Mains invisibles : Chapitre VI : Denis Lespoix

 

Chapitre VI

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

Denis Lespoix

 

Ce bonhomme-là, outre l’humour involontaire de sa mère quand il a s’agit de le prénommer, c’est un cas, une sorte de mutant, si on peut dire.

Un type qui a tout loupé dans sa vie, sauf, sauf… sa vocation !

Il est « moche », du style des petits-gros, chauve-sur-le-dessus et myope, la voix éraillée et la démarche mal assurée.

Quand il rit, ce qui lui arrive rarement, c’est pour découvrir ses dents jaunies au tabac de mauvaise qualité : alors il évite.

D’autant que rien ne l’amuse vraiment dans la vie, jusqu’au jour où…

Il faut dire aussi que son cartable, d’une taille normale, traîne presque par terre tellement ses jambes n’ont pas fini de grandir, bien qu’il ait de grands pieds malhabiles qui trébuchent à la première occasion.

Il s’habille « trop étroit », la boutonnière faisant des plis, le bouton prêt à vous sauter au visage de son vis-à-vis, ce qui en rajoute à son côté « replet », avec des vêtements tâchés sous les aisselles, des pantalons laissant apparaître des traces d’incontinence ou de précipitations à sortir sa zigounette, sans doute trop petite pour la trouver rapidement. Et une cravate, toujours la même, elle-même maculée de gras et autres restes de repas, le nœud noir de crasse de transpiration à force de le faire tous les jours au même endroit.

Le peu de cheveu que lui laisse sa calvitie, sont mi longs, sans doute brun s’il les lavait au moins une fois par semaine, ce qui n’est pas sûr.

Et pire que tout, pour couvrir ses odeurs de crasse et de sueur, il s’asperge d’une eau-de-Cologne bon marché, qui est entêtante dès la première respiration…

Un calvaire pour ses collègues de bureau qui apprécient plus que tout leurs déplacements « hors les murs », ou les siens.

 

Tout le monde ne peut pas être élégant et savoir prendre soin de soi et de son apparence. Mais lui, s’il n’avait raté que ça, ça irait encore.

Alors que c’est l’ensemble de sa vie qu’il a loupé ; jusqu’au jour où…

Fils unique, de père inconnu et de mère alcoolique, Marguerite Lespoix, aussi laide qu’une fleur est belle, alternant les cures de désintoxication et les delirium-tremens avec la régularité d’un métronome, il a été élevé en Picardie par sa grand-mère, Germaine épouse Lespoix, elle-même veuve et ouvrière agricole.

Son parcours scolaire est ponctué d’échecs (trois fois recalé au bac avant d’y renoncer) et pour s’éviter le travail dans les champs de betteraves-sucrières, il est monté « à la ville » comme stagiaire dans plusieurs entreprises d’Arras.

Jusqu’à ce qu’il se retrouve à classer des dossiers dans les sous-sols de l’hôtel des finances de la ville durant tout un été.

Tellement insignifiant, que les fonctionnaires des impôts l’ont véritablement oublié durant tout le mois de septembre, jusqu’à ce qu’il se pointe la gueule enfarinée dire son étonnement de ne pas avoir été payé de son mois de labeur souterrain, début octobre !

Qu’il a bien fallu le recaser dans le service…

 

C’est ainsi qu’il est devenu « contractuel » et a appris son métier de contrôleur des impôts sur le tas.

Au fil des années, il est devenu le champion local des procédures de redressement, se rendant indispensable auprès de ses collègues en matière de délai, de rappel, de suivi des dossiers de toute la brigade où il a été affecté, malgré ses odeurs.

Il tente à plusieurs reprises le concours, encouragé par ses collègues vérificateurs ou agents qui y verraient bien la fin de leur supplice et calvaire olfactif, concours qu’il rate tout aussi régulièrement.

Jusqu’à ce que le destin lui ouvre une porte, une seule.

Cet été-là, une stagiaire toute particulière passe ses vacances dans le service : la fille du sous-directeur, service de la fiscalité des entreprises. Le bureau en face du sien dans le couloir.

Une « chose » flasque et molle, tout aussi insipide, à l’odeur pareillement entêtante et repoussante qu’il avait su l’être, et qui tombe enceinte de ses œuvres avant la reprise des cours à la faculté de droit d’Amiens.

À peine fiancé, il se retrouve muté au grade de contrôleur par le tour extérieur : il n’était pas question que « beau-papa » laisse « sa petite » sans le sou, à condition que le jeune-papa « régularise ».

Et il ne s’est pas fait prier…

 

À la brigade, on le surnommait « brasse-bouillon », tellement il donnait l’impression de désordre à brasser plusieurs dossiers de contribuables en même temps : des dizaines.

Il n’empêche, il avait des résultats… Notamment parce qu’il avait compris qu’un contrôle fiscal, c’est finalement assez facile à faire, même pour lui.

Et puis, on le faisait tourner sur toutes les spécialités de la fiscalité, y compris à la fiscalité immobilière des marchands de biens. Ces contrôles sur pièces rendaient toujours des résultats, quel que soit le secteur d’activité contrôlé, à tel point qu’il est monté à la capitale quand son épouse a dû suivre un cursus dans une banque du quai de la gare.

Lui, il est allé se planquer dans une direction territoriale de la rive droite de la Seine, avec le grade de contrôleur principal et tout un quartier où s’y faire les dents…

C’est là qu’est née sa véritable vocation : « Faire pleurer le contribuable ! »

Et du même coup, il a enfin trouvé son « utilité sociale »…

 

Un vrai « petit-flic », très à l’aise dans les fichiers informatiques de la maison pour aller y dénicher les vies parallèles des citoyens des beaux-quartiers, « reniflant » des liaisons extra-conjugales rien qu’aux notes de débit des banques, examinant et notant les jours et les heures des tickets de carte-bleue, la nature des dépenses, les débits, les crédits.

Devenu capable de dégotter des abus de toutes sortes rien qu’en lisant un relevé de compte bancaire.

Quasiment infaillible.

 

Une tactique qu’il avait pris l’habitude de résumer assez simplement : « Tout passe par la caisse ! » Il lui suffisait de rapprocher « toutes les caisses », de faire des balances d’encaissement/décaissement et de mettre en concordance avec les déclarations idoines.

Pas très compliqué, effectivement.

Même si pour être complet, dans une comptabilité d’engagement, il fallait aussi rapprocher les comptes, avec les mouvements « de caisse » (et de banque) après avoir réuni, les devis éventuels, les bons de commande, les bons de livraison quand il y en a et les factures.

Facile de repérer les anomalies dans ces conditions-là et de poser les bonnes questions, celles qui mettent en émoi… Parce qu’évidemment, trois ans plus tard, plus personne ne sait pourquoi il y a eu un subit accroissement de consommation d’eau, d’électricité ou de n’importe quoi d’autres … que lui n’expliquera que par une activité au « black » après avoir rejeté sur quelques détails ou erreurs (il y en a toujours) l’ensemble de la comptabilité présentée, permettant une procédure de taxation d’office…

Autrement dit d’évaluer les recettes imposables « au doigt mouillé » comme l’autorise la loi et la procédure de contrôle : au contribuable de se justifier…

Sinon, le redressement porte imparablement sur les différences d’avec les déclarations.

Facile, assume-t-il en toutes circonstances !

 

Mais son meilleur moment, c’est quand il convoque, en cas de contrôle sur pièce, le fraudeur dans les locaux de la direction et de poser la question qui tue : « Qui est-ce donc cette entreprise d’acupuncture ? »

Pourquoi elle a été payée sur le compte de l’entreprise ?

« Qu’est-ce que cet encaissement de 198,26 euros sur votre compte ? »

S’il savait d’où venait cet argent pour être capable de remonter les compensations en usant de son droit d’information et des fichiers du ministère, on ne la lui faisait pas à lui, notamment de l’étranger ou d’une région différente des affaires habituelles du contribuable. Forcément, c’est une « fraude ».

Alors, il « coinçait » le bonhomme. Ce fric venait de la vente à un particulier, éventuellement via e-Bay ou un autre, d’un bijou, d’un manteau, d’un bibelot, d’un meuble qui n’a pas pu être acheté en France puisque le gars n’a plus la facture. C’est donc qu’il y a une garçonnière au Luxembourg, en Suisse ou ailleurs, et une double-vie.

De quoi déclencher un EFSP dont il savait que les redressements seraient déjà acceptés sans aucune autre contrainte, et de « faire pleurer » le gusse qui sortirait ruiné de l’opération pour sauver son couple encore quelques semaines.

Sur pièce, il fallait le faire et tous ses collègues pouvaient s’en étonner !

Alors sur place, il excellait encore plus…

 

La « chose flasque et molle » qui lui servait d’épouse a fini par rentrer à Amiens, à proximité de papa-maman, avec le gamin sous le bras et un poste de sous-directrice d’agence bancaire locale.

Denis ne pouvait pas suivre : il était au paradis à Paris, sans « beau-papa » sur le dos.

D’abord, il remontait le week-end, puis une semaine sur deux.

Puis seulement quelques jours pendant les vacances scolaires pour voir grandir son fils sans lui, ce moment d’égarement : ce qu’il aimait avant tout, c’était de persister à « faire pleurer » le contribuable local, ses entreprises en province ou en banlieue.

Et de « faire du chiffre ».

Promus inspecteur par le « tour interne » pour le faire revenir à Amiens, il a très vite vu sa carrière s’arrêter quand il a quémandé un poste en région Paca, sur les conseils de ses collègues parigots qui en avaient ras-le-bol de l’avoir dans leurs pattes, en vue d’être nommé inspecteur principal.

« Beau-Papa » s’est opposé à ce départ alors que la « chose flasque et molle » venait de prendre amant, faisant sombrer son mariage, et était devenue directrice à Brest.

Il demeurera « inspecteur-central » tout le reste de sa vie.

D’abord à Bordeaux, puis à Toulouse et enfin dans une direction nationale, chez « les sabreurs ».

 

Cette année-là, quand il rentre de vacances en Asie, il a pratiquement bouclé son quota de l’année. Il a tout juste six rendez-vous de proposition de rectifications, dont une d’office, à signer alors que les avis finement motivés sont déjà tapés.

Il aurait pu passer son dernier trimestre à glaner quelques informations sur les clients et fournisseurs qu’il avait croisé chez les entreprises contrôlées, histoire de proposer à son IP ses propres prochains dossiers, et finir l’année en mode « café-concert » les après-midi. Quand ce n’était pas au « Pont des artistes », un rendez-vous d’amateurs de musique offert gratuitement par Radio-France aux premiers qui s’y pressent.

Sauf que le ministère, le bâtiment d’en face de la placette, de l’autre côté du métro aérien qui les sépare, à proximité du POPB, lui envoie plusieurs dossiers à traiter en urgence : La MAPEA, dans l’Ardèche, CAP-Investigations à Paris, une fondation archéologique dans le Var, avec un mandataire social commun, Paul de Bréveuil.

Et sur ce dernier, la copie classée de façon inexpliquée d’un avis de TRACFIN portant sur des mouvements de fonds plusieurs dizaines de milliards d’euros.

Des dizaines de milliards, qu’il s’en frotte les yeux pour réaliser…

Un bon pigeon tout rôti dans l’escarcelle ?

Par quelle divine faveur ?

Il ne cherche même pas à savoir : il fonce et constitue son dossier préalable durant tout le mois de septembre, entre deux finalisations de dossier en cours.

 

Paul de Bréveuil ? Une belle canaille, oui !

Le dossier TRACFIN fait bien mention d’un total de quelques 35 milliards d’euros transitant par un FDD constitué à la va-vite dont il est l’éphémère gérant, et qu’il dissout aussitôt, en moins d’un trimestre, sans même un compte bancaire resté ouvert à identifier.

D’où vient cet argent et qu’en a-t-il fait ?

Le redressement du siècle qui chauffe ! 35 milliards, vous rendez-vous compte !

Il peut faire rentrer au moins 21 milliards d’impôt fraudé, sans même compter les pénalités d’assiette et celles de retard… Un record absolu dans la maison pour une seule « touche ».

La MAPEA ? Une usine dans l’Ardèche, un siège à Paris, un logement de fonction dans la capitale. Sous-sous-filiale d’EADS via le motoriste Safran.

Une bonne raison d’aller « faire pleurer » ces matamores du CAC 40.

CAP-Investigations ? Liquidée, sans doute frauduleusement, après avoir encaissé 3,5 millions d’euros. Vraisemblablement la rapine d’un détournement…

Évidemment au profit du même bonhomme ne doute-t-il aucunement, d’autant mieux quand il sort les extraits de ses comptes bancaires personnels : là, il est une cible parfaite pour un ESFP saignant.

Celui-là n’a pas fini de pleurer !

Mais en creusant au-delà, il retrouve Paul de Bréveuil dans les fichiers de police et un certain « Newvox ».

Le dossier fait mention d’anciennes plus-values sur un hôtel particulier sis en la capitale où il fait un détour un soir pour se rendre compte qu’il s’agit d’un hôtel-appartement de long-séjour.

Une activité réglementée : le dossier des autorisations est-il complet ?

Il ne trouve pas le permis de construire…

L’hôtellerie ? Il y a des traces de virements de sommes importantes en Yougoslavie qui vont sur une SCI locale, ou ce qui en tient lieu…

Et puis, l’achat d’un voilier, un autre signe extérieur de richesse ostentatoire, ces mouvements de devises plus récentes avec l’Écosse, qui paraissent des plus suspects.

Pourtant, les déclarations du citoyen semblent correctes et régulières, en tout cas cohérentes.

Puis plus récemment, trois autres SCI à Paris Vème, au Kremlin-Bicêtre et dans le Cher…

Qui achètent des biens, et avec quel argent donc ?

Il sait aussi d’expérience qu’il y a toujours à gratter sur les FDG (frais divers de gestion selon l’ancienne définition comptable), sur les achats, sur les transports, les « missions », les locations d’hôtel, de voiture, les déplacements en train, les frais téléphoniques.

Denis jubile après plusieurs jours de recherche quand il découvre un hydravion, autre signe ostentatoire de richesse, l’outil indispensable pour réaliser des fouilles pour la fondation de Fox-Amphou, dans le haut-Var, dont son contribuable est Président intérimaire, des frais de bouche à Saint-Florent et à Calvi en Corse.

La, les garçonnières cachées du quidam ?

Et encore la trace de ses déplacements aux USA, au Canada, via les billets d’avion et jusqu’à Hong-Kong et Tokyo.

Un beau dossier qui « va faire pleurer ».

 

Fin septembre, il envoie donc un avis de vérification au siège parisien de la MAPEA et à celui de CAP-Investigation : IS, TVA, Taxes locales et enregistrement…

Le tout en lettres recommandées avec AR. Il déclenchera l’ESFP plus tard, quand il aura recoupé tous les éléments de ses vérifications sur place.

Et il se pointe 8 jours plus tard au siège de la première. Pour trouver porte close.

La concierge finit par laisser tomber que « le monsieur, il est plus là » et que la société a déménagé.

Dossier, pas à jour ? Il n’a même pas reçu l’avis de réception, ni même le retour de ses envois : on est dans le timing habituel de La Poste.

Il ira à l’usine en Ardèche : une sous-sous-filiale d’EADS ne se déménage pas comme ça !

Dans la matinée, de dépit, il se rend dans le quartier des Halles, siège de CAP-Investigation.

Il lui est beaucoup plus difficile de comprendre que si elle a été liquidée, c’est qu’elle n’est plus là et que les locaux ont été reloués dans l’intervalle à d’autres entreprises.

Ce qui le met de mauvaise humeur.

C’est tout juste s’il parvient à se retenir de débarquer à Aubenas par le train du soir : pas question qu’on lui reproche un défaut de procédure à avoir averti de sa venue à une mauvaise adresse. Un coup à casser la procédure.

Et puis il se ferait charrier par ses collègues alors qu’il tient le record du monde du redressement fiscal au bout de ses peines !

 

Alors, ce jour-là, il retourne signer de rage les avis de redressement en souffrance et recommence sa procédure sur ses fonds propres, sans que personne ne le sache en recherchant les bonnes adresses.

Il y a plusieurs de Bréveuil, avec cette particule des prétentieux. Il lui faut trouver la bonne adresse, à défaut de pouvoir utiliser celles établies par le service : le gars à la bougeotte dans ses domiciles, ce qui est plutôt un signe encourageant pour retrouver des turpitudes fiscales…

Et c’est ainsi qu’il débarque en deuxième semaine du mois d’octobre devant la porte de l’usine d’Aubenas. 

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Mains invisibles : Chapitre V : Détour de Jacques

 

Chapitre V

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

Détour de Jacques

 

Florence et Paul poursuivent leur parcours vers l’atlantique à faire la tournée des chantiers navals et de quelques brokers connus de la côte, entre la baie d’Arcachon et La Rochelle, pour finir la semaine à « Château-sur-Cher » entre les murs de Mylène et ses fourneaux.

La saison n’est pas miraculeuse, mais elle estime que ce n’est déjà pas si mal pour un début.

Florence se sent bien chez elle, qu’elle a partiellement conçu, et supporte de moins en moins bien les trajets en voiture, tel qu’il est décidé qu’elle restera un temps sur place pour se remettre, au moins tant que les travaux de rénovation du loft parisien ne seront pas terminés.

Elle rentrera dès que possible à Paris pour finir sa grossesse.

De toute façon, Paul a l’intention de passer par Aubenas, où il aurait fait loger Florence chez sa patronne, Isabelle Nivelle, car si les dires de l’amiral se confirment, il s’agirait de faire monter sous pression les ateliers de poudre et de munition : si l’armée est engagée en opération en Afrique, les commandes de réapprovisionnement vont pleuvoir, tel qu’il serait temps d’acquérir des « options » sur les matières premières nécessaires pour y faire face.

Tant qu’à disposer d’une information « privilégiée », autant damer le pion à la concurrence, non ?

Et puis, on ne sait jamais : la menace d’un contrôle fiscal, ça se prépare également…

La perspective d’une longue étape n’enchante d’ailleurs pas vraiment Florence.

 

Il va pour reprendre la route le lendemain de son arrivée, vendredi soir, quand il doit retarder son départ. Jacques, son frère débarque dans l’après-midi, et pour le week-end, accompagné d’une superbe créature black-anthracite, montée sur échasses, à la taille ultrafine, mettant en valeur une forte poitrine ondoyante, ondulant du croupion de façon souple et pour le moins tellement incendiaire que toutes les têtes en tournent à s’en décrocher les mâchoires et au risque de s’en faire des torticolis.

Où donc son frère va-t-il pour dégotter des « mécaniques » pareilles ?

Évidemment, l’arrivée de Brigitte, sa nouvelle conquête, déclenche ipso-facto une réticence acerbe et instinctivement hostile de toute la gente féminine de l’auberge, clientes d’abord, Mylène tout de suite derrière et le petit personnel dans la foulée, Elsa et Virginie notamment, alors que les deux mitrons en ont les yeux exorbités depuis leur cuisine et que le chef de rang ne se gêne pas pour plonger profondément, avec insistance et intensité, dans le décolleté de la dame.

Une bombe atomique thermonucléaire, un appel public au viol, très sûre de son effet…

Et petit-père Jacques, pas fâché de la situation ainsi créée !

« Mon petit-frère Paul ! Quelle surprise ! Ravi de te croiser jusqu’ici. Tu connaissais déjà ce coin-là ? Ça tombe bien, il faut qu’on parle… »

Le tout, dans la même respiration.

Mais de quoi donc ?

 

De leur indivision successorale… « Je dois avoir le dossier dans le coffre de la voiture, d’ailleurs. Je vais te le chercher. » Alors que Paul ne demande rien…

Il se ballade avec les affaires familiales dans le coffre de sa Porsche, lui ?

Du coup Paul se retrouve seul avec la sculpturale Brigitte à qui il propose de s’attabler en attendant le retour de Jacques.

« C’est donc vous, le « grand-frère » ? »

Ouh là ! Ça commence mal cette affaire-là…

« Non, le cadet de la fratrie. Dites donc jeune fille, vous vivez où habituellement, comme ça, dans cette tenue ? »

Chez Jacques, depuis peu… « Il a du mal à vivre seul. Sans femme de ménage pour tenir son intérieur… »

Oui, tu parles : une femme de ménage ? Sait-elle au moins ce qu’est un balai et à quoi ça sert réellement dans la vie de tous les jours ?

Là-dessus, rapplique fissa Mylène en vue de casser le coup qui se prépare.

« Je vous sers quoi ? » Ton peu aimable.

Un Perrier-rondelle répond Paul armé d’un « s’il te plait ».

« Et à Monsieur ? »

Ah oui, vu comme ça, entre botox, ripolin, silicone, lifting et hormones, Brigitte fait parfaitement « transsexuel-opéré ». Paul n’a plus l’œil pourtant expert…

La dernière fois qu’il avait failli se faire avoir, c’était du temps du « Newvox ». Heureusement que Michel et Mylène faisaient la police autour de leur « poussin »…

Et depuis, ils avaient mis au point une stratégie pour éviter les malentendus, notamment parce que si la « candidate » n’avait pas les « yeux qui brillent », il déclinait.

D’autant mieux quand c’était un gay, un trav’ ou un trans’.

 

À savoir que si une « candidate-suspecte » se présentait au comptoir ou au restaurant pour demander Paul afin de profiter de « ses talents », elle devait passer une succession de tests, style : « Et avons-nous pris rendez-vous ? Qui vous envoie ? Quel est son pseudo ? Son prénom. De quelle ville ? »

Et enfin, « Pour quelle raison venez-vous ? » Et connaissait-elle les conditions ?

Comme la prestation était en principe gratuite, ou plutôt, « à votre bon cœur », le fait d’afficher un prix ou de répondre à côté à l’une des précédentes questions, Paul s’esquivait en prétendant poliment être indisponible.

Il en faisait de même quand la fille ne lui plaisait pas du tout, parce que le regard « terne » : il avait déjà ses exigences et préférences !

Évidemment, les « transgenres », opérés ou non, ils étaient les bienvenus, mais uniquement aux soirées du « Newvox ».

Interdits de séjour au restaurant et encore plus dans les chambres, des fois que le « taulier » ait pu avoir une puce à l’oreille qui se mette à le démanger entre deux cuites.

Dans ces cas-là, sans rendez-vous, c’était complet, même si toutes les tables étaient vides et les chambres désertées.

Quant aux rares RDV « à l’aveugle », ils n’étaient donnés que sur des indications sûres et « bouclées », vérifiées en amont.

 

Mais là, il faut dire qu’à part les pieds et la largeur des mains de Brigitte qui trahissent effectivement le genre de la personne, il y a de quoi enfumer n’importe qui de non-averti.

Et Brigitte de ne pas relever et de répondre de sa voix fluette : « La même chose, s’il vous plait ! »

Pour un cassage de coup, ç’en est un beau et superbement réussi !

Qu’est-ce qu’avait donc derrière la tête son grand-frère ?

Qui revient d’ailleurs avant les Perrier-rondelle, en faisant mine d’être désolé.

« Je suis confus, je ne l’ai pas pris ! »

Tu parles, Charles…

Et de quoi veut-il parler ?

« C’est un peu compliqué, mais j’ai besoin de reprendre tes parts dans le cabinet (d’avocat au Conseil, du grand-père). Je prépare l’entrée d’un groupe de clients, eux-mêmes avocats à Chicago : on change de dimension, on s’internationalise, on se globalise, on se mondialise et ils apportent avec eux tous leurs dossiers en cassation et au Conseil d’État. Faut donc que je reprenne tes parts indivises pour les leurs refourguer tout en restant majoritaire. »

Tant mieux pour lui si les affaires marchent bien…

« En échange, toi qui n’y connais rien en droit, je te propose de reprendre la maison de Normandie(tenue par la gouvernante locale, Marie-louise et André, son mari de jardinier-métayer). C’est une charge à l’entretien, je le sais bien, mais je n’y vais jamais puisque j’ai celle de mon ex-beau-père qui est bien plus pratique et dont j’ai hérité. Je te propose donc de faire ça à dire d’expert et il est possible que je te verse encore une soulte. Mais désolé, je me ballade tout le temps avec ce dossier pour y revenir quand j’ai un peu de temps, et là, je ne l’ai pas pris. Je ne sais pas pourquoi ! »

Il aura changé de voiture pour impressionner sa « biquette »…

Et il a besoin de venir avec un canon pareil seulement pour ça ?

« Non, bien sûr. Je ne pensais pas t’y trouver. C’est juste un week-end en amoureux, loin du bureau. Une promesse ! »

Tu parles…

C’est Elsa qui fait le service… Et questionne Jacques sur ce qu’il veut : « Et pour vous, Madame, ce sera quoi ? »

« Elsa, je te présente mon frère Jacques… » intervient Paul.

« Mais oui, je sais qui c’est ! »

Elle exagère, quand même : « Un peu de respect, s’il te plaît. »

Jacques, lui n’a rien compris : il pense que la soubrette s’adresse à Brigitte.

« La même chose » intervient Paul.

« Et pour moi, ce sera un demi, s’il vous plait. Vous avez ça au moins, dans ce trou ? » fait Jacques. 

 

« Écoute, moi, je dois filer à Aubenas. Alors je te confie à la beauté du site et j’y vais. Pour tes histoires de succession, on se voit à Paris dès que possible. »

Jacques n’a pas fait tout ce chemin impossible, ni s’être mis en quatre pour trouver une péripatéticienne hors de prix mais irrésistible rien que pour ça…

« Attend, j’ai d’autres choses à te dire. Reste dîner avec nous au moins… Je t’invite ! »

Paul est chez lui, ou presque pour détenir la SCI qui a acheté le moulin et le loue à Mylène… qui commence ses retards à payer les quittances !

Non, il faut vraiment que Paul parte sur-le-champ.

« Alors on va faire vite… » et d’abattre sa seconde carte, comme on le lui avait suggéré.

« Tu vas avoir un contrôle fiscal », lance-t-il, alors qu’il s’apprête à grossir le problème.

Paul coupe-court une fois de plus : « Je suis au courant. Ne t’en fais pas ! »

Ah bon ? Il est déjà en cours.

« Non, mais j’ai mes sources. Et je sais même qui en a eu l’idée… Ne me dis pas que tu l’ignores, parce que tu étais présent quand ça s’est décidé ! »

Cassé.

Virginie et ses rondeurs sensuelles arrive avec le demi de Jacques et s’adressant à Brigitte lui demande : « Vos babouches, ils font les mêmes pour fille ? » en désignant les escarpins à talon-aiguille qu’elle porte aux pieds et élancent encore plus la silhouette de Brigitte…

« Parce que je les trouve vraiment très jolis ! »

« Mais qu’est-ce qu’elles ont toutes ? », demande Jacques.

C’est l’air du Cher, qui roule paresseusement à quelques mètres de leur table. « Ne t’en fais pas, c’est juste pour me rappeler qu’il faut que je file… La personne qui t’a donné l’adresse ne t’avait pas prévenu ? »

Prévenu de quoi ?

« Des effets de l’air du Cher… Un côté très aphrodisiaque, qui vire parfois à l’érotisme débridé et sans prévenir, tu verras.

Alors à Paris, mon grand-frère. J’ai été ravi de te croiser jusqu’ici. Mais la prochaine fois que tu veux me voir, même à l’improviste, essaye de passer un coup de téléphone avant. Pas comme la dernière fois… »

Paul se lève et prend congé non sans avoir fait le tour du personnel et embrassé Florence.

 

Ce qu’il n’apprendra que plus tard, c’est que Mylène et « ses » filles jouent ce jour-là un tour de cochon à Jacques et « sa bombe atomique », alors que Paul est sur la route.

Pas sûr que ses deux-là reviennent de sitôt…

Au commencement, Brigitte persiste à déclencher des œillades des clients masculins à la moindre occasion et de se faire aborder sans discontinuer durant le dîner et tout au long de la soirée.

Ce qui a le don d’exacerber les clientes attablées et de faire enrager Mylène qui redoute les retombées en termes d’image et de réputation pour son « petit-joyaux ».

Très vite, Elsa et Virginie entreprennent donc Jacques et sous le nez de Brigitte toute à l’effet qu’elle procure dans le cerveau reptilien de tous les mâles de l’assistance.

Un peu gonflées, les filles, mais ça a le mérite de « décoincer » un Jacques, contrarié de n’avoir pas su entretenir l’intérêt de Paul.

Le dîner est servi sans scandale, et voilà que les mitrons reçoivent quartier libre et mission de tenir la jambe à Brigitte une fois les clients de passage du restaurant repartis.

Brigitte est ainsi à la fête, pendant que les avances de Virginie et Elsa se font plus précises, accompagnées de quelques attouchements, à l’égard de Jacques se croyant ainsi enfin définitivement irrésistible.

Il ne faut pas attendre longtemps pour que Brigitte s’éclipse dans le cellier-à-vin sous prétexte de découvrir des crus de choix, et pour un trio débridé, alors que Jacques, délaissé (il ne s’intéresse pas aux vins) ouvre sa porte aux deux demoiselles.

 

Là, elles lui font un numéro de strip-tease sur le lit après qu’il se soit brossé les dents et déshabillé.

« On se demandait par laquelle vous alliez commencer ? La brune ou la blonde ? » fait Elsa mielleuse.

« Cheveux courts ou cheveux longs ? » questionne Virginie en secouant d’un large mouvement de tête sa crinière brune.

« Petits seins ou belle poitrine ? » poursuit-elle…

« Fesses serrées ou … « en formes » ? » rajoute Elsa qui agite son buste dénudé laissant voir ses jolis petits tétons roses en faisant mine de retirer sa culotte, alors que Virginie montre et fait virevolter les siens massifs et de couleur brune.

Jacques, mis « en appétit », dénoue sa serviette ceinte autour de la taille sur son manteau adipeux abdominal des gens qui mangent trop riche, absolument ravi de montrer sa nudité déjà au garde-à-vous.

Et là, les deux filles feignent l’étonnement en se regardant mutuellement dans le même geste et éclatent de rire en mirant le sexe tendu de Jacques !

« – Pas possible ! Tu as vu le tout petit bout de chipolata ? 

– Est-elle cachée, là ou quoi ?

– C’est fou que ça puisse être aussi petit ! » répond sa comparse entre deux quintes de rires… « Tu crois qu’elle fonctionne quand même ?

– En tout cas j'ai déjà fumé des joints plus gros que ça.

– Pourtant, ses pieds sont si grands…!

– Tu sais, elle est comme celle de mon petit frère qui est âgé de 9 ans.

– Ben oui, maintenant je comprends pourquoi il a une Porsche.

– Mon Dieu, elle est si petite que je pourrai même lui enfiler mes bagues !

– Tu sais maintenant pourquoi il faut juger les gens sur leur personnalité. »

Jacques se défend : « Ce n’est pas la taille qui compte… » bredouille-t-il.

« – Peut-être, mais avec un handicap pareil…

– De toute façon, depuis le passage de Paul, je suis tellement dilatée que je ne sentirai rien ! »   
Et dans le même mouvement concerté, elles ramassent leurs affaires et s’en vont toujours en riant aux éclats, sans que Jacques, qui proteste, ne puisse les retenir.

Soirée frustrante…

D’autant que Brigitte tarde à revenir, très occupée par les deux mitrons.


Le lendemain, Mylène en mère-maquerelle parfaite, leur fait : « Alors les garçons, c’était bien le transsexuel ? »

Mais non, tu parles. « Pourquoi, il a réussi à mouiller vraiment ? Vous y êtes arrivés, vous êtes sûrs ? »

Glops !

« Il paraît que ça suce mieux que ne saurait le faire une fille… et pour cause ! »

Protestations outrées des garçons.

« Rigolez pas, j’en ai vu assez dans ma vie. Mais chez celui-là, il n’y a vraiment rien de vrai, même pas les dents… Du beau boulot ! »

Dur, dur… 

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Mains invisibles : Chapitre IV.2 : Putsch en perspective (2/2)

 

Chapitre IV.2

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

Putsch en perspective (2/2)

 

« Je vais partir à la retraite et ne pourrais pas suivre l’évaluation de cette menace sur nos institutions. Il me faut un relais. »

Paul n’est plus d’active et ne compte pas reprendre du service.

« Il n’est pas question de ça. De toute façon ça pourrait paraître suspect à mon successeur. En revanche, vous pourriez réactiver « CAP-Investigations » et m’offrir un bureau dans vos locaux. »

Et de son côté, il pourrait alors organiser ses sources de renseignement…

« J’ai d’ailleurs un excellent officier de liaison à vous présenter. Une personne, pupille de la Nation, sortie du rang, engagée à 18 ans chez les biffins. Tireur d’élite, vice-champion interarmes de clause-combat, stage de para, de cocoï, nageur de combat certifié, stage de survie en milieu hostile, excellents états de service en tant que sous-off, qui a fini pilote d’hélicoptère à l’Alat, et a été blessée salement au combat en Libye pour s’être comportée en héros et ramener son commando en entier dans une situation de combat difficile.

Depuis, elle ne vole plus et nous l’avons récupérer à la DRM. Mais si je la laisse moisir aux archives, on va la perdre. »

Il en parle comme s’il s’agissait d’une femme…

 

« C’est le cas. Et c’est là où ça coince. Je pensais vous la confier à mon service dans vos locaux, alors que vous étiez encore un « jeune-loup » solitaire qui a le culot et l’impertinence de réussir tous les coups tordus qu’on lui confie. Maintenant j’ai à faire à un homme en voie de se marier et bientôt avec charge de famille, donc largement assagi, ou qui va le devenir, inhibé jusqu’à en être quasi-castré : vous n’avez même pas répondu aux avances de l’enseigne Hamida hier soir, comme elle vous le proposait !

Ce qui change tout. »

Parce qu’il voulait aussi qu’il grimpe sur l’enseigne d’hier et demain l’officière qu’il veut mettre entre ses pattes ?

« Pas vraiment, mais au moins un tringleur, on sait comment ça fonctionne. Or, et de plus, ce que vous m’avez raconté hier soir sur vos fantasmes sexuels d’ado dépasse l’entendement, ce qui me fait douter de votre équilibre mentale, alors même que vous repoussez l’occasion que je vous mets sous le nez… Dommage, elle en pinçait réellement pour vous, la petite Hamida ! Bref, tout cela est contradictoire et me fait hésiter à vous confier cette mère célibataire de lieutenant.

Je suis bien embêté… »

Alors n’en parlons plus : « Je vais aller réveiller Florence et préparer notre départ. »

Non, qu’il attende, ce n’est pas tout.

 

« Je l’ai appris avant-hier, mais si cela est confirmé, c’est une information qui vous concerne. »

De quoi s’agit-il ?

« Il est parvenu à nos augustes oreilles une information comme quoi l’archi-grand-maître d’un ordre maçonnique états-uniens a fait récemment un court séjour dans notre capitale…. »

Bon. Et alors ?

« C’était pour rencontrer votre frère en compagnie du vénérable de sa loge. »

Paul sait son frère être passé sous le bandeau…

« Et c’était uniquement pour vous. Ils ont même décidé de déclencher un contrôle fiscal sur vos activités. »

Comment ça ?

« Le ministre du budget, Kakazucack, celui qui veut vendre le CDG et rayer d’un trait de plume jusqu’à 31 régiments pour payer les supplétifs scolaires, est un frère-maçon. Et si c’est l’agent du fisc que nous croyons qui s’occupera de vous, un certain Denis Lespoix, et ça ne s’invente pas un nom pareil tellement c’est absurde, sachez qu'il a la réputation d’être un « sévère » dans un service qui fonctionne au coupe-coupe et à la tronçonneuse. Rappelez-vous alors que nous avons un dossier sur ce personnage : c’est un adepte des voyages en Thaïlande pour y pratiquer assidûment un tourisme sexuel débridé avec et sur des petits-garçons, ce qui est un délit chez nous… Au cas où, seulement s’il voulait en savoir trop sur les « affaires d’État ». »

Voilà qui rappelle à Paul le choix de Jean-Charles Huisne et Gabrielle Choisille par le ministère de la défense en 2009, pour venir l’épauler dans la gestion des fonds rapatriés d’Angleterre…

« J’ai même des photos non-masquées, pas comme les vôtres avec Mylène… Mais pas de vidéo pour le moment. »

Que l’amiral ne s’en fasse pas : Paul saura garder les secrets d’État qui n’existent pas.

« Et puis question fiscale, je ne risque rien : je paye beaucoup d’impôts, taxes et cotisations, beaucoup trop même, et sans parler des tiers provisionnels qui ne correspondent à rien, pour être sûr d’être en règle… »

Ce n’est pas une garantie : « Avec ces gars-là, ce sont quelques nuits blanches qui chauffent pour vous ! Ils vous sapent le moral pour être persuadés que vous êtes né fraudeur… C’est le B.A-BA de leur métier ! »

 

« Il n’empêche, pensez à réactiver CAP-Investigations ».

Voilà qui étonnerait bien Paul. « La boîte n’existe plus pour avoir été incendiée et liquidée par les barbouzes de Krasoski. Mes associées sont dispersées et je ne sais pas où crèche notre cheville ouvrière, dite « DD » pour « disque-dur »… Amiral, même pour vous faire plaisir, de toute façon, où la mettrais-je ? »

Les locaux du Kremlin-Bicêtre ont su démontrer qu’ils étaient parfaitement adaptés pour héberger un centre opérationnel d’écoute et de collecte de renseignements…

« Je ne vous demande pas une réponse tout de suite. Idem quant à la pêche aux fonds manquants, mais songez-y quand même, car il s’agit de reprendre le contrôle de l’héritage de l’Arsouille et de ses complices. Je reprendrais contact quand je serai définitivement retraité, de toute façon. »

Il sera toujours le bienvenu pour partager un repas ou un verre de l’amitié.

« Mais dites-moi, pourquoi la franc-maçonnerie internationale s’intéresse tant à moi ? »

Que Paul devine par lui-même, parce qu’il n’a que des hypothèses à formuler.

« Nous supposons que vous avez dû contrarier quelques projets relatifs à vos exploits de cet été. Et nous ne savons pas lesquels. »

 

Sur ce, arrive Madame l’amirale avec Florence accrochée à son bras : « Alors les garçons, déjà en train de papoter sur vos conquêtes de pouffiasses respectives ? »

Pas du tout…

L’amiral : « Très chère, qu’allez-vous imaginez donc ? Nous en terminions avec nos « secrets d’État ». »

Ah non : « Il vous reste des lacunes, Amiral, avec tout le respect que je vous dois ! »

Comment ça ?

« Vous plaisantez, capitaine ! Vous en avez dit trop ou pas assez, là. »

Paul rappelle qu’il ne se souvient jamais de rien. « Mais il me semble que vous ne savez pas pourquoi vous m’avez remis la légion d’honneur hier soir ! »

Mais si : « Pour services rendus. Civils et militaires. Et ils sont nombreux, notamment depuis la fin du mois dernier… », au-dessus de la Manche.

Que Paul aurait été élevé au grade de chevalier un 14 juillet, avant ses exploits du 27 ?

« Ce n’est pas cohérent ! »

Effectivement : voilà bien une ânerie !

« De vos efforts d’avoir renflouer le Trésor de la République, et de quelle façon ! »

Là Paul n’en sait rien, c’est « secret d’État », même s’il n’est question que de ça depuis son arrivée dans le Gers. Mais que l’amiral note qu’il s’est contenté de rajouter une sardine supplémentaire sur son uniforme de réserviste, pour « cette cause-là ».

« De quoi s’agit-il, alors ? »

« Vous avez dit « civils »… On se revoit seulement quand vous aurez trouvé, Amiral ! »

Grand moment de doute pour l’amiral. Même que, profitant de cette « pause », son épouse revient à la charge.

 

Elle sait ce qu’elle sait, elle… Plongée directe du nez de l’amiral dans son bol de café et ses pensées qui se mettent en mode « alternatif »…

« Avez-vous bien dormi au moins, mon cher Paul ? »

Il a été gâté : un vrai régal.

« Vous lui avez raconté quoi, à Florence, pour qu’elle soit ainsi ? »

Que des secrets de bonne-femme…

« Je lui ai surtout expliquée comment se passe un accouchement. Et puis elle m’a raconté ses inquiétudes d’avenir avec un numéro comme vous ! Alors je l’ai rassurée : un enfant, ça sert à sceller la vie d’un couple. Sauf chez les psychopathes. »

Quelles inquiétudes ?

Florence est à son tour en plongée-profonde dans son café.

« –Très cher, si elle apprécie vos duos comme toute femme amoureuse, qu’elle semble également consentir à vos « écarts », trios, quatuors et quintets …

– … quintets ? Quand ça ? »

L’amiral se retient de pouffer, manquant de s’étrangler ; quant à Florence, elle en devient presque pivoine…

« … elle n’en reste pas moins une femme qui s’inquiète toujours pour l’avenir de ses enfants. Alors je l’ai rassurée pour savoir de quoi je cause puisque j’en ai élevé 8 toute seule : l’enfant ramène toujours le père, du moment qu’elle sait accepter certaines choses et en prendre sa part. N’est-ce pas mon cher Gustave ? »

L’amiral s’est remis aux abonnés absents, tout occupé à se verser un grand jus d’oranges fraîchement pressées.

De toute façon, s’il avait pu glisser toute sa longue silhouette efflanquée dans le verre pour s’y noyer-disparaître, il l’aurait fait.

Et elle, tout sourire, mi-figue-mi-raisin, de continuer sur sa lancée.

« Parce que ne vous imaginez pas un seul instant que nous, vos femmes, nous ne connaissons pas vos petits-secrets et différentes frasques peu avouables.

Si nous sommes en général la femme d’un seul homme, on doit aussi savoir accepter et composer avec les travers de vos sales caractères. Et puis comme dit Florence, parfois, ça fait des vacances ! »

Florence aurait voulu disparaître à son tour…

« Sauf votre respect, Madame, vos cochoncetés ne nous regardent pas, vous savez ! » intervient gentiment Paul armé d'un large sourire.

« Cochonceté ? C’est mignon, ça… Un mot que je ne connaissais pas. Vous l’avez inventé pour me faire plaisir ? »

Il répond par l’affirmative, même si ça fait plusieurs années qu’il l’avait entendu.

Et elle persiste à continuer.

« Non seulement on connaît tout, tôt ou tard, de vos soi-disant aventures qui vous transforment en sex-toy pour quelques pouliches adeptes de la promotion-canapé, mais nous ne sommes dupes de rien. Après tout, c’est bien ce qui a su nous séduire au moins une fois, n’est-ce pas ? Tout le sel de la vie qui rend supportable toutes les épreuves qu’elle nous sert et vous ramène de toute façon au bercail…

Et j’imagine que vous en avez autant à servir à votre moitié, enfin, vos deux-tiers. »

Le jour où Paul écrira ses mémoires, il appellera ça « Les mille-quatre-cents coups d’un capitaine » !

« 1.400 ? Seigneur-doux-Jésus ! … Ô grand Dieu ! » s’exclame-t-elle très étonnée.

Florence en reste tétanisée, quand elle repense à ses trois partenaires exclusifs, quatre en comptant le flirt de son « premier baiser » au lycée qui n’est pas allé plus loin…

L’amiral, quant à lui, conforte son opinion quant à l’immense vantardise de son ex-subordonné. Qui en rajoute pour l’occasion :

« – Peut-être 2.400, je n’ai pas fini l’inventaire… Et vous savez, ce n’est pas si extraordinaire que ça, quoiqu’en pensent certains ici. En 20 ans, c’est à peine plus qu’un « coup » tous les trois jours… Imaginez-vous seulement après vos 30 ans de mariage, ça fait presque 11.000 occasions nocturnes à ne manquer sous aucun prétexte. Et alors, si comme je l’ai suggéré, vous faites aussi à mâtine et à l’heure de la sieste, il n’est rien que de très banal…

– Vous n’êtes même pas marié, dites donc…

– J’ai déjà « du vécu ».

– Ah bon, quand même. Vous voulez dire que vous n’avez pas eu à séduire et honorer 2.400 orifices différents, dans ce cas-là ? 

– Quelques dizaines, tout au plus, mais plusieurs fois ! Qu’allez-vous donc imaginer ? ». Sûrement plus quand même.

Mais elle n’a pas à savoir…

D’ailleurs, elle préfère cette « version-là », manifestement.

« Vous m’en dédicacerez un exemplaire, au moins ! J’adorerai lire ce livre ! », glousse-t-elle rassurée.

Naturellement. « Mais le manuscrit est encore dans le clavier. »

« …Resterez-vous déjeuner ? » finit-elle par lancer…

 

Étonnante !

Non. « L’invitation nous honore et il nous est difficile de la refuser. Mais il n’est pas de si bonne compagnie qui soit qui ne se quitte : nous avons de la route à faire et quelques obligations incontournables qui me commandent de ne pas y consentir… avec toute la gratitude qu’il vous ait due, bien évidemment, Madame.

Faut que je prenne congé et ma douche avant de faire nos cartons. »

Comment ça ? Paul est venu tout crotté de ses crapettes nocturnes dans SA piscine, s’inquiète l’amiral tout d’un coup ressuscité …

« Pas du tout, mais je dois me rincer de l’eau de javel : ça pourrait nuire à mon teint hâlé d’estivant ! »

La réplique fait rire Madame aux éclats.

« Je garde Florence pour son petit-déjeuner… Vous pouvez disposer, mon ami, si mon mari a fini de vous torturer avec toutes ses histoires à dormir debout ! » 

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Mains invisibles : Chapitre IV.1 : Putsch en perspective (1/2)

 

Chapitre IV.1

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

Putsch en perspective (1/2)

 

L’amiral n’a pas répondu à la question : « Où voulez-vous en venir, Amiral ? »

Il est perdu à faire l’inventaire de ce qu’a été capable de faire Paul en catimini.

Lui-même lui donne l’ordre d’aller espionner les chinois sur leur denier chasseur, le J20. Et le bonhomme, au lieu de se contenter de faire un reportage photo des plus classiques accompagné de quelques commentaires tirés de la presse ou d’internet, s’en va voler dessus pendant presqu’une heure, et invité par les chinois eux-mêmes en plus !

Il circule ensuite vers le Japon sous couvert de vendre ou d’acheter quelques alcools forts à destination des promotions de grandes-écoles, accompagné de deux reprises de justice en cavale, en plein tremblement de terre qui dégénère en crise nucléaire civile.

On le retrouve ensuite aux USA à New-York, Chicago et en Californie à tenter de vendre les actions des McShiant, qu’il refourguera à un des rares leaders mondiaux francophone des alcools forts.

Et il clôt sa mission d’aller jusqu’à Moscou faire un vol sur le T50, chasseur de dernière et cinquième génération avec la bénédiction du Kremlin. Tout en nouant des liens au Bourget avec Paul Allen qui prépare de son côté un avion suborbital et tout en aidant les commerciaux de chez Dassault à vendre le Rafale en faisant la « vedette américaine » avec ses exploits aériens circumpolaires, en Inde, dans la péninsule arabique et encore ailleurs. Tout cela sans jamais faillir ni à sa mission, ni à sa charge de dirigeant de la MAPEA, ni à ses propres objectifs meurtriers…

Un large coup de chapeau.

 

Ah oui : « Où voulez-vous en venir, Amiral ? »

C’est que la situation a changé depuis mai 2012…

« L’actuel Président ne tiendra pas les engagements du précédent à l’égard des forces armées.

On s’attend à des réductions d’effectifs comme jamais vues et à des restrictions budgétaires plus que drastiques.

Comprenez que ça n’amuse pas les étoilés que vous rameniez 35 milliards d’euro sous leur patronage, coiffant ainsi toutes les polices et experts du pays sur le coup depuis 20 ans et qu’on nous retire d’Afghanistan en vue de faire des économies pour payer 60.000 instituteurs analphabètes supplémentaires ! »

Et ils savent de quoi ils parlent, les militaires, pour les récupérer tous aux journées d’appel pour les séries d’évaluation et de tests grandeur nature.

« Le tout pour satisfaire des promesses électorales débiles, qui ne correspondent en rien à la situation économique du pays ni à ses urgences, et au détriment de 50 à 100.000 biffins, le quart ou la moitié des effectifs alors qu’ils se préparent à aller se battre en Afrique ! C’est se foutre du monde. »

Ah bon ? Après la Libye, l’Égypte et ses émeutes ? La Syrie et sa guerre civile ?

« Pour l’heure on n’en sait trop rien. Le Tchad ou le Ténéré, contre des éléments d’Aqmi où nous avons encore des otages retenus, vraisemblablement : les nouvelles ne sont pas bonnes. »

Et alors ?

 

Il n’en saura pas plus ce soir-là : l’épouse de l’amiral entre dans la pièce…

« –Très cher ! Il est tard et plus que temps d’arrêter de torturer notre invité aux échecs.

– Il vient de me battre !

– Grand Dieu ! Pas possible ? Mon cher Paul, vous n’avez même pas eu la courtoisie de laisser gagner votre supérieur hiérarchique ? Un amiral étoilé, qui plus est !  

– J’ai bien essayé, Madame, mais sauf votre respect, ça n’a pas été possible… C’est lui qui au contraire a tout fait pour que je gagne… »

Elle rit de la boutade et s’adresse à son mari : « Très cher, je vais me coucher et vous rappelle à l’occasion à vos devoirs conjugaux ! »

Splendide, la sexa Caroline Morthe de l’Argentière et sa libido à satisfaire !

Et l’amiral de bondir d’un bloc : « Le meilleur moment de la journée ! »

« Ah, Amiral ! Vous devriez essayez aussi le matin et à l’heure de la sieste. Ça vous en ferait trois ! »

« Cessez de dire des sottises, Paul » réplique l’amirale. « Vous devriez plutôt vous occuper de rendre vos hommages vespéraux à votre future moitié… enfin, vos deux-tiers, devrais-je dire… »

Un tiers suffira, si on compare seulement les masses corporelles…

Quoique…

« L’enseigne Hamida vous pilotera jusqu’à sa chambre… Mais n’abusez pas du dévouement corps et âme du personnel, s’il vous plaît, surtout des corps. »

Et les voilà qui prennent congé, bras dessus-dessous comme deux tourtereaux qui roucoulent à la perspective de leurs « agitations » et trémolos sensuels à venir, laissant Paul seul avec une espèce de grosse boule… de fesses, de cheveux, de poitrine…

« Je vous guide, mon commandant. Si vous voulez bien me suivre… »

Et ainsi de parcourir les longs couloirs et escaliers à la queue-leu-leu jusqu’à une chambre située au premier.

Une fois arrivés, après avoir bien roulé de la hanche, de la fesse et du croupion sous le regard médusé de Paul, l’enseigne se retourne pour lui faire face, la poitrine frétillante, les yeux brillants dans la pénombre du couloir : « Je crois que votre dame dort profondément, mon commandant. Si vous ne voulez pas la réveiller et que vous avez besoin de quoique ce soit, je dis bien de quoique ce soit, ma chambre est située juste au-dessus et je ne verrouillerai pas ma porte. N’hésitez pas à me déranger à n’importe quelle heure : je suis à votre entière disposition et ce serait un grand honneur pour moi de vous servir ! »

Le mot de trop… Honneur n’a jamais voulu dire « ça ».

Elle fantasme, là, elle aussi !

« Merci, j’essayerai de m’en souvenir. Bonne nuit et à demain ! »

(…)

 

Le soleil est à peine levé que l’amiral patauge déjà tout en souplesse dans sa piscine située sous les fenêtres de la chambre de Florence et Paul.

Ce qui réveille ce dernier…

« Un petit bain matinal ? » propose l’amiral.

Pourquoi pas ? Le temps de passer un maillot de bain : « Continuez, je vous rattrape ! »

Florence sort de son sommeil. Elle a passé sa nuit entre rêves et cauchemars, s’agrippant à une falaise pour ne pas tomber dans le vide, tellement la literie est souple et creusée par la masse, le poids de Paul.

Les rêves étaient quant à eux de type « érotique », quand elle s’accrochait à « son sauveur » à s’enrouler autour de lui…

Ce qui a ravi Paul une partie de la nuit, parce qu’elle roulait sur lui en de douces étreintes nocturnes.

 

L’eau est fraîche et le « petit-personnel » s’active déjà à dresser un buffet digne d’un bataillon de GM du Club Méditerranée aux abords de la piscine.

Les deux hommes finissent par sortir de l’eau, l’un par l’échelle, Paul tout en puissance, directement sur le bord et à la force des bras, pour s’éponger et s’attabler.

« Alors, Amiral, vous allez finir par me cracher le morceau ? »

De quoi parle-t-il ?

 

« Ah oui… J’ai beaucoup réfléchi à notre conversation d’hier soir. Je ne sais pas si vous êtes l’homme qu’il me faut, finalement. Et pourtant, vous réunissez tous les atouts indispensables. »

Quelles raisons pour ces réticences soudaines ?

« Je vous explique. Hier soir, j’en suis resté aux rapports entre l’actuel pouvoir politique, ses projets d’imposition… Rendez-vous compte, 22 milliards supplémentaires tout de suite plus sans doute 33 l’année prochaine, soit 55 par an au total, presque 20 % en plus de ponction dans les portes monnaies… Et ses économies, c’est sur le seul format des armées alors que l’état-major s’attribue vos prouesses à rapatrier 35 milliards ! »

Bon et alors ?

« Et alors, mon petit-vieux, d’une part il en manque 15 à 20… »

Comment ça ?

