Début de semaine difficile…
La mort de Fidel Castro !

Le match « Juppette/Fifi-le-déchu »

 

Dimanche prochain quand vous irez voter…

 

Si vous y allez, vous aurez le choix entre deux « ex-premier-sinistre » proposés par la « droâte républicaine » pour mai 2017, s’il y a un deuxième tour…

Une grosse minorité (10 % de l’électorat) s’est déplacé malgré la pluie pour renverser la table de la « démocratie-d’opinion » celle des « journaleux-sondeurs-médias-aux-ordres » dimanche dernier.

Une franche bouffée démocratique, finalement : Moi, j’adore !

Et je dis « BRAVO » !

D’autant que c’était « dans l’air » : Entre l’élection autrichienne, le « Brexit », les élections américaines et même le « CETA » et, demain, le référendum italien, on sentait bien que l’heure est arrivée où le peuple veut se faire entendre.

Tant mieux !

Mon pays (celui que j’aime tant et qui me le rend si mal…) n’y échappe pas…

Et le problème reste désormais de savoir jusqu’où ce mouvement va aller.

Parce que l’enjeu ça reste de faire barrage aux extrémismes-ambiants, populistes et locaux, à savoir celui des « gôches-désorientées », bafouées, portées par « Mes-Luches » et celui des « droâtes-rétrogrades » avec « Marinella-tchi-tchi ».

Or, il est acquis pour presque tout le monde que cette dernière sera présente au second tour de la présidentielle de mai 2017, si elle n’emporte pas le morceau dès le premier tour…

Qui saura le mieux lui faire barrage ?

Un type de « gôche » ?

Improbable : Les « Gauloisiens » en ont assez bavé d’un quinquennat qui les mis à terre, épuisés, écrasés de charges diverses, de « phobies-administratives » et même de taxes, impôts et autres.

Choisir un « Mes-Luches », ce serait voter et se laisser enfoncer plus bas que terre de ce point de vue-là.

Notez qu’à mon sens, porter « Marinella-tchi-tchi » rue du faubourg Saint-Honoré aussi, puisqu’elle a le même programme économique et social.

Passons : Le salut viendra de la drôate-classique, appuyée par le « centre-mou ».

Justement puisque c’est le thème de ce post, premier clivage entre les deux candidats des « Républicains-démocrates et du centre » : Porter « Fifi-le-déchu », c’est ouvrir une fenêtre de tir pour « Bébé-roux », si celui-ci parvient à « promettre assez » aux autres « centres-démocratouilles » pour les réunir sous sa bannière, divisant encore plus l’électorat du « 5 ans, c’est assez ! ».

Inversement, « Juppette » a déjà fait alliance avec le leader du « Mac-MoDem ».

On va voir s’il est capable de les mobiliser dimanche prochain pour emporter ce duel…

Et derrière, savoir quel est le plus « crédible ».

L’atroce suspens, là, entre un type qu’on présente volontiers comme le « Tate-cher » de la Sarthe et l’autre un ersatz du « Chi ». Après tout « Juppette » l’a suivi depuis la mairie de Paris, s’est mangé une grosse mandale en 97 à l’occasion de la dissolution ratée, après s’être fait promener comme un bleu par les syndicats sur sa réforme ratée des retraites et par les « collectivités-locales » sur sa baisse d’impôt, le fameux « cadeau-fiscal » (on parlait même de cagnotte) de 25 milliards de … francs.

Alors que « Fifi-le-déchu » qui n’est pas encore passé par la case « prison », a réussi une réformette des retraites (sous le « Chi ») qu’on ne cesse de ravauder, mais a un programme … « décoiffant ».

« De choc » en dit-il, via ordonnances et référendums déjà programmés !

Petit inventaire à l’arrache :

– Le retour de la TVA sociale : Vous savez ce que j’en pense et ça va se confirmer. L’un et l’autre proposent d’augmenter le taux de la TVA pour financer en partie la baisse des charges qu’ils avancent. Le maire de Bordeaux en dit de son concurrent qu’il est « irréaliste» de vouloir réduire les dépenses publiques de 100 milliards d’euros et de baisser les prélèvements obligatoires des entreprises de 40 milliards et ceux des ménages de 10 milliards, tout en prévoyant une hausse de 2 points des taux supérieur et intermédiaire de TVA.

