LOIS LIBERTICIDES Flux

Là, c’est sûr, vous êtes « mal » !

 

Vœux à la presse

 

Non content d’avoir fait passer dans le droit commun toutes les mesures de « l’état d’urgence » de « Tagada-à-la-fraise-des-bois » plus celles des lois « sécurité & terrorisme » pour répondre à la menace qui planait déjà avant le massacre de « Charlie », il y a trois ans de ça (que les survivants, ils en ont marre de vivre en cage même à 1,5 M€ de « frais de sécurité »), « Jupiter », la semaine dernière, s’est fendu d’annonces qui en disent long sur votre liberté d’expression à venir.

 

Il entend mener la vie dure à celles et ceux qui diffuseraient en masse de fausses informations et a annoncé un texte de loi de plus (comme si l’arsenal juridique n’était pas suffisamment dense…), actuellement en préparation pour être « prochainement » déposé devant ses « godillots », dont le but va être de lutter efficacement contre la publication et la propagation de « fake news » sur Internet, et ce, notamment en « période électorale » !

Je te jure : Où c’est donc qu’il va te nous chercher tout ça ?

Le beau motif : « Nous allons faire évoluer notre dispositif juridique pour protéger la vie démocratique de ces fausses nouvelles », a déclaré le chef de l’État sans même rire ou faire un lapsus révélateur, lors de ses vœux à la presse, en indiquant que « le contenu de ce texte serait détaillé dans les semaines qui viennent ».

J’attends de voir, mais je vous te redoute déjà le pire.

 

Car le chef de l’État en a quand même dévoilé les contours en fustigeant « cette propagande articulée avec des milliers de comptes sur les réseaux sociaux » qui « en un instant répandent partout dans le monde, dans toutes les langues, des bobards inventés pour salir un responsable politique, une personnalité, une figure publique, un journaliste ».

Aurait-il peur pour lui-même ?

Des fois qu’on découvre ses petits-secrets et d’autres qui le sont déjà moins

Ainsi, « les plateformes se verront imposer des obligations de transparence accrue sur tous les contenus sponsorisés afin de rendre publique l’identité des annonceurs et de ceux qui les contrôlent, mais aussi de limiter les montants consacrés à ces contenus », a-t-il précisé.

« En cas de propagation d’une fausse nouvelle, il sera possible de saisir le juge à travers une nouvelle action en référé permettant le cas échéant de supprimer le contenu mis en cause, de déréférencer le site, de fermer le compte utilisateur concerné, voire de bloquer l’accès au site internet », a-t-il poursuivi…

Hein, coincé, là et sans même le temps de vous retourner, puisque c’est du référé.

Bon, jusque-là, chacun pense aux « trolls » Nord-Coréens et Russes qui se sont invités subrepticement sur les réseaux dans « deux élections-loupées » (le « Brexit » et « Trompe ») en 2016 pour influer directement l’opinion des électeurs.

Mais alors quid des « politiques » eux-mêmes qui te vous racontaient des konneries, comme par exemple cette affaire des « 350 M£/semaine » que coûterait l’Europe au Trésor Britannique ?

Fake, naturellement : C’est exactement la somme que va coûter et par semaine, le « Brexit » lui-même à l’économie du pays durant des années et des années, mais ça, personne n’a su le relayer…

 

Mais pas seulement : Il a également annoncé que les pouvoirs du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) « seraient accrus pour lutter contre toute tentative de déstabilisation par des services de télévision contrôlés ou influencés par des États étrangers ».

Un thème repris lors de la visite de « Vlad-Poux-Tine » à Versailles, le 29 mai 2017, justement qu’on n’a pas pu bien décoder à l’époque.

« Cela permettra (…) de refuser de conclure des conventions avec de tels services », ou de « suspendre ou annuler » ces conventions « en prenant en compte tous les contenus édités par ces services, y compris sur Internet », a-t-il prévenu.

Par ailleurs, il a appelé « à responsabiliser les plateformes et les diffuseurs sur Internet », tout en demandant à la profession journalistique d’entamer « une réflexion » déontologique.

Arf !

La « réflexion déontologique » des « journaleux-aux-ordres », une vaste tarte à la crème… !

Mais un retour probable de la censure sur Internet, c’est nettement plus certain. C’est vrai, abuser d’une Liberté, celle de s’exprimer, celle de s’informer, c’est un crime contre celle-ci. Mais la mettre « sous le boisseau » est encore pire.

Notez qu’en plus je ne me sens pas plus concerné que ça : Mon blog est finalement hébergé sous plusieurs « .com » (.fr, .it, .ir, .uk, et plein d’autres) depuis les « usines » irlandaises et états-uniennes, loin des lois de la « Gauloisie-libertaire ».

Et moi, je me ballade avant de reprendre mon maquis…

 

Mais lui de préciser encore : En ce sens, « la démarche de Reporters sans frontières d’inventer une sorte de certification des organes de presse respectant la déontologie du métier me paraît intéressante et souhaitable ».

Et voilà une idée qui va permettre de mettre toutes les « opinions » entre les tenailles d’une nouvelle « autorité-administrative », je vous en fiche mon ticket.

Avec ce bel alibi, souvenez-vous en, alors qu’il avait récemment déjà critiqué deux médias russes, RT et Sputnik, accusés de s’être comportés durant la campagne présidentielle «comme des organes d’influence (…) et de propagande mensongère ». Merci « Vlad ! »

Et s’il n’y avait qu’eux deux à éviter…

Il a par ailleurs confirmé la présentation en conseil des ministres, « avant la fin de l’année » 2018, d’un projet de loi sur l'audiovisuel public. « À la fin du premier trimestre 2018, des propositions partagées, chiffrées et structurées, construisant un scénario de transformation à mettre en œuvre seront rendues par la mission sur laquelle s’appuie la ministre de la Culture. (Elles) seront la matière d’un débat que nous voulons large avec l’ensemble des professionnels », aura-t-il déclaré.

La presse d’opinion et en plus les « humoristes » passés sous la toise  ? Ils vont apprécier !

 

« Ce travail doit être le fruit, non seulement du groupe interministériel constitué de la concertation en cours avec les sociétés audiovisuelles placées sous l’autorité de la ministre, mais également de ce débat extrêmement large qui nous permettra de comparer les différents modèles européens et internationaux parfois retenus et qui peuvent utilement nous inspirer » et probablement moins coûteux…

« L’audiovisuel public est au service de la cohésion nationale, il est un miroir tendu à la nation et il doit être pensé pour tous les publics, pour toutes les pratiques et viser l’excellence pour tous. C'est cela sa mission d’intérêt général et sa raison d’être ».

Très amusant comme idée : Imaginez donc de l’opinion du mek qui vit à la campagne entre ses chèvres et ses choux quand on lui déverse les âneries parigotes sur tel ou tel « événement-des-banlieues », alors que tout le monde se contre-cogne du tracé du prochain ronds-points qui va encore emmerder le « bon-peuple » local qui crève en plus sous les fardeaux et à qui on va prendre des terrains pour satisfaire quelques « ingénieurs-des-ponts » et rallonger les parcours pédestres entre deux lieux ?

Si c’est ça, l’intérêt-général d’une nation, c’est qu’on veut l’anesthésier encore mieux !

 

« Toutes les paroles ne se valent pas » : C’était le postulat que « Jupiter » a posé lors de ses vœux à la presse.

Bé voilà qui est dit et sera assumé ! La parole « jupitérienne » d’abord, le reste, ce sera du « kaka », de l’étron, de la bouse, vous êtes prévenus.

Et, il faut bien le dire, derrière le discours, il y a la face cachée d’une profession en crise, alors que les médias classiques souffrent de l’émergence de canaux d’information alternatifs, lui a finalement regretté cette concurrence faite à la presse historique (et largement subventionnée), qui ne sait même plus si c’est du lard ou du cochon.

Que d’argent balancé à tous vents qui ne sert à rien…

« C’est vous journalistes qui êtes les premiers menacés par cette propagande. Elle adopte votre ton (…) votre vocabulaire. Parfois même, elle recrute parmi vous », a-t-il déploré ajoutant qu’elle était « parfois même financée par certaines démocraties illibérales ».

Je veux, oui !

CQFD, tiens donc.

 

Évoquant la notion de « vérité » et de « liberté d’expression », « Jupiter » a bien l’intention d’intervenir et de contrôler la façon dont les informations sont produites, au nom selon lui de la « vitalité démocratique ».

« Entre complotisme et populisme, le combat est en effet commun ».

Mais non, il ne redonne pas du tout matière à « complotisme » en affirmant tout cela !

Non, il ne vise seulement qu’à accroitre la lutte « contre toute tentative de déstabilisation par des services de télévision contrôlés ou influencés par des États étrangers », j’en suis certain… puisqu’il le dit !

MERCI patron !

La presse va  lui passer de la brosse à reluire après avoir râler, que je ne te vous raconte même pas, elle le « garant de la Liberté d’opinion »…

J’en rigole : D’après l’annonce faite ce 3 janvier, ne seraient visés que les « agissements de nature à affecter l’issue du scrutin que cela soit en période pré-électorale ou électorale ». Autrement dit : Tout le temps, figurez-vous !

« Vous aurez de quoi exercer votre métier » : Ils vont pouvoir applaudir un peu plus fortement, aux anges !

Heureusement, moi j’ai accès à la presse britannique in vivo, un peu ragoutante parfois, plus quelques autres qui me viennent de partout en Europe (même si je ne comprends pas grand-chose, hors un peu la « Ritale »), préférant la presse francophone.

Vous, je ne sais pas si vous ne te devrez pas vous t’abonner au « Soir » ou à la « Gazette de Genève » pour avoir autre chose que « la pensée-unique » jupitérienne.

Ils sont tellement performants, chez les « LREM-même-pas-en-rêve » (on y reviendra) qu’ils sont incapables d’avoir des initiatives : De vrais « godillots ».

