Parti de la Mer -Normandie

Programme économique : le retour des "Déclinistes" ?... (V)

 

L’objectif du « Parti de la Mer – Normandie » est de créer un parti de "droite libérale" doté d’une très forte composante maritime adaptée à la formation humaine des jeunes.

Je propose avec la série de notes ‘Le retour des Déclinistes » un ensemble  d’éléments de réflexion destinés à définir un programme économique.

Ils sont repris d’une série de textes rédigés par « I-Cube ».

En voici le cinquième billet.

Bonne lecture !...

Jean-Charles DUBOC

 

 

Bergen - Ullapool - Bergen * 2012 * Statsraad Lehmkuhl

 

Le retour des « déclinistes » ? (V)

Il va falloir faire avec…

 

On reprend : J’ai encore des choses à dire sur le sujet et les « vacances approchent » avec son lot d’urgences à régler…

Dernier « billet » sur le sujet, ici-même !

Et il y a une suite logique … à suivre !

 

Parce qu’il faut faire un effort d’imagination et repenser nos modes de production, nos organisations productives.

 

II.B – Le futur du « marché du travail ».

 

Au lieu de s’émerveiller comme avait pu le faire à une époque où elle était « sous-ministre », miss « Ségololo » devant les « gisements d’emploi » des métiers à la personne, ou comme le font les béats-écologistes devant les promesses de l’éolien ou du solaire (avant de finir de saccager la planète en pillant ses terres-rares), on pourrait déjà imaginer demain.

 

Et demain passera par « une guerre des prix ». Enfin, on y est déjà depuis deux décennies, faut-il reconnaître.

« Faire plus, faire mieux avec moins », c’est exactement, et ça l’a toujours été, le moteur du progrès économique (et technique).

Parce qu’on peut être « discounteur » et « spécialiste », « discounteur » et « généralistes », « discounteur » et « urgentiste », « discounteurs » et « à proximité » : Il suffit de le penser pour le réaliser.

Ce n’est pas toujours simple, mais ce sont les seuls deux axes du futur.

Et ça s’applique aussi bien aux « vendeurs debout » qu’aux « vendeurs assis ».

Il n’y aurait plus 10 segments dans l’avenir, mais seulement 8 à gérer.

 

Et encore, si tout le monde devient « discounteur » et qu’il faudra quand même deux points de positionnement marketing et on réduira le problème de « 30 axes autonomes » à seulement 20 positionnements : Chaude concurrence à venir…

Mais quitte à scinder le marketing d’un même produit ou service en 20 circuits de « production-distribution » différents.

C’est d’ailleurs ce qui se passe là, sous votre nez, sans que vous ne vous en rendiez compte, notamment avec des « pros » de la distribution que sont « Les mousquetaires » ou ceux de la famille Mulliez qui en font un maximum sans le dire : Un véritable empire sous-terrain (même pas côté en bourse, mais qui distribue des primes de 2 à 4 mois de salaires à leurs employés en plus tous les ans, quand les résultats sont là ! Parce qu’en « Gauloisie mercantile », on parvient encore à rester dynamique…).

Exactement l’inverse de France-télécom regroupant toutes ses activités sous le même label « Orange », ou comme Carrefour… qui ne sont pourtant pas des nains, mais qui déclinent l’enseigne à toutes les sauces du plus grand au plus petit à l’image de Casino ou Système U (eux, pour des raisons historiques).

 

Notez que les deux premiers sont dirigés par des « anonymes » qui n’ont pas d’ego surdimensionné, et pour qui seul « le métier compte », alors que pour les deux autres, ce sont toujours des « technocrates », plus ou moins talentueux, qui sont là pour faire valoir « leurs immenses talents » … de bâtisseur !

Saisissez-vous les « nuances », jusque-là ?

 

Discounteur, ça ne s’improvise pas : Il faut savoir acheter, il faut savoir gérer les processus de production à la pointe du progrès technologique accessible, il faut savoir « motiver » les ventes et les salariés.

Toute chose que ne saura jamais faire le secteur public et parapublic.

Eux, ils fonctionnent « à l’ancienne » et l’ancienneté, système défendu becs et ongles par un syndicalisme arc-bouté sur ses « avantages-acquis ».

Dans une logique de marché, ils sont morts.

Dans une logique du « tout-État » ils sont tellement coûteux qu’ils tuent tout le monde autour d’eux : C’est le « toujours plus » de moyens humains-subventionnés par l’impôt ou la cotisation.

Jusqu’à épuisement du système qui partage la pénurie qu’il a lui-même engendré !

Fabuleux aveuglement.

 

C’est aussi pourquoi je dis toujours et continue d’annoncer que si on ne fait rien, on finira par un immense « marché » de proximité, plus ou moins bien encadré par la puissance publique qui se mêlera de tout et de rien, avec quelques perles qui resteront dans le domaine privé et quelques exceptions qui sont partout et nulle part à vivre sans frontière et un esprit « patriotique » atrophié et de façade.

Car il est absurde de dire que les entreprises du CAC 40 ne payent pas assez « d’impôt à la patrie » : Elles en payent partout ailleurs parce que justement elles sont devenues « internationales » !

Conventions fiscales obligent (quand ce ne sera pas demain les règlements européens qui « partagent », territorialement déjà la TVA…)

 

Ce qu’il faudrait faire pour éviter le massacre prévisible, qui consiste à faire « évaporer » la création de valeur-ajoutée hors de nos frontières passent d’abord par une fiscalité adaptée.

Je l’ai déjà proposé avec la « CSPM », à savoir que quand un produit entre sur le territoire, parce qu’il n’y ait pas produit directement, il est taxé aux cotisations sociales (pour éviter l’écueil du « droits de douane ») : Ce n’est pas interdit, donc c’est permis.

Première conséquence, ça rend le produit exotique plus cher, ce qui permet d’augmenter les marges du produit pro-domo et obère le pouvoir d’achat du local.

Mais du coup, ça ouvre des perspectives nouvelles aux productions locales, qui fileront du boulot et de la cotisation au « monde-social » et finalement plus de pouvoir d’achat à ceux qui restent.

In fine, des prix meilleurs marchés, plus accessibles en valeur relative pour un plus grand nombre.

Parce que plus de cotisation sociale (non plus sur les revenus des « laborieux », mais sur le produit « importé » seulement, et seulement lui, pas comme pour la « TVA-Sociale » qui ne distingue rien et assimile tout) et moins de subvention (sociales dans les deux cas), tout cela est recyclé dans l’économie active au profit d’un plus grand nombre.

 

Mais là encore, je suis en avance sur mon époque et bien le seul à plaider pour la « CSPM » dans mon grand désert du « bon sens », j’en conviens.

Mais on y viendra sans doute sous d’autres vocables et des « techniques similaires ».

 

Ces mutations doivent s’accompagner d’un allégement du droit du travail, incapable de s’ajuster actuellement aux contraintes de souplesse exigée par une économie moderne et dynamique.

Et pourtant, les nouvelles formes de télétravail lui en font voir de toutes les couleurs.

Et de fait, les seules variables d’ajustement sont dramatiques autant pour les entreprises (qui perdent des compétences) que pour les salariés qui y perdent leurs ressources durables, à savoir les contrats atypiques (CDD et intérim).

Ce qui est curieux, parce que l’intermittence et la saisonnalité de grand nombre d’activités, qui touche au bas mot 10 % sinon beaucoup plus de « salariés », ne posent que peu de problème.

La « droâte » version « Chi » a même inventé les groupements d’employeurs, la mutualisation des contrats de travail pour accompagner les problèmes éventuels, au plus grand profit de ces minorités grandissantes.

 

C’est là où je pense qu’il faut être radical et abroger le CDI, qui en devient « amoral » à force de la démonstration permanente de sa « non-pertinence ».

Comme je ne suis pas un cinglé, je pense qu’il faut en passer par une absorption totale du Code du travail par le Code de la fonction publique et laisser le tout exploser en plein vol pour imposer ensuite le CDD à tous : Au moins il est bien plus protecteur que tous les CDI de la planète pour les salariés.

Et en plus, il donne de la visibilité à tout le monde…

 

Bien sûr, il ne faudrait pas abandonner sur le bord de la route les « victimes structurelles » interchangeables de cette « révolution » et bâtir une véritable agence pour l’emploi qui propose et centralise les besoins des employeurs.

Et ne se contente pas de suivre les chômeurs de loin en s’en déchargeant sur des pseudo-agences de réinsertion.

Qui reçoivent 700 euros par trimestre pour recevoir 3 fois un inscrit à la recherche d’emploi et lui trouver un stage de formation bidon… du moment qu’on sort le postulant des statistiques, c’est bon à prendre, même si ça l’éloigne encore plus des opportunités à sa portée !

Jeter l’argent des cotisations par les fenêtres, ça aurait le même effet.

 

Bien sûr, il faut sécuriser le parcours du l’auto-entrepreneur. Nous en sommes tous sans le savoir : Chaque salarié crée déjà par son activité une valeur ajoutée (enfin il faut l’espérer) qui commence par payer son salaire avec le business fait sur le client d’autrui. Là, il faut affirmer haut et fort que le « service rendu » par chaque « laborieux » n’est pas « fongible » : Dans le cadre d’un fordisme du partage des tâches, de la segmentation des compétences, même si le labeur s’intègre dans chaque produit et service vendu, il est unique !

On aura beau inter-changer les bonshommes, chacun a pourtant sa spécificité unique.

C’est si simple à comprendre que tout le monde l’oublie à volonté, postulant même être « propriétaire de son poste », ce que nous affirmions la dernière fois !

J’en veux pour preuve que c’est comme ça que ça se passe devant les conseils de Prud’hommes : On n’entend que ça cherchant ici « la faute de l’autre » comme dans un divorce … « à l’ancienne » !

Flûte : On est dans le XXIème siècle depuis 12 ans, au IIIème millénaire, pas au moyen-âge ni dans l’antiquité !

 

C’est dire que pour changer les mentalités, il faut un vaste coup de pied aux kuls qui se présentent.

En bref, redonner du boulot en rapatriant des outils et du savoir-faire, redonnant plus de manœuvrabilité sur un marché ouvert à l’offre discountée (nous y reviendrons) locale, plus de pouvoir d’achat pour absorber les « surcoûts » d’une fiscalité à revoir, une assiette plus large de cotisation sociale pour une population moins nombreuse « en souffrance », « bouffant » moins d’aide sociale.

 

C’est soit ça, soit le partage de la pénurie.

Et il me semble qu’avec notre vote du 6 mai dernier et celui du 17 juin, le pays a choisi des élites qui ne vous proposent que la seconde option au menu !

C’est dire si j’enrage d’avoir la « droâte la plus kon du monde » de n’avoir pas su construire autre-chose que « Bling-bling » comme patron …

 

Une horreur historique !

Je me console en me disant qu’on n’a que ce qu’on mérite, finalement.

« À toi de faire mieux » me disait « mon Papa » (celui qui recommence à me faire chialer quand je l’évoque).

Je veux, oui !

 

Et comment réalise-t-on tout ça, si un jour on s’y décide ?

Eh bien justement comme annoncé, non seulement en tournant le dos aux « déclinistes », mais en donnant des règles claires, simples, faciles à appliquer et à contrôler pour et par tout le monde : Fi de ces monstruosités juridiques et fiscales qu’on entasse en dizaines de millions de mots inutiles !

Mais nous verrons ça une fois prochaine, si vous le voulez bien.

http://infreequentable.over-blog.com/article-le-retour-des-declinistes-v-107949874.html

 


Programme économique : le retour des "Déclinistes" ?... (IV)

 

L’objectif du « Parti de la Mer – Normandie » est de créer un parti de "droite libérale" doté d’une très forte composante maritime adaptée à la formation humaine des jeunes.

Je propose avec la série de notes ‘Le retour des Déclinistes » un ensemble  d’éléments de réflexion destinés à définir un programme économique.

Ils sont repris d’une série de textes rédigés par « I-Cube ».

En voici le quatrième billet.

Bonne lecture !...

Jean-Charles DUBOC

 

 

Baltimore - Bergen, Statsraad Lehmkuhl

 

Le retour des « déclinistes » ? (IV)

Il va falloir faire avec…

 

Je me suis calmé, alors on peut reprendre…

Oui, parce que la « prime-à-la-nullité », même en matière sociale (qui se veut « socialiste » par-dessus le marché), au pays qui est censé promouvoir le mérite et « l’excellence », franchement, ça me fait mal jusqu’aux « …ouilles »…

Je sais, je suis vulgaire : Ça m’arrive quand je suis « colère » !

Et là, j’allais devenir « colère »…

 

II.A – Le « marché du travail ».

 

D’abord, le travail, ce n’est pas une marchandise. Qu’on se le dise.

Y’en a marre de ces types qui se croient propriétaires de leur emploi ou de leur fonction, qui n’acceptent pas de se remettre en cause, qui ne comprennent pas ou ne veulent pas savoir qu’on peut faire autant, sinon mieux, sinon plus, avec moins de fonds, de moyens et plus de « génie » ou de talent (ou les deux).

Quand il s’agit d’entreprises privées, elles ferment leurs portes et ils tombent dans une trappe de pauvreté. Du coup, moins de cotisations et plus de « subventions ».

Quand il s’agit d’entreprises publiques ou parapubliques, c’est l’impôt qui paye.

Et quand ce n’est pas l’impôt, c’est la dette.

Là encore : Stop !

 

Y’en a marre aussi que les « meilleurs-consultants » (dont « La-roue-tout-roux » soi-même) considèrent à l’instar de leurs clients qu’ils sont encore « Maîtres-des-forges », propriétaires de l’outil de travail, donc du travail, donc des emplois qu’il y a autour : Ils n’en sont que les « usufruitiers » pour capter les fruits du travail d’autrui devant la machine !

D’ailleurs, le contrat de travail n’existe dans aucun Code, même du travail par défaut de définition légale, et qu’il faut se reporter au Code civil qui nous cause de « louage d’ouvrage » !

Bref, si on arrêtait de considérer le « travail » comme d’un coût avec des œillères-comptables, parce que les salaires versés sont dans la colonne des charges, et qu’on taille dedans jusqu’à plus soif quand les affaires vont mal, on s’apercevrait peut-être que la contrepartie reste dans les produits d’exploitation et que finalement c’est le « travailleur » qui produit ce qui va être vendu et qui génère lui-même les cotisations et impôts au lieu de « bouffer de la subvention ».

Essayer donc de « gagner de l’argent » avec une machine dépossédée du type qui appuie sur le bouton « ON » : Vous m’en direz des meilleurs (comme « Tchu-ruque » et son usine virtuelle) !

Parce que si on persiste de la sorte, nous serons tous subventionnés avec de l’impôt qu’on nous repiquera qu’on sera subventionné pour le payer : Du grand n’importe quoi, finalement.

 

En bref, il nous manque des « intelligents ». En premier lieu chez « nos chefs », petits ou grands, privés ou publics, chez nos « politiques », « kons ou moins kons » et parmi les syndicats de prolétaires : Ceux que nous avons, ils défendent avant tout leur fonction.

Les uns leur « pré-carré » et les avantages d’arracher la confiance de leurs actionnaires avec de belles parlotes, les autres idem mais par suffrage universel interposé, et les troisièmes avec de la subvention-à-manif.

