Economie Flux

La semaine prochaine Cash Investigation enquête !

 

Mais pas sur ce qu’on attendait…

La presse aux ordres, décidément… Mardi 16 janvier 2018 à 21 heures sur « Trans-deux », vous aurez droit à un nouvel épisode de « Cash Investigation » d’Élise Lucet.

Ma lettre (et ce n’est hélas pas celle de Ludwig van Beethoven)  sera restée – au moins un temps – lettre-morte : Les effets de la pensée-unique aux mains des « maîtres du monde »…

À part vous, personne ne saura les dessous de l’élection de « Jupiter » l’année dernière, pas plus que des détails-cachés de son patrimoine : Des « fakes-news », sans aucune espèce d’importance vous en dira-t-on !

Même pas un sujet à polémique.

D’ailleurs, je reste planqué derrière un pseudo caché au fin fond de London, surveillant mes arrières depuis mon dernier attentat vénitien, et je suis obligé de « romancer » mes dires & soupçons, les présentant comme d’une pure création artistique d’auteur (déjanté & subversif) pour ne pas être fusillé d’une balle perdue en gare-du-nord dans une rixe-impromptue, quand je viens rendre visite à ma « Môman ».

 

Bon, aux dernières nouvelles, « Miss » aurait (aurait…) quand même contacté Julien Courbet pour cette affaire, la seule de sa carrière qui aura été censurée et lui aura valu une mise à sac en règle de ses locaux par des « montes-en-l’air » bien informés qui n’auraient volé qu’un seul document…

Vous rendez-vous compte de l’étendue de « l’omerta » ? Cette vidéo (sous le lien ci-dessus) date de l’an 2000, n’a été mise en ligne qu’il y a déjà 7 ans et vous n’avez été que moins de 1.500 à l’avoir visionnée… !

Passons. Le cambouis dans les yeux, c’est décidément tenace…

Pour ma part, aujourd’hui je suis exceptionnellement en Belgique, histoire de brouiller encore un peu plus ma piste, et je me contre-cogne des éventuelles retombées : J’en ai déjà trop vues.

 

Donc, la semaine prochaine, « Miss » aura décidé de vous causer, à sa façon, de la filière laitière (et pas de ce qui nous intéresse). C’est vrai que la filière aura fait parler d’elle ces dernières semaines, non pas en Chine où ils empoisonnent par mégarde leurs nourrissons, tellement le produit est fragile, mais en « Gauloisie-laitière ».

Un truc « incontournable » dans vos supermarchés avec quelques 4.000 références lait, beurre, fromages et yaourts. Personnellement, quand je faisais « pisse-marre » dans une autre vie, j’en avais à peine 400 dans le cadencier et quand vous faites le tour de votre hyper-voisin, si vous en comptez plus d’une centaine, c’est que c’est « bien achalandé ». Mais il y en a réellement plus de 4.000 quand on compte le même yaourt mais par 4, par 6, 8, 12, 16 ou 24 !

Effectivement, un marché gigantesque évalué à 27 milliards d’euros par an rien qu’en « Gauloisie-lactée » avec de gigantesques paradoxes, notamment quant au nombre d’éleveurs laissés sur la paille depuis la disparition des quotas-laitiers européens : En 2016, 10.000 producteurs auraient mis la clé sous la porte. Les autres croulent sous les dettes.

Pas vraiment préparés à cette révolution copernicienne-là, tous shootés, drogués aux subventions de la PAC qu’ils étaient, déguisés en suceurs de vos impôts et contributions diverses.

 

Résultat, ils se sont ruinés à ne plus savoir comment vendre leurs hyperproductions inutiles, du coup, ils sont moins nombreux, du coup leur lait vaut plus cher, du coup les distributeurs (qui sauvegardent encore un peu vaille que vaille votre pouvoir d’achat de consommateur) s’approvisionnent ailleurs, du coup ils ont tendance à crever les uns derrière les autres.

Et ça continuera tant qu’ils ne parviendront pas à produire « à l’Allemande » ou « à la polonaise », qui ont exactement les mêmes contraintes, mais travaillent à beaucoup moins cher, eux.

Question d’adaptation des outils de travail et du coup de la taille des exploitations…

Ça va venir pour les survivants, ceux qui feront aussi de la vache à viande et pas seulement de la laitière…

 

Évidemment, pleins-phares sur le groupe Lactalis. Un géant, un empire familial « opaque » dirigé par le très secret Emmanuel Besnier (un ex-pilote de ligne qui aura renoncé à sa carrière de commandant de bord au décès de son père), 116ème fortune mondiale, 8ème fortune de Gauloisie.

Je me marre : Ces journaleux-là n’ont rien pigé !

Emmanuel n’est pas si « secret » que ça, puisque dans le temps, j’ai pu l’approcher directement… Tour Montparnasse où il a ses bureaux (et ai même pu étudier dans le détail ses liasses fiscales). D’ailleurs, les passagers de première classe du TGV Paris/Laval (où il habite) peuvent le croiser deux fois par jour… Il en a même réussi à faire changer les horaires des trains du matin et du soir.

Lactalis, je vous en ai déjà causé : Donné pour 75.000 salariés répartis dans 230 sites industriels à travers 43 pays dans le monde, commercialise ses transformations laitières dans plus de 150 pays.

En 2017, elle est la 3ème plus grande entreprise de transformation de produits laitiers au niveau mondial, et la 2ème Gauloisienne, en termes de chiffre d’affaires, derrière le deal « Nestlé » dont elle exploite plusieurs franchises, comme celles des laits « scandaleux » pour bébé. Elle est présentée, à tort ou à raison, comme le leader mondial de son secteur. C’est peut-être vrai quand on agrège toutes les activités du groupe qui restent nombreuses.

« Nestlé », naturellement vous n’en entendrez d’ailleurs pas parler mardi soir prochain : D’abord ils sont cotés en bourse (ça serait mal vu par qui vous savez) ensuite ils arrosent à tous vents en pub tous médias confondus… de bons clients à ne pas fâcher.

En fait, Lactalis c’est à peine 3 % des volumes dans le monde : Un milieu particulièrement concurrentiel sur toute la planète.

 

On en dit que Besnier en est le Pédégé. Bé non, il est seulement président du « Conseil de surveillance » (histoire d’échapper à l’ISF, comme son frère et sa sœur : Un montage juridique des plus simples) d’une SA à directoire dirigée par Daniel Jaouen, un breton de Plonéour-Lanvern, si j’ai bien compris.

En interne, on cause de « l’actionnaire » pour désigner « Manu », qui n’a aucun rôle exécutif, sauf qu’il est au courant de tout et passe ses journées à viser le contenu d’une grosse valise qui sont les doubles des « affaires en cours » de toutes les boutiques mondiales.

Et personne ne le croise jamais…

C’est vrai que c’est un « discret » qui ne communique pas : Il n’aime pas du tout ça, c’est un « taiseux ». Et ses seuls « budgets-com’ », c’est « Top-Chef » pour faire plaisir à Éric Frechon, le pote normand de « Manu ». Même que M6 a fait la gueule quand ils ont appris que le contrat ne serait pas renouvelé pour 2018, la faute aux 50 ans de Lactalis qui monopolise tous les budgets de l’année…

Depuis Darroze (rue d’Assas à Paris) s’y colle.

 

Ceci étant précisé – pour vérifier que vous ne vous ferez pas enfler par les dires de « journaleux-restants-aux-ordres » de la TV-Pue-blique la semaine prochaine – ça tombe bien : Comme quoi il n’y a pas de hasard.

Il se trouve que l’on sait qu’au mois d’août dernier, les tests habituels montrent la présence de traces de salmonelles dans une tour de séchage de l’usine de Craon dans la Mayenne rénovée en février. Pas de panique : Ce jour-là, le directeur de l’usine jette quelques 300 tonnes de production, fait nettoyer les cuves de fond en comble : La cuve est contaminée par des eaux de lessivage pas totalement épurées à l’occasion de sa remise en route.

Les tests suivants sont négatifs et la production reprend.

L’erreur du directeur-qualité aura été de ne pas « pousser » les tests à faire, beaucoup plus élaborés, qui auraient détecté quelques traces résistantes.

Résultat, une usine totalement fermée (quoiqu’en en prétendent d’autres), 350 gusses au chômage technique et trente gamins intoxiqués : Rien de grave, mais c’est très emmerdant et « l’actionnaire », sans qu’on le lui demande, décide de retirer tous les lots suspects à ses frais, en deux vagues (la force de vente tournant en boutique pour racheter au prix-de-vente-publique tout ce qui traine dans les supers, hypers, maternités et pharmacies, ce qu’on ne vous dira peut-être pas), parce que quand on n’arrive pas à se débarrasser de cette pollution, il n’y a plus que deux solutions : Tu casses le bidule et tu en refais un neuf sur le site, ou tu vidanges du chlore (de l’eau de Javel) dans les tuyaux et tu rinces à grandes-eaux plusieurs fois de suite.

C’est d’ailleurs ce qu’a fait l’usine de Vienne (Isère) de chez SODIAAL en décembre dernier. Sauf que la production des yaourts a été lancée alors que la cuve n’avait pas été totalement rincée. Les tests, là… inexistants !

Il aura fallu un coup de bol et le « nez-fin » d’un employé pour donner l’alerte et, après avoir découvert des bidons vides de détergent là où ils ne devaient pas se trouver, et les 30 tonnes de yaourt ont été passées aux égouts : Tant pis pour la flore et la faune, un yaourt, c’est « fragile » et ça se dégrade très vite à température ambiante.

Et pour faire « bonne figure », voilà t’y pas que le directeur de l’usine te se vous met à déposer plainte auprès des gendarmes locaux.

Laisser-moi rire : C’est une façon de ne pas être en contravention avec la réglementation « écolologiste-environnementale », oui !

Je me souviens parfaitement d’avoir fait dépoter dans la cour plusieurs palettes de lait UHT (un produit mort, totalement inoffensif pour votre flore intestinale autant que pour les « petits-poissons ») dont la date de consommation était dépassée, le rendant invendable (autre réglementation « sanitaire » sans objet ni aucun intérêt, uniquement destinée à détruire de la marchandise surnuméraire) : J’avais fait passé les tracteurs des semi-remorques de la boutique dessus et tout était parti à l’égout.

Bé « les Services » étaient remontés jusqu’à moâ huit bons jours plus tard, la faute à avoir retrouvé des traces de lait dans la Seine.

« Qui moi ? Du lait ? Ah non, je n’en ai pas ça sur entrepôt, vous pouvez vérifier. Le mien vient de Rungis quand j’en livre… » (réglementation de protection des Marchés d’Intérêt National obligeant… qui ne concerne pas l’UHT, mais bon… c’est passé sans casse).

 

Justement, la « petite-fleur » de Yoplait (une marque de SODIAAL, boulevard Montparnasse, en haut de la même rue d’Assas qui vient mourir à Port-Royal sous la statue du Maréchal Ney, le « Diable-rouge »), une superbe coopérative, deuxième sujet du reportage de mardi prochain.

Que j’aurai bien aimé y travailler, mais ils n’ont pas voulu de moâ quand j’étais disponible, alors que ça allait mal pour eux. J’ai fait autre chose…

Vous savez qu’une coopérative de producteurs, ça marche selon le principe « un homme une voix » entre concurrents qui se regroupent pour devenir des « collègues-associés » et mettre en commun leur production et moyens.

Ça marche bien dans plein de domaine de l’agriculture – vin, fromage, céréale, éleveur, et même le lait… – sauf qu’une coopérative, un GAEC, ou n’importe quelle autre forme de structure « associative », ça a un défaut : Ça n’a pas de fonds propres et ça s’oblige envers ses seuls membres et adhérents.

Et je te vous jure qu’entre « égo-surdimensionnés » et contraintes « historiques », ce n’est pas tous les jours facile à gérer, surtout quand on vous prend pour un jeune-kon qui n’a jamais touché le kul d’une vache ou dépoté un carton.

 

SODIAAL, c’était encore 9.400 personnes, 5,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2014. Ses principales marques sont Yoplait, Candia et Entremont. En 2017, elle est la 16ème plus grande entreprise de ce secteur au niveau mondial, en termes de chiffre d’affaires, et la 3ème gauloisienne du secteur, derrière Nestlé, Danone et Lactalis.

En réalité, en 1964, ce sont six coopératives laitières régionales (CLCP, Orlac, Richemont, Sully, Ucalm, ULC) qui se regroupent dans « SODIMA » pour vendre leurs produits au niveau national. L’année suivante, elles abandonnent leurs marques régionales et créent la marque Yoplait. Il faut attendre 1971 pour que SODIMA crée Candia, la première marque nationale de lait et SODIMA se renomme SODIAAL en 1990 pour accélérer sa croissance en 2007, avec la reprise d’Entremont Alliance en 2011 à l’occasion de l’entrée au capital de General Mills et poursuivre son expansion avec la reprise de la coopérative toulousaine 3A Coop en 2013.

Bé oui, reprendre d’autres coopérateurs, ça demande du pognon, résultat, les banquiers se font tirer l’oreille à financer la reprise de « crevards » et du coup, tant qu’un « opérateur-capitaliste » ne vient pas remettre au pot, ce sont les adhérents qui y laissent leurs plumes.

 

L’équipe de Cash vous montrera que l’herbe n’est pas beaucoup plus verte chez les coopérateurs. Dixit « trans-2 » : «  (…) les étranges pratiques de ce groupe qui préfère amasser un énorme trésor de guerre plutôt que redistribuer l’argent à ses 20.000 éleveurs ».

Notez que dans la boutique où j’ai appris ce métier-là, les adhérents avaient mis jusqu’à un an de ristournes (trois ans de résultats nets) pour reprendre un de leur membre, garder son entrepôt de dégroupage et les volumes sur un même site générant les fameuses ristournes quantitatives venues des industriels.

Un monde de requins…

« Vous verrez aussi comment l’industrie du lait a fait miroiter aux éleveurs un avenir meilleur s’ils produisaient toujours plus de lait en Nouvelle-Zélande, le principal concurrent de l’Europe, qui dans sa course effrénée au gigantisme, met en péril l’environnement et l’économie du pays.

Au terme d’un an d'enquête, Élise Lucet vous plonge dans le monde très fermé de l’industrie laitière avec ses patrons mutiques, ses comptes introuvables et ses éleveurs à bout. Après le documentaire, Élise Lucet ouvre le débat sur le plateau de Cash avec invités, spécialistes et acteurs de la filière… » vous prévient la rédaction.

Laissez-moi rire une fois de plus : Les « nouveaux-zélandais », ils sont en pleine phase finale de restructuration et vont s’en sortir « tête-haute » là où les marchés n’ont pas commencé à le faire en « Gauloisie-Jupitérienne » telle que les leaders vont en perdre au niveau mondial (et chinois) pour cause d’une bactérie indésirable dans une cuve.

Et là, c’est la « presse-aux-ordres » qui fait passer l’addition à un « taiseux » sans même mesurer l’étendue des dégâts qu’elle génèrera au passage chez vos éleveurs.



Pensez donc : Des mois qu’on cause sur toutes les chaînes et dans tous les médias (jusqu’au « Canard-déchaîné ») des 30 gamins rentrés chez eux depuis, mais à peine deux ou trois jours pour la cuve à l’eau de Javel de la « petite-fleur ».
D’accord, ce n’est pas du tout la même chose.

Mais notez que c’est quand même plus facile de tirer sur une ambulance qui aurait pris feu que de faire un boulot utile et de compléter « l’enquête » avec un détour chez « Nestlé/Danone », a minima !

Mais non, ne rêvez pas.

On va donc voir de quoi il retourne chez Élise pour se faire une opinion censée.


En attendant, je regrette infiniment qu’elle n’ait même pas décroché son téléphone (elle ou un de ses sbires) pour prendre contact avec notre « Ami-Râle » (qui lui aurait précisé le statut passé de pilote de ligne de « l’actionnaire ») .
C’est vrai que là, c’est nettement plus gros et il ne s’agit pas d’une simple ambulance-cramée : Elle n’a pas la carrure.

Désolé : J’y avais cru.

I3

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2018/01/la-semaine-prochaine-cash-investigation.html

 


Économie-collaborative et fiscalité

 

Pour vos prochaines déclarations de revenus…

 

On l’évoquait encore avant-hier avec une petite analyse de la décision C‑434/15 de la Cour de Justice Européenne relative à l’Uber Barcelonais. « L’économie-collaborative » (je fais, je partage) mais c’était oublier, par exemple, le succès grandissant des plateformes de réservation de repas chez l'habitant.
Or, l’administration fiscale, dans une réponse ministérielle du 23 novembre 2017, fait le point sur la question du régime fiscal applicable à ce type de prestations.

 

Je résume : Qu’il s'agisse de plateformes qui mettent en relation des particuliers qui cuisinent chez eux pour d’autres particuliers ou de plateformes qui mettent en relation des particuliers qui font venir un cuisinier chez eux, l’administration souligne qu’il ne s’agit pas d’un repas privé dans la mesure où celui-ci sort du cercle familial ou amical, le repas donnant lieu à rémunération en contrepartie d’une prestation de service. Il ne s’agit pas non plus d’une table d’hôte dans la mesure où les quatre conditions cumulatives suivantes ne sont pas respectées : Constituer un complément d’activité d’hébergement, proposer un seul menu et une cuisine composée d’ingrédients du terroir, servir un repas à la table familiale, offrir une capacité d’accueil limitée à celle de l’hébergement.

 

En conséquence de quoi, comme je vous l’ai toujours affirmé (quand de l’argent circule d’une poche à une autre, le fisc ne reste jamais insensible), le service rémunéré d’un repas à son domicile par un particulier ou la prestation accomplie par un professionnel au domicile d’un particulier doivent être fiscalement considérés comme des activités de restauration. Elles sont assimilables au métier de traiteur-organisateur de réceptions, pour lequel il existe un cadre légal et réglementaire. L’appartenance à « l’économie collaborative’ ne constitue pas une dérogation au respect de cet encadrement, précise la réponse.

 

Et c’est l’occasion d’un petit-rappel (toujours bienvenu : Nul n’est censé ignorer la là loi…)

En application de l’article 12 du CGI, les revenus réalisés par les particuliers dans le cadre de leurs activités de toute nature sont en principe imposables, y compris les revenus de services rendus à d’autres particuliers avec lesquels ils ont été mis en relation par l’intermédiaire notamment de plates-formes collaboratives.

 

Toutefois la doctrine administrative admet de ne pas imposer les revenus tirés d’activités de « co-consommation » (une des nombreuses « niches-fiscales » non répeertoriées), c’est-à-dire de prestations réalisées en commun par plusieurs personnes physiques effectuées à titre onéreux, excepté le partage de frais occasionnés par la prestation elle-même (les conditions de cette exonération sont précisées au BOI-IR-BASE-10-10-10-10 nos 40 s.). Et de préciser que peuvent notamment bénéficier de cette exonération les revenus tirés du partage de frais dans le cadre d’activités d’organisation de repas. Ainsi, ne sont pas imposés les revenus tirés de l’organisation de repas consistant pour un particulier en l’organisation à son domicile de repas dont il partage les seuls frais de nourriture et de boisson avec les convives et pour lesquels il ne reçoit aucune rémunération.

 

En revanche, les pratiques de livraison payante de repas par lesquelles un particulier fournit un repas à des consommateurs qui les récupèrent à leur domicile ou à celui du cuisinier ne constituent pas des prestations de service partagées et sont donc normalement imposables.

(Rép. Kern : Sén. 23-11-2017 n° 103)

 

Je rappelle que, par conséquent et selon les principes applicables en la matière, l’impôt sur le revenu est établi d’après la situation générale de fortune des assujettis. Le revenu imposable de chaque contribuable comprend donc, en principe, la totalité des revenus des membres du foyer fiscal (personne seule sans ou avec charges de famille, conjoints, partenaires liés par un pacte civil de solidarité, enfants mineurs, autres personnes à charge).

Par revenu, on entend en principe tous les produits qui se renouvellent (qui « reviennent) ou sont susceptibles de se renouveler quel que soit leur montant. Ainsi, la circonstance qu’une rémunération est exagérée n’est pas de nature à lui donner le caractère d’une libéralité non imposable. La fraction excédant la rétribution normale des fonctions exercées constitue aussi un revenu au sens de l’article 156 du code général des impôts (CGI).

Il s’ensuit que, dès lors qu’elles présentent ce caractère, les sommes perçues ou acquises par le contribuable sont, de plein droit, soumises à l’impôt à défaut d’une disposition législative expresse les exonérant (et il y en a quelques-unes…).

 

D’autant que divers textes étendent le champ d’application de l'impôt à des profits ne répondant pas strictement à cette définition. Tel est le cas des plus-values effectivement réalisées par des particuliers lors de la cession à titre onéreux de biens ou de droits de toute nature (BOI-RFPI-PVI) et de celles réalisées dans l’exercice d’une activité professionnelle (BOI-BNC-BASE-30 et BOI-BIC-PVMV).

En outre, sont imposables les gains nets en capital réalisés à l’occasion de cessions à titre onéreux de valeurs mobilières et de droits sociaux (BOI-RPPM).


Constituent ainsi, de plus et sauf preuve contraire des revenus imposables :

– Les sommes, titres ou valeurs transférés vers l’étranger ou en provenance de l’étranger lorsque le contribuable n’a pas rempli les obligations déclaratives spécifiques mentionnées, BOI-CF-CPF-30 (CGI, art. 1649 quater A, dernier alinéa) ;

– Les sommes, titres ou valeurs transférés à l’étranger ou en provenance de l’étranger par l’intermédiaire de comptes non déclarés dans les conditions prévues au troisième alinéa de l’article 1649 A du CGI (BOI-CF-CPF-30).

 

Ainsi, la notion de revenu imposable inclut les profits réguliers ou occasionnels qui sont le fruit d’initiatives ou de diligences des contribuables pouvant consister notamment dans la recherche de meilleures conditions de placement de leur patrimoine (BOI-BNC-CHAMP-10-10-20-40 au XXXIX § 690 et suiv., BOI-BNC-SECT-60-10 au I-A § 30).

 

De même, l'origine des revenus est en principe sans importance.

Il s’ensuit en particulier que les revenus ayant leur source hors de Gauloisie-sectaire sont normalement passibles de l’impôt au même titre que les revenus d’origine gauloisienne. Ces revenus encaissés hors de Gauloisie-fiscale et exprimés dans une monnaie autre que l’euro, doivent, pour l’assiette de l'impôt, être retenus pour leur contre-valeur en euro calculée selon le cours de change de la monnaie considérée à « Paris-sur-la-plage », au jour de leur encaissement ou de l’inscription au crédit d’un compte à l’étranger.

Toutefois, les revenus de source étrangère peuvent dans certains cas, être exclus des bases de l’impôt, soit en vertu des conventions internationales sur les doubles impositions, soit lorsque leur bénéficiaire n’est pas domicilié en « Gauloisie-libérée » (BOI-IR-DOMIC).

Mais en général, le débiteur est tenu à une retenue à la source.

Enfin, certains revenus sont expressément exonérés de l’impôt (et il en existe encore…), notamment pour des motifs d’ordre social, économique ou financier.

 

Par conséquent, en application de l’article 12 du CGI, les revenus réalisés par les particuliers dans le cadre de leurs activités de toute nature sont en principe imposables, y compris les revenus de services rendus à d’autres particuliers avec lesquels ils ont été mis en relation par l’intermédiaire notamment de plates-formes collaboratives, ce que vient de rappeler la réponse au sénateur.

Toutefois, il est admis de ne pas imposer les revenus tirés d’activités de « co-consommation » qui correspondent à un partage de frais à condition qu'ils respectent les critères cumulatifs suivants liés à la nature de l’activité et au montant des frais partagés.

Mais, lorsque ces critères ne sont pas respectés, le revenu réalisé constitue un bénéfice imposable dans les conditions de droit commun applicables à la cédule d’imposition correspondante (ainsi, sont retranchées de ce revenu les seules dépenses nécessitées par l’exercice de l’activité à titre professionnel).

 

Les revenus réalisés par un particulier au titre du partage de frais qui peuvent bénéficier de l’exonération sont uniquement ceux perçus dans le cadre d’une « co-consommation », c’est-à-dire d’une prestation de service dont bénéficie également le particulier qui la propose, et non pas seulement les personnes avec lesquelles les frais sont répartis.

N’entrent donc pas dans le champ de la « co-consommation » et donc de l’exonération, les revenus qui sont perçus par des personnes morales, ni les revenus qui sont perçus par des personnes physiques dans le cadre de leur entreprise ou en lien direct avec leur activité professionnelle.

Ne bénéficient pas non plus de cette exonération les revenus tirés par un contribuable de la location d’un élément de son patrimoine personnel comme, par exemple, la location de son véhicule de tourisme ou la location, saisonnière ou non, de sa résidence principale ou secondaire.

 

Les revenus réalisés par un particulier au titre du partage de frais qui peuvent bénéficier de l’exonération s’entendent des revenus, perçus dans le cadre d’une « co-consommation », qui n’excèdent pas le montant des coûts directs engagés à l’occasion de la prestation objet du partage de frais, part du contribuable non comprise.

Cette condition relative au montant perçu doit être appréciée strictement : Le montant perçu ne doit couvrir que les frais supportés à l’occasion du service rendu, à l’exclusion de tous les frais non directement imputables à la prestation en question, notamment les frais liés à l’acquisition, l’entretien ou l’utilisation personnelle du ou des bien(s), support(s) de la prestation de service partagée.

 

En outre, les frais partagés ne doivent pas inclure la part de la personne qui propose le service. En effet, les notions de partage de frais et de « co-consommation-collaborative » supposent que cette personne supporte personnellement sa propre quote-part de frais et ne bénéficie d’aucune forme de rémunération, directe ou indirecte, au titre de la prestation qu’il rend et dont il bénéficie en même temps (même pas sa fatigue…). En d’autres termes, le contribuable qui propose une prestation dont il partage les frais compte pour une personne dans le calcul des frais à partager.

Et lorsque le revenu réalisé excède le montant du partage de frais, il est imposable au premier euro.

 

Peuvent notamment bénéficier de la présente exonération les revenus tirés du partage de frais dans le cadre des activités suivantes, qu’elles soient ou non réalisées par l’intermédiaire de plates-formes Internet :

– Co-voiturage ;

– Sorties de plaisance en mer ;

– Organisation de repas (ou « co-cooking »), pique-nique (avec ou sans randonnée).

Il est admis d’exonérer l’activité consistant pour un particulier à proposer des sorties de plaisance en mer avec d’autres particuliers, sous la condition que la somme demandée à chaque participant corresponde à une participation aux seuls frais directement occasionnés par l’expédition, soit les frais de carburant, de nourriture et d’amarrage pendant ladite expédition à bord d’un navire de plaisance à usage personnel au sens de l’article 1 du décret n° 84-810 du 30 août 1984.

 

Il est également admis de ne pas imposer les revenus tirés du « co-cooking » consistant pour un particulier en l’organisation à son domicile de repas dont il partage les seuls frais de nourriture et de boisson avec les convives et pour lesquels il ne reçoit aucune autre rémunération.

Dès lors, les pratiques de livraison payante de repas par lesquelles un particulier fournit des repas à des consommateurs qui les récupèrent à leur domicile ou à celui du cuisinier ne constituent pas des prestations de service partagées et ne peuvent bénéficier de la présente mesure…

 

Les revenus tirés de l’activité de covoiturage peuvent également bénéficier de l’exonération.

Aux termes de l'article L. 3132-1 du code des transports, le covoiturage se distingue des activités de taxi et de voitures de transport avec chauffeur en ce qu’il consiste en l’utilisation en commun d’un véhicule terrestre à moteur (à voile ou à vapeur) par un conducteur et un ou plusieurs passagers, effectuée à titre non onéreux, excepté le partage des frais, dans le cadre d’un déplacement que le conducteur effectue pour son propre compte.

L’activité de covoiturage ainsi définie pratiquée entre particuliers relève des activités de « co-consommation » exonérées, sous réserve que le prix proposé couvre les seuls frais directement supportés à raison du déplacement en commun (carburant et péage).

Ainsi, l’activité de covoiturage doit être distinguée de l’activité de location de véhicules. La seconde activité ne requérant pas la participation personnelle du propriétaire, elle ne relève pas des activités de « co-consommation » et est imposable dans les conditions de droits commun.

Pour plus de précisions sur le régime fiscal des particuliers se livrant à une activité de location de véhicules, cf. RM Teissier n° 52946, JO AN, 24 mai 2016, p. 4505.

Et le contribuable doit être en mesure de justifier l’itinéraire parcouru dans le cadre de son activité de covoiturage, ainsi que les frais correspondants.

Mais à titre de règle pratique, il est admis que le contribuable puisse appliquer le barème kilométrique forfaitaire pour évaluer le coût total de son activité. Sachant qu’il existe deux barèmes, l’un pour les véhicules de tourisme, l’autre pour les véhicules deux roues motorisés publiés au BOI-BAREME-000001.

Il s'agit alors d'une évaluation forfaitaire exclusive de tout autre frais.

Par ailleurs, comme exposé ci-dessus, le partage des frais ne doit porter que sur les frais qui excèdent la quote-part du conducteur.

 

Les revenus perçus dans le cadre du partage de frais qui sont exonérés à ce titre ne sont soumis à aucune obligation déclarative pour les contribuables concernés.

Bien entendu, l’absence d'obligation déclarative ne dispense pas les contribuables de conserver tous les éléments et pièces de nature à justifier du bien-fondé de l’exonération, ces éléments et pièces devant être fournis à l'administration sur sa demande.

Notamment parce que lorsque des frais sont partagés, mais font par ailleurs l’objet d’une déduction du revenu imposable du contribuable pour leur montant réel, il est précisé que cette déduction ne peut être effectuée que pour le montant net des remboursements perçus.

Dans le cas du covoiturage, cette règle vise les frais de transport entre le domicile et le lieu de travail du contribuable, qui peuvent faire sous certaines conditions l’objet d’une déduction selon un mode réel des revenus imposables en catégories des traitements et salaires (BOI-RSA-BASE-30-50-30-20), des bénéfices industriels et commerciaux (BOI-BIC-CHG-40-20-40), des bénéfices agricoles (BOI-BA-BASE-20-30-50) ou des bénéfices non commerciaux (BOI-BNC-BASE-40-60-40).

En cas de partage de frais, seul le montant des frais qui demeure à la charge personnelle du contribuable une fois le partage effectué peut donc être déduit du revenu professionnel.

 

Mais cette règle ne concerne pas les personnes dont les frais et charges ne sont pas déduits pour leur montant réel, mais par un abattement forfaitaire (la déduction forfaitaire de frais professionnels de 10 % pour les salariés, les abattements forfaitaires représentatifs de frais des régimes « micro-BIC », « micro-BNC » ou « micro-BA » pour les indépendants).

Les gars au « micro-foncier » ne sont pas concernés et c’est le forfait de 20 €/an qui reste applicable pour les revenus fonciers « au réel »…

 

Bon naturellement, quand tu prends gratis une auto-stoppeuse et que pour te remercier, elle te laisse son numéro de téléphone, le fisc ne va pas te taxer le numéro, bien sûr…

Mais tu fais gaffe quand même quand tu invites des amis à dîner pour ton prochain réveillon : Si ceux-ci te laisse quelques Bitcoins pour te remercier sur une clé USB, de toute façon, dès que tu y touches, t’es taxé !

C’est pareil s’ils oublient leurs barrettes de shit : Consommes-les, parce que si tu les revends du le « e-bay.com », t’es mal…

Bref, pensez-y : C’est important de passer sous les radars de « GOB-tout » (Gand-Ordinateur-de-Bercy).

 

Bonne fin d’année à toutes et tous.

I3

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2017/12/economie-collaborative-et-fiscalite.html

 


Le monde fantastique du « Brexit »

 

Londres

 

En réalité, je suis arrivé en Angleterre en fin de semaine avant-dernière, envoyé en mission par « mon boss-à-moi » pour monter une « antenne-sous-marine » à lui au cœur de la capitale de l’empire britannique.

J’estime ne pas être le mieux placé dans « la boutique » pour le faire – mon anglais des affaires est bien trop exécrable, voire totalement nul ; ils conduisent « à l’envers » et même si les trottoirs sont bien balisés, j’ai du mal à m’y faire ; les steaks de vache grillés ne sont pas leur tasse de thé ; mais ils ont amélioré leur façon de faire des expresso – et puis je me plaisais bien en « vénitie » et son doux-climat.

Ceci dit, je n’avais plus rien à y faire non plus : Je ne suis pas né « banquier » ou « gestionnaire de fortune ». Je reste seulement « juriste-fiscaliste » et « analyste » de situations fiscales, financières et économiques compliquées.

Rien de plus actuellement, même si je ne dédaigne pas « redresser » et réorganiser une activité entrepreneuriale, loin de là.

 

Mais tous les autres « boys-du-boss » sont connus à la « City & environ », parce qu’ils y ont des « correspondants » de longue date et quotidiens et pas moi : À la limite, je peux passer de façon très crédible pour le « puni de service » placé dans un placard doré sur tranche, pas bien dangereux.

Or, « la mission » consiste avant tout à être « discret » pour mieux observer et « renifler » les « coups-à-faire ».

C’est en tout cas le « pari odieux » que fait mon « boss-à-moi » et je présume comme lui qu’il n’a pas totalement tort.

Parce que les britanniques sont tout de même assez spéciaux : Certes, ils conduisent « à l’envers », à contre-sens, du mauvais côté de la chaussée ; certes ils parlent un anglais où tu n’identifies pas le quart des mots qu’ils emploient, à croire qu’ils en inventent rien qu’exprès pour te faire caguer ; mais ils ont fait des pieds et des mains pour rentrer dans l’Europe et ces andouilles-là, ils ne savent même pas comment en sortir correctement !

