Mains invisibles Flux

Laudato si… Postface

 

Je vous prie de bien vouloir me pardonner…

 

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.

Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !

 

… d’avoir bâclé la fin de ce roman : il me sortait par les yeux !

Un vrai supplice…

Je vous explique : normalement il avait été conçu comme ne devant faire « que » moins de quarante chapitres d’environ 2 à 3.000 mots chacun et son objectif était de reprendre les suites des détournements massifs d’argent « public » des acteurs de la guerre du Koweït de 1990/1991.

Rapidement, je me suis rendu compte qu’il dépasserait les 60 chapitres, tel que j’ai commencé sa mise en ligne le 5 juin 2016 pour terminer de façon prévisionnelle – à l’époque – autour du début septembre 2016.

Pas de chance de 60, puis 64, puis 70 et enfin 77 chapitres, même en faisant des chapitres de plus de 5.000 mots, on en est arrivé à la mi-janvier 2017 !

Pas croyable…

C’est qu’à force de vouloir être « complet », il a fallu rajouter quantité d’informations qui n’étaient pas prévues à l’origine, jusqu’à aboutir, en final, à l’explication du titre lui-même, « Laudato si… » qui fait directement référence à l’encyclique du Pape François.

Je l’ai lue et c’était une évidence : celui-là parlait de l’avenir, de l’homme sur sa planète, de sa planète.

Alors certes, ce n’est pas la première fois qu’un pape catholique nous cause de l’homme, de la vie spirituelle de la « créature Divine », mais pas comme ça de l’avenir de son « jardin d’Éden ». Il était forcément « inspiré ».

Pour le Chrétien-croyant, l’Esprit-Saint inspire les humains au moins depuis la Pentecôte, le troisième personnage de la Sainte-Trinité (le Père, le Fils, le Saint-Esprit).

Quand on n’est pas croyant (en tout cas « pas croyant » comme moi au dogme officiel résumé dans le Credo…), c’est qu’il y a une autre explication logique.

Certes, l’intelligence-en-marche peut « construire » une explication à cette encyclique, comme il peut déjà exister nombre de « spéculations » ésotériques par ailleurs, je n’en disconviens pas, mais comme par ailleurs j’avais introduit dans le précédant volume des « Enquêtes de Charlotte » la notion que de « Mains invisibles » venues du futur pour « inspirer » les hommes du présent (comme probablement de notre passé qui est aussi le leur et qui aboutit à construire « leur présent ») – pas tous, mais quelques poignées – le lien était donc assez facile pour un « auteur-plumitif » comme moi, sans imagination aucune, de faire la liaison…

Par ailleurs, il manquait une explication rationnelle à toutes ces corruptions qui surgissent au fil de l’actualité, un peu partout autour de la planète : elles ont pour origine des « pillages », illégaux, mais qui s’auto-légitiment les uns les autres au fil du temps : un comportement largement partagé jusqu’aux « élites » qui me questionne tous les jours.

C’est que des pillages, au fil de mes recherches, je me suis aperçu qu’il y en a eu bien plus que je ne l’avais imaginé de prime abord avec « Opération Juliette-Siéra ».

En revanche, il fallait se tenir prêt à une révélation anté-campagne électorale qui devait bouleverser « l’ordre naturel des choses » de la politique à travers une révélation, au moins en « Gauloisie-contemporaine » et s’étendre sur toute la planète à travers l’affaire des « Panama-papers » qui surgissait « par hasard » au fil de l’écriture.

Un élément de plus, qui en rajoutait à intégrer dans le corpus en cours…

Car, nous avons pu (nous, enfin… surtout le « Capitaine haddock » tellement ma propre contribution reste modeste) reconstituer les événements au moins en « Gauloisie ».

Je vous explique en deux quelques mots :

Premier épisode : L’Irak de Saddam Hussein se croit autorisé à envahir le Koweït en août 1990, la faute à une « maladresse » de l’ambassadrice US à Bagdad, les puissances occidentales s’inquiétant au moment même où le mur de Berlin vient de tomber.

– Analyse servie à l’opinion : on ne peut pas laisser en l’état une violation flagrante du droit international public ; il faut réagir.

– Analyse servie aux experts : le Pacte de Varsovie ayant été dissout, le « gendarme du monde » que sont les USA a les « mains-libres » et se cherche un nouvel « ennemi ». Or, l’action de Saddam met en péril les monarchies pétrolières et donc menace les intérêts américains et occidentaux, ce qui pourrait bouleverser le monde émergeant à peine de la crise de 1974.

– Aspect resté secret : une partie du trésor koweïtien est déjà entre les mains des occidentaux. 45 milliards de dollars, répartis entre USA, GB et France. Dès le premier jour des assauts.

Ce qui paye par avance les frais d’une campagne militaire en retour.

Il me fallait vous l’expliquer et vous décrire comment.

J’ai donc recherché le déroulé complet des opérations (un sacré boulot d’archiviste…) et y ai introduit mes « personnages-en-action » en vous le rapportant.

C’est la première partie, purement « romanesque » où je fais reprendre du service aux « mains invisibles », de celles qui possèdent une technologie assez avancée pour voyager sur la flèche du temps : l’avenir, notre avenir !

Facile puisque comme je viens de le dire, j’avais déjà introduit cette possibilité … « futuriste » dans « Mains invisibles – tome II » en explication du premier « opus » de la série, sur une idée de mon « Beauf’ », le philosophe de la famille (qui lui s’en remet aux dieux grecs : il est grec et très fier de l’être…).

Il me suffisait de faire « la liaison » avec mes personnages « habituels ».

Pas trop compliqué jusque-là.

Sauf que sur ma lancée, je me mêle, comme à mon habitude, de mélanger « faits réels » (et avérés) avec la fiction-romanesque et je perds un temps fou à vous faire la relation des événements-terrain : c’est qu’il est important, pour comprendre, d’arriver à février 1991, où, très officiellementl’Émir du Koweït fait un don d’un milliard de dollar à la France !

Et alors, là ?

Pourquoi à la France et pas aux autres membres de la coalition que je vous demande-je un peu ?

Très logiquement, parce que ce milliard avait été détourné par le président d’alors et que personne n’avait rien vu.

D’ailleurs, questionnés par des députés de divers bords, les ministres actuels cherchent encore et toujours tout en étant bien incapables d’en retrouver trace en comptabilité publique alors même qu’ils admettent au moins implicitement et quasiment depuis les débats sur le budget 1992 que le pays a été largement défrayé (plus de 10 milliards de francs de l’époque) : c’est marqué comme ça dans les JO des débats du moment (et plus contemporains) que je vous reproduis au fil de ce récit.

Et pourquoi faire un don de ce que vous n’avez plus puisqu’on vous l’a piqué ?

Mais parce que ces fonds détournés, le président ne comptait pas les rendre : et le dénoncer l’aurait ridiculisé à la face du monde, tel un gamin pris la main dans le pot-de-confiture !

D’autant qu’il n’était pas tout seul à l’avoir fait…

Il valait mieux, pour l’Émir, s’en faire un allié au moins jusqu’à la libération effective de son pays et de son trône. Ce qu’il a logiquement fait…

Et vous aurez noté que depuis, la France était comme « en froid » avec l’émirat, sauf depuis la commande d’hélicoptères toute récente obtenu un quart de siècle plus tard – alors que nos marchands de canons équipent toute la péninsule – un autre mystérieux revirement à expliquer.

Là, j’ai prolongé jusqu’à la récupération et la restitution des diamants volés que je n’avais pas du tout envisagé au démarrage. Le vol oui, par William River (une « fiction » bien entendu) mais la restitution, non (les derniers chapitres récents) !

Deuxième étape : l’escroquerie Ferrayé.

Là encore, une affaire fortement documenté sur le web et par quelques ténors « avocalieux » dont un qui fait désormais « député-BBR » : je n’invente rien.

Le procédé inventé par Joseph Ferrayé, pour éteindre les puissants incendies de puits de pétrole en quelques mois, est pillé à l’INPI par une compagnie pétrolière française aujourd’hui disparue, liquidée, oubliée, enterrée et pour cause.

Et cette opération, là encore très documentée sur le site du camarade « Basanix » et quelques autres, fait l’objet d’une double escroquerie : la première est un pur produit local, je dirais même « en famille » aidée probablement par la CIA qui faisait alors la loi dans le pays libéré ; et la seconde en France, via le ministre de l’économie et de l’industrie de l’époque, futur écroué depuis un Sofitel New-Yorkais pour un éjaculat raté, qui est partiellement dénouée en Suisse.

Là, je vous en ai fait « mon premier-roman » qui explique comment a été financé le « Grand-emprunt » de 35 milliards d’euros, annoncé en grande pompe fin 2009, après un « plan de relance » de 26 milliards qui avait fait « flop »…

Pourquoi un emprunt ? Pour en faire quoi ? Pourquoi ce montant ?

Nous attendions 100 ou 50 milliards avec souscription populaire. Non : 35 empruntés sur les marchés !...

Curieux le président du moment.

Pour en faire quoi ?

– Analyse servie à l’opinion : il le dit lui-même, pour un tiers en remboursement de dettes arrivées à échéance, un tiers pour investir dans des projets d’avenir et un tiers… pour plus tard !

Il me suffisait de coller à sa déclaration pour comprendre ce que personne n’a compris…

Et attend, il se mêle de faire le boulot quotidien de l’agence France-Trésor, maintenant, le « boss » ?

– Analyse restée secrète : pour rembourser les américains de l’avance faite au koweïtiens qui veulent bien payer une fois, mais pas deux, le prix de l’extinction de leurs puits de pétrole en feu, pardi.

Ce que refusait de faire son prédécesseur et que son premier ministre de cohabitation, promu à l’occasion d’une « divine-dissolution » à froid, pourtant sollicité par les koweïtiens refusait également de faire, « sous réserve d’inventaire », n’ayant pas du tout envie de très courageusement se brûler les doigts avec cette patate-brûlante-là…

Là encore, en 2009 comme en 1992, puisque les fonds ont été détournés par les quelques-uns dans « le secret », pas question de les restituer autrement que de façon dissimulée, bien évidemment.

J’espère qu’après ça, vous comprendrez un peu mieux les tréfonds de la vie politique de mon pays (celui que j’aime tant et qui me le rend si mal…).

Dans « Mains invisibles » (tome I), je vous explique qu’il y avait des queues et des complicités, pas très nombreuses mais au plus haut niveau, de « survivants » qui se font à leur tour dépouiller au profit de la République.

C’est toujours un roman, mais uniquement basé sur des faits réels et vérifiables par vous-même (souvenez-vous des 2 milliards que devait ramener « Déesse-Khâ » dans sa nouvelle banque alors qu’il n’y en aura rien été).

Le tome suivant n’apporte rien de plus, alors qu’il me restait à régler le sort des « autres détournements ».

Qui n’est d’ailleurs pas définitivement réglé à l’issue du présent volume, « Laudato si… » pour les raisons exposées tout au long de ses chapitres.

Et troisième étape : la série d’attentats qui déchire mon pays. Un, les « Charlie », « l’hyper-cacher », admettons.

La réaction internationale a été brutale et unanime dans sa démonstration de solidarité.

Souvenez-vous-en…

– Analyse servie à l’opinion : Daech est l’ennemi déclaré. On va lui faire la guerre.

Ah oui, mais avec le temps, on se rend compte que ce serait plutôt El Qaïda qui servait de fausse bannière. Or, l’EI est salafiste-sunnite et El Qaïda plutôt chiite, notamment au Yémen (là, c’est sûr) : en bref, si ces mouvements sont « cousins », ils ne peuvent pas se supporter, notamment en Syrie et en Irak avec Al Nostra et compagnie où ils ne se font pas de cadeau.

– Analyse servie aux experts : ce terrorisme-là est armé avec des flingues qui viennent d’Europe de l’est, plus exactement des Balkans, via des réseaux « nationalistes »…

L’enquête de police l’aura démontré.

– Analyse secrète : on est face à une entreprise de déstabilisation beaucoup plus vaste qui vise au démantèlement de l’Europe. Elle gêne quelques hyperpuissances contrariées dans leur sphère d’influence.

Et le maillon faible, c’est le président français… alors on en remet un dose et ce sera le 13 novembre 2015 et encore le 14 et sa « réplique » du 26 juillet 2016.

D’ailleurs, depuis que le président a annoncé qu’il renonce à un second mandat, on change de pays-cible et on s’attaque au maillon fort de l’Europe qu’est l’Allemagne…

Là, deux explications qui se complètent :

1) La pression est retombée, les élections qui viennent sont de toute façon « sous influence » et plus personne n’envisage de faire remonter les affaires de détournement des années 1990 et 1991 : pas la peine et trop dangereux ;

2) Le dispositif de surveillance anti-terroriste s’est considérablement renforcé et gêne les opérations terroristes qui ont dégénérées jusqu’en Belgique…

Par ricochet.

Ceci dit, quatrième épisode, je suis personnellement témoin de plusieurs faits qui n’auront reçu aucune explication.

Pas des explications « suspectes », non, « aucune » explication !

1) – Le 4 décembre 2015, je suis en déplacement à Londres malgré ma longue cicatrice toute neuve qui me déchire le flanc. Et là, sur le Westminster-Bridge, je suis le témoin étonné d’une opération de police qui déplace plusieurs hélicoptères, quantité de forces de l’ordre, plus des pompiers et de nombreuses ambulances.

En soi, rien d’important, sauf qu’il n’en est nullement fait une relation quelconque, même infime, dans les médias locaux… Tous ne parlent que des inondations dans le nord du pays et de rien d’autres !

Plus curieux encore, le lendemain, un cinglé « islamiste » isolé agresse, comme d’une réplique et au couteau, quelques « passants-qui-passent » dans le métro en banlieue nord-est de la ville et là … on en a plein les journaux et médias durant plusieurs jours !

Curieux, n’est-ce pas ?

2) – Début juillet 2016, un de mes « cousins » sis à Calvi, gendarme réserviste en retraite me dit, par hasard, qu’il est « rappelé » ! Urgence attentat dans le sud de la France qui mobilise tous les effectifs disponibles…

C’est tellement urgent que le Maire de Calvi annule, et le fait savoir, le tir du feu d’artifice du soir, pour soi-disant des motifs météorologiques (trop de vent) et le reporte le lendemain (qui sera finalement reporté au 15 août).

Le vent a bon dos : il tombe systématiquement deux heures après le coucher du soleil.

Et le même vent à Nice n’annule d’ailleurs pas le tir prévu et vous connaissez la suite…

Depuis, on peut comprendre l’attitude post-attentat du maire de cette ville et de ses services de police municipale, qui seront furieux d’avoir dû laisser la population à la portée d’un camion-bélier imprévisible…

Peut-être pas pour tout le monde, finalement.

Bref, dans les deux cas, il s’est passé quelque chose que les autorités ne veulent pas dévoiler à l’opinion publique.

Et dans l’urgence, il me fallait « adapter » mon récit à ces éléments nouveaux et inattendus.

Ce que j’ai fait vaille que vaille en « inventant » la CISA (Charlotte Intelligence & Security Agency), déjà amorcée depuis l’origine, et son logiciel de « croisement » de données personnelles qu’il m’a fallu « inventer » sur le pouce dans la plus grande improvisation.

Confirmé par la suite avec le grand fichage « légalisé » par voie de décret pris en catimini au profit des services de renseignements (DGSI, DGSE et autres).

On peut dire que j’ai eu le nez creux…

Et alors là, délire de chapitres-nouveaux : tout d’un coup, il a fallu en rajouter et en rajouter pour retomber « sur mes pieds » avec la traque des tueurs lancés par River pour « effacer » Paul, Jenkings et Harrison n° 4 et leurs informations « sensibles » sur le sort du camion du billets de banque extrait du Koweït 25 ans plus tôt.

Du coup et sauf à en rajouter encore une tripotée (j’en ai environ 50 pages sous Word…), l’objectif de remettre la main sur l’argent de ce « hold-up », forcément lié peu ou prou aux élections présidentielles américaines, tombe à l’eau : ça tombe bien, malgré les « Panama-papers », l’affaire n’est pas « sortie », pas plus que celle des « milliards volés de la division Daguet » à l’occasion des primaires et élections françaises…

Deux objectifs loupés dans ce roman : « l’inspiration » papale et le recel des milliards koweïtiens volés.

Je vous prie de bien vouloir m’en excuser définitivement, SVP !

Ceci dit, le logiciel de la CISA dont il est encore question jusqu’au bout de cet opus, m’ouvre de nouvelles perspectives que je n’avais pas imaginées précédemment : enfin un outil « efficace » contre le terrorisme et la possibilité de me consacrer dans le futur à ce que j’ai toujours voulu écrire depuis mon adolescence, à savoir des résolutions d’énigmes en tout genre.

Je ne sais pas aujourd’hui quelle forme cela va prendre, mais depuis tout jeune, j’ai une sainte horreur de ces « romans » dits « policiers » où, que ce soit chez Agata-Christie, Simenon, Maurice Leblanc et Arthur Conan Doyle pour n’en citer que quelques-uns parmi les plus talentueux, l’énigme proposée ne permet pas d’être résolue dès les premières pages.

Ou alors elle est révélée dès les premières minutes, comme dans la série Colombo, et tout le sel du récit tient seulement dans la façon dont le coupable se fait piéger.

Moi, je rêve de vous donner tous les éléments dès les premiers chapitres et de vous laisser suivre les méandres d’une enquête qui va bien vous mélanger le fatras des indices laissés dès le début.

Un peu comme dans la série « Missions Impossibles », sauf que celle-là n’est pas crédible : celui qui réussit, ce n’est jamais celui qui est « parfait » pour avoir tout prévu dès l’origine, mais seulement celui qui fait le moins d’erreurs.

La vie m’aura au moins appris ça…

Je vous laisse avec ça et on verra bien ce que je pourrai en tirer.

Plus tard : là, il faut que je bosse un peu.

Bien à vous et merci à toutes et tous de m’avoir suivi jusque-là.

I3

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2017/01/laudato-si-postface.html

Sommaire

Chapitre « double zéro »

Premier chapitre : Une rentrée chargée

Deuxième chapitre : Les « petits flacons »

Troisième chapitre : Départ pour San Francisco

Quatrième chapitre : San Francisco

Cinquième chapitre : La jambe de Florence

Sixième chapitre : Les plans de « Junior »

Septième chapitre : Musk

Huitième chapitre : Rencontre capitale

Neuvième chapitre : Defense Intelligence Agency.

Dixième chapitre : Voyage vers Koweït-city.

Onzième chapitre : Koweït-city.

Douzième chapitre : Préparatifs de guerre.

Treizième chapitre : La guerre.

Quatorzième chapitre : Le « heure par heure ».

Quinzième chapitre : La folle équipée de Paul

Seizième chapitre : Le « au jour le jour »

Dix-septième chapitre : Au fil des semaines

Dix-huitième chapitre : Fin aout

Dix-neuvième chapitre : Début septembre 1990

Vingtième chapitre : Mi-septembre 1990

Vingt-et-unième chapitre : Fin septembre 1990

Vingt-deuxième chapitre : Opération « Tempête du désert ».

Vingt-troisième chapitre : Les deux premiers jours.

Vingt-quatrième chapitre : Poursuite des opérations (1).

Vingt-cinquième chapitre : Poursuite des opérations (2).

Vingt-sixième chapitre : Démission du ministre de la défense.

Vingt-septième chapitre : Offensive irakienne

Vingt-huitième chapitre : Février, préparatifs

Vingt-neuvième chapitre : Derniers efforts

Trentième chapitre : Avant l’offensive

Trentième-et-unième chapitre : La bataille des 100 heures.

Trentième-deuxième chapitre : 25, 26 et 27 février 1991.

Trentième-troisième chapitre : Cessez-le-feu le 28 février

Trentième-quatrième chapitre : L’heure des comptes

Trentième-cinquième chapitre : Les questions sans réponse

Trentième-sixième chapitre : Le retour de « Charlotte »

Trentième-septième chapitre : Brent Jenkings

Trentième-huitième chapitre : Exposés préliminaires

Trentième-neuvième chapitre : Panama-papers

Quarantième chapitre : William River

Quarante-et-unième chapitre : L’épisode koweïtien de Paul

Quarante-deuxième chapitre : Fin de séjour californien

Quarante-troisième chapitre : Bill Gates enfin !

Quarante-quatrième chapitre : Le retour « aux affaires »

Quarante-cinquième chapitre : Détour par le Vatican

Quarante-sixième chapitre : L’encyclique Laudato si

Quarante-septième chapitre : Le retour des « éclopées »

Quarante-huitième chapitre : Conséquences de l’enquête du FBI

Quarante-neuvième chapitre : Le 13 novembre 2015

Cinquantième chapitre : L’autre 13 novembre

Cinquante-et-unième chapitre : L’attentat du 4 décembre.

Cinquante-deuxième chapitre : « Caméléon ».

Cinquante-troisième chapitre : Funérailles.

Cinquante-quatrième chapitre : La CISA.

Cinquante-cinquième chapitre : Détails d’intendance.

Cinquante-sixième chapitre : Cap sur les caraïbes.

Cinquante-septième chapitre : Les difficultés d’Anjo.

Cinquante-huitième chapitre : Solutions alambiquées…

Cinquante-neuvième chapitre : « Furtivité » avortée…

Soixantième chapitre : Shah Arimi.

