Charia Flux

Wahhabisme et califat

 

L’amalgame et stigmatisation faciles et dangereux.

 

Je ne suis pas musulman, loin de là : Pour moi, Jésus n’est pas qu’un prophète, mais carrément le fils de Dieu, incarné en Homme pour porter un message universel d’amour et de paix.

Aussi, je ne suis pas vraiment qualifié pour causer d’Islam.

Sauf à travers son histoire, des origines à nos jours, quitte à être incomplet.

 

En revanche j’entends depuis quelques temps déjà d’immondes propos sur la religion de mes « potes-musulmans » provenant d’encore plus incompétents pour en savoir, tout comme j’en ai déjà entendu sur ceux qui sont bouddhistes, juifs, taoïstes, huguenots-hérétiques et autres.

De quoi s’indigner, parce qu’autant insultant à l’Intelligence que ceux-là qui portent le fer et le feu dans le sang au nom de leurs principes religieux hérétiques !

 

Salafisme, sunna, hadiths, wahhabisme, vrai islam, faux islam, sunnisme, chiisme, que des mots souvent prononcés à tort et à travers.

Aucun journaliste, « expert » ou homme politique n’a su définir pédagogiquement ce que représentent concrètement ces concepts.

Même les « meilleurs esprits », dont celui de cet « étoilé » pourtant « philosophe », amalgament pour mieux se tromper.

Et en se trompant d’ennemi, d’adversaire, ils trompent tout le monde, en chrétienté, et mettront en place des solutions de défense contre les agressions dont nous sommes victimes en chrétienté qui passeront à côté des objectifs affichés… alors qu’ils sont nécessaires pour la sécurité de tous !

Si mes sources ne se trompent pas elles-mêmes, il faut distinguer deux grandes branches de l’Islam : Le chiisme et le sunnisme.

Au commencement de l’islam était la loi. Plus précisément la loi d’Allah, c’est-à-dire celle de Dieu. Le Coran, livre-saint des musulmans, représente le verbe incréé d’Allah transmis au monde sous forme de révélations faites au prophète Mahomet par l’archange Gabriel.

(Les abus de substances psychotropes plus l’action du soleil ardent, ça a même permis à Moïse de nous sortir le décalogue, alors bon…)

Ce verbe incréé se traduit en règles, en interdits, et pour faire court en une pratique religieuse.

Tous les musulmans partagent le Coran, mais nombreuses sont les divisions quant à la « bonne » pratique, à l’interprétation des hadiths (témoignages oraux de Mahomet) ou à l’authenticité de ces hadiths.

 

Et la scission entre ces deux courants remonte à la mort de Mahomet soi-même, c’est dire s’ils ont tout pigé à l’époque, en 632, lorsque les partisans du Prophète se déchirent sur sa succession et cherchent à savoir qui sera le plus légitime pour diriger la communauté des croyants.

À ce moment, les futurs chiites désignent Ali, gendre et fils spirituel de Mahomet, au nom des liens du sang.

Ceux qui deviendront les sunnites (les adeptes de la sunna, les règles de Dieu) désignent Abou Bakr, compagnon fidèle de Mahomet. 

 

Concernant la pratique religieuse, les sunnites considèrent qu'il n'y a pas d'intermédiaire entre le croyant et Allah, l'iman ayant seulement un rôle de prédicateur qui commente le Coran.

Les chiites en revanche ont un clergé très organisé et l'iman est un guide indispensable.

Une division qu’on retrouve chez les chrétiens entre Papistes & Orthodoxes et Protestants réformés.

 

Les sunnites ont toujours été majoritaires. Ils représentent aujourd'hui environ 85 % des musulmans du monde, les chiites n'en représentant que 15 %.

Ces derniers sont majoritairement présents en Iran, à Bahreïn, en Irak et au Liban. D'importantes minorités existent au Pakistan, en Inde, au Yémen, en Afghanistan, en Arabie saoudite et au Liban.

L’islam sunnite nous intéresse au premier chef pour plusieurs raisons : Il est le courant musulman majoritaire en « Gauloisie-laïque » et dans le monde, et les terroristes islamistes se revendiquent du sunnisme.

Tous les sunnites partagent les mêmes croyances (Coran et Sunna), mais ils se divisent en quatre « madhabs » (écoles juridiques) ayant des interprétations juridiques (« fiqh ») différentes de ces sources communes.

Le malikisme (majoritaire en Gauloisie et dans le Maghreb), l’hanbalisme (Arabie saoudite), l’hannafisme (Turquie et Asie) et le chaféisme (Afrique de l’Est).

Toutes ces écoles prononcent des fatwas qui désignent, en francilien-natif, des « avis religieux » ayant force de loi pour les musulmans.

Des avis religieux qui dépassent le droit international et peuvent s’appliquer à tous les musulmans, où qu’ils se trouvent dans le monde.

Auquel de ces « madhabs » appartiennent les salafistes ?

