Maîtres du monde Flux

Les Maîtres du Monde

 

Leurs motivations et leurs objectifs…

 

Je reprends une analyse de « I-Cube » disponible à la fin du chapitre « Les maîtres du Monde » du roman « Au nom du père » :

http://flibustier20260.blogspot.fr/2015/03/au-nom-du-pere-chapitre-xi-tome-i.html

Bonne lecture !...

Jean-Charles DUBOC

 

Au nom du père (Chapitre XI : Tome I)

 

Les maîtres du Monde 

 

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.

Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

Après le dîner, alors que les nuages courent dans la nuit, le vieux Lord va se coucher et Paul est poussé prestement, le verre de tord-boyaux local, distillé il y a longtemps à base de pomme, à la main, par Lady Catherin pour faire une visite guidée par sa sœur cadette dans son « atelier » au premier sous-sol.

« Je m’occupe personnellement de notre invitée. Vous pourrez nous rejoindre plus tard, quand vous en aurez fini », fait-elle les yeux pétillants. 

L’ascenseur encastré dans un des murs du grand salon mène directement sous la bâtisse.

« Avant d’entrer, il vous faut acquitter la « Margaret Tax » » fait la blonde menue et handicapée du haut de son fauteuil à roulette.

La cabine est étroite et Paul s’entend répondre : « Très volontiers ! De quoi s’agit-il ? Je n’ai pas mon chéquier, mais si vous prenez la carte Visa… »

 

(Aparté n° 5) 

 

La porte s’ouvre sur une vaste salle encombrée d’appareils bizarres et une sorte de robot humanoïde assez proche du « 6-3PO » de Star War de Lucas. En moins métallique, avec des mouvements plus souples et la douce voix de « Lady Margaret » qui accueille les visiteurs.

« Milady est accompagnée. Dois-je prévoir de neutraliser son visiteur ? »

Non, répond l’accompagnatrice. « Il a payé son dû. Sers-lui plutôt une boisson aromatisée, s’il le désire et apporte mes médicaments, s’il te plaît. »

Une de ses meilleures réalisations, fait-elle savoir à Paul.

« Voilà, c’est ici que je travaille habituellement. »

Et qu’y fait-elle à part des répliques humanoïdes singeant les « cyborgs » des films d’anticipation ?

Des plans sur la comète. « Disons qu’essentiellement je vérifie la qualité des plans des puces que vous avez vu fabriquer à l’usine de Glasgow. Nous travaillons essentiellement sous licence, pour des commandes précises, mais parfois, il faut pouvoir adapter quelques fonctions pour de petites séries de 20 ou 30.000 Rfid. Le business qui mobilise les ateliers que vous avez visité ce matin. »

Est-ce tout ce qui fait vivre la famille, hormis l’activité de distillation ?

« Oui ! Et ça finance mes recherches qui sont de deux ordres. Je vous l’ai dit dans l’avion. Je me passionne pour mes jambes artificielles et autres membres destinés à la Fondation du professeur Risle. L’atelier est là-bas au fond. Vous avez vu ma meilleure production à la sortie de l’ascenseur. »

Impressionnante, il est vrai. Et tout le reste alors ?

« Y est adjoint un atelier de recherche de programmation, que je n’utilise plus. Mes membres artificiels sont au point, pour la plupart, du petit doigt à la jambe complète, même si il y a encore des améliorations possibles.

Vous avez déjà vu Mark, mon robot, qui reste le plus évolué, mais il a besoin d’une gros calculateur situé là-bas pour se mouvoir par télécommande radio.

En ce moment, viens par ici, je travaille sur la puce « Digital Angel », sous licence de la société américaine « Applied Digital Solutions ». »

Jamais entendu parler !

Et d’expliquer qu’il s'agit d'une puce électronique de la taille d'un petit grain de riz et qui est implantée sous la peau. Elle est aussi capable de renvoyer des informations biologiques sur son porteur, température du corps, rythme cardiaque, etc.

« Une autre version de la puce appelée « Veripay », qui a été présentée en Novembre 2003 au salon « ID World » à Paris, et permet d'y inscrire des données personnelles en vue de servir de carte d'identité ou de carte de crédit.

Là, il s’agit de la troisième version de la puce, nommée « Verichip », destinée à être implantée sur le bétail pour en assurer la « traçabilité ». Bientôt le bétail humain lui aussi sera parfaitement « traçable », dès qu'un nouveau « 11 Septembre » fournira le prétexte plausible pour rendre la puce obligatoire, au nom de la « sécurité ». »

Et de signaler qu’ainsi, rien n’arrive par hasard, pas même les attentats du 11 septembre.

De quoi étonner Paul qui reste songeur en voyant arriver le cyborg « Mark » un plateau à la main avec deux verres remplis aux deux tiers de liquides divers. 

 

« La maîtrise des hommes, opérées par les puissants lobbies « militaro-industriels » américains, ont besoin, comme ça de temps en temps, « d’inputs de crise » pour justifier de leur importance et financer leur suprématie. Un ennemi disparaissant, il lui faut en trouver un autre pour survivre ! »

Et cette fois-là, c’était le terrorisme d’Al-Qaïda, issu de la mouvance islamiste comme d’une préférence pour les opinions occidentales, celles qui sont prêtes à financer les investissements nécessaires par l’impôt, en vue de superprofits à venir.