Et en plus, il paraît que vous en êtes majoritairement satisfaits !

Alors si en plus la « Liberté de la presse » se soumet à « Jupiter », que demander de plus, puisque vous payez pour tout ça ?…

 

I3

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2018/01/la-cest-sur-vous-etes-mal.html


Quand la liberté s’éteint en silence

 

Je reprends un article de Médiapart intitulé « Quand la liberté s’éteint en silence ».

 

Proposé par Aphadolie.com, un article de Médiapart enrichi de liens, qui met le doigt sur la « fumeuse » loi anti-terroriste votée par les parlementaires et, qui sonne le glas de nos libertés à tous, sans que ça n’émeuve le mouton aveugle et sourd, « qui n’a rien à se reprocher ».

L’Assemblée nationale a adopté, mardi 3 octobre 2017, le projet de loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme. En faisant entrer dans le droit commun l’état d’urgence, une majorité de députés, socialistes compris, a ainsi choisi de sortir la France de l’État de droit.

Un État de droit est celui dont le droit protège n’importe lequel de ses résidents de l’arbitraire de l’État. C’est un État mis à l’abri de l’absolutisme administratif ou policier. C’est un État où l’État est subordonné à des règles de droit qui lui sont supérieures et qui s’imposent à son action. C’est un État dont les citoyens sont en sûreté parce qu’ils sont assurés de ne pas être livrés aux abus de pouvoir étatiques. C’est en somme un État où l’État ne fait pas la loi.

À cette aune, la France, depuis ce 3 octobre 2017, n’est plus un État de droit. Avec l’entrée dans le droit commun des principales dispositions dérogatoires aux droits fondamentaux et aux libertés essentielles qui caractérisaient l’état d’urgence, l’exception y est devenue la règle. Désormais, l’État, autrement dit ses préfets, son administration, sa police, pourra n’importe quand, n’importe où et contre n’importe qui, en prétextant du terrorisme, mettre en cause :

Notre liberté de circulation.

Notre liberté de culte.

Notre droit à l’inviolabilité du domicile.

Notre droit à l’égalité devant la loi.

…Et le faire sans avoir à s’en justifier ou à en répondre devant un juge indépendant, dont la décision pourrait l’entraver ou le sanctionner.

Avec ce vote écrasant, à l’Assemblée nationale, d’une majorité de la peur (415 voix contre 127), il y a désormais une loi des suspects en France. Sur de simples soupçons policiers qui, dans un véritable État de droit, seraient totalement insuffisants pour qu’ils se le permettent, l’administration étatique et son bras armé policier pourront dorénavant s’en prendre à un individu, l’immobiliser, l’entraver, le cibler, l’isoler, le mettre à part et à l’écart, bref le persécuter. Seuls juges du prétexte, le terrorisme, ils pourront, demain, après-demain, en étendre la notion, sans entraves aucune, au gré des émotions populaires et des idéologies dominantes.

La loi votée autorise en effet l’État, son administration, sa police, en dehors de tout contrôle judiciaire, à obliger un individu à « résider dans un périmètre déterminé », c’est-à-dire à ne plus pouvoir en bouger, à le frapper d’une « interdiction de paraître » dans un lieu précis, à soumettre son intimité domestique et familiale à des « visites domiciliaires », soit des perquisitions permettant des saisies, à étendre contrôles d’identité, fouilles de bagages et de véhicules à de vastes « périmètres de protection », à fermer un lieu de culte au seul motif des « idées et théories » qui y seraient diffusées, etc. Et ce n’est là qu’un résumé succinct d’une loi, la douzième loi sécuritaire en quinze ans, qui pousse jusqu’à son terme la corruption du droit par la police et de la preuve par le soupçon.

Aussi inconscients qu’égoïstes, aveugles aux autres et ignorants du passé, les apprentis sorciers qui ont ouvert cette boîte de Pandore liberticide se rassurent en se disant non concernés. Après tout, ne s’agit-il pas de combattre le terrorisme, ses crimes et ses réseaux ? C’est l’argument de l’urgence qui, prise pour l’essentiel, en vient toujours à perdre de vue l’urgence de l’essentiel – autrement dit des principes. C’est surtout l’argument aussi éculé que lâche de la fin qui justifie les moyens, au nom duquel, sous toute latitude, tout régime et toute époque, les libertés ont toujours été passées par pertes et profits.

« Je considère que je n’ai pas à avoir peur des moyens de lutte contre le terrorisme parce que je ne me sens pas terroriste. », a tôt déclaré le porte-parole du gouvernement, l’ex-socialiste Christophe Castaner, dont l’ancien parti (à cinq prudentes abstentions près) a soutenu sans réserve cette perdition qu’il avait lui-même initiée sous la présidence de François Hollande. Phrase terrible, qui résume ce sacrifice de l’idéal démocratique sur l’autel du terrorisme. Phrase aveugle, de gouvernants prêts à piétiner les libertés des autres pour tenter de justifier leur pouvoir.

« Nous cajolons la bête immonde. », avertissait l’avocat François Sureau, défenseur intransigeant des libertés fondamentales, dans un entretien récent à Mediapart. Sous l’état d’urgence prolongé mis en place par le gouvernement de Manuel Valls depuis la fin 2015, rappelait-il, « il y a eu 6 000 perquisitions administratives pour 41 mises en examen. Et sur les 41 mises en examen, 20 sont des mises en examen pour apologie du terrorisme, c’est-à-dire des crimes d’ordres intellectuels. Au cours de ces 6 000 perquisitions, vous avez parfois bousillé la vie des gens, vous êtes intervenu dans leurs libertés individuelles de manière brutale pour un résultat extrême faible ».

Et qui ne se souvient de l’utilisation de l’état d’urgence en 2015 et 2016 contre la société tout entière, d’abord les activistes écologiques lors de la COP21, puis les manifestants contre la loi El Khomri ? Qui oserait garantir que, sous ce pouvoir ou, après lui, sous un autre, ajoutant à l’obsession sécuritaire des obsessions idéologiques, autoritaires, identitaires, xénophobes, discriminatoires, etc., ce ne seront pas les militants de toutes les causes minoritaires, dissidentes et nouvelles, celles où s’inventent et se revendiquent des droits nouveaux, qui seront les victimes indistinctes de cet état d’urgence devenu permanent ? Qui pourrait jurer que, demain, ce ne seront pas eux les nouveaux « ennemis de la nation », terroristes en puissance ou terroristes en théorie, selon l’infernale logique des forces conservatrices et rétrogrades, décidées à faire la guerre à la société, à sa richesse et à sa diversité, à son autonomie et à ses luttes ?

Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles

Nous connaissons évidemment la réponse, tant les gouvernants et les élus qui, aujourd’hui, sacrifient nos libertés ne sont que de passage. Irresponsables, ils sacrifient la longue durée d’une démocratie vivante, par conséquent exigeante avec elle-même, au court terme de leur survie. « Si ce projet de loi est adopté et que l’extrême droite arrive un jour au pouvoir, la France sera dans une situation extrêmement difficile en matière de libertés. Un tel pouvoir n’aurait absolument rien à ajouter à ce texte. », Christine Lazerges.

L’Histoire nous l’a appris, et notamment celle des circonstances – la guerre d’Algérie, guerre coloniale et guerre civile – où est né, en 1955, cet état d’urgence aujourd’hui définitivement légalisé et banalisé : l’introduction de dispositions liberticides est une gangrène qui finit par contaminer tout le corps légal, institutions, administrations, gouvernements. Nous venons de le vivre, en à peine deux ans : tout comme hier l’état d’urgence de 1955 avait débouché sur les pouvoirs spéciaux de 1956, où se déshonora une République tortionnaire, aujourd’hui l’état d’urgence prolongé de 2015 accouche sous nos yeux sidérés d’une remise en cause sans précédent de l’État de droit.

Dans son plaidoyer Contre l’état d’urgence (Dalloz, 2016), le juriste Paul Cassia rappelait cette mise en garde lucide d’un membre du Conseil d’État, Roger Errera : « Dès qu’une atteinte aux libertés apparaît, elle fait tache d’huile, elle est progressivement appliquée au-delà des limites fixées au début, quelles que soient les promesses, les barrières et les hésitations, et à d’autres que ceux qui étaient initialement visés. Il arrive même qu’elle s’institutionnalise et que, fruit de l’urgence, elle devienne permanente. ».

C’était en 1975, il y a plus de quarante ans, et nous y sommes, hélas !

Qui plus est avec un État qui ne peut même plus compter sur la génération de ces hauts fonctionnaires à principes qui, ayant souvenir de Vichy ou de l’Algérie, savaient que la banalisation de l’état d’urgence était la brèche par laquelle le totalitarisme ou, du moins, ses pratiques niant les droits humains avaient fait leur chemin, sous couvert d’une administration ou d’un régime républicains. Dans son entretien à Mediapart, François Sureau soulignait ce terrible renoncement qui, depuis trois décennies, a progressivement gagné presque tout le spectre politique : « Les grandes voix du passé portaient un projet collectif de liberté, et pas seulement un projet individuel. »

Car comment ne pas interroger le silence pesant, abyssal, qui accompagne ce saut dans l’inconnu ? « Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles » : attribué à l’écrivain suisse Max Frisch, ce constat n’a jamais été aussi pertinent. L’ensemble des défenseurs des droits humains, rassemblés dans ses locaux par la CNCDH, tout comme les experts qui en ont officiellement la charge aux Nations unies, se sont solennellement dressés contre cette dérive. Ces experts des droits de l’homme mandatés par l’ONU n’y ont pas été de main morte, estimant que « plusieurs dispositions du projet de loi menacent l’exercice des droits à la liberté et à la sécurité personnelle, le droit d’accès à la justice, et les libertés de circulation, d’assemblée pacifique et d’association, ainsi que d’expression, de religion ou de conviction. »

En vain, rien n’y a fait. Pas un écho, pas un regret, pas une nuance, pas une réserve, pas un recul. Pis, à l’Assemblée nationale, la majorité dévotement dévouée au président qui l’a fait élire s’est empressée de durcir les dispositions les plus controversées que le Sénat, dans sa vieille sagesse, avait tenté d’amoindrir. Cette prétendue société civile qui, surgie de nulle part, prétendait renouveler la politique, via la dynamique du mouvement En Marche ! 

