Inquiétudes…
TVA sociale & CSPM (1)

Lettre ouverte à François FILLON (VI)

 

Fillon 13

 

Protection de la Terre contre les astéroïdes géo-croiseurs et les comètes

 

Cher Monsieur,

 

La campagne pour la Présidentielle 2017 est très mouvementée et j’espère que vous serez celui qui tiendra les rênes du pouvoir dans quelques semaines.

Vous serez bientôt responsable de la Sécurité intérieure, et de la Sécurité extérieure de notre pays, et vous ferez des choix qui engageront la France, et les citoyens, dans des investissements considérables sur plusieurs décennies.

 

La planète est engagée dans une course folle aux armements pour parer à la pire des éventualités : un conflit atomique avec une grande puissance !... La dissuasion a permis d’éviter que ne se renouvellent de terribles boucheries comme en a connu le siècle précédent mais il faut se demander si la Russie et la Chine sont de réelles menaces pour le pays.

La construction et la modernisation de nos quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) de la classe « Le Triomphant » ont coûté, en 25 ans, près de 15 milliards d’euros tandis que le développement du missile M 51 et l’adaptation des infrastructures de l’Île Longue ont eu un coût de 8,5 milliards d’euros.

Ce qui fait un total de 24 milliards d’euros !...

La modernisation de notre arsenal nucléaire et la construction de la nouvelle génération de SNLE, à partir de 2020, vont représenter près de 40% des investissements de la Défense.

Le développement de la recherche et les efforts industriels sur ces nouvelles armes, comme dans le cas du Laser Mégajoule, représentent des investissements extrêmement importants et d’origines variées comme l’a souligné ICAN France qui a révélé l’implication de neuf institutions financières françaises dans leur financement.

En pleine période de crise économique, et de restrictions budgétaires, cela représente un pourcentage suicidaire pour les investissements en armements classiques – et nous en avons plus que jamais besoin pour lutter contre le terrorisme islamique.

Les USA vont dépenser 500 à 700 milliards de dollars dans les dix prochaines années pour améliorer le niveau de leurs armes nucléaires tactiques et stratégiques.

En 2014, avec un total de 16.300 têtes nucléaires, dont 4000 déployées, il y a suffisamment d’armes atomiques pour éradiquer toute vie sur la planète. Au niveau mondial, le cout de développement et de déploiement des armes atomiques est de 730 milliards d’euros par décennie !...

 

Cette situation est complètement démentielle et on mesure à quel point l’être humain n’est, dans ce cas, qu’un « singe fou ».

Tout ceci est un véritable échec de la pensée, de la réflexion, du savoir.

Et si on faisait autre chose ?...

 

Et si on rassemblait les êtres humains dans un projet vital pour notre avenir à tous ?...

Au lieu de continuer une course folle à l’armement nucléaire, pourquoi ne pas lancer un projet de protection de la planète contre les astéroïdes et les comètes qui croisent régulièrement l’orbite de la Terre ?...

C’est le thème du film « Deep Impact » qui restera d’actualité pour des millénaires.

Les conséquences de la collision d’une comète avec la Terre seraient apocalyptiques. Souvenez-vous de la collision de la comète Shoemaker-Lévy avec Jupiter, le 17 mai 1994.

L’un des fragments de la comète a provoqué une boule de feu de la taille de la Terre.

 

En 2001, les deux astronautes américains Ed Lu et Rusty Schweickart ont présenté des stratégies de déviation d’un astéroïde lors d’une réunion au Centre spatial Lyndon Johnson à Houston.

Un an plus tard, en octobre 2002, ils ont créé la « Fondation B612 » qui a pour objectif de construire un télescope spatial dont l’orbite sera proche de celui de la planète Vénus.

C’est l’ambitieuse « mission Sentinel » qui devrait permettre de détecter 90% des astéroïdes géo-croiseurs de plus de 140 mètres de diamètre, c’est-à-dire ceux qui représentent une véritable menace pour la Terre.

Le budget est de 450 millions de dollars et le lancement devrait voir lieu en 2018.

Rusty Schweickart est aussi l’un des fondateurs de « l’association of Space Explorers » (ASE) qui, à travers son comité international d’astronautes et de spécialistes des astéroïdes, a proposé aux Nations-Unies le projet « Menace des astéroïdes : un appel pour une réponse globale ».

 

Le 2 mars 2012, Dimitri Rogozyne, vice-Premier ministre de la Fédération de Russie et responsable du complexe militaro-industriel, a déclaré lors d’une visite à l'Institut central de recherche du génie mécanique à Moscou qu’il était nécessaire de surveiller les astéroïdes et les comètes qui pourraient arriver sur Terre et présenter un réel danger pour l’humanité.

