AVERTISSEMENT : Dans l’ouvrage « Le jour après Roswell » tout est VRAI !... Son auteur, Philip Corso (1915 – 1998) était un officier des renseignements de l’Armée américaine qui a participé à la deuxième guerre mondiale. Il a été dans le staff du Général Mac Arthur en Corée. Puis il a été affecté comme lieutenant-colonel au bureau de Sécurité nationale du Président Dwight. D. Eisenhower. Corso a été décoré plus de 19 fois durant sa carrière militaire et il est parti en retraite en 1963. Ensuite, il s'est mis au service des sénateurs James Eastland et Strom Thurmond comme membre d'une équipe spécialisée dans la sécurité Nationale.
Philip Corso : LE JOUR APRÈS ROSWELL
5 – À l'intérieur du Pentagone, au bureau des R&D
Le Pentagone ne dort jamais, il y a toujours quelqu'un qui y travaille.
Corso passait plus de temps dans son bureau que chez lui. Soirée, week-end, tôt le matin avant l'aube, Corso réfléchissait sur la stratégie à recommander à son patron.
Tout le monde pense que le Pentagone est une énorme entité avec un seul esprit et avec un seul but. Tout le monde pense aussi que l'armée américaine n'a qu'un seul but et que tout le monde fonctionne ensemble.
C'est totalement faux.
L'armée américaine et le Pentagone sont comme n'importe quelle grosse entreprise avec des centaines de bureaux différents. Beaucoup de buts différents et des ordres du jour très différents.
Comme la Navy, l'Air Force avait des priorités différentes avec des buts différents. Chacun jouait avec l'autre dans un seul objectif : avoir la plus grosse part du budget militaire. Et, au centre de tout cela, se trouvait le service où serait dépensé énormément d’argent par ceux qui développeront des armes dans leur branche militaire respective.
Ainsi, avec toutes ces tensions entre les bureaux du Pentagone, Corso ne mit pas longtemps à comprendre la politique à suivre pour son nouveau travail. Avec les rapports de terrain, les analyses scientifiques, les autopsies médicales et les débris technologiques du crash de Roswell, il devait tout garder d’une façon confidentielle.
Quand les gens pensent que vous n’êtes pas là, ils parlent. Et c'est à ce moment-là que vous apprenez des choses. Durant les deux premières semaines de son travail, Corso entendit beaucoup de choses, notamment sur la politique utilisée pour la découverte de Roswell durant les 40 ans séparant le crash et les intenses discussions à la Maison Blanche après qu’Eisenhower soit devenu Président.
Chaque branche de l'armée avait protégé ses propres dossiers sur Roswell et avait essayé de récupérer le plus possible de matériel de Roswell. Il est à peu près sûr que tous les services avaient leurs propres rapports des scientifiques de Walter Reed et Bethesda en ce qui concernait la physiologie des extraterrestres.
Il était clair pour Corso, que vu la façon dont l'Air Force et la Navy formulaient leurs plans de développement d'armes avancées, quelques pièces de même nature que celles de Corso se trouvaient dans ces autres services.
Personne ne disait rien, mais tout le monde voulait savoir ce que possédait l'autre. Malgré tout, il y avait des histoires réelles qui circulaient. Par exemple, Corso entendit une rumeur selon laquelle l'Air Force gardait l'ovni à la base d’Edwards, en Californie, et qu'elle étudiait la technologie du vaisseau et plus particulièrement le système de propulsion par ondes magnétiques.
D'autres rumeurs circulaient autour de l'Air Force à propos de l'implication de Roswell dans le design des bombardiers en formes d'ailes. L'armée avait développé des avions en formes d'ailes après la première guerre mondiale et un an après le crash de Roswell, la compagnie Northrop commençait les essais de leur aile volante, le bombardier YB49.
Le YB 49 avec ses 4 queues verticales était si ressemblant à la forme de l'appareil de Roswell qu'il était difficile de ne pas faire le lien.
Mais le développement des ailes volantes commença dix ans avant l'arrivée de Corso aux R&D. Ainsi, il n'avait pas de preuves sur ce lien entre le bombardier et le vaisseau extraterrestre.
Le Général Trudeau avait raison lorsqu'il disait que tout le monde au Pentagone épiait le bureau des R&D parce que tous pensaient que les R&D avaient quelque chose en leur possession. Les gens voulaient savoir sur quoi les R&D travaillaient, juste pour être sûr que ce n'était pas sur la même chose que la leur et que les R&D ne gaspillaient pas le budget.
En plus des attentions des autres services, Corso et Trudeau devaient faire face aux analystes de la CIA. La CIA essayait d’avoir le maximum de pouvoir possible. L'information c'est le pouvoir, et plus la CIA essayait de se renseigner sur les programmes de développements en cours, plus les R&D étaient nerveux.
