DÉMOCRATIE MODERNE ET CORRUPTION Flux

Houellebecq : Démocratie directe et cases à cocher

 

Houellebecq : Démocratie directe et cases à cocher

 

Article initialement paru le 25 mai 2014

Il y a trois ans se déroulaient des élections européennes qui donnaient l’occasion à Michel Houellebecq de s’exprimer sur sa vision de la démocratie et de l’état du pays en terme de gouvernance. La période actuelle renouvelle ces questionnements, coincée entre une élection présidentielle à nulle autre pareille et des législatives dont tout indique qu’elles seront renversantes.

 

Ce dimanche, des millions de personnes vont se bousculer pour aller voter et exercer ainsi ce droit inaliénable qu’a chaque citoyen européen de pouvoir aliéner les autres à son échelle. Ils vont tous joindre leur voix à ce chœur magistral louangeant la démocratie, permettant ainsi à une joyeuse troupe de 751 personnes d’émarger au budget de l’Union, et, accessoirement, de les représenter, eux, leurs petites lubies et cette compulsion étrange qu’ils ont de vouloir absolument que des décisions soient prises aussi loin d’eux sur des sujets qui ne les concernent la plupart du temps jamais.

 

Avec un peu de recul, on ne peut qu’être surpris de cet engouement pour la chose démocratique. Tout indique que c’est la grande affaire de tous, que chaque personne majeure et citoyenne de l’Union est imbibée de l’utilité et de l’importance de l’exercice démocratique. Non seulement il faut aller voter, mais en plus, ne l’oubliez pas, « des gens sont morts pour ça », voyons ! Moyennant quoi, une fois cette fanfreluche gobée avec un peu de miel républicain, tout le monde est content.

Enfin, content, il faut le dire vite. Parce que la démocratie, actuellement, ne semble réjouir vraiment personne. C’est tellement vrai que c’est devenu le marronnier des journalistes politiques à chaque élection dans laquelle ils découvrent, la bobine blafarde sous le choc de la révélation, qu’une part de plus en plus grande de citoyens ne s’est finalement pas déplacée pour la grand-messe. Sapristi, à ce rythme, les élus vont avoir de plus en plus de mal à asseoir leur légitimité, mes petits canaris !

 

Pariez donc qu’il y aura, à l’issue de ce scrutin européen, les mêmes têtes abasourdies par la hauteur de l’abstention d’abord et par l’inévitable résultat amer de la consultation qui ne sera pas, on peut l’imaginer sans mal, du goût de chacun, avec cette abominable « montée des extrêmes » parfaitement prévisible pour l’observateur aguerri qui verra d’abord une lassitude grandissante des gens honnêtes pour ces mascarades chronophages. Et tant qu’à faire dans le marronnier, on retrouvera immanquablement quelques hérauts de la démocratie directe, solution évidente à tous nos problèmes de représentativité de l’élite politique.

 

Bien évidemment, avant le vote, ce fut le cas d’un paquet de formations politiques plus ou moins colorées et farfelues. De façon plus anecdotique, mais aussi plus amusante, signalons la récente interview de Michel Houellebec dans Lui du mois d’avril, dans lequel Frédéric Beigbeder, l’actuel patron de la revue masculine, l’interroge notamment sur « son projet pour la France ».

Dedans, on y apprend que l’auteur souhaite « … généraliser la démocratie directe en supprimant le Parlement. » et que le président de la République devrait être élu à vie mais instantanément révocable sur simple référendum d’initiative populaire. Comme je l’ai dit, il n’y a rien ici qui ne change de ces nombreux partis et autres groupuscules qui entendent « remettre le citoyen au centre de la République », ou « assurer le renouveau démocratique du pays » afin de résoudre l’énorme « problème de représentativité » constaté actuellement.

 

Pour Houellebecq, si cette démocratie directe est si importante, c’est parce qu’il y a eu « plusieurs tours de vis supplémentaires », et que, pour lui, « le gouvernement semble vouloir augmenter le malheur des gens, dans des proportions peut-être inédites » … Pas de doute, selon l’écrivain, ces tours de vis et cette augmentation du malheur des gens provient de l’inadéquation grandissante entre le peuple et le gouvernement, inadéquation contre laquelle il entend lutter avec une bonne dose de démocratie directe :

Il faut plus de démocratie directe si l’on veut sortir de cette crise de la représentation politique dans laquelle nous sommes.

 

Et pourquoi pas ? Après tout, se passer des clowns actuels serait en tout cas une bonne idée. Cependant, s’il semble clair que leurs choix politiques actuels sont calamiteux, peut-on être absolument certains que les choix de tout le peuple seront plus éclairés ? En quoi la démocratie directe protège-t-elle du populisme ?

 

En rien. Contrairement à ce que beaucoup croient, la Confédération Suisse, souvent citée en exemple de démocratie directe, ne fonctionne pas grâce à celle-ci, mais en dépit d’elle et chaque votation approche le pays un peu plus des « paradis » socio-démocrates aux états étouffants de socialisme qui l’entourent. Il n’est qu’à voir le grossissement progressif des textes de lois qui accompagne le résultat des votes, ou les petits cris stridents que poussent les journaux français quand un vote ne va pas dans le sens attendu pour comprendre qu’en réalité, cette magnifique expérience démocratique ne change pas des masses de celle qu’on connaît ailleurs et est sujette aux mêmes aléas populaires.

 

Et quand bien même cette démocratie directe permet au peuple de s’exprimer plus directement, pourquoi la démocratie deviendrait-elle alors plus légitime ? En quoi le fait qu’elle soit directe permet de s’assurer de façon solide qu’une courte majorité du peuple ne va pas voter l’aliénation d’une courte minorité ?

 

Là encore, rien. Et ontologiquement, la démocratie, aussi directe soit-elle, n’est absolument rien d’autre qu’une forme de dictature du nombre, ni plus, ni moins éclairée qu’un despote.

 

Heureusement, Houellebecq ne s’arrête pas là et profite de son interview pour glisser une autre idée, nettement plus originale que cette démocratie directe qui ne protège de rien, même pas de la démocratie : dans son projet, le budget de l’État sera décidé par les citoyens « qui devront chaque année remplir une feuille avec des cases à cocher. Le peuple décidera ainsi quelles dépenses il juge prioritaires. »

 

Et ça tombe bien : cette idée ne nécessite pas la remise à plat de toute la constitution. Quelques aménagements suffiraient et apporteraient peut-être un vent nouveau dans notre pays, à commencer par le fait que les ministères seraient alors directement placés en concurrence les uns des autres pour obtenir des fonds, par nature limités. Combien de citoyens choisiraient ainsi d’abonder directement aux frasques du ministère de la Culture ? Combien préfèreront donner un peu plus à la Justice ou à l’Intérieur plutôt qu’au Logement, à l’Écologie ou aux Anciens Combattants ? Et plus pragmatiquement encore, comment ne pas saliver à l’idée des combats homériques entre certains ministres pour obtenir des fonds ? À l’évidence, le fait de proposer des mesures aussi intempestives qu’idiotes à la Montebourg ou Royal serait fortement tempéré par le couperet de ces cases à cocher citoyennes… Non, vraiment, cette idée est à creuser.

 

Parallèlement, ce dimanche, des millions de personnes vont exercer cette petite parcelle de pouvoir, ce petit morceau de vengeance sur ceux qui ont, à l’élection précédente, fait exactement la même chose. Youpi, les oppresseurs changeront peut-être un peu. Mais à la fin du dépouillement, il y aura toujours des oppresseurs.

 

Est-ce vraiment utile ? Est-ce vraiment efficace ? Est-ce vraiment souhaitable ?

 

H16

 

Source : http://h16free.com/2017/05/21/58289-redite-houellebecq-democratie-directe-et-cases-a-cocher

 


La démocratie est le pire des systèmes…

 

… à l'exclusion de tous les autres.

 

Signé Winston Churchill, cet aphorisme est un des plus inusables du débat politique. « Menuet-Valls », l’éliminé s’en est encore resservi, le 11 mai dernier, et moi j’en use et abuse à l’occasion.

Une petite histoire personnelle : Il y a quelques années, « on » me charge, en qualité de mandataire ad hoc, de valoriser une ruine-délabrée et cachée dans 3 hectares de terrains incultes planté de broussailles (seuls poussaient encore quelques oliviers souffreteux, signe d’une terre-agricole des plus pôvres), legs d’un farfelu qui a claqué la fortune familiale en œuvres d’art diverses tout au long de sa vie (qui a été longue…).

Même les héritiers putatifs ne voulaient pas en entendre parler, vue les dettes fiscales accumulées et les travaux à envisager…

De prime abord, je cherche alors un « opérateur » qui pourrait apurer le passif du bidule en transformant le tout en hostellerie de campagne et de charme, quitte à embellir le castel et céder un bout de terrain pour y faire une promotion immobilière.

