Histoires Corses, les vraies : « Macagna » de Dumè.
02 mars 2014
Diverses…
Place San-Nicolao à Bastia, Ange sort du café des sports complètement « sborgné » (saoul).
Le lendemain il réapparait devant ses copains de comptoir, complètement platré de partout.
« – Aò, Ange ! Qu’est-ce qui t’es arrivé ?
– Eh bè, il m’est arrivé qu’à peine sorti du café hier soir, j’ai trébuché et une moto m’a roulé sur le bras gauche.
– Et ensuite ?
– Ensuite ? Ensuite je n’ai pas eu le temps de me relever qu’un train me passe sur le bras droit. Là je tente de me redresser… et c’est un hélicoptère qui me percute la tête. Quant aux jambes, c’est la faute à la voiture de pompiers.
– Aiò , Ange ! Tu nous macagnes, là ?
– Ho dites, si vous ne me croyez pas, vous n’avez qu’à aller demander au type qui tient le manège, là-bas sur la place ! »
Le maître fait sa leçon d’arithmétique aux élèves de l’école municipale de Vivario.
« – Bien, maintenant nous allons passer aux exemples. Tiens, toi Mattèu. Ton père achète une bonbonne de vin de 10 litres. Sachant que le vin coût 1 euro le litre, combien ça fait ?
– Euh… ça fait, ça fait… trois jours !
– Comment ça « trois jours » ? Tu ne connais pas l’arithmétique ?
– Non, mais je connais mon père ! »
Trois copines font leur jogging sur la plage de Marana au sud de Bastia.
À un moment elles tombent sur un type allongé sur le sable, complètement nu, avec juste Corse-matin déplié sur la tête.
« – Mì comme il est beau ! Il est pas de Bastia, celui-là.
– Pfff, même pas Corsu, il sera !
– En tout cas, ce n’est pas ton mari ! »
Les trois même, une fois rabibochées, se retrouvent à la pause déjeuner pour papoter.
Elles discutent de tout et de rien, et souvent de sexe. Ce jour-là, il est question de fellation.
« – Je ne sais pas si ça vous fait pareil, mais moi quand je lui fais une fellation à Mattèu, eh bé il a le sexe chaud et les testicules froids.
– Tiens c’est vrai ça ! Moi aussi, quand je lui fais une fellation à mon Anton, il a le sexe chaud et les testicules froids !
– Eh bé moi, je ne sais pas. Je ne lui ai jamais fait. »
Le lendemain à l’heure du café matinal la troisième arrive avec des lunettes de soleil sur le nez.
« – Mì ! Pourquoi tu portes des lunettes de soleil, toi ? Il y’en a même pas ce matin !
– C’est pour cacher mon œil au beurre noir…
– Un œil au beurre noir ? Montres-nous ! Bouh ! Mais qu’est-ce qui s’est passé ?
– Eh bé, té ! J’ai fait la fellation à mon homme pour savoir s’il avait le sexe chaud. Mais bizarrement, les testicules aussi… Alors je le lui ai fait remarquer. Et comme il me demandait pourquoi, je lui ai dit que c’est pas comme Mattèu et Anton. Et je me suis pris un gros pattòne dans l’œil ! »
Deux carabins bastais font leur internat à la Timone.
Un jour, ils voient un type marcher péniblement devant eux dans le couloir. Et l’un dit à l’autre :
« – Mon cher confrère, cet homme qui marche devant nous souffre à l’évidence d’une hernie discale.
– Certainement pas, cher confrère, cet homme souffre indéniablement d’hémorroïdes ! »
Dumè se retourne pour avoir reconnu leur voix et leur fait :
« Vi sbagliate tutti duie, a-va mi scapà a càga ! »
(Vous n’y êtres pas du tout, j’ai juste besoin d’aller vite chier !)
Calvi, semper fidelis, sa citadelle et ses touristes.
L’un d’eux demande à Dumè si Christophe Colomb est bien né dans la citadelle, comme le prétendent les archives baptismales.
« Ah, ça je ne peux pas vous dire. Mais je peux vous montrer la maison où il est né ! »
Épitaphe à l’adresse de Tino Rossi : « Il marinait là » !
Dans le monde, il n’y a que deux sortes de gens : Les Corses et ceux qui rêvent de l’être !
« À Paris, vous avez les Bobos (Bourgeois-Bohèmes). Chez nous à Bastia, nous avons les « in-in », les intellectuels-intermittents ! »
« En Corse, tout le monde dit que son village est le plus beau. Sauf que le mien, c’est vrai… »
« Moi, je viens d’un petit village perdu au milieu de la Corse. Poggio di Verde. 32 habitants, 250 votants, 623 bulletins de votes…
Sur les 32, y’en a 5 qui se parlent !
On n’est pas nombreux, mais attention, c’est du concentré ! »
« En Corse, on a aussi une autoroute. Furiani-Furiani. On ne la prolonge qu’au mois de juillet. Comme ça les touristes voient qu’on travaille un peu ! »
Deux Natios en planque le long de la route que doit emprunter l’homme à abattre à la sortie de l’autoroute Furiani-Furiani.
Deux heures qu’ils se cachent, immobiles, à attendre.
Alors que la lune décline, l’un deux, impatient fait à l’autre :
« Ayò ! Tu ne vois pas qu’il lui sera arrivé un malheur ? »
Bon week-end à toutes et tous !