"Vous m'avez mis sur un siège brûlant, mon Général…" dit Corso, "Comment la CIA sait-elle ce que nous avons ?..."
"Ils ne font que des suppositions, je pense…" répondit-il, "Ils doivent procéder par élimination. Regardez, tout le monde a des soupçons sur ce que possède l'Air Force".
Trudeau avait raison. Tout le monde au Pentagone pensait que l'Air Force possédait le "Saint Graal", un vaisseau spatial et même un extraterrestre vivant.
Personne n'en était certain, mais tout le monde savait qu’après la séparation de l'Air Force d’avec le reste de l'armée, en 1948, celle-ci avait envoyé du matériel de Roswell à Wright Field, Ohio, l’une des principales bases de l'Air Force.
La Navy avec sa technologie sous-marine et ses sous-marins lanceurs de missiles nucléaires. Elle luttait contre son propre problème : Les UUO ou USO - Unidentified Submerged Objets (objets sous-marins non identifiés).
La Navy cherchait où ils avaient construit leurs bases sous-marines, bien plus en profondeur que les capacités de leurs meilleurs sous-marins. La Navy était entièrement préoccupée pour faire sa propre guerre contre les vaisseaux extraterrestres, en l'air et sous la mer.
Les R&D devaient développer un système de camouflage sur la technologie de Roswell. Ils opéraient avec le budget normal pour l'analyse des nouvelles armes.
Ils avaient des contrats avec les plus grandes entreprises nationales. Les buts des recherches étaient d'améliorer les armes actuelles avec les renseignements collectés dans les autres pays. Les Français, les Italiens, les Allemands avaient leurs propres systèmes d'armement et leurs propres développements en cours qui semblaient exotiques pour les standards américains mais qui pouvaient avoir certains avantages.
Ce que l'armée avait récupéré à Roswell était probablement le secret le mieux gardé. Jusqu'en 1961, l'armée n'avait pas eu de plan particulier pour utiliser cette technologie sans en révéler sa nature.
En 1961, Trudeau lança le développement. D’abord, il fallait savoir comment les informations - rapports sur le terrain, autopsies, descriptions d'objets et les objets eux-mêmes - étaient arrivées au bureau des R&D. La recherche de Corso ne concernait pas que le crash lui-même.
Le jour suivant le crash, Bill Blanchard du 509e Groupe, envoya les débris extraterrestres à Fort Bliss, où l'équipe du Général Roger Ramey prit ses décisions finales en même temps que la censure du Gouvernement commençait à être mise en place.
Dans les heures qui ont suivi l'arrivée de Corso au Texas, il y eu tellement de confusion sur ce qui avait été trouvé que les officiers qui avaient fait la découverte créèrent rapidement une autre histoire. Puis un plan de mise au silence des témoins militaires et civils fut lancé.
L'histoire de substitution était facile. Le Général Ramey ordonna au major Jesse Marcel de se rétracter sur son histoire de soucoupe volante et de poser pour de nouvelles photos avec des débris de ballon météo qu'il décrivit comme les restes découverts à Roswell.
Marcel suivit les ordres et la soucoupe volante devint officiellement un ballon météo.
Le silence des témoins militaires fut obtenu par l'ordre du général Ramey, au personnel du 509e Groupe et de Fort Bliss, de nier qu'ils faisaient partie d'une opération de récupération différente de celle d'un ballon météo. Une fois que le matériel arriva à Wright Field, sous la responsabilité du Lieutenant Général Nathan. P. Twining, Ramey nia tout de l'histoire et que ce n'était plus sous sa responsabilité…
Le Général Ramey traita l'accident comme relevant de la "Sécurité Nationale". Il déploya le personnel des renseignements du 509e Groupe et lui ordonna d'aller en ville pour étouffer l'histoire du crash et de sa récupération.
Aucune info ne devait filtrer, aucune spéculation n’était tolérée. L'histoire circulant sur une soucoupe volante devait cesser d’exister.
Le 8 Juillet, la suppression de l'histoire du crash était en cours. L'armée avait fourni une nouvelle histoire pour la presse. Les officiers du CIC soudoyaient ou menaçaient les témoins, les forçant à se rétracter sur leurs témoignages.
Mac Brazel, le fermier qui fut le premier sur le site lors de la récupération, disparut pendant deux jours puis réapparut en ville avec un pick-up neuf. Il nia n’avoir jamais vu quoique ce soit.