Que nenni : Personne n’en veut dès qu’il s’agit d’aligner les zéros devant la virgule.

Derrière, encore… mais devant, niet !

Bon, je tourne, j’y retourne et me vient à l’idée d’aller piquer au ministère de la culture un peu de pognon pour ouvrir un musée en valorisant l’espace et les collections disparates restées sur place et pas encore pillées ni trop abîmées.

Bing ! Ça marche.

Je ne sais pas bien pourquoi, mais tout d’un coup, le conseil municipal y voit un grand intérêt, les commerces locaux aussi, les autorités ministérielles s’emballent avec quelques photos et, comme par miracle, des fonds se débloquent pour financer l’étude de faisabilité, payer mes honoraires et finalement le projet tout entier.

Que même les héritiers putatifs se réveillent !

Bon, je monte un « truc-compliqué » à souhait (ça, j’aime bien…) où l’héritage « culturel » fait l’objet d’une cession d’usufruit, l’héritage du bâtiment, d’un bail emphytéotique à réhabilitation, le tout au bénéfice d’une association à créer dans laquelle je répartis les sièges d’administrateurs entre les autorités locales, artistiques, la famille et un comité d’usagers, « les amis du Sieur-Untel » pour administrer le machin en toute démocratie appliquée et bien comprise.

Je mets en marche la machinerie, monte quelques événements de lancement et tire ma révérence une fois que ça a bien démarré.

Et pas plus tard que l’autre fois, je suis appelé à la rescousse, la « démocratie » en place vacille sous l’effet d’un directeur qui n’en faisait qu’à sa tête, le Président piquait dans la caisse, une partie des salariés étaient en grève, des administrateurs avaient démissionné avec fracas devant les difficultés, bref, le boxon, plus de sou et que des « immatures » qui se tiraient des bourres pas croyables, se balançaient à la tronche des noms d’oiseau aux coins des couloirs, des invectives, des dénonciations calomnieuses et j’en passe…

Toujours très démocratiquement, ils sont tous d’accord (enfin plutôt les « tutelles ») pour me refiler « tous les pouvoirs » avec mission de rétablir « le fonctionnement normal du musée ».

Vous ne savez pas, mais moi, les musées et les grands-magasins où l’on piétine, ça a tendance à me faire monter la tension – ce qui n’est pas bon pour ce que j’ai – et mon taux de sucre varie proportionnellement à mon énervement.

De plus, la culture, toujours pour moi, c’est un peu comme la confiture : On s’en met plein les doigts, ça colle, ça fait sale, et c’est du poison pour diabétique type II…

Ce en quoi, je sais faire, je veux dire, redresser à peu près n’importe quelle « chose » qui a une activité économique, quitte à l’inventer.

Pour ce qui est d’un musée, c’est comme de la vente de chaussette ou de lessive, il faut se mettre en ordre de marche et faire un peu de pub. La meilleure astuce n’est d’ailleurs pas de moi, car je l’ai apprise de chez le patron du Mémorial de Caen : Lui, il faisait distribuer des entrées gratuites au péage de sortie de l’A13 en venant de Paris.

Il s’en foutait : La billetterie, c’était un tiers des recettes. Les deux autres tiers, c’était la boutique et le restaurant. Alors quand il n’y a personne, c’est l’occasion de faire tourner les deux tiers restant en sacrifiant la billetterie.

Et puis c’était flatteur : Il pouvait annoncer un demi-million de visiteurs tous les ans, même ceux qui ne profitaient pas de leur billet gratos, considérés comme émis, donc vendus…

Ceci dit, la première chose qu’on me demande dans cette mission, c’est de virer les « tchétchènes » et de « verrouiller » la gouvernance.

Et tiens donc comme je sais y faire …

À la Corse que je leur ai fait ça !

À l’AG de confirmation de mon mandat, où je vous rappelle on ne prend que des résolutions, par oui ou par non, sur le seul ordre du jour que je décide, j’avais choisi mes administrateurs désignés volontaires, même pas obligés de se déplacer du moment qu’ils m’envoyaient leur pouvoir – le coup des urnes pleines – et tous ceux qui votaient contre se sont faits exclure par le Conseil d’administration (« à la main ») suivant…

Le soir même…

C’était d’ailleurs le lendemain de mon « attentat-vénitien » : C’est dire s’il ne fallait pas venir me chercher des poux dans la tête, je n’étais vraiment pas d’humeur.

Pas compliqué, la démocratie, finalement : Il suffit de respecter les formes !

Peu importe le fond : Franchement, j’adore !

Ne vous en faites pas, je ne compte pas rester indéfiniment. Juste le temps de faire le ménage, de faire quelques travaux importants, de remettre au boulot les salariés qui veulent encore bosser et de recruter des kons pas trop kons pour me remplacer.

Là, la démocratie, quand elle fait faillite, elle débouche tout naturellement sur du despotisme.

Éclairé, espère-je seulement, de ma part.
Ailleurs, hein, advienne ce que pourra.

Mais ça pourrait virer dictature, façon Ceausescu, dictature personnelle… sauf que je sais comment ça se termine : Devant un poteau !

Et que ma peau ne vaut pas grand-chose peut-être, mais c’est la mienne et j’y tiens encore un peu, en tout cas plus que les statuts de marbres et les toiles de maître qui décorent les salles dudit musée : Mourir pour de l’art, je n’ai pas encore le virus (et que Dieu m’en garde…), très peu pour moâ.

Des idées, à la rigueur, mais alors, comme disait le « Grand Georges », de « mort len-en-en-te ».

Dans les faits, la « démocratie », on peut finalement en faire n’importe quoi à la différence de tous les autres systèmes de gouvernement : C’est sa supériorité invraisemblable.

Tout ça pour vous expliquer que les tartuffes qui vous assiègent de leurs délires pour obtenir vos suffrages dans quelques semaines, connaissent parfaitement tous ces rouages.

Normal, ils en vivent (avec vos impôts).

Et qu’il faut rappeler le contexte dans lequel Winston Churchill a prononcé son célèbre aphorisme.

Ainsi de rappeler que ce grand connaisseur de la chose politique, n’était pas, comme on pourrait le croire, le dirigeant tout-puissant d’une démocratie britannique qui a gagné la Seconde Guerre mondiale face aux dictatures.

Mais un leader déchu ! 

Il lance sa phrase le 11 novembre 1947 à la Chambre des communes alors qu’il n’est plus « que » leader de l’opposition, après avoir été, à la surprise générale, largement battu lors des législatives de juillet 1945 par les travaillistes.

Il reproche alors à un gouvernement qui s’enfonce dans l’impopularité de chercher à diminuer les droits du Parlement en amenuisant le pouvoir de veto de la Chambre des Lords, la deuxième Chambre du Parlement.

« Comment l’honorable gentleman conçoit-il la démocratie ? Laissez-moi la lui expliquer, M. le président, ou au moins certain de ses éléments les plus basiques.

La démocratie n’est pas un lieu où ou obtient un mandat déterminé sur des promesses, puis où on en fait ce qu’on veut. Nous estimons qu’il devrait y avoir une relation constante entre les dirigeants et le peuple. ‘‘Le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple’’, voilà qui reste la définition souveraine de la démocratie !

(…) Démocratie, dois-je expliquer au ministre, ne signifie pas ‘‘Nous avons notre majorité, peu importe comment, et nous avons notre bail pour cinq ans, qu’allons-nous donc en faire ?’’. Cela n’est pas la démocratie, c’est seulement du petit baratin partisan, qui ne va pas jusqu’à la masse des habitants de ce pays.

(…) Ce n’est pas le Parlement qui doit régner ; c’est le peuple qui doit régner à travers le Parlement.

(…) Beaucoup de formes de gouvernement ont été testées, et seront testées dans ce monde de péché et de malheur. Personne ne prétend que la démocratie est parfaite ou omnisciente. En effet, on a pu dire qu’elle était la pire forme de gouvernement à l’exception de toutes celles qui ont été essayées au fil du temps ; mais il existe le sentiment, largement partagé dans notre pays, que le peuple doit être souverain, souverain de façon continue, et que l’opinion publique, exprimée par tous les moyens constitutionnels, devrait façonner, guider et contrôler les actions de ministres qui en sont les serviteurs et non les maîtres. »

Là, j’adore…

Le maître n’est rien d’autre que l’humble serviteur.

Le serviteur de l’intérêt supérieur du peuple qu’il sert et représente.

Moâ, quand je joue au despote dans ma petite sphère de compétence avérée, c’est « l’esprit-boutique » que je sers…

Ses financeurs, ses ayants-droit, ses salariés, la communauté dans laquelle elle est installée.