Et de son dégagisme parlementaire revendiqué, se révèle sourde et aveugle à la société. Seule la gauche de la gauche – les députés communistes et insoumis reprenant le flambeau des six socialistes frondeurs (Pouria Amirshahi, Barbara Romagnan, Gérard Sebaoun) et écologistes isolés (Isabelle Attard, Sergio Coronado, Noël Mamère) qui, hier, avaient dit non à l’état d’urgence – aura sauvé l’honneur mais sans, pour autant, réussir à mobiliser la société.

Aussi ne pouvons-nous nous contenter d’accabler ceux qui ont commis cet attentat aux libertés. Nous devons aussi interpeller l’indifférence, cette passivité massive, qui l’a permis. N’est-elle pas du même ordre que celle qui s’accommode de la détresse des migrants, réfugiés et autres exilés ? Cette indifférence, plus essentielle, à l’autre, au différent, au suspect, au musulman, bref au lointain, tandis que nous nous replions sur nous-mêmes? Comme si nous n’étions pas concernés, sinon par le souci de nous protéger, coûte que coûte.

Source : https://aphadolie.com/2017/10/11/quand-la-liberte-seteint-en-silence/

 

Un article intéressant, mais je me demande si Médiapart ne fait partie des médias qui ont conduit à l’élaboration de cette loi indigne pour une démocratie.

En fait, j’ai eu un blog Médiapart pendant des années où j’ai expliqué comment François Mitterrand avait détournés les indemnités de la guerre du Golfe virés à la France en 1991 par le Koweït, l’Arabie Saoudite et les EAU :

http://www.alerte-ethique.com/les-milliards-disparus-de-la-division-daguet/

J’ai fermé ce blog compte-tenu du blocage manifeste d’Edwy Plenel sur cette affaire qui mouillait ses amis « Soces ».

On voit maintenant où le manque de courage, de lucidité, nous a mené !...

 

Jean-Charles Duboc

 

 


Loi antiterroriste et droits de l'homme : inquiète, l'ONU met en garde la France

 

Depuis le détournement des indemnités de la guerre du Golfe par François Mitterrand en 1991 notre pays est devenu un authentique « totalitarisme mafieux » où toutes sortes de dérives totalitaires deviennent possibles.

 

Après la loi renseignement qui permet de surveiller sans restriction l’ensemble des citoyens - alors que seuls les « islamistes radicalisés » méritent un tel traitement - les députés de l’Assemblée Nationale vont voter vraisemblablement une loi sur la « sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme » qui fera passer les lois de l’état-d’urgence dans le droit commun de tous les jours. 

Dans l’Hémicycle, le débat verra s’affronter, jusqu’au vote de la loi prévu le 3 octobre, les tenants d’une ligne sécuritaire, pour ne pas dire totalitaire, et ceux qui s’inquiètent des d’entraves aux libertés fondamentales.

Cet état de fait inquiète l’ONU et Le gouvernement français a deux mois pour répondre à deux rapporteurs de l'ONU, inquiets des restrictions aux libertés.

La publication d'un tel document n'est pas conforme à la tradition onusienne. Deux rapporteurs spéciaux des Nations unies en matière de droits de l'homme, l'Irlandaise Fionnuala Ní Aoláin et le Français Michel Forst, ont adressé une lettre au gouvernement français le 22 septembrerévèle France Inter ce jeudi, afin d'alerter sur les risques que comporte le projet de loi antiterroriste approuvé par le Sénat le 18 juillet dernier et actuellement débattu à l'Assemblée nationale.

Dans leur texte, les rapporteurs se disent "très préoccupés par le fait que plusieurs éléments de ce projet de loi semblent poser des problèmes sérieux en matière de respect des droits de l'homme". Ils pointent notamment les "définitions vagues du terrorisme, ce qui exacerbe les craintes que les pouvoirs d'urgence puissent être utilisés de manière arbitraire".

"Je suis particulièrement inquiète par le libellé vague des dispositions susmentionnées", écrit Fionnuala Ní Aoláin. "En outre, donner aux autorités non judiciaires, en particulier les préfets et les policiers, un pouvoir discrétionnaire étendu et élargir la portée des procédures et pratiques de contrôle, présente le risque sérieux de conséquences invasives néfastes sur les droits de chacun et en particulier, discriminatoires, pour les personnes de confession musulmane."  

 

France: The Dangers of Permanent Emergency Legislation https://t.co/RGeLckRvEk via @just_security

— Fionnuala Ni Aolain (@NiAolainF) 27 septembre 2017

 

Les deux commissaires craignent une "incidence néfaste" de la loi sur "l'exercice du droit à la liberté et à la sécurité personnelle, du droit d'accès à la justice, à la liberté de circulation, à la liberté de réunion, la liberté d'expression et la liberté de religion ou de conviction".

"Les pouvoirs exceptionnels ne sont pas censés devenir permanents", précisent les rapporteurs.

Le gouvernement a désormais deux mois pour répondre à cette lettre, qui exige des garanties et des précisions pour éviter tout abus : "Veuillez m'informer s'il est prévu d'établir un ou plusieurs mécanismes transparents de surveillance et de suivi sur l'action des préfets et les pratiques de la police, afin de garantir et d'offrir un recours effectif contre toute discrimination et les abus de pouvoir possibles de ces autorités", conclut la lettre. 

 

#France: Les droits humains doivent être respectés dans contexte de lutte contre le terrorisme. https://t.co/8XDL9oMhBL

— Michel Forst SR HRD (@ForstMichel) 27 septembre 2017

 

"Il n'y a aucun doute que face aux attaques terroristes commises en France depuis 2015, les autorités françaises soient fondées à prendre des mesures visant à mieux prévenir ce genre d'actes", reconnaissent évidemment les rapporteurs spéciaux.

"Il convient cependant de garder à l'esprit que l'histoire de la France et son engagement dans le domaine des droits de l'homme soulignent une conscience aiguë de la part de votre pays selon laquelle la prévention à long terme du terrorisme et de l'extrémisme dépend intimement de l'application effective et équitable des droits de l'homme."

"Beaucoup regardent ce qui se passe en France"

Les deux experts ont renchéri mercredi par un communiqué, où ils "exhortent la France à mettre son projet de loi antiterroriste en conformité avec ses obligations internationales". 

"La normalisation par ce projet de loi des pouvoirs d'urgence risque de menacer gravement l'intégrité de la protection des droits en France, tant dans le cadre de la lutte contre le terrorisme que plus largement", écrit Fionnuala Ní Aoláin.

France Inter a rencontré l'un des auteurs de la lettre, Michel Forst, rapporteur spécial sur la situation des défenseurs des droits de l'homme. Pourquoi ce projet de loi inquiète-t-il les Nations unies, plus habituées à se pencher sur la situation des droits de l'homme en Azerbaïdjan ou en Hongrie ? Il l'explique à France Inter : "C'est plus qu'une inquiétude... Ce que va faire la France n'est pas anodin et on a envie que la France fasse mieux pour ne pas inspirer d'autres pays."

Les rapporteurs demandent expressément la mise en place d'un mécanisme de supervision de la loi, confié à un organisme indépendant, comme par exemple le Défenseur des Droits.

"La France est une démocratie de premier plan avec un engagement profond et permanent envers l'État de droit et la valeur des droits de l'homme. Beaucoup de pays regardent avec attention ce qui se passe en France, pour s'inspirer de son exemple, soulignent les deux experts."

"En démontrant comment la gestion des menaces terroristes peut être menée dans le cadre de l'État de droit, sans mettre en péril son engagement envers la protection des droits de l'homme, la France a un rôle de premier plan à jouer, tant à l'échelle nationale, régionale qu'internationale."

T.V.

Source : « msn actualité »

 


Non, non, c’est sûrement un hoax !

 

En attendant, il va falloir que vous fassiez gaffe …

 

… À ce que vous écrivez sur vos blogs et autres sites en commentaires, des fois que ça fasse buzz !

Le buzz, vous n’y êtes pour rien, mais là, on ne cause même plus d’hoax (ces fausses informations qui circulent sur la toile : Elle en est pleine !), mais d’un buzz réputé mensonger par « l’autorité » !

Imaginez par exemple que j’affirme que « je suis un kameulf venu sur Terre avec pour mission de démoraliser les populations » : Rien à dire a priori.

D’ailleurs quand je le dis, notamment à mon barbier vénitien qui a failli s’électrocuter en voulant me tailler les cheveux, là où sont planquées mes antennes, il n’a pas voulu me croire, le bougre…

Sauf que si, par hasard, ça démoralise les forces de l’ordre et nos forces armées de savoir qu’ils seront tous éliminés, anéantis – pour cause de port d’outils létaux, comme tous les autres dans cette situation, le soir du « grand-jour » – par une puissance aliène qui dispose de technologies irrésistibles, là, je risque gros et près de 135.000 euros d’amende !

Lourd…

Quoique, dans ma soucoupe-volante, j’ai emporté une imprimante 3D nanométrique et je pourrais « fabriquer » des coupures de 500 euros plus vraies que nature, avec tous les repères de sécurité qui les feront passer pour vraies.
Mais tout de même !

Pour l’heure, ce n’est qu’un projet de ce parti « ultra-libéral », pas du tout flicard, qui regroupe les « soces » en tout genre qui s’ingénient à toujours vous pourrir la vie un peu plus.

Surtout chez les « Gaulois de Gauloisie-libertaire » et libérale.

Parce qu’ailleurs, c’est la dictature absolue, alors qu’en « Gauloisie-des-libertés » et des droits des humains, on lutte encore et toujours, envers et contre tous, entre deux attentats et avec opiniâtreté, pour le bonheur du plus grand nombre. 

