GARDE NATIONALE Flux

La garde Nationale ?

 

 

Ont-ils vraiment déjà oublié ? 

 

J’entends ici et là quelques citoyens, et même parmi les plus éminents, puisque « François III », le « capitaine de pédalo » pris dans la tempête, l’évoquer.

Le sang sèche-t-il si vite que ça quand il rentre dans l’Histoire qu’ils en deviennent amnésiques ?

Chez notre « prince guerroyant, il l’envisage comme constituée de réservistes.

Ce serait tourner le dos à un modèle né avec la Troisième république qui avait voulu en finir avec un corps très controversé.



C’est vrai que l’époque semble très particulière depuis les attentats du 13 novembre dernier : Après la dictature policière, qui vous cerne tous toujours plus, on est entré samedi dernier dans une « douce dictature administrative », avec les premières perquisitions administrative et même la ville de Sens sous couvre-feu.

L’étape suivant sera « l’état de siège », où le pays pourrait passer sous le régime de la justice militaire.

Peut-être faudra-t-il attendre pour ça que quelques « pickups » « toto-yaya » armés de mitrailleuses descendent les Champs-Élysées en tirant sur tout ce qui bouge sur la plus « belle avenue du monde », peut-être pas.

Là, ce serait certain, on rappellera les réservistes !


Mais revenons au discours du 16 novembre devant le Congrès de Versailles, quand « François III », homme dit de « gôche », socialiste de surcroît, a repris une idée qui circulait depuis des années à droite e l'extrême-droite, celle de créer une « garde nationale encadrée et disponible », formée de réservistes de l'armée, pour lutter contre le terrorisme.

Ce nouveau corps est en réalité inspiré par l'exemple des États-Unis et ne fait pas directement référence à la « garde nationale » gauloise qui a existé entre 1789 et 1871 dans l'Hexagone.


Pour autant, entendre un président de la République évoquer explicitement devant le parlement réuni à Versailles l'idée d'une « garde nationale » était encore inimaginable voici quelques années.

La « garde nationale » a, en effet, laissé un souvenir contrasté dans l'histoire de mon pays (celui que j’aime tant…) et l'établissement durable de la République a souvent été identifiée avec sa suppression.

La garde nationale est née en « Gauloisie révolutionnaire » le 14 juillet 1789. Créée par la municipalité de Paris, elle a alors immédiatement une double vocation qui restera longtemps la sienne : Défendre la Révolution contre l'armée du roi dont on craint alors l'intervention dans la capitale et défendre la propriété contre un peuple qui s'est soulevé et qui fait alors craindre le pillage.

Après la prise de la Bastille, la monarchie reconnaît cette garde nationale parisienne qui est placée sous la direction de La Fayette et sous la responsabilité de l'Assemblée constituante. 

Progressivement, elle s'étend dans tout le pays pour remplacer les diverses milices de l'ancien régime et devenir une vraie « armée de l'intérieur. »

Mais la garde nationale est surtout une armée de la bourgeoisie.

En octobre 1791, sa composition est éclaircie : Son service est rendu obligatoire pour les « citoyens actifs », ceux qui paient assez d'impôts pour voter.

Les autres, « citoyens passifs », peuvent y participer sous réserve d'être jugés « bien intentionnés. »

Une distinction qui disparaîtra avec la chute de la monarchie en août-septembre 1792, mais elle restera toujours « la force armée » de la bourgeoisie, car le garde national doit payer son équipement lui-même.

Progressivement et face aux événements de la Révolution, la garde nationale se divise et devient une force ambiguë.

Le 17 juillet 1791, La Fayette l'utilise pour tirer sur la foule réunie au Champ-de-Mars venu pour demander la fin de la monarchie après la fuite à Varennes.

Mais, au printemps 1792, les gardes nationales se mobilisent pour défendre le territoire et celle de Paris participe le 10 août à la prise des Tuileries et à la chute de la monarchie.

Sous la terreur, la garde nationale est étroitement surveillée par le pouvoir montagnard qui, un temps, mis en place une « armée révolutionnaire des départements » au recrutement plus populaire, mais qui inquiéta tant qu'elle fut à son tour dissoute.


