LIBÉRALISME Flux

La propriété, c’est la liberté !

 

Ils l’ont bien compris :

 

Révolutionnaire ? Pas du tout puisque les « liberticides » mènent un combat en profondeur contre vos biens… qui veulent vous voler petit-à-petit !

Et il faut le clamer haut et fort, même si plus personne n’aime la Liberté.

Car Proudhon avait « tout-faux » sur le sujet.

Je reprends mes archives accumulées sur le sujet depuis quelques temps, dans ce petit-post d’entre deux débats : Petite pause-technique !
En effet, une série de documents est venue étayer, pour mieux vous y préparer, l’idée de taxer les loyers fictifs des propriétaires-foncier, le « capital d’usage » d’habitation.

L’idée de taxer le « fictif » m’a toujours fait profondément rire en qualité de fiscaliste-diplômé : L’impôt, c’est un taux sur une assiette. Pas d’assiette, pas d’impôt et peu importe le taux !

C’est le principe de base de tout début « d’optimisation-fiscale » parfaitement légale (et même légitime).

En revanche, dès que « ça bouge », il y a une assiette « objective » (le prix de la transaction), qui déclenche une avalanche de taux « à perception » : TVA, droits de mutation, à titre onéreux ou à titre gratuit (donations, successions), cotisations sociales (même sur vos alcools), ribambelle de droits indirects (circulation, consommation, tirages, poinceaux, visas, etc.), voire des droits de douane, des taxes sur les conventions d’assurances et même quand il s’agit d’eau et d’électricité, des flopées de « redevances », de poteau, d’assainissement, de raccordements, d’abonnements, etc. que vous ne voyiez jamais mais qui constituent avec le prix de la chose ou du service échangé, l’assiette de la TVA…

Le tout représente 57 % de toute activité résumée dans le PIB national en « Gauloisie-frénétique »…

Et encore, ça ne leur suffit pas, tel que même au Portugal, ils vont peut-être inventer la « taxe sur le soleil ».

Et chez vous, d’envisager de vous faire payer un « droit à détention », un droit d’usage sur une assiette fictive (sic) de loyers qui auraient pu (ou dû) être perçus par vous-même sur vous-même !

Là, chapeau-bas le mord-moi-le-nœud que voilà…

Encore que si le principe passe, pour l’heure, il ne s’agit que de foncier (votre « chez-vous » à vous : Vous seriez 60 % à le posséder après avoir pu rembourser votre banquier qui vous aurait fait l’avance avec de l’argent déjà taxé et socialisé pour la plupart), mais demain, pourquoi pas votre voiture, votre vélo, votre frigidaire, vos vêtements, chaussettes et pompes, vos CD/DVD et je ne sais quoi encore.

L’usage putatif de votre femme peut-être (une façon de soutenir le petit-métier de péripatéticienne), non ?

Après tout, c’est une des conséquences de l’uberisation de la vie courante, puisque tout se loue et s’échange !

Vive l’économie « de partage » où celui qui n’en tire pas profit sonnant et trébuchant sera de toute façon taxé « comme si que »…

Pour finir par être « effacé », bouffé par la puissance étatique !

Et attention, la démarche intellectuelle commence à être drôlement « construite » par le dogme en passe de devenir dominant.

Deux arguments sont invoqués : La justice fiscale et la neutralité fiscale !

Les loyers payés par des particuliers locataires ne sont pas déductibles du revenu imposable. Certes…

Les propriétaires, eux, occupent gratuitement leur logement mais en retirent un avantage en nature non-imposable. Certes aussi…

Alors, selon nos grands penseurs de la « fiscalité équitable », il faudrait donc ajouter au revenu du propriétaire la valeur estimée de cet avantage en nature.

Le propriétaire serait ramené ainsi dans la même situation fiscale que le locataire. Et puisque la différence de traitement entre locataire et propriétaire est analysée comme une injustice, elle serait ainsi effacée : Pour une « justice fiscale » des deux situations…

Personnellement, moi j’aurai été pour la déductibilité des « frais de vie », dont le loyer des locataires.

Notez que quand je me déplace pour mes activités « productives » (donc imposables), mes notes d’hôtel sont déductibles, alors hein, soyons logiques jusqu’au bout, SVP.

Mais pas eux.

Le deuxième argument en faveur de l’imposition des loyers implicites serait le respect de la neutralité fiscale entre les différents types de revenus du capital.

Le propriétaire-occupant d’un logement retire de son capital immobilier un avantage en nature non-imposable qui constitue un revenu du capital.

Forcément, il n’y a pas de flux comme indiqué ci-avant.

Or, tous les autres revenus du capital sont imposables à l’IR (dividendes, intérêts, loyers perçus en cas de location à un tiers), y compris les capitaux-immatériels, comme les « œuvres de l’esprit » (et autres redevances et droits d’auteur).

Tiens donc, je blogue à mes heures perdues et c’est de la « création ». Devrai-je être taxé alors que je n’en tire aucun revenu ni avantage ?

Pourquoi pas les « loyers-fictifs », dès lors ? 

Euh… Et pourquoi pas les autres type de capitaux, comme les œuvres d’art, les bijoux, les voitures de collection, les frigos, les bouteilles de vins-fins, au juste ?

C’est magnifique comme idée pour remplir les caisses d’un « État-liberticide », omnipotent et spoliateur à outrance qui dépense plus qu’il n’encaisse depuis des décennies.

Souvenez-vous, cette année le Trésor public est à découvert le 19 novembre prochain : C’est mieux qu’avant, mais c’est vivre à découvert tout de même, comme tous les ans.

Parce que l’assiette fictive est en plus estimée à 120 milliards d’euro par an et ne se délocalise pas facilement : Un sacré pactole qui échappe jusque-là aux délires confiscatoires de quelques z’élites brimées de « sachants-trisomiques » qui sont imposables (de façon très réduite) sur l'avantage en nature de leur logement de fonction…

Pour y échapper, il faudrait ne rien posséder, même pas ses slips, vivre à poil et de subventions publiques, minimas-sociaux et de mendicité…

Ou se casser, ce que j’ai fait.

Bon, il faut vous dire aussi que ces deux arguments sont en contradiction totale avec les « politiques » soutenues par vos gouvernants (de « droâte » comme de « gôche » d’ailleurs) :

1 – L'Argument de neutralité fiscale est battu en brèche dans ses grandes profondeurs par le principe de la fiscalité progressive (IR, ISF, droits de mutation à titre gratuit, contra les autres impôts, forfaitaires ou à « Flat-tax », impôts locaux, taxes diverses à la consommation, au volume – l’essence de vos bagnoles par exemple – etc.) ou qui relève aussi de la « fiscalité-comportementaliste » (taxes sur vos tabacs, vos polluants, votre crème-Nutella, vos consommations d’énergie-verte, vos dépenses d’économie, etc.).

L’impôt progressif sur le revenu est par conception un impôt « interventionniste » et ne prétend aucunement à la moindre neutralité.

La progressivité a un effet redistributif et les multiples « niches fiscales » permettant crédits et réductions d’impôt visent à favoriser telle ou telle activité.

Toutes choses qu’on retrouve d’ailleurs dans les 16 % des ménages bénéficiant de logements sociaux et payent donc un loyer très inférieur au prix du marché, financé sur fonds publics : Il y a, à mon sens, un revenu déguisé qu’il faudrait imposer, selon la même logique… !

Les autres, soit environ un quart des ménages, sont des locataires « normaux », payant le prix du marché (tendu par défaut de politique véritablement volontariste en direction de l’immobilier d’habitation), mais peuvent dans certaines circonstances bénéficier de prestations publiques type APL (aide personnalisée au logement).

C’est le cas de « ma nichée » qui a pu ainsi récupérer à ce titre un peu de ce que j’avais pu payer bêtement des années auparavant…

2 – Et justement, le deuxième argument en faveur de la neutralité fiscale entre les différents types de revenus du capital est lui aussi battu en brèche par l’effet de la loi fiscale.

Qu’on y songe : Les autres revenus du capital imposables à l’IR, dividendes, intérêts, plus-values, ne sont pas taxés de façon identique.

Les intérêts et les dividendes ont chacun un régime spécifique.

Certains revenus fonciers bénéficient d’avantages importants s’ils entrent dans un cadre réglementaire précis (dispositifs Borloo, Duflot, Pinel, micro-foncier, etc.), sans même compter les régimes spécifiques sur les quirats, les dividendes du cinéma et de l’exception culturelle avec les SOFICA, ni les « niches-géo-localisées » dans les DOM voire même en « Corsitude » et autres ZEP. 

Une véritable usine à gaz interventionniste, tout le contraire de la neutralité, alors même que les situations sont largement différentes en notant en plus que le montant des loyers fictifs ne correspond nullement aux revenus sur lesquels les contribuables propriétaires seraient taxés s’ils recevaient effectivement des loyers pour ce montant.

Encore un grand écart « anti-neutralité ».

Car en effet, question justice & neutralité fiscale, les propriétaires doivent faire face à des charges très lourdes, notamment pour l’entretien des immeubles, ainsi d’ailleurs qu’à des impayés et difficultés de location, si bien que souvent le rendement de la propriété immobilière est proche de zéro.

Ces charges étant naturellement déductibles, il ne pourrait évidemment pas en être autrement pour calculer la valeur taxable des loyers fictifs des propriétaires occupant leur logement.

Mais alors, comment faire pour nos titulaires d’avantages-locatifs dans les HLM ?

Par ailleurs, faites donc le calcul à ma place : Vous avez la cigale d’un côté et la fourmi de l’autre.

Une cigale qui gagne 1.000 brut et passe son temps à chanter l’été, à faire la teuf. Sur les 1.000, on lui en pique 330 à divers titres (cotisations, taxes, impôts) et elle vit, mal, avec 660 durant la période de disette hivernale.

La fourmi a le même régime mais vit encore plus mal l’été pour en mettre 10 de côté durant ces mois d’été pour améliorer ses mois d’hiver.

Verboten : L’idée c’est de lui repiquer 30 % qu’elle a « capitalisé »…

Autrement dit, elle va être taxée deux fois sur les mêmes sources de revenu malgré la règle multiséculaire « non bis in idem » qui veut qu’il n’y ait pas double taxation sur la même opération (ni deux condamnations pour une même infraction au pénal : C'est vous dire si le principe va loin !).

Or, il n’y a que deux façons de devenir propriétaire : Acheter en empruntant, qui n’est jamais qu’une anticipation sur votre capacité d’épargne (les remboursements plus le loyer de l’argent) grâce à votre capacité de créer des richesses (impôts, taxes et cotisations sociales déduits), à travers votre labeur (talent & chance rajouterait Voltaire) ;

Et hériter ! Oui, mais l’héritage a déjà subi impôts, taxes et cotisations sociales déduits sur la capacité d’autrui à créer des richesses par le labeur, et de plus, l’impôt de détention (taxes foncières, ISF, etc.) tout au fil d’une vie et… et l’impôt de mutation au moment du transfert.

Tout ça pourquoi ? Pour repayer un impôt annuel sur une « virtualité-décrétée » ?

Jusqu’où ça va se nicher…

Et ils vous bassinent avec ce genre d’argutie pour « nabot-du-neurone », encalminés dans leur « autisme-dogmatique » ?

Fabuleux, n’est-ce pas !

D’autant qu’il y a derrière tout cela une question à laquelle on répond depuis des années et des années de façon aléatoire : Faut-il ou non favoriser l’accession à la propriété ?

Car une politique fiscale défavorisant l’accession à la propriété des logements a un impact sur les « mal-logés » toujours plus nombreux et aurait en plus un autre impact, important, sur l’ensemble du secteur du bâtiment (qui ne construit pas assez faute de moyens).

Il comporte un grand nombre d’entreprises artisanales travaillant sur de petits chantiers de maisons individuelles. Pour 2015, la FFB (Fédération française du bâtiment) fournit les chiffres suivants : 380.300 entreprises de moins de 11 salariés sur un total de 401.100 entreprises, dont 94.100 micro-entreprises.

Le secteur emploie 1.051.000 salariés/cotisants.

Des données économiques permettant de comprendre pourquoi aucun gouvernement ne s’est encore hasardé, malgré le lobbying dont vous êtes témoins, à suivre les conseils de quelques « think tanks-débiles » en mal d’innovations fiscales. 

L’écrasante majorité des propriétaires consent un effort financier considérable pour accéder à la propriété. Ce ne sont pas des rentiers. Les remboursements d’emprunts représentent une lourde charge pendant de longues années.

Cette volonté tenace de tout un peuple d’accéder à la propriété doit-elle être découragée ?

Elle représente pourtant un facteur de stabilité sociale unanimement reconnu.

Alors pourquoi certains proposent-ils de défavoriser la propriété individuelle immobilière ?

La réponse est évidente : Moins il y a de propriétaires individuels et plus il y a de propriétés collectives appartenant à de gros investisseurs publics… ou privés !

Si la petite propriété individuelle recule, l’État et le capitalisme complice deviennent tous deux plus puissants…

Les gros avalent les petits…

La technocratie étatique, par sa connivence avec les dirigeants des grands groupes financiers, gagne alors en influence et le marché recule, les gens sont de plus en plus nombreux à être « mal-logés », c’est aussi simple que cela.

Voilà la vraie raison de ces délires de « sachants »…

Ceci étant et pour élever un peu le débat, aucun de ces « sachants-trisomiques » n’a jamais proposer de : 

1 – Réduire drastiquement les dépenses publiques : C’est pourtant assez facile.

Il suffit, sans rien changer au format général, de suspendre l’exécution de dépenses programmées, ne garder que les « urgences », mais virer tout ce qui est « somptuaire » et non-indispensable (et il y en a entre les ronds-points sécuritaires et les dépenses de communication), là, pendant quelques mois.

Parfois, il vaut mieux ravauder un vieux jeu de voiles plutôt que de s’en tailler de nouvelles.

2 – Puis une fois revenu à l’équilibre budgétaire (de caisse), prendre le temps de repenser un régime de recettes fiscales « du-ra-ble », qui ne soit plus à la merci d’un konnard ou d’une konnasse qui passe et veut laisser, dans un élan mégalomaniaque puérile, son nom à une loi débile qu’il faudra détricoter de toute façon tôt ou tard parce que contre-productive.

Il y a des domaines, comme ça, où les incompétents devraient être définitivement interdits d’intervenir.

Et là encore, c’est assez simple, même si on garde (provisoirement) la complexité de notre système fiscal : Il suffit seulement de mettre en place un « bouclier-fiscal » (la seule bonne idée de « Bling-bling » depuis 10 ans), dont on réduit le taux au fil du temps, et/ou, on fait rentrer de plus en plus de taxes, impôts, cotisations, même ceux méconnus du public dans le calcul.

Ça aurait le mérite de la simplicité de principe, de la lisibilité et de la prévisibilité à court, moyen et long terme de tout le système, et entraînerait de facto la sclérose, l’obsolescence, la disparition programmée de nombre de choses cachées pour l’heure.

Mais vous aurez noté que s’il n’en a jamais été question dans l’esprit de votre « Capitaine-de-pédalo-à-la-fraise-des-bois-tagada », alors même qu’il vous avait promis de simplifier le bidule à travers une grande réforme fiscale, et qu'il n’en est toujours pas question chez les impétrants de « droâte ».

Tout juste feront ils usage de cautères, de pansements, d’emplâtres, de vieilles recettes élitistes de « sachants » à coup de placebo qui n’ont jamais fonctionné, mais resteront tout autant « spoliateurs » et liberticides que ceux qu’ils remplaceront.

En bref, je reste persuadé qu’on reparlera de taxer « du fictif », voire du rayon de soleil, d’ici sous peu…

D'ailleurs, j'y reviens dès demain : Votre liberté est en jeu et tant pis pour vous si vous vous laissez tondre, n’est-ce pas. 
Au moins, en « Ritalie », le soleil reste gratuit à peu près partout, alors qu’à Saint-Pétersbourg, ils n’ont en principe que 3 jours de soleil par an (et qu’ils attendent avec impatience les effets du réchauffement global en espérant avoir droit à un climat tropical d’ici la fin du siècle…).

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/11/ils-lont-bien-compris.html

 


Charles Gave

 

Mes lectures d’estives

 

En fait, je n’ai pas eu trop le temps de lire entre deux quarts et quelques escales locales cet été.

J’avais bien pris avec moi un traité de droit douanier et quelques bouquins d’analyses financières axés sur les marchés financiers (j’ai du mal à y voir clair : C’est de la « formation-continue »…) mais je les ai laissés de côté pour replonger dans des « Hercules Poirot », y chercher un peu d’inspiration pour les prochaines « Enquêtes de Charlotte » : Titre provisoire, « Cherche Charlotte désespérément » (en contrepoint de « Recherche Suzanne désespérément » avec Rosanna Arquette, que j’adore et Madonna), si je parviens à introduire la notion de « Charlotte Intelligence & Security Agency », « CISA » pour ne pas faire CIA, dans l’actuel roman en ligne (Laudato si…).

Rappelons que l’exposé de l’opus en cours, actuellement mis en ligne n’est pas terminé d’être écrit, vous fais-je remarquer, que déjà le suivant se profile !

Du grand n’importe quoi…

De fil en aiguille, je suis donc tombé sur « Des lions menés par des ânes » (éditions Robert Laffont – 2003) de Charles Gave.

Charles Gave, c’est un économiste-entrepreneur Gaulois, né en septembre 43, plutôt « libéral-avancé », pas très « nobélisable », quoi.

Diplômé de gestion et d'économie de l'université de Toulouse et de l'Institut d'études politiques de Toulouse (promotion 1967), il part à Binghamton pour obtenir un MBA de finance et gestion.

Bien sûr, il y rencontre Milton Friedman avec qui il entretiendra une correspondance. Friedman a d'ailleurs préfacé son premier livre en « francilien-natif », celui que j’ai lu.

Il commence sa carrière comme analyste financier dans une banque d’investissement gauloise et crée en 1973 l'entreprise « Cegogest », spécialisée en recherche économique.

En 1986, il est cofondateur de Cursitor-Eaton Asset Management à Londres, où il résidait depuis 1981. La société est vendue 14 ans plus tard à Alliance Capital.

Atteint du virus de la création d’entreprise, un peu plus tard, il fonde « Gavekal » à Hong Kong en 2001, avec Anatole Kaletsky et son fils, une société de recherche et de conseil en gestion de portefeuille, qu'il préside toujours aujourd'hui.

« Gavekal » conseille 800 institutions dans le monde et c’est à cette occasion que j’en entends parler par « mon Boss-à-moi », le Monégasque : Tout le monde connaît tout le monde, dans ce milieu-là…

Mais le plus intéressant, c’est qu’il est président du think tank libéral « Institut des Libertés», sur le site duquel il publie une chronique hebdomadaire, tout en étant administrateur chez « Scor », le réassureur.

Charles Gave est l'auteur de cinq ouvrages de vulgarisation économique. Dans ses prises de position, il prône une diminution du poids de l'État.

Là, j’aime bien…

Et quand j’ai pu avoir quelques connexions internet – ce qui n’a pas été le cas tout le temps dans mes pérégrinations ensoleillées – il se fait l’apôtre d’un libéralisme, un vrai et pas seulement celui de « nos autistes-politiques » qui se bagarrent pour une primaire (dont il me semble que le sort sera réglé le soir de l’élection américaine de début Novembre : On y reviendra pour que je vous explique pour quelle raison…).

Lui, il prend le problème par un autre bout, mais, avant d'y venir, il faut se rappeler de son premier essai que j’ai donc lu en version originale, paru il y a quinze ans, et dans lequel il développe sa théorie d'une « évidence accablante », celle du « cercle vicieux français » : «Plus la part de l'État dans l'économie est forte, plus la croissance est faible. Plus la croissance est faible, plus le chômage monte. Plus le chômage monte, plus les dépenses de l'État augmentent et plus la croissance est faible… Un cercle vicieux dans toute son horreur ! »

Ça peut paraître caricatural, mais c’est pourtant ce que je constate de mon côté depuis des décennies, d’autant que dans des pays de types européens où la part de l’État dans l’économie a tendance à se dissiper, les résultats sont inversement meilleurs sur la plan macro-économique.

Ce ne sont que des constats de pur-fait que tout à chacun peut encore faire de nos jours, hors les « autistes » et les « trisomiques », naturellement.

Et Gave d’ajouter pour commencer à expliquer le mécanisme : « La France n'est plus aujourd'hui en démocratie, mais un pays en coupe réglée sous le joug d'une écrasante technocratie (…). Les technocrates au pouvoir et leur idéologie SONT le problème et attendre d'eux la solution est hilarant. Cela revient à confier la clé de sa cave à vins à un sommelier alcoolique. »

On ne dit pas autre chose jusqu’à ici-même…

Il observe d’ailleurs que « les entrepreneurs français sont comme le tiers état en 1789. Ils portent sur leur dos la noblesse (le système politique) et le clergé (le système syndical) et la France en crève. Rien ne peut empêcher un pays de se suicider. Nous sommes sur la bonne voie. »

Depuis 15 ans, on ne peut pas vraiment dire que les faits l’ont contredit…

En creusant « un peu », on constate qu’il réfléchit sur cette question du suicide économique du pays, depuis plus récemment.

Sans chercher à être exhaustif, il nous propose quelques réformes simples et audacieuses, après avoir égratigné au passage ces « candidats à la primaire, atteints d'une amnésie rétrograde, eux qui ont tous été au pouvoir à un moment ou à un autre (…) et dont les changements qu'ils ont apportés ont toujours été désastreux ».

C’est également ce que je souligne régulièrement, que ce soit pour le « capitaine-de-pédalo-à-la-fraise-des-bois » ou « Bling-bling » et « Fifi-le-déchu »…

Mais c’est valable aussi pour « Juppette », même si là, il y a prescription.

Et il propose des réformes qui « sont faciles à faire, ne coûteraient rien et pourraient changer bien des choses ».

 

1 – « Rendre les fonctionnaires inéligibles », sauf s'ils démissionnent pour toujours de la fonction publique (et sauf, à mon sens, à repasser les concours externes), ce qui est le cas aux États-Unis, en Grande-Bretagne et en Suisse, dans les trois plus vieilles démocraties du monde.

Là, je m’étonne moi-même : C’est exactement une de mes anciennes propositions, toujours d’actualité (avec le tirage au sort des membres de la « Haute assemblée », le Sénat, où là, ils ne seraient pas obligés de démissionner).

Lui de remarquer qu’actuellement, « pour un fonctionnaire qui se présente à une élection, c'est pile je gagne, et face je ne perds pas ».

Du coup, entre la moitié et les deux tiers des députés sont fonctionnaires, « ce qui rend notre pays irréformable puisque réformer la France, c'est réformer son État et qu'on ne peut pas demander à nos héros de se tirer une balle dans le pied ».

On peut en convenir largement…

 

2 – « Limiter à une seule le nombre des retraites des fonctionnaires », payées par vos impôts, pour empêcher certains de cumuler des retraites de maire, député, ministre et président de conseil général ou régional, sans compter, pour certains autres, des retraites à taux plein de professeur (« Air-Eau ») ou de juriste à la Cour des comptes (« Le Chi », le « Capitaine-de-pédalo-à-la-fraise-des-bois »), des métiers qu'ils ont à peine exercés et seulement à leurs débuts.

À mon sens, pas seulement : Il s’agirait aussi de remettre le niveau des rémunérations, cumulées ou non, autour d’un plafond proche du revenu médian des populations ainsi administrées…

Et on en est loin, ma foi !

 

3 – En cas de retraites cumulatives payées par vos impôts, il faudrait calculer la valeur actualisée de toutes ces retraites afin que, « dans un esprit de justice fiscale », nos élus paient l'ISF sur ces sommes actualisées.

Ce n’est pas un dogme et pourrait bien être inutile après le point précédent, mais seulement « un calcul ».

En prenant l'exemple d'un entrepreneur qui vit des dividendes que lui verse son entreprise et qui doit financer entièrement sa retraite, il lui faut posséder un capital très important, de 10 ou 20 millions d'euros minimum, pour dégager des intérêts suffisants afin de pouvoir toucher une retraite comparable à celle de nos élus cumulards, sachant que, pour ces derniers, leurs retraites bénéficient de la garantie de l'État et qu'elles sont indexées, ce qui n'est pas le cas dans le privé !

En bref, une simple mesure d’équité…

 

4 – Un homme politique au sommet de l'État doit avoir un casier judiciaire absolument vierge !

Là, je veux.

Lui, il remarque qu’en « Gauloisie-juridique », nul ne peut être officier dans l'armée, gendarme ou juge s'il a un casier. Ce devrait être également le cas d'un président de la République ou d'un Premier ministre.

Perso, j’étendrai la mesure à tout élu, à n’importe quelle charge ou fonction publique : Les voyous, même de la route, n’ont rien à faire à prétendre gouverner autrui avec le pognon d’autrui (hors les sénateurs s’ils sont tirés au sort…).

 

5 – Une loi devrait obliger les hommes publics à une vraie transparence, a fortioriconcernant leurs liens avec des clubs d'influence ou des groupes de pression.

Charles Gave prend l'exemple de « Caca-zut-hack » : S'il est « tombé », dit-il, « ce n'est certes pas à cause du zèle des autorités françaises, c'est parce que les autorités suisses avaient décidé de faire plonger ce Tartuffe qui n'arrêtait pas de leur donner des leçons de morale » !

C’est vrai que « L’Ordre du Tartuffe » a disparu faute d’animateurs, mais cet « élu » aurait sûrement gagné une mention toute particulière…

Pour lui, c'est à ce moment-là seulement, dans un entrefilet d'un journal, qu'on a appris que le Grand-Orient l'avait rayé de ses cadres.

« Honnêtement, je me contrefous de savoir qui est ou qui n'est pas membre de ces organisations. En revanche, en tant que citoyen, j'ai le droit de savoir si M. Ayrault faisait partie de la même organisation, ou M. Valls ou Mme Taubira ou M. Hollande. Ce manque de zèle que chacun a pu constater dans la sordide affaire Cahuzac est-il dû à l'incompétence de nos magistrats ou au fait que M. Cahuzac avait des amis qui pouvaient bloquer le dossier ? »

Une vraie transparence « assainirait considérablement l'atmosphère dans notre système politique, nos tribunaux, nos commissariats ou nos médias ».

Pépère, là, il n’est pas arrivé, parce que les « frangins-trois-points », ils ont investi depuis belle lurette toutes les sphères du pouvoir politique et médiatique, tel que ce n’est plus un réseau, mais une véritable colonie-bananière (et fromagère).

Dire qu’on leur doit la Déclaration des droits de l’homme et le fait que « mon pays » (celui que j’aime tant…) en est depuis la patrie…

 

6 – « Supprimer la notion même de syndicats représentatifs dans le monde du travail. »

Les syndicats officiels jouissent d'un monopole contraire à la liberté d'association et de candidature constate-t-il, et sont les seules institutions dans notre République à recevoir des subventions étatiques sans jamais être auditées, ne serait-ce que par la Cour des comptes.

Bon, là, il retarde : C’est en train de changer.