Aucun, ni le pays, ni leurs syndiqués, ni leurs électeurs, ni leurs actionnaires !

D’ailleurs, ils sont si peu nombreux à y croire encore…

Et ça coûte et ça coûte.

 

Le droit du travail, c’est un monstre qui dit tout et parfois son contraire : Et ce n’est pas fini.

En protégeant le salarié – ce qui est louable en soi – on oublie qui paye quoi.

Quand c’est le client, on ferme les yeux : Il en reste en principe toujours assez pour payer le banquier, les impôts et les cotisations sociales.

Sans compter les « menus avantages » d’être dans le fauteuil de direction.

Il peut crever le client, on s’en fout : La solidarité nationale prendra le relais s’il disparaît. Et il disparaît à en accumuler des montagnes de dettes !

Quand c’est la « solidarité nationale » (chômage, maladie, invalidité, incapacité, retraite) on ne compte même plus !

Et quand elle est en difficulté, on augmente les taux et/ou diminue le volume des prestations.

Au lieu de baisser les taux et d’augmenter les assiettes…

Un monde à l’envers.

 

Mais ce n’est pas non plus qu’une question de chiffre : Le « monde du travail », par excellence, ce devrait être le « monde de la souplesse » et de l’adaptabilité.

Je vous renvoie au laïus précédent sur le « social » et tout ce qu’on peut classer sous la mention « formation-intégration »

Or, le modèle dominant reste une véritable « fossilisation » du prolétaire.

Et il en redemande !

Le salarié « appartient » à sa boîte : Quand elle est vendue, il est vendu avec.

Quand elle déménage, il est attaché au site d’antan et peut refuser de suivre si ce n’est pas sur la même commune.

Quand son « poste » est supprimé parce que les process ou l’organisation changent, évoluent, il faut le reclasser à l’équivalence malgré lui.

Quand il stresse parce qu’il est « mauvais » ou est toujours absent les lundis et vendredis, on parle de manque de respect à la première remarque qui peut aller jusqu’à la notion de « harcèlement moral ».

Infantilisé, il n’est jamais responsable – jusque dans le Code civil – qu’on se doit de le prévenir qu’il ne faut pas téléphoner au volant !

Je vous jure : Si encore c’était un gag, mais même pas, c’est une « obligation de moyen ».

Toujours pas de résultat, n’est-ce pas : D’ailleurs, ce serait contrevenir au « libre-arbitre » de se faire du mal à soi-même !

 

Et pour autant, « ça marche » quand même, cahin-caha, parce que finalement, il y a plus d’adultes que de gamins… chacun avec ses propres limites à géométrie variable.

Incroyable, mais vrai là encore.

Parce que globalement, ce sont toujours les mêmes « 10 % » qui cassent la baraque de tous les autres.

Sauf que les « mêmes 10 % » varient eux aussi au fil du temps et des carrières souhaitées et contrariées par le fait des choses.

 

Mais pas seulement : Le « marché du travail », il est d’abord alimenté par les entreprises « créatrices de richesses », de « valeur-ajoutée commerciale ».

C’est-à-dire de « boutiques » qui ont su trouver leurs clients … solvables et répondent à leurs besoins, en temps, en heure, au prix convenu et sur place.

D’où la nécessaire adaptabilité de l’organisation, de la production, de la livraison, de l’administration des ventes, mais aussi de « l’écoute du client » qu’il faut parfois aller chercher au « diable-Vauvert ».

 

Soyons sérieux pour une fois : Il y a deux types d’entreprises et pas trois.

Les « vendeuses debout » et les « vendeuses assises ».

 

L’une peut aller chercher ses clients à l’autre bout du monde (même si on le lui demande pas), partout où il niche et l’autre attend que le client vienne à elle…

 

5 « pôles d’excellence » se croisent (et pas 6 ni plus) :

– Les « spécialistes » qui attirent le client par leur profondeur de gamme de produits et services à « nul égal » par ailleurs ;

– Les « généralistes », qui attirent le client par la largeur de gamme de produits et services proposés : Le principe du « Tout sous un même toit », au moins dans un secteur d’activité ;

– Les « discounteurs », qui attirent le client seulement par leur réputation d’être peu onéreuses (ce qui n’est pas toujours vrai), même si c’est « de la crotte » bien présentée ;

– Les « dépanneuses », qui offrent leur gamme de produits et services parfois très courts à quiconque quand leurs concurrents sont fermés, durée du travail obligeant (et puis les journées n’ont jamais que 24 heures et chacun n’a que 2 bras)… Elles jouent la « disponibilité » ;

– Les « voisines » : On y vient parce qu’elles sont à « proximité », voisines de leurs clients.

Et un « bon marketeur » sait qu’il faut se positionner sur « deux axes » : Un n’est pas suffisant pour faire la différence et survivre, trois et le message porté est illisible, incompréhensible par le plus grand nombre…

D’où l’échec prévisible d’une boutique de droit privé.

 

Comment croyez-vous que les acteurs de « l’activité économique » de tout le secteur public ou parapublic se positionnent ?

 

Ils sont tous « vendeur assis » uniquement.

Marcher, ils ne savent pas faire. Au pire, ils « télé-travaillent », « télé-prospectent ».

Je vous signale tout de suite que ce « commerce-là » a ses propres limites : Elles ne sont pas géographiques, mais elles sont dans les mentalités malgré les immenses progrès proposés par les NITC !

On en arrive même à « télé-opérer » sur une table de chirurgie un patient localisé on ne sait pas où !

En bref, tout le monde peut faire, jusqu’à vos écritures de banques qui sont le fait de marocains, de Sri-lankais que vous avez au bout de fil quand vous appelez votre agence locale (qui d’ailleurs est soit fermée, soit « chronophage » pour vos nerfs et votre journée surchargée).

 

Le vendeur assis, les délocalisations lui grignotent petit-à-petit sa raison d’être.

Même dans le textile.

Ce qui sauve encore ce secteur-là, c’est que le « client-debout » qui vient encore à lui, il veut voir, toucher, tâter, se mettre en situation avant d’acheter.

Mais attention, demain ou après-demain, ce ne sera plus le cas que pour quelques spécialités qui s’épuisent au fil du temps.

 

Ils sont tous soit « voisin » et « spécialiste », soit « voisin » et « généraliste », soit « voisin » et « dépanneur-urgentiste ».

Le segment « prix » n’est jamais pris en considération.

Là encore, ce « marketing-là » a ses propres limites !

Quand la population des clients sera assez pauvre pour ne plus pouvoir payer, ils n’auront plus de boulot à fournir. Plus rien à vendre, plus rien à proposer d’accessible.

Et la bagarre se fera sur le prix, qu’on le veuille ou non, alors même que ce n’est pas (et ne le sera pas avant longtemps) dans la culture d’un « service public ».

C’est simple : Regardez jusqu’au déplacement urbain ou « inter-ville » : Quand la recette n’y suffit pas, on subventionne largement.

C’est même la vocation d’un « service aux usagers », des régies, des concessions des « délégations de service-public ».

 

Le segment « vendeur debout », ils ne connaissent pas mieux : Quoique quand il existe, il est le seul fait de très grosses entreprises à « économie-mixte », État/région/industrie quand l’acteur public s’en inquiète un peu (énergie, infrastructure, bâtiment, industrie de pointe).

Alors là, ils s’y entendent, puisque vous les retrouvez au CAC 40, voire pour une forte proportion au SFB 120 ; puisque le marché-domestique est si étriqué.

C’est tellement énorme, qu’ils parviennent à écouler des Airbus sous toutes les latitudes, des obus ou des Rafales, des gaz industriels ou des médicaments qui n’en sont pas pour être de l’homéopathie, des tours à en donner le vertige, des ponts, autoroutes, trains, aérogares, etc. !

 

Or, là non plus personne n’est dupe : Quand on produit pour un « marché » à l’export, on n’a pas à le faire avec les mêmes normes, les mêmes contraintes sécuritaires, les mêmes degrés d’exigences.

On a tout intérêt à produire sur place avec de la main-d’œuvre locale et à ne rapatrier que quelques dividendes.

 

C’est ainsi que l’erreur fondamentale de Moulinex, du temps de Pierre « Boyau », parti en 2000 avec une indemnité de 9 millions de francs avant de laisser une ruine à d’autres, a été de produire à Argentan pour vendre à Moscou : Le kon !

« Go-sche », il l’est moins : Il produit partout dans le monde pour vendre sur place ses bagnoles et écouler les queues d’invendus au pays… Pas fou !

Tous les autres ont assimilé la leçon, y compris Saint-Gobain dont le pédégé, « J-L. Baie-fa » me racontait tout le bonheur d’ouvrir une usine à Varsovie qu’il présentait à son comité d’entreprise comme « la » solution pour conserver le site de Chalon-sur-Saône … et ses emplois !

Applaudi par la CGT locale, s’il vous plaît.

 

Bref : Comment voulez-vous avoir des progressions ou de la croissance avec si peu qu’un « marché de proximité » uniquement ?

Et comment celui-ci peut-il croître avec des prolos de plus en plus nombreux qui pointent au chômage et fréquentent les « assistantes-sociales » ?

 

Voilà le marché du travail, tel qu’il se présente aujourd’hui, parce qu’il faut reconnaître à « La-roue-tout-roux » ce qu’il lui revient, à savoir qu’on est dirigé depuis 40 ans par des « technocrates » qui n’ont aucune vision de l’avenir, à leurs responsabilités, dans les métiers qui sont les leurs, aux fonctions qu’ils occupent tous les uns derrière les autres, ne pensant « qu’à faire carrière » en reproduisant le mieux possible les schémas appris aux ékoles.

Une fossilisation des « z’élites » qui les rend autiste : Là, il a raison.

En revanche, il a tort de ne proposer que de « partager la pénurie » de travail : Ça ne fera que conforter les « technocrates » dans leurs analyses et process, et mènera tout le monde à la faillite certaine, s’il n’est pas déjà trop tard, d’ailleurs.

http://infreequentable.over-blog.com/article-le-retour-des-declinistes-iv-106803623.html

 


Programme économique : le retour des "Déclinistes" ?... (III)

 

L’objectif du « Parti de la Mer – Normandie » est de créer un parti de "droite libérale" doté d’une très forte composante maritime adaptée à la formation humaine des jeunes.

Mais un parti politique sans programme économique, ce n’est pas sérieux !...

Aussi, je désire proposer des éléments de réflexion en mettant en ligne une série de billets rédigés par « I-Cube » et intitulés « Le retour des déclinistes ?... »

En voici le troisième billet.

Bonne lecture !...

Jean-Charles DUBOC

 

 

 

Tempête au large de l’Écosse

 

Le retour des « déclinistes » ? (III)

Il va falloir faire avec…

 

Après le partage du diagnostic et la critique des solutions proposées, il nous faut construire des contre-propositions.

Et pour cela, poser d’abord le « bon diagnostic » !

Parce qu’entre une économie, même sociale, qui se contente de « partager la pénurie », même au mieux et au « plus juste » socialement et tenter d’enrichir le plus grand nombre jusqu’à l’immensité de tous, ce n’est même plus un choix, c’est une exigence !

Une impérieuse exigence.

 

Or, le « bon diagnostic », « La-roue-tout-roux » passe à côté. Car lui et beaucoup d’autres confondent allègrement « libéralisme » et « capitalisme ».

C’est l’erreur fondatrice du dogme, qui devient erreur dogmatique, une fois de plus.

Un non-sens qui a la vie dure.

 

Je vous rappelle le post de « DD » pour ceux qui ont la mémoire si courte qu’un pétoncle peut envisager de faire mieux aux scores des QI :

« Le « libéralisme » est un corps de doctrines, souvent invoqué par les capitalistes, lorsqu'il coïncide avec leurs intérêts, qu'ils oublient d'invoquer dès qu'ils ne coïncident plus...

C'est pour cela que les « capitalistes » ont pu être, historiquement, mercantilistes et esclavagistes pour exploiter les colonies et être protégés de la concurrence étrangère. (Voire « impérialiste », rajoute-je)

Ils ont pu être « keynésiens » pour relancer leurs débouchés, « nazis » sous Hitler pour les bien-faits des commandes publiques d'armement, « libéraux » surtout quand il faut faire régner plus de concurrence... chez leurs fournisseurs, et même « communistes » comme en Chine aujourd'hui, où l'embrigadement des ouvriers dans des usines sans syndicats libres n'est vraiment pas du tout pour leur déplaire... ».

Ce sont des constats historiques, même pas un corps doctrinal, juste des constats de pur-fait !

 

Et si on veut revisiter positivement la « lutte des classes » un jour ou l’autre, il s’agirait de penser « capital contre prolétaire » et non pas « libéral contre anti-libéral » et interventionnistes.

C’est aussi aux « libéraux » d’apprendre à se servir à la fois du « capital » + des « prolos » et non pas laisser les « capitalistes » se servir … de ce qui les arrange !

Une distinction pas facile à faire, d’autant mieux si même les meilleurs envisagent de jeter le bébé avec l’eau du bain comme unique solution…

 

Et plus loin « DD » de citer Greespan : « Le cours normal de la finance, c'est qu'il y a des gagnants et des perdants ».

Et « DD » de commenter : « La notion centrale du libéralisme, qui en fait une doctrine optimiste, susceptible d'emporter l'adhésion de tous, c'est celle « d'échanges mutuellement avantageux »... (gagnant-gagnant).

L'économie de marché est censée fonctionner à l'avantage de tous, dans un « win-win » généralisé...

Et voici qu'un des plus éminents spécialistes des marchés financiers, « Magic Greenspan » soi-même, vient nous expliquer que non seulement le « capitalisme » fonctionne sur le mode « gagnant-perdant », mais que c'est aussi son fonctionnement « normal » ! »

 

Pour conclure que : « Le partage « public/privé » des tâches en devient une petite merveille : au public les mauvaises créances que le secteur privé a commis l'erreur d'accepter (ou d'émettre) ; au privé les bonnes créances et le bon argent public qui redonne confiance !...

(…)

Privatisation des profits, nationalisation des pertes !

Le « Capitalisme sauvage » n'est décidément à ne pas confondre avec le « libéralisme », même débridé ! »

L’erreur fondamentale de tous ces « gourous déclinistes »…

 

À titre personnel, et au-delà de tout interventionnisme étatique, je considère que si le « socialisme » n’est jamais qu’un « partage de la pénurie, même au mieux et au « plus juste » socialement » comme il est avancé ci-avant, c’est accepter avant tout de vivre dans un monde du « perdant-perdant ».

En fait, éviter qu’il y ait des « gagnants », le leur interdire ou confisquer leur « réussite » comme seul remède à nos maux.

« Univers social » qu’ils tentent pourtant de reconstruire inlassablement au fil des alternances.

 

En tout cas, c’est ce qu’ils voudraient tous nous faire croire comme unique issue aux masses de leurs électeurs. « J’aime pas les riches » est tout-à-fait typique de ces préjugés idiots qui déferlent dans la « pensée unique » actuelle.

Là encore, même en « Gauloisie des lumières », chacun aura pourtant pu voir qu’on peut être « de gôche » et s’enrichir à outrance : Ils ont été nombreux à surfer sur des rentes de situation politique sous l’ère « Mythe-errant » et l’époque suivante !

