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novembre 2016

La mort de Fidel Castro !

 

L’incontournable de la semaine dernière :

 

Et hop : Un de plus qu’il y a en moins…

Dommage qu’il ait pu faire chier la planète durant plus d’un demi-siècle, et ce n’est pas terminé, en en profitant pour martyriser son peuple au nom d’une Révolution qui n’a jamais apporté la moindre félicité à personne, sauf aux « dictateurs » du peuple qui la portaient.

Il y a bien sûr d’autres sujets d’actualité à parcourir ensemble : Le sort des « grosses-coupures » de la Roupie-indienne, parce que c’est ce qui va se passer en Europe, tôt ou tard, un vrai laboratoire in vivo ; les « gros-mensonges » de « Fifi-le-vainqueur » ; la « goche-soce » qui serait au bord de l’explosion, de l’éparpillement, la lecture des « dossiers scolaires » demandés au corps enseignant, une véritable entreprise de « mise en fiche » de vos « chères-têtes-blondes », et puis « Das-Groβ-Paris » sur la Seine, que j’ai pu parcourir un tout petit-peu les deux derniers week-ends, qui me semble atteint du syndrome du « baiser-de-la-mort » administré par « Sœur-âne »…

C’est fou celle-là : Elle emmerde le chaland, le rackette toujours plus étroitement, mais comme « De-la-Nuée », elle ne pense qu’au spectacle d’une cité festive avec les JO de 2024 et l’expo-universelle de 2025 : C’est dire toute l’ambition des « soces » en ce pays-là !

Nous y reviendront peut-être, car pour l’heure, je voudrai revenir sur le « marigot » des « néo-kons-de-la-pensée-unique-soce ».

Ceux-là, ils vivent je ne sais pas où, ni sur un nuage, ni au fond des mines de leur « paradis-soce », ça devient une certitude de plus en plus affirmée.

Que le secrétaire général du PCF salue à travers la mort (lente) du Lider máximo  un « artisan de l’une des plus importantes révolutions initiées au XXème siècle » et voit dans le castrisme « la démonstration de la possibilité de bâtir une société juste et souveraine pour tous les peuples », c’est dans l’ordre des choses.

J’aurai tendance à en dire que la seule possibilité démontrée est celle de bâtir une société totalitaire particulièrement injuste, mais ça, on savait déjà.

Que « Mes-Luches » sorte ses bougies et ses fleurs, passe encore : Il signe bien ce qu’il est, tendance dictatoriale-dogmatique « raclure de l’humanisme », on va y revenir.

Mais que « Tagada-à-la-fraise-des-bois » parle juste de « manquements aux droits de l’homme » et de « désillusions » à propos des crimes de ce qui restera comme un l’un des pires régimes policiers de la planète, c’est navrant, horripilant même pour cet homme qui parle décidément trop !

« Manquements aux droits de l’homme », les milliers d'opposants emprisonnés, torturés, fusillés ?

« Manquements aux droits de l’homme », les homosexuels persécutés ?

« Désillusions », le traitement inhumain réservé aux malades mentaux et aux malades du sida ?

Et j’en passe : La ruine de tout un peuple et un pays entier, il peut le revendiquer pour le sien aussi, effectivement.

Un tyran vient de mourir. Son survêtement est maculé de sang, le sang de ses opposants, et même le pédégé de l’UE s’incline au nom de tous devant « un héros pour beaucoup » tandis que le canadien loue « un leader remarquable », là, ça fait beaucoup.

Tous acceptent ainsi d’honorer l’horreur totalitaire.

Quand, et pas les moindres, ils n’ont pas sanctifié la terreur.

« Incroyable aveuglement de Sartre et, à sa suite, de toute la mitterrandie (béate et)touristique abusée par les langoustes, les bananiers, et les havanes du dictateur, comme ailleurs par les datchas des maîtres du Goulag ! ».

Rappelez-vous qu’en 1995, la « Gauloisie-des-droits-de-l’homme » déroulait le tapis rouge pour Fidel.

« Qu’aurait-on dit d’un Pinochet en visite à l'Élysée ? »

Un mort dans une prison de droite efface cent morts dans une prison de gauche dans mon pays (celui que j’aime tant et me le rend si mal…) dirait-on !

Du moment qu’il aura su défier la superpuissance américaine pendant plus d'un demi-siècle, ça leur suffit à tous, ces « bien-pensants »… 

L’homme aux 634 tentatives d’assassinat, selon l’ancien chef du renseignement cubain Fabian Escalante, ne se séparait jamais de son pistolet Browning et ne dédaignait pas de participer aux exécutions sommaires.

« C’est l’homme des « É »: Égotiste, égoïste et égocentrique », en dit une dissidente des plus « soft ». Ceux qui ont osé lui résister, ajoute-t-elle, ont connu « l’emprisonnement, les passages à tabac et les actes de répudiation ».

« Il restera comme un dictateur (…) d’une tyrannie dynastique ».

Le co-fondateur du collectif Solidarité Cuba libre souligne « l’exil de près de deux millions de Cubains, ainsi qu’une répression impitoyable qui s’est traduite par des centaines de fusillés et des milliers de personnes condamnées à des peines démentielles, pouvant aller jusqu’à trente ans de prison » pour de simples opinions.

Merci « Mes-Luches » pour cet hommage  glorieux à la souffrance humaine…

Même ses plus proches alliés n’auront pas été épargnés. En 1959, le commandant Huber Matos, compagnon de lutte qui s’était rebellé, a été condamné à 20 ans de prison. Puis, rien qu’en 1960, la répression qu’il avait ordonnée a entraîné l’arrestation de 70.000 prisonniers politiques et 631 condamnations à mort (146 personnes furent exécutées).

Merci au PCF de se montrer solidaire jusqu’après sa mort.

Tortures psychiques et physiques sont pratiquées et, selon un rapport d’Amnesty International, il y aurait eu plus de 20.000 prisonniers politiques cubains en 1961. Lors du « printemps noir » de 2003, 75 dissidents seront incarcérés et trois personnes fusillées sommairement.

Merci à « Tagada-à-la-fraise-des-bois » pour rappel de ces bienfaits-là…

Dans les années 2000, il y avait environ 300 prisonniers politiques. Encore aujourd’hui, plus de 20.000 Cubains s’expatrient chaque année aux États-Unis.

Merci à Junker de ses hommages vibrants.

En revanche, si la fortune de celui qui affirmait se contenter d’un salaire de 40 dollars par mois, a été évaluée à 900 millions de dollars, en 2006 par le magazine Forbes, on dira merci à Trudeau de ne pas nous l’avoir rappelé !

Manquerait  plus que le pape, là…

Son garde du corps personnel, qui a vécu dix-sept ans au service rapproché du maître de Cuba, confirme de son côté que le Lider máximo avait une île à son usage exclusif comme maison de campagne, à 15 km de la baie des Cochons. Sur cette île de Cayo Piedra, « un paradis pour millionnaires », son homme de confiance décrit une vie entourée de yacht, de parties de chasse sous-marine, piscine d’eau douce et une armée de gardes et de serviteurs.

Il disposait selon lui d’une vingtaine des résidences réparties à Cuba. Moscou, dénoncera son train de vie ses 3 yachts, ses 32 résidences et ses 9.700 gardes du corps personnels.

Souffrant de troubles digestifs, Fidel ne mangeait que des produits frais et ne buvait que du lait de la même vache gardée dans une étable privée, alors que le reste de la population cubaine était rationnée…

Fidel Castro était par ailleurs entouré en permanence par deux hommes du même groupe sanguin que lui, le très rare O-négatif, en cas de problème de santé.

Une image qui tranche franchement avec celle du révolutionnaire et tiers-mondiste véhiculée par le mythe Castro et qui ressemble à n’importe quel autre tyran. 

Dans les années soixante, il aide des guérillas en Argentine, en Bolivie ou au Nicaragua. Fin des années 1990, il adopte politiquement le Vénézuélien Hugo Chavez.

Aujourd’hui, Cuba a hébergé les pourparlers de paix entre les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) et le gouvernement colombien. Sa révolution donne « l’envie de lutter, de prendre le maquis, de saisir un fusil pour essayer de changer les choses », affirmait il y a encore peu le numéro deux des Farc.

Il s’est aussi marié à deux reprises et a eu sept enfants de trois femmes différentes. Cinq fils. Et puis au moins trois autres enfants, dont une fille exilée à Miami…

Laissez-moi donc rire aux éclats, SVP !!!

On se rappelle que le cubain aura eu la peau du pouvoir d’un autre dictateur, Batista. Un a priori favorable pour toute l’intelligentsia de « Gauloisie-gôchiste » dès la fin des années 50.

Depuis lors, la population avait été solidement encadrée par les Comités pour la défense de la révolution, ou CDR. L’opposition a été décimée et ne pourra jamais relever la tête. La presse est aux ordres. Fidel Castro lance des « plans grandioses » et la foule sur la place de la Révolution applaudit. Elle n’a pas le choix. Lorsqu’il accueille les intellectuels qui se précipitent vers la nouvelle Mecque, sa faconde et sa verve font merveille. La gauche occidentale voit en lui une sorte de Gargantua de la révolution avec son éternel treillis vert olive, sa casquette et ses gros cigares. Personne ne remarque les gusanos, ces malheureux qui cherchent à fuir le « paradis » cubain, les prisons où croupissent des milliers de détenus politiques, les granjas, ces fermes collectives qui sont en réalité des camps de travail forcé.

Tant que Moscou subventionne Cuba – de 1959 à 1989, La Havane aurait coûté 100 milliards de dollars à l’URSS, participant à son effondrement –, il peut donner le change et vanter à la face « des capitalistes » le système éducatif qu’il a mis en place – les enfants sont en effet tous scolarisés –, les programmes de santé publique et les succès des sportifs cubains.

En oubliant de dire que les chirurgiens faisaient aussi taxi ou chanteur de rue pour acheter des médicaments de contrebande ou seulement mettre un peu de beurre dans les pâtes.

Mais la Perestroïka, que le Lider máximo refuse d’appliquer dans son île, va dévoiler le véritable visage de la révolution cubaine. Sans aide soviétique, tout s’écroule très vite. Le pétrole va bientôt manquer, mais aussi le savon, les légumes, la viande. La pénurie devient endémique, le marché noir aussi.

Sourd et aveugle, Fidel Castro joue encore au matamore, mais l’affaire Ochoa, en 1989, révèle les dessous mafieux du régime, un de plus.

Accusés d’avoir organisé un trafic de drogue international que Fidel Castro ainsi que son frère ne pouvaient ignorer, le général Ochoa, héros des campagnes africaines, le colonel Antonio de la Guardia, un James Bond local, et deux autres officiers seront exécutés à l’issue d’un procès stalinien qui touchait à la caricature ou à un remake de « L’aveu ».

Et là, dans le tas, grosse rigolade à l’occasion de mes lectures dans l’avion du week-end : « On-Fraie », celui que je n’aime pas trop bien en entendant la salve d’hommages qu’une partie de la classe politique a rendue au défunt, a vu rouge !

Enfin un !

Il ne décolère pas contre « Mes-Luches » qui se lamentait hier matin en apprenant la mort de Castro.

Ouf, y’en a au moins un qui n’a pas que du « kaka-dans-les-yeux » !

« Mes-Luches » se serait précipité à l’ambassade de Cuba pour manifester son émotion.

Il est fou, ce gars-là, ce n’est pas possible autrement…

Même la date de mort du commandant de la révolution semble suspecte aux yeux du « philosophe » normand. Le 25 novembre 1956 marque le début de la guérilla menée par Castro : « Cela tombe bien d’un point de vue de la mythologie et de l’histoire », affirme-t-il sceptique.

Nous on chambrait nos « catherinettes », à Monac’.

Il rappelle au passage que le chef d’État décédé se comportait « comme un nabab qui vivait comme un prince des monarchies pétrolières. Rien ne manquait à sa table. Il vivait de manière somptuaire alors que les Cubains manquent de beurre ! » Pour le « philosophe », l’aveuglement a ses limites : « Un dictateur est un dictateur, quels que soient les buts qu'il propose. » 
Merci ! 

Et de conclure : « Sale temps pour la démocratie, sale temps pour la liberté ! »

Eh oui, le prochain G7 de fin d’année 2017 risque d’en faire rire plus d’un : « Marinella-tchi-tchi », « Poux-tine », le chinois, « Mac-Donald-Trompe », il ne manquera plus que le nord-coréen, « Air-dos-gan » et « Bachar-el-chimique » pour changer la face du monde…

Parce que bon, façon succession digne du régime stalinien le plus caricatural, celui de la Corée du Nord, de la Syrie de père en fils ou de la République démocratique du Congo de la famille Kabila, Cuba rajoutera au côté folklorique.

Et on aurait pu également faire référence à des exemples plus anciens, tel le Haïti de Papa Doc et Baby Doc.

Ainsi finit la révolution cubaine, si romantique, si anti-impérialiste, aux yeux de tant d’intellectuels et d’idéalistes de tous bords toujours aussi kons derrières leurs dogmes, ce n’est, tout bien considéré, qu’une tyrannie dynastique de plus, le frangin prenant le relai.

Dans ces conditions, l’armée cubaine et les autres organes de répression de l’État n’attendraient qu’un prétexte pour faire usage de leur force et pour démontrer que, à Cuba, tout est bien amarré, comme l’on disait au cours des dernières années de l’Espagne franquiste, et que rien ne doit bouger.

Souvenez-vous-même de la visite du Pape François en septembre 2015 : « Raul Castro avait annoncé la libération de plus de 3.500 prisonniers, notamment chez les plus de 60 ans, mais en même temps, il y a eu 8.600 personnes arrêtées l’année dernière, et rien qu’au mois de septembre, pendant la visite du Pape, plus de 800 personnes ont été arrêtées », s’est étonnée Genneviève Garrigos.

La porte-parole d’Amnesty International France insiste : « Il n’y a pas de jugement, pas d’enregistrement. Quand les chefs d’État (qui vont à Cuba) demandent la libération de prisonniers d’opinion et demandent à Amnesty International des noms, nous avons du mal à suivre, d’autant que l’on ne peut pas aller sur place ».

« Cette politique de harcèlement permanent qui ne permet pas de donner des chiffres tend à dissimuler la réalité tout en maintenant cette pression sur la société civile », s’indigne-t-elle.

Un « harcèlement permanent » qui peut viser des blogueurs, des journalistes ou encore des artistes qui ont « des opinions divergentes » de celles du régime.

« Cuba n’a toujours pas ratifié à la fois le pacte international sur les droits civils et politiques, mais pas non plus celui sur les droits économiques, sociaux et culturels », a également souligné la même.

Merci à « Mes-Luches » de me rappeler tout ça et pour quoi tu te bats : Une prochaine copie à suivre à « Marinella-tchi-tchi », peut-être ?

Va falloir me dire si je transforme ce blog-ci en « pro-Marinella-tchi-tchi » ou « pro-Mes-Luches » si je veux rentrer mourir au pays un jour ou l’autre.

Je ne suis pas encore prêts à les nommer, à les surnommer « Vénéré-Président(e) », mais ça paraîtrait de toute façon suspect, puisque pendant 5 ans le titulaire c’était « Bling-bling ».

Voilà en quelques mots, mais on devrait en faire des tonnes pour les hommages au « dernier des Mohicans » qui faisait surveiller chacun par son voisin, que la jeunesse de son pays, lasse de ses slogans éculés, ne l’appelait plus que « el loco », le fou.

Muré dans un orgueil hypertrophié, le Lider máximo ne voulait plus rien entendre, rien voir et surtout pas les façades lépreuses de La Havane. Il était devenu une statue qui devait briller pour l’éternité comme un « phare devant les yeux du monde ». Pour laisser à la postérité l’image d'un révolutionnaire pur et dur qui aura été trahi par ses amis –  les Soviétiques –  comme par ses ennemis – les Yankees –, toujours prêt à y sacrifier tous les Cubains pour « la cause ».

Sur la fin, tout échappe au vieux potentat. Lui-même, en triturant un mouchoir blanc que lui a offert mère Teresa, parle à ses visiteurs de l’enfer. En 1996, Fidel Castro, qui a été excommunié, insiste pour rencontrer le Pape au Vatican et l’invite à venir à La Havane. Au mois d’août 1997, la rumeur court à travers toute l’île : « el loco » est malade.

Au 5ème congrès du Parti communiste, en octobre de la même année, il apparaît très affaibli. En 2001, il s’évanouit au milieu d’un de ses interminables discours. Mais ce n’est qu’en 2006, à la suite d’une hémorragie intestinale qui nécessite une opération chirurgicale, que le Lider máximo délègue ses pouvoirs à son frère cadet, Raul, alors numéro 2 du gouvernement.

En 2008, Fidel ne se représente pas à l’élection présidentielle et laisse donc Raul lui succéder à la tête du régime.

La dictature persiste à survivre sous le soleil des tropiques.

Voilà ce qu’aurait dû en dire « Mes-Luches » et rien d’autre.

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/11/lincontournable-de-la-semaine-derniere.html

 


Le match « Juppette/Fifi-le-déchu »

 

Dimanche prochain quand vous irez voter…

 

Si vous y allez, vous aurez le choix entre deux « ex-premier-sinistre » proposés par la « droâte républicaine » pour mai 2017, s’il y a un deuxième tour…

Une grosse minorité (10 % de l’électorat) s’est déplacé malgré la pluie pour renverser la table de la « démocratie-d’opinion » celle des « journaleux-sondeurs-médias-aux-ordres » dimanche dernier.

Une franche bouffée démocratique, finalement : Moi, j’adore !

Et je dis « BRAVO » !

D’autant que c’était « dans l’air » : Entre l’élection autrichienne, le « Brexit », les élections américaines et même le « CETA » et, demain, le référendum italien, on sentait bien que l’heure est arrivée où le peuple veut se faire entendre.

Tant mieux !

Mon pays (celui que j’aime tant et qui me le rend si mal…) n’y échappe pas…

Et le problème reste désormais de savoir jusqu’où ce mouvement va aller.

Parce que l’enjeu ça reste de faire barrage aux extrémismes-ambiants, populistes et locaux, à savoir celui des « gôches-désorientées », bafouées, portées par « Mes-Luches » et celui des « droâtes-rétrogrades » avec « Marinella-tchi-tchi ».

Or, il est acquis pour presque tout le monde que cette dernière sera présente au second tour de la présidentielle de mai 2017, si elle n’emporte pas le morceau dès le premier tour…

Qui saura le mieux lui faire barrage ?

Un type de « gôche » ?

Improbable : Les « Gauloisiens » en ont assez bavé d’un quinquennat qui les mis à terre, épuisés, écrasés de charges diverses, de « phobies-administratives » et même de taxes, impôts et autres.

Choisir un « Mes-Luches », ce serait voter et se laisser enfoncer plus bas que terre de ce point de vue-là.

Notez qu’à mon sens, porter « Marinella-tchi-tchi » rue du faubourg Saint-Honoré aussi, puisqu’elle a le même programme économique et social.

Passons : Le salut viendra de la drôate-classique, appuyée par le « centre-mou ».

Justement puisque c’est le thème de ce post, premier clivage entre les deux candidats des « Républicains-démocrates et du centre » : Porter « Fifi-le-déchu », c’est ouvrir une fenêtre de tir pour « Bébé-roux », si celui-ci parvient à « promettre assez » aux autres « centres-démocratouilles » pour les réunir sous sa bannière, divisant encore plus l’électorat du « 5 ans, c’est assez ! ».

Inversement, « Juppette » a déjà fait alliance avec le leader du « Mac-MoDem ».

On va voir s’il est capable de les mobiliser dimanche prochain pour emporter ce duel…

Et derrière, savoir quel est le plus « crédible ».

L’atroce suspens, là, entre un type qu’on présente volontiers comme le « Tate-cher » de la Sarthe et l’autre un ersatz du « Chi ». Après tout « Juppette » l’a suivi depuis la mairie de Paris, s’est mangé une grosse mandale en 97 à l’occasion de la dissolution ratée, après s’être fait promener comme un bleu par les syndicats sur sa réforme ratée des retraites et par les « collectivités-locales » sur sa baisse d’impôt, le fameux « cadeau-fiscal » (on parlait même de cagnotte) de 25 milliards de … francs.

Alors que « Fifi-le-déchu » qui n’est pas encore passé par la case « prison », a réussi une réformette des retraites (sous le « Chi ») qu’on ne cesse de ravauder, mais a un programme … « décoiffant ».

« De choc » en dit-il, via ordonnances et référendums déjà programmés !

Petit inventaire à l’arrache :

– Le retour de la TVA sociale : Vous savez ce que j’en pense et ça va se confirmer. L’un et l’autre proposent d’augmenter le taux de la TVA pour financer en partie la baisse des charges qu’ils avancent. Le maire de Bordeaux en dit de son concurrent qu’il est « irréaliste» de vouloir réduire les dépenses publiques de 100 milliards d’euros et de baisser les prélèvements obligatoires des entreprises de 40 milliards et ceux des ménages de 10 milliards, tout en prévoyant une hausse de 2 points des taux supérieur et intermédiaire de TVA.

« Juppette » s’en tient à 85 milliards, notez bien… On n’est plus à ça près.

C’est d’ailleurs assez extraordinairement contradictoire que prétendre vouloir alléger les charges fiscales des ménages et d’augmenter les taux de TVA supportés par les seuls… ménages !

Passons…

D’autant que « Fifi-le-déchu », lui aussi a jugé la potion un peu trop amère, car il a réduit la voilure : La première mouture de son projet prévoyait une hausse de 3,5 points de la TVA ! 

– Les 39 heures… pour la fonction publique : « Fifi-le-déchu » revendique le projet qui fait le moins intervenir l’État (côté « libéral »), avec la suppression de la durée légale hebdomadaire. Aux entreprises de fixer, par accord, une nouvelle durée, dans la limite du plafond légal européen des 48 heures.

Mais, pour que le temps de travail augmente dans le privé, la fonction publique, dit-il, doit aussi voir le sien augmenter.

À 39 heures.

Une hausse du temps de travail qui permettrait, avance-t-il, aux services publics d’encaisser la suppression sur le quinquennat de 500.000 postes de fonctionnaire.

Là, je ne comprends pas bien vous avoue-je.

Dans le détail, il s’agit de revenir au « un sur deux » fonctionnaires partants et non-remplacés.

D’accord, mais comme les retraites des « sortants » sont financées par l’impôt à hauteur de 80 % de leur dernier salaire (hors les primes non-cotisantes), les gains risquent d’être très marginaux.

Quant à augmenter la durée du travail de 14 % (5/35), c’est aussi augmenter les payes du même montant… soit des gains négatifs à l’arrivée !

Ou alors, c’est bloquer le pays.

Un fou…

De toute façon, le pays le sera en septembre 2017 pour des tas d’autres raisons…

Vous avez dit « irréaliste » ? Bien sûr… irréaliste : Il ne peut que reculer sur ce coup et coût-là, forcément, d’autant mieux s’il veut se faire réélire en 2022.

Alors que pour « Juppette », ce n’est pas son ambition ni même son projet : Moins kon, il tempère et agira « au mieux » pour le pays.

Toute la différence, là.

D’ailleurs, je ne le comprends pas plus qui ne cause que de 300.000 postes non-remplacés.

Et pourtant, ils ont tous les deux été « premier-ministre » : Ils devraient savoir qu’ils ne sont « patron » que de tout au plus environ 1,5 millions de fonctionnaires d’État, pas plus, pas vraiment de ceux des collectivités territoriales (qui se sont gavés de « petits-boulots-statufiés » sur le dos du kon-tribuable) et d’un peu moins de fonctionnaires « hospitaliers », secteur qui a parfois du mal à recruter et où les 35 heures de « Titine-Eau-Brie » ont mis un boxon pas croyable, rendant même plus attractive l’hospitalisation privée, celle « à deux vitesses » tant vilipendée par les « bonnes âmes » de gôche…

Quant aux autres, les « agents-assimilés » qui œuvrent à travers entreprises publiques et agences diverses, ils n’ont pas la main…

Alors quid, pose-je comme question ?

– La retraite à 65 ans : Pour « garantir la pérennité » du système de retraite, « Fifi-le-déchu » propose, comme son concurrent, de repousser l’âge à 65 ans, mais aussi de faire converger les règles de calcul entre les régimes du privé et ceux du public, en prenant en compte, pour les fonctionnaires, non plus les six derniers mois mais les vingt-cinq meilleures années, en y incluant toutefois les primes. « Fifi-le-déchu » affirme aussi vouloir supprimer tous les régimes spéciaux.

Rien de tel pour mettre tout le monde dans la rue, déjà que « Juppette » a vécu le même épisode en 1995 et que « Flanby-à-la-fraise-tagada » en a fait autant pour moins que ça… 

– Renforcer le statut d'autoentrepreneur : « Fifi-le-déchu » voudrait créer un statut juridique de prestataire indépendant pour les autoentrepreneurs, qui permettrait de travailler pendant trois ans avec une entreprise sans risque de requalification de son contrat en contrat de travail.

Garde-fou : Une entreprise ne pourrait pas passer un contrat de prestation avec un salarié qu’elle aurait licencié dans les deux ans après la rupture.

Quant aux plafonds des microentreprises, ils seraient en outre revus à la hausse. 

– Revoir la loi « T’oubliera » sur la filiation, mais pas sur le mariage pour tous.

« Fifi-le-déchu » réécrira le texte afin de réserver l’adoption plénière aux couples hétérosexuels. « La droite a choisi un candidat bien à droite, c’est le candidat ultra : ultra conservateur, ultra libéral, ultra anti-mariage pour tous, ultra antisocial, il coche toutes les cases », en a déclaré le premier secrétaire du PS.

« C’est une droite ultra, c’est aussi une droite passerelle avec le Front national sur le terrain de l’identité, de la conception de la famille », a-t-il poursuivi.

C’est vrai pour « Fifi-le-déchu », le libéral-avancé, tellement avancé qu’il va finir par se planter.

C’est moins clair pour « Juppette »…

– Refonte du Code du travail : Celui qui fut ministre du Travail entre 2002 et 2004 promet également une véritable refonte du Code du travail. Son objectif : « ne garder que les normes fondamentales », soit 200 pages – contre plus de 3.000 aujourd’hui. La « thérapie de choc » semble claire.