Et quand on l’oublie pour servir son propre égo, même surdimensionné, on galope vers la catastrophe.

Les prétendants, tous les prétendants, les présents et les passés, tout comme les futurs, à toute « haute-fonction » ne devraient jamais l’oublier et ne servir que le peuple dans son entier et jamais aucunement leurs propres convictions…

« Un groupe d’hommes qui a le contrôle de la machine et une majorité parlementaire a sans aucun doute le pouvoir de proposer ce qu’il veut sans le moindre égard pour le fait que le peuple l’apprécie ou non, ou la moindre référence à sa présence dans son programme de campagne.

(…) Le parti adverse doit-il vraiment être autorisé à faire adopter des lois affectant le caractère même de ce pays dans les dernières années de ce Parlement sans aucun appel au droit de vote du peuple, qui l’a placé là où il est ?

Non, Monsieur, la démocratie dit : ‘‘Non, mille fois non. Vous n’avez pas le droit de faire passer, dans la dernière phase d’une législature, des lois qui ne sont pas acceptées ni désirées par la majorité populaire’’. (…) »

Auriez-vous mieux compris pourquoi « Tagada-à-la-fraise-des-bois » n’a pas à défendre un bilan ?

Dommage, parce qu’il paraît que même sur le front de l’emploi, tout le monde s’extasie…

Notez que 200.000 créations d’emploi après en avoir détruits 600.000, ce n’est pas vraiment la gloire.

Pareillement pourquoi « Menuet-Valse » n’a même pas passé le cap des primaires après sa loi « El-Konnerie » imposée aux forceps…

Et que son parti va en mourir aux prochaines législatives après avoir accouché d’un mutant qui reçoit l’appui d’un Bloomberg, ex-maire milliardaire de New-York dans la foulée de l’ex des parigots-bobos, et qui fait une OPA sur les militants-soces…

Bien sûr, le discours de Churchill, qui cherche ici à la fois à défendre les droits de la Chambre des lords (héréditaire) et du peuple britannique (pour qui il réclame des élections anticipées), n’était pas exempt d’opportunisme.

Bien sûr, tout cela ne nous dit pas ce qu’il penserait de l’article 49.3 de notre Constitution.

Mais cela nous rappelle en tout cas que le contexte des « grandes phrases » historiques est souvent plus compliqué que ce que laisse voir une simple formule frappante et qui sonne bien.

Ceci dit, l’homme-sage apprend du passé. Et c’est celui qui n’en fait qu’à sa tête que son destin abandonne en chemin.

À méditer.

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2017/03/la-democratie-est-le-pire-des-systemes.html

 


Démocratie moderne et corruption (III)

 

Un parti d’extrême droite est devenu le premier parti politique de France.

Notre pays est en faillite, et ce parti facho ne pourra que grimper dans les mois et les années qui viennent et amener une puissante dictature militaire qui s’appuiera sur les nouvelles technologies.

La démocratie moderne ne fonctionne plus.

La structure démocratique actuelle n’a pas pu empêcher la montée inexorable d’un parti qui prône la sortie de l’Europe tout en ayant un programme économique franchement à gauche avec une forte intervention étatique.

Nous allons vers la catastrophe.

Cette situation rappelle la montée des nazis dans l’Allemagne des années 1930, ou la création des Soviets.

L’Histoire nous en a montré le coût.

 

Cette situation est due au niveau de corruption de la classe politique au pouvoir depuis trois décennies.

Tous les partis sont concernés.

Si les élus ne sont pas tous ῝pourris῝, il n’y en a par contre aucun qui a repris les informations sur le détournement des indemnités de la guerre du Golfe de 1991 par François Mitterrand !...

Tous les contre-pouvoirs se sont effacés sur cette affaire.

Un échec de la démocratie.

Un échec de la pensée.

Il faut changer les règles du jeu !...

 

A mon modeste niveau, je ne peux que retenir les propositions les plus judicieuses des uns et des autres pour l’amélioration du fonctionnement démocratique dans notre pays.

Je les regroupe, avec des considérations plus personnelles, dans un projet de création d’un parti politique appelé « Parti de la mer – Normandie », du type « Libéral contrôlé », qui propose de franches ruptures avec les objectifs des partis classiques.

Le slogan du « Parti de la mer –Normandie » sera « Des grands voiliers-écoles pour les jeunes Français et les jeunes Européens ».

Il aura une forte composante maritime, européenne et de formation des jeunes par la navigation en haute mer à bord de grands voiliers-écoles.

 

En voici les premières propositions :

1/ Tirage au sort des sénateurs parmi des citoyens volontaires ;

2/ Pas plus de deux mandats successifs et deux mandats différents ;

3/ Pas de cumul des mandats ;

4/ Des mandats courts ;

5 / Une période de latence d’un tiers du temps passé en tant qu’élu avant de pouvoir briguer un nouveau mandat ;

6/ Démocratie directe avec l’instauration de referendum pour le choix des grands axes politiques du gouvernement ;

7 / Possibilité pour les citoyens de lancer des initiatives populaires pour obtenir un referendum ;

8 / La création de parlements régionaux où la moitié des représentants du peuple seront tirés au sort parmi des citoyens volontaires ;

9/ Le salaire des représentants du peuple sera le SMIC.

 

Concernant les causes de l’effondrement des principaux partis politiques, je reprends le troisième billet de « I-Cube » écrit sur le thème « Démocratie moderne et corruption » qui inclut un ensemble de remarques et de propositions.

Il est intitulé « Démocratie corruptive »

Bonne lecture

 

Jean-Charles DUBOC

 

 

Les pages essentielles de ce site sont reprises sur le blog :

http://www.alerte-ethique.fr/

 

 

STATSRAAD LEHMKUHL- EN DRØM UNDER HVITE SEIL from MEYER FILM on Vimeo.

  

 

Démocratie moderne et corruption (III)

Démocratie corruptive

 

Parce qu’elle est oligarchique, auto-proclamée endogame et eugénique, nos démocraties modernes mènent inexorablement à la collusion et la collusion à la corruption.

Oh certes, pas tous encore pourris, loin de là, mais comme on a pu le voir, il faut avoir une âme bien trempée pour repousser la main qui vous nourrit et finance votre réélection.

Il faut un énorme charisme, une aura particulière, une grande-gueule irrépressible, le sens des formules assassines pour se frayer un chemin, pour conformer son dire à ses prétentions et ses ambitions à son paraître, pour survivre dans ce monde où tout est magouille corruptive.

Où tous les coups sont permis.

 

J’ai personnellement vu mon « cousin » Tiberi pris au feu des tirs nourris venus de toutes parts, y compris de ses propres « amis » politiques quand il a accédé du rang de premier-adjoint de la Mairie de Paris (sous le « Chi ») à celui de maire de la Kapitale des parigots : On les voit encore se disputer son électorat, pas plus tard que mardi dernier (cf. le post de mercredi dernier).

Un « honnête », presque sans envergure qui s’était maintenu jusque-là la tête hors de l’eau parce qu’il ne gênait personne dans le marigot des « professionnels de la politique » issus de l’énarchie, voire de l’oligarchie élective et/ou financière : Corvéable et taillable à merci par plus puissants que lui, pauvre ex-magistrat qui n’a jamais rien jugé dans sa longue carrière.

En revanche, parce qu’il appliquait les « méthodes Corses » à son arrondissement à chaque occasion, et son clientélisme exacerbé, son « bastion » restait imprenable : Ce qui a rendu d’immense services aux maîtres qu’il a servi.

« Ne mélangeons pas les serviettes et les torchons » pouvait s’appliquer à lui : Le jour du décès de son père, ancien fonctionnaire municipal à Paris justement, il accède à son nirvana personnel, « être calife à la place du calife ». Quelle hérésie !

De torchon, il est devenu serpillière !

Tout a été bon pour le virer, de l’affaire des faux-électeurs, pas plus faux que de vrais radiés à tort (dont moi-même), pas plus faux que d’autres rappliqués des quartiers-bobo-de-gôche, au « marbre » de l’appart’ de son fils (qui n’a jamais été du marbre, dans un local posé sur les toits bardés de cheminées et de ventilations bruyantes, dont personne ne voulait) en passant par la fausse étude sur la francophonie de son épouse, il a tenu malgré tout.

Mais ruiné dans l’âme, lui l’honnête, il a jeté l’éponge face à l’appareil et ses apparatchiks, pour finir par laisser la kapitale à une gestion « soce » plantureusement catastrophique.

Et pas pour un mandat, mais bien pour 13 ans et peut-être même 6 de plus !

Le bilan est tellement catastrophique, que le maire, dans les faits, n’est plus aux affaires depuis 2 ans et que sa successeuse qui devait normalement « cartonner » sera dans l’obligation de s’allier aux écolos et au « front de gôche » pour se maintenir…

Si elle parvient à se maintenir.