 

À aucun : Ils sont millénaristes et promettent l'apocalypse, la révélation, le règne d'Allah pour très bientôt, comme tous les millénaristes de toutes les sectes passées, religieuses et sanguinaires !

Comme tous les autres, il y a tellement de signes qui l'annoncent à l'unisson…

 

Et en effet, ces derniers sont des « réformistes ».

Ils entendent reconstruire l’islam des origines, à la manière des protestants pour le christianisme, et prétendent pouvoir dépasser les fatwas des quatre écoles juridiques susmentionnées.

Bien que ne respectant pas les avis d’une école juridique, ils sont pourtant sunnites.

Et au sein du monde sunnite, leur présence suscite de vives oppositions. Par beaucoup d’aspects, ils sont les héritiers du wahhabisme du XVIIIème siècle qui est une construction théocratique, donc politique, contre le califat des Ottomans. 

Au sein du salafisme, il faut opérer un distinguo entre les « quiétistes », les Frères musulmans et les djihadistes.

Les premiers refusent la politique active, les seconds n’y rechignent pas, les troisièmes s’engagent dans le combat armé sans attendre.

Tous ont pour point commun de s’affranchir des règles des « madhabs », mais tous ne sont heureusement pas terroristes, loin de là : D'où l'absurdité des amalgames et stigmatisations.

En revanche, tous ont le même projet : Restaurer l’islam des origines et convertir le monde entier à leur foi. Ils sont expansionnistes.

En ce sens, les djihadistes ne sont que des quiétistes impatients qui respectent la pensée politique de Sayyid Qutb (Frère musulman égyptien et penseur théologico-politique) : Internationalisme avec Allah en réponse au socialisme nassériste, révolution, hégémonie culturelle.

Notons, d’ailleurs, que la plupart des djihadistes se sont formés chez les salafistes « pacifistes ». La « Gauloisie chrétienne » doit donc refuser de céder du terrain tant à l’islam de combat qu’à l’islam politique.

Peu importe les bonnes intentions de façade.

D’ailleurs, certains salafistes quiétistes prétendent que l’État islamique est « kharidjiste ». Ce qui est faux.

Si la pratique rigoriste (est mécréant celui qui accomplit un acte de mécréance) les rapproche, le « kharidjisme » est une vieille école sectaire islamique principalement présente au sultanat d’Oman.

Et des sectes « chrétiennes », nous en avons aussi, comme les Mormons, les scientologues, autant que chez les juifs comme les Hassidiques et autres…

 

Au sein du sunnisme, le wahhabisme est plus un mouvement politico-religieux saoudien comme esquissé ci-dessus, fondé au XVIIIème siècle par Mohammed ben Abdelwahhab.

Selon cette vision puritaine et rigoriste du Coran, il se veut issu de l'islam sunnite hanbalite et considère que l'islam devrait être « réformé » pour revenir à sa « forme originelle » qu'il définit selon une interprétation littéraliste et conservatrice du Coran et des hadiths.

 

Il me semble que depuis plus d’un millénaire, l’islam sunnite s’accorde pour accepter quatre grands courants, unanimement reconnus comme garants de l’orthodoxie religieuse. Il s’agit des quatre écoles de droit sunnites, dans leur ordre d’apparition ; le hanafisme, le malikisme, le chafiisme et le hanbalisme, leurs noms étant tirés de leurs fondateurs.

Au XVIIIème siècle, le théologien alors controversé, Mohammed ben Abdelwahhab, s’oppose aux quatre grands courants sunnites en proposant sa propre interprétation de l’islam.

Cette nouvelle doctrine est rejetée par son frère Souleyman, de rite hanbalite comme son père, et qualifiée de sectaire par des théologiens des principaux courants sunnites et chiites, au motif qu’elle contredirait les principes fondamentaux de l’islam traditionnel orthodoxe en termes de dogme, de droit et d’interprétation des textes sacrés.

Réciproquement, la mouvance d’Abdelwahhab rejette toutes les autres écoles, qualifiées de « déviantes ».

Et, pour des raisons liées à l’Histoire de la péninsule arabique, au XXème siècle, elle devient la religion officielle du Royaume saoudien, lui conférant ainsi le monopole idéologique.

 

Bien que fortement médiatisée, surtout en ce moment, la pensée wahhabite reste très minoritaire et diffère, voire s'oppose à la plupart des autres doctrines de l'islam : Elle prône notamment une pratique religieuse purement ritualiste, fondée sur un « taqlid » et un « ijtihad » orienté et laissant au second plan certains aspects du « fiqh » actuel.

Les wahhabites rejettent tous les autres courants de l'islam qui ne suivent pas scrupuleusement leurs dogmes, puisqu’à leur tour ils les considèrent comme hérétiques.

D’après eux, les chiites et les soufis ne sont tout simplement pas « croyants » pour les wahhabites.

