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Mains invisibles

 

Jeudi 6 août 2015

Chapitre I.1

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite

 

Paris, août 2012 (1/2)

 

Que son « vénérable » veuille voir Jacques dès le 17 août, à peine rentré de vacances et en plein milieu d’un « viaduc » d’avec le week-end suivant, ce n’est finalement guère surprenant.

Surtout quand il s’agit de l’activité d’une loge dite « opérative ».

En revanche, que ce soit « toutes affaires cessantes » avant même les « tenues » de début de saison, alors que tous les frères ne sont pas encore rentrés de leurs pérégrinations estivales, ça peut paraître curieux et aurait dû lui mettre la puce à l’oreille.

Parce que ça, c’est relativement inhabituel.

Peut-être une « affaire » d’une telle importance concernant la loge, à traiter en urgence avant même la rentrée, ou encore une affaire judiciaire au profit d’un « frère » inconnu, pense-t-il sur le moment.

Et « frère » Jacques de Bréveuil, avocat au Conseil, n’a jamais refusé d’apporter « les lumières » de ses compétences à qui que ce soit, même si dans ces conditions, puisqu’il s’agit souvent d’une consultation rendue à titre gratuit, car la démarche reste rarissime à déboucher sur un vrai dossier à traiter, ce ne sera pas générateur d’honoraires lucratifs pour son cabinet.

De la grande gloire des servitudes d’avoir fait serment de solidarité envers les frères de la veuve et de l’orphelin !

 

Il s’attend donc à recevoir Charles, élu Vénérable de la loge « Justice et Liberté » à laquelle Jacques est attaché, réputé élevé au grade de Grand-Maître du 30ème degré (Chevalier Kadosh), qui a la coquetterie de se couper les ongles « en pointe », tels qu’ils forment des triangles au bout de chaque doigt de ses mains, avec un membre quelconque d’une fraternelle inconnue dans les locaux de son cabinet.

Vraisemblablement avec un cas très compliqué sur le dos, emportant soit de « gros intérêts » financiers en jeu qui ne souffrent aucun délai, soit un frère confronté à un problème personnel touchant sa propre famille et qui, dans un cas comme dans l’autre, a besoin d’être guidé pour affronter ce qui l’attend devant les tribunaux ou un procureur.

Dès lors, on ne peut donc pas dire qu’en ce début de soirée de la deuxième quinzaine d’août 2012, il lui est prévisible de recevoir le grand-maître Harry Harrison Junior en personne, élevé lui, au 33ème degré - Souverain Grand Inspecteur Général –, archi-haut membre éminent de la loge « Liberté & Probité » de San-Francisco et autres « ordres » affiliés au Rite Écossais Ancien et Accepté, qui compte parmi ses « frères » quelques sommités milliardaires en dollar de la « Silicon-Valley », ouverts à d'autres côtes du Pacifique, lui ne gérant qu'à hauteur de plusieurs centaines de millions ses propres intérêts, dont ceux de sa famille dans les plaines du Middle-west qui débouchent sur les rives des grands-lacs.

Un tel personnage n’a pas à faire le déplacement juste pour rencontrer Jacques, un « poussin », encore simple compagnon après de nombreuses années de réunions assidues « d’apprenti », à peine quadra, fut-il un excellent avocat.  

C’est forcément pour mettre son grain de sable, ou sa goutte d’huile dans l’opération en négociation de rapprochement avec les avocats de Chicago, actuellement en cours de finalisation. Ce qui serait redoutable pour Jacques, soit qu’on la lui interdise, soit que le prix des échanges de parts doive être réduit…

Ou alors, c’est que l’affaire est toute autre et vraiment de très, très grande importance, ne souffrant vraiment d’absolument aucun délai.

Ce qui flatte en même temps qu’inquiète d’ailleurs Jacques, dès qu’il a connaissance des qualités de son visiteur vespéral.

 

En pareilles circonstances, puisqu’on est entre « initiés » chacun passé sous le bandeau, une fois les présentations faites, un verre d’alcool fort ou de rafraîchissement proposé, la conversation roule, cette fois-ci en français, sur des sujets sans intérêt, d’une si banale originalité, tels que les aléas du climat, les conditions du voyage de l’auguste invité, et l’intérêt qu’il porte au pays visité, qu’elle emporte l’ennui.

Et plus ça dure, plus le vrai sujet à venir est important.

Il arrive que l’on parle aussi de l’activité de quelques « fraternelles & frères » qui font l’actualité, mais pas cette fois-ci.

Et plus ça dure, plus Jacques devine que c’est avec grand soin que « Junior » a choisi de faire appel à Charles et lui-même à Jacques.

L’affaire dont ils ont à parler doit requérir quelques compétences juridiques ou judiciaires, ou autres connaissances particulièrement pointues dont il est donc reconnu parmi les frères qu’il est seul à les avoir chez les trop peu nombreux avocats au Conseil !

À moins que l’orage qui s’annonce s’abatte sans prévenir pour qu’il cède ses parts pour un paquet de cacahouètes : là, il a la parade ! Il n’est pas seul à décider et il faudrait qu’il négocie avec son frère et ses cousines germaines, cohéritiers de leur grand-père.

 

À la grande surprise de Jacques, une fois évoquées toutes ces banalités, le Grand-Maître « Junior » attaque tout de go : « Que sais-tu de ton frère ? »

De quel « frère » ?

Grand moment de solitude : un initié aux fratries franc-maçonnes a des « frères » partout tout autour de la planète…

« Je veux parler de Paul. Ton frère, Paul de Bréveuil. »

Ah, celui-là. C’est donc ça : ils ont anticipé !

Son frère « germain » pour employer une terme de juriste qui distingue ainsi des frères utérins et consanguins qui ne sont jamais que des « demi-frères » dans le langage des simples mortels.

« Oui, celui-là ! »

Que c’est son cadet et qu’il le croise parfois depuis quelques temps…

« Pourquoi ? Quelle bêtise a encore t’il faite ? » élude-t-il.

   

Le vénérable Charles et le grand-maître croisent leur regard, un peu surpris…

« Sache que Paul, ton frère … germain, est à la fois un homme considéré comme un héros chez nous, et est sans doute aussi un génie… »

Un génie, un génie, il ne faut rien exagérer, tout de même.

« C’était le fort en math de la famille. C’est tout. Moi, je l’étais, mais en thème latin ! »

Et Jacques réussit à glisser qu’il a été « concours général » des lycées de la discipline avant de faire son droit.

Quant à être un héros, la seule chose qu’il ait faite d’un peu significatif, c’était de l’avoir récemment tiré d’affaire à l’occasion de la « Liste des mille » du mouvement terroriste ARRCO.

 

« Oui, on va y revenir. Car je constate plus que je ne suppose qu’il ne t’a pas tenu au courant de sa vie d'avant cette rencontre… »

Effectivement. À la mort de leur père, ils avaient été séparés. Jacques avait été recueilli par son grand-père, l’avocat au Conseil dont il a hérité la charge avec son oncle, alors que Paul l’avait été par leur grand-oncle, « le colonel »…

Les deux frères ne se croisaient qu’aux vacances scolaires, chez leur mère un temps, puis en Normandie une fois devenus plus grands et définitivement orphelins, dans une des maisons de famille de leur grand-père paternel.

Jacques avait poursuivi des études de droit pour prêter serment, revêtir la robe et devenir coassocié du cabinet du grand-père avec « l’oncle indigne », puis sans lui ensuite, mais avec quelques copains de faculté et les associés du grand-père un temps.

Pendant que Paul faisait polytechnique et Sup-aéro.

La vie les a séparés avant qu’ils ne se revoient il y a quelques mois de ça, parce que Jacques était dans la détresse.

 

« Tu aurais pu te tourner vers tes frères, tu sais… »

Il sait, mais avait eu des doutes : la « liste de mille » était bourrée de frangins, même s’il n’y avait pas que ça mais aussi plein d’autres personnages publics.

Souvent les deux d’ailleurs.

Il explique alors qu’il aurait été une charge supplémentaire à gérer, lui qui est aussi député-européen au moins jusqu’en 2014. Raison pour laquelle il était persuadé d’avoir été désigné comme cible par le groupement terroriste.

« Pas du tout ! Je vais t’expliquer », fait le Grand-Maître américain.

 

« Ton frère Paul est considéré comme un héros dans mon pays pour, et c’est d’ailleurs le seul français à l’être, avoir été doublement médaillé, d’abord du Congrès pour le sauvetage de la noyade de tous les passagers et équipages d’un Boeing en perdition au-dessus de l’atlantique, plus auparavant un pilote de guerre américain en Afghanistan lors des premières années de combat contre les talibans.

Et il a ensuite reçu la médaille de la liberté, décernée par le Président Obama, pour avoir été décisif dans le remboursement des dettes de ton pays à l’égard du mien. »

Voilà qui étonne Jacques. Paul, un héros américain ?

Pour faits d’arme et remboursement de dette ?

Et avec quel argent, d’ailleurs ?

Invraisemblable ! Si c’était vrai, ça se saurait, tout de même.

Quand même pas tout ça pour son « petit-frère »…

« Mais c’est aussi un génie, pour avoir bouclé une tour du monde par les pôles et sans escale en une demi-journée sur un prototype de sa conception, même qu’il a désormais des projets communs avec mon gouvernement et Paul Allen, le co-fondateur de Microsoft de Bill Gates. Des rêves de faire voler des prototypes stratosphériques et même de procéder à des mises en orbites d’engins civils.

Autrement dit d’ouvrir une nouvelle phase de la conquête spatiale, pour la rendre accessible à des touristes. »

Jacques en reste bouche bée. Il n’y est plus du tout…

Invraisemblable, c’est sa première réaction qui reste la bonne : jamais personne n’a fait mention de ce tour du monde en 12 heures !

« Mais pas que ça non plus : nous pensons qu’il travaille aussi sur d’autres projets dits d’énergie-libre, ce qui a tendance à contrarier, tout en éveillant leur intérêt, quelques-uns de nos frères dont l’assise et la réussite financière ont justement été bâties sur la filière pétrolière. Quand sera venu le temps, ils les reprendront et ton frère pourrait passer pour un pionnier avant-gardiste. »

Il n’est quand même pas venu jusqu’ici pour lui parler seulement des exploits putatifs de son « petit-frère » et de ses plans sur la comète ?

On va enfin parler de l’avenir du cabinet, pense-t-il alors…

 

« Non, effectivement. Les voyages dans les étoiles, c’est une chose. L’énergie dite « libre », c’en est une autre et qui n’est pas prête d’atteindre sa maturation industrielle.

Pour l’heure, ton frère Paul, dirige seulement une usine de fabrication de propulseurs de missile pour tes armées de l’air. Et c’est très bien ainsi : il faut le laisser faire. Ça ne nous regarde pas.

En revanche, nous aimerions en savoir un peu plus sur le bonhomme lui-même, notamment ses faiblesses ou les ressorts de sa jeunesse. C’est pour cette raison que je m’adresse à toi. Parce que tu es le premier à pouvoir nous aider dans cette quête. »

Ses faiblesses ? Mais pour quelles raisons ?

« Je pourrai te répondre que ça ne te regarde pas, mais je vais quand même t’expliquer parce que nous n’avons rien à te cacher : nos intentions restent louables.

Ton frère Paul vient de gâcher une très belle opération qui aurait pu rapporter plusieurs dizaines, peut-être même des centaines de milliards de dollars à quelques-uns des nôtres.

Et ce n’est pas la première fois. Tu te souviens de ta seconde femme, Priscilla, et de ton beau-père, j’imagine. »

Oui, il se souvient avoir même été la tête de pont au Parlement Européen des intérêts de son ex-beau-père, qui avait tant insisté et manœuvré pour qu’il soit en position éligible sur une liste démocrate, à charge pour lui de faire du lobbying quand il aurait s’agit des travaux de la dite assemblée sur les greffes d’organes et les cellules-souches.

Et puis, il y a eu l’assassinat du père et de sa fille par Paul, justement. Dans des circonstances pour le moins troubles et qui restent un point de contentieux « lourd » entre les deux frères.

« Le professeur Risle était lui aussi un génie et beaucoup d’entre nous finançaient ses travaux sur les greffes et les recherches de ses équipes sur les cellules-souches.

Si ces derniers progressent encore, c’est parce que le gouvernement canadien les a reprises à son compte, quitte à les orienter vers les nano-techno-biologies. En revanche les prouesses du professeur et de ses équipes quant aux greffes et leur promesse de vie rallongée sinon éternelle, pour beaucoup d’entre nous ne sont plus qu’un rêve devenu inaccessible à cause de ton frère.

Cela, passons : nous ignorions tous que le procédé reposait d’abord sur une entreprise criminelle.

Et nous ne sommes pas des criminels, au contraire pour rester invariablement et profondément des humanistes, tu le sais bien ! Ton frère y a mis un terme brutalement et violemment pour te sauver, et lui aussi par la même occasion. Et nous ouvrir les yeux par la même occasion. »

Ainsi donc, l’histoire abracadabrante que Paul lui avait servie pour justifier de la mort de sa seconde épouse et de son beau-père serait-elle fondée ?

« À n’en pas douter, mon cher Jacques. Il est passé par là, justement à ton appel contre les menaces de l’Arrco qui n’était qu’un faux-nez pour se procurer des organes. Ton foie et le sien étaient histologiquement compatibles avec le foie de ton beau-père. Tu n’aurais pas survécu à cette situation !

Mais on ne l’a su que plus tard. Bref, là, il s’agissait de centaines de millions de dollars seulement. »

 

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Mains invisibles

 

Mercredi 5 août 2015

Prologue (5/5)

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

Entretiens … surréalistes (fin) !

 

« Je veux dire que j’ai longtemps hésité à faire entrer ou non Paul de Bréveuil en guerre contre un « ordre-noir ». Celui qui, bien malgré nous, est parfois derrière tout ça.

Enfin quoi, ça ne vous a pas étonné que des « fraternelles », tenues entre-elles par un serment de solidarité infinie, se débarrassent de la sorte d’un de ses membres quand il a s’agit du ministre du budget évincé salement pour détenir un compte en Suisse ? »

L’amiral n’avait pas vu ça comme ça à l’époque… Pourtant, il a fait toute sa carrière entouré de membres de loges maçonniques, une vieille tradition dans les armées et états-majors, sans pour autant y avoir fait un tel serment.

Forcément.