Une ligne « dure » qui ne manquera pas d’armer tous les syndicats, pendant des mois et des mois, jusqu’à la paralysie…

Alors que « Juppette  propose une réforme du marché du travail avec notamment l’inclusion dans les CDI des motifs de rupture pour améliorer la situation de l’emploi. 

– Donc 40 milliards d’allègements de charges pour les entreprises, disparition de l’ISF, soit presque deux fois plus que les allègements promis par « Juppette » qui lui propose quelque 20 milliards de baisse de charges dans le cadre, notamment, du basculement du CICE en baisse directe de cotisations, et d’envisager de faire voter dès l’été 2017 une baisse de l’impôt sur les sociétés (IS) afin de se rapprocher de la moyenne européenne.

Il s’agirait de l’établir d’ici à 2022 à 30 % pour les grandes entreprises et à 24 % pour les PME, soit une réduction de 8,1 milliards : Une mini-mesure.

– Des allocations chômage dégressives, plafonnées, sur une durée réduite, « Fifi-le-déchu » prône une politique clairement marquée à droite : Dégressivité des allocations chômage – malgré son manque d’efficacité – mais aussi un plafonnement de ces indemnités et une durée d’indemnisation réduite.

Et d’appeler à la création d’une allocation sociale unique, « strictement » plafonnée pour ne jamais dépasser les revenus du travail.

Pourquoi pas, mais n’est-ce  pas anticipé avec autant de chômeurs à faire survivre ? 

– Migration : Réduire de plus de moitié les arrivées d'immigrés ! Là, ils sont tous les deux à peu près sur la même ligne de ce que j’en ai compris, mais l’un parle « d’assimilation » des étrangers et de l’instauration de quotas, alors que l’autre parle « d’identité heureuse ».

« Fifi-le-déchu » entend réduire de plus de moitié les arrivées annuelles d’étrangers et ne verser de prestations « qu’aux étrangers en situation régulière depuis au moins deux ans ».

Là encore, je ne sais pas comment on fait : J’entends, que je croyais que personne ne payait quoique ce soit à des « irréguliers ». En revanche, deux ans pour des « réguliers », il va se faire ramasser par le Conseil Constitutionnel !

« Juppette » s’est prononcé pour une restriction du droit du sol qui serait conditionné à la régularité du séjour d’au moins un des deux parents au moment de la naissance.

– Les signes religieux ? « Fifi-le-déchu » veut interdire le burkini, contrairement à l’autre. Mais là, franchement, où ça va se nicher ?

Bé jusque dans la culotte des filles, chez « Fifi », justement…

– Les méthodes diffèrent également : Les ordonnances et les 100 jours… avant pour celui « plus intéressé par l'exercice que par la conquête » du pouvoir, répète régulièrement le porte-la-parole de « Juppette » (« je préfère perdre en disant la vérité que gagner en mentant » crâne-t-il souvent), il veut réformer par ordonnances. Des textes déjà en préparation qu’il voudrait présenter aux Français avant l’élection présidentielle pour annoncer clairement la couleur avant. De quoi, veut-il croire, disposer de la légitimité suffisante après l’élection pour mener des réformes difficiles, lui qui assure qu’en ne faisant qu’un mandat, il ne sera pas préoccupé par sa réélection et assumera, donc, ses réformes.

Si j’ai bien compris, « Fifi-le-déchu » en fera autant, mais lui consultera aussi directement le peuple par voie référendaire, sur au moins 5 thèmes : L’inscription de l’équilibre budgétaire dans la Constitution (la fameuse règle d’or de « Bling-bling » : Les chiens ne font pas de chat et quand on a été sa carpette, il en reste des traces) ; la réforme des collectivités territoriales en rapprochant régions et départements (ce qu’a totalement loupé « Flanby-à-la-fraise-des-bois-Tagada ») ; la fin des régimes spéciaux de retraites (pas sûr que ça puisse marcher juste en claquant dans les doigts) ; la mise en place de quotas d’immigration ; et la réduction du nombre de parlementaires, alors « Juppette » n’en a inscrit aucun à son programme, puisqu'il aura la légitimité avant.

– Sur la Russie et la Syrie, « Fifi-le-déchu » est favorable à un rapprochement stratégique avec la Russie et la Syrie. Il souhaite lever l’embargo imposé à Moscou après l’annexion de la Crimée et coopérer avec le Kremlin sur la question syrienne.

Il prône aussi une alliance avec « Bas-char el-Chimique » et une coalition avec la Russie pour éradiquer l’organisation État islamique (EI).

C’est en cours, mais sans lui…

« Juppette », bien que favorable au dialogue avec Moscou, est très critique vis-à-vis de la Russie à laquelle il reproche ses bombardements sur Alep et son alliance avec le régime syrien. Il s’oppose par ailleurs à une intervention militaire au sol en Syrie.

– « Juppette » insiste sur la nécessité de réformer l’Union européenne pour la rendre « moins bureaucratique » et il estime qu’il faut avancer sur la question de l’Europe de la défense ; « Fifi-le-déchu » privilégie, lui, la création d’un gouvernement de la zone euro.

Alors plus d’Europe ou moins, finalement ?

Je ne sais pas…

– Le sort réservé aux djihadistes ? « Fifi-le-déchu » s’est prononcé pour l’expulsion des « individus dans la mouvance terroriste »  (où, on ne sait pas), alors que « Juppette » prône l’assignation à résidence des fichés S jugés dangereux. Le premier souhaite empêcher les djihadistes partis combattre en Syrie de revenir en « Gauloisie-meurtrie », quand le second privilégie leur arrestation.

« Juppette » souhaite préserver le principe de précaution entré dans la Constitution en 2005, qui permet de prendre des mesures préventives même quand la preuve scientifique du danger pour la santé ou l’environnement n’est pas établie. Il souhaite toutefois autoriser les recherches agronomiques, comme les OGM, dans un cadre précis et contrôlé, ou les recherches en robotique.

« Fifi-le-déchu » souhaite de son côté supprimer tout bonnement le principe de précaution de la Constitution, le qualifiant de « dévoyé et arbitraire ».

Ah oui ?

Voilà pour un petit aperçu des « clivages » « droâte contre droâte » révélé durant la campagne des primaires : Rien de très passionnant qui pourrait faire rêver et repousser « Marinella-tchi-tchi » aux yeux de son électorat et on y reviendra la semaine prochaine après les résultats à venir…

En tout cas, pas très sûr que « ça en touche une sans toucher l’autre » face à tous les autres aux aguets dans le paysage politique Gauloisien.

Lundi matin on y verra plus clair et on en reparlera mardi prochain…

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/11/le-match-juppettefifi-le-dechu.html

 


Début de semaine difficile…

 

Et comme annoncé,

 

Je ne cause pas encore du scrutin d’hier…

Eh, dites donc, 2.700 km pour 28 heures au volant sous la pluie, la neige, juste pour payer 2 euros et avoir le droit de voter pour « Juppette », le tout entre jeudi après-midi et hier soir, faut le faire, hein !

Et je remets ça la semaine prochaine…

Je sens que la « grosse-fatigue » me guette – je n’ai plus 20 ans non plus, le temps où j’allai casser le mur de Berlin avec mon petit-marteau et mon burin et retour le lendemain – d’autant que j’ai un déplacement prévu en Hongrie dans la semaine qui suit !

1.400 km à se coltiner aller-retour…

Mais là, c’est pour m’en mettre plein la vue à travers la Slovénie, faire des repérages pour le prochain « roman d’été » et « activer » quelques correspondants de « mon boss-à-moi » sis sur place.

En attendant, je suis reparti moins kon du Rocher des Grimaldi que je ne suis arrivé.

Bé oui, « mon Boss-à-moi », il tenté de m’expliquer deux ou trois choses qui me dépassaient jusque-là. Tout le monde se posait la question de savoir pour quelle raison les bourses américaines enflaient, le dollar pérorait, l’or baissait, les taux d’intérêt explosaient et quelques autres billevesées du même bois.

Et il peut en effet sembler paradoxal que celui qui avait fustigé durant la campagne les liens entre « Pine-tonne » et Wall-Street devienne, à peine élu, le champion de la finance.

C’est que dans les couloirs, les avis divergeaient, entre les étages également, dans les rues aussi et je ne vous cause même pas du bistroquet du coin !

Les mieux informés remarquaient que les femmes doivent finalement retourner derrière leurs fourneaux, raison pour laquelle elles ont voté pour lui à 48 %…

Non mais ne rigolez pas, je l’ai entendu !

Ils en disent que tous les Mexicains vont être virés, raison pour laquelle ils ont voté pour lui à 38 %…

Que finalement, c’est normal, « les Américains sont tous des bourrins trop bêtes, au QI d’un pétoncle. »

« Trompe » est un monstre, c’est entendu. Il est un raciste, fasciste, xénophobe, sexiste, grossier et gouailleur. Mal éduqué, plouc comme tous les américains qui n’apprécient pas un bon camembert, bien affiné, arrosé d’un verre de vin-fin.

« Qui se ressemble s’assemble ! »

Ce qu’il dit pourtant c’est qu’il faut en finir avec la mondialisation qui appauvrit et qui n’enrichit plus personne.

Qu’il faut en finir avec l’immigration y compris syrienne mais que l’on est généreux et humain et qu’on ne va pas laisser mourir les gens, mais qu’on les protégera chez eux !

Pas aux USA !

Qu’il faut en finir avec la corruption massive…

Qu’il faut en finir avec la trahison d’une caste corrompue qui a oublié de servir le peuple pour se servir d’abord elle-même.

Qu’il faut faire revenir les usines aux États-Unis.

Qu’il faut évidemment refuser les traités de libre-échange !

Bref, il est « antisystème ». 

Il dénonce le système, qui a soumis les démocraties, dompté les peuples, corrompu les élites. Un totalitarisme-mafieux qui ne connaît ni couleur, ni religion, ni nationalité.

Qui est la conjonction d’intérêts privés financiers et monumentaux incarnés à travers les grandes multinationales dont le seul objet est le profit maximum même au détriment de l’intérêt général quitte à corrompre tout le monde avec les marges ainsi dégagées.

Et de noter que finalement, les peuples de la planète n’ont jamais été aussi peu ennemis les uns des autres depuis la « globalisation ». Simplement, ils se sont laissé confisquer leur souveraineté. Leur droit de décider de leur avenir, de leur économie, de leurs modèles nationaux et aussi de la paix ou de la guerre.

Comme les anglais avec leur « Brexit ».

Pas comme les grecs ou les chypriotes et leur soumission totale aux diktats financiers européens et supranationaux !

Ça, c’était pour les plus avertis et les plus rapides à retourner leur veste prestement.

Mais il y a un autre niveau de compréhension de la situation : Pour mon « Boss-à-moi », les Américains ne sont finalement pas aussi stupides qu’on veut bien nous le dire. Ils ont bien vu le chômage monter, la paupérisation se répandre, la disparition de leurs usines comme de leurs classes moyennes, le nivellement par le bas, l’invasion migratoire qui, sous des atours de générosité, ne sert en réalité que le système en exerçant une pression terrible à la baisse des salaires. Ils ont vu tout cela. Et ils ont voté « Trompe » car le système, dans sa totalité, protégeait « Pine-tonne » qui protégeait le système.

Mais bon, c’est son ressenti personnel, une opinion comme une autre et tout ceci n’explique pas pour quelle raison les financiers lui tressent des lauriers.

Alors, il « dépasse ».

Une économie moins mondialisée, c’est nettement moins de profits, de ce que je lui en dis !

Nettement moins de profits pour les grandes multinationales, celles qui produisent là-bas à pas cher en nous revendant très cher ici.

« C’est plus de bénéfices pour d’autres » me répond-il.

Et c’est ça que la Bourse, qui est sans idéologie, a très bien compris en allant de records en records depuis l’élection du 8, alors que l’on nous avait prédit le chaos.

Eh oui, « Trompe » n’est pas un communiste, c’est même un milliardaire !

Un pragmatique : Il vient même de refuser son salaire de président US parce qu’il est suffisamment riche et que c’est un salop de milliardaire qui ne veut pas de l’aumône publique, alors que « Tagada-à-la-fraise-des-bois », le bon « soce » propre sur lui mais qui n’aime pas les « sans-dents », bloque les augmentations des minimas-sociaux, se gave de sa solde présidentielle et de son coiffeur après avoir critiqué « Bling-bling » qui s’était augmenté, en nous expliquant qu’il ne pouvait pas juridiquement se « diminuer ».

Du coup, l’autre aura été élu président des États-Unis d’Amérique…

Vous commencez à saisir la nuance ?

Ce n’est pas un idéologue dogmatique, « autiste et trisomique », il n’est ni contre la richesse, ni contre le business. Bien au contraire.

En revanche, il est contre la corruption et le totalitarisme financier et mafieux.

Pire même, il va « dérégulariser » les marchés : Il n’y aura plus de passe-droit, de racket à l’entrée, que des risques à prendre en toute intelligence et les bulles financières vont pouvoir prospérer comme avant 2008…

Le programme à venir, c’est moins de contrôle budgétaire, plus de déficit et une relance par les « grands travaux » d’infrastructures… donc c’est bon pour la Bourse.

Un milliardaire profondément pro-business à la Maison-Blanche, c’est bon pour la Bourse, m’explique mon « Boss-à-moi ».

Le programme de « Trompe » est inflationniste, d’où la montée des taux par anticipation. Du coup, les valeurs faiblement endettées augmentent. C’est bon pour la Bourse.

Après, si les taux montent trop vite et trop fort, ce sera mauvais pour la Bourse mais pour le moment, cela permet aux banques de regonfler leurs marges donc c’est bon pour l’ensemble des valeurs financières qui tirent les marchés vers le haut… C’est donc bon pour les Bourses !

Il me dit que le pari des marchés financiers est le suivant : Il va relancer l’économie US sans casser pour autant toute la mondialisation… Il va dépenser plus, creuser le déficit public, et ça, c’est bon pour la Bourse. Doublement bon même !

La démondialisation sera très « soft » et les marchés vont gagner de tous les côtés.

Mais attention au krach, là vers la fin de l’année si ce mouvement de hausse se poursuit sans correction, ou le début de l’année prochaine plus précisément.

Parce que traditionnellement, les marchés aiment bien les « rallyes » de fin d’année qui permettent d’avoir de beaux bilans, d’afficher de superbes performances et accessoirement de se gaver de beaux-gros bonus.

Cette année, le rallye risque d’être d’anthologie !

Le krach qui le suivra aussi.

Pourquoi est-il inflationniste ? Moins d’usines en Chine et au Mexique et plus aux USA, c’est plus d’emplois aux États-Unis, moins de chômage et des salaires qui finissent par augmenter.

En clair, moins d’immigrés c’est également moins de main-d’œuvre à occuper, plus de chômeurs qui retrouvent du travail et…. évidemment des salaires qui, là encore, vont augmenter.

Enfin, plus de dépenses publiques et des grands travaux, c’est plus d’ouvriers sur les routes à travailler, moins de chômeurs et au bout du compte, encore une fois, des salaires qui montent.

Des salaires qui montent, cela donne de l’inflation.

Or, de quoi se meurent nos économies occidentales ? Justement de la déflation !

D’où l’euphorie des marchés…

Jusque-là, j’ai pigé d’un trait.

D’ailleurs, officiellement toutes les autorités monétaires, comme la FED, luttent contre… la déflation et cherchent à relancer… l’inflation contre laquelle elles voudront lutter après en montant les taux !

Les marchés anticipent donc une inflation et qui dit inflation dit relèvement des taux… donc les taux montent et se tendent.

Le risque, ici, c’est évidemment le krach obligataire qui serait absolument désastreux pour l’ensemble des épargnants qui termineraient ruinés.

Mais pour le moment, ils restent encore historiquement bas et il sera toujours temps de lancer un énième QE.

Pourquoi l’or baisse ? Parce que les taux montent et les Bourses aussi ! Pourquoi se faire suer à stocker de l’or physique qui ne rapporte rien quand on peut gagner 15 % en Bourse en 2 semaines, ou avoir des taux dits « sans risque » qui sont à la hausse ?

Donc logiquement, l’or baisse parce qu’il est moins attractif sur le très court terme.

Et puis, soit en janvier il commence à appliquer son programme réellement et alors les taux monteront, la mondialisation régressera et il y a aura de très gros problèmes puisque pour des pays endettés à plus de 100 % du PIB, 1 % de taux c’est plus de 1 % de PIB en plus à trouver pour financer les intérêts de la dette et c’est la faillite au bout du chemin qui tuera la croissance.

Si les taux ne montent pas par décision « gouvernementale » avec l’appui de la FED qui injectera les liquidités nécessaires, alors… ce sera l’inflation et même le retour de l’hyperinflation.

Si de surcroît le système, ou « l’establishment » veut jouer contre lui, alors le marché va jouer justement le krach obligataire, faire monter les taux de marché jusqu’à l’explosion de la plus grosse bulle obligataire qui, de toute façon aurait explosé à la moindre remontée de taux, et accuser la politique catastrophique de « Trompe » qui ruinera tous les épargnants de la planète.

Les marchés ? Gagnants à tous les coups…

Donc l’or baisse parce que le marché joue le court terme et les réactions « prévisibles » ainsi que « logiques ».

En résumé, l’or baisse parce que les taux montent mais si les taux montent trop, ce sera la ruine généralisée et il ne restera plus que l’or.

Si les taux ne montent pas assez, il y aura de l’inflation et ce sera également bon pour l’or.

Ces anticipations des marchés, c’est que le programme inflationniste de « Trompe » devrait pousser la FED à relever les taux alors qu’avant l'élection on disait que ce serait l’inverse, ce qui les pousse les « grosses-mains » et les autres par suivisme, à se défaire de leur portefeuille obligataire, qu’elles vendent au rabais, ce qui fait mécaniquement monter les taux puisque la rémunération promise est fixe et contractuelle, ce qui favorise dès maintenant la hausse du dollar et poussera la FED à faire monter celles de ses émissions.

Les promesses d’une déréglementation du secteur bancaire, une mesure confirmée par son équipe de transition, profitent également aux valeurs financières.

Donc les inquiétudes laissent place à l’euphorie sur les marchés sur ces anticipations d’inflation, laquelle sera alimentée par le programme de relance prévu et annoncé.

Du coup « mon Boss-à-moi » passe son temps à spéculer à terme et à se couvrir au comptant : Un sacré sport.

« Oui mais attendez, Boss, vous savez bien que ça ne va durer éternellement comme ça », objecte-je. « Il va se planter et avec lui, tout le monde… »

Probablement, mais d’ici la fin de l’année, il s’agit de gonfler les résultats de la boutique.

Le court-termisme…

D’après lui, il y aura une seconde phase de correction, plus ou moins brutale, selon la façon dont la FED pilote la remontée des taux (désormais acquise dans son esprit, alors que j’étais le seul à l’anticiper encore en début de mois annonçant depuis le mois de juin dernier l’échéance de décembre…).

Et je le contrarie, comme souvent (à croire que je suis payé rien que pour ça) et développe : Pour moi, il aura du mal à financer par les déficits ses projets de relance. Le Congrès n’acceptera de nouveaux déficits que s’ils financent une baisse des impôts, et encore…

On rappelle à l’occasion qu’il a été élu contre son propre parti.

Réplique : Vendredi 11 novembre dans un entretien au Wall Street Journal il a effectivement évoqué des modifications substantielles à la loi Dodd-Frank, cette loi qui a établi des régulations en 2010 au secteur financier pour tirer les leçons de la crise de 2007-2008.

En revanche, le plan de relance des infrastructures de 1.000 milliards de dollars devra effectivement et probablement attendre un peu. Il ne s’en est d’ailleurs pas caché : Ce programme doit être financé par les recettes supplémentaires récoltées par l’accélération des forages pétroliers et par la réduction fiscale accordée aux entreprises qui rapatrient leurs bénéfices aux États-Unis (là, je demande à voir…).

Répartie de ma part : « Tout ceci promet donc d’être encore plus lent et pas forcément utile ».

Et puis, dans ce type de plan, les investissements se concentrent sur les projets les plus rentables qui auraient pu être financés par l’argent privé.

L’impact sur la croissance de ce plan s’annonce donc faible, du moins en début de mandat.

Or, il aura besoin de croissance pour remplir les caisses de l’État et asseoir son pouvoir sur le Congrès et dans l’opinion. Son modèle, de ce point de vue, pour créer rapidement de la croissance, c’est une formule utilisée par « Bou-bouche », la même que dans les années 2000 : Déréguler la finance, favoriser le crédit, notamment envers les plus fragiles.

Et c’est exactement la logique qui a conduit à la crise des subprimes. Le crédit a été utilisé comme levier de croissance de substitution au creusement des inégalités.

La logique est belle sur le papier et on comprend l’engouement des opérateurs boursiers qui rêvent tous d’un retour au printemps 2007, lorsque la bulle financière était à son apogée et qui correspond à leur âge d'or.

Mais est-elle réaliste ? Rien n'est moins sûr. 

L’Histoire montre que le développement tiré par le secteur financier ne réduit guère les inégalités, tant sociales que géographiques. Surtout, elle ne conduit guère à des investissements raisonnés, mais souvent au contraire à un sous-investissement dans le domaine productif à long-terme.

Et puis l’essor de la dérégulation financière dans les pays développés s’est accompagné d’un ralentissement de l’investissement et de la productivité, fais-je remarquer.

Je résume : Lorsque la finance est le moteur de la croissance, on évite effectivement tout ce qui peut la freiner, mais par voie de conséquence, tout ce qui pourrait favoriser l’investissement dans l’économie réelle, l’objectif initial.

Car les rendements financiers détournent l’épargne de l’investissement, comme avant 2007.

Or, pendant sa campagne, « MacDonald-Trompe » avait évoqué le retour du Glas-Steagall Act, cette loi, supprimée par Bill Clinton en 1999, qui interdisait la fusion des activités de banque d’investissement et de banque de détail.

La logique était alors précisément de pouvoir diriger l’épargne vers l’économie réelle et non vers les produits spéculatifs.

Ce projet semble devoir être enterré : On ne fait pas entrer dans son équipe la fine fleur de la banque d’investissement et on ne se donne pas comme priorité la dérégulation financière pour revenir au Glas-Steagall Act…

C’est contradictoire.

Donc il choisira forcément la facilité : Doper la croissance par la finance dérégulée plutôt que de construire une vraie politique industrielle, sociale et territoriale. 

D’ailleurs, dans cette politique économique, la question du protectionnisme se pose immédiatement. La force de la finance étasunienne repose avant tout sur le « recyclage » des excédents des pays gagnants de la mondialisation des échanges.

Pour prospérer, Wall Street, comme la City londonienne, a besoin d’une certaine liberté de circulation des capitaux. Or, cette liberté est le miroir de la liberté de circulation des biens.

Du coup, en misant sur la finance, il ne pourra se permettre de vrai retour au protectionnisme…

Établir des droits de douane prohibitifs sur les produits chinois pourrait conduire à des représailles sur les investissements financiers chinois. Il devrait donc se contenter de mesures symboliques sur quelques produits trop ouvertement subventionnés par Pékin et, peut-être, sur le gel des projets de traités de libre-échange.

Mais tout retour en arrière semble impossible. 

Et les premiers choix du futur président sont très significatifs, y compris pour les Européens. Le mouvement anti-mondialisation mené par un courant xénophobe conservateur est souvent incapable de sortir d’une logique de dérégulation et de libéralisation qui, in fine, l’empêche de traiter les inégalités et de mettre en place une véritable stratégie d’investissement public. Autrement dit de mener réellement le changement promis.

Il ne leur reste alors plus pour « tenir leurs engagements » que l’action autoritaire et répressive, notamment sur les populations étrangères.

Des actions qui, évidemment, ne règlent aucun problème économique.

Autrement dit, sur ce coup-là, je reste un pessimiste raisonnable : Il ne peut pas réussir. En revanche, s’il chute, il va entraîner beaucoup de monde avec lui.

Alors oui, une nouvelle ère s’ouvre, certainement, contre la corruption espère-je, les totalitarismes mafieux qui prospèrent tout autour de la planète, mais à quel prix ?

Si ça ruine le plus grand nombre, les gens auront de nouveau le goût d’être des soumis et regretteront « l’avant-Trompe ».

Ce n’est évidemment pas l’objectif recherché.

En revanche, ça arrangera bien celui des « maîtres du monde » : C’est sans doute la raison qui les a poussés à laisser faire, voire encourager cette élection-là.

C’est la raison pour laquelle je me suis senti « moins kon » en repartant aux aurores samedi matin…

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/11/debut-de-semaine-difficile.html

 


Taxer les robots !

 

Parmi les idées perverses du moment…

 

Et ils chassent en meute sur le sujet : Sauver la sécurité sociale, sauver l’emploi, sauver les retraites et j’en passe, allons-y gaiment !

Revue de détail des arguties du moment dont la déferlante a commencé en mai dernier au parlement européen pour une proposition qui va être discutée à la mi-décembre.

Et moi,, comme promis hier j’épuise encore un peu plus « mes archives » dans l’attente du débat de ce soir.

D’après ce projet de loi de la Commission du Parlement européen en charge des affaires juridiques, la bonne réponse à toutes les questions reste de faire cotiser les robots et l’IA.

Il s’agit de l’une des recommandations faites par un groupe de travail sur la robotique et l’intelligence artificielle, qui vise à définir des règles de droit civil sur la robotique (le droit de la responsabilité, des assurances, tout ça…).

Ce groupe estime qu’il « est d'une (grande) importance pour le législateur d'examiner toutes les conséquences » de la révolution que pourraient apporter la robotique et l’IA. De cette révolution, découle en effet de nombreux sujets de préoccupation, « tels que la sécurité physique, par exemple en cas de défaillance du programme d’un robot, ou encore les conséquences possibles d’une défaillance du système ou du piratage de robots connectés ».

Le rapport note également que « dans le même temps, le développement de la robotique et de l’intelligence artificielle pourrait avoir pour conséquence l’accomplissement par des robots d'une grande partie des tâches autrefois dévolues aux êtres humains ».