« Je vous ai dit qu’on sait compter à la DRM, et pas que nous. Vous faites 5 % de rendement annuel sur 22 milliards pendant 17 ans, et normalement vous auriez dû récupérer non pas 35 milliards, mais 50. »

Il y a pu y avoir de « mauvaises affaires » en 17 ans. Et puis il compte mal l’amiral. Les dollars à l’entrée n’ont pas la même valeur que les euros à la sortie…

« Oui, naturellement. Mais 5 %, c’est un minimum, surtout quand on parle d’immobilier avec les plus-values à faire. Et souvenez-vous que les OAT, les bons de caisse du Trésor, le placement des plus basiques, quoi, étaient à 4,96 % dans les années 90. Et je ne compte pas les coups en bourse à faire non plus… Bref, il en manque un minimum de 10 à 15 milliards, peut-être 20, quelle que soit la façon dont on compte. C’est autant de « fuites » qu’il s’agit d’identifier et de récupérer ! »

Effectivement. « Je n’y suis pour rien… ». L’amiral le sait bien : « Vous n’avez fait que ramasser le solde restant. Le stock disponible, bien sûr. »

 

Et alors ?

« Alors, je suis en manque d’un côté de 20 milliards et vous seul connaissez assez bien le dossier, jusque sur le bout des doigts, pour mettre la main dessus. De plus vous êtes reconnu par tout le monde comme un héros et considéré comme un agent « fiable et patriote », carrément intouchable.

Par ailleurs, tout le monde vous guette, surtout à l’étranger, et malgré tout ça, vous avez démontré que vous êtes capables d’agir sous couvert sans que personne ne s’en rende compte chez nous et parmi nos espions d’élite. Fabuleux, non ? »

Pour les milliards-manquants, les dossiers et fichiers sont à disposition et ils ont des experts plus pointus que ne saurait l’être Paul.

Pour le reste, ce n’était que question de circonstance et d’opportunité. Il veut en venir où, l’amiral, là ?

 

« Si je vous dis que demain il va s’organiser un putsch de séditieux visant à un coup d’État et au renversement de ce gouvernement d’incompétents doublés d’arsouilles, ou au moins les héritiers directs des précédents, vous faites quoi ? »

Qu’il ne dise pas à Paul qu’il est en train d’organiser tranquillement un putsch depuis son chez lui gersois !

« Amiral, je prends mon fusil et s’il réussit, je rejoins le maquis, et pourquoi pas jusqu’en Corse ! Jamais je ne participerai à ce type d’aventure. Et je ne crois pas ça possible : la grande muette se souvient autant des Bonaparte, que des Boulanger ou que du fameux « quarteron » d’officiers félons d’Alger ! »

L’amiral se met à rire à la renverse sur son fauteuil.

 

« Il ne s’agit pas de participer, mais de le prévenir pour l’empêcher. C’est la seule façon démocratique de sauver nos budgets, jeune chien-loup ! »

Plus son « petit-vieux », désormais ?

« J’aime bien votre fougue à vouloir mordre pour défendre les institutions de notre pays. »

Mais soyons sérieux : « Quand on en sera à réduire nos effectifs pour devoir sanctuariser la dissuasion nucléaire et se payer avec les pets de sansonnet restant nos cartouches et vos missiles, que le boulot de l’aviation reposera entièrement sur les drones, que nos unités d’élite seront dissoutes et qu’il nous restera que quelques artilleurs, une ou deux compagnies du train et du génie, imaginez-vous bien, capitaine, que les laissés-pour-compte en deviendront plus que rancuniers.

Déjà, des groupes paramilitaires se constituent en pseudo parti d’extrême-droite, alors que les mêmes s’en constituent autant à l’extrême-gauche, considérant eux que notre nouveau président trahit déjà ses promesses électorales et ne va pas assez loin dans les réformes promises !…

En bref, une situation explosive qui va aller en enflant et qu’il s’agit pour nous de contrôler avant qu’elle ne dégénère en guerre civile et débouche sur un ou plusieurs coups d’état …

Parce que demain, quand il faudra gérer l’équivalent de 10 divisions complètes ou même seulement la moitié, de vétérans aguerris et rancuniers, pour peu qu’ils soient encadrés par des sous-offs sûrs de leurs devoirs envers l’armée nourricière et se choisissent quelques officiers supérieurs charismatiques avec une grande gueule, je ne donne pas cher de nos institutions ! »

Déjà, il se sent bien isolé chez « les étoilés » à agiter la probabilité de la menace…


« À la DRM, nous avons un indicateur du moral des troupes. Il évolue surtout en fonction des primes de risques et de missions versées à la troupe ainsi que des perspectives d’en toucher. Rendez-vous compte que même à l’occasion des émeutes dans les banlieues, il a à peine bronché ! »

Indicateur proche de la nullité sous Rackchi, à 5 % sous Krasoski et désormais à plus de 20-25 % sous Landau et son ministre Leriant…

Sans compter les effets des foirades successives du logiciel de paye « Louvois ».

Et ça pourrait grimper très vite ! « Pour peu que le pays ait à affronter une crise financière, quelques émeutes de banlieue, des attentats islamistes, ou je ne sais quel scandale de corruption, les choses pourraient vraiment devenir très explosives. »

À la DRM et autres de prévenir…

« C’est tout juste s’ils ne font pas exprès de ne pas savoir ni de comprendre ! »

Ok pour Paul, mais : « Et qu’est-ce que vous voulez que je fasse si le pouvoir politique joue les sourds-muets sur le sujet ? »

Les autistes, plutôt… 

 

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Mains invisibles : Chapitre III.3 : Partie d’échecs (3/3)

 

Chapitre III.3

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

Partie d’échecs (3/3)

 

Non. Les services avaient d’abord pensé qu’il s’agissait du capitaine Haddock lui-même, ou de son avocat, ou de quelques-uns de ses contacts internetiques.

Peut-être que oui, peut-être que non.

Puis ils ont suivi la piste d’un haut-fonctionnaire qui aurait eu le rapport de Paul sous les yeux. Mais sans succès. Le type use de plusieurs IP différents et de façon aléatoire, et ça peut être n’importe qui.

« En fait, vu la quantité de billets laissés sur ce site, qui se classe quand même régulièrement dans les 3 à 4.000ème européens les plus lus toutes catégories confondues, dans les 20 premiers sur 17.000 de la plate-forme d’hébergement à la rubrique « politique » devant même « Fil-Lyon » le précédent premier ministre qui est aussi hébergé sur over-blog et les 50 premiers sur 37.000 dans la catégorie « actualité », pour des billets qui comportent chacun 1.500 à 2.000 mots, tous les jours, c’est plus que ne peut faire un simple pigiste pour un organe de presse. Ils doivent donc être plusieurs à signer « Ignoble Infreequentable ».

Il y a le gars qui fait ses « histoires-bêtes » du vendredi, celui qui doit vivre en Corse, un avocat plus au moins économiste et notre auteur de romans qui est le seul à écrire à la troisième personne du singulier.

Plus peut-être quelques autres, notamment celui qui remet tous les autres articles à la première personne du singulier et fait « l’unité d’écriture », et celui qui répond aux commentaires qui sont eux bourrés de fautes d’orthographe, ceux-là.

Pas comme le reste.

Rendez-vous compte, 17.000 commentaires, c’est un boulot à plein temps !

Un même homme ne peut pas tout faire ou alors il est retraité…

D’ailleurs, les IP sont nombreux et changeant, plusieurs en région parisienne, un en Haute-Corse, un autre de Marseille, plus d’autres du côté de Bordeaux, de Rennes, de Reims et de Lille, ceci expliquant cela à mon avis. »

Mais aucun depuis un mobile, sans ça il aurait été identifié à coup sûr, alors que les IP utilisés le sont par plusieurs personnes, ce qui ne permet pas l’identification certaine.

« Sans doute des ordinateurs de bureau, et rarement les mêmes ! »

Mais le plus curieux, c’est qu’il a récidivé par la suite… Ce qui élargit les hypothèses et en même temps désigne l’entourage de Paul. Ou alors peut-être un pirate informatique.

Ah oui ?

 

« L’année dernière, il vous reprend aux débuts de vos déboires avec l’Élysée et termine au Canada. Et même cette année, en ce moment, il vous suit jusqu’à votre retour de votre tour du monde par les trois-caps à la voile, et jusqu’à annoncer la naissance de votre fille qui n’a pas encore eu lieu.

C'est comme ça qu'on a compris vos déplacements en Écosse  dont on sait qu'elles ont aussi été commandées à la fois par les services britanniques et la CIA, je sais, avec autorisation de faire de notre propre ministre et par ailleurs vos opérations financières du moment et les fameuses machines de McShiant.  

Peut-être que l’été prochain on aura même droit à notre actuelle conversation.

Mais pour en revenir au premier opus, la DCRI envisage alors un moment de bloquer le blog, et puis ne recevant pas d’ordre précis dans ce sens, laisse faire. Et après, c’est trop tard.

Et la République n’explose pas pour autant ! Une vraie chape de plomb et un mutisme total engendrant une absence effarante de réaction des médias et de la sphère politique. »

Une information ostracisée, enterrée bien profond par tout le monde, la trouille au ventre…

Comme quoi, ils ont eu raison de laisser faire : soit la presse reprenait le texte du blog et enquêtait, et alors Krasoski entrait en campagne électorale avec un atout-maître après avoir pulvérisé, nucléarisé son principal concurrent putatif du moment, tout en se faisant passer pour « Monsieur-Propre ».

« À ce jeu-là, il aurait été réélu deux ou trois fois ! »

Soit le texte était réellement ostracisé et il fallait éliminer le banquier des pauvres autrement, en se gardant une éventuelle dernière cartouche contre lui.

C’est d’ailleurs ce qui aura été fait en mai 2011…

 

« – En revanche, ces textes mis en ligne sont une vraie mine d’informations qui facilitent la tâche de nos services : il suffit de lire et de tenter de recouper par d’autres voies. Ce qui me permet d’affirmer que je sais tout.

L’inconvénient, c’est que c’est « livré » au moins avec un an de retard, même si c’est avec quelques anticipations.

Comme je le disais, l’année dernière on a eu droit à vos aventures contre Risle et l’Arrco, une affaire qui n’a pourtant jamais été évoquée par la presse, ce qui nous a expliqué bien de vos déplacements. Cette année nous avons droit à la suite, jusqu’en chine, et ailleurs… »

– Mais comment fait-il, cet auteur anonyme-là ? »

Les services supposent qu’il réunit diverses informations, générales et concernant Paul, « donc un de vos proches… », et qu’il travaille avec la méthode « hypothético-déductive-appliquée » qui est enseignée dans les meilleures écoles de guerre.

« Je vous le prédis, peut-être aurons-nous l’année prochaine cette conversation-là en ligne, je ne sais pas. Mais si les détails sont assez précis, ça voudra dire que l’un de nous deux en aura fait une note détaillée. Comme ce ne sera pas moi, ce sera donc vous l’auteur de la fuite… Vous suivez mon regard, là ? »

Paul ne fait pourtant pas de note sur son rôle dans les affaires d’État. « Jamais, même pas à vous, parce qu’elles n’existent pas ».

Et pourtant…

 

« Je vais vous dire, on en saura plus quand seront publiées les apartés censurées, qui correspondent à mes soi-disant frasques copulatoires : là, je saurai si c’est œuvre de fiction ou d’espionnage direct par satellite ! » en rigole Paul.

Parce que pour en revenir enfin à son passage à New-York, c’est bien et d’abord une « affaire d’État ». Ensuite DLK s’est autodétruit tout seul et a échappé à une émasculation en règle sans jamais le savoir. Enfin, au tout début, quand Paul avait voulu aborder le sujet avec l’amiral, celui-là lui avait assez sèchement répondu qu’il ne voulait pas savoir et que l’armée ne se mêle pas des affaires de basses politiques, ou quelle que chose comme ça…

« Jurisprudence » qui n’a pas été rapportée jusque-là dans les propos de l’amiral.

Donc Paul n’a pas à en parler, même si c’est ou sera en ligne.

 

L’amiral reprend son fil : « C’est en septembre 2010 que la DRM s’intéresse à vous, pour rouvrir votre dossier et le compléter, Paul. »

15 – Fg2 ; Tb8 (Paul prend position sur la colonne b…).

« Vous êtes vraiment chié, vous, comme joueur d’échecs. »

16 – Dc1 ; d3 (…et avance !)

« C’est bien ce que je dis ! Bref, depuis septembre 2010, on vous suit de loin en loin dans vos pérégrinations jusqu’en Écosse et au Canada sur les affaires du professeur Risle.

C’est d’ailleurs à cette occasion que vous « changez de dimension »… »

17 – e3 … ;

Que veut-il dire par là ?

« Je veux dire par là que vous avez déjà ouvert le feu sur un pick-up de talibans en en tuant sans doute quelques-uns. En revanche, la première fois que vous exécutez à peu près tout le monde sans même être shooté, ce n’est manifestement pas votre façon d’agir ni dans votre caractère, une fois de plus sans, ni autorisation ni ordre de le faire, c’est Risle, sa fille, le colonel Franck, son équipe de plusieurs tueurs à gage, le pilote d’hélicoptère et un infirmier qui sont décimés ! Seule l’équipe chirurgicale en réchappe. Un véritable bain de sang et absolument sans mollir, vous changez bien de dimension.

Vous êtes devenu un tueur. Un agent au sang-froid … Ne vous défendez-pas ! Vous étiez en état de légitime défense et cette bande d’abominables crapules était vraiment un danger public : il fallait le faire et je vous en aurai donné l’ordre si ça avait été possible. »

L’amiral continue…

 

« Dans la vie, il y a ceux, dans de telles situations, qui font feu et ceux qui hésitent une dernière fois. Les premiers en reviennent, secoués, parfois, certes, mais en reviennent vivants, les autres ne sont plus là pour en parler.

Parce que face à un vrai tueur, notamment aguerri tel que le colonel Franck, il leur manquera toujours les quelques centièmes de seconde de bonne conscience qui font toujours la différence. »

Ou alors ils sont sous amphétamines de guerre ou une quelconque autre substance chimique, qui leur ôte tout discernement, leur retire toute retenue, se sentant véritablement « immortel », le cerveau fonctionnant à 200 à l’heure.

« Et ce n’est pas votre cas ! Très fort, par conséquent ! »

Reste à savoir si c’est le fait d’un « asocial », sans vertu ni morale, psychopathe ou non.

« Et vous m’avez apporté assez de précisions ce soir pour vous savoir loyal et honnête, vraisemblablement un asocial, mais pas un malade-psychopathologique, puisque vous poursuivez vos buts sans vous laissez happer par des ambitions de lucre démesurées ou tout autre délire. Ce qui est rassurant pour la suite.

Juste votre côté lubrique un peu fantaisiste mais, qui finalement s’explique : être dépucelé par une quadra expérimentée à 15 ans, si je vous suis bien, ça doit être l’origine de votre attirance démesurée pour le beau-sexe. »

Quoique là encore, l’amiral ne prenne pas tout pour argent comptant : « Je préfère la version officielle, et pas vos délires de vantard. »

Psychologie de comptoir, pense Paul. Mais si ça le rassure, pourquoi pas ?

17 – … e4

18 – Cd2 …

 

« D’ailleurs vous confirmez l’année dernière être plus doué que ça. Je vous envoie en Chine et en Russie sur ordre du ministère, même si je pense que ça vient de l’Élysée sous la pression des américains, une fois de plus. Notre Président de l’époque ne sait pas leur dire non. Mission hautement improbable, quasi-suicidaire, mais que vous remplissez de façon impériale, jusqu’à vous faire entrer dans la légende !

Je n’aurai pas parié un kopek sur votre éclatante réussite. »

Paul, de son côté, aurait dû parier une bouteille sur l’état d’esprit de l’amiral ce jour-là, pour n’en pas douter…

« Et d’un autre côté, assez formidablement, vous poursuivez votre petite-vengeance personnelle et familiale par personne interposée. » Des meurtres par procuration en quelle que sorte : Très, très fort, d’ailleurs !

Quelle vengeance ?

« Ne prenez pas le Service pour une bille. On sait encore additionner « 1 + 1 » chez nous. Je ne sais pas ce que vous avez fait pour les Liamone, ni comment vous vous y êtes pris pour Parepoux, mais l’équipe qui vous tire dessus à Bonifacio, la même qui liquide justement un chef d’entreprise à Porto-Vecchio en lien avec Parepoux, est liquidée à son tour alors que vous êtes dans le coma. Et le sénateur Lacuistre est également abattu lors d’un meeting électoral, mais un peu plus tard. »

C’est là qu’ils ont compris que Paul avait réussi à constituer une équipe soudée et efficace « sous autorité » mais agissant avec des objectifs précis et sans coup-mollir, même en l’absence de son chef, et sous leur nez, passant en plus inaperçue, même à Monsieur Albert que l’amiral avait pourtant pris la précaution de lui mettre dans les pattes, et qui n’a rien vu venir « alors que c’est un excellent élément. »

C’est un bon, mais il ne supporte pas les décalages horaires, confirme Paul !

 

Une autre dimension, effectivement.

Et l’amiral ne parle toujours pas de la virée à New-York, contre le « banquier des pauvres », son autre « mission-secrète » pour le compte du locataire de l’Élysée à cette époque-là.

18 – … ; f5

19 – O-O (petit roque) ; Te8

20 – f3 …

« Vous devriez abandonner la partie… »

Que nenni, elle est loin d’être perdue.

« Mais si, mais si ! Et en quelques coups… »

Il voudrait bien voir ça, tiens !

20 – … ; Cd4

21 – exd4 ; Dxd4+ (Belle fourchette qui ne peut pas aller au bout, naturellement.

L’amiral pense alors que Paul joue comme un plouc, sans voir arriver le mat…

Alors que ça devient « mortel » pour les blancs… Et Paul pousse son avantage.)

22 – Rh1 ; …

C’est l’occasion de quelques « coups forcés ». Le roi blanc se « cloue » tout seul dans son trou : pas question qu’il n’en ressorte !

22 – … e3

« Et puis quoi encore ? Je vois dans votre jeu ! »

23 – Cc3 ; Ff6

24 – Cd-b1 (Paul n’aurait pas fait comme ça, tant pis) …

24 – … ; d2

25 – Dc2 ; Fb3

26 – Dxf5 ; d1 = promotion en dame.

27 – Cxd1 ; Fxd1 (Logique, non ?)

28 – Cc3 ; e2

« Ah non, pas deux fois quand même ! »

Et tiens donc !

29 –Taxd1 ; Dxc3

30 – Dd7 ; e1 = promotion en dame (… mais si ! Il en est même déjà foutu).

« Mat en trois coups ! Désolé… » fait Paul de façon quasi-impertinente.

31 – Tde1x ; Te1x

32 – Te1x ; De1x+

33 – Ff1, abandon (… Mat, Dxf1++)

« Bravo, capitaine ! »

Perdu par les dames, l’amiral… 

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Mains invisibles : Chapitre III.2 : Partie d’échecs (2/3)

 

Chapitre III.2

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

Partie d’échecs (2/3)

 

« Ne dites pas n’importe quoi De Bréveuil ! Je suis au courant, même si le service n’a commencé à s’intéresser à vous que l’année suivante… Entendez que si nous avions déjà le rapport de notoriété et de voisinage de votre entrée à polytechnique, la DST et la DGSE vous tenaient à l’œil, notamment depuis l’épisode de votre mariage avec un agent du NSA. Donc, si je vous en parle, vous pouvez confirmer ou infirmer, parce que de toute façon, nous allons y venir, c’est l’objet même de cette « invitation », ou plutôt de ses conséquences. »

Ah bon ?

 

Eh bien là, pour Paul, sa mise en piste reste un mystère et il le lui dit. Pourquoi lui et pas n’importe quel officier ou policier de confiance ?

« C’est une longue histoire, mon petit-vieux. Mais nous savons ce détail… Comme quoi, je ne suis pas tout seul à avoir des lacunes. »

Il y avait une « short-liste ». « Mais vous étiez le seul à être présenté à l’Élysée avec votre nom de code féminin. »

Et alors ?

« Notre ex-président, il lui fallait de la chair fraîche en permanence. Il a dû fantasmer… Vous vous souvenez peut-être que vous avez croisé le ministre de la défense en personne, au ministère ? »

Il se souvient.

« Et vous étiez accompagné par la fille Nivelle… Une blonde, n’est-ce pas ? »

Même que ça avait fait quiproquo, d’ailleurs.

« Eh bien le service sait que, sitôt rentré dans son bureau, le ministre a téléphoné au président pour expliquer que vous étiez jeune et blonde ! Lui qui n’aimait que les brunes, vous avez échappé à un passage à la casserole en règle ! » s’amuse l’amiral.

10 – Fxf6 ; gxf6 (Il y avait mieux à jouer pour l’amiral…)

11 – Ca4 …

« C’était une mission « casse-gueule » décidée dans l’urgence des pressions américaines… Il y avait eu l’affaire AZF du temps de Rackchi, celle des bombes sous les voies ferrées. Et, au moment où vous devez intervenir, il y avait l’affaire des balles de neuf millimètres comme d’un rappel au bon souvenir de la puissante Amérique.

Donc, ils ont décidé de mettre un officier de réserve, qui ait la confiance des américains, après les fiascos des enquêtes des douanes, de Bercy, de Tracfin, de la police, du renseignement intérieur, etc. persuadés que ça ne mènerait de toute façon à rien.

Pensez, depuis 17 ans que tout le monde cherchait ce pognon planqué en Angleterre !

Souvenez-vous du parcours politique de Krasoski.

Les américains ont joué le dernier premier ministre de Thiersmirant, lors de la seconde cohabitation, puisque le président lui-même les avait envoyé se faire paître.

Il a bien accepté, sur l’escroquerie Ferrayé, de rembourser les 7 milliards d’indemnités reçues et détournées du Koweït au motif que l’armée française n’est pas une équipe de mercenaires qui se bat pour le plus offrant, mais est le bras armé qui défend des valeurs universelles.

Mais rien pour le reste.

Alors, ils ont même laissé à Malabou, ce premier ministre-là, le champ libre pour ses « petites affaires » de ventes de matériels au Pakistan et dans la péninsule arabique, pourtant leur chasse-gardée à eux depuis des lustres, parce qu’il avait besoin de fonds pour sa campagne électorale, et pensant qu’une fois élu président, il saurait « se souvenir » et œuvrer à récupérer le pactole pour rembourser l’agence qui avait fait le nécessaire pour faire taire les koweïtiens.

Et puis ça a loupé, c’est Rackchi qui a été élu sur le fil. »

Ce qu’avait confirmé de son côté à Paul, Maître Lardco, celui qui est désormais député « Bleu-blanc-rouge »…

Paul n’en dit rien à l’amiral.

 

« Pour le reste, néant. Ils jouent alors Krasoski, qui est le fils du second époux d’une veuve de directeur de la CIA. Une fois Rackchi élu, il fait la connerie de dissoudre et tout le monde se retrouve avec un ancien ministre de Thiersmirant, décédé entre deux avec ses secrets, à Matignon et David-Lévy-Kholberg, DLK à Bercy ! Un comble : l’auteur ou inspirateur de l’escroquerie Ferrayé lui-même. »

Fallait faire une croix sur le remboursement des fonds secrets américains par la France, au moins pour un temps.

Même si les américains ont bien envoyé le ministre du pétrole koweïtien en mission à Matignon, mais ça n’a rien donné.

« Tout juste, on n’a plus entendu parler du « devoir d’inventaire » des années Thiersmirantes. »

11 – … ; e5

12 – b5 …

« Mon petit-vieux, là vous commencez à être mal… » affirme l’amiral un peu péremptoirement.

Donc ils ont patienté et œuvré en douce pour, qu’au second mandat de Rackchi, Krasoski soit dans l’équipe gouvernementale.

« D’abord à Bercy pour vérifier que les services n’ont pas la trace des fonds détournés, puis à l’intérieur pour les pister.

Nous, à l’armée, on n’est chargé de rien, alors que les langues commencent à se délier. Notamment chez les pilotes, et même civils où on a vu le capitaine Haddock, un pilote de 747-cargo chez « Air-Transe », lancer ses premières alertes éthiques et surtout mettre fin à la grève des pilotes en 98. Celui-là, il a commencé à être surveillé de très près par la DST et les RG, qui ont eu la peau de son pote syndicaliste à grandes moustaches et de quelques autres. »

Paul se souvient de la façon dont ce dernier avait été longtemps décribilisé et jusqu’à passer devant les tribunaux pour escroquerie après la faillite de sa propre compagnie aérienne : du bel ouvrage pour un coup à trois-bandes.

« Vous ne le savez peut-être pas, mais entre-temps le premier ministre d’après la première guerre du Golfe, Gauvoit-Béret avait commencé à indemniser les vétérans atteint du « syndrome du Golfe » après avoir inhalé de la poussière d’obus à l’uranium appauvri des A-10 américains. »

Les fameux « camions à bombes » anti-char à emploi tactique. Ils avaient d’ailleurs remis ça pour dégager Sarajevo un peu plus tard lors de la guerre de Yougoslavie.

« Tout le monde croyait que c’était les effets néfastes d’emploi d’armes chimiques ou bactériologiques, mais il n’y a eu aucune munition de ce type tiré par la coalition. »

Depuis, ils restent actifs au sein de plusieurs associations, « parce que le 1er mai 93, l’ex-premier ministre, qui avait fait un discours remarqué de politique général à l’AN sur sa lutte contre la corruption, « est suicidé » et les versements s’arrêtent net : les indemnités étaient payées avec de l’argent qui n’existait pas… », ce qui les rend encore dangereux pour la République.

« Ils ont même été priés de restituer les fonds reçus, pour certains… »

Et quelques-uns ont dû rembourser, alors que d’autres, qui ne pouvaient plus le faire parmi les vétérans, ont été plus ou moins rapidement « neutralisés »…

Ça fait mauvais genre selon Paul, qui ignorait ces détails jusque-là.

 

Et puis l’amiral poursuit sur le sort du capitaine Haddock…

« Même qu’il a fallu l’encourager un peu à persister en envoyant un mirage 2000 au-dessus de son TGV un jour de grand vent et plus tard des Transalls au-dessus de sa longère normande quand les services gouvernementaux recevaient ses courriers de dénonciation. C’était plus pour leur envoyer des signes qu’il ne fallait pas toucher à ce gars-là qui avait eu le cran d’écrire officiellement et avec constance à tous les ministres des finances successifs, sans risquer des représailles sévères. »

Haddock en avait fait état à Paul et rapporté que les trois appareils filaient en vol à très basse altitude, rampes et portes ouvertes, comme si une compagnie de parachutistes d’apprêtait à prendre position dans son jardin pour le défendre des gendarmes venus l’arrêter pour l’enfermer au secret dans une forteresse… dont ils ont le secret.

Alors que les « vétérans » ont continué à être plus ou moins « menacés » de leur côté s’ils persistaient…

« Cherchez donc la logique de ces comportements schizophrènes ! ».

12 – … ; Fe6

« Là, mon petit-vieux, j’avais un mat en 6 coups, que je ne sais plus quoi jouer, maintenant… »

13 – g3… (Qu’est-ce ? Du grand n’importe quoi ?)

« Pour en revenir à nos petits secrets d’État, Capitaine, comme ça patauge grave, les américains instrumentalisent un cadre supérieur d’EADS et lui refilent les fichiers Clearstream via une officine londonienne sans lui dire ce qu’il doit rechercher. »

C’est l’épisode « La Houde »…

« Et cette andouille leur fait un grand n’importe quoi en trafiquant les listings, ce qui débouchera plus tard sur les fameux procès Clearstream dont tout le monde a causé.

Mais surtout générera une haine féroce de Krasoski à l’égard du premier ministre de l’époque, déstabilisé par ailleurs par son divorce.

Vous connaissez la suite, ils ont réussi à mettre en face de leur poulain la fameuse « cruchitude », grâce aux manœuvres de DLK au sein même de son parti qui tentait ainsi de se racheter une virginité sur ordre, avec le renfort de quelques ex-lambertistes, et Krasoski a été élu les doigts dans le nez…

Avec une mission claire qu’il a pourtant un temps oublié… D’où l’urgence de faire des gestes concrets et votre désignation, donc vous, le chouchou des américains, pour aller à la pêche aux gros sous. »

 

D’autant qu’à peu près à la même époque, la CIA manipule aussi un cadre informaticien de la banque Sino-britannique en Suisse qui passe à Nice remettre au juge en solex de la riviera une série de DVD sous le bras, sur de l’argent sale.

Une liste qui aura plus tard fait le tour de l’Europe, en passant par Bercy et ses 3.500 exilés fiscaux dénoncés par le très rackchirien ministre des finances de l’époque dans l’équipe de Krasoski, signe tangible qu’on s’occupait bien du pognon des américains, et puis en Italie, en Grèce, Allemagne, Espagne, etc.

13 – … ; c6

« Vous allez où comme ça ? », fait-il en parlant du jeu

Au mat ? N’est-ce pas le but de ce jeu-là ?

14 – bxc6 ; Cxc6  

« Et là, vous réussissez à rapatrier les fonds, et de telle sorte que ça ne se voit pas. Mais n’imaginez pas non plus que les services restent indifférents.

D’abord Bercy qui se demande d’où tombe tout ce pognon. Ensuite l’état-major, dès qu’ils ont commencé à comprendre, et qui compte bien en tirer profit en sauvant l’essentiel du plan de restriction et de réduction des effectifs envisagé par Krasoski la dernière année de son quinquennat.

Et puis ça remue aussi dans les mess des officiers casernés et les carrés des bâtiments de la marine, sans compter les vétérans. »

C’est qu’au passage, et dès le mois d’août 2010, cette histoire-là apparaît sur la toile.

« Près de 120.000 lectures de vos aventures, sur un blog… Le type qui a mis en ligne, s’il avait publié ça dans un bouquin, il serait millionnaire à son tour. »

Et la République aurait été très mal…

 

Paul en a entendu parler : « J’y suis allé, parmi les 120.000… Un beau roman, et ce n’est qu’un roman présenté comme tel, où tous les noms sont « masqués », trafiqués. Pas très bien écrit, bourré d’erreurs mineures, mais plein de détails stupéfiants qui me font passer pour un couillon plus qu’à mon tour. Comme d’une sorte de MacGyver trousseur de jupons perdu au milieu de situations impossibles desquelles n’importe qui devrait fuir à la première occasion. »

Et n’est-ce pas ce qu’il est ?

« Une femme, pour la séduire, croyez-moi Amiral, il faut lui inspirer une profonde confiance. Et ça ne se fait pas en claquant dans les doigts ni en montrant juste sa jolie gueule. D’autant que la mienne n’est pas franchement irrésistible : je ne suis pas Alain Delon à ses débuts ! On sait qui en est l’auteur ? » 

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Mains invisibles I : Chapitre III.1 : Partie d’échecs (1/3)

 

Chapitre III.1

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

Partie d’échecs (1/3)

 

L’amirale, toute de coquetterie et de raffinement mâtinée des dures lois des hommes de la mer, attaque d’emblée, une fois à table.

« Je vous préviens tout de suite : j’ai toujours été une cuisinière tellement piteuse que mon mari fait mitonner tous nos repas depuis des décennies par quelques cantinières sous ses ordres.

Alors, vous pouvez critiquer autant que vous voulez, ça ne me concerne pas vraiment. »

Moment de solitude de l’amiral.

Et Florence ravie de rajouter : « Je suis également totalement nulle en cuisine … Comme vous !... enfin, ce n’est pas ce que j’ai voulu dire ! » se rattrape-t-elle, comme à son habitude, consciente de dire une bêtise au second degré.

D’autant que les croustades de fruits-de-mer de l’entrée et les dos de foie-gras d’oie des landes voisines, mais élevés dans le Gers, déglacés au vinaigre balsamique qui suivent, sont absolument succulents.

La fricassée de julienne de légume qui accompagne le foie-gras, parfaite.

Le plateau de fromages affinés à souhait est bien garni.

Et la charlotte au chocolat et son coulis de vanille, un vrai régal.

Il n’y a vraiment que le Madiran qui n’est pas à la hauteur. Paul aurait servi un Bordeaux léger, et avant un entre-deux-mers frais pour les fruits de mer…

La conversation roule sur la serre de l’amirale, le jardin, la bâtisse, sa piscine et le confort des chambres avant d’aborder la dernière grande réunion de famille organisée en ces lieux : 400 invités à gérer à l’occasion du mariage de la dernière fille de la fratrie de huit enfants…

« L’accident » pour être une enfant « tardive »…

Paul y était, de façon très brève, il est vrai.

 

« Et vous donc, où vous êtes-vous mariés et combien de personnes avez-vous réunies ? »

Gustave Morthe de l’Argentière en reste bouche ouverte, sa fourchetée s’étant arrêtée à quelques centimètres devant son orifice buccal, le cerveau tétanisé, devinant déjà la suite.

Florence répond : « Nous ne sommes pas mariés ! »

« Diantre ! Grand Dieu, ce n’est pas possible ! Mais quelle horreur ! » fait l’hôtesse sur le ton affolé des personnes qui voient le diable pour la première fois…

Les grands yeux écarquillés de Florence qui essaye, avec sa maladresse légendaire, de réparer une sottise inconnue d’elle en bafouillant un « Ce n’est pas ce que j’ai voulu dire… » des plus classiques.

Paul se souvient de l’avertissement de l’amiral et intervient : « …Ce que Florence essaye de vous dire, Madame, c’est que ce n’est qu’une question de temps ! »

L’amiral toujours en tétanie, guette l’arrivée redoutée du typhon qui va s’abattre sur la propriété en commençant par sa table.

« Comment ça, une question de temps ? » fait son épouse véritablement outrée, faisant monter la pression de sa chaudière nucléaire intérieure à vive allure.

« Oui Madame. Florence et moi souhaitons d’abord savoir si notre union peut être durable avant de s’engager pour la vie entière. »

Tu parles d’une bonne raison pour la maîtresse de maison…

Et il enchaîne, sur le ton des évidences, sans lui laisser le temps de réfléchir : « Vous savez, Madame, le mariage c’est bien trop sérieux pour être pris à la légère ! »

Florence n’en revient pas, ne sait plus si elle doit confirmer ou infirmer. L’amiral réprime violemment un fou rire quand son épouse répond tout de go que « ça, c’est bien vrai, ça ! » façon « mère Denis », à la dernière partie de la phrase.

Et puis quand elle se rend compte de ce qu’elle vient de dire par réflexe faisant naître ainsi un quiproquo créé de toute pièce par Paul De Bréveuil, elle se met à rire grassement…

Pas jusqu’à se taper sur les cuisses quand même, mais presque.

« Voilà une chose si bien dites… Mais dites-moi, et l’enfant à naître ? »

Mariage ou pas mariage, « ce n’est pas ce qui l’empêchera de grandir, de toute façon. Et avec ses deux parents, en plus. »

L’amiral reprend sa mastication, totalement soulagé par la gestion de la « crise » annoncée.

Florence confirme, même si ce n’est pas ce qu’elle voulait dire, et la maîtresse de maison en revient à ses propres grossesses…

8 naissances et 6 fausses-couches : elle aimait ça, n’est-ce pas ?

 

À l’issue du repas, Gustave Morthe de l’Argentière fait venir les 5 personnes attachées à son service et procède comme prévu à la remise de la médaille attribuée à Paul, devant la cheminée sans âtre.

C’est sans doute Florence la plus émue, même s’il bâcle un peu vite.

« Capitaine de frégate de réserve Paul De Bréveuil… mettez-vous au garde-à-vous quand je vous parle… en pareilles circonstances, j’avais préparé un discours de plus de trois heures sur vos éminents et nombreux mérites … émérites.

Mais je vais vous épargner cette torture pour faire au plus court. »

S’il devait déballer dans les détails tous les secrets de la République qu’il a approché de près ou de loin, on en aurait pas terminé avant l’aube…

« Donc… par les pouvoirs qui me sont conférés par les autorités compétentes … des corps constitués de la République et au nom de son président, j’ai le grand honneur de vous remettre la médaille de chevalier de la Légion d’honneur, distinction et grade auxquels vous avez été élevé par décret présidentiel en reconnaissance de vos nombreux « services rendus » à la patrie… elle-même reconnaissante, à titre militaire et civil, est-il précisé sur l’ordre de mission. »

Épinglage, photo, accolade, photo, poignée de mains, photo.

Applaudissements polis et de circonstance. Photos.

« Félicitations commandant. Vous méritez mieux et c’est à vous de nous faire un discours fleuve. Mais avant de commencer, rappelez-vous que nous avons une conversation à poursuivre au fumoir avant d’aller nous coucher et que vous me devez 150 euros pour la breloque, son ruban, la rosette et le diplôme qui vont avec. »

L’amiral a fait l’avance des frais attachés facturés par l’Ordre lui-même…

« Amiral, Mesdames et Messieurs, je n’aurai qu’un seul mot : Merci. Et si je devais en dire deux, je dirais que j’essayerai de faire mieux la prochaine fois ! »

Applaudissements et photos.

 

Une fois isolé dans « le fumoir », les femmes s’en allant papoter chiffon et jardinage dans la bibliothèque, l’amiral propose un cigare, un verre d’Armagnac voisin et une partie d’échecs, avec mission d’accepter le lot entier en ses trois branches.

Le cigare est fort, mais heureusement l’armagnac aussi…

« Vu la couleur de mes cheveux, je prends d’office les blancs. Vous savez jouer, au moins ? »

Ce jeu où il faut faire dame et manger tous les pions de son adversaire ?

« J’y ai joué, autrefois… »

La première série de coups ne prend même pas une minute :

1 – d4 ; d5 (Voilà qui n’est pas bien original, finalement…)

2 – c4 ; e6

3 – Cc3 ; Cf6

4 – Fg5 ; Fe7

5 – Cf3 ; O-O (petit roque). Une défense non-conventionnelle mais bien en place pour Paul.

« Voilà qui est original, mon cher Paul ! » parlant de l’ouverture de la partie.

Il ne passe pas au tutoiement, mais devient tout d’un coup nettement plus familier.

« Où en étions-nous restés ? Ah oui ! La suite, sous l’uniforme, est connue et ne pose pas de difficulté. »

6 – c5 … « Vous rentrez par le canal de Panama à La Baule sur votre voilier de récupération, non sans avoir au passage porté assistance à un Boeing tombé à la flotte. Même que les américains vous font la fête pendant des semaines et des semaines en véritable héros des temps modernes, vous un français, en pleine crise du camembert. »

Un des moments poignants, ça eut été l’entrée dans le port de New-York, escorté par les bateaux-pompes…

« Puis au service de la Guilde Internationales des Orfèvres et Joailliers, en tant que délégué général de leur biennale que doit organiser Salomon Veyle. Comment l’avez-vous connu, celui-là ? »

Et il se décide à passer outre et à pousser à l’attaque du cheval.

Paul est obligé de se replier pour éviter de mettre en danger sa reine si par hasard l’amiral avait les tentations d’un échange de pièces. Et Paul n’est pas bon à ce jeu-là, sans la dame.

« Assez simplement. J’étais amarré à côté de son Swan 65 sur les pontons de La Baule. »

6 – … ; b6

« Je cherchais du boulot et sa femme, avait été une de « mes clientes » de l’hôtel à l’époque du « Newvox »… Elle se souvenait encore de moi. »

Encore ses fantasmes ahurissants d’ado attardé ?

 

Le « plan » était un peu tordu, à l’époque. Paul était revenu à la vie civile, sans emploi, son « pactole » disponible passablement réduit. Stéphanie, l’épouse volage, savait son mari à la recherche d’un « jeune » pour faire avancer les travaux et organiser la biennale de l’été suivant. Madame l’a donc poussé à l’embauche, se disant qu’elle pouvait ainsi le garder sous la main pour soulager sa libido, et Monsieur voyait en Paul « le gendre parfait », sauf qu’il était goy, à mettre à son service et celle de ses affaires en le poussant dans le lit de leur fille Caroline.

Quant à Caroline au physique et formes plantureuses mais au sourire charmant, elle n’en demandait pas tant, mais s’assurait, avec la complicité de son père, la source d’informations indispensables à leurs desseins communs.

Les blancs persistent à perdre du temps.

7 – b4 …

« Et du coup, vous vous retrouvez en première ligne à l’occasion du vol des collections. C’est là que vous avez eu à faire pour la première fois au commissaire Scorff, je crois ! »

Un abruti à l’époque, qui lui avait donné maille à partir. Il faut dire que ce vol avec tout plein de cadavres partout, c’était quand même un peu compliqué à démêler. Et il n’y serait pas arrivé sans les raisonnements de Charlotte, « la vraie », celle dont le nez bouge quand elle parle, les photos d’Aurélie la géante, la bateau-stoppeuse rencontrée sur les quais du port de Calvi, et sa propre lecture et connaissance des cartes marines du coin.

« Vous savez, amiral, tout ça, je connais… »

7 – … ; bxc5

8 – dxc5 (premier échange de pièces)…

« Pas la peine d’y revenir ! »

Il l’a déjà dit…

« Vous vous débrouillez pour retrouver les bijoux, toucher la prime des assureurs, investir dans un hôtel à Kotor… », celui de son pote de promotion de sup-aéro, un grec en détachement ayant épousé une croate à Paris et qui s’implantait sur place.

« … créer CAP-Investigations qui participent à plusieurs enquêtes et contre-enquêtes de police et vous faire embaucher par une sous-filiale d’EADS pour enquêter sur la vente à des puissances étrangères des secrets de fabrication de la MAPEA par son PDG lui-même. Le mari d’Isabelle Nivelle, l’héritière. ».

C’est un peu comme ça que ça s’est passé.

Et puis il est resté sur place pour calmer les esprits, sauver du naufrage financier la boutique, faire cesser les grèves et la redresser en développant l’activité « missile ».

8 – … ; a5

« Avec CAP-Investigations vous poursuivez votre collaboration avec la police et Scorff qui vous met aussi sur des enquêtes à rouvrir avec vos deux associées. C’est même à l’occasion de l’une d’entre-elles que vous faites la connaissance de la juge Trois-Dom. »

Un sacré numéro, celle-là, quasi-insatiable !

Sauf que ce n’est pas Scorff qui les met en selle, mais des opportunités…

9 – a3 ; d4

« En 2009, vous êtes choisi par la Présidence pour mener à bien l’opération Isidore. »

Secret d’État ! Paul ne souvient désormais plus de rien… même s’ils l’avaient déjà évoqué dans les détails lors de l’entretien précédant le dîner. 

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Mains invisibles I : Chapitre II.4 : Escale Gersoise (4/4)

 

Chapitre II.4

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

Escale Gersoise (4/4)

 

Avant, encore une question.

« Ok ! Je vois le topo. Et la suite de votre parcours sous les drapeaux est connue. Toutefois, reste un « petit » mystère. Une fois que vous avez démissionné de l’aéronavale pour rentrer au pays à bord du Lisbeth, comment êtes-vous rentré au service de la CIA, mon petit-vieux ? »

À part feu le directeur Almont, les services n’ont relevé aucun contact postérieur à l’épisode Emily Lison.

Paul en rigole de nouveau.

« C’est une légende, ça, Amiral ! Je n’ai jamais émargé à la CIA, ni quand j’étais sous l’uniforme, ni après. Une légende construite de toute pièce par les américains à mon avis.

Vous faites allusion à mes opérations d’exfiltration je suppose ? »

Affirmatif.

« Eh bien, c’est encore de votre faute, amiral. »

De quoi parle-t-il ?

« – Souvenez-vous, je fais feu sur des Talibans pour dégager un pilote américain abattu, sans votre auguste autorisation. Bon. Vous me collez aux fers … C’est la règle du jeu !

– Et vous cite à l’ordre du jour de la flotte…

– … Oui, passons, ce n’est qu’un détail. Parce que je suis consigné 90 jours au sol et rapatrié en métropole dans la foulée. Et je passe deux mois à me morfondre au camp de Fox-Amphou en compagnie du chef Rémarde.

– Et de son épouse, la sulfureuse Lydia. »

Sulfureuse, sulfureuse, pas tant que ça, mais un « bon coup » quand même, même si elle se croit irrésistible à porter des tenues de pute, style « cuir-et-clous » pour mouler ses formes flasques et épaisses.

« Je vous rappelle que le chef, il passe justement son temps aux putes de Toulon quand il a fini son boulot à faire caguer les biffins détachés sous ses ordres…

Ce n’est pas le propos. Car, comme si ça ne suffisait pas, l’état-major me mute à Mururoa à guetter les improbables écolos de Greenpeace, parce que je suis aussi qualifié sur F1.

Mururoa, c’est paradisiaque, mais c’est mortel ! Et question femmes, à part les cantinières, il faut quatre heures de vols pour arriver jusqu’aux bordels de Papeete ou sur le boulevard à draguer la vahiné ! »

Il n’y a rien à faire à Mururoa, sinon boire, fumer, dormir et jouer à la belote.

« Or, les vols sur F1 étaient contingentés faute de carburant. En revanche, il y avait aussi deux hydravions de récupération de la dernière guerre du pacifique : un vieux Catalina sur lequel j’ai fait mes premiers déjaugeages et un aussi vieux Grumman G-21 Goose datant de 1939 qui fonctionnaient non pas au kérosène, mais avec l’essence des jeeps qu’il fallait juste filtrer pour éviter d’encrasser les moteurs. »

Oui bon et alors ?

 

« Eh bien, notre grand jeu, dans le team des pilotes, c’était d’amerrir dans un cercle de bouées placées au milieu du lagon, d’un diamètre de 10 mètres et de ne pas sortir au-delà d’un second cercle de 70 mètres de rayon avant de s’arrêter. »

Une bonne école d’apprentissage de la manœuvre d’amerrissage.

« Fallait être précis, ne pas arriver trop vite, enfoncer le nez de l’appareil dans les flots dès que possible et savoir faire virer le Goose un coup à bâbord, un coup à tribord ou inversement pour ne pas sortir du second cercle. »

Une trajectoire en point d’interrogation tracée de bas en haut, le manche à balais enfoncé vers l’avant pour faire monter l’eau jusque sur le capot, histoire d’augmenter la traînée et de ralentir plus vite…

Mais pas trop, parce que les hélices n’aimaient pas la densité de la flotte !

Pareil pour les déjaugeages. Totalement acrobatiques !

« Il fallait lancer la machine, lui sortir le nez de l’eau à l’arraché au deux tiers des 140 mètres et partir en chandelle en mode décrochage dès que possible. »

Une fois en l’air, il fallait tenir la position le plus longtemps possible, mais pas trop non plus pour ne pas casser abusivement la vitesse, et ensuite piquer pour reprendre de la manœuvrabilité et de la portance.

« Celui qui retouchait l’eau hors le cercle des bouées, il payait la tournée au mess. »

Une manœuvre impossible à faire avec le Catalina, bien sûr.

 

L’amiral s’impatiente : il ne voit pas le rapport avec sa question.

« C’est pourtant simple. Un jour, on apprend qu’un ingénieur de chez Framatom, je crois que ça s’appelait comme ça à l’époque, en vacances en Corée du sud se fait enlever avec sa famille, à l’occasion d’une sortie en mer, par des nordistes et est retenu par le régime pour être accusé d’espionnage.

J’ai suivi ça dans la presse qui arrivait seulement deux fois par semaine, parce que c’était un camarade de promotion que j’avais pu croiser sur le plateau de Saclay.

Vous ne vous souvenez plus, Amiral ? »

Pas vraiment…

« Ça avait pourtant fait grand bruit et la diplomatie avait réussi à sortir la femme et les gamins, mais pas le bonhomme.

Enfin bref, l’état-major se met en tête de parachuter un commando pour sortir le gusse manu-militari de sa prison nord-coréenne. Trop précieux avec ce qu’il avait dans la tête, sans doute.

Le problème de l’opération, c’est de faire ressortir ledit commando sans casse avec l’otage.

Les hélicos, c’était un peu « tendu » question rayon d’action. Et il y a bien un lac en contre-bas de la prison, mais ils n’ont que de pilotes de Canadair de la sécurité civile à se mettre sous la dent.

Et c’est là que notre colon nous demande si on ne serait pas candidat pour l’opération.

Vous pensez bien qu’on aurait tout fait pour se distraire de notre sort de « puni ».

On a totalement bluffé les équipages de Canadair avec nos acrobaties, d’autant mieux que le De Havilland est plus puissant que notre Goose.

Alors nous l’avons fait. À deux hydravions. »

 

Oui mais ça n’explique pas les autres missions pour la CIA.

« Mais si Amiral ! Les américains ont eu vent de la réussite de cette première « virée » et de la façon de mener ce raid. Ils se sont mis en rapport avec la Présidence, et j’ai dit oui, même une fois dans le civil, à toutes les propositions d’exfiltration qui se présentaient à Matignon. Juste pour le fun et pour la patrie. »

Et pas un kopek ni du gouvernement, ni des américains.

« En revanche, on m’a expliqué plus tard que le ministère émettait une facture au Pentagone… »

Paul en a fait beaucoup ?

« Secret d’État, je n’ai pas à vous répondre. Mais disons que la première pour les américains a été de sortir, avec le De Havilland que j’avais fait parqué à la fondation archéologique de Fox-Amphou, un transfuge de Mourmansk. J’en ai fait d’autres dans les caraïbes, en mer Caspienne, en mer Noire, dans le canal de Formose, et pas que pour les américains. J’ai même fait l’extraction sanitaire d’un toubib tombé dans le coma pour être tombé direct sur la tête depuis une marche, sur une plate-forme pétrolière norvégienne en mer du Nord par un temps épouvantable.

Les hélicoptères ne parvenaient pas à l’hélitreuiller… Je n’en menais pas large pour avoir à amerrir vent et mer de travers, comme j’avais appris à le faire, en surf sur de furieuses déferlantes parfois croisées, la peur au ventre de noyer ma turbine. Et je ne vous raconte pas le décollage dans les mêmes conditions, sur les crêtes de la houle ! Sportif.

Quant à la dernière, c’était en Afghanistan pour sortir un pilote de F 16 abattu dans les montagnes alors que l’équipe de l’air-rescue envoyée pour le récupérer, était tombée dans un piège de snipers isolés… »

D’ailleurs, ils avaient mis les moyens, puisque deux vagues de B 52 partis de Diego-Garcia étaient venues jusque sur les rives du lac le plus proche pour couvrir de leurs tapis de bombes l’arrivée et le départ de son hydravion, en deux vagues de largage.

« Alors, agent de la CIA, pas vraiment. D’autant que l’agence s’est affolée quand il a s’agit d’aller récupérer en urgence un ingénieur atomiste iranien et sa famille il va y avoir deux ans de ça. Ce con de Krasoski, il m’avait fait mettre en quarantaine et privé de tout, y compris d’hydravion, pour avoir démantelé la fondation de Risle.

Résultat, je crois que le transfuge et sa famille ont été exécutés par les gardiens de la révolution locaux. »

Les conséquences de l’affaire Risle…

« Justement, vous savez pourquoi cette disgrâce présidentielle ? Dans le service on n’a pas compris… Après tout vous étiez « Charlotte », celui qui a ramené les milliards perdus. »

Secret d’État.

« Mais je vais vous dire, Amiral, le Président n’a jamais su qui était « Charlotte ». Alors la liquidation de la fondation ne lui était pas attribuée, au moins dans son esprit. En revanche, il m’en a sans doute voulu d’avoir perdu 50.000 dollars à cette occasion… Que je lui ai d’ailleurs remboursé plus tard… »

Par chèque qui n’a jamais été encaissé.

« On va y revenir, mais il est une rumeur, que nous n’avons pas « bouclée », qui circule à ce sujet », fait l’amiral.

Laquelle donc ?

« Que lors de son voyage au Mexique, le président avait justement rencontré un chirurgien-plasticien de renom pour se faire greffer un appendice sexuel plus long… D’où les 50.000 dollars qui n’étaient qu’un acompte… »

Paul reste silencieux.

« Nous savions qu’il s’était fait greffer un implant dans la verge au moment de sa rencontre avec sa seconde épouse. Ce qui lui donnait cette démarche d’ours des Carpates particulière, parce que c’est particulièrement inconfortable pour les petites tailles de caleçon des petits-culs. Serait-ce donc ça, à l’occasion d’une exigence de sa troisième épouse ? »

« Je ne peux pas vous dire, j’ai « oublié » ce détail », répond Paul. « Mais bouclez donc votre information auprès de vos collègues canadiens. Ce sont eux qui m’avaient averti et la chose a été confirmée par le directeur Almont de la CIA… »

Il confirme alors ?

« Je n’ai rien dit, mais Almont s’est débrouillé pour me remettre dans le circuit, je ne sais pas comment, et j’ai atterri chez vous le jour du mariage de votre fille. »

Ahurissant, si c’est bien ça pense pour lui Gustave Morthe de l’Argentière !

Mais cohérent.

 

« Encore une chose… Quand vous êtes allé faire le zouave en Mer de Corée sur un Mig de récupération, ce n’était pas pour la CIA, là aussi. »

Secret défense…

« Je vous rappelle que j’étais encore sous l’uniforme et que la mission avait été commandée à notre ministère par le SAC, pas par la CIA. Et puis, je n’y suis allé que parce que les pilotes américains pressentis ont fini tous par se désister, tellement c’était casse-gueule. D’ailleurs c’était un piège ! »

À cause de l’agent Miho Mihado ? « L’avez-vous baisée, au moins ? »

Pas vraiment sur le moment, mais plus tard, à bord du vol circumpolaire au moment de « la sieste » du capitaine haddock.

« Et alors, qu’est-ce qui s’est passé avec elle au sémaphore de Saint-Florent ? »

Merde, pense pour lui Paul. L’amiral est vraiment bien curieux et au courant de beaucoup de choses…

C’est secret d’État, là.

« Je vous l’ai déjà dit, je l’ai déjà oublié. »

En fait pas du tout. Il l’avait embastillée après qu’elle ait tenté de le kidnapper, dans les douves du phare pendant 48 heures, enchaînée, sans rien à boire ni à manger et dans le noir total avec pour seule compagnie les rats du maquis corse.