C’est dire si le refus de la compromission, le refus de se laisser « corrompre » peut coûter cher : Il n’est même plus député de base, sa circonscription ayant été découpée et avalée à deux reprises, par d’autres chefs de son propre parti, histoire de laisser un fauteuil imprenable à un ex-premier ministre, « Fifi-le-déchu » !

C’est vous dire si je porte le bonhomme dans mon cœur…

Rassurez-vous, je n’aime pas non plus l’autre, quant à celui qui les a fait « dieu » du haut de ses talonnettes, même en photo je ne le supporte plus…

D’autant qu’il a fait une ultime manœuvre pour corrompre le « cousin Jean » définitivement en nommant son fiston, qui ne demandait rien, par le « tour extérieur » à une fonction dont il n’avait ni les compétences ni la dignité : « Domino », je l’aime bien, mais je ne sors pas en sa compagnie, tellement parfois on se demande s’il y a quelqu’un derrière les yeux.

Et pourtant, il ne fume rien et ne boit même pas… Un triste !

Passons, parce que la corruption, elle se fait plus discrète, d’habitude…

 

En fait tout commence dans les années 70 avec cette perte d'influence lente mais nette des partis politiques qui ont vu leur appareil, leur base militante et leur légitimité tomber en déliquescence.

Jusqu'aux années 1960, les partis de droite et de gauche ont le monopole de la vie politique. Ils sont appuyés par les corps intermédiaires (syndicats, patronat, administrations territoriales, organisations professionnelles sectorielles, chambres de commerce ou d'agriculture, associations en tout genre, etc.) qui servent de courroies de transmission et de réseaux d'influence.

À droite comme à gauche, les blocs sont relativement homogènes, hiérarchisés et cimentés par des idéologies et leurs dogmes. Dans tout le monde occidental, ces blockhaus de la vie politique vont être fissurés par les suites de l'explosion de 1968.

 

Mai 68 est une bombe à retardement. Dans un premier temps, la contestation politique semble avoir échoué. Seule l'idéologie antiautoritaire a bouleversé la société, ses mœurs et ses hiérarchies, à gauche comme à droite.

C'est dans les années 1970 que les conséquences de la contestation vont progressivement se dégager.

La secousse a eu des effets qui vont du contexte géopolitique et géoéconomique le plus large, jusqu'aux contextes les plus locaux. Elle ébranlera les appareils politiques et fera évoluer l’exercice de la démocratie.

 

D'abord sur le plan géopolitique, l'affrontement des blocs Est-Ouest, gelé par la dissuasion nucléaire au Nord, va se disséminer au Sud dans les luttes de la décolonisation où chacune des deux grandes puissances (USA-URSS) tente d'assurer ses aires d'influence en Asie, en Afrique, en Amérique Latine et dans le monde musulman.

Pour le monde occidental, des guerres comme celle du Vietnam ou la guerre d'Algérie, qui auraient pu être gagnées sur le plan militaire, ont été perdues sur le plan politique.

De plus, la plupart des jeunes et des gens de gôche prennent massivement parti pour les mouvements de libération du Tiers-Monde, contre leur propre État : De vrais « socio-traites » nourris et formés aux ékoles publikes.

C'est un affaiblissement des démocraties occidentales, qui apparaissent comme des impérialismes défaits.

 

Sur le plan géoéconomique, au développement florissant des « Trente Glorieuses » (1945-1974), succède la crise « rampante » des années 70 (en 71, fin de la convertibilité du dollar en or. En 73, première crise du pétrole. En 79, deuxième choc pétrolier).

Cette crise rampante commence à montrer clairement l'impuissance des partis politiques et des États occidentaux à faire face à une conjoncture internationale qui leur échappe.

Le paroxysme reste l’élection de « Mythe-errant » en 1981 avec la nomination de quatre ministres communistes en pleine guerre-froide !

Fabuleux…

Le Kremlin, le KGB, le GRU, le NKVD siégeant en Consei des ministres à l’Élysée, cette terre sortie du joug nazi par les puissances alliées à la force des armes des GI et jusque sur la ligne Oder-Neisse…

Il fallait vraiment oser ce destin-là.

 

Et le « pouvoir » achète « des têtes », en commençant par les frères Willot. Il faut se souvenir : À partir de l'usine familiale Le Crèpe Willot (devenu plus tard Caducée), fabricant de pansements, les frères créent un empire industriel Agache-Willot dès les années 60 atteignant son apogée en 1975 avec le rachat du groupe de textile Boussac, comprenant de nombreuses filatures et des marques de distribution et d'habillement comme Dior Couture, Le Bon Marché, Ted Lapidus ou Conforama.

Confrontés à des difficultés structurelles et suscitant des jalousies à la fois des vieilles familles bourgeoises de la place de Roubaix-Tourcoing et des socialistes parisiens fraîchement arrivés au pouvoir en 1981 avec à leur tête en qualité de premier ministre, le maire de Lille, officiellement inquiets par les licenciements dans la filière textile, les frères Willot perdent le soutien des banques d'investissement comme Lazard et sont contraints de vendre.

Le gouvernement Fabius de l'époque choisit et finance alors un jeune polytechnicien lui aussi Roubaisien, Bernard Arnault, qui fondera sur les ruines de SFFAW (société foncière et financière du groupe Agache-Willot, puis Financière Agache) le leader mondial du luxe LVMH – Moët Hennessy Louis Vuitton.

Quant à Boussac, il sera dépecé plusieurs fois avec quelques profits.

Tout peut désormais s’acheter et se vendre et « Mythe-errant » ira jusqu’à Washington acheter « la paix » en vendant « Farewell », sa taupe, pour regagner la confiance de « Rit-Gane »…

 

Et c’est alors que l’on découvrira avec stupéfaction que « la gôche » prolétarienne est en fait celle des « bourgeois de province », une « gôche-caviar » qui n’a rien de prolétarienne et sait taper dans la caisse comme tout autre, peut-être même plus que tout autre à l’occasion des affaires Urba et compagnie, avec le summum des détournements de l’argent de la division Daguet, qui persiste à pourrir la vie politique de mon pays.

Eux qui étaient élus pour changer le monde…

Terrible désillusion !

Le cancer de la corruption a désormais atteint la tête, toutes les têtes, et ils se refilent le sida tous autant qu’ils veulent accéder aux fonctions suprêmes.

Bien niais celui qui ne veut pas voir, entre celles-ci et les « débrouillardises » de « Bat-la-mou », celles du « Chi », l’argent des rétro-commissions sur « les frégates » de Taïwan, les sous-marins de Karachi, plus tard l’incompréhensible marché des bâtiments « Mistral » avec Medvedev et j’en passe : Les tribunaux en sont plein et encore, on n’a pas totalement épuisé les affaires « Clearstream » ainsi que quelques meurtres bien dissimulés : Groussouvre, Bérégovoy, Lagardère, pour ne causer que des plus suspects et récents…

Car la corruption tue, il ne faut jamais l’oublier !

 

Parallèlement, dès les années 70/80, nombre de citoyens, surtout des jeunes gens, rejoignent des mouvements sociaux dont les structures horizontales et le caractère flottant permettent une implication plus directe mais plus ponctuelle.

Les mouvements altermondialistes, ceux des Indignés ou des groupes Anonymous, utilisent Internet pour se coordonner dans la contestation.

De manière plus large, Internet a libéré la parole politique.

Depuis, des milliers de citoyens s'expriment sur tous les sujets politiques sur leur blog, ou sur les réseaux sociaux : Vous en lisez un, sans intérêt !

 

C'est la « démocratie délibérative » avec les divers types d'assemblées citoyennes qui rendent la parole au peuple, la « république des blogs ».

Plus encore, la pression sur les partis et les politiciens s'accentue avec les medias qui révèlent en permanence des scandales politiques, ou avec Wikileaks, les Éveilleurs et autres hacktivistes, qui livrent au public les secrets des États et des grandes entreprises.

Demain, les associations de citoyens iront plus loin grâce aux « actions collectives » que la loi est en train de faire évoluer.

 

La démocratie directe revient par le biais d'une société en pleine mutation, qui conteste l'autorité grâce aux technologies qui lui permettent de dénoncer publiquement les turpitudes économiques et politiques de l'oligarchie politico-financière (comme l’affaire « promis » du NSA par exemple).

Et l'évolution ne se limite pas aux pays occidentaux.

Pendant les manifestations étudiantes de 2008, en Iran, ou pendant le Printemps arabe de 2011, en Inde et ailleurs en Extrême-Orient, Internet et les réseaux sociaux détournés ont joué un rôle clef dans la lutte des peuples pour se débarrasser de la tyrannie.

Même si l'automne islamiste a succédé aux Printemps arabes, l'héritage technologique et politique de ces luttes reste disponible pour les prochaines explosions d'une démocratie directe qui commence à poindre à l'échelle mondiale.