Chacun aura pu le constater de « Déesse-khâ » à « Fafa-l’empoisonneur » en passant par « Berre-geai », « Bad’Inter », « Sait-doux », et tant d’autres.

Même « Du-Mât » enrichi de splendides bottines… et autres objets de « haute-valeur » … tous avec de l’argent « pas à eux », détourné parfois !

Et d’aucun de traduire qu’il ne s’agit que de « lutte des places », pas mieux !

Dans le monde des « perdant-perdant », c’est sûr que c’est une issue logique pour éviter la misère galopante…

 

Alors que dans un monde des « lumières libérales », il s’agit seulement de permettre et d’encourager chacun à être « gagnant ».

Ne surtout pas fermer cette porte du « progrès social » autant collectif qu’individuel, mais au contraire de l’ouvrir et en donner les clés au plus grand nombre.

C’est d’ailleurs le rôle de l’État : « Liberté – Égalité – Fraternité » est-il marqué sur tous les frontons des édifices publics !

« Liberté » d’être, de penser, d’agir, d’apprendre, de connaître, de s’informer, de comprendre, d’entreprendre, de vivre !

« Égalité » en droit, en devoir, en contribution à la cause commune, en traitement à recevoir, à « gagner », devant permettre de vivre « en dignité » ;

« Fraternité » de vivre en commun, en frère, en fratrie, de refuser la désunion, la discorde, l'isolement, l'individualisme comme autant de « vices-pervers », sociaux et idéologiques, de refuser le refus, l’autre, la différence…

À l’État d’organiser ces trois mots, ces trois notions, parfaitement libérales, de les garantir à tous : C’est son devoir impérieux.

 

Et il n’a pas 36 solutions : Il lui faut libérer les initiatives et réformer son propre mode de fonctionnement (II) ;

Il lui faut assurer la « cohésion » sociale (I) ;

Il lui faut donner des règles claires à tous et être capable d’imposer ses lois (III), le tout pour se donner les moyens de « créer de la richesse » à partager.

La boucle sera alors bouclée.

 

Et pour y parvenir, on peut rêver d’agir sur plusieurs volets.

 

I – D’abord le « volet-social », puisqu’il s’agit de ça dans leurs discours.

 

Le social ça consiste en quoi ?

Pour les ignorants, ce n’est ni plus ni moins que de favoriser, d'encourager, de mobiliser chacun en faveur non pas des « plus démunis », mais des plus « démotivés » de la vie.

Je sais bien que les publics sont parfois concordants.

Démuni, on a plus de mal qu’autrui à se motiver.

Démotivé, on se laisse démunir facilement : L’âge et les échecs y poussent.

Et justement, le « social » consiste d’abord à rassurer. Rassuré, on peut alors penser à s’ouvrir l’accès à quelques moyens supplémentaires.

La « trappe » de la pauvreté et de l’assistanat n’est pas une fatalité, loin de là.

 

L’action sociale doit donc viser à rassurer et motiver. Elle est, ou doit devenir, non seulement « l’assurance-anti-échec » pour tous, mais d’abord et avant tout le seul moyen collectif de transformer un « bouffeur de cotisations » en « producteur de cotisations ».

Là, il n’y a que ça qui m’intéresse quand je deviens « comptable de fait » de l’argent public dépensé à cet effet, celui qui n’est pas à moi.

Les publics sont nombreux, les cas particuliers forts divers, mais « l’action sociale » est la seule activité qui est appelée à son propre suicide !

Quand il n’y aura plus d’activité sociale subventionnée par de la cotisation généralisée, on pourra dire qu’elle a pleinement réussi.

 

Or, et c’est assez lamentable, un « travailleur-social », une organisation à vocation sociale, n’envisage même pas ne plus exister même à terme.

Souvent, bien au contraire : Comme les autres, c’est le « toujours plus » qui guide ses propres perspectives.

On « fait carrière » dans le social, persuadé que c’est un secteur définitivement en croissance permanente.

Et c’est vrai que d’année en année, le « secteur » croît, parfois bien plus vite que la sommation de la croissance de toutes les autres activités.

 

Là encore, plus il croît, plus il coûte, plus il coûte plus, nécessité et parfois urgence faisant loi, il phagocyte des ressources aux dépends des secteurs marchands qui n’en peuvent plus de financer « l’infinançable ».

Ce qui précipite une part toujours plus grosse de population dans les trappes à pauvreté et à « assistanat ».

C’est un cercle vicieux particulièrement pervers.

 

La solution est pourtant toute simple : Si on supprime l’idée de « carriérisme », et pas seulement l’idée, mais la possibilité de « faire carrière » dans « le social », forcément il entamera à lui aussi son propre « déclinisme ».

Il forcera nécessairement la reconversion des « travailleurs sociaux », même archi-compétents, vers les secteurs marchands connexes : Le mécénat, l’art, la culture, la créativité, que sais-je encore, vers des entreprises à « création de valeur-ajoutée ».

Et comment mettre en place cette dynamique ?

Mais tout simplement en généralisant les « contrats de travail » à durée limitée.

5 ans maximum, renouvelable une seule fois.

Après on fait autre chose.

 

Je sais, je suis en avance sur mon époque : Chacun ne jure que par le modèle du CDI comme la panacée du droit du travail, le nirvâna du prolo.

Grosse erreur, parce que c’est un leurre, mais on y reviendra.

Là, c’est juste pour vous dire que la solution « techno-logique » existe.

 

Parce que le « social », ça n’est pas seulement l’ultime « roue de secours ».

Ça commence d’abord au plus jeune-âge à fournir à chacun ce dont il a besoin pour devenir un adulte responsable de lui-même.

Patron de sa propre vie. Libre de soi-même.

À savoir une santé la meilleure possible, un environnement affectif stable, « durable » et harmonieux, et le socle des connaissances indispensables à la vie en société.

Plus qu’un simple socle : Une ou des formations aussi poussées que possibles qui soient assimilables par les uns ou les autres.

Il y en a qui ont des facilités, d’autres moins.

On arrête parfois des études parce qu’il y en a marre de jouer les « Tanguy » et de faire des razzias dans le frigo des parents en permanence, on arrête parfois parce que c’est quand même « bien-bon » de vivre en « douce-compagnie » avec un « autrui » aux yeux qui mouillent à votre approche.

Parfois, on reprend des études ou des formations pour évoluer au mieux de ses compétences et talents.

Le « social », c’est tous ces choix de vie possibles, probables et que de nombreuses organisations mettent à portée de main, de la PMI, en passant par l’assistante-sociale, l’ékole de la République, ses universités et les centres d’apprentissage, le réseau des savoirs et celui de la santé.

 

Bref, des décennies et des décennies que l’on cotise pour avoir tout ça à la portée de la main, ou de « clic » avec les résultats que l’on connaît, les échecs scolaires, les millions de « prolos-précaires » ou « sortis » du marché du travail, déclassés, anéantis par une revers de situation, des prisons bondées, un appareil judiciaire, même chargé seulement de l’enfance ou des « affaires familiales » débordé, saturé, une flicaille qui ne sait plus où donner du pistolet : Une Bérézina généralisée.

Il faut dire « stop » à ces immenses gâchis du « misérabilisme » et aux restos du cœur.

« Ils avaient dit, c’est pour un soir/

On est encore là 20 ans plus tard… »

 

Outre la « logique » ci-dessus évoquée, il y a beaucoup plus simple et surtout bien moins onéreux.

Et le principe, c’est d’abord que l’appareil d’État se contente de suppléer et non pas de diriger.

C’est le principe de subsidiarité-appliqué.

 

Juste un exemple : L’autre jour, je tombe sur les comptes d’une PMI de la CAF ; vous savez « mon gardien » engagé bénévolement dans une association qui gère notamment une PMI-déléguée…

Avec 2,5 équivalents-temps-plein, il fait autant que la PMI-Caf du coin, en nombre de vaccinations, de consultations des « tout-petits » et de leur mère, qui compte 14 salariés à plein-temps !

Où est donc l’exigence de performance quand il s’agit d’argent-public et « d’emplois-protégés » ?

Et encore, ils le font chier pour virer la femme de ménage qui y bosse 5 heures par semaine…

Je peux aussi vous donner les chiffres des crèches (qui est plus ma spécialité de bénévole) en comparant les « municipales » avec les associatives : L’élu de secteur (« Nage-Ove-ski » à Paris, un écolo qui fait prof’ d’économie-publique dans le civil, lui aussi…) se félicite d’avoir 1 adulte pour 2,8 enfants dans ses crèches, là où dans les miennes je me contente de 1 pour 5,7 enfants…

Le tout en respectant la réglementation qui exige 1 pour 8 !

 

En bref, l’État et ses délégations font globalement deux fois moins bien que n’importe quelle entreprise « privée ».

De toute façon, même pour entretenir nos routes, les armées des DDE font appel aux entreprises du privé pour couler du goudron : Faut dire aussi que les installations classées « noir » sont comptées… Réglementation « écologique » oblige !

Et même quand il s’agit d’imposer des éthylotests dans les voitures dès le 1er juin, personne n’est capable d’en fournir 10 millions avant le 1er novembre.

En revanche, on se paye une armée d’experts pour acheter des masques anti-H1N1 et des vaccins qui ne servent à rien…

Autant faire du « Gains-bourre » et cramer des montagnes de « Pascal » devant les caméras-télé : C’est du pareil au même !

 

Le social, c’est avant tout une question de résultat et l’activité publique y échoue totalement.

La faute à cette logique qui entretient le « misérabilisme ambiant », où finalement tout le monde a un avantage à ce que la situation ne disparaisse surtout pas.

C’est juste un constat dans un des pays les plus « riches » de la planète.

Que j’en pleure tous les hivers en apprenant la mort sur le pavé de quelques SDF.

 

Bien sûr qu’il faut de l’argent pour financer le « social ». Mais jamais personne n’explique que ce n’est pas le « plus » qui compte, mais le « mieux ».

Il faut aussi dire qu’on ne peut pas pondre une norme du « mieux » en claquant dans les doigts.

Et « Bling-bling » a échoué à imposer une « culture du résultat » !

Au contraire, la culture ambiante c’est : « Tu fais mieux et même moins cher ? Tant mieux, je peux t’en reprendre une partie sans te tuer pour financer les nuls ! »

Personne d’imaginer que l’idéal serait de financer les échanges méthodologiques, de mutualiser les « savoir-faire », multiplier les « réussites ».

Dont acte ! J'arrête : Je sens que je vais encore m’énerver.

Source :

http://infreequentable.over-blog.com/article-le-retour-des-declinistes-iii-105265021.html


Programme économique : le retour des Déclinistes ?... (II)

 

L’objectif du « Parti de la Mer – Normandie » est de créer un parti de "droite libérale" doté d’une très forte composante maritime adaptée à la formation humaine des jeunes.

Mais un parti politique sans programme économique, ce n’est pas sérieux !...

Aussi, je désire proposer des éléments de réflexion en mettant en ligne une série de billets rédigés par « I-Cube » et intitulés « Le retour des déclinistes ?... »

En voici le « Numéro 2 »…

Bonne lecture !...

Jean-Charles DUBOC

 

 

 

Statsraad Lehmkuhl, Bergen - Kirkwall 18.-23. mai 2013

 

Le retour des « déclinistes » ? (II)

Il va falloir faire avec…

 

Oui, la planète apparaît toujours plus comme « finie ». Fermée, close.

Pluton est inaccessible… Quoique.

Quoique que si elle recèle des matières premières dont nos industries « robotiques », ou d’autres ressources incontournables dont on aurait besoin, ce sera le vrai démarrage de « l’homo-spationautus » : Un « mineur de fond » !

Mais ce n’est qu’une hypothèse.

 

Le « déclinisme » redevient à la mode : Un récent numéro de « Sciences & Vie » donnait ainsi l’alerte !

Les couches superficielles de la croûte terrestres s’épuisent.

26 des 103 éléments du tableau de Mendeleïev vont manquer.

Les autres sont suffisamment abondants ou parfaitement inutiles…

Le cuivre, l’europium, le terbium, l’yttrium, l’antimoine, le phosphore, l’hélium-3, le dysprosium, le néodyme, le rhénium, le rhodium, le platine, l’uranium, l’or, l’indium, le zinc, le technétium-99, l’argent, le germanium, le béryllium, le scandium, l’hydrogène-3, le tungstène, le gallium, le tantale, le niobium, tous indispensables à nos technologies toujours plus pointues, s’épuisent à vive allure.

Et on ne liste pas les éléments composites comme les hydrocarbures ou même le charbon, l’anthracite, la tourbe et autres carbonés !

Les stocks connus assurent quelques décennies d’exploitation à peine et au mieux.

Les découvertes de gisements nouveaux restent en tout état de cause inférieures à l’accroissement des besoins prévisibles et prévus.

Quant aux autres ressources abondantes, fer, bauxite, aluminium, gypse, et autres matériaux de construction, il faut bien comprendre que leurs gisements les plus aisés à exploiter sont épuisés depuis longtemps et qu’il faut aller les chercher toujours plus loin et/ou plus profond.

Donc toujours plus chers et encore plus énergétivores.

 

Certes, on a sans doute, ou on va dépasser pour la plupart d’entre ces éléments les pics d’extraction.

On parle aussi souvent des hydrocarbures…

Pourtant, les technologies modernes permettent aujourd’hui d’espérer repousser ce pic en allant forer en « très grande profondeur », en hydro-fracturant les gisements profonds, en travaillant les schistes-bitumeux.

 

Et « La-roue-tout-roux », comme tous les écologistes aveuglés par leurs phobies de l’avenir et du progrès, de nous proposer le « solaire » ou « l’éolien » (mais pas seulement) comme alternatives uniques au nucléaire.

Or, il faut savoir que sans indium – on en produit 640 tonnes par an et on estime les réserves naturelles à 11.000 tonnes de part le monde, soit à peine 17 ans des « besoins actuels » – pas de panneau solaire possible, plus de smartphone et autres i-phones, ni d’industrie de l’informatique ou gadgets des stars de la « nouvelle économie » et les « NTIC » !

 

Or, sans néodyme, ou sans dysprosium, pas de voiture électrique, plus aucune éolienne.

On en produit 20.000 tonnes, mais on ne sait pas pour combien de temps encore alors que d’une part il en faudrait 26 fois plus pour seulement « tenir » les objectifs de réduction de CO2 à population et activité égales imposés au monde par le GIEC… là où la Chine a indiqué que ses gisements sont en voie d’épuisement…

Vous me suivez du regard … qui n’y voit qu’une « grosse impasse » totale ?

Une quasi-arnaque bien en marche !

Nos dirigeants aveugles et sourds ? Pas seulement eux, semble-t-il…

 

Et encore, à aucun moment il ne nous cause du milliard d’individus qui n’ont pas l’accès facile à l’eau potable.

Et même « potable », elle vous colle la « tourista » sur plusieurs continents connus !

Il ne nous dit pas comment on va nourri 12 milliards de personnes sans culture intensive, sans phosphore qui disparaît à raison de de 191 millions de tonnes tous les ans.

Pas de phosphore, pas de vie, pas de « vivant », pas de végétaux, pas d’animaux, pas de tout ce qui porte ADN sur Terre : Chacun en réclame au moins 2 g/jour pour permettre à ses cellules de se reproduire !

