Ignoble Infreequentable Flux

Opération « Juliette-Siéra » (II)

 

Pour les vacances d’été, je vous propose une reprise des aventures du Capitaine de corvette Paul de Bréveuil.

Elles forment un polar estival, intitulé « Opération Juliette-Siéra », mis en ligne durant tout le mois d’août sur le blog de « l’Ignoble Infreequentable » :

http://infreequentable.over-blog.com/

Bonne lecture et bonnes vacances

Jean-Charles Duboc

………….

 

Deuxième chapitre : Bastard of froggies !

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

 Les français, c’est comme ça : il faut qu’au dernier moment, ils n’en fassent qu’à leur tête !

Et les présidents « père & fils » bataillent ferme un long moment avant de mettre fin à l’entretien avec le nouvel élu qui en ressort manifestement contrarié !

Il y a des journées, comme ça, où il vaut mieux ne pas se lever.

 

Venir jusque-là pour se faire mettre « un savon » comme un petit garçon pris la main dans le pot de confiture, par deux générations de présidents américains, ça a un côté surréaliste !

Lui veut un poste clé dans l’Otan pour un officier général français et eux veulent du pognon.

Mais lequel grand Dieu ?

La France est ruinée plus qu’au-delà du raisonnable et il faudrait récupérer des fonds secrets dont personne n’a aucune idée de l’endroit où ils sont planqués, ni même s’ils existent vraiment ?

Bush Père lui rappelle l’opération « tempête du désert » et les trois milliards et demie détournés sur les indemnités payées rubis sur l’ongle par le Koweït au titre des remboursements de frais des opérations de libération de son territoire.

Il lui balance le demi-milliard de dollars des commissions sur « l’opération bravo », la vente des frégates furtives à la chine nationaliste pour un prix total de deux milliards huit cents millions de dollars, sans parler de l’équivalent, au taux de 8 % rien que pour les commissions, sur la vente des sous-marins de type Agosta 90B au Pakistan.

 

Là, le président français sait.

Pour les frégates, il n’était pas au pouvoir, mais seulement à l’occasion de l’alternance qui a suivi. Et il s’est fait « mettre au parfum » sur ces commissions, qui avaient été pour l’essentiel redistribuées aux partis politiques de tout le pays que, ministre du budget de son mentor de premier ministre, il avait été remis le même schéma pour les sous-marins.

Sauf que là, l’élu de l’Élysée de 95, a mis le holà et fait interdire tous versements après coup, que ça n’a pas plu à tout le monde.

Exit l’affaire « Bravo » ! Les commissions ont été payées à tout le petit personnel de tous les partis.

Quant aux 100 millions de commission des sous-marins, il en a été remis 7 aux pakistanais, une partie a servie au financement de la campagne de son mentor en 1995, parfois en billet de 500 francs[1], un petit bout à son prédécesseur pour l’entre-deux tours, le reste à quelques agitateurs.

Exit l’affaire Agosta ! Car tout le reste et l’essentiel au final, a été bloqué par son propre prédécesseur. Ce qui n’a pas plu à tout le monde, tout le monde sait ça.

 

Que nenni insiste Bush-fils : Les frégates ont été rachetées plus tard et l’amende de 599 millions de dollars, soit un demi-milliard d’euros, versés à Taipei[2].

Si le ministre d’alors, « Char-As », a bien signé une autorisation de paiement des commissions, comme il l’a affirmé en 2004, le président français de l’époque a bien vu passer cet argent.

« Non ! Pas le prix du rachat des frégates… ces sommes ont été versées par l’intermédiaire d’un fonds souverains des Émirats-Arabes-Unis pour faire plaisir à ton boss de l’époque. Mais d’où vient cet argent à ton avis ? »

Le président français ne peut pas feindre son ignorance. Tout ce qu’il sait à ce moment-là, c’est qu’un des princes a été vu dans la capitale et à la tribune officielle du défilé du 14 juillet de cette année-là !

« Des fameux fonds secrets ! »

Ça ne fait pas le compte, rétorque le président français.

C’est parce qu’il y a eu d’autres affaires du temps du président de la gauche-unie en France.

 

L’accord « nourriture-pétrole » a fait ramasser beaucoup d’argent à divers intermédiaires.

Sur la gestion de 64 milliards de dollars durant 10 ans, la succursale New-yorkaise de la BNP a non seulement facturé ses propres commissions, mais au moins 700 millions de dollars d’honoraires divers à des intermédiaires autorisés. Dont beaucoup de français.

La fraude est évaluée à 1,8 milliard de dollars sur des fonds qui auraient dû revenir au Koweït, entre la surfacturation des produits alimentaires des entreprises autorisées et la sous-facturation de cinquante centimes sous le cours du baril déjà décoté.

Sans compter le « sur-lifting » frauduleux des pétroliers !

Et l’extinction des 1.000 puits de pétrole en feu du Koweït en 1991 a été l’occasion d’un détournement de plus de vingt quatre milliards de dollars.

Quinze ont été remboursés sur fond de garanti de l’Otan, via l’Onu, et c’est justement cette somme-là qui doit être restituée avant de rentrer totalement dans l’alliance, et sept sont arrivés via un trust anglais !

« Les intérêts, on tire un trait dessus comme d’un cadeau de bienvenue. »

Car, il faut aussi compter avec les 790 millions de dollars de la vente d’armes en Angola, en 1994, les commissions de l’affaire Luchaire – la vente de 450.000 obus à quelques dollars l’unité en production, le double à la vente, livrés franco de port à l’Iran en guerre contre l’Irak, de 1982 à 1987 – l’affaire Pechiney-Triangle, l’affaire Vivendi, plus l’affaire des frégates de Taïwan, des mirages et missiles de Taipeh, la vente des sous-marins à Karachi, qui vient d’être évoquée. Etc. etc.

« Il y a en gros 20 milliards d’euros qui appartiennent à ton pays et qui se promènent n’importe où sans que tu en aies la maîtrise, « good-guy » ! Il serait temps que tu les retrouves et que tu payes les dettes de ton pays à l’Alliance, soit 15 milliards de dollars. »

Et le père du « chef », d’opiner… du chef…

 

Mais comment ?

« Ton administration est pourrie ! Une vraie république bananière, « old chap ». Tu te souviens d’AZF ? Pas ton usine d’engrais, mais le groupe terroriste ! »

Oui bien sûr ! Le président était « aux affaires », alors.

« Eh bien, contrairement à ce que tu crois, la rançon a été payée par ton gouvernement – et je peux t’en parler en toute connaissance de cause – mais sans que personne ne le sache ! Retrouve la trace de ce fric et tu trouveras la source ! »

Payée, payée, ce n’est pas ce qui a été affirmé au plus haut de la tête de l’État, au sein même du gouvernement, à cette époque-là. Et comment peut-il savoir tout ça, lui, avec tant d’assurance ?

« Et tu fais vite. Parce que je t’annonce aussi autre chose !

Le groupe Bilderberg en a été averti cette année pendant le dernier week-end de mai à Istanbul. Tu peux vérifier auprès de ton collègue des affaires étrangères, il y était.

Et nous ferons circuler discrètement l’information au prochain congrès de Davos. »

Bush fils est interrompu par son père et un raclement de gorge. Le fils fait tourner son chewing-gum entre ses mâchoires, le regarde et reprend son discours :

« Il y a beaucoup trop de dollars flottant qui circulent de par le monde.

L’amorce de la crise qu’on veut majeure, doit en faire perdre de la valeur et provoquer la contraction des volumes. C’est déjà en marche depuis un an et nous ne lèverons pas le petit doigt pour l’arrêter. Avec un peu de chance, ça tombera après nos élections de l’année prochaine.

Alors tes avoirs en dollars, place-les rapidement en euros ou autre chose. »

Junior parle évidement de la crise des subprimes. Ce qui fait hausser des épaules le président des français et lui fait lâcher un marmonnement prophétique du genre : « De toute façon, quand il faudra agir, que les gens attendront des plans d’urgence, on les mettra en place avant que tout ne s’écroule et on en profitera pour moraliser la profession ! »

 

Et le président français de revenir très vite sur le sujet du moment : « Ok ! Je ferai le nécessaire, mais laissez-moi un peu de temps. Disons… après votre crise annoncée ? »

Un an après, pas plus. Fin 2009 au plus tard.

