Des idées pour les vacances…
A Monsieur Hervé Morin
Président de la Région Normandie
Monsieur le Président,
L’horrible attentat terroriste de Saint-Etienne-du Rouvray fait partie d’une série de crimes contre les citoyens qui n’est pas prête de s’arrêter.
Nous sommes face à une guerre qui sera longue et on ne peut que se référer à Israël qui, malgré une militarisation toujours plus forte de la société, ne pourra jamais empêcher totalement les attaques au couteau ou à la voiture-bélier.
Les causes sont multifactorielles : abrutissement des individus par des théories et des pratiques religieuses qui sont celles de l’Islam à ses débuts, c’est-à-dire barbares et cruelles, et reprises par l’Etat Islamique. Sur ce point, il n’y a pas d’autre solution que de détruire Daesh ; ensuite la France est vérolée par des zones de « non-droits » où les lois de la République ne s’appliquent plus et où se développent toutes sortes de trafic, y compris celui des armes. Il n’y a pas d’autre solution pour rétablir la situation que d’investir ces zones.
Il y a encore d’autres causes, et des solutions, que vous développez dans vos déclarations publiques.
Et si on parlait de formation humaine ?...
Ces gamins désœuvrés qui traînent dans les rues peuvent sombrer dans le fanatisme religieux si on les laisse à eux-mêmes.
Aussi on peut imaginer de créer de puissants moyens de formation humaine qui éviteront aux plus fragiles de suivre des abrutis fanatiques.
C’est l’un des thèmes principaux de ce courrier.
Les Clippers de Normandie
En novembre 1993, j’ai créé le laboratoire d’idées « Les Clippers de Normandie » avec d’éminentes personnalités du monde maritime dont l’amiral Charles-Henri Méchet (préfet maritime), le cdt Jean Randier, le cdt André Trocheris (pdt de l’AFCAN), et d’autres encore, mais aussi avec Charles Revet, qui allait devenir pdt du Conseil Général.
L’association « Les Clippers de Normandie » avait pour objet :
1/ De participer, à partir de stages embarqués sur des grands voiliers assurant une pratique de la voile et la découverte de la mer, à l’éducation, la formation et la réinsertion d’adolescents et d’adultes.
2/ De rechercher au préalable des partenaires publics ou privés pour le financement et l’exploitation de ses bateaux à voile.
Cette association est devenue rapidement « Les Clippers de France » dont il reste encore une trace sur le web.
Malgré toutes ces personnalités à bord, notre volonté de construire des grands voiliers-écoles pour la formation des jeunes, de tous les jeunes, a été un échec, principalement parce que les besoins ne se faisaient tout simplement pas sentir avec urgence, et qu’aucun dirigeant politique de premier plan ne s’est investi dans un tel projet.
L’échec de l’éducation et de la formation des jeunes, tout du moins de certains, n’avaient pas frappé le public comme cela est le cas avec les attentats actuels.
Il faut ajouter aux programmes de l’Éducation Nationale quelque chose de plus riche, de plus formateur pour les jeunes.
L’association du Grand Voilier-École
Un projet identique à celui des « Clippers de Normandie » est maintenant développé par « l’association du Grand Voilier-École », présidée par l’amiral Pierre-François Forissier que vous connaissez (ancien chef d’Etat-major de la Royale).
Notons que Patrick Herr, organisateur des rassemblements de grands voiliers de « L’armada » est vice-président de cette association.
Je ne peux que vous inciter à les contacter si vous voulez en savoir plus sur l’état d’avancement de leur projet.
Navigations thérapeutiques
J’en viens à la situation dramatique actuelle qui m’a incité à vous écrire : le développement du terrorisme chez des jeunes mentalement faibles ou perturbés.
La navigation en haute mer d’adolescents, et de jeunes adultes, est un puissant moyen de restructuration mentale, et beaucoup de jeunes seraient attirés pas cette activité compte-tenu de l’image de liberté, d’évasion, d’aventure, de risques, d’efforts, de dépassement, qu’elle véhicule.
C’est même une thérapie mise au point au Centre de soins en milieux maritime des Sables d’Olonne ».