Puis il a surgi avec Lydia, l’épouse du chef Rémarde, déguisée en pute et lui en sauvage où ils simulent tous les deux un viol sous ses yeux… violent, pendant plusieurs dizaines de minutes.

Le tout était que Miho soit persuadée que Paul était sorti de ses gongs jusqu’à en tuer Lydia, avec force détonations dans la cuisine au-dessus où il l’a traînée sans ménagement, simulant la colère-furieuse, et que ça allait être son tour à elle de déguster.

N’importe qui aurait parlé et avoué n’importe quoi. Mais elle, elle en était restée à la première version de son interrogatoire.

 

Ils sont alors coupés dans leurs échanges, car le temps passe et Madame fait savoir que le repas va être servi.

Paul ne saura pas tout de suite la vraie raison de l’invitation de l’amiral. 

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Zola !... Reviens !... Ils sont devenus fous !...

 

J’accuse !...

 

Voici un extrait du texte de l'article d'Emile Zola, intitulé "J'accuse" et publié le 13 janvier 1898 en première page du quotidien parisien L’Aurore sous la forme d'une lettre ouverte au Président de la République. Le texte accuse le gouvernement de l’époque d’antisémitisme dans l’affaire Dreyfus.



"Lettre à M. Félix Faure,

Président de la République

Monsieur le Président,

Me permettez-vous, dans ma gratitude pour le bienveillant accueil que vous m’avez fait un jour, d’avoir le souci de votre juste gloire et de vous dire que votre étoile, si heureuse jusqu’ici, est menacée de la plus honteuse, de la plus ineffaçable des taches ?

Vous êtes sorti sain et sauf des basses calomnies, vous avez conquis les coeurs. Vous apparaissez rayonnant dans l’apothéose de cette fête patriotique que l’alliance russe a été pour la France, et vous vous préparez à présider au solennel triomphe de notre Exposition Universelle, qui couronnera notre grand siècle de travail, de vérité et de liberté.

Mais quelle tache de boue sur votre nom - j’allais dire sur votre règne - que cette abominable affaire Dreyfus !

Un conseil de guerre vient, par ordre, d’oser acquitter un Esterhazy, soufflet suprême à toute vérité, à toute justice.

Et c’est fini, la France a sur la joue cette souillure, l’histoire écrira que c’est sous votre présidence qu’un tel crime social a pu être commis.

Puisqu’ils ont osé, j’oserai aussi, moi. La vérité, je la dirai, car j’ai promis de la dire, si la justice, régulièrement saisie, ne la faisait pas, pleine et entière.

Mon devoir est de parler, je ne veux pas être complice.

Mes nuits seraient hantées par le spectre de l’innocent qui expie là-bas, dans la plus affreuse des tortures, un crime qu’il n’a pas commis.

Et c’est à vous, monsieur le Président, que je la crierai, cette vérité, de toute la force de ma révolte d’honnête homme. Pour votre honneur, je suis convaincu que vous l’ignorez. Et à qui donc dénoncerai-je la tourbe malfaisante des vrais coupables, si ce n’est à vous, le premier magistrat du pays ?

La vérité d’abord sur le procès et sur la condamnation de Dreyfus. Un homme néfaste a tout mené, a tout fait, c’est le lieutenant-colonel du Paty de Clam, alors simple commandant.

(…) Quand une société en est là, elle tombe en décomposition.


(…) L’idée supérieure de discipline, qui est dans le sang de ces soldats, ne suffit-elle à infirmer leur pouvoir d’équité ? Qui dit discipline dit obéissance. Lorsque le ministre de la Guerre, le grand chef, a établi publiquement, aux acclamations de la représentation nationale, l’autorité de la chose jugée, vous voulez qu’un conseil de guerre lui donne un formel démenti ? Hiérarchiquement, cela est impossible. Le général Billot a suggestionné les juges par sa déclaration, et ils ont jugé comme ils doivent aller au feu, sans raisonner.

(…) On nous parle de l’honneur de l’armée, on veut que nous l’aimions, la respections. Ah! certes, oui, l’armée qui se lèverait à la première menace, qui défendrait la terre française, elle est tout le peuple, et nous n’avons pour elle que tendresse et respect.

Mais il ne s’agit pas d’elle, dont nous voulons justement la dignité, dans notre besoin de justice.

Il s’agit du sabre, le maître qu’on nous donnera demain peut-être. Et baiser dévotement la poignée du sabre, le dieu, non ! Je l’ai démontré d’autre part : l’affaire Dreyfus était l’affaire des bureaux de la guerre, un officier de l’état-major, dénoncé par ses camarades de l’état-major, condamné sous la pression des chefs de l’état-major. Encore une fois, il ne peut revenir innocent sans que tout l’état-major soit coupable. Aussi les bureaux, par tous les moyens imaginables, par des campagnes de presse, par des communications, par des influences, n’ont-ils couvert Esterhazy que pour perdre une seconde fois Dreyfus.

Quel coup de balai le gouvernement républicain devrait donner dans cette jésuitière, ainsi que les appelle le général Billot lui-même ! Où est-il, le ministère vraiment fort et d’un patriotisme sage, qui osera tout y refondre et tout y renouveler ? Que de gens je connais qui, devant une guerre possible, tremblent d’angoisse, en sachant dans quelles mains est la défense nationale ! Et quel nid de basses intrigues, de commérages et de dilapidations, est devenu cet asile sacré, où se décide le sort de la patrie !

On s’épouvante devant le jour terrible que vient d’y jeter l’affaire Dreyfus, ce sacrifice humain d’un malheureux, d’un « sale juif » ! Ah ! tout ce qui s’est agité là de démence et de sottise, des imaginations folles, des pratiques de basse police, des moeurs d’inquisition et de tyrannie, le bon plaisir de quelques galonnés mettant leurs bottes sur la nation, lui rentrant dans la gorge son cri de vérité et de justice, sous le prétexte menteur et sacrilège de la raison d’État !

Et c’est un crime encore que de s’être appuyé sur la presse immonde, que de s’être laissé défendre par toute la fripouille de Paris, de sorte que voilà la fripouille qui triomphe insolemment, dans la défaite du droit et de la simple probité.

C’est un crime d’avoir accusé de troubler la France ceux qui la veulent généreuse, à la tête des nations libres et justes, lorsqu’on ourdit soi-même l’impudent complot d’imposer l’erreur, devant le monde entier.

C’est un crime d’égarer l’opinion, d’utiliser pour une besogne de mort cette opinion qu’on a pervertie jusqu’à la faire délirer.

C’est un crime d’empoisonner les petits et les humbles, d’exaspérer les passions de réaction et d’intolérance, en s’abritant derrière l’odieux antisémitisme, dont la grande France libérale des droits de l’homme mourra, si elle n’en est pas guérie.

C’est un crime que d’exploiter le patriotisme pour des oeuvres de haine, et c’est un crime, enfin, que de faire du sabre le dieu moderne, lorsque toute la science humaine est au travail pour l’oeuvre prochaine de vérité et de justice.

Cette vérité, cette justice, que nous avons si passionnément voulues, quelle détresse à les voir ainsi souffletées, plus méconnues et plus obscurcies!

Je me doute de l’écroulement qui doit avoir lieu dans l’âme de M. Scheurer-Kestner, et je crois bien qu’il finira par éprouver un remords, celui de n’avoir pas agi révolutionnairement, le jour de l’interpellation au Sénat, en lâchant tout le paquet, pour tout jeter à bas.

Il a été le grand honnête homme, l’homme de sa vie loyale, il a cru que la vérité se suffisait à elle- même, surtout lorsqu’elle lui apparaissait éclatante comme le plein jour.

A quoi bon tout bouleverser, puisque bientôt le soleil allait luire? Et c’est de cette sérénité confiante dont il est si cruellement puni. De même pour le lieutenant-colonel Picquart, qui, par un sentiment de haute dignité, n’a pas voulu publier les lettres du général Gonse. Ces scrupules l’honorent d’autant plus que, pendant qu’il restait respectueux de la discipline, ses supérieurs le faisaient couvrir de boue, instruisaient eux-mêmes son procès, de la façon la plus inattendue et la plus outrageante. Il y a deux victimes, deux braves gens, deux coeurs simples, qui ont laissé faire Dieu, tandis que le diable agissait.

Et l’on a même vu, pour le lieutenant-colonel Picquart, cette chose ignoble : un tribunal français, après avoir laissé le rapporteur charger publiquement un témoin, l’accuser de toutes les fautes, a fait le huis clos, lorsque ce témoin a été introduit pour s’expliquer et se défendre. Je dis que ceci est un crime de plus et que ce crime soulèvera la conscience universelle.

Décidément, les tribunaux militaires se font une singulière idée de la justice. Telle est donc la simple vérité, monsieur le Président, et elle est effroyable, elle restera pour votre présidence une souillure.

Je me doute bien que vous n’avez aucun pouvoir en cette affaire, que vous êtes le prisonnier de la Constitution et de votre entourage. Vous n’en avez pas moins un devoir d’homme, auquel vous songerez, et que vous remplirez.

Ce n’est pas, d’ailleurs, que je désespère le moins du monde du triomphe. Je le répète avec une certitude plus véhémente: la vérité est en marche et rien ne l’arrêtera. C’est d’aujourd’hui seulement que l’affaire commence, puisque aujourd’hui seulement les positions sont nettes: d’une part, les coupables qui ne veulent pas que la lumière se fasse; de l’autre, les justiciers qui donneront leur vie pour qu’elle soit faite.

Je l’ai dit ailleurs, et je le répète ici: quand on enferme la vérité sous terre, elle s’y amasse, elle y prend une force telle d’explosion, que, le jour où elle éclate, elle fait tout sauter avec elle. On verra bien si l’on ne vient pas de préparer, pour plus tard, le plus retentissant des désastres.(…)

Mais cette lettre est longue, monsieur le Président, et il est temps de conclure. J’accuse le lieutenant-colonel du Paty de Clam d’avoir été l’ouvrier diabolique de l’erreur judiciaire, en inconscient, je veux le croire, et d’avoir ensuite défendu son oeuvre néfaste, depuis trois ans, par les machinations les plus saugrenues et les plus coupables.

J’accuse le général Mercier de s’être rendu complice, tout au moins par faiblesse d’esprit, d’une des plus grandes iniquités du siècle.

J’accuse le général Billot d’avoir eu entre les mains les preuves certaines de l’innocence de Dreyfus et de les avoir étouffées, de s’être rendu coupable de ce crime de lèse- humanité et de lèse-justice, dans un but politique et pour sauver l’état-major compromis.

J’accuse le général de Boisdeffre et le général Gonse de s’être rendus complices du même crime, l’un sans doute par passion cléricale, l’autre peut-être par cet esprit de corps qui fait des bureaux de la guerre l’arche sainte, inattaquable.

J’accuse le général de Pellieux et le commandant Ravary d’avoir fait une enquête scélérate, j’entends par là une enquête de la plus monstrueuse partialité, dont nous avons, dans le rapport du second, un impérissable monument de naïve audace.

J’accuse les trois experts en écritures, les sieurs Belhomme, Varinard et Couard, d’avoir fait des rapports mensongers et frauduleux, à moins qu’un examen médical ne les déclare atteints d’une maladie de la vue et du jugement.

J’accuse les bureaux de la guerre d’avoir mené dans la presse, particulièrement dans L’Éclair et dans L’Écho de Paris, une campagne abominable, pour égarer l’opinion et couvrir leur faute.

J’accuse enfin le premier conseil de guerre d’avoir violé le droit, en condamnant un accusé sur une pièce restée secrète, et j’accuse le second conseil de guerre d’avoir couvert cette illégalité, par ordre, en commettant à son tour le crime juridique d’acquitter sciemment un coupable.

En portant ces accusations, je n’ignore pas que je me mets sous le coup des articles 30 et 31 de la loi sur la presse du 29 juillet 1881, qui punit les délits de diffamation. Et c’est volontairement que je m’expose.

Quant aux gens que j’accuse, je ne les connais pas, je ne les ai jamais vus, je n’ai contre eux ni rancune ni haine. Ils ne sont pour moi que des entités, des esprits de malfaisance sociale. Et l’acte que j’accomplis ici n’est qu’un moyen révolutionnaire pour hâter l’explosion de la vérité et de la justice.

Je n’ai qu’une passion, celle de la lumière, au nom de l’humanité qui a tant souffert et qui a droit au bonheur. Ma protestation enflammée n’est que le cri de mon âme. Qu’on ose donc me traduire en cour d’assises et que l’enquête ait lieu au grand jour ! J’attends.

Veuillez agréer, monsieur le Président, l’assurance de mon profond respect."

Emile Zola

 

 

On pourrait rapporter, près de 117 ans plus tard, certains passages de la lettre d’Émile Zola au Président de la République, Edgar FAURE, dans les courriers envoyés à François HOLLANDE par des anciens des OPEX qui demandent des comptes sur la disparition des « Milliards de la Division Daguet ».

D’ailleurs, il y a un rédacteur qui écrit :

« Par un courrier à Michel SAPIN du 15 décembre dernier, vous avez pris connaissance du fait que J’ACCUSE François MITTERRAND, ancien président de la République, d’avoir dérobé, avec quelques complices, les fonds virés à la France par le Koweït, l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes-Unis au titre des frais de guerre engagés lors de l’Opération « Tempête du Désert ». Le montant détourné serait, en valeur actuelle, de 7 milliards d’euros, et même du double, d’après une source récente de la défense ».

Lire sur : http://euroclippers.typepad.fr/alerte_ethique/2015/01/guerre-du-golfe-1991-lettre-au-pr%C3%A9sident-de-la-r%C3%A9publique-vi.html

On attend toujours une réponse de l’Élysée…

Malheureusement, nous ne sommes pas Zola et nous n’avons aucune écoute… Nous n’avons pas son talent, ni sa notoriété, et nos courriers restent, pour l’instant, sans écho… Pour combien de temps encore, alors que la rumeur monte dans la troupe, au mess, sur le terrain, en Opération ?...

Le scandale, lorsqu’il éclatera, sera bien pire que l’affaire Dreyfus.

Il s’étendra jusqu’au Pays du Golfe qui n’ont rien à se reprocher dans l’affaire. Il discréditera profondément la classe politique, principalement de gauche. Il fera trembler tous les intervenants, tous ceux qui ont couvert l’affaire, de près ou de loin, y compris Outre-Atlantique. Les institutions auront montré leurs limites et devront être améliorées.

Pendant ce temps-là, nos politiciens, qui connaissent le dossier, se gardent bien d’enquêter et surtout de le révéler au public. D’ailleurs, ils viennent de voter une « Loi Renseignement » qui permettra de surveiller électroniquement près de 31 millions de citoyens de 18 ans à 65 ans, car parmi eux pourraient se cacher de dangereux terroristes !...

Et ceci, alors que seuls 5000 personnes, principalement des fanatiques religieux islamistes, présentent une véritable dangerosité et pourraient organiser des attentats !...

Ainsi cette « Loi Renseignement » n’a pour seule utilité que de permettre au pouvoir politique d’espionner les citoyens, d’être, en fait, l’instrument principal d’une « Police politique » destinée à museler les opposants !...

La meilleure preuve en est que « l’affaire du Golfe » est soigneusement protégée par le pouvoir, qu’il n’y a aucune enquête officielle et que la justice n’a jamais été saisie…

Les élus du peuple ont foulé aux pieds l’héritage de la Révolution Française qui a mis au fronton de nos mairies le mot LIBERTÉ, bien en évidence et en priorité !...

Non seulement nos politiciens couvrent un détournement de fonds publics de plusieurs milliards, mais, en plus, ils « pondent » une loi totalitaire dont ont dû rêver Staline et Hitler !...

Zola !... Reviens !... Ils sont devenus fous !...

 

Jean-Charles DUBOC

 


Mains invisibles I : Chapitre II.3 : Escale Gersoise (3/4)

 

Chapitre II.3

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

Escale Gersoise (3/4)

 

« Ce que je ne comprends pas, c’est comment vous avez pu être multimillionnaire à 19 ans ! »

Millionnaire en dollar, corrige Paul.

« J’ai deux réponses ! Je vous livre la meilleure. Un jour je me pointe au guichet de la Banque de France et demande à voir le directeur. Quand je suis introduit auprès de lui, j’ouvre ma braguette et lui demande : « C’est qui qui a la plus grosse ? ». Et il m’a filé plus de 5 millions de francs pour que personne ne sache jamais ! »

Gustave Morthe de l’Argentière en reste coi quelques secondes.

« Mais, mais… vous ne vous fouteriez pas de ma gueule, là, mon petit-vieux ? »

Affirmatif, « Avec tout le respect que je vous dois, Amiral… naturellement. »

Son interlocuteur sent la colère monter en lui. Mais il contrôle et se reprend avant de devenir vexant, parce qu’il sent poindre le plan de son vis-à-vis pour écourter l’entretien pourtant indispensable.

« De Bréveuil, vous semblez ne pas comprendre la situation dans laquelle vous êtes plongé jusque dans les grandes profondeurs sous-marines et abyssales, peut-être bien malgré vous, je vous l’accorde, mais j’ai besoin d’en savoir plus sur vous pour pouvoir vous aider. »

De quelle situation parle-t-il ?

« Je vais être plus précis : vous ramenez en France jusqu’à 35 milliards d’euros. Vous avez assez d’astuces pour imaginer et mettre en œuvre un schéma juridique qui laisse l’opération absolument incompréhensible pour le commun des mortels tel que ça reste totalement invisible pour un profane et encore plus, surtout, pour un journaliste. Et vous vous contentez seulement d’une prime de trois millions pour vos efforts hors-norme. Quel est donc votre rapport avec l’argent ? »

Les trois millions et demi de prime d’aviseur, c’étaient les fonds dont il avait eu besoin pour boucler le financement du premier vol du « Nivelle 001 » que la MAPAE ne pouvait pas vraiment assumer.

« Je le sais, ça. Un beau prototype, absolument exceptionnel. Mais ce n’est pas ma question. »

Si la question est à quoi sert l’argent à Paul, la réponse est simple : « Les 35 milliards n’étaient pas à moi mais à la République. Je n’ai fait que de participer à son rapatriement rien de plus. Par ailleurs, et à titre personnel, je considère que l’argent n’est jamais qu’un outil comme un autre. Quand on en a besoin, on le trouve, quand on n’en a pas besoin, on s’en passe très facilement. »

Ce n’est pas la réponse à la question posée : « Vous entrez à l’X et à l’EAPAN archimillionnaire. Alors que la moitié de l’humanité cherche à s’enrichir sur le dos de l’autre moitié de l’humanité, vous faites profil bas et n’en laissez rien paraître. Je répète ma question : d’où vient cet argent et qu’en avez-vous fait ? »

 

Décidément, l’amiral est bien curieux.

« Vous n’êtes pas inspecteur des impôts que je sache et a priori, ça ne vous regarde pas. Je l’ai pour partie bouffé, pour l’autre placé jusqu’à investir d’abord dans restauration du Lisbeth, mon voilier qui a sombré en début d’année à cause de ce malin « d’Ahmed-le-diabolique ». Et une partie a servi à acheter sa péniche-restaurant à ma pote Mylène. »

Ah oui, Mylène !

« Mylène Tradoire, mère célibataire d’Eva, cuisinière dans l’hôtel-restaurant de votre grand-oncle à Paris, où vous séjournez quand vous étiez à Louis-le-Grand.

Les services estiment qu’elle vous aurait dépucelé la seconde ou troisième année de votre séjour dans la capitale, alors qu’elle était aussi la maîtresse du chef des lieux … qui lui-même couchait officiellement avec votre veuve de grand-tante… »

Paul est pris d’un rire clair : ils en savent des choses si… « secrètes ».

« Je vais vous larguer un secret pour vous faire plaisir à condition qu’il ne sorte jamais d’ici ! J’ai été dépucelé à 15 ans par une cliente de l’hôtel en mal de sensualité. Jehanne, une productrice d’émission télé pour enfant, je crois. Une cougar, comme on la qualifierait aujourd’hui, qui aurait pu être ma mère. Je n’avais pas 16 ans, mais avec mon mètre quatre-vingt et mes soixante-quinze kilos tout mouillé de l’époque, bâti déjà comme un rugbyman, j’en paraissais 18 à 20 et donnais facilement le change. »

Depuis, Paul s’était étoffé : 1,92 mètre, et le quintal de muscle dépassé, limite « norme » pour piloter un avion de chasse, qu’il devait « se plier » pour entrer dans certains cockpits d’avion d’instruction durant ses classes…

Les chars ou les sous-marins, ce n’était pas pour lui.

« Et elle a tellement apprécié qu’elle est revenue ensuite avec une copine frigide, Isabelle. On se souvient toujours des premières… Qui elle-même m’a fait une réputation pas possible telle que je suis devenu le spécialiste des femmes-frigidaires d’Île-de-France… 

Conclusion, vos services, qui savent tout de tout le monde, ils ont des lacunes, Amiral ! Pourtant, cest aussi l’époque de mon premier sobriquet. Avant d’être « Charlotte » que tout le monde connaît, j’étais à cette époque-là le « six-coups-de-la-rive-gauche » ! »

Six coups ? L’amiral en oublie de déglutir, la bave dégoulinante au bord des lèvres…

Quel gros vantard a-t-il devant lui !

Ahurissant !

« Par jour, je vous rassure. Mais j’assumais ! »

Dingue ! Du grand n’importe quoi : un reste de fantasme d’ado, sûrement, pense l’amiral.

 

« Et c’est avec ces … ces talents-là que, de jeune gigolo, si je ne m’abuse, que vous avez amassé votre million de dollar en 5 ans ? »

« Charlotte » un gigolo ? Invraisemblable : jamais les enquêtes de moralité n’avaient pu déceler cette info !

Non pas du tout ! « D’abord je n’étais pas « tarifé » comme vous l’imaginez, même si quelques clientes venaient louer une chambre seulement pour ça et savaient parfois se montrer très généreuses à mon égard. Ce qui a payé pas mal de mes heures de vols. Ensuite, je pouvais dire non, et plus souvent qu’à mon tour, soit qu’elles étaient trop grosses, trop moches… quoique, ça m’a toujours amusé, ou n’importe quelle autre raison ou tout simplement parce que je n’avais pas du tout envie.

C’est avec une opération immobilière sur l’hôtel lui-même. »

Qu’il s’explique !

« C’est un peu compliqué à résumer. D’abord il faut savoir que « le chef », celui qui comblait le vide dans le lit de ma veuve de grand-tante, il buvait le stock à une telle allure que sans « mes » clientes, il y aurait eu longtemps que l’hôtel aurait fermé.

Je dois vous dire aussi que mon pote Michel, un gay, celui qui faisait concierge et veilleur de nuit avait une activité parallèle les week-ends dans les remises et anciennes écuries aménagées du fond du jardin de l’hôtel : « Le Newvox » où il organisait des soirées gay-lesbiennes, ce qui a payé un peu le train de vie nécessaire au maintien de l’activité de l’hôtel de ma grand-Tante.

Mais à un moment, il a fallu envisager de vendre pour réparer le toit et aussi renflouer le restaurant de montagne de l’alcoolique. »

 

« Le Newvox »… « Il a eu des problèmes avec la police, je crois me souvenir. »

Il ne le croit pas seulement, il l’avait lu dans les rapports…

C’est exact. On a soupçonné Michel, tour à tour, de faire « tripot-clandestin », puis de refourguer de la drogue, alors qu’en réalité, il n’y avait que le sexe des garçons qui l’intéressait.

« Il y avait de la poudre qui circulait, c’est sûr, mais Michel n’y était pour rien. Et puis moi je n’étais pas au courant. Mon rôle dans l’hôtel consistait, contre pitance et logement, à faire le service du soir et préparer les tables pour le petit-déjeuner.

Exceptionnellement je remplaçais Michel au comptoir d’accueil. Et encore plus exceptionnellement j’allais au « Newvox ».

Les soirées avaient lieu exclusivement les vendredis et samedis soir hors la présence de ma grand-tante et de sa famille. Moi, à ces moments-là, j’étais en principe dans le train pour rejoindre ma mère.

Il rangeait le dimanche après-midi et j’allais l’aider à finir, c’est tout. Pas vraiment eu envie de me faire trouer l’anus par un de ces potes gays. »

Et puis les lesbiennes, les « talents » de Paul, ça ne les émouvait pas vraiment : ce n’était pas non plus « leur truc ».

Bon, à part quelques exceptions toutefois. Le « Newvox » fonctionnait aussi les veilles de jours fériés et pendant les vacances scolaires. Le « patron » partait avec toute la famille, veuve éplorée et cousines inclues, dans son chalet-restaurant des Vosges, la place était donc libre comme chaque week-end.

 

Paul passait parfois ses propres vacances avec son grand-père paternel ou sa mère, avant qu’il ne soit occupé par ses différents stages d’été ou quelques séjours linguistiques, et il arrivait que, pour « animer » la soirée, il présente un numéro dansant copulatoire assez cru et sensuel avec Mylène qui avait pris goût aux talents de Paul.

Une idée à elle.

Parfois avec une « bi » tirée au sort dans la salle.

Et puis le « la » de l’ambiance étant donné, ils s’éclipsaient.

Mais l’amiral n’a pas à savoir ces détails… même s’il est capable d’avoir des photos ou des petites vidéos prises à l’époque par Jean-Luc, « le pornocrate »…

Rien de bien compromettant de toute façon, Mylène et Paul opéraient masqués.

Jean-Luc en avait fait un métier plus tard pour s’être débrouillé à « voler » des images jusque dans les chambres de l’hôtel avec la bénédiction de Michel qui devaient arrondir leurs fins de mois de la sorte, en plus des bénéfices de l’activité du « Newvox » sous le nez du taulier.

« Et à propos de « poudre », vous n’y avez jamais touché ? »

Jamais volontairement.

« Je crois avoir été drogué deux fois. Une fois avec du GHB mais je ne me souviens de rien et Michel a veillé à me mettre à l’abri. La seconde fois aussi, mais là, c’était par mégarde : un peu de « farine » était tombée dans mon verre et j’ai été malade comme un chien ! »

On dit que les effets sont pourtant hallucinogènes et euphorisants.

« Si vous pensez que le fait d’avoir le cerveau qui tourne dix fois plus vite que d’habitude, que vous êtes assailli par des « détails » qui n’ont aucune importance habituellement est euphorisant, moi, je veux bien. Mais quand vous vous apercevez que le monde qui vous entoure est d’autant ralenti et que vous mettez des plombes à tendre votre bras vers votre verre, que vous ne savez plus si vous l’avez en main ou si vous l’hallucinez, franchement, il y a de quoi être frustré et vous rendre malade. »

En tout cas, c’est ce qui est arrivé à Paul. Une fois et une fois seulement.

 

Pour en revenir à l’opération immobilière et pour faire face aux difficultés financières de l’hôtel-restaurant qui commençait à fuir de partout faute d’entretien, avec Michel et grâce aux vidéos de Jean-Luc qui ont servi « d’argument décisif », ils avaient réussi à convaincre les héritières du grand-oncle, seconde femme et les deux « cousines » inclues, à signer un bail à construction. Contre l’avis du « chef » qui l’a fermé sur ce coup-là quand on lui a montré les preuves de ses galipettes clandestines avec Mylène et quelques autres.

Il faut dire que là encore, Paul avait eu aussi des arguments « convainquant » et de longue date. Ces dames avaient profité de ses « petits » talents … À l’époque, le sexe de Paul avait des exigences, comme d’une drogue à accoutumance que peuvent devenir des testicules trop sollicitées, et elles y avaient succombé une à une, à tour de rôle !

« Michel avait justement un peu d’argent, s’était fait à l’idée d’abandonner son petit commerce de boîte de nuit assez spéciale pour être unique, et le but de l’opération immobilière a été de tripler la surface offerte en chambre. »

Des chambres médicalisées, avec vide, azote, oxygène et prises d’électrocardiographe et de monitoring en tête du lit.

« L’astuce n’était pas tant de faire une résidence de luxe au cœur de Paris pour vieillards ringards, malades et grabataires, mais d’offrir à ma mère un lieu de séjour où elle pouvait espérer vivre tranquillement et paisiblement avec son Alzheimer grandissant pour le prix de la revente de sa pharmacie. »

Celle de son propre grand-père, de son père et tenue un temps par la grand-mère de Paul.

 

Les sous-sols ont ainsi reçu les équipements techniques, cuisine, chaufferie et traitement de l’eau de la piscine, mais aussi 4 cabinets médicaux, généraliste, cardiologie, gérontologie, rhumatologie, un fauteuil dentaire complet, une table de radiologie en plus d’un mammographe, un local pour des infirmières et leur autoclave et un cabinet paramédical de kinésithérapie avec piscine.

Le tout conventionné sécurité-sociale et ouvert au public du quartier.

« Au rez-de-chaussée sur rue, à la place des anciennes écuries, on avait installé un visagiste, coiffeur-manucure-pédicure, d’un côté du porche, et une boulangerie-pâtisserie de l’autre côté avec ses bonnes odeurs.

Tout sous la main.

Et le restaurant donnait sur les jardins entourés de toutes les autres chambres réservées à la location longue durée, au bord d’une petite piscine en plein-air, le tout aussi ouvert au public.

Ça s’est vendu, cher, très cher même, mais comme des petits-pains, tellement le concept « centre-ville » et les odeurs de pain frais ont plu ! »

Depuis, le concept avait été repris par plusieurs majors dans le même secteur d’activité, mais à la campagne et en moins bien, il faut le dire.

« On a de plus créé une société de services à la personne et une autre d’exploitation des lieux pour que mes deux cousines aient un salaire. On y a installé leur mère, la mienne s’étant tuée à la tâche bien avant de consentir à venir y vivre, mortifiée du souvenir de mon père. Et on a réussi à rembourser les banquiers en 2 ans avec les locations et les cessions d’usufruit de leurs lots aux pensionnaires.

Restaient un peu plus de 10 millions de francs que nous nous sommes partagés Michel et moi, après avoir remboursé les banquiers et Jean-Luc », le pornocrate.

« Et je réussissais malgré tout à tous les concours d’entrée en école d’ingénieur la même année !

Vous voyez, amiral il n’y a aucun mystère… »

Maintenant qu’il sait ce qu’il voulait savoir, c’était à lui de parler.

« C’est quoi cette situation explosive dont vous mourrez d’envie de me parler ? » 

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Guerre du Golfe 1991 : Lettre d’un vétéran de la « Division Daguet » à Martine AUBRY, ancienne Première secrétaire du PS

 

Lettre du Vincent FILIMOEHALA, ancien de l’Opération « Tempête du Désert », à Martine AUBRY, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Formation professionnelle, de 1991 à 1993, dans le gouvernement BÉRÉGOVOY

 

Le : 04 Août 2015.

 

 

                                       Monsieur FILIMOEHALA   Vincent

                                      

                                       à

 

                                       Madame  Martine  AUBRY

                                       MAIRE de la ville  de LILLE

                                       Première Secrétaire du Partie Socialiste

                                       (vice) Ministre de l’Emploi et de la Solidarité   

 

                                        MAIRIE de LILLE

                                        HOTEL de VILLE

                                        BP  667

                                        Place Augustin Laurent

                                        59 800 LILLE.                                                                

« Par la voie hiérarchie ».

OBJET : Traitement de mes indemnités de la guerre du Golfe 1991.

 

 

                                                                  

                                   Madame le Maire,

 

 

          Au nom du « devoir de mémoire »,  que j’ai l’honneur de bien vouloir vous faire part de ma profonde désillusion face aux nombreuses actions menés jusqu'à présent en vain, ceci  dans l’espoir d’obtenir une régularisation de mes « indemnités de la guerre du Golfe 1991 » pour service rendu à la Nation.

 

 

         En effet, il nous faut revenir à la fin de la première guerre du Golfe en 1991, ou la promesse du gouvernement à l’époque sous la présidence de (M. François Mitterrand) et du gouvernement  de l’ex-premier ministre (M.BEREGOVOY), qui était  tout naturellement de  verser  la prime sous forme « indemnités de guerre.. » à  tout ceux qui ont participé a ce conflit équivoque.

 

 

         Enfin, c’est au courant du mois d’août à septembre 1992, qu’ainsi nous sommes conviés mes camarades et moi à se rendre au bureau administrative de la compagnie du (137°RI-CMFP Fontenay-le-Comte)  pour nous (emmarger et à fournir un RIB) tout ceci en présence d’autorités militaires venus de  Paris, spécifiquement pour nous attribuer nos propres indemnités de la guerre du Golfe 91, soit un montant de (600 milles francs) comme l’avait promis le gouvernement.  Nous étions plus d’une trentaine de militaires tout grades confondus de S/off à militaire du rang de différentes armes, a être présents ce jours là.

 

 

        Mais sans doute, me permettez-vous ? de rappeler que j’étais en formation de reconversion comme bon nombre de militaire venus au centre du 137°-CFMP dans le cadre d’une reconversion, et que le fait que nous sommes les tout premiers soldats de la « division DAGUET » a percevoir comme il se doit nos propres indemnités avec l’accord sans équivoque de l’Elysées.

                              

                                                            

       

        Nous arrivons au moment  dites « crucial »,  si-puis-je vous le dire « cauchemardesque »de cette affaire obscure et d’une volonté ne nous nuire a tout prix je (cites):

 

 

-    Nous sommes au tout début de l’année 1993, je reçois un appel téléphonique tôt le matin  de mon compagnons d’arme un certains (Cap Lebrun B.) du 2°RIMa,  qui tout joyeux m’annonce que le fameux virement  de nos indemnités était bien arrivée sur son compte et qu’il était très enchanté de la bonne nouvelle de la somme qu’elle représentée soit plus de (600 milles francs) = (100 milles euros) aujourd’hui…

 

-    Alors sans hésiter, je file droit à mon agence de la société GENERALE (Sablon) du mans(72), sur le coup des (10H00) env. du matin, en arrivant je m’adresse à ma conseillère qui me reçoit en privé dans son bureau.  Celle-ci, me confie que mon virement est bien arrivée sur mon compte courant, mais il y a un sacré bémol !  elle me dit que je ne peux absolument pas les retirer ni en bénéficier ?

 

-    Stupéfié, devant ses dires ! que je lui demande quels sont les motifs ? pourquoi je ne peux toucher à mes fonds sur mon compte courant !!!  Elle me fait savoir qu’elle a reçu une personne d’influence (x) dès l’ouverture de l’agence qui lui a signifié de bloquer mon compte et ceci sans motif valable… ? 

 

-    Cela ! ne c’était jamais vu m’annonce ma conseillère qui ne comprenais pas pour qu’elle raison.

 

-    C’est en rentrant chez moi, que je ne vais encore pas me remettre du coup de fil que j’allais être destiné, je reçois un appel sous anonymat (x) me demandant en aucun cas de divulguer a qui conque l’information de mes indemnités et m’ordonnant de les rendre aux risques de mettre m’arriver de graves souci moi et ma famille !  Ainsi donc, je reçois en plus des menaces de morts à mon encontre par (x)  en lien avec nos propres indemnités de la guerre du Golfe 91. 

 

-    J’ai su par certains de mes camarades militaires que certains ont eu la chance de les vite retirer et on préféré fuir sans laisser d’adresse civile par peur des menaces de morts proférés à leurs encontre comme il a été pour moi.

 

 

         Ainsi, c’est en me confiant à vous,  qui   sous la présidence de (M. François MITTERRAND) et du gouvernement de l’ex-premier ministre (M. Pierre BEREGOVOY), vous occupiez la fonction de « Ministre de l’Emploi et de la Solidarité» du (15 mai 1991 à  29 mars 1993)

 

     .  Afin que vous pussiez nous apporter votre soutien a ce que la lumière soit faite sur cette affaire  qui jusqu’ici est inexpliquée et  pour qu’enfin une  justice dite morale puisse être rendu vingt quatre années plus tard !!!  …Permettez-moi de vous dire qu’il y a va de l’honneur de la France, que  justice nous le soit rendu pour service rendu à la Nation,

lors du fameux défilé du « 14 Juillet 1991 » sur les Champs Elysées , ce fut tout un symbole pour moi en défilant fièrement en tenue « sable du désert » et de pouvoir dire aux jeunes générations future   « J’y été ».

 

        Enfin,  c’est sans aucun doute suite à la révélation du détournement des fonds publics « Les Milliards disparus de la division DAGUET » titre du livre, dont  l’auteur (M. Jean-Charles DUBOC) , qu’il m’ appartient  comme bien d’autre de mes camarades et vétérans de conflit  de demander des comptes à la plus haute hiérarchie via le délégué Médiateur de la République ou des défenses des DROITS ou plus encore vers une plainte contre (x).

               

 

 

         En vous remerciant par avance de la bienveillance, avec laquelle vous voudrez bien, accueillir ma requête, que je vous prie, Madame le Maire,   d’agréer, l’assurance de ma haute considération.

 

                                                             

 

                                                                                    Monsieur FILIMOEHALA  Vincent

                                                                           « Membre des OPEX-UNC du Val d’Oise 95 »

 

 

 

 

(Copies) :                                                                      

-lettre réponse (M.SAPIN)

-lettre réponse (M.HOLLANDE).

-lettre réponse (M.SARKOZY).

-lettre réponse (M. le PDG – société GENERALE).

-lettre réponse (M.CHARASSE).

-lettre écrite     (M.LE DRIAN). 

-lettre réponse (M. CRESSON).

 

Ps : le livre « Les Milliards disparus de la division DAGUET »

Auteur :(M. J-Charles DUBOC)  en vente libre sur « Amazon.fr ».

 


Mains invisibles : chapitre II.2 Escale Gersoise (2/4)

 

Dimanche 9 août 2015

Chapitre II.2

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

Escale Gersoise (2/4)

 

Les voilà ainsi dans le bureau du rez-de-chaussée attenant au grand salon où Paul avait été reçu la première fois, qui donne sur un vaste parc « à l’anglaise », arboré de quelques chênes au moins centenaires et de diverses autres essences plus ou moins locales et plus jeunes.

La lumière qui joue avec les frondaisons secouées par les aléas d’un léger zéphyr y est superbe en cette fin d’après-midi.

Une pièce meublée style Louis XV, qui va parfaitement à l’allure de l’amiral, mais qui reste un peu … étroit pour la carrure de Paul.

Ne faudrait pas qu’il se mette à s’agiter trop fort d’une fesse sur l’autre : il pourrait se retrouver par terre après avoir pulvérisé le fauteuil d’un mouvement de cil incontrôlé…

« Paul, comment va votre blessure ? » commence-t-il par s’enquérir.

Il veut parler de la balle reçue entre les omoplates au large de la Corse du sud.

Gentil d’y penser…

« Elle m’a fait souffrir dans les 40ème rugissants, mais j’avais d’autres préoccupations plus impérieuses. »

Les fameux retournements cul-par-dessus-tête et les fuites que cela avait engendré au fil de la navigation, le long de la quille de son voilier.

« Depuis, je ne la sens plus que quand je fais parfois un faux-mouvement un peu trop brusque. »

Il en avait souffert à Barcelone. Et puis plus rien, sauf que d’y penser, ça la réveille de loin en loin, cette fameuse douleur.

« J’ai besoin de faire un point de vos activités avant que vous ne repartiez… » poursuit-il.

Avec un officier de réserve ?

« Je n’ai aucun compte à vous rendre, Amiral. Je ne suis plus sous vos ordres depuis quelques années, souvenez-vous ! » ricane-t-il.

Justement !

« Je suis encore le patron de la DRM jusqu’à la nomination en Conseil des ministres de mon successeur, sans doute à mi-septembre. J’ai gagné le droit à une retraite confortable et méritée.

Une belle boutique, un peu lente à la détente, mais nous finissons par y savoir tout de tout le monde, et de partout dans le monde ».

Et d’expliquer que le renseignement est partagé avec les espions de la DGSE, les policiers, gendarmes, inspecteurs et militaires de la DCRI, plus quelques autres, et qu’il arrive tous les jours que des informations parviennent des alliés de la France.

 

La DRM, une « belle boutique » de 1.620 personnes pour un budget annuel de l’ordre de 160 millions d'euros, mais c’est sans compter que l’unité est composée également de la Brigade des forces spéciales terre (BFST), le 13ème régiment de dragons parachutistes de Martignas-sur-Jalle, le 2èmerégiment de hussards de Haguenau, régiment de recherche du renseignement d'origine humaine (ROHUM) dans la profondeur, le 61ème régiment d'artillerie de Chaumont (Haute-Marne), régiment d'acquisition de renseignement d'origine image (ROIM) par déploiement de drones SDTI.

Et compter aussi le 44ème régiment de transmissions de Mutzig, régiment de guerre électronique opératif qui participe à l'acquisition de renseignement d'origine électromagnétique (ROEM) dans la profondeur et arme un centre de guerre électronique enterré et les détachements autonomes des transmissions dès le temps de paix.

Le 54ème régiment de transmissions d’Haguenau, régiment de guerre électronique tactique qui participe à l'acquisition de renseignement d'origine électromagnétique (ROEM) au contact et attaque les réseaux radioélectriques adverses.

Le 28ème groupe géographique d’Haguenau.

Le Bougainville qui succède au Berry en juillet 1999, embarquant 30 techniciens de la DRM chargés des interceptions COMINT (Communications Intelligence) et ELINT (Electronic Intelligence).

Le Dupuy-de-Lôme, un navire spécialement conçu pour être le nouveau MINREM (Moyen Interarmées Naval de Recherche Electro-Magnétique). Ses missions sont dans l'ordre de «l'interception, la goniométrie et l'analyse de tous types de signaux, y compris ceux émis ou reçus par des satellites », capable de suivre la chute d’une pièce d’un euro depuis Brest, lâchée du haut de la Tour Eiffel.

Ce sont également les moyens de l'armée de l'air, qui supervisent l'utilisation des satellites de renseignement. Il existe deux types de satellites : les satellites de renseignement d'origine électromagnétique (ROEM) ; les satellites de renseignement d'origine image optiques et radars (ROIM).

Et, depuis le 1er septembre 2011 les moyens électroniques, notamment, l'escadron électronique aéroporté 1/54 Dunkerque stationné sur la base aérienne 105 Évreux-Fauville. Plus deux C-160 Transall Gabriel qui ont fait l'objet d'une rénovation. Le premier a été livré en 2010, le second était disponible en 2012.

Une belle armada, finalement.

 

« Bref, sous huitaine, en croisant toutes nos sources, exceptionnellement sous quinzaine, nous savons tout, y compris des changements de régime alimentaire de Poutine et des conséquences sur ses humeurs… »

Néanmoins, avant de partir, il a fait extraire le dossier de Paul. « Et je l’ai lu in extenso, alors qu’il est épais, y compris les événements du mois dernier. Bravo, d’ailleurs ! Vous êtes vraiment digne d’être un officier de l’aéronavale. Assez peu que je connaisse aurait pris de telles initiatives. »

Il fait allusion à son dernier vol sur la Manche, où Paul a pu intercepter le candidat djihadiste « Ahmed-le-diabolique » et y abîmer l’hélice de l’hydravion de la fondation de Fox-Amphou pour intercepter son ULM et sa bombe artisanale nucléaire qui devait vitrifier le stade olympique de Londres le soir de la cérémonie d’ouverture.

Et toutes les personnalités qui étaient accourues…

Mais ni Obama, très au courant, ni Landau, lui-même nouvellement élu et déjà mis en alerte…

 

Et il aurait aimé quelques précisions sur quelques « zones d’ombre ».

« Désolé amiral ! Êtes-vous habilité « secret-défense » ? »

La question plonge un court instant l’amiral dans un état d’hébétude-avancée…

« Mon petit-vieux, vous plaisantez, j’espère ? »

Oui et non… « Excusez-moi, mais avec tout le respect que je vous dois, c’est ce que je demande d’entrée à tout officier, y compris judiciaire, les juges et procureurs, qui veulent me soumettre à « la question ».

Et il est vrai que la bonne question n’est pas que vous soyez ou non « habilité secret-défense », mais plutôt autorisé à accéder aux « secrets d’État »Je veux dire par-là qu’il y en a peut-être qui relèvent de l’autorisation présidentielle elle-même dans les sujets que vous voulez aborder. Et figurez-vous que j’ai une mémoire très sélective, qui oublie plein de choses et en toute bonne foi dans ces cas-là ! »

Voilà une situation que n’a pas anticipée l’Amiral.

 

« Je viens de vous dire que nous savons tout de tout le monde. »

Il n’a donc pas besoin des précisions de Paul…

L’amiral réfléchit l’espace d’un court instant.

« Voilà ce que nous allons faire. Je vais parler et vous acquiescez ou vous infirmez à ce que je dis. Pas besoin d’en faire plus ! »

Non ! Ce n’est pas comme ça que Paul est décidé à agir.

« Vous causez. Je complète au besoin si ça ne touche pas à ma … « mémoire sélective », y compris pour les choses prescrites pour vous faire plaisir. Juste pour vous faire plaisir et saliver. Sans ça je ne dis rien. Même pas un oui ou un non : on entre dans le domaine que je ne connais pas pour ignorer de tout. Et donc vous non plus ! »

Coriace, le Paul.

« Ok. Donc Vous débarquez en 1990 à Paris au Lycée Louis-le-Grand, avec votre munster et votre choucroute maternelle dans le bagage. »

Voilà qui est étonnant ! Des détails exacts : sa grand-mère maternelle avait absolument tenu à ce qu’il emporte de quoi manger dans le train qui l’amenait à Paris chez le grand-oncle paternel, et lui avait confectionné un bocal de choucroute alsacienne à faire réchauffer au bain-marie et mis dans une boîte étanche un munster particulièrement « mûr ».

Inutile de dire qu’il n’y a pas touché de tout le voyage, trop la honte de devoir faire profiter des odeurs de ces mets exceptionnels à tous les passagers du wagon Corail…

Ce qui est d’ailleurs dommage : c’était la dernière choucroute de sa grand-mère. Il ne la reverra qu’un peu plus tard sur son lit de mort, avant la mise en bière de sa dépouille.

« Vous n’allez quand même pas refaire mon curriculum vitæ, Amiral : je le connais par cœur ! »

Si justement…

« Et si vous alliez directement au but ? À savoir ce que vous attendez de moi… »

Le bout du bout ? « Mais nous allons y venir, mon petit-vieux. » Puis réfléchissant une seconde : « Mais nous pouvons commencer par la fin. Je dois vous remettre votre médaille de chevalier de la Légion d’honneur, ce que j’avais prévu de faire après le dîner en présence de nos épouses et du personnel de maison… »

Paul n’est pas marié.

« Vous engrossez une jolie fleur comme ça jusque dans le péché, vous ? Vous savez que ce n’est pas bien… Pacsé, au moins ? »

Même pas.

« Ne dites jamais ça à mon épouse, elle vous jetterait sur le champ hors l’enceinte de cette propriété, voire du département ! » réplique-t-il avec amusement. « Et moi, j’aurai à supporter et gérer sa mauvaise humeur pendant au moins 8 jours si ce n’est pas jusqu’à la prochaine Lune ! Épargnez-moi ce désastre, s’il vous plait. »

Paul veut bien s’y essayer. « Vous savez, vous qui avez mon CV en mode dossier sous le coude, que j’ai déjà été marié… Avec une chanteuse de country américaine qui s’est trouvée être un agent du NSA ! Alors, depuis, j’évite… »

Oui 1997. L’Amiral jubile : « Vous voyez que c’est vous qui revenez vous-même à vos propres états de service. Emily Lison, une jolie voix pour ceux qui aiment les voix un peu rocailleuses, mais bien une erreur de jeunesse qui a failli vous consigner au sol à vie derrière un bureau lambda du ministère. Remarquez, vous auriez pu rendre aussi quelques services. Mais nous aurions perdu un pilote américain à moins de déployer de nombreux moyens pour le récupérer ! » fait-il dans la même phrase en évoquant plusieurs épisodes de la vie de Paul sous l’uniforme.

Il en oublie les passagers du vol Lomé/New-York, tombés dans l’océan…

 

« Donc, je reprends, Lycée à Louis-le-Grand, bac scientifique à 17 ans avec mention très bien, préparation écoles d’ingénieur dans le même établissement, durant deux ans et à 20 ans, vous réussissez à tous les concours, où votre choix est d’intégrer l’X et l’école des pilotes de l’aéronavale. Vous partez en stage justement en 97 et 98 à Nellis-Air-Force-Base tâter des appareils de l’Otan et finissez à sup-aéro en 2000.

Non sans avoir parallèlement été breveté pilote amateur à 16 ans, obtenu votre brevet navigation l’année suivante et votre licence-moteur ainsi que votre permis de conduire une voiture à 18 ans. »

Une bonne recrue, habile aux commandes d’un avion, qui obtiendra son brevet de chasse à 24 ans et ira servir deux ans, affecté sur le CDG, habilité Étendard, où l’amiral l’a mis aux arrêts de rigueur pour avoir ouvert le feu sur des talibans sans autorisation. Puis il a été consigné au camp de Fox-Amphou avant que la marine ne le mute à Mururoa pour qu’il soit assez dégoûté de la vie militaire pour choisir de ne pas rempiler.

Tout le monde sait ça.

Ce que l’amiral ne mentionne pas, c’est qu’il a d’abord piloté des delta-planes en solo et en compétition, puis sur un planeur et fait quelques sauts en parachute…

« Beau parcours pour une jeune-pousse ! Vous auriez pu avoir vos premières étoiles à pas 40 ans, si vous aviez su persister dans la marine aéroportée. »

Précoce, tout au plus. 

 

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Guerre du Golfe 1991 : Lettre d’un vétéran des OPEX à Ségolène ROYALE

 

Lettre de Vincent FILIMOEHALA, ancien de la « Division Daguet », à Ségolène ROYALE, ancienne ministre de l’Environnement du gouvernement GÉRÉGOVOY, du 3 avril 1992 au 29 mars 1993.

 

 Le : 04 Août 2015.

 

  

                 Monsieur FILIMOEHALA   Vincent

                 à

                 Madame la ministre  Ségolène ROYAL

                 Ministère de  L’Ecologie, du Développement  Durable & de  l’Energie.

 

                92 055   PARIS-LA-DEFENSE CEDEX.

 

« Par la voie hiérarchie ».

OBJET : Traitement de mes propres indemnités de la guerre du Golfe 1991.

                        

 

Madame la Ministre,

 

          Au nom du « devoir de mémoire »,  que j’ai l’honneur de bien vouloir vous faire part de la présente lettre, afin de vous solliciter toute votre attention à l’égard de mon souhait, celui d’obtenir enfin   « mes propres  indemnités de la guerre du Golfe 1991 ».

 

          En effet, il nous faut revenir à la fin de la première guerre du Golfe en 1991, ou la promesse du gouvernement à l’époque sous la présidence de (M. François Mitterrand) et du gouvernement  de l’ex-premier ministre (M.BEREGOVOY), qui était  tout naturellement de  verser  la prime sous forme « indemnités de guerre.. » aux participants à ce conflit sans équivoque.

 

          Enfin, c’est au courant du mois d’août à septembre 1992, qu’ainsi nous sommes conviés mes camarades et moi à se rendre au bureau administrative de la compagnie du (137°RI-CMFP Fontenay-le-Comte)  pour nous (emmarger et à fournir un RIB) tout ceci en présence d’autorités militaires venus de  Paris, spécifiquement pour nous attribuer nos propres indemnités de la guerre du Golfe 91, soit un montant de (600 milles francs) comme l’avait promis le gouvernement.  Nous étions plus d’une trentaine de militaires tout grades confondus de S/off à militaire du rang de différentes armes, a être présents ce jours là.

 

         Mais sans doute, me permettez-vous ? de rappeler que j’étais en formation de reconversion comme bon nombre de militaire venus au centre du 137°-CFMP dans le cadre d’une reconversion, et que le fait que nous sommes les tout premiers soldats de la « division DAGUET » a percevoir comme il se doit nos propres indemnités avec l’accord sans équivoque de l’Elysées.                                                                                          

       

Nous arrivons au moment  dites « crucial »,  si-puis-je vous le dire « cauchemardesque »de cette affaire obscure et d’une volonté ne nous nuire a tout prix je (cites):

 

-    Nous sommes au tout début de l’année 1993, je reçois un appel téléphonique tôt le matin  de mon compagnons d’arme un certains (Cap Lebrun B.) du 2°RIMa,  qui tout joyeux m’annonce que le fameux virement  de nos indemnités était bien arrivée sur son compte et qu’il était très enchanté de la bonne nouvelle de la somme qu’elle représentée soit plus de (600 milles francs) = (100 milles euros) aujourd’hui…

 

-    Alors sans hésiter, je file droit à mon agence de la société GENERALE (Sablon) du mans(72), sur le coup des (10H00) env. du matin, en arrivant je m’adresse à ma conseillère qui me reçoit en privé dans son bureau.  Celle-ci, me confie que mon virement est bien arrivée sur mon compte courant, mais il y a un sacré bémol !  elle me dit que je ne peux absolument pas les retirer ni en bénéficier ?

 

-    Stupéfié, devant ses dires ! que je lui demande quels sont les motifs ? pourquoi je ne peux toucher à mes fonds sur mon compte courant !!!  Elle me fait savoir qu’elle a reçu une personne d’influence (x) dès l’ouverture de l’agence qui lui a signifié de bloquer mon compte et ceci sans motif valable… ? 

 

-    Cela ! ne c’était jamais vu m’annonce ma conseillère qui ne comprenais pas pour qu’elle raison.

 

-    C’est en rentrant chez moi, que je ne vais encore pas me remettre du coup de fil que j’allais être destiné, je reçois un appel sous anonymat (x) me demandant en aucun cas de divulguer a qui conque l’information de mes indemnités et m’ordonnant de les rendre aux risques de mettre m’arriver de graves souci moi et ma famille !  Ainsi donc, je reçois en plus des menaces de morts à mon encontre par (x)  en lien avec nos propres indemnités de la guerre du Golfe 91. 

