Une planète sauvage, primitive…
Nous jugerions cette planète comme éminemment primitive, barbare, et il ne nous viendrait jamais à l’idée d’essayer d’entrer en communication avec eux, car que pourrions-nous leur apprendre ?
Toute tentative d’échange serait vouée à l’échec pour plusieurs raisons.
La première raison serait que notre apparence physique les repousserait et que nous provoquerions des réactions guerrières destinées à éliminer des envahisseurs qui pourraient essayer de prendre possession de leurs terres, de leurs réserves de bananes, de leurs femelles, ou de leurs mâles, allez savoir...
La deuxième raison serait que si nous leur apportions des technologies pouvant les aider dans leur développement, il faudrait aussi leur apporter toutes les connaissances mathématiques, et en sciences physiques, nécessaires à l’élaboration de machines complexes.
Nous devrions aussi leur apporter la façon d’extraire et de traiter des minéraux, ou encore leur donner les bases de la chimie, de la biologie, pour l’élaboration de médicaments, etc…
Bref, nous devrions leur apporter l’ensemble de nos connaissances scientifiques, mais dans tous les domaines, et ceci alors qu’il n’y aurait aucune structure sociale, éducative qui permettraient au savoir de circuler dans l’intérêt collectif.
Et puis, pourquoi vouloir apporter sa science à une civilisation extraterrestre en développement ?... Qu’est ce qui nous autoriserait à agir de la sorte ?... Notre action serait-elle vraiment positive ?...
Quand bien même nous leurs apporterions une nouvelle technologie, elle pourrait être immédiatement détournée par les « chefs-Bonobos » qui ne désireraient qu’accroître leur territoire, augmenter leur stock de bananes et, bien sûr, s’octroyer un plus grand nombre de femelles, ou de mâles…
Imaginons que, de plus, cette planète comporte plusieurs ethnies qui se différencieraient principalement par la couleur de leur pelage, blanc chez les uns, noir chez les autres, ou encore jaune, ocre, et qu’ils se feraient entre eux, régulièrement, des guerres féroces dont la principale motivation serait une prétendue supériorité des uns par rapport aux autres basée sur la couleur du pelage !...
Imaginons que, de même, ces singes s’entre-massacrent au sein d’une même ethnie en raison de différents religieux… En effet, ils ont, dans leur grande majorité, une dimension religieuse, parfois teintée d’un brin de superstition, et ils défendent avec une ferveur absolue, et parfois féroce, des certitudes que nous estimerions primitives, totalement infondée, malgré une activité sexuelle qui n’arrive par forcément à calmer les plus agités.
Cette planète de « Bonobos » nous semblerait barbare, et nous serions, de plus, consternés de voir que dans certaines tribus les femelles sont reléguées au rang d’une sous-espèce chargée principalement de la reproduction et du plaisir des « Bonobos » dominateurs.
Tout contact direct avec ces « Bonobos » agressifs, obsédés sexuels, serait absolument impossible car nous leur apparaîtrions immédiatement comme des envahisseurs, ou de nouveaux Dieux, ou des perturbateurs…
Alors, que faudrait-il faire ?
Très certainement notre autorité planétaire chargée de l’exploration galactique ne nous permettrait pas de nous immiscer dans leur réseau social pour la principale la raison que nous causerions des troubles extrêmement violents, de rejet, d’adulation, qui bloqueraient leur développement social, et que ce serait, de plus, interdit par la fédération galactique (s’il y en a une…).
La seule solution serait une étude ethnologique à distance grâce à des drones insectoïdes, c'est-à-dire des petits engins de la taille et de la forme de leurs insectes, et qui seraient équipés d’une multitude de capteurs et d’émetteurs.
A suivre…
jcd
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