire des armes nouvelles.

– J’entends bien. Même si votre biographie signale que vous avez dirigé une usine de missile jusqu’à encore récemment.

– Effectivement. La MAPEA. Mais je n’y ai plus aucune responsabilité depuis un bout de temps maintenant. Mais vous-mêmes ? »

Et le Caroll, avec l’arrivée de coupes de sorbets somptueuses, se lance alors dans un exposé relativement crédible des activités de son institut de recherche, financé par un pool de milliardaires américains. Un gros budget qui ne correspond pas totalement aux moyens déployés qui restent à portée de vue, mais pourquoi pas, finalement.

Avant de conclure de façon totalement imprévisible, alors qu’Albin se trémousse d’impatience sur ses petites fesses à lui.

« – Ça vous a plu ?

– Comment ça ?

– Vous m’avez raconté un si beau roman, que je vous ai servi le mien. Ça vous a plu ?

– Mais… parfaitement ! Pour quelle raison vous raconteriez des balivernes ?

– Parce que vous vous êtes moqué de moi précédemment.

– Mais non, pas du tout ! » proteste Paul.

« – Mais si ! Je sais pertinemment qui vous êtes. Le super agent très spécial des services secrets de votre pays.

– Oh vous savez… J’ai rendu service à mon pays, mais je ne suis pas un agent des services secrets. Juste un ex-militaire qui n’a pas rempilé.

– Allons donc ! Quelle modestie pour le dénommé « Charlotte », connu et reconnu à travers toute la planète pour ses faits héroïques. Je vous fais un petit résumé ?

– …

– « Charlotte », un héros de la guerre d’Afghanistan, décoré des deux plus prestigieuses distinctions de mon pays, fait CGVO et pair d’Angleterre pour un épisode que je ne connais pas trop bien ; sans doute un agent-double du FSB russe plus certainement une taupe chinoise pour on ne sait quel service spécial ; ayant été accrédité par la CIA, là encore pour des missions restées secrètes, mais probablement envoyé ici par les mêmes.

Parce qu’ils aimeraient bien qu’on leur montre ce qu’ils n’ont pas à voir.

– Et de quoi s’agit-il ?

– Tous les espions qui ont vu en sont morts, dévorés par les requins qui pullulent dans ces eaux. Vous voulez partager leur sort ?

– Pas vraiment. J’ai surtout hâte de rentrer chez moi.

– Mais moi j’ai hâte de vous montrer et d’en finir avec vous. Je vous explique en deux mots : vous faites partie depuis quelques semaines du club très fermé des milliardaires…

- … Ah oui ? Et de quelle façon ?

– Comment ça ? Vous ne savez pas ? La CISA (2), c’est vous tout de même !

– Oui, c’est une de mes boîtes. Mais ça ne vaut pas un milliard. Et puis elle n’est pas à vendre.

– Eh bien pendant votre absence, son logiciel et ses données ont été cédés à mon gouvernement.

– Quelle connerie !

– Oui, peut-être, mais ça fait de vous un homme riche. Et justement, mon institut est financé par quelques-uns de ces milliardaires de la côte-ouest. Alors, si vous en faisiez partie, ça nous conviendrait très bien !

– Pour étudier le plancton du coin ? Vous rigolez, j’espère !

– Pas du tout. En compensation de la disparition de la fondation du professeur Risle (3). Vous avez été son dernier président, avant sa dissolution, si je ne m’abuse.

– Exact ! Une entreprise criminelle, je vous rappelle. Et ce n’est pas moi qui l’ait dissoute, mais les autorités canadiennes.

– Je sais tout cela. J’y ai perdu une fortune à cette occasion.

– Désolé…

– D’où l’idée d’une juste compensation. À moins que vous préfériez finir en repas pour requin comme prévu.

– Je vous écoute avec intérêt, s’il s’agit d’une association fructueuse. Quoique je ne sois pas bien sûr de faire partie du club des milliardaires que vous dites. Je vous rappelle que j’ai « disparu » plusieurs mois de la surface de la planète. »

Et là, ce n’est pas un mensonge.

 

« Bien sûr. De toute façon, si vous êtes mon invité, c’est d’abord dans cet objectif-là. Même si vous restez mon prisonnier en attendant. Comprenez que si vous ne faites pas le chèque attendu, vous finirez au fond de l’océan. »

D’homme-libre, Paul se retrouve désormais en position d’otage !

Pas mal le retour à la civilisation, finalement : il n’a même pas eu le temps d’être surpris…

Quel retournement de situation…

« – Admettons. Il s’agit de quoi alors ?

– Vous êtes au courant que notre planète se dégrade du fait de la présence prédatrice de l’homme, n’est-ce pas ?

– C’est un point de vue.

– C’est le point de vue des meilleurs scientifiques de notre époque et ça date d’avant la création du GIEC, qui n’en est qu’un des aspects institutionnels.

Or, nous n’avons qu’une planète. Tant que Musk ou un autre ne nous emmène pas sur Mars ou ailleurs. »

S’il savait d’où venait Paul… 

 

  1. http://flibustier20260.blogspot.fr/2015/08/chapitre-v-tractations-diplomatiques-23.html
  2. http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/10/laudato-si-liv.html
  3. http://flibustier20260.blogspot.fr/2015/07/au-nom-du-pere-chapitre-xxxi-tome-i.html

 

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2017/09/ultime-recit-chapitre-vingt-septieme.html

 


Ultime récit : Chapitre vingt-sixième

 

Le feu.

 

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.

Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

En suivant le cours de ce « ru », même si la pente vers la mer n’est pas très forte, Paul finit par déboucher sur une sorte de petit jardin, taillé dans une sorte de clairière sise dans la végétation tropicale éparse, où poussent des tomates.

De vraies tomates !

Sublimes, même si elles ne sont pas très grosses ni très mûres…

Les « filles » se sont faites cultivatrices : incroyable !

Elles sont là depuis combien de temps ?

Comment sont-elles arrivées jusque-là ?

Qui sont-elles ? Des fugitives ou des proscrites ? Et pour quel crime odieux et barbare commis dans cette seconde hypothèse ?

Plus loin, ça ressemble à des radis, avec d’immenses feuillages et de toutes petites racines.

Les navets cultivés en aval sont quand même plus réussis.

Et alors, miracle, plus loin encore, guidé par les « filles », il y a des sortes de poules pleines de plumes qui vaquent en liberté. Ça donne des œufs, ces bestiaux-là, non ?

Tout cela ne vaut pas un trois étoiles du Michelin, mais c’est quand même suffisant pour faire un repas divin.

Sauf que tout est dégusté cru : pas de feu !

Même les œufs qu’il faut gober. Ce n’est pas qu’on manquerait si cruellement d’ustensile de cuisine, quoiqu’à part quelques bouts de bois taillés et des récupérations de la déchetterie de la plage, ce n’est pas Byzance non plus de ce point de vue-là.

Car Paul veut leur montrer comment il allume un feu avec deux bouts de bois secs et un peu de lichen…

Elles le regardent faire avec intérêt, assises en cercle autour de lui, lui-même assis en tailleur à même le sol, et puis quand elles commencent à comprendre, elles se mettent à pousser des cris d’orfraie !

Et bien sûr, pas d’explication avec leur logorrhée faite que d’onomatopées. Elles sortent d’où avec cette absence de langage et leur maigreur à faire peur à des anorexiques ?

Elles peuvent prononcer des consonnes, mais c’est dans un langage que Paul ne saisit pas, alors qu’elles ont l’air de pouvoir facilement communiquer entre elles. Paul devient d’ailleurs « bôô ». C’est vrai qu’il est beau, enfin… sans prétention il l’a toujours été aux yeux de la gente féminine, mais tout de même…

Et pourquoi cette peur du feu ? Impossible d’avoir une explication rationnelle.

Au moins au début de leur cohabitation.

Pareillement, à force de ténacité, Paul se fabrique une sagaie. L’arc et les flèches, une autre fois : il n’y a aucun outil et pas le moindre bout de chanvre assez résistant pour supporter d’être étiré afin de ployer un bout de bois…

Mais le lendemain, où il ramènera un second poisson pour le faire cuire, elles s’opposeront à sa tentative de faire du feu.

Là, ça ne vas pas être facile avec un régime d’œufs, de coquillages et de crudités…

En revanche, elles sont douées pour la cueillette de baies et de fruits plus gros qui ressemblent à des papayes. Et expertes dans l’ouverture des noix de coco qui viennent de tomber. Fraîches.

Quoique Paul s’essaye encore à grimper sur des cocotiers en bordure de mer qui ont l’avantage d’avoir poussé « pas droit », s’étirant vers le large en pente plus ou moins prononcée. S’il glisse et tombe, ce sera sur du sable…

Il se donne également un mal fou pour en faire tomber à coup de lancés de pierre. C’est beaucoup d’énergie pour un piètre résultat.

 

Les trois femmes dorment la nuit à même le sol, sous un petit abri fait de branchages de palmier-cocotier entrelacés. Et désormais Paul est invité.

Il faut dire que ça le change des cyborgs aux physiques « adaptables » à ses désirs, ceux à « géométrie variable ».

Là, on est quand même assez loin des lieux communs véhiculés par la culture cinématographique, par exemple d’un James Bond étalé sur une plage de sable avec une Ursula Andress qui sort quasiment nue de la mer avec ses formes divines pour venir séduire l’espion de sa très gracieuse majesté dans « Docteur No ». On est beaucoup plus proche de « Lost » ou « Koh-lanta », les caméras, l’équipe d’assistance et de soutien en moins, de Robinson Crusoé sans Vendredi et sans végétation généreuse, voire d’un épisode d’Exodus qui se serait échoué dans l’océan indien pour toute Terre-Promise.

Des clichés, ce sera une autre fois, réservés seulement à ce qui est télégénique, or là, personne ne l’est pour être plus proche de l’animalité de Cro-Magnon en mode « survie » !

Bref, la « belle-vie » dans l’Éden retrouvé, dans les livres seulement.

La séquence suivante a toutefois débuté par une sieste. Paul essaye de trouver le moyen de se raser : une barbe de quatre jours, ça gratte. Surtout qu’il va pour se décrasser dans les vagues. Ce n’est pas l’idéal, parce que si on ne se sèche pas rapidement, le sel se dépose sur la peau et les poils et ce n’est pas du meilleur effet.

Sa chemise et son pantalon font office de serviette à l’occasion, mais là encore, le tissu s’imprègne de sel et ça durcit le vêtement en séchant. Pas vraiment l’idéal, mais c’est mieux d’être propre dans des vêtements craquant de sel, que d’être sale dans des vêtements sentant la transpiration.

 

Première étape, sans aucune pudeur, les « filles » s’installent accroupies sur la plage et le regarde se dénuder entièrement. À la vue de ses fesses un peu ridées, comme le reste désormais, pour avoir salement maigri, elles gloussent de petits rires idiots.

Et quand il se retourne exhibant son sexe, elles se cachent les yeux mais mirent l’objet de leur gourmande convoitise avec délice entre les doigts.

Une fois ses ablutions faites, il s’étend sur le sable sec, à l’ombre, en slip. Histoire de finir de sécher. Là, curieuses, elles s’approchent prudemment, se posent, piaillent un peu et l’une, puis les deux autres, finissent par oser lui caresser le torse.

Les poils, tous ces poils, ça les perturbent. Elles, elles n’en ont que sous les aisselles et un peu sur les mollets. Le reste est dissimulé par leurs hayons, à moitié déchirés ici ou là.

Et puis « Hihi », celle qui a la chevelure la plus claire, avance sa main sur le slip.

Réaction immédiate de « Popol-au-col-roulé » qui se met à enfler…

La curiosité est alors devenue trop forte.

Le sexe de Paul est libéré, accueilli par des exclamations et des doigts maladroits.

La suite reste indécente à décrire … (1)

 

Elles ont beau ne vraiment pas être physiquement « attractives », mais alors pas du tout, notamment pour être dépourvues de « formes féminines », la plus « épaisse » ayant des seins en « goutte-de-lait », c’est quand même rassurant : ça fonctionne toujours !

« Hihi », la plus claire, de cheveu et de peau, le visage osseux. Mais elle a tout de osseux, comme ses comparses. On pourrait presque jouer aux osselets avec ses os saillants.

Petites fesses molles et inexistantes, poitrine désolante et flasque.

« Hoho » est beaucoup plus « mat » de peau, les cheveux toujours en bataille qui lui tombent au creux des reins. Elle paraît nettement plus jeune avec de vagues esquisses de « formes féminines », mais rien de très aguichant, il faut bien le reconnaître.

Quant à « Houhou », c’est elle qui se bat avec un chignon en perpétuelle décomposition. Elle est brune, la peau foncée, mais très… défoncée ! Elle a dû être « bien enveloppée » dans un temps lointain, avant son régime « bio » îlien imposé par les circonstances.

Outre ses perpétuels « houhouhou », elle a la voix douce et un sourire « mielleux ».

Paul les a baptisées comme ça au hasard de leurs onomatopées perpétuelles.

Et elles se reconnaissent alors pourquoi en demander plus, d’autant qu’elles ont aussi un prénom – et peut-être même un nom – mais c’est imprononçable, pas plus que mémorisable et de de toute façon, ça commence par leurs voyelles préférées…

Plus simple comme ça.

 

Quant aux étapes suivantes, elles se passent soit la nuit sous le petit faitage de feuillage, soit en mer ou sur la plage à l’occasion des ablutions quotidiennes de Paul, avant ou après la « cueillette » de quelques coquillages destinés à améliorer l’ordinaire végétarien, puisque la pêche et la chasse sont sans intérêt faute de pouvoir faire du feu.

« Houhou » est « mordue » et s’accroche souvent comme un poulpe avec ses jambes poilues et égratignées autour de la taille de Paul. En plus, c’est une rapide à jouir et très réactive…

« Hihi » est en revanche plutôt une peine à jouir, alors que « Hoho » s’extasie comme une gamine, à chaque fois qu’elle le peut, à la vue des éjaculations que Paul propose et qu’elle provoque volontiers : une douée.

Il n’empêche, tout cela l’éloigne de sa mission.

Paul fait donc de longues promenades pour découvrir « son » île, quitte à glaner encore ici et là des détritus éventuellement utilisables.

 

Et c'est à cette occasion qu’il découvre, au loin et au nord, une « montagne », qui doit être une autre île située à la limite de l’horizon, grâce à des nuées d’oiseaux de mer et un nuage accroché au-dessus. Intrigué, il pense d’abord que les bestioles volantes planent au-dessus d’un banc de poisson.

Mais non, il y a bien autre chose.

Et Ô surprise, il perçoit de brefs éclats de lumière. D’abord, il pense avoir eu la berlue, une illusion d’optique, un coup de chaud sur le nerf optique, mais non : il s’agit probablement d’un rayon de soleil qui se reflète sur une vitre ou un miroir.

La vitre d’un bateau oscillant au mouillage semble nettement plus probable.

Découverte fantastique : il y a de la civilisation à quelques 10 milles nautiques, peut-être plus, peut-être moins, avec peut-être au bout un téléphone !

Il faut absolument qu’il se signale. Et comment faire avec un portable resté longtemps dans la poche de son pantalon d’origine et à la batterie épuisée ?

Eh bien en allumant un feu sur la plage, tout bêtement !

Ce qui ne va pas être facile avec les trois filles qui ont une peur bleue des flammes…

À moins que ce soit le fait qu’une fumée révélerait leur présence sur cet îlot ?

Il faut une explication et au soir, avec des gestes, il leur dit qu’il doit s’en aller d’ici.

Pas facile à faire comprendre…

Quant à leur expliquer qu’il reviendra les sortir de leur prison aquatique ensuite, encore moins !

Deux jours plus tard, il a amassé assez de bois mort sur la plage la plus septentrionale de ce bout de terre émergeante au-dessus des flots. Les trois filles ont disparu, sans doute cachées quelle que part où il ne saurait pas les trouver.

Le feu n’a pas pris du premier coup, et ce n’est qu’après le midi-solaire qu’a pu s’élever une mince colonne de fumée.

Il aura passé le reste de la journée à persister à alimenter ce foyer, en en profitant pour se faire cuire la chair d’un poisson plus gros que les autres qui a bien voulu se laisser approcher du bout de sa sagaie, avec l’idée de durer assez durant la nuit pour faire comme d’un phare.

Si avec ça, il n’est pas repéré, il faudrait envisager de confectionner une embarcation avec ce qui resterait de matériel flottant…

 

La première tentative ayant échouée, il lui faut recommencer le surlendemain.

Entre-temps le « potager » des trois filles a été « vidé » et la hutte démontée. Manifestement, elles n’apprécient pas l’initiative de Paul.

Mais comme lui ne compte pas vraiment vieillir ici, à passer son temps à se faire bouffer par les insectes ou à se retrouver au matin avec un lambeau de ses vêtements en moins, bouffé par les rongeurs du coin, il y met toute son énergie.

Et miracle, après un peu plus d’une semaine de « stage de survie » en milieu hostile, un hélicoptère est enfin en approche.

Franchement, Paul n’y croyait plus, d’autant que la brume matinale et marine cache parfois cet îlot toute la journée et que tous ses efforts pour faire de la lumière et de la fumée doivent se dissiper avant même d’alerter les éventuels plaisanciers qui se trouvent manifestement à portée de longue-vue.

Des plaisanciers, équipés d’un hélicoptère, ce n’est probablement pas très courant dans cette région du monde, mais passons.

Et c’est là qu’il a son ultime surprise : les hommes qui débarquent sur la plage à bord de leur petit appareil sont armés et … anglophones !

Des M16 américains, pas l’air commode et sur leurs gardes.

Évidemment, la première chose qu’ils font, c’est de fouiller Paul dans ses hayons, de le désarmer, de faire le tour de paquetage et de l’entraver, mains dans le dos.

Pas un mot d’explication, mais Paul est content de lui : il va pouvoir enfin regagner la civilisation, la vraie, la sienne !

 

Après une grosse heure à battre cette partie de l’île où Paul a échoué, ces gars-là repartent vers leur « navire ».

Pas du tout un navire.

Oui, certes, il y en a un, plusieurs même et de tailles différentes : un petit caboteur qui transporte manifestement des barils de pétrole et fait probablement office de navire de liaison, plus un yacht type « cabin-cruiser » et surtout une vaste maison de plain-pied en bordure de mer, dissimulée par une végétation nettement plus luxuriante que l’île d’où Paul est extrait.

Mais c’est quoi ça ?

Une station scientifique ou la demeure d’un richissime excentrique ?

 

  1. Et fera peut-être un jour l’objet d’une « aparté » dans un recueil de toutes les « apartés » qui parsèment les « Enquêtes de Charlotte» au fil des épisodes mis en ligne…

http://flibustier20260.blogspot.fr/search/label/1%20-%20Les%20enqu%C3%AAtes%20de%20Charlotte

 

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2017/08/ultime-recit-chapitre-vingt-sixieme.html

 


Ultime récit : Chapitre vingt-cinquième

 

Les « rebelles ».

 

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.

Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

Sa seconde nuit est agitée. Les boyaux lui font mal, il a soif, il a faim et il est attaqué par un troupeau de bestioles minuscules volantes et rampantes qui ne cessent de lui sucer le sang et de lui piquer l’épiderme !

En plus, « les bêtes » font un vacarme épouvantable qu’il n’a pas remarqué la nuit précédente, sans doute écrasé par la fatigue, le stress de son hallucinant voyage.

Bref, il n’est pas frais au réveil…

Pas grave, l’urgence, c’est de boire : il ne va tout de même pas s’essayer à boire ses urines – de toute façon il n’a pas de récipient pour les recueillir – alors que l’océan est tout autour, même si le régime du bon docteur Bombard ne le tente pas trop pour savoir qu’il s’agit de ne pas en abuser. Forcément, s’il y a des rongeurs, forcément il y a une pièce d’eau dans cette satanée d’île perdue !

 

Il se retrouve très vite sur la plage « intérieure » du lagon, nettement moins encombrée de détritus, mais sans rien apercevoir d’un peu intéressant. Sur le chemin, il se met en tête de se fabriquer un arc et des flèches. Sans corde ni le moindre bout de ficelle, ça ne va pas être facile, mais ne sait-on jamais. Il y a du bois, des galets, on doit pouvoir en faire quelque chose.

Une sagaie paraît plus intéressante pour envisager une pêche…

Il ramasse ce qu’il trouve et pose tout ça dans quelques niches au pied de quelques arbres qui regorgent de noix de coco inaccessibles : il n’a pas du tout envie de refaire les acrobaties de la veille. Non seulement les éraflures et brûlures ne sont pas cicatrisées et lui font encore mal, mais il se sent nettement plus faible.

Et toujours cette soif qui commence à lui brûler le gosier et empâter la bouche. Ça va devenir une véritable obsession !