Soixante-et-unième chapitre : De retour de Téhéran.

Soixante-deuxième chapitre : Mises au point.

Soixante-troisième chapitre : William River.

Soixante-quatrième chapitre : Mise en place

Soixante-cinquième chapitre : Coup de pouce du 15 mars 2016.

Soixante-sixième chapitre : Premières retombées.

Soixante-septième chapitre : La conférence.

Soixante-huitième chapitre : Big-Brother 2.0.

Soixante-neuvième chapitre : « Caméléon 2.0 ».

Soixante-dixième chapitre : Un épisode riche d’enseignements.

Soixante-onzième chapitre : « Purple », l’outil de la traque.

Soixante-douzième chapitre : Le décès de William.

Soixante-treizième chapitre : Traques tous azimuts

Soixante-quatorzième chapitre : Au Vatican.

Soixante-quinzième chapitre : Retour vers son destin.

Soixante-seizième chapitre : Requin !

Soixante-dix-septième chapitre : Épilogues

 


Mains invisibles : Chapitre XXXIV.2 : 14 Juillet 2014 (2/4)

 

Chapitre XXXIV.2

 

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

14 Juillet 2014 (2/4)

Et puis cette rencontre entre I-Cube la veille du 14 juillet et l’amiral Gustave Morthe de l’Argentière à la Closerie des Lilas, en face de la sortie du RER station Port-Royal :

« Je serai vous, j’appellerai pour confirmer. Et puis je joindrais Paul de Bréveuil. Il est en principe en Normandie dans ses gravats. Avec une escouade d’hommes sûrs, vous pouvez encore héliporter tout le monde jusqu’à Cambrai et reprendre le prototype. Mais méfiez-vous des gendarmes. »

C’est à ce moment-là que le portable de Gustave Morthe de l’Argentière vibre le long de sa cuisse, dans la poche du pantalon…

I-Cube fait signe de lire le message.

« Comment saviez-vous ? »

C’est lui qui écrit, qu’il n’oublie pas non plus.

« Allez-y, amiral. Mais pensez que demain il y a un régiment d’artilleurs stationné à Satory qui ne défilera pas et va ouvrir le feu sur la même cible. C’est comme ça que c’est prévu. Paul peut empêcher ça en larguant les munitions sur eux. »

Aucun régiment appelé à défiler, pas même un avion ou un hélicoptère ne porte la moindre munition.

« Eux les ont reçues par voie terrestre. Et méfiez-vous des tireurs d’élite du peloton des services spéciaux : ils seront postés sur les toits de l’amirauté et de l’hôtel Crillon. Chargés d’éliminer les survivants éventuels du massacre. »

Sidérant !

L’amiral compose un numéro… « Un petit pousse-café ? » questionne son vis-à-vis…

Ce n’est décidément pas le moment.

« Nath’, tu es au courant pour le prototype de notre Paul ? »

Manifestement non…

Il recompose un autre numéro. Pas de réponse.

Puis un troisième alors que le verre de Cointreau sur son lit de glace-pilée maison arrive devant « I-Cube. »

« Vous êtes sûr ? »

« I-Cube », rafraîchit son breuvage en tournant le verre, le pied dans sa main, un sourire en coin.

Le texto qui a vibré, émane d’un « cinq sardines » de capitaine de vaisseau de ses amis encore en poste à l’amirauté. Le « puni du dimanche » de la vaillante « obligation de continuité du service public »…

« Gus, t’es au courant, putsch des colons ? Stéph. »

Mais le numéro de Stéphane ne répond plus…

Son appareil vient d’être confisqué par une équipe du peloton spécial des paras qui prend position discrètement sur les toits surplombant la place de la Concorde, aux lieux et place des tireurs d’élite du service de sécurité de la gendarmerie prévu pour le lendemain.

Ils viennent de faire « prisonnier » tout le personnel de « punis », faisant la permanence en petit nombre dans le bâtiment.

Son second appel est pour Nathalie, sa fille naturelle, qui explique à son supérieur qu’elle est dans le Var en vacances…

« Je vais me renseigner », répond-elle.

Gustave appelle la base d’Orange. Pas de réponse.

Puis le standard de Cambrai. Sans succès.

« Vous êtes diabolique, cher ami. Je vais devoir prendre congé : le devoir m’appelle. »

Personne n’en doute autour de la table.

Comment ce gars-là, qui ne paye pas de mine, fait-il pour savoir mieux que quiconque ce qui se passe dans ce pays ?

Faute de taxi sur le boulevard Saint-Michel, Gustave se décide à reprendre le RER par où il était arrivé d’Orly, via le VAL.

Mais dans l’autre sens que celui du retour prévu.

Il a gardé un jeu de clé des locaux du Kremlin-Bicêtre et croit se souvenir que le code de l’alarme c’est « 98765987 »… à moins que ce soit autre chose, finalement !

En chemin, il réussit à joindre Paul qui peste à l’idée de retarder son décollage pour Kotor.

« Bonjour Amiral ! Qu’est-ce que vous devenez ?

Quoi, le Nivelle volé par des malotrus ? Mais ils font quoi, à Orange quand on leur confie la garde d’un prototype secret ?

Non, ce soir je suis à Kotor. Indisponible pour plusieurs semaines ! Démerdez-vous et récupérez mon avion avant que je n’aille le chercher à Moscou ou jusqu’à Pékin ! »

Après tout, le dernier vol du prototype au nez des navires russes faisant « l’hippodrome » devant la rade de Toulon, ça aurait très bien pu donner des idées vengeresses au GRU ou au FSB…

Leur faire un coup pareil... Passons ! 

Avant son décollage, il prend soin de mettre en alerte ses « gardes de son corps », seule la lieutenante Matilda ayant l’immense privilège d’avoir été acceptée par Florence pour les accompagner pendant 6 semaines : Paul en avait surtout besoin pour avoir un œil du SIV sur les activités d’Anjo avec le pognon de la République, via l’IOR et le Vatican !

S’agissait d’être prudent avec sa banque, à celui-là, après les carambouilles et embrouilles de la filiale internationale de « la famille » de la semaine passée…

Shirley est restée postée en Normandie avec Miho, mais devait prendre des congés d’été la semaine suivante, alors que cette dernière restait sur place garder la maison.

Quant à la « Dominiquette », elle partait demain en « colonie de vacances » dans le cadre de son stage du BAFA, sa future reconversion.

Que faire ? Prévenir l’amirale Caroline qu’il ne rentrerait pas ce soir, ou en tout cas avec du retard…

« Mon pauvre ami ! Comme si vous me surpreniez ! Elle s’appelle comment, cette fois-ci, votre nouvelle pouliche ? »

Les femmes, décidément…

Et puis il fouille sa mémoire et réussi à contacter quelques officiers généraux qui se font tirer les oreilles pour vérifier les délires de Gustave, le banni des ministères depuis plus d’un an.

« Pas encore à la retraite ? … Oui, oui, le « putsch des capitaines », je sais. Il est en route, comme d’habitude »,se moque-t-on de lui à plusieurs et de nombreuses reprises, ce dimanche-là.

Et si « I-Cube » l’avait mené en bateau ?

« Non ! Là il s’agirait d’un coup de force des colonels. »

Oui, bien sûr… C'est cela, voui ! 

Il est assailli de profonds doutes, jusqu’à se décider à rentrer dans le Gers par la dernière navette sur Toulouse, quand, le soir arrivant, l’officier de garde d’Orange-Caritat confirme que le prototype n’est plus dans son hangar.

Des gendarmes sont venus avec deux pilotes pour le convoyer sur Évreux-Fauville, vendredi matin avec des ordres en règle.

« Donnez l’alerte à l’aviation civile et le PC de Taverny : il faut le retrouver ! C’est grave ! »

Très grave.

Un avion qui ne sait pas voler sans un réacteur d’appoint dont Gustave ne sait pas qu’il en a été récemment équipé pour aller faire peur aux Russes au large de Toulon.

Que les russes ne se seraient pas déplacés jusque-là, si et seulement si Paul n’avait pas été récupérer un commando de SAS britannique parachuté à Kiev.

Qui d’ailleurs aurait sans doute été évacué autrement si le président Landau n’avait pas dit « oui », sans même y réfléchir, à son hôte de Washington du mois de février précédent, qui l’avait si bien reçu…

On prend plaisir à être honoré de la sorte par les puissants du moment et jusqu’à l’aveuglement : la flatterie, c’est aussi un « mécanisme de corruption » actif et depuis toujours.

Son seul regret, c’est que « Charlotte », la fausse pour être en fait Isabelle Nivelle, la patronne de la MAPEA, où « Charlotte » en la personne de Paul fait office de secrétaire-général, rencontrée dans les salons de la Maison-Blanche, avait faussé compagnie au président au moment de « conclure ».

Les petites vanités de ce monde-là…

Coup de fil à Fauville, BA 105 : pas vu de prototype dans le trafic des unités à recevoir pour le défilé aérien du lendemain…

Et l’ex-BA 110, devenu « 103 » qui ne répond toujours pas au téléphone.

Paul est en ascension pour Kotor quand son téléphone sonne une énième fois…

« J’ai besoin de vous ! Il se passe des choses pas très normales… Pouvez-vous faire un détour par Cambrai pour un visuel ? »

Ce n’est pas sur son chemin, mais il a assez de carburant pour faire le détour. Il prévient Rouen-approche par radio de son déroutement…

Le soleil décline dans son dos quand l’hydravion de Paul passe au-dessus du terrain : rien.

Il s’apprête à rappeler Gustave, si en descendant assez bas il chope un réseau, pour lui dire son observation, et reprendre sa navigation vers le sud-est.

Ce qui le fait passer à proximité de Cambrai-Niergnies, à 5 km de là.

La silhouette du « 001 » se dessine en bout de piste 26.

Le téléphone le surprend : il y a du réseau et c’est l’amiral qui s’inquiète.

« Il est à Niergnies. Je fais demi-tour et vais me poser à Roclincourt (Arras) pour y passer la nuit. Venez me chercher ! »

Projet qui n’enchante pas vraiment Florence et qui fait également râler Annabelle… calmées par Matilda qui sent bien de son côté que des événements graves se précipitent à l’horizon.

 

Accéder au sommaire : Cliquez ici !

 


Mains invisibles (…/10/…)

 

A la suite du roman « Opération Juliette-Siéra » de l’été 2010, dont le fil rouge est la récupération des 7 milliards d’euros des indemnités détournées de la guerre du Golfe 1991 et les 22 milliards d’euros escroqués sur le contrat d’extinction des puits de pétrole en feu au Koweït, je reprends un chapitre de « Mains invisibles » du romancier estival « I-Cube ».

Parution de « Mains invisibles » en août 2014, sauf modification.

Pour avoir une vue un peu plus complète des aventures du capitaine de frégate Paul de Bréveuil, alias « Charlotte », il faut aussi se référer au roman de l’été 2013 « Parcours Olympique » où un attentat à l’arme atomique pendant les JO de Londres est déjoué.

Bonne lecture.

« Amiral Karlson Padock »

 

Mains invisibles (…/10/…)

Nouveaux extraits…

 

Paul est toujours en tête-à-tête avec le Pape Benoît XVI…

Qui poursuit de lui lâcher ce qu’il a sur le cœur, comme d’une confession !

 

« Notre « Juge redoutable », dans son immense miséricorde, a été pris de pitié depuis juillet dernier, chacun peut s’en convaincre, pour ses faibles créatures pécheresses, touché qu’Il a été par toutes nos prières.

L’humanité se libère ainsi « par le haut » des écritures apocalyptiques : c’est le cœur même de la révélation promise, le sens premier et originel du mot « apocalypse », comme je viens de vous le dire.

La prière dans la Sainte-Évangile est bien plus forte que tous les sorts funestes promis au monde et ses pires présages ! »

 

« Pourquoi pas très Saint-Père si vous pensez qu’il est temps de bousculer les textes prophétiques ? »

« N’êtes-vous pas, mon fils, celui qui les a bouleversés ? »

Pardon ?

« Réfléchissez : vous portez le prénom de Paul, le premier converti du christianisme alors qu’il n’a pas connu notre Seigneur Jésus de son vivant. Il est tombé de son cheval et a dit : « Seigneur, qu’attends-tu de moi ! ». Et il a servi le Seigneur tout le reste de sa vie.

Mon prédécesseur a tellement prié pour le salut de notre Sainte-Église et de l’avenir de l’humanité toute entière, que nous-mêmes avons prié tant et tant pour implorer sa très grande miséricorde et sauver sa créature, l’Homme, qu’Il vous a envoyé ! »

Il ne faut pas exagérer…

« Au moment de « basculer » dans l’horreur, la douleur et le désastre, Il vous envoie vous, le lointain Paul pour renoncer à châtier sa créature pécheresse…

En somme, vous approuveriez cette décision ? »

De l’avis de Paul, Benoît XVI assumerait ainsi totalement l’épisode qui vient de se clore pour devenir seulement un « pape émérite ». Une nouveauté, vraiment…

Serait-ce aussi pour vraiment signifier au monde la rédemption et la recréation de l’Église romaine, universelle et apostolique comme il vient de le prétendre ?

 

Puis encore d’un coup, sans préparation : « Avez-vous déjà péché ? »

Plus qu’à son tour.

« Souhaitez-vous vous confesser ? »

La confession, c’est une chose, mais pour obtenir l’absolution, même papale, il faut pouvoir « regretter ».

« Très Saint-Père, sans vouloir vous offenser, j’ai beaucoup péché, mais je ne regrette rien ! Ce serait à refaire, je le referai ! A-t-on d’ailleurs le choix ? »

Et puis le pardon appartient à Dieu lui-même, pas aux hommes fussent-ils de grande foi !

On a toujours le choix entre le bien et le mal…

« Il y a pourtant des circonstances où on ne choisit pas entre le bien et le mal, mais entre deux maux, voire plus. Et parfois même, c’est la vie qui choisit pour vous ! »

 

Et puis, cet entretien prend encore un virage inattendu : « Croyez-vous en Dieu, mon fils ? »

Il serait temps qu’il s’en préoccupe un peu, là, le chef spirituel de la chrétienté.

« Sans doute moins que vous, très Saint-Père, s'il peut y avoir des nuances dans la foi. À la différence de vous, je ne suis pas aussi dévot ! »

« Votre destin est ailleurs, effectivement. Vous n’êtes pas un docteur de la Foi. Mais un soldat guidé par la « Main invisible » du Tout-puissant. »

Et voilà donc encore cette main invisible qui réapparaît pour être invoquée par le Pape lui-même !

Quelle récupération !

« Si vous doutez autant que moi, malgré tous les efforts de l’Esprit-Saint fait pour renforcer ma foi et mes convictions, dont vos exploits de l’été font partie, soutenus par nos prières, j’espère que votre sort n’est pas aussi lourd et cruel que le mien ! »

Décidément, entre les « mains invisibles » et la foi du premier des chrétiens-catholiques, Paul ressort bien perplexe de ce court entretien.

 

Benoît XVI se redresse et semble méditer quelques secondes.

« Un très bon choix, finalement, que cet Ordre Suprême de Notre Seigneur Jésus Christ ! Vous n’avez rien d’un saint, je l’imagine bien, mais vous êtes animé de sentiments forts qui correspondent bien à la hauteur d’âme nécessaire aux distingués. »

Encore les mêmes mots que ceux entendu de Harry Harrison Junior (n° 4) il y a quelques semaines de ça : Tous des « allumés », pas possible autrement…

« Sachez seulement que l’Ordre Suprême de Notre Seigneur Jésus Christ est issu des chevaliers du Temple partis en croisade pour reconquérir les Lieux-Saint et notamment Jérusalem, le tombeau du Christ.

Une nécessité, une commande de plusieurs de mes lointains prédécesseurs. Ils sont revenus, quand ils ont pu revenir, souvent plus riches, mais surtout plus savants. Et c’est toute cette connaissance que représente l’Ordre Suprême de Notre Seigneur Jésus Christ.

Essayez seulement de vous en souvenir et de le faire vivre. Parce que vous en êtes de toute façon digne.

Très bon choix, très bon choix… » termine-t-il son entretien avec un air encore plus malicieux qu’à son début.

 

Le 11, chacun aura pu découvrir l’inattendu, signé la veille :

« Frères très chers,

Je vous ai convoqués à ce Consistoire non seulement pour les trois canonisations, mais également pour vous communiquer une décision de grande importance pour la vie de l'Église.

Après avoir examiné ma conscience devant Dieu, à diverses reprises, je suis parvenu à la certitude que mes forces, en raison de l'avancement de mon âge, ne sont plus aptes à exercer adéquatement le ministère pétrinien.

Je suis bien conscient que ce ministère, de par son essence spirituelle, doit être accompli non seulement par les œuvres et par la parole, mais aussi, et pas moins, par la souffrance et par la prière.

Cependant, dans le monde d'aujourd'hui, sujet à de rapides changements et agité par des questions de grande importance pour la vie de la foi, pour gouverner la barque de saint Pierre et annoncer l'Évangile, la vigueur du corps et de l'esprit est aussi nécessaire, vigueur qui, ces derniers mois, s'est amoindrie en moi d'une telle manière que je dois reconnaître mon incapacité à bien administrer le ministère qui m'a été confié.

C'est pourquoi, bien conscient de la gravité de cet acte, en pleine liberté, je déclare renoncer au ministère d'Évêque de Rome, Successeur de saint Pierre, qui m'a été confié par les mains des cardinaux le 19 avril 2005, de telle sorte que, à partir du 28 février 2013 à vingt heures, le Siège de Rome, le Siège de saint Pierre, sera vacant et le conclave pour l'élection du nouveau Souverain Pontife devra être convoqué par ceux à qui il appartient de le faire.

Frères très chers, du fond du cœur je vous remercie pour tout l'amour et le travail avec lequel vous avez porté avec moi le poids de mon ministère et je demande pardon pour tous mes défauts. Maintenant, confions la Sainte Église de Dieu au soin de son Souverain Pasteur, Notre Seigneur Jésus-Christ, et implorons sa sainte Mère, Marie, afin qu'elle assiste de sa bonté maternelle les Pères Cardinaux dans l'élection du Souverain Pontife.

Quant à moi, puissé-je servir de tout cœur, aussi dans l'avenir, la Sainte Église de Dieu par une vie consacrée à la prière.

Du Vatican, 10 février 2013

BENEDICTUS PP XVI (Benoît XVI)  »

 

Sans doute ce courrier était-il déjà signé au moment de la rencontre de Paul et de Benoît…

Ce sera « François », venu d’Argentine, jésuite de surcroît, premier du nom depuis 2000 ans, en référence au premier stigmatisé de l’Histoire de la chrétienté, en miroir de la dernière connue, Sarah qui a joué un rôle inattendu durant les derniers mois.

Pour entendre que les « murs de Rome » se sont bien abattus avec cette élection, puisqu’il s’agira du premier pape du « nouveau-monde », un « monde » qui n’existait même pas au XIIème siècle, époque de la prophétie.

Une nouvelle ère commence.

« Puisse-t-elle être celle de la paix et de l’harmonie des enfants du Seigneur dans la prière. »

 

Vous comprendrez que si quelques lecteurs vaticanais aient pu lire ces lignes avant leur mise en ligne, pour avoir, par exemple, pu pirater mon ordinateur ou quelques clés USB où traîne ce texte, il est assez logique que j’aille en référer à sa Sainteté-Papale.

À suivre donc la version définitive : Je serai peut-être même obligé « d’écraser » ces trois posts-là…

 

Bien sûr, inutile de vous dire qu’après ça, si demain il n’y a plus de post sur ce blog, soit un avion n’est pas rentré, soit, je ne suis plus pour une raison que j’ignore encore et pour toujours.

 

Source http://infreequentable.over-blog.com/article-mains-invisibles-10-123535332.html


Mains invisibles (…/9/…)

 

A la suite du roman « Opération Juliette-Siéra » de l’été 2010, dont le fil rouge est la récupération des 7 milliards d’euros des indemnités détournées de la guerre du Golfe 1991 et les 22 milliards d’euros escroqués sur le contrat d’extinction des puits de pétrole en feu au Koweït, je reprends un chapitre de « Mains invisibles » du romancier estival « I-Cube ».

Parution de « Mains invisibles » en août 2014, sauf modification.

Pour avoir une vue un peu plus complète des aventures du capitaine de frégate Paul de Bréveuil, il faut aussi se référer au roman de l’été 2013 « Parcours Olympique » où un attentat à l’arme atomique pendant les JO de Londres est déjoué.

Bonne lecture.

« Amiral Karlson Padock »

 

Mains invisibles (…/9/…)

Nouveaux extraits…

 

Jusque-là, pas grand-chose à changer, peut-être seulement à enrichir…

En revanche :

 

Un ensemble qui étonne Paul par un détail : Les langues officielles de la Cité du Vatican !

On y parle l'italien pour l'État de la Cité du Vatican et les dialogues avec le diocèse de Rome. Le latin pour l'Église catholique romaine et la langue juridique du Vatican.

Le français pour la diplomatie du Saint-Siège (Le Vatican est enregistré comme État francophone auprès des organisations internationales).

Le français, l'anglais et l'espagnol pour le dialogue avec les catholiques du monde entier mais seulement l'allemand et le français pour l'armée du Vatican et ses gardes suisses !