Et le couple présidentiel américain accepte en échange de maintenir le calendrier et les engagements pris auparavant : ils ne risquent pas grand-chose, puisque de toute façon le mandat du fils aura pris fin avant cette date butoir.

L’entretien finit en apothéose pour le président français, sur le bateau de retour, avec une cynique leçon de morale.

« Méfie-toi aussi de ton épouse, man ! Tu sais, Al Gore aurait pu être élu à ma place si mon prédécesseur avait tenu sa queue dans son pantalon.

Les femmes, ce n’est pas bon pour la politique… Jette celle que tu as et prends en une autre ! »

Il y a des journées, comme ça, où on ferait mieux de ne pas se lever.

 

Cinq années de travail pour un résultat nul dès les premiers pas d’une nouvelle amitié américano-française naissante grâce à un président « complice ».

Charles Almont est furieux en apprenant le contenu des entretiens… C’est le moins que l’on puisse dire !

Et ce, avant même d’avoir rencontré son supérieur hiérarchique, lui-même particulièrement remonté après son entrevue d’avec les responsables du département d’État !

C’est dire après.

 

Il faut absolument remettre la machine en marche, refaire ce qui a été fait avec le précédent locataire de l’Élysée, tout faire pour remettre ces « fucking-boys » de mangeurs de grenouilles sur le droit chemin !

Autrement dit, faire monter la pression.

Le service devient rapidement un chaudron bouillonnant. Les nouvelles instructions arrivent et il faut faire face en plein mois d’août, faire tourner la boîte à idées.

Des idées. Des idées et vite !

Le président français a besoin d’aide. Discrète mais comment la lui apporter sans relai ?

Car avec l’arrivée de la nouvelle équipe au pouvoir, on a perdu « Maeva », l’indispensable « oreille de Moscou » qui avait permis durant dix ans de suivre les évolutions du « château » élyséen.

Cette fois-ci, « Maeva » retourne en province, loin des allées du pouvoir alors qu’on avait eu tant de mal à la placer là où il fallait en toute discrétion !

Comment se rendre utile à ses « mangeurs de grenouilles » qui ne savent même pas ce qui se passe dans leurs propres services ?

Ils en sont jusqu’à perdre la trace des milliards de fonds secrets : une gageure à une époque où tout est traçable, surtout en matière d’argent !

Le service a même fourni les clés de la banque de compensation luxembourgeoise, Clearstream, d’abord à un journaliste, puis ensuite à un « petit-malin » d’informaticien de passage à Londres, placé en taupe chez le concurrent des avionneurs américains.

Ça l’avait fait mousser, côtoyer de vrais experts du renseignement et avait dégénéré en règlement de comptes entre les deux ministres français importants de l’époque.

Pas plus mal : Tout ce qui peut alors démolir « Pindevil » est bon à prendre. Et à la veille des élections françaises, ça cadre assez bien que celui-là ne puisse pas faire de l’ombre au « petit-protégé ».

« Petit », il en fait une maladie jusqu’à se prêter à un photomontage où il toise le président Bush qui lui rend bien deux têtes et en a bien rigolé, sur le coup, de ce côté « prêt à tout » pour servir les desseins du pays.

C’est dire l’extraordinaire complexe du bonhomme…

Voyant que ça ne produit pas les effets souhaités, l’agence fournit même un listing papier de plusieurs kilos à la DNEF[3], par l’intermédiaire d’un cabinet d’avocats fiscalistes implanté dans une des tours de La Défense. Les types font leur boulot moyennant une remise gracieuse des redressements dont est victime leur client, une compagnie américaine, mais ce con de ministre du budget à l’époque, début 2007[4], a refusé de les utiliser : Et ils sont passés à la broyeuse sans même avoir été examinés en profondeur.

 

Le toujours sous-directeur Almont rend donc sa copie à sa hiérarchie dans le courant du dernier trimestre 2007 : Un plan alambiqué dont il suffirait d’actionner les leviers au fil des opportunités.

La première des choses est de replacer un « contact » utile à l’agence auprès du nouveau président français.

La seconde est de refiler, par un nouveau canal, les traces des circulations de fonds suspects.

La troisième est de faire rouvrir une enquête de fond par un service qui n’est pas « mouillé ».

Ni les flics locaux, ni les services du pôle financier, ni ceux des services fiscaux ou des douanes, capables de laisser passer n’importe quoi au fil des « fuites ».

Leur justice, directement ?

Et d’en contrôler le déroulement afin qu’avant l’échéance de fin 2009, l’Otan retrouve ses fonds, que les milliards divagant soient de nouveau sous contrôle des autorités légitimes françaises !

Bien sûr, le tout discrètement, sans qu’on ne puisse jamais remonter à l’agence et encore moins au service.

Le quatrième, mettre la pression de façon anonyme.

Après, c’est l’affaire des « attachés d’ambassade » de faire passer des messages subliminaux aux autorités françaises.

 

Un an de galère.

Dès novembre 2007, le nouveau « canal habituel » est dans la place. Ah ! Les bienfaits des « idiots utiles » de Lénine : s’ils n’existaient pas, il aurait fallu les inventer !

Ça fonctionne discrètement et par relais. Avec parcimonie au début, mais correctement dès le second trimestre 2008 : une chaîne opaque, insoupçonnable même, qui fait remonter les « états d’âme » du président, ses sujets de préoccupation du moment, via une agence de communication française à capitaux américains.

À ne pas trop bousculer et surtout à n’utiliser que dans un sens : pas question de se dévoiler en le faisant agir ! Ou alors exceptionnellement…

Et ça reste encore du domaine réservé de l’état-major de l’Agence…

 

Le second est plus compliqué à mettre en place et n’a pas le résultat escompté. Mais c’est désormais une affaire publiée dans la presse, confirmée par leur ministre du budget en 2009, le procureur de la république de Nice, le « juge en solex » de la riviera azuréenne et la justice helvétique : la chasse aux comptes frauduleux mérite d’être racontée.

Il a suffit pour ça de quelques « brèves de comptoirs » dans le salon d’un hôtel de Genève.

L’honorable correspondant local de l’agence « travaille » depuis quelques mois un informaticien franco-italien, Hervé F. qui peut devenir un informateur, décrit comme « vivant dans son monde » à part à lui, fait de bits et d’octets, d’algorithmes et de fonctions booléennes.

Le type est soucieux de ne pas commettre d’illégalité dans son travail pour une des grandes banques mondiales sino-britannique. Il s’épanche et s’ouvre à « son ami » de l’existence d’écritures qui ressemblent fort à du blanchiment d’argent.

« Je redoute que les procédés utilisés par ma banque aient pu contribuer à la crise financière ».

Rappelons que la « crise des subprimes » débute au deuxième semestre 2006 avec le krach des prêts immobiliers (hypothécaires) à risque aux États-Unis (les subprimes), que les emprunteurs, souvent de conditions modestes, ne sont plus capables de rembourser.

Révélée en février 2007 par l'annonce d'importantes provisions passées par l’employeur d’Hervé F., elle s'est transformée en crise ouverte lorsque les adjudications périodiques n'ont pas trouvé preneurs en juillet 2007, justement.

Compte tenu des règles comptables en cours, il est alors devenu impossible de donner une valeur à ces titres qui ont dû être provisionnés à une valeur proche de zéro.

En même temps, les détenteurs ne peuvent plus liquider leur créance. La défiance s'installe envers les créances titrisées (ABS, RMBS, CMBS, CDO) qui comprennent une part plus ou moins grande de crédits subprimes, puis envers les fonds d'investissement, les OPCVM (dont les SICAV monétaires[5]) et tout le système bancaire, susceptible de détenir ces dérivés de crédit.

 

Cette crise de confiance générale dans le système financier cause une première chute des marchés boursiers à l'été 2007 provoquée par un arrêt temporaire de la spéculation.

Le trouble est désormais localisé dans le marché interbancaire qui permet le refinancement au jour le jour des banques.

