Lettre au Président de la Polynésie Française
Le 14 mars 2017
Jean-Charles Duboc
Consultant Euroclippers
à
Marcel Tuihani
Président de Assemblée de la Polynésie Française
Monsieur le Président,
Vous trouverez, ci-joint, le descriptif du projet un « Clipper pour la Normandie » que j’ai proposé à M. Hervé Morin, président du Conseil Régional normand.
Le navire que nous espérons construire fera escale en Polynésie lors de tours du monde à la voile, en passant par Rio, Buenos Aires, Valparaiso, ou encore par St-Denis de la Réunion et Nouméa.
Je me permets de vous présenter cette étude car elle concerne l’ensemble de nos Régions ultramarines, et Collectivités territoriales, par ses nombreuses possibilités maritimes, éducatives, économiques, sociales, touristiques, et de développement des relations internationales.
J’ai fait escale à Papeete lorsque j’étais pilote de B747 à Air France lors d’un aller-retour au départ de Los Angeles.
Nous avons d’ailleurs pris la foudre à la verticale du terrain en approche à Papeete !... Fort heureusement, il faisait meilleur le lendemain et nous avons pu nous envoler en ATR42 vers Bora-Bora puis Rangiroa.
Un voyage inoubliable et je me suis dit que la découverte des îles de Polynésie en Clipper devait être fabuleuse.
Maintenant que je suis en retraite, je consacre mon temps à essayer de convaincre les Collectivités et Régions, ainsi que les grandes entreprises, d’investir dans la construction de Clippers, voiliers rapides parfaitement adaptés à la déserte des îles.
Le projet « Un Clipper pour la Normandie » est tourné vers les entreprises, les Collectivités, et le grand public, mais il est aussi adapté aux jeunes qui ont été opérés, traumatisés, en difficultés, car ils pourront reprendre goût à la vie par la navigation hauturière.
Ce projet reprend notamment l’action du père Michel Jouen qui a embarqué des jeunes au départ de Bretagne vers les Antilles pendant des décennies.
L’aspect psychiatrique d’une thérapie par la navigation, en équipage, en haute mer, est développé par les médecins des Hôpitaux Psychiatriques qui organisent des régates « Voiles en Tête », chaque année, le long du littoral métropolitain.
Un Clipper avec des capacités océaniques offre de nouvelles possibilités aux fondations d’entreprise et aux associations humanitaires qui s’investissent dans l’action en faveur des enfants et adolescents malades, victimes de traumatismes ou marginalisés.
Je souligne que la construction d’un Clipper est un investissement rentable pour une entreprise, comme le prouve la réussite du Stad Amsterdam auprès des sociétés qui le louent pour des séminaires et des relations publiques.
« Un Clipper pour la Normandie » ambitionne de reprendre ce qui a été fait aux Pays-Bas par la Ville d’Amsterdam, et la société Randstad, avec la construction de deux "Clippers extrêmes".
Le premier est le Stad Amsterdam, voilier-école de croisière destiné aux stages en entreprise et au public, tandis que le second est le Cisne Branco, voilier-école de la Marine brésilienne, d’une finition plus rustique.
Le Stad Amsterdam est connu à Tahiti puisqu’il a fait escale à Papeete le 21 janvier 2010 lors d’une circumnavigation.
L’architecte naval est Dykstra Naval Architects à Amsterdam.
Le dossier est, me semble-t-il, suffisamment avancé pour que la Région Normandie lance des études pour construire un sister-ship du Stad Amsterdam, en partenariat avec une ou plusieurs entreprises, afin de définir :
- Les aménagements du navire ;
- Le coût à la construction ;
- La création d’un armement naval (GIP ou armement classique) ;
- Les charges équipages ;
- Les possibilités de navigations éducatives (ENSM, écoles maritimes, lycées, enseignement supérieur, action sociale) ;
- Les possibilités de développement des relations avec d’autres Régions européennes ;
- Le financement des navires (entreprises, BPI-France) ;
- Un compte d’exploitation prévisionnel.
Dans le meilleur des cas, ces études demandent au minimum huit à neuf mois pour un début de construction à la fin 2017.
L’un des objectifs du projet est de construire le navire destiné à la Normandie sur le chantier naval CMN de Cherbourg.
L’investissement est de près de 30 millions d’euros (HT).
J’espère que ce projet, tout à fait réalisable pour la Polynésie Française, retiendra votre attention.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de toute ma considération.
Jean-Charles Duboc
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