 

Certes, les États reprennent la main avec une cyber-répression dont l'efficacité est indéniable. Mais, même dans des systèmes politiques aussi répressifs que celui de la Chine, les citoyens parviennent à se faire entendre.

Le cyber-débat politique étant censuré, les internautes chinois se sont mis à dénoncer les effets visibles de la corruption. Tel homme politique corrompu est dénoncé sur Internet à partir d'une photo où il porte une montre coûtant plusieurs milliers d'euros. Tel autre voit des photos de ses résidences de luxe se multiplier sur Weibo (le Twitter chinois). Des centaines de milliers de messages d'internautes, parfois même des millions, provoquent des scandales de grande ampleur. Et le parti communiste chinois, qui a été obligé de déclarer une chasse à la corruption, se voit contraint, sous la pression citoyenne, de sanctionner ses propres cadres.

 

Ainsi, bien que le gouvernement du peuple, le tirage au sort et les mandats courts non renouvelables, soient loin d'être à notre portée (il n’y a qu’à lire les commentaires sous le dernier post pour en prendre la mesure), l'affaiblissement de l'oligarchie et l'impact des nouvelles technologies ouvrent des voies inédites aux citoyens, aux mouvements sociaux et à la démocratie directe.

 

Par ailleurs, il faut reconnaître que l'évolution des sociétés modernes et des technologies de communication a bouleversé les pratiques politiques, en donnant une indépendance à la société civile, à des mouvements d'opinion et même à des petits groupes d'individus qui s'expriment et agissent en dehors des partis politiques, notamment comme les Don-Quichotte un temps, les « Pigeons », les « Poussins », les « Dindons », les « Tondus » plus récemment.

 

Ainsi, bloquée au sommet par une oligarchie corrompue, la démocratie directe s'infiltre dans les sociétés occidentales par d'autres voies.

Il ne faut donc pas désespérer : La chute n’est pas pour demain, sans doute, mais elle se rapproche.

Parce qu’en fait, tout le problème reste dans les « flux corrupteurs ».

D’abord l’argent créé à flot continu ex-nihilo par les banques centrales, ensuite cette méga-bulle financière proche de « l’improbable-incommensurable ».

Et demain, là demain, pas après-demain, si elle explose, qui pourra donc corrompre qui au juste ?

 

Source :

http://infreequentable.over-blog.com/article-democratie-moderne-et-corruption-iii-120463912.html

 

 

 

 

 


Démocratie moderne et corruption (II)

 

Depuis les élections européennes du 25 mai 2014 nous savons que le premier parti politique de France est un parti ῝facho῝.

Cela signifie l’échec de la démocratie moderne telle qu’elle est instituée dans quasiment tous les grands pays développés.

La principale cause de cette catastrophe historique se trouve dans la dérive oligarchique que prend inévitablement tout parti politique, comme c’est analysé dans la note précédente.

Nous sommes maintenant face à un déroulement de l’Histoire qui va prendre une tournure dramatique avec l’établissement d’un régime totalitaire du type ῝peste brune῝ où les libertés seront supprimées les unes après les autres.

Le pouvoir sera aux mains des esprits les plus tordus, les plus autoritaires, avec le culte omniprésent du chef.

Une terrible régression primitive.

Mis à part une succession d’événements imprévisibles, il n’y a guère de moyens d’y échapper.

J’ai poussé un dernier ῝coup de gueule῝ samedi dernier, dans le billet « Craquements… » pour exprimer mon inquiétude face à la dérive totalitaire engagée par les « Soces ».

Peut-être en vain.

Malgré tout, je continue l’analyse de la situation actuelle en faisant quelques propositions afin de poser de nouvelles bases pour un fonctionnement très amélioré de notre démocratie.

Au cas où…

 

Je me dois de définir les grandes caractéristiques d’un nouveau parti politique, le « Parti de la mer – Normandie », du type « Libéral contrôlé », qui propose de franches ruptures avec les objectifs des partis classiques.

Le slogan du « Parti de la mer –Normandie » sera « Des grands voiliers-écoles pour les jeunes Français et les jeunes Européens ».

Il aura une forte composante maritime, européenne et de formation des jeunes par la navigation en haute mer à bord de grands voiliers-écoles.

 

Les premières ruptures par rapport à ce que nous connaissons seront celles-ci :

1/ Tirage au sort des sénateurs parmi des citoyens volontaires ;

2/ Pas plus de deux mandats successifs et deux mandats différents ;

3/ Pas de cumul des mandats ;

4 / Une période de latence d’un tiers du temps passé en tant qu’élu avant de pouvoir briguer un nouveau mandat ;

5/ Démocratie directe avec l’instauration de referendum pour le choix des grands axes politiques du gouvernement ;

6 / Possibilité pour les citoyens de lancer des initiatives populaires pour obtenir un referendum ;

7 / La création de parlements régionaux où la moitié des représentants du peuple seront tirés au sort parmi des citoyens volontaires ;

8/ Le salaire des représentants du peuple sera le SMIC.

 

 Vous trouverez le site du « Parti de la mer – Normandie » à cette adresse :

http://euroclippers.typepad.fr/parti_de_la_mer/

 

Concernant les causes de l’effondrement des principaux partis politiques, je reprends le deuxième billet de « I-Cube » écrit sur le thème « Démocratie moderne et corruption » avec un ensemble de remarques et de propositions.

Bonne lecture.

 

Jean-Charles DUBOC

 

 

Les pages essentielles de ce site sont reprises sur le blog :

http://www.alerte-ethique.fr/

 

 

 

 

 

Démocratie moderne et corruption (II)

Pourquoi nos démocraties sont-elles corrompues ?

 

J’ai été l’un des premiers à proposer la réintroduction du tirage au sort comme mode de désignation des mandats représentatifs dans nos institutions.

C’était une époque où les jurys populaires, tirés au sort eux aussi, avaient encore pouvoir légitime de vous « couper en deux » en passant votre tête sous la guillotine…

Le droit de vie ou de mort sur autrui, je ne vous raconte pas !

 

Cela m’a même inspiré un « futur-roman » (« L’affaire du juge Féyard ») encore à l’écriture, tellement je n’ai pas le temps de tout faire…

Dans ce roman, je ne vous raconte pas l’histoire, il s’agit justement de montrer les limites humaines du « tirage au sort », quand il n’est pas encadré et protégé correctement de toute dérive par l'institution elle-même.

 

J’ai été aussitôt considéré comme le « mouton-noir » de la « droâte républicaine », sans que je ne comprenne pour quelle raison impérieuse.

Pas encore ignoble, mais déjà infreequentable sans que je ne le sache.

J’étais jeune beau et kon à la fois et depuis, les années passant, je suis devenu un « vieux-kon »… et toujours aussi beau !

Un « vieux-kon » qui constate combien il aurait dû insister encore et encore.

Donc un « vieux-kon » aigri de sa propre cécité intellectuelle et de son manque de courage face à ses aînés.

 

Parce que le tirage au sort évite au citoyen désigné de mentir ou de faire de vaines promesses pour être élu, comme nous l’avons humblement vu la semaine dernière.

Il empêche aussi toute influence des puissances de l'argent, qui financent les élections en escomptant quelques privilèges en retour.

La démocratie directe et la courte durée des mandats (un an à Athènes) éliminent la plus grande part de la corruption en lui laissant trop peu de temps pour mettre en place ses réseaux d'influence, au moins dans la Grèce antique.

 

J’avoue avoir un penchant pour un mandat de trois ans : Un an pour se former à la fonction, en faire le tour, un autre pour assumer pleinement, un troisième pour « former » aussi le « petit-nouveau » qui vient d’arriver.

Un système qui fonctionne assez bien dans quelques cénacles que j’ai pu voir fonctionner par ailleurs.

De toute façon, il faut deux ans pour que les tiers que l’on rencontre peu parviennent à mettre un nom sur un visage et une troisième année en fonction pour qu’ils commencent à vous apprécier … ou vous détester raisonnablement.

Au-delà, c’est superfétatoire.

 

Par ailleurs, les instances de contrôle exerçaient à Athènes une surveillance permanente sur les magistrats désignés (nos ministres actuels et présidents d’exécutifs locaux) : Avant, pendant et même après un mandat, pour s'assurer qu'il n'y ait pas d'enrichissement illégal ou de collusion d’intérêts néfastes ou dilatoires.

Enfin, un magistrat corrompu serait également à la merci d'une dénonciation justifiée de simples citoyens.

C’est dans la dernière proposition, bien timorée et édulcorée, du récent rapport de « Tonton Yoyo ».