La méfiance dans la liquidité des « collatéraux » et l'incertitude sur la localisation des titres contaminés bloquent progressivement les relations interbancaires et commencent à mettre en difficulté nombre de banques à travers le monde : c’est le « plan bush » qu’il évoquait sur le bâtiment de la « Coast-Guard » en début du second semestre 2007.

Les autorités font d'abord mine de ne pas vouloir croire à une crise de liquidité bancaire et les banques centrales ne cessent d'injecter massivement des liquidités dans le marché interbancaire.

Le feu va ainsi couver jusqu'à ce que les premières faillites apparaissent, puis gagnent les premiers rôles de la finance internationale en septembre 2008.

 

Hervé F. est alors mûr pour « considérer avoir un rôle à jouer ».

Il ne faut pas beaucoup le pousser pour qu’il détourne 127.000 noms, comptes, adresses, pour plusieurs millions de lignes d’écritures et passe en France avec ses DVD qu’il remet, non pas aux autorités fiscales du pays, mais au Procureur Général de Nice, sur les conseils avisé de son « ami de Genève » : c’est qu’il s’agit aussi de toucher une prime d’aviseur sur l’argent éventuellement récupéré sur les fraudeurs du fisc.

Il ira même proposer ses informations au fisc italien, le tout avec l’appui plus ou moins clair de sa maîtresse.

Le juge peut lui assurer une protection judiciaire s’il est convaincant, pas les services fiscaux de ce pays qui avaient benné les précédents listings.

Et celui-là, n’y connaissant pas grand-chose en matière financière, saisit le SNDJ[6] à qui il transmet les DVD accompagnés d’une commission rogatoire d’ouverture d’enquête.

À Langley, on croit un temps que cette fois-ci, c’est bon.

Et, contrairement aux attentes, voilà ces « bastars of froggies » de garder l’ensemble pour eux, tout en essayant d’extraire à peine trois à quatre mille noms de résidents français que le ministre du budget exhorte à se dénoncer avant le 31 décembre 2009.

Un coup pour rien : Jamais le listing n’aurait dû être utilisé à ça et encore moins à « moraliser » l’activité bancaire.

En décembre 2008, le franco-italien est poursuivi par son ex-employeur pour vol de données informatiques. Convoqué à Genève, il est relâché l’après-midi même en possession d’un sauf-conduit.

En fait, c’est deux millions de comptes et des milliers de milliards d’opérations qu’il faut éplucher à travers le monde pour retrouver les fonds secrets des français. Le NSA s’en est fait une de ses spécialités au fil du temps avec son programme « Promis », mais sans vraiment aboutir clairement.

Un travail titanesque pour l’éventuel enquêteur des français ! Quasiment impossible pour un homme seul, pas soutenu, et même, peut-être, pour un service complet en plusieurs mois…

 

Le troisième point de l’opération quant à lui n’avance pas très vite, pendant ce temps-là. L’affaire « Clearstream » qui est un des points clés d’entrée dans le dispositif, est détourné de son objectif initial, jusqu’à accuser le président français sortant d’avoir des comptes nippons. La piste est bonne, mais il n’y a pas de comptes japonais : un flop.

À ce moment-là, on est déjà fin 2008, et en parallèle, Almont et l’agence comptent plutôt sur le quatrième point qui doit faire bouger les choses.

C’est « l’épisode des balles » de 9 mm.

 

Retour au premier chapitre.

Pour accéder aux chapitres précédents (ou suivants), cliquer sur les cases correspondantes sous le post.

http://infreequentable.over-blog.com/article-operation-juliette-siera-ii-53517500.html


[1]  Déclaration de « Bat-la-mou » 28 avril 2010 devant la commission d’enquête parlementaire.

[2]  Après la condamnation définitive du pays par la commission arbitrale internationale. Les fonds seraient restés sous séquestre entre-temps.

[3]  Direction Nationale des Enquêtes Fiscales.

[4]  C’était dans la presse fin 2009…

[5]  Que même le Conseil Général de Seine-Saint-Denis – et beaucoup d’autres – utilise pour gérer ses excédents temporaires de trésorerie…

[6]  Service Nationale de Douane Judiciaire, le seul service de police judiciaire dirigé par un magistrat.

 


Opération « Juliette-Siéra » (I)

 

Pour les vacances d’été, je vous propose une reprise des aventures du Capitaine de corvette Paul de Bréveuil.

Elles forment un polar estival, intitulé « Opération Juliette-Siéra », mis en ligne durant tout le mois d’août sur le blog de « l’Ignoble Infreequentable » :

http://infreequentable.over-blog.com/

Bonne lecture et bonnes vacances

Jean-Charles Duboc

………….

 

 Premier chapitre : Journée d’été particulière

 

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

 

 

En définitive, cette affaire-là a commencé très tôt. L’année où Paul obtient son brevet de pilote amateur. Il a alors à peine 16 ans révolus et passe son bac scientifique l’année suivante, au lycée Louis le Grand à Paris, avant d’intégrer la « prépa » scientifique dans le même établissement à la rentrée de l’année encore suivante : la voie royale des grandes écoles d’ingénieur, licence navigation de pilote en poche.

Très clairement, Paul vise déjà « Sup-Aéro », à moins que l’école de l’air ne l’accepte dans ses rangs, « licence moteur » acquise, espère-t-il à ce moment-là.

Bien avant son permis de conduire une automobile. Il faut rappeler que jeune, il est un peu… précoce comme garçon ! En tout.

Paul a poursuivi son parcours personnel, pendant que d’autres œuvraient dans l’ombre à d’autres tâches.

 

C’est le cas de l’agent spécial Charles Almont. À cette époque, il intègre un peu par hasard la CIA, affecté au « Département Europe occidentale » alors qu’on se bat assez loin de là au Koweït : un département assez mineur au sein de l’agence. Le mur de Berlin est tombé, le pacte de Varsovie vit ses dernières heures, ses collègues du Moyen-Orient sont sur une poudrière, la guerre Iran-Irak s’est tue. Les incidents en Corée deviennent hebdomadaires pour rester mineurs.

 

Europe occidentale ? Rien jusqu’à l’arrivée au pouvoir de l’union de la gauche en France, dix ans plus tôt, qui donnent des sueurs froides à Washington, mais pas trop à Langley : Le Président nouvellement élu d’alors est un atlantiste convaincu, tournant enfin le dos aux politiques gaullistes d’indépendance.

L’agent Almont apprend au fil du temps et de sa montée dans la hiérarchie de l’agence, à s’accommoder des français, son domaine de spécificité : Pompidou tournait le dos à la politique anti-anglo-saxonne de son prédécesseur. Son successeur est devenu un ami personnel du Président Ford et l’armée américaine a sciemment transmis des « savoir-faire » aux chercheurs atomistes français de l’époque, en vue d’obtenir l’arrêt définitif des essais nucléaires.

C’était un pas de plus vers la réintégration définitive de la France dans l’Otan.

Le nouveau Président a, quant à lui, et dès 1981, un peu avant l’arrivée de Charles à l’agence, « vendu » sa taupe nationale en URSS : un trésor de renseignements qui a permis le démantèlement de plusieurs filières d’espionnage par le FBI, mais tout autant à travers les pays adhérents à l’Organisation Atlantique-Nord.

 

Les chefs d’Almont n’ont guère confiance dans le chef des gaullistes rassemblés autour du RPR. La première cohabitation leur en donne la preuve avec le retour des « historiques », aux idées courtes, aux convictions indéboulonnables et aux « magouilles » pas très dignes d’une grande démocratie.

Charles, au fil de son ascension, a le temps de faire plusieurs séjours à Paris, de jauger les gens, de juger les jeunes pousses, de préparer à rythme lent, trop lent peut-être, la « normalisation » définitive de ce pays.

Il s’agit d’être discret, intimiste presque, savoir donner du temps au temps et être économe du denier du contribuable américain.