C’est probablement ça les effets d’avoir bouffé de la vache enragée…

 

Ça fait plus d’un an que contre toutes attentes, le peuple bêtement consulté, a dit « dehors ». Ce qui est quand même dommage, parce que quelques eurodéputés et quelques euro-fonctionnaires vont perdre leur raison d’être, mais qu’en plus le gouvernement britannique ne pourra plus « peser » sur les « décisions-communautaires ».

Notez, que ça va permettre d’avancer peut-être plus vite et de façon plus cohérente dans la construction d’une Europe enfin unie, entre « continentaux ». Toutefois, le « Brexit » pose quantité de questions restant à régler et on n’avance pas bien vite jusqu’à présent.

Les jeunes, quand on vote pour une monnaie unique, il faut de façon impérative « unifier » l’environnement légal et c’est comme ça depuis une éternité.

Z’aviez qu’à pas voter pour Maastricht sur le continent, car tout le reste en découle et je me suis bien plié à la loi de la majorité à ce moment-là, alors maintenant, il s’agit d’aller au bout…

 

D’après ce que j’ai compris de la situation, la classe politique britannique ne sait même plus sur quel pied danser : Quelle sortie, avec quelles options ?

Entre « hard » et « soft » Brexit, les nuances sont nombreuses, d’autant qu’il y a consensus à Bruxelles pour qu’il y ait le minimum de concessions consenties.

Logique : Il s’agit de bien montrer que rien n’est gratuit, que tout a un coût et qu’on ne se dégage pas comme ça d’un écheveau de règles à valeur de traité comme on change de chemise. Les britanniques n’étaient qu’à « demi-entrés », pour en sortir totalement, ça va devoir leur être « compliqué » histoire de faire peur aux candidats entrants quant au niveau d’exigence réclamé, et de bien expliquer, jusqu’à Athènes qu’une sortie, ce n’est pas la solution la plus économique.

Pas de chance pour les britanniques, c’est eux qui se sont portés volontaires pour recevoir en avant-première la piqûre à donner à tous les autres « au cas où » !

 

Je résume : Partisans et opposants à l’UE s’affrontent depuis plus d’un an pour imposer dans les médias leur interprétation des conséquences politiques et économiques du Brexit.

Au Royaume-Uni, les partisans de Bruxelles avertissent que l’incapacité du gouvernement de « Théière-Mai » à sécuriser des liens étroits avec l’UE aboutirait à une catastrophe. Ces derniers espèrent secrètement susciter suffisamment de craintes et de regrets chez les électeurs pour déclencher un nouveau référendum. D’ailleurs, les débats de la loi d’habilitation ont commencé jeudi dernier au Parlement et elle devrait être rejetée en l’état ce soir pour forcer le gouvernement à revoir sa copie dans la journée. Pendant ce temps-là, les manifestations se succèdent dans les rue de Londres, encore samedi dernier, la troisième, en faveur du « Remain ».

Les sécessionnistes cherchent de leur côté à dissimuler l’asymétrie qui caractérise les négociations en cours ainsi que l’absence de stratégie cohérente du côté britannique tout en promettant que la sortie de l’Union européenne ne peut déboucher que sur des résultats positifs quoi qu’il arrive.

Le combat est sensiblement différent sur le continent : Les partisans de l’intégration politique du continent européen se plaisent à déceler partout des signes de ralentissement de l’économie britannique. Qu’importe d’ailleurs si celle-ci est en meilleure santé que la plupart des économies continentales.

Leur but, comme on vient de le dire, est de faire du Royaume-Uni un exemple, et de convaincre les électeurs européens que les Britanniques sont en train de payer un lourd tribut afin d’éviter tout risque de « contagion ».

Les mouvements eurosceptiques encouragent quant à eux leur pays à s’inspirer du Royaume-Uni et ont donc tout intérêt à embellir la situation alors que rien n’est encore joué.

 

Des postures contradictoires ont le défaut commun d’accorder à l’Union européenne une influence trop importante sur la santé d’un pays : Les eurosceptiques imputent à Bruxelles la quasi-totalité des problèmes nationaux tandis que leurs adversaires clament au contraire que l’appartenance à l’Union européenne est une condition indispensable à la prospérité d’un pays.

Des konneries en barre, car la question de la bonne ou de la mauvaise santé économique d’un pays ne dépend pas de son appartenance à l’Union européenne.

L’État-nation reste – qu’on le veuille ou non – l’acteur principal de l’économie. C’est lui qui détient principalement le pouvoir de réglementer et de taxer. C’est donc lui qui détermine si une économie croît ou décline selon la qualité de ses politiques publiques.

C’est pourquoi il existe, dans la Zone euro, des économies en bonne santé (Allemagne, Luxembourg) et en mauvaise santé (Grèce) tout comme il existe à l’extérieur de l’Union européenne des économies performantes (Suisse) ou déclinantes (Russie).

Simple constat.

 

La sortie du Royaume-Uni ne signifie donc pas grand-chose pour la santé de l’économie britannique. Tout dépend en réalité de la future stratégie du gouvernement et de la façon dont elle sera financée à travers la politique monétaire de sa banque centrale.

La question est de savoir si les britanniques vont profiter de la sortie de l’UE pour embrasser une politique économique plus libérale et ouverte aux échanges internationaux, ou au contraire, multiplier les concessions à la frange xénophobe de l’électorat anti-européen, en émettant davantage de restrictions commerciales contre les travailleurs et les opérateurs étrangers.

Le premier scénario serait économiquement favorable tandis que le second précipiterait le Royaume-Uni vers le déclin.

 

Le Royaume-Uni se dirige-t-il vraiment vers le protectionnisme ? Rien n’est encore certain. Beaucoup de commentateurs assimilent la sortie de l’Union européenne à la volonté de se couper des échanges internationaux. Cette interprétation est probablement erronée.

Au Royaume-Uni, les bénéfices du libre-échange et de la mondialisation sont généralement admis. Les principales formations politiques que sont le parti travailliste et le parti conservateur ont déjà fait savoir qu’ils ne souhaitaient pas réintroduire de nouvelles barrières commerciales.

Il en va presque de même pour le parti UKIP si l’on fait abstraction des politiques migratoires.

« Théière-Mai » semble en effet vouloir conditionner une politique libre-échangiste à la conclusion d’accords commerciaux au lieu de mettre en œuvre une stratégie d’ouverture unilatérale. Compte tenu de la volonté d’un certain nombre d’États de rendre le divorce coûteux sur le plan politique et commercial, de la lenteur habituelle des négociations commerciales, ce n’est probablement pas certain.

 

En attendant, ce qui me frappe sur place, c’est la volonté du maire-local, Sadiq Khan qui ne ménage pas sa peine pour convaincre de l’attrait des bords de la Tamise : Ces gars-là vont se battre pour ne pas disparaître et en fait, il s’agit une fois de plus de financer de façon millimétrique l’accompagnement monétaire de ce rebond « à venir ».

Ce maire-là veut par exemple porter le nombre de visiteurs dans sa capitale de 31,2 millions en 2016 à plus de 40 millions en 2025, soit une hausse de 30 %. Il a aussi pour ambition de faire grimper la dépense de ces visiteurs de 14,9 milliards de livres en 2016 à 22 milliards en 2025. Pour cela, il compte sur le soutient de l’agence de promotion de la ville, London & Partners, et d’une centaine d’entreprises (aéroports, hôtels, association des attractions majeures…).

« Sœur-Âne » la parigote-sur-Seine peut se tenir à carreau avec ses empêchements à la circulation routière et autres difficultés « Mak-Roniennes », même si elle tient un atout avec les JO de 2024.

Mais saura-t-elle en tirer le meilleur parti ? De toute façon, elle ne sera plus là pour les inaugurer…

 

« Pour l’instant, l'état des réservations est bon car la baisse de la livre sterling a engendré un taux de change favorable pour les touristes depuis l’annonce du Brexit ».

C’est exact, mais il a tendance à remonter et atteint probablement et provisoirement son étiage : L’inconnue, je le répète, c’est de savoir quel cap politique va être privilégié et quel soutien va-t-il recevoir de la Banque d’Angleterre.

Rappelons qu’elle a été la première à inventer les QE pour créer de la monnaie ex-nihilo en pagaille en 2008. Et elle reste désormais capable de maîtriser ses taux d’inflation.

Mais que se passera-t-il si les cours glissent sans butoir ?

C’est le pari de mon boss-à-moi… Certes, ça va attirer le touriste, ça va faciliter les exportations mais aussi « durcir » les importations : À un moment ou à un autre, ils en viendront à vendre des pans entiers de leur patrimoine dévalué pour faire les échéances.

Il parie aussi sur la peur des « possédants » acteurs sur les marchés des changes, frileux de garder des disponibilités au frais. Mais là, à mon sens, il se met le doigt dans l’œil, parce que la City, que je découvre, a quelques décennies d’avance en la matière, même si l’exode des « compétences » a déjà largement commencé et n’est pas prêt de se tarir.

Pour l’heure, je prospecte plutôt les actifs les moins liquides, à savoir des terrains agricoles – qui pourraient devenir une mine d’or si la limite nord de la culture de la vigne est repoussée à ce qu’elle était du temps des romains…

L’autre « attractivité », c’est justement le « bed & breakfast ». Le tourisme représente 11,6 % du PIB de Londres, contre 9 % pour l’ensemble du Royaume-Uni, et le secteur fait travailler 700.000 personnes dans la capitale, soit 1 emploi sur 7.

Les marchés les plus prometteurs devraient être ceux des touristes chinois – attendu en progression de 103 % d’ici à 2025 –, indiens (90 %), états-uniens et émiratis (43 % de croissance chacun).

En Europe, la « Gauloisie-anglophile » reste le premier pourvoyeur de touristes (près de 2 millions par an) et Sadiq Khan en espère 2,8 millions à cette même échéance.

Et afin d’absorber dans de bonnes conditions ces nouveaux flux attendus, Sadiq Khan veut « étaler les arrivées », en multipliant les événements hors saison, comme cet automne le Design London Festival, le Jazz Festival, ou encore l’exposition Harry Potter à la British Library, et « entraîner les visiteurs en dehors des sentiers battus à la découverte de perles méconnues ».

À l’instar de la Wellcome Collection, musée privé et cabinet de curiosités autour de l’homme et de la médecine, pourtant située à deux pas de la gare de Saint-Pancras, la porte d’arrivée du TGV continental, fréquentée par des millions de voyageurs. 

 

L’hébergement hôtelier doit aussi être renforcé : Aux 146.000 chambres actuellement disponibles, 23.000 supplémentaires devraient s’ajouter d’ici à 2025 (+ 15 %, rien de moins). Côté transports, le métro va bénéficier d’une nouvelle liaison en construction, l’« Elisabeth Line ». Et parmi les chantiers de nature à séduire les touristes dans l’avenir, on peut déjà citer le nouveau quartier sur le Queen Elizabeth Olympic Park, le développement d’un parc à thème par Paramount à Ebbsfleet, et la transformation du Musée de Londres.

Des efforts financiers pour avancer malgré l’inconnue de l’impact du Brexit sur le tourisme d’affaires : « Il n’y a pas de diminution observée à ce jour. Il faudra voir en fonction des mesures précises qui seront adoptées » en disent les analystes.

 

Il faut dire que j’arrive. Mais je ne remplis pas à moi tout seul les « flux du tourisme des affaires », il ne faut pas exagérer non plus l’importance de mon nombril-personnel.

Pour l’heure, je m’informe, collecte et rapporte les rumeurs de marché, j’essaye d’écouter, de comprendre et de lire et je découvre sur Coventry Street, à deux pas de Piccadilly Circus, l’étonnant « M&M’s World » : Imaginez-vous, sur trois niveaux des colonnes transparentes aussi volumineuses que celles de Beaubourg, remplis de bombecs multicolores de ces pustules dragéifiées de chocolat merdique !

Du « poison-violent-pour-diabétique-type-2 » par centaines de tonnes…

Soufflé que j’en fus tellement c’est attractif.

I3

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2017/09/le-monde-fantastique-du-brexit.html

 

 


La réforme de la CSG

 

Gros gag !

 

Vous savez quoi, de « retour d’estives », je rattrape mon retard dans la livraison des « news » du pays depuis mon départ. Et je me suis esclaffer d’un titre lu pour vous dans la presse économique : « CSG : 21 millions de Français verront leur revenu net amélioré » !

Le pied…

Traduction logique : « 45 millions de français verront leur revenu net se dégrader » !

Vraiment trop fort comme gag…

 

En fait, dans le détail on apprend ainsi que l’assainissement de nos finances publiques se passeront en deux temps en ce qui concerne la CSG et les charges sociales : « Dès le 1erjanvier (2018), un gain de pouvoir d'achat bénéficiera aux salariés et aux indépendants. 21 millions de Français verront alors leur revenu net amélioré », aurait annoncé le gouvernement dans un communiqué.

Et il confirmerait ainsi qu’il engagera en 2018 le transfert des cotisations salariales vers la Contribution sociale généralisée (CSG).

Pas une surprise. L’étonnement vient seulement dans la façon de présenter « le bidule » : Plus de 40 millions de citoyens seront cocus !

Enfin… quoique.

 

Car selon Bercy, cette mesure devrait permettre de « redonner sept milliards d'euros de pouvoir d’achat aux actifs » et de « répartir plus équitablement le financement de la protection sociale » – ce qui devrait « alléger le poids qui pèse » sur eux.

Moi, j’adore : Plus ça va et plus l’assurance-sociale devient un impôt, une taxe « pré-acquittée », prélevée à la source…

Mais attention, le gag se poursuit par cette précision : La baisse présumée des cotisations réalisée « en deux temps ».

Aïe-aïe-aïe, y’aura-t-il donc 66 millions de cocus ?

 

Et de nous raconter que « l’exécutif » estime que la suppression des cotisations salariales « maladie » et « chômage » en 2018 – soit 3,15 points de cotisation – financée par la hausse de la CSG de 1,7 point donnera un « gain net de pouvoir d’achat de 1,45 % pour tous les salariés, soit 260 euros par an pour un salarié au SMIC », poursuivait le communiqué.

Wesh !

On va enfin pouvoir mettre des glaçons dans le whisky !

Rapportée au salaire médian (de 1.772 euros nets par mois en « Gauloisie-laborieuse »), cette augmentation du pouvoir d’achat représente 308 euros chaque année et 794 euros pour un cadre – dont le salaire moyen s’élève à 4.013 euros.

Précis, n’est-ce pas.

 

En fait 7 Md€ à se partager à 21 millions, ça fait 333,33 € par tête selon la calculette « Windows » de Bill Gates (merci à lui…).

Et les mêmes 3,15 points, on va dire 1,45 point parce qu’il y a aussi augmentation de la CSG de 1,7 point, sur 7 milliards ça fait une « masse salariale » de 482,758 Md€ qui eux-mêmes rapportés au 2.200 Md€ de PIB prévisionnel, représentent 21,94 % de toutes les créations de richesses du pays en un an.

Là, il y a comme un souci : Ce n’est pas cohérent avec les 900 milliards présumés par les organismes sociaux…

Passons, parce que 482,758 Md€/21 millions de salariés, on est à une moyenne de 1.915,70 €/mois (13ème mois conventionnel inclus), ce qui redevient cohérent, même si il me semble que c’est « un peu fort ».

On verra bien.

 

Mais bon, comme on ne parle pas encore – en tout cas dans le même « communiqué » – de hausse des taux de TVA, ni de TVA-sociale, de toute façon ne vous en faites pas, c’est tout le monde qui sera cocu…

Bé oui, la TVA ne touche que les « consommations » assujetties, des actifs et des inactifs, alors que la CSG a une assiette beaucoup plus large, puisque les revenus du patrimoine sont inclus dedans : Autant en piquer aussi à tous les épargnants qui glandent à ne pas en avoir mis assez de côté pour compléter leurs rentes, d’activité et de situation.

Ceux-là vont apprécier avec la réforme de l’ISF (on en reparlera plus tard), quand « la rente » n’est pas confiée à un banquier ou un assureur, mais investie dans le foncier…

 

De plus, Bercy aurait précisé que la baisse des cotisations sociales sera « réalisée en deux-temps », la première pas tout de suite et la seconde baisse à … seulement l’automne 2018 !

En fait, on ne voit pas passer la première, si j’ai bien compris…

Cela « devrait permettre d’économiser quelques précieux milliards d’euros par rapport à la facture totale de cette réforme si la baisse totale des cotisations avait été immédiate », analysaient les … « analystes ».

Autant de milliards de plus qu’il y aura en moins dans votre porte-monnaie : Vous n’aviez qu’à pas tomber malade autant que ça depuis tant d’années !

 

Par ailleurs, annonçait-on, « des discussions doivent avoir lieu en 2017 autour du ministre de l’Action et Comptes publics « Gégé-Dard-à-la-main » pour définir les modalités d’une compensation de la hausse de la CSG pour les fonctionnaires » qui ne sont pas soumis aux cotisations salariales, précise le cabinet du ministre.

C’est marrant ça, j’avais le souvenir d’une cotisation de solidarité propre aux fonctionnaires…

Enfin passons, depuis que je ne suis plus « Gauloisien-patriote », j’ai peut-être perdu pied.

Et puis le journaliste rajoute : « La suppression des cotisations chômage et maladie pour les salariés du secteur privé, qui représentent 3,15 % du salaire, avait été présentée comme une réforme prioritaire par Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle. »

Ok, on leur avait déjà fait le coup du « à somme nulle » quand les cotisations-maladies avaient basculé dans une hausse de la CSG du temps de « Bat-la-mou » (ou d’un autre).

En rappelant que la CSG, au moment de sa création par « Roro-Card » devait être … provisoire !

Je vous le dis : Un vrai gag !

Et de vous rajouter : « En déplaçant ces 20 milliards d’euros de pression fiscale des salariés depuis les cotisations salariales vers la CSG, le gouvernement souhaite redonner du pouvoir d’achat aux actifs, soumis selon lui à une pression fiscale excessive. »

Alors, un, ce n’est pas 20 milliards, mais 7 ; deux, la pression fiscale, certes – mais là il faudrait s’attaquer en urgence au train-de-vie de l’État – ce n’est sûrement pas en en rajoutant qu’elle va s’alléger, même au détriment des régimes sociaux…

 

En fait, tout ça est bien plus complexe qu’il n’y paraît.

Résumons : Le gouvernement supprime les cotisations salariales afin d’augmenter le net sur la fiche de paye des salariés gauloisiens.

Mais une telle baisse des prélèvements obligatoires ne pouvait se faire sans compensation : La CSG, actuellement de 7,5 %, augmentera pour atteindre 9,2 %. Ainsi les sommes qui rentrent dans les caisses de l’État ne changent théoriquement pas. La hausse de la CSG touchant également les retraités, ce qui n’a pas manqué d’être critiqué, et tous les revenus du patrimoine, au final seuls les salariés sont (un peu) gagnants.

Et il est exact que plus de 40 millions « d’inactifs » (ces salauds de pôvres-flémards), ils auront qu’à passer devant les devantures de magasin les mains derrière le dos.

D’autant que comme toutes les dépenses « obligées » ne vont sûrement pas décroître en valeur (question de marge à « reconstruire » après le passage de la hausse de la CSG), ils essuieront leurs larmes avec leurs doigts pour économiser les mouchoirs…

 

Et puis si vous comptez bien, vous aurez noté que si l’augmentation de la CSG est bien prévu à son taquet dès le 1er janvier prochain, ce qui augmentera les rentrées d’argent de l’État, « en même temps » les cotisations salariales vont baisser… mais elles ne seront pas encore supprimées !

Et ça fait une belle différence, au moins pour tout le premier semestre 2018 et probablement un trimestre complet – voire plus – pour le suivant…

Quant à la première baisse, c’est pour une date qui reste à définir, et la seconde… jamais !

Énorme gag, vous dis-je…

J’avoue que ce que je n’ai pas bien compris, c’est pourquoi ces « manipulations ».

– D’abord présenter ça comme d’une mesure en faveur du konnard d’électeur.

C’est en fait un racket, généralisé, puis seulement ensuite « affiné »…

– Pourquoi « nationaliser » la recette sociale ?

C’est retirer autant au « paritarisme » et les syndicats n’ont même pas râlé…

– Augmenter une « recette » étatique, ce n’est pas très « libéral », mais bon, « Manu-Mak-Rond » ne s’est jamais présenté comme tel et l’annonce de l’augmentation des prélèvements-obligatoires (pas tous mais en tout cas la CSG) était annoncé dès avant les élections : Pas de surprise.

En revanche, la priorité ça reste de passer sous le seuil des 3 % de déficit avant le 31 décembre 2017 (et pas 2018). Et pour ça, il faut trouver 20 milliards d’économies/recettes supplémentaires.

 

On en est loin avec des mesures à la kon qui ne changent rien pour l’exercice en cours alors qu’il y a urgence et ce n’est pas les « soi-disant » 10 milliards d’économies annoncées avant l’été qui y suffiront. D’autant que quand on a compté, il n’y en avait même pas 7 à exercice constant, donc la moitié pour un semestre.

Et le reste doit être assumé par les fonctions territoriales et hospitalières. Or, vous aurez noté qu’on n’a encore aucune ombre d’un plan cohérent viable pour les 4 dernier mois de l’année, hors le gel des dotations, la diminution de 5  €/mois de l’APL et la suppression des emplois-aidés… à venir !

Ce qui restera invariablement insuffisant, quelle que soit la façon dont on a appris à compter.

 

En bref, je me demande si justement ils savent compter, finalement.

Enfin, on verra bien et c’est toujours mieux que d’avoir eu « Marinella-tchi-tchi » au château.

Mais on attend mieux d’un pouvoir exécutif qui ne veut pas « réformer » (le pays est rétif à en être irréformable d’après « Jupiter ») mais… « transformer » : Pour l’heure, il reprend les mauvaises recettes d’antan et les réplique avec les résultats calamiteux que l’on sait depuis le dernier quinquennat (et quelques-uns des précédents).

Ah, la « technostructure » toujours aussi trisomique que par le passé, c’est quand même triste.

Espérons seulement qu’elle se soit sortie de son autisme généralisé…

En attendant, j’ai quand même bien rigolé.

 

I3

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2017/09/gros-gag.html

 


Financement Sécurité sociale : TVA sociale & CSPM (1)

 

Cotisation Sociale sur les Produits Manufacturés (CSPM).

 

Compte tenu des évolutions économiques et politiques du pays, il s’agit d’une mise à jour des notions jusque-là esquissées de la CSPM, même si elles étaient chiffrées, car elles ont besoin d’être réactualisées et précisées.

Ça tombe bien finalement, parce qu’au lieu de partir dans « le détail » parfois technique, il convient probablement de rester simple pour que ce soit le plus accessible possible au plus grand nombre.

Alors, je vais essayer d’être clair.

 

Qu’est-ce que la CSPM ?... (qui d’ailleurs pourrait s’appeler autrement dans un avenir plus ou moins proche) ?

C’est d’abord une réaction à la notion de « TVA sociale ».

On l’évoquait déjà du temps de Jacques Chirac comme d’un moyen d’ajuster les conséquences des déséquilibres de nos comptes sociaux.

Ses partisans expliquaient que c’était une façon d’alléger les charges sociales des entreprises exportatrices, de leur donner un petit coup-de-pouce tout en préservant l’essentiel…

 

En effet, et je rappelle la situation de cette époque du début du troisième millénaire pour ce qui est de la France : Notre ministre du commerce extérieur était Christine Lagarde et son bilan était catastrophique. Le déficit de la balance commerciale du pays s’aggravait de mois en mois.

On importait trop et on n’exportait pas assez.

Vous connaissez la suite : Forte de sa brillante réussite à redresser la situation du pays dans son domaine de compétence, elle a été ensuite ministre des finances, puis première économiste mondiale en remplacement de DSK, non sans laisser quelques casseroles de … légèreté derrière elle, notamment à l’occasion d’une des multiples « affaires-Tapie » et a laissé le pays et ses finances publiques dans une situation similaire sinon pire que ce qu’elle avait trouvé en arrivant.

Ce sont les avocats : Ils ont toujours de bonnes raisons pour faire payer leurs clients quelles que soient les circonstances et leurs incompétences.

Notez qu’il y a d’autres professions comme cela et tous estiment n’avoir jamais tort…

 

Les esprits logiques ont diagnostiqué que si les entreprises du pays n’exportent pas assez, c’est qu’elles ne sont pas assez compétitives.

Et, selon les décideurs du moment, si la compétitivité était et est en berne dans notre pays, c’est que les charges qui pèsent sur les entreprises sont trop lourdes.

Cohérent.

Effectivement, quand on vend à l’étranger, il y a tout le poids desdites charges locales et nationales dans le prix payé par l’acheteur,

Et ils ont aussi les leurs à assumer, alors ils n’ont pas forcément envie de payer les nôtres…

 

Ce n’est pas faux, sauf que les dirigeants politiques et les fonctionnaires vivant de l’impôt prélevé ont visé les seules charges sociales, pas du tout les fiscales (locales, nationales, d’activité, etc.) arguant à juste titre que les exportations étaient exonérées de TVA, ce qui reste quand même la principale source de financement de la chose publique étatique, même s’il y en a d’autres… passées à la trappe pour l’occasion.

Donc, le pays a fait de lourds efforts pour alléger le fardeau des charges sociales supportées par les entreprises afin les rendre « plus compétitives ».

Et en commençant par les salaires les moins élevés.

C’est notamment ce à quoi on s’échine depuis les « allégements » de François Fillon et jusqu’au CICE de François Hollande et son pacte de compétitivité.

 

Mais, comme en même temps on ressortait avec des politiques de « relance » dopant les importations à coup de crédits d’impôt, ou de primes à la casse, les politiques de baisse des seules charges sociales se sont épuisées sans résoudre le problème.

Ni la balance commerciale, ni le chômage, ni la compétitivité, ni les déficits publics qui viennent grossir l’endettement national, n’ont été réduits avec cette « potion-magique-là ».

C’est assez drôle finalement, parce qu’au-delà du Rhin, nos voisins Allemands réussissaient exactement l’inverse, avec globalement les mêmes coûts de personnel et de main d’œuvre et de toute façon la même monnaie.

Comme quoi, ce n’est pas ce qui est dirimant…

 

En fait, cette façon de faire à la française est globalement un faux calcul et il est double.

1 – C’est très bien de « diminuer les charges », mais, de toute façon, il faut prendre l’argent ailleurs (ou l’emprunter à terme) pour payer la facture.

Vous donnez ici mais vous reprenez là, c’est du « perdant/perdant », ça n’a aucun effet sur la compétitivité.

Que ce soit sous Chirac, Sarkozy ou Hollande.

Et ce sera pareil avec le suivant…

2 – Les comparaisons internationales avec nos voisins démontrent qu’à peu de choses près, le coût horaire est très similaire, secteur par secteur, à quelques exceptions près.

Qui plus est, avec les Allemands, comme on vient de le signaler, on compte dans la même monnaie et ils restent souvent plus compétitifs que les entreprises françaises.

Avec les britanniques, la comparaison est un peu plus difficile car ils comptent en pound et les taux de change varient. Mais c’est globalement pareil. Ils ont le même tissu industriel, la même population et les mêmes « inégalités » que les Français, à deux différences près : ils ont du pétrole (là où nous avions du gaz à Lacq) et ils conduisent à l’envers sur les chaussées.

 

En fait, tout le monde se trompe dans les ministères : Les charges sociales, qu’elles soient ou non prises en charge par le fisc, ce n’est jamais que de la rémunération indirecte des travaileurs.

Ce qu’ils n’ont pas tout de suite en fin de mois, ils le retrouvent dans la filière soins et dans la filière retraite (de la rémunération différée).

Et plus vous en retirez plus il faut en rajouter en terme de fiscalité.

Car une entreprise compétitive à l’exportation exporte aussi dans son prix le poids total de la fiscalité locale.

Locale, nationale, réglementaire, hors la TVA…

 

Et là, Allemands et britanniques ont pris de l’avance sur la finance publique française.

C’est d’ailleurs ce qui explique les succès de leurs entreprises, ni plus ni moins (et non pas la monnaie ou le génie de leurs ingénieurs…).

Je vais juste vous donner un exemple frappant : Quand les européens ont décidé de faire Airbus et de se répartir les localisations des usines, ils ont dit que cela ne devait pas profiter à tel ou tel partenaire du consortium en matière fiscale.

Ils ont donc décidé que c’était une activité « franche » et cela a plutôt bien marché.

Ce n’est plus le cas, elle est devenue forfaitaire depuis que de GIEE l’entreprise est devenue société industrielle à part entière.

Mais le dispositif existe toujours pour Eutelsat, « l’Airbus » des satellites, qui siège à Paris mais dont les salariés sont exemptés de tout : Ils ont leur propre système d’assurances-sociales en commun, quel que soit leur lieu de travail, et payent leurs impôts dans leur pays d’origine, comme les diplomates !

Et il y en a d’autres encore.

Passons…

 

Ceci étant, et toujours à l’époque, les hauts fonctionnaires faisaient saliver les « politiques » autour du régime danois : ils payent leur régime social par voie de retenue à la source et par voie de TVA au taux le plus fort autorisé par l’Europe. 25 % !

Et ils sont à l’équilibre.

Dans les couloirs des ministères, on s’est donc dit que c’était la solution à portée de main avec, en plus, une garantie de succès.

Évidemment, 7 points de plus de TVA, ça fait rêver !...

C’est comme ça qu’est née l’idée de « TVA sociale »…

 

Assez curieusement, ils se sont ensuite un peu embrouillés sur la notion de valeur ajoutée. Il ne s’agissait plus d’une TVA – qui est une taxe sur la consommation – mais d’une cotisation sociale sur la valeur ajoutée.

Je vous explique : Globalement, la VA, on sait ce que c’est, puisque c’est juste une soustraction des consommations d’une entreprise du total de ses productions.

Seulement voilà : Il y avait la définition du plan comptable (la légale), une définition relative à la Taxe Professionnelle qui s’appuyait sur le plan comptable ancien (le PCG) lui-même d’origine réglementaire, et enfin la définition reprise par le Code général des impôts (CGI) pour ce qui est de la TVA elle-même.

Et cette dernière n’a rien à voir avec les autres, puisqu’il s’agit de faire le total de toutes les ventes moins tous les achats, mois après mois…

C’est une taxe sur de la marge-brute qui n’a donc rien à voir avec de la valeur-ajoutée…

 

Je simplifie : La taxe professionnelle a disparu au profit de deux nouvelles cotisations, dont une s’appuie sur « la vraie » valeur ajoutée : La cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), tandis que l’autre reste une taxe sur le patrimoine des entreprises, la contribution économique territoriale (CET).

(Avec quelques coups de canif ici ou là).

Ce qui, tout d’un coup, à provoquer l’ire de certaines entreprises : On rajoutait des charges, locales cette fois-ci, qui plombaient leur compétitivité à l’exportation.

 

Ce que chacun avait tout de même retenu de toute cette affaire, c’est qu’il y avait une certaine résistance à taxer la vraie VA et qu’il fallait rétablir les équilibres des régimes sociaux en élargissant les assiettes quitte à commencer par des taux très faibles, façon Rocard avec sa CSG (Cotisation Sociale Généralisée).

Vous connaissez la suite : On commence « à rien » et on finit à 34,5 % sur les plus-values du patrimoine en vous expliquant que c’est bien mieux que sans…

Autre façon de plomber l’investissement, notez bien, donc de réduire la compétitivité de l’économie à terme.

 

Et puis, si Hollande est content de lui en ayant pu retrouver un équilibre des régimes maladie (mais avec 400 millions de déficit, ce qui n’est pas vraiment l’équilibre financier…), on n’a pas résolu pour autant le problème de la balance commerciale, signe d’un épuisement de notre tissu productif.

En revanche, est restée l’idée que sur les 2.200 milliards de PIB (le total à l’échelle de la nation de toutes les VA produites), une petite fraction pouvait finalement, rien qu’en le décidant d’un claquement de doigt, réduire à néant tous les déficits publics.

Un taux faible sur une assiette large…

Combien de fois l’ai-je entendu ?

 

Mais c’est déjà une erreur de calcul, puisque la totalité des prélèvements obligatoires rapportée à la plus large des assiettes, le PIB, c’est déjà près de 57 % de l’économie de « France-nationalisée ».

Bref, tout faux : En rajouter, même une pincée, c’est encore détruire la compétitivité !

On aura fait un grand pas en avant quand nos décideurs finiront par s’en rendre compte.

Mais on n’en est pas encore là, même si la voie que je propose est relativement simple à mettre en place (ce sera pour un autre thème à post).

 

D’où l’idée suivante : Si on ne peut plus « en rajouter » avec les splendides résultats que l’on sait - 5 millions de fonctionnaires fabriquant 5 à 6 millions de chômeurs, pour à peine 23 millions de salariés en activité, plus 1,5 million de « patrons », exploitants agricoles compris et 33 millions de foyers de contribuables dont seulement la moitié paye l’IR, mais 47 millions d’électeurs et plus de 66 millions de consommateurs qui payent la TVA - il faut inventer autre chose.

Et pourtant, je ne suis vraiment pas pour inventer une nouvelle taxe !

 

D’ailleurs, vous avez pu voir ce qu’il est advenu de la « taxe-Carbonne » de Sarkozy. À peine votée, elle a fini aux oubliettes en laissant des factures impayées et, en plus, c’est Ségolène Royal qui a signé l’arrêté final !

