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Les robots de salles de marché…

 

Ils trichent !

 

Comme vous le savez peut-être déjà, j’ai trouvé refuge dans mon exil à Monaco, plus exactement chez « mon boss ». Un type sympa au demeurant, dans un État-commune enclavé en « Gauloisie-totalitaire ».

C’est un commerçant : Il achète pour revendre et le fait aussi pour le compte de « ses » clients. De tout ou presque : Je n’ai pas encore vu passer d’armes, ni de stupéfiants, ni d’idéologies ou de discours politiques et dogmatiques, ni d’explosifs, ni de femmes ou de garçonnets, mais des bovidés, des ovins, caprins, des équidés, des immeubles, des tonneaux de pinard à l’occasion, quelques cargaisons, de laine, coton, soja, blé, maïs ou de pétrole, et ça me convient très bien.

Mais en fait, il n’a pas de stock matériel/marchandise à stocker dans un bâtiment ou sur un terrain vague. Tout est « dématérialisé » comme on dit.

On gère des papiers, des contrats qui représentent des avoirs, des créances, des parts de SCI, des œuvres d’art, des quirats, des voitures de collection, des obligations, des cargaisons, des paquets de devises, des actions, des contrats d’assurance, de l’or et des matières premières, parfois agricoles, mais « papier », rien qui ne se mange.

Gestionnaire d’actifs (il n’aime pas le mot « fortune », parce qu’il reste très relatif face aux « choses du monde »), c’est un peu ça.

Et ah-que bibi il fait le clown à Venise dans son bureau local en qualité de fondé de pouvoir… local.

Mais sans disposer d’une vraie salle de marché (la « boutique » n’en qu’une seule et encore, c’est une dépendance d’une plus grosse située à Paris), qui donne accès à toutes les autres.

Et tout se passe via internet.

Par téléphone, par fax, télex, courrier classique qui vient confirmer les décisions du moment exécutées par deux gugusses-dédiés.

Bref, globalement, « les marchés », je n’y connais rien et je suis plus spécialisé en droit, en fiscalité gauloise et analyse critique d’analyses et études de marché fournies par d’autres « boutiques » spécialisées : C’est ma « vraie » valeur-ajoutée personnelle.

Et j’ai eu un mal fou à comprendre comment tout cela fonctionne, à la vitesse de la lumière, quand on a une connexion. Sans ça, je me débrouille avec un téléphone.

Et globalement, un commerçant n’achète que ce qu’il sait pouvoir revendre.

Pareil pour un « déposant » qui vous confie la gestion de son pécule. Le seul problème étant de savoir quand il en aura besoin pour couvrir ses faux-frais : Lui-même l’ignore en général.

À moi de « viser-juste » avec son historique, mes modélisations-appliquées, ses projets, pour lui choisir le support juridique le mieux adapté et de « faire tourner » ses avoirs au mieux de ses intérêts.

Simple. Quand on comprend.

Or, plusieurs opérations sur « les marchés » n’ont pas rendues les gains estimés en première approche. Et qu’il m’a fallu de longues interviews de « nos spécialistes » pour que je comprenne que tout ça est truffé de robots qui « réfléchissent » si vite, qu’il vaut mieux prévoir des marges suffisantes pour ne pas se faire rouler.

Car ils surveillent à chaque instant ce que vous faites, regardent par-dessus votre épaule vos carnets d’ordres, vos passages d’ordre, vos types d’ordres, les quantités, etc.…

Ils veillent à bien comprendre et intégrer vos stratégies… pour vous faire le croche-patte pourvu qu’ils vous fassent les poches le temps de quelques microsecondes, le temps de renouveler des dizaines de fois l’opération que vous préparez avant de vous laisser ruiné.

Et il faut donc « tricher » encore plus fort pour mieux ne pas se faire avoir.