D’ailleurs, ces derniers détestent les iraniens, situés au nord du Golfe Persique…

 

Et le corpus idéologique avec le salafisme est le même, les deux courants se référant essentiellement à deux figures que sont Ibn Taymiyya et Mouhammad Ibn Abdel Wahhab, mais le wahhabisme diffère du salafisme sur la notion de chef politique.

Leur doctrine rejette toute interprétation du Coran et de la sunna qui diffère de celle du sens orthodoxe conservateur. Les wahhabites rejettent également toute innovation (bid'ah) comme l'invocation d'Allah à travers des saints ou du prophète Mahomet au travers d'une intercession (tawassoul).

Les adeptes disent suivre la doctrine des « gens de la tradition et du consensus » (ahl as-sunna wal-jama`a).

 

Dès lors, le wahhabisme donne beaucoup d'importance à ce qu'il nomme « Thaqafah Islamiyyah ». Et la promotion de la culture islamique est à comprendre avant tout comme le rejet de tout ce qui ne vient pas de l'islam.

La justification théologique viendrait du fait que selon la Sunna, il ne faudrait pas imiter les non-musulmans.

Il est d’ailleurs dans le cas assez facile de faire un parallèle avec le comportement sectaire des Amish.

Mais on peut tout autant retrouver ce type de scissions chez les chrétiens, les « réformés » revendiquant ce même lien direct entre le croyant et Dieu, sans intermédiaire, le pasteur n’étant qu’un guide, alors que le « papiste » se soumet à une hiérarchie ecclésiastique porteuse des principes évangéliques (« soumission » pour le moins légère et « en pointillé », je peux en témoigner personnellement) et diverses branches.

Et tout autant chez les juifs : De toute façon, eux ont l’avantage conceptuel d’être le seul « peuple élu »…

Du coup, le wahhabisme s'est forgé sur une vision très conservatrice de la société, imposant notamment une stricte séparation des sexes.

Mais tout autant justifiant les châtiments corporels, crucifixion, amputation, lapidation, etc. qui nous font tant horreur…

 

Cela a notamment engendré une forte limitation du droit des femmes en vertu du « blocage des moyens » (sadd al dhara'i), principe-clé du droit wahhabite.

Concrètement, dès leur naissance, les femmes sont placées sous l'autorité légale d'un homme, le « gardien » (mahram), qui peut être leur père, leur mari, leur frère, leur oncle ou même leur fils.

Elles ne peuvent rien entreprendre sans son autorisation, que ce soit travailler, voyager, se marier ou même se faire ausculter par un médecin (femme bien sûr).

Elles sont privées du droit de conduire. La plupart des maisons, banques ou universités ont une entrée pour les hommes et une entrée pour les femmes.

À cet égard, l'une des plus grandes références du salafisme, le cheikh Ibn Uthaymin, une figure du wahhabisme saoudien, estime, dans ses consultations juridiques (fatwas), que les femmes de bonnes mœurs ne doivent quitter leur domicile qu'avec l'autorisation du mari ou du « gardien ».

Il précise même, très sérieusement, que « La femme est libre chez elle, elle se rend dans toutes les pièces de la maison et travaille en accomplissant les tâches ménagères ». 

 

En réalité, selon la hedjazie Suhayla Zayn al-Abidin, le wahhabisme a servi à légitimer ce qui n’est rien d’autre que des coutumes locales « najdies » : « Alors que l’islam a permis l’ijtihad (l’interprétation des textes) dans le but de s’adapter aux circonstances correspondant aux différents lieux et aux différentes époques, un groupe d’oulémas, qui n’est pas peu nombreux, s’est contenté de proclamer des interdictions au nom de sadd al-dharaʿi (« blocage des moyens », principe-clé du droit wahhabite). Ceux d’entre eux qui ont appliqué ce principe à la femme l’ont fait parce qu’ils la regardent avec des yeux païens(jahiliyya), et la traitent selon des coutumes et des traditions païennes, qui ne sont en rien une application de ce qu’a apporté l’islam » (Al-Sharq al-Awsat, 30 mai 2004).

 

D’ailleurs, il faut à noter, même si c’est très accessoire, qu'il existe une controverse sur la nature du wahhabisme saoudien.

Pour Yuriy Matashev, « De façon erronée, le wahhabisme est souvent perçu comme une école ou une secte de l'islam. En fait, il s'agit d'un mouvement au sein de l'école du hanbalisme de la branche sunnite de l'islam ».

