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juillet 2016

Une nouvelle fois, l’innommable…

 

Je suis de nouveau sidéré !

 

D’abord par l’impuissance de la puissance publique à faire face, voire, mais on ne lui demande pas l’impossible non plus, de prévenir.

Ah oui ? La ville la plus télé-surveillée de métropole, Nice, qui n’a rien vu venir…

En fait, il semblerait qu’un attentat était attendu non pas à Nice, le 14 juillet dernier, mais à Cannes d’après « mes sources » calvaises.

Bref, tout le monde d’être bluffé.

Avant-hier, la Normandie !

Dans une église, en plein office du matin, là où le Coran y enseigne l’ultime respect…

Soyons cyniques puisqu’ils le sont : Heureusement que ces édifices du culte sont désertés par les fidèles depuis deux générations.

Je sais, je suis ignoble, vous étiez prévenus…

Tout autant en constatant que tout ça ne fait pas reculer le chômage, même avec deux morts de plus dans leurs rangs : + 0,2 % de demandeurs d'emploi sans aucune activité (cat. A). 2ème mois consécutif de hausse après le reflux de mars et d’avril.

5,4 millions personnes condamnées peu ou prou à la misère de l’inactivité : L’astrologue de « flanby » persiste à se planter…

Un attentat autant ignoble que ceux de Nice, du Bataclan, de Charlie-hebdo et quelques autres, commis partout dans le monde : C’est l’affaire du loup qui pénètre dans une bergerie. Forcément, il y fait un massacre.

Même quand le loup est bagué et géo-localisé !

Je vous le dis : « IMPUISSANCE ».

Parce que depuis 2001, pas moins de 34 actes de violence terroriste ont été commis sur le territoire, dont déjà 16 sous l’actuel quinquennat…

On nous dit, pour nous rassurer, que 40 ont été éventés : Ce n’est pas suffisant, naturellement, ces 71 % là… 

Impuissance parce qu’au moins un des assassins portait un bracelet électronique, était « fiché S », avait déjà été condamné, avait tenté de rejoindre à deux reprises les rangs du Califat, était considéré comme dangereux et contre l’avis du Parquet avait été remis dans la rue par les juges du siège qui en ont eu à connaître, libre de ses mouvements de 8 heures 30 à 12 heures 30, tous les jours.

Tous les jours…

La faillite de l’état de droit régalien.

Tout cela est finalement absurde : On a affaire à un « terrorisme-low-cost » et on répond avec des canons, des avions et une division entière de biffins à patrouiller inutilement dans vos rues…

En revanche, alors que tous les pays qui ont eu à subir des attentats en série dans le passé, Israël, l’Algérie (y en a plein d’autres : Je vous ferai la liste une autre fois), estiment que le travail de renseignement en amont reste une des clés de la réussite antiterroriste, nous restons encore des nains malgré les lois d’exception et des budgets en forte croissance.

Pas de quoi s’étonner, finalement, quand on voit le boxon dans nos services du renseignement (là encore, je vous ferai un petit aperçu, tôt ou tard, du piteux état de ceux-ci…), ballotés chamboulés par plusieurs « réformes » en moins de 10 ans (deux quinquennats) et on se pose vraiment la question de confiance de leur pertinence.

Bon, je ne jette pas la pierre, loin de là, mais il nous faudrait un réel sursaut.

Et je constate seulement, vu de Venise, que le « pouvoir-soce », ballote lui-même : Il s’est pourtant donné tous les pouvoirs (ou presque) à travers l’état d’urgence (on va en avoir pour 14 mois au total, minimum) plus des dispositions permanentes dans le « flicage » de vos Libertés (vous les avez, mais vous êtes sous surveillance quant à leur exercice), pour des résultats qui se dégradent de pire en pire : 12 jours, seulement 12 jours entre deux « attentats » !

Et on attend déjà les suivants, sans savoir encore ni où, ni quand, ni comment…

Nous sommes tous devenus des moutons qu’il reste si facile d’égorger, là, pour l’exemple.

C’est l’Aïd tous les jours en quelle que sorte…

Pas d’amalgame s’il vous plait : Il ne s’agit pas de stigmatiser ! J’entends déjà des voix qui réclament l’expulsion immédiate des tous les radicalisés, fichés et autres (notamment en « Corsica-Bella-Tchi-tchi », hier, où il en réside 9) ou au moins leur mise en centre de rétention administrative fermé…

C’est juridiquement faisable, mais quelle ékole de radicalisation !

Car nous savons, vous et moi aussi, qu’en fait sont visés les musulmans.

« Nos » musulmans à nous, des « natifs », des « intégrés », avec qui je bossais, comme un temps étaient visés exclusivement « nos » juifs à nous, ceux avec qui je jouais dans les cours d’ékole de la République laïque…

Ceux qui vivent en « zones grises », dans les territoires de « croisés »…

Soit ils rejoignent la lutte commandée par le prophète, incarné par le Califat, soit ils sont considérés comme traîtres, apostats de la chair à canon, pas mieux.

« L’objectif fondamental de l’État islamique est de déclencher une spirale de violence intercommunautaire en France comme dans les pays voisins, en suscitant, par des provocations terroristes, des représailles aveugles contre les populations musulmanes » en dit un « spécialiste ». Il nous faut résister à cette tentation trop facile, contrarier ce plan-là !

Je vous l’ai déjà affirmé (cf. mes posts sous la même rubrique), le Califat est un projet politique millénariste, assis sur une religion, rien d’autre.

Et Malraux nous avait prévenus : « Le XXIème siècle sera spirituel ou ne sera pas. ».

Jamais personne n’aura pensé qu’il serait « drôle », spirituel…

Le suivant sera laïc, sinon athée, peut-on désormais en prédire.

« Zones grises », terrorisme « low-cost », terrorisme « zombie », « terrorisme de mimétisme », il n’y a qu’une seule réponse possible : Lutter, résister.

Ici ou ailleurs, on assassine des dessinateurs, des amateurs de rock, des flics désarmés, des familles et puis des hommes de 86 ans plaidant la fraternité, l’amour du prochain.

Cette nouvelle « normalité » imposée par des barbares et des lâches ne doit pas passer, en aucun cas !  

Or, et c’est justement le danger, Daech vise à une montée des exclusions, des fascismes, des extrémismes pour durcir encore la condition quotidienne de nos musulmans.

Ce sera une partie des enjeux de nos prochaines échéances électorales de 2017 : 9 mois pour faire front.

C’est dire si c’est « mal-barré »…

Car l’émotion submerge (et ce n’est vraisemblablement pas fini, compte-tenu de tout ce que je viens d’en dire et que tout le monde peut analyser) : Je n’invente rien, toute la classe politique en a bien conscience, quelle que soit sa place dans « l’offre-politique ».

Il y a à boire et à manger pour tout le monde dans l'ignominie.

Saint-Étienne-du-Rouvray, c’est aussi la ville où s’était déroulée une cérémonie funèbre en mémoire d’Imad Ibn Ziaten, l’une des victimes de Mohamed Merah.

Sa mère, Latifa Ibn Ziaten, très engagée dans la lutte contre la radicalisation, habite à un kilomètre du lieu du drame raconte : « Depuis un moment, je dis qu’il y a un problème. Beaucoup de familles de Rouen sont venues me voir à cause de leurs enfants. Certains se radicalisaient. Certaines familles commençaient à avoir peur. Leurs propres enfants devenaient dangereux. »

« Il faut aller vers cette jeunesse (qui s’isole et se radicalise). Chacun doit aller vers eux, le pays tombe dans le chaos et ça ne va pas s’arrêter. »

« C’est une guerre contre l’humanité », en conclut-elle. 

Au fait, à quand donc la mise en place du projet de notre « Ami-râle », qui vise à faire naviguer « des jeunes » (déracinés ou non) sur des « grands voiliers-écoles » aux normes d’antan ?

Avec quelques « astuces-fiscales », ça ne coûterait rien à la puissance publique, pourvu qu’elle l’autorise, ça permettrait de retrouver les savoir-faire des chantiers navals qui se perdent, ce serait un outil de rayonnement universel et ce pourrait-aussi être un outil d’intégration social magnifique : Un voilier, c’est un monde clos face aux éléments de la mer qui impose naturellement la solidarité à bord, ouvert sur toutes les côtes mondiales et leurs populations autochtones.

Et pour confirmer ces propos, d’après de la mère du tueur identifié, citée en 2015 par le quotidien suisse La tribune de Genève, Adel Kermiche s'est hélas radicalisé très rapidement (comme le tueur de Nice), en l'espace de trois mois. Dans l'article, il est décrit par ses proches comme un enfant « joyeux » et « gentil » qui aimait « la musique et sortir avec des copines », avant de se renfermer sur lui-même.

C’était une « flipette » d’après un de ses camarades de collège. Très actif sur Facebook pour draguer les filles. C'était aussi un « geek », « mais je sais qu'il aimait bien les jeux vidéo ».

Et puis « il disait qu'on ne pouvait pas exercer sa religion tranquillement en France. Il parlait avec des mots qui ne lui appartenaient pas. Il a été ensorcelé, comme dans une secte ».

La tuerie de Charlie Hebdo aurait agi comme un « détonateur » : Le « terrorisme de mimétisme ».

Et de rappeler qu’on parlait déjà de Saint-Étienne-du-Rouvray… en 2014, lorsque les services de police et du renseignement intérieur mirent la main sur un groupuscule de mahométans se posant en futures recrues de l’État islamique.

Une des vidéos saisies montrait l’un d’entre eux ayant rejoint les rangs de l’EI en août 2013, qui avait été l’un des bourreaux des 18 otages syriens égorgés et décapités.

La seule touche positive, elle s’est passée aux JMJ de Cracovie.

Quand la nouvelle de l’assassinat a été connue, ce n’est pas un discours lénifiant sur le « vivre ensemble » qui a surgi, mais c’est « La Marseillaise » qui a spontanément retenti.

Revigorant ! Et porteur d’espérance !

Et la touche « rigolote », elle nous vient de Marion Maréchal-Le Pen, de chez les « frontistes » déclarant : « Face à la menace qui pèse sur la France, j’ai décidé de rejoindre la réserve militaire (opérationnelle). J’invite tous les jeunes patriotes à faire de même. »

Au moins, avec ça, vous serez en sécurité : Je vais pouvoir partir en vacances l’esprit tranquillisé…

 

I3

 

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/07/une-nouvelle-fois-linnommable.html

 


Libération fiscale 2016

 

Bravo, vraiment bravo !

Je suis vraiment fier de vous toutes et tous.

 

Pas un mot, pas une seule remontrance, même peut-être quelques encouragements à suivre, pas une seule manifestation (et Dieu sait s’il y en a eu tant et plus depuis le début de l’année), ni même un mouvement de grève, sectorielle ou générale sur le sujet : Vous êtes décidément « parfaits » !

Taillables et corvéables (les deux impôts les plus impopulaires de l’ancien régime) à merci !

La preuve, depuis hier vous êtes toutes et tous fiscalement libérés !

Et même pas de liesses dans les rues et cantons à vous signaler…

Deux cent sept jours à bosser pour votre bonheur partagé d’être résident « Gaulois », fiers petits-coqs, droits-dressés sur vos ergots au sommet du tas de fumier que représente toute l’actualité du pays (celui qui est aussi le mien et que j’aime tant…) d’avoir eu le droit d’être racketté jusqu’à hier, 26 juillet 2016, pour nourrir la « puissance publique » et ses quelques 5 millions de magnifiques et loyaux serviteurs.

C’est ce que je trouve magnifique : Personne ne proteste ni ne festoie !

N’émet seulement quelques remarques…

En 2016, les gaulois auront donc travaillé 207 jours, à 4 heures et 48 minutes du matin pour financer les dépenses de la sphère publique. À compter seulement du 26 juillet, donc encore 159 jours seulement (et oui, 2016 est une année « bi-sextile »… perso, ça ne me gêne pas, je suis indécrottablement mono-sexe-t’il…), vous pourrez enfin profiter du fruit de votre labeur.

Enfin, nourrir, vêtir, loger vos « nichées » personnelles qui n’en attendaient pas moins de vous !

Les soigner, les éduquer (même mal), les « socialiser » encore plus mal avant que de devenir « soce » tout-court, ne vous en faites pas, « ils » s’en occupent à votre place.

Bon, pour la sécurité de la « chair de votre chair », vous repasserez encore un temps : Nul n’est tenu à l’impossible, n’est-ce pas…

Notez aussi que les juilletistes ont pris un petit-acompte, incapables d’attendre plus longtemps : On peut les comprendre.

Selon l’OCDE, les dépenses publiques gauloises représenteront 56,60 % du produit intérieur brut (PIB) en 2016. La sphère publique absorbe donc plus de la moitié de la richesse produite en « Gauloisie-ruinée ». En moyenne, les contribuables de la zone euro fêtent leur libération fiscale un mois avant vous, notent les « spécialistes ».

Pour ma part, je ne compte plus : Avec mon régime fiscal un peu particulier (résident fiscal rital « au forfait » pour être détaché, assurances-sociales monégasques également forfaitaires, complémentaires partiellement payées par « mon boss à moi »), ma libération finale a dû intervenir courant février…

Et encore, le fisc gaulois vient de me rembourser un petit tiers de ce qu’il me doit sur mes opérations d’exil d’il y a deux ans.

Quant aux assurances sociales, ça a payé une partie de mes frais de l’année dernière qui ont été « chauds », chacun s’en doutent.

Mais finalement, pas tant que ça, net pour net.

Et puis mes « petits-calculs » ne tiennent pas compte des primes de fin d’année à attendre des « opérations-Brexit » inespérées et improvisées dans l’urgence, tellement personne ne s’y attendait (sauf moi, comme je le répète, mais seulement dès le jeudi dans la nuit, quand je suis arrivé rincé par 5 heures de route à Monaco pour notre journée « cabinet » du lendemain matin) qui ont permis à « mon boss » et ses équipes d’engranger des plus-values sans commune mesure avec « les plans » et autres budgets espérés…

On a d’ailleurs déjà eu un acompte avec la paye de juin : J’en ai fait un écart de régime pour fêter ça et depuis, je ne maigris plus.

De 3 kg/mois depuis novembre, je suis revenu à un rythme d’1 kg/mois : Désespérant !

De double-quintal, on ne m’appellera pas « demi-quintal » avant Noël, à ce niveau de « performance » !

La rage…

Ce poids de la dépense publique se finance par un excès d’impôt (991 milliards d’euros de prélèvements obligatoires, fiscaux et sociaux en 2016) et d’endettement (établi à 97,4 % du PIB).

C’est assez drôle d’ailleurs : Quel est le banquier, droit dans ses bottines, qui prêterait 2.148 milliards et en redemande tous les ans, à un type louche qui gagne à peine 388 Md€ (se répartissant comme suit : TVA : 195,8 Md€, IR : 76,5 Md€, IS : 58,7 Md€, TICPE : 15,9 Md€, autres : 41,1 Md€, pour quelques 233 taxes subies par les entreprises et pas tout-à-fait autant par les particuliers, qui de toute façon payent la totalité directement ou indirectement) pour une dette perpétuellement renouvelée et augmentée ?

Ratio de solvabilité : 5,5 ans !

5 ans et plus de 6 mois pour rembourser l’ensemble, sans absolument rien à dépenser par ailleurs et sans garantie aucune, hors « la bonne parole » donnée…

Fabuleux, n’est-ce pas ?

Essayez donc d’en faire autant, rien que pour mieux en rire…

Notez également que vous coûtez cher : Selon les chiffres ci-dessus, 603 Md€ (plus de 60 % du total) ne sont jamais que des « redistributions », des dépenses sociales.

Ce qui représente quand même 27,3 % de tous les coûts qu’on retrouve dans le PIB.

C’est juste un « changement de poche », aucune création de valeur, à peine de quoi faire survivre ses « salauds de pôvres » : Le « Capitaine-de-pédalo-à-la-fraise-des-bois » a finalement raison de les tondre eux aussi (même qu’il en pense qu’il a eu la main à peu lourde depuis 2012) : Ils sont de plus en plus nombreux à ne même plus pouvoir payer un chouïa d’IR…

Éliminés au fil du temps.

Bientôt, il ne restera plus que des « riches » au pays : Magnifique programme, n’est-ce pas ! 

Mon pays dépense trop et cela a des conséquences néfastes sur sa compétitivité et son taux de chômage.

Et malgré un léger fléchissement pour l’année 2016, il est à craindre que l’année 2017 marque une nouvelle envolée des dépenses publiques.

En effet, les différents « cadeaux gouvernementaux » à vocation électorale de cette fin de mandat pèseront lourdement sur le budget des années à venir, comme le craint la Cour des comptes dans son rapport sur la situation et les perspectives des finances publiques.

Notez encore que le joug fiscal progresse d’année en année :

17 juillet en 1999, 12 juillet en 2002, 16 juillet en 2005, 12 juillet en 2008, 24 juillet en 2012, 27 juillet en 2015 à 14 heures et 24 minutes (année non-bissextile…).

L’épopée « Bling-bling » a été terrible, quoiqu’il en prétend…

Nos amis irlandais sont libérés depuis le 27 avril 2016.

Les japonais depuis le 28 mai 2016.

Les britanniques « brexités » depuis le 7 juin 2016.

Les « teutons » depuis le 11 juin 2016.

La zone euro depuis le 26 juin 2016.

Même les « ritaux-ruinés » depuis déjà le 2 juillet 2016…

Concrètement, qu’est-ce que tout cela signifie ?

Ces longs et lourds prélèvements sont dus principalement aux charges sociales, avec d’importantes cotisations sur les salaires acquittées par les employeurs mais piquées sur votre travail.

Les gaulois cotisent en moyenne plus que leurs voisins de la zone euro, où la date de « libération fiscale » pour l’ensemble des pays membres était fixée cette année au 26 juin, soit un mois de moins (1/12ème = 8,33 % d’un tout).

