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mars 2017

Taxer les robots

 

La vie dure des utopies…

 

L’autre fois, à propos de monnaie, je tentais d’expliquer que la première qualité de cette « unité de compte » dans tous les échanges entre hommes, devait être sa durabilité.

Et que ça lui a toujours été absolument indispensable, pour traverser le temps…

Quelle que soit la monnaie utilisée et quelle que soit le pays et l’époque concernée.

Parce que seule la monnaie permettait de « capitaliser » et du coup d’emprunter/rembourser, de prêter/se faire rembourser sans perdre trop de valeur en vieillissant.

On peut être contre le « système capitaliste » ou de « capitalisation », nous en avons la preuve tous les jours et les plus braillards sur le sujet sont ceux qui sont les plus ignorants…

Car sans « capitalisation », plus personne ne peut investir dans des choses « qui durent », plus rien ne peut durer vraiment.

Et pourquoi est-ce si important « d’investir » dans des choses « qui durent » ?

Eh bien c’est tout simple, mais si ce jour-là, personne parmi « mes » commentateurs ou contradicteurs habituels n’a posé la question…

Je l’attendais pour « rebondir » et elle n’est pas venue.

Déçu.

On « investit » pour produire. Mieux ou plus, ou les deux…

On produit pour satisfaire des besoins, des attentes.

Sans production, idoine et calibrée, il y aurait pénurie de biens et de services.

Qui dit « pénurie » dit rareté d’une part et donc « inflation » qui ruine la valeur d’une monnaie, quelle qu’elle soit et, d’autre part, dit « disette ».

La disette se transforme rapidement en famine, ce qui provoque des conflits, des guerres pour se nourrir, pour boire, pour vivre.

Qui dit guerre dit destructions, de vies d’abord, d’investissements ensuite, donc de monnaie qu’il faut alors recréer une fois la paix retrouvée…

C’est immanquable et vous pouvez refaire toute l’Histoire de l’humanité depuis l’homme de Cro-Magnon sans vous tromper avec ce filtre-là de lecture !

Autrement dit, en caricaturant à peine, toute personne qui s’oppose à ce « système » devient finalement faiseur de misère et, au stade ultime, de guerre et de destruction.

Mais en passant par toutes les étapes de l’appauvrissement des masses qui n’ont rien demandé…

C’est vous dire si je ne suis logiquement pas vraiment un « collectiviste » qui, arbitrairement spolie « les autres » de leurs avoirs pour leur plus grand bonheur.

De toute façon, le collectivisme, ce n’est jamais qu’une forme de « capitalisme » d’autorité : Il ne sort pas du « système », il devient seulement « étatique ».

Et de toute façon, même quand il ne s’agit pas de spolier, de nationaliser, de réquisitionner, les formes « violentes », tout impôt, toute taxe participe de près ou de loin à la même forme de « tuerie ».

C’est plus « soft », j’en conviens, c’est moins évident, c’est parfois consenti, c’est très souvent fait pour des tas de bonnes raisons qu’on met des plombes et des plombes à vous expliquer, mais c’est exactement le même mécanisme.

Rien de plus rien de moins.

Et tous les débats tournent seulement autour des « dosages » et des raisons dans nos sociétés-post-modernes.

Ceci étant acté et pour en revenir au fond du sujet que nous avons déjà abordé à plusieurs reprises et autres aspects, notez que la révolution informatique a le même effet que celui qu’a pu avoir en son temps la révolution industrielle. Dans le secteur agricole, la mécanisation a eu partout un effet spectaculaire sur l’emploi, sans que l’on ne songe jamais à mettre en œuvre une taxe spéciale pour pénaliser l’usage des moissonneuses-batteuses ou des machines à traire !

À l’heure actuelle, le prix d’une Dacia est inférieur à un salaire égal au smic mensuel. Il y a un demi-siècle, il fallait plusieurs salaires mensuels pour pouvoir acheter une 4 CV ou une Renault Dauphine – et le smic n’existait pas ! Sans compter que la Dacia moderne est infiniment plus sûre, confortable et performante. Baisse spectaculaire des prix (ou augmentation du pouvoir d’achat) et amélioration conjointe du produit sont tous les deux à mettre au crédit du progrès technique et maintenant de la robotisation (dans les usines japonaises d’automobiles particulièrement, l’emploi a massivement diminué).

Il en résulte que, contrairement à ce qu’une pensée naïvement simpliste voudrait faire croire, la robotisation, même si elle se traduit directement par des pertes d’emploi n’a pas pour finalité de permettre aux patrons ou aux actionnaires de « s’en mettre plein les poches » mais bien de fournir à tout moment des produits moins chers et plus performants, et d’améliorer leur compétitivité dans un contexte de concurrence mondiale dont il serait vain de prétendre se dégager.

À moins de construire une vaste enceinte infranchissable le long des frontières, creuser de large fossé derrière, fermer ports et aéroports et encore, ça n’empêcherait pas les ondes, les oiseaux et les polluants de passer…

Il en résulte donc aussi qu’augmenter le coût de production en instituant une taxe robot ne serait envisageable que si le consommateur acceptait d’en payer le prix du fait de la moindre productivité qui s’ensuivrait. Autrement dit, cette taxe aboutirait seulement à transférer au consommateur les conséquences des pertes d’emploi et à retarder la réalisation des améliorations techniques.

Est-ce vraiment cela que vous voulez ?

D’autant qu’il est finalement impossible de distinguer significativement entre les investissements robotiques censés être vertueux et ceux qui ne le seraient pas, et de faire dépendre la fiscalité de cette distinction.

Instituer une taxe robot indifférenciée serait revenir à l’ancienne taxe professionnelle, qualifiée d’impôt idiot déjà par « Mythe-errant » et supprimée par « Bling-bling » au motif qu’elle pénalisait l’emploi pour la partie assise sur les salaires et l’investissement pour la partie assise sur les immobilisations.

Les données économiques n’ont pas changé depuis, surtout dans un pays dont les entreprises souffrent particulièrement de la surcharge d’impôts sur la production, en comparaison de la structure de la fiscalité existant dans les autres pays.

S’il fallait imposer davantage les entreprises, ce serait au niveau de ses résultats. Mais l’imposition est déjà si forte …

Ainsi « Deux-Noix-Âme-mont » a fait part dans le cadre de son programme de l’intention de taxer les robots, rendus responsables de la chute des emplois. Plus précisément, à l’heure où les charges sociales pèsent essentiellement sur les revenus du travail, il n’estime pas juste que l’usage des robots, qui ont pour résultat de remplacer l’emploi en créant du chômage, ne participe pas à la couverture des dépenses engendrées par cette diminution de l’emploi. Toutefois, bien conscient de la nécessité pour les entreprises de ne pas entraver la modernisation de l’outil de production, il veut comme par hasard introduire une distinction entre les investissements vertueux et ceux qui ne le seraient pas…

Vaste fumisterie.

Outre la difficulté « technique », cette distinction n’a pas de sens économique. De plus elle aboutirait à tenter de définir une règle « molle » en matière de fiscalité, ce qui serait radicalement contraire aux principes constitutionnels les plus élémentaires. Enfin, le raisonnement du candidat repose sur une incompréhension sur l’effet macroéconomique de la robotisation, comme celui en général de la mécanisation : Ce n’est pas par l’augmentation des bénéfices qu’elles se traduisent, mais, comme toute l’histoire économique l’a montré, par la baisse des prix de production dans un contexte général de recherche de la compétitivité. En conséquence, vouloir taxer les investissements au titre d’une prétendue prédation des bénéfices par les actionnaires est dès lors dépourvu de sens et terriblement contre-productif.

Par conséquent, il ne voudrait donc faire payer la taxe qu’aux entreprises dont l’utilisation des robots entraîne des réductions d’emploi. « L’idée c’est de faire en sorte qu’on ne pénalise pas les entreprises dont l’équipement robotique ou en intelligence artificielle augmente la production globale, l’emploi et la capacité de redistribution aux salariés », précise un député européen en charge de la coordination du projet de l’équipe du candidat « soce ».

Erreur fondamentale : Croire possible de distinguer entre les recours vertueux à la robotisation et ceux qui ne le sont pas ! 

Si l’on reprend les critères retenus ci-dessus, tous les équipements en robotique et intelligence artificielle tendent à augmenter la production globale et la productivité (autrement ils ne seraient pas réalisés), et aucun ne saurait être dépourvu d’effet sur l’emploi dans l’entreprise où ils sont installés. Ce qui ne veut pas dire que ces investissements se révèlent nécessairement être une réussite, c’est le risque que prend l’entrepreneur, notion que la gôche a toujours beaucoup de difficulté à intégrer.

Mais il faut du temps pour juger, ce qui signifie qu’au moment où les équipements sont acquis, il est impossible d’en déterminer l’effet économique et de les qualifier de « vertueux » ou non.

Ce qui ne veut pas dire non plus que l’effet sur l’emploi global soit déterminable, parce qu’il est impossible de savoir dans quelle mesure les emplois détruits ne sont pas remplacés par les nouveaux emplois induits par le phénomène schumpétérien de « destruction créatrice » dont on n’a encore jamais établi l’inexistence malgré les critiques qu’il suscite à l’heure actuelle.

Enfin, quant à la « redistribution aux salariés », il faut reconnaître que plus les salariés seront qualifiés, mieux ils seront rémunérés, même si leur nombre diminue…

De toute façon, la part de la valeur ajoutée revenant aux salariés est parfaitement constante en « Gauloisie-du-progrès » depuis trente ans (autour de 67 %).

Parler de redistribution devrait-il évoquer une notion autre comme la participation dans les bénéfices (ce qui existe déjà depuis De Gaulle dans la plupart des grandes entreprises et jusqu’aux ETI) ?

Dans ce cas il s’agit de l’utilisation de la valeur ajoutée restant après celle revenant aux salariés, charges comprises, et les bénéfices entrent en concurrence avec la formation de capital fixe (les investissements), et plus l’entreprise investit moins l’entreprise peut distribuer de bénéfices…

Là encore c’est une notion dépourvue de sens économique. 

Quant à chercher à tracer les emplois perdus – ou gagnés – avec l’investissement dans l’automatisation, c’est peine perdue.

L’autiste européen explique pourtant vouloir se reposer sur une concertation avec les partenaires sociaux au niveau des branches, voire avec les collectivités locales, pour évaluer les répercussions sur l’emploi et donc de déterminer quels sont les investissements taxables et ceux qui ne le sont pas…

Et c’est une « règle molle » introduite dans la fiscalité, dans le sens où la taxe s’appliquerait au cas par cas « évaluée » coup par coup par consensus politique local. D’autant que les branches n’auraient aucune compétence, au sens pratique au sens juridique, pour déterminer a priori si une entreprise relevant de son secteur réalise des investissements taxables ou non selon leur caractère vertueux ou non.

Au contraire, ce serait un « barrage » de plus aux « entrants » sur un marché qui, n’ayant pas les moyens de s’adapter, taxeraient celui qui les a et leur fait concurrence…

Pourtant, une telle taxe aurait son utilité, d’après Robert Shiller, prix Nobel d'économie, professeur à Yale !

Soulignant que les robots pourraient accroître les inégalités, il y a lieu « d’envisager la nécessité de définir des exigences de notification de la part des entreprises sur l’étendue et la part de la contribution de la robotique et de l’intelligence artificielle à leurs résultats financiers, à des fins de fiscalité et de calcul des cotisations de sécurité sociale ».

Même Bill Gates soutient cette position, lui qui a fait sa fortune personnelle sur l’évolution informatique des logiciels, l’IA.

L’année dernière nous avons assisté à la prolifération d’appareils comme les assistants vocaux Google Home ou Amazon Echo Dot (Alexa) qui remplissent de multiples fonctions et peuvent gérer l’électronique domestique, se substituant ainsi à une intervention humaine.

De la même manière, à Singapour les services de taxi sans chauffeur Delphi et nuTonomy commencent à remplacer les chauffeurs de taxi. Et la société de livraison de repas à domicile Doordash teste des robots autonomes à six roues de Starship Technologies qui pourraient remplacer les coursiers.

Quant à Elon Musk, il envisage de greffer directement dans le cerveau des humains un implant qui permettrait d’accélérer le transfert de données avec une machine, un robot…

Un impôt sur les robots, espèrent ses partisans, pourrait ralentir au moins momentanément le processus et apporter le financement nécessaire à l’adaptation à la nouvelle situation, par exemple la reconversion professionnelle des travailleurs qui perdent leur emploi.

Edmund S. Phelps insiste sur toute l’importance d’avoir une « place dans la société – un métier ». Quand beaucoup de gens ne peuvent plus trouver un emploi pour nourrir leur famille, les conséquences sont graves : « C’est le fonctionnement de toute la société qui peut en pâtir. Autrement dit, il y a des facteurs externes à la robotisation qui peuvent justifier l’intervention de l'État. »

Il faut comprendre que tous les impôts, sauf une taxe forfaitaire identique pour tous, créent une distorsion dans l’économie. Mais un impôt qui ne tienne pas compte des revenus et des dépenses de chaque contribuable serait quasiment impossible à mettre en œuvre parce qu’il pèserait beaucoup plus lourdement sur les petits revenus et écraserait les pauvres dans l’incapacité de le payer. On a compris depuis le moyen-âge que l’impôt doit donc être lié à une activité ou une autre qui indique notre capacité à payer un impôt.

Frank Ramsey en 1927 défendait l’idée que pour limiter les distorsions introduites par la fiscalité, il faut taxer toutes les activités et tous les biens de consommation et il proposait une manière de fixer les taux de prélèvements. Sa théorie n’est pas une recette pratique pour fixer ces taux, mais elle constitue un argument de poids contre l’idée qu'il ne faudrait taxer que quelques activités et quelques biens, ou alors que le même taux devrait s’appliquer à tout.

Ainsi, les produits susceptibles d’avoir des effets négatifs pourraient être imposés plus lourdement. Par exemple les taxes sur les boissons alcoolisées sont très répandues. Entre 1920 et 1930 les USA ont tenté d’intervenir plus brutalement sur le marché de l’alcool par sa prohibition. Mais il s’est avéré impossible de supprimer la consommation d’alcool. La taxe sur l’alcool qui a accompagné la fin de la prohibition était une incitation plus douce à moins consommer.

Notez que dès le Consulat, les « Gauloisiens » avaient déjà rétabli les taxes sur les alcools, vins, spiritueux, poirés, pommés, vins et tabacs.

Depuis, on fume surtout des taxes enroulées dans un peu de papier qui contient quelques traces de tabac…

Idem pour les alcools et le carburant de vos « tas-de-boue-à-roulettes ».

Rappelons que quand on augmente l’impôt sur les hauts revenus, en général en temps de guerre, ce n’est que temporaire. La plupart des gens estiment que taxer ceux qui réussissent au bénéfice de ceux qui pataugent est dégradant pour ces derniers. Les dirigeants politiques le savent et logiquement, ils ne font pas campagne sur la proposition de prendre aux hauts revenus pour aider les petits revenus, sauf en « Gauloisie-ruinée ».

Mais c’est une exception culturelle que le monde entier vous envie…

En réalité, il faudrait repenser la fiscalité pour combattre les inégalités de revenus liées à la robotisation. Sur le plan politique il est peut-être plus acceptable et donc plus facilement réalisable à long terme de taxer les robots plutôt que les hauts revenus en disent ses concepteurs. Et contrairement à l’impôt sur le revenu, il ne s’agirait pas d'un impôt sur le « succès humain ».

Or, quoiqu’on en dise, il conduirait pourtant d’une manière ou d’une autre à augmenter les impôts des hauts revenus dans la mesure où ils proviennent d’activités dans lesquels les robots remplacent les hommes.

Dès lors, un impôt modéré sur les robots, même une taxe temporaire pour ralentir l’adoption de technologies susceptibles d’entraîner des troubles sociaux, paraît un élément naturel dans une politique qui vise à combattre la hausse des inégalités.

Les sommes récoltées pourraient servir à garantir un revenu minimum aux personnes qui ont perdu leur emploi en raison de la robotisation et se trouvent en reconversion professionnelle. Ce qui serait « conforme » à notre sens de la justice et du coup pourrait être une solution durable.

C’est en tout cas et de très loin le concept le plus intelligent que j’ai trouvé sur le sujet, très loin des braillards, autistes-trisomiques et dogmatiques, qui pullulent depuis peu dans le paysage politique du pays.

Pour ma part, je pense que s’il s’agit de réformer la fiscalité (le vieux serpent-des-mers du pays), il s’agirait de simplifier, d’innover à la marge quand c’est possible, de rééquilibrer entre impôts directs et taxes indirectes (ces dernières étant actuellement les plus lourdes parce que les plus « invisibles ») et de « libérer » les initiatives économiques (autre monstre du Loch-Ness de la politique).

L’initiative économique est à la source des créations de richesses, des richesses qui se redistribuent par diverses voies, et notamment la création de nouveaux emplois.

Rappelons qu’un chômeur de moins, c’est un allocataire de moins à financer et, cerise sur le gâteau, c’est un cotisant de plus.

Mais en « Gauloisie-frénétique », il semble qu’on préfère taxer toujours plus, quitte à créer des pôvres, pour mieux pouvoir les subventionner.

Si encore les recettes accrues équilibraient les dépenses accrues, mais même pas…

C’est là qu’est la trisomie-politique dont il faudra bien se défaire un jour où l’autre.

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2017/03/taxer-les-robots.html

 


La monnaie…

 

C’est comme l’heure d’été !

 

Vous vous souvenez tout de même que le week-end dernier, vous avez changé de fuseau horaire. De celui de Berlin – une des « cendres », un reliquat de l’occupation nazi – vous êtes passés à l’heure d’été, le fuseau horaire de Moscou.

La première fois, c’était en 1976, crois-je me souvenir, du temps de « Giskar-A-la-Barre », qui n’avait pas de pétrole mais plein d’idées…

Étonnant pour un « X » sorti « dans la botte » (et du coup assimilé « diplômé énâ » du fait de son « papa-à-lui », qui avait aussi racheté le château des d’Estaing et l’usage de la particule qui va avec. Rien n’était trop beau pour sa « nichée-à-lui »…) : En général, ils n’ont aucune imagination pour être probablement, comme beaucoup d’ingénieurs et autres matheux, des psychorigides.

Pas lui… Une exception qui confirme la règle.

L’heure de Moscou, en pleine guerre froide, ça avait un côté « anticipation » qui paraît-il, faisait économiser un pétrolier entier au pays.

Personnellement, j’étais trop jeune pour comprendre : Pourquoi ne pas avancer de deux ou trois heures nos toquantes dans ces conditions, et économiser autant de pétroliers, si c’était vrai ?

Et pourquoi se contenter que d’un pétrolier en été et ne pas prolonger en hiver pour un second ?

Cette année-là, fin mars, j’étais en « Corsica-Bella-Tchi-tchi » et je comptais sur la voiture du voisin pour me descendre à Corti pour prendre la Micheline (le TGV local : Train à Grandes Vibrations) en espérant pouvoir rejoindre le Ferry de Bastia qui m’aurait conduit sur le continent : Avec un peu de bol, j’aurai chopé le train à Nice et je pouvais suivre mes cours à la fac le mardi…

Mais c’est que le « cousin-voisin », lui, l’heure d’été, ce n’était pas son truc.

« Boci bassa di pinzuti » (je vous passe la traduction, mais c’est plus joli avec l’accent local).

Bon, pour sa défense, dans nos montagnes, il faut reconnaître que si on croit aux esprits-malins qui vaquent dans la forêt de châtaigniers, en revanche on restait persuadé que jamais Niel Armstrong n’avait pu fouler le sol lunaire en 1969 : Rien que de la propagande américaine !

Alors l’heure…

Bon, j’ai eu mon train de justesse, parce qu’il avait du retard, bloqué du côté de Venaco par une vachette et j’ai galopé pour avoir mon ferry et tout s’est bien passé.

Mais quel rapport avec la monnaie ?

Oh bé c’est très simple. La monnaie est un outil. Un peu comme la pendule de la gare ou celle du clocher de l’église.

Un outil dont on demande avant tout qu’il dure dans le temps.

S’il change tout le temps, on ne sait plus compter « comme tout le monde ».

Du coup, hors deux dimanches matin dans l’année, l’heure ne change pas.

Et encore, quand elle change, c’est au même moment, et partout dans la même communauté de vie.

Sans ça les avions, les trains, les bateaux, les satellites devraient s’arrêter là où ils sont pendant une heure pour rester « dans l’horaire ».

Impossible, bien sûr.

Et inversement, arriver systématiquement avec une heure de retard au passage de l’heure d’été…

Dément.

Idem pour une monnaie, qu’elle soit locale, qu’elle soit nationale, qu’elle soit continentale, qu’elle soit mondiale (ou intergalactique…)

D’ailleurs, quand sa valeur en change, c’est le boxon sur le marché des changes et pour supprimer le boxon et les spéculations, on compte dans une même monnaie partout où on le peut…

Bon, ce n’est pas encore universel, mais sachez que le jour où on comptera tous en dollar américain, là, le dollar deviendra le problème des américains et non plus celui du reste du monde.

On n’en est pas encore là…

Ce qu’on demande à une monnaie, quelle qu’elle soit et Dieu sait s’il en existe, c’est de durer.

Nos voisins Teutons ont fait l’expérience d’un reichsmark qui perdait de sa valeur tous les jours que les pendules comptaient, sur un même territoire, dans la même rue, avec les mêmes gens.

Ils en sont ressortis traumatisés pour plusieurs générations encore.

Notez que les vénézuéliens en font l’expérience, mais un temps encore les argentins, les colombiens et je me souviens de mes voyages, dans des pays en rouble ou en shekel : De toute façon, ils préféraient avoir du dollar, du mark et même du franc.

Encore récemment, en Hongrie…

Et pourquoi on demande à la monnaie de durer alors que l’heure change ?

Mais justement, pour traverser le temps…

Ce qui permet de « capitaliser », du coup d’emprunter/rembourser, de prêter/se faire rembourser sans perdre trop de valeur en vieillissant.

Car sans « capitalisation », plus personne ne peut investir dans des choses « qui durent », plus rien ne peut durer vraiment.

Pour vous en convaincre, regardez donc les expériences de « monnaies-alternatives », que ce soit le Bitcoin ou les SEL (Société de Libre-Échange), les monnaies locales (de village, de marché) qui n’ont aucune valeur au-delà d’un cercle prédéfini.

De la pure perte… de temps et d’argent.

Ce qu’avaient d’ailleurs bien compris les « anciens » : Rome avait imposé sa monnaie partout dans l’empire, c’est vrai de l’or (c’est inaltérable, donc durable, même si avec les conquistadores, sa valeur avait perdu beaucoup), de l’argent (qui noirci avec le temps) des pièces en bronze, en alliage, etc… mais tout autant quand l’empire s’est défait et que les suzerains « frappaient monnaie » chacun de leur côté : Vous savez, l’esprit de « souveraineté »…

Charlemagne a d’abord imposé son droit unique de frapper monnaie, le souverain ultime.

Droit qui aura été « divisé » sur une poignée d’usines de frappe qui s’est « dispersée » en suzerainetés diverses avec le délitement de son empire.

Les rois dits fainéants ont laissé courir et on s’est retrouvé à la fin d’un pouvoir absolu des Bourbons qui commençait seulement à mettre fin aux divers droits de « rendage », de « façonnage », etc. détenus par des seigneurs locaux frappant monnaie depuis avant François le 1er, le premier à tenter de mettre fin à ce gaspillage de valeur.

Par mal chance, le Trésor royal était archi-endetté : Il a fallu à la Révolution pour effacer les dettes, les assignats et autres, avec une nouvelle unité de compte.

On comptait en mètre (tout neuf) parce que ras-le-bol des pieds et des lieux qui n’avaient pas la même valeur du nord au sud, en gramme et kilogramme, parce qu’assez des livres et des pintes qui n’avaient pas la même valeur de l’ouest à l’est du territoire.

Même « Midi » ne sonnait pas en même temps d’un bout à l’autre du pays : C’est dire…

Et après unification des mesures, puis des valeurs, on se rend compte enfin aujourd’hui de ce qui saute aux yeux : Peu importe la monnaie que vous utilisez, les habitants d’un pays mal géré restent pauvres !

Vous pouvez, par exemple, bénéficier d’une manne pétrolière et la détruire avec une gestion désastreuse. Regardez le Venezuela, le Brésil, l’Algérie…

Vous pouvez constater que les pays prospères ont une monnaie forte et inversement : La monnaie n’est jamais que le reflet de la gestion.

Et il ne suffit pas de tricher avec sa monnaie pour bien gérer.

Ceux qui le prétendent sont des escrocs à enfermer d’urgence.

Les pays prospères acceptent même une concurrence monétaire. Regardez ainsi la Suisse : Vous pouvez payer vos achats en euro dans la plupart des grandes villes, ou même dans des pompes à essence en rase campagne. Il faut pénétrer profondément dans le pays pour qu’un commerçant vous refuse des euros. Avant l’euro, les Suisses acceptaient des francs français, des deutsche marks, des lires italiennes, des pfennigs autrichiens…

Regardez les anglais qui prennent du dollar alors qu’ils comptent en Livre et m’ont pris mes euros quand j’y suis passé…

Car une bonne monnaie ne craint pas la concurrence. Les plus mauvaises monnaies la redoutent, c’est pourquoi les gouvernements les décrètent inconvertibles, ce qui permet d’enfermer les gens dans leurs frontières et d’éviter qu’ils puissent se livrer à de fâcheuses comparaisons.

Autre solution : Imposer un taux de conversion (cas du dinar algérien, par exemple). En général, le marché noir se charge de remettre les pendules à l’heure et c’était vrai en URSS.

On peut aussi envisager de démonétiser une créance sur la banque centrale du pays, à savoir rendre l’usage d’un billet illégal sous un délai plus ou moins court : Regardez la roupie indienne et la ruée vers les devises que cela a entrainé… quand il ne s’agissait pas de billet, justement.

Le contrôle de la monnaie par des politiciens professionnels rend ainsi possible toutes sortes de tours de passe-passe et d’effets bonneteau. Une monnaie faible ou une dévaluation permet de brader la valeur-ajoutée des citoyens naïfs en leur faisant miroiter un « avantage compétitif » (encore du « Giskard-A-la-barre » le premier) : Les étrangers paieront moins cher votre travail, vantent les économistes et les grands argentiers.

La belle affaire !

La création monétaire permet de faire naître de l’inflation, impôt arbitraire qui ne demande ni débat ni vote et qui prive les gens de leurs gains de productivité.

Car le vrai capitalisme honnête (et monétaire) consiste à produire plus avec moins : Il est par essence déflationniste (les prix baissent).

L’inflation permet seulement par voie de conséquence de priver les gens du fruit de leurs efforts en les taxant plus.

La magie du verbe politique et l’inculture économique et monétaire des électeurs font donc des ravages en ces temps de campagnes électorales. Ainsi une « monnaie souveraine » ou le « pouvoir régalien de la monnaie » sont agités par des vendeurs de lendemains qui chantent comme la solution de nos maux économiques (même si désormais on ne rase plus gratis avec le revenu universel qui ne sera de toute façon jamais universel ni même financé…).

À l’inverse, une monnaie que nous ne contrôlons pas serait la cause de nos souffrances, en raison d’une austérité imposée par une méchante Teutonnie rêvant de régner sur une Europe unifiée à la schlague.

Ce que n’aurait pas réussi à faire la Seconde Guerre mondiale, l’euro le réussirait… Caricatural, non ?

Pas tant que ça dans l’esprit de « Marinella-tchi-tchi », « Mes-Luches », « Deux-Noix-Âme-mont », « Hard-No-Monte-et-bourre-la », « As-linoléum », « Deux-ville-liées », « Du-Pont-Gnan-gnan » et autres souverainistes de droâte et de gôche qui vous vantent leurs services complets…

Avec tous ceux-là, le meilleur gouvernement, c’est 100 % du PIB entre les mains de l’État, ce qui suppose également 100 % de contrôle sur la monnaie.

Rien de moins…

Du 100 % collectivisme que même ni Lénine ni Mao n’en rêvaient pas.

Et au fait, qu’en est-il de cette prétendue austérité imposée par l’Allemagne ?

« Certes la pression fiscale, sur les ménages et sur les entreprises, a beaucoup augmenté, mais pas au point de compenser la hausse des dépenses publiques, et, en conséquence, la France n’assure pas sa solvabilité budgétaire ».

Traduction : Beaucoup d’impôts, mais encore plus de dettes et de déficit.

« Le modèle social de la France consiste essentiellement en des dépenses sociales, en particulier de retraite très élevées, financées par des impôts très élevés sur les entreprises ; ce modèle favorable aux retraités est destructeurs d’emplois. »

Traduction : L’argent (impôts et déficits, donc dette publique) part surtout dans le versement des retraites. Taxer pour payer des retraites ne nous enrichit pas.

Ah oui ?

Rajoutons que la distinction impôts sur les sociétés ou sur les gens est une distinction seulement comptable : Les impôts, quels que soient leur nom et mode de recouvrement sont finalement toujours payés par des gens.

Mettez une taxe sur le pet des vaches au nom de la préservation de la planète, les vaches ne la paieront jamais, bien entendu.