La dernière opération d’ampleur à laquelle j’ai participé a été de réunir 45 % des titres d’une société européenne-locale, la moitié du flottant, cotée sur un marché européen-local en vue de la faire radier ultérieurement, voire de la recéder de « gré à gré », hors la vue des marchés : Un exercice à la kon en vue de préparer les successions qui vont s’ouvrir entre deux générations et les nombreux cousins de la famille, le tout avec le disponible en cash de ladite « boutique ».

Finalement, j’en pense qu’on n’est pas autant emmerdé quand on peut autofinancer son expansion, sans faire appel « au marché » financier : Il y a des techniques éprouvées pour ça.

Mais bon…

On s’y est mis à plusieurs pour ne pas dépasser les plafonds de détention obligeant à publicité et on s’échangeait nos titres à prix du marché.

Réaction des robots : Ils suivaient, accentuant parfois les hausses de cours.

Quand nous, on avançait aussi à la hausse, ils vendaient, alors on appuyait à la baisse des cours en nous vendant à nous-même. Et ils accentuaient encore la baisse en jouant sur des ventes à découvert.

Un travail de bénédictin que de suivre tout ça.

Parce que ça pouvait repartir dans l’autre sens n’importe quand. Là, il fallait bloquer les titres ramassés et attendre que les choses se calment pour y revenir plus tard.

Ça a duré des mois et des semaines.

C’est ça le problème des algorithmes de haute fréquence (HTF : High-frequency trading) : Ils sont nés kons, mais vont infiniment plus vite qu’un opérateur humain qui lui a l’avantage d’avoir une vision stratégique de ses opérations alors que le robot vit à court, très court terme même, pour réagir instantanément à la moindre variation de cours et de volume.

Un algorithme, c’est un programme informatique développé par des petits génies des mathématiques, pisseurs de lignes de programmation, et qui a été développé pour gagner de l’argent, donc en faire perdre aux autres.

Ils sévissent en permanence sur les marchés, réagissent à la nanoseconde et, évidemment, quand ils interviennent, ils plument tout ce qui passe sous leur radar.

Le phénomène a pris énormément d’ampleur depuis la crise de 2008 (alors même que l’on voulait assagir « les marchés »…). Maintenant, ils sont tout simplement partout.

Selon différentes estimations, ils représentent au moins 70 à 80 % des transactions aux États-Unis. Cela veut dire que ce ne sont pas des êtres humains qui animent une séance de bourse, mais bien des programmes mathématiques.

Sans doute un peu moins en Europe, mais comme les marchés européens suivent les réactions des marchés Américains… cela revient sans doute au même par effet de contagion.

Le problème que nous avons avec les algorithmes, c’est qu’ils faussent et truquent en permanence ces marchés. Ils envoient de faux signaux, et… vous (vous mais aussi les robots et les professionnels concurrents) tombez dedans.

Vous me direz que ceci devrait être interdit. Justement, ça l’est. Aux États-Unis, les « manipulations de marché » sont interdites. Ailleurs, c’est parfois un délit.

Nous parlons bien de manipulations de marchés là, car pour tendre son piège, un algorithme peut balancer en permanence tellement de faux ordres à la nanoseconde afin de déstabiliser les carnets d’ordre et ainsi manipuler les prix !

On m’a dit qu’il ne se passe pas une seule semaine sans qu’un HFT se fasse prendre la main dans le sac. Mais les moyens sont bien faibles face au lobby financier (grosses banques  en face qui créent et utilisent ces programmes et robots) et face aux milliards d’opérations qui sont en permanence actives sur les marchés. Car à ces vitesses et avec le nombre d’ordres envoyés partout tout autour de la planète, ce dont il est question, il est pratiquement impossible d’analyser qui fait quoi. Le monde financier semble en avoir pris son parti… et, blasé par cette escroquerie permanente, ne réagit même plus vraiment.