Un peu plus loin il se sépare d’ailleurs des dernières traces de civilisation qui l’encombre, posées au pied d’un arbre où il entasse ses « trésors ».

Et miracle, encore plus loin, il repère des mollusques comparables à des huîtres !

C’est bon, ça les huîtres. Même si ça baigne dans de l’eau de mer filtrée. Un espoir…

Mais un espoir vite déçu : comment ouvrir une huître sans au moins un début de lame ?

L’écraser à coups de pierre ? Oui, mais il n’y a plus rien à manger et des éclats de nacre plein la bouche…

Ce ne sera donc pas le festin auquel Paul s’attendait.

Il lui faut vraiment trouver autre chose et il repart en quête.

 

Pour finalement croiser des traces de pas dans du sable encore humide !

Alors, là, pour une surprise, c’est une surprise.

Une empreinte de pied bien dessinée, pas très grande, mais nette. Et ce n’est pas la trace d’un singe. De toute façon, il n’en a pas vu.

Enfin, peu importe, s’il y a un animal, il y a de l’eau et il suit donc « la piste » qui s’estompe au fil de sa progression sous les arbres. De toute façon, il n’a rien à perdre à trouver de l’eau, tant pis si cette île est finalement inhabitée, seulement visitée par des pêcheurs venus d’un îlot voisin. Ils reviendront peut-être un jour…

Au passage, Paul récupère un morceau de tôle ondulée qui fera un excellent « contenant » à condition de le « travailler » un peu en le tordant intelligemment. Encore un peu, et avec un peu d’adresse, s’il parvient à renouveler l’exploit d’allumer un feu et de se procurer soit quelques plantes ou fruits comestibles, soit de ces satanées bestioles qu’il entend le narguer avec leurs cris et se taisent quand il approche, il pourra peut-être se nourrir d’autre chose que des insectes trop petits pour être attrapés…

Et finalement, il parvient à une flaque d’eau croupissante où convergent de nombreuses traces d’animaux !

C’est probablement potable, mais il crache quand même dedans avant de se désaltérer. Si la mousse de sa salive se dissout et disparaît, l’eau est potable. Dans le cas contraire, il y a lieu de se méfier.

Elle a un drôle de goût de terre, mais finalement, très prudemment, Paul peut enfin boire après deux jours sans jamais avoir pu se désaltérer.

Que c’est bon.

Et il se remet en marche.

 

Cette flaque doit bien avoir une source, à moins que ce ne soit que la partie visible d’une nappe phréatique qui affleure le sol.

La seconde hypothèse paraît devoir s’imposer, jusqu’à ce Paul finisse par tomber sur ce qui pourrait être une rigole, probablement naturelle, un peu plus humide. L’eau n’est pas loin, il s’agirait de creuser : les arbres aussi ont besoin d’eau et ils l’ont forcément au bout des racines !

Pas très loin en profondeur.

Boire, d’accord, manger, l’autre priorité : il ne va quand même pas entamer des travaux de terrassement sans outil et sans calorie, même s’il a « des réserves » sous la peau !

Il lui faut retourner vers ses « haltes » où il s’est débarrassé peut-être trop vite de ses « traces de civilisation » : il y a son colt, la seule pièce en acier un peu solide qui peut servir à faire quelques trous sans s’arracher les ongles…

Et là, stupeur : ses petits paquets ont disparu !

Pas de doute, il y a des traces de pas humain tout autour, l’île est habitée et en plus par des voleurs.

Des voleurs armés, désormais !

Dingue ça, qu’il en hurle de rage à en faire fuir les oiseaux alentour !

Non mais, ce n’est pas de veine quand même ! Ça fait trois jours qu’il cherche des secours et les seuls qui ne se manifestent pas – et encore… – c’est pour plumer son maigre, très maigre bagage.

Vraiment n’importe quoi : il va falloir qu’il redouble de vigilance maintenant qu’il sait que ses voleurs sont armés. Quoique…

Un 11,43, ça fait très mal à plus de 50 mètres, mais encore faut-il savoir viser à pareille distance. Même si ça reste plus loin que le jet d’une simple pierre ou d’une sagaie.

Sagaie ! Il faut en faire une et trouver de quoi faire un arc et des flèches : la pêche et la chasse n’en sera que plus facile.

Mais là, au soir qui tombe, Paul est crevé et il s’allonge sur la plage, sans même penser à se mettre à l’abri de l’humidité de la nuit.

 

Mauvaise décision : sur le tapis d’humus et de branchages morts, on peut percevoir le mouvement des bestioles en approche. Pas vraiment sur du sable, ou il est déjà trop tard.

Le coup porté au crâne avec la crosse de son arme lui fera une grosse bosse mais n’est pas assez fort pour le mettre KO.

Certes, il n’est pas très frais quand il ouvre les yeux à l’aube naissante, la main portée au front, à l’endroit de l’impact où ça lui fait mal, et la lumière n’est pas encore très établie, mais il distingue nettement une silhouette qui se tient debout à trois mètres devant lui et qui hurle des paroles parfaitement incompréhensibles, que ça fait des « hihihi », des « hohoho », des « hahaha » et des « houhouhou » sur des octaves aigus et à un rythme élevé.

Il y en a une autre armée d’un bâton à sa droite, un peu en arrière et une troisième à sa gauche, un peu plus loin. C’est elle qui a donné le coup et qui tient à deux mains et en tremblant de tous ses membres, l’arme volée la veille, à bout de bras, pas très sûre de la suite.

Paul lève les mains en signe d’apaisement : les trois silhouettes se reculent promptement.

Oh, c’est qui l’agressé, au juste ? C’est lui qui devrait hurler, pas ces voix de crécelles.

Les « re-belles » ?

 

En tout cas, pas si belles que ça, toute efflanquées et égratignées qu’elles sont sur chacun de leurs membres, les joues creuses. Au fur et à mesure que la lumière naturelle s’accroit dans l’azur, elles apparaissent en hayons, le visage sale, les cheveux hirsutes, en bataille, dégoulinant au tour de la tête pour l’une, rejetés en arrière pour une autre, tenus en chignon incertain pour la troisième.

« Bon on se calme, on se calme. Moi Paul ! »

Pas beaucoup d’effet, sauf à se mettre les unes et les autres hors de portée d’un geste brusque de sa part.

« Manger ! Manger ! » fait Paul en portant sa main à sa bouche alors qu’il est désormais assis.

Pisser dans un violant aurait peut-être eu plus d’effet.

Les silhouettes semblent sans âge, archi-maigres : dans ces conditions, c’est lui qui fait figure de bon gibier à becqueter, oui !

C’est qu’il s’agit de désarmer la fille de gauche. Si elle veut bien bouger un peu l’arme, Paul verrait si elle a su ou non armer le cran de sécurité, situé à gauche de l’arme…

Il se lève, les cris redoublent et elles élargissent d’un bon mètre le cercle en s’éloignant.

Non le cran est en place, il bloque la queue de détente.

Et puis il reste 5 balles et Paul avait remisé celle introduite dans le canon par son second tir sur le vaisseau de la légion dans le chargeur.

 

Le coup peut être joué notamment si la chambre de détente est vide.

D’un bond, il saute de côté en hurlant à s’en péter les cordes vocales, se vidant par la même occasion les poumons.

Mais le coup à la tête, le manque de nourriture, peut-être aussi l’hyperventilation du moment, il retombe de travers. Il se reprend prestement d’un coup de rein…

Les troupes des « re-belles » sursaute en arrière, s’éloignant encore plus loin en hurlant à son tour.

Paul fait mine de se jeter dans la direction de la fille, peut-être encore plus maigre que les deux autres mais qui tient son bâton comme d’une arme en lui criant dessus et se retourne fissa vers celle qui tient son arme à feu.

Elle est tétanisée, tente de tirer, puis comme ça ne fonctionne naturellement pas, elle jette l’arme dans la direction de Paul et prend ses jambes à son cou, entravée par ses hayons.

Paul rattrape au vol le pistolet et se rue sur la pauvrette pour un beau plaquage au sol digne des biterrois au meilleur de leur époque. Sur du sable, ça ne risque pas grand-chose.

Elle crie et elle se débat, donne des coups de pied et de poing, de coude et genou un peu dans en désordre mais dont certains portent sur les parties molles de Paul.

Deux claques, aller et retour, et la voilà calmée pour de bon quand ses copines rappliquent après s’être enfuies à tire-larigot chacune dans une direction différente.

Celle avec son bâton a l’air con quand celui-ci percute l’avant-bras de Paul destiné à protéger sa tête malmenée et se casse en deux bouts de moins d’un mètre.

Paul se saisit d’un tombé à terre et fait mine de se mettre en garde, comme à l’escrime !

« Rhââââ ! On y va ? »

Éberluée, la fille en reste tétanisée d’effroi. Mouvement classique, mais dans le vide, attaque, parade-riposte, tourniquet !

Un coup sur les doigts, elle lâche son bout de bois qui choit sur la plage dans un grand cri de douleur. La troisième silhouette, probablement encore plus décharnée que les deux autres, tente à ce moment-là de se rapprocher avec un air menaçant, les canines en avant.

Blam ! Un grand coup de gourdin en travers de la tronche et elle est bonne à son tour pour un voyage au pays des songes…

Décidément, pas un traitement très digne pour un être humain normalement civilisé. Mais à la guerre comme à la guerre : c’est lui qui a été agressé en premier, il n’a fait que riposter et se défendre, après tout.

 

Faut quand même rattraper la troisième qui en a profité pour prendre un peu d’avance en direction du bosquet le plus proche, sans doute pour se mettre à couvert.

Paul pique un sprint dans sa direction. Mais se laisse distancer.

Il revient s’occuper de ses victimes restées inertes.

Chercher et trouver de quoi les entraver. Les algues pourraient faire l’affaire, à condition de bien les entortiller, tout du long du corps.

Et de ne pas faire confiance dans ces liens-là.

Comme elles ne sont pas bien lourdes, il peut les jeter chacune sur une de ses épaules et se mettre en marche dans la direction prise par la troisième.

Sauf qu’il perd ses traces.

Et puis, à peine quelques minutes plus tard, en voilà une qui reprend ses esprits et s’énerve d’être ballotée la tête en bas.

On ne va pas pouvoir aller plus loin de cette façon-là : il faut la poser et … l’amadouer !

Or, elle n’est pas bien contente de son sort, alors que Paul lui fait signe qu’il a mal à sa « bosse sur la tête », qu’elles n’avaient qu’à pas commencer.

Mais comment se faire comprendre d’une fille qui ne parle que par onomatopées incompréhensibles ?

Il s’occupe de la « petite-chose » encore inerte, de type sri-lankais ou mélanésien, comme ses deux autres potes, sauf qu’elles sont vraiment très maigres : des vrais plat d’os !

La peau sur les os…

Manifestement, ce n’est pas sur cette île qu’il fera bombance. Si au moins il pouvait boire à sa soif…

 

Vu la grande attention qu’il porte à la gamine inanimée posée sur le sol, sa comparse se calme.

Paul dénoue ses liens déjà lâches en espérant qu’il ne va pas s’en prendre une par surprise.

Penser à retirer le chargeur de son arme : il ne va pas rester éveillé comme ça avec ces donzelles à proximité toute une éternité non plus…

L’autre finit par sourire. Ah que c’est beau un sourire de femme, même édentée !

Et tous les deux réaniment doucement la seconde des femmes.

Qui hurle en voyant Paul penché au-dessus d’elle.

Quelques « hohoho », « houhouhou » et « hihihi » plus tard, elle s’est calmée et sans sourire vraiment derrière ses cheveux et son regard noir, elle redevient enfin aimable.

La guerre des sexes n’aura pas lieu ce jour-là.

Au contraire, au bout d’un moment, Paul qui leur fait signe qu’il a soif se fait guider vers un autre ruisseau, qu’il n’avait pas encore découvert.

Vraiment un tout petit ruisseau, moins que ça d’ailleurs.

Au pied d’un petit monticule, probablement l’endroit le plus élevé de cette île, un mince filet d’eau claire surgit entre deux pierres recouvertes de mousse bien verte !

Pas grand-chose, mais suffisant pour calmer la soif de Paul qui y consacre plusieurs minutes.

Bon Dieu, que c’est bon !

Un vrai miracle.

Et ce n’est que le début de ses surprises…

 

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2017/08/ultime-recit-chapitre-vingt-cinquieme.html

 


« Manu-Mak-Rond » est-il un sociopathe ?

 

En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans le texte ci-dessous, avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

 

Plusieurs articles sur le web ont été consacrés à une éventuelle « psychopathie » de notre nouveau président de la « Ripoux-Blick » et je recommande un article de "Fil-Lippe-Vert-Noeud" disponible sous le titre « Mak-Rond" psychopathe ?... ».

 Compte-tenu de l’importance du sujet et des conséquences d’éléments de sociopathie - je préfère ce terme à celui de « psychopathie », car il fait référence au « réseau social » - de notre « Pré-Zi-Dent », je me dois de rédiger un commentaire à ce texte qui est intéressant quoique tout à fait classique dans l’approche psychanalytique de la psychopathie.

Cette interrogation sur une sociopathie de « Manu-Mak-Rond » n’est pas neutre car elle devrait permettre de répondre à ces questions : « Où allons-nous avec « Manu-Mak-Rond » ?.. » et, s’il est un peu, ou en partie, sociopathe, « Recevra-t-il des missiles qui vont profondément le déstabiliser (presse, médias, blogs, institutions) ?... », « Comment réagiront ils, lui, les membres de son cabinet, les ministres en exercice, ses soumis ses députés ?... », « Sera-t-il acculé à la démission ?... », etc…

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Des questions fondamentales auxquelles je vais essayer de répondre du fond du Pays-de-Caux et entre deux chimiothérapies.

Et oui !... Le « Capitaine Had-OK » est bien "cassé", bien usé par la vie, les abus du décalage horaire, les femmes, les alcools divers et variés, et consacre son temps à essayer d’analyser l’époque actuelle et à proposer quelques solutions pour notre beau pays, la « Gauloisie » !...

 

C’est le bordel, c’est normal, et ça existera toujours !...

Seuls les Bizounours « Angéliques » imaginent que l’on peut créer un monde idéal, de paix, pour tous !... Mais c’est impossible car aucun être humain n’est parfait, même pas le « Capitaine Had-OK » !...

On peut juste espérer créer une société réellement démocratique qui permettra de trouver les équilibres les plus justes pour les citoyens.

« Manu », tu exagères…

 

Tout d’abord qu’est-ce que la sociopathie (ou psychopathie) ?...

Les points ci-dessous sont basés sur la liste d’évaluation de la psychopathie établie par Robert Hare (j’ai mis entre parenthèse une évaluation personnelle du niveau de sociopathie de « Manu-Mak-Rond » et l’auto-évaluation du "Captain Had-OK") :

  1. Un psychopathe porte ce que les professionnels appellent un « masque de santé mentale » qui est à la fois plaisant et aimable ; (4/5 "Manu" présente vraiment bien contrairement au capitaine « Had-OK » qui est vraiment immaîtrisable 0/5) ;

    2. Une grandiose perception de soi. Les psychopathes pensent souvent être plus intelligents ou plus puissants qu’ils ne le sont réellement ; (5/5 "Manu" est plus intelligent que les autres… "Haddock" aussi : 5/5) ;

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    3. Un besoin constant de stimulation. L’absence de mouvement, le calme et la réflexion ne sont pas choses aimées des psychopathes. Ils ont constamment besoin d’activité et de divertissement ; (4/5 "Manu" est jeune, et bouge beaucoup, tandis que "Had-OK" passe son temps à roupiller 0/5) ;

    4. Mensonges pathologiques. Un psychopathe répand toutes sortes de mensonges, qu’il s’agisse de petits mensonges comme d’histoires entières destinées à duper. Les psychopathes peuvent être doués comme ennuyeux, très performants comme peu actifs, comme n’importe qui d’autre. Un psychopathe sans aucun talent peut blesser quelques personnes, alors qu’un psychopathe talentueux peut causer du tort à une nation entière. La différence entre un psychopathe et une autre personne réside en l’absence organique chez le psychopathe d’une conscience ou d’une empathie pour les autres ; (5/5 n'a pas hésité à placer un PIA à 57 milliards alors qu'on sait d'où vient ; vraiment pas diplomate en Polgne et à l'ONU et 0/5 pour « Had-OK » qui est un « écorché vif » alcoolisé) ;

    5. Evaluation du niveau de manipulation. Les psychopathes sont rusés et capables de pousser les gens à faire des choses qu’ils ne feraient pas normalement. Ils peuvent utiliser la culpabilité, la force et d’autres formes de manipulation ; (4/5 Manu est très malin, ou très tordu… et 0/5 pour « Had-OK » qui laisse les gens faire ce qu’ils veulent) ;

    6. Sentiment de culpabilité. L’absence de culpabilité ou de remords est un signe de psychopathie ; (4/5 un ego démesuré qui le rend difficilement capable de remords et 0/5 pour "Had-OK" qui ne supporte pas de faire souffrir un individu sauf si c’est un konnard agressif et pathologique)

    7. Réponses émotionnelles d’une personne. Les psychopathes font preuve de très peu de réaction émotionnelle en cas de décès, d’accident, de traumatisme ou d’autres événements qui pourraient causer une réponse bien plus émotive chez d’autres. Les autres sont pour un psychopathe source de satisfaction, et rien de plus ; ( difficilement analysable pour l'instant ) ;

    8. Absence d’empathie. Les psychopathes sont insensibles et ne sont pas capables d’avoir des rapports avec les autres qui ne soient pas des formes d’exploitation. Ils peuvent avoir des relations utilitaires temporaires avec d’autres psychopathes et sociopathes ; (2/5 sensible dans ses relations humaines pour le « Had-OK » 0/5 qui peut avoir trop d'empathie)

    9. Les psychopathes sont souvent parasitiques. Ils se nourrissent des autres, que ce soit émotionnellement, physiquement ou financièrement. Leur devise est « domination est contrôle ». Ils se disent souvent incompris ou diffamés pour gagner la sympathie d’autres personnes ; (2/5 Pour "Manu" c’est la faute des autres et pas la sienne et 0/5 pour le « Had-OK qui déteste se nourrir des autres) ;

    10. Prise de risques obsessive et absence de contrôle de soi. La liste dévaluation de la psychopathie inclue trois indicateurs comportementaux : absence de contrôle comportemental, promiscuité sexuelle et troubles du comportement ; (1/5 il se contrôle très bien, et apparemment n’a pas de troubles du comportement, promiscuité sexuelle mais il est jeune. Et une évaluation du « Had-OK » à 1/5 qui a été obligé de se « Kon-Troller » toute sa carrière de chauffeur de camion aérien, par contre la promiscuité sexuelle…) ;

    11. Les psychopathes ont des objectifs irréalistes sur le long terme. Soit ils n’en ont pas du tout, soit leurs objectifs sont inatteignables et basé sur l’idée exagérée qu’ils se font de leurs capacités et de leurs accomplissements ; (4/5 discours ambitieux sur l'Europe et une évaluation à 5/5 pour le « Had-OK" qui veut virer « Mak-Rond » et prendre sa place pour pouvoir enfin avoir accès à la cave du Château et satisfaire toutes les grands-mères sexy folles de son corps balafré dont "Brie-Zi-Te") ;

    12. Les psychopathes sont souvent impulsifs ou irresponsables. Leur absence de regrets n’a aucune limite. Ils se moquent de ce que vous pensez d’eux ; (3/5 vérifié avec « Deux-Villes-Liées » : se fiche éperdument de ce que peuvent penser les militaires, et, en Pologne, n’en a rien à cirer de l’avis du premier ministre; pour le « Had-OK » ce n’est pas fameux : 2/5 car se fiche éperdument de ce que pensent les "Krétins-des-Alpes", les "Pygmés-Intellectuels" et les "Idiots-Stratosphériques") ;

    13. Un psychopathe n’accepte pas ses responsabilités personnelles. Un psychopathe n’admettrait jamais s’être trompé ou avoir commis une erreur de jugement. Il déteste et dénigre ses victimes une fois qu’il en a fini avec elles. Son seul regret est que sa source de satisfaction n’est plus et qu’il doit en trouver une nouvelle ; (trop tôt pour évaluer) ;

    14. Les psychopathes n’ont pas de relations personnelles sur le long terme. Si une personne enregistre à son actif plusieurs mariages très courts, plusieurs amitiés brisées et un certain nombre de relations transactionnelles, il y a des chances qu’elle soit psychopathe ; (0/5 Manu a un couple très stable, bien que particulier, et évaluation idem pour Had-OK (0/5) qui est supporté par la « Baronne » depuis 44 ans) ;

    15. Les psychopathes sont souvent versatiles dans leur criminalité. Ils sont capables de s’en tirer avec beaucoup, et bien qu’ils se fassent parfois attraper, leur capacité à s’adapter et se montrer flexible lorsqu’ils commettent des crimes est indicative. (3/5 "Manu est indégonflable malgré les « Mak-Rond-Leaks », et le reste ; une évaluation à 0/5 pour le « Had-OK » qui a passé sa vie à respecter les « règles ») ;

                             

                               Un modèle de psychopathe sadique :

via GIPHY

 

Je trouve un total d’indices pour « Manu-Mak-Rond » de 40 points sur un maximum de 65 points possible, ce qui donne un « indice de sociopathie » de 61 % pour « Manu ».