« Alors qu’en même temps, « Charlotte » est reçu à l’évêché de Paris par Monseigneur André Vingt-Trois, archevêque de Paris, accompagné de deux de ses quatre évêques et du nonce déjà rencontré à Lyon dans les locaux d’Interpol six mois auparavant, pour lui proposer de recevoir l'Ordre du Christ (ou Ordre Suprême de Notre Seigneur Jésus Christ), la plus haute distinction pontificale qu’il reçoit plus tard de « B-XVI », pour sa participation à empêcher la destruction de Londres ! »

Un ordre créé en 1319 par Jean XXII et qui n’avait alors plus de titulaire vivant…

 

« Un « détail » qui fait explicitement référence aux secrets des Templiers, aux rencontres portugaises de Paul de Bréveuil, et donc à Jean de Jérusalem et sa prophétie, dont il est question tout du long de l’épisode, mais aussi aux secrets maçonniques…

Je vais vous dire, franchement, cette idée-là, les deux derniers chapitres, elle s’est imposée à mon esprit quand j’ai relu l’ensemble de l’ouvrage avant sa mise en ligne, en mai 2013.

Comme d’une suite logique à rajouter à tout ce pognon qui dégoulinait sporadiquement sur la place publique à la même époque dans l’actualité de notre pays. Une suite au moins tout autant logique à la démission du pape Benoît XVI et l’élection alors toute récente du premier pape du « nouveau-monde », François. »

C’est-à-dire ?

« J’ai complété en ce sens et à toute vitesse le dernier chapitre, comme d’une nécessité. C’est-à-dire, comme la fin d’un nettoyage définitivement provisoire des comptes crapuleux, et en l’occurrence des produits et intérêts, des détournements de « Thiersmirant » de 1991. »

Parce qu’enfin quoi, 22 milliards de dollars à 5 % d’intérêt pendant 18 ans, ça fait 53 milliards en 2010.

 

« Or, le Président Krasoski, il n’a récupéré que 35 milliards d’euros pour son grand-emprunt. Soit, au taux de change moyen 40 milliards de dollars. Il en manque donc au moins une bonne douzaine. En fait un peu plus, parce que c’est plus compliqué que ça.

Justement les « petits-bouts » qui ressortaient de temps en temps à cette époque.

Il me fallait raconter comment récupérer tout ce pognon, grâce à vous. Et à Paul ! »

Comment ça ?

« Vous le découvrirez en lisant mes billets au fil des jours qui viennent ! »

Et … « l’ordre-noir » ?

C’est celui qui sait, parce qu’il connaît tout de tout le monde, pour espionner tout le monde, entre le programme Echelon, le programme Prism, les fichiers Promis et depuis décembre 2013 l’article 20 de la loi de programmation militaire, qui donne tout pouvoir et sans contrôle a priori d’un juge, sur la vie, la correspondance et donc la liberté de pensée de tous les citoyens sans même qu’ils ne le sachent.

« On en a suffisamment parlé, à l’époque. Vous vous souvenez certainement. »

C’est exact.

Mais c’était aussi une nécessité pour sauver les institutions des projets de coup d’État de tous les factieux et séditieux qui arpentaient déjà les trottoirs et les allées du pouvoir à ce moment-là…

 

Justement : « À propos, Amiral, vous ne devriez pas être en état d’alerte en vue du prochain attentat ? »

Quel attentat ? Il en avait été évité quelques-uns, depuis quelques mois.

« Le dernier. Je vous explique : votre équipe va recevoir un message de routine vous indiquant que le Nivelle 001 a disparu depuis hier soir. Moi, je m’inquiéterai. Parce que l’engin n’est pas interceptable quand il est en vol, moteur à plein régime, même s’il est très difficile à piloter. »
Il ne dirige plus d'équipe et suit de loin en loin l'actualité souterraine.  

Oui, oui, mais encore ?

« Il est stationné sur les pistes d’Epinoy, l’ex-BA 110 à Cambrai, avec quelques séditieux qui vont l’armer de charges au napalm. Cible : La place de la concorde à 10 heures 50. Vingt minutes après le commencement du défilé. »

« I-Cube » délire-t-il encore une fois ?

Pas du tout. « Je serai vous, j’appellerai pour confirmer. Et puis je joindrais Paul de Bréveuil. Il est en principe en Normandie dans ses gravats. Avec une escouade d’hommes sûrs, vous pouvez encore héliporter tout le monde jusqu’à Cambrai et reprendre le prototype. Mais méfiez-vous des gendarmes. »

 

C’est à ce moment-là que le portable de Gustave Morthe de l’Argentière vibre le long de sa cuisse, dans la poche de son pantalon…

I-Cube fait signe de lire le message.

« Comment saviez-vous ? »

C’est lui qui écrit, qu’il n’oublie pas non plus.

« Allez-y, amiral. Mais pensez qu'au même moment, il y aura un régiment d’artilleurs stationné à Satory qui ne défilera pas et va ouvrir le feu sur la même cible. C’est comme ça que c’est prévu. Paul peut empêcher ça en larguant les munitions sur eux. »

Aucun régiment appelé à défiler, pas même un avion ou un hélicoptère ne porte la moindre munition.

« Eux les ont reçues par voie terrestre. Et méfiez-vous des tireurs d’élite du peloton des services spéciaux : ils seront postés sur les toits de l’amirauté et de l’hôtel Crillon. Chargés d’éliminer les survivants éventuels du massacre. »

 

Sidérant ! Une tentative de putsch qu'il n'aurait pas vu venir ?  

L’amiral compose un numéro… « Un petit pousse-café ? » questionne son vis-à-vis…

Ce n’est décidément pas le moment.

« Nath’, tu es au courant pour le prototype de notre Paul ? »

Manifestement non…

Il recompose un autre numéro. Pas de réponse.

Puis un troisième alors que le verre de Cointreau sur son lit de glace-pilée maison arrive devant « I-Cube. »

« Vous êtes sûr ? »

« I-Cube », rafraîchit son breuvage en tournant le verre, le pied dans sa main, un sourire en coin.

« Vous êtes diabolique, cher ami. Je vais devoir prendre congé : le devoir m’appelle. »

Personne n’en doute autour de la table.

 

Un entretien trop court : Morthe de l’Argentière aurait aimé en savoir beaucoup plus sur ce personnage énigmatique.

Alors que lui savait ce qu’il voulait savoir sur sa sécurité personnelle. Il sera toujours temps pour l’amiral d’y revenir.

L’essentiel, c’était d’identifier le bonhomme, de savoir sa seule réalité physique et d’avoir eue quelques pistes sur sa façon de travailler : en solitaire, juste en lisant et raisonnant, pas en espionnant ou en étant alimenté par une ou plusieurs taupes « des services ».

Et désormais, l'urgence est de parer aux... urgences… Pas croyable, ce qui se tramait sous son nez sans l’avoir vu venir malgré des semaines et des semaines, des mois même, de recherche et de travail.

À la fois rassurant, pour la sécurité des services et inquiétant pour leurs actions futures immédiates et plus lointaines.

 

L’amiral prend congé en trombe. « I-Cube » finit son verre, demande l’addition qu’il réglera au comptoir, en liquide, histoire de ne pas laisser une empreinte de carte bancaire et déplie son fauteuil.

Il a quelques mètres à parcourir sur la rue d’Assas qui descend vers le jardin du Luxembourg, du nom d’un célèbre capitaine du régiment d’Auvergne, l’homme qui mourut dans la nuit du 15 au 16 octobre 1760 lors de la bataille de Kloster Kampen en Westphalie en criant : « À moi l’Auvergne, c’est l’ennemi ! » aux premiers coups de feu échangés avec sa compagnie de chasseurs.

Des actions qui lui ont valu post mortem, et sur la proposition de Marie-Antoinette, telles que Louis XIV se décide d'accorder en 1777 une pension de mille livres, héréditaire et perpétuelle, au profit des aînés de la famille d'Assas, issue d'une des plus anciennes familles languedociennes, qui possédait la seigneurie d'Assas (Hérault), près de Montpellier, en paréage depuis le XIème siècle.

La famille a des origines protestantes au XVIème siècle (plusieurs membres de la famille d'Assas avaient été des chefs de guerre importants pour le parti huguenot en Cévennes lors des guerres de religion), mais c'est dans la foi catholique que le jeune Louis est baptisé le 26 juillet 1733…

Une pension confirmée en 1790 et honorée par tous les gouvernements successifs des différents régimes politiques du pays, jusque dans les années 1960, époque à laquelle disparaît le dernier héritier mâle de cette famille.

 

De là, « I-Cube » ira vers l’antenne de l’ambassade de Corée du nord où il a garé sa voiture de location le matin même en venant de Marseille.

Pour rejoindre Orly non sans avoir fait quelques tours et détours, en plus de quelques haltes improvisées sur les boulevards et quelques rues perdues entre le 14ème et 15ème arrondissement pour vérifier qu’il n’est pas suivi.

 

Au soir, il sera rentré à son bord dans le port de plaisance de Barcelone pour avoir largué les amarres de La Rochelle le 8 juillet précédent, et lèvera l’ancre pour les Baléares dans la nuit.

À petite allure des vents de terre, il y fait une halte provisoire avant de filer « encore ailleurs », vers l’est, la Sardaigne, plus tard la Sicile et enfin la mer Égée.

Pendant ce temps-là, défile jours après jours les chapitres de « Mains invisibles » sur internet et ses deux sites.

Qui mettront en transe plusieurs « autorités », tellement, une fois de plus, le récit est hallucinant de précision.

 

« Si ça c’est réellement passé comme cela, il y a de quoi penser que décidément, tout est pourri dans ce pays-là ! » en dira un des acteurs à quelques observateurs, comme pour se dédouaner a posteriori de ces propres aveuglements et carences.

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Mains invisibles

 

Mardi 4 août 2015

Prologue (4/5)

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

Entretiens … surréalistes (suite) !

 

Parce que le « Newvox », c’est aussi une réalité … « surréaliste », s’entend ?

L’amiral en avait déjà entendu parler de Paul lui-même, qu’il avait pris tout d'abord pour de la vantardise extrême.

« Dites donc amiral, je viens de vous dire que c’est moi qui écris ! » se fâche soudain « I-Cube ».

« Et que j’y raconte que ce que je veux ! »

Tout doux, tout doux : « Un verre de vin ? »

Deux américano, une bouteille pour deux, « I-Cube » peut tenir une autre bouteille et encore un digestif, vue la quantité de sang qui abreuve et oxygène ses nombreux tissus adipeux par quintaux, mais l’amiral, tout maigrelet qu’il est, il ne va pas tenir la distance… même avec un seul godet d’américano.

« Ne me dites pas que vous remettez le couvert cette année après le dernier épisode de l’été dernier, « Parcours olympiques ».

Mais si : « Il faut bien refermer la page des détournements de l’Arsouille et de ses complices des années 90, non ? »

Faudrait grandir, passer à autre chose.

« Vous allez vraiment étaler toutes nos turpitudes et coups fourrés des derniers mois sur votre site ? »

Et oui ! C’est déjà en ligne par ailleurs, de toute façon : « Mais il a fallu que j’oublie, que je reprenne, que je relise et corrige deux trois choses, comme d’habitude… Vous n’avez la dernière version en ligne que depuis quelques jours. »

 

« Vous y abordez aussi les … soucis de nos forces armées ? »

Notamment, mais pas seulement… « J’explique surtout les crises politiques des derniers mois, et tout cet argent au black qui circule sous le manteau à en pourrir la vie publique et politique de notre beau pays, Amiral. Et j’espère n’avoir plus à y revenir ! »

Pas possible, il ne peut pas faire ça !

« Mais si ! Ne vous en faites pas Amiral, ce sera comme pour le reste, ça passera totalement inaperçu et ne changera absolument rien pour personne. Vous avez vu comme je sais y faire ? »

Les noms trafiqués, les pseudos bidons ?

 

« Non, mieux que ça ! Prenez « Parcours olympiques » : Une attaque nucléaire sur Londres le soir de la cérémonie d’ouverture avec presqu’un millier d’hyper-VIP et têtes couronnées comme cible d’Al-Qaïda… Et qui n’a jamais eu lieu, donc, dont on ne peut pas parler.

Le truc qui ne passerait pas inaperçu, s’il avait eu lieu, naturellement.

Eh bien je parviens à mêler nos affaires Merah, Chevalines, la préparation de la flotte US aux abords de l’Iran, les arrestations d’islamistes en Grande-Bretagne, les mouvements de troupes au Proche-Orient et même la démission d’un pape dans la même histoire, sans que personne ne bronche !

Elle n’est pas formidable, la vie ? »

Tant de détails troublants…

« Comment avez-vous su ? » questionne l’amiral.

Il suffisait de lire la presse et de ne retenir que l’essentiel : « Le reste, c’est comme un puzzle où, à un moment donné, toutes les pièces trouvent leur place. Je vous l’ai déjà dit : du simple « situationnisme-appliqué ». »

Oui mais par exemple, l’interception au-dessus de la Manche ?

« J’imagine qu’en réalité elle a été faite par la chasse britannique. Mais comment pouvait-il en être autrement, Amiral ? »

Plus de munition chimique ni biologique, il ne restait plus que la munition nucléaire.

Et comment en faire venir une qui ait quelques chances de sauter le jour venu au lieu voulu, autrement que par le moyen d’un ULM ?

« Donc, tout a été bâti autour de ça et des attentats de 2005 à Londres. Et j’avoue qu’au début, je pensais que la munition aurait pu arriver sur les lieux au moment du chantier du stade. Mais ça ne collait pas avec les délais nécessaires pour fabriquer une charge artisanale. Dès lors le reste était devenu simple à écrire. »

Et de préciser qu’au démarrage « I-Cube » avait imaginé que les Talibans puissent en voler une à leurs frères pakistanais, voire directement aux USA en abattant un B 52 de patrouille à proximité d’une base aérienne…

« Mais c’était trop compliqué pour des gueux ».

Et ce que précise « I-Cube », c’est qu’il y avait deux romans : un où la charge est interceptée, l’autre où elle ne l’est pas…

« En fait, un et demi, parce que le début du scénario est le même. Mais comme je n’ai su comme tout le monde que la charge n’avait pas explosée le 28 au matin, il a fallu que je fasse le tome II de « Au nom du père » à mettre en ligne avant mon départ en vacances cette année-là. Et écrire deux fins pour le roman suivant… »

Étonnant.

 

Pourra-t-il lire avant parution le futur roman ?

« Il est en ligne sur les deux blogs depuis quelques jours. Un petit dessert, amiral ? La coupe « baba-close » est sublime… »

Et alors, quel est le thème conducteur, cette année ?

« Mais enfin, Amiral, il était tout trouvé dès l’affaire « Kakazucack » (dit aussi « triple-K »), le ministre du budget et son compte à l’étranger ! Dès Noël 2012. Et encore, j’ai laissé passer l’appartement du fils à Bafius, parce qu’elle n’est apparue que courant 2013. »

La République avait encore vacillé pendant quelques mois. D’autant que le cas n’était pas isolé.