Et d’ajouter que cette situation « s’avère préoccupante pour l’avenir de l’emploi et la viabilité des régimes de sécurité sociale, si l’assiette de contributions actuelle est maintenue».

L’idée majeure, c’est de taxer les machines, et les logiciels qui les pilotent, puisqu’on ne pourra plus taxer à terme les « hommes-au-boulot ».

« Compte tenu des effets potentiels du développement et du déploiement de la robotique et de l’intelligence artificielle sur l’emploi et donc sur la viabilité des régimes de sécurité sociale des États membres », les robots et l’IA devraient payer des cotisations de sécurité sociale…

Hein, comme si l’IA est forcément « fabriqué » par les machines et d’autres IA…

Plus exactement, il faudrait « définir des exigences de notification de la part des entreprises sur l’étendue et la part de la contribution de la robotique et de l’intelligence artificielle à leurs résultats financiers, à des fins de fiscalité et de calcul des cotisations de sécurité sociale ».

Rien de moins ! 

L’Union européenne veut ainsi s’aligner sur les pays étrangers qui envisageraient déjà des mesures réglementaires en matière de robotique et d’intelligence artificielle. « L’humanité se trouve à l’aube d’une ère où les robots, les algorithmes intelligents, les androïdes et les autres formes d’intelligence artificielle, de plus en plus sophistiqués, semblent être sur le point de déclencher une nouvelle révolution industrielle », explique la rapporteuse du texte, l’eurodéputée luxembourgeoise Mady Delvaux(bien).

Sont concernés tous les robots « intelligents », capables de décider et de se mouvoir en autonomie, ce qui inclut en particulier les robots humanoïdes et les voitures sans conducteur (camion, bus, trains, drones, navires et avions).

Et pour le calcul des cotisations sociales, les entreprises devraient donc être tenues de communiquer les informations suivantes : Le nombre de « robots intelligents » qu’elles utilisent ; les économies réalisées en cotisations de sécurité sociale grâce à l’utilisation de la robotique en lieu et place du personnel humain ; une évaluation du montant et de la proportion des recettes de l’entreprise qui résultent de l’utilisation de la robotique et de l’intelligence artificielle.

Ce n’est même pas encore en place que déjà, ça en devient une usine à gaz !

Il nous faut noter qu’effectivement, la « classe ouvrière » des « prolos » dans les usines est la première victime des robots et de l’IA.

Et de constater qu’elle n’est plus la seule qui devrait être préoccupée par cette menace : Dans une édition de son magazine hebdomadaire publiée en février dernier, le quotidien New-York Times a relevé l’invasion des robots et de l’IA à Wall-Street, pour remplacer certains analystes financiers. Autrement dit, ce ne sont pas uniquement les emplois sous-qualifiés qui seraient menacés.

C’est une réalité que les robots et l’IA mettent certains travailleurs au chômage. Et l’autre réalité, qui est un peu plus cachée bien qu’elle en découle logiquement, est que remplacer des travailleurs par des robots crée du coup un « manque à gagner » pour les services de cotisation sociale. En effet, l’employé mis au chômage ne sera plus en mesure de financer la sécurité sociale. Son employeur qui payait une partie de sa cotisation sociale pourra également se passer de cette charge.

Comment donc combler autrement ce déficit alors que les robots et l’IA sont de plus en plus présents ?

Les taxer, ni plus ni moins !

Il faut remonter au début de l’année 2003, une époque où je ne bloguais pas encore, mais étais déjà « expert » en « redressement d’entreprise », même si j’ai si peu licencié (4 secs au compteur à l’époque) et qualifié par les « experts » de la CDC et de la Banque de France « d’homme des boîtes à un franc » (j’ai commencé en 1990 et en ai porté et développé plus d’une soixantaine de boîtes pour d’autres… ), pour trouver les premières analyses sur le sujet : « Pour sauver les retraites, il faut taxer les robots, machines et progiciels… »

Déjà !

Et d’argumenter : « L’arnaque, c’est de taxer les salaires, donc pénaliser l'emploi au lieu du profit brut… »

Pas faux !

Hasard ? La « Gauloisie-sociale » était à l’époque le pays le plus robotisé du monde…

C’est devenu un lointain souvenir, largement dépassé par l’Allemagne rien qu’en Europe où l’on compte désormais 5 fois plus de robots en fonction que chez vous, un niveau de chômage à faire pâlir « Tagada-à-la-fraise-des-bois », + 21 % de création d’emploi dans l’industrie sous le règne de « Mère-Quelle », une balance des paiements en large excédent depuis une décennie, au même titre que, plus récemment, les budgets publics, alors qu’à l’époque je me battais contre le « pédégé » de Moulinex pour qu’il relance les process de production et automatise ses sites normands : Un « X », ça devait savoir tout ça, imaginai-je à tort.

Mais non, ça sait toujours tout mieux que tout le monde, il a préféré vendre aux russes à prix de fabrication « gauloisiens » et il a fini par dépecer la boutique.

Déjà, il était affirmé que pour sauvegarder le système de retraites, le financement de l’Assedic, de la sécu, les syndicats de salariés avaient accepté de nombreuses augmentations de charges salariales et patronales qui détruisent l’emploi et réduisent d’autant les salaires net des salariés, donc leur pouvoir d’achat.

Par crispation idéologique et dogmatique sur « le travail salarié », ils se sont laissés enfermer dans la logique que les cotisations – salariales et patronales – devaient financer les prestations.

La CSG ayant été la seule tentative de sortir, un peu, de ce cercle, ce merdier infernal.

Pourtant, l’idée de taxer les robots a été soufflée aux syndicats et partis politiques depuis déjà longtemps par d’autres que moi…

Résultat ? Près de 6 millions d’exclus et le travail au noir explose. Dans le même temps, dans de nombreux secteurs d’activités, les artisans, petits commerçants, paysans, patrons de TPME refusent du boulot pour ne pas devoir embaucher…

Les grandes entreprises ? Elles ont robotisé et délocalisé en masse : Un robot, ça se déménage et ça ne fait pas grève !

Bref, depuis les choses se sont aggravées : Le travail humain est devenu encore plus cher et pénalise les petites productions locales, les artisans, les paysans…

Depuis des années, on ne parle plus que de revalorisation du travail manuel, alors que les textes pratiquent la discrimination du travail humain au profit des automates…

Et il faut se rappeler que dans l’équipe de Marie-Noëlle Lienneman, le sujet avait déjà été travaillé au début des années 90.

En 1996, on envisageait déjà une « cotisation Rose ». Rose pour « Robots, Ordinateurs et Systèmes Experts ». Le bénéfice de cette taxe aurait dû servir à créer des emplois, à financer des formations qualifiantes et le système de retraite, à aider les entreprises à embaucher…

Depuis, la ville de Bruxelles a adopté une formule de ce type en imposant une vignette sur les ordinateurs. 

Derrière, il y avait aussi l’idée de « libérer-les-prolos » du travail avec la semaine de quatre jours, soit les « 32 heures non-annualisées ». L’objectif : Travailler moins pour travailler tous et vivre mieux, en réduisant les transports et donc l’effet de serre...

Or, patatras, le passage aux 35 heures n’ayant pas créé d’emplois nouveaux, les employeurs ayant imposé des gains de productivité largement équivalents aux 4 heures de temps réduit grâce aux « robots », ils en sont à penser aux 30 heures, en 4 x 7 H 30, véritablement créatrices d’emplois nouveaux, en prédisent-ils.

Les échecs ne les font même pas réfléchir sur la vacuité de leurs dogmes…

Le raisonnement est le suivant : À temps de travail égal, les salariés ne sont plus compétitifs avec les machines dans de nombreux secteurs, d’abord parce qu’ils sont moins efficaces sur une tache répétitive ou très spécialisée, ensuite parce qu’ils représentent des charges sociales de plus en plus élevées pour l’employeur.

L’idée de la « taxation Rose » est donc de rétablir l’équilibre, pour qu’il n’y ait plus concurrence entre humains et machines.

Au contraire affirment-ils, tout le monde sera d’accord pour que les machines effectuent les travaux pénibles, très complexes ou répétitifs à la place de l’homme, à condition qu’elles cotisent, qu’elles contribuent au même titre que les humains !

En soumettant à une CSG élargie les robots, distributeurs automatiques, Points argents, ordinateurs et systèmes experts, la compétition se réduirait, le chômage aussi et les régimes sociaux par répartition définitivement à l’abri, professent-ils…

La taxation « Rose » permettrait d’endiguer l’automatisation et les licenciements. Elle concernerait les petits ordinateurs professionnels comme les gros systèmes, lecteurs de cartes, distributeurs, robots, pompes à essence automatiques, billetteries, trieuses postales (ces dernières le sont déjà, mais pas à l’époque, ce qui a permis de ne pas faire exploser le prix de votre timbre)…

C’est une taxe sur la productivité et après tout, et c’est le seul critère valable, d’après les libéraux, basée sur un ratio (à préciser) qui serait l’équivalence Machine/Humain (Mac/Man), évaluant ainsi la capacité de production d’une machine par rapport à celle de l’homme. 

Depuis, tout le monde des « sachants » se penche sur « Beux-noix-Âme-mont », le candidat iconoclaste et réactionnaire-social de la primaire du « Parti-soce ».

Il prévoit de soumettre les robots et les machines à l’impôt pour financer le système de protection sociale… des humains.

Taxer donc la plus-value de la « main-d’œuvre » robotique.

« Pour financer le revenu universel d’existence (…) on pourrait imaginer demain un salaire fictif, virtuel, pour un robot et la manière dont on fait contribuer ce robot au financement de notre protection sociale. (…) »

Et paf, comme hier pour les loyers des proprios, j’adore : Taxer le fictif, le virtuel !

Ce doit être une maladie contagieuse…

« Si le robot ne cotise pas, c’est pas possible ; si le robot ne paye pas d’impôt, c’est pas possible ; c’est cette révolution là aussi que je veux mettre en œuvre : Pensons demain une fiscalité qui se fonde non pas sur le nombre de travailleurs qu’il y a dans notre entreprise, mais sur la richesse créée par l’entreprise », a-t-il déclaré sur BFMTV le 30 octobre dernier.

Le gars est tellement nul dans sa tête, qu’il ne s’est pas encore rendu compte que les « richesses créées par l’entreprise » sont déjà taxées à l’IS (et sa cascade d’IR et de CSG en cas de distribution de bénéfice) ou directement à l’IR progressif.

Il est tellement nul qu’il ne se souvient plus de la « grande-réforme » de la patente de « Giskar-A-la-barre », du temps où il n’était que sinistre des phynances et aura été de taxer les salaires et les immobilisations des entreprises (18 % de leur valeur comptable) avec sa taxe professionnelle…

Vous ne vous souvenez plus pour n’être pas nés à cette époque-là, mais ça a été un tel bordel, que tous les ans il a fallu rajouter des correctifs, écrêtements, plafonnements, réductions, exonérations, et j’en passe.

Et qu’il aura fallu attendre « Bling-bling » pour instaurer la CVAE (Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises) et la CFE (Contribution Foncière des Entreprises) pour en sortir définitivement…

Pour le sieur, l’idée est très simple : « La fiscalité est régie par le principe de la « capacité contributive » ; or les robots contribuent à la productivité et richesse d’une entreprise. À ce titre, taxons-les ! »

Le « fiscaliste-diplômé » que je suis en pense que c’est « un peu court », je vous l’ai déjà dit : Un impôt, une taxe, une cotisation, une redevance, c’est un taux sur une assiette.

S’il y a un flux monétisé, on sait faire, l’assiette est toute trouvée.

Dans tous les autres cas, stock, immobilisation, soit il y a une valeur « historique » et on peut se rattraper aux branches, soit on l’invente : C’est la « virtualité » !

Qui ne signifie rien d’autre qu’un le retour à l’ancien régime : On comptait les portes et les fenêtres…

Des forfaits où le principe consistait à prendre la masse totale à prélever et à la diviser par le nombre connu de « portes & fenêtres »…

Tant pis si le sieur n’a aucune idée de la complexité d’un tel impôt qui se pose dès la définition même du mot « robot ». À partir de quand une machine, un ordinateur, sont-ils considérés comme des robots ? Dans quelles mesures tout ordinateur ou même smartphone n’est-il pas déjà un robot en soi qui me permet de gagner en productivité et, à l’échelle d’une entreprise, de se passer d’un certain nombre de tâches : courrier, secrétariat, etc.

Et très vite, plusieurs questions pratiques s’ajoutent à celle-ci : Peut-on vraiment mesurer la productivité d’un robot à l’instant « T » et pour les années à venir ?

En d’autres termes, un même robot peut voir ses usages évoluer, se multiplier et effectuer des tâches nouvelles, à l’instar de nos ordinateurs personnels ou smartphones.

Qui dit que demain, des drones ne mettront pas au chômage des livreurs, et dans ce cas-là, à partir de quand faut-il taxer leur acquisition et leur détention ?

Enfin, quid des robots utilisés par les individus ? Si demain des robots ménagers viennent remplacer des techniciens de surface pour les ménagères ou la râpe de la cuisinière, alors pourquoi cette productivité-là ne serait-elle pas également taxable ?

Dans cette optique, il faudrait peut-être mieux cesser dès à présent de se procurer tout objet connecté et retourner au minitel…

Et puis je rappelle deux principes incontournables de la fiscalité en général et « comportementaliste » en particulier :

1 – D’abord, quel que soit le nom, la nature, le mécanisme d’un prélèvement quelconque, même la « taxe sur les pets de vache » (qui contient du méthane, un gaz archi-à-effet-de-serre), c’est toujours le consommateur final qui paye au bout et personne d’autre.

Peu importe le circuit du prélèvement ou sa forme : C’est lui qui paye… seulement s’il en a les moyens !

S’il ne les a plus, le « bidule » reste sur son étagère et participe à la contraction générale du PIB, de l’activité, de l’emploi, des cotisations, des taxes et de l’impôt.

2 – Tout cela marche bien que si tout le monde à travers la planète met en place, à peu-près en même temps et selon les mêmes modalités, le même prélèvement.

Sans ça, les robots, ils vont déménager, forcément !

Et leurs « servants » avec ou seront remplacés.

Et cela aura pour conséquence un nouvel impact désastreux sur la « désindustrialisation » à marche forcée du pays, entraînant la création de nouvelles cohortes de chômeurs (qui mettent à mal les régimes de sécurité-sociale et celui des retraites) et réduisent les assiettes de tous les autres prélèvements fiscaux, y compris la CSG, la TVA, et d’autant mieux les impôts de type progressif, comme l’IR.

Et qu’on ne vienne pas me dire que les « droits-de-douane » pourraient compenser : Ce serait faire payer deux fois la même chose aux « sans-dents » avec des effets démultipliés !

En conséquence de quoi, si vous persistez à laisser les « trisomiques-autistes » vous tondre tranquillement, ils sont déjà et seront encore mieux, les fossoyeurs du pays.

Et moi, j’en resterai réduit à faire « thanatologue » de mon pays (celui que j’aime tant et qui me le rend si mal…) et de ses Libertés !

Drôle de destin, finalement…

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/11/parmi-les-idees-perverses-du-moment.html

 


La propriété, c’est la liberté !

 

Ils l’ont bien compris :

 

Révolutionnaire ? Pas du tout puisque les « liberticides » mènent un combat en profondeur contre vos biens… qui veulent vous voler petit-à-petit !

Et il faut le clamer haut et fort, même si plus personne n’aime la Liberté.

Car Proudhon avait « tout-faux » sur le sujet.

Je reprends mes archives accumulées sur le sujet depuis quelques temps, dans ce petit-post d’entre deux débats : Petite pause-technique !
En effet, une série de documents est venue étayer, pour mieux vous y préparer, l’idée de taxer les loyers fictifs des propriétaires-foncier, le « capital d’usage » d’habitation.

L’idée de taxer le « fictif » m’a toujours fait profondément rire en qualité de fiscaliste-diplômé : L’impôt, c’est un taux sur une assiette. Pas d’assiette, pas d’impôt et peu importe le taux !

C’est le principe de base de tout début « d’optimisation-fiscale » parfaitement légale (et même légitime).

En revanche, dès que « ça bouge », il y a une assiette « objective » (le prix de la transaction), qui déclenche une avalanche de taux « à perception » : TVA, droits de mutation, à titre onéreux ou à titre gratuit (donations, successions), cotisations sociales (même sur vos alcools), ribambelle de droits indirects (circulation, consommation, tirages, poinceaux, visas, etc.), voire des droits de douane, des taxes sur les conventions d’assurances et même quand il s’agit d’eau et d’électricité, des flopées de « redevances », de poteau, d’assainissement, de raccordements, d’abonnements, etc. que vous ne voyiez jamais mais qui constituent avec le prix de la chose ou du service échangé, l’assiette de la TVA…

Le tout représente 57 % de toute activité résumée dans le PIB national en « Gauloisie-frénétique »…

Et encore, ça ne leur suffit pas, tel que même au Portugal, ils vont peut-être inventer la « taxe sur le soleil ».

Et chez vous, d’envisager de vous faire payer un « droit à détention », un droit d’usage sur une assiette fictive (sic) de loyers qui auraient pu (ou dû) être perçus par vous-même sur vous-même !

Là, chapeau-bas le mord-moi-le-nœud que voilà…

Encore que si le principe passe, pour l’heure, il ne s’agit que de foncier (votre « chez-vous » à vous : Vous seriez 60 % à le posséder après avoir pu rembourser votre banquier qui vous aurait fait l’avance avec de l’argent déjà taxé et socialisé pour la plupart), mais demain, pourquoi pas votre voiture, votre vélo, votre frigidaire, vos vêtements, chaussettes et pompes, vos CD/DVD et je ne sais quoi encore.

L’usage putatif de votre femme peut-être (une façon de soutenir le petit-métier de péripatéticienne), non ?

Après tout, c’est une des conséquences de l’uberisation de la vie courante, puisque tout se loue et s’échange !

Vive l’économie « de partage » où celui qui n’en tire pas profit sonnant et trébuchant sera de toute façon taxé « comme si que »…

Pour finir par être « effacé », bouffé par la puissance étatique !

Et attention, la démarche intellectuelle commence à être drôlement « construite » par le dogme en passe de devenir dominant.

Deux arguments sont invoqués : La justice fiscale et la neutralité fiscale !

Les loyers payés par des particuliers locataires ne sont pas déductibles du revenu imposable. Certes…

Les propriétaires, eux, occupent gratuitement leur logement mais en retirent un avantage en nature non-imposable. Certes aussi…

Alors, selon nos grands penseurs de la « fiscalité équitable », il faudrait donc ajouter au revenu du propriétaire la valeur estimée de cet avantage en nature.

Le propriétaire serait ramené ainsi dans la même situation fiscale que le locataire. Et puisque la différence de traitement entre locataire et propriétaire est analysée comme une injustice, elle serait ainsi effacée : Pour une « justice fiscale » des deux situations…

Personnellement, moi j’aurai été pour la déductibilité des « frais de vie », dont le loyer des locataires.

Notez que quand je me déplace pour mes activités « productives » (donc imposables), mes notes d’hôtel sont déductibles, alors hein, soyons logiques jusqu’au bout, SVP.

Mais pas eux.

Le deuxième argument en faveur de l’imposition des loyers implicites serait le respect de la neutralité fiscale entre les différents types de revenus du capital.

Le propriétaire-occupant d’un logement retire de son capital immobilier un avantage en nature non-imposable qui constitue un revenu du capital.

Forcément, il n’y a pas de flux comme indiqué ci-avant.

Or, tous les autres revenus du capital sont imposables à l’IR (dividendes, intérêts, loyers perçus en cas de location à un tiers), y compris les capitaux-immatériels, comme les « œuvres de l’esprit » (et autres redevances et droits d’auteur).

Tiens donc, je blogue à mes heures perdues et c’est de la « création ». Devrai-je être taxé alors que je n’en tire aucun revenu ni avantage ?

Pourquoi pas les « loyers-fictifs », dès lors ? 

Euh… Et pourquoi pas les autres type de capitaux, comme les œuvres d’art, les bijoux, les voitures de collection, les frigos, les bouteilles de vins-fins, au juste ?

C’est magnifique comme idée pour remplir les caisses d’un « État-liberticide », omnipotent et spoliateur à outrance qui dépense plus qu’il n’encaisse depuis des décennies.

Souvenez-vous, cette année le Trésor public est à découvert le 19 novembre prochain : C’est mieux qu’avant, mais c’est vivre à découvert tout de même, comme tous les ans.

Parce que l’assiette fictive est en plus estimée à 120 milliards d’euro par an et ne se délocalise pas facilement : Un sacré pactole qui échappe jusque-là aux délires confiscatoires de quelques z’élites brimées de « sachants-trisomiques » qui sont imposables (de façon très réduite) sur l'avantage en nature de leur logement de fonction…

Pour y échapper, il faudrait ne rien posséder, même pas ses slips, vivre à poil et de subventions publiques, minimas-sociaux et de mendicité…

Ou se casser, ce que j’ai fait.

Bon, il faut vous dire aussi que ces deux arguments sont en contradiction totale avec les « politiques » soutenues par vos gouvernants (de « droâte » comme de « gôche » d’ailleurs) :

1 – L'Argument de neutralité fiscale est battu en brèche dans ses grandes profondeurs par le principe de la fiscalité progressive (IR, ISF, droits de mutation à titre gratuit, contra les autres impôts, forfaitaires ou à « Flat-tax », impôts locaux, taxes diverses à la consommation, au volume – l’essence de vos bagnoles par exemple – etc.) ou qui relève aussi de la « fiscalité-comportementaliste » (taxes sur vos tabacs, vos polluants, votre crème-Nutella, vos consommations d’énergie-verte, vos dépenses d’économie, etc.).

L’impôt progressif sur le revenu est par conception un impôt « interventionniste » et ne prétend aucunement à la moindre neutralité.

La progressivité a un effet redistributif et les multiples « niches fiscales » permettant crédits et réductions d’impôt visent à favoriser telle ou telle activité.

Toutes choses qu’on retrouve d’ailleurs dans les 16 % des ménages bénéficiant de logements sociaux et payent donc un loyer très inférieur au prix du marché, financé sur fonds publics : Il y a, à mon sens, un revenu déguisé qu’il faudrait imposer, selon la même logique… !

Les autres, soit environ un quart des ménages, sont des locataires « normaux », payant le prix du marché (tendu par défaut de politique véritablement volontariste en direction de l’immobilier d’habitation), mais peuvent dans certaines circonstances bénéficier de prestations publiques type APL (aide personnalisée au logement).

C’est le cas de « ma nichée » qui a pu ainsi récupérer à ce titre un peu de ce que j’avais pu payer bêtement des années auparavant…

2 – Et justement, le deuxième argument en faveur de la neutralité fiscale entre les différents types de revenus du capital est lui aussi battu en brèche par l’effet de la loi fiscale.

Qu’on y songe : Les autres revenus du capital imposables à l’IR, dividendes, intérêts, plus-values, ne sont pas taxés de façon identique.

Les intérêts et les dividendes ont chacun un régime spécifique.

Certains revenus fonciers bénéficient d’avantages importants s’ils entrent dans un cadre réglementaire précis (dispositifs Borloo, Duflot, Pinel, micro-foncier, etc.), sans même compter les régimes spécifiques sur les quirats, les dividendes du cinéma et de l’exception culturelle avec les SOFICA, ni les « niches-géo-localisées » dans les DOM voire même en « Corsitude » et autres ZEP. 

Une véritable usine à gaz interventionniste, tout le contraire de la neutralité, alors même que les situations sont largement différentes en notant en plus que le montant des loyers fictifs ne correspond nullement aux revenus sur lesquels les contribuables propriétaires seraient taxés s’ils recevaient effectivement des loyers pour ce montant.

Encore un grand écart « anti-neutralité ».

Car en effet, question justice & neutralité fiscale, les propriétaires doivent faire face à des charges très lourdes, notamment pour l’entretien des immeubles, ainsi d’ailleurs qu’à des impayés et difficultés de location, si bien que souvent le rendement de la propriété immobilière est proche de zéro.

Ces charges étant naturellement déductibles, il ne pourrait évidemment pas en être autrement pour calculer la valeur taxable des loyers fictifs des propriétaires occupant leur logement.

Mais alors, comment faire pour nos titulaires d’avantages-locatifs dans les HLM ?

Par ailleurs, faites donc le calcul à ma place : Vous avez la cigale d’un côté et la fourmi de l’autre.

Une cigale qui gagne 1.000 brut et passe son temps à chanter l’été, à faire la teuf. Sur les 1.000, on lui en pique 330 à divers titres (cotisations, taxes, impôts) et elle vit, mal, avec 660 durant la période de disette hivernale.

La fourmi a le même régime mais vit encore plus mal l’été pour en mettre 10 de côté durant ces mois d’été pour améliorer ses mois d’hiver.

Verboten : L’idée c’est de lui repiquer 30 % qu’elle a « capitalisé »…

Autrement dit, elle va être taxée deux fois sur les mêmes sources de revenu malgré la règle multiséculaire « non bis in idem » qui veut qu’il n’y ait pas double taxation sur la même opération (ni deux condamnations pour une même infraction au pénal : C'est vous dire si le principe va loin !).

Or, il n’y a que deux façons de devenir propriétaire : Acheter en empruntant, qui n’est jamais qu’une anticipation sur votre capacité d’épargne (les remboursements plus le loyer de l’argent) grâce à votre capacité de créer des richesses (impôts, taxes et cotisations sociales déduits), à travers votre labeur (talent & chance rajouterait Voltaire) ;

Et hériter ! Oui, mais l’héritage a déjà subi impôts, taxes et cotisations sociales déduits sur la capacité d’autrui à créer des richesses par le labeur, et de plus, l’impôt de détention (taxes foncières, ISF, etc.) tout au fil d’une vie et… et l’impôt de mutation au moment du transfert.

Tout ça pourquoi ? Pour repayer un impôt annuel sur une « virtualité-décrétée » ?

Jusqu’où ça va se nicher…

Et ils vous bassinent avec ce genre d’argutie pour « nabot-du-neurone », encalminés dans leur « autisme-dogmatique » ?

Fabuleux, n’est-ce pas !