 

-    J’ai su par certains de mes camarades militaires que certains ont eu la chance de les vite retirer et on préféré fuir sans laisser d’adresse civile par peur des menaces de morts proférés à leurs encontre comme il a été pour moi.

 

          Ainsi, c’est en me confiant à vous,  qui   sous la présidence de (M. François MITTERRAND) et du gouvernement de l’ex-premier ministre (M. Pierre BEREGOVOY), vous occupiez la fonction de « Ministre de l’Environnement» du (03 Avril 1992 à  29 mars 1993), dont je les rends hommage respectueusement.

  

     .  Afin de vous solliciter votre soutien a ce que la lumière soit faite sur cette affaire  qui jusqu’ici est inexpliquée, soit plus vingt quatre années plus tard !!!  …Permettez-moi d’y ajouter : « qu’il y a va de l’honneur de la France, que  justice nous le soit rendu pour service rendu à la Nation ».

 

        Jadis, lors du fameux défilé du « 14 Juillet 1991 » sur les Champs Elysées, ce fut tout un symbole pour moi en défilant fièrement  au retour d’Irak sous la couleur  « sable du désert  du Golfe 1991».  Oui, je ne peux oublier ! Ce moment fort où nous avons été accueillis en héros comme nos ainés lors de la seconde guerre mondiale en (39-45).

 

   Ps : J’aimerai enfin pouvoir dire aux jeunes générations future   « J’y été ».

 

        Enfin,  c’est sans aucun doute suite à la révélation du détournement des fonds publics « Les Milliards disparus de la division DAGUET » titre du livre, dont  l’auteur (M. Jean-Charles DUBOC) , qu’il m’ appartient  comme bien d’autre de mes camarades et vétérans de conflit  de demander des comptes à la plus haute hiérarchie via le délégué Médiateur de la République ou des défenses des DROITS ou plus encore vers une plainte contre (x). Mais je ne peux y croire qu’il faudra franchir ce pas déshonorant pour la mémoire combattante, auquel je tiens à cœur. 

               

          En vous remerciant par avance de la bienveillance, avec laquelle vous voudrez bien, accueillir ma requête, que je vous prie, Madame la Ministre,   d’agréer, l’assurance de ma haute considération.

 

                                                              

Monsieur FILIMOEHALA  Vincent

« Membre des OPEX-UNC du Val d’Oise 95 »

 

 

(Copies) :                                                                      

-lettre réponse (M.SAPIN)

-lettre réponse (M.HOLLANDE).

-lettre réponse (M.SARKOZY).

-lettre réponse (M. le PDG – société GENERALE).

-lettre réponse (M.CHARASSE).

-lettre écrite     (M.LE DRIAN). 

-lettre réponse (M. CRESSON).

 

Ps : le livre « Les Milliards disparus de la division DAGUET »

Auteur :(M. J-Charles DUBOC)  en vente libre sur « Amazon.fr ».

 


Mains invisibles : chapitre II.1 Escale Gersoise (1/4)

 

Samedi 8 août 2015

Chapitre II.1

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

Escale Gersoise (1/4)

 

Début août, Paul n’a plus d’urgence à gérer. L’usine de la MAPEA est en mode « veille-estivale ». Les locaux du Kremlin-Bicêtre se vident de tous les matériels importés par les « alliés-impossibles » du Mossad et du Vevak.

Et la seule chose qui mérite son attention reste son loft du front de Seine qui a été dévasté par l’attentat à la charge incendiaire de la fin juillet qui a coûté la vie au colonel Jackson de la cellule Megiddo.

Et aurait pu lui coûter la sienne s’il n’avait pas été sous la haute protection du père Pedro détaché par le SIV romain et apostolique.

Normalement, c’est du boulot pour Florence, architecte d’intérieur de profession. Mais elle est heureusement restée aux bons soins de Mylène dans son château-restaurant-hostellerie sur Cher pour être enceinte de 6 mois. Alors, il s’agit juste de confier les clés à une entreprise générale pas trop débordée pour restaurer l’essentiel a minima, proposée par son pote l’assureur… qui paye pour partie, pour partie seulement, les travaux et être revenu justement pour la journée de ses propres occupations d’estives contempler les dégâts et évaluer le coût des travaux de réparations et de remise en état.

Au mois d’août, à Paris, à part les « punis », toute la ville est désertée pour être laissée aux seuls touristes. Et ils sont nombreux.

Alors, si la Mairie en profite pour défoncer sauvagement les chaussées et trottoirs, trouver une entreprise artisanale qui veuille bien bosser à peu près normalement dans un loft, Paul confie volontiers le chantier à son « pote-l’assureur » mobilisé pour la circonstance.

 

Ce qui lui permet, une fois les clés remises, de prendre la route pour « Château-sur-Cher » retrouver son harem de femmes avec l’idée de tailler de la route vers les côtes du pays basque. Il n’a plus de voilier, il s’agirait de faires quelques escales gourmandes le long des côtes atlantiques à la recherche d’une épave d’occasion à renflouer.

En tout cas, laisser sa carte pour être averti des « opportunités » à se présenter dans les prochains mois.

Naturellement, Florence a d’autres projets : passer quelques jours dans la Vaucluse chez ses parents.

Elle ne voulait pas voir Vesoul, alors ils sont passés par la route de Vierzon… prétend la chanson.

 

Le Vaucluse en été, ce n’est pas mal. L’habitation des parents de Florence reste accueillante avec sa terrasse ombragée, son pastis au frais, mais ça manque de mer à l’horizon visuel de Paul, et il a la bougeotte.

Et puis ils ne sont pas seuls. Outre les parents, ce qui est bien naturel, ses frangins déboulent tour à tour, l’un avec femme et leurs enfants décidément insupportables, mal-élevés, insolents, bruyants et bagarreurs (faites des gosses, qu’ils en disent tous !), l’autre avec « sa grosse » et sa libido exacerbée quand elle croise Paul ou tout autre couillu dans son champ de vision.

Celle-là, un jour ou l’autre, elle passera à la casserole qu’elle ne se rappellera même plus de son nom après coup.

Au moins, elle se calmera à éviter l’envie de faire porter les cornes à son mari, sauf si Paul parvient à la transformer en nymphomane définitivement insatisfaite…

Ce n’est pas que Paul reste insensible à ses avances maladroites, mais ça a tendance à agacer fortement Florence, ce qu’on peut comprendre.

Déjà qu’à « Château-sur-Cher », entre Mylène qui joue à la garde-chiourme veillant jalousement sur son cheptel de soubrettes, notamment Elsa et Virginie plus quelques « nouveautés » saisonnières, et qui renvoie Paul dans la chambre « conjugale » dès qu’il s’approche d’un peu trop près de sa « vieille copine », ce n’est pas vraiment la joie.

Heureusement, pour « compenser », Florence, toute en « rondeurs molles » qui enflent au fil du temps, semble si sensuellement « attractive », reste comme véritablement subjuguée par les organes génitaux de Paul qui l’ont mis enceinte, et dont elle prend soin avec beaucoup d’égards et de conviction, faut-il rajouter…

 

Mais alors là, dans le Vaucluse, avec la belle-mère et la belle-sœur, plus l’absence de plage d’eau de mer, alors qu’il a à rechercher un port avec plein de voiliers, sans compter qu’entre les frères et le père, avec leurs blagues à deux balles, même qu’ils doivent trouver « Paul-le-nouveau-né » bon public pour se forcer à rire à chacune, tel qu’ils en rajoutent à-tout-va, ce n’est vraiment pas non plus la joie-de-vivre des meilleurs délires.

En plus, tous ces gueux-là, gentils comme ils sont, ils persistent à faire partie du tiers de ces citoyens fiers d’avoir élu « leur » candidat à eux, bien de gauche-caviar dégoulinante, qui annonce déjà, très normalement, tailler dans le portefeuille des soi-disant riches, que la rentrée va en être « solide » à payer tous les surplus de dépenses somptuaires via l’impôt.

Et l’idée de se serrer la ceinture plus que prévu ne sied pas à Paul…

D’autant qu’ils y reviennent à chaque fois qu’ils ont terminé leur série de blagues idiotes…

Comment leur expliquer que la seule façon de sortir le pays de la crise qu’il traverse, ce n’est pas en en laissant moins dans le porte-monnaie des deux tiers de la population, mais en réduisant le train-de-vie de la machine étatique, en retardant et repoussant les dépenses non-urgentes et qui n’apportent rien de plus au confort d’être né français ?

C’est que les exils fiscaux, ça ne les alarme même pas !

Alors, c’est presque comme d’une délivrance qu’il accepte de pousser jusque dans le Gers et la propriété de Marciac de l’amiral Morthe-de-l’Argentière qui fait déplacer une estafette de l’amirauté rien que pour porter le pli d’invitation en mains-propres, pour être la bienvenue…

Quand on parle de dépenses inutiles, y’en a qui ne perdent rien au change.

Celui-là, il ne pourra jamais vivre comme tout le monde et passer un banal coup de fil !

 

La dernière fois qu’il avait répondu à une invitation de son ancien patron d’escadre du large du Pakistan, il s’était retrouvé au milieu du mariage de la fille de l’amiral à accepter, contraint et forcé, une mission absurde sur le dos qui consistait à aller espionner les chinois et les russes après avoir fait voler son prototype « Nivelle 001 » autour des pôles et sans escale…

Un truc « casse-gueule », mais un record mondial réalisé grâce aussi au capitaine Haddock, volontaire pour faire le co-pilote de talent !

Et il l’avait aussi remis entre les mains du fameux « Riri », autrement dit Monsieur Albert, qui recevait ses ordres directement soit de l’Élysée, soit du ministère de la défense ou de l’intérieur, Paul n’a jamais vraiment compris, où il a s’agit d’aller dégommer « DLK », le prétendant d’opposition d’alors à la succession de Krasoski à la présidence de la République.

Une opération assez tordue mais réussie pour un résultat plus qu’inattendu, en somme.

Et le tout, sous l’égide de feu le Directeur Almont, qui a joué les intermédiaires au moins au démarrage, pour être avec sa centrale de la CIA, en « totale osmose » avec les visées du futur ex-locataire-précaire du palais de l’Élysée.

 

Paul ne sait donc pas ce qui l’attend chez l’amiral, peu vraisemblablement quelques félicitations, sauf si la chancellerie de l’ordre de la Légion d’honneur lui a bien transmis la breloque dont Paul a été décoré par le président Landau, le nouvel élu, à l’occasion de la promotion du 14 juillet dernier.

Ça doit être ça, mais c’est en tout cas une occasion de reprendre la route et le large avec Florence en co-pilote et escales à Saintes-Maries-de-la-Mer qu’elle ne connaît pas, puis Bézier, Narbonne, Toulouse, pour un détour par le Gers qui a enfin sa route deux fois deux voies, en espérant pousser jusqu’aux plages basques et ses souvenirs estivaux d’enfance partagée, avant d’espérer rentrer sur Paris.

À moins que là encore, Paul pousse à l’exil la mère de sa future marmaille qui lui chahute l’abdomen à « Château-sur-Cher » pour qu’elle y finisse tranquillement sa grossesse avant de remonter sur la capitale une fois les fortes chaleurs passées, comme prévu à l’origine de leurs premières vacances en couple.

 

L’amirale et l’amiral savent recevoir. Il ne l’avait pas croisée, elle, la première fois qu’il était passé. Une femme toute menue, presque fragile, la soixantaine dépassée vue les ridelles propres à son âge avancé qui lui strient la lèvre supérieure, plutôt bien portée, élégante et gracieuse. Elle pourrait être l’incarnation de la caricature de « Virgule de Guillemet » de la bande dessinée d’Achille Talon, dont ce dernier est épris depuis l’origine du feuilleton de feu le magazine de BD « Pilote ».

Mais femme de militaire, en revanche elle a un franc-parler qui, tout en restant très châtié, n’en est pas moins … direct !

« Bienvenue à notre héros du jour ! » fait-elle à leur arrivée. « Ainsi, c’est vous que mon mari a eu la bonne idée de jeter aux fers… Eh bien je vous laisse entre ses mains et je m’occupe de l’installation de Madame. »

Il est prévu qu’ils restent dîner, passent la nuit et ne repartent qu’au milieu de la matinée, direction Saint-Jean-de-Luz.

Même pas eu le temps de lui faire le baisemain façon vieille-France ni de présenter Florence.

Mais Paul parvient à glisser quand même un : « Je suis absolument comblé de faire votre connaissance, Madame ! Je comprends que l’Amiral vous cache, car si j’avais eu 20 ans de moins et que vous n’étiez pas mariée, Madame… », qu’elle en part d’un éclat de rire avant même qu’il ne termine sa tirade…

 

« On m’avait déjà avertie que vous étiez un véritable danger pour la paix des ménages ! Ne vous fatiguez pas : vous avez tout ce qu’il faut ici, et même le mode d’emploi à ce que je constate, que je vous l’installe dans ses quartiers pour la nuit. Car vous resterez dîner, n’est-ce pas ! »

Paix des ménages ? La hantise, le cauchemar de tous les futurs cocus de la planète, oui !

L’amiral et sa silhouette longiligne, presque efflanquée, arrive sur les pas de l’ordonnance qui entreprend de vider le coffre du « veau-diesel » : ils ont du travail.

Alors, la maîtresse de maison pousse Florence vers l’intérieur de la bâtisse dans l’idée de lui faire faire un tour du propriétaire qui ne manquera pas de passer par sa serre où elle cultive avec passion et talent ses nombreuses variétés d’orchidées.

Du travail… sûrement la raison de cette invitation, qui ressemble plus que jamais à une convocation : Paul aurait dû se méfier et confirme ainsi ce à quoi il doit s’attendre …

« Bienvenue, Capitaine de frégate De Bréveuil ! Je vous présente Caroline, mon épouse. »

Ils ont déjà fait connaissance…

Puis s’adressant à celle-ci, pendant que le petit-personnel appelé en renfort s’occupe de débarrasser la malle de la voiture : « Chérie, le fameux Charlotte et son épouse, très chère. Paul est connu dans le monde entier des forces armées, au moins aériennes et navales, depuis le jour où je l‘ai mis aux arrêts de rigueur, sous le nom de code de « Charlotte », celui de sa patrouille. »

Il confirme donc qu’il a pu mettre un homme aussi bien-élevé aux arrêts ? « Très cher Gustave, voilà bien une idée de militaire. Toujours aussi stupide, décidément… »

« Ah les femmes ! », soupire l’amiral à l’intention de Paul.

Et puis il rend ses hommages à Florence qu’il félicite de son état.

« Une fille ou un garçon ? »

Elle ne veut pas savoir. « Mais Paul prétend que c’est une fille ! »

Probable, conclut l’amiral après avoir miré son ventre et la façon de porter l’être à naître. « Souhaitons-lui d’hériter de votre beauté et du charme de la couleur de vos yeux… »

Galant.

Puis à Paul : « Laissons-les s’occuper des détails d’intendance de votre court séjour : j’ai à vous entretenir, Paul ! »

Et de quoi donc ? 

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Guerre du Golfe 1991 : lettre d’un ancien des OPEX à l’ONAC

 

Lettre de Vincent FILIMOEHALA, vétéran de « l’Opération Tempête du Désert », à la directrice de l’Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre

                 

 Le : 07 Août 2015.

 

                 Monsieur FILIMOEHALA   Vincent

                  A

                  Madame  Rose-Marie  ANTOINNETTE

                 Directrice  Générale

                 OFFICE NATIONAL DES ANCIENS COMBATTANTS

                 & VICTIMES DE GUERRE (ONAC)

                 129, rue de GRENELLE

                 CS 70780

                 75 700  PARIS CEDEX O7.                                     

« Par la voie hiérarchie ».

OBJET : Traitement de mes propres indemnités de la guerre du Golfe 1991.

                      

                      Madame la Directrice Générale,

 

           Au nom du « devoir de mémoire »,  que j’ai l’honneur de bien vouloir vous faire part de la présente lettre, afin de vous informer a titre personnelle mon indignation suite au détournement de  « mes propres  indemnités de la guerre du Golfe 1991 » dont je devais bénéficier pour service rendu à la Nation lors de la première guerre du Golfe en 91 comme bon nombre de mes camarades militaires de la division DAGUET .

 

          En effet, il nous faut revenir à la fin de la première guerre du Golfe en 1991, ou la promesse du gouvernement à l’époque sous la présidence de (M. François Mitterrand) et du gouvernement  de l’ex-premier ministre (M.BEREGOVOY), qui était  tout naturellement de  verser  la prime sous forme « indemnités de guerre.. » aux participants à  ce conflit sans équivoque. Celui-ci, après sa mort ! Tout a été mis en suspend et  dans la plus grande interrogation dite « obscure » certains de mes compagnons d’armes « militaires » à l’époque des faits avions reçus des « menaces » par téléphone de (x) nous exigeons les remboursements sommes perçus soit plus de (600 milles francs) à l’époque soit (100 milles euros) en contre partie de la vie de nos proches et familles.  Incroyable ! mais il fallait qu’un jour que le silence soit une fois pour toute brisé !!! 

 

         Mais sans doute, me permettez-vous ? De vous rappeler qu’aucuns « vétérans »  n’est indemnisé dans le cadre du fameux « syndrome du Golfe » et que la seule association « AVIGOLFE » représentants les nombreux vétérans de la guerre du Golfe et celle des Balkans a été contraint de dissoudre l’association   après plus de 20 ans de combat  pour la reconnaissance.   Ainsi, la double peine vécue  comme très humiliante et le pire c’est déjà bon nombre de « vétérans » nous ont quitté, mais qu’aucun chiffre  officielle permet de nous dire combien sont-ils ? Ainsi les familles, enfants et épouses sont livrés à eux seules face a ce sentiment d’oublie !   Dixit, qu’il ne ce passe pas un mois ou via les blogs des « OPEX » on nous fait savoir qu’un de nos compagnons est décédé de suite de « cancer », pire quand ce sont leurs épouses ou leurs propres enfants qui l’annonce via leurs blog souvent sans aucune intention de certains membre des anciens combattants.  Certain message de la part des familles enfants vous donne l’envie de pleurer derrière votre écran d’ordinateur, et vous demandez comment se fait-il ?  Qu’aucune cérémonie d’ « hommage » ne soit rendue à ces hommes qui ont servis  la Patrie ! Ou  parce qu’ils n’ont pas adhérés a une association qu’ils sont ainsi privés des honneurs ! C’est malheureusement la réponse auquel j’étais confronté  et qu’il ma fallut souvent me déplacer par mes propres moyens pour aller rendre un dernier hommage.

 

     Ps : Aujourd’hui les 25 ans de l’anniversaire du début de la première guerre du Golfe en 1991.  (2 Août 1991)

 

     .   Afin de vous solliciter  votre soutien a ce que la lumière soit faite sur cette affaire  qui jusqu’ici est inexpliquée, soit plus vingt quatre années plus tard !!!  …Permettez-moi d’y ajouter : « qu’il y a va de l’honneur de la France, que  justice morale  nous le soit rendu pour service rendu à la Nation ».Jadis, lors du fameux défilé du « 14 Juillet 1991 » sur les Champs Elysées, ce fut tout un symbole pour moi en défilant fièrement  au retour d’Irak sous la couleur  « sable du désert  du Golfe 1991».  Oui, je ne peux oublier ! Ce moment fort où nous avons été accueillis en héros comme nos ainés lors de la seconde guerre mondiale en (39-45).

 

          Enfin,  c’est sans aucun doute suite à la révélation du détournement des fonds publics « Les Milliards disparus de la division DAGUET » titre du livre, dont  l’auteur (M. Jean-Charles DUBOC) , qu’il m’ appartient  comme bien d’autre de mes camarades et vétérans de conflit  de demander des comptes à la plus haute hiérarchie via le délégué Médiateur de la République ou des défenses des DROITS ou plus encore vers une plainte contre (x). Mais je ne peux y croire qu’il faudra franchir ce pas déshonorant pour la mémoire combattante, auquel je tiens à cœur. 

               

          En vous remerciant par avance de la bienveillance, avec laquelle vous voudrez bien, accueillir ma requête, que je vous prie, Madame la Directrice Générale,   d’agréer, l’assurance de ma haute considération.

                                                           

                                                           Monsieur FILIMOEHALA  Vincent

                                                 « Membre des OPEX-UNC du Val d’Oise 95 »

(Copies) :                                                                       

-lettre réponse (M.SAPIN)

-lettre réponse (M.HOLLANDE).

-lettre réponse (M.SARKOZY).

-lettre réponse (M. le PDG – société GENERALE).

-lettre réponse (M.CHARASSE).

-lettre écrite     (M.LE DRIAN). 

-lettre réponse (M. CRESSON).

Ps : le livre « Les Milliards disparus de la division DAGUET »

Auteur :(M. J-Charles DUBOC)  en vente libre sur « Amazon.fr ».

 


Mains invisibles : chapitre I.2 : Paris, août 2012 (2/2)

 

Vendredi 7 août 2015

Chapitre I.2

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

Paris, août 2012 (2/2)

 

Et alors ? Les milliards de dollars, c’est quoi au juste ?

« Depuis plusieurs années, le terrorisme islamique est instrumentalisé par quelques forces plus ou moins obscures et en tout cas … discrètes, pour des raisons variées.

Les uns y voient la supériorité future de la Charia. D’autres une menace de première importance pour le monde-libre et la démocratie.

Et la plupart un moyen de faire réagir les grandes puissances, notamment américaine et de l’OTAN.

Or, normalement, à l’heure où je te parle mon frère Jacques, nous devrions être en guerre contre l’Iran.

Pour nos frères sionistes, c’était l’occasion d’en finir avec les régimes des ayatollahs qui menacent directement la survie d’Israël avant les élections prochaines. Et ils se sont préparés à cette hypothèse avec un certain ravissement et quelques inquiétudes bien compréhensibles. »

Jacques écoute consciencieusement, mais reste incrédule : jamais personne n’a jamais parlé des préparatifs d’une offensive occidentale contre l’Iran, même pas dans la presse nationale.

« Pour d’autres « frères », il était question de vendre des matériels de guerre et de justifier par milliards d’US dollars l’activité de leurs usines.

Enfin, pour quelques-uns, c’était d’abord l’occasion de plonger le « monde ancien », celui dans lequel nous vivons, dans une époque noire qui leur aurait permis d’assouvir leurs rêves de puissance et de gloire sur le genre humain, afin de conduire l’humanité vers un « monde nouveau » fondé sur nos valeurs des lumières, de tolérance et de paix universelle. Quoique… »

Toutes notions qui revenaient régulièrement comme d’une ritournelle dans diverses réunions de loge, naturellement.

Et le grand-maître américain poursuit à mille lieues des préoccupations du moment de Jacques.

 

« Tu penses bien que nous nous y préparions nous aussi, quitte à donner un coup de pouce à la destinée de l’humanité. Et… il devait y avoir un attentat majeur à Londres le soir de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques.

Tout était prêt et préparé depuis de nombreuses années. Vraisemblablement depuis 2005, époque où le CIO a désigné la ville pour les JO de cette année.

Nous-mêmes étions déjà au courant depuis 2008 et voyions dans ces préparatifs la confirmation des prophéties des templiers. »

Dont est globalement issue la mouvance franc-maçonne et ses temples à la recherche de la perfection du « Grand-architecte ».

« Tout était en place te dis-je pour faire face et déboucher enfin sur le « grand-œuvre » dès après le « plein de l’an mil après l’an mil » annoncé depuis un millénaire.

Comme en septembre 2001.

Inutile de te dire que nos frères financiers avaient déjà, et depuis 2007 et la crise des subprimes de 2008, œuvré pour un « grand nettoyage » nécessaire, tout en préservant les intérêts de nos loges.

Ce qui était de bonne augure pour conduire la construction du « monde d’après ». »

À travers une « croisade » moderne, suppose-t-on…

D’où également l’existence des paradis fiscaux et des montagnes d’argent qu’ils recèlent, peut-être, pense Jacques dans un éclair de lucidité.

Oui, bon, tout ça, Jacques peut l’imaginer : Le « grand-maître » ne lui apprend rien qu’il ne sache déjà pour avoir été initié depuis plusieurs années et avoir participé régulièrement – et avec assiduité – aux réunions et travaux de sa loge.

 

« Et en quoi Paul est intervenu ? » pour venir contrarier tous ces plans-là…

« Ton frère a réussi à faire échouer cet attentat sur Londres. On ne sait pas trop comment pour l’heure, mais il est clair qu’il a su échapper à tous ceux qui devaient aider au « grand dessein ».

C’est dire s’il est vraiment très fort.

Et jusqu’à empêcher cet événement déclencheur de notre grand-soir à tous.

Inutile de te dire que depuis, il est le centre de toutes nos attentions. Et c’est pour cette raison que j’ai fait le voyage jusqu’à toi dès ton retour de vacances estivales, pour que tu nous en apprennes plus sur Paul.

Tu comprends ce que je veux dire ? »

Pas vraiment…

« Ton frère Paul, est-il un initié comme nous tous, et si oui par qui ? »

Genre quels sont ses véritables desseins à lui. Est-il « le diable » ou est-il un frère ?

Pas que Jacques sache. Il l’aurait détecté s’il l’avait été.

« Ce serait donc une sorte « d’auto-initié » diabolique ? » Ou seulement un « idiot-utile »…

Et comment donc ?

« Il n’est pas « le malin » ! C’est d’abord un scientifique, un rationaliste. Un pragmatique. Pas du tout un idéaliste, peut-être seulement un peu un rêveur.

La seule chose qui l’a toujours poursuivi depuis sa prime-jeunesse, c’est de voler sur des avions de chasse. Toujours plus vite, toujours plus haut ! »

Sa seule véritable ambition.

 

« Tu nous fais penser au Mulet, d’Asimov, là », intervient Charles, le vénérable qui sait pertinemment comment et par qui le roman de science-fiction « Fondation » a été inspiré.

Plutôt à un « intouchable », le reprend le Grand-maître.

« Un héros confirmé, doublé d’un génie de la mécanique des fluides et autres connaissances du monde, de la matière et des énergies…

Est-ce un bon citoyen au moins ? »

Oui, un patriote éternellement reconnaissant à son pays de lui avoir permis de réaliser toutes ses ambitions de pilotes, aime-t-il à répéter.

« Pourtant, tu ne le sais pas, mais il a travaillé pour nous les américains. Plus exactement la CIA. Mais tu as raison aussi, il est d’abord au service de son pays, qui lui a demandé de tels services à notre profit et il semble ne jamais s’être posé la moindre question.

Je crois que la dernière mauvaise idée de nos frères du renseignement, a été de dézinguer « DLK », le « banquier des pauvres », auquel il a participé, sans savoir ni pourquoi ni pour qui dans une sorte de conjonction d’intérêts absurde, une fois de plus… »

Ah bon ?

« Votre président Krasoski redoutait la candidature de celui-là aux présidentielles du mois de mai dernier. Il le menaçait même de sortir « l’artillerie atomique » contre lui, à savoir quelques secrets d’État qui aurait mis tout le monde en grandes difficultés des deux côtés de l’atlantique. Naturellement, il n’en était pas question ni à la Maison-Blanche, ni au Pentagone, ni même à Langley. Et du coup, Paul était à New-York le jour de l’opération du Sofitel.

Rien d’officiel, naturellement, mais il était sur place et a fait fournir des vidéos au juge qui ont emporté sa décision, nous le savons.

Résultat, au lieu d’avoir un président d’exception à la tête de votre pays, ce qui aurait permis de peser un peu sur la scène internationale, que ce soit l’un ou l’autre d’ailleurs, vous avez été obligé d’élire un « Président-normal »… Et vous n’avez pas fini d’en voir de toutes les couleurs avec lui, figure toi, Charles ! »

Et le Grand-maître de pouffer poliment à la perspective…

 

« Savez-vous que justement, Paul de Bréveuil figure à la promotion du 14 juillet à l’ordre de votre légion d’honneur sur les quotas présidentiels ? »

Charles sait pour l’avoir lu, Jacques l’ignorait : ils n’ont pas les mêmes lectures.

« Jacques, si ton frère est, ou est devenu un « intouchable », il faut que tu nous donnes quelques éléments pour mieux le cerner afin de, sinon le suborner, au moins nous le rendre prévisible, voire de l’aider. »

C’est le Vénérable qui sent bien que l’entretien piétine…

« Oui, parce que là, il a coûté cher ! » renchérit Harrison.

« Certains en ont même oublié un temps le serment envers la « veuve et l’orphelin » le pensant être un obstacle au Grand Dessein de l’Univers, jusqu’à imaginer l’éliminer physiquement pour être un agent aux mains du « Malin ».

Or, nous ne sommes pas des mafieux mais avant tout des humanistes. Ni ton frère non plus. Je le crois loyal. On ne peut pas être patriote sans être a minima loyal, selon ce que tu nous en dis.

Tout ce que nous voulons de toi c’est, soit que tu le convaincs de nous rejoindre, soit de nous donner assez de renseignements pour le rendre « visible » au regard de notre « Grand Œuvre ».

A-t-il quelques faiblesses ? Le jeu, l’alcool, la drogue, le sexe… »

… les femmes !

« C’est simple, tout ce qui porte jupon, dès que ça lui plaît assez, même s'il n'est pas très difficile dans ses choix, finit dans son lit tôt ou tard pour être seulement passé dans son horizon visuel ! »

Ce n’est donc pas un inverti ?

Jacques éclate d’un rire franc ! Paul un inverti ? Un gay ? « Non ! Les femmes, uniquement ! »

Un pédophile peut-être ?

« Même pas. Que des filles consentantes, majeures et parfois mariées et même mères de famille ! »

Donc pas marié ni charge de famille pour lui-même ?

Pas que Jacques sache.

« Quand tu dis « les femmes », il en fait quoi ? »

C’est un compulsif : « Il les séduit et après il les jette. Et elles aiment ça et en redemandent souvent ! »

Et Jacques sait de quoi il parle : à part la mère de ses enfants, quoique… – il n’est sûr de rien – toutes, mêmes « les cousines », l’ont toujours appelé, lui l’aîné, le « petit-frère » de son cadet.

Une allusion pas très fine et assez déplaisante sur la taille de leurs verges respectives.

« Ou la façon dont vous vous en servez… » commente Charles soudain limite goguenard !

Mais Paul n’a jamais été foutu d’entretenir une relation stable et surtout exclusive avec une seule femme, lui !

« Ça ne nous aide pas beaucoup. Est-ce un homme d’argent ? »

Pas du tout !

« Enfin si. Il manipule beaucoup d’argent, mais pas le sien. C’est un honnête sur ce plan-là, et il semble même vivre assez aisément pour ne m’avoir jamais réclamé son dû sur nos héritages. L’argent ne l’intéresse pas vraiment. »

Jacques doit à Paul un partage équitable des avoirs et propriétés du grand-père. Ce qu’ils n’ont jamais fait par manque de temps et d’appétence.

« En revanche, je peux vous dire qu’il a des moyens et un patrimoine qui dépasse le mien, c’est évident », se souvient-il pour avoir vécu caché plusieurs semaines dans son hôtel de Kotor.

« Tout ce qu’il touche semble se transformer en or comme par magie. »

 

Comment peut-on en savoir plus ?

« Oh c’est très simple, l’actuel ministre du Budget est aussi le patron des services fiscaux, et c’est un frère assidu » intervient Charles. « Il ne nous refusera pas d’organiser un petit contrôle fiscal bien serré sur notre « intouchable ». Peut-être y trouvera-t-on quelques cadavres dans les placards qui nous permettraient de le transformer en un « obligé » le moment venu. »

Voilà une idée qu’elle n’est pas mauvaise !

Pour être immédiatement adoptée sans même en peser le pour et le contre.

« On va faire avec ça. Pour le reste, est-ce que ça te gênerait tant que ça de te rapprocher de ton frère pour en savoir un peu plus sur ses projets du moment ? »

Oui un peu, parce qu’il n’a pas vraiment de raison de le faire maintenant plutôt qu’auparavant, sauf à régler l’affaire de la succession si le projet de rapprochement avec le cabinet international de Chicago avance.

Mais curieusement, il n’en est pas question au cours de cet entretien, ce qui est un soulagement pour Jacques.

« Annonce-lui qu’il va avoir un contrôle fiscal dans les semaines à venir… »

Une bonne idée : il le fera.

Mais le vrai problème, c’est plus dans la façon de le faire.

Si Jacques « visite » son frère sur un de ces lieux de villégiatures, il faut qu’il soit accompagné. Et il n’a pas du tout envie de tenter le diable à perdre sa conquête actuelle rencontrée avant son départ en vacances en Grèce et plus précisément en Crète.

Car si Jacques « invite » son frère, même un soir en tête-à-tête, il ne viendra pas…

Faut vraiment trouver une astuce.

Et il ne peut pas rejouer le thème précédent du « je suis en danger de mort, aide moi, s’il te plait » comme il l’avait fait à propos des menaces de l’Arrco.

 

« Et d’envisager de l’initier, crois-tu que ce serait possible ? »

On peut toujours essayer.

« Mais ça m’étonnerait fortement qu’il accepte : il est bien trop fier de son indépendance, y compris d’esprit, qu’il défend fréquemment. Une vraie tête de mule, quand il s’y met. »

Dommage, d’autant que ce n’est pas incompatible et que justement ce pourrait être un frère « de choix », venant enrichir par son esprit les tables des tenues d’au moins une loge.

Et par-delà, de toute la franc-maçonnerie.

« Il faudra que je le rencontre, un jour ou l’autre » conclut Harry Harrison Junior avant de prendre poliment congé.

Il en sait désormais assez. Autrement dit comment en savoir plus.

Un entretien et un voyage finalement utiles.


  

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Guerre du Golfe 1991 : PRIME DE GUERRE

 

Un horrible scandale qui monte...

 

La guerre du Golfe de 1991 a provoqué d’énormes dégâts humains dans nos troupes.

Il y a eu peu de décès sur le terrain, mais beaucoup d’intoxications, d’empoisonnements, et, chez les vétérans américains, le taux d’invalides atteint entre 25% à 30% des soldats envoyés en Opération, c’est-à-dire entre 150.000 et 200.000 militaires.

Ceux-ci souffrent du « Syndrome du Golfe » qui se caractérise par des lésions neurologiques causées par l’inhalation de poussières d’uranium, de gaz neurotoxiques et par un ensemble de vaccins adjuvantés à l’aluminium.

Si cette pathologie est reconnue aux USA, au Royaume-Uni, en Australie, il n’en est rien chez nous !... Pourtant, les dernières recherchent médicales sont formelles : des lésions neurologiques sont bien réelles chez beaucoup d’anciens combattants !...

 

Le « syndrome du Golfe » est une priorité qui doit être traitée par notre gouvernement. Il n’est jamais trop tard pour bien faire.

Très rapidement, le problème de l’indemnisation de nos vétérans malades va apparaître. La meilleure solution, celle qui devrait satisfaire la majorité des vétérans de « l’Opération Daguet », me semble être le versement de la prime de guerre qui était prévue au début du conflit.

En effet, elle permettrait une juste compensation pour tous ceux qui souffrent de ce syndrome et sont d’authentiques « Invalides de guerre » comme le reconnait le gouvernement américain.

Et que l’on ne me dise pas qu’il n’y a pas d’argent !... Il y a celui des « Milliards de la Division Daguet », mystérieusement disparus, mais pas pour tout le monde, semble-t-il !...

Aussi, si cet argent a été récupéré, puis placé dans le « Grand Emprunt 2010 », comme le raconte « I-Cube » dans son roman « Opération Juliette-Siéra », il sera quand même assez facile de virer les fonds à la Défense.

Cette affaire de « prime de guerre », promise et jamais payée, commence à faire des remous dans les rangs des anciens combattants.

Pour preuve, il suffit de consulter les courriers envoyés à l’Élysée, et aux membres du Conseil Constitutionnel, par Vincent FILIMOEHALA, un vétéran de la « Division Daguet », et qui sont disponibles sur Internet.

Je laisse s’exprimer cet ancien des OPEX :

« L’affaire proprement dite commence dans le centre 137°RI-CMFP de Fontenay-le-comte où j’étais en formation de reconversion. Avec mes camarades militaires  « vétérans » de la première guerre du Golfe 1991, j’ai été convoqué au bureau administratif du régiment dans le cadre du traitement de nos indemnités, ceci en présence des autorités militaires venues de Paris. Nous étions les premiers soldats de la Division Daguet à percevoir cette indemnité.

 C’était la promesse du gouvernement de l’époque, sous la présidence de François Mitterrand, de nous verser nos indemnités de la guerre du Golfe 91 dès notre retour en France. 

 Nous avons été informés par nos unités correspondantes d’une note générale destinée à chaque militaire ayant participé à l’opération « Tempête du désert », en particulier à ceux de la Division DAGUET. Sur la note on nous demandait de nous procurer un RIB pour le jour de la convocation au bureau administratif du régiment. C’était dans les mois d’août à septembre 1992.

 Le jour de la convocation, nous étions plus d’une trentaine environ à nous être présentés devant le bureau administratif de la compagnie. On nous a demandé de présenter le RIB, puis d’émarger sachant que le montant qui nous était destiné était de plus de 550.000 F. C’était en présence de gradés venus spécialement de Paris pour le traitement de nos indemnités de la guerre du Golfe, comme on nous l’a bien fait savoir.

 Nous avons été ainsi tous informés que la somme sera versée dans les meilleurs délais sur notre compte, vers la fin de l’année 1992 ou au début de l’année 1993.

 Nous étions de différents régiments, des soldats de 1ère Classe aux sous-officiers, soit plus d’une vingtaine de militaires, dont le Caporal Bernard L., Christian Prud’homme (décédé), et moi-même.

  Au tout début de l’année 1993, je reçois un appel téléphonique, tôt le matin, de mon ami le caporal Bernard L. du 2° RIMA, qui, tout joyeux, m’annonce que le fameux virement de nos indemnités était bien arrivé sur son compte et qu’il était très enchanté de la bonne nouvelle et de la somme qui s’y trouvait soit plus de 600.000 F (près de 200.000 euros en valeur actuelle).

 Alors sans hésiter, vers 10H00 du matin, je file droit à mon agence où ma conseillère m’a reçu en personne à son bureau et m’a fait savoir que le virement de mes indemnités était bien arrivé sur mon compte mais qu’il y avait un « sacré problème » !...

   Elle me souffle tout doucement qu’une personne influente était venue dès l’ouverture de la banque et avait donné l’ordre au Directeur de l’agence de « bloquer mon compte courant ». Ma conseillère était désolée pour moi et ne comprenait pas du tout cette décision prise sans aucune raison valable !... C’était une première pour elle d’être confrontée à une telle situation !…

 C’est en rentrant chez moi que j’ai eu la surprise de recevoir un appel téléphonique anonyme me mettant en garde si je divulguais des informations sur ce dossier et si je ne rendais pas la somme reçue sur mon compte courant !... On m’a rappelé que j’avais une famille et qu’il pourrait leur arriver quelque chose de grave !...

 Conscient que c’était très sérieux, j’ai eu peur pour ma vie et celle de mes proches. 

 Ensuite, mon ami Bernard L. m’a rappelé pour me dire qu’il avait reçu, lui aussi, des menaces par téléphone, mais qu’il allait retirer tout son argent car il estimait que cela nous était dû pour service rendu à la Nation !...

 J’ai su par des camarades militaires que certains ont eu la chance de retirer rapidement la somme versée et ont préféré fuir sans laisser d’adresse civile par peur des menaces de mort proférées à leur encontre comme cela l’a été pour moi.

 Et, depuis, je n’ai plus jamais eu de nouvelles de Bernard L., ni de tous ceux qui ont perçu et ont été menacés afin qu’ils rendent la somme versée. J’ai vécu cela comme une humiliation !... Encore aujourd’hui, vingt-quatre années plus tard, je le vis avec la même humiliation. Pour avoir rendu service à la Nation, nous devons vivre maintenant sous la peur !...

 A cela, s’ajoute la maladie du « syndrome du Golfe ». Beaucoup de mes compagnons d’armes sont partis sans la moindre reconnaissance, en laissant leur famille dans l’inquiétude, seule face à leur destin.     

 Il faut remarquer que les officiers, venus spécialement de Paris pour procéder à l’attribution de nos « indemnités… », l’ont fait après l’accord validé par Pierre Bérégovoy, Premier Ministre.

 Mais, après son suicide, l’affaire ne sera plus reconduite, ni même remise à l’ordre du jour. Fait troublant, il se trouve que ce suicide fait suite aux nombreuses menaces reçues au début de l’année 1993 envers les militaires et leurs familles. Des menaces pour exiger le remboursement des sommes versées, en contrepartie de nos vies !... C’est du jamais vu !...  Cela mérite d’être éclairci, révélé au grand public, et qu’une enquête soit ouverte.

 A notre retour, je peux vous dire que cela a fait grand bruit quand de nombreux militaires ont été très déçus de découvrir que la promesse faite par nos élus n’avaient pas été honorée.  Il régnait une forte désillusion dans l’esprit de toute la Division DAGUET.

 La fin de l’histoire est triste et troublante. Elle concerne l’ex-brigadier Christian PRUD’HOMME, ancien du 137°RI-CMFP de Fontenay-le-comte. Il faisait partie de ceux qui avaient été convoqués pour le virement de nos indemnités de la guerre du Golfe 91. Je l’ai bien connu car nous étions dans cette compagnie en 1992.

  C’est le lendemain d’une audition à la gendarmerie qu’il s’est suicidé à son domicile.

 L’hypothèse du suicide n’est toujours pas admise par la famille ».

 

Une histoire effrayante, qui laisse sans voix.

Je rappelle que Pierre Bérégovoy a été nommé Premier ministre en avril 1992 par François Mitterrand, président de la République, en remplacement d’Édith Cresson. Il a conservé son poste jusqu’en mars 1993, et il a mis fin à ses jours le 1er mai 1993 !...

Que de coïncidences troublantes !...

Nous commençons à percevoir un peu de lumière sur les "suicides" de Pierre Bérégovoy, François de Grossouvre, Jean-Edern Hallier, et d’autres encore…

Que s’est-il passé ?...

Pour comprendre, il faut revenir au discours de politique générale du 8 avril 1992 que Pierre Bérégovoy a prononcé devant l'Assemblée nationale

Il déclare notamment : « On soupçonne certains hommes publics de s'être enrichis personnellement de manière illégale. S'ils sont innocents, ils doivent être disculpés ; s'ils sont coupables, ils doivent être châtiés ; dans tous les cas, la justice doit passer. [...] Toutes les procédures seront conduites à leur terme, dès lors qu'elles révèleront des actes frauduleux commis à des fins d'enrichissement personnel. [...] S'il est des dossiers qui traînent, croyez-moi, ils ne traîneront plus. [...] »

Un discours qui est une véritable « déclaration de guerre » à la corruption !...

Bien mal lui en a pris !...

A l’automne 1992, c’est-à-dire six mois plus tard, les vétérans de la guerre du Golfe reçoivent une convocation pour solder leurs indemnités de guerre.

En février 1993, c’est-à-dire presque une année après le discours de Pierre Bérégovoy à l’Assemblée, les virements commencent pour … s’arrêter aussitôt !... Il n’y a pas d’argent dans les caisses pour payer nos soldats !... Les fonds ont  disparus !...

La somme totale à verser était très importante car 12.000 soldats qui reçoivent chacun 200.000 euros, cela représente 2 milliards 400 millions d’euros, en valeur actuelle !...

A débiter sur quel budget ?... Et c’est là où la panique s’est installée à la direction de Bercy : les fonds de la guerre du Golfe n’avaient jamais été virés et cela allait se savoir !...

Le premier à découvrir le « pot aux roses » a certainement été Pierre Bérégovoy… L’horreur absolue pour ce socialiste sorti de la base, honnête dans ses actions et sa démarche politique. Une révolte inévitable de sa part a conduit « Mythe-Errant » à se séparer de son premier ministre, d’autant plus que les élections législatives avaient été un échec.

Le suicide de Pierre Bérégovoy a eu lieu le 1er mai 1993, soit deux mois après la découverte à Bercy, et dans les armées, de la disparition des « Milliards de la Division Daguet » !...

 

Un an plus tard, le 7 avril 1994, c’est François de Grossouvre, conseiller et ami de François Mitterrand, qui se suicide dans son bureau à l’Élysée !... Pour la même raison ?...

 

Dans quel pays sommes-nous donc ?...

Est-il tolérable que des élus de premier rang détournent des milliards en toute impunité ?... Est-il tolérable qu’un Premier ministre, honnête, soit éliminé parce qu’il se révolte contre une structure mafieuse qui n’est rien d’autre que le parti politique auquel il appartient ?...

Est-il admissible, dans une démocratie qui se veut le « Pays des Droits de l’homme » que des soldats qui ont fait leur Devoir soient menacés parce qu’ils réclament leur dû ?...

Combien de temps cela va-t-il encore durer ?...

La tension monte dans les armées, pour différentes raisons, et la « Divulgation » approche doucement…

Le dossier des « milliards disparus de la Division Daguet » a connu une forte accélération au premier semestre 2015 avec l’envoi de huit courriers à la Présidence de la République, des envois au Conseil Constitutionnel ainsi qu’au « Défenseur des Droits ».

 

Jean-Charles DUBOC

 


Mains invisibles

 

Jeudi 6 août 2015

Chapitre I.1

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite

 

Paris, août 2012 (1/2)

 

Que son « vénérable » veuille voir Jacques dès le 17 août, à peine rentré de vacances et en plein milieu d’un « viaduc » d’avec le week-end suivant, ce n’est finalement guère surprenant.

Surtout quand il s’agit de l’activité d’une loge dite « opérative ».

En revanche, que ce soit « toutes affaires cessantes » avant même les « tenues » de début de saison, alors que tous les frères ne sont pas encore rentrés de leurs pérégrinations estivales, ça peut paraître curieux et aurait dû lui mettre la puce à l’oreille.

Parce que ça, c’est relativement inhabituel.

Peut-être une « affaire » d’une telle importance concernant la loge, à traiter en urgence avant même la rentrée, ou encore une affaire judiciaire au profit d’un « frère » inconnu, pense-t-il sur le moment.

Et « frère » Jacques de Bréveuil, avocat au Conseil, n’a jamais refusé d’apporter « les lumières » de ses compétences à qui que ce soit, même si dans ces conditions, puisqu’il s’agit souvent d’une consultation rendue à titre gratuit, car la démarche reste rarissime à déboucher sur un vrai dossier à traiter, ce ne sera pas générateur d’honoraires lucratifs pour son cabinet.

De la grande gloire des servitudes d’avoir fait serment de solidarité envers les frères de la veuve et de l’orphelin !

 

Il s’attend donc à recevoir Charles, élu Vénérable de la loge « Justice et Liberté » à laquelle Jacques est attaché, réputé élevé au grade de Grand-Maître du 30ème degré (Chevalier Kadosh), qui a la coquetterie de se couper les ongles « en pointe », tels qu’ils forment des triangles au bout de chaque doigt de ses mains, avec un membre quelconque d’une fraternelle inconnue dans les locaux de son cabinet.

Vraisemblablement avec un cas très compliqué sur le dos, emportant soit de « gros intérêts » financiers en jeu qui ne souffrent aucun délai, soit un frère confronté à un problème personnel touchant sa propre famille et qui, dans un cas comme dans l’autre, a besoin d’être guidé pour affronter ce qui l’attend devant les tribunaux ou un procureur.

Dès lors, on ne peut donc pas dire qu’en ce début de soirée de la deuxième quinzaine d’août 2012, il lui est prévisible de recevoir le grand-maître Harry Harrison Junior en personne, élevé lui, au 33ème degré - Souverain Grand Inspecteur Général –, archi-haut membre éminent de la loge « Liberté & Probité » de San-Francisco et autres « ordres » affiliés au Rite Écossais Ancien et Accepté, qui compte parmi ses « frères » quelques sommités milliardaires en dollar de la « Silicon-Valley », ouverts à d'autres côtes du Pacifique, lui ne gérant qu'à hauteur de plusieurs centaines de millions ses propres intérêts, dont ceux de sa famille dans les plaines du Middle-west qui débouchent sur les rives des grands-lacs.

Un tel personnage n’a pas à faire le déplacement juste pour rencontrer Jacques, un « poussin », encore simple compagnon après de nombreuses années de réunions assidues « d’apprenti », à peine quadra, fut-il un excellent avocat.  

C’est forcément pour mettre son grain de sable, ou sa goutte d’huile dans l’opération en négociation de rapprochement avec les avocats de Chicago, actuellement en cours de finalisation. Ce qui serait redoutable pour Jacques, soit qu’on la lui interdise, soit que le prix des échanges de parts doive être réduit…

Ou alors, c’est que l’affaire est toute autre et vraiment de très, très grande importance, ne souffrant vraiment d’absolument aucun délai.

Ce qui flatte en même temps qu’inquiète d’ailleurs Jacques, dès qu’il a connaissance des qualités de son visiteur vespéral.

 

En pareilles circonstances, puisqu’on est entre « initiés » chacun passé sous le bandeau, une fois les présentations faites, un verre d’alcool fort ou de rafraîchissement proposé, la conversation roule, cette fois-ci en français, sur des sujets sans intérêt, d’une si banale originalité, tels que les aléas du climat, les conditions du voyage de l’auguste invité, et l’intérêt qu’il porte au pays visité, qu’elle emporte l’ennui.

Et plus ça dure, plus le vrai sujet à venir est important.

Il arrive que l’on parle aussi de l’activité de quelques « fraternelles & frères » qui font l’actualité, mais pas cette fois-ci.

Et plus ça dure, plus Jacques devine que c’est avec grand soin que « Junior » a choisi de faire appel à Charles et lui-même à Jacques.

L’affaire dont ils ont à parler doit requérir quelques compétences juridiques ou judiciaires, ou autres connaissances particulièrement pointues dont il est donc reconnu parmi les frères qu’il est seul à les avoir chez les trop peu nombreux avocats au Conseil !

À moins que l’orage qui s’annonce s’abatte sans prévenir pour qu’il cède ses parts pour un paquet de cacahouètes : là, il a la parade ! Il n’est pas seul à décider et il faudrait qu’il négocie avec son frère et ses cousines germaines, cohéritiers de leur grand-père.

 

À la grande surprise de Jacques, une fois évoquées toutes ces banalités, le Grand-Maître « Junior » attaque tout de go : « Que sais-tu de ton frère ? »

De quel « frère » ?

Grand moment de solitude : un initié aux fratries franc-maçonnes a des « frères » partout tout autour de la planète…

« Je veux parler de Paul. Ton frère, Paul de Bréveuil. »

Ah, celui-là. C’est donc ça : ils ont anticipé !

Son frère « germain » pour employer une terme de juriste qui distingue ainsi des frères utérins et consanguins qui ne sont jamais que des « demi-frères » dans le langage des simples mortels.

« Oui, celui-là ! »

Que c’est son cadet et qu’il le croise parfois depuis quelques temps…

« Pourquoi ? Quelle bêtise a encore t’il faite ? » élude-t-il.

   

Le vénérable Charles et le grand-maître croisent leur regard, un peu surpris…

« Sache que Paul, ton frère … germain, est à la fois un homme considéré comme un héros chez nous, et est sans doute aussi un génie… »

Un génie, un génie, il ne faut rien exagérer, tout de même.

« C’était le fort en math de la famille. C’est tout. Moi, je l’étais, mais en thème latin ! »

Et Jacques réussit à glisser qu’il a été « concours général » des lycées de la discipline avant de faire son droit.

Quant à être un héros, la seule chose qu’il ait faite d’un peu significatif, c’était de l’avoir récemment tiré d’affaire à l’occasion de la « Liste des mille » du mouvement terroriste ARRCO.

 

« Oui, on va y revenir. Car je constate plus que je ne suppose qu’il ne t’a pas tenu au courant de sa vie d'avant cette rencontre… »

Effectivement. À la mort de leur père, ils avaient été séparés. Jacques avait été recueilli par son grand-père, l’avocat au Conseil dont il a hérité la charge avec son oncle, alors que Paul l’avait été par leur grand-oncle, « le colonel »…

Les deux frères ne se croisaient qu’aux vacances scolaires, chez leur mère un temps, puis en Normandie une fois devenus plus grands et définitivement orphelins, dans une des maisons de famille de leur grand-père paternel.

Jacques avait poursuivi des études de droit pour prêter serment, revêtir la robe et devenir coassocié du cabinet du grand-père avec « l’oncle indigne », puis sans lui ensuite, mais avec quelques copains de faculté et les associés du grand-père un temps.

Pendant que Paul faisait polytechnique et Sup-aéro.

La vie les a séparés avant qu’ils ne se revoient il y a quelques mois de ça, parce que Jacques était dans la détresse.

 

« Tu aurais pu te tourner vers tes frères, tu sais… »

Il sait, mais avait eu des doutes : la « liste de mille » était bourrée de frangins, même s’il n’y avait pas que ça mais aussi plein d’autres personnages publics.

Souvent les deux d’ailleurs.

Il explique alors qu’il aurait été une charge supplémentaire à gérer, lui qui est aussi député-européen au moins jusqu’en 2014. Raison pour laquelle il était persuadé d’avoir été désigné comme cible par le groupement terroriste.

« Pas du tout ! Je vais t’expliquer », fait le Grand-Maître américain.

 

« Ton frère Paul est considéré comme un héros dans mon pays pour, et c’est d’ailleurs le seul français à l’être, avoir été doublement médaillé, d’abord du Congrès pour le sauvetage de la noyade de tous les passagers et équipages d’un Boeing en perdition au-dessus de l’atlantique, plus auparavant un pilote de guerre américain en Afghanistan lors des premières années de combat contre les talibans.