C’est « le » facteur limitant de la vie par excellence dans l’univers tel qu’on le connaît : Nous n’en avons plus que pour 340 ans…

Ce qui est court pour l’espèce, toutes les espèces de la planète-bleue !

 

Notez qu’au contraire de tout bon sens, le dogme écologique impose finalement de balancer le phosphore disponible au fond des océans avec constance sous le double effet de l’urbanisation de la planète (plus de la moitié de l’humanité vit en ville) et de la « norme de l’eau » entraînant l’interdiction de l’épandage des lisiers, pour sauver les petits-poissons d’une eau douce « eutrophisée ».

L’épandage a pourtant permis de respecter les « équilibres naturels » depuis l’invention de l’agriculture et l’adjonction de phosphore dans les terres cultivables de tripler sinon quadrupler les productions à l’hectare.

Moins de phosphore = moins d’eutrophisation = plus de « petits-poissons » = moins de rendement agricole.

Or, plus de ville = moins de terres cultivables + moins de rendement = plus de famines à venir…

Les « déclinistes » sont de retour : Il nous faudra sacrifier à la natalité si on veut sauver l’humanité et sa planète !

Je ne sais pas comment, le jour où l’on sera tous morts et sans descendance…

 

En bref, parce qu’on ne va pas taper non plus à bras-raccourcis sur les « écolos » en permanence – 2 % de kouillons c’est quand même moins urgent que les 18 % de fachos dans leur tête qui respirent le même air que moi – la seule certitude qu’on peut en tirer, et pour garder la tête froide, c’est qu’il va falloir apprendre à « partager la pénurie », de gré ou de force, et dans un avenir très proche, nous dit-on.

Et il n’y a que deux solutions : Le rationnement ou le recours « au marché ».

L’horreur pour les petits-kamarades de « La-roue-tout-roux » !

Parce que « le marché », il est « liberté », il est réputé « libéral », c’est donc le rationnement que les « déclinistes » nous proposent et souhaitent nous imposer comme mode de vie choisi et universel…

 

Rationnement de l’argent (taxé à la taxe-Tobin), rationnement des déficits, rationnement de la dette et dans la foulée, rationnement du travail (avec réduction forcée), rationnement des profits (avec quasi-confiscation de ceux-ci), rationnement de l’eau (du vin et du boursin), des matières-premières, de l’énergie (avec la taxe-carbone), que sais-je, tout ce qui n’est pas « durable ».

Voilà qui est louable ?

Rationnement des plaisirs d’une société de consommation honnie, rationnement de la « société des loisirs », de la Liberté, et jusqu’à la vie demain.

Oiseau de malheur, comment approuver une telle perspective ?

Il me fait marrer ainsi à expliquer que plus on avance, moins ça progressera, et qu’au contraire on saccagera toujours plus vite.

Mais qu’en revanche, le « durable », c’est 200.000 emplois, là demain tout de suite, seulement si on le veut bien … alors qu’on cherche 5 millions d’emplois… durables rien que chez nous !

 

Et par malchance, on vient d’élire un Président qui relaye, au moins partiellement, ce type d’attitude.

Bon faut dire que l’autre, le « sorti », il n’avançait pas, il s’épuisait à galoper en tous sens, et pas même lui ne savait vers où ni vers quoi à force de pirouettes insensées.

Pas gâtés les « Gaulois de Gauloisie », finalement.

Donc, il va falloir s’accommoder du « déclinisme » de l’époque qui revient au galop.

 

« François III » veut un pacte de croissance ?

Admettons, mais en rationnant les déficits et l’endettement.

Ce qui n’est pas si kon, finalement, après la belle démonstration de « La-roue-tout-roux » (et nos propres analyses : On avait parié il y a 5 ans que « Bling-bling » réduirait l’un et l’autre comme il l’avait promis. Pari perdu et j’ai une sainte horreur de perdre mes paris !).

Mais pourquoi pas la seconde méthode ?

 

Je reviens une seconde sur ses effets quant au saccage de la planète et de ses ressources si précieuses…

Car justement, « le marché », quand quelque chose est précieux et/ou devient plus rare, il le vend plus cher.

C’est sa loi, pas la seule, mais l’essentielle de laquelle découlent toutes les autres à-peu-près mécaniquement.

Autrement dit, il n’y aura jamais de « cessation » : Plus une matière sera chère, moins on l’utilisera parce que ses débouchés se raréfieront, tout simplement.

Il y a pénurie de café, on fait avec de la chicorée. Pénurie de fève de cacao, on use du tapioca. Le cuivre est cher, on le remplace par de la fibre de verre quand c’est possible et on le récupère. On n’a pas de pomme de terre, on mange des topinambours. Les anglais bloquent la route de la canne à sucre, on plante des betteraves…

Etc.  

Et tout ce que le marché réclame, c’est de vivre pour s’adapter aux besoins des clients.

Naturellement, un « libéral » n’est pas un « libertarien » : Un « libéral », il veut aussi un État fort, capable d’édicter des règles, de les faire respecter et de sanctionner les abus et les « contrevenants » hors-la-loi !

Il peut même accepter de payer des impôts pour avoir une police et une justice qui fasse régner la Loi.

Du moment que la loi appliquée lui permet de payer lesdits impôts et qu’il lui en reste assez pour vivre et investir dans le futur et le progrès, il n’y a aucun problème !

En revanche, ça va être beaucoup plus difficile si la loi crée elle-même la pénurie.

C’est exactement ce qu’on a vu avec les « quotas-carbone » (mais avec tout autre norme : Les ascenseurs, les pots catalytiques, l’émission d’ozone, l’eutrophisation des rivières, …).

Avant, « tu fais ce que tu veux ».

Ensuite, je te donne le droit de faire ce que tu veux, mais tu payes !

Enfin, tu payes, tu fais ce que tu veux, mais globalement je te restreins ta liberté par des « quotas », toujours plus étroits au fil du temps.

Résultat : Un marché des quotas se crée ipso-facto !

Y’en a même qui font fortune avec « ça », alors que d’autres trouvent même le moyen de faire de la fraude à la TVA au nez et à la barbe des Services !

Chapeau l’idée des quotas…

 

Qui paye ? Pas l’entreprise qui se retrouve devant un choix à deux branches. C’est le client qui paye, vous savez, celui à qui on retire sa seule source de richesse, à savoir son propre travail…

Soit il peut payer la taxe-carbone et rien n’avance : Au contraire il en a moins pour autre chose.

Soit il paye les investissements nécessaires pour « décarboner ».

Ah bé oui, mais pour ça, il faut être capable d’épargner une partie de la valeur-ajoutée produite pour rembourser lesdits investissements.

Si ce n’est pas se « bouffer le nœud », c’est à tout le moins de la mauvaise foi pour le moins féroce quand on vient derrière nous expliquer que « ce partage de la valeur ajoutée est honteux »…

Et qu’il faut y mettre un terme par un « nouveau pacte social » de … justice sociale !

 

Tout ce que finalement peut éventuellement montrer ces types de raisonnement, qu’ils soient fait de bonne ou de mauvaise foi, c’est l’immense ignorance des porteurs de ces dogmes, qui débouchent invariablement sur le pire des fascismes : Celui du droit de vivre comme on l’entend !

Puisqu’au bout du bout, il s’agit de gérer la pénurie de la vie en générant du « déclinisme », le tout vendu derrière les meilleures intentions du monde : Sauver la planète pour sauver l’humanité.

 

Tu parles !

Il va donc falloir vivre avec ceux-là dans les années à venir. Apprendre à contourner leurs tartufferies. Inventer des solutions alternatives qui compenseront leur malthusianisme et assurera le progrès de l’humanité.

Pour cela, il va nous falloir inventer de la « croissance » intelligente et pas seulement quantitative.

Je ne sais pas comment on fait, mais « on » va le faire. On doit le faire.

C’est un peu ce que je dis quand j'affirme qu'il va falloir inventer une « droâte un peu moins kon », mettre de l’intelligence et du génie dans celle-là.

Parce que décidément, ce n’est pas avec cette fausse « élite de gôche », donneuse de leçons et forte d’ignorer jusqu’à l’étendue de sa propre ignorance qu’on pourra assurer un monde meilleur à nos gosses, un monde de solidarité généreuse et bienveillante, encourageant d’abord la prise en charge de soi-même.

 

Bref, je savais pourquoi je ne supportais pas la « fatuité » de « La-roue-tout-roux » et des « alter-machins ».

Maintenant, je sais aussi qu’ils nous ont pris pour des kons, parce que « Bling-bling » a pu être le porte-étendard d’un « droâte aussi kon que lui ».

Et que c’est seulement ça qu’il faut combattre demain.

À la fois pas très rassurant et en même temps plutôt motivant, finalement.

SOURCE :

http://infreequentable.over-blog.com/article-le-retour-des-declinistes-ii-105147673.html

 


Programme économique : le retour des "Déclinistes" ?... (I)

 

L’objectif du « Parti de la Mer – Normandie » est de créer un parti de "droite libérale" doté d’une très forte composante maritime adaptée à la formation humaine des jeunes.

Mais un parti politique sans programme économique, ce n’est pas sérieux !...

Aussi, je commence à proposer des éléments de réflexions en mettant en ligne une série de billets rédigés par « I-Cube » et intitulés « Le retour des déclinistes ?... »

Bonne lecture !...

Jean-Charles DUBOC

 

 

 

Statsraad Lehmkuhl - Aarhus Helsinki - The Tall Ships Races 2013

 

 

Le retour des « déclinistes » ? (I)

Il va falloir faire avec…

 

C’est en tout cas mon opinion, après avoir vu et écouté la vidéo de « La-roue-tout-roux » postée vendredi 11 mai dans l’après-midi sur ce blog.

Parce que le bonhomme, même si je l’exécrée en raison des dogmes qu’il porte depuis tant d’années, je partage son analyse et son diagnostic quant à l’état actuel de la planète.

Il faut lui rendre cet hommage…

 

Depuis le début des années 90 (de l’autre millénaire), je reste « scotché » par l’emballement des endettements.

Publics, entrepreneurials et des ménages : À terme, il est une catastrophe pour le genre humain !

Qu’est-ce qu’un endettement sinon deux aspects d’une même « anticipation » ?

Quand je m’endette, j’anticipe des gains futurs dont j’estime que je pourrais « épargner » le résultat final… pour rembourser.

Ni plus ni moins.

Autrement dit, « la dette » c’est de l’épargne anticipée : Les deux faces d’une même pièce.

D’ailleurs et en principe – en principe seulement, hélas – le prêt, contrepartie naturelle d’une dette, c’est de l’épargne préalable et compacte en divagation, en attente d’investissement profitable…

Sauf quand on « invente » ladite épargne : Mais c’est un autre sujet.

 

Quel que soit l’acteur « endetté », s’il emprunte pour faire les fins de mois des dépenses courantes, à terme il est définitivement insolvable.

200.000 ménages par an (j’exagère peut-être) en « Gauloisie éternelle » tombent dans cette trappe d’insolvabilité à coup de « crédit à la consommation ».

Aux USA, la crise des « subprimes » y a précipité des millions de foyers américains : Tout cela est connu désormais.

En fait, c’est plutôt l’inverse : Dès les premiers signes de « ralentissement » de l’économie américaine, les créances sont devenues « pourries », d’où la crise commencée en 2007 et ses effets dévastateurs en 2008 et 2009.

Et chacun de constater que sans croissance, même à crédit, point de salut !

 

Puis le relais a été pris par les « dettes publiques » : Dès qu’il y a eu des doutes sur les capacités de remboursement (donc d’épargne d’une partie des recettes fiscales espérées) des États, notamment ceux convaincus de tricherie, la crise a fait tache d’huile.

Vue la quantité phénoménale de dettes concernées, nous sommes encore au bord de l’explosion… et ça fait des mois que ça dure !

Et quand ça « va péter » et que s’évaporeront 64.000 milliards de dollars de valeurs-fictives « épargnées » que personne ne pourra jamais rembourser, plus que le PIB annuel mondial, même si ce n’est que seulement un « petit-bout » de cet Himalaya qui va disparaître, forcément, nécessairement il va y avoir des pleurs et du sang jusque sur mon trottoir.

C’est déjà écrit comme ça…

 

Quant à savoir si la « bulle immobilière chinoise » en rajoutera ou non, je n’en sais rien : Je ne vois pas tout-à-fait les choses comme ça, parce que l’économie chinoise n’est pas transposable à celle de l’Espagne et réciproquement.

C’est bien plus complexe que ça, tant il s’agit d’abord d’une économie en devenir, avec sa propre monnaie ne fluctuant pas au fil des besoins du monde mais au seul bon vouloir d’un pouvoir-central qui n’a rien à voir avec nos modes de gouvernance soumis plus ou moins directement à des « marchés ».

Et puis je rappelle que quand le milliard de chinois se mettra à consommer et produire à 30 euros de l’heure comme nous, il va se passer des choses.

D’autant pire pour eux qu’il est probable qu’avec leur politique familiale qui va commencer à produire ses effets, ce sera bientôt le seul pays au monde qui va « se rétrécir », régresser durablement…

Là encore, on n’en connaît pas les effets possibles : La seule « civilisation » qui a pu disparaître ainsi, ça reste celle de l’Île-de-Pâques.

 

On parle moins des entreprises, parce que la sanction est immédiate : En cas de « défaut », de cessation des paiements, elles meurent immédiatement, une à une.

Chez nous, le phénomène oscille entre 50 et 80.000 entreprises par an qui tombent dans la trappe de la faillite commerciale.

On n’en parle moins aussi, parce que depuis des siècles, les « commerçants » ont compris que pour éviter les contagions (et le risque « systémique » entre eux), les effets de domino, ils ont organisé leurs propres règles de « sortie » en en appelant au législateur.

Bref, c’est devenu un « risque » qu’on apprend à « gérer » quand on est « patron », et on vit tous les jours avec lui, anticipant le « risque-client » avec les moyens du bord, qui peut vous faire mettre la clé sous la porte du jour au lendemain : On cotise même pour assurer les payes dans ces conditions-là…

Du coup, en entreprise, on n’emprunte plus du tout pour assurer les fins de mois, ou alors de façon exceptionnelle et pour des périodes très courtes (par l’affacturage notamment), mais juste pour anticiper une « production » nouvelle qu’on espère « vendre » en quantité suffisante (pour rembourser) : C’est un calcul, souvent résultat d’une étude de marché préalable (plus ou moins bien faite, puisqu’elle consiste aussi à convaincre un « apporteur de fonds », actionnaire, banquier, fournisseur : Un jeu subtile du « vrai et du faux » !).

 

Donc : « Alerte ! » quand tout un pays, quand plusieurs pays dans leur entier, empruntent durablement et systématiquement pour faire les payes !

« Alerte » quand l’ensemble représente des années et des années de recettes fiscales (c’est la seule « vrai ressource » des États), qu’on rapporte ou non au PIB de la machine !

Je l’ai dit l’autre jour, 12 % du CA, ça reste confortable, au-delà, c’est « tendu ».

Pour le « diag », pas de doute, je suis d’accord avec « La-roue-tout-roux » : On est entré dans la « zone rouge » depuis au moins 30 ans et avec constance !