Peut-on s’en passer, devenus tous (ou presque) shootés à la subvention-vitale quelle que soit sa forme ?

Une belle « nationalisation » de toute l’économie et d’une majorité de citoyens par ailleurs décriés comme autant d’une situation affreuse qualifiée de « libérale ».

Mais si… !

Et puis ça n’empêchera nullement l’État d’emprunter un minimum de 186 Md€ cette année. Un, pour financer les 72 milliards de déficits prévus, deux pour rembourser les échéances : On est en pleine « cavalerie » et c’est un délit dans le Code pénal !

En bref, la puissance publique vivra « à découvert » dès le 7 août prochain, peu après 16 heures.

Elle n’est pas belle, la vie ?

Finalement, je préfère en rire figurez-vous.

C’est tellement « absurde » : Même en URSS, ils n’avaient pas pu en faire autant !

Ceci dit, j’ai encore eu l’occasion de rire aux éclats grâce au nouveau Maire de Londres, « Sadique Khan », même si ça n’a rien à voir.

Et comme je partage les « bonnes choses » et toutes les occasions d’en rire (et je ne rigole pas du « moral des chefs d’entreprises » britannique qui est au plus bas), j’ai noté que l’édile londonien a pris un arrêté municipal applicable à partir du mois de juillet, supprimant sur et dans tous les moyens de transports urbains municipaux, les publicités susceptibles de créer chez les usagers « un problème de confiance en soi, lié à leurs corps »…

Résultats, désormais et jusqu’à plus tard, les Vénus blondes, minces, déliées, ensoleillées britanniques sont chassées de l’espace public !

Magnifique là encore…

Mais non, ce n’est pas le « grand-remplacement » en marche, soyons un peu sérieux.

C’est juste qu’il supprime seulement les images, fait disparaître le corps et le visage de leurs femmes.

Rusé, il invoque d’ailleurs la compassion, l’hygiène publique pour masquer son forfait.

Son discours passe d’ailleurs plutôt bien, puisque les grands médias ne sont même pas choqués ! (Ils entrevoient sans doute l’avantage des achats d’espace reportés sur les magazines !).

Il est vrai que les arguments avancés par le maire sont acceptables et familiers à la pensée postmoderne « néo-soce » qui a cours de ce côté-ci de la Manche.

Il est conforme, entre autres, au discours qui accompagne « l’Art contemporain » depuis des décennies et aux manuels scolaires de la rentrée prochaine (consultables uniquement sur Internet pour les instits’). 

Logique : « La beauté est inégalitaire, peccamineuse ! », un péché éhonté, quoi, ce qui bien vrai : Il y a tellement plus de gens « moches » que « beaux » que s’en est une insulte au Divin qui nous a fait à « son image »…

La faute à la malbouffe, aux sucres cachés, au vieillissement des « vieux ».

Les dogmes en cours affirment que tout ce qui est esthétique, idéal, est finalement «irréaliste », aliénant, voire « fasciste » même !

Je vais en causer à ma jument… 

Après tout, là où l’islam exige la disparition radicale de la figuration, le dogme artistique actuel exige sa « mise en abîme », sa déconstruction, sa critique acerbe (souvenez-vous du magnifique « Vagin de la Reine » à Versailles…)

La post modernité en Occident avait établi une règle : La beauté en général et celle du corps humain en particulier étaient mis au service de la publicité et de la consommation. La déconstruction de la beauté, sa négation même, sont réservés à la seule fonction artistique !

Au moins jusqu’à plus tard…

(On se rappelle le sort des « Bouddhas » de pierre réservé par les Talibans…) 

Finalement l’entrée en scène de la puissance islamique en terre européenne proclame et impose son refus catégorique des images, celles de la femme en particulier, si l’on veut «vivre ensemble »…

Magnifique, n’est-ce pas !

Une « news » qui m’arrive en pleine « libération fiscale », ça ne se manque pas !

Une question se pose : L’iconoclasme post-religieux fera-t-il en « Gauloisie-galante » le lit de l’invasion de l’Islam ?

Après la figure tutélaire de Marie, mère de Jésus, Vénus s’efface donc devant nos yeux.

Elles disparaissent toutes deux dans un silence vertigineux…

La dictature est décidément en marche sous bien des aspects et pour l’heure, rien ne semble pouvoir l’arrêter.

À suivre, finalement.

Bonne journée de libération à toute et à tous !

 

I3

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/07/bravo-vraiment-bravo.html

 


NICE…

 

Massacre au camion !

 

Hier, j’en ai pris plein la gueule : Plus de 80 morts, des femmes, des enfants, plus de 100 blessés dont 18 dans un état désespéré !

Allah est-il plus grand après ce coup-là ?

Bien piètres croyants qui le croiraient…

Un « attentat » ignoble, absurde…

Une ville en fête, en liesse sur la baie de Anges, transformée en enfer, en boucherie innommable, gratuitement ou presque (on ne peut pas affirmer que 200 victimes soient toutes invariablement « gratuites »), pour une faillite exemplaire de l’état d’urgence !

Une terreur importée, sidérante, aberrante, d'une telle barbarie.

Oh oui, on attendait cet attentat : L’accueil de la coupe d’Europe du foot était déjà une occasion rêvée pour passer aux actes pour les plus fous, les plus déjantés, les plus endoctrinés.

Les rassemblements de foultitudes, en fan-zone et autours des stades, des zones « défouloirs » étaient si dangereux, comme ont pu nous le démontrer les russes et anglais, ici et ailleurs…

Oh oui, on attendait cet attentat, ce soir-là aussi, mais pas à cet endroit-là…

J’avais interdit à « ma nichée » d’aller se promener sur le champ de Mars à l’occasion du feu d’artifice du 14 juillet.

Tu parles : Elle y est allée quand même, heureusement sans carnage !

Qu’aurais-je fait si on me l’avait massacrée ?

Mon unique-neurone est en feu rien qu’à cette idée : J’aurai été sans pitié aucune.

Jusqu’à l’absence totale de tout discernement, c’est probable.

Et je pense aujourd’hui à toutes ces familles endeuillées en quelques minutes, même pas une poignée : Je suis elles toutes !

Révolté.

Révolté et abattu.

C’était à Nice où il ne fallait pas être…

Et tous mes amis-niçois étaient heureusement déjà partis en « estives », loin des foules : J’ai vérifié hier.

Le patron des services de sécurité intérieure avait bien expliqué devant une commission d’enquête parlementaire réunie cette semaine sur ce sujet qu’on allait vraisemblablement en passer aux attentats à la voiture piégée, comme à Ankara, comme à Bagdad, à Médine, Damas et encore ailleurs.

C’est un camion qui a balayé 2 kilomètres d’une foule compacte et sidérée avant d’être stoppé dans sa course folle.

Avant que son chauffeur, armé et tirant au jugé sur ses victimes, ne soit abattu à son tour par quelques héros obscures.

Ce qui revient au même.

Et le risque reste toujours en vigueur et présent, tout comme une attaque à l’AK 47 sur les plages, comme en Tunisie, à la grenade ou à la ceinture d’explosif…

Sans compter le risque d’une bombe à bord d’un avion ou une attaque de bateau de croisiéristes…

Les amis, hier c’était la guerre sur la côte d’azur.

Demain Rio prendra le relai, mais demain seulement…

Souhaitons aux Brésiliens plus de bonheur et de savoir-faire.

Malheureux pays qui est le mien, pris en tenaille dans l’opération « Sentinelle », l’état d’urgence et sa soif de Liberté.

Liberté de vivre, que d’autres lui refusent…

Mais, j’en suis sûr, c’est Elle qui aura le dessus et qui vaincra contre l’inutile et l’absurde !

Il nous faut tout de même constater au passage que nos autorités-compétentes sont incapables d’assurer cette « sécurité » qui est pourtant de sa compétence « régalienne ».

Qui le pourrait d’ailleurs ?

Mais ne tournons pas autour du pot : Les morts du Bataclan et maintenant de Nice, Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider (les deux flics assassinés au couteau), et toutes les autres victimes du terrorisme de ces derniers mois ne méritent pas que l'on continue encore et encore à mentir, à nous mentir : Tous ces attentats étaient inéluctables, et d'autres terroristes frapperont encore, tant que des mesures d'exception efficaces ne seront pas prises pour traquer les terroristes et les mettre hors d'état de nuire.

L'état d'urgence, décrété au lendemain de l'attentat du Bataclan, et les mesures d'exception qui l'ont accompagné, permettaient d'agir.

Et les autorités ne s’en sont pas privées.

Seulement voilà, manifestement pas à bon escient : Le refus de voir la vérité en face, le refus de la dire, ont tué, et tueront probablement encore, une guerre d'autistes contre des trisomiques du neurone.

Il y a bien eu quantité d’interpellations, il y a bien eu des personnes assignées à résidence. Malgré cela, un couple de policiers a été sauvagement assassiné à son domicile.

Et maintenant, Nice.

Quel est le point commun entre tous ces attentats ?

Ceux qui les ont commis et la cause qu'ils défendent.

À chaque fois, le même scénario se répète : Les terroristes étaient plus ou moins surveillés par les services spéciaux. Avaient parfois été interpellés, condamnés et relâchés.

Certains étaient partis en Syrie, en étaient revenus, sans être inquiétés.

La plupart mais pas tous, étaient fichés, la fameuse « fiche S », ou connus des services de police, dont après chaque attentat, l'on se demande à quoi elle sert, puisqu'elle n'empêche en rien les Coulibaly et ces hommes, déterminés, de passer soudainement à l'action.

On préfère s’interloquer de la surveillance continue in situ sous caméra jusque dans sa cellule d’un autre, au nom de du respect de « sa vie privée ».

Je te jure !

Il n’a plus de vie privée à protéger, puisqu’il s’agit d’un ennemi-public, par choix personnel.

Après Nice, j’attends donc des enquêtes rapides et en profondeur : Il y a un ou plusieurs réseaux « dormants » en région PACA – comme certainement par ailleurs – qu’il convient de démanteler, de « purger », d’anéantir sans frémir : C’est un cancer qu’il faut extirper et détruire.

Et on a bien su le faire entre Ajacciu et Bastia…

Il faut terroriser les terroristes, là, ici, ailleurs, partout, leurs complices, leurs soutiens, leurs logisticiens, leurs financiers, leurs « gourous », leur faire peur, rendre leur vie impossible.

C’est la guerre, elle est totale pour eux, elle doit l’être aussi pour nous au nom de toutes les victimes, les passées, les présentes et les futures.

Oui, de véritables mesures d'exception s'imposent et le « Capitaine-de-pédalo-à-la-fraise-des-bois » en aurait soi-disant pris toute la mesure dans la nuit (entre deux coupes de cheveux) en décidant de prolonger l’état d’urgence, dans l’urgence de la situation, pour trois mois.

Il devait être levé ce 26 juillet, il le sera, peut-être, en octobre si aucune hécatombe ne survient dans l’intervalle.

Ce qui est hélas moins certain.

Lorsque l'état d'urgence a été décrété en décembre dernier, après avoir voulu le « constitutionnaliser » (piètres juristes que voilà…), des associations de défense des droits de l'homme, des partis politiques, se sont offusqués de certaines mesures privatives de liberté.

J’en suis : Mais uniquement parce que ces pouvoirs exceptionnels accordés aux forces de police et de sécurité, à l’exécutif, sont manifestement sans effet !

Et que c’était prévisible : Je vous l’avais affirmé péremptoirement.

Je ne savais pas encore que j’aurai pu avoir raison.

Maintenant, on en a la preuve irréfutable : Il s’agirait d’ouvrir enfin les yeux…

Mais c’est sans penser un instant aux victimes, privées de la première des libertés, celle de vivre.

C’est sans penser aux dizaines de millions de gaulois, pris en otage par le terrorisme islamiste, privés de la deuxième des libertés : Celle de vivre sereinement, sans avoir à craindre pour leur vie, leur intégrité physique, en allant voir un feu d'artifice en famille, en assistant à un concert, en prenant un verre en  terrasse de café, en rentrant tranquillement chez soi, aller travailler, participer à la vie économique et sociale de tout le territoire, chacun à sa mesure.

Certes, on n’empêchera jamais un cinglé, islamiste ou non, de commettre l’irréparable et nous le savons bien.

Mettre un flic ou un militaire derrière chacun n’y changera donc rien.

D’autant que nous n’en avons pas les moyens.

En revanche, il s’agit désormais d’user de l’état d'urgence, voire de l’état de guerre, des effectifs et des moyens, de façon préventive : Peut-être des arrestations massives, des mises hors d’état de nuire préventives, sans états d'âme, seraient plus efficaces que de faire passer les pompiers et les juges faire le ménage après-coup.

On sait qui sont ces mouvances, où elles se trouvent, comment elles se faufilent dans les foules, ce qu’elles en disent et en font.

Police, gendarmerie, services spéciaux, armée, devraient désormais pouvoir procéder dans l'urgence à des interpellations préventives quitte à être massives dans les milieux islamistes. 

Terroriser les terroristes et le milieu dans lequel ils se cachent et se préparent sournoisement à « divorcer avec la vie », pour reprendre une expression entendue après le 13 novembre dernier.

Je pense que c’est le plus terrible : L’aspect sournois, veule, lâche, caché, qui me révolte le plus dans le terrorisme…

Ainsi que tous les réseaux complices dont ils s’entourent, jamais inquiétés !

Surprendre son ennemi fait partie de « l’art » (si on peut dire ça comme ça…) de la guerre : J’en conviens.

Alors à nos responsables de « surprendre » nos ennemis, ces ennemis-là.

Sans faiblir puisque c’est la guerre.

J’attends une réaction exemplaire.

C’est le moment : Même Renaud chante bien qu’il a « embrassé un flic » depuis ses convictions d’anarchiste ; l’armée a su faire défiler des milliers de biffins sur « Les Champs » au pas cadencé avant-hier.

C’est bien de montrer ses muscles, mais c'est mieux de s'en servir. C’est très bien d’avoir le soutien populaire et ce qui serait vraiment trop kon c’est de ne pas en prendre la vraie mesure !

L'ensemble des lieux sous surveillance, l'ensemble des lieux qui pourraient abriter du matériel, doivent être perquisitionnés, là tout de suite, partout et sans attendre, même à tort : Les juges feront le tri plus tard.

Les ordinateurs, les téléphones mobiles, les tablettes des suspects, de leurs proches, doivent être sondés.

Leurs comptes en banque, et ceux de leurs proches, auscultés, analysés, bloqués ne serait-ce que pour les désorganiser.

On l’a bien compris en Belgique : La traque des terroristes du Bataclan a précipité les attentats de Bruxelles.

Et puis plus rien.

Nos institutions, notre droit, apportent déjà suffisamment de garanties à ceux qui n'ont rien à se reprocher et même peuvent le permettre sans état d’urgence : Le code pénal et celui de procédure pénale sont déjà truffés de dispositions adéquates.

Or, jusqu'ici, nos institutions, notre droit, nos lois ont surtout été utilisés par les terroristes pour avancer masqués, et préparer leurs attentats au nez et à la barbe des autorités, désarmées, impuissantes, rendues aveugles et sourdes pour être neutralisées jusqu’à l’inefficacité létale !

Désormais, il faut que cela cesse. Si le gouvernement actuel n'est pas capable de prendre les mesures qui s'imposent, après avoir laissé se perpétrer sur notre sol plusieurs attentats sanglants en seulement quelques mois, il doit démissionner, se casser, reconnaître humblement ses incapacités et incompétences pour céder la place à des ceux qui auront le courage d'agir et de faire au nom de tous.

Si les fonctionnaires responsables de ces tâches ne sont pas capables de protéger les populations en usant correctement des outils (et budgets) dont ils disposent à satiété depuis au moins 2014 (et plus encore en 2015 et 2016), qu’ils soient démis, chassés, révoqués, lourdés sans ménagement !

Cette situation qui perdure est parfaitement intolérable.

Ce n’est pas tant qu’il faille réclamer la mort du pécheur, mais il en va de la survie de nos institutions, de la paix civile, là, maintenant, tout de suite et bien plus sûrement que les vaines pinailleries « politicardes » comme de savoir si « MacRond » fait ou non de l’ombre à « Menuet-Valse » ou à d’autres : Pour l’heure, ils sont tous parfaitement inutiles !

Car le plus grave danger pour les résidents de ce pays (qui est aussi le mien et que j’aime tant…) serait de sombrer dans la stigmatisation, où tout ce qui est « un peu bronzé », parle trop bien « la zone », se promène avec des femmes et de jeunes-filles voilées sur les trottoirs pourrait devenir la cible de la vindicte populaire…

Et « l’assimilation » possible doit aussi être comprise comme un danger à leur encontre.

On n’est plus très loin de la constitution de « milices-privées » comme l’a d’ailleurs tenté le Maire de Bézier avec la sienne … « municipale » pour prévenir la constitution des premières.

Voire à des lynchages aveugles, tout autant ignobles, odieux et révoltants qui ne nous feraient pas honneur…

C’est pourtant ce qui guette si les autorités n’en mesurent pas une fois de plus les dangers.

Arrivée là, notre République aurait sombré…

En ce jour, ensanglanté, de Fête Nationale, symbole de liberté, cet attentat nous invite à reprendre les paroles de notre hymne national commun : Le pays en a besoin.

Souvenez-vous du refrain

Il n’aurait jamais été autant d’actualité.

I3

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/07/nice.html

 


L'hymne du jour !

 

La Marseillaise :

 

Allons ! Enfants de la Patrie !

Le jour de gloire est arrivé !

Contre nous de la tyrannie,

L'étendard sanglant est levé ! (Bis)

Entendez-vous dans les campagnes

Mugir ces féroces soldats ?