Alors que pour M. Jarman, la doctrine wahhabite ne cadre pas avec les enseignements traditionnels de l'école hanbalite : « Afin de légitimer leur dynastie et leur doctrine, ils s’appuient sur les travaux de nombreux savants réputés, en particulier ceux d’Ibn Taymiyya. La notoriété du maître, mais surtout sa singularité, servira de lettre de noblesse à Muhammad Ibn ‘Abd al-Wahhâb’ lors de l’instauration de sa doctrine ; un peu comme si Ibn Taymiyya était le père spirituel du wahhabisme ! Il est très fréquent que des leaders ou des mouvements pernicieux se réclament d’un idéal religieux ou nationaliste pour anoblir leurs ambitions. Pour se faire, le charisme d’un Ibn Taymiyya ne sera pas de trop (…) il n’y a pas plus d’affinité entre Ibn Taymiyya et Muhammad Ibn ‘Abd al-Wahhâb qu’il n’y en a entre un Hashémite et un Saoud ».

 

Depuis son émergence au début du XVIIIème siècle, Hafawa Rebhi constate une évolution : « Après avoir démoli les vestiges de la civilisation islamique à La Mecque et détruit les tombes des amis du Prophète Mahomet, les Wahhabites ont fait de « l’excommunication » (Takfir), l’idée névralgique de leur doctrine : « Est mécréant, celui qui invoque à haute voix le Prophète après l’appel à la prière, celui qui visite les tombes et qui y bâtit des Zaouïas. Est mécréant celui qui bâtit des mausolées ». »

Ce qui justifie d’ailleurs la destruction des « lieux de mémoire » de l’Islam, tel les cimetières et maison du prophète ou de sa famille, que ce soit en Arabie saoudite, ou plus violemment les Bouddhas d’orient, les ruines de Palmyre et tant d’autres choses…

Allah est en lien direct avec le croyant, qui n’a besoin ni de figure païenne ni de mausolée pour pratiquer sa religion…

 

Et le salafisme n’est rien d’autre que du wahhabisme, mais poussé à l’extrême.

Le second est « quiétiste » alors que le premier est djihadiste (effort sur soi), guerrier comme d’un devoir, expansionniste comme d’une réalité.

Désormais réalité « politique » avec la proclamation du Califat qui devient sa justification.

Après tout, souvenez-vous, vous chrétiens, de la dernière phrase du « Notre Père » : « Que ton règne vienne sur la Terre comme au ciel, pour des siècles et des siècles ! »

Que croyez-vous que les musulmans attendent tout autant avec ferveur ?

Que pensez-vous d’un imam qui annonce les signes avant-coureurs, tels qu'on peut les constater actuellement quand ils sont dits « mineurs » et annonciateurs de cette imminence-là, alors même que quelques signes majeurs (tremblements de Terre, atmosphère irrespirable) n'attendent que la détestation de l'islam par la Terre entière pour générer la guerre finale débouchant sur le règne d'Allah ?

Le salafisme est certes « millénariste » et apocalyptique, mais s’appuyant sur les textes sacrés, il peut créer l’engouement, tel qu’il devient « attractif », peu importe le prix à en payer pour soi (l'effort sur soi) et pour autrui, de l’avènement annoncé depuis des siècles (des millénaires quand on est juif) du règne du Divin, de son retour sur la Terre des hommes !

Formidablement mobilisateur, faut-il reconnaître pour un croyant, alors qu'il suffirait d'abattre le calife à l'occasion d'un raid aérien pour que l'édifice politico-religieux s'effondre de lui-même…

Alors quand j’entends et lis des propos assimilateurs « wahhabisme/salafisme », même combat, je ne peux que me dire qu’il y a erreur de cible : L’un est « attentiste », l’autre « activiste » et il y a comme un grand écart entre les deux !

 

« On se fourvoie en pensant qu'ils (les saoudiens) soutiennent officiellement Daech », tonne une source gouvernementale.

C'est une absurdité sans nom.

« On n'a jamais eu le moindre renseignement sérieux en la matière. Qu'il y ait des radicaux dans ces pays qui envoient de l'argent, c'est un fait. Mais les autorités renforcent la lutte contre ces financements. Et puis, il faut arrêter de les mettre tous dans le même panier. »

 

Pourtant, bien qu'elle fasse partie de la coalition anti-EI et largue des bombes, l'Arabie saoudite est régulièrement accusée de soutenir les groupes djihadistes.

C’est bien parce que les islamistes ultra-radicaux de Daech sont inspirés par la même idéologie wahhabite que celle du royaume. « Le royaume défend cet islamisme ultra-puritain dont se nourrit Daech. L'Arabie saoudite est un Daech qui a réussi », assène ainsi l'écrivain algérien Kamel Daoud dans les colonnes du quotidien américain « New York Times ».

 

Néanmoins, ce n'est pas la seule raison qui explique les accusations de liens sulfureux entre les Saoudiens et l'EI. Aux débuts du soulèvement populaire contre Bachar al-Assad, le pays du roi Salmane a soutenu l'opposition dite modérée.

Objectif : Aider ces rebelles sunnites à bouter hors du pouvoir le président syrien, alaouite (issu d'une branche minoritaire du chiisme dont je vous rappelle qu’il y a détestation réciproque).

Alors que le conflit s'enlisait, une partie de ces groupes aidés financièrement par le royaume se sont radicalisés.