« La seule chose qui donne un caractère représentatif à un élu, c'est que l'élection ait été libre. Nous en sommes loin, très loin. »

Là, on peut dire que ça tombe sous le sens, à moins de vivre en dictature d’état-d’urgence généralisé.

Notez que nous y sommes encore pour un moment…

 

7 – Enfin, « la dernière des réformes qui ne coûterait rien et pourrait rapporter gros consisterait à sortir l'État de tout ce qui concerne l'information ou la culture ».

Il propose de « supprimer toutes les subventions, toutes les radios et les chaînes d'information d'État et tous les avantages fiscaux dont bénéficient les journalistes et les journaux ».

Une vraie mafia qui défend ses prébendes avec une vigilance sourcilleuse…

Il ajoute à cela « la suppression du ministère de la Culture et du service de Matignon chargé de distribuer des enveloppes à certains journaux ».

Fort drôle : C’est là que les « frangins-trois-points » restent les meilleurs pour vivre avec « l’argent des autres », tels des rapaces et parasites vampirisant le « denier pue-blik » sans ni émotions ni limites !

Faudrait qu’il se réveille le grand-homme.

Eh bien figurez-vous, que je ne savais pas que j’étais aussi « libéral-avancé » que ça.

Je vais enfin pouvoir commencer mon travail « sur moi-même » quant à dessiner une esquisse de programme politique pour mon pays…

Si j’en ai le temps, si je reviens d’exil, si ça peut servir à quelque-chose pour « ma nichée ».

Ce qui est moins certain…

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/09/charles-gave.html

 


Les nouveaux-intellos-gauchos !

 

Scotché…

 

Vous me direz que je n’ai qu’à mieux choisir mes fréquentations. Mais ce n’est pas toujours possible.

En l’occurrence, il s’agissait d’un « petit-nouveau » de la famille de « mon Boss », sorti tout droit de l’ékole des mines parigote, qui a l’ambition de devenir un loup aux dents longues à rayer le plancher jusqu’aux fondations en faisant « trader ».

Il croit qu’il est né « pour faire du fric », c’est comme ça.

Encore un qui n’a pas encore trouvé son utilité sociale…

Comme il a un « tonton » monégasque et « financier », il va, pas culoté du tout, pour frapper à sa porte : Qui n’ose rien n’a rien, c’est bien connu.

En fait, il est plutôt dans la peau d’un futur-neveu pour butiner tendrement et avec obstination les parties sensuelles, charnues et intimes, peut-être même encore poilues, d’une vague nièce par alliance de « mon boss », je n’ai pas tout compris.

Qui parfois ne sait pas comment se débarrasser des incongrus. Alors il fait appel à celui qui est disponible sur le moment. Je passais par-là, ce fut moi.

D’autant que je n’ai rien contre les liens familiaux, bien au contraire, moi qui les entretiens avec ferveur d’avec « ma nichée » qui ne se décide toujours pas à convoler respectueusement : Je vieillis, il faudrait qu’elle pense aussi à se reproduire, parmi ses nombreux devoirs à mon égard resté en plan, histoire de restituer ce qu’elle a reçu, que j’ai moi-même déjà donné comme d’une restitution de ce que j’ai reçu de mes parents, qui eux-mêmes… etc.

« Mon Boss » est un grand tolérant, peut-être même plus que moi-même. Par-dessus le marché, c’est un « libéral-responsable ».

Je sais : C’est une tautologie qui échappe à la plupart.

Quand on est libéral, on est responsable et inversement.

Il n’aime pas du tout que quiconque lui dicte sa conduite, même s’il écoute avec avidité les conseils d’autrui, d’où qu’ils viennent, mais alors pas du tout.

Responsable, car il estime qu’il est le seul à être responsable de ses actes – et de ceux des collaborateurs qu’il s’est librement choisi – et évite avant tout de tromper qui que ce soit, en commençant par lui-même.

C’est reposant, tellement il n’aime pas les reproches, les ambiguïtés, les « non-dits » et tout ce qui pourrait le rendre suspect.

Je ne sais pas s’il y a des saints dans son métier, mais sans toucher la perfection, il a une éthique à l’abri des comportements déviants que l’on rencontre trop souvent dans le monde de la finance peuplé de loups irresponsables.

Qu’il déteste et repère en principe de loin.

Donc, le « futur-neveu », il ne savait pas où il tombait, mais avait quand même « sa » chance, s’il savait se montrer ouvert d’esprit et conciliant avec cette fameuse éthique.

Et voilà que le mek, il nous fait un numéro assez exceptionnel de la synthèse de ce qu’il avait appris dans son ékole-d’élite.

À mon époque, c’étaient des « sérieux », des matheux, mais des sérieux, qui avaient juste à apprendre la modération-appliquée : Les chiffres, c’est très bien, mais il faut savoir aussi qu’on peut leur faire dire n’importe quoi et leur contraire.

Alors autant devenir intelligent le plus tôt possible.

Là, pas du tout !

Un pur produit « soce » nouvelle-nomenklatura boboïsante, sûre d’elle-même et du reste, qui sait tout de tout et nous a tenu un discours absolument remarquable de cohésion.

Finalement un anti-libéral qui s’ignore et qui est vachement plus sophistiqué qu’à l’accoutumée, dont on s’aperçoit très vite que ce qu’il y a d’inédit dans le fond est finalement si outrancier qu’il en est à la fois terrifiant et du coup insignifiant.

Je résume : L’individu libéral est promptement caricaturé dans son langage et le libéralisme jouerait sur les plus viles passions déchaînées de l’homme – la rapacité, l’irresponsabilité, l’envie forcenée de dominer et écraser les autres – qu’il exploiterait sans mesure.

Et lui en serait une créature vivante en véritable clone formée aux meilleures matrices.

D’après cette nouvelle ékole-là de pensée, ce qui est en cause c’est celle de l’égoïsme ordinaire d’immoraux apprentis-sorciers de la libéralisation aussi généralisée qu’effrénée. Armé du « marché » et de la liberté des contrats, le libéralisme détruirait les fondements mêmes du lien social et de toute vie civilisée.

Il serait maintenant parvenu à ses fins : Créer un homme nouveau, un barbare analphabète, un zombie à la fois autiste et grégaire, facile à manipuler.

Ce qui devient, pour tout « progressiste » anti-libéral, qui ne sait plus quoi inventer pour conjurer ce qui ruine son « humanisme », l’apogée irréfutable d’un enfer sociétal.

Parce que bien sûr, chez les rentiers corporatistes des monopoles étatiques ou les politiciens redistributeurs, formés à ce moule, ils ne cherchent avant tout qu’à soigner les clientèles qui les feront réélire, mais çà, ça lui échappe, au gamin…

Alors, j’assiste médusé, scotché au déversement de la logorrhée nouvelle : C’est au libéralisme que seraient imputables la fin de la transmission des savoirs à l’école (car ce serait utile au « dressage capitaliste » !), la guérilla des banlieues, la dégénérescence de la langue et la diffusion de la novlangue du « politiquement correct », l’atténuation des relations d’autorité et par suite la désintégration de la famille et encore le relativisme culturel, l’idéalisation de la délinquance et la montée de la criminalité laquelle serait de nature capitaliste, l’exhibitionnisme télévisuel, la discrimination positive ou la disparition de la loyauté.

En fait, tout ce qui va mal dans nos sociétés – qui, au demeurant et c’est même surprenant, n’est pas si mal pointé – c’est la faute aux libéraux !

On se demande pourquoi et pour faire bonne mesure ne figurent pas dans cet inventaire à la Prévert le réchauffement climatique, le salafisme, l’obésité, mon diabète, les tsunamis et les accidents de la route…

Ce qui reste assez drôle c’est que finalement, tous ces dérèglements de la postmodernité sont tout au contraire le résultat pratique le plus logique du gauchisme culturel qui, grâce au relais des médias et d’une grande majorité d’enseignants syndiqués, tient désormais lieu d’idéologie dominante officielle.

Et là, non seulement on cultive l’antilibéralisme comme une nouvelle religion, mais les libéraux sont la plupart du temps les premiers à dénoncer ces méfaits, et à proposer des solutions propres à les éviter et les juguler.

Par quelle aberration mentale ces nouveaux anti-libéraux en viennent-ils à inverser si totalement la réalité et attribuer au libéralisme la responsabilité du désastre moral ambiant alors qu’ils en sont eux-mêmes les auteurs ?

Magnifique, non ?

Libéralisme = Laxisme alors que c’est tout du contraire dont il s’agit : Il n’y a rien de laxiste dans les « règles de juste conduite » que prônent les libéraux, tandis que le laisser-aller moral est bien l’apanage des gauchistes prêchant une vie « sans sanction ni obligation ».

Un alignement étonnant de contresens et de falsifications dont le gamin se dit être « libéré » pour mieux servir et se servir, puisqu’on lui a ouvert les yeux…

Côté contresens, le libéralisme serait seulement le « politique » et il s’incarne avant tout chez Keynes, « la figure la plus exemplaire du libéralisme ».

Mais si !

Côté falsification, il nous ressort des confusions terrifiantes comme, « le libéralisme vivant,(c’est) le nouveau libéralisme du Royaume-Uni – et le « progressisme » siège aux États-Unis.

Arf !

Les nouveaux anti-libéraux, renverraient la « main invisible » à l’action de la Providence d’ordre quasi-religieux, alors que pour les libéraux-authentiques il s’agit de processus auto-organisateurs.

Dans le même ordre d’idée, un libéral prône forcément et met en œuvre la « dérégulation » : Archi-faux ! Il s’agit de « déréglementation » adossée à une régulation par les règles de droit rendant possible des processus d’autorégulation par la libre concurrence !

Apparemment, c’est un développement de la pensée post-moderne dont ces ennemis de la liberté individuelle n’ont jamais entendu parler : Dans leur lecture étriquée et obsolète, seul l’État pourrait « réguler ».

La notion d’intérêt général ? Quand les libéraux ne sont pas censés l’anéantir, ils le réduiraient à la simple addition d’intérêts particuliers.

Là encore, c’est archi-faux : Pour la tradition libérale l’intérêt général est ce qui concilie les intérêts particuliers respectueux du Droit, en réprimant donc ceux qui tentent de se satisfaire par le monopole, les privilèges, et autres fraude et violence…

Et puis des relents d’abjection pure et simple. Le « libéralisme a confiance dans la liberté non disciplinée des appétits », il fait « l’apologie de la transgression » et entend « libérer la libre activité de tout carcan juridique ».

Dément.

« Le libéralisme refuse les valeurs morales et culturelles partagées », donc « le libéralisme c’est d’abord cela : la libération des pulsions et des passions » qui vise à « exonérer chacun de la responsabilité de ce qui arrive ».

Le mek confond allégrement libéralisme et « individualisme-libertaire » post-soixante-huitard et en plus s’en revendique comme d’un bon élève pour plaire à « mon boss » qui s’agite en écoutant cette profession de foi.

J’adorais voir « mon Boss » tourner d’une fesse sur l’autre, sans piper mot à l’exposé de la charge de la nouvelle doctrine.

C’est fort : Ils ont même oublié que c’est ce qui a tué le marxisme-gaulois étatisant. Après tout, qui suppliait « d’acheter français » à l’aube des années 70 ?

Georges Marchais, le secrétaire du PCF, qui entre-temps a renoncé à la « Révolution » pour aligner 4 ministres cocos dans le premier Gouvernement de « Mythe-errant ».

J’ose une relation « proto-marxiste » du style « Travail-Famille-Patrie » vichyïste : « C’est la trilogie des progressistes communistes. Travail comme seule source de richesse du prolo. Dis donc à un prolo qu'il bosse mal : Au mieux il revient avec une demande de formation, au pire tu en fais un syndicaliste virulent ; Famille comme la seule cellule de base de la société. D’ailleurs le PCF a commencé à disparaître quand les « nouveaux-venus »(gôchistes) ont commencé à baiser « hors-foyer » ; Patrie qui n’a rien à voir avec « nationalisme » : Ils étaient internationalistes et ont formé les premiers rangs de la résistance ! »

Vu l’absence de réaction, j’ai dû passer pour un konnard de première, et il ne s’est pas gêné pour tenter de m’enfoncer dès qu’il a su mes origines corses.

« Ah oui, le nationalisme Corse… Ils en font quoi à Ajaccio ? »

Attend, petit kon : « Essaye donc de débarquer chez des gens qui t’accueillent gentiment et de leur expliquer que, comme tu te sens chez toi chez eux, désormais ils ont intérêt à faire comme-ci, comme-ça et pas autrement !

Je ne t’explique pas les réactions…

La dernière fois que des Allemands ont fait ça aux Gaulois, ils se sont couchés lamentablement qu’il en aura fallu une guerre mondiale et des dizaines de millions de morts pour les déloger.

En « Corsica-Bella-Tchi-tchi », ils sont descendus dès le lendemain à 600 devant la préfecture pour en appeler aux autorités légitimes. 

Deux mondes différents ! Aux antipodes les uns des autres… »

Ce qui n’excuse pas les trois kouillons qui ont cru malin d’aller saccager une salle de prière, naturellement…

J’ai vu « mon Boss » enfin esquisser un sourire…

I 3

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/01/scotche.html

 


L’individualisme et le sentiment social en Angleterre (I)

 

L’INDIVIDUALISME

ET

LE SENTIMENT SOCIAL EN ANGLETERRE

 

Le mot d’individualisme est pris dans des acceptions très diverses, parfois opposées, et il importe de s’entendre sur la valeur de ce terme.

L’individualisme dont nous voulons parler ici pourrait se définir, au point de vue de la psychologie, le penchant à développer en soi, avec le plus d’intensité possible, et à faire dominer au dehors, avec le plus d’extension possible, sa propre individualité.

Or, ce qui constitue surtout l’individu, c’est une énergie de volonté et d’activité débordante, qui se pose devant autrui avec une indépendance fière, avec un esprit de lutte et de « combativité, » refusant toujours de céder et prétendant toujours vaincre.

Cette forte personnalité entraîne nécessairement une conscience non moins forte de son moi et un sentiment parallèle de complaisance en ce moi. Elle entraîne aussi un sentiment profond de la responsabilité personnelle, l’habitude de compter sur soi et de ne répondre qu’à soi-même de ses actes.

Sous certains rapports, tel néo-Latin indiscipliné et frondeur peut sembler plus individualiste que l’Anglo-Saxon ; mais une volonté vraiment énergique n’exclut pas l’obéissance à la règle, qui, tout au contraire, exige la maîtrise de soi ; et d’autre part, indiscipline, mobilité, facilité à l’oubli de la règle, difficulté de fournir une obéissance soutenue et patiente, habitude de compter sur autrui, de songer toujours à autrui, de se décharger au besoin sur autrui de sa responsabilité propre, tout cela ne constitue pas un individualisme positif, fondé sur la force et l’énergie personnelle ; c’est plutôt cet individualisme négatif, par manque de volonté et d’empire sur soi-même, comme aussi par manque d’union avec autrui, dont on a fait plus d’une fois une si vive critique.

Jusqu’à quel point l’individualisme positif est-il une des qualités fondamentales de l’esprit anglais ? Cette qualité exclut-elle ou, au contraire, favorise-t-elle un développement de plus en plus manifeste du sentiment social en Angleterre ? Quelles sont les origines ethniques et psychologiques de cette double tendance, qui forme une apparente antithèse pour l’observateur, et quelles en sont les conséquences dans les diverses manifestations de l’esprit anglais ?

Ce sont là autant de problèmes qui offrent pour nous un intérêt vraiment actuel. Les vieux chroniqueurs du continent, ignorants de l’avenir, ne voyaient dans les insulaires saxons que des « barbares illettrés, lents par tempérament et par nature, rebelles à la culture et tardifs dans leur développement. »

Ils avaient grand tort de les dédaigner ! Aujourd’hui on tend plutôt sur le continent, surtout en France, à un sentiment contraire : l’admiration pour l’Anglo-Saxon. Rappelez-vous les deux ouvrages de M. Démolies, mélange étonnant de vérités et de paradoxes, et celui de M. G. Ferrero sur l’Europa giovane, qui est l’hymne d’un Latin à la race anglo-saxonne, sans parler des livres de MM. Gustave Lebon, de Lapouge, Max Leclerc, des Études de philosophie et d’histoire de M. Sarolea, enfin des intéressans et vivans Souvenirs d’Oxford que vient de publier M. Jacques Bardoux.

Le premier psychologue de l’Amérique contemporaine, M. William James, dans la Psychological Review de mars 1897, fait observer que les étrangers, et notamment les Français, s’occupent à idéaliser les Anglo-Saxons au moment même où ces derniers, en Angleterre et surtout en Amérique, sont beaucoup moins enthousiastes sur leurs principes traditionnels de conduite et commencent à les avoir en suspicion. Nemo sorte sua contentus ! Au philosophe incombe la tâche d’être, autant que possible, juste pour tous les peuples.

La difficulté est que. les Anglais étant à la fois très personnels dans leur individualisme et très semblables entre eux par leur vif sentiment de solidarité nationale, tout ce qu’on dit deux peut être contesté au nom d’exemples particuliers. Et cependant, comment nier qu’il y ait en Angleterre, plus encore qu’ailleurs, des traits communs de tempérament, d’éducation morale et sociale, de tradition historique, qui aboutissent à des courants déterminés d’avance et par où les individus, quelque originaux ou même excentriques qu’ils soient, sont d’abord obligés de passer ? C’est ce qui fait que nous trouverons tout ensemble en Angleterre et de si fortes personnalités et une telle puissance d’association pour des œuvres impersonnelles.

I

On a voulu chercher l’explication de l’individualisme anglais, tel que nous l’avons défini, dans le mélange spécifique des races qui ont peuplé la Grande-Bretagne.

L’ancienne couche ligure fut recouverte par l’élément celte, qui d’ailleurs en est voisin et auquel se mêla de bonne heure l’élément Scandinave. Tacite distingue déjà les Calédoniens, grands et à cheveux roux, des Silures à cheveux noirs.

Aujourd’hui, la Grande-Bretagne est partagée entre les éléments liguro-celtiques et les éléments germaniques, mais ceux-ci ont conservé un notable avantage. Le type brun à tête large reprend cependant le dessus dans les villes, depuis plusieurs siècles, et finira par exercer son influence envahissante. Le mélange de sang celto-ligure et de sang germain, qui, pour l’anthropologie, rend la Grande-Bretagne si analogue à la Gaule antique, est peut-être la raison pour laquelle le tempérament anglais, quoique souvent flegmatique, est plus nerveux que celui du Germain pur.

La race anglo-saxonne est la première du monde pour la taille (classe ouvrière : 5 pieds anglais 9 pouces 1/4), après les Polynésiens et avant les Patagons. Cette race est aussi la première entre les nations civilisées pour le poids du corps, pour la capacité pulmonaire, pour la force physique. C’est un superbe spécimen du sanguin flegmatique et nervo-moteur.

Bien qu’il soit vraisemblable, comme on l’a soutenu, que des Sardes, mis en Angleterre à la place des Anglo-Saxons, n’eussent pas mieux su profiter de la situation géographique qu’ils ne l’ont su en Sardaigne, nous croyons que les considérations ethniques sont insuffisantes pour expliquer et le caractère et l’histoire d’un peuple : l’Angleterre en est la preuve.

Entre la Grande-Bretagne, la Gaule et la Germanie, il y avait jadis analogie de composition : deux énormes couches de Celtes et d’hommes du Nord, avec une addition plus notable d’éléments méditerranéens en Gaule. Il faut donc chercher d’autres facteurs du caractère ; et ces facteurs ne se peuvent trouver que dans le milieu physique et surtout dans le milieu social.

Taine, à la suite de Montesquieu, a insisté outre mesure sur les effets du climat. Tout ce qu’on peut accorder d’abord, c’est que le ciel humide et froid de l’Angleterre a renforcé les influences qui font de l’acquisition d’un certain bien-être individuel le but le plus nécessaire pour tous.

On a calculé que la nourriture d’un seul Anglais suffirait à une famille de huit personnes en Grèce. Il est des pays déments où, grâce au beau ciel, à la facilité de vivre, à la sobriété des besoins, la misère même n’a rien qui dégrade, ni au physique, ni au moral : le bien-être y étant en quelque sorte naturel, on a le temps d’être artiste.

Il n’en saurait être de même sous un ciel glacé et brumeux, où les besoins sont grands, les chauds vêtements nécessaires, où l’abri est difficile à se procurer, où la pauvreté se traduit par des dehors repoussants et, au dedans, par une sorte de dénuement intellectuel, d’avilissement social et moral.

Dans de telles contrées, l’utile et le bon se rapprochent parfois au point de se confondre ; il y a un certain bien-être inséparable du bien-faire, une indépendance matérielle sans laquelle, au sein d’une société civilisée, sont compromises l’indépendance morale et la liberté de l’individu. Il ne faut donc pas juger l’utilitarisme et l’individualisme anglais d’après la même règle que l’égoïsme vulgaire : ils ont souvent leur principe dans un intérêt bien entendu qui peut se fondre, en définitive, avec le sentiment de la dignité personnelle et qui n’exclut nullement la solidarité sociale.

La situation insulaire devait aussi exercer une grande action et sur les destinées et sur l’esprit du peuple anglais ; elle tendait à l’isoler en soi. D’une part, elle l’obligeait à une fusion plus rapide et plus complète de ses éléments intérieurs, qui devait produire plus vite un caractère un et homogène ; d’autre part, elle empêchait à l’extérieur des communications qui auraient eu pour résultat une sociabilité plus étendue.

Les Anglais n’ont communiqué avec le continent que pour s’efforcer d’y conquérir du territoire ou y faire du commerce. La Grande-Bretagne a un vaste développement de côtes, avec des estuaires de fleuves qui rendent ses ports difficiles à attaquer. Dans son sol, le fer et la houille abondent. Il n’était donc plus naturel aux habitants que de se tourner vers le négoce et, plus tard, vers l’industrie.

Pour bien comprendre la direction et le développement propre du caractère anglais, il faut se rappeler que la race germanique, dont les Anglo-Saxons étaient une branche, a fini par présenter une double antithèse, qui est devenue sa marque distinctive : intérieurement, contraste du réalisme et d’un certain idéalisme mystique ; dans les rapports sociaux, conciliation de l’individualisme et du goût pour la subordination hiérarchique.

Les Anglo-Saxons avaient sans doute les mêmes tendances que les autres Germains, mais leurs penchants furent modifiés d’abord par l’influence celtique et normande, puis par les conditions de leur développement national. Quoique capables aussi de mysticisme et d’idéalisme, les Celtes ne poussent pas l’intensité de l’absorption intellectuelle jusqu’à oublier entièrement la vie pratique. D’autre part, l’influence normande était celle d’esprits fermes et fins, ayant une raison solide et peu portée aux chimères, une volonté entreprenante et persévérante en vue de « gagner. »

Si d’ailleurs il est vrai que, des deux termes de l’antithèse germanique, sens réaliste et sens idéaliste, le premier s’est développé au plus haut point en Angleterre, ce n’est pas à dire que l’autre ait pour cela disparu. Tant s’en faut ; mais les deux se sont attribué des domaines séparés.

Dans la pratique et dans le domaine de l’intelligence pure, l’Anglais est resté positif ; dans la poésie, nous le verrons conserver le sens germanique de l’idéal, sans d’ailleurs perdre pour cela celui du réel. M. Darmesteter nous montre Shakespeare aussi entendu en affaires qu’inspiré en poésie. Au moment où le poète écrit le monologue d’Hamlet, il achète, pour 200 livres, 107 acres dans la paroisse d’Old-Stratford ; vers 1604, il fait errer le roi Lear dans la tempête et il intente un procès à Philip Rogers en payement de 1 livre 11 shillings 10 deniers, prix de malt à lui vendu et non payé ; en 1605, il rêve à lady Macbeth et à la tache de sang que l’Océan ne pourrait laver, et il afferme pour 440 livres les redevances de Stratford, Old-Stratford, Bishopton et Wilcombe. Voilà l’Anglo-Normand, avec les deux parts de son âme et de sa vie. Mais il ne faut pas oublier qu’un Victor Hugo a pu offrir en France les mêmes contrastes, plus fréquents toutefois en Angleterre.

Quant à l’antithèse de l’individualisme avec le goût de la subordination sociale, elle est devenue plus manifeste chez l’Anglais que chez l’Allemand. Le grand événement qui modifia l’individualisme des Anglo-Saxons, leur donna une marque propre, introduisit dans leur histoire l’esprit politique et le sentiment de solidarité sociale par lequel ils s’opposèrent aux autres peuples germains, ce fut leur conquête par les Normands. Faut-il encore voir là simplement, avec Taine, un mélange de races, un effet de croisement ethnique ? Non. Les Normands, d’abord, n’étaient pas de race si différente. De plus ils étaient peu nombreux. Leur action fut donc surtout politique et sociale. Les Normands se partagèrent leur conquête ; Guillaume distribua terres, maisons, abbayes ; les lois les plus dures mnintinrent la soumission. Les Normands avaient un esprit dominateur et organisateur ; ils n’étaient pas hommes à laisser se relâcher les liens de la subordination. En outre, pour leur résister et disputer ses droits, il fallait s’unir : l’esprit d’association pénétra donc peu à peu dans la nation anglaise.

Ainsi se dessina la différence entre l’Angleterre et l’ancienne Allemagne. 

La suite sur :

 

Alfred Fouillée

 

Revue des Deux Mondes, 4e période, tome 149, 1898 (pp. 524-555).

Source : https://fr.wikisource.org/wiki/L%E2%80%99Individualisme_et_le_sentiment_social_en_Angleterre

 


Economie : le modèle anglais (II)

 

Ce qui nous manque pour mener à bien les réformes indispensables.

 

Encore une chose que j’ai apprise de mon passage chez les britishs…

 

… et avant de commenter les résultats du second et dernier tour des régionales.
Pour ça, vous attendrez que je me réveille aujourd’hui après la mise en ligne de ce post-là, que j’épluche un peu la presse qui arrive avec retard jusque chez mon-moi-même rital, que je « butine » aussi un peu la toile et que j’essaye, à mes moments perdus de la journée, d’en faire une synthèse cohérente.

Des réformes à faire, en « Gauloisie-magnifique », nous en avons plein les étagères. Des tonnes de rapports divers et (a)variés qui se recouvrent de poussière insolente au fil des mois, dans lesquels on retrouve globalement toujours les mêmes diagnostics, toujours les mêmes pronostics et à-peu-près les mêmes préconisations.

Et pourtant, rien n’avance, ou alors par si petites touches qu’elles touchent à l’homéopathie telles qu’elles restent insensibles et de tout façon n’améliorent pas la situation, alors que le monde dans lequel nous vivons accélèrent et pas toujours de façon intelligemment anticipée.

En bref, plus « ça va » et plus les choses s’aggravent, moins « ça va », quoi !

Quelles leçons retenir des réformes mises en place partout dans le monde pour régler les problèmes et défis que nous oppose le monde ?

Jouer les autistes, fermer les frontières à tout et tout le monde, s’enterrer la tête dans le sable comme nous le proposent quelques trisomiques-historiques, n’est manifestement pas la méthode triomphale qu’on attend de nos élus, technocrates, « sachants » et autres dirigeants.