C’était pourtant une bonne idée : Tout ce qui venait de loin devait être taxé…

Normalement, c’est ce genre de concept qui « rapproche » le producteur de son consommateur, qui amène à « relocaliser » au plus proche.

Une sorte de « droit de douane » qui ne le dit pas et aurait pu être dissuasive pour le trafic routier rhénan, lequel évite les autoroutes allemandes pour venir polluer nos verts pâturages vosgiens.

Ces gens-là sont attirés inexorablement par des recettes nouvelles dont ils vont pouvoir disposer, mais ils n’ont même pas eu l’idée d’appliquer aux routiers allemands cette taxe, du seul fait de leur immatriculation, par exemple…

C’est vous dire s’il s’agit d’être prudent avec toute « création ex-nihilo » d’impôt ou taxe nouvelle : Je ne leur fais absolument pas confiance et je pense que j’aurai mille fois raison…

 

Or, les droits de douane sont en principe interdits.

Mais, curieusement, pas la taxe-carbone, sauf pour l’avion (hors la « taxe-Chirac » au siège, dont sont exonérés de fait les vols internationaux) et le trafic maritime international : le monde à l’envers, en raison du droit de douane intérieur que cela représentait.

Et  personne n’a pipé-mot (hors les bonnets-rouges) !

 

Pour détourner l’attention, on préfère parler de fiscalité-écologique ou de fiscalité-comportementaliste.

Moi, là, j’adore le concept.

 

Prenez la « fiscalité-écologique » et inventez un crédit d’impôt (ou n’importe quoi d’autre qui reste un coût pour la fiscalité du pays) pour favoriser l’énergie éolienne.

Et nos beaux paysages se couvrent d’hélices gigantesques fabriquées par… des salariés allemands…

J’adore…

 

Idem pour le photovoltaïque : Nos entreprises ont tellement de retard…

Vous voulez des voitures électriques-durables ? Inventez donc un « bonus-écolo » et vos routes sont inondées de voitures fabriquées par des salariés asiatiques !

Nos industriels locaux et nationaux ont là encore pris 10 ans de retard pour tenter de développer le travail de leurs salariés sur ce créneau.

Ne cherchez pas : c’est épouvantable pour la balance commerciale du pays et nos chômeurs sont en plus priés de jeter leurs vieilles voitures roulant au diesel.

Je vous le dis : J’adore…

 

De toute façon, pour parler de droit de douane au passage des frontières, c’est de la recette uniquement pour l’UE elle-même, pas pour l’État-membre.

Donc exit, ce n’est pas ce qui financera nos déficits sociaux.

Et deux choses : L’OCM ex-GATT n’aime pas, l’UE non plus ; de toute façon, hors nos matières premières, la plupart de nos importations proviennent, pour près des deux tiers, de l’Espace Économique Européen, justement « hors-droits-de-douane ». Si vous retirez nos importations de matières premières, notamment pétroliers, c’est probablement plus de 80 %.

Donc, c’est hors de question, sauf à sortir de l’Europe, et donc de l’Euro, et à devoir payer plus du quart de notre économie, la part importée, avec de la monnaie de singe…

Le plus sûr chemin vers la faillite, la pénurie et les tickets de rationnement : Un comble. 

 

Car ne comptez pas sur la « compétitivité » des entreprises locales pour contrebalancer en exportant beaucoup plus : Elles seront toujours écrasées des mêmes charges sociales et fiscales et, en plus, elles devront payer leurs matières premières ou autres « consommations intermédiaires » et leurs investissements nécessaires pour « rebondir » avec de la monnaie dévaluée, donc beaucoup plus cher.

Je vous le dis : Un comble.

 

Il fallait donc trouver autre chose.

Cela sera la « CSPM ».

Là, sans vouloir me jeter des fleurs et me couvrir de lauriers, c’est franchement assez g énial.

Mais on voit ça un autre jour.

Assimilez déjà cette première tranche.

 

I3

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2017/04/tva-sociale-cspm-1.html

 


Tout le monde connait le Boléro de Ravel

 

Mais le « Beau-raie-l’eau » de « MacRond »… ?

 

Vous n’avez probablement jamais entendu en parler, ou si peu. Et pourtant : C’est probablement votre futur ministre de la solidarité-sociale, si par le plus grand des hasards de la démocratie élective porte le candidat de « En Marche ! » jusqu’à l’Élysée en mai prochain.

Le premier est une danse de bal et de théâtre à trois temps, apparue en Espagne au XVIIIème siècle. C’est aussi un vêtement que portent souvent nos dames. Le second, c’est un repris de justice.

Oh rien de très grave, reconnais-je : J’aurai moi-même pu être piégé de la sorte.

Fils d'un militaire, nous avons le même âge (à quelques mois près) et c’est d’abord un éducateur spécialisé à 20 ans, alors que je tapais encore dans le frigo-paternel au même moment.

Personnellement, j’ai fait carrière en entreprises alors que lui est directement nommé, en 1982, chargé de mission à la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT).

Au même moment, après avoir servi ma patrie (celle que j’aime tant) sous les drapeaux et bouclé mes études, du jour et du soir tout en étant rapporteur auprès du premier ministre, je devenais patron du service fiscal du 9ème des « big-height ». Lui fonde deux ans plus tard avec Régine l’association SOS Drogue international – sous l'égide de laquelle il ouvre des centres de dépistage du sida – et dirige en parallèle le « groupe Régine ». Puis il crée quelques années après moi « sa boîte », le groupe SOS, dont il devient président du directoire.

À ma différence, en 1999, il est condamné à six mois de prison avec sursis, suite à une saisie d’ecstasy sur un client du Palace, établissement appartenant au « groupe Régine » dont il est alors le PDG pour avoir « facilité l’usage illicite de stupéfiants, en laissant se dérouler et prospérer dans les établissements dont ils avaient la responsabilité (…) un trafic de stupéfiants constitué par une revente et une consommation visibles et notoires d’ecstasy».

Le tribunal a, en effet, considéré que « les éléments matériels (…) rassemblés permettent de considérer que M. « Beau-raie-l’eau » a eu connaissance des faits de trafic et de consommation qui se déroulaient dans son établissement ».

« En fait, (il) apparaît comme le gestionnaire d’un groupe commercial (…) dont le Palace était le “vaisseau amiral” selon son expression. Ce groupe avait besoin d’un chiffre d’affaires important que le Palace était seul à lui permettre de réaliser – la relance des ‘‘afters’’ a fait partie de cette stratégie commerciale. Pour y parvenir, la tolérance à la présence de dealers qui étaient en même temps des “locomotives” de clientèle était nécessaire. (Il) y a consenti, implicitement sans doute, mais effectivement » en disaient les juges.

Il a en outre été condamné solidairement à payer 900.000 francs (137.000 euros) à l’administration des douanes.

Moi, je n’aurai pas pu…

Personnellement j’avais tous mes points sur mon permis de conduire et pourtant j’usai une « chignole » tous les deux ans à parcourir le pays pour redresser des entreprises en désespérance et sauver leurs emplois : Sportif de piler devant les radars !

Là s’arrêtent les comparaisons…

En 2010, il cofonde le Mouvement des entrepreneurs sociaux (MOUVES).

En octobre 2016, il devient délégué national « d’En marche ! », mouvement présidé par votre futur patron de la République, dont il a été le professeur lorsque celui-ci était étudiant à Sciences-Pô Paris.

Vous vous souvenez, je trouvais les filles pas très « abordables » (pour rester polis), préférant celles de la fac nettement plus agréables à l’œil et au « nerf-honteux ».

Parce que Monsieur enseignait à la « grande-Ékole » de la rue Saint-Dominique par je ne sais quel biais, pendant que je « restituais » de la fiscalité-pointue en universités et en diverses « Sup-de-Co » à des « boutonneux » pour être jugé par mes pairs comme « un des meilleurs » (du moment d’il y a maintenant assez longtemps pour estimer qu’il y a prescription extinctive) en terme de techniques légales d’optimisation fiscale (et sociale)…

Comme lui, je ne faisais pas que ça – et heureusement – et j’ai eu à le croiser à plusieurs reprises quand je faisais encore dans les « petites-crèches » à titre totalement bénévole.

Lui n’a rien d’un benêt-volé. Il fait plutôt partie des « voleurs » et vous allez voir comment.

C’est ce qui nous distingue, car pour lui le bénévolat ce n’est pas d’être benêt et se faire voler (son temps, ses compétences, etc.), mais bien un « métier à part entière » et fort lucratif. Il est un de ces « voleurs » profiteurs-usurpateurs qui usent et abusent de la finances-publique, là où je faisais « discounteur » de la « petite-enfance ».

Probablement le nouvel esprit « social & solidaire » dominant en quelle que sorte.

Car son Groupe SOS reste la « principale entreprise d’économie sociale et solidaire française » (15.000 salariés, 800 millions d’euros de chiffre d’affaires, présent dans 35 pays !) : Un modèle !

Pourquoi « profiteurs-usurpateurs » ?

Parce qu’en plus d’être un « donneur de leçons » autour de la notion d’économie solidaire (et durable) comme d’une alternative à l’économie « capitalistique » qui se veut crédible, et pour cela il est dans tous les « papiers » des décideurs comme d’une référence, il a été jusqu’à souffler à son « brillant-élève » de supprimer le régime de sécurité sociale des étudiants, une scorie du CNR de 1945.

Rappelez-vous (si vous étiez nés à l’époque), on créait le régime général d’assurance-maladie. Immédiatement, les centaines de régimes spéciaux ont souhaité ne pas y adhérer.

Et parmi ceux-là, les autorités créaient la mutuelle des étudiants, plusieurs fois rebaptisée et que je connais, pour y avoir cotisé mais aussi parce qu’ils ont été mes clients au moment où j’étais « l’incontournable » des centres de santé, sous le nom de MNEF.

Une usine crypto-trotskistes à fabriquer des « soces ». Vous, vous ne connaissez que les dossiers « Déesse-Khâ », ses fausses facturations d’avocat d’avant de devenir économiste. Moi, je sais que ce n’est qu’un petit glaçon d’un immense iceberg où ils ont tous « touché »…

Une formidable ékole du « gôchisme-appliqué » : Inutile de vous dire que je n’y suis pas resté très longtemps…

Or, justement, vous a peut-être échappé que « Manu-MacRond » veut supprimer ce régime pour le faire absorber par le régime général.

Un vrai coup d’État !

Vous comprenez mieux les enjeux, un seul parmi tant d’autres, de la prochaine élection présidentielle ?

Et c’est pourquoi, tout d’un coup, je me suis rappelé de « Beau-Raie-l’eau ».

Il faut dire que les mutuelles étudiantes, c’est une mine d’or : La cotisation est modérée mais chère pour ce que ça coûte.

Un étudiant n’a pas droit aux indemnités journalières et ses soins sont très modestes.

Ce qui coûte, ce sont les médicaments des épidémies de grippe, les caries, la bobologie et les MST. Les filles enceintes sont en nombre très modéré.

Au total, rien, surtout si l’étudiant n’a pas eu la bonté de souscrire une complémentaire proposée par la caisse.

Et à très, très peu de choses près, on connaît d’une année sur l’autre le nombre d’actes qui seront prescrits, où et quand : Je sais, j’ai vu.

Le reste, c’est que du bénéfice qui paye les « frais administratifs », de gestion et d’administration (dit aussi « frais de siège ») d’autant que c’est intégralement remboursé par la CNAM (vous, quoi) puisque ces assurances étudiantes sont considérées comme des « caisses primaires »…

Pour en revenir aux généralités, il convient de rappeler que l’on estime à 1.300.000 le nombre d’associations actives en mon pays (celui que j’aime tant…). Du club de pétanque à la fondation de Gauloisie.

L’ensemble pèserait 85 milliards d’euros, soit environ 3,2 % du PIB gauloisien, en budget cumulé.

Dans le lot, seulement 165.000 associations sont des associations employeurs, qui gèrent environ 185.000 établissements ou sections d’associations. Et à elles seules, elles emploient 1.800.000 de salariés (environ 7,8 %), à temps plein ou partiel, dont 69 % sont des femmes. 69 % des associations sont dirigées par des hommes, 63 % des présidents sont des professions libérales, des cadres moyens et supérieurs et 32 % ont plus de 65 ans.

Mais ce qui fait leur richesse, c’est qu’elles utilisent les compétences de près de 16 millions de bénévoles actifs !

Et la croissance en volume du bénévolat est de l’ordre de 4 % par an, ce qui est considérable.

Seulement voilà, quand il s’agit d’activité « hors marché », ça ne mange pas de pain et ne fait concurrence à aucune entreprise en lui ôtant le pain de la bouche (et de celle de ses salariés).

Mais ce n’est pas toujours le cas, loin de là…

Par exemple, sur le créneau de SOS Groupe (aide à la personne, crèche, établissements sanitaires, centres sociaux, d’éducation, de logement, d’insertion, maison de retraite et autres), on peut retrouver la puissance publique, là directement concurrent, où quelques « majors » parfaitement capitalistiques et qui s’en sortent pas si mal, comme, toujours pour l’exemple, la générale de santé, quelques compagnies d’assurance, EDF, la SNCF, la RATP à travers leur comité d’entreprise notamment, des mutuelles et autres « banquiers ».

Tout irait pour le mieux si le financement de ses activités était équitable. Or, globalement, 49 % des ressources financières des associations sont d’origine publique (13 % des communes, 11 % des départements, 11 % de l’État et 9 % des organismes sociaux, CNAM, CNAV et CNAF).

Autrement dit vos impôts et vos cotisations sociales…

D’ailleurs, pas si kon, « Beau-Raie-L’eau » est un « grand-pote » du Dégé de la CNAF…

Et dans les années qui précédèrent la crise, les financements publics ont augmenté à un rythme annuel moyen de 1,6 % en 6 ans.

Les financements « privés » (51 % des ressources financières) proviennent surtout de la participation des usagers (46 %), puis des dons et du mécénat (5 %) auquel pour ce dernier est attaché un crédit d’impôt, autrement dit, c’est quasiment 100 % d’argent « subventionné », directement ou indirectement.

Ces financements privés ont, quant à eux, cru à un rythme annuel plus soutenu de 3,5 % sur la même période.

Vous faites les comptes, pour 3,2 % du PIB gauloisien, l’usager ne paye que la moitié du prix du service obtenu… Ça vaut en fait 6,4 %, chiffre un peu plus cohérent avec la part dans le monde salarial (7,2 % rappelle-je).

C’est probablement une nécessité, même si l’autre moitié est payée par tous ceux qui n’ont rien demandé, comme d’une « redistribution solidaire ».

Un impôt invisible…

Et quelques inconnus, jamais élus, pour gérer l’ensemble…

A priori, je n’aurai rien à dire si tout le monde savait tout ça et si au moins la moitié + 1 des « Gauloisiens » en était d’accord.

Mais comme ils ignorent que derrière les « restau-du-Cœur » il y a un business « solidaire » particulièrement attractif pour une petite-élite autoproclamée, je m’interroge.

Quoique les « restau-du-cœur », je ne connais pas bien : Je sais que bien des élites « bien-pensantes » en font leur alpha et oméga, ça fait bien sur un CV, mais que ça ne serait rien sans la Banque alimentaire qui est elle-même financée par l’Europe si décriée…

Ce qu’on sait moins d’une façon générale c’est que « ces métiers » ont toujours existé depuis le moyen-âge et persistent à travers de grosses structures cultuelles notamment.

Celles-là n’ont pas de problème de gouvernance, même quand elles sont laïques. Malheureusement, ce n’est pas le cas de plus petites structures, souvent d’initiative locale, qui n’ont pas les moyens humains.

Et c’est comme ça que « Beau-Raie-L’eau » a bâti son empire.

Pas compliqué et ça ne coûte rien : Tu installes « tes » administrateurs et tu prends le chéquier. Et alors, parce que là je peux en témoigner (j’ai vu faire pour une de mes « petites-crèches »), quand il y a du foncier à récupérer, c’est du pain béni, même quand c’est limite quant à l’activité à reprendre.

Une fois, on m’a demandé quel intérêt ils avaient. J’ai répondu que c’est tout simple : Derrière les activités, du moment qu’il y a une rente de situation à se faire, alors ils y vont.

Ils se payent donc avec ça un loyer (enfin, un… des centaines voire des milliers à travers des participations dans des SCI) financés peu ou prou, directement ou indirectement par la finance publique.

Plus des « frais de siège » qui payent des salaires de « permanents » qui font « administrateurs-bénévoles » dans le civil.

Dans les crèches, « Babilou » (une SAS, celle des frères Karl) fait dans les « frais de siège » financé par la finance publique, même si c’est dissimulé à travers des appels d’offre globale.

« Crèche-attitude » et « Maison bleue » aussi.

Seule l’association sans but lucratif SOS Groupe fait en plus dans la rente foncière…

Et « Beau-Raie-l’eau » a du coup une vaste longueur d’avance.

J’imagine que ça ira en s’accélérant quand il deviendra aussi ministre du « social » sous « Manu-MacRond ».

C’est « Nanar-Tapis », dont vous savez que j’ai eu à le croiser plusieurs fois, qui m’avait expliqué que dans les affaires, à un moment ou à un autre, il faut se mettre à l’abri d’un mandat politique…

C’est exactement ce qu’est en train de faire « Beau-Raie-L’eau » sans rien en dire.

Probablement que ça sent le sapin pour ses miches…

À vous d’en décider.

De décider de persister à vous faire rançonner ou non.

Sachez que s’il réussit, j’irai le féliciter de votre part.

Personnellement, je n’ai jamais eu le culot d’essayer d’être comme lui.

Et heureusement…

Mais je ne me gênerai pas de la ramener en temps et en heure, soyez-en sûrs et certains.

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2017/04/tout-le-monde-connait-le-bolero-de-ravel.html

 


25 ans de prélèvements obligatoires…

 

N’y avez-vous jamais songé ?

 

Alors qu’ils ont débattu, à onze, devant vos délicates pupilles émerveillées par tant de gouaille et de propos « scienteux », ceux propres aux « sachants » et autres fats, vous avez remarqué que pas un seul, pas un seul vraiment, n’a jamais parlé d’alléger la facture à présenter à leurs électeurs !

C’est quand même assez incroyable, et pourtant…

À la limite, c’est à celui qui vous en piquerez le plus, directement dans votre assiette, où dans celle du mek qui vous paye encore, mal et un peu (en franc ou en euro) à savoir les entreprises, les donneurs d’ordre réputés « plein aux as », ou en endettant les générations futures, celles qui poussent et même celles qui ne sont pas encore nées.

Attend… quand j’entends dire qu’on va dépenser plein de fric, en dizaines de milliards de dollar d’euro en subventions nouvelles, en dépenses de « création d’emploi », de relance ou de je ne sais quoi d’autres en espérant que la mayonnaise prenne là où elle n’a jamais prise depuis un demi-siècle, j’en reste sur mon séant.

Parce que bien entendu, pour les uns comme pour les autres, ils vous présentent ça comme s’il s’agissait de prendre aux uns pour redistribuer aux autres.

Prendre, là, tout de suite, ou demain, parfois seulement après-demain, redistribuer, probablement jamais, ou seulement une partie, plus tard, leur seul évangile.

Parmi « les onze », à part notre berger du Béarn, qui donc a jamais dirigé une entreprise, qui pioche dans les compétences disponibles, qui cajole son banquier pour se faire financer ses investissements par anticipation d’autofinancement, qui a affronté les nombreuses administrations de contrôle chronophages, a pris le risque de perdre sa chemise et sa sueur pour la gloire ?

Aucun.

Même notre berger, s’il a pu faire, il ne dit pas que c’est parce que derrière lui il y avait un élevage familial, une fratrie, des terres et alpages en héritage, des installations préexistantes qui dégageaient de quoi survivre.

D’ailleurs, il n’a pas duré très longtemps pour « entrer en politique » très tôt…

Tout un symbole.

Rappelons que de 1992 à 1999, le taux des prélèvements obligatoires n’a cessé d’augmenter : Il passe, en 7 ans, d’à peine plus de 40 % du PIB à près de 43,5 %. 3,5 points, ou presque, de plus en un temps si court, c’est rarissime.

D’autant que « le besoin » n’a jamais été mécanique, puisque le PIB croissait encore.

Et pour cause. À la suite du référendum du 20 septembre 1992, la « Gauloisie-européenne » a ratifié le traité de Maastricht et s’engageait à respecter les critères de convergence pour entrer dans l’euro, notamment les cibles maximales de 3 % de déficit (une ânerie de technocrates) et de 60 % de dette en part de PIB (une autre ânerie de « sachants »).

Le troisième critère étant la maîtrise de l’inflation à moins de 2 % : C’est magique, ils en sont à rêver d’au moins 2 % d’inflation pour espérer régler les problèmes dans un avenir lointain…

Pourquoi sont-ce des konneries ?

Paradoxalement, parce que 3 % de déficit par an, ça met 100 % d’endettement en 33 ans, ni plus ni moins : Dans ces conditions, comment réduire l’endettement, SVP ?

Et pourquoi 3 % au lieu de 0 % ? C’est historique : Parce que le prévisionnel des comptes publics, le budget en 1992 allait atteindre 3 % de déficit.

Ils ont été une poignée de « hauts-fonctionnaires » à prévenir le locataire de l’Élysée et qu’il fallait que son « ami-allemand » lui laisse cette latitude-là à gérer en vue des élections à venir…

Aussi kon que ça.

Et pourquoi 60 % d’endettement alors que même les Japonais sont capables de s’endetter à plus de 260 % sans que cela ne leur pose trop de questions existentielles (et on ne parle pas des « ricains ») ?

Tout simplement parce que ça « verrouillait » les prévisionnels des années suivantes : Une patate-chaude pour une éventuelle alternance !

Qui a d’ailleurs eu lieu rapidement, mais avec des « responsables-politiques » qui en avaient accepté l’augure par avance, estimant que le « bloc-euro » pesant aussi lourd que l’économie du dollar-américain, aurait plus de chance de préserver ses industries et emplois, son économie, celles des « pays-membres » que dispersées chacune avec sa propre monnaie.

Logique.

Si mon pays respecte aisément l’objectif en termes de dette avec seulement 40 % fin 1992, le déficit plonge à 4,6 %  du PIB et menace la qualification du pays. Tous les efforts vont alors converger vers cet objectif : Le taux de TVA est relevé de deux points en 1995, la CSG est majorée tandis que la CRDS (Contribution pour le remboursement de la dette sociale) est créée.

Et les ménages sont en première ligne quand le taux des prélèvements obligatoires s’envole et atteint un sommet en 2009, à près de 44 %.

Il est aussi paradoxalement poussé par la reprise qui se dessine à partir de 1997 : Les bases fiscales (le revenu des ménages, la consommation ou les bénéfices des sociétés) évoluent en effet plus rapidement que le PIB, ce qui est habituel en phase d’accélération. Cela donne aussi le faux sentiment d’une aisance financière : C’est la fameuse cagnotte fiscale de 1999…

Vous n’étiez pas nés, vous ne pouvez pas savoir…

Pressé par l’opinion et l’opposition, le gouvernement de « Tonton-Yoyo » de la troisième cohabitation décide alors pêle-mêle d’une baisse de 1 point du taux de TVA, de la suppression de la vignette automobile, de la réduction de l’impôt sur le revenu, et de la suppression de la contribution additionnelle de 10 % à l'impôt sur les sociétés.

Et patatras, comme la conjoncture se retourne, le taux des prélèvements obligatoires redescend à moins de 42 % en 2003.

Décisions « contra-cyclique » propres aux autistes-dogmatiques atteints de myopie : Ils auraient mieux fait de ne rien faire…

Mais, une fois arrivés là, ça veut commander même à la météo !

Sa remontée jusqu’en 2006 est encore une histoire de conjoncture : La poussée de la consommation alimente les entrées de TVA, celle des salaires donne de l’élan à l’impôt sur les revenus et la flambée de l’immobilier alimente l’ISF.

À cela s’ajoutent des facteurs plus techniques liés à la réforme de l’assurance-maladie qui aboutissent à un alourdissement de la fiscalité.

Le taux remonte à 43,6 %.

La mécanique s’inverse à nouveau en 2007 et l’Histoire s’accélère en 2009 avec une chute de près de 1 point. Un recul historique qui s’explique essentiellement par la violence de la récession qui fait fondre l’assiette fiscale, ainsi que par les allègements fiscaux décidés dans le cadre d’un énième plan de relance.

La crise de la dette souveraine ouvre à partir de 2010 une nouvelle période.

L’État est contraint à des tours de vis fiscaux sans précédent. Le compteur s’affole : Le taux revient en 2012 à son niveau de 1999, il le dépasse en 2013 et établit là son record historique à près de 45 %.

Entreprises et ménages sont sollicités de façon relativement équilibrée sur cette période et contribuent à l’évolution générale au prorata de leurs poids dans les prélèvements obligatoires : 65 % pour les ménages, 35 % pour les entreprises.

Tout en rappelant que cette distinction n’est que purement comptable.

Les ménages et les entreprises ne réagissent simplement pas de la même façon aux changements de leur environnement fiscal.

Pour les ménages, c’est clair, une dépense nouvelle est forcément compensée par une dépense en moins à court voire très court terme : Ça se traduit immanquablement par de la consommation en moins et un dégonflement de l’épargne de précaution, le retardement de grosses dépenses (travaux, achats d’équipement).

Pour une entreprise, il faut distinguer celles qui bénéficient d’une « rente de situation » (marchande ou réglementaire) et celles qui n’en ont pas encore.

Les premières répercutent les charges nouvelles sur leur prix ; les secondes s’adaptent comme les ménages en « pliant les gaules », en réduisant la voilure, en reportant les dépenses d’investissement (qui portent leur avenir), pour faire face et conserver leurs parts de marché à marge réduite.

Ce qui à terme les fragilise… et crée peu ou prou du chômage et au moins le gel des embauches.

Avec une infinité de variétés des réponses possibles en fonction des situations rencontrées…

Et notez qu’au final, c’est quand même « les ménages » qui en payent dans tous les cas la factures : Taxez le pet des vaches, ce n’est pas elles qui paieront la taxe !

À partir de 2014, la pression baisse, un peu, mais pas pour tout le monde : Les entreprises bénéficient du CICE alors que la barque continue de s’alourdir pour les ménages. La tendance se renforce en 2015 avec la montée en charge du CICE et les premières mesures du « pacte de stabilité ».

Le seuil de tolérance des « Gauloisiens-de-Gauloisie » face à l’impôt est franchi et ce n’est pas la suppression de la première tranche de l’impôt sur le revenu qui va compenser la hausse des autres mesures fiscales.

Le constat est là : Les prélèvements obligatoires sont en mon pays (celui que j’aime tant et qui me le rend si mal…) très nettement supérieurs aux autres économies comparables et ce sont les ménages sur lesquels s’est concentré l’effort : 3 points de plus depuis 2000.

C’est bien là l'origine du ras de bol fiscal des « gauloisiens ».

Et personne ne semble en tenir compte : On est encore, chez « les onze », dans l’annonce de mesurettes qui ne pèsent au mieux + ou – 0,5 % du PIB.

Alors qu’il faudrait sortir de ce cercle-infernal de la captation toujours plus grande de l’économie par une administration de « sachants » qui n’ont jamais imaginé que ça existe … ailleurs.

C’est complètement incroyable et pourtant.

C’est ce à quoi vous avez assisté mardi dernier, dans la cacophonie du plateau de TF15, où même les « solutions extrêmes » sont passées, semble-t-il, pour des utopies même pas très drôles.

Dommage finalement, mais c’est comme ça : Vous n’avez que ce que vous méritez, rien de plus.

Source :

http://flibustier20260.blogspot.fr/2017/04/ny-avez-vous-jamais-songe.html

 


Mesures de redressement des comptes publics

 

Vous l’aviez bien compris : Il va falloir faire un effort.

 

C’est assez simple : S’il y a 1.741 ou milliards accumulés de dettes publiques à rembourser, nous vous avons expliqué comment y parvenir sur la même durée que la constitution de cet Himalaya (1981 – 2011) pas plus tard que l’autre jour : En créant des excédents, tous les ans pendant la prochaine génération (2012 – 2042).

Objectif : Solder les années de gabegie… Gabegie des années transverses de gestion d’alternance du « toujours plus » et du n’importe comment.

C’est l’excédent qu’il y a à fournir : Vraiment pas un « monticule » à déplacer sur un PIB de 1.900 milliards (2010) même pas 3 % l’an du PIB de référence !

Comme celui-ci peut raisonnablement envisager de croître de 1 % par an sur les « 30 prochaines déprimées », je ne vous fais pas le calcul, mais les « marchés exogènes » seront évincés courant 2038 (c’est une « feuille » sous Excel) au profit de l’épargne des Français.

J’aime bien quand c’est le Peuple qui détient la dette de lui-même : Un jour, c’est un coup à faire une large « compensation-civile » !

Je souscris de l’emprunt national et je paye mes droits de succession (ou mes autres impôts avec ça) le moment venu, quand les comptes seront redressés.

Du Pinay après Pinay, en plus « sexy », mais pas avant 2038 : Le bel héritage que je laisserai ainsi à nos enfants pour la postérité !

J’adore la perspective.

Toutefois, toutefois, non seulement il faudra tenir la distance sans fléchir de cap, mais il faudra réduire bien avant et par un remède de cheval, la « machine à faire des déficits ».

C’était d’ailleurs la mission confiée à Nicolas Sarkozy dès 2007 : Vous avez pu voir comment il l’a largement oubliée en la piétinant consciencieusement, de surcroît.

Car le vrai problème, c’est bien plus de passer de 275 milliards de dépenses non-financées par an, 14,4 % du PIB, à zéro : Un effort gigantesque !

On reprend donc le graphique proposé par l’Institut Montaigne :

– Dépenses de l’État : 302 Md€. Dépenses des collectivités locales : 222 Md€, Dépenses parapubliques et autres démembrements : 67,5 Md€. Total : 591,5 Md€.

– Recettes publiques de la sphère « fiscale » : 502 milliards !

Déficit = 89,5 Md€.

Tout irait presque pour le mieux dans le meilleur des mondes s’il n’y avait pas les dérives « sociales » du modèle que le monde entier nous envie :

– Dépenses de retraite : 275 Md€. Assurance-maladie : 177 Md€ et autres 50 milliards pour un total de 502 milliards.

– Cotisations sociales : 320 Md€ tout confondu : Déficit social = 182 Md€.

Donc un solde général des comptes publics de 271,5 Md€…

Ce sont les données de bases.

Qu’on rassure tout de suite les économistes de tout poil avant de voir comment.

Comme nous le disions l’autre fois, les « Prélèvements Obligatoires » (PO) sont comptés de la sorte dans les comptes de la Nation :

PIB = Total des Valeurs ajoutées produites – PO = Total des Valeurs ajoutées consommées + Dépenses publiques.

Normalement, il y a égalité et ça donne, dans notre exemple tiré des chiffres arrondis actuellement connus (et pour faire simple) :

1.900 Md€ – 822 Md€ = 1.078 Md€ + 1.093,5 Md€ (la dépense publique totale) en toute logique arithmétique.

PIB réalisé – PIB produit = Déficits publics, ou 1.900 – 2.171,5 = 271,5 Md€, ce qu’on va dire qu’on retrouve effectivement dans les statistiques 2010.

(2011 n’est pas terminé).

Remarque : Quand on veut mesurer la part des PO dans le PIB, on mélange un peu des choux et des carottes et on fait 1.092,5/2.171,5 = 50,31 %.

Mais ce ne sont pas les chiffres qu’on vous présente, bien entendu : « Ils » préfèrent vous causer de 822/1.900, soit 43,26 % pour vous cacher la « nationalisation-rampante » et moscovite-léniniste que nous subissons tous les jours : Ça fait nettement plus « noble » pour un pays démocratique et soi-disant libéral (avancé).

Jusque-là, on est cohérent avec ce qu’on connaît de ce que l’on veut bien nous dire de l’état de santé financière du pays…

Constat : Nous « plombons » les comptes de la nation de 271,5 milliards tous les ans.

Il faut au successeur de « Bling-Bling » arrêter la gabegie et poursuivre l’effort les années suivantes.

Ce qui est assez simple :

1 – Demain, on rend au peuple ce qui appartient au peuple : Ses cotisations sociales !

Aux partenaires sociaux de savoir et de décider quelle couverture sociale ils veulent et à quel prix (de cotisation).

– Risque-Maladie (incapacité, indemnités-journalières, remboursement de soins etc.) ;

– Risque-Vieillesse (retraite de base et complémentaires) ;

– Risque-famille (Quelle politique familiale ils veulent pour récupérer les salariés et leur salaire, pour ne pas euthanasier leurs futurs clients-producteurs ?) ;

– Risque-chômage : Quid des prestations et de l’accompagnement pour soutenir le « consommateur-producteur » ;

– Risque-dépendance : Comment on « gère » les seniors et moins seniors une fois épuisé toutes les ressources de solidarité.

Une base de cotisation, celle qu’ils veulent. Mais un budget à l’équilibre tous les ans (voire même quelques excédents mineurs pour « écraser » les années à grippe)

Le rapport entre les deux = un taux.

Qui varie tous les ans (tous les trimestres ?) en fonction des coûts et des assiettes.

S’ils ne trouvent pas un accord dans les 6 mois, le Président légifère par voie d’ordonnances : Les cotisations sur les revenus du travail sont fusionnés (part salariale + part patronale) ; elles sont remises dans le « brut » à verser, direct sur la feuille de paye, et prélevés d’office avant versement du net dû…

On peut étendre la mesure à toutes les transactions d’argent si ça paraît encore plus simple (une sorte de super CSG, par exemple…)

Et le produit de la CSG actuel est redonné aux caisses.

