Pour beaucoup de citoyens l’appellation « Pays des droits de l’homme » caractérise la France en raison des philosophes du siècle des Lumières et de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789.
Cette expression, régulièrement utilisée par nos médias où l’auto-satisfaction est de règle, l’est encore plus par nos élites qui se gargarisent de notre supériorité intellectuelle, législative et morale, par rapport aux autres pays - des primitifs, des barbares !... - n’ayant pas de telles références historiques.
Par contre, à l’étranger, la France est plus rarement considérée comme le pays des droits de l’homme en raison de l’antériorité de l’Angleterre et des États-Unis pour l’attribution de droits fondamentaux à leurs citoyens.
Mais il faut tout de même réaliser que la révolution française est bien loin et que le monde a eu le temps de changer depuis deux siècles. D’ailleurs, si on doit se pencher sur la naissance de la démocratie en Europe il faut aussi rappeler le cas de la Corse et de sa Constitution du 14 juillet 1755.
Mais il est possible que les historiens de l’an 2110 analysent la France des années 1990-2010 comme étant le pays européen qui mérite le plus le qualificatif de « Pays des droits des mafieux ».
C'est-à-dire que nous perdons une place par rapport à l’Indice 2009 et six places avec celui de 2007.
Dans le classement européen, la France figure au 14em rang derrière le Danemark, la Finlande, la Suède, les Pays-Bas, la Suisse, la Norvège, l’Islande, le Luxembourg, l’Irlande, l’Autriche, l’Allemagne, le Royaume-Uni et la Belgique.
Mais c’est simplement un « indice de perception » de la corruption.
Et il y a de quoi être beaucoup plus inquiet si l’on réalise que cet indice est calculé en fonction des seuls scandales rendus publics et qu’il ne prend évidemment pas en compte ce qui est soigneusement caché au fond des tiroirs de Bercy ou de l’Hôtel de Brienne…
En effet, la France est au 44ème rang sur 178 pays classés !...
Nous sommes entre la Papouasie Nouvelle-Guinée et Chypre, alors qu’en 2002 nous étions à la 11ème place...
Ainsi, si l’on tient compte du fait que la presse française est muselée et que l’évaluation de l’indice de corruption est basée sur les seules informations disponibles dans les médias et bien Transparency international va continuer à dégrader la France dans les années qui viennent.
Car rien n’est fait pour lutter réellement contre la corruption en France et encore moins pour révéler aux Français le réel niveau de corruption de leur élite politique.
La presse ne s’est jamais fait l’écho des rumeurs qui se développent depuis des années sur le web au sujet du détournement des indemnités de la guerre du Golfe par « Grand Pharaon Mitterrandpeth » ainsi que sur l’escroquerie réalisée lors de l’extinction des puits de pétrole en feu au Koweït, en 1991, dans laquelle « Déesse-Kha » est mouillé jusqu'à cou.
Mais le problème est réglé puisque les fonds – près de 35 milliards d’euros - ont été récupérés et placés dans le grand emprunt de janvier 2010.
Pschitt !!!...
C’est l’opération « Juliette-Siéra » qui est disponible sur ce blog.
Et le jour où la révélation de ces scandales aura lieu et bien la France perdra 10 ou 20 places d’un seul coup au classement de Transparency international et autant dans celui de Reporters sans Frontières !...
Le « Pays des Droits de l’homme » deviendra alors pour le public, et l’opinion internationale, le « Pays des Droits des mafieux » car ces détournements de fonds publics ont été faits, puis couverts, par nos « Divins et Ô combien vénérés Présidents »…
Et cela arrivera bien sûr au pire moment c'est-à-dire lorsque la France perdra sa capacité à emprunter afin de combler nos déficits publics et sociaux.
Car c’est tout de même 600 millions d’euros que notre pays emprunte chaque jour ouvert, depuis deux ans, sur les marchés internationaux.
Et il faut réaliser que cela ne pourra pas durer "Ad vitam aeternam".
Nous connaîtrons alors la diète islandaise, ou irlandaise, ou bien encore celle qui sévit depuis peu au Royaume-Uni.
Et nous aurons en prime un giga-scandale politique qui révélera au public l’inavouable.
Combien de temps les généraux et les amiraux de l’État-major vont-ils continuer à accepter de mettre un tampon « Secret défense » sur les magouilles de nos « Divins et Ô combien vénérés présidents ?...