Tandis que le « Capitaine Had-OK » totalise 13 points ce qui lui donne un indice de sociopathie de 20 % !...

« Had-OK » est nul !... Absolument nul !... Battu à plate couture par « Manu-Mak-Rond » !...

Mille sabords !...

 

Pour avoir une idée du réel degré de sociopathie de « Manu-Mak-Rond », il faut se reporter au billet « Opérations Homo » : les effroyables tentations de « Manu-Mak-Rond » où on en apprend de belles sur le personnage.

Mais ce n’est pas si simple...

« La vie ne vaut que d’être vécue debout !... ». 

« Le difficile équilibre de l'éducation ... et l'exigence de réflexion et de désadaptation ; c'est cet équilibre tendu qui tient l'homme debout ».

Le "Pré-zi-den" est un spécialiste de la pensée de Paul Ricoeur pour lequel la vie ne peut être vécue que « debout », c’est-à-dire que l’esprit est suffisamment ouvert pour remettre en cause une certitude d’hier, et retenir une nouvelle certitude pour le lendemain.

« L’homme debout » est en continuel déséquilibre et n’avance que par une remise en cause continuelle de ses certitudes.

ET CELA, CE N’EST PAS DU TOUT SOCIOPATHE !...

 

Alors, pour les psychologues et les psychiatres qui vont sursauter en découvrant cette analyse, qui doit être confirmée, ou infirmée, par des spécialistes de la psychopathologie, ma modeste suggestion est « Et vous, monsieur ou madame la « Psy-Ko-Logue », quel est votre niveau de sociopathie ?... ».

Parce qu’avec des psychologues, on peut quand même avoir des surprises !...

D’ailleurs, s’ils ont choisi ce métier c’est autant par curiosité que pour essayer de se soigner en soignant les autres.

 

En fait, ce sera à chacun d’avoir son idée sur le fait que « Manu-Mak-Rond » est sociopathe ou pas, sachant que tout être humain peut avoir une dose de sociopathie ou de sérieux troubles psychiques dans sa vie (demandez aux cosmonautes qui "pètent un câble" malgré leur sélection ou au « capitaine Had-OK » quand il a trop picolé).

Et, si « Manu » est plus ou moins sociopathe, à combien des 15 points de la classification de Robert Hare répond-il, et à quel degré… ?...

Bref, « Manu-Mak-Rond » sociopathe à 20% 30% 40% ou plus ?... C’EST A VOUS DE JUGER !...

Et profitez-en pour vous évaluer vous-même !...

 

Ça, c’est vraiment le plus difficile !...

Tonnerre de Brest !...

 

« Capitaine Haddock »

 

Commentaire 1

 

Il y a un site en anglais qui permet d’évaluer sa propre psychopathie selon le « Hare Psychopathy check-list » :

http://vistriai.com/psychopathtest/

 

The Psychopath Test

This is a psychological test designed to help you learn about about psychopathy. It is based on the the Hare Psychopathy Checklist and has been converted into a multiple choice format as the checklist requires quite expert judgment. You can read more about this test and its creation and the research that it was based upon here

This test is here only to help you learn about the PCL-R! Psychopathy is a very serious thing and true assessment should be undertaken lightly and can ONLY be done a trained professional.

 

Et j’ai trouvé le résultat suivant pour le « Capitaine Haddock » :

Capture Psychopathie test

Ouf… j’ai un score à 8 !...

Alors que les psychopathes dépassent 30…

Ah !... Je suis rassuré !... Car, je m’étais dit : « Et si tu te trompais ?... »

 

Et vous, quel score avez-vous !...

Mille sabords !...

Capitaine Haddock

 

Commentaire 2

Concernant le « Hare Psychopathy check-list », on peut être certain que « Manu-Mak-Rond après avoir lu la prose du « Capitaine Haddock »» va s’autoévaluer avec ce test !...

 

Pour ceux qui veulent une réponse simple à la question « Manu-Mak-Rond est-il un sociopathe, ou un psychopathe ?... », il faut se référer à l’image de la répartition statistique de la « Courbe de Hare » dans l’image du test où les psychopathes ont un score de plus de 30 ; ceux-là représentent 5% de la population.

Avec un indice de sociopathie de 78% estimé humoristiquement, et sans aucun professionnalisme, manifestement, « Manu-Mak-Rond » ne rentre pas dans la catégorie des 5% de la population qui sont d’authentiques psychopathes !...

En conséquence, pour ceux qui veulent une réponse simple, ON PEUT ESTIMER QUE « MANU-MAK-ROND » N’EST PAS UN SOCIOPATHE, dont il connaît d’ailleurs très bien la définition puisqu’il a dit que le « Grand Méchant Mou » était, lui, un sociopathe !...

Par contre, cela ne veut pas dire qu’il ne fait pas de Konneries (il ferait bien de se positionner sur les « Opérations Homo » qui sont indignes d’une démocratie).

Son seul truc, c’est d’être absolument soumis à sa « Coup-Gare » qu’il aime vraiment fortement (si !... si !...) et par compensation « Kon-Pense » cette soumission en étant dominateur avec son entourage, ses généraux, etc…

Encore une histoire de « Kul » !...

 

Mille sabords !...

Haddock

 


Ultime récit : Chapitre vingt-quatrième

 

Le naufragé.

 

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.

Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

« – D’autant plus gai que je vais d’abord vous déposer sur une île voisine. Sans grands moyens pour rejoindre votre objectif.

– Et pourquoi ça ? Je ne peux même pas prendre un petit chasseur-bombardier avec quelques pains de plastic à bord ?

– Comme vous y allez, vous les Sapiens !

– Et alors, je vais faire comment ?

– Vous allez vous appuyer sur les ressources locales. Je vous explique. Les laboratoires ont besoin de mécènes.

– Ne me dites pas que je vais devoir payer pour voir, Monsieur le Gouverneur ?

– Non pas du tout, Excellence ! Seulement « invité ». Ce que je voulais vous dire, c’est qu’ils ont aussi besoin de personnel féminin, pour satisfaire leurs instincts de primate et probablement faire quelques expérimentations. Mais…, des cobayes se sont échappés desdits laboratoires et se sont réfugiés dans l’îlot où je vous laisse. Bien sûr, ils sont recherchés et naturellement et vous serez localisé.

– Naturellement. On ne peut pas faire ça à ma façon : droit dans le tas avec une puissance de feu suffisante ?

– Non…

– Oui je sais : vous allez me dire que « ce n’est pas marqué comme ça » dans vos archives !

– D’une part et d’autre part, les installations sont pour une large partie souterraines. Ce sont celles-là qui vont vous intéresser. Les autres, vous pourrez les conserver. Et vous ne pourriez vraisemblablement pas y accéder autrement qu’en vous laissant faire prisonnier. »

Vacherie, en pense Paul !

Il n’a pas souvent été fait prisonnier, mais ça n’a jamais été une partie de plaisir.

C’est que pour retrouver sa liberté de manœuvre, il a fallu en faire des efforts. Et là, après un voyage intergalactique si prolongé, il n’a plus forcément la forme olympique d’un cocoï entrainé.

 

Il n’y a décidément pas plus simple, tel que, comme par magie, Paul se retrouve tout d’un coup à proximité de la planète bleue.

Il vient de se défaire de son lourd scaphandre, a récupéré sa tenue de voyage originelle, celle qu’il avait dans l’avion allant sur New-York, ses papiers, accréditations diverses, permis, de conduire, de pilote et celui de port d’arme dûment tamponné par l’autorité administrative préfectorale française, le tout coincé dans la ceinture, tout comme son téléphone portable, complètement déchargé pour l’occasion, et sa montre au poignet. Il y a 4 mois de ça.

Ainsi que son 11,43.

D’ailleurs le parcours de cette arme de poing est un vrai mystère qui n’aura jamais trouvé de solution. Pour ne pas faire sonner les portiques d’aéroport, elle voyage dans son étui en bagage en soute. Et il ne se souvient pas être allé se soulager dans les toilettes d’où il avait été enlevé par « Steph » en passant par la soute à bagage…

Et pourtant, il avait pu en disposer, coincée dans un logement de son scaphandre, à bord du vaisseau de l’amirale Landditsy quand il avait fait feu sur deux créatures du bord qui faisaient mine de se mutiner une seconde fois.

Probablement encore un tour de passe-passe, mais inexplicable, celui-là.

Et dans l’affaire, il aura juste perdu son baise-en-ville contenant une brosse à dent, un tube de dentifrice, un slip, une chemise de rechange et ses ordinateurs et disques de sauvegarde installés dans la valise en soute.

Seule différence notable, il ne boîte plus des suites de son opération en Normandie. Et depuis longtemps maintenant. Mais comme il sonnera encore à chaque passage sous les portiques de sécurité à cause de ses broches, ça ne change pas grand-chose, sauf à se signaler comme étant « Charlotte », le « pilote-légende-vivante » dans les forces aériennes occidentales et les flottes commerciales du monde entier (hors la Corée du Nord). 

 

Que ça lui fait tout de même comme un pincement au cœur : il a oublié comme ça peut être si joli, tout ce bleu profond, tacheté de nuées blanches et éparses !

Manifestement, ils viennent du vaisseau situé derrière la Lune, exactement dans la même navette qui l’avait arraché à la cabine des toilettes de son avion de ligne, il y a 4 mois de ça.

Enfin, 4 mois, là c’est ce qu’on lui a dit, parce que sa montre n’indique pas du tout la même chose.

Paul garde bien les pieds là où on le lui a précisé. Pas question d’arriver dans les pommes pour un coup de G trop mal placé.

D’autant que le voilà viré manu-militari par-dessus bord, dans le lagon d’un atoll minuscule, avec juste un gilet de sauvetage classique qui l’empêche de nager, mais le fait remonter à l’air libre rapidement !

Pour une arrivée, c’est une arrivée… un grand-plongeon d’une bonne dizaine de mètres.

Fabuleux : il pensait avoir droit à quelques égards en qualité d’Excellence de la Coupole !

Eh bien, rien, même pas une échelle de coupée, pas un seul matériel de survie, rien…

Et le voilà « ramant » vers ce qui semble être la plage la plus proche.

Pourvu que les requins fassent la sieste, dans ce coin perdu. Ou restent derrière la barrière du lagon.

Des oiseaux de mer se rapprochent. Sous la surface de l’eau, c’est splendide : il y a de la vie et des poissons de toutes les tailles et couleurs. Sans ration de survie, il lui faudra réapprendre à pêcher !

Il a finalement pied à un plus de cinquante mètres du rivage de sable blanc. Il se sent comme observé, espionné, mais n’identifiera ni par qui ni par où.

Maintenant, reprendre son souffle et faire l’inventaire. La plage où viennent mourir les vagues depuis les déferlantes océaniques de la barrière de corail est jonchée de détritus de toutes sortes à peu près à mi-hauteur de l’estran.

Paul imagine que le dernier coup de vent les a portés jusque-là.

Une monstruosité, la pollution maritime !

Et pourtant là, c’est inespéré : il va bien trouver de quoi sortir de ce trou ou de se signaler d’une façon ou d’une autre.

 

En l’occurrence, en bon naufragé, l’urgence, c’est déjà de trouver à boire, à manger et ensuite un endroit abrité pour pioncer et récupérer. Demain on verra bien.

Il s’enfonce ainsi dans la végétation de type tropical, pas très fourni. Il y a des cocotiers.

Donc du lait de coco, mais à… 15 mètres du sol !

Et à moins de disposer soit d’une perche, soit d’une lanière quelconque pouvant faire office de corde, voire des deux, et en ne s’y prenant pas forcément comme un manche pour éviter de se glisser et de se casser la gueule, se désaltérer, ce n’est pas gagné.

D’autant que le soleil cogne sans qu’on ne s’en rende compte, tellement l’alizé donne une sensation de fraîcheur… Toute relative la fraîcheur.

Paul se confectionne d’ailleurs un « couvre-chef », il n’y a pas d’autre mot parce que ça ne ressemble à rien de connu, avec quelques morceaux de sacs à patate échoués sur la grève.

Pas terrible, mais pour l’heure, il n’y a pas mieux.

La faune ne semble pas être très dense : juste des traces de rongeurs et des oiseaux. Il vaudra mieux s’essayer à la pêche, sauf à poser quelques pièges ici ou là.

Mais s’il y a des rongeurs, c’est qu’il doit bien y avoir des points d’eau douce, ou au moins saumâtre, mais assez peu salée pour être potable…

Il lui faudra envisager de suivre les pistes laissées par les bestioles.

Et oh surprise, son îlot s’ouvre sur une anse circulaire. La langue de terre est si étroite, qu’on se retrouve vite sur ce lagon intérieur.

Il ne sait pas où il est, mais lors des moussons ou simplement des tempêtes, vue que l’altitude maximum doit être de quelques mètres, et encore, il ne sait pas encore où, ça ne doit pas être confortable, ni très glorieux.

La nuit approchant, il s’agit maintenant de s’abriter de l’humidité de l’air marin. Derrière un petit monticule de terre émergeant de dessous le sable ?

Là, le lendemain, il est réveillé par la soif et la faim. Franchement, il est désormais temps de penser à s’hydrater. Il y a bien des baies sauvages accrochées à des arbustes maigrichons, mais Paul ne reconnaît pas l’espèce et remarque qu’aucun de ses fruits n’est grignoté par les rongeurs du coin. Pas forcément comestible et ce n’est pas le moment de se choper une « galopine » : il se viderait inutilement.

Aussi, en poursuivant sa randonnée « découverte », tout d’un coup, il repère une noix de coco au sol.

Avec beaucoup de difficulté et un caillou un peu plus gros que les rares autres – il mettra un temps infini à mettre la main dessus – il finit par la fendre…

Vide, évidemment. Mais le reste de la pulpe, pour autant ferme, calmera la danse de ses sucs gastriques insatisfaits.

En attendant.

Plus loin, une perche pas trop tordue. Ça peut faire un harpon s’il parvient à en tailler un des bouts, le plus fin, en pointe. Avec tout ce qui traine sur la plage, il va bien arriver à se faire quelques outillages.

Alors que le soleil grimpe à son zénith, il repère une nuée d’oiseaux marins qui survolent un coin du lagon pas trop éloigné du bord. Ils pêchent. C’est peut-être le moment d’aller les accompagner et d’en tirer de quoi se nourrir ?

Oui, mais avec quoi faire cuire la chair d’un poisson, d’un rongeur, d’un oiseau ?

On verra bien…

Paul passe ainsi une partie de sa journée à lancer maladroitement son « harpon » dans les eaux translucides, sur tout ce qui bouge.

« Saloperie de poiscailles ! » peste-t-il à plusieurs reprises. Il est « colère » de sa maladresse. C’est que c’est vicelard, ces bestioles-là ! Très agiles dans l’eau, très curieux de leur visiteur, elles te vous narguent à passer à portée de main, parfois entre les jambes, mais alors, en trouver une seule volontaire pour le sacrifice suprême et calmer l’estomac de Paul, c’est galère !

Finalement, après de nombreux échecs, Paul tire de l’eau une espèce de poisson coloré, plein de sorte d’épines sur la nageoire dorsale : si ça se trouve, ce n’est même pas comestible !

Fier comme Job, il lui reste à réinventer le feu…

Quelques brindilles, un peu de lichen sec, et quelques algues desséchées à craquer sous les doigts, beaucoup d’efforts et de chance pour la première fumerole indicatrice d’un foyer, le tout allumé avec deux petits morceaux de bois sec trouvés dans la « déchetterie » de la grève à l’occasion de « sa promenade » d’approche, qu’il s’agit de frotter vigoureusement l’un contre l’autre, mais sans les briser…

Pas facile.

Et encore moins facile de faire un vrai feu. C’est plus facile dans les livres…

Quant à cuire les chairs de la bestiole… n’en parlons pas ! Une partie est brulée, l’autre est crue. Il a encore des progrès à faire en matière de science culinaire.

À en regretter la cambuse du vaisseau de la légion et même ses rations infectes.

Dire qu’il restait encore des tranches de foie-gras d’oie dans la sienne… Et quelques bouteilles de vin blanc des vaux de Loire, liquoreux à souhait…

 

Il va devenir urgent de trouver de l’eau, de la vraie, parce que sa pêche à la noix de coco, elle reste maigre. Les rongeurs qui laissent tant de traces doivent bien avoir trouvé un coin de flotte abordable, pas possible autrement.

En fait, le lendemain, Paul est pris de maux de ventre qui lui tordent les boyaux. Le poisson au goût et à l’aspect si bizarre n’était peut-être pas comestible, finalement. Il va falloir qu’il modifie son alimentation.

Il a repéré que sur les rochers à fleur d’eau, il y avait des coquillages à « cueillir ». Mais sans récipient et sans eau, ce n’est peut-être pas du tout recommandé pour éviter une gastro-entérite.

Finalement, au deuxième jour, toujours avec cette impression d’être épié dans le dos, il finit par mettre la main sur une sorte de vieille liane assez souple pour ne pas se rompre en la tordant et paraissant assez solide pour supporter son poids.

C’est l’occasion de s’essayer à la grimpette sur un des cocotiers pas trop haut et chargé de fruits.

Là encore, plus facile à dire qu’à faire. La technique consiste à passer la « liane » autour du tronc, d’en saisir les deux extrémités, et de s’appuyer à la force des bras comme d’un point de rappel pour avancer les pieds de bas en haut sur la face antérieure du tronc de l’arbre, formant ainsi une pince à la force des jambes.

Premières glissades, premiers échecs.

Finalement, de rage, les articulations meurtries, Paul finit par grimper comme à l’école de guerre, en étreignant un tronc pas trop épais.

Nouvel échec et puis au fil de l’exercice, il s’agrippe assez fort pour atteindre le graal des noix de cocos accrochées en grappes…

Et réussir à en faire tomber.

À lui maintenant de les rejoindre, sans se rompre le cou à son tour. Ou se tordre la cheville. Et sans s’arracher la peau des bras et des jambes, s’il vous plait.

Et là, stupeur…

Avec bien des difficultés, alors que le soir tombe rapidement, confirmant qu’on se trouve sous les tropiques, pas moyen de mettre la main sur la demi-douzaine de fruits qu’il a réussi à faire tomber.

« Mais enfin quoi ? Elles sont où ces putains de coco ! Ce n’est pas croyable, ça ! »

Ce n’est pas croyable, effectivement : il n’y a pas de pente où elles auraient pu rouler, pas assez de vent pour les faire tomber ailleurs ni encore moins les pousser, pas d’animal assez gros pour les emporter, d’ailleurs les traces au sol sont illisibles tellement il a piétiné le pied de l’arbre depuis le milieu d’après-midi, alors quoi, où sont-elles ?

 

Il n’y a qu’une seule explication possible, hors toute tentative d’introduire une explication surnaturelle : on les lui a volé pendant qu’il descendait et il n’a rien vu trop occupé à ne pas déraper !

Ce qui veut dire qu’il n’est pas seul sur cet îlot perdu au milieu de l’océan, battu par les flots et le vent. Comme on l’a prévenu, il faut dire…

Mais alors qui ? Où ?

C’est à rien y comprendre…

 

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2017/08/ultime-recit-chapitre-vingt-quatrieme.html

 


Pathologie du pourvoir : Psychologie des leaders psychopathes – Narcissismes sain et pathologiques – (2/3)

 

Afin d’enrichir la rubrique « Psychopathologie des dictateurs », je reprends un article de Philippe Vergnes disponible à cette adresse : 

https://perversionnarcissiqueetpsychopathie.wordpress.com/2014/09/12/pathologie-du-pourvoir-psychologie-des-leaders-psychopathes-narcissismes-sain-et-pathologiques-23/

 

Lors de la première partie de cet exposé, nous avons vu à quel point les modifications apportées au DSM-5, en ce qui concerne les troubles de la personnalité, étaient pour ainsi dire révolutionnaires. S’agissant plus spécifiquement du trouble de la personnalité narcissique, caractéristique d’une grande majorité de nos dirigeants, l’introduction dans la « bible » de l’APA de la notion de narcissisme vulnérable en complément de celle de narcissisme grandiose ouvre désormais directement la voie d’une conceptualisation plus riche qui se rapproche de plus en plus de la théorie de la perversion narcissique dont nous avons vu précédemment à quel point elle concerne la pathologie du pouvoir et le leadership.