 

Ensuite, le tirage au sort est égalitaire, ce qui est un des objectifs majeurs de la démocratie directe. Contrairement à l'élection, qui favorise une coupure entre « l'élite-élue » et le peuple, le hasard contribue à former des instances qui sont représentatives de la société tout entière.

Plus de problème de « discrimination » (positive ou négative) de non-représentation de courants minoritaires, d’une tendance ou d’une « mode », d’un groupe social ou d’une nouvelle approche des problèmes nouveaux.

 

D’autant qu’à un niveau individuel, le tirage au sort est mobilisateur : Il pousse chaque citoyen à s'impliquer, à se responsabiliser dans les affaires publiques et communes, à participer aux débats politiques, à s'informer et s'instruire, à accroître sa liberté.

Contrairement à la démocratie représentative où les citoyens sont impuissants entre deux élections, la démocratie directe et le tirage au sort restituent réellement le pouvoir au peuple.

 

Si le tirage au sort présente de tels avantages, pourquoi la possibilité de l'instaurer, même partiellement dans certaines assemblées, n'est-elle pas officiellement débattue aujourd'hui ?

Parce « qu’ils » n’en veulent surtout pas !

Et de sortir à son encontre un formidable raz-de-marée de bons et mauvais arguments pour faire mouche.

Mais aucun n’est vraiment fondé, comme nous allons le voir.

 

– Le tirage au sort ne pourrait pas fonctionner à l'échelle beaucoup plus large de nos nations contemporaines, trop larges, trop étendues, trop complexes, sans parler de la difficulté de pratiquer le tirage au sort à une grande échelle.

Ce qui est fort drôle !

La « Gauloisie-pénale », l'Angleterre, les États-Unis, etc., pratiquent tous, et depuis fort longtemps, le tirage au sort pour constituer les jurys populaires, et à toute occasion pour certains !

Même l’Islande a trouvé l’idée intéressante pour renouveler sa constitution.

 

Plus encore, aujourd'hui, grâce aux technologies et à Internet, les gouvernements possèdent déjà des bases de données très complètes sur les populations, à des fins fiscales, sociales (santé, retraite, chômage, etc.) et administratives. Il serait très facile de créer une base de citoyens volontaires pour tirer au sort un gouvernement national, européen ou mondial.

 

A contrario d’ailleurs, le seul cas où l'élection pourrait encore être justifiée, car égalitaire et démocratique, c'est à l'échelle des petites unités comme le village ou le quartier, c'est-à-dire là où les citoyens se connaissent tous et où il n'y a pas besoin de grosses machines électorales.

Par malchance, les conseils de quartier globalement se cooptent par parrainage et de toute façon n’ont aucun intérêt. La « démocratie-directe » de « désir d’avenirs » fait « flop » tous les jours et mobilise pourtant nombre de personnes, personnages et compétences.

Ainsi, le tirage au sort est parfaitement adapté aux grandes unités territoriales, voire au monde entier, alors que l'élection ne peut être démocratique que dans de petites unités telles que le village, ou le quartier, qui reste somme toute assez coûteuse.

 

– « La démocratie directe cède parfois au populisme », à la dénonciation des élites et au harcèlement judiciaire, qui peut même parfois se transformer en chasse aux sorcières.

C’est exact et il est même à noter que c’est en pleine démocratie directe que Socrate a été condamné à mort.

Encore que le peuple grec protestât de cette condamnation, que les magistrats qui en étaient coupables fussent bannis d'Athènes et qu'une statue fut érigée en souvenir du philosophe.

Mais un peu tard.

 

Si la démocratie directe peut être sujette au populisme et aux persécutions judiciaires, il faut quand même souligner qu’aucun régime n'est parfait, mais elle y est beaucoup moins sujette que les régimes représentatifs et les oligarchies établies, dès lors qu’elles sont corrompues.

Sans même évoquer les régimes autoritaires dans lesquels les tribunaux ne sont que les exécuteurs des basses œuvres du tyran.

 

Au contraire, même, le populisme est bien plus pervers dans un système où il est porté par des politiciens élus et dans la logique sectaire des partis politiques, comme vous avez pu le remarquer à l’occasion de nos dernières élections de 2012 !

Et comme il pourrait être redoutable lors des prochaines municipales…

Quant aux persécutions judiciaires, d'une part, elles sont heureusement peu fréquentes dans une démocratie directe où les magistrats sont contrôlés par le peuple et révocables à tout instant et, d'autre part, lorsque l'injustice persiste, au moins n'est-elle pas celle des politiciens élus qui peuvent étouffer leurs victimes en silence, armés de leurs privilèges, couverts par les institutions et parfois même par la raison d'État !

Alors, soyons sérieux, pour une fois…

 

– De simples citoyens tirés au sort ne seraient ni assez instruits, ni assez compétents pour traiter les affaires de la société ou de l'État, nous assure-t-on.

Surtout dans un monde qui s'est complexifié à l'extrême, puis globalisé.

Vraiment un délire verbeux d’une mauvaise foi absolue : Et en quoi les politiciens sorti du même peuple, instruits aux mêmes ékoles seraient plus instruits et plus compétents que les simples citoyens qu’ils ont pu être ?

À supposer qu'ils le fussent d’ailleurs, puisque depuis que la politique est une activité rémunérée, plutôt bien, que constate-t-on de leurs « grandes-compétences » sinon qu’ils n'anticipent pas plus les crises qu'ils ne les résolvent…

 

Et encore, admettons, juste pour le raisonnement, que les politiciens soient tous sur-compétents pour s’occuper du bonheur d’autrui à la place de chacun et des affaires publiques, pourquoi les élire et non pas les « nommer » au mérite ?

 

Et puis compétents en quoi ? Ils ne peuvent pas être instruits et compétents en tout.

Et que font-ils lorsqu'ils abordent un problème pour lequel ils ne sont ni instruits ni compétents, ce qui arrive tous les jours dans un monde globalisé où tous les phénomènes sont complexes et inter-reliés ?

Eh bien ils font comme tout le monde : Ils consultent des experts !

Pourquoi les citoyens d'une démocratie moderne, suffisamment instruits et compétents pour exercer leurs responsabilités professionnelles ne seraient-ils pas capables de consulter des experts pour résoudre des problèmes pour lesquels ils n'ont pas les compétences adéquates ?

 

En quoi un groupe de citoyens tirés au sort, volontaires, instruits, motivés, travaillant sous le contrôle d'une Assemblée du Peuple, de magistrats et aidés par des experts, ne serait-il pas capable de régler les problèmes aussi bien qu'une assemblée de politiciens élus ?

Expliquez-moi, SVP.

Même un juge d’instruction fait appel à un « expert » pour savoir si tel ou tel incriminé était responsable de ses actes au moment des faits… incriminés, ou psychologiquement irresponsable…

 

– Je préférerai, à l’inverse, qu’on me dise qu’il est à redouter que la démocratie directe se transforme en un vase clos de technocrates-experts qui soumettent le « désigné par le sort » à ses avis d’expert, ce qui n’est nullement ni une garantie de succès, ni encore moins une garantie de « libre-choix » du citoyen.

Là je comprendrais, puisque globalement, c’est bien ce que l’on constate avec des représentants « élus ».

 

Mais tout de même, allez-vous donc chez votre garagiste pour vous faire soigner une dent ?

Ne consultez-vous pas plusieurs « experts » avant de vous faire « chirurger », plusieurs avocats, divers avis avant d’engager un contentieux avec vos voisins ?

Croyez-vous qu’il est préférable de laisser le maire d’Issy-les-Moules consulter sa voyante sans rigoler ?

Et tant d’autres qui se moquent ainsi de leurs mandats et fonctions ?

Avez-vous l’habitude qu’on vous prenne toujours pour un kon quand vous émettez une opinion, même mal-fondée ?

 

Si tel est le cas, si c’est l’opinion de nos « sachants », au fait, pourquoi font-ils quand même appel aux votes des citoyens, ces ignares en tout, de temps en temps ?

Ne seraient-ils pas mieux définitivement entre eux, comme ils le sont déjà ?

En quoi leur situation serait-elle changée ?

 

La vraie différence est qu’un politicien élu n'a pas de compte à rendre pendant toute la durée son mandat et qu'il est, de fait, beaucoup moins contrôlé alors qu’il agit en toute honnêteté peut-être, mais en toute impunité, surtout !

Et l’élu est là pour assumer les konneries des « sachants » qui l’entourent, tout comme des « désignés par le sort » encadrés par des institutions collectives et aux aguets des dérives, mais révocable ad nutum ou dans un court délai et sans espoir de retour, eux.

Pas du tout comme les « élus-cumulards » ou « professionnels », subventionnés par leurs généreux-soutiens financiers et amicaux corrupteurs…

 

En réalité, la question est plutôt de savoir pourquoi la démocratie directe et le tirage au sort des responsables est maintenue en dehors du débat public alors qu’aucune des arguties soulevées par les opposants à cette idée ne soutient sérieusement plus de deux minutes la controverse-doctrinale ?