En revanche, vous la paierez dans le prix de votre steak, votre pack de lait, votre motte de beurre et votre pot de crème.

Plus une entreprise est taxée, moins elle a d’argent à redistribuer à ses employés, ses dirigeants, ses actionnaires, ou à réinvestir.

« Même si le pouvoir d’achat des salariés a peu progressé, la compétitivité-coût de l’industrie française est très dégradée par rapport à celle de pays à niveau de gamme comparable, comme l’Espagne ».

Traduction : Les salaires n’augmentent pas (puisque les entreprises payent plus d’impôts) et malgré ce sacrifice, à qualité comparable, les produits gauloisiens sont plus chers que les produits espagnols.

Tout a foiré, toutes leurs politiques ont foiré et ils vous en redemandent toujours plus… 

Conclusion : En réalité, il y a bien austérité puisque nous payons plus d’impôts, ceux qui sont en activité n’ont eu que peu de progression de salaire et nous constatons beaucoup de progression du chômage.

Mais cette austérité, ces efforts, ont été stériles.

Et que vient faire l’euro là-dedans ?

Eh bien, rien. Strictement rien. Absolument rien.

En revanche des choix désastreux comme un système de retraite 100 % par répartition et 100 % contrôlé par l’État, une administration obèse, une pression fiscale parmi les plus élevée au monde, un code du travail psychorigide fondé sur la lutte du travailleur face à l’entreprise esclavagiste, la lubie du partage du travail conduisant à imposer à tous les 35 heures, la haine des riches symbolisée par l’impôt sur la fortune… pèsent lourd, très lourd et n’a rien à voir avec l’unité de compte utilisée en qualité de monnaie : C’est du flanc, un cache-misère, rien de plus.

Sauf que, justement pour les souverainistes, une monnaie 100 % contrôlée par l’État permettrait de compenser tous ces mauvais choix.

Vaste fumisterie, s’il en est.

Personnellement, je ne comprends toujours pas : Plutôt que de déléguer toujours plus de gestion à l’État (comme le voudraient les souverainistes) ou à des instances supranationales (comme le voudraient les Européistes), si nous pensions à déléguer moins pour retrouver de vraies marges de manœuvres ?

Je ne comprends pas que personne ne comprenne que changer d’heure ou de monnaie, ça ne changera de toute façon rien à la tonte des moutons.

Et que ceux qui vous en parlent comme du nirvâna sont finalement si nuls qu’il ne vous restera plus rien de votre vaillance à la fin de la fin.

Si ! Le bonheur de savoir que vous avez été outrageusement floués, trompés, cocufiés.

Y’en a encore qui aiment, semble-t-il, et qui semblent de plus volontaires pour ce rôle et cet avenir-là.

J’adore la perspective.

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2017/03/la-monnaie.html

 


La fin des secrets ?

 

Des révélations étonnantes…

 

Snowden a fait savoir en début de mois que la CIA aurait développé des milliers de programmes pour effectuer une surveillance des citoyens par le biais de leur smartphone, télévision connectée ou ordinateur, en dehors de tout cadre légal.

Pas étonnant en soi.

Son organisation « non-gouvernementale » a mis en ligne plusieurs milliers de documents de la Central Intelligence Agency (CIA) révélant un immense arsenal d’outils que l’agence aurait développé pour espionner les conversations des citoyens.

Ce corpus baptisé « Vault 7 » contient en tout plus d’un gigaoctet de données sur les pratiques de surveillance et ravive du coup les tensions entre l’industrie technologique et l’administration américaine à la tête de laquelle le Président nouvellement élu persiste à « twister » à peu près n’importe quoi et son contraire, à peu près n’importe quand.

On ne s’en étonne même plus…

Quelques années après les révélations sur la National Security Agency (NSA), l’agence jumelle de la CIA, ces nouvelles fuites ont toutefois plusieurs intérêts.

D’abord, elles permettent de mieux appréhender l’étendue des pouvoirs de surveillance des États-Unis et l’arsenal utilisé pour s’immiscer dans la vie privée des citoyens du monde entier.

La première partie (parce que d’autres sont attendues) appelée « Year Zero » comprend 8.761 documents et lève le voile sur plus d’un millier de programmes malveillants et virus qui peuvent s’introduire ainsi dans des appareils électroniques pour en prendre le contrôle.

Et de pouvoir collecter massivement des informations privées en dehors de tout cadre juridique.

Là, moi ce qui m’étonne, c’est le « traitement » de ces informations : Combien sont-ils à analyser ces « métadonnées » pour en tirer quelque chose d’utile ?

Une armée !

Mais justement, une armée ça laisse des traces, au moins dans les budgets et ceux des américains sont certes colossaux, mais pas au point de prendre le pas sur le reste : Ça se verrait…

Là où on pourrait s’étonner, c’est que les objets visés appartiennent à la sphère du quotidien de tout à chacun. L’agence fédérale américaine aurait particulièrement ciblé le système d'exploitation Android présent, entre autres, sur des millions de smartphones des marques Samsung, HTC et Sony, partout dans le monde.

D’autres programmes sont focalisés sur iOS, le système d’exploitation présent dans les « Aïe-Phone » et les « Aïe-Pad » de la pomme Apple.

Wikileaks explique cet intérêt de la CIA pour iOS par « la popularité de « l’Aïe-Phone » chez les élites politiques, économiques et diplomatiques ».

Admettons. Et puis je m’en contre-cogne : Je n’utilise pas.

Mais l’agence a également visé le système d’exploitation Windows qui équipe des millions d’ordinateurs de bureau et d’ordinateurs portables (ça, j’utilise) ainsi que MacOS et Linux.

Là, j’ai.

Enfin et curieusement les télévisions connectées de la marque Samsung ont également été prises pour cible en coopération avec le MI5 (le service de renseignement intérieur du Royaume-Uni). Les deux entités ont ainsi développé des « malwares » (logiciels malveillants) dans le cadre d’un programme intitulé « Weeping Angel » : De l’humour-british (traduction : L’ange pleurant).

Ces outils sont capables d’enregistrer des conversations dans une pièce, même quand le téléviseur est en apparence éteint. Une fois les conversations enregistrées, le logiciel peut également transmettre les données interceptées vers un serveur. Et les deux agences de surveillance ont mis au point ces logiciels pour empêcher toute mise à jour des télévisions et empêcher ainsi un renforcement des systèmes de sécurité.

Ce dont on peut douter (parce que ça se voit), mais admettons.

En revanche, ce que Snowden ne dit pas, c’est que tout cela est possible à condition d’avoir soit un contact direct, physique, avec le dit appareil, comme les vulgaire « plombiers » du « Canard-déchaîné » ou du Watergate ; soit un accès « ciblé », identifié avec un IP, à sa connectique.

Or, je ne connais pas beaucoup de télé qui ait un IP valide. Mon frigo, oui, mon chauffage, mon « tas de boue à roulettes », ok, mais ma machine à laver le linge ou la vaisselle, mon mobile, même pas : J’évite (je suis né d’un millénaire révolu).

Et encore, on peut s’étonner ainsi de l’illustration qui est faite des méthodes d’espionnage beaucoup plus ciblées que celles dévoilées en 2013. En effet, Snowden mettait en exergue un programme de surveillance de masse, alors que ces documents révélés le 7 mars révèlent des écoutes ciblées sur des appareils sélectionnés. L’ONG Privacy International indique d’ailleurs à propos des pouvoirs de surveillance des gouvernements, « qu’ils sont extrêmement intrusifs, ont d’immenses conséquences sur la sécurité et ne sont pas suffisamment régulés. »

De plus, ces nouvelles révélations ont donc ravivé les tensions entre les sociétés de la Silicon Valley et les agences de renseignement américaines : La CIA aurait repéré 14 failles de sécurité sur le système iOS d’Apple pour ses « Aïe-Phone » et « Aïe-Pad ». En réponse, Apple a indiqué au New York Times que les problèmes de sécurité avaient déjà été réparés dans les anciennes versions de ces logiciels. La firme, pour se dédouaner et rassurer, a ajouté dans les colonnes du site de la BBC que « nos produits et logiciels sont conçus pour obtenir des mises à jour de sécurité très rapidement, et près de 80 % de nos usagers utilisent la dernière version de notre système opérationnel ».

« Gogol » a également déclaré qu’il était en train d’étudier les failles identifiées par Wikileaks. Le quotidien américain rappelle que le système Android est beaucoup plus vulnérable que le système d’exploitation de la pomme parce que « beaucoup de fabricants ou de fournisseurs utilisent des anciennes versions du logiciel ».

L’agence de renseignement américaine peut donc transformer votre télévision en appareil d’écoute, contourner les applications de cryptage, lire vos messages au-dessus de votre épaule et peut-être aussi contrôler votre véhicule.

Elle pourrait aussi et bien entendu contourner les protections par cryptage d’applications à succès comme WhatsApp, Signal, Telegram, Weibo ou encore Confide, en capturant les communications avant qu’elles ne soient cryptées.

Ceci étant, il semble que personne ne s’étonne, c’est qu’une si grande quantité de documents, en principe confidentiel sinon « top-secret » ait été diffusée auprès de la communauté de la cyber-sécurité pour en avoir reçu lui-même une partie qu’il a décidé de rendre publique…

« Cette collection extraordinaire, qui représente plusieurs centaines de millions de lignes de codes, dévoile à son détenteur la totalité de la capacité de piratage informatique de la CIA», avance-t-on.

« Ces archives semblent avoir circulé parmi d’anciens pirates du gouvernement américain et sous-traitants de façon non autorisée, l’un d’entre eux ayant fourni à WikiLeaks une partie de ces archives ».

Allons bon : Les espions se font espionner sans même prendre un minimum de précaution ?

Tiens donc, comme « c’est bizarre »…

Et ça ne vous étonne pas ?

Contrefeu immédiat : La CIA affirme avoir été au courant et accuse des fournisseurs. Ses agents affirment qu’ils s’attendaient à des fuites sur ses techniques de surveillance électronique.

Ils soupçonnent des sociétés ayant collaboré avec l’agence de renseignement d’en être à l’origine.

Les enquêteurs se sont dans un premier temps intéressés à une petite équipe d’informaticiens qui ont développé des logiciels et avaient apparemment des autorisations de sécurité. Ils travaillaient sur des projets de piratage avec la CIA, selon le journal. Citant des sources anonymes, le quotidien avance que certaines de ces personnes étaient « mécontentes », notamment après avoir perdu leur emploi. Elles auraient pu faire fuiter des données en représailles.

Du lard ou du cochon ?

Une fuite par le biais de sous-traitants ne serait pas une grosse surprise : C’est cohérent. Souvenez-vous, la NSA a en effet déjà été ébranlée par les fuites d’Edward Snowden en 2013, qui travaillait pour une entreprise. Et fin 2016, la même NSA a découvert qu’un autre collaborateur, Harold Martin, employé dans la même entreprise sous-traitante, avait dérobé et caché chez lui environ 50.000 giga-octets de documents et de données, dont certains éléments sensibles.

A-t-on idée de faire appel à des sous-traitants en ces domaines…

Une démarche d’amateur !

Mais les grandes fuites de documents ne viennent pas toujours de contractuels : Chelsea Manning, qui a donné à WikiLeaks des centaines de milliers de pages de correspondances diplomatiques en 2010, était ainsi analyste du renseignement dans l’armée.

En revanche, on ne sait toujours pas avec certitude qui a dérobé les « Panama-Pampers »…

Et là encore, ça ne vous étonne pas plus que ça !

Du coup, on peut se poser quelques questions : Entre une opération de camouflage à tiroir ou une réelle bévue, il y a à boire et à manger.

Je ne sais plus qui disait qu’ « entre un complot », une manipulation, « et une bêtise, le plus souvent, c’est cette dernière qui est à l’origine des choses les plus étonnantes ».

Parce que bon, vous êtes dans votre salon en train de papoter : La CIA vous écoute via le petit écran, même si vous le croyez éteint. Au restaurant, vous vous éloignez quelques minutes de votre mobile : Celui-ci est désormais équipé d’un mouchard qui transmet discussions et documents aux services secrets d’un pays ami… ou chez un concurrent, même s’ils ont été transmis par une application cryptée.

Tu me vous diras que devant la télé, on ne dit pas grand-chose d’ultraconfidentiel.

Mais sur certains modèles, le mouchard peut d’ailleurs avoir été posé sans intervention physique : Il suffit qu’il ait été connecté/identifié.

Tout ce qui est ou a été « connecté » est effectivement traçable. C’est même le thème de la seconde partie de « Laudato si… », le dernier roman d’été (qui s’est clos en janvier dernier un peu à la va-vite) et qui explique l’inexplicable.

Globalement on en a d’ailleurs confirmation indirecte : Plus d’attentat « organisé » sur le sol Gauloisien (mais ailleurs, ça persiste) alors même que le ministère se glorifie d’en avoir déjoué des dizaines depuis celui du 14 juillet 2016, qui nécessitent une « intendance » qui se repèrent sur les réseaux (Internet et téléphonique), les « traces », en revanche la dernière attaque d’un camé-alcoolisé comme à Orly, dès lors qu’elle est improvisée, ne peut pas être « prévenue » par les services, puisqu’il n’y a pas de traces décelables.

Non, ce qui m’étonne, c’est que non sans ironie même la puissante centrale de renseignement américaine n’est pas à l’abri de fuites, qui peuvent venir au grand jour mais aussi être captées par des organisations peu recommandables.

C’est là que je m’interroge.

Des révélations qui finalement ne constituent certes qu’une demi-surprise. À l'ère numérique, la vie privée est de plus en plus publique. La protection des données personnelles risque d’être bornée, voire illusoire.

On en voit bien avec quelques candidats à la magistrature suprême du pays, incapables de cacher quoique ce soit de leurs turpitudes, dont « Fifi-le-souteneur » a fait les frais encore récemment.

Pour « twister » ou envoyer des messages top-secret, « MacDonald-Trompe » et « Il-a-ri-Pine-tonne » en sont d’autres exemples préférerant se servir de leur mobile habituel plutôt que de s’encombrer d’un nouveau smartphone dont il faut apprendre à se servir !

Demain, un pirate plus ou moins bien intentionné pourra de toute façon pénétrer dans un réseau qui paraît aujourd’hui inviolable. Il faut le savoir et agir en conséquence.

Alors quid ? Commodo ?

Et la CIA nous démontre que si elle sait mener des opérations de surveillance très pointues, elle semble être incapable de contrôler ses propres employés et sous-traitants : « La CIA peut pirater n’importe quelle TV Samsung mais elle n’est pas capable de détecter un accès inhabituel à l’un de ses serveurs ou une exfiltration de données anormale ! »

Il semble donc clair que l’agence n’a pas du tout tiré les leçons des révélations précédentes via Wikileaks avec Manning et Assange, ou via la presse avec Snowden.

Elle n'a pas pris soin de se doter d’outils permettant d’analyser les comportements cybers de ses employés pour éviter ce genre de fuites. Un comble pour des espions !

Mais demain ?

Sera-t-il possible de cacher des secrets ?

Non veut-on nous faire croire et le mieux c’est de ne pas en avoir, vous fait-on savoir.

Excusez-moi, mais là je me bidonne : Quelle triste vie ces personnes qui prétendent sagement n’avoir rien à cacher, rien à craindre, rien qui ne saurait pas se dévoiler.

Certes, c’est reposant et… rassurant.

Surtout pour les autorités.

Or, des secrets, j’en ai plein : Rien que les « opérations de window-dressing », celles qui entourent la « césure d’exercice » dans des comptes, ceux de sociétés ou comme les vôtres en particulier, c’est parfois le fruit de semaines voire de mois de préparation en vue « d’optimiser » légalement ce qui peut l’être.

Évidemment, si je sais faire, les recettes je ne les donne pas : D’ailleurs, « j’ai déjà oublié, M’ssieur le juge ! »

Le secret professionnel, ça se respecte jusque dans la loi commune à tous.

Et comment cacher un « secret » ?

Eh bien la bonne formule, c’est qu’il n’apparaisse nulle part. Aucune trace. Même pas de sa propre existence.

Comment cacher ce qui n’existe pas ? Mais justement, il n’y a pas à le cacher puisque… ça n’existe officiellement pas.

La meilleure parade à toutes investigations potentielles.

Ou alors, vous le mettez là où il ne se voit pas, comme le nez au milieu du visage : Il passera inaperçu.

On attendant, si les apprentis-espions professionnels se font pirater, c’est qu’ils ne sont pas doués.

Ce qui reste rassurant : Il faut se préparer, tous les jours, à ce toute se sache, pour et par n’importe qui.

Même vos secrets les plus ultimes. Justement ceux-là qui n’ont jamais existé, « m’ssieur le juge ».

Et vous aurez une paix royale.

Souvenez-vous de « Kaka-zut-hack », de « Fifi-le-souteneur », des voleurs de « Kim-kaka-chiant » et tant d’autres : Ils se sont fait piquer sur leurs dépenses, leur train de vie devenu trop « incohérent ». Leur « secret » a craqué, parce qu’il a attiré le regard.

C’est tout : Dormez donc tranquillement, Snowden ne révèle finalement que ce qui peut être révélé, le reste, vous ne saurez jamais.

N’est-ce pas, « Ami-Râle » ?

Pourquoi personne ne croit au détournement des « milliards de la Division Daguet », malgré les nombreux documents officiels qui confortent cet épisode historique ?

Parce que ces milliards disparus ont mis 18 ans à ressortir (et encore, pas tout) et d’une façon qui ne laisse aucune trace.

Un vrai cas d’école.

http://flibustier20260.blogspot.fr/2017/03/la-fin-des-secrets.html

 


Passer de l’euro au franc, pas si simple

 

On s’y intéresse enfin !

 

Il était temps : On se penche enfin sur les effets économiques et financiers sur un des « points-forts » du programme de « Marinella-tchi-tchi » : Sortir de la zone euro…

Personnellement, ça me fait marrer, tellement c’est déjà manifestement complexe pour nos voisins d’Outre-Manche qui pourtant n’étaient pas dans l’Eurozone pour avoir gardé depuis toujours leur Livre-Sterling à l’effigie de leur royale et très gracieuse Majesté. Pour eux, il s’agit seulement de sortir de l’Europe, de ses institutions, de ses règlements, de ses traités commerciaux, douaniers, etc. et de revoir l’ensemble de ses relations internationales avec ses voisins immédiats.

C’est simple, ils ne sont pas encore sortis, vont seulement faire jouer la clause de l’article 50, des mois et des mois après le « Brexit », pour seulement entamer une période transitoire de 24 mois au terme de laquelle ils sortiront réellement et définitivement.

Et « Marinella-tchi-tchi » veut claquer la porte en claquant dans les doigts ?

Hérétique !

D’autant qu’elle conditionne désormais cette sortie, non pas par la voie parlementaire – qu’elle n’aura pas, puisqu’elle est bien consciente qu’elle n’aura pas de majorité parlementaire, ni à l’Assemblée nationale, ni au Sénat – mais par la voie référendaire.

Plus simple, plus court, plus facile, à condition d’avoir l’autorisation parlementaire de pouvoir organiser ce référendum qui modifierait la constitution et quelques traités, ce qui n’est pas joué d’avance…

De toute façon, le peuple qui l’aurait élue ne veut pas sortir, à presque 4 personnes sur 5 (en fait plus de 7 sur 10).

Mais admettons qu’après une vaste et bonne campagne qui vanterait les mérites d’un retour au Franc (Poincaré, Pinay ou Thermidor, on ne sait pas encore), elle obtienne une majorité pour ce faire, encore faudrait-il entrer dans le processus dudit article 50, passer par la caisse effacer les ardoises du pays – probablement avec des impôts nouveaux et exceptionnels, et vous savez que le provisoire a tendance à durer outre-mesure en « Gauloisie-hexagonale » – ce n’est jamais qu’une étape vers un retour effectif à une monnaie nationale « autonome » qui peut durer elle aussi, des mois et des mois.

En un mot comme en cent, un long travail stressant de préparation.

D’autant quand on songe au « boulot » qu’il a fallu fournir pour qualifier et entrer le pays dans l’Euro.

Il a fallu un traité après un référendum qui a clivé le pays en mode « transversal-des-partis », inventer le passage de l’ECU vers l’Euro, puis basculer vers la disparition du « franc-gauloisien » et en assumer les conséquences qui se sont étalées sur plusieurs années : Quoiqu’en disent tous les « sachants », l’opération a généré une perte de pouvoir d’achat du citoyen lambda, qu’il se refusent à qualifier d’inflation, mais qui était bien réel.

Logique en plus : Une étiquette de prix affiché à 10 balles, ça donne 1,52449 euros. Personnellement, je suis commerçant-détaillant, je passe immédiatement à 1,53 euros, et puis comme j’en ai ma claque de rendre la monnaie de 2 centimes d’euro, je vais dans une seconde étape à 1,55 €.

Soit « mécaniquement » un prix de 1,67 % supérieur du jour au lendemain, et tout le monde n’y voit que du feu…

Et c’est autant de moins dans les portemonnaies du Smicard.

Imaginez donc un peu l’opération inverse, d’autant mieux qu’elle s’étalera sur plusieurs années au fil de la dévaluation de la nouvelle monnaie…

Un débat doit donc s’ouvrir entre les partisans de la sortie de l’euro et ses opposants sur les conséquences d’une telle décision. Un débat déjà obscurci par le recours à des arguments spécieux et des affirmations inexactes. Alors qu’on devrait demander à ce que les problèmes juridiques et financiers que soulèverait cette sortie de l’euro soient clairement analysés.

On rappelle donc que le passage du franc à l’euro en janvier 2002 et le retour éventuel de l’euro au franc, proposé par plusieurs candidats à la présidentielle, parce qu’ils viennent peut-être d’horizon différents, mais ils sont nombreux sur la ligne de départ (« As-linoléum », « Dupont-Gnangnan » et « Mes-Luches » dans son plan « B »), ne sont pas des opérations exactement symétriques en dépit des apparences.

Revenons au 1er janvier 2002. La « Gauloisie-ambitieuse » abandonne sa monnaie nationale et choisit l’euro. À cette date, le franc a juridiquement disparu. Les billets en circulation libellés en francs ont été échangés contre des billets libellés en euro, au taux de change de 1 euro pour 6,55957 francs.

Les billets et pièces en francs ont pu être utilisés pendant une période de transition de deux mois (jusqu’au 17 février 2002). Ils étaient échangeables à un guichet de la Banque de France jusqu’au 7 février 2005 pour les pièces, et jusqu’au 17 février 2012 pour les billets. 

En revanche, tous les comptes en monnaie scripturale (comptes de dépôt et d’épargne…), toutes les écritures comptables, toutes les cotations boursières à Paris-sur-plage, toutes les créances et les dettes ont été, à la date du 1er janvier 2002 – automatiquement et sans que l’on puisse s’y opposer – transformées en écritures en euros, au même taux de change.

Je vais vous dire : En 1999, j’ai même monté une société au capital social directement libellé en euros. C’était légal, alors pourquoi me gêner ?

En revanche, si j’ai tenu la compta en euros, mes déclarations fiscales et sociales étaient libellées en franc…

Pas grave : Les télé-déclarations n’existaient pas, on se tamponnait le tout à la mimine et au « blanc-couvrant ».

Dans le cas envisagé d’un retour au franc comme monnaie légale et abandon par la France de l’euro, la situation serait bien différente. Si le franc a disparu le 1er janvier 2002, l’euro, lui, continuera d’être utilisé par plusieurs pays, au moins quelques années. Pour les gauloisiens-nationalistes (et les autres patriotiques et Gaullistes), il deviendra une devise étrangère.

Les conséquences, forcément, en sont donc différentes, l’Euro n’étant alors rien d’autres que le Dollar européen, la Livre anglaise ou le Forint hongrois.

Très probablement, et par mesure de simplification, il serait convenu que le franc (nouveau) serait égal, à la date de la décision, à un euro.

Supposons, pour fixer les idées, que l’opération d’abandon de l’euro intervienne au 1erjanvier 2018. À cette date, les billets libellés en euros commenceraient à être retirés de la circulation et seraient progressivement échangés contre des billets en francs (1 euro =1 franc), probablement imprimé à l’effigie de la famille « La-Peine » (mais ce n’est qu’une hypothèse de ma part, parce que c’est un « truc » qui me brulerait les doigts.

Notez que personnellement, redevenu « touriste-ritalien » ou monégasque en mon pays, j’aurai une carte Visa en Euro et une MasterCard en dollar. J’aime bien le dollar américain, il est accepté partout au monde, même en URSS qui s’en gavait…

La monnaie scripturale suivrait le même schéma au 1er janvier 2018 : Les comptes de dépôts et d’épargne, les écritures comptables, les cotations boursières à Paris-sur-plage seraient libellés en Francs sur la base de 1 franc =1 euro, donc sans modification de la valeur faciale. 

Qu’en serait-il des créances et dettes non échues ? Le fait que le franc devienne la monnaie légale en France ne change pas la dénomination des créances et des dettes non échues : Il n’est pas interdit de détenir des actifs en devises étrangères.

Dans ces conditions, si les titulaires d’une créance en euros choisissent de conserver cette devise, seul le franc ayant cours légal, le remboursement de la dette, au moment contractuellement prévu, devra se faire par la contrepartie en francs du montant en euros.

À cette date contractuelle, le taux de change du franc ne sera pas nécessairement de un franc pour un euro…

Et affirmer le contraire reste une hérésie.

Le pays s’est endetté en euro à hauteur de 2.000 milliards et de l’ordre de 60 % auprès de prêteurs étrangers. Il remboursera donc en euro ces 1.200 milliards.

S’il avait emprunté en dollars, pareil : Le Trésor-pue-blique aurait remboursé en dollars ; en barriques de vin, pour un retour en barriques de vin ; en Yuan, pour un retour en Yuan, etc.

Il n’y a que les comptes nationaux, ceux des résidents, libellés automatiquement en franc, qui seront remboursés en franc.

Pour tout vous dire, la masse monétaire libellée en franc-gauloisien serait notablement inférieure à celle de l’euro. C’est donc un marché (de change) nettement plus « spéculable » qu’avec la masse monétaire d’un continent entier (qui plus est représentant 30 % des masses de change dans le monde qui changent de main tous les jours).

La gauloisie-monétaire, c’est à peine quelques pourcents de la masse des échanges quotidiens mondiaux, moins que la Livre-Sterling.

Une solution, pour paraître plus gros et maîtriser la valeur de la monnaie, pourrait être de mettre en place un substitue à l’euro avec une nouvelle monnaie commune (à partager par exemple avec les principautés d’Andorre, de Monaco, je ne sais pas…).

Notez que nous avons aussi « un empire » avec le franc-CFA et le franc-CFP qui ont toujours cours : Le soleil ne se couche jamais sur ceux-là réunis…

Mais pour mettre en place une monnaie commune, faut-il d’abord quitter l’euro (monnaie unique) et accessoirement trouver des partenaires avec lesquels créer cette monnaie commune !

À partir de cette analyse théorique, il faut alors distinguer deux hypothèses très différentes de sortie de l’euro. 

Dans le premier cas, la « Gauloisie-hexagonale » renonce à l’euro, revient à une monnaie nationale, le franc, mais respecte ses engagements à l’égard des prêteurs nationaux et internationaux.

Nul ne doute qu’une décision de sortie de l’euro et le retour au franc se traduirait par une dévaluation de fait de la monnaie nationale. Ce point n’est contesté par personne, et c’est même l’objectif affiché des partisans de la sortie de l’euro.

Ce qui reste sujet à débat est le montant de la dévaluation : 10 % sont certainement un minimum ; le maximum dépend de la confiance qu’inspirera le nouveau gouvernement aux marchés financiers.

Pour tout vous dire, il n’inspire déjà aucune confiance…

Dans un tel cas, la dette publique, exprimée en francs, serait donc facialement et automatiquement augmentée d’au moins 10 %, tant en stock (soit 2.200 milliards de francs au lieu de 2.000 milliards d’euros) qu’en coût annuel (intérêts), soit 50 milliards de francs au lieu de 45 milliards d’euros.

Pour un PIB au mieux similaire, identique à ce qu’il serait sans sortie de l’euro.

Simultanément, la charge annuelle d’intérêts (en euros ou en francs) serait accrue, car le rendement demandé par les investisseurs est plus important pour une dette libellée en devise nationale qu’en devise stable. Le gouverneur de la Banque de France avance ainsi une augmentation de la charge d’intérêts de 30 milliards d’euros… à rajouter, pour un total de 80 milliards d’euros, soit 88 milliards de « franc-dévalué » !

Une explosion qu’on retrouvera instantanément dans les comptes publics et donc sur votre feuille d’impôt.

Dans la deuxième hypothèse, la plus fréquemment avancée tant à gôche qu’à l’extrême droâte, la sortie de l’euro s’accompagnerait de la décision de rembourser en francs la dette de l’État (le cas de la dette des collectivités locales et autres institutions publiques n’est pas tranché, mais elle suivra probablement le même cheminement). Les entreprises, pour leur part, continueront à honorer leur dette dans la devise initiale pour ne pas perturber leur image sur le marché et ça va leur coûter « chaud ».

Quand on dit « rembourser en francs sa dette en euro », on veut dire qu’une dette de 100 euros serait remboursée 100 francs (alors même que, sur le marché des changes, le cours du franc ne serait plus de 1 euro, mais de 0,90 ou 0,80 euros).