D’autant qu’il y a derrière tout cela une question à laquelle on répond depuis des années et des années de façon aléatoire : Faut-il ou non favoriser l’accession à la propriété ?

Car une politique fiscale défavorisant l’accession à la propriété des logements a un impact sur les « mal-logés » toujours plus nombreux et aurait en plus un autre impact, important, sur l’ensemble du secteur du bâtiment (qui ne construit pas assez faute de moyens).

Il comporte un grand nombre d’entreprises artisanales travaillant sur de petits chantiers de maisons individuelles. Pour 2015, la FFB (Fédération française du bâtiment) fournit les chiffres suivants : 380.300 entreprises de moins de 11 salariés sur un total de 401.100 entreprises, dont 94.100 micro-entreprises.

Le secteur emploie 1.051.000 salariés/cotisants.

Des données économiques permettant de comprendre pourquoi aucun gouvernement ne s’est encore hasardé, malgré le lobbying dont vous êtes témoins, à suivre les conseils de quelques « think tanks-débiles » en mal d’innovations fiscales. 

L’écrasante majorité des propriétaires consent un effort financier considérable pour accéder à la propriété. Ce ne sont pas des rentiers. Les remboursements d’emprunts représentent une lourde charge pendant de longues années.

Cette volonté tenace de tout un peuple d’accéder à la propriété doit-elle être découragée ?

Elle représente pourtant un facteur de stabilité sociale unanimement reconnu.

Alors pourquoi certains proposent-ils de défavoriser la propriété individuelle immobilière ?

La réponse est évidente : Moins il y a de propriétaires individuels et plus il y a de propriétés collectives appartenant à de gros investisseurs publics… ou privés !

Si la petite propriété individuelle recule, l’État et le capitalisme complice deviennent tous deux plus puissants…

Les gros avalent les petits…

La technocratie étatique, par sa connivence avec les dirigeants des grands groupes financiers, gagne alors en influence et le marché recule, les gens sont de plus en plus nombreux à être « mal-logés », c’est aussi simple que cela.

Voilà la vraie raison de ces délires de « sachants »…

Ceci étant et pour élever un peu le débat, aucun de ces « sachants-trisomiques » n’a jamais proposer de : 

1 – Réduire drastiquement les dépenses publiques : C’est pourtant assez facile.

Il suffit, sans rien changer au format général, de suspendre l’exécution de dépenses programmées, ne garder que les « urgences », mais virer tout ce qui est « somptuaire » et non-indispensable (et il y en a entre les ronds-points sécuritaires et les dépenses de communication), là, pendant quelques mois.

Parfois, il vaut mieux ravauder un vieux jeu de voiles plutôt que de s’en tailler de nouvelles.

2 – Puis une fois revenu à l’équilibre budgétaire (de caisse), prendre le temps de repenser un régime de recettes fiscales « du-ra-ble », qui ne soit plus à la merci d’un konnard ou d’une konnasse qui passe et veut laisser, dans un élan mégalomaniaque puérile, son nom à une loi débile qu’il faudra détricoter de toute façon tôt ou tard parce que contre-productive.

Il y a des domaines, comme ça, où les incompétents devraient être définitivement interdits d’intervenir.

Et là encore, c’est assez simple, même si on garde (provisoirement) la complexité de notre système fiscal : Il suffit seulement de mettre en place un « bouclier-fiscal » (la seule bonne idée de « Bling-bling » depuis 10 ans), dont on réduit le taux au fil du temps, et/ou, on fait rentrer de plus en plus de taxes, impôts, cotisations, même ceux méconnus du public dans le calcul.

Ça aurait le mérite de la simplicité de principe, de la lisibilité et de la prévisibilité à court, moyen et long terme de tout le système, et entraînerait de facto la sclérose, l’obsolescence, la disparition programmée de nombre de choses cachées pour l’heure.

Mais vous aurez noté que s’il n’en a jamais été question dans l’esprit de votre « Capitaine-de-pédalo-à-la-fraise-des-bois-tagada », alors même qu’il vous avait promis de simplifier le bidule à travers une grande réforme fiscale, et qu'il n’en est toujours pas question chez les impétrants de « droâte ».

Tout juste feront ils usage de cautères, de pansements, d’emplâtres, de vieilles recettes élitistes de « sachants » à coup de placebo qui n’ont jamais fonctionné, mais resteront tout autant « spoliateurs » et liberticides que ceux qu’ils remplaceront.

En bref, je reste persuadé qu’on reparlera de taxer « du fictif », voire du rayon de soleil, d’ici sous peu…

D'ailleurs, j'y reviens dès demain : Votre liberté est en jeu et tant pis pour vous si vous vous laissez tondre, n’est-ce pas. 
Au moins, en « Ritalie », le soleil reste gratuit à peu près partout, alors qu’à Saint-Pétersbourg, ils n’ont en principe que 3 jours de soleil par an (et qu’ils attendent avec impatience les effets du réchauffement global en espérant avoir droit à un climat tropical d’ici la fin du siècle…).

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/11/ils-lont-bien-compris.html

 


Aaaah les « autistes-trisomiques » appliqués…

 

Qu’est-ce qu’ils sont drôles, finalement !

 

Tous ces « sachants » qui « sachent » tout de tout, censés vous éclairer de leurs informations de première-main, avec leurs opinions définitivement arrêtées et solidement étayées vous expliquent désormais que l’élection de « McDonald-Trompe » était PRÉ-VI-SI-BLE !

Voire évidente…

Mais si, lisez-les, écoutez-les doctement et avec un immense respect, svp !

Leur cécité ne les rend même pas plus humbles que d’habitude : Ils ont une explication à tout, comme à l’accoutumée.

INCROYABLE !

Non mais là, qu’est-ce que je me bidonne depuis quelques jours, je ne vous dis pas !

Même mon « boss-à-moi » ne s’est pas laissé surprendre par la doxa ambiante : « Trompe » ne pouvait pas gagner, il en était convaincu comme tout le monde et pourtant, il avait mis son réveil à sonner à trois heures du matin, des fois que…

Les leçons du « Brexit ».

Eh bien, malgré le marathon romain qui l’avait rincé, il était devant ses écrans de trading pour tirer la « quintessence » des premiers résultats qui se traduisaient par une chute de la bourse de Tokyo !

Et ça a duré toute la journée, mais que la journée, cette fois-ci : il a pu acheter à découvert, à la baisse et revendre ses positions, à la hausse en clôture pratiquement sur toutes les places !

Sauf sur Tokyo, où il aura fallu attendre la séance suivante.

Les élections, ils adorent ça finalement.

Et je suis d’ailleurs en charge de préparer celles du 4 décembre en Italie, sur les valeurs de Milan…

Parce que « Mat-et-Eau-Rein-z’y », en prenant le risque d’un plébiscite personnel risque d’être rincé : À chaque fois que le peuple est consulté sur des questions complexes, il répond « NON » partout depuis 2005 (et le TCE).

Je te vous jure !

1100 points, c’est la variation du Dow Jones entre son niveau le plus bas de la nuit, avant l’annonce des résultats, plus de 800 points de baisse et finalement une clôture en hausse de 256 points.

Je ne te vous dis pas le pognon qu’il s’est fait, mon « boss-à-moi » pour ses clients fortunés…

Pour le CAC, il fallait être rapide, car n’a même pas eu le temps de s’effondrer après l'ouverture des marchés européens, que la tendance s’était soudainement inversée. Et revoici donc l’indice parisien au-delà de ses plus hauts. Et ça continue volatilisant les « résistances ».

Le Nikkei aura effacé sa chute de la veille avec une hausse de près de 7 %. Même la Chine, pourtant systématiquement attaquée par « Trompe-tout-le-monde » dans sa campagne, se paie le luxe d’une journée totalement « paisible ».

Le mouvement le plus spectaculaire c’est la hausse des taux aux États-Unis avec un taux à 10 ans revenu à 2 %.

Après sa chute brutale de la nuit, le dollar a retrouvé des belles couleurs avec un euro à 1,0940 $US.

Il s’est envolé contre le yen à 105,40 yens. L’or a re-glissé mais il reste tout de même très proche des 1.300 dollars l’once, preuve que tout le monde ne croit pas au scénario qu’on nous vendait la semaine précédente et le pétrole est resté au-dessus des 45 dollars.

En fait nous sommes à des niveaux largement meilleurs que quand le marché était convaincu que « Pine-tonne » serait élue.

Si on pousse un peu, la présidence de « Trompe-tout-le-monde » est en fait une super bonne nouvelle pour l’économie des États-Unis et l’économie mondiale, et donc pour les marchés, d’après les mêmes qui n’avaient rien vu venir.

Souvenez-vous de ce que je vous en rapportais

En fait tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles.

Tout ça n’était en fait qu’un épiphénomène et on peut tous retourner tranquillement à nos occupations quotidiennes. On peut même se mettre à nouveau à attendre les réunions de la FED sans effroi !

Les analystes financiers expliquent désormais que la hausse des marchés par le côté pro-business de « Trompe-la-mort ».

En vrac, la baisse des impôts, dont on ne sait pas comment elle sera financée, les grands travaux, dont on ne sait pas non plus comment ils seront financés, une plus grande liberté laissée aux entreprises, dont on ne sait pas comment elle se traduira en matière d’emplois, et j’en passe, tout ça, on ne le réalisait pas jusqu’à l’autre jour mais en fait ce sont d’excellentes nouvelles…

Il aura suffi de quelques mots conciliants prononcés par le futur président US lors de sa victoire pour qu’on explique d’ailleurs que « Trompe-Président » n’a déjà rien à voir avec « Trompe-candidat », transfiguré, comme touché par la grâce-divine !

Il lui suffira de changer de coiffeur (le Président-gaulois pourrait lui prêter le sien…) et il deviendra parfaitement fréquentable… Parce que là, il ressemble à s’y méprendre à « Beau-bo-Rice-John-sonne », l’ex-maire de London, qui a œuvré pour le « Brexit » et se voyait bien dans les pompes de « Camé-Rhône »…

Qu’elle facilité étonnante voire stupéfiante avec laquelle tout le monde retourne sa veste…

Même sur les marchés, là où la densité de neurone reste quand même la plus élevée !

Et pourtant, si le personnage a effacé tous ses « twists » les plus torrides (même que le roi d’Arabie Saoudite l’en a félicité), les lignes de son programme les plus controversés, personne ne sait s’il est le nouveau « Rit-gagne », s’il va ou non abandonner des visées protectionnistes destructrices pour les États-Unis et pour l’économie mondiale et comment on fait pour gouverner un pays totalement coupé en deux. 

Et puis ce n’est pas tout : Les « marchés », c’est bien, c’est un excellent thermomètre des « anticipations » (même quand il ne fait pas la météo), mais depuis, dans les journaux on « décrypte », c’est le grand mot du moment, et on commente.

On décrypte ce qui, finalement, était, évidemment… évident : Le rejet des élites, la déconnexion de la classe politique et du monde médiatique avec la réalité de d’Amérique pas si profonde que ça (et c’est valable pour tous les pays, même la « Gauloisie-gauloisienne »), le désastre des sondeurs, une fois de plus, la révolte du « petit peuple », la précarité etc. etc. etc.

Tout était PRÉVISIBLE, donc.

En revanche, comme j’ai toujours pu vous l’affirmer, cette élection-là va avoir probablement un impact direct sur les nôtres et même peut-être la « primaire-de-droâte et du centre ».

Je suis honnête avec vous : Pas tout-à-fait comme je l’imaginais !

« Juppette » baliserait compte tenu de la déroute des sondeurs ; « Du-pont-Gnangnan » se voit déjà élu Président ; votre « Capitaine-de-pédalo-à-la-fraise-des-bois-tagada » s’y croit lui aussi avec son chômage qui commence à peine à décroître à la marge ; « Bling-bling » se veut soudain le porte-drapeau de tous les laissés pour compte du pays !

Arf, la grosse rigolade, là !

« Non mais, allo, quoi ? »

La grosse récup’ !

Lui, le porte-la-parole des « sans-dents »… ?

Je rêve !

Plus il avance dans l’obscurantisme, plus il s’enfonce dans la cécité, celui-là !

Tous autistes qu’ils ont toujours été, finalement !

Il n’y en a qu’un, pas forcément le meilleur, qui sort un peu du lot : C’est « Raf-la-main-sur-le-cœur » qui a enfin compris !

Il doit venir lire ce blog, ce n’est pas possible autrement…

Là où les sondeurs américains se sont seulement plantés, mais on ne leur posait pas la question, c’est qu’il y a eu 45,8 % d’abstention !

Et ce n’est pas le plus faible des taux (51 % en 1996…), contrairement à ce qu’on vous raconte.

Alors refaites donc les comptes : À ce niveau-là en « Gauloisie-Gauloisienne », avec seulement 10 millions de suffrages, « Marinella-tchi-tchi » est élue au premier tour.

Scénario qu’elle n’est pas loin d’atteindre, tellement elle se réjouit des nouvelles venues de Washington.

Mais se pointe désormais à l’horizon un second scénario : La multiplication des candidatures !

À « droâte », « Bling-bling » exclu dès le premier tour (mais aussi au second) de la primaire qui embarque avec lui les équipes des « Républicains-sa-botte-pas-du-tout-démocrates » pour une candidature « sauvage » et une multiplication à « gôche ».

Là, c’est parti : Les « soces », « Mes-Luches », les « cocos », les « verdoyants », l’extrême-gôche, d’où ressortirait … « Mes-Luches » !

Un hold-up à l’autrichienne.

Un nationalisme des patries, contre un nationalisme social chez vous : « Trompe-qui-peut » est le seul à prétendre pouvoir faire la synthèse des deux !
C’est vous dire si « Marinella-tchi-tchi » attend un ferme coup de pouce de Washington d’ici le début de l’année prochaine…

Croyez-moi, dans ces conditions, face à ce choix-là, je ne serai même pas le dernier à ne pas faire l’aller et le retour pour voter au second tour de mai 2017…

Déjà que j’ai fait l’effort de voter « Cheminable » aux deux tours de 2012, je ne vais quand même pas perdre mon temps par deux fois !

Et elle passe les doigts dans le nez (et une bite dans le kul selon la formule consacrée de mes jeunes-années de handballeur, quand le but marqué était scabreux, mais ça, je ne sais pas), dans cette seconde hypothèse.

Pas pour rien que je vous sermonne depuis juin 2014 avec le « Front-du-refus » !

De toute façon, avec « Mes-Luches », vous ne perdrez rien : C’est le même programme, en moins brutal.

Ceci dit, il faut noter que les sondeurs ne se sont pas du tout plantés comme on vous le raconte : Ils donnaient le vote « Il-a-rit » plus nombreux que le vote « Trompe-tout-le-monde ».

ET ILS ONT EU RAISON : 47,7 % contre 47,5 % !

La candidate démocrate a récolté 206.590 suffrages de plus que son rival républicain sur les 231.556.622 Américains appelés à voter…

Un truc qu’ils ont déjà vécu par la passé outre-Atlantique, par 5 fois et la dernière il y a 16 ans où « Double-V-Bou-bouche » s’était imposé en 2000 face à « Halle-Goré » tout en échouant à remporter une majorité de votes…

Pas suffisant, point-barre.

Alors vos « éliteux » ils se mettent à imaginer que la rue va changer les choses !

Quoi ?

Quelques milliers de manifestants sur les campus ? Laissez-moi en rire.

Que les sites de migration canadiens sont débordés…

Hein ?

Mais c’est tous ceux qui n’ont pas de papier en règle qui se cassent, ni plus ni moins (comme en Turquie venant de Syrie) !

Que peut-être des « Grands-électeurs » pourraient finalement ne pas voter « Trompe-qui-peut »…

N’importe quoi : Il en faudrait plus de 40 !

Il n’y a que deux États sur 50 qui appliquent une « certaine » proportionnelle, et encore sur cette élection-là, ils ont voté « Trompe » pour une large majorité dans le Nebraska et, dans le Maine, il y aura trois grands-électeurs pour la démocrate et un autre pour le candidat républicain.

Ce qui ne changera rien.

Et on note qu’ils ne se sont pas plantés non plus sur le cœur de l’électorat.

Dès mai dernier, on savait déjà le profil d’un supporteur-moyen de « Trompe-qui-peut » : Plus riches et plus diplômés que la moyenne des Américains et même que les défenseurs de sa concurrente : Contrairement à ce qu’on vous serinait la semaine dernière, l’élection de « McDonald » ne peut se réduire à une révolte des « petits blancs » ou à la vengeance du « pays réel » face aux élites côtières.

Chez les Américains les plus riches (plus de 250.000 $/an, soit 5 fois le revenu médian US), on a voté « Trompe-tout-le-monde » à 48 % (son score national est de 47,5 %).

Même chose chez les 50.000 $ à 250.000 $.

Ça n’est que lorsqu’on descend au-dessous de la barre des 50.000 $ de revenu, soit le revenu médian, celui des 50 % de la population US gagnant le moins, que le vote bascule en faveur de « Pine-Tonne ».

C’était elle, la candidate des « sans-dents » (et non pas des « z’élites » comme on vous l’a raconté à tue-tête !). Conclusion minimaliste : C’est plus compliqué que ça !

Il faut dire que le programme de « Trompe-qui-peut » prévoit une réforme fiscale dont l’impact (selon les calculs du Tax Policy Center) serait de réduire de 47 % les impôts du 1 % des Américains les plus riches…

Mais il n’y a pas que ça qui me fait fendre la pipe : Le plus drôle étant quand même ce que j’ai pu lire de chez votre philosophe normand « On-fraie », de ceux qui se prennent pour une lumière de l’univers.

Lui voit « Trompe-tout-le-monde » comme une « poupée gonflable du capitalisme » !

Rien de moins léger pour ce prétentieux autoproclamé-là…

10 milliards de dollars de fortune personnelle (certains disent 45, lui en dit 6,5), c’est sûr que c’est « gonflable » à l’hélium, je suppose…

L’autre « lumière », que je ne supporte pas plus, c’est « bé-hache-aile » qui en dit que tout ça, c’est que la faute à que « Il-a-rit » elle a perdu !

Ooooh punaise : Là, il a réfléchi vraiment « très-beaucoup » pour sortir une pareille lapalissade !

Franchement, tout cela est bien drôle et joyeux de trisomie-appliquée, il n’y a pas d’autres mots.

Ceci dit, c’est toujours facile de critiquer le propos d’autrui (d’autant mieux sur le sujet de sa propre merdouille), mais pas un seul ne vous aura fait remarquer deux choses que je notais en réponse au commentaire de « l’Ami-râle » sous mon post de jeudi dernier.

D’abord, « Trompe-tout-le-monde » a été élu contre son propre parti, à la hussarde !

« Par la chatte » pourrait-il en dire.

À 71 ans et sans viagra, chapeau : le quasi-septa « Juppette » a encore ses chances…

De plus, les républicains lui doivent le Sénat, alors même qu’ils réfléchissaient déjà à la façon de faire le dos rond pendant 4 ans et à se « refonder » !

Joli retour de manivelle…

Mais lui ne leur doit rien. Absolument rien, bien au contraire.

Ce qui ne veut pas dire qu’il aura toute facilité pour gouverner, loin de là.

En revanche, « élu par le peuple, pour le peuple », contre toutes les élites du capitalisme de connivence – qui pour l’heure se régale (cf. ci-dessus) – il a donc les mains libres pour mettre en œuvre son point-28 : Nettoyer les écuries d’Augias !

Lutter contre toutes les corruptions qui gangrènent son pays (et quelques-autres, dont le mien, celui que j’aime tant et qui me le rend si mal !)…

Il l’a dit et répété : C’est clair !

Le fera-t-il ?

Il peut très bien rentrer dans le rang, par confort, paresse et facilité, comme il peut très bien décider de bousculer l’establishment (il ne risque rien, n’a rien à perdre et peut encore tout prouver) et de faire son opération mains-propres.

Et Dieu sait s’il en connaît sur le sujet pour avoir fréquenté les milieux politiques, y compris internationaux, durant des décennies dans ses affaires du BTP !

Alors, avec l’appareil d’État à sa disposition, une petite-chaîne-télé sous le coude comme il l’a déjà préparée, ça pourrait vraiment décoiffer…

Je préviens, je suppute c’est tout.

Conséquence directe, ce serait 30 ans de scandales qui referaient alors surface avec la violence d’un tsunami force 9.

Les histoires de pipe-à-pine-tonne, le Watergate, tout ça, à côté, c’est de l’enfantillage (c’est le cas de le dire).

Qui déborderait jusqu’en Europe, parce qu’en plus, il n’a pas sa langue dans sa poche, on le lui a assez reproché pour en être convaincu.

Trop tard pour « peser » sur nos primaires ?

Possible, je ne sais pas.

Mais pas trop tard pour le scrutin de mai prochain, loin de là…

Quoique, ça puisse paraître « un peu court » à certains.

Ceci dit, il faut préparer l’hypothèse et je ne peux que constater que le meilleur rempart pour nos propres institutions – j’y reste attaché, à cette constitution Gaulliste-là, toujours –, notre état de droit – piétiné inutilement par l’état d’urgence qui se poursuit –, ça reste « Juppette ».

Comme je dis toujours : À suivre car rien n’est encore joué !

Mais ça chauffe enfin !

Ceci dit et pour finir par une note « rigolatoire », une de plus, félicitations aux anglais : Ils se sentent désormais moins kons avec leur « Brexit ».

Qu’ils ont même intérêt à confirmer fissa s’ils ne veulent pas participer à la débâcle des institutions européennes qui tardent à entamer sa mutation et sera emportée à son tour par « Trompe-la-mort ».

Moi ce que j’en dis, n’est-ce pas, c’est comme toujours : Je me bidonne de la comédie humaine que nous livrent les « mains invisibles » en éternel optimiste, finalement !

 

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/11/aaaah-les-autistes-trisomiques-appliques.html

 

 

 


Assez étonnants, ces américains…

 

Finalement, ils l’ont élu !

 

La veille, lundi 7 novembre 2016, « les marchés » ne croyaient plus à la victoire de « Trompe » alors qu’à la fin de la semaine précédente, avec cette affaire du FBI relaçant une énième fois ses attaques autour « d’Il-a-ri » et ses courriels, par le biais d’une enquête sur la perversité de l’ex de sa vice-directrice de campagne, ils doutaient…

Un gros délire qui aura fait flop dimanche, quand le directeur du FBI soi-même, un conservateur nommé par « Baraque-Au-bas-mât » à ce poste d’inamovible aura annoncé qu’il ne comptait pas poursuivre la candidate…

Qu’est-ce donc que cette manœuvre outrageante de « dernier-recours » ?

On va y revenir, plus tard, parce que ça m’interroge lourdement, d’autant que vous savez que de mon point de vue, ça va impacter nos prochaines élections…

En attendant, l’indice VIX, qui résume la volatilité des cours de bourse avait pris plus de 20 %…

À quelques heures de l’élection, les parieurs se déchaînaient. Sur le site Betfair, les mises atteignent 130 millions de dollars contre 50 millions lors du scrutin précédent en 2012. La probabilité d’une victoire de la démocrate était évaluée à 83 %.

93 % des sondages donnaient « Il-a-ri » gagnante l’avant-veille du scrutin…

Seuls un algorithme indien et un singe (de je ne sais plus où) donnaient gagnant le Républicain !

Du coup, rebond « des marchés » fondé sur cette déclaration du FBI dégageant « Miss-Pine-tonne » de toute responsabilité : Le S&P est repassé au-dessus de 2.100 après 9 séances de baisse consécutives, l’euro en dessous des 1,11 $ puis 1,104, le dollar au-dessus des 104 yens et jusqu’à 104,5, le VIX en baisse à 16 %, le peso en hausse, le Nikkei en hausse de 2 %.

L’or avait chuté en dessous des 1.300 puis 1.280 $ l’once et le pétrole avait repris près de 2 %.

La bourse de Milan était à la hausse, alors que la Capitale et Florence étaient inondées par des tornades ravageuses, l’indice CAC 40 a grimpé de 1,43 % à 4.440,11 points après une baisse vendredi, puis à 4.461,21 points en clôture lundi et 4.468,61 mardi soir.

L’annonce du FBI durant le week-end avait finalement rassuré les investisseurs.

Il y avait une évidence : Les investisseurs ne se sont pas positionnés sur le risque « Trompe ». Ils n’y croyaient pas.

Les pros pariaient largement sur le fait « qu’Il-a-ri » sortirait gagnante, se rassurant avec les derniers sondages lui donnant 5 % d’avance mais en baisse régulière.

Tous plantés !

N’avaient-ils donc rien retenu du « Brexit » ?

Car « Trompe » le leur avait promis.

Et bing : C’est lui le préféré des américains qui l’ont élu sans contestation possible 45èmePrésident des USA.

Sacrée raclée pour les démocrates qui perdent tout, la Maison-Blanche, le Sénat et la Chambre des représentants !

Panique sur les marchés, panique sur la planète, même votre ambassadeur qui se mêle d’envoyer un « twiste » ravageur (qu’heureusement il retire, comme quoi il n’y a pas que « lui » qui « parle-trop »), panique dans les chancelleries…

Même « ma nichée », pas vraiment concernée jusque-là, qui me téléphone en pleurs de l’autre bout de la planète : C’est dire !

Je tente de la rassurer : « Ça ne change pas grand-chose. Au mieux, ça va exacerber le sentiment antiyankee en Europe et va la renforcer ! »

Au pire, ça va donner des ailes à tous les fachos de la planète, même chez vous !

Tenez, on reprend le fil de l’histoire du « Brexit », lui-même pas du tout anticipé par les « sachants » et autres « marchés » : Souvenez-vous, c’était une grosse panique le lendemain du referendum, beaucoup de nervosité pendant quelques jours puis une semaine après à peine, c’était devenu un non-évènement.

Et pour tout vous dire, « Trompe » va tenter de rassurer, tout comme le gouvernement britannique à l’époque et il n’entrera en fonction que le 20 janvier prochain : Le temps nécessaire pour calmer tout le monde.