Et il a ensuite reçu la médaille de la liberté, décernée par le Président Obama, pour avoir été décisif dans le remboursement des dettes de ton pays à l’égard du mien. »

Voilà qui étonne Jacques. Paul, un héros américain ?

Pour faits d’arme et remboursement de dette ?

Et avec quel argent, d’ailleurs ?

Invraisemblable ! Si c’était vrai, ça se saurait, tout de même.

Quand même pas tout ça pour son « petit-frère »…

« Mais c’est aussi un génie, pour avoir bouclé une tour du monde par les pôles et sans escale en une demi-journée sur un prototype de sa conception, même qu’il a désormais des projets communs avec mon gouvernement et Paul Allen, le co-fondateur de Microsoft de Bill Gates. Des rêves de faire voler des prototypes stratosphériques et même de procéder à des mises en orbites d’engins civils.

Autrement dit d’ouvrir une nouvelle phase de la conquête spatiale, pour la rendre accessible à des touristes. »

Jacques en reste bouche bée. Il n’y est plus du tout…

Invraisemblable, c’est sa première réaction qui reste la bonne : jamais personne n’a fait mention de ce tour du monde en 12 heures !

« Mais pas que ça non plus : nous pensons qu’il travaille aussi sur d’autres projets dits d’énergie-libre, ce qui a tendance à contrarier, tout en éveillant leur intérêt, quelques-uns de nos frères dont l’assise et la réussite financière ont justement été bâties sur la filière pétrolière. Quand sera venu le temps, ils les reprendront et ton frère pourrait passer pour un pionnier avant-gardiste. »

Il n’est quand même pas venu jusqu’ici pour lui parler seulement des exploits putatifs de son « petit-frère » et de ses plans sur la comète ?

On va enfin parler de l’avenir du cabinet, pense-t-il alors…

 

« Non, effectivement. Les voyages dans les étoiles, c’est une chose. L’énergie dite « libre », c’en est une autre et qui n’est pas prête d’atteindre sa maturation industrielle.

Pour l’heure, ton frère Paul, dirige seulement une usine de fabrication de propulseurs de missile pour tes armées de l’air. Et c’est très bien ainsi : il faut le laisser faire. Ça ne nous regarde pas.

En revanche, nous aimerions en savoir un peu plus sur le bonhomme lui-même, notamment ses faiblesses ou les ressorts de sa jeunesse. C’est pour cette raison que je m’adresse à toi. Parce que tu es le premier à pouvoir nous aider dans cette quête. »

Ses faiblesses ? Mais pour quelles raisons ?

« Je pourrai te répondre que ça ne te regarde pas, mais je vais quand même t’expliquer parce que nous n’avons rien à te cacher : nos intentions restent louables.

Ton frère Paul vient de gâcher une très belle opération qui aurait pu rapporter plusieurs dizaines, peut-être même des centaines de milliards de dollars à quelques-uns des nôtres.

Et ce n’est pas la première fois. Tu te souviens de ta seconde femme, Priscilla, et de ton beau-père, j’imagine. »

Oui, il se souvient avoir même été la tête de pont au Parlement Européen des intérêts de son ex-beau-père, qui avait tant insisté et manœuvré pour qu’il soit en position éligible sur une liste démocrate, à charge pour lui de faire du lobbying quand il aurait s’agit des travaux de la dite assemblée sur les greffes d’organes et les cellules-souches.

Et puis, il y a eu l’assassinat du père et de sa fille par Paul, justement. Dans des circonstances pour le moins troubles et qui restent un point de contentieux « lourd » entre les deux frères.

« Le professeur Risle était lui aussi un génie et beaucoup d’entre nous finançaient ses travaux sur les greffes et les recherches de ses équipes sur les cellules-souches.

Si ces derniers progressent encore, c’est parce que le gouvernement canadien les a reprises à son compte, quitte à les orienter vers les nano-techno-biologies. En revanche les prouesses du professeur et de ses équipes quant aux greffes et leur promesse de vie rallongée sinon éternelle, pour beaucoup d’entre nous ne sont plus qu’un rêve devenu inaccessible à cause de ton frère.

Cela, passons : nous ignorions tous que le procédé reposait d’abord sur une entreprise criminelle.

Et nous ne sommes pas des criminels, au contraire pour rester invariablement et profondément des humanistes, tu le sais bien ! Ton frère y a mis un terme brutalement et violemment pour te sauver, et lui aussi par la même occasion. Et nous ouvrir les yeux par la même occasion. »

Ainsi donc, l’histoire abracadabrante que Paul lui avait servie pour justifier de la mort de sa seconde épouse et de son beau-père serait-elle fondée ?

« À n’en pas douter, mon cher Jacques. Il est passé par là, justement à ton appel contre les menaces de l’Arrco qui n’était qu’un faux-nez pour se procurer des organes. Ton foie et le sien étaient histologiquement compatibles avec le foie de ton beau-père. Tu n’aurais pas survécu à cette situation !

Mais on ne l’a su que plus tard. Bref, là, il s’agissait de centaines de millions de dollars seulement. »

 

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Mains invisibles

 

Mercredi 5 août 2015

Prologue (5/5)

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

Entretiens … surréalistes (fin) !

 

« Je veux dire que j’ai longtemps hésité à faire entrer ou non Paul de Bréveuil en guerre contre un « ordre-noir ». Celui qui, bien malgré nous, est parfois derrière tout ça.

Enfin quoi, ça ne vous a pas étonné que des « fraternelles », tenues entre-elles par un serment de solidarité infinie, se débarrassent de la sorte d’un de ses membres quand il a s’agit du ministre du budget évincé salement pour détenir un compte en Suisse ? »

L’amiral n’avait pas vu ça comme ça à l’époque… Pourtant, il a fait toute sa carrière entouré de membres de loges maçonniques, une vieille tradition dans les armées et états-majors, sans pour autant y avoir fait un tel serment.

Forcément.

« Alors qu’en même temps, « Charlotte » est reçu à l’évêché de Paris par Monseigneur André Vingt-Trois, archevêque de Paris, accompagné de deux de ses quatre évêques et du nonce déjà rencontré à Lyon dans les locaux d’Interpol six mois auparavant, pour lui proposer de recevoir l'Ordre du Christ (ou Ordre Suprême de Notre Seigneur Jésus Christ), la plus haute distinction pontificale qu’il reçoit plus tard de « B-XVI », pour sa participation à empêcher la destruction de Londres ! »

Un ordre créé en 1319 par Jean XXII et qui n’avait alors plus de titulaire vivant…

 

« Un « détail » qui fait explicitement référence aux secrets des Templiers, aux rencontres portugaises de Paul de Bréveuil, et donc à Jean de Jérusalem et sa prophétie, dont il est question tout du long de l’épisode, mais aussi aux secrets maçonniques…

Je vais vous dire, franchement, cette idée-là, les deux derniers chapitres, elle s’est imposée à mon esprit quand j’ai relu l’ensemble de l’ouvrage avant sa mise en ligne, en mai 2013.

Comme d’une suite logique à rajouter à tout ce pognon qui dégoulinait sporadiquement sur la place publique à la même époque dans l’actualité de notre pays. Une suite au moins tout autant logique à la démission du pape Benoît XVI et l’élection alors toute récente du premier pape du « nouveau-monde », François. »

C’est-à-dire ?

« J’ai complété en ce sens et à toute vitesse le dernier chapitre, comme d’une nécessité. C’est-à-dire, comme la fin d’un nettoyage définitivement provisoire des comptes crapuleux, et en l’occurrence des produits et intérêts, des détournements de « Thiersmirant » de 1991. »

Parce qu’enfin quoi, 22 milliards de dollars à 5 % d’intérêt pendant 18 ans, ça fait 53 milliards en 2010.

 

« Or, le Président Krasoski, il n’a récupéré que 35 milliards d’euros pour son grand-emprunt. Soit, au taux de change moyen 40 milliards de dollars. Il en manque donc au moins une bonne douzaine. En fait un peu plus, parce que c’est plus compliqué que ça.

Justement les « petits-bouts » qui ressortaient de temps en temps à cette époque.

Il me fallait raconter comment récupérer tout ce pognon, grâce à vous. Et à Paul ! »

Comment ça ?

« Vous le découvrirez en lisant mes billets au fil des jours qui viennent ! »

Et … « l’ordre-noir » ?

C’est celui qui sait, parce qu’il connaît tout de tout le monde, pour espionner tout le monde, entre le programme Echelon, le programme Prism, les fichiers Promis et depuis décembre 2013 l’article 20 de la loi de programmation militaire, qui donne tout pouvoir et sans contrôle a priori d’un juge, sur la vie, la correspondance et donc la liberté de pensée de tous les citoyens sans même qu’ils ne le sachent.

« On en a suffisamment parlé, à l’époque. Vous vous souvenez certainement. »

C’est exact.

Mais c’était aussi une nécessité pour sauver les institutions des projets de coup d’État de tous les factieux et séditieux qui arpentaient déjà les trottoirs et les allées du pouvoir à ce moment-là…

 

Justement : « À propos, Amiral, vous ne devriez pas être en état d’alerte en vue du prochain attentat ? »

Quel attentat ? Il en avait été évité quelques-uns, depuis quelques mois.

« Le dernier. Je vous explique : votre équipe va recevoir un message de routine vous indiquant que le Nivelle 001 a disparu depuis hier soir. Moi, je m’inquiéterai. Parce que l’engin n’est pas interceptable quand il est en vol, moteur à plein régime, même s’il est très difficile à piloter. »
Il ne dirige plus d'équipe et suit de loin en loin l'actualité souterraine.  

Oui, oui, mais encore ?

« Il est stationné sur les pistes d’Epinoy, l’ex-BA 110 à Cambrai, avec quelques séditieux qui vont l’armer de charges au napalm. Cible : La place de la concorde à 10 heures 50. Vingt minutes après le commencement du défilé. »

« I-Cube » délire-t-il encore une fois ?

Pas du tout. « Je serai vous, j’appellerai pour confirmer. Et puis je joindrais Paul de Bréveuil. Il est en principe en Normandie dans ses gravats. Avec une escouade d’hommes sûrs, vous pouvez encore héliporter tout le monde jusqu’à Cambrai et reprendre le prototype. Mais méfiez-vous des gendarmes. »

 

C’est à ce moment-là que le portable de Gustave Morthe de l’Argentière vibre le long de sa cuisse, dans la poche de son pantalon…

I-Cube fait signe de lire le message.

« Comment saviez-vous ? »

C’est lui qui écrit, qu’il n’oublie pas non plus.

« Allez-y, amiral. Mais pensez qu'au même moment, il y aura un régiment d’artilleurs stationné à Satory qui ne défilera pas et va ouvrir le feu sur la même cible. C’est comme ça que c’est prévu. Paul peut empêcher ça en larguant les munitions sur eux. »

Aucun régiment appelé à défiler, pas même un avion ou un hélicoptère ne porte la moindre munition.

« Eux les ont reçues par voie terrestre. Et méfiez-vous des tireurs d’élite du peloton des services spéciaux : ils seront postés sur les toits de l’amirauté et de l’hôtel Crillon. Chargés d’éliminer les survivants éventuels du massacre. »

 

Sidérant ! Une tentative de putsch qu'il n'aurait pas vu venir ?  

L’amiral compose un numéro… « Un petit pousse-café ? » questionne son vis-à-vis…

Ce n’est décidément pas le moment.

« Nath’, tu es au courant pour le prototype de notre Paul ? »

Manifestement non…

Il recompose un autre numéro. Pas de réponse.

Puis un troisième alors que le verre de Cointreau sur son lit de glace-pilée maison arrive devant « I-Cube. »

« Vous êtes sûr ? »

« I-Cube », rafraîchit son breuvage en tournant le verre, le pied dans sa main, un sourire en coin.

« Vous êtes diabolique, cher ami. Je vais devoir prendre congé : le devoir m’appelle. »

Personne n’en doute autour de la table.

 

Un entretien trop court : Morthe de l’Argentière aurait aimé en savoir beaucoup plus sur ce personnage énigmatique.

Alors que lui savait ce qu’il voulait savoir sur sa sécurité personnelle. Il sera toujours temps pour l’amiral d’y revenir.

L’essentiel, c’était d’identifier le bonhomme, de savoir sa seule réalité physique et d’avoir eue quelques pistes sur sa façon de travailler : en solitaire, juste en lisant et raisonnant, pas en espionnant ou en étant alimenté par une ou plusieurs taupes « des services ».

Et désormais, l'urgence est de parer aux... urgences… Pas croyable, ce qui se tramait sous son nez sans l’avoir vu venir malgré des semaines et des semaines, des mois même, de recherche et de travail.

À la fois rassurant, pour la sécurité des services et inquiétant pour leurs actions futures immédiates et plus lointaines.

 

L’amiral prend congé en trombe. « I-Cube » finit son verre, demande l’addition qu’il réglera au comptoir, en liquide, histoire de ne pas laisser une empreinte de carte bancaire et déplie son fauteuil.

Il a quelques mètres à parcourir sur la rue d’Assas qui descend vers le jardin du Luxembourg, du nom d’un célèbre capitaine du régiment d’Auvergne, l’homme qui mourut dans la nuit du 15 au 16 octobre 1760 lors de la bataille de Kloster Kampen en Westphalie en criant : « À moi l’Auvergne, c’est l’ennemi ! » aux premiers coups de feu échangés avec sa compagnie de chasseurs.

Des actions qui lui ont valu post mortem, et sur la proposition de Marie-Antoinette, telles que Louis XIV se décide d'accorder en 1777 une pension de mille livres, héréditaire et perpétuelle, au profit des aînés de la famille d'Assas, issue d'une des plus anciennes familles languedociennes, qui possédait la seigneurie d'Assas (Hérault), près de Montpellier, en paréage depuis le XIème siècle.

La famille a des origines protestantes au XVIème siècle (plusieurs membres de la famille d'Assas avaient été des chefs de guerre importants pour le parti huguenot en Cévennes lors des guerres de religion), mais c'est dans la foi catholique que le jeune Louis est baptisé le 26 juillet 1733…

Une pension confirmée en 1790 et honorée par tous les gouvernements successifs des différents régimes politiques du pays, jusque dans les années 1960, époque à laquelle disparaît le dernier héritier mâle de cette famille.

 

De là, « I-Cube » ira vers l’antenne de l’ambassade de Corée du nord où il a garé sa voiture de location le matin même en venant de Marseille.

Pour rejoindre Orly non sans avoir fait quelques tours et détours, en plus de quelques haltes improvisées sur les boulevards et quelques rues perdues entre le 14ème et 15ème arrondissement pour vérifier qu’il n’est pas suivi.

 

Au soir, il sera rentré à son bord dans le port de plaisance de Barcelone pour avoir largué les amarres de La Rochelle le 8 juillet précédent, et lèvera l’ancre pour les Baléares dans la nuit.

À petite allure des vents de terre, il y fait une halte provisoire avant de filer « encore ailleurs », vers l’est, la Sardaigne, plus tard la Sicile et enfin la mer Égée.

Pendant ce temps-là, défile jours après jours les chapitres de « Mains invisibles » sur internet et ses deux sites.

Qui mettront en transe plusieurs « autorités », tellement, une fois de plus, le récit est hallucinant de précision.

 

« Si ça c’est réellement passé comme cela, il y a de quoi penser que décidément, tout est pourri dans ce pays-là ! » en dira un des acteurs à quelques observateurs, comme pour se dédouaner a posteriori de ces propres aveuglements et carences.

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Mains invisibles

 

Mardi 4 août 2015

Prologue (4/5)

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

Entretiens … surréalistes (suite) !

 

Parce que le « Newvox », c’est aussi une réalité … « surréaliste », s’entend ?

L’amiral en avait déjà entendu parler de Paul lui-même, qu’il avait pris tout d'abord pour de la vantardise extrême.

« Dites donc amiral, je viens de vous dire que c’est moi qui écris ! » se fâche soudain « I-Cube ».

« Et que j’y raconte que ce que je veux ! »

Tout doux, tout doux : « Un verre de vin ? »

Deux américano, une bouteille pour deux, « I-Cube » peut tenir une autre bouteille et encore un digestif, vue la quantité de sang qui abreuve et oxygène ses nombreux tissus adipeux par quintaux, mais l’amiral, tout maigrelet qu’il est, il ne va pas tenir la distance… même avec un seul godet d’américano.

« Ne me dites pas que vous remettez le couvert cette année après le dernier épisode de l’été dernier, « Parcours olympiques ».

Mais si : « Il faut bien refermer la page des détournements de l’Arsouille et de ses complices des années 90, non ? »

Faudrait grandir, passer à autre chose.

« Vous allez vraiment étaler toutes nos turpitudes et coups fourrés des derniers mois sur votre site ? »

Et oui ! C’est déjà en ligne par ailleurs, de toute façon : « Mais il a fallu que j’oublie, que je reprenne, que je relise et corrige deux trois choses, comme d’habitude… Vous n’avez la dernière version en ligne que depuis quelques jours. »

 

« Vous y abordez aussi les … soucis de nos forces armées ? »

Notamment, mais pas seulement… « J’explique surtout les crises politiques des derniers mois, et tout cet argent au black qui circule sous le manteau à en pourrir la vie publique et politique de notre beau pays, Amiral. Et j’espère n’avoir plus à y revenir ! »

Pas possible, il ne peut pas faire ça !

« Mais si ! Ne vous en faites pas Amiral, ce sera comme pour le reste, ça passera totalement inaperçu et ne changera absolument rien pour personne. Vous avez vu comme je sais y faire ? »

Les noms trafiqués, les pseudos bidons ?

 

« Non, mieux que ça ! Prenez « Parcours olympiques » : Une attaque nucléaire sur Londres le soir de la cérémonie d’ouverture avec presqu’un millier d’hyper-VIP et têtes couronnées comme cible d’Al-Qaïda… Et qui n’a jamais eu lieu, donc, dont on ne peut pas parler.

Le truc qui ne passerait pas inaperçu, s’il avait eu lieu, naturellement.

Eh bien je parviens à mêler nos affaires Merah, Chevalines, la préparation de la flotte US aux abords de l’Iran, les arrestations d’islamistes en Grande-Bretagne, les mouvements de troupes au Proche-Orient et même la démission d’un pape dans la même histoire, sans que personne ne bronche !

Elle n’est pas formidable, la vie ? »

Tant de détails troublants…

« Comment avez-vous su ? » questionne l’amiral.

Il suffisait de lire la presse et de ne retenir que l’essentiel : « Le reste, c’est comme un puzzle où, à un moment donné, toutes les pièces trouvent leur place. Je vous l’ai déjà dit : du simple « situationnisme-appliqué ». »

Oui mais par exemple, l’interception au-dessus de la Manche ?

« J’imagine qu’en réalité elle a été faite par la chasse britannique. Mais comment pouvait-il en être autrement, Amiral ? »

Plus de munition chimique ni biologique, il ne restait plus que la munition nucléaire.

Et comment en faire venir une qui ait quelques chances de sauter le jour venu au lieu voulu, autrement que par le moyen d’un ULM ?

« Donc, tout a été bâti autour de ça et des attentats de 2005 à Londres. Et j’avoue qu’au début, je pensais que la munition aurait pu arriver sur les lieux au moment du chantier du stade. Mais ça ne collait pas avec les délais nécessaires pour fabriquer une charge artisanale. Dès lors le reste était devenu simple à écrire. »

Et de préciser qu’au démarrage « I-Cube » avait imaginé que les Talibans puissent en voler une à leurs frères pakistanais, voire directement aux USA en abattant un B 52 de patrouille à proximité d’une base aérienne…

« Mais c’était trop compliqué pour des gueux ».

Et ce que précise « I-Cube », c’est qu’il y avait deux romans : un où la charge est interceptée, l’autre où elle ne l’est pas…

« En fait, un et demi, parce que le début du scénario est le même. Mais comme je n’ai su comme tout le monde que la charge n’avait pas explosée le 28 au matin, il a fallu que je fasse le tome II de « Au nom du père » à mettre en ligne avant mon départ en vacances cette année-là. Et écrire deux fins pour le roman suivant… »

Étonnant.

 

Pourra-t-il lire avant parution le futur roman ?

« Il est en ligne sur les deux blogs depuis quelques jours. Un petit dessert, amiral ? La coupe « baba-close » est sublime… »

Et alors, quel est le thème conducteur, cette année ?

« Mais enfin, Amiral, il était tout trouvé dès l’affaire « Kakazucack » (dit aussi « triple-K »), le ministre du budget et son compte à l’étranger ! Dès Noël 2012. Et encore, j’ai laissé passer l’appartement du fils à Bafius, parce qu’elle n’est apparue que courant 2013. »

La République avait encore vacillé pendant quelques mois. D’autant que le cas n’était pas isolé.

« C’est justement ce qui m’a interpellé. Un ou deux, passe encore, mais toute une série de types, et de femmes, pris la main dans le sac à avoir des comptes dissimulés à l’étranger alors même que se mettait en place le Facta américain qui a drôlement changé les habitudes frauduleuses, et jusqu'à en faire condamner des banques ayant pignon sur rue, voilà qui n’était pas banal. »

Et « I-Cube » d’expliquer que : « D’autant que là, ce ne sont plus des dizaines de milliards de dollars, mais seulement des dizaines de milliers ou des millions d’euros. Mais disséminés dans une multitude de bénéficiaires. Incroyable ! » Et le plus marquant et drolatique aura été le sauvetage du siège de l’UMP durant l’été 2013.

Qu’il se souvienne ! Tout ce fric qui ressort par inadvertance et par petit-bout au fil des interceptions ou des enquêtes.

Sans compter les affaires Pygmalion et autres fausses factures pour couvrir les frais de campagne de Krasoski. « Lui et ses comparses, se sont finalement des « gagnes petits » à traficoter quelques millions. Ce qui veut bien dire aussi qu’ils n’avaient plus à disposition le pognon récupéré dans le Grand emprunt de 2009 ! »
Ni même les queues à suivre... Les comptes avaient été vidés avant.
Les sources de fraudes sont multiples. Les trafics, la délinquance en col blanc…  

 

« Sauf quand justement ça touche de près ou de loin des « élus » qui ne s’inquiétaient d’ailleurs pas de la mise en faillite de leur parti, souvenez-vous !

Comprenez Amiral, dans la vie des affaires, c’est un peu compliqué de noircir du pognon. On est contrôlé de partout, associés, salariés, dirigeants, commissaires aux comptes, inspecteurs des impôts, contrôleurs Urssaf, échanges de données automatisés, etc.

Pour planquer du pognon, il faut être très organisé, avoir des plates-formes de complicités bien rôdées et opaques, et surtout se faire tout-petit, tout-petit.

Alors je veux bien qu’un ministre ait un trésor de guerre planqué à l’étranger et alimenté de ses rapines passées étalées sur des dizaines d’années.

D’autant que celui-là, il en avait fait des vertes et des pas mûres, avant d’être ministre.

Mais expliquez-moi l’intérêt d’avoir des couilles en or cachées dans des comptes suisses qui ne servent à rien ?

Pas même un kopek d’intérêt pour s’offrir la farce d’une dinde à Noël ! »

La peur du manque, tout simplement ?

 

« Vous plaisantez  Amiral ! Quand on est un jouisseur à s’en mettre plein les fouilles sans aucune once de morale ni même de retenue, de façon honnête ou malhonnête, peu importe, c’est pour en jouir rapidement comme « Koopé » et quelques autres avec des montres en or massif, pas pour se priver pendant des décennies et des décennies ! »

La vie est trop courte… et bien difficile, dans ses conditions.

« C’est antinomique par essence. On ne prend pas le risque de se faire piquer la main dans le pot de confiture, avec toutes les conséquences désastreuses que cela implique, pour se priver aussi toute sa vie.

Je préfère un type comme « Bal-Quani », qui pioche tant et plus sans retenue ni remords, mais qui au moins est capable de réinvestir à Saint-Martin dans une belle bicoque pour y couler des jours heureux à l’abri de la flicaille, qu’un type qui vole et qui n’en profite même pas ! Ça n’a pas de sens ! »

Sauf à poursuivre un but hautement plus symbolique et politique, qui impose de ne pas jouir de ses rapines, vivre comme un moine au-dessus de tout soupçon, comme Thiersmirant…

Peut-être. L’amiral a déjà entendu l'argument de la bouche de Paul de Bréveuil. Mais il n’a jamais été un voleur, au contraire. Il ne sait pas ce que c’est, ni encore moins comment ça peut penser, ni qu’est-ce qui peut motiver à tomber dans la délinquance.

« La motivation, c’est parfois une question d’opportunité. Et souvent un appât du gain sans limite. »

Oui, bon, admettons, mais alors ?

 

« Alors, ce n’est pas normal que ça ressorte par petites touches. Il y a forcément autre chose. Et du coup, je vous fais jouer le rôle de redresseur de torts qui s’appuie sur les compétences de Paul de Bréveuil dans l’opus de cet été. »

Qui ? Lui ? Et pourquoi lui ? Pour quelle raison d’ailleurs, puisqu’il est à la retraite ?

« Parce que c’est moi qui en décide, puisque c’est moi qui conçois et écris ! Mais au-delà de cette contingence, parce que vous êtes un honnête-inquiet pour les valeurs de la République et de la marine qui vous tiennent à cœur.

Vous verrez comment c’est emmené ! »

D’autant que dans le roman à suivre, l’amiral passe plus qu’à son tour à côté de la plaque. Paul est devenu un redoutable retord.

Il n’y a pas que ça : « Il me faut aussi écrire la suite de « Parcours olympiques », donner au lecteur les vraies raisons des décorations et distinctions reçues par Paul de Bréveuil à la suite de l’interception réussie d’Ahmed-le-diabolique.

Souvenez-vous, si vous avez lu l’épisode, que je fais intervenir une certaine « cellule Megiddo », et ses chefs de la CIA. J’y décris leurs propres backgrounds, leurs croyances profondes, leurs engagements religieux et leurs convictions politiques. Ces militaires-là, comme vous d’ailleurs, sont persuadés d’être nés sur Terre pour y remplir une, ou des missions qui les dépassent.

Ce qui rend leur mort plus douce, leur sacrifice éventuel plus acceptable. Vous le savez bien, sans ça, il n’y aurait jamais eu de guerre sur cette planète, pas plus que le moindre assassinat ou attentat depuis des siècles et des siècles. »

« I-Cube » délire-t-il de nouveau ?

 

« Pas vraiment. Je sais ce que je dis et connais au moins un peu tout du vide existentialiste de toute existence. Que les uns et les autres remplissent chacun de leurs convictions en « accomplissement d’actions » parfois abjectes, et qui fait que l’humanité est ce qu’elle est : imparfaite ! »

In-finie.

« Les hommes d’église sont d’autres allumés avec leurs propres croyances elles-mêmes transcendantales, qui parviennent même à fanatiser des jeunes candidats au djihad, et qui finalement se rejoignent assez bien dans la motivation des uns et des autres.

Et comme j’ai été obligé d’aborder cet univers-là dans le tome de l’été 2013, forcément, même si les menaces se sont déplacées, hé bien les choses n’ont pas fondamentalement changé. « Ils » sont toujours là, près à la manœuvre et jusqu’à œuvrer tous dans tous leurs quotidiens. Et on a vu faire depuis le « mariage pour tous » et encore en 2014. »

Où veut-il en venir, se demande l’amiral en s’essuyant les lèvres après avoir vidé son verre de vin ?

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Mains invisibles

 

Lundi 3 août 2015

Prologue (3/5)

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

Entretiens … surréalistes (suite) !

 

« Et puis, depuis que je sais que vous ou d’autres sont donc capables de tout, je me suis « évacué » vers un ailleurs changeant (et même flottant). J’ai tout vendu, même mon appartement, ma voiture, j’ai démissionné de mon boulot, je me suis séparé de mes business collatéraux, j’ai fait dégager « ma nichée », pour pouvoir reparler à travers mes romans de ces « fameux » secrets d’État en toute liberté, tellement je reste très pessimiste sur nos libertés publiques dans ce pays… Surtout depuis la dernière élection européenne : on continue à ne pas mobiliser l’électorat traditionnel qui s’en contre-cogne, tellement leurs partis habituels sont nuls et viciés par la corruption et les magouilles, et en 2017, il n’y aura même pas de second tour à la présidentielle. »

Et là, ce sera le drame et l’abjecte attitude de l’arbitraire, sans voie de recours.

Hypothèse absurde pour Morthe de l’Argentière…

 

Et de quels secrets d’État doit-il être question, désormais ?

« Mais amiral, vous êtes aux premières loges pour le savoir. Et je suis ravi d’être de nouveau à l’abri dès ce soir, tellement les autorités de mon pays me font peur ! »

Il exagère…

« Et puis tout dépendra vraisemblablement desquelles et de qui décidera. Inutile de vous dire que si turpitudes il y a, et il y en a plein dans l'actualité qu'il faut bien mettre en cohérence pour un public qui a le droit de savoir et ne comprend rien, et que leurs auteurs et acteurs avérés arrivent au pouvoir et ne veulent pas que soient dévoilés leurs rôles après coup, Ricardo et personne ne sera là pour nous protéger ! » 
« Rassurez-moi, vous ne repassez pas les plats sans avoir pesé le pour et le contre, j’espère ? »

Parce que Morthe-de-l’Argentière ou ses collègues étoilés auraient des choses illégales à se reprocher et à cacher ?

Bonne réplique…

« Non. Et les menaces, si tant est qu’il y en eût, ont été soigneusement écartées, soyez-en sûr ! »

Petit sourire en coin « d’I-Cube » qui passe inaperçu…

Maintenant que Gustave a fait sa part de marché, à « I-Cube » de répondre à ses questions.

 

« D’où vous est venue l’idée de faire votre premier roman, celui où vous racontez les détournements de Tiersmirant et de ses complices ? »

Il fallait expliquer au Capitaine haddock ce qu’il avait à comprendre de l’affaire, au cas où elle était réelle.

« Alors j’ai compilé des renseignements ouverts, style rapports de l’ONU, coupures de presses de l’époque, d’abord pour vérifier la réalité des dires de l’ancien commandant de bord d’Air-transe(retraité dans sa longère de Normandie), ou au moins évaluer leur probabilité. »

Parce qu’il y avait un problème majeur : « Détourner des milliards de dollars, ce n’est pas un problème en soi. Pas plus que par la suite des dizaines de milliards des mêmes dollars dans le cadre de l’affaire de l’extinction des puits de pétrole en feu du Koweït. Ou même les marges de l’accord « pétrole contre nourriture » qui a suivi. Et tout le monde l’aurait su s’ils étaient réapparus par ailleurs. »

Or, ils avaient disparu dans une sorte de trou noir, ce qui rendait l’affaire invraisemblable.

« Vous, si vous avez lu ce « roman », vous savez la motivation réelle du « maître des mots » : détruire la Vème république honnie à la tête de laquelle il se trouvait. »

Cet objectif n’est d’ailleurs pas un mystère… Celui-là a même formé la génération suivante à une future VIème république…

Et ils sont devenus ministres…

« Blanchir ces milliards, dans un quelconque enrichissement personnel, ou celui de son entourage, et il échouait. Les garder au chaud pour les ressortir une fois disparu, à son centième anniversaire, le 26 octobre 2016, et il triomphait ! Post-mortem, certes, mais un triomphe éclatant tout de même, et incontournable de supériorité ! »

Un peu compliqué à admettre et même à comprendre, mais une opportunité réelle pour les dits ministres, « Tombemour » et « Peillasson » notamment au courant à travers les enquêtes parlementaires qu’ils ont menées dans le courant de l’année 2000 sur le sujet.

Mais il y en a plein d’autres qui se tiennent près et qui arpentent encore les couloirs des ministères, pour avoir été à l’époque dans les cabinets, et devenus désormais ministres « aux affaires ».

 

« Et pour expliquer tout ça, il fallait des pages et des pages d’écritures, de synthèses, d’analyses. Un boulot qui n’était en soi-même pas convainquant et qu’aucun journaliste n’a fait jusque-là. »

Et puis, l’incroyable : le grand emprunt de Krasoski annoncé fin 2009 !

Exactement les mêmes sommes : « Souvenez-vous ! On attendait 50 ou 100 milliards d’euros et on se contente d’un peu plus du tiers. Pourquoi donc 35 et pas 40 ou 33 ? »

Et puis leur financement, totalement opaque « où on se paye en remboursant avec des remboursements de dettes et autres emprunts ! Un gros délire tellement grotesque qu’il en manque immédiatement 13 milliards d’euro, ce que personne n’a vu jusque vers la fin de l’année 2012, début 2013.

Incroyable, mais vrai : vous pouvez le vérifier, c’est dans l’actualité de l’époque. »

L’amiral avait bien entendu déjà vérifié.

Et depuis longtemps…

« Oui d’accord ! Mais pourquoi l’écrire ? »

Et pourquoi pas ?

« Pour en laisser une trace et l’expliquer au « Capitaine Haddock ». Lui dire que ses primes d’aviseur, il ne les aurait jamais, parce que d’autres ont fait le boulot à sa place. »

C’est chien.

 

« Non pas du tout ! Parce que très tôt, il a été le seul à comprendre qu’il y en avait encore à aller gratter.

Personnellement, j’étais passé à autre chose. D’abord, vous ou d’autres m’avaient fait chier avec vos bagnoles pleine d’antennes sur, et non pas le long, des trottoirs que je fréquentais ; que même mon blog a été bloqué, rendu inaccessible pendant 48 heures. D’où la publication préalable sur les serveurs de Google en mai quand j’ai commencé à me méfier… », et encore ailleurs aux USA et au Canada sur des plates-formes d’hébergement anonymes.

« Non ! Ça, c’est justement ce qui a provoqué les tentatives d’identification. J’en suis sûr, j’ai vu une note sur le sujet. »

L’amiral Morthe de l’Argentière, oublie une chose. Un autre « service qui n’existe pas », lancé par « Haddock » sur une alerte ufologique l’a obligé à se réfugier aux antipodes à ce moment-là. « Et c’est ensuite que les services de l’État ont pris le relais. Notamment la DCRI… et la DSS, la direction de la sûreté stratégique. Voilà l’explication et la découverte du roman « Opération Juliette-Siéra » par les services. Et donc la suite, à savoir le blocage du blog, notamment, Ricardo, les filatures, les écoutes téléphoniques, les contrôles Urssaf et fiscaux des boîtes où je bossais et Cie. »

Et il y en a eu des paquets.

Qu’ils se rendent compte, même des associations de petites-crèches et sociétés où « I-Cube » avait seulement des fonctions d’administrateur ont été contrôlées par les Cours des comptes locales, par les mairies concernées et le tout à l’avenant, ou par le fisc et les Urssaf.

 

« Parce que vous faites quoi dans la vie, finalement ? »

Ce qu’il veut, quand il le veut et comme il le veut.

« En fait je suis rédacteur à temps partiel dans une publication juridique connue. Un métier de chien mais qui a l’avantage d’emporter la possession de la carte de presse et des avantages qui vont avec. C’est une filiale d’un cabinet de notaires où je bosse également.

Et comme je bosse-fort, en tout cas plus vite que les autres, j’ai aussi une boîte de renseignements juridiques et fiscaux où je fais des consultations pour mes abonnés par internet, le soir, les week-ends. Et il m’arrive de temps en temps de faire du consulting et de l’ingénierie par personne interposée. Ce n’est pas un problème, ni de temps, ni matériel : il suffit de s’organiser. »

Et son métier « officiel » d’archiviste ?

« C’est justement pour mes notaires. J’ai des petites-mains pour faire faire ! Ce n’est pas vraiment mon gagne-pain. »

Il donne même des cours à la faculté et en grandes écoles… avoue-t-il dans la foulée.

« I-Cube, ce n’est pas votre nom ? »

Évidemment que non !

« J’en ai même plusieurs… et très officiellement ! »

 

« Les deux tomes de « Au nom du père » qui ont suivi « Opération Juliette-Siéra », qu’est-ce donc ? »

Un ouvrage quasi-autobiographique librement inspiré de la vie de son père ! Une promesse faite à l’ex-procureur Philippe Bilger, il y a maintenant plus de 5 ou 6 ans.

« Mais il n’a rien compris, ni même lu », nain du neurone qu’il peut devenir lui aussi.

Le vrai thème, c’est le meurtre par procuration.

« Il y en a tant… »

Un truc assez simple à mettre en place et dont le père « d’I-Cube » aurait été la victime il y a bien longtemps. « Il suffisait de se plonger dans l’actualité. Pour le Tome I, il s’agissait d’utiliser le personnage de Paul de Bréveuil déjà préfabriqué pour le roman précédent, en vue d’introduire le Tome II. L’assassinat de Vial à Porto-Vecchio a fait le reste… Sans compter, entre-temps, les démêlés new-yorkais de l’ex-futur président qui devait succéder à Krasoski… Du pain béni pour un auteur, finalement ! »

Pourquoi ne pas publier, avec un vrai éditeur ? Ça ferait rentrer des sous !

« Et puis quoi encore ? Pour payer des impôts et des charges sociales en plus ! Et puis non, si j’avais mis tout ça dans un vrai bouquin, l’éditeur s’en serait pris plus que pour son grade sans comprendre de quoi il retournait. Or, je ne veux de mal à personne, d’une part et d’autre part, je préfère garder un anonymat, certes relatif, derrière mes blogs, quitte à perdre le droit de payer quelques impôts en trop. C’est de l’optimisation bien-pensée.

En revanche, vous l’ignorez sans doute, ça m’aurait amusé que les américains le porte sur grand écran. J’ai d’ailleurs été contacté à plusieurs reprises par des types comme Hornner, Lucas… et je ne sais plus qui. Mais même chez eux, ils ont encore des choses qu’ils ne peuvent pas filmer ou dire… »

 

Paul de Bréveuil n’existe tout de même pas ? Alors comment autant de précision sur sa vie, son parcours, ses aventures ?

« Vous non plus n’existez pas ! Vous êtes une pure fiction littéraire de ma part. Nous ne déjeunons pas ensemble, Amiral ! C’est moi qui invente tout ça.

En revanche, les « Services » et les agents de ces services existent bel et bien, vous le savez parfaitement !

Alors il suffit de reconstituer, d’après le fil des événements de l’actualité, ce que ces « agents » sont capables de faire, comment ils le font pour rester discrets et surtout pourquoi ils le font. C’est du situationnisme-appliqué et c’est très facile.

Vous-même utilisez la méthode « hypothético-déductive » dans vos états-majors, ce qui est à peu près la même chose et donne des résultats similaires depuis la nuit des temps. »

 

L’amiral n’existe pas, pourtant les brochettes de crevettes à la citronnelle et son riz crémeux qui viennent d’être servies dégagent un fumet pour le moins très appétissant.

Une situation totalement « surréaliste », finalement.

« Ça tombe bien ! Cet endroit a été fréquenté par tant de surréalistes authentiques. Et c’est plus silencieux, plus discret que « La Coupole » où ils y faisaient le spectacle. »

Comment a été inventé Paul de Bréveuil ?

« Au démarrage, Charlotte, la vraie, celle dont le nez bouge quand elle parle, devait tenir le rôle principal de mes romans. Et puis au fil de l’écriture de « Opération Juliette-Siéra », ça ne tenait plus la route.

Trop d’incohérences et d’invraisemblances.

Parce qu’il y a déjà trois ébauches des « Enquêtes de Charlotte », la vraie : « Le feu », « L’affaire du juge Féyard » et « Ardéchoise, cœur fidèle » que je dois réécrire, pour le coup. J’en ai plusieurs autres en tête sur le thème du crime parfait, mais je pense que je vais tous les réécrire sous forme de nouvelle, comme « Le crime est invisible », une histoire sordide d’adolescents qui s’entre-tuent. J’ai aussi sous le coude « Le curieux violeur aspermatique », voire « Elle croyait son crime parfait », une escroquerie à l’assurance-vie dont c’est la spécialité de la « vraie » Charlotte, puisqu’au départ, c’est une actuaire.

Parce que Paul, il a fallu que je l’invente en plus, même si justement il a été « créé » pour les besoins du premier épisode, « Le feu ».

Et ça tombe bien, il est autrement plus « riche » et plus complexe, comme personnage.

Et puis, sur mes vieux jours, si j’en ai un jour, je terminerai par « Le Newvox » qui ne peut pas être écrit au féminin. »

C’était un défi personnel, d’être capable d’écrire au féminin… « Mais ce n’est pas si facile pour un homme, finalement. » 

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Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2014/07/prologue-35.html


Destructions-créatrices de Schumpeter ou l’agonie des taxis…

 

Et à qui la faute ?

 

 On a un bel exemple in vivo des théories du bonhomme, qui fait suite à quelques-uns tout autant « tragiques » pour les métiers plus anciens…

Qui se souvient encore des « canuts » anglais des siècles dépassés, détruisant les métiers à tisser ?

Encore plus lointain, la tronche des chinois qui en ont fermé la « route de la soie » quand les « Gaulois » se sont mis à cultiver les mûriers à soie ?

Jusqu’à être la seconde industrie de mon pays avec un épicentre en Ardèche…

Plus personne ne déroule les cocons de vers à soie en ces régions-là (on préfère filer le nylon ailleurs) et on visite encore ces « usines » comme autant de musées.

 

L'Américain « Uber », au centre des violences de la semaine dernière, s'affranchit-il des lois avec son service « UberPOP » nous demande-t-on ? Jugée totalement « illégale » par le gouvernement et même récemment interdit de circulation, vécue comme une provocation par les taxis, l'application pour téléphone mobile continue pourtant d'exister.

Et sur le terrain, la situation a depuis une dizaine de jours dégénéré dans la violence.

À côté de son service de véhicule de transport avec chauffeur (VTC) classique (voire chauffeur de groupe et minibus ou mototaxi), « Uber » met en relation avec « UberPop » des clients avec des conducteurs amateurs, qui utilisent leur propre véhicule : Du covoiturage ou de l’auto-partage payant, en quelque sorte.

On fait déjà ça pour les « B&B », pour les hôtels « normaux », pour les voyagistes, pour les livres, les disques, pour l’usage du « cloud » et tant d’autres applications comme les sites de rencontres qui ont tué les « marieuses » et agences-matrimoniales…

Mais là, tout d’un  coup, et depuis le premier rapport de « D’Jack@talis » qui avait pourtant prévenu, il s’agirait là de concurrence déloyale.

En fait, une application qui n’a fait que créer une brèche de plus dans le monopole des taxis en mettant au départ uniquement en relation passagers et VTC.

 

Car c’est un service à « prix cassés », plébiscité par un millions de clients réguliers, dont 400.000 « exclusifs » (… quand j’affirmais il y a trois ans que la « guerre économique », dans ma série des « déclinistes », se ferait sur les prix et pas autrement…) est aussi dans le viseur des autorités car les conducteurs occasionnels « d'UberPOP » sont des particuliers qui ne paieraient ni cotisations sociales ni impôts. Ils n'ont pas non plus suivi les 250 heures de formation nécessaires pour obtenir un agrément VTC et ne sont pas assurés professionnellement.

« Mais ça, c’était avant » !

Réponse des autorités : Interdiction dans plusieurs départements (Gironde, Bas-Rhin, Nord, Bouches-du-Rhône, Loire-Atlantique, Paris, Rhône). Ni VTC, ni covoiturage, « UberPOP est en situation d'illégalité absolue », a insisté mardi dernier le ministre de l'Intérieur.

Car en « Gauloisie-libérale et avancée », on préfère « interdire la Liberté », façon « proto-post-marxiste-dictatoriale » pour faire barrage à la marée du progrès !

Comment il s’appelait celui qui courrait après les moulins à vent, déjà ?

 

En vertu de la loi « T’es-venu-d’où », vous savez notre brillant député « énarque-phobique-administratif », fraudeur à ses heures perdues, votée en octobre 2014 , il est en effet interdit de proposer une prestation de transport routier « à titre onéreux » si l'on n'est pas enregistré comme chauffeur de taxi ou VTC. « Ceux qui organisent ce système sans respecter les règles sont passibles de deux ans d'emprisonnement et 300.000 euros d'amende ».

Les conducteurs encourent eux des sanctions pouvant aller jusqu'à 1 an de prison, 15.000 euros d'amende, suspension du permis et confiscation du véhicule.

Depuis le début de l'année plus de 420 procédures ont été engagées à ce titre contre des chauffeurs « UberPOP ». Des conducteurs utilisant des applications concurrentes (Heetch, Djump) ont également été épinglés.

À Paris-capitale, une centaine de condamnations à des amendes ont été prononcées.

Et alors, serait-ce la fin des modes de déplacements alternatifs comme le covoiturage et l'auto-partage pourtant promus par ailleurs par les mêmes autorités publiques pour désengorger le réseau routier ?

Complètement schizophrènes, nos « sachants » !

Jusqu’à l’hérésie.

 

Bon, parce que les causes du désastre sont partagées.

Un taxi, il a un tarif imposé par l’autorité administrative.

Un tarif plafond : Il peut faire les remises, ristournes et Cie qu’il veut à son client.

Mais le « tarif-plafond » devient très vite un tarif « minimum » pour le fisc et le RSI…

Il ne faut pas non plus l’oublier…

Et pour bien cerner l’artisan-taxi, on lui colle des mouchards que sont la location des compteurs (obligatoires). Il y en a deux : Celui qui compte les courses et celui qui compte les heures.

Parce que le quidam, il ne peut pas conduire autant qu’il le veut, bien sûr…

Et puis il y en a un troisième, mais celui-là équipe tous les véhicules : Le compteur kilométrique.

Et que ce n’est pas très compliqué de faire des règles de trois pour mieux taxer l’artisan.

Alors c’est vrai que le tarif est bâti pour qu’ils puissent en rester assez pour payer les charges, toutes leurs charges y compris assurance et essence, et réussir à survivre avec le peu qui leur reste.

Donc c’est cher pour le client final, sauf quand on dirige un musée ou un institut public quelconque : Là, on se fait rembourser sans compter, même quand on dispose d’une voiture de fonction avec chauffeur, le tout payé par l’impôt piqué à d’autres.

Il n’y avait que la « cousine Xav’ » (l’épouse du « cousin Tiberi ») qui ne prenait jamais le taxi pour disposer de la voiture du Maire.

Car j’ai ainsi pu voir de mes yeux le Doyen Vedel, celui qui a formé tant de « juristes-publicistes », au moins deux générations et demie, qui disposait aussi de voitures de fonction avec chauffeur.

Ce qui lui, ne l’empêchait pas de prendre des taxis à l’occasion…

 

Le premier fautif, c’est donc le fisc.

Artisans-libéraux ? Et arnaqueurs ?

Dans les livres seulement : C’est le fisc qui « arnaque » et les régimes sociaux tout de suite après. Le chauffeur de taxi (tout comme les ambulanciers), ils ne font que la collecte !

Un chauffeur va exercer en « nom propre ». Cela veut dire qu’il est solidairement responsable de son activité. Si notre chauffeur de taxi ne rembourse pas son crédit, ou ne paye pas ses charges (le très célèbre RSI), la banque comme les organismes sociaux n’hésiteront pas un instant à venir saisir ses biens, ou sa maison, il ne faut jamais oublier.

 

Et donc, quand on additionne le tout, ce prix-là payé par le client final reste élevé, c’est sûr, et il y réfléchit à deux fois, contraint et forcé.

Alors qu’à New-York ou Londres, voire Washington, des taxis, ils sont si nombreux et si peu onéreux que s’en est tellement pratique quand on ne connaît pas bien le plan du métro.

Presqu’un plaisir.

 

Résultat, le second responsable c’est l’artisan-taxi lui-même : Le client se faisant plus rare, parce qu’il y a également un effort de la puissance publique, avec vos impôts, pour multiplier l’offre de transport des personnes, la corporation a obtenu un « numerus-clausus » avec ce raisonnement de pétoncle !

Simple : Puisque le gâteau rétrécit, autant, pour survivre, qu’on soit moins nombreux à se le partager.

Les plaques, les licences de faire ne sont plus distribuées et désormais elles peuvent être cédées !

Vous imaginez la suite ?

On vous a fait le même coup avec le chômage et les RTT bien des années plus tard…

La pénurie, ils n’ont pas d’autres solutions à portée du neurone que de la « partager ».

 

Un métier dans lequel les premiers qui partent se les font en or.

Les autres, ils rament pour rembourser jusqu’à 200/240 K€ d’avoir « acheté le droit de travailler ».

Je vous demande un peu : Payer pour pouvoir travailler, même quand l’esclavage existait encore, on n’avait jamais imaginé cette solution invraisemblable mise en place dans une « économie-administrée » qui, paraît-il, reste une « horreur libérale » !

J’adore ce paradoxe-là aussi, complètement « à la masse ».

 

Bon, il faut, pour être honnête, vous dire que c’est à peu-près pareil pour beaucoup de professions.

Un, une licence (les débits de boissons, de tabac), importateur-assermenté, parfois avec une caution en garantie ;

Deux, une formation parfois lourde et payante (jusqu’à 250 heures sur un an pour un taxi, 5 ans minimum pour un pharmacien, un avocat, un médecin, un expert-comptable, mais un à deux ans pour un coiffeur, un boulanger, un pâtissier, et leur CAP minimum) ;

Trois, un pas de porte, un bail, quand on ne peut pas faire autrement que d’avoir un local dédié et équipé, même pour un commerçant de victuailles.

Et à chaque fois, tout plein d’obligations à respecter et à payer !

 

Et pour être totalement honnête, il faut aussi vous dire que les taxis ont plusieurs statuts possibles : Artisan-indépendant, certes, mais aussi salariés de boutiques qui ont licence et véhicule, ou encore locataires de la plaque et du véhicule.

Là au moins, dans les deux derniers cas, ils peuvent arrêter quand ils en ont vraiment marre. Les premiers ne peuvent arrêter que quand ils ont remboursé leur emprunt. Et un emprunt, ça ne se déduit pas des revenus de l’outil de travail : On paye impôts et charges dessus avant d’en disposer pour son banquier.

Et s’ils ne savent faire que conduire, ils deviennent chauffeur de maître, voiturier-placier, ambulancier-salarié, ou carrément VTC ou « Uberiste ».

La galéjade, les amis…

 

Les taxis ayant peu évolué, « se situent mal dans cette jungle, étant eux-mêmes à mi-chemin entre un statut libéral – le chauffeur est maître à bord – et un statut public du fait qu'ils sont soumis à une réglementation et à une autorité publique (la préfecture de police dans l'agglomération parisienne, une préfecture en province) », souligne la Fnaut.

« Uber » a par ailleurs réagi. Mi-février, l’entreprise a informé par courriel les chauffeurs concernés qu’ils devaient, d’ici le 21 mars, créer une structure juridique (c’est-à-dire concrètement s’inscrire comme autoentrepreneur) et prendre une assurance en responsabilité civile professionnelle. Ils doivent également produire une attestation d’aptitude physique délivrée par un médecin agréé par la préfecture.

En revanche, « Uber » conteste la constitutionnalité de la loi applicable et a multiplié les offensives judiciaires pour défendre « UberPOP » comme les droits des VTC, avec pour effet de contrecarrer sa pleine application.

L'entreprise a fait appel de sa condamnation en octobre dernier devant le tribunal correctionnel de Paris à 100.000 euros d'amende pour avoir abusivement présenté « UberPOP » comme un service de covoiturage.

Position rejetée par le TGI parigot : À suivre…

 

Résultat, puisque leur métier est en train de mourir, il est assez logique que cette profession voit rouge lorsque des chauffeurs particuliers, qui n’étaient pas assurés pour le transport de personnes, qui font cela occasionnellement donc sans avoir à remplacer un véhicule ou à acheter spécifiquement un véhicule pour cet usage, ne paient pas (ou peu) de charges ou d’impôts.

Et pourtant ils rendent le service que ne veulent plus rendre les taxis depuis des lustres aux sorties des boîtes de nuit ou des vols de nuit de Roissy-CDG : La nature a horreur du vide.

Même s’il est de bon ton de dire qu’« Uber » c’est super car c’est moderne, la réalité c’est que les profits d’« Uber » proviennent d’une distorsion de concurrence évidente en exploitant les « niches » laissées en jachère par toute une profession.

« Uber » s’arroge le droit de faire conduire des gens par des gens au mépris de quasiment toutes les règles à applicables aux taxis nous assure-t-on.

C’est parce que ses chauffeurs sont des amateurs qu’« Uber » peut gagner de l’argent, nous en dit-on.

Et attention, quand dans moins de 10 ans ils seront confrontés à la version « 2.0 d’Uber », la voiture sans chauffeur dans laquelle « Uber » avec Google, est particulièrement en pointe, là, ce sera la mise à mort définitive !

C’est dire si on n’arrête pas le progrès, jeunes-gens, même avec des interdits.

 

Et de rappeler que toutes les entreprises ont pour vocation unique de faire toujours plus de profits pour payer impôts et apporteurs de capitaux (actionnaires et/ou banquiers).

Et quand les entreprises de transports pourront se passer des chauffeurs… elles se passeront des chauffeurs. Cela concernera les routiers mais également les taxis.

On pose bien des caisses automatiques dans vos supermarchés, à vos pompes à essence, dans vos barrières de péages, sur les quais de la SNCF ou dans les aérogares.

Les avions se pilotent eux-mêmes tout seul et ne tombent que quand ils sont trahis par leurs pilotes, les métros n’ont plus de conducteur et les cheminots pilotent leur TGV que s’ils sont capable d’arrêter l’alarme « homme-mort ». Sans ça, le convoi s’arrête tout seul en rase-campagne.

 

Vous vous rendez compte les gains de productivité ? Votre camion pourra en plus rouler sans s’arrêter en permanence… plus besoin de pauses ou de sommeil.

Un même investissement matériel qui « produit » du service 24 heures sur 24, 365 jours par an, au lieu de 44 heures par semaine, 11 heures par jour avec des pauses toutes les 5 heures, 5 semaines de vacances obligatoires par an, et le risque de grèves impromptues…

 

Ce qui est scandaleux, ce n’est pas tant que les taxis aient pu bloquer le périph’, les abords des aéroports ou toute autre voie publique.