Après Thermidor, la garde nationale se divise encore davantage, à l'image de la bourgeoisie, entre ceux qui soutiennent un retour de la monarchie et les défenseurs des «acquis révolutionnaires. »

Le 13 vendémiaire an IV (5 octobre 1795), la garde nationale de l'ouest parisien, monarchiste, se soulève pour rétablir le trône.

Les insurgés sont arrêtés par les canons du général Bonaparte sur les marches de l'Église Saint-Roch, rue Saint-Honoré.

Le Directoire décide alors de supprimer la hiérarchie de la garde nationale et de placer ce corps sous la responsabilité directe de l'État.

Sous le consulat et l'Empire, la garde nationale est ainsi intégrée à l'armée, utilisée sur le champ de bataille et pour la défense du territoire.

La Restauration réforme et réorganise la garde nationale.

Louis XVIII veut s'attacher la bourgeoisie et, en 1816, en établit le service pour tous les citoyens payant les contributions directes.

La garde nationale retrouve son organisation et son rôle de 1791 : Le maintien de l'ordre intérieur qui était donc confié aux plus fortunés des Gaulois.

On rappelle en effet que payer un peu l'impôt direct était « élitiste ». Il n’y en avait que quatre, les « quatre vieilles » comme autant de « contribution » : L'impôt foncier pour les propriétaires, l'impôt mobilier sur la valeur du loyer payé, la patente pour les revenus du commerce et l'impôt sur les portes et fenêtres, qui devaient frapper le luxe.

Les officiers de la garde nationale sont alors vus comme des « personnages » et ne sont pas peu fiers de cet honneur.

Charles X, pourtant commandant de la garde nationale lorsque son frère Louis XVIII était roi, se méfie de ce corps bourgeois qui refuse sa politique de réaction féodale.

En 1827, il dissout la milice parisienne.



Mais cette dernière se reforme spontanément au cours des « trois glorieuses » de juillet 1830 qui chasse le roi.

La garde nationale se présente alors comme la garante de la « charte », la constitution d’alors, et du régime parlementaire contre toute tentative de retour à l'autocratie.

La Fayette reprend son commandement et impose un nouveau roi : Louis-Philippe, le « roi bourgeois », qui fait de la garde nationale le plus sûr instrument de son régime.

Et lors des insurrections républicaines de 1832 et 1833, la garde nationale fait preuve d'une fidélité sans faille.

Mais, progressivement, les gardes nationaux se détournent d'un régime de plus en plus sclérosé. Le refus de Guizot, chef de fait du gouvernement de Louis-Philippe, de 1840 à 1848, d'élargir le droit de vote mécontente beaucoup de bourgeois imposés, mais non électeurs.

La crise économique de 1846-47 fait le reste : La garde nationale participe à la « campagne des banquets » qui demande une réforme du régime.

C'est d’ailleurs lors d’un de ses banquets, le 22 février 1848, qu’est provoquée une nouvelle insurrection.

La garde nationale ne défend plus alors le régime et il tombe en quelques jours.

Participant à la chute de Louis-Philippe en février, la garde nationale participe également fortement à l'écrasement de l'insurrection populaire à Paris du 22 au 25 juin 1848 et à la répression qui suit et qui fait plusieurs milliers de morts.

La garde nationale prouve ainsi avant tout que, quel que soit le régime, qu’elle est une arme de défense de la propriété privée et un moyen de réduire par la répression les revendications qui se sont fait jour après février, une armée de « classe sociale » : Le droit au travail, notamment.

Dans « La Lutte de Classes en France », qui relate ces événements, Karl Marx souligne que « aux journées de juin, personne n'avait plus fanatiquement combattu pour la sauvegarde de la propriété et le rétablissement du crédit que les petits bourgeois parisiens. »

La gauche se détourne alors de la garde nationale qui, en réalité, devient redoutable pour le pouvoir comme pour le peuple.