Les Officiers du CIC rencontrèrent les habitants de la ville et parlèrent avec les parents à propos de ce que leurs enfants entendaient dire. Quoi que les gens puissent penser sur ce qui s'était passé, l'armée prétendait que c'était faux et que cela devait le rester.
Le travail de mise au silence fonctionna si bien que pendant les 30 années suivantes, l'histoire resta étouffée. Nathan Twining est devenu important aux yeux des ufologues à cause de son implication dans des réunions top-secrètes à la Maison Blanche. Elles avaient pour but de découvrir l'implication des ovnis dans la sécurité nationale.
Les ufologues s’intéressait aussi à lui raison de ses relations avec Robert Cutler, l'assistant spécial de la sécurité nationale qui était le lien entre la NSC et le Président Eisenhower.
Corso était au sein de la NSC, dans les années 50.
Le général Twining était celui qui avait fait la première étude et qui avait disséminé le matériel de Roswell. En partie grâce à ses capacités à gérer l'AMC, il devint membre d'un groupe de militaires et de civils rassemblés par le président Truman afin de l'aviser sur la découverte de Roswell et de ses implications dans la sécurité nationale.
Le général Twining se rendit jusqu'à la base d'Alamogordo, au Nouveau Mexique, et y resta jusqu'au 10 Juillet.
La base d'Alamogordo n'était pas seulement importante en raison de son site d'essais nucléaires, entre 1940 et 1950, mais aussi parce que s’y trouvait le bureau de l'AMC. Là-bas, se trouvaient les spécialistes des fusées, comme Werner Von Braun et bien d'autres.
Il y avait des activités sensibles, notamment durant l'événement ufologique de ce week-end, et il est parfaitement sensé de penser qu’immédiatement après la découverte de l'OVNI, le général qui était responsable de la base ait voulu gérer cette découverte directement sur les lieux avec ses meilleurs spécialistes.
Corso n'a jamais eu connaissance du mémo du général Twining au président Truman, à propos de son voyage au Nouveau Mexique. Il eut vent d’histoires comme quoi Truman aurait directement contacté Twining au Nouveau Mexique et lui aurait donné l'ordre d’enquêter sur le crash et de lui rapporter directement, à la Maison Blanche, ce qu'il avait trouvé.
Corso pense que le rapport du général Twining au président confirmait que l'armée avait récupéré quelque chose dans le désert et que cela entrainait la création d'un groupe pour définir la politique à adopter sur cette découverte. Dans les 48 heures après le crash, personne ne savait toujours pas ce qu'était l'objet.
Pendant que les débris étaient transportés de Fort Bliss à Wright Field, le général Twining s’y rendait lui aussi pour voir les analyses et évaluer la précieuse découverte de Roswell.
Twining revint rapidement à son bureau. Les corps des extraterrestres furent autopsiés dans le secret. Le vaisseau et son contenu furent analysés, catalogués, et emballés pour être disséminés dans différentes installations militaires. Tout ce qui avait un rapport avec le crash était classifié au plus haut niveau.
La censure officielle était très importante en 1947 et l’était demeurée en 1961. Elle était vitale dès 1947 parce que l'armée était impliquée dans la Guerre Froide. Ainsi, l'armée traita le matériel de Roswell comme hautement confidentiel afin que les Soviétiques ne mettent pas la main dessus.
Le général Twining vit lui-même le matériel et, avant son départ de Wright Field, il discuta avec les spécialistes des fusées qui faisaient partie de son équipe à Alamogordo. Ensuite, il rédigea un rapport qu'il donna au Président Truman. Il recommandait la création d'un groupe de militaires et de civils qui deviendra, plus tard, le groupe responsable de ce qui sera la structure de contact avec des extraterrestres.
Comme des histoires de crashs d'ovnis, et d'observations d'ovnis, apparaissaient sans cesse, le général Twining eut besoin d'établir un chaînon de sécurité inférieur afin qu’il puisse échanger des informations avec d'autres commandants qui n'avaient pas accès aux niveaux supérieurs. Le général Twining avait besoin de maintenir une censure à l'intérieur même de l'armée.
Le premier des rapports de Twining au commandant de l'Air Force à Washington datait du 23 Septembre 1947. Il était écrit à l'intention du général George Shulgen. Ce rapport faisait état, en termes très généraux, de la prise en considération, par le Service des Renseignements de l'Air Force, des OVNI.
Twining écrivit un certain nombre de conclusions basées sur ses propres informations de première main, comme par exemple le matériel en possession de l'armée :
"Les soucoupes volantes ne sont pas des illusions…", disait Twining, "Elles sont quelque chose de réel et pas une hallucination."
"Bien que certaines observations aient été dues à des météorites ou à d'autres causes naturelles" écrit-il "Ces rapports sont basés sur des observations de vrais objets".