Globalement, je l’ai déjà dit, il faut 10 points de « cotisation » en plus ou un mix entre assiette élargie et taux enflé.

Gain : 182 milliards.

Le montant des déficits actuels : Simple, non ?

2 – La dépense publique locale : Elle est gelé à 3.700 euros par habitants, tout compris entre commune, communauté de communes, départements, régions. Qu’ils se démerdent.

C’était l’objet attendu de la réforme tant espérée des collectivités locales et de la surprenante initiative relative à la Taxe Professionnelle.

L’une s’est hélas arrêtée au milieu du ruisseau, l’autre n’a pas voulu toucher à l’ensemble mais seulement à un bout…

En contrepartie, on fusionne tous les impôts locaux en un seul qui viennent « s’imputer sur l’impôt sur le revenus des personnes, physique et morale ».

Gain nul, sauf à avoir une meilleure lisibilité et l’interdiction de tout emprunt hors la « clause de sauvegarde » (que je détaillerai peut-être plus tard).

3 – Dépense publique générale : Une autre paire de manches, puisqu’il faut aller chercher 169,5 Md€/an (hors le remboursement de la dette comme expliqué hier) !

Là encore, ce n’est pas très compliqué :

3.1 – Suspension des effets de toutes les niches fiscales (et sociales) : Suspension ne veut pas dire disparition, mais des effets remis à plus tard (quand ça ira mieux).

Gains immédiats et en trésorerie : 77 milliards.

Là, comme ça, rien qu’en claquant dans les doigts.

Et en plus, c’est une mesure générale (simple à mettre en œuvre) et présentée comme provisoire : On ira en dérogeant à cette règle, au fil du temps, pour les niches les moins coûteuses et les plus « sensibles »…

3.2 – 20 milliards à trouver sur la manipulation des taux de TVA (au mieux pour les « moins bien lotis » mais globalement un peu plus de 2 points, presque insensible).

Mais on peut « frapper un grand coup » : Passer au taux normal de 25 %, ce que supporte bien des économies européennes tout-à-fait comparables, c’est en vrac à 35,1 Md€ (dans la réalité bien moins car ce serait ignorer les effets sur la réduction corrélative du pouvoir d’achat : Il me paraîtrait plus souhaitable de retrouver notre ancien taux de 20 %, bien plus commode pour le calcul mental entre HT et TTC). Mais comme ce n’est pas suffisant, il passerait à 22 %.

Gains : 15,6 Md€ (et ça reste encore « insensible » pour le consommateur).

Taux réduit à 7 % généralisé (c’est d’ailleurs dans les tuyaux) : Gains : 3,9 Md€

Idem pour le taux super-réduit qui disparaîtrait au moins provisoirement (avec dérogations au fil du temps, pour les « niches-TVA » les moins coûteuses et les plus sensibles…) Gain : 2,45 Md€.

Total : 21,95 Md€/an

3.3 – Instauration de la CSPM : Cotisation Sur (ou Sociale) les Produits Manufacturés.

Toute entreprise qui a dans ses comptes sociaux plus de 90 % d’acquisitions de biens ou de services, hors les matières premières brutes, dans ses comptes 60, 61 et 62 venant d’entreprises sises en « Gauloisie » en est totalement exonérée.

Les autres payent 20 % de taxe sur leur chiffre d’affaires à répercuter sur leur prix.

Qu’on compte bien : L’assiette est évaluée à 400 milliards !

Peut-être beaucoup plus au début, mais devra diminuer par la suite.

Gain estimé : 70 à 80 milliards les premières années.

Ce qui nous fait donc 168,95 à 180 Md€ soit à peu près le montant que l’on recherche pour ne plus « produire du déficit »…

Et surtout s’y tenir.

Parce que l’un des effets attendus de la « CSPM », bien qu’il faille aux entreprises leur laisser le temps de s’adapter à la nouvelle donne sur les prix et la fabrication de leurs marges, c’est de « relocaliser » au pays.

Comme dit Nicolas Sarkozy : Oui aux entreprises qui délocalisent en Chine pour vendre en Chine, non aux entreprises qui délocalisent en Chine pour vendre en France…

Je vous donne un exemple qui s’appelle Moulinex : Son dernier patron (un « X », ne soyez donc pas surpris) a tenu le raisonnement inverse.

Il a maintenu les sites normands et bretons pour aller vendre en Russie avec des prix et des marges de « Gaulois » : Un flop total tel qu’en même pas deux exercices il a vendu les ruines à SEB (et encore, ce n’est pas lui mais le liquidateur-judiciaire. Lui il s’est contenté de toucher son « golden-parachute », son article 39 et de tirer sa révérence en espérant être recasé dans une autre boutique à détruire).

Au pire, on fait le calcul en tenant compte de la « CSPM », si je suis capable de vendre à prix chinois plus « l’amende », plus les droits de douanes, plus le transport, plus la TVA et plus tout le bastringue en France à prix français alors que le Français-de-base n’est pas capable d’en faire autant avec ses seuls coûts locaux, c’est de la recette en plus pour les comptes de l’État.

En revanche, si je m’appelle Toyota (ou « Simca-1000-Pigeot », ou Dacia), que je monte une usine à Valenciennes avec des sous-traitants locaux qui eux-mêmes s’approvisionnent au pays, à moins cher, je bats à plat de couture n’importe qui.

Car notez au passage que la CSPM exclue les productions à l’export.

Car notez au passage qu’avec tout ça, les salariés qui toucheront moins pour prendre en charge « leur séku », qui vont également devoir assumer les « petites » hausses de TVA, quand ils auront le choix entre une production manufacturière (les produits bruts, en vrac ou agricole ne sont pas manufacturés), importée même partiellement (10 % des coûts) une CSPM de 20 % pour le plaisir, ils vont être les premiers à exiger d’acheter « local » (voire européen dès que la mesure sera étendue à « l’eurozone »)…

D’où une autre conséquence : Car en plus, je crée des emplois locaux, je cotise localement à la Sécurité sociale, transformant des « assistés-sociaux » en « créateurs de valeur-ajoutée » locale.

Tous ceux-là payent leurs impôts localement, j’élargis donc les assiettes : Je peux alors commencer à « déroger » aux principes des points « 3.1 et 3.2 » ci-dessus.

Pas compliqué, non ?

Alors qu’attend-on pour s’y mettre : On vient de perdre 5 ans, on se fait ridiculiser par la première agence de notation venue, on est la risée du monde entier à claquer plus de pognon qu’on peut en produire : Il faudrait quand même que ça s’arrête un jour ou l’autre.

Et puis ensuite, à François Hollande d’affiner dans la dentelle si ça l’amuse.

L’exposé de la « dentelle fine de la rupture » (concept qui va à merveille à un « grand méchant-mou ») tant attendue : Une autre fois !

Car il faut qu’il y aille, même brutalement, comme on l’attendait de François Fillon quand il nous a assuré à l’été 2007 qu’il était « à la tête d’un État en faillite ».

Source :

http://infreequentable.over-blog.com/2015/01/lien-permanent.html

 


Taxer les robots

 

La vie dure des utopies…

 

L’autre fois, à propos de monnaie, je tentais d’expliquer que la première qualité de cette « unité de compte » dans tous les échanges entre hommes, devait être sa durabilité.

Et que ça lui a toujours été absolument indispensable, pour traverser le temps…

Quelle que soit la monnaie utilisée et quelle que soit le pays et l’époque concernée.

Parce que seule la monnaie permettait de « capitaliser » et du coup d’emprunter/rembourser, de prêter/se faire rembourser sans perdre trop de valeur en vieillissant.

On peut être contre le « système capitaliste » ou de « capitalisation », nous en avons la preuve tous les jours et les plus braillards sur le sujet sont ceux qui sont les plus ignorants…

Car sans « capitalisation », plus personne ne peut investir dans des choses « qui durent », plus rien ne peut durer vraiment.

Et pourquoi est-ce si important « d’investir » dans des choses « qui durent » ?

Eh bien c’est tout simple, mais si ce jour-là, personne parmi « mes » commentateurs ou contradicteurs habituels n’a posé la question…

Je l’attendais pour « rebondir » et elle n’est pas venue.

Déçu.

On « investit » pour produire. Mieux ou plus, ou les deux…

On produit pour satisfaire des besoins, des attentes.

Sans production, idoine et calibrée, il y aurait pénurie de biens et de services.

Qui dit « pénurie » dit rareté d’une part et donc « inflation » qui ruine la valeur d’une monnaie, quelle qu’elle soit et, d’autre part, dit « disette ».

La disette se transforme rapidement en famine, ce qui provoque des conflits, des guerres pour se nourrir, pour boire, pour vivre.

Qui dit guerre dit destructions, de vies d’abord, d’investissements ensuite, donc de monnaie qu’il faut alors recréer une fois la paix retrouvée…

C’est immanquable et vous pouvez refaire toute l’Histoire de l’humanité depuis l’homme de Cro-Magnon sans vous tromper avec ce filtre-là de lecture !

Autrement dit, en caricaturant à peine, toute personne qui s’oppose à ce « système » devient finalement faiseur de misère et, au stade ultime, de guerre et de destruction.

Mais en passant par toutes les étapes de l’appauvrissement des masses qui n’ont rien demandé…

C’est vous dire si je ne suis logiquement pas vraiment un « collectiviste » qui, arbitrairement spolie « les autres » de leurs avoirs pour leur plus grand bonheur.

De toute façon, le collectivisme, ce n’est jamais qu’une forme de « capitalisme » d’autorité : Il ne sort pas du « système », il devient seulement « étatique ».

Et de toute façon, même quand il ne s’agit pas de spolier, de nationaliser, de réquisitionner, les formes « violentes », tout impôt, toute taxe participe de près ou de loin à la même forme de « tuerie ».

C’est plus « soft », j’en conviens, c’est moins évident, c’est parfois consenti, c’est très souvent fait pour des tas de bonnes raisons qu’on met des plombes et des plombes à vous expliquer, mais c’est exactement le même mécanisme.

Rien de plus rien de moins.

Et tous les débats tournent seulement autour des « dosages » et des raisons dans nos sociétés-post-modernes.

Ceci étant acté et pour en revenir au fond du sujet que nous avons déjà abordé à plusieurs reprises et autres aspects, notez que la révolution informatique a le même effet que celui qu’a pu avoir en son temps la révolution industrielle. Dans le secteur agricole, la mécanisation a eu partout un effet spectaculaire sur l’emploi, sans que l’on ne songe jamais à mettre en œuvre une taxe spéciale pour pénaliser l’usage des moissonneuses-batteuses ou des machines à traire !

À l’heure actuelle, le prix d’une Dacia est inférieur à un salaire égal au smic mensuel. Il y a un demi-siècle, il fallait plusieurs salaires mensuels pour pouvoir acheter une 4 CV ou une Renault Dauphine – et le smic n’existait pas ! Sans compter que la Dacia moderne est infiniment plus sûre, confortable et performante. Baisse spectaculaire des prix (ou augmentation du pouvoir d’achat) et amélioration conjointe du produit sont tous les deux à mettre au crédit du progrès technique et maintenant de la robotisation (dans les usines japonaises d’automobiles particulièrement, l’emploi a massivement diminué).

Il en résulte que, contrairement à ce qu’une pensée naïvement simpliste voudrait faire croire, la robotisation, même si elle se traduit directement par des pertes d’emploi n’a pas pour finalité de permettre aux patrons ou aux actionnaires de « s’en mettre plein les poches » mais bien de fournir à tout moment des produits moins chers et plus performants, et d’améliorer leur compétitivité dans un contexte de concurrence mondiale dont il serait vain de prétendre se dégager.

À moins de construire une vaste enceinte infranchissable le long des frontières, creuser de large fossé derrière, fermer ports et aéroports et encore, ça n’empêcherait pas les ondes, les oiseaux et les polluants de passer…

Il en résulte donc aussi qu’augmenter le coût de production en instituant une taxe robot ne serait envisageable que si le consommateur acceptait d’en payer le prix du fait de la moindre productivité qui s’ensuivrait. Autrement dit, cette taxe aboutirait seulement à transférer au consommateur les conséquences des pertes d’emploi et à retarder la réalisation des améliorations techniques.

Est-ce vraiment cela que vous voulez ?

D’autant qu’il est finalement impossible de distinguer significativement entre les investissements robotiques censés être vertueux et ceux qui ne le seraient pas, et de faire dépendre la fiscalité de cette distinction.

Instituer une taxe robot indifférenciée serait revenir à l’ancienne taxe professionnelle, qualifiée d’impôt idiot déjà par « Mythe-errant » et supprimée par « Bling-bling » au motif qu’elle pénalisait l’emploi pour la partie assise sur les salaires et l’investissement pour la partie assise sur les immobilisations.

Les données économiques n’ont pas changé depuis, surtout dans un pays dont les entreprises souffrent particulièrement de la surcharge d’impôts sur la production, en comparaison de la structure de la fiscalité existant dans les autres pays.

S’il fallait imposer davantage les entreprises, ce serait au niveau de ses résultats. Mais l’imposition est déjà si forte …

Ainsi « Deux-Noix-Âme-mont » a fait part dans le cadre de son programme de l’intention de taxer les robots, rendus responsables de la chute des emplois. Plus précisément, à l’heure où les charges sociales pèsent essentiellement sur les revenus du travail, il n’estime pas juste que l’usage des robots, qui ont pour résultat de remplacer l’emploi en créant du chômage, ne participe pas à la couverture des dépenses engendrées par cette diminution de l’emploi. Toutefois, bien conscient de la nécessité pour les entreprises de ne pas entraver la modernisation de l’outil de production, il veut comme par hasard introduire une distinction entre les investissements vertueux et ceux qui ne le seraient pas…

Vaste fumisterie.

Outre la difficulté « technique », cette distinction n’a pas de sens économique. De plus elle aboutirait à tenter de définir une règle « molle » en matière de fiscalité, ce qui serait radicalement contraire aux principes constitutionnels les plus élémentaires. Enfin, le raisonnement du candidat repose sur une incompréhension sur l’effet macroéconomique de la robotisation, comme celui en général de la mécanisation : Ce n’est pas par l’augmentation des bénéfices qu’elles se traduisent, mais, comme toute l’histoire économique l’a montré, par la baisse des prix de production dans un contexte général de recherche de la compétitivité. En conséquence, vouloir taxer les investissements au titre d’une prétendue prédation des bénéfices par les actionnaires est dès lors dépourvu de sens et terriblement contre-productif.

Par conséquent, il ne voudrait donc faire payer la taxe qu’aux entreprises dont l’utilisation des robots entraîne des réductions d’emploi. « L’idée c’est de faire en sorte qu’on ne pénalise pas les entreprises dont l’équipement robotique ou en intelligence artificielle augmente la production globale, l’emploi et la capacité de redistribution aux salariés », précise un député européen en charge de la coordination du projet de l’équipe du candidat « soce ».

Erreur fondamentale : Croire possible de distinguer entre les recours vertueux à la robotisation et ceux qui ne le sont pas ! 

Si l’on reprend les critères retenus ci-dessus, tous les équipements en robotique et intelligence artificielle tendent à augmenter la production globale et la productivité (autrement ils ne seraient pas réalisés), et aucun ne saurait être dépourvu d’effet sur l’emploi dans l’entreprise où ils sont installés. Ce qui ne veut pas dire que ces investissements se révèlent nécessairement être une réussite, c’est le risque que prend l’entrepreneur, notion que la gôche a toujours beaucoup de difficulté à intégrer.

Mais il faut du temps pour juger, ce qui signifie qu’au moment où les équipements sont acquis, il est impossible d’en déterminer l’effet économique et de les qualifier de « vertueux » ou non.

Ce qui ne veut pas dire non plus que l’effet sur l’emploi global soit déterminable, parce qu’il est impossible de savoir dans quelle mesure les emplois détruits ne sont pas remplacés par les nouveaux emplois induits par le phénomène schumpétérien de « destruction créatrice » dont on n’a encore jamais établi l’inexistence malgré les critiques qu’il suscite à l’heure actuelle.

Enfin, quant à la « redistribution aux salariés », il faut reconnaître que plus les salariés seront qualifiés, mieux ils seront rémunérés, même si leur nombre diminue…

De toute façon, la part de la valeur ajoutée revenant aux salariés est parfaitement constante en « Gauloisie-du-progrès » depuis trente ans (autour de 67 %).

Parler de redistribution devrait-il évoquer une notion autre comme la participation dans les bénéfices (ce qui existe déjà depuis De Gaulle dans la plupart des grandes entreprises et jusqu’aux ETI) ?

Dans ce cas il s’agit de l’utilisation de la valeur ajoutée restant après celle revenant aux salariés, charges comprises, et les bénéfices entrent en concurrence avec la formation de capital fixe (les investissements), et plus l’entreprise investit moins l’entreprise peut distribuer de bénéfices…

Là encore c’est une notion dépourvue de sens économique. 

Quant à chercher à tracer les emplois perdus – ou gagnés – avec l’investissement dans l’automatisation, c’est peine perdue.

L’autiste européen explique pourtant vouloir se reposer sur une concertation avec les partenaires sociaux au niveau des branches, voire avec les collectivités locales, pour évaluer les répercussions sur l’emploi et donc de déterminer quels sont les investissements taxables et ceux qui ne le sont pas…

Et c’est une « règle molle » introduite dans la fiscalité, dans le sens où la taxe s’appliquerait au cas par cas « évaluée » coup par coup par consensus politique local. D’autant que les branches n’auraient aucune compétence, au sens pratique au sens juridique, pour déterminer a priori si une entreprise relevant de son secteur réalise des investissements taxables ou non selon leur caractère vertueux ou non.

Au contraire, ce serait un « barrage » de plus aux « entrants » sur un marché qui, n’ayant pas les moyens de s’adapter, taxeraient celui qui les a et leur fait concurrence…

Pourtant, une telle taxe aurait son utilité, d’après Robert Shiller, prix Nobel d'économie, professeur à Yale !

Soulignant que les robots pourraient accroître les inégalités, il y a lieu « d’envisager la nécessité de définir des exigences de notification de la part des entreprises sur l’étendue et la part de la contribution de la robotique et de l’intelligence artificielle à leurs résultats financiers, à des fins de fiscalité et de calcul des cotisations de sécurité sociale ».

Même Bill Gates soutient cette position, lui qui a fait sa fortune personnelle sur l’évolution informatique des logiciels, l’IA.

L’année dernière nous avons assisté à la prolifération d’appareils comme les assistants vocaux Google Home ou Amazon Echo Dot (Alexa) qui remplissent de multiples fonctions et peuvent gérer l’électronique domestique, se substituant ainsi à une intervention humaine.

De la même manière, à Singapour les services de taxi sans chauffeur Delphi et nuTonomy commencent à remplacer les chauffeurs de taxi. Et la société de livraison de repas à domicile Doordash teste des robots autonomes à six roues de Starship Technologies qui pourraient remplacer les coursiers.

Quant à Elon Musk, il envisage de greffer directement dans le cerveau des humains un implant qui permettrait d’accélérer le transfert de données avec une machine, un robot…

Un impôt sur les robots, espèrent ses partisans, pourrait ralentir au moins momentanément le processus et apporter le financement nécessaire à l’adaptation à la nouvelle situation, par exemple la reconversion professionnelle des travailleurs qui perdent leur emploi.

Edmund S. Phelps insiste sur toute l’importance d’avoir une « place dans la société – un métier ». Quand beaucoup de gens ne peuvent plus trouver un emploi pour nourrir leur famille, les conséquences sont graves : « C’est le fonctionnement de toute la société qui peut en pâtir. Autrement dit, il y a des facteurs externes à la robotisation qui peuvent justifier l’intervention de l'État. »

Il faut comprendre que tous les impôts, sauf une taxe forfaitaire identique pour tous, créent une distorsion dans l’économie. Mais un impôt qui ne tienne pas compte des revenus et des dépenses de chaque contribuable serait quasiment impossible à mettre en œuvre parce qu’il pèserait beaucoup plus lourdement sur les petits revenus et écraserait les pauvres dans l’incapacité de le payer. On a compris depuis le moyen-âge que l’impôt doit donc être lié à une activité ou une autre qui indique notre capacité à payer un impôt.

Frank Ramsey en 1927 défendait l’idée que pour limiter les distorsions introduites par la fiscalité, il faut taxer toutes les activités et tous les biens de consommation et il proposait une manière de fixer les taux de prélèvements. Sa théorie n’est pas une recette pratique pour fixer ces taux, mais elle constitue un argument de poids contre l’idée qu'il ne faudrait taxer que quelques activités et quelques biens, ou alors que le même taux devrait s’appliquer à tout.

Ainsi, les produits susceptibles d’avoir des effets négatifs pourraient être imposés plus lourdement. Par exemple les taxes sur les boissons alcoolisées sont très répandues. Entre 1920 et 1930 les USA ont tenté d’intervenir plus brutalement sur le marché de l’alcool par sa prohibition. Mais il s’est avéré impossible de supprimer la consommation d’alcool. La taxe sur l’alcool qui a accompagné la fin de la prohibition était une incitation plus douce à moins consommer.

Notez que dès le Consulat, les « Gauloisiens » avaient déjà rétabli les taxes sur les alcools, vins, spiritueux, poirés, pommés, vins et tabacs.

Depuis, on fume surtout des taxes enroulées dans un peu de papier qui contient quelques traces de tabac…

Idem pour les alcools et le carburant de vos « tas-de-boue-à-roulettes ».

Rappelons que quand on augmente l’impôt sur les hauts revenus, en général en temps de guerre, ce n’est que temporaire. La plupart des gens estiment que taxer ceux qui réussissent au bénéfice de ceux qui pataugent est dégradant pour ces derniers. Les dirigeants politiques le savent et logiquement, ils ne font pas campagne sur la proposition de prendre aux hauts revenus pour aider les petits revenus, sauf en « Gauloisie-ruinée ».

Mais c’est une exception culturelle que le monde entier vous envie…

En réalité, il faudrait repenser la fiscalité pour combattre les inégalités de revenus liées à la robotisation. Sur le plan politique il est peut-être plus acceptable et donc plus facilement réalisable à long terme de taxer les robots plutôt que les hauts revenus en disent ses concepteurs. Et contrairement à l’impôt sur le revenu, il ne s’agirait pas d'un impôt sur le « succès humain ».

Or, quoiqu’on en dise, il conduirait pourtant d’une manière ou d’une autre à augmenter les impôts des hauts revenus dans la mesure où ils proviennent d’activités dans lesquels les robots remplacent les hommes.

Dès lors, un impôt modéré sur les robots, même une taxe temporaire pour ralentir l’adoption de technologies susceptibles d’entraîner des troubles sociaux, paraît un élément naturel dans une politique qui vise à combattre la hausse des inégalités.

Les sommes récoltées pourraient servir à garantir un revenu minimum aux personnes qui ont perdu leur emploi en raison de la robotisation et se trouvent en reconversion professionnelle. Ce qui serait « conforme » à notre sens de la justice et du coup pourrait être une solution durable.

C’est en tout cas et de très loin le concept le plus intelligent que j’ai trouvé sur le sujet, très loin des braillards, autistes-trisomiques et dogmatiques, qui pullulent depuis peu dans le paysage politique du pays.

Pour ma part, je pense que s’il s’agit de réformer la fiscalité (le vieux serpent-des-mers du pays), il s’agirait de simplifier, d’innover à la marge quand c’est possible, de rééquilibrer entre impôts directs et taxes indirectes (ces dernières étant actuellement les plus lourdes parce que les plus « invisibles ») et de « libérer » les initiatives économiques (autre monstre du Loch-Ness de la politique).

L’initiative économique est à la source des créations de richesses, des richesses qui se redistribuent par diverses voies, et notamment la création de nouveaux emplois.

Rappelons qu’un chômeur de moins, c’est un allocataire de moins à financer et, cerise sur le gâteau, c’est un cotisant de plus.

Mais en « Gauloisie-frénétique », il semble qu’on préfère taxer toujours plus, quitte à créer des pôvres, pour mieux pouvoir les subventionner.

Si encore les recettes accrues équilibraient les dépenses accrues, mais même pas…

C’est là qu’est la trisomie-politique dont il faudra bien se défaire un jour où l’autre.

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2017/03/taxer-les-robots.html

 


La monnaie…

 

C’est comme l’heure d’été !

 

Vous vous souvenez tout de même que le week-end dernier, vous avez changé de fuseau horaire. De celui de Berlin – une des « cendres », un reliquat de l’occupation nazi – vous êtes passés à l’heure d’été, le fuseau horaire de Moscou.

La première fois, c’était en 1976, crois-je me souvenir, du temps de « Giskar-A-la-Barre », qui n’avait pas de pétrole mais plein d’idées…

Étonnant pour un « X » sorti « dans la botte » (et du coup assimilé « diplômé énâ » du fait de son « papa-à-lui », qui avait aussi racheté le château des d’Estaing et l’usage de la particule qui va avec. Rien n’était trop beau pour sa « nichée-à-lui »…) : En général, ils n’ont aucune imagination pour être probablement, comme beaucoup d’ingénieurs et autres matheux, des psychorigides.

Pas lui… Une exception qui confirme la règle.

L’heure de Moscou, en pleine guerre froide, ça avait un côté « anticipation » qui paraît-il, faisait économiser un pétrolier entier au pays.

Personnellement, j’étais trop jeune pour comprendre : Pourquoi ne pas avancer de deux ou trois heures nos toquantes dans ces conditions, et économiser autant de pétroliers, si c’était vrai ?

Et pourquoi se contenter que d’un pétrolier en été et ne pas prolonger en hiver pour un second ?

Cette année-là, fin mars, j’étais en « Corsica-Bella-Tchi-tchi » et je comptais sur la voiture du voisin pour me descendre à Corti pour prendre la Micheline (le TGV local : Train à Grandes Vibrations) en espérant pouvoir rejoindre le Ferry de Bastia qui m’aurait conduit sur le continent : Avec un peu de bol, j’aurai chopé le train à Nice et je pouvais suivre mes cours à la fac le mardi…

Mais c’est que le « cousin-voisin », lui, l’heure d’été, ce n’était pas son truc.

« Boci bassa di pinzuti » (je vous passe la traduction, mais c’est plus joli avec l’accent local).

Bon, pour sa défense, dans nos montagnes, il faut reconnaître que si on croit aux esprits-malins qui vaquent dans la forêt de châtaigniers, en revanche on restait persuadé que jamais Niel Armstrong n’avait pu fouler le sol lunaire en 1969 : Rien que de la propagande américaine !

Alors l’heure…

Bon, j’ai eu mon train de justesse, parce qu’il avait du retard, bloqué du côté de Venaco par une vachette et j’ai galopé pour avoir mon ferry et tout s’est bien passé.

Mais quel rapport avec la monnaie ?

Oh bé c’est très simple. La monnaie est un outil. Un peu comme la pendule de la gare ou celle du clocher de l’église.

Un outil dont on demande avant tout qu’il dure dans le temps.

S’il change tout le temps, on ne sait plus compter « comme tout le monde ».

Du coup, hors deux dimanches matin dans l’année, l’heure ne change pas.

Et encore, quand elle change, c’est au même moment, et partout dans la même communauté de vie.

Sans ça les avions, les trains, les bateaux, les satellites devraient s’arrêter là où ils sont pendant une heure pour rester « dans l’horaire ».

Impossible, bien sûr.

Et inversement, arriver systématiquement avec une heure de retard au passage de l’heure d’été…

Dément.

Idem pour une monnaie, qu’elle soit locale, qu’elle soit nationale, qu’elle soit continentale, qu’elle soit mondiale (ou intergalactique…)

D’ailleurs, quand sa valeur en change, c’est le boxon sur le marché des changes et pour supprimer le boxon et les spéculations, on compte dans une même monnaie partout où on le peut…

Bon, ce n’est pas encore universel, mais sachez que le jour où on comptera tous en dollar américain, là, le dollar deviendra le problème des américains et non plus celui du reste du monde.

On n’en est pas encore là…

Ce qu’on demande à une monnaie, quelle qu’elle soit et Dieu sait s’il en existe, c’est de durer.

Nos voisins Teutons ont fait l’expérience d’un reichsmark qui perdait de sa valeur tous les jours que les pendules comptaient, sur un même territoire, dans la même rue, avec les mêmes gens.

Ils en sont ressortis traumatisés pour plusieurs générations encore.

Notez que les vénézuéliens en font l’expérience, mais un temps encore les argentins, les colombiens et je me souviens de mes voyages, dans des pays en rouble ou en shekel : De toute façon, ils préféraient avoir du dollar, du mark et même du franc.

Encore récemment, en Hongrie…

Et pourquoi on demande à la monnaie de durer alors que l’heure change ?

Mais justement, pour traverser le temps…

Ce qui permet de « capitaliser », du coup d’emprunter/rembourser, de prêter/se faire rembourser sans perdre trop de valeur en vieillissant.

Car sans « capitalisation », plus personne ne peut investir dans des choses « qui durent », plus rien ne peut durer vraiment.

Pour vous en convaincre, regardez donc les expériences de « monnaies-alternatives », que ce soit le Bitcoin ou les SEL (Société de Libre-Échange), les monnaies locales (de village, de marché) qui n’ont aucune valeur au-delà d’un cercle prédéfini.

De la pure perte… de temps et d’argent.

Ce qu’avaient d’ailleurs bien compris les « anciens » : Rome avait imposé sa monnaie partout dans l’empire, c’est vrai de l’or (c’est inaltérable, donc durable, même si avec les conquistadores, sa valeur avait perdu beaucoup), de l’argent (qui noirci avec le temps) des pièces en bronze, en alliage, etc… mais tout autant quand l’empire s’est défait et que les suzerains « frappaient monnaie » chacun de leur côté : Vous savez, l’esprit de « souveraineté »…

Charlemagne a d’abord imposé son droit unique de frapper monnaie, le souverain ultime.

Droit qui aura été « divisé » sur une poignée d’usines de frappe qui s’est « dispersée » en suzerainetés diverses avec le délitement de son empire.

Les rois dits fainéants ont laissé courir et on s’est retrouvé à la fin d’un pouvoir absolu des Bourbons qui commençait seulement à mettre fin aux divers droits de « rendage », de « façonnage », etc. détenus par des seigneurs locaux frappant monnaie depuis avant François le 1er, le premier à tenter de mettre fin à ce gaspillage de valeur.

Par mal chance, le Trésor royal était archi-endetté : Il a fallu à la Révolution pour effacer les dettes, les assignats et autres, avec une nouvelle unité de compte.

On comptait en mètre (tout neuf) parce que ras-le-bol des pieds et des lieux qui n’avaient pas la même valeur du nord au sud, en gramme et kilogramme, parce qu’assez des livres et des pintes qui n’avaient pas la même valeur de l’ouest à l’est du territoire.

Même « Midi » ne sonnait pas en même temps d’un bout à l’autre du pays : C’est dire…

Et après unification des mesures, puis des valeurs, on se rend compte enfin aujourd’hui de ce qui saute aux yeux : Peu importe la monnaie que vous utilisez, les habitants d’un pays mal géré restent pauvres !

Vous pouvez, par exemple, bénéficier d’une manne pétrolière et la détruire avec une gestion désastreuse. Regardez le Venezuela, le Brésil, l’Algérie…

Vous pouvez constater que les pays prospères ont une monnaie forte et inversement : La monnaie n’est jamais que le reflet de la gestion.

Et il ne suffit pas de tricher avec sa monnaie pour bien gérer.

Ceux qui le prétendent sont des escrocs à enfermer d’urgence.

Les pays prospères acceptent même une concurrence monétaire. Regardez ainsi la Suisse : Vous pouvez payer vos achats en euro dans la plupart des grandes villes, ou même dans des pompes à essence en rase campagne. Il faut pénétrer profondément dans le pays pour qu’un commerçant vous refuse des euros. Avant l’euro, les Suisses acceptaient des francs français, des deutsche marks, des lires italiennes, des pfennigs autrichiens…

Regardez les anglais qui prennent du dollar alors qu’ils comptent en Livre et m’ont pris mes euros quand j’y suis passé…

Car une bonne monnaie ne craint pas la concurrence. Les plus mauvaises monnaies la redoutent, c’est pourquoi les gouvernements les décrètent inconvertibles, ce qui permet d’enfermer les gens dans leurs frontières et d’éviter qu’ils puissent se livrer à de fâcheuses comparaisons.

Autre solution : Imposer un taux de conversion (cas du dinar algérien, par exemple). En général, le marché noir se charge de remettre les pendules à l’heure et c’était vrai en URSS.

On peut aussi envisager de démonétiser une créance sur la banque centrale du pays, à savoir rendre l’usage d’un billet illégal sous un délai plus ou moins court : Regardez la roupie indienne et la ruée vers les devises que cela a entrainé… quand il ne s’agissait pas de billet, justement.

Le contrôle de la monnaie par des politiciens professionnels rend ainsi possible toutes sortes de tours de passe-passe et d’effets bonneteau. Une monnaie faible ou une dévaluation permet de brader la valeur-ajoutée des citoyens naïfs en leur faisant miroiter un « avantage compétitif » (encore du « Giskard-A-la-barre » le premier) : Les étrangers paieront moins cher votre travail, vantent les économistes et les grands argentiers.

La belle affaire !

La création monétaire permet de faire naître de l’inflation, impôt arbitraire qui ne demande ni débat ni vote et qui prive les gens de leurs gains de productivité.

Car le vrai capitalisme honnête (et monétaire) consiste à produire plus avec moins : Il est par essence déflationniste (les prix baissent).