Notez que depuis la « loi renseignement », puis la loi « sécurité », puis celle validant « l’état d’urgence », en voie d’être renouvelée jusqu’à ce le dernier terroriste présumé succombe (de crise de fou-rire ou d’une attaque de drone, on s’en balance), même si le Conseil d’État condamne l’État (vous quoi !) à payer 1.500 boules à un « pov’-kon » qui avait pour seul tort d’être un peu trop barbu, pour avoir été mis en résidence surveillée trop prestement, même si vous n’avez rien fait, vous devrez vous considérer comme coupable parmi tous les autres si vous diffusez ou reprenez l’information que les « Kameulfs » ont déjà envahi la planète.

Surtout si vous faites « buzz » à votre tour…

Souvenez-vous de « la guerre des mondes » et de la panique engendrée sur tout le territoire US par une simple émission radiophonique !

Vous n’étiez pas né ? Suivez donc le lien mis à votre disposition ci-dessus.

Et oui, cela fait quelques années déjà que la surveillance de l’Internet par les autorités s’est considérablement accrue. Notamment depuis les lois Hadopi.

La sécurisation de votre réseau Internet privé par exemple, au-delà de l’assurance qu’elle vous donne de ne pas partager votre Wi-Fi avec vos voisins, permet surtout à l’État d’associer un identifiant à une connexion.

Et donc de s’assurer que vous êtes seul responsable de votre comportement sur le Web.

Le jour où votre « box » surfe sur des sites porno, ce sera à vos risques et périls – et celui de votre ordinateur qui va se retrouver vérolé par quantité de virus que les préservatifs n’arrêtent pas.

Mais alors, le jour où elle consulte un site pédophile ou zoophile, même par inadvertance, gare aux miches : La gendarmerie veille à vous interdire ce qui est interdit.

Idem quand vous visitez un site djihadiste.

Je ne vous raconte même pas, moi qui visite les sites musulmans et koweïtiens pour vous préparer les chapitres du prochain roman, dont une partie se passe au Koweït durant l’été 1991, je suis obligé de passer par des serveurs russes cryptés depuis la Suisse pour éviter de voir débarquer la police politique anti-terroriste italienne dans mon refuge vénitien…

Alors, depuis la « Gauloisie-soce » où est posé mon « serveur-relai-I-Cube », je n’ose même pas !

Car depuis les tragiques événements de l’année dernière, votre gouvernement a renforcé encore davantage toutes ces mesures sécuritaires.

Ce qui n’empêche pas la fameuse branche « cyber-djihadiste » d’être au cœur de la menace. Pensez donc, adeptes des réseaux sociaux, des forums en tout genre et du « Dark Net » (cette partie du Net inaccessible depuis les moteurs de recherche), les terroristes en puissance profiteraient de la liberté offerte par Internet pour préparer leurs attentats morbides !

Mais si, et on attend encore une cyber-attaque, comme celle qui a rendu inaccessible TV5 l’année dernière, mais à l’échelle de tout un pays, qui mettra le boxon dans tout ce pays…

C’est qu’ils ont les hackeurs qu’il faut, qui se convertissent les uns derrière les autres !

De toute façon, les autorités du pays sont au cœur d’un climat de panique générale qu’elles alimentent tous les jours et a fait dire à un ancien président de la république : « Quand on consulte des sites djihadistes, on est djihadiste ».

Et qu’il fallait interner toutes ces personnes dans des « centres de déradicalisation ».

Preuve, s’il en est, que désormais les autorités ont accès à vos moindres agissements et navigation sur le réseau, puisque c’est envisagé sérieusement.

Ou en tout cas c’est pour « sous peu »…

Encore une victoire de la démocratie-ambiante : On condamnait bien les hôpitaux psychiatriques soviétiques et, il y a à peine un ou deux ans, les « camps de redressement » de « Kim-Jong-tout-fou » de la Corée du Nord, souvenez-vous !

Ainsi, d’espace de liberté par excellence, le Web tend à devenir un véritable service de renseignement pour « l’autorité », et gare à vous si vous faites un faux pas !

Nombreuses donc sont les voix qui s’élèvent actuellement pour affirmer leur crainte de voir poindre un nouveau « Patriot Act » à la gauloise, les précédents restant infiniment insuffisants comme tout le monde a pu le constater.

« Nous voulons tous donner les moyens nécessaires aux autorités pour éradiquer ce mal.

Et nous voulons tous nous en protéger » qu’ils en disent.

Tant pis si vous ne cherchez jamais qu’à vous informer : Un innocent n'est qu'un coupable qui s’ignore, après tout. (Cf. « Z », le film de Costa Gavras)

Une note interne du ministère de l’Intérieur, dévoilée par le journal Le Monde (ce torchon), recense les souhaits formulés par la police dans le cadre de cette lutte.

Et certaines propositions, telle que l’obligation pour les entreprises éditrices des services de messagerie de fournir les clés de chiffrement utilisées pour décoder les messages et les sites « sécurisés » (https), pourraient mettre à nu votre vie privée, ni plus ni moins, jusqu’à votre dossier médical et vos comptes bancaires, votre vie intime (vos petits-boutons, là) et vos recettes de cuisine.

Pour vous donner une idée, « mon conseiller spécial » a reproduit un texte sur son site qui « fait buzz » : Hilarant et décapant !

D’ailleurs, nous y reviendrons, parce que j’ai re-découvert mon fichier sur « Promis » qui attend d’être remis à jour pour revenir en ligne au moins jusqu’ici.

Pour une autre fois.

Eh oui, il y a des priorités quand on est en guerre, et pour notre « sécurité », rien n’est trop beau.

Sauf que chez vos « soces », pour faire moderne, ils n’ont qu’une solution et ne savent faire que ça : Du pénal, du pénal, du pénal, encore et toujours du pénal…

Quand ce ne sont pas des taxes nouvelles !

Ils veulent juste vous taxer de 135.000 € si vous diffusez un mail avec des informations fausses, que des fadas relayeraient à en faire buzz !

Des déments en liberté, vous en dis-je…

Et ils sont allés jusqu’à défendre un amendement pour alourdir ces sanctions pénales. Dans le cadre de l’examen du projet de loi pour une République numérique, ni plus ni moins, l’ensemble des députés du groupe « soce » à l’Assemblée nationale ont signé unamendement n° CL387, qui vise à sanctionner plus durement les « hoax » (canulars) lorsqu’ils sont suffisamment bien élaborés pour avoir connu du succès sur les réseaux sociaux.

Et le fait que cet amendement ait été heureusement retiré entre temps, n’en retire rien à leur démarche.

(Notez au passage les noms des auteurs, sur le lien ci-dessus : Que des bons « démocrates » pur-sucre !)

Il faut vous rappeler que la loi sur la liberté de la presse de 1881 contient déjà un article 27, rarement mis en œuvre, qui condamne la diffusion de fausses informations, « lorsque, faite de mauvaise foi, elle aura troublé la paix publique, ou aura été susceptible de la troubler ». La peine de 45.000 euros est déjà portée à 135.000 euros lorsque cette publication, diffusion ou reproduction est « de nature à ébranler la discipline ou le moral des armées ou à entraver l’effort de guerre de la Nation ».

Je ne vous dis pas : Vous révéler que je suis un Kameulf, autrement dit un extra-terrestre, un aliène, pour peu que ce soit « viral » et je n’y couperai pas !

Notez qu’en fait, je ne suis pas de mauvaise foi en l’affirmant, puisque c’est vrai : Je le sais, je ne suis « pas d’ici » là où je me trouve sur cette planète…

On pourrait croire qu’il s’agit d’une réaction à la diffusion de fausses rumeurs lors des attentats du 13 novembre, qui avaient participé à alimenter la panique et à troubler le travail des policiers, mais l’exposé des motifs dévoile une autre ambition, plus politique à l’approche des élections présidentielle et législatives de 2017.

« Nombreux sont les internautes qui sont victimes, qu’ils en soient conscients ou non, de canulars informatiques ou « hoax », sous la forme de courriels ou de lettres-chaînes. Ces canulars informatiques revêtent un caractère de particulière gravité lorsqu’ils visent à diffuser, à grande échelle, une information erronée sur le contenu d’une politique publique», dénoncent ainsi les députés (ultra-libéraux) et protecteurs desdites libertés publiques « soces », sans livrer d’exemple précis.

« L’internaute qui ne prend pas conscience de leur caractère mensonger est trompé dans son jugement là où, en tant que citoyen, il devrait toujours disposer d’une information fiable sur l’action de ses représentants. De plus, il peut également contribuer à diffuser – à son insu – des informations erronées, ce qui à grande échelle constitue une véritable menace pour le bon fonctionnement de notre démocratie ».

Je ne te vous dis pas le délire verbeux, là !

Parce qu’aucune sanction n’est en revanche proposée pour la diffusion de fausses promesses électorales, qui ne sont pas perçues comme une menace pour la démocratie, elles !

Pas de souci : Ils pourront continuer à vous faire rigoler avec leurs professions de foi !

La publication, la diffusion ou la reproduction, par quelque moyen que ce soit, de nouvelles fausses, de pièces fabriquées, falsifiées ou mensongèrement attribuées à des tiers lorsque, faite de mauvaise foi, elle aura troublé la paix publique, ou aura été susceptible de la troubler, sera punie d'une amende de 45.000 euros.

Les mêmes faits seront punis de 135.000 euros d'amende, lorsque la publication, la diffusion ou la reproduction faite de mauvaise foi sera de nature à ébranler « la discipline ou le moral des armées ou à entraver l'effort de guerre de la Nation ».

