Le « Statsraad Lehmkuhl » a fait escale à Brest la première semaine de décembre 2008, et je me dois de reprendre la rencontre entre les Bordaches, les élèves de l’École Navale, et l’équipage du navire telle qu’elle est disponible sur le site de cette Ecole prestigieuse sous le titre Escale d’un voilier norvégien à Brest :
« Du 5 au 7 décembre 2008, les Brestois ont pu apercevoir dans le port de commerce un trois mâts pas comme les autres… En effet, après trois mois de mer le « Statsraad Lehmkuhl », voilier- école norvégien, était en escale pour trois jours à Brest. Partis mi-août de Norvège, les cadets ont fait escale à Portsmouth, aux Bermudes, à Norfolk et à Baltimore avant de rallier Brest, dernière étape de leur voyage ».
« Invités à venir visiter l’Ecole navale le 5 décembre, ce sont 70 élèves et cadres qui ont été accueillis avec plaisir par les élèves officiers de la promotion 2008. Un petit déjeuner à la française les attendait au Borda. Très vite les conversations se lancèrent en anglais même si quelques cadets s’essayèrent au français, avec plus ou moins de réussite ».
« L’Académie de Marine norvégienne forme également de futurs officiers de l’armée de terre et de l’armée de l’air, destinés à servir dans le soutien. Toutes les armées étaient donc présentes ce jour là, ce qui nous a permis d’en apprendre davantage sur leur Marine et plus généralement sur l’armée norvégienne ».
« Les échanges ne se sont cependant pas arrêtés là, car une vingtaine d’entre nous, ainsi que des membres de l’encadrement et des civils ont été conviés par l’Ambassade de Norvège à un coquetèle le samedi, à bord du Statsraad Lehmkuhl ».
« Nous avons donc eu la chance de découvrir cet impressionnant voilier, tant par sa taille que par son âge. Long de 98 mètres, il fut construit en Allemagne en 1914 avant d’être saisi par les Anglais et donné à la Norvège comme prise de guerre ».
« Les coûts d’entretien étant de plus en plus difficile à supporter pour la Marine norvégienne, il fut offert en 1978 à la « Statsraad Lehmkuhl Foundation » plutôt que d’être détruit. C’est cette fondation qui assure depuis l’entretien du navire, que la marine continue de louer de façon ponctuelle pour la formation de ses cadets ».
Le Lehmkuhl dans un fjord (vidéo)
« Après un verre de bienvenue sur le pont de petits groupes se formèrent au hasard des rencontres avec les cadets. Les élèves nous ont ainsi fait visiter leur navire et raconté leur vie à bord ».
« Nous avons ensuite été conviés au buffet préparé pour l’occasion. Au menu : baleine, saumon fumé, porridge ou encore du cœur de renne ! En fin de soirée, les cadets norvégiens ont chanté quelques uns de leurs chants traditionnels. Nous avons donc entonné à notre tour des airs marins pour les remercier de cet accueil chaleureux ».
« Finalement, c’est en chantant à l’unisson que nous avons clôturé ce copieux dîner. Si les paroles n’étaient pas toujours très compréhensibles, ni toujours dans le tempo, il n’en reste pas moins que nous avons passé une excellente soirée, et que l’heure de partir est arrivée bien trop vite ».
« Le voilier est reparti le lendemain matin, et même si de l’Ecole nous n’avons pas pu assister à leur départ, nous garderons les souvenirs de ce week-end pendant longtemps ».
Le « Statsraad Lehmkuhl »
Une très intéressante visite qui m’incite à poser la question de savoir si un voilier du type « Statsraad Lehmkuhl » ne serait pas adapté à la formation de nos élèves officiers de la Marine Nationale.
En effet, plusieurs Marines européenne possèdent un grand voilier-école pour la formation de leurs futurs officiers : la Marine allemande arme le « Gorch Fock », la marine portugaise le « Sagress II », la Marine espagnole le « Juan Sebastian de Elcano », etc…
L’attractivité de ce type de navire est considérable, et je me dis que si j’avais quarante ans de moins (…) j’envisagerais de faire Navale pour faire notamment un tour du monde sur un grand voilier, à condition, bien sûr, que l’Ecole Navale en ait un à sa disposition.
De plus, ce type de navire présente l’avantage d’être – par définition – très économique en carburant ; ce qui est fort appréciable lorsque le gas-oil atteint des sommets comme cela a été le cas l’année dernière.
Un sister-ship du « Statsraad Lehmkuhl » pour la Baille ?... A près tout pourquoi pas !... Cela serait perçu très favorablement par le public et par nos futurs officiers.
Jean-Charles Duboc
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