L’inflation permet seulement par voie de conséquence de priver les gens du fruit de leurs efforts en les taxant plus.

La magie du verbe politique et l’inculture économique et monétaire des électeurs font donc des ravages en ces temps de campagnes électorales. Ainsi une « monnaie souveraine » ou le « pouvoir régalien de la monnaie » sont agités par des vendeurs de lendemains qui chantent comme la solution de nos maux économiques (même si désormais on ne rase plus gratis avec le revenu universel qui ne sera de toute façon jamais universel ni même financé…).

À l’inverse, une monnaie que nous ne contrôlons pas serait la cause de nos souffrances, en raison d’une austérité imposée par une méchante Teutonnie rêvant de régner sur une Europe unifiée à la schlague.

Ce que n’aurait pas réussi à faire la Seconde Guerre mondiale, l’euro le réussirait… Caricatural, non ?

Pas tant que ça dans l’esprit de « Marinella-tchi-tchi », « Mes-Luches », « Deux-Noix-Âme-mont », « Hard-No-Monte-et-bourre-la », « As-linoléum », « Deux-ville-liées », « Du-Pont-Gnan-gnan » et autres souverainistes de droâte et de gôche qui vous vantent leurs services complets…

Avec tous ceux-là, le meilleur gouvernement, c’est 100 % du PIB entre les mains de l’État, ce qui suppose également 100 % de contrôle sur la monnaie.

Rien de moins…

Du 100 % collectivisme que même ni Lénine ni Mao n’en rêvaient pas.

Et au fait, qu’en est-il de cette prétendue austérité imposée par l’Allemagne ?

« Certes la pression fiscale, sur les ménages et sur les entreprises, a beaucoup augmenté, mais pas au point de compenser la hausse des dépenses publiques, et, en conséquence, la France n’assure pas sa solvabilité budgétaire ».

Traduction : Beaucoup d’impôts, mais encore plus de dettes et de déficit.

« Le modèle social de la France consiste essentiellement en des dépenses sociales, en particulier de retraite très élevées, financées par des impôts très élevés sur les entreprises ; ce modèle favorable aux retraités est destructeurs d’emplois. »

Traduction : L’argent (impôts et déficits, donc dette publique) part surtout dans le versement des retraites. Taxer pour payer des retraites ne nous enrichit pas.

Ah oui ?

Rajoutons que la distinction impôts sur les sociétés ou sur les gens est une distinction seulement comptable : Les impôts, quels que soient leur nom et mode de recouvrement sont finalement toujours payés par des gens.

Mettez une taxe sur le pet des vaches au nom de la préservation de la planète, les vaches ne la paieront jamais, bien entendu.

En revanche, vous la paierez dans le prix de votre steak, votre pack de lait, votre motte de beurre et votre pot de crème.

Plus une entreprise est taxée, moins elle a d’argent à redistribuer à ses employés, ses dirigeants, ses actionnaires, ou à réinvestir.

« Même si le pouvoir d’achat des salariés a peu progressé, la compétitivité-coût de l’industrie française est très dégradée par rapport à celle de pays à niveau de gamme comparable, comme l’Espagne ».

Traduction : Les salaires n’augmentent pas (puisque les entreprises payent plus d’impôts) et malgré ce sacrifice, à qualité comparable, les produits gauloisiens sont plus chers que les produits espagnols.

Tout a foiré, toutes leurs politiques ont foiré et ils vous en redemandent toujours plus… 

Conclusion : En réalité, il y a bien austérité puisque nous payons plus d’impôts, ceux qui sont en activité n’ont eu que peu de progression de salaire et nous constatons beaucoup de progression du chômage.

Mais cette austérité, ces efforts, ont été stériles.

Et que vient faire l’euro là-dedans ?

Eh bien, rien. Strictement rien. Absolument rien.

En revanche des choix désastreux comme un système de retraite 100 % par répartition et 100 % contrôlé par l’État, une administration obèse, une pression fiscale parmi les plus élevée au monde, un code du travail psychorigide fondé sur la lutte du travailleur face à l’entreprise esclavagiste, la lubie du partage du travail conduisant à imposer à tous les 35 heures, la haine des riches symbolisée par l’impôt sur la fortune… pèsent lourd, très lourd et n’a rien à voir avec l’unité de compte utilisée en qualité de monnaie : C’est du flanc, un cache-misère, rien de plus.

Sauf que, justement pour les souverainistes, une monnaie 100 % contrôlée par l’État permettrait de compenser tous ces mauvais choix.

Vaste fumisterie, s’il en est.

Personnellement, je ne comprends toujours pas : Plutôt que de déléguer toujours plus de gestion à l’État (comme le voudraient les souverainistes) ou à des instances supranationales (comme le voudraient les Européistes), si nous pensions à déléguer moins pour retrouver de vraies marges de manœuvres ?

Je ne comprends pas que personne ne comprenne que changer d’heure ou de monnaie, ça ne changera de toute façon rien à la tonte des moutons.

Et que ceux qui vous en parlent comme du nirvâna sont finalement si nuls qu’il ne vous restera plus rien de votre vaillance à la fin de la fin.

Si ! Le bonheur de savoir que vous avez été outrageusement floués, trompés, cocufiés.

Y’en a encore qui aiment, semble-t-il, et qui semblent de plus volontaires pour ce rôle et cet avenir-là.

J’adore la perspective.

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2017/03/la-monnaie.html

 


Taxer les robots !

 

Parmi les idées perverses du moment…

 

Et ils chassent en meute sur le sujet : Sauver la sécurité sociale, sauver l’emploi, sauver les retraites et j’en passe, allons-y gaiment !

Revue de détail des arguties du moment dont la déferlante a commencé en mai dernier au parlement européen pour une proposition qui va être discutée à la mi-décembre.

Et moi,, comme promis hier j’épuise encore un peu plus « mes archives » dans l’attente du débat de ce soir.

D’après ce projet de loi de la Commission du Parlement européen en charge des affaires juridiques, la bonne réponse à toutes les questions reste de faire cotiser les robots et l’IA.

Il s’agit de l’une des recommandations faites par un groupe de travail sur la robotique et l’intelligence artificielle, qui vise à définir des règles de droit civil sur la robotique (le droit de la responsabilité, des assurances, tout ça…).

Ce groupe estime qu’il « est d'une (grande) importance pour le législateur d'examiner toutes les conséquences » de la révolution que pourraient apporter la robotique et l’IA. De cette révolution, découle en effet de nombreux sujets de préoccupation, « tels que la sécurité physique, par exemple en cas de défaillance du programme d’un robot, ou encore les conséquences possibles d’une défaillance du système ou du piratage de robots connectés ».

Le rapport note également que « dans le même temps, le développement de la robotique et de l’intelligence artificielle pourrait avoir pour conséquence l’accomplissement par des robots d'une grande partie des tâches autrefois dévolues aux êtres humains ».

Et d’ajouter que cette situation « s’avère préoccupante pour l’avenir de l’emploi et la viabilité des régimes de sécurité sociale, si l’assiette de contributions actuelle est maintenue».

L’idée majeure, c’est de taxer les machines, et les logiciels qui les pilotent, puisqu’on ne pourra plus taxer à terme les « hommes-au-boulot ».

« Compte tenu des effets potentiels du développement et du déploiement de la robotique et de l’intelligence artificielle sur l’emploi et donc sur la viabilité des régimes de sécurité sociale des États membres », les robots et l’IA devraient payer des cotisations de sécurité sociale…

Hein, comme si l’IA est forcément « fabriqué » par les machines et d’autres IA…

Plus exactement, il faudrait « définir des exigences de notification de la part des entreprises sur l’étendue et la part de la contribution de la robotique et de l’intelligence artificielle à leurs résultats financiers, à des fins de fiscalité et de calcul des cotisations de sécurité sociale ».

Rien de moins ! 

L’Union européenne veut ainsi s’aligner sur les pays étrangers qui envisageraient déjà des mesures réglementaires en matière de robotique et d’intelligence artificielle. « L’humanité se trouve à l’aube d’une ère où les robots, les algorithmes intelligents, les androïdes et les autres formes d’intelligence artificielle, de plus en plus sophistiqués, semblent être sur le point de déclencher une nouvelle révolution industrielle », explique la rapporteuse du texte, l’eurodéputée luxembourgeoise Mady Delvaux(bien).

Sont concernés tous les robots « intelligents », capables de décider et de se mouvoir en autonomie, ce qui inclut en particulier les robots humanoïdes et les voitures sans conducteur (camion, bus, trains, drones, navires et avions).

Et pour le calcul des cotisations sociales, les entreprises devraient donc être tenues de communiquer les informations suivantes : Le nombre de « robots intelligents » qu’elles utilisent ; les économies réalisées en cotisations de sécurité sociale grâce à l’utilisation de la robotique en lieu et place du personnel humain ; une évaluation du montant et de la proportion des recettes de l’entreprise qui résultent de l’utilisation de la robotique et de l’intelligence artificielle.

Ce n’est même pas encore en place que déjà, ça en devient une usine à gaz !

Il nous faut noter qu’effectivement, la « classe ouvrière » des « prolos » dans les usines est la première victime des robots et de l’IA.

Et de constater qu’elle n’est plus la seule qui devrait être préoccupée par cette menace : Dans une édition de son magazine hebdomadaire publiée en février dernier, le quotidien New-York Times a relevé l’invasion des robots et de l’IA à Wall-Street, pour remplacer certains analystes financiers. Autrement dit, ce ne sont pas uniquement les emplois sous-qualifiés qui seraient menacés.

C’est une réalité que les robots et l’IA mettent certains travailleurs au chômage. Et l’autre réalité, qui est un peu plus cachée bien qu’elle en découle logiquement, est que remplacer des travailleurs par des robots crée du coup un « manque à gagner » pour les services de cotisation sociale. En effet, l’employé mis au chômage ne sera plus en mesure de financer la sécurité sociale. Son employeur qui payait une partie de sa cotisation sociale pourra également se passer de cette charge.

Comment donc combler autrement ce déficit alors que les robots et l’IA sont de plus en plus présents ?

Les taxer, ni plus ni moins !

Il faut remonter au début de l’année 2003, une époque où je ne bloguais pas encore, mais étais déjà « expert » en « redressement d’entreprise », même si j’ai si peu licencié (4 secs au compteur à l’époque) et qualifié par les « experts » de la CDC et de la Banque de France « d’homme des boîtes à un franc » (j’ai commencé en 1990 et en ai porté et développé plus d’une soixantaine de boîtes pour d’autres… ), pour trouver les premières analyses sur le sujet : « Pour sauver les retraites, il faut taxer les robots, machines et progiciels… »

Déjà !

Et d’argumenter : « L’arnaque, c’est de taxer les salaires, donc pénaliser l'emploi au lieu du profit brut… »

Pas faux !

Hasard ? La « Gauloisie-sociale » était à l’époque le pays le plus robotisé du monde…

C’est devenu un lointain souvenir, largement dépassé par l’Allemagne rien qu’en Europe où l’on compte désormais 5 fois plus de robots en fonction que chez vous, un niveau de chômage à faire pâlir « Tagada-à-la-fraise-des-bois », + 21 % de création d’emploi dans l’industrie sous le règne de « Mère-Quelle », une balance des paiements en large excédent depuis une décennie, au même titre que, plus récemment, les budgets publics, alors qu’à l’époque je me battais contre le « pédégé » de Moulinex pour qu’il relance les process de production et automatise ses sites normands : Un « X », ça devait savoir tout ça, imaginai-je à tort.

Mais non, ça sait toujours tout mieux que tout le monde, il a préféré vendre aux russes à prix de fabrication « gauloisiens » et il a fini par dépecer la boutique.

Déjà, il était affirmé que pour sauvegarder le système de retraites, le financement de l’Assedic, de la sécu, les syndicats de salariés avaient accepté de nombreuses augmentations de charges salariales et patronales qui détruisent l’emploi et réduisent d’autant les salaires net des salariés, donc leur pouvoir d’achat.

Par crispation idéologique et dogmatique sur « le travail salarié », ils se sont laissés enfermer dans la logique que les cotisations – salariales et patronales – devaient financer les prestations.

La CSG ayant été la seule tentative de sortir, un peu, de ce cercle, ce merdier infernal.

Pourtant, l’idée de taxer les robots a été soufflée aux syndicats et partis politiques depuis déjà longtemps par d’autres que moi…

Résultat ? Près de 6 millions d’exclus et le travail au noir explose. Dans le même temps, dans de nombreux secteurs d’activités, les artisans, petits commerçants, paysans, patrons de TPME refusent du boulot pour ne pas devoir embaucher…

Les grandes entreprises ? Elles ont robotisé et délocalisé en masse : Un robot, ça se déménage et ça ne fait pas grève !

Bref, depuis les choses se sont aggravées : Le travail humain est devenu encore plus cher et pénalise les petites productions locales, les artisans, les paysans…

Depuis des années, on ne parle plus que de revalorisation du travail manuel, alors que les textes pratiquent la discrimination du travail humain au profit des automates…

Et il faut se rappeler que dans l’équipe de Marie-Noëlle Lienneman, le sujet avait déjà été travaillé au début des années 90.

En 1996, on envisageait déjà une « cotisation Rose ». Rose pour « Robots, Ordinateurs et Systèmes Experts ». Le bénéfice de cette taxe aurait dû servir à créer des emplois, à financer des formations qualifiantes et le système de retraite, à aider les entreprises à embaucher…

Depuis, la ville de Bruxelles a adopté une formule de ce type en imposant une vignette sur les ordinateurs. 

Derrière, il y avait aussi l’idée de « libérer-les-prolos » du travail avec la semaine de quatre jours, soit les « 32 heures non-annualisées ». L’objectif : Travailler moins pour travailler tous et vivre mieux, en réduisant les transports et donc l’effet de serre...

Or, patatras, le passage aux 35 heures n’ayant pas créé d’emplois nouveaux, les employeurs ayant imposé des gains de productivité largement équivalents aux 4 heures de temps réduit grâce aux « robots », ils en sont à penser aux 30 heures, en 4 x 7 H 30, véritablement créatrices d’emplois nouveaux, en prédisent-ils.

Les échecs ne les font même pas réfléchir sur la vacuité de leurs dogmes…

Le raisonnement est le suivant : À temps de travail égal, les salariés ne sont plus compétitifs avec les machines dans de nombreux secteurs, d’abord parce qu’ils sont moins efficaces sur une tache répétitive ou très spécialisée, ensuite parce qu’ils représentent des charges sociales de plus en plus élevées pour l’employeur.

L’idée de la « taxation Rose » est donc de rétablir l’équilibre, pour qu’il n’y ait plus concurrence entre humains et machines.

Au contraire affirment-ils, tout le monde sera d’accord pour que les machines effectuent les travaux pénibles, très complexes ou répétitifs à la place de l’homme, à condition qu’elles cotisent, qu’elles contribuent au même titre que les humains !

En soumettant à une CSG élargie les robots, distributeurs automatiques, Points argents, ordinateurs et systèmes experts, la compétition se réduirait, le chômage aussi et les régimes sociaux par répartition définitivement à l’abri, professent-ils…

La taxation « Rose » permettrait d’endiguer l’automatisation et les licenciements. Elle concernerait les petits ordinateurs professionnels comme les gros systèmes, lecteurs de cartes, distributeurs, robots, pompes à essence automatiques, billetteries, trieuses postales (ces dernières le sont déjà, mais pas à l’époque, ce qui a permis de ne pas faire exploser le prix de votre timbre)…

C’est une taxe sur la productivité et après tout, et c’est le seul critère valable, d’après les libéraux, basée sur un ratio (à préciser) qui serait l’équivalence Machine/Humain (Mac/Man), évaluant ainsi la capacité de production d’une machine par rapport à celle de l’homme. 

Depuis, tout le monde des « sachants » se penche sur « Beux-noix-Âme-mont », le candidat iconoclaste et réactionnaire-social de la primaire du « Parti-soce ».

Il prévoit de soumettre les robots et les machines à l’impôt pour financer le système de protection sociale… des humains.

Taxer donc la plus-value de la « main-d’œuvre » robotique.

« Pour financer le revenu universel d’existence (…) on pourrait imaginer demain un salaire fictif, virtuel, pour un robot et la manière dont on fait contribuer ce robot au financement de notre protection sociale. (…) »

Et paf, comme hier pour les loyers des proprios, j’adore : Taxer le fictif, le virtuel !

Ce doit être une maladie contagieuse…

« Si le robot ne cotise pas, c’est pas possible ; si le robot ne paye pas d’impôt, c’est pas possible ; c’est cette révolution là aussi que je veux mettre en œuvre : Pensons demain une fiscalité qui se fonde non pas sur le nombre de travailleurs qu’il y a dans notre entreprise, mais sur la richesse créée par l’entreprise », a-t-il déclaré sur BFMTV le 30 octobre dernier.

Le gars est tellement nul dans sa tête, qu’il ne s’est pas encore rendu compte que les « richesses créées par l’entreprise » sont déjà taxées à l’IS (et sa cascade d’IR et de CSG en cas de distribution de bénéfice) ou directement à l’IR progressif.

Il est tellement nul qu’il ne se souvient plus de la « grande-réforme » de la patente de « Giskar-A-la-barre », du temps où il n’était que sinistre des phynances et aura été de taxer les salaires et les immobilisations des entreprises (18 % de leur valeur comptable) avec sa taxe professionnelle…

Vous ne vous souvenez plus pour n’être pas nés à cette époque-là, mais ça a été un tel bordel, que tous les ans il a fallu rajouter des correctifs, écrêtements, plafonnements, réductions, exonérations, et j’en passe.

Et qu’il aura fallu attendre « Bling-bling » pour instaurer la CVAE (Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises) et la CFE (Contribution Foncière des Entreprises) pour en sortir définitivement…

Pour le sieur, l’idée est très simple : « La fiscalité est régie par le principe de la « capacité contributive » ; or les robots contribuent à la productivité et richesse d’une entreprise. À ce titre, taxons-les ! »

Le « fiscaliste-diplômé » que je suis en pense que c’est « un peu court », je vous l’ai déjà dit : Un impôt, une taxe, une cotisation, une redevance, c’est un taux sur une assiette.

S’il y a un flux monétisé, on sait faire, l’assiette est toute trouvée.

Dans tous les autres cas, stock, immobilisation, soit il y a une valeur « historique » et on peut se rattraper aux branches, soit on l’invente : C’est la « virtualité » !

Qui ne signifie rien d’autre qu’un le retour à l’ancien régime : On comptait les portes et les fenêtres…

Des forfaits où le principe consistait à prendre la masse totale à prélever et à la diviser par le nombre connu de « portes & fenêtres »…

Tant pis si le sieur n’a aucune idée de la complexité d’un tel impôt qui se pose dès la définition même du mot « robot ». À partir de quand une machine, un ordinateur, sont-ils considérés comme des robots ? Dans quelles mesures tout ordinateur ou même smartphone n’est-il pas déjà un robot en soi qui me permet de gagner en productivité et, à l’échelle d’une entreprise, de se passer d’un certain nombre de tâches : courrier, secrétariat, etc.

Et très vite, plusieurs questions pratiques s’ajoutent à celle-ci : Peut-on vraiment mesurer la productivité d’un robot à l’instant « T » et pour les années à venir ?

En d’autres termes, un même robot peut voir ses usages évoluer, se multiplier et effectuer des tâches nouvelles, à l’instar de nos ordinateurs personnels ou smartphones.

Qui dit que demain, des drones ne mettront pas au chômage des livreurs, et dans ce cas-là, à partir de quand faut-il taxer leur acquisition et leur détention ?

Enfin, quid des robots utilisés par les individus ? Si demain des robots ménagers viennent remplacer des techniciens de surface pour les ménagères ou la râpe de la cuisinière, alors pourquoi cette productivité-là ne serait-elle pas également taxable ?

Dans cette optique, il faudrait peut-être mieux cesser dès à présent de se procurer tout objet connecté et retourner au minitel…

Et puis je rappelle deux principes incontournables de la fiscalité en général et « comportementaliste » en particulier :

1 – D’abord, quel que soit le nom, la nature, le mécanisme d’un prélèvement quelconque, même la « taxe sur les pets de vache » (qui contient du méthane, un gaz archi-à-effet-de-serre), c’est toujours le consommateur final qui paye au bout et personne d’autre.

Peu importe le circuit du prélèvement ou sa forme : C’est lui qui paye… seulement s’il en a les moyens !

S’il ne les a plus, le « bidule » reste sur son étagère et participe à la contraction générale du PIB, de l’activité, de l’emploi, des cotisations, des taxes et de l’impôt.

2 – Tout cela marche bien que si tout le monde à travers la planète met en place, à peu-près en même temps et selon les mêmes modalités, le même prélèvement.

Sans ça, les robots, ils vont déménager, forcément !

Et leurs « servants » avec ou seront remplacés.

Et cela aura pour conséquence un nouvel impact désastreux sur la « désindustrialisation » à marche forcée du pays, entraînant la création de nouvelles cohortes de chômeurs (qui mettent à mal les régimes de sécurité-sociale et celui des retraites) et réduisent les assiettes de tous les autres prélèvements fiscaux, y compris la CSG, la TVA, et d’autant mieux les impôts de type progressif, comme l’IR.

Et qu’on ne vienne pas me dire que les « droits-de-douane » pourraient compenser : Ce serait faire payer deux fois la même chose aux « sans-dents » avec des effets démultipliés !

En conséquence de quoi, si vous persistez à laisser les « trisomiques-autistes » vous tondre tranquillement, ils sont déjà et seront encore mieux, les fossoyeurs du pays.

Et moi, j’en resterai réduit à faire « thanatologue » de mon pays (celui que j’aime tant et qui me le rend si mal…) et de ses Libertés !

Drôle de destin, finalement…

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/11/parmi-les-idees-perverses-du-moment.html

 


La propriété, c’est la liberté !

 

Ils l’ont bien compris :

 

Révolutionnaire ? Pas du tout puisque les « liberticides » mènent un combat en profondeur contre vos biens… qui veulent vous voler petit-à-petit !

Et il faut le clamer haut et fort, même si plus personne n’aime la Liberté.

Car Proudhon avait « tout-faux » sur le sujet.

Je reprends mes archives accumulées sur le sujet depuis quelques temps, dans ce petit-post d’entre deux débats : Petite pause-technique !
En effet, une série de documents est venue étayer, pour mieux vous y préparer, l’idée de taxer les loyers fictifs des propriétaires-foncier, le « capital d’usage » d’habitation.

L’idée de taxer le « fictif » m’a toujours fait profondément rire en qualité de fiscaliste-diplômé : L’impôt, c’est un taux sur une assiette. Pas d’assiette, pas d’impôt et peu importe le taux !

C’est le principe de base de tout début « d’optimisation-fiscale » parfaitement légale (et même légitime).

En revanche, dès que « ça bouge », il y a une assiette « objective » (le prix de la transaction), qui déclenche une avalanche de taux « à perception » : TVA, droits de mutation, à titre onéreux ou à titre gratuit (donations, successions), cotisations sociales (même sur vos alcools), ribambelle de droits indirects (circulation, consommation, tirages, poinceaux, visas, etc.), voire des droits de douane, des taxes sur les conventions d’assurances et même quand il s’agit d’eau et d’électricité, des flopées de « redevances », de poteau, d’assainissement, de raccordements, d’abonnements, etc. que vous ne voyiez jamais mais qui constituent avec le prix de la chose ou du service échangé, l’assiette de la TVA…

Le tout représente 57 % de toute activité résumée dans le PIB national en « Gauloisie-frénétique »…

Et encore, ça ne leur suffit pas, tel que même au Portugal, ils vont peut-être inventer la « taxe sur le soleil ».

Et chez vous, d’envisager de vous faire payer un « droit à détention », un droit d’usage sur une assiette fictive (sic) de loyers qui auraient pu (ou dû) être perçus par vous-même sur vous-même !

Là, chapeau-bas le mord-moi-le-nœud que voilà…

Encore que si le principe passe, pour l’heure, il ne s’agit que de foncier (votre « chez-vous » à vous : Vous seriez 60 % à le posséder après avoir pu rembourser votre banquier qui vous aurait fait l’avance avec de l’argent déjà taxé et socialisé pour la plupart), mais demain, pourquoi pas votre voiture, votre vélo, votre frigidaire, vos vêtements, chaussettes et pompes, vos CD/DVD et je ne sais quoi encore.

L’usage putatif de votre femme peut-être (une façon de soutenir le petit-métier de péripatéticienne), non ?

Après tout, c’est une des conséquences de l’uberisation de la vie courante, puisque tout se loue et s’échange !

Vive l’économie « de partage » où celui qui n’en tire pas profit sonnant et trébuchant sera de toute façon taxé « comme si que »…

Pour finir par être « effacé », bouffé par la puissance étatique !

Et attention, la démarche intellectuelle commence à être drôlement « construite » par le dogme en passe de devenir dominant.

Deux arguments sont invoqués : La justice fiscale et la neutralité fiscale !

Les loyers payés par des particuliers locataires ne sont pas déductibles du revenu imposable. Certes…

Les propriétaires, eux, occupent gratuitement leur logement mais en retirent un avantage en nature non-imposable. Certes aussi…

Alors, selon nos grands penseurs de la « fiscalité équitable », il faudrait donc ajouter au revenu du propriétaire la valeur estimée de cet avantage en nature.

Le propriétaire serait ramené ainsi dans la même situation fiscale que le locataire. Et puisque la différence de traitement entre locataire et propriétaire est analysée comme une injustice, elle serait ainsi effacée : Pour une « justice fiscale » des deux situations…

Personnellement, moi j’aurai été pour la déductibilité des « frais de vie », dont le loyer des locataires.

Notez que quand je me déplace pour mes activités « productives » (donc imposables), mes notes d’hôtel sont déductibles, alors hein, soyons logiques jusqu’au bout, SVP.

Mais pas eux.

Le deuxième argument en faveur de l’imposition des loyers implicites serait le respect de la neutralité fiscale entre les différents types de revenus du capital.

Le propriétaire-occupant d’un logement retire de son capital immobilier un avantage en nature non-imposable qui constitue un revenu du capital.

Forcément, il n’y a pas de flux comme indiqué ci-avant.

Or, tous les autres revenus du capital sont imposables à l’IR (dividendes, intérêts, loyers perçus en cas de location à un tiers), y compris les capitaux-immatériels, comme les « œuvres de l’esprit » (et autres redevances et droits d’auteur).

Tiens donc, je blogue à mes heures perdues et c’est de la « création ». Devrai-je être taxé alors que je n’en tire aucun revenu ni avantage ?

Pourquoi pas les « loyers-fictifs », dès lors ? 

Euh… Et pourquoi pas les autres type de capitaux, comme les œuvres d’art, les bijoux, les voitures de collection, les frigos, les bouteilles de vins-fins, au juste ?

C’est magnifique comme idée pour remplir les caisses d’un « État-liberticide », omnipotent et spoliateur à outrance qui dépense plus qu’il n’encaisse depuis des décennies.

Souvenez-vous, cette année le Trésor public est à découvert le 19 novembre prochain : C’est mieux qu’avant, mais c’est vivre à découvert tout de même, comme tous les ans.

Parce que l’assiette fictive est en plus estimée à 120 milliards d’euro par an et ne se délocalise pas facilement : Un sacré pactole qui échappe jusque-là aux délires confiscatoires de quelques z’élites brimées de « sachants-trisomiques » qui sont imposables (de façon très réduite) sur l'avantage en nature de leur logement de fonction…

Pour y échapper, il faudrait ne rien posséder, même pas ses slips, vivre à poil et de subventions publiques, minimas-sociaux et de mendicité…

Ou se casser, ce que j’ai fait.

Bon, il faut vous dire aussi que ces deux arguments sont en contradiction totale avec les « politiques » soutenues par vos gouvernants (de « droâte » comme de « gôche » d’ailleurs) :

1 – L'Argument de neutralité fiscale est battu en brèche dans ses grandes profondeurs par le principe de la fiscalité progressive (IR, ISF, droits de mutation à titre gratuit, contra les autres impôts, forfaitaires ou à « Flat-tax », impôts locaux, taxes diverses à la consommation, au volume – l’essence de vos bagnoles par exemple – etc.) ou qui relève aussi de la « fiscalité-comportementaliste » (taxes sur vos tabacs, vos polluants, votre crème-Nutella, vos consommations d’énergie-verte, vos dépenses d’économie, etc.).

L’impôt progressif sur le revenu est par conception un impôt « interventionniste » et ne prétend aucunement à la moindre neutralité.

La progressivité a un effet redistributif et les multiples « niches fiscales » permettant crédits et réductions d’impôt visent à favoriser telle ou telle activité.

Toutes choses qu’on retrouve d’ailleurs dans les 16 % des ménages bénéficiant de logements sociaux et payent donc un loyer très inférieur au prix du marché, financé sur fonds publics : Il y a, à mon sens, un revenu déguisé qu’il faudrait imposer, selon la même logique… !

Les autres, soit environ un quart des ménages, sont des locataires « normaux », payant le prix du marché (tendu par défaut de politique véritablement volontariste en direction de l’immobilier d’habitation), mais peuvent dans certaines circonstances bénéficier de prestations publiques type APL (aide personnalisée au logement).

C’est le cas de « ma nichée » qui a pu ainsi récupérer à ce titre un peu de ce que j’avais pu payer bêtement des années auparavant…

2 – Et justement, le deuxième argument en faveur de la neutralité fiscale entre les différents types de revenus du capital est lui aussi battu en brèche par l’effet de la loi fiscale.

Qu’on y songe : Les autres revenus du capital imposables à l’IR, dividendes, intérêts, plus-values, ne sont pas taxés de façon identique.

Les intérêts et les dividendes ont chacun un régime spécifique.

Certains revenus fonciers bénéficient d’avantages importants s’ils entrent dans un cadre réglementaire précis (dispositifs Borloo, Duflot, Pinel, micro-foncier, etc.), sans même compter les régimes spécifiques sur les quirats, les dividendes du cinéma et de l’exception culturelle avec les SOFICA, ni les « niches-géo-localisées » dans les DOM voire même en « Corsitude » et autres ZEP. 

Une véritable usine à gaz interventionniste, tout le contraire de la neutralité, alors même que les situations sont largement différentes en notant en plus que le montant des loyers fictifs ne correspond nullement aux revenus sur lesquels les contribuables propriétaires seraient taxés s’ils recevaient effectivement des loyers pour ce montant.

Encore un grand écart « anti-neutralité ».

Car en effet, question justice & neutralité fiscale, les propriétaires doivent faire face à des charges très lourdes, notamment pour l’entretien des immeubles, ainsi d’ailleurs qu’à des impayés et difficultés de location, si bien que souvent le rendement de la propriété immobilière est proche de zéro.

Ces charges étant naturellement déductibles, il ne pourrait évidemment pas en être autrement pour calculer la valeur taxable des loyers fictifs des propriétaires occupant leur logement.

Mais alors, comment faire pour nos titulaires d’avantages-locatifs dans les HLM ?

Par ailleurs, faites donc le calcul à ma place : Vous avez la cigale d’un côté et la fourmi de l’autre.

Une cigale qui gagne 1.000 brut et passe son temps à chanter l’été, à faire la teuf. Sur les 1.000, on lui en pique 330 à divers titres (cotisations, taxes, impôts) et elle vit, mal, avec 660 durant la période de disette hivernale.

La fourmi a le même régime mais vit encore plus mal l’été pour en mettre 10 de côté durant ces mois d’été pour améliorer ses mois d’hiver.

Verboten : L’idée c’est de lui repiquer 30 % qu’elle a « capitalisé »…

Autrement dit, elle va être taxée deux fois sur les mêmes sources de revenu malgré la règle multiséculaire « non bis in idem » qui veut qu’il n’y ait pas double taxation sur la même opération (ni deux condamnations pour une même infraction au pénal : C'est vous dire si le principe va loin !).

Or, il n’y a que deux façons de devenir propriétaire : Acheter en empruntant, qui n’est jamais qu’une anticipation sur votre capacité d’épargne (les remboursements plus le loyer de l’argent) grâce à votre capacité de créer des richesses (impôts, taxes et cotisations sociales déduits), à travers votre labeur (talent & chance rajouterait Voltaire) ;

Et hériter ! Oui, mais l’héritage a déjà subi impôts, taxes et cotisations sociales déduits sur la capacité d’autrui à créer des richesses par le labeur, et de plus, l’impôt de détention (taxes foncières, ISF, etc.) tout au fil d’une vie et… et l’impôt de mutation au moment du transfert.

Tout ça pourquoi ? Pour repayer un impôt annuel sur une « virtualité-décrétée » ?

Jusqu’où ça va se nicher…

Et ils vous bassinent avec ce genre d’argutie pour « nabot-du-neurone », encalminés dans leur « autisme-dogmatique » ?

Fabuleux, n’est-ce pas !

D’autant qu’il y a derrière tout cela une question à laquelle on répond depuis des années et des années de façon aléatoire : Faut-il ou non favoriser l’accession à la propriété ?

Car une politique fiscale défavorisant l’accession à la propriété des logements a un impact sur les « mal-logés » toujours plus nombreux et aurait en plus un autre impact, important, sur l’ensemble du secteur du bâtiment (qui ne construit pas assez faute de moyens).

Il comporte un grand nombre d’entreprises artisanales travaillant sur de petits chantiers de maisons individuelles. Pour 2015, la FFB (Fédération française du bâtiment) fournit les chiffres suivants : 380.300 entreprises de moins de 11 salariés sur un total de 401.100 entreprises, dont 94.100 micro-entreprises.