En revanche, on peut regarder comment d’autres pays ont mené les réformes que mon pays, celui que j’aime tant, a bien du mal à mettre en œuvre, et parfois même à simplement imaginer, est ainsi riche d’enseignements.

Et mes « nouveaux potes » britishs, avec beaucoup d’humilité et sans vouloir donner de leçons m’ont éclairé avec les exemples venus d’Espagne, d’Irlande, d’Italie, du Royaume-Uni, et aussi de Nouvelle-Zélande.

Pour en faire une synthèse de ce que nous avons sous les yeux et que je vais essayer de résumer promptement (je veux dire de façon courte, ramassée, concise pour que mon « conseiller-omnipotent » puisse lire jusqu’au bout sans se décourager).

Première série d’enseignements, il semble qu’il y ait avant tout besoin d’une prise de conscience, par tous les acteurs, de la situation réelle de l’économie du pays.

C’est parce qu’il était sur le point d’être pris en charge par le FMI que le Royaume-Uni s’est confié à « Maggie Tâte-chair ».

C’est parce qu’ils avaient réalisé être au bord de l’abîme que les Canadiens ou les Néo-Zélandais ont voté pour les réformes.

Au départ, mais aussi tout au long du processus, l’information des citoyens est donc un facteur-clé de réussite.

Curieusement, chez nous, tout le monde est d’accord sur ces constats, mais dès qu’il s’agit de passer aux actes, plus personne n’est « assez d’accord » pour partager le fardeau des réformes à faire.

Un seul exemple, mais il est emblématique, celui de nos taxis depuis le rapport « @Talys », finalement rattrapés par UberPop et les VTC, mais qui mènent encore un combat d’arrière-garde devant les tribunaux, appuyé en cela par le pouvoir politique en place qui parvient à se renier lui-même sur une question qui le dépasse et à se noyer dans un verre d’eau.

Et encore, si je me souviens bien, le « diag » avait été posé dès les années 90, au moment où New-York commençait à libéraliser l’activité.

Depuis, les « yellow-cab » cohabitent sans difficulté avec les autres services offerts par d’autres sur le même créneau…

Pas chez nous !

Deuxième élément : Une « fenêtre d’opportunité politique » est donc capitale pour engager le changement, mais l’on se rend compte aussi que les politiques, pour avancer, se sont appuyés sur leur électorat et ont d’abord porté les réformes dans le camp de leurs non-électeurs ; agriculteurs pour les travaillistes néo-zélandais, syndicats pour les conservateurs britanniques, par exemple.

C’est le « résistant » au changement qui doit être convaincu des bienfaits des changements à proposer, pas celui qui l’est déjà.

Évidement et on l’oublie trop souvent !

Pour autant, le manichéisme ne doit pas être de mise. En effet, les citoyens doivent, autant que faire se peut, participer, par exemple à la production même des services publics comme dans le cas des « free schools » britanniques, elles-mêmes inspirées du modèle suédois, et être rassurés, en faisant en sorte que les réformes se traduisent par des « avantages », comme un meilleur service, plus rapide.

Et ici, l’inscription des actions dans un projet politique (sens, valeurs…) peut s’avérer déterminant.

C’est le troisième point : Il faut se montrer intelligent.

Ce qui n’est pas toujours gagné d’avance, j’en conviens.

Enfin, partout les réformes ont le plus souvent été drastiques et surtout menées rapidement une fois les décisions prises.

C’est la condition nécessaire pour que leurs effets soient visibles et acceptés.

Pour cela, il convient de résister aux pressions, et surtout ne pas changer de cap et ne pas se disperser en courant trop de lièvres à la fois.

Par ailleurs, il convient d’associer les fonctionnaires au processus de changement, et le plus en amont possible du processus.

En effet, ils connaissent mieux que quiconque les réformes à mener.

Mais pour les mettre en action et s’en faire des alliés, il convient aussi de les intéresser à la réforme.

Cela peut passer par le rachat d’avantages, la distribution d’actions lors de privatisations comme chez « Transe-télécom » ou « Air-Transe » en 1998, la mise en place d’incitations par la redistribution d’une partie des économies réalisées comme y a renoncé « François III » et son équipe de branques après le « un sur deux » de « Bling-bling » qui devait être redistribué, la prise d’engagements valorisants vis-à-vis des citoyens, etc.

Signalons aussi que, généralement la fiscalité n’a été que modérément mobilisée pour réduire les déficits.

Au contraire, c’est par des baisses d’impôts que l’on mobilise et motive, en particulier les entrepreneurs, mais aussi tout le corps des « acteurs-citoyens ».

Depuis plus de trois ans, on fait exactement l’inverse en « Gauloisie-fiscale », augmentant les taux, inventant quantité de nouvelles taxes.

Autrement dit, notre pays, comme souvent, est cité comme le contre-exemple à ne surtout pas suivre, parce que ce type de politique (au sens de l’administration de la chose publique) assomme plus que ne réveille, enferme le citoyen dans une nasse mortifère où il ne sait plus comment faire face…

Corollaire de la précédente observation, l’essentiel de l’effort doit porter sur la réduction des dépenses publiques.

Et celle-ci est, dans de nombreux pays, d’une ampleur inégalée avec d’importantes réductions d’effectifs, et le gel ou la baisse des rémunérations.

On le constate partout, aussi bien en Suède qu’en Allemagne, et ailleurs encore, alors que tout le monde se moque des gaulois dont les gouvernements « soces » successifs présentent « les économies » comme un ralentissement, une réduction des augmentations de la part léonine de la dépense publique.

Ailleurs, on réduit les budgets, pas seulement les augmentations de budgets…

Et cette baisse des dépenses publiques ne doit pas se limiter à la sphère étatique.

Elle concerne les dépenses sociales, mais également les dépenses locales.

Si l’on n’y prend garde, les échelons locaux, en effet, ont tendance à s’endetter ou à augmenter les impôts pour « compenser » la réduction des dépenses du niveau national.

Et c’est bien ce à quoi on assiste en « Gauloisie-pue-blique » depuis 1995.

Souvenez-vous de « l’effort » de « Jupette », du temps où il « premier-ministrait », avalé dans la même semaine par l’annonce de l’augmentation de la fiscalité locale d’un même montant …

Il faut dire qu’il avait aussi assommé le citoyen par une série de ponctions historiques pour tenter de réduire « la fracture sociale ».

Sur ce point, on soulignera que la méthode du rabot, pratiquée en « Gauloisie-trisomique », n’est manifestement pas efficace.

Les pays réformateurs préfèrent celle de la revue stratégique des dépenses, qui consiste à faire le tri entre celles que l’on veut maintenir et après avoir débattu du pourquoi, et celles auxquelles on peut renoncer, au moins provisoirement.

Il s’agit d’opérer de vrais choix politiques comme indiqué précédemment, pas de se contenter de « bricolages budgétaires ».

Et on l’a vu pour une première fois depuis des décennies avec la décision de « François III » de donner priorité au « pacte de sécurité » sur le « pacte de stabilité ».

Comme quoi, quand on veut, ça devient possible, même si ce n’est que pour 850 M€.

Conséquence, les réformes ne peuvent se limiter à des ajustements de dépenses et d’impôts. Elles doivent être avant tout structurelles.

Emportant une remise à plat des retraites, du marché du travail, des secteurs réglementés, du niveau de la protection sociale, actions de l’État et de ses démembrements dans le périmètre de ses compétences régaliennes.

L’avant-dernière leçon que m’ont livrée les analystes rosbifs,  est qu’il n’y a pas de recettes miracles, qu’il faut agir au cas par cas.

C’est à mon pays de trouver sa propre voie, en s’inspirant de ce qui a été fait ailleurs mais sans forcément le copier ou le plaquer sans prise en compte du réel.

Or, ce qu’il faut faire dans notre pays est à peu près connu. Beaucoup de rapports, d’ouvrages ont été publiés.

Les idées sont là.

Ce qu’il manque pour l’instant, en dehors d’une volonté politique, c’est un projet qui donne du sens à l’action et surtout la méthode pour y parvenir.

Pour cela, il faut peut-être, s’appuyer sur de vrais experts, sur des « techniciens » avertis, formé par le terrain, parce qu’ils en ont tâté les mains dans le cambouis.

Pas à des « penseurs » (du bonheur d’autrui), bien évidemment, qui vendent leur soupe pour exister encore mais n’ont jamais rien généré que des catastrophe.

C’est à ce titre que les méthodes des spécialistes du retournement d’entreprises pourraient être mobilisées, m’ont-ils assuré : Là, je bichais…

Notez que pour ma part, je leur ai avancé l’hypothèse d’un basculement radical : « On vit dans un « État-totalitaire », parce qu’il est tenu par une série de mafias corrompues qui s’épaulent mutuellement derrière un marketing-politique désuet et s’épuise à maintenir ses avantages indus. Ça n’aura jamais qu’un temps : Nous avons déjà eu une abolition des « privilèges » un certain 4 août. On peut et on doit le refaire ».

Je les ai un peu inquiétés, crois-je : Après tout, la Perfide-Albion a fait déchirer à plusieurs reprises les traités de paix napoléoniens (mon « cousin ») parce que celui-ci portait les valeurs de la Révolution au-delà des monts et des vaux…

(@ Jacques : Là, ça va ? 1.800 mots…)

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Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2015/12/ce-qui-nous-manque-pour-mener-bien-les.html

 


Economie : le modèle anglais (I)

 

London-City

 

Ces incroyables britanniques…

 

Si la vie reste chère à Londres, la crise sociale qui les touche comme partout ailleurs ne leur fait pas perdre leur flegme légendaire.

Pendant que nous, nous votons pour un retour à l’entre-deux-guerres, eux préparent l’avenir de la seconde moitié du XXIème siècle à coup de pounds.

Et ils ont des exigences.

On se rappelle que la Grande-Bretagne a rejoint le processus européen en 1973, en traînant les pieds.

Elle voulait une Europe « libérale » et croyait dure comme fer que l’abolition des frontières douanières au sein de l’Euroland, entre voisins, serait un moteur de croissance pour tous les européens.

Plusieurs crises sont passées sur ce doux-rêve et la perfide Albion a vacillé plus qu’à son tour entre chocs pétroliers dont les anglais se sont bien sortis grâce à leurs gisements de mer du Nord (ils parlent désormais d’exploiter sans contrainte écolo-logiste leurs schistes en Écosse), la guerre des Malouines (dites Falkland chez eux), les crises économiques et monétaires successives, mais a tenu bon avec sa menue-monnaie restée hors zone Euro.

Vous vous rendez compte, ils se passent sans problème de la première masse M1 (les billets de banque et les comptes à vue) du monde devant le dollar américain, qui croît de 5 % l’an, alors que la leur suit à peine l’évolution des prix…

En 2013, lors des dernières élections, « David Camé-Rhône » s’était engagé à organiser un référendum sur une possible sortie de l’Europe, et tout ceci sur fond de crise de la Zone euro, de crise grecque et de demandes pour plus (ou moins) d’intégration politique et économique au sein de l’UE.

Du libéralisme souhaité, espéré, l’Euroland s’oriente vers un fédéralisme qui tient chez eux – avec 4 nations réunies autour de l’Union-Jack – comme par miracle séculaire.

Un référendum qui devrait être organisé l’année prochaine.

Et les milieux d’affaires et politiques s’en inquiètent sur place : Risquons-nous d’assister à un départ du Royaume-Uni en 2016 ?

À mon sens, cette fois : Oui, il y a des convergences claires en ce sens.

Même si justement l’Écosse et Belfast pourraient faire sécession à cette occasion.

Mais rien n’est encore joué, rappelle-je.

Cette volonté de quitter l’UE ne date pas de la dernière pluie : Londres n’avait effectivement rejoint le processus européen (à l’époque la Communauté économique européenne), en 1973, qu’en faisant régulièrement entendre sa différence. Ces dernières années, alors que l’UE ne cesse de s’élargir, de s’alourdir, de se compliquer, que les divergences au sein des pays membres ne font que s’accentuer et que certains réclament une plus grande intégration, le Royaume-Uni se sent manifestement de moins en moins à l’aise dans ce mariage de raison et envisage ouvertement le divorce.

Les derniers soudages donnent le « oui » au Brexit gagnant. Parce que le Royaume-Uni a beaucoup à reprocher à l’Union européenne, ce qui n’étonnera personne.

Le pays a refusé d’intégrer la Zone euro et milite très clairement pour une vision de l’UE libérale, reposant principalement sur un grand marché commun originel.

Et depuis son entrée dans la CEE, Londres a obtenu un régime assez particulier constitué de nombreuses exemptions et dérogations.

Pour Londres, l’Europe c’est donc « à la carte », pas « au menu » … imposé de la cantine par les cuistots eurocrates.

De toute façon, ils ont raison : Il leur manque un art culinaire « pointu », pour avoir agrégé toutes les nourritures de l’Empire, tel que ça reste partiellement invivable pour un palais continental, même s’ils apprécient les bons vins presqu’autant que la bière.

Quoique, leur préférence en la matière reste pour les blancs, des vins à forte concentration de sulfite (nécessaire pour sa vinification, qu’on ne trouve pas en de telles quantités dans les vins rouges), ce qui donne mal au crâne assez rapidement quand on en abuse.

Et puis ils se sont mis au café « qualité ritale », ce qui est mieux que le « ricain ».

Et de remarquer que ces dernières années, certains pays plaident au contraire pour une Europe plus fédérale, souhaitant la mise en place de plus d’unité en matière de législation, d’écologie, de droit du travail ou encore de politique étrangère ou de défense.

Or, ça, vu de l’autre côté de la Manche, cela ne passe pas du tout.

Rares sont les Britanniques qui adhèrent à cette vision plus fédérale de l’UE. 

Pour résumer, disons que les Britanniques se partagent entre ceux qui souhaitent quitter l’Europe et ceux qui veulent y rester, mais uniquement pour la faire évoluer de l’intérieur.

Bien sûr, dans un camp comme dans l’autre, les raisons des partisans du « In » qui se sentent tout autant européens que d’autres, et ceux du « Out » qui ne s’y retrouvent plus, sont diverses et variées.

Certains espèrent plus de libéralisme, d’autre une vision plus « sociale-démocrate » pour ne pas dire « socialiste » (deux termes qui n’ont les mêmes significations que sur le continent).

Tactique intermédiaire et de pure logique : Dans tout processus de rupture, avant que celle-ci ne soit consommée, il faut en passer par la phase de négociations.

Celle-ci vient de prendre forme avec la lettre adressée par le Premier Ministre au président du Conseil européen.

Y sont regroupées les demandes du Royaume-Uni pour se maintenir dans l’Union européenne : 

– 1. Moins d’importance accordée à l’euro.

Une des principales craintes de Londres est la mise en place d’une Europe à deux vitesses, avec d’un côté les pays membres de la Zone euro – disposant d’un droit de décision renforcé en particulier en matière financière –, et de l’autre les pays non-membres et de fait de « seconde zone », comme la Pologne qui ne s’y retrouve pas.

Le Royaume-Uni ne tient ni à abandonner la livre sterling, ni la City !

Ni devenir des « secondes zones ».

– 2. Plus de libéralisme.

Dans sa lettre, « David Camé-Rhône » a rappelé l’importance du marché unique et a demandé son extension aux biens et services et pas seulement aux hommes et à la finance.

Ils y croient.

D’autant qu’il a en outre appelé à un allègement des réglementations imposées par Bruxelles ainsi qu’à la multiplication de partenariats commerciaux avec les principaux marchés de la planète dont les États-Unis, le Japon ou l’Asie du Sud-est.

C’est là qu’est l’avenir de l’Europe de leur point de vue, de sa croissance et de sa prospérité, en pensent-ils.

– 3. Moins de fédéralisme.

La fin de l’obligation d’évolution de l’Union européenne vers plus de fédéralisme.

Londres tient à sa souveraineté nationale, et le fait savoir. Le PM demande en outre que les parlements nationaux disposent d’un droit de véto contre les directives européennes…

Notez que chez nous, on ne les applique pas par défaut de mesures légales d’intégration…

C’est plus « soft » mais ça revient au même.

– 4. Limitation des droits des immigrés européens, et tout particulièrement en matière de prestation sociale.

La lettre précise que ceux-ci seraient tenus de cotiser 4 ans au Royaume-Uni avant de pouvoir bénéficier d’aides sociales.

Comme elles ne sont « pas terribles » et vont se raréfier, c’est un détail, mais ce pourrait justement et à-propos, devenir un point de blocage.

Autrement dit, la version îlienne de la « préférence nationale » : On y viendra tous tôt ou tard…

Il a prévenu que ces 4 demandes étaient une base à de futures discussions et non un couteau posé sous la gorge de Bruxelles. Tant mieux car non seulement aucun pays européen ne souhaitent le « Brexit » et que, en l’état, ces demandes sont fortement problématiques.

Ne serait-ce parce que certaines d’entre-elles nécessiteraient, pour être mises en place, une modification des traités.

Ce qui reste compliqué et chronophage.

C’est le cas par exemple de la formule rappelant que les pays membres s’engagent à une union toujours plus étroite. Or un changement en profondeur des traités doit passer par un référendum dans les pays européens.

Je vous laisse imaginer le boxon…

L’autre demande qui coince sérieusement du côté de Bruxelles, c’est la limitation des droits des immigrés européens qui instaurerait, de fait, une discrimination entre les citoyens européens.

Les pays d’Europe centrale et de l’Est se sentent particulièrement visés par cette demande et se sont déjà déclarés extrêmement opposés à cette demande britannique.

Les (plombiers) Polonais sont devenus la cible préférée de certains tabloïds et hommes politiques un poil populistes – cela vous rappelle-t-il quelques souvenirs ?…

Pour le reste, disons que le Royaume-Uni est depuis longtemps une exception au sein de l’Union européenne et que certaines des demandes britanniques pourraient être satisfaites par des contournements des règles existantes plutôt que par leur refonte.

Pour l’instant donc, les discussions – même si elles sont tendues – sont loin, très loin d’être parvenues au point de rupture.

Le premier ministre de sa très gracieuse majesté a indiqué, début novembre, qu’il souhaitait que ses demandes soient examinées avant le prochain sommet européen, le 17 décembre.

Mais, flegme britannique oblige, le Foreign Office a aussi précisé que le Royaume était ouvert à une plus longue période de discussions.

D’autant que le 17 décembre, c’est demain…

Là-dessus, ils sont prêts à assumer les conséquences d’un « Brexit », même si ça va leur coûter cher (et chaud), et même si on ne sait pas encore combien ni comment.

Tout ce que voit la City, c’est de pouvoir encore attirer des talents entre leurs murs et là, ils ont plus d’atouts que « Das Groβ-Paris », même si le statut spécial des impatriés va disparaître et s’ils ne font pas l’effort de causer « francilien-natif » qu’ils comprennent pourtant parfaitement, parfois dans des nuances que je n’imaginais pas, pour décoder parfaitement mes « jeux de mots » et autres « contre-pêts » glissés çà et là !

Personnellement, ce qui m’a étonné c’est l’urbanisme débridé de la ville.

Se côtoient des bâtiments de style victorien, avec d’autres en brique, bordant leurs « streets and roads » sur des niveaux différents, avec des quartiers tout en hauteur.

On est loin du style haussmannien parsemé de quelques bicoques ou monuments de style « Viollet-Le-Duc ».

Ils ont carrément des quartiers « la Défense » épars en centre-ville : À certains endroits, on se croirait à Broadway, comme à Piccadilly-Circus, même pas 10 minutes à pied de Buckingham-palace à travers St-James-Park, la moitié du bois de Vincennes en plein centre-ville…

Étonnant. 

À l’étroit dans ses murs, l’antique City a autorisé la construction de plusieurs immeubles de très grande hauteur ces dernières années pour attirer le plus d’entreprises possibles. La concurrence avec d’autres quartiers de Londres est féroce, notamment avec Canary Wharf, le nouveau quartier de la finance bâti à l’Est de la capitale sur le site des anciens docklands laissé en jachère urbaine parce que les bateaux étaient devenus trop gros pour entrer dans le bras de mer qu’est la Tamise : Hauteurs des marées, 5 à 7 mètres au pied de Big-Ben…

HSBC, Barclays, JP Morgan, Citi, Morgan Stanley, Crédit Suisse… À regarder les logos sur les gratte-ciels de Canary Wharf, le visiteur pourrait avoir l’impression que toutes les grandes banques de Londres s’y sont installées.

Ce quartier d’affaires ultra-moderne construit sur les friches des anciens docks a pourtant connu des débuts difficiles.

Les premiers immeubles ont été commercialisés en 1991, en pleine récession. Au départ, seuls 2.000 salariés travaillaient dans un quartier encore peu prisé malgré une bonne desserte en transports en commun (hors de prix également et parfois vétuste à un point inimaginable dès que l’on dépasse Waterloo-Station : On hésite même à s'assoir sur les banquettes). 

On vous explique que le développement de Canary Wharf est ensuite allé très vite. Le « big bang » des services financiers, à la fin des années 1980, donne naissance à des métiers qui requièrent de la place. La City, traditionnel centre des affaires au cœur de Londres, ne suffisait plus.

« Les banques cherchaient de grands plateaux pour installer leurs salles de marché. Les gratte-ciel de Canary Wharf leur offrent des surfaces qu’elles ne pouvaient trouver dans le centre de Londres», explique l’ancien responsable de l’aménagement de la City aujourd’hui professeur au University College London.

Certaines déménagent dans le nouveau quartier pour regrouper sur un seul site des activités auparavant éclatées dans plusieurs immeubles.

Et les groupes étrangers choisissent presque tous Canary Wharf pour y installer leurs banques d’investissement européennes, d’autant que le prix du mètre carré y est moins élevé que dans la City. 

Aujourd’hui, le nouveau quartier, qui appartient à une société privée, s’étend sur plus de 50 hectares, compte 37 immeubles et cinq centres commerciaux. Un million et demi de mètres carrés au total. Quelque 110.000 salariés travaillent à Canary Wharf, dont 41.000 dans le secteur bancaire, selon la British Banker’s Association (BBA).

La City serait encore un peu au-delà avec 51.000 salariés dans le secteur bancaire mais selon d’autres décomptes, Canary Wharf serait même passé en tête.

Et ce n’est pas fini. Aux quatre coins du nouveau quartier, des grues s’activent pour livrer de nouveaux immeubles.

La Société Générale occupera les huit premiers étages d’une nouvelle tour à partir de 2019. Les 3.000 salariés de la banque gauloise outre-Manche sont aujourd’hui répartis sur plusieurs sites au centre de Londres.

Mais la City n’a cependant pas dit son dernier mot. Les banques ont pu occuper des locaux libérés par d’autres secteurs qui ont quitté le centre, comme celui de la presse sur Fleet Street.

Et depuis une petite dizaine d’années, commencent aussi à sortir de terre des gratte-ciel, que les Londoniens ont affublés de surnoms comme le « cornichon », la « râpe à fromage » ou le « talkie-walkie » assez extraordinaire, avec à ses pieds des petites églises pas très loin de St-Paul Cathédral.

Résultat, les surfaces disponibles augmentent dans la City.

Certaines banques, comme RBS, Goldman Sachs, Rothschild ou Lloyds, n’en sont pas parties.

A six kilomètres l’un de l’autre, l’ancien et le nouveau quartier d’affaires sont tous deux en expansion. « La City n’aurait pas survécu sans Canary Wharf», estime le prof.

La City offre désormais un profil plus diversifié, avec les sièges de grands assureurs comme Prudential et Aviva, ou les grands cabinets d’avocats d’affaires.

Et ils n’ont pas manqué de nous présenter le « Treillage ».

Un projet ainsi baptisé par les londoniens parce que ses façades évoqueront – vaguement – des croisillons de bois destinés à supporter des plantes grimpantes.

Ce nouveau projet de gratte-ciel de 73 étages, plus haut que la Tour Eiffel, a été dévoilé lundi dernier. Il sera construit au cœur de la City, à deux pas des autres tours comme le « Cornichon » ou la « Râpe à fromage ». Avec une hauteur de 310 mètres – la limite imposée par les autorités de contrôle aérien –, ce sera le plus haut immeuble du quartier et il sera à égalité avec le « Shard », la magnifique et plus haute tour d’Europe qui domine déjà la rive sud de la Tamise.

La vue y est extraordinaire, mieux que depuis le haut « London Eye », la roue construite pour le millenium (et qui devait être démolie l’année suivante).

Le « Treillage », conçu par l’architecte britannique Eric Parry, comprendra 90.000 mètres carrés de bureaux, un espace ouvert au public au dernier étage et le restaurant le plus haut de Londres.

Au pied de la tour, une large place est prévue.

Le site est actuellement occupé par l’immeuble de l’assureur Aviva, haut de 28 étages, qui sera détruit.

Le projet ne devrait pas être finalisé avant la prochaine décennie.

Un autre gratte-ciel de grande hauteur est encore prévu dans la City, mais il sera un peu moins haut (288 mètres).

Alors quoi, deux gratte-ciels dans la même décennie, dans le même quartier, ces gars-là, Euro, Europe ou non, ils croient vraiment dans leur avenir, c’est à n’en pas douter.

Une bouffée d’oxygène quand on vit dans des pays en crise, sociale, politique, économique, monétaire, qui se vautrent dans le « bashing ».

Chapeau les britishs : Quelle leçon !

J’ai bien aimé (sauf la bouffe).

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Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2015/12/london-city.html

 


Déclin ou Libéralisme ?... (VIII)

 

Le retour des « déclinistes » ? (VIII)

 

Il va falloir faire avec… 

 

Nous poursuivions, (en 2012), encore un peu avant de prendre nos « quartiers d’été » : Les échéances approchent !

C’était tellement « court et surchargé » que ce post-là, qui fait suite à cet autre, n’a jamais pu être publié.

 

Dans le cadre des activités tertiaires – qui englobent également le commerce et plein d’autres « industries nouvelles » – il en est une qui mérite un détour particulier, d’autant qu’elle est au cœur, peut-être malgré elle, d’une crise mondiale la plus forte du début du millénaire et qui se prolonge sans cesse.

 

IV-B l’industrie financière

 

Pensez donc, en 2008, elle a plongé non pas un pays, mais le monde entier en récession prolongée, déclenchée la « crise des dettes », notamment publiques, détruit des valeurs de plusieurs milliers de milliards de dollars et a réussi le tour de force de réduire les échanges mondiaux de matières premières et de produits manufacturés jusque-là en progression constante.

Tant que les pays commercent, la paix est effectivement assurée.

C’est quand le commerce se fige que les tensions s’aggravent jusqu’à parfois mener à la guerre.

Une grosse bulle qui n’en finit pas de réduire au quasi-esclavage tous les outils de production, jetant sur le pavé des millions de personnes qui ne vivaient qu’en les servant.

Je veux parler de l’industrie financière.

 

Pourtant et globalement, un financier, ce n’est jamais qu’un intermédiaire. Intermédiaire entre un acheteur ici et un vendeur là-bas, intermédiaire entre un débit et un crédit, le tout s’égalant à la fin de la transaction, quand elle est dénouée.