En février 2013, Dimitri Rogozyne a déclaré qu’il était nécessaire de créer sous l’égide de l’ONU un système de protection planétaire face aux astéroïdes : « Tant sur le plan technique que politiquement, un tel système doit être global et universel et impliquer une concertation dans le cadre des Nations unies … Personne n'est capable de dire ce qui peut se produire dans 25, 30 ou 40 ans. Aussi, doit-on dès à présent commencer à créer ce système pour ne pas être en retard ».

En avril 2013, il a été divulgué lors d’une conférence en Allemagne que Dimitri Rogozyne avait proposé à Vladimir Poutine que le prochain sommet du G-20 soit en priorité consacré à la prévention des menaces venant de l’espace !...

« Ce projet humanitaire au bénéfice de la civilisation repousse la composante militaire au second plan et place sous un jour différent le rôle des Nations unies qui pourraient devenir leur « parrain politique ». Une Initiative de défense de la Terre pourrait devenir un facteur stimulant majeur pour la recherche internationale et la coopération militaro-industrielle entre les pays d’Occident et les BRICS. La Russie y jouerait un rôle de premier plan ».

Une très belle déclaration de politique internationale.

 

Grâce aux efforts soutenus de l’association des explorateurs de l’espace, et à l’engagement russe, l’Assemblée générale des Nations-Unies a approuvé, en octobre 2013, la création d’un « Groupe international d’urgence astéroïde » (International Asteroid Warning Group) pour détecter les objets stellaires qui pourraient menacer la Terre.

L’objectif est de pouvoir réagir, en cas de menace directe, en déviant l’astéroïde dangereux grâce à une installation adaptée à chaque cas (voile solaire, effet gravitationnel, moteur de fusée, etc…).

« Aucun gouvernement dans le monde n’a aujourd’hui la responsabilité explicite de protéger la planète, ni aucune de leurs agences » a expliqué au Scientific American Rusty Schweickart qui a participé à la mission Apollo 9 en 1969.

Le groupe de travail optimisera l’échange des informations entre les organismes qui surveillent le ciel afin de mettre en place des mesures pour réduire les risques de collision entre un astéroïde et la Terre.

 

Si le projet est maintenant officialisé par les Nations-Unies il faut avouer qu’aucun dirigeant politique français n’a repris cette initiative !...

Un tel projet ferait pourtant partie des objectifs de la Direction générale de l’armement (DGA) et du Commissariat à l’énergie atomique (CEA).

Un projet de création d’ogives nucléaires « anti-comètes » et de missiles spatiaux spécifiques permettrait de détruire une comète en trajectoire de collision avec la Terre, tout en accélérant le désarmement nucléaire.

Le Centre national d’études spatiales (CNES) et l’Agence spatiale européenne (ESA) seraient bien sûr des partenaires incontournables ainsi que toutes les structures planétaires identiques.

Serez-vous le président qui reprendra l’idée des cosmonautes américains et de Dimitri Rogozyne ?...

 

Je vous prie d’agréer, cher Monsieur – et j’espère futur président de la république - l’expression de ma plus haute considération.

 

Jean-Charles DUBOC

 


Lettre ouverte à François FILLON (I)

Des grand voiliers-écoles pour les jeunes Français

Lettre ouverte à François FILLON (II)

La paille et la poutre

 

 Lettre ouverte à François FILLON (III)

Création d'une Cotisation sociale sur les produits manufacturés (CSPM)

 

Lettre ouverte à François FILLON (IV)

Mesures de redressement des comptes publics

 

Lettre ouverte à François FILLON (V)

Prélèvements obligatoires sur les successions et investissements publics

 

Lettre à François FILLON (VI)

Protection de la Terre contre les astéroïdes géo-croiseurs

 

La dernière actualité de notre système solaire

 

Un astéroïde plus gros que d’habitude qui passera dans le voisinage de la Terre le 19 avril au plus proche. Mesurant environ 650 m, il s’approchera à seulement 1,8 million de kilomètres de nous. Le même jour, mais un peu plus loin, une comète fera aussi une visite au plus près de notre planète.

On se rappelle que le 4 avril dernier, un petit astéroïde a littéralement frôlé la Terre. De la taille d’une voiture, le géo-croiseur 2017 GM (c’est son nom) n’était alors passé qu'à 16.000 km de la surface de notre planète, ce qui est vraiment très proche.

En réalité, nous croisons souvent de semblables petits objets sans que cela ne nous menace (plusieurs fois par semaine).

2014 JO25, qui, comme son nom nous l’indique, a été découvert en mai 2014, passera alors à environ 1,8 million de kilomètres (ce qui correspond à 4,6 fois la distance moyenne entre la Terre et la Lune). La Nasa assure que ce corps céleste n’est pas sur une trajectoire de collision.