Quant à nous, il nous faut passer entre les gouttes. Suivre quand le marché de la valeur est tiré à la baisse, lâcher quand il repart à la hausse dans cette opération un peu spéciale.

Ou inversement amorcer – entre soi – une hausse pour « se refaire » en engrangeant du cash et des plus-values et lâcher quand on n’a plus de prise : Les robots spéculerons tôt ou tard à la baisse et on pourra alors revenir discrètement. 

C’est là que ça me fait bien rire : Vous entendez parfois des flopées de commentateurs et d’analystes de marchés en train de ramer pour trouver une explication fondamentale, audible et raisonnable, aux variations d’une devise ou du pétrole qui fait – 6 % un jour, + 7 % le lendemain, – 5 % le jours suivant etc. Les acheteurs ou vendeurs humains sur le marché du pétrole ne changent évidemment pas d’avis aussi rapidement ni brutalement sans qu’aucune nouvelle fondamentale ne vienne changer la donne, et encore, quand c’est le cas, les humains mettent du temps à réagir : Tout ceci n’est que le résultat du travail des algorithmes à l’œuvre.

S’il est impossible de suivre les agissements des robots vu leurs vitesse d’exécution, en revanche il est tout-à-fait possible de suivre leurs traces et d’en tirer profit au niveau trading.

Par exemple, quand les robots détectent un support ou une résistance qu’ils veulent utiliser pour travailler les prix, ils accélèrent le plus fort possible pour attirer un maximum de monde (les suiveurs de tendances). Ils touchent, voire dépassent un peu, les zones de support/résistance afin de déclencher les stops… et renversent ensuite le mouvement.

Une façon comme une autre de virer la concurrence pour prendre le contrôle du marché sur tel ou tel produit spécifique !

Quand vous voyez le système d’arrosage automatique se mettre en marche (ces séries de hausses/baisses tirant graphiquement des lignes droites ascendantes ou descendantes), il faut faire bien attention, car cela veut dire que les robots font place nette et préparent une grosse accélération.

On l’a encore vu sur les matières premières il y a quelques semaines, ce qui explique notamment la flambée du baril de pétrole qui passe de 30 à presque 40 dollars en quelques séances… pour tout d’un coup redevenir plus sage, plus conforme aux fondamentaux.

Prix de tous ces barils en route vers le port de déchargement confinés dans les cuves des pétroliers en mer et « titrisés » en attente de livraison, pour se refinancer.

Et plus les amplitudes des vagues sont importantes, plus le mouvement qui suivra risque d’être important.

Une des techniques utilisée reste « la grosse blague », le spoofing en disent les anglo-saxons : Grosso modo, des ordres sont placés en quantité dans le carnet d’ordres – soit du côté acheteur, soit du côté vendeur – afin de créer une illusion de pression acheteuse ou vendeuse et … ces ordres sont ensuite annulés ou changent de côté dans le carnet d’ordres juste avant d’être exécutés.

Le robot ne perd pas d’argent, mais comme vous n’êtes pas assez rapide pour suivre et anticiper (il faut bien aller pisser de temps-en-temps) c’est un coup à se faire plumer si vous suivez de trop près la tendance.

Le programme qui a le plus donné de fil à retordre à nos deux « dédiés » de « la boutique » et à leurs correspondants, c’est le « front running ».

Vous, vous souhaitez acheter des actions de la société cible à 100 €.

Vous préparez votre ticket d’ordre pour passer un ordre « au marché ». C’est-à-dire, vous achetez au meilleur vendeur dans le carnet d’ordres.

Imaginons que le meilleur ordre de vente soit à 100,01 €. Hop, votre gusse fait un petit clic du mulot pour passer son ordre et ça part dans les tuyaux.

Sauf que le vendeur à 100,01 € est un robot qui « voit » votre ordre arriver et annule sa position vendeuse à 100,01 € avant que votre ordre ne frappe la plateforme d’échange (le carnet d’ordres si vous voulez) et le déplace instantanément à 100,02 €. Du coup, vous, avec votre ordre au marché, vous n’achetez plus à 100,01 € mais à 100,02 €.