 

L’élection de 1988 est ressentie comme un échec. On s’est trompé de tactique et en même temps on n’a pas su utiliser, motiver les bons chevaux. Il faut dire qu’aux USA, l’administration est mobilisée toute entière pour l’élection de Bush. Le premier…

La même erreur, un peu aidé par les circonstances, n’est pas commise en 1993 : on peut imaginer désormais faire avec…

 

On compte alors, très secrètement, beaucoup sur le premier ministre de la deuxième cohabitation pour « déverrouiller » les errements du Président de l’époque. Un type pas mal, pour avoir l’esprit d’un pragmatique. Et on aime ça, le pragmatisme, outre-Atlantique.

Il faut aussi reconnaître que, vu de l’intérieur, l’administration Clinton reste un peu « vaseuse » en pariant sur ce premier ministre français-là, ce qui, contre toute attente de l’attente des français a finalement jeté « un froid » sur les relations du successeur du président socialiste, dès son premier mandat et ce, durant des années.

La « dissolution surprise » n’a guère arrangée les choses : le premier ministre suivant est quant à lui très au fait des manipulations en tout genre, presque hermétique pour être lui-même un pur produit de la politique crypto-underground… mais pas du bon bord !

Il aura fallu les attentats du 11 septembre pour que les choses bougent en France, que le président d’alors s’engage à changer d’attitude, soit plus conciliant à l’égard des « poulains » de l’agence et de la seconde administration Bush, celle de Junior.

 

Le temps passe, et contrairement aux espérances, il y a eu l’horrible affaire « Pindevil », appuyé depuis l’Élysée par le Président « Rackchi », narguant les alliés jusque sous la coupole de l’Assemblée Générale de l’Onu à New-York et enfin l’élection « du bon cheval » en 2007, pour lequel l’agence n’a pas ménagé son soutien, appuyé en cela par la « Maison Blanche ». À lui de faire le ménage et de revenir dans le rang.

Il aura fallu plus de quarante ans d’efforts et presque deux générations d’agents pour laver l’affront du déménagement honteux de la porte Dauphine vers la banlieue de Bruxelles !

Plus que pour abattre le mur de Berlin, finalement.

Et c’est lui, le sous-directeur Almont, qui en est le fer de lance final. Il se donne un an pour finaliser le problème, juste avant les élections de novembre 2008 : peu importe leur résultat, il ne peut que passer directeur « Europe » avec l’administration du successeur de Bush, à l’occasion du jeu de chaises musicales qui en découlera automatiquement : le « spoil-system ».

Une belle fin de carrière en perspective, finalement : on ne peut guère espérer mieux.

 

Pour le nouvel élu des français « Krasosky », les choses sont en effet simples et claires. Il faut de toute façon et discrètement finaliser les accords passés en 2002 comme d’une forme d’allégeance, discrète mais bien réelle.

Il fait savoir à qui de droit, sitôt arrivé à la magistrature suprême, qu’il souhaite faire une « visite privée », dans le courant de l’été, au Président Bush, qui lui impose la côte-est au lieu de la résidence d’été espérée de Camp-David.

En remerciement, mais sans rien dire de ses véritables ambitions, naturellement, sauf ce qui est connu autour de l’Union Pour la Méditerranée…

Qui n’est pas vraiment un projet d’hostilité, au contraire, si il venait en renfort et au service d’une Europe des anglo-saxons.

 

L’été 2007, démarré sur les chapeaux de roue pour le nouveau président français, après la controverse relative à la présence du dictateur libyen sur le sol de la « patrie des droits de l’Homme », vire par ailleurs au cauchemar sur le plan personnel depuis quelques temps. Même s’il en a vu d’autres, finalement.

Le soir même de son élection, il réunit quelques amis dans un restaurant-café-brasserie célèbre de la plus célèbre des avenues du monde : ça fait bondir la presse et l’opinion publique qui oublient déjà que la campagne électorale vient de se clore définitivement et que la suivante ne concerne que les élections législatives.

Son voyage au large de la Sicile fait tout autant scandale : il lui faut faire taire la presse de caniveau au plus vite. Pour lui, c’est l’occasion de plaider le retour définitif de son épouse au foyer conjugal et surtout dans son lit.

Un président ouvertement cocu, ça la fiche mal.

Rien n’y fait. Cette garce, qui a été « l’amour de sa vie », lui a donné, à chacun d’eux, leur unique troisième enfant commun, n’en pince définitivement que pour celui qui fait porter les cornes au président.

Inadmissible pour une première dame : la risée de toute la planète.

 

D’accord, il n’est pas non plus « blanc-bleu », dans le fond : une vieille habitude prise chacun au moment de leurs double-vies réciproques ! Il fallait bien assumer et donner le change à leur conjoint respectif. Une fois le pli pris, pas facile de s’en défaire, ni pour elle, ni pour lui faut-il reconnaître.

Pourtant, il éprouve à ce moment-là toujours de l’attirance pour cette femme-là. À en subir l’affront, que dire, l’humiliation perpétuellement renouvelée de la « porte close », même sur un espace clos comme celui d’un yacht, errant au large de loin de tout.

Invraisemblable de la part de celle qu’il a fait reine du pays !

Aussi pour son voyage « privé » aux États-Unis, il prend la précaution de partir en imposant la présence de « sa poupée à galipettes » fétiche, celle qu’il vient de faire princesse en la plaçant dans un ministère pas très loin du Palais de la République.

Au moins, elle n’est pas farouche et a la reconnaissance du ventre bien chevillée au corps, elle… Corps qu’elle a de feu quand elle s’en donne la peine : les journées n’en sont que moins pénibles à passer.

 

Pour le nouveau président français et de son point de vue, ce voyage sur la côte-est est très important : c’est évidemment l’occasion d’aller remercier le patron de ce grand pays qui a si bien favorisé et son ascension au parti, devenue irrésistible à force de « coups-bas », et son accession dans le fauteuil du « Calife », muselant adroitement celui qui part, mis sur la touche en décembre 2006, dès que ce dernier comprend qu’il n’y arrivera pas.

Et de le rassurer pour la suite.

Le président français se fait renseigner par les services entre-temps, afin de contrôler ce qu’il faut savoir et ce qu’on sait ou non de leurs rôles respectifs.

Il a même poussé le « vice » jusqu’à aller faire un détour discret au mois de juin dernier (2007), quai Voltaire à Paris, pour faire le point de ce que son prédécesseur sait ou non, et de ce qu’il veut bien dire, confortant ainsi sa propre synthèse des choses avant cette rencontre « privée » aux USA.

Le « deal » a été noué douze ans auparavant, quand l’ex-ami de trente ans, a été poussé sur les devants de la scène, mais pour louper son « coming-back » définitif, avec confirmation un peu plus tard.

 

Jeté comme un malpropre, « l’ami » et son équipe – dont l’actuel Président est – pour cause de scrutin impopulaire en 1995, il leur a fallu presque 7 ans pour revenir dans les couloirs du pouvoir. La pression exercée par l’allié américain ayant dû être très forte tout en restant très discrète, pour y parvenir. D’autant que l’administration Clinton ne s’est pas immédiatement ralliée à cette idée : l’objectif affiché étant de faire revenir le pays dans le commandement intégré de l’Otan, uniquement, même si les histoires d’argent restent toujours importantes.

Les alliés ont vraiment trop souffert de ne pas avoir de port en eaux profondes durant la dernière guerre mondiale. Et, malgré la « guerre des étoiles » lancée par Reagan qui a fait éclater le pacte de Varsovie « sans tirer un coup de feu », Brest, Nantes et Bordeaux, avec en appui en profondeur le dense réseau routier et ferroviaire de la France, doivent permettre à tout moment de débarquer du matériel lourd jusqu’en Oural, à l’est. Sans passer par le goulet de la Manche ou de la mer du nord, ou jusqu’au Moyen-Orient et au Maghreb en passant par Marseille et en évitant le passage plus qu’incertain de Gibraltar…

Chacun n’en doute pas une seule seconde.

 

Et pour y parvenir, il faut éliminer toute la « clique gaulliste » en France, les uns après les autres. Il en reste encore dans « les couloirs » et aux aguets : D’abord lors de la première cohabitation française qui ne fait que les ramener dans les ministères en 1986.

1988 ayant permis de les mettre un peu sur la touche et de renvoyer l’ascenseur au président d’alors, qui, s’il a été obligé de faire entrer des communistes dans son gouvernement après la « trahison » des gaullistes à l’égard de « l’homme de Ford » sept ans plus tôt, a quand même su faire faire le ménage grâce à sa taupe inattendue en URSS.