 

La cérémonie de remise des insignes de l’Ordre Suprême de Notre Seigneur Jésus Christ à Paul de Bréveuil aura lieu en fin d’après-midi dans une des salles d’audience discrète de la cité, avec un protocole réduit mais la solennité nécessaire à cette courte cérémonie dite en Latin.

Paul est arrivé avec l’avion de la matinée, en costume de ville, son uniforme de cérémonie de capitaine de frégate de la marine nationale et un smoking, à tout hasard, ne sachant trop comment se présenter.

On lui fera enfiler un « habit », queue de pie, noir avant de se rendre dans la salle où l’attendent un des quatre évêques de Paris déjà rencontré quelques semaines auparavant, le Nonce rencontré à Lyon dans les locaux d’Interpol il y aura bientôt 8 mois, tous les deux en soutane d’évêque ou de cardinal, qu’il salue sans porter à ses lèvres leur anneau pourtant tendu à cet effet.

Le père Pedro est en soutane noire ainsi que Padre José Gabriel, tout sourire éclatant qui étreint Paul pour le moins de façon soutenue, virile et enthousiaste.

Peu protocolaire… Sacré bonhomme !

 

Et puis, juste à côté d’eux, le « directeur » de la banque de l’Esprit-Saint qui l’avait recueilli, guidé et « materné » à Lisbonne, en grand uniforme clinquant d’on ne sait quoi, accompagné de la luxurieuse et discrète silhouette de Matilda dans son uniforme de lieutenant de l’Ordre du Christ local et dont les yeux brillent dans la douce lumière du soleil déclinant à travers les vitraux de la salle des audiences.

« Te voilà, dans quelques instants, notre officier supérieur à tous les deux, » commence-t-elle après l’avoir embrassé sur les joues !

« Félicitations ! » enchaîne le banquier également ravi.

Et la novice Sarah, comment va-t-elle ?

C’est le père Pedro, manifestement remis de son séjour dans l’eau froide de l’Atlantique qui répond qu’elle va bien, mais elle a préféré restée cloîtrée dans son couvent, priant pour le salut de tous.

 

Plein de gardes Suisse dans leur curieux uniforme d’étoffe bigarrée d’une autre époque, armés de hallebardes qui d’un coup sec et à l’unisson se mettent au garde-à-vous en entendant le pas cadencé sur le parquet de la pièce voisine d’une escouade d’escorte derrière la porte qui s’ouvre à cet instant précis.

Le chambellan, quelques autres « soutanes » et enfin le Saint-Père Benoît XVI, voûté et traînant la patte, manifestement fatigué, qui s’avance lentement avec un sourire malicieux aux lèvres qu’illumine son regard resté vif scrutant tout le monde, lui faisant la révérence.

Personne ne le sait encore, mais il va démissionner de sa charge le lendemain.

Un homme, usé, rincé par l’âge et les affaires.

 

En huit ans, il a été confronté à plusieurs scandales qui ont ébranlé l’institution.

L’affaire des prêtres accusés d'abus sexuels sur des mineurs au cours des dernières décennies a été la plus grave, d'autant qu'il avait longtemps été chargé au Vatican de la discipline du clergé avant de devenir pape.

L’année précédente il a aussi été confronté au scandale de fuites de documents confidentiels au sein du Vatican. Surnommée « Vatileaks », cette affaire, qui révèle les profondes rivalités au sein de la Curie romaine (le gouvernement du Saint-Siège), et conduira à l’arrestation de son propre majordome, Paolo Gabriele, qu’il a ensuite gracié en décembre.

Selon Mgr Michel Dubost, évêque d'Évry-Corbeil-Essonnes, Benoît XVI a été très affecté par cette affaire. « Cela l’a éprouvé et fatigué. Il a été « trahi » par un proche. ».

 

La cérémonie, sobre et courte débute donc en Latin.

Paul reçoit les insignes de l’Ordre Suprême de Notre Seigneur Jésus Christ. La croix, le sautoir, le ruban.

Normalement une distinction civile réservée aux chefs d’État chrétien créée le 14 mars 1319 par Jean XXII.

Sans aucun autre membre vivant, n’ayant pas d’équivalence, ni d’ordre supérieur de préséance, l’ordre inférieur étant celui de l'Éperon d'or, dont le Grand-Duc Jean de Luxembourg est actuellement l'unique récipiendaire vivant…

Le dernier, c’était Rainier III de Monaco, décédé en 2005.

C’est dire, c’est dire, pense Paul pour lui-même.

Paul s’est incliné, genou à terre pour recevoir le collier des mains tendues du Pape, qui s’est fait aider pour l’occasion, puis s’est relevé pour recevoir le sautoir sur son coussin, accompagné du ruban rouge et s’avance, cassé en deux vers le Saint-Père pour effleurer des lèvres son anneau papal.

Puis le pape se rassied dans son fauteuil et prononce quelques mots en français à l’adresse de Paul et des « officiels » présents, pour s’excuser de n’avoir pas préparé de discours : « Je n’aurai de toute façon pas eu la force de le prononcer, tellement vos mérites semblent immenses, mon fils ! »

Puis : « Restez un instant, s’il vous plait ! J’ai à vous parler … »

D’un léger mouvement de la main, l’ordre est transmis aux gardes suisses de vider entièrement la salle de tous ses occupants, un peu surpris.

Paul encore plus.

 

« Mon fils, si nous n’avions pas des enfants de Dieu comme vous, l’humanité serait aujourd’hui plongé dans la ruine, la bestialité et la cruauté la plus abjecte. Vous êtes ma dernière lumière d’espérer encore… »

Il veut dire quoi, le Saint-Père, là ?

« Connaissez-vous la prophétie de Malachie ? »

Paul et les prophéties… Mais il en a entendu parler. L’homme qui est devant lui est le dernier ou l’avant-dernier pape de tous les papes désignés par le moine moyenâgeux.

Assez curieusement dans la bouche du souverain pontife, s’il est question de Malachie qui a donné la liste des 112 derniers papes du monde chrétien, au moyen-âge, c’est que bientôt la liste est vide, et aura été « accomplie »…

Comme si les choses pouvaient avoir été écrites à l’avance il y a si longtemps.

Comme si le destin de l’humanité, en tout cas de la Chrétienté avait pu être prédit comme d’une « science », dès le moyen-âge !

Comme si elle arrivait à son ultime fin.

 

Et Benoît XVI de faire la leçon sur le sujet à Paul.

« Flos florum » (La fleur des fleurs) désignant Paul VI (1963-1978). Le lys, surnommé « la fleur des fleurs », est présent sur ses armes (formées de trois lys).

« De mediate lunae » (de la moitié de la lune ou du temps moyen d'une lune ou de l'intermédiaire lunaire) désigne Jean-Paul Ier (1978-1978) pour un pontificat de 33 jours seulement.

« De labore solis » (du labeur du soleil) est attribué très logiquement à Jean-Paul II (1978-2005), pour un pontificat de 28 ans, qui est la durée du cycle solaire calendaire utilisé dans le comput ecclésiastique, même si certains y voient aussi le fait que Jean-Paul II est le pape qui a le plus voyagé. Son long et éreintant pontificat a participé à l'épuiser par un « labeur soutenu ».

Puis « De gloria olivæ » (de la gloire de l'olivier).

« Or, j’ai été élu peu de temps après le dimanche des rameaux. »

Non, pas seulement !

« Vous êtes et serez pour toujours celui qui a régné au moment d’éviter l’holocauste prévu par les écritures et prophéties, si vous allez par-là, très Saint-Père !

Vous êtes réellement devenu, peut-être à votre corps défendant, la « gloire de la paix », sans que personne ne le sache jamais, à part quelques érudits assez proches de vous ! »

Ce n’est pas faux. Et il continue :

« Pie XII, aura été le « pasteur angélique » (Pastor angelicus), aussi appelé le « pape de Fatima ». Il avait siégé durant la Shoa.

Alors que son prédécesseur, Pie XI, « La foi intrépide » (Fides intrepida), le pape des missions et de l'action catholique, preuves d'une foi intrépide, n’avait pas pu ou pas su contrecarrer ce qui se préparait de tellement monstrueux : la foi n’est donc définitivement pas suffisante sans la prière. C’est le grand enseignement que j’en tire.

Bien plus tard, mon prédécesseur Jean-Paul II a vu la planète faillir basculer le 11 septembre 2001.

Dès la première année de « l’an mil après l’an mil » de la prophétie de « Jean de Jérusalem » proférée en 1099. »

Encore elle ! Décidément pense Paul pour lui-même…

« Il l’a d’ailleurs payé dans sa chair un peu avant, mais la prière des fidèles l’a sauvé. Alors, lui aussi a prié pour l’humanité et il a été entendu.

Et je l’ai redouté à mon tour l’année dernière et nous avons prié pour avoir été également entendus. »

Et de terminer : « La prière peut ainsi modifier le cours de choses les mieux établies, la preuve ! »

Paul prie-t-il ?

« Hélas, jamais, très Saint-Père. Je n’y pense pas ou n’ai pas le temps… »

C’est pourtant ça, la « révélation ».

« Apocalypse signifie la révélation du vrai, et non pas la destruction totale comme semble l’imaginer trop de monde. Or, désormais, je sais le vrai : la prière change le monde ! Vous devriez essayer avec une vraie ferveur ! »

 

Puis d’un coup : « Que penseriez-vous si je démissionnais de ma charge ? »

Ne sachant pas trop quoi répondre à cet improbable hypothèse, il dit : « C’est probablement anticipé. Mais si c’est votre choix… J’imagine que vos prières vont vous guider, très Saint-Père, pour une pareille décision. »

Parce que ce serait bien là « une première » historique, lui semble-t-il.

« Je voudrai consacrer le reste de sa vie à la prière pour me faire pardonner mes fautes et faiblesses, puisque la prière peut décidément tout au-delà même des prophéties, et rejoindre notre Créateur l’âme en paix, le moment venu. »

Waouh ! En voilà une idée…

« Je restituerai une Église nettoyée de ses propres faiblesses en laissant la place à « Pierre le Romain » pour que les prophéties s’accomplissent … celles de la « fin des temps » anciens pour l’avènement des … « temps nouveaux » ! »

Fou, non ?

« Mission pastorale remplie, je peux enfin passer le relais à la nouvelle église du Christ. « Petrus Romanus » (Pierre le Romain) sera élu avant Pâques de cette année, date de la commémoration de la résurrection de Jésus-Christ notre Seigneur. »

Pour une nouvelle ère choisie, et non plus imposée par les événements…

S’il le fait.

Ce serait encore un autre symbole particulièrement puissant…, celui d’une renaissance !

Une résurrection, même !

« Dans la dernière persécution de la sainte Église romaine siégera Pierre le Romain qui fera paître ses brebis à travers de nombreuses tribulations.

Celles-ci terminées, la cité aux sept collines sera détruite, et le Juge redoutable jugera son peuple. »

 

Pas très enchanteresse, cette prophétie-là !

http://infreequentable.over-blog.com/article-mains-invisibles-9-123535285.html

 


Mains invisibles (…/8/…)

 

A la suite du roman « Opération Juliette-Siéra », dont le fil rouge est la récupération des 7 milliards d’euros des indemnités détournées de la guerre du Golfe 1991 et les 22 milliards d’euros escroqués sur le contrat d’extinction des puits de pétrole en feu au Koweït, je reprends un chapitre de « Mains invisibles » du romancier estival « I-Cube ».

Parution de « Mains invisibles » en août 2014, sauf modification.

Pour avoir une vue un peu plus complète des aventures du capitaine de frégate Paul de Bréveuil, il faut aussi se référer au roman de l’été 2013 « Parcours Olympique » où un attentat à l’arme atomique pendant les JO de Londres est déjoué.

Bonne lecture.

« Amiral Karlson Padock »

 

 

Mains invisibles (…/8/…)

Nouveaux extraits…

 

Ça, c’est la version écrite il y a quelques mois des suites des aventures de « Charlotte », qui me valent d’avoir été convoqué à Rome.

Pas à Rome, Rome, mais directement au Vatican, par le Vatican lui-même…

Je vous livre donc ces lignes « en avant » comme les précédents extraits, parce qu’il est fortement possible que je sois « obligé » de les changer pour une mise en ligne définitive.

Peut-être même les supprimer, je ne sais pas encore.

 

Pour situer l’action, on est en février 2013, après l’épisode précédent de décembre 2012, qui se déroulait à Venise. Il s’est passé plein de choses entre-deux, Paris ayant été notamment envahi par la « Manif pour tous » à plusieurs reprises, pendant que le travail de fourmi de l’identification des comptes-fantômes touche à sa fin.

Normalement, fin mars, à l’occasion des fêtes pascales du canon chrétien, Paul va tenter une « récupération » à la hussarde…

 

Dimanche 10 février, c’est le déplacement à Rome, la Ville-éternelle et ses 7 collines ! Aventin, Caelius, Capitole, Esquilin, Palatin, Quirinal et Viminal, se situant toutes sur la rive gauche du Tibre qui traverse la ville en direction du Sud et au milieu duquel se trouve l'île Tibérine.

Rome, c’est la commune la plus peuplée d'Italie et la troisième plus étendue d'Europe après Moscou et Londres, même si son aire urbaine est en revanche moins importante que celles de Milan et de Naples.

C’est la ville-berceau de la civilisation occidentale après Athènes, et Rome a une histoire qui s'étend sur plus de deux mille cinq cents ans !

Elle était le centre de l'Empire romain, qui a dominé l'Europe, l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient pendant plus de cinq cents ans à partir du Ier siècle avant J.-C. et jusqu'au Vème siècle après J.-C.

La ville antique était entourée par des murailles dont le mur d'Aurélien, une enceinte construite par l'empereur du même nom en 270 pour protéger les quartiers qui s'étaient développés en dehors du mur Servien.

Le vieux centre demeure une des cités historiques les plus grandes du monde, il est divisé en 22 Rioni et comprend un foisonnement d’environ 300 hôtels, plus de 2.000 palais, 300 églises, 200 fontaines monumentales en style renaissance et baroque, plusieurs sites archéologiques, huit parcs, les principaux monuments de la ville, les institutions gouvernementales et des milliers de magasins, bureaux, bars et restaurants.

Le reste de la ville est divisé en quartiers urbains qui contiennent la majorité des immeubles modernes. Le tout est entouré par le Grande Raccordo Anulare (G.R.A), l'autoroute périphérique romaine.

Au-delà se développent de nouveaux quartiers regroupant les secteurs tertiaires, et les nouveaux quartiers résidentiels débordant largement le périphérique (Torrenova, Acilia), et eux-mêmes ceinturés par le périphérique de l'autoroute A1 Milan-Naples.

 

En raison de son histoire très ancienne, Rome est une ville très riche en monuments, musées et points de vue : elle attire depuis le Moyen Âge des milliers de voyageurs et de pèlerins. Et dès le XVIIème siècle, lors de l'inauguration du « Grand Tour » par les anglais, elle est une des destinations préférées de jeunes nobles européens venus parfaire leur éducation au contact des beautés antiques.

Dans la deuxième moitié du siècle des Lumières, cet afflux d'étrangers culmine, et s'enrichit de nombreux hommes de sciences désireux d'enquêter – dans un esprit encyclopédique – sur les savoirs rassemblés au fil des siècles dans les bibliothèques et les archives de la ville.

 

Une « ville-musée » en plein air, elle a su conservé de nombreux monuments antiques, dont le Colisée est l'un des plus célèbres.

Dans cet amphithéâtre qui pouvait accueillir jusqu'à 60.000 personnes avaient lieu, entre autres, des combats de gladiateurs et d’animaux. Édifié entre 70 et 80 de notre ère, c'est l'œuvre des empereurs Vespasien et Titus.

Autre exemple de monumentalité, l’incroyable Circus Maximus, qui a connu son apogée au IIIème siècle : il mesurait alors 600 mètres de long pour 200 mètres dans sa plus grande largeur, et près de 250.000 spectateurs, un quart de million, plus de trois fois le stade de France, pouvaient assister à ses courses de chevaux !

Le quartier du Forum romain et du Colisée, c’est le cœur de la ville antique, dominé, entre autres, par l'arc de Constantin, érigé en 315 pour commémorer la victoire de l’Empereur Constantin sur Maxence, l'arc de Titus, l'arc de Septime Sévère.

Les Forums impériaux, le Capitole et les musées capitolins, le Panthéon, les thermes de Dioclétien et de Caracalla et les onze Aqueducs de Rome, les catacombes sont autant d'autres monuments mondialement célèbres.

 

Le Forum romain était, au temps de l'Antiquité, une grande place où les Romains se rassemblaient pour discuter d'affaires. C'était là que siégeait la Curie (Sénat).

Cette place était le centre religieux et économique de l'Empire romain.

En effet, il y avait de nombreux temples, dont le temple de Jupiter, le temple de Juno Moneta, où le trésor de Rome était conservé, le temple de Vesta, contenant le feu sacré, bref, l'ensemble des symboles de la culture romaine antique.

Au Moyen-Âge, les vestiges se sont enfouis sous la terre. Cependant certaines pierres furent réutilisées pour la construction de monuments et d'édifices. Aujourd'hui, le Forum n’est composé que de ruines.

 

Et puis Rome a été un centre majeur de la Renaissance, qui a profondément marqué la ville. Parmi les nombreux monuments construits à cette époque, on peut citer la Place du Capitole de Michel-Ange, au sommet du Capitole, qui comprend le Palazzo Senatorio, siège du gouvernement de la cité.

L'époque est également marquée par la construction de grandes demeures par les familles aristocratiques près du Quirinal, et de palais comme le Palazzo Venezia, le Palais Farnèse, le Palazzo Barberini, le Palazzo Chigi (siège actuel du gouvernement italien), le Palazzo Spada et la Villa Farnesina.

Rome doit au XVIIème siècle ses grandes places, souvent ornées d'obélisques délirantes, dont la plus représentative et la plus célèbre est la Piazza Navona.

L'art baroque est aussi représenté par la Fontaine de Trevi de Niccolò Salvi.

Cette effervescence artistique répond aux souhaits des papes qui font appel aux artistes les plus talentueux d'Italie pour décorer la ville, avec un point d'orgue lors de la Haute Renaissance.

 

Mais pas seulement : le monument à Victor-Emmanuel II, aussi connu sous les noms de « Autel de la Patrie » et surnommé dans les années 1970 la « Machine à écrire » par certains Romains, est le bâtiment néo-classique le plus connu de la ville.

Le Palais de Justice, conçu par Guglielmo Calderini, situé sur la place Cavour, est un exemple d'éclectisme. Il est surnommé péjorativement Palazzaccio (« vilain palais ») par les Romains.

L'architecture fasciste apparaît également et surtout dans le quartier de l'EUR, bâti dans la deuxième moitié des années 1930. L'Esposizione Universale di Roma (Exposition universelle de Rome), qui devait s'y tenir en 1942 a donné son nom au quartier, mais elle fut annulée en raison de la Seconde Guerre mondiale. Il reste à ce jour un des principaux témoignages de l'architecture fasciste inspirée par le néo-classicisme.

 

Il faut dire que dans ce foisonnement bigarré d’époques diverses, le centre-ville notamment a fait l'objet de rénovations profondes à l'occasion du Jubilé de l'an 2000 et on a vu les palais ocres retrouver leurs couleurs pastel d'origine lors de ces campagnes de rénovation.

Pour l'occasion, les grandes artères ont été rendues piétonnes à l'exemple du célèbre Corso qui traverse la ville du nord au sud et relie la Piazza del Popolo à la Via Nazionale.

Rome compte plusieurs ponts et de nombreuses fontaines célèbres, comme celles monumentales de Trévi, de Barcaccia et des Quatre-Fleuves mais aussi la charmante fontaine des Tortues dans le quartier du Ghetto sont parmi les plus célèbres.

Quant aux musées, si nombreux et si richement dotés, on peut compter sur le Musée national romain, le Musée de la civilisation romaine, le Musée national étrusque de la villa Giulia, les Musées du Capitole, la Galerie Borghèse, le musée du Château Saint-Ange, la Galerie nationale d'art moderne, le MAXXI – Musée national des arts du XXIème siècle, le Musée d'art contemporain (MACRo) et surtout les célèbres Musées du Vatican, visités par des millions de visiteurs chaque année.

Parce Rome occupe une place capitale dans le christianisme et abrite le siège de l'Église catholique romaine et la Cité du Vatican, un État souverain dont le chef est le pape.

 

Finalement, pense Paul, il y a quatre villes où il aurait pu aimer vivre : Paris, naturellement puisqu’il y vit habituellement, la ville typique Haussmannienne du second empire autour de son « vieux-paris » presque médiéval et ses quartiers de la « belle époque » jouxtant les premiers.

New-York, ou plus exactement Manhattan, la ville fantasque et verticale, ses nombreux « villages », ses populations regroupées et bigarrées qui en font une ville-monde à nulle autre pareille où, en quelques minutes de marche-à-pied, on peut changer de continent.

Venise, la « ville sur l’eau », la splendeur de ses palais Renaissance et son côté archaïque moyenâgeux si extraordinaire.

Rome, la ville antique où toutes les époques ont laissé leurs traces jusque dans les rues et sur les façades !

Peut-être en découvrira-t-il d’autres, plus tard.

Mais là c’est sûr, dans chacune d’elles, on s’y sent bien à vivre…

 

Et c’est là qu’est attendu Paul venu seul de Paris, parce qu’Annabelle a de la fièvre et que sa mère préfère rester à ses côtés.