Le secteur emploie 1.051.000 salariés/cotisants.

Des données économiques permettant de comprendre pourquoi aucun gouvernement ne s’est encore hasardé, malgré le lobbying dont vous êtes témoins, à suivre les conseils de quelques « think tanks-débiles » en mal d’innovations fiscales. 

L’écrasante majorité des propriétaires consent un effort financier considérable pour accéder à la propriété. Ce ne sont pas des rentiers. Les remboursements d’emprunts représentent une lourde charge pendant de longues années.

Cette volonté tenace de tout un peuple d’accéder à la propriété doit-elle être découragée ?

Elle représente pourtant un facteur de stabilité sociale unanimement reconnu.

Alors pourquoi certains proposent-ils de défavoriser la propriété individuelle immobilière ?

La réponse est évidente : Moins il y a de propriétaires individuels et plus il y a de propriétés collectives appartenant à de gros investisseurs publics… ou privés !

Si la petite propriété individuelle recule, l’État et le capitalisme complice deviennent tous deux plus puissants…

Les gros avalent les petits…

La technocratie étatique, par sa connivence avec les dirigeants des grands groupes financiers, gagne alors en influence et le marché recule, les gens sont de plus en plus nombreux à être « mal-logés », c’est aussi simple que cela.

Voilà la vraie raison de ces délires de « sachants »…

Ceci étant et pour élever un peu le débat, aucun de ces « sachants-trisomiques » n’a jamais proposer de : 

1 – Réduire drastiquement les dépenses publiques : C’est pourtant assez facile.

Il suffit, sans rien changer au format général, de suspendre l’exécution de dépenses programmées, ne garder que les « urgences », mais virer tout ce qui est « somptuaire » et non-indispensable (et il y en a entre les ronds-points sécuritaires et les dépenses de communication), là, pendant quelques mois.

Parfois, il vaut mieux ravauder un vieux jeu de voiles plutôt que de s’en tailler de nouvelles.

2 – Puis une fois revenu à l’équilibre budgétaire (de caisse), prendre le temps de repenser un régime de recettes fiscales « du-ra-ble », qui ne soit plus à la merci d’un konnard ou d’une konnasse qui passe et veut laisser, dans un élan mégalomaniaque puérile, son nom à une loi débile qu’il faudra détricoter de toute façon tôt ou tard parce que contre-productive.

Il y a des domaines, comme ça, où les incompétents devraient être définitivement interdits d’intervenir.

Et là encore, c’est assez simple, même si on garde (provisoirement) la complexité de notre système fiscal : Il suffit seulement de mettre en place un « bouclier-fiscal » (la seule bonne idée de « Bling-bling » depuis 10 ans), dont on réduit le taux au fil du temps, et/ou, on fait rentrer de plus en plus de taxes, impôts, cotisations, même ceux méconnus du public dans le calcul.

Ça aurait le mérite de la simplicité de principe, de la lisibilité et de la prévisibilité à court, moyen et long terme de tout le système, et entraînerait de facto la sclérose, l’obsolescence, la disparition programmée de nombre de choses cachées pour l’heure.

Mais vous aurez noté que s’il n’en a jamais été question dans l’esprit de votre « Capitaine-de-pédalo-à-la-fraise-des-bois-tagada », alors même qu’il vous avait promis de simplifier le bidule à travers une grande réforme fiscale, et qu'il n’en est toujours pas question chez les impétrants de « droâte ».

Tout juste feront ils usage de cautères, de pansements, d’emplâtres, de vieilles recettes élitistes de « sachants » à coup de placebo qui n’ont jamais fonctionné, mais resteront tout autant « spoliateurs » et liberticides que ceux qu’ils remplaceront.

En bref, je reste persuadé qu’on reparlera de taxer « du fictif », voire du rayon de soleil, d’ici sous peu…

D'ailleurs, j'y reviens dès demain : Votre liberté est en jeu et tant pis pour vous si vous vous laissez tondre, n’est-ce pas. 
Au moins, en « Ritalie », le soleil reste gratuit à peu près partout, alors qu’à Saint-Pétersbourg, ils n’ont en principe que 3 jours de soleil par an (et qu’ils attendent avec impatience les effets du réchauffement global en espérant avoir droit à un climat tropical d’ici la fin du siècle…).

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/11/ils-lont-bien-compris.html

 


Charles Gave

 

Mes lectures d’estives

 

En fait, je n’ai pas eu trop le temps de lire entre deux quarts et quelques escales locales cet été.

J’avais bien pris avec moi un traité de droit douanier et quelques bouquins d’analyses financières axés sur les marchés financiers (j’ai du mal à y voir clair : C’est de la « formation-continue »…) mais je les ai laissés de côté pour replonger dans des « Hercules Poirot », y chercher un peu d’inspiration pour les prochaines « Enquêtes de Charlotte » : Titre provisoire, « Cherche Charlotte désespérément » (en contrepoint de « Recherche Suzanne désespérément » avec Rosanna Arquette, que j’adore et Madonna), si je parviens à introduire la notion de « Charlotte Intelligence & Security Agency », « CISA » pour ne pas faire CIA, dans l’actuel roman en ligne (Laudato si…).

Rappelons que l’exposé de l’opus en cours, actuellement mis en ligne n’est pas terminé d’être écrit, vous fais-je remarquer, que déjà le suivant se profile !

Du grand n’importe quoi…

De fil en aiguille, je suis donc tombé sur « Des lions menés par des ânes » (éditions Robert Laffont – 2003) de Charles Gave.

Charles Gave, c’est un économiste-entrepreneur Gaulois, né en septembre 43, plutôt « libéral-avancé », pas très « nobélisable », quoi.

Diplômé de gestion et d'économie de l'université de Toulouse et de l'Institut d'études politiques de Toulouse (promotion 1967), il part à Binghamton pour obtenir un MBA de finance et gestion.

Bien sûr, il y rencontre Milton Friedman avec qui il entretiendra une correspondance. Friedman a d'ailleurs préfacé son premier livre en « francilien-natif », celui que j’ai lu.

Il commence sa carrière comme analyste financier dans une banque d’investissement gauloise et crée en 1973 l'entreprise « Cegogest », spécialisée en recherche économique.

En 1986, il est cofondateur de Cursitor-Eaton Asset Management à Londres, où il résidait depuis 1981. La société est vendue 14 ans plus tard à Alliance Capital.

Atteint du virus de la création d’entreprise, un peu plus tard, il fonde « Gavekal » à Hong Kong en 2001, avec Anatole Kaletsky et son fils, une société de recherche et de conseil en gestion de portefeuille, qu'il préside toujours aujourd'hui.

« Gavekal » conseille 800 institutions dans le monde et c’est à cette occasion que j’en entends parler par « mon Boss-à-moi », le Monégasque : Tout le monde connaît tout le monde, dans ce milieu-là…

Mais le plus intéressant, c’est qu’il est président du think tank libéral « Institut des Libertés», sur le site duquel il publie une chronique hebdomadaire, tout en étant administrateur chez « Scor », le réassureur.

Charles Gave est l'auteur de cinq ouvrages de vulgarisation économique. Dans ses prises de position, il prône une diminution du poids de l'État.

Là, j’aime bien…

Et quand j’ai pu avoir quelques connexions internet – ce qui n’a pas été le cas tout le temps dans mes pérégrinations ensoleillées – il se fait l’apôtre d’un libéralisme, un vrai et pas seulement celui de « nos autistes-politiques » qui se bagarrent pour une primaire (dont il me semble que le sort sera réglé le soir de l’élection américaine de début Novembre : On y reviendra pour que je vous explique pour quelle raison…).

Lui, il prend le problème par un autre bout, mais, avant d'y venir, il faut se rappeler de son premier essai que j’ai donc lu en version originale, paru il y a quinze ans, et dans lequel il développe sa théorie d'une « évidence accablante », celle du « cercle vicieux français » : «Plus la part de l'État dans l'économie est forte, plus la croissance est faible. Plus la croissance est faible, plus le chômage monte. Plus le chômage monte, plus les dépenses de l'État augmentent et plus la croissance est faible… Un cercle vicieux dans toute son horreur ! »

Ça peut paraître caricatural, mais c’est pourtant ce que je constate de mon côté depuis des décennies, d’autant que dans des pays de types européens où la part de l’État dans l’économie a tendance à se dissiper, les résultats sont inversement meilleurs sur la plan macro-économique.

Ce ne sont que des constats de pur-fait que tout à chacun peut encore faire de nos jours, hors les « autistes » et les « trisomiques », naturellement.

Et Gave d’ajouter pour commencer à expliquer le mécanisme : « La France n'est plus aujourd'hui en démocratie, mais un pays en coupe réglée sous le joug d'une écrasante technocratie (…). Les technocrates au pouvoir et leur idéologie SONT le problème et attendre d'eux la solution est hilarant. Cela revient à confier la clé de sa cave à vins à un sommelier alcoolique. »

On ne dit pas autre chose jusqu’à ici-même…

Il observe d’ailleurs que « les entrepreneurs français sont comme le tiers état en 1789. Ils portent sur leur dos la noblesse (le système politique) et le clergé (le système syndical) et la France en crève. Rien ne peut empêcher un pays de se suicider. Nous sommes sur la bonne voie. »

Depuis 15 ans, on ne peut pas vraiment dire que les faits l’ont contredit…

En creusant « un peu », on constate qu’il réfléchit sur cette question du suicide économique du pays, depuis plus récemment.

Sans chercher à être exhaustif, il nous propose quelques réformes simples et audacieuses, après avoir égratigné au passage ces « candidats à la primaire, atteints d'une amnésie rétrograde, eux qui ont tous été au pouvoir à un moment ou à un autre (…) et dont les changements qu'ils ont apportés ont toujours été désastreux ».

C’est également ce que je souligne régulièrement, que ce soit pour le « capitaine-de-pédalo-à-la-fraise-des-bois » ou « Bling-bling » et « Fifi-le-déchu »…

Mais c’est valable aussi pour « Juppette », même si là, il y a prescription.

Et il propose des réformes qui « sont faciles à faire, ne coûteraient rien et pourraient changer bien des choses ».

 

1 – « Rendre les fonctionnaires inéligibles », sauf s'ils démissionnent pour toujours de la fonction publique (et sauf, à mon sens, à repasser les concours externes), ce qui est le cas aux États-Unis, en Grande-Bretagne et en Suisse, dans les trois plus vieilles démocraties du monde.

Là, je m’étonne moi-même : C’est exactement une de mes anciennes propositions, toujours d’actualité (avec le tirage au sort des membres de la « Haute assemblée », le Sénat, où là, ils ne seraient pas obligés de démissionner).

Lui de remarquer qu’actuellement, « pour un fonctionnaire qui se présente à une élection, c'est pile je gagne, et face je ne perds pas ».

Du coup, entre la moitié et les deux tiers des députés sont fonctionnaires, « ce qui rend notre pays irréformable puisque réformer la France, c'est réformer son État et qu'on ne peut pas demander à nos héros de se tirer une balle dans le pied ».

On peut en convenir largement…

 

2 – « Limiter à une seule le nombre des retraites des fonctionnaires », payées par vos impôts, pour empêcher certains de cumuler des retraites de maire, député, ministre et président de conseil général ou régional, sans compter, pour certains autres, des retraites à taux plein de professeur (« Air-Eau ») ou de juriste à la Cour des comptes (« Le Chi », le « Capitaine-de-pédalo-à-la-fraise-des-bois »), des métiers qu'ils ont à peine exercés et seulement à leurs débuts.

À mon sens, pas seulement : Il s’agirait aussi de remettre le niveau des rémunérations, cumulées ou non, autour d’un plafond proche du revenu médian des populations ainsi administrées…

Et on en est loin, ma foi !

 

3 – En cas de retraites cumulatives payées par vos impôts, il faudrait calculer la valeur actualisée de toutes ces retraites afin que, « dans un esprit de justice fiscale », nos élus paient l'ISF sur ces sommes actualisées.

Ce n’est pas un dogme et pourrait bien être inutile après le point précédent, mais seulement « un calcul ».

En prenant l'exemple d'un entrepreneur qui vit des dividendes que lui verse son entreprise et qui doit financer entièrement sa retraite, il lui faut posséder un capital très important, de 10 ou 20 millions d'euros minimum, pour dégager des intérêts suffisants afin de pouvoir toucher une retraite comparable à celle de nos élus cumulards, sachant que, pour ces derniers, leurs retraites bénéficient de la garantie de l'État et qu'elles sont indexées, ce qui n'est pas le cas dans le privé !

En bref, une simple mesure d’équité…

 

4 – Un homme politique au sommet de l'État doit avoir un casier judiciaire absolument vierge !

Là, je veux.

Lui, il remarque qu’en « Gauloisie-juridique », nul ne peut être officier dans l'armée, gendarme ou juge s'il a un casier. Ce devrait être également le cas d'un président de la République ou d'un Premier ministre.

Perso, j’étendrai la mesure à tout élu, à n’importe quelle charge ou fonction publique : Les voyous, même de la route, n’ont rien à faire à prétendre gouverner autrui avec le pognon d’autrui (hors les sénateurs s’ils sont tirés au sort…).

 

5 – Une loi devrait obliger les hommes publics à une vraie transparence, a fortioriconcernant leurs liens avec des clubs d'influence ou des groupes de pression.

Charles Gave prend l'exemple de « Caca-zut-hack » : S'il est « tombé », dit-il, « ce n'est certes pas à cause du zèle des autorités françaises, c'est parce que les autorités suisses avaient décidé de faire plonger ce Tartuffe qui n'arrêtait pas de leur donner des leçons de morale » !

C’est vrai que « L’Ordre du Tartuffe » a disparu faute d’animateurs, mais cet « élu » aurait sûrement gagné une mention toute particulière…

Pour lui, c'est à ce moment-là seulement, dans un entrefilet d'un journal, qu'on a appris que le Grand-Orient l'avait rayé de ses cadres.

« Honnêtement, je me contrefous de savoir qui est ou qui n'est pas membre de ces organisations. En revanche, en tant que citoyen, j'ai le droit de savoir si M. Ayrault faisait partie de la même organisation, ou M. Valls ou Mme Taubira ou M. Hollande. Ce manque de zèle que chacun a pu constater dans la sordide affaire Cahuzac est-il dû à l'incompétence de nos magistrats ou au fait que M. Cahuzac avait des amis qui pouvaient bloquer le dossier ? »

Une vraie transparence « assainirait considérablement l'atmosphère dans notre système politique, nos tribunaux, nos commissariats ou nos médias ».

Pépère, là, il n’est pas arrivé, parce que les « frangins-trois-points », ils ont investi depuis belle lurette toutes les sphères du pouvoir politique et médiatique, tel que ce n’est plus un réseau, mais une véritable colonie-bananière (et fromagère).

Dire qu’on leur doit la Déclaration des droits de l’homme et le fait que « mon pays » (celui que j’aime tant…) en est depuis la patrie…

 

6 – « Supprimer la notion même de syndicats représentatifs dans le monde du travail. »

Les syndicats officiels jouissent d'un monopole contraire à la liberté d'association et de candidature constate-t-il, et sont les seules institutions dans notre République à recevoir des subventions étatiques sans jamais être auditées, ne serait-ce que par la Cour des comptes.

Bon, là, il retarde : C’est en train de changer.

« La seule chose qui donne un caractère représentatif à un élu, c'est que l'élection ait été libre. Nous en sommes loin, très loin. »

Là, on peut dire que ça tombe sous le sens, à moins de vivre en dictature d’état-d’urgence généralisé.

Notez que nous y sommes encore pour un moment…

 

7 – Enfin, « la dernière des réformes qui ne coûterait rien et pourrait rapporter gros consisterait à sortir l'État de tout ce qui concerne l'information ou la culture ».

Il propose de « supprimer toutes les subventions, toutes les radios et les chaînes d'information d'État et tous les avantages fiscaux dont bénéficient les journalistes et les journaux ».

Une vraie mafia qui défend ses prébendes avec une vigilance sourcilleuse…

Il ajoute à cela « la suppression du ministère de la Culture et du service de Matignon chargé de distribuer des enveloppes à certains journaux ».

Fort drôle : C’est là que les « frangins-trois-points » restent les meilleurs pour vivre avec « l’argent des autres », tels des rapaces et parasites vampirisant le « denier pue-blik » sans ni émotions ni limites !

Faudrait qu’il se réveille le grand-homme.

Eh bien figurez-vous, que je ne savais pas que j’étais aussi « libéral-avancé » que ça.

Je vais enfin pouvoir commencer mon travail « sur moi-même » quant à dessiner une esquisse de programme politique pour mon pays…

Si j’en ai le temps, si je reviens d’exil, si ça peut servir à quelque-chose pour « ma nichée ».

Ce qui est moins certain…

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/09/charles-gave.html

 


Discussion « philosophique » autour des chiffres du chômage US.

 

Ploutos

 

La semaine dernière, je débarque à Monaco jeudi dans la nuit avec ma glacière, pour être aux aurores dans les locaux de « chez mon boss » épuiser les parapheurs empilés à mon intention : C’est que j’ai un week-end chargé où je quête un anneau pour « my sweet-yacht » sur les côtes italiennes sises à proximité.

On attend avec fébrilité les chiffres du chômage US qu’on aura le lendemain matin.

Ce qui ne nous a pas empêchés de « discutailler » autour de la dernière comédie d'Aristophane jouée en 408 av. J.-C.

Mais si, figurez-vous ! 

Ploutus était le dieu de la richesse. Fils de Jasion et de Cérès, il naquit, d’après Hésiode, dans un champ de la fertile Crète, fécondé par un triple labour (la symbolique, n’est-ce pas…). Zeus le frappa de cécité, afin qu'il accordât aveuglément ses faveurs aux méchants et aux bons et n'anticipât pas sur les attributions de la puissance suprême.

En outre, il était boiteux, si l'on en croit d’autres.

Il demande à Zeus l'enseignement de la sagesse, mais au lieu de ça le dieu lui donne la richesse à distribuer et il le rend aveugle.

Sur le bon conseil de l'oracle de Delphes, un citoyen, Chrémylos, convainc Ploutos d'aller se faire soigner, en l'espèce d'aller dormir dans le sanctuaire d'Asclépios. Une fois guéri, Ploutos pourra faire le bonheur des honnêtes gens.

Dans la pièce survient Pénia, « la Dèche », déesse de la pôvreté si je me souviens bien du déroulé, qui l’accuse d'ingratitude : N'est-ce pas elle qui fait avancer le monde ?

Et d’expliquer que si tout le monde devient riche, les braves comme les malfrats, plus rien ne fonctionnerait ! Son argument est que s’il n’y a plus de pôvres, il n’y aura plus de riches. Il faut la contrainte de la nécessité pour gagner sa vie et donc produire ce qui est nécessaire aux riches.

Et sachez que de mon point-de-vue, les forces de « progrès-en-marche » soces-gauloises ont bien compris la leçon : Ils aiment tellement les « pôvres & sans dents » (qui bossent pour « les riches » : + de 4.000 euros/mois), qu’ils en fabriquent tous les jours à venir quémander quelques subsistances jusqu’à leur lécher les bottes et le reste !


On en parlait justement hier et encore avant-hier

À quoi cela servirait-il de travailler même pour un riche client, si on vivait tous dans l’abondance ?

Qu’est-ce qui pousserait le barbier à tailler les barbes, le paysan à labourer son champ, le plombier-polonais à s’exiler pour réparer vos fuites, les pompiers à aller sauver de la noyade les inondés du bassin de la Seine ?

Sans la « pôvreté », le monde des humains ne serait que chaos et misère !

Dans la fable d’Ésope, « Le laboureur et ses enfants » (Fable 83) ont un travail dur, celui de la terre, qui conduit à la prospérité.

Ploutos est alors la personnification de la richesse, à l’origine agricole, puis liée à la possession de biens.

Alors que pour Hésiode Ploutos « apporte le bonheur d’une richesse abondante à celui qui par hasard lui tombe entre les mains » : Cette idée que la richesse est liée au hasard est renforcée par des légendes ultérieures qui en font une divinité aveugle. On retrouve cette idée dans les représentations de la Fortune qui, les yeux bandés, déverse sa corne d’abondance au hasard.

L’intrigue de la pièce d’Aristophane repose sur l’idée que puisque Ploutos, aveugle, donne la richesse aux bons comme aux méchants, il suffit de lui rendre la vue pour qu’il ne la donne qu’aux bons. Une fois guéri,  Ploutos,  ne veut plus donner la richesse aux méchants et ceux-ci protestent évidemment mais on s’apprête cependant à le conduire sur l’Acropole pour qu’il soit le gardien du trésor d’Athènes (ce qui garantit d’ailleurs qu’il sera bien approvisionné).

Tomber de rideau.

Les grecs anciens avaient déjà repéré que la richesse était en train de devenir maitre du monde. Ils soulignent ce que les grecs modernes en paient actuellement la domination au prix fort.

En effet, on avait l’impression depuis 2008, après l’affaire des subprimes et la faillite de Lehman Brothers, que nous étions dans une situation analogue à la crise de 1929. On pensait qu’il suffirait, après intervention des États pour renflouer les banques et de quelques bonnes mesures de sécurité bancaire pour s’en sortir.

Cependant la crise perdure car le phénomène est le suivant : Pour augmenter les profits, les entreprises aggravent la concurrence ; ces profits, au lieu de servir à tous par le biais de l’impôt, sont accaparés par un tout petit nombre.

Nous serions là au cœur du néolibéralisme qui n’est pas un avatar du laisser-faire libéral d’antan mais un système institutionnel mondial reposant sur les principes suivants :

– L’État n’est pas une institution fiable en matière économique : Il faut lui imposer une orthodoxie financière. Sans une autorité extérieure qui l’en empêche, il accumulera les dettes (l’exemple des PIGS, les pays du sud de l’Europe, est suffisamment parlant à ce sujet) ;

– Pour que cette imposition d’une orthodoxie financière soit possible, il faut des institutions indépendantes des États comme les institutions européennes (la BCE) ou internationales (l’OMC, le FMI ou l’OCDE) ;

– Pour faire accepter le bien-fondé de cette orthodoxie financière, il faut des économistes et des journalistes. Les économistes n’ont pas pour rôle de comprendre comment fonctionne l’économie : Ils doivent seulement pouvoir expliquer aux journalistes pourquoi l’orthodoxie financière est impérative.

L’exemple de la Grèce est emblématique : Le problème grec a pour origine sa précédente classe politique qui au dire de « Tsi-tsi-passe » lui-même avait été clientéliste et corrompue ; avait partie liée avec le pouvoir économique et avait laissé le champ libre à la fraude fiscale. Cependant, face à un déficit insoutenable, c’est contre l’avis du peuple grec que son gouvernement actuel a dû passer sous les fourches caudines des exigences européennes.

La situation sociale s’aggrave : Le patient mourra totalement guéri !

Que ce soit en Grèce (ou en « Gauloisie-impécunieuse »), c’est l’État qui plie : Question de « gôchiste » : Comment se fait-il que la démocratie de ces sociétés soit compatible avec de tels reculs ? La réponse est qu’il s’agit d’une démocratie représentative et non d’une démocratie telle que les grecs anciens la pratiquait. En effet, la démocratie antique était le résultat d’une lutte des pauvres contre les riches et c’était là la racine de la dynamique sociale (du Marx pur jus).

On notera un phénomène de cet ordre à Rome où César était le chef du parti des populares(issus de la plèbe) qui s’opposait à la classe dominante des optimates (sénateurs, chevaliers et leurs alliés). Une des revendications des populares était la réduction ou la remise des dettes des plus pôvres (et cela vaut encore aujourd’hui pour les États) ce qui veut dire que l’orthodoxie financière a toujours eu besoin d’être défendue.

Le cauchemar n’en finira donc jamais si l’on ne revient pas à cette démocratie antique : Dans la situation actuelle, les citoyens n’ont la possibilité de dire leur choix qu’au moment des élections où ils élisent des représentants dont la politique est devenu le métier. La classe politique est devenue une oligarchie qui est en phase, par sa formation et ses contacts, avec les dirigeants économiques dont ils servent les intérêts (vous vous souvenez encore un peu du « mon ennemi »  du Bourget ?).

C’est d’ailleurs pour ça que je propose de « dé-professionnaliser » la classe politique en rendant le « tiers-temps » obligatoire entre trois mandats successifs.

Mais c’est un sujet connexe.

Il faut donc refonder la démocratie et l’exemple de Podemos est fondamental et de rappeler que le mouvement « 5 étoiles » a porté en tête des municipales romaines de dimanche dernier une de ses égéries.

Il faut d’abord réoccuper l’espace public mais surtout, comme Podemos, irriguer le tissu social par des activités multiples : Des comités de quartier, des coopératives, des jardins urbains, des réseaux d’économie participative, des centres sociaux, des librairies. Il s’agit d’une mise en mouvement de la société, de l’invention de nouvelles pratiques collectives. On voit là combien l’expérience de « Nuit Debout » se situe dans la logique de Podemos.

C’est du « Nuit debout », ni plus ni moins, « Mes-Luches » et Cie. Jusque dans la bouche de « mon boss-à-moi » !

Pourquoi faudrait-il exclure qu’un pays comme mon pays (celui que j’aime tant…) puisse souscrire à une obligation d’orthodoxie financière présentée sous forme d’un traité international ?

On peut certes critiquer la manière dont le refus du TCE a été transformé en acceptation du traité de Lisbonne mais il s’agit là d’une question de mauvaise politique intérieure, non d’une question de principe. En effet, nous serions dans la situation où l’orthodoxie financière est déjà inscrite dans la constitution. C’est le cas en Allemagne pour des raisons historiques mais en « Gauloisie-du-droit », il ne s’agit que de l’application d’un traité international qui peut être révoqué.

Le fond de la critique est que la simple application de ce traité est contraire à la souveraineté nationale puisqu’elle va à l’encontre des intérêts des classes populaires (c’est aussi du « Marinella-tchi-tchi ») : On est ici dans la conception ancienne de la démocratie, non dans sa conception moderne.

La conception antique de la démocratie a conduit au cours de l’histoire à de nombreuses guerres civiles jusqu’au moment où l’on s’est rendu compte que plutôt que de laisser les armes désigner le vainqueur, il valait mieux s’en remettre à la compétition électorale. La démocratie représentative est la continuation de la lutte entre clans rivaux mais elle est civilisée par l’usage des élections.

« Mon boss à moi » souligne alors des faits bien connus :

– Si le principe de l’orthodoxie financière est simplement synonyme d’une gestion prudente, il doit être mis en œuvre par tout gouvernement quel qu’il soit. Pour qu’il ne soit pas remis en cause, il doit être expliqué, enseigné, comme d'un principe, car il s’applique aussi bien à l’individu, qu'à sa famille, tout comme aux entreprises et à l’État.

Quant à sa mise en œuvre par l’État, le niveau de déficit est une question discutée qui ne peut se résoudre par un taux défini une fois pour toute. Dans l’Europe actuelle, il semble impératif à beaucoup que la gestion en soit déléguée à une autorité supra-étatique qui tire sa légitimité d’un processus électif.

– La collusion entre les formations politiques et les intérêts économiques est bien un phénomène d’autonomisation d’élites qui ont reçu les mêmes formations et qui ont les mêmes intérêts économiques (on en parlait encore hier jusque sur ce blog). Cette opposition classes populaires/élites a conduit dans l’histoire à des gouvernements autoritaires au service du peuple (comme à Cuba) ou d’une oligarchie (comme au Chili) : Elle était apaisée jusqu’à il y a peu par l’existence de classes moyennes éduquées et suffisamment dotées de biens. Elles empêchaient soit les excès du collectivisme soit l’accaparement par un tout petit nombre des fruits de l’économie.

Mais c'est une frange de la population, étouffée, qui meurt à petit feu…

Et elle est condamnée à terme par l’évolution technique et par la financiarisation de l’économie qui ne profite qu’à un tout petit nombre de possédants.

Comme l’évolution technique, qui tend à ne laisser en place que des emplois non qualifiés ou des emplois hyper-qualifiés, ne peut être maitrisée que par le biais de décisions économiques, nous sommes ramenés à la question du pilotage de l’économie et de son interaction avec la société politique. Ceci manifeste que la question politique est fondamentale et que c’est là qu’il faudrait agir.

Pour bien faire, au plan politique, il faut donc changer de classe politique et encourager la naissance d’un renouveau politique des classes populaires et de la classe moyenne (qui se meurent toutes les deux, véritablement écrasées). Il faudrait qu’il soit un mouvement social qui conduira à de nombreuses avancées ainsi qu’à la création de mouvements d’éducation populaire.

– Et, contrairement à ce qui se dit partout, les journalistes ne sont pas tous des relais de l’idéologie néolibérale. L’exemple récent des « Panama-Pampers » montre bien comment le fait de révéler dans la presse les pratiques d’un paradis fiscal montre leur caractère insoutenable et fait pression sur les États pour qu’ils fassent cesser ce scandale.

Si l’économie réelle ne fonctionne plus, il devient impossible d’en tirer des profits, ce qui entrave le système, y compris sa financiarisation. Or, des politiques d’austérité qui réduisent le pouvoir d’achat empêchent la reprise économique : Ce sont des économistes du  FMI eux-mêmes qui le laisseraient entendre.

L’exemple de la Grèce est cruellement parlant : Il y a actuellement un conflit entre le FMI et les Teutons. Le FMI dit que la dette grecque est insoutenable et entend faire de cette réduction une condition pour son aide : L’Allemagne au nom de l’orthodoxie financière repousse cette éventualité. Si l’Allemagne s’y refuse, c’est parce que l’État allemand issu de la guerre de 14-18 a laissé la place à Hitler pour des raisons économiques. Comme la pression sur l’Allemagne vient précisément du FMI, il faudrait continuer en ce sens pour nous sortir du cercle vicieux.

C’est d’ailleurs ce qui ressort de la dernière étude du FMI sur le sujet.

Voilà bien qui me fait rigoler de la part de « mon boss à moi » que de s’appuyer sur l’antiquité, revue et corrigée des canons « gôchistes » mâtinés de « finance-mondiale », lui qui en a fait son métier…

Que je partage à la marge.

Vendredi, on ne savait pas le résultat de la votation helvète sur leur propre « hélicoptère-monétaire » : Une proposition qui n'avait aucune chance de passer (75 % contre), mais le simple fait qu'elle ait pu faire l'objet d'un référendum est un évènement en soi, que celle d’un revenu universel, 2.500 francs/mois suisses pour tout le monde, qu'on travaille ou non.

Lui prenait cela à la légère. « Pas du tout », fis-je pour le payer de mon énervement à l’écouter respectueusement. « On entre dans le « monde d’après », la « nouvelle économie ». Commencez au contraire à vous pencher sur le sujet du revenu universel minimum parce qu’il deviendra un jour une réalité. »

Je me suis encore fait bien voir…

Mais bon, je suis là aussi pour ne pas être un « béni-oui-oui » et grassement payé pour ça (en plus) !

Puis, la discussion a dérivé sur le moment clé où la FED doit décider quand elle doit remonter ses taux.

Lui le voit pour ce mois-ci.

Pas moi (esprit de contradiction) : 1 %, c’est 1.000 milliards qui vont sortir de « l’économie réelle » pour aller refinancer l’économie financière.

C’est aussi 1 point d’inflation, peut-être plus par effet de levier, qui ruine d’autant l’économie financière : Elle s’est piégée toute seule.

Et puis autre indicateur, le prix du baril, qui trouve son équilibre autour de 50 $.

Or, on avait dit « entre 30 et 50 $ ». Hors de cette fourchette dans les mois qui viennent et on retrouve des déséquilibres structurels déstabilisants.

« Mais justement, les marchés adorent les déséquilibres ! »

Ça leur permet de spéculer à outrance.

« Ils sont au bord de la crise de nerf depuis le début d’année. Les Brexit, l’Arabie qui emprunte, privatise sa compagnie de pétrole, les élections américaines, les émeutes à Paris(notamment dans le XVème pas trop relayées, en plein « état d'urgence » renforcé) il leur faudrait plutôt une cure de Prozac. »

Et le lendemain, tombe « ma » confirmation : J’aime bien quand j’ai raison contre toute raison.

Les chiffres US enfin publiés illustrent parfaitement le mystère actuel de l'économie américaine et, de façon plus générale, le mystère de l'économie mondiale du moment.

Ils sont tout d'abord et en première lecture totalement contradictoires…

Un taux de chômage en chute libre à 4,7 % à faire pâlir l'immense majorité de la planète et pourtant très peu de créations d'emplois et un taux de participation en baisse.
Probablement l'effet de la « débrouille » ambiante, une sorte d'ubérisation généralisée qui fait disparaître des statistiques officielles la réalité de l'activité qui plonge ainsi dans le « côté-obscur » de l'économie souterraine.

Mais les borgnes en disent qu’ils sont « trafiqués ».

Probablement aussi, mais c’est la tendance qui est intéressante : Chômage en chute et des créations d’emplois décevantes !

Il y a « dé-corrélation » entre les deux…

Les aveugles en disent que de plus en plus de gens se sont découragés de trouver de l'emploi et « décrochent ».

Les lucides en constate que la population active diminue aussi du fait de la démographie.

Personnellement, sans être clairvoyant ni prétentieux, j’en dis que l’économie croît, mollement certes, mais tout de même et qu’elle a besoin de moins en moins d'employés du fait de la technologie (les « robots », déjà) !
On a tout dans ce chiffre paradoxal : La démographie, la technologie, le « black » et bien sûr, l'économie !