Certains font même partie des cibles visées aujourd'hui par la lutte anti-Daech. L'Arabie saoudite, prise à son propre piège, a commencé à être menacée par l'EI sur son sol, dès 2014. Depuis, Riyad s'est mis à combattre cet adversaire qu'il a, d'une certaine manière, contribué à faire naître.

 

Le Qatar, petite presqu'île posée sur l'Arabie saoudite, est lui aussi accusé d'entretenir des liaisons dangereuses avec les terroristes de l'EI.

C'est pourtant dans cet émirat grand comme l'Île-de-France que se trouve la base aérienne américaine d'Al-Udeid, où est établie une partie de l'état-major de la coalition anti-EI.

Les soupçons sur une bienveillance des 300.000 Qatariens à l'égard des djihadistes trouvent leurs origines dans l'existence de certaines fondations qui effectuent effectivement des dons pour financer des groupes terroristes.

Une pratique que les autorités de Doha ne cessent de combattre depuis 2013.

Le gouvernement de l'émir Al-Thani a ainsi renforcé son arsenal législatif en 2013 pour endiguer le flux de fonds en provenance du Qatar à destination de divers groupes et individus extrémistes.

 

Dans le viseur, le secteur des œuvres de bienfaisance (et des activités sociales, une autre obligation impérieuse des musulmans).

Une campagne en ligne connue pour financer des djihadistes en Syrie a ainsi été stoppée par les autorités.

Un Jordanien qui travaillait dans une organisation caritative, soupçonné de financer des terroristes a été expulsé.

Des interdictions d'entrer au Qatar ont aussi été émises pour plusieurs personnes soupçonnées d'activités illicites afin de les empêcher de lever des fonds pour financer des groupes terroristes depuis Doha.

Etc.

 

Alors arrêtons de faire l’âne pour avoir du son, puisque le son, en l’occurrence, ce sont des « coups de bâtons ».

Qui plus est, atrocement et aveuglément sanglants.

Si nous étions moins kons et mieux instruits de l’islam, il me semble qu’on mettrait un terme à ces mécénats salafistes en gelant les transferts de fonds, qu’on réglementerait l’activité des mosquées, qu’on expulserait les imams radicaux (ou non) dont les prêches se feraient en arabe (ou en anglais ou en n’importe quoi d’autre) : Il suffirait d’étendre, éventuellement par décret, la portée de la loi n° 75-1349 du 31 décembre 1975 que personne n’est censé ignorer dans ce foutu pays qui est le mien (et que j’aime pourtant tant…).

 

Au lieu de ça, on va chercher des poux dans la tonsure de nos « sachants » à propos de supposés liens entre « radicaux » et quelques entreprises qui donnent encore à becqueter à nos prolos locaux (ou impatriés).

C’est dire si les amalgames sont si faciles qu’ils ne siéent qu’aux imbéciles !

C’est dire si parfois, que je regrette d’avoir des yeux et des oreilles…

Moi « l’immortel-provisoire », parfois, j’ai l’impression de m’être trompé d’époque en naissant ici et pas ailleurs…

Que ça m’en donne des boutons de fièvre, comme ma grand-mère !

 

I3

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2015/11/wahhabisme-et-califat.html

 


Charia : déclaration de Bruxelles 2012

 

Le blog « Alerte éthique » a été créé afin de permettre aux citoyens de mieux contrôler ses dirigeants.

Car il faut avouer que les affaires de corruption qui sont régulièrement révélées au public signifient que le fonctionnement de notre démocratie est assez « bancal ».

D’ailleurs, la France dégringole chaque année dans le classement des pays les moins corrompus, d’après un classement de Transparency International.

Avec des comportements aussi peu vertueux, on peut se demander si nos dirigeants peuvent prendre les meilleurs décisions dans l’intérêt du pays à partir du moment où ils sont « tenus » par les affaires…

J’en doute.

D’ailleurs, c’est peut-être pour cela que « Bling-bling » notre ex « Divin et Ô combien vénéré président » s’est fait virer !...

Heureusement qu’il y a l’humour, et la dérision...

Aussi, à mes heures, je suis aussi humoriste et je ne peux que recommander la vidéo « Bling-bling déclare la guerre à la rakaille » qui n’a pas eu le succès qu’elle mérite.

Mais si l’on revient aux choses sérieuses, il faut quand même se pencher sur tout ce qui peut mettre une démocratie en péril.

Car la démocratie a de sérieux ennemis, et le plus déclaré actuellement est la charia.

Dans un Arrêt du 31 juillet 2001, la Cour européenne des droits de l'homme a fait observer l’incompatibilité de la charia avec les principes fondamentaux de la démocratie.

Cet Arrêt a ensuite confirmé par la Grande chambre de la Cour européenne des droits de l'homme le 13 février 2003.