Et l’amendement projeté change subrepticement le 2ème alinéa en :

« Les mêmes faits seront punis de 135.000 euros d’amende, lorsque la publication, la diffusion ou la reproduction faite de mauvaise foi aura pris une dimension virale telle qu’elle en aggrave l’ampleur ou lorsqu’elle sera de nature à ébranler la discipline ou le moral des armées ou à entraver l’effort de guerre de la Nation. »

Y’a des nuances, comme ça…

Car on se rend compte que primo, ce n'est plus du tout limité « aux contenus d'une politique publique », et secundo que c'est clair comme de l'eau de roche :

– Comment la justice saura-t-elle si quelqu'un a créé le mail ou juste diffusé ?

(On demande à Wikileaks le backup des mails du pays ?)

– Pourquoi on traite pareillement le créateur et le simple diffuseur ?

– Comment on juge alors de « la mauvaise foi » ? Si le but est d'arrêter la diffusion virale, c'est tous les diffuseurs qu'il faut sanctionner, ce qui devient délirant…

– C’est quoi « prendre une dimension virale » ? C'est à partir de combien ? On contrôle comment ?

(On redemande à Julian Assange le backup des mails du pays ou on fait confiance à la NSA ?)

Notez que je ne me sens pas trop concerné avec les quelques dizaines de passages d’internautes par jour sur ce blog : D’où l’intérêt de surtout rester lilliputien. 

Et dire que ce « torchon » (un hoax lui-même ?) est très sérieusement signé par tout le groupe PS… et examiné très sérieusement par la commission des lois du Parlement la semaine dépassée avant de le retirer, comme si il n’y avait pas plus urgent à faire.

Personnellement, j’admire leur côté « moine tibétain », vous savez, ceux qui dans « Tintin au Tibet » font de la lévitation (« foudre bénie » en particulier) à force de concentration spirituelle dans leur lamaserie : Ils en deviennent collectivement « hors sol » !

Magnifique, non ?

Et vous voulez revoter pour ceux-là ?

Faudrait sérieusement envisager de vous soigner, vous savez…

I3

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/02/non-non-cest-surement-un-hoax.html

 


Snowden : les rapports de forces commencent à changer

 

Réflexions décousues et Crêpes au sucre

 

L’avantage avec les lois floues votée par une bande de députés pleutres et trouillards, c’est qu’elles offrent déjà pas mal de latitudes d’interprétation pour faire un peu tout et n’importe quoi.

Si on y ajoute les amendements de sénateurs veules et pétochards, c’est carrément open bar sur les libertés des citoyens. Heureusement, la Patrie des Droits de l’Homme est au-dessus de ça.

 

Et c’est donc à pas guillerets qu’elle se lance dans la belle aventure de mettre en pièce la vie privée de ses citoyens, par le truchement d’une Loi Renseignement aussi pratique … que floue, justement.

C’est ainsi qu’on découvre, écœurés mais pas surpris, les manœuvres bien visqueuses de nos sénateurs, collectivistes assumés ou inconscients, pour étendre les effets de la loi bien au-delà des domaines pourtant déjà vastes qu’elle couvrait déjà.

 

Cette fois-ci, nos petits amis l’ont donc tripoté discrètement pour justifier l’utilisation des outils de surveillance envisagés même dans le cadre de la lutte contre la contrefaçon.

Oh ! Et dire que ces benêts de citoyens croyaient que cette loi se contenterait de lutter contre le terrorisme ! Qu’ils sont naïfs ! Et non, ce n’est pas unpoisson d’avril. Et oui, bien sûr qu’on va profiter de cette loi pour y inclure la « défense » ou la promotion des intérêts économiques et scientifiques de la France !

Quand on voit la liste des domaines couverts, on comprend qu’à part la chambre à coucher (et encore), le Français post-Loi Renseignement n’aura pas grand chose à envier avec l’Allemand de l’Est pré-Chute du Mur : en plus d’une évidente mais floue sécurité nationale, on trouve les « intérêts essentiels de la politique étrangère et l’exécution des engagements européens et internationaux », les « intérêts économiques et scientifiques essentiels », la « prévention du terrorisme » (en quatrième position seulement), ainsi que de la criminalité, de la délinquance organisées, des violences collectives de nature à porter gravement atteinte à la paix publique (incluez « manifestations avec poussettes », je suppose), et bien sûr l’indispensable prévention de « la reconstitution ou du maintien de groupement dissous en application de l’article L. 212-1″ (i.e. les groupements politiques du Camp du Mal dissouts par le pouvoir).

Il ne manque plus que la prévention des actes délictueux en voiture ainsi que celle des actes répréhensibles en matière de mangibougisme et on aura à peu près fait le tour.

 

Il devient difficile d’ignorer l’espèce de surenchère malsaine dans laquelle se sont lancés l’exécutif et le législatif français. Pendant que le premier réclame de la coercition, de l’interdiction et de la régulation aussi fort qu’il le peut, le second les lui accorde à un rythme jamais atteint jusqu’à présent, le tout sous les yeux médusés d’une frange des citoyens un minimum conscients, et l’impavidité presque cadavérique d’une presse nationale subventionnée le petit doigt sur la couture.

 

Dès lors, on ne peut que s’interroger sur l’optimisme assez spectaculaire dont fait preuve Snowden dans sa dernière tribune, parue très récemment. Dans cette dernière, il note l’évolution rapide de l’opinion mondiale vis-à-vis de cette surveillance généralisée mise en place par les différents gouvernements, et en premier chef l’américain auquel il est directement confronté : pour lui, en seulement deux années, on est passé d’une situation où il était considéré comme un traitre à sa nation, à une situation où le public, averti des pratiques de la NSA, prend conscience de l’espionnage permanent auquel il est soumis, et se déclare de plus en plus ouvertement contre.

 

Et s’il convient aisément qu’en dehors des États-Unis

« les chefs des services secrets en Australie, au Canada et en France ont exploité des tragédies récentes afin d’essayer d’obtenir de nouveaux pouvoirs intrusifs, malgré des preuves éclatantes que ceux-ci n’auraient pas permis d’empêcher ces attaques »

… montrant en cela que l’opinion reste facilement manipulable par des événements dramatiques, il termine tout de même en notant de façon optimiste que

« les rapports de forces commencent à changer. Nous assistons à l’émergence d’une génération post-terreur, qui rejette une vision du monde définie par une tragédie particulière ».

(Les gras sont de moi.) Devant les gesticulations sénatoriales évoquées en début de billet, les déclarations de Snowden peuvent paraître surprenantes.

 

Et pourtant, il n’a pas tort.

Il n’a pas tort, parce qu’en effet, de plus en plus de citoyens se rendent bien compte du décalage énorme qu’il y a entre les motifs invoqués par ces lois d’espionnage et les motivations réelles de ceux qui les poussent.

Il n’a pas tort parce qu’en effet, certains politiciens, sentant le vent tourner en faveur d’une lutte contre ces dérives, prennent la parole et montrent un courage qu’on n’aurait pas imaginé il y a quelques années de cela.

Il n’a pas tort parce qu’à mesure que tous les citoyens s’informent, ils se rendent compte que l’État ne peut pas, devant l’énormité des masses de données qu’il prétend filtrer, repérer ce pour quoi il a été mandaté, et qu’il amasse donc des données pour d’autres buts, peu avouables ou carrément scandaleux.

Il n’a pas tort d’être rationnellement donc modérément optimiste parce qu’en réalité, l’État perd pied : il veut tout contrôler, mais il est coincé entre deux réalités.

 

D’un côté, il ne peut par nature réagir aussi vite qu’il le voudrait à l’introduction de technologies et de méthodes toujours nouvelles, toujours plus sophistiquées, à la myriades de contournements que des millions de cerveaux indisciplinés s’emploient à trouver contre les moyens, forcément limités, dont il dispose.

L’État obèse n’est ni suffisamment souple, ni suffisamment agile ou léger pour bondir sur chaque nouvelle idée qui vise à se passer de lui ou à le contourner. Et de l’autre côté, il doit donner le change pour justifier son existence et des ponctions toujours plus grosses, tout en garantissant (ou en faisant semblant de garantir) la sécurité et l’intégrité des citoyens qui l’ont désigné responsable.

 

Et confronté à ces deux positions, il se prend les pieds dans ses propres lois, notamment celles issues du désir d’endormir la méfiance des citoyens à son égard. La transparence dont les politiciens se gargarisent est maintenant un motif légitime pour chercher à savoir ce qui se passe dans le ventre du Léviathan.

C’est même une raison officielle reconnue par l’administration d’accéder aux données publiques, ce qui donne de croustillantes situations où l’État doit alors tout faire pour – par exemple – cacher ses partis pris dans le calcul de l’impôt

 

Oui, Snowden n’a pas tort : les citoyens changent doucement de point de vue concernant ce qu’ils tolèrent de la part de l’État. Certes, en France, la soumission est telle qu’il faudra encore du temps pour que se remarque un réel mouvement de défiance contre l’État.

Mais là encore, l’attitude habituelle de tout l’appareil étatique français pourrait aider à déciller les yeux des Français : en effet, l’administration, son énarchie et sa brochette de politiciens maintenant très détachés du peuple ont largement acquis des réflexes de survie typiques des castes en fin de règne, comme le culte du secret, l’espionnage du peuple et les tentatives pathologiques de contrôle…

Autrement dit, oui, la France va au-devant d’une tempête d’espionnite, de contrôles, de régulations malsaines et de lois invasives.

Mais chaque jour qui passe, cette espionnite, ces contrôles et ces régulations que l’État met en place semblent plus ridicules, plus inutiles et plus délétères pour l’État lui-même. Oh, l’agonie sera sans doute longue et pénible, mais la fin de l’État obèse est inéluctable.

 

Source : http://h16free.com/2015/06/10/39718-snowden-les-rapports-de-forces-commencent-a-changer

 

 


Épidémie de lois liberticides !

 

 « Camé-Rhône » veut criminaliser les opinions « non politically correctes »

 

 

Stupéfiant, n’est-ce pas, au pays de « l’Habeas corpus act » du 27 mai … 1679 ?