 

Ce sont les banquiers Lombards et Flamands qui ont inventé tous les outils (ou presque) indispensables au commerce : Les lettres de change à vue (l’ancêtre du chèque) à terme (billet à ordre) et bien plus tard les virements, les cartes de crédit, les prélèvements et tous les outils modernes de paiement.

Mais le principe reste toujours le même : Le « tireur » dépose une provision chez le « tiré » et use de son crédit pour payer le « bénéficiaire » d’une facture ou d’une charge exigible, à terme ou à vue.

Et depuis toujours, la provision traverse les distances et frontières sans contrainte.

Ce n’était que du papier, endossable parfois (on change le bénéficiaire), sans valeur en cas de brigandage pour devenir alors « en opposition ».

Ce sont aujourd’hui des centaines de millions de bit tous les jours que s’échangent des « serveurs informatiques ».

 

Les « jours de banque », si ils étaient nécessaires au moyen-âge pour « porter » les compensations, désormais, grâce à l’électronique et les communications de même nature, quelques « clics » suffisent tellement la procédure est simplifiée malgré nombre de clés de contrôle, puisque les protocoles sont « unifiés ».

 

Et le tout est compensé, d’abord en banque centrale, puis désormais sur les plateformes comme « Clearstream », à la vitesse de la lumière, de telle sorte que les « petites valises » de billets sont devenues bien inutiles.

De toute façon « Blucher » Joël, le banquier des frégates de Taïwan, m’en disait qu’on pourrait presque se passer de monnaies pour faire du « Barter », c’était son idée à lui qu’il aura payée de sa carrière (et autres ennuis désagréables), puisque les virements de vraie compensation de monnaie entre pays ressortent régulièrement, jour après jour, à quelques milliers de dollars, pas plus.

 

Le « Barter », c’est du troc : Je t’achète un lot de vêtements contre la remise d’un lot de soja, lui-même échangé contre quelques ballots de laine, qui fournira mon fournisseur de tissu.

La monnaie ne sert que de référence et il s’agit de compenser seulement les termes de livraison.

 

Dans le temps, les ouvrières des usines d'Eltsine en Russie étaient souvent payées en production de ce qu'elles fabriquaient pour aller échanger des poupées russes sur les marchés contre du pain et des patates-douces !
J'ai même vu un abattoir à Lille payer ses salariés avec les saucissons, par dizaines de kilos chaque soir, qui sortaient des chaînes de conditionnement...
Dans une autre vie,  j’ai aussi eu un « boss » qui faisait expert-comptable et qui passait son temps à « faciliter » des transactions entre ses clients : Un fabuleux.

Ici un camion de lait contre des parts de SCI, qui étaient payées en avances de loyer et que ça revenait après plusieurs tours délirants, genre l’achat d’un camion contre sa revente pour un wagon d’eau d’Évian, contre un camion-citerne d’essence, en se transformant au passage et pour partie en paiement des Urssaf, pour revenir au laitier originel qui en payait ses salaires du mois.

Avantage, mais pas toujours : Pas de TVA !

Et à 17,6 % à l’époque, ça faisait déjà du bruit : Presque la moitié des recettes fiscales.

En fait, il n’y a de TVA que sur des sommes de monnaies : C’est une taxe dite « réelle ».

Et encore, elle n’est pas toujours payée en totalité, notamment quand on a du crédit qui la compense.

 

Si un tel système économique était en place, on pourrait presque se passer de banquier, mais pas vraiment de monnaie qui sert à valoriser les transactions.

Et ce serait la ruine des États et de leurs recettes fiscales.

Pensez donc qu’un Joël Blucher s’est vite fait virer de sa banque nationalisée avec cette idée saugrenue appliquée aux transactions internationales !

La ruine d’un métier qui pompe des « commissions » pour assurer son service.

 

Et puis, le deuxième métier d’un banquier, ce sont  « les affaires » et la création monétaire. Avec peu, (j’en parle ici de façon plus précise depuis. Cliquez sur "plus récent" en bas de page pour connaître de la suite), à partir de dépôts, puis ensuite de la capacité des banques centrales de créer « ex-nihilo » de la monnaie pour se « refinancer », le banquier finance l’avenir en achetant des remboursements et intérêts à terme.

Magique.

Une anticipation des gains futurs à espérer.

À espérer seulement, parce qu’il y a un risque de défaut dès l’origine quant à la validité de la créance détenue par le banquier et les sûretés qui y sont accrochées.

Le droit des sûretés est d’ailleurs très ancien : Gage, droit de suite, cause de réserve de propriété, caution, nantissement, hypothèque, les outils sont nombreux et fonctionnent bien avec quelques aléas sur les durées et délais.

Les rois se gardaient aussi au frais en « otage » pour garantir le paiement de la rançon due au souverain vainqueur !…

Un « truc » qui a survécu jusqu’à la fin du second empire.

 

Et puis, ils sont malins, les banquiers. Pour se refinancer autrement qu'auprès du prêteur de dernier recours qu'est sa banque centrale, ils sont non seulement capables de s’assurer, mais aussi de vendre leurs créances, voire même de ne vendre (et d’acheter) que des « options » : Ce sont les titrisations et il y a même eu un marché dédié de cotations des dérivés, le MATIF.

Sur tout, du moment que la valeur finale est connue et qu’il y a un terme également connu.

C’est pour cette raison qu’on dit d’eux qu’ils vendent du temps.

D’où aussi la célèbre formule : « Time is money » qui prend alors tout son sens !

 

Tant que le commerce tourne (d'où son importance maintes fois répétée), que les usines produisent (la matière à commercer), l’argent tourne à son tour et il n’y a pas de problème : Le banquier vit sa vie d’intermédiaire, au jour le jour, à terme de 13, 26, 52 semaines, 3, 5 ans, 10 ans, voire plus.

Je crois que c’est en 2006 que le Trésor public « Gaulois » a émis des titres à 50 ans. 5 milliards si mes souvenirs sont bons.

Mais c’est rare : Depuis les « emprunts Russes » à 70 ans, on se méfie des opérations à très long terme.

Je crois que même en matière immobilière, où on pouvait emprunter à 90 ans au XIXèmesiècle, n’existent plus que quelques reliques pas encore épuisées.

 

En revanche, le risque devient problématique quand l’insolvabilité devient générale.

Et ça a été le cas des ménages américains en 2007/2008.

En fait, cette « bulle d’insolvabilité » a commencé en 2004 (la fin d’un cycle long de Kondratiev : 2004/1974 ; 1974/1944 ; 1944/1914 ; 1854/1824 ; et surtout 1824/1794, des années clés de « retournement » pour la plupart, marquant des « crises » lourdes) : Il n’y a aucune surprise pour n’être jamais que des effets de « passage de générations » issus eux-mêmes directement de l’évolution de la démographie.

Kondratiev contredisait les théories économiques de son pays et du moment, assises sur le Marxisme : Il a mal fini… en 1938.

 

S’il y a eu « décalage », c’est en raison d’une part du 11 septembre 2001 et l’entrée tonitruante d’un facteur « exogène » imprévisible qui a bouleversé les données en rebattant les cartes, et du « maquillage » instrumentalisé qui en aura été la conséquence : L’invention du « crédit hypothécaire » à rebours.

Qu’on a d’ailleurs failli adopter en « Gauloisie-rincée » sous le « Chi » et « Barre-oint ».

Tu as un bien immobilier, même partiellement grevé d’hypothèque, comme il prend de la valeur tous les jours, tu reprends une seconde hypothèque, pour payer la première ou soutenir la consommation de ton pays, qui du coup t’enrichit en valorisant encore plus ta maison.

Le mécanisme diabolique, qui avec la titrisation bancaire a donné naissance aux « subprime », ces créances « pourries » qui ont infectées tout le système bancaire mondial pour avoir été disséminées absolument partout alors que plus personne ne savait les valoriser.

 

En bref, la spéculation sur les dérivés n’avait plus les moyens de se payer son joujou favori et il a fallu « créer de la monnaie » par centaines, par milliers de milliards de dollars pour éviter, dans l’urgence, un « big crunch ».

La banque d’Angleterre d’abord, la FED ensuite, la Banque du Japon enfin (et depuis peu la BCE après avoir utilisé) des « moyens non-conventionnels » limités.

 

C’est un pari audacieux et sans doute perdu.

Parce que d'abord cette création monétaire aurait dû retourner à l’économie, la vraie, et se traduire notamment par de l’inflation à deux chiffres. On attend toujours de la voir venir, car c’est un moyen gratuit de faire payer les « pôvres-gens-heureux » en leur piquant leurs économies qui ne valent plus rien à force d'être dévaluées, et de plus, doit permettre des remboursements plus aisés des dettes émises dans le passé et encore en circulation.

En fait, à force de vouloir « moraliser » l’activité financière, le sujet du sommet de Londres où « Bling-bling » se faisait snober avec cette idée-là - à Londres n’est-ce pas, la capitale de la « City » - on a vu émerger des réglementations étouffantes qui ont finalement cantonné ces fonds dans les fonds propres des banquiers (et sur des plateformes off-shore pour la plupart).

Perdant-perdant : Un jour où l’autre, ces fonds seront « effacés » en attendant d’être gelés comme actuellement, car s'ils ne le sont pas, ils vont tout emporter le jour où ils déferleront sur et dans l’économie réelle.

 

Déjà, on a du mal à faire payer les États (on parle là des plans d’aide alors en cours d'élaboration de 2012 : Grèce, Espagne, Portugal, et encore de ceux de 2010), qui n’ont plus les moyens de faire face à leurs échéances puisque l’économie mondiale s’est arrêtée en 2008/2009, production ralentie, commerce réduit, plongeant bien des territoires dans la récession, asséchant par contrecoup la progression des recettes fiscales alors même que le train des dépenses publiques continuait sur sa lancée.

 

La récession ! Le mot est lâché remplissant d’aise les « Déclinistes » : Ils nous en diront qu’ils nous avaient bien prévenus !

Ils la souhaitaient tellement, eux et les « néo-alter-quelque-chose », qu’elle a fini par les combler d’aise.

Validant ainsi leur dogme malthusien, se promettant même de « savoir gérer la pénurie généralisée », moyennant  quelques efforts en plus à consentir par la multitude... sauf quelques-uns, naturellement, pour être des visionnaires.

Incroyable, eux qui voulaient freiner la croissance en imposant la « taxe Tobin » sur tous les paiements, pour éviter le pillage de la planète, pour créer de la pénurie, au moment même où il a fallu, en urgence, détruire l’impôt des bourses… le secteur financier, « l’ennemi sans visage et qui ne vote pas », s’auto-flagelle par nécessité en leur donnant raison.

Se couper un bras tant que la gangrène n’a pas encore atteint le cœur, à savoir le « commerce de l’argent ».

Pour mieux rebondir … plus tard, puisqu’il ne vend que du temps.

 

Conclusion « locale » : Le capitalisme financier est capable de manger à tous les râteliers.
Songez deux minutes à la BD « Le schtroumpf financier », pour vous éclairer.

Il est communiste en URSS et en Chine, il est libéral quand ça l’arrange (TTIP et autres), il est fasciste en Italie-mussolinienne, franquiste en Espagne, nazi en Allemagne, apparatchik en « Gauloisie de l’économie-mixte », et désormais « décliniste », alors que j’en passe et des meilleurs.

Un vrai caméléon, insaisissable, jamais responsable.

Mais qui domine tout le reste (et le monde entier) quand il s’agit de monnaie.

Imbattable.

 

En revanche, il se nourrit exclusivement que « des autres » activités.

Certes, il s’enrichit et avec lui ses vaillant soldats que sont ses personnels et autres traders, mais ne crée rien que de « la facilité ».

Ça a un prix, naturellement, mais ne devrait être payé qu’à hauteur des consommations du service, au moment où il est rendu et non pas pour « spéculer ».

On verra bien si « François III » parviendra d’ailleurs à séparer ces deux métiers-là.

(On sait depuis que ce n’est pas le cas)

C’est une de ses promesses-clé de campagne.

 

Et aujourd’hui, les « financiers », maîtres de la planète monétaire, après s’être défaussés de leur créances douteuses sur les contribuables, se payent sur la bête et impose même la mise sous tutelle de la Grèce, tout en blanchissant l’argent de la drogue et finançant les marchands de canons…

 

À suivre … plus tard !

I3

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2015/07/le-retour-des-declinistes-viii.html

 

 

 

Je reprends quelques informations sur Joël Bucher (disponibles sur Wikipédia) et le parcours qui l’a amené à développer le « Barter », un système de troc qui tient son nom du commerce entre Esquimaux installé sur l’île Barter au nord de l’Alaska.

Ce système d’échange se répand progressivement et il est possible de développer un troc Barter (B2B) sur des sites comme « b2b en-trade » (https://www.b2b-en-trade.com/) ou encore en allant directement sur le site du ministère de l’Economie et des Finances :

« En 2012, la direction générale de la Compétitivité, de l’Industrie et des Services (DGCIS) du ministère du Redressement productif a réalisé, dans le cadre du pôle interministériel de Prospective et d’Anticipation des Mutations économiques (Pipame), une étude prospective sur les perspectives de développement des plates-formes d’échanges interentreprises ou « barter ». Cette étude a montré à la fois l’intérêt des entreprises et des réseaux d’accompagnement interrogés pour la pratique des échanges interentreprises, mais aussi leur méconnaissance du principe et des conditions de mise en œuvre de ces échanges. »

https://www.francebarter.coop/GUIDE-PRATIQUE-BARTER-echanges-inter-entreprises.pdf

Il faut bien avouer que « Jo », que j’ai rencontré deux fois avant son décès à Manama, avait une « bonne longueur d’avance » dans sa vue d’une économie moins soumise au diktat des banques.

Une vue qui, avec son aversion pour la corruption, lui a coûté une carrière prometteuse à la SG.

 

Joël Bucher, cadre expatrié de la Société générale à Londres, aux EAU, en Corée, fut directeur adjoint de la Société générale et représentant de la Sogenal à Taïwan entre 1987 et 1990, les 4 années précédant la signature de la vente de six frégates La Fayette à Taïwan, qui donnera lieu à l'affaire des frégates de Taïwan.

Plus tard, il introduit Li Hsien (décédé en 2004) directeur du service commercial de Taiwan en France (CAPEC) à Serge Dassault à Bercy en présence de M. Paranque B. Savignac et Jean-Pierre Pierre-Bloch. La réunion s'est déroulée au Ministère des Finances pour conclure les droits d'atterrissage entre la France et Taiwan et décider de l'achat de 60 Mirage 2000-5.

Le contrat a été conclu en direct sans intermédiaire. Ce qui n'a pas empêché le versement de commissions à M. A. Wang. Les commissions bloquées par la justice suisse étaient vraisemblablement destinées à compenser des garanties données par des banques du Luxembourg. Denis Robert reprend son témoignage auprès de la justice du Luxembourg dans son livre La Boîte noire où le système des rétro-commissions est largement expliqué.

Après son départ de la Société générale, Joël Bucher est associé à la structure Europasia dont il est le fondateur pour Steve Ho de PanVest Taiwan, disparu en Chine, avec le banquier suisse André Strebel.

Il met au point par la suite des « contrats d'off-set de type Émirats arabes unis » pour Yves De Galzin de chez Matra et pour S. Dassault, avec une formule compensatoire légale de barter triangulaire entre la France, les Émirats arabes unis et Taiwan. Une véritable base neutre domiciliée dans un Club d'Affaires off-shore assimilable à un centre financier (révolutionnaire) qui évite la plupart des transferts financiers, sans risque de change. « De l'anti-banque !... dit-il !... Ceci est considéré comme un acte terroriste financier par certains. »

La suite sur :

http://infreequentable.over-blog.com/article-hommages-a-joel-bucher-118752524.html

 

Quant aux banquiers, aux traders, on peut essayer de trouver une explication à leur voracité du côté des comportements humains sachant qu’il y a 4% de sociopathes dans la population.

Je reprends l’article paru dans TRBF et intitulé « Le monde financier serait-il dirigé par des psychopathes ? » :

Les personnages clés seraient-ils des psychopathes ? Selon un ancien professeur anglais, cela pourrait expliquer la crise que connait actuellement le monde.

Alors qu’on annonce que 2012 sera (encore) l’année de la crise de la dette, de l’austérité, bref de la crise économique et financière, de plus en plus de voix s’élevent pour dénoncer le système financier, les marchés qui dirigent le monde. Des marchés souvent accusés de ne pas tenir compte des humains qu’ils broient. C’est ce qui fait dire à Clive R. Boddy, professeur à l’université de Nottingham, que beaucoup des hauts responsables financiers seraient en fait des psychopathes.

Selon ce professeur, cité par Bloomberg, les psychopathes sont des personnes "manquant de conscience, ne ressentant que peu d’émotions et incapables de ressentir sentiments, sympathie ou empathie pour les autres". Ces personnes se montrent plus froides et calculatrices que les autres et "représentent donc une menace pour les entreprises et la société".

Mais comment des personnes avec un tel profil psychologique ont-elles pu atteindre des postes si élevés ? Selon Clive Boddy, cela est imputable au monde actuel et à l’organisation des entreprises, avec un personnel qui bouge tout le temps, passe de sociétés en sociétés. Cela permet aux psychopathes de passer inaperçus et de monter rapidement, pouvant même apparaître comme de bons leaders là où, à une autre époque, ils auraient été vite repérés pour leur égocentrisme et leur manque d’éthique.

C’est l’ascension de ce type de profils dans des entreprises financières qui aurait causé la crise, selon le professeur. Car à des postes-clé, ces psychopathes sont dirigés par leur volonté de s’enrichir et de progresser, au détriment de toute responsabilité sociale. Peu importe, pour eux, les dégâts causés.

Ce n’est pas la première fois que des scientifiques mettent en avant le comportement dangereux des employés du monde de la finance. Ainsi, en septembre, une étude suisse affirmait que certains traders avaient des comportements plus dangereux que les psychopathes. 28 d’entre eux avaient été soumis à des tests psychologiques et les résultats avaient été comparés à ceux de 24 psychopathes hospitalisés dans des établissements sécurisés en Allemagne.  

Il en ressortait que dans un contexte de compétition, les traders étaient prêts à tout pour prendre l’avantage sur leurs concurrents. "Il s'est avéré qu'ils ont eu un comportement plus égocentrique et ont été plus enclins à prendre des risques que le groupe de psychopathes qui ont été soumis aux mêmes tests", expliquait l’un des chercheurs au Spiegel

D’ailleurs, nous en avons peut-être un magnifique exemple avec la dernière crise grecque où les partenaires en position de force ont mis le pistolet sur la tempe des dirigeants grecs pour les faire céder…

Quel en sera le coût final ?...

Jean-Charles DUBOC

 


Déclin ou Libéralisme ?... (VII)

 

Le retour des « déclinistes » ? (VII)

 

Il va falloir faire avec… 

 

Nous poursuivions, en 2012, encore un peu avant de prendre nos « quartiers d’été » : Les échéances approchent !

Ce billet fait suite à celui-ci.

 

Après quelques exemples, un chiffre alarmiste entre tous ! 

 

IV – La création de valeur-ajoutée… 

 

Au milieu de la pluie de mauvaises nouvelles économiques qui s'est abattue sur « François III » aux premiers jours de son mandat, ce n'est pas la plus visible mais ce n'est pas la moins inquiétante : Tombé à 28,6 % de la valeur ajoutée en 2011, le « taux de marge » des entreprises non-financières est aujourd'hui à son plus bas niveau depuis un quart de siècle !

(Et il ne s’est pas redressé depuis !)

On en est revenu au niveau de la fin des années 80 sans avoir eu à subir le désastre économique et social du « triomphe du socialisme » de « Mythe-errant » de naguère…

Grâce à … « Bling-bling » !

Même en 2009, année où la récession fut finalement, après avoir été réévaluée par « Lyne-sait », plus sévère qu'on ne l'avait cru, le niveau des marges n'était pas descendu si bas. 

 

Que des réformes aussi dévolues à la compétitivité que l'assouplissement des 35 heures ou la suppression de la taxe professionnelle n'aient pas suffi à inverser durablement la tendance, voilà qui en dit très, très long sur l'effort à mener pour surmonter nos handicaps. Et si d'autres réformes, comme le triplement du crédit impôt recherche, n'y ont pas suffi, c'est qu'elles sont porteuses d'effets structurels que dans le moyen terme.

(Idem pour le CICE suivant…)

En fait, l’économie, l’appareil productif est malade, gravement malade et personne n’en a pris vraiment la mesure jusque-là. 

 

Ce problème de taux de marge n'a rien de marginal lorsqu'il s'éternise. Il devrait être un objectif central de la politique économique. Car peu d'indicateurs en disent autant sur la souffrance des entreprises.

C'est le nerf de la guerre, c’est lui qui détermine la puissance de feu d'une société.

« Cash is king », ont coutume de dire les Anglo-Saxons.

Que la marge ne cesse de se réduire et un cercle vicieux se dessine : Une entreprise dont la rentabilité se dégrade, année après année, investit moins, y compris pour diminuer ses coûts de production par des changements d'équipements ou d'organisation.

Elle s’éloigne de l’impératif « discount » et se cramponne sur sa niche-marketing qui se rétrécit.

Elle devient naturellement rétive et frileuse au risque et réduit ainsi ses chances de faire des profits plus tard. Moins en capacité d'autofinancer ses investissements, elle devient dépendante d'un crédit bancaire qui par malchance se raréfie tant par défiance que par contrainte, pompé par la dette publique ici et là. 

 

La chute de 15 points du taux d'autofinancement en 2011 porte à croire que cette spirale est bel et bien enclenchée : La guerre est dans le prix final !

Quand on taxe plus fortement ce prix, forcément, c’est l’entreprise qui en souffre, puisqu’il ne peut plus s’adapter aux conditions de son marché.

Le client, lui, de toute façon il n’a plus les moyens de suivre l’envolée des taxes, tellement on lui en prend avant qu’il ne puisse en dépenser (consommer).

Une spirale qui mène tout droit vers une contraction des volumes, celle-ci engendrant des tendances à la hausse des taux de marge qui restent impossibles. Résultat, on taille comme on peut dans les coûts, fixes et variables au détriment de l’investissement et du futur !

Car le risque que cela fait peser sur la croissance et l'emploi devrait inciter l’exécutif à y réfléchir à deux fois avant de relever les minimums légaux en commençant par le SMIC, d'établir un nouveau barème de taxe professionnelle, d'aligner le régime social des indépendants sur celui des salariés, ou d'alourdir la cotisation vieillesse, voire demain la CSG.

Et pourtant, c’est déjà prévu-adopté !

Il n'est pas sûr que les modestes aménagements de l'impôt sur les sociétés envisagés pour les grosses PME soit alors, pour bien des entreprises et leurs salariés, autre chose qu'un secours bien marginal : Il faudrait faire nettement plus et supprimer l’IS hors les « sommes distribuées » !

De toute façon, les assiettes, les profits, se réduisant comme neige au soleil, les entreprises sont de moins nombreuses à le payer. 

 

En bref, parce que l’État a grossi inopportunément ces dernières années, s’endettant de près de 600 milliards (oui ! Presque un tiers du PIB national en 5 ans…) constatant que plus personne ne peut le financer, « François III » s’apprête à tuer l’économie pour faire face.

Délire.

Alors que les solutions sont là, sous nos yeux, qu’il suffirait d’en décider, mais non au contraire.

C’est à peine croyable : La troïka impose une cure d’amaigrissement à la Grèce et on en voit les effets désastreux dans les rues, dans les urnes et mêmes dans les comptes et autres prévisionnels, sur le modèle des « déclinistes » et c’est cette médecine-là qu’on voudrait nous imposer !

(D’autant que plus on réduit le PIB comme d’un outil de mesure de l’endettement public, plus, mécaniquement le taux de cet endettement augmente, même à masse inchangée)

Malheureux peuple de « Gauloisie » : Tes élites sont vraiment nulles !

On le disait encore dans le premier post de la série…

Ou le second, je ne sais déjà plus ! 

 

IV.A : D’abord le commerce… on y revient toujours. 

 

C’est le grand oublié de ce début de quinquennat : Le commerce occupe pourtant aujourd'hui une place essentielle dans le paysage économique du pays.

Non seulement un industriel ne vend rien sans un réseau de commerçants dynamique (le commerce consiste seulement à mettre en relation un producteur avec son consommateur final), mais en plus le commerce représente 20 % de la valeur ajoutée du secteur marchand, contre seulement 15 % pour l'industrie.

Et il emploie plus de 3 millions de salariés, faisant ainsi jeu égal avec cette dernière. 

 

Plus encore, le commerce a démontré sa forte capacité de résilience face aux crises économiques, jouant un rôle de « secteur refuge » et de stabilisateur : En l'espace de vingt ans, l'emploi a progressé de 25 % dans le commerce, au moment même où notre industrie subissait une hémorragie de 30 % de ses effectifs, et nous avons tenté de vous montrer aussi pourquoi !

Force est pourtant de constater qu'il n'occupe pas la place qu'il mérite dans les débats et réflexions sur l'emploi et le « redressement productif » qui s’engage. 

 

Or, le commerce reste un formidable gisement d'emplois, jusqu'ici peu sujet à la délocalisation, par nature et essence : Il est forcément proche du client pour mieux le servir.

Pour nombre de jeunes, « d’élite » ou non, il représente la première porte d'entrée dans la vie professionnelle : Un jeune actif sur quatre y travaille.

Le commerce est également l'un des rares secteurs où l'ascenseur social fonctionne encore : Tout vendeur peut espérer devenir directeur de magasin ou monter son propre commerce, voire sa propre enseigne.

Essayez d’en faire autant avec un établi de menuisier ou une administration du public !

Secteur traditionnellement intensif en main-d’œuvre smicarde à dominante « employés », le commerce connaît aujourd'hui une diversification et une montée en gamme de ses qualifications.

Mais c’est dire si le « coût de la main-d’œuvre » n’est décidément pas le critère discriminant de la « compétitivité »…

Passons ! 

 

Ces nouvelles opportunités d'emploi ne doivent pas cacher les menaces qui planent aussi sur notre commerce, si les pouvoirs publics n'y portent pas un regard plus attentif : Désormais, la relation client n'a plus de limite géographique, ce qui pourrait bouleverser la localisation traditionnelle des emplois sur les lieux de vente, avec de fortes secousses déjà annoncées sur les formats traditionnels (hypermarchés, périphéries). 

 

D'autant que notre commerce constitue un formidable réservoir de valeur ajoutée pour le tourisme.

Champions mondiaux de la mode et du luxe, du cosmétique, de la maroquinerie et des accessoires, de l'art de vivre et de la gastronomie, nous ne maintiendrons notre rang que si nous parvenons à adapter notre offre aux attentes nouvelles des touristes, que ce soit en termes de qualité d'accueil, de gamme de produits, de concept commercial, de saisonnalité ou d'horaires.

Là, le commerce a surtout besoin de souplesse et d’efficacité dans un monde du travail régit par les carcan du Code du travail…

(On compte 38 types de contrats de travail, 27 régimes dérogatoires et une dizaine d’organisation du travail avec la mise en place des RTT…)

Avec 77 millions de visiteurs par an, mon pays est le seul pays au monde qui accueille un flux de touristes supérieur à sa population : Qu'attendons-nous pour mieux valoriser les synergies qui existent entre tourisme et commerce ? 