Le leadership a généré au cours des vingt dernières années un nombre impressionnant – quelques milliers – d’études scientifiques (pour toutes les références, se reporter à la thèse de Gérard OUIMET[1] ayant fortement inspiré ce travail). Quoiqu’il existe plusieurs variantes définitionnelles, la plupart des chercheurs s’entendent pour reconnaître que le leadership s’avère être globalement la capacité d’un individu à mobiliser intentionnellement et momentanément les membres d’un groupe, relevant ou non hiérarchiquement de lui, afin d’atteindre des objectifs communs. Le management qui en découle s’appuie donc sur les aptitudes relationnelles dont le dirigeant responsable témoigne dans ses fonctions.

Lorsque cette mobilisation est au service du bien commun, à savoir la réalisation éthique de la mission d’un collectif ou d’une collectivité (groupe, organisation, institution ou société), et ce dans le respect des droits individuels, le leadership reçoit l’appellation de constructif. Dans le cas contraire, il est considéré comme destructif [2]. Selon Gérard OUIMET, il est possible d’associer trois types passablement distincts de leadership à la forme constructive, soit les types transactionnel, transformationnel et servant. Quant à la forme destructive, elle comprend principalement les types toxique et narcissique.

La taxinomie que propose ce chercheur est effectuée au regard des différentes composantes du narcissisme et du trouble de la personnalité – narcissisme pathologique de type « grandiose » ou « vulnérable » –, décrites dans la première partie de cette série d’articles (cf. Pathologie du pouvoir : Psychologie des leaders psychopathes – Question de Narcissisme).

 

Les leaderships constructifs et destructifs :

Le type transactionnel de leadership fait référence à la mobilisation des membres d’un regroupement par le leader dont l’obtention est rendue possible grâce à un processus d’échange qui prévoit une récompense matérielle ou symbolique définie à l’avance. Cette transaction s’appelle le renforcement contingent. Si tout se passe bien, il est fortement recommandé au leader de se faire discret, dans le cas contraire, il se doit d’intervenir en apportant des mesures correctives.

Pour sa part, le type transformationnel de leadership transcende le simple respect des normes régissant une relation contractuelle considérée équitable entre le leader et les membres d’un regroupement. Plutôt que de se contenter de l’atteinte des objectifs initialement déterminés, le leader transformationnel aspire au  dépassement de ceux-ci. Pour ce faire, il exploitera son charisme à l’aide d’une communication verbale imagée et d’une communication non verbale expressive, influencera idéalement ses membres en se préoccupant de leur plein épanouissement, les motivera et les stimulera tout en leur portant une considération individualisée (gestion personnalisée des  besoins et des aspirations de chacun). Cette mise en valeur pousse les membres d’une équipe à s’affirmer eux-mêmes en tant qu’agents autonomes de changement.

Le type servant de leadership se définie comme étant l’obligation du  leader à assumer une responsabilité de nature morale tant envers l’épanouissement de l’organisation que de ses membres, des clients et d’autres acteurs pouvant être affectés par ses actions.

Sept caractéristiques sont le propre du leader servant, à savoir : 1) agir de façon éthique ;  2) démontrer de la sensibilité à l’endroit des préoccupations personnelles d’autrui ; 3) donner la préséance aux subordonnés et non à soi-même ; 4) aider ceux-ci à croître et à réussir ; 5) habiliter les gens évoluant dans son environnement ; 6) créer de la valeur pour le mieux-être de la communauté ; et 7) posséder des connaissances et des habiletés nécessaires au  soutien judicieux et efficace des subordonnés dans l’exécution de leur mandat. Similaire au type transformationnel, le leadership servant se souci non seulement de son entreprise et de ses subordonnés, mais également du bien-être des ses clients, fournisseurs et collaborateurs gravitant dans son champ d’influence ainsi que de celui de la population en général. Ensuite, il ajoute une dimension morale à son action mobilisatrice ce qui n’est pas le cas chez le leader transformationnel qui se contente de galvaniser son équipe pour le bien collectif (ce qui n’est déjà pas si mal). Autrement dit le leader servant actualise son action dans une perspective la plus globalement éthique.

Comme nous pouvons le constater d’après la lecture de leurs caractéristiques respectives, ces trois types de leadership peuvent très bien s’inscrire sur un continuum qui va d’une position plutôt neutre (leadership transactionnel ou « contractuel ») à un leadership de plus en plus empathique (transformationnel puis servant)[3]. Cette considération est importante à retenir pour la comparaison à venir entre le leadership constructif et le leadership destructif.

Le leadership toxique [4] consiste à influencer et abuser les gens relevant de son autorité en utilisant une vaste panoplie de moyens directs ou détournés, tous moralement condamnables [5]. La marginalisation, l’ostracisme, la moquerie, le harcèlement, l’humiliation, la coercition, la compétition malsaine entre individus, l’agression physique, la menace, le mensonge et la tromperie constituent les procédés mis de l’avant par ce dernier pour arriver à ses fins personnelles ou réaliser les mandats qui lui sont confiés. Le leader toxique campe l’expression de son pouvoir sur l’établissement d’un régime de terreur. Quoique ses agissements puissent très bien servir la cause – il va sans dire de façon non éthique – de l’organisation – en matière strictement de performance – qui l’emploie, ceux-ci s’avèrent considérablement délétères sur la motivation, le bien-être et la satisfaction au  travail des  subordonnés.

Enfin, le leadership narcissique constitue le second type afférent à la forme destructive de leadership. Le leadership narcissique se manifeste lorsque les actions du leader sont essentiellement motivées par l’adhésion à des croyances et la satisfaction de besoins égomaniaques [6], et ce, au détriment de l’épanouissement des gens de son entourage ainsi que du  regroupement qu’il est censé diriger. Les croyances et les besoins égomaniaques font référence aux éléments suivants : un sens grandiose de son importance, des fantaisies de puissance et de succès illimités, un besoin excessif d’admiration, une certitude de mériter des privilèges, un manque d’empathie, un sentiment d’envie et une hypersensibilité aux  réactions d’autrui. Quant à l’actualisation du leadership narcissique, celle-ci est rendue possible au moyen des actions du leader suivantes : la mise à profit de son charisme ; la promotion de fascinants projets utopiques ;  le recrutement de collaborateurs dépendants et serviles ; et le traitement machiavélique des  dossiers. En  somme, la manipulation d’autrui et la gestion des apparences se révèlent grandement exploitées par le leader narcissique afin de valider ses croyances et de satisfaire ses besoins égomaniaques.

Ces deux types de leadership destructifs – toxique ou narcissique – proposés par Gérard OUIMET, se veulent archétypaux du narcissisme grandiose pour le premier et du narcissisme vulnérable pour le second. Nous remarquons que leur description s’effectue selon deux registres distincts : le premier de type comportemental et le second plutôt sous forme intrasubjective motivationnelle. D’un point de vue dimensionnel, si l’on reporte ces portraits sur un continuum psychologique tel que l’envisage la théorie de la perversion narcissique, cela signifie clairement que le leader narcissique et le leader toxique peuvent n’être qu’une seule et même personne adoptant des attitudes différentes en fonction du contexte. C’est cette dernière hypothèse que nous retiendrons pour notre comparatif ci-dessous.

Précisons que quelles que soient les critiques que l’on peut opposer à cette nosographie, elle a au moins le mérite de poser la problématique du leadership destructif au regard du leadership constructif. Ce qui n’est pas sans grand intérêt pour notre sujet.

Par ailleurs, certaines recherches sur les leaders au narcissisme pathologique ont permis de leur associer de nombreuses incidences négatives, tant pour leur environnement immédiat que pour eux-mêmes[7]. Les variables sont les suivantes :

  • l’évaluation négative du leader au chapitre de sa maîtrise des habiletés de gestion et de son intégrité professionnelle par son supérieur hiérarchique immédiat ;
  • l’évaluation faite par les subordonnés consacrant le leader en tant qu’acteur inefficace et non éthique ;
  • la surestimation de la véritable valeur du leader effectuée tant par lui-même que par autrui ;
  • la promotion par le leader d’une image de soi grandiose (moi idéal) ;
  • la facilité d’émergence du leader, et ce, nonobstant la qualité de la performance de son groupe ;
  • l’inhibition de l’échange d’informations entre les membres d’un groupe et, conséquemment, la diminution de leur performance ;
  • la promotion d’une vision téméraire dissociée de la défense des intérêts collectifs ;
  • l’incapacité d’établir des relations interpersonnelles sur une base équitable ;
  • la projection du blâme sur autrui ;
  • l’établissement d’un climat de travail malsain ;
  • la réalisation d’une faible performance contextuelle, à savoir la création d’un climat psychologique et social peu favorable au développement de l’organisation ;
  • la production de résultats financiers inconstants ;
  • l’insensibilité aux données objectives associée à la propension à l’obtention de louanges sociales ;
  • et la perpétration de crimes en col blanc.

Les conséquences négatives pour les autres, induites par le narcissisme pathologique – qu’ils soient leaders ou non – sont :

  • l’intimité émotionnelle superficielle ;
  • l’infidélité ;
  • le stress généré par la prodigalité ;
  • le stress généré par l’addiction au jeu pathologique ;
  • la souffrance psychologique ;
  • la violence verbale et physique ;
  • les attitudes inclémente (aversion au pardon) et revancharde (propension à la vengeance) envers les gens considérés malveillants ;
  • l’agressivité à la suite d’une rétroaction négative de la part d’autrui ;
  • l’humeur et le comportement colériques induits par la présence de menaces à l’intégrité de soi ;
  • les agressions sexuelles ;
  • et la destruction de biens publics.

De plus, les comportements d’individus narcissiques engendrent également pour eux-mêmes des conséquences négatives :

  • les prises de décisions présomptueusement élaborées et conséquemment déficientes ;
  • la faible capacité d’apprendre des rétroactions reçues ;

l’emprisonnement ;

  • la détresse psychologique dont notamment la dépression et l’anxiété ;
  • l’actualisation de comportements autodestructeurs et suicidaires ;
  • et l’émergence de graves problèmes psychiatriques.

Pour clore ce sous-chapitre, rappelons que l’individu au narcissisme pathologique génère – à l’endroit d’eux-mêmes et des autres – près de deux fois plus d’incidences négatives que d’incidences positives durant leur présence au sein de l’organisation, mais que les effets délétères de ces incidences perdurent longtemps encore après son départ ou l’interruption de son contrat de travail.

Narcissisme sain Vs narcissisme pathologique :

Avant de comparer ces deux formes de narcissisme, précisons d’abord en quoi consiste la différence du narcissisme pathologique qui, selon l’approche catégorielle, postule l’existence de deux troubles narcissiques essentiellement distincts, à savoir les narcissismes grandiose et vulnérable (cf. première partie de cet exposé). Alors que le narcissisme grandiose est foncièrement constitué d’une image de soi prétentieuse, de manifestations comportementales ostentatoires, d’un besoin irrépressible d’être admiré et d’une propension à recourir à l’exploitation des autres, le narcissisme vulnérable se compose pour l’essentiel d’affects négatifs (colère et honte), d’un mélange ambivalent de sentiments de supériorité et d’infériorité, d’une hypersensibilité à la critique et d’une fragile confiance en soi.

Pour sa part, la conception dimensionnelle émet l’hypothèse d’un seul trouble narcissique composé de deux dimensions : les dimensions grandiose et vulnérable. La grandiosité narcissique consiste en la réaction compensatoire visant à pallier l’incapacité de l’individu à réguler adéquatement son estime de soi et à gérer les émotions afférentes. Cette réaction englobe trois stratégies d’agrandissement de soi, à savoir : l’exploitation d’autrui, l’agrandissement sacrificiel de soi et la fantaisie grandiose. Lorsque ces stratégies deviennent inopérantes, l’individu sombre dans une décompensation narcissique correspondant à la vulnérabilité narcissique. Cette seconde dimension narcissique est constituée de : l’estime de soi contingente, la dissimulation de soi, la dévalorisation de soi et des autres et la rage de l’affront.

C’est dans cette seconde conception du narcissisme pathologie que la rage narcissique de KOHUT et la perversion narcissique de Paul-Claude RACAMIER trouvent tout leur intérêt.

De ce qui précède sur les leaderships constructifs et destructifs, nous pouvons nous représenter ces deux formes de management, non pas en opposant deux à deux différents types de leaders (tel est le choix de Gérard OUIMET pour la rédaction de sa thèse), mais plutôt en les présentant sous forme de polarités variant entre d’un côté le leadership constructif et de l’autre le leadership destructif.

D’après une recension détaillée des principaux facteurs idiosyncrasiques, culturels, environnementaux et structurels participant à la manifestation du leadership narcissique dans les organisations, Gérard OUIMET identifie cinq composantes psychologiques du leader « psychopathe », soit le charisme, l’influence intéressée, la motivation fallacieuse, l’inhibition intellectuelle et la considération simulée. Les principales conséquences négatives pour une organisation sont :

  • la production de prises de décisions volatiles et risquées;
  • la création d’un climat organisationnel toxique;
  • la destruction de la confiance des subordonnés;
  • la détérioration de l’efficacité organisationnelle;
  • l’émergence d’une gestion dysfonctionnelle;

et la manifestation de comportements non éthiques.

Leadership constructif

Leadership destructif

Charisme

Communication verbale imagée :

Utilisation de figures de style (allégorie, analogie, métaphore et symbole) qui suscitent des réactions émotionnelles

Communication non verbale expressive :

Exploitation du balayage visuel, de la modulation de la voix, des expressions faciales et des mouvements des bras

Influence idéalisée :

Satisfaction des besoins des autres

Préoccupation pour le plein épanouissement d’autrui

Influence intéressée :

Satisfaction de ses propres besoins

Préoccupation exclusive pour l’agrandissement de son « moi »

Motivation inspirationnelle :

Vision excitante du futur

Présentation d’un projet d’avenir à  la  fois exigeant, exaltant et réalisable

Motivation fallacieuse :

Vision chimérique du futur

Présentation d’un projet d’avenir à  la  fois téméraire, spectaculaire et utopique

Stimulation intellectuelle :

Invitation à la critique

Sollicitation de remises  en  question intelligentes de l’ordre établi

Inhibition intellectuelle :

Intolérance à la critique

Recherche exclusive de la validation de ses positions

Considération individualisée :

Attention et respect portés envers les autres

Gestion personnalisée des  membres du personnel

Considération simulée :

Manipulation et exploitation des autres

Gestion machiavélique des  membres du

personnel

Ayant pour point commun le charisme qui dans un premier aperçu ne permet pas de différencier le leadership constructif du leadership destructif, nous constatons que le leader narcissique nourrit avant tout des ambitions personnelles ce qui aura pour conséquence de l’éloigner de plus en plus de ses obligations officielles. Les désirs personnels étant inconciliables avec la promotion des intérêts de l’organisation et de ses membres, force est d’admettre que les enjeux fondamentaux de gestion inhérents à l’actualisation du  leadership narcissique dans un contexte organisationnel sont foncièrement de nature éthique.

Dans une conjoncture marquée par des incertitudes économiques, politiques, sociales et environnementales, certaines caractéristiques de la personne narcissique, à savoir sa confiance en soi exacerbée, sa nette prédisposition à l’affirmation de sa dominance et son charisme, font d’elle la candidate toute désignée – le leader – pour juguler avec succès les effets déstabilisants, voire pernicieux, des forces conjoncturelles.

En fait, en période d’incertitude, l’émergence des leaders narcissiques s’en trouve accrue, et ce, nonobstant le fait que les gens de leur entourage leur reconnaissent des caractéristiques négatives, telles l’arrogance et l’inclination à exploiter autrui. Cependant, la capacité salvatrice prêtée aux leaders narcissiques s’étiole rapidement pour faire place aux manifestations de leurs véritables intentions : la poursuite de leurs intérêts personnels bien souvent inavouables. À l’engouement initial des gens pour leur leader narcissique se substitue une amère déception chez ceux-ci.

C’est dans une telle perspective de potentialité d’abus de pouvoir – enjeux éthiques –, initialement tacites (tromperie) puis davantage manifestes (autocratie), que l’analyse du leadership narcissique organisationnel prend tout son sens.

 

Conclusion :

La profusion d’études sur le leadership organisationnel a toujours porté sur des distinctions faites vis-à-vis du caractère affiché par le leader. Rares sont celles qui ont pu mettre en lumière les failles d’une institution en rapport à celles du leader qui la dirige.

Ceci explique probablement une partie des difficultés que nous avons à reconnaître notre implication, voir notre complicité tacite, dans le mouvement perpétuel aliénant des organisations dysfonctionnelles qui peuvent rendre fou au point de susciter une série de drames comme en ont vécu certaines entreprises.

Pour faire face à ce véritable fléau de société, il n’existe guère d’autre remède que celui d’informer sur les processus mis en œuvre par les personnalités narcissiques et la façon dont ces forces agissent sur notre santé physique et mentale, car le mouvement perversif qu’elles entrainent ne se nourrit que de notre ignorance. Pour stopper cette roue infernale, il est donc vital de nommer et d’identifier l’origine de notre mal-être et son vecteur de diffusion – la communication déviante – qui ronge notre civilisation.

Ce n’est ni simple ni aisé, car le « totalitarisme rampant »[8] que nous subissons tous active des comportements régressifs qui nous font voir la vie sur un mode binaire… sans nuance. « Ou vous êtes avec nous, ou vous êtes contre nous », semble être la phrase que tous les tyrans de la planète ont un jour prononcée en situation de conflit, invitant les peuples à une vision manichéenne des choses et stigmatisant par là même les personnes plus modérées en les assimilant à « l’ennemi ». Tel a été le discours de George W. BUSH à la suite des attentats du 11 septembre 2001 exhortant tous les pays alliés à se joindre à sa guerre impérialiste sous prétexte de combattre le terrorisme : « Either you are with us, or you are with the terrorists. »

Notre déclin est le prix que nous payons pour avoir donné caution à un leader pervers narcissique. Tant que nous n’aurons pas compris cela, nous continuerons à sombrer encore un peu plus dans le chaos. Toutes les victimes de ces personnalités toxiques qui ont su leur échapper sauront vous le dire mieux que quiconque.

Philippe VERGNES

[1] Gérard OUIMET est professeur titulaire de psychologie organisationnelle au service de l’enseignement en management à HEC MONTRÉAL. Cet article fait de nombreux emprunts à sa thèse, qu’il soit ici remercié pour son autorisation à en disposer librement.

[2] Bien qu’il s’avère également préjudiciable à autrui, le leadership inefficace se distingue du leadership destructif en ce sens que sa nocivité ne dépend pas d’une intentionnalité malveillante envers autrui, mais plutôt de l’incompétence, de la négligence ou de la fainéantise de la personne devant assumer le rôle de leader.

[3] Ce constat se réfère ici à la précédente série d’articles sur l’empathie, la conscience morale et la psychopathie, partie 1/3, 2/3 et 3/3.

[4] La dénomination « leadership toxique » cohabite avec d’autres désignations, tels les leaderships abusif, despotique, tyrannique et intimidant, affichant entre elles un appréciable chevauchement définitionnel. Puisqu’entre toutes ces appellations, c’est celle de « leadership toxique » qui s’avère la plus globalisante au chapitre des comportements nocifs, nous avons décidé de la retenir. Pour une analyse comparative de la teneur de ces différentes appellations pour l’essentiel synonymiques, se référer aux travaux de KRASIKOVA et al. (2013), PELLETIER (2010) et SCHYNS & SCHILLING (2013).

[5] Propos de Gérard OUIMET soulignés par mes soins.

[6] Également soulignés par mes soins.

[7] Bien qu’ayant colligé les résultats d’études empiriques réalisées auprès d’individus narcissiques n’assumant pas nécessairement un rôle de leader au sein d’une organisation, une récente métaanalyse de CAMPBELL et CAMPBELL (2009) indique que ces individus génèrent, à l’endroit d’eux-mêmes et des autres, près de deux fois plus d’incidences négatives que d’incidences positives. De plus, alors que les incidences positives pour les individus narcissiques et les gens de leur entourage se révèlent à la fois essentiellement concentrées au tout début d’un épisode relationnel et de courtes durées (phase d’émergence), les incidences négatives pour ces mêmes acteurs se manifestent surtout immédiatement après la brève phase d’émergence et ont tendance à perdurer (phase de persistance).

[8] Ariane BILHERAN, Tous des harcelés ?, Armand Colin, 2010

 


Ultime récit : Chapitre vingt-troisième

 

Seconde mission.

 

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.

Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

« – Il vous fallait bien connaître d’une façon ou d’une autre le devenir de l’espèce humaine, ses mutations successives, au moins celles qui sont utiles pour comprendre le sens de cette prochaine étape.