Il s’agissait, à cette occasion, pour la Cour de juger si le gouvernement turc avait le droit de dissoudre un parti islamique turc, le Refah, en raison des valeurs prônées par ce parti (la Charia notamment).

C’est fait !...

Mais nous ne sommes pas au bout de nos peines, car, après le « printemps arabe », c’est « l’hiver islamiste » qui pourrait bien s’installer à nos portes !...

Et il serait peut-être temps de « contre-attaquer » idéologiquement en ayant suffisamment de réparti pour faire face à la monté de l’intégrisme religieux le plus archaïque !...

C’est ce que tente l’ICLA, « l’International Civil Liberties Alliances » qui a organisé à Bruxelles, au Parlement européen, le 9 juillet 2012, la première « Conférence Internationale pour la liberté d’expression et les Droits de l’homme ».

Cette conférence a rassemblé des écrivains et des représentants, originaires de 18 pays, de groupes défendant les droits de l’homme et les libertés civiles.

Le moment le plus fort a été la présentation et la signature de la Déclaration de Bruxelles 2012.

En voici la vidéo.

 

 Conférence internationale

pour la liberté d’expression & les droits de l’Homme

 

Pour sauvegarder les libertés individuelles et les droits de l’Homme

 

Pour préserver la liberté d’expression, les libertés individuelles, les droits de l’Homme et la Démocratie contre toutes les tentatives visant à subvertir et à attenter à ces principes universels, nous en appelons aux dirigeants de toutes les nations pour soutenir cette Déclaration de Bruxelles 2012 afin de protéger les libertés individuelles et les droits de l’Homme :

Réaffirmant en tant que principe accepté de longue date que les droits et libertés de l’Homme sont universels, individuels, inaliénables, égaux pour tous et s’imposent au-delà de toute considérations philosophiques, culturelles ou religieuses;

Considérant que tout défenseur honnête de la Démocratie a le droit et le devoir de soutenir et de défendre la liberté d’expression, les libertés individuelles et des droits de l’Homme ;

Affirmant l’irréfutable fait que la charia, telle qu’articulée et appliquée, est incompatible avec la liberté d’expression, avec les libertés individuelles et avec les droits de l’Homme. Qu’elle les détruit et est, de ce fait, incompatible avec les principes fondamentaux de la Démocratie (comme la Cour Européenne des Droit de l’Homme l’a acté dans son jugement du 13 février 2003) ;

Prenant acte du fait que la « Déclaration du Caire des Droits de l’Homme en Islam » du 5 août 1990, communément appelée Déclaration du Caire restreint tous les droits de l’Homme aux règles liberticides et aux contraintes comportementales normatives de la charia (cf. articles
22, 23, 24 de cette déclaration
) au prétexte que « Tous les êtres humains

constituent une même famille dont les membres sont unis par leur soumission à Allah » (article 1) ;

Constatant que l’Organisation de Coopération Islamique (OCI) – créatrice et principale promotrice de la Déclaration du Caire – a prouvé par une activité continue et persévérante qu’elle est devenue la principale organisation internationale politico-religieuse travaillant à la restriction de la liberté d’expression, des libertés individuelles, des droits de l’Homme et à l‘imposition de la Charia dans le monde ;

Affirmant que tout soutien officiel ou toute promotion de la Déclaration du Caire ainsi que toute coopération avec l’OCI menant par «le test des conséquences,» à plus d’application de la Charia où que ce soit dans le monde, identifie leur perpétrateur comme un adversaire actif de la Démocratie, de la liberté d’expression, des libertés individuelles et des droits de l’Homme ;

Notant qu’une telle identification rend illégitime toute tentative par le perpétrateur à discuter ou à négocier de questions concernant la liberté d’expression, les libertés individuelles et des droits de l’Homme dans tous les forums locaux, nationaux ou internationaux ;

 

Les signataires de la présente déclaration exigent solennellement de leurs gouvernements et de la société civile :

1) Qu’ils initient un processus, nommé le "Processus de Bruxelles", afin de mettre en œuvre le contenu de cette déclaration grâce à des mesures éducatives et des initiatives politiques à tous les niveaux de gouvernement et dans tous les secteurs de la société civile, afin de préserver les libertés et les droits futurs de nos nations et de nos enfants, de sorte que tous les membres de la famille humaine puissent prospérer en tant que personnes libres.

2) Qu’ils déclinent toute invitation à participer à tout forum local, national ou international discutant des libertés individuelles, de la liberté d’expression ou des droits de l’Homme, si les organisateurs – personnes physiques ou organisations – sont connus comme promoteurs de la Déclaration du Caire ou tenants de l’introduction de la Charia dans la société; à moins que la négociation ne porte sur la transition vers une mise en œuvre des droits de l’Homme tels que définis par la Déclaration universelle des droits de l’Homme par les Nations Unies, et une sortie des définitions décrites dans la Déclaration du Caire.