Le plus petit État au monde a été créé le 11 février 1929 comme représentation temporelle du Saint-Siège, l'ensemble des institutions de l'Église catholique romaine, aux termes des accords du Latran signés par le cardinal Gasparri représentant de l’Église et l'Italie, représentée par Mussolini.

Mais la justification réelle de cette cité réside essentiellement dans la Donation de Pépin de 754 confirmée par Charlemagne en 774.

La cité se situe sur ce que l'on appelait dans l'antiquité l'ager Vaticanus qui se compose d'une petite plaine (la plaine vaticane) aux bords du Tibre, se relevant à quelque distance en une colline d'une faible élévation, les Montes Vaticani (colline Vaticane).

Quelques villas, bâties autour de « jardins impériaux » y furent propriété d'Agrippine.

Le fils de cette dernière, l’empereur Caligula (37-41 après J.-C.), y fit réaliser un cirque privé, le Circus Vaticanus, dont l'actuel obélisque du Vatican constitue un des seuls vestiges.

C’est là, ainsi que dans les jardins adjacents, qu’eut lieu le martyre de nombreux chrétiens de Rome à l’époque de Néron (54-68). On dit que Saint Pierre fut enterré au nord de ce cirque, dans une nécropole qui longeait une route secondaire, la via Cornelia.

Sur le lieu de sa sépulture, l’empereur Constantin fit édifier entre 326 et 333 une basilique grandiose à l'emplacement du site de l'ancien cirque romain qui fut alors démoli. L'édifice a été remplacé par la basilique actuelle au cours des XVIème et XVIIème siècles.

Au Vème siècle, le pape Symmaque y fit construire une résidence dans laquelle quelques personnages illustres vinrent séjourner, tel Charlemagne lors de son couronnement (800).

Au XIIème siècle, Célestin II, puis Innocent III la firent rénover. La construction du Palais du Vatican débuta sous le pontificat de Nicolas V durant la première moitié du XVème siècle.

 

Le 20 septembre 1870, après l'évacuation des troupes françaises, Rome est conquise par les troupes piémontaises et rattachée au Royaume d'Italie.

Le Pape Pie IX qui résidait au palais du Quirinal (devenu depuis, la résidence officielle des rois d'Italie, puis du président de la République italienne), se réfugie alors au Palais du Vatican.

Son refus de l'annexion entraîne une dimension politique et diplomatique au conflit causé par l'État italien (c'est le début de la « question romaine »). Et cette controverse dure jusqu'aux accords du Latran en 1929, qui assurent que le gouvernement italien respecte les frontières de l’État qu'il reconnaît alors de facto.

 

Le Vatican est enserré depuis dans des murailles imposées par l'article 5 des Accords du Latran, entièrement enclavé dans la ville de Rome, capitale de l’État italien, au centre de son territoire.

On avait eu plus tard cette même configuration pour Berlin-Ouest et même Jérusalem, au moins pour partie, même si la ville n’avait pas été un temps la capitale de l’État Hébreu et restait accessible par l’Ouest…

Cette enclave comprend la basilique Saint-Pierre, le Palais apostolique, les Musées du Vatican, des jardins attenants et notamment la place Saint-Pierre qui est largement ouverte sur la ville de Rome.

Elle a deux parties : l'une, en trapèze inversé s'élargissant vers la basilique, une géométrie qui vise à en rétrécir visuellement sa largeur jugée excessive.

L'immense façade conçue par Carlo Maderno s'étend en effet sur une longueur de 144 m pour 45 m de hauteur.

L'autre, en forme de cirque elliptique, est organisée autour de l'obélisque et l'unité de l'ensemble est assurée par la continuité des portiques à colonnes toscanes disposés en deux branches ouvertes à l'orient.

L’ensemble est majestueux et c’est le plus important édifice religieux du catholicisme, 219 m de long pour 136 m de haut, pour des dimensions intérieures de 188 m de long, pour 154,60 m de large pour 119 m de haut.

 

Source : http://infreequentable.over-blog.com/article-mains-invisibles-8-123535251.html

 

   Suite.


Mains Invisibles (VII)

 

Sommes-nous dirigés, tout du moins en partie, par des ῝Mains Invisibles῝ qui décident ou influencent pour le meilleur, mais aussi parfois pour le pire, l’évolution de nos sociétés ?...

Très vraisemblablement, et, afin d’apporter quelques éléments de réflexion sur cette problématique, je mets en ligne un nouveau chapitre du roman ῝Mains Invisibles῝ de « I-Cube » qui sera disponible sur son site en août prochain.

Le dossier du détournement des indemnités de la guerre du Golfe et celui de l’escroquerie sur l’extinction des puits de pétrole en feu au Koweït, ainsi que la récupération des fonds disparus, en constituent le ῝fil rouge῝.

Bonne lecture.

Jean-Charles DUBOC

 

Mains invisibles (…/7/…)

Où comment, sans le savoir, « Charlotte » part pister « DLK »

 

Je rappelle à l’occasion, que « DLK », c’est un personnage de pure fiction, comme tous les autres dans ces extraits et romans.

« David Lévy-Köhler », un homme politique « gaulois », ancien ministre de « Tiersmirant » qui a fait banquier mondial à un moment donné de sa carrière…

Rien à voir avec quiconque dans le monde réel… Son histoire personnelle est tellement abracadabrante qu’elle ne serait même pas crédible pour quiconque !

 

« Basano », vous êtes cité par l’américain : À vous de voir !

 

« Bien sûr, les 22 premiers milliards détournées du premier paiement, ont fait des petits depuis le temps, tel que ni Tiersmirant, ni Rackchi ne veulent rien savoir.

Peut-être même qu’ils ne savaient rien, d’ailleurs. Pour le second, le doute reste permis, même si des alertes éthiques avaient pu être lancées par quelques « avertis » sur le sujet (notamment Haddock que Paul avait rencontré à Barcelone sur invitation d’Almont justement, sous-directeur de la CIA à l’époque, qui le « guidait » via Emily Lison, sa première et unique épouse agent de la NSA), en revanche, c’est moins sûr pour le premier.

Mais il est mort avec ses secrets !

Celui-là, personne ne le regrette aux USA pour avoir collé 4 ministres communistes dans son premier gouvernement en 1981, en pleine guerre froide, vous rendez-vous compte !…

Passons aussi en espérant que Dieu tout puissant soit assez miséricordieux pour accueillir son âme : il a quand même vendu à mon pays les secrets de sa taupe « Farwell ». »

Oui bon et alors ?

 

Si Paul comprend bien son vis-à-vis, les Koweïtiens se font rembourser la seconde escroquerie par leurs propres fonds du premier financement, et le premier financement par les irakiens, via l’ONU et l’accord « pétrole contre nourriture », c’est ça ?

« C’est ça. Mais vous aurez noté qu’il y a donc 22 milliards qui se baladent quand même.

Là, les sommes et les comptes sont rapidement identifiés et bloqués par les autorités monétaires. Une fois d’accord, deux fois non !

Mais on ne connaît que les titulaires à qui les noms et identités ont été volés jusque chez les notaires Suisse qui ont fait l’opération de concession du brevet de Ferrayé.

Pas du tout les bénéficiaires réels, pas du tout, aucunement ! » répète-t-il pour mieux s’en convaincre.

« Pour l’heure on ne connaît plus que Basanix et quelques autres comme ADER, ayant-droit économique réel. Or, lui, c’est un homme-lige, un petit expert-comptable de province qui a eu le mérite de renifler plus vite que les autres l’entourloupe pour avoir été expert-comptable d’un micro-banquier monégasque. Et qui s’accroche à laver son honneur par quelques indemnités superfétatoires et imméritées. Tout le monde est parfaitement au courant.

On sait qui sont les notaires suisses et les premiers banquiers qui ont participé à l’arnaque. Une véritable arnaque à la fausse identité.

Eux aussi sont « clean », même que pour des montants pareils, ils avaient informés préalablement leurs autorités cantonales et les autorités financières et boursières de leur pays, obtenu les autorisations de faire et exigé la présence physique des signataires, même si ça ne s’est pas passé tout-à-fait comme prévu.

Les sommes passent par diverses banques et plates-formes de compensation depuis l’Europe jusqu’à une vingtaine de pays différents autour du globe.

Là encore avec des identités volées, usurpées ou totalement fantaisistes.

D’où la réaction de la DEA qui en a le pouvoir, de « bloquer » immédiatement ces sommes entre les mains des banquiers qui les ont en dépôt… »

 

« Ce qu’on cherche désormais, ce sont les vrais détenteurs des codes…

Parce que pour l’heure, si la DEA a bloqué ces sommes, c’est sans pouvoir juridiquement les saisir, dans l’attente d’en voir au moins un ou plus réapparaître pour le coincer.

Naturellement, pendant ce temps-là les banquiers dépositaires font tourner « leur stock » et participe à l’équilibre des marchés mondiaux avec ces avoirs. »

Bon alors quoi ?

« Alors, mais alors, la situation peut durer éternellement, puisque plus personne à part le peuple irakien n’a à se plaindre. Sauf que, ce qui serait bien, c’est, un, de découvrir qui est l’animateur initial de tout ce trafic. Et vous allez le trouver.

Et deux, de remonter la chaîne pour éviter que ces fonds soient de nouveau dispersés sans préavis par un procédé qui contourne le blocage de la DEA ou au contraire, restent justement définitivement bloqués. »

Il pense que les vrais ADER pourraient se servir de ces fonds bloqués comme de garanties à offrir à une chaîne de banquiers pour mobiliser des « dérivés » sur ces créances devenues pourries pour être gelées.

Mais c’est peu probable, les banquiers dépositaires se verraient retirer leur licence de banque et interdit de Forex : un suicide !

 

« En revanche, quand vous faites le total des avoirs bloqués, il manque environ 2 milliards de dollars.

Il faudrait que je parvienne à vous faire passer les fichiers qui retracent tous ces mouvements. »

Comment ça ? « Ils » perdent 2 milliards du tout ?

« 10 % des 22 milliards en fait. Sans doute des commissions d’intermédiaires et des honoraires de notaires et de juristes. Certains paiements ont été faits le jour même de la signature des actes. Ce sont les notaires qui se payent sur la bête.

Le reste s’enfuit dans le désordre sur toute la planète, y compris jusqu’à Hong-Kong, dans des comptes ouverts à Pékin dans la « Bank of China » et revient par petit-bout pour un total de 200 millions de dollars quand même. Les intermédiaires « occultes » qu’on retrouve un peu partout de ce côté-là et jusqu’à Formose.

Et là, pour les 2 milliards manquants, Monsieur De Bréveuil, la DEA ne peut pas grand-chose ! »

Interdire la BoC de Forex, la première économie mondiale exportatrice en volume, souscriptrice insatiable d’obligations émises par la FED ou le Trésor américain, ce n’est pas possible…

Explications jusque-là limpides, même si c’est proprement « incroyable »…

 

On lui a déjà parlé d’un certain « Monsieur Robert », banquier français à Londres.

« Il est probable qu’il soit déjà mort. Sans ça vous n’auriez pas pu récupérer les fonds du trust anglais ! » lance Junior n°4.

« Et lui, c’était un des hommes de confiance de la galaxie de votre président Tiersmirant. Souvenez-vous, à l’époque, à Londres, il avait réussi à placer Dactalys à la tête de la banque européenne pour la réunification des deux Allemagnes. Et puis plus tard, il y a eu des morts directement dans l’entourage présidentiel, dont un de ses anciens premiers ministres. »

Et un conseiller de l’ombre, Paul se souvient, le fameux ami de trente-ans, Grosse-œuvre…

« Monsieur Robert est probablement du second ou troisième cercle. Mais s’il a disparu du circuit, il doit en rester des traces. Il doit bien avoir une famille encore quelle que part. Cherchez de ce côté-là si il y a nécessité de l’identifier. »

Bon, si tout le monde sait tout de tout le monde, en quoi Junior a besoin de Paul ?

« Je vous l’ai dit, vous allez découvrir une flopée de faux-noms pour des vrais comptes. Il y en a des dizaines de milliers de par le monde… »

L’exagération ! Seulement 9.288 faux-noms pour environ 12.000 comptes, en ce qui le concerne…

« … pour être précis, probablement que vous avez raison. Et derrière des vraies personnes corrompues, d’autres non, et toutes vraisemblablement sans le savoir, d’ailleurs… Un vrai piège sur tout le personnel politique de votre pays, dois-je reconnaître !

Et de notre côté de l’atlantique, on aimerait bien faire le même travail pour pouvoir désamorcer le même mécanisme de pseudo-corruption. Mais, sans vouloir vous commander, ça serait assez bien de démarrer en éliminant de la liste potentielle ceux que vous découvrirez en plus de remettre la main sur les 2 milliards manquants. »

Pourquoi pas ?

« Et de comprendre les mécanismes de cette opération… »

Ah ça, c’est une autre paire de manches !

Parce que finalement, il n’y aurait pas eu la seconde escroquerie et sa solution bizarroïde de « sortie » exigée par les koweïtiens, il n’y aurait jamais eu que 7 milliards de dollars volés au Trésor français et Paul n’aurait jamais eu à rapatrier 35 milliards d’euros… Ni encore moins les queues « à venir », ni d’avoir pu mettre à mal l’euro dans la « crise de la dette » publique à son démarrage en 2009, comme « n° 4 » venait de lui expliquer…

Incroyable, vraiment incroyable !

 

Et s’il le faisait, qu’aurait-il comme garantie pour sa sécurité ?

« Si vous êtes banquier, vous êtes juridiquement couvert. Et puis nous, nous vous considérons comme un « intouchable », un « distingué ». Ça veut dire ce que ça veut dire, n’est-ce pas !

Mais si vous avez besoin d’être physiquement rassuré, on peut mobiliser du monde. »

Pour mieux le filocher ? Pas question !

Et son intérêt, dans cette affaire ?

« Ne me dites pas que vous renonciez à participer aux aventures de Paul Allen et sa course vers les étoiles ? »

Non, effectivement.

« Des rapprochements et alliances sont toujours possibles entre gens du même monde. Et vous êtes du nôtre. »

Mais il n’a pas dit non plus qu’il suivrait Allen dans son aventure…

« Il se pourrait qu’il ait plus besoin de vous que vous de lui, j’en conviens. Vous avez une expertise qu’il n’a pas : votre vol historique par les pôles ! »

C’est juste un calcul appliqué…

« Peut-être, peut-être, mais un calcul réussi. Alors réfléchissez-y quand même. De toute façon, même sans contrepartie, retirer le pain de la bouche des receleurs, n’est-ce pas ce qui peut tout simplement vous motiver à bien faire ? Parce que vous, vous êtes comme nous : ce n’est pas amasser de l’argent en quantité qui vous motive. Mais bien plus ce qu’on en fait pour le progrès de l’humanité. »

Il n’a pas tort.

« Là, Monsieur de Bréveuil, je fais confiance aux « mains invisibles ». Jusque-là, elles ont été plutôt efficaces. »

Drôle de bonhomme, finalement, pense Paul pour lui-même.

Qu’il le veuille ou non, le voilà en tout cas embarqué dans une situation qui le dépasse largement.

 

Source :

http://infreequentable.over-blog.com/article-mains-invisibles-7-123475550.html

 

 

Précédent.

 


Mains Invisibles (VI)

 

Sommes-nous dirigés, tout du moins en partie, par des ῝Mains Invisibles῝ qui décident ou influencent pour le meilleur, mais aussi parfois pour le pire, l’évolution de nos sociétés ?...

Très vraisemblablement, et, afin d’apporter quelques éléments de réflexion sur cette problématique, je mets en ligne un nouveau chapitre du roman ῝Mains Invisibles῝ de « I-Cube » qui sera disponible sur son site en août prochain.

Le dossier du détournement des indemnités de la guerre du Golfe et celui de l’escroquerie sur l’extinction des puits de pétrole en feu au Koweït, ainsi que la récupération des fonds disparus, en constituent le ῝fil rouge῝.

Bonne lecture.

Jean-Charles DUBOC

 

Mains invisibles (…/6/…)

Où comment, sans le savoir, « Charlotte » part pister « DLK »

 

Nous sommes en décembre 2012… Paul et Florence partent pour Noël à Venise, afin que Miss se remettre de la naissance d’Annabelle, leur fille née en novembre, et visitent une goélette désarmée, « Eurydice », que Paul envisage d’acquérir en remplacement de son ketch « Lisbeth » coulé au large du Portugal l’année précédente par « Ahmed-le-diabolique » alors en route pour Londres…

 

D’un autre côté, Paul, depuis sa réussite du 27 juillet 2012, ne laisse plus insensible « Harry Harrison Junior » (n° 4), grand-maître 33ème degré – Souverain Grand Inspecteur Général – des francs-maçons états-uniens, impliqués de loin dans l’activité de la « cellule Megiddo » animée par le colonel Jackson de la CIA, sous les ordres du « grand-patron » de l’époque, qui aidait en sous-main « Ahmed-le-diabolique » dans son objectif terroriste nucléaire sur les JO de Londres.

Un épisode que vous retrouverez en suivant les liens

C’est l’occasion pour Harry Harrison Junior (n° 4) d’inviter le couple sur son yacht au mouillage devant l’île du Lido, puisqu’il a fait le déplacement depuis les USA pour cette seule raison, afin de « mettre la piqûre » à Paul De Bréveuil sur ses futures activités.

 

Ce matin, nous sommes le 8 mai 2014… La première « date », celle du 1er mai, dernier est passée sans rien pour altérer le moral des défilés du moment.

Comme prévu. Et pourtant, on m’avait assuré du contraire.

La deuxième date possible d’événements graves dans mon pays, c’est aujourd’hui.

La troisième sera le 14 juillet prochain…

C’est donc l’heure de publier, très en avance, cet extrait et le suivant du roman « Les mains invisibles »…

Parce que c’est là qu’on comprend mieux divers éléments d’un puzzle qui s’est mis en place au fil des années.

 

En fait, c’est plus un message à l’adresse de « Basano » (inscrit à la newsletter de ce blog) pour qu’il vérifie si cette histoire-là (parce que c’est un peu la sienne quand même) correspond bien à celle qu’il a vécue, en cohérence avec justement les faits réels de l’époque relatée dans cet épisode.

Autrement dit, je suis presque près à « changer » le scénario selon ses dires, même si j’aurai bien du mal pour retomber « logiquement » sur l’épisode d’Anektva relatée dans la presse récemment.

 

« Ceci dit, je pense qu’il serait bon de vous informer d’une partie de cette affaire que vous semblez ignorer ou méconnaître. »

Quoi encore ?

« Pourquoi ces détournements ? »

Un piège politique à usage interne de l’ancien président Tiersmirant, il sait.

« C’est bien plus compliqué que ça ! »

Ah bon ?

« Le piège de votre ancien président, comme vous dites, ne portait que sur les indemnités de la division Daguet, votre corps expéditionnaire dans l’opération tempête dans le désert de 1991. Un peu plus de 7 milliards de dollars qui ont d’ailleurs été reversés au koweïtiens.

Ils sont restitués en 1992 depuis une banque de Luzerne, parce qu’il y a eu derrière une escroquerie sur le brevet de Monsieur Ferrayé. »

Florence est complétement perdue : Les milliards, ça lui donne le tournis depuis tout-à-l’heure, le vin californien aidant peut-être un peu.

Paul lâche qu’il sait aussi. « D’où croyez-vous qu’on peut recycler 35 milliards d’euros 20 ans plus tard, à votre avis ? »

« Sauf qu’il y a eu véritablement escroquerie. Je vous explique : Ferrayé a d’abord été présenter son procédé à votre Institut National du Pétrole, puis à votre compagnie Elfe.

Dès l’annonce des puits de pétrole en feu au Koweït.

Et les uns et les autres ont pris langue avec les pompiers partis à la rescousse sur le terrain, qui ont validé rapidement le procédé en bricolant quelques prototypes.

Très efficace. Une invention vraiment géniale et tellement simple qu’on se demande pour quelle raison elle n’a pas été inventée plus tôt ! »

Si on veut…

« L’émir qui résidait en Suisse à cette époque-là, a payé 23 milliards de dollars, rubis sur l’ongle et sans discuter, vus les résultats. Un peu moins de un pour les travaux sur le terrain et 22 pour le procédé. Somme qui a été détournée par les représentants de vos compagnies pétrolières et de votre ministre de l’industrie.

C’est cet argent que vous avez récupéré. »

Paul, même s’il se doutait bien, ne savait pas ces détails jusque-là, pour n’avoir rien vu des montages juridiques antérieurs à la création du trust Anglais et s’être contenté du dossier remis par maître Lardco. Mais ça correspond bien à ce qu’il avait pu en voir sur les fichiers Promis remis par feu le directeur Almont de la CIA à Calvi en 2009.

Les mêmes fichiers qui doivent resservir à identifier les bénéficiaires « des queues » à retrouver.

 

« Oui mais… Il ne vous ait jamais venu à l’esprit que jusque-là, il n’y avait pas escroquerie dont les koweïtiens auraient pu être les victimes, puisque l’émir était consentant, mais seulement de l’inventeur et de ses associés ! D’autant plus que finalement, ce sont les irakiens qui ont remboursé à travers l’accord pétrole contre nourriture. »

Ça paraissait quand même cher pour quelques tôles assemblées à la va-vite et réfrigérées à l’azote liquide.