Une génération, celle de « mai 68 » qui vit à crédit depuis l’adolescence…

Et n’a jamais remboursé un seul kopek !

Le pire, c’est que personne parmi nos « technos » ou nos « politiques » ne sait comment s’en sortir : Ils ont besoin de moins emprunter au jour-le-jour, mais ne savent pas comment réduire la voilure sans provoquer de récession, ne savent pas comment prêter de l’argent aux prêteurs, l’inventer, sans risque majeur pour leur pays, comment ne « pas faire peur » à leurs créanciers pour poursuivre sans casse leur marché de la dette !

Bref, une escalade sans fin.

Ce n’est pas nouveau, mais l’intérêt du dire de « La-roue-tout-roux », c’est de le constater.

On pensait « qu’ils » étaient intelligents, on découvre dans son dire qu’ils sont sourds, aveugles et paralytiques, incapables de sortir de leurs propres paradigmes, de leurs propres « modèles de pensée » : Le drame à venir n’en est que plus certain, plus terrifiant, plus tragique.

L’exemple grec est aussi là pour nous le rappeler, tout comme par le passé, l’Argentine, le Brésil, le Chili, le Mexique…

 

Je suis aussi assez d’accord sur les raisons de cet engouement pour la dette : Elle a payé le consumérisme généralisé dans les pays occidentaux.

Provoquant de la « croissance », comme d’un nuage de fumée destiné à enfumer.

C’était ainsi bien vu de la part d’un Nixon de mettre fin à la convertibilité-or du dollar.

Jamais personne n’aurait pu financer la croissance par la dette avec les stocks d’or d’alors ou même d’aujourd’hui : C’est une évidence.

D’où une dérégulation totale de la création monétaire qui nous met tous au bord du gouffre d’une crise systémique généralisée qui approche à très grand pas.

 

En revanche, là où « La-roue-tout-roux » a tort, c’est qu’il met ce comportement, que les néo-classiques appelleraient « suicidaire », sur le compte des « libéraux » !

Ce gars-là a de la semoule dans les yeux : Il n’a rien appris dans les grandes-ékoles de la République, notamment « science-Pô » (où les filles sont si moches qu’il faut aller draguer ailleurs pour soulager le nerf-honteux avec un minimum de décence).

Et derrière lui, tous ceux qu’ils citent en appuie de ses dires (y compris Jorion) !

Car c’est nettement plus dans les canons des keynésiens de « relancer sans relâche par la dette » !

 

D’ailleurs, on en a vu les effets pendant 30 ans : La croissance, même molle, a finalement été financée à crédit par autant de politiques de relance keynésienne que possible !

Toutes « par la demande » avec de la monnaie créée ex-nihilo en quantité abondante.

Ce qui est assez fastueux, c’est que les monétaristes avaient prévenus depuis un peu plus d’un demi-siècle que c’est un pari stupide et qu’il vaut mieux contrôler la création monétaire si l’on veut que la croissance soit pérenne, « durable » pour employer un mot qui se veut « moderne » et actuel.

Contrôler, chez eux, c’est être capable de contracter ou d’enfler à la demande, la masse monétaire en circulation, pour assurer « croissance & lutte contre l’inflation » (cette dernière étant une forme de vol des épargnants que nous sommes tous peu ou prou en empruntant via nos États : Mais elle va nécessairement revenir).

Enfin, c’est un des aspects d’une doctrine beaucoup plus riche et complexe, mais qui reste « incomplète » parce que pas suffisamment « prédictive ».

Alors que chez les keynésiens, tout ce qui compte « c’est que ça tourne » et le plus vite possible avec les fameux « effets de levier keynésien ».

 

Dois-je vous rappeler que cet effet est nul ?

« La-roue-tout-roux » en donne pourtant l’exemple lui-même en citant l’emballement des 350 % de PIB américain comme repère de la croissance de la dette de ce pays, générant à peine 50 % de mieux dans la croissance dudit PIB.

Effet de levier ex-post : 1 pour 7 et non pas 3 pour 1 comme il est écrit partout dans les meilleurs bouquins d’économie.

Dois-je vous rappeler qu’il est même peut-être négatif…

Vous l’avez pourtant tant de fois lu sur ce blog.

Regardez donc notre « Bling-bling » national qui aura claqué plus de 500 milliards de déficit en 5 ans, en « Grand emprunt » et en « plan de relance », à des taux pourtant « historiquement bas », qui n’aura fait gagner finalement qu’à peine moins de 200 milliards de PIB en plus sur la même période (et encore, je suis optimiste et généreux…), à peine plus que l’inflation pourtant fort contenue !

Le reste s’est envolé, disparu, annihilé…

Ça n’a servi à rien qu’à plomber la situation.

 

Donc exit « La-roue-tout-roux » : Lui et ses petits camarades « alter-quelque-chose » se plantent lamentablement !

 

Ce n’est même pas moi qui l’affirme, mais lui-même, et avec brio et talent, que j’en reste scié : Comment peut-on apparaître, au moins un peu, intelligent quand après nous avoir raconté que « la relance » a échoué il veut nous démontrer que de tout façon, elle n’aurait pas pour autant créé d’emploi ?

 

Parce que oui, il a encore raison quand il compare les modes de production actuel des modes de production d’il y a trente ans : Dans l’intervalle, il a parfaitement raison d’expliquer que la « mécanisation », on parle aujourd’hui et désormais de « robotisation », a bouffé de l’emploi plus qu’elle n’en a créés.

Parfaitement logique avec lui-même, il constate que la machine qui devait libérer l’homme de ses tâches épuisantes, l’a bien fait … en lui retirant son travail.

Lui le regrette, moi je le constate.

D’autres aussi qui ont montré chiffres à l’appui que la somme des destructions d’emplois coïncide avec le « progrès » technique et la « performance » des process de production : Mais on en a jusqu’à oublié les auteurs (même moi : Je n’ai plus le graphique de référence à vous proposer…).

 

Je n’ai pas fait le calcul précisément, mais on sait qu’aujourd’hui l’heure de création de valeur-ajoutée tourne autour de 30 euros de l’heure dans les pays occidentaux.

Ce coût devait tourner, « au doigt-mouillé », autour de 10 francs il y a 30 ans…

Résultat, on produit plus, beaucoup plus, on travaille moins (et sa démonstration est implacable que ce soit pour l’Allemagne ou les USA), beaucoup moins.

Mais ce faisant, on a du mal à écouler dans de bonnes conditions l’accumulation de richesses, faute de clients solvables qu’on paupérise à tour de bras.

Lui s’en désole : Il n’y a qu’à l’écouter gloser sur le partage de la valeur ajoutée dont la part « salariale » (tout compris avec les charges sociales, comme autant de « rémunération-différée ») se réduit inéluctablement au fil du temps.

Je vous préviens tout de suite : Ce n’est pas fini.

Il a pourtant fait les « ékoles », mais reste incapable, semble-t-il, de comprendre que cette « part volée » jusque dans la bouche du « prolo », elle l’est par la machine elle-même toujours plus coûtative, et qu’il faut bien financer par des « profits » !

Je rappelle à l’occasion que du point de vue comptable, un remboursement d’emprunt à assumer, n’est pas déductible de la « création de valeur » créée…

Alors forcément il n’apparaît pas dans un compte d’exploitation, donc dans les courbes de répartition de ladite « création de valeur ».

Et là, il y a les « kons », qui estiment que le « grand-kapital » s’en fout plein les poches (« La-roue-tout-roux » estime qu’il s’agit de 150 % du PIB qui ont disparu), et les gens qui font les chèques et qui savent bien qu’il s’agit d’une dépense-décaissée réellement, à peine compensée par le niveau des amortissements (5 ans pour une machine, minimum 25 ans pour un bâtiment), là où l’emprunt n’est que de 3 à 5 ans dans un cas et au maximum de 15 à 18 ans dans l’autre cas.

L’écart, c’est la part de profit soi-disant « volé » sur lequel on paye aussi de l’impôt sur les résultats … sur de l’argent que l’on n’a plus !

Ignorer ces détails, c’est se foutre du monde…

 

Et la très nette supériorité de la machine reste quand même qu’elle ne se trompe jamais, qu’elle n’a pas d’horaire, et si elle tombe en panne, elle ne se met jamais en grève.

Elle en a une autre qui justifie de son acquisition : On sait combien elle coûte avant même de l’acquérir, combien elle peut produire et dans quels délais avant même la première utilisation, ce qui n’est jamais sûr même d’un TGV où il n’y a qu’un bonhomme pour contrôler la machine, quand ses horaires restent aléatoires…

Un ingénieur, s’il peut te calculer n’importe quoi avec une machine, à la déca-minute près, il se plante régulièrement quand on le largue sur un chantier où il y a « des aléas »… et des bonshommes : Il y a toujours des « impondérables » qui aggravent la facture finale !

 

Bref, « La-roue-tout-roux » se désole et imagine d’y répondre par un « pacte social » où chacun travaillera moins, partagera la pénurie avec autrui, pour que le plus grand nombre gagne et consomme assez pour « faire tourner la boutique ».

On en passera peut-être par-là.

Mais il ne voit pas qu’il conforte mon pronostic : Un gros paquet d’entreprises (machine à créer de la valeur et à la vendre) survivant sur leurs marchés étriqués de proximité, qui payent l’essentiel d’un gros paquet de « services publics », toujours plus gros pour deux raisons : Parce qu’il est d’abord « service à la personne », donc de proximité ; parce que s’il ne grossit pas, il faiblirait (l’organe crée la fonction, en l’occurrence).

Et un « tout-petit tiers » d’entreprises d’élite, à haute valeur ajoutée, qui avec peu font beaucoup (il cite Steve Jobs et il n’a pas tort) qui profite de tout et paye un minimum.

Autrement dit : « entreprises optimisées » !

 

C’est notre avenir commun dans le « meilleur des mondes », versus Gramsci et Althusser, qui pensaient pour nous la « société des loisirs »…

Mais là encore, il passe à côté, parfois sans avoir tort : Il n’y aura pas de loisir pour tous, et il s’en désole, parce qu’il y aura « pénurie » !

Dans le mot « pénurie » qu’il ne prononce pas, il s’agit de « déficits » : Déficits d’emploi, déficits de services, déficits de croissance, déficits de compétitivité.

Au mieux pour lui, on peut envisager de « gérer les déficits » en en reportant l’affront sur un peu tout le monde, en répartissant avec plus de « justice sociale » les inconvénients.

 

Encore un « modèle » qui ne tient pas et il le dit lui-même, parce qu’en même temps, ou en tout cas prochainement, il y aura aussi pénurie de matière première et pénurie d’énergie (pour ne pas saloper la planète).

On va y revenir dans un second post (pour ne pas faire trop lourd : Ce n’est pas un mémoire ou une « thèse » à développer jusqu’ici en une seule fois).

 

Bref, je ne change pas mon opinion sur le bonhomme, ni encore moins sur ses « dogmes » préétablis : Il surfe sur ses démonstrations et postulats avec brio, c’est le seul talent que je lui concède.

En revanche, j’admets volontiers que son diagnostic confirme le mien, même si nous n’en tirons pas les mêmes conclusions.

Lui accepte et anticipe le « déclinisme », voulant le gérer au mieux.

Moi, je n’y crois pas une seule seconde !

Même si…

 


Tolérance zéro pour les drogues

 

Le « Parti de la mer- Normandie » sera un parti politique du type « libéral contrôlé »  qui proposera de sévères ruptures dans les habitudes sociétales en instituant par exemple une tolérance zéro pour la consommation de drogue.

Pour la consommation des drogues, les lois et décrets mis en place s’inspireront de l’expérience suédoise.

Après une «expérience libérale» de 1965 à 1967, la Suède a décidé d'abandonner l’expérience et de recourir à la sanction.

En Suède, l'objectif est clair: celui d'une société sans drogue.

L'État scandinave respecte de façon stricte les exigences établies dans les trois conventions des Nations unies sur les drogues, et les dépasse même parfois.

Il a d'ailleurs le niveau le plus bas d'utilisation de drogue de l'Union européenne.

Ses performances en matière de taux de criminalité, de maladies, de problèmes médicaux et sociaux résultant de la dépendance placent également Stockholm en tête des statistiques européennes.

En 1965, le pays aux longs hivers, durant lesquels de nombreux habitants dépriment, met en place une «expérience libérale».

Mais deux ans suffisent pour décrédibiliser complètement l'approche de la légalisation. Alors qu'en 1965 20% des personnes arrêtées étaient des toxicomanes, ce nombre a pratiquement doublé en 1967.

En 1968, place à la sanction: la consommation va fortement baisser. Sauf que si cette politique de contrôle est efficace sur les consommateurs occasionnels, elle n'a que peu d'effet sur les toxicomanes.

La politique est aujourd'hui basée sur trois grands piliers: la prévention, la répression et la sortie de la toxicomanie.

Trois quarts des municipalités ont nommé une personne chargée d'organiser la prévention, que ce soit auprès des écoliers ou des parents.

Ces programmes commencent dès l'école élémentaire et figurent à tous les niveaux scolaires. Le cannabis est classé au nombre des drogues dangereuses, car «son usage est considéré comme le point de départ de la toxicomanie».

Depuis 1988, avoir de la drogue sur soi ou aider quelqu'un à en vendre constitue une infraction pénale, très sévèrement punie.

Autant dire que la Suède n'a jamais envisagé d'ouvrir des salles d'injection… Les pharmacies n'ont pas le droit de vendre des seringues sans prescription. Il est possible d'obliger les toxicomanes à suivre un traitement, qui vise l'abstinence complète.

Cette politique a l'appui de tous les partis politiques et de 95 % des citoyens. Mais elle coûte très cher: entre 0,2 et 0,4 % du PIB, selon les dernières données disponibles, datant de 2002. La France, elle, y consacre 0,1 % de son PIB.

La suite sur :

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/10/22/01016-20121022ARTFIG00616-pourquoi-la-suede-n-en-a-jamais-voulu.php

 


Dépense publique : étude n°1518 de la BCE mars 2013

 

Avec 56% du PIB de dépenses publiques en 2011, et 56,9% prévu en 2013, La France détient un record mondial parmi les grands pays, juste derrière le Danemark (57%) !...

 

Selon l'Insee, les dépenses publiques totales, qui regroupent celles de l'État, de la Sécu et des collectivités locales, sont passées de 1 118 milliards d'euros en 2011 à 1 151 milliards en 2012, et se répartissent comme suit :

● La dépense de l'Etat est d’environ 350 milliards d'euros (20,5 % du PIB) et elle devrait baisser en 2014, un véritable effort historique. Mais, si on ajoute à ce poste la charge de la dette, on reste en hausse… ;

● La Sécurité sociale qui représente une dépense 550 milliards d'euros 24,6 % du PIB) Le déficit est chronique et un effort est promis pour cette année avec une réforme des retraites ;

● Les collectivités locales qui dépensent environ 250 milliards d'euros(11,5% du PIB). Les collectivités ont bien une "règle d'or" afin d'équilibrer leurs comptes mais transfèrent leur déficit à l'Etat !

 

Les dépenses de l’Etat ont augmenté en 2012 de 2,9 %, mais à prix constants, c'est-à-dire corrigés de l'inflation, elles ont progressé de 1 % en 2012.