 

Enfin, le commerce constitue un vecteur privilégié de diffusion des nouvelles technologies de l'information, dont on sait le rôle moteur dans la croissance d'un pays.

Loin de l'image d'Épinal d'un secteur immobile et figé dans le passé, notre commerce est en train de se digitaliser et de se réinventer sous nos yeux.

L'essor du commerce en ligne et d'Internet, mais surtout les changements de comportement des consommateurs, toujours plus exigeants et réactifs, devrait nous obliger à repenser de fond en comble nos canaux de communication et de distribution, nos techniques de paiement et notre relation-client, pour aller vers un commerce plus riche en expérience, en services et en proximité…

Le commerce participe ainsi pleinement au processus d'« innovation créatrice » qui est le propre de toute économie en mouvement. 

 

Et si nous voulons renouer avec une croissance durable et riche en emplois, ancrés sur l'ensemble de ses territoires, elle doit miser sur tous ses atouts, sur tous ses leviers. Aujourd'hui, tout se tient : La compétitivité industrielle d'un pays dépend étroitement des liens tissés avec le commerce, que ce soit sur le plan des réseaux de distribution, de la logistique ou du marketing des produits.

Il conviendrait de porter un regard neuf sur nos territoires et notre commerce qui structurent la majorité des emplois privés d'aujourd'hui et de demain. 

 

Mais non, mais non !

Outre les mesures autistes et Malthusiennes qui empêchent l’essor du commerce, comme la loi Royer et les suivantes, le commerce s’en prend plein la tronche avec des taxes ahurissantes sur les surfaces commerciales, par exemple, issu de la fiscalité locale ; nous en avons déjà parlé ici-même.

Même la nouvelle taxe sur les « surfaces couvertes » (qui visent les parkings : « No parking, no business ! » disait Chétochine revenant des USA dans les années 70)

Essayez de monter un centre commercial, juste pour rire : Vous avez un terrain disponible, une étude de marché favorable parce que vos clients habitent autour et que le réseau routier est déjà assez dense (même si on persiste à donner mauvaise conscience, quand on ne le rackette pas, à l’automobiliste).

Avant d’y passer les bulldozers, il va vous falloir le viabiliser, ce qui est normal. Après seulement, vous pourrez construire.

Mais dès que le projet prend forme, les contacts pris avec les enseignes porteuses, les premiers devis arrivés, il vous faut d’abord obtenir l’autorisation des commissions spécialisées et obligatoires.

Là, je ne vous raconte pas les délires des « petits-commerçants » de centre-ville qui voient déjà leurs marges fondre et surtout revoir leurs volumes à la baisse, sans se rendre compte qu’un centre-commercial, c’est attractif par nature pour le chaland et qu’il en reste toujours un peu-beaucoup, en termes d’emplois, de pouvoir d’achat et de retombées économiques pour tout le monde, y compris de recettes supplémentaires dans les caisses de la municipalité locale !

Ah oui d’accord, c’est une évidence : Il se pourrait qu’avec l’arrivée de nouveaux publics, les bâtiments existants prennent un peu de valeur, et qu’il faille bien construire pour héberger les « nouveaux-venus ».

Ce qui veut dire de nouveaux équipements locaux (crèche, école, poste, stade, piscine, salle des fêtes, lignes de bus, voiries adaptées…) qui viendront enrichir le confort de tous ceux qui les serviront et s’en serviront…

Mais ça, je ne l’ai jamais ni vu ni entendu dans les comptes rendus de séance d’enquête publique, jamais ! 

 

Mais pas seulement : La DDE vous imposera naturellement de réaliser des bretelles d’accès qu’elle se chargera de sous-traiter à d’autres sans que vous n’ayez d’autre choix que d’aligner les signatures sur un chéquier.

Peut-être même deux…

Je ne vous dis pas les « pompiers » qui ergoteront qu’il y aura plus de 1.000 mètre-cubes de matière inflammable, obligeant à creuser une vaste piscine pour alimenter les rangées de sprinkler « au cas où que », réglementation du ministère de l’écologie et de l’environnement oblige…

D’ailleurs, pour peu que vous soyez à proximité d’un site classé, même recouvert d’éoliennes, on vous fera des misères.

Les associations de riverains, d’écologistes, de tout type de « grincheux » vous mettront des bâtons dans les roues sans voir que leurs fils resteront peut-être au pays pour avoir un travail sur place…

Les « déclinistes » seront à l’œuvre à chaque minute, ne vous en faites pas ! 

 

J’insiste : Pourquoi le commerce est si important ?

– Parce qu’il y a deux types de distribution (et pas trois) : La « numérique » (à ne pas confondre avec la « digitale ») qui mesure l’importance de la « présence » d’une référence dans un univers donné (pas de présence, pas de vente) et la distribution de « valeur » qui indique le « taux de pénétration » sur un segment de vente de la référence (élevé, il signifie une absence notoire de la concurrence sur un territoire donné).

Et pour avoir de la « valeur », il faut du « numérique » pour amorcer la pompe !

C’est le « B.A – BA » de tout industriel…

– Parce que « celui qui sait », c’est celui qui est au contact avec le client utilisateur final : Un commerçant n’achètera jamais rien qu’il sait ne pas pouvoir revendre (définition même d’un commerçant inscrit dans le « Code de commerce »).

Il n’achète jamais que le « pré-vendu ».

C’est d’ailleurs la recette du succès des « ventes à distance » (et autre ventes « digitales » au côté de la VPC) : Le stockage intermédiaire de la marchandise n’existe que pour regrouper-dégrouper lesdites marchandises. S’il reste un carton en vadrouille le soir, c’est qu’il y a un client pas livré…

Un travail de manutention prépayé, donc des marges faibles mais suffisantes. 

 

Imaginez mon désarroi quand je traverse une ville de province où les commerces et artisanats d’antan sont remplacés par des agences de banque ou des marchands de téléphonie !

Ah c’est sûr, les marges des banques et des agences de téléphonie sont telles qu’ils peuvent racheter « à pas cher » des pas-de-porte en quantité !

Se servant ainsi avec la férocité de la distribution numérique… pour faire de « la valeur ».

En attendant, ça tue tout le monde au passage, anticipant ou suivant la mode des centres commerciaux-champignons installés en périphérie où il faut encore et encore toujours se rendre en … voiture, une fois de plus !

Tout se tient par la barbichette, finalement. 

 

C’est là que « Bling-bling » il a eu tout faux à son époque rocambolesque !

D’un côté des industriels qui affirmaient haut et fort avoir fait les efforts sur leurs prix et marges, de l’autre les commerçants accusés de s’en mettre plein les fouilles et au milieu des consommateurs toujours plus nombreux à être mis au chômage (par l’industrie, forcément : C’est elle qui a perdu le plus d’emplois) à ne plus pouvoir « soutenir » la croissance malgré le « travailler plus ».

Et un État qui se mêle encore une fois de ce qui ne le regarde pas, mettant tout le monde autour de la même table pour vouloir … « réformer » !

Réformer le commerce, voire l’étrangler … lui qui a existé avant les États, à inventer les échanges, les moyens de paiement qu’on utilise encore tous les jours, la monnaie et les effets de commerce comme le chèque : Gros délire !

Pour aboutir à quoi ? À à peine la conservation d’un peu de marge (dont on signalait déjà son effondrement) pour les industriels contraints de rester patriotes en se délocalisant pour exister encore au pays, au détriment du consommateur, le commerce n’ayant fait que répercuter les hausses de taxes, comme celle de soutien au pêcheurs.

Le commerce collecte en bout de chaîne, rien de plus : S’il meurt, il laisse des ardoises et il n’y a plus de collecte et c’est bien aussi une des causes de l’effondrement de la recette fiscale. 

 

Bref, le commerce, ça ne se réglemente pas, sauf à s’assurer qu’il n’y a pas de « distorsion » dans le jeu naturel de la concurrence.

D’ailleurs, à part quelques volontés de transparence dans les prix (qui est devenu même un argument de vente), il n’y a pas eu de « grande réforme » annoncée pourtant tambour battant !

Nos « sachants » ne comprenant rien au commerce, parfois jusqu’à son utilité (je me souviens encore de 1973, le premier gouvernement du « Chi », qui souhaitait faire disparaître tous les intermédiaires entre le producteur et le consommateur…), et hélas préfèrent « l’oublier », quitte à souhaiter sa disparition !

 

C’était le dernier post publié en 2012. Il y manquait une analyse-critique de l’industrie financière.

Nous y viendrons avant de reprendre l’ensemble pour constater, de nos jours (2015) l’ampleur des ruines & échecs concoctés par les « déclinistes ».

 

I3

 

http://flibustier20260.blogspot.fr/2015/07/le-retour-des-declinistes-vii.html

 

La compagnie « Air Transe » est un bel exemple des conséquences d’une taxation à outrance des salaires en « Gauloisie » dans un marché mondial ultra-concurrentiel.

D’après les derniers bruits de « Radio-cockpit », la compagnie a du mal à payer le leasing des derniers avions commandés.

Le « taux de marge » est "bouffé" par les taxes et impôts divers et variés à tel point qu’il n’y a plus d’autre solution que de faire pression sur les salariés pour qu’ils travaillent plus tout en gagnant moins !...

L’échec est assuré à moyen terme sans une remise en cause des règles du jeu ; en créant, par exemple, une CSMP qui permettra de faire baisser considérablement le niveau des charges sociales, de retrouver un taux de marge satisfaisant qui permettra d’investir et surtout d’être concurrentiel.

J’en ai fait une « Lettre ouverte à Alexandre de Juniac » :

http://euroclippers.typepad.fr/alerte_ethique/2015/03/lettre-ouverte-%C3%A0-alexandre-de-juniac-pr%C3%A9sident-dair-france.html

Pour l’instant, la compagnie menace de fermer 15 à 20 lignes long-courriers, de licencier 3000 salariés dont 300 pilotes, malgré une numérisation des ventes de billets, des actions commerciales et une image fortes.

Pour les pilotes de ligne, ce ne sera pas dramatique : ils iront travailler dans les pays du Golfe ou en Asie où la croissance est telle que les compagnies embauchent des pilotes expérimentés avec de très bons salaires sur lesquels il y a très peu de charges sociales et parfois pas d’impôt sur le revenu, ce qui entraîne dans les meilleurs cas une forte augmentation du salaire net.

Pendant ce temps-là, les tensions vont augmenter à « Air Transe » en continu car la pression sur les salaires et les conditions de travail (« d’utilisation des navigants » dit-on dans la compagnie…) seront la seule façon de récupérer un peu de « marge » pour seulement diminuer le taux d’effondrement de la compagnie.

Une vraie politique « d’autistes » qui conduira inévitablement à la faillite de la compagnie dans les deux ans si une très profonde remise en cause du système n’a pas lieu.

Et ce sera la faute aux pilotes si la compagnie va mal !...

Dans toute structure pathologique il faut trouver un « bouc émissaire » et dans notre société basée sur la maxime « Egalité Taxes Bisous » les hauts salariés du transport aérien sont tout désignés !...

Une situation perverse jusqu’au bout qui conduira à la faillite d’une grande compagnie aérienne, dotée d’un réseau mondial remarquable, avant que ce soit la faillite du pays, comme pour la Grèce…

Terrible…

 

« L’Ami-Râle »

 


Déclin ou Libéralisme ?... (VI)

 

Le retour des « déclinistes » ? (VI)

 

Il va falloir faire avec… 

 

Un post qui fait suite à celui-ci, une reprise du 12 juillet 2012…

Car l’actualité de ce début de mois de juillet (2012) aidant (eh oui, le temps passe et il y a eu tellement de choses à dire et à faire dans l’urgence, que je n’ai pas eu le temps de consacrer à ces « billets » plus de quelques minutes ces dernières semaines…), on nous « bassine » avec un ministre du « redressement productif »…

J’en rigole encore !!! 

 

Non seulement il s’agit du ministère de l’industrie, ignorant superbement le commerce, petit ou grand comme autant d’inutile, mais une fois de plus, l’industrie, et le commerce, « dégraissent » pendant que l’administration étatique se met au régime pour éviter d’accroître son obésité et que les « jeunes » lorgnent plus ou moins fort vers les « fonctions territoriale & hospitalière » reniflant que c’est là où se trouve vraiment les derniers gisements d’embauches à leur portée…

Au moins pour un temps encore : On se soignera toujours plus et la proximité territoriale n’est pas délocalisable ! 

 

III – Le sabordage industriel 

 

D’abord, il convient de rappeler que notre beau pays de « Gauloisie industrieuse », ce sont les « verts pâturages » avant d’entrer dans l’ère industrielle.

L’ère industrielle, c’était le charbon et l’acier, et les machines à vapeur.

Constatons qu’à coup de subventions onéreuses, nos « verts pâturages » nourrissent toujours quelques-uns de nos « pôvres », mais qu’à part le vin et les fromages, on n’exporte plus rien et que les « restau du cœur » font le plein à toutes les saisons…

Ensuite, les mines de charbons ont fermé, et que l’acier, là encore à grands coups de subventions, a changé de main pour s’appeler « ArcelorMital » et non plus Sacilor ou Usinor … quand il est resté quelques « hauts-fourneaux » encore en activité.

Avec le bel acier, ont persiste à faire des rails et des locomotives, du fer à béton et quelques cuves de réacteurs nucléaires et autres moteurs « mécaniques », mais plus tellement de bateaux remplacés par des avions et des fusées … 

 

Reste, pour ne prendre qu’une seule filière en difficulté, qu’on avait 4 constructeurs majeurs de l’automobile (Renault, Peugeot, Citroën et Simca, Société Industrielle de Mécanique et de Carrosserie Automobile, franco-italienne), il n’en reste plus que deux, Renault qui a bouffé Nissan, PSA qui a bouffé Citroën, quant à Simca, il a été bouffé par Chrysler, puis par Talbot (franco-britannique) et enfin par PSA !

On parle de « réindustrialiser » le pays : Et justement, si le secteur de l’automobile est un gros pourvoyeur de main-d’œuvre, directement et indirectement via l’ensemble des sous-traitants et équipementiers (Michelin, Valéo, etc.), sur un marché domestique, Renault s’essouffle et met au chômage technique quantité de sites « gaulois », mais est sauvé par les usines produisant la marque roumaine « Dacia » qui produisent ailleurs qu’en « Gauloisie du Smic », quitte à « importer » ses productions…

Quant à PSA, il n’a vendu qu’1,62 million de véhicules sur les six premiers mois de l'année 2012. Il explique son recul par le marasme du marché européen et par la suspension de ses exportations vers l'Iran.

Ainsi ses ventes de véhicules montés ont chuté de 10,7 % et celles d'éléments détachés de 31,3 % apprenait-on tout récemment.

Ses ventes en Europe, son principal marché, se sont effondrées de 18 % à 980.000 unités et ses parts de marché se sont érodées à 12,9 % contre 13,9 % un an plus tôt. « Le groupe est toujours pénalisé par un mix marché défavorable : les marchés traditionnellement les plus porteurs pour les marques Peugeot et Citroën (France, Espagne, Italie) sont en crise profonde », a commenté le constructeur.

Hors d'Europe en revanche, les ventes ont progressé excepté en Amérique latine (– 21 % à 122.000 unités) et en Iran où la dégringolade des voitures en kit a atteint 31,3 %.

C'est le cas en Russie (+ 17 % à 41.000 unités), en Chine (+ 7 % à 209.000 unités) et dans le reste du monde (+ 12 % à 124.000 unités).

Le deuxième constructeur européen a ainsi réalisé 39 % de ses ventes hors du Vieux continent, contre 38 % au premier semestre 2011 !

Et d’engager pour un milliard d'euros de réductions de coûts et 1,5 milliard d'euros de cessions d'actifs pour tenter de redresser une situation financière ébranlée depuis l'été 2011 par la chute des ventes, notamment de petites voitures en Europe du Sud.

En réponse à la baisse de ses ventes, PSA Peugeot Citroën pourrait supprimer cette année entre 8.000 et 10.000 emplois en « Gauloisie prolétarienne » nous apprend-on.

(Et encore, il a fallu mettre la main au portefeuille pour recapitaliser au moins la banque PSA, qui prête de l’argent au réseau de location longue-durée et autre « crédit-bail »).

 

Et dans le même temps, les mêmes nous disent tout leur bonheur que d’avoir mis en place, avec Mitsubishi, à Kaluga située à 180 km au sud-ouest de Moscou un atelier d'assemblage utilisant des kits de pièces importés, qu’ils vont transformer en usine de production qui devrait rapidement passer à 125.000 véhicules par an : 85.000 unités pour PSA, 40.000 pour Mitsubishi.

La capacité optimale de production ne sera cependant atteinte qu'après l'installation de trois nouveaux ateliers (soudure, peinture et assemblage). Cette extension, prévue d'ici à la fin de l'année prochaine, fera passer le personnel de 1.700 aujourd'hui à quelque 2.500 employés !

Vous avez bien lu : On licencie ici, on embauche là-bas…

Une question de coût horaire de la main-d’œuvre ? Pas seulement… 

 

L'usine, qui jusqu'à présent assemblait des véhicules initialement fabriqués à Sochaux puis démontés à Vesoul, acheminés en train et remontés en Russie, est particulièrement mangeuse de « SMIC-Gaulois », peut-on supposer (une logistique lourde permettant de ne pas payer les droits de douane de 30 % sur l'importation, car les idiots qui affirment que les droits de douanes n’existent plus sont de sinistres ignorants…) !

Donc ce n’est pas que ça, puisque les ventes progressent sur place !

Mais la réponse industrielle aux droits de douanes fera désormais inclure des éléments de fabrication locale : Pare-chocs, roues, pneus, sièges et autres tableaux de bord venant de fournisseurs locaux seront ainsi intégrés aux véhicules assemblés. D'autres pièces détachées doivent suivre.

Et là, c’est autant de moins pour tous ceux qui restent plantés les deux pieds dans le même sabot.

Et PSA d’ajouter que déjà il a été enregistré une hausse de 35 % de ses ventes en 2011 et de 25 % au premier trimestre 2012 sur place. 

 

Comment en est-on arrivé là ?

À fermer au pays et ouvrir à l’étranger pour sauver les meubles ?

Que les « sachants » et autres « déclinistes » y voient naturellement le fondement de leurs « raisonnements à deux balles », la démonstration de tous leurs théorèmes ! 

 

En fait, ils se les sont tirés dans les deux pieds, les deux balles de leurs « méditations ».

Tout simplement en « écrasant » sous les taxes et les textes une industrie considérée comme une poule aux œufs d’or :

TIPP, Taxe à l’essieu, Timbres des cartes-grises, TVA (à 33 % à une époque), vignette, taxe sur les assurances, taxes sur les « super profits » des pétroliers, et puis après la « vague verte », éco-pastille, malus écologique, et j’en passe.

On fait tout pour décourager l’usage de la voiture chez nous : Places de parking détruites (Vélib’, autolib’ et Cie), couloirs de bus, emprises sur la chaussée des tramways créant des embouteillages nombreux, prix des amendes renforcé, contrôle techniques obligatoires et j’en passe aussi !

Comment voulez-vous que dans ces conditions le « marché domestique » progresse ?

Et avec quel argent puisque la filière licencie en tournant le dos à ce qui a fait la fortune du « fordisme », justement ? 

 

Ce qui n’empêche pas de dépenser des milliards et des milliards dans le réseau routier … qu’ils vont en avoir l’air malin quand plus personne ne l’empruntera…

On va jusqu’à imposer la circulation alternée quand l’ozone qui disparaît aux pôles envahit les délicates alvéoles pulmonaires de « ma nichée » ;

On donne mauvaise conscience aux « pôvres » de polluer à raison de plus de 100 g de CO2au kilomètre parcouru qui irait augmenter l’effet de serre de la planète (même si le CO2 est plus lourd que l’air et finit au fond des océans, loin de la stratosphère)…

Attendez, n’en jetez plus : On reste clos chez soi et on se fait livrer en camions la bouffe depuis le supermarché du coin, y’a pas photo !

Aussi ne venez pas vous plaindre si vos « tas de boue à roulettes » ils restent à l’usine ! 

 

Pire, pour soutenir l’industrie automobile, on a inventé la « balladurette » et ensuite la « jupette » et encore en 2008-2009, la « prime à la casse ».

Et c’est une opportunité qu’on s’apprête à relancer avec délectation.

C’est effectivement un moyen de relancer les ventes, mais à quel prix ?

Outre le coût pour les finances publiques (qui est moins tragique qu’on ne le croit, puisque l’effet d’opportunité collecte de la TVA en compensation), mais qui n’ont pas besoin de cela en ce moment, il y a un coût industriel pour la filière elle-même.

Le rebond des ventes lié à la prime à la casse est systématiquement suivi d’une forte contraction quand le processus prend fin.

C’est encore ce que nous observons depuis le début 2012.

Les constructeurs sont alors obligés de proposer des rabais pour continuer à attirer les clients et écraser les « coups d’accordéon ».

Finalement, le taux de marge sur les véhicules vendus décroît alors même que les ventes en volume restent faibles, même si finalement, on met tellement d’équipements superfétatoires dans nos bagnoles qu’il est presque plus sympa de regarder un film dans sa voiture plutôt que dans son salon… 

 

Constat : La filière perd donc sur les deux tableaux, les prix et les volumes !

Si l’on ajoute à cela le fait que la prime à la casse ne profite pas forcément aux constructeurs nationaux et aux sites de production « Gaulois », on comprend vite que ce n’est pas la bonne solution.

Ainsi et à titre indicatif, en juin 2012, Renault, à la différence de PSA, a vu ses ventes en « Gauloisie routière » progresser de 9 %. Mais ce succès est uniquement le fruit d’une croissance de 40 % des ventes de sa filiale DACIA. Ce qui signifie que les ventes de la marque Renault ont poursuivi leur déclin.

On vous l’avait dit : La guerre économique se fait sur les prix, pas ailleurs !

Il faudrait que l’industrie, comme le commerce l’a déjà fait, devienne « discounteuse » : On en est encore très loin !

Quand il s’agit de bagnole, ils ne savent pas comment faire alors que ça fonctionne partout au monde (puisqu’ils y vont tous).

Et quand il s’agit de cuve de réacteur nucléaire ou d’avions militaires, il y a tellement de commissions et de rétro-commissions à verser que la décision d’achat est vraiment et uniquement de nature … politique ! 

 

Ce que montrent les statistiques du commerce extérieur est que la filière automobile, qui comporte les véhicules mais aussi tous leurs composants, était jusqu’à la fin du siècle dernier excédentaire.

Elle est devenue déficitaire au milieu des années 2000. Or, cet état de fait ne peut s’améliorer simplement en soutenant les achats de voiture sur place.

Au contraire puisque les achats se feront sur la base d’une insuffisante compétitivité du « site Gauloisie ».

En bref, subventionner la filière, c’est payer en « bon endettement public » les productions étrangères : Les « déclinistes » devraient y renoncer, quitte à jeter sur le pavé des dizaines de milliers de chômeurs comme pour mieux leur donner raison !

Mais ils ne le feront pas : Ce serait nier leurs dogmes ! 

 

D’ailleurs, ils font très fort : Une promesse, même électorale, c’est une promesse.

Or, « François III » a promis de taxer les compagnies de pétroles encore plus fort, et même sur leurs stocks ! Et le gouvernement a annoncé l'instauration d'une taxe exceptionnelle de 550 millions d'euros sur le secteur pétrolier, qui, si elle était répercutée sur les consommateurs, augmenterait les prix des carburants à la pompe d'un centime par litre (seulement ?) d'après Bercy.

En fait, Total notre pétroleux national a déjà calculé qu’il n’en paierait pas plus de 150 millions… déductible de son IS, naturellement ! 

 

Et l’UIP de communiquer : « Le gouvernement s'est fait « éblouir » par les profits de Total en décidant d'une surtaxe pétrolière, sans comprendre que tout le système de distribution pétrolière est sinistré », a critiqué la semaine dernière l'Union des importateurs pétroliers (UIP), qui représente 25 % du marché des carburants via Carrefour, Casino, Auchan et Cora.

Le secteur est sinistré à travers les raffineries qui ferment, à travers les dépôts pétroliers qui ferment les uns après les autres, il est sinistré à travers les stations-service qui ferment à raison de 300 à 500 par an !

C’est « une ponction gravissime ».

En effet, ce prélèvement prendra la forme d'une taxe de 4 % sur la valeur des stocks de produits pétroliers détenus en métropole au quatrième trimestre 2011.

Le délégué général de l'UIP s'est étonné que cette taxe porte sur des réserves de carburant que l'État impose lui-même aux distributeurs, en les obligeant à avoir l'équivalent de trois mois de consommation dans leurs dépôts…

En « Gauloisie sinistrée », 60 % du carburant vendu passe par les stations de la grande distribution (Leclerc et Intermarché en indépendants, les autres via l'UIP). Total ne détient lui qu’un peu plus de 20 % du marché.

Cherchez l’erreur !

Notez qu’aucune de ces enseignes ne gagne plus d’un centime du litre : C’est un produit d’appel (au point que le pétrole vendu dans la grande distribution n’est pas le même que chez les pétroliers : Vérifiez, il y a 10 % de moins de kilomètres à parcourir avec un plein !), qui fait que quand « pépère » fait la queue pour faire le plein, « mémère » en profite pour la faire devant les caisses…

C’est dire qu’on décourage « sévère » le « redressement productif » du pays, dans ce pays ! 

 

Car oui, on nous dit que la « compétitivité » est dans le coût de la main-d’œuvre ! Pour sûr même, quoique le dire ne tient pas en comparaison avec l’Allemagne.

Oui nous sommes « mauvais » dans les emplois peu qualifiés, trop coûteux, à cause d’un Smic parmi les plus forts, un temps de travail parmi les plus courts et des charges sociales parmi les plus élevées.

C’est vrai.

Mais pas seulement : On est encore plus « mauvais » en taxes annexes et en indirects ! 

 

Mais que diable, pourquoi des « sachants », des « déclinistes », des « La-roue-tout-roux », au lieu d’inventer la taxe carbone n’inventent-ils pas la « CSPM » en faisant cotiser (et non pas taxer) nos importations de produits manufacturés (oui, je radote) ?

Ça permettrait pourtant de rééquilibrer nos régimes sociaux, de rendre de la marge aux entreprises et même d’en redonner aux « laborieux ».

Mais non, mais non, les « déclinistes » préfèrent taxer encore plus tout et n’importe quoi, augmenter les taux de cotisations sociales, rendant encore plus coûteux le prix du boulot et en en retirant encore plus dans le porte-monnaie des « pôvres ».

 

Il faudra faire avec, parce que pour reprendre un raccourcis « Les socialistes aiment tellement les pauvres qu’ils en fabriquent ! »

À la pelle !