Et puis à l’époque, la baisse de la livre devenait un facteur de soutien pour les marchés anglais et « les marchés » en général. Les gérants se disaient donc que même si « Trompe » gagnait, il faudrait faire le dos rond pendant une à deux semaines mais que, finalement, la situation pourrait être même plus favorable pour « les marchés » qu’une victoire de sa concurrente démocrate.

Car, si elle gagnait, on aurait eu la hausse des taux en décembre, une petite surchauffe de l’économie et donc probablement un nouveau cycle de hausses de taux en 2017.

Très mauvais pour « les marchés », ça.

Si « Trompe » gagnait, les indices boursiers devaient chuter dans un premier temps (ce qu’ils font actuellement), mais la chute du dollar irait booster les exportations et surtout aucune chance que les taux soient remontés, au contraire.

La FED devrait larguer encore plus de liquidités pour éteindre l’incendie de la baisse. Et donc les marchés remonteront.

Pour de mauvaises raisons.

Voilà ce qui se passait dans la tête des gros investisseurs professionnels. Ce qui explique que, malgré une certaine inquiétude, ils ne faisaient finalement pas grand-chose.

Confirmation hier : On entre dans ce « nouveau » cycle-là.

Celui où les meilleurs cerveaux du « politiquement-correct » et de la « bien-pensance » se prennent régulièrement et de plus en plus fréquemment de grands et magistraux coups-de-pied au kul !

Ceci dit, en « Gauloisie-éclairée », vous me semblez finalement assez mal-informés.

Qui est « Il-a-ri » ? L’épouse de « Billy-Pine-tonne-la-quéquette-baveuse », c’est sûr.

La patronne de sa grosse fondation qui aurait confondu les intérêts de ses généreux donateurs étrangers avec les intérêts de son pays, évidemment.

C’est elle qui a soutenu la guerre en Irak avec beaucoup de zèle sous « Bou-bouche-Junior ». De même quand elle était ministre des Affaires étrangères sous « Baraque » elle a joué un rôle clef dans les attaques de l’OTAN contre la Libye et jusqu’à l’assassinat de son pote-personnel, l’ambassadeur US sur place : Une première en trente ans !

Elle s’est même montrée ennemi juré de l’Iran. Elle a dit en 2008 : « Si je deviens présidente, nous attaquerons l’Iran ! ».

Peut-être aura-t-elle changé d’opinion entre-temps, je ne sais pas…

De toute façon, n’est-ce pas…

Et que savez-vous des morts bien mystérieuses dans sa « sphère d’influence » ?

Depuis juin 2016 les cas de décès se multiplient et s’enchaînent à rythme effréné :

– John William Ashe, un diplomate antiguais, ancien président de l’Assemblée générale des Nations-Unies entre 2013 et 2014 élu par acclamation, aurait dû être un témoin pour des transferts d’argent illégaux de l’homme d’affaire chinois Seng vers le Comité démocrate sous le président « Billy-Pine-tonne ».

Il n’a jamais pu dénoncer tout cela devant la justice.

Le 6 octobre 2015, il avait même été interpellé par les autorités américaines, qui l’accusaient d’avoir accepté plus d’un million de dollars de pots-de-vin en contrepartie de son aide à la réalisation de projets immobiliers.

Il meurt le 22 juin 2016 à l’âge de 61 ans.

Selon l’ONU il a été victime d’un arrêt cardiaque, ce que les policiers locaux ont démenti : Selon le bureau des médecins légistes du Comté de Westchester, il est mort d’asphyxie et d’une fracture du larynx dues à la chute d’une barre de musculation alors qu’il faisait des exercices.

J’ai toujours affirmé que faire du sport était extrêmement dangereux pour la santé…

– Mike Flynn, journaliste d’investigation, mort le 23 juin de manière mystérieuse.

Le jour de sa mort, son article sur la fondation des « Pinne-Tonne » avec ses nombreuses succursales partout dans le monde y compris à Hong-Kong, a été publié. En échange de cadeaux politiques leur fondation a été soutenue financièrement par des hommes d’affaires chinois et par le gouvernement chinois de Pékin… 

– Seth Rich a fait des recherches sur le trucage des votes du Comité démocrate.

D’après son enquête, le Comité a manipulé les pré-élections avec des moyens criminels en faveur « d’Il-a-ri ».

Le 10 juillet il a été tué pour des raisons inconnues. 

– Joe Montano, ancien dirigeant du Comité démocrate, est mort le 25 juillet à l’âge de 47 ans d’un arrêt cardiaque.

Sa mort est survenue juste après que Wikileaks ait publié des informations sur les trucages des élections du Comité démocrate.

Des membres de celui-ci disent que Joe Montano savait trop de choses sur le scandale du Comité. 

– Victor Thorn a écrit des livres sur les abus sexuels de « Billy-Pine-tonne » et sur des preuves de plus en plus nombreuses des meurtres qui ont eu lieu dans l’entourage de la candidate.

Le 1er août dernier, il se serait suicidé par balle. 

– Shawn Lucas est mort le 2 août, le lendemain, pour des raisons inconnues jusqu’à présent.

Il prétendait que les élections étaient une escroquerie.

Ce qui fait beaucoup d’interrogations sur ces « funestes-hasards »…

Et qu’est-ce qui a poussé des dizaines de millions d’américain à porter « Trompe » jusque-là ?

Bien évidemment son rejet du système politique.

Un système incarné jusqu’à la caricature par son adversaire démocrate, brillante avocate, épouse d’un ancien président, ex-sénatrice, ex-ministre de l’administration « Au-Bas-Mât », militante dans une fondation créée par son mari qui mélange joyeusement fonds privés et intérêt public.

« McDonald-Trompe » n’est certes pas un vilain petit canard surgi de nulle part.

Et vous aurez droit à des tombereaux d’analyses délirantes sur le sujet dans les jours qui viennent…

D’autant qu’il n’a jamais été élu et n’a jamais vécu « inside the beltway », le périphérique qui entoure Washington.

Fort de cette virginité (politique), ce baron de l’immobilier peut soutenir que « nous allons assainir le marais qu’est Washington et le remplacer par un nouveau gouvernement, du peuple, par le peuple et pour le peuple. »

La rhétorique va droit au cœur de dizaines de millions d’Américains, ni plus ni moins et un thème que vous allez entendre désormais dans la campagne de vos propres présidentielles…

D’autant que dans un pays très fédéral comme les États-Unis, la capitale est toujours suspecte d’abus de pouvoir.

Et depuis la crise financière, elle est de surcroît soupçonnée de ne pas avoir su réparer l’économie, voire de l’avoir cassée.

Quelqu’un en « Gauloisie-cartésienne » a-t-il d’ailleurs lu son programme en 28 points ? Pas certain que vous y ayez droit…

Un résumé, bien sûr… et comme son prédécesseur, il n’en fera pas la moitié :

« 1. Proposer un amendement constitutionnel pour imposer une limite de durée à tous les membres du Congrès ;

  1. Instituer un gel à l’embauche de tous les employés fédéraux pour réduire les effectifs fédéraux par attrition (départs en retraite), sauf pour les militaires, la sécurité publique et la santé publique (le un sur deux, ça vous rappelle quelque chose…);
  2. Exiger que pour chaque nouvelle régulation fédérale, deux régulations existantes soient éliminées (là encore, la simplification administrative, ça vous cause ?);
  3. Instituer une interdiction de cinq ans aux fonctionnaires de la Maison Blanche et du Congrès de devenir lobbyistes après avoir quitté le gouvernement (« Barre-au-zoo » qui va pantoufler dans le privé et tant d’autres dans nos administrations …);
  4. Créer une interdiction à vie pour les fonctionnaires de la Maison Blanche leur interdisant de faire du lobbying pour le compte d'un gouvernement étranger ;
  5. Instaurer une interdiction complète pour empêcher les lobbyistes étrangers de fournir des fonds pour les élections américaines ;
  1. Annoncer l’intention de renégocier l’ALENA ou de se retirer de cet accord en vertu de son article 2205 ;
  2. Annoncer le retrait du Traité Trans-Pacifique (TTP);
  3. Demander au Secrétaire du Trésor de classer la Chine dans les pays manipulateurs de devises ;
  4. Demander au Ministre du Commerce et au Représentant des États-Unis pour le Commerce extérieur d’identifier tous les abus en terme d’échanges commerciaux profitant à l’étranger qui ont un impact injuste sur les travailleurs américains et les obliger à utiliser tous les outils du droit américain et international pour mettre fin à ces abus immédiatement(la préférence patriotique et nationale, ça ne vous rappelle pas « Hard-no-Monte-et-bourre-la » ou « Tonton-Gorge-Marché » du PCF d’antan ?);
  5. Lever les restrictions sur les exploitations des réserves énergétiques américaines, productrices d’emplois, d’une valeur de 50 trillions de dollars, y compris le pétrole de schiste, le gaz naturel et le charbon propre ;
  6. Supprimer les blocages Obama-Clinton et permettre à des projets d’infrastructures énergétiques vitales, comme le pipeline Keystone, d’être lancés ;
  7. Annuler les versements de plusieurs milliards aux programmes de changement climatique de l’ONU et utiliser cet argent pour réparer les infrastructures environnementales et le réseau d’eau ;
  1. Annuler toutes les actions non constitutionnelles de l’exécutif, les mémorandums et les ordres du président Obama ;
  2. Commencer le processus de sélection pour remplacer le juge Scalia de la Cour suprême, à partir de ma liste de 20 juges, qui fera respecter et défendra la Constitution des États-Unis ;
  1. Annuler tout financement fédéral des villes sanctuaires (villes ne poursuivant pas les clandestins au seul motif de ne pas disposer de papiers)
  2. Commencer à retirer plus de 2 millions d’immigrants illégaux criminels du pays et à annuler des visas pour les pays étrangers qui voudront par les récupérer ;
  3. Suspendre l’immigration en provenance des régions enclines au terrorisme où des enquêtes ne peuvent pas être réalisées en toute sécurité.

Toute sélection de personnes venant dans notre pays devra être extrêmement rigoureuse ;

  1. Travailler avec le Congrès sur une loi de simplification et d’allégement fiscal de la classe moyenne. Ce plan économique visera à faire croître l'économie de 4 % par an et à créer au moins 25 millions de nouveaux emplois grâce à la réduction massive des impôts et à des simplifications, en combinaison avec une réforme du commerce, un allégement réglementaire, et la levée des restrictions sur l’énergie américaine.

Les plus fortes réductions d’impôt seront pour la classe moyenne. Une famille de la classe moyenne avec 2 enfants obtiendra une réduction d’impôt de 35 %.

Le nombre actuel de tranches sera réduit de 7 à 3 et les formulaires d'impôt seront également grandement simplifiés.

L’impôt sur les sociétés sera abaissé de 35 à 15 % et les milliers de milliards de dollars des entreprises américaines à l’étranger pourront être rapatriés à un taux de 10 %…

  1. Travailler avec le Congrès sur une loi « Fin de l’Offshoring », en établissant des droits de douane pour dissuader les entreprises de licencier leurs travailleurs afin de déménager dans d’autres pays puis d’expédier leurs produits vers les États-Unis sans payer de taxes.
  2. Travailler avec le Congrès sur une loi « Énergie et infrastructures américaines ».

Elle utilisera des partenariats public-privé et des investissements privés par le biais d’incitations fiscales, pour injecter 1.000 milliards de dollars d’investissements dans les infrastructures sur dix ans. Cela ne coutera rien de plus !

  1. Travailler avec le Congrès sur une loi « Choix de l’école et Opportunités d’éducation ». Pour rediriger les dollars de l’éducation pour donner aux parents le droit d’envoyer leur enfant à l’école de leur choix : publique, privée, à charte, ZEP, religieuse ou à la maison.

Cesser le noyau éducatif commun, déléguer la supervision de l’éducation au niveau local.

Elle élargira l’enseignement professionnel et technique, et créera des cursus universitaires de 2 à 4 ans plus abordables.

  1. Travailler avec le Congrès sur une loi « Abrogation et remplacement de la loi Obamacare ».

Abroger entièrement l’Obamacare et le remplacer par des comptes d’épargne santé, la possibilité d’acheter une assurance santé dans un autre État, et laisser les États gérer les fonds de Medicaid.

Les réformes prévoiront également de réduire la paperasserie de la FDA : Il y a plus de 4.000 médicaments en attente d’approbation, et nous voulons en particulier accélérer l’approbation des médicaments qui permettent de sauver des vies.

  1. Travailler avec le Congrès sur une loi « Garde abordables des personnes âgées et des enfants ».

Permettre aux Américains de déduire la garde des enfants et des personnes âgées de leurs impôts, inciter les employeurs à fournir des services de garde d'enfants, et créer des comptes d’épargne défiscalisés de soins pour les personnes dépendantes, pour les jeunes et les personnes âgées, avec des subventions pour les familles à faible revenu.

  1. Travailler avec le Congrès sur une Loi pour la fin de l’immigration illégale.

Financer entièrement la construction d’un mur sur la frontière sud, avec le pleine soutient du Mexique qui remboursera aux États-Unis le coût total de ce mur ; établir une peine plancher obligatoire de 2 ans minimum dans les prisons fédérales pour les expulsés récidivistes, portée à 5 ans minimum pour ceux qui auront en outre été condamnés pour crime, pour plusieurs délits ou qui auront déjà été expulsés deux fois ou plus ; réformer également les règles de visa pour augmenter les sanctions pour dépassement des limites du visa et s’assurer que les emplois soient donnés en priorité aux travailleurs américains.

  1. Travailler avec le Congrès sur une loi « Restauration de la sécurité des communautés ».

Réduire la flambée de la criminalité, du trafic de drogue et de la violence en créant un groupe de travail sur les crimes violents et en augmentant le financement des programmes qui forment et aident la police locale ; augmenter les financements des organismes d’application de la loi fédérale et des procureurs fédéraux pour démanteler les gangs criminels et mettre les délinquants violents derrière les barreaux.

  1. Travailler avec le Congrès sur une loi « Restauration de la sécurité nationale ».

Reconstruire notre armée en éliminant le séquestre de la défense et en augmentant notre investissement militaire ; fournir aux anciens combattants la possibilité de bénéficier d’une couverture santé publique ou de choisir le médecin privé de leur choix ; protéger notre infrastructure vitale de cyber-attaques ; établir de nouvelles procédures d’évaluation en matière d’immigration pour assurer que ceux qui sont admis dans notre pays soutiennent notre peuple et nos valeurs.

  1. Travailler avec le Congrès sur une loi « Nettoyer la corruption à Washington ».

Promulguer de nouvelles réformes éthiques visant à « nettoyer les écuries d’Augias » et à réduire l’influence corruptrice des intérêts particuliers sur notre politique. »

Ah ? Voilà la feuille de route ! Et ça va être « rodéo »…

Présenté comme ça, honnêtement, vous auriez voté pour qui au juste ?

Eh bien eux l’ont finalement envoyé à la Maison-Blanche, cet homme qui ne voulait pas devenir Président des USA…

Une révision de son « plan-de-carrière » va devoir s’imposer, me semble-t-il.

Incroyable pour vous et toutes ces « z’élites » de « sachants » qui s’enfoncent de plus en plus, partout au monde, dans la trisomie-appliquée, mais c’est comme ça et pas autrement.

 

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/11/assez-etonnants-ces-americains.html

 

 


Aujourd’hui, on vote aux USA.

 

Vous pensiez que ce n’est que pour élire leur président ?

 

Pas du tout !

Vous vous plantez largement. D’abord ils n’élisent pas directement leur président, mais seulement les délégués qui vont aller voter pour le Président.

Bon d’accord, comme il s’agit d’un vote bloqué et d’un seul bloc par État, demain nous saurons mathématiquement qui est le successeur « d’Haut-bas-Mât ».

Mais il n’y a pas que ça : Une partie du Sénat et des Représentants remettent en jeu leur mandat qui arrive à terme.

Des juges, des procureurs (des juridictions subalternes) et des shérifs également.

C’est un peu les effets du « spoil-system », dans la mesure où les citoyens ont pris l’habitude de cocher toutes les cases d’un même parti : C’est plus simple, même si le choix est ouvert au panachage.

Ceci précisé, ce n’est pas tout non plus…

Les mêmes doivent se prononcer sur une foultitude de référendums, étatiques ou locaux, qui portent souvent sur des questions complexes et cruciales comme la hausse du salaire minimum, la vente d’armes ou le port du préservatif.

Mais si !

En Californie, il y a tellement de mesures – rien qu’à San Francisco, il y a cette année 42 questions soumises au référendum et un guide d’explication de paraît-il 536 pages épais comme le bottin – que les citoyens auraient trouvé des moyens ingénieux pour résumer les enjeux en créant des chansons, des animations et même des haïkus, ai-je appris fortuitement ! 

Par exemple, les électeurs du Colorado doivent se prononcer sur une mesure qui autorise les malades au stade terminal à mettre fin à leurs jours grâce à des médicaments prescrits par leur toubib.

C’est d’ailleurs ce que fait le mien en réduisant mes doses : Je vais finir par en crever, c’est sûr.

Le patient doit être âgé d’au moins 18 ans et deux médecins doivent confirmer qu’il a toutes ses facultés mentales (moi, j’en ai perdu une partie quelle que part).

Dans l’Oregon, le premier État à avoir adopté ce type de mesure en 1997, 132 personnes ont mis fin à leurs jours l’an dernier, trop désespérés du genre-humain.

Quatre autres États ont légalisé, depuis, le suicide assisté.

Mais sans référendum (ils peuvent le faire…).

Trois États – Arizona, Colorado, Maine – doivent voter pour augmenter ou non le salaire horaire d’environ 4 dollars, à 12 dollars.

Un quatrième, l’État de Washington, propose, lui, une hausse à 13,50 dollars contre 9,47 dollars aujourd’hui.

Les adversaires de la mesure estiment que ces hausses sont ruineuses pour les entreprises, notamment les restaurants, surtout dans les coins ruraux ou sinistrés économiquement.

C’est sûr que ça ne va pas plaire partout…

Un des thèmes de référendum les plus fréquents cette année, c’est de solliciter le vote des citoyens dans au moins neuf États, qui doivent trancher pour la légalisation, d’une manière ou d’une autre, du cannabis.

Les électeurs de la Californie, du Nevada, du Maine, de l’Arizona et du Massachusetts se prononcent sur la marijuana à « usage récréatif », déjà autorisée dans quatre États.

Tous camés, qu’ils vont finir…

Le Dakota du Nord, la Floride, l’Arkansas et le Montana votent sur la marijuana médicale…

Perso, j’en ai déjà eu ma dose à l’hôpital l’année dernière pour affronter les douleurs de ma cicatrice (et surtout ses agrafes…) et j’en ai gardé un peu pour mon prochain suicide : On ne sait jamais si la police politique de mon pays (celui que j’aime tant et qui me le rend si mal) me rattrape à la frontière en cette fin de mois.

Il est probable qu’à l'issue de cette élection la marijuana médicale deviendra légale dans la majorité des États américains en dit-on de sources « bien informées ».

La Californie doit aussi décider, comme précédemment révélé, si l’on doit obliger les acteurs de films pornos à porter un préservatif dans l’exercice de leur profession.

Le comté de Los Angeles a déjà voté cette mesure en 2012.

L’industrie du porno y est évidemment hostile…

On se demande pourquoi au juste.

Exaspérés par l’incapacité du Congrès à faire voter des lois plus restrictives sur les armes, certains États essaient d’agir.

Le Maine et le Nevada proposent des mesures pour durcir les contrôles en exigeant un examen des antécédents de l’acheteur.

Dans l'État de Washington, une proposition prévoit de mettre en place des ordonnances qui empêcheraient les gens violents ou à tendance suicidaire d’acquérir une arme (y’a les médocs à base d’opiacé pour ça…).

En Californie encore, les électeurs vont se prononcer sur un texte qui imposerait une vérification des antécédents des acheteurs de munitions et l’obligation d’obtenir l’autorisation du ministère de la Justice…

Notez qu’il n’y a encore rien sur les consommations d’alcool, ni l’achat des solvants nécessaires pour faire des explosifs artisanaux…

Deux propositions opposées sont mises aux voix en Californie toujours. L’une abolit la peine de mort, l’autre accélère le processus des exécutions.

Quelques 741 détenus sont enfermés dans le couloir de la mort en Californie, un record aux États-Unis.

Et depuis 1978, il n’y a eu que 13 exécutions.

La mesure propose de limiter à cinq ans les procédures d’appel. Si les deux mesures passent, celle qui a reçu le plus de voix sera mise en œuvre.

Le Nebraska doit se prononcer également sur la loi votée l’an dernier qui a aboli la peine de mort.

Dix-neuf États l’ont déjà interdite.

Dans l’Indiana, les électeurs doivent décider d’amender la Constitution de l’État pour y ajouter le droit de pêcher et de chasser : C’est que c’est précieux en ces temps de disette…

C’est déjà le cas dans une vingtaine d’autres États.

Dans l’État de Washington, une mesure taxerait la vente ou l’usage de certains carburants fossiles. Bizarrement, leurs écololos sont contre parce qu’ils ne sont pas d’accord sur la manière d’utiliser les revenus de cette taxe.

L’argent devrait servir à financer des réductions d’impôts pour les entreprises et les employés pénalisés par la taxe carbone. Les groupes de défense de l’environnement voudraient que cet argent finance les transports publics et les énergies propres…

D’autres adversaires soulignent que cela risque d’entraîner une hausse des coûts de l’électricité et du pétrole.

Si la mesure passe, ce sera une première aux États-Unis.

Dans le Massachusetts, une proposition obligerait les éleveurs à donner plus d’espace à leurs bêtes pour s’allonger, tourner et bouger dans leurs cages, ce qui revient à bannir les conditions jugées inhumaines de l’élevage industriel.

Les opposants s’inquiètent d’une hausse des prix des œufs et de la viande.

Des organisations de défense des animaux comme « The Humane Society » ont dépensé plus d’un million de dollars dans cette campagne…

« L’Obamacare » a permis d’assurer des millions d’Américains, mais la réforme est loin d'être parfaite.

Une mesure soumise à référendum dans le Colorado créerait un système de santé sur le modèle gauloisien géré par l’État qui couvrirait tous les résidents et remplacerait les assurances privées.

Le système serait financé par une taxe de 10 %.

Pas cher, trouve-je, mais savent-ils au juste dans quoi ils s’embarquent ?

Les partisans invoquent l’énorme hausse des coûts des assurances et le mauvais fonctionnement du « bidule » « d’Haut-Bas-Mât ».

En revanche, les adversaires s’inquiètent, eux de ce plan, qu’ils jugent trop vague et trop coûteux.

Le Vermont avait voté un projet similaire en 2011, mais a dû l’abandonner en raison du coût en 2014.

Tu parles Charles…

En Californie, pour y revenir, la proposition 53, prévoit que pour tout projet d’infrastructure de plus de 2 milliards de dollars, comme le train à grande vitesse ou l’Hyperloop de Musk, devrait, avant d’être lancé, être approuvé par un référendum.

Si la mesure est acceptée, ce serait une grande victoire pour la démocratie directe, bien sûr, mais elle risque de compliquer encore la mise en place de grands projets.

Sauf à les saucissonner…

Car, il y en a plein dans les cartons (des planches à dessin)…

Naturellement, j’en oublie certainement mais comme vous le voyiez, il ne s’agit pas que des présidentielles.

Chez eux au moins, on les consulte sur plein de sujets (au moins une fois tous les deux ans, à mi-mandat) qu’on fait figure de ringards, de fossiles de la « vieille-Europe » de par chez nous (hors les helvètes d’Helvétie…)

Déjà quand le peuple est consulté de temps en temps, dans un généreux élan de « démocratie-vivante » pour finalement voter « NON » à la constitution européenne, « NON » au plan de rigueur grec, deux Parlements régionaux « NON » au CETA, les britanniques « NON » à l’Europe de Bruxelles, ils hésitent toujours à s’exécuter et parfois on les leur refile quand même sous un autre nom et selon un autre procédé… les fameux « plan B ».

On n’en parle plus, mais souvenez-vous de « Bling-bling » d’il y a seulement quelques semaines, qui se foutait ouvertement de votre tronche en affirmant vouloir organiser deux référendums le jour des élections législatives prévues en juin prochain sur le port du Burkini et le regroupement familial (ou autre chose, je ne sais plus) s’il était élu (dehors les sortants !).

On (le personnel politique d’une façon générale) lui avait opposé des arguties techniques (d’ailleurs parfaitement fondées), mais rien quant au fond.

Eh bien en comparaison, je crois qu’on a encore des choses à apprendre en la matière.

Et l’idée, c’est bien de changer de personnel politique, si ce n’est tout de suite, d’ici à 5 ans, parce que ça demande du temps que de préparer les esprits.

Un boulot de plus pour « Juppette », même s’il n’en dit rien.

Alors qu’aux USA, ils y sont prêts depuis des décennies à y revenir tous les deux ans.

Et parfois, ils sont en avance, finalement.

On reparle de tout ça demain : Là, je suis en déplacement à Rome depuis hier, loin de mes bases et de mes « archives-à-post », avec un agenda archi-booké de « super-ministre » : Je rentre en principe ce soir.

Encore une histoire de « sauvetage-bancaire », sauf à jouer les prolongations…

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/11/aujourdhui-on-vote-aux-usa.html

 


L’autre enjeu de la primaire de « droâte »

 

Reprise en main des « Républicains-démocrates »

 

En ce jour de second débat et pour ce retour de week-end de pont (je vous le rappelle, le prochain est attendu à l’ascension de fin mai 2017, ça va donc être long), je vous annonce être passé par Bastia, dimanche dernier, histoire de fleurir « mes » tombes et tombeaux.

Juste un aller et retour dans la journée, par petite brise assez sympathique et temps presque printanier.

Pour vous dire aussi que j’ai croisé quelques « cousins » qui ont reçu la visite des caïds du continent il y a quelques temps (et en attendent d’autres) et causer « politique » en jetant une lumière nouvelle sur les affres des primaires.

Dans le tas, j’ai vu celui qui est « totalement-satisfait » de votre « Capitaine-de-pédalo-à-la-fraise-des-bois-tagada », vous savez, l’unique ostrogoth sur 100 (parmi les 4 % de satisfaits) : Une denrée rare par les temps qui courent…

Lui, il est très content du quinquennat : Il a enfin une majorité d’autonomistes/indépendantistes à l’Assemblée Territoriale locale !