Après le « patriot act » américain, la loi du 18 décembre 2013 et son article 20 chez nous et, pire que tout, celle encore à l’état de projet (ci-joint la liste des « félons ») à adopter par notre Sénat, voilà que les britanniques s’y mettent également !

C’est quand même une époque funeste pour la « liberté d’expression », paraît-il protégée par les constitutions des démocraties modernes z’& occidentales-avancées, comme une des libertés-fondamentales publiques, comme un 11 janvier 2015 qui a mobilisé tant de monde de par le monde.

Et dire qu’on veut donner des leçons de bonne conduite politique aux peuples de ce monde… « d’avant » qui ne veut décidément pas mourir.

Passons !

Pour l’heure, j’enrage et le fais savoir tant que c’est encore possible et officiellement « non-déviant ». 

 

Oui, parce que pour l’heure, chez nous, enfin surtout chez vous, on se passe de loi nouvelle pour faire taire les « non-politically corrects » commentaires : On interne !

C’est dire si les « lois-nouvelles » étaient finalement largement inutiles…

Patientons, on va attendre l’avis du Conseil Constitutionnel, que ça va leur faire drôle, espère-je bien.

 

Donc, pour accompagner sa décision, le premier ministre britannique vient de se fendre d’un commentaire à glacer le sang, en expliquant que même les personnes qui respectent la Loi ne seront plus « à l’abri des réprimandes de l’État » s’ils s’impliquent dans ce que le gouvernement considère comme des « discours de haine », de « fanatisme » ou de critiques de l’homosexualité et du féminisme.

Mais si et pourquoi pas ?

Quand j’étais jeune et que je faisais des séjours linguistiques pour draguer de la « british » aux dents qui courent après le porridge, je ne manquais jamais d’aller jusqu’à Londres voir, dans je ne sais plus quel « garden-square », les « prédicateurs » en uniforme de pasteur, ou avec un turban Sikh sur le crâne, raconter des âneries juchés sur une mini-estrade, vaguement surveillés par des « bobbies ».

Je n’ai jamais vu d’Imam en délire, ce n’était pas la mode, mais je suppose qu’ils ont su s’adapter pour recruter des « fidèles ».

Là, ce sera fini, terminé : Vais-je y retourner pour vérifier ?

 

Lors de la préparation de la nouvelle loi antiterrorisme qui devrait sortir d’ici la fin du mois, « Camé-Rhône » a jeté les bases de telles mesures, en faisant observer que l’idée d’un État qui n’intervient pas dans la vie des gens sous prétexte que ces derniers respectent les lois, constituait une « approche vouée à l’échec. »

« Trop longtemps, notre société s’est montrée tolérante et passive, en disant au citoyen : tant que vous respectez la loi, nous vous laissons tranquille. Cela a souvent impliqué de notre part une attitude neutre entre des valeurs différentes. Et cela a contribué à promouvoir une narration faite d’extrémisme et de haine. Ce gouvernement tournera définitivement la page de cette approche perdante et vouée à l’échec ! » a-t-il déclaré, serein.

 

Le journal londonien « The Independent » a qualifié ces propos de « chose la plus épouvantable jamais prononcée (…). »

Je veux bien les croire : Même « Bling-bling » n’avait pas osé aller aussi loin avec ses lois Hadopi !

D’après BBC News, les nouvelles lois « anti-radicalisation » pourraient même créer des problèmes à ceux qui expriment des opinions « non politiquement correctes ».

« Ceux qui s’opposent à l’homosexualité, au multiculturalisme ou au féminisme pourraient-ils se voir accusés de menacer les valeurs de tolérance et d’égalité ? » se demande Mark Easton de la BBC.

Bon, moi, je préviens toute de suite : Je suis contre les « Femen » … tout contre si possible, façon Sacha Guitry, si elles en sont d’accord.

« Est-ce que les thèses de Russel Brand contre le vote seraient alors considérées comme une menace pour la démocratie ? » en dit le journaliste de la BBC.

Et les théories « créationnistes » pourraient-elles perdurer ?

Ou au contraire celles relatives au darwinisme ?

N’entre-t-on pas dans une période d’obscurantisme absolu, même outre-Manche ?

 

Ces nouvelles mesures seront introduites sur la base de la justification de la lutte contre l’extrémisme islamiste, un prétexte discutable étant donné que le gouvernement vigoureusement réélu a plusieurs fois soutenu des groupes djihadistes lors des conflits en Libye et en Syrie, semble-t-il…

 

Leurs organisations de défense des droits civils craignent que ces nouvelles lois ne soient utilisées pour contraindre au silence les protestations légitimes de certains groupes, en cataloguant d’antigouvernementaux leurs discours, dans le même contexte que la rhétorique djihadiste.

En « Gauloisie-prospère », je dois être le seul à le prétendre aussi, notez bien !

Car, lors d’un discours devant l’assemblée des Nations-Unies l’an dernier, le même « Camé-Rhône » avait expliqué que ceux qui mettaient en doute la version officielle des événements du 11 septembre 2001 ou du 7 juillet 2005 (les attentats au lendemain de la sélection de London pour les JO de 2012) étaient des « extrémistes non violents » comparables aux sympathisants de l’EIIL.

Fort le traitement des « négationnistes » déviants !

 

Scotland Yard a également averti les citoyens britanniques que le simple fait de visionner une vidéo de décapitation de l’EIIL pourrait mener à leur arrestation sur la base de ces lois antiterroristes à venir.

Ces dernières donneront en outre à l’autorité de régulation des télécommunications, l’Ofcom local, le « pouvoir d’agir contre les chaines qui transmettent des contenus extrémistes. »

« Ces dispositions permettraient à la police de demander à un haut tribunal d’ordonner que les extrémistes soient interdits de transmission, et contraints d’envoyer au préalable tout tweet, post Facebook ou autre message Internet à la police pour approbation, » explique le journal The Independent.

Oui, le retour de la censure, comme en temps de guerre ou sous Vichy !

 

« Cela inclurait les messages des utilisateurs avertissant leurs amis ou connaissances que leurs communications sont désormais contrôlées, ou encore les messages niant les accusations d’extrémisme qui les ont amenés à être concernés par ce type de mesures. »

Ah oui… La liberté d’information sans censure aucune en temps de paix… ce sera désormais finie en UK : Vous ne pourrez même plus prévenir que vous présumez être « sous surveillance ».

Notez, nous sommes en guerre, une guerre « totale », même si on ne le vous dit pas.

Et moi j’ai encore accès à la presse Belge, Suisse et même italienne…

 

Ainsi, d’un côté ou de l’autre de la Manche, vous êtes désormais suspecté en permanence de terrorisme. Oui, même si vous êtes une mère de famille postant les photos de votre dernier gâteau au chocolat. Votre vie privée est dorénavant sous coupe réglée. Les sbires de l'État y accèderont quand ils le souhaiteront.

Même si les autorités vous assurent que la loi s'appliquera uniquement dans le cadre de la lutte antiterroriste : « La surveillance sera ciblée strictement sur les comportements menaçants. Les données tierces ne seront pas accessibles ou exploitables par les services.»

Bien sûr, bien sûr…

 

Nous savons ce qu’il en devient depuis les révélations d'Edward Snowden sur la NSA quant à l'ampleur des atteintes aux libertés.

Le programme Prism, on en a déjà parlé, permet à la NSA d'avoir un accès privilégié aux serveurs et aux données de neuf géants de l'Internet, parmi lesquels Google, Microsoft, Facebook et Yahoo. Conformément à l'article 207 (III) du « Patriot Act », le gouvernement fédéral peut espionner tous les appels téléphoniques, fax et e-mail à volonté, sans mandat de perquisition ni autorisation préalable.

Les fournisseurs de services Internet doivent retourner les dossiers de courrier électronique et leurs informations sur la clientèle sur simple demande du gouvernement. Les compagnies de téléphone doivent également remettre des enregistrements téléphoniques détaillés, y compris les numéros de carte de crédit ou de comptes bancaires utilisés pour les paiements.

Récemment, le FBI a même développé un nouveau logiciel appelé « lanterne magique » qui permet d'enregistrer chaque frappe faite sur un ordinateur.

Et les logiciels « PROMIS » tracent par ailleurs tous mouvements de fonds à travers la planète depuis des décennies.

On va y revenir, parce que ce n’est pas fini !

 

Depuis, surveillance universelle, saisies de biens arbitraires, emprisonnements sans procès et arrestations sommaires de « suspects » sont devenus des pratiques courantes. Des pratiques qu'on croyait pourtant révolues depuis l'Allemagne nazie et la Russie soviétique.

De telles violations des libertés et de la vie privée ont-elles leur place dans une société libre et civilisée et font-elles de l'Amérique un pays plus sûr pour autant, vous demande-je ?

Les attentats de Boston n'ont pu être empêchés malgré la surveillance généralisée par les agences gouvernementales !

Pire : Le gouvernement américain s'est octroyé le droit d'utiliser la loi hors du cadre du terrorisme. Comme je vous le rappelais il y a peu (je ne sais plus quand), en 2013, sur les 11.129 demandes de perquisitions sur la base du « Patriot Act », seulement 51 visaient effectivement des suspects d'actes terroristes : On ne vous le dira jamais assez. 

 

Plus grave encore, la frontière qui sépare le groupe terroriste de l'opposition politique s'estompe progressivement et jusqu’en « Gauloisie-des-droits-de-l’homme » et demain chez les royaux sujets de sa très « Gracieuse Majesté ».

Le pouvoir se limite rarement à un objectif déclaré et c'est ainsi que la définition des groupes terroristes potentiels a été élargie pour inclure des groupes comme le « Tea Party » aux USA : Par exemple, en 2011, le vice-président « Jo-le-Bide-haine » a accusé le « Tea Party » d'avoir « agi comme des terroristes » dans leur combat contre le relèvement du plafond de la dette. Or, quelques mois plus tard, l'IRS, le fisc américain (Internal Revenue Service), a pris pour cible les membres du « Tea Party-Patriot » et eux ont des pouvoirs de police étendus.