Ils viennent jusque dans vos bras

Égorger vos fils, vos compagnes

 

Aux armes, citoyens !

Formez vos bataillons !

Marchons, marchons !

Qu'un sang impur...

Abreuve nos sillons !

 

Que veut cette horde d'esclaves,

De traîtres, de rois conjurés ?

Pour qui ces ignobles entraves,

Ces fers dès longtemps préparés ? (Bis)

Français ! Pour nous, ah ! Quel outrage !

Quels transports il doit exciter ;

C'est nous qu'on ose méditer

De rendre à l'antique esclavage !

 

Aux armes, citoyens !

Formez vos bataillons !

Marchons, marchons !

Qu'un sang impur...

Abreuve nos sillons !

 

Quoi ! Des cohortes étrangères

Feraient la loi dans nos foyers !

Quoi ! Des phalanges mercenaires

Terrasseraient nos fiers guerriers ! (Bis)

Dieu ! Nos mains seraient enchaînées !

Nos fronts sous le joug se ploieraient !

De vils despotes deviendraient

Les maîtres de nos destinées !

 

Aux armes, citoyens !

Formez vos bataillons !

Marchons, marchons !

Qu'un sang impur...

Abreuve nos sillons !

 

Tremblez, tyrans et vous, perfides,

L'opprobre de tous les partis !

Tremblez ! Vos projets parricides

Vont enfin recevoir leur prix. (Bis)

Tout est soldat pour vous combattre.

S'ils tombent, nos jeunes héros,

La terre en produira de nouveaux

Contre vous tout prêt à se battre.

 

Aux armes, citoyens !

Formez vos bataillons !

Marchons, marchons !

Qu'un sang impur...

Abreuve nos sillons !

 

Français, en guerriers magnanimes

Portons ou retenons nos coups !

Épargnons ces tristes victimes,

À regret, s'armant contre nous ! (Bis)

Mais ce despote sanguinaire !

Mais ces complices de Bouillé !

Tous ces tigres qui, sans pitié,

Déchirent le sein de leur mère !

 

Aux armes, citoyens !

Formez vos bataillons !

Marchons, marchons !

Qu'un sang impur...

Abreuve nos sillons !

 

Amour sacré de la Patrie

Conduis, soutiens nos bras vengeurs !

Liberté ! Liberté chérie,

Combats avec tes défenseurs ! (Bis)

Sous nos drapeaux que la Victoire

Accoure à tes mâles accents !

Que tes ennemis expirants

Voient ton triomphe et notre gloire !

 

Aux armes, citoyens !

Formez vos bataillons !

Marchons, marchons !

Qu'un sang impur...

Abreuve nos sillons !

 

COUPLET DES ENFANTS

Nous entrerons dans la carrière,

Quand nos aînés n'y seront plus ;

Nous y trouverons leur poussière

Et la trace de leurs vertus. (Bis)

Bien moins jaloux de leur survivre

Que de partager leur cercueil

Nous aurons le sublime orgueil

De les venger ou de les suivre.

Aux armes, citoyens !

Formez vos bataillons !

Marchons, marchons !

Qu'un sang impur...

Abreuve nos sillons !

Juste pour me faire frémir…


J'aime bien cette version : https://www.youtube.com/watch?v=QY8tdnqdPwI
Et pour vous rappelez, celle-là est poignante : https://www.youtube.com/watch?v=U-Sz7H9x578 !

Bonne journée à toutes et à tous, moi je bosse-fort !

I3

http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/07/lhymne-du-jour.html

 


Mains invisibles (I) : Chapitre XXXVIII : Escale à Vlichada

Chapitre XXXVIII

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

Escale à Vlichada

Santorin est une île extraordinaire de la Grèce, située en mer Égée. Au sud des Cyclades. C’est l'île la plus grande et la plus peuplée d'un petit archipel volcanique comprenant quatre autres îles, auquel on donne parfois son nom.

L’archipel est situé à 75 kilomètres au sud-est de la Grèce continentale.

Elle constitue l'un des principaux lieux touristiques de la Grèce, avec ses villages blancs à coupoles bleues perchés au sommet de prodigieuses falaises qui vous accueillent, ses panoramas sur les autres îles, la caldeira éventrée au nord et au sud, envahie par la mer et ses sites archéologiques, notamment ceux des villes antiques de Théra et d'Akrotiri où furent retrouvées des ruines minoennes.

Son nom est donné à l'île par les Vénitiens au XIIIème siècle en référence à Sainte Irène, la Aghia Irini que les marins étrangers appellent Santa Irini.

Ce nom est conservé et évolue en Santo Rini puis Santorini.

Après le rattachement de l'archipel à la Grèce en 1840, celui-ci reprend officiellement le nom antique de Théra mais le nom de Santorin est toujours largement utilisé. Le nom officiel d'une des anciennes capitales de l'île, Pyrgos Kallistis, en français « Tour-de-Kallisté » fait référence à l'ancien nom de Kallistē (la plus belle) de l’époque archaïque, qui sera attribuée ultérieurement à la Corse.

Une île en forme de croissant ouvert vers l'ouest et au profil dissymétrique : son littoral occidental est constitué de hautes falaises et l'altitude décroît progressivement vers la côte orientale qui est généralement basse et y accueille quelques plages de pierres ponces, graviers et poussières noires.

L'île actuelle de Santorin est née de l'éruption minoenne survenue vers 1600 av. J.-C. qui détruit partiellement l'ancienne île dont elle est un fragment, de même que les îles de Thirassía et Aspronissi.

D'après Hérodote, l'île est habitée par les Phéniciens lorsque le héros Théras fonde la colonie dorienne de Théra, à l'époque archaïque.

Par la suite, elle est occupée par différentes puissances : la ligue de Délos, l'Égypte ptolémaïque, les Romains, l'Empire byzantin, le duché de Naxos et les Vénitiens de 1204 à 1579, les Turcs jusqu'en 1821 et enfin la Grèce après le traité de Londres de 1840.

En 1956, l'île est touchée par un tremblement de terre qui fait une cinquantaine de victimes et détruit plus de 2.000 habitations.

En 1970 sont mises au jour les fresques d'Akrotiri dont les plus connues sont celles dites des « enfants-boxeurs », du « pêcheur » et des « singes bleus », témoins de la civilisation minoenne remontant au IIème millénaire avant notre ère. D'importantes collections de céramiques ont été aussi dégagées du champ de fouilles. Ces œuvres d'art ont été épargnées par l'éruption minoenne et ensevelies sous les cendres volcaniques et la ponce.

L'eau douce y est précieuse pour une île quasi-désertique qui n'a que très peu de réserves et aucune source naturelle. Jusqu'au XIXème siècle, les habitants récupéraient dans des citernes l'eau de pluie tombée sur les toits. Aujourd'hui, une usine de désalinisation d'eau de mer produit l'essentiel de l'eau courante, maintenant devenue potable.

De nombreuses piscines ont d’ailleurs été construites depuis, suite au développement touristique.

La pauvreté du sol recouvert d'une épaisse couche de cendres et son acidité ne permet que quelques cultures d'une variété spécifique et très ancienne de vigne, l'Assyrtiko, au rendement très faible (10 à 20 % du rendement de la vigne française ou californienne) mais naturellement très résistante au phylloxéra.

Poussant à même le sol sans aucun tuteur, les pieds sont plus espacés que partout ailleurs à cause de la sécheresse du sol, la principale source en eau étant celle de la rosée et la brume marine.

Les branches sont seulement disposées en anneau spiralé et les grappes pendent au centre à l'abri du vent. Elle donne un vin recherché très sec, à l'acidité prononcée, liée à la nature du sol, comparable au Visanto avec en plus des arômes citronnés.

Il laisse au fond des verres d’importants dépôts noirs.

Haut-lieu du tourisme en Grèce, l'archipel de Santorin et son île principale sont accessibles par des navires de tout gabarit qui peuvent mouiller dans la baie mais seul le port d'Athinios, où accoste la majorité des visiteurs, permet le débarquement de véhicules. Un aéroport construit dans l'est de l'île, près des plages de Kamari et de Périssa, permet aux petits porteurs de s'y poser et assure l'été une relation quasi-permanente avec Athènes.

Les villages situés sur la falaise, Fira, Oia, disposent chacun d'un petit port dans la caldeira auxquels ils sont reliés par un chemin escarpé permettant de les rejoindre à pied ou à dos d'âne, ou encore par un petit téléphérique à Fira.

C’est au sud, après avoir caboté dans l’ancien cratère de l’impressionnant volcan de huit kilomètres de diamètre, qui en explosant mis fin à la civilisation Minoenne et participa aux « 10 plaies d’Égypte » à l’époque de Moïse, au petit port bien abrité de Vlichada que Paul décide de mouiller Eurydice.

Pour s’y poser quelques jours et faire un peu de tourisme et d’avitaillement avant de rejoindre la Crète et Héraklion, cap au sud.

Et c’est là qu’Irina Dichnikov a choisi de rencontrer « son » Paul, en service commandé, pour lui faire part d’une série d’informations « abracadabrantesques ». Au troisième jour de l’escale. Matilda et Florence, très sur leurs gardes, face à cette femme toute rose et blonde, soufflée comme un bout de guimauve à la fraise, au large sourire et aux yeux d’un bleu délavé intense affublée de son accent à couper à la tronçonneuse : une concurrente, évidemment que Paul qualifie même de « chère sublime » à plusieurs reprises !

Et à qui il fait les honneurs du bord avant qu’ils ne cassent tous la croûte sur le pont arrière, sous l’immense taud capelé en travers de la bôme de grand-voile.

C’est plus un pique-nique de salades-crudités et les célèbres tomates-cerises locales, avec charcuterie, qu’un vrai repas. Même si le vin est frais et les glaçons nombreux dans quelques verres d’ouzo autochtone à la limpidité ainsi troublée.

« Et tu viens jusqu’ici pour m’enlever au profit de tes patrons de chez Sukhoï, dis-moi ? Tu ne vois pas que je suis en vacances ! »

Il ne s’agit pas de ça, même si on dit qu’Allen a des soucis avec le « mur de la chaleur » pour ses prototypes.

Paul n’en sait rien : « J’ai rencontré le bonhomme à Washington et New-York en février dernier. Il ne m’en a pas parlé. Je l’ai juste invité à Aubenas si nos présidents et administrations réciproques en sont d’accord… »

Et les ingénieurs de chez Sukhoï, n’ont-ils pas le droit aux mêmes égards ?

« Si ! Et aux mêmes conditions : avoir l’accord de nos ministères réciproques. Mais là, je ne suis pas bien sûr qu’en ce moment vous soyez en odeur de sainteté dans les dits ministères après le crash du MH17… »

Ils ont pourtant plus de 300 « apprentis » marins autour du Mistral à leur livrer, à Saint-Nazaire…

Qu’il ne lui en parle pas : « Au Krrrremlin, ils sont au borrrrd de la crrrrise de nerf avec la crrrrise ukrrrrainienne ! »

Alors, devoir gérer en plus un tir au pigeon sur des civils par des moujiks ruinés par les alcools forts…

Mais n’est-elle pas russe, et donc prorusse, pour parler ainsi de la sorte, à revers des thèses officielles de ses autorités ?

« J’ai la double nationalité pour être née Ukrainienne, à l’époque de l’URSS. » Donc avant la création de l’État de Kiev. Elle connaît les « gens de là-bas » et sait de quoi elle parle.

« Justement, mon ami Paul. Sais-tu qui était à borrrd  de l'avion abattu ? »

Et comment le saurait-il : il était en mer adriatique, pas dans l’avion.

Un certain Van Molenbeek. « Trafiquant d’armes et gérant d’un hedge-fund berrrrmudien arrrchi-milliarrrdairrre… Ça ne te dit rrrrien ? »

Paul feint de ne pas réagir… « Trafiquant d’armes ? Je ne les fréquente habituellement pas. Tu sais, je connais plein de monde, même des milliardaires, mais je crois que c’est surtout plein de monde qui me connaît ou se vante de me connaître… même des milliardaires ! »

Qu’elle en rit de bon cœur.

Alors que la mine de Matilda se fige : une « couverture » qui saute, au moment où la BES se bat pour éviter d’être entraînée dans la faillite de son plus gros actionnaire devenu « indélicat » alors que Paul envisageait de se resservir de ce faux-nom pour ouvrir des comptes encore ailleurs !

Voilà qui pourrait faire désordre.

Et celle de Florence reste impassible à tenter de repérer quelques marsouins qui les avaient pris d’amitié depuis quelques jours tout en guettant d’une oreille distraite les gazouillis d’Annabelle qui est censée faire la sieste dans le carré.

« Nos serrrvices ont fait le rrrrraprrrrochement, figurrrre-toi ! »

Quels rapprochements ?

« On dit que Molenbeek a détourrrrné de l’arrrrgent sale au prrrrrofit du gouverrrnement frrrrançais ! »

Encore des histoires de corruption ? 

« Je n’y crois pas. Tu sais, mon pays est ruiné et tout le monde suspecte tout le monde de tout et de n’importe quoi, quand il s’agit d’argent, que ça en devient vraiment pénible et invivable… »

Et puis tout d’un coup : « Dis donc et ton prrrrototype, quand l’as-tu piloté pourrrr la derrrrrnière fois ? »

Le Nivelle ? La dernière fois ? « Normalement je n’ai pas à te le dire, puisque c’est un secret d’État. Mais à toi qui est un agent de grand talent qui doit forcément rentrer avec des « petits-beurre » à se mettre sous la dent, je peux t’avouer que la dernière fois, c’était le 14 juillet dans la matinée pour le convoyer de Cambrai à Évreux. Mais je ne te dirai pas pourquoi. Un vol de même pas 20 minutes, pour un avion qui aurait dû se trouver au secret sur une autre base militaire secrète. »

Fin juin, n’était-il pas à Orange ?

« Qui ? Moi ou l’avion ? Si je ne m’abuse, on était entre la Normandie les week-ends et l’usine ardéchoise en semaine, ma chérie… » répond Paul en s’adressant à Florence qui a cessé de scruter l’horizon et atterrit enfin.

«  Oui… enfin, je ne sais plus. Si tu le dis…

– Je confirme de mon côté, Irina : nous étions tous en Normandie. Pourquoi ? » intervient Matilda.

« Oui, ce n’est pas ce que je voulais dire. Tu étais avec nous, non ?… » acquiesce Florence de son côté.

« Quant au prototype, il aurait dû y être si je ne l’avais pas retrouvé 15 jours plus tard à Cambrai, justement. Pourquoi cet interrogatoire ? » complète Paul.

Parce que la flotte de Mourmansk en transit n’a pas apprécié qu’on lui casse de la vaisselle à bord d’un destroyer qui patrouillait au large de Toulon, avec ce prototype dans une manœuvre audacieuse et pour le moins « inamicale ».

« Tu patrouilles au large de Toulon, toi maintenant ? Et pourquoi tu n’y fais plus escale ? Tes matelots auraient pu apprécier et auraient été accueillis avec joie par les filles du même nom dans les bordels locaux… »

Guidés par la fraternité d’arme des porteurs de pompons de la flotte de Méditerranée tricolore, cela va sans dire.

« Et en févrrrrier, au moment du putsch des séditieux ukrainiens, tu étais où ? »

À Washington vient-il de lui dire. « Peut-être à New-York aussi… »

Matilda confirme : « J’assurai sa protection rapprochée, comme aujourd’hui ! »

Il a besoin d’une protection rapprochée, maintenant ?

Une si « petite-chose » chargée de faire barrage à des projectiles divers lancés sur une si « grande-carcasse » musculeuse ? Il y a de quoi en rire !

« Non pas vraiment, mais d’autres estiment que si. Tu comprends, tout le monde veut savoir de quoi sont faites les céramiques du Nivelle 001. Même les chinois. Les cons, s’ils savaient que ce sont eux qui ont inventé le procédé dans l’antiquité… Enfin passons. Comme Matilda est sympa et pas trop emmerdante, elle est donc montée à bord. »

Merci pour le « pas trop emmerdante »…

« Je ne dirai pas comme toi… Pas si chiante que ça… Enfin, ce n’est pas vraiment ce que je voulais dire non plus. »

Elle cuisine aussi parfaitement le poisson… Enfin, là non plus, ce n’est pas ce qu’elle voulait dire. Florence et ses cafouillages, tout un poème, décidément !

Et si Irina était venue abattre Paul, saurait-elle le défendre ?

« Vous seriez déjà morte ! » fait Matilda en sortant un petit 6,35 de dessous de sa fesse habillée pourtant d’un si petit maillot de bain noir sur sa peau devenue si noire d'avoir pris le soleil…

Surprenante !

« Tu n’es pas venue pour me tuer. Une équipe de « spetsnaz » aurait débarqué et se serait faite arrêtée ou l’aurait déjà fait. Aucun ne viendra. Parce que tu es comme tous les autres à espérer que je vienne vous refiler quelques petits secrets de fabrique. Persuadés que vous êtes qu’il y en a au moins un. Je vous ai pourtant dit à tous que ça tient uniquement dans le procédé de cuisson et de frittage. Pas dans la composition chimique. Quoique, l’un ne va pas sans l’autre non plus… »

Mais c’est tellement facile : « Il suffit de lire les bons ouvrages en la matière et je te jure que même les américains font mieux avec les tuiles de leur navette ! »

Qu’il n’en est même pas parvenu à égaler les performances.

Pourtant ils ont tué Van Molenbeek et pas de façon très discrète, avec le vol MH17.