3) Qu’ils protestent contre toute forme de participation de personnes ou organisations connues pour leur promotion de la Déclaration du Caire ou pour l’application de la Charia à une réunion locale, nationale ou internationale consacrée aux libertés individuelles, à la liberté d’expression ou aux droits de l’Homme à moins que ces personnes n’aient le statut d’observateurs ou soient en train de négocier leur entrée dans le Processus de Bruxelles.

4) Qu’ils effectuent une enquête approfondie avant toute coopération bilatérale ou multilatérale sur les libertés individuelles, la liberté d’expression, et les questions connexes aux droits de l’Homme, afin d’identifier clairement les participants qui promeuvent la Déclaration du Caire ou la Charia, ou bien qui ont coopéré ou collaboré avec l’OCI ou avec des organisations qui lui sont associées.

5) Qu’ils rejettent et interdisent tout financement public qui contribue à la promotion de la Déclaration du Caire ou à toute implémentation sociétale liée à la Charia puisque de tels actes et promotions constituent une attaque directe contre les plus fondamentaux de nos principes démocratiques et contre les droits de l’Homme.

6) Qu’ils mettent fin à toute coopération avec tous les promoteurs connus de la Déclaration du Caire, que ce soit à un niveau national ou international, lorsque cette coopération a pour but ou pour résultat de restreindre les libertés individuelles, la liberté d’expression ou les droits de l’Homme dans un pays démocratique, tant qu’ils n’ont pas répudié la Déclaration du Caire.

7) Qu’ils développent la coopération et le soutien dans tous les forums avec les anciens promoteurs de la Déclaration du Caire qui la désavouent et dénoncent la destruction que font subir l’OCI et la charia aux libertés individuelles, à la liberté d’expression, aux droits de l’Homme et qui affirment dorénavant que les droits de l’Homme et que ses libertés sont universels, individuels, égaux pour tous les êtres humains, inaliénables, et s’imposent au-delà de toute considérations philosophiques, culturelles ou religieuses.

8) Qu’ils engagent le dialogue avec la société civile et avec les organisations officielles qui cherchent à protéger les libertés individuelles des atteintes liées à la Charia, et tout particulièrement avec les organisations issues des pays signataires de la Déclaration du Caire ou membres de l’OCI, et ce, afin d’encourager le dialogue, l’information et la compréhension des libertés individuelles et des droits de l’Homme, tels que ces termes ont été historiquement utilisés avant la Déclaration du Caire.

 


Charia : Arrêts de la Cour européenne des droits de l'homme

 

Le blog Alerte éthique a été créé en réaction à la corruption de la classe politique et a pour but un meilleur contrôle des dirigeants par les citoyens !...

Mais il faut avouer que cela pourrait être pire !...

Car nous vivons, malgré tout, en démocratie, dans des structures où la liberté d’expression, le débat, font partie de nos institutions et ont permis depuis deux siècles, depuis la Révolution française, une lente évolution des droits de l’homme, et de la femme…

Des siècles d’efforts, de souffrances, ont été nécessaires pour créer une véritable démocratie en France et dans la majorité des pays de la planète.

Cela a été épouvantablement dur, difficile.

Faut-il rappeler les horreurs du nazisme et la seconde guerre mondiale ?...

Autant de faits qui doivent nous convaincre de lutter en continu contre toute dérive totalitaire des uns et des autres.

Bien sûr, il peut y avoir, en démocratie, des excès, des tromperies, de la part de nos dirigeants, mais le « jeu » démocratique doit être suffisant pour les corriger.

Mais c’est loin d’être le cas pour les pays qui sont soumis à une autorité religieuse qui, par essence même, est détentrice d’une vérité absolue.

C’est ce que souligne la Cour européenne des droits de l'homme, dans un arrêt du 31 juillet 2001 qui fait observer l’incompatibilité de la charia avec les principes fondamentaux de la démocratie.

 

Extraits de l’arrêt du 31 juillet 2001

La Cour européenne des droits de l’homme a estimé que la Charia est incompatible avec la Convention européenne des droits de l’homme de 1950.

Il s’agissait à cette occasion pour la Cour de juger si le gouvernement turc avait le droit de dissoudre un parti islamique turc, le Refah, en raison des valeurs prônées par ce parti (la Charia notamment). La Cour a validé la dissolution du Refah. Du jugement final, on citera essentiellement les extraits suivants :

• La Cour constitutionnelle a rappelé qu’un tel système (la charia), qui avait ses origines dans l’histoire de l’Islam en tant que régime politique, s’opposait au sentiment d’appartenance à une nation ayant une unité législative et judiciaire.

• Pour la Cour constitutionnelle, la Charia serait l’antithèse de la démocratie, dans la mesure où elle se fonde sur des valeurs dogmatiques et est le contraire de la suprématie de la raison, des conceptions de la liberté, de l’indépendance, ou de l’idéal de l’humanité développé à la lumière de la science.