« Pas du tout. Vous n’y êtes pas ! C’était vraiment génial et ça valait le prix payé, à peine 10 % du manque à gagner des productions qui flambaient.

Sauf, qu’à part le détournement des sommes qui auraient dû revenir à l’inventeur et ses intermédiaires, il y a eu en plus une autre escroquerie ! »

Pardon ?

 

« Je vous explique : peu après cette première exploitation sur le terrain, l’inventeur dépose enfin son brevet et met en branle une équipe d’amateurs qui va démarcher des koweïtiens sur place, alors que les travaux étaient déjà commencés. Même que l’INP et votre compagnie pétrolière se bagarraient pour obtenir 84 puits à éteindre et le savoir-faire indispensable au procédé expérimental qu’elles avaient présentés.

Et ces gars-là sont reçus par des cousins de la famille de l’émir, un général considéré comme un héros pour ne pas s’être enfui devant les irakiens et avoir organisé la résistance sur place, qui croyant bien faire quand ils ont vu la copie du brevet déposé à votre INPI, vont signer à Genève des accords de transfert de technologie une seconde fois et repayent 22 milliards de dollars ! »

Quoi ? Deux fois 22 milliards ?

Paul se montre très, très, très étonné…

Abasourdi, même. Florence nage dans ses débris de langouste… un peu pompette.

 

« Eh oui ! Conscients de leur bévue, d’autant que l’émir est fou furieux quand il l’a appris, la famille du souverain se retourne vers la CIA qui fait la pluie et le beau temps sur place et c’est la CIA qui calme le jeu, fait pression sur votre président pour qu’il rembourse le deuxième versement, alors qu’il n’y est pour rien, et finalement ne rembourse que les 7 milliards dont il dispose et eux-mêmes détournés. C’est donc la CIA qui fait l’avance via l’Otan de la différence soit 15 milliards !

Vous comprenez que, depuis lors, elle demandait à tous les présidents et premiers ministres de votre pays le remboursement de ces 15 milliards avancés. Ce que vous êtes parvenu à faire fin 2009.

D’autant que sur la deuxième somme, il n’était évidemment pas possible de les faire prendre en charge par l’ONU : ils auraient rigolé trop fort. »

Mais alors, que sont devenues ces secondes sommes ?

 

« Détournées à leur tour par des notaires suisses et français et gardées au chaud par divers banquiers à travers la planète. Bloquées d’ailleurs par la DEA, la Drug Enforcement Administration, dès qu’elle les a pistés et qui les garde au chaud comme d’une garantie…

C’est qu’on dépense justement 15 milliards de dollars par an pour cette lutte contre les stupéfiants dans mon pays. Plus de 110 milliards depuis l’origine pour un trafic évalué à 64 milliards par an ! Il faut quand même protéger notre jeunesse pour que le plein de l’an mil qui vient après l’an mil puisse déboucher sur l’avenir, non ? »

Le curieux détour que voilà, pense Paul pour lui-même…

 

Comment se fait-il que ce soit la DEA qui bloque les sommes et qui ne les restitue pas à l’émir ?

« Dans l’urgence, c’est la seule agence qui a ce pouvoir aux USA et pour le monde entier hors quelques pays !

Si juridiquement elle peut bloquer, en revanche, pour débloquer, il faut l’intervention d’un juge donc d’une enquête pour une décision de justice en bonne et due forme.

Or, l’émir s’en prend d’abord aux autorités américaines. Et lui seul peut agir en justice, non plus aux USA, mais en France, pour être à la fois l’ADL, l’ayant-droit légal, la victime de l’escroquerie, escroqué par une société publique française sous couvert d’un ministre en exercice… Pas question de faire un scandale, pensez bien ! »

De plus le ministre en question, il s’est ensuite lavé les mains du problème après avoir touché ses commissions et a réussi à se mettre plus tard sous couverture diplomatique en dirigeant la banque mondiale des pauvres…

« Intouchable juridiquement… Et depuis, il y a prescription ! Mais on l’a eu autrement… »

Paul sait, pour avoir été au cœur du « problème » à un moment donné de sa carrière « d’agent à-tout-faire » du gouvernement de son pays, et même en avoir reçu la légion d’honneur du président Landau qui a vu ainsi un rival éliminé, mais n’en dit rien.

 

« Pour l’heure seul un dénommé Basanix se bat encore pour vol d’identité et récupérer quelques picaillons venant à compenser tous ses déboires passés. Tous les autres ont marché dans la combine sans le savoir, et les ripoux seraient pleins aux as si la DEA n’avait pas mis les « drapeaux ».

Je vous dis tout ça, parce que tôt ou tard vous croiserez la route de Basanix, si ce n’est déjà fait.

Lui, il peut trouver un arrangement amiable s’il ne s’obstine pas trop.

En revanche, il est possible, voire fort probable, que dans votre future quête des comptes-refuges qui ont perçu les fruits du premier détournement vous croisiez les mêmes personnages occultes du second. »

Et il termine par ce qu’il voulait terminer, ce pourquoi il avait traversé l’atlantique en mode « pressé ».

 

« Ce qui serait bien, c’est qu’en qualité de banquier, vous partagiez tôt ou tard les informations « discrètes » que vous récolterez, discrètes parce que couvertes par le secret bancaire qui n’existe pas aux USA notamment quand le gouvernement fera vraiment appliquer la Fatca, votée le 18 mars 2010 par le Congrès, une loi sur la transparence financière au nom de la lutte contre la fraude fiscale des résidents…

Naturellement, en plus de gérer correctement le retour des sommes au nom du Trésor français sans mettre en péril les difficiles équilibres de la finance mondiale comme la première fois.

Mais je crois que vous pourriez recevoir des instructions ministérielles à ce sujet. Pour le moment je ne vous dis pas plus. »

Encore faudrait-il qu’il ait envie de dire oui. Ce qui n’a rien d’acquis.

 

« Excusez-moi Monsieur Harrison, je ne suis pas bien sûr de vous suivre. Vous êtes en train de m’expliquer que mon pays a remboursé le vôtre de sommes qu’il détient déjà ? Et là, vous souhaitez en plus que je vous facilite la tâche à vous faire payer une deuxième fois, c’est ça ? »

Pas du tout !

« Ah bon, me voilà rassuré… »

D’abord, son pays et gouvernement ne détiennent rien : ils n’ont fait que « bloquer ». Cet argent est en fait et finalement la propriété des irakiens… Alors, le leur rendre, tant que le régime n’est pas stabilisé, il ne faut pas trop y compter.

« La première escroquerie a été soldée. Enfin, j’entends que le Koweït paye 23 milliards de dollars pour éteindre ses puits et les remettre en exploitation rapidement.

Près d’1 milliard pour les opérations de terrains et 22 à des représentants du gouvernement français.

Pas de problème, ces sommes sont ensuite remboursées via l’ONU et sa commission d’indemnisation par les irakiens.

En revanche, la seconde, ça devient plus compliqué. Les koweïtiens repayent bêtement 22 milliards et des voyous qui se servent de Basanix, Ferrayé et d’un troisième homme, lui-même inventeur d’une sorte d’éponge à hydrocarbures épandus dont ils ne feront pas usage.

Vous me suivez ? »

Ce qui fait 45 milliards comme s’il en pleuvait…

 

« C’est ça ! Là, l’émir fait pression pour se faire rembourser comme je viens de vous le dire. Comme personne ne peut débloquer ces derniers 22 milliards là sans faire un scandale mondial, la CIA qui s’est faite rouler parce que ça s’est passé en Suisse et pas sur place, fait des pieds et des mains sur les autorités françaises de l’époque pour qu’elles alignent les sous en compensation.

Or, le Président Tiersmirant ne veut pas déjuger son ministre sur des « ragots » américains, dit-il, mais veut bien rembourser seulement les 7 milliards qu’il n’a pas versé sur les comptes du Trésor, pour être restés sur un compte numéroté, au motif qu’il n’est pas le Président d’un pays qui se bat pour de l’argent, mais pour des valeurs de liberté et de la démocratie…

La démocratie au Koweït… enfin passons ! »

Reste donc 15 milliards à fournir, le solde.

« Qui sont effectivement avancés par la CIA dans l’urgence sur ses fonds secrets, via l’Otan et que le Président Krasoski finit par restituer grâce à vous fin 2009, avec sa loi de finances rectificative de début 2010 qui noie le poisson à travers son « Grand-emprunt ». »

Paul savait ces détails, puisque c’est lui-même qui les avait suggérés et les a mis en place, tout simplement parce que ce n’est pas 15 milliards qu’il récupère, mais 35 !

 

 

Source :

 

http://infreequentable.over-blog.com/article-mains-invisibles-6-123475418.html

 

 

Suite.

 


« Charlotte » n’est pas un agent de la CIA !...

 

Le capitaine de corvette Paul de Bréveuil, alias « Charlotte » n’est pas un agent de la CIA, et ne l’a jamais été !...

Parce que là, j’ai franchement dérapé dans la note « Un programme d’investissement d’avenir (PIA) sans avenir » où j’explique comment « Charlotte » a récupéré les fonds disparus des indemnités de la guerre du Golfe ainsi que les fonds escroqués lors de l’extinction des puits de pétrole en feu au Koweït en 1991, et que ceux-ci ont servi à capitaliser le « Grand Emprunt 2010 » à hauteur de 47 milliards d’euros !...

En effet, j’écris : « Parce qu’il semblerait que « Déesse-Kha » soit l’un des grands organisateurs de ces détournements de fonds !...

D’ailleurs, il a réussi à racheter la compagnie financière Anatevka qu’il devait capitaliser à hauteur de deux milliards de dollars sur le marché chinois !...

Avec quel argent ?...

Très vraisemblablement avec les "queues" des placements des fonds disparus de la guerre du golfe !...

Pas de chance, le "pot aux roses" a été découvert et « Déesse-Kha » se demande s’il ne va pas se faire fusiller par son ex-partenaire qui risque de tout perdre dans cette affaire !...

La vie devient dure pour ce pôvre « Déesse-Kha » qui se retrouve sans un "radis" devant lui car ses comptes gaulois ont été vidés par le capitaine de corvette Paul de Bréveuil, alias « Charlotte, agent de la CIA !...

En effet, les Américains ont très mal pris ces détournements de fonds !...

Grâce au programme Promis, ils ont mis vingt ans à localiser les fonds et à les récupérer sur les comptes helvètes, ou autres, de nos dirigeants politiques sachant que ceux-ci en ignoraient l’existence comme « Titi-Breu-Tonton », ancien ministre des Phynances de Gauloisie, qui s’est fait vider son compte au Lichtenstein ouvert au nom de son épouse !... ».

Je me dois de corriger dans l’urgence cette erreur car il est hors de question d’être pris à partie par le capitaine de corvette Paul de Bréveuil lors de la prochaine réception chez l’amiral Gustave Morthe-de-l’Argentière !...

« Charlotte » n’a jamais été, n’est pas, et ne sera jamais agent de la CIA !...

D’ailleurs, afin que cela soit bien clair, je reprends le démenti outragé de « I-Cube » disponible dans "Mains Invisibles V" :

http://infreequentable.over-blog.com/article-mains-invisibles-5-123434733.html

Mille millions de mille sabords !....

 

 Amiral Karlson Padock

 

 

 

Mains invisibles (…/5/…)

Extrait : « Charlotte » agent de la CIA ?

 

Du grand n’importe quoi !

Alors je profite de cette journée de « manifs-plurielles et unitaires » pour remettre les pendules à l’heure en réponse aux accusations éhontées de « l’Ami-râle » jusque sur son blog

 

 Il se trouve qu’au mois d’août 2012, la veille du « premier extrait » du futur roman d’été déjà en ligne, l’amiral Gustave Morthe-de-l’Argentière soumet à la question « Charlotte » avant de décider de le recruter dans sa future unité « Comité Libecciu »…

 

 « Ok ! Je vois le topo. Et la suite de votre parcours sous les drapeaux est connue. Toutefois, reste un « petit » mystère. Une fois que vous avez démissionné de l’aéronavale pour rentrer au pays à bord du Lisbeth, comment êtes-vous rentré au service de la CIA, mon petit-vieux ? »

À part feu le directeur Almont, les services n’ont relevé aucun contact postérieur à l’épisode Emily Lison.

Paul en rigole de nouveau.

« C’est une légende, ça, amiral ! Je n’ai jamais émargé à la CIA, ni quand j’étais sous l’uniforme, ni après. Une légende construite de toute pièce par les américains à mon avis.

Vous faites allusion à mes opérations d’exfiltration je suppose ? »

Affirmatif.

« Eh bien, c’est encore de votre faute, amiral. »

De quoi parle-t-il ?

« – Souvenez-vous, je fais feu sur des Talibans pour dégager un pilote américain abattu, sans votre auguste autorisation. Bon. Vous me collez aux fers … C’est la règle du jeu !

Et vous cite à l’ordre du jour de la flotte…

– … Oui, passons, ce n’est qu’un détail. Parce que je suis consigné 90 jours au sol et rapatrié en métropole dans la foulée. Et je passe deux mois à me morfondre au camp de Fox-Amphou en compagnie du chef Rémarde.

– Et de son épouse, la sulfureuse Lydia. »

Sulfureuse, sulfureuse, pas tant que ça, mais un « bon coup » quand même, même si elle se croit irrésistible à porter des tenues de pute, style « cuir-et-clous » pour mouler ses formes flasques et épaisses.

« Je vous rappelle que le chef, il passe justement son temps aux putes de Toulon quand il a fini son boulot à faire caguer les biffins détachés sous ses ordres…

Ce n’est pas le propos. Car, comme si ça ne suffisait pas, l’état-major me mute à Mururoa à guetter les improbables écolos de Greenpeace, parce que je suis aussi qualifié sur F1.

Mururoa, c’est paradisiaque, mais c’est mortel ! Et question femmes, à part les cantinières, il faut quatre heures de vols pour arriver jusqu’aux bordels de Papeete ou sur le boulevard à draguer la vahiné ! »

Il n’y a rien à faire à Mururoa, sinon boire, fumer, dormir et jouer à la belote.

« Or, les vols sur F1 étaient contingentés faute de carburant. En revanche, il y avait aussi deux hydravions de récupération de la dernière guerre du pacifique : un vieux Catalina sur lequel j’ai fait mes premiers déjaugeages et un aussi vieux Grumman G-21 Goose datant de 1939 qui fonctionnaient non pas au kérosène, mais avec l’essence des jeeps qu’il fallait juste filtrer pour éviter d’encrasser les moteurs. »

Oui bon et alors ?

 

« Eh bien, notre grand jeu, dans le team des pilotes, c’était d’amerrir dans un cercle de bouées placées au milieu du lagon, d’un diamètre de 10 mètres et de ne pas sortir au-delà d’un second cercle de 70 mètres de rayon avant de s’arrêter. »

Une bonne école d’apprentissage de la manœuvre d’amerrissage.

« Fallait être précis, ne pas arriver trop vite, enfoncer le nez de l’appareil dans les flots dès que possible et savoir faire virer le Goose un coup à bâbord, un coup à tribord ou inversement pour ne pas sortir du second cercle. »

Une trajectoire en point d’interrogation tracée de bas en haut, le manche à balais enfoncé vers l’avant pour faire monter l’eau jusque sur le capot, histoire d’augmenter la traînée et de ralentir plus vite…

Mais pas trop, parce que les hélices n’aimaient pas la densité de la flotte !

Pareil pour les déjaugeages. Totalement acrobatiques !

« Il fallait lancer la machine, lui sortir le nez de l’eau à l’arraché au deux tiers des 140 mètres et partir en chandelle en mode décrochage dès que possible. »

Une fois en l’air, il fallait tenir la position le plus longtemps possible, mais pas trop pour ne pas casser abusivement la vitesse, et ensuite piquer pour reprendre de la manœuvrabilité et de la portance.

« Celui qui retouchait l’eau hors le cercle des bouées, il payait la tournée au mess. »

Une manœuvre impossible à faire avec le Catalina, bien sûr.

 

L’amiral s’impatiente : il ne voit pas le rapport avec sa question.

« C’est pourtant simple. Un jour, on apprend qu’un ingénieur de chez Framatom, je crois que ça s’appelait comme ça à l’époque, en vacances en Corée du sud se fait enlever avec sa famille, à l’occasion d’une sortie en mer, par des nordistes et est retenu par le régime pour être accusé d’espionnage.

J’ai suivi ça dans la presse qui arrivait seulement deux fois par semaine, parce que c’était un camarade de promotion que j’avais pu croiser sur le plateau de Saclay.

Vous ne vous souvenez plus, amiral ? »

Pas vraiment…

« Ça avait pourtant fait grand bruit et la diplomatie avait réussi à sortir la femme et les gamins, mais pas le bonhomme.

Enfin bref, l’état-major se met en tête de parachuter un commando pour sortir le gusse manu-militari de sa prison nord-coréenne. Trop précieux avec ce qu’il avait dans la tête, sans doute.

Le problème de l’opération, c’est de faire ressortir ledit commando sans casse avec l’otage.

Les hélicos, c’était un peu « tendu » question rayon d’action. Et il y a bien un lac en contre-bas de la prison, mais ils n’ont que de pilotes de Canadair de la sécurité civile à se mettre sous la dent.

Et c’est là que notre colon nous demande si on ne serait pas candidat pour l’opération.

Vous pensez bien qu’on aurait tout fait pour se distraire de notre sort de « puni ».

On a totalement bluffé les équipages de Canadair avec nos acrobaties, d’autant mieux que le De Havilland est plus puissant que notre Goose.

Alors nous l’avons fait. À deux hydravions. »

 

Oui mais ça n’explique pas les autres missions pour la CIA.

« Mais si amiral ! Les américains ont eu vent de la réussite de cette première « virée » et de la façon de mener ce raid. Ils se sont mis en rapport avec la Présidence, et j’ai dit oui, même une fois dans le civil, à toutes les propositions d’exfiltration qui se présentaient à Matignon. Juste pour le fun et pour la patrie. »

Et pas un kopek ni du gouvernement, ni des américains.

« En revanche, on m’a expliqué plus tard que le ministère émettait une facture au Pentagone… »

Paul en a fait beaucoup ?

« Secret d’État, je n’ai pas à vous répondre. Mais disons que la première pour les américains a été de sortir, avec le De Havilland que j’avais fait parqué à la fondation archéologique de Fox-Amphou, un transfuge de Mourmansk. J’en ai fait d’autres dans les caraïbes, en mer Caspienne, en mer Noire, dans le canal de Formose, et pas que pour les américains. J’ai même fait l’extraction sanitaire d’un toubib tombé dans le coma pour être tombé direct sur la tête depuis une marche, sur une plate-forme pétrolière norvégienne en mer du Nord par un temps épouvantable.

Les hélicoptères ne parvenaient pas à l’hélitreuiller… Je n’en menais pas large pour avoir à amerrir vent et mer de travers, comme j’avais appris à le faire, en surf sur de furieuses déferlantes parfois croisées, la peur au ventre de noyer ma turbine. Et je ne vous raconte pas le décollage dans les mêmes conditions, sur les crêtes de la houle ! Sportif.

Quant à la dernière, c’était en Afghanistan pour sortir un pilote de F 16 abattu dans les montagnes alors que l’équipe de l’air-rescue envoyée pour le récupérer, était tombée dans un piège de snipers isolés… »

D’ailleurs, ils avaient mis les moyens, puisque deux vagues de B 52 partis de Diego-Garcia étaient venues jusque sur les rives du lac le plus proche pour couvrir de leurs tapis de bombes l’arrivée et le départ de son hydravion, en deux vagues de largage.

« Alors, agent de la CIA, pas vraiment. D’autant que l’agence s’est affolée quand il a s’agit d’aller récupérer en urgence un ingénieur atomiste iranien et sa famille il va y avoir deux ans de ça. Ce con de Krasoski, il m’avait fait mettre en quarantaine et privé de tout, y compris d’hydravion, pour avoir démantelé la fondation de Risle.

Résultat, je crois que le transfuge et sa famille ont été exécutés par les gardiens de la révolution locaux. »

Les conséquences de l’affaire Risle…

« Justement, vous savez pourquoi cette disgrâce présidentielle ? Dans le service on n’a pas compris… Après tout vous étiez « Charlotte », celui qui a ramené les milliards perdus. »

Secret d’État.

« Mais je vais vous dire, amiral, le Président n’a jamais su qui était « Charlotte ». Alors la liquidation de la fondation ne lui était pas attribuée, au moins dans son esprit. En revanche, il m’en a sans doute voulu d’avoir perdu 50.000 dollars à cette occasion… Que je lui ai d’ailleurs remboursé plus tard… »

Par chèque qui n’a jamais été encaissé.

« On va y revenir, mais il est une rumeur, que nous n’avons pas « bouclée », qui circule à ce sujet », fait l’amiral.

Laquelle donc ?

« Que lors de son voyage au Mexique, le président avait justement rencontré un chirurgien-plasticien de renom pour se faire greffer un appendice sexuel plus long… D’où les 50.000 dollars qui n’étaient qu’un acompte… »

Paul reste silencieux.