Vous avez vu quoi au fait ?

– Un monde que je ne comprends pas avec des technologies que je ne comprends pas et qui poursuit des buts qui me sont totalement étrangers.

– C’est ça ! Mais encore. À part moi, vous avez vu qui ?

– Des cyborgs, très bien foutus…

– Je vous avais dit que vous en seriez très satisfait… On connaît votre sexualité débordante qui touche à l’obsession maladive.

– Dites, pas tant que ça, tout de même !

– Si ! Au moins autant que ça. Poursuivez, vous avez vu quoi ?

– Des droïdes, des mutants, des monstres de pierre, des touffes d’herbe. Et encore, celle-là je ne les ai pas vraiment vues.

– Très bien. Et ? Vous n’avez pas remarqué quelle que chose qui aurait dû vous interpeler ?

– Les cyborgs ! Si je pouvais en garder au moins un pour mon usage personnel…

– … N’y pensez même pas, Excellence ! Ce serait un gap technologique qui n’existe dans aucune de nos données !

– Bon, bé tant pis. Mais je ne sais pas si je me remettrai de leur absence.

– Mais si ! Vous surmonterez. Rien d’autre ?

– Bé que l’espèce des « Homos-Plus », les augmentés/améliorés, n’est franchement pas ma tasse de thé. Sont vraiment trop moches !

– Ne vous en faites pas, c’est historiquement réciproque. Et ?

– Et quoi ?

– Je vous l’ai dit : ils sont devenus ovipares.

– Je n’ai pas pu vérifier ce détail…

– Je le suis moi-même mais je suis « Homo-Ultra » parce que… parce que ?

– …

– Parce que je suis hermaphrodite. Et les « Homos-Plus », ils sont quoi ?

– … Ovipare ?

– Et qui produit des œufs, des ovules, dans votre espèce ?

– Les femmes !

– Exact ! Toutes les femelles. Remarquez que chez tous les ovipares, c’est le cas. Sauf que chez les « Homos-Plus », c’est génétique. Elles ont éliminé la plupart des mâles qui sont juste « cultivés » comme d’une réserve génétique. Pour diversifier un peu le patrimoine génétique quand ça devient nécessaire. Pour le reste, je vous ai dit que leur gestation ce fait par l’entremise de « machines » spécialisées.

– Comme d’un clonage…

– Oui et non ! Clonage pour la reproduction de masse. Un de vos auteurs de science-fiction en a fait un très beau roman (1) qui sera resté dans les mémoires collectives. La parthénogénèse pour le reste.

Ceci dit, plusieurs de vos poètes (2) et philosophes, mais également bien de vos théologiens, ont compris que toutes les espèces sexuées, à altérité sexuelle, dépendent donc des femelles pour leur survie en qualité d’espèce.

– Ça tombe sous le sens. Pas besoin d’être philosophe ou théologien pour comprendre ça.

– Peut-être, en effet. Mais qu’est-ce qui se passe quand il n’y a plus de « femelle » disponible ?

– Je ne sais pas… Vous m’avez dit que la science aura mis au point des utérus-artificiels qui fonctionnent assez bien, même à mon époque à moi.

– C’est exact aussi. Je vous l’ai dit et ça fonctionne de mieux en mieux et pour des espèces de plus en plus nombreuses.

– Donc ? Je ne vois pas où vous voulez en venir, Steph.

– Que des « mâles » de votre espèce de Sapiens, et à votre époque, financent et travaillent à l’élimination de vos femelles !

– Non ? Pas possible ! Et ils deviennent tous pédés, alors ?

– Pas du tout ! Vous avez vu, et c’était important, d’où la conjugaison de vos deux missions, que l’avenir de l’espèce Homo passe par la préservation des femmes Sapiens …

– Ah bé là, je suis votre homme ! » s’exclame Paul, totalement enthousiaste.

« Franchement, je ne vois pas comment on pourrait vivre sans. Elles sont parfois si merveilleuses avec leurs formes si aguichantes… »

Stéphane en rigole, de son rire idiot qui ouvre à peine son orifice buccal sur ses toutes-petites dents de lait…

 

« – Vous me faites vraiment rire !

– Et pourquoi ça ?

– Parce que « vos femmes » finiront par éliminer quasiment tous vos hommes. Vous avez pu le constater.

– Oui, mais plus tard. Et tant pis pour elles. Mais en attendant, toucher une femme autrement qu’avec d’infinies douceurs, ça a tendance à me révulser.

– Parfait, parfait ! Je ne doutais absolument pas de vous. Donc vous serez assez content de mettre un coup d’arrêt, Ô certes provisoire, à des travaux qui visent à les rendre définitivement inutiles ?

– Et comment donc ! Il s’agit de quoi au juste ?

– De quoi ? Vous allez le découvrir…

– Mais encore ? C’est quoi l’ordre de mission que vous me sortez de derrière les fagots ?

– Les quoi ?

– Une expression de mon époque. Ne cherchez pas !

– Encore un idiome sorti de votre époque…

– C’est ça. Bon, ce coup-là, je suis volontaire. Alors, je fais quoi ?

– Vous ne l’étiez pas … avant ?

– Je ne l’ai jamais été. Ni avec vous, ni avec les débilités précédentes, Birgit et George, vous le savez bien !

– Très bien, c’était déjà noté.

– Dans votre grand catalogue de « données » ?

– Oui, c’est ça. De toute façon, c’est déjà « marqué comme ça ». Là, il s’agit de personnes que vous avez déjà croisées.

– Ah oui ? Et je ne leur ai pas déjà fait leur sort ?

– Leur sort ? Les « effacer » ?

– Appelez ça comme vous voulez. Il s’agit de les mettre hors d’état de nuire. Et de façon radicale quand on ne peut pas faire autrement.

– Là… Eh bien vous en aurez l’occasion, Excellence.

– Paul !

– Paul. Excusez-moi. Je vous explique. Votre époque est marquée par un gigantesque pillage des ressources de votre environnement.

– Il paraît…

– Beaucoup en présument qu’il n’est pas raisonnable de persister dans cette façon de faire.

– Peut-être, mais chacun aspire aussi à une vie meilleure, aux bénéfices, à tous les bénéfices des progrès techniques et scientifiques.

– Naturellement, j’en conviens. Mais ça épuise aux yeux d’autres votre fragile environnement, allant jusqu’à menacer votre espèce.

– Oui, peut-être, mais moi j’ai appris qu’elle survivait, quelle aura muté, qu’elle aura même conquis son environnement spatial : il n’y a pas lieu de s’inquiéter.

– J’en suis fort aise, pour reprendre une expression de votre culture. Parce que c’est exact. Toutefois, vous ne convaincrez jamais tout le monde. Je vous rappelle, Excellence, que pendant encore longtemps, vous restez une exception. Et à bien des égards.

– Vous n’avez qu’à inventer un tourisme temporel accessible au plus grand nombre…

– Ce n’est pas « marqué comme ça » et nos interventions dans notre passé se limitent strictement à ce dont on est sûr. Y déroger pourrait aboutir à des difficultés invraisemblables telles que même les voyages sur la flèche du temps seraient rendus impossibles. Du coup, nous n’existerions pas et ce… « tourisme temporel » pas plus. »

Logique…

Paul a l’avantage d’être d’une espèce « d’arriérés » pour se permettre de telles inepties sans provoquer l’ire de son interlocuteur, tout le monde l’aura compris, même eux deux…

 

« – Je vous débarque dans une région que vous ne pouvez pas atteindre depuis l’avion où je vous ai « débarqué ». Mais avec un petit décalage tel qu’il n’y aura pas d’explication possible pour vos contemporains.

– C’est-à-dire ?

– Vous avez disparu au-dessus d’un océan, vous répparirait sur un autre, avec quatre de vos mois de retard au compteur. Je vous rappelle qu’entre le début de cet enlèvement, vos arrêts intempestifs pour recharger les réservoirs du vaisseau de la légion et réparer ses multiples défaillances, vous avez physiologiquement vieilli de quelques cinq de vos années…

– Tant que ça ? Mais c’est du vol !

– Admettons. Ceci précisé, je vous débarque quatre mois plus tard sur une île. Vous aurez à survivre et à vous familiariser avec les autochtones qui s’appellent eux-mêmes les « rebelles ».

– Des « re-belles » ? Qui ont déjà été belles ?

– Pardon, excellence ?

– Juste un jeu de mots…

– … Ah bon. Ce sont des réfugiés d’une île voisine qui pratique des expériences biologiques sur vos femmes.

– Ah ?

– Financées par de grandes fortunes internationales de votre époque. Pour celles-là, le problème reste la surpopulation prévisible de votre planète. Qui va de pair avec l’accélération du pillage de l’environnement.

– Et alors ?

– Dans leurs esprits de primates-dégénérés, il suffit de mettre fin à cette expansion démographique pour protéger et votre espèce et votre environnement.

– Je connais. Et au passage pratiquer un eugénisme sélectif.

– Exactement.

– Ce n’est pas nouveau depuis quelques théories génocidaires déjà vues en application concrètes dans mon passé…

– Qui est aussi le mien. Nous parlons de la même chose.

– Ok. Et ils font comment, désormais, à part préparer une gentille petite guerre mondiale ?

– Ils mettent au point une sorte de virus contagieux, par voie aérienne, qui infecte les ovaires de vos femelles et les rendent stériles.

– Mais c’est dégueulasse, ça !

– Absolument. D’après nos données, ils en sont pour l’heure à des expérimentations sur des souris, des rates, des volailles et des truies. Et comme c’est un virus dangereux, ils vérifient que ça n’a pas d’incidence sur la qualité des semences mâles et tentent, en même temps, de mettre au point un traitement de parade chimique.

– Eh bien ! Vous m’en direz tant. Et mes autorités ne font rien ?

– Qu’en savent-elles ? »

Oui. Dans l’ignorance de sa propre ignorance et de son étendue, il n’y a pas grand-chose à espérer.

« – Expliquez-moi ce qu’il y a à faire.

 

– Oh c’est très simple. Il s’agit d’un laboratoire de manipulation génétique de très haut degré de sécurité. Il va vous falloir tout noyer et bétonner.

– C’est tout ?

– Non, bien sûr !

– Je me disais aussi…

– Une fois les équipements détruits, devenus inappropriés, inaccessibles – d’autant qu’il n’y a pas que le matériel contre lequel vous vous prenez, mais aussi un chercheur et le commandite – vous aurez à récupérer les installations en surface.

– Pourquoi ça ?

– Parce que ça vous sera utile plus tard, notamment pour votre avion orbital. Souvenez-vous, à votre époque, votre humanité explore à peine son environnement spatial. Et elle est loin de s’être affranchie de la pesanteur de votre planète facilement.

Or, ces installations sont situées en territoire britannique, proche de l’équateur… »

L’équateur et son effet « fronde » de quelques 455 m/s pour mettre en orbite équatoriale des satellites : la position idéale.

L’Homo-Ultra de « gouverneur » de la Coupole intergalactique poursuit.

« Et je sais que les autorités britanniques n’ont rien à vous refuser. »

Après tout, c’est vrai depuis que Paul a été fait pair d’Angleterre à la suite de quelques actions jugées déterminantes à l’occasion des JO d’été de 2012 (3).

Une fameuse histoire qui lui aura valu bien des aventures postérieures…

« – D’où la nécessité de prendre en charge les lieux. Notamment, de façon à ce personne d’autres que vous n’y revienne.

– Je vois !

– Non, vous ne voyez pas tout. Parce que là encore, vous connaissez, au moins de loin bien des bailleurs de fonds privés, mais également quelques chercheurs que vous avez déjà croisés.

– Ah oui ?

– Vous rappelez-vous de cette fondation qui œuvrait de façon criminelle autour des greffes d’organe ? »

Ah oui, ça, il se souvient parfaitement de la fondation Risle, du professeur Edmond  son fondateur, de sa fille Priscilla, sa propre belle-sœur, la seconde femme de son frère Jacques, qui voulait lui arracher son foie – et même faire un moulage de son sexe ! – et de la plateforme qui aura sombré au large du Canada (4).

« Eh bien, c’est une simple résurgence. Une continuité. »

Ça va être gai…

  1. https://www.amazon.fr/Meilleur-mondes-Aldous-Huxley/dp/2266128566
  2. http://lieucommun.canalblog.com/archives/2008/03/01/15840112.html
  3. http://flibustier20260.blogspot.fr/2013/09/parcours-olympiques-sommaire.html
  4. http://flibustier20260.blogspot.fr/2015/07/au-nom-du-pere-tome-i.html

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2017/08/ultime-recit-chapitre-vingt-troisieme.html

 


Ultime récit : Chapitre vingt-deuxième

 

Terminus.

 

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.

Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

Alors, ok, va pour un « retour aux sources ». Et l’équipe procède comme il a été indiqué : on relève la navigation antérieure depuis les mémoires du vaisseau et on trace à rebours en laissant quand même les dernières balises sur place autour du « terminus », pour faciliter l’expansion des Krabitz dans leur nouvel univers tellement oppressant.

Le tout en évitant la bêtise de la « balise 95 », qui de toute façon n’est plus placée là où il a fallu « bagarrer » une civilisation de « pierres-radioactives » improbable.

Et puis au fil de la route, les cyborgs de Paul effacent les mémoires du vaisseau, sous le nez d’Axel qui, s’en rendant compte, a quand même tenté de faire des sauvegardes pirates.

Il aura fallu la mettre « sous contrôle » en permanence, consignée dans ses quartiers à chaque étape.

 

Paul voit sa cambuse s’épuiser lourdement. Axel la sienne aussi. Auraient-ils trop tardés ?

« Pas grave, on fera des étapes « pirates » si nécessaire. »

C’est quoi ça, une « étape pirate » ?

« Bé c’est simple. On va chercher quelques étoiles à planètes et on descend dessus pour les piller de ce que nous avons besoin. »

Ah non, ça c’est contraire au code de la légion !

« – On a toute l’énergie nécessaire pour fabriquer n’importe quoi à partir de rien.

– Bé alors où est le problème ?

– C’est une question de temps. Les générateurs quantiques sont déjà mobilisés pour refaire des pièces détachées qui ont cassé à chaque étape et refaire les pleins d’énergie pour les réacteurs. Et leur capacité n’est pas infinie.

– Eh bien on prendra le temps qu’il faut. Je n’ai pas envie de crever de faim ! »

Manquerait plus que le vaisseau ne ramène que des cadavres…

Mais Axel est pressée : ras-le-bol pour elle de devoir naviguer avec un rustre, obsédé sexuel et alcoolique en plus, tout juste bon pour vivre dans une réserve ou un zoo, qui dégage une odeur épouvantable et qui est couvert d’une pilosité repoussante, d’après son point de vue…

Bref, à part quelques coups de gueule, notamment quand « Alpha » le cyborg rapporte l’existence de copie pirates des mémoires de navigation, l’ambiance reste électrique à bord et les étapes apparaissent de plus en plus longues.

C’est « dans la tête » que ça se passe, parce que le trajet du retour se fait aucun sans problème. Comme si le vaisseau sentait l’écurie approcher.

Pour déboucher sur la « balise 5 », celle en bordure de la galaxie de départ.

 

Le vaisseau de la Garde se signale à peine 24 des heures de Paul plus tard à proximité.

C’est le moment de la séparation.

Sans aucune instruction émise, Paul remet « sa » combinaison, celle qui lui donne une allure d’agent des services spéciaux en tenue de combat, alors que les cyborgs reprennent leur forme primitive et revêtent à leur tour leur combinaison « gris-argenté ».

Un dernier salut à Axel, dans cet état.

« – Vous allez où dans cette tenue ?

– On rentre.

– Vous rentrez où ?

– Chez nous pardi ! Axel, je tenais à te remercier pour ta collaboration. Je sais que ça n’a pas dû être toujours facile pour toi que de devoir partager cet espace avec moi. Mais ce qui compte, c’est que la mission soit une réussite. Et sans toi, je n’y serai probablement pas arrivé.

– Mais… mais… Je fais quoi maintenant, moi ? On ne devait pas retourner à notre point de départ ?

– Toi, oui. Tu es arrivée au bord de la galaxie où t’attend ton amirale, que tu salueras pour moi en le remerciant malgré son opposition première d’avoir mis son vaisseau à ma disposition.

– Mais c’est la partie la plus délicate de notre navigation qu’il faut aborder désormais…

– On est parti il y a environ 5 de mes années… Pendant ce temps-là, je suppose que tes collègues de la Légion t’ont recherchée.

– … Ou considérée comme disparue.

– De toute façon, tu dois pouvoir retrouver la trace de nos balises 4, 3 et les précédentes.

– Dans le laps de temps que tu indiques, elles auront migré.

– Règle les détecteurs de façon suffisamment large. On a bien réussi à revenir jusqu’ici de la sorte.

– Sur les crêtes de non-gravitation, ça ne bouge pas trop.

– Ah quand même ! Tu as pu remarquer que sur la fin, ça devenait sensible…

– Raison de plus pour les astres d’une galaxie en mouvement depuis si longtemps.

– Eh bien tu m’as dit une fois, que vous entreteniez des balises-phares. Elles doivent toujours être là. T’es pilote-navigateur oui ou non ? Tu vas savoir t’y retrouver, ne t’en fais pas. »

Pas totalement convaincue la « Plus »…

« – Rien à ajouter ?

– Et quoi donc ? Vous regrettez quelle que chose ? »

Pas vraiment pense Paul. La seule chose qu’il regrette, c’est d’avoir été entraîné de force, à son corps-défendant, dans cette aventure pas faite pour lui.

« Vous n’auriez pas aimé … te vous me « taper » ? »

Elle rêve, là !

« Désolé Axel, tu n’es vraiment pas mon style. Je crois que je n’y ai même pas pensé. Mais toi ? Un regret ? »

Une fois encore, on ne saura jamais.

 

Paul sort du poste de pilotage, suivant en cela ses cyborgs qui connaissent le chemin dans ce dédale de coursives – comme le fond de leur poche qu’ils n’ont pas – et puis, après quelques portes franchies, il débouche sur une toute autre ambiance, sans savoir comment, face au Gouverneur Stéphane, qui affiche un sourire radieux avec ses petites dents de lait qui se dévoilent sur son étroit orifice buccal.

« Mais comment vous êtes arrivé ici, vous ? » demande Paul.

Vraiment une question idiote : soit il a débarqué sur le vaisseau de la légion grâce à se technique éprouvée de voyage sur la flèche du temps et de l’espace, soit c’est l’inverse : c’est Paul qui avait été « aspiré » de la sorte sur le vaisseau de la Garde.

« – Alors, Axel, votre co-pilote, intéressant ?

– Ça dépend de quel point de vue. Nous avons beaucoup philosophé : qui suis-je, d’où vins-je, où erre-je, ou coure-je…

– Je vois… Et ce voyage au-delà de ce qui existe ? Cette mission ?

– La mission semble être une réussite…

– Oui, ça je sais ! Je savais même avant que vous partiez… »

C’est vrai que « c’était marqué comme ça » dans ses archives…

« – La mission, je ne sais pas trop…

– Une réussite, je vous l’assure. Nous avons pu vider une grosse partie des peuplades Krabitz des systèmes où ils résident dans la galaxie…

– Ils étaient beaucoup plus nombreux que je ne l’avais imaginé.

– Il faut vous dire que ceux-là ont été suivis par d’autres que nous découvrirons au fil de notre expansion dans l’espace.

– Ah oui ? Comment ça ? J’ai pourtant retiré toutes les balises et effacé les traces de ma navigation des mémoires du vaisseau de la Légion…

– Vous avez bien fait. Mais n’ignorez pas que nous savons d’où et précisément quand vous vous êtes élancé. Ce n’est pas trop difficile pour nous de déplacer qui bon nous semble vers ces coordonnées spatio-temporelles et de leur faire bénéficier du chemin que vous avez ouvert.

Et puis d’interdire à tout autre d’emprunter cette voie. La « Voie Charlotte ». Elle est restée ainsi baptisée dans nos données. »

La voie « Charlotte », quelle drôle d’idée !

 

« – Je ne comprends pas.

– Quoi donc ?

– Vous m’avez affirmé que vous êtes la mutation des homos la plus évoluée…

– La plus évoluée à mon époque. Je vous ai dit qu’il y en avait eu aussi entre les « augmentés » et les « améliorés » et mon espèce. J’imagine qu’il y en aura d’autres après mon espèce.

– D’accord, mais ce n’est pas le sujet.

– Alors quoi ?

– Vous aurez pu remarquer que le genre « homo » et ses espèces, en tout cas notamment les Sapiens, sont animés par une vive soif de connaissance. C’est même ce qui lui a permis de modifier son environnement naturel à son profit.

– C’est exact. Une immense curiosité qui reste le moteur du progrès. Vous avez raison sur ce point-là.