Sachant que Bercy lisse  les livraisons de matériels militaires, les dépenses affichent une hausse de 0,9 % en 2012, identique à celle 2011.

Mais le gouvernement considère que la recapitalisation de Dexia (2,6 milliards) et l'accroissement de la contribution à l'Europe (800 millions) sont des charges exceptionnelles…

Si bien, qu'en fait, la véritable évolution des dépenses selon Bercy ne serait que de 0,7 %. «L'investissement des collectivités locales a été plus élevé que prévu, précise-t-on au ministère du Budget. C'est la seule dérive et elle n'est pas négative pour l'économie

Cela est de très mauvais augure pour l’avenir car, d’après une étude réalisée par la Commission Européenne, la dépense publique devient inefficace au-dessus d’un certain seuil.

 

Deux études apportent des informations vitales pour l’élaboration d’une véritable politique économique (source HEC) :

La première étude, réalisée par la Commission Européenne démontre qu'au-dessus d'un certain seuil, la dépense publique devient inefficace.

Ainsi lorsque celle-ci dépasse 50% du PIB, le taux de performance tombe à 65%, contre 81% lorsque ce seuil est inférieur à 50%. De plus, les dépenses publiques ont un effet d'éviction, en absorbant des ressources qui, autrement, seraient disponibles pour le secteur privé, agissant donc négativement sur la compétitivité de ce dernier.

Dans la mesure où les dépenses publiques excèdent largement les recettes (cas de la France, dont le budget est en déficit constant depuis 1974), cela entraîne inévitablement une hausse du taux d'endettement. De 20% du PIB en 1980, ce taux est passé en 90% en 2012 ; en valeur absolue, nous sommes passés d'un endettement de 100 milliards d'euros à 1800 milliards !

Or, une seconde étude rédigée par Carmen Reinhart et Kenneth Roggoff montre qu'il y a une corrélation forte entre endettement et stagnation économique.

Réalisée sur 44 pays, au cours des deux derniers siècles, cette étude indique clairement que la croissance des pays à fort endettement (supérieur à 90%) est inférieure d'environ à 2% à celle des pays peu endettés. 

Ces travaux corroborent bien les résultats de l'étude de la Commission de Bruxelles : plus les dépenses publiques sont élevées, plus elles sont inefficaces et plus elles impactent négativement le secteur privé et donc les performances économiques du pays.

Des analyses annonciatrices de prochains sinistres, pour des années…

 

Une nouvelle analyse vient d’être mise en ligne par la BCE dans son étude n° 1518, parue en mars 2013, intitulée « Fiscal composition and long term growth ».

Cette étude a été faite sur 155 pays pour une période 1970 à 2008.

Elle est analysée sur CONTREPOINTS.

Sa conclusion est que « les dépenses publiques nuisent à la croissance » !...

« Les déficits budgétaires ne sont pas le problème. C’est l’excès de dépenses publiques qui freine la croissance (... ).

Les débats concernant la politique budgétaire me rendent souvent malade parce que beaucoup trop de gens se focalisent sur les déficits. Les keynésiens affirment que les déficits sont bons pour la croissance, ce qui conduit à soutenir davantage de dépenses publiques. Les partisans de l’« austérité », telle qu’elle est défendue dans des lieux comme le Fonds Monétaire International, jugent au contraire que les déficits sont mauvais pour la croissance, ce qui conduit à soutenir des impôts plus élevés.

Ensuite, vous avez des institutions comme la Commission des finances du Congrès américain (Congressional Budget Office) qui souhaitent le pire des mondes possibles : soutenir les dépenses keynésiennes à court terme tout en préconisant une augmentation des impôts sur le long terme. Or comme je ne suis en faveur ni d’une augmentation des dépenses publiques ni d’une hausse des impôts, vous pouvez comprendre pourquoi je m'arrache les cheveux.

Aussi, je me réjouis que des économistes de la Banque centrale européenne (BCE) aient publié une nouvelle recherche intitulée « Composition du budget et croissance à long terme » qui ne présuppose pas que le déficit public est la variable clé. Au lieu de cela, ils regardent de façon factuelle comment les différentes variables de la politique budgétaire influencent les performances économiques.

Voici la conclusion générale :

Dans cette étude, nous utilisons les données d’un large échantillon de pays développés et en développement durant la période 1970-2008. (...) Plus précisément, nous examinons la question suivante : quels éléments du budget ont une incidence (positive ou négative) sur le taux de croissance du PIB par habitant. (...) Notre étude suggère que, pour l’ensemble de
l'échantillon, (...) les dépenses publiques apparaissent avec des signes négatifs significatifs.

Cela me parle. Qu’elles soient financées par l'impôt ou par l'emprunt, les dépenses publiques excessives nuisent à l’économie en détournant les ressources des emplois productifs.

Mais toutes les dépenses publiques ne génèrent pas les mêmes effets. Voici plus précisément quelques-unes des conclusions.

Pour conclure, nos résultats montrent notamment que :

I)           Sur l’ensemble de l’échantillon, les recettes n'ont pas d'impact significatif sur la croissance tandis que les dépenses publiques ont des effets négatifs importants ;

II)          La même chose est observée pour le sous-échantillon de l'OCDE avec la nuance que le total des recettes de l'État a un impact négatif sur la croissance ;

III)       Les impôts sur le revenu ne sont pas les bienvenues pour favoriser la croissance ;

IV)        Les traitements des fonctionnaires, les paiements d'intérêt, les subventions et les dépenses de consommation publique ont un effet négatif sur la croissance de la production ;

V)         
Les dépenses de sécurité sociale et autres revenus de transfert n’améliorent pas la croissance.

Il est à noter que les dépenses publiques sont négativement corrélées avec la performance économique des pays en développement et avancés.

Il est également intéressant de constater que les impôts sur le revenu sont mauvais pour la croissance dans tous les pays, et que la pression fiscale totale est mauvaise pour la croissance des pays avancés (soit dit en passant, ces deux résultats suggèrent que la politique fiscale de lutte des classes prônée par Obama est tout à fait erronée).

Les auteurs de l'étude constatent également que certaines formes de  dépenses publiques sont particulièrement préjudiciables à la croissance. Cela me parle aussi car… si les biens publics de base peuvent être bons pour la croissance, les autres types de dépenses publiques sapent la prospérité.

Alors qu'est-ce que tout cela signifie ? Simplement que le problème financier de presque tous les pays n'est pas d’avoir des comptes publics dans le rouge. Mais plutôt d’avoir trop d’État. Les déficits excessifs ne sont pas souhaitables, c’est sûr, mais ils sont bien mieux perçus et compris que les effets secondaires de trop de dépenses publiques.

En d'autres termes, les « droits à » doivent être réformés et les besoins de dépenses discrétionnaires réduits. Résolvez ces problèmes liminaires et vous corrigez les symptômes des comptes publics dans le rouge et de la croissance atone ».

 

Tout cela est extrêmement inquiétant pour l’avenir proche car la diminution de la dépense publique n’est vraiment pas dans la culture « Soce », ni même dans celle L’UMP – ils ont eu suffisamment de temps disponible pour nous convaincre du contraire !...

Car c’est la politique de la gauche et de la droite durant trois décennies qui nous a amené à devenir le champion du monde de la dépense publique !...

Maintenant l’addition est là et il va falloir payer !...

Une situation grave qui va empêcher notre pays d’avoir une croissance pour les prochaines années.

Aussi espérer une baisse du chômage relève de la « méthode coué » !...

Le chômage va continuer à s’aggraver, l’économie va rester en récession, et nos « soces » vous essayer de trouver toute sorte de boucs émissaires pour expliquer leur incompétence.

En fait, c’est simple il suffit de réduire fortement la dépense publique pour relancer progressivement la machine économique !...

Les années qui viennent seront difficiles et lorsque nous aurons un gouvernement capable d’entreprendre les réformes nécessaires il faudra des années pour redresser la situation.

 

Pour terminer sur la responsabilité des élus, je reprends la conclusion de « I-Cube » dans sa note « Information censurée : La dépense
publique nuit à la croissance ! 
» :

« Et ça là tous les effets de la dérive de nos démocraties qui se transforment au bout du compte en « impérialisme des élus ».

 

Cet « impérialisme-électif » repose seulement sur 4 fondements :

 

La défense des intérêts personnels des politiciens qui, pour se donner de l'importance et entretenir leur clientèle électorale, veulent dépenser toujours plus d'argent public (voir en haut-à-gôche, la présentation de ce blog inchangée depuis… 2006 !) ;

Le refus de la concurrence fiscale qui pourrait favoriser la baisse des impôts ;

Mais en revanche la volonté « d'harmonisation fiscale » qui favorise l'augmentation des impôts sous prétexte d'organiser la concurrence ;

L'interdiction faite aux contribuables de discuter et de décider des taux d'imposition auxquels ils sont soumis.

 

Les quatre cibles prioritaires qui, une fois abattues, redonneront un sens à la vie publique. Ce qu’ont parfaitement su faire notamment les pays scandinaves, par exemple. »

Il y a du travail pour des années !...

A mettre au programme du « Parti de la Mer » !...

 

« L’Ami-Râle Haddock »

 


Séparation des banques de dépôt et des banques d'investissement

 

 Le « Parti de la Mer » se doit d’avoir un programme économique, financier, social, et je commence à aborder différents aspects du fonctionnement de notre pays et des mesures qu’il me semble souhaitable de prendre.

Voici une note humoristique présentant la nécessité de séparer les banques de dépôt et les banques d’investissement afin d’éviter le type d’excès qui a conduit à la crise de 1929, puis à la crise actuelle une fois que les « garde-fous » crées dans mes années 1930, notamment la loi Glass-Steagall, ont été supprimés par les Américains en 1989.

Jean-Charles Duboc

……………

 

« François III » est un génie !...

 Sa lucidité n'a d'égal que son flegme face aux folies financières du système bancaire dont l'ultralibéralisme a permis un transit de 589.524 milliards de dollars depuis le 1er janvier de cette année et jusqu’au 30 juin dernier via les comptes publiés de le BRI (Bureau des Règlements
Internationaux
 : Suivre le premier lien et aller au tableau 4, page 10) ! Il s’agit des tables du marché des dérivés des OTC comptés au mois de juin dernier…

 Une véritable bombe qui provoquera à un moment ou l'autre une création monétaire affolante et une inflation générale au niveau global. Et si c'est loupé, ce sera vraiment la fin d'un monde, avec les peuples qui descendront dans la rue pour demander des explications aux dirigeants.

 D'ailleurs, « François III » l'a bien perçu :

 « Mon véritable adversaire n’a pas de nom, pas de visage, pas de parti. Il ne présentera jamais sa candidature, il ne sera donc pas élu, et pourtant il gouverne. Cet adversaire, c’est le monde de la finance » affirmait François Hollande dans son Discours du Bourget, le 22 janvier 2012.

 « La première décision à prendre, c’est de séparer ce qui relève du crédit, du dépôt, bref du service à l’économie, de ce qui appartient aux opérations de spéculation, pour que les dépôts des épargnants ne soient pas utilisés à d’autres fins que le prêt à l’économie, précisait-il à Toulon deux jours plus tard. Ce sera terminé ! Cette séparation sera faite.»

 « François III » a aussi dû lire le rapport de la commission parlementaire sur le blanchiment de l'argent par les banques, réalisé par Arnaud Montebourg et Vincent Peillon en 2001:

http://blogs.mediapart.fr/mot-cle/fregates-de-taiwan

Afin de soutenir notre « François III » dans sa lutte contre les banksters-sociopathes, vous pouvez signer l'Appel pour une vraie séparation des banques d'affaires et des banques de dépôt sur :

http://www.monadversairecestlafinance.fr/

Parce qu'il a besoin de soutien « François III » !...

Même qu'il n'a pas été écouté par ses ministres pour la réforme bancaire de décembre 2012, ni même par Incognitoto qui s'est fendu d'une « Tribune de l'action » en reprenant l’initiative d’Olivier Berruyer et de son association DiaCrisis :

http://solutions-politiques.over-blog.com/article-tribune-de-l-action-separer-les-activites-des-banques-urgent-et-important-113470799.html

 

Aussi je reprends cette analyse d'Olivier Berruyer :

 A la fin 2012, le gouvernement français a fait une réforme de la structure de son système bancaire. C’est en effet un facteur essentiel pour remettre le secteur financier au service du secteur non financier.

 Avec 5 banques figurant sur la liste internationale des 29 banques à risque systémique dressée par le G20, la France souffre d’une hypertrophie de ses mégabanques, phénomène amplifié par son choix résolu de promouvoir un modèle de banque soi-disant "universelle", mettant l’ensemble du système bancaire à la merci de pertes spéculatives dans les banques d’investissement.

 La solution la plus simple et la plus sûre consisterait à scinder ces banques dans des groupes distincts, pour protéger les comptes bancaires des clients et les finances des contribuables. Ce modèle de banques spécialisées a prévalu en France et dans le monde pendant des décennies, sans aucune crise bancaire sérieuse.

 Pourtant, la France, fortement influencée par le lobbying de ses mégabanques, a refusé d’ouvrir un débat sérieux sur ce point, et s’est précipitée sans transparence dans une réforme édulcorée, sans même attendre les résultats des réflexions européennes en cours.

 Ce document a été rédigé par l’association DiaCrisis , qui vise, entre autres, à promouvoir plus de prudence dans le domaine financier. Regroupant les déclarations de 130 personnalités internationales, son but est de montrer que le soutien à une scission des banques est en fait la règle, y compris chez les financiers, et que le soutien au modèle de banque soi-disant universelle est l’exception…

 Après le choc financier de 2008, les États-Unis puis l’Angleterre ont été les premiers pays à se lancer dans une réforme de leur secteur bancaire.

 Malheureusement, comme l’a rappelé Ted Kaufman, le président de l’Autorité parlementaire américaine de contrôle des marchés financiers durant l’élaboration de la réforme financière américaine « 93 % de ceux qui ont visité les [organismes de régulation] à propos de l'amendement Volcker étaient des institutions […] qui représentaient les institutions financières. Le reste, 7 %, représentaient l'intérêt public. »

 En effet, si les contribuables (comme la plupart des acteurs) ont un important intérêt à une scission bancaire, il y a très peu de structures pouvant faire prévaloir leurs vues.

 Face à un tel lobbying, les réformes proposées ont été très fortement édulcorées. Ainsi, les réformes proposées aux États-Unis ("règle Volcker") ou en Angleterre ("règle Vickers") ont atteint une telle complexité (30 000 pages attendues pour la première, probablement presque autant pour la seconde) qu’il apparaît désormais clairement que leur application sera, au mieux, très imparfaite, et sécurisera mal le système financier.

 Comme l’a indiqué Andrew Haldane, le Directeur de la Stabilité Financière de la Banque centrale d’Angleterre : « La régulation de la finance moderne est complexe, certainement trop complexe. […] Parce que la complexité génère de l'incertitude, […] il faut une réponse réglementaire fondée sur la simplicité, pas sur la complexité. » et « Le Glass-Steagall était simple dans ses objectifs et son exécution. »

 Face à toutes ces difficultés, et à l’aune des nouveaux scandales survenus en 2012 (pertes de JP Morgan, scandale du Libor…), de très nombreuses voix s’élèvent désormais pour exiger une véritable séparation des activités bancaires, à savoir une scission des banques :

 http://www.les-crises.fr/documents/2012/1-scinder-les-banques-verbatim-diacrisis.pdf

 Des messages d’une telle force, venant de personnalités financières aussi éminentes, devraient nous inciter à réfléchir très sérieusement à une telle option pour notre pays.

