Le 27 mars 2017
Jean-Charles Duboc
à
Didier Robert
Conseil régional de la Réunion
Hôtel de Région Pierre Lagourgue
Avenue René Cassin Moufia BP 67190
97801 Saint-Denis Messag Cedex 9
Copie : Mme Cécile Pozzo di Borgo
Administrateur supérieur des Terres Australes et Antarctiques Françaises
Monsieur le Président,
Vous trouverez, ci-joint, le descriptif du projet un « Clipper pour la Normandie » que j’ai proposé à M. Hervé Morin, président du Conseil Régional normand.
Le navire que nous espérons faire construire fera notamment escale à la Réunion lors de tours du monde à la voile, avant de passer le Cap Horn et de rejoindre l’Atlantique.
Je me permets de vous présenter cette étude car elle concerne l’ensemble de nos régions et collectivités territoriales d’Outre-mer par ses nombreuses possibilités maritimes, éducatives, économiques, sociales, touristiques, et de développement des relations internationales.
J’ai parcouru pendant huit ans la planète aux commandes de B747 à Air France et j’ai souvent fait des courriers sur la Réunion. Je n’oublierai jamais les arrivées à St-Denis, au petit matin, après une nuit de vol…
Maintenant que je suis en retraite, je consacre mon temps à essayer de convaincre les collectivités et les régions, ainsi que les grandes entreprises, d’investir dans la construction de Clippers, voiliers rapides parfaitement adaptés à la déserte des îles et qui sont aussi très attractifs pour les touristes.
« Un Clipper pour la Normandie » ambitionne de reprendre ce qui a été fait aux Pays-Bas par la Ville d’Amsterdam, et la société Randstad, avec la construction de deux "Clippers extrêmes".
Le premier est du type Stad Amsterdam, voilier-école de croisière destiné aux stages en entreprise et au public, tandis que le second est du type Cisne Branco, voilier-école de la Marine brésilienne, d’une finition plus rustique.
L’architecte naval est Dykstra Naval Architects.
Je souligne que la construction d’un "Clipper extrême" est, d’abord, un investissement rentable comme le prouve la réussite du Stad Amsterdam auprès des entreprises qui le louent pour des séminaires, des conférences et des relations publiques.
Si les Hollandais gagnent de l’argent avec le Stad Amsterdam, je ne vois pas pourquoi nous ne pourrions pas en gagner avec ce type de navire qui a fait ses preuves depuis l’an 2000.
Le projet « Un Clipper pour la Normandie » est tourné vers les entreprises, les collectivités, le grand public, mais il est aussi adapté aux jeunes qui ont été opérés, traumatisés, en difficultés, car ils pourront reprendre goût à la vie par la navigation hauturière.
Ce projet reprend notamment l’action du père Michel Jouen qui a embarqué des jeunes au départ de Bretagne vers les Antilles pendant des décennies.
L’aspect psychiatrique d’une thérapie par la navigation, en équipage, en haute mer, est développé par les médecins des hôpitaux psychiatriques qui organisent des régates « Voiles en Tête », chaque année, le long du littoral métropolitain.
Un Clipper avec des capacités océaniques offre ainsi de nouvelles possibilités aux fondations d’entreprise et aux associations humanitaires qui s’investissent dans l’action en faveur des enfants et adolescents malades, victimes de traumatismes ou marginalisés.
Le dossier est, me semble-t-il, suffisamment avancé pour que la Région Normandie lance des études pour construire un sister-ship du Stad Amsterdam en partenariat avec une ou plusieurs grandes entreprises.
Le site du Stad Amsterdam est : www.stadamsterdam.com
Ces études demanderont environ six mois pour un début de construction à la fin 2017.
L’un des objectifs du projet est de construire le navire destiné à la Normandie sur le chantier naval CMN de Cherbourg.
L’investissement est de près de 30 millions d’euros (HT).
La proposition de ce courrier est de lancer l’idée d’un « Clipper pour la Réunion » qui permettra de développer les échanges avec l’île Maurice, les Seychelles, Mayotte, les Comores et Madagascar.
Un projet tout à fait adapté aux objectifs des programmes INTERREG et Erasmus Océan indien.
Il s’agit aussi de faire construire un "Clipper extrême" destiné aux navigations vers les Terres Australes et Antarctiques Françaises : les Îles Éparses, l’archipel Crozet, les Kerguelen, Saint-Paul et Amsterdam et la Terre Adélie en Antarctique.
J’espère que ce projet, réalisable pour la Réunion si l’on compte l’aspect touristique et la coopération interrégionale, ainsi que la desserte des TAFF, retiendra votre attention.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de toute ma considération.
Jean-Charles Duboc
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