L'expérience de l'Hôpital Mazurelle, de la Roche-Sur-Yon, qui a fait naviguer 1500 malades en 10 ans à bord d'un voilier de 12 mètres permet de développer un projet psychiatrique ambitieux avec des grands voiliers en navigations transatlantiques, dans un but thérapeutique, de restructuration mentale, en particulier pour des jeunes sans repère.
Je reprends le texte rédigé par le docteur Pierre Pennec, ancien médecin-chef de l’Hôpital de la Roche-sur-Yon, où nous retrouvons les grands thèmes de responsabilité et d’autonomie dans la pratique thérapeutique.
EXTRAIT du document intitulé "VOILE EN TÊTE VI", présenté lors des régates de La Rochelle le 24 octobre 1997 :
« …la déstructuration du processus pathologique dont il s'agit ici, est une constante fondamentale de presque toutes les thérapies, aussi bien biologiques et organicistes que psychothérapiques, qu'elle qu'en soit la profondeur. On peut donc placer en hypothèse, que plus on élimine de facteurs environnementaux ayant participé à l'élaboration morbide, ou en ayant seulement témoigné, plus importante est la déstructuration.
Sur ces bases, il a été établi depuis 1962 en Vendée, que les régions naturelles les plus élémentaires étaient la haute mer, le désert, la haute montagne. L'expérimentation s'y est faite depuis cette date, en Mer. On trouve en ce milieu avec le maximum de prégnance, de spécificité, et de pureté, l'Air, l'Eau, le Temps et l'Espace. Tout s'y déroule en outre, au sein d'un groupe restreint permanent.
Les exigences, voire les contraintes de la vie à bord, sollicitent obligatoirement toutes les fonctions psychiques et physiques de la Vie de Relation. Elles nécessitent leur réorganisation, harmonieuse, dans toutes les dimensions de l'Être intégré (psychique, corporel, social, cosmique).
Ce sont peut-être ces caractéristiques dynamiques mais plus sûrement encore l'environnement qui font que le marin se distingue assez nettement du terrien. A cet égard, pour ce qui nous concerne, on insiste généralement sur la présence constante de l'autre dans les activités coopératives indispensables, qui stimulent grandement la socialité inhibée ou négativée du patient.
Une différence est à faire entre la simplicité extrême de la structure de l'environnement en haute mer et la proximité persistante des éléments de la vie habituelle dans la navigation côtière, en se souvenant que le maximum de dépouillement environnemental sollicite en réaction un maximum de fonctions physiologiques fondamentales.
La relativité du temps devient aussi très vite dans ce contexte, une évidence pour tous. Le cosmos s'impose comme seul recours pour l'évaluation de la durée. Mais outre cette temporalité sidérale, il faut intégrer aussi celle du bord, rythmée par les impératifs de la navigation (quarts) et de l'inévitable vie du groupe (repas, sommeil).
La durée optimale de l'épreuve thérapeutique interroge inévitablement dès les premières étapes de l'expérience. Plusieurs années de réflexion nous amènent à penser que l'unité utile de temps thérapeutique est le mois. Si l'on dispose de moins de temps tout reste possible cependant, il suffit alors d'adapter, peut être de répéter les croisières ou de prolonger le "rêve du voyage".
La temporalité maritime, marquée de ses particularités, n'est pas un temps suspendu dans le cours de la vie. La croisière nécessite une préparation avant l'embarquement, dans un sas institutionnel, à terre si possible, où se retrouvent tous les participants, soignants et soignés.
Au retour on ménage symétriquement un temps de restitution pour l'évaluation, les bilans individuels et collectifs, les projets, les suites du programme collectif, et de chaque programme individuel.
Nous avons pu noter, sans équivoque possible, que même après vingt ans, le groupe marin ainsi formé, perdure et se reconstitue spontanément. Chaque patient reste en effet très marqué par l'expérience vécue et parle à son propos de "bout du tunnel", de "temps de normalité", de "ciel bleu dans l'enfer". "Quand repartons-nous ?" devient un leitmotiv.
Il est souhaitable qu'il s'agisse toujours d'un "voyage de rêve", qui remplit spontanément l'imaginaire pendant le temps de préparation (images, sons, lectures, récits) et qui se retrouve à l'identique, ensuite, dans la réalité du concret.
Cette expérience, d'une grande intensité vécue, appelle la critique, voire l'autocritique de l'imaginaire délirant. Il y a là un support psychothérapique utilement exploitable pendant de nombreuses années.