Ce qui revient à dire, si c’était possible sur les marchés internationaux, que le pays « fait défaut » sur la différence.

Une hypothèse déjà avancée, puis reculée, par « Deux-noix-Âme-mont », qualifiée de parfaitement et totalement irresponsable par toute la classe politique et nombre de « spécialistes » unanimes.

Dans une telle hypothèse, pour y voir clair, il faudra répondre avec précision à quatre questions : 

– Le Trésor peut-il aujourd’hui décider de rembourser en francs sa dette en euro (ou en n’importe quelle monnaie : dollar américain, yen, livre sterling…) ?

La réponse est oui pour les résidents (votre épargne, vos assurances-vie qui seraient ruinées), elle est négative pour les créanciers étrangers… 

– Le vote d’une loi par le Parlement Gauloisien donnerait-il le droit au Trésor de rembourser en francs sa dette en euros ?

Probablement. Mais en pratique, on se heurterait au même problème de droit international.

Voyez donc ce qu’il en coûte à « Chavez-bien-le-dire », à l’Argentine, au Brésil.

Et encore, le premier et le dernier des pays cités vendent du pétrole, libellé… en dollars américains…

Les partisans de cette solution vous citeront le cas islandais, candidat repenti à l’intégration de l’euro, qui a fait défaut. Et s’en sort aujourd’hui plutôt bien.

À deux remarques de taille près : Le défaut était « bancaire » et pas étatique ; et l’Islande pèse 300.000 habitants, par 66 millions.

– Quelle serait la conséquence d’un remboursement en francs d’une dette en euros ?

Là, on entre dans le domaine de l’imaginaire (racine carrée de – 1, les nombres irrationnels)…

Personne ne connaît la réponse puisque ça n’a jamais été fait. Mais dans le meilleur des cas ça conduit à une dévaluation dramatique de nos créances, puisque c’est l’effet recherché paradoxalement par les tenants de cette solution.

Je dis « paradoxalement », parce qu’ils veulent dévaluation pour « mieux exporter » devenir enfin compétitifs, mais c’est sans compter que si « la machine » irait mieux (ce qui reste à démontrer), du même coup on dévalue sur les marchés internationaux les créances détenues sur le « Trésor-gauloisien » : Comme il vient d’être dit, un « défaut partiel ».

Or, qu’on compte bien : Entre la Grèce qui pourrait faire défaut sur 200 milliards d’euros, ce qui a des conséquences dramatiques autour d’Athènes et la mer Égée pour les populations autochtones (– 7 % de croissance… négative au total, creusant encore plus le ratio dette/PIB) et un pays comme la « Gauloisie-failliteuse » et ses 2.000 milliards de dettes publiques, vous imaginez bien que les dégâts sur la finance mondiale n’ont pas du tout la même envergure, ni même les mêmes conséquences ; 

– Le financement de l’État par la Banque de France serait-il une solution ?

Cela revient à se demander si la sortie de l’euro est une solution à la dette publique. Mais là, on connaît la réponse : Bien sûr que la BdF peut demain imprimer autant de monnaie scripturale ou fiduciaire que le gouvernement le veut bien.

Elle l’a fait jusqu’en 1976. Elle peut le refaire, d’autant que c’était sa mission première (et même essentielle) quand elle a été créée par le « Cousin-Napoléon » (celui qui a réussi et repose aux Invalides dans son septuple cercueil entouré de ses maréchaux).

Mais à l’origine, les armées impériales portaient des valeurs de la République partout en Europe et depuis bien longtemps, ce n’est plus le cas.

Si la BdF se remet à le faire, ce sera entourée d’un « mur de la honte » pour protéger notre patrie affamée.

Affamée, parce que plus rien n’y entrera, et en conséquence, plus rien ne pourra en sortir aisément.

Autrement dit, les exportations, loin d’être boostées pourraient bien ne pas profiter de l’aubaine d’une « dévaluation-compétitive » et forcée.

Alors donc, réfléchissons-y avant de voter.

Certes, l’euro est inadapté pour les pays du « Club-Med » (Gauloisie, Hispanie, Lusitanie, Ritalie, Hellénie) et l’Helvétie (et quelques autres) se portent pas si mal face à l’Euro, sans y être jamais entré : C’est un constat.

Et au sein de la zone euro, c’est l’Allemagne et quelques-uns de ses partenaires directs qui s’en portent le mieux, puisqu’elle a détruit le tissu industriel de ses concurrents de l’eurozone grâce à ses réformes passées, celles que personne n’a eu le courage de faire en « Gauloisie-universelle ».

En témoignent à la fois ses excédents publics, mais tout autant les excédents indécents de sa balance commerciale, en rappelant que 60 % de son commerce extérieur se fait avec ses 26 autres partenaires européens.

C’est donc la Teutonie qui doit sortir de l’euro (et l’ancienne zone du mark), pas les autres (même si ce pays n’y a aucun intérêt).

Et là, ça change tout (ou presque).

Mais on n’en est pas là et on prend une fois de plus le problème à l’envers à l’occasion de la débauche de démagogie propre à nos campagnes électorales, puisque ce n’est plus un problème d’Europe, mais un problème proprement teuton : Ils s’enrichissent sur le dos de tous les autres (grand bien leur en fasse), mais sans aucune contrepartie.

Dommage, une fois de plus, de mal poser le problème : Cela mène immanquablement à des solutions catastrophiques.

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2017/03/on-sy-interesse-enfin.html

 


Le programme de « Manu-MacRond » est sorti (III).

 

La critique

 

J’y reviens, comme promis. Son programme ne serait somme toute qu’un timide compromis entre la gôche et la droâte. C’est le constat établi par un groupe de hauts fonctionnaires sur le programme économique de « MacRond ».

Réunis sous la bannière du « Cercle Necker », ces spécialistes de la politique économique vilipendent la « macronomie » qu’ils ne jugent ni sociale, ni libérale.

En voulant satisfaire la droâte de la gôche et la gôche de la droâte, ils en disent que « Manu » livre un programme fort peu ambitieux qui risque de n’être qu’une continuation du « Tagadisme-à-la-fraise-des-bois », rien de plus.

Notez que je n’en doutais pas trop depuis l’origine : C’est un « pur-produit » du Président sortant vous ai-je toujours dit, une sorte de fils adultérin entre « l’ennemi-de-la-phynance » qui aurait pornographé avec celle-ci.

Mais le « Cercle Necker » va plus loin.

Et ce ne sont pas des « Gracques », les mêmes, mais « soces ».

« Le programme d’Emmanuel Macron, c’est la France maintenue dans son déficit et le creusement de son stock de dette. Le candidat du compromis soi-disant social-libéral fait, comme ses prédécesseurs, le pari du temps. Il espère naïvement que les marchés lui laisseront éternellement du répit. Le courage politique attendra. Tout comme le retour de la France à la prospérité et au progrès social ».

Leurs arguments dans le détail :

Programme économique : « Derrière une présentation avantageuse, aucun changement d’orientation ».

Vlan, dans les dents…

Pour soutenir l’économie, « Manu-Mac-Rond » souhaite baisser le niveau des prélèvements obligatoires. « Nous baisserons les taxes, les cotisations et les impôts à hauteur de 20 milliards d’euros par an à la fin du quinquennat », déclare-t-il.

Pour le « Cercle Necker », « ce programme repose sur un profond malentendu » masqué «derrière une présentation habile et avantageuse » car, sur le fond, « il ne laisse espérer aucun changement d'orientation » par rapport au quinquennat finissant.

Il prend le risque « d’entretenir le pays dans sa dépendance à la dépense publique et au maintien des rentes ».

Et de conclure : « Il ne peut satisfaire ni les électeurs de sensibilité libérale, ni ceux qui ont à cœur la justice sociale ».

Pas idiot…

Et ça doit plaire aux « prêteurs » qui ne savent plus où placer leurs sous.

Fiscalité des entreprises : « Une baisse à dose homéopathique ».

Il souhaite que l’impôt sur les sociétés passe de 33,3 % à 25 % pour rejoindre la moyenne européenne. Le Crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) serait transformé en allègement pérenne de cotisations pour les entreprises. Un effort supplémentaire sera fait pour supprimer toute charge patronale au niveau du salaire minimum.

Pour les hauts fonctionnaires du groupe qui auraient appris à compter à l’ékole des énârques, « une baisse de 20 milliards d’euros des prélèvements obligatoires représenterait moins de 1 % du PIB ».

« Cela ne permettrait pas de réduire l’écart de 8 % de prélèvements obligatoires par rapport à l’Allemagne et de 7 à 8 % de recettes publiques hors prélèvements obligatoires prélevés tous les ans sur les Français sous forme de taxes, de services publics payants et autres redevances », précisent-ils.

Forcément…

Ces grands commis de l’État en concluent que « si l’ordonnance homéopathique du Dr. Macron fonctionnait, nous serions rendus en 2022 à 52 % du PIB de dépenses publiques et 44 % de prélèvements obligatoires, contre 55 % et 45 % en début de période ».

« Certainement pas de quoi redonner du souffle à notre appareil productif », concluent-ils.

Effectivement, pas très ambitieux…

Fiscalité des ménages : « Une répartition injuste et inefficace »…

Le candidat veut débloquer un 13ème mois pour les salariés au SMIC en augmentant de 50 % la prime d’activité et en supprimant les cotisations salariales maladie et assurance-chômage. Cette dernière baisse bénéficierait à tous les « Gaulosiens », quel que soit leur revenu.

Une mesure financée par une hausse de 1,7 % de la Contribution sociale généralisée (CSG).

Le Cercle Necker y voit « l’injustice la plus frappante » car la hausse de la CSG consiste « à faire payer par le pouvoir d’achat des Français le refus de Macron de réaliser des économies franches pour notre système social ».

Et personnellement, j’y vois à jeu à « somme nulle » : Je pique direct dans la poche de tout le monde pour en redonner aux seuls qui ont des revenus d’activité et créent déjà des richesses par leur labeur…

Or, ceux-là restent les moins nombreux dans ce foutu pays : À peine 27 millions (dont 5 millions de chômeurs) pour 66 millions de personnes…

Le logement est aussi au cœur du projet « d’En Marche! ». Et d’ici 2020, « quatre Français sur cinq ne paieront plus la taxe d'habitation », en dit le leader du mouvement. Faudra bien compenser autrement, non ?

Et notez que ce n’est pas avec ça qu’on construira plus, d’autant que les communes n’auront peut-être plus les moyens de viabiliser les nouvelles constructions.

Quant à l’ISF, il serait transformé en « impôt sur la fortune immobilière », lui qui a su sous-estimer la sienne. Un prélèvement unique sur les revenus du capital, de l’ordre de 30 %, serait créé.

Une démence… Quid des capitaux qui ne procurent pas de revenu, comme les patrimoines dit « d’usage » ? On taxerait alors un « revenu-virtuel » comme le propose la « gôche de la gôche trotskisarde » ?

Quant à réduire d’autorité de 30 % les revenus nets des « capitaux actifs », ceux qui doivent s’autofinancer et se multiplier parce qu’ils sont l’avenir des générations futures, déjà qu’ils ont du mal, là, ce serait carrément la mort du petit-chat, par étouffement et noyade, la double-peine.

Mais les hauts fonctionnaires parlent à cet égard seulement d’« inconséquence ».

Le financement de ces mesures ne serait possible que par une augmentation d’impôts… pesant sur les mêmes contribuables : « Les défenseurs de la progressivité de l’impôt n’y trouveront pas leurs petits », ajoutent-ils. Alors que l’exonération de la taxe d’habitation est déjà quasi-généralisée pour les foyers de faible revenu fiscal, la création d’une « flat-tax » devrait au contraire bénéficier quasi-exclusivement aux hauts revenus.

L’erreur de casting ?

Pas du tout : Ils jubilent déjà, les « kons-cernés » de « possédants » !

En revanche, ce qui fait le tissu économique des « forces-vives » d’un pays, les classes-moyennes, une fois de plus, il sera tondu…

Déjà qu’il n’en reste plus beaucoup, on va en venir à la peau des os !

Dépense publique : « La contenir… mais moins encore que sous Hollande ».

Ah oui ? On fait quoi au juste ?

« MacRond » veut s’inscrire dans le cadre d’une « baisse durable des dépenses publiques » qui doit atteindre 60 milliards d’euros par an en fin de quinquennat.

Le « Cercle Necker » remarque que l’effort de 60 milliards d’économies sur cinq ans serait moins intense que l’objectif promis par « Tagada-à-la-fraise-des-bois » sur trois ans (50 Md€) en 2017.

Nombre de fonctionnaires : « Un gain de productivité inférieur à 1 % par an ».

Parmi les 60 milliards d’économies tendancielles, le candidat à vos suffrages souhaite que l’État réduise ses dépenses de 25 milliards. À cette fin, il entend notamment effectuer une baisse de 50.000 agents publics en cinq ans.

Je ne sais pas comment, pas plus que n’ont su y faire ses prédécesseurs, d’autant qu’il en embauche par ailleurs…

Mais, selon les calculs desdits hauts fonctionnaires, cette réduction des effectifs de la fonction publique représenterait un « gain de productivité » inférieur à 1 % par an.

« M. Macron compte obtenir ce quantum en faisant respecter dans la fonction publique la durée légale du temps de travail », poursuivent-ils qui estiment que « ce cruel manque d’ambition » démontre que le candidat « d’En Marche! » renonce à « mener de véritables réformes de structure ».

Pas faux !

Il brosse dans le sens du poil d’un quart des « actifs » du pays : Pas kon…

Sécurité sociale : « Un grand manque d’ambition ».

Selon « Manu MacRond », la sphère sociale connaîtra 25 milliards d’euros d’économie par an d’ici la fin du quinquennat. L’assurance-maladie réduirait ses dépenses de 15 milliards. L’assurance-chômage de 10 milliards grâce à une baisse significative du taux de chômage qui reviendrait à 7 % d’ici 2022.

Et eux déplorent : « En promettant 15 Md€ d’économies sur l’assurance maladie mais aucune économie sur le système de retraites, il renforcera les travers de notre système de soins et de sécurité sociale : report des reste-à-charge sur les plus jeunes et les personnes éloignées de l’emploi, entretien de la rente de nombreuses professions de santé, report indéfini du poids de notre dette sociale sur les travailleurs de demain ».

De plus, « côté assurance chômage, M. Macron met la charrue avant les bœufs et promet 10 Md€ d'économies… en pariant sur une baisse du taux de chômage à 7 % en 2022 – un niveau jamais atteint depuis 2008, après cinq années de croissance supérieure à 2 %. Qui peut encore croire que les promesses de M. Macron sont à la hauteur du défi de la lutte contre le chômage ? », questionne le « Cercle Necker ».

Moi, je ne dis rien : On spécule, comme d’habitude, et rien de plus…

Déficits et dette publics : « Un scénario intenable ».

L’ancien locataire de Bercy affirme qu’il maintiendra le déficit public sous la barre des 3 % du PIB.

« Avec cette hypothétique baisse des dépenses budgétaires en fin de mandat, le candidat espère diminuer le poids des dépenses publiques dans le PIB de 3 points – c’est-à-dire de le ramener autour de 52 %, point de départ antérieur à la crise de 2008. La belle affaire ! », s’exclament les membres du « Cercle Necker ».

Qui précisent que « cette baisse comblerait à peine le quart de la différence de niveau de dépenses publiques avec l’Allemagne, où les niveaux de service public sont équivalents malgré 13 points de dépenses publiques en moins ».

Les faits sont si têtus quand ils s’y mettent…

« Ce dont la France a besoin, c’est de passer en dessous de 1 % de déficit public, pour cesser d’emprunter à des investisseurs – majoritairement étrangers – de l’argent pour rembourser… les intérêts de sa propre dette », précise l’un d’entre eux.

Le « Cercle Necker » réfute ainsi l’argument de « MacRond » selon lequel « promettre plus serait irréaliste » car « il fait fi des nombreuses expériences étrangères – Irlande, Espagne, Allemagne – qui le contredisent dans les années récentes ».

Admettons : Quand on a loupé le train, on reste sur le quai. Il est vain de courir après ledit train pour le rattraper, tout le monde sait ça.

Et de conclure : « Son programme pour la relance sera financé par des taux d’intérêt bas»…

J’adore : Là, il serait bien le seul à avoir des certitudes, là où tout le monde constate que les taux augmentent…

Un pari dangereux sur l’avenir, quand on sait que le montant des intérêts payés en 2005 était le même qu’aujourd'hui, pour un encours deux fois moindre – et qu’il pourrait donc être le double demain.

« Quand on sait que la France fait partie des derniers pays à relever du déficit budgétaire excessif dans la zone euro, il y a de quoi s'inquiéter ».

Bon, ils ne sont pas très tendres mais globalement assez lucides : Je vous l’avais dit précédemment, « c’est beau comme un camion neuf », mais ça ne résiste pas aux yeux d’experts de la « chose publique ».

Personnellement, je trouve normal que ce cercle se mêle de ce qu’il aura à mettre en œuvre. Mais ses membres passent à côté de l’essentiel, même s’ils le côtoient : Rien ne se fait sans pognon… Le vôtre, naturellement.

Et quand on compte « normalement », pas avec des œillères ni avec le Bescherelle en main, mais une bonne vieille table des logarithmes népériens, on se rend compte qu’il en manque…

D’ailleurs, il relègue les questions budgétaires en dernière page de son programme : Un hasard ? Et elles sont très succinctement traitées et l’exigence de la réduction des déficits étant reconnue, c’est en responsabilisant les ministres sur leurs objectifs de dépenses qu’on entend économiser 60 milliards €.

C’est bien simple, un tiers des mesures proposées pèseront sur les finances publiques, soit en restreignant les recettes, soit en augmentant les dépenses.

On récapitule : Les mesures qui coûteront des milliards nouveaux :

  1. Lancement d’un grand Plan d’investissement de 50 milliards d’euros dont :

– 5 milliards d’euros consacrés à l’agriculture (dont modernisation des exploitations) ;

– Et 5 milliards d’euros consacrés à la santé (dont développement de maisons de santé) ;

  1. Réduction des cotisations payées par les salariés, par les indépendants et par les fonctionnaires : Près de 500 euros supplémentaires nets par an pour un salaire de 2.200 euros nets par mois ;
  2. Baisse des cotisations sociales employeur de 6 points en remplacement du CICE, et jusqu’à 10 points au niveau du SMIC : Les employeurs économiseront près de 1.800 euros par an et par salarié au SMIC, 2.200 euros par an pour un salarié payé 3.000 euros bruts par mois ;
  3. Rénovation d’un million de logements mal isolés d’ici 2022 ;
  4. Instauration d’un budget de la zone euro voté par un Parlement de la zone euro et exécuté par un ministre de l’Économie et des Finances de la zone euro ;
  5. Augmentation des moyens de nos armées à 2 % du PIB ;
  6. Exonération de la taxe d’habitation pour 80% des ménages ;
  7. Couverture en très haut débit ou en fibre de l’ensemble du territoire ;
  8. Baisse de l’impôt sur les sociétés de 33,3 % à 25 % ;

Les propositions qui coûtent des millions ou des centaines de millions :

  1. Mise en place de l’équivalent d’un 13èmemois de salaire, soit 100€ nets de plus chaque mois pour ceux qui bénéficient de la prime d’activité ;
  2. Rétablissement des exonérations de cotisations sociales sur les heures supplémentaires ;
  3. Ouverture des droits à l’assurance-chômage pour les salariés qui démissionnent (une fois tous les 5 ans au maximum moyennant des contrôles plus sévères) ;
  4. Effort national de formation « sans précédent» ;
  5. Remplacement des vieux véhicules polluants en créant une prime de 1.000 euros pour l’achat d’un véhicule neuf ou d’occasion moins polluants ;
  6. Recrutement de 10.000 policiers et gendarmes supplémentaires ;
  7. Construction de 15.000 nouvelles places de prison ;
  8. Création d’une force de 5.000 garde-frontières européens (en partenariat avec les membres de l’Union) ;
  9. Limitation de la taille des 12.000 classes de CP et de CE1 en zone prioritaire 12 élèves par enseignant ;
  10. Auxiliaire de vie scolaire pour tous les enfants en difficulté ;
  11. Construction de 80.000 logements pour les jeunes (les vieux kons iront se brosser) ;
  12. Ouverture des bibliothèques en soirée et le week-end ;
  13. Création d’un « Pass Culture » ;
  14. Création d’emplois francs pour encourager l’embauche des habitants des quartiers prioritaires de la politique de la ville ; quel que soit le lieu où elle se situe, une entreprise qui recrutera en CDI un habitant de l’un de ces quartiers bénéficiera d’une prime de 15.000 euros sur 3 ans ;
  15. Généralisation d’Erasmus et extension aux apprentis ;
  16. Augmentation du minimum vieillesse de 100 euros par mois ;
  17. Création d’un « accélérateur » d’associations : Cette nouvelle structure sera chargée de développer sur l’ensemble du territoire et en moins de 5 ans les associations les plus utiles à notre société ;
  18. Prise en charge à 100 % des lunettes et des prothèses auditives et dentaires d’ici 2022 (en lien avec les mutuelles) ;
  19. Création d’un service sanitaire : 40.000 étudiants en santé consacreront 3 mois à des actions de prévention dans les écoles et les entreprises ;
  20. Augmentation de 100 euros par mois de l’Allocation Adulte Handicapé (AAH) ;
  21. Émission de 200.000 billets d’avion à prix aidé pour les habitants d’Outre-mer…

Avec quel pognon que je te vous demande ?

Une cascade de promesses coûteuses donc, mais un ruisselet de mesures pour les couvrir financièrement : Il est seulement fait mention de lutte contre la fraude fiscale ou contre la fraude aux prestations sociales.

La réduction souhaitée du « millefeuille administratif » pourrait théoriquement créer des économies d’échelle mais les précédents laissent dubitatifs (Cf. la réduction du nombre de régions).

Enfin la réduction « d’environ un tiers du nombre de députés et de sénateurs » peut être source d’économie mais « ils disposeront de moyens supplémentaires » pour faire leur travail.

Reste ce plan de 60 milliards d’économie, à la charge des ministres, consistant à augmenter les dépenses de façon moins soutenue.

Ce serait donc une économie de dépenses… Résultat, « MacRond », qui passe pour un rénovateur de la classe politique « Gauloisienne », en emprunte pourtant bien les pires défauts : Clientélisme, pusillanimité face aux défis qu’il se donne, recettes éculées.

J’adore, je vous l’avais dit d’emblée.

Je sens qu’avec celui-là, s’il est élu à la fonction à laquelle il prétend, on va s’amuser comme des fous pendant 5 ans.

Je n’ai pas fini de lui tailler un costard tous les jours et il sera gratuit : Pas la peine de bosser pour, ni même d’avoir des amis « bienveillants » qui font des cadeaux sans espoir de retour !

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2017/03/le-programme-de-manu-macrond-est-sorti_21.html

 


Le programme de « Manu-MacRond » est sorti (II).

 

Moi, j’adore !

 

On persiste à faire le tour du programme du bonhomme, commencé hier, dont il assure qu’ils étaient 500 experts en « arrivant au port », naturellement après un « prompt-renfort », dont celui du petit-fils du « Chi », à se compter plus de 200.000… adhérents.

Des détails d’intendance.

« En Marche » avance…

Et c’est la joie dans les foyers.

On poursuit ?

Oui… juste pour le plaisir :

PRÉSERVER LE CADRE DE La LAÏCITÉ, ACCÉLÉRER L’INTÉGRATION, REFONDER LE LIEN AVEC LA NATION

« Nous avons laissé se fragiliser ce qui fait de nous une Nation, comme si nous pouvions accepter que les fractures qui divisent notre pays s’élargissent sans cesse, et notamment les discriminations.

Nous avons tous en partage notre langue, notre premier trésor commun, à la fois notre socle et notre phare : ce qui nous a fait et ce qui nous distingue, nourri aussi par la vitalité de nombreuses et belles langues régionales. Il faut aller plus loin. Renouer avec le patriotisme sans renoncer à nos histoires multiples et à notre projet européen. Car redonner à la France son éclat, c’est redonner confiance aux Français. D’où qu’ils viennent. Où qu’ils habitent. Quels qu’ils soient. Et leur faire confiance, c’est leur redonner le pouvoir de faire, d’agir, de réaliser.

Nous voulons être une Nation exigeante et bienveillante. »

Quand on vous dit que c’est beau comme un sou neuf…

Fiers d’être Français : exigence et bienveillance

Une Europe protectrice et à la hauteur de nos espérances

« Nous construirons une Europe qui développe nos emplois et notre économie. Pour pouvoir investir beaucoup plus qu’aujourd’hui, nous voulons un budget de la zone euro voté par un Parlement de la zone euro et exécuté par un ministre de l’Économie et des Finances de la zone euro.

Nous lutterons contre les arrangements fiscaux entre États et entreprises multinationales. Ils faussent la concurrence en Europe, comme celui entre Apple et l’Irlande qui a été sanctionné. La France se montrera exemplaire en ce domaine.

Nous réserverons l’accès aux marchés publics européens aux entreprises qui localisent au moins la moitié de leur production en Europe dans le cadre d’un Buy European Act.

Nous généraliserons Erasmus et l’étendrons aux apprentis. 200.000 étudiants et apprentis français partiront chaque année dans un pays de l’Union européenne.

Nous construirons une Europe qui nous protège.

Nous proposerons avec l’Allemagne une Europe de la défense associant les pays volontaires, en créant un Fonds européen de défense qui financera des équipements militaires communs (comme les drones européens) et un Quartier Général européen permanent.

Nous construirons une Europe qui protège nos industries stratégiques.

Nous voulons un mécanisme de contrôle des investissements étrangers en Europe afin de préserver nos secteurs stratégiques.

Dans la discussion du Brexit, nous défendrons l’intégrité du marché unique européen. Toutes les entreprises qui y accèdent doivent être soumises aux mêmes disciplines.

Nous créerons un marché unique du numérique en Europe. Un fonds de capital-risque permettra de financer le développement des start-ups européennes.

Nous créerons un marché unique de l’énergie en Europe.

Nous fixerons un prix plancher du carbone dans les pays de l’Union.

Nous donnerons la parole au peuple.

Nous proposerons des conventions citoyennes dans toute l’Europe dès la fin de l’année 2017 pour redonner un sens au projet européen. Ces conventions aboutiront à un projet qui sera ensuite adopté par tous les pays qui le souhaitent. Aucun État membre n’aura le pouvoir de bloquer cette nouvelle étape.

Que de lâcheté et d’hypocrisie, quand on entend parler d’Europe ! Certains l’accusent de tous les maux, oubliant qu’ils ont eux-mêmes négocié et signé les traités et tous les textes qui en découlent. D’autres prétendent rendre la France plus libre en sortant de l’Europe. Comme si nous avions plus de chances de peser seuls face à la Chine, à la Russie, aux États-Unis (mais aussi face à Google, Apple, Facebook et tous les géants du numérique) plutôt que rassemblés avec 500 millions d’Européens… tous affaiblissent l’image de la France auprès de nos partenaires en prétendant vouloir « renverser la table ».

Un grand pays s’honore de tenir sa parole. Ce n’est pas la table qu’il faut renverser, c’est le cours de l’Europe.

Nous devons faire chez nous ce que tous nos partenaires ont fait chez eux : remettre notre économie en mouvement et, dans l’intérêt de nos enfants, mieux gérer nos finances publiques. Mais l’Europe aussi doit changer : elle ne doit pas avoir pour mission de gérer une bureaucratie, mais de protéger notre présent et de préparer notre avenir. Elle doit donc nous protéger dès aujourd’hui, et investir pour demain ! »

À boire, à manger et encore à boire…

Faire plus pour ceux qui ont moins

« Le plus insupportable, en France, c’est que plus on part du bas de l’échelle sociale, plus les obstacles s’accumulent : en matière d’éducation, de santé, de logement, d’accès à l’emploi, au crédit, ou aux vacances… Et à l’inverse, plus on est haut dans la société, plus les barrières se lèvent d’elles-mêmes. L’égalité ne consiste donc pas à faire pareil pour tout le monde : sinon on ne corrige pas toutes ces injustices !

La vraie égalité consiste plutôt à faire plus pour ceux qui ont moins : les mères célibataires, les habitants des territoires abandonnés, les jeunes décrocheurs qui ont cessé d’aller à l’école, les seniors victimes d’un chômage de longue durée, et surtout les 9 millions de Français pauvres. Il faut donc concentrer nos efforts là où ils sont les plus indispensables.

Nous augmenterons le minimum vieillesse de 100 euros par mois.

Nous créerons un versement social unique. Toutes les allocations sociales (APL, RSA…) seront versées le même jour du mois, un trimestre maximum après la constatation des revenus (contre jusqu’à 2 ans aujourd’hui).

Nous créerons un « accélérateur » d’associations. Elles font un travail formidable, mais il est difficile pour elles de toucher tous leurs publics. Cette nouvelle structure sera chargée de déployer sur l’ensemble du territoire et en moins de 5 ans les associations les plus utiles à notre société. »

À force, je finis par me demander pourquoi personne n’y a pensé avant…

PLUS POUR LA SANTÉ

« Nous mettrons en place la prise en charge à 100 % des lunettes et des prothèses auditives et dentaires d’ici 2022, en lien avec les mutuelles et l’ensemble des professionnels de santé.