C’est la première fois depuis le passage en 2004 d’Apophis (que nous en avions parlé sur un autre blog), un petit monstre potentiellement dangereux de 5 km de diamètre, qu’un astéroïde de cette taille nous frôlera.

Pour 2014 JO25, il s’agit de son passage le plus proche de la Planète bleue depuis quatre siècles, et ce sera encore le cas pour les cinq siècles à venir, toujours d’après les calculs (effectués par des « robots » : Vive le monde des robots et de leurs algorithmes d’intelligence artificielle !).

Pour les chercheurs, cette visite est bien sûr une belle opportunité pour l’étudier et mieux décrire son orbite. Les premières observations, en 2014, avaient montré que l’astre était deux fois plus réfléchissant que la Lune. Les radiotélescopes de Goldstone, en Californie, et d’Arecibo, à Porto Rico, l’attendent donc de pied ferme.

Les astronomes amateurs, et aussi tous les curieux qui possèdent un instrument, pourront le guetter au cours des deux nuits qui précédent son approche. De magnitude 11, il sera cependant faible et guère visible à l'œil nu.

 

De plus, le même jour, la Terre a aussi rendez-vous avec une comète : C/2015 ER61 PanSTARRS !

Il s’agit d’une comète découverte récemment, et qui passera à 175 millions de kilomètres de nous, soit une distance supérieure à celle qui nous sépare du Soleil.

À la faveur de son incursion récente dans le voisinage du Soleil, des sursauts d’activité ont considérablement accru sa luminosité, si bien qu’elle est actuellement visible avec une simple paire de jumelles à l’aube. Une belle surprise comme savent si bien le faire les comètes.

 

Le prochain rendez-vous avec un astéroïde de grande taille sera en 2027 avec 1999 AN10 (découvert en 1999). Mesurant approximativement 800 mètres, il ne passera qu’à 380.000 km de la Terre, soit à peu près autant que la distance qui nous sépare de notre satellite naturel, la Lune.

Rappelons-nous que le soir du 26 janvier 2015, l’astéroïde 2004 BL86 croisait l’orbite terrestre. Il est passé à seulement 1,2 million de kilomètres de nos têtes, soit un peu plus de trois fois la distance Terre-Lune, sans pour autant nous menacer lui non plus. Il a été découvert le 30 janvier 2004, par un télescope du programme Linear (Lincoln Near-Earth Asteroid Research) et tourne autour de notre étoile, le Soleil, en 1,86 an.

Avec une taille estimée entre 500 et 680 m, 2004 BL86 est le plus gros astéroïde potentiellement dangereux (en anglais PHA, potentially haszardous asteroid) à se promener près de chez nous avant le passage de 1999 AN10 (entre 800 et 1.800 m) en 2027, à seulement 388.960 km.

Ce géo-croiseur était visible avec une paire de jumelles ou une lunette astronomique lors de sa traversée de la constellation du Lion, en direction de l’Est, non loin de Jupiter.

Bien sûr, des spécialistes de la Nasa ne manqueront pas le prochain rendez-vous pour mieux cerner et caractériser cet objet, notamment avec l’antenne Deep Space Network à Goldstone (Californie) et celle, immense, d’Arecibo à Porto Rico. « Actuellement, nous ne savons presque rien de cet astéroïde donc, il y aura forcément des surprises. »

 

Voici bientôt deux ans, le géo-croiseur 2012 DA14 (environ 45 m) s’aventurait à seulement 27.700 km de la surface de notre planète, sans pour autant nous menacer. Toutefois, le 15 février 2013, restera marqué par l’intrusion inopinée et l’explosion d’une météorite en Russie, au-dessus de la ville de Tcheliabinsk.

Sans qu'il n'y ait de relation directe entre les deux événements (qui se sont produits à plusieurs heures d’intervalle), ceux-ci nous rappellent notre vulnérabilité et notre intérêt à évaluer les risques des géo-croiseurs. À cet égard, la Nasa montrait dans une étude publiée en novembre dernier que les visiteurs de ce type de plus d'un mètre, sont légions : Au minimum une météorite toutes les deux semaines, partout à travers le globe terrestre !

« Les astéroïdes ont quelque chose de particulier. Pas seulement parce qu’ils ont(vraisemblablement) fourni à la Terre les molécules prébiotiques et la plupart de son eau, mais parce qu’à l’avenir, ils deviendront des gisements précieux de minerais et autres ressources vitales. Ils deviendront également les stations de ravitaillement pour l’humanité tandis que nous poursuivons notre exploration du Système solaire. Il y a quelque chose au sujet des astéroïdes qui donnera toujours envie de les regarder. »

Avis aux curieux, placez-vous à l’abri de la pollution lumineuse et préparez-vous à guetter ce petit corps céleste qui croisera notre chemin orbital.

Source : I3

 

 

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