Pareil pour les ventes…

Et ce, des millions de fois par jour, les robots gagnent à tous les coups : Une vraie pompe à fric !

D’ailleurs, il y a des brokers qui ne se gênent pas puisqu’ils savent quand un de leurs clients s’apprête à acheter (ou vendre) une position puisque ce sont eux qui exécutent l’ordre. La transaction passe par ses systèmes. Donc il lui est facile de retenir son ordre une microseconde afin d’acheter avant lui, ou de faire décaler les prix pour lui faire acheter un tout petit peu plus cher… ou vendre un tout petit peu moins cher que l’instant d’avant.

Position idéale : Vous êtes une firme de robots et avez un accès privilégié à une plateforme d’échange ! Vous avez le droit de voir quels ordres arrivent pour prendre position.

Vous les « interceptez » avant qu’ils ne frappent la plateforme et là, si les ordres du carnet d’ordres sont les vôtres, l’ordre d’achat à 100,01 € est le vôtre : Vous l’annulez, et le replacez instantanément à 100,02 €… et ce, des millions de fois par jour.

Ou inversement quand vous voulez ramasser des pelletées sans que ça ne coûte trop cher et faire baisser un cours. 

Plus élaboré, ils peuvent aussi utiliser le « layering ». Les robots remplissent le carnet d’ordres avec d’importantes positions vendeuses, étagées de proche en proche (les couches = layer) des cours du moment. La valeur visée cote 100 €. Vous voulez vraiment acheter ces actions et vous lancez à votre suite les robots en passant des ordres de vente conséquents à 100,1 €, 100,2 €, 100,3 €, 100,4 €. Par strates et à des cours très rapprochés. Le carnet d’ordre est maintenant massivement vendeur.

Les petites mains ou d’autres robots commencent alors à vendre. Et le prix baisse en vous servant.

Au fur et à mesure que le prix baisse, la série d’ordres en layering se décale pour pousser les prix à la baisse (99,9, 99,8, 99,7, etc.), annulant vos ventes antérieures et… votre robot achète discrètement ce que les petites mains lâchent progressivement sous la pression du carnet d’ordres vendeur et des prix en baisse.

En petite quantité. Avec des ordres masqués. Mais régulièrement.

Et si il y a un retournement, vous lâchez prise, annulez tout votre carnet d’ordre : Il faut être vigilant, mais ça a marché plusieurs fois depuis plusieurs sites déconcentrés de « mon boss »…

Il y a aussi une configuration très proche, celle des « Black Pools », mais celle-là est légale.

Les « black pool », ce sont des plateformes de transaction privées qui ne divulguent aucune information sur les transactions qui y sont passées. Autrement dit, vous ne saurez jamais qui a fait quoi à qui et comment sur ces plateformes. Or, les « black pools », c’est courant et au minimum 40 % des transactions sur les marchés.

Le tout c’est de ne pas abuser et de ne jamais franchir les seuils de déclarations : D’où l’intérêt d’avoir plusieurs casquettes et plusieurs supports juridiques donneurs d’ordre.

Pas simple, mais qu’est-ce que j’ai pu apprendre en participant à ces délires pour le compte du client de « mon boss ».

J’imagine que je vais encore en apprendre plein au fil du temps.

Comme par exemple « trader » des cours (des valeurs, contrats, ou des indices) en « W » ou en « M ».

Le premier plonge avec une régularité qui touche à l’horlogerie helvète, alors que le second grimpe sans raison particulière (pas d’annonce sur le titre, ni aucune programmée qui pourraient influencer soit le titre soit son secteur dans les deux cas).

Puis la tendance s’inverse aussi régulièrement : S’il y a un second retournement, en principe tout autant « linéaire », c’est le moment de passer quelques ordres.