Nous consacrerons 5 milliards d’euros de notre Plan d’investissement à la santé, notamment à la transformation de notre médecine de ville et de nos hôpitaux.

Nous créerons un service sanitaire. 40.000 étudiants en santé consacreront 3 mois à des actions de prévention dans les écoles et les entreprises.

Nous renforcerons le droit à l’oubli pour les personnes ayant été malades. Au moment de souscrire un emprunt ou un contrat d’assurance, les malades de cancers et de l’hépatite C n’auront plus à le mentionner dès 5 ans après leur rémission (contre 10 ans aujourd’hui).

Nous l’étendrons aussi à de nouvelles maladies.

Nous doublerons le nombre de maisons de santé. Pour lutter contre les déserts médicaux, ces maisons regrouperont des médecins, des infirmières, des orthophonistes, des kinésithérapeutes, des professionnels du sport… »

Magnifique…

PLUS POUR LES PERSONNES EN SITUATION DE HANDICAP

« Nous donnerons accès à un(e) auxiliaire de vie scolaire à tous les enfants qui en ont besoin pour avoir une scolarité comme les autres. Ces AVS auront un emploi stable et un salaire décent.

Nous augmenterons de 100 euros par mois l’Allocation Adulte Handicapé (AAH). »

PLUS POUR NOS AÎNÉS ET LES PERSONNES MODESTES

« Des décennies d’accumulation de normes et de règlements ont rendu la vie de chacune et chacun plus compliquée au jour le jour. Que de temps perdu en démarches administratives, en renouvellement de papiers, ou à cause de la lenteur de nos procédures de justice !

Pour les entrepreneurs, c’est la même chose. Certains passent plus de temps à lutter contre les contraintes administratives qu’à développer leur entreprise. Les élus locaux aussi se heurtent à des normes qui évoluent tout le temps et qui coûtent de plus en plus cher. La justification de cette énorme accumulation de règles et d’obligations ne peut pas être seulement qu’elles ont toujours été là…

De nouveaux outils, par exemple numériques, existent déjà ou apparaissent chaque année pour rendre les choses plus faciles. C’est donc une révolution culturelle qu’il faut mener, notamment dans nos administrations.

Nous créerons un droit à l’erreur pour tous. Le cœur de la mission de l’administration ne sera plus la sanction mais le conseil et l’accompagnement, sauf en matière pénale, ou lorsque la sécurité est engagée. Par exemple, aujourd’hui, un employeur qui oublie de déclarer à l’URSSAF la prime de Noël qu’il verse à ses salariés est condamné à une amende. Il pourra demain faire valoir son droit à l’erreur.

Aujourd’hui, des grands-parents qui hébergent leur petite-fille parce qu’elle vient de trouver un emploi près de chez eux doivent la déclarer à la CAF sous peine de perdre une partie de leurs allocations logement et de payer des pénalités. Ils pourront demain faire valoir leur droit à l’erreur et ne plus payer de pénalités.

Nous passerons à la vitesse supérieure en ce qui concerne la numérisation de l’administration. Tous les renouvellements de documents officiels (carte d’identité, passeport, carte grise, etc.) devront pouvoir se faire en ligne, sans nécessité de se déplacer. Les horaires d’ouverture des services publics seront par ailleurs élargis aux soirées et au samedi pour s’adapter aux nouveaux modes de vie des Français.

Nous donnerons aux préfets la capacité d’adapter l’organisation des services de l’État aux besoins de chaque région et département.

Nous ne rajouterons aucune norme nationale aux normes européennes dans les secteurs agricole, maritime et de la pêche. Tous les services publics accueillant du public (hôpital, école, tribunal, CAF, etc.) seront tenus d’afficher leurs résultats en termes de qualité de service (ex : temps d’attente, taux de satisfaction, etc.).

Nous établirons dans chaque département un tribunal de première instance qui sera le guichet unique permettant un accès facilité au juge. 

Nous ne fermerons aucun site. Nous raccourcirons les délais de jugement pour les litiges inférieurs à 4.000 euros. La procédure les concernant sera entièrement dématérialisée et la décision sera rendue en ligne. »

Bon tout cela fait un peu désordre, mais que de bonnes intentions !

Et ce n’est pas fini.

Rendre la vie des Français plus facile

Une démocratie rénovée

« Année après année, le regard que nous portons sur notre classe politique se dégrade sans que rien ne change vraiment. Il est faux de prétendre que rien n’a été fait pour tenter de retisser un lien de confiance entre la Nation et ses représentants. Mais ce n’est pas assez. Des pratiques que l’on pensait impossibles, parce qu’elles sont à l’évidence inacceptables, sont en réalité répandues – comme l’embauche par les élus de membres de leur propre famille.

Le soupçon s’est installé, qui nourrit les extrêmes et affaiblit notre vie politique. Il faut donc aller plus loin dans la transparence et l’exigence. Mais il faut aussi avoir le courage d’aller plus loin vers la confiance et la proximité. Nos représentants nous ressemblent trop peu… La France est en effet peuplée pour une bonne moitié de femmes, pour un bon quart de jeunes, pour un bon cinquième de Français d’origine étrangère plus ou moins lointaine… Or ces visages, cette diversité, ces parcours différents, nous ne les retrouvons pas assez sur les bancs du Parlement !

Nous proposerons une grande loi de moralisation de la vie publique. Elle comprendra : L’interdiction pour les parlementaires d’exercer des activités de conseil parallèlement à leur mandat, pour mettre fin aux conflits d’intérêt. Toutes leurs indemnités seront soumises à l’impôt. L’interdiction de toute embauche par un élu ou un ministre d’un membre de sa famille. L’interdiction du cumul de plus de trois mandats identiques successifs. L’interdiction pour tous les détenteurs d’un casier judiciaire (niveau B2) de se présenter à une élection. La suppression du régime spécial des retraites des parlementaires. Ils seront rattachés au régime général.  La présentation, par le président de la République, de son bilan   national et européen une fois par an devant le Congrès.

Nous améliorerons le renouvellement et le pluralisme de notre vie politique. 

Nous réduirons d’environ un tiers le nombre de députés et de sénateurs. Ils disposeront de moyens supplémentaires pour faire leur travail. 

Nous obligerons les formations politiques à respecter la parité dans la présentation de leurs candidats. Et nous diminuerons le financement public des formations politiques qui auront une représentation déséquilibrée en termes de parité. 

Nous ferons de la procédure d’urgence la procédure par défaut d’examen des textes législatifs afin d’accélérer le travail parlementaire.  

Nous entamerons une rénovation du fonctionnement parlementaire en limitant le nombre de mois pendant lesquels le Parlement légifère et en réservant plus de temps à l’évaluation et au contrôle de l’action du gouvernement, en s’appuyant sur les travaux de la Cour des comptes.

Nous développerons la participation des citoyens. 

Nous demanderons aux parlementaires de mettre en place des dispositifs innovants d’évaluation du travail parlementaire et législatif (jurys citoyens, compte-rendus de mandat via les réseaux sociaux…). 

Nous encouragerons les communes à développer les budgets participatifs, c’est-à-dire à consulter directement les citoyens sur l’utilisation de l’argent public. »

À part les fautes « d’horto-graffe », c’est à pleurer de bonheur…

Les territoires qui font notre France

« Beaucoup de nos territoires se sentent progressivement délaissés, voire abandonnés. À côté de la France des métropoles, où beaucoup réussissent, il y a des quartiers et des banlieues populaires où tout est plus dur et plus compliqué, même s’ils ne sont qu’à quelques kilomètres de distance. De nombreux Français se sont installés un peu plus loin, pour  chercher un logement un peu moins cher ou un peu plus spacieux, mais ils doivent affronter des distances toujours plus grandes pour trouver un emploi, mettre leurs enfants à l’école, se faire soigner ou accéder à des loisirs de qualité. Il y a la France de la ruralité. Elle est dépositaire d’une part de notre identité. Et nous n’avons pas le droit de laisser mourir certains territoires comme beaucoup de nos paysans en ont parfois le sentiment. Il y a la France des Outre-mers. Grâce à elle, nous sommes présents à travers le monde. Mais trop souvent, nous ne la considérons pas à sa juste valeur.

Nous sommes fiers de tous ces territoires. À égalité. Car tous ont des atouts pour réussir. Ensemble.

Nous exonérerons de la taxe d’habitation tous les Français des classes moyennes et populaires (soit 80 % des ménages). C’est un impôt injuste : on paye souvent beaucoup plus quand on vit dans une commune populaire que dans une commune riche. Dès 2020, 4 Français sur 5 ne paieront plus la taxe d’habitation, et l’État remboursera entièrement auprès des communes leur manque à gagner, à l’euro près, en préservant leur autonomie fiscale.

Nous couvrirons en très haut débit ou en fibre l’ensemble du territoire. Ce sera fait d’ici la fin du prochain quinquennat, pour ne laisser aucun territoire à la traîne de la transition numérique. Les opérateurs téléphoniques doubleront la couverture mobile en zone rurale pour réduire les zones sans réseau, et l’État prendra ses responsabilités partout où cela est nécessaire.

Nous réduirons le millefeuille administratif.

Nous supprimerons au moins un quart des départements, là où ils peuvent être rapprochés de l’une de nos grandes métropoles.

Nous accélérerons la construction de logements là où c’est nécessaire.

Nous mettrons en place des procédures accélérées dans les zones où le logement coûte trop cher. Cela permettra de construire plus vite des logements et de faire baisser les prix de l’immobilier.

Nous réformerons radicalement notre politique des transports. Car l’enjeu n’est plus de construire partout des autoroutes, des aéroports et des lignes de TGV. C’est, grâce à notre Plan d’investissement, de moderniser les réseaux existants et de développer de nouveaux services pour que tous les territoires soient raccordés efficacement aux lieux de travail, d’éducation, de culture ou de soins.

Nous lancerons un Plan de Transition Agricole de 5 milliards d’euros. Il soutiendra tous les projets de montée en gamme des exploitations, d’adaptation aux normes environnementales et de bien-être animal.

Nous développerons la continuité territoriale au profit des Outre-mers. D’ici la fin du quinquennat, nous proposerons chaque année aux ultra-marins au moins 200.000 billets d’avion à prix aidé en particulier pour les étudiants et les entrepreneurs pour leur mobilité entre les Outre-mers et l’Hexagone, et dans leur environnement régional.

Nous installerons en Outre-mer l’Agence Française pour la biodiversité.

Nous permettrons aux collectivités d’Outre-mer de modifier la réglementation de droit commun pour l’adapter à leur situation particulière. »

Là encore, que de promesses.

Une question toutefois : La « Corsica-Bella-Tchi-tchi » est-elle ou non un « Outre-la-mer » ou seulement un territoire îlien pas d’outre-la-mer pour rester « métro » ?

SÉRIEUX ET RESPONSABILITÉ

« Nous savons tous que l’État est lourdement endetté. Il n’y a pas de politique qui vaille sans responsabilité budgétaire. C’est pour cela qu’il faut RÉDUIRE NOS DÉFICITS. La France s’y est engagée mais c’est surtout un devoir à l’égard des générations futures.

La première exigence, c’est de respecter cet engagement envers les Français. Nous effectuerons donc 60 milliards d’économies, en responsabilisant les ministres sur leurs objectifs de réduction des dépenses.

La deuxième exigence, c’est de FAIRE DES CHOIX : cibler un petit nombre de dépenses prioritaires (l’éducation, la défense, la sécurité et la justice) et sélectionner les baisses de prélèvements qui créeront de l’activité économique et de l’emploi.

Nos baisses d’impôts seront réparties de manière juste entre les ménages et les entreprises, et seront financées par nos économies.

Nous mettrons fin à l’instabilité fiscale. Une loi d’orientation votée en 2017 fixera pour 5 ans l’évolution de la fiscalité sur le quinquennat. Nous ne réformerons pas plusieurs fois un même impôt dans le quinquennat.

La troisième exigence, c’est de RENOUER AVEC L’EXCELLENCE DE NOS SERVICES PUBLICS.

Nous sommes attachés à notre hôpital, à notre école.

Nous voulons qu’ils redeviennent les meilleurs, pour que nos agents publics soient respectés à leur juste valeur.

Nous voulons un État agile, concentré sur les priorités du pays, qui s’adapte à nos besoins et à nos modes de vie. Efficacité, simplicité, adaptabilité : c’est aussi comme cela que nous ferons des économies.

La quatrième exigence, c’est d’INVESTIR POUR TRANSFORMER. À l’heure du numérique, de la transition écologique, de la révolution des compétences, c’est la condition pour dépenser moins et mieux demain : former les chômeurs plutôt qu’attendre que l’économie aille mieux ; isoler les bâtiments plutôt que de trop dépenser en chauffage ; et moderniser l’agriculture plutôt que de payer des aides d’urgence.

Nous en tirerons rapidement les fruits. »

Admirable.

Je vous laisse avec tout ça aujourd’hui, pour mieux vous en imprégner…

On passera aux critiques (pas trop virulentes et pour cause : C’est probablement votre futur président pour 5 ans, j’aurai tout le temps pour en rigoler…) une autre fois.

I-Cube : http://flibustier20260.blogspot.fr/2017/03/le-programme-de-manu-macrond-est-sorti.html

 


Le programme de « Manu-MacRond » est sorti (I).

 

Moi, j’adore !

 

Avec lui, ce n’est pas « demain on rase gratis » comme avec « Âme-mont » et son revenu universel, qui comme par hasard n’est plus du tout universel, parce que bon, quand y’a plus personne pour payer, on n’est plus rasé du tout et on devient tous « barbus », mais c’est plutôt, « voter pour moâ » vous allez devenir enfin heureux !

Hein, je te vous demande un peu… Tous les mêmes, finalement !

Mais l’avantage, c’est que ça se fait par touches-successives, l’air de rien, sans avoir l’air d’y toucher et ça commence fort…

D’ailleurs on fera peut-être le même exercice pour « Fifi-le-souteneur » (qui a bien le droit d’avoir des amis généreux qui lui payent même ses costards, vous savez, de ceux qui font bosser autrui pour assumer leurs propres frais, tellement celui-là est pingre…) qui présentait justement lui aussi son programme « arrangé ».

Petite revue de détail, qui ne prend d’ailleurs pas les détails, mais juste ce qui existe sur le site « EM ! » (« EM ! », au choix, « En Marche ! » ou « Emmanuel Macron ! »), dont on a bien voulu m’envoyer les références (depuis perdues)…

Bien vivre de son travail  et inventer  de nouvelles  protections

« Le problème qui est aujourd’hui au cœur des préoccupations des Français, c’est le chômage de masse que nous connaissons depuis tant d’années. Pour le surmonter, il faut changer d’approche. Notre pays n’aime pas toujours la réussite : ceux qui réussissent suscitent une forme de jalousie ou de suspicion.

Mais notre pays refuse aussi l’échec : que ce soit à l’école ou dans la vie professionnelle, ceux qui échouent sont souvent montrés du doigt et empêchés de tenter à nouveau leur chance. Pourtant, nous avons besoin que nos concitoyens se lancent, tentent, prennent des initiatives, quitte à les aider à rebondir s’ils échouent. Et nous avons besoin que certains de nos concitoyens réussissent, créent de l’activité et des emplois, entraînant les autres avec eux.

C’est pourquoi nous voulons libérer le travail et l’esprit d’entreprise ! »

Vous aurez noté tout de suite qu’il ne dit pas « je » comme trop de fats-insupportables d’eux-mêmes, mais « nous ».

Nous, c’est on ne sait pas qui : Probablement qu’il est dedans (mais ce n’est pas sûr), probablement aussi ses électeurs à lui (et pas « à nous »), peut-être également ses « non-électeurs », en tout cas un vaste ensemble qui ne sait pas encore bien qui il est et combien il rassemble.

Passons…

Libérer le travail et l’esprit d’entreprise

« Nous simplifierons la vie des entrepreneurs. Nous réduirons leurs charges et supprimerons le Régime Social des Indépendants (RSI) qui ne fonctionne pas.

Nous doublerons les plafonds pour pouvoir bénéficier du régime fiscal de la microentreprise.

Nous mettrons fin à toute forme de concurrence déloyale en permettant chaque année à tous les artisans et commerçants d’opter ou non, selon leurs besoins, pour le régime fiscal de la microentreprise.

Nous réduirons le coût du travail. Nous aiderons les entreprises à embaucher en baissant les cotisations sociales employeurs de 6 points en remplacement du CICE, et jusqu’à 10 points au niveau du SMIC : les employeurs économiseront près de 1.800 euros par an et par salarié au SMIC, 2.200 euros par an pour un salarié payé 3.000 euros bruts par mois.

Nous combattrons la précarité en responsabilisant les employeurs. Nous créerons un bonus-malus sur l’assurance-chômage. Les employeurs qui entretiennent la précarité en recourant exagérément aux contrats courts paieront plus de charges, ceux qui créent des emplois stables en paieront moins. Nous redéfinirons le dialogue social.

Les principes fondamentaux (durée légale du temps de travail, égalité professionnelle, salaire minimum…) resteront dans la loi. Mais, par exemple, les horaires effectifs ou l’organisation du travail seront négociés au plus près du terrain. Ils seront définis  par accord majoritaire ou par référendum d’entreprise sur la base d’un accord.

Nous permettrons à tous les travailleurs d’avoir  droit à l’assurance-chômage. Les artisans, les commerçants indépendants, les entrepreneurs, les professions libérales, et les agriculteurs disposeront, comme les salariés, de cette protection. 

Nous créerons sur Internet un nouveau service  d’explication de la réglementation pour les entreprises. Un site Internet unique donnera à chaque TPE ou PME les obligations légales et conventionnelles qu’elle doit respecter en fonction de sa situation. Les réponses fournies en ligne seront valables face à l’administration. »

Personnellement, j’aime bien la notion de « libérer le travail ». Comme oxymore, c’est comparable à faire « la guerre à la guerre »…

Bon, libérer « l’esprit d’entreprise », c’est plutôt une tautologie…

Et puis si les entreprises avaient un esprit, ça se saurait.

Passons, je n’ai peut-être pas tout bien compris : Vous savez que je suis né « kon », pour n’avoir qu’un seul neurone en fonction, celui du nerf-honteux.

Alors, hein…

Nous lancerons un grand Plan d’investissement de 50 milliards d’euros.

« Ce plan sur 5 ans sera mis au service des qualifications de tous les citoyens, de la transition écologique, de la révolution numérique, de la modernisation des services publics et de la rénovation urbaine. Nous soutiendrons l’investissement privé. Nous baisserons l’impôt sur les sociétés de 33,3 % à 25 % pour rejoindre la moyenne européenne. Nous transformerons le CICE en allègements de charges pérennes, et l’ISF en « Impôt sur la Fortune Immobilière » sans accroître la fiscalité actuelle sur l’immobilier et les droits de succession, et sans taxer ce qui finance les entreprises et l’emploi. Nous créerons un prélèvement unique sur les revenus du capital, de l’ordre de 30%. Nous créerons un Fonds pour l’industrie  et l’innovation.

Doté de 10 milliards d’euros issus des actions d’entreprises possédées de manière  minoritaire par l’État, il servira à financer l’industrie du futur.

Nous placerons la France en tête du combat contre les perturbateurs endocriniens et les pesticides. Ils sont l’une des principales causes de l’augmentation des cancers des enfants depuis  20 ans.

Nous rénoverons 1 million de logements mal isolés d’ici 2022, et en priorité ceux des propriétaires les plus modestes.

Nous ferons de la France le leader mondial  de la recherche sur la transition environnementale. Les spécialistes étrangers bénéficieront de formalités d’accueil accélérées.

D’ici 2022, 50 % des produits proposés par les cantines scolaires et les restaurants d’entreprise devront  être bio, écologiques ou issus de circuits courts.

Nous diviserons par deux le nombre de jours de pollution atmosphérique. Nous remplacerons les vieux véhicules polluants en créant une prime de 1.000 euros  pour acheter un véhicule neuf ou d’occasion moins polluant.

Nous créerons une banque de données numériques.

Les administrations chargées d’autoriser des activités (l’ouverture d’un hôtel, ou l’obtention d’une licence de chauffeur privé, …) devront mettre à disposition leurs données.

Face aux géants étrangers, des nouvelles start-ups pourront ainsi s’adresser par exemple à tous les hôteliers pour leur offrir de nouveaux services.

Changer le travail et l’entreprise ne suffit pas. L’essentiel est de changer notre rapport à l’écologie et à l’environnement. Des progrès ont déjà été faits, notamment en agriculture. Mais regardons les choses en face : les dégâts que nous faisons collectivement au climat et à la biodiversité sont pour beaucoup irréversibles. Les conséquences sur notre santé  sont connues : des dizaines de milliers de morts par an rien qu’en France, des cancers de plus en plus nombreux et de plus en plus précoces… ce n’est pas qu’une question d’énergie, même si le réchauffement climatique est la menace la plus pressante. C’est aussi une question qui est posée à chacun d’entre nous. C’est une question sur notre modèle de développement et de production  qui nous est posée à tous. 

Et qui peut créer des emplois !

Surtout, c’est une question d’approche et de volonté : nous avons toutes les ressources pour changer ce qui doit l’être, et ne plus continuer comme avant, pour surmonter  le poids des lobbies. Alors nous allons faire autrement. Car nous croyons que nous pouvons redevenir maîtres de notre destin ! »

Vraiment fourre-tout : Pire qu’une auberge espagnole !

Comme disait ma grand-mère (qui le tient de sa propre grand-mère) : « Bienvenu qu’apporte ».

Bref, il annonce 50 milliards de dépenses supplémentaires (ou non, je n’ai pas compris), probablement empruntés parce qu’on n’a pas un sou vaillant dans les caisses – du business pour ses potes banquiers – qu’on n’a pas bien vu qui payera au bout.

Passons, de toute façon, il ne sait même pas ce qu’il va, pardon, « nous allons » en faire, mais là encore, peu importe du moment qu’il y a l’ivresse du moment…

Inventer un nouveau modèle de croissance

« Nous mettrons fin aux injustices de notre système de retraites. Un système universel avec des règles communes de calcul des pensions sera progressivement mis en place. Le fait de changer d’activité ou de secteur sera sans effet sur les droits à la retraite. Avec un principe d’égalité : pour chaque euro cotisé, le même droit à pension pour tous !

Nous ne toucherons pas à l’âge de départ à la retraite, ni au niveau des pensions. 

Nous publierons les noms des entreprises qui ne  respectent pas l’égalité salariale entre les femmes et les hommes.

Nous testerons au hasard, et massivement, les entreprises pour vérifier qu’elles respectent bien la loi en la matière.

Nous alourdirons les sanctions contre la fraude fiscale. La lutte contre la fraude aux prestations sociales  sera amplifiée. Une fraude grave entraînera désormais, en plus du remboursement, la suspension de la prestation.

Nous imposerons les grands groupes de l’Internet  sur leur chiffre d’affaires réalisé sur notre sol. Pour cela, la lutte contre l’optimisation fiscale sera une priorité de notre action européenne.

Nous ferons la transparence sur l’attribution  des logements sociaux. Au lieu de procédures parfois opaques, nous mettrons en place un système de points, fondé sur des critères objectifs (taille de la famille, niveau des ressources, lieu de recherche). Il permettra à chacun de connaître ses chances d’obtention d’un logement et le délai d’attente prévisible.

Nous nous battrons contre les abus liés au travail détaché. Nous devrons limiter à un an la durée autorisée de séjour d’un travailleur détaché dans notre pays et redéfinir au niveau européen les règles du détachement pour mettre fin à toutes les formes de concurrence sociale déloyale.

En France, la République est née de l’abolition des privilèges. Et pourtant, ils sont encore nombreux ! Notre pays se veut la patrie de l’égalité. Mais le favoritisme fausse souvent les choses. Les privilèges bloquent notre société. La reconnaissance n’est pas toujours au rendez-vous pour ceux qui font des efforts. Cela doit changer. Nous voulons une société où tous ont les mêmes droits, tous ont les mêmes devoirs et tous sont soumis aux mêmes règles. 

Nous voulons en finir avec les passe-droits, les arrangements, la fraude, la corruption.

Et nous ? En Marche ! Ce changement, En Marche n’attend pas une nouvelle loi pour l’incarner dans le champ politique. Aucun de nos candidats  à des élections – locales, nationales et européennes – n’aura de casier judiciaire. Nos futurs élus auront l’interdiction absolue d’embaucher des membres de leur famille dans leur équipe.

Les mêmes règles pour tous. »

C’est beau comme un camion neuf.

Mais ce n’est pas tout…

Un État qui protège

« Vivre dans la peur, c’est vivre sans être libre. La peur, c’est désormais celle que nous pouvons éprouver au moment de nous rendre dans une gare, à la terrasse d’un café, à un rassemblement qui pourrait être une cible pour des terroristes. La peur, c’est aussi une forme d’angoisse quotidienne : la crainte de laisser son logement inoccupé pendant qu’on part au travail ou en vacances, de croiser le mauvais regard ou de s’asseoir à la mauvaise place dans les transports. Surtout quand on est une femme. La puissance de l’État doit être mise au service de la protection de tous les Français, partout sur le territoire. Et pour cela, ce sera tolérance zéro lorsqu’il s’agit de sécurité.

Car la sécurité est la première de nos libertés.

Nous recruterons 10.000 policiers et gendarmes supplémentaires. Ils renforceront notamment notre dispositif de renseignement contre le terrorisme.

Nous créerons une police de sécurité quotidienne. Au plus près des Français, elle développera une connaissance approfondie des lieux et des habitants qu’elle sera chargée de protéger et d’entendre.

Nous donnerons aux policiers et aux gendarmes un nouveau pouvoir : sous le contrôle du juge, ils pourront interdire à une personne délinquante de fréquenter le quartier où elle a commis ses délits.

Nous ne tolèrerons plus les incivilités. Le harcèlement des femmes, les insultes, la dégradation du mobilier urbain, les crachats… Ces incivilités seront punies d’amendes immédiates et dissuasives.

Toute peine prononcée sera exécutée.

Nous construirons 15.000 nouvelles places de prison. 

Nous confirmerons la cyberdéfense et la cybersécurité comme priorités de notre sécurité nationale.

Nous augmenterons les moyens de nos armées.

Nous mobiliserons 2 % du PIB qui serviront à renouveler les avions ravitailleurs, à moderniser les blindés de l’armée de terre, ainsi que la flotte de surface de notre marine nationale.

Nous créerons un état-major permanent des opérations de sécurité intérieure, de renseignement et de lutte contre le terrorisme. Directement rattaché au président de la République, il associera les services et états-majors des ministères de l’Intérieur et de la Défense, avec la participation des ministères des transports, de la santé et de l’industrie.

Nous agirons avec nos partenaires européens pour créer une force de 5.000 garde-frontières européens. Ils seront chargés de surveiller et protéger les frontières extérieures de l’Union  européenne. »

Ce n’est plus « En marche », mais même pas « En Rêve » !

Les mêmes chances pour tous nos enfants

« La France a été faite par tous ceux qui, génération après génération, ont porté notre pays à chaque fois un peu plus loin. L’éducation a été le moteur de cette progression, et les enseignants en ont été les artisans. C’est grâce à eux que la France fait partie des premières puissances du monde, alors qu’elle représente moins de 1 % de la population mondiale. Depuis que nos performances scolaires diminuent, notre pays éprouve des difficultés : ce n’est pas un hasard.

Notre cohésion nationale en dépend.

Ce n’est pas qu’une question de connaissances : c’est une question de justice. Car la mission de notre République, c’est de remettre tous ses membres sur la même ligne de départ à chaque étape importante de leur vie. Bien sûr, il y en a toujours qui courront vite et d’autres qui trébucheront. Ou ne pourront tout simplement pas se lancer dans la course. Ou choisiront une trajectoire différente.

Mais si l’on connaît à l’avance l’ordre d’arrivée, alors à quoi bon essayer de courir ?

Nous donnerons la priorité à l’école primaire pour que tous les élèves sachent lire, écrire et compter en arrivant en 6ème.

Nous interdirons l’usage des téléphones portables dans l’enceinte des écoles primaires et des collèges.

Nous donnerons plus d’autonomie aux équipes éducatives. Elles seront suivies et évaluées. La formation des enseignants sera adaptée à ce nouveau cadre. Nous limiterons à 12 élèves par enseignant la taille des 12.000 classes de CP et de CE1 en zone prioritaire. Ces enseignants recevront une prime annuelle de 3.000 euros nets. Et ils seront plus expérimentés : d’ici 2022, ceux affectés en zones prioritaires auront au moins 3 ans d’ancienneté.

Nous rendrons possible le rétablissement de parcours bi-langues au collège, de parcours européens et d’un véritable enseignement du grec et du latin.

Nous proposerons à tous un accompagnement après la classe. Au collège, nous rétablirons les études dirigées après la classe grâce à des bénévoles (étudiants et retraités).

Nous moderniserons le baccalauréat. Il y aura désormais 4 matières obligatoires à l’examen final. Les autres seront validées par un contrôle continu.

Nous renforcerons l’autonomie des universités. Elles pourront recruter leurs enseignants et définir leurs formations.

Nous ouvrirons 80.000 places dans les filières professionnalisantes.