« Mais c’est qui ce gars-là ? Et qu’est-ce qu’il a à voir avec l’aéronautique spatiale et les céramiques ? »

Il doit y avoir une confusion quelle que part…

« Peut-êtrrrre as-tu rrrrraison, Paul. Mais si je suis z’ici, c’est qu’au moins z'un de mes chefs pense qu’il y a un rrrrapporrrrt étrrroit. »

Qu’il se méfie donc : « Ils ont essayé une fois, ou n’ont rrrrien fait pourrrr l’empêcher. Pourrrquoi pas deux fois ? »

On ne fait pas sauter un avion de ligne avec 300 personnes à bord pour un seul gars puisqu’il est tellement facile de l’attendre au pied de chez lui pour l’allumer discrètement : « Si c’est le cas, ils déjantent totalement, chez toi ! L’abus de vodka, décidément… Et puis tu vas me dire qu’ils ont remis ça pour le vol d’Air-Algérie, tant qu’on y est ! C’est de la folie, Irina ! »

Effectivement…

Alors elle revient à la charge en parlant d’un Canadair aux couleurs de la sécurité civile française aperçu fin février au-dessus de Kiev.

« Tu plaisantes, là, Irina ! Tu me vois en pilote de bombardier à eau ? À éteindre la guerre civile là-bas à grands coups de largages dans les rues pour calmer les esprits et rafraîchir les idées de tout le monde ? Sois un peu sérieuse et adresse-toi plutôt aux responsables de la sécurité civile si c’est vrai, s’il te plaît ! »

Ok. Paul n’a manifestement pas besoin d’en savoir plus sur ces snippers de la place Maïdan : il pourrait se faire des idées…

N’en parlons plus !

Elle s’est re-baignée, a séché à faire le lézard avec ses masses molles dénudées et étalées sur le pont avant, au soleil grec qui cogne quand il s’y met dans son ciel d’un bleu si profond, jusqu’à en devenir rose-crevette trop cuite. Puis elle est repartie prendre son car pour un vol sur Athènes.

En attendant, l’assassinat d’un Van Molenbeek apparaît comme une large bévue.

Mais qui en est à l’origine ?

Si c’est une autre histoire, qui ne doit être ébruitée par quiconque, de toute façon il va falloir que Paul retrouve un nouveau nom d’emprunt. L’ancien nom, ou ce qu’il en reste, venant d’être définitivement jeté en fosse-commune.

Et un nouveau gérant de cet argent qui pourrit décidément tout et tout le monde depuis plus de deux décennies jusqu’à en devenir follement criminel.

Une opportunité à saisir ?

I3 ; Palerme ; jeudi 24 juillet 2014. 

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2014/09/chapitre-xxxviii.html

 


Panama Papers : communiqué de l’ICIJ et du « Centre pour l’Intégrité du Public »

 

Nouvelles révélations !...

 

Le 10 mai 2016, le CPI et l’ICIJ ont divulgué de nouveaux documents sur les Panama Papers !...

 

Le Center for Public Integrity (CPI), « Centre pour l'intégrité publique », est une organisation de journalistes d'investigation, sans but lucratif, créée en 1989, basée à Washington aux États-Unis.

Elle s'est donné pour objectif de « dévoiler les abus de pouvoir, la corruption et les manquements au devoir des institutions publiques ou privées, dans le but de les pousser à agir avec honnêteté, intégrité, responsabilité, afin de faire prévaloir l'intérêt public ».

Avec cinquante collaborateurs, le CPI est une des plus importantes organisations de ce type. Elle se veut être ni un parti, ni un groupe de pression mais est qualifiée de progressiste et libérale (gauche du Parti démocrate).

L'organisation publie ses travaux sur son propre site et les diffuse à un réseau de journaux dans de nombreux pays.

 

L'International Consortium for Investigative Journalism (ICIJ), « Consortium international pour le journalisme d'investigation ») est une émanation du Center for Public Integrity (CPI). Cette structure permet de ne plus centrer les enquêtes uniquement sur les États-Unis. En 2013, le consortium comptait 160 journalistes membres dans 60 pays.

Trois journalistes français sont membres de l'ICIJ : Fabrice Arfi et Karl Laske, journalistes d'investigation à Mediapart, Edouard Perrin, journaliste d'investigation aux productions Premières Lignes ainsi qu'Aurore Gorius,  journaliste indépendante.

En 2003, le Wall Street Journal a critiqué le CPI pour avoir accepté des fonds importants de George Soros. Le site de l'Open Society Foundations, organisation de Soros, fait part de quatre subventions au Centre. En 2002, le CPI reçoit une subvention de 1 million $ pour une période de trois ans. En 2009, le CPI a indiqué qu'il a reçu 651.650 $ de l'Open Society Foundations. La question de l'indépendance réelle du CPI en dépit des subventions importantes apportées par les fondations de George Soros a été posée par Jennifer Rubin dans le Washington Post.

Le Centre reçoit des dons, entre autres, de :

  • La Open Society Foundation ;
  • La Sunlight Foundation, une autre fondation mise en place par George Soros ;
  • La Fondation Ford ;
  • La Fondation des frères Rockefeller ;
  • La Fondation de la Famille Rockefeller ;
  • La Fondation W.K. Kellogg.

 

Les 320.000 sociétés offshore et trusts divulgués par les « Panama papers » sont disponibles sur :

https://offshoreleaks.icij.org/

 

Le « International Consortium of Investigative Journalists » a publié le 10 mai 2016 une data base de recherche qui a divulgué les secrets de près de 214.000 entités offshore, crées dans 21 juridictions, du Nevada à Hong Kong et aux Virgin Islands.

Ces données, qui font partie des investigations des « Panama Papers », est la plus grande diffusion qui n’a jamais eu lieu sur des compagnies offshore et les personnes qui sont derrière.

Ces données révèlent aussi des informations sur plus de 100.000 entités offshore qui ont déjà été divulgués dans ses « offshore leaks investigation » de 2013.

L’ICIJ publie ces informations dans l’intérêt du public.

Les nouvelles données que l’ICIJ divulgue maintenant représentent une fraction des « Panama Papers », d’une richesse de plus de 11,5 millions de fichiers de la société juridique Mossack Fonseca, une société championne mondiale pour la création de compagnies, trusts et fondations, tous difficiles à identifier.

ICIJ ne publie pas la totalité de la fuite, mais il divulgue en masse des documents de base ou des renseignements personnels. La base de données contient une grande quantité d'informations sur les propriétaires d’entreprises, les procurations et les intermédiaires dans les transactions secrètes, mais il ne divulgue pas les comptes bancaires, les échanges de courriels et des transactions financières contenues dans les documents.

Dans son ensemble, l'application interactive révèle plus de 360.000 noms de personnes et de sociétés derrière des structures offshore secrètes. Comme les données proviennent de fuites, et non d’un registre standard, il peut y avoir quelques duplications des noms.

Les données ont été obtenues d'une source anonyme par les journalistes du journal allemand Süeddeustche Zeitung, qui a demandé à ICIJ d'organiser une collaboration mondiale globale pour analyser les fichiers.

Dans près de 80 pays sondés, plus de 370 journalistes évaluèrent les fichiers pendant un an. Leurs enquêtes découvrirent les holdings offshore secrets de 12 dirigeants de la planète, plus de 128 autres hommes politiques et une nombre record de fraudeurs, de trafiquants de drogue et autres criminels dont les entreprises avaient été mises sur liste noire aux États-Unis et ailleurs.

Leur statut de hors la loi ou de personnalités publiques ne les a pas empêchés de créer secrètement des sociétés dans des endroits où les lois sur le secret rendent souvent impossible pour les procureurs et des chercheurs de retracer leurs actifs.

Les fichiers ont révélé, par exemple, que des associés du président russe Vladimir Poutine ont secrètement dispatché près de 2 milliards $ avec l’aide de banques et de sociétés opaques.

La réaction aux documents de Panama a été immédiate et virale.

Des citoyens outrés sont descendus dans les rues de Reykjavik, à Malte et à Londres, tandis que le hashtag #panamapapers a été diffusé sur Twitter pendant des jours après que l'histoire ait éclaté le 3 avril. Le Premier ministre Islandais a démissionné d’une société des îles Vierges britanniques dont il avait la co-propriété avec sa femme, tandis que d'autres leaders mondiaux s’embrouillaient pour expliquer leurs avoirs secrets.

Il a fallu trois jours au Premier ministre britannique David Cameron pour reconnaître publiquement qu'il avait bénéficié d'un fonds d'investissement créé par son père, et placé au Panama et géré dans les Bahamas. En Espagne, un ministre a démissionné après avoir été pris dans une série de mensonges à propos de ses liens avec les comptes offshore, et en Uruguay la police a arrêté cinq personnes soupçonnées de blanchiment d'argent pour un puissant cartel de la drogue mexicain.

Les « Panama Papers » mettent en avant les injustices et les inégalités créées par le système offshore, soulignent les médias et les dirigeants politiques.

"Lorsque les impôts disparaissent, lorsque les actifs de l'Etat sont pris et mis en ces paradis, tout cela peut avoir un effet négatif énorme sur notre mission de mettre fin à la pauvreté et de stimuler la prospérité," a déclaré Jim Yong Kim, le président de la Banque mondiale, quand il a ouvert les réunions de printemps de la Banque mondiale et du FMI à Washington, peu après que l’ICIJ, et plus de 100 autres organisations de presse, aient commencé à révéler les résultats de l'enquête de la collaboration avec les médias.

Le président Barack Obama, quant à lui, a fait remarquer que le plus gros problème était que la plupart des montages révélés par les documents de Panama étaient légaux. "Le problème n’est pas qu'ils enfreignent les lois, mais que les lois soient si mal conçues," a-t-il dit.

Les révélations ont relancé le débat sur la nécessité que des registres publics accessibles à tous soient disponibles pour savoir qui contrôle finalement une société. Le Royaume-Uni a rendu obligatoire et public la divulgation des données sur les propriétaires véritables, mais des territoires en outre-mer britanniques tels que les îles Vierges et les îles Caïmans, quelques-uns des plus actifs paradis fiscaux offshore, n’ont accepté de partager cette information que si elle est exigée par la loi.

Citant les « Panama Papers », le gouvernement américain a également annoncé jeudi qu'il a envoyé la législation au Congrès de créer un registre fédéral des propriétaires de toute société nouvellement créée. Le registre aiderait les autorités pour débusquer les vraies personnes derrière les sociétés anonymes utilisées dans le blanchiment d'argent et d'autres actes répréhensibles.

Les gouvernements d’Australie et d’Allemagne ont annoncé eux aussi leur intention de créer des registres publics des propriétaires d’entreprises.

Vendredi, la personne anonyme qui a organisé la fuite des documents « Panama Papers », connu seulement comme «John Doe», s’est exprimé publiquement pour la première fois dans une déclaration écrite et appelle sur des mesures concrètes pour lutter contre les paradis fiscaux. "Dans l'Union européenne, les registres des sociétés de chaque Etat membre devraient être librement accessibles, avec des données détaillées clairement disponibles sur les bénéficiaires finaux," a écrit la source. Doe a ajouté que les Etats-Unis" ne peuvent plus faire confiance à ses cinquante Etats pour prendre des décisions éclairées au sujet de leurs propres données sur les entreprises."

La base de données consultables que l’ICIJ publie permet aux utilisateurs d'explorer les réseaux d'entreprises et de personnes qui ont utilisé - et parfois abusé - du secret des places offshore avec l'aide de Mossack Fonseca et d’autres intermédiaires. Les données de fuite couvrent près de 40 ans, de 1977 à la fin de 2015.

Les données, qui incluent les adresses postales, affiche des liens vers plus de 200 pays et territoires, de la Chine au Chili. Les utilisateurs peuvent filtrer les informations par pays et par juridiction offshore. Ils peuvent aussi explorer le rôle des banques, cabinets d'avocats et d'autres gardiens du système financier qui facilitent la création de sociétés offshore pour les particuliers fortunés. Pour la première fois, ils peuvent avoir des détails sur les fondations privées panaméennes, y compris des informations, lorsqu'elles sont disponibles, sur ceux qui les contrôlent.

Alors que l'application interactive découvre un monde qui n'a jamais été montré à ce niveau de détail, tous les propriétaires d'une entreprise qui apparaît dans les documents « Panama Papers » n’apparaissent pas dans la base de données publique. En effet, l’information de propriété est souvent enterrée dans des courriels, des délégations de pouvoir aux avocats, et dans les notes internes des employés Mossack Fonseca, et ne peut pas ainsi être facilement extraite d'une manière systématique. En outre, Mossack Fonseca a souvent oublié de recueillir des informations nécessaires sur les propriétaires ultimes d’une entreprise, comptant plutôt sur les banques et les autres intermédiaires pour garder une trace de ces données essentielles.

Pourtant, il est prévu que les révélations des « Panama Papers » continueront à faire surface en tant que régulateurs et que les citoyens tout autour du globe sonderont les nouvelles données disponibles et trouveront de nouveaux liens qui auraient échappé aux journalistes. Les citoyens concernés sont invités à partager des conseils avec l’ICIJ et les journalistes des « Panama Papers » qui continuent d'enquêter sur les documents. L'ensemble de données complet est également disponible pour le téléchargement.

«La transparence ne va pas revenir en arrière", a déclaré Kim à la réunion de la Banque mondiale au printemps, avertissant que ceux qui essaient d'éviter les impôts ou qui volent l'argent des caisses publiques doivent être «très prudents», car ils finiront par être traqués et découverts. "Le monde va devenir de plus en plus transparent au fur et à mesure que nous avançons."

Source : https://panamapapers.icij.org/blog/20160509-offshore-database-release.html

 

 


Mains invisibles (I): Chapitre XXXVII : Rene Van Molenbeek…

 

Chapitre XXXVII

 

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

Rene Van Molenbeek

À son retour après quelques contrats exécutés dans les semaines passées, le bonhomme reçoit la visite d’un « émissaire » qui l’intercepte sur le chemin entre son domicile, rue des Trois-glands, du nom du bois attenant, et son marchand de presse situé rue Vauban à Lëtzebuerg, rive droite de l’Alzette-Uelzecht qui traverse le Grand-Duché du sud au nord.

C’est un homme obèse, suant sous la fraîcheur matinale qui le prend à parti sur un ton aimable, s’exprimant en allemand.

« Herr Molenbeek, il va vous falloir rendre l’argent. »

Quel argent ?

« Les deux milliards que vous avez volé à Hong-Kong. »

Rene pense que l’autre affabule totalement. Et s’il n’y avait pas cette trace de détermination dans le regard, ni le fait que l’inconnu connaît son nom, le vrai, il aurait pris cette intervention comme d’un gag pour mieux en rire.

« Je ne suis jamais allé à Hong-Kong… »

Ce qui est faux, mais c’était il y a très longtemps, « même qu’il a oublié, ou qu’il ne sentait pas bon » sur le moment.

« Nous avons des photos. Mon commanditaire ne peut pas faire un trait sur ces deux milliards de dollar qui lui appartiennent. Vous comprendrez. »

Des photos ? Il voudrait bien voir ça…

L’homme lui ressort de sa poche le cliché pris par la caméra de sécurité de la banque.

« Vous voyez bien que ce n’est pas moi ! Vous faites erreur. »

Normalement, l’entretien aurait dû s’arrêter là.

« – Nous ne nous trompons pas. Vous êtes gérant d’un hedge-fund situé aux Bahamas et valorisé à hauteur de presque 14 milliards d’euro. Vous avez huit jours pour restituer l’argent volé.

– Comment ? 14 milliards ? Vous rendre quelque chose que je n’ai pas ? Vous délirez, mon ami ! 14 milliards : il n’y a pas écrit reine d’Angleterre sur mon front, non plus !

– Passé ce délai et même si continuez de prétendre que vous ne les avez pas ou plus, votre sécurité ne sera plus assurée…

– Parce que vous comptez m’abattre, là comme ça, dans la rue et abandonner votre pactole ? Mais vous délirez complétement, Monsieur ! On ne tue pas des gens sans raison, dans ce Duché !

– Nous, non ! Mais mon commanditaire si !

– Vous êtes qui ? La pègre pour parler comme ça ? Mais je vais de ce pas m’enquérir de la maréchaussée, figurez-vous !

– Comme vous le voulez. C’est vous qui avez votre sort entre vos mains.

– Vérifiez vos informations, Monsieur, avant de lancer n’importe quel fatwa sur n’importe qui : si je disposais de 14 milliards de dollar, je vivrais sous les tropiques, pas ici ! »

Un argument qui laisse froid son interlocuteur qui se détourne et s’en va, non sans laisser tomber un : « Huit jours. Vous aurez été prévenu ! »

Évidemment, quand on a une activité telle que la sienne, on ne va pas voir la police même ducale pour se faire protéger. Le mieux à faire dans ces cas-là, c’est de fuir, de disparaître.

Il dispose d’ailleurs pour se faire d’un bungalow plutôt cossu sur une des îles de l’archipel San Bernardo sur la côte atlantique de la Colombie.

Un endroit assez isolé où il comptait passer ses vieux jours, une fois fortune faite.

Ce qui est loin d’être le cas, avec ses seulement quelques centaines de milliers d’euro disponibles, mais prudence oblige.

Il vend sa voiture et quelques meubles encombrants, résilie son bail et part pour Bogota, si non par le premier avion, au moins par le second, la trouille collée aux fesses…

Mais il arrive à destination sans rien de fâcheux à noter.

Une fois arrivé sur place après un voyage impossible par les routes improbables de la région à travers la forêt pour ne pas laisser de trace par la voie des airs, il réactive son compte Facebook.

« De retour aux affaires après quelques trop peu nombreux jours de vacances bien méritées… »

Les « commanditaires » repèrent naturellement cette « news », furieux d’avoir pu trouver le nid vide la huitaine précédente.

Une équipe de deux slaves avait même été recrutée entre temps, en vue de « corriger » l’impétrant pour une séance de « brutalisation » aux petits-oignons en lui cassant quelques doigts, côtes ou os de la jambe.

Juste assez pour lui faire rendre l’argent.