Entre la peste et le choléra, parfois les choix sont difficiles…

Le président des français jusqu’en 1995 étant plutôt un atlantiste, les travaux d’approche de la réintégration de la France et de ses ports atlantiques, clé d’ogive du dispositif militaire de l’Otan face à un déferlement des soviétiques, a suivi un calendrier lent, parsemé d’embûches, mais précis.

 

Notamment et par malchance, en 1991, lui et son gouvernement n’ont pas « joué le jeu » en toute transparence, lors de la première guerre en Irak. De plus, non seulement son ministre de la guerre s’est publiquement opposé à l’opération « tempête du désert », mais des fonds en quantité ont été détournés, alors qu’ils devaient alimenter la caisse de garantie du commandement intégré de l’Otan. Pire, il a fallu mobiliser la dite caisse de garantie pour éviter un scandale international avec les pays du Golfe : c’est une des conditions à l’adhésion complète, celle-là avec l’arrêt des essais nucléaires qui ont, de leur côté, été suspendus en 1992 contre mauvaise fortune bon cœur.

L’équipe de la CIA et du Département d’État, ne sont jamais arrivés à leur fin jusque-là. Les français leur opposent systématiquement le motif que le pays n’est pas encore inclus dans le commandement intégré pour tenir parole et payer leur obole, malgré l’accord « pétrole contre nourriture » convenu et mis en place par l’Onu pour faciliter les choses, accord dont les banques françaises nationalisées auront fait leurs choux gras pour se gaver plus que de mesure.

Idem pour les indemnités du Koweït pour l’extinction des puits en feu…

Des sommes colossales versées pour rien ont disparu ! Il en a fallu même le prix d’un effort financier au moins aussi énorme, passant par l’ONU, pour dédommager le Koweït après que la démarche du ministre du pétrole de ce pays auprès du premier ministre français d’alors, mais plus tard, soit restée vaine.

Tout le monde sait ça à la CIA et Clinton sera convaincu de poursuivre l’effort consenti pour faire revenir le « vilain petit canard » dans le rang.

D’où la montée en puissance de « l’ami de trente ans » et de son équipe lors de la deuxième cohabitation se terminant par le véritable hold-up populaire des « enfants gaullistes » en 1995.

Inacceptable !

Facile a alors été de se convaincre de prendre la décision d’œuvrer à une alternance rapide en jouant la carte de l’opposition au président nouvellement élu d’alors, d’autant mieux que le parti d’opposition français est noyauté depuis des années par les services. Au nouveau pouvoir de faire le ménage.

 

Ce qu’il n’a pas fait. Au contraire. Si le premier ministre d’alternance donne des signes encourageants en annonçant un « devoir d’inventaire » au début de la troisième cohabitation, les deux têtes l’exécutif se neutralisent avec constance durant toute cette période, et la seconde condition pour une normalisation totale n’est toujours pas remplie à la fin du dernier septennat français.

Et puis, le monde change le 11 septembre 2001. Il faut passer à la vitesse supérieure et réagir sur tous les fronts à la fois.

Les manœuvres de la compagnie sont alors tournées vers la lutte contre Al-Qaïda et les nations terroristes. Laissant peut-être un peu trop dans le flou la poursuite de ses activités en France.

Le résultat que tout le monde croit acquis est en fait une catastrophe, rendant difficile la « normalisation » de la politique française : les élections de 2002 consolident le contraire des vœux de l’administration Bush, repoussant d’au moins 5 ans l’intégration de la France dans l’Otan !

Un comble…

La cellule spécialisée de la compagnie est renforcée dès avant le discours du ministre des affaires étrangères français de l’époque. Cet homme-là, le cornac, le coach même, du président finissant, qui fait l’effort de faire revenir les « punis » de son premier septennat, pourrait au moins rester dans une neutralité prudente : il fait l’inverse et s’oppose violemment à Colin Pauwels à New-York, refusant d’entrer dans le second conflit d’Irak.

Mais curieusement, la France, et ce couple infernal, accepte de participer aux opérations en Afghanistan, dans la lutte anti-terroriste mondiale.

Il faut dire que l’aventure espagnole à la veille de la réélection loupée d’Aznar renforce la conviction de chacun que tout peut basculer d’un moment à un autre.

Le président français d’alors lui-même, fait l’expérience de l’aventure du groupe AZF et comprend, peut-être dès ce moment-là – mais surtout après l’opération de minage des voies ferrées du pays – que son éventuelle réélection n’est même pas envisageable : il lui faut bien passer le flambeau. Il est averti de ne pas répéter l’aventure de 1981, au cours de laquelle son parti n’a pas assumé ses responsabilités pour des questions de querelles d’homme.

On le lui a assez reproché durant 14 ans pour qu’il s’en souvienne.

Tout cela, le nouveau président français le sait avant de partir en vacances américaines.

 

Pour revenir à ce jour-là, Cécilia s’est une nouvelle fois faite portée pâle. Et ce n’est pas seulement « junior », qui le reçoit dans le bureau ovale pour une photo devenue célèbre quelques mois plus tôt, mais aussi son père assis à la barre du petit bateau qui quitte le môle pour le large, loin des photographes que le président rencontre : pas question que quiconque puisse lire sur les lèvres d’autres choses que des amabilités de circonstance.

Au large attend une corvette des gardes-côtes, équipée pour l’occasion de lourds moyens de contre-mesure électronique.

Il y a là, dans la cage faraday du bord, les trois présidents, une interprète, plutôt mignonne dans son uniforme de la marine, pense pour lui-même le Président français, et une cinquième personne en civil qui se révèle être un officier supérieur du renseignement : le patron d’Almont, Ivan Niwe.

Passé les présentations et le petit laïus du Président remerciant son hôte et pair, l’entretien débouche assez vite sur l’objet de cette rencontre.

« Nic ! Tu sais ce qu’on attend de toi maintenant ! », commence junior en anglais, sitôt retraduit par l’interprète au joli visage à mot doux, en français. Le Président comprend l’anglais, mais il en profite pour passer très rapidement au français et répondre en un langage plus riche que son anglais, malgré ses quelques séjours prolongés sur ce continent, dans sa jeunesse.

Bien sûr qu’il sait : 1 – Retour dans le commandement intégré de l’Otan. 2 – La tête de tous les barons du gaullisme au bout d’un « croc de boucher ». 3 – Le soutien de la politique proche et moyen-Oriental des USA.

 

L’Otan, c’est facile, insiste-t-il : son prédécesseur a fait le nécessaire ! L’arrêt des essais nucléaires, c’est réglé, et le rapprochement des commandements opérationnels des unités sont en cours.

« Ah non, pas tout ! ».

« Ah bon ? Contrariant. »

Consternant, même !

http://infreequentable.over-blog.com/article-operation-juliette-siera-i-53516182.html

 

 

 

Opération « Juliette-Siéra » (0)

 

Pour les vacances d’été, je vous propose une reprise des aventures du Capitaine de corvette Paul de Bréveuil.

Elles forment un polar estival, intitulé « Opération Juliette-Siéra », mis en ligne durant tout le mois d’août sur le blog de « l’Ignoble Infreequentable » :

http://infreequentable.over-blog.com/

Bonne lecture et bonne vacances

Jean-Charles Duboc

 

………….

 

 

Préambule : Origine

  Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

Aujourd’hui, je suis avec ma « nichée », ses bagages, ses bouquins, ses PSP, ses ordinateurs, ses pyjamas et autres « doudous », entassés dans « mon tas-de-boue-à-roulettes » sur les routes de « Gauloisie estivale ».

Je ne serai sans doute pas le seul (puisque sachant ces détails, vous pensez bien que « ma petite Sœur »(celle que si elle n’existait, il faudrait quand même l’inventer), tellement fière de son « frère-à-elle » (le préféré, en plus, pour n’en avoir qu’un seul), aura téléphoné à toutes ses copines – qu’elle a nombreuses, qui elles-mêmes ont leurs propres copines, au moins aussi nombreuses – pour annoncer mon trajet et horaire putatifs, et que tout ce beau monde-là sera donc à ma recherche : Une chance de rencontrer « I² » (vous pensez la gloire…) ça ne se loupe pas !