Mais, lors du coup d'État du 2 décembre 1851, la garde nationale ne défend pas du tout l'Assemblée Nationale et la république. Elle se rallie, comme la bourgeoisie gauloise,  au «régime fort » de Louis-Napoléon Bonaparte qui, un an plus tard, devient Napoléon III.

Et ce dernier s'en méfie et la réduit à un rôle très secondaire, même lorsqu'éclate en 1870 la guerre contre l'Allemagne. 

Pourtant, après la défaite de Sedan le 2 septembre et la chute de l'Empire le 4, la garde nationale change de nature. Elle n'est plus limitée à la bourgeoisie, mais est élargie au peuple parisien.

C'est cette garde nationale, désormais forte de 500.000 hommes et devenue populaire, qui organise le long siège de Paris d'octobre 1870 à janvier 1871.

Et l'essentiel de ces combattants estiment que les dirigeants républicains ont tout fait pour empêcher de briser le siège et ils n'acceptent ni le pouvoir de l'assemblée monarchiste élue en janvier, ni les conditions de la paix voulue par cette assemblée.


Durant ces terribles mois de privations et d'épreuve, la garde nationale a changé de nature.

Elle n'est plus la force armée des « milices bourgeoises » de maintien de l'ordre qu'elle a été depuis 1789, elle est devenue une armée du peuple résistant et révolutionnaire.

Et c'est précisément pour cette raison qu'elle inquiète le pouvoir issu de l'assemblée conservatrice.

En février, cette armée s'organise en une Fédération de la garde nationale qui devient une puissance politique de résistance, au nom de Paris, au pouvoir légal.

Le nouveau chef du pouvoir exécutif, Adolphe Thiers, décide alors de désarmer la garde nationale parisienne en saisissant ses canons stationnés sur les hauteurs de Montmartre le 18 mars 1871.

L'opération est un fiasco et tourne à l'émeute.

Les autorités quittent Paris pour Versailles.

La capitale se constitue bientôt en Commune dont l'armée est constituée principalement par la garde nationale. 

Cette Commune sera écrasée par l'armée durant la « semaine sanglante » du 21 au 28 mai 1871 où l'on comptera plus de 30.000 morts et qui se terminera au mur des fédérés, au cimetière du Père Lachaise, de sinistre mémoire.

Le 25 août suivant, la garde nationale est supprimée par Thiers qui, au temps de Louis-Philippe, l'avait tant louée.

Elle disparaît ainsi de l'histoire de mon pays jusqu'à nos jours.

En 72 ans d'existence, ce corps a été souvent utilisé politiquement ou au bénéfice d'une certaine catégorie.

La dissolution intervient d'abord pour en finir avec une armée « rouge », mais lorsque, après 1877, la République s'installe comme régime, elle refuse de recréer une garde nationale.

Le nouveau régime promeut un autre modèle : Celui d'un peuple en armes, mais uni autour de son pouvoir politique démocratique.

L'ancienne garde nationale était bien trop une  « milice bourgeoise », celle de la Commune bien trop socialiste et parisienne pour jouer ce rôle, la République prétend les remplacer par une armée à laquelle participent tous les citoyens et qui défend l'intérêt général.


En 1905, le service militaire généralisé (jusqu'ici, on tirait au sort les conscrits et l'on pouvait « payer » un remplaçant) vient compléter ce dispositif.

Après la libération, le désarmement des résistants s'est effectué au nom de ce même modèle : Celui de n'armer personne en dehors de l'armée et des forces de police.

Un beau bras de fer entre le CNR et les résistants communistes…

L'instauration d'une garde nationale, même issue de réservistes comme outre-Atlantique, n'est donc pas neutre politiquement et historiquement.

La suppression du service national voulue par « le Chi », faute d’intendance adéquate, et l'émergence d'un nouveau type de menace modifient sans doute et désormais la donne. 


Vous imaginez bien qu’en rétablissant une garde nationale, en proposant aux maires de disposer d'armes, le Président s'éloigne indéniablement un peu plus d'un certain modèle républicain qui prévalait depuis plus de 120 ans, celui-là même qu’il a été chargé de sauvegarder au moment où l’on sentait bien une dérive droitière, autoritariste, enfler chez « Bling-bling » vers la fin de son mandat.

