Les lecteurs qui suivent ce site ont constaté que le titre avait changé – « Exopolitics France » est devenu « Le blog des Sciences Exopolitiques » - et qu’il commence, de plus, par un avertissement sur les « délires imaginatifs », les paraphrénies…
Je dois avouer que je commence à bien connaître le milieu de « l’Exopolitique », qui se développe un peu partout sur la planète, principalement aux USA, et que je suis atterré par le niveau franchement délirant que je trouve de temps en temps chez des partenaires.
Ce n’est pas bien méchant, mais c’est totalement déconnecté de la réalité et je me dois de prévenir les lecteurs qui s’intéressent au phénomène OVNI, et aux conséquences politiques d’un contact avec une civilisation extraterrestre, de prendre garde de ne pas « gober » tout ce qui se trouve sur le web dans les développements connexes à l’étude des OVNI.
Le problème est suffisamment ardu et grave sans qu’il soit nécessaire de développer, en plus, des thèses conspirationnistes complètement cinglées, comme celle des « Chemtrails »…
La situation est d’ailleurs d’une telle gravité que j’ai du démissionner de l’Exopolitics Institut d’Hawaï qui ne fait aucune vérification scientifique sur les affirmations « exotiques » des uns et des autres. En fait, j’ai commencé à pleinement réaliser le niveau de pathologie mentale de ce milieu à la conférence de Barcelone, de juillet 2009, où je me suis dis à un moment : « je suis chez les fous et les charlatans !... ».
Aussi, je me dois de mettre en garde les lecteurs en leur donnant un minimum de notions sur une pathologie mentale assez commune, et assez peu handicapante, qui est le « délire imaginatif », encore dénommé « paraphrénie », mais qui est, tout de même, assez gênante lorsque l’on veut étudier scientifiquement un phénomène non-expliqué.
Vous trouverez ci-dessous un exposé sur la « Paraphrénie fantastique » :
« La paraphrénie fantastique débute généralement avant la trentaine par une phase d'inquiétude, d'anxiété ou d'angoisse, avec une impression d'hostilité ou de métamorphose du monde environnant. Peu à peu des idées extravagantes et des hallucinations se succèdent, qui visent non-seulement les relations du sujet avec son entourage (comme par exemple dans la paranoïa), mais tous les éléments mondiaux, les conflits politiques anciens ou actuels, ainsi que les forces cosmiques. Le délire se développe alors avec une extrême rapidité et absorbe exclusivement l'activité des malades.
Période d'état
Le délire est une production luxuriante, extraordinaire, étrange, avec des représentations mentales délirantes vives, décousues et mobiles. Des idées mégalomaniaques apparaissent qui sont absolument démesurées et extravagantes. On y trouve des idées de filiation illustre et surnaturelle, d'héritages fabuleux, d'entrevues secrètes avec de grands personnages de la mythologie. Les idées de persécution ont un caractère d'énormité colossale. Il y a des centaines de complots, des milliers de persécuteurs. On lui fait subir des tortures indescriptibles.
Les mécanismes sont avant tout hallucinatoires. Les hallucinations cénesthésiques sont très fréquentes et prennent une allure monstrueuse avec des idées de possession diabolique, de changement de sexe, de métamorphose corporelle prodigieuse. A côté de ces hallucinations existe une énorme prolifération intuitive et imaginative, englobant le présent, le passé et l'avenir. Le délire est entièrement illogique, et la contradiction n'existe plus pour ces malades. C'est le seuil de vraisemblance logique qui est le plus touché. Le délire n'est pour dire pas systématisé.
Malgré l'énormité du délire, le comportement est presque normal. Dans certains cas le malade a une conscience partielle de ses troubles psychiatriques.
Voir ici la "différence entre conscience et inconscience".
Lorsque l'on parle avec le malade de son délire, il s'y prête généralement facilement mais en employant des tournures singulières, des jeux de mots, des néologismes ou des mots créés de toute pièce. Par-contre, quand on pose à ce malade des questions éloignées du délire, il répond d'une façon claire, logique et correcte. Les troubles de l'humeur ne sont jamais très importants.
Évolution
La paraphrénie fantastique évolue par conséquent à bas-bruit durant toute une vie. Après quelques dizaines d'années d'évolution, le délire s'amenuise, s'appauvrit et se 'stéréotypise'. Il peut alors se réduire à une jonglerie d'idées et de vocabulaire qui ne sont que le squelette d'un délire autrefois riche et vivant.
Source sur Psychiatrie Infirmière : « Abrégé de psychiatrie à l'usage de l'équipe médico-psychologique » de Michel Anty (Masson Éditeur).
Voilà une mise en garde qui s‘imposait car le web bruisse de mille rumeurs parfois totalement infondées et délirantes et je me devais d’apporter cette information à tous mes lecteurs dont certains ont une très bonne formation scientifique (ex : les pilotes de ligne).
Jean-Charles Duboc
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