« C’est justement ce qui m’a interpellé. Un ou deux, passe encore, mais toute une série de types, et de femmes, pris la main dans le sac à avoir des comptes dissimulés à l’étranger alors même que se mettait en place le Facta américain qui a drôlement changé les habitudes frauduleuses, et jusqu'à en faire condamner des banques ayant pignon sur rue, voilà qui n’était pas banal. »

Et « I-Cube » d’expliquer que : « D’autant que là, ce ne sont plus des dizaines de milliards de dollars, mais seulement des dizaines de milliers ou des millions d’euros. Mais disséminés dans une multitude de bénéficiaires. Incroyable ! » Et le plus marquant et drolatique aura été le sauvetage du siège de l’UMP durant l’été 2013.

Qu’il se souvienne ! Tout ce fric qui ressort par inadvertance et par petit-bout au fil des interceptions ou des enquêtes.

Sans compter les affaires Pygmalion et autres fausses factures pour couvrir les frais de campagne de Krasoski. « Lui et ses comparses, se sont finalement des « gagnes petits » à traficoter quelques millions. Ce qui veut bien dire aussi qu’ils n’avaient plus à disposition le pognon récupéré dans le Grand emprunt de 2009 ! »
Ni même les queues à suivre... Les comptes avaient été vidés avant.
Les sources de fraudes sont multiples. Les trafics, la délinquance en col blanc…  

 

« Sauf quand justement ça touche de près ou de loin des « élus » qui ne s’inquiétaient d’ailleurs pas de la mise en faillite de leur parti, souvenez-vous !

Comprenez Amiral, dans la vie des affaires, c’est un peu compliqué de noircir du pognon. On est contrôlé de partout, associés, salariés, dirigeants, commissaires aux comptes, inspecteurs des impôts, contrôleurs Urssaf, échanges de données automatisés, etc.

Pour planquer du pognon, il faut être très organisé, avoir des plates-formes de complicités bien rôdées et opaques, et surtout se faire tout-petit, tout-petit.

Alors je veux bien qu’un ministre ait un trésor de guerre planqué à l’étranger et alimenté de ses rapines passées étalées sur des dizaines d’années.

D’autant que celui-là, il en avait fait des vertes et des pas mûres, avant d’être ministre.

Mais expliquez-moi l’intérêt d’avoir des couilles en or cachées dans des comptes suisses qui ne servent à rien ?

Pas même un kopek d’intérêt pour s’offrir la farce d’une dinde à Noël ! »

La peur du manque, tout simplement ?

 

« Vous plaisantez  Amiral ! Quand on est un jouisseur à s’en mettre plein les fouilles sans aucune once de morale ni même de retenue, de façon honnête ou malhonnête, peu importe, c’est pour en jouir rapidement comme « Koopé » et quelques autres avec des montres en or massif, pas pour se priver pendant des décennies et des décennies ! »

La vie est trop courte… et bien difficile, dans ses conditions.

« C’est antinomique par essence. On ne prend pas le risque de se faire piquer la main dans le pot de confiture, avec toutes les conséquences désastreuses que cela implique, pour se priver aussi toute sa vie.

Je préfère un type comme « Bal-Quani », qui pioche tant et plus sans retenue ni remords, mais qui au moins est capable de réinvestir à Saint-Martin dans une belle bicoque pour y couler des jours heureux à l’abri de la flicaille, qu’un type qui vole et qui n’en profite même pas ! Ça n’a pas de sens ! »

Sauf à poursuivre un but hautement plus symbolique et politique, qui impose de ne pas jouir de ses rapines, vivre comme un moine au-dessus de tout soupçon, comme Thiersmirant…

Peut-être. L’amiral a déjà entendu l'argument de la bouche de Paul de Bréveuil. Mais il n’a jamais été un voleur, au contraire. Il ne sait pas ce que c’est, ni encore moins comment ça peut penser, ni qu’est-ce qui peut motiver à tomber dans la délinquance.

« La motivation, c’est parfois une question d’opportunité. Et souvent un appât du gain sans limite. »

Oui, bon, admettons, mais alors ?

 

« Alors, ce n’est pas normal que ça ressorte par petites touches. Il y a forcément autre chose. Et du coup, je vous fais jouer le rôle de redresseur de torts qui s’appuie sur les compétences de Paul de Bréveuil dans l’opus de cet été. »

Qui ? Lui ? Et pourquoi lui ? Pour quelle raison d’ailleurs, puisqu’il est à la retraite ?

« Parce que c’est moi qui en décide, puisque c’est moi qui conçois et écris ! Mais au-delà de cette contingence, parce que vous êtes un honnête-inquiet pour les valeurs de la République et de la marine qui vous tiennent à cœur.

Vous verrez comment c’est emmené ! »

D’autant que dans le roman à suivre, l’amiral passe plus qu’à son tour à côté de la plaque. Paul est devenu un redoutable retord.

Il n’y a pas que ça : « Il me faut aussi écrire la suite de « Parcours olympiques », donner au lecteur les vraies raisons des décorations et distinctions reçues par Paul de Bréveuil à la suite de l’interception réussie d’Ahmed-le-diabolique.

Souvenez-vous, si vous avez lu l’épisode, que je fais intervenir une certaine « cellule Megiddo », et ses chefs de la CIA. J’y décris leurs propres backgrounds, leurs croyances profondes, leurs engagements religieux et leurs convictions politiques. Ces militaires-là, comme vous d’ailleurs, sont persuadés d’être nés sur Terre pour y remplir une, ou des missions qui les dépassent.

Ce qui rend leur mort plus douce, leur sacrifice éventuel plus acceptable. Vous le savez bien, sans ça, il n’y aurait jamais eu de guerre sur cette planète, pas plus que le moindre assassinat ou attentat depuis des siècles et des siècles. »

« I-Cube » délire-t-il de nouveau ?

 

« Pas vraiment. Je sais ce que je dis et connais au moins un peu tout du vide existentialiste de toute existence. Que les uns et les autres remplissent chacun de leurs convictions en « accomplissement d’actions » parfois abjectes, et qui fait que l’humanité est ce qu’elle est : imparfaite ! »

In-finie.

« Les hommes d’église sont d’autres allumés avec leurs propres croyances elles-mêmes transcendantales, qui parviennent même à fanatiser des jeunes candidats au djihad, et qui finalement se rejoignent assez bien dans la motivation des uns et des autres.

Et comme j’ai été obligé d’aborder cet univers-là dans le tome de l’été 2013, forcément, même si les menaces se sont déplacées, hé bien les choses n’ont pas fondamentalement changé. « Ils » sont toujours là, près à la manœuvre et jusqu’à œuvrer tous dans tous leurs quotidiens. Et on a vu faire depuis le « mariage pour tous » et encore en 2014. »

Où veut-il en venir, se demande l’amiral en s’essuyant les lèvres après avoir vidé son verre de vin ?

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Mains invisibles

 

Lundi 3 août 2015

Prologue (3/5)

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

Entretiens … surréalistes (suite) !

 

« Et puis, depuis que je sais que vous ou d’autres sont donc capables de tout, je me suis « évacué » vers un ailleurs changeant (et même flottant). J’ai tout vendu, même mon appartement, ma voiture, j’ai démissionné de mon boulot, je me suis séparé de mes business collatéraux, j’ai fait dégager « ma nichée », pour pouvoir reparler à travers mes romans de ces « fameux » secrets d’État en toute liberté, tellement je reste très pessimiste sur nos libertés publiques dans ce pays… Surtout depuis la dernière élection européenne : on continue à ne pas mobiliser l’électorat traditionnel qui s’en contre-cogne, tellement leurs partis habituels sont nuls et viciés par la corruption et les magouilles, et en 2017, il n’y aura même pas de second tour à la présidentielle. »

Et là, ce sera le drame et l’abjecte attitude de l’arbitraire, sans voie de recours.

Hypothèse absurde pour Morthe de l’Argentière…

 

Et de quels secrets d’État doit-il être question, désormais ?

« Mais amiral, vous êtes aux premières loges pour le savoir. Et je suis ravi d’être de nouveau à l’abri dès ce soir, tellement les autorités de mon pays me font peur ! »

Il exagère…

« Et puis tout dépendra vraisemblablement desquelles et de qui décidera. Inutile de vous dire que si turpitudes il y a, et il y en a plein dans l'actualité qu'il faut bien mettre en cohérence pour un public qui a le droit de savoir et ne comprend rien, et que leurs auteurs et acteurs avérés arrivent au pouvoir et ne veulent pas que soient dévoilés leurs rôles après coup, Ricardo et personne ne sera là pour nous protéger ! » 
« Rassurez-moi, vous ne repassez pas les plats sans avoir pesé le pour et le contre, j’espère ? »

Parce que Morthe-de-l’Argentière ou ses collègues étoilés auraient des choses illégales à se reprocher et à cacher ?

Bonne réplique…

« Non. Et les menaces, si tant est qu’il y en eût, ont été soigneusement écartées, soyez-en sûr ! »

Petit sourire en coin « d’I-Cube » qui passe inaperçu…

Maintenant que Gustave a fait sa part de marché, à « I-Cube » de répondre à ses questions.

 

« D’où vous est venue l’idée de faire votre premier roman, celui où vous racontez les détournements de Tiersmirant et de ses complices ? »

Il fallait expliquer au Capitaine haddock ce qu’il avait à comprendre de l’affaire, au cas où elle était réelle.

« Alors j’ai compilé des renseignements ouverts, style rapports de l’ONU, coupures de presses de l’époque, d’abord pour vérifier la réalité des dires de l’ancien commandant de bord d’Air-transe(retraité dans sa longère de Normandie), ou au moins évaluer leur probabilité. »

Parce qu’il y avait un problème majeur : « Détourner des milliards de dollars, ce n’est pas un problème en soi. Pas plus que par la suite des dizaines de milliards des mêmes dollars dans le cadre de l’affaire de l’extinction des puits de pétrole en feu du Koweït. Ou même les marges de l’accord « pétrole contre nourriture » qui a suivi. Et tout le monde l’aurait su s’ils étaient réapparus par ailleurs. »

Or, ils avaient disparu dans une sorte de trou noir, ce qui rendait l’affaire invraisemblable.

« Vous, si vous avez lu ce « roman », vous savez la motivation réelle du « maître des mots » : détruire la Vème république honnie à la tête de laquelle il se trouvait. »

Cet objectif n’est d’ailleurs pas un mystère… Celui-là a même formé la génération suivante à une future VIème république…

Et ils sont devenus ministres…

« Blanchir ces milliards, dans un quelconque enrichissement personnel, ou celui de son entourage, et il échouait. Les garder au chaud pour les ressortir une fois disparu, à son centième anniversaire, le 26 octobre 2016, et il triomphait ! Post-mortem, certes, mais un triomphe éclatant tout de même, et incontournable de supériorité ! »

Un peu compliqué à admettre et même à comprendre, mais une opportunité réelle pour les dits ministres, « Tombemour » et « Peillasson » notamment au courant à travers les enquêtes parlementaires qu’ils ont menées dans le courant de l’année 2000 sur le sujet.

Mais il y en a plein d’autres qui se tiennent près et qui arpentent encore les couloirs des ministères, pour avoir été à l’époque dans les cabinets, et devenus désormais ministres « aux affaires ».

 

« Et pour expliquer tout ça, il fallait des pages et des pages d’écritures, de synthèses, d’analyses. Un boulot qui n’était en soi-même pas convainquant et qu’aucun journaliste n’a fait jusque-là. »

Et puis, l’incroyable : le grand emprunt de Krasoski annoncé fin 2009 !

Exactement les mêmes sommes : « Souvenez-vous ! On attendait 50 ou 100 milliards d’euros et on se contente d’un peu plus du tiers. Pourquoi donc 35 et pas 40 ou 33 ? »

Et puis leur financement, totalement opaque « où on se paye en remboursant avec des remboursements de dettes et autres emprunts ! Un gros délire tellement grotesque qu’il en manque immédiatement 13 milliards d’euro, ce que personne n’a vu jusque vers la fin de l’année 2012, début 2013.

Incroyable, mais vrai : vous pouvez le vérifier, c’est dans l’actualité de l’époque. »

L’amiral avait bien entendu déjà vérifié.

Et depuis longtemps…

« Oui d’accord ! Mais pourquoi l’écrire ? »

Et pourquoi pas ?

« Pour en laisser une trace et l’expliquer au « Capitaine Haddock ». Lui dire que ses primes d’aviseur, il ne les aurait jamais, parce que d’autres ont fait le boulot à sa place. »

C’est chien.

 

« Non pas du tout ! Parce que très tôt, il a été le seul à comprendre qu’il y en avait encore à aller gratter.

Personnellement, j’étais passé à autre chose. D’abord, vous ou d’autres m’avaient fait chier avec vos bagnoles pleine d’antennes sur, et non pas le long, des trottoirs que je fréquentais ; que même mon blog a été bloqué, rendu inaccessible pendant 48 heures. D’où la publication préalable sur les serveurs de Google en mai quand j’ai commencé à me méfier… », et encore ailleurs aux USA et au Canada sur des plates-formes d’hébergement anonymes.

« Non ! Ça, c’est justement ce qui a provoqué les tentatives d’identification. J’en suis sûr, j’ai vu une note sur le sujet. »

L’amiral Morthe de l’Argentière, oublie une chose. Un autre « service qui n’existe pas », lancé par « Haddock » sur une alerte ufologique l’a obligé à se réfugier aux antipodes à ce moment-là. « Et c’est ensuite que les services de l’État ont pris le relais. Notamment la DCRI… et la DSS, la direction de la sûreté stratégique. Voilà l’explication et la découverte du roman « Opération Juliette-Siéra » par les services. Et donc la suite, à savoir le blocage du blog, notamment, Ricardo, les filatures, les écoutes téléphoniques, les contrôles Urssaf et fiscaux des boîtes où je bossais et Cie. »

Et il y en a eu des paquets.

Qu’ils se rendent compte, même des associations de petites-crèches et sociétés où « I-Cube » avait seulement des fonctions d’administrateur ont été contrôlées par les Cours des comptes locales, par les mairies concernées et le tout à l’avenant, ou par le fisc et les Urssaf.

 

« Parce que vous faites quoi dans la vie, finalement ? »

Ce qu’il veut, quand il le veut et comme il le veut.

« En fait je suis rédacteur à temps partiel dans une publication juridique connue. Un métier de chien mais qui a l’avantage d’emporter la possession de la carte de presse et des avantages qui vont avec. C’est une filiale d’un cabinet de notaires où je bosse également.