Elle relève d'une cause assez simple : Les politiciens, leurs partis politiques et les élites auxquelles ils appartiennent ne veulent pas en entendre parler parce qu'elle les priverait de leurs pouvoirs et des prébendes qui y sont attachées depuis des siècles.

 

Depuis la période des révolutions anglaise, américaine et Gauloise, le pouvoir a été pris par une oligarchie de politiciens professionnels !

Et tous ces politiciens font tout pour faire barrage à la vraie démocratie.

D’ailleurs dès 1789, l'abbé Sieyès, un des rédacteurs et des inspirateurs des constitutions révolutionnaires, écrivait : « Il faut écarter le peuple en corps du gouvernement » et créer un « corps choisi de citoyens » qui constituera « une classe de professionnels de la politique ».

Et c'est bien cette idée qui l'a emporté aux dépens de la démocratie directe et du tirage au sort des citoyens.

 

« Les citoyens qui se nomment des représentants renoncent et doivent renoncer à faire eux-mêmes la loi ; ils n'ont pas de volonté particulière à imposer. (…) Le peuple (…) ne peut agir que par ses représentants » interposés, ces fameux « professionnels de la politique » et des affaires de la cité.

 

Un concept toujours en vigueur, qui va jusqu’à la séparation, dans l’organisation de la justice, ce « troisième pouvoir », des « affaires civiles » de la compétence de « l’ordre judiciaire » et des affaires de la chose publique, de la compétence exclusive de « l’ordre administratif ».

Le juge civil ne saurait être compétent pour juger des affaires d’État… d’un degré si élevé dans l’ordre des nécessités, qu’il serait inconvenant de ne pas le déclarer « incompétent », sauf pour la « piétaille ».

Notez le caractère ahurissant de l’argutie, puisque c’est l’ordre judiciaire qui décidait de la vie ou de la mort d’un condamné, de sa liberté aujourd’hui, Liberté pourtant garantie par la Constitution, dont justement l’exécutif et son administration de la chose publique ont la garde pour assumer sa protection.

On nage bien en plein délire !

 

C’est ainsi que la démocratie directe et le tirage au sort ont été écartés d’emblée dans toutes les démocraties occidentales au profit d’une oligarchie auto-méritante et se reproduisant par cooptation et soumission.

Et vous voulez que je ne m’inquiète pas pour mon pays, à devoir rester les bras ballants à admirer leur immense fatuité et incompétence à régler les problèmes dudit pays que j’aime tant ?

 

 

Source : http://infreequentable.over-blog.com/article-democratie-moderne-et-corruption-ii-120230286.html

 


Démocratie moderne et corruption (I)

 

En 2013, la dépense publique a atteint 57,1% du PIB

Pour alimenter un État dépensier le taux des prélèvements obligatoires est maintenant à 45,9% du PIB, ce qui nous place en tête des pays industrialisés pour le niveau d’imposition et de taxes.

Le déficit public est à 4,3% du PIB.

La dette publique est grimpée à 1925,3 milliards d'euros, soit 93,5% du produit intérieur brut.

Et pour 2014, l’État doit emprunter 185 milliards supplémentaires pour combler les déficits prévus.

Quand allons-nous être du bord du précipice, et chuter pour de bon ?...

Dans deux ans !... En 2016 !...

Lorsque nous aurons emprunté 550 milliards supplémentaires !...

Il sera alors nécessaire de sabrer les retraites des fonctionnaires de 30%, comme au Portugal, de diminuer fortement les aides sociales, de réduire encore plus le budget des armées, etc…

Les manifestations seront continuelles et dégénéreront parfois en émeutes.

Ce sera la fin de ῝l’État providence῝ et un nouveau régime politique, du type ῝peste brune῝, s’installera avec encore plus de restrictions des libertés, de contrôle des citoyens, d’émeutes.

Observez les résultats des élections européennes du 25 mai 2014 !...

Nous y sommes presque !...

Comment en sommes-nous arrivés là ?...

 

Cela fait 16 ans que je hurle dans le désert en dénonçant un détournement de fonds public considérable soigneusement caché au public.

Les citoyens ne contrôlent plus les élus depuis plus de 20 ans.

Vous pensez que je plaisante ?...

Prenez connaissance de ce dossier :

http://euroclippers.typepad.fr/alerte_ethique/indemnit%C3%A9s-de-la-guerre-du-golfe-1991/

C’est plus de 130.000 connexions sur ce site !...

J’explique comment François Mitterrand  a détourné les 3,5 milliards de dollars des indemnités de la guerre du Golfe virés à la France en 1991 par le Koweït, l’Arabie Saoudite et les Émirats Arabes-Unis !...

Personne, absolument personne, ne réagit à ces accusations.

Ni les militaires, ni le ministère des finances, ni la justice, ni la presse, ni les médias, ne reprennent l’information.

C’est le signe du fonctionnement d’un système totalitaire où le président peut détourner des milliards en toute impunité !...

Tous les contre-pouvoirs se sont effacés.

Nous sommes devenus un totalitarisme mafieux, et rien d’autre.

La démocratie ne fonctionne plus.

Ce sont des mafieux, des irresponsables, des lâches qui nous gouvernent, et ils ne peuvent qu’amener le pays à l’effondrement.

Nous y serons bientôt.

 

Que faire ?...

Il faut absolument éviter une prise de pouvoir par des extrémistes de droite ou de gauche qui ne peuvent qu’amener encore plus de souffrances pour les citoyens.

La solution ?...

Dénoncer ces affaires et repartir sur de nouvelles bases où les maîtres mots de la politique seront « Liberté, Égalité et Fraternité ».

C’est ce que j’essaie de faire en proposant des solutions qui sont basées sur la Liberté et la Responsabilité des individus.

Je les regroupe dans un projet dénommé « Parti de la mer – Normandie » que vous pouvez découvrir sur le site :

http://euroclippers.typepad.fr/parti_de_la_mer/

Aujourd’hui, je reprends une première analyse de « I-Cube » qui explique pourquoi la démocratie moderne mène à la corruption.

 

Jean-Charles DUBOC

 

 

Les pages essentielles de ce site sont reprises sur le blog :

http://www.alerte-ethique.fr/

 

 

 

 

 

 

 

Démocratie moderne et corruption (I)

Pourquoi nos démocraties seraient-elles corrompues ?

 

C’est une des questions que je me pose et que sous-tendent quelques commentaires, notamment ceux de notre « Ami-râle » qui en connaît un rayon sur le sujet.

 

Constatons d’abord que notre monde politique (vie de la cité), tous partis confondus, subit une crise de légitimité sans précédent et quasiment dans tous les pays occidentaux également.

Les causes de rejet de la « classe politique » sont nombreuses.

D'abord, les politiciens sont impuissants face à la mondialisation et aux crises économiques, financières, alimentaires ou autres.

Ensuite, à l'échelon national, le spectacle des querelles de partis, d'appareils, quand ce ne sont pas celles des egos surdimensionnés de chefaillons, est permanent.

Enfin, l'écart entre politiciens et citoyens s'accroît surtout du fait « des affaires » de corruption.

 

Il ne faut pas aller très loin entre les « affaires » « tapis-carpette », « Cas-zut-hack », cette élue parigote et néanmoins « verte » se faisant piquer avec un « héritage-helvète », cet autre qui se tire en Belgique par le Thalys et se fait piquer avec 300 K€ en billets, ce fils de ministre qui se paye un 200 m² pour 7 millions alors qu’il n’a jamais eu un sou vaillant devant lui, mais qui parvient quand même à faire effacer son ardoise de 700 K€ au casino de Monaco…

La liste est longue et c’est en pluie fine que ça nous tombe sur le râble par épisodes.

Toujours un délice !

 

Mais il ne s'agit pas ici de reprendre l'accusation « tous pourris », personne de sérieux n’y croit, mais simplement de constater que l'élection démocratique fait entrer tous les politiciens dans un système où les occasions de corruption matérielle sont tellement nombreuses qu’il faut être « solide » pour y échapper.

 

Les possibilités de corruption commencent avec la volonté de se présenter à un mandat politique.

Il faut beaucoup d'argent pour se faire connaître, se faire élire et réélire.

Pour cela, les politiciens et les partis politiques doivent trouver des financements.

C’est le « nœud », un « droit d’entrée » que plus personne ne peut se financer personnellement, même pas « D’assaut » qui trouverait quand même les moyens d’acheter des votes.

Le « kouillon » : En « Corsica-Bella-Tchi-tchi », les procurations, il n’y a même pas besoin de les acheter ou de les donner : Ils les prennent !

 

Or, malgré la loi sur le financement de la vie publique et les partis, les principales sources de financement sont les grandes entreprises ou des individus fortunés.