« Juppette » s’en tient à 85 milliards, notez bien… On n’est plus à ça près.

C’est d’ailleurs assez extraordinairement contradictoire que prétendre vouloir alléger les charges fiscales des ménages et d’augmenter les taux de TVA supportés par les seuls… ménages !

Passons…

D’autant que « Fifi-le-déchu », lui aussi a jugé la potion un peu trop amère, car il a réduit la voilure : La première mouture de son projet prévoyait une hausse de 3,5 points de la TVA ! 

– Les 39 heures… pour la fonction publique : « Fifi-le-déchu » revendique le projet qui fait le moins intervenir l’État (côté « libéral »), avec la suppression de la durée légale hebdomadaire. Aux entreprises de fixer, par accord, une nouvelle durée, dans la limite du plafond légal européen des 48 heures.

Mais, pour que le temps de travail augmente dans le privé, la fonction publique, dit-il, doit aussi voir le sien augmenter.

À 39 heures.

Une hausse du temps de travail qui permettrait, avance-t-il, aux services publics d’encaisser la suppression sur le quinquennat de 500.000 postes de fonctionnaire.

Là, je ne comprends pas bien vous avoue-je.

Dans le détail, il s’agit de revenir au « un sur deux » fonctionnaires partants et non-remplacés.

D’accord, mais comme les retraites des « sortants » sont financées par l’impôt à hauteur de 80 % de leur dernier salaire (hors les primes non-cotisantes), les gains risquent d’être très marginaux.

Quant à augmenter la durée du travail de 14 % (5/35), c’est aussi augmenter les payes du même montant… soit des gains négatifs à l’arrivée !

Ou alors, c’est bloquer le pays.

Un fou…

De toute façon, le pays le sera en septembre 2017 pour des tas d’autres raisons…

Vous avez dit « irréaliste » ? Bien sûr… irréaliste : Il ne peut que reculer sur ce coup et coût-là, forcément, d’autant mieux s’il veut se faire réélire en 2022.

Alors que pour « Juppette », ce n’est pas son ambition ni même son projet : Moins kon, il tempère et agira « au mieux » pour le pays.

Toute la différence, là.

D’ailleurs, je ne le comprends pas plus qui ne cause que de 300.000 postes non-remplacés.

Et pourtant, ils ont tous les deux été « premier-ministre » : Ils devraient savoir qu’ils ne sont « patron » que de tout au plus environ 1,5 millions de fonctionnaires d’État, pas plus, pas vraiment de ceux des collectivités territoriales (qui se sont gavés de « petits-boulots-statufiés » sur le dos du kon-tribuable) et d’un peu moins de fonctionnaires « hospitaliers », secteur qui a parfois du mal à recruter et où les 35 heures de « Titine-Eau-Brie » ont mis un boxon pas croyable, rendant même plus attractive l’hospitalisation privée, celle « à deux vitesses » tant vilipendée par les « bonnes âmes » de gôche…

Quant aux autres, les « agents-assimilés » qui œuvrent à travers entreprises publiques et agences diverses, ils n’ont pas la main…

Alors quid, pose-je comme question ?

– La retraite à 65 ans : Pour « garantir la pérennité » du système de retraite, « Fifi-le-déchu » propose, comme son concurrent, de repousser l’âge à 65 ans, mais aussi de faire converger les règles de calcul entre les régimes du privé et ceux du public, en prenant en compte, pour les fonctionnaires, non plus les six derniers mois mais les vingt-cinq meilleures années, en y incluant toutefois les primes. « Fifi-le-déchu » affirme aussi vouloir supprimer tous les régimes spéciaux.

Rien de tel pour mettre tout le monde dans la rue, déjà que « Juppette » a vécu le même épisode en 1995 et que « Flanby-à-la-fraise-tagada » en a fait autant pour moins que ça… 

– Renforcer le statut d'autoentrepreneur : « Fifi-le-déchu » voudrait créer un statut juridique de prestataire indépendant pour les autoentrepreneurs, qui permettrait de travailler pendant trois ans avec une entreprise sans risque de requalification de son contrat en contrat de travail.