Nous demanderons à chaque lycée professionnel et université de publier ses résultats (débouchés, salaires, etc.) sur les 3 dernières années.

Nous construirons 80.000 logements pour les jeunes.

Nous ouvrirons les bibliothèques en soirée et le week-end. Nous créerons un « Pass Culture ». Il permettra à chaque Français de 18 ans d’effectuer 500 euros de dépenses culturelles (cinéma, théâtre, livres...). 

Nous ne retirerons pas un euro au budget du ministère de la Culture.

Nous appliquerons strictement le principe de laïcité.

Nous organiserons pour les ministres du culte une formation universitaire à la laïcité, aux valeurs de la République et à la langue française.

Nous développerons la connaissance des différentes religions à l’école en prévoyant un enseignement spécifique sur le fait religieux.

Nous n’étendrons pas l’interdiction du voile à l’université.

Nous démantèlerons les associations qui, sous couvert de religion, s’attaquent à la République.

Nous fermerons définitivement les lieux de culte dans lesquels certaines prêchent l’apologie du terrorisme.

Nous créerons des emplois francs pour encourager l’embauche des habitants des quartiers prioritaires de la politique de la ville. Quel que soit le lieu où elle se situe, une entreprise qui recrutera en CDI un habitant de l’un de ces quartiers bénéficiera d’une prime de 15.000 euros sur 3 ans : c’est comme si elle ne payait plus de charges !

Nous ferons de la lutte contre la discrimination une priorité nationale.

Nous développerons des opérations de contrôle aléatoires et imprévues à grande échelle, en matière d’accès à l’emploi ou au logement. Les partenaires sociaux seront également mobilisés.

Nous ferons de la maîtrise de la langue française le principal critère de l’obtention de la nationalité française.

Nous renforcerons l’apprentissage de notre langue pour les candidats à la naturalisation. Quelle meilleure preuve de la volonté de quelqu’un de s’intégrer et de devenir français ?

Nous examinerons les demandes d’asile en moins de 6 mois, recours compris. C’est nécessaire pour accueillir dignement les réfugiés qui ont droit à la protection de la France. Les autres seront reconduits sans délai vers leur pays afin qu’ils ne deviennent pas des immigrés clandestins. »

Bon ok, il manque quoi pour enfin vivre le « paradis sur terre-MacRond-rien » ?

Eh bien, au moins la moitié de son programme, puisqu’il y en a encore autant à se tartiner et peut-être des frites au menu !

Quoique pour moâ, c’est du « poison »…

Donc digérez déjà tout ça et on y revient une prochaine fois…

D’accord ?

Non, la bonne formule « MacRonesque », c’est « nous » y revenons une prochaine fois.

http://flibustier20260.blogspot.fr/2017/03/le-programme-de-manu-macrond-est-sorti-i.html

 


La démocratie est le pire des systèmes…

 

… à l'exclusion de tous les autres.

 

Signé Winston Churchill, cet aphorisme est un des plus inusables du débat politique. « Menuet-Valls », l’éliminé s’en est encore resservi, le 11 mai dernier, et moi j’en use et abuse à l’occasion.

Une petite histoire personnelle : Il y a quelques années, « on » me charge, en qualité de mandataire ad hoc, de valoriser une ruine-délabrée et cachée dans 3 hectares de terrains incultes planté de broussailles (seuls poussaient encore quelques oliviers souffreteux, signe d’une terre-agricole des plus pôvres), legs d’un farfelu qui a claqué la fortune familiale en œuvres d’art diverses tout au long de sa vie (qui a été longue…).

Même les héritiers putatifs ne voulaient pas en entendre parler, vue les dettes fiscales accumulées et les travaux à envisager…

De prime abord, je cherche alors un « opérateur » qui pourrait apurer le passif du bidule en transformant le tout en hostellerie de campagne et de charme, quitte à embellir le castel et céder un bout de terrain pour y faire une promotion immobilière.

Que nenni : Personne n’en veut dès qu’il s’agit d’aligner les zéros devant la virgule.

Derrière, encore… mais devant, niet !

Bon, je tourne, j’y retourne et me vient à l’idée d’aller piquer au ministère de la culture un peu de pognon pour ouvrir un musée en valorisant l’espace et les collections disparates restées sur place et pas encore pillées ni trop abîmées.

Bing ! Ça marche.

Je ne sais pas bien pourquoi, mais tout d’un coup, le conseil municipal y voit un grand intérêt, les commerces locaux aussi, les autorités ministérielles s’emballent avec quelques photos et, comme par miracle, des fonds se débloquent pour financer l’étude de faisabilité, payer mes honoraires et finalement le projet tout entier.

Que même les héritiers putatifs se réveillent !

Bon, je monte un « truc-compliqué » à souhait (ça, j’aime bien…) où l’héritage « culturel » fait l’objet d’une cession d’usufruit, l’héritage du bâtiment, d’un bail emphytéotique à réhabilitation, le tout au bénéfice d’une association à créer dans laquelle je répartis les sièges d’administrateurs entre les autorités locales, artistiques, la famille et un comité d’usagers, « les amis du Sieur-Untel » pour administrer le machin en toute démocratie appliquée et bien comprise.

Je mets en marche la machinerie, monte quelques événements de lancement et tire ma révérence une fois que ça a bien démarré.

Et pas plus tard que l’autre fois, je suis appelé à la rescousse, la « démocratie » en place vacille sous l’effet d’un directeur qui n’en faisait qu’à sa tête, le Président piquait dans la caisse, une partie des salariés étaient en grève, des administrateurs avaient démissionné avec fracas devant les difficultés, bref, le boxon, plus de sou et que des « immatures » qui se tiraient des bourres pas croyables, se balançaient à la tronche des noms d’oiseau aux coins des couloirs, des invectives, des dénonciations calomnieuses et j’en passe…

Toujours très démocratiquement, ils sont tous d’accord (enfin plutôt les « tutelles ») pour me refiler « tous les pouvoirs » avec mission de rétablir « le fonctionnement normal du musée ».

Vous ne savez pas, mais moi, les musées et les grands-magasins où l’on piétine, ça a tendance à me faire monter la tension – ce qui n’est pas bon pour ce que j’ai – et mon taux de sucre varie proportionnellement à mon énervement.

De plus, la culture, toujours pour moi, c’est un peu comme la confiture : On s’en met plein les doigts, ça colle, ça fait sale, et c’est du poison pour diabétique type II…

Ce en quoi, je sais faire, je veux dire, redresser à peu près n’importe quelle « chose » qui a une activité économique, quitte à l’inventer.

Pour ce qui est d’un musée, c’est comme de la vente de chaussette ou de lessive, il faut se mettre en ordre de marche et faire un peu de pub. La meilleure astuce n’est d’ailleurs pas de moi, car je l’ai apprise de chez le patron du Mémorial de Caen : Lui, il faisait distribuer des entrées gratuites au péage de sortie de l’A13 en venant de Paris.

Il s’en foutait : La billetterie, c’était un tiers des recettes. Les deux autres tiers, c’était la boutique et le restaurant. Alors quand il n’y a personne, c’est l’occasion de faire tourner les deux tiers restant en sacrifiant la billetterie.

Et puis c’était flatteur : Il pouvait annoncer un demi-million de visiteurs tous les ans, même ceux qui ne profitaient pas de leur billet gratos, considérés comme émis, donc vendus…

Ceci dit, la première chose qu’on me demande dans cette mission, c’est de virer les « tchétchènes » et de « verrouiller » la gouvernance.

Et tiens donc comme je sais y faire …

À la Corse que je leur ai fait ça !

À l’AG de confirmation de mon mandat, où je vous rappelle on ne prend que des résolutions, par oui ou par non, sur le seul ordre du jour que je décide, j’avais choisi mes administrateurs désignés volontaires, même pas obligés de se déplacer du moment qu’ils m’envoyaient leur pouvoir – le coup des urnes pleines – et tous ceux qui votaient contre se sont faits exclure par le Conseil d’administration (« à la main ») suivant…

Le soir même…

C’était d’ailleurs le lendemain de mon « attentat-vénitien » : C’est dire s’il ne fallait pas venir me chercher des poux dans la tête, je n’étais vraiment pas d’humeur.

Pas compliqué, la démocratie, finalement : Il suffit de respecter les formes !

Peu importe le fond : Franchement, j’adore !

Ne vous en faites pas, je ne compte pas rester indéfiniment. Juste le temps de faire le ménage, de faire quelques travaux importants, de remettre au boulot les salariés qui veulent encore bosser et de recruter des kons pas trop kons pour me remplacer.

Là, la démocratie, quand elle fait faillite, elle débouche tout naturellement sur du despotisme.

Éclairé, espère-je seulement, de ma part.
Ailleurs, hein, advienne ce que pourra.

Mais ça pourrait virer dictature, façon Ceausescu, dictature personnelle… sauf que je sais comment ça se termine : Devant un poteau !

Et que ma peau ne vaut pas grand-chose peut-être, mais c’est la mienne et j’y tiens encore un peu, en tout cas plus que les statuts de marbres et les toiles de maître qui décorent les salles dudit musée : Mourir pour de l’art, je n’ai pas encore le virus (et que Dieu m’en garde…), très peu pour moâ.

Des idées, à la rigueur, mais alors, comme disait le « Grand Georges », de « mort len-en-en-te ».

Dans les faits, la « démocratie », on peut finalement en faire n’importe quoi à la différence de tous les autres systèmes de gouvernement : C’est sa supériorité invraisemblable.

Tout ça pour vous expliquer que les tartuffes qui vous assiègent de leurs délires pour obtenir vos suffrages dans quelques semaines, connaissent parfaitement tous ces rouages.

Normal, ils en vivent (avec vos impôts).

Et qu’il faut rappeler le contexte dans lequel Winston Churchill a prononcé son célèbre aphorisme.

Ainsi de rappeler que ce grand connaisseur de la chose politique, n’était pas, comme on pourrait le croire, le dirigeant tout-puissant d’une démocratie britannique qui a gagné la Seconde Guerre mondiale face aux dictatures.

Mais un leader déchu ! 

Il lance sa phrase le 11 novembre 1947 à la Chambre des communes alors qu’il n’est plus « que » leader de l’opposition, après avoir été, à la surprise générale, largement battu lors des législatives de juillet 1945 par les travaillistes.

Il reproche alors à un gouvernement qui s’enfonce dans l’impopularité de chercher à diminuer les droits du Parlement en amenuisant le pouvoir de veto de la Chambre des Lords, la deuxième Chambre du Parlement.

« Comment l’honorable gentleman conçoit-il la démocratie ? Laissez-moi la lui expliquer, M. le président, ou au moins certain de ses éléments les plus basiques.

La démocratie n’est pas un lieu où ou obtient un mandat déterminé sur des promesses, puis où on en fait ce qu’on veut. Nous estimons qu’il devrait y avoir une relation constante entre les dirigeants et le peuple. ‘‘Le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple’’, voilà qui reste la définition souveraine de la démocratie !

(…) Démocratie, dois-je expliquer au ministre, ne signifie pas ‘‘Nous avons notre majorité, peu importe comment, et nous avons notre bail pour cinq ans, qu’allons-nous donc en faire ?’’. Cela n’est pas la démocratie, c’est seulement du petit baratin partisan, qui ne va pas jusqu’à la masse des habitants de ce pays.

(…) Ce n’est pas le Parlement qui doit régner ; c’est le peuple qui doit régner à travers le Parlement.

(…) Beaucoup de formes de gouvernement ont été testées, et seront testées dans ce monde de péché et de malheur. Personne ne prétend que la démocratie est parfaite ou omnisciente. En effet, on a pu dire qu’elle était la pire forme de gouvernement à l’exception de toutes celles qui ont été essayées au fil du temps ; mais il existe le sentiment, largement partagé dans notre pays, que le peuple doit être souverain, souverain de façon continue, et que l’opinion publique, exprimée par tous les moyens constitutionnels, devrait façonner, guider et contrôler les actions de ministres qui en sont les serviteurs et non les maîtres. »

Là, j’adore…

Le maître n’est rien d’autre que l’humble serviteur.

Le serviteur de l’intérêt supérieur du peuple qu’il sert et représente.

Moâ, quand je joue au despote dans ma petite sphère de compétence avérée, c’est « l’esprit-boutique » que je sers…

Ses financeurs, ses ayants-droit, ses salariés, la communauté dans laquelle elle est installée.

Et quand on l’oublie pour servir son propre égo, même surdimensionné, on galope vers la catastrophe.

Les prétendants, tous les prétendants, les présents et les passés, tout comme les futurs, à toute « haute-fonction » ne devraient jamais l’oublier et ne servir que le peuple dans son entier et jamais aucunement leurs propres convictions…

« Un groupe d’hommes qui a le contrôle de la machine et une majorité parlementaire a sans aucun doute le pouvoir de proposer ce qu’il veut sans le moindre égard pour le fait que le peuple l’apprécie ou non, ou la moindre référence à sa présence dans son programme de campagne.

(…) Le parti adverse doit-il vraiment être autorisé à faire adopter des lois affectant le caractère même de ce pays dans les dernières années de ce Parlement sans aucun appel au droit de vote du peuple, qui l’a placé là où il est ?

Non, Monsieur, la démocratie dit : ‘‘Non, mille fois non. Vous n’avez pas le droit de faire passer, dans la dernière phase d’une législature, des lois qui ne sont pas acceptées ni désirées par la majorité populaire’’. (…) »

Auriez-vous mieux compris pourquoi « Tagada-à-la-fraise-des-bois » n’a pas à défendre un bilan ?

Dommage, parce qu’il paraît que même sur le front de l’emploi, tout le monde s’extasie…

Notez que 200.000 créations d’emploi après en avoir détruits 600.000, ce n’est pas vraiment la gloire.

Pareillement pourquoi « Menuet-Valse » n’a même pas passé le cap des primaires après sa loi « El-Konnerie » imposée aux forceps…

Et que son parti va en mourir aux prochaines législatives après avoir accouché d’un mutant qui reçoit l’appui d’un Bloomberg, ex-maire milliardaire de New-York dans la foulée de l’ex des parigots-bobos, et qui fait une OPA sur les militants-soces…

Bien sûr, le discours de Churchill, qui cherche ici à la fois à défendre les droits de la Chambre des lords (héréditaire) et du peuple britannique (pour qui il réclame des élections anticipées), n’était pas exempt d’opportunisme.

Bien sûr, tout cela ne nous dit pas ce qu’il penserait de l’article 49.3 de notre Constitution.

Mais cela nous rappelle en tout cas que le contexte des « grandes phrases » historiques est souvent plus compliqué que ce que laisse voir une simple formule frappante et qui sonne bien.

Ceci dit, l’homme-sage apprend du passé. Et c’est celui qui n’en fait qu’à sa tête que son destin abandonne en chemin.

À méditer.

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2017/03/la-democratie-est-le-pire-des-systemes.html

 


Une obstination létale ?

 

Recomposition à venir…

 

Après le « psychodrame » du « PénélopeGate », il est désormais probable que les deux grands partis Gauloisiens soient éliminés, le 23 avril, au profit d’outsiders qui remodèlent l’échiquier en s’attirant des voix de part et d’autre d’une nouvelle ligne de fracture, celle qui, lors du référendum sur le traité de Maastricht, a divisé « nonistes » et « ouistes » et qui n’a cessé de s’approfondir.

C’est ce qui va ressortir dans les prochaines semaines…

Sans doute n’avaient-ils plus le choix. Dès lors qu'ils n’avaient pas su faire front derrière « Juppette » et que le favori des électeurs, l’homme qui aurait pu rassembler la majeure partie de la droâte, de la gauche modérée écoeurée par « Tagada-à-la-fraise-des-bois » et la gôchisation du « P.Soce », et du centre, en avait tiré les conclusions en annonçant qu’il se retirait de la bataille, les dirigeants des « Républicains-démocrates » n’avaient plus qu’à confirmer leur soutien « unanime » en une ultime volte-face pour « Fifi-le-souteneur ».

C’est d’ailleurs sans plus tarder qu’ils l’ont fait mais ils n’ont pas que choisi là un homme contre un autre : Tout le paysage politique en est radicalement modifié et cette nouvelle donne aura un impact international absolument décisif. 

Désormais et de plus en plus, force est de constater qu’il est probable, voire certain, que le second tour de la présidentielle opposera « Marinella-tchi-tchi » et « Manu-MacRond », un pur produit de marketing, venu de nulle-part (hors de la « haute-finance » et du « Château-Élyséen »), parce que beaucoup d’électeurs de la « droâte & du centre » ne voudront pas, ne pourront pas voter pour le candidat « Républicain-démocrate ».

Soit parce qu’il leur apparaîtra trop lié à la droite radicale de « Sens commun », soit qu’ils ne lui pardonneront pas le « PénélopeGate », soit encore pour ces deux raisons à la fois.

Ce qui reste jusque-là mon cas personnel (même si tout le monde s’en contre-cogne le coquillard).

Quant au candidat désigné du « P.soce », il devient de plus en plus inexistant, d’une part parce qu’il a perdu beaucoup de temps à conclure un accord avec les « écololos-bobos » ultra-minoritaire dans l’opinion (l’heure n’est plus aux petites-fleurs et aux changements climatiques), accord électoral déjà contesté par la base et les « cadres » de leurs propres partis qui voient pour les uns leur échapper des circonscriptions « gagnables » en juin, et par d’autres qui refuseront de faire campagne pour un parti écolologiste moribond…

Quant à l’échec d’un rapprochement invraisemblable qui aurait contraint « Mes-Luches » à se retirer, c’était tellement grotesque que bien des « frondeurs » n’iront pas rejoindre l’étendard du premier d’entre eux…

Clap de fin. 

Du coup, les deux grands partis de gouvernement, qui se partageaient de façon hégémonique les heurs, malheurs et bonheurs de régner sur les « Gauloisiens » auront ainsi été éliminés, le 23 avril, au profit d’outsiders se réclamant l’un et l’autre d’un dépassement du clivage traditionnel « droâte/gôche ».

Ce seront substituées deux nouvelles « forces » qui remodèlent l’échiquier politique en s’attirant, l’une et l’autre, des voix venues des deux anciens camps et regroupées de part et d’autre d’une nouvelle ligne de fracture, celle qui était apparue lors du référendum sur le traité de Maastricht, qui était devenue fondamentale lorsqu’elle avait divisé « nonistes » et « ouistes » en 2005 avec le TCE, et qui n’a cessé, depuis, de s’approfondir.

C’est d’ailleurs assez fabuleux : Non seulement avec le temps, à aucun moment cette « fracture » ne s’est réduite, mais en plus et désormais, aucun des deux partis en question n’abordent sérieusement le « projet européen » qui se dessine sous leurs yeux mais sans eux.

En revanche, les futurs finalistes du mois de mai prochain, à la fois sans y toucher, mais tout en labourant le projet, surtout anti-européen pour « Marinella-tchi-tchi » persistent à « faire la différence ».

Avec un point de plus pour la candidate « F.Haine » : Elle aurait déclaré que si elle était élue, elle organiserait un référendum de sortie de l’Europe et de l’Euro, un « Frexit ».

Une promesse à la « Camé-Rhône », mais que si celui-ci était rejeté par le peuple, elle démissionnerait !

Position une fois de plus très « Gaulliste » (in memo le référendum de 1969), mais en même temps suicidaire, justement « à la Camé-Rhône »…

En bref, probablement du « vent-électoraliste », car…

Autrement dit, on vote pour elle, et qu’on ne cesse pas d’être européen, on la vire à peine arrivée…

Létal ou infernal ?

À mon sens inopérant : Elle se maintiendra coûte-que-coûte.

Car, reconnaissons que des deux camps probables du second tour, l’un joue sur la peur de la mondialisation, l’autre se regroupe dans le rejet du nationalisme.

D’un côté, l’avant-garde de cette résurgence du nationalisme, du nationalisme-impérialiste, qui remodèle aujourd’hui le monde entier, de « Vlad-Poux-tine » à « MacDonald-Trompe », de « Kim-tout-fou » à la Chine de Xi Jinping à l’autre bout de la planète, en passant par les nouvelles extrêmes droâtes européennes.

De l’autre, une mouvance toujours plus large et plus forte de centristes, de sociaux-démocrates et de modérés de droâte, tous attachés à la pérennité de l’unité européenne, aussi effrayés par l’effarante vulgarité de l’américain que par la brutalité du russe et hostiles, avec plus ou moins de vigueur, au retour du protectionnisme.

Ce sont les enjeux de la décennie finissante. 

Et c’est quand même assez drôle, car dans chacun de ces nouveaux camps, il y a des électeurs très différents, des très libéraux ou des très attachés à la protection étatiste, mais cette ligne de partage est devenue secondaire à leurs yeux tant ils sont maintenant unis, les uns par la peur de la mondialisation, les autres par le rejet du nationalisme.

Si « Marinella-tchi-tchi » l’emporte le 7 mai au soir hypothèse, ce qu’on ne peut plus exclure (et pour ma part, je n’exclus toujours pas qu’elle fasse un score suffisant pour être élue dès le premier tour), les électeurs de droâte qui se seront ralliés à elle au second tour lui redonneront peut-être (mais je n’y crois pas vraiment) assez de voix aux législatives pour faire du « F.haine » le pivot d’une nouvelle coalition parlementaire.

Elle sera fragile, bien sûr, mais peut-être suffisamment forte en même temps pour que l’unité européenne en soit vite et irrémédiablement compromise.

C’est en tout cas le danger.

Dès lors, la première économie mondiale, l’Union européenne et sa monnaie auront vécu.

Les deux grands gagnants de ce scrutin Gauloisien seront l’américain et le russe et la suite est trop incertaine pour qu’on puisse en dire autre chose qu’elle sera porteuse de nouveaux et graves conflits, économiques et politiques, en Europe et également dans le reste du monde. 

Personnellement, je pense que l’hypothèse est assez farfelue : Les élus de terrain seront probablement capables de faire front et de se regrouper à l’Assemblée pour conduire un gouvernement « d’ouverture » vers… le centre et leurs opposants de la veille.

En sortira un gouvernement « Plan B » comme « Barre-oint » ou « M » comme « MacRond/MacMoDem », car celui-là n’aura pas plus de majorité parlementaire que sa concurrente d’extrême-droâte » : Pas d’assise suffisante.

Le marketing politique peut beaucoup de choses, mais pas l’impossible.

L’un et l’autre seront condamnés à composer au soir du 18 juin.

Mais alors, en cas d’échec et d’alternance d’ici 2022, le « F.haine », celui de « Marionnette-Marée-Châle » (encore une histoire de génération) deviendrait la principale force d’opposition…

Si c’est « MacRond » qui l’emporte et prend les commandes du pays, l’Union s’affirmera, au contraire, sous forme de cette « Europe différenciée » que les dirigeants gauloisiens, espagnols, allemands et italiens viennent d’esquisser lundi à Versailles sous la houlette de « Bunker ».

L’Union deviendra un nouvel ensemble dans lequel il y aura un marché commun à 27, une monnaie unique pour certains et, pour tous ceux qui le voudront, des avancées à plusieurs dans les domaines de la Défense, de l'harmonisation fiscale et sociale, de la recherche ou de la culture.

L’Union ne fonctionnera plus à l’unanimité ni même au consensus le plus souvent mou mais constituera une zone de libre-échange au sein de laquelle s’affirmera une Europe politique réunissant les principaux des 27 États membres et dont la force d’attraction sera alors nettement plus puissante.

L’Union aura les moyens de s’imposer en acteur incontournable de la scène internationale. Pour l’équilibre mondial comme pour toutes les économies européennes, c’est un scénario autrement plus rassurant que le premier.

Et il est aujourd’hui le moins improbable des deux mais, même dans cette hypothèse, le parti frontiste sera probablement la principale force d’opposition véritable et aura alors toutes ses chances dans cinq ans…

En bref, on n’en sort pas, à moins que l’Europe redevienne celle des peuples et plus celle des « eurocrates ». 

Un parti frontiste qui sera d’autant plus redoutable en 2022 que « Manu-MacRond » n’aura forcément pas tout réussi et, sur bien des points, aura déçu.

À la prochaine présidentielle l’alternance pourrait alors marquer une rupture beaucoup plus profonde qu’entre la gôche et la droâte qui meurent aujourd’hui sous nos yeux.

Nous entrerons en terres inconnues car l’obstination victorieuse de « Fifi-le-souteneur bouleverse tout, au pays comme dans le monde entier.

L’a-t-il pesé ?

Où poursuit-il seulement un agenda-personnel envers et contre tous ?

C’est aussi toute la différence entre un « homme d’État » et un opportuniste…

À suivre, naturellement, en espérant que je me trompe, que les prochaines semaines me démentiront et que demain, à défaut d’être « rasé gratis », le bon sens commun nous réserve de bonnes surprises.

Il faut y croire, même quand il n’y a plus rien à espérer.

Je le redoute : Le pays et les Gauloisiens n’ont finalement, pas plus et pas moins que ce qu’ils sont et ce qu’ils méritent.

Et ce n’est pas faute d’avoir pu prévenir, encore et encore depuis si longtemps.

Combien de temps déjà ?

2006 je crois pour ce qui est de « dé-bloguer » quotidiennement ; 2001 ou peut-être encore avant pour mon premier courrier au Président de la République d’alors…

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2017/03/une-obstination-letale.html

 


Moment d’anthologie.

 

Celui-là, il va nous manquer…

 

Je veux parler de « Juppette ». Partir de « Bord-d’eau », la ville des négriers (parmi quelques autres adeptes du « commerce-triangulaire »), pour conquérir les plus hautes fonctions du pays, y’a pas à dire, c’est « mission-casse-gueule ».

Je vous rappelle que le précédent historique, c’était « Chat-Banc-d’elle-masse », le général de brigade « Chat-Banc » de la résistance, ex-premier ministre gaulliste qui s’est lui aussi fait souffler la politesse par « Gis-car-A-la-barre » et quelques « félons-frondeurs » de droâte, emmené par « le Chi ».

Déjà deux générations qui s’affrontaient sur le lit de mort de « Pompon-Pie-doux ».

Perso, j’étais trop jeune pour voter (mais pas pour « coller des affiches »), mais j’ai eu une leçon de politique (la première) in vivo dans le salon de « mon papa-à-moi » (celui qui me fait toujours « frémir » quand je l’évoque…) où toute la question du « Cousin-Jean » (Tiberi) était de savoir s’il accueillait ou non « le Chi » dans sa circonscription inexpugnable de « Paris-rive-gôche »…

Réponse catégorique et sans appel de mon paternel en parlant de « Chat-Banc » : « Voter pour ce vieux kon ? Non ! »

Le vieux kon-UDR et sa « Nouvelle société » … déjà en soi une erreur de script !

Le jeune-RI, oui. Donc suivre « le Chi ».

Ceci dit, il est une question de management assez classique pour laquelle « Juppette » vient d’apporter une pierre de plus : Savoir sortir.

Quand savoir sortir ?

Dans toute entreprise humaine, force est de constater que jamais les choses, mêmes les mieux établies, se passent comme prévu par les « ingénieurs » et autres « sachants » et face aux difficultés, il faut se garder de deux erreurs…

1 – « L’escalade de l’engagement » qui est une combinaison redoutable de déni de la réalité, d’excès de confiance, de besoin de justifier ses choix passés, et de coût déjà investi qui vous fait vous obstiner alors que vous devriez jeter l’éponge.

Je ne vise personne en particulier, mais « les Républicains-Démocrates » vont en faire la belle démonstration dans les jours qui viennent.

2 – Toutefois, il est une seconde erreur très classique aussi, dite de « l’abandon erroné », en cédant à ces autres travers que sont la peur de l’échec, l’apparence de courage que confère le renoncement, ou tout simplement le refus de rallonger les budgets…

Qu’elles sont les clés idoines ?

Un : L’escalade « irrationnelle » est archi-probable quand la responsabilité est concentrée entre les mains d’un seul décideur qui n’a rien à perdre.

Deux : La seule chose qui puisse alors arrêter un projet de manière certaine, c’est que personne ne veuille plus y travailler.

Ce n’est pas le cas de « Juppette », très sollicité jusqu’en début de semaine pour prendre le relai d’un « Fifi-le-souteneur », qui « confirme une bonne fois pour toutes (qu’il ne sera)pas candidat à la présidence de la République ».

Et d’en profiter pour assassiner son concurrent de la primaire de « droâte & du centre » : Il « n’a cessé d’affirmer sa détermination. Hier soir encore (au JT de dimanche sur « transe-deuze ») son obstination ».

« Si les pressions qu’exercent sur lui certains de nos responsables le contraignaient à renoncer, le passage de témoins se ferait dans la douleur et ne manquerait pas de laisser des cicatrices », a-t-il sagement estimé.

C’est à ses yeux « la condition sine qua non du succès » : Pouvoir rassembler l’ensemble de la famille politique de la droite et du centre, ce qu’aucun des deux prétendants n’est capables de faire.

Or, « tel était mon objectif en me présentant à la primaire, je n’ai pas réussi. Aujourd’hui, ce rassemblement est devenu plus difficile encore ».

« Une partie du centre, que certains d’entre nous ont rudement stigmatisés, nous a quitté », a-t-il fait valoir, jugeant ne pas être « en mesure de réaliser le nécessaire rassemblement autour d’un projet fédérateur ».