 

Tout cela vaut comme d’une démonstration qui en fait s’étend à tous les secteurs industriels, à l’exception de quelques niches comme la construction navale – hyper-subventionnée – les commandes publiques de l’aéronautique et spatiale, l’agriculture d’une façon générale dont il faut jusqu’à amender la loi Évin pour ne pas « suicider » la filière vinicole, après les fermetures d’abattoirs – la filière porcine notamment – inventer la « taxe-poisson » pour soutenir la pêche, quand ce n’est pas le secteur BTP qui vogue de dispositifs exonératoires en niches fiscales dans le bâtiment, maltraité par les lois « Sicile-du-Flot-vert » ou autre.

Un vrai massacre.

Et ils en sont fiers, parce que c’est pour les « sans-dents » qui ne voient, hélas, toujours rien venir…

 

I3

 

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2015/06/le-retour-des-declinistes-vi.html

 

L’accumulation des taxes et impôts provoquent aussi de terribles crises dans les services où une compagnie comme « Air Transe » ploie depuis des années sous le poids des charges sociales. La compagnie se rapproche chaque année, toujours un peu plus, d’une cessation de paiement.

Ce serait si simple de mettre le siège de la compagnie « Air Transe » à Amsterdam… L’économie serait d’environ un milliard d’euros par an !... De quoi être compétitif avec les autres compagnies européennes et mondiales !...

J’en ai fait une lettre au président « de Ju-Gniaq » :

http://www.alerte-ethique.fr/news/lettre-ouverte-a-alexandre-de-juniac-president-dair-france/

Dans ce courrier, j’ai aussi repris l’idée de la CSMP et elle a été transmise à Bercy, semble-t-il…

« L’Ami-Râle »

 


Entre déclin et libéralisme (V)

 

Le retour des « déclinistes » ? (V)

 

Il va falloir faire avec… 

  

On reprend : J’ai encore des choses à dire sur le sujet et les « vacances approchent » avec son lot d’urgences à régler…

Dernier « billet » sur le sujet, ici-même !

Et il y a une suite logique … à suivre ! 

 

Parce qu’il faut faire un effort d’imagination et repenser nos modes de production, nos organisations productives. 

 

II.B – Le futur du « marché du travail ». 

 

Au lieu de s’émerveiller comme avait pu le faire à une époque où elle était « sous-ministre », miss « Ségololo » devant les « gisements d’emploi » des métiers à la personne, ou comme le font les béats-écologistes devant les promesses de l’éolien ou du solaire (avant de finir de saccager la planète en pillant ses terres-rares), on pourrait déjà imaginer demain. 

Et demain passera par « une guerre des prix ». Enfin, on y est déjà depuis deux décennies, faut-il reconnaître.

« Faire plus, faire mieux avec moins », c’est exactement, et ça l’a toujours été, le moteur du progrès économique (et technique).

Parce qu’on peut être « discounteur » et « spécialiste », « discounteur » et « généralistes », « discounteur » et « urgentiste », « discounteurs » et « à proximité » : Il suffit de le penser pour le réaliser.

Ce n’est pas toujours simple, mais ce sont les seuls deux axes du futur.

Et ça s’applique aussi bien aux « vendeurs debout » qu’aux « vendeurs assis ».

Il n’y aurait plus 10 segments dans l’avenir, mais seulement 8 à gérer. 

 

Et encore, si tout le monde devient « discounteur » et qu’il faudra quand même deux points de positionnement marketing et on réduira le problème de « 30 axes autonomes » à seulement 20 positionnements : Chaude concurrence à venir…

Quitte à scinder le marketing d’un même produit ou service en 20 circuits de « production-distribution » différents.

C’est d’ailleurs ce qui se passe là, sous votre nez, sans que vous ne vous en rendiez compte, notamment avec des « pros » de la distribution que sont « Les mousquetaires » ou ceux de la famille Mulliez qui en font un maximum sans le dire : Un véritable empire sous-terrain (même pas côté en bourse, mais qui distribue des primes de 2 à 4 mois de salaires à leurs employés en plus des salaires tous les ans, quand les résultats sont là ! Parce qu’en « Gauloisie mercantile », on parvient encore à rester dynamique…).

Exactement l’inverse de France-télécom regroupant toutes ses activités sous le même label « Orange », ou comme Carrefour… qui ne sont pourtant pas des nains, mais qui déclinent l’enseigne à toutes les sauces du plus grand au plus petit à l’image de Casino ou Système U (ces deux derniers, pour des raisons historiques). 

 

Notez que les deux premiers sont dirigés par des « anonymes » qui n’ont pas d’ego surdimensionné, et pour qui seul « le métier compte », alors que pour les deux autres, ce sont toujours des « technocrates », plus ou moins talentueux, qui sont là pour faire valoir « leurs immenses talents » … de bâtisseur !

Saisissez-vous les « nuances », jusque-là ? 

 

Discounteur, ça ne s’improvise pas : Il faut savoir acheter, il faut savoir gérer les processus de production à la pointe du progrès technologique accessible, il faut savoir « motiver » les ventes et les salariés.

Toute chose que ne saura jamais faire le secteur public et parapublic.

Eux, ils fonctionnent « à l’ancienne » et à l’ancienneté, système défendu becs et ongles par un syndicalisme arc-bouté sur ses « avantages-acquis ».

Dans une logique de marché, ils sont morts.

Dans une logique du « tout-État » ils sont tellement coûteux qu’ils tuent tout le monde autour d’eux : C’est le « toujours plus » de moyens humains-subventionnés par l’impôt ou la cotisation.

Jusqu’à épuisement du système qui partage la pénurie qu’il a lui-même engendré !

Fabuleux aveuglement. 

 

C’est aussi pourquoi je dis toujours et continue d’annoncer que si on ne fait rien, on finira par un immense « marché » de proximité, plus ou moins bien encadré par la puissance publique qui se mêlera de tout et de rien, avec quelques perles qui resteront dans le domaine privé et quelques exceptions qui sont partout et nulle part à vivre sans frontière et un esprit « patriotique » atrophié et de façade.

Car il est absurde de dire que les entreprises du CAC 40 ne payent pas assez « d’impôt à la patrie » : Elles en payent partout ailleurs parce que justement elles sont devenues « internationales » !

Conventions fiscales obligent (quand ce ne sera pas demain les règlements européens qui « partagent », territorialement déjà la TVA…) 

 

Ce qu’il faudrait faire pour éviter le massacre prévisible, qui consiste à faire « évaporer » la création de valeur-ajoutée hors de nos frontières passent d’abord par une fiscalité adaptée.

Je l’ai déjà proposé avec la « CSPM », à savoir que quand un produit entre sur le territoire, parce qu’il n’y ait pas produit directement, il est taxé aux cotisations sociales (pour éviter l’écueil du « droits de douane ») : Ce n’est pas interdit, donc c’est permis.

Première conséquence, ça rend le produit « exotique » plus cher, ce qui permet d’augmenter les marges du produit pro-domo concurrent et obère le pouvoir d’achat du local.

Mais du coup, ça ouvre des perspectives nouvelles aux productions locales, qui fileront du boulot et de la cotisation au « monde-social » et finalement plus de pouvoir d’achat à ceux qui restent.

In fine, des prix meilleurs marchés, plus accessibles en valeur relative pour un plus grand nombre.

Parce que plus de cotisation sociale (non plus sur les revenus des « laborieux », mais sur le produit « importé » seulement, et seulement lui, pas comme pour la « TVA-Sociale » qui ne distingue rien et assimile tout) et moins de subvention (sociales dans les deux cas), tout cela est recyclé dans l’économie active au profit d’un plus grand nombre. 

 

Mais là encore, je suis en avance sur mon époque et suis bien le seul à plaider pour la « CSPM » dans mon grand désert du « bon sens », j’en conviens.

Mais on y viendra sans doute sous d’autres vocables et des « techniques similaires ». 

 

Ces mutations doivent s’accompagner d’un allégement du droit du travail, incapable de s’ajuster actuellement aux contraintes de souplesse exigée par une économie moderne et dynamique.

Et pourtant, les nouvelles formes de télétravail lui en font voir de toutes les couleurs.

Et de fait, les seules variables d’ajustement sont dramatiques autant pour les entreprises (qui perdent des compétences) que pour les salariés qui y perdent leurs ressources durables, à savoir les contrats atypiques (CDD et intérim).

Compter bien, une embauche sur deux est désormais un CDD.

Les CDI représentent à peine 10 % des offres d’emploi, le reste se partage entre intérim, « stages » et apprentissage.

Ce qui est curieux, parce que l’intermittence et la saisonnalité de grand nombre d’activités, qui touche au bas mot 10 % sinon beaucoup plus de « salariés », ne posent que peu de problème « sociaux ».

La « droâte » version « Chi » a même inventé les groupements d’employeurs, la mutualisation des contrats de travail pour accompagner les problèmes éventuels, au plus grand profit de ces minorités grandissantes. 

 

C’est là où je pense qu’il faut être radical et abroger le CDI, qui en devient « amoral » à force de la démonstration permanente de sa « non-pertinence ».

Comme je ne suis pas un cinglé, je pense qu’il faut en passer par une absorption totale du Code du travail par le Code de la fonction publique et laisser le tout exploser en plein vol pour imposer ensuite le CDD à tous : Au moins il est bien plus protecteur que tous les CDI de la planète pour les salariés.

Et en plus, il donne de la visibilité à tout le monde… 

 

Bien sûr, il ne faudrait pas abandonner sur le bord de la route les « victimes structurelles » interchangeables de cette « révolution » et bâtir une véritable agence pour l’emploi qui propose et centralise les besoins des employeurs.

Et ne se contente pas de suivre les chômeurs de loin en loin en s’en déchargeant sur des pseudo-agences de réinsertion.

Qui recevaient 700 euros (en 2012) par trimestre pour recevoir 3 fois un inscrit à la recherche d’emploi et lui trouver un stage de formation bidon… du moment qu’on sort le postulant des statistiques, c’est bon à prendre, même si ça l’éloigne encore plus des opportunités à sa portée !

Jeter l’argent des cotisations par les fenêtres, ça aurait le même effet. 

 

Bien sûr, il faut sécuriser le parcours du l’auto-entrepreneur, il a ses mérites, bien sûr, même si ce n’est pas la panacée, or le statut « officiel » a été solidement « étrillé » dans les premières années du quinquennat des « déclinistes ».

Nous en sommes tous sans le savoir : Chaque salarié crée déjà par son activité une valeur ajoutée (enfin il faut l’espérer) qui commence par payer son salaire avec le business fait sur le client d’autrui. Là, il faut affirmer haut et fort que le « service rendu » par chaque « laborieux » n’est pas « fongible » : Dans le cadre d’un fordisme du partage des tâches, de la segmentation des compétences, même si le labeur s’intègre dans chaque produit et service vendu, il est unique !

On aura beau inter-changer les bonshommes, chacun a pourtant sa spécificité unique.

C’est si simple à comprendre que tout le monde l’oublie à volonté, postulant même être « propriétaire de son poste », ce que nous affirmions la dernière fois !

J’en veux pour preuve que c’est comme ça que ça se passe devant les conseils de Prud’hommes : On n’entend que ça cherchant ici « la faute de l’autre » comme dans un divorce … « à l’ancienne » !

Flûte : On est dans le XXIème siècle depuis 12 ans, au IIIème millénaire, pas au moyen-âge ni dans l’antiquité ! 

 

C’est dire que pour changer les mentalités, il faut un vaste coup de pied aux kuls qui se présentent.

En bref, redonner du boulot en rapatriant des outils et du savoir-faire, redonnant plus de manœuvrabilité sur un marché ouvert à l’offre discountée (nous y reviendrons) locale, plus de pouvoir d’achat pour absorber les « surcoûts » d’une fiscalité à revoir, une assiette plus large de cotisation sociale pour une population moins nombreuse « en souffrance », « bouffant » moins d’aide sociale. 

 

C’est soit ça, soit le partage de la pénurie.

Et il me semble qu’avec notre vote du 6 mai dernier (2012) et celui du 17 juin, le pays a choisi des élites qui ne vous proposent que la seconde option au menu !

C’est dire si j’enrage d’avoir la « droâte la plus kon du monde » de n’avoir pas su construire autre-chose que « Bling-bling » comme patron … 

Une horreur historique !

Je me console en me disant qu’on n’a que ce qu’on mérite, finalement.

« À toi de faire mieux » me disait « mon Papa » (celui qui recommence à me faire chialer quand je l’évoque).

Je veux, oui ! 

 

Et comment réalise-t-on tout ça, si un jour on s’y décide ?

Eh bien justement comme annoncé, non seulement en tournant le dos aux « déclinistes », mais en donnant des règles claires, simples, faciles à appliquer et à contrôler pour et par tout le monde : Fi de ces monstruosités juridiques et fiscales qu’on entasse en dizaines de millions de mots inutiles !

Mais nous verrons ça une fois prochaine, si vous le voulez bien.

I3

 

Source : 

http://flibustier20260.blogspot.fr/2015/06/le-retour-des-declinistes-v.html

 

 


Entre déclin et libéralisme (IV)

 

Le retour des « déclinistes » ? (IV)

 

Il va falloir faire avec… 

 

 

On poursuit notre « reprise » de ce post publié une première fois fin juin 2012 (… tellement j’étais « fâché » !) qui fait suite à celui-ci, peu après l’élection de « François III » à la magistrature suprême de mon pays.

La « série », un peu improvisée à l’époque, n’a pas pris beaucoup de rides, hélas, mais il convient désormais, trois ans plus tard de l’actualiser, de la compléter, d’aller au bout…

 

Je me suis calmé, alors on peut reprendre…

Oui, parce que la « prime-à-la-nullité », même en matière sociale (qui se veut « socialiste » par-dessus le marché), au pays qui est censé promouvoir le mérite et « l’excellence », franchement, ça me fait mal jusqu’aux « …ouilles »…

Je sais, je suis vulgaire : Ça m’arrive quand je suis « colère » !

Et là, j’allais devenir « colère »… 

 

II.A – Le « marché du travail ». 

 

D’abord, le travail, ce n’est pas une marchandise. Qu’on se le dise.

Y’en a marre de ces types qui se croient propriétaires de leur emploi ou de leur fonction, qui n’acceptent pas de se remettre en cause, qui ne comprennent pas ou ne veulent pas savoir qu’on peut faire autant, sinon mieux, sinon plus, avec moins de fonds, de moyens et plus de « génie » ou de talent (ou les deux).

Quand il s’agit d’entreprises privées, elles ferment leurs portes et ils tombent dans une trappe de pauvreté. Du coup, moins de cotisations et plus de « subventions ».

Quand il s’agit d’entreprises publiques ou parapubliques, c’est l’impôt qui paye et le pays qui croule sous la charge.

Et quand ce n’est pas l’impôt, c’est la dette, on le voit tous les jours depuis tant de temps…

Là encore : Stop ! 

 

Y’en a marre aussi que les « meilleurs-consultants » (dont « La-roue-tout-roux » soi-même) considèrent à l’instar de leurs clients qu’ils sont encore « Maîtres-des-forges », propriétaires de l’outil de travail, donc du travail, donc des emplois qu’il y a autour : Ils n’en sont que les « usufruitiers » pour capter les fruits du travail d’autrui devant la machine !

D’ailleurs, le contrat de travail n’existe dans aucun Code, même pas celui du travail par défaut de définition légale, et qu’il faut se reporter au Code civil qui nous cause de « louage d’ouvrage » !

Bref, si on arrêtait de considérer le « travail » comme d’un coût avec des œillères-comptables, parce que les salaires versés sont dans la colonne des charges, et qu’on taille dedans jusqu’à plus soif quand les affaires vont mal, on s’apercevrait peut-être que la contrepartie reste dans les produits d’exploitation et que finalement c’est le « travailleur » qui produit ce qui va être vendu et qui génère lui-même les cotisations et impôts au lieu de « bouffer de la subvention ».

Essayer donc de « gagner de l’argent » avec une machine dépossédée du type qui appuie sur le bouton « ON » : Vous m’en direz des meilleurs (comme « Tchu-ruque », un X, et son usine virtuelle, voyez ce qu’il en est devenu d’Alcatel, l’ex-future entreprise industrielle « sans usine »…) !

Parce que si on persiste de la sorte, nous serons tous subventionnés avec de l’impôt qu’on nous repiquera pour devoir subventionner ce qui à payer : Du grand n’importe quoi, finalement. 

 

En bref, il nous manque des « intelligents ». En premier lieu chez « nos chefs », petits ou grands, privés ou publics, chez nos « politiques », « kons ou moins kons » et parmi les syndicats de prolétaires : Ceux que nous avons, ils défendent avant tout leur fonction (et des dogmes éculés qui visent au suicide collectif).

Les uns leur « pré-carré » et les avantages d’arracher la confiance de leurs actionnaires avec de belles parlotes, les autres idem mais par suffrage universel interposé, et les troisièmes avec de la subvention-à-manif’ (pour quelques-uns, pas tous, bien sûr).

Aucun, absolu aucun d’eux, ne sont au service ni du pays, ni de leurs syndiqués, ni de leurs électeurs, ni de leurs actionnaires !

Peut-être un peu à celui des banquiers qui avancent les fonds nécessaires pour que « ça tourne ».

(On l’a encore vu récemment avec les QE divers, de l’argent qui vient de nulle part, sans contrevaleur réelle).

Et comme ceux-ci en font de moins en moins par prudence excessive, ça durera moins que les pyramides.

D’ailleurs, ils sont si peu nombreux à y croire encore…

Et ça coûte et ça coûte.

(Surtout aux générations futures qu’on sacrifie sans états d’âme à l’autel des utopies dogmatiques !

 

Le droit du travail, c’est un monstre qui dit tout et parfois son contraire : Et ce n’est pas fini.

En protégeant le salarié – ce qui est louable en soi – on oublie qui paye quoi.

Quand c’est le client, on ferme les yeux : Il en reste en principe toujours assez pour payer le banquier, les impôts et les cotisations sociales.

Sans compter les « menus avantages » d’être dans le fauteuil de direction.

Il peut crever le client, on s’en fout : La solidarité nationale prendra le relais s’il disparaît. Et il disparaît à en accumuler des montagnes de dettes !

Quand c’est la « solidarité nationale » (chômage, maladie, invalidité, incapacité, retraite) on ne compte même plus !

Et quand elle est en difficulté, on augmente les taux et/ou diminue le volume des prestations tout en courant de cessation des paiements en faillite annoncée depuis si longtemps qu’on en oublie que ça peut exister encore.

Le tout au lieu de baisser les taux et d’augmenter les assiettes…

Un monde à l’envers. 

 

Mais ce n’est pas non plus qu’une question de chiffre : Le « monde du travail », par excellence, ce devrait être le « monde de la souplesse » et de l’adaptabilité.

Je vous renvoie au laïus précédent sur le « social » et tout ce qu’on peut classer sous la mention « formation-intégration ».

Or, il faut bien constater que le modèle dominant reste une véritable « fossilisation » du prolétaire.

Et il en redemande !

Le salarié « appartient » à sa boîte : Quand elle est vendue, il est même vendu avec !

Quand elle déménage, il est attaché au site d’antan et peut refuser de suivre si ce n’est pas sur la même commune.

Quand son « poste » est supprimé parce que les process ou l’organisation changent, évoluent, s’améliore sous la poussée du progrès et des attentes du « client-solvable », il faut le reclasser à l’équivalence malgré lui, même si son métier n’existe plus.

Quand il stresse parce qu’il est « mauvais » ou est toujours absent, en « burn-out » les lundis et vendredis, on parle de manque de respect à la première remarque qui peut aller jusqu’à la notion de « harcèlement moral ».

Infantilisé, il n’est jamais responsable – jusque dans le Code civil – qu’on se doit de le prévenir qu’il ne faut pas téléphoner au volant !

Je vous jure : Si encore c’était un gag, mais même pas, c’est une « obligation de moyen » imposée à tout employeur !

Toujours pas d’obligation de résultat, n’est-ce pas : D’ailleurs, ce serait contrevenir au « libre-arbitre » de se faire du mal à soi-même !

 

Et pour autant, « ça marche » quand même, cahin-caha, parce que finalement, il y a plus d’adultes que de gamins… chacun avec ses propres limites à géométrie variable.

Incroyable, mais vrai là encore.

Parce que globalement, ce sont toujours les mêmes « 10 % » qui cassent la baraque de tous les autres.

Sauf que les « mêmes 10 % » varient eux aussi au fil du temps et des carrières souhaitées et contrariées par le fait des choses. 

 

Mais pas seulement : Le « marché du travail », il est d’abord alimenté par les entreprises « créatrices de richesses », de « valeur-ajoutée commerciale ».

C’est-à-dire des « boutiques » qui ont su trouver leurs clients … solvables et répondent à leurs besoins, en temps, en heure, au prix convenu et sur place.

D’où la nécessaire adaptabilité de l’organisation, de la production, de la livraison, de l’administration des ventes, mais aussi de « l’écoute du client » qu’il faut parfois aller chercher au « diable-Vauvert ». 

 

Soyons sérieux pour une fois : Il y a deux types d’entreprises, pas trois.

Les « vendeuses debout » et les « vendeuses assises ».

La troisième n’est même pas éclose : C’est celle ou le vendeur et l’acheteur sont tous les deux assis.

 

L’une peut aller chercher ses clients à l’autre bout du monde (même si on le lui demande pas), partout où il niche et l’autre attend que le client vienne à elle… 

 

6 « pôles d’excellence » se croisent (et pas 7 ni plus) :

– Les « spécialistes » qui attirent le client par leur profondeur de gamme de produits et services à « nul égal » par ailleurs ;

– Les « généralistes », qui attirent le client par la largeur de gamme de produits et services proposés : Le principe du « Tout sous un même toit », au moins dans un secteur d’activité ;

– Les « discounteurs », qui attirent le client seulement par leur réputation d’être peu onéreux (ce qui n’est pas toujours vrai), même si c’est « de la crotte » bien présentée ;

– Les « dépanneuses », qui offrent leur gamme de produits et services parfois très courts à quiconque quand leurs concurrents sont fermés, durée du travail obligeant (et puis les journées n’ont jamais que 24 heures et chacun n’a que 2 bras)… Elles jouent la « disponibilité » ;

– Les « voisines » : On y vient parce qu’elles sont à « proximité », visent la disponibilité et recrutent leurs clients dans leur voisinage immédiat.
– Et enfin la « commodité », qui joue « la facilité d'accès », entreprises toujours prêtes que ce soit dans l'e-commerce, où seulement qui facilitent l'accès avec un grand parking situé au milieu d'une dense réseau routier.

 

Et un « bon marketeur » sait qu’il faut se positionner sur « deux axes » : Un n’est pas suffisant pour faire la différence et survivre, trois et le message porté est illisible, incompréhensible par le plus grand nombre…

D’où l’échec prévisible d’une boutique de droit privé quand elle s’est mal positionnée.

Comment croyez-vous que les acteurs de « l’activité économique » de tout le secteur public ou parapublic se positionnent ?

 

Ils sont tous « vendeur assis » uniquement.

Marcher, ils ne savent pas faire. Au pire, ils « télé-travaillent », « télé-prospectent », contraints et forcés.

Je vous signale tout de suite que ce « commerce-là » a ses propres limites : Elles ne sont pas géographiques, mais elles sont dans les mentalités malgré les immenses progrès proposés par les NTIC !

On en arrive même à « télé-opérer » sur une table de chirurgie un patient localisé on ne sait pas où !

En bref, tout le monde peut faire, jusqu’à vos écritures de banques qui sont le fait de marocains, de Sri-lankais que vous avez au bout de fil quand vous appelez votre agence locale (qui d’ailleurs est soit fermée, soit « chronophage » pour vos nerfs et votre journée surchargée). 

 

Le « vendeur assis », les délocalisations lui grignotent petit-à-petit sa raison d’être.

Même dans le textile.

Ce qui sauve encore ce secteur-là, c’est que le « client-debout » qui vient encore à lui, il veut voir, toucher, tâter, se mettre en situation avant d’acheter.

Mais attention, demain ou après-demain, ce ne sera plus le cas que pour quelques spécialités qui s’épuisent au fil du temps. 

 

Ils sont tous soit « voisin » et « spécialiste », soit « voisin » et « généraliste », soit « voisin » et « dépanneur-urgentiste », disponible et/ou à proximité.

Le segment « prix » n’est jamais pris en considération comme d’une priorité pour ceux-là.

Là encore, ce « marketing-là » a ses propres limites !

Quand la population des clients sera assez pauvre pour ne plus pouvoir payer, ils n’auront plus de boulot à fournir. Plus rien à vendre, plus rien à proposer d’accessible.

Et la bagarre se fera sur le prix, qu’on le veuille ou non, alors même que ce n’est pas (et ne le sera pas avant longtemps) dans la culture d’un « service public ».

C’est simple : Regardez jusqu’au déplacement urbain ou « inter-ville » : Quand la recette n’y suffit pas, on subventionne largement.

(Sans ça, Ô drame, on ferme des lignes de trains qu’on remplace par des cars haut de gamme, comme c’est désormais prévu pour les trains inter-citées.

Mais on aussi eu droit au désastre d’Air-Inter et les vols « domestiques » : Il ne reste plus que trois lignes de « navette »…)

C’est même la vocation d’un « service aux usagers » (pas le client, non, l’usager), des régies, des concessions des « délégations de service-public ».

 

Le segment « vendeur debout », ils ne connaissent pas mieux : Quoique quand il existe, il est le seul fait de très grosses entreprises à « économie-mixte », État/région/industrie quand l’acteur public s’en inquiète un peu (énergie, infrastructure, bâtiment, industrie de pointe).

Alors là, ils s’y entendent, puisque vous les retrouvez au CAC 40, voire pour une forte proportion au SFB 150 ; puisque le marché-domestique est si étriqué.

C’est tellement énorme, qu’ils parviennent à écouler des Airbus sous toutes les latitudes, des obus ou des Rafale, des gaz industriels ou des médicaments qui n’en sont pas pour être de l’homéopathie, des tours à en donner le vertige, des ponts, autoroutes, trains, tunnels, aérogares, etc. !

 

Or, là non plus personne n’est dupe : Quand on produit pour un « marché » à l’export, on n’a pas à le faire avec les mêmes normes, les mêmes contraintes sécuritaires, les mêmes degrés d’exigences.

On a tout intérêt à produire sur place avec de la main-d’œuvre locale et à ne rapatrier que quelques dividendes qu’on peut aussi laisser sur place quand c’est moins coûteux… 

 

C’est ainsi que l’erreur fondamentale de Moulinex, du temps de Pierre « Boyau », parti en 2000 avec une indemnité de 9 millions de francs avant de laisser une ruine à d’autres, a été de produire à Argentan pour vendre à Moscou : Le kon !

« Go-sche »de chez Renault, il l’est moins : Il produit partout dans le monde pour vendre sur place ses bagnoles et écouler les queues d’invendus au pays… Pas fou !

Tous les autres ont assimilé la leçon, y compris Saint-Gobain dont le pédégé, « J-L. Baie-fa » me racontait (dans une autre vie) tout le bonheur d’ouvrir une usine à Varsovie qu’il présentait à son comité central d’entreprise comme « la » solution pour conserver le site de Chalon-sur-Saône … et ses emplois !

Applaudi par la CGT locale, s’il vous plaît.