Objectif, se retrouver avec d’autres kouillons de mon genre, alertés chacun par les copines de leur propre femme, amant, maîtresse ou co-pine, que je suis sur la route à les y croiser ou les doubler sans vergogne, à tenter « de passer » jusqu’à Bastia.

 

De là, demain au plus tard, je devrais faire le détour par le boulanger qui est sur « le cour » (celui-là même où un siècle plus tôt ma grand-mère « se montrait » aux mâles regards de son époque, chaperonnée de près par sa sœur aînée). Pour y acheter quelques viennoiseries pour ma « nichée » pas encore très bien réveillée dans la lumière du soleil naissant au-dessus de l’Île d’Elbe, direction ma « petite sœur » justement, qui nous attend avec son café (pas terrible) sur le coup des 10 heures du matin.

Le trajet final est long, il est tortueux et la traversée des villes posée sur le chemin reste aléatoire.

Bref, je suis en vacances, dans mon « trou inter-nautique », sans pouvoir vous abreuver de post quotidien.

 

Donc, trois choses me sont venues à l’esprit l’année dernière (alors que je vous avais laissé, dans les mêmes conditions, quelques posts sur ses merveilleuses « niches fiscales » gauloises qui font rêver le monde entier) :

1 – Je ne pense plus à rien qu’à mes projets de « petites crèches » : j’ai juste RDV avec « ma » méduse, celle qui m’attend depuis l’année dernière à me faire souffrir de ses langoureux bisous qui font si mal au derme ;

2 – Je suspends tous vos commentaires (et depuis hier après-midi) jusqu’à mon retour, prévu pour le début septembre, sauf urgence urgentissime intermédiaire, ou sauf si j’ai décidé de ne pas rentrer (on ne sait jamais, je vais peut-être y réfléchir).

Ne soyez donc pas surpris : c’est suspendu et j’espère ne pas perdre vos commentaires, comme l’année dernière, quand j’aurai enfin un accès potable (c’est-à-dire qui ne « bugue pas ») à internet…

On verra bien : n’hésitez pas à en laisser ici ou là. Ça fait toujours plaisir de savoir qu’on pense à vous !

3 – Mais, mais. Je ne vais quand même pas laisser sur leur faim les quelques 300 à 400 visiteurs/hebdomadaire (parfois au-delà du millier quoique, l’année dernière, à pareille époque, vous n’avez été que 799 à « visiter » les 509 niches fiscales) qui viennent jusque sur ce blog pendant les torpeurs estivales.

Bon, on est en été, il fait beau, pas la peine de passer son temps à « geeker » sur vos claviers, devant vos écrans : l’audience est divisée par un peu moins deux depuis le 14 juillet sur ce blog, c’est normal et ce n’est pas bien grave.

 

Mais quand même, me suis-je fais la réflexion à-moi-même et depuis l’année d’avant l’année dernière (année où l’on m’a volé mes reportages anticipés de mes périples en « Corsica-Bella-Tchi-tchi » laissés à votre attention avec de terribles « paradoxes temporels »), je ne vais pas décevoir tous ces braves inconnus qui passent même par hasard, à les laisser sans nouvelle.

Bé donc j’en fais une. De nouvelle…

Bé oui, mais sur quoi donc qu’est-ce ?

J’ai bien quelques « exercices » de logique en cours de finition avec un manuscrit qui fait des allers-et-retours depuis des années d’un disque dur à un autre : « Le feu[1] ».

Mais je n’en suis pas encore satisfait, pas assez pour le mettre en ligne, bien que tous les personnages y sont déjà « carrés » et resservent cet été ici ou à l’occasion ailleurs.

J’ai bien cette affaire policière pure, « L’affaire du Juge Féyard[2] », qui traînasse également. Mais le récit fait trop « huis clos » et n’est pas encore assez « compliqué » à mon goût…

J’ai encore dans les tiroirs cette affaire se situant dans la « Chiraquie finissante » : déjà plusieurs centaines de pages écrites, mais où je tombe – enfin l’histoire elle-même, mes personnages – dans une impasse stupide. Il faut donc la réécrire, la mette en perspective…

J’ai toujours en tête une autre « pure fiction » de meurtre par procuration promise un jour au procureur Bilger (commentaire censuré)[3]. Mais celle-là est en partie autobiographique, pas assez « romancée », et peut-être bien trop compliquée, elle, pour un lecteur lambda…

Mais à force, ça se met en place doucement dans ma tête : peut-être pour l’année prochaine, donc.

 

Et c’est là que l’idée est venue, sur la route du retour, l’année dernière à guetter les radars automatiques et les « volants ».

Elle a germé au mois de septembre 2009… Bon entre-temps, y’a eu la crise, les âneries des uns et des autres, beaucoup de travail à assumer.

En octobre 2009, elle a pris corps dans mon esprit et j’ai commencé à la coucher sur l’écran. En fait, à partir de la moitié du récit.

Le retour de « Miho » : vous verrez.

Je ne sais pas pourquoi « Miho » : Mais en tout cas, la nana existe, dans un tout autre contexte d’ailleurs, et avec une autre identité.

 

C’est qu’il faut vous avouer au passage une de mes faiblesses criardes : je n’ai aucune imagination, absolument aucune. D’ailleurs, aucune des informations qui suivent, ABSOLUMENT AUCUNE, sauf la lettre de Bassano d’avril 2010 et la partie « romanesque » (que vous identifierez tout de suite pour mettre en scène les personnages de ce roman), ne sont des « inventions » : Toutes ces informations sont déjà en ligne sur internet depuis de nombreuses années (sites suisses, belges, français, américains, etc.) : il suffit de chercher !

Des « idées », oui, quelques-unes, mais alors pour les mettre en musique, archinul le mek !

La preuve, presque tous les personnages qui « jouent » leur rôle dans le texte qui va suivre, existent aussi. Mais dans la « vraie vie », ils font naturellement tout autre chose, ne portent même pas les idées que je leur attribue, ni même les traits de caractère, encore moins les ambitions.

En revanche, « le nez qui bouge » de Charlotte, c’est vrai et authentique : J’en connais deux comme ça. J’en ai choisi une seule : celle qui ne nasillarde pas, justement.

Même les noms sont piqués dans le dictionnaire des fleuves et rivières : c’est dire !

Que j’en ai été obligé d’en faire une table de correspondance sous Excel, pour ne pas me planter au fil du récit…

Résultat, assez peu de description de lieux (je les connais tous) et de personnages, physiquement (je n’en ressens pas le besoin, puisque je les connais aussi tous) : place, dans cette civilisation de l’image, à la seule imagination du lecteur. À lui de faire l’effort de projeter ses propres « fantasmes » : les miens n’ont vraiment d’intérêt pour personne…

 

Oui mais, raconter quoi ? Bé là, n’ayant toujours aucune imagination, et fort des événements récents du pays, je me suis carrément et tout bêtement inspiré de l’actualité… actuelle.

C’est aussi à force d’avoir eu recours aux textes qui traînent sur Internet pour alimenter la rubrique « Devoir d’inventaire »…

Car, vous ne le voyez peut-être pas, mais il y a un fil rouge qui passe et repasse à travers les destins tragiques retracés dans cette rubrique.

Plusieurs en fait, mais toujours il s’agit d’argent et de pouvoir.

Même pas de « fille », c’est vous dire la tristesse du « monde politique »…

Sauf que quand j’en suis arrivé aux années « Mythe-errant », entre Lucet, Bérégovoy et Grossouvre, qui ne sont que la toute petite partie émergée d’un iceberg beaucoup plus gros, on ne peut plus « dénoncer » ce qui représente une énorme affaire d’État, à l’en « faire péter la République plusieurs fois » nous assurait feu Alfred Sirven.

Certes, mais n’était-ce pas le dire d’un « malade du neurone » qui sombrait dans le délire de paranoïa ?

Pas tout-à-fait, car il y a des faits qui restent intangibles dès qu’ils ont été figés dans le marbre de l’Histoire, celle avec un grand « H ».