Dans le « W » (la forme graphique globale de  la cote de la valeur visée), on achète fermement au moment de la seconde pente descendante, et on revend à terme un peu après que vous ayez dépassé votre prix d’acquisition.

Dans le « M » on vend comptant (si on a des titres en stock, ou alors à découvert) tant que ça grimpe et jusqu’avant le précédent « haut » du cours, et on rachètera plus tard, pour se couvrir à terme ou reconstituer son stock, quand les cours seront revenus à leur niveau « normal », parfois dans la même séance, parfois la suivante ou dans quelques jours, c’est-à-dire proche du prix d’origine : Les robots sont à l’œuvre et vous venez leur piquer un peu de marge dont vous ferez profiter vos clients…

Mais globalement, la leçon que j’en tire, c’est que « les marchés », au jour le jour, ce sont des konneries où il faut être extrêmement prudent : Vous ne pouvez pas gagner contre les robots qui font et défont les côtes, voire carrément des indices entiers.

En revanche, quand vous avez une stratégie à moyen ou long terme, avec des étapes bien précises en valeur et dans le temps, vous pouvez « en jouer » sans vous faire avoir.

Mais il vaut mieux faire appel à un pro, honnête de préférence, pas faire ça au fond de votre cuisine.

D’autant que fiscalement et au moins en « Gauloisie-spéculative », on change de cédule (catégorie de nature de profits fiscaux), passant de la gestion de « bon-père-de-famille » et son régime des plus-values à court-terme à celui de « marchand » imposé au titre des BIC.

Or, les BIC, c’est comme la bicyclette, une fois qu’on sait en faire, on ne revient jamais en arrière…

En attendant, le « client de mon boss à moi », il a pu utiliser sa trésorerie pour racheter ses titres et sans doute réduire son capital social afin de mieux répartir les dividendes futurs entre les seuls cousins de la famille…

Un bon plan avant que la prochaine génération refasse appel au public pour une augmentation de capital et agrandir le périmètre de ses compétences et outils !

C’était ma petite contribution au « Divin-Esprit » qui inspire cette journée « fériée-carillonnée » post Pentecôte, une fête religieuse typiquement chrétienne.

Un peu en complément du post de lundi dernier.

I3

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/05/les-robots-de-salles-de-marche.html

 


Mais où est donc passé le pic du pétrole ?

 

Un peu scotché… et il y a de quoi !

 

Parce que ça fait au moins deux fois depuis le début de l’année que je vois passer ces informations jusqu’ici « aberrantes » sur le sujet.

Et je m’en inquiétais moi-même il y a quelques années (notamment dans la reprise plus récente de ce post-là !)

Pensez donc, depuis presqu’un an, le prix du baril de brut a été divisé par deux et les robinets sont ouverts en grand et sans discontinuer.

Pour ma part, je retiens ce qu’en disent nos « prévisionnistes-maisons » : La production va augmenter et les prix seront contenus dans une fourchette allant de 30 à 50 dollars le baril, étroitement liés à la fois à la demande, la capacité mondiale de raffinage et naturellement aux atermoiements de l’OPEP et consorts.

Un prix trop bas ruine les pays producteurs, en commençant par les plus fragiles, Venezuela, Nigéria, Russie et les exploitations de schiste, bitume et extraction par fracturation, mais également toutes les économies du golfe alors même que la croissance mondiale n’en profite pas.

Le bon sens en dit que ça ne peut pas durer, mais les faits sont têtus : Les sources énergies de substitution sont malmenées et pourtant, chacun persiste !

Et il y a des raisons pour cela…

Notez par ailleurs qu’il existe deux grands mythes utilisés au cours des dernières années pour convaincre le monde entier de la catastrophe imminente, si nous ne changeons pas radicalement notre style de vie dans le sens de l’austérité. Ces deux mythes sont basés sur la fraude scientifique et leur propagation dénuée de sens critique par un courant médiatique et certains médias alternatifs que je qualifie de « déclinistes », la quintessence moderne de la trisomie-politique d’un dogme malthusien des plus néfastes pour l’espèce humaine.