Garde-fou : Une entreprise ne pourrait pas passer un contrat de prestation avec un salarié qu’elle aurait licencié dans les deux ans après la rupture.

Quant aux plafonds des microentreprises, ils seraient en outre revus à la hausse. 

– Revoir la loi « T’oubliera » sur la filiation, mais pas sur le mariage pour tous.

« Fifi-le-déchu » réécrira le texte afin de réserver l’adoption plénière aux couples hétérosexuels. « La droite a choisi un candidat bien à droite, c’est le candidat ultra : ultra conservateur, ultra libéral, ultra anti-mariage pour tous, ultra antisocial, il coche toutes les cases », en a déclaré le premier secrétaire du PS.

« C’est une droite ultra, c’est aussi une droite passerelle avec le Front national sur le terrain de l’identité, de la conception de la famille », a-t-il poursuivi.

C’est vrai pour « Fifi-le-déchu », le libéral-avancé, tellement avancé qu’il va finir par se planter.

C’est moins clair pour « Juppette »…

– Refonte du Code du travail : Celui qui fut ministre du Travail entre 2002 et 2004 promet également une véritable refonte du Code du travail. Son objectif : « ne garder que les normes fondamentales », soit 200 pages – contre plus de 3.000 aujourd’hui. La « thérapie de choc » semble claire.

Une ligne « dure » qui ne manquera pas d’armer tous les syndicats, pendant des mois et des mois, jusqu’à la paralysie…

Alors que « Juppette  propose une réforme du marché du travail avec notamment l’inclusion dans les CDI des motifs de rupture pour améliorer la situation de l’emploi. 

– Donc 40 milliards d’allègements de charges pour les entreprises, disparition de l’ISF, soit presque deux fois plus que les allègements promis par « Juppette » qui lui propose quelque 20 milliards de baisse de charges dans le cadre, notamment, du basculement du CICE en baisse directe de cotisations, et d’envisager de faire voter dès l’été 2017 une baisse de l’impôt sur les sociétés (IS) afin de se rapprocher de la moyenne européenne.

Il s’agirait de l’établir d’ici à 2022 à 30 % pour les grandes entreprises et à 24 % pour les PME, soit une réduction de 8,1 milliards : Une mini-mesure.

– Des allocations chômage dégressives, plafonnées, sur une durée réduite, « Fifi-le-déchu » prône une politique clairement marquée à droite : Dégressivité des allocations chômage – malgré son manque d’efficacité – mais aussi un plafonnement de ces indemnités et une durée d’indemnisation réduite.

Et d’appeler à la création d’une allocation sociale unique, « strictement » plafonnée pour ne jamais dépasser les revenus du travail.

Pourquoi pas, mais n’est-ce  pas anticipé avec autant de chômeurs à faire survivre ? 

– Migration : Réduire de plus de moitié les arrivées d'immigrés ! Là, ils sont tous les deux à peu près sur la même ligne de ce que j’en ai compris, mais l’un parle « d’assimilation » des étrangers et de l’instauration de quotas, alors que l’autre parle « d’identité heureuse ».

« Fifi-le-déchu » entend réduire de plus de moitié les arrivées annuelles d’étrangers et ne verser de prestations « qu’aux étrangers en situation régulière depuis au moins deux ans ».

Là encore, je ne sais pas comment on fait : J’entends, que je croyais que personne ne payait quoique ce soit à des « irréguliers ». En revanche, deux ans pour des « réguliers », il va se faire ramasser par le Conseil Constitutionnel !

« Juppette » s’est prononcé pour une restriction du droit du sol qui serait conditionné à la régularité du séjour d’au moins un des deux parents au moment de la naissance.

– Les signes religieux ? « Fifi-le-déchu » veut interdire le burkini, contrairement à l’autre. Mais là, franchement, où ça va se nicher ?