Ces chiffres sont la parfaite illustration que le nouveau cycle économique dans lequel nous sommes est d'abord totalement déroutant et totalement unique, d'où le fait que les banques centrales sont totalement paumées, parce que c’est avant tout un nouveau cycle économique où le travail voit sa place clairement diminuer et où la précarité des emplois et donc leur volatilité va devenir la règle.

D’où la nécessité d’un « hélicoptère-monétaire » à échéance plus ou moins lointaine : On va payer des gens à ne rien faire pour qu’ils fassent tourner l’économie, réelle et financière, avec le peu qu’ils recevront !

Et de constater que le terme de « nouvelle économie » n'est décidément pas usurpé.

Ce qui est rageant, c’est qu’apparemment, je suis le seul à le voir pendant que les « autistes » perdent leur temps à faire et défaire la loi travail déjà obsolète, dans leur petite bulle bornée d’œillères : Parce que c’est comme ça, tant qu’on n’aura pas changé de lunettes, celles fournies par l’Enâ !

Fabuleux, non ?

I3

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/06/ploutos.html

 


Les cendres de Vichy

 

Cocu !

 

Je suis totalement révolté ! Non pas de partager quelques-unes de « mes femmes-exclusives » avec autrui, il ne s’agit pas de cela, non !

Il s’agit de mes « formateurs », ceux du lycée, ceux de la fac, ceux de la pensée unique et il faut que je parvienne au seuil ultime de mon passage sur cette planète pour m’en rendre enfin compte !

C’est dire si je me sens « sali », dénaturé, violé jusque dans le tréfonds de mon âme et de mes convictions.

J’avais bien lu Tirole et puis déboule une nouvelle facette de ce dont on ne parlait jamais que pour en dire le pire des maux : Le si détestable régime de Vichy !

Une sorte de parenthèse honteuse de la République, qui déportait ses propres citoyens dans le silence des maladies honteuses, à l’époque…

Ma grand-mère en parlait que comme quelque chose qui n’aurait été découvert qu'à la Libération, même si certains pouvaient se poser des questions : Mais il y avait le STO comme explication facile.

La Libération, son CNR, les réformes majeures qui en ont été issues : Que du bonheur, même si aujourd’hui on en touche les limites.

Tu parles ! Un véritable copié/collé de ce qu’avait pu inventer Pétain et ses sbires qui perdure encore de nos jours…

La honte pour moi qui pensais « Libération » = Liberté, qui avait assimilé les principes de l’économie-mixte, mi-administrée, mi-libérale et ses bienfaits sur le sort des plus nombreux telle que l’avait voulu jusqu’à De Gaulle, sa « troisième voie », son ministère du plan, ses cartels industriels (EDF, SNCF, etc.)… cachés dans des monopôles d’État, sa sécurité sociale obligatoire soi-disant pensée et formatée à Londres sous les bombes des nazis…

Non mais, quelle escroquerie-majeure !

J’en ai le rouge de la honte qui me monte à la tête (un coup à me faire une rupture d’anévrisme létal).

L’exception gauloise ? Mais c’est Vichy, tout simplement !

Un livre de Cécile Desprairies sort sur le sujet : Je vais le commander et le lire.

À partir du 10 juillet 1940 (vote des « pleins pouvoirs » à Pétain, exécutifs, législatifs et judiciaires à la fois, le propre des tyrannies qui conduisent tôt ou tard à la corruption-destructrice) le régime est désigné sous le nom d’« État français » et la mention « République française » disparaît des actes officiels.

Les principales caractéristiques et en vrac, du régime sont les suivantes : 

– « Révolution nationale » antilibérale, traditionaliste et nationaliste, tendant vers un fascisme « à la gauloise » (et le socle du programme de « Marinella-tchi-tchi ») ;

– Politique de collaboration avec les nazis (collaboration économique, policière et militaire) ;

– Cléricalisme ;

– Corporatismes détruits à la Révolution qui retrouvent leurs lettres de noblesse (avocats, notaires, experts-comptables, huissiers, pharmaciens, médecins, géomètres, architectes et j’en passe…) ;

– La réorganisation statutaire du cinéma qui deviendra cette fameuse « exception culturelle », outil de propagande sur le moment…

Mais on peut aussi penser à l’ORTF, aux licences radiophoniques plus tard, à l’élevage de pigeons-voyageurs, au monopôle des postes et du téléphone…

– Propagande, censure et « contrôle postal » ;

– Planisme à l’instar des soviets ;

– Idéologie socialisante (un quotidien anticapitaliste tel que « La France socialiste », accueillant des hommes de gauche ralliés à la collaboration, tirera constamment à plus de 100.000 exemplaires) ;

– Statut des juifs : Port de l'étoile jaune obligatoire, rafles, convois de déportation (aujourd’hui interdiction du voile…) ;

– Arrestations de résistants, de francs-maçons, et d'opposants ;

– Début de mise en place d'une « protection sociale » étatisée, imposant entre autres un système de retraite par répartition (60 ans) à la place du système de capitalisation existant (les fonds des caisses vieillesse privées sont confisqués) : Le décret-loi du 14 mars 1941 « réforme » l'assurance-vieillesse pour imposer le système de la répartition à la place du système de la capitalisation, en créant une allocation aux vieux travailleurs salariés (AVTS), indépendante des « cotisations versées ». Les fonds des caisses vieillesse privées (20 milliards de francs de l'époque) sont confisqués (ils deviennent inutiles dans le cadre de la répartition et permettent de financer immédiatement l'allocation).

Les historiens de notre vie sociale savaient que la Sécurité sociale a été conçue à Vichy en 1940 par René Belin, ex-responsable de la CGT devenu secrétaire d’État à la Production industrielle et au Travail dans le premier gouvernement de Pierre Laval, ce qu’on m’avait caché : Pour moi, c’était Jeanneney, hésitant entre le modèle anglais de Beveridge et l’allemand de Bismarck ;

– Les premières mesures d'aménagement du territoire ;

– La création des premières administrations régionales (alors que le « cousin-Napoléon » avait inventé le département) ;

– Le début de la politique publique d'urbanisme qui fit tant de désastres ;

– Les premiers projets de villes nouvelles ;

– La création de grandes bureaucraties ;

– La fusion de la Compagnie du Métropolitain de Paris et de la Société des Transports en Commun de la Région parisienne dont le nouvel ensemble prendra le nom de RATP en 1948 ;

– La création des Comités Sociaux d'Entreprise dont les pouvoirs seront renforcés en 45 et prendront le nom de comités d'entreprise ;

– La création de la médecine du travail ;

– La fondation de l'Institut National d'Hygiène qui deviendra en 1964 l'INSERM ;

– Le numéro de sécurité sociale, inventé par le contrôleur général de l'Armée René Carmille (« numéro de Français »), destiné à ficher la population (le « code sexe » à un chiffre servait aussi à recenser les juifs, les musulmans d’Algérie, les étrangers…) qui permet de ficher tout le monde depuis sa naissance…

– Le « délit de non-assistance à personne en danger », qui a été conçu dans le but d'obliger les gaulois à porter secours aux soldats allemands blessés (par les attentats communistes), loi nazie existant aujourd'hui seulement en « Gauloisie-pénale » et en « Teutonnie » ;

– Essais de sirène chaque premier (jeudi) mercredi du mois à midi ;

– Le 23 avril 1941 : Institution de la police nationale (au lieu des gardes champêtres et polices municipales), dont l'uniforme et la gestuelle sont calqués sur celui des Allemands, pour mieux garder la paix !

Le Larousse précise même : « En 1941, les policiers sont obligés de prêter serment de fidélité au Maréchal Pétain » : « Je jure fidélité à la personne du Chef de l’État pour tout ce qu’il me commandera dans l’intérêt du service et de l’ordre public pour le bien de la patrie.»

La police est étatisée dans toutes les villes de plus de 10.000 habitants et Paris conserve toujours son statut particulier.

L’organisation de la police restera pratiquement telle quelle jusqu’au début du IIIèmemillénaire ;

– Le salaire minimum (loi du 4 octobre 1941) qui deviendra Smig supplanté plus tard par le SMIC : Fixé à un niveau bien inférieur au salaire du STO, programme de travail auquel il est vivement recommandé de souscrire ;

– La création du carnet de santé ;

– L’accouchement sous X : Pour empêcher l’infanticide, l’avortement (alors puni de mort), promouvoir les naissances et protéger les « enfants de Boches ».

– La fin des bouilleurs de cru à qui on ne délivre plus de licence, des herboristes à qui on supprime la formation et le diplôme ;

– La création des AOC ;

– La création de l'hôpital public ;

– L’invention de la carte hebdomadaire ouvrant droit à une réduction dans les transports ;

– La carte d'identité obligatoire ;

– La licence IV des débits de boissons ;

– L’extension des allocations familiales ;

– La culture de la tisane : Des « boissons chaudes hygiéniques » pour déshabituer de l’alcool, dont la vente est interdite au-delà de 16° ;

– Le menu au restaurant : Face aux restrictions, il est obligatoire de proposer un plat du jour à la carte à prix fixe ;

– Mozart : Le compositeur est totalement oublié à l’époque. Ce sont les occupants qui imposent son culte ;

– Les femmes ont plus de droits au travail et disposent d’un carnet de chèques ;

– La visite médicale pour les enfants à l’école : Autre mesure hygiéniste ;

– La licence de banque : Ne peut plus devenir banquier qui veut ou en a simplement les moyens financiers !

– L’heure d'hiver, histoire d’avoir la même qu’à Berlin. Supprimée à la libération, elle fut réinstaurée en 1976 lors du premier choc pétrolier par « Giscard-A-la-Barre » ;

– Le code de la route : L’Allemand pouvant s’égarer sur les routes gauloises, il était nécessaire d’instaurer une signalétique claire ;

– Le rugby à XV ;

– Le sport au baccalauréat : Conséquence du culte du corps nazi ;

– Le statut de PDG ;

– La fête des mères ;

Et j’en passe sûrement, puisqu’il y en aurait 100, voire plus encore !

Vichy, ce n’est donc pas que la Shoa, c’est en fait votre quotidien actuel : C’est historique et on me l’avait caché !

16.000 décret-lois qui sont désormais présentés comme des « acquis sociaux » où les manifestants du quotidien défilent et font grève pour les défendre « becs & ongles » alors qu’ils mènent à la faillite générale.

J’en suis sur le kul !

Mes « gôchistes », mes « cocos », mes « nuit debout », mes Podemos, mes 5 étoiles, mes trotskistes, mes « Indignés », mes « Tsi-tsi-Passe », tous des dignes héritiers de Vichy, de la « révolution nationale », qui adhèrent sans le savoir (en tout cas j’ignore s’ils l’ignorent) à en devenir suppôt du Maréchal !

Ce n’est plus « Maréchal, nous voilà », mais « Maréchal, on est encore là ! »

À vomir…

De l'époque du Régime de Vichy date aussi une prise de pouvoir de la technocratie, qui sera ensuite formalisée à la Libération avec la création de l'école nationale d'administration (ENÂ) : L’originalité du Régime de Vichy est aussi l’arrivée en force de « technocrates », hauts fonctionnaires vite promus et qui rêvent de mettre en œuvre, sans contre-pouvoirs aucun, leur programme de modernisation.

Ils sont toujours-là !

L'historien américain spécialiste de Vichy Robert Paxton estimait que « c’est dans l'administration publique, dans la modernisation et la planification économique que les mesures – et le personnel – de Vichy se perpétuent avec le plus d’évidence » après 1945.

Je le savais, mais pas à ce point-là d’évidence…

Honteux ! 

Philippe Pétain, discours du 11 octobre 1940, L’ordre nouveau : « Devant la faillite universelle de l'économie libérale (de 1929), presque tous les peuples se sont engagés dans la voie d'une économie nouvelle. Nous devons nous y engager à notre tour et, par notre énergie et notre foi, regagner le temps perdu. Deux principes essentiels nous guideront : l'économie doit être organisée et contrôlée. La coordination par l'État des activités privées doit briser la puissance des trusts et leur pouvoir de corruption. Bien loin donc de brider l'initiative individuelle, l'économie doit la libérer de ses entraves actuelles en la subordonnant à l'intérêt national. La monnaie doit être au service de l'économie, elle doit permettre le plein essor de la production, dans la stabilité des prix et des salaires. » 

Une « idéologie » qui prend pour nom, le « planisme », développé dans les années 1930 au sein du groupe X-Crise, le think-tank de la jeune élite de l’époque.

Pensé comme une alternative au socialisme collectiviste autant qu’au capitalisme individualiste, le Plan se fonde sur l’autorité des experts.

Et c’est là-dessus que de Gaulle a bâti sa « troisième voie » : Je comprends mieux pourquoi mon grand-père était « antigaulliste » contre toute raison dans mon esprit d’adolescent !

Tout simplement parce que dès lors, l’État, qui, depuis la Révolution était conçu comme un instrument de libération de l’individu, devient le principe d’organisation coercitive des forces économiques et sociales.

En créant « l’État français », Vichy a recruté les cerveaux d’X-Crise, le plus emblématique étant Jean Bichelonne, installé au ministère de la Production industrielle. Pétain dans ce discours du 11 octobre 1940 proclame les bases d’une économie « organisée et contrôlée », rejetant le libéralisme comme un « produit étranger, importé, que la France rendue à elle-même rejette tout naturellement ».

Et pour gérer ce nouveau système, il a bien fallu regrouper les fonctionnaires sous un statut de la Fonction publique et en former de nouveaux dans des « écoles de cadres » (qui deviendront l’ENÂ).

Afin de recenser la population, que l’État se proposait désormais de gérer, Vichy institua la carte d’identité et le Service national des statistiques (l’ancêtre de l’Insee).

Et pour contrôler les mœurs, le régime mêla mesures d’incitation (les allocations familiales) et de répression (l’Institut national d’hygiène, futur Inserm, qui veille à produire toutes sortes de nouvelles normes).

Même au niveau culturel, Vichy inaugura le rôle de l’État central en créant le Comité d’organisation des industries, arts et commerces du livre, ainsi qu’une école publique de cinéma, l'IDHEC d'aujourd'hui. En quelques années, l’État reprit en main la production économique et la société civile.

Voilà comment vous êtes devenus des esclaves sans le savoir !

Et justifie donc ainsi toutes ces « niches-fiscales » et « paradis-sociaux » qui ne sont rien d’autres que des scories de corporatisme…

Que des « acquis-sociaux » tels qu’ils nous sont présentés encore aujourd’hui et mobilisent les populaces libérées esclavagées !

« Vous adorerez vos maîtres » en disent-ils !

Or, et c’est là le crime, cette « révolution nationale » sera largement reconduite à la Libération. Je savais aussi sans le comprendre que Pierre Rosanvallon l’assimile à une « rupture culturelle » : « On célèbre en 1945 l’État comme on célébrait en 1789 la souveraineté de la nation. ».

La « Gauloisie-libérale » jusqu’au moins l’entre-deux-guerres, entre brutalement et durablement dans l’économie administrée, que vous soyez « de gôche » ou non.

Nulle surprise que le général de Gaulle, grand adepte du Plan, reconnaisse ainsi sa dette dans un passage stupéfiant de ses Mémoires de guerre (tome 3) : « Si, dans le domaine financier et économique, ces technocrates (de Vichy) s’étaient conduits, malgré toutes les traverses, avec une incontestable habileté, d’autre part, les doctrines sociales de la révolution nationale, organisation corporative, Charte du travail, privilèges de la famille, comportaient des idées qui n’étaient pas sans attraits. »

Saloperie : Je comprends mieux la portée de cette empathie du Général pour le Maréchal !

Si j’avais su…

Or, et c’est dramatique, l’attachement à ce modèle explique largement notre incapacité actuelle à le réformer.

Qui s’y ose s’y pique, même « Mac-Rond », « François III », « Menuet-Valse » et « El Konnerie » et hier comme demain « Juppette », voire « Bling-bling ».

Tout autant de ce que je nomme « l’autisme-politique » des « trisomiques » qui nous gouvernent.

Ils n’étaient pas nés, mais ils en imposent encore et toujours plus…

Que nous discutions dépenses publiques, politique agricole ou mesures sanitaires, nous restons « planistes » sans le savoir. 

Il est temps de revenir à nos origines révolutionnaires des Lumières, que mon « cousin » a porté jusqu'à Moscou en flammes, en retrouvant le sens des droits individuels et donc du marché libéré.

Il faut cesser de parler avec indulgence de la « Gauloisie-colbertiste », des Montagnards et des Girondins.

Non, vous vivez décidément et hélas sous Vichy sans le savoir.

Que j’en frémis d’horreur…

Car on m’a appris à détester cette « parenthèse », qui décidément ne veut pas se refermer.

I3

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/06/cocu.html

 

 


Mais où est donc passé le pic du pétrole ?

 

Un peu scotché… et il y a de quoi !

 

Parce que ça fait au moins deux fois depuis le début de l’année que je vois passer ces informations jusqu’ici « aberrantes » sur le sujet.

Et je m’en inquiétais moi-même il y a quelques années (notamment dans la reprise plus récente de ce post-là !)

Pensez donc, depuis presqu’un an, le prix du baril de brut a été divisé par deux et les robinets sont ouverts en grand et sans discontinuer.

Pour ma part, je retiens ce qu’en disent nos « prévisionnistes-maisons » : La production va augmenter et les prix seront contenus dans une fourchette allant de 30 à 50 dollars le baril, étroitement liés à la fois à la demande, la capacité mondiale de raffinage et naturellement aux atermoiements de l’OPEP et consorts.

Un prix trop bas ruine les pays producteurs, en commençant par les plus fragiles, Venezuela, Nigéria, Russie et les exploitations de schiste, bitume et extraction par fracturation, mais également toutes les économies du golfe alors même que la croissance mondiale n’en profite pas.

Le bon sens en dit que ça ne peut pas durer, mais les faits sont têtus : Les sources énergies de substitution sont malmenées et pourtant, chacun persiste !

Et il y a des raisons pour cela…

Notez par ailleurs qu’il existe deux grands mythes utilisés au cours des dernières années pour convaincre le monde entier de la catastrophe imminente, si nous ne changeons pas radicalement notre style de vie dans le sens de l’austérité. Ces deux mythes sont basés sur la fraude scientifique et leur propagation dénuée de sens critique par un courant médiatique et certains médias alternatifs que je qualifie de « déclinistes », la quintessence moderne de la trisomie-politique d’un dogme malthusien des plus néfastes pour l’espèce humaine.

1 – Le premier, repose sur l’idée que le climat du monde se réchauffe, ou tout du moins « change », du fait presque exclusif de notre présence à la surface de la belle « planète-bleue » et de nos émissions d’origine humaine.

Ils en sont même à imposer l’idée que les incendies gigantesques qui ruinent l’Alberta en seraient la conséquence immédiate !

Pensez donc, 100.000 réfugiés-climatiques au Canada, 70.000 « sans-papiers » ni travail, là du jour au lendemain par défaut de travail, qui consiste pour l’essentiel en l’exploitation des schistes bitumeux de la région, les « démons » sont punis.

Que l’autre jour, j’ai été plié de rire (au risque de l’éventration instantanée) à l’idée qu’au contraire, il fallait vite extraire tous les hydrocarbures de leur gangue de schiste avant que ça ne crame et pollue encore plus !

2 – Le deuxième grand mythe, lancé pour la première fois en 1956 à Houston au Texas, par un employé de l’une des plus grandes compagnies pétrolières du monde, a été dépoussiéré il y a 15 ans au début de l’Administration « Boubouche » & « Dites-Chaîné ». Il fut appelé la « théorie du Pic Pétrolier », moment où les gisements connus commenceraient à s’épuiser et les nouvelles découvertes d’autres gisements à exploiter ne compenseraient plus l’appauvrissement de ceux qui existent déjà (je résume, parce qu’au départ, il s’agissait aussi de mesurer la dépendance des USA en matière d’hydrocarbure à importer…).

Et justement, celui-là était fixé autour des années 2010, puis repoussé depuis à 2020, et désormais encore plus loin, alors même que les USA commencent à exporter ses « réserves stratégiques » et les canadiens les gaz naturels jusqu’en Europe.

D’ailleurs, si je me souviens bien, les gisements de la mer du Nord devaient être épuisés en … 2010 et désormais en … 2040 !

Les erreurs des scientifiques confirment que nos villes côtières ne sont pas sur le point d’être emportées par les flots engendrés par la fonte des icebergs et la hausse du niveau des océans, ni nos approvisionnements en pétrole et gaz conventionnels (ou autres hydrocarbures et gaz assimilés) d’être taris pour encore des siècles voire plus.

Et cela n’a rien à voir avec l’extraction très dommageable et très coûteuse de pétrole emprisonné dans les schistes, mais plutôt avec l’abondance de pétrole conventionnel dans le monde entier, dont une grande partie doit encore être découverte ou n’est même pas encore cartographiée alors qu’on n’a jamais arrêté de prospecter partout à la surface du globe et des océans…

Et pourtant, officiellement et en 2008, de nombreux pays producteurs ont déjà franchi le pic de production. Parmi les principaux on peut citer les États-Unis (1970) (autrefois premier producteur mondial), la Libye (1970), l’Iran (1976), le Royaume-Uni (1999), la Norvège (2000), le Mexique (2005).

Au début de 2008 les seuls pays producteurs importants (parmi les 30 premiers) qui n'ont pas dépassé le pic pétrolier étaient l'Arabie saoudite, le Koweït, l'Irak, l'Angola, l'Algérie, et le Kazakhstan.

La production des quatre plus grands gisements de pétrole – Ghawar (Arabie saoudite), Cantarell (Mexique), Burgan (Koweït) et Daqing (Chine) – seraient aujourd'hui entrés en phase de déclin, nous en dit-on…

Je vous passe les détails techniques et les controverses sur ces sujets, pour reprendre les informations sur des découvertes parmi les plus spectaculaires de nouvelles réserves de pétrole et de gaz au cours de ces dernières années qui sont venues de Méditerranée.

Plus exactement dans les zones au large de Chypre, d’Israël, du Liban et sont supposées s’étendre aussi jusqu’en Grèce.

En 2010, Israël et la société de Houston, Texas, Noble Energy, a découvert le plus grand champ gazier offshore, Léviathan. Ce fut la plus grande découverte de gaz dans le monde sur la décennie, avec suffisamment de gaz pour pourvoir Israël pendant au moins un siècle.

Les relevés géophysiques des zones offshores autour de la Grèce suggèrent que ce beau pays pourrait également avoir plus qu’assez de pétrole de gaz non découvert pour pouvoir rembourser la totalité de sa dette extérieure et bien plus encore.

Et c’est sans surprise que nous avons assisté aux demandes du FMI mené par Washington exigeant de la Grèce la privatisation de ses compagnies d’État en matière pétrolière et gazière !

Ce serait alors une quasi-certitude que les grandes entreprises pétrolières occidentales pourraient s’établir facilement, comme ça a été le cas au cours des dernières décennies, jusqu’à l’arrivée à échéance des concessions en 2004 qui sont alors repassées au Gouvernement grec.

Pays depuis durablement maintenu dans une impasse budgétaire et sous pression de ses voisins, notamment les turques…

En 2006, Petrobras (Brésil) a fait la plus grande découverte de pétrole au large des côtes de ces 30 dernières années, détenant au moins 8 milliards de barils de pétrole dans le bassin de Santos, à 250 kilomètres de Rio de Janeiro.

Le Président d’alors, Lula da Silva, a proclamé qu’il donnerait sa « Seconde indépendance » au Brésil, celle-là vis-à-vis des importations pétrolières occidentales.

En 2008 Petrobras, compagnie d’État, a aussi découvert un champ de gaz naturel de grande taille, appelé Jupiter, à proximité de la découverte de pétrole « Santos ».

Sous la présidence de Lula, le Parlement a adopté des mesures pour s’assurer que le développement du pétrole resterait dans des mains brésiliennes sous l’égide de Petrobras, et non pas entre celles des « Majors » pétrolières étrangères, anglo-américaines ou autres.

Et souvenez-vous qu’en mai 2013, après que Lula eut pris sa retraite et fut remplacé par Dilma Rousseff en tant que Présidente, le Vice-président américain « Joe Bide-haine » s’est envolé au Brésil afin d’y rencontrer les chefs de Petrobras. Selon des sources brésiliennes, il a demandé à Rousseff de supprimer ses lois qui empêchaient les Majors pétrolières américaines de contrôler ces énormes découvertes de pétrole et de gaz. Elle a poliment refusé, et peu après elle a été frappée par une déstabilisation majeure de type « Révolution de couleur », qui continue à ce jour avec un scandale autour de Petrobras qui en est justement le cœur.

Plus récemment l’Islande, se relevant de sa crise bancaire, a commencé sérieusement à rechercher en mer du pétrole et du gaz vers la Zone de fracture de Jan Mayen, au nord du cercle polaire arctique en 2012. Les conditions géophysiques sont les mêmes que celles de la Mer du Nord, et un ancien haut fonctionnaire du gouvernement islandais aurait indiqué il y a environ cinq ans, qu’un sondage géologique privé avait confirmé que l’Islande pourrait être une nouvelle Norvège. Selon l’Institut d’études géologiques des États-Unis (U.S. Geological Survey), l’Arctique pourrait contenir quelques 90 milliards de barils de pétrole, dont la plupart sont encore non exploités.

Du coup, la Chine a fait de l’Islande un partenaire clé et les deux ont signé un accord de libre-échange en 2013 après que la compagnie chinoise CNOOC eut signé un accord de coentreprise (joint-venture) en 2012 afin d’explorer en mer (offshore).

En Avril 2015, la société britannique d’exploration dans le domaine des énergies Oil & Gas Investments a annoncé qu’elle avait foré près de l’aéroport de Gatwick situé à mi-chemin entre Londres et Brighton sur la côte, et trouvé ce qu’elle a estimé pouvoir atteindre 100 milliards de barils de nouveau pétrole. Par comparaison, la totalité de la mer du Nord a délivré quelques 45 milliards de barils en 40 ans.

De même qu’en mai la compagnie pétrolière britannique Rockhopper a annoncé une nouvelle découverte de pétrole dans les eaux contestées des îles Falkland au large de l’Argentine, censée contenir jusqu’à un milliard de barils de pétrole.

En Août 2015, la compagnie pétrolière italienne ENI, qui a obtenu de pouvoir persister à exploiter les gisements en eaux-territoriales proches du littoral de la péninsule, a annoncé la découverte d’un gisement de gaz « supergéant » au large de l’Égypte, le plus grand jamais trouvé dans la mer Méditerranée, plus grand que le gisement « Léviathan » d’Israël. La société a annoncé que le champ pourrait contenir un potentiel de 850 milliards de mètres cubes de gaz pauvre sur une superficie d’environ 100 kilomètres carrés. Zohr devient ainsi la plus importante découverte de gaz jamais faite en Égypte et en mer Méditerranée !

Il y a d’énormes réserves inexploitées de pétrole et de gaz dans les Caraïbes, dans la zone d’un cratère d’impact qui a fait de nombreuses fissures et où trois plaques tectoniques actives se chevauchent. Haïti est l’une de ces régions, comme Cuba.

Hasard du calendrier, me direz-vous, le Gouvernement cubain a publié une étude qui a estimé que les eaux territoriales au large de Cuba renfermeraient quelques 20 milliards de barils de pétrole.

Et la compagnie pétrolière de la Russie, Gazprom Neft, a déjà investi dans une section de ces eaux cubaines, alors qu’en juillet 2014, lors de la visite du Président russe « Vlad-Poux-tine » à La Havane, où il venait annuler de 90 % de la dette cubaine de l’ère soviétique (pour une valeur de quelque 32 milliards de $).

Igor Setchin, le PDG de Rosneft détenue par l’État russe, la plus grande la compagnie pétrolière du monde, avait alors signé un accord avec Cupet, la compagnie pétrolière d’État cubain, pour explorer conjointement le bassin large de la côte nord de Cuba.

Cette participation de la Russie dans cet énorme effort cubain de recherche pétrolière, pourrait alors expliquer la ruée soudaine de l’administration « Baraque-Haut-Bas-Mât » en vue de « réchauffer » les relations avec Cuba, alors qu'on attribue cet épisode au Pape et à la diplomatie vaticane…

Jusque-là, l’explication communément acceptée par l’industrie pétrolière considère le pétrole comme une ressource finie, un soi-disant « combustible fossile », d’origine biologique, qui a été créé des centaines de millions d’années auparavant par la mort des dinosaures dont les résidus organiques, par quelque procédé physique non encore identifié, se sont transformés en hydrocarbures.

Il en est de même pour les couches plus ou moins profondes de charbon.

C’est en tout cas ce que j’ai appris à l’ékole de la « Res-Pue-bique » comme vérité absolue.

On clame ainsi que ces résidus biologiques concentrés se sont d’une quelconque manière enfoncés jusqu’au plus profond de la Terre (le forage de pétrole le plus profond du monde, dans la région de Sakhaline en Russie, foré par Exxon, descend à plus de 12 kilomètres de profondeur).

À cette profondeur, on prétend qu’il a pu couler dans des poches souterraines appelées réservoirs. D’autres disent aussi que les algues, feuilles d’arbres et autres matières biologiques en décomposition se sont ajoutées au processus.

Sauf que dans les années 1950, sous Staline, un groupe de scientifiques soviétiques a été chargé de rendre l’URSS autosuffisante en pétrole et en gaz, alors que Guerre froide se réchauffait. La première étape dans leur recherche fut d’étudier de façon critique toute la littérature scientifique disponible concernant les origines connues des hydrocarbures. Et tandis qu’ils examinèrent de plus près la théorie dite des combustibles « fossiles » quant à la formation du pétrole, un physicien estima ainsi que pour l’immense masse de pétrole sortant du puits géant de Ghawar, en Arabie Saoudite, il aurait fallu un « bloc » de dinosaures morts (en supposant une conversion de 100 % des viandes et des os en pétrole) qui atteigne 30 kms de largeur, profondeur et hauteur !

Ils ont alors développé l’hypothèse encore à vérifier que le pétrole puisse être constamment créé dans les profondeurs du manteau de la Terre. Il serait ensuite poussé vers la surface en passant par le lit de divers éléments comme la ferrite.

Ils expérimentèrent leurs hypothèses en laboratoire et réussirent à reproduire des hydrocarbures dans des conditions de chaleur et de pression imitant les conditions du manteau terrestre.

Ces « canaux de migration », comme les scientifiques soviétiques les appelaient, étaient des fissures dans le manteau causées sur des millions d’années par l’évolution de la terre et formés par les énormes conditions de température et de pression à l’intérieur du manteau. Le chemin que prend alors le méthane initial vers le haut pour rejoindre la surface, détermine s’il émerge et est recueilli en tant que gaz ou pétrole, ou bien charbon, ou encore bitumes comme au Canada, voire même en tant que diamant, car les diamants sont également des hydrocarbures…

Dans la foulée, ces scientifiques russes et ukrainiens en déduire très logiquement, que chaque champ pétrolifère géant était en fait « auto-remplissant », c’est-à-dire que du nouveau pétrole ou gaz était constamment poussé vers le haut depuis l’intérieur du manteau terrestre via les mêmes failles ou les voies de migration antérieures, remplaçant le pétrole déjà extrait.

Ainsi, de vieux puits de pétrole à travers la Russie qui furent pompés bien au-delà de leurs capacités naturelles au cours de la fin de l’ère soviétique, lorsque la production maximale fut considérée comme la plus haute priorité (afin de procurer les devises dont l’URSS avait un besoin désespéré…) ont ensuite été fermés, considérés comme épuisés.

Et pourtant vingt ans plus tard ces puits « épuisés » ont été rouverts et voilà qu’ils étaient à nouveau remplis avec du nouveau pétrole !

Les Russes ont ensuite testé leurs hypothèses jusqu’à nos jours, mais avec peu de soutien de la part de leur propre Gouvernement, dont les compagnies pétrolières ont peut-être craint une surabondance nouvelle qui aurait fait s’effondrer les prix du pétrole. De même qu’à l’Ouest, la dernière chose qu’Exxon et les autres grandes compagnies pétrolières anglo-américaines voulaient était de perdre leur mainmise de fer antérieure sur le marché mondial du pétrole.

Tous n’ont aucun intérêt à ce qu’existât une théorie contredisant la leur, quant à l’existence de ce fameux « pic pétrolier »…

Mais l’hypothèse d’origine « fossile » des hydrocarbures ne tient plus depuis quelques mois : Les photos de Titan, le satellite de Saturne, prises en spectroscopie proche infrarouge par la sonde spatiale Cassini de la NASA orbitant en ce moment même autour de Saturne, confirme en effet l’existence de vastes lacs de méthane à sa surface. La plus étendue de ces concentrations de méthane mesure quelques 2.400 km² pour une profondeur d’au moins 1 mètre, au moins !

Ralph Lorenz, membre de l’équipe radar Cassini issue du Laboratoire de Physique Appliquée de l’Université Johns Hopkins a ainsi rapporté dans les Geophysical Research Letters que la lune orange de Saturne, Titan, possède ainsi des centaines de fois plus d’hydrocarbures liquides que toutes les réserves en gaz naturel et en pétrole connues sur Terre, si l’on en croit donc les données recueillies par la sonde Cassini. Les hydrocarbures y pleuvent du ciel, s’accumulant en formant de vastes dépôts formant des lacs et des dunes !

Des confirmations ont par la suite été recueillies de ce que le gaz méthane, la plus simple molécule parmi la famille des hydrocarbures qui incluent les pétroles, les goudrons, le charbon et même les diamants, est abondant dans notre univers dans des endroits où les dinosaures auraient été bien embarrassés de poser leurs grosses patoches !