« Nous savions qu’il s’était fait greffer un implant dans la verge au moment de sa rencontre avec sa seconde épouse. Ce qui lui donnait cette démarche d’ours des Carpates particulière, parce que c’est particulièrement inconfortable pour les petites tailles de caleçon des petits-culs. Serait-ce donc ça, à l’occasion d’une exigence de sa troisième épouse ? »

« Je ne peux pas vous dire, j’ai « oublié » ce détail », répond Paul. « Mais bouclez donc votre information auprès de vos collègues canadiens. Ce sont eux qui m’avaient averti et la chose a été confirmée par le directeur Almont de la CIA… »

Il confirme alors ?

« Je n’ai rien dit, mais Almont s’est débrouillé pour me remettre dans le circuit, je ne sais pas comment, et j’ai atterri chez vous le jour du mariage de votre fille. »

Ahurissant, si c’est bien ça pense pour lui Gustave Morthe de l’Argentière !

Mais cohérent.

 

« Encore une chose… Quand vous êtes allé faire le zouave en Mer de Corée sur un Mig de récupération, ce n’était pas pour la CIA, là aussi. »

Secret défense…

« Je vous rappelle que j’étais encore sous l’uniforme et que la mission avait été commandée à notre ministère par le SAC, pas par la CIA. Et puis, je n’y suis allé que parce que les pilotes américains pressentis ont fini tous par se désister, tellement c’était casse-gueule. D’ailleurs c’était un piège ! »

À cause de l’agent Miho Mihado ? « L’avez-vous baisée, au moins ? »

Pas vraiment sur le moment, mais plus tard, à bord du vol circumpolaire au moment de « la sieste » du capitaine haddock.

« Et alors, qu’est-ce qui s’est passé avec elle au sémaphore de Saint-Florent ? »

Merde, pense pour lui Paul. L’amiral est vraiment bien curieux et au courant de beaucoup de choses…

C’est secret d’État, là.

« Je vous l’ai déjà dit, je l’ai déjà oublié. »

En fait pas du tout. Il l’avait embastillée après qu’elle ait tenté de le kidnapper, dans les douves du phare pendant 48 heures, enchaînée, sans rien à boire ni à manger et dans le noir total avec pour seule compagnie les rats du maquis corse.

Puis il a surgi avec Lydia, l’épouse du chef Rémarde, déguisée en pute et lui en sauvage où ils simulent tous les deux un viol… violent, pendant plusieurs dizaines de minutes.

Le tout était que Miho soit persuadée que Paul était sorti de ses gongs jusqu’à en tuer Lydia, avec force détonations dans la cuisine au-dessus où il l’a traînée sans ménagement, simulant la colère-furieuse, et que ça allait être son tour à elle de déguster.

N’importe qui aurait parlé et avoué n’importe quoi. Mais elle, elle en était restée à la première version de son interrogatoire.

 

Est-ce assez clair, désormais ?

 


"Mains Invisibles" (V) : Vols au-dessus d’un nid de fachos

 

Mise en ligne de la note « Mains Invisibles V » du prochain roman de « I-Cube ».

 

Mains invisibles (…/5/…)

Vols au-dessus d’un nid de fachos

 

Extraits (publiés dans le Point n° 2156, page 47). Avertissement : Ceci est du copitage-piratage de ma part des droits d’auteur de Frédéric Haziza, journaliste réputé de LCP et Radio J, respecté sauf par Cheminade comme d’un retour de sa monnaie, tiré de l’hebdomadaire précité ci-dessus.

Je reprends pour les yeux de « ma petit-sœur » (celle que si elle n’existait pas, etc… et ne lit que les images), mais pas seulement, vous allez comprendre :

 

« À la demande expresse du Président Hollande, la DSPD (Direction de la protection et de la sécurité de la défense) en clair le service de renseignement de l’armée (1) est saisie du dossier de Rodolphe Crevelle.

Ses conversations téléphoniques sont écoutées, des déplacements surveillés, son site internet placé sous contrôle. (…)

Crevelle est à la tête d’un réseau composé de nostalgiques de Pétain, de la Collaboration et de la Cagoule, et vit dans le fantasme du coup d’État.

Dès le début du mois de juin 2013, Le Drian arrive à la conclusion que Crevelle a mis en avant les noms (…) de trois généraux connus pour tenter de s’en servir comme « appât ».

En clair, Crevelle utilisa Puga, Villiers et Dary (2) pour enrôler des sous-officiers et officiers subalternes autour du mouvement « M6 M » (3).

D’où cet appel dans l’article de La Revue de l’arsenal, au « salut » qui pourrait venir de capitaines.

Le ministre décrit en tout cas début juin au Président comme au chef du gouvernement l’action subversive de Crevelle comme une « attaque du sommet de la pyramide » – comprendre de la tête de la hiérarchie militaire.

 

S’il ne fait pas de doute pour le pouvoir que, comme Pugat et Villiers, le général Dary n’a jamais songé à fomenter le moindre putsch, son rôle de conseiller en logistique de « La manif’ pour tous » a été surveillé de près.

Après avoir annoncé le 24 mai (2013) sur LCI qu’il appelle « un hold-up politique sur le débat de société réclamé pas les opposants homosexuel » et déclaré que « le pays réel s’opposait au pays légal », Dary est convoqué dans la foulée au ministère de la Défense, où le directeur de cabinet du ministre, Cédric Lewandoswski, lui rappelle son devoir de réserve.

(…) L’inquiétude ministérielle est née du fait que plusieurs officiers catholiques sont, pour l’occasion, présentés comme les fers de lance d’un combat contre « le cabinet franc-maçon » au ministère de la Défense.

(…) « La période est particulière, » explique Le Driant à Jean-Marc Ayrault le 6 juin. « Nous sommes en fin de mouvement anti-mariage gay, un mouvement qui a drainé autour de lui des officiers et des enfants d’officiers qui avaient milité du côté des Hommen ».

 

Ce groupe d’activistes, inspiré des Femen, manifeste torse nu et veut être le « porte-étendard de la résistance contre le mariage gay ».

Leurs devises : « Nous sommes partout, dans les villes, et les campagnes. Nous sommes la majorité silencieuse qui sort de l’ombre. Nous sommes le peuple qui hurle. Nous sommes la résistance. Et nous ne lâcherons jamais. »

 

Le 13 juillet 2013, ces enfants d’officiers adressent sur leur site ce « message à l’armée française » : « Amis militaires, officiers supérieurs, officiers, sous-officiers, soldat du rang … vous êtes les derniers représentants de l’ordre en France !

La police nationale est aux mains de Manuel Valls, qui, comme Staline et Hitler avant lui, l’utilise à des fins politiques.

Soumise à cette dictature de la pensée, elle obéit et participe malgré elle à la rafle des opposants au mariage gay orchestrée par le gouvernement.

Nous, Hommen, nous respectons notre armée.

Nous respectons nos soldats.

Demain, vous serez sur les Champs-Élysées. Ce défilé est le vôtre et celui des français fiers de leur armée, il n’est pas celui de François Hollande » (…) (3).

 

« Nous sommes dans une situation de pré-guerre civile. Vous feriez bien de vous mettre à l’abri », me lance (Crevelle) au cours d’une conversation téléphonique.

« On prépare les choses, on avance », affirme-t-il en référence à ces menaces de coup d’État, « vous devriez commencer à vous planquez, à planquer votre famille. Il y a un moment où les comptes vont se régler. C’est fini la rigolade. »

Il continue : « Nous souhaitons un coup d’État. Il y aura un coup d’État et ce sera méchant.

Les militaires sont les seuls à être populaires dans ce pays, avec les pompiers. » (…)

 

Autre confidence de Crevelle au cours de cette discussion très instructive : « Ce sera un coup d’État d’adjudants et de capitaines issus de ces régiments de cavalerie de l’Est de la France qui vont être dissous.

Ces régiments sont à 250/300 kilomètres de Paris.

À quatre heures de route de Paris.

L’armée arrivera sur Paris et sera applaudie par les terrasses de café quand les chars entreront dans Paris.

Vous croyez qu’il y en a qui se feront tuer pour Hollande ? Et vous voyez une seule personne parmi eux mourir pour François Hollande ? (*)

Pas un seul. Ce sera comme le 25 avril 1974 au Portugal. (5) »

Crevelle a même un calendrier en tête : « Normalement, ça peut arriver dans deux ans. Il y aura eu des défaites électorales de grandes ampleur pour Hollande (6).

L’extrême gauche aura installé la tension. C’est normal, ils sont frustrés.

Je vous le dis, changez de vie.

Les comptes un jour seront sortis. (…) »

 

(1) Ce n’est pas tout-à-fait ça : Il s’agit d’une direction interne des services de renseignements de l’armée, plutôt tourné vers la sécurité des installations, d’un service beaucoup plus vaste (la DRM) habituellement tourné vers les menaces « étrangères », de vrais espions, quoi, pas des manchots.

(2) Benoît Puga est le chef d'état-major particulier du président de la République.

Pierre de Villiers est major général des armées.

Bruno Dary, c’est l’ancien gouverneur militaire de Paris qui a quitté ses fonctions actives depuis plus d'un an déjà.

(3) « … Aussi, demain, nous n’interviendrons pas pendant le défilé. Soyez fiers de la France que vous servez. Nous, nous sommes fiers de vous. ».

Ce qui n’a pas empêché le Président de se faire copieusement hué et sifflé tout du long de sa descente des Champs-Élysées…

(4) Mouvement du 6 Mai

(5) Référence à la révolution des œillets… À peine quelques coups de feu pour le renversement d’une dictature militaire « dure », corruptrice et totalement corrompue. Plus qu’un symbole, n’est-ce pas « Ami-râle » ?

(6) On y est : Ce n’est qu’une question de semaines, désormais…

 

1 – Au-delà de soulager les yeux de ma « petite-sœur » qui a jeté l’exemplaire de l’hebdomadaire (qui écrit « trop petit » pour elle) et des délires paranoïaques d’un journaliste, repris par « Le Point », « Le Monde » et quelques autres au fil des semaines, l’objectif est de vous faire toucher, ami(e)s lectrices et lecteurs et néanmoins inconnus pour la plupart, que « MA » paranoïa-personnelle, Cher « Jour de pétard », elle est déjà partagée par plus illustre que moi (qui ne suis qu’un minable plumitif).

Bon, lui, l’auteur, il règle ses comptes personnels avec plus tordu que lui, en espérant rentrer dans l’Histoire.

Ça ne se passera probablement pas comme il l’escompte, naturellement.

M’enfin, j’en suis quand même tombé sur mon séant en découvrant le papelard… pensez donc !

 

2 – Car le plus drôle, figurez-vous toutes et tous, c’est que justement, j’élabore, quand je peux, le fameux futur roman (« Mains invisibles ») de l’été prochain, qui a pour point d’orgue un putsch le 14 juillet 2014 (* : selon le scénario décrit-là et donc repris par la « Cervelle », direct depuis mon disque-dur [incroyable convergence !]), plus quelques surprises à lire plus tard.

Et dont la première ligne a été écrite en août 2013, sur la plage de Sainte-Restitude, en Balagne (sous chez Laëtitia Casta et Guy Bedos, à deux pas du restaurant de Muriel Robin et sa co-pine.).

Je m’en souviens : Première rencontre estivale de l’année avec mes méduses, ça ne s’oublie pas !

 

« Vincent » qui ne passe pas par ici et m’a promis quelques renseignements précis sur l’état d’esprit actuels des vétérans de 1991 (que j’attends toujours : [email protected]), me suggère par ailleurs le 1er mai 2014, un jeudi propice aux longs week-ends désertiques dans les administrations centrales, comme date d’ouverture des hostilités.

C’est vrai que ce jour-là, une moitié de la France défile dans les rues quand l’autre moitié la regarde faire en comptants les troupes et les slogans.

Je retiens le scénario…

Parce qu’il n’est pas totalement idiot, au contraire.

 

En fait, je reprendrais vraisemblablement les deux hypothèses, parce que le final est pratiquement « bouclé » (sauf nouvelle nouveauté de l’actualité), quasiment en introduction : Une facétie de ma part !

Parce que j’aime à écrire des histoires compliquées, trop écœuré que je peux l’être à lire des romans d’intrigue où dès les premières pages tu sais déjà comment ça va se passer et ce que tu vas trouver à la fin : On n’a plus de Simenon pour vous promener avec délice dans la nature humaine autour de ses propres drames tortueux.

Alors ce coup-là, je fais pareil et vous donne la solution avant la fin, pour que vous puissiez apprécier le reste…

Bon, moi, je n’ai pas le talent (et pas le temps), mais le « compliqué-complexe », ça ne me fait pas peur.

 

3 – Enfin et surtout, comme je faisais déjà remarquer dans l’actualité récente (et moins récente), la fébrilité inattendue du pouvoir « soce » à faire et défaire en tous sens (ils vont même faire ça par ordonnances dès les jours prochains) tout et n’importe quoi, on a vraiment le sentiment que les jours de ce gouvernement-là et du « pouvoir » d’une façon générale, sont comptés.

Y’en a qui sont pressés d’en finir.

Et pas que eux, peut-on penser…

En bref, la menace serait bien réelle sur nos institutions.

Espérons qu’elles y survivront.

 

À vos commentaires, naturellement : Mais sachez que je me bidonne déjà du tour de cochon inattendu que me joue l’Histoire.

D’où l’idée de vous en faire part dès le premier jour de cette semaine !

C’est également une sorte d’assurance-vie…

 


Mains invisibles (IV)

 

Ci-dessous un « billet » intitulé « Mains invisibles » (IV) mis en ligne par « I-Cube », le 6 lundi janvier 2014 :

http://infreequentable.over-blog.com/article-mains-invisibles-4-121872359.html

 

 

Mains invisibles (…/4)

Extraits…

 

Ils en finissent enfin.

 

« En revanche, je devine derrière ces minoritaires, une seconde mine nucléaire à fragmentation laissée dans son sillage par Thiersmirant. »

Quoi donc ?

« Ça mérite encore d’être confirmé et c’est bien ce à quoi notre future équipe va s’atteler à faire. J’explique : globalement, le premier attentat contre les institutions a été de détourner deux fois 3,5 milliards de dollars payés par le Koweït pour les efforts de la troupe à libérer le pays des armées de Saddam Hussein.

Facile à faire, puisque le pognon a été déposé dans une banque à Luzerne sans jamais passer la frontière, et sous le nez de notre police ou de nos douanes.

La seconde enveloppe, pour dépassements des coûts engagés, l’a été via des virements de compte à compte, mais de Suisse à la Suisse. Pas de traces chez Clearstream ou le BRI, mais des traces dans les fichiers américains du programme « Promis ».

Puis il y a eu l’escroquerie sur le brevet Ferrayé. Là encore, si les actes ont été signés à Paris, les fonds ont transité en Suisse et au Luxembourg.

Dans ces deux cas-là, il y a traces obligées dans comptes de « Clearstream » depuis le Koweït pour en justifier à l’ONU au titre des dommages de guerre.

Vous comprenez mieux, j’espère, pourquoi tout le monde s’est énervé autour desdits fichiers clearstream.

Qui en fait ont été fournis une première fois à l’ingénieur d’EADS via une agence de la CIA à Londres, qui les a connement trafiqués.

Puis une seconde fois par l’intermédiaire d’un informaticien d’HSBC qui les a remis au juge en solex de la riviera niçoise.

Et ceux-là ont été exploités pour identifier des fraudeurs, chez nous, mais aussi en Italie, en Espagne, et même en Grèce.

Et une troisième fois, mais en version complète, directement de la CIA jusqu’à chez moi, mais en extrait européen des fichiers Promis des américains.

Ceux-là mêmes qui vont servir à nos recoupements.

Vous suivez ? »

Gustave Morthe de l’Argentière suit le discours de son vis-à-vis, sans vraiment comprendre où il veut en venir

 

Mais quel sont donc ces mines laissées dans le sillage du président défunt ?

« Tous ces fonds sont ensuite passés en Angleterre dans ce fameux trust « SJ » pour « Solutré-Jarnac » et ils ont été placés et gérés pour ne réapparaître qu’en 2016.

Sauf que rapidement, les koweïtiens s’aperçoivent qu’ils se sont fait arnaquer pour l’extinction de leurs puits de pétrole, puisque les équipes américaines ont subtilisé le brevet de Ferrayé et l’exploitent directement sur le terrain : ils ont mis 6 mois à éteindre plus de 1.100 puits, sans les détruire, là où avec les techniques classiques à la dynamite, ils auraient dû mettre une demi-douzaine d’années.

Pensez bien que les compagnies pétrolières étaient intéressées à ne pas faire tarir leurs sources d’approvisionnement habituelles. Si le Koweït n’était pas une éponge à oléagineux, personne n’aurait levé le petit-doigt pour les libérer ! »

Oui mais, il veut en venir où, le capitaine de frégate ?

 

« Là-dessus, l’émir il prend la crampe pour récupérer ses 22 milliards. Et il n’en récupère que 7, la CIA faisant l’avance des 15 via l’Otan, ceux qu’on a remboursés avec le « Grand-emprunt » de la façon que je vous ai décrite il y a un instant.

On a les traces dans les fichiers Promis, le système informatique qui surveille tous les mouvements d’argent de la planète.

Reste donc 22 milliards dans le trust.

Qui ont effectivement fait des petits, puisque cet été vous me parliez des taux d’émission des OAT de l’époque.

Et je me souviens bien qu’au moins une partie de ses fonds a été transformée en OAT de la Bundesbank émis à l’occasion de la réunification des deux Allemagne alors en cours, même si je ne suis pas allé plus loin, puisque je ne cherchais seulement que les opérations de 91 pour identifier le trust à l’époque. »

Bon et alors ?

Gustave s’impatiente…

 

« Et alors, à 5 % l’an, même seulement à 4 % pendant 18 ans, sur 22 milliards, on a entre 44 et 52 milliards de dollars à récupérer, et non pas 35 d’euros comme je l’ai fait fin 2009. »

Ce qui veut dire ?

« Deux choses : je me suis fait leurrer par les taux de change de décembre 2009 qui tournaient à 1,52 dollar pour un euro. Si vous faites le calcul, 35 milliards d’euros, c’est globalement 53 milliards de dollars. Pour moi, ça correspondait.

Mais il ne faut pas oublier que c’est mon équipe qui achetait alors du dollar à tour de bras et en option avec des euros que tout le monde s’arrachait pensant faire des swaps intéressants. En septembre 2009, il valait seulement 1,47 euro et 35 milliards d’euros ce seraient changés contre 51 milliards de dollars. Deux milliards d’écart avec cette connerie du Forex.

Et là déjà, ça ne collait plus sans que je ne m’en aperçoive, parce que ça restait cohérent.

Et rappelez-vous qu’en 1999, au moment de la création de la monnaie unique, le dollar valait 1,168 €, puis que le cours est tombé à 0,825 € un an plus tard, pour retrouver la parité à mi-juillet 2002 et son plus haut à 1,6 en juillet 2008, au début du crack immobilier qui débouchera sur la crise des subprimes, pour osciller ensuite entre 1,25 et 1,40 pendant plusieurs années. »

Oui, et alors ?

« Et alors, en supposant que les fonds du trust aient été placés en euro après l’avoir été en monnaies diverses et européennes, on peut imaginer que c’est 55 milliards d’euros qui auraient dû constituer le « stock » à récupérer. Mais, vous rappelle-je, on en a eu que pour 35 milliards. Donc… »

Le reste a été distribué…

« Mais à qui ? »

La seconde bombe thermonucléaire !

« À tout le monde ! »

Comment ça ?

 

Les fichiers qu’il est convenu de faire croiser par la minette de l’amiral provenant de Bercy qui peine à retrouver les ayants-droits, ils sont truffés de « faux-nez ».

« Je n’ai fait que les parcourir à la va-vite, mais quand je suis tombé sur un monsieur J. Cardan-de-Chourcelle, à Tokyo, imaginez-vous bien que j’ai immédiatement pensé à l’épouse du président Rackchi, dont c’est le nom de jeune-fille ! »

Incroyable, lâche Gustave.

« Et vous en avez identifié beaucoup, des comme ça ? »

Il y en a 9.288.

« J’ai refermé le bidule. C’est une recherche trop longue pour le peu de temps que je peux y consacrer. Mais vous imaginez que si on tombe sur les 9.000 qui ont pu être un jour ministre, conseiller, député ou sénateur comme j’ai pu le deviner pour les plus connus, non seulement il faut confirmer, mais en plus, si ça doit être révélé à la presse, c’est la révolution dans les rues, Amiral ! »

Alors, le risque de coup d’État dont il était question dans le Gers, c’est « gnognotte »…

Au moment même où le pays commence à être écrasé d’impôt, évidemment, ça va faire désordre…

« Et notre ministre de la fraude, il est dedans ? »

Paul n’en sait rien.

« En admettant que ce soit probable, vous comprenez mieux que j’aimerai éviter que vous en fassiez un exemple. Parce que si un malin commence à dérouler la bobine, c’est la République qui saute pour de bon. Et vous savez que j’y suis attaché… »

Effectivement : il est urgent de se mettre au travail !

 

« Mais le coup du choix-Corse, canal-habituel ou historique, vous savez mon petit-vieux, il risque de faire pschitt, dans ces conditions : on ne peut pas aller frapper à la porte de 9.000 quidams qui vont tous crier à l’unisson à l’affreux complot ! »

Effectivement.

« Il nous faudra faire en douceur. Souvenez-vous justement de l’affaire de Rackchi et de son compte japonais dont vous venez de me parler. Il en a un, mais il l’ignore. Tout le monde l’ignore, sauf celui qui a lancé la rumeur. Si c’est ça, si c’est bien un compte dormant, il ne peut pas savoir et parle de complot. Ce qui est le cas.