 

Bref : Comment voulez-vous avoir des progressions ou de la croissance avec si peu qu’un « marché de proximité » uniquement ?

Et comment celui-ci peut-il croître avec des prolos de plus en plus nombreux qui pointent au chômage et fréquentent les « assistantes-sociales » ?

 

Voilà le marché du travail, tel qu’il se présente aujourd’hui, parce qu’il faut reconnaître à « La-roue-tout-roux » et aux « déclinistes » ce qu’il leur revient, à savoir qu’on est dirigé depuis 40 ans par des « technocrates » qui n’ont aucune vision de l’avenir, à leurs responsabilités, dans les métiers qui sont les leurs, aux fonctions qu’ils occupent tous les uns derrière les autres, ne pensant « qu’à faire carrière » en reproduisant le mieux possible les schémas appris aux ékoles.

Une fossilisation des « z’élites » qui les rend autiste, sans une once d’intelligence ou de créativité : Là, il a raison.

En revanche, il a tort de ne proposer que de « partager la pénurie » de travail : Ça ne fera que conforter les « technocrates » dans leurs analyses et process, et mènera tout le monde à la faillite certaine, s’il n’est pas déjà trop tard, d’ailleurs.

I3

 

Source :

http://flibustier20260.blogspot.fr/2015/06/le-retour-des-declinistes-iv.html

 


Entre déclin et libéralisme… (III)

 

Comment faire pour créer un système économique où les partenaires soient « gagnant-gagnant », une économie dynamique et sans chômage, former des citoyens participant activement à la démocratie, former des jeunes libres et responsables, créer une société dont les membres sont égaux en droit et solidaires ?...

 

Ce sont quelques-uns des thèmes du site « Parti de la mer – Normandie » où j’ai défini quelques pistes de réflexion :

http://euroclippers.typepad.fr/parti_de_la_mer/

 

Bien sûr, je n’ai plus le temps de créer un parti politique et de me lancer à la conquête du pouvoir car je fuis les meetings, les réunions, les responsabilités, et que je suis, surtout, « en retraite »…

Ma seule ambition est de réfléchir et de faire des propositions pour améliorer une démocratie qui a pris la forme d’un TOTALITARISME MAFIEUX parfaitement opérationnel depuis l’incroyable affaire des « Milliards disparus de la Division Daguet ».

 

Un totalitarisme qui s’aggrave de plus en plus avec une épidémie de lois liberticides votées par des députés et des sénateurs félons qui foulent aux pieds les bases même des Droits de l’Homme et du citoyen.

 

Personnellement, je suis très axé sur les grands principes de LIBERTÉ et de RESPONSABILITÉ des individus et c’est bien pour cela que le slogan de ce parti politique (qui n’a qu’un seul membre…) sera   « DES GRANDS VOILIERS-ÉCOLES POUR LES JEUNES FRANÇAIS ET LES JEUNES EUROPÉENS !...».

Un projet qui est largement développé sur le site Euroclippers.

 

Avec un tel objectif, je suis sûr de gagner la Première des élections et d’avoir enfin accès à la cave du « Château » et à ses meilleurs vins et nectars !...

Si « I-Cube » m’en laisse un peu !...

 

D’ailleurs, je reprends une série de textes rédigés par « I-Cube » et intitulés « Le retour des Déclinistes ?... » où je retrouve des thèmes de réflexion qui me sont chers.

 

Bonne lecture.

 

Jean-Charles DUBOC

 

 

Le retour des « déclinistes » ? (III)

 

Il va falloir faire avec… 

 

On poursuit notre « reprise » de ce post publié une première fois le 28 mai 2012 et qui fait suite à celui mis en ligne précédemment relatif à la « finitude » de notre belle planète-bleue, soit tout de suite après l’élection de « François III » à la magistrature suprême de mon pays.

La « série », un peu improvisée à l’époque, n’a pas pris beaucoup de rides, hélas, mais il convient désormais, trois ans plus tard de l’actualiser, de la compléter, d’aller au bout…

 

Après le partage du diagnostic et la critique des solutions proposées, il nous faut construire des contre-propositions.

Et pour cela, poser d’abord le « bon diagnostic » !

Parce qu’entre une économie, même sociale, qui se contente de « partager la pénurie », même au mieux et au « plus juste » socialement et tenter d’enrichir le plus grand nombre jusqu’à l’immensité de tous, ce n’est même plus un choix, c’est une exigence !

Une impérieuse exigence.  

 

Or, le « bon diagnostic », « La-roue-tout-roux » passe à côté. Car lui et beaucoup d’autres confondent allègrement « libéralisme » et « capitalisme ».

C’est l’erreur fondatrice du dogme, qui devient erreur dogmatique, une fois de plus.

Un non-sens qui a la vie dure. 

 

Je vous rappelle un post de « DD » (Disque-Dur) pour ceux qui ont la mémoire si courte qu’un pétoncle peut envisager de faire mieux aux scores des QI :

« Le « libéralisme » est un corps de doctrines, souvent invoqué par les capitalistes, lorsqu'il coïncide avec leurs intérêts, qu'ils oublient d'invoquer dès qu'ils ne coïncident plus…

C'est pour cela que les « capitalistes » ont pu être, historiquement, mercantilistes et esclavagistes pour exploiter les colonies et être protégés de la concurrence étrangère. (Voire « impérialiste », rajoute-je)

Ils ont pu être « keynésiens » pour relancer leurs débouchés, « nazis » sous Hitler pour les bienfaits des commandes publiques d'armement, « libéraux » surtout quand il faut faire régner plus de concurrence… chez leurs fournisseurs, et même « communistes » comme en Chine aujourd'hui, où l'embrigadement des ouvriers dans des usines sans syndicats libres n'est vraiment pas du tout pour leur déplaire… ».

Ce sont des constats historiques, même pas un corps doctrinal, juste des constats de pur-fait !

 

Et si on veut revisiter positivement la « lutte des classes » un jour ou l’autre, il s’agirait de penser « capital contre prolétaire » et non pas « libéral contre anti-libéral » et interventionnistes.

C’est aussi aux « libéraux » d’apprendre à se servir à la fois du « capital » + des « prolos » et non pas laisser les « capitalistes » se servir … de ce qui les arrange !

Une distinction pas facile à faire, d’autant mieux si même les meilleurs envisagent de jeter le bébé avec l’eau du bain comme unique solution… 

 

Et plus loin « DD » de citer Greespan : « Le cours normal de la finance, c'est qu'il y a des gagnants et des perdants ».

Et « DD » de commenter : « La notion centrale du libéralisme, qui en fait une doctrine optimiste, susceptible d'emporter l'adhésion de tous, c'est celle « d'échanges mutuellement avantageux » (gagnant-gagnant).

L'économie de marché est censée fonctionner à l'avantage de tous, dans un « win-win » généralisé…

Et voici qu'un des plus éminents spécialistes des marchés financiers, « Magic Greenspan » soi-même, vient nous expliquer que non seulement le « capitalisme » fonctionne sur le mode « gagnant-perdant », mais que c'est aussi son fonctionnement « normal » ! »  

 

Pour conclure que : « Le partage « public/privé » des tâches en devient une petite merveille : au public les mauvaises créances que le secteur privé a commis l'erreur d'accepter (ou d'émettre) ; au privé les bonnes créances et le bon argent public qui redonne confiance !...

(…)

Privatisation des profits, nationalisation des pertes !

Le « Capitalisme sauvage » n'est décidément à ne pas confondre avec le « libéralisme », même débridé ! »

L’erreur fondamentale de tous ces « gourous déclinistes »… 

 

À titre personnel, et au-delà de tout interventionnisme étatique, je considère que si le « socialisme » n’est jamais qu’un « partage de la pénurie, même au mieux et au « plus juste » socialement » comme il est avancé ci-avant, c’est accepter avant tout de vivre dans un monde du « perdant-perdant ».

En fait, éviter qu’il y ait des « gagnants », le leur interdire ou confisquer leur « réussite » comme seul remède à nos maux.

« Univers social » qu’ils tentent pourtant de reconstruire inlassablement au fil des alternances politiques. 

 

En tout cas, c’est ce qu’ils voudraient tous nous faire croire comme unique issue aux masses de leurs électeurs. « J’aime pas les riches » est tout-à-fait typique de ces préjugés idiots qui déferlent dans la « pensée unique » actuelle.

Là encore, même en « Gauloisie des lumières », chacun aura pourtant pu voir qu’on peut être « de gôche » et s’enrichir à outrance : Ils ont été nombreux à surfer sur des rentes de situation politique sous l’ère « Mythe-errant » et l’époque suivante !

Chacun aura pu le constater de « Déesse-khâ » à « Fafa-l’empoisonneur » en passant par « Berre-geai », « Bad’Inter », « Sait-doux », et tant d’autres.

Même « Du-Mât » enrichi de splendides bottines… et autres objets de « haute-valeur » … tous avec de l’argent « pas à eux », détourné parfois !

Et d’aucun de traduire qu’il ne s’agit que de « lutte des places », pas mieux !

Dans le monde des « perdant-perdant », c’est sûr que c’est une issue logique pour éviter la misère galopante… 

Alors que dans un monde des « lumières libérales », il s’agit seulement de permettre et d’encourager chacun à être « gagnant ».

Ne surtout pas fermer cette porte du « progrès social » autant collectif qu’individuel, mais au contraire de l’ouvrir et en donner les clés au plus grand nombre.

C’est d’ailleurs le rôle de l’État : « Liberté – Égalité – Fraternité » est-il marqué sur tous les frontons des édifices publics !

« Liberté » d’être, de penser, d’agir, d’apprendre, de connaître, de s’informer, de comprendre, d’entreprendre, de vivre !

« Égalité » en droit, en devoir, en contribution à la cause commune, en traitement à recevoir, à « gagner », devant permettre de vivre « en dignité » ;

« Fraternité » de vivre en commun, en frère, en fratrie, de refuser la désunion, la discorde, l'isolement, l'individualisme comme autant de « vices-pervers », sociaux et idéologiques, de refuser le refus, l’autre, la différence…

À l’État d’organiser ces trois mots, ces trois notions, parfaitement libérales, de les garantir à tous : C’est son devoir impérieux. 

 

Et il n’a pas 36 solutions : Il lui faut libérer les initiatives et réformer son propre mode de fonctionnement (II) ;

Il lui faut assurer la « cohésion » sociale (I) ;

Il lui faut donner des règles claires à tous et être capable d’imposer ses lois (III), le tout pour se donner les moyens de « créer de la richesse » à partager.

La boucle sera alors bouclée. 

 

Et pour y parvenir, on peut rêver d’agir sur plusieurs volets. 

 

I – D’abord le « volet-social », puisqu’il s’agit de ça dans leurs discours. 

 

Le social ça consiste en quoi ?

Pour les ignorants, ce n’est ni plus ni moins que de favoriser, d'encourager, de mobiliser chacun en faveur non pas des « plus démunis », mais des plus « démotivés » de la vie.

Je sais bien que les publics sont parfois concordants.

Démuni, on a plus de mal qu’autrui à se motiver.

Démotivé, on se laisse démunir facilement : L’âge et les échecs y poussent.

Et justement, le « social » consiste d’abord à rassurer. Rassuré, on peut alors penser à s’ouvrir l’accès à quelques moyens supplémentaires.

La « trappe » de la pauvreté et de l’assistanat n’est pas une fatalité, loin de là. 

 

L’action sociale doit donc viser à rassurer et motiver. Elle est, ou doit devenir, non seulement « l’assurance-anti-échec » pour tous, mais d’abord et avant tout le seul moyen collectif de transformer un « bouffeur de cotisations » en « producteur de cotisations ».

Là, il n’y a que ça qui m’intéresse quand je deviens « comptable de fait » de l’argent public dépensé à cet effet, celui qui n’est pas à moi.

Les publics sont nombreux, les cas particuliers forts divers, mais « l’action sociale » est la seule activité qui est appelée à son propre suicide !

Quand il n’y aura plus d’activité sociale subventionnée par de la cotisation généralisée, on pourra dire qu’elle a pleinement réussi. 

 

Or, et c’est assez lamentable, un « travailleur-social », une organisation à vocation sociale, n’envisage même pas ne plus exister même à terme.

Souvent, bien au contraire : Comme les autres, c’est le « toujours plus » qui guide ses propres perspectives.

On « fait carrière » dans le social, persuadé que c’est un secteur définitivement en croissance permanente, destiné à « créer du lien », là où l’activité économique naturelle ne le fait plus.

Et c’est vrai que d’année en année, le « secteur » croît, parfois bien plus vite que la sommation de la croissance de toutes les autres activités. 

 

Là encore, plus il croît, plus il coûte, plus il coûte plus, nécessité et parfois urgence faisant loi, il phagocyte des ressources aux dépends des secteurs marchands qui n’en peuvent plus de financer « l’infinançable ».

Ce qui précipite une part toujours plus grosse de population dans les trappes à pauvreté et à « assistanat ».

C’est un cercle vicieux particulièrement pervers. 

 

La solution est pourtant toute simple : Si on supprime l’idée de « carriérisme », et pas seulement l’idée, mais la possibilité de « faire carrière » dans « le social », forcément il entamera lui aussi son propre « déclinisme ».

Il forcera nécessairement la reconversion des « travailleurs sociaux », même archi-compétents, vers les secteurs marchands connexes : Le mécénat, l’art, la culture, la créativité, que sais-je encore, vers des entreprises à « création de valeur-ajoutée ».

Et comment mettre en place cette dynamique ?

Mais tout simplement et paradoxalement en généralisant les « contrats de travail » à durée limitée.

5 ans maximum, renouvelable une seule fois.

Après on fait autre chose. 

 

Je sais, je suis en avance sur mon époque : Chacun ne jure que par le modèle du CDI comme la panacée du droit du travail, le nirvâna du prolo.

Grosse erreur, parce que c’est un leurre, mais on y reviendra.

 

Là, c’est juste pour vous dire que la solution « techno-logique » existe. 

Parce que le « social », ça n’est pas seulement l’ultime « roue de secours ».

Ça commence d’abord au plus jeune-âge à fournir à chacun ce dont il a besoin pour devenir un adulte responsable de lui-même.

Patron de sa propre vie. Libre de soi-même.

À savoir une santé la meilleure possible, un environnement affectif stable, « durable » et harmonieux, et le socle des connaissances indispensables à la vie en société.

Plus qu’un simple socle : Une ou des formations aussi poussées que possibles qui soient assimilables par les uns ou les autres.

Il y en a qui ont des facilités, d’autres moins.

On arrête parfois des études parce qu’il y en a marre de jouer les « Tanguy » et de faire des razzias dans le frigo des parents en permanence, on arrête parfois parce que c’est quand même « bien-bon » de vivre en « douce-compagnie » avec un « autrui » aux yeux qui mouillent à votre approche.

Parfois, on reprend des études ou des formations pour évoluer au mieux de ses compétences et talents.

Le « social », c’est tous ces choix de vie possibles, probables et que de nombreuses organisations mettent à portée de main, de la PMI (Protection Maternelle et Infantile), en passant par l’assistante-sociale, l’ékole de la République, ses universités et les centres d’apprentissage, le réseau des savoirs et celui de la santé. 

 

Bref, des décennies et des décennies que l’on cotise pour avoir tout ça à portée de la main, ou de « clic » avec les résultats que l’on connaît, les échecs scolaires, les millions de « prolos-précaires » ou « sortis » du marché du travail, déclassés, anéantis par un revers de situation, des prisons bondées, un appareil judiciaire, même chargé seulement de l’enfance ou des « affaires familiales » débordé, saturé, une flicaille qui ne sait plus où donner du pistolet : Une Bérézina généralisée.

Il faut dire « stop » à ces immenses gâchis du « misérabilisme » et aux restos du cœur.

« Ils avaient dit, c’est pour un soir/

On est encore là 20 ans plus tard… » 

 

Outre la « logique » ci-dessus évoquée, il y a beaucoup plus simple et surtout bien moins onéreux.

Et le principe, c’est d’abord que l’appareil d’État se contente de suppléer et non pas de diriger.

C’est le principe de subsidiarité-appliquée. 

 

Juste un exemple : L’autre jour, je tombe sur les comptes d’une PMI de la CAF ; vous savez « mon gardien » engagé bénévolement dans une association qui gère notamment une PMI-déléguée de service public…

Avec 2,5 équivalents-temps-plein, il fait autant que la PMI-CAF du coin, en nombre de vaccinations, de consultations des « tout-petits » et de leur mère, qui compte 14 salariés à plein-temps !

Où est donc l’exigence de performance quand il s’agit d’argent-public et « d’emplois-protégés » ?

Et encore, ils le font chier pour virer la femme de ménage qui y bosse 5 heures par semaine…

Je peux aussi vous donner les chiffres des crèches (qui est plus ma spécialité de bénévole) en comparant les « municipales » avec les associatives : L’élu de secteur (« Nage-Ove-ski » à Paris, un écolo qui fait prof’ d’économie-publique dans le civil, lui aussi…) se félicite d’avoir 1 adulte pour 2,8 enfants dans ses crèches, là où dans les miennes je me contente de 1 pour 5,7 enfants…

Le tout en respectant la réglementation qui exige 1 pour 8 !

Eux, dans les crèches municipales de la capitale, ils ne reçoivent qu’à peine plus de familles que 50 % des autorisations réglementaires reçues pour cause … d’absentéisme permanent et rotatif !

Fabuleux.

 

En bref, l’État et ses délégations font globalement deux fois moins bien que n’importe quelle entreprise « privée ».

De toute façon, même pour entretenir nos routes, les armées des DDE font appel aux entreprises du privé pour couler du goudron : Faut dire aussi que les installations classées « noir » sont comptées…

Réglementation « écologique » oblige !

Et même quand il s’agit d’imposer des éthylotests dans les voitures dès le 1er juin (2012), personne n’est capable d’en fournir 10 millions avant le 1er novembre.

En revanche, on se paye une armée d’experts pour acheter des masques anti-H1N1 et des vaccins qui ne servent à rien…

Autant faire du « Gains-bourre » et cramer des montagnes de « Pascal » devant les caméras-télé : C’est du pareil au même !

 

Le social, c’est avant tout une question de résultat et l’activité publique y échoue totalement.

La faute à cette logique qui entretient le « misérabilisme ambiant », où finalement tout le monde a un avantage à ce que la situation ne disparaisse surtout pas.

C’est juste un constat dans un des pays les plus « riches » de la planète.

Que j’en pleure tous les hivers en apprenant la mort sur le pavé de quelques SDF. 

 

Bien sûr qu’il faut de l’argent pour financer le « social ». Mais jamais personne n’explique que ce n’est pas le « plus » qui compte, mais le « mieux ».

Il faut aussi dire qu’on ne peut pas pondre une norme du « mieux » en claquant dans les doigts.

Et « Bling-bling » a échoué à imposer une « culture du résultat » !

Au contraire, la culture ambiante c’est : « Tu fais mieux et même moins cher ? Tant mieux, je peux t’en reprendre une partie sans te tuer pour financer les nuls ! »

La fameuse « prime à la nullité », à la médiocrité…

Personne d’imaginer que l’idéal serait de financer les échanges méthodologiques, de mutualiser les « savoir-faire », multiplier les « réussites ». 

 

Dont acte ! J'arrête : Je sens que je vais encore m’énerver.

 

I3

 

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2015/05/le-retour-des-declinistes-iii.html

 


Entre déclin et libéralisme… (II)

 

 

 

 

Comment faire pour créer un système économique où les partenaires soient « gagnant-gagnant », une économie dynamique et sans chômage, former des citoyens participant activement à la démocratie, former des jeunes libres et responsables, créer une société dont les membres sont égaux en droit et solidaires ?...

 

 Ce sont quelques-uns des thèmes du site « Parti de la mer – Normandie » où j’ai défini quelques pistes de réflexion :

 

http://euroclippers.typepad.fr/parti_de_la_mer/

 

 

 

Bien sûr, je n’ai plus le temps de créer un parti politique et de me lancer à la conquête du pouvoir car je fuis les meetings, les réunions, les responsabilités, et que je suis, surtout, « en retraite »…

 

Ma seule ambition est de réfléchir et de faire des propositions pour améliorer une démocratie qui a pris la forme d’un TOTALITARISME MAFIEUX parfaitement opérationnel depuis l’incroyable affaire des « Milliards disparus de la Division Daguet ».

 

 Un totalitarisme qui s’aggrave de plus en plus avec une épidémie de lois liberticides votées par des députés et des sénateurs félons qui foulent aux pieds les bases même des Droits de l’Homme et du citoyen.

 

 

 

Personnellement, je suis très axé sur les grands principes de LIBERTÉ et de RESPONSABILITÉ des individus et c’est bien pour cela que le slogan de ce parti politique (qui n’a qu’un seul membre…) sera   « DES GRANDS VOILIERS-ÉCOLES POUR LES JEUNES FRANÇAIS ET LES JEUNES EUROPÉENS !...».

 

Un projet qui est largement développé sur le site Euroclippers.

 

 Avec un tel objectif, je suis sûr de gagner la Première des élections et d’avoir enfin accès à la cave du « Château » et à ses meilleurs vins et nectars !...

 

Si « I-Cube » m’en laisse un peu !...

 

 

 

D’ailleurs, je reprends une série de textes rédigés par « I-Cube » et intitulés « Le retour des Déclinistes ?... » où je retrouve des thèmes de réflexion qui me sont chers.

 

 Bonne lecture.

 

 

 

Jean-Charles DUBOC

 

 

 

 

Le retour des « déclinistes » ? (II)

 

Il va falloir faire avec… 

 

Je reprends, tout comme celui de la semaine dernière, ce post publié une première fois le 20 mai 2012, tout de suite après l’élection de « François III » à la magistrature suprême de mon pays.

La « série », un peu improvisée à l’époque, n’a pas pris beaucoup de rides, hélas, mais il convient désormais, trois ans plus tard de l’actualiser, de la compléter, d’aller au bout…

 

Oui, la planète apparaît toujours plus comme « finie ». Fermée, close.

Pluton est inaccessible… Quoique.

Quoique que si elle recèle des matières premières dont nos industries « robotiques », ou d’autres ressources incontournables dont on aurait besoin, ce sera le vrai démarrage de « l’homo-spationautus » : Un « mineur de fond » !

Mais ce n’est qu’une hypothèse. 

 

Le « déclinisme » redevient à la mode : Un récent numéro de « Sciences & Vie » donnait ainsi l’alerte !

Les couches superficielles de la croûte terrestres s’épuisent.

26 des 103 éléments du tableau de Mendeleïev vont manquer.

Les autres sont suffisamment abondants ou parfaitement inutiles…

Le cuivre, l’europium, le terbium, l’yttrium, l’antimoine, le phosphore, l’hélium-3, le dysprosium, le néodyme, le rhénium, le rhodium, le platine, l’uranium, l’or, l’indium, le zinc, le technétium-99, l’argent, le germanium, le béryllium, le scandium, l’hydrogène-3, le tungstène, le gallium, le tantale, le niobium, tous indispensables à nos technologies toujours plus pointues, s’épuisent à vive allure.

Et on ne liste pas les éléments composites comme les hydrocarbures ou même le charbon, l’anthracite, la tourbe et autres carbonés !

Les stocks connus assurent quelques décennies d’exploitation à peine et au mieux.

Les découvertes de gisements nouveaux restent en tout état de cause inférieures à l’accroissement des besoins prévisibles et prévus.

Quant aux autres ressources abondantes, fer, bauxite, aluminium, gypse, et autres matériaux de construction, il faut bien comprendre que leurs gisements les plus aisés à exploiter sont épuisés depuis longtemps et qu’il faut aller les chercher toujours plus loin et/ou plus profond.

Donc toujours plus chers et encore plus énergétivores. 

 

Certes, on a sans doute, ou on va dépasser pour la plupart d’entre ces éléments les pics d’extraction.

On parle aussi souvent des hydrocarbures…

Pourtant, les technologies modernes permettent aujourd’hui d’espérer repousser ce pic en allant forer en « très grande profondeur », en hydro-fracturant les gisements profonds, en travaillant les schistes-bitumeux. 

 

Et « La-roue-tout-roux », comme tous les écologistes aveuglés par leurs phobies de l’avenir et du progrès, de nous proposer le « solaire » ou « l’éolien » (mais pas seulement) comme alternatives uniques au nucléaire.

Or, il faut savoir que sans indium – on en produit 640 tonnes par an et on estime les réserves naturelles à 11.000 tonnes de par le monde, soit à peine 17 ans des « besoins actuels » – pas de panneau solaire possible, plus de smartphone et autres i-phones, ni d’industrie de l’informatique ou gadgets des stars de la « nouvelle économie » et les « NTIC » ! 

 

Or, sans néodyme, ou sans dysprosium, pas de voiture électrique, plus aucune éolienne.

On en produit 20.000 tonnes, mais on ne sait pas pour combien de temps encore alors que d’une part il en faudrait 26 fois plus pour seulement « tenir » les objectifs de réduction de CO2 à population et activité égales imposés au monde par le GIEC… là où la Chine a indiqué que ses gisements sont en voie d’épuisement…

Vous me suivez du regard … qui n’y voit qu’une « grosse impasse » totale ?

Une quasi-arnaque bien en marche !

Nos dirigeants aveugles et sourds ? Pas seulement eux, semble-t-il… 

 

Et encore, à aucun moment il ne nous cause du milliard d’individus qui n’ont pas l’accès facile à l’eau potable.

Et même « potable », elle vous colle la « tourista » sur plusieurs continents connus !

Il ne nous dit pas comment on va nourrir 12 milliards de personnes sans culture intensive, sans phosphore qui disparaît à raison de de 191 millions de tonnes tous les ans.

Pas de phosphore, pas de vie, pas de « vivant », pas de végétaux, pas d’animaux, pas de tout ce qui porte ADN sur Terre : Chacun en réclame au moins 2 g/jour pour permettre à ses cellules de se reproduire !

C’est « le » facteur limitant de la vie par excellence dans l’univers tel qu’on le connaît : Nous n’en avons plus que pour 340 ans…

Ce qui est court pour l’espèce, toutes les espèces de la planète-bleue ! 

 

Notez qu’au contraire de tout bon sens, le dogme écologique impose finalement de balancer le phosphore disponible au fond des océans avec constance sous le double effet de l’urbanisation de la planète (plus de la moitié de l’humanité vit en ville) et de la « norme de l’eau » entraînant l’interdiction de l’épandage des lisiers, pour sauver les petits-poissons d’une eau douce « eutrophisée ».

L’épandage a pourtant permis de respecter les « équilibres naturels » depuis l’invention de l’agriculture et l’adjonction de phosphore dans les terres cultivables de tripler sinon quadrupler les productions à l’hectare.

Moins de phosphore = moins d’eutrophisation = plus de « petits-poissons » = moins de rendement agricole.

Or, plus de ville = moins de terres cultivables + moins de rendement = plus de famines à venir…

Les « déclinistes » sont de retour : Il nous faudra sacrifier à la natalité si on veut sauver l’humanité et sa planète !