– Et alors, les mutations génétiques auraient fait perdre cette caractéristique-là au fil de l’évolution ?

– Non pas du tout. Vous voulez en venir où, Excellence ?

– Jamais eu l’envie d’aller voir de près le « bout du bout du bout » de l’univers ?

– Oh mais si ! Seulement voilà, en tout cas à ma propre époque, car pour mon futur, je ne sais pas, à chaque fois qu’on a envoyé des sondes et des instruments scientifiques au plus proche de la naissance de la lumière, l’univers observable était déjà en place tel qu’il existe encore aujourd’hui, avec quasiment le même rayonnement fossile, dans toutes les directions. Celui qui date encore une fois la naissance de l’univers au moment de la singularité originelle de la même époque.

Et à chaque fois que nous les avons envoyées un peu plus tôt, elles ne sont jamais revenues !

Comme si le moment de la naissance de la lumière restait insaisissable…

– Mazette !

– Exactement. L’univers que nous voyons semble ne pas avoir de centre et pas de limites.

– Et pourtant… Au « bout du bout du bout » où vous m’avez fait emmener les Krabitz, il y a bien un mur, une sorte d’immense coupole de « rien ».

– Non ! Pas du rien. Juste une absence d’énergie rayonnante et probablement, parce que ça va de pair, une absence de matière telle que nous la connaissons et dont nous sommes faits. Il s’agit d’autre chose. Probablement d’un état préexistant à la lumière et l’énergie ! Je ne peux pas vraiment vous dire, parce qu’à mon époque, plusieurs théories sont proposées par nos chercheurs et rien ne permet encore de les départager.

Mais peut-être que dans mon avenir, il en sera différent.

– Ça peut être quoi ?

– Probablement la singularité elle-même qui aura pris une dimension quasi-infinie, des milliards de milliards de vos années-lumière, dès le début de la période de l’inflation cosmique. En fait, un immense couvercle, un chaudron sphérique qui englobe tout, tellement large qu’en son centre, la lumière a pu se refroidir assez vite et d’un coup, afin d’enfin naître pour être mirée par nos sens et appareils de mesure. »

Presque poétique, avec ça…

 

« – Nous ne savons pas. Seulement que ça semble agir comme d’un vaste « aspirateur » qui étire vers lui tout le reste en accélérant même cette expansion du « visible ». Et le reste, c’est ce qui est à notre disposition pour qu’on le décrypte et le comprenne.

– Oui, enfin, si Dieu existe, il aurait pu faire plus simple…

– Probablement que justement Dieu n’existe pas, car il aurait bien entendu fait plus simple. Il n’y a pas de « création » au sens d’un « Créateur-ultime et premier ». Il s’agit seulement d’un phénomène physique inéluctable.

– Et pourtant, la vision de l’amirale Landdisty, le message de ce Cortinco…

– C’est vrai que c’est historique. Même si dans le premier récit, apparu en début de votre XXIèmesiècle à vous, énonce des dates complètement farfelues (1).

Mais tout ça peut très bien venir d’une espèce mutante et intelligente de mon propre futur. Ce serait d’ailleurs assez vraisemblable. Là, je ne peux pas vous fournir d’explication.

– Pourtant, vous m’en donnez. Et vous savez que j’ai un biographe non-officiel qui pirate ma vie d’une façon incompréhensible et qui va rapporter tout ce que vous me dites ou que j’aurai appris.

– Naturellement ! Sans lui, nous n’aurions d’ailleurs pas pu vous « localiser ». Mais ce « Ice-Cube » a le bon goût de rapporter vos divagations sous forme de roman. Ça passe totalement inaperçu à son époque et pendant très longtemps. Les élucubrations qu’il va en faire dans votre futur à vous seront même présentées comme un ultime roman de science-fiction. Bien trop en avance sur votre époque pour que vos scientifiques en tirent quoi que ce soit d’utile ! C’est dans le cours naturel des choses.

– Je vois : aucun intérêt !

– C’est ça. Ce n’est pas très important, finalement. Presqu’anecdotique.

– Et pourtant ça vous a guidé pour venir m’emmerder à faire des sauts, d’abord dans mon passé, puis désormais dans un futur improbable.

– Vous êtes effectivement un cas, Excellence.

– Paul !

– Excellence. Dans notre Coupole, vous avez un rôle d’ambassadeur. Arriéré, certes, mais parfaitement respectable. Vous verrez.

– Je ne veux rien voir du tout ! » s’emporte Paul.

« – Vous avez raison. Vous n’avez pas à savoir. Même si je sais que vous avez pris le risque de prendre connaissance de votre nécrologie. Vous n’auriez pas dû : ça perturbe l’esprit et le comportement, dans votre espèce, et votre entourage va le remarquer.

– Je ferai gaffe à oublier. Bon alors maintenant, on rentre quand ?

– Tout de suite. Juste un coupe-circuit à actionner et je vous ramène à votre époque pour la suite de votre mission…

– Ah oui… La suite ? Parce qu’il y a une suite ?

– Mais oui ! Je vous en déjà ai informé.

– Laquelle ? Parce que là j’en ai un peu ras-la-casquette ! »

 

(1) http://flibustier20260.blogspot.fr/2008/08/paradoxes-temporels-121.html

 

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2017/08/ultime-recit-chapitre-vingt-deuxieme.html

 


Ultime récit : Chapitre vingt-et-unième

 

Déjà la question du retour.

 

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.

Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

« – Oh, je te fais confiance. On se perd, on fait comme le petit-poucet qui aura semé des cailloux sur son passage : on revient vers la dernière étape. Marche arrière.

– C’est vrai que votre espèce est totalement abrutie, finalement ! Arriérée même. Comment on fait si on a ramassé la dernière balise laissée dernière nous ? On ne reviendra pas en arrière, elle sera dans la cale. »

Oui bon, ok.

« – À moins de les laisser en place…

– Pas question, tu le sais bien, Axel ! »

Mais bien essayé. Voilà ce qu’il advient à causer pour ne rien dire, parfois…

« – Attends Axel, on a fait des relevés cartographiques à chacune de nos haltes, on doit pouvoir reconstituer les écarts entre deux relevés et calculer la route après coup.

– Non mais amusons-nous à ça, pauvre Paul ! Pour faire ce genre de travail de triangulation, il faut au moins avoir un repère temporel. Or, depuis notre départ on n’en a plus aucun. On n’a jamais su quand on est arrivé à chacune de nos étapes, ni vraiment où.

– Le « où », ça peut se calculer. Nous, en mer, avant l’apparition des GPS…

– C’est quoi ça, GPS ?

– Un système de triangulation à partir de l’espace proche. Des satellites.

– Ne me prenez pas pour ce que je ne suis pas : je sais ce que c’est qu’un satellite. Et notez que ceux-là sont obligés eux aussi de se cadrer sur un top-horaire à chaque passage au-dessus leur repère natif.

– Oui je suis au courant.

– Bé oui, en orbite, même basse, le temps reste relatif et il ne s’écoule pas à la même allure en altitude qu’à la surface d’une planète. Tout le monde sait ça, Paul.

– Moi aussi, Axel.

– Bon alors pourquoi vous mettez en doute ce que je te dis ? Le temps, là, en ce qui nous concerne, ça ne veut plus rien dire. Bien pire que pour tes satellites GPF.

– GPS. Tu ne me laisses pas terminer. Je suis con, peut-être, mais je sais tout ça. »

Alors de quoi il veut parler ?

« – Je te disais que justement, avant les GPS et la radiogoniométrie, on triangulait soit les amers-remarquables près d’une côte, soit on naviguait aux étoiles et au Soleil. L’étoile de ma planète.

– Oui et alors. Vous réfléchissez aussi ? Vous faisiez comment ?

– D’abord un point sur la route à l’estime. Cap/vitesse. Une confirmation avec une droite de soleil, hauteur/azimut, une autre à la méridienne et la nuit avec des droites d’étoile.

– D’accord, mais là « l’estime » ne veut rien dire dans notre situation.

– On peut tenter de reconstituer en superposant deux cartes du ciel prises entre le départ et l’arrivée…

– … et là, nous n’avons pas de méridienne à faire, quant aux droites de hauteur, il va falloir quand même que vous vous rendiez compte qu’entre deux prises de carte, les astres, les étoiles, les galaxies ont pu bouger les unes par rapport aux autres. C’est ce que j’essaye d’expliquer : tout bouge dans le cosmos. C’est comme si vous vouliez faire de la navigation en prenant pour repère les seules vagues de la mer qui passent… »

Ah oui, vu comme ça…

On n’avait encore jamais fait de carte des vagues, c’est vrai.

« – Bon alors, on va faire comment ?

– Je ne sais pas. Comment vous faites dans une galaxie quelconque ? »

La question idiote…

 

Elle a déjà répondu : des balises sont posées depuis les premiers vols intersidéraux et sont depuis régulièrement entretenues. Et le maillage reste étroit pour les routes les plus fréquentées.

Avec les capacités de calcul en Téra-qbit qu’offrent l’usage du neutronium, on peut alors tracer des trajectoires à peu près sûres, d’autant que beaucoup de balises sont posées autour des astres les plus fréquemment visités.

« – Bon, bé lors c’est très simple.

– Comment ça ? »

Vraiment une femme…

Elles sont capables de partir dans le mauvais sens avec une carte et une boussole en main.

C’est même pour elles qu’on a inventé les panneaux indicateurs jusque dans le métro.

« – Notre vaisseau a des instruments qui vivent, non ? J’entends, dans le temps « normal » pendant que nous nous sommes « spinés ».

– …

– Donc ils ont en mémoire tout le trajet, n’est-ce pas ?

– …

– Il suffira de décoder pour arriver en bord de notre galaxie de départ, le saut n° 5. Ça n’aura pas trop « bougé » entre-temps sur tout le parcours, puisqu’on a navigué sur les crêtes de gravitation. Là où il y a le moins d’activité… »

Peut-être, mais après ?

« – Après ? Il sera toujours temps pour vous de trouver quelle que part une de ces balises « entretenues » et le tour sera joué.

– Ah oui ? »

Ah oui.

D’ailleurs, il faudrait que Paul charge les cyborgs « Alpha », « Bêta » et « Gamma » d’effacer discrètement les mémoires du vaisseau dès le chemin du retour entamé : pas question que la légion puisse identifier leur lieu d’arrivée.

 

Le trajet se poursuit sans histoire, sauf celle d’un mortel ennui. Les cyborgs transformés en « sex-toy » grandeur nature, même aux 1.000 apparences, c’est mieux que de la masturbation, mais pas beaucoup plus, finalement : juste une illusion.

D’autant qu’après avoir épuisé quasiment tous les « modèles », Paul en invente de nouveau, mais finalement revient de plus en plus souvent aux mêmes, notamment Florence, la mère de ses gosses, l’affect en moins.

Il n’y a rien à faire, cette fille-là, il l’a dans la peau.

Vraiment dommage qu’elle l’ait fait cocu avec Junior n° 5… (1)

Une meurtrissure, finalement.

Il ne la sait pas encore être rentrée pour la … rentrée scolaire. Il a été « enlevé » avant par le « Gouverneur » Stpeh. Et il ne compte de toute façon plus vivre à Paris, si par hasard il rentrait.

Trop de souvenirs.

Et puis quel intérêt ? Ses business fonctionnent tout seul et lui fournissent assez pour vivre et vieillir tranquillement.

Il sent bien par ailleurs que de toute façon, son aventure va profondément le changer.

Devenir un agent spatial, extraterrestre, extragalactique même, pour aller se promener vers des lieux que personnes, même pas les meilleurs scientifiques de son époque, ne peuvent imaginer, c’est… comment dire ? « Hors-normes ».

Une expérience qui ne sert strictement à rien parce qu’il ne pourra certainement pas la partager. Avec quiconque.

Même si son biographe inconnu et improbable, ce « I-Cube » qui le suit d’année en année, la rapporte pour la rendre publique.

Mais comment pourra-t-il la rapporter, d’ailleurs ?

C’est proprement impossible.

 

Au 120ème saut, c’est clair, le vaisseau volé à la légion arrive au bout de son périple. Devant, à part quelques clartés insignifiantes qui correspondent à quelques étoiles éparses, il n’y a rien que le noir, le vide absolu, une absence de rayonnement complète, même du rayonnement fossile.

Les détecteurs ne bougent même pas, ne réagissent même plus quel que soit la direction vers lesquels ils sont pointés.

On est face à un « mur » oppressant. Gigantesque. Incommensurable.

Ce n’est pas la fin du bout de la fin, c’est autre chose. C’est le commencement d’un univers inversé. Sans rien que cette matière hypothétique qui avalerait tout pour l’absorber, le détruire, jusqu’à la moindre parcelle d’énergie quelle qu’en soit sa nature.

Là, désormais, il s’agit de ne pas aller plus. Ils pourraient le faire, mais au risque de se laisser engloutir dans le néant.

D’ailleurs, il est débattu de l’intérêt d’y envoyer une sonde. Et puis le projet tombe à l’eau : comment va-t-elle être récupérée, si on peut la récupérer ?

Le mieux, c’est de chercher, parmi les « clartés » encore existantes devant eux, ou à proximité, une ou plusieurs étoiles où poser des balises, mais qui soient équipées de planètes d’accueil pour les Krabitz.

À eux ensuite, avec les vaisseaux cargos, de se démerder pour faire au mieux avec cet immense mélasse qui leur barre le chemin.

Il faudra plusieurs sauts pour trouver une étoile – un système double – autour duquel orbitent une planète d’accueil, c’est-à-dire, pas trop chaude, avec un sol en silicate, un peu d’humidité et sans espèce autochtone belliqueuse ou dangereuse.

Probablement qu’il n’y a aucune civilisation développée ci-avant.

Ils dégottent ainsi la « balise 123 » où la seule espèce dominante semble être de grands sauriens herbivores : pas tout-à-fait ce qu’ils espéraient, mais pourquoi pas ?

Les Krabitz arrivés entre-temps à la « balise 120 » commencent à se déployer.

Leurs gros vaisseaux cargos sont vraiment très nombreux : pas mille, pas dix milles, mais une multitude, peut-être même des millions de cargos de la Garde !

Et le tout durant les quelques jours où Paul et Axel seront restés à proximité de la frontière du « rien ».

Véritablement extraordinaire !

Pas possible qu’ils viennent tous de leur point de départ d’origine, la planète où Paul a été projeté depuis son passé par la sorcellerie du « Gouverneur » Stéphane : ils ont eu du renfort.

Un prompt renfort…

 

L’explication ne peut venir que de Steph qui aura fait les fonds de tiroirs de l’espèce Krabitz partout où la Garde sait qu’ils se sont posés et aura guidé ceux-là dispersés dans les galaxies où les Homos-Ultra naviguent aisément, usant de leurs possibilités de voyager sur la flèche du temps, pour utiliser les balises posées par Paul et son pilote « Homo Plus » et ainsi les faire migrer.

Car normalement, Paul ramasse ses balises sur la route du retour : après lui, le chemin sera fermé.

Et ça persiste à débouler en escadrilles nombreuses et serrées : il y a bien plusieurs « envois » !

La Garde fait son ménage…

Du coup, Paul prend l’initiative de refaire plusieurs sauts vers des étoiles encore existantes dans les parages, à la recherche de planète d’accueil pour tous ces vaisseaux cargos.

Et plus il en fait et en trouve, et plus il en arrive…

Magique.

Jusqu’au jour où Axel en a marre.

Ça fait un moment qu’il faut discuter de l’intérêt de la manœuvre.

« – On avait dit 260 sauts. Ça fait 130 à l’aller, autant au retour… On s’est arrêté au 120ème. Depuis on en a fait 7. Il n’y en a plus que 2 à faire parce que le dixième doit nous faire revenir vers notre « balise 120 » et on met le cap sur la « balise 119 ».

– Ça fait déjà 9 en comptant les sauts loupés des balises 95 et 96. Aller et retour.

– Raison de plus. Mais ces deux-là ont été des sauts de puce. Je ne sais pas s’ils comptent de la même façon. À mon sens, il est temps de penser à rentrer… »

C’est vrai : Paul en a également marre. D’abord la gravitation de la sphère de vie, légèrement trop « forte » pour un Sapiens, même si ça semble adapté au Plus. Puis cet air en boîte, sans odeur que celle de sa cuisine. Justement, la cambuse qui commence à s’épuiser, notamment la cave. Et surtout la vidéothèque : il a fait toute la filmographie des westerns, celle des John Wayne, Clint Eastwood, Henri Fonda, Steeve McQueen et tant d’autres, avait revu les space-opéras, bien mièvres à côté de ce qu’il est en train de vivre, plein d’autres genre encore ; il a vu des opéras, Verdi, Mozart et quelques autres, les concerts d’Emily Lison, des Pink-Floyd, des Beatles et quantité d’autres qu’il aura découvert.

Il ne va pas non plus passer sa vie à se promener dans un endroit qui n’existe même pas dans aucune équation, qu’on ne peut même pas voir avec les meilleurs instruments de n’importe quelle époque et ce pendant encore des milliards et des milliards d’années, pour être placé au-delà de l’horizon universel et que personne d’autre ne pourra jamais connaître ni même comprendre ou seulement envisager.

C’est totalement déprimant.

Surtout pour faire le con au profit de touffes d’herbes qui ne communiquent même pas.

Pas un remerciement, rien.

Mais probablement, ce qui angoisse le plus Paul, c’est la suite promise…

 

Cf. l’épisode « Laudato si… » : (1) http://flibustier20260.blogspot.fr/2017/01/laudato-si-0.html

 

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2017/08/ultime-recit-chapitre-vingt-et-unieme.html

 


Pathologie du pouvoir : Psychologie des leaders psychopathes – Question de narcissisme – (1/3)

 

PSYCHOPATHOLOGIE DES DICTATEURS (I)

 

Je reprends une étude intitulée PERVERSIONS NARCISSIQUES ET PSYCHOPATHIES : THÉORIES ET CONCEPTS

"Nouvelle encore, mal connue, parfois mal reçue […] et cependant nécessaire, la notion de perversion narcissique se situe à un carrefour et une extrémité : carrefour entre l'intrapsychique et l'interactif, entre pathologie individuelle et pathologie familiale du narcissisme, et extrémité de la trajectoire incessamment explorée, reprise et précisée entre psychose et perversion." (Paul-Claude RACAMIER, 1992)

 

Dès les premiers jours de notre existence, notre survie et la construction de notre psychisme dépendent des soins que nous apporte notre entourage et de l’influence qu’il exerce sur nous. Cette totale dépendance qui chez l’humain dure beaucoup plus longtemps que chez les autres mammifères est inextricablement liée à l’usage de l’autorité et du pouvoir. Si comme nous l’écrivons auparavant au sujet de l’empathie, la conscience morale et la psychopathie[1], « l’histoire qui s’écrit a pour grand sujet la pathologie du pouvoir ». La pathologie du pouvoir a elle pour grand sujet les maltraitances infantiles.

Qu’arrive-t-il lorsqu’on joue au jeu de l’autorité et du pouvoir sans avoir résolu au préalable nos propres conflits intrapsychiques, seule condition au développement d’un narcissisme sain ? Quels effets peuvent avoir sur l’activité d’une organisation les personnes ayant une faible conscience de soi, des idées de puissance et de grandeur irréalistes ? Qu’advient-il des organisations pilotées par de tels individus ?

C’est ce à quoi nous allons maintenant tenter de répondre ici en trois parties en commençant par la notion de base, véritables fondations sur lesquelles nous construisons toute notre existence. C’est-à-dire le narcissisme, aujourd’hui assimilé à l’estime de soi dans son interprétation actuelle en milieu clinique.

 

Pour beaucoup d’entre nous, c’est désormais une évidence : la pathologie du pouvoir porte un nom, elle s’appelle « perversion narcissique ». Peu importe vraiment que nous soyons gouvernés par des pervers narcissiques ou des psychopathes [2] dès lors que ceux qui nous dirigent adhèrent à l’idéologie de la « pensée perverse » [3]. Nous verrons même dans de futurs articles que nous vivons actuellement une mondialisation de la perversion narcissique.

De façon imagée, « le pervers narcissique est un psychopathe qui ne s’est pas fait prendre la main dans le sac. » Ceci résume la distinction que font désormais les chercheurs entre d’une part la psychopathie [4] primaire, ou « successful », et d’autre part la psychopathie secondaire, ou « unsuccessful ». Nous l’aurons compris, le pervers narcissique est l’équivalent en France de ce que les Anglo-saxons désignent sous l’appellation de « successful psychopath », soit un individu qui a réussi à combler son retard[5] affectif en surinvestissant le domaine de la parole et du socius (l’image sociale que l’on donne de soi).

 

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Ramené au monde de l’entreprise, des institutions et du management, c’est donc bien du pervers narcissique exerçant un leadership dont il sera ici question.