C’est qu’il n’y aucun clairvoyant pour trouver des solutions, dans leurs rangs, mais aussi chez les « sachants » dont le ministre ne sait que manier le bâton et le législateur « interdire » : Quelles marques et témoignages de leur profonde konnerie qui touche à l’autisme !

 

Il faut aller plus loin. Il faudrait revoir la profession et aligner le régime des taxis sur celui des VTC et autres.

Si on aligne ces deux régimes, il faut évidemment indemniser les taxis pour l’acquisition de leur licence dont le prix, à terme, va tendre vers 0 (je suis tombé par hasard sur une annonce qui en proposait une à 80 K€ sur le BonCoin.com il y a quelques semaines, un peu étonné).

Soit, on ouvre le transport des personnes à la concurrence. Dès lors on demande aux nouveaux venus, les VTC, de s’acquitter d’une soulte de disons 5 ou 10.000 euros afin d’avoir le droit d’exercer les premières années et jusqu’à éteindre toutes les licences des taxis.

Cette soulte alimente un fonds qui rachètera progressivement aux taxis leurs licences à la valeur du marché.

On fixe évidemment le prix de la plaque en le figeant à son prix actuel afin que personne ne soit lésé.

Soit, dans l’hypothèse contraire comme actuellement choisie et protégée tellement ça « rapporte gros » au Trésor-Public, si on n’indemnise pas les taxis… eh bien on n’ouvre pas leur marché à la concurrence sinon cela veut dire que l’État s’arroge le droit de ruiner des citoyens, des familles entières et de façon générale, autant de procédés inacceptables.

 

Et il s’agirait d’aller vite (et loin) : L’évolution économique amène à penser que ce métier est condamné à brève échéance. VTC, Uber, co-voiturage, taxis clandestins, sans oublier voiture sans chauffeur et augmentation de toutes les charges et impôts tous les ans font du modèle économique d’un taxi un échec financier à venir.

Ça ne sert à rien de jouer les « bonnets-rouges ». Depuis moins de 5 ans, le changement est palpable, évident même. Et ce statut finira par craquer, comme l’enseignement et l’Éducation nationale sous la pression des MOOCs qui sont les cours en ligne et où, du fin fond de la Corrèze – mais pas encore dans mes montagnes Corses, puisqu’il n’y a pas de réseau –, vous pourrez apprendre en écoutant le meilleur des professeurs de médecine, de philosophie, de langues ou de physique quantique du monde.

Les enseignants n’en sont même pas conscients et pourtant leur métier, dans sa forme actuelle, est déjà mort (sans même avoir à évoquer leurs résultats souvent pitoyables). 

 

Notez que lorsque l’industrie du disque en pleine déconfiture fait tout ce qu’elle peut pour criminaliser les « pirates » qui sont aussi ses clients, elle se tire une balle dans le pied.

Mettre ses propres clients en prison n’est pas une solution durable !

On ne peut pas bâtir un modèle économique sur la contrainte pénale.

Il faut donc se réinventer ou évoluer, au choix.

De la même manière, ce n’est pas en cassant la gueule des clients « d’Uber » ou des VTC que les chauffeurs de taxi gagneront la « bataille des cœurs ».

Dans la majorité des cas, la violence est contre-productive. L’image renvoyée par les taxis au reste de l’opinion est désastreuse.

 

Bref, la convergence entre les technologies de l’information, de la robotique et de l’intelligence artificielle va totalement bouleverser le monde du travail dans les 10 prochaines années.

Cela signifie qu’il faut anticiper cette future réalité et que les reconversions à venir doit se faire vers des métiers qui soient non-délocalisables et non-robotisables et  non-informatisables.

Ce qui restreint vraiment le champ des « possibles ».

 

C’est un peu du « monde d’avant » qui laisse sa place au « monde d’après ».

L’en empêcher ne fait seulement que le retarder, alors qu’il vaudrait mieux l’accompagner, le prendre par la main au lieu de le laisser vous pendre par le cou.

Mais, force est de constater qu’ils ne sont pas très nombreux à avoir cette sagesse, finalement. Et aucun ne se souvient de Schumpeter : Ils préfèrent tous leurs dogmes à eux, même quand ils amènent des catastrophes.

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Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2015/07/destructions-creatrices-de-schumpeter.html

 

L’accélération des technologies est fantastique et j’ai pu suivre, depuis le début des années 70, l’évolution du transport aérien qui est passé du début de l’aviation commerciale à réaction (Caravelle, AirBus A300, B707) à une industrie de transport de masse avec plus de trois milliards de passagers en 2015.

La croissance est telle que les constructeurs d’avions estiment qu’il faudra former plus de 500.000 pilotes pour les prochaines années.

Petite question qui rejoint le sujet de cet article : « Les pilotes de ligne seront-ils remplacés prochainement par des automatismes, des « robots-pilotes » ?...

C’était le rêve de beaucoup de monde, y compris des journalistes qui ont toujours dit n’importe quoi sur le métier de pilote de ligne pronostiquant sa disparition lors de l’arrivée du A320 à la fin des années 80 !...

En fait, un avion se déplace dans un espace à trois dimensions et avant d’avoir des avions entièrement automatiques il y aura d’abord des « trains automatiques », sans personnel de conduite !...

Est-ce possible ?...

Pour l’instant, certains métros sont automatisés, ce qui est assez simple car il n’y a qu’une seule voie et il suffit de quelques automatismes pour décider du départ et de l’arrêt des rames sachant qu’il est possible d’intervenir d’un centre de contrôle.

 

Cela devient plus compliqué pour les automobiles, les camions et les bus.

La « Google-car » devrait être opérationnelle dans une dizaine d’années mais le développement est ardu car comment est-ce qu’une voiture va s’arrêter à un feu rouge ?... Il faut une reconnaissance visuelle à laquelle est couplé le pilote automatique de la voiture…

De plus, un système de contrôle à distance est-il possible et souhaitable ?... La passager est-il maître à bord ou dépendant d’un organisme qui peut intervenir de loin ?... La question n’est pas anodine car le fond du problème est de savoir si le système doit être entièrement autonome ou pas !...  Vous imaginez une voiture qui peut être contrôlée d’un central, mais aussi  par des terroristes informatiques ?...

Ces problèmes seront résolus d’ici une dizaine d’années et ce sera, effectivement, le début de la fin pour les professions de chauffeur de taxi, de camions et de bus !...

 

Mais, lorsque l’on passe à un espace à deux dimensions, comme la mer, la situation se complique nettement plus.

Les bateaux auront-ils encore des équipages dans 20 ans ?...

La situation est beaucoup plus complexe vu le nombre de paramètres à contrôler et l’éloignement planétaire des navires.

 

Quant aux avions, c’est encore pire !...

Nous sommes dans un espace à trois dimensions, avec des vitesses effrayantes, tant horizontales que verticales, et il devient quasiment impossible de programmer toutes les circonstances qui peuvent survenir dans un vol.

Un exemple : lors d’une traversée océanique de l’Europe vers les États-Unis, les avions reçoivent des « clearances de vols », altitude et route, qui sont ensuite programmées dans le pilote automatique… Comment faire sans pilote ?... Est-ce que c’est le contrôle aérien qui donne l’ordre au pilote automatique de monter ou de descendre ?... Mais alors, cela signifie que l’avion peut être contrôlé du sol par un organisme compétent, mais aussi par une personne mal intentionnée qui prendrait le contrôle de l’avion !...

Un autre exemple : un terrain se ferme cause météo (orage, neige, brouillard) et l’avion doit aller ailleurs… Qui décide et qui agit ?... Le contrôleur au sol ou un contrôleur de la compagnie ?...Et comment faire lorsque l’on sort du cadre opérationnel ?...etc…

En fait, on n’est pas prêt de voir disparaître les pilotes de ligne même si un avion de ligne pourra être piloté prochainement par un seul pilote entouré par une multitude d’ordinateurs. Et puis, est-ce raisonnable d’avoir un seul pilote à bord ?... On connaît l’horrible accident du Germanwings…

La solution parait être la création d’une entité intelligente, une « Intelligence Artificielle » qui contrôlerait l’avion !... Encore faut-il qu’elle ne devienne pas folle, destructrice, comme dans le film de Spielberg « IA » !...

 

On est encore loin d’avoir des avions autonomes !...

Mais ce sera inévitable lorsque nous aurons des modèles d’avion hypersonique, volant à Mach 5 (température totale 1000°C), capables de faire le tour du monde avec une seule escale !... Paris-Papeete en quatre heures !...

Et nous aurons aussi, vraisemblablement, des modèles avec une trajectoire suborbitale !... Paris-Papeete en une heure trente !...

Mais c’est pour dans un siècle !...

 

Jean-Charles DUBOC


Mains invisibles

 

Dimanche 2 août 2015

 

Prologue (2/5)

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

Entretiens … surréalistes (suite) !

 

L’heure tourne, le temps passe, le soleil s’incline insensiblement derrière les nuages chargées de pluie et l’amiral, pour s’être disposé de telle sorte qu’il voie les allers-et-venues sur l’entrée et la terrasse, Gustave guette les visiteurs. Son visiteur.

Habituellement et en semaine, le lieu est fréquenté par des « cadres-sup », clients et fournisseurs, « d’en face », de chez la centrale coopérative Sodiaal (et ses marques Candia, Entremont, Le Rustique, Cœur de Lion, RichesMonts, Régilait, Yoplait, etc.…) sise sur le trottoir d’en face au 170.

Aujourd’hui dimanche, ce sont des promeneurs et touristes qui vont où viennent entre le jardin du Luxembourg et l’Observatoire de Paris fameux pour son horloge-parlante et d’importants travaux qui ont marqué l’histoire de la science, notamment la mesure exacte et invariante de la vitesse de la lumière…

 

Il est en avance : pas bien grave.

Mais là, ça devient inquiétant : s’est-il fait poser un lapin ?

Il tourne et vire d’une fesse sur l’autre, marquant des signes d’impatience de plus en plus vifs et à intervalles de plus en plus fréquents, quand le garçon lui indique que le monsieur assis au fond de la salle souhaite qu’il s’attable avec lui !

Drôle de façon de faire… Ce gars-là est arrivé bien avant lui, il s’en souvient, et sirotait déjà un verre d’américano-maison à l’endroit où la banquette est marqué sur le côté d’une petite-plaque ciselée au nom de « Vladimir Illich Oulianov », un ancien pensionnaire qui y avait ses habitudes, absorbé par la lecture d’un exemplaire du JDD, quand l’amiral est arrivé.

 

« Ravi ! Je vous ai commandé la même chose », fait-il en tendant la main sans même tenter de se lever.

Il faut dire que la ressemblance avec Landau est frappante de près, quand I-Cube retire ses lunettes sombres pour en mettre une paire à monture légère, les furoncles en moins et des cheveux en plus, d'âge approximativement équivalent, mais avec un nez fin sauf à être marqué, creusé, comme ceux qui ne boivent pas que de l'eau ou du lait. 

En revanche le gabarit est nettement plus impressionnant que l’élu socialiste : il faut imaginer « Deux-Pardieu » en modèle maxi-XXXL, et non pas comme d'un nain des écrans géants qu’il est dans la réalité.

Pas un quintal, ni quand même le double-quintal promis, mais bien entre les deux, pour une taille de buste « colossale ».

Un tour de taille impressionnant…

« Je me déplace en fauteuil-roulant : c’est mieux pour mes articulations », précise-t-il de sa voix éraillée en montrant l’appareil replié le long de la banquette où il s’est installé.

La raison pour laquelle il fait venir son interlocuteur jusqu’à lui, et non pas l’inverse.

Et puis comme ça, il a aussi le dos au mur et les yeux rivés sur la porte d’entrée, au-dessus des épaules de l’amiral. Et aura pu vérifier que Gustave était arrivé seul et à pied.

 

« Vous avez demandé à me parler. Je veux bien, mais je vous ai donné mes conditions. Jusque-là, il semble que vous teniez parole, Amiral, et j’en suis ravi. Reste que vous devez aussi me dire quand vos services ont-ils décidé de m’abattre, qui et par qui. Je vous écoute. »

Personne ne cherche à l’abattre.

Au contraire, il est « sous protection » … de loin en loin. Il va tenter de le lui expliquer.

« Et Roberto ? Qui est-ce ? »

Donc, c’est bien la énième hypothèse qui était la bonne, celle que n’avait retenu le service qu’un temps : le petit archiviste du service documentation d’un gros cabinet de notaires parisiens et ses multiples activités à temps partiel !

Ce n’est pas Roberto, mais Ricardo. Juste un prétexte pour renouveler la protection policière qui n’existe en principe pas.

« Il était en charge de vous identifier. Ce qui a été fait, puisque dans la semaine vous y avez fait allusion dans un de vos billets quotidiens, directement sur votre blog. C’est ce qui était attendu. Mais il a dû repasser une fois. »

Deux fois !

« La dernière fois, c’était pour vous dire « au revoir », que vous n’aviez pas à vous inquiéter. »

Il n’est pas de ceux qui s’inquiètent : « J’en ai vu d’autres. Je crains juste de ne pas avoir le temps de faire ce que j’ai à faire, c’est tout. »

« Vous ne comprenez pas, Monsieur… L’Ignoble, mais c’est comme pour le capitaine Haddock, votre correspondant internétique. »

Lui, il avait lancé une alerte éthique en juin 1998, au moment des grèves des pilotes « d’Air-transe » avant la coupe du monde de football de l’époque.

Déjà le foot…

Aussitôt que la menace a été lancée par les grévistes d’une révélation en mondovision, le ministère des transports avait capitulé et la grève avait immédiatement été stoppée, toutes les revendications ayant été acceptées d’un coup, mêmes les plus audacieuses !

« Les gens du ministère de l’industrie et des finances, n’ont pas apprécié et ont fait le nécessaire pour que la DST surveille cette équipe de syndicalistes… »

« Corps-bête », le chef de fil du syndicat des pilotes s’est laissé piéger par un miroir aux alouettes tendu à son intention de mégalomaniaque, d’une compagnie aérienne autonome où il y aura perdu une fortune, pour être mis en faillite rapidement.

Les agents du fisc et des douanes, mis au courant par Haddock qui poursuivait son action d’aviseur « ut-singuli » ont été « éliminés » des circuits tour à tour.

Lui-même, pilote émérite de 747-Cargo « d’Air-transe », s’est retrouvé « démoli » par des horaires de vol aberrant à détruire n’importe quel humain en surcharge de travail : éliminé.

 

Et puis, on l’aurait facilement fait passer pour un fou à rapporter avoir croisé un OVNI de 300 mètres au-dessus de Paris quelques années plus tôt…

« Sauf que l’Ovni a été repéré par les radars de Taverny… »

Oui, oui… bon : « Une erreur des machines. Ça arrive !

Mais il a continué à harceler les ministères. Et entre-temps mes prédécesseurs ont compris pour quoi et comment, ses téléphones, sa voiture, ses déplacements étaient suivis de près. Alors ils n’ont rien trouvé de mieux que de lui envoyer un Mirage 2000 sur la balise-espionne qu’il portait sans le savoir à peine 10 jours après la reprise du travail chez « Air-transe »… »

Une façon comme une autre de lui faire comprendre, que même en voyageant incognito dans un TGV de façon anonyme, il était géo-localisé en permanence et avec une extrême précision…

Des équipements tout-neufs reçus alors récemment par les services de sécurité du territoire.

 

« Et l’affaire des trois Transall C-160, portes et rampe ouvertes au-dessus de son jardin ? » Ce qui avait ému jusqu’au maire de la localité et toute la population…

« De ce que j’en ai compris, ça s’est passé après sa dernière lettre à la ministre des finances. Courant mai 2010. Pas plus de trois jours pour réagir. C’était un message des paras des commandos de l’air à l’adresse des gendarmes locaux. À savoir qu’ils étaient encore capables de jeter une compagnie complète en un seul passage s’ils recevaient et exécutaient l’ordre d’appréhender le bonhomme pour le jeter au secret dans une forteresse isolée pour outrage à ministre. N’importe où, n’importe quand ! »

« Pointu » comme avertissement.

« I-Cube » avoue qu’il n’avait pas compris cet épisode-là comme ça, mais plutôt comme d’une menace contre le bonhomme pour le dissuader à n’avoir pas à y revenir.

D’autant qu’à peu-près la même époque, « I-Cube » lui-même postait sur Blogspot la première version « d’Opération Juliette-Siéra », pour la postérité et à l’adresse à la fois de Basanix et de Haddock.

En avance sur son programme de l’été suivant…

Parce que lui-même subissait l’espionnage « des Services » … jusque sur son trottoir !

Cette conjonction d’actions/réactions ont dû les laisser pantois.

Et puis il y a eu la lettre de janvier 2014, par le même « Haddock ».

 

Idem : un Transall survole à deux reprises le village côtier alors que l’ex-commandant « d’Air-transe » se promène avec celle qui partage sa vie depuis des décennies sur la falaise de craie.

« Un signe par lequel les services souhaitaient lui faire savoir qu’ils savaient et appuyaient. »

Gustave ne sait pas tout non plus, semble-t-il. « Haddock reçoit aussi des « signaux » de soutien qui ne viennent pas que de vous ! »

Ah oui et de qui alors ?

« Des services étrangers ? Lesquels ? »

Étrangers, c’est le cas de le dire…

« Je n’ai pas pu le vérifier, mais c’est sans doute probable… À plusieurs reprises, au-dessus de son village, voire aux environs chez des amis, un ovni serait passé dans le ciel à chaque fois qu’il s’agitait à écrire. Ici une bouée rouge, là un engin gris, ailleurs une lentille blanche… »

Il déraille, « I-Cube » ?

« Non ! Et curieusement, avec également de possibles paradoxes temporels, comme mon blog a pu en être victime en 2008… »

C’est quoi cette histoire de « paradoxe temporel » là ?

« Le mien, je ne sais pas. Mais pour Haddock, c’était à chaque fois qu’il écrivait à vos ministres, sans que personne n’ait pu le savoir. Je veux dire avant l’envoi des courriers à leurs destinataires. Comprenez que depuis, il est content que d’autres prennent le relais… »

« I-Cube » veut parler des actions des associations de vétérans ?

« Entres autres… Vous savez de quoi je parle ! On va y revenir. »

 

En effet : « Pareil pour vous. Vous ne l’avez peut-être pas compris non plus, mais le message était pourtant clair ! Après votre premier roman, et plusieurs tentatives passées inaperçues, je présume pendant l’été suivant, il fallait faire savoir à qui de droit que vous seriez désormais en sécurité. Autrement dit, n’importe qui, n’importe où, n’importe quand, vous pouviez être abattu.

Même par Ricardo ou un autre. Mais comme vous aviez mis en ligne le tome I de « Au nom du père », ce que tout le monde a pris pour un vrai roman et non plus le traitement d’une « affaire d’État » qui ne regarde personne, le message était que vous n’aviez désormais plus rien à craindre. Plus personne n’avait à craindre vos dires et que ce qui était fait était fait : on ne revenait pas là-dessus. Pensez bien que si Ricardo avait reçu l’ordre de vous abattre, il aurait rempli sa mission et vous ne l’auriez jamais rencontré. Et reconnaissez que vous avez eu la paix, depuis ! »

Sauf depuis l’annonce de la suite de ce premier roman, sur les mêmes affaires…

Non seulement sa boîte à courriel habituelle, ses sources d’information pour « fabriquer » ses posts, a été bloquée et l’est toujours, mais il se sent tellement menacé par mille virus informatiques qu’il a ouvert d’autres sites avec des machines « propres », et migré son blog sur la plate-forme Google et les serveurs irlandais.

« Les autorités peuvent bloquer l’accès au blog du site toulousain d’over-blog, aucun doute là-dessus : la Loi de programmation militaire de décembre 2013 peut le faire sans même en référer à un juge, j’en suis conscient.

Mais pas l’accès aux serveurs irlandais : d’où mon déménagement, alors même que si je m’abrite autour de la législation américaine, Haddock a migré en Tchécoslovaquie. Ce que j’ai failli faire moi-même, sauf que j’ai perdu les adresses et les codes…

Et savez-vous un détail que je ne connaissais pas ? L’essentiel du trafic sur le nouveau blog est bien d’origine française. Pour un gros tiers. Pour le reste, ça vient pour presque un autre tiers des USA, et puis de la Russie, d'Ukraine, de Malaisie, du Sénégal et même d’Australie. ! Vous ne pouvez plus rien bloquer. »

Mais Gustave, ni même aucun service ne bloque quoique ce soit.

« Mais si ! Sans ça j’aurai pu récupérer mes ID, tous mes ID et pseudos, sauf pour un seul, celui d’infreequentable. »

Impossible pense pour lui l’amiral ! 

Accéder au sommaire : Cliquez ici !

 

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2014/07/prologue-25.html


Le Sénégal et l’envoi de troupes pendant la guerre du Golfe 1991

 

Un scandale d’État, mais pas qu’en France !…

 

Le détournement des 3,5 milliards $ des indemnités de la guerre du Golfe de 1991, soit de 7,5 milliards d’euros en valeur actuelle, par « Mythe-Errant » et quelques complices, est un crime contre l’État, contre les Institutions, mais représente aussi un important préjudice pour nos armées et nos soldats .

A une époque où les tensions internationales sont particulièrement fortes, en particulier au Proche-Orient, nos armées doivent avoir de solides moyens d’intervention car nos adversaires fanatiques religieux ne reculent devant rien, y compris le terrorisme sur notre territoire.

Aussi, il me semble souhaitable que le gouvernement s’empare sérieusement de ce dossier afin que les sommes détournées, et qui semblent avoir été récupérées par le gouvernement de François FILLON en 2010, puissent parvenir enfin à leur destinataire final : le budget des Armées !...

La récupération des fonds est le sujet du roman « Opération Juliette-Siéra » rédigé par « I-Cube ».

Un roman qui est aussi disponible sur le blog « Alerte-éthique ».

 

D’autre part, de nombreux vétérans de la « Division Daguet » souffrent du « Syndrome du Golfe », une affection handicapante et parfois fatale causée par l’inhalation de poussières d’uranium des obus antichars, par  la respiration de gaz neurotoxiques et des vaccins adjuvantés à l’aluminium.

Un véritable cocktail dévastateur qui provoque parfois des lésions neurologiques invalidantes chez les combattants.

Compte-tenu des dernières études sur les vétérans malades aux USA, le « Syndrome du Golfe » est reconnu dans l’armée américaine, au Royaume-Uni, mais on attend toujours une étude épidémiologique en France !...

Il faut savoir que près de 25% à 30% des anciens combattants américains du Golfe sont reconnus victimes de cette pathologie, c’est-à-dire entre 150.000 et 200.000 vétérans.

Ils touchent une pension d’invalidité.

On attend la chose pour nos vétérans de la Division Daguet !...

Si les statistiques du nombre de malades est le même pour les vétérans français, c’est alors près de 3.000 à 4.000 de nos soldats qui souffrent du syndrome. Et ils n’ont aucune indemnité alors que des milliards ont été virés par le Koweït, les Emirats Arabes-Unis et l’Arabie Saoudite !...

Un énorme scandale est en cours de développement et les associations d’anciens combattants commencent à écrire aux différents ministres concernés par cette affaire ainsi qu’au Président de la République.

Cette scandaleuse situation ne se limite pas à la France car c’est la même chose, à une moindre échelle, au Sénégal, où près de 500 « Jambars » réclame leur dû, à savoir la prime de guerre qui leur était promise et qu’ils n’ont jamais touchée !

Jugez-en vous-même d’après les articles récents que vous pouvez découvrir ci-dessous à de sujet !...

Jean-Charles DUBOC

 

 

RFI Afrique

18 mai 2015

Sénégal:

les victimes de la première guerre du Golfe en colère

 

Alors que le Sénégal s'apprête à envoyer un contingent de 2 100 soldats en Arabie saoudite, les familles des soldats disparus en Arabie saoudite pendant la première guerre du Golfe appellent toujours l'Etat du Sénégal à les rétablir dans leurs droits. Cela fait 24 ans, et elles n'ont toujours pas de réponse à leurs demandes.

En 1991, 93 soldats sénégalais trouvaient la mort dans le crash d'un avion militaire saoudien. Leurs familles n'ont touché qu'un peu plus de 1,04 million de francs CFA (1 500 euros environ). Les soldats qui sont rentrés ont perçu seulement un million.

Ibrahima Makalou Cissé est l'un des trois rescapés du crash. « Le soldat, il n’a pas peur de mourir. Il n’a que son pays et sa famille, explique-t-il. Soit il est vivant et vous lui donnez ses droits, ou il est mort et vous essayez de faire quelque chose pour sa famille. Moi j’ai 34 ans de service et je suis sans maison, ni rien. Et les veuves et les orphelins... L’ennemi ne m’a pas tué, mais je suis déshonoré aujourd’hui. »

Pourtant, d'après l'association des familles, les Nations unies ainsi que l’Arabie saoudite ont versé d'importantes sommes d'argent au Sénégal. « Je me pose la question : où est l’argent ? Pourquoi jusqu’à présent je cours derrière l’indemnisation ? Dans quel pays nous sommes ? » S’indigne Ibrahima Makalou Cissé.

RFI : « Est-ce que c’est possible que l’argent ait été détourné selon vous ? » Réponse du soldat rescapé : « Sûrement. »

Soukey Sarr est la grande sœur du soldat Babacar Sarr. « Mon frère a laissé une fille, sa femme ne s’est pas encore remariée, raconte-t-elle. Ma mère a 90 ans. Depuis 1991, elle souffre. Cette souffrance, on doit la reconnaître. On nous a oubliés. C’est ce qui me choque le plus, mais jusqu’à présent, rien ! »

http://www.rfi.fr/afrique/20150517-senegal-victimes-premiere-guerre-golfe-colere-arabie-saoudite-crash/

 

 

PARTICIPATION SÉNÉGALAISE A LA 1ERE GUERRE DU GOLFE

Le grand traumatisme de 1991

Enquête plus

Publié le 9 May 2015

L’envoi des troupes sénégalaises est encore au cœur de l’actualité. Des ‘’jambars’’, qui ont participé à la ‘’tempête du désert’’ durant la guerre du golfe, en 1990–91, demandent au Chef de l’Etat Macky Sall de s’inspirer du vécu des premières troupes envoyées en Arabie Saoudite avant d’en envoyer d’autres. Les frustrations sont réelles.

 ‘’Nous allons progressivement déployer 2 100 soldats, le Sénégal ne paiera aucun franc pour cet engagement. Ce que je peux dire avec certitude, c’est que nous allons en Arabie Saoudite sur la base de règles bien définies.’’

Ces propos du ministre des Affaires étrangères, M Mankeur Ndiaye, ont bourdonné dans les oreilles des ‘’Jambars’’qui ont participé à la guerre du Golfe 90-91 de même que dans celles des familles des victimes du tragique crash de l’avion saoudien sur la base aéronavale de Raz Meeschab. Cela rappelle bien les gages qui ont été donnés par le gouvernement de l’époque au moment de déployer 496 soldats pour libérer le Koweit sous l’invasion irakienne. Le premier avion a quitté le Sénégal le 17 septembre 1990, le 2e avion a décollé deux jours après.

’On nous avait tenu le même discours, le gouvernement d’Abdou Diouf nous avait assuré que l’on serait entièrement pris en charge par le gouvernement saoudien. Nous avions combattu en tenue saoudienne et avions des cartes d’identité saoudienne. Nous bénéficiions d’une indemnité journalière d’opération (Ijo), mais nous avons vécu le martyre avant d’entrer dans nos fonds. Il nous fallait taper dur pour percevoir cet argent’’

Le soldat de 1ère classe Ibrahima Guèye, qui a combattu sous la bannière saudienne pour la libération du Koweit en 1990-1991, a tenu à plonger dans ce passé pas du tout enchanteur afin d’aider, dit-il, le gouvernement de Macky Sall à prendre beaucoup plus au sérieux ce dossier. Il est convaincu comme d’autres, que les soldats sénégalais ont été ‘’vendus’’, ‘’sacrifiés’’ sur l’autel d’enjeux géostratégiques. ‘’D’ailleurs les Saoudiens nous ont signifié clairement que si jamais on mourrait sur place, nos corps n’allaient jamais être rapatriés, que c’en était fini pour nous. Après le crash, l’état sénégalais a usé de diplomatie, soulignant que les corps des victimes étaient dans un état tel qu’on ne pouvait les rapatrier. Jusqu’à présent, personne ne sait où ces soldats ont été enterrés’’.

D’ailleurs, selon le caporal M Fallou Niang, secrétaire général de l’association des ‘’Jambars’’, ‘’les soldats sont rentrés le cœur lourd de chagrin et de regret. Beaucoup ont regretté d’avoir participé à cette opération, car leurs espoirs ont été anéantis. Ils ont préféré démissionner. Le bataillon a été vite dispersé, des soldats ont été affectés dans différentes régions sans un mot ou un geste de reconnaissance de la nation. Même pour percevoir notre Ijo, c’était la croix et la bannière.’’

En fait, ces hommes de tenue rappellent aussi que les engagements ont bel et bien été établis entre le Sénégal et l’Arabie Saoudite.

’Au moment d’embarquer, l’Etat nous a bien précisé que c’est l’Arabie Saoudite qui nous prenait entièrement en charge. Le royaume saoudien a bien joué sa partition mais nous avons souffert d’un mercenariat camouflé. Des officiers sénégalais tenaient à bénéficier d’un traitement de faveur, nous mettant de côté…’’. Une parenthèse parmi de longs chapitres qui marquent encore au fer rouge ces ‘’Jambars’’ qui tiennent à sensibiliser le chef de l’Etat Macky Sall sur les réalités du terrain et lui demander également de corriger des injustices qu’ils ont vécues tout le long de la guerre du golfe. Tous demandent au chef de l’Etat de prendre le soin de s’imprégner des réalités auxquelles vont être confrontés ces fils de la nation sur les champs de bataille.

’Le président de la République n’a pas toujours la bonne information. Ses conseillers et les officiers ont tendance à travestir la réalité‘’. Ils l’exhortent à prendre la mesure des risques et de prendre en compte le respect de la vie humaine qui ne vaut pas à leurs yeux des pétrodollars. Pour ces ‘’Jambars’’, le Chef de l’Etat risque d’assumer des conséquences lourdes s’il s’aventurait à sacrifier des soldats sénégalais.

Les questions de sous polluent l’atmosphère

Aujourd’hui, des parents des ‘’Jambars’’ morts sur le champ de l’honneur, père, mère, enfants et épouses ne peuvent se départir des souvenirs noirs de la guerre du Golfe. Ils ont perdu des fils et proches parents lors du crash du C130 469, qui avait à son bord 102 personnes. 93 ‘’Jambars’’ y ont perdu la vie. Il y a eu quatre rescapés mais leur chagrin est accentué par l’indifférence factice des autorités étatiques qui ont vite fait d’enterrer leur dossier. Ils n’ont reçu aucune indemnisation de la part de l’Etat encore moins un système de reconnaissance. Or des informations ont fait état d’une somme de 101 millions de F cfa que l’Arabie Saoudite aurait attribué à chaque élément du contingent. Sur cet argent, mystère et boule de gomme. Par ailleurs, sur le centre d’actualités de l’Onu, il est mentionné que la commission d’indemnisation de la guerre du golfe a débloqué 650 millions de dollars...

Depuis des années, des séries de correspondances sont envoyées aux autorités étatiques pour élucider cette affaire. Le ministre des Forces Armées les avait reçus dans ce sens le 31 janvier 2001 sur instruction de l’ancien chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade. Une demande d’audience adressée à l’ambassade du royaume d’Arabie Saoudite le 22 juillet 2011 est restée sans suite. Mais l’association, qui envisage d’alerter l’opinion publique, n’entend pas lâcher du lest.

M. Maguette Sall, le président du regroupement des familles des ‘’Jambars’’ disparus en Arabie Saoudite a toujours le cœur lourd. ‘’Après le crash, chaque famille des 93 Jambars décédés du crash d’avion a reçu 1 042 000 F Cfa au moment où les 403 ‘’Jambars’’ restants ont reçu chacun 1 000 000 F Cfa. On nous a dit que l’Arabie Saoudite avait dégagé un budget de 500 millions de F cfa dans ce sens. Nous étions surpris car aucune autre somme ne nous a été remise. Nous avons appris par voie de presse que ce sont 85 milliards de F cfa qui ont décaissés. Notre souffrance a été exacerbée quand nous avons appris que les victimes du naufrage du ‘’joola’’ ont  reçu chacune 10 millions de F Cfa ; ceux qui ont été à 9 000 km du Sénégal, pour servir la nation, n’ont bénéficié que d’un million de F cfa partagé entre tous les membres de la famille’’.

Mais autre clarification que les soldats ont tenu à apporter, ‘’ce million de francs nous a été offert par l’Arabie Saoudite avant que le crash ne survienne. Le royaume saoudien avait tenu à dégager une somme assez importante pour nous aider à préparer notre retour. Nos supérieurs avaient donné l’information. On était si content de disposer de ce qu’on appelait ‘’l’affaire’’ qu’on se tuait à la tâche. Grande a été notre surprise d’apprendre que le gouvernement sénégalais avait vite fait d’envoyer une délégation récupérer cet argent qui nous était destiné. Nous étions en colère surtout qu’on nous faisait valser pour nous payer notre Ijo’’, raconte le soldat Ibrahima Guèye.

Il poursuit : ‘’Nous étions disposés à nous révolter, car c’était trop injuste ; ils ont confisqué toutes nos munitions, nous signifiant que l’argent était à Dakar. Et une fois sur place, il a fallu l’intervention du chef de l’Etat M. Abdou Diouf, pour que justice soit rétablie car l’argent allait être réparti de façon injuste ; ils voulaient nous donner 600 000 F, privilégiant les officiers. Abdou Diouf a dit niet. Il s’y ajoute qu’on est rentré les mains vides, heureusement qu’en partant j’avais, par devers moi, 1000 Fcfa. Cet argent m’a permis de rentrer en taxi’’.

Les soldats qui étaient mus par l’intention de servir la nation, n’ont pas eu droit à la reconnaissance qui sied. Outre les nombreuses tracasseries qu’ils ont subies, leur espoir s’est volatilisé au moment de percevoir des médailles. ‘’Il y avait deux médailles qui nous ont été attribuées, c’était pour la libération du Koweit mais aussi pour notre participation à l’opération ‘’Tempête du désert’’, mais nos supérieurs ont jugé utile en dernier lieu de les remettre aux officiers qui, disent–ils, ont participé à la guerre à distance. Ils ont souligné qu’ils étaient aussi méritants que les ‘’Jambars’’ qui ont parcouru 9 000 km et bravé chaleur et froid. Nous avions tenu à interpeller sur ce point le Général Mouhamadou Mansour Seck qui avait fait la promesse de tirer cette affaire au clair, mais c’est le statu quo. La plupart des soldats ont regretté leur participation à cette opération.’’

Le silence des autorités

Les parents des victimes entendent profiter de la conférence de presse qui sera animée par leur avocat, Me Assane Dioma Ndiaye, dans les jours à venir, pour faire des révélations fracassantes. Ils se souviennent qu’une forte délégation conduite par le ministre des Forces Armées s’était rendue en Arabie Saoudite pour assister à l’inhumation des 93 Jambars. Entre autres personnalités, le député Mamadou Wade, président de la commission de la défense de l’Assemblée nationale, les généraux Mamadou Mansour Seck, chef d’état-major de l’armée et Doudou Diop chef d’Etat Major particulier du président de la République, le colonel Gomis commandant de la Gendarmerie et directeur de la justice militaire.

Tout ce beau monde qui s’est incliné à la mémoire des soldats a fini par se terrer dans le mutisme. ‘’Nos parents ont souffert, mais l’après-guerre a été plus traumatisant pour nous. Nous n’avons eu aucune marque de soutien de l’Etat. Personne n’a plus fait allusion à nos parents. Aucun mémorial, aucune journée, rien ! On a été laissé à notre propre sort. En dehors de ce million de F Cfa, partagé entre tous les membres de la famille, nous n’avons remarqué aucun signe de reconnaissance de la nation. Cela fait trop mal. Pire encore, on ne nous accorde même pas le droit de manifester notre déception. Combien de familles se sont retrouvées dans le dénuement total ? Nous osons croire que nos pères ont été vendus par l’Etat du Sénégal, nous espérons que Macky Sall saura rectifier le tir vu qu’il se dit prêt à corriger des injustices’’,  témoigne Fatou Diaw, une des orphelines qui tient aujourd’hui sur ses 35 ans. Elle peine à trouver du boulot dans la mesure où elle n’a pas eu les moyens de poursuivre ses études. 

Matel BOCOUM

http://www.enqueteplus.com/content/participation-senegalaise-la-1ere-guerre-du-golfe-le-grand-traumatisme-de-1991

 

 

Rédigé par leral.net le Lundi 13 Juillet 2015

Sans primes ni indemnités depuis 24 ans : Les Jambars de la première guerre du Golfe interpellent Macky Sall et le Roi Salmane

 

Les soldats ayant participé à la première guerre du Golfe réclament leurs primes et indemnités. Ils invitent le Président Macky Sall et le Roi Salman d’Arabie Saoudite de les rétablir dans leurs droits. Ces jambars ont voulu marcher le samedi dernier, mais le préfet n’a pas donné une suite favorable à leur demande.

 

L’association des « jambars » de la première guerre du Golfe a voulu protester contre le non-paiement de leurs primes et indemnités, depuis 24 ans. « Nous voulions marcher pour que le président de la République, Macky Sall, et le Roi Salmane d’Arabie Saoudite règlent l’indemnisation des 496 jambars de la première guerre du Golfe de 1990 à 1991. On ne nous a donné que 500 millions pour les 496 soldats. Les 403 qui sont retournés vivants ont perçu chacun 1 million et les 93 soldats péris ont reçu 1 millions 42 mille francs Cfa par famille », a précisé Fallou Niang. Poursuivant, il indique que ces indemnités perçues étaient des primes de congé que l’Arabie Saoudite leur avait donné. Et, pour lui, c’est « impossible et anormal » de percevoir un million après d’énormes sacrifices. « Le Roi Salman doit se saisir de ce dossier. Nous vivons dans des conditions désastreuses avec des orphelins et des veuves qui ont d’énormes difficultés », renseigne-t-il, invitant l’Etat à régler le problème de ceux qui étaient partis en premier avant d’envoyer d’autres. 

Par ailleurs, ces Jambars soupçonnent un détournement de la part des autorités de l’époque. Dans la mesure où, selon El Hadji Abdoulaye Diouf, soldat de la première guerre du Golfe, ils disposent de papiers qui justifient la mise à la disposition du contingent de 85 milliards de francs Cfa. « L’ancien Président Abdou Diouf nous avait rendu visite. Il nous avait promis, devant tout le monde, qu’on serait payés dès notre retour. Deux semaines plus tard, le Général Seck a rassemblé le bataillon pour dire que le ministre est venu et a apporté l’argent sans nous informer et l’a amené au Sénégal », a révélé Abdoulaye Diop, un autre soldat du contingent. 

 http://www.leral.net/Sans-primes-ni-indemnites-depuis-24-ans-Les-Jambars-de-la-premiere-guerre-du-Golfe-interpellent-Macky-Sall-et-le-Roi_a149442.html

 

 

Seneweb.com

13 juillet 2015

24 ANS APRES LA PREMIERE GUERRE DU GOLFE :

Les 496 ‘’ Diambars’’ réclament toujours leurs indemnités

L’Association des Diambars de la première guerre du Golfe, composée de rescapés et veuves, est toujours sur le pied de guerre. Les familles de ces soldats qui ont participé à la guerre de 1990-1991 ont voulu battre le macadam ce samedi, pour réclamer l’indemnisation ‘’totale et complète’’  des 496 Diambars. Mais la marche a été interdite par l’autorité préfectorale. 

Fallou Niang  le secrétaire général de ladite  association et ses camarades ont donc dû battre en retraite. Mais cela ne les pas empêché de parler à la presse.  ’’Nous revendiquons l’indemnisation des 496 Diambars qui ont participé à la première guerre du Golfe. Nous jugeons dérisoires les sommes qui leur ont été allouées’’, a déclaré M. Niang. Sûr de son fait, ce dernier d’ajouter : ‘’Nous n’avons reçu que 500 millions de francs et sur cette somme, les rescapés ont reçu 1 million et les familles des défunts 1 420 000 F CFA’’. 

 Après  24 ans de démarches et de demandes d’audience sans suite, l’Association des ‘’diambars’’ demande au président de la République, Macky Sall et au roi d’Arabie Saoudite de régler définitivement ce problème. ‘’Nous sommes prêts à  aller jusqu’au sacrifice suprême pour recouvrir nos droits’’, menace, Fallou Niang, selon qui les veuves et orphelins des 93 diambars décédés dans le cash de leur avion, vivent aujourd’hui dans une misère totale.

Habibatou TRAORE (Stagiaire)

 http://www.enqueteplus.com/content/24-ans-apres-la-premiere-guerre-du-golfe-les-496-%E2%80%98%E2%80%99diambars%E2%80%99%E2%80%99-r%C3%A9clament-toujours-leurs

 


Mains invisibles

 

Samedi 1er août 2015

Prologue (1/5)

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

Entretiens … surréalistes !

 

Closerie des lilas, dimanche 13 juillet 2014

 

L’amiral Gustave Morthe de l’Argentière est quelque peu anxieux. Non pour le résultat de la finale du mondial de football, dont il se moque éperdument.

Qui va-t-il s’installer à sa table, sous les marronniers, à proximité immédiate de l’ombre de la statue du Maréchal Ney, duc d’Elchingen, prince de la Moskowa, maréchal d’Empire, Grand-Aigle de la Légion d'honneur, fusillé le 7 décembre 1815 place de l’Observatoire à Paris sur l’emplacement de la gare du RER B « Port-Royal », surnommé « Le Brave des braves » par Napoléon 1er, « Le Lion rouge » par les anglais, « Le Rougeaud » par ses troupes ?

 

Il y a quelques semaines, il a envoyé à tout hasard un courriel à l’Ignoble Infreequentable via le blog qui porte ce pseudo sur la plate-forme OverBlog.com depuis quelques années.

Blog devenu quasiment inerte peu après l’élection européenne marquée par une abstention moins forte que le précédent scrutin de même nature et une poussée historique du FN : 25 % des bulletins, 30 % des élus…

Son « administrateur » aura voulu se « mettre à l’abri », et créer un second site hors du domaine de la loi française qu’il pressent comme allant se durcissant dans les mois à venir quant à la liberté d'expression.

Courriel qu’il n’a pas pu lire en mai 2014, sa boîte ayant été « bloquée » par quelques « autorités » non-identifiées, tout comme celles d'un terroriste, pas moins.

Il aura fallu quelques exploits de Nathalie pour redécouvrir le second site ouvert fin mai, et la nouvelle boîte associée, sur Google, de droit américain.

 

Et l’administrateur desdits blogs, contre toute attente, a répondu en signant encore et toujours « I-Cube » !

Qui est donc ce « I-Cube » qui publie régulièrement, sous forme de roman, en masquant heureusement les noms par des pseudos, changeant parfois les lieux et les dates, bien des secrets de la République ?

De ceux qui doivent être oubliés pour ne pas faire exploser les institutions…

Sans compter des milliers de billets divers sur presque tous les sujets depuis plus de 7 ans quand même !

 

Quand il était encore « d’active », il y aura bientôt deux ans, alors qu’il était le patron des services de renseignements militaires du pays, il avait fait compiler toutes les données sur cet énigmatique personnage, depuis toutes les sources connues.

Plusieurs hypothèses s’étaient dégagées.

Un obscur parisien qui vivrait de ses peintures, Gabriel-Henri Deux-Gares, dont les expositions sont des flops réguliers.

C’est la piste suivie, il y a quelques années, par la DCRI, à l’occasion du premier des volumes pas encore publiés, sauf à être en ligne sur Google, déjà en mai 2010.

Ce qui avait d’ailleurs déclenché des alertes jusque dans les plus hautes sphères du renseignement international (les robots fouineurs du NSA et de quelques autres sont assez puissants pour ce genre de sport), notamment parce que les hypothèses romanesques étaient proprement ahurissantes.

Le bonhomme avait même été « approché » au plus près par le service, sur « ordre supérieur » comme on dit, pour mieux espionner son ordinateur.

Un autre service avait mis sur écoute ses lignes téléphoniques.

Il avait été suivi, un temps et bien plus tard, croit-on savoir, par encore un autre « service qui n’existe pas », mais plus pour sa protection personnelle que pour lui tirer les vers du nez. Et ce n’était pas le bon bonhomme.

Son physique ne correspondait pas : trop petit, trop vieux, pas assez gros, trop nul et fort occupé entre son loft parisien, sa maison à Ramatuelle, sa mère, sa femme et sa belle-famille, qui œuvre dans le show-biz.

Lui qui se disait avoir des clémentiniers en Balagne … Pas sur les hauteurs de Saint-Tropez !

 

Il y avait eu évidemment Henri Hossin, un retraité ancien cadre supérieur d’une compagnie pétrolière qui n’existe plus aujourd’hui, qui aurait eu le temps et des réseaux bien informés pour le fournir en données diverses et « discrètes », plus ou moins instrumentalisé, et qui s’occupe de diverses associations caritatives pour éviter de se retrouver seul aux prises avec son épouse entre son appartement parisien et sa maison de Sologne.

Ça pouvait être lui.

Mais là encore, le physique ne correspondait pas, les déplacements potentiels non plus et les écoutes et filatures n’avaient rien donné.

Il y avait eu également Romain Midi, un avocat de deuxième classe. Là, les lieux correspondaient, le physique à peu près si on forçait un peu le trait, puisqu’à plusieurs reprises « I-Cube » se décrit comme une sorte de sosie du Président Landau, en nettement plus gros et plus grand.

Le langage surtout pouvait être similaire.

Et les idées pseudo-anarchistes de juriste écœuré, également.

 

Tous ces impétrants ont le temps d’écrire tant et tant. Même s’il est évident pour l’amiral, qu’il y a plusieurs personnes qui postent des articles sur ce blog. Ça ne peut pas être le travail d’un seul.

Il y a un spécialiste du droit, c’est sûr, peut-être même deux ou trois en comptant l’aspect fiscal, l’aspect social et le droit du travail, des matières dont personne ne sait faire la synthèse hors quelques grands cabinets qui ont des spécialistes en tout.

Il y avait un « politique », disons un journaliste aux aguets des informations, capables de se tenir au courant des investigations de ses collègues, voire d’en conduire lui-même.

Il y a forcément un « comique » et ses blagues idiotes du vendredi.

Et peut-être plusieurs « sapiteurs », un ou deux, ou plus, au moins en économie et en finance.

Le tout « drivé » par un seul homme, semble-t-il, qui signe, qui anime les commentaires et réalise l’unité d’écriture.

Peut-être même est-ce lui qui « romance », ou qui rewrite les dits romans qui ont mis sur les dents et à plusieurs reprises les services concernés, dont la DRM et le ministère de la défense, la place Beauvau, Matignon, Bercy et jusqu’à l’Élysée et la Maison-Blanche dit-on, tellement les faits rapportés dans lesdits romans étaient jusque-là tous fondés sur des événements en principe relevant du secret-défense, quand ce n’était pas du « secret-d’État ».

 

En cette veille de fête nationale, l’occasion de monter à la capitale depuis sa maison du Gers pour rencontrer le bonhomme, puisqu’ils s’étaient entendus sur le lieu et l’heure, était trop belle. Il lui avait juste fallu « ruser » pour que son épouse le laisse seul : I-Cube lui avait impérativement commandé de venir seul, sans appareil photo ni d’enregistrement quelconque, dans ses échanges internetiques et, bien sûr, sans « sous-marin ».

Une exigence compréhensible quand on est atteint profondément de paranoïa aiguë, même si les enjeux d’un anonymat dans une République démocratique telle que la France ne sont pas nécessaires pour assurer sa sécurité, même pour un « méfiant » qui se sent en danger, alors qu’il n’a en réalité rien à risquer. C’est ce que compte lui faire savoir Gustave Morthe-de-l’Argentière.

Tout juste un prix littéraire, quoique… sa prose n’est pas à la hauteur, sauf à lire entre les lignes quant au fond. Et encore, tout cela n’en fait qu’un plumitif-amateur.

 

Car il n’empêche, la cohérence des récits et surtout leur incroyable « réalité » pour quelques-uns comme l’amiral, parce que véritablement calquée sur des faits bien réels, survenus à peu près dans les moments indiqués et décrits tels qu’ils s’étaient à peu près déroulés de la sorte, rend insupportable l’idée « d’une fuite » d’informations qui ne sont jamais apparues au public comme un tout !

Comment ce type – ou ces types – avait-il fait pour en savoir autant et de façon si précise ?

Voilà un mystère qui méritait bien un repas à « La Closerie des Lilas », posée au bout du boulevard Montparnasse à Paris.

 

Un lieu chargé d’histoire. Avec « Le Dôme », « La Rotonde », « Le Select », et « La Coupole », situés plus en aval sur le boulevard, « La Closerie des Lilas » est l'un des cafés d'artistes et d'intellectuels qui ont animé la vie de Montparnasse, autour notamment du carrefour Vavin, l’actuelle place Pablo-Picasso.

La première closerie des lilas fut construite par François Bullier en 1847.

Le nom fut emprunté à une pièce à succès de l'époque : La Closerie des Genets écrite par Frédéric Soulié et joué à « l'Ambiguë comique ».

François Bullier planta des lilas et créa son fameux bal qui devient par la suite « le bal Bullier » sur l’emplacement du « Centre Bullier », dépendance du CROUS et comportant divers services pour les étudiants, notamment une résidence et un restaurant, mais aussi une piscine, des cours de tennis et un terrain de hand-ball transformable en deux aires de basket-ball.

 

D'après la légende, la closerie serait construite sur le domaine du château de Vauvert (ou Val vert) château appartenant au fils de Hugues Capet, Robert le Pieux.

Abandonné à la mort de ce dernier, le château aurait été hanté par le diable – d'où l'expression « aller au diable vauvert ».

Deux siècles plus tard Saint Louis donna le domaine aux Chartreux afin qu'ils exorcisent le lieu.

 

Voisin immédiat du bal Bullier, un relais de poste devient le lieu de rassemblement des gens qui venaient au bal. En 1883, ce relais s'entendit avec les héritiers de M. Bullier et l'établissement fut rebaptisé « La closerie des lilas » devenu le rendez-vous des artistes de tous horizons. On y rencontre Zola, Cézanne, Théophile Gautier, Charles Baudelaire et les frères Jules et Edmond de Goncourt.

Au début du XXème siècle, succédant à Paul Verlaine, autre habitué du lieu, Paul Fort vient y disputer des parties d'échecs enragées avec Lénine et se réunir avec ses amis hommes de lettres, Guillaume Apollinaire ou Alfred Jarry.

Le critique dramatique Paul Gordeaux accompagné de son épouse Amable, en sortant du théâtre y écrivait sa critique sur le coin d’une table avant de rejoindre le marbre de France-Soir.

Les peintres du Bateau-Lavoir et Edmond-Marie Poullain fréquentent également le célèbre établissement.

Les « Mardis de la Closerie » deviendront un fameux rendez-vous d’intellectuels.

 

La Closerie, dont la vie nocturne est passée dans la légende parisienne, devient aussi un des hauts lieux de l'intelligentsia américaine : Hemingway, Fitzgerald, Miller… qui font la réputation de Montparnasse. C'est à la terrasse de la Closerie que Fitzgerald fait lire le manuscrit de « Gatsby le Magnifique » à Hemingway.

Amedeo Modigliani, Germaine Tailleferre, André Breton, Louis Aragon, Kees van Dongen, Pablo Picasso, Jean-Paul Sartre, André Gide, Paul Éluard, Oscar Wilde, Samuel Beckett, Man Ray, Ezra Pound ou plus récemment Jean-Edern Hallier, fils d’officier supérieur de la « grande muette » et tant d’autres ont également fréquenté La Closerie des Lilas.

D’ailleurs, ce dernier et ses amis, parfois désargentés, jouaient le prix du repas à la course à pied autour du pâté de maisons le long de la rue d’Assas ou autour des jardins de l’Observatoire qui prolongent celui du Luxembourg, ancien Palais-Médicis où siège le Sénat français : une façon de prendre la poudre d’escampette sans payer…

 

Depuis 1980 une toile hyperréaliste de Jean-Claude Meynard intitulée « Closing Time » surplombe le bar de La Closerie des Lilas. Elle représente des noctambules accoudés au bar.

Et depuis 2006, le jury du « prix du livre incorrect » se réunit, au début de chaque année, à « La Closerie », perpétuant la tradition artistique et littéraire du fameux restaurant ainsi que d’autres prix littéraires quand les bourgeons des marronniers apparaissent.

Renaud fait l'éloge de ce célèbre bar parisien dans sa chanson « À la Close », tirée de son album « Rouge Sang », café qu'il fréquentait pendant sa dépression et où il rencontra sa future épouse, Romane Serda.

C’est cher, constate l’amiral Morthe de l’Argentière quand il s’installe, pour arriver en avance à une table de la brasserie où le garçon le guide et qu’on lui apporte une carte.

Et c’est sans doute surfait.

Mais c’est bien plus calme que « La Coupole ». 

Accéder au sommaire : Cliquez ici !

 

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2014/07/prologue-15.html

 


Guerre du Golfe 1991 : lettre d’un ancien du 2e RIMA à Jacques TOUBON, Défenseur des Droits

 

Lettre d’Atama TEUGASIALE, ancien du 2e régiment d’infanterie de marine, au « Défenseur des Droits », au sujet des milliards disparus de la Division Daguet et du syndrome du Golfe.