Aucun autre n’aurait pu y parvenir, d’après lui…

Alors que les autres notent qu’il ne restera rien du quinquennat, « même pas quelques grands chantiers, comme le Centre Pompidou ou la pyramide du Louvre voire même les 35 heures le tout sous « Mythe-errant »… », sauf que lui, il n’a fait que les 39 heures et la 5ème semaine de congés-payés…

Et que le centre Beaubourg a été inauguré en 1977, sous « Giskard-A-la-Barre » !

Enfin, passons.

Plus passionnant, ça eu été la démonstration d’un autre cousin, que j'avais déjà entendue par ailleurs, en principe proche de « Bling-bling », qui balise à l’idée que « son-cheval » perde les primaires.

Pour le rassurer, je lui ai ressorti le pronostic que j’avais pu partager avec vous il y a peu et que les tendances semblent vouloir confirmer : Même l’intéressé ne sait plus s’il continuera à faire de la politique, s’il perd ses primaires (dont je vous rappelle qu’il n’en voulait pas à l’origine) : Comme quoi, c’est une hypothèse qui tout d’un coup semble à ne plus être écartée…

C’est qu’effectivement, dans cette hypothèse, il va se faire happer par un piège tendu par les statuts du parti, notamment à entendre ce « cousin-là », l’article 39 alinéa 4.

Celui de la constitution, vous ne connaissez pas et il règle la question de l’ordre du jour des projets de loi. Et celui du CGI traite de la non-déductibilité de certaines charges à caractère somptuaire (chasse, pêche et résidence de loisir) du résultat des entreprises.

Pour le reste, je suis passé pour un niais : J’ai l’habitude, puisqu’il s’agit d’une attitude « entendue »…

En fait, comme tout bon militant qui se tamponne des moyens, du moment que les fins sont atteintes.

Or, cet article est essentiel pour la compréhension de la campagne – la vraie – qui s’ouvrira à droâte dès que son champion aura été désigné.

Il explique, au passage, les controverses à fleurets à peine mouchetés qui, ces derniers temps, ont agité la commission d’investiture des Républicains en vue des législatives de juin 2017. 
Car il précise que « lorsque le candidat à la présidence de la République est issu du mouvement, il propose au bureau politique les conditions dans lesquelles la direction du mouvement est assurée ».

Traduit en francilien-natif ordinaire, cela signifie donc que le vainqueur de la primaire devient de ce seul fait le patron du parti !

Pour être encore plus explicite, cela veut dire que si « Juppette » ou un autre que « Bling-bling », comme c’est désormais plus que probable, est demain le candidat de la droâte et du centre, la direction actuelle des Républicains-démocrates, présidée par « Veaux-Qui-y’est », devra lui remettre illico les clés de la boutique.

Rien de moins !

Même pas à première demande…

Et pour comprendre la juste mesure de cette disposition, il faut comparer.

La gôche en 2011 avait élaboré un dispositif de primaire que la droâte, en 2016, a recopié point pour point : « Copier/coller ».

Vraisemblablement par manque d’imagination, mais peut-être seulement « pour faire « démocrate » au moins autant les « soces ».

Modalités de candidature, organisation de la campagne interne, conditions de vote, rien ne distingue ces deux scrutins. Ils sont jumeaux et les lois qui les régissent semblent d’ailleurs produire des effets comparables.

Sauf sur un point.

À « gôche » et encore aujourd’hui, parce qu’ils sont tellement trisomiques qu’ils n’ont rien compris, le résultat de la primaire n’a aucune conséquence statutaire sur la direction du parti qui l’organise principalement.

Alors qu’à « droâte », c’est exactement l’inverse et c’est cela qui change tout.

Astucieux…

Comme quoi, ce n’est pas qu’un manque d’imagination : Les « sortis » ont compris les leçons de la primaire « soces ».

En effet, que s’est-il passé rue de Solferino, au lendemain de la désignation de « François III » ?

« Titine-Eau-Brie » qui avait confié l’intérim du PS à « Hard-l’Aime-des-Désirs » le temps de la primaire, a retrouvé son bureau de première secrétaire dès le lendemain de sa défaite.

Et c’est à ce poste qu’elle a accompagné la campagne présidentielle de son vainqueur avec une loyauté affichée mais avec le souci de défendre l’intégralité de ses prérogatives…

Ce qui s’est traduit par la négociation et la signature avec les « écololos » d’un protocole d’accord sur lequel le candidat vainqueur de leur primaire n’a pas pu influer, ou alors seulement à la marge.

On l’a vu également régler « à sa main » et sans consentement du candidat des investitures législatives qui, dans les cas les plus délicats, se sont toutes faites au détriment des amis du candidat à la présidentielle…

On se souvient même du parachutage à « Paris-sur-la-Seine » de « Sicile-Du-flot-vert » qui a fâché durablement, et au sang, même la douce et placide « Sœur-âne ».

« François III », déjà tout mou tel de la guimauve-tagada a été contraint de laisser faire.

Pouvait-il en être autrement, sauf à nourrir, au sein du « PSoce », des tensions dont il avait pu constater – et pour cause ! - combien elles avaient nui en 2007 à la crédibilité de « Ségololo » ?

Non, bien sûr, sauf à culbuter « Titine » et lui faire subir les derniers-outrages, mais il en pinçait déjà pour mieux foutue (et a encore amélioré ses performances sur ce plan-là des « goûts-personnels » depuis…)

Cette paix armée entre le candidat et la première secrétaire a installé une forme de dyarchie dans le dispositif « soce ». Sur le devant de la scène, elle a permis à « François III » de mener la campagne à sa guise jusqu’à son élection du 6 mai. Mais dans les soutes du PS, elle a favorisé l’installation à bas-bruit de ce qu’on appellera plus tard … « la fronde ».

En bref, outre lui tout-seul, « Titine » lui aura pourri en douce son quinquennat en lui refilant le sida par injection d'une dose douce et létale.

Une fois devenu Président, il a bien tenté de reprendre le contrôle de son parti.

Il aurait pu le faire par la bande en nommant son ex-rivale à Matignon.

Mais elle a refusé et il a préféré une solution moins risquée et sans doute plus raisonnable qui l’a toutefois obligé à patienter près de six mois avant qu’un compromis honorable permette l’exfiltration de « Titine-Eau-Brie », lors du congrès de Toulouse en novembre 2012. 

Mais sur le plan parlementaire, c’était bien trop tard !

Au sein de la majorité à l’Assemblée, une fraction de députés « soces & écololos » (n’oubliez jamais qu’ils sont du même bois), investis du temps de l’ancienne direction, avait déjà pris ses quartiers avec la ferme intention de défendre une ligne différente de celle esquissée au sommet de l’État par le Président et son Premier ministre.

Pour le dire autrement, le maintien des équilibres de pouvoir au sein du système « soce », au lendemain de sa primaire, n’a pas empêché la victoire de son candidat mais il lui a lié les mains dans le dos une fois devenu Président : Coincé, « pépère-à-la-fraise-des-bois-tagada » !

Pour mon « cousin » c’est ce qui explique notamment qu’il n’ait pas pu sauver « Bébé-roux » lors des législatives de juin 2012 alors que celui-ci avait été l’un des fervents artisans de son élection et qu’il lui en tient désormais une rigueur absolue qui touche à la haine-recuite.

C’est ce qui explique aussi qu’après ce faux-pas initial, tout le reste de son quinquennat ait été pollué par une contestation interne qui, à l’Assemblée, n’est jamais allée jusqu’au point de rupture mais qui n’a cessé de freiner son action avant de totalement la décrédibiliser, au moins aux yeux de l’opinion. 

Et, sur le papier, un tel scénario ne peut pas se reproduire à droâte.

Paradoxalement, ce « 39-4 » a été introduit dans des statuts des « Républicains-démocrates » en 2015 par « Bling-bling » soi-même, qui assurait la présidence du parti.

Ce qui prouverait, à l’évidence, qu’à cette époque-là, il ne doutait pas un seul instant de sortir vainqueur de la primaire…

Les temps ont changé (comme c’est assez courant en général) et aujourd’hui que l’hypothèse de sa défaite est devenue probable, on mesure tout ce qu’elle signifie concrètement : S’il perd, il sera totalement dépouillé de tous les attributs de sa puissance !

Il était revenu à la présidence de son parti pour reconquérir celle de la République. Ses ambitions étaient liées.

Elles le resteront dans la défaite au point de le laisser tout-nu, sur le bord du chemin.

« Ouais, chouette alors ! J’adore … » ai-je fait à mon cousin qui m’a jeté un regard noir pas possible…

Car pour « Al-Un-Juppette », c’est le contraire. Hier, il était seul, ou presque. Demain, s’il est désigné par la primaire, l’article 39 alinéa 4 lui donne les moyens d’un double sacre.

Contrairement au « capitaine-de-pédalo-à-la-fraise-des-bois-tagada », il sera d’emblée candidat et leader de son parti à la fois.

Certes, il est peu probable qu’il reprenne lui-même les rênes des « Républicains-démocrates ». Mais, pas fou, il va les confier à l’un de ses affidés avec pour mission essentielle de rouvrir le dossier des investitures législatives et donc celui des contours de la future majorité présidentielle.

Et c’est une reprise en main où il va jouer gros pour la suite.

Il en aura statutairement les moyens et c’est déjà beaucoup.

Les aura-t-il aussi politiquement ?

Tout dépendra en fait de l’ampleur de sa victoire finale lors de la primaire.

Sera-t-elle nette et sans bavure ? Je veux d’autant plus !

Parce que s’il se met à négocier avec certains de ses concurrents entre le 20 et le 27 novembre prochain, toute la question va être de savoir sur quoi et avec qui ?

Que des questions qui soulèvent en fait celle de la dynamique dont on voit bien qu’elle le pousse aujourd’hui vers le haut sans que l’on sache pour autant si elle est suffisamment puissante pour balayer demain les obstacles qui immanquablement se dresseront sur sa route.

L’enjeu est simple, au-delà des statuts, des calculs et des ambitions personnelles : C’est celui de la « désarkotisation » des structures politiques de la droâte républicaine qui est en jeu.

Personnellement, j’espère qu’elle sera totale et la plus profonde possible.

Mais à écouter mon cousin bastiais, ce n’est pas gagné : Jusqu’où celle-ci peut être menée, au lendemain de la primaire alors que l’ancien Président a su installer ses hommes, ses thèmes et son programme à un appareil militant dévoué à sa cause ?

Jusqu’où la logique d’opinion dont la primaire est la meilleur expression (là, on va voter pour le « moins pire » et en mai pour le « meilleur ») peut-elle faire bouger les lignes dans un parti qui ne se reconnaitra plus guère dans ce que proposera son nouveau patron ?

Là est la question.

Je m’en tamponne : Il y aura assez de « lécheurs-de-pompes » pour aller mobiliser.

Quitte à changer les hommes, l’appareil existe et c’est l’essentiel.

Être élu Président de la République, c’est bien et c’est l’objectif pour faire utilement barrage à « l’extrême-droâte » et à toutes les « gôches-autistes » ou trisomiques : Le pays en a besoin en urgence primaire et viscérale.

Mais je reconnais qu’avoir les moyens de présider, c’est quand même beaucoup mieux.

Et sous la Cinquième République, on liait jusqu’à présent cette question à celle de l’existence d’une majorité parlementaire fidèle et disciplinée.

L’instauration du quinquennat est d’ailleurs venue renforcer cette exigence.

En devenant la loi des partis de gôche comme de droâte, la primaire modifie toutefois ces règles dans le décalage qu’elle instaure potentiellement entre l’opinion des sympathisants et le cœur militant du principal parti de la majorité.

L’article 39 alinéa 4 prévient finalement ce risque, chez les « Républicains-démocrates » en autorisant de facto le candidat désigné à réexaminer les modalités d’investiture des futurs députés. 

C’est un des pièges de ces « primaires-iconoclastes » qui va générer des dissensions et des candidatures « pirates ».

« François III » en a fait la démonstration tout au long de son quinquennat à la barre du pédalo avec les conséquences que l’on sait.

S’il devient le champion de l’opposition, il appartiendra à « Juppette » de déminer la situation pour faire démentir, avec les armes dont il dispose, cette loi cachée de la primaire qui veut que celle-ci promeut mais entrave en même temps tandis qu’elle installe le battu du second tour – hier « Titine-eau-brie », demain « Bling-bling » – dans un triste rôle de fabrique à frondeurs.

Donc d’empêcheur de présider en rond, comme il se doit.

J’en conclus qu’il faut donner le score le plus fort possible au probable vainqueur, afin qu’il ait les mains libres pour « présider ».

Vous vous souvenez peut-être encore, en 2007, « Bling-bling » a eu tous ces suffrages. Et il en a fait quoi ?

Il a imposé à « Fifi-le-déchu » 6 ministres « d’ouverture », champion toutes catégories des « retournages de veste » :

« Nanar-Kouche-tes-nerfs » qui fait aujourd’hui conférencier (lui aussi) ;

« Riton-Baissons » qui a tourné maire de Donzère, petite ville de la Drôme ;

« J’y-pet-Joujou-yéyé » qui l’a tournée et tellement retournée qu’il ne sait même plus où il en est (si jamais il a su au moins une fois) actuellement futur ex-Pédégé de la BPI où il ne brille pas vraiment, le pote de chambrée à l’Enâ de « Flanby-tagada » ;

« Marre-tain-Kirsch », ex-président d'Emmaüs, qui préside actuellement l’Agence du service civique, sous tutelle du ministère chargé de la Jeunesse, mais traite directement avec le « capitaine-de-pédalo-à-la-fraise-des-bois-tagada » ;

« Falbala-A-mort-au-rat » est restée discrète. Elle a trouvé refuge à l’IGAS ;

« J’y-aime-Beau-Quel » est devenu sénateur UDI du Haut-Rhin.

Avec « Baissons », il a d’ailleurs été le seul, à s’engager pour « Bling-bling » en 2012. Mais pour quel bénéfice pour le pays, au juste ?

De la haute reconnaissance des « socio-traites »…

Je veux croire que « Juppette » tiendra bon et que tous ceux-là ne lui feront pas tourner la tête pour tomber dans les mêmes travers qui n’apportent absolument rien.

Voilà en résumé ma « journée bastiaise » et ses éclairages imprévus jusque-là dont vous allez pouvoir remarquer les traces dissimulées dans les échanges de ce second débat des affaires de primaires délirantes…

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/11/lautre-enjeu-de-la-primaire-de-droate.html

 


CETA, c’est passé

 

La farce n’aura pas duré…

 

Le parlement wallon, à Namur, a ouvert la voie au rejet du Ceta par la région de Bruxelles Capitale et par la communauté francophone, y compris à Bruxelles et puis « s’est couché » devant les avancées enregistrées entre-temps.

Finalement, ils ont signé dès dimanche dernier.

Les 28 ont officiellement adopté, vendredi 28 octobre, l’ensemble des textes composant ce traité.

Suite au fait que jeudi dernier, la Belgique a trouvé un compromis sur cet accord controversé.

Les principaux points ?

1 – Une fois signé, le traité sera appliqué de manière partielle et provisoire, le temps qu’il soit ratifié par l’ensemble des parlements d’Europe.

Et cela peut prendre des années.

Pendant cette mise en place provisoire, l’accord réaffirme que les différentes entités du royaume belge garderont un droit de regard, notamment en matière d’agriculture, volet crucial (et constitutionnel) pour la Wallonie.

2 – Le droit « d’activer une clause de sauvegarde ». Dans cet accord, la Belgique a inscrit noir sur blanc son droit à activer la clause de sauvegarde en matière agricole, « en cas de déséquilibre des marchés, y compris lorsque ce déséquilibre est identifié pour un seul produit ».

Toutefois, « des seuils précis seront déterminés dans les 12 mois qui suivent la signature du Ceta déterminant ce que l’on entend par déséquilibre de marché », précise le texte.

3 – Des garanties sur les tribunaux d’arbitrage : Le Ceta prévoit finalement le fonctionnement d’une juridiction (ICS pour Investment Court System), chargée de régler les différends entre les États et les investisseurs. Ainsi, ce système offre la possibilité à une multinationale qui investit à l’étranger de porter plainte contre un État qui adopte une politique publique contraire à ses intérêts.

Ce point ne satisfaisait pas les Belges, mais ils ont obtenu des avancées : Ils n’auront pas de droit de regard sur les juges canadiens, mais les juges européens de ces tribunaux devront être nommés par les États membres.

L’objectif est de s’assurer qu’ils ne soient « pas issus des milieux d’affaires », a expliqué le ministre-président de la région francophone de la Wallonie, devenu chef de file des opposants au Ceta.

Ces juges devront aussi être rémunérés par l’Union européenne et le Canada de manière permanente, un système qui devra progresser vers des juges employés à temps plein.

En outre, la Belgique demandera à la Cour de justice de l’UE si ces tribunaux sont en conformité avec les traités, une fois leur principe définitivement arrêté.

Ce qui est loin d’être assuré, notamment en Allemagne suite à la prise de position de leur conseil constitutionnel.

Et de plus, les tribunaux d'arbitrage ne seront de toute façon pas mis en œuvre tant que l’application du traité sera provisoire.

4 – Le maintien de la législation sur les OGM : La Belgique « réaffirme que le Ceta n’affectera pas la législation de l’UE concernant l’autorisation, la mise sur le marché, la croissance et l’étiquetage des OGM », en particulier « la possibilité des États membres de restreindre ou d’interdire la culture d’OGM sur leur territoire ».

Voilà pour l’essentiel qui a permis la signature dudit traité. Ceci étant, on doit prendre un peu de recul et se poser quelques questions institutionnelles intéressantes.

Car le veto des régions wallonne et bruxelloise et de la communauté francophone en général au traité de libre-échange euro-canadien est en fait le fruit d’une évolution institutionnelle de la Belgique et d’un contexte politique particulier. Dans les deux cas, les partisans du traité ont été pris à leur propre piège. 

Le refus de la région wallonne, de celle de Bruxelles Capitale et de la communauté francophone de Belgique d’accorder au gouvernement fédéral belge leurs pouvoirs pour valider en conseil européen le Ceta est en fait un acte que l’on ne peut comprendre qu’en saisissant la complexité de la situation belge, elle-même fruit d’une lente et difficile évolution de l’État belge assez étranger à celui des gauloisiens.

Mais c’est aussi le fruit d’une évolution de la situation politique belge.

L’histoire de la Belgique, depuis son indépendance en 1830, est l’histoire d’une évolution vers un fédéralisme (en fait plutôt « confédéral ») de plus en plus marqué. Cette évolution vise à établir les conditions d’une cohabitation entre les deux grandes communautés du pays, les Néerlandophones (grosso modo 60 % de la population belge) et les Francophones (environ 40 % de la population), longtemps fort hostiles – et parfois violemment – les uns envers les autres.

Depuis 1970, le pays a ainsi connu six grandes réformes de l’État qui ont transformé le royaume en État fédéral parmi les plus décentralisés du monde.

Et ce « fédéralisme-là » a ceci de particulier qu’il est « double », territorial et communautaire.

Il existe ainsi trois régions, La Flandre, la Wallonie et la région Bruxelles-Capitale et trois Communautés, la Néerlandophone, la Francophone et la Germanophone. À l’exception de la Flandre et de la Communauté néerlandophone qui ont fusionné leurs instances représentatives, chacune de ces entités disposent d’un parlement et d’un gouvernement. À cela s’ajoute un État fédéral doté d'un gouvernement et de deux chambres…

Et chaque réforme de l’État a donné lieu à un effacement progressif du pouvoir central. Ces réformes ont visé à répondre aux aspirations des Néerlandophones, dont les partis politiques, nationalistes ou sous la pression des nationalistes, ont cherché continuellement à réduire le cadre de l’État belge, perçu par eux comme une structure hostile.

Logiquement et parallèlement, les entités fédérées ont acquis de plus en plus de pouvoirs.

Dans ce fédéralisme belge, les compétences peuvent être exclusives ou partagées, partiellement ou non. Mais sa particularité est « l’absence de hiérarchie des normes », pas comme en « Ritalie » dont la constitution prévoit des domaines de compétence exclusifs…

Autrement dit, les entités fédérées sont souveraines dans le cadre de leurs compétences et le pouvoir fédéral ne peut influer sur cette souveraineté. Là aussi, on peut y voir les effets de la volonté néerlandophone de « neutraliser » le plus possible l’État fédéral pour donner une marge de manœuvre plus importante aux entités fédérées.

À défaut d’indépendance, les Flamands ont obtenu une très large autonomie vis-à-vis du pouvoir central. Mais, évidemment, cette autonomie a également été accordée aux Francophones, Bruxellois et Wallons.

Dans le cas du Ceta, plusieurs domaines touchés relèvent de la compétence des régions ou des communautés. C’est le cas de la culture, qui revient aux Communautés ou encore de l’agriculture, qui relève des régions.

L’État fédéral ne pouvait s’engager sur ces sujets qui ne sont pas de sa compétence sans le feu vert des entités concernées, qui, elles, sont souveraines dans ces domaines. Mais l’avis des parlements des entités n’aurait-il pas dû attendre la procédure de ratification par les parlements nationaux ?

En effet, la Commission européenne a décidé que le traité Ceta était « mixte » et qu’il concernait ainsi les compétences européennes et nationales.

En théorie, oui, puisque le gouvernement fédéral belge est compétent concernant la politique européenne. Mais le Ceta, une fois ratifié au niveau européen, entrera en vigueur provisoirement, sans attendre les ratifications nationales.

Pour donner son accord en Conseil européen en a induit des conséquences sur les compétences des entités fédérées et le gouvernement fédéral belge devait donc impérativement disposer d’un mandat de ces entités.

C’est ce qui lui a été refusé par les parlements wallon, bruxellois et francophone qui ont fait usage de leur droit constitutionnel concernant leurs compétences particulières…

Et tenez-vous bien, l’Histoire retiendra qu’une « fois le vote du parlement wallon connu, la Voka, principale fédération patronale flamande, a demandé que l’on outrepasse cette décision au niveau fédéral », eux qui sont les plus « séparatistes » du pays.

Heureusement les constitutionnalistes ont tous estimé que ce n’était pas possible.

L’État fédéral belge ne peut pas imposer sa volonté aux entités fédérées sur leurs compétences.

Et c’est pourquoi Charles Michel, le premier ministre fédéral, qui dirige une coalition très favorable au Ceta, a fait savoir que la Belgique ne pouvait donner son feu vert au traité en Conseil européen. Il n’y a là aucun « dysfonctionnement » de la Belgique : C’est uniquement la traduction de l’équilibre – toujours précaire – sur lequel est fondée la coexistence délicate des deux principales communautés.

Refuser la décision francophone, c’était accepter de mettre en question cet équilibre et donc la viabilité toujours problématique de la Belgique.

Certes, les Néerlandophones se sont donc retrouvés pris à leur propre piège avec cette décision-là, car les grands partis du nord du pays, à commencer par les Nationalistes de la NVA, étaient très favorables au traité avec le Canada.

D’autant que la NVA pourrait utiliser le « non » francophone pour relancer le débat sur l’indépendance de la Flandre.

« On a pu croire que la décision wallonne allait relancer les forces centrifuges, mais la NVA a finalement, malgré son attachement au Ceta, indiqué qu’il n’était pas question de trouver des arguties juridiques contre le vote des Francophones ».

Sage précaution…

D’autant que défendre l’indépendance restait une possibilité. Mais quelle indépendance ?

En cas d’éclatement de la Belgique, la NVA demanderait le maintien des États héritiers dans l’UE, dans l’intérêt de l'économie flamande. Dans ce cas, le Ceta ne n’aurait pas été bloqué par la Belgique, mais par l’État francophone héritier de la Belgique. On aurait vu alors que le problème n’est pas dans le fonctionnement de la Belgique, mais celui de l’UE !

L’autre option aurait pu être celle d’une « recentralisation », proposée par certains libéraux néerlandophones, dans le cadre d’une nouvelle réforme de l’État.

Une position intenable : « À la NVA ou au CD&V (chrétiens-démocrates néerlandophones), la conviction est telle que ce qui se fait en Flandre est ce qui se fait de mieux qu’il existe toujours un refus de tout mouvement dans ce sens ». Ce serait, il est vrai, revenir sur la politique traditionnelle des Néerlandophones.

Bref, la NVA préfère finalement un recul sur le Ceta à une solution centraliste. 

Un élément a cependant conduit au blocage : La politique !

Comme on l’a dit, il n’existe pas de hiérarchie des normes en Belgique. Comment règle-t-on alors les problèmes entre entités fédérés et État fédéral en Belgique ?

S’il n'y a pas d’accord politique, on ne les règle pas. « Il existe des comités de concertation pour discuter des divergences, celui qui s’est tenu lundi 24 octobre a duré un quart d'heure ! En réalité, lorsqu'il y a un décalage parfait entre les majorités fédérales et des entités fédérées, l’accord est très difficile à trouver ».

Or, c’est précisément le cas en Belgique depuis 2014 puisque Charles Michel a constitué une majorité où son parti, les Libéraux francophones du MR, se sont alliés à trois partis flamands : la NVA, la CD&V et l'Open.VLD.

Ce gouvernement de droite a rejeté, pour la première fois depuis 1987 les Socialistes francophones du PS dans l’opposition. Du coup, la majorité wallonne et francophone, constituée du PS et de la CDH (chrétiens-démocrates francophones) est dans l’opposition fédérale. Dans ces conditions, trouver un terrain d’entente est devenu très difficile.

Notez que c’est quand même, toute cette organisation fédérale, ce qui a permis à la Belgique de se passer d’un gouvernement central pendant 18 mois, il y a peu.

La même mécanique a été possible en « Hispanie », grâce à des gouvernements régionaux qui, s’en empiéter sur les prérogatives de Madrid, ont continué à « faire tourner » le pays.

En notant d’ailleurs que tout le monde s’extasie à tort de constater que le pays va finalement mieux sans gouvernement qu’avec…

Du coup dans cette affaire, le gouvernement de Charles Michel a pris des décisions, sans réelle concertation, avec les entités fédérées, alors qu’elles ont été fortement impactées par ces décisions.