Et comme je bosse-fort, en tout cas plus vite que les autres, j’ai aussi une boîte de renseignements juridiques et fiscaux où je fais des consultations pour mes abonnés par internet, le soir, les week-ends. Et il m’arrive de temps en temps de faire du consulting et de l’ingénierie par personne interposée. Ce n’est pas un problème, ni de temps, ni matériel : il suffit de s’organiser. »

Et son métier « officiel » d’archiviste ?

« C’est justement pour mes notaires. J’ai des petites-mains pour faire faire ! Ce n’est pas vraiment mon gagne-pain. »

Il donne même des cours à la faculté et en grandes écoles… avoue-t-il dans la foulée.

« I-Cube, ce n’est pas votre nom ? »

Évidemment que non !

« J’en ai même plusieurs… et très officiellement ! »

 

« Les deux tomes de « Au nom du père » qui ont suivi « Opération Juliette-Siéra », qu’est-ce donc ? »

Un ouvrage quasi-autobiographique librement inspiré de la vie de son père ! Une promesse faite à l’ex-procureur Philippe Bilger, il y a maintenant plus de 5 ou 6 ans.

« Mais il n’a rien compris, ni même lu », nain du neurone qu’il peut devenir lui aussi.

Le vrai thème, c’est le meurtre par procuration.

« Il y en a tant… »

Un truc assez simple à mettre en place et dont le père « d’I-Cube » aurait été la victime il y a bien longtemps. « Il suffisait de se plonger dans l’actualité. Pour le Tome I, il s’agissait d’utiliser le personnage de Paul de Bréveuil déjà préfabriqué pour le roman précédent, en vue d’introduire le Tome II. L’assassinat de Vial à Porto-Vecchio a fait le reste… Sans compter, entre-temps, les démêlés new-yorkais de l’ex-futur président qui devait succéder à Krasoski… Du pain béni pour un auteur, finalement ! »

Pourquoi ne pas publier, avec un vrai éditeur ? Ça ferait rentrer des sous !

« Et puis quoi encore ? Pour payer des impôts et des charges sociales en plus ! Et puis non, si j’avais mis tout ça dans un vrai bouquin, l’éditeur s’en serait pris plus que pour son grade sans comprendre de quoi il retournait. Or, je ne veux de mal à personne, d’une part et d’autre part, je préfère garder un anonymat, certes relatif, derrière mes blogs, quitte à perdre le droit de payer quelques impôts en trop. C’est de l’optimisation bien-pensée.

En revanche, vous l’ignorez sans doute, ça m’aurait amusé que les américains le porte sur grand écran. J’ai d’ailleurs été contacté à plusieurs reprises par des types comme Hornner, Lucas… et je ne sais plus qui. Mais même chez eux, ils ont encore des choses qu’ils ne peuvent pas filmer ou dire… »

 

Paul de Bréveuil n’existe tout de même pas ? Alors comment autant de précision sur sa vie, son parcours, ses aventures ?

« Vous non plus n’existez pas ! Vous êtes une pure fiction littéraire de ma part. Nous ne déjeunons pas ensemble, Amiral ! C’est moi qui invente tout ça.

En revanche, les « Services » et les agents de ces services existent bel et bien, vous le savez parfaitement !

Alors il suffit de reconstituer, d’après le fil des événements de l’actualité, ce que ces « agents » sont capables de faire, comment ils le font pour rester discrets et surtout pourquoi ils le font. C’est du situationnisme-appliqué et c’est très facile.

Vous-même utilisez la méthode « hypothético-déductive » dans vos états-majors, ce qui est à peu près la même chose et donne des résultats similaires depuis la nuit des temps. »

 

L’amiral n’existe pas, pourtant les brochettes de crevettes à la citronnelle et son riz crémeux qui viennent d’être servies dégagent un fumet pour le moins très appétissant.

Une situation totalement « surréaliste », finalement.

« Ça tombe bien ! Cet endroit a été fréquenté par tant de surréalistes authentiques. Et c’est plus silencieux, plus discret que « La Coupole » où ils y faisaient le spectacle. »

Comment a été inventé Paul de Bréveuil ?

« Au démarrage, Charlotte, la vraie, celle dont le nez bouge quand elle parle, devait tenir le rôle principal de mes romans. Et puis au fil de l’écriture de « Opération Juliette-Siéra », ça ne tenait plus la route.

Trop d’incohérences et d’invraisemblances.

Parce qu’il y a déjà trois ébauches des « Enquêtes de Charlotte », la vraie : « Le feu », « L’affaire du juge Féyard » et « Ardéchoise, cœur fidèle » que je dois réécrire, pour le coup. J’en ai plusieurs autres en tête sur le thème du crime parfait, mais je pense que je vais tous les réécrire sous forme de nouvelle, comme « Le crime est invisible », une histoire sordide d’adolescents qui s’entre-tuent. J’ai aussi sous le coude « Le curieux violeur aspermatique », voire « Elle croyait son crime parfait », une escroquerie à l’assurance-vie dont c’est la spécialité de la « vraie » Charlotte, puisqu’au départ, c’est une actuaire.

Parce que Paul, il a fallu que je l’invente en plus, même si justement il a été « créé » pour les besoins du premier épisode, « Le feu ».

Et ça tombe bien, il est autrement plus « riche » et plus complexe, comme personnage.

Et puis, sur mes vieux jours, si j’en ai un jour, je terminerai par « Le Newvox » qui ne peut pas être écrit au féminin. »

C’était un défi personnel, d’être capable d’écrire au féminin… « Mais ce n’est pas si facile pour un homme, finalement. » 

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Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2014/07/prologue-35.html


Destructions-créatrices de Schumpeter ou l’agonie des taxis…

 

Et à qui la faute ?

 

 On a un bel exemple in vivo des théories du bonhomme, qui fait suite à quelques-uns tout autant « tragiques » pour les métiers plus anciens…

Qui se souvient encore des « canuts » anglais des siècles dépassés, détruisant les métiers à tisser ?

Encore plus lointain, la tronche des chinois qui en ont fermé la « route de la soie » quand les « Gaulois » se sont mis à cultiver les mûriers à soie ?

Jusqu’à être la seconde industrie de mon pays avec un épicentre en Ardèche…

Plus personne ne déroule les cocons de vers à soie en ces régions-là (on préfère filer le nylon ailleurs) et on visite encore ces « usines » comme autant de musées.

 

L'Américain « Uber », au centre des violences de la semaine dernière, s'affranchit-il des lois avec son service « UberPOP » nous demande-t-on ? Jugée totalement « illégale » par le gouvernement et même récemment interdit de circulation, vécue comme une provocation par les taxis, l'application pour téléphone mobile continue pourtant d'exister.

Et sur le terrain, la situation a depuis une dizaine de jours dégénéré dans la violence.

À côté de son service de véhicule de transport avec chauffeur (VTC) classique (voire chauffeur de groupe et minibus ou mototaxi), « Uber » met en relation avec « UberPop » des clients avec des conducteurs amateurs, qui utilisent leur propre véhicule : Du covoiturage ou de l’auto-partage payant, en quelque sorte.

On fait déjà ça pour les « B&B », pour les hôtels « normaux », pour les voyagistes, pour les livres, les disques, pour l’usage du « cloud » et tant d’autres applications comme les sites de rencontres qui ont tué les « marieuses » et agences-matrimoniales…

Mais là, tout d’un  coup, et depuis le premier rapport de « D’Jack@talis » qui avait pourtant prévenu, il s’agirait là de concurrence déloyale.

En fait, une application qui n’a fait que créer une brèche de plus dans le monopole des taxis en mettant au départ uniquement en relation passagers et VTC.

 

Car c’est un service à « prix cassés », plébiscité par un millions de clients réguliers, dont 400.000 « exclusifs » (… quand j’affirmais il y a trois ans que la « guerre économique », dans ma série des « déclinistes », se ferait sur les prix et pas autrement…) est aussi dans le viseur des autorités car les conducteurs occasionnels « d'UberPOP » sont des particuliers qui ne paieraient ni cotisations sociales ni impôts. Ils n'ont pas non plus suivi les 250 heures de formation nécessaires pour obtenir un agrément VTC et ne sont pas assurés professionnellement.

« Mais ça, c’était avant » !

Réponse des autorités : Interdiction dans plusieurs départements (Gironde, Bas-Rhin, Nord, Bouches-du-Rhône, Loire-Atlantique, Paris, Rhône). Ni VTC, ni covoiturage, « UberPOP est en situation d'illégalité absolue », a insisté mardi dernier le ministre de l'Intérieur.

Car en « Gauloisie-libérale et avancée », on préfère « interdire la Liberté », façon « proto-post-marxiste-dictatoriale » pour faire barrage à la marée du progrès !

Comment il s’appelait celui qui courrait après les moulins à vent, déjà ?

 

En vertu de la loi « T’es-venu-d’où », vous savez notre brillant député « énarque-phobique-administratif », fraudeur à ses heures perdues, votée en octobre 2014 , il est en effet interdit de proposer une prestation de transport routier « à titre onéreux » si l'on n'est pas enregistré comme chauffeur de taxi ou VTC. « Ceux qui organisent ce système sans respecter les règles sont passibles de deux ans d'emprisonnement et 300.000 euros d'amende ».

Les conducteurs encourent eux des sanctions pouvant aller jusqu'à 1 an de prison, 15.000 euros d'amende, suspension du permis et confiscation du véhicule.

Depuis le début de l'année plus de 420 procédures ont été engagées à ce titre contre des chauffeurs « UberPOP ». Des conducteurs utilisant des applications concurrentes (Heetch, Djump) ont également été épinglés.

À Paris-capitale, une centaine de condamnations à des amendes ont été prononcées.

Et alors, serait-ce la fin des modes de déplacements alternatifs comme le covoiturage et l'auto-partage pourtant promus par ailleurs par les mêmes autorités publiques pour désengorger le réseau routier ?

Complètement schizophrènes, nos « sachants » !

Jusqu’à l’hérésie.

 

Bon, parce que les causes du désastre sont partagées.

Un taxi, il a un tarif imposé par l’autorité administrative.

Un tarif plafond : Il peut faire les remises, ristournes et Cie qu’il veut à son client.

Mais le « tarif-plafond » devient très vite un tarif « minimum » pour le fisc et le RSI…

Il ne faut pas non plus l’oublier…

Et pour bien cerner l’artisan-taxi, on lui colle des mouchards que sont la location des compteurs (obligatoires). Il y en a deux : Celui qui compte les courses et celui qui compte les heures.

Parce que le quidam, il ne peut pas conduire autant qu’il le veut, bien sûr…

Et puis il y en a un troisième, mais celui-là équipe tous les véhicules : Le compteur kilométrique.

Et que ce n’est pas très compliqué de faire des règles de trois pour mieux taxer l’artisan.

Alors c’est vrai que le tarif est bâti pour qu’ils puissent en rester assez pour payer les charges, toutes leurs charges y compris assurance et essence, et réussir à survivre avec le peu qui leur reste.

Donc c’est cher pour le client final, sauf quand on dirige un musée ou un institut public quelconque : Là, on se fait rembourser sans compter, même quand on dispose d’une voiture de fonction avec chauffeur, le tout payé par l’impôt piqué à d’autres.

Il n’y avait que la « cousine Xav’ » (l’épouse du « cousin Tiberi ») qui ne prenait jamais le taxi pour disposer de la voiture du Maire.

Car j’ai ainsi pu voir de mes yeux le Doyen Vedel, celui qui a formé tant de « juristes-publicistes », au moins deux générations et demie, qui disposait aussi de voitures de fonction avec chauffeur.

Ce qui lui, ne l’empêchait pas de prendre des taxis à l’occasion…

 

Le premier fautif, c’est donc le fisc.

Artisans-libéraux ? Et arnaqueurs ?

Dans les livres seulement : C’est le fisc qui « arnaque » et les régimes sociaux tout de suite après. Le chauffeur de taxi (tout comme les ambulanciers), ils ne font que la collecte !

Un chauffeur va exercer en « nom propre ». Cela veut dire qu’il est solidairement responsable de son activité. Si notre chauffeur de taxi ne rembourse pas son crédit, ou ne paye pas ses charges (le très célèbre RSI), la banque comme les organismes sociaux n’hésiteront pas un instant à venir saisir ses biens, ou sa maison, il ne faut jamais oublier.

 

Et donc, quand on additionne le tout, ce prix-là payé par le client final reste élevé, c’est sûr, et il y réfléchit à deux fois, contraint et forcé.

Alors qu’à New-York ou Londres, voire Washington, des taxis, ils sont si nombreux et si peu onéreux que s’en est tellement pratique quand on ne connaît pas bien le plan du métro.

Presqu’un plaisir.

 

Résultat, le second responsable c’est l’artisan-taxi lui-même : Le client se faisant plus rare, parce qu’il y a également un effort de la puissance publique, avec vos impôts, pour multiplier l’offre de transport des personnes, la corporation a obtenu un « numerus-clausus » avec ce raisonnement de pétoncle !

Simple : Puisque le gâteau rétrécit, autant, pour survivre, qu’on soit moins nombreux à se le partager.

Les plaques, les licences de faire ne sont plus distribuées et désormais elles peuvent être cédées !

Vous imaginez la suite ?

On vous a fait le même coup avec le chômage et les RTT bien des années plus tard…

La pénurie, ils n’ont pas d’autres solutions à portée du neurone que de la « partager ».

 

Un métier dans lequel les premiers qui partent se les font en or.

Les autres, ils rament pour rembourser jusqu’à 200/240 K€ d’avoir « acheté le droit de travailler ».

Je vous demande un peu : Payer pour pouvoir travailler, même quand l’esclavage existait encore, on n’avait jamais imaginé cette solution invraisemblable mise en place dans une « économie-administrée » qui, paraît-il, reste une « horreur libérale » !

J’adore ce paradoxe-là aussi, complètement « à la masse ».

 

Bon, il faut, pour être honnête, vous dire que c’est à peu-près pareil pour beaucoup de professions.

Un, une licence (les débits de boissons, de tabac), importateur-assermenté, parfois avec une caution en garantie ;

Deux, une formation parfois lourde et payante (jusqu’à 250 heures sur un an pour un taxi, 5 ans minimum pour un pharmacien, un avocat, un médecin, un expert-comptable, mais un à deux ans pour un coiffeur, un boulanger, un pâtissier, et leur CAP minimum) ;

Trois, un pas de porte, un bail, quand on ne peut pas faire autrement que d’avoir un local dédié et équipé, même pour un commerçant de victuailles.

Et à chaque fois, tout plein d’obligations à respecter et à payer !