« Le 11 septembre, c’est quand même un drame inattendu, pense-je. On aurait pu y échapper sans remettre en cause la sécurité des américains. »

C’est plus compliqué que ça, fait-elle savoir.

Il s’agit bien d’un complot, organisé et exécuté par Al-Qaïda, mais planifié très en amont par la complexe militaro-industriel qui manipule les opinions et gouvernements occidentaux. « Ils ont été instrumentalisés. »

Elle sait ça comment, elle ?

Tout simplement parce qu’aucun avion n’est tombé sur le Pentagone. « Quand un avion tombe sur une barre d’immeubles, comme lors de la catastrophe de Schiphol aux Pays-Bas, on peut quand même en retirer des morceaux entiers d’aile ou d’empennage, surtout si c’est un avion de 60 mètres d’envergure. Or, là, non seulement il n’y en avait pas, mais la partie de bâtiment détruite n’est même pas plus longue de 25 mètres ! »

D’une logique, la fille, implacable !

On avait pourtant vu des reconstitutions très convaincantes. Même s’il est vrai que « poser » un avion lancé à 800 km/h juste à la porte du bâtiment, altitude zéro pour s’éclater que sur le rez-de-chaussée à travers les poutrelles du bâtiment, c’est plus de la science-fiction que l’œuvre d’un pilote chevronné.

Et donc ?

« Maintenant, ils ont leur ennemi, qui mobilise plusieurs corps d’armée et trouvent des financements quasi-illimités pour mener une guerre qui aurait dû s’arrêter depuis presque 9 ans. Et elle se poursuit… On ne veut pas tuer Ben Laden [1], ni détruire Al-Qaïda, mais simplement être militairement présent sur zone pour contrôler les puits de pétrole et mettre la pression sur le Proche et Moyen-Orient et tous les pays qui ne se plient pas à l’ouverture de leur marché intérieur aux produits américains. C’est de la politique de la canonnière, rien de plus ! » rajoute-t-elle un brin amusée.

« De multiples moyens sont actuellement utilisées pour préparer l'opinion publique à accepter la puce, et pour réduire la répulsion instinctive à l'intrusion d'objets matériels dans le corps. D'où les efforts des médias et de l'industrie culturelle pour populariser les piercings, les implants en silicone, ou encore les anneaux gastriques, comme solution à l'obésité.

Pour rendre la puce désirable et « tendance », une discothèque de Barcelone dirigée par un américain propose même à ses clients de s’en faire implanter une pour 100 euros afin de pouvoir payer les consommations au bar sans argent.

Mais la méthode la plus largement utilisée est de populariser la puce grâce à des prétextes médicaux. De nombreux hôpitaux américains encouragent ainsi les patients à se faire greffer une puce contenant leurs données médicales personnelles, groupe sanguin, traitements déjà en cours, etc., dans le but d'éviter les risques d'erreur dans l'identification et traitement des malades. Tout ce que sait faire un médecin normalement constitué sans recours à l’électronique.

Les implants seront aussi proposés pour une surveillance médicale à distance avec envoi automatique d'une alerte au médecin en cas de problème. Vous avez son modèle, en plus archaïque, dans votre carte Vitale en France, dans vos cartes de crédits, Monéo, Imagin’air, Vélib’ etc. »

Paul doit se rendre à l’évidence : ça existe déjà, de telle sorte que même demain, les billets de banque en auront, les pièces de monnaie, et chacun pourra ainsi être « tracé » jusque dans la totalité de ses mouvements et actions. 

 

« Cette puce, celle sur laquelle je travaille, est la prochaine étape pour un contrôle absolu des individus par les « Maîtres du Monde ». À terme, les implants électroniques permettront de contrôler directement les esprits en modifiant le fonctionnement du cerveau, et donc, l'humeur, les émotions, les pensées et le comportement. 

À la fin du mois d'Août 2001, des scientifiques américains ont réalisé avec succès trois expériences majeures pour un contrôle social du XXIème siècle, basé sur les implants neuronaux et les biotechnologies.

Un cerveau de lamproie, une espèce d'anguille, a été greffé sur les circuits d'un robot. Résultat : un robot autonome, entièrement piloté par le cerveau encore vivant de la lamproie. C’est une des pistes que j’affectionne pour le contrôle de mes jambes artificielles !

Un micro-processeur a été greffé dans le cerveau d'une souris vivante pour commander les muscles à la place de l'animal : c’est l’autre piste sur laquelle je travaille pour commander mes prothèses. Mais c’est un peu futuriste dans la mesure où on ne sait pas encore si ce type de puce peut être accepté par le cerveau humain lui-même.

Le professeur Risle travaille aussi là-dessus dans ses laboratoires canadiens. Mais c’est très confidentiel et je ne lui ai pas encore fourni un prototype acceptable. »

Monstrueux ?

Et de continuer.


« Ils ont même réussi à greffer des neurones humains dans le cerveau du fœtus d'un singe. Les neurones humains se sont parfaitement intégrés et se sont multipliés dans le cerveau du singe, créant ainsi un hybride singe-homme. Officiellement, ils disent avoir détruit le fœtus hybride avant sa naissance. Quel dommage, n’est-ce pas ! » ricane-t-elle un peu plus.