C’est le cas notamment du « tax shift », une réforme fiscale coûteuse en termes de recettes fiscales pour les régions et les communautés à laquelle le PS et la CDH se sont opposés en vain. À l’époque de sa mise en place, le gouvernement fédéral n’avait guère mené de concertation.

Lui aussi, désormais, sur le Ceta, a touché ici la monnaie de sa pièce…

Cette donnée de politique intérieure rendait quasiment impossible un accord « intra-belge » sous la forme d’une « capitulation wallonne ».

Les Européens comptaient beaucoup, à tort, dessus. Pourquoi PS et CDH feraient-ils des concessions à un gouvernement qui les a méprisés jadis ?

Et certains d’ajouter que le comportement de Charles Michel, assez prompt à mépriser Elio di Rupo, son prédécesseur socialiste qu’il n’a pas, par exemple, reçu après les attentats du 22 mars, n’ont guère permis d’améliorer la situation. Pas davantage que, parmi les Francophones, le sentiment que le gouvernement fédéral est dominé par les Néerlandophones et que le vrai chef du gouvernement est Bart de Wever, le maire d’Anvers et l’homme fort de la NVA.

Le contexte politique était donc favorable à un « non » au Ceta et à une position de fermeté des entités francophone, wallonne et bruxelloise. Le PS voit avec inquiétude la montée du Parti du Travail Belge (PTB), donné dans le dernier sondage disponible d’Ipsos du mois de septembre à 16 % d’intentions de vote en Wallonie et 11 % à Bruxelles contre 25 % et 15 % pour le PS.

Or, le PTB est très défavorable au Ceta et au TTIP, le traité transatlantique avec les États-Unis. Dans ces circonstances, céder aux pressions européennes et fédérales aurait été suicidaire pour le PS.

Mais on souligne aussi la concurrence entre la CDH et le MR sur l’électorat de droite qui a joué aussi dans la fermeté francophone. « Une partie de cet électorat, petits commerçants ou agriculteurs, s’inquiètent du Ceta et la CDH a voulu jouer la divergence avec le MR ».

Du reste, la première raison de la fermeté à Namur et Bruxelles est peut-être le fort scepticisme de la population francophone sur le Ceta et le TTIP. Il suffira de rappeler que le taux de chômage à Bruxelles était en 2015 de 17,5 %, en Wallonie de 12 % et en Flandre de 5,2 %. Depuis 2005, ce taux a reculé en Flandre, mais a augmenté dans les deux autres régions. L’inquiétude est donc certainement légitime.

Les dirigeants francophones ont répondu à cette inquiétude en demandant davantage de garanties à l’issue d’un processus parlementaire où l’État fédéral et l’Europe ne les ont guère écouté et en usant de leurs droits constitutionnels.

Cette décision comporte peut-être une part d’opportunisme, mais l’ignorer ou le contourner aurait été un désastre pour l’Europe et pour la Belgique.

D’ailleurs, ces garanties ont finalement été obtenues. Alors conclusions ?

Vous aurez noté que l’EU « confédérale » s’est heurtée à une Belgique « fédérale » nettement plus organisée, assise sur des principes constitutionnels qui ont failli faire capoter « l’eurocratie » devenue très vite obsolète, faute d’avoir su anticiper.

On ne disait pas autre chose l’autre jour dans ce post-là.

Et même au regard du « Brexit » et des mouvements centrifuges « d’Eurexit » qui s’amorcent un peu partout.

Je confirme qu’il va falloir corriger le tir, la « façon de faire » des instances européennes prises en flagrant de déni de démocratie.

Le problème, c’est que l’on risque de voir l’inverse, un mouvement centripète plus profond, pour un fédéralisme plus accentué.

Et du coup, je reste toujours aussi divisé (avec moi-même) sur une régionalisation accrue de nos régimes politiques.

Et pour revenir à une autre question d’actualité relative à la vie politique de mes « accueillants-ritaux », c’est un peu ce qui se joue avec le référendum du 4 décembre prochain proposé par « Mat-et-Eau-Rhin-z’y » : Une petite pierre à tout cet édifice institutionnel en évolution.

Une affaire à suivre.

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/11/ceta-cest-passe.html

 


Pourquoi les médias ne font pas leur travail ?

 

Interview de Snowden…

 

Un film sort pour vous conter les aventures de l’auteur des « WikiLeaks » qui ont secoué la sphère politico-journalistique il y a quelques années.

Rappelons en ce jour de « tous les saints » (du calendrier et de quelques autres) qu’Edward Snowden est un ancien officier de renseignement qui a servi à la CIA, NSA et DIA (Defense Intelligence Agency) pendant une décennie en tant qu'expert sur la technologie et la cyber-sécurité.

En 2013 il révéla l'ampleur de la surveillance globale exercée par la NSA en fournissant des documents confidentiels de la NSA aux journalistes Glenn Greenwald, Laura Poitras, Barton Gellman et Ewen MacAskill.

Et qu’il est exilé en Russie depuis juillet 2013.

Un espion qui a trahi, quoi…

Emily Bell, l’intervieweuse est directrice au Tow Center for Digital Journalism à l'école de journalisme de Columbia et professeur invitée au Centre de Recherche sur les Arts, Sciences Sociales et Humanités à l'Université de Cambridge.

La journaliste a parlé à Edward Snowden sur une ligne sécurisée au sujet de ses expériences de travail avec des journalistes et son opinion sur le changement du monde des médias. Il s'agit d'un extrait de cette conversation, qui s'est tenue en décembre 2015.

Elle paraîtra dans un livre à venir « Le Journalisme après Snowden » : Le Futur de la Presse Libre sous l'État de Surveillance, qui sera publié par Columbia University Press en 2016.

J’ai cru intéressant de vous occuper le neurone autour de ces extraits que je vous relaie parce que vous ne les trouverez pas dans votre presse habituelle, afin que vous compreniez diverses choses relatives au travail de « communication/information » dévolu aux organes de presse.

Rassurez-vous, rien de « révolutionnaire », juste quelques confirmations mais aussi un éclairage qui pourrait vous en apprendre un peu plus et mieux sur ce business de l’information…

Un seul regret, c’est un peu long.

Emily Bell : Pouvez-vous nous parler de vos interactions avec des journalistes et avec la presse ?

 

Edward Snowden : L'un des plus grands défis concernant le changement de nature des relations du public avec les médias et de celles du gouvernement avec les médias est que les médias n'ont jamais été aussi forts qu'aujourd'hui. Et en même temps, la presse est moins encline à utiliser ce genre de pouvoir à cause de sa commercialisation croissante. Il y avait cette tradition que la culture médiatique dont nous avions hérité depuis les premières diffusions visait à être un service public. Nous avons peu à peu perdu cela, pas simplement dans les faits mais dans l'idéal même, et ce particulièrement à cause des infos 24h sur 24h.

Nous voyons cela de façon constante, même dans des organes comme The New York Times. The Intercept a récemment publié « The Drone Papers » (les articles du drone), ce qui était un acte extraordinaire de service public de la part d'un lanceur d'alerte de l'intérieur du gouvernement pour porter l'information au public de quelque chose d'absolument vital sur ce que nous aurions dû savoir depuis plus de dix ans. Ce sont ces choses que nous avons vraiment besoin de connaître pour être en mesure d'analyser et d'évaluer les politiques. Mais cela nous a été rendu impossible, donc on se retrouve avec un organe journalistique qui casse le morceau, ils s'arrangent pour obtenir l'information. Mais les grands de la presse, notamment le New York Times, ne relaient pas l'histoire, ils l'ignorent complètement. C'était tellement extraordinaire que la responsable éditoriale public, Margaret Sullivan, a dû s'impliquer pour enquêter sur les raisons pour lesquelles ils avaient supprimé une histoire tellement riche en information. Il faut reconnaître au bénéfice du Times qu'ils ont un responsable éditorial public (responsable de la relation avec le public et de l'éthique journalistique, NdT), mais c'est inquiétant qu'il y ait un tel besoin de cette fonction.

Au Royaume-Uni, lorsque The Guardian mettait à jour l'histoire de la NSA, nous avons vu que s'il y a un climat de concurrence dans le milieu des media, s'il y a de l'argent en jeu, de la réputation, de la reconnaissance possible, quoi que ce soit qui a une valeur tangible qui pourrait profiter à la concurrence, même si cela devait en même temps bénéficier au public, les organes de presse sont de moins en moins désireux d'assurer le service pour le public à leur propre détriment. C'est typiquement ce qui se passe pour les rédactions. Il se peut que cela ait toujours existé, mais on ne s'en souvient pas. Culturellement nous n'aimons pas penser que cela a toujours existé. Il y a des choses que nous devrions savoir, des choses qui ont de l'importance pour nous, mais nous ne sommes pas autorisés à les connaître parce que The Telegraph ou le Times ou n'importe quel autre journal à Londres décide que, comme il s'agit d'une exclusivité de quelqu'un d'autre, on ne va pas en faire mention. Au lieu de cela nous allons tenter une "contre histoire" sur le sujet. Nous allons tout simplement rencontrer des officiels du gouvernement et leur demander de faire une déclaration, et nous en rendrons compte sans nous poser de question d'aucune manière parce que c'est cela qui est notre exclusivité. Indépendamment du fait que c'est beaucoup moins intéressant, beaucoup moins substantiel que les faits réels sur lesquels on peut développer des discussions politiques. Nous sommes, semble-t-il, entrés dans un monde où les rédactions prennent les décisions sur les histoires qui doivent être développées sur la base de l'avantage que cela présente pour le concurrent, plutôt que sur l'intérêt de l'information comme telle.

J'aimerais vraiment avoir vos réflexions là-dessus, parce que bien que j'interagisse avec les media, je leur suis extérieur. Vous connaissez les media. En tant que vous avez travaillé dans ce milieu, percevez-vous la même chose ? Une espèce d'effet Fox News où les faits ont moins d'importance ?

Bell : C'est une question fascinante. Si vous regardez Donald Trump, il y a un problème lorsque vous avez une presse qui trouve qu'il est important de rendre compte de ce qui s'est passé sans le prisme d'une mise en perspective. C'est le problème de Trump, n'est-ce pas ? Il dit que des milliers de musulmans faisaient la fête dans les rues du New Jersey après les attaques du 11-Septembre et ce n'est clairement pas vrai. Ce n'est même pas une question de nombre, c'est juste inexact. Cependant, cela domine le manège des nouvelles, et il prend toute la place à la télé, et vous ne voyez rien changer dans les enquêtes d'opinion – ou, plutôt, vous le voyez devenir plus populaire.

Il y a là deux choses, je crois, dont l'une n'est pas nouvelle. Je suis complètement d'accord avec vous à propos de la manière dont les forces économiques ont effectivement produit un mauvais journalisme. Une des choses intéressantes, et qui à mon avis est positive à propos du journalisme américain, est que au cours des dix dernières années il y a eu une rupture dans cette relation de libre marché qui dit que vous ne pouvez pas faire du bon journalisme sans faire de profits, et dans la compréhension que le vraiment bon journalisme non seulement n'apporte pas forcément de profits, mais ne va même plutôt jamais produire que des résultats non profitables.

Je pense que vos actes et vos révélations sont réellement intéressants en ce sens que c'est une aventure très coûteuse, et ce n'est pas le genre d'histoire que les publicitaires souhaitent voir à côté de leurs messages. En fait, les gens ne voulaient pas payer pour les lire. Après quoi ils diront, nous aimons bien The Guardian ; nous soutenons leur travail. Donc je suis d'accord avec vous qu'il y a eu une coupure entre les faits et comment ils sont présentés. J'aimerais pouvoir penser que ça s'améliore.

Vous êtes sur Twitter maintenant. Vous devenez un personnage public beaucoup plus consulté et beaucoup de gens ont vu « Citizenfour » (le film qui raconte l'histoire de Snowden). Vous avez changé entre le moment où vous étiez cette « personne source » et maintenant que vous êtes activement engagé dans la Freedom of the Press Foundation (fondation pour la liberté de la presse), et aussi en ayant votre flux de publication à travers une société de media sociaux. Vous n'avez plus besoin de l'ouverture d'un accès à la presse.

Comment voyez-vous cela ?

Snowden : Aujourd'hui vous avez des gens qui touchent directement leur public avec des outils comme Twitter, et j'ai environ 1,7 million de suiveurs actuellement (ce nombre indique les suiveurs de Snowden en décembre 2015). Ce sont des gens que théoriquement vous pouvez toucher, à qui vous pouvez envoyer un message. Que ce soit une centaine ou un million de personnes, ces individus constituent un public avec lequel vous pouvez parler directement. C'est en réalité un des moyens que vous voyez utiliser par les acteurs des nouveaux média, et aussi par des acteurs malveillants, et exploiter ce qui est perçu comme de nouvelles vulnérabilités dans le contrôle par les média de l'histoire qu'ils veulent présenter, par exemple dans le cas de Donald Trump.

En même temps ces stratégies ne marchent toujours pas (…) pour modifier le regard et persuader les gens sur une plus large échelle. C'est aussi ce qui m'arrive. Le directeur du FBI peut faire une fausse déclaration, ou une sorte de déclaration trompeuse en tant que témoin devant le Congrès. Je peux confronter aux faits et dire que c'est inexact. À moins qu'un organe doté d'un large public ne le répercute, par exemple, un organe de presse reconnu, l'impact de ce genre de déclaration que je peux faire reste plutôt minime. Ils suivent leurs flux d'information et puis rapportent sur ces flux. C'est pourquoi je pense que nous voyons une forte relation et une intéressante interaction émerger entre ces nouveau media d'auto-publication genre Twitter et la fabrication d'histoires et l'utilisation de Twitter comme base par des journalistes.

Si vous regardez qui sont les membres de Twitter en termes d'influence et d'impact qu'ils ont, il y a des célébrités sur Twitter, mais en fait ils sont seulement en train d'essayer d'entretenir leur image, de promouvoir un groupe, d'être mode, de rappeler aux gens qu'ils existent. Ils ne réalisent réellement aucun changement, et n'ont aucune sorte d'influence autre que directement commerciale.

Bell : Abordons la question sous l'angle de votre contribution aux changements du monde, c'est à dire en présentant ces nouveaux faits. Il y a une partie de la presse technologique et de la presse de renseignement qui, au moment des fuites, a dit que nous savions déjà cela, sauf que c'est caché bien en vue. Pourtant, un an après vos révélations, il y eut un important changement dans la perception du public à propos des technologies de surveillance. Cela peut se réduire, et probablement après les attentats de Paris, cela se réduit un peu. Êtes-vous déçu qu'il n'y ait pas davantage d'effet de long terme? Avez-vous l'impression que le monde n'a pas changé assez vite ?

Snowden : En fait je ne pense pas cela. Je suis vraiment optimiste à propos de la façon dont les choses ont évolué, et je suis très surpris de l'importance de l'effet produit par ces révélations, bien au-delà de ce que j'avais imaginé. Je suis célèbre pour avoir dit à Alan Rubridger [rédacteur en chef du Guardian, NdT] que ce serait une histoire à trois épisodes. Vous êtes en train de faire allusion à cette idée que les gens s'en fichent, ou que rien n'a réellement changé. Nous avons entendu cela de différentes façons, mais je pense que cela a réellement changé de manière très profonde.

Maintenant quand on parle au sujet de la presse technique, ou dans le registre de la sécurité nationale, et que vous dites qu'il n'y a rien de neuf dans ces domaines, nous le savions déjà, ce discours est tenu pour des raisons de prestige, de la même manière qu'ils sont obligés de signaler que nous sommes des experts, puisque nous savions que cela se passait. Dans de nombreux cas en fait ils ne savaient pas. La différence c'est qu'ils savaient que le potentiel technique existait.

Je pense que c'est ce qui souligne pourquoi les fuites ont eu un tel impact. Il y a des gens qui disent que les premières publications au sujet de la récupération de masse des enregistrements d'internet et des métadonnées remontent à 2006. Il y avait également une histoire sans garantie d'écoutes électroniques au New York Times. Pourquoi n'ont-elles pas eu le même effet de transformation ? C'est parce qu'il y a une différence fondamentale lorsqu'il s'agit de la mise en œuvre de l'information, différence entre savoir et pouvoir, la déclaration que la possibilité pourrait être utilisée, et le fait qu'elle a été utilisée. La distance entre allégation et fait, parfois, génère toute la différence.

C'est, pour moi, ce qui définit la meilleure forme de journalisme. C'est l'une des choses réellement sous-évaluée à propos de ce qui s'est produit en 2013. De nombreuses personnes me félicitent en tant qu'acteur seul, du genre je suis le personnage incroyable qui a fait cela. Personnellement je me vois comme ayant eu un rôle plus modeste. J'ai été le mécanisme de mise à jour sur un sujet très réduit pour les gouvernements. Ce n'est pas vraiment à propos de la surveillance, c'est à propos de ce que le public comprend - quel contrôle a le public sur les programmes et politiques de leurs gouvernements. Si nous ne savons pas ce que notre gouvernement fait réellement, si nous ne savons pas quels pouvoirs les autorités revendiquent pour elles-mêmes, ou s'arrogent, en secret, on ne peut pas dire que nous tenons le gouvernement en laisse d'aucune manière.

Une des choses qui est réellement oubliée c'est le fait que, aussi valable et important que les informations qui sortirent des premières archives, ce fut l'énorme nombre des très intéressantes révélations que le gouvernement fut obligé de faire, parce qu'ils étaient pris à contre-pied par la nature agressive des faits révélés par les archives. Il y avait des histoires dans le lot qui montraient comment ils avaient abusé de ces possibilités, combien ils étaient intrusifs, le fait qu'ils avaient enfreint la loi dans de nombreux cas ou avaient violé la constitution.

L'un des points les plus importants est que nous avons davantage de publications en concurrence pour un nombre fini et même en diminution de sujets d'intérêt disponibles.

Quand le gouvernement est présenté de manière tout à fait publique, particulièrement pour un président qui a fait campagne sur l'idée de couper court à ce genre d'activités, comme ayant continué de telles pratiques, et dans de nombreux cas de les avoir amplifiées selon des façons contraires à ce que le public attend, ils doivent tenter de se défendre. Alors dans les premières semaines, on a eu droit à la rhétorique genre personne n'écoute vos conversations téléphoniques. Cela n'a pas été très concluant. Alors ils y sont allés de "ce ne sont que des métadonnées". De fait cela a marché un moment, même si ce n'est pas vrai. En ajoutant de la complexité ils ont réduit la participation. Il est encore difficile pour l'homme de la rue de comprendre que les métadonnées, dans bien des cas, sont en fait plus révélatrices et plus dangereuses que le contenu des conversations téléphoniques. Mais des révélations continuaient. Alors ils ont cédé, oui en effet, même s'il s'agit "seulement de métadonnées" c'est quand même une pratique anticonstitutionnelle, alors comment la justifier? Ils ont fini par dire, dans ce contexte elles sont légales, ou bien dans cet autre contexte aussi.

Tout d'un coup ils ont eu besoin de traiter de la légalité, et cela voulait dire que le gouvernement devait faire état d'ordonnances judiciaires auxquelles les journalistes n'avaient pas accès, auxquelles je n'avais pas accès, et auxquelles personne à la NSA n'avait accès, parce qu'elles étaient attachées à une administration tout à fait différente, le Ministère de la Justice (Department of Justice).

Ici, à nouveau, on passe du soupçon, du déclaratif à des faits avérés. Maintenant, bien sûr, comme il s'agit de réponses politiques, chacune d'elles était intentionnellement trompeuse. Le gouvernement veut se montrer sous son meilleur jour. Mais même des révélations orientées peuvent être intéressantes, à condition qu'elles soient basées sur des faits. Elles constituent une pièce du puzzle qui peut fournir le petit détail dont un autre journaliste travaillant ailleurs indépendamment a besoin. Cela débloque un élément, comble le vide qui restait, et rend l'histoire cohérente. Je pense que cela n'a pas été compris clairement et ça a été produit entièrement par des journalistes qui ne faisaient que du suivi.

Il y a une autre idée que vous avez évoquée : que je suis plus engagé vis-à-vis de la presse que je ne l'étais auparavant. C'est tout à fait vrai. En 2013 j'ai clairement pris la position qu'il ne s'agissait pas tellement de moi, je ne désire pas être l'objet du débat. J'ai dit que je ne veux pas être le correcteur des enregistrements des officiels du gouvernement, même si je pourrais l'être, même si je savais qu'ils faisaient des déclarations trompeuses. Nous voyons dans l'actuel cirque électoral que quoique dise quiconque cela peut devenir l'histoire, devenir la déclaration, devenir l'allégation. Ça devient de la crédibilité politique orientée, oh vous savez Donald Trump l'a dit, donc ça ne peut pas être vrai. Mettez de côté toutes les terribles choses qu'il dit, il y a toujours la possibilité qu'il dise quelque chose de vrai. Mais comme ça vient de lui, ce sera analysé et apprécié sous un jour différent. Pourtant ce n'est pas pour dire que ça ne devrait pas l'être, mais c'était mon avis que sans aucun doute je serai soumis à une campagne de diabolisation. En fait ils m'ont photographié durant mes déclarations avant de révéler mon identité. J'avais prévu qu'ils allaient m'accuser dans le contexte de l'Espionnage Act, j'avais prévu qu'ils diraient que j'avais aidé des terroristes, du sang sur mes mains, et tous ces trucs. Et je suis passé au travers. Cela n'a pas été un incroyable exploit de génie de ma part, c'est juste du bon sens, et c'est toujours comme ça que ça fonctionne dans le cas d'importants lanceurs d'alerte. C'est pour cette raison que nous avions besoin d'autres voix, besoin de média pour porter le débat.

En raison de la nature de l'abus de confidentialité par les autorités des États-Unis, il n'y a personne qui n'ait jamais eu une habilitation en matière de sécurité qui soit vraiment capable de mener ce débat. Les organes des média modernes préfèrent ne jamais avoir recours à leur statut institutionnel pour réclamer des faits au sujet d'une histoire établie, ils préfèrent s'abriter derrière quelqu'un d'autre. Ils veulent pouvoir dire : selon cet expert, ou selon cet officiel, et eux ne pas engager leur responsabilité. Mais, à mon sens, le journalisme doit admettre que parfois il faut le poids institutionnel pour appuyer les demandes qui sont accessibles publiquement, et pour prendre position sur cette base, puis mettre en avant les arguments vis-à-vis de qui que ce soit qui est soupçonné, par exemple le gouvernement dans ce cas, et aller chercher toutes les preuves dans ce sens. Vous dites que ce n'est pas le cas, mais pourquoi devrions nous vous croire ? Y a-t-il une raison pour laquelle nous ne devrions pas dire ceci ?

C'est quelque chose que les institutions répugnent à faire de nos jours parce que c'est considéré comme un plaidoyer. Ils ne veulent pas se trouver en situation de devoir démêler ce qui est factuel de ce qui ne l'est pas. Au lieu de cela ils veulent jouer le jeu de l'"impartialité" et plutôt diffuser des interprétations, des revendications des deux parties, leurs présentations de preuves, mais nous n'allons pas prendre parti.

C'est pour cette raison que pendant les six premiers mois je n'ai pas donné d'interview. Ce n'est pas avant décembre 2013 que j'ai donné ma première interview à Barton Gellman du Washington Post. Durant cette période j'espérais que quelqu'un d'autre se manifesterait du côté politique et deviendrait le visage de ce mouvement. Mais je pensais surtout que cela inspirerait une réflexion dans les organes médiatiques sur ce qu'était leur rôle. Je pense qu'ils ont fait un assez bon travail, notamment parce que c'était une première, notamment parce que c'est un domaine dans lequel la presse a été, au moins au cours des quinze dernières années, extrêmement réticente à présenter un esprit critique vis-à-vis des affirmations du gouvernement. Si le mot terrorisme apparaissait il n'était pas question d'interroger les faits. Si le gouvernement disait, regardez c'est secret pour telle raison, c'est confidentiel pour telle raison, les journalistes en restaient là. A nouveau, et ce n'est pas pour taper sur le New York Times, mais lorsqu'on regarde les rumeurs d'écoutes électroniques qui allaient être publiées en octobre d'une année électorale [les élections ont lieu en novembre, NdT], alors que l'issue de cette élection dépendrait d'une très faible proportion des voix, la plus faible dans une élection présidentielle, au moins dans l'histoire récente. C'est difficile de croire que si cette histoire avait été publiée elle n'aurait pas modifié le déroulement de l'élection.

Bell : L'ancienne rédactrice en chef du Times, Jill Abramson, a déclaré que son article comportait des erreurs avérées, « J'aurais aimé ne pas cacher une partie de l'histoire. » Ce que vous dites fait certainement écho à ce que je connais et comprends de l'histoire récente de la presse US, c'est à dire que les préoccupations de sécurité après le 11-Septembre ont réellement modifié en profondeur la manière de rendre compte de de ce que disent l'administration et l'autorité dans ce pays. Ce que nous savons au sujet des programmes de drones provient de déclarations, ou de ce que « The Intercept » a découvert, et de compte-rendu qu'en a fait Jeremy Scahill, ce qui a été incroyablement important. Mais une grande partie des informations est venue du terrain. Le fait que nous étions conscients que les drones bombardaient des villages, tuant des civils, ignorant les frontières là où ils n'étaient pas supposés se trouver, cela vient des gens qui le faisaient savoir depuis le terrain.

Quelque chose d'intéressant s'est réellement produit au cours des trois dernières années, qui me fait penser à ce que vous dites de la manière dont la NSA opère. Nous voyons une relation beaucoup plus étroite maintenant entre journalisme de technologie et la technologie de communication de masse plus que jamais auparavant. Les gens maintenant font complètement confiance à Facebook. Pour partie c'est lié à un changement commercial aux US, mais vous avez aussi des activistes et des journalistes qui sont régulièrement torturés ou tués, comme par exemple au Bangladesh, où il est impossible d'opérer comme presse libre, mais ils réussissent à utiliser ces instruments. C'est pratiquement comme le média public américain qu'est maintenant Facebook. Je me demande ce que vous en pensez ?

C'est un développement tellement récent.