Nos élites militaires, tout comme nos brillants énarques, la haute administration de Bercy, les médias, la presse, peuvent-ils continuer longtemps encore à cacher le sombre niveau de délabrement moral de notre élite politique ?...
Combien de temps les Français vont-ils devoir supporter de tels Guignols ?...
Le blog « Alerte éthique »
a l’ambition d’éliminer la corruption des dirigeants politiques en développant
l’alerte éthique en France, mais aussi à l’étranger, car la dénonciation d’un
dirigeant corrompu est le meilleur moyen d’éliminer rapidement la corruption,
véritable cancer qui ronge les États, appauvrit encore un peu plus les plus
pauvres, et enrichit ceux qui sont déjà riches.
En France, le niveau de corruption des dirigeants politiques
des trois dernières décennies dépasse l’imagination. Nous nous sommes adaptés
progressivement à l’absence d’un véritable contrôle des derniers Présidents de la République qui ont
pu devenir des « Monarques mafieux » détournant en toute impunité des
fonds considérables.
Cela a été rendu possible par les assassinats de Robert
Boulin, Pierre
Bérégovoy, et de François
de Grossouvre. Ces meurtres ont neutralisé, par la crainte inspirée, tous
les contre-pouvoirs… La peur, pour ne
pas dire la terreur, indissociable de ces crimes, fait peser sur l’ensemble des
élus, des médias, des citoyens, une menace qui n’a d’équivalent dans l’Histoire
que les monstruosités des systèmes totalitaires nazis, ou communistes, où
l’élimination physique garantissait le maintient au pouvoir des dictateurs.
Car nous vivons dans des régimes totalitaires - de type
mafieux - qui permettent au monde financier de se protéger des lois par le
secret bancaire, notamment dans les
« Paradis fiscaux ». Mais le
pire est que, parfois, les dirigeants corrompus bénéficiant de ce système pervers
n’hésitent pas à éliminer les gêneurs, comme l’étaient ces trois hommes
politiques.
Mais les craquements de notre « Mur
de la Corruption » commencent néanmoins à se faire sentir et le
dernier scandale qui monte, le « Karachi
Gate », pourrait porter un coup fatal à la Vème république. En effet,
il est tout à fait possible que, si la pression continue à monter sur cette
affaire, Nicolas Sarkozy puisse être amené à démissionner comme l’a fait Richard Nixon à la suite
du scandale du Watergate.
Ensuite, d’autres affaires de corruption, bien plus graves, pourraient être
rendues publiques, comme le détournement des indemnités
de la guerre du Golfe attribuées à la France en 1991…
Mais ilfaudra de
très nombreux scandales de ce type, et peut-être même un effondrement financier planétaire,
pour réaliser que les flux financiers doivent être contrôlés sur l’ensemble de
la planète. Et ce sera d’abord aux citoyens d’être les principaux acteurs de ce
contrôle (au moyen de l’alerte éthique) car ce sont eux qui sont directement
concernés par la juste répartition des richesses planétaires.
D’autre part, l’alerte éthique ne pourra se développer que
si les aviseurs d’un ministère, ou d’une organisation internationale, sont
rémunérés afin de couvrir les risques inhérents aux dénonciations.
En effet, le système de “whistleblowing” anonyme,
mis en place dans les sociétés internationales pour signaler les manquements à
l’éthique, représente des risques considérables pour les dénonciateurs si leur identité
est, malgré tout, levée.
De plus, la
dénonciation peut avoir une efficacité limitée, comme j’ai pu le voir dans le
cas du détournement des indemnités
de la guerre du Golfe, en raison de la soumission naturelle, et parfois
aveugle, des fonctionnaires qui tiennent à leur carrière, ou à leur vie… En
fait, dénoncer des dirigeants politiques malhonnêtes, qui, de plus, tiennent
d’une main de fer la police, et la justice, de leur pays, est quasiment voué à
l’échec dans les États les plus corrompus.
Aussi, je propose, qu’en plus des
dispositifs internationaux actuels de lutte contre la corruption, soit créée une
structure supra-nationale où les aviseurs pourraient apporter les preuves des
détournements de fonds et percevoir, en retour, un pourcentage sur les sommes
détournées CAR UN DIRIGEANT CORROMPU NE VAUT PAS PLUS QU’UNE DÉNONCIATION ET
UNE DEMANDE DE PRIME
En effet, si les fonds de la corruption sont placés sur les
grandes places internationales, il faut faire de même dans la lutte contre la
corruption : c'est-à-dire se donner les moyens de l’internationalisation
et apporter une forte motivation à ceux qui prennent le risque d’une
dénonciation.