A travers leurs multiples expériences, les équipes soignantes insistent toujours sur l'importance de points particuliers, notablement répétitifs, sinon constants :
- La responsabilisation : l'homme de barre sent peser sur lui la charge de la vie de tous les passagers, et retrouve un niveau de vigilance et d'attention depuis longtemps oublié.
A l'inverse de la situation thérapeutique habituelle, c'est, ici, le patient qui contrôle : le pouvoir change de camp.
On a même pu dire que dans les cas les plus remarquables d'implication du sujet dans la situation de navigation, la folie l'avait déshabité. Sans doute parce qu'elle n'a plus de sens alors, ni plus de place dans cette nouvelle économie existentielle. Le choix est clair dit-on souvent avec insistance : vivre, ou parler son délire…, ou barrer!!
- Le plaisir, en contrepoint de l'angoisse ou de la peur, se décline sous toutes ses formes pendant le voyage et surtout après. Il constitue un des piliers de la thérapeutique de restructuration. Nul ne le conteste dans le milieu maritime des soins qui rejette massivement le dolorisme comme philosophie fondatrice du soin et de la santé.
La mer et le bateau suscitent des déferlements fantasmatiques universels. Leur puissance, que vérifient les investissements démesurés, imaginatifs ou tangibles, ne peut laisser insensible le thérapeute toujours à la recherche d'une plus grande efficacité. En ces lieux sont accumulées les énergies des origines, archaïques, qui fondent le vivant tout entier et l'humain notamment.
« Cette puissance, ainsi mobilisée, n'a guère d'équivalent pour se mesurer, s'opposer, se substituer aux monstruosités envahissantes de l'univers intérieur dans les déviations pathologiques de la réalité objectale… »
Si l’expérience de l’Hôpital Mazurelle a été destinée à une population spécifique, celle des personnes en souffrance mentale, elle a permis de définir une pratique et une théorie qui permet d’extrapoler ce type d’action restructuratrice à des publics présentant aussi des handicaps, comme les jeunes marginalisés ou les toxicomanes.
Et il y a fort à faire, car les besoins sociaux sont importants.
Le développement du terrorisme dans notre pays nécessite d’aller au fond des choses et d’envisager toutes les hypothèses. Si des solutions radicales sont indispensables comme créer des centres pénitenciers de haute sécurité pour des incarcérations à vie de tous les individus ayant commis des attentats - ils ont fait le choix d’être des ennemis publics, et il faut les traiter comme des ennemis publics - il n’en est pas moins nécessaire d’envisager des solutions humaines pour ceux qui sont en marge de la société et la navigation en haute mer est une solution intéressante.
Ce type de thérapie pourrait aussi être recommandé pour nos soldats qui souffrent du syndrome de stress post-traumatique de guerre.
Car à côté de nos blessés physiques, il y a nos « blessés psychiques ». Vous connaissez bien sûr le sujet de par votre position d’ancien ministre de la défense. Il y a peut-être quelque chose à faire de ce côté-là.
Ce projet de construire un grand voilier-école intéresse TOUS LES JEUNES comme les lycéens, les étudiants des grandes-écoles, des IUT, des facultés, les écoles professionnelles. Il doit être, de plus, accessible aux handicapés comme c’est le cas avec le « Lord Nelson » du Jubilee Sailing Trust.
Peut-on choisir un meilleur exemple éducatif de « vivre ensemble », de fraternité ?...
D’autre part, le fait de naviguer entre des ports français et européens permet aux jeunes de découvrir les régions maritimes européennes, et cela me semble au moins aussi important que l’action de formation humaine, l’apprentissage de la liberté, de la responsabilité.
Ainsi, on peut même envisager la création d’un « Erasmus maritime » qui permettrait d’embarquer pendant plusieurs semaines des étudiants de plusieurs nationalités sur un même navire, tout en incluant cette expérience dans leur formation universitaire.
Le projet Euroclippers
Je suis arrivé à la conclusion, que, pour développer ce projet, celui-ci doit avoir, dès l’origine, une dimension internationale qui permette d’apporter aux jeunes une ouverture sur les autres pays, les autres cultures, les autres façons de penser, et ainsi développer un « vivre ensemble » international.
C’est ce que font les « Tall ships races », les courses de grands voiliers, qui chaque été depuis 60 ans, parcourent les côtes européennes avec des jeunes de toutes les nationalités à bord.