Snowden : L'une des questions les plus importantes est que nous avons beaucoup de publications en concurrence pour un montant fini et en diminution d'attention disponible. C'est pourquoi on constate l'augmentation de ce genre de publications hybrides comme BuzzFeed, qui produisent une énorme quantité de cochonneries. Ils font du test et utilisent les principes scientifiques. Leur contenu est fabriqué spécialement pour attirer l'attention alors qu'il n'a aucune valeur pour le public. Il n'incorpore aucune valeur informative. Du genre voici 10 images de chatons tellement adorables. Mais ensuite ils développent une ligne éditoriale très conformiste, et l'idée est que s'ils entrainent la consultation dans cette direction, théoriquement alors les gens qui consultent les suivront sur les autres sujets.

Il y a des gens qui vont se servir de cela ; si ce n'est pas BuzzFeed, ce sera quelqu'un d'autre. Ce n'est pas une critique d'un modèle en particulier, mais l'idée ici est que le premier clic, la première mise en relation concentre toute l'attention. Plus nous lisons à propos d'une certaine chose, cela en fait réoriente notre cerveau. Tout ce avec quoi nous interagissons a un effet sur nous, une influence, laisse des souvenirs, des idées, instille des expressions mimétiques qu'ensuite nous conservons en nous et qui formatent ce que nous regarderons ensuite, et qui orientent notre regard.

Bell : Oui, c'est la différence entre le journalisme de création et les plateformes technologiques de grande taille, qui ne sont pas foncièrement journalistiques. En d'autres termes, elles n'ont pas d'objectif fondamental.

Snowden : Elles n'ont pas de rôle journalistique, c'est un rôle de simple transmission.

Bell : D'accord, c'est un rôle commercial, et alors ? Quand vous êtes allé voir Glenn et The Guardian, ils n'ont pas hésité une seconde pour savoir que le rôle principal d'un organe de presse est de diffuser cette histoire à l'extérieur aussi vite et de manière aussi sécurisée que possible en s'imposant de protéger une source.

Est-il encore possible de protéger ses sources actuellement ? Vous avez eu une intuition de devin en pensant qu'il était inutile de vous protéger vous-même.

Snowden : J'ai un avantage incomparable.

Bell : Oui, c'est sûr, cependant cela fait une énorme différence par rapport à il y a vingt ans.

Snowden : C'est quelque chose dont nous avons vu d'autres exemples dans l'enregistrement public en 2013. C'était l'affaire James Rosen où on a vu que le Ministère de la Justice (Department of Justice), et plus largement le gouvernement, excédait ses pouvoirs en exigeant les copies des mails et des appels téléphoniques, et dans l'affaire AP où des enregistrements d'appels téléphoniques ont été saisis alors qu'ils étaient effectués depuis le bureau de journalistes.

En soi cela est glaçant, parce que le travail traditionnel de journaliste, la culture traditionnelle, où le journaliste appelle son contact et dit bon maintenant causons, devient soudain quelque chose qui peut conduire à les incriminer. Mais plus sérieusement, si l'individu en question, l'employé du gouvernement qui travaille avec le journaliste pour faire connaître une affaire d'intérêt public, si cette personne est allée si loin qu'elle a effectué un acte journalistique, tout d'un coup ils peuvent être découverts facilement s'ils ne sont pas conscients de la situation.

On voit l'écart entre les périodes pendant lesquelles les gouvernements successifs peuvent garder un secret sont en train de rétrécir. Les secrets deviennent connus du public à un rythme qui s'accélère.

Je n'avais pas cette compréhension au moment où j'essayais de me montrer parce que je n'avais pas de relation avec les journalistes. Je n'avais jamais parlé à un journaliste de manière un tant soit peu consistante. Alors, au lieu de cela, j'ai tout simplement pensé à la relation de confrontation dont j'avais hérité par mon travail en tant qu'officier de renseignement en travaillant pour la CIA et la NSA. Tout est secret et vous avez deux sortes de couverture. Vous avez la couverture du statut qui est la suivante : à l'extérieur vous vivez comme un diplomate pour justifier votre présence. Vous ne pouvez pas dire tout simplement je travaille pour la CIA. Mais vous avez aussi une autre couverture qu'on appelle la couverture "action". Dans ce cas vous n'allez pas rester longtemps sur place, vous pouvez juste être présent dans un immeuble et vous devez pouvoir justifier votre présence, il vous faut un prétexte. Ce genre de déguisement est malheureusement de plus en plus souvent nécessaire dans le cas de reportage. Les journalistes devraient le savoir, les sources devraient le savoir. N'importe quand, si vous êtes arrêté par un officier de police et qu'il veuille récupérer votre téléphone ou autre chose du même genre, vous pouvez vous retrouver obligé d'expliquer votre présence. C'est particulièrement vrai dans un pays comme le Bangladesh. J'ai entendu dire qu'ils recherchent la présence de VPN (logiciel de réseau virtuel privé) qui évite le barrage de la censure et permet d'accéder à des réseaux d'information non surveillés, ce dont ils se servent comme preuve de comportement d'opposition, une qualification qui peut vous causer de sérieux ennuis dans cette région du monde.

Au moment des fuites je pensais simplement, d'accord le gouvernement — et il ne s'agit plus d'un seul gouvernement maintenant — on parle en réalité de l'alliance de renseignement des « Five Eyes » (les cinq yeux : Les États-Unis, le Royaume Uni, la Nouvelle Zélande, l'Australie et le Canada) qui forment un super État pluri-continental dans ce contexte de partage, ils vont devenir chèvres avec ces révélations. Il y a des institutions, par exemple, au Royaume-Uni, qui peuvent imposer des remarques D, ils peuvent dire vous ne devez pas publier cela, ou vous ne devriez pas publier cela. Aux États-Unis il n'est pas certain que le gouvernement n'essaierait pas d'exercer une influence à priori de manières légèrement différentes, ou qu'ils n'attaqueraient pas les journalistes comme complices de quelque délit pour intervenir sur le reportage sans aller jusqu'à attaquer l'institution elle-même, seulement les personnes. On a déjà vu cela dans des documents de justice. Ce fut le cas pour James Rosen où le Ministère de la Justice l'avait désigné comme un accessoire – et ils ont dit qu'il était un conspirateur. Donc l'idée qui me venait était que j'avais besoin d'institutions travaillant au-delà des frontières dans de nombreuses juridictions simplement pour compliquer la situation légalement au point que les journalistes pourraient jouer leur partie, légalement et de façon réellement journalistique plus efficacement et plus rapidement que le gouvernement ne pourrait jouer la partition légale pour intervenir vis-à-vis d'eux.

Bell : C'est vrai, mais c'est le genre de choses qui se sont passées lors du reportage de l'affaire.

Snowden : Et c'est d'une manière que je n'avais même pas anticipée, parce que, qui pouvait imaginer qu'une affaire comme celle-là pourrait réellement échapper au contrôle et aller même encore plus loin : Glenn Greenwald qui vivait au Brésil, et faisait des papiers pour l'agence là-bas d'un organe de presse US, mais domicilié au Royaume-Uni, le Washington Post qui fournissait la carte de visite institutionnelle et disait, voyons, ceci est une histoire vraie, il ne s'agit pas d'un simple débat sur le sujet entre gauchistes allumés, et aussi Der Spiegel en Allemagne avec Laura (Poitras). Tous ces éléments représentaient un système dont je ne pensais pas qu'il pourrait être surmonté avant que l'affaire puisse être rendue publique. Le temps que le gouvernement rassemble tous les éléments du dossier et tente d'intervenir dessus, l'histoire se résumerait à ça.

Bell : Vous donnez en fait une analyse sophistiquée aussi bien de ce qui s'est produit dans les pratiques de reportage que des évolutions des structures des média. Comme vous dites, vous n'aviez eu aucune interaction avec des journalistes. Je pense que l'une des raisons pour lesquelles la presse vous a fait bon accueil était que vous-même faisiez confiance aux journalistes, bizarrement. Et puis vous avez continué à penser que vous pouviez faire confiance à ces gens, pas seulement pour votre vie, mais avec une énorme responsabilité. Alors vous avez passé un temps considérable, particulièrement avec Glenn, Laura et Zwen (MacAskill) dans des chambres d'hôtel. Quel a été ce processus d'approfondissement, de rencontre avec eux ? Mon expérience me dit que plus les gens s'approchent de la presse et bien souvent moins ils l'apprécient. Pourquoi est-ce que vous faites confiance aux journalistes ?

Snowden : Ça renvoie à une question plus large – quelle impression j'avais des journalistes, selon quel processus je devenais familier avec eux ? Il y a deux réponses, l'une politique et l'autre pratique. En particulier pour Glenn, je crois très fort qu'il n'y a pas de qualité plus importante pour un journaliste que l'indépendance. C'est à dire une indépendance de perspective, et particulièrement un esprit critique. Plus l'organe de presse est puissant, plus il devrait cultiver l'esprit critique. Il y a un principe qui a été mis en avant par un ancien journaliste, I.F. Stone : "Tous les gouvernements sont pilotés par des menteurs et il ne faut rien croire de ce qu'ils disent." Selon mon expérience c'est exactement la vérité. J'ai rencontré Daniel Ellsberg et discuté de cela avec lui, et c'est conforme à son expérience également. Il mettrait au courant le Secrétaire de la Défense (équivalent du Ministre de la Défense) dans l'avion, et lorsque ce Secrétaire de la Défense débarquerait au pied de la passerelle en serrant les mains de journalistes, il dirait quelque chose qu'il savait être absolument faux et contraire à ce qui avait été dit lors de la réunion (précédente) parce que c'était sa fonction. C'était son travail, sa responsabilité en tant que membre de cette institution.

Il y a un principe qui a été mis en avant par un ancien journaliste, I.F. Stone : « Tous les gouvernements sont pilotés par des menteurs et il ne faut rien croire de ce qu'ils disent. » Selon mon expérience c'est exactement la vérité.

Passons à Glenn Greenwald, si on l'envisage comme archétype, vraiment il en représente la forme la plus pure. Je dirais qu'en dépit des faiblesses de n'importe quel journaliste, d'une manière ou d'une autre, s'ils ont cette indépendance de perspective, ils ont la plus grande capacité de rendre compte qu'un journaliste puisse atteindre. Finalement, peu importe si vous êtres brillant, peu importe votre charisme, peu importe la perfection de vos sources ou la qualité de votre entregent, si vous vous contentez de reprendre les déclarations des institutions qui disposent du maximum de privilèges à défendre, et que vous vous contentez de les prendre pour argent comptant, toutes les autres qualités qui jouent en votre faveur ne valent finalement rien parce que vous ratez l'essentiel.

Il y avait la question plus large de ce que représente de travailler avec ces journalistes et de parcourir tout ce processus. Il a été avancé que j'étais naïf, en fait c'est l'une des critiques les plus communes sur moi actuellement — que je suis trop naïf, que j'ai trop confiance dans le gouvernement, que j'ai trop confiance dans la presse. Je ne considère pas cela comme une faiblesse. Je suis naïf mais je pense que l'idéalisme est nécessaire pour réaliser le changement, non pas de la politique mais de la culture, correct ? Parce qu'on peut changer une loi ou une autre, on peut changer un programme politique ou un autre, mais en fin de compte ce sont les valeurs partagées par les gens dans ces institutions qui produisent ces politiques ou ces programmes. Ce sont les valeurs des gens qui sont assis à leur bureau devant la page blanche de leur ordinateur, que ce soit avec Microsoft Office ou n'importe quel autre outil.

Bell : J'espère qu'ils n'utilisent pas Microsoft Office, mais on ne sait jamais.

Snowden : Ils ont une page blanche…

Bell : Ils ont une page blanche, exactement.

Snowden : Dans leur système de gestion de contenu, quel qu'il soit. Comment les individus vont-ils approcher cet ensemble de faits la semaine prochaine, le mois prochain, l'année prochaine ou dans la décennie à venir ? Qu'est-ce que le professeur de l'école de journalisme dira dans ses cours pour imprimer de nouveau ces valeurs dans les esprits, pour les mettre en avant pour la prochaine génération de reporters ? Si on ne gagne pas là-dessus, on a perdu globalement. Plus fondamentalement, les gens disent, pourquoi avez-vous fait confiance à la presse étant donné ses échecs ? En partant du fait que j'étais plutôt connu pour critiquer la presse.

Bell : S'ils avaient fait leur travail, vous seriez chez vous actuellement.

Snowden : Oui, je vivrais bien tranquillement à Hawaï.

Bell : Ce ne serait déjà pas si mal.

Snowden : Les gens demandent comment avez-vous pu faire ça, pourquoi avez-vous voulu le faire ? Comment pouviez-vous faire confiance à un journaliste qui n'avait absolument aucune formation en opération de sécurité pour la protection de votre identité, parce que s'ils foirent, vous allez en prison. La raison était que justement c'est ce à quoi je m'attendais. Je n'ai jamais pensé pouvoir sortir d'Hawaï. Je voulais faire de mon mieux, mais mon but ultime était simplement de remettre cette information dans les mains du public. J'ai considéré que le seul moyen de le faire avec un résultat significatif était de le faire avec la presse. Si on ne peut pas avoir confiance dans la presse, si on ne peut pas faire le pari de la confiance, soit être bien servi par eux, soit mal servi et être déçu par la presse, alors on a perdu d'avance. Vous ne pouvez pas avoir une société ouverte sans communication ouverte. En fin de compte, le test d'une communication ouverte est une presse libre. Si les journalistes ne peuvent pas chercher l'information, s'ils ne peuvent pas contester le contrôle du gouvernement sur l'information, et en bout de course diffuser l'information – pas seulement des informations sur le gouvernement, mais aussi sur les intérêts des grandes entreprises qui ont un effet délétère sur les choix faits par le pouvoir, sur les prérogatives du pouvoir – je me trompe peut-être, mais je dirais que ce n'est pas la démocratie américaine traditionnelle dans laquelle je croyais.

Donc l'idée était que je pouvais prendre ces risques parce que je m'attendais à en supporter les coûts. Je m'attendais à une falaise au bout du chemin. C'est assez bien illustré dans Citizenfour parce que le film montre qu'il n'y avait absolument aucun plan pour le lendemain.

Le plan pour arriver à travailler avec les journalistes, pour transmettre cette information, l'expliquer, la contextualiser, ce plan-là était extrêmement détaillé, parce qu'il fallait qu'il le soit. Au-delà, les risques étaient ma partie. Ils ne concernaient pas les journalistes. Ils pourraient faire tout le reste. C'était aussi intentionnel, parce que si les journalistes avaient fait quoi que ce soit de suspect — par exemple, si j'étais resté à la NSA en tant que source, et qu'ils m'avaient demandé tel ou tel document, cela aurait pu affecter l'indépendance à la base, la crédibilité de l'action, et en fait cela leur aurait fait prendre des risques tels que la profession aurait pu se voir imposer de nouvelles contraintes.

Bell : Donc, rien de ce que vous avez expérimenté dans cette pièce avec cette équipe, ou qui s'est passé après, ne vous a fait vous questionner ou réévaluer le journalisme ?

Snowden : Je n'ai pas dit ça. Travailler réellement plus étroitement avec les journalistes a radicalement refondé ma compréhension du journalisme, et cela continue aujourd'hui. Je pense que vous serez d'accord pour dire que n'importe qui qui a travaillé dans le domaine de l'information, soit directement ou même à sa périphérie, a vu des journalistes, ou plus directement, des éditeurs — qui sont terrifiés, qui détiennent une histoire, qui ne veulent pas publier un détail, qui veulent attendre l'avis des avocats, qui sont inquiets de leurs responsabilités.

Vous avez aussi des journalistes qui se lancent tout seuls et publient des détails qui mettent en péril directement la sécurité de certaines personnes. Il y avait des détails publiés par au moins un des journalistes qui débattaient des méthodes de communication que j'utilisais encore activement et qui avaient été secrètes auparavant. Mais le journaliste ne m'a jamais averti, donc tout à coup j'ai dû changer ma méthode. Ce qui a marché parce que j'avais la possibilité de le faire, mais c'était dangereux.

Bell : Quand est-ce que cela est arrivé ?

Snowden : Cela s'est passé lors du maximum de l'intérêt du public. L'idée ici est que le journaliste, au fond, et particulièrement une certaine catégorie de journalistes, ne doit aucune allégeance à sa source. Ils n'écrivent pas l'histoire selon l'orientation que désire la source, ils ne s'occupent pas du calendrier de publication, en théorie, pour favoriser ou défavoriser la source. Il y a de solides arguments pour qu'il en soit ainsi : la connaissance par le public de la vérité est plus importante que les risques que cette connaissance engendre pour quelques-uns. Mais en même temps, lorsqu'un journaliste rend compte de quelque chose comme un programme classé confidentiel et qui implique des sources gouvernementales, il faut un niveau de prudence incroyablement élevé pour s'assurer que ces sources ne seront pas sanctionnées si quelque chose déraille après la publication. Il faut que le journaliste fasse en sorte de conserver ce détail de l'histoire dans des documents confidentiels, parce que s'il nomme l'officiel du gouvernement cela peut les exposer à de gros ennuis, ou cela peut faire fermer le programme en cause, ou même cela peut entraîner la modification des intervenants des opérations dans quelque pays lointain.

Il s'agit d'être juste prudent, n'est-ce pas ? Mais demandez-vous – faut-il que les journalistes soient juste aussi prudents lorsque celui qui aura le choc en retour d'un détail particulier est leur propre source ?

De mon expérience la réponse ne paraît pas aussi évidente que l'on pourrait s'y attendre.

Bell : Est-ce que vous entrevoyez un monde où il n'y aura pas besoin de lanceur d'alerte pour faire sortir le genre de documents que vous avez révélés ? Quel genre de mécanisme interne serait nécessaire de la part du gouvernement ? À quoi cela pourrait-il ressembler à l'avenir ?

Snowden : C'est vraiment une question philosophique intéressante. Cela ne relève pas de mécanismes techniques, cela relève de la culture. On a vu dans l'Union européenne un grand nombre de rapports faits par des commissions parlementaires, par le Conseil de l'Europe, qui disaient il faut protéger les lanceurs d'alerte, en particulier les lanceurs d'alerte dans le domaine de la sécurité nationale. Dans le contexte national aucun pays ne veut vraiment légiférer pour autoriser des individus, à tort ou à raison, à mettre en cause le gouvernement. Mais peut-on fournir un cadre international pour cela ? On pourrait dire, particulièrement quand des lois sur l'espionnage sont utilisées dans les poursuites, que cela existe déjà. C'est pourquoi l'espionnage, par exemple, est considéré comme une infraction politique, parce que c'est un délit politique, comme on dit. C'est un argument assez faible, ou une justification assez faible, pour ne pas réformer les lois sur les lanceurs d'alerte. Particulièrement quand, à travers l'Europe de l'Ouest, il ne s'agit que de dire, oui nous aimons ce gars, il a fait de bonnes choses. Mais s'il frappe à la porte on le renverra chez lui immédiatement, sans se soucier de savoir si c'est illégal, simplement parce que les US vont exercer des représailles contre nous. C'est extraordinaire que les membres les plus importants du gouvernement allemand aient dit à propos de cette affaire - ça c'est de la realpolitik ; c'est une question de rapport de force plutôt que de principe.

Maintenant comment pouvons-nous arranger ça ? Je pense qu'en grande partie cela dépend de la culture, et nous avons besoin d'une presse plus volontaire et réellement désireuse de critiquer le gouvernement plus qu'aujourd'hui. Bien que nous ayons nombre de bonnes institutions pour cela, ou que nous voulions le faire, on a besoin d'une culture commune. Le seul contre-argument que le gouvernement développe en opposition au lancement d'alerte sur la sécurité nationale, et sur bien d'autres choses qui les ont embarrassées par le passé, est que cela comporte des risques, cela pourrait mal se passer, et ils pourraient avoir du sang sur les mains.

Pourquoi ont-ils des règles de base différentes dans le cas du journalisme sur les questions de sécurité nationale ?

On voit cela non seulement aux États-Unis mais en France, en Allemagne, au Royaume-Uni, dans tous les pays Occidentaux, et bien sûr dans tous les pays plus autoritaires ils mettent en avant les idées de secret d'État, de confidentialité, et disent vous ne devez pas savoir ceci ou cela.

Nous nous désignons comme des citoyens privés, et nous désignons les représentants élus comme des officiels publics parce que nous devrions savoir tout sur eux et leurs activités. Dans le même temps, ils sont supposés ne rien savoir sur nous car ils exercent le pouvoir et nous présentons toutes les vulnérabilités. Toutefois, de plus en plus le schéma s'inverse où ils sont les officiels privés et nous sommes les citoyens publics. Nous sommes de plus en plus surveillés, suivis, et l'objet de rapports, quantifiés et repérés et influencés, et eux dans le même temps sont davantage protégés, deviennent moins faciles à atteindre et aussi moins sujets à rendre des comptes.

Bell : Mais Edward, quand vous parlez de cette manière, vous laissez entendre que vous considérez que c'est en développement. Certainement il y a un fort accroissement, comme vous le montrez dans la surveillance et les écoutes depuis le 11-Septembre. Est-ce une évolution progressive ?

De l'extérieur il a semblé que l'Amérique post 11-Septembre, pour des raisons compréhensibles, est entrée dans un climat de psychose nationale. Si vous avez grandi en Europe, il y avait régulièrement des actes terroristes dans pratiquement tous les pays après la Seconde Guerre mondiale, toutefois pas sur la même échelle, jusqu'à une brève période de cinq ans de répit jusqu'en 2001. Ensuite la nature du terrorisme a changé. Dans une certaine mesure c'était prévisible. Vous en parlez comme d'un problème en augmentation constante. Avec le « Freedom Act » en 2015, la presse a repéré cela comme un moment significatif où la température était montée d'un cran. Il ne semble pas que vous pensez réellement cela. Il semble que vous laissez entendre que ce rapport public/privé autour de la confidentialité et de l'espionnage évolue comme un continuum. Si c'est le cas, comment cela est-il en train de changer ?

Particulièrement dans le climat politique actuel, après les attaques terroristes de Paris et d'autres nous avons vu apparaitre des arguments pour casser l'encodage.

Snowden : Je ne pense pas que cela soit en contradiction. Je pense que ce dont nous parlons sont les tendances naturelles du pouvoir et des mœurs, que pouvons-nous faire pour les endiguer, pour maintenir une société libre. Donc, quand on pense à ce que les choses sont devenues dans les USA du « Freedom Act », et quand nous regardons en arrière les années 1970, c'était même pire alors du point de vue de la facilité que le gouvernement avait de commettre des abus et de ne pas en rendre compte. Un des héritages les plus importants de 2013 n'est pas nécessairement quelque chose qui a été publié, mais c'est l'impact de publications sur la culture du gouvernement. Ça a été la confirmation vite venue dans le sillage des révélations de WikiLeaks qui furent aussi très importantes de ce point de vue, que le secret ne dure pas pour toujours, Si vous autorisez une politique qui est clairement contraire à la loi, il vous faudra un jour vous en expliquer.

La question est la suivante, pouvez-vous garder les choses cachées assez longtemps pour ne plus être aux affaires, et de préférence assez longtemps pour ne plus risquer le genre de choses comme une sanction électorale. On voit l'écart diminuer entre les périodes de temps pendant lesquelles les administrations successives pouvaient conserver un secret. Les secrets deviennent publics à un rythme de plus en plus rapide. C'est une bonne chose. C'est pareil dans le contexte du terrorisme.

Il y a une idée intéressante lorsque vous disiez cet effet bizarre sur les US que vous décriviez comme une psychose collective à la suite du 11-Septembre, alors que les pays européens avaient fait face à des attaques terroristes de façon plus habituelle. Les US avaient en fait été soumis au même phénomène, et en réalité on pourrait même dire soumis à des attaques à fort impact comme par exemple l'attaque d'Oklahoma City où un bâtiment fédéral avait été détruit par un individu isolé, un seul acteur.

Bell : Que pensez-vous des relations entre les gouvernements qui demandent à Facebook et les autres plateformes de communication d'aider à combattre Daesh ?

Snowden : Devons-nous à la base sous-traiter à des entreprises la fonction de réglementer le monde ? Si vous regardez dans ce contexte, il devient soudainement très clair que ce n'est vraiment pas une bonne idée, particulièrement parce que le terrorisme n'a pas de définition précise et internationalement reconnue. Si Facebook dit, nous ne prendrons aucun message de quiconque dont le gouvernement dit qu'il est un terroriste, tant que c'est ce gouvernement... et puis tout d'un coup il faut qu'ils le fassent pour un autre gouvernement. Les définitions chinoises à propos de qui est et qui n'est pas un terroriste seront radicalement différentes de celles du FBI. Mais si les entreprises essaient d'être sélectives et disent, bon, on ne va le faire que pour un seul gouvernement, ils perdent immédiatement l'accès aux autres marchés. Donc ça ne marche pas, et c'est une situation dans laquelle les sociétés privées ne désirent pas se retrouver.

Toutefois, même si elles pouvaient le faire, il y a déjà des politiques en vigueur pour qu'elles le puissent. Si Facebook reçoit un avis disant que ceci est un message terroriste, ils peuvent le faire disparaître. Ce n'est pas comme si c'était difficile ou fastidieux lorsqu'il s'agit de violence.

La distinction est que le gouvernement essaie de dire, maintenant nous voulons qu'ils fassent disparaître tout discours radical. Est-ce qu'une compagnie privée serait fiable pour définir, à la place de la société, les limites des conversations publiques ? Et cela va bien au-delà des frontières maintenant. Je pense que ce serait un précédent extrêmement dangereux de prendre ce chemin, et aussi irresponsable de le défendre de la part des responsables Américains.

Les véritables solutions sont sans doute bien plus en termes de nouvelles institutions qui encadreraient la manière de réguler la mise en œuvre des lois, nous éloignant des points de conflits militaires, de conflits sur le secret, et tout simplement en direction de politiques publiques.

Il n'y a aucune raison que nous ne puissions pas avoir une force internationale d'anti-terrorisme qui ait réellement une juridiction universelle. Par universelle j'entends en termes de faits, contrairement au droit actuel.

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/11/pourquoi-les-medias-ne-font-pas-leur.html