Elle est repartie en Ukraine se battre pour les séparatistes « antifascistes » et prorusses, pour être de nouveau mobilisée par la suite.

Mais d’une façon totalement inattendue.

Parmi les « amis » de Facebook, un « chef de guerre » nigérian avait introduit un pseudo relatif à un second couteau de Boko Aram. Pseudo inactif et depuis assez facilement piraté par un homonyme qui contacte « Monsieur John » pour une commande d’AK 40 et son lot de munition.

Pour y faire face avant que la commande n’échoit à un concurrent déjà doté, il faudrait faire en urgence un détour par Londres, récupérer assez d’argent pour « opter » et filer en Malaisie pour contacter l’armée qui a des stocks pris sur les terroristes à ne plus  savoir quoi en faire et être capable de faire une « cotation ».

Soit l’offre était acceptée et il fallait trouver le moyen de convoyer le lot par la mer jusqu’au milieu de l’Afrique, soit elle était rejetée et il pourrait regagner la Colombie par la Nouvelle-Zélande et Polynésie française, Rene n’étant pas très bien vu des autorités américaines…

C’est comme ça qu’il est repéré à Heathrow, puis à Schiphol et embarque sur le MH17 de la compagnie qui a perdu un avion au-dessus de l’océan Indien-sud dans d’étranges circonstances.

Un vol qui n’arrivera jamais à destination. Van Molenbeek non plus, dont les restes en décomposition retourneront aux Pays-Bas éparpillés dans plusieurs « body-bag ».

Comme personne ne réclamera sa dépouille…

Une équipe vite mobilisée attend le bonhomme à Kula-Lumpur, histoire de se rappeler au bon souvenir des « commanditaires », pendant que celle qui a été promptement renvoyée dans ses foyers en Ukraine se remobilise toute seule.

Pour un million de dollar, si le vol passe à portée des zones séparatistes, ils se font fort de saouler assez les membres d’une batterie de DCA prorusse postée en zone tenue par les rebelles et de faire feu sur l’avion au moment de son passage au-dessus de leur tête.

Ils reçoivent un « oui » de principe, tellement c’est complétement improbable : l’opération est très hypothétique pour plusieurs raisons.

Il faut que l’avion passe dans le couloir aérien habituel. L’avion aurait pu passer plus au nord, au-delà de la frontière russe ou plus au sud vers la mer noire… ce qui n’a pas été le cas pour suivre le couloir aérien habituel, à une embardée près.

Il faut pouvoir l’identifier à coup sûr parmi les autres vols internationaux qui passeront dans le secteur pendant la fenêtre horaire probable : le code de la balise du transpondeur y pourvoira, notamment grâce à une écoute des fréquences du centre de contrôle de la circulation aérienne de Kiev.

Il faut maîtriser une escouade prorusse et les techniciens russes au bon moment : quelques cartons de bouteilles de vodka y suffiront dès la veille.

Il faut aussi savoir se servir de la batterie, ce qui de premier abord n’a rien d’évident, sauf que les deux hommes ont reçu une formation ultra-rapide et sommaire sur le sujet, en mars dernier en Crimée.

Et il faut aussi la confirmation que « la cible » est bien embarquée à bord. Ce qui sera fait dès après le décollage par un « agent » qui aura pu consulter la liste des passagers derrière le comptoir d’embarquement de la charmante hôtesse de contrôle au sol de la compagnie malaisienne et contre un gros billet.

Tous ces obstacles surmontés, ce sera alors un jeu d’enfant : juste appuyer sur un bouton !

Et pour donner le change, ce petit message au colonel commandant la compagnie : « nous venons d'abattre l'avion ». Pas « un avion », mais l’avion.

Quel avion ? Un Mig ? Un Sukhoï ?

« Il y a des armes à bord ? » sous-entendu des bombes ou des missiles air-sol ?

Réponse : non ! Alors même que personne dans le haut commandement n’a encore la moindre idée de ce qui s’est passé.

Ce n’est que plus tard que le colonel Gueranine, l’officier du renseignement militaire russe qui stationne dans la région, comprend qu’il s’agit d’un avion civil étranger.

Ces soudards de жулик (voyous) des bas quartiers qui font office de mercenaires et de « libérateurs » des russophones d’Ukraine, sortis tout droit des prisons de droit commun, qui tuent, pillent, volent et violent à en faire s’enfermer les populations civiles terrorisées dans les caves, ont encore fait des leurs sans en avoir reçu l’ordre !

Il est effondré et en informe immédiatement sa hiérarchie par radio cryptée pendant qu’il envoie une colonne de reconnaissance sur les lieux présumés du crash.

Confirmation un peu plus tard : « Il y a des vêtements partout, des bagages, des corps disloqués en civil, des papiers, des passeports, des jouets d’enfant… »

La voix est tendue dans les écouteurs.

« Y’a-t-il des armes ? »

Non, aucune…

On est bien sur les lieux d’une catastrophe provoquée par deux irresponsables qui auront été arrêtés et abattus sans sommation, dont les dépouilles auront été brûlées et enterrées rapidement, qui va déboucher sur une crise diplomatique sans précédent, augmentant encore un peu plus la pression internationale sur cette région à feu et à sang depuis plus de 7 mois et dont les responsables politiques ne savent pas encore comment en sortir avec ou sans les honneurs…

En notant qu’avec le foyer des tirs et bombardements de la bande de Gaza, les affrontements en Irak et en Syrie qui enflamment le Proche-Orient, les caméras de l’actualité auront eu aussi l’occasion de se braquer sur un avion espagnol affrété par Air-Algérie en provenance de Ouagadougou, vers Roissy avec escale à Alger, bourré de permissionnaires français, qui s’écrasera dans les orages tropicaux du nord-Mali dans la nuit du 23 au 24 juillet.

Ce qui laissera perplexe bien des services de renseignement : les rebelles de la région ne sont pas réputés avoir des SAM 11.

Encore moins savoir les mettre en œuvre… 

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Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2014/09/chapitre-xxxvii.html

 


Mains invisibles (I) : Chapitre XXXVI : Charlotte, la vraie…

Chapitre XXXVI

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

Charlotte, la vraie…

 

… Celle dont le bout du nez bouge de haut en bas et de bas en haut quand elle parle, est rentrée des USA avec Aurélie « la géante » il y a quelques mois après le flop des expositions de photos de cette dernière à Los Angeles.

Charlotte, et ses taches de rousseur, est actuaire de formation et s’était fait salement lourdée pour une cotation « mal-faite » du risque lié de vol des collections exposées lors de la « Biennale des Joailliers » organisée par Salomon Veyle à Calvi, il y a quelques années de ça.

En tout cas assez mal pour que la cotisation d’assurance demandée aux assurés ne couvre même pas les frais de réassurance, tel que quand les 50 millions de dollar de pierres et bijoux se sont envolés, son employeur a vu se profiler le spectre du dépôt de bilan venir fondre à la vitesse d’un rapace en chute libre sur sa boutique à lui…

À ce moment-là, elle s’est mise en tête de retrouver le butin et s’est déplacée jusque sur place, sans un rond et sans même une réservation d’hôtel, pour le récupérer au nez et à la barbe des forces de police.

De toute façon, même les campings de toute la région affichaient complet.

C’est à cette occasion qu’elle a rencontré Aurélie, qui logeait déjà, en qualité de « bateau-stoppeuse », sur le ketch de Paul de Bréveuil, le « Lisbeth », amarré sur les pontons du port Xavier Colonna, un ancien édile local, lointain successeur du ministre et député-maire de la ville de 1910 à 1930, avant d’avoir été sénateur à partir de cette date, à qui on doit la création des allocations familiales en France, Adolphe Landry.

Et Charlotte n’a eu aucun mal à se faire admettre à bord, alors que l’homme qui avait accueilli Aurélie était en garde-à-vue entre les mains de l’inspecteur principal Scorff, détaché du SRPJ de Marseille pour enquêter sur ce cambriolage monumental et surtout la série de meurtres l’entourant.

Aurélie a toujours eu un problème avec les hommes du fait de sa très grande taille : 2,05 m sans talon, alors qu’elle reste mignonne avec une silhouette « attractive », des formes là où il faut. La plupart fantasment tout en étant largement intimidés à « la sortir » accrochée à leur bras !

Paul n’a pas fait de difficulté, parce que bel homme et courtois, il est presqu’aussi grand qu’elle à quelques centimètres près.

Et, comme il dira plus tard, de toute façon, il ne l’a pratiquement vue qu’allongée…

Une proie facile pour Charlotte, née lesbienne et « grassouillette », c’est comme ça, lui rendant bien 35 à 40 centimètres de moins.

Charlotte a aussi un problème avec les hommes pour répugner les « bêtes à poils ».

Et le trio réussit là où tout le monde pataugeait. Aurélie et ses photos, Charlotte et ses déductions et inductions limpides, Paul et ses informations de premières-mains pour avoir été le délégué général de l’exposition, plus ses connaissances et lectures des cartes maritimes dont le poste du bord débordait.

Ils ont pu retrouver et repêcher les bijoux : c’est dire si Scorff a pu être plus que méfiant à son égard.

En revanche, ça a été leur « premier coup », rémunéré par la récompense de la compagnie d’assurance… Comme justement, le trio courait aussi à faire les fins de mois régulièrement…

Prime qu’ils ont ensuite investie dans une société commune « CAP-Investigation » (pour Charlotte-Aurélie-Paul, qui était déjà une « vedette » chez les porteurs d’uniforme) de recherche, enquête, contre-enquête, « filochage » et protection de VIP, un métier nouveau pour eux trois en recherche d’une activité rémunératrice pérenne.

Et après un démarrage en fanfare vite transformé en galère, les affaires ont fini par affluer, activité soutenue il est vrai par Paul et son carnet d’adresses.

Celui-ci devenant ensuite la « propriété » de la famille Nivelle en Ardèche, pour diriger une entreprise sous-filiale d’un major de l’aérospatial européen à l’occasion d’une de leurs enquêtes, les deux filles, enfin surtout Charlotte, ont réorienté partiellement l’activité de leur boutique vers la télésurveillance de sites commerciaux et industriels, secteur où la concurrence est pourtant sévère.

Un métier éreintant, mais parfois rémunérateur, jusqu’à l’attentat du siège aux Halles en 2010.

Aurélie a eu envie d’aller faire des photos aux USA. Charlotte l’a suivie. Quant à Paul, c’est lui qui leur a conseillé, ordonné plutôt, d’évacuer, tellement il se sentait menacé de toutes parts à ce moment-là.

Sur la côte Ouest, elles ont été accueillies par Florence croisée à Calvi pour être l’architecte qui avait conçu et construit les salles d’exposition de la biennale des joailliers. Elle s’était expatriée pour suivre « l’amour de sa vie » du moment, qui l’aura « plantée » un peu plus tard pour quelques tours de poitrine et paires de fesses plus séduisantes à son goût.

Charlotte n’a pas pu la dévoyer, pour être à l'époque une hétéro pur-sucre, mais elles sont devenues amies toutes les trois à force de travailler sur la mise en scène de l’expo d’Aurélie sur place.

Pendant ce temps-là, le quatuor se recroise à plusieurs reprises et dans le désordre, Charlotte montant une boîte de sécurité informatique dans le sillage des majors locaux, sur un petit créneau oublié dans le civil, celui du cryptage de données commerciales sensibles et de la télédétection d’attaques informatiques : c’est une douée en maths.

Un peu plus d’un an plus tard, elle se faisait racheter par une mégastructure de la Silicon-Valley située à Fremont pour un énorme paquet de dollars, l’occasion de rentrer en France, étreintes toutes les deux par le mal du pays et les échecs successifs d’Aurélie…

Quoiqu’Aurélie soit rentrée de son côté avec quantité de clichés à retoucher pour fournir aux agences de photographie de presse des photos qui illustrent quantités de publications…

Tout un métier à part entière, avec ses spécialistes et ses spécialités.

Pour éviter de sombrer dans les affres de la dépression pour cause d’amours incendiaires et passionnelles avec Aurélie, bisexuelle dans l’âme et nettement moins « sage » et exclusive que Charlotte, cette dernière se décide à recréer une agence de détective.

En visant à la fois les généalogistes et un nouveau créneau né de la suppression, le 26 avril 2013 via une simple circulaire du ministère de l'Intérieur abrogeant celle n° 83-52 du 21 février 1983, organisant le service de recherche dans l'intérêt des familles (RIF), elle-même née après première-guerre mondiale.

C’était une procédure administrative grâce à laquelle une personne signalait être sans nouvelle d'une ou de plusieurs personnes majeures apparentées, et souhaitait la ou les retrouver dans son intérêt propre.

L'enquêteur ne pouvait donc communiquer les nouvelles coordonnées de la ou des personnes disparues sans leur accord.

Dans certains cas, cette requête permettait d'avoir a posteriori un premier acte de procédure dans un dossier d'instruction de disparition.

Cette abrogation a été vivement critiquée entre autres par l'association Aide aux parents d'enfants victimes (ADEV), qui a estimé qu'elle desservait l'intérêt des personnes souhaitant se séparer de leur famille, et par le criminologue Stéphane Bourgoin, pour lequel elle devrait retarder le déclenchement d'enquêtes sur des « disparitions inquiétantes ».

Un dépôt de nom sur internet, un bail commercial en poche dans un « deux-pièces-bureaux » à Issy-les-Moulineaux et la création d’une association support plus tard, Charlotte, la vraie dont le nez bouge quand elle parle, venait de retrouver un boulot dans ses cordes et de recruter à nouveau sa « DD » (pour « Disque-Dur ») pour l’assister.

C’est là que croisant Paul à un dîner chez Florance et lui, elle lui avait affirmé qu’avec un nom ou un numéro de téléphone, elle pouvait retrouver n’importe qui.

Et c’est ainsi qu’elle l’avait lancé sur la piste de l’épouse de « Monsieur Robert ».

Une quête qui s’est terminée dramatiquement pour deux gamins à peine sorti de l’adolescence d’une cité de la banlieue sud de Paris.

Sa première enquête, c’est naturellement l’abandon d’un père de sa famille, relayé par une autre association.

Forfait de 300 euros/jour de 10 heures, plus les frais de déplacement et de séjour au tarif fiscal. Pas cher, mais elle peut facturer plusieurs « enquêtes » par jour en comptant les travaux de « DD », la « boule de suif ».

Et celle-là, elle s’y entend à fureter sur internet…

Et puis ça la changeait que de faire caissière avec des horaires impossibles pour une mère de famille, dans un supermarché de banlieue-nord.

Cette cliente-là pensait se faire payer sa pension à laquelle elle avait réussi à faire condamner le père de ses enfants : elle a récupéré une épave dans un centre Emmaüs…

Le second client était un père de famille inquiet pour sa fille de 18 ans, partie travailler pour une ONG en Inde…

Pas du tout, pas du tout. D’abord l’ONG n’était pas une secte comme il a pu le penser de prime abord, mais en plus, la fille faisait un « break » avec de l’argent reçu de son grand-père dans un héritage récent !

Et ainsi de suite : un acteur connu qui ne donnait plus signe de vie à son agent pour être retrouvé dans un couvent de bénédictins, en pleine méditation et prière ;

Un autre qui s’était perdu dans la garrigue du Vaucluse et qui ne connaissait plus son nom pour avoir abusé de quelques substances illicites qui vous vident la tête et avoir fait une petite-chute sur la boîte crânienne ;

Une chanteuse partie incognito avec un banquier ; un banquier parti avec la caisse et la caissière aux antipodes, qu’il a été plus facile de « pister » la caissière que le banquier…

Sans compter les personnes qui fuient leurs soucis du quotidien, juste pour quelques jours et qui reviennent affronter leurs difficultés un peu plus tard.

Dans le lot, il y a le fils de l’héritier sous curatelle dont il ne faut surtout pas ébruiter la disparition sous peine de pénaliser le titre du groupe d’usines en bourse, alors qu’il est « à la campagne » à butiner une donzelle ; la carambouille classique de l’escroquerie à l’assurance-vie du gars qui se fait passé pour mort pour récupérer son pognon via ses enfants et son épouse…

Le type qui laisse une ardoise dans un casino ; celle qu’on retrouve mariée à un héritage à l’étranger en oubliant d’avoir divorcé ;

Les héritiers de domaine agricole qui veulent des preuves du décès de leur paternel, sans compter les héritages en déshérence qui recherchent un cousin éloigné…

Autant d’histoires abracadabrantes de la vie de tous les jours, telles que quand « on » lui demande de retrouver un certain Julius Van Molenbeek, citoyen flamand ou belge, « l’affaire » passe inaperçu dans le lot hebdomadaire.

« DD » qui reçoit la « commande » et envoie un devis et la première facture d’acompte, identifie tout de suite 4 personnages portant ce patronyme mais pas forcément avec le même prénom.

Le premier, le seul à porter ce curieux prénom, est décédé il y a quelques mois, presqu’une année, dans un accident de voiture en Belgique.

Le second a 16 ans et vit avec ses parents en Argentine. Le troisième sera centenaire dans deux ans et vit en Suisse dans la maison de son fils qui héberge son fauteuil-roulant.

Et le quatrième a 42 ans, est de nationalité belge, célibataire endurci, vivrait au Luxembourg, a un compte Facebook et est fiché par Interpol comme trafiquant d’armes.

Avec une particularité, celle de toujours se faire payer en diamant ou lingot d’or !

Pas de photo connue hors l’annuaire des anciens élèves d’une promotion de vétérinaires belges datant d’une vingtaine d’année. Pas de casier judiciaire hors le signalement Interpol. Terrain d’activité supposé : l’Afrique sub-saharienne, le Moyen-Orient, le Sri-Lanka, l’Éthiopie, l’Indonésie, la Malaisie, la Thaïlande, les zones tribales du Pakistan…

Il achète des armes légères aux russes, aux chinois, à quelques troupes africaines ou autres et les revend à des rebelles.