 Bien au contraire, force est de constater qu’en France, le débat a été préempté non seulement par le secteur bancaire, mais surtout par les seules banques universelles. Leur argument le plus fréquent – et le plus extravagant – étant d’expliquer que leur modèle aurait soi-disant mieux résisté à la crise que les autres, ce qui ne manque pas de sel quand on songe au plan d’urgence de 360 Md€ de garanties annoncé par le gouvernement en octobre 2008, et aux 180 Md€ de prêts à 3 ans accordés par la Banque de France à ces banques en 2011-2012, dans les deux cas pour empêcher leur écroulement quasi certain.

 Ainsi les banques « Too big to fail » se targuent-elles désormais cyniquement de leur non-faillite pour tenter de démontrer leur solidité, un peu comme si on avait essayé de démontrer la solidité de la centrale de Fukushima par le fait qu’elle ait bien résisté au séisme de Kobé en 1995…

 L’Angleterre a confié la réflexion sur ce sujet majeur à la Commission Vickers, qui était indépendante, comprenait une majorité de membres non issus de la finance, et ne comprenait aucun financier ni aucun régulateur en activité. Elle a travaillé de façon transparente.

 La France a choisi, au contraire, de confier, dans la plus totale opacité, la réflexion à son secteur financier via le Conseil de régulation financière et du risque systémique (Coréfris), composé de cinq régulateurs en activité et de trois personnes qualifiées, dont un administrateur de BNP Paribas et un ancien conseiller de BNP Paribas.

 Sans surprise, le résultat d’un tel aréopage a été une proposition plus qu’édulcorée, ne tenant aucun compte des échecs déjà vécus à l’étranger. Le tout jouant sur le mot "séparation", alors qu’une seule séparation est simple et sûre à 100 % : une scission dans des groupes différents.

 Illustrons par un exemple : si, après la réforme, le groupe BNP Paribas n’est pas scindé en deux, en une banque de dépôt, BNP, et en une banque d’investissement, Paribas, (comme il l’était avant 2000, sans dommage majeur pour l’économie semble-t-il …) il est évident que les activités bancaires n’auront en rien été séparées.

 L’absence de débats contradictoires sérieux, avec pragmatisme et sans idéologie, devient préoccupante, et est une des causes des difficultés dans lesquelles nous nous trouvons actuellement.

 Outre l’exemple caricatural des financiers du Coréfris cherchant à réguler la finance, on observe fréquemment dans les débats une absence de défenseurs "de poids" de la scission bancaire, hors le recours fréquent à l’ONG Finance Watch pour défendre ce point de vue : par exemple sur France 3, au Sénat ou dans des colloques. À croire qu’il n’existe ni Crédit Mutuel ou Banque Postale, ni Jean Peyrelevade ou Jérôme Cazes…

 Finance Watch réalise un remarquable travail, mais cette manière systématique de présenter le débat aboutit à ce que les banques universelles apparaissent comme étant les représentantes de toutes les banques, et que la vision contraire semble être uniquement celle d’une ONG.

 La réalité est que :

● la majorité des Français soutient la scission (84 %, sondage Ifop 23/07/2012) ;

● la plupart des financiers soutiennent la scission (63 %, sondage Agefi Hebdo 8/12/2011) ;

● dans le monde, la plupart des banques non universelles soutiennent évidemment la scission, qui serait à leur avantage ;

● de plus en plus d’anciens patrons de banques universelles défendent de façon courageuse la scission ;

● la plupart des économistes soutiennent une telle scission ;

● très peu de voix s’élèvent pour défendre le modèle de banque universelle. Ce sont essentiellement les banquiers universels en activité et une minorité d’économistes, généralement en affaires avec le secteur financier…

 Mais peu importe, on continue à écouter religieusement les seuls dirigeants de BNP Paribas et de la Société Générale, alors que nous venons, par exemple, de décider (enfin) l’exclusion des industries pharmaceutiques des commissions de réglementation du médicament...

 Le but de ce document est ainsi de rétablir les faits, en recensant les multiples déclarations de 130 personnalités internationales, de tous horizons professionnels et politiques, soutenant une vraie scission du secteur bancaire, afin que ce dernier puisse se concentrer sur son indispensable rôle : le financement de l’économie réelle, sans mettre l’ensemble du système économique et des finances publiques en danger, comme il l’a fait en 2008.

 

Olivier Berruyer

 Président de DiaCrisis

 


Économie libérale

 

Je suis un « gros flémard ».

Et j’aime bien les courtes synthèses pour se rappeler l’essentiel.

Aussi, je mets en ligne un texte intitulé « Vous avez dit une économie libérale ? » disponible sur le site de « I-Cube ».

Le rejet de l'économie libérale est simplement causé par l'allergie à la liberté.

De quoi "mettre les voiles" !...

Mille sabords !...

Capitaine Haddock

………..

Vous avez dit économie libérale ?

En « Gauloisie-anarchique » ? Même pas en rêve !

Il y a quantité d’idées-fausses qui se promènent ici et ailleurs et j’entends encore dire des âneries monumentales dans les cénacles de « sachants », surtout de « gôche-de-progrès », relayés par de sombres abrutis qui se la ramènent en toute bonne foi.

C’est dur l’ignorance quand on ignore jusqu’à l’étendue de sa propre ignorance.

Chacun aura pu entendre, lire, ou dire que notre beau pays (que j’aime tant et que je partage volontiers tellement il est beau), nous vivons sous la coupe d’un « capitalisme sauvage » abrité derrière les « habits-vertueux » du libéralisme-avancé.

Je rappelle que le « capitalisme » est marxiste dans les pays communistes, nazi en Allemagne dans les années trente, dictatorial dans nombre de pays d’Afrique, démocrate aux USA quand il ne devient pas républicain à la faveur d’élections majeures, à sauver quand il échoue et s’appelle Goldman-Sachs, à laisser crever quand il s’appelle « Lehmann-Brother & Co », travailliste en GB quand il n’est pas conservateur à la faveur d’élections majeures.

Il est de même UMPiste quand « Bling-bling » joue au théoricien, écologiste quand ce sera le moment, et socialiste-utopique quand c’est « François III » qui est à la manœuvre.

Bref, l’étiqueter, c’est une lourde konnerie : Le capitalisme est partout et n’a rien à voir avec le libéralisme.

On en souffre tous et on se fait exploiter à chaque occasion.

Alors « libéral », mon pays, c’est vraiment la pire des âneries que véhicule encore des « bien-pensants » qui ne savent même pas trois fois rien en terme d’économie.

Personnellement, je n’en sais pas beaucoup plus, mais si on me dit que le « libéralisme », ça reste encore le marché qui fixe tout seul le prix des choses, je vous en ai déjà parlé comme d’un gros canular la semaine dépassée.

Rappelons qu’en juin 1945, une ordonnance avait fait du contrôle des prix et de leur fixation autoritaire la règle, la liberté étant l’exception.

Il a fallu attendre l’ordonnance Balladur du 1er décembre 1986, pour que cesse un régime de prix contrôlés, avec des périodes plus dures (blocage) et d’autres plus souples (hausses limitées).

Depuis, la quasi-totalité des prix industriels est libre, ainsi qu’une grande partie des prix des services, surtout depuis l’ouverture à la concurrence des services publics.

La règle est devenue la liberté, en dépit de très nombreuses exceptions concernant certaines professions fermées.

Bien sûr, nous ne sommes pas en 1945 et on n’assiste pas à un blocage général des prix. Mais, pour tordre le cou une fois de plus au « libéralisme-avancée », on prépare l’opinion à l’idée que, seul, le gouvernement, connaît le vrai prix.

Lui seul pourrait les empêcher de monter (d’où les projets concernant les loyers ou le prix de l’essence) ou de baisser (hausse du SMIC), ou d’atteindre un niveau jugé excessif (salaires des patrons du secteur public ou honoraires médicaux).

Mauvais signal envoyé à l’économie : Si les prix sont fixés arbitrairement en fonction de l’humeur du prince, ils ne jouent donc aucun rôle économique.

Or, sans liberté des prix, le marché ne fonctionne plus et les « Gaulois-râleurs » ne cesseront de protester contre des prix jugés tantôt trop bas, tantôt trop élevés.

Pas question pour l’instant d’un blocage général, mais constatons qu’avec l’alternance » les alertes deviennent nombreuses. « François III » avait déjà annoncé un blocage provisoire des prix de l’essence ; il n’est pas encore en place, car on découvre que des prix libres peuvent aussi baisser… et que les bloquer empêcherait la baisse.

Les loyers sont dans le collimateur : Il faut empêcher leur hausse « excessive » au moment d’un changement de locataire.

On va les encadrer. Mais déjà certains proposent un blocage général de tous les loyers.

Voilà que l’on s’attaque également aux honoraires libres des médecins du secteur II, et l’ordre des médecins lui-même souhaite limiter les dépassements « excessifs » d’honoraires.

À quand le retour généralisé aux seuls tarifs de la Séku ?

Comme l’imagination des politiques est sans limite, on va trouver peu à peu d’autres secteurs où « les prix sont trop élevés ».

Au Moyen-âge, on a cru que le calcul du juste prix était si complexe que Dieu seul pouvait le calculer, d’où le recours, avec l’école de Salamanque au XVIème siècle, au prix du marché concurrentiel comme juste prix.

Voici donc que nos politiques se prennent pour Dieu et calculent eux-mêmes le juste prix.

Et il n’y a pas que les prix des biens et services qui sont concernée. Le prix des facteurs de production (capital, travail) est également visé par les « Déclinistes-dirigistes ».

Pour le capital financier, il y a longtemps que les banques centrales manipulent le taux d’intérêt et les politiques ont même inventé le prêt à taux zéro.

Pour le travail, le niveau du SMIC est un faux prix du travail, un salaire artificiellement fixé. Non content de donner un coup de pouce au SMIC, le gouvernement a proposé aussi un salaire maximum : On commence par les patrons de groupes publics, en plafonnant le salaire du PDG à vingt fois le salaire le plus faible !

Dans une économie libérale-avancée que serait la nôtre, on a ainsi un prix minimum et un prix maximum du travail !

Toutes ces dérives conduisent à créer de « faux prix », qui induisent de mauvaises décisions.

Nos dirigeants, actuels et passés, ne le savent pas, et voient dans le prix une variable électorale, pour se rendre plus populaire.

En fait, les prix sont au cœur du marché ; leur liberté est essentielle, pour qu’ils puissent jouer leur rôle d’information, d’incitation, de régulation.

Il faut rappeler que le prix est avant tout un élément d’information sur la situation présente ou future du marché : Il traduit les rapports entre l’offre et la demande. Un prix qui monte envoie un signal : il y a excès de demande ou insuffisance d’offre, donc pénurie potentielle.

Un prix qui baisse, c’est l’inverse : Excès d’offre, insuffisance de demande, donc surproduction potentielle. Voilà pour le signal.

Sans prix libre, avec des prix arbitraires, le signal d’alerte ne fonctionne plus.

Mais une information est destinée à quelqu’un : L’entrepreneur est là pour être vigilant et décoder les signaux des marchés ; il constate ici une pénurie, puisque le prix monte et est incité à offrir davantage, puisque les opportunités de profits sont plus fortes. Là le prix baisse, on offre déjà trop, les opportunités diminuent et l’entrepreneur est incité à quitter ce produit ou ce secteur pour aller ailleurs.

C’est exactement ce que fait Pinault : La FNAC et La Redoute ne progressent ; plombant la rentabilité du groupe entier. Qu’est-ce qu’il annonce ?

Qu’il s’en sépare ou mettra en bourse les reliquats de son secteur « grand-distribution » et le cours du groupe remonte.

Même si il revend à perte, nous dit-on…

Le consommateur lui aussi réagit au signal de prix. Les uns et les autres comparant les prix relatifs, c'est-à-dire d’un produit par rapport à un autre.

Cette mécanique des prix relatifs est l’élément régulateur du marché ; pas besoin de l’État ici, le marché se régule lui-même.

Une pénurie fait monter le prix, décourage les clients encourage les offreurs et la pénurie disparaît ; et inversement en cas de baisse des prix.

Mais ce n’est pas un « équilibre » qui est atteint, car les goûts, les revenus, les marchés, les produits changent et les prix ne cessent de varier, appelant une adaptation permanente de la production à la consommation (et réciproquement).

En conséquence de quoi, bloquer les prix c’est paralyser l’économie dans un monde changeant.

D’autant que les conséquences du contrôle des prix, de ce gel de l’économie, sont connues : Si le prix est bloqué à un niveau trop bas, les produits disparaissent des étalages ; s’ils sont bloqués à un niveau trop élevé (prix agricoles garantis), c’est la surproduction qui menace !

Ainsi, il n’est pas compliqué de comprendre que le salaire minimum crée du chômage : C’est bien payé, mais on ne trouve pas d’emplois.

De même, les manipulations des taux d’intérêt provoquent un gaspillage des ressources financières.

Bloquer le prix des loyers, c’est tuer l’incitation à investir dans l’immobilier locatif et créer, à coup sûr, la pénurie de logements.

Les loyers sont peut-être bas, mais on ne trouve pas à se loger décemment !

Restent deux objections :

La première est qu’il y aurait des prix « injustes », trop élevés ou trop faibles. Et qui peut donc en juger ?

Seuls les clients et les entreprises peuvent le dire, à condition que le marché soit libre, ouvert, sans fraude, sans manipulation c'est-à-dire concurrentiel.

Un monopole public et protégé durablement de toute concurrence, fixe nécessairement des prix injustes, comme vous pouvez le constater dans la téléphonie et le « triple-pay » : Free se les fait en or surfant juste en dessous de la barre des prix imposée par des générations de fonctionnaires tellement habituées au confort d’avoir été une industrie d’État !

Deuxième objection : L’inflation. Elle est injuste car spoliatrice.

Ici, la hausse des prix est générale, car c’est le prix de la monnaie qui a baissé (trop d’émission).

Cependant, l’inflation transmet une autre mauvaise information : La valse des étiquettes fait que plus personne ne s’y retrouve et que les bases du calcul économique sont faussées.

Voilà pourquoi la « vérité des prix » exige la stabilité de la valeur de la monnaie, tout le monde l’avait compris, même moi : C’est dire !

Bloquer les prix pour lutter contre l’inflation ne sert à rien, sauf à accentuer les déséquilibres ; seule une maîtrise de la création monétaire peut empêcher l’inflation : Mais comme ce n’est décidément pas demain la veille, le « capitalisme sauvage », pour survivre, va devenir « décliniste » lui aussi au « pays des libertés » qui n’a jamais eu d’économie libérale.

Avec une création monétaire immodérée (les missions du MES et de la BCE), une concurrence déréglée avec des prix « contrôlés », c’est le désordre à venir assuré : Spoliations, inflation, chômage, subventions/impôts et taxes, si encore le gouvernement parvient à réduire ses déficits, ce qui est loin d’être acquis !

