J’ai vraiment envie de mettre les voiles et de … chanter !...
Je vous propose « Santiano » par les "Marins d’Iroise" à bord de la Recouvrance !...
Des Quarantièmes Rugissants à Surabaya, en passant par la rade de Brest, le marin a toujours chanté.
Bien plus que le mineur ou le paysan, l'homme embarqué sur les grands voiliers n’a cessé de rythmer sa tâche, hissé, ramé, viré au son des couplets vigoureusement entonnés, des refrains gonflés de vie.
Face à l'abandon auquel l'océan le vouait, en but à la puissance des vents mauvais et des vagues chasseresses, l'homme de mer a clamé sa volonté d'exister.
Il n'est pas resté sans voix, a tenu à signaler sa présence. Ainsi, le marin a accompagné sa geste tel un enfant qui s'avance dans le noir, en faisant du bruit pour se donner du courage.
Au milieu de l'étendue bleue, les chœurs d'hommes ont averti : écoute-nous bien toi, "l'océan", nous n'avons pas peur !
Sans compter que sur l'étendue trompeuse, en périodes troubles, l'ennemi n'était jamais loin.
Alors les marins ont aussi chanté cet ennemi et le combat, raillant parfois leurs propres capitaines, rappelant dans le texte, qui changeait parfois au gré du vent, qu'ils étaient là surtout pour le parfum d'aventure et pour gagner leur vie, pas forcément pour se battre.
C'est pourquoi le chant de marin a été interdit d'armée parfois, tant la prose de l'homme ivre de mer est par essence irrévérencieuse, insoumise. Traversée de dérision.
"Nos prises au bout de six mois
Ont pu se monter à trois :
Un navire plein de patates
Plus qu'à moitié chaviré
Un deuxième de savates
Et le dernier de fumier !" (Le Corsaire grand coureur)
Au pire de la tourmente ou sertis dans l'ennui des mers d'huile, les marins ont bien sûr évoqué la nostalgie du port, tracé des lignes de retour. Ils ont imaginé et décrit ce qu'ils feraient en rentrant, s'ils rentraient !
Combien seraient meilleurs encore le rhum, le chouchen ou la bière, quand il n'y aurait plus à aller à la manœuvre dans la tempête, ni braver les cimes des mats de hunes, quand il serait possible d'être compté fin saoul sans qu'un officier ne vous punisse pour ça !
Et qu'elle serait douce la peau de la première femme qui voudrait bien s'intéresser à un marin qui a tant de choses à raconter ! Tant à déverser encore de trilles éraillés, du fond des bars et des clandés, alors que l'équipage ne fait même plus écho au chant de l'homme débarqué.
La suite dans la présentation de « Marins d’Iroise » où vous pouvez
commander un CD :
http://www.lesmarinsdiroise.com/
Bonjour l'Ami-râle. Et Meilleurs Voeux.
Je vais être hors sujet mais je vais revenir au...ciel.
Je me permets de vous proposer ce site:
http://www.controleur-du-trafic-aerien.com/
Sa lecture devrait vous rappeler quelques souvenirs....
jf.
Rédigé par : Jacques | 01 janvier 2013 à 16:15
Bien sûr que cela me rappelle quelques souvenirs !...
Près de 25 ans passés dans les airs en crachant dans un micro pour avoir des clearances !...
Tout un métier, et je vois que les contrôleurs ont plus le sens du souvenir que les pilotes.
Il est vrai que les équipages se font et se défont chaque jour.
Et puis l’équipe UNE a bien vieilli, comme nous tous.
Amitiés
Haddock
Rédigé par : JEAN-CHARLES DUBOC | 01 janvier 2013 à 21:05