Un marchand de mort assez classique parmi la quinzaine répertoriée dans les fichiers, qui fait très attention à ses clients pour ne pas être hors la loi, n’enfreindre aucun embargo ni avoir le moindre lien avec la pègre ou les narcotrafiquants et qui travaille sans doute avec de fausses identités de préférence anglaises ou hollandaises.

C’est plutôt un « demi-grossiste » qui bosse à la commande. Son métier, c’est de trouver armes et munitions disponibles pour les livrer sur demande.

Sans aucun doute le bonhomme recherché pour une raison que veut ignorer Charlotte, « la vraie ».

La dramatique méprise !

Facture payée, la commande suivante arrive mi-avril : il faut « loger » le quidam. Chose un peu plus compliquée, naturellement.

« DD » fait tourner internet pour finalement attraper une demi-dizaine de numéros de portables de personnes « faisant des transactions de tous genres » en Europe occidentale à partir du compte Facebook déjà identifié.

Celui installé au Luxembourg sera le bon après avoir visité quelques pays en express…

Quand Charlotte remet les photos prises des personnes potentiellement « intéressantes » à la « petite-brune » anonyme chez Lipp boulevard Saint-Germain, celle-là retient le seul moustachu.

« Comparez-moi, s’il vous plait, ces deux clichés-là avec un logiciel de reconnaissance faciale. »

Il y aura un supplément.

La photo remise est une copie de caméra de surveillance de l’agence de Hong-Kong de la BoC : il n’y aura aucun logiciel pour attester d’une identification formelle.

Ce qui n’empêche pas la « correspondante » de commander une surveillance rapprochée du bonhomme.

C’est nettement plus cher et Charlotte délègue ce boulot-là à un confrère belge qui peut mettre du monde sur place sous 48 heures et pendant huit jours.

Jusqu’au moment où « la cible » part pour l’Ouganda avec un passeport britannique au nom de John Smith.

Elle n’entendra plus jamais parler Rene Van Molenbeek.

 

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Mains invisibles (I): Chapitre XXXV.2 : La tragédie du MH17 (2/2)

Chapitre XXXV.2

 

La tragédie du MH17 (2/2)

 

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

Et on apprendra plus tard qu’il y en aurait eu deux missiles tirés, sur une cible éclairée par un seul radar de poursuite, comme en attesteront des photos prises derrière la frontière russe d’une batterie rapatriée et partiellement vidée de ses engins de destruction.

Les russes auront publié le 21 juillet 2014 des photos satellites montrant l'emplacement de batteries de missiles sol-air de la seule armée ukrainienne à proximité de Donetsk, notant au passage que si elles étaient présentes le 14 juillet, elles n’y sont plus le 18.

En « effaçant », oubliant de montrer la présence de celles des séparatistes…

Le chef du commandement opérationnel de l’État-major général de l'Armée russe Andreï Kartapolov affirme également ce jour-là que la vidéo montrant un camion porteur de missiles donné comme preuve, comporte un panneau publicitaire pour un concessionnaire automobile de la ville de Krasnoarmiysk, alors sous le contrôle de l'armée régulière, contrôlée par le gouvernement de Kiev.

Mais l’analyse de l’image montrera toutefois qu’elle a été prise à Lougansk.

Plus tard, on apprendra que selon les russes, un chasseur Su-25 de l'armée régulière ukrainienne se trouvait de 3 à 5 km du vol MH17 et qu’il est doté en standard d'un missile air-air R-60 d'une portée de 12 km donc pouvant atteindre cette cible.

Ce qui reste assez curieux pour un appareil des années 70, destiné à l’attaque au sol de blindés…

Le R-60 est plutôt un missile d’auto-défense de combat tournoyant de 2 mètres de long à guidage infra-rouge, portant une charge de 3 kilos. Il est donné pour 8.000 mètres de portée, mais n’a jamais touché une cible au-delà de 4 km.

Et quatre kilomètres, quand on vole à 850 km/h, ce n’est même pas une minute…

En revanche, dans un rayon de 2 à 3 km, il détruit sa cible dans 100 % des configurations, même s’il est dépourvu, en principe, de charge de type « Shrapnels »…

Selon un article du 18 juillet journal russe Politikus l'avion aurait été touché par un missile air-air, au vu des déchirures horizontales trouvées sur ses ailes. La chaîne de TV russe Russia Today rapporte que des témoins ont vu des avions de chasse ukrainiens poursuivre l'avion malaisien. À 10 km d’altitude, ils ont de bons yeux… alors même que personne n’aura vu ni l’explosion du 777, ni la moindre traînée d’incendie aérien !

La manœuvre d’intoxication vise en seconde version à faire croire que les avions ukrainiens se seraient « abrités » comme d’un plastron de la proximité du Boeing : une manœuvre des plus classiques.

Sauf que l’engin va à peine plus vite qu’un avion de commercial, ce qui rend compliqué la manœuvre, mais est de toute façon plafonné à 7.000 mètres d’altitude : il ne peut pas monter jusqu’à 30.000 pieds, loin de là, pour ne pas avoir été conçu pour ça !

Selon une source citée par l'agence Interfax le 17 juillet, leur objectif aurait été d'abattre l'avion du président russe Vladimir Poutine, qui, revenant du Brésil, aurait traversé le même secteur en même temps et portait des couleurs semblables au Boeing malaisien.

Ce qui est totalement faux jusqu’à la désinformation gratuite, puisque l'avion présidentiel russe a survolé la Pologne et non l'Ukraine.

Le Garofi note que cette hypothèse relève de la « théorie du complot ».

Ce qui ne fait qu’aggraver l’impression de tentatives de « manipulations » des médias occidentaux par les autorités moscovites.

Pour prolonger la bataille de désinformation et d’intoxication, le 21 juillet 2014, le chef du commandement opérationnel de l’État-major général de l'Armée russe Andreï Kartapolov s'interroge sur la présence supposé de l’avion SU-25 de l'armée ukrainienne volant dans le couloir aérien de l'aviation civile, près de cet avion, et s'étonne qu'un avion armé pour le combat aérien soit utilisé dans une zone de combat ou les opposants n'ont pas d'aéronefs. Il exprime devant les journalistes son souhait de connaître les objectifs de cet avion et posera 10 « questions simples ».

Ce qu’il oublie de dire, c’est que le SU-25 n’est pas un intercepteur, pas même un avion de supériorité aérienne, mais un « camion à bombes », comparable au A10 américain, mais en plus petit, dépourvu de radar d’attaque.

Les forces ukrainiennes et les séparatistes pro-russes s'accusent ainsi mutuellement d'avoir abattu l'avion. Sur sa page VKontakte, le commandant séparatiste Igor Strelkov (Guirkine), également ministre de la Défense de la République populaire de Donetsk, a indiqué vers 13 h 37 GMT qu'ils «v[enaient] d'abattre un An-26 près de Snijné », localité proche de l'endroit où l'avion malaisien s'est écrasé.

Ce qui reste hautement débile, parce que confondre un Antonov 26 de 15 tonnes au décollage et de 23 mètres d’envergure et un « monstre » transcontinental de 63 mètres, ça en devient « loufoque »…

C’est dire s’ils sont myopes jusqu’en Ukraine !

Le service de sécurité d'Ukraine publie alors sur YouTube un enregistrement qu'il présente comme une discussion au sein du groupe de « Bes » (Igor Bezler), ressortissant russe et activiste du Donbass. Ce dernier y fait un rapport oral à son supérieur, le colonel Gueranine, officier du renseignement militaire russe, durant lequel il déclare : « nous venons d'abattre l'avion ».

Pas un avion, mais « l’avion » ! Tout est dans la nuance et n’est pas qu’une erreur de traduction ou de diction…

À ce moment-là et selon Alexeï Makarkine, vice-président du Centre des technologies politiques, « il y a 95 à 97 % de chances que les séparatistes aient abattu l'avion. Mais tant qu'il restera une infime marge d'erreur, le Kremlin ne condamnera jamais les siens ».

Pour l'expert militaire Pavel Felgenhauer, « la réaction russe est enfantine : on ment et on s'offense. Le mensonge est devenu la norme. Il est clair que l'avion a été abattu par erreur par les séparatistes, il ne sert à rien de couvrir les responsables, car de toute façon la vérité sera établie».

A contrario, Igor Korottchenko, directeur de la revue russe Défense nationale, estime que les « preuves » détenues par les Américains et les Ukrainiens ne reposent que sur des informations de réseaux sociaux, dont la date et la source ne sont pas vérifiées. Seuls les pays disposant d'un groupe spatial peuvent fournir des photographies de l'origine du tir.

Justement, un satellite américain survolait la zone, mais aucune photo de ses observations n’aura été publiée les premiers jours.  

Le président français Francis Landau, après une conversation téléphonique avec le patron du Kremlin, estime le 20 juillet 2014, jour où l’amiral Gustave Morthe de l’Argentière est éconduit sèchement de l’Élysée, qu'il faut travailler sur des preuves et non des hypothèses et que l'enquête des experts ne doit pas être entravée, dans un contexte de « guerre médiatique ».

Dans un contexte de crise diplomatique, plutôt, sous la triple pression des combats en Irak et dans la bande de Gaza, et des mesures de sanctions à prendre contre la Russie, il sera établi que le vol MH17 a peut-être été abattu « par erreur » par des séparatistes prorusses mal entraînés.

« L’explication la plus plausible c’est qu’il s’agit d’une erreur » et que le missile a été tiré « par un équipage mal entraîné », alors que le système utilisé demande un certain savoir-faire et de l’entraînement, aura indiqué un haut responsable du renseignement américain qui a requis l’anonymat.

En revanche, même si le missile a été tiré d’une zone contrôlée par les rebelles, il est pour l’heure impossible de dire qui « a appuyé sur le bouton » et pourquoi, a ajouté ce responsable.

Ces responsables ont d’ailleurs souligné que ce type d’erreur, heureusement bien que rare, s’est déjà produit par le passé.

En 1983, un chasseur soviétique avait abattu un avion de ligne coréen au large des îles Sakhaline et cinq ans plus tard c’est un navire de guerre américain qui a abattu un Airbus iranien dans le Golfe-Persique.

Ces responsables américains ont de plus souligné que leurs services de renseignement n’étaient pas en mesure de dire si des Russes étaient présents sur la batterie au moment du tir ou non. Les services n’ont pas non plus de preuves que les Russes aient formé les séparatistes à l’usage du Buk, le système anti-aérien mis en œuvre et relativement sophistiqué à manipuler correctement.

Ils ont également affirmé que l’explication des Russes de la catastrophe, qui suggère fortement la responsabilité de l’Ukraine, « ne tient pas la route ». C’est une des raisons justifiant l’organisation d’un point de presse le mardi 22 juillet, par des responsables du renseignement militaire américain, visiblement agacés par la « désinformation » pratiquée par les autorités russes et les médias d’État : les soldats ukrainiens auraient dû reprendre le terrain aux rebelles pour y installer la batterie anti-aérienne, tirer le missile et ensuite repartir.

Et qui plus est, le gouvernement ukrainien aurait ensuite dû manipuler des séparatistes de telle sorte qu’ils revendiquent avoir abattu l’avion. « Ce scénario ne tient pas la route » une seule seconde !

Évidemment !

Il faudra plusieurs mois et quelques concours de circonstances pour avoir une version officielle « confortée » et… une seconde version « ostracisée » qui se recoupent toutes les deux, celle dont personne ne doit parler. 

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Inummérisme.

 

 

Karla m’a surpris

 

Dans un canard de « nanas-sages » (mode, recette-minceur et bronzage) elle affirme : « Je ne sais pas faire une division ou une simple multiplication, je n'ai jamais su, je crois… »

Des gars qui ne savaient pas faire un nœud-cravate ou simplement écrire leur nom sur un formulaire, j’en avais croisé … à l’armée.

Un gros paquet même…

Qui ne savaient pas compter, un peu moins : En général les sous-offs’… ils nous obligeaient à nous compter nous-mêmes et à haute voix, alignés en rang d’oignons !

En soi, ce n’est pas bien grave : Je ne sais même pas moi-même, répète-je à qui veut l’entendre, puisque je suis un pur produit de « l’ékole-pue-blique » qui ne m’a jamais appris à lire, écrire ou compter.

En revanche, je sais tout de la lutte des classes et de l’oppresseur états-uniens…


Pas bien grave : J’ai des machines qui connaissent tous les résultats de toutes les opérations avec tous les chiffres imaginables possibles.

Merci infiniment à Bill Gates.

Idem pour les mots écrits ou lus : y’a internet et les dicos en lignes illustrés… et moi je sais lire une image ou un graphique.

Et pour mes cours de fiscalité-appliquée, j’utilisais les yeux de mes étudiants pour décrypter les « petites-lignes » : Ça les rendait indispensables !

Il n’empêche, ce n’est pas très drôle finalement. La proportion d'élèves en très grande difficulté en mathématique est très faible dans 11 pays seulement (moins de 4 % de l'effectif), faible dans 11 autres pays (entre 4 et 7 % de l'effectif) plus forte dans 28 pays (dont la « Gauloisie-des-vérités », plus de 7 % de l'effectif), en 2006 d’après PISA.

En 2009, sur 65 pays étudiés les proportions suivantes sont constatées comme très faible dans 11 pays (moins de 4 %) faible pour 14 autres pays (entre 4 et 7 %) plus forte dans 32 pays (dont la « Gauloisie-mathématique », au taux de 9,5 %) (taux supérieur à 7 %) en augmentation sur les deux rives de la Seine.

En additionnant les effectifs sur toutes classes d'âge, cette difficulté touche en donc au moins 7 millions de personnes, soit un taux de 9,5 % en progression constante depuis 2003 : Pire qu’une démonstration d’échec-scolaire…

De 2006 à 2009, le taux a progressé de 13,1 % ce qui place mon pays (celui que j’aime tant…) au 21ème rang (sur 25 pays européens), au 28ème rang de l'OCDE (34 pays étudiés), au 36ème rang (sur 65 pays représentant l'OCDE et les pays associés).

Là ça fait mal, mais expliquerait à la fois le cas de Karla et cette proportion à additionner des navets et des carottes, comme vient de le faire le « Capitaine-de-pédalo-à-la-fraise-des-bois » qui après avoir annoncé 600 millions de taxe nouvelle pour un budget 2017 qui n’atteindra pas ses objectifs de redressement, nous avoir bananer pour 50 milliards d’économies qui ne seront jamais faites, que décidément, il y aura baisse d’impôt quand il sera réélu…

« Et tu sais quoi ? Y’a encore des gogos qui avalent ça ! »

Selon une étude INSEE parue en décembre 2012, 30 % des gaulois sont à l'aise et 70 % (des 18 à 65 ans) ont des performances médiocres… en calcul : C’est dire s’ils sont nombreux à prendre des vessies pour des lanternes !

Ça me change que du temps où j’avais des « chefs », que quand tu leur énonçais deux chiffres, ils faisaient mentalement la règle de trois avant que tu ne finisses ta phrase…

« Par « innumérisme », (à ne pas assimiler à de la dyscalculie) il faut comprendre la situation provisoire d'un élève ou d'une personne, qui a bénéficié d'une éducation « normale », mais qui rencontre des difficultés dans la maîtrise de certains concepts mathématiques. On estime d'ailleurs que 47 % des élèves du collège ont des lacunes plus ou moins importantes en mathématiques.

Outre les difficultés rencontrées tout au long de la scolarité, l’innumérisme constitue unvéritable handicap social et professionnel.

De nombreux adultes évoquent leurs difficultés en mathématiques qui freinent leur insertion professionnelle en des termes qui démontrent un véritable « complexe mathématique » et ce, sur des usages les plus simples des mathématiques dans la vie quotidienne et dans la vie professionnelle. »

Ça n’a pas empêché Karla de « s’intégrer », notez bien…

Mais expliquerait le reste.

Ces personnes ont des soucis soit dans la numération, soit dans les opérations de division et de multiplication. L’addition et la soustraction sont moins touchées car ce sont des principes plus courants et spontanés.

Tous les gamins les ont intégrés et utilisés dans leurs jeux avant de rentrer à l’école.

Il n’en va pas de même pour les autres opérations.

« En mathématiques, le programme du cycle 3 est trop exigeant ; pour beaucoup « c’est plus qu’en 6ème ».

C’est majoritairement sur l’organisation et la gestion des données que se concentrent les critiques. Les pourcentages arrivent en tête des critiques avec la proportionnalité, suivis par l’échelle et la règle de 3.

On note, de façon générale, que les enseignants rencontrent des difficultés sur la division, la division décimale, le produit décimal, les fractions.

En géométrie, les volumes, l’aire du triangle et sa hauteur sont cités.

La longueur du cercle ressort comme étant difficile dans le champ des grandeurs et mesures (…). »

Le programme est trop chargé avec « des notions complexes qui ne sont que superficiellement étudiées et peu en cohérence avec les programmes  du  second  degré ». 

L’innumérisme trouverait son origine dans les cours de maths tels qu’ils sont donnés dans le primaire.

S’il persiste des lacunes en maths à 16 ans, c’est donc qu’il y a un problème quelque part. Et il se situe au niveau de l’enseignement.

Et si beaucoup d’élèves sont bloqués dans ce domaine, c’est parce qu’on ne ferait que de l’apprentissage verbal des mathématiques.

Les difficultés en maths seraient d’ailleurs bien souvent liées à des problèmes de lecture et d’écriture.

« Pour les personnes qui ont été scolarisées (…) et qui n’ont pas acquis une maîtrise suffisante de la lecture, de l’écriture, du calcul des compétences de base pour être autonomes dans les situations simples de la vie courante, on parle d’illettrisme. »

Pour lutter contre cela, il est préconisé un recours à des tableaux mathématiques simples pour bien inculquer les règles de proportionnalité. Voire même, utiliser un boulier. Un tableau, un boulier, ça ne dit rien, c’est juste de la logique.