Déjà, chez nous, enfin vous, c’est infernal, alors chez eux, je ne vous dis même pas.

L'affaire a été révélée au grand jour et a mis dans l'embarras le parti démocrate et le Président : Selon Jenny Beth Martin, co-fondatrice du mouvement « Tea Party-Patriot », environ 1 pour cent des contribuables américains sont contrôlés chaque année par l'IRS, tandis que 10 pour cent de ceux qui ont donné de l'argent à des groupes « Tea Party » ont été contrôlés depuis 2011.

J’adore ces athlètes fiscaux-là…

On a les mêmes, depuis sous « Giskar-A-la-Barre », et sans demi-mesure !

 

En « Gauloisie-fraternelle », les terroristes « Mère-ha » et « kaka-Koua-chie & Coulis-Bali » étaient surveillés : On l’a su … après.

Pourtant, ils ont pu arriver à leurs fins. Curieux, non ?

Et on veut faire croire que la nouvelle loi serait la panacée qui a manqué ?

 

Le pire n'est pas là. En effet la sécurité totale (risque zéro) n'est ni possible, ni souhaitable. Car protéger la liberté en supprimant la liberté est un non-sens, une contradiction fondamentale, par essence !

La liberté est plus précieuse que la sécurité. En effet, la liberté n'est pas définie par la sécurité. La liberté est définie par la capacité des citoyens à vivre sans subir l'interférence du gouvernement dans leur vie privée. Or une sécurité totale ne pourra jamais être mise en place sans un contrôle total sur la vie des citoyens.

Seule une société totalitaire pourrait se vanter d'apporter la sécurité totale à son peuple !

Et encore, au prix de l’instabilité juridique et de l’aléa générés par les pouvoirs d’investigation nouveaux et despotiques…

 

Glenn Greenwald, le journaliste américain qui a travaillé avec Edward Snowden écrit : « La vie privée est essentielle à la liberté et au bonheur des hommes pour des raisons rarement abordées, mais qui sont pourtant irréfutables.

(…)

Quand les individus se savent observés, ils changent radicalement de comportement. Ils s'efforcent de faire ce qu'on attend d'eux. Ils veulent s'éviter toute honte et toute condamnation. Ils y parviennent en adhérant étroitement aux pratiques sociales couramment admises, en se cantonnant dans des limites acceptées, en évitant toute action susceptible de paraître déviante ou anormale. (…)

C'est dans le domaine privé que la créativité, le dissentiment et les défis à l'orthodoxie peuvent germer. Une société où tout le monde sait qu'il peut être observé par l'État – où, dans les faits, le domaine privé n'existe plus – est une société où ces attributs sont perdus, tant au niveau collectif qu'individuel. » 

 

En octobre 2001, « Moussa-ma Ben-La-dem’ » avait fait une prédiction : « Je vous le dis, la liberté et les droits humains en Amérique sont condamnés. Le gouvernement américain va conduire son peuple, et l'Occident en général, dans un enfer insupportable et une vie étouffante. » (cité dans NewsMax.com 01/02/02).

En permettant au gouvernement de détruire les libertés au nom de la lutte contre le terrorisme, c’est devenu sa plus grande victoire !

Post-mortem, certes, mais il a réussi là où ni les nazillons, ni les staliniens, ni les Pol-pot et autres franquistes dictateurs n’avaient réussi !

 

Je reviens sur un « détail » : L’Argent !

Sans en avoir l’air, nous sommes en train de franchir un grand pas vers une autre dictature totale, celle des banques elles-mêmes soumises à l’autorité des flics, de l’État et du fisc.

Il y a un peu moins d’un an, la revue Challenge titrait : « L’argent liquide pourrait disparaître dès 2020 en Norvège ».

La proposition de se débarrasser de l’argent liquide était faite par une association regroupant 200 établissements financiers du pays. Mais déjà un an auparavant, Israël avait donné le « la » : Le gouvernement de Tel Aviv avait mis en place un comité chargé d’étudier la mise en œuvre d’un système permettant de pouvoir se passer d’argent liquide. Raison invoquée ? Lutter contre la fraude fiscale.

Et dès qu’il s’agit de lutter contre la fraude fiscale, tout le monde applaudit sans se poser d’autres questions.

 

Aujourd’hui, s’étant assuré que l’idée pourrait passer sans rencontrer beaucoup de résistance, les banques passent à la vitesse supérieure : La Norvège se dit prête à passer aux paiements sans espèces. Pas en 2020, mais maintenant !

JP Morgan Chase, une des plus grosses banques du monde, a même averti ses clients qu’elle ne leur permettrait plus de déposer des liquidités dans ses coffres.

Pour leur sécurité, bien sûr !

Plusieurs banques travaillent de concert pour amener le gouvernement américain à limiter l’usage du cash.

En Allemagne aussi, la campagne bat son plein. L’économiste Peter Bofinger cité par Spiegel dit ceci : « Avec les possibilités techniques, les pièces de monnaie et les billets, aujourd’hui, sont en fait un anachronisme ».

Aujourd’hui, même notre ministre des finances envisage d’interdire le refus d’usage d’une carte-bleue en-dessous d’un certain seuil à tous les commerçants : Vous serez, demain, obligé de payer en chèque, prélèvement ou en virement si votre carte-bleue est bloquée par l’Autorité, faute de pièce de monnaie et de billet en circulation…

 

Ce qui semble être un « bon plan », est en fait plus que cela, mais surtout pour les banquiers. C’est même un plan d’enfer, grâce auquel ils pourront gérer toutes les crises. En passant au tout numérique en matière de mode de paiement, ils pourront augmenter ou ralentir la consommation selon la conjoncture économique.

Selon « Zero Hedge », il suffit de taxer les avoirs pour inciter à la dépense et inversement.

Les jalons ont déjà été testés à Chypre et posés sans aucune résistance, et  on teste actuellement, grandeur nature à l’échelle mondiale, les taux zéro rémunérant l’épargne, l’accumulation du capital fiduciaire des « sans-dents ».

Convergences, convergences : Tout y est !

 

En « Gauloisie-sécuritaire », nous n’en sommes pas encore là. Mais les journaux habituels commencent déjà à vanter le nouveau système, mettant en avant tous les avantages qu’il présente, et nous citant les autres pays d’Europe que l’idée soi-disant séduit.

Y aurait-il un rapport entre les menées des banques et les projets du gouvernement au sujet des contrôles des comptes bancaires qui, pour l’instant, ne concernent qu’une catégorie de la population, mais qui pourraient s’étendre ?

Et n’est-ce pas une mesure de plus que de contrôler « vos sous », ce que vous en faites, à quoi ils servent pour encore mieux vous fliquer ?

 

Internement pour délit d’opinion, lois sécuritaires d’espionnage, fichage de vos maladies et prestations sociales, demain de vos consommations habituelles, ces lois taxant les « mauvaises pratiques » pour vous-mêmes, l’environnement et je ne sais quoi encore (fiscalité comportementale, risques assurance,…) et déjà des « balances encaissements/décaissements » fiscales précises au centime près et sur plusieurs années, il vous restera quoi comme espace de liberté ?

Tous enfermés à ne rien en dire, de peur de « ne pas être conforme »…

 

L’an un de l’utopie d’Orwell : « Big Brother » s’installe derrière chaque navigation internétique, derrière toutes ces caméras de vidéo-surveillance, drones espions et autres systèmes de surveillance.

Et on vous en rajoute encore et encore…

Franchement, est-ce bien raisonnable ?

 

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2015/05/epidemie-de-lois-liberticides.html

 

 

Atterrant…

« Camé-Rhône », un authentique cinglé capable de se faire son « p’tit NSA », en pire ?... Malheureusement !...

Et il aura l’aval de son groupe et d’une bonne partie de l’électorat…

Le bourrage de crâne et la soumission naturelle au chef s’en chargeront.

 Par contre, les Ecossais auront un prétexte supplémentaire pour quitter pour de bon le Royaume-Uni !...

 

Mais d’où viennent de tels comportements ?...

Car il faut bien une motivation profonde pour développer un tel système technologique totalitaire !...

N’y aurait-il pas une jouissance à dominer les autres, à les asservir, à les priver de liberté ?...

 

Et si, en fait, tout cela était tout simplement une question de SADISME d’un individu envers ses frères et sœurs ?...

 Cette volonté de certains politiciens d’ASSERVIR les autres, de les tenir sous leur coupe, de les humilier, de les INFANTILISER, auquel s’ajoute un sentiment de toute-puissance, me semble être à la base des folles dérives totalitaires auxquelles nous assistons actuellement tant aux Etats-Unis qu’au Royaume-Uni et en France, et bientôt ailleurs…

 

Il faut dire que l’époque est merveilleuse pour les apprentis-dictateurs de la planète : avec le développement d’internet, des ordinateurs, des logiciels, nos dirigeants peuvent donner libre cours à leurs rêves les plus fous et créer de véritables univers carcéraux électroniques !...

Orwellien !...

 

Bien sûr, le sadisme naturel, hypocritement caché derrière de bonnes intentions, de certains de nos dirigeants (de gôche comme de droâte), peut sembler secondaire, mais n’explique-t-elle pas, aussi, les horreurs nazies ou de Daesh ?...

Et si c’était la même chose, dans nos démocraties, mais sous une forme « pacifiée » ?...

Et si c’était le même profil psychologique qui pousse les uns et les autres à vouloir gravir les échelons du pouvoir ?...

Est-ce que c’est un amour de son prochain ou une HAINE DES AUTRES ?...

 

Une telle tendance perverse, un tel fond négatif se parant des plus belles intentions, semble particulièrement développé chez nombre de nos dirigeants.

 Il suffit de se pencher sur l’affaire des « Milliards disparus de la Division Daguet ».