Paul écoute, quel que peu horrifié, et demande : « Vous ne pensez pas que nous en sommes arrivés à un stade où la Création serait déjà détournée ? »

La « grande machine » est en train de s'approprier totalement le vivant. « Pour elle, tous les organismes vivants, végétaux, animaux, et humains, sont des « ressources » à exploiter. Et le stade ultime sera atteint quand ces « ressources » seront totalement intégrées, incorporées par le système. La suite logique sera que les humains soient placés sous le contrôle direct de la machine, raccordée à leur système nerveux au moyen de greffes bioniques et d'implants neuronaux. Pour le plus grand bonheur et bien de l’humanité, rassure-toi ! », fait-elle.

Pas de quoi être rassuré, en fait, bien au contraire !


« Non mais il n’y a pas de quoi s’inquiéter, je t’assure. On vise quoi en fait ? Non pas à manipuler les esprits pour en faire des moutons corvéables et décervelés [2]. Au contraire. Il s’agit d’améliorer le sort de la plupart en contrôlant leur santé et leurs peurs. En leur proposant des produits toujours plus techniquement avancés tout en leur permettant d’assurer les financements nécessaires pour acquérir ce nouveau niveau de confort de vie par leurs activités créatrices ou laborieuses.

Demain sera meilleur et bien meilleur qu’aujourd’hui. Nous aurons à notre disposition des ressources naturelles à gérer avec parcimonie et des sources d’énergie infinies.

Regarde les travaux de Grand-père : ils sont plusieurs à détenir ainsi des machines à énergie-libre, dites sur-unitaires. Il ne suffit de pas grand-chose à Grand-père pour rendre définitivement industrialisable ses moteurs magnétiques. D’ailleurs, Minato au Japon le fait très bien et ça ne lui est permis, pour conserver son savoir-faire, que s’il n’inonde pas trop vite le monde de ses machines.

Grand-père s’esquinte la santé avec sa « Z-machine ». Il n’a pas vu qu’on pouvait la simplifier radicalement avec un seul piston et une grosse masse inertielle en rotation. Lui s’ingénie à maîtriser ses éclateurs, sans succès. Peu importe le nombre de fusion par rapport au nombre de tour de sa « machine diesel », comme il aime à la baptiser, puisque ça fonctionne au moins toutes les secondes. Alors un éclatement tous les 24 tours ou tous les 40 ou 80 tours, à plus ou moins 4 ou 8 tours près, ce n’est pas très important. »

Elle ne lui a pas dit ou fait comprendre ? 

 

« Quel intérêt ? Les américains maîtrisent parfaitement le problème. Or, leur intérêt n’est pas dans l’émergence de technologies nouvelles, mais d’abord dans l’épuisement de technologies avérées. Dans la maximisation des profits qui servent à financer l’apparition au stade industriel de ces nouvelles technologies. Disons une tous les 10 ou 20 ans, le temps d’amortir les investissements. Et là, crois-moi, ils ont de l’avance pour toute la première moitié du XXIème siècle, voire un peu plus.

Regarde, ici, je travaille sur les productions des 5 ou 10 prochaines années. »

Et d’entraîner Paul dans une autre partie du laboratoire.

« Ici, par exemple, je travaille sur les poudres de Lithium-Fer-Phosphate. Encore sous licence américaine. Mais il faut que nous soyons prêts à faire notre mutation industrielle familiale quand le « top départ » sera donné. »

Et d’expliquer que l’essor des véhicules électriques bute encore et toujours sur les batteries actuelles qui, malgré de réels progrès, ne contiennent pas assez d’énergie pour faire rouler sur de longues distances nos voitures et nécessitent en outre de longs temps de rechargement.

« Or, les nanotechnologies sont en train de révolutionner les solutions de stockage embarqué d’électricité. Plusieurs laboratoires dans le monde travaillent sur des nano-condensateurs électrostatiques, qui augmentent par dix la capacité de stockage du classique condensateur électrostatique. Avec ce dispositif, il sera bientôt possible de stocker et de distribuer efficacement l’électricité récoltée grâce à des moyens alternatifs. »

On recherche une haute densité d’énergie, d’une forte puissance et d’un rechargement rapide, qui sont essentiels pour l’usage des énergies du futur.

« Le but est de réussir à appliquer des milliards de nanostructures dans une batterie. À long terme, il est question que la même nanotechnologie soit utilisée pour offrir une nouvelle façon de stocker les énergies renouvelables destinées à l’alimentation énergétique des usines en même temps que de pouvoir faire face à une demande croissante en « énergie propre ». ». 
La fin des énergies fossiles déjà programmées.

« Pourquoi crois-tu qu’Al Gore a reçu un prix Nobel de la paix ? Parce qu’il est le premier avec le GIEC à tenter de préparer l’opinion publique, américaine d’abord, européenne ensuite, mondiale enfin, à la nécessité de ces nouvelles technologies. »

Préparer les opinions ou les « manipuler » ?

Avec pour première étape de fabriquer à coût raisonnable des batteries de téléphone ou d’ordinateurs qui se rechargent en quelques dizaines de secondes, tout en étant plus petites et plus légères.