 

 Le 31 juillet 2015

  

M. Atama TEUGASIALE

 à

 Monsieur Jacques TOUBON

Le Défenseur des Droits

7 rue Saint-Florentin

75409 Paris Cedex 08

                                                                                                         

Lettre Recommandée avec AR

 

Objet : enquête

                       

PJ :     Lettre au Président de la République (4)

            Lettre au Premier Ministre

            Lettre au Ministre des finances        

                      

Monsieur le Ministre,

 

En me référant à l’ouvrage édité le 06 janvier 2015 par Jean-Charles DUBOC intitulé « Les Milliards Disparus de la Division DAGUET », j’ai l’honneur de solliciter vos services pour instruire ce dossier très sensible, en l’honneur de tous les vétérans de la Guerre du Golfe qui ont donné leurs vies pour la Patrie. Vous trouverez ci-joint les divers courriers transmis par mes soins au Président de la République, au Premier Ministre et au Ministre des Finances.

 

Etant un ancien vétéran de la 1ère compagnie du 2ème RIMA, j’ai participé à cette opération. Je pense en particulier à tous ceux qui sont décédés ou qui souffrent du syndrome du Golfe. C’est pour cette raison que je porte à votre connaissance  cette affaire qui nécessite un examen plus approfondi, car, malgré les diverses actions menées par mes amis, nous sommes toujours à l’heure actuelle, dans l’expectative.

 

Malgré les divers discours et commentaires patriotiques entendus lors du défilé du 14 juillet 2015 concernant nos armées, le Ministère de la Défense reste muet à nos doléances. Quelles en sont les raisons ?

 

Devant l’ampleur que commence à prendre ce dossier, sachez que l’ensemble des vétérans engagera une procédure devant les juridictions compétentes avec constitution partie civile. Cette démarche nuira forcément aux valeurs républicaines.

 

Notre détermination sera à la hauteur de l’enjeu. Un de nos prochains défis sera donc celui-là : faire en sorte que les militaires ayant servi durant la Guerre du Golfe ou servant dans les Armées soient considérés comme des citoyens exemplaires et qu’ils puissent bénéficier de droits correspondants exactement à leurs engagements pour la défense de la Nation.

 

Il est impératif que tous les vétérans de la Guerre du Golfe profitent des futures échéances électorales pour sensibiliser à nouveau l’opinion publique, les élus, les soldats et les différentes associations d’anciens combattants. Je pense également le rappeler à nos dirigeants prétendants à l’élection présidentielle 2017.

 

Au nom de tous mes compagnons d’armes, je continuerai à me battre afin que la vérité soit connue de tous et obtenir la reconnaissance que nous méritons.

 

Enfin, pour terminer ce courrier, j’espère obtenir votre soutien dans ce combat pour la régularisation de cette indemnité et la reconnaissance du syndrome de la Guerre du Golfe.

 

Comptant sur votre bienveillance, dans l’attente d’une réponse de votre part,

 

Veuillez croire, Monsieur le Ministre, en l’expression de mon profond respect.    

 

M. TEUGASIALE


Témoignage Fiscal : L’ABOLITION DES PRIVILEGES ET LA NUIT DU 4 AOUT

 

De quel droit un fonctionnaire exonéré d’impôt sur le revenu s’attaque-t-il à l’évasion fiscale ?

Ils sont vraiment trop bons !...

 

L’exemple vient d’en haut et curieusement de fonctionnaires en leur temps à BERCY
Faites ce que je dis et surtout pas ce que je fais
Je viens de lire un article très édifiant que je vous retranscris ci-dessous pour réflexions :

SOURCE : Institut de Recherches Économiques et Fiscales

« Pour la liberté économique et la concurrence fiscale »

De quel droit un fonctionnaire exonéré d’impôt sur le revenu s’attaque-t-il à l’évasion fiscale ?

Ces dernières semaines, plusieurs journaux français en ont fait un portrait élogieux. Il s’agit de Pascal Saint-Amans, directeur du centre de politique et d’administration fiscale de l’OCDE. On le considère comme le pourfendeur de l’évasion fiscale et des paradis fiscaux. Il s’est aussi battu contre le secret bancaire et aujourd’hui, il consacre son activité à traquer les multinationales voulant échapper aux impôts.

Mais a-t-il les atouts moraux et professionnels pour le faire ?

Un fonctionnaire qui n’a jamais travaillé dans une entreprise…
Pascal Saint-Amans mène cette croisade contre les multinationales alors qu’il n’a jamais travaillé dans une entreprise. Bien entendu, c’est un énarque, passé par la DGI (Direction générale des Impôts) et par d’autres postes administratifs dont la Commission de régulation de l’énergie. Il a eu aussi quelques ambitions politiques au sein du Parti socialiste.

A titre de comparaison, son homologue au Trésor américain en charge de la fiscalité internationale, Robert B. Stack, a travaillé 26 ans dans le secteur privé, surtout dans celui des fusions-acquisitions et des joint-ventures. Il s’y connait en multinationales et peut comprendre pourquoi une entreprise cherche à profiter d’une meilleure fiscalité ou tout simplement d’une fiscalité stable. Ce n’est pas du tout le cas de notre haut fonctionnaire qui semble plutôt guidé par des instincts de militant.

… et un fonctionnaire qui ne paye pas d’impôt sur le revenu
Ce qui interpelle encore plus c’est le fait qu’en tant que haut fonctionnaire d’une organisation internationale, il bénéficie d’une sorte d’immunité fiscale en étant exempté de l’IR (Impôt sur le revenu) et aussi d’autres impôts et taxes.

En effet, environ 350 organismes internationaux dont l’OCDE sont soumis à la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques de 1961. La France est signataire de cette Convention qui stipule (article 34) que « L’agent diplomatique est exempt de tous impôts et taxes, personnels ou réels, nationaux, régionaux ou communaux, à l’exception : a) Des impôts indirects d’une nature telle qu’ils sont normalement incorporés dans le prix des marchandises ou des services ; b) Des impôts et taxes sur les biens immeubles privés situés sur le territoire de l’État accréditaire, à moins que l’agent diplomatique ne les possède pour le compte de l’État accréditant, aux fins de la mission ; c) Des droits de succession perçus par l’État accréditaire, sous réserve des dispositions du paragraphe 4 de l’article 39 ; d) Des impôts et taxes sur les revenus privés qui ont leur source dans l’État accréditaire et des impôts sur le capital prélevés sur les investissements effectués dans des entreprises commerciales situées dans l’État accréditaire ; e) Des impôts et taxes perçus en rémunération de services particuliers rendus ; f) Des droits d’enregistrement, de greffe, d’hypothèque et de timbre en ce qui concerne les biens immobiliers, sous réserve des dispositions de l’article 23. »

A-t-on affaire à un évadé fiscal dans son propre pays ? Même basée à Paris, l’OCDE et ses hauts fonctionnaires bénéficient à l’égard de la France des conventions internationales.

Monsieur Saint-Amans n’est pas seul dans ce cas, car on estime à plus de 20 000 le nombre de Français dans des postes de fonctionnaires internationaux (sans tenir compte des fonctionnaires européens) qui ne paieraient pas d’IR.

La sénatrice Nathalie Goulet a déposé un projet de loi en novembre 2013 afin d’instaurer une contribution exceptionnelle de l’ordre de 10 % sur le revenu de ces privilégiés : L’article 5 du code général des impôts est complété, proposait-elle, par un alinéa ainsi rédigé : « Sont redevables d’une contribution de solidarité sur le revenu, les fonctionnaires internationaux qui ne sont pas assujettis à l’impôt sur le revenu. Cette contribution est fixée à 10 % du revenu des personnes assujetties. ».

L’amendement a provoqué la réaction du ministre de l’époque – Bernard Cazeneuve – pour lequel il serait impossible de l’appliquer car contraire à l’article 53 de la Constitution concernant les traités signés par la France. De même, le ministre a considéré qu’il fallait préserver l’attractivité de la France et des fonctionnaires français pour les organisations internationales. Piètres justifications dans un monde en crise et un secteur privé qui croulent sous une fiscalité confiscatoire. La disposition a donc été rejetée.

Une simple visite sur le site de l’OCDE à la page consacrée aux recrutements prouve que le privilège de ne pas payer d’impôt sur le revenu en France est un grand atout de recrutement. Sur une dizaine d’offres avec des salaires à partir de 3 500 euros/mois jusqu’à plus de 9 300 euros/mois, la précision « exonéré d’impôt sur le revenu en France, plus allocations/indemnités en fonction de la situation personnelle » est omniprésente.

Avant de combattre les paradis fiscaux et l’évasion fiscale, nous suggérons à M. Saint-Amans de se pencher sur cette injustice fiscale inadmissible dont il est le principal bénéficiaire. Car c’est grâce aux contribuables français, entre autres, que M. Saint-Amans est rémunéré. Avant d’aller reprocher aux autres de ne pas payer suffisamment d’impôts, Monsieur le Grand Inquisiteur ferait mieux de balayer devant sa porte. S’il payait des impôts, il serait sans doute plus prudent dans ses propos et son action.

CONCLUSION : C’est pourtant si simple de modifier cette situation scandaleuse, car le principe “ce que la loi a fait la loi peut le défaire” que l’on voit tous les jours appliqué se heurte ici à un nouveau mur de Berlin car ce sont les bâtisseurs de la loi qui se feraient ainsi ARAKIRI

 

Francis Le Poizat

Source : http://www.temoignagefiscal.com/labolition-des-privileges-et-la-nuit-du-4-aout/

 

 

Ce qui est encore plus amusant et paradoxal, digne d’un totalitarisme car les totalitarisme se noient dans les paradoxes pour couvrir leur autisme, c’est que lorsqu’un citoyen comme moi-même (Ôh, le Vilain !... ) dénonce en janvier 1998, à la BCR (Brigade de contrôle et de recherche) du Havre, dépendante de la DNEF (direction nationale des enquêtes fiscales), le détournement des indemnités de la guerre du Golfe de 1991, par « Mythe-Errant » (il s’agit tout de même de 3,5 milliards de dollars), et bien le fisc devient soudainement muet, « Un-kon-pétant », sans réaction !...

A mourir de rire, ou de tristesse, on ne sait pas trop…

Le dossier est disponible à cette adresse :

http://euroclippers.typepad.fr/alerte_ethique/indemnit%C3%A9s-de-la-guerre-du-golfe-1991/

Alors vous allez me dire : « j’ai autre chose à faire que de lire 1.400 pages de baratin qui traite de ce sujet et de ce qui s’y rapporte » !...

Alors là rassurez-vous, j’ai écrit un bouquin « Les milliards disparus de la Division Daguet », disponible sur Amazon, et qui reprend l’essentiel du dossier dont voici la présentation :

« Le New York Times du 8 septembre 1992 révèle que les banques centrales du Koweït, des Emirats arabes Unis et de l’Arabie Saoudite, ont virés directement 84 milliards de dollars aux pays de la coalition, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France, au titre des dépenses militaires de la guerre du Golfe de 1991.

La ministre des Finances et le ministre de la Défense répondent qu’il n’y a aucun fonds à ce titre dans la comptabilité du ministère des Finances, ni dans les comptes de la Défense.

Où est passé l’argent ?...

Une question intéressante quand on sait que nos vétérans de « l’Opération Daguet » qui souffrent du syndrome du Golfe n’ont jamais été indemnisés. »

Et puis, comme j’ai eu franchement la trouille que les « mafieux roses » ferment mon site basé aux USA, j’en ai ouvert un autre un peu plus évolué à Brno, en Tchécoslovaquie !...

Enfin, je vous soutien vraiment dans vos actions et vous pouvez ajouter à vos dossiers cette incroyable histoire déjà largement disponible sur le web !...

Bonne découverte !...

Jean-Charles DUBOC

 


Propos diffamatoires sur un forum de discussion…

 

TGI de Paris, ordonnance de référé du 24 juin 2015

 

Petite leçon de droit : Un vrai plaisir à partager !

 

DÉBATS

 

À l’audience du 3 Juin 2015, tenue publiquement, présidée par Thomas Rondeau, Vice-Président, assisté de Juliette Jarry, Greffier,

 

Nous, Président,

 

Vu l’assignation en référé à heure indiquée délivrée le 16 avril 2015 à Nicolas D. à la requête de la société Electro Clim qui nous demande, au visa des articles 809 du code de procédure civile, des articles 29 alinéa 1er et 32 alinéa 1er de la loi du 29 juillet 1881 :

- de dire que les propos suivants publiés par Nicolas D. sur le site www.forum-auto.com le 23 janvier 2015 constituent une diffamation publique envers particulier :

“Personne n’est dupe des faux témoignages positifs postés”

“Arrêtez Eurocarline avec vos faux témoignages de gens contents”

“Il y a presque un an que j’attends ma voiture, vous feriez me de me rembourser au lieu de continuer à vous moquer du monde  !!!!!”

“Même les faux documents ne sont pas clean ha ha !”

“Et ce n’est pas en produisant un faux document ici que cela lavera votre malhonnêteté !!!”

- d’ordonner la suppression des commentaires visés sous astreinte de 100 euros par jour de retard passé le délai de 15 jours à compter de la signification de l’ordonnance à intervenir,

- de condamner le défendeur à lui verser la somme de 2.000 euros à titre de provision à valoir sur la réparation de son préjudice, outre 3.000 euros en application des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile,

- de condamner le défendeur aux dépens, en ce compris les frais du procès-verbal de constat du 06 février 2015,

 

Vu les conclusions de Nicolas D. déposées à l’audience du 19 mai 2015, qui demande de constater l’incompétence du juge des référés, de débouter la société de ses demandes, de condamner la société demanderesse à lui verser la somme de 3.000 euros en application des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile, ainsi qu’aux dépens,

 

L’affaire, initialement fixée l’audience du 20 mai 2015, a été renvoyée à l’audience du 03 juin 2015,

 

Entendu les observations des conseils des parties à l’audience du 03 juin 2015, au cours de laquelle le conseil de la demanderesse a précisé que, du fait de la suppression des propos, la demande de suppression des passages était devenue sans objet, mais sollicitant de faire interdiction au défendeur de publier à nouveau les propos, audience à l’issue de laquelle il leur a été indiqué que la présente décision serait rendue le 24 juin 2015 par mise à disposition au greffe.

 

Sur les faits :

La société Electro Clim exerce selon l’assignation une activité de mandataire dans le domaine automobile, sous le nom commercial d’Eurocarline.

Elle précise que, du fait de difficultés rencontrées avec certains fournisseurs, notamment la société High Tech Pros SERVICES, plusieurs de ses clients n’ont pas été livrés de leur véhicule automobile.

C’est dans ces conditions qu’un internaute utilisant le pseudonyme de “dicaradi” a publié les messages litigieux, internaute identifié ultérieurement comme étant Nicolas D.

Nicolas D. ne conteste pas, aux termes de ses écritures, qu’il bien l’auteur des commentaires litigieux, soulignant qu’il avait souhaité se porter acquéreur d’un véhicule PEUGEOT 308 au début de l’année 2013, qu’il avait contacté la société Electro Clim pour ce faire, que, malgré le versement de la somme de 21.700 euros, il n’avait jamais reçu réception de son véhicule, persuadé d’avoir été escroqué.

 

Sur la compétence du juge des référés :

L’article 809 du code de procédure civile dispose que le président peut toujours, même en présence d’une contestation sérieuse, prescrire en référé les mesures conservatoires ou de remise en état qui s’imposent, soit pour prévenir un dommage imminent, soit pour faire cesser un trouble manifestement illicite.

Dans les cas où l’existence de l’obligation n’est pas sérieusement contestable, il peut accorder une provision au créancier, ou ordonner l’exécution de l’obligation même s’il s’agit d’une obligation de faire.

En l’espèce, si le défendeur estime qu’il ne saurait être condamné à la suite de la publication des propos litigieux dans le cadre d’un référé, force est aussi de constater que la société défenderesse, mise en cause dans une série de propos qu’elle considère comme diffamatoires, publiés par le défendeur, peut valablement faire état d’un trouble manifestement illicite, au regard de l’atteinte portée à sa réputation commerciale.

Le juge des référés apparaît donc compétent pour statuer, sur le fondement de la diffamation publique envers particulier prévu et réprimé par les articles 29 alinéa 1er et 32 alinéa 1er de la loi du 29 juillet 1881.

 

Sur le caractère diffamatoire des propos :

Il y a lieu de rappeler que :

- l’article 29 alinéa 1 de la loi du 29 juillet 1881 définit la diffamation comme toute allégation ou imputation d’un fait qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération de la personne ou du corps auquel le fait est imputé ;

- il doit s’agir d’un fait précis, susceptible de faire l’objet d’un débat contradictoire sur la preuve de sa vérité, ce qui distingue ainsi la diffamation, d’une part, de l’injure - caractérisée, selon le deuxième alinéa de l’article 29, par toute expression outrageante, termes de mépris ou invective qui ne renferme l’imputation d’aucun fait ;

- et, d’autre part, de l’expression subjective d’une opinion ou d’un jugement de valeur, dont la pertinence peut être librement discutée dans le cadre d’un débat d’idées mais dont la vérité ne saurait être prouvée ;

- l’honneur et la considération de la personne ne doivent pas s’apprécier selon les conceptions personnelles et subjectives de celle-ci, mais en fonction de critères objectifs et de la réprobation générale provoquée par l’allégation litigieuse, que le fait imputé soit pénalement répréhensible ou manifestement contraire aux règles morales communément admises ;

- la diffamation, qui peut se présenter sous forme d’allusion ou d’insinuation, doit être appréciée en tenant compte des éléments intrinsèques et extrinsèques au support en cause, à savoir tant du contenu même des propos que du contexte dans lequel ils s’inscrivent.

En l’espèce, il y a lieu de relever que les premier, deuxième, quatrième et cinquième propos litigieux, tels que rappelés ci-avant, imputent à la société demanderesse d’avoir fait croire qu’un consommateur avait exprimé sa satisfaction à propos des services rendus par la société, sur un forum internet, alors qu’en réalité, ce message avait été rédigé par la société, en usurpant cette qualité de consommateur et en produisant un bon de commande fictif, pour les besoins de la confection d’un commentaire positif.

Il s’agit d’un fait précis, qui peut faire l’objet d’un débat sur la preuve de sa vérité et qui est attentatoire à l’honneur et à la considération de la personne morale, dans la mesure où l’imputation peut constituer une pratique commerciale trompeuse, au sens de l’article L.121-1-1 du code de la consommation, à tout le moins un comportement moralement condamnable, visant à induire en erreur le particulier souhaitant se renseigner sur la réputation de la société.

Dans ces conditions, le caractère diffamatoire de ces propos apparaît établi.

Il en va toutefois différemment du propos suivant, “Il y a presque un an que j’attends ma voiture, vous feriez me de me rembourser au lieu de continuer à vous moquer du monde !!!!!”, qui s’inscrit dans le droit de libre critique des produits et services d’une société et qui, dès lors, ne peut être considéré comme étant un propos diffamatoire.

 

Sur la bonne foi :

Les imputations diffamatoires sont réputées, de droit, faites avec intention de nuire, mais elles peuvent être justifiées lorsque leur auteur établit sa bonne foi, en prouvant qu’il a poursuivi un but légitime, étranger à toute animosité personnelle, et qu’il s’est conformé à un certain nombre d’exigences, en particulier de sérieux de l’enquête, ainsi que de prudence dans l’expression, étant précisé que la bonne foi ne peut être déduite de faits postérieurs à la diffusion des propos.

Ces critères s’apprécient différemment selon le genre de l’écrit en cause et la qualité de la personne qui s’y exprime et, notamment, avec une moindre rigueur lorsque l’auteur des propos diffamatoires n’est pas un journaliste qui fait profession d’informer, mais une personne elle-même impliquée dans les faits dont elle témoigne.

En l’espèce, il faut d’abord relever que la dénonciation de pratiques commerciales abusives constitue un but légitime et que l’animosité personnelle de Nicolas D. n’est pas établie, étant rappelé que l’animosité personnelle s’entend d’un mobile dissimulé au lecteur, alors que, dans le cas présent, il n’est pas contesté que le défendeur intervient à la suite d’un différend commercial.

Par ailleurs, si l’accusation d’avoir publié un faux témoignage de client positif a été faite sans réelle prudence dans l’expression, il faut rappeler que Nicolas D. n’est pas un journaliste mais un particulier impliqué, ce qui permet de tolérer une certaine dose d’exagération dans l’expression.

Pour autant, s’agissant de la base factuelle, il y a lieu de relever que :

• Nicolas D. produit le mandat de recherche confié à la société demanderesse, justifiant ainsi qu’il a commandé un véhicule PEUGEOT 308 le 25 mars 2013, avec un délai de livraison prévu entre 08 à 10 semaines, qui n’a assurément pas été respecté ;

• il a déposé plainte auprès des services de police le 10 novembre 2014 pour escroquerie ;

• il a signalé les pratiques supposées de la société Electro Clim à la direction départementale de la protection des populations, qui a établi un dossier pour “pratiques commerciales trompeuses”.

Or, ces éléments, qui démontrent l’existence d’un réel différend commercial à la suite de la non-livraison de son véhicule automobile, n’établissent en rien que la société demanderesse serait à l’origine de la production de faux avis positifs sur le forum internet.

Le défendeur ne justifie pas, à cet égard, d’une base factuelle sur ce point, la simple rumeur sur les faux avis positifs, dont il fait état dans ses écritures, étant à cet manifestement insuffisante, même pour un particulier.

Dès lors, le bénéfice de la bonne foi ne peut être retenu, faute de base factuelle suffisante.

Dans ces conditions, il y a lieu de relever que les propos, à l’exception du troisième propos, sont bien constitutifs d’une diffamation publique envers particulier.

 

Sur les mesures sollicitées :

En application de l’article 809, alinéa 2, du code de procédure civile, le juge des référés peut accorder une provision au créancier dans les cas où l’existence de l’obligation n’est pas sérieusement contestable.

En l’espèce, Nicolas D. ne conteste pas avoir mis en ligne les propos en cause.

La demande de retrait des messages, au terme des débats, est devenue sans objet, l’ensemble des messages litigieux ayant été retirés.

S’agissant de la demande de provision, il y a lieu de tenir compte du contexte de l’affaire, étant observé que le défendeur souffre d’un différend commercial bien réel, n’ayant pas été livré de son véhicule, et que la société demanderesse elle-même a reconnu, lors des débats, que ses pratiques commerciales n’étaient probablement pas conformes à la loi.

Il sera ainsi alloué un euro à la société demanderesse, montant pour lequel les obligations du défendeur n’apparaissent pas sérieusement contestables dans le cadre du présent référé.

En outre, la demande, formée à l’audience par la demanderesse, de lui faire interdiction de publier à nouveau les propos, apparaît disproportionnée et imprécise, d’autant plus dans le cadre d’une action en référé relative aux limites de la liberté d’expression.

La demande de la société sera être rejetée.

 

Sur les autres demandes :

S’agissant des demandes formées en application de l’article 700 du code de procédure civile, il n’y a pas lieu en l’espèce d’y faire droit pour des motifs tenant à l’équité.

 

DECISION

Statuant publiquement par mise à disposition au greffe, contradictoirement et en premier ressort,

Disons que les propos suivants sont constitutifs de diffamation publique envers particulier, en l’espèce la société Electro Clim :

“Personne n’est dupe des faux témoignages positifs postés”

“Arrêtez Eurocarline avec vos faux témoignages de gens contents”

“Même les faux documents ne sont pas clean ha ha !”

“Et ce n’est pas en produisant un faux document ici que cela lavera votre malhonnêteté !!!”

Déboutons la société Electro Clim pour le surplus des propos poursuivis,

Condamnons Nicolas D. à payer à la société Electro Clim une provision d’un euro à valoir sur la réparation de son préjudice moral,

Déboutons les parties de leurs demandes au titre de l’article 700 du code de procédure civile,

Déboutons les parties du surplus de leurs demandes,

Condamnons Nicolas D. aux dépens, lesquels comprendront les frais du procès-verbal de constat en date du 06 février 2015.

 

Le Tribunal : Thomas Rondeau (vice-président), Fabienne Felix (greffier)

Avocats : Me Romain Darriere, Me Thomas Klotz

 

Un particulier a été condamné à verser 1 euro de dommages-intérêts pour avoir tenu des propos diffamatoires sur un forum de discussion.

Le sentiment d'anonymat et d'impunité sur Internet conduit parfois les internautes à oublier les limites de leur liberté d'expression, en particulier sur les forums de discussion.

 

L'article 11 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen (DDHC) de 1789 pose en ces termes le principe de la liberté d'expression : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme, tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement ».

Force est de constater que parfois, les internautes négligent la fin de l'article 11 de la DDHC, à savoir « sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi ».

 

La diffamation, c'est-à-dire tenir des propos qui portent atteinte à l'honneur ou à la considération d'une personne, est une des limites à la liberté d'expression. Il est cependant possible pour se défendre d'une telle accusation, d'invoquer l'exception de vérité, c'est-à-dire de rapporter la preuve de la vérité de ses propos.

 

L'ordonnance de référé du TGI de Paris du 14 juin 2015 rappelle à juste titre que la diffamation ne s'apprécie pas avec la même rigueur, selon le profil de l'auteur.

 

Le Tribunal ajoute que « si l'accusation d'avoir publié un faux témoignage de client positif a été faite sans réelle prudence dans l'expression, il faut relever que [l'auteur] n'est pas un journaliste mais un particulier impliqué, ce qui permet de tolérer une certaine dose d'exagération dans l'expression ».

Du coup, la décision du Tribunal est clémente, marquée au sceau de l’équité : L'internaute, du fait de son statut de « particulier impliqué » a seulement été condamné à un euro symbolique de dommages-intérêts à l'éditeur du site en réparation du dommage moral.

Mais ce n’est qu’une décision en référé, pas encore au fond de l’affaire…

 

Notez que pour ma part, je serai la société demanderesse, je livrerai fissa son véhicule au sieur D., ou je lui rembourserai son acompte versé et je me ferai tout petit-petit.

D'autant que le référé ne se justifiait plus avec le retrait des commentaires litigieux...

 

I3

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2015/07/tgi-de-paris-ordonnance-de-refere-du-24.html

 

Les propos diffamatoires…

C’est bien pour cela que j’ai toujours fait attention à ce que j’écrivais sur les sites « Alerte éthique » où j’évite, bien naturellement, d’insulter, menacer, diffamer.

Je me contente simplement d’exprimer des opinions, ou des vérités, qui, même si elles semblent particulièrement effroyables, ne sont que DES VÉRITÉS !...

Des vérités qui concernent principalement le détournement des indemnités de la guerre du Golfe de 1991, et une impensable escroquerie au sujet de l’extinction des puits de pétrole en feu au Koweït à la même époque (affaire Basano-Ferrayé).

Qu’on en juge !...

Je me permets même d’écrire dans une lettre au Président de la République, en date du 16 janvier 2015, que « J’ACCUSE François MITTERRAND, ancien président de la République, d’avoir dérobé, avec quelques complices, les fonds virés à la France par le Koweït, l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes-Unis au titre des frais de guerre engagés lors de l’Opération « Tempête du Désert ».

Le montant détourné serait, en valeur actuelle, de 7 milliards d’euros, et même du double, d’après une source récente de la défense. »

 

J’attends toujours une plainte pour diffamation, sachant que ce courrier est en ligne sur plusieurs sites…

Il y a un petit problème : cette accusation vient à l’origine de confidences tenues avec de très hauts gradés de la Défense Nationale qui ont très mal pris la première affaire, car elle est au détriment de la Défense de mon pays, et que, de plus, il est facile de vérifier ces informations sur Internet.

Le dossier est résumé dans le livre les « Milliards disparus de la Division Daguet » dont je rappelle la présentation :

« Le New York Times du 8 septembre 1992 révèle que les banques centrales du Koweït, des Emirats arabes Unis et de l’Arabie Saoudite, ont virés directement 84 milliards de dollars aux pays de la coalition, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France, au titre des dépenses militaires de la guerre du Golfe de 1991.

La ministre des Finances et le ministre de la Défense répondent qu’il n’y a aucun fonds à ce titre dans la comptabilité du ministère des Finances, ni dans les comptes de la Défense.

Où est passé l’argent ?...

Une question intéressante quand on sait que nos vétérans de « l’Opération Daguet » qui souffrent du syndrome du Golfe n’ont jamais été indemnisés ».

 

Aussi, dans ce dossier du détournement des indemnités de la guerre du Golfe 1991, il n’y a pas de diffamation, c’est juste la description d’une horrible réalité…

 

Jean-Charles DUBOC

 


Guerre du Golfe 1991 : lettre d’un ancien des OPEX à François LÉOTARD, ancien Ministre de la Défense

  

Lettre envoyée par Vincent FILIMOEHALA, vétéran des OPEX, à François LÉOTARD, ancien ministre de la Défense en 1993-1995, au sujet des « Milliards de la Division Daguet », disparues, et de la prime de guerre promise, et jamais touchée…

  

               Le : 28 Juillet 2015.

  

                                       Monsieur FILIMOEHALA   Vincent

                                       à

                                        Monsieur le député François LEOTARD

                                       (vice) Ministre de la Défense

                                       CONSEIL CONSTITUTIONNEL

 

                                       2, rue Montpensier

                                       75001 PARIS

                                                                                                              

« Par la voie hiérarchie ».

OBJET : Traitement de mes indemnités de la guerre du Golfe 1991.

 

                           Monsieur le Ministre,

  

          Au nom du « devoir de mémoire »,  que j’ai l’honneur de bien vouloir vous faire part de ma profonde désillusion face aux nombreuses actions menés jusqu'à présent en vain, ceci  dans l’espoir d’obtenir une régularisation de mes « indemnités de la guerre du Golfe 1991 » pour service rendu à la Nation.

 

          En effet, il nous faut revenir à la fin de la première guerre du Golfe en 1991, ou la promesse du gouvernement à l’époque sous la présidence de (M. François Mitterrand) et du gouvernement  de l’ex-premier ministre (M.BEREGOVOY), qui était  tout naturellement de  verser  la prime sous forme « indemnités de guerre.. » à  tout ceux qui ont participé a ce conflit équivoque.

 

          Enfin, c’est au courant du mois d’août à septembre 1992, qu’ainsi nous sommes conviés mes camarades et moi à se rendre au bureau administrative de la compagnie du (137°RI-CMFP Fontenay-le-Comte)  pour nous (emmarger et à fournir un RIB) tout ceci en présence d’autorités militaires venus de  Paris, spécifiquement pour nous attribuer nos propres indemnités de la guerre du Golfe 91, soit un montant de (600 milles francs) comme l’avait promis le gouvernement.  Nous étions plus d’une trentaine de militaires tout grades confondus de S/off à militaire du rang de différentes armes, a être présents ce jours là.

 

         Mais sans doute, me permettez-vous ? de rappeler que j’étais en formation de reconversion comme bon nombre de militaire venus au centre du 137°-CFMP dans le cadre d’une reconversion, et que le fait que nous sommes les tout premiers soldats de la « division DAGUET » a percevoir comme il se doit nos propres indemnités avec l’accord sans équivoque de l’Elysées.

                              

     Nous arrivons au moment  dites « crucial »,  si-puis-je vous le dire « cauchemardesque » de cette affaire obscure et d’une volonté ne nous nuire a tout prix je (cites):

  

-    Nous sommes au tout début de l’année 1993, je reçois un appel téléphonique tôt le matin  de mon compagnons d’arme un certains (Cap Lebrun B.) du 2°RIMa,  qui tout joyeux m’annonce que le fameux virement  de nos indemnités était bien arrivée sur son compte et qu’il était très enchanté de la bonne nouvelle de la somme qu’elle représentée soit plus de (600 milles francs) = (100 milles euros) aujourd’hui…

 

-    Alors sans hésiter, je file droit à mon agence de la société GENERALE (Sablon) du mans(72), sur le coup des (10H00) env. du matin, en arrivant je m’adresse à ma conseillère qui me reçoit en privé dans son bureau.  Celle-ci, me confie que mon virement est bien arrivée sur mon compte courant, mais il y a un sacré bémol !  elle me dit que je ne peux absolument pas les retirer ni en bénéficier ?

 

-    Stupéfié, devant ses dires ! que je lui demande quels sont les motifs ? pourquoi je ne peux toucher à mes fonds sur mon compte courant !!!  Elle me fait savoir qu’elle a reçu une personne d’influence (x) dès l’ouverture de l’agence qui lui a signifié de bloquer mon compte et ceci sans motif valable… ? 

 

-    Cela ! ne c’était jamais vu m’annonce ma conseillère qui ne comprenais pas pour qu’elle raison.

 -    C’est en rentrant chez moi, que je ne vais encore pas me remettre du coup de fil que j’allais être destiné, je reçois un appel sous anonymat (x) me demandant en aucun cas de divulguer a qui conque l’information de mes indemnités et m’ordonnant de les rendre aux risques de mettre m’arriver de graves souci moi et ma famille !  Ainsi donc, je reçois en plus des menaces de morts à mon encontre par (x)  en lien avec nos propres indemnités de la guerre du Golfe 91. 

 

J’ai su par certains de mes camarades militaires que certains ont eu la chance de les vite retirer et on préféré fuir sans laisser d’adresse civile par peur des menaces de morts proférés à leurs encontre comme il a été pour moi.

 

          Ainsi, c’est en me confiant à vous,  qui   sous la présidence de (M. François MITTERRAND) et du gouvernement de l’ex-premier ministre (M. Edouard Balladur), vous occupiez la fonction de « Ministre de la Défense» du 29 mars 1993 à  11 mai 1995.  Afin que vous pussiez nous apporter votre soutien a ce que la lumière soit faite sur cette affaire  qui jusqu’ici est inexpliquée et  pour qu’enfin une  justice dite morale puisse être rendu vingt quatre années plus tard !!!  …Permettez-moi de vous dire qu’il y a va de l’honneur de la France, que  justice nous le soit rendu pour service rendu à la Nation, lors du fameux défilé du « 14 Juillet 1991 » sur les Champs Elysées , ce fut tout un symbole pour moi en défilant fièrement en tenue « sable du désert » et de pouvoir dire aux jeunes générations future   « J’y été ».

 

        Enfin,  c’est sans aucun doute suite à la révélation du détournement des fonds publics « Les Milliards disparus de la division DAGUET » titre du livre, dont  l’auteur (M. Jean-Charles DUBOC) , qu’il m’ appartient  comme bien d’autre de mes camarades et vétérans de conflit  de demander des comptes à la plus haute hiérarchie via le délégué Médiateur de la République ou des défenses des DROITS ou plus encore vers une plainte contre (x).

               

          En vous remerciant par avance de la bienveillance, avec laquelle vous voudrez bien, accueillir ma requête, que je vous prie, Monsieur le Ministre  d’agréer, l’assurance de ma haute considération.

 

                                                             

                                              Monsieur FILIMOEHALA  Vincent

                                     « Membre des OPEX-UNC du Val d’Oise 95 »

  

(Copies) :                                                                      

-lettre réponse (M.SAPIN)

-lettre réponse (M.HOLLANDE).

-lettre réponse (M.SARKOZY).

-lettre réponse (M. le PDG – société GENERALE).

-lettre réponse (M.CHARASSE)

-lettre écrite     (M.LE DRIAN) 

 

Ps : le livre « Les Milliards disparus de la division DAGUET »

Auteur :(M. J-Charles DUBOC)  en vente libre sur « Amazon.fr ».

 


Impôt sur le Revenu (II)

 

Prélèvement à la source de l’IR (2/2) ?

 

C’est parti !

 

 

Comme il est dit dans le post de la veille...
(http://flibustier20260.blogspot.fr/2015/06/prelevement-la-source-de-lir-12.html) ... personnellement, j’y suis favorable, à condition que le mécanisme ainsi que le basculement du système ancien vers le nouveau soit simple, lisible et « facile ».

Et là, hélas, c’est moins sûr.

 

Et il y a nécessité : D’abord parce qu’il s’agit de la proposition n° 14 du « candidat-à-la-fraise-des bois », ensuite parce que la réforme promise devient urgente.

L’IR est bien trop complexe, même pour le service qui ne parvient même plus à le calculer correctement (essayez donc les simulateurs, vous pourriez avoir des surprises), et surtout pour le citoyen lambda !

Et pourtant, fabuleuse pirouette, « Menuet-Valse » l’a affirmé au congrès de Poitiers : « Pas de prélèvement à la source durant le quinquennat » !

Mais son gouvernement va engager « le prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu(IR), première étape d'une modernisation de notre imposition. »

Et « Michou-Pas-sain » de prévenir que ce ne sera que pour « plus tard » : « Sinon les Français seraient imposés sur leurs revenus de 2015 et de 2016 la même année. Je vous laisse présager des réactions » à la veille d’élections majeures.

 

Notons toutefois que les critiques sont vives et que certains soutiennent que prélever l’impôt à la source ne sert strictement à rien.

Il ne rapportera pas plus à l’État.

Le prélèvement à la source n’amènera aucun allégement d’effectifs dans la pléthorique fonction publique, rôle ou non signé par le préfet local qui a seul l’autorité pour faire.

D’une part on n’a jamais réussi à dégraisser une administration surnuméraire, et d’autre part il faudra bien contrôler les entreprises devenues des collecteurs d’impôt. Sans doute faudra-t-il même recruter pour faire face à la tâche !

Il faut dire que le Service a fait très fort l’année dernière : Les opérations de contrôle ont permis de rectifier 15,3 Md€ de droits et d'appliquer près de 4 Md€ de pénalités, soit un total de 19,3 Md€.

 

« Non, le prélèvement à la source n’est pas moderne ! C’est une ineptie économique. D’ailleurs, le principal syndicat des impôts (de gauche, bien sûr !) l’a dénoncé avec force dans un communiqué. »

Bé oui, eux ils redoutent la baisse des effectifs cotisants, tiens donc !

En outre, « on propose juste de lisser l’effet. En clair, d’étaler le paiement de l’année en cours sur 3 à 5 ans. Cela reviendra donc à augmenter temporairement de 20 à 33 % le montant de l’impôt sur le revenu.

Effrayant !

On nous sort benoîtement que, pour nous, cela ne changera rien vu que les sommes sont dues. Et je ne parle pas du quotient conjugal qui risque de passer à la trappe… »

La mutualisation des revenus à l’égard des couples mariés est en effet le truc le plus épineux à régler.


C’est même là que le bât blesse si on n’y prend pas garde, obligeant à une « violation » de la vie privée des ménages par les parties chargées de calculer la retenue à la source : Si on garde effectivement un barème progressif tel qu’il est proposé actuellement, il faudra bien révéler qui couche avec qui !

Car à revenu égal, tous les contribuables ne paient pas le même impôt. Certains ont des enfants et les autres pas. Certains font des dons et d’autres emploient une femme de ménage. Certains engagent des dépenses pour la transition énergétique de leur habitation principale et d’autres réalisent des investissements dans le secteur forestier.

Tous ces choix donnent droit à diverses atténuations, réductions ou crédits d’impôt. La retenue à la source implique la suppression de tous ces mécanismes ou… la nécessité de les porter à la connaissance de l’employeur.

Dans le premier cas, le contribuable verra son impôt augmenter.

Dans le second, il dévoilera sa vie privée.

Et à qui sont rattachés les « nains » issus de « copulations fécondes » antérieures…

 

Je ne vous dis : On va ainsi découvrir abruptement que « Juju-Gallet » copule régulièrement à titre gratuit avec « François III », mais ne « mutualise » rien d’autre que les draps de « la couche ».

Et que « Mc-Rond » baise-profond et avec assiduité sa prof de philo depuis tout jeune, en supportant ses « gnards » à elle, sans pouvoir lui rendre « la pareille » !

Pour le reste, entre le « mariage pour tous », le Pacs et le concubinage-notoire, ne seront toujours pas concernés la « cohabitation », l’adultère et la colocation : L’essentiel est donc sauf !

À moins que la retenue à la source soit bâtie différemment, comme à l’étranger : On va y revenir.

 

« En fait, les députés socialistes veulent fusionner l’impôt sur le revenu et la CSG et, donc, introduire la proportionnalité dans le second. Les conséquences seront épouvantables pour les classes moyennes et supérieures, les seules qui payent l’impôt sur le revenu.

Aligner brutalement le taux des deux impôts reviendrait à augmenter de 20 % le montant de l’impôt sur le revenu. Une catastrophe !

Selon le rapporteur de la commission des Finances, il manque 10 milliards de recettes dans les caisses de l’État, sans doute à cause de « l’évitement-fiscal ». »

Ce qui n’est sans doute pas faux : Trop d’impôt tue l’impôt et on peut tenter d’y échapper d’une façon ou d’une autre.

Alors « punition » : La CGS (et autres) au barème progressif !

Déjà qu’il en est aussi question depuis des lustres pour les taxes-locales…

Ne rien posséder, n’avoir pas d’adresse, pas de revenus, ou juste le minimum vital… Le paradis fiscal qu’on nous impose tous les jours !

 

Il faut reconnaître que l’IR est particulièrement personnalisé et complexe en « Gauloisie-fiscale ». Telle que la retenue à la source peut techniquement paraître difficile, voire impossible, elle serait en plus « philosophiquement nuisible » : Lorsqu’il déclare son revenu et qu’il paie son impôt lui-même, le contribuable souffre. Il sent le poids de sa contribution. Il reste donc en éveil pour tenter de limiter, autant que faire se peut, la charge du fardeau.

Des jacqueries de l’Ancien Régime à l’épopée de Pierre Poujade, l’Histoire de la « Gauloisie-sublime » est là pour témoigner.

Avec la retenue à la source, le contribuable serait anesthésié.

Il ne sentirait plus sa douleur.

« Il a même l’impression de ne plus payer d’impôt. Sa vigilance s’estompant, le législateur peut augmenter plus facilement le cadeau légué par Joseph Caillaux ».

Tu parles, Charles : Si tous les mois il en a moins qu’avant, il va la sentir, sa douleur… 

 

« L’exemple de la contribution sociale généralisée est là pour le démontrer. Tous les contribuables, même les plus modestes, la paient. Créée en 1991 sous le gouvernement de« Michou-Roro-Card » avec un taux de 1,1 %, il s’élève aujourd’hui à 7,5 %. Prélevée à la source, elle a pu augmenter de 700 % sans que personne ne s’en aperçoive.

Sans arme, ni haine, ni violence, le législateur a réussi le casse du siècle : il a généralisé l’impôt sur le revenu à tous les contribuables en le faisant payer à ceux qui ne l’acquittaient pas. Dormez bien, contribuables, l’État veille sur vous ! »

C’est vrai, faut-il reconnaître.

Mais c’est aussi le propre des taxes indirectes et des cotisations sociales…

 

Soyons sérieux, SVP.

D’abord en remarquant qu’un foyer sur deux qui paye l’impôt est déjà « mensualisé », donc prompt à un basculement vers la retenue à la source mensualisée : Diviser par 12 (ou par 10) sa contribution reste assez indolore, même tous les mois. Alors en rajouter 2 à 3 % pendant plusieurs années, ça le restera tout autant.

4 %, je ne dis pas, c'est un seuil psychologique, un demi mois de salaire et on sait que dans un prix, ça devient sensible…

 

Qu’en amont, plus d’un foyer sur deux n’est même pas imposable…

En revanche, tous payent la CSG, la CRDS, la TVA sur leurs dépenses et quelques menues taxes sur son compteur électrique et autres pylônes d’acheminement, l’enlèvement de ses ordures ménagères, l’accès à l’eau et parfois même au gaz.

Et que si justement la future RS doit englober l’IR et la CSG/CRDS, ce serait par « absorption » de l’IR par la CSG/CRDS, quitte à devenir « progressive » par les assiettes (comme il est dit dans le post précédent : 
(http://flibustier20260.blogspot.fr/2015/06/prelevement-la-source-de-lir-12.html)
Style, taux zéro jusqu’à 1.000 (par exemple) ; taux 5 % de 1.001 à l’infini ; taux de supplémentaire de 5 % de 5.001 à l’infini ; puis de 5 % de 10.001 à l’infini et ainsi de suite…) qui assure une prévisibilité et une lisibilité absolue.

 

Et comment faire pour que ce soit insensible la première année d’application ?

Mais tout simplement en réduisant les taux (ou en augmentant les assiettes nouvelles).

Pourquoi directement 5, puis, 10, puis 15, 20, 25 % etc. jusqu’à 45 % ou plus et non pas 1, 2, 3, 4 %, etc…  et on double, ou seulement en rajoute, toutes les années suivantes pendant 5 ans (ou plus) ?

S’il vous plaît, soyons intelligents, pour une fois !

Au moins, la double imposition sera ainsi amoindrie la première année et les plus bas revenus seront exonérés même de CSG/CRDS et Cie.

Y’a rien de plus « soce-de-progrès » et c’est pour cette raison qu’ils sont pressés sans vraiment l’être.

Je vous fiche mon ticket d'entrée au prochain concert de Patricia Kaas que ça ne passera pas comme ça, dès lors que le mécanisme sera voté par des gens qui n’en assumeront pas les conséquences politiques.

Leurs successeurs s’empresseront de le défaire, tiens donc.

Pour que la retenue à la source voie le jour, il faut un quinquennat entier. Donc la mettre en place dès la première année.

 

Oui mais quid de la « mutualisation » des foyers fiscaux, des « niches fiscales » pourtant indispensables, qui font prendre les risques aux particuliers et les gains à l’État quand il y en a à espérer, moyennant un petit coup de pouce fiscal initial, contre une mise en œuvre immédiate ?

Mais jeunes-gens, les allemands ont montré l’exemple : Eux aussi avaient des déclarations d’IR complexes au possible. Plus de 40 pages ! Un vrai bottin.

Ils ont fait vivre les deux systèmes côte-à-côte : La retenue à la source, comptée soit comme définitivement libératoire, soit comme d’un crédit d’impôt imputé sur l’IR final issu des déclarations fournies par le contribuable, indispensables pour au moins faire connaître les changements de situation fiscale, de domicile, la naissance d’un gamin à leur administration locale !

Aussi simple que ça.

 

Notez que ça existe déjà par exemple en « Gauloisie-imposée » quant aux revenus de micro-foncier et sur option et autres micro-activités (BNC, BIC), mais de façon plus mécanique et obligée.

Le mek, il déclare ses encaissements (plus ou moins déjà connus) et le Service lui calcule ses frais pour n’imposer que le net.

S’il n’est pas contant parce que ses frais sont plus forts, il corrige avec une déclaration ordinaire.

Idem pour un salarié : Non seulement la CSG/CRDS n’est calculé que sur 95 % du brut payé pour tenir compte de ses frais (alors que pour les charges sociales, c’est sur la totalité), mais il bénéficie d’un abattement automatique de 10 % (plafonné) pour frais pour le calcul de son IR.

Et s’il est perdant, bien sûr qu’il peut justifier de frais supplémentaires, « au réel », au-delà des 10 % décomptés.

C’est notamment le cas des obligations de service de « double-domicile », parce que ça va vite.

Le système fonctionne plutôt bien en Allemagne à la satisfaction de tout le monde.

Telles que le nombre des « déclarations ordinaires » à traiter ce réduisent d’année en année.

Par oubli, facilité ou manque d’appétence.

 

Et je vais vous dire le fond de ma pensée : Le jour où en reviendra à un système de « bouclier-fiscal », qui va se révéler au fil du temps indispensable par simple besoin d’équité, par souci de ré-impatrier les « hauts revenus » indispensables pour une économie saine et dynamique, d’attirer les « hauts-talents » et « fortes compétences » qui vont de paire avec des « hauts-revenus » solvables, quitte justement à augmenter enfin les assiettes au pays, avec le double-système proposé, ce sera d’autant plus facile.

Et dans mon « idéal-à-moi-même », ce fameux « bouclier fiscal », il inclut tout, y compris la TVA, la taxe sur les carcasses de lapin, les farines et les huiles alimentaires.

Ça obligera les gens à exiger des justificatifs et à leur faire faire des additions en fin d’année, pour qu’ils se rendent compte combien coûte « la machine ».


Peut-être alors enfin, le citoyen sera capable de compter et de se faire rendre des comptes comme il est promis dans le préambule de leur constitution (article 13 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen), obliger leurs représentants à être économes avec le denier public dépensé sans limite ni réserve (même pour assister à des matchs de foot, vous savez, cette activité débile de « grands-garçons-en-short » qui sont 22 à courir après un même ballon avec des airs supérieurs…)

Et penser enfin à réduire le train de vie de l’ensemble qui pompe jusqu’à 57 % des énergies de toutes créations de valeur (marchandes et solvables)…

On n’en est pas encore là, dois-je vous avouer.

Mais il faudra bien que ça arrive un jour ou l’autre !

C’est d’ailleurs assez kon de ne pas y avoir pensé jusque-là.

 

Pour tout vous dire, là, je ne suis pas du tout certain qu’ils puissent seulement imaginer de devenir intelligents, même avec sous le nez le modèle allemand.

Une remarque qui vaut pour nos « sachants » comme pour leurs pourfendeurs (dont je suis habituellement).

Ils sont encore capables de monter une telle usine à gaz que tout le monde sera perdant en plus que d’enfoncer encore plus profond, non pas leurs épouses-légitimes qui aiment ça, mais tout l’édifice public, écroulé sous son propre poids et son manque de financement écœurant et récurrent.

 

Je vous l’ai toujours dit, on n’a jamais que ce que l’on mérite.

Et comme chez nous, c’est le règne de la konnerie, il est probable, très probable même, que tout le monde va souffrir.

Y compris les « équipes politiques » suivantes appelées à remplacer les trisomiques qui se noient dans un verre d’eau sur le sujet.

Après tout, c’est la monnaie de la pièce de la « taxe-poids-lourds », héritée de « Bord-l’eau/Bling-bling », pourtant indispensable au moins autour du couloir rhénan, pour un trafic poids-lourd de transit qui passe le Rhin pour venir encombrer l’Alsace (et parfois la Lorraine), parce que de l’autre côté, rive droâte, c’est payant…

 

I3

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2015/06/prelevement-la-source-de-lir-22.html

 

Lorsque le prélèvement de l’IR sera mis en application, les hauts salariés prendront vraiment conscience de l’impensable taux de prélèvement auquel ils sont soumis, surtout si sur la fiche de paie apparait le montant des « charges patronales » qui sont surtout des « charges salariés » car celles-ci n’existeraient pas si le salarié ne travaillait pas.

Les prélèvements devraient être d’au moins 70% pour les plus hauts salariés !... De quoi les inciter à fuir le pays !...

Et je prends l’exemple des pilotes de « camion aérien » et autre « bus aérien » de la compagnie « Air Transe » pour décrire les conséquences assez dramatiques d’une telle situation pour l’entreprise, si celle-ci ne s’effondre pas d’ici-là.

Il faut savoir que le transport aérien est en pleine expansion au niveau mondial et qu’il est nécessaire de former 498.000 pilotes dans les 20 prochaines années !...

Un véritable défi compte-tenu de la sélection médicale et psychologique, des exigences techniques de formation et des heures de vol exigées pour avoir une expérience minimale, du niveau d’anglais, etc…

Aussi, les pilotes de ligne expérimentés commencent à être très demandés au niveau mondial.

La compagnie Emirats a commandé 140 Airbus A380 ce qui signifie un besoin de 1400 équipages, soit 2800 pilotes !... Cette compagnie embauche des copilotes ayant 4.000 heures de vol pour les former sur A380, avion sur lequel ils passeront commandant de bord trois ans plus tard !... L’accélération de carrière est foudroyante, surtout pour les compagnies comme « Air Transe » où l’évolution de carrière est stoppée.

Les salaires dans les pays du Golfe sont équivalents à ceux versés en Europe, mais sans les charges, tout en bénéficiant d’une villa de fonction avec piscine !...

Compte-tenu de l’accélération de carrière, les pilotes de ligne qui font le pari de quitter « Air Transe » pour Emirates multiplient rapidement par deux leur salaire, sans impôt sur le revenu !...

Alors évidemment, si, en plus, en 2017, est prévu une double imposition sur le revenu lors du passage au prélèvement de l’IR à la source, la « fuite des pilotes » (déjà constatée) va considérablement s’accélérer !...

D’autant plus, que les compagnies comme Ethihad, Saudia, Singapour Airlines, China Airlines ou encore Turkish Airlines, ont les mêmes besoins et attirent les pilotes expérimentés par des salaires alléchants !...

A tel point, qu’une véritable pénurie de pilotes peut s’installer durablement à « Air Transe » et menacer ses capacités de développement, ou plus tôt de maintien en l’état…

Et c’est là où le bouclier fiscal deviendra absolument nécessaire parce que beaucoup de pilotes ont une « structure mentale internationale » et sont prêts à travailler n’importe où, à partir du moment où c’est bien payés !...

Nos « Sachants » seront-ils capables de relever le défi ?...

 

Jean-Charles DUBOC

 


Impôt sur le Revenu (I)

 

Prélèvement à la source de l’IR (1/2) ?

 

C’est parti !

 

 

Personnellement, j’y suis favorable, à condition que le mécanisme ainsi que le basculement du système ancien vers le nouveau soit simple, lisible et « facile ».

Et là, hélas, c’est moins sûr.

 

Prélever à la source est une des réponses, simple et peu onéreuse, à une grave difficulté des Services : Quantité d’agents prennent leur retraite (bien méritée) depuis quelques années et le flot va s’accélérant.

Des personnels qu’il faut remplacer, ce qui augmente les coûts puisque c’est l’État qui supporte les versements des nouveaux pensionnés et les nouveaux salaires.

D’où l’idée « géniale » de « Bling-bling » du remplacement de « un sur deux », qui se transforme au fil du temps avec le « capitaine de pédalo » en « 1 sur 2,75 », mais sans le dire.