Pensez bien que même si la raison commanderait d’aller de l’avant dans ce sens, mon cœur et ma mémoire s’y oppose compte tenues des leçons que nous a données l’Histoire de mon pays.

Mais qui puis-je ?


C’est quand même pas de chance : Nos valeurs républicaines trahies par ceux-là même qui sont censés les défendre le mieux, à cause de quelques abrutis chargés jusqu’à la gueule aucaptagon, quelle leçon d’humilité face à l’Histoire !

Le tout avec une armée sous-dimensionnée pour les missions qu’on lui confie, une police sous-équipée malgré les lois sécuritaires votées en rafales serrées ces derniers mois et les budgets renforcés sous peu (Pacte de sécurité au lieu de pacte de stabilité, qui peut être contre ces priorités ?), on fait tranquillement le lit de la droâte-extrême qui n’aura bientôt plus qu’à se glisser dans des draps tout neufs.

Demain les régionales comme d’un dernier avertissement, après-demain, un seul tour, le premier…

J’enrage figurez-vous, j’enrage.

Pourvu que je puisse avoir tort…

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2015/11/la-garde-nationale.html

 


TERRORISME : de la nécessité d'armer les citoyens

 

Création d’une Garde Nationale

 

Le bilan est terrible : 129 personnes assassinées et 352 blessés dont 99 en grande urgence.

Les attentats terroristes du vendredi 13 novembre n’ont pas pu être anticipés. Aucune information, aucun indice n’a permis d’arrêter une opération planifiée par l’Etat islamique.

La Loi Renseignement a montré ses limites : mis à part espionner toujours un peu plus les citoyens elle a été incapable d’avoir la moindre information sur cette opération.

Le plan Vigiepirate n’a rien empêché.

Apparemment, il n’y a que huit terroristes impliqués. Cela fait 60 personnes abattues ou blessés pour chaque tireur. Aucune victime n’a pu faire face. La seule solution a été la fuite lorsque c’était possible.

L’Etat d’urgence est déclaré et le contrôle aux frontières rétabli.

Un massacre comme celui de Paris a peu d’équivalents connus.

Il est similaire à la prise d’otage du « Nord-Ost » à Moscou le 23 octobre 2002 où 850 spectateurs du théâtre de la Dubrovka présents à une comédie musicale ont été pris en otage par 39 terroristes tchéchènes. Le bilan avait été terrible : 130 personnes furent tuées, notamment pendant l’assaut.

On doit aussi signaler les centaines d’enfants et d’adultes pris en otages le 1er septembre 2004 dans l’école n°1 de Beslan en Ossétie du Nord lors de la seconde guerre de Tchétchénie. Le bilan officiel est de 344 civils tués dont 186 enfants.

Le summum de l’horreur ayant été atteint aux USA le 11 septembre 2011 lors des attentats du World Trade Center où 2.973 personnes furent tuées et 6.291 blessées.

Lors des attentats contre Charlie Hebdo j’avais été extrêmement surpris que les terroristes puissent ensuite traverser Paris puis la banlieue sans problème. Il y a manifestement une incapacité de la police à isoler rapidement un quartier de façon à empêcher la fuite des terroristes.

Et aucune des victimes n’était armée. C’était quand même un peu naïf, pour ne pas dire « Bizounours » compte-tenu des caricatures mises en ligne.

Dans le cas des attentats récents en plein cœur de Paris, les terroristes n’ont fait face à aucune opposition. Ils ont pu abattre des jeunes à la terrasse d’un café, des spectateurs, sans qu’aucun n’ait pu faire face.

Pensez-vous qu’à Tel Aviv cela aurait pu se passer ainsi ?...

Parce qu’on en est là !...

Depuis la recrudescence des attentats en Israël, tous les citoyens israéliens détenteurs d'un permis de port d'armes sont appelés à sortir armés et à mettre leur pistolet bien en évidence.

Sommes-nous loin de cette situation qui semblait jusqu’à maintenant parfaitement impensable dans notre pays ?...