Belle analyse de la situation, là, à chaud…

Sa décision aurait été motivée par deux autres arguments : Celui du renouvellement de la classe politique souhaité par les gauloisiens d’une part ; « l’exigence d’exemplarité » d’autre part.

Or, « je ne peux répondre pleinement à cette exigence même si la justice qui m’a condamné m’a exonéré de tout enrichissement personnel ».

« Je ne veux pas livrer mon honneur et la paix de ma famille en pâture aux démolisseurs de réputation. Je le répète pour moi il est trop tard. »

La phrase clé, c’est qu’à 71 ans, il « ne peut pas incarner le renouvellement ».

Bien vu, mais il aurait eu à gagner à faire cette analyse bien avant, avant même la tenue de la primaire…

Quoiqu’il ne soit « jamais trop tare pour bien fer »…

Car c’est clair désormais, « Papy à la tête du pays », la jeunesse n’en veut pas…

Le pays veut des hommes neufs, des personnels qui ne sont pas « mouillés » jusqu’au trognon.

Il y a trop de « non-dits », trop de traces indélébiles de corruptions et de magouilles et ce n’est pas pour rien que je suis si fervent-partisan de limiter le renouvellement des mandats publics à deux d’affilée : Ça ne laisse pas le temps de se forger des « carrières » d’indéboulonnables (avec tous les « petits-avantages » que cela procure au détriment d’une saine gestion de la chose publique et de vos impôts).

Place aux jeunes disaient un de mes premiers patrons !

Et qu’est-ce qu’on a pu lui en rendre que de l’avoir fait pour lui…

Les générations qui arrivent au pouvoir, disons aux places où l’on devient responsable et où il faut prendre des décisions, rendre des arbitrages et les assumer, doivent remplacer les dinosaures…

C’est bien de le dire : À 63 ans, c’est déjà presque un pied dans la tombe.

Notez qu’à 62, « Bling-bling » s’est fait jeter comme un malpropre…

Alors 71… passons !

Moment de lucidité : Merci !

Notez aussi que pour ma part, un type qui aura été formé durant plusieurs décennies, toute sa vie, pour son boulot promis par les sondages, même s’il avait toujours dit que justement il ne ferait que 5 ans, temps consacré pour faire les réformes auxquelles aspire le pays, sans une once de « revenez-y » dans le crâne, je trouve ça historiquement un peu dommage.

Mais justement, renoncer au dernier obstacle, c’est peut-être pas si kon que ça… mais très lucide.

D’autant que « le noyau des militants et sympathisants LR s’est radicalisé ».

La ligne « Bling-bling/Bruissons » ressort vainqueur de cet épisode et, toujours dans la lucidité, « Juppette », au-delà des querelles d’homme et égo, ne s’y reconnaît pas.

Pas plus que moi, d’ailleurs…

Il n’empêche, il a justement la dent dure en parlant de « gâchis », dénonçant l’attitude de « Fifi-le-Souteneur » depuis « le déclenchement des investigations de la justice à son encontre » : « Son système de défense fondé sur la dénonciation d’un prétendu complot et d’une volonté d’assassinat politique l’a conduit dans une impasse ».

De fait, c’est exactement le discours cent fois répété de « Marinella-tchi-tchi ».

Quand même dommage comme amalgame pour un « Républicain-démocrate » se prétendant de plus « Gaulliste »…

Ni lui ni l’autre ne le sont : Ce n’est pas parce qu’ils s’en réclament l’une et l’autre que ça en est !

« Au lendemain de notre primaire (…) François Fillon, à qui j'avais immédiatement apporté mon soutien (…) avait un boulevard devant lui, je lui ai renouvelé ce soutien à plusieurs reprises », a-t-il rappelé.

Depuis, certains chez « LR » se sont résignés à la défaite. « Avec Fillon ou avec Juppé, ce sera du pareil au même » peut-on entendre jusque dans la plaine du Pô.

« Quand c’est mal parti, c’est fichu, souvenez-vous », rappellent-ils, « de Nicolas Sarkozy qui avait remplacé Philippe Séguin au pied levé lors des européennes de 1999, ce fut une catastrophe : 12,82 % derrière Charles Pasqua à 13,06 % ! »

Impasse : Il ne leur reste plus qu’à gagner les législatives et sauver le pays, mais avec qui ?

Car comme l’a montré un sondage pour Le Figaro-LCI, paru ce dimanche, les électeurs aussi se détournent un peu plus de la candidature du candidat investi par le comité politique des « LR » : Seuls 17 % d’entre eux envisagent désormais de voter pour lui au premier tour. Il perd ainsi trois points par rapport au 23 février.

Au second tour, « Marinella-tchi-tchi » (26 %) serait face à « Manu-MacRond » (25 %).

« Deux-noix-Âme-mont » ferait 13 %.

Certes, les intentions de vote ne constituent pas une prévision de résultat, elles donnent une indication de l’état des rapports de forces et des dynamiques au jour de la réalisation du sondage et on sait qu’ils sont « trumpeurs ».

En fait, en actant qu’il lui était impossible de remplacer le candidat « Fifi-le-souteneur », « Juppette » dresse aussi l’acte de décès de la droâte et des « Républicains-démocrates ».

« Le meilleur d’entre nous » a enterré « le pire d’entre eux ».

Une oraison funèbre d’une droâte défunte, que « Fifi-le-souteneur aura assassiné. La droâte n’est plus la droite. Le surmoi gaulliste est effacé.

« Le règne de la Manif’ pour tous » a commencé et il a tué la droâte.

Je ne vois pas d’autre lecture à faire de la crépusculaire déclaration du maire de « Bord-d’eau ». Ce n’était pas seulement un adieu à la vie publique nationale, c’était surtout l’adieu d’une certaine idée de la droâte gauloisienne.

Désormais, plus rien ne peut empêcher l’avènement de la « droâte d’après », dont la terrible candidature de « Fifi-le-souteneur ».

Cette « droâte d’après », c’est la droâte qui va rassembler, dans un grand élan conservateur tous les partisans de la fermeture Gauloisienne.

Le grand repli identitaire est inévitable, sur fond d’hostilité stupide et apeurée à la mondialisation, l’Europe, le multiculturalisme et la société d’accommodation…

Les souverainistes et les populistes de tous bords vont désormais pouvoir s’assembler, zouker, forniquer.

Dans quelques mois, ils ne trouveront plus de différences avec « Marionnette-Marée-châle-La-Peine ».

Ainsi va s’écrire tristement l’histoire de la « droâte d’après ».

La droâte de demain aura le visage de la droâte d’avant-hier.

La droâte-républicains court à sa perte, livrée à un candidat qui la mène là où « Mythe-errant » entendait la mener depuis toujours, entre les mâchoires d’un impitoyable étau, prise entre le « F.haine » et la grande force progressiste qui paraît se dessiner, jour après jour, autour de la candidature « MacRond », elle-même en train de se substituer à un P.Soce en phase de gôchisation mortifère.

Dans cette position, elle va exploser, victimes de ses contradictions internes, entre ceux qui, européens sociaux et libéraux, refuseront la construction de la « droâte d’après », la main tendue au « F.Haine » et ceux qui l’encourageront et franchiront le Rubicon sans état d’âme, au nom du souverainisme et des valeurs judéo-chrétiennes de la « Gauloisie-des-Lumières ».

« Juppette » est devenu l’homme d’un autre temps.

Qui a su lire mieux que d’autres la réalité politique du moment.

Qui n’est pas la sienne.

Je vous le dis, un moment d’anthologie politique : Un vrai régal !

En bref, après cet épisode, je ne suis pas près de rentrer au pays.

En revanche, je me suis régalé de ce morceau anthologique de lucidité.

J’ai bien fait de vieillir jusque-là, finalement…

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2017/03/moment-danthologie.html

 


Le projet européen avance !

 

Pendant que les uns pataugent ou coulent…

 

Juste un petit post « à l’arrache » en attendant que « Fifi-le-souteneur » se retire enfin ou non et passe le flambeau à « Plan B » qui aura fait savoir qu’il est « prêt » à le recevoir…

C’est qu’il serait temps : Après le 17 mars, et on est le 3 quand je trace ces lignes, il n’y aura plus de « plan B » pour la « droâte la plus kon du monde ».

Notez que ce n’est pas vraiment de sa faute, mais celle de ses électeurs.

Qu’est-ce que vous voulez, on n’a jamais que ce que l’on mérite et les uns sont tributaires des autres, comme partout ailleurs…

Et dire que pendant ce temps-là « MacRond » s’étale et étale son programme (on va peut-être y revenir rapidement) et que « Marinella-tchi-tchi », tout en s’embourbant au fil du temps, ne fait même plus campagne mais grimpe encore et toujours dans les sondages d’opinion : Forcément, ses propres concurrents font son boulot à sa place !

Une campagne complètement dingue, finalement…

Ce qui n’empêche pas l’Europe de tenter de sortir de son ornière à elle.

Mais là, l’initiative n’est pas le fait des « eurocrates », mais d’un « politique », « JC-Bunker » soi-même.

Notez qu’il en est le Président de la Commission et que c’est dans son rôle politique et logique (un effet du situationnisme-appliqué).

Que donc, il a présenté au Parlement européen ses propositions pour relancer l’Union. Mais il va même plus loin : Il considère son futur Livre blanc comme « l’acte de naissance » de l’UE, rien de moins, mais sans les Britanniques !

Waouh !

Cinq scénarios pour l’avenir de l’Union : Le 1er mars 2017, il a présenté devant le Parlement européen, un « Livre blanc » contenant ses propositions pour relancer le projet européen ou, en tout cas, tenter de redéfinir ce qu’il devrait être à l’avenir.

Or, on sait déjà qu’il ne briguera pas de nouveau mandat en 2019, mais d’emblée, il estime que le temps des tergiversations, des polémiques, des remises en question permanentes et du « shopping » – en référence au fait que les capitales peuvent décider d’appliquer, ou non, telle politique commune – a assez duré !

Dans son document sur les cinq scénarios, il ne retient pas « l’option 6 », celle d’une éventuelle désintégration complète du projet européen.

Il sous-entend, en revanche, que, faute d’un choix clair, ce projet pourrait se résumer demain à un marché unique.

Un plan qui n’a évidemment pas la préférence de ce fédéraliste convaincu, qui n’ignore toutefois pas que certains l’envisagent sérieusement. C’est donc l’une des options qu’il retient et qu’il soumet désormais aux chefs d’État et de gouvernement.

À côté du grand – et très improbable – « saut » vers une Europe fédérale, le président retient trois autres pistes possibles plus à portée de main.

La première consisterait à maintenir les choses en l’état : On poursuivrait simplement l’exécution de l’agenda et des projets actuels en redéfinissant les grandes priorités, comme cela avait été ébauché récemment à Bratislava par les chefs d’État et de gouvernement.

Au passage, on tenterait de gommer les sujets les plus conflictuels, comme l’accueil et la répartition des réfugiés.

C’est le format minima.

La deuxième piste est celle de « l’Europe à plusieurs vitesses ».

Un concept maintes fois évoqué – y compris par « Jacquou-Deux-l’Or » à l’époque où il présidait la Commission (1985-1995) – mais resté depuis toujours assez flou.

La chancelière allemande l’a pourtant retenu de son côté il y a quelques semaines et les pays du Benelux ont signé un document commun reprenant cette idée.

Plus fort, les « bataves » l’étudient clairement.

La relance pourrait s’opérer soit avec les six États fondateurs – mais quelle sera le profil politique de certains à l’avenir, et quel réel degré d’enthousiasme en ressortirait-il pour l’Europe ? – soit par les pays membres de la zone euro…

Comme celle-ci pourrait devenir à géométrie variable dans les années qui viennent, c’est un peu une manœuvre « de la dernière chance » pour cimenter encore mieux l’Euroland, ou… le faire voler en éclat.

Je ne sais pas : Risqué, à mon sens.

Car deux camps s’affrontent déjà : Celui qui estime qu’un tel « noyau dur » entraînerait « les frileux et les réticents », et celui qui pense qu’une telle évolution ne ferait que creuser le fossé entre les plus déterminés et ceux qui, à l’est ou au sud, traînent déjà les pieds…

On rappelle que lors d’une récente conférence devant des universitaires belges, M. « Bunker » a paru s’aligner sur la position de la chancelière allemande. Mais, en dit son entourage « on l’a mal compris. Ce scénario ne lui apparaît pas comme totalement négatif, mais pas idéal non plus ».

Car le but du président est, avant tout, de maintenir à tout prix l’unité des Vingt-Sept.

C’est là qu’il considère qu’en réalité, il s’agit de « l’acte de naissance » de l’Europe sans les Britanniques, qui eux ont voté pour quitter l’Union.

Rien de moins.

Car la Commission insiste sur le fait que le Brexit est, désormais, « un problème pour les experts », les technocrates qui, sous la conduite de « Michou-Barre-niée », devront le régler soit par un accord à l’amiable, soit par un « hard Brexit ».

Dès lors, Bruxelles veut considérer que le débat n’est plus politique et ne doit donc pas entraver la réflexion sur l’avenir de l’UE.

La troisième et dernière piste évoquée par « Bunker » est dite, dans le jargon bruxellois, «more or less » (« plus ou moins »). Les Européens décideraient des domaines à conserver au niveau communautaire et de re-transférer les autres aux États membres. Mais les politiques à mener en commun seraient approfondies, vigoureuses, exemptes de conflits.

Et pourquoi pas ?

Une certitude, aucun des scénarios ne fait référence à la nécessité de nouvelles institutions ou d’une modification des traités. Bruxelles a compris – peut-être un peu tard – que de nombreux référendums ou élections récents ont surtout servi d’exutoire à tous les citoyens soit hostiles, soit critiques à l’égard de la construction de l’Europe jusqu’à la faire « chavirer ».

Dès lors, la Commission espère convaincre ceux-là en publiant, dans la foulée de son Livre blanc, cinq projets au cours des prochains mois.

Ils concerneront seulement les effets de la mondialisation, le social, la défense, l’avenir financier de l’Union et, enfin, l’union économique et monétaire uniquement.

Le but ? « S’adresser à ceux qui souffrent ou se demandent ce que fait l’Europe. ».

Alors qu’il devrait et sera mis en exergue ce qu’elle réalise, dans le domaine social notamment, qui est souvent occulté par tous les gouvernements nationaux.

Effectivement, il est constant que d’importantes enveloppes budgétaires sont allouées aux traitements des problèmes sociaux des membres de l’Union et au « lien-social ».

En « Gauloisie-récipiendaire », vous ne le voyez pas : Ces budgets sont alloués aux régions qui sont particulièrement pointilleuses quant à leur redistribution aux acteurs-terrains, dont la CNAF (mais également aux départements).

S’en est même scandaleux dans la mesure où les règles d’élection à leur bénéfice restent claires et communes à toute l’Europe, alors que la « technocratie-régionale » accumule les procédures et procédés pour y accéder : Il manque toujours un papier, un formulaire, un délai dépassé, abusant ainsi de son « pouvoir de chefaillon ».

Je vous l’ai déjà indiqué pour avoir suivi, dans une autre vie, le parcours de cet entrepreneur qui se convertissait dans « l’aide à la personne » sous franchise nationale avec un « dossier-béton »… Il a dû commencer sans agrément pourtant obligatoire pour ce type d’activité, délivré par le Conseil Régional.

Par exemple, pour avoir l’agrément, il fallait un local adapté. Mais pour avoir un local adapté, il fallait un local pris à bail, l’adapter et se faire contrôler.

Or, pour payer un local loué et l’adapter (par voie d’emprunt), il fallait avoir un début d’activité… et pour avoir un début d’activité, il fallait un agrément !

Le plus drôle (enfin, façon de parler…) c’est qu’après avoir siphonné tous ses fonds propres, plus ceux de sa famille, être finalement « en règle », il lui a fallu patienter trois séances dudit Conseil qui, soit ajournait ses réunions, soit n’avait pas le temps de délibérer sur son agrément…

Plus généralement, Bruxelles va donc tenter de se démarquer de son discours technocratique en affirmant que ce qu’elle propose sera « concret, tangible », et non limité à une réflexion issue de centres d’étude ou autres think-tanks.

Finalement, « Bunker », en voulant forcer les pays membres à assumer des choix européens clairs, entend être celui qui contribuera à esquisser l’avenir pour les dix années à venir.

Il espère également et visiblement, faire taire toutes les rumeurs et ballons d’essai sur son éventuelle démission.

Et, même s’il n’affirme pas clairement sa préférence pour l’un ou l’autre des scénarios qu’il ébauche, de reprendre la barre d’un navire soumis à rude épreuve depuis plusieurs mois.

Figurez-vous que je suis personnellement ravi de la démarche, même si je me souviens encore d’un « livre-blanc » passé qui avait mis en transe l’euro-sphère dans les années 90.

Depuis, l’eau a coulé sous les ponts, une partie seulement des mesures qui y étaient inscrites sont devenues des réalités d’autres ont été abandonnées.

Mais l’ensemble a finalement changé nos quotidiens et il reste encore bien des choses à faire pour l’améliorer…

En attendant que le peuple « Gauloisien-de-Gauloisie » se donne de vrais candidats à la prochaine élection du mois d’avril, je constate que l’Europe avance et veut avancer, ce qui me réjouit le cœur (et peut-être même les projets de « l'Ami-Râle » et de ses « clippers-sociaux » : Clin d'œil.) !

Nous y reviendrons vous dis-je car pour l’heure, je parcoure les autostrades-ritales en tous sens entre mes chantiers vénitiens, mes locaux précaires, les clients de « mon Boss-à-moi » et mes « missions-locales ».

Ce qui laisse assez peu de temps pour vous faire des posts intéressants : Veuillez m’en excuser.

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2017/03/pendant-que-les-uns-pataugent-ou-coulent.html

 


De l’intérêt général et des intérêts particuliers

 

I – La conception française

 

Dans la conception française, l’intérêt général ne résulte pas de la somme des intérêts particuliers. Au contraire, l’existence et la manifestation des intérêts particuliers ne peuvent que nuire à l’intérêt général qui, dépassant chaque individu, est en quelque sorte l’émanation de la volonté de la collectivité des citoyens en tant que telle.

Je vous l’ai déjà indiqué précédemment.

Car si « la loi est l’expression de la volonté générale » (art. 6 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, 26 août 1789), il ne peut être admis que des groupes d’intérêts puissent tenter d’influencer son auteur, à savoir les parlementaires.

La tradition issue de la période révolutionnaire est dès lors marquée par la défiance, la suspicion envers toute tentative de manifestation d’appartenance à un groupe d’intérêts particulier.

Les corporations de métiers sont interdites comme les syndicats ouvriers (loi le Chapelier, 1791). Et il faut attendre 1901 pour qu’une loi sur la liberté d’association soit votée.

Il n’est en effet que tardivement admis que l’État puisse être concurrencé dans sa mission de détermination et de poursuite de l’intérêt général.

Si l’action des lobbies est avérée en France, elle n’a donc aucun caractère officiel.

Cependant, l’évolution récente liée à la montée des réflexes communautaristes tend à infléchir cette conception.

En droit français, l'intérêt général est, avec le service public, l'une des notions-clés du droit public, Il s’agit l'intérêt général est « ce qui est pour le bien public », autrement dit, pour tout le monde sans distinction.

L’idée d’intérêt général apparaît au XVIIIème siècle, se substituant à celle de « bien commun ».

Sans sens précis elle désigne à la fois le lieu géométrique des intérêts des individus qui composent la Nation et en même temps un intérêt « propre à la collectivité » qui transcende celui de ses membres.

Plus tard, la jurisprudence du Conseil d'État s’oriente vers la seconde définition mais subit alors une double critique marxiste (ce serait l'intérêt de la classe dominante) et libérale (elle aboutirait à la négation de l’individu).

Rappelons qu’aucun des textes de l'ensemble constitutionnel français ne fait mention de « l’intérêt général », au contraire des constitutions espagnole et portugaise qui donnent à la fois un sens et un domaine d’application précis à cette notion.

D’où son caractère flou en droit positif, qui reste d’autant plus problématique qu’il n’a pas freiné son utilisation et que cette notion d’intérêt général imprègne le droit public au point d’être presque le fondement de son existence.

Ce caractère flou s'explique toutefois par le caractère abstrait de la notion, qui repose sur une conception bien définie d'un intérêt d'une collectivité elle-même abstraite.

Pour prendre l'exemple de la « Gauloisie supérieure », le Conseil d'État comme le Conseil constitutionnel se réfèrent couramment à « l’intérêt général » dans leurs arrêts et en ont fait un des fondements de la limitation des libertés publiques. Du fait même de l’imprécision de ce concept le juge administratif a toutefois été amené à la réinterpréter systématiquement ce qui a pu entraîner certaines dérives dues à une sur-utilisation de la notion.

Tous les régimes particuliers qu’a créés le droit Public trouvent leur raison d’être dans l’existence d’un objectif « d’intérêt général » qui justifie seul qu’ils bénéficient d’un régime exorbitant du droit privé.

C’est pourquoi le Conseil d’État a défini la plupart des notions clés du droit public en référence à « l’intérêt général » et notamment celles de service public (SP), du travail public (TP), de l’ordre public, du domaine public qui n’existent que par référence à la notion première « d’intérêt général ».

Ainsi la notion de service public se définit matériellement comme une activité « d’intérêt général » gérée par une personne publique ou sous son contrôle étroit (CE Chambre syndicale du commerce de Nevers 30 mai 1930).

L’évolution de la notion de service public n’a été possible que parce que celle « d’intérêt général » s’est elle aussi étendue avec le temps.

De nouvelles activités n’ont en effet cessé de s’ajouter aux objectifs de la collectivité.

Ainsi a-t-on pu assister à la reconnaissance d’un intérêt général social (TC 1955, Naliato), ou d’un intérêt général économique.

À travers la notion de service public la notion de domaine public, est elle aussi marquée par « l’intérêt général » puisque les jurisprudences civile et administrative l’ont définie comme l’ensemble des biens qui sont affectés actuellement aux usagers du service public ou qui sont aménagés pour l’exploitation d’un service public.

La notion d’ouvrage public se définit quant à elle en référence à l’idée « d’intérêt général » puisque la jurisprudence les définit comme un bien immobilier par nature ou par destination « appartenant à une personne publique et affecté soit à l’usage du public, soit à un service public, ou à un but d’utilité générale » (CE 1965, Arbez-Gindre).

C’est « l’intérêt général » qui fonde le régime spécifique dont bénéficient les ouvrages publics celui de l’intangibilité, dont l’adage, « Ouvrage public mal construit ne se détruit point », (CE 1853, Robin de la Grimaudière).

La quatrième notion qui se définit en relation à « l’intérêt général » est celle de travaux publics.

Le TP est exécuté « pour le compte d’une personne publique et dans un but d’utilité générale » (CE 10 juin 1921 Commune de Montségur) ou «effectué par une personne publique ou sous sa direction dans le cadre d’une mission de Service Public » (TC 28 mars 1955 Effimieff).

Par ailleurs, « l’intérêt général » n’est pas seulement utilisé par le Conseil d'État mais apparaît bien souvent comme le fondement d’un texte législatif ou réglementaire.

« L'intérêt général » justifie alors toute une série de moyens d’action de l’administration. Par ailleurs, il peut arriver d’avoir recours à des notions voisines telles que « l’utilité publique » en matière d’expropriation.

Cette « utilité publique » se traduit par un intérêt propre pour la collectivité.

On peut noter aussi que les moyens d’actions propres à l’administration et son régime de responsabilité, exorbitants du Droit commun, sont subordonnés en générale à l’existence d’un motif « d’intérêt général »

C’est donc l’existence d’un objectif « d’intérêt général » qui fonde l’existence des régimes spécifiques du droit public. Mais c’est également « l’intérêt général qui fonde l’existence des moyens d’actions exorbitants du droit privé utilisés par l’administration.

Par exemple, un acte unilatéral public est ainsi imprégné de « l’intérêt général », car l’administration ne peut recourir à l’exercice de prérogatives de puissance publique que dans un but « d’intérêt général ».

L’acte administratif pris dans un objectif étranger à tout intérêt public constitue d’ailleurs le cas type de détournement de pouvoir (CE Pariset 26 nov. 1875).

En fait par un renversement singulier l’existence même d’un acte administratif fait présumer celle de « l’intérêt général » qui sous-tend nécessairement son existence (CE Blanchard et Darchy 27 mai 1949).

De même les contrats administratifs font eux aussi l’objet de diverses prérogatives exorbitantes de droit commun (modification unilatérale, fait du prince, etc.…).

Qui ne sont rien d’autre que l’émanation de « l’intérêt général » et ne se justifient que par lui.

On peut aussi rapprocher le régime exorbitant du droit commun de la responsabilité administrative qui a été fondé par l’arrêt Blanco (CE 3 février 1873), a comme fondement « l’intérêt général » qui seul justifie que le recours à la faute lourde soit nécessaire pour engager la responsabilité de l’administration.

C’est encore la notion « d’intérêt général » qui sert au Conseil d'État pour écarter la responsabilité du fait d’une loi estiment que toute loi intervenue dans un « intérêt général » et prééminent exclut implicitement la volonté de réparer les dommages nés d’une loi (CE 14 Janv. 1938 Compagnie générale de Grande pêche).

Le recours à la notion « d’intérêt général » permet également de justifier la dérogation à certains textes ou principes généraux. Le plus souvent, l’intérêt général menace les libertés individuelles. C’est le rôle du juge que de les concilier.

Par exemple, l’atteinte aux libertés est le plus souvent motivée par le juge par la notion « ’ordre public » qui est une composante de « l’intérêt général ». Tout motif d’ordre public est à même de justifier une atteinte illicite à un droit ou à une liberté.

Pour le Conseil constitutionnel, « l’ordre public » est un objectif de valeur constitutionnelle au nom duquel le législateur peut être fondé à restreindre certaines libertés. Mais ce dernier préfère bien souvent invoquer directement « l’intérêt général ».

Quant au Conseil d'État, la notion « d’ordre public » est au centre de la théorie de la police administrative qu’il a bâtie.

Ce n’est que le seul maintien de « l’ordre public » qui justifie qu’une autorité de police porte atteinte à un droit ou une liberté.

L’arrêt du Conseil d'État du 24 Janvier 1975 Ministre de l'information c/ Société Rome Paris films prévoit clairement un régime de conciliation entre l’intérêt général (ici l’ordre Public) et les libertés publiques mettant en place un régime plus ou moins identique à celle du bilan coût avantage des expropriations et étendant en quelque sorte le principe de proportionnalité.

C’est « l’intérêt général » qui justifie par ailleurs de toutes les atteintes portées au droit de propriété. « L’intérêt général » est constamment rappelé pour les servitudes, la préemption, et l’expropriation.

Le respect du bilan coût avantages exigé par le CE (CE 1971 Ville Nouvelle Est et CE Ass. 1972 Ste Marie de l’Assomption), en est la marque.

Ici, dans ce domaine, les atteintes sont fondées sur « l’intérêt général » et plus précisément sur l’arbitrage entre les divers intérêts en présence lors d’une expropriation.

C’est toujours au seul nom de « l’intérêt général » que sont justifiées les atteintes portée au du principe d’égalité. Les jurisprudences administrative et constitutionnelle ont autorisé que dans des situations différentes soient prises des règles de portée différente quand bien même cela porterait atteinte au principe d’égalité qu’à la seule condition que ces discriminations soient justifiées par « l’intérêt général » (CE Syndicat de la raffinerie du souffre française 29 juin 1951 et plus récemment CE, Sect., 1997, Commune de Nanterre et de Gennevilliers).

Mais on retrouve ces fondements jusque dans la QPC nouvellement formulée par le CC. Nous y reviendrons pour quelque cas particuliers.

Vous l’aurez compris, « l’intérêt général » et donc en « Gauloisie administrative », à la fois un principe philosophico-historique et une construction juridique « régalienne » où le tri n'est pas toujours très facile entre les notions liées à celles « d'intérêt général » : statut de service public, exercé par le secteur public mais aussi par le secteur privé, droit public, utilité publique (pour certaines associations, certaines activités, certains projets d'aménagement...), etc.

Le juge administratif y joue un rôle éminent de garant de « l’intérêt général » et accompagne les évolutions de la notion d’intérêt général.

Mais pas seulement : Face à cette importance de « l’intérêt général » qui fonde par exemple des atteintes aux libertés, le juge administratif est souvent amené à vérifier l’effectivité de son existence dans le cadre du contrôle qu’il exerce sur les actes de l’administration.

Ce contrôle est d’autant plus délicat que la notion « d’intérêt général » n’est définie nulle part, alors que les intérêts particuliers et les libertés publiques qui sont bridées en son nom sont eux évidents et clairement visibles.

Dès lors il est pour le moins complexe de constater l’existence de cet « intérêt général » sur lequel il se fonde pourtant souvent.

D’où l’intervention de plus en plus fréquente qui délimite la part de chacun : Il est alors facile pour le juge de l’appliquer.

Le juge se contente de vérifier que l’administration s’est conformée à l’objectif « d’intérêt général » qui lui était assigné. Mais, dans bon nombre de cas, il n’existe aucun critère clairement offert au juge pour vérifier si « l’intérêt général » existe et le juge est conduit à « susciter » lui-même le critère. La notion reste donc très selon chaque espèce et les définitions que le juge peut en donner sont nécessairement contingentes.