L’importance de notre économie, et de notre population, un peu moins nombreuse que celle de l’Irlande ou la Norvège, permet de construire et d’armer un grand voilier-école pour notre Région.
Ce serait une magnifique image pour la « Normandie conquérante » !...
L’une des principales caractéristiques du projet « Euroclippers » est d’avoir pour objectif de développer la coopération entre les Régions maritimes européennes à la belle saison, et la coopération avec d’autres Régions du monde pendant l’hiver.
Au niveau européen, d’importantes possibilités se développent actuellement avec la volonté d’une partie des Écossais de se séparer du Royaume-Uni.
« L’Europe des Régions » se développe et pourquoi ne pas profiter de l’occasion pour créer de nouvelles activités, comme des écoles de voile de Haute mer avec des grand voiliers qui rapprocheront les Normands avec les Écossais, les Normands avec les Irlandais, les Normands avec les Norvégiens, la Normandie avec St-Pétersbourg, etc ?...
On pourrait même embarquer un équipage international qui suivra un cursus universitaire à bord tout en navigant de port en port !...
Un « Erasmus maritime » en quelque sorte !...
Je développe tout ceci sur mon blog « Euroclippers ».
D’extraordinaires possibilités apparaissent dès que l’on y songe un peu…
Le succès est garanti auprès de l’opinion publique quand on voit les millions de visiteurs qui viennent à Rouen à chaque « Armada de la Liberté ».
Le financement.
Ni l’Etat, ni les Régions, n’ont les moyens de financer la construction de grands voiliers-écoles à 50 millions d’euros l’unité, compte-tenu de l’Etat des finances publiques et régionales.
La structure du « Fonds de dotation » est la mieux adaptée pour financer la construction de grands voiliers-écoles tandis la Fondation est mieux adaptée pour recueillir les fonds destinés à financer les navigations.
C’est la raison pour laquelle j’ai créé le « Fonds de dotation Euroclippers ».
Fonds de dotation Euroclippers
Déclaré à la préfecture de la Seine-Maritime le 10 novembre 2010.
Les statuts précisent (disponibles sur le web):
« Compte tenu des problèmes d’insertion d’une part grandissante de la population française, de l’incapacité des autorités de tutelle à financer des grands voiliers pour nos écoles maritimes, du manque d’activités réellement fédératrices pour les jeunes Européens, nous ne pouvons que constater que la France manque cruellement d’un outil marin de prestige, adapté à ces défis, et capable de porter haut les couleurs du pays sur les mers du monde ».
« Aussi, entre les membres soussignés, il est convenu de fonder et d’adopter les statuts suivant du Fonds de dotation conformément à la loi n° 2008-776 du 4 août 2008 et des décrets et règlements subséquents : »
Objet du « FDD Euroclippers » :
« Le Fonds de dotation Euroclippers a pour objet social la construction de grands voiliers hauturiers afin de les mettre à disposition d’armateurs en vue d’embarquer, pour des stages, des adolescents et des adultes, dans un but de formation maritime, humaine et culturelle, et de développement de la coopération européenne.
Le Fonds de dotation Euroclippers est autorisé à faire tous actes de gestion, d’administration et de disposition qui concourent directement ou indirectement à son objet social, dès lors qu’ils ne sont pas prohibés par la réglementation en vigueur ».
Malheureusement, nous n’avons jamais pu obtenir le rescrit fiscal : deux demandes ont été faites et le fonds a été dissous récemment.
Le rescrit fiscal permet d’accorder une réduction d’impôt de 60% sur les dons faits par des entreprises qui pourraient y trouver un intérêt pour leurs relations publiques.
Pourquoi pas un grand voilier avec « TOTAL » sur les voiles !...
L’impossibilité d’obtenir le rescrit fiscal est la principale raison de l’échec du financement d’un grand voilier-école, mais rien n’empêche qu’à l’avenir cela change.
Je reprends la présentation du dernier billet du 28 juillet 2016 sur le blog Euroclippers :
« Avec quelques « astuces-fiscales », cela ne coûterait rien à la puissance publique, pourvu qu’elle l’autorise, cela permettrait de retrouver les savoir-faire des chantiers navals qui se perdent, ce serait un outil de rayonnement universel et ce pourrait aussi être un outil d’intégration social magnifique : Un voilier, c’est un monde clos face aux éléments de la mer qui impose naturellement la solidarité à bord, ouvert sur toutes les côtes mondiales et leurs populations autochtones ».