« La technologie utilisées ne change pas vraiment des batteries actuelles que nous utilisons, les batteries Lithium-Ion. En effet, le matériau utilisé est le Lithium-Fer-Phosphate, le LiFePOet l’approche ne requiert que de simples changements dans le procédé de production de ce matériau déjà bien connu. Tout ça joue en faveur d’une commercialisation qui ne prendrait pas plus de deux ou trois ans. »

Et d’expliquer que comme toutes les batteries Lithium-Ion, le LiFePO4 absorbe et délivre de l’énergie par l’extraction simultanée et respectivement l’insertion d’ions Li+ et d’électrons.

Ainsi, la capacité à fournir de la puissance et à se recharger dépend de la vitesse de déplacement des ions Li+ et des électrons à travers l’électrolyte, le matériau des électrodes. Or, les ions et les électrons se déplacent intrinsèquement vite, donc la limite à leur déplacement rapide dans les batteries actuelles se situe autre part, dans l’architecture même de la conception de la batterie.


« Il est évident que si les particules chargées se déplacent dans des sortes de tunnels nanométriques à travers le matériau, dont les entrées et les sorties se situent sur la surface, si les particules ne sont pas en face de ces entrées, elles ne peuvent pas se déplacer.

Le LiFePO4 nanostructuré permet d’obtenir une mobilité beaucoup plus importante des ions et électrons vers la surface du matériau. Je vise un prototype de batterie de ce type pouvant se charger en moins de 20 secondes, contre 6 minutes avec un matériau non modifié. Soit un gain de 1 sur 18 ! Et on doit pouvoir faire mieux avec des supports structuraux en nanotube de carbone monocristallin, mais c’est encore plus cher… »

Et de continuer : « La plupart des batteries commercialisées sont faites de Lithium-Cobalt qui chauffent à l’usage intensif, ce qui a déjà entraîné la destruction d’ordinateurs portables ou autres baladeurs MP3, alors que le LiFePO4 ne souffre pas de surchauffe. Même s’il est peu plus cher, le LiFePO4 n’a pas non plus et jusqu’à maintenant retenu l’attention car le Lithium-Cobalt peut stocker plus de charge pour un poids donné.

Cependant, on peut constater que le nouveau matériau nanostructuré ne perd pas sa capacité de charge avec le temps alors que les batteries standards ont une durée de vie plus limitée. Cela signifie que l’excès de matériau nécessaire pour les batteries standards pour compenser les détériorations liés aux cycles de charges et décharges et les effets joules induits, leur dégradation avec le temps ne sera plus nécessairement un facteur de vieillissement, rendant les batteries plus petites et plus légères avec des performances de charge et de décharge beaucoup plus importantes.»


Charger des batteries en quelques secondes au lieu de plusieurs heures doit permettre un changement des habitudes quotidiennes, et donc permettre de nouvelles applications technologiques.

« En effet, actuellement, la vitesse d’évolution de l’électronique est limitée par la capacité des batteries. Demain, avec ce matériau, seulement 360 W seront nécessaires pour charger une batterie de téléphone portable de 1 Wh en 10 secondes. »

Cette technologie bouleversera l’automobile : « Décharger une batterie en quelques secondes, c’est disposer de la puissance immédiate qui fait défaut aux véhicules électriques actuels. La charger en quelques minutes au lieu d’y passer la nuit permet d’envisager sereinement de longs trajets. »

180 kW sont nécessaires pour charger une batterie de 15 kWh (batterie pour véhicules hybrides électriques) en cinq minutes, « ce qui implique l’utilisation de stations d’énergie électriques pour recharger les voitures hybrides électriques. Certains constructeurs ont déjà investi dans des batteries à charge rapide. Utilisant la technologie d’Altair Nanotechnologies. Phoenix Motorcars a déjà construit un prototype de voiture électrique, autonome sur 160 km, pouvant être rechargée en seulement 10 minutes. Et selon Ceder, de telles batteries pourraient être sur le marché d’ici 2015. »

Bref, il faut que la Grande-Bretagne soit présente sur ce marché à l’horizon de deux ans,  2012, même sous licence. « C’est une façon de sauver l’usine de la famille et ses emplois pour les 20 ou 30 ans suivants. Et c’est ici que ça se passe ! »

Convaincu, Paul ? 

 

« Justement, n’est-ce pas une rupture à redouter, vu ce que tu m’as supputé sur les « maîtres du monde » ? »

Pas vraiment tant qu’on continuera de leur verser des royalties. « C’est tout ce qui les intéresse. Et ensuite, les générateurs d’énergie propre de Grand-père pourront émerger. Jusqu’à remplacer plus tard, les batteries nanostructurées. À l’horizon 2030/2035. Je te le dis, on a plusieurs décennies d’avance à mettre au point ici ! »

Ça vaut bien quelques « sacrifices » quant aux dividendes à verser à Lady Joan, n’est-ce pas ?

Et que rapporter à ses « mandants », alors ?

 

(Aparté n° 6) 

 

La conversation se poursuit lundi matin, après les aurores où Paul en profite pour son « petit décrassage matinal » à faire un tour complet du plateau où est juché le « château » des McShiant, avant que les deux Ladies ne rentrent l’une à Glasgow et l’autre à London où l’hydravion de Paul attend de le ramener sur les boucles de la Seine.