Il n’est plus à un mensonge près, surtout par omission !

 

Un autre problème reste l’hyperinflation des textes applicables, y compris en matière fiscale, puisqu’à chaque problème nouveau, une loi est votée dans l’urgence, souvent accompagnée par une taxe « parafiscale » et quelques mesures d’interdiction ou de « coercition-forte » de plus, qui vient s’empiler avec tout le reste qui n’est jamais abrogé.

La fiscalité est devenue tellement illisible qu’elle participe à l’insécurité juridique générale, telle que le législateur, dans « son immense sagesse », étouffe toutes tentatives de rebond économique : Les assiettes de prélèvement se réduisent, les taux s’enflamment.

On en est arrivé au point où même le « capitaine de pédalo-chef » en dit qu’il n’y aura plus d’augmentation des impôts jusqu’à la fin de son mandat…

C’est dire !

 

Et enfin, se surajoute à ces constats parfaitement prévisibles, puisque déjà dans mes cours de « bac +++ » à la fac dans les années 2000 je les avais évoqués devant « mes » étudiants, la formation des personnels face à cette déferlante de « systèmes de prélèvements obligatoires » est largement insuffisante.

On avait déjà, dans la décennie précédente, à faire face à ce phénomène de « dé-unification » du droit applicable en matière sociale et de droit du travail : D’un « district-administratif » à un autre, d’une Cour d’Appel à une autre, les solutions applicables par « l’autorité » qui en imposait, à des situations juridiquement similaires, divergeaient largement !

C’est simple, alors que le droit du travail est fortement balisé, faites donc faire un calcul d’IFC (Indemnités de Fin de Carrière) ou une simulation d’indemnisation d’une rupture de contrat de travail par deux « spécialistes » différents, et vous aurez 4 à 8 résultats différents, selon deux des hypothèses les plus probables, qui seront encore différentes passées le moulinet du Conseil des Prud’hommes !

Désormais c’est pareil pour le fisc où à une même situation, mais en des lieux différents, j’en étais à gérer 4, 5, 10 solutions parfois radicalement opposées !

Mais si ! Fabuleux le principe d’égalité face à la charge publique…

 

Solution de bon sens : Simplifier, c’est un impératif désormais urgent !

Et la retenue à la source, surtout si elle prend la forme d’une « flat-taxe », surtout si elle est libératoire, quitte à garder un peu de « progressivité » à travers les assiettes (style : Taux zéro jusqu’à 1.000 ; taux 5 % de 1.001 à l’infini ; taux de supplémentaire de 5 % de 5.001 à l’infini ; de + 5 % encore de 10.001 à l’infini et ainsi de suite…) qui assure une prévisibilité et une lisibilité absolue doit tomber sous le sens de l’énarchie ambiante.

Même si c’est peu probable, finalement…

 

D’autant que les « taux unique » (même à progressivité d’assiette) sont archi-connus et fonctionnent très bien : La taxe sur les salaires en premier, les versements de rémunérations à l'étranger, les différents taux de TVA également, la CSG, la CRDS, les prélèvements sociaux sur les revenus du patrimoine, qui assurent, pour ces derniers, plus que l’IR lui-même, etc.

On a même basculé quantité de cédules dans le système : Les plus-values mobilières (ce sont les banquiers qui en sont chargés), les plus-values immobilières (ce sont les notaires qui collectent), les revenus de capitaux mobiliers (encore les banquiers ou les parties versantes, compagnies d’assurances, etc.), les rentes à titre onéreux.

Techniquement, ce n’est pas si difficile que ça et ça se contrôle très facilement : Des additions et une multiplication finale.

 

Reste des gros morceaux : Les traitements (des fonctionnaires), les salaires (des « non-fonctionnaires ») et les pensions (des retraités) dont on connaît mois par mois les quotités, récapitulées dans les DADS, les bordereaux de liquidation des cotisations, ou les versements de pension, y compris des rentes à titre onéreux (compagnie d’assurance les versant).

En revanche, les rentes à titre gratuit, il n’y en a plus beaucoup et sont le fait d’organismes sociaux (qui les déclarent), échappent toutefois à la collecte des renseignements généralisée quand elles sont le fait des particuliers.

Mais là encore, grâce à un petit travail de recoupements, très automatisé d’ailleurs, les Services sont capables de vous envoyer des déclarations « pré-imprimées » où les erreurs deviennent rarissimes depuis plusieurs années.

Donc, le « gros morceau » ne pose pas de difficultés pour vous prélever à la source.

 

En revanche c’est plus compliqué pour les autres cédules : Bénéfices agricoles, entre le forfait, le régime simplifié et le régime réel, les deux derniers emportant comptabilité probante et sur déclaration préalable du contribuable, le seul moyen à disposition, et encore il est imparfait, ça reste les recoupements via les comptes bancaires, comme usuellement.

Mais on restera avoir du mal avec l’artisan-taxi (alors qu’avec Uber, c’est nettement plus aisé à contrôler, puisqu’il y a un tiers organisateur placé au milieu).

La « PGP » pour « Petite-Gratte-du-Patron », reçue en espèce, elle échappe au fisc et aux organismes sociaux, si c’est bien fait.

Pourquoi croyez-vous que les autorités gouvernementales veulent réduire les paiements en liquide ?

Les « BNC » pour Bénéfices-non-commerciaux ainsi que les « BIC », Bénéfices Industriels et commerciaux, c’est à la fois un peu plus compliqué et en même temps beaucoup plus simple : Il y a quantité de déclarations à fournir sous peine de redressements-sauvages, qui doivent rester cohérentes entre-elles.

Et les robots sont formidables pour relever les anomalies entre des déclarations de liquidation de TVA, les encaissements/décaissements bancaires, les DADS, les complémentaires sociales, etc. etc.

Donc là encore, aucune difficulté technique insurmontable pour avoir une assiette de prélèvement à la source relativement fiable, quitte à installer des garde-fous de « révision » et corrections annuelles, ex-post !

 

La seule chose qui échappe aux Services, ce sont tous les « trafics » illégaux réalisés en « menue monnaie » (l’échec des fameuses cellules de recoupement, avec les Douanes et la PJ, mises en place par « Bling-bling » dans la lutte contre la délinquance) et le « black » de vos commerçants, artisans et prestataires de service… sans facture et payé en espèce, sans carte-bleue ou chèque.

Là, de toute façon, tous les métiers ont déjà chacun ses techniques, qui vont de la « caisse voleuse » qui reste « basique » même dans un hypermarché, à des choses nettement plus compliquées, comme les « taux de casse », dite aussi « part des anges » pour les alcools, ou « démarque inconnue » si la TVA est officiellement récupérée.

Pour rappel, vos cafetiers-brasseurs de quartier sont équipés de machine à enregistrer qui éditent un relevé de la journée sur papier thermique qui… s’efface avec le temps et la chaleur, et effacent les opérations à l’ouverture de la journée suivante, faute de mémoire et de support de sauvegarde idoine.

Mais il y a encore plus simple : Vous n’êtes pas tenu d’avoir une caisse enregistreuse sous un certain seuil de CA. Et il suffit de baisser le rideau provisoirement pour ne plus faire de CA du tout tel ou tel jour…

Là, le passage à la retenue à la source ne changera strictement rien : Il faudra toujours en passer par un contrôle sur pièces et un rapprochement des encaissements/décaissements reconstituant le train de vie du contribuable pour lui faire rendre gorge.

 

Car n’imaginez pas qu’en « bon-fiscaliste », j’analyse la fraude de mes ex-clients autrement que comme ni plus ni moins du vol pur et simple !

Et j’enrageais quand je découvrais une nouvelle façon de voler le fisc, c’est-à-dire, vous … et moi !

La fraude fiscale est à l’optimisation fiscale légale ce que la musique militaire est à une symphonie de Mozart (ou un opéra de Verdi).

 

Ceci étant précisé, l’immense avantage du prélèvement à la source, ça reste la possibilité de traitements informatisés, automatisés qui vise 33 millions de contribuables à travers la mobilisation de seulement 2 à 3 millions de « parties versantes » (et qui déduisent et qualifient juridiquement, donc fiscalement, les opérations) !

Après tout, il n’y a qu’1,5 million d’employeurs dans ce pays !

Autant dire « facile », d’autant que même après les mesures de simplification promises, ils sont cernés par des obligations déclaratives dont le traitement sera … simplifié pour le Service : Pourquoi croyez-vous qu'ils veulent absolument tout simplifier, notamment dans les entreprises, unifier les déclarations ?

En bref, tout est près et testé pour basculer dans le nouveau système à mettre en place, en témoigne vos déclarations pré-imprimées qu’il est d’ailleurs question de vous faire payer (2 euros par feuillet) pour vous obliger à en passer par la télé-déclaration (vous êtes 36 % à avoir adhérer au « système ») et déjà au « télépaiement » (vous êtes plus de 50 % à  vous y vautrer).

De toute façon, il n’y a plus d’encaissement de chèques depuis un moment dans les services.

Vous ne pouvez même plus arriver avec votre brouette de piécettes d’un centime pour régler votre TVA ou votre IR (ISF et autres) !

 

Autre avantage, et non pas des moindres, on peut alors envisager de « l’imposition négative » automatique, ce qui n’est pas possible aujourd’hui et oblige à en passer forcément par un traitement des informations antérieures du contribuable et l’obligation de déléguer aux « activités sociales », mieux formées, telle que la CAF…

Double administration coûteuse qui est appelée à disparaître … si l’on va au bout de ladite réforme.

Que des économies à faire, finalement !

Sans même compter les frais d’acheminement postal, aujourd’hui évalués à plus de 52 millions d’euros…

 

Et puis alors, cerise sur le gâteau, au moment du basculement, il y a une année de « double-recette » à prévoir : Que du bon !

L’année de recette de la retenue à la source et la même que l’année d’imposition des revenus antérieurs !

Et c’est là que les choses se gâtent.

Si encore on était en pleine période de croissance qu’il s’agissait de freiner au moins un peu ou de ralentir pour éviter la « surchauffe » de l’économie qui dégrade instantanément la balance commerciale, ç’aurait pu être possible.

Mais là, programmer – pour 2018, nous dit-on, soit pour un futur gouvernement à venir – 77 milliards soit en ristourne en période de « vaches-maigres » pour la finance publique, ou au contraire, procéder à une « double-imposition » du même montant à supporter par les seuls ménages, plombant encore plus la « dynamique-faiblarde » de l’économie, c’est totalement suicidaire dans les deux cas !

Pas de chance…

 

Notez que la solution à ce dilemme pourrait être simple : On reporte la double-imposition en l’étalant sur plusieurs années.

On le fait bien, et parfois sur dix ans, pour les droits de succession quand le patrimoine de cujus est principalement immobilier.

Ou pour le versement des indemnités en capital pour divorce…

Et quelques autres encore.

C’est même une des principales fonctions des « receveurs » et « percepteurs » (ça ne s’appelle plus comme ça, mais la fonction existe toujours) que d’étaler, jamais de remettre, d’étaler les paiements dus sur plusieurs périodes mensuelles ou annuelles afin que ce qui est dû entre finalement dans les caisses, au cas où le contribuable rencontre des difficultés financières majeures…

 

Non là, il s’agirait de « faire cadeau »… Année blanche…

Et attention pas à tout le monde, juste aux salariés !

Parce que pour les autres, c’est beaucoup plus difficile techniquement (et puis ils ne votent pas « soce » d’une façon générale, alors que les fonctionnaires et les syndiqués restent les meilleurs barrages au retour de « Bling-bling ») !

J’adore la perspective du délire anticonstitutionnel qui pointe son nez…

Surtout si c’est « Marinella-tchi-tchi » qui remporte la palme juste avant : Elle, elle ne fera pas dans le détail et redressera de 77 milliards les finances publiques avec une nouvelle loi de finances, un nouveau barème et quelques aménagements, votée dans l’urgence du mois de juin ou juillet 2017 et n'hésitera pas à réprimer dans le sang les jacqueries à venir…

 

De toute façon, je ne te vous raconte même pas la réaction du Conseil Constitutionnel face à cette rupture majeure du principe d’égalité des citoyens devant la charge de l’État…

Il l’a déjà fait avec la « taxe-Carbone » de « Bling-bling/Bord-l’eau » pour moins que ça, qu’elle en a été durablement torpillée !

Et là, même « Tonton-Yoyo », il ne pourra pas faire autrement que de suivre la « jurisprudence » antécédente et évidente sur le sujet !

Je vous le dis, j’adore !

 

D’ailleurs, un de mes « petits-camarades » fiscaliste commence déjà à anticiper quelques « optimisations » bienvenues.

Des plus classiques, bien sûr puisque s’agit de déduire d’un côté des charges de paiement chez les « parties versantes », même par anticipation, voire également de façon rétroactive, et d’imposer des revenus « encaissés » chez la personne imposable : Vous pensez bien que 2017 sera une année faste pour certains, dès lors que ce sera financièrement et juridiquement possible.

Il a même été jusqu’à calculer l’impact sur les décès : Une année d’imposition nulle et il en restera nettement plus à transmettre, en cas de décès  inopiné, aux héritiers.

Mais « plus », veut dire plus en terme de droits à payer : Il s’agit donc d’optimiser au mieux pour lui et éventuellement de faire « rectifier » au mieux via l’IR en exonération.

Moi qui croyais que les « pactes sur succession future » étaient interdits par le Code civil.

« Oui, Ice-cube ! Les pactes sont interdits, mais pas l’étude des « optimisations » futures ! » 

De là à « programmer » la disparition de quelques « être-chers », je ne te vous dis pas.

 

Tout ça pour vous dire que « je suis pour » par principe, n’y voyant que des côtés positifs.

Mais à condition de le faire intelligemment.

Pas comme des brutes acéphales.

Nous allons y revenir une prochaine fois après avoir survolé quelques critiques d’ignorants

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2015/06/prelevement-la-source-de-lir-12.html

 

Dans mon modeste cas de retraité, qui a une déclaration limitée au minimum, et dans une tranche d’impôt tout à fait raisonnable (bien que j’aimerais déclarer beaucoup plus…), je me demande quand même à « quelle sauce » le fisc va agrémenter un passage au prélèvement à la source.

A vrai dire, j’ai toujours regretté que, lorsque j’étais chauffeur de « camion aérien », et autre « Bus de l’air », à « Air Transe », l’impôt sur le revenu n’ait pas été directement prélevé sur mon salaire.

Cela aurait permis de faire prendre conscience à ceux qui trouvent que les pilotes gagnent trop d’argent que ce sont des salariés extrêmement imposés.

D’autre part, j’aurais aussi aimé que les « charges patronales » soient inclues dans ma feuille de paye sous la rubrique « charges salariés » car ces charges font partie du salaire, quoiqu’en disent les « Soces » !...

On s’apercevrait alors de l’extraordinaire taux de prélèvement auxquels sont soumis les hauts salariés !...

D’ailleurs, je me suis arrêté de travailler à 47 ans pour différentes raisons dont celles-ci !... Pas la peine de se détruire la santé pour les « beaux yeux » du fisc et de la « Sécu ».

De la même façon, près de 100 pilotes « d’Air Transe » vont quitter prochainement la compagnie nationale pour être embauchés à Saudia avec un salaire net de 16.500 euros, soit le double de leurs salaires en Métropole !…

Ajoutons, qu’en plus, la pression des charges est telle que la compagnie « Air Transe » n’est compétitive avec aucune autre grande compagnie aérienne et ne peut, ainsi, que péricliter.

Mais c’est une autre histoire…

Jean-Charles DUBOC

 


BRICS et OCS : le « Monde d’après » émerge… (II)

 

BRICS : ce qu’on peut attendre du sommet d’Oufa

 

Vladimir Poutine accueille à partir de demain 8 juillet à Oufa, capitale de la Bachkirie, le septième sommet des chefs d’Etat ou de gouvernement des « BRICS » (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud).

Étant donné que processus de ratification est en bonne voie, c’est dès aujourd’hui le 7 juillet que la Nouvelle banque de développement (NDB) (la « Banque des BRICS ») débutera ses activités.

Et le 9 juillet, il y aura une rencontre des leaders des BRICS, de l’Union économique de l’Eurasie (UEEA) et de l’Opération de coopération de Shanghai (OCS). L’OCS y sera représentée non seulement par les dirigeants des pays membres, mais aussi par ceux des pays observateurs.

Pour avoir un avis informé, nous reprenons ici les propos de S.E. Vadim Loukov, ambassadeur itinérant de la Fédération de Russie, sous-sherpa russe au sein des BRICS, publiés dans la revue Outre-Terre (n°42), et repris sur le site de l’Institut Schiller avec l’aimable autorisation de Christina Kisling qui les a recueillis.

 

Outre-Terre : La Russie assure désormais la présidence des BRICS. Quelles sont vos perspectives ? Quelles seront les initiatives d’envergure ?

Vadim Loukov : La présidence russe au groupe BRICS démarre en avril 2015 et repose sur des fondements solides établis ces dernières années par nos prédécesseurs. Je tiens à souligner tout particulièrement le rôle de la présidence brésilienne qui a permis la signature des accords portants sur la création de laNouvelle banque de développement (NBD) et du Fonds commun de réserves de change. Ainsi une base financière et institutionnelle importante a été créée pour assurer le développement à venir des BRICS. Les ressources cumulées de la banque et du Fonds atteignent 200 milliards de dollars, ce qui classe les BRICS parmi les grands acteurs de la finance internationale.

La partie russe compte poursuivre le renforcement des positions des BRICS dans le domaine économique et financier. En ce moment nous sommes en train de négocier le projet de Stratégie de partenariat économique jusqu’en 2020, celle-ci étant appelée à coordonner les axes majeurs de la coopération dans plus d’une quinzaine de secteurs de l’industrie, de l’agriculture et des infrastructures. En outre, nous travaillons concomitamment sur la feuille de route de la coopération en matière d’investissements, qui doit rassembler les projets concrets d’investissements capables de servir de références aux gouvernements des BRICS, ainsi qu’à leur Conseil des représentants des milieux d’affaires et leur Forum banquier. La partie russe a déjà proposé en ce qui concerne cette feuille de route quelque 37 projets d’envergure dans les domaines de l’énergie, des hautes technologies et des télécommunications.

En outre, la Russie propose aux partenaires de développer la coopération dans de nouveaux domaines comme l’industrie extractive, l’efficience énergétique ou bien le développement durable. Nous voulons privilégier le facteur complémentarité de nos économies, de nos marchés et de nos ressources naturelles. Un chiffre parle de lui-même : le marché intérieur des BRICS c’est presque trois milliards de consommateurs.

 

Une coopération entre les BRICS des organisations régionales comme l’Organisation de coopération de Shanghai pourrait-elle introduire un contre-pouvoir dans l’ordre économique mondial ?

Parfois on peut entendre les journalistes et hommes politiques occidentaux se plaindre des BRICS qui constitueraient quasiment une menace pour l’ordre économique international. Bizarrement personne ne pose cette question lorsqu’il s’agit des zones de libre-échange créées par les États-Unis, l’Union européenne et certains pays du Pacifique. Ces zones où ne sont admises ni la Russie ni la Chine et dont le fonctionnement n’est pas transparent du tout.

En réalité les BRICS, avec leur coopération au sein des structures régionales africaines, latino-américaines ou eurasiatique, traduisent une tendance naturelle à la transformation du système économique international. Un système qui résulte des mutations fondamentales dans l’économie mondiale après l’émergence de tout un groupe de nouvelles économies. Ceci étant, les pays BRICS ne cherchent point à constituer une sorte de « contrepoids collectif » à qui que soit.

Nous vivons dans un monde interdépendant et toute tentative de « mener son jeu économique au détriment de qui que ce soit » serait préjudiciable pour tous les acteurs. L’histoire des sanctions économiques et financières contre la Russie le prouve d’une façon éloquente. L’échange de sanctions et de contre-sanctions touche les économies de tous les participants. La politique des sanctions est un fardeau pour la croissance économique mondiale et pas seulement par rapport à la situation en Russie.

Les partenaires BRICS ont plus d’une fois démontré leur volonté de coopérer dans le domaine économique et financier avec les pays développés. On peut le constater tout particulièrement au sein du « G20 ». Depuis le sommet de Pittsburgh toutes les décisions clés adoptées par le groupe sont le fruit de compromis entre les économies développées et les marchés émergents. D’autre part, les partenaires occidentaux devraient enfin reconnaître le bien-fondé des exigences des BRICS, qu’il s’agisse de la réforme du FMI ou du soutien à un système de commerce international fondé sur des règles.

 

Quelles sont les perspectives d’avenir de la Nouvelle Banque de développement des BRICS ?

Conformément à son statut la Nouvelle banque de développement (NBD) devra se concentrer sur le financement des grands projets dans le domaine des infrastructures et du développement durable.

Nous estimons qu’au cours de la présidence russe on devra créer la structure organisationnelle de la banque, y compris son directoire et le « noyau dur » des professionnels de la finance, et initier la formation de son capital social (le capital partagé de la banque sera de 50 milliards de dollars, soit 10 milliards par actionnaire). La banque sera appelée à coopérer avec les instituts financiers des pays membres, avec les banques privées et avec les organisations financières internationales. Sans exclure un éventuel élargissement du groupe des actionnaires à d’autres pays ou à d’autres organisations financières internationales.

 

La Russie a proposé aux partenaires BRICS (Brésil, Inde, Chine, Afrique du Sud) de créer une association énergétique et une banque de combustibles de réserve. Quelle est ici la vision russe ?

Nous espérons que la coopération dans le domaine de l’énergie aura de vastes perspectives au sein des BRICS. Vu leurs réserves énergétiques cumulées et l’importance de leur marché énergétique, les BRICS peuvent devenir un acteur à l’échelle de la planète.

Nos propositions portant sur la création de l’Association énergétique et de la Banque de combustibles de réserve visent à assurer la stabilité du fonctionnement des complexes énergétiques de tous les pays membres. La partie russe est actuellement en train de mettre au point tous les détails de ces propositions qui seront ensuite soumises à nos partenaires.

Une autre voie prometteuse de coopération dans le domaine de l’énergie serait de coordonner nos positions dans les organisations spécifiques. Les pays BRICS estiment que « l’architecture » de la coopération énergétique internationale doit être réformée. Sa forme actuelle ne reflète pas les rôles changés des « nouvelles économies » et des pays émergents dans la production et la consommation de l’énergie.

 

Face aux BRICS, la Russie détient tout une palette de compétences – nucléaire, électronucléaire, transport d’énergie électrique, etc. – avec un souci des évolutions de ses spécialités, ce qui est très appréciable dans un partenariat.

Chacun des partenaires BRICS veut apporter au « panier commun » les capacités économiques qui pourraient intéresser les cinq pays membres. Chacun privilégiant naturellement ses intérêts nationaux. D’ailleurs tous les acteurs économiques d’autres organisations agissent de la même façon.

Vous avez raison, au sein des BRICS la Russie a des positions fort avancées dans tous les domaines que vous avez énumérés. Il faudrait y ajouter les technologies de communication par satellite, les levés télémétriques de la surface terrestre, l’exploration de l’espace. Ce n’est pas un hasard si un des projets que les sociétés russes ont l’intention de réaliser au sein des BRICS concerne l’exploitation sur bases multilatérales du système russe de navigation par satellite GLONASS.

Je suis certain qu’une bonne dizaine de rencontres ministérielles prévues dans le cadre de la présidence russe contribueront à analyser minutieusement tout le potentiel de notre coopération économique, scientifique et technique. Nous attendons que ce travail aboutisse à l’établissement des conditions pour une percée qualitative de la coopération tous azimuts entre les pays BRICS.

Source : http://www.solidariteetprogres.org/actualites-001/brics-ce-qu-on-peut-attendre-du.html

 


BRICS et OCS : le « Monde d’après » émerge… (I)

 

Oufa, en Russie, du 8 au 10 juillet…

 

Pendant que nous avions les yeux rivés sur Bruxelles,

 

Pendant que se négociait l’accord sur le nucléaire iranien dont on vous causait encore hier, une double réunion se tenait en Russie.

Et une fois encore, à part quelques entrefilets polis dans votre « presse-aux-ordres », personne ne vous en a parlé.

Pourtant il s’agit d’une réunion majeure à plus d’un titre, s’il en est, bien au-delà du sauvetage de la Grèce et de ses 11 millions de citoyens, qui reste d’ailleurs encore à négocier, bien au-delà également que le sort de dizaines de millions de Perses et de leur pétrole, puisqu’il s’agit …de l’avenir du monde !

 

Le « monde d’après » émerge avec toujours plus de constance.

Un avenir en bordure des organisations internationales pour le coup en voie d’obsolescence…

 

« … Pour la première fois en 15 ans d’existence de l’OCS, nous avons décidé d’augmenter le nombre de ses membres. Nous avons signé les documents pour entamer l’adhésion de l’Inde et du Pakistan.

Par conséquent, les capacités de la SCO de réagir aux défis et menaces modernes vont se renforcer. Le potentiel économique et politique de l’organisation s’étendra considérablement» en déclare « Poux-tine » dans un communiqué marquant la  fin de la conférence.

 

Quand le Président russe donne cette Conférence de presse lors des sommets des BRICS et l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) à Oufa, il avait manifestement remporté une importante victoire.

Pensez donc…

Alignés sur deux tiers de la population mondiale aujourd’hui, les russes sont au centre de la scène mondiale, pas les New-yorkais, ni les Californiens !

Les russes, devenus nombril du monde alors que « Mère-Qu’elle » croit encore qu’il s’agit de Berlin et « Au-bas-Mât » Washongton…

Je ne te dis même pas !

 

Les chefs de 15 pays de trois continents se sont réunis à Oufa pour annoncer leurs volontés individuelles et collectives de sortir de l’ombre des intérêts commerciaux des États-Unis, du FMI, de la Banque Mondiale et autres organisations internationales.

Pas moins.

Et ceci après 18 mois de sanctions occidentales qui ont suivi l’Anschluss sur la Crimée.

 

Ces réunions, publiques ou à huis clos, ont abouti à des accords concrets, non seulement pour situer ces associations sur la scène internationale, mais aussi pour établir un cadre de coopération en politique étrangère, établir l’expansion du commerce mutuel et un vaste réseau d’investissements et d’échanges de potentiels technologiques.

Sans l’avoir déclaré explicitement, la Russie et ces autres pays ont effectivement exclu les États-Unis et ses alliés de cet immense potentiel.

Le soi-disant « monde émergent » est le nouveau monde, c’est une évidence.

 

Sur le plan économico-stratégique, nous avons, d’un côté les États-Unis et une alliance de plus en plus fragmentée des nations occidentales ; de l’autre côté un groupe progressiste avec des ressources et un potentiel pratiquement incalculables.

Alors qu’ils étaient des ennemis mortels, l’Inde et le Pakistan sont maintenant alignés dans un intérêt mutuel pour le mieux-être des personnes dans ces pays.

Une révolution des esprits et des mentalités, une révolution silencieuse et commandée enfin par un principe qui n’est ni la confrontation, ni le bras de fer entre deux raisons d’État (ou plus).

Pour une fois, ça méritait d’être souligné.

 

En regardant l’Inde et la Chine en particulier, autrefois sur des trajectoires conflictuelles, nous voyons aujourd’hui qu’ils se sont logiquement alignés. L’avantage et la synergie sont clairs, alors que l’Amérique du nord est maintenant une île, et la Grande-Bretagne est à la traine depuis longtemps, tandis que l’UE se démène tout simplement pour rester à flot.

Fabuleux…

Avec tout cela, en ajoutant l’offre de l’Union économique eurasienne (l’OCS) dans l’évincement du dollar en tant que première devise, c’est un signe assez clair que de gros problèmes sont devant l’avenir du « monde d’avant ».

 

Le nouveau terrain de jeu économique est défini par « Poux-tine » et les BRICS à la surface, le FMI s’appuyant sur la géostratégie concernant l’Union Européenne et la Grèce (soutenu par les banquiers américains et Britanniques), et l’Allemagne est forcée de jouer la partie la plus difficile qui soit.

Dans les coulisses, le FOREX et les traders sont déjà au travail encore une fois, faisant des milliards en pariant sur les nouvelles en provenance de la Grèce : À la nouvelle du résultat du vote du parlement grec acceptant l’austérité et le plan de sauvetage, les stocks en Asie ont considérablement grimpé.

 

« Mère-Qu’elle » reste confrontée à des banquiers de Francfort avides, et une Amérique aux intentions douteuses (espionnage de la NSA et pour mieux en rire ce morceau de bravoure) essayant de la forcer à commettre un suicide économique, alors que très opportunément, le reste du monde prend le large avec le russe à la barre : « Il suffira d’un seul faux pas et s’en est fini de l’Amérique en Europe aussi » en dit-on chez quelques-uns.

Des optimistes, à ce que j’en dis.

 

Sans l’Allemagne comme base d’opérations (économique ou militaire) « Poux-tine » pourrait ainsi réinventé l’URSS. Le plus triste est que 99 % des américains ne savent rien de la géopolitique et 100 % du pays croient encore que nous sommes dans les années 80. Nous n’y sommes plus.

« Poux-tine » a souligné à un journaliste de « Russia One » la dangerosité de la situation pour l’Amérique et les économies du monde. S’exprimant sur les difficultés économiques russes et des BRICS et sur le désordre de l’UE-Grèce, le Président russe a commenté l’endettement de l’Amérique :

« Le taux de croissance aux États-Unis a trop ralenti, et c’est un fait bien connu que sa dette souveraine est supérieure à son PIB.

Si mes souvenirs sont bons, son PIB est égal à US$ 17,8 trillions et sa dette souveraine a atteint US$ 18,2 trillions.

Il s’agit d’un problème grave, non seulement pour les États-Unis, mais aussi pour l’économie mondiale. »

Et là, aucun plan d’aucune troïka pour redresser la barre.

 

La plupart des démocraties occidentales se sont « nourries » des autres pays au niveau le plus profond de la société.

L’Amérique du Nord avec l’Europe occidentale consomme 60 % des ressources mondiales, alors que la moitié du monde en dehors de ces régions vit avec environ deux dollars par jour.

Les administrations successives de la Maison Blanche n’ont fait que détruire toutes les chances de l’Amérique de conduire le monde vers une nouvelle ère.

 

Du côté du FMI, ils essaient de forcer l’Allemagne à couvrir pour plus de € 90 milliards d’euros pour renflouer la Grèce. Cela finira par briser non seulement les banques, mais aussi la population de l’UE qui souffre déjà d’une baisse importante de son « pouvoir d’achat ».

Les crédits pour de potentiels futurs propriétaires de maison en Allemagne et dans d’autres États ne font que se tarir, les taxes assomment chaque petit entrepreneur et Bruxelles finance des projets visant à défendre contre la Russie un sous-continent déjà perdu dans l’austérité et le désespoir.

Nous serions maintenant à la fin d’une catastrophe « papier-monnaie » mise en place par les bailleurs de fonds.

 

Le système du FMI mis en place après la Seconde Guerre Mondiale est en réalité aujourd’hui inutile en raison de ce qu’on appelle la monnaie fiduciaire dont la valeur peut flotter librement, comparativement à celles qui sont adossées en parité avec des métaux comme l’or, l’argent, et/ou des ressources précieuses comme des diamants ou des terres.

Comme nous commençons à le voir, cette monnaie mondiale ne vaudra vraiment absolument rien si le reste du monde en décide ainsi.

 

Un rapport rédigé par Karen Maley du Financial Review apporte plus de lumière sur la folie du sauvetage de la Grèce. Mais cette fois, la folie est un dernier recours afin de maintenir la Grèce dans le troupeau de l’OTAN et aussi, accessoirement, hors de l’Union économique eurasienne de « Poux-tine ».

La version courte, Obama et les néo-conservateurs ont été terrifiés à l’idée que l’UE abandonne la Grèce, et que l’hégémonie avec l’Europe en remorque finirait brutalement.

« La-Garde-meurt-mais-ce-se-rend-pas » est annoncée comme le Sauveur de la reprise de la Grèce, mais en réalité, elle vient de sauver la Maison Blanche et Buckingham Palace. « Mère-Qu’elle » est en fait le seul dirigeant européen connaissant parfaitement la folie de cette escroquerie de renflouement.

Le fait que l’Allemagne était farouchement opposée à la stratégie de sauvetage du FMI nous dit que nous serons les parents-pauvres de la politique américaine et que l’harmonie avec les allemands ne sera plus ce qu’elle était.

 

Désormais, il est probable que « ce qui va se passer, c’est que le dollar américain va être progressivement poussé hors de la zone BRICS/OCS. La puissance militaire américaine ne sera pas contestée, mais rendue inutile. » […] On se souviendra de la réunion à Ufa comme du moment historique à partir duquel ce qu’on nomme Occident est devenu un concept dépassé. » 

 

Oui, parce ça ce sont les conséquences sous-jacentes de ce qui vient de se passer à Oufa : La réunion simultanée des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) et les pays de l’OCS (Chine, Kazakhstan, Kirghizistan, Russie, Tadjikistan et Ouzbékistan) marque le rassemblement d’un futur ordre mondial, non pas orienté vers les États-Unis ou l’Occident, mais tout simplement construit sans eux, ce qui est encore plus humiliant !

Le BRICS/OCS comprendra donc deux membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies et quatre pays dotés d’armes nucléaires (seulement trois pays de l’OTAN ont des armes nucléaires !).

Ses membres occupent un tiers de la superficie des terres de la planète, produisent un PIB de 16.120 milliards (US + UE : 3.612 milliards)  et ont une population de 3 milliards d’individus, soit la moitié de la population mondiale !

L’OCS compte environ 1,6 milliards de personnes, soit un quart de la population de la Terre produisant un PIB de 11.600 milliards.

En outre, les pays des BRICS/OCS travaillent déjà à une nouvelle banque de développement dont l’objectif est de créer une alternative au FMI et à la Banque mondiale.

Mais le plus important, l’OCS se développe encore et pourrait bientôt accueillir la Biélorussie et l’Iran redevenu un « partenaire » (cf. mon post d’hier) comme membres à part entière. 

 

Et la caractéristique la plus étonnante, sinon extraordinaire, du noyau dur russo-chinois est la façon dont il a été formé : Plutôt que de créer une alliance formelle, « Poux-tine » et « Xi-xi » ont fait quelque chose qui n’a jamais été fait auparavant : Ils ont fait de leurs deux super-pays des organismes distincts qui dépendent entièrement l’un de l’autre !

La Chine a accepté de devenir entièrement dépendante de la Russie pour l’énergie et la haute technologie (en particulier de la défense et de l’espace), tandis que la Russie a accepté de devenir totalement dépendante économiquement de la Chine.

C’est précisément parce que la Chine et la Russie sont si différentes l’une de l’autre qu’elles forment un accord parfait, comme deux figures d’un puzzle qui se correspondent parfaitement.

Une symbiose…

 

Ce qu’aucun géo-stratège occidental n’avait jamais envisagé la possibilité que la Russie se tournerait simplement vers l’Est et accepterait d’entrer en relation symbiotique avec la Chine. La taille de ce partenariat stratégique russo-chinois rend non seulement l’Europe allemande, mais toute l’Europe, obsolète.

En fait, l’Empire anglo-saxon « de la mer » n’a simplement pas les moyens d’influencer cette dynamique de manière significative de « continentaux ».

Si la Russie et la Chine avaient signé une sorte d’alliance formelle, il y aurait toujours la possibilité pour l’un des deux pays de changer de cap, mais lorsqu’une symbiose est créée, les deux partenaires deviennent inséparables, unies non seulement par la hanche, mais aussi par le cœur ou les poumons (même si chacun des deux garde son propre cerveau, à savoir son gouvernement).

 

Ce qui est si attrayant pour le reste du monde dans cette alternative BRICS/OCS est que ni la Russie ni la Chine n’ont des ambitions impériales. Ces pays ont tous les deux été des empires par le passé et tous deux ont chèrement payé ce statut impérial. En outre, ils ont tous deux observé attentivement l’arrogance avec laquelle les États-Unis se sont étendus sur l’ensemble de la planète, provoquant une réaction anti-américaine dans le monde entier.

 

Tandis que la Maison Blanche, et les médias « aux-ordres » continuent d’effrayer ceux qui sont encore prêts à écouter leurs histoires de résurgence de la Russie et de péril jaune, la réalité est qu’aucun de ces deux pays n’a le moindre désir de remplacer les États-Unis en tant que puissance hégémonique mondiale : Trop cher !

Vous ne verrez pas la Chine ou la Russie couvrir le monde de plus de 700 bases militaires, décider où elles déclencheraient leur guerre de l’année, ou dépenser plus pour la défense (c’est à dire l’agression) que le reste de la planète réuni.

Elles ne bâtiront pas une flotte de 600 navires ou même une flotte de 12 porte-avions pour étendre leur puissance à travers le monde entier.

Et elles ne pointeront certainement pas une arme spatiale sur la planète entière avec des projets mégalomaniaques et diaboliques tels que le « Prompt Global Strike » (première frappe de désarmement du potentiel nucléaire adverse).

 

Ce que la Russie, la Chine et les pays BRICS/OCS semblent vouloir et mettre en place, c’est un ordre international « coopératif » à l’intérieur duquel les pays sont autorisés (et même encouragés) à suivre leur propre modèle de développement de société.

L’Iran, par exemple, ne devra pas cesser d’être une république islamique après avoir rejoint l’OCS.

Et là, si c’est la voie choisie, un ordre international régi par la règle du droit et non pas par la force qui prime le droit, principe qui a été la marque de la civilisation européenne depuis les Croisades, c’est bien le « monde d’après » qui se dessine sous vos yeux éblouis. 

 

Pour le comprendre, s’ils font comme ça, c’est parce qu’ils pensent sincèrement que c’est dans leur propre intérêt.

Ainsi, alors que la ploutocratie dirigeante européenne tente de trouver une nouvelle façon de déposséder encore davantage le peuple grec et de garder le sud de l’Europe asservi à la règle des banksters et financiers internationaux, les participants au double sommet d’Oufa jettent donc manifestement les bases d’un nouvel ordre mondial.

 

Et comme on pouvait s’y attendre, les élites occidentales et leurs médias sont dans un mode de déni profond !

Non seulement ils ne commentent pas beaucoup cet événement vraiment historique, mais quand ils le commentent, ils évitent scrupuleusement de discuter des immenses implications que ces événements auront pour l’ensemble de la planète.

Cela frise la pensée magique : Si je ferme mes yeux assez fort et assez longtemps, ce cauchemar finira par disparaître !

 

Naturellement, comme il ne disparaîtra pas, il est fort probable que nous y reviendrons, parce que je trouve tout cela particulièrement passionnant.

Pas vous ?

Pensiez-vous vraiment pouvoir vivre l’émergence du « Monde d’après » ?

Moi, j’avais déjà vécu la « Chute du Mur », la fin d’un monde de conflit, mais n’imaginais pas vivre la suite, l’émergence d’un monde de symbiotique : Quelle veine, figurez-vous !

Ça méritait bien un petit-post, entre deux gorgeons de boissons fortes, n’est-ce-pas !

I3

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2015/07/oufa-en-russie-du-8-au-10-juillet.html

 

Une très belle analyse géostratégique qui apporte une « vue globale » des enjeux planétaires et de la très profonde restructuration des échanges humains, scientifiques, économiques et financiers.

J’ai essayé d’aller voir ce qu’en disait notre « presse-aux-ordres » !...

Mis à part « Solidarité et Progrès » qui met en ligne une interview de Vadim Loukov, ambassadeur itinérant de la Fédération de Russie, les analyses sont franchement « chiches » et timides…

Aussi, je commence une série d’articles sous la rubrique « BRICS et OCS » pour essayer d’y voir encore plus clair.

Jean-Charles DUBOC

 

 


Guerre du Golfe 1991 : lettre d’un ancien des OPEX à Edith CRESSON, ancienne Premier Ministre

 

Lettre envoyée par Vincent FILIMOEHALA, vétéran des OPEX, à Edith CRESSON, Premier ministre pendant la guerre du Golfe, au sujet des « Milliards de la Division Daguet », disparues, et de la prime de guerre promise, et jamais touchée…

 

 Le : 21 Juillet 2015.

 

 

                     Monsieur FILIMOEHALA   Vincent

                     à

                     Madame Edith CRESSON

                     Vice-premier Ministre

                     CONSEIL INSTITUTIONNEL

                     2, rue Montpensier

                     75001  PARIS

                                    

« Par la voie hiérarchie ».

OBJET : Traitement de mes indemnités de la guerre du Golfe 1991.

 

 

                                 Madame la  Ministre,

  

           Au nom du « devoir de mémoire »,  que j’ai l’honneur de bien vouloir vous faire part de ma profonde désillusion face aux nombreuses actions menés jusqu'à présent en vain, ceci  dans l’espoir d’obtenir une régularisation de mes « indemnités de la guerre du Golfe 1991 » pour service rendu à la Nation.

 

          En effet, il nous faut revenir à la fin de la première guerre du Golfe en 1991, ou la promesse du gouvernement à l’époque sous l’institut de (M. François Mitterrand), qui était  de nous verser nos propres « indemnités de guerre.. » à notre retour en France.  A cette époque là, vous étiez nommée à la tête du gouvernement en tant que première femme à la fonction de « premier Ministre »  Du 15 mai 1991 à 2 Avril 1992, sous la présidence de (M. MITTERRAND).

 

          Enfin, c’est au courant du mois de septembre 1992, qu’ainsi nous sommes conviés mes camarades et moi à se rendre au bureau administrative de la compagnie du (137°RI-CMFP Fontenay-le-Comte)  pour nous (emmarger et à fournir un RIB) tout ceci en présence d’autorités militaires venus de Paris, spécifiquement pour nous attribuer nos propres indemnités de la guerre du Golfe 91, soit un montant de (600 milles francs) comme l’avait promis le gouvernement.  Nous étions plus d’une trentaine de militaires tout grades confondus de S/off à militaire du rang de différentes armes, a être présents ce jours là.

 

         Mais sans doute, me permettez-vous ? de rappeler que j’étais en formation de reconversion comme bon nombre de militaire venus au centre du 137°-CFMP dans le cadre d’une reconversion, et que le fait que nous sommes les tout premiers soldats de la « division DAGUET » a percevoir comme il se doit nos propres indemnités avec l’accord sans équivoque de l’Elysées.

                                                     

         Ainsi, nous arrivons si-puis-je vous le dire « cauchemardesque », que je ne souhaiterais jamais a qui que se soit de  le vivre ! Mais que jamais cela aurai dû arriver à nous militaires  fidèles à la Patrie, pour avoir combattus dans le désert du Golfe en 91. 

 

-    Nous sommes au tout début de l’année 1993, je reçois un appel téléphonique tôt le matin  de mon compagnons d’arme un certains (Cap Lebrun B.) du 2°RIMa,  qui tout joyeux m’annonce que le fameux virement  de nos indemnités était bien arrivée sur son compte et qu’il était très enchanté de la bonne nouvelle de la somme qu’elle représentée soit plus de (600 milles francs) = (100 milles euros) aujourd’hui…

 

-    Alors sans hésiter, je file droit à mon agence de la société GENERALE (Sablon) du mans(72), sur le coup des (10H00) env. du matin, en arrivant je m’adresse à ma conseillère qui me reçoit en privé dans son bureau.  Celle-ci, me confie que mon virement est bien arrivée sur mon compte courant, mais il y a un sacré bémol !  elle me dit que je ne peux absolument pas les retirer ni en bénéficier ?

 

-    Stupéfié, devant ses dires ! que je lui demande quels sont les motifs ? pourquoi je ne peux toucher à mes fonds sur mon compte courant !!!  Elle me fait savoir qu’elle a reçu une personne d’influence (x) dès l’ouverture de l’agence qui lui a signifié de bloquer mon compte et ceci sans motif valable… ?  

 

-    Cela ! ne c’était jamais vu m’annonce ma conseillère qui ne comprenais pas pour qu’elle raison.

 

-    C’est en rentrant chez moi, que je ne vais encore pas me remettre du coup de fil que j’allais être destiné, je reçois un appel sous anonymat (x) me demandant en aucun cas de divulguer a qui conque l’information de mes indemnités et m’ordonnant de les rendre aux risques de mettre m’arriver de graves souci moi et ma famille !  Ainsi donc, je reçois en plus des menaces de morts à mon encontre par (x)  en lien avec nos propres indemnités de la guerre du Golfe 91. 

 

-    J’ai su par certains de mes camarades militaires que certains ont eu la chance de les vite retirer et on préféré fuir sans laisser d’adresse civile par peur des menaces de morts proférés à leurs encontre comme il a été pour moi.

 

          Si, au jour d’aujourd’hui j’ose dénoncer cette affaire ! C’est en partie grâce aux lanceurs d’alertes tel que (M.DUBOC Jean-Charles)  l’auteur du livre « Les Milliards disparus de la division DAGUET »  actuellement en vente libre sur le site (Amazon.fr).  Grâce à ceux qui, sans leurs volonté inébranlable et d’abnégation ont pu donner  cette force à nous vétérans de ce conflit de ne jamais baisser les bras face à la corruption et qu’il est de notre devoirs de se lever contre cette injustice qui a brisé l’honneur de ceux , mes compagnons d’armes, qui diront « J’y été ».

 

         Cette dénonciation s’accompagne des (copies) suite à mes nombreuses écrites et actions menées  avec le cœur d’un matelot et celui du soldat pour que puisse un jour rendre mon honneur, mais celui de tout mes compagnons d’armes auquel le fameux « syndrome du Golfe » est perçu comme la double peine pour service rendu à la Nation.

 

     En vous remerciant par avance de la bienveillance, avec laquelle vous voudrez bien, accueillir ma requête, que je vous prie, Madame la Ministre, d’agréer, l’assurance de ma haute considération.

 

 

                                            Monsieur FILIMOEHALA  Vincent

                                    « Membre des OPEX-UNC du Val d’Oise 95 »

 

 

(Copies) :                                                                      

-lettre réponse (M.SAPIN)

-lettre réponse (M.HOLLANDE).

-lettre réponse (M.SARKOZY).

-lettre réponse (M. le PDG – société GENERALE).

-lettre écrite     (M.LE DRIAN) 

 

Auteur du Livre (M.Jean-Charles DUBOC)

En en vente libre sur Amazon.fr

 

 

Réponse de Madame Edith CRESSON 

Cresson Réponse à Vincent0001


Guerre du Golfe 1991 : Lettre au Président de la République (VIII)

 

Ci-dessous une lettre envoyée à François HOLLANDE, Président de la République, par Atama TEUGASIALE, vétéran de l’Opération « Tempête du Désert », au sujet des indemnités de la guerre du Golfe.

 

 Le 21 juillet 2015

 

M. Atama TEUGASIALE         

                                                                      Monsieur François HOLLANDE

                                                                      Président de la République

                                                                      Palais de l’Elysée

                                                                      55, rue faubourg Saint-Honoré

                                                                      75008 PARIS

 

Lettre Recommandée avec A.R

 

Objet : détournement de fonds

 

P.J : photocopies lettres

 

 

                                 Monsieur le Président de la République,

 

             N’ayant pas reçu de réponse à mes correspondances envoyées en A.R le 19 décembre 2014 et le 12 février 2015 à votre attention (copies jointes), je me permets de revenir vers vous afin de renouveler ma requête.

             Dans le but d’améliorer le fonctionnement de notre démocratie et devant la gravité de ce détournement de fonds réalisé par l’ancien pouvoir de l’époque des faits, j’estime, qu’au nom de tous les anciens combattants de la Division Daguet, la vérité doit être révélée aux militaires et au public. Sachez que l’effet médiatique de cette corruption aura un impact énorme dans l’opinion publique Française et Européenne.

               Devant le nombre conséquent de soldats qui ont participé à cette opération, dont certains malheureusement décédés depuis, la Justice doit être saisie en ouvrant une enquête officielle pour retrouver les sommes manquantes dues aux vétérans de la Guerre du Golfe, en mémoire à ceux-ci et à leurs familles, ainsi qu’aux militaires victimes du Syndrome du Golfe, non reconnu par l’Etat.

               Pour cette raison, en me référant à l’article 40  du Code de Procédure Pénale, je me verrai dans l’obligation de déposer une plainte contre « X » avec constitution de partie civile si aucune suite n’est apportée à ce dossier. Si nécessaire, il est de mon devoir d’ancien vétéran, victime d’une injustice, de divulguer cette information capitale à tous les niveaux et échelons.

             Les informations citées ci-dessus nécessitent un examen plus approfondi de ce dossier épineux, l’urgence est de rigueur.

          Un élu n’est pas au-dessus des lois, le manque d’étique s’applique à tout citoyen de la République, un représentant du peuple, plus encore.

              D’autre part, cette corruption est caractérisée par une haute trahison de la part de tous les acteurs concernés, c’est un acte odieux contre les militaires et la démocratie.

             Pour information, d’après un sondage effectué par l’Institut Economique Affaire (IEA) courant 2006, la France est le plus corrompu des pays industrialisés dans la catégorie des Présidents et Premiers Ministres.

         Je terminerai par les conditions mystérieuses du suicide de Pierre BEREGOVOY, Premier Ministre.

 « Lors d’un discours devant l’Assemblée Nationale, il voulait s’attaquer à la corruption, quel courage !!! ».

 

           C’était un homme de terrain, compréhensif, qui connaissait parfaitement le dossier des Indemnités de la Guerre du Golfe, favorable à la régularisation de la prime, hélas, il n’est plus de ce monde.

             Aussi, en parallèle, le suicide de François de GROSSOUVRE qui a mis fin à ses jours dans son bureau à l’Elysée ? Quelle coïncidence… que des zones d’ombres dans cette histoire.

             Monsieur le Président, comme mentionné dans ma missive du 19 décembre 2014, j’ai l’honneur de réitéré  ma demande d’audience en faveur de Monsieur Vincent FILIMOEHALA, ancien vétéran et porte-parole, ainsi que Monsieur Jean-Charles DUBOC, témoins clés de cette affaire d’Etat. Ils pourront vous apporter des éclaircissements et les preuves suffisantes pour confirmer que cette indemnité était due aux vétérans de la Guerre du Golfe.

              Malgré leur forte détermination en multipliant les actions de communication, à ce jour, le Ministre de la Défense reste muet. Pourquoi ce silence ? Vivons-nous réellement dans un pays démocratique ?

           La liberté d’expression est-elle censurée à ce stade là ? Quelles en sont les raisons ?

            L’égalité des droits est-elle bafouée par les politiciens ? Sont-ils au dessus des lois ?

          La fraternité entre l’armée et le peuple existe-t-elle encore ? Le patriotisme, seul rempart ?

          Dans ce cas précis, que font nos officiers supérieurs qui ont participé aux côtés des alliés durant cette guerre ? Sont-ils aussi complices de cette corruption titanesque ?

        Pour information, à défaut de réponse de la part du Délégué Médiateur de la République, en dernier recours,  Monsieur FILIMOEHALA envisagera d’ester une action en justice afin de faire valoir ses droits.

 

            D’autre part, Monsieur Jean-Charles DUBOC auteur de l’ouvrage « Les Milliards disparus de la Division Daguet », première édition le 06 janvier 2015, a osé dénoncer ces faits en envoyant entre 1998 à 2014 plusieurs courriers de rappels sur ce détournement de fonds aux Ministres des finances ainsi qu’à de hauts fonctionnaires, en vain sans réponse et sans contestation de leurs parts. Dans la République Française, fait-on si peu cas d’un acte aussi grave qui lèse nos vétérans ? Lors de la fête Nationale, vous avez félicité les différentes unités qui participent actuellement à des opérations extérieures, mais, c’était aussi l’occasion de rappeler le dévouement et l’engagement dont ont fait preuve les vétérans de la Guerre du Golfe.

 

           - 22 février 1998, à la BCR du HAVRE

          - 02 juin 1998, à Monsieur Jean-Pascal Beauffret, Directeur Général des Impôts.

          - 08 juin 1998, à Monsieur Dominique Strauss-Kahn, Ministre des Finances.

        - 29 août 1998, à Monsieur Dominique Strauss-Kahn, Ministre des Finances.

       - 23 novembre 1998, à Monsieur Dominique Strauss-Kahn, Ministre des Finances.

         - 27 décembre 1999, à Monsieur Christian Sautter, Ministre des Finances.

          - 21 février 2000, à Monsieur Christian Sautter, Ministre des Finances.

           - 03 avril 2000, à Monsieur Laurent Fabius, Ministre des Finances.

           - 13 juin 2000, à Monsieur Laurent Fabius, Ministre des Finances.

           - 20 juillet 2000, à Monsieur Laurent Fabius, Ministre des Finances.

           - 29 janvier 2001, à Monsieur Laurent Fabius, Ministre des Finances.

           - 20 juin 2008, à Madame Christine Lagarde, Ministre des Finances.

           - 14 août 2009, à Madame Christine Lagarde, Ministre des Finances.

           - 29 janvier 2014, à Monsieur Pierre MOSCOVICI, Ministre des Finances.

 

            Monsieur le Président, fidèle aux valeurs Républicaines, au nom de tous mes camarades actifs, retraités, blessés et décédés, j’ai l’honneur de solliciter votre bienveillance afin qu’une enquête officielle soit enfin diligentée.

          En espérant obtenir un avis favorable concernant la demande de rendez-vous avec le Porte Parole, Monsieur Vincent FILIMOEHALA et Monsieur Jean-Charles DUBOC auteur de l’ouvrage cité ci-dessus, je reste à votre disposition pour tout renseignement complémentaire.

 

            Dans l’attente d’une réponse de votre part,

 

            Comptant sur votre compréhension,

 

            Je vous prie de croire, Monsieur le Président de la République, l’expression de ma plus haute considération.

 

M. Atama TEUGASIALE