 

Et pour être totalement honnête, il faut aussi vous dire que les taxis ont plusieurs statuts possibles : Artisan-indépendant, certes, mais aussi salariés de boutiques qui ont licence et véhicule, ou encore locataires de la plaque et du véhicule.

Là au moins, dans les deux derniers cas, ils peuvent arrêter quand ils en ont vraiment marre. Les premiers ne peuvent arrêter que quand ils ont remboursé leur emprunt. Et un emprunt, ça ne se déduit pas des revenus de l’outil de travail : On paye impôts et charges dessus avant d’en disposer pour son banquier.

Et s’ils ne savent faire que conduire, ils deviennent chauffeur de maître, voiturier-placier, ambulancier-salarié, ou carrément VTC ou « Uberiste ».

La galéjade, les amis…

 

Les taxis ayant peu évolué, « se situent mal dans cette jungle, étant eux-mêmes à mi-chemin entre un statut libéral – le chauffeur est maître à bord – et un statut public du fait qu'ils sont soumis à une réglementation et à une autorité publique (la préfecture de police dans l'agglomération parisienne, une préfecture en province) », souligne la Fnaut.

« Uber » a par ailleurs réagi. Mi-février, l’entreprise a informé par courriel les chauffeurs concernés qu’ils devaient, d’ici le 21 mars, créer une structure juridique (c’est-à-dire concrètement s’inscrire comme autoentrepreneur) et prendre une assurance en responsabilité civile professionnelle. Ils doivent également produire une attestation d’aptitude physique délivrée par un médecin agréé par la préfecture.

En revanche, « Uber » conteste la constitutionnalité de la loi applicable et a multiplié les offensives judiciaires pour défendre « UberPOP » comme les droits des VTC, avec pour effet de contrecarrer sa pleine application.

L'entreprise a fait appel de sa condamnation en octobre dernier devant le tribunal correctionnel de Paris à 100.000 euros d'amende pour avoir abusivement présenté « UberPOP » comme un service de covoiturage.

Position rejetée par le TGI parigot : À suivre…

 

Résultat, puisque leur métier est en train de mourir, il est assez logique que cette profession voit rouge lorsque des chauffeurs particuliers, qui n’étaient pas assurés pour le transport de personnes, qui font cela occasionnellement donc sans avoir à remplacer un véhicule ou à acheter spécifiquement un véhicule pour cet usage, ne paient pas (ou peu) de charges ou d’impôts.

Et pourtant ils rendent le service que ne veulent plus rendre les taxis depuis des lustres aux sorties des boîtes de nuit ou des vols de nuit de Roissy-CDG : La nature a horreur du vide.

Même s’il est de bon ton de dire qu’« Uber » c’est super car c’est moderne, la réalité c’est que les profits d’« Uber » proviennent d’une distorsion de concurrence évidente en exploitant les « niches » laissées en jachère par toute une profession.

« Uber » s’arroge le droit de faire conduire des gens par des gens au mépris de quasiment toutes les règles à applicables aux taxis nous assure-t-on.

C’est parce que ses chauffeurs sont des amateurs qu’« Uber » peut gagner de l’argent, nous en dit-on.

Et attention, quand dans moins de 10 ans ils seront confrontés à la version « 2.0 d’Uber », la voiture sans chauffeur dans laquelle « Uber » avec Google, est particulièrement en pointe, là, ce sera la mise à mort définitive !

C’est dire si on n’arrête pas le progrès, jeunes-gens, même avec des interdits.

 

Et de rappeler que toutes les entreprises ont pour vocation unique de faire toujours plus de profits pour payer impôts et apporteurs de capitaux (actionnaires et/ou banquiers).

Et quand les entreprises de transports pourront se passer des chauffeurs… elles se passeront des chauffeurs. Cela concernera les routiers mais également les taxis.

On pose bien des caisses automatiques dans vos supermarchés, à vos pompes à essence, dans vos barrières de péages, sur les quais de la SNCF ou dans les aérogares.

Les avions se pilotent eux-mêmes tout seul et ne tombent que quand ils sont trahis par leurs pilotes, les métros n’ont plus de conducteur et les cheminots pilotent leur TGV que s’ils sont capable d’arrêter l’alarme « homme-mort ». Sans ça, le convoi s’arrête tout seul en rase-campagne.

 

Vous vous rendez compte les gains de productivité ? Votre camion pourra en plus rouler sans s’arrêter en permanence… plus besoin de pauses ou de sommeil.

Un même investissement matériel qui « produit » du service 24 heures sur 24, 365 jours par an, au lieu de 44 heures par semaine, 11 heures par jour avec des pauses toutes les 5 heures, 5 semaines de vacances obligatoires par an, et le risque de grèves impromptues…

 

Ce qui est scandaleux, ce n’est pas tant que les taxis aient pu bloquer le périph’, les abords des aéroports ou toute autre voie publique.

C’est qu’il n’y aucun clairvoyant pour trouver des solutions, dans leurs rangs, mais aussi chez les « sachants » dont le ministre ne sait que manier le bâton et le législateur « interdire » : Quelles marques et témoignages de leur profonde konnerie qui touche à l’autisme !

 

Il faut aller plus loin. Il faudrait revoir la profession et aligner le régime des taxis sur celui des VTC et autres.

Si on aligne ces deux régimes, il faut évidemment indemniser les taxis pour l’acquisition de leur licence dont le prix, à terme, va tendre vers 0 (je suis tombé par hasard sur une annonce qui en proposait une à 80 K€ sur le BonCoin.com il y a quelques semaines, un peu étonné).

Soit, on ouvre le transport des personnes à la concurrence. Dès lors on demande aux nouveaux venus, les VTC, de s’acquitter d’une soulte de disons 5 ou 10.000 euros afin d’avoir le droit d’exercer les premières années et jusqu’à éteindre toutes les licences des taxis.

Cette soulte alimente un fonds qui rachètera progressivement aux taxis leurs licences à la valeur du marché.

On fixe évidemment le prix de la plaque en le figeant à son prix actuel afin que personne ne soit lésé.

Soit, dans l’hypothèse contraire comme actuellement choisie et protégée tellement ça « rapporte gros » au Trésor-Public, si on n’indemnise pas les taxis… eh bien on n’ouvre pas leur marché à la concurrence sinon cela veut dire que l’État s’arroge le droit de ruiner des citoyens, des familles entières et de façon générale, autant de procédés inacceptables.

 

Et il s’agirait d’aller vite (et loin) : L’évolution économique amène à penser que ce métier est condamné à brève échéance. VTC, Uber, co-voiturage, taxis clandestins, sans oublier voiture sans chauffeur et augmentation de toutes les charges et impôts tous les ans font du modèle économique d’un taxi un échec financier à venir.

Ça ne sert à rien de jouer les « bonnets-rouges ». Depuis moins de 5 ans, le changement est palpable, évident même. Et ce statut finira par craquer, comme l’enseignement et l’Éducation nationale sous la pression des MOOCs qui sont les cours en ligne et où, du fin fond de la Corrèze – mais pas encore dans mes montagnes Corses, puisqu’il n’y a pas de réseau –, vous pourrez apprendre en écoutant le meilleur des professeurs de médecine, de philosophie, de langues ou de physique quantique du monde.

Les enseignants n’en sont même pas conscients et pourtant leur métier, dans sa forme actuelle, est déjà mort (sans même avoir à évoquer leurs résultats souvent pitoyables). 

 

Notez que lorsque l’industrie du disque en pleine déconfiture fait tout ce qu’elle peut pour criminaliser les « pirates » qui sont aussi ses clients, elle se tire une balle dans le pied.

Mettre ses propres clients en prison n’est pas une solution durable !

On ne peut pas bâtir un modèle économique sur la contrainte pénale.

Il faut donc se réinventer ou évoluer, au choix.

De la même manière, ce n’est pas en cassant la gueule des clients « d’Uber » ou des VTC que les chauffeurs de taxi gagneront la « bataille des cœurs ».

Dans la majorité des cas, la violence est contre-productive. L’image renvoyée par les taxis au reste de l’opinion est désastreuse.

 

Bref, la convergence entre les technologies de l’information, de la robotique et de l’intelligence artificielle va totalement bouleverser le monde du travail dans les 10 prochaines années.

Cela signifie qu’il faut anticiper cette future réalité et que les reconversions à venir doit se faire vers des métiers qui soient non-délocalisables et non-robotisables et  non-informatisables.

Ce qui restreint vraiment le champ des « possibles ».

 

C’est un peu du « monde d’avant » qui laisse sa place au « monde d’après ».

L’en empêcher ne fait seulement que le retarder, alors qu’il vaudrait mieux l’accompagner, le prendre par la main au lieu de le laisser vous pendre par le cou.

Mais, force est de constater qu’ils ne sont pas très nombreux à avoir cette sagesse, finalement. Et aucun ne se souvient de Schumpeter : Ils préfèrent tous leurs dogmes à eux, même quand ils amènent des catastrophes.

I3

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2015/07/destructions-creatrices-de-schumpeter.html

 

L’accélération des technologies est fantastique et j’ai pu suivre, depuis le début des années 70, l’évolution du transport aérien qui est passé du début de l’aviation commerciale à réaction (Caravelle, AirBus A300, B707) à une industrie de transport de masse avec plus de trois milliards de passagers en 2015.

La croissance est telle que les constructeurs d’avions estiment qu’il faudra former plus de 500.000 pilotes pour les prochaines années.

Petite question qui rejoint le sujet de cet article : « Les pilotes de ligne seront-ils remplacés prochainement par des automatismes, des « robots-pilotes » ?...

C’était le rêve de beaucoup de monde, y compris des journalistes qui ont toujours dit n’importe quoi sur le métier de pilote de ligne pronostiquant sa disparition lors de l’arrivée du A320 à la fin des années 80 !...

En fait, un avion se déplace dans un espace à trois dimensions et avant d’avoir des avions entièrement automatiques il y aura d’abord des « trains automatiques », sans personnel de conduite !...

Est-ce possible ?...

Pour l’instant, certains métros sont automatisés, ce qui est assez simple car il n’y a qu’une seule voie et il suffit de quelques automatismes pour décider du départ et de l’arrêt des rames sachant qu’il est possible d’intervenir d’un centre de contrôle.

 

Cela devient plus compliqué pour les automobiles, les camions et les bus.

La « Google-car » devrait être opérationnelle dans une dizaine d’années mais le développement est ardu car comment est-ce qu’une voiture va s’arrêter à un feu rouge ?... Il faut une reconnaissance visuelle à laquelle est couplé le pilote automatique de la voiture…

De plus, un système de contrôle à distance est-il possible et souhaitable ?... La passager est-il maître à bord ou dépendant d’un organisme qui peut intervenir de loin ?... La question n’est pas anodine car le fond du problème est de savoir si le système doit être entièrement autonome ou pas !...  Vous imaginez une voiture qui peut être contrôlée d’un central, mais aussi  par des terroristes informatiques ?...

Ces problèmes seront résolus d’ici une dizaine d’années et ce sera, effectivement, le début de la fin pour les professions de chauffeur de taxi, de camions et de bus !...

 

Mais, lorsque l’on passe à un espace à deux dimensions, comme la mer, la situation se complique nettement plus.

Les bateaux auront-ils encore des équipages dans 20 ans ?...

La situation est beaucoup plus complexe vu le nombre de paramètres à contrôler et l’éloignement planétaire des navires.

 

Quant aux avions, c’est encore pire !...

Nous sommes dans un espace à trois dimensions, avec des vitesses effrayantes, tant horizontales que verticales, et il devient quasiment impossible de programmer toutes les circonstances qui peuvent survenir dans un vol.

Un exemple : lors d’une traversée océanique de l’Europe vers les États-Unis, les avions reçoivent des « clearances de vols », altitude et route, qui sont ensuite programmées dans le pilote automatique… Comment faire sans pilote ?... Est-ce que c’est le contrôle aérien qui donne l’ordre au pilote automatique de monter ou de descendre ?... Mais alors, cela signifie que l’avion peut être contrôlé du sol par un organisme compétent, mais aussi par une personne mal intentionnée qui prendrait le contrôle de l’avion !...

Un autre exemple : un terrain se ferme cause météo (orage, neige, brouillard) et l’avion doit aller ailleurs… Qui décide et qui agit ?... Le contrôleur au sol ou un contrôleur de la compagnie ?...Et comment faire lorsque l’on sort du cadre opérationnel ?...etc…

En fait, on n’est pas prêt de voir disparaître les pilotes de ligne même si un avion de ligne pourra être piloté prochainement par un seul pilote entouré par une multitude d’ordinateurs. Et puis, est-ce raisonnable d’avoir un seul pilote à bord ?... On connaît l’horrible accident du Germanwings…

La solution parait être la création d’une entité intelligente, une « Intelligence Artificielle » qui contrôlerait l’avion !... Encore faut-il qu’elle ne devienne pas folle, destructrice, comme dans le film de Spielberg « IA » !...

 

On est encore loin d’avoir des avions autonomes !...

Mais ce sera inévitable lorsque nous aurons des modèles d’avion hypersonique, volant à Mach 5 (température totale 1000°C), capables de faire le tour du monde avec une seule escale !... Paris-Papeete en quatre heures !...

Et nous aurons aussi, vraisemblablement, des modèles avec une trajectoire suborbitale !... Paris-Papeete en une heure trente !...

Mais c’est pour dans un siècle !...

 

Jean-Charles DUBOC


Mains invisibles

 

Dimanche 2 août 2015

 

Prologue (2/5)

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

Entretiens … surréalistes (suite) !

 

L’heure tourne, le temps passe, le soleil s’incline insensiblement derrière les nuages chargées de pluie et l’amiral, pour s’être disposé de telle sorte qu’il voie les allers-et-venues sur l’entrée et la terrasse, Gustave guette les visiteurs. Son visiteur.

Habituellement et en semaine, le lieu est fréquenté par des « cadres-sup », clients et fournisseurs, « d’en face », de chez la centrale coopérative Sodiaal (et ses marques Candia, Entremont, Le Rustique, Cœur de Lion, RichesMonts, Régilait, Yoplait, etc.…) sise sur le trottoir d’en face au 170.

Aujourd’hui dimanche, ce sont des promeneurs et touristes qui vont où viennent entre le jardin du Luxembourg et l’Observatoire de Paris fameux pour son horloge-parlante et d’importants travaux qui ont marqué l’histoire de la science, notamment la mesure exacte et invariante de la vitesse de la lumière…

 

Il est en avance : pas bien grave.

Mais là, ça devient inquiétant : s’est-il fait poser un lapin ?

Il tourne et vire d’une fesse sur l’autre, marquant des signes d’impatience de plus en plus vifs et à intervalles de plus en plus fréquents, quand le garçon lui indique que le monsieur assis au fond de la salle souhaite qu’il s’attable avec lui !