C’est donc qu’il a été victime, lui et tous les autres, d’un vol d’identité. Dans ce cas, rien de plus simple de « voler les voleurs », les receleurs plutôt, puisqu’ils ignorent eux-mêmes être des voleurs, pour être tous de bonne-foi !

Personne n’ira déposer plainte, à mon avis. »

Sauf si justement, « ils » savent et qu’ils font vivre ces comptes !

« Dans ce cas-là, il s’agira de vérifier, au moins dans mes fichiers qui datent de juillet 2009. Et là, vous pourrez « allumer » votre ministre menteur, en toute bonne conscience, si c’est son cas ! »

À vérifier en premier…

« Mais comment aurait-il pu le découvrir lui-même ? »

Assez simplement.

« Si c’est un vrai fraudeur qui veut planquer ses rapines en Suisse, vous imaginez sa tête quand il va pour ouvrir un compte dans une agence à Lausanne ou Genève et que le gars de la banque, pas au courant du truc, lui explique qu’il en a déjà un d’ouvert ? »

Gustave en est pris d’un violent fou-rire communicatif…

 

Et de toute façon, il y a eu au moins un « lanceur de rumeur », dans l’affaire du compte japonais de Rackchi. « Qui est-ce donc ? »

Paul ne sait pas.

« Mais vous avez raison amiral, il y en a au moins un. Et dont il faudra se méfier. Celui qui l’a lancé en 1996 contre Rackchi, c’est évident. »

D’autant que l’amiral venait de dire que d’après les suisses, le « ministre de la fraude », il avait au moins un compte caché depuis 1992 : les dates correspondent.

Mais il peut y en avoir plusieurs…

« D’abord celui qui a conçu le système de corruption apparente. Peut-être le même ou un autre, qui l’a mis en place et l’a fait vivre au démarrage. Je le vois bien dans l’entourage direct de Thiersmirant lui-même.

Et puis, il n’y a qu’à chercher du côté des « suicidés », genre « Grosse-Ouvre » ou un premier ministre décédé avec l’arme de service de son garde-du-corps, et on comprendra mieux.

Mais plus que ça, il y a au moins un Monsieur Robert qui a fait vivre le système jusqu’au moment du rapatriement des fonds fin 2009. Et qui, s’il a laissé faire à ce moment-là pour ne pas pouvoir s’y opposer, continue de jouer avec les « queues » du bidule.

Mais je ne sais pas comment et il va falloir se méfier. »

À moins qu’il ne joue plus du tout, justement : il lui suffit de persister à ne rien faire.

« Les comptes ouverts dans le dos des titulaires qui en ignorent tout, continuent à être alimentés par les produits de placements réalisés un temps et ne sont jamais désinvestis, puisque ma nana du Trésor prétend qu’aucun n’a répondu aux convocations d’AG ! »

De vrais associés dormants.

L’amiral acquiesce en silence. Et Paul rebondit sur ses propres propos :

« Pourtant ça ne colle pas. Il doit exister une cagnotte propre à ce Monsieur Robert qui a donné des indications au clerc du patron du trust anglais.

Ce n’est quand même pas croyable que par exemple, le banquier des pauvres, quand il s’est fait arrêter à New-York, il ait pu payer trois millions de dollars de caution, s’offrir un superbe appartement et une société de garde du corps exigée par le proc’ local sur ses propres deniers. Soit au bas mot au moins encore 2 millions de plus qu’a pu durer la plaisanterie ! »

Sa femme est archimillionnaire…

« En tableau, pas en menue monnaie. Ce type-là n’était rémunéré qu’à hauteur de 800.000 US$/an. Et il aurait mis plus de 6 ans de salaire dans l’affaire ? Ou vous croyez qu’elle aurait vendu un ou deux Van Gogh sans que personne ne le sache pour faire libérer le type qui la trompait avec toutes les premières venues ? Vous plaisantez, amiral ! »

C’est vrai : c’est invraisemblable…

Incohérent.

 

Et Paul de Bréveuil, dit aussi « Charlotte » pour être entré dans la légende des forces aériennes alliées en Afghanistan à ouvrir le feu sur des Talibans avec son Étendard sans en avoir reçu l’ordre et sauver un pilote américain abattu avec son A 10, du nom de sa patrouille de reconnaissance et de couverture, n’en a pas fini.

Mais vous saurez tout cela, et le reste à venir, cet été sur ce blog…

 

Premier billet de la micro-série : Cliquez ici !

 


Mains Invisibles (III)

 

Ci-dessous un « billet » intitulé « Mains invisibles » (II) mis en ligne par « I-Cube », le 6 janvier 2014 :

http://infreequentable.over-blog.com/article-mains-invisibles-3-121872333.html

 

Mains invisibles (…/3/…)

Extraits…

 

La conversation se poursuit.

 

C’est comme ça et pas autrement, que l’affaire « Kakazucack » a démarré entre la poire et le fromage sur un bout de table de chez « Maxim’s »…

Avec tous les effets connus durant l’année 2013 et les suivantes, notamment la démission de l’intéressé, l’enquête parlementaire qui échouera à mettre en cause l’Élysée et la tête du gouvernement, la mise en place d’un dispositif de transparence de la vie publique qui obligera 8.000 élus et hauts-fonctionnaires (à peu près les mêmes parmi les survivants encore en exercice, et leurs successeurs, que les listes de Paul sortiront plus tard), dès le courant 2014, à remettre à une haute-autorité une déclaration de patrimoine et la foirade sur la réforme des institutions et du « non-cumul » des mandats.

Le tout avec des effets bien trop tardifs à prévoir pour ne pas appliquer la première idée de Paul et de son affaire de virus dans les ordinateurs de son inspecteur pour faire tomber son propre redressement fiscal d’un montant « historique »…

Et, en pluie fine, les catastrophiques effets pour le lanceur d’alerte qu’aura été le journal internétique, qui se mangera un redressement fiscal « à la hache » entre les dents, plus quelques retombées idoines qui suivront…

 

« On digresse. Vous vouliez me parler de quoi ? » reprend l’amiral.

Paul est un peu perdu après tout ce qu’il vient d’entendre sur les comptes japonais et autres d’une autre époque. D’autant que ça cadre assez bien avec ce qu’il commence à deviner des fichiers de Gabrielle.

« Ah oui… Bon voilà comment les choses se présentent. La fameuse cellule de liquidation des actifs fonciers de Bercy est un peu perdue et me demande de l’aide. En fait, c’est moi qui la lui ai bêtement promise, croyant que ce serait simple. Or, c’est affreusement compliqué, puisqu’il s’agit de croiser un fichier de plusieurs milliers de vraisemblablement de faux-noms avec un autre fichier de plusieurs dizaines de milliards de lignes d’écritures comptables par an, portant sur des dizaines de millions de vrais comptes. »

Une aiguille dans une botte de foin, c’est ça…

Pas qu’un peu, oui !

« Et ça mènerait à quoi ? »

Eh bien à plusieurs choses, dont les fameux milliards manquants…

 

« Je vous explique. Il s’agit de retracer les mouvements de fonds depuis l’origine du trust originel et de suivre les paiements et remboursements d’investissements, vous savez, le stock récupéré, mais plus finement, jusqu’à aller retrouver les lignes de paiements des coupons.

On aura les dates, les adresses, on peut retrouver les montants, mais il s’agit de repérer les comptes d’arrivée et qui se cachent derrière. »

Et ensuite ?

Et ensuite quoi, se demande Paul.

« – Ensuite, on frappe à la porte des gens, on leur laisse le choix Corse…

C’est quoi, ça, le choix Corse ? La valise ou le cercueil ?

Non ! Canal-habituel ou Canal-Historique, à moins qu’ils ne remboursent ! »

Gros éclat de rire de l’amiral qui se laisse surprendre par la réplique…

 

« C’est la vraie raison qui m’ont fait vous inviter jusqu’ici. Il y a des fonds-manquants qui m’oblige à vous dire que vous aviez raison. Sur les 35 milliards ramenés, il en manque autour de 15 milliards, versés à des tiers-minoritaires depuis fort longtemps. Sous forme de dividendes. Et quand vous faites le total, même à la louche, il y en a pour le montant que vous m’indiquiez cet été. Peut-être plus ! »

Gustave Morthe-de-l’Argentière se laisse aller sur le dossier de son fauteuil… Et en écluse lentement et avec gourmandise une gorgée de cuvée d’hospices de Beaune servie avec la bavette et son fondu d’échalote-maison, après avoir émis un petit sifflement.

« En quoi puis-je vous être utile ? »

Il voulait des locaux pour créer son « second-bureau ».

« Vous les avez si vous me chapeautez ce travail. Moi, je n’en aurai pas les moyens matériels. »

Avec du monde à lui ?

« Avec qui vous voulez. Mais vous me rendrez compte, à moi et seulement à moi, et de l’intégralité au fil du temps, pour une fois, amiral ! »

Et pourquoi donc seulement à lui ?

« Parce qu’il s’agira ensuite, et selon la situation exacte des recoupements, de bâtir une stratégie de récupération discrète au profit du Trésor. Faudra inventer un « mécanisme » encore plus discret que le premier pour ne pas se laisser piéger par le premier IC venu. »

L’amiral fait semblant d’hésiter, mais il savoure ce moment de grâce du « bonheur d’avoir eu raison ».

« C’est ok. Je vous organise ça, vous dirigez l’opération, parce que vous êtes plus compétent que moi dans ce domaine et vous embauchez ma soldate. Uniquement celle-là mais à 3.000 plus les tickets-restaurants ! »

Paul s’étouffe… Qu’est-ce qu’ils ont tous avec leurs tickets-restaurants ?

« Vous croyez qu’ils les prennent ici ? »

Gros éclat de rire partagé…

 

« Comment avez-vous fait, la première fois ? »

Paul hésite… Se souvient-il, au juste ? Et puis il se décide à cracher le morceau, puisqu’il embauche la maîtresse de l’amiral, placée sous son autorité personnelle, à s’en faire tous les trois complices de tout le reste.

« Vous êtes bien conscient que désormais votre vie, celle de votre protégée et la mienne ne tiennent que par nos propres silences et capacités à garder un secret… secret ? »

Oui.

« Le trust de droit anglais, ça n’existait pas en droit continental, sauf chez les néerlandais, mais sans le secret bancaire de la City. Et celui créé pour Thiersmirant avait pour objet social exclusif de recueillir les fonds, de les gérer et administrer en vue de les restituer en 2016 à l’État français, ou à l’un de ses démembrements constitués sous forme de fondation.

C’est là que manifestement tous les fonds ont d’abord été consignés après quelques passages par divers banques et instituts financiers en Suisse et au Luxembourg pour brouiller les pistes. On a recoupé tout ça à l’époque, grâce aux extraits de fichiers Promis qu’Almont, justement, m’avait fait remettre. Nous avons donc pu retracer ces mouvements originels à coup de millions de dollars, jusqu’au trust anglais.

Je vous rappelle au passage que de fondation, il y en a une qui attend et qui est justement l’héritière de la mémoire du Président Thiersmirant, gérée par quelques fidèles, anciens ministres, dont celui de la culture, la fille adultérine, etc. »

Oui, bé elle attendra…

« Mais pourquoi 2016 ? »

Les 100 ans de Thiersmirant et son complot contre la Vème République qu’il détestait.

« Une excellente façon de montrer post-mortem qu’il avait bien raison, puisqu’elle permet à n’importe quel ministre, qui plus est quand il s’agit d’un Président, de voler l’État sans que personne ne le sache, dès lors que les frontières ne sont pas franchies par cet argent ! »

Une belle réussite…

« Or, en 2008, sans le savoir, Krasoski crée avec sa LME ce qu’on appelle les FDD, les fonds de dotation, qui fonctionnent comme une fondation, mais sans apport en fonds-propres, qu’ils peuvent récupérer et collecter par la suite pour financer leurs activités, et selon une procédure simplifiée de déclaration. Leur objet légal est donc aussi de recevoir des fonds à gérer, mais en vue d’un objet social ou d’intérêt général. On a donc « calqué » l’objet social d’un FDD à créer sur celui du trust, mais en oubliant l’échéance. »

Et ça a marché ? Les anglais ont accepté comme ça, sans tiquer ?

« Oui et pour plusieurs raisons. La première c’est que la date prévue devait correspondre à une élection présidentielle majeure. 2016 en comptant en septennat. Or, on est passé au quinquennat et en 2016, il n’y aura pas d’élections, sauf dissolution de l’Assemblée ou décès ou démission de l’actuel Président… »

La seconde tenait aux pressions américaines.

« En 2007, l’américain républicain finissant son second mandat fait pression sur le nouveau français dès le début de son quinquennat pour que cette affaire soit réglée rapidement, avant l’élection du démocrate en 2008 pour ne pas laisser de trace, mais surtout parce qu’il sait que la crise des subprimes est déjà enclenchée et que le dollar va souffrir. Mais ça traîne. La CIA ne sait plus comment faire jusqu’à l’épisode des balles de 9mm. Or, je suis déjà en piste ! Même si je patauge grave.

Mais ils veulent surtout et absolument récupérer leur pognon secret…

Enfin, la troisième raison, c’est que les britanniques, qui soufflent le chaud et le froid sur l’Euro et l’Europe comme à leur habitude, font également pression sur le gestionnaire du trust pour régler ça rapidement, au moment même où Krasoski leur fait prendre des cheveux blancs avec sa « moralisation de la finance mondiale » au sommet de Londres fin 2008.

J’imagine qu’ils ont dû en avoir des ulcères en même temps qu’ils ont dû se tourner plus de 7 fois la langue dans la bouche entre deux tasses de thé pour ne pas lui cracher le morceau à la face du monde… »

L’image fait sourire l’amiral.

« Et la quatrième, c’est que le gérant du trust n’attendait qu’une seule des exigences de son objet social, c’est que ce soit un émissaire français, dûment habilité, qui vienne lui en faire la demande personnellement. »

Rien de plus simple quand il a franchi la porte de Lady Joan.

Quoique… Il a fallu qu’il en passe aussi par ses quatre volontés et paye de sa personne en plus.

« Je vois, » lâche l’amiral. « Et ensuite ? »

 

« Facile ! On crée le FDD qui reçoit les fonds et valeurs. Dans la foulée, on crée trois sociétés civiles de portefeuille à capital variable. Je suis le gérant des quatre structures. Et une fois les fonds recueillis, j’en fais immédiatement la répartition en dotant chacune des structures civiles d’apport équivalent, l’un à la destination des fonds aux USA, en fait à l’Otan, les deux autres en fonction de la nature des avoirs, mais à destination du Trésor public. »

Il aura fait mettre les échéances les plus liquides dans celle destinée aux américains.

« Un gros travail d’arbitrage… Dans la seconde on a mis tout ce qui était à prépondérance immobilière et dans le troisième, tout le reste. »

Ce n’est pas un produit imposable pour ces sociétés ?

« Non, ce sont des apports et sans droit de mutation, puisque l’ensemble des avoirs est dématérialisé. Là où il aurait dû y avoir des droits, c’étaient seulement sur les biens immobiliers certains et réels, mais j’ai laissé le Trésor se démerder avec lui-même pour régler ce problème.

D’autant que pour les SC, j’en suis un des associés et le FDD est l’autre. Dans celle destinée à l’Otan, je leur ai fait souscrire des parts en capital pour 1.000 balles et avec les sous, on s’est remboursé. Hop, réunion de toutes les parts en une seule main, transmission universelle de patrimoine portant sur des titres liquidables et des valeurs en numéraire, ni vu ni connu, c’est passé direct dans leur poche !

Idem pour les deux autres SC, j’en suis ressorti et le FDD aussi pour la valeur faciale de nos apports en capital, et le tout est juridiquement la propriété du Trésor qui en dispose de comme il l’entend. »

Et comme la plupart des avoirs étaient des emprunts du Trésor lui-même, Krasoski a pu déclarer en décembre 2009 qu’il les remboursait avec son « grand emprunt »… Fabuleux !

Pourtant, le patrimoine des sociétés civiles aura augmenté considérablement entre-temps. On ne peut pas ressortir au même prix que celui d’entrée.

« Effectivement, si le gérant avait dû convoquer une assemblée générale fixant une nouvelle valeur de la part, notamment à l’occasion de l’arrêté des comptes de fin d’exercice. Et encore, seulement si le FDD qui fait la donation, toujours sous condition de retour du droit de suite des donations dans ces cas-là, avait survécu aux SC. Mais, on n’a pas eu le temps de clore ne serait-ce qu’un seul exercice de fin d’année.

Les SC et le FDD ont été dissous avant le 31 décembre. Ni vu ni connu, vous dis-je ! »

Sifflement d’admiration de la part de l’amiral.

« Je comprends mieux que vous teniez à passer le délai de prescription. Vous dormirez mieux ensuite. Parce que là, votre Denis d’inspecteur central, il peut encore vous considérer comme gérant de fait à contrôler et réclamer quelques explications, sauf à vous redresser sur les 35 milliards ! » Et réclamer des pénalités de mauvaise foi.

C’est aussi pourquoi Paul n’a pas du tout envie de lâcher le contrôle des 15 milliards à suivre : « J’essayerai un autre schéma qui nous mette à l’abri de ce genre de risque. Là, à l’origine, on avait fait signer un rescrit fiscal qui lave l’opération de toute tentative de redressement. Lespoix ne peut pas me redresser personnellement là-dessus, je suis confiant, même si le vrai danger sera de lui expliquer dans le détail l’opération pour qu’il juge de sa conformité au rescrit, ce qui révélera l’opération à ce connard.

En revanche, je ne me vois pas demander un rescrit équivalent sur les queues au même ministre des finances qui provoque le contrôle de mes boîtes ! Il ne va jamais accepter. »

Raison de plus pour le faire sauter.

« Oui, enfin, on peut aussi pratiquer un chantage : tu signes et tu as le pognon, tu ne signes pas et tu ne le reverras jamais. Mais comme vous me savez honnête, ça me ferait vraiment mal aux couilles de devoir en arriver-là, vous imaginez bien ! »

L’amiral imagine volontiers…

« Pour le ministre, laissez-moi faire. Il sera toujours temps de voir. Parce que là, je ne vois pas trop comment vous allez récupérer 15 milliards versés à la petite semaine pendant 20 ans sur les comptes de milliers d’attributaires minoritaires non-identifiés. »

Là, sur le moment, Paul non plus ne voit pas, à vrai dire.

 

 

 

À suivre…

 

 

Premier billet de la micro-série : Cliquez ici !

 


Mains invisibles (II)

 

Ci-dessous un « billet » intitulé « Mains invisibles » (II) mis en ligne par « I-Cube », le 5 janvier 2014 :

http://infreequentable.over-blog.com/article-mains-invisibles-2-121872303.html

……..

Mains invisibles (…/2/…)

Extraits…

 

Les deux hommes qu’une génération sépare, se retrouvent dans les premiers jours de décembre 2012 à déjeuner. Après que Paul ait commencé à enquêter sur les « queues » d’argent disparu que l’agence « France Patrimoine » ne parvient à pas à liquider, faute d’identifier quelques 9.288 noms « inconnus » ou presque (pour être souvent celui de « jeune-fille » d’épouse d’hommes politiques comme il sera confirmé plus tard), que sont les « minoritaires » dans des SCI à liquider par la sublime Gabrielle en charge du dossier à Bercy… depuis janvier 2010 !

Mais il affronte aussi des difficultés qui semblent insurmontables avec un inspecteur central des impôts qui est assez bête et coriace pour vouloir fourrez son nez dans les sommes appartenant à l’État et ayant transité sous l’autorité de Paul fin 2009, mouvements qui relèvent du « secret d’État », d’ailleurs « légalisés » discrètement par la loi de finances rectificative de mars 2010.

Comme chacun a pu le vérifier à l’époque…

 

Se payer la tête du ministre de tutelle de son inspecteur, alors ?

« Parce que ça, je peux le faire ! »

Comment ça ?

« C’est un secret de polichinelle dans les hautes sphères étatiques. Tout le monde sait depuis 2001, que le bonhomme chargé de la lutte contre la fraude fiscale, il a des comptes non-déclarés en Suisse et ailleurs. »

Paul en tombe presque en tétanie. Pas possible ?

« 2001, vous êtes sûr ? »

Il n’a pas repéré son nom dans le listing de Gabrielle et ne connaît pas le nom de jeune-fille de son épouse.

Pour l’amiral, il faut faire l’effort de se souvenir de cet épisode peu glorieux de l’époque.

« Ça commence par un document interne de la DGSE de 1996 qui fait état de l'existence du compte bancaire de Rackchi au Japon, crédité de 300 millions de francs. Cette note de la DGSE est un message secret classé « urgent réservé » et envoyé par le chef de poste de la DGSE à Tokyo au siège des services à Paris le 11 novembre 1996. Elle fut rendue publique dans le livre « Machinations » des journalistes Laurent Valdiguié et Karl Laske. Où ils résument les informations obtenues d'un informateur baptisé du sobriquet « Jambage ».

La banque Tokyo Sowa voulait faire des affaires en France et la DGSE en examinait alors la probité. »

En 2001, à la veille de l’élection présidentielle française, Gilbert Flam, magistrat détaché à la DGSE (ancien collaborateur du ministre socialiste Georges Sarre et époux d'une élue socialiste de la mairie de Paris), a ouvert une enquête au Japon pour vérifier des soupçons d'existence de comptes bancaires secrets du président à la Tōkyō Sowa Ginkō.