Bref, la ruine en point de mire.

Tel est l’avenir que nous préparent les ignorants en se trompant de cible.

Pourtant, il avait dit qu’il n’avait qu’un ennemi.

Il n’a pas compris le « B.A. BA » des bases d’une activité économique : Comment voulez-vous que l’on s’en sorte honnêtement, avec de pareils prérequis-dogmatiques à la « mords-moi-le-nœud », honnêtement ?

L’État ne devrait pas s’occuper d’économie générale, mais juste légiférer sur ce que les acteurs économiques (et de la société civile) lui réclament de légiférer.

Un point c’est tout !

C’était une petite mise au point sans frais, pour vous signaler, surligner, l’immense fatuité de tous les dogmes qui nient les réalités.

Quel gâchis, quelle perte de temps et d’énergie, en attendant…


Les mesures de redressement des comptes publics

 

 

Mesures de redressement des comptes publics

Vous l’aviez bien compris : Il va falloir faire un effort.

C’est assez simple : S’il y a 1.741 patates (ou navets ou milliards) accumulés de dettes publiques à rembourser, nous vous avons expliqué comment y parvenir sur la même durée que la constitution de cet Himalaya (1981 – 2011) pas plus tard que l’autre jour : En créant des excédents, tous les ans pendant la prochaine génération (2012 – 2042).

Objectif : Solder les années de gabegie… Gabegie des années transverses de gestion d’alternance du « toujours plus » et du n’importe comment.

C’est l’excédent qu’il y a à fournir : Vraiment pas un « monticule » à déplacer sur un PIB de 1.900 milliards (2010) même pas 3 % l’an du PIB de référence !

Comme celui-ci peut raisonnablement envisager de croître de 1 % par an sur les « 30 prochaines déprimées », je ne vous fais pas le calcul, mais les « marchés exogènes » seront évincés courant 2038 (c’est une « feuille » sous Excel) au profit de l’épargne des « Gaulois de Gauloisie ».

J’aime bien quand c’est le Peuple qui détient la dette de lui-même : Un jour, c’est un coup à faire une large « compensation-civile » !

Je souscris de l’emprunt national et je paye mes droits de succession (ou mes autres impôts avec ça) le moment venu, quand les comptes seront redressés.

Du Pinay après Pinay, en plus « sexy », mais pas avant 2038 : Le bel héritage que je laisserai ainsi à nos enfants pour la postérité !

J’adore la perspective.

Toutefois, toutefois, non seulement il faudra tenir la distance sans fléchir de cap, mais il faudra réduire bien avant et par un remède de cheval, la « machine à faire des déficits ».

C’était d’ailleurs la mission confiée à « Bling-bling » dès 2007 : Vous avez pu voir comment il l’a largement oubliée en la piétinant consciencieusement, de surcroît.

Faudrait jamais faire confiance à un mek qui change de femme comme de chemise.

D’abord par égard aux « mesdames » et à leurs charmes incandescents, ensuite parce quand on ne comprend pas dès le premier coup, et passés les émois légitimes, on ne comprendra jamais rien à rien de quoique ce soit !

(Sur ce plan-là, « François III » n’est d’ailleurs pas mieux loti : Mais depuis « Mythe-errant », et à part « Déesse-Khâ » et le « Chi », le statut du « french-lover romantique » à souhaits, il s’en est pris de sacrées claques sous la risée des peuples de la planète entière : Passons, ce n’est pas le propos du jour).

Car le vrai problème, c’est bien plus de passer de 275 milliards de dépenses non-financées par an, 14,4 % du PIB, à zéro : Un effort gigantesque !

Je vous ai pourtant donné le temps d’y réfléchir

À moi aussi par la même occasion (mais moi j’ai été malade à en crever, de ces maladies dont on meurt ou on en reste idiot : J’en suis resté sourd, la trompe d’Eustache bouchée à l’émeri ! C’est dire…)

 

On reprend donc le graphique proposé par l’Institut Montaigne :

– Dépenses de l’État : 302 Md€. Dépenses des collectivités locales : 222 Md€, Dépenses parapubliques et autres démembrements : 67,5 Md€. Total : 591,5 Md€.

– Recettes publiques de la sphère « fiscale » : 502 milliards !

Déficit = 89,5 Md€.

Tout irait presque pour le mieux dans le meilleur des mondes s’il n’y avait pas les dérives « sociales » du modèle que le monde entier nous envie :

– Dépenses de retraite : 275 Md€. Assurance-maladie : 177 Md€ et autres 50 milliards pour un total de 502 milliards.

– Cotisations sociales : 320 Md€ tout confondu : Déficit social = 182 Md€.

Donc un solde général des comptes publics de 271,5 Md€…

Ce sont les données de bases.

Qu’on rassure tout de suite les économistes de tout poil avant de voir comment.

 

Comme nous le disions l’autre fois, les « Prélèvements Obligatoires » (PO) sont comptés de la sorte dans les comptes de la Nation :

PIB = Total des Valeurs ajoutées produites – PO = Total des Valeurs ajoutées consommées + Dépenses publiques.

Normalement, il y a égalité et ça donne, dans notre exemple tiré des chiffres arrondis actuellement connus (et pour faire simple) :

1.900 Md€ – 822 Md€ = 1.078 Md€ + 1.093,5 Md€ (la dépense publique totale) en toute logique arithmétique de « maquereau-économiste »,

PIB réalisé – PIB produit = Déficits publics, ou 1.900 – 2.171,5 = 271,5 Md€, ce qu’on va dire qu’on retrouve effectivement dans les statistiques 2010.

(2011 n’est pas terminé).

Remarque : Quand on veut mesurer la part des PO dans le PIB, on mélange un peu des choux et des carottes et on fait 1.092,5/2.171,5 = 50,31 %.

Mais ce ne sont pas les chiffres qu’on vous présente, bien entendu : « Ils » préfèrent vous causer de 822/1.900, soit 43,26 % pour vous cacher la « nationalisation-rampante » et moscovite-léniniste que nous subissons tous les jours : Ça fait nettement plus « noble » pour un pays démocratique et soi-disant libéral (avancé).

Jusque-là, on est cohérent avec ce qu’on connaît de ce que l’on veut bien nous dire de l’état de santé financière du pays…

 

Constat : Nous « plombons » les comptes de la nation de 271,5 milliards tous les ans. Il faut au successeur de « Bling-Bling » arrêter la gabegie et poursuivre l’effort les années suivantes.

Ce qui est assez simple :

1 – Demain, on rend au peuple ce qui appartient au peuple : Ses cotisations sociales !

Aux partenaires sociaux de savoir et de décider quelle couverture sociale ils veulent et à quel prix (de cotisation).

– Risque-Maladie (incapacité, indemnités-journalières, remboursement de soins etc.) ;

– Risque-Vieillesse (retraite de base et complémentaires) ;

– Risque-famille (Quelle politique familiale ils veulent pour récupérer les salariés et leur salaire, pour ne pas euthanasier leurs futurs clients-producteurs ?) ;

– Risque-chômage : Quid des prestations et de l’accompagnement pour soutenir le « consommateur-producteur » ;

– Risque-dépendance : Comment on « gère » les seniors et moins seniors une fois épuisé toutes les ressources de solidarité.

Une base de cotisation, celle qu’ils veulent. Mais un budget à l’équilibre tous les ans (voire même quelques excédents mineurs pour « écraser » les années à grippe)

Le rapport entre les deux = un taux.

Qui varie tous les ans (tous les trimestres ?) en fonction des coûts et des assiettes.

S’ils ne trouvent pas un accord dans les 6 mois, le Président légifère par voie d’ordonnances : Les cotisations sur les revenus du travail sont fusionnés (part salariale + part patronale) ; elles sont remises dans le « brut » à verser, direct sur la feuille de paye, et prélevés d’office avant versement du net dû…

On peut étendre la mesure à toutes les transactions d’argent si ça paraît encore plus simple (une sorte de super CSG, par exemple…)

Et le produit de la CSG actuel est redonné aux caisses.

Globalement, je l’ai déjà dit, il faut 10 points de « cotisation » en plus ou un mix entre assiette élargie et taux enflé.

Gain : 182 milliards.

Le montant des déficits actuels : Simple, non ?

2 – La dépense publique locale : Elle est gelé à 3.700 euros par habitants, tout compris entre commune, communauté de communes, départements, régions. Qu’ils se démerdent.

C’était l’objet attendu de la réforme tant espérée des collectivités locales et de la surprenante initiative relative à la Taxe Professionnelle.

L’une s’est hélas arrêtée au milieu du ruisseau, l’autre n’a pas voulu toucher à l’ensemble mais seulement à un bout…

Bref, un truc encore avorté par « l’avorton du rachis à talonnettes » notre « Ô combien vénéré Président » : On lui a donné tous les pouvoirs, il n’en a rien fait que du sous-produit d’étrons, à force de beaux discours qui ne voulaient rien dire.

En contrepartie, on fusionne tous les impôts locaux en un seul qui viennent « s’imputer sur l’impôt sur le revenus des personnes, physique et morale ».

Gain nul, sauf à avoir une meilleure lisibilité et l’interdiction de tout emprunt hors la « clause de sauvegarde » (que je détaillerai peut-être plus tard).

3 – Dépense publique générale : Une autre paire de manches, puisqu’il faut aller chercher 169,5 Md€/an (hors le remboursement de la dette comme expliqué hier) !

Là encore, ce n’est pas très compliqué :

3.1 – Suspension des effets de toutes les niches fiscales (et sociales) : Suspension ne veut pas dire disparition, mais des effets remis à plus tard (quand ça ira mieux).

Gains immédiats et en trésorerie : 77 milliards.

Là, comme ça, rien qu’en claquant dans les doigts.

Et en plus, c’est une mesure générale (simple à mettre en œuvre) et présentée comme provisoire : On ira en dérogeant à cette règle, au fil du temps, pour les niches les moins coûteuses et les plus « sensibles »…

3.2 – 20 milliards à trouver sur la manipulation des taux de TVA (au mieux pour les « moins bien lotis » mais globalement un peu plus de 2 points, presque insensible).

Mais on peut « frapper un grand coup » : Passer au taux normal de 25 %, ce que supporte bien des économies européennes tout-à-fait comparables, c’est en vrac à 35,1 Md€ (dans la réalité bien moins car ce serait ignorer les effets sur la réduction corrélative du pouvoir d’achat : Il me paraîtrait plus souhaitable de retrouver notre ancien taux de 20 %, bien plus commode pour le calcul mental entre HT et TTC). Mais comme ce n’est pas suffisant, il passerait à 22 %.

Gains : 15,6 Md€ (et ça reste encore « insensible » pour le consommateur).

Taux réduit à 7 % généralisé (c’est d’ailleurs dans les tuyaux) : Gains : 3,9 Md€

Idem pour le taux super-réduit qui disparaîtrait au moins provisoirement (avec dérogations au fil du temps, pour les « niches-TVA » les moins coûteuses et les plus sensibles…) Gain : 2,45 Md€.

Total : 21,95 Md€/an

3.3 – Instauration de la CSPM : Cotisation Sur (ou Sociale) les Produits Manufacturés.

Toute entreprise qui a dans ses comptes sociaux plus de 90 % d’acquisitions de biens ou de services, hors les matières premières brutes, dans ses comptes 60, 61 et 62 venant d’entreprises sises en « Gauloisie » en est totalement exonérée.

Les autres payent 20 % de taxe sur leur chiffre d’affaires à répercuter sur leur prix.

Qu’on compte bien : L’assiette est évaluée à 400 milliards !

Peut-être beaucoup plus au début, mais devra diminuer par la suite.

Gain estimé : 70 à 80 milliards les premières années.

Ce qui nous fait donc 168,95 à 180 Md€ soit à peu près le montant que l’on recherche pour ne plus « produire du déficit »…

Et surtout s’y tenir.

Parce que l’un des effets attendus de la « CSPM », bien qu’il faille aux entreprises leur laisser le temps de s’adapter à la nouvelle donne sur les prix et la fabrication de leurs marges, c’est de « relocaliser » au pays.

Comme dit notre « Ô combien vénéré Président » dans ses quelques rares moments de lucidité : Oui aux entreprises qui délocalisent en Chine pour vendre en Chine, non aux entreprises qui délocalisent en Chine pour vendre en « Gauloisie »…

Je vous donne un exemple qui s’appelle Moulinex : Son dernier patron (un « X », ne soyez donc pas surpris) a tenu le raisonnement inverse.

Il a maintenu les sites normands et bretons pour aller vendre en Russie avec des prix et des marges de « Gaulois » : Un flop total tel qu’en même pas deux exercices il a vendu les ruines à SEB (et encore, ce n’est pas lui mais le liquidateur-judiciaire. Lui il s’est contenté de toucher son « golden-parachute », son article 39 et de tirer sa révérence en espérant être recasé dans une autre boutique à détruire).

Au pire, on fait le calcul en tenant compte de la « CSPM », si je suis capable de vendre à prix chinois plus « l’amende », plus les droits de douanes, plus le transport, plus la TVA et plus tout le bastringue en « Gauloisie » à prix « Gaulois » alors que le « franchouillard » n’est pas capable d’en faire autant avec ses seuls coûts locaux, c’est de la recette en plus pour les comptes de l’État.

En revanche, si je m’appelle Toyota (ou « Simca-1000-Pigeot », ou Dacia), que je monte une usine à Valenciennes avec des sous-traitants locaux qui eux-mêmes s’approvisionnent au pays, à moins cher, je bats à plat de couture n’importe qui.

Car notez au passage que la CSPM exclue les productions à l’export.

Car notez au passage qu’avec tout ça, les salariés qui toucheront moins pour prendre en charge « leur séku », qui vont également devoir assumer les « petites » hausses de TVA, quand ils auront le choix entre une production manufacturière (les produits bruts, en vrac ou agricole ne sont pas manufacturés), importée même partiellement (10 % des coûts) une CSPM de 20 % pour le plaisir, ils vont être les premiers à exiger d’acheter « local » (voire européen dès que la mesure sera étendue à « l’eurozone »)…

D’où une autre conséquence : Car en plus, je crée des emplois locaux, je cotise localement à la Séku, transformant des « assistés-sociaux » en « créateurs de valeur-ajoutée » locale.

Tous ceux-là payent leurs impôts localement, j’élargis donc les assiettes : Je peux alors commencer à « déroger » aux principes des points « 3.1 et 3.2 » ci-dessus.

Pas compliqué, non ?

 

Alors qu’attend-on pour s’y mettre : On vient de perdre 5 ans, on se fait ridiculiser par la première agence de notation venue, on est la risée du monde entier à claquer plus de pognon qu’on peut en produire : Il faudrait quand même que ça s’arrête un jour ou l’autre.

Et puis ensuite, à « François III » d’affiner dans la dentelle si ça l’amuse.

L’exposé de la « dentelle fine de la rupture » (concept qui va à merveille à un « grand méchant-mou ») tant attendue : Une autre fois !

Car il faut qu’il y aille, même brutalement, comme on l’attendait de « Fifi II » quand il nous a assuré à l’été 2007 qu’il était « à la tête d’un État en faillite ».

 

Texte original sur :

http://infreequentable.over-blog.com/article-mesures-de-redressement-des-comptes-publics-92451471.html