Les scientifiques de l’Institut Max Planck pour la Radioastronomie de Bonn, Allemagne, ont ainsi découvert que la nébuleuse dite de « la Tête de cheval » dans la constellation d’Orion, contient elle aussi un vaste champ d’hydrocarbures.

En clair, le pétrole n’est donc pas une « énergie fossile » comme les géologues occidentaux l’ont clamé à cors & à cris, mais sans jamais le prouver scientifiquement depuis plus de 100 ans !

Et l’importance capitale de cette réalité scientifique a été largement bloquée loin des médias occidentaux…

D’autant que quand on sait que la plupart des guerres du siècle passé, jusqu’aux guerres d’Irak, de Libye et de Syrie incluses, ont en effet été motivées par le contrôle du pétrole, au moins pour empêcher d’autres nations comme la Chine d’y accéder, il y a vraiment de quoi en rire.

On se rappelle ainsi qu’en 1994, à l’occasion d’une conférence scientifique discrète tenue à Santa Fé, Nouveau-Mexique, des géochimistes et géophysiciens russes et ukrainiens de l’Académie ukrainienne des Sciences de Kiev, vinrent s’exprimer aux États-Unis. Krayouchkine qui y a participé, dirigeait le projet d’exploration de la région Dniepr-Donets en Ukraine et il expliqua l’un des projets que son équipe avait entrepris avec succès afin de rechercher du pétrole et du gaz dans le bassin du Dniepr et du Donets en Ukraine de l’Est, près de la frontière russe, qui est aujourd’hui … une zone de guerre !

Krayouchkine rendait compte du fait que depuis plus de 45 ans d’études géologiques dans ce bassin, la zone avait été condamnée comme ne possédant aucun potentiel de production pétrolière, du fait de l’absence complète de « roches réservoirs », des formations géologiques spéciales qui d’après les théories géologiques occidentales, étaient les uniques roches au sein desquelles les hydrocarbures étaient repérées ou susceptibles d’être identifiées en tant que telles. Elles étaient alors présumées être les seules formations géologiques où les hydrocarbures pouvaient être trouvés, d’où le terme « réservoir ».

Or, les découvertes de pétrole et de gaz dans le bassin du Donets en Ukraine, provenait alors de ce que les géologues russo-ukrainiens appelaient un « socle cristallin » : Des roches profondes au sein desquelles les théories géologiques occidentales clamaient à qui voulait bien l’entendre que le pétrole et le gaz (les « combustibles fossiles ») ne pouvaient être trouvés !

Les Russes avaient bien trouvé du pétrole et du gaz là-bas.

Krayouchkine alla jusqu’à expliquer aux scientifiques rassemblés à Santa Fé que cette découverte confirmait en effet que le pétrole et le gaz n’étaient donc pas générés par la dégradation des résidus biologiques (fondant une origine « fossile » ), mais avaient une origine non-biologique, c’est-à-dire abiotique ou « abiogénique » ainsi qu’ils l’appelèrent, selon laquelle le pétrole et le gaz trouvaient leur origine non pas près de la surface, mais bien plutôt dans les grandes profondeurs de la Terre, à quelques 200 kms de profondeur, là où les conditions de chaleur et de pressions sont toute autres.

Et de préciser que sur un total de 61 forages percés à une profondeur de plus de 4 kms, 37 avait été effectivement productif commercialement, ce qui représentait un taux de succès de plus de 60 %. Pour une industrie pétrolière dans laquelle un taux de succès de 30 % était la norme, 60 % correspondaient à un résultat impressionnant. Certains produisaient jusqu’à 2.600 barils de pétrole brut par jour, correspondant à une valeur de quelques 38 millions de dollars par an !

D’après le Professeur Vladimir Koutcherov, un autre géochimiste et géophysicien « abiotique » russe, dans les champs pétroliers de Romachkino au Tatarstan, dans la région Oural-Volga, l’un des plus gros champs pétroliers de Russie (hors la Sibérie de l’Ouest), le réservoir de pétrole se trouvait à une profondeur de près de 15 kms sous la surface, pas exactement la surface escomptée pour rechercher des résidus de dinosaures…

D’une façon encore plus intéressante, Koutcherov avait confirmé que dans tous les champs de pétrole géants et, semble-t-il aussi dans les réservoirs plus petits, les bassins de pétrole semblaient se remplir à nouveau, comme si avec le temps les réservoirs du pétrole provenant des profondeurs de la Terre y abondait.

Pour lui, le noyau de notre Terre devait être ainsi compris comme un gigantesque four nucléaire, produisant constamment des hydrocarbures à des conditions de grande pression et haute température, forçant la migration des hydrocarbures à travers des fissures, appelés « canaux de migration », au sein du manteau terrestre, jusqu’à ce qu’ils passent à travers des minéraux spécifiques comme la ferrite, où ils pouvaient se transformer en chaîne d’hydrocarbures plus complexes comme les pétroles.

En bref, il devient alors probable que non seulement on n’en a pas fini avec « l’or-noir » et ses conflits connexes, mais il va falloir jeter aux orties le dogme des « énergies fossiles » et vivre demain avec beaucoup plus de rejets de CO2 atmosphérique.

Vous êtes désormais prévenus !

I3

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/05/mais-ou-est-donc-passe-le-pic-du-petrole.html

 


Menaces sur l’argent…

 

 

Le Revenu universel et liquidité.

 

C’est à la mode, tout le monde en parle de plus en plus et même nos voisins Helvètes vont « votationner » sur le sujet en juin prochain.

Une idée très séduisante dans notre époque troublée par un chômage endémique et les véritables risques qui vont se matérialiser dans les prochaines années avec la révolution robotique qui sera un massacre total pour l’emploi tel que nous le connaissons encore actuellement.

Nous en avons déjà causé

Et on y reviendra sans doute encore.

Le problème est présenté comme toujours le même : Comment financer un tel revenu universel et continuer à créer de la richesse ?

Une question centrale que le communisme n’a jamais su résoudre (le « à chacun selon ses besoins »). Si tout le monde touche toujours la même chose, alors pourquoi faire plus, et si faire plus me fait payer beaucoup d’impôts alors pourquoi produire ou faire plus ?

Du coup, tout le monde ne faisant plus rien, c’est le PIB qui s’effondre. Une fois le PIB effondré, il n’y a évidemment plus aucune ressource pour financer le revenu universel à part la planche à billets.

Attention, d’une certaine façon, avec toutes les aides qui existent en « Gauloisie-sociale », un tel revenu serait, dans une certaine mesure, déjà envisageable, alors même que le pays et son économie ne brillent pas par son dynamisme et sa fiscalité est plus soviétique que libérale, c’est incontestable.

C’est le 5 juin prochain que les citoyens suisses voteront sur l’initiative pour un « revenu de base inconditionnel » (RBI).

L’idée est d’inscrire dans la Constitution le droit pour chaque citoyen de toucher à vie une rente mensuelle, sans condition.

La rente envisagée serait de 2.500 francs (suisses et de 625 francs pour les mineurs), mais actuellement, le texte proposé ne précise pas de montant. Pouvoir s’émanciper du monde du travail, y rechercher l’accomplissement plutôt que la survie, avoir le choix, disposer d’un coussin de sécurité à vie est certes désirable.

Selon les initiateurs du référendum, le RBI se substituerait à la plupart des prestations et cotisations sociales existantes, et il ne resterait à financer que l’équivalent de 3 % du PIB. Or, si une partie de la population sort du monde du travail, cela entraînera une perte de PIB. Si moins de richesse nationale est produite par le travail, le coût du RBI représentera davantage, au fil du temps, que 3 % du PIB, selon les dogmes économiques habituels.

Je n’en suis pas si certain : Il s’agit d’un transfert de type social !

Je prends 3 % du PIB que je remets dans l’économie : Une somme finalement nulle en termes de PIB.

Sauf à ce que ces 3 % ne repartent tous dans les circuits de consommation (et donc de production et d’importation) mais en épargne.

Notez que l’épargne, en Suisse, c’est une seconde nature.

Qui paiera ? Ceux qui travailleront encore. Seuls les impôts du travail permettront de compléter le financement de cette rente pour ceux qui choisiront de quitter le travail salarié, toujours selon les schémas économiques classiques.

En revanche, le coût du RBI est de toute façon appelé à croître avec l’augmentation de la population. Par ailleurs, des suppléments pour maladie, accidents, incapacité et invalidité s’ajouteront aux estimations (déjà théoriques) ci-dessus, mais sans doute pas pour les risques vieillesse et dépendance qui ne se cumuleront pas à terme.

Le RBI devra être financé par ceux qui, paradoxalement, appartiennent au « monde d’avant RBI », celui du travail salarié, le même que les défenseurs du RBI jugent désormais obsolète.

De façon inévitable, un système hybride qui mélange RBI et travail, personnes entretenues et personnes salariées, pourrait créer des tensions : Les salariés accepteront-ils de subventionner les oisifs ?

C’est un faux paradoxe, dans la mesure où c’est un cercle : Je prends pour donner pour dépenser donc être pour être repris…

Sauf si l’on envisage que pour s’autofinancer, une partie des bénéficiaires d’un RBI serait poussé à une forme d’autarcie. Or, ici il dépendra en partie des aides de l’État (anciennement les prestations sociales) et en partie des ressources du travail via les augmentations envisagées de la fiscalité (ajustement de la TVA, de la fiscalité directe, taxe sur la production automatisée, sur l’empreinte écologique, etc.).

D’autres financements sont évoqués comme l’introduction d’une taxe sur toutes les transactions économiques, ou la création monétaire par la Banque nationale.

La première, si elle n’est pas mondiale, chasserait des entreprises helvètes de Suisse, qui n’auraient qu’à déménager leur siège pour éviter ladite taxe, mais ça peut être techniquement compensé.

La seconde créerait en principe une inflation qui ferait des 2.500 francs-suisses le « nouveau zéro » : Le pouvoir d’achat de ces 2.500 francs devrait donc rapidement s’évaporer.

C’est un peu le monde dans lequel nous vivons déjà où la plupart des banques centrales des économies majeures cherchent à créer cette inflation avec le succès que l’on connaît en « inventant » des montagnes d’argent… qui n’existent pas et qu'on retrouve dans les « bulles » qui se forment au fil du temps.

Résultat ? Néant !

La BCE après la BoJ en est à prêter à « taux négatif » : Tu prends 1.000 et tu me rembourseras à 999,60 à terme !

Le RBI, qui serait dû « sans condition », est-il pour autant un revenu, puisqu’il revient ?

En « Gauloisie-splendide » on dit que 17 % de la population vit avec un salaire minimal (contre travail) de 1.570 francs-suisses (1.458 euros).

En fait, c’est 51 % de la population, des comptes bancaires et postaux ouverts en réalité, qui vit avec moins ou autant.

Ce qui n’est pas le cas en Helvétie : Un référendum qui n’a aucune chance de passer en l’état, car la Suisse est aussi un pays de travailleurs, qui ont très largement refusé, en 2012, de passer de quatre à six semaines de congés payés annuels, une forme plus radicale de « ne pas produire ».

Un peu comme les « Gaulois-de-Gauloisie » sont passés de 40 heures hebdomadaires à 39 puis à 35 et de 4 semaines de congés-payés à 5.

S’il est incontestable que le plein-emploi n’est plus garanti et que les robots remplaceront de plus en plus de laborieux, la solution doit passer par des compétences accrues et une éducation supérieure pour des pans toujours plus larges de la population. Et dans ce but-là, davantage de citoyens accepteront de payer des impôts.

Alors, finalement, pourquoi pas ?

On verra bien : De toute façon je ne migrerai sans doute pas sur les bords du lac Léman ou d’un autre !

Il y a bien de l’eau, mais c’est un peu trop loin de la mer pour moi. En mer, au moins il n’y a plus de frontière avec des postes de contrôle, même s’il y a des contrôles à proximité des côtes.

Mais on peut s’étonner : Pourquoi toutes ces questions sont-elles de plus en plus soulevés justement maintenant ?

Notamment depuis qu’on parle de plus en plus franchement également de paiement électronique, sans contact même, en vue de faire disparaître les billets de banque…

Moi-même, dans mon exil, je n’ai jamais plus de 40 euros sur moi et depuis des années et des années, même si je vais de moins en moins souvent au DAB en retirer.

Le blanchiment d’argent, l’optimisation de l’impôt, la corruption et aussi le terrorisme, peut-être ?

Ils existent depuis toujours.

Et de toute façon les vraies grandes affaires financières crapuleuses ne passent pas par l’argent liquide : C’est un faux-nez bien commode, me semble-t-il.

Que cela vaut peut-être la peine de regarder d’un peu plus près derrière les coulisses et de se faire une idée de ce en quoi tout cela est relié : Lors du krach financier en 2008 le système financier global n’a pu être sauvé que par un « bail-out ». Cela veut dire qu’à cette époque, les États ont apporté de l’aide avec l’argent du contribuable en injectant artificiellement des capitaux et sauvé de nombreuses entreprises financières et banques vouées à la disparition, avec la justification qu’elles seraient « too big to fail » ce qui peut se traduire par « trop gros pour planter ».

Curieusement, ces « trop grosses » ont persisté à s’exposer à des risques encore plus grands et ont accumulé encore plus de dettes.

Comme aujourd’hui les États ne sont tout simplement plus en mesure de sauver de nouveau les banques en cas de crise, un autre « bail-out », c’est-à-dire une autre aide financière venant de l’État, ne sera plus possible dans un prochain cas d’urgence.

C’est pour cette raison que le « bail-in » a été introduit en Europe dès 2015 et un peu partout depuis le début 2016. Cela veut dire aussi qu’à l’avenir les entreprises financières seront sauvées tout d’abord en ayant recours aux avoirs des actionnaires, des propriétaires d’obligations et mais également des épargnants et des déposants. 

Cela a déjà été mis en œuvre à Chypre et en Italie, mais avec pour conséquences que beaucoup de gens essayent, actuellement, de se protéger en fermant leurs comptes et en entassant leur fortune sous forme d’argent liquide placé sous les tapis (comme ma « petite-sœur » aux époques fastes d’un autre siècle ! Jusque dans le parapluie que quand elle l’ouvrait, sous la pluie, c’était des liasses qui tombaient à ses pieds sous le regard ahuris des passants qui passaient).

Ce n’est pas vraiment ce que je peux observer depuis ma petite tour-d’ivoire, mais admettons.

Or, pour retirer aux gens cette possibilité de retrait, l’argent liquide doit être supprimé ou du moins endigué. Car si l’argent liquide n’existe plus, les gens seront obligés de laisser leur argent dans les établissements de crédit ou bien de changer pour un autre établissement de crédit prétendument plus sûr. Et en cas de crise, l’État et le secteur financier pourraient sans problème par ce biais avoir recours à ces dépôts privés.

D’autant que si l’argent devient une pure opération « Débit-Crédit » entre deux ordinateurs, on recule le risque de rupture de liquidité qui a failli emporter l’économie grecque il y a seulement quelques mois.

Souvenez-vous : Pour faire face, il a fallu à la fois limiter les retraits de billet à 300 euros/semaine/compte et faire un appel au « fonds d’urgence » de l’UE semaine après semaine.

Mais il existe une autre raison pour l’abolition forcée de l’argent liquide.

Actuellement, les intérêts des banques sont à zéro, ou bien même ils sont arrivés dans le négatif (en Suisse par exemple, au Japon et dans quelques pays de l’UE).

La conséquence de l’intérêt négatif est la suivante : À la fin de l’année, au lieu de payer au déposant des intérêts sur ses avoirs en dépôt, dans un avenir très proche on lui prendra un pourcentage de son argent comme d’un intérêt négatif !

L’inflation vous ruinait à une époque révolue, désormais, faute d’inflation, on vous ruinera tout autant en vous « grignotant » vos avoirs.

Quoique là, la population risque de pas accepter de payer autre chose que des frais bancaires (et autres commissions d’opération), une forme d’expropriation toute aussi insidieuse. C’est exactement ce développement que l’État et l’industrie financière essayent d’empêcher maintenant en présentant comme bonnes la limitation et l’abolition immédiates de l’argent liquide, en les exigeant et en les faisant avancer.

Voilà pourquoi tout le monde en parle : On prépare les esprits à se faire racketter !

Et notez alors qu’entre RBI ou « revenu universel » et l’abolition de l’argent liquide ce sont quasiment toutes vos libertés d’agent économique qui seront mises sous la toise.

Contrôle à l’entrée (la recette), contrôle à la sortie (la dépense), interdiction économique de former de l’épargne personnelle (parce que devenue coûteuse avec les taux négatifs), vous serez complètement cernés jusque dans votre quotidien.

Les deux faces d’une même pièce de monnaie feuille de papier…

Et puis alors quel bonheur pour les autorités policières : En quelques clics, dès lors que vous êtes étiquetés « suspect » par une administration quelconque, fiscale ou autre, un pouvoir réglementaire, beaucoup plus agile et efficace qu’un pouvoir judiciaire, voire un pouvoir législatif… quelle qu’en soit la raison – on l’a vu avec la loi « état d’urgence » – n’importe qui peut bloquer vos moyens de paiement électroniques : Vous devenez instantanément un « paria », un « déchu », un « impotent » même pas capable de s’acheter un billet d’autocar pour fuir son pays de résidence et encore moins faire le plein de son « tas de boue à roulette » pour franchir une frontière ou se payer un avocat pour faire valoir ses droits d’innocent-présumé jusque-là !

Surtout qu’avec les coopérations « sécuritaires » entre États-anti-terroristes, les frontières, elles sont loin…

Une perspective assez sympathique pour cerner toute forme de « déviance » politique, idéologique, dogmatique ou je ne sais quoi d’autre encore : C’est même mieux que le Goulag ou les hôpitaux psychiatriques, finalement !

Exilé en son propre maquis, sans pouvoir en sortir : Magnifique.

Et c’est globalement l’avenir que l’on vous propose, finalement.

Le pire, c’est que ces concepts vous sont « vendus » au nom de votre sécurité, un motif que vous ne pouvez pas refuser, ou alors vous êtes devenus fou-à-lier, une sorte d’urgence sanitaire.

Ne vous en faites pas : La solidarité, le troc, ça existera encore. Et il y aura toujours quelques-uns qui auront quelques quignons de pain à vous offrir et vous un peu d’or (ou des tableaux de maîtres, des bijoux, des pierres précieuses) qui feront des envieux détenteurs de bitcoins, tant que les plateformes d’échange, des « monnaies-libres » ou seulement locales, de troc, de ventes entre particuliers ne seront pas définitivement bloqués.

Et le plus drôle, c’est que le troc, ce n’est pas fiscalement un revenu : Que des exonérations légales à venir, y compris en matière de TVA !

Pour combien de temps, là est toute la question, car recréer des alternatives crédibles devient de plus en plus urgent, me semble-t-il.

En bref, ceci expliquant cela, il n’y a donc pas de hasard à ce que ces sujets reviennent peu ou prou à effleurer l’actualité de temps à autre.

 

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/03/menaces-sur-largent.html

 


Schizophrénie à tous les niveaux…

 

Ils commencent vraiment à faire peur.

 

C’était l’autre semaine, souvenez-vous donc : Le jeunes, les moins jeunes, cheminots et traminots plus plein d’autres étaient dans la rue, globalement contre le projet de loi « d’El-Konnerie ».

Plutôt contre tout, en fait.

On sortait alors d’un mini-drame qui fait le « charme discret des Gauloiseries » : Un dîner discret entre quelques ministres et leur patron où celui-ci aurait mis en balance sa démission à l’occasion des échanges ayant eu lieu. Évoqué aurait été plus correct…

Bon, de ça, on s’en contre-tamponne totalement le coquillard : Il y a des choses plus urgentes.

Réponse de « Nagea-val-l’eau-la-belle-qui-sème » chargée d’étouffer le début d’incendie, ministre de son état, de venir s’épancher à micro ouvert, sur l’affreux qui aurait cafté et ainsi amorcé « la rumeur »…

Du coup, le coup de sang de « Menuet-Valse » prend tout son poids, alors qu’il aurait été plus intelligent, plus conséquent de nier en bloc lesdits propos…

Non tiens donc : Trop facile ou, plus salope que moi, faudra te lever plus tôt et avant mâtines !

Autre horreur : Ces défilés, justement !

Traduction : Les « forces de progrès » en marche de République à Nation (ou Bastille, je ne sais pas trop : Je n’y étais pas) qui finalement défendent le « statu quo » du droit du travail, ses millions de chômeurs, la précarité qu’elle engendre, la paupérisation des masses prolétariennes, l’avenir bouché pour la jeunesse et j’en passe comme le manque de recettes fiscales induit, le déficit de cotisation et des subventions sociales toujours plus lourdes à supporter !

Là, franchement, de la part de la jeunesse, c’est particulièrement schizophrène : Elle devrait rêver à mieux, non ?

Eux préfèrent défiler avec les « rentiers du boulot », protégés par un statut fossilisé qui coûte un pognon maximum et dont ils ne bénéficieront jamais, et finalement soutenir ainsi « das groβ-kapital » qui continuera de les tondre encore un peu mieux…

Merveilleux.

Ils ont quoi à la place du cerveau ?

Même pas un estomac…

Autre délire : La démission du directeur financier des activités EDF (c’est là que je voulais en venir).

Le gars se casse sans crier gare parce qu’il n’est pas d’accord avec les risques pris par son pédégé sur les prochains projets à financer : La boutique n’a pas les sous…

Ça, on savait déjà.

Il n’y a qu’à suivre les cours de bourse et déjà, on a la puce qui démange à l’oreille.

C’est d’ailleurs une histoire assez extraordinaire, typique du « charme discret des Gauloiseries » : La ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, « Ségololo » soi-même, tacle d’un côté les alliés écolos en proposant de faire durer encore dix ans les actuelles centrales nucléaires, qu’il était pourtant prévu de fermer peu à peu…

Passons, on n’est plus à un délire près !

Il faut vous dire que dans un pays dont la production d’électricité est assuré à 75 % par des centrales nucléaires, il paraît particulièrement difficile pour ne pas dire absurde de vouloir défendre dans le même temps les thèses anti-nucléaires des partis écologistes dont quelques éminents membres voulaient absolument être ministre avant que ce ne soit plus possible.

De fait, vouloir à la fois aider EDF à maintenir sa production, tout en gelant ses tarifs et en demandant aux usagers de consommer moins, on est déjà en plein délire schizophrénique !

Et là, c’est même l’heure de payer l’addition.

On rappelle que l’État est actionnaire de l’électricien national. Or, ce glorieux fer de lance du savoir-faire énergétique gaulois connaît de graves difficultés depuis presque dix ans maintenant, lesquelles se sont justement traduites par une chute inexorable de la valeur de ses actions, passées de 82,51 € le 22 novembre 2007 à moins de 10 € récemment.

Conséquence directe pour l’État actionnaire, la valeur de ses parts a fondu de plus de 87 %, soit une perte nette de 157 milliards d’euros… et il a fallu sortir EDF du Caca40 à l’automne dernier après avoir ruiné des milliers d'épargnants qui s'en remettront, je n'en doute pas, un peu comme avec Eurotunnel, d'ailleurs !

Certes, tant qu’on n’a pas réalisé ses pertes, elles restent virtuelles : Mais quelle déchéance !

Le pire c’est sans doute de se dire que tout était écrit d’avance et que c’est l’État lui-même qui est responsable de la situation.

Dès 2005, avant l'époque où j'ai vendu mon lot pour faire mes fins de mois, des experts en tous genres ont montré que la consommation d’électricité allait fortement ralentir, grâce notamment aux efforts d’économie d’énergie consentis par les particuliers comme les entreprises, à la suite justement de grandes campagnes de sensibilisation contre le gaspillage énergétique et le respect de l’environnement qui ont coûté cher en com’ et en crédits d’impôt divers.

Dépenses finalement supportées par la kon-tribable par État interposé, faut-il le rappeler ?

Et tout le monde s’en était félicité.

Or, étrangement, un peu comme s’ils ne croyaient pas eux-mêmes à l'efficacité de leurs campagnes, les gouvernements successifs, épaulés en cela par les dirigeants d’EDF pas franchement favorables aux mesures d’économie d’énergie, n’ont jamais voulu prendre conscience de cette stagnation inévitable.
Ils ont même inventer la « taxe sur les effaceurs » à ce moment-là, ces dispositifs électroniques qui vous faisaient faire des économies, qui consiste à vous faire payer ce que vous ne consommiez pas mais que vous auriez dû consommer !

Je te vous jure : Tu bouffes pas mais tu payes quand même parce que tu aurais pu bouffer !



Aujourd’hui, on sait que la consommation d’électricité ne devrait pas vraiment varier jusqu’en 2020 et elle pourrait même reculer de 2 % en Europe, ce que l’actuel président d’EDF, en bon « autiste-diplômé » refuse catégoriquement de concevoir.

Oui, oui, vous avez bien lu : Il refuse tout simplement de tenir compte d’une tendance globale des usages et souhaite au contraire s’en tenir à sa propre vision dogmatique de la toute-puissance énergétique de sa boutique !

Le monde entier se désengage peu à peu du nucléaire et la loi de transition énergétique votée le 22 juillet 2015 impose de limiter à 50 % maximum la production nucléaire dans la consommation d’électricité intérieure de la « Gauloisie-schizophrénique » d’ici 2025 mais lui, le grand-commis, annonce qu’EDF continuera à exploiter l’ensemble de son parc de centrales et en prolongera la durée de fonctionnement de 10 ou 20 ans !

Dix ans, c’est acquis depuis le 28 février dernier…

Car, en « bon-matheux », il ne restera plus à l’État qu’à amener les usagers à accroître leur consommation d’énergie de 50 % d’ici 10 ans pour atteindre mathématiquement le ratio de 50 % d’électricité d’origine nucléaire prévu par les textes : Simple ! 

Au passage, parmi les pistes proposées, il s’agirait par exemple de booster l’utilisation du transport électrique pour atteindre 5 millions de véhicules « rechargeables » avant 2025. Ce qui risque d’être assez difficile au regard des efforts déployés jusqu’ici pour atteindre les quelques malheureux 40.000 véhicules en circulation actuellement et semble finalement si peu significatif car une telle flotte n’engendrerait qu’une consommation supplémentaire d’électricité d’au mieux à peine de 3 %...

Des fous !

Et on reprend la calculette, svp : Compte tenu de la relative vétusté des centrales existantes dont l’entretien a été négligé jusqu’en 2009 et surtout l’incident de Fukushima obligent EDF à opérer de gros travaux de réhabilitation et de sécurisation.

La facture devrait atteindre 100 milliards d’euros selon la Cour des Comptes.

Auxquels viendront s’ajouter quelques dizaines de milliards d’euros supplémentaires pour la fabrication des futurs EPR dont on dit qu’ils seront déjà obsolètes à leur lancement.

Des investissements qui apparaissent donc totalement inconsidérés alors que la tendance mondiale va dans le sens d’une « dénucléarisation » énergétique, mais telles sont les exigences de l’un des derniers dinosaures de l’ère du monopole.

Un véritable despote industriel qui n’accepte pas que le marché, l’évolution ou même les lois lui dictent sa conduite.

Alors même qu’on présuppose l’apparition de nouvelles technologies dans les années qui viennent : On en a déjà parlé à l’occasion d’un billet plus vaste.

Par conséquent, après s’être tiré une balle de 157 milliards d’euros dans le pied, EDF préfère remettre à plus tard la question du démantèlement inévitable de ses installations nucléaires, déjà partiellement provisionné à hauteur de 27 (ou 29 milliards, je ne me souviens plus très bien) alors que la même Cours de comptes l’estime elle à au moins de 100 milliards : Total 257 milliards d'euros…

Et ce n’est pas fini : Si le DAF a présenté sa démission, c’est qu’il conviendrait de s’interroger sur la portée du fameux désaccord qui l’a poussé à ce geste inusuel.

Il s’agissait de « sécuriser » le plan de financement du projet d’EPR anglais de 18 milliards de livres (en coût courant, soit 23,3 milliards d’euros), dont EDF doit prendre 66,5 %.

Les conditions financières du projet et l’environnement économique d’EDF se sont en effet dégradés depuis l’annonce du projet, à l’automne 2013. Il faudrait trouver un remplaçant à Areva, qui devait prendre 10 % du projet et qui n’a plus les moyens après sa gestion calamiteuse depuis le départ de « Miss-atomique », tel que l’État et EDF se doivent d’y remettre des sous pour éviter le naufrage et la vente des actifs « à la bougie ».

Les chinois doivent monter à hauteur de 33,5 %, des investisseurs tiers étaient invités à postuler pour le solde, et des contacts avaient notamment été noués dans les pays du Moyen-Orient, l’Arabie saoudite réfléchissant à développer sa propre filière nucléaire alors qu’EDF n’aurait plus qu’à supporter 40 à 50 % des financements.

Outre la reprise de l’activité réacteurs d’Areva et la fin des tarifs réglementés pour les entreprises, qui a déjà fait perdre à EDF 25 points de parts de marché, la chute des prix de gros de l’électricité menace ses marges à partir de 2017. 

Rappelons que quand EDF a racheté British Energy en 2009, c’était avec l’objectif d’y construire de nouveaux réacteurs pour remplacer une partie du parc britannique (15 réacteurs exploités par EDF Energy).

Le projet de construction des deux EPR sur le site d’Hinkley Point (sud-ouest de l’Angleterre) doit permettre à EDF de faire le pont, industriellement parlant, avec le renouvellement du parc nucléaire d’EDF de ce côté-ci de la Manche. Et EDF prévoit également de construire ensuite deux autres exemplaires sur le site de Sizewell (ouest de l’Angleterre). 

Le projet britannique permet, en outre, de tester un nouveau modèle économique pour la filière nucléaire : La Commission européenne a validé un mode de financement qui garantit à EDF un prix de vente de l’électricité produite, pendant trente-cinq ans.

C’est le principe de « contrat pour différence » : Quel que soit le niveau des prix de marchéde l’électricité, le tarif est garanti pour EDF, soit 92,50 livres par mégawattheure, indexé sur l’inflation.

Un modèle qui est déjà à l’œuvre pour développer l’énergie solaire et éolienne, et qu’EDF aimerait voir s’appliquer à ses investissements pour l’allongement de la durée d’exploitation du parc Gaulois. 

« L’État, en tant qu’actionnaire largement majoritaire, est pleinement en soutien de l’équipe de direction », a déclaré « MacRond » après que l’Élysée ait débarqué l’ancienne équipe menée par « Pro-Glio » par ailleurs pour reprendre les mêmes folies des grandeurs.

« Nous continuons de soutenir pleinement le projet », a martelé de son côté la-porte-la-parole de « Camé-Rhône », Brexit ou non.

Les feux restent au vert même si parmi les 18 membres du conseil, les 6 représentants des salariés jugent le projet très, voire trop risqué.

De leur côté, à Hinkley Point, les syndicats britanniques ont fait part de leur impatience la semaine dépassée, à l’issue du sommet franco-britannique. EDF « n’a aucune excuse » pour retarder la décision finale d’investissement, a estimé le syndicat Unite, rappelant que « des milliers d’emplois qualifiés et bien payés » étaient en jeu.

Alors qu’en lançant un « droit d’alerte économique » en décembre, le comité central d’entreprise d’EDF, aux mains de la CGT-énergie, avait pointé les risques du projet Hinkley Point, parmi d’autres (ouverture à la concurrence des centrales hydroélectriques, fin des tarifs réglementés, fermeture des centrales thermiques, etc.).

Les syndicats gaulois redoutent que le projet britannique soit notamment financé par une cession partielle de RTE, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité, filiale à 100 % d’EDF. 

Pourtant le projet est régulièrement débattu en comité exécutif, certains prônant, « dans l’idéal », un report de deux ans, le temps d’achever la construction des EPR de Flamanville qui coûte fort cher, la mise en route de l’EPR finlandais d'Olkiluoto et celui de Taishan, afin mettre « au carré » Areva qui patauge-grave dans un vrai bourbier industriel avec des fissures sur les cuves livrées et de voir les prix de marché remonter.

C’est comme ça que  tous ces délires, vont vous coûter beaucoup plus cher que l’accueil des réfugiés à Grande-Synthe ou Paris-XVI, parce que c’est la machine étatique qui va payer pour assumer ses décisions hérétiques.

Faites le calcul : Pour financer 1,5 milliard d’euros/an pendant dix ans, EDF mise seulement sur la vente de ses bijoux de famille (ceux que vous avez déjà payés en impôts et taxes sur les poteaux depuis 1945, et actuellement à hauteur de 150,30 € TTC le Mégawatt/heure, un prix « hors de prix ») : Or, il a en été recensé à peine plus de 10 milliards d’euros !

C’est vous dire qu’il va en manquer, d'autant qu'ils vont chez le ministre pour plaider leur dossier et réclamer, tout de suite, 11,7 milliards d'euros de « mise en bouche » avant de passer aux choses sérieuses, ce qui finit par coûter fort cher le kilowatt/heure…

Finalement, c’est d’ailleurs assez fabuleux de voir se dérouler « toutes ces folies » d’un pouvoir aux abois et sans boussole ni cap à tenir pris en otage par une « technostructure » aberrante.

C’est qu’acheter, même avec de l’argent pas à soi, c’est être le roi du pétrole pour des commis sans le sou et sans neurone.

C’est même à se demander si finalement le « pédalo » a un capitaine à la barre.

Parce que bon, on peut en dire autant avec la SNCF, la RATP, votre sécurité sociale, vos retraites, vos déficits fiscaux et même que vos jeunes ils défilent pour soutenir le « grand-patronat » étatique en l’état.

Une époque fascinante, finalement, non ?

Qui devrait pourtant générer une trouille « pas possible »…