Drôle de façon de faire… Ce gars-là est arrivé bien avant lui, il s’en souvient, et sirotait déjà un verre d’américano-maison à l’endroit où la banquette est marqué sur le côté d’une petite-plaque ciselée au nom de « Vladimir Illich Oulianov », un ancien pensionnaire qui y avait ses habitudes, absorbé par la lecture d’un exemplaire du JDD, quand l’amiral est arrivé.

 

« Ravi ! Je vous ai commandé la même chose », fait-il en tendant la main sans même tenter de se lever.

Il faut dire que la ressemblance avec Landau est frappante de près, quand I-Cube retire ses lunettes sombres pour en mettre une paire à monture légère, les furoncles en moins et des cheveux en plus, d'âge approximativement équivalent, mais avec un nez fin sauf à être marqué, creusé, comme ceux qui ne boivent pas que de l'eau ou du lait. 

En revanche le gabarit est nettement plus impressionnant que l’élu socialiste : il faut imaginer « Deux-Pardieu » en modèle maxi-XXXL, et non pas comme d'un nain des écrans géants qu’il est dans la réalité.

Pas un quintal, ni quand même le double-quintal promis, mais bien entre les deux, pour une taille de buste « colossale ».

Un tour de taille impressionnant…

« Je me déplace en fauteuil-roulant : c’est mieux pour mes articulations », précise-t-il de sa voix éraillée en montrant l’appareil replié le long de la banquette où il s’est installé.

La raison pour laquelle il fait venir son interlocuteur jusqu’à lui, et non pas l’inverse.

Et puis comme ça, il a aussi le dos au mur et les yeux rivés sur la porte d’entrée, au-dessus des épaules de l’amiral. Et aura pu vérifier que Gustave était arrivé seul et à pied.

 

« Vous avez demandé à me parler. Je veux bien, mais je vous ai donné mes conditions. Jusque-là, il semble que vous teniez parole, Amiral, et j’en suis ravi. Reste que vous devez aussi me dire quand vos services ont-ils décidé de m’abattre, qui et par qui. Je vous écoute. »

Personne ne cherche à l’abattre.

Au contraire, il est « sous protection » … de loin en loin. Il va tenter de le lui expliquer.

« Et Roberto ? Qui est-ce ? »

Donc, c’est bien la énième hypothèse qui était la bonne, celle que n’avait retenu le service qu’un temps : le petit archiviste du service documentation d’un gros cabinet de notaires parisiens et ses multiples activités à temps partiel !

Ce n’est pas Roberto, mais Ricardo. Juste un prétexte pour renouveler la protection policière qui n’existe en principe pas.

« Il était en charge de vous identifier. Ce qui a été fait, puisque dans la semaine vous y avez fait allusion dans un de vos billets quotidiens, directement sur votre blog. C’est ce qui était attendu. Mais il a dû repasser une fois. »

Deux fois !

« La dernière fois, c’était pour vous dire « au revoir », que vous n’aviez pas à vous inquiéter. »

Il n’est pas de ceux qui s’inquiètent : « J’en ai vu d’autres. Je crains juste de ne pas avoir le temps de faire ce que j’ai à faire, c’est tout. »

« Vous ne comprenez pas, Monsieur… L’Ignoble, mais c’est comme pour le capitaine Haddock, votre correspondant internétique. »

Lui, il avait lancé une alerte éthique en juin 1998, au moment des grèves des pilotes « d’Air-transe » avant la coupe du monde de football de l’époque.

Déjà le foot…

Aussitôt que la menace a été lancée par les grévistes d’une révélation en mondovision, le ministère des transports avait capitulé et la grève avait immédiatement été stoppée, toutes les revendications ayant été acceptées d’un coup, mêmes les plus audacieuses !

« Les gens du ministère de l’industrie et des finances, n’ont pas apprécié et ont fait le nécessaire pour que la DST surveille cette équipe de syndicalistes… »

« Corps-bête », le chef de fil du syndicat des pilotes s’est laissé piéger par un miroir aux alouettes tendu à son intention de mégalomaniaque, d’une compagnie aérienne autonome où il y aura perdu une fortune, pour être mis en faillite rapidement.

Les agents du fisc et des douanes, mis au courant par Haddock qui poursuivait son action d’aviseur « ut-singuli » ont été « éliminés » des circuits tour à tour.

Lui-même, pilote émérite de 747-Cargo « d’Air-transe », s’est retrouvé « démoli » par des horaires de vol aberrant à détruire n’importe quel humain en surcharge de travail : éliminé.

 

Et puis, on l’aurait facilement fait passer pour un fou à rapporter avoir croisé un OVNI de 300 mètres au-dessus de Paris quelques années plus tôt…

« Sauf que l’Ovni a été repéré par les radars de Taverny… »

Oui, oui… bon : « Une erreur des machines. Ça arrive !

Mais il a continué à harceler les ministères. Et entre-temps mes prédécesseurs ont compris pour quoi et comment, ses téléphones, sa voiture, ses déplacements étaient suivis de près. Alors ils n’ont rien trouvé de mieux que de lui envoyer un Mirage 2000 sur la balise-espionne qu’il portait sans le savoir à peine 10 jours après la reprise du travail chez « Air-transe »… »

Une façon comme une autre de lui faire comprendre, que même en voyageant incognito dans un TGV de façon anonyme, il était géo-localisé en permanence et avec une extrême précision…

Des équipements tout-neufs reçus alors récemment par les services de sécurité du territoire.

 

« Et l’affaire des trois Transall C-160, portes et rampe ouvertes au-dessus de son jardin ? » Ce qui avait ému jusqu’au maire de la localité et toute la population…

« De ce que j’en ai compris, ça s’est passé après sa dernière lettre à la ministre des finances. Courant mai 2010. Pas plus de trois jours pour réagir. C’était un message des paras des commandos de l’air à l’adresse des gendarmes locaux. À savoir qu’ils étaient encore capables de jeter une compagnie complète en un seul passage s’ils recevaient et exécutaient l’ordre d’appréhender le bonhomme pour le jeter au secret dans une forteresse isolée pour outrage à ministre. N’importe où, n’importe quand ! »

« Pointu » comme avertissement.

« I-Cube » avoue qu’il n’avait pas compris cet épisode-là comme ça, mais plutôt comme d’une menace contre le bonhomme pour le dissuader à n’avoir pas à y revenir.

D’autant qu’à peu-près la même époque, « I-Cube » lui-même postait sur Blogspot la première version « d’Opération Juliette-Siéra », pour la postérité et à l’adresse à la fois de Basanix et de Haddock.

En avance sur son programme de l’été suivant…

Parce que lui-même subissait l’espionnage « des Services » … jusque sur son trottoir !

Cette conjonction d’actions/réactions ont dû les laisser pantois.

Et puis il y a eu la lettre de janvier 2014, par le même « Haddock ».

 

Idem : un Transall survole à deux reprises le village côtier alors que l’ex-commandant « d’Air-transe » se promène avec celle qui partage sa vie depuis des décennies sur la falaise de craie.

« Un signe par lequel les services souhaitaient lui faire savoir qu’ils savaient et appuyaient. »

Gustave ne sait pas tout non plus, semble-t-il. « Haddock reçoit aussi des « signaux » de soutien qui ne viennent pas que de vous ! »

Ah oui et de qui alors ?

« Des services étrangers ? Lesquels ? »

Étrangers, c’est le cas de le dire…

« Je n’ai pas pu le vérifier, mais c’est sans doute probable… À plusieurs reprises, au-dessus de son village, voire aux environs chez des amis, un ovni serait passé dans le ciel à chaque fois qu’il s’agitait à écrire. Ici une bouée rouge, là un engin gris, ailleurs une lentille blanche… »

Il déraille, « I-Cube » ?

« Non ! Et curieusement, avec également de possibles paradoxes temporels, comme mon blog a pu en être victime en 2008… »

C’est quoi cette histoire de « paradoxe temporel » là ?

« Le mien, je ne sais pas. Mais pour Haddock, c’était à chaque fois qu’il écrivait à vos ministres, sans que personne n’ait pu le savoir. Je veux dire avant l’envoi des courriers à leurs destinataires. Comprenez que depuis, il est content que d’autres prennent le relais… »

« I-Cube » veut parler des actions des associations de vétérans ?

« Entres autres… Vous savez de quoi je parle ! On va y revenir. »

 

En effet : « Pareil pour vous. Vous ne l’avez peut-être pas compris non plus, mais le message était pourtant clair ! Après votre premier roman, et plusieurs tentatives passées inaperçues, je présume pendant l’été suivant, il fallait faire savoir à qui de droit que vous seriez désormais en sécurité. Autrement dit, n’importe qui, n’importe où, n’importe quand, vous pouviez être abattu.

Même par Ricardo ou un autre. Mais comme vous aviez mis en ligne le tome I de « Au nom du père », ce que tout le monde a pris pour un vrai roman et non plus le traitement d’une « affaire d’État » qui ne regarde personne, le message était que vous n’aviez désormais plus rien à craindre. Plus personne n’avait à craindre vos dires et que ce qui était fait était fait : on ne revenait pas là-dessus. Pensez bien que si Ricardo avait reçu l’ordre de vous abattre, il aurait rempli sa mission et vous ne l’auriez jamais rencontré. Et reconnaissez que vous avez eu la paix, depuis ! »

Sauf depuis l’annonce de la suite de ce premier roman, sur les mêmes affaires…

Non seulement sa boîte à courriel habituelle, ses sources d’information pour « fabriquer » ses posts, a été bloquée et l’est toujours, mais il se sent tellement menacé par mille virus informatiques qu’il a ouvert d’autres sites avec des machines « propres », et migré son blog sur la plate-forme Google et les serveurs irlandais.

« Les autorités peuvent bloquer l’accès au blog du site toulousain d’over-blog, aucun doute là-dessus : la Loi de programmation militaire de décembre 2013 peut le faire sans même en référer à un juge, j’en suis conscient.

Mais pas l’accès aux serveurs irlandais : d’où mon déménagement, alors même que si je m’abrite autour de la législation américaine, Haddock a migré en Tchécoslovaquie. Ce que j’ai failli faire moi-même, sauf que j’ai perdu les adresses et les codes…

Et savez-vous un détail que je ne connaissais pas ? L’essentiel du trafic sur le nouveau blog est bien d’origine française. Pour un gros tiers. Pour le reste, ça vient pour presque un autre tiers des USA, et puis de la Russie, d'Ukraine, de Malaisie, du Sénégal et même d’Australie. ! Vous ne pouvez plus rien bloquer. »

Mais Gustave, ni même aucun service ne bloque quoique ce soit.

« Mais si ! Sans ça j’aurai pu récupérer mes ID, tous mes ID et pseudos, sauf pour un seul, celui d’infreequentable. »

Impossible pense pour lui l’amiral ! 

Accéder au sommaire : Cliquez ici !

 

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2014/07/prologue-25.html


Le Sénégal et l’envoi de troupes pendant la guerre du Golfe 1991

 

Un scandale d’État, mais pas qu’en France !…

 

Le détournement des 3,5 milliards $ des indemnités de la guerre du Golfe de 1991, soit de 7,5 milliards d’euros en valeur actuelle, par « Mythe-Errant » et quelques complices, est un crime contre l’État, contre les Institutions, mais représente aussi un important préjudice pour nos armées et nos soldats .

A une époque où les tensions internationales sont particulièrement fortes, en particulier au Proche-Orient, nos armées doivent avoir de solides moyens d’intervention car nos adversaires fanatiques religieux ne reculent devant rien, y compris le terrorisme sur notre territoire.

Aussi, il me semble souhaitable que le gouvernement s’empare sérieusement de ce dossier afin que les sommes détournées, et qui semblent avoir été récupérées par le gouvernement de François FILLON en 2010, puissent parvenir enfin à leur destinataire final : le budget des Armées !...

La récupération des fonds est le sujet du roman « Opération Juliette-Siéra » rédigé par « I-Cube ».

Un roman qui est aussi disponible sur le blog « Alerte-éthique ».

 

D’autre part, de nombreux vétérans de la « Division Daguet » souffrent du « Syndrome du Golfe », une affection handicapante et parfois fatale causée par l’inhalation de poussières d’uranium des obus antichars, par  la respiration de gaz neurotoxiques et des vaccins adjuvantés à l’aluminium.

Un véritable cocktail dévastateur qui provoque parfois des lésions neurologiques invalidantes chez les combattants.

Compte-tenu des dernières études sur les vétérans malades aux USA, le « Syndrome du Golfe » est reconnu dans l’armée américaine, au Royaume-Uni, mais on attend toujours une étude épidémiologique en France !...

Il faut savoir que près de 25% à 30% des anciens combattants américains du Golfe sont reconnus victimes de cette pathologie, c’est-à-dire entre 150.000 et 200.000 vétérans.

Ils touchent une pension d’invalidité.

On attend la chose pour nos vétérans de la Division Daguet !...

Si les statistiques du nombre de malades est le même pour les vétérans français, c’est alors près de 3.000 à 4.000 de nos soldats qui souffrent du syndrome. Et ils n’ont aucune indemnité alors que des milliards ont été virés par le Koweït, les Emirats Arabes-Unis et l’Arabie Saoudite !...

Un énorme scandale est en cours de développement et les associations d’anciens combattants commencent à écrire aux différents ministres concernés par cette affaire ainsi qu’au Président de la République.

Cette scandaleuse situation ne se limite pas à la France car c’est la même chose, à une moindre échelle, au Sénégal, où près de 500 « Jambars » réclame leur dû, à savoir la prime de guerre qui leur était promise et qu’ils n’ont jamais touchée !

Jugez-en vous-même d’après les articles récents que vous pouvez découvrir ci-dessous à de sujet !...

Jean-Charles DUBOC

 

 

RFI Afrique

18 mai 2015

Sénégal:

les victimes de la première guerre du Golfe en colère

 

Alors que le Sénégal s'apprête à envoyer un contingent de 2 100 soldats en Arabie saoudite, les familles des soldats disparus en Arabie saoudite pendant la première guerre du Golfe appellent toujours l'Etat du Sénégal à les rétablir dans leurs droits. Cela fait 24 ans, et elles n'ont toujours pas de réponse à leurs demandes.

En 1991, 93 soldats sénégalais trouvaient la mort dans le crash d'un avion militaire saoudien. Leurs familles n'ont touché qu'un peu plus de 1,04 million de francs CFA (1 500 euros environ). Les soldats qui sont rentrés ont perçu seulement un million.