1 – Le premier, repose sur l’idée que le climat du monde se réchauffe, ou tout du moins « change », du fait presque exclusif de notre présence à la surface de la belle « planète-bleue » et de nos émissions d’origine humaine.

Ils en sont même à imposer l’idée que les incendies gigantesques qui ruinent l’Alberta en seraient la conséquence immédiate !

Pensez donc, 100.000 réfugiés-climatiques au Canada, 70.000 « sans-papiers » ni travail, là du jour au lendemain par défaut de travail, qui consiste pour l’essentiel en l’exploitation des schistes bitumeux de la région, les « démons » sont punis.

Que l’autre jour, j’ai été plié de rire (au risque de l’éventration instantanée) à l’idée qu’au contraire, il fallait vite extraire tous les hydrocarbures de leur gangue de schiste avant que ça ne crame et pollue encore plus !

2 – Le deuxième grand mythe, lancé pour la première fois en 1956 à Houston au Texas, par un employé de l’une des plus grandes compagnies pétrolières du monde, a été dépoussiéré il y a 15 ans au début de l’Administration « Boubouche » & « Dites-Chaîné ». Il fut appelé la « théorie du Pic Pétrolier », moment où les gisements connus commenceraient à s’épuiser et les nouvelles découvertes d’autres gisements à exploiter ne compenseraient plus l’appauvrissement de ceux qui existent déjà (je résume, parce qu’au départ, il s’agissait aussi de mesurer la dépendance des USA en matière d’hydrocarbure à importer…).

Et justement, celui-là était fixé autour des années 2010, puis repoussé depuis à 2020, et désormais encore plus loin, alors même que les USA commencent à exporter ses « réserves stratégiques » et les canadiens les gaz naturels jusqu’en Europe.

D’ailleurs, si je me souviens bien, les gisements de la mer du Nord devaient être épuisés en … 2010 et désormais en … 2040 !

Les erreurs des scientifiques confirment que nos villes côtières ne sont pas sur le point d’être emportées par les flots engendrés par la fonte des icebergs et la hausse du niveau des océans, ni nos approvisionnements en pétrole et gaz conventionnels (ou autres hydrocarbures et gaz assimilés) d’être taris pour encore des siècles voire plus.

Et cela n’a rien à voir avec l’extraction très dommageable et très coûteuse de pétrole emprisonné dans les schistes, mais plutôt avec l’abondance de pétrole conventionnel dans le monde entier, dont une grande partie doit encore être découverte ou n’est même pas encore cartographiée alors qu’on n’a jamais arrêté de prospecter partout à la surface du globe et des océans…

Et pourtant, officiellement et en 2008, de nombreux pays producteurs ont déjà franchi le pic de production. Parmi les principaux on peut citer les États-Unis (1970) (autrefois premier producteur mondial), la Libye (1970), l’Iran (1976), le Royaume-Uni (1999), la Norvège (2000), le Mexique (2005).

Au début de 2008 les seuls pays producteurs importants (parmi les 30 premiers) qui n'ont pas dépassé le pic pétrolier étaient l'Arabie saoudite, le Koweït, l'Irak, l'Angola, l'Algérie, et le Kazakhstan.

La production des quatre plus grands gisements de pétrole – Ghawar (Arabie saoudite), Cantarell (Mexique), Burgan (Koweït) et Daqing (Chine) – seraient aujourd'hui entrés en phase de déclin, nous en dit-on…

Je vous passe les détails techniques et les controverses sur ces sujets, pour reprendre les informations sur des découvertes parmi les plus spectaculaires de nouvelles réserves de pétrole et de gaz au cours de ces dernières années qui sont venues de Méditerranée.

Plus exