Parti de la Mer -Normandie

Économie libérale

Économie libérale

 

Je suis un « gros flémard ».

Et j’aime bien les courtes synthèses pour se rappeler l’essentiel.

Aussi, je mets en ligne un texte intitulé « Vous avez dit une économie libérale ? » disponible sur le site de « I-Cube ».

Le rejet de l'économie libérale est simplement causé par l'allergie à la liberté.

De quoi "mettre les voiles" !...

Mille sabords !...

Capitaine Haddock

………..

Vous avez dit économie libérale ?

En « Gauloisie-anarchique » ? Même pas en rêve !

Il y a quantité d’idées-fausses qui se promènent ici et ailleurs et j’entends encore dire des âneries monumentales dans les cénacles de « sachants », surtout de « gôche-de-progrès », relayés par de sombres abrutis qui se la ramènent en toute bonne foi.

C’est dur l’ignorance quand on ignore jusqu’à l’étendue de sa propre ignorance.

Chacun aura pu entendre, lire, ou dire que notre beau pays (que j’aime tant et que je partage volontiers tellement il est beau), nous vivons sous la coupe d’un « capitalisme sauvage » abrité derrière les « habits-vertueux » du libéralisme-avancé.

Je rappelle que le « capitalisme » est marxiste dans les pays communistes, nazi en Allemagne dans les années trente, dictatorial dans nombre de pays d’Afrique, démocrate aux USA quand il ne devient pas républicain à la faveur d’élections majeures, à sauver quand il échoue et s’appelle Goldman-Sachs, à laisser crever quand il s’appelle « Lehmann-Brother & Co », travailliste en GB quand il n’est pas conservateur à la faveur d’élections majeures.

Il est de même UMPiste quand « Bling-bling » joue au théoricien, écologiste quand ce sera le moment, et socialiste-utopique quand c’est « François III » qui est à la manœuvre.

Bref, l’étiqueter, c’est une lourde konnerie : Le capitalisme est partout et n’a rien à voir avec le libéralisme.

On en souffre tous et on se fait exploiter à chaque occasion.

Alors « libéral », mon pays, c’est vraiment la pire des âneries que véhicule encore des « bien-pensants » qui ne savent même pas trois fois rien en terme d’économie.

Personnellement, je n’en sais pas beaucoup plus, mais si on me dit que le « libéralisme », ça reste encore le marché qui fixe tout seul le prix des choses, je vous en ai déjà parlé comme d’un gros canular la semaine dépassée.

Rappelons qu’en juin 1945, une ordonnance avait fait du contrôle des prix et de leur fixation autoritaire la règle, la liberté étant l’exception.

Il a fallu attendre l’ordonnance Balladur du 1er décembre 1986, pour que cesse un régime de prix contrôlés, avec des périodes plus dures (blocage) et d’autres plus souples (hausses limitées).

Depuis, la quasi-totalité des prix industriels est libre, ainsi qu’une grande partie des prix des services, surtout depuis l’ouverture à la concurrence des services publics.

La règle est devenue la liberté, en dépit de très nombreuses exceptions concernant certaines professions fermées.

Bien sûr, nous ne sommes pas en 1945 et on n’assiste pas à un blocage général des prix. Mais, pour tordre le cou une fois de plus au « libéralisme-avancée », on prépare l’opinion à l’idée que, seul, le gouvernement, connaît le vrai prix.

Lui seul pourrait les empêcher de monter (d’où les projets concernant les loyers ou le prix de l’essence) ou de baisser (hausse du SMIC), ou d’atteindre un niveau jugé excessif (salaires des patrons du secteur public ou honoraires médicaux).

Mauvais signal envoyé à l’économie : Si les prix sont fixés arbitrairement en fonction de l’humeur du prince, ils ne jouent donc aucun rôle économique.

Or, sans liberté des prix, le marché ne fonctionne plus et les « Gaulois-râleurs » ne cesseront de protester contre des prix jugés tantôt trop bas, tantôt trop élevés.

Pas question pour l’instant d’un blocage général, mais constatons qu’avec l’alternance » les alertes deviennent nombreuses. « François III » avait déjà annoncé un blocage provisoire des prix de l’essence ; il n’est pas encore en place, car on découvre que des prix libres peuvent aussi baisser… et que les bloquer empêcherait la baisse.

Les loyers sont dans le collimateur : Il faut empêcher leur hausse « excessive » au moment d’un changement de locataire.

On va les encadrer. Mais déjà certains proposent un blocage général de tous les loyers.

Voilà que l’on s’attaque également aux honoraires libres des médecins du secteur II, et l’ordre des médecins lui-même souhaite limiter les dépassements « excessifs » d’honoraires.

À quand le retour généralisé aux seuls tarifs de la Séku ?

Comme l’imagination des politiques est sans limite, on va trouver peu à peu d’autres secteurs où « les prix sont trop élevés ».

Au Moyen-âge, on a cru que le calcul du juste prix était si complexe que Dieu seul pouvait le calculer, d’où le recours, avec l’école de Salamanque au XVIème siècle, au prix du marché concurrentiel comme juste prix.

Voici donc que nos politiques se prennent pour Dieu et calculent eux-mêmes le juste prix.

Et il n’y a pas que les prix des biens et services qui sont concernée. Le prix des facteurs de production (capital, travail) est également visé par les « Déclinistes-dirigistes ».

Pour le capital financier, il y a longtemps que les banques centrales manipulent le taux d’intérêt et les politiques ont même inventé le prêt à taux zéro.

Pour le travail, le niveau du SMIC est un faux prix du travail, un salaire artificiellement fixé. Non content de donner un coup de pouce au SMIC, le gouvernement a proposé aussi un salaire maximum : On commence par les patrons de groupes publics, en plafonnant le salaire du PDG à vingt fois le salaire le plus faible !

Dans une économie libérale-avancée que serait la nôtre, on a ainsi un prix minimum et un prix maximum du travail !

Toutes ces dérives conduisent à créer de « faux prix », qui induisent de mauvaises décisions.

Nos dirigeants, actuels et passés, ne le savent pas, et voient dans le prix une variable électorale, pour se rendre plus populaire.

En fait, les prix sont au cœur du marché ; leur liberté est essentielle, pour qu’ils puissent jouer leur rôle d’information, d’incitation, de régulation.

Il faut rappeler que le prix est avant tout un élément d’information sur la situation présente ou future du marché : Il traduit les rapports entre l’offre et la demande. Un prix qui monte envoie un signal : il y a excès de demande ou insuffisance d’offre, donc pénurie potentielle.

Un prix qui baisse, c’est l’inverse : Excès d’offre, insuffisance de demande, donc surproduction potentielle. Voilà pour le signal.

Sans prix libre, avec des prix arbitraires, le signal d’alerte ne fonctionne plus.

Mais une information est destinée à quelqu’un : L’entrepreneur est là pour être vigilant et décoder les signaux des marchés ; il constate ici une pénurie, puisque le prix monte et est incité à offrir davantage, puisque les opportunités de profits sont plus fortes. Là le prix baisse, on offre déjà trop, les opportunités diminuent et l’entrepreneur est incité à quitter ce produit ou ce secteur pour aller ailleurs.

C’est exactement ce que fait Pinault : La FNAC et La Redoute ne progressent ; plombant la rentabilité du groupe entier. Qu’est-ce qu’il annonce ?

Qu’il s’en sépare ou mettra en bourse les reliquats de son secteur « grand-distribution » et le cours du groupe remonte.

Même si il revend à perte, nous dit-on…

Le consommateur lui aussi réagit au signal de prix. Les uns et les autres comparant les prix relatifs, c'est-à-dire d’un produit par rapport à un autre.

Cette mécanique des prix relatifs est l’élément régulateur du marché ; pas besoin de l’État ici, le marché se régule lui-même.

Une pénurie fait monter le prix, décourage les clients encourage les offreurs et la pénurie disparaît ; et inversement en cas de baisse des prix.

Mais ce n’est pas un « équilibre » qui est atteint, car les goûts, les revenus, les marchés, les produits changent et les prix ne cessent de varier, appelant une adaptation permanente de la production à la consommation (et réciproquement).

En conséquence de quoi, bloquer les prix c’est paralyser l’économie dans un monde changeant.

D’autant que les conséquences du contrôle des prix, de ce gel de l’économie, sont connues : Si le prix est bloqué à un niveau trop bas, les produits disparaissent des étalages ; s’ils sont bloqués à un niveau trop élevé (prix agricoles garantis), c’est la surproduction qui menace !

Ainsi, il n’est pas compliqué de comprendre que le salaire minimum crée du chômage : C’est bien payé, mais on ne trouve pas d’emplois.

De même, les manipulations des taux d’intérêt provoquent un gaspillage des ressources financières.

Bloquer le prix des loyers, c’est tuer l’incitation à investir dans l’immobilier locatif et créer, à coup sûr, la pénurie de logements.

Les loyers sont peut-être bas, mais on ne trouve pas à se loger décemment !

Restent deux objections :

La première est qu’il y aurait des prix « injustes », trop élevés ou trop faibles. Et qui peut donc en juger ?

Seuls les clients et les entreprises peuvent le dire, à condition que le marché soit libre, ouvert, sans fraude, sans manipulation c'est-à-dire concurrentiel.

Un monopole public et protégé durablement de toute concurrence, fixe nécessairement des prix injustes, comme vous pouvez le constater dans la téléphonie et le « triple-pay » : Free se les fait en or surfant juste en dessous de la barre des prix imposée par des générations de fonctionnaires tellement habituées au confort d’avoir été une industrie d’État !

Deuxième objection : L’inflation. Elle est injuste car spoliatrice.

Ici, la hausse des prix est générale, car c’est le prix de la monnaie qui a baissé (trop d’émission).

Cependant, l’inflation transmet une autre mauvaise information : La valse des étiquettes fait que plus personne ne s’y retrouve et que les bases du calcul économique sont faussées.

Voilà pourquoi la « vérité des prix » exige la stabilité de la valeur de la monnaie, tout le monde l’avait compris, même moi : C’est dire !

Bloquer les prix pour lutter contre l’inflation ne sert à rien, sauf à accentuer les déséquilibres ; seule une maîtrise de la création monétaire peut empêcher l’inflation : Mais comme ce n’est décidément pas demain la veille, le « capitalisme sauvage », pour survivre, va devenir « décliniste » lui aussi au « pays des libertés » qui n’a jamais eu d’économie libérale.

Avec une création monétaire immodérée (les missions du MES et de la BCE), une concurrence déréglée avec des prix « contrôlés », c’est le désordre à venir assuré : Spoliations, inflation, chômage, subventions/impôts et taxes, si encore le gouvernement parvient à réduire ses déficits, ce qui est loin d’être acquis !

Bref, la ruine en point de mire.

Tel est l’avenir que nous préparent les ignorants en se trompant de cible.

Pourtant, il avait dit qu’il n’avait qu’un ennemi.

Il n’a pas compris le « B.A. BA » des bases d’une activité économique : Comment voulez-vous que l’on s’en sorte honnêtement, avec de pareils prérequis-dogmatiques à la « mords-moi-le-nœud », honnêtement ?

L’État ne devrait pas s’occuper d’économie générale, mais juste légiférer sur ce que les acteurs économiques (et de la société civile) lui réclament de légiférer.

Un point c’est tout !

C’était une petite mise au point sans frais, pour vous signaler, surligner, l’immense fatuité de tous les dogmes qui nient les réalités.

Quel gâchis, quelle perte de temps et d’énergie, en attendant…