Compte-tenu de tous ces éléments, je vous propose de lancer une étude sur la possibilité de faire construire, et d’armer, pour la Normandie, un grand voilier-école de 80 mètres de longueur au pont, pour 80 passagers et une vingtaine de membres d’équipage.
Ce serait un magnifique symbole de dynamisme pour notre région qui serait ainsi résolument ouverte vers le Monde, et cela dès les années de formation de notre jeunesse.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de toute ma considération.
Jean-Charles DUBOC
P.S. J’ai été membre du RPR et de l’UMP pendant très longtemps, et je me permets d’envoyer une copie aux vice-présidents du Conseil Régional qui sont tous directement intéressés par un tel projet :
Mme Sophie Gaugain, développement économique et soutien aux entreprises ;
M. David Marguerite, Formation et développement des compétences ;
Mme Françoise Guégot, Enseignement supérieur, recherche et innovation ;
M. Rodolphe Thomas, politique de la ville et cohésion sociale ;
Mme Marie-Agnès Poussier-Winsback, Attractivité du territoire tourisme et nautisme ;
M. Bertrand Deniaud, Lycées et éducation ;
Mme Anne-Marie Cousin, Finances ;
M. Guy Lefrand, Aménagement du territoire, relations avec les collectivités rurales ;
Marie-Françoise Guguin, ressources humaines ;
M. Jean-Baptiste Gastinne, Transports ;
Mme Clotilde Eudier; agriculture, pêche et forêt ;
Hubert Dejean de la Batie, environnement, mer, littoral et énergie ;
Mme Emmanuelle Dormoy, Culture et patrimoine ;
M. François-Xavier Priollaud, Coopération interrégionales et de développement international ;
Mme Claire Rousseau, Sport, jeunesse et vie associative.
Mis un lien dans http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/08/notre-ami-rale-ecrit-son-president-de.html
Bien à vous !
I-Cube
Rédigé par : I-Cube | 04 août 2016 à 08:09
@ « I-Cube »
Merci pour la reprise !...
On peut aussi ajouter que si la Normandie décide de lancer des études pour la construction et l’armement d’un grand voilier-école, on peut espérer que la Bretagne fera de même !...
Et deux voiliers à construire c’est 15 % d’économie à la construction et les frais d’armement sont eux aussi réduits : trois équipages pour deux navires au lieu de deux équipages pour un seul navire.
Pas mal le rapprochement avec le PIB national !...
Le PIB de la Normandie est de 90,4 milliards d’euros pour 3 328 364 habitants, soit 27.160 euros par habitant.
Et en 70 ans chacun créera 1.901 M€ de richesse.
Effectivement, la richesse créée par une vingtaine de citoyens correspond au prix d’un grand voilier-école comme le « Stad Amsterdam », de 60 mètres au pont, qui a été construit pour le Millenium et dont le sistership, le « Cisne Branco », est le voilier-école de la Marine Brésilienne.
Le « Stad Amsterdam » embarque 60 passagers pour des croisières luxueuses, et le « Cisne Branco » pour le même nombre de cadets de la Marine.
Notons que la Haute et la Basse-Normandie représentent à elles seules quatre fois les PIB de la Lettonie.
Il faudrait, bien sûr, beaucoup de voiliers pour arriver à satisfaire les besoins !...
Mais il faut déjà commencer : voir comment c’est pris par le public, par les jeunes, par les contribuables, les entreprise, etc…
C’est vraiment un projet de longue haleine.
Quand on voit que « l’association du Grand voilier-école » a mis trois ans et demi pour faire un « business plan » et contacter un architecte naval...
Ils se sont fixé 2019 pour le début de l’exploitation du navire.
Malgré tout, le plus important, c’est de demander aux jeunes concernés ce qu’ils en pensent !...
Avec un peu de chance la Normandie va s’en charger !...
Bonne route et bon vent pour vos vacances !...
Pour moi, ce sera en Grèce en septembre…
Bien à vous !...
Haddock
Rédigé par : JEAN-CHARLES DUBOC | 04 août 2016 à 13:17