• La Cour reconnaît que la Charia, reflétant fidèlement les dogmes et les règles divines édictées par la religion, présente un caractère stable et invariable. Lui sont étrangers des principes tels que le pluralisme dans la participation politique ou l’évolution incessante des libertés publiques.

• La Cour relève que (…) les références explicites à l’instauration de la Charia sont difficilement compatibles avec les principes fondamentaux de la démocratie, tels qu’ils résultent de la Convention, comprise comme un tout.

• Il est difficile à la fois de se déclarer respectueux de la démocratie et des droits de l’homme et de soutenir un régime fondé sur la Charia, qui se démarque nettement des valeurs de la Convention, notamment eu égard à ses règles de droit pénal et de procédure pénale, à la place qu’il réserve aux femmes dans l’ordre juridique et à son intervention dans tous les domaines de la vie privée et publique conformément aux normes religieuses.

• La Cour constitutionnelle (fait également référence) à la notion de djihad, qui se définit, dans son sens premier, comme la guerre sainte et la lutte à mener jusqu’à la domination totale de la religion musulmane dans la société.

• La Cour constate également que les propos tenus par Xxxxx, le député d’Ankara, (…) traduisaient une haine profonde envers ceux qu’il considérait comme des opposants au régime islamiste. La Cour estime à cet égard que lorsque le comportement incriminé atteint un niveau élevé d’insulte et se rapproche d’une négation de la liberté de religion d’autrui, il perd pour
lui-même le droit d’être toléré par la société. »

 

Cet arrêt a été confirmé par la Grande chambre de la Cour européenne des droits de l'homme, le 13 février 2003.

Extraits :

• La Cour rappelle que la liberté de pensée, de conscience et de religion représente l’une des assises d’une « société démocratique » au sens de la Convention. Cette liberté figure, dans sa dimension religieuse, parmi les éléments les plus essentiels de l’identité des croyants et de leur conception de la vie, mais elle est aussi un bien précieux pour les athées, les agnostiques, les sceptiques ou les indifférents.

• Il y va du pluralisme – chèrement conquis au cours des siècles – qui ne saurait être dissocié de pareille société. Cette liberté implique, notamment, celle d’adhérer ou non à une religion et celle de la pratiquer ou de ne pas la pratiquer.

• Par ailleurs, dans une société démocratique, où plusieurs religions coexistent au sein d’une même population, il peut se révéler nécessaire d’assortir la liberté en question de limitations propres à concilier les intérêts des divers groupes et à assurer le respect des convictions de chacun

• Selon la Cour, dans une société démocratique, l’Etat peut limiter la liberté de manifester une religion, par exemple le port du foulard islamique, si l’usage de cette liberté nuit à l’objectif visé de protection des droits et libertés d’autrui, de l’ordre et de la sécurité publique

• la Cour estime (…) qu’un parti politique dont les responsables incitent à recourir à la violence ou proposent un projet politique qui ne respecte pas la démocratie ou qui vise la destruction de celle-ci ainsi que la méconnaissance des droits et libertés qu’elle reconnaît, ne peut se prévaloir de la protection de la Convention contre les sanctions infligées pour ces motifs.

• Nul ne doit être autorisé à se prévaloir des dispositions de la Convention pour affaiblir ou détruire les idéaux et valeurs d’une société démocratique.

• Dans ce contexte, la Cour considère qu’il n’est pas du tout improbable que des mouvements totalitaires, organisés sous la forme de partis politiques, mettent fin à la démocratie, après avoir prospéré sous le régime démocratique. L’histoire européenne contemporaine en connaît des exemples.

• la Cour partage l’analyse effectuée par la chambre quant à l’incompatibilité de la charia avec les principes fondamentaux de la démocratie

• A l’instar de la Cour constitutionnelle, la Cour reconnaît que la charia, reflétant fidèlement les dogmes et les règles divines édictés par la religion, présente un caractère stable et invariable. Lui sont étrangers des principes tels que le pluralisme dans la participation politique ou l’évolution incessante des libertés publiques.

• La Cour relève que (…) l’instauration de la charia est difficilement compatible avec les principes fondamentaux de la démocratie

• Il est difficile à la fois de se déclarer respectueux de la démocratie et des droits de l’homme et de soutenir un régime fondé sur la charia, qui se démarque nettement des valeurs de la Convention, notamment eu égard à ses règles de droit pénal et de procédure pénale, à la place qu’il réserve aux femmes dans l’ordre juridique et à son intervention dans tous les domaines de la vie privée et publique conformément aux normes religieuses.

• La Cour considère que, quelle que soit l’acception que l’on donne à la notion de djihad (dont le premier sens est la guerre sainte et la lutte à mener jusqu’à la domination totale de la religion musulmane dans la société), invoquée dans la plupart des discours mentionnés ci-dessus, une ambiguïté régnait dans la terminologie utilisée quant à la méthode à employer pour accéder au pouvoir politique.