Pour héberger, et financer, une telle structure, il pourrait
y avoir des candidats tout à fait honorables (ex : Nouvelle-Zélande,
Norvège). Cela permettrait une protection des aviseurs et leurs donneraient des
revenus se substituant à ceux qu’ils peuvent perdre dans leur pays d’origine
s’ils sont licenciés ou obligés de fuir.
En attendant qu’une telle structure soit créée, abordons le dernier
classement de Transparency International
qui a placé la France au 24ème
rang des pays les moins corrompus.
Je reprends le texte de
Transparency International (Berlin le 17 novembre 2009) : « La corruption
menace la reprise économique mondiale et pose de graves problèmes aux pays en
conflit » :
Alors que l’économie
mondiale enregistre les premiers signes d’une reprise économique, et que des
nations continuent à lutter contre les conflits et l’insécurité permanents, il
apparaît clairement qu'aucune région du monde n’est à l’abri des dangers de la corruption.
Ce sont les conclusions de l’Indice de Perception de la Corruption (IPC) 2009
de Transparency International, publié aujourd’hui, et qui évalue la corruption
affectant le secteur public d’un pays.
Vidéo d’Huguette Labelle, Présidente
de Transparency International (en anglais).
« En ce moment, des
mesures de stimulations très importantes sont mises en œuvre partout dans le
monde, parallèlement à des versements accélérés de fonds publics et des
tentatives de stabiliser les différents processus de paix. Si nous voulons
briser le cycle vicieux de la corruption, il est indispensable de déterminer
quels sont les nœuds qui empêchent à la fois une bonne gouvernance et une
obligation de rendre des comptes », déclare Huguette Labelle, Présidente de
Transparency International (TI).
La grande majorité des
180 pays faisant partie de l’Indice 2009 obtiennent une note inférieure à cinq
sur une échelle de 0 (haut degré de corruption perçu) à 10 (faible degré de
corruption perçu). L’IPC évalue la perception du niveau de corruption affectant
l’administration publique dans un pays donné. Il s’agit d’un Indice composite,
fondé sur 13 enquêtes différentes menées auprès d'entreprises ou d'experts.
L’édition 2009 attribue un score à 180 pays, soit autant que dans l'IPC 2008.
Les États fragiles et
instables, marqués par la guerre et les conflits permanents, demeurent en bas
du classement. Il s’agit de la Somalie avec un score de 1,1, l’Afghanistan avec
1,3, le Myanmar avec 1,4 et le Soudan au même niveau que l’Irak avec un score
de 1,5. Ces résultats indiquent que les pays perçus comme les plus corrompus
sont également ceux qui sont meurtris par des conflits de longue date, et dont
l’infrastructure de gouvernance a été détruite.
Lorsque les
institutions de base sont faibles ou inexistantes, la corruption se développe
hors de tout contrôle tandis que le pillage des ressources publiques alimente
l’insécurité et le sentiment d’impunité. A cause de la corruption, la perte de
confiance fragilise les institutions et les gouvernements naissants, ceux-là
mêmes qui sont chargés d'assurer la survie et la stabilité, sans que cela
semble anormal.
Les pays en bas de
classement ne doivent pas être mis à l’écart des efforts de développement. Au
contraire, l'Indice souligne le besoin pour ces pays de renforcer leurs
institutions. Les investisseurs et les bailleurs de fonds doivent conserver la
même vigilance sur l'ensemble des opérations qu’ils mènent et rendre des
comptes de leurs propres actions, tout comme ils exigent transparence et
responsabilité de la part des pays bénéficiaires.
« La lutte contre la
corruption nécessite un contrôle fort des parlements, un appareil judiciaire
efficace, des organismes d'audit et de lutte contre la corruption indépendants
et disposant de ressources suffisantes, une application vigoureuse de la loi,
une transparence dans les budgets publics, un apport d’aides et de finances,
ainsi que de la place laissée à une presse indépendante et une société civile
énergique, » souligne Huguette Labelle. « La communauté internationale doit
inventer des solutions efficaces pour aider les pays déchirés par la guerre à
se développer et à soutenir leurs propres institutions. »
Les notes les plus
élevées dans l’IPC 2009 sont attribuées à la Nouvelle-Zélande avec 9,4, au
Danemark avec 9,3, à Singapour et à la Suède dont le score est identique avec
9,2 et à la Suisse avec 9,0. Ces chiffres témoignent d’une stabilité politique,
d’une régulation des conflits d’intérêt mise en place depuis longtemps et
d’institutions publiques solides et efficaces.