"Approximativement de la forme d'un disque avec une taille appréciable pouvant être de fabrication humaine."
Comme le rapport n'était pas destiné au public, Twining s'émerveilla sur les caractéristiques de ces appareils. Il écrivit que leur extrême manœuvrabilité et leurs actions évasives pour éviter tout contact pouvaient être le résultat d’intentions hostiles.
Les officiers estimaient que ces objets ainsi que leurs occupants constituaient une menace militaire.
Il décrivit le vaisseau de la même façon que les témoignages, "Réflexion lumineuse ou surface métallique. Absence de queue, excepté dans les conditions de très hautes performances. Forme circulaire ou elliptique. Plat sur le dessous et bombé sur le dessus. Vols en formation de 3 à 9 objets. Pas de sons, excepté dans quelques cas ou un grondement était entendu. Ces objets se déplacent trop vite pour être des avions de cette époque".
Pour que les USA puissent développer un tel appareil, le coût et la charge de travail nécessiteraient que le projet soit indépendant des développements normaux.
En fait, Twining, suggérait au commandant de l'Air Force, qui deviendrait une branche à part dans l'armée l'année suivante, d'exploiter la technologie récupérée mais indépendamment des programmes de développements normaux.
La description des projets Top-secrets de la base de Nellis ou de l'Area 51, au Nevada, semblait avoir le profil des recommandations de Twining.
Il ne fut pas révélé au commandant de l'Air Force que Twining en personne avait visité les bases au Nouveau Mexique dans les heures qui avaient suivi le crash. Le général disait à ses patrons que les militaires devaient traiter les soucoupes volantes comme étant de chez eux, c’est-à-dire "Les produits d'un projet de haute-sécurité" développé par les USA en dehors des circuits normaux ou alors développé par une puissance étrangère.
Quand Twining suggérait aux officiers de l'A.F. que toutes les branches de l'armée devaient participer à cette information, la dispersion du matériel de Roswell était déjà en route. Et c'est pourquoi cette technologie est arrivée en possession des R&D.
Trois jours après ce mémo, le 26 Septembre 1947, Twining donna son rapport sur le crash de Roswell et son implication pour les USA au président TRUMAN et il fournit aussi une petite liste d'officiels qu'il rassemblerait pour commencer à gérer le sujet.
Ce groupe était composé de : Roscoe H.Hillenkoetter, Dr Vannevar Bush, Secrétaire James Forrestal, Général Hoyt Vandenberg, Dr Detlev Bronk, Dr Jerome Hunsaker, Sidney W.Souers, Gordon Gray, Dr Donald Menzel, Général Robert M.Montague, Dr Lloyd V.Berkner, Général Nathan Twining
Ce groupe, à la Maison blanche, était appelé, "Le Groupe". Il était aussi connu sous le nom "MAJESTIC 12".
Mais le plan ne s’arrêtait pas à la création de ce groupe de travail. En fait, l'opération se développa rapidement en quelque chose de plus sophistiqué parce que les soucoupes volantes de Twining ne disparaitraient pas du paysage.
De plus en plus d'informations arrivaient : des officiers de la police tapaient des rapports sur des civils effrayés, des pilotes de lignes étaient suivis par d'étranges objets... etc.
Le groupe réalisa qu'il devait définir une politique pour appréhender correctement quelque chose qui prenait les proportions d’un phénomène de masse. Ils avaient besoin d'un dispositif pour gérer les centaines de rapports d'ovnis. Le groupe devait aussi estimer la menace de l'Union Soviétique et d'autres pays, en présumant, bien sûr, que les soucoupes volantes ne se contentaient pas de survoler les USA.
Ce groupe devait aussi chercher à utiliser la technologie de Roswell. Il créa donc des petits comités et des sous-groupes, quelquefois des organisations complètes, comme le projet BLUE BOOK, sans qu'il n’y ait aucune fuite. Tout était dirigé par le Groupe principal.
Les plans à long terme sur la technologie de Roswell pouvaient commencer. Mais comment faire ?... Où mettre le matériel ?... Et comment camoufler ce que les militaires faisaient ?... Twining avait un plan.
Dans le rapport 100-203-79 de 1948, intitulé, "Analyses des accidents de soucoupes volantes aux USA", les ovnis ne sont pas présentés comme des Extraterrestres mais comme des éléments de "Technologie étrangère" (…)
Cette traduction est, parfois, assez éloignée du texte original en anglais.
Pour ceux, et celles, qui veulent en savoir plus, il est possible de se reporter à « The day after Roswell ».
Néanmoins, voici une vidéo où le colonel Philip Corso s’exprime :
Philip Corso - 3de3 par RIM952
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