En 15 ans seuls 60 arrêts ont eu recours explicitement à la notion « d’intérêt général ». Le juge ne s’y réfère généralement explicitement que lorsque qu’il oppose « l’intérêt général » à des intérêts de particuliers qui sont en conflit, en servant en quelque sorte comme d’un argument massue.

C’est ainsi qu’il existe plusieurs outils de préservation de l'intérêt général :

– Pour l'exploitation des carrières, le code minier : Il est possible de définir des zones où peut être autorisée l'exploitation des ressources minérales des carrières en l'absence de l'accord du propriétaire du sol, une disposition prévue à l'article 109 du code minier d'où la dénomination habituelle de « zone 109 ».

Ceci ne dispense pas cependant un carrier d'obtenir les autorisations prévues par d'autres réglementations, particulièrement en ce qui concerne les installations classées pour la protection de l'environnement.

– Les projets d'intérêt généraux (PIG) : Le Projet d'Intérêt Général est défini par l'article R 121-3 du code de l'urbanisme. Les Plans d'Occupation des Sols et les Schémas Directeurs (aujourd'hui PLU et SCOT) sont, depuis la loi du 7 janvier 1983, élaborés à l'initiative et sous la responsabilité des communes ou de leurs groupements.

– Le Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) et le Schéma d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE).

Ces deux outils ont été introduits par la loi sur l'eau du 3 janvier 1992. Ils constituent de nouveaux outils de gestion décentralisés des milieux aquatiques et des usages, et sont définis au titre 1er (de la police et de la gestion de l'eau) de la loi sur l'eau (article 3 et 5).

Ce ne sont que des exemples qui me viennent en tête. Mais on pourrait y ajouter toutes les lois relatives au PAF, au Code routier, des transports, Hadopi et Cie, celle sur les fichiers informatiques et la CNIL, la Halde, les procédures, pénales et civiles, sensées garantir les droits individuels tout en renforçant « l’intérêt général ».

Mais il faut reconnaître que le flou autour de la notion d’intérêt général a fini par lui être nuisible, souvent vue que comme simple renouveau de la raison d'État étant donné qu'elle sert à brider les droits et libertés et qu’elle est mal définie.

D’autant que les entités susceptibles de définir « l’intérêt général » se sont multipliées avec la décentralisation, la déconcentration, et le développement d’autorités administratives indépendantes : il y a risque « d’intérêts généraux » contradictoires (les fameux conflits d’intérêts de « Martin », même s’il n’aborde pas le sujet), ce qui serait d'ailleurs une négation de « l'intérêt général », unique par essence.

La situation n'est d’ailleurs pas nouvelle, puisqu'il y a toujours eu des conceptions souvent opposées entre différents organes de l'État (environnement contre équipement, finances contre autre ministère, etc.), entre lesquels les rapports de force d'influence ou les circonstances faisaient l'arbitrage.

La concertation entre les différentes personnes publiques ou la contractualisation de leurs rapports (cf. plans État-Régions) sont une idée mise en avant. L’État redeviendrait par ce biais l’unique formulateur de « l’intérêt général ». Mais en réalité « l’intérêt général » deviendrait le fruit de négociations la simple conjugaison des intérêts des Personnes Publiques en présence.

L’essor des procédures consultatives (Loi du 6 fev. 1992 sur le référendum local) mais là aussi vision algébrique utilitariste plus que volontariste de l’intérêt général peuvent prendre le pas.

D’autant que ne sont pas à négliger les pratiques extérieures…

 

II – La conception anglo-saxonne

L’intérêt général et les intérêts particuliers ne s’y opposent pas réellement.

En réalité, dans cette conception, l’intérêt général est formé de l’ensemble des intérêts particuliers.

On en trouve les origines intellectuelles chez plusieurs auteurs.

Sa première expression date de 1776, année où est publié le grand ouvrage d’Adam Smith, « Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations ».

Il considère que le moteur essentiel de toute action individuelle réside dans la volonté d’améliorer son sort. Smith fait valoir que, si chaque individu recherche son propre bénéfice, ce faisant, il agit pourtant à son insu pour le bien de l’ensemble de la société.

En effet, les hommes étant dépendants les uns des autres en raison de la variété de leurs capacités, chacun est dès lors utile à tous. Dans cette conception, l’intérêt général n’est recherché qu’inconsciemment, toujours par le biais de la recherche de l’intérêt particulier.

Comme l’écrit Adam Smith, en parlant des échanges économiques entre les individus : « Nous ne nous adressons pas à leur humanité, mais à leur égoïsme, et ce n’est jamais de nos besoins que nous leur parlons, c’est toujours de leur avantage ».

Cette conception a joué un grand rôle dans les pays anglo-saxons, et tout particulièrement aux Etats-Unis d’Amérique et a eu des conséquences très concrètes dans la politique des États concernés.

Ainsi aux USA, les lobbies occupent une place centrale dans la vie publique.

On considère comme normal que les représentants des grands intérêts puissent faire entendre leur voix dans le débat public et, plus particulièrement, qu’ils tentent d’influencer le vote des parlementaires.

C’est pourquoi les différents lobbies sont inscrits auprès des deux chambres du Congrès et peuvent ainsi agir au vu et su de tous.

Il s’agit d’une conséquence directe de la conception de « l’intérêt général » comme somme des intérêts particuliers. Il n’est pas grave qu’un groupe d’intérêts tente de rallier le vote des parlementaires, dès lors qu’un groupe d’intérêts défendant des positions contraires va lui aussi agir auprès des parlementaires.

« L’intérêt général » serait alors la somme algébrique des intérêts concurrents entre eux !

Un peu la démarche « avantages/inconvénients » proposée par le CE dans différentes espèces.

Nous savons la limite de cette conception réside, notamment dans les différences de moyens d’actions dont disposent les groupes d’intérêts. Le poids du lobby du pétrole, qui réunit certaines des entreprises les plus riches du pays, n’est pas le même que celui des défenseurs de l’environnement.

De même, celui de l’industrie des armes n’est pas compatible avec les abolitionnistes.

Les lobbies du tabac, de l’industrie pharmaceutique, aéronautique, automobile, « juif », etc. conduisent et déterminent pourtant une grande part de la conduite des « affaires d’État »…

Et il faut signaler que l’Europe communautaire met plus volontiers en œuvre la conception anglo-saxonne que la conception française.

En effet, les lobbies sont officiellement reconnus et inscrits auprès des institutions communautaires qui exercent le pouvoir législatif (adoption des lois et contrôle du pouvoir exécutif).

En « Gaulosie des lumières », le Parlement accepte dans certains domaines, le rôle de ces groupes d’intérêts qui peuvent être particulièrement important (ex : politique de la concurrence, directives sur la sécurité alimentaire).

En Europe, ce sont alors des cabinets spécialisés, composés de juristes et d’économistes, qui tentent d’influencer le cours des politiques communes de l’Union européenne.

Car « l'intérêt général » est cité dans plusieurs articles du traité CE :

– Article 16 : principes généraux, introduit par le traité d'Amsterdam en 1997 ;

– Article 86 : sur les entreprises publiques et les entreprises auxquelles les États membres accordent des droits spéciaux ou exclusifs ;

Le paragraphe 2 précise ainsi que : « Les entreprises chargées de la gestion de services d'intérêt économique général ou présentant le caractère d'un monopole fiscal sont soumises aux règles du présent traité, notamment aux règles de concurrence, dans les limites où l'application de ces règles ne fait pas échec à l'accomplissement en droit ou en fait de la mission particulière qui leur a été impartie. Le développement des échanges ne doit pas être affecté dans une mesure contraire à l'intérêt de la Communauté. »

– Article 90 : pour vérifier si l’existence d’un service public d’où se dégagera un « Monopole Public » dérogeant aux règles de concurrence, la Communauté européenne vérifie qu’il y a existence d’un « intérêt général ».

– « L'intérêt général » est également mentionné dans l'article 36 de la charte des droits fondamentaux : « L'Union reconnaît et respecte l'accès aux services d'intérêt économique général tel qu'il est prévu par les législations et pratiques nationales, conformément au traité instituant la Communauté européenne, afin de promouvoir la cohésion sociale et territoriale de l'Union ».

D’où le rapprochement de la notion « d’intérêt général » et d’une conciliation avec le marché qui a une influence sur le droit français (ex : La scission RFF/SNCF).

Notons qu’après une période très dure la CJCE a assoupli sa jurisprudence concernant « l’intérêt général ». Elle l’admet aujourd'hui plus facilement :

– CJCE Commune d'Almalo 27 avril 1994 : « les restrictions à la concurrence sont nécessaires à cette entreprise pour assumer sa mission d’intérêt général » ;

– Les 4 arrêts CJCE du 23 oct. 1997 sur EDF/ GDF indiquent bien un raisonnement en deux temps.

1) Violation du droit de la concurrence communautaire ;

2) Justifié par l’intérêt général.

Aujourd’hui la jurisprudence de la CJCE définit assez largement les domaines pouvant relever de « l’intérêt général » (protection sociale, ordre social politique culturel etc.).

La CJCE a si bien admis la notion qu’a dégagée l’idée d’un « intérêt général » de la communauté distinct de celui des États membres.

Le Conseil d'État a également évolué sous influence CJCE et tente aujourd’hui de concilier « l’intérêt général » avec d’autres notions plutôt que de les opposer ce qui entraîne le renouveau de la notion.

Nous le vivons tous les jours par petites touches insensibles (par exemple la réforme toujours reportée de nos procédures pénales).

C’est ce qui fait une grande partie du sel de l’évolution de nos sociétés.

Et je ne désespère pas qu’un jour cette notion soit d’une application facile et aisée, simple et claire, que la frontière entre intérêts particuliers et « intérêt général » soit circonscrite aux seuls domaines régaliens de la « puissance publique » et pas forcément à la défense de statuts d’agents ou de castes qui n’en sont seulement que les dépositaires.

I3

Source : http://infreequentable.over-blog.com/article-petit-rappel-58331715.html

 


L’Eurocalypse…

 

Marrant…

 

C’est un véritable coup de tonnerre symbolique parce qu’à ce stade, évidemment, rien n’est fait, mais c’est tout de même explosif.

Après les menaces du grec « Tsitsipasse » de « Sisi-risa », élu pour sortir de l’Euro et en montrer à « Mère-Qu’elle », après avoir organisé un référendum dans son pays qui le confortait dans sa démarche ;

Après un autre référendum qui a débouché sur le « Brexit » qui n’a toujours pas accouché sur une procédure officielle (de l’article 50) 9 mois plus tard ;

Après les menaces de « Frexit » clairement énoncées par « Marinella-tchi-tchi » (et quelques autres qui veulent « changer l’Europe) ;

Après les rumeurs de « Ritalexit » et même de « Teutonexit » ;

Pour la première fois de l’histoire de l’euro, un pays du tout premier cercle, à la rigueur relativement exemplaire et ayant toujours eu une « monnaie forte », les Pays-Bas des bataves se pose le plus sérieusement du monde la question de savoir s’ils vont ou non rester dans l’euro…

Pour tout vous dire, j’ai d’abord cru à une blague : J’ai regardé mon éphéméride.

Pour arriver au 1er avril et ses fameux poissons, il va falloir patienter tout un mois entier.

Officiellement, les autorités royales enquêtent désormais sur la possibilité d’abandonner l’euro. Elles ont approuvé le lancement d’une étude sur s’il était possible et raisonnable pour les Pays-Bas, l’un des pays phares de l’UE, de quitter la zone euro.

Ils ont également l’intention de lancer un « débat approfondi » à ce sujet juste après les élections législatives qui auront lieu ce mois.

Une motion présentée par le principal parti d’opposition, les démocrates-chrétiens, a été adoptée à l’unanimité jeudi de la semaine dernière, autorisant le lancement de cette enquête, qui sera supervisée par le conseiller juridique du gouvernement, leur Conseil d’État.

Le temps que ça franchisse le Rhin et les alpes, c’est arrivé jusqu’à Milan par un vol des corbeaux pour m’alerter…

Je ne sais pas vraiment si en « Gauloisie-gauloisienne », vous avez pu en être informé, peu ou prou dans le tohu-bohu de la campagne présidentielle.

De toute façon, ç’aurait été inaudible, présume-je.

L’enquête examinera s’il est possible pour les Bataves-Néerlandais de quitter la zone euro, et « si cela est possible, comment », a déclaré un député membre de l’Appel chrétien-démocrate (CDA).

Il a également indiqué que l’initiative avait été motivée par des inquiétudes sur les taux d’intérêt ultra-bas de la Banque centrale européenne (BCE) défavorables aux épargnants néerlandais, en particulier aux retraités, ainsi que par des doutes concernant la légalité de ses programmes d’achat d’obligations.

Ainsi, l’idée de quitter la zone euro aura été soulevée dans le contexte de la vague montante d’euroscepticisme en Europe, y compris aux Pays-Bas, où les partis politiques ne ratent jamais une occasion de jouer cette carte en leur faveur avant les élections législatives qui auront lieu le 15 mars.

Coup de pub électoral ?

Je me souviens qu’un dénommé « Camé-Rhône » en avait fait un tout-pareil à la veille d’échéances électorales similaires du côté de la Tamise.

Vous vous souvenez ?

Ce qui m’amuse c’est qu’en « Ritalie » pourtant failliteuse sous le poids des actifs pourris de ses banques, mais semble-t-il encore plus en « Gauloisie-rigolatoire », aucun débat possible : Si vous êtes contre l’euro, vous êtes taxé de fasciste, de raciste, de xénophobe…

Bon, pas de problème en ce qui me concerne : Je suis pour, encore pour, tout simplement parce qu’à plusieurs on est forcément plus gros que tout seul.

Et en gros, moi qui suis un ancien « gros », j’aime les gros…

Et puis, vous vous souvenez, je vous avais dit avoir fait un tour à Budapest en fin d’année dernière pour valider (ou non) les aides et financements nécessaires pour emporter la compétition relative à l’attribution des JO 2024.

Eux y croyaient encore à calculer les retombées économiques et financières et sur place, on avait pu constater que tout le monde était équipé pour passer du Forint local à l’Euro-transnational, jusqu’à y compris les normes de TVA et tous les équipements de caisse.

Ce qui aurait pu être une facilitation.

D’autant que Rome aura renoncé entre-temps, empêtrée dans des affaires municipales infernales et de plus, gérée par le « mouvement 5 étoiles »…

Et puis calculs et simulations faits, on s’est rendu compte que c’était un plan à foutre par terre toute l’économie locale, façon grecque avec les JO d’Athènes de 2004…

Du coup, c’est Paris qui va les avoir (selon la règle des fuseaux horaires : 2012 ; Londres, continent Européen, une réussite dans un contexte sécuritaire difficile ; 2016, continent américain – Rio, un vrai désastre financier et immobilier – 2020, Asie – Tokyo ; 2024 : On revient sur le continent européen. Et comme Paris est depuis peu la seule ville à compéter sur ce continent, pas de souci…).

Ou alors, il se sera passé quelque chose !

Pour en revenir à la cité impériale de Sissi, finalement je ne suis pas bien sûr qu’ils décident de sauter le pas vers l’Euro.

Car l’Euro, c’est bien, c’est très bien face à l’hégémonie des devises majeures, dont le dollar qui sert de référence internationale avec la Livre et le Yen.

Quoique… dès la fin avril, le 27 me suis-je laissé dire, le FMI va revoir son panier de DST et le dollar passera sous la barre des 15 % lui faisant perdre son droit de veto aux décisions de tous les autres membres…

C’est d’ailleurs pour cette raison que « les marchés », après avoir vainement attaqué l’euro depuis sa création, repasse la main à leurs dirigeants politique qui s’attaquent aux pays et gouvernements, en commençant par « MacDonald-Trompe ».

Je vous en déjà parlé : Le terrorisme international n’est jamais qu’un outil de déstabilisation politique, qui a même fait renoncer à sa propre reconduction « Tagada-à-la-fraise-des-bois ».

Depuis l’Allemagne est devennue la cible principale, tellement veut-on vous faire croire que l’état-d’urgence et les logiciels de traçages de la DGSI sont efficaces chez nous : Des arrestations « préventives » au moins tous le mois en témoignent !

Et pour en revenir à l’euro (mais tout est lié), souvenez-vous qu’on entend de plus en plus l’idée que la monnaie unique a détruit les tissus industriels des pays du « Club-Med » au profit de l’Allemagne qui se traduit par des excédents de balances commerciales phénoménaux (qui se retrouvent dans les recettes fiscales et sociales et participent vigoureusement à l’équilibre budgétaire… Tout est lié, vous dis-je).

D’où cette idée de « rééquilibrer » en sortant l’Allemagne de l’Euro.

Et là, paf, l’initiative vient du « Tweede Kamer der Staten-Generaal », leur chambre basse et à la veille d’élections majeures.

Curieux, non ?

Que se passe-t-il au Pays-Bas ?

Rien d’autre que du bon vieux gros bon sens à savoir que dans la vie, il vaut mieux se préparer au pire même si l’on peut espérer le meilleur ?

Oui et non.

Naturellement, c’est une main tendue vers leurs eurosceptiques à eux (et ils en ont un paquet), qui n’aura probablement pas tout de suite de suite.

Mais…

Mais ils vont découvrir que c’est possible. À 17 millions d’habitants, soit 40 % de plus que la seule « Île-de-Gauloisie », ou encore 70 % de plus que la Hongrie dont il vient d’être question, c’est totalement insignifiant pour la monnaie européenne elle-même, donc sans enjeu.

Un peu, pas vraiment, mais un peu comme si l’Islande n’entrait pas dans l’Euroland ou que la « Corsica-Bella-Tchi-tchi » en sortait…

C’est possible, c’est techniquement faisable, mais ça a des conséquences phénoménales.

D’abord dans la façon de faire : Soit un « one-shot », en un week-end, comme les indiens des indes et leurs « grosses coupures » de roupie – le week-end de pâques ou celui de la pentecôte (voire cette année 2017 celui du 1er mai) est tout indiqué, avec fermeture des banques deux ou trois jours de plus pour alimenter tous les guichets en nouveau-Florin ;

Soit en préparant la décision longtemps à l’avance en faisant circuler deux monnaies en même temps, comme nous avions fait lors du passage du franc à l’euro.

Les billets et pièces n’avaient en effet été disponibles que le soir du 31 décembre 2001 à minuit dans les DAB, mais on comptait déjà en euro depuis sa création en 1999, dans les contrats, dans les actes juridiques et surtout dans les pays « hors les frontières » politiques.

C’était même l’occasion d’introduire le « Paoli » en « Corsica-Bella-Tchi-tchi » avais-je suggéré auprès de mes « cousins » natios : Pas vraiment une monnaie, légalement une « médaille », mais ayant valeur-marchande sur l’Île-de-beauté aux beaux jours, en espérant que les touristes repartiraient avec ce souvenir supplémentaire en poche qui aurait généré autant de fonds à conserver pour « les prisonniers-politiques ».

Notez que l’idée n’est pas vraiment de moi : J’ai ainsi et encore quelques « euros-d’avant-l’euro » frappés et distribués par le Trésor public aux commerçants de la ville de Rennes…

Le 1er janvier, les pièces et les billets en euros sont introduits dans douze États européens (Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, Finlande, France, Grèce, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Portugal). Trois ans après sa naissance en janvier 1999, la monnaie unique entrait dans la vie quotidienne de 304 millions d’Européens.

Et ce n’est que le 1er mars qu’a été mis fin de la période de double circulation, entre euro et devises nationales.

On peut faire exactement l’exercice inverse, naturellement.

Et si ça doit se faire, ce sera comme ça, parce que c’est déjà plus compliqué qu’il n’y en a l’air et que le « one-shot » d’un week-end à rallonge, c’est totalement stressant et source d’importantes récrimination, comme on l’a vu avec l’Inde (et ses roupies…).

En effet, l’abandon de l’Euro, c’est, pour le pays qui le décide, la sortie ipso-facto et sans retour en arrière possible de l’Europe dans sa totalité, de ses traités, ses règlements, ses institutions.

Or, l’exemple britannique où les royaux sujets de sa très gracieuse majesté ont toujours gardé leur Livre et la désagréable habitude de conduire « à l’envers » sur leurs routes, démontre qu’on ne sort pas de l’Europe en claquant dans les doigts : Il y a tout un travail considérable de « recadrage » juridique à faire au préalable et encore, c’est sans compter le rétablissement de « vraies-frontières » avec postes de douane et de dédouanement, espace Schengen obligeant.

Plus des comptes à apurer (TVA et justement droits de douane en plus de tout le reste)…

Rien de facile et les britanniques vont en faire la douloureuse expérience partielle et « allégée ».

Pas les bataves.

En gros, pour sortir, il faut pouvoir être « gros » et solide. Or, si l’économie néerlandaise est solide, elle est étroitement imbriquée, intriquée dans celle de l’Europe.

Ce qui n’est pas le cas des autres « gros » européens, « Gauloisie » et « Ritalie », économiquement, financièrement, socialement et même politiquement bien trop fragiles.

Seule l’Allemagne-teutonne peut éventuellement le faire sans trop de dégâts : C’est ce que va découvrir la commission d’étude batave.

En revanche, ils vont aussi découvrir que si les teutons sortent pour une raison ou pour une autre, là, ils auraient tout intérêt à accompagner le mouvement et les rejoindre.

Mais naturellement, c’est une expérience qui chavirera les institutions européennes, la monnaie des « dedans » et aura des conséquences énormes en Belgique, où les flamants souhaiteront accompagner leurs voisins du nord, alors que les wallons ne voudront pas : Autant dire une déchirure de plus du royaume !

Un peu comme la menace écossaise de faire sécession, voire d’envisager la réunification de l’Irlande…

En bref, une rumeur de plus qu’alimente les eurosceptiques qui ne savent pas trop compter (l’argent des autres) et s’amuse à caresser dans le sens du poil leur électorat.

Des questions qui ne devraient même pas exister si l’on était un responsable politique quelque peu responsable.

Il serait à mon sens plus urgent de mobiliser des neurones pour réformer, voire refonder une communauté économique, politique et sociale européenne viable pour tous, y compris pour nos amis grecs (et lusitaniens et hispaniques).

Parce que pour l’heure, même en « Gauloisie-valeureuse », la dictature teutonne n’est pas tenable à termes.

Et là, tout le monde le sait déjà…

Alors autant trouver des solutions avant que le bel édifice, qui a en plus apporté une paix désarmée sur le continent en pleine guerre-froide, ne s’écroule sous le poids infernal de l’eurocratie pour devenir « Eurocalypse ».

Mais ce que j’en dis…

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2017/03/marrant.html

 


« Pour en finir avec les conflits d’intérêts »

 

C’est le titre du dernier bouquin de « Martin H. »

 

Un type qui a de l’avenir, après avoir eu un parcours étonnant. Normalement, un « bon » (même si je n’aime pas, généralement, les « sachants énarques »). Mais comme dans tout, on peut aussi faire des exceptions.

Ancien président d'Emmaüs France et de l'Agence nouvelle des solidarités actives, il occupe de 2007 à 2010 le poste de Haut-commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, au sein du Gouvernement Fifi-Mignon. À partir de 2009, il cumule ce poste avec celui de Haut-commissaire à la Jeunesse, avant de quitter le gouvernement l'année suivante.

Pour en arriver-là, il passe par : L'École Normale Supérieur 83, Énarque promo 88 (Jean Monnet), DEA de neurobiologie, Maître des requêtes au Conseil d’État, en 93, conseiller juridique à la Caisse nationale d'assurance maladie des travailleurs salariés de 1990 à1992 puis au ministère de la Santé et de l'Action humanitaire de 1992 à 1993). Il devient ensuite secrétaire général adjoint du Conseil d'État de 1993 à 1995, puis Directeur de la Pharmacie Centrale des Hôpitaux de Paris. Il enseigne également à l'IEP de Paris entre 1990 et 1997, et à l'ENA en 1994.

En 1997, il est Directeur du cabinet de « Kouche-nerf » au secrétariat d'État à la Santé et à l'action sociale, et conseiller chargé de la santé au cabinet de « Titine Eau-Brie » au ministère de l'Emploi et de la solidarité.

Il se recase ensuite en qualité de Dégé à Agence française de sécurité sanitaire jusqu’en 2005, pour retourner au CE en 2006.

Ce qui ne l’empêche pas de devenir un cumulard affamé pour être de 95 et 2002 le Président de l'Union centrale de Communautés Emmaüs, puis président d'Emmaüs France en mai 2002 d’où il démissionne le 18 mai 2007, suite à sa nomination au sein du Gouvernement de « Fifi l’irrésistible » : Y’avait comme du conflit d’intérêt dans l’air.

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Mieux en 2006, il fonde avec Benoît Genuini, l'Agence nouvelle des solidarités actives, et en devient président puis directeur général. Ce qui ne l’empêche pas d’être membre du Conseil d’orientation de l’Aspen France, vice-président de l'ARC - Association pour la recherche sur le cancer, membre du Comité Consultatif de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (HALDE) depuis 2005, administrateur de l'Agence européenne de l'évaluation des médicaments, membre du forum de l'Autorité européenne de sécurité alimentaire et du Conseil national de lutte contre l'exclusion.

Le 18 mai 2007, il devient « haut-commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté ».

Et nous pond le RSA.

Le 12 janvier 2009, il est nommé « Haut-commissaire à la Jeunesse » en remplacement de « Nanar La-Porte-en pleine gueule » (d’avoir affirmé n’être décidément pas le père de « Zaza », la fille à « Mimi Dati »).

Il cumulera cette fonction avec la précédente jusqu'à son départ du gouvernement.

Le 22 mars 2010, au lendemain des élections régionales, il quitte le gouvernement pour s’être fait parachuter à l'Agence du service civique, dont il est nommé Président le 14 mai 2010.

Conflit d’intérêts ? Un type qui en connaît donc un bout pour avoir tant cumulé et assumé jusqu’au bout à diverses « hautes fonctions » !

J’avais hâte de lire son dernier bouquin que je pensais « explosif » sur le sujet…

Même si pour moi, il a quand même loupé son passage en qualité de sous-ministre de la solidarité.

Je fais un raccourcis : On se tamponne une taxe supplémentaire qui est censée rapporter 1,1 G€/an, sans que pour autant la pauvreté (son « truc à lui »), la précarité, l’absence de perspective et d’avenir pour au moins 13 % de la population ne se réduise durablement et significativement.

On ne peut guère mieux comme échec ! À désespérer…

De toute façon, on y mettrait dix fois plus de moyens, c’est comme ça, il y en aurait à peu près autant.

Car ce n’est pas question de milliards, c’est question d’état d’esprit.

Bon d’accord, il est des « accidents de la vie » qui ne rendent pas la chose aisée, au contraire, et là il faut être présent, mais quand même, le kontribuable toujours sollicité ne peut pas tout : il n’en a de toute façon pas les moyens !

Passons !

« Pépère », que j’estime par ailleurs pour son sens de l’intérêt général et son engagement notamment chez Emmaüs dans le sillage de l’Abbé Pierre, il allait pouvoir « cartonner » sur quelque chose sur laquelle, en « Gauloisie supérieure », on ne disserte pas, mais qui reste une constante génératrice de toutes les suspicions qui finit immanquablement par le célèbre « Tous pourris ! »

Y’en a marre : ils ont loin d’être tous pourris.

Mais comme chez nous, on ne prend pas la précaution de prévenir et d’éduquer d’un minimum de sens civique, se contentant de « réprimer » ce qui peut l’être (il y a trois délits publics pour cela : Prise illégale d’intérêt, concussion, et abus de confiance), on prend du retard à l'allumage par rapport aux modes de « gouvernance » et de transparence internationaux.

Et c’est le pays tout entier qui se retrouve classé au 26ème rang des pays les moins corrompus…

Donc, un « sachant d’énarque », qui te cause enfin de la chtouille de toute la classe dirigeante, du monde politique en passant par celui des entreprises, se la repassant via l’inceste entre les « deux mondes », gangrénant et sapant les meilleures volontés du moment, voilà qui promet !

Bin, pas du tout, pas du tout !

Que franchement, Monsieur le sous-Ministre, je vous avoue ma grande déception.

Un petit bouquin qui se lit vite, qui est clair, mais qui ne parle que de choses connues, rabâchées et archi-connues (le sang contaminé de « Fafa l’empoisonneur », les contaminations à la maladie de Creutzfeldt-Jakob), surfant sur l’actualité (Proglio et son double salaire, Xynthia et le bas-poitevin inondé (*), la grippe du « konnard » et ses millions de doses et masques qui patientent), tout autant d’erreurs qui n’auraient pas été commises si on lisait un peu plus ce blog (au moins depuis qu’il existe) !

De l’argent jeté par les fenêtres, qui coûtent des vies humaines, uniquement parce qu’il y a « mélange des genres ».

Où celui qui édicte les règles est aussi celui qui est chargé de les appliquer et de contrôler leurs bonnes applications, où les mêmes sont juges et parties, où la confusion des intérêts est un grand classique dans tous les « postes-clé » du Parlement, de la haute administration, des banques et j’en passe.