Ibrahima Makalou Cissé est l'un des trois rescapés du crash. « Le soldat, il n’a pas peur de mourir. Il n’a que son pays et sa famille, explique-t-il. Soit il est vivant et vous lui donnez ses droits, ou il est mort et vous essayez de faire quelque chose pour sa famille. Moi j’ai 34 ans de service et je suis sans maison, ni rien. Et les veuves et les orphelins... L’ennemi ne m’a pas tué, mais je suis déshonoré aujourd’hui. »

Pourtant, d'après l'association des familles, les Nations unies ainsi que l’Arabie saoudite ont versé d'importantes sommes d'argent au Sénégal. « Je me pose la question : où est l’argent ? Pourquoi jusqu’à présent je cours derrière l’indemnisation ? Dans quel pays nous sommes ? » S’indigne Ibrahima Makalou Cissé.

RFI : « Est-ce que c’est possible que l’argent ait été détourné selon vous ? » Réponse du soldat rescapé : « Sûrement. »

Soukey Sarr est la grande sœur du soldat Babacar Sarr. « Mon frère a laissé une fille, sa femme ne s’est pas encore remariée, raconte-t-elle. Ma mère a 90 ans. Depuis 1991, elle souffre. Cette souffrance, on doit la reconnaître. On nous a oubliés. C’est ce qui me choque le plus, mais jusqu’à présent, rien ! »

http://www.rfi.fr/afrique/20150517-senegal-victimes-premiere-guerre-golfe-colere-arabie-saoudite-crash/

 

 

PARTICIPATION SÉNÉGALAISE A LA 1ERE GUERRE DU GOLFE

Le grand traumatisme de 1991

Enquête plus

Publié le 9 May 2015

L’envoi des troupes sénégalaises est encore au cœur de l’actualité. Des ‘’jambars’’, qui ont participé à la ‘’tempête du désert’’ durant la guerre du golfe, en 1990–91, demandent au Chef de l’Etat Macky Sall de s’inspirer du vécu des premières troupes envoyées en Arabie Saoudite avant d’en envoyer d’autres. Les frustrations sont réelles.

 ‘’Nous allons progressivement déployer 2 100 soldats, le Sénégal ne paiera aucun franc pour cet engagement. Ce que je peux dire avec certitude, c’est que nous allons en Arabie Saoudite sur la base de règles bien définies.’’

Ces propos du ministre des Affaires étrangères, M Mankeur Ndiaye, ont bourdonné dans les oreilles des ‘’Jambars’’qui ont participé à la guerre du Golfe 90-91 de même que dans celles des familles des victimes du tragique crash de l’avion saoudien sur la base aéronavale de Raz Meeschab. Cela rappelle bien les gages qui ont été donnés par le gouvernement de l’époque au moment de déployer 496 soldats pour libérer le Koweit sous l’invasion irakienne. Le premier avion a quitté le Sénégal le 17 septembre 1990, le 2e avion a décollé deux jours après.

’On nous avait tenu le même discours, le gouvernement d’Abdou Diouf nous avait assuré que l’on serait entièrement pris en charge par le gouvernement saoudien. Nous avions combattu en tenue saoudienne et avions des cartes d’identité saoudienne. Nous bénéficiions d’une indemnité journalière d’opération (Ijo), mais nous avons vécu le martyre avant d’entrer dans nos fonds. Il nous fallait taper dur pour percevoir cet argent’’

Le soldat de 1ère classe Ibrahima Guèye, qui a combattu sous la bannière saudienne pour la libération du Koweit en 1990-1991, a tenu à plonger dans ce passé pas du tout enchanteur afin d’aider, dit-il, le gouvernement de Macky Sall à prendre beaucoup plus au sérieux ce dossier. Il est convaincu comme d’autres, que les soldats sénégalais ont été ‘’vendus’’, ‘’sacrifiés’’ sur l’autel d’enjeux géostratégiques. ‘’D’ailleurs les Saoudiens nous ont signifié clairement que si jamais on mourrait sur place, nos corps n’allaient jamais être rapatriés, que c’en était fini pour nous. Après le crash, l’état sénégalais a usé de diplomatie, soulignant que les corps des victimes étaient dans un état tel qu’on ne pouvait les rapatrier. Jusqu’à présent, personne ne sait où ces soldats ont été enterrés’’.

D’ailleurs, selon le caporal M Fallou Niang, secrétaire général de l’association des ‘’Jambars’’, ‘’les soldats sont rentrés le cœur lourd de chagrin et de regret. Beaucoup ont regretté d’avoir participé à cette opération, car leurs espoirs ont été anéantis. Ils ont préféré démissionner. Le bataillon a été vite dispersé, des soldats ont été affectés dans différentes régions sans un mot ou un geste de reconnaissance de la nation. Même pour percevoir notre Ijo, c’était la croix et la bannière.’’

En fait, ces hommes de tenue rappellent aussi que les engagements ont bel et bien été établis entre le Sénégal et l’Arabie Saoudite.

’Au moment d’embarquer, l’Etat nous a bien précisé que c’est l’Arabie Saoudite qui nous prenait entièrement en charge. Le royaume saoudien a bien joué sa partition mais nous avons souffert d’un mercenariat camouflé. Des officiers sénégalais tenaient à bénéficier d’un traitement de faveur, nous mettant de côté…’’. Une parenthèse parmi de longs chapitres qui marquent encore au fer rouge ces ‘’Jambars’’ qui tiennent à sensibiliser le chef de l’Etat Macky Sall sur les réalités du terrain et lui demander également de corriger des injustices qu’ils ont vécues tout le long de la guerre du golfe. Tous demandent au chef de l’Etat de prendre le soin de s’imprégner des réalités auxquelles vont être confrontés ces fils de la nation sur les champs de bataille.

’Le président de la République n’a pas toujours la bonne information. Ses conseillers et les officiers ont tendance à travestir la réalité‘’. Ils l’exhortent à prendre la mesure des risques et de prendre en compte le respect de la vie humaine qui ne vaut pas à leurs yeux des pétrodollars. Pour ces ‘’Jambars’’, le Chef de l’Etat risque d’assumer des conséquences lourdes s’il s’aventurait à sacrifier des soldats sénégalais.

Les questions de sous polluent l’atmosphère

Aujourd’hui, des parents des ‘’Jambars’’ morts sur le champ de l’honneur, père, mère, enfants et épouses ne peuvent se départir des souvenirs noirs de la guerre du Golfe. Ils ont perdu des fils et proches parents lors du crash du C130 469, qui avait à son bord 102 personnes. 93 ‘’Jambars’’ y ont perdu la vie. Il y a eu quatre rescapés mais leur chagrin est accentué par l’indifférence factice des autorités étatiques qui ont vite fait d’enterrer leur dossier. Ils n’ont reçu aucune indemnisation de la part de l’Etat encore moins un système de reconnaissance. Or des informations ont fait état d’une somme de 101 millions de F cfa que l’Arabie Saoudite aurait attribué à chaque élément du contingent. Sur cet argent, mystère et boule de gomme. Par ailleurs, sur le centre d’actualités de l’Onu, il est mentionné que la commission d’indemnisation de la guerre du golfe a débloqué 650 millions de dollars...

Depuis des années, des séries de correspondances sont envoyées aux autorités étatiques pour élucider cette affaire. Le ministre des Forces Armées les avait reçus dans ce sens le 31 janvier 2001 sur instruction de l’ancien chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade. Une demande d’audience adressée à l’ambassade du royaume d’Arabie Saoudite le 22 juillet 2011 est restée sans suite. Mais l’association, qui envisage d’alerter l’opinion publique, n’entend pas lâcher du lest.

M. Maguette Sall, le président du regroupement des familles des ‘’Jambars’’ disparus en Arabie Saoudite a toujours le cœur lourd. ‘’Après le crash, chaque famille des 93 Jambars décédés du crash d’avion a reçu 1 042 000 F Cfa au moment où les 403 ‘’Jambars’’ restants ont reçu chacun 1 000 000 F Cfa. On nous a dit que l’Arabie Saoudite avait dégagé un budget de 500 millions de F cfa dans ce sens. Nous étions surpris car aucune autre somme ne nous a été remise. Nous avons appris par voie de presse que ce sont 85 milliards de F cfa qui ont décaissés. Notre souffrance a été exacerbée quand nous avons appris que les victimes du naufrage du ‘’joola’’ ont  reçu chacune 10 millions de F Cfa ; ceux qui ont été à 9 000 km du Sénégal, pour servir la nation, n’ont bénéficié que d’un million de F cfa partagé entre tous les membres de la famille’’.

Mais autre clarification que les soldats ont tenu à apporter, ‘’ce million de francs nous a été offert par l’Arabie Saoudite avant que le crash ne survienne. Le royaume saoudien avait tenu à dégager une somme assez importante pour nous aider à préparer notre retour. Nos supérieurs avaient donné l’information. On était si content de disposer de ce qu’on appelait ‘’l’affaire’’ qu’on se tuait à la tâche. Grande a été notre surprise d’apprendre que le gouvernement sénégalais avait vite fait d’envoyer une délégation récupérer cet argent qui nous était destiné. Nous étions en colère surtout qu’on nous faisait valser pour nous payer notre Ijo’’, raconte le soldat Ibrahima Guèye.

Il poursuit : ‘’Nous étions disposés à nous révolter, car c’était trop injuste ; ils ont confisqué toutes nos munitions, nous signifiant que l’argent était à Dakar. Et une fois sur place, il a fallu l’intervention du chef de l’Etat M. Abdou Diouf, pour que justice soit rétablie car l’argent allait être réparti de façon injuste ; ils voulaient nous donner 600 000 F, privilégiant les officiers. Abdou Diouf a dit niet. Il s’y ajoute qu’on est rentré les mains vides, heureusement qu’en partant j’avais, par devers moi, 1000 Fcfa. Cet argent m’a permis de rentrer en taxi’’.

Les soldats qui étaient mus par l’intention de servir la nation, n’ont pas eu droit à la reconnaissance qui sied. Outre les nombreuses tracasseries qu’ils ont subies, leur espoir s’est volatilisé au moment de percevoir des médailles. ‘’Il y avait deux médailles qui nous ont été attribuées, c’était pour la libération du Koweit mais aussi pour notre participation à l’opération ‘’Tempête du désert’’, mais nos supérieurs ont jugé utile en dernier lieu de les remettre aux officiers qui, disent–ils, ont participé à la guerre à distance. Ils ont souligné qu’ils étaient aussi méritants que les ‘’Jambars’’ qui ont parcouru 9 000 km et bravé chaleur et froid. Nous avions tenu à interpeller sur ce point le Général Mouhamadou Mansour Seck qui avait fait la promesse de tirer cette affaire au clair, mais c’est le statu quo. La plupart des soldats ont regretté leur participation à cette opération.’’

Le silence des autorités

Les parents des victimes entendent profiter de la conférence de presse qui sera animée par leur avocat, Me Assane Dioma Ndiaye, dans les jours à venir, pour faire des révélations fracassantes. Ils se souviennent qu’une forte délégation conduite par le ministre des Forces Armées s’était rendue en Arabie Saoudite pour assister à l’inhumation des 93 Jambars. Entre autres personnalités, le député Mamadou Wade, président de la commission de la défense de l’Assemblée nationale, les généraux Mamadou Mansour Seck, chef d’état-major de l’armée et Doudou Diop chef d’Etat Major particulier du président de la République, le colonel Gomis commandant de la Gendarmerie et directeur de la justice militaire.

Tout ce beau monde qui s’est incliné à la mémoire des soldats a fini par se terrer dans le mutisme. ‘’Nos parents ont souffert, mais l’après-guerre a été plus traumatisant pour nous. Nous n’avons eu aucune marque de soutien de l’Etat. Personne n’a plus fait allusion à nos parents. Aucun mémorial, aucune journée, rien ! On a été laissé à notre propre sort. En dehors de ce million de F Cfa, partagé entre tous les membres de la famille, nous n’avons remarqué aucun signe de reconnaissance de la nation. Cela fait trop mal. Pire encore, on ne nous accorde même pas le droit de manifester notre déception. Combien de familles se sont retrouvées dans le dénuement total ? Nous osons croire que nos pères ont été vendus par l’Etat du Sénégal, nous espérons que Macky Sall saura rectifier le tir vu qu’il se dit prêt à corriger des injustices’’,  témoigne Fatou Diaw, une des orphelines qui tient aujourd’hui sur ses 35 ans. Elle peine à trouver du boulot dans la mesure où elle n’a pas eu les moyens de poursuivre ses études. 

Matel BOCOUM

http://www.enqueteplus.com/content/participation-senegalaise-la-1ere-guerre-du-golfe-le-grand-traumatisme-de-1991

 

 

Rédigé par leral.net le Lundi 13 Juillet 2015

Sans primes ni indemnités depuis 24 ans : Les Jambars de la première guerre du Golfe interpellent Macky Sall et le Roi Salmane

 

Les soldats ayant participé à la première guerre du Golfe réclament leurs primes et indemnités. Ils invitent le Président Macky Sall et le Roi Salman d’Arabie Saoudite de les rétablir dans leurs droits. Ces jambars ont voulu marcher le samedi dernier, mais le préfet n’a pas donné une suite favorable à leur demande.

 

L’association des « jambars » de la première guerre du Golfe a voulu protester contre le non-paiement de leurs primes et indemnités, depuis 24 ans. « Nous voulions marcher pour que le président de la République, Macky Sall, et le Roi Salmane d’Arabie Saoudite règlent l’indemnisation des 496 jambars de la première guerre du Golfe de 1990 à 1991. On ne nous a donné que 500 millions pour les 496 soldats. Les 403 qui sont retournés vivants ont perçu chacun 1 million et les 93 soldats péris ont reçu 1 millions 42 mille francs Cfa par famille », a précisé Fallou Niang. Poursuivant, il indique que ces indemnités perçues étaient des primes de congé que l’Arabie Saoudite leur avait donné. Et, pour lui, c’est « impossible et anormal » de percevoir un million après d’énormes sacrifices. « Le Roi Salman doit se saisir de ce dossier. Nous vivons dans des conditions désastreuses avec des orphelins et des veuves qui ont d’énormes difficultés », renseigne-t-il, invitant l’Etat à régler le problème de ceux qui étaient partis en premier avant d’envoyer d’autres. 