« Cette enquête a été considérée par Rackchi comme une manipulation politique qui aurait été commanditée dans le but de lui nuire à la veille de l’élection présidentielle.

Après sa réélection, en 2002, le directeur de la DGSE Jean-Claude Cousseran et Gilbert Flam ont d’ailleurs été limogés. »

Et puis il y a eu les interventions du Rondot dans les affaires Cleastream qui n’ont pas éclairci la situation.

« La Présidence de la République a alors déclaré, au mois de mai 2006, que le Président n'avait jamais eu de compte à la Tokyo Sowa Bank. Elle a évoqué une « campagne de calomnies » remontant à 2001 « dont il a été établi qu'elles étaient sans aucun fondement ». Le 14 novembre 2006, la Présidence oppose à nouveau « un démenti catégorique ».

Et jusqu’en 2008, après des morts suspectes dans l’entourage de Flosse en Polynésie « où le juge d'instruction du tribunal de grande instance de Papeete a procédé à une perquisition dans les locaux de la DGSE à Paris et a voulu vérifier l'existence du supposé compte japonais. Il s'est fait remettre par la DGSE dix-sept documents classifiés et placés sous scellés, liés aux activités de la Tokyo Sowa Bank. Le 5 juin 2008, le juge Redonnet s'est rendu au cabinet de Jean Veil, avocat de Rackchi pour placer sous scellés une enquête réalisée auprès de l'ex-Tokyo Sowa Bank et commandée par l'avocat. Cette enquête concluait à l'inexistence du compte japonais. Christian Charrière-Bournazel, bâtonnier de Paris, s'est opposé à la remise de ce document. En effet, un avocat ne peut être délié du secret professionnel, même par son client. »

Eh bien, pendant que les juges faisaient leur boulot pour n’aboutir à rien, les services faisaient le leur.

« Et du ministre des finances, c’était Krasoski à l’époque, jusqu’à différents directeurs, tout le monde était au courant des résultats des enquêtes discrètes du contre-espionnage, à savoir que des dizaines d’élus, voire des centaines, de la majorité comme de l’opposition, avaient des comptes à l’étranger, hormis le Président, justement. »

Et pour la plupart, pas mal fournis.

« En fait, le compte de l’actuel ministre aurait été ouvert en 1991, alors qu'il est conseiller technique au cabinet du ministre des Affaires sociales, au sein duquel il était chargé des relations avec la direction de la pharmacie et du médicament (DPHM) ainsi que des équipements lourds et aurait « pesé » sur quelques décisions ministérielles pour s’enrichir à titre personnel.

Mais selon le journal « Le Monde », le compte suisse (ou l'un des comptes) du ministre chez UBS est ouvert plus tard, en 1992 par l'avocat Philippe Peninque, ancien membre du GUD, dont le nom apparaît déjà dans l’affaire des comptes de campagne d'Édouard « Bel-ami de trente ans », ami de la famille du ministre et actuellement un des proches du Front Bleu-Blanc-Rouge. Ce n’est qu’en 1993, que ce compte aurait été récupéré en nom propre par ce ministre-là et en 1998 que sa gestion aurait été confiée à la société financière Reyl et Compagnie, basée à Genève. »

Les avoirs sont déplacés par la société Reyl et compagnie après mars 2009, à la suite de la fragilisation du secret bancaire due à la convention passée entre la Suisse et la France prévoyant un échange d'informations bancaires à partir du 1er janvier 2010.

Ils sont transférés vers un compte
off-shore à Singapour, probablement via la plate-forme de booking Swiss-Asia Financial Services Limited, puis placés dans la filiale singapourienne de la banque helvétique Julius Bär, sous gestion de Reyl Singapore PTE LTD, une filiale de Reyl et compagnie, précise l’amiral.

Et s’adressant à Paul : « Notez, mon petit-vieux, qu’il faut au minimum dix millions d'euros pour ouvrir ce type de compte numéroté. Et on évoque, de plusieurs sources concordantes, un compte à Singapour qui serait en fait approvisionné à hauteur de seize millions d'euros. »

 

D’ailleurs, plus tard, le 7 avril 2013, la Radio télévision suisse (RTS) annoncera que le ministre avait cherché à placer 15 millions d'euros en Suisse. La chaîne indiquera, en se basant sur des informations bancaires, qu’il aurait tenté de placer cet argent dans un établissement de gestion financière à Genève, mais l'établissement aurait refusé par crainte de complications ultérieures du fait de ses fonctions politiques.

Pour parvenir à ses fins, l'ex-ministre du Budget aurait alors produit à la banque Julius Baer un certificat fiscal falsifié « prétendant que l'argent avait été déclaré auprès du fisc français ».

 

« Vous pensez bien qu’on en a été un peu stupéfait quand l’actuel ministre a été nommé à son poste. Mais après tout, en « utilisateur » avisé du procédé frauduleux, ce n’était peut-être pas un mauvais choix ! Seulement voilà, il aurait déclaré ses avoirs étrangers à l’occasion de la publication des patrimoines des ministres, pas de problème. On en aurait tout au plus tous rigolé.

Mais là, ils n’y figurent pas : il devient donc une cible idéale s’il fait vous chier plus longtemps avec son IC sur votre dos ! On va lui apprendre les bonnes manières. »

Oh là ! Il n’est pas question pour Paul de faire chanter un ministre en exercice, fut-il un menteur, un fraudeur et un tricheur.

Et même s’il est socialiste…

« C’est lui qui se met tout seul dans une position intenable ! »

Il n’empêche : Paul n’intervient pas sur les politiques. « En revanche, vous me confirmez une piste sans le savoir… »

Laquelle ?

Bé, s’il s’agit justement des comptes dormants de tout ce petit-monde, ce n’est pas logique.

S’il s’agit de comptes alimentés en permanence, c’est de la fraude.

« Laquelle des deux hypothèses choisissez-vous, Amiral ? »

Dormant quand ils sont exposés aux sunlights de la presse.

« Bé je n’en suis pas si sûr… Ce serait stupide de leur part de ne pas profiter de leurs rapines passées. »

N’exagérons rien : ils ne sont pas à plaindre non plus.

« Il y a plus malheureux, j’en conviens. Il n’empêche, procéder à des mesures de rétorsions sur un ministre pour une malheureuse affaire de contrôle fiscal, il ne faut pas exagérer ! »

Pas si justement, elle touche au « secret d’État ».

« Un, ce contrôle est télécommandé par la franc-maçonnerie états-unienne, je vous l’ai déjà dit. Pas par hasard, mais on n’en sait pas plus pour le moment… À propos, vous avez revu votre frère ? »

Il y va après le pousse-café.

 

« Deux, la continuité de l’État et de ses secrets est engagée. Par mégarde, je veux bien l’admettre, et par un ministre qui ne sait pas encore où ça l’emmènera. Mais il est manipulé, pour le coup, et par ses propres frangins… Ils vont donc être forcés de le lâcher en rase-campagne quand ils vont commencer à comprendre.

Trois, vous voulez les laisser faire, vraiment ? »

C’est vrai que non en convient Paul. Il serait fautif.

« Laissez-moi faire, j’ai plus d’un tour dans mon sac. Et un de mes camarades de l’école de guerre, qui a fini général, est justement le directeur de cabinet de l’opposant local du ministre ! Un parfait relais qui se fera un plaisir de démonter la tête dudit ministre. »

Comment va-t-il faire ?

« On a un enregistrement de plusieurs conversations où ces comptes sont évoqués. Ça devrait suffire ! »

Tu parles !

« Parce que vous croyez qu’entre frangins-maçons, ils vont révéler ça au public ? Ils sont tous macqués en loge dans la presse et tenus par leur serment de solidarité entre eux ! Je ne vois pas comment vous allez vous y prendre pour que ça ne fasse pas pschitt ! »

La presse est « aux ordres », c’est vrai, mais ce n’est pas la seule à l’être.

« Et comme les ordres pour le coup viennent des États-Unis, nous avons aussi les moyens de faire prendre des décisions aux dirigeants de ce pays si leurs intérêts stratégiques sont en jeu, dans nos services. À eux ensuite de faire le nécessaire auprès de leurs loges locales. »

Ces ex-services…

Comment ça ?

« Mon petit-vieux, si Bercy ne sait plus d’où vient le pognon qu’il a reçu en 2009 et 2010, les américains ne verront sûrement pas d’un œil bienveillant qu’on leur rappelle à quoi il a partiellement servi. »

À rembourser les fonds secrets de la CIA, ceux qui n’existent pas !

« J’ai la mémoire mieux affûtée que la vôtre me semble-t-il. Laissez-moi faire, vous verrez bien. Car ça m’étonnerait bigrement que les agences états-uniennes, quand elles vont apprendre que le ministre remue de la boue, quitte à prendre le risque de salir tout le monde à révéler ce qui ne doit pas être dit au public américain, leurs loges seront mises en alerte immédiatement. Et hop ! Le tour est joué, elles feront cesser le petit-manège, quitte à se séparer d’un ministre-frangin, même bien placé là où il faut. »

L’amiral claque dans les doigts en lançant son bras au-dessus de l’épaule : « Finie la solidarité maçonnique sur ce coup-là ! Ce sera publié, vous verrez ! »

 

 

 

À suivre…

 

 

Premier billet de la micro-série : Cliquez ici !

 


Mains Invisibles (1/…)

 

Ci-dessous un billet intitulé « Mains invisibles » (I) mis en par « I-Cube », le 5 janvier 2014 :

http://infreequentable.over-blog.com/article-mains-invisibles-1-121872254.html

 

…………………

 

Mains invisibles (1/…)

Extraits…

 

On se fait une petite-pause dans le rythme habituel des « billets », pour gérer une urgence qui prend de l’ampleur et éclairer quelques-uns en ce début de 2014.

Je vous mets donc quelques extraits du futur roman d’été, « pure construction intellectuelle » déjà rédigés et qui, j’espère, sera terminé à la fin du printemps (ou avant, je ne sais pas encore, tellement j’aime à « densifier » cette histoire-là pour que vous vous y perdiez !)

 

On se retrouve donc fin août 2012, après que Paul de Bréveuil, capitaine de frégate de réserve de l’aéronavale, ait écarté la menace qui pesait sur la cérémonie d’ouverture des JO de Londres le mois précédent. Il fait une courte visite de politesse, dans le Gers, à son ancien chef d’escadre au large de l’Afghanistan, l’ex vice-amiral Gustave Morthe de l’Argentière, depuis promu patron de la Direction du Renseignement Militaire (DRM) au grade d’amiral, avant de prendre une retraite des plus méritée en septembre 2012.

 

« Pour en revenir à nos petits secrets d’État, Capitaine, comme ça patauge grave, les américains instrumentalisent un cadre supérieur d’EADS et lui refilent les fichiers Clearstream via une officine londonienne sans lui dire ce qu’il doit rechercher. »

C’est l’épisode « La Houde »…

« Et cette andouille leur fait un grand n’importe quoi en trafiquant les listings, ce qui débouchera plus tard sur des fameux procès dont tout le monde a causé.

Mais surtout générera une haine féroce de Krasoski à l’égard du premier ministre de l’époque, déstabilisé par ailleurs par son divorce.

Vous connaissez la suite, ils ont réussi à mettre en face de leur poulain la fameuse « cruchitude », grâce aux manœuvres de DLK au sein même de son parti qui tentait ainsi de se racheter une virginité sur ordre, avec le renfort de quelques ex-lambertistes, et Krasoski a été élu les doigts dans le nez…

Avec une mission claire qu’il a pourtant un temps oublié… D’où l’urgence de faire des gestes concrets et votre désignation, donc vous, le chouchou des américains, pour aller à la pêche aux gros sous. »

 

D’autant qu’à peu près à la même époque, la CIA manipule aussi un cadre informaticien de la banque Sino-britannique en Suisse qui passe à Nice remettre au juge en solex de la riviera une série de DVD sous le bras, sur de l’argent sale.

Une liste qui aura plus tard fait le tour de l’Europe, en passant par Bercy et ses 3.500 exilés fiscaux dénoncés par le très rackchirien ministre des finances de l’époque dans l’équipe de Krasoski, signe tangible qu’on s’occupait bien du pognon des américains, et puis en Italie, en Grèce, Allemagne, Espagne, etc.

(…)

« Et là, vous réussissez à rapatrier les fonds, et de telle sorte que ça ne se voit pas (*). Mais n’imaginez pas non plus que les services restent indifférents.

D’abord Bercy qui se demande d’où tombe tout ce pognon. Ensuite l’état-major, dès qu’ils ont commencé à comprendre, et qui compte bien en tirer profit en sauvant l’essentiel du plan de restriction et de réduction des effectifs envisagé par Krasoski la dernière année de son quinquennat.

Et puis ça remue aussi dans les mess des officiers casernés ou les carrés des bâtiments de la marine, sans compter les vétérans. »

(…)

 

L’amiral n’a pas répondu à la question : « Où voulez-vous en venir, Amiral ? »

C’est que la situation a changé depuis mai 2012…

« L’actuel Président ne tiendra pas les engagements du précédent à l’égard des forces armées.

On s’attend à des réductions d’effectifs comme jamais vues et à des restrictions budgétaires plus que drastiques.

Comprenez que ça n’amuse pas les étoilés que vous rameniez 35 milliards d’euro sous leur patronage, coiffant ainsi toutes les polices et experts du pays sur le coup depuis 20 ans et qu’on nous retire d’Afghanistan en vue de faire des économies pour payer 60.000 instituteurs analphabètes supplémentaires ! »

Et ils savent de quoi ils parlent, les militaires, pour les récupérer tous aux journées d’appel pour les séries d’évaluation et de tests grandeur nature.

« Le tout pour satisfaire des promesses électorales débiles, qui ne correspondent en rien à la situation économique du pays ni à ses urgences, et au détriment de 50 à 100.000 biffins, le quart ou la moitié des effectifs alors qu’ils se préparent à aller se battre en Afrique ! C’est se foutre du monde. »

Ah bon ? Après la Libye, l’Égypte et ses émeutes ? La Syrie et sa guerre civile ?

« Pour l’heure on n’en sait trop rien. Le Tchad ou le Ténéré, contre des éléments d’Aqmi où nous avons encore des otages retenus, vraisemblablement : les nouvelles ne sont pas bonnes. »

Et alors ?

(…La nuit passe…)

 

« Je vous explique. Hier soir, j’en suis resté aux rapports entre l’actuel pouvoir politique, ses projets d’imposition… Rendez-vous compte, 22 milliards supplémentaires tout de suite plus sans doute 33 l’année prochaine, soit 55 par an au total, presque 20 % de plus de ponction dans les portes monnaies… Et ses économies, c’est sur le seul format des armées alors que l’état-major s’attribue vos prouesses à rapatrier 35 milliards ! »

Bon et alors ?

« Et alors, mon petit-vieux, d’une part il en manque 15 à 20… »

Comment ça ?

« Je vous ai dit qu’on sait compter à la DRM, et pas que nous. Vous faites 5 % de rendement annuel sur 22 milliards pendant 17 ans, et normalement vous auriez dû récupérer non pas 35 milliards, mais 50. »

Il y a pu y avoir de « mauvaises affaires » en 17 ans. Et puis il compte mal l’amiral. Les dollars à l’entrée n’ont pas la même valeur que les euros à la sortie…

« Oui, naturellement. Mais 5 %, c’est un minimum, surtout quand on parle d’immobilier avec les plus-values à faire. Et souvenez-vous que les OAT, les bons de caisse du Trésor, le placement des plus basiques, quoi, étaient à 4,96 % dans les années 90. Et je ne compte pas les coups en bourse à faire non plus… Bref, il en manque un minimum de 10 à 15 milliards, peut-être 20, quelle que soit la façon dont on compte. C’est autant de « fuites » qu’il s’agit d’identifier et de récupérer ! »

Effectivement. « Je n’y suis pour rien… ». L’amiral le sait bien : « Vous n’avez fait que ramasser le solde restant. Le stock disponible, bien sûr. »

 

Mais ce n’est qu’une première chose. « La seconde chose, c’est que d’une façon ou d’une autre, vous êtes désormais le point central de bien des agences de renseignement, notamment depuis vos exploits au-dessus de la Manche du mois dernier (**). On compte les SIS, les services portugais, le BND allemand, la sûreté belge, le Mossad et même le Vevak sans oublier le SIV… Un agent tous azimuts, en quelle que sorte, si on met aussi la CIA dans le panier et demain le FSB et les chinois qui ne désespèrent pas de vous faire bosser pour leur compte !

Mais curieusement, d’avoir déjoué les plans d’al-Qaïda et de la cellule Megiddo, ce qui est très bien en soi, ça a rendu la DCRI et la DGSE furieuses d’avoir été mises au parfum par la bande, via Interpol, alors que le dispositif de l’armée de l’air, des gendarmes et de la royale ont pris une part active à la défense des JO de Londres.

Vous n’imaginez même pas leurs têtes ! » Ni leur humeur…

D’autant que la DGSE n’a pas de Paul une bonne opinion : « L’épisode Lison d’une part, et vos contacts avec Paul Allen et quelques universités américaines, russes, chinoises et hébraïques depuis votre mission sur le J20 et le T50 d’autre part, vous rendent suspect à leurs yeux. (***) »

Ils auraient oublié que justement c’était une « commande » de l’Élysée ? Et qu’il a aussi fallu gérer l’agent double nord-coréenne qu’on lui avait refilé entre les pattes, la fameuse Miho Mihado.

 

« Ils n’oublient rien non plus : les hommes passent, mais les dossiers restent. »

Et alors ?

« Alors, je suis en manque d’un côté de 20 milliards et vous seul connaissez assez bien le dossier, jusque sur le bout des doigts, pour mettre la main dessus. De plus vous êtes reconnu par tout le monde comme un héros et considéré comme un agent « fiable et patriote », carrément intouchable.

Par ailleurs, tout le monde vous guette, surtout à l’étranger, et malgré tout ça, vous avez démontré que vous êtes capables d’agir sous couvert sans que personne ne s’en rende compte chez nous parmi nos espions d’élite. Fabuleux, non ? »

Pour les milliards-manquants, les dossiers et fichiers sont à disposition et ils ont des experts plus pointus que ne saurait l’être Paul.

Pour le reste, ce n’était que question de circonstance et d’opportunité. Il veut en venir où, l’amiral, là ?

 

« Si je vous dis que demain il va s’organiser un putsch de séditieux visant à un coup d’État et au renversement de ce gouvernement d’incompétents doublés d’arsouilles, ou au moins les héritiers directs des précédents, vous faites quoi ? »

Qu’il ne dise pas à Paul qu’il est en train d’organiser tranquillement un putsch depuis chez lui !

« Amiral, je prends mon fusil et s’il réussit, je rejoins le maquis, et pourquoi pas jusqu’en Corse ! Jamais je ne participerai à ce type d’aventure. Et je ne crois pas ça possible : la grande muette se souvient autant des Bonaparte, que des Boulanger ou que du fameux « quarteron » d’officiers félons d’Alger ! »

L’amiral se met à rire à la renverse sur son fauteuil.

 

« Il ne s’agit pas de participer, mais de le prévenir pour l’empêcher. C’est la seule façon démocratique de sauver nos budgets, jeune chien-loup ! »

Plus son « petit-vieux », désormais ?

« J’aime bien votre fougue à vouloir mordre pour défendre les institutions de votre pays. »

Mais soyons sérieux : « Quand on en sera à réduire nos effectifs pour devoir sanctuariser la dissuasion nucléaire et se payer avec les pets de sansonnet restant nos cartouches et vos missiles (****), que le boulot de l’aviation reposera entièrement sur les drones, que nos unités d’élite seront dissoutes et qu’il nous restera que quelques artilleurs, une ou deux compagnies du train et du génie, imaginez-vous bien, capitaine, que les laissés-pour-compte en deviendront plus que rancuniers.

Déjà, des groupes paramilitaires se constituent en pseudo parti d’extrême-droite, alors que les mêmes s’en constituent autant à l’extrême-gauche, considérant que notre nouveau président trahit déjà ses promesses électorales et ne va pas assez loin dans les réformes !…

En bref, une situation explosive qui va aller en enflant et qu’il s’agit pour nous de contrôler avant qu’elle ne dégénère en guerre civile et débouche sur un ou plusieurs coups d’état …

Parce que demain, quand il faudra gérer l’équivalent de 10 divisions complètes ou même seulement la moitié, de vétérans aguerris et rancuniers, pour peu qu’ils soient encadrés par des sous-offs sûrs de leurs devoirs envers l’armée nourricière et se choisissent quelques officiers supérieurs charismatiques avec une grande gueule, je ne donne pas cher de nos institutions ! »

Déjà, il se sent bien isolé chez « les étoilés » à agiter la probabilité de la menace…

 

 

 

À suivre…

 

 

 

(*) : http://infreequentable.over-blog.com/article-operation-juliette-siera-i-53516182.html

(**) : http://infreequentable.over-blog.com/article-interception-118618863.html

(***) : http://infreequentable.over-blog.com/article-au-nom-du-pere-109738450.html

(****) : Paul de Bréveuil dirige une usine de missilier, sous-filiale d’EADS.