D’après Lady Catherin, mal remise de ses « émotions nocturnes », on reconnaît les « Maîtres du Monde » par leurs valeurs et principes fondamentaux communs.

« C’est le ciment de leur unité, leur dénominateur commun. L'adhésion à ces principes est obligatoire pour être admis dans ces cercles. »

Pour eux, la fin justifie les moyens, le fort doit dominer le faible. Il est génétiquement fait pour être un prédateur, et le faible est notoirement sa proie. L'élimination des faibles est conforme au principe de la sélection naturelle de Darwin. La vie de tous les individus n'a pas la même valeur. Ceux qui ont une valeur négative peuvent être ignorés voire éliminés, dans l'intérêt supérieur de l'ensemble, car le peuple est par nature ignorant et stupide. Conséquence, le monde est entre les mains et doit être gouverné par une élite éclairée.

« Ils ne cherchent pas le pouvoir en vue de leurs propres fins, mais seulement pour le bien de la majorité tel qu’ils la définissent. »

Pour eux, les hommes, sont des créatures frêles et lâches, qui ne peuvent endurer la liberté, ni faire face à la vérité. Ils doivent être dirigés par ceux qui sont plus forts qu'eux.


« L'espèce humaine a le choix entre la liberté et le bonheur, or le bonheur vaut mieux. ».

« C’est du Orwell, ça ! » fait Paul entre le corn-beef et le porridge… 

Le bien des autres ne les intéresse pas. Ils ne recherchent que le pouvoir, le pur pouvoir, sur les vies d’autrui.

« Seul et libre, l'être humain est toujours vaincu. Mais s'il renonce à son identité, s'il se soumet entièrement et totalement, il se fond dans le pouvoir collectif, il est alors tout-puissant et immortel d’après eux. »

Le pouvoir, c’est le pouvoir sur d'autres êtres humains, sur les corps mais surtout sur les esprits. «Le pouvoir sur la matière n'est pas important et ils l’ont déjà. La maîtrise de la matière est déjà absolue. Ce qui leur importe c'est de commander à l'esprit. La réalité est à l'intérieur du crâne... 
Le réel pouvoir est le pouvoir non sur les choses, mais sur les hommes. Et comment assure-t-on le pouvoir sur un autre ? En le faisant souffrir. L'obéissance ne suffisant pas, comment, s'il ne souffre pas, peut-on être certain qu'il obéit, non à sa volonté, mais à la leur ? »

Un vrai manifeste fasciste que n’aurait pas renié ni Mao, ni Staline, pense Paul se demandant où elle allait en venir ! 

« Si je comprends bien », fait-il entre deux gorgées de thé infect (mais il n’y avait que ça de proposé), « le pouvoir c’est seulement d'infliger des souffrances et des humiliations à autrui. Pas un peu débile et pervers ? »

Le pouvoir, c’est de déchirer l'esprit humain en morceaux que l'on rassemble ensuite sous de nouvelles formes que l'on a choisies.


« Qu’est-ce que tu peux noter de l’histoire contemporaine, sinon que grandit un monde de craintes, de trahisons, de tourments ? Un monde d'écraseurs et d'écrasés, un monde qui au fur et à mesure qu'il s'affinera deviendra plus impitoyable. Le progrès dans notre monde sera le progrès vers plus de souffrance. Notre civilisation est fondée sur la haine. Il n'y aura pas d'autres émotions que la crainte, la rage, le triomphe et l'humiliation. Tout le reste sera détruit ! » s’enflamme-t-elle.

Les liens entre enfant et parents, entre l'homme et l'homme, entre l'homme et la femme seront coupés les uns après les autres, déshumanisés. « Qu’avons-nous fait, cette nuit et les nuits précédentes, juste pour notre hédonisme individuel, sinon de nous déshumaniser et d’en rester sur un plan bestial ? ».

On peut dire ça comme ça, en effet. Lady Joan en reste coite…

« Plus tard, il n'y aura ni femme ni ami. Les enfants seront à leur naissance enlevés aux mères, comme on enlève leurs œufs aux poules. La procréation sera une formalité annuelle, comme le renouvellement de la carte d'alimentation. Il n'y aura plus de loyauté que pour le pouvoir. Tous les plaisirs de l'émulation seront détruits remplacés par l'ivresse toujours croissante du pouvoir, qui se perfectionnera de plus en plus. Il y aura à chaque instant, le frisson de la victoire, la sensation de piétiner un ennemi impuissant... Autant qu'un monde de triomphe ce sera un monde de terreur... ! C’est vers cela que l’on marche à allure accélérée. Il suffit de le constater pour mieux l’appréhender ! »

L'homme est infiniment malléable. « Même toi, mon beau capitaine, on obtient jusqu’à ta sève, ton jus par le pouvoir qu’on t’a laissé jouir de nous baiser. Et tu aimes ça ! Tu vas jusqu’à distribuer ton sperme dans n’importe quel orifice qui s’offre à toi. Mais on peut aussi l’obtenir sans ta volonté en te manipulant, en te droguant, en te violant. N’est-ce pas ce que ma sœur a fait avec toi hier dans l’ascenseur ? »

Malaise autour de la table… 

 

« Tel est le monde qu’ils nous préparent. Un monde où leurs victoires succéderont à leurs victoires et leurs triomphes à leurs triomphes. Un monde d'éternelle pression, toujours renouvelée, sur la fibre de la puissance. Tu commences à réaliser ce que sera ce monde ?