« Les gamins fâchés avec le verbal peuvent s’en sortir plus facilement et se faire une représentation mentale des concepts évoqués en cours. » 

Le problème, c’est que l’innumérisme déborde sur l’économie et sa compréhension. Mon pays « est probablement le seul pays au monde où l'enseignement de la science économique, du lycée à l'université, fait polémique.
La rédaction des manuels d'économie fait l'objet de discussion au sens où ils présentent tous une vision largement orientée (je dirai « dogmatique ») de l'économie et de l'entreprise où la lutte des classes est omniprésente.

Dans cette vue, l'entreprise est plus un lieu d'exploitation du travail qu'un instrument de création de la richesse tandis que patrons et actionnaires sont présentés comme des profiteurs sans scrupule.

Comment s'étonner, dès lors, que la plupart des jeunes bacheliers deviennent fonctionnaires plutôt qu'entrepreneurs ?

L'enseignement officiel de l'économie nourrit et cautionne l'inculture économique gauloise. »

Inculte, c’est celui qui n’est pas cultivé mais reste « cultivable », une friche, une jachère à exploiter, à réduire.

C’est pour cette raison que je préfère, à titre personnel, parler « d’aculture économique », l’ablatif de « a » restant approprié, puisque la friche restera à jamais inculte, sans aucune culture…

Y renonçant pour toujours, ne voulant même pas faire le moindre effort si minime soit-il…

À ne pas confondre avec « acculturer » qui consiste justement à se cultiver…

Un trait dominant de cette « aculture » consiste à affirmer que l'accroissement des inégalités est le résultat du développement de l'économie libérale.

C'est au contraire le jeu de l'État-providence qui contribue à écraser les classes moyennes en faisant fuir les catégories les plus aisées, tandis qu'il se propose de prendre en charge la masse croissante des plus modestes, lesquels plongent ainsi dans une trappe à pauvreté, réduits au rang d’esclaves-assistés…

Par ailleurs, attribuer l'écart de richesses qui sépare les pays pauvres des pays riches au jeu pernicieux de la « mondialisation libérale », c'est encore une marque de cette « aculture » persistante : Les écarts entre riches et pauvres sont bien plus criants à l'intérieur des pays pauvres eux-mêmes, pourtant pas réputés pour être des modèles de pays libéraux…

C'est que la « Gauloisie-innumériste » a une lourde tradition centralisatrice doublée d'un passé catholique qui se traduit par une conception puritaine, mais dépassée, de l'économie, « contre-positive ».

Alors que plus de la moitié de la richesse nationale est redistribuée par les administrations de l'État, gôche et droâte se retrouvent autour d'une critique toujours plus acerbe de l'économie de marché.

Pourtant la compréhension des mécanismes économiques suppose justement d'échapper au clivage gôche/droâte et ses dogmes.

Par exemple, le marché implique la mobilité socioprofessionnelle qui peut voir un individu d'une classe modeste arriver à des postes de responsabilité ou, à l'inverse, un bourgeois d'une famille établie tomber dans la déchéance, autrement dit les effets de la « méritocratie » Révolutionnaire.

Et curieusement la droâte la plus réactionnaire a longtemps cautionné un ordre social fondé sur l'inégalité et la reproduction « héréditaire » de cette inégalité.

De ce point de vue, le principe de mobilité sociale des individus constitue un élément subversif pour cette droâte conservatrice.

De son côté, la gôche identifie le marché au principe marxiste de « l'exploitation de l'homme par l'homme », l'argent représentant le véhicule de cette exploitation.

L'État doit donc prendre en main les affaires économiques pour contrecarrer ce principe d'exploitation que porte en son sein tout projet capitaliste.

Résultat, le « socialisme », c’est « l’exploitation de l’homme par l’homme »… par puissance publique interposée.

La tradition catholique n'a pas non plus arrangé les choses : L'Église « papiste » a toujours été critique vis-à-vis de l'argent, du commerce et du travail.

Elle fut, d'un côté, la caution morale d'une droâte franchement hostile au progrès économique et, de l'autre côté, le vecteur de développement d'un courant social fondé sur la charité. C’est de l’Histoire.

Pourquoi vouloir changer sa condition terrestre alors que le bonheur éternel viendra récompenser les plus modestes ?

On retrouve cette idée dans les « castes-bouddhistes »…

D'autant que le travail des hommes allait nécessairement dépraver un « état naturel » vu comme l'expression de la volonté divine.

Ce fatalisme religieux ne convient guère à l'esprit entrepreneurial des économies de marché.

A contrario, dans la religion huguenote, le travail agit comme l'instrument de la révélation et la réussite personnelle est interprétée comme le signe tangible de la même prédestination : « Le travail sans relâche dans un métier est expressément recommandécomme le moyen le meilleur. Cela, et cela seul, dissipe le doute religieux et donne la certitude de la grâce. »

Des konneries, mais enfin bon : On retrouve la même chose chez les musulmans (en tout cas « les miens »). 

Comment systématiquement attaquer les privatisations, demander à l'État de combler les déficits des entreprises publiques et des régimes sociaux et refuser dans le même temps d'étendre l'assiette fiscale à une plus grande partie de la population, ou d'entreprendre toute réforme du secteur public ou de la sécurité sociale ?

Comment prétendre défendre le système de retraite par répartition, vouloir travailler moins et refuser toute forme de capitalisation des profits engendrés par l'activité laborieuse ?

Qui de toute façon se fait par voie autoritaire étatique quand il s’agit de sauvegarder des bassins d’emplois ou des assiettes de cotisations, voire au profit de quelques fleurons aux mains de la « technocratie », celle qui a appris à compter !

Vos gouvernants auraient trouvé la réponse miracle : Il y a de l'argent, il suffit de s'attaquer aux riches, ponctionner les marchés financiers et taxer la spéculation.



C’est de Zola je crois, peu soupçonnable de sympathie libérale, qui observe un jour : « Le monde a-t-il été rendu meilleur par notre grande Révolution ?

Les hommes sont-ils en quoi que ce soit en réalité plus égaux qu'ils ne l'étaient il y a cent ans ?

Pouvez-vous rendre tous les hommes également heureux ou également avisés ? Non ! »

Faire du « social », voilà la grande ambition moderne des politiciens de « droâte » comme de « gôche » qui se rendent compte au fil de leurs échecs de leur immense incapacité à contrôler l'économie.

L'exception gauloise se traduit fabuleusement par une dénonciation de l'argent et un rejet des riches. Ce rapport hypocrite à l'argent est la marque d'un discours fondamentalement antiéconomique.

Pourtant, les pays les plus avancés ont connu une croissance solide et durable à partir du moment où ils ont intégré le principe fondamental selon lequel l'économie a plus à voir avec la logique qu'avec l'idéologie et les dogmes.

Alors apprenons d’abord à nos gosses à compter, avec les doigts, des boules ou des billes et des allumettes s’il le faut.

Puis du « par cœur » les tables de multiplication, une fois acquis le principe qu’une multiplication n’est rien d’autre qu’une suite d’additions (c’est plus facile de les apprendre que de refaire à chaque fois la série d’additions durant toute une vie de labeur).

Ensuite seulement, on pourra passer à autre chose, même l’étude de celles qui n’existent pas.

Mais sans aller jusque-là, il est alors assez facile de comprendre que tu ne peux pas te saisir de plus de choses qu’il en est auparavant.

Je vous ai bassiné l’autre jour (http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/07/brexit-encore.html) avec les « destructions » de valeur à l’occasion du « vendredi noir » issu du « Brexit ».

Des fortunes englouties !

Ah bon ?

Vous vous êtes vraiment senti plus pôvre après ça ?

Pas moi.

Ceux qui se sont appauvris, les seuls, ce sont seulement ceux qui ont réalisé leurs pertes, parce qu’ils ont arbitré leurs « supports » (ou avait besoin de liquidités libellées en telle ou telle devise, là immédiatement et pas demain…).

Mais ils savaient, avant, qu’il prenait un risque à attendre.

Les autres : Rien, ils n’ont pas eu de flux. Ils peuvent attendre…

En revanche, quand la puissance publique (ou sociale) vous pique d’autorité votre stock, là il y a un flux et donc un réel appauvrissement.

Si encore vous le récupérez par un avantage équivalent, mais même pas : C’est pratiquement toujours définitivement perdu, au moins pour une large partie !

Peut-être arriverons-nous un jour à faire comprendre tout cela aux élites de demain.

I3

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/07/inummerisme.html

 


« Roro-Card » n'est plus !

 

Hommage.

 

« Hérétique-huguenot » et militant socialiste, à partir de 1949, il est le candidat du Parti socialiste unifié (PSU) à l'élection présidentielle de 1969 où il recueille 3,6 % des voix, puis est élu député des Yvelines.

Il rejoint le Parti socialiste (PS) en 1974 et fait figure de rival de « Mythe-errant » en se voulant le dirigeant d'une « deuxième gauche », réformiste et anticommuniste.

Il occupe la fonction de Premier ministre de 1988 à 1991, à la tête d'un gouvernement d'ouverture sous la présidence de son rival. Par la suite, il est premier secrétaire du Parti socialiste (1993-1994), député européen (1994-2009) et sénateur des Yvelines (1995-1997).

Il est devenu ambassadeur de « Gauloisie-éclairée » chargé de la négociation internationale pour les pôles arctique et antarctique de 2009 à sa mort.

Un poste en déshérence depuis le week-end.

Il est nommé Premier ministre, le 10 mai 1988, au début du second septennat de « Mythe-errant ». Peu avant sa nomination à Matignon, ce dernier avait prophétisé à Ambroise Roux : « Je vais le nommer puisque les Français semblent en vouloir (…) Mais vous verrez, au bout de dix-huit mois, on verra au travers ».

Les résultats des élections législatives de juin 1988 entraînent la formation d'un second gouvernement « Roro-Card ». Pendant ses trois années en tant que premier ministre, il aura recours 28 fois à l'article 49 alinéa 3 !

Et on râle de « Menuet-Valse » et sa loi « El-Konnerie » !…

À ce titre, il est – et de loin – le premier ministre ayant le plus souvent utilisé cette procédure d'adoption d'un texte par l'Assemblée, immédiatement et sans vote.

Notez qu’il arrive au pouvoir dans une période de croissance économique (3,8 % en 1988) au moment où un dollar faible aide l'industrie exportatrice gauloise. Il bénéficie du fait de la progressivité de l'impôt de recettes fiscales exceptionnelles.

Ce qui ne l’empêche pas (au contraire) d’instaurer le revenu minimum d'insertion (RMI) le 12 octobre 1988, l’un des rares projets de loi votés à l'Assemblée à l'unanimité qui, présenté comme une assistance temporaire pour aider les chômeurs en fin de droits à se réinsérer, deviendra un véritable revenu à long terme : L’idée ancestrale de l’hélicoptère-monétaire, déjà !

Car l'absence de projet d'insertion et d'encadrement prévu à cet effet permit très rapidement à ses détracteurs de dire que du sigle RMI, le « I » d'insertion était « jeté aux oubliettes ».

Selon ceux-ci, le prétexte de la réinsertion était le motif nécessaire pour faire passer la loi, alors que ses promoteurs n'ignoraient pas que l'administration n'avait aucunement les moyens de suivre les bénéficiaires et de leur proposer des « projets d'insertion ».

Ce qui est toujours le cas, quoiqu’on en dise…

Malgré les rentrées fiscales importantes dont il bénéficie, il fait adopter par l’Assemblée le 19 novembre 1990 la loi sur la Contribution sociale généralisée (CSG), nouvel impôt prélevé à la source dont l'assiette est constituée de tous les revenus, qu'ils proviennent du travail ou du patrimoine.

Par la suite, le montant de la CSG s'est accru jusqu'à représenter en 2010 le double du produit de l'impôt sur le revenu, soit 6 % du revenu national.

Un impôt « social » qui a connu la plus forte progression en taux (et assiettes étendues à tous les types de revenus qu’ils reviennent ou non).

C’est l'instigateur, en 1991, du premier « livre blanc sur les retraites », un diagnostic général de l'état des finances qui soulignait la nécessité de modifier le système de retraites existant alors.

Par la suite, il conseillera le rapprochement du régime des fonctionnaires sur celui du privé, mais restera opposé à l'augmentation de l'âge de la retraite au-delà de 60 ans qui est, selon lui, « un chiffon rouge » qui cache la complexité des situations réelles. Selon lui, la réforme des retraites de 2010 permet de « gagner un répit de dix ans sur le plan comptable» sans résoudre le fond du problème : « Le problème des retraites reste devant nous. »

Ce qui reste absolument vrai, vous verrez dans quelques mois quand les partenaires sociaux vont être pris de vitesse par le gouvernement…

Décédé samedi, le « Roro-Card » aura marqué la vie politique gauloise.

Son parler-vrai, ses idées iconoclastes et ses convictions auront animé la sphère publique.

« Comme leader de parti, Michel Rocard a marqué l'histoire de la gauche. Comme chef de gouvernement, il laisse des réformes précieuses », écrit Libé (ce torchon…), qui consacrait plusieurs pages à l'ancien Premier ministre. Il laisse « surtout une morale de l'action qui servira longtemps de modèle à ceux qui veulent gouverner », assure le quotidien.

Sans rire…

Pour Le Figaro, « Roro-Card » restera « dans l'histoire comme le père de la social-démocratie à la « Gauloise », héraut d'une deuxième gauche ». Et de titrer en une L'Humanité, n'est en revanche pas très tendre : « Avec lui, une époque s'en va, sans legs pour l'avenir. »

Ils n’ont rien vu venir de la « France des insoumis » de « Mes-Luches », eux.

« Reste un homme de convictions », reconnaît toutefois l'éditorialiste.

L'homme « a marqué la vie politique française par sa fidélité à ses idéaux, son intégrité et sa liberté de parole », affirme La Croix.

« Personne n'a jamais pu l'accuser ni de renier ses valeurs ni d'avoir trahi ses idées », martèle dans Les Échos qui rappelle qu'« à gauche Michel Rocard a été le seul, à une époque, à parler d'économie de façon réaliste ».

Là, je veux bien l’admettre…

Pour La République des Pyrénées, « il aura incarné pendant plus cinquante ans le meilleur de la politique. Il va manquer dans le débat public ».

« Il existe deux sortes de personnalités politiques : les bateleurs et les serviteurs. Michel Rocard était un homme d'État correspondant au second groupe », assène La Presse de la Manche.

Les Dernières Nouvelles d'Alsace, y voit « un inspirateur pour toute une génération d'élus, socialistes mais pas seulement ».

Une « source d'inspiration de toute la gauche Gauloise et au-delà pendant un demi-siècle », estime le Midi libre.

Le Républicain lorrain, rappelle qu'il « fut laissé sur le bord de la route », voire « trahi ».

Par « son propre camp et ses électeurs, les mêmes qui le célèbrent aujourd'hui », déplore le Courrier picard.

Mais « ses idées ont irrigué la gauche et l'ont finalement emporté : elles sont aujourd'hui au pouvoir. »

Ses héritiers seraient « Menuet-Valse » ou « Aima-nue-elle Mc-Rond » analyse Sud-Ouest qui conclut : « Puisse sa mémoire inspirer l'espoir aux nouvelles générations de la gauche.»

Mais de qui parle-t-on ?

« Rêveur réaliste » pour votre Premier ministre, « socialiste libéral » selon lui-même, c’était une personnalité dont les saillies verbales resteront dans les mémoires. Mais ce sont surtout ses contradictions qui peuvent être souligner : Instigateur du RMI et de la CSG comme il vient d’être dit, il estimait que le RMI serait temporaire.

Quant à la CSG, elle ponctionnait les gaulois alors que les caisses de l’État étaient pleines et est devenue depuis le premier de tous les impôts directs, devant l’impôt sur le revenu (mais loin derrière la TVA…).

En revanche, il avait effectivement tiré la sonnette d’alarme à propos de l’état catastrophique des retraites dès 1991 (je me souviens encore de son Livre-Blanc sur le sujet, une pale-copie des analyses de mon prof’ de droit de la sécurité sociale 13 ans auparavant, lui aussi « soce »), arguant même, plus tard, que la réforme de 2010 n’avait fait que donner un répit sans résoudre le problème.

En revanche, personne ne l’a entendu défendre les tentatives infructueuses de « Juppette » sur le sujet…

Car il soutenait qu’il ne fallait pas augmenter l’âge de départ à la retraite.

Donc, soit réduire les droits-acquis, soit augmenter les cotisations, soit un mix des deux positions…

Auteur de la célèbre phrase : « La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde », il était aussi un défenseur de l’Union Européenne, notamment de l’entrée de la Turquie dans l’Union.

Que des paradoxes…

Remplacé au poste de Premier ministre par « Les-dites-la-Salade », il défendra l’idée que le Parti Socialiste devait être rénové (le fameux « big bang » du PS, autre célèbre saillie).

Il soutiendra cette idée en allant jusqu’à critiquer le mouvement « Nouveau Parti Socialiste » de « Monte-et-Bourre-la ».

Très critique aussi vis-à-vis du mouvement ATTAC, il le qualifie de « monument de bêtise économique et politique » ce qui n’est pas faux.

Dans l’une de ses dernières interviews, il fustigeait encore la « Gôche Gauloise » : « Dans toute l’Europe, la gauche française est celle qui a été la plus marquée par le marxisme (…)On peut admettre que la pensée politique marxiste, ou ce qu’il en reste, est rétrograde ».

Là encore, ce n’est pas faux…

C’était un admirateur du système économique de l’autogestion de la Yougoslavie dans les années 70, un vrai massacre dont il n’avait pas voulu voir que derrière les mots, il s’agissait d’une économie kolkhozienne-décentralisée, mais tenue d’une main de fer par le dictateur local.