Le « conflit d’intérêt », jamais il est dit qu’il est naturel : Des gens vous font confiance pour prendre en charge leurs problèmes (quels qu’ils soient). On vous mandate pour ça, parfois on vous défraye ou rémunère pour représenter leurs dits-intérêts (souffrances, dysfonctionnements, délires, et j’en passe encore une sacrée bordée), là où il faut, au moment où il faut.

Je n’ai pas le mérite d’avoir réussi « les » concours pour devenir un grand serviteur de l’État (ou de l’un de ses intérêts), les filles étaient vraiment trop moches pour que j’y perdre mes plus belles années, mais franchement, j’ai passé ma vie à le faire en entreprise.

Et Ô grand surprise, le « chef » parle de ce qu’il connaît, mais jamais de l’entreprise : et pour cause, il ne connaît pas !

Il sait tout juste que sur les 15 milliards qu’on coûté l’achat des doses de vaccins de la grippe du cochon mexicain (chiffre pour le moins approximatif), 7 à 8 sont allés directement dans la case « profits annuels » de quelques laboratoires de l’industrie pharmaceutique.

Mais il ne nous dit rien de l’homéopathie, pas exemple : et pour cause !

Et en plus, ce n’est pas la faute de sa collègue de la santé publique, mais celle de l’OMS qui a eu un comportement un peu léger sur le sujet !

« C’est pas moi, c’est l’autre ! »

Faut dire, qu’à part la « Gauloisie miraculeuse », nulle part ailleurs dans le monde, on a pris très au sérieux la pandémie annoncée par l’organisme international : quand même un signe, non ?

Il y a trois choses qui ne sont pas banal dans le propos « du chef » :

1 – Le « conflit d’intérêts », j’en gère tous les jours par paquet.

Quand je tance un « petit-chef » qui met la main aux fesses de ses collègues féminines, mais que je ne peux pas licencier parce que la ligne de production s’arrêterait ;

Quand je signe un bail en qualité à la fois de bailleur et de locataire ;

Quand je suis l’emprunteur en même temps que le prêteur ;

Quand je suis le donateur et le donataire ;

Quand je suis le client et le fournisseur ;

Quand je décide de « proposer » d’augmenter ma rémunération ou mes défraiements, sachant bien entendu que personne n’osera pas me dire « non » ;

Quand je vends un bout de patrimoine de la boutique, au prix que je veux bien consentir, à la personne que j’ai choisi et pas à une autre ;

Quand j’attribue telle ou telle prime ou une augmentation aux uns et pas aux autres en fonction « soi-disant » de mon humeur ;

Quand je signe un contrat de fourniture (qui durera même après moi) alors qu’on m’a proposé de part et d’autre des « avantages » personnels ou que mon choix n’est pas forcément dicté par le critère du « moins disant » ;

Quand je refuse une avance, un crédit, un délai de paiement ou que je l’accorde sur des critères seuls connus de moi ;

Quand j’accorde un rabais sur la bonne gueule du client ;

Quand je prends un billet d’avion sur les deniers de la « boutique » par simple confort, peut-on supposer, alors que je pourrais faire moins onéreux ;

Quand j’invite à déjeuner un tel et pas tel autre (toujours avec du pognon qui n’est pas le mien, par hypothèse) ;

Quand je fais porter des fleurs à la madame de l’édile local qui vient de mettre bas de son quatrième, alors que rien ne m’y oblige ;

Quand je tiens telle ou telle conférence qui n’ont qu’un rapport incertain avec ce pourquoi je suis payé ;

Tout n’est que « conflit d’intérêts », bien évidemment !

Et c’est justement à ces arbitrages permanents entre deux intérêts différents et a priori contradictoire, ceux pour lesquels je suis payé pour les défendre et ceux, plus ou moins hypothétiques, où je retrouverai la satisfaction de satisfaire tel ami ou telle amie, ou tel autre pour des raisons personnelles, qui fait la nature des engagements de probités qui vont avec la mission, le « mandat » confié.

Heureusement que j’ai des relations qui vont me permettre de conclure des conventions dans des circonstances et parfois conditions tellement peu nettes, qu’elles n’auraient pu, dû, aboutir en temps normal !

Du moment que c’est dans l’intérêt général de la « boutique », j’en réponds !

Je suis là pour ça et éventuellement prendre le risque d’être « chatouillé » dans un « abus de pouvoir », un « abus de biens » par une tierce personne qui veut me faire déchoir devant un juge.

Je m’en tamponne, cogne et contre-cogne : j’ai des avocats et des experts en amont, j’ai des commissaires aux comptes en aval, des contrôleurs du fisc, tous les deux censés contrôler la légalité et le coût des opérations, détecter les actes anormaux de gestion et autres malversations, un conseil d’administration et une assemblée générale d’actionnaires qui sont là pour me contrôler et entendre mes explications. Me virer le cas échéant !

Et je ne raconte pas le comité d’entreprise, les délégués du personnel et syndicaux, qui y vont aussi de leurs fantasmes époustouflants et délirants : Un jour, je raconterai… peut-être !

Bin, Martin ? Silence absolu : il nous cause tout juste de tel député, président de groupe de la majorité, qui se vante de passer un tiers de son temps, en plus de ses nombreux mandats d’élu, à son cabinet d’avocat d’affaire…

Affaires commerciales, de droit des sociétés et de droit fiscal, naturellement.

Un truc repris par quelques jaloux ce week-end dernier dans la presse.

C’est vrai que celui-là, il devrait diviser sa rémunération en trois tiers : si demain, il devient ministre, pire, Président, faudra quand même qu’il arrête un peu de manger la chandelle par les deux bouts : on ne pourra décemment pas voter pour lui en 2017, qu’il le sache dès avant déjà.

2 – Il ne dit pas non plus ce qui doit « guider » pour gérer ces « conflits d’intérêts ».

Lui aussi, compte-t-il sur la grande probité de l’ensemble des personnels concernés pour ne se référer qu’à des « modes opératoires » ?

Des procédures préventives bien niaises (mais qui suffisent, dans une grande hypocrisie partagée au monde anglo-saxon), tellement infantiles que franchement, elles n’ont pas empêché la « crise » (qui n’en est qu’à ses débuts : j’attends avec bonheur la prochaine alternance) du vaccin du « konnard » de sa pote « Rose-Lyne » !

Que dit-il de l’intérêt général, l’énarque diplômé, qui devrait nous guider dans ces circonstances ?

Rien strictement rien, à croire que ça n’existe plus dans ses cours de l’ENA…

Quand même pas banal !

J’ai eu comme prof, le Doyen Vedel (ma Môman et mon Papa, celui qui me fait encore frémir quand je l’évoque, aussi).

Je l’ai eu aussi comme « big boss », trop content d’être payé 500 francs pris sur le « budget balai », pour 86 heures/mois de travail dans une des « boutiques » qu’il dirigeait, rattachée auprès du premier Ministre de l’époque (« Mort-Roy »).

Je finissais mes deux seconds cycles et entamait en plus mon premier troisième cycle, le tout en même temps…

Eux, nous avaient fait un cours sur la notion « d’intérêt général », l’un théorique, l’autre appliqué.

Je ne m’en souviens plus trop bien, mais dans la conception française (qui s’oppose à l’anglo-saxonne), l’intérêt général ne résulte pas de la somme des intérêts particuliers.

Au contraire, l’existence et la manifestation des intérêts particuliers ne peuvent que nuire à l’intérêt général qui, dépassant chaque individu, est en quelque sorte l’émanation de la volonté de la collectivité des citoyens en tant que telle.

Cette conception est exprimée par Rousseau dans « Le contrat social » et, à sa suite, du fait de son influence au moment de la Révolution française, dans une grande partie de l’histoire juridique française, est celle de la « volonté générale ».

Et j’avoue que j’ai plus appris à ce sujet de mon « boss direct », son subordonné, Conseiller d’État, même si nous bossions ensemble que quelques heures par semaine.

Eh bien, chez le « collègue-Martin H. », rien !

Juste la trace d’une capacité à « induire » des situations de « conflits d’intérêts » qui lui permet de les éviter pour les anticiper.

Fastoche !

Rien compris le « gusse » : C’est en ne les évitant justement pas, mais au contraire en les affrontant et même parfois en les recherchant, qu’on peut les résoudre efficacement et qu’on parvient aussi à mettre en place des solutions qui éviteront à d’autres les affres d’avoir à les subir !

Ni en tournant le dos et se défausser sur autrui : Ce serait lâcheté ;

Ni en les évitant à tout prix : Vous n’êtes justement pas mandaté (et payé) pour louvoyer à y échapper.

Au contraire, quand on fait « responsable », on assume et on y va.

3 – Il fait des préconisations.

Et comme d’aucun, qui ne veut pas mouiller sa chemise, il reprend les niaiseries anglo-saxonnes en se basant sur ce qui existe déjà.

Oh certes, il évoque les règles existantes, pour dire qu’elles existent.

Oh, évidemment, il survole le fait que plus on grimpe dans la hiérarchie des responsabilités et des postes décisionnels, plus on « cumule » et on se met en position de « conflit d’intérêts ».

Franchement, quel intérêt de ne pas accepter telle ou telle invitation, tous frais payés, à l’autre bout du monde, pour écouter et en profiter pour passer un message ? Voire bouffer la boîte de chocolats envoyée par le concurrent (je me méfie quand même : je partage d’abord avec la secrétaire. Elle est aussi là pour vérifier que ça reste comestible et sans risque).

Bien kon celui qui refuse pour de soi-disant des « raisons d’éthique » !

Personnellement, ça ne m’a jamais empêché de prendre une décision « non biaisée » par ses circonstances-là.

Au contraire, ces pseudos liens d’amitié me permettent, droit dans les yeux, de dire à certain pourquoi ils n’ont pas eu de retour d’ascenseur.

À la limite, quand ils font l’effort demandé, la « boutique » en est la première bénéficiaire et tout le monde est content.

Je dirai même plus : il est évident que je me dois de répondre à des invitations de la concurrence, ne serait-ce que pour détecter ses intentions, repérer ses savoir-faire, comprendre comment elle réfléchit.

Bon d’accord, une fois, je me suis retrouvé avec une grève générale en rentrant dudit déjeuner : chacun avait cru que j’étais là pour vendre la « boutique » à vil prix !

J’ai ramé, si vous saviez…

Alors en contrepoint de « Martin », voici quelques propositions intelligentes concernant le monde « public » (l’autre, pour l’heure, on s’arrange très bien des confusions d’intérêts et cumuls, genre, rémunération sur l’argent qui rentre, sur les bénéfices surnuméraires, avec ou non des stock-options sur la valeur future de la boîte, etc.) :

1 – Plus de cumul de mandat !

À partir d’un certain niveau de responsabilité (ville de 10.000 habitants ?), les mandats publics sont incompatibles avec toute autre activité du même foyer fiscal !

Un cas d’empêchement absolu.

Et un seul mandat à la fois, jamais deux.

2 – Deux mandats publics d’affilée, jamais trois !

Et quel que soit la nature des deux qui se succèdent.

« Tiers-temps » de suspension avec un éventuel troisième mandat public.

3 – Plus de passe-droit pour réintégrer la filière professionnelle de « l’ex » : Sitôt après la première période des deux mandats passée, il redevient comme n’importe quel autre citoyen qui vient de se faire licencier, y compris de la fonction publique.

Et contrôle à tout moment (pas de prescription) de n’importe quel juge, des conditions de « réinsertion »…

4 – Paiement de tous ces messieurs, au seul taux horaire du SMIC.

Au-delà, directement ou indirectement, c’est passage obligé par la case prison.

Et la case « prison » (ou seulement constatation d’un délit quel qu’il soit), c’est inéligibilité absolue et automatique pendant un période double des mandats déjà exécutés, y compris le « tiers-temps » de vacances du point deux ci-dessus.

Alors certes, on va vraisemblablement se passer de quelques « talents ». Tant mieux : D’autres pourront émerger.

Et les « bons talents » feront autre chose pour la « chose publique », s’ils l’aiment tant : il y a mille façons de se rendre utile au pays.

Bref, un peu déçu : une heure de perdu à lire, une autre à écrire !

(*) C’est un cas assez extraordinaire de « mauvais diagnostic » de la technostructure ambiante et de Martin en particulier.

Lui postule que le maire local n’avait pas à délivrer de permis de construire en zone inondable, qui serait à l’origine des 50 morts dus à la tempête, surtout à un promoteur qui n’est autre que son fils…

Résultat complètement débile à la clé : « Bling-bling » nous fait mettre la main à la poche pour « racheter » les bicoques et… les casser, dans l’une de ses décisions à l’emporte-pièce comme il aime à nous les infliger « à sec » !

Comme à l’arrivée des comptes, l’ardoise reste importante, entre deux, on divise par deux le nombre de baraques à démolir.

Ce qui n’empêche pas d’aucun de s’être vus, par consentement « libre & éclairé », spolier de leur maison à vil prix, puisqu’elle est devenue inhabitable.

Mais aucun, absolument aucun de ces « sachants » n’a osé penser qu’avec tout ce fric, qui n’est pas à eux, on aurait pu imaginer d’entretenir les digues, les reconstruire ou les consolider !

Flûte quand même !

C’est exactement ce qui s’est passé quand le Rhône a débordé, quand la Loire déboule hors ses rives, quand la Somme se répand que la marée ne peut plus évacuer, quand la méditerranée s’enfile sur les pistes de l’Aéroport de Nice et escalade Cannes ou la promenade des anglais !

Et depuis des siècles, les Pays-Bas savent entretenir leurs digues, nos ingénieurs savent protéger leurs centrales nucléaires « au fil de l’eau », le musée d’Orsay, qui possède quand même des milliers d’œuvres d’art parquées jusqu’à 15 mètres sous le niveau de la Seine, ne s’est nullement inquiété de la maxi-crue prévue en 2004.

Personnellement, j’en reste sur le kul !

Source : http://infreequentable.over-blog.com/article-pour-en-finir-avec-les-conflits-d-interets-58242902.html

 


En Marche pour une ripoux-blique !

 

Lamentable !

 

C’est en tout cas l’impression que ça donne à moins de deux mois des élections en « Gauloisie-républicaine », vue de « Ritalie ».

Et ça ressemble furieusement à du grand n’importe-quoi, à un vaste suicide-politique : Tous pourris.

Alors autant essayer des hommes neufs : C’est évidemment ce qui va se passer dans moins de 2 mois.

Et question « déjantement », ils s’y entendent : Prenons le cas du député « BBR », « Gilou-Colle-art », candidat à sa propre succession en juin prochain.

Celui-là dépose lui-même une proposition de loi devant le Bureau l’Assemblée nationale le 20 février dernier demandant la suspension de poursuites engagées contre… lui-même.

Le texte explique que des poursuites ont été engagées par le parquet de Nanterre à l’encontre du secrétaire général du Rassemblement Bleu Marine, pour « diffusion d’images à caractère violent de nature à porter atteinte à la dignité humaine », en référence à une photo postée le 16 décembre 2015 sur son compte « Twister » d’un homme, « visiblement décédé, allongé et bras liés sous le dos, avec le visage ensanglanté ».

Une image que l’intéressé avait accompagnée d’un commentaire : « Bourdin compare le FN à Daesh : Le poids des mots et le choc des bobos ! », puis d’un autre : « Derrière les mots, il y a les images : On ne fait que montrer l’ignominie des comparaisons haineuses qui nous assimilent à des tueurs ! ».

Selon cette proposition de loi, un courrier du ministre de la Justice demande à l’Assemblée nationale de lever son immunité parlementaire.

Or, après avoir fait valoir que cette photographie n’avait « fait l’objet d'aucune censure de la part des autorités (…), qu’aucune association de protection de protection des droits de l’Homme ni particulier » n’avait déposé plainte contre lui, et que par conséquent ses deux « twists » n’avaient provoqué « aucune manifestation ni aucun trouble à l’ordre public », il s’étonne de la suite donnée à cette affaire, plus d’un an après, rappelant qu’une enquête préliminaire avait déjà été ouverte au moment des faits.

Dénonçant une « démarche anachronique, artificielle et abusive » pour des « twists »« tombés dans l'oubli », le député demande donc à l’Assemblée nationale de rejeter la demande de levée d’immunité parlementaire par la voie d’une loi nouvelle le visant personnellement.

Avant de dénoncer le « caractère suspect » de ce qu’il considère être une « orientation géographique des poursuites », ainsi qu’une demande « déloyale » et « pas sérieuse ».

Car « la proximité d’élections présidentielles et législatives démontre le caractère déloyal de la demande de levée de son immunité parlementaire dans le dessein bien compris de le discréditer auprès des électeurs de sa circonscription », conclut le texte.

Hein, il faut avoir le culot de l’oser, n’est-ce pas, se croyant tout permis…

Et permettez-moi de m’interroger : Lui l’avocat, il a oublié qu’une loi ne vise jamais des personnes dénommées, identifiées.

Seul un décret ou une ordonnance peuvent le faire, même si parfois la loi, rédigée d’une façon générale prévoit de telles conditions qu’elle ne s’applique qu’à un seul…

Lui en dit que cette initiative a été faite pour « emmerder les imbéciles (…) et montrer l’action liberticide du gouvernement. »

D’autant qu’il est à noter que cette proposition de loi ne pourra jamais être examinée, la session parlementaire s’étant terminée le 26 février…

Un trait d’humour alors ?

Pas bien sûr : Plutôt une nature de faire de la politique qui présume du futur.

Parce que ce n’est pas un acte isolé et chacun aura en tête les poursuites judiciaires contre « Marinella-tchi-tchi » et quelques personnes de son entourage direct : L’affaire des faux-attachés parlementaires européens, mais tout autant des surfacturations des « matériels de campagne » vendus par son micro-parti à aux candidats-militants portant « ses » valeurs et couleurs…

Naturellement, ça vous rappelle les magouilles présumées de « Bling-bling » pour financer sa campagne de 2007, puis celles plus certaines pour sa campagne 2012… 2017, il n’aura pas eu l’occasion.

Mais on peut également rapprocher les éléments du « Pénélopegate » qui visent « Fifi-le-voyou » et de rapidement conclure que tout ce petit monde-là navigue depuis des décennies en « eaux-troubles » au jeu de « piquer le pognon d’autrui ».

On dirait même qu’ils se soutiennent mutuellement dans leurs dérapages…

D’ailleurs la ligne jaune aura été franchie avec maestria par « Marinella-tchi-tchi » quand elle met en cause les fonctionnaires : « Je veux dire aux fonctionnaires, à qui un personnel politique aux abois demande d’utiliser les pouvoirs d’État pour surveiller les opposants, organiser à leur encontre des persécutions, des coups tordus, ou des cabales d’État, de se garder de participer à de telles dérives.

Dans quelques semaines, ce pouvoir politique aura été balayé par l’élection.

Mais ses fonctionnaires, eux, devront assumer le poids de ces méthodes illégales. Ils mettent en jeu leur propre responsabilité. L’État que nous voulons sera patriote. »

Autrement dit, je me prépare à en faire autant voire pire et la liste s’allonge.

Inquiétant, non ?

On dirait du « Tonton-jojo-marché » quand il s’en prenait à « Aile-Ka-bâche », façon procès staliniens et qui aura eu sa tête en 1981…

Oui, à l’évidence, c’est terrifiant (mais notez que vous étiez prévenus) : Chassez le naturel, il revient au galop (en aurait dit ma Grand-mère, celle de « mon cimetière »).

Qui devrait inciter à conclure que le « F.Haine » ne pourra jamais espérer devenir le « Air-pet-Air » de demain, un grand parti de la droite populaire…

D’abord, le « F.haine » n’est pas gaulliste. Le gaullisme est patriote, aime et défend sa patrie… Le « F.haine » est nationaliste (c’est marqué dessus) ce qui revient à n’accepter les nations que dans un concert de compétitions haineuses entre-elles.

Il y a des nuances comme ça qui échappent à beaucoup trop de monde…

Ensuite le « Air-pet-air » n’est plus depuis « Le Chi » : Il a été une union pour une majorité présidentielle (ce qui avait un sens), puis une union pour une majorité populaire (ce qui n’avait plus de sens) et enfin a été transformé en « Républicains-démocrates » par « Bling-bling » (ce qui est ridicule).

Par ailleurs, constatons qu’aux portes du pouvoir, toujours, la nature de l’extrême droâte reprend le dessus !

C’est plus fort qu’elle. Il faut qu’elle montre son vrai visage, comme pour mieux dissuader les électeurs de lui confier le pouvoir.

Évidemment, les fonctionnaires intéressés ont réagi (exactement comme quand ils se sont faits épinglés par leur « mur des kons ») : Interrogée la présidente du Syndicat de la Magistrature, ancré à gauche, a dénoncé la « montée en agressivité » de « Marinella-tchi-tchi » qui voit « l’étau judiciaire se resserrer autour d’elle ».

Dans un communiqué officiel diffusé lundi dernier, le Syndicat de la Magistrature a également dénoncé « les manœuvres de déstabilisation de la justice ».

« Au mépris affiché pour la justice viennent de s’ajouter des menaces édifiantes : Après avoir refusé de se rendre à sa convocation, (elle) promet, si elle accédait au pouvoir, de demander des comptes aux policiers et aux juges en guise de représailles ». De fait, elle s’en était directement pris à la magistrature affirmant qu'ils étaient là pour « appliquer la loi », pas pour « l’inventer ».

La loi commune, rien que la loi, mais toute la loi…

Hein, comme « Colle-art » de chez « BBR » qui l’invente, rien de plus !

Passons. 

Et venons-en à mon propos du moment : Comment en est-on arrivé là ?

La responsabilité de ce tohu-bohu politico-judiciaire est en fait à partager avec « Fifi-le-voyou » accusant le gouvernement de créer les conditions d’un climat de quasi-guerre civile. Les « Républicains-démocrates » ont pris le même train derrière leur « leader-surprise » et continuent de faire la courte-échelle au « F.haine », pour le plus grand bénéfice de « MacRond ».

En faisant dans le factieux, l’héritière du « borgne-de-San-Cloud », en s’en prenant aux fonctionnaires qui ne collaboreraient pas avec le « F.haine » fait écho à « Fifi-le-voyou » qui lui s’en prend lui aux fondements républicains : « J’accuse solennellement le Premier ministre et le gouvernement de ne pas assurer les conditions d’un exercice serein de la démocratie ».

Voire encore : « Ils portent une très lourde responsabilité en laissant se développer dans le pays un climat de quasi-guerre civile qui ne peut que profiter aux extrêmes ».

Quasiment les mêmes mots…

En proclamant ainsi que le gouvernement est coupable de laisser se développer un climat de quasi-guerre civile, peut-on mieux nourrir « Marinella-tchi-tchi » ?

C’est une légitimation de celle-ci. Un écho sublime.

Un jeu de miroir. Une reconnaissance mutuelle… 

Depuis trente ans, la droâte se raconte une histoire fausse au sujet du « F.haine », qu’elle a fini par penser vérité. Le père, la fille et la petite-fille, seraient les enfants de « Mythe-errant » (ce qui est vrai mais reste un peu court à force d’être ressassé) et au-delà de tous ceux qui, à gôche, n’auraient eu de cesse de diaboliser en vain leur parti, ne l’attaquant que sur le plan moral, désertant le terrain économique, social et culturel… par pur trisomie-politique.

Alors qu’il y a de quoi dire et faire : Je l’ai fait moi-même il y a encore peu, et n’ai créé ce blog « délocalisé », hors censure, que pour cette raison en juin 2014, constatant l’inefficacité du vieux logiciel « anti-F.haine » dans l’opinion : Il suffisait d’ouvrir les yeux pour s’en rendre compte. 

« La violence, l’insulte et la haine se trouvent chez les militants de la cause « anti-F.haine ». Lesquels lui garantissent de belles perspectives électorales » peut-on désormais lire dans le Figaro (cet autre torchon de frangins « trois-points »).

Et ce n’est pas faux mais reste incomplet.

La droâte déplore les conséquences dont elle chérit les causes. Elle oublie que c’est en grande partie du fait de sa propre droitisation, lent processus de reniement du « Gaullisme » débuté au milieu des années 80, qu’elle a nourri indirectement le « F.haine » au moins autant que « Mythe-errant ».

Ce sont ses hésitations, alliance à Dreux pour les municipales en 1983, puis pas d’alliance ; alliance aux régionales de 1998, puis pas d’alliance ; « Front républicain », puis « Ni-Ni » et ainsi de suite, qui ont légitimé peu à peu le projet du « F.haine ».

Faut-il rappeler que la récupération occasionnelle par « Bling-bling » en 2007 d’une partie de l’électorat frontiste, au nom d’une ligne « Bruissons-du-buisson » partiellement appliquée, opérée au prix d’une droitisation populiste qui a laissé une empreinte durable jusqu’en 2012 a conduit a hérité d’un « Tagada-à-la-fraise-des-bois » à la tête d’un pays à redresser ?

Que l’on entend désormais des « philosophes » nous expliquer que « si on ne ralentit pas l’immigration, ce sera la soumission ou la guerre civile », propos d’ailleurs relayés même par « Le Che » dans son dernier bouquin.

C’est ça la légitimation frontiste…

Qu’au final, ce n’est pas seulement la somme des erreurs de la gôche qui a engendré le « F.haine-2017 », mais tout autant la somme des dérives politiques de la droâte guidée par l’opportunisme d’égos surdimensionnés.

Jusqu’à confluer leurs lits pour d’âpres calculs électoraux désuets…

Ou en voie d’obsolescence.

Tenez, le candidat LRD avait décidé, comme à son habitude, de s’emparer de l’Élysée sans peine. Combien de fois avait-on entendu, durant tout le quinquennat de « Gras-Nul-Laid » et jusqu’au 20 novembre dernier, que « le vainqueur de la Primaire sera le prochain président de la République » ?

Jusqu’à la fin janvier, l’idée était simple : « Tagada-le-discrédité » ne sera pas au second tour de l’élection présidentielle, pas plus que tout autre « soce » désigné par la Primaire PS (ce qui se confirme tous les jours). Donc, il suffit de capitaliser tranquillement sur l’électorat de droâte et de battre en toute facilité « Marinella-tchi-tchi » au second tour afin d’accéder à l’Élysée, refaire un 21 avril 2002.

« Fifi-le-voyou » avait ainsi assumé de ne pas combattre le « F.haine » parce qu’il était sa meilleure assurance-victoire. Les « soces » déjà hors-jeu, il ne demeurait que lui pour faire barrage.

La victoire était acquise d’avance, c’était écrit. 

Une stratégie autiste qui a volé en éclat pour deux raisons : La première s’appelle « Manu-MacRond », dont tout indique aujourd’hui qu’il est en passe de réaliser la mutation historique de l’électorat central, de gauche et de droite, en grande force de progrès, qui devrait déboucher sur une version « Gauloisienne » du Parti démocrate américain, se substituant à un P.Soce devenu obsolète, appelé à devenir la version tricolore de Syriza, Podemos ou d’autres encore ; 

La seconde s’appelle « Fifi-le-voyou », le mauvais cheval, englué depuis un mois dans l’affaire du « Pénélopegate » aux multiples rebondissements, qui a révélé le vrai visage du candidat, mais aussi, en grande partie, la réalité des mœurs de la bourgeoisie gauloisienne de pouvoir.

De toute façon, « Pénélopegate » ou non, ce que porte ce candidat-là aurait provoqué son décrochage, car c’est bien la perception de ce décalage entre la droite « Manif’ pour tous » et les majorités gauloisiennes qui a finalement conduit « Bébé-Roux » à conclure son alliance avec « En Marche ! ».

Celui-là fédère largement, jusque même « konne-benne-dite ».

Il est en passe d’inventer la force centrale de prôgrès qui va prendre la droâte bourgeoise en tenaille avec le « F.Haine » et la rendre à son tour obsolète, dépassée.

Ou quand « LRD » crée les conditions de son propre suicide politique, il n’y a qu’à laisser faire. Et cela ne relève finalement en rien d’un vieux logiciel « anti-F.haine » inefficace, mais d’un bon vieux logiciel « Mythe-errant-dien 3.0 ».

Efficace. Diablement efficace.

Un suicide-politique collectif des caciques ex-gaullistes (et pour cause depuis « Bling-bling »), un autodafé du « P.soce », un renoncement du centrisme séculaire, c’est une mutation en profondeur, vue de « Ritalie ».

Parce que quoi ? Les « écololo-bobos » disparaissent (et se contentent de 70 circonscriptions « possibles » à venir, un peu comme le PCF dans le programme commun de « Mythe-errant »), restera « Mes-Luches » le plus abordable des extrémistes de « gôche », et « Le Front ».

Au milieu, un nouvel étendard adoubé des puissances financières, de la technostructure-gauloisienne et de l’eurocratie…

Le pire c’est que tout ça restait finalement très prévisible (hormis les hommes) et nous n’aurons finalement le choix qu’entre rien ou rien : Le vide-mou de « MacRond » et l’enfer de « Marinella-tchi-tchi » qui se précise.

Et je ne sais pas encore s’il faut en rire ou en pleurer…

Notez que pour ma part, sentant le danger dès la sortie d’urne des élections de 2014, j’avais déjà choisi l’exil plutôt que la déchéance.

Histoire de me faire oublier en mon pays (celui que j’aime tant et qui me le rend si mal…) en vue de retourner mourir incognito en « Corsica-Bella-Tchi-tchi », terre de mes aïeux.

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2017/03/lamentable.html