Et à la fin de leur emprise sur nos vies et nos volontés, nous ferons plus que les comprendre, nous l'accepterons, nous les accueillerons avec joie, et nous en demanderons notre part en idolâtrant nos propres bourreaux. Tu ne crois quand même pas que je vais faire de la résistance dans ma « petite usine » du fin fond de l’Écosse, alors que plutôt, j’anticipe tous les jours et fait ce qu’ils me demandent de faire. »

Dans l’avion du retour, Lady Joan reste longtemps silencieuse. « Tu en penses quoi ? » finit-elle par lâcher. 

 

[1] Depuis, Ben Laden devenu inutile et relativement inactif, a été exécuté le 2 mai 2011 à Abbottabad, ville de garnison au Pakistan, par un commando américain, alors qu’il s’y cachait depuis de nombreuses années.

[2] Là, on peut dire que les médias s’en chargent déjà…

 


Quand les « Maîtres du monde » font de la finance…

 

Nous, Terriens, avons énormément de mal à contrôler nos dirigeants qui, bien souvent, peuvent tout se permettre car les contre-pouvoirs se sont effacés, comme on l’a vu avec le détournement par Mitterrand des indemnités de la guerre du Golfe de 1991.

Dans le domaine de la finance international, il faut se pencher sur les actions récentes de la BCE pour réaliser que nos « Maîtres » ont une curieuse conception de l’intérêt général.

Je reprends, à titre de démonstration, un billet de « I-Cube » intitulé « Magie de la poudre aux yeux ».

Bonne lecture !...

Jean-Charles DUBOC

 

La grosse rigolade du QE de la BCE… 

 

Présenté comme d’une nécessité pour éviter la déflation de la zone euro (après toutes les peurs d’une inflation incontrôlée) et d’un outil efficace de relance de la croissance de l’Euroland, le QE de la BCE doit être « décodé » car il n'est en fait même pas « un coup de pouce » aux pays en difficultés de la Zone euro… 

Non, ce QE, c'est un QE allemand qui profitera d’abord à l’Allemagne et peut-être un peu à l’Espagne et à l’Italie qui ne cracheront pas dans la soupe. 

On a déjà abordé le sujet lundi, pour expliquer que le QE ne relancera rien du tout dans l’économie réelle, mais ruinera les « sans-dents ».

En fait, c’est pire que ça, finalement : Il provoquera de la croissance dans la seule industrie financière, vous savez, « cet ennemi qui ne vote pas » ! 

 

Qu'il nous faut donc y revenir : Qu’a donc annoncé la BCE ?

Outre le maintien de son taux directeur (à 0,05 %) et la baisse du taux de ces opérations de refinancement (TLTRO), la grande nouvelle, celle qui était tant espérée et attendue, c'était le quantitative easing européen… à l’américaine : Une pluie de dollars, comme avaient pu l’imaginer la Banque d’Angleterre qui a été la première à mettre en œuvre le procédé dans le sillage de la Banque du Japon (ou inversement, je ne me souviens plus).

Après moult rumeurs, fuites, scénarios et anticipations, nous savons enfin : Elle va racheter pour 60 milliards d'euros par mois, et ce de mars 2015 jusqu'à fin septembre 2016, voire même plus si la situation l'exige, de la dette publique ou privée.

Et comme souvent le diable se cache dans les détails, en la matière, la Grèce, les pays périphériques de la Zone euro – et même la « Gauloisie-ruinée » – n'ont peut-être pas tant de quoi se réjouir. 

 

Car, à part le montant inattendu de ce QE, tout y est fait pour calmer l'ire germanique.

Et tout d'abord la question de la mutualisation des risques, point sur lequel l'Allemagne était particulièrement sourcilleuse, ne voulant pas supporter le risque de défaut de, par exemple, la Grèce…

Elle peut être (presque) rassurée car il a été décidé que la BCE n'achèterait que 20 % des obligations concernées par ce QE.

Les 80 % restants étant à la charge des banques centrales nationales.

Autant dire que la mutualisation est très réduite, à 1/5ème pour tout dire.

Autrement dit aussi, chaque banque nationale va racheter ses propres obligations d’État et la BCE en elle-même ne portera que 20 % du risque, c’est-à-dire au mieux et au bout du compte, 228 milliards sur les plus de 1.140 qui devraient être injectés !

 

En clair, chaque banque centrale nationale vient d’obtenir le droit de battre monnaie pour des montants différents et à sa convenance ou presque.

Comment peut-on avoir une monnaie unique avec des banques centrales monétisant de façon hétérogène, SVP ?

Comment voulez-vous parler « d’union » alors que chaque banque centrale nationale reprend sa capacité à monétiser librement pour soi-même ?

 

Autre point épineux qui aurait pu déclencher les foudres de l'Allemagne : La répartition des achats entre les pays. Et là « ceux-ci se feront en fonction de la contribution de chaque pays au capital de la BCE ».

Vous reprenez votre calculette-Windows (merci infiniment à Bill Gates…) vous comptez que l'Allemagne est le plus grand contributeur de la BCE, avec 25,7 % de son capital. En toute logique, la BCE va donc racheter de la dette allemande.