La véritable motivation de François Mitterrand, celle de détruire les Institutions, de prendre l’intégralité des citoyens pour des « Pov’Kons », de tenir un pays entre ses mains sachant que tous les contre-pouvoirs vont s’effacer, de jubiler d’un tel pouvoir – « Que dis-je ?... D’en jouir !... », ne serait-elle pas, en fait, à la base de ce crime contre nos Armées, contre les citoyens, contre la démocratie ?...

 

Certains de nos dirigeants ne seraient-ils pas, en fait, des monstres, des sociopathes mondains, des psychopathes cultivés, les mêmes que ceux qui sont emprisonnés pour des crimes ?...

 Les dernières études sur la psychologie des financiers, des traders, émettent l’hypothèse que ceux-ci sont des psychopathes.

Je vous recommande de lire : « Le monde financier serait-il dirigé par des psychopathes ?... »

http://www.rtbf.be/info/societe/detail_le-monde-financier-serait-il-dirige-par-des-psychopathes?id=7340243

 

Qu’en est-il de certains de nos politiciens ?...

Il faut savoir que 4% des êtres humains sont des sociopathes : ils n’ont pas de conscience, pas de sentiment, et les épreuves passent sur eux comme les gouttes de pluie sur les plumes d’un canard, ou d’un « capitaine de pédalo »…

Il est absolument indispensable de s’en protéger car leur soif inextinguible de pouvoir peut les conduire aux pires excès.

Nous y sommes actuellement.

 

Il n’y a pas d’autre solution, pour se protéger de ce type de personnalité perverse, que de MODIFIER LES INSTITUTIONS afin qu’elles permettent aux citoyens de rester à la barre !...

On en revient au TIRAGE AU SORT DES SENATEURS PARMI DES CITOYENS VOLONTAIRES où les partis politiques sont éjectés du jeu démocratique.

On peut aussi ajouter la création de Régions autonomes dotées d’un Parlement capable de légiférer et dont la moitié des Conseillers sont tirés, eux aussi, au sort.

 

En attendant ces indispensables améliorations de nos Institutions, il y a de quoi être inquiet car nous ne savons pas jusqu’où la dérive totalitaire  actuelle peut aller si les peuples ne s’y opposent pas...

 De plus, une fois que TOUS seront mis sur écoute, épiés, jugés, menacés dans leur vie privée, la crainte sera de tous les jours, de tous les instants…

La presse et les médias jetteront en pâture au public en continu des « asociaux », des « révoltés », des opposants politiques, et insisteront sur le sort qui leur est réservé.

 

Le comportement des citoyens se modifiera pour en faire des ESCLAVES SOUMIS, des ADULTES INFANTILISÉS par la « BONNE MAMAN ÉTATIQUE » qui veillera sur eux et les menacera immédiatement d’une réprimande, d’une sanction, comme les « PETITS » d’un à deux ans qui commencent à marcher, à attraper tout ce qu’ils peuvent, à faire toutes les konneries possibles et imaginables…

 

Oui, c’est cela…

Juste une régression infantilisante !...

 

 Jean-Charles DUBOC

 

 


Durcissement de notre totalitarisme mafieux (III)

 

Le détournement par François MITTERRAND, et quelques complices, des milliards de dollars versés à la France par le Koweït, l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes-Unis en 1991, permet d’affirmer que nous sommes devenus un authentique « Totalitarisme mafieux » comme je l’explique dans mon livre « LES MILLIARDS DISPARUS DE LA DIVISION DAGUET ».

Et ce totalitarisme est en train de se durcir par le vote de lois liberticides comme nous l’avons vu lors de la loi scélérate des Finances de la fin 2013 sur la délinquance financière.

Une nouvelle loi totalitaire sur le Renseignement vient d’être votée sans quasiment aucune opposition parlementaire.

Je reprends à ce sujet le texte paru dans Contrepoints du 23 avril 2015.

Il faut se battre !...

Bonne lecture !...

Jean-Charles DUBOC

 

La loi Renseignement est votée : ne nous laissons pas faire

 

Bien, la Loi Renseignement est votée. Comme c’était en première lecture, il y aura, espérons-le, quelques rebondissements ridicules (notre gouvernement de bras cassés nous assure quasiment cette éventualité). Néanmoins, à voir les trésors d’inventivité déployés (vrai/faux gouvernemental dédié, petites explications de textes de Cazeneuve lui-même, trémolos de Valls, vote en pleine nuit, par une toute petite poignée de godillots du gouvernement), vous pouvez être absolument certains qu’une surveillance, discrète mais massive, sera mise en place en France.

Ce n’est pas surprenant. Cela fait des années que le pays s’y prépare, les gouvernements précédents aplanissant largement le terrain législatif à coup de LOPPSI, LOPPSI 2, LCEN et HADOPI. On pouvait vaguement hausser des épaules, en notant qu’après tout, tant que Youporn et Facebook restaient disponibles, tout ça, c’était très théorique et réservé aux méchants. Mais maintenant on y est, tout le monde sera concerné d’une façon ou d’une autre.

Pour ceux qui n’y croient pas, ne vous inquiétez pas, votre tour viendra. Ne venez pas pleurer. Après tout, vous faites sans doute partie de ceux qui l’ont réclamé puisqu’ils sont majoritaires, dit-on…

Pour les autres, que pouvons-nous faire ? Doit-on attendre sans réagir ? C’est, tristement, une option. Une autre consiste à ne laisser aucune espèce de facilité au gouvernement et ses sbires. Comme le terrorisme n’est ici qu’un prétexte ridicule, éviter que les gros yeux de l’État n’aille regarder par dessus votre épaule n’est qu’une forme, tout à fait légitime, de défense.

 

Une première méthode radicale consiste à … plier bagages. Ce n’est pas simple, ni bon marché. C’est pourtant ce qu’ont décidé de faire quelques hébergeurs qui sentent déjà le vent du boulet. Au passage, encore une loi dont un des effets sera de favoriser l’emploi en France. Mesdames, messieurs du gouvernement, bravo.

Une autre méthode consiste bien sûr à chiffrer l’intégralité de vos échanges entre votre machine d’accès à internet et votre fournisseur. Pour cela, abonnez-vous à un VPN (virtual private network). Dit comme ça, cela paraît complexe, mais c’est en réalité très simple puisqu’en général, les fournisseurs de VPN proposent un logiciel qui, une fois installé, s’occupe de tout.

Il existe des services gratuits et payants. Les gratuits offrent souvent une bonne anonymisation de votre trafic internet, mais leur bande-passante est faible, ce qui ralentira notoirement votre navigation. On trouvera par exemple Freedom-Ip.

Cela peut suffire pour quelques utilisations spécifiques, mais, pour rappel, les « boîtes noires » gouvernementales se basent sur l’étude statistique de votre comportement global, et (normalement) pas sur votre contenu.

Dès lors, je recommande un chiffrement permanent de votre connexion. Et là, malheureusement, il vaut mieux payer un peu pour conserver une connexion de bon débit.

Citons dans ces catégories HideMyAssNordVPN ouCyberghost (Full disclosure : il en existe plein d’autres, et je n’ai pas été payé par ces fournisseurs spécifiques).

Alternativement, on peut se contenter de sécuriser seulement certains de ses usages, comme l’e-mail ou la navigation sur certains sites seulement.

Pour l’e-mail, Enigmail vous offre un cryptage assez fort, est relativement simple à utiliser, et existe aussi en module pour Thunderbird. Là encore, l’anonymat et la sécurisation demandent un peu de temps et de lecture du mode d’emploi, mais rien d’insurmontable, et le jeu en vaut la chandelle.

Pour la navigation, on ne présente plus guère TOR, l’outil d’excellence pour protéger vos communications. Certes, il n’est pas parfait, mais il suffira amplement à rendre extrêmement pénible la récolte de méta-données sur vos connexions, au travers d’un browser dédié – rappelons qu’il est suffisamment enquiquinant pour la NSA elle-même, qui dispose de moyens autrement plus importants que les services français d’espionnage.

 

Et peu importe ici que vous ne soyez pas un terroriste ou un hacktiviste chevronné : le fait d’utiliser ces moyens, légaux, constitue en soi un message politique clair que non, vous n’êtes pas prêt à vous laisser espionner, à lâcher un pan entier de vos libertés pour calmer les excitations maladives de nos dirigeants et les aider dans leur appétit de pouvoir toujours plus grand.

Ces quelques éléments ne constituent bien sûr que des pistes pour vous inciter à vous protéger contre un État qui devient inquiétant d’omniprésence.

On trouvera d’autres ressources, comme ici et, ou encore  par exemple. Et au passage, profitons-en pour saluer une démarche intéressante, la Brique Internet, de Lorraine Data Network. Elle mérite d’être connue puisqu’elle propose un kit « tout en un », un boîtier physique qui se charge de sécuriser votre connexion via un VPN et permet aussi de s’auto-héberger. Je vous recommande la petite vidéo disponible sur le site qui explique très bien tout ça.

 

Enfin, rappelons pour mémoire le nom des cinq députés, les seuls, qui ont voté CONTRE cette loi. Pour une fois qu’on peut en remercier quelques-uns …

Isabelle Attard

Jean-Jacques Candelier

Sergio Coronado

Laure de La Raudière

Lionel Tardy

Le gouvernement français a décidé de mettre les internautes sous surveillance.

Le parlement, à cinq députés près, en usant à la fois de la pire des tactiques (faire voter en pleine nuit une loi inique), la pire des excuses (celle d’un terrorisme qui n’utilise plus internet pour s’organiser) et la pire des méthodes (l’appel à l’émotion pour manipuler l’opinion), a lamentablement suivi comme un bon soldat.

Rien, cependant, ne vous oblige à faire pareil. Rien ne vous interdit, pour le moment, de vous opposer.

Profitons-en, ça ne durera pas.

 

Source : http://www.contrepoints.org/2015/04/23/205133-pjlrenseignement-ne-nous-laissons-pas-faire