Bé jusque dans la culotte des filles, chez « Fifi », justement…

– Les méthodes diffèrent également : Les ordonnances et les 100 jours… avant pour celui « plus intéressé par l'exercice que par la conquête » du pouvoir, répète régulièrement le porte-la-parole de « Juppette » (« je préfère perdre en disant la vérité que gagner en mentant » crâne-t-il souvent), il veut réformer par ordonnances. Des textes déjà en préparation qu’il voudrait présenter aux Français avant l’élection présidentielle pour annoncer clairement la couleur avant. De quoi, veut-il croire, disposer de la légitimité suffisante après l’élection pour mener des réformes difficiles, lui qui assure qu’en ne faisant qu’un mandat, il ne sera pas préoccupé par sa réélection et assumera, donc, ses réformes.

Si j’ai bien compris, « Fifi-le-déchu » en fera autant, mais lui consultera aussi directement le peuple par voie référendaire, sur au moins 5 thèmes : L’inscription de l’équilibre budgétaire dans la Constitution (la fameuse règle d’or de « Bling-bling » : Les chiens ne font pas de chat et quand on a été sa carpette, il en reste des traces) ; la réforme des collectivités territoriales en rapprochant régions et départements (ce qu’a totalement loupé « Flanby-à-la-fraise-des-bois-Tagada ») ; la fin des régimes spéciaux de retraites (pas sûr que ça puisse marcher juste en claquant dans les doigts) ; la mise en place de quotas d’immigration ; et la réduction du nombre de parlementaires, alors « Juppette » n’en a inscrit aucun à son programme, puisqu'il aura la légitimité avant.

– Sur la Russie et la Syrie, « Fifi-le-déchu » est favorable à un rapprochement stratégique avec la Russie et la Syrie. Il souhaite lever l’embargo imposé à Moscou après l’annexion de la Crimée et coopérer avec le Kremlin sur la question syrienne.

Il prône aussi une alliance avec « Bas-char el-Chimique » et une coalition avec la Russie pour éradiquer l’organisation État islamique (EI).

C’est en cours, mais sans lui…

« Juppette », bien que favorable au dialogue avec Moscou, est très critique vis-à-vis de la Russie à laquelle il reproche ses bombardements sur Alep et son alliance avec le régime syrien. Il s’oppose par ailleurs à une intervention militaire au sol en Syrie.

– « Juppette » insiste sur la nécessité de réformer l’Union européenne pour la rendre « moins bureaucratique » et il estime qu’il faut avancer sur la question de l’Europe de la défense ; « Fifi-le-déchu » privilégie, lui, la création d’un gouvernement de la zone euro.

Alors plus d’Europe ou moins, finalement ?

Je ne sais pas…

– Le sort réservé aux djihadistes ? « Fifi-le-déchu » s’est prononcé pour l’expulsion des « individus dans la mouvance terroriste »  (où, on ne sait pas), alors que « Juppette » prône l’assignation à résidence des fichés S jugés dangereux. Le premier souhaite empêcher les djihadistes partis combattre en Syrie de revenir en « Gauloisie-meurtrie », quand le second privilégie leur arrestation.

« Juppette » souhaite préserver le principe de précaution entré dans la Constitution en 2005, qui permet de prendre des mesures préventives même quand la preuve scientifique du danger pour la santé ou l’environnement n’est pas établie. Il souhaite toutefois autoriser les recherches agronomiques, comme les OGM, dans un cadre précis et contrôlé, ou les recherches en robotique.

« Fifi-le-déchu » souhaite de son côté supprimer tout bonnement le principe de précaution de la Constitution, le qualifiant de « dévoyé et arbitraire ».

Ah oui ?

Voilà pour un petit aperçu des « clivages » « droâte contre droâte » révélé durant la campagne des primaires : Rien de très passionnant qui pourrait faire rêver et repousser « Marinella-tchi-tchi » aux yeux de son électorat et on y reviendra la semaine prochaine après les résultats à venir…

En tout cas, pas très sûr que « ça en touche une sans toucher l’autre » face à tous les autres aux aguets dans le paysage politique Gauloisien.

Lundi matin on y verra plus clair et on en reparlera mardi prochain…

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/11/le-match-juppettefifi-le-dechu.html

 

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