Groupe Jean Renaudin Flux

Hommage au colonel Alain LE GUEN (1952 – 2015)

 

Le lieutenant-colonel Alain LE GUEN faisait partie de ma petite équipe de « guerriers de l’ombre » qui lutte contre la corruption de la classe politique.

 

Nous nous sommes rencontrés, lors d’un repas au Yacht Club de France, en mai 1998.

L’objet de notre rencontre, organisée par quelques amis, était le détournement par François Mitterrand des indemnités de la guerre du Golfe virées en 1991 à la France par le Koweït, les Emirats Arabes-Unis, et l’Arabie Saoudite,

Un fantastique scandale d’Etat, étouffé par les principaux "ténors" de la classe politique et qui l’est toujours…

Alain était alors officier de la DGSE.

L’Etat-major des armées, et en particulier les "services", avaient terriblement mal pris cette affaire. Beaucoup était révoltés. Mais le devoir de réserve qui leur est imposé les empêche d’agir directement sur les affaires politiques.

Nous avions les mêmes origines familiales. Nous étions tous les deux issus d’une famille de marins-pêcheurs à Terre-Neuve, lui de Bretagne, et moi-même de Fécamp.

Un très curieux rapprochement culturel qui forme des hommes droits, tenaces, habitués au risque, mais aussi humain. Il avait fait Saint-Cyr et moi-même une formation de pilote de ligne à l’ENAC. Deux trajectoires bien différentes qui se sont croisées sur une affaire de corruption qui nous a révolté l’un et l’autre.

C’était un peu mon « Ange-gardien ».

Enfin son service, disons…

Une indéniable sympathie nous a rapprochés. Nous partagions aussi le goût pour la voile et la formation humaine des jeunes, par la navigation en haute mer, à bord de grands voiliers-écoles.

Et pendant 17 ans, nous nous sommes suivis, ici et là, en fonction des occasions que présente la vie.

Il est apparu dans les affaires seulement une fois. Très discrètement. Dans un courrier au Président. Il était toujours prêt à foncer. Même très affaibli.

Alain nous a quittés.

Il a été inhumé en Bretagne, le 24 novembre 2015.

Je tenais à lui rendre hommage.

Bonne route et bon vent, Alain.

Et merci encore.

 

Jean-Charles DUBOC

 


Hommage à Jean Renaudin (1924 – 2008), Haut fonctionnaire de la Douane

Dans cette note, je désire rendre hommage à Jean Renaudin, Haut fonctionnaire de la Douane.

 

Jean Renaudin était un proche dont j’ai pu apprécier la droiture, la rigueur, la force morale, le dévouement et la sensibilité.

 

Il était aussi humble.

 

Jean Renaudin m’a apporté un soutien immédiat lorsque j’ai dénoncé à la BCR du Havre le détournement des indemnités de la guerre du Golfe attribuées à la France en 1991.

 

Il m’a donné des éléments très précieux pour la lutte que je mène depuis dix ans afin de révéler au public cette très grave affaire de corruption qui signifie que notre pays a connu, sous François Mitterrand, une dérive totalitaire de type mafieux.

 

Son soutien a aussi représenté celui de la plus haute hiérarchie de la Douane.

 

En effet, Jean Renaudin avait fait une carrière exceptionnelle dans la Douane puisqu’il fut l’un des cinq directeurs à compétence nationale (Nord-Ouest).

 

Jean Renaudin a été à l’image des hauts fonctionnaires qui ont fait la France ; il est toujours resté fidèle à ses idées, et son éthique a été le garant de sa vie professionnelle et familiale.

 

Il était aussi gaulliste et nous partagions les valeurs qui sont à la base d’un Etat fort et humain.

 

Jean Renaudin nous a quitté après avoir servi la Fonction Publique jusqu’au bout, discrètement…

 

Il repose, en Paix, dans un petit village de Normandie, près des plages du Débarquement.

 

Jean-Charles Duboc