Je ne sais pas comment, le jour où l’on sera tous morts et sans descendance… 

 

En bref, parce qu’on ne va pas taper non plus à bras-raccourcis sur les « écolos » en permanence – 2 % de kouillons c’est quand même moins urgent que les 18 % de fachos (ils sont désormais plus de 25 % en 2014) dans leur tête qui respirent le même air que moi – la seule certitude qu’on peut en tirer, et pour garder la tête froide, c’est qu’il va falloir apprendre à « partager la pénurie », de gré ou de force, et dans un avenir très proche, nous dit-on.

Et il n’y a que deux solutions : Le rationnement ou le recours « au marché ».

L’horreur pour les petits-kamarades de « La-roue-tout-roux » !

Parce que « le marché », il est « liberté », il est réputé « libéral », c’est donc le rationnement que les « déclinistes » nous proposent et souhaitent nous imposer comme mode de vie choisi et universel… 

 

Rationnement de l’argent (taxé à la taxe-Tobin), rationnement des déficits, rationnement de la dette et dans la foulée, rationnement du travail (avec réduction forcée), rationnement des profits (avec quasi-confiscation de ceux-ci), rationnement de l’eau (du vin et du Boursin), des matières-premières, de l’énergie (avec la taxe-carbone), que sais-je, tout ce qui n’est pas « durable ».

Voilà qui est louable ?

Rationnement des plaisirs d’une société de consommation honnie, rationnement de la « société des loisirs », de la Liberté, et jusqu’à la vie demain.

Oiseau de malheur, comment approuver une telle perspective ?

Il me fait marrer ainsi à expliquer que plus on avance, moins ça progressera, et qu’au contraire on saccagera toujours plus vite.

Mais qu’en revanche, le « durable », c’est 200.000 emplois, là demain tout de suite, seulement si on le veut bien … alors qu’on cherche 5 millions d’emplois… durables rien que chez nous ! 

 

Et par malchance, on vient d’élire un Président qui relaye, au moins partiellement, ce type d’attitude.

Bon faut dire que l’autre, le « sorti », il n’avançait pas, il s’épuisait à galoper en tous sens, et pas même lui ne savait vers où ni vers quoi à force de pirouettes insensées.

Pas gâtés les « Gaulois de Gauloisie », finalement.

Donc, il va falloir s’accommoder du « déclinisme » de l’époque qui revient au galop. 

 

« François III » veut un pacte de croissance ?

Admettons, mais alors en rationnant les déficits et l’endettement.

Ce qui n’est pas si kon, finalement, après la belle démonstration de « La-roue-tout-roux » (et nos propres analyses : On avait parié il y a 5 ans que « Bling-bling » réduirait l’un et l’autre comme il l’avait promis. Pari perdu et j’ai une sainte horreur de perdre mes paris !).

Mais pourquoi pas la seconde méthode ? 

 

Je reviens une seconde sur ses effets quant au saccage de la planète et de ses ressources si précieuses…

Car justement, « le marché », quand quelque chose est précieux et/ou devient plus rare, il le vend plus cher.

C’est sa loi, pas la seule, mais l’essentielle de laquelle découlent toutes les autres à-peu-près mécaniquement.

Autrement dit, il n’y aura jamais de « cessation » : Plus une matière sera chère, moins on l’utilisera parce que ses débouchés se raréfieront, tout simplement.

Il y a pénurie de café, on fait avec de la chicorée. Pénurie de fève de cacao, on use du tapioca. Le cuivre est cher, on le remplace par de la fibre de verre quand c’est possible et on le récupère. On n’a pas de pomme de terre, on mange des topinambours. Les anglais bloquent la route de la canne à sucre, on plante des betteraves…

Etc. 

Et tout ce que le marché réclame, c’est de vivre pour s’adapter aux besoins des clients.

Naturellement, un « libéral » n’est pas un « libertarien » : Un « libéral », il veut aussi un État fort, capable d’édicter des règles, de les faire respecter et de sanctionner les abus et les « contrevenants » hors-la-loi !

Il peut même accepter de payer des impôts pour avoir une police et une justice qui fasse régner la Loi.

Du moment que la loi appliquée lui permet de payer lesdits impôts et qu’il lui en reste assez pour vivre et investir dans le futur et le progrès, il n’y a aucun problème !

En revanche, ça va être beaucoup plus difficile si la loi crée elle-même la pénurie.

C’est exactement ce qu’on a vu avec les « quotas-carbone » (mais avec tout autre norme : Les ascenseurs, les pots catalytiques, l’émission d’ozone, l’eutrophisation des rivières, …).

Avant, « tu fais ce que tu veux ».

Ensuite, je te donne le droit de faire ce que tu veux, mais tu payes !

Enfin, tu payes, tu fais ce que tu veux, mais globalement je te restreins ta liberté par des « quotas », toujours plus étroits au fil du temps.

Résultat : Un marché des quotas se crée ipso-facto !

Y’en a même qui font fortune avec « ça », alors que d’autres trouvent même le moyen de faire de la fraude à la TVA au nez et à la barbe des Services !

Chapeau l’idée des quotas… 

 

Qui paye ? Pas l’entreprise qui se retrouve devant un choix à deux branches. C’est le client qui paye, vous savez, celui à qui on retire sa seule source de richesse, à savoir son propre travail…

Soit il peut payer la taxe-carbone et rien n’avance : Au contraire il en a moins pour autre chose.

Soit il paye les investissements nécessaires pour « décarboner ».

Ah bé oui, mais pour ça, il faut être capable d’épargner une partie de la valeur-ajoutée produite pour rembourser lesdits investissements.

Si ce n’est pas se « bouffer le nœud », c’est à tout le moins de la mauvaise foi pour le moins féroce quand on vient derrière nous expliquer que « ce partage de la valeur ajoutée est honteux »…

Et qu’il faut y mettre un terme par un « nouveau pacte social » de … justice sociale ! 

 

Tout ce que finalement peut éventuellement montrer ces types de raisonnement, qu’ils soient fait de bonne ou de mauvaise foi, c’est l’immense ignorance des porteurs de ces dogmes, qui débouchent invariablement sur le pire des fascismes : Celui du droit de vivre comme on l’entend !

Puisqu’au bout du bout, il s’agit de gérer la pénurie de la vie en générant du « déclinisme », le tout vendu derrière les meilleures intentions du monde : Sauver la planète pour sauver l’humanité. 

 

Tu parles !

Il va donc falloir vivre avec ceux-là dans les années à venir. Apprendre à contourner leurs tartufferies. Inventer des solutions alternatives qui compenseront leur malthusianisme et assurera le progrès de l’humanité.

Pour cela, il va nous falloir inventer de la « croissance » intelligente et pas seulement quantitative.

Je ne sais pas comment on fait, mais « on » va le faire. On doit le faire.

C’est un peu ce que je dis quand j'affirme qu'il va falloir inventer une « droâte un peu moins kon », mettre de l’intelligence et du génie dans celle-là.

Parce que décidément, ce n’est pas avec cette fausse « élite de gôche », donneuse de leçons et forte d’ignorer jusqu’à l’étendue de sa propre ignorance qu’on pourra assurer un monde meilleur à nos gosses, un monde de solidarité généreuse et bienveillante, encourageant d’abord la prise en charge de soi-même. 

 

Bref, je savais pourquoi je ne supportais pas la « fatuité » de « La-roue-tout-roux » et des « alter-machins ».

Maintenant, je sais aussi qu’ils nous ont pris pour des kons, parce que « Bling-bling » a pu être le porte-étendard d’une « droâte aussi kon que lui ».

Et que c’est seulement ça qu’il faut combattre demain.

À la fois pas très rassurant et en même temps plutôt motivant, finalement.

 

I3

 

Source :

http://flibustier20260.blogspot.fr/2015/05/le-retour-des-declinistes-ii.html

 


Entre déclin et libéralisme… (I)

 

 

 

Comment faire pour créer un système économique où les partenaires soient « gagnant-gagnant », une économie dynamique et sans chômage, former des citoyens participant activement à la démocratie, former des jeunes libres et responsables, créer une société dont les membres sont égaux en droit et solidaires ?...

 

 Ce sont quelques-uns des thèmes du site « Parti de la mer – Normandie » où j’ai défini quelques pistes de réflexion :

 

http://euroclippers.typepad.fr/parti_de_la_mer/

 

 

 

Bien sûr, je n’ai plus le temps de créer un parti politique et de me lancer à la conquête du pouvoir car je fuis les meetings, les réunions, les responsabilités, et que je suis, surtout, « en retraite »…

 

Ma seule ambition est de réfléchir et de faire des propositions pour améliorer une démocratie qui a pris la forme d’un TOTALITARISME MAFIEUX parfaitement opérationnel depuis l’incroyable affaire des « Milliards disparus de la Division Daguet ».

 

 Un totalitarisme qui s’aggrave de plus en plus avec une épidémie de lois liberticides votées par des députés et des sénateurs félons qui foulent aux pieds les bases même des Droits de l’Homme et du citoyen.

 

 

 

Personnellement, je suis très axé sur les grands principes de LIBERTÉ et de RESPONSABILITÉ des individus et c’est bien pour cela que le slogan de ce parti politique (qui n’a qu’un seul membre…) sera   « DES GRANDS VOILIERS-ÉCOLES POUR LES JEUNES FRANÇAIS ET LES JEUNES EUROPÉENS !...».

 

Un projet qui est largement développé sur le site Euroclippers.

 

 

 

Avec un tel objectif, je suis sûr de gagner la Première des élections et d’avoir enfin accès à la cave du « Château » et à ses meilleurs vins et nectars !...

 

Si « I-Cube » m’en laisse un peu !...

 

 

 

D’ailleurs, je reprends une série de textes rédigés par « I-Cube » et intitulés « Le retour des Déclinistes ?... » où je retrouve des thèmes de réflexion qui me sont chers.

 

 Bonne lecture.

 

 

 

Jean-Charles DUBOC

 

 

 

 

Le retour des « déclinistes » ? (I)

 

Il va falloir faire avec… 

Je reprends, sans votre permission, ce post publié une première fois le 17 mai 2012, tout de suite après l’élection de « François III » à la magistrature suprême de mon pays.

La « série », un peu improvisée à l’époque, n’a pas pris beaucoup de rides, hélas, mais il convient désormais, trois ans plus tard de l’actualiser, de la compléter, d’aller au bout… 

 

« 

C’est en tout cas mon opinion, après avoir vu et écouté la vidéo de « La-roue-tout-roux » postée vendredi 11 mai dans l’après-midi sur (l’ancien blog).

Parce que le bonhomme, même si je l’exècre en raison des dogmes qu’il porte depuis tant d’années, je partage son analyse et son diagnostic quant à l’état actuel de la planète.

Il faut lui rendre cet hommage… 

 

Depuis le début des années 90 (de l’autre millénaire), je reste « scotché » par l’emballement des endettements.

Publics, entrepreneurials et des ménages : À terme, il est une catastrophe pour le genre humain !

Qu’est-ce qu’un endettement sinon deux aspects d’une même « anticipation » ?

Quand je m’endette, j’anticipe des gains futurs dont j’estime que je pourrais « épargner » le résultat final… pour rembourser.

Ni plus ni moins.

Autrement dit, « la dette » c’est de l’épargne anticipée : Les deux faces d’une même pièce.

D’ailleurs et en principe – en principe seulement, hélas – le prêt, contrepartie naturelle d’une dette, c’est de l’épargne préalable et compacte en divagation, en attente d’investissement profitable…

Sauf quand on « invente » ladite épargne : Mais c’est un autre sujet. 

 

Quel que soit l’acteur « endetté », s’il emprunte pour faire les fins de mois des dépenses courantes, à terme il est définitivement insolvable.

200.000 ménages par an (j’exagère peut-être) en « Gauloisie éternelle » tombent dans cette trappe d’insolvabilité à coup de « crédit à la consommation ».

Aux USA, la crise des « subprimes » y a précipité des millions de foyers américains : Tout cela est connu désormais.

En fait, c’est plutôt l’inverse : Dès les premiers signes de « ralentissement » de l’économie américaine, les créances sont devenues « pourries », d’où la crise commencée en 2007 et ses effets dévastateurs en 2008 et 2009.

Et chacun de constater que sans croissance, même à crédit, point de salut ! 

 

Puis le relais a été pris par les « dettes publiques » : Dès qu’il y a eu des doutes sur les capacités de remboursement (donc d’épargne d’une partie des recettes fiscales espérées) des États, notamment ceux convaincus de tricherie, la crise a fait tache d’huile.

Vue la quantité phénoménale de dettes concernées, nous sommes encore au bord de l’explosion… et ça fait des mois que ça dure !

Et quand ça « va péter » et que s’évaporeront 64.000 milliards de dollars (en 2012 : Depuis ça nettement augmenté) de valeurs-fictives « épargnées » que personne ne pourra jamais rembourser, plus que le PIB annuel mondial, même si ce n’est que seulement un « petit-bout » de cet Himalaya qui va disparaître, forcément, nécessairement il va y avoir des pleurs et du sang jusque sur mon trottoir.

C’est déjà écrit comme ça… 

 

Quant à savoir si la « bulle immobilière chinoise » en rajoutera (un jour) ou non, je n’en sais rien : Je ne vois pas tout-à-fait les choses comme ça, parce que l’économie chinoise n’est pas transposable à celle de l’Espagne et réciproquement.

C’est bien plus complexe que ça, tant il s’agit d’abord d’une économie en devenir, avec sa propre monnaie ne fluctuant pas au fil des besoins du monde mais au seul bon vouloir d’un pouvoir-central qui n’a rien à voir avec nos modes de gouvernance soumis plus ou moins directement à des « marchés ».

Et puis je rappelle que quand le milliard de chinois se mettra à consommer et produire à 30 euros de l’heure comme nous, il va se passer des choses.

D’autant pire pour eux qu’il est probable qu’avec leur politique familiale qui va commencer à produire ses effets, ce sera bientôt le seul pays au monde qui va « se rétrécir », régresser durablement…

Là encore, on n’en connaît pas les effets possibles : La seule « civilisation » qui a pu disparaître ainsi, ça reste celle de l’Île-de-Pâques. 

 

On parle moins des entreprises, parce que la sanction est immédiate : En cas de « défaut », de cessation des paiements, elles meurent immédiatement, une à une.

Chez nous, le phénomène oscille entre 50 et 80.000 entreprises par an qui tombent dans la trappe de la faillite commerciale.

On n’en parle moins aussi, parce que depuis des siècles, les « commerçants » ont compris que pour éviter les contagions (et le risque « systémique » entre eux), les effets de domino, ils ont organisé leurs propres règles de « sortie » en en appelant au législateur.

Bref, c’est devenu un « risque » qu’on apprend à « gérer » quand on est « patron », et on vit tous les jours avec lui, anticipant le « risque-client » avec les moyens du bord, qui peut vous faire mettre la clé sous la porte du jour au lendemain : On cotise même pour assurer les payes dans ces conditions-là…

Du coup, en entreprise, on n’emprunte plus du tout pour assurer les fins de mois, ou alors de façon exceptionnelle et pour des périodes très courtes (par l’affacturage notamment), mais juste pour anticiper une « production » nouvelle qu’on espère « vendre » en quantité suffisante (pour rembourser) : C’est un calcul, souvent résultat d’une étude de marché préalable (plus ou moins bien faite, puisqu’elle consiste aussi à convaincre un « apporteur de fonds », actionnaire, banquier, fournisseur : Un jeu subtile du « vrai et du faux » !). 

 

Donc : « Alerte ! » quand tout un pays, quand plusieurs pays dans leur entier, empruntent durablement et systématiquement pour faire les payes !

« Alerte » quand l’ensemble représente des années et des années de recettes fiscales (c’est la seule « vrai ressource » des États), qu’on rapporte ou non au PIB de la machine !

Je l’ai dit l’autre jour, 12 % du CA, ça reste confortable, au-delà, c’est « tendu ». 

 

Pour le « diag », pas de doute, je suis d’accord avec « La-roue-tout-roux » : On est entré dans la « zone rouge » depuis au moins 30 ans et avec constance !

Une génération, celle de « mai 68 » qui vit à crédit depuis l’adolescence…

Et n’a jamais remboursé un seul kopek !

Le pire, c’est que personne parmi nos « technos » ou nos « politiques » ne sait comment s’en sortir : Ils ont besoin de moins emprunter au jour-le-jour, mais ne savent pas comment réduire la voilure sans provoquer de récession, ne savent pas comment prêter de l’argent aux prêteurs, l’inventer, sans risque majeur pour leur pays, comment ne « pas faire peur » à leurs créanciers pour poursuivre sans casse leur marché de la dette !

Bref, une escalade sans fin.

Ce n’est pas nouveau, mais l’intérêt du dire de « La-roue-tout-roux », c’est de le constater.

On pensait « qu’ils » étaient intelligents, on découvre dans son dire qu’ils sont sourds, aveugles et paralytiques, incapables de sortir de leurs propres paradigmes, de leurs propres « modèles de pensée » : Le drame à venir n’en est que plus certain, plus terrifiant, plus tragique.

L’exemple grec est aussi là pour nous le rappeler, tout comme par le passé, l’Argentine, le Brésil, le Chili, le Mexique…  

 

Je suis aussi assez d’accord sur les raisons de cet engouement pour la dette : Elle a payé le consumérisme généralisé dans les pays occidentaux.

Provoquant de la « croissance », comme d’un nuage de fumée destiné à enfumer.

C’était ainsi bien vu de la part d’un Nixon de mettre fin à la convertibilité-or du dollar.

Jamais personne n’aurait pu financer la croissance par la dette avec les stocks d’or d’alors ou même d’aujourd’hui : C’est une évidence.

D’où une dérégulation totale de la création monétaire qui nous met tous au bord du gouffre d’une crise systémique généralisée qui approche à très grand pas. 

 

En revanche, là où « La-roue-tout-roux » a tort, c’est qu’il met ce comportement, que les néo-classiques appelleraient « suicidaire », sur le compte des « libéraux » !

Ce gars-là a de la semoule dans les yeux : Il n’a rien appris dans les grandes-ékoles de la République, notamment à « science-Pô » (où les filles sont si moches qu’il faut aller draguer ailleurs pour soulager le nerf-honteux avec un minimum de décence).

Et derrière lui, tous ceux qu’ils citent en appuie de ses dires (y compris Jorion) !

Car c’est nettement plus dans les canons des keynésiens de « relancer sans relâche par la dette » ! 

 

D’ailleurs, on en a vu les effets pendant 30 ans : La croissance, même molle, a finalement été financée à crédit par autant de politiques de relance keynésienne que possible !

Toutes « par la demande » avec de la monnaie créée ex-nihilo en quantité abondante.

Ce qui est assez fastueux, c’est que les monétaristes avaient prévenus depuis un peu plus d’un demi-siècle que c’est un pari stupide et qu’il vaut mieux contrôler la création monétaire si l’on veut que la croissance soit pérenne, « durable » pour employer un mot qui se veut « moderne » et actuel.

Contrôler, chez eux, c’est être capable de contracter ou d’enfler à la demande, la masse monétaire en circulation, pour assurer « croissance & lutte contre l’inflation » (cette dernière étant une forme de vol des épargnants que nous sommes tous peu ou prou en empruntant via nos États : Mais elle va nécessairement revenir).

Enfin, c’est un des aspects d’une doctrine beaucoup plus riche et complexe, mais qui reste « incomplète » parce que pas suffisamment « prédictive ».

Alors que chez les keynésiens, tout ce qui compte « c’est que ça tourne » et le plus vite possible avec les fameux « effets de levier keynésien ». 

 

Dois-je vous rappeler que cet effet est nul ?

« La-roue-tout-roux » en donne pourtant l’exemple lui-même en citant l’emballement des 350 % de PIB américain comme repère de la croissance de la dette de ce pays, générant à peine 50 % de mieux dans la croissance dudit PIB.

Effet de levier ex-post : 1 pour 7 et non pas 3 pour 1 comme il est écrit partout dans les meilleurs bouquins d’économie.

Dois-je vous rappeler qu’il est même peut-être négatif…

Vous l’avez pourtant tant de fois lu sur ce blog.

Regardez donc notre « Bling-bling » national qui aura claqué plus de 500 milliards de déficit en 5 ans, en « Grand emprunt » et en « plan de relance », à des taux pourtant « historiquement bas », qui n’aura fait gagner finalement qu’à peine moins de 200 milliards de PIB en plus sur la même période (et encore, je suis optimiste et généreux…), à peine plus que l’inflation pourtant fort contenue !

Le reste s’est envolé, disparu, annihilé…

Ça n’a servi à rien qu’à plomber la situation. 

 

Donc exit « La-roue-tout-roux » : Lui et ses petits camarades « alter-quelque-chose » se plantent lamentablement ! 

 

Ce n’est même pas moi qui l’affirme, mais lui-même, et avec brio et talent, que j’en reste scié : Comment peut-on apparaître, au moins un peu, intelligent quand après nous avoir raconté que « la relance » a échoué il veut nous démontrer que de tout façon, elle n’aurait pas pour autant créé d’emploi ?

 

Parce que oui, il a encore raison quand il compare les modes de production actuel des modes de production d’il y a trente ans : Dans l’intervalle, il a parfaitement raison d’expliquer que la « mécanisation », on parle aujourd’hui et désormais de « robotisation », a bouffé de l’emploi plus qu’elle n’en a créés.

Parfaitement logique avec lui-même, il constate que la machine qui devait libérer l’homme de ses tâches épuisantes, l’a bien fait … en lui retirant son travail.

Lui le regrette, moi je le constate.

D’autres aussi qui ont montré chiffres à l’appui que la somme des destructions d’emplois coïncide avec le « progrès » technique et la « performance » des process de production : Mais on en a jusqu’à oublié les auteurs (même moi : Je n’ai plus le graphique de référence à vous proposer…). 

 

Je n’ai pas fait le calcul précisément, mais on sait qu’aujourd’hui l’heure de création de valeur-ajoutée tourne autour de 30 euros de l’heure dans les pays occidentaux.

Ce coût devait tourner, « au doigt-mouillé », autour de 10 francs il y a 30 ans…

Résultat, on produit plus, beaucoup plus, on travaille moins (et sa démonstration est implacable que ce soit pour l’Allemagne ou les USA), beaucoup moins.

Mais ce faisant, on a du mal à écouler dans de bonnes conditions l’accumulation de richesses, faute de clients solvables qu’on paupérise à tour de bras.

Lui s’en désole : Il n’y a qu’à l’écouter gloser sur le partage de la valeur ajoutée dont la part « salariale » (tout compris avec les charges sociales, comme autant de « rémunération-différée ») se réduit inéluctablement au fil du temps.

Je vous préviens tout de suite : Ce n’est pas fini.

Il a pourtant fait les « ékoles », mais reste incapable, semble-t-il, de comprendre que cette « part volée » jusque dans la bouche du « prolo », elle l’est par la machine elle-même toujours plus coûtative, et qu’il faut bien financer par des « profits » !

Je rappelle à l’occasion que du point de vue comptable, un remboursement d’emprunt à assumer, n’est pas déductible de la « création de valeur » créée…

Alors forcément il n’apparaît pas dans un compte d’exploitation, donc dans les courbes de répartition de ladite « création de valeur ».

Et là, il y a les « kons », qui estiment que le « grand-kapital » s’en fout plein les poches (« La-roue-tout-roux » estime qu’il s’agit de 150 % du PIB qui ont disparu), et les gens qui font les chèques et qui savent bien qu’il s’agit d’une dépense-décaissée réellement, à peine compensée par le niveau des amortissements (5 ans pour une machine, minimum 25 ans pour un bâtiment), là où l’emprunt n’est que de 3 à 5 ans dans un cas et au maximum de 15 à 18 ans dans l’autre cas.

L’écart, c’est la part de profit soi-disant « volé » sur lequel on paye aussi de l’impôt sur les résultats … sur de l’argent que l’on n’a plus !

Ignorer ces détails, c’est se foutre du monde… 

Et la très nette supériorité de la machine reste quand même qu’elle ne se trompe jamais, qu’elle n’a pas d’horaire, et si elle tombe en panne, elle ne se met jamais en grève.

Elle en a une autre qui justifie de son acquisition : On sait combien elle coûte avant même de l’acquérir, combien elle peut produire et dans quels délais avant même la première utilisation, ce qui n’est jamais sûr même d’un TGV où il n’y a qu’un bonhomme pour contrôler la machine, quand ses horaires restent aléatoires…

Un ingénieur, s’il peut te calculer n’importe quoi avec une machine, à la déca-minute près, il se plante régulièrement quand on le largue sur un chantier où il y a « des aléas »… et des bonshommes : Il y a toujours des « impondérables » qui aggravent la facture finale ! 

 

Bref, « La-roue-tout-roux » se désole et imagine d’y répondre par un « pacte social » où chacun travaillera moins, partagera la pénurie avec autrui, pour que le plus grand nombre gagne et consomme assez pour « faire tourner la boutique ».

On en passera peut-être par-là.

Mais il ne voit pas qu’il conforte mon pronostic : Un gros paquet d’entreprises (machine à créer de la valeur et à la vendre) survivant sur leurs marchés étriqués de proximité, qui payent l’essentiel d’un gros paquet de « services publics », toujours plus gros pour deux raisons : Parce qu’il est d’abord « service à la personne », donc de proximité ; parce que s’il ne grossit pas, il faiblirait (l’organe crée la fonction, en l’occurrence).

Et un « tout-petit tiers » d’entreprises d’élite, à haute valeur ajoutée, qui avec peu font beaucoup (il cite Steve Jobs et il n’a pas tort) qui profite de tout et paye un minimum.

Autrement dit : « Entreprises optimisées » ! 

 

C’est notre avenir commun dans le « meilleur des mondes », versus Gramsci et Althusser, qui pensaient pour nous la « société des loisirs »…

Mais là encore, il passe à côté, parfois sans avoir tort : Il n’y aura pas de loisir pour tous, et il s’en désole, parce qu’il y aura « pénurie » !

Dans le mot « pénurie » qu’il ne prononce pas, il s’agit de « déficits » : Déficits d’emploi, déficits de services, déficits de croissance, déficits de compétitivité.

Au mieux pour lui, on peut envisager de « gérer les déficits » en en reportant l’affront sur un peu tout le monde, en répartissant avec plus de « justice sociale » les inconvénients. 

 

Encore un « modèle » qui ne tient pas et il le dit lui-même, parce qu’en même temps, ou en tout cas prochainement, il y aura aussi pénurie de matière première et pénurie d’énergie (pour ne pas saloper la planète).

On va y revenir dans un second post (pour ne pas faire trop lourd : Ce n’est pas un mémoire ou une « thèse » à développer jusqu’ici en une seule fois). 

 

Bref, je ne change pas mon opinion sur le bonhomme, ni encore moins sur ses « dogmes » préétablis : Il surfe sur ses démonstrations et postulats avec brio, c’est le seul talent que je lui concède.

En revanche, j’admets volontiers que son diagnostic confirme le mien, même si nous n’en tirons pas les mêmes conclusions.

Lui accepte et anticipe le « déclinisme », voulant le gérer au mieux.

Moi, je n’y crois pas une seule seconde !

Même si…

 

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Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2015/05/le-retour-des-declinistes-i.html