Pas tellement !...

Encore quelques attentats islamistes dans la capitale et il faudra bien trouver une solution face à l’incapacité des forces de police à anticiper ce type d’action. La loi Renseignement a montré ses limites et le renseignement classique a beaucoup de difficultés à pénétrer des petits groupes terroristes.

Ce type d’attentat est quasiment imparable dans une cité pacifiée comme l’est Paris où il faudrait des centaines de milliers de policiers et de militaires supplémentaires pour véritablement sécuriser toute l’agglomération parisienne.

Difficilement possible à moins de créer un état totalitaire ou l’armée et la police sont partout, et à quel coût pour les libertés et les finances publiques ?...

Une opinion partagée par le juge antiterroriste Marc Trévidic :

« L'évidence est là : nous ne sommes plus en mesure de prévenir les attentats comme par le passé. On ne peut plus les empêcher. Il y a là quelque chose d'inéluctable ».

A propos de Vigipirate et de Sentinelle : « Ce dispositif protège certains endroits, rassure la population. Mais, en fait, il déplace la menace. Cela n'évitera jamais que des hommes déterminés passent à l'action ici ou ailleurs. Si cela leur paraît trop compliqué de s'en prendre à un objectif sous surveillance, ils en trouveront un autre. Un cinéma, un centre commercial, un rassemblement populaire… ».

Bien sûr, on peut toujours essayer de se pencher sur le passé et l’actualité de ces dernières années pour connaître les raisons de ces attaques sur notre sol. Il faut bien remarquer que ce n’est pas l’Allemagne, la Grande Bretagne, l’Italie, ou d’autres pays européens qui sont visés, mais bel et bien, et, en priorité, notre pays.

De la même façon que l’on peut expliquer la montée du nazisme dans l’Allemagne des années 1920 et 1930, on pourrait aussi trouver les raisons, étalées sur plusieurs décennies, qui ont conduit les populations musulmanes du Proche et du Moyen-Orient à s’entre-déchirer et à se lancer dans une guerre de religion qui arrive chez nous.

Il est bien tard pour "renverser la vapeur".

Le mal est fait et nous devons prendre des mesures dignes d’une démocratie, mais, en aucun cas, en renforçant le totalitarisme actuel comme cela a été fait lors du vote sur la loi Renseignement.

La solution passe par plus de liberté et de responsabilité des citoyens.

Malgré tout, le pire est à venir.

Mon propos est simplement d’essayer de trouver une solution pour faire face très rapidement à des attentats terroristes car les forces de l’ordre ne pourront qu’arriver trop tard lors d’attentat comme on a pu le constater au Bataclan où seulement trois individus ont pu tuer ou blesser 300 personnes avant l’arrivée de la police.

Et cela sans aucune réaction des spectateurs qui n’ont pas eu d’autre choix que de se faire « tirer comme des lapins ». Chaque terroriste a pu abattre 100 personnes à lui tout seul, sans aucune opposition.

Cela m’a fait penser aux massacres des Juifs à Babi-Yar à Kiev, en Ukraine, le 29 septembre 1941. Bien sûr, ce n’est pas la même échelle mais c’est le même type d’élimination. La sauvagerie humaine est de retour et elle est entrée dans les murs de nos villes.

Les islamistes de Daech massacrent des civils en Syrie, vendent des captives aux marché aux esclaves, mettent en esclavage sexuel des gamines de huit ans, détruisent des ruines millénaires, font exploser des avions de ligne, et maintenant ils tuent aveuglément des civils chez nous.

La base psychologique de cette organisation terroriste est celle d’une « paranoïa collective » proche de celle des Nazis. Ceux-ci avaient le culte du chef, de la supériorité de la race aryenne, et, avec cela, ils estimaient avoir le droit de tuer, piller, détruire, pour construire un « Grand Reich » qui devait durer mille ans.

Les barbares islamistes sont les jouets d’une autre « paranoïa collective ». Elle est de type religieux et ses fondements sont basés sur une tromperie et sur l’appel au « fond barbare de l’humanité ». Ils ont la volonté d’étendre leur barbarie, d’imposer la charia à la planète afin d’instaurer un « Grand califat ».