 

La « parano », elle existe, mais pas non plus tout-à-fait là où on la recherche. Elle a été déclenchée par la mort de Jean-Luc Lagardère, dans le sillage de la vente de frégates furtives à Taïwan. Pas de doute : L’affaire « Clearstream », dont il sera beaucoup question ci-après (peut-être un peu trop mais quand il a fallu « alléger », je m’y suis assez mal pris… excusez !), la « 1 » et la numéro 2, celle qui a emmené « Vil-pain » jusqu’en correctionnelle en lui épargnant le « croc de boucher » qui lui était promis par qui on sait, en est un avatar.

Mais un avatar loupé : ce n’était pas la bonne cause, ni la bonne cible. Tout le monde, sauf les juges du TGI Paris, est passé à côté. Les juges du TGI ont vu l’essentiel sans savoir le reste. C’est déjà beaucoup de leur part.

Était-ce les bons acteurs ?

Pour partie, oui. Car les autres sont morts souvent dans leur lit ou se sont fait oublier.

Qui sont-ils ?

Là, on entre effectivement dans un énorme scandale qui, je l’espère bien, ne sera jamais révélé.

Car le révéler, ce serait remettre en question toute une partie de l’Histoire récente de notre pays, ses institutions et quelques-uns des plus grands « Homme d’État » que nous ayons eu.

C’est dire l’enjeu du silence… C’est dire pour quoi il ne s’agit, de ma part, que d’un roman, une pure œuvre d’imagination…

J’insiste…

 

C’est, arrivé à ce niveau de réflexion, que j’en suis venu à la conclusion que je vous propose. Vous la découvrirez en fin de mois.

C’est la seule qui me convienne et elle m’est venue à l’esprit, que dis-je, elle s’est imposée début novembre 2009, quand j’épluchais des pages et des pages Internet sur le sujet (car il n’y a rien de probant, d’explicatif, de « sain », dans les divers bouquins qui touchent au sujet, pour être bien trop « polémiques » voire « très engagés ».).

Et alors, comme je mets en scène notre auguste Président, Vénéré de tous, aimé de tous les « Gaulois natifs et impatriés réunis » et de tous les autres depuis 2007, bé tout d’un coup, ça avait une cohérence d’ensemble sans équivoque.

C’est pourquoi il m’a fallu « réinventer » les premiers chapitres, parce que finalement, cet homme-là a un rôle clé, y compris dans son « abstention » à faire appel contre la décision de relaxe envers son propre ex-chef de gouvernement du temps où il n’était que « ministre des cultes et de l’intérieur », qui s’explique par la suite.

Il est « en mission » depuis son éviction du gouvernement de « Balla-mou », la faute aux élections de 95 : « Balla-mou » était le « bon cheval ». Être dans son sillage aussi, sauf qu’il a chuté à la dernière haie et qu’il a fallu tout reprendre depuis le début, ce qui a pris 7 ans de travail !

 

Et, coup de « grâce véritable » (dans le sens où la « grâce est divine » et éclaire le chaland), totalement impromptu vers la mi-décembre : le détail du « Grand emprunt »…

Non pas dans l’utilisation des sommes mobilisées : tout le monde en a glosé depuis le début des travaux de la commission « Jupette/Roro-Card ».

Ce n’est évidemment pas ce qui était important.

Ce qui l’est, ce sont les origines des fonds, sur lesquelles tout le monde a avalé la couleuvre sans piper mot !

Un vrai tour de passe-passe « vachement » bien fait.

Je l’avais prévu dès le début d’octobre 2009 dans le scénario originel.

Mais pas avec ce niveau de maîtrise qui reste assez fabuleux.

Et alors-là, lui donner corps de cette façon-là, merci à « Bling-bling » : je n’avais pas à tout refaire comme je m’en suis ouvert ici ou là dans quelques commentaires…

Merci, Chef !

Et puis comme d’une confirmation, le 22 mars dernier, 2010, l’arrivée d’un « Chiraquien » pur-jus au poste de ministre du Budget, qui a sous sa coupe, les douanes, les recettes fiscales unifiées, « Tracfin », des « super-agents » du contrôle, comme ceux versés à la DNEF ou la DNVI, le doigt sur les autorisations de « commissions versées à l’étranger », toute liberté de remonter toute information sur quiconque quand il s’agit d’argent sale.

Ça, je ne l’avais pas prévu… Mais qu’importe, notre « Ô combien vénéré président » me rendait hommage sans le savoir !

Car, c’est qu’il s’était passé quelque chose depuis lors, que le terrain était « propre », les comptes rendus, chaque bouton de guêtre ayant retrouvé sa place : « Barre-oing » est l’agent idéal pour faire passer ce message-là au « Chi » lui-même, qu’il ferme définitivement ce chapitre-là de l’histoire de « l’ami de trente ans » et de sa tentative de traitrise, qu’il enterre enfin la hache de guerre.

D’ailleurs, « Vil-pain » qui au même moment du printemps naissant, crée son propre parti, affirme être « une alternative crédible »… à « Bling-bling »… tout en n’étant pas un opposant, précise-t-il le lendemain : souvenez-vous, ce n’est pas moi qui l’ai inventé, même si ça eut été moins clair lors de son rassemblement du 19 juin dernier.

 

Bref, l’ensemble prend corps, s’enracine directement dans les « présupposés » de mon récit au fil du temps, mais personne ne vous le dira nulle-part ailleurs.

Car, j’en suis à me demander moi-même, si en « inventant » une histoire un peu « complètement farfelue », juste « pour en rire », pour vous occuper cet été, je n’en suis pas finalement, à force de déductions et d’inductions, arrivé à décrire ce qui s’est réellement passé dans les plus hautes sphères du concert des États-Nations.

C’est dire mon état psychiatrique avancé : c’est un peu comme si je t’inventais un « Boson de Higgs » parfaitement improbable, et que là, tout d’un coup il apparaisse exactement à l’endroit prévu, dans les conditions prévues de mon accélérateur de particules !

Ça fait un drôle d’effet, je vous assure…

 

Restait plus qu’à remettre en musique les détails et le final, jeter quelques « aléas » qui pimentent un peu le récit pour en finir.

S’il n’y avait pas eu l’épisode « Inco » (et le commentaire des mesures qu’il propose sur son blog, lancé un peu comme un défi de sa part), c’aurait été bouclé à mi-février.

J’aurai eu le temps d’oublier, pour pouvoir relire sereinement en juin ou juillet, améliorer tel ou tel passage, gommer telle ou telle incohérence.

Là-dessus, période des bilans, des comptes et comptes-rendus, des PV des AG des ceci et des cela, et je me suis retrouvé rapidement aux alentours de Pâques à « boucler » en vitesse, pour en finir rapidement : c’est qu’il faut aussi que je bosse, parfois.

Long travail du mois de juillet, à toute remettre dans le « bon ordre » avant mon départ : je rangerai mon bureau une autre fois, au retour !

 

Juste une concession à la bienséance : vous verrez divers « Apartés » numérotées dans le cœur du récit.

C’est un « truc », là comme ça, où la scène décrite est coupée, autocensurée.

1 – Elles n’apportent rien à la suite du récit, elles peuvent donc disparaître, quitte à réapparaître dans une future « version papier » (mais vendue, celle-là : sur le « blog », c’est gratuit ! Nuance infinie…) ;

2 – Elles peuvent aussi « choquer » les âmes sensibles et un public des plus jeunes. C’est un engagement de ma part que de n’offenser personne, surtout pas « les plus jeunes ». Je m’y suis tenu jusque-là, pas de raison d’y renoncer pour si peu.

Et pourtant, je m’en donne à cœur-joie sur le sujet, au moins à deux ou trois endroits desdites apartés.

Notamment, la séquence où « Paul » fait craquer « Miho », tout dans la « menace psychologique », qui est particulièrement bien montée, tendue et bien vue.

Les autres sont d’un niveau inférieur : pas la peine d’alourdir le récit qui est déjà assez épais, touffu à souhait, comme je les aime (et que je n’en trouve plus en format poche, pour les avoir tous ou presque, lus : depuis, je préfère les écrire, disais-je encore à « Chouette-chouette » le 1er avril dernier, commentaire n°7).