Dès le premier sponsor trouvé, le candidat se trouve inexorablement pris dans un système où ses idées et ses actes sont influencés, car, pour séduire les donateurs, financer les « micro-partis », les politiciens doivent aussi tenir compte des avis de ceux qui les financent : On ne crache pas dans la main qui te donne à becqueter !

Cela va des demandes légales (appels d'offres, etc.) auxquelles les politiciens accorderont un intérêt préférentiel, aux affaires de corruption, dont les medias raffolent, en passant pour tous les degrés du lobbying.

En bref, même si l'on ne peut décidément pas dire que tous les « politiques » sont achetés, ils perdent d'emblée une grande partie de leur indépendance pour s’affilier à des « communautés d’esprit » et d’intérêts, assez éloignés souvent de « l’intérêt général » d’un pays tout entier.

 

Il en va de même des promesses électorales et des politiques mises en œuvre.

Le processus est aussi vieux que l'élection elle-même : On l'appelle tout simplement cela de la démagogie.

« Marinella-tchi-tchi » et « Mélangeons-Ploum-ploum » en sont de parfaits exemples, surfant sur des délires irréalisables mais qui flattent le peuple et répondent à ses attentes, fédérant un électorat attentif fidèle.

Ils disent et promettent ce que leurs électeurs veulent entendre, c’est aussi simple que cela.

 

D’ailleurs, dans la Grèce antique, la démagogie, c’est l'art de « conduire le peuple » par des discours fondés sur la tromperie.

Et le « mécanisme » est assez simple, voire à la portée du premier venu qui sait écouter.

Soit on promet à chaque assemblée d'accéder à toutes ses demandes. Mêmes quand les demandes successives sont contradictoires.

Soit on dit au peuple ce qu'il veut entendre, en abandonnant toute idée originale.

Dès lors, pour se faire élire, un candidat doit obtenir le plus grand nombre de voix possible. S'il exprime une idée originale, il déclenche immédiatement une controverse et perd immédiatement les voix de tous les opposants à cette idée.

Alors le plus sûr moyen, pour se faire élire, c’est de n'avoir aucune idée personnelle et de répéter aux gens ce qu'ils souhaitent entendre.

Mais, résultat, en accédant à toutes les demandes, même contradictoires, les politiciens sont paralysés.

Et le politicien, une fois élu, ne retrouve jamais son autonomie de jugement : La pression s'accentue tout au fil de son mandat et il faut déjà penser à se faire réélire un jour ou l’autre...

 

Et d’en déduire que la grande durée des mandats, les cumuls de ces mêmes mandats et la « professionnalisation » des politiciens accroissent donc leur dépendance à un système qui les corrompt.

Ce qui s'aggrave encore avec les partis politiques, qui substituent aux débats politiques, une dynamique partisane.

Depuis que la politique est une « profession rémunérée », elle génère des comportements corporatistes.

Les politiques ont donc le plus souvent les mains liées et finissent immanquablement par mentir et par trahir.

La légitimité politique de l'élu devient alors plus une protection pour masquer ses dérives, qu'une garantie de sa probité.

 

Les solutions sont connues : Mandats courts, non-cumul de mandats, pause entre deux mandats, indemnisation minimale.

Et le « corporatisme » des sénateurs a repoussé encore récemment une « toute petite avancée », celle du non-cumul d’un mandat exécutif local (seulement) et d’un mandat législatif…

Même pas le cumul de plusieurs mandats « législatifs », européen, national, local : On brigue seulement la rémunération des « cumulards » en la plafonnant.

Comme s’il était naturel d’édicter des lois qu’on se réserve personnellement le droit d’appliquer, au mépris de tout principe de séparation des pouvoirs !

Quant aux « rémunérations », ils en décident eux-mêmes sans en référer au peuple qui les nourrit…

Tapant assidûment et avec voracité dans la caisse commune dont ils disposent à leur guise !

 

Constatons aussi qu'entre deux élections, nos « oligarques-élus » dépossèdent le peuple de son pouvoir de contrôle de ses propres élus, droit pourtant garanti par la Constitution, quand ils ne les poussent pas délibérément à l'impuissance.

Les électeurs qui délèguent leur pouvoir favorisent le renforcement d'une « caste d'élus », dans un système inégalitaire dont la principale constante est l'impuissance à laquelle le citoyen est voué.

 

Mais tout cela est connu et archi-connu depuis l’antiquité grecque. Athènes expérimenta la démocratie, le gouvernement du peuple, après la réforme de Clisthène (en – 508 avant JC).

À Athènes, le pouvoir du peuple est représenté par une assemblée de citoyens, « l'Ecclésia », de 6.000 membres, qui votent les lois à main levée et à la majorité simple.

En – 451, Périclès décrète une indemnité journalière équivalente au salaire d'un ouvrier pour assurer la participation des citoyens les plus pauvres à cette assemblée. Tous les citoyens peuvent s'exprimer et proposer des lois devant l'Ecclésia, qui se réunit une fois par an.

C'est ce droit à la parole du simple citoyen devant l'Assemblée du peuple et ce droit à proposer des lois et les débats publics qui s'ensuivent, qui fondent la démocratie.

Notez qu’ils n’étaient que 6.000… Pas dix-mille fois plus !

 

C'est dans cette assemblée que sont tirés au sort les 500 citoyens volontaires qui constituent la « Boulè ».

La Boulè assure la permanence de l'Assemblée, l'administre, formule les propositions de lois ou de décrets proposés par les citoyens et supervise le travail des magistrats.

Déjà, un citoyen ne peut avoir plus de deux mandats d'un an à la Boulè.

Et c'est le tirage au sort qui assure l'égalité des droits de chacun, sans lequel il n'y a pas de démocratie.

Pas l’élection et son « marketing » corrupteur.

 

Il y a environ 700 magistrats, désignés également par tirage au sort.

Ces magistrats gèrent toutes les affaires politiques, économiques, militaires et religieuses.

Leur mandat est non renouvelable et dure en général 1 an (sauf exception indiquée ci-après).

Les magistrats veillent à l'application des lois et prennent des décisions collégiales pour éviter toute dérive tyrannique (gouvernement d'un seul) ou oligarchique (gouvernement des partis politiques, des puissants ou des factions).

Ils assurent également l'examen préliminaire des futurs magistrats : Le candidat doit être citoyen, n'avoir jamais été condamné, surtout n'avoir jamais occupé ce poste et en être digne.

L'Assemblée contrôle également la reddition des comptes de ces mêmes magistrats après leur mandat et ils sont félicités pour leur réussite, ou punis pour leurs manquements.

Certains experts spécialisés (les stratèges militaires et les contrôleurs financiers) sont exceptionnellement désignés par élection et peuvent effectuer plusieurs mandats pour leurs compétences spécifiques.

Ces experts sont également contrôlés par l'Assemblée et les magistrats.

 

Ajoutons à cela le Tribunal du Peuple, dont les magistrats et les jurés sont tirés au sort dans l'Assemblée.

Les magistrats votent les lois et, avec le concours des jurés, jugent les affaires criminelles ou civiles, vérifient la légalité des décrets et contrôlent les magistrats.

Chaque citoyen peut dénoncer les dérives politiques ou judiciaires des magistrats devant le tribunal.

 

Un système « politique » qui a duré deux siècles…

La démocratie athénienne fut abattue par les conséquences de la guerre du Péloponnèse.

Depuis, monarchies, oligarchies et autres régimes autoritaires l'emportèrent alors à l'échelle mondiale.

Et quand les révolutions anglaise, américaine et « Gauloise » réinventèrent la démocratie, il ne fut plus question de tirage au sort des dirigeants, mais seulement d'élection et de démocratie représentative c'est-à-dire, en réalité, de constitution d’oligarchies.

Celle encore antérieure de « Corisca-bella-tchi-tchi » qui a abouti à la première constitution écrite en 1755 et en a inspiré tant d’autres, était d’essence oligarchique et aurait pu virer rapidement à la tyrannie d’un seul, le « Généralissime Paoli », si les oligarchies des multiples pièves ne l’avaient pas « neutralisé » au fil d’incessantes querelles d’ego.

 

Pourtant, la démocratie et le tirage au sort des dirigeants étaient bien présents dans les écrits de Montesquieu, de Rousseau, de Tocqueville et de bien d'autres, mais l'idée d'un gouvernement du peuple fut rejetée par tous les nouveaux régimes !

Fastueux.

 

Ce qui explique d’ailleurs les dérives « mafieuses » que nous décrit tous les jours la presse, la justice, c’est-à-dire la bonne administration par la force de la loi, passant souvent bien des années plus tard, bien trop tard…

Elle aussi, le « troisième pouvoir », réduite à l’impuissance par les délais de procédure.