La barbarie est dans nos cités.

Cela signifie aussi que l’Etat a échoué dans sa grande fonction régalienne de police et de défense.

 

Le rôle de l’Etat face aux actes terroristes

Notre Etat se mêle de tout, régente le plus possible, encadre les comportements par toujours plus de lois, de décrets et de règlement, mais n’arrive pas assurer l’une de ses principales fonctions régaliennes qui est la protection des personnes et des biens, avec la Défense et l’Intérieur.

Il faut avouer que les attentats de Daesh à Paris 13 novembre révèlent que la principale fonction régalienne de l’Etat est mise en échec.

Ce n’est pas faute d’avoir une loi renseignement qui permet d’espionner chaque individu dans ses communications téléphoniques, internétiques, de déplacement, fiscales !... Cette loi renseignement qui surveille 31 millions de personnes entre 18 ans et 65 ans a été absolument incapable de détecter la préparation des attentats. En fait, il suffit de surveiller 5000 personnes, des fanatiques islamiques, pour réduire sensiblement les risques d’une attaque.

Malgré tout, peut-on être sûr que, même avec des dispositifs toujours plus sophistiqués, avec plus de coopération internationale, avec le rétablissement du contrôle aux frontières, avec des bombardements en Syrie, avec demain des OPEX pour neutraliser Daesh sur le terrain, il n’y aura pas quelques individus qui passeront à travers les mailles du filet ?...

De nombreux spécialistes, comme le juge anti-terroriste Marc Trévidic, pensent que c’est « mission impossible ».

Aussi, il faut se préparer à devoir faire face à la menace terroriste pour plusieurs années, et peut-être même plusieurs décennies.

L’Etat doit se concentrer sur ses grandes fonctions régaliennes et laisser aux citoyens la liberté pour régler des affaires qui sont de leur ressort. Parce que l’on en est arrivé à réglementer la vente des chatons et des toutous entre Français !... Et il faut des fonctionnaires pour ça !... Est-ce que ce n’est pas du gaspillage d’argent public alors que des besoins pressants et nouveaux vont apparaître pour assurer notre sécurité ?...

Les forces de l’ordre et l’armée ne pourront jamais surveiller l’ensemble du territoire en continu, et, demain, des attentats peuvent avoir lieu n’importe où en région parisienne, dans un lycée, dans une école, une autre salle de spectacle et d’autres bistrots, dans un tramway de Rouen ou du Havre, dans une brasserie de Limoges, sur un marché de Noël à Strasbourg, dans un café de Marseille, dans un grand hôtel de Nice, dans un TGV, dans un TER, etc…

La surveillance totale du territoire pour éviter des attentats est impossible.

Aussi, il faut innover !...

Et aller vers plus de liberté du citoyen qui assurera lui-même sa sécurité avec l’aide de l’Etat. 

Il est temps d’armer des citoyens sélectionnés et entraînés par la défense, sous contrôle de la gendarmerie et de la Justice.  

Bien sûr, il est hors de question de mettre en vente libre les armes comme c’est le cas aux Etats-Unis. On en voit les résultats régulièrement dans les campus.

Et si on prenait modèle sur les Suisses ?...

 

La Garde Nationale, créée en 1789 par la Révolution Française

Les Suisses ont développé une « armée de milice » dès le Bas Moyen Âge lorsque les cantons créèrent leurs propres milices. Cette armée est basée sur le principe d’une « armée de citoyens » et les constitutions fédérales de 1848 et 1874 imposèrent aux jeunes adultes l’obligation de servir la patrie.

En 1999, le principe de milices appliqué à l'armée fut explicitement mentionné dans la constitution fédérale.

Les soldats suisses gardent leur arme personnelle chez eux ainsi que leur uniforme et une partie de leur équipement pour faire face à mobilisation immédiate.  Ils disposent de munitions en quantité limitée : 50 cartouches pour le Fass 90 ou 24 cartouches 9 mm pour les possesseurs de P220.