Ces quelques précisions sont indispensables, car lorsque l’on aborde cette thématique, un premier constat s’impose : celui de l’absence de consensus autour du signifiant (cf. réf. 2). Effectivement, s’il existe un accord relatif autour du signifié, notamment pour décrire la destructivité de ce type de personnalité, la bataille fait rage autour du signifiant. Toutefois, compte tenu de la prégnance de cette problématique dans notre société, cette question s’avère secondaire, voir superfétatoire, car comme l’inventeur de la notion de « pervers narcissique » le rappelle : « le plus important dans la perversion narcissique, c’est le mouvement qui l’anime et dont elle se nourrit. »[6]

La difficulté réside dans le fait que ce mouvement n’est « rien de plus difficile à comprendre [et] rien de plus important à connaître dans les rouages interpsychiques des familles, des institutions, des groupes et même des sociétés. » [7]

 

Rien de plus difficile à comprendre parce que les « puissances » destructrices en œuvre dans cette problématique, « sous des formes diverses et surtout masquées [leur] confèrent un caractère que l’humanité s’est toujours représenté sous la figure du Mal. » [8] En tant que telles, elles sont revêtues d’un imposant voile de déni – mais un déni spécifique qu’il sera un jour utile de préciser – véritable écran de fumée interdisant l’accès à la vérité. Aussi faut-il savoir tendre l’oreille et écouter, car « tous les mythes nés de l’expérience en parlent avec des métaphores où figure la description détaillée et d’une pertinence surprenante des processus pervers démontrés et analysés […] (dans l’ouvrage cité en lien). Nous y reconnaissons les stratégies du Diable, grand séducteur et manipulateur, celui qui inverse les valeurs et multiplie les faux-semblants pour prendre possession de ses victimes et en faire ses adeptes. Il jouit de répandre le Mal et son rire éclate sur le malheur du monde. » [9] Développant son argumentation par la présentation de quelques exemples, l’auteur termine sa préface par une interrogation stupéfiante : « Comment ne l’avions-nous pas compris ? Et surtout pourquoi ? »

 Rien de plus important à connaître parce que, consciemment ou non, nous en subissons tous – absolument tous, soit près de 7 milliards d’humains sur Terre – les conséquences délétères. Et la rapidité à laquelle se répandent ces forces destructrices nous oblige à ouvrir les yeux avant qu’il ne soit trop tard… il y va tout simplement de notre survie sociale et celle de notre civilisation.

 

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Quant aux pervers narcissiques, ce sont des « sujets qui, plutôt que de souffrir des peines ordinaires, font souffrir des tourments extraordinaires au moi des autres […] » [10] et ne s’embarrassent pas des sentiments moraux qui font le liant de toutes relations saines, authentiques et honnêtes.

 

Le contexte :

Depuis quelques années nous assistons à un véritable déferlement d’articles de presse abordant le sujet de la perversion narcissique et de la psychopathie. Fait marquant depuis la crise financière de 2008, la presse spécialisée dans le domaine managérial s’est également saisie du problème.

Étonnamment – surtout lorsque l’on sait que les personnalités atteintes du trouble de la personnalité narcissique sont avant tout portées à conquérir le pouvoir ou des postes à hautes responsabilités –, rares sont les études qui mettent cette pathologie en lien avec les évènements marquants de l’histoire et les crises qu’elle a traversées.

Connu également sous le nom de leadership destructeur – dont nous verrons en quoi cela consiste dans la seconde et la troisième partie de cette série d’articles –, cette problématique managériale n’est apparue que récemment dans divers médias, mais ce que ne disent pas les articles publiés sur le sujet, c’est que la perversion narcissique ou la psychopathie cache une problématique identitaire – le narcissisme – dont l’étude analytique vient tout juste de fêter ses 100 ans [11] puisque le texte ayant introduit cette idée dans le champ clinique a été édité en 1914 [12]

C’est l’occasion de revenir sur cette notion dont l’évolution considérable semble prendre une tournure plus consensuelle qu’à l’époque de son introduction dans les sciences humaines.

Mais qu’est-ce au juste que le narcissisme aujourd’hui ?

 

Du mythe de Narcisse [13] au narcissisme clinique :

« Le mythe de Narcisse s’offre tel un miroir aux altérations de l’univers qu’il reflète » [14] et résume chaque moment de l’évolution de la conscience humaine. Son « évolution thématique dans l’histoire de la littérature se concentre autour de deux problématiques majeures, l’amour et l’identification, chacun participant à des degrés différents à l’acte ultime de la révélation » [15].

D’un point de vue clinique, de l’interprétation psychanalytique du conte d’Ovide d’un amour excessif de l’image de soi, en passant par diverses représentations identitaires d’idéal du moi et de moi idéal ou d’une structure paradoxale du narcissisme (dualité : narcissisme Vs antinarcissisme ou narcissisme de mort Vs narcissisme de vie), etc. ce concept polyvoque a été investi par de nombreux courants de pensée et fait aujourd’hui référence à plusieurs états psychiques sains ou pathologiques.

Notre société hypermédiatisée [16] exalte le culte du narcissisme comme ont très bien su le démontrer de nombreux philosophes, psychologues, anthropologues ou sociologues, etc. (Guy DEBORD, Christopher LASCH, Pierre BOURDIEU, Bernard STIEGLER, etc.) qui bien souvent ne l’ont présenté que sous l’un de ses aspects les plus sombres. Ce qui se comprend lorsque l’on désire tirer des sonnettes d’alarme et prévenir le peuple et ses dirigeants des dangers qui les guettent.

Aussi, et comme en atteste également le dictionnaire, ce que nous retenons principalement du mythe de Narcisse, c’est l’amour inconsidéré de l’image de soi telle que la imprégnée la psychanalyse. Cependant, cette représentation réductionniste ne tient absolument pas compte de toute la richesse symbolique de l’histoire.

Outre les tragédiens principaux, ce conte met aussi en scène un tout autre acteur qui occupe une place majeure dans cette métamorphose : c’est la source d’une pureté sans égale dans laquelle Narcisse découvre son reflet. Autrement dit, c’est le rôle du miroir dans la construction identitaire qui est également mise en lumière par le mythe. De plus, dans la mythologie antique – n’oublions pas que Les Métamorphoses sont des légendes orales de traditions beaucoup plus anciennes mises en écrit par Ovide –, la source d’eau pure et vierge symbolisait alors la vitalité, la créativité, la pureté de l’âme, etc. Appliquée à ce conte, cette richesse symbolique ne manque pas de nous entraîner dans d’autres directions jusqu’alors inexplorées comme celle initiée par la découverte des neurones miroirs aux débuts des années 90 puisque la fonction miroir est indissociable de ce que nous nommons aujourd’hui sous le vocable d’empathie.

Or, le manque d’empathie, et non pas l’absence, est bien ce qui de nos jours caractérise le mieux le psychopathe, ou le pervers[17], tous deux atteints de profonds troubles narcissiques.

 

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Je me dois ici d’apporter une précision : la polysémie du vocable « manque » est ambiguë et est souvent interprétée à tort comme une totale absence. Néanmoins, « manque » signifie également « insuffisance ». L’interprétation correcte de cette caractéristique de la psychopathie devrait donc être : « témoigne d’une absence ou d’une insuffisance d’empathie ». Cette distinction est extrêmement importante, car nous croyons faussement que le pervers narcissique n’a aucune empathie, ce qui est totalement faux. Cette croyance entraîne de nombreuses confusions lorsqu’il s’agit de faire connaître ce trouble.

Pour en revenir à notre sujet : « la lecture psychanalytique fait du bel adolescent un personnage imbu de lui-même, avide de reconnaissance et parfaitement égocentrique, incapable de s’intéresser aux autres et encore moins à la marche du monde. De fait, “narcissisme” est aujourd’hui synonyme d’égocentrisme. C’est là presque une injure proférée à l’encontre du personnage si, du moins, on se donne la peine de lire attentivement l’histoire rapportée par Ovide. »[18]

Désormais, les nouvelles traductions du narcissisme laissent une place prépondérante à la fonctionnalité représentée par le miroir qui symbolise la capacité empathique de l’individu. Cette réinterprétation du mythe de Narcisse a permis d’enrichir la notion de narcissisme de nouveaux paradigmes qui s’appliquent aujourd’hui à tout un chacun évoluant entre narcissisme sain et narcissismes pathologiques.

 

Narcissisme sain et narcissismes pathologiques :

L’explication moderne de la construction de la personnalité désigne le narcissisme comme étant un facteur important de l’estime de soi matérialisé par trois composantes inséparables et interdépendantes que sont la confiance en soi, l’image de soi et l’amour de soi.

Le narcissisme se présente donc sous plusieurs formes correspondantes à différentes facettes relatives à notre vision du monde et nos rapports à autrui (d’où la symbolique du miroir).

Si l’individu possédant un narcissisme sain, s’aime assez pour mener à bien ses projets et interagir avec ses proches et son environnement de façon juste et mesurée, il le doit à l’amour de soi, à l’image de soi et à la confiance en soi qu’ont su lui inculquer ses parents où ses proches avec qui il a tissé pendant l’enfance ses premiers liens d’attachements (cf. Théorie de l’attachement de John BOLWBY). Ayant évolué dans un milieu sécure, possédant une bonne estime de soi, il lui sera facile d’affronter les vicissitudes de la vie sans développer de sentiment de frustration ou de toute-puissance. Il sera également capable d’affronter ses peurs, de faire ses deuils, de vivre une rupture, un licenciement, etc. sans se désorganiser ni s’effondrer psychiquement ; il saura se remettre en cause, rebondir et se montrer résiliant après une chute, un échec ou une erreur de parcours.

Ainsi en va-t-il de la personne qui a pu/su développer un narcissisme sain. Tout autre est cependant l’individu au narcissisme pathologique.

L’historique de la définition du trouble de la personnalité narcissique (narcissisme pathologique) dans le DSM corrobore et éclaire sous un autre angle les nouvelles interprétations du mythe de Narcisse. Elle revêt donc un caractère important dans la compréhension des pathologies narcissiques.

La définition de ce trouble est apparue pour la première fois en 1980 [19] dans le DSM-III.

 

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En voici le résumé :

DSM-III (1980) : Les quatre premiers critères (1-4) sont obligatoires pour diagnostiquer un trouble de la personnalité narcissique, deux des quatre derniers critères énumérés ci-dessous et se rapportant aux perturbations des relations interpersonnelles doivent également être présents :

sens grandiose de son importance ou de son unicité (exagération de ses réalisations personnelles et de ses talents et insistance sur le caractère spécial de ses problèmes) ;

préoccupation pour les fantaisies de succès illimités, de pouvoir, de splendeur, de beauté et d’amour idéal ;

inclination à l’ostentation (recherche constante d’attention et d’admiration) ;

froide indifférence envers les autres ou de vifs sentiments de rage, d’infériorité, de honte, d’humiliation ou de vide lorsque devant faire face à la critique ou l’indifférence des autres ou, encore, la défaite ;

certitude de mériter des privilèges (surprise et colère lorsque les gens ne font pas ce qui est attendu) ;

exploitation des autres (abus des autres au service de ses propres désirs et de son épanouissement personnel ; mépris pour le respect de l’intégrité et des droits d’autrui) ;

alternance de positionnements relationnels extrêmes se soldant par l’idéalisation et la dévalorisation des autres ;

manque d’empathie (incapacité à prendre conscience de l’existence des émotions et des sentiments des autres).

 

DSM-III-R (1987) : Cette version révisée apporte des changements appréciables dans la définition de ce désordre psychologique. Elle subdivise en deux le premier critère « un sens grandiose de son importance ou de son unicité » et synthétise les quatre options facultatives listées supra (5 à 8) en trois autres critères obligatoires (les trois premiers ci-dessous 6-8). Enfin, elle rajoute à cela un neuvième et dernier critère qui est le sentiment d’envie :

exploitation des autres ;

certitude de mériter des privilèges ;

absence d’empathie ;

sentiment d’envie.

 

DSM-IV (1994) et DSM-IV-R (2000) : Ces deux manuels ont pour l’essentiel repris les critères contenus dans la grille diagnostique du DSM-III-R.

Sur la base de cette description nosographique du trouble de la personnalité narcissique, de nombreuses critiques, études et analyses ont été accumulées au fil des ans ; tant et si bien que durant la phase de consultation pour la rédaction du nouveau DSM-5, éditée en mai 2013, il a tout bonnement été envisagé de supprimer ce type de désordre psychologique du manuel diagnostique.

Finalement, la pertinence des objections émises par certains opposants à cette classification a contraint les rédacteurs du DSM à élaborer un système original d’évaluation qualitative du fonctionnement de l’individu et des troubles de la personnalité qu’il peut rencontrer au cours de  son développement. Cela s’est traduit par l’adoption d’une définition radicalement nouvelle comportant des modifications notoires : conception hybride et non plus univoque (approches catégorielle et dimensionnelle) ; subdivision du narcissisme pathologique en deux sous-classes (narcissisme grandiose et narcissisme vulnérable) ; intégration de la variabilité de ce trouble (degré de sévérité : fonctionnement qui s’échelonne de normal et adapté = niveau 0, à perturbation légère = niveau 1, modérée = niveau 2, sévère = niveau 3 ou extrême = niveau 4) ; etc.

Cette nouvelle grille de lecture n’ayant pas encore été traduite en français, il serait hasardeux d’en préjuger la portée et de connaître par avance l’impact que pourra avoir ce nouveau modèle de référence, mais concernant plus particulièrement la description du trouble de la personnalité narcissique, alors que jusqu’à présent seul le narcissisme « grandiose » était pris en considération par les versions antérieures du DSM, l’apparition du narcissisme « vulnérable », associé à l’aspect dimensionnel – et non plus exclusivement catégoriel –, constitue une véritable petite révolution dans le domaine des sciences humaines puisque c’est dans cet aspect-là de la problématique que nous rencontrons le « mouvement pervers narcissique » et son avatar le « pervers narcissique ».

« Petite révolution », car « individualiser [les troubles de l’identité] sous la forme de catégories diagnostiques paraît de plus en plus contestable, même si les médecins – psychiatres ou non – sont plus à l’aise avec ce type de classification qu’avec le continuum des différentes dimensions psychologiques. »[20] D’où la très grande pertinence de la théorie de la perversion narcissique qui dès le tout début des années 80 avait subsumé cette interprétation des troubles de l’identité.

Par ailleurs, la complexité de la personnalité est telle qu’un individu peut également alterner les phases de « narcissisme grandiose » avec celles de « narcissisme vulnérable » momentanément en fonction du contexte. C’est notamment ce qui arrive au pervers narcissique pris en flagrant délit d’incompétence dans son rôle de manager ou à l’occasion d’une séparation : il passe d’un narcissisme grandiose à un narcissisme vulnérable et il est « pervers » lorsqu’« il entend faire activement payer à autrui le prix de l’enflure narcissique et de l’immunité conflictuelle à laquelle il prétend. »[21]

 

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Conclusion :

Tel le dieu JANUS aux deux visages, entre narcissisme sain et narcissismes pathologiques – grandiose ou vulnérable –, l’idée de narcissisme pose la question de la problématique identitaire dans une société de consommation hypermédiatisée qui traite les Humains non plus comme des êtres humains, mais comme des objets ou des marchandises que l’on peut posséder avec quelques billets. Il n’est donc absolument pas étonnant que ce concept soit de plus en plus usité pour exprimer les craintes et les angoisses d’un Moi confronté aux crises d’une époque charnière, à l’apogée de ce qui apparaît très justement à certains comme la fin d’un monde.

C’est également ce que nous enseigne ce conte qui peut aussi s’interpréter comme une sorte de rite de passage puisqu’à la mort de Narcisse, son corps fit place à « une fleur au cœur couleur de safran, entouré de pétales blancs. »

Plus pragmatiquement, tenant lieu des modifications de la représentation de ce concept et de son importante évolution confirmée par les nouveautés du DSM-5, les futures études qui seront effectuées sur la base de cette nouvelle définition plus psychodynamique devraient prochainement permettre d’affiner certaines comorbidités patentes entre le trouble de la personnalité narcissique et le diagnostic de psychopathie ou de pervers narcissique. Ce faisant, d’influence essentiellement comportementaliste, la bible de l’APA, après avoir acté son divorce avec la psychanalyse par l’introduction du DSM-III, effectue – volontairement ou non – un nouveau rapprochement avec la partie de cette discipline qui s’est spécialisée dans l’étude et la recherche sur les thérapies d’orientations groupale et familiale, à mi-chemin entre sociologie et psychanalyse. C’est-à-dire, des traitements davantage tournés vers l’interpsychique en lien avec l’intrapsychique.

Ce rapprochement, tout du moins dans le cas du trouble de la personnalité narcissique, est un incontestable progrès. Toutefois, saurons-nous comprendre à temps l’importance de cette notion et les enseignements qu’il faudrait que nous en tirions pour la conduite et le devenir de nos sociétés ?

À la vitesse à laquelle les choses se détériorent de par le monde – gérer par des narcissiques pathologiques et pervers –, il est permis d’en douter, mais les histoires que nous racontent les personnes ayant échappé à l’emprise de ces individus nous invitent à une prise de conscience salvatrice porteuse d’espoir.

Fin de la première partie

Philippe VERGNES

 

[1] Empathie, conscience morale et psychopathie (partie 1/32/3 et 3/3).

[2] Pour la distinction entre ces deux terminologies, lire Le match : psychopathes Vs pervers narcissiques.

[3] cf. Les pervers narcissiques manipulateurs (suite).

[4] Les psychopathies ont recouvert, et recouvre encore pour certains, tout un ensemble de pathologies psychiques (« maladie de l’âme »). Depuis les travaux d’Hervé CLECKLEY et, à leurs suites, ceux de Robert HARE, « le mot psychopathie désigne un trouble permanent de la personnalité essentiellement caractérisé par un sévère manque de considération pour autrui découlant d’une absence de sentiment de culpabilité, de remords et d’empathie envers les autres (Hare, 2003). Affichant une apparente normalité en matière de moralité et d’expression émotionnelle, le psychopathe se révèle incapable d’éprouver au plus profond de lui-même des émotions sociales dont entre autres : l’amour, l’empathie, le sentiment de culpabilité, la contrition, la honte et la gêne »(Gérard OUIMET).

[5] Le mot « retard » est ici employé sans préjuger des facteurs causaux X ou Y (génétique, psychogenèse, etc.) qui ont été déterminant dans l’apparition de ce trouble de la personnalité.

[6] Paul-Claude RACAMIER, Le génie des origines, Payot, 1992, p. 280.

[7] Paul-Claude RACAMIER, Pensée perverse et décervelage, in Gruppo, Revue de Psychanalyse Groupale n° 8, p. 137, 1992.

[8] Dr Robert DREYFUS, préface du livre de Maurice HURNI et Giovanna STOLL, Saccage psychique au quotidien, p. 5, 2002.

[9] Ibidem, p. 5.

[10] Paul-Claude RACAMIER, Pensée perverse et décervelage, in Gruppo, Revue de Psychanalyse Groupale n° 8, p. 137, 1992.

[11] cf. Revue Française de Psychanalyse, Cent ans de narcissisme, Volume 78 — 2014/1, P.U.F., 312 p.

[12] Sigmund FREUD, Pour introduire le narcissisme.

[13] Dans la courte présentation qui s’ensuit, il ne saurait être question d’évoquer toute la richesse de ce mythe qui indique également une sorte de rite de passage, de « métamorphose », de l’âme humaine. Cette introduction n’a donc que pour but d’exposé le narcissisme du point de vue de la conscience psychologique actuelle (cf. Empathie, conscience morale et psychopathie – Une nouvelle conscience pour un monde en crise – partie 3/3).

[14] Negin DANESHVAR-MALVERGNE, Narcisse et le mal du siècle, p. 60.

[15] Ibidem, p. 59.

[16] Nous passons en moyenne 3 h 50 par jour devant notre poste de télévision. Ces données issues d’une étude publiée sur le site du CSA ne prennent pas en compte le temps passé devant nos autres écrans tels que les ordinateurs, les tablettes et les téléphones portables.

[17] Pour la distinction entre psychopathe et pervers, lire l’article Le Match : psychopathe Vs pervers narcissique.

[18] Luc BIGÉ, L’éveil de Narcisse, Les éditions de Janus, 2013, p. 9.

[19] Cette date est TRÈS importante pour comprendre l’étiologie du concept de pervers narcissique que je vous révèlerais dans un prochain article relatant son historique.

[20] Sous la direction de Roland COUTENCEAU et Joanna SMITH, Trouble de la personnalité, ni psychotiques, ni névrotiques, ni pervers, ni normaux…, édition DUNOD, 2013, p. XI.