Je sais, j’y ai fait un tour à l’époque de Dubrovnik à Sarajevo, à même croiser le « Maréchal à vie » tellement sûr de sa popularité qu’il y avait un militaire en arme tous les 20 mètres sur son parcours routier…

Mais il avait pourtant impulsé dans les années 80 la traduction en « Francilien-natif » des ouvrages de… Hayek !

C’est dire à quel point l’homme était plein de contradictions.

Je pense l’avoir croisé lors d’une réunion de travail avec son Trésorier de campagne, le « Conseiller » « j’y-pet-Kosse-Hun », un fiscaliste hors-pair, qui laissera à la postérité un phénoménal pavé sur la consolidation-fiscale devenu osbolète, aux côtés duquel je formais l’élite des ingénieurs-fiscalistes de l’époque, une autre époque, dans une « autre vie ».

Sa particularité du moment (à « Roro-Card ») c’était de parler très vite, d’enchaîner les virgules à l’infini, sans mettre de point à ses phrases.

Impossible à suivre ni même à contredire…

« Juppette » usait du même procédé à cette époque-là : Ils ont dû s’entendre causer comme larrons-en-foire à l’occasion de la commission du « Grand-emprunt » de « Bling-bling » en 2010, ces deux-là…

Ah oui, parce qu’il était aussi premier-ministre au moment de la guerre Koweït/Irak, des opérations « Bouclier et Tempête du désert », de la « Division Daguet »…

Je vous en cause de temps-en-temps jusqu’ici-même : Lui, n’a rien vu des détournements qu’il y a pu avoir et débouchent désormais sur une succession de dénis ministériels !

Ni pendant, ni même après, au moment de la « gestion des 35 milliards » récupérés par « Bling-bling »…

Le seul qui a vu, c’est « Béret-go-voit », le successeur de sa successeuse, et pour cause : Il était aux finances.

Ce dernier avait d’ailleurs commencé à verser les « primes de risque » promises par le gouvernement à la soldatesque engagée.

Puis « le Château » y avait mis un « holà », stoppé l’opération, imposé des remboursements par voie de … « fermeté » et viré ce premier-ministre-là avant de jeter, de façon très cynique « sa mémoire aux chiens ».

Même que « Grosse-Ouvre », il se savait visé pour être lui aussi tenu au secret de son « ami de trente ans » à lui : Une balle de gros-calibre, plus une luxation de l’épaule (l’autre, pas celle du bras qui aurait tenu son arme à lui, mais de « petit-calibre ») et quelques hématomes crâniens plus tard, il aura disparu avec ses secrets…

Lui aussi !

Le 7 juillet, un hommage national lui sera rendu aux Invalides, à Paris. Il sera incinéré à Paris et ses cendres seront inhumées à Monticello, en Balagne (Haute-Corse), où réside sa dernière épouse (mais aussi celle de « Xav’-Berre-trans »).

Qu’il repose en paix.

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Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/07/roro-card-nest-plus.html

 


Brexit, encore !

 

Ce n’est pas la fin du monde, mais la fin de mois…

 

Et ses liquidations mensuelles. Autrement dit l’heure des comptes.

Et là, grosses surprises pour la plupart.

Le « compteur » en fin de semaine dernière additionnait plus de 3.010 milliards de dollars strictement « effacés » de la surface de la planète.

Ne vous en faites pas, il en reste au moins 20 fois plus.

Une fois encore, c’est véritablement « magique » !

D’autant que ce n’était pas terminé.

Quoi, vous vous inquiétez des effets de ce cataclysme qui a fait s’évaporer autant d’argent ?

Mais il n’était jamais que « virtuel », jusque-là, si je ne m’abuse…

Juste une bulle généralisée qui se dégonfle un peu (en attendant pire peut-être…) et qui avait enflé à coups de QE divers et répétitifs et « détraqué » les lois normales de l’économie (qu’on souhaite tous prospère).

Ce n’est seulement que la conséquence des décisions des banques centrales qui s’apprêtent « à en remettre », en commençant par la Banque d’Angleterre (BoE).

On l’a déjà dit, elle prévoit 302 milliards d’euros (en Livres : 250 ou 245, je ne sais déjà plus, Mds…), sans compter l'annonce d'une baisse des taux qui va encore creuser l'écart dans les cours de conversion !
Notez qu’on ne sait encore rien ni des intentions de la BoJ (Banque centrale du Japon), ni de la FED (USA), ni de la BCE.

Et encore moins de la BoC, qui dévalue tranquillement à l’abri des regards son Yuan…

Quoiqu’on peut déjà prévoir que toutes soutiendront leurs monnaies et économies nationales ou locales par l’accélération des « mesures non-conventionnelles »… hors la Chine qui le fera par pincées pour sauver les apparences.

C’est là le drame des « politiques », qui ne maîtrisent plus rien, ne savent pas prévoir, et du coup ne font jamais que courir après les événements…

Tout autant que les économistes qui pilotent ces banques.

Et ça fait le bonheur des vautours qui rôdent autour des « charniers », tel un Soros qui persiste à prédire le pire : Il adore les champs de cadavres, ce gusse-là !

Bon, le consensus général, même parmi ses partisans, ne permettait pas de prévoir le « Brexit ». Il est devenu prévisible seulement dans les minutes qui ont précédé la fermeture des bureaux de vote.

Depuis, c’est la course à l’échalote pour nous faire croire qu’on peut revenir en arrière.

Là, je rigole…

Une pétition bidon, des discussions « informelles », des scénarii improbables qui apparaissent au fil de l’actualité, histoire « d’effacer » l’effacement d’une pareille montagne de pognon, histoire de se rassurer que tout va redevenir « comme avant », qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter : Des solutions vont être trouvées et mises en place, c’est sûr, mais pas celles avancées, une fois de plus.

De la carabistouille en barre en quelque sorte !

Le « cataclysme » a été engagé, peu importe si c’était voulu ou non. Un cataclysme historique car jamais, dans l'histoire moderne, une telle chute des Bourses mondiales n'avait eu lieu.

Le « Brexit » a même coûté, dès les premiers jours, plus cher que la faillite de la banque Lehman Brothers en 2008, faillite qui avait enclenchée entre autres la crise des subprimes et celle des dettes, qui ont conduit à la crise économique globale dont on sort à peine en 2016.

En référence au « Black Thursday » survenu le jeudi 24 octobre 1929, le lendemain du référendum sur le « Brexit » est désormais appelé le « vendredi noir ».

Ce jour-là les Bourses ont effectivement ouvert en chute libre avec des pertes dépassant les 8 % dès les premières minutes.

Depuis, l'agence de notation Standard & Poor's a dévoilé ses calculs (qui ont sans doute motivé la dégradation de la note souveraine du Royaume-Uni annoncée mardi 28 juin 2016). Selon elle, vendredi 24 juin 2016, les marchés mondiaux ont tout simplement fait disparaître 2.080 milliards de dollars (1.800 milliards d'euros) de la surface de la terre en quelques heures.

En comparaison pour vous donner une idée, le PIB de la « Gauloisie-gréviste » en 2015 a été de 2.181 milliards d'euros pour une année complète de labeur, en vous rappelant que la dette publique s'est montée à 2.137,6 Md€…

Il paraît que certains milliardaires ont perdu gros tandis que certaines entreprises ont vu leur valorisation fondre… comme Virgin, le groupe du milliardaire Richard Branson, qui a perdu un tiers de sa valeur !

Notez que les « aurifères » ont gagné fort : Mon « boss à moi » a eu le nez fin…

Et il enrage de n’avoir pas pu en faire plus !

Les 400 plus grosses fortunes mondiales auraient perdu à elles seules 127  milliards de dollars en une seule journée, le vendredi 24 juin 2016.

Plus encore quelques 53 milliards de dollars le lundi, portant à 180 milliards leurs pertes en deuxième jour…

Elles ne sont pas à plaindre : Ceux qui sont à plaindre, ce sont les retraités et futurs retraités des fonds de pension américains qui « épargnent » sur les marchés financiers.

Ils vont enfin se rendre compte qu’on les a forcé à acheter de la merde des étrons, qu’un jour ou l’autre, ruinés et contraints aux menus de la soupe populaire, ils seront bien obligés de réclamer des comptes et des réformes…

Mais trop tard, une fois de plus : Il fallait y réfléchir avant sans se bercer d’illusions.

Et encore, heureusement pour la Bourse, le « Brexit » a été annoncé un vendredi… ce qui fait qu'après la panique des marchés les Bourses ont fermé, le week-end est arrivé pour reprendre ses esprits.

Ça n'aura pas rassuré les traders pour autant même si les Britanniques commençaient déjà à regretter leur vote, alors que leurs index ne perdaient que 3,5 %.

Car lundi 27 juin 2016, rebelote : Les marchés continuaient de s'effondrer !

Selon Howard Silverblatt de S&P la journée du 27 juin a vu de nouveau fondre 930 milliards de dollars supplémentaires.

Additionnées, les deux journées ont donc bien fait disparaître 3.010 milliards de dollars.

En comparaison, la faillite de Lehman Brothers n'avait coûté « que » 1.900 milliards de dollars aux Bourses mondiales sur plusieurs mois.

Puis dès mardi, les Bourses semblaient reprendre des couleurs avec des clôtures en hausse un peu partout… mais ces hausses sont loin d'effacer les pertes qui resteront indélébiles, au moins pour une large partie : Le Caca40 restera négatif de l'ordre de 10 % sur 6 mois, effet « vendredi-noir » presque effacé. Alors qui a perdu quoi ?
Car les deux jours suivants, les indices boursiers ont compensé une partie de leur baisse avec des performances de 4 à 5 %. Le Caca40 a retrouvé, avec émotion, les 4.200 points, et coure déjà vers ses 4.500 points, la livre sterling les 1,35 dollar et le Dow Jones est à moins de 2 % de son niveau pré-référendum.
Personnellement, j'y vois l'action concertée des banques centrales qui « trichent » avec les marchés : Elles avaient déjà pris le pouvoir sur l'obligataire, sur les changes, maintenant elles pilotent en douce le marché des actions avec ses fausses monnaies..
Ce sera peut-être la seule nouveauté du « Brexit » : On verra bien. 

Y-a-t-il eu entre-temps une annulation du referendum ou une nouvelle positive qui vous a échappé ? Non.

C'est juste que les marchés sont persuadés qu'il y aura un deuxième référendum et que rien ne changera. Soit ils sont totalement aveugles, soit ils sont génialement visionnaires ou que d'autres en ont décidé ainsi.

Moi, tout ce que je vois, c’est énorme fragilité des « fortunes » fondées sur du vent !

L’indice VIX (qui mesure la fébrilité des transactions, dit aussi « indice de la peur » : Une série d’équations qui mesurent les écarts de cotation sur de courtes périodes et se retracent en « Chandeliers japonais ») avait flambé de près de 49 points, pour revenir ensuite à un niveau de 25 %.

Notez que les CDS qui couvrent les contrats à terme suivent justement cet indice : De quoi en rajouter quand on sait « trader » ces contrats…

Même si le CACA40 n’a pas atteint son niveau critique au plus bas de 3.900 points (en référence au 3.600 d’après les subprimes, le plus bas de référence de la valeur de l’économie gauloise cotée), il est remonté depuis à ses niveaux antérieurs et espèrent défoncer le plafond des 4.500 points avant l’été.

Justement l’été, le moment où tout le monde est remplacé par les seconds couteaux, les « punis du mois d’août ».

L’heure de tous les dangers, quand on bronze les pieds dans l’eau…

Les épargnants vont regretter de ne pas avoir bouffé tous leurs sous, non seulement ils auraient vécu un peu mieux au quotidien, mais en plus les économies mondiales s’en seraient portées mieux, avec des perspectives de croissance et l’argent des QE aurait été portés en investissements productifs et non pas spéculatifs (pour un avenir encore meilleur).

Loupé.

D’autant qu’on vient d’apprendre que les banques (massacrée en bourses de valeurs) – qui détiennent en dépôt directement ou indirectement la menue monnaie de tout le monde, États, entreprises, particuliers – ont besoin de 40 milliards d’euros en « Ritalie », alors même que ni la « Deutsch-Bank » ni la Santander espagnole ne passent les « stress-tests », réputés mesurer la « fragilité » de leurs bilans…

D’autres sont sur la sellette…

Et je ne vous dis pas non plus les amendes infligées à VW : 15 milliards de dollars, il va falloir en vendre des « tas-de-boue-à-roulettes » pour payer cash : Une bonne affaire pour le Trésor américain.

« Das Auto » pourrait bien chanter la fin du cygne de l’industrie allemande (40 % du parc européen tout de même…) et ses dizaines de millions d’emplois…

On aura sans doute l’occasion d’y revenir, mais sachez seulement que là, ça n’a rien à voir avec le « Brexit »…

Depuis les ruses de « mon ange-gardien », j’ai compris qu’il ne servait à rien de spéculer sur la vie : Elle est de toute façon trop courte.

Même si c’est un immense marché sur lequel spéculent bien des acteurs, que ce soit sur les marchés des valeurs biologiques et pharmaceutiques ou « Gogol » et les GAFA plus quantité de « Girafes » (je n’aime pas le terme de « Licorne », bien trop immérité et sonnant comme étant des « visionnaires » d’un monde merveilleux qui n’a jamais existé : Telsa et son autopilot vient de tuer son premier heureux propriétaire).

Alors à quoi bon sinon de survivre dans ce monde effarant qui dépasse tout le monde pour être « hors contrôle » ?

Et puis, question « économie alternative » et « réelle » j’ai fait une découverte le week-end dernier.

Un type qui venait se renseigner sur le régime fiscal (et social) agricole gaulois, ce « petit-paradis » bien discret de la « Gauloisie des gens du bon sens ».

Plutôt que d’acheter des lingots d’or (ou des actions, des OAT à travers ses assurances-vie), il achète des vaches qu’il met en location dans un champ aux bons soins d’un éleveur.

L’éleveur, il est content et il reçoit des subventions pour cultiver (ou acheter) du foin (une saison) et de la luzerne (3 ans) pour ses bovins, trait leur lait, le vend pour arrondir ses fins de mois ou en fait des fromages, du beurre, etc.

C’est bon pour la planète, parce que ça nourrit ses habitants.

Coût de 10 vaches : Environ un lingot d’or (qui ne nourrit personne).

Le rendement : Les génisses, c’est environ 4,5 % annuel de son cheptel « en nature ».

Il double « son capital » tous les 19 ans.

En fait, déduction des frais de vétérinaires et autres, « ce pourcentage correspond à des têtes de bétail, en équivalence monétaire, le rendement net se situe autour de 3,60 %. »

Il est fort, lui, quand les rendements financiers sont négatifs, nuls ou au mieux à 0,75 % sur le livret d’épargne de ses gamins…

Et sa fiscalité est celle des revenus agricoles. Je m’entends dire qu’« il est possible d'amortir les sommes investies au départ, ce qui fait que la fiscalité est assez légère pendant une douzaine d'années, et de déduire ses pertes, quand on en fait, sur ses revenus globaux » à condition de ne pas dépasser « le total des autres revenus nets catégoriels, y compris les plus-values imposables au taux proportionnel, dont dispose le contribuable excède une limite fixée à 107.610 € (BO 5 E-4-10). »

« Ces déficits peuvent, toutefois, être déduits des bénéfices de même nature des années suivantes, qu'ils soient forfaitaires ou réels, jusqu'à la sixième inclusivement (CGI art. 156-I-1° ; doc. adm. 5 B 221-12). »

Et de préciser que « les déficits provenant des activités de production d'électricité d'origine photovoltaïque ou éolienne compris dans le bénéfice agricole ne peuvent pas être imputés sur le revenu global (CGI art. 75 A ; BO 5 E-1-09). Ces déficits sont imputables sur le bénéfice agricole de l'exercice au titre duquel les déficits ont pris naissance ou, le cas échéant, sur les bénéfices agricoles des six années suivantes (BO 5 E-1-09, n° 23) » pour former un tout annuel.

Et je lui demande ce qu’il en est de la pérennité de son « patrimoine-bovin » ?

« Pas de problème ! Si ma vache venait à mourir, l'éleveur a l'obligation de prendre une assurance (qu'il finance en vendant des mâles du cheptel pour la viande). De plus, le dispositif repose sur un système de mutualisation. C'est un genre d'auto-assurance qui couvre l’ensemble d’un troupeau. »

La sécurité sociale des vaches, en somme.

Oui mais alors, quel est le problème ?

Moi, j’aurai acheté des terres agricoles pour y cultiver de la vigne et faire de l’eau-de-vie en attendant que la ville voisine rattrape les ceps pour y poser ses HLM…

« Je suis veuf, mes enfants sont grands, ma retraite est confortable, mais vous me faites gagner trop d’argent en faisant fructifier mon épargne ! »

Ah là, c’est kon çà : Il m’aurait dit tout ça une semaine avant, on lui aurait acheté des valeurs bancaires, s’il s’agissait de faire des moins-values…

Rigolant, je me fous gentiment de sa tronche : « S’il n’y a que ça… Achetez de l’or et gardez-le pour payer votre succession.

Mais je ne comprends pas. Vous m’expliquez que vous faites du 4,5 % et vous venez me parler de vos déficits agricoles… »

Il est finalement comme tous les autres (hors le fait qu’il sache compter) complètement perdu dans ses priorités.

Une époque vraiment magnifique, finalement : Des fortunes colossales viennent de fondre, vont se reconstituer (puisque c’est du vent) et lui se plaint qu’il n’en perd pas assez…

Alors qu’il possède des actifs réels et négociables.

Quand je vous dis qu’ils perdent tous la boule, je ne suis pas loin de me convaincre moi-même, mais définitivement cette fois-ci !

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Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/07/brexit-encore.html