Une armée de milice redoutablement efficace, immédiatement disponible, bien entraînée, et qui a dissuadé les Allemands d’envahir leur pays en 1870, 1914 et 1940.

Il me semble, compte-tenu de la situation dramatique actuelle, que nous devrions nous inspirer de nos voisins Helvètes en appliquant des mesures particulières pour faire face à la menace terroriste et en prenant le meilleur des technologies de communication.

Et puis aussi… peut-être aurait-il fallu être un peu plus neutre dans les affaires du monde…

Si on se penche sur l’Histoire de l’armée dans notre pays, on découvre que nous avons eu une armée de milice, la Garde Nationale, qui a été créée lors de la Révolution Française. Elle était l’héritière des milices de l’Ancien Régime.

L’idée de développer une Garde Nationale est étudiée depuis plusieurs années par la Fédération des Anciens des Missions Extérieures (FNAME), le Groupe Janus, et elle est maintenant reprise par différentes personnalités dont François HOLLANDE, Christophe Lagarde (UDI), Edouard PHILIPPE (député-maire du Havre), Jean-Luc Mélenchon.

 

La FNAME propose d’ajuster à notre pays le système de garde nationale modèle suisse et définit ainsi ses missions :

  • Maintenir l’ordre dans notre pays ;
  • Renforcer le plan Vigipirate ;
  • Apporter un soutien lors de patrouille en compagnie de policiers et gendarmes ;
  • Contribuer au renforcement de nos frontières ;
  • Renforcer la lutte contre le terrorisme ;
  • Relais sociaux civils militaires ;
  • Actions d'assistance humanitaire et de secours d'urgence lors de catastrophes naturelles et technologiques.

 

Mais, dans le cas de la création d’une Garde Nationale, et face au développement du terrorisme, il me semble souhaitable de passer à la « vitesse supérieure » et d’accorder des ports d’armes aux réservistes de façon à ce qu’ils aient sur eux leur pistolet, avec un minimum de munitions, de façon à faire face immédiatement à une attaque terroriste qui aurait lieu sous leurs yeux.

Parce que nous passons en « période de guerre » et il faut imaginer le pire : chaque ville, chaque école, chaque lycée, chaque moyen de transport comme le métro, le train, le bus, le tramway, et tant d’autres endroits peuvent être des cibles pour les terroristes.

Nous sommes dans la pire des situations et il faut se préparer à y faire face.

Par contre, les technologies modernes pourraient être d’un grand secours pour développer un réseau de citoyens armés par la défense.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser ce ne serait pas une militarisation de la société mais la possibilité de donner à chaque individu volontaire, sélectionné et contrôlé, d’avoir une arme sur lui pour sauver sa peau et celle des personnes à proximité, que ce soit au travail ou en déplacement.

On peut même imaginer que chaque porteur d’une arme soit doté d’un smartphone crypté qui permette à chaque instant à la gendarmerie ou la police de savoir où il est et de connaître ainsi précisément, et à chaque instant, le nombre de citoyens porteur d’une arme à un endroit précis.

Je vais prendre quelques exemples très précis pour bien montrer les extraordinaires possibilités d’une telle structure :

  • Le cas du voyage en TGV. Tout le monde connaît le cas de l’attentat loupé dans le Thalys du 21 août 2015. Heureusement qu’il y avait deux Marines américains au bon moment et au bon endroit !... Nous avons eu beaucoup de chance en fait… Dans le cas où un ou deux hommes d’affaires bien entraînés auraient été dans le wagon, avec pour chacun d’eux un automatique, l’affaire aurait été réglée tout aussi rapidement ;
  • Le cas des consommateurs attablés devant le café « La Belle Equipe», rue de Charonne, ou 19 personnes ont été abattues. Ils ont été tirés comme des lapins sans pouvoir réagir. Un ou deux consommateurs dotés d’une arme auraient pu, peut-être, réduire sérieusement le carnage ;
  • Le pire des cas est celui du Bataclan où 90 personnes ont laissé leur vie et près de 200 ont été blessées plus ou moins grièvement. Il aurait suffi de deux ou trois spectateurs armés, placés dans la salle à des endroits stratégiques (ex : derrière un pilier) pour arrêter immédiatement le massacre.