Par ailleurs, ces Jambars soupçonnent un détournement de la part des autorités de l’époque. Dans la mesure où, selon El Hadji Abdoulaye Diouf, soldat de la première guerre du Golfe, ils disposent de papiers qui justifient la mise à la disposition du contingent de 85 milliards de francs Cfa. « L’ancien Président Abdou Diouf nous avait rendu visite. Il nous avait promis, devant tout le monde, qu’on serait payés dès notre retour. Deux semaines plus tard, le Général Seck a rassemblé le bataillon pour dire que le ministre est venu et a apporté l’argent sans nous informer et l’a amené au Sénégal », a révélé Abdoulaye Diop, un autre soldat du contingent. 

 http://www.leral.net/Sans-primes-ni-indemnites-depuis-24-ans-Les-Jambars-de-la-premiere-guerre-du-Golfe-interpellent-Macky-Sall-et-le-Roi_a149442.html

 

 

Seneweb.com

13 juillet 2015

24 ANS APRES LA PREMIERE GUERRE DU GOLFE :

Les 496 ‘’ Diambars’’ réclament toujours leurs indemnités

L’Association des Diambars de la première guerre du Golfe, composée de rescapés et veuves, est toujours sur le pied de guerre. Les familles de ces soldats qui ont participé à la guerre de 1990-1991 ont voulu battre le macadam ce samedi, pour réclamer l’indemnisation ‘’totale et complète’’  des 496 Diambars. Mais la marche a été interdite par l’autorité préfectorale. 

Fallou Niang  le secrétaire général de ladite  association et ses camarades ont donc dû battre en retraite. Mais cela ne les pas empêché de parler à la presse.  ’’Nous revendiquons l’indemnisation des 496 Diambars qui ont participé à la première guerre du Golfe. Nous jugeons dérisoires les sommes qui leur ont été allouées’’, a déclaré M. Niang. Sûr de son fait, ce dernier d’ajouter : ‘’Nous n’avons reçu que 500 millions de francs et sur cette somme, les rescapés ont reçu 1 million et les familles des défunts 1 420 000 F CFA’’. 

 Après  24 ans de démarches et de demandes d’audience sans suite, l’Association des ‘’diambars’’ demande au président de la République, Macky Sall et au roi d’Arabie Saoudite de régler définitivement ce problème. ‘’Nous sommes prêts à  aller jusqu’au sacrifice suprême pour recouvrir nos droits’’, menace, Fallou Niang, selon qui les veuves et orphelins des 93 diambars décédés dans le cash de leur avion, vivent aujourd’hui dans une misère totale.

Habibatou TRAORE (Stagiaire)

 http://www.enqueteplus.com/content/24-ans-apres-la-premiere-guerre-du-golfe-les-496-%E2%80%98%E2%80%99diambars%E2%80%99%E2%80%99-r%C3%A9clament-toujours-leurs

 


Mains invisibles

 

Samedi 1er août 2015

Prologue (1/5)

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

Entretiens … surréalistes !

 

Closerie des lilas, dimanche 13 juillet 2014

 

L’amiral Gustave Morthe de l’Argentière est quelque peu anxieux. Non pour le résultat de la finale du mondial de football, dont il se moque éperdument.

Qui va-t-il s’installer à sa table, sous les marronniers, à proximité immédiate de l’ombre de la statue du Maréchal Ney, duc d’Elchingen, prince de la Moskowa, maréchal d’Empire, Grand-Aigle de la Légion d'honneur, fusillé le 7 décembre 1815 place de l’Observatoire à Paris sur l’emplacement de la gare du RER B « Port-Royal », surnommé « Le Brave des braves » par Napoléon 1er, « Le Lion rouge » par les anglais, « Le Rougeaud » par ses troupes ?

 

Il y a quelques semaines, il a envoyé à tout hasard un courriel à l’Ignoble Infreequentable via le blog qui porte ce pseudo sur la plate-forme OverBlog.com depuis quelques années.

Blog devenu quasiment inerte peu après l’élection européenne marquée par une abstention moins forte que le précédent scrutin de même nature et une poussée historique du FN : 25 % des bulletins, 30 % des élus…

Son « administrateur » aura voulu se « mettre à l’abri », et créer un second site hors du domaine de la loi française qu’il pressent comme allant se durcissant dans les mois à venir quant à la liberté d'expression.

Courriel qu’il n’a pas pu lire en mai 2014, sa boîte ayant été « bloquée » par quelques « autorités » non-identifiées, tout comme celles d'un terroriste, pas moins.

Il aura fallu quelques exploits de Nathalie pour redécouvrir le second site ouvert fin mai, et la nouvelle boîte associée, sur Google, de droit américain.

 

Et l’administrateur desdits blogs, contre toute attente, a répondu en signant encore et toujours « I-Cube » !

Qui est donc ce « I-Cube » qui publie régulièrement, sous forme de roman, en masquant heureusement les noms par des pseudos, changeant parfois les lieux et les dates, bien des secrets de la République ?

De ceux qui doivent être oubliés pour ne pas faire exploser les institutions…

Sans compter des milliers de billets divers sur presque tous les sujets depuis plus de 7 ans quand même !

 

Quand il était encore « d’active », il y aura bientôt deux ans, alors qu’il était le patron des services de renseignements militaires du pays, il avait fait compiler toutes les données sur cet énigmatique personnage, depuis toutes les sources connues.

Plusieurs hypothèses s’étaient dégagées.

Un obscur parisien qui vivrait de ses peintures, Gabriel-Henri Deux-Gares, dont les expositions sont des flops réguliers.

C’est la piste suivie, il y a quelques années, par la DCRI, à l’occasion du premier des volumes pas encore publiés, sauf à être en ligne sur Google, déjà en mai 2010.

Ce qui avait d’ailleurs déclenché des alertes jusque dans les plus hautes sphères du renseignement international (les robots fouineurs du NSA et de quelques autres sont assez puissants pour ce genre de sport), notamment parce que les hypothèses romanesques étaient proprement ahurissantes.

Le bonhomme avait même été « approché » au plus près par le service, sur « ordre supérieur » comme on dit, pour mieux espionner son ordinateur.

Un autre service avait mis sur écoute ses lignes téléphoniques.

Il avait été suivi, un temps et bien plus tard, croit-on savoir, par encore un autre « service qui n’existe pas », mais plus pour sa protection personnelle que pour lui tirer les vers du nez. Et ce n’était pas le bon bonhomme.

Son physique ne correspondait pas : trop petit, trop vieux, pas assez gros, trop nul et fort occupé entre son loft parisien, sa maison à Ramatuelle, sa mère, sa femme et sa belle-famille, qui œuvre dans le show-biz.

Lui qui se disait avoir des clémentiniers en Balagne … Pas sur les hauteurs de Saint-Tropez !

 

Il y avait eu évidemment Henri Hossin, un retraité ancien cadre supérieur d’une compagnie pétrolière qui n’existe plus aujourd’hui, qui aurait eu le temps et des réseaux bien informés pour le fournir en données diverses et « discrètes », plus ou moins instrumentalisé, et qui s’occupe de diverses associations caritatives pour éviter de se retrouver seul aux prises avec son épouse entre son appartement parisien et sa maison de Sologne.

Ça pouvait être lui.

Mais là encore, le physique ne correspondait pas, les déplacements potentiels non plus et les écoutes et filatures n’avaient rien donné.

Il y avait eu également Romain Midi, un avocat de deuxième classe. Là, les lieux correspondaient, le physique à peu près si on forçait un peu le trait, puisqu’à plusieurs reprises « I-Cube » se décrit comme une sorte de sosie du Président Landau, en nettement plus gros et plus grand.

Le langage surtout pouvait être similaire.

Et les idées pseudo-anarchistes de juriste écœuré, également.

 

Tous ces impétrants ont le temps d’écrire tant et tant. Même s’il est évident pour l’amiral, qu’il y a plusieurs personnes qui postent des articles sur ce blog. Ça ne peut pas être le travail d’un seul.

Il y a un spécialiste du droit, c’est sûr, peut-être même deux ou trois en comptant l’aspect fiscal, l’aspect social et le droit du travail, des matières dont personne ne sait faire la synthèse hors quelques grands cabinets qui ont des spécialistes en tout.

Il y avait un « politique », disons un journaliste aux aguets des informations, capables de se tenir au courant des investigations de ses collègues, voire d’en conduire lui-même.

Il y a forcément un « comique » et ses blagues idiotes du vendredi.

Et peut-être plusieurs « sapiteurs », un ou deux, ou plus, au moins en économie et en finance.

Le tout « drivé » par un seul homme, semble-t-il, qui signe, qui anime les commentaires et réalise l’unité d’écriture.

Peut-être même est-ce lui qui « romance », ou qui rewrite les dits romans qui ont mis sur les dents et à plusieurs reprises les services concernés, dont la DRM et le ministère de la défense, la place Beauvau, Matignon, Bercy et jusqu’à l’Élysée et la Maison-Blanche dit-on, tellement les faits rapportés dans lesdits romans étaient jusque-là tous fondés sur des événements en principe relevant du secret-défense, quand ce n’était pas du « secret-d’État ».

 

En cette veille de fête nationale, l’occasion de monter à la capitale depuis sa maison du Gers pour rencontrer le bonhomme, puisqu’ils s’étaient entendus sur le lieu et l’heure, était trop belle. Il lui avait juste fallu « ruser » pour que son épouse le laisse seul : I-Cube lui avait impérativement commandé de venir seul, sans appareil photo ni d’enregistrement quelconque, dans ses échanges internetiques et, bien sûr, sans « sous-marin ».

Une exigence compréhensible quand on est atteint profondément de paranoïa aiguë, même si les enjeux d’un anonymat dans une République démocratique telle que la France ne sont pas nécessaires pour assurer sa sécurité, même pour un « méfiant » qui se sent en danger, alors qu’il n’a en réalité rien à risquer. C’est ce que compte lui faire savoir Gustave Morthe-de-l’Argentière.

Tout juste un prix littéraire, quoique… sa prose n’est pas à la hauteur, sauf à lire entre les lignes quant au fond. Et encore, tout cela n’en fait qu’un plumitif-amateur.

 

Car il n’empêche, la cohérence des récits et surtout leur incroyable « réalité » pour quelques-uns comme l’amiral, parce que véritablement calquée sur des faits bien réels, survenus à peu près dans les moments indiqués et décrits tels qu’ils s’étaient à peu près déroulés de la sorte, rend insupportable l’idée « d’une fuite » d’informations qui ne sont jamais apparues au public comme un tout !

Comment ce type – ou ces types – avait-il fait pour en savoir autant et de façon si précise ?

Voilà un mystère qui méritait bien un repas à « La Closerie des Lilas », posée au bout du boulevard Montparnasse à Paris.

 

Un lieu chargé d’histoire. Avec « Le Dôme », « La Rotonde », « Le Select », et « La Coupole », situés plus en aval sur le boulevard, « La Closerie des Lilas » est l'un des cafés d'artistes et d'intellectuels qui ont animé la vie de Montparnasse, autour notamment du carrefour Vavin, l’actuelle place Pablo-Picasso.

La première closerie des lilas fut construite par François Bullier en 1847.

Le nom fut emprunté à une pièce à succès de l'époque : La Closerie des Genets écrite par Frédéric Soulié et joué à « l'Ambiguë comique ».

François Bullier planta des lilas et créa son fameux bal qui devient par la suite « le bal Bullier » sur l’emplacement du « Centre Bullier », dépendance du CROUS et comportant divers services pour les étudiants, notamment une résidence et un restaurant, mais aussi une piscine, des cours de tennis et un terrain de hand-ball transformable en deux aires de basket-ball.

 

D'après la légende, la closerie serait construite sur le domaine du château de Vauvert (ou Val vert) château appartenant au fils de Hugues Capet, Robert le Pieux.

Abandonné à la mort de ce dernier, le château aurait été hanté par le diable – d'où l'expression « aller au diable vauvert ».

Deux siècles plus tard Saint Louis donna le domaine aux Chartreux afin qu'ils exorcisent le lieu.

 

Voisin immédiat du bal Bullier, un relais de poste devient le lieu de rassemblement des gens qui venaient au bal. En 1883, ce relais s'entendit avec les héritiers de M. Bullier et l'établissement fut rebaptisé « La closerie des lilas » devenu le rendez-vous des artistes de tous horizons. On y rencontre Zola, Cézanne, Théophile Gautier, Charles Baudelaire et les frères Jules et Edmond de Goncourt.

Au début du XXème siècle, succédant à Paul Verlaine, autre habitué du lieu, Paul Fort vient y disputer des parties d'échecs enragées avec Lénine et se réunir avec ses amis hommes de lettres, Guillaume Apollinaire ou Alfred Jarry.

Le critique dramatique Paul Gordeaux accompagné de son épouse Amable, en sortant du théâtre y écrivait sa critique sur le coin d’une table avant de rejoindre le marbre de France-Soir.

Les peintres du Bateau-Lavoir et Edmond-Marie Poullain fréquentent également le célèbre établissement.

Les « Mardis de la Closerie » deviendront un fameux rendez-vous d’intellectuels.

 

La Closerie, dont la vie nocturne est passée dans la légende parisienne, devient aussi un des hauts lieux de l'intelligentsia américaine : Hemingway, Fitzgerald, Miller… qui font la réputation de Montparnasse. C'est à la terrasse de la Closerie que Fitzgerald fait lire le manuscrit de « Gatsby le Magnifique » à Hemingway.

Amedeo Modigliani, Germaine Tailleferre, André Breton, Louis Aragon, Kees van Dongen, Pablo Picasso, Jean-Paul Sartre, André Gide, Paul Éluard, Oscar Wilde, Samuel Beckett, Man Ray, Ezra Pound ou plus récemment Jean-Edern Hallier, fils d’officier supérieur de la « grande muette » et tant d’autres ont également fréquenté La Closerie des Lilas.

D’ailleurs, ce dernier et ses amis, parfois désargentés, jouaient le prix du repas à la course à pied autour du pâté de maisons le long de la rue d’Assas ou autour des jardins de l’Observatoire qui prolongent celui du Luxembourg, ancien Palais-Médicis où siège le Sénat français : une façon de prendre la poudre d’escampette sans payer…

 

Depuis 1980 une toile hyperréaliste de Jean-Claude Meynard intitulée « Closing Time » surplombe le bar de La Closerie des Lilas. Elle représente des noctambules accoudés au bar.

Et depuis 2006, le jury du « prix du livre incorrect » se réunit, au début de chaque année, à « La Closerie », perpétuant la tradition artistique et littéraire du fameux restaurant ainsi que d’autres prix littéraires quand les bourgeons des marronniers apparaissent.

Renaud fait l'éloge de ce célèbre bar parisien dans sa chanson « À la Close », tirée de son album « Rouge Sang », café qu'il fréquentait pendant sa dépression et où il rencontra sa future épouse, Romane Serda.

C’est cher, constate l’amiral Morthe de l’Argentière quand il s’installe, pour arriver en avance à une table de la brasserie où le garçon le guide et qu’on lui apporte une carte.

Et c’est sans doute surfait.

Mais c’est bien plus calme que « La Coupole ». 

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Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2014/07/prologue-15.html