L’ensemble des
résultats mis en évidence par l’Indice 2009 est très inquiétant. Ils indiquent
que la corruption continue à exister là où règne l’opacité, alors que les
institutions ont encore besoin de se renforcer et que les gouvernements n’ont
pas mis en œuvre des cadres juridiques de lutte contre la corruption.
Même les pays
industrialisés n’ont aucune raison de faire preuve de complaisance :
l’utilisation de pots-de-vin et la facilitation de la corruption sont souvent
le fait d’entreprises basées dans ces pays industrialisés. Et certaines
compétences territoriales disposant du secret financier, qui ont un lien avec
de nombreux pays en tête de classement de l’IPC, affaiblissent grandement les
efforts menés pour lutter contre la corruption et recouvrir les avoirs volés.
« L’argent corrompu ne
doit pas trouver de havre de paix. Désormais, nous ne devons plus nous trouver
des excuses », déclare Huguette Labelle. « Le travail de l’OCDE dans ce domaine
est le bienvenu, mais il faudrait proposer plus de traités bilatéraux sur les
échanges d'information afin de mettre définitivement un terme au régime du
secret. En même temps, les sociétés doivent cesser de travailler avec les
centres financiers véreux. »
Les pots-de-vin, les
cartels ainsi que les autres pratiques de corruption sapent la concurrence et
provoquent une perte massive des ressources destinées au développement dans
tous les pays, et particulièrement les plus pauvres. Ainsi que l’a démontré un rapport récent de TI, entre 1990 et 2005, plus de
283 cartels internationaux privés étaient connus au grand jour, entraînant pour
les consommateurs du monde entier un surcoût d'environ 300 milliards de
dollars.
Étant donné que la
grande majorité des pays de l’Indice 2009 obtient une note inférieure à 5, le
défi de la lutte contre la corruption reste incontournable. Le Groupe des 20 s’est engagé sérieusement à faire en sorte
que l’intégrité et la transparence constituent la pierre angulaire d’une toute
nouvelle structure de réglementation. Alors que le G20 entreprend des réformes
économiques et portant sur le secteur financier, il apparait essentiel de
considérer la corruption comme une menace réelle pour le devenir d'une économie
durable. Par ailleurs, le G20 doit continuer à rechercher l’appui du public
pour ses principales réformes, en créant des institutions telles que le Conseil
de la Stabilité Financière et en prenant des décisions sur les investissements
destinés aux infrastructures, qui devront être transparents et ouverts aux
suggestions de la société civile.
A l’échelle mondiale
et nationale, des institutions de contrôle et des cadres juridiques
effectivement appliqués, associés à des réglementations plus efficaces et plus
judicieuses, permettront d’atteindre des niveaux plus faibles de corruption. Ce
qui au final conduira à un accroissement nécessaire de la confiance dans les
institutions publiques, une croissance économique soutenue et une aide au
développement plus efficace. Mais d’abord et avant tout, il permettra de
réduire l'importante échelle des souffrances humaines endurées dans les pays
les moins performants de l'Indice de Perception de la Corruption.
La lutte contre la corruption est une des priorités pour résoudre
les nombreux problèmes de la planète : absence de démocratie, injuste répartition
des richesses, déforestation, développement de la désertification, épuisement
des ressources halieutiques, épuisement des réserves pétrolières, réchauffement
climatique, absence de Gendarmerie planétaire digne de ce nom, etc..
Mais, tout est lié, et les progrès dans un domaine
permettent aussi aux autres priorités de progresser.
En conclusion, la lutte contre la corruption est la première
des priorités pour le développement de la planète car elle a pour but que les
citoyens CONTRÔLENT LEURS DIRIGEANTS, DEVIENNENT AINSI PLUS LIBRES ET PRENNENT EN
MAIN LEUR AVENIR.
Et l’alerte éthique est l’un des moyens les plus efficaces
pour arriver à cette fin.