Mais, à côté du carnage à l’arme automatique et à la ceinture d’explosif par des terroristes camés au captagon, il y a d’autres possibilités d’attentats qui provoquent des dégâts considérables avec énormément de tués et de blessés.

 

TGV

Un point qui m’inquiète un peu : un TGV d’essais a déraillé samedi 14 novembre à 15H30 près de Strasbourg. Un type d’accident qui n’était jamais arrivé à la SNCF. Le bilan est de 11 morts et 4 blessés graves.

La capacité d’une rame TGV Duplex est de 516 passagers et on imagine le nombre de victimes d’un déraillement à grande vitesse.

Il faut attendre les conclusions de l’enquête pour savoir si c’est un attentat.

 

Gaz sarin

Le 20 mars 1995 a eu lieu à Tokyo une attaque au gaz sarin dans le métro. L’attentat fut commis par des membres de la secte Aum.

Treize personnes ont été tuées et des milliers d’autres ont été plus ou moins gravement blessés. Vingt ans après, 70% des victimes souffrent toujours de troubles oculaires.

Le sarin (GB) est une substance inodore, incolore et volatile de la famille des organophosphorés, extrêmement toxique pour l’homme. Il est environ 500 fois plus toxique que le cyanure.

C’est un neurotoxique comme le soman (GD), le tabun (GA) et le VX (dix fois plus mortel que le sarin). Il est extrêmement dangereux car 0,01 ppm de ce gaz peut être fatal. Ce gaz pénètre par les voies respiratoires ou par simple contact avec la peau et passe directement dans le sang pour agir sur le système nerveux. Il agit en bloquant la transmission de l’influx nerveux, provoquant la mort par arrêt cardio-respiratoire. Les victimes ressentent d’abord de violents maux de tête et présentent des pupilles dilatées. Elles sont ensuite agitées de convulsions, sont victimes d’arrêts respiratoires et tombent dans le coma avant de mourir.

Le gaz sarin était considéré comme une « arme chimique de guerre », avant d’être classé « arme de destruction massive » par les Nations Unies le 3 avril 1991. Sa production et sa conservation sont interdites depuis 1993

Un masque à gaz protège les voies respiratoires mais comme le gaz sarin est également être absorbé par la peau il faut avoir une tenue NBC pour être indemne.

Les risque d’attentat au gaz sarin sont pris très au sérieux par les pouvoirs publics. Le 14 novembre dernier, soit le lendemain des attaques terroristes à Paris et Saint-Denis, un arrêté a été pris par le Ministère de la Santé, autorisant l’utilisation et la distribution par les professionnels de santé du sulfate d’atropine en solution injectable.

Ce médicament est utilisé essentiellement comme antidote à l’exposition aux neurotoxiques organophosphorés dont le gaz sarin.

 

Concernant le financement d’une Garde Nationale,

Bien sûr, il va falloir financer une Garde Nationale s’il est décidé de la développer. Les chiffres avancés sont dans une fourchette annuelle comprise entre 4 et 6 milliards d’euros. Une somme très importante qui n’est guère dans nos moyens actuellement.

Aussi, il va peut-être falloir se pencher sur le détournement des « milliards de la Division Daguet ». Il y a quand même quelques milliards d’euros à récupérer.

Ce qui nous fait revenir à la guerre du Golfe de 1990/1991.

Et on pourra aussi faire le bilan de la politique menée par la coalition après cette guerre. Les fonds détournés et escroqués ont fini dans la poche de nos dirigeants politiques !...

Au lieu de lancer de grands programmes économiques et de formation humaine, le pillage a été de rigueur en Irak. Les jeunes Irakiens ont vécu depuis 25 ans et plus  dans un univers de guerre, de violence, de haine. Faut-il s’étonner de leur cruauté de drogués au captagon, de leur manque d’empathie, de leur fanatisme ?...

On en paie maintenant les conséquences.

 

Jean-Charles DUBOC