Qui se porte déjà très bien et qui n'a pas forcément besoin de cela...

Vous savourez l'ironie de la chose, là maintenant : 60 Md€ x 27,5 % x 19 mois x 20 % = 62,7 Md€ sur les 313,5 Md€ « de ligne » rien que pour l’Allemagne, à peine moins que l’ensemble de la dette grecque qui ne détient que 2,9 % du capital social de la BCE, soit presque 10 fois moins.

Fabuleux, n’est-ce pas ?

 

La Grèce et le Portugal y contribuent respectivement à hauteur de 2,9 % et 2,5 %. Avec la « calculette-Windows », j'arrive donc à des rachats de dettes grecques pour 6,38 Md€ sur les 31,9 milliards d'euros de « droit de tirage » d'ici septembre 2016 et de 20 % de 27,5 milliards de dettes portugaises. 

 

Et mon pays (celui que j’aime tant…) dans tout cela ?

Sur le papier, c'est pas mal, l'Hexagone étant le second contributeur de la BCE, avec 20,3 % de son capital. Calculette-Windows (celle qui connaît tous les résultats de toutes les opérations possibles et imaginables) en main, ça donne des rachats pour 20 % de 231,4 milliards d'OAT.

Oui mais, mais, mais… « Mariole Drague-hi » a bien précisé que ces rachats seraient soumis à certaines conditions pour les pays sous surveillance.

Dont la « Gauloisie-éternelle », comme par hasard.

Pour l’heure, on ne connaît pas encore tout de ces conditions, mais a priori cela devrait limiter les possibilités de rachats de toutes les dettes grecques, gauloises, espagnoles, italiennes, portugaises, etc. etc. etc.

 

Conclusion, la BCE pourra seulement acheter de la dette allemande et varier un peu en s'offrant, de temps en temps, des obligations de tous les pays qui vont bien (ou mieux) de la Zone euro : Pays-Bas, Autriche, Irlande…

Globalement le patron de la BCE est admirablement parvenu à mettre en place un QE qui va favoriser son plus farouche opposant.

Fastueux !

Au fond, si vous n’en étiez pas convaincus, la BCE ne cherche pas particulièrement à aider les pays faibles de la zone euro.

En mettant en place ce QE très spécial, elle affirme haut et fort que son principal objectif est de lutter contre le risque de déflation et n’a pensé ce QE que dans ce but.

Quant à savoir s'il fonctionnera, ça… il nous faudra patienter.

 

En revanche, « les marchés » ont apprécié l'annonce et se sont offert une magnifique progression. Le CAC a dépassé les 4.600 points, pour la première fois depuis juin 2008 alors que l’objectif était de 4.500 points à fin décembre 2015. 

Alors, à quoi joue-t-on avec de l’argent qui n’existe pas et que nos gosses devront rembourser tôt ou tard ?

En théorie, cette annonce a pour effet de faire baisser les taux des obligations souveraines et par conséquent de soulager les pays endettés (et de reporter l’épargne sur le marché des actions qui… grimpe, grimpe, grimpe à en faire des bulles).

Les investisseurs à la recherche de rendements supérieurs se détournent aussi de l'Euroland, ce qui provoque la baisse de l'euro et par voie de conséquence le renchérissement des produits importés et, donc, une hausse de l'inflation.

Mais comme l’Allemagne exporte plus qu’elle n’importe, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possible d’outre-Rhin !

D’ailleurs le DAX allemand progresse, progresse.

Ça c’est pour la théorie, une de plus… 

 

« Mariole-Drague-hi » a insisté sur le fait que dès que l'inflation atteindrait un niveau proche et inférieur à 2 %, les rachats cesseraient.

Il n'a échappé à personne que les Allemands sont réticents à ce QE, qui consiste pour eux à prêter aux autres membres de la zone euro. Autrement dit, si les Allemands veulent que ces rachats cessent au plus vite, ils ont intérêt à augmenter les salaires, ce qui aurait un effet inflationniste immédiat (même s’ils restent réticents sur la question).

Cette politique aurait aussi pour avantage de profiter aux autres pays de l'Euroland qui ont encore une industrie capable d'exporter, à savoir l'Italie et l'Espagne.

Mon pays n'ayant pas fait de réformes structurelles suffisantes, n'en profiterait que très faiblement. Ce QE, tel qu'il est élaboré, a pour seul mérite d'inciter les Allemands à se comporter de façon moins vertueuse, c'est-à-dire à dépenser plus, sous peine de se voir obligés de payer la dette des autres pays membres. C'est bien le résultat d'une habileté politique indéniable de la part de la BCE.

Mais ce n’est qu’une hypothèse parmi d’autres.

 

En réalité, pour que le cycle infernal de la déflation soit évité, il faudrait que les acteurs économiques aient suffisamment confiance pour consommer plus et épargner moins. Or, une population vieillissante n'est pas encline à le faire.

Nous sommes dans une situation de paupérisation telle qu'une partie non négligeable de la population est exclue de la consommation.

À ce constat s'ajoute l'élaboration calamiteuse de la monnaie unique, l'entrée rocambolesque de la Grèce dans l'Euroland et enfin la gestion lamentable de la crise de la dette grecque (nous reviendrons sur ce dernier point, pas piqué des hannetons).