[21] Paul-Claude RACAMIER, Le génie des origines, Payot, 1992, p. 288

Source : https://perversionnarcissiqueetpsychopathie.wordpress.com/2014/09/04/pathologie-du-pouvoir-psychologie-des-leaders-psychopathes-question-de-narcissisme-13/

 

Commentaire du « Capitaine Haddock » sur les comportements parfois surprenants de notre président « Manu-Mak-Rond » que plusieurs articles présentent comme un sociopathe.

(REPRISE du post « Opérations Homo » : les effroyables tentations de « Manu-Mak-Rond »)

 

L’image de notre « Président Jupitérien » a terriblement dégringolée dans l’opinion et les dégâts sont considérables dans la Défense car on n’humilie jamais un officier sans provoquer un fort ressentiment.

Notre jeune et inexpérimenté président a totalement ignoré la puissance de « l’Esprit de Corps » qui est au cœur de l’institution militaire.

 C’est surprenant d’être aussi maladroit, pour ne pas dire irresponsable, pour un homme politique qui doit être capable d’avoir un minimum de compréhension des relations humaines s’il veut que son autorité soit reconnue.

Mais ce n’est pas la première fois que j’ai remarqué que le « Pré-zi-dent » dékonne sévère…

 Tout d’abord, j’ai absolument détesté les discours haineux du « type Duce » de « Manu-le-Manipulateur » lors de sa campagne électorale.

On se serait cru avant la seconde guerre mondiale où des tribuns allumés et shootés aux amphétamines manipulaient les foules en gueulant dans un micro en désignant une « bête immonde », les Juifs à l’époque.

Evidemment, la comparaison peut paraître excessive à certains mais j’y vois un « petit-Duce-en-puissance », qui promet…

 

 

Mais, c’est tout à fait conforme à l’évolution politique de notre démocratie qui est devenue un authentique « totalitarisme mafieux » depuis que « Mythe-errant », l’Arsouille » comme le surnommait le général de Gaulle, a détourné en 1990 et 1991 les indemnités de la guerre du Golfe accordées à la France par le Koweït, l’Arabie Saoudite et les Émirats Arabes-Unis ; un détournement de 7 milliards de dollars en valeur 1991 soit 17 milliards d’euros en valeur actuelle.

 De plus, pour bien marquer son autorité autoritarisme «Manu-Mak-Rond » a fait signer à ses candidats aux législatives un texte assez stupéfiant dans une démocratie et qui tue d’office le débat dans les rangs : « Je certifie sur l’honneur adhérer aux valeurs portées par En Marche et m’engage, si je suis désigné (e) candidat(e) aux élections législatives, à soutenir le plan de transformation et à signer le contrat avec la nation. ».

Dans le contrat avec la nation est indiqué : « On trouvera dans les pages qui suivent le contenu de notre projet, celui qui sera mis en œuvre par le futur gouvernement. Ce sont ces mêmes engagements que je demanderai au gouvernement comme à l’ensemble des parlementaires qui constitueront la majorité présidentielle. »

Après une campagne de déstabilisation soigneusement orchestrée contre « Fifi-le-corrompu », il a réussi à se faire élire avec une large majorité qui s’est soumise d’office au « pouvoir jupitérien » et lui a donné un pouvoir unique !...

 Et là, on a la remarquable formule :

[Pouvoir totalitaire + Pouvoir unique] = [Dictature]

 

Au lieu de faire du théâtre, « Manu-Mak-Rond » aurait dû se pencher sur les études du psychosociologue américain Stanley Milgram qui, en 1956 à l’université de Yale, a étudié la soumission des individus à l’autorité.

Il en a conclu que, dans une démocratie, près de 60% des individus sont prêts à se transformer en tortionnaires et en assassins si une autorité prestigieuse leur demande.

 L’expérience a été refaite maintes fois y compris par France 2 dans le « Jeu de la Mort » où 80 % des « élèves » ont accepté de donner des décharges électriques mortelles à une personne contre laquelle ils n’avaient aucun grief. Terrible…

C’est vrai que c’est prestigieux, la télévision !...

 D’ailleurs, il faut voir le prestige qui entoure « Manu-Mak-Rond » lorsqu’il gravit les marches du Château encadré par des Gardes Républicains au garde à vous !... Superbe !... M’enfin, est-ce qu’il mérite cela surtout si c’est pour pousser des grognements grotesques pendant l’accouplement  après avoir pris ses doses de koke et d’emphet ?...

 

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La soumission au pouvoir des individus est le « drame de l’être humain » car il est complété par le fait qu’il y a 4% de sociopathes dans la société, et dans tous les pays. Des sociopathes qui ne pensent qu’à une chose : avoir le pouvoir sur leurs frères et leurs sœurs, à n’importe quel prix, afin d’en jouir et de profiter des avantages offerts par les institutions.

 Il faut savoir que 4% de sociopathes autoritaires se complètent très bien avec 60 % de personnes prédisposées à la soumission !...

La seule façon d’éviter que les deux ne constituent un totalitarisme, de quelle que forme qu’il soit (nazisme, communisme, islamisme), est qu’il y ait des contre-pouvoirs, une libre information et des débats continuels, c'est à dire une démocratie.

 On a tous les ingrédients pour faire une « dictature douce », sauf pour les gêneurs, les opposants politiques, car la République donne à « Manu-Mak-Rond » des moyens puissants pour neutraliser ceux qui refuseraient sa « dictature éclairée ».

 

ANALYSE UN PEU PLUS PERSONNELLE SUR LA SOCIOPATHIE

Personnellement,  je pense que Narcisse, par les réactions de haine qu'il provoquait, s'est suicidé lorsqu'il pu se voir tel qu'il était dans une source d'eau pure que rien n'avait jamais altéré, c'est à dire en monstre incapable d'aimer.

 

D'autre part, est-ce que l’analyse « Pathologie du pouvoir : Psychologie des leaders psychopathes – Question de narcissisme – (1/3) » n’oublie pas une composante essentielle du comportement de certains humains qui est le plaisir sadique d’humilier l’autre, de l’asservir, et même parfois de le détruire psychiquement ou, dans le pire des cas, physiquement ?...

Est-ce que certains des pervers narcissiques, des sociopathes et des psychopathes ne donneraient pas libre cours à des tendances sadiques qui peuvent être aussi d’origine génétique ?...

Il y a même des cas dans les annales de la psychiatrie et de la justice de personnes qui vont jusqu’à éprouver une jouissance sexuelle en tuant quelqu’un !...

Ce sont des cas rares, mais est-ce que cette épouvantable faille psychique et génétique ne serait pas intellectualisée chez certaines personnes « folles de pouvoir », ce qui expliquerait les comportements monstrueux des grands tyrans sanguinaires de l’histoire qui n’éprouvent aucune empathie pour leurs frères et sœurs qu’ils vont conduire dans des chambres à gaz, des fours crématoires, des camps de concentrations dont on ne revient jamais comme dans les dictatures communistes soviétiques, chinoises ou cambodgiennes ?...

Et si c’est le cas, comment neutraliser ces personnes gravement malades psychiquement ?...

Une série de questions qui mérite un développement d’études psychologiques sur la genèse du sadisme pour les uns, et du masochisme pour les autres...

 Mille sabords !...

 

Capitaine Haddock

 


Ultime récit : Chapitre vingtième

 

La poursuite du voyage.

 

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.

Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

Par acquis de conscience, il continue de scruter tous les horizons. On ne sait jamais, les « pierres » peuvent revenir. Peut-être même que les cargos chargés de Krabitz arriveront à saturer l’espace, comme au cinquième saut en bordure de la galaxie de départ.

Avec les maigres ressources de son petit générateur quantique, il décide de se rapprocher de la sonde qui aura été larguée avant la disparition du vaisseau.

Il n’a pas le souvenir d’avoir fait la manœuvre, mais qui sait…

Avec quelques efforts, il finit par la repérer et navigue à petite allure dessus et là, surprise, aucun moyen que les cargos de Krabitz ne parviennent jamais en cet endroit reculé : la partie en charge de retourner sur la balise précédente est toujours bien accrochée à la sonde.

Elle a été larguée, mais par retournée à son envoyeur, la bouée 94. Moment de sombre désespoir en vue : même les Krabitz ne peuvent pas venir jusqu’à lui !

Il ne sera pas possible de retourner au point de départ, d’expliquer le problème au « Gouverneur », de s’emparer du vaisseau « second » de la légion pour poursuivre l’exil des Krabitz…

Foutu et bien foutu !

Radicalement foutu : il ne verra jamais grandir ses gamins. Il ne vieillira plus très longtemps, désormais…

 

Quand tout d’un coup, alors qu’il somnole, les alarmes retentissent : les « agresseurs » sont-ils de retour ?

Panique !

Avec le peu d’énergie qu’il a encore en réservoir, la lutte prochaine sera largement déséquilibrée. Même pas sûr que le champ de protection puisse fonctionner très longtemps.

Et la première fois, il avait été utile compte tenu du dégagement d’assauts de rayonnement ionisant qu’il avait encaissé et qui avait tant secoué sa barge. Sans cela, il n’aurait eu d’autre issu que de fuir. Vers où, vers quoi au juste ?

Non, apparaît à proximité de la bouée restée inerte la seconde partie d’une des sondes, puis quelques instants plus tard, pas très loin, le vaisseau de la légion piloté par Axel, alors que tombe des haut-parleurs sa voix en même temps que se précise la position des deux appareils détectés !

Pour une surprise, c’est une sacrée surprise !

Ça alors…

Au fil de leur rapprochement, la conversation devient plus fluide :

« – Mais t’étais où ?

– J’ai mis à l’abri le vaisseau…

– Un 96ème saut ?

– Oui !

– Mais avec quelle réserve d’énergie ? »

Avec ce qui restait. Un petit saut, pas grand-chose, puisque la machine s’était rapidement mise en rideau faute d’énergie.

 

Nouvelle alerte d’intrusion : des « agresseurs » sont détectés à quelques 33 minutes-lumière de distance, venant d’un axe nouveau.

Ce n’est pas possible, ils ont un détecteur de masse super-sensible ceux-là. Probablement comme ceux qui équipent le vaisseau de la légion.

« – Paul, vous embarquez le plus vite possible. Je récupère la sonde 95 et la balise 96 et on décampe !

– Je vote pour. »

Refaire un gymkhana pour repousser l’assaut des « courgettes » avec une autre barge, c’est l’autre option.

Mais c’est nettement plus intelligent de « sauter » l’étape 95, d’aller se réfugier au « 96 » et de n’envoyer vers la « balise 94 » que la dernière sonde. Si la zone est sûre, au moins les Krabitz n’auront pas à se faire massacrer par les « pierreux-agressifs » qui infestent le secteur.

« Pas pour rien que nous sommes des « Homos-Plus ». Plus évolué, plus amélioré, plus intelligent, plus augmenté ! »

Mais oui, c’est cela…

On ne va pas contrarier la main salvatrice tendue, n’est-ce pas, en pense Paul.

« – Tu aurais pu avoir l’idée avant mon largage…

– Mieux vaut tard que jamais », ou quelle que chose comme ça.

 

C’est la quatrième fois qu’il fait la manœuvre de rapprochement. Les barges  de secours sont conçues pour évacuer. Pas pour servir de liaisons. Même si la programmation reste utile pour la manœuvre.

Qui consiste à s’approcher à vitesse réduite du vaisseau. Comme il ne s’agit pas d’user du réacteur de propulsion orienté vers le vaisseau pour ralentir afin d’éviter d’abîmer son revêtement inerte, il faut donc ralentir la barge en exécutant des embardées en spirale grâce aux moteurs auxiliaires d’attitude, roulis, tangage, lacet… et se débrouiller pour stopper à distance zéro, vitesse zéro devant l’ouverture béante de départ.

Il y aurait bien l’ouverture prévue justement pour les « liaisons », en tête et en queue de vaisseau, le débarquement des personnels et matériels, l’embarquement des mêmes et de l’avitaillement, mais la barge n’est pas du tout adaptée et ça la rendrait inutilisable pour son usage premier.

Alors c’est un peu sportif pour la remettre dans son logement de départ, d’autant que les « courgettes » approchent et qu’il s’agit de ne pas traîner dans le coin.

Ça se passe et c’est avec soulagement que Paul revient dans la sphère d’habitation pour se faire griller sauvagement un steak, probablement de soja lyophilisé, arrosé d’un excellent bordeaux. Il a la dalle, marre des rations de survie indigeste de la barge !

Et il déboule dans le poste de commandement pour superviser le départ vers la bouée 96 pour un 98ème saut, avec en soute la sonde 95 qui sera balancée plus tard vers l’étape 94 : tout rentre dans l’ordre, mais quelle histoire.

 

Au point « vrai 95 », l’étape est un peu longue, mais sûre, sans « agresseur ». Il s’agit de refaire tous « les niveaux » dans tous les compartiments du vaisseau qui aura été rudement sollicité durant cette bataille improbable contre des créatures encore plus improbables.

Pour se jeter vers le « vrai 96 ».

Ils ont fait les quatre cinquième de ce parcours invraisemblable, la plupart du temps sur les crêtes de gravitation qui zigzaguent entre les vallées gravitationnelles où se regroupent matière et galaxies entières.

Et plus ils avancent, plus la cible de faible température grandit, remplissant au fur et à mesure un cône devenu bien visible d’un noir presqu’absolu, car il persiste encore quelques formations galactiques regroupées en amas de loin en loin.

Les cartes du cosmos se complètent en des amas parfaitement inconnus.

Toujours la présence des galaxies les plus jeunes, qui datent de quelques 13 milliards d’année-lumière et quelques pour les plus lointaines, qu’on peut encore détecter par endroits là où ils font halte. Mais elles commencent à ne plus être également réparties dans le cosmos. Vers le 111ème saut, c’est clair, le cosmos devient asymétrique.

Soit on arrive à sa « vraie frontière », celle du « début-du-début », la limite physique de la période d’inflation qui a suivi immédiatement la création de la singularité originelle, bien avant que l’univers ne se refroidissent assez par son expansion pour laisser surgir la lumière, soit on se rapproche d’un phénomène destructif, une sorte de gouffre « mange-matière », « mange-lumière », un gigantesque univers de trous noirs qui barrent l’horizon et absorbe toute l’énergie, qui entoure finalement le monde entier de la matière et de la lumière, ce qui pourrait alors expliquer qu’au fil du temps et des mesures, l’expansion de l’univers visible semble s’accélérer.

Au choix.

Mais c’est certain, c’est là que vont les Krabitz. Et ce qui est dingue, c’est qu’ils aient eu besoin de l’espèce Homo, dans ses versions Sapiens, Plus, Ultra, peu importe, pour les y emmener alors qu’ils auraient pu y être posés dès l’origine…

Il y a comme quelques incohérences originelles dans le procédé.

À moins que…

À moins que ce soit le processus préféré dès l’origine. Ni Paul ni Axel ne savent…

Totalement prodigieux.

 

Comment la petite troupe de Krabitz qui arrive dans leur sillage pourra-t-elle faire face ?

C’est largement improbable compte tenu de la taille du cône qui s’élargit au fil de leur avancée.

À moins d’un miracle inexplicable.

En attendant, la moisson des données cartographiques en devient lui aussi prodigieux. Quelle distance ont-ils parcouru depuis leur départ ?

2, 10, 20, 100 ou 1.000 fois plus grand que l’univers visible ? Impossible à dire.

Combien de siècles, de millénaires, de milliers ou de millions de millénaires se sont écoulés depuis leur départ dans le « temps-vrai » ?

À leur allure d’escargot, ça doit dépasser l’entendement.

Et pourtant quoi ? Au compteur de Paul, à peine quelques mois, une paire d’années terrestre se sont écoulés : sa montre et son calendrier artisanal en témoignent, évidemment.

D’autant qui sait qu’il n’est pas éternel, qu’il vieillit, plutôt pas très bien avec des « petites-douleurs » jusque-là inconnues et ce n’est pas bon pour son moral.

S’il arrive à sa destination en deux ans et demi, il en mettra autant pour revenir à son point de départ.

S’il revient : il ne sait pas ce qui l’attend, même s’il a pu prendre connaissance de sa nécrologie qui ne dit pas la même chose, et envisage tout et n’importe quoi, ce qui anime ses discussions avec Axel : ils philosophent…

Car une des difficultés reste de retrouver les balises déposées en chemin.

 

Axel lui explique que cette technique de navigation a été abandonnée il y a bien des générations par les vaisseaux de la Légion et les flottes commerciales, scientifiques et touristiques au profit d’un balisage permanent des menaces qui parsèment les routes de l’espace dans une galaxie donnée.

Parce qu’elle n’est valable que pour des parcours relativement courts et rapides. Une balise, ça dérive dans le cosmos une fois qu’elle est lâchée.

Et justement, ça dérive avec la menace qu’elle signale, un peu comme un phare en mer posé sur un écueil.

« – Si vous attendez trop longtemps, elle n’est plus là où on l’a posée.

– Tu la perds ?

– Non, les détecteurs de navigation la retrouve. Ce n’est pas ça le problème. Le problème ce sont les objets qui circulent eux aussi dans le cosmos et qui ne sont pas connus.

Comme vous l’avez vu à plusieurs reprises, nous avons été arrêtés la plupart du temps sur notre parcours par la présence de matière non détectée au départ. Qu’à chaque fois, nous en avons profité pour remettre à niveau le vaisseau et refaire les pleins d’énergie. Et encore, comme notre navigation n’était pas très précise, nous on visait « au plus loin », sur les crêtes apparentes de gravitation.

Mais vous aurez noté que plusieurs fois, on est allé probablement plus loin, et plus d’une fois on a dû reprendre la route à peu près dans la même direction. Alors quand un convoi vous suit sans délai, pas de souci. À condition de lui indiquer la route à suivre et les coordonnées des balises. C’est le rôle des sondes qu’on renvoie à chaque étape.

Mais au retour, où seront-elles, nos balises ?

– Tu veux dire qu’elles auront pu dériver de telle sorte qu’on les perde où qu’elles nous fassent croiser des obstacles qui n’étaient pas présents sur la route à l’aller.

– Plus on attend, plus elles dérivent invariablement. Mais bon, il n’y a pas à s’inquiéter outre mesure. C’est un modèle adapté à nos besoins et nos détecteurs le sont tout autant. On les retrouvera, même les premières.

Moi, ce qui m’inquiète, c’est la seconde hypothèse : un obstacle qui n’était pas présent à l’aller, une fois dans la galaxie de départ.

– Oh bé moi ça ne m’inquiète pas trop », crane alors Paul qui a confiance dans les détecteurs du bord chargé de déspiner le neutronium.

Ah bon et pourquoi ça ?

 

« – Tu l’as toujours prétendu : tu es plus intelligente que moi, tu trouveras bien une solution.

– Prétendu et démontré. Rappelez-vous de l’étape 95 ! Où vous vous êtes comporté comme un imbécile, un primaire, propre à votre espèce. Aller en découdre, il n’y a que ça qui compte pour vous ! » s’enflamme-t-elle.

« – Tu peux parler toi et ta légion qui s’apprêtait à génocider une espèce inconnue des herboristes de ton espèce. Nul, oui !

– Il y avait probablement des raisons que j’ignore. Si une telle opération a été décidée, il fallait bien l’exécuter. C’est le rôle de la Légion, qui fait la police dans le cosmos. Et il y a du travail avec tous ces pirates, contrebandiers, trafiquants et autres voyous de l’espace.

– Admettons. Un ordre, ça ne se discute pas, même quand ils sont stupides. J’ai déjà payé de ma personne pour le savoir et à plusieurs reprises.

De toute façon, que tu l’exécutes ou non après c’est toujours le bordel. Alors autant choisir celui qu’on préfère…

– J’en suis d’accord. Non, là ce qui m’inquiète, c’est que si nous avons le matériel qu’il faut pour nous éviter les obstacles et savoir les détecter avec une marge de manœuvre assez large, je ne sais pas bien si nous allons pouvoir récupérer toutes nos sondes…

– Et alors ? Quelle importance ? Il suffit d’en reprendre assez n’importe où pour fermer définitivement le passage. Personne d’autre ne pourra nous suivre à la trace. C’est dans notre mission.

– Ça je sais. Ce n’est pas ce qui m’inquiète.

– Alors quoi ?

– Si on en loupe une, le vaisseau va poursuivre sa route jusqu’à épuisement ou l’approche d’un nouvel obstacle.

– Pas de problème. On saute à la suivante si l’une est dépassée.

– Et oui et on fait comment pour savoir dans quelle direction ?

– On a navigué à peu près tout droit…

– Non pas du tout. En zigzag et en trois dimensions. Si on se perd, on ne saura jamais dans quelle direction retrouver notre chemin… »

Ah oui, vu comme ça… inquiétant, effectivement !

 

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2017/08/ultime-recit-chapitre-vingtieme.html