 

Notez que je fais aussi quelques impasses : C’est sciemment, d’abord parce qu’il y a très peu de traces de ce qui s’est réellement passé, sur les affaires Luchaire, l’Angolagate dont le jugement est en appel (on ne peut guère en parler), les ventes d’armes à l’Arabie Saoudite et d’autres pays du Golfe, ni même encore les « hoquets » sur la vente d’armes au Brésil, à la Russie ou les ratés des avions ravitailleurs EADS, qui pourrait émerveiller mon imagination.

Ensuite parce que ça n’apporte pas grand-chose au récit.

Par ailleurs, je fais une longue digression sur l’explosion de l’usine AZF qui est finalement « hors-sujet », mais je l’ai laissée en l’incluant dans autre chose (que vous découvrirez).

C’est un choix de ma part, que de l’avoir mis hors-sujet, dicté par le jugement du tribunal qui a acquitté tout le monde (ce qui est parfaitement logique), mais de l’avoir gardé pour justement l’évincer en réponse à mon correspondant, qui m’a pour partie inspiré ce récit, mais pas seulement lui, (car depuis le mois d’avril, circule des versions papiers mise ainsi à l’abri et depuis mai, des « versions électroniques », par précaution et même sur un blog « bis »), en la personne du « Capitaine Haddock ».

Lui prend un autre parti : il sait beaucoup de choses et à mon sens doit d’être encore vivant pour être « passé à côté » (ce n’est que mon opinion, qui ne vaut pas plus que « pêt de lapin », naturellement).

C’est normal, puisque… c’est compliqué.

Je le mets d’ailleurs en scène (en déplaçant l’endroit et la date où il fut allé réellement), pour lui faire tenir un rôle qu’il n’a pas : qu’il me pardonne, mais comme je tenais absolument à le citer pour renvoyer copieusement sur son site qui décrit à peu près la même chose mais en mieux documenté et en très nettement moins « romancé », je me devais de lui attribuer un rôle, sinon central, au moins important.

Depuis, nous avons échangé : une flopée de commentaires, des textes à lui (où il réécrit longuement sa rencontre putative avec Paul : vous verrez !) et m’a inspiré les deux derniers chapitres qui sont des rajouts.

Passons aussi sur le fait qu’il m’ait vraiment « fait ch… » en mai dernier : en me collant sur le dos une équipe d’Ufologues !

Vous avez pu suivre ces délires dans la rubrique « Les enquêtes de Charlotte », les posts antérieurs à celui-ci…

Notez également que j’ai eu des contacts internetiques avec un autre personnage cité. Il m’a même fait parvenir divers documents que j’avais déjà consultés par ailleurs, sauf le dernier en date d’avril 2008, et appris un détail qui me fait réécrire, dans l’urgence quelques procédés.

Tous les deux, qu’ils soient remerciés de leur collaboration, de leur soutien – même si nous ne partageons pas les mêmes objectifs et ambitions – et surtout du respect de leur astreinte à confidentialité : des hommes de paroles, c’est assez rare pour être souligné.

 

Et puis, je préfère « ma » thèse, parce qu’elle est corroborée par l’attitude de l’administration « Bu-bush » et celle de « Baraque Au-Bas-mât ».

Car, soyons logiques jusqu’au bout et regardons de près les faits. D’abord cette histoire de la montée en puissance de notre « Ô combien Vénéré Président »…

Reportez-vous à ces deux posts-là, celui-ci et le suivant, qui commencent à dater mais qui sont repris de diverses coupures de presse d’antan (synthèse pas simple et quelques erreurs en plus).

Puis « calez-vous » sur l’été 2007, le début de la crise des « subprimes », et surtout sur sa gestion, tant aux USA que cette extraordinaire convergence d’avec la « Vieille Europe », honnie par Washington quand elle dit « non ». Le seul qui n’a rien fait avancer, c’est justement notre très et « Ô combien Vénéré Président » et tous l’ont snobé un temps.

Il a dû « reprendre la piqûre » au moment du passage du Président américain devant le Parlement Européen à Strasbourg, puis à Pittsburg, à Londres, voire à Copenhague. Et comme par miracle, les choses s’arrangent en mars 2010 sans aucune raison apparente, sauf le vote de la loi de finances rectificative de mars 2010 et le « grand emprunt » annoncé en décembre… Pour être désormais au « beau fixe » sur l’essentiel, alors même que la crise des « subprimes », qui aurait pu être gérée autrement, n’est même plus un sujet « dont on cause » (même si ça va revenir cet été, pendant que vous lisez ces posts-là).

Celle-là, je la trouve extraordinaire. Mais passons.

 

Je vous laisse à votre lecture quotidienne. Zappez si ça vous casse le pied ou arrache la macula : on se retrouve en septembre, si Dieu le veut bien dans son immense miséricorde.

 

Bien à vous toutes et tous…

 

 

PS : Il y a aussi parfois des redites. Dans le « roman » qui va suivre. Elles disparaîtront dans la « version papier ».

Mais là, elles étaient indispensables pour la bonne compréhension de chaque « épisode » pris en tant que tel, un à un.

Et ce n’est pas simple de dire et redire les mêmes choses avec des mots différents, croyez-moi.

Un exercice de style, en quelque sorte…

 

http://infreequentable.over-blog.com/article-operation-juliette-siera-0-53515781.html

 


[1] Voir l’épisode « Le feu », à paraître aux éditions I².

[2] Voir l’épisode « L’affaire du Juge Féyard », à paraître aux éditions I².

[3] Voir l’épisode « Au nom du père », à paraître aux éditions I².

 


Un peu de prospective.

 

Je reprends un billet du 9 mai 2010 disponible sur le site de « l’Ignoble Infreequentable » et intitulé « Un peu de prospective ».

Une très bonne analyse et un essai d’anticipation intéressant.

Jean-Charles Duboc

 

………….

 

Lettre ouverte à mon Ami Inco (IV)

 

Un peu de prospective.

 

IV – Juste pour en rire plus fort.

 

Imaginons maintenant que le détournement de quelques 20.000 milliards d’anciens francs (d’avant Pinay) ait pu être possible en deux claquements de doigts entre le début et la fin de la première guerre du golfe.

Je te préviens, c’est juste une hypothèse : on n’en sait strictement rien !

Mais imaginons que ce soit vrai.

 

Ce serait assez extraordinaire !

Et ce qui l’est encore plus, c’est que 20 ans après, on n’en sache toujours rien : Aucun ministre concerné n’a pu dénier, infirmer, « dénéguer », contredire l’assertion !

Ça, c’est assez fabuleux dans un monde où tout le pognon qui circule est « tracé », filoché, flicqué, repéré immanquablement.

Un coup de maître, non ?

 

1 – Quel est le « message politique » qui se cacherait derrière ?

Bé que nos institutions sont totalement pourries, n’est-ce pas !

C’est d’ailleurs l’assertion de « l’Amiral ».

Pense donc, un pareil hold-up, ça doit laisser des traces et si aucune trace n’est visible, même au plus haut degré de l’exercice du pouvoir, y’a quand même quelques questions à se poser sur l’efficacité du contrôle des élus par le peuple, non ?

Et qui fut le meilleur opposant aux institutions de la Vème République, mon ami ?

Toi, tu sais.

Et quand il en a été à la tête, de la fameuse institution, il n’y a pas touché, hormis par la loi organique en modifiant un peu le mode d’élection (qui a d’ailleurs fait un flop).

Or, c’était un type dont on peut tout dire, mais pas que ce fut « une cruche ». Un gars très intelligent, au contraire.

 

Et entouré de gens qui étaient « au top ».

Refaisons même un peu dans la paranoïa et rappelons-nous le discours de « Béré » sur sa volonté de lutter contre la corruption lors de son discours d’investiture.

Tu sais comment il a fini !

Celui de « l’ami de trente ans », « Gros-Souvre »… écœuré par l’affairisme de l’entourage de l’auguste personnage…

Passons…

 

 

La suite sur : http://infreequentable.over-blog.com/article-lettre-ouverte-a-mon-ami-inco-iv-51389760.html