Cette cacophonie politique n'incite guère à la confiance.

 

En bref, ce QE accélère la dépréciation de l'euro par rapport aux autres monnaies. S'il est vrai que l'on ne doit pas plaisanter avec la déflation, il n'en demeure pas moins vrai que l'on ne doit pas non plus jouer avec la monnaie, alors même que la guerre des devises est déclarée depuis si longtemps.

Prenons l'exemple du Japon, pays comparable, où les différents assouplissements quantitatifs conjugués à des dévaluations du yen ont échoué : La déflation est toujours là et il n'y a aucune reprise économique.

Les dévaluations du yen n'ont pas permis à l'industrie japonaise d'exporter davantage. Elles n'ont abouti qu'à un appauvrissement général, sans relance de l'activité. 

 

En provoquant la baisse des taux des obligations souveraines, la BCE incite l'épargnant à chercher des placements avec un meilleur rendement, par exemple sur le marché actions, devenu plus attractif.

Aux États-Unis, les entreprises se financent d’ailleurs davantage sur le marché boursier qu'auprès des banques. Si bien qu'avec un marché boursier à la hausse, le financement est plus facile à obtenir. Et malgré ce système plus favorable, les QE américains n'ont eu qu'un effet très limité sur l'économie réelle.

Les créations d'emplois (statistiquement surévaluées) ne donnent pas lieu à des augmentations de salaire.

Où est l'effet inflationniste ? Où est la relance économique ?

 

En Europe, les entreprises se financent principalement auprès des banques. La question est de savoir si elles vont « jouer le jeu ». Tant que les demandes de crédit sont rares, les banques ne pourront pas changer la donne.

Les PME exportatrices n'ont pas besoin des banques et ne font pas de demandes de crédit.

Quant aux autres, le crédit leur est refusé la plupart du temps.

En « Gauloisie de la rente » tout particulièrement, le système bancaire n'apporte aucun effet de levier, les banques de détail se contentant d'engranger des frais et des commissions pour assurer leurs marges.

En fait, les QE permettent d'assainir le bilan des institutions financières privées qui détiennent de la dette souveraine, de faire monter le marché actions et d'autres bulles spéculatives. Ils abreuvent l'économie financière de liquidités dont l'économie réelle ne voit pas la couleur.

C'est comme une perfusion donnée à un grand malade devenu dépendant, sans cure de désintoxication. La distribution de liquidités vers le monde financier constitue une perte de valeur considérable, comme le regrettent d’ailleurs des partisans de Milton Friedman qui ont appelé à la distribution directe d'argent aux ménages pour relancer l'économie réelle.

 

Restons concret : La « Gauloisie-pernicieuse » pourra de toute façon continuer à subventionner stupidement des canards boiteux et des industries du passé.

Rappelons que le premier bénéficiaire du CICE payé avec du bon endettement public et un peu de vos impôts, n'est autre que La Poste…

Qui en a profité pour augmenter le tarif de ses timbres, tellement l’industrie postale se vend mal !

D’autant qu’elle a de la dette (privée) à rembourser aussi…

Et pour tous ceux que le terme « réforme » effraie, précisons qu'une véritable réforme structurelle n'a pas pour but d'imposer des cures d'austérité pour appauvrir les pauvres.

Les politiques d'austérité créent des récessions et donc une diminution des rentrées fiscales des États endettés, ce qui ne fait pas l'affaire de leurs créanciers, comme nous vous l’avons expliqué précédemment.

Une réforme structurelle a pour but d'augmenter le potentiel de croissance de l'écosystème productif, de le muscler et d'améliorer sa capacité à répondre aux défis économiques.

Nous sommes donc très loin du compte. Malheureusement, mon pays est dirigé par une élite-autiste et ignorante, profitant du système de reproduction sociale gaulois. Son pouvoir est proportionnel aux prérogatives de l'État qu'elle s'efforce constamment d'accroître, même lorsque celui-ci est incompétent.

Elle n'a aucune vision stratégique ou entrepreneuriale, aucune notion de ce qu'est une stratégie industrielle digne du XXIème siècle. 

 

Alors, avec un peu de poudre aux yeux, la BCE sort de son chapeau un joli lapin tout blanc comme par magie, qui n’est en fait que la mort annoncée des « sans-dents ».

C’est ça l’effet « trisomique » de nos « sachants ».

 

Bienvenue à bord de nos futures galères de galériens, nés pour ramer, trimer, suer et être rackettés.

Pour être complet, il n’y a plus qu’à leur dire « merci » et les renouveler dans leurs mandats démocratiques !

On vous l’avait prédit : « Vous remercierez les maîtres du monde, quand ils vous auront tout pris ».

S’ils vous laissent en vie pour mieux vous dominer, parce que dominer un cadavre qui n’obéit plus, ça n’a rien d’évident.

 

En bref, ce matin, je suis « colère » contre la « pensée-unique » et tout ce « bon peuple » qui a du goudron dans les yeux : Bien entubé, pour rester poli, par « Mariole-Drague-hi » que de toute façon attend déjà son fauteuil promis de président italien en juin prochain…

Va falloir que j’envisage de déménager une nouvelle fois, finalement…

 

Source :

http://flibustier20260.blogspot.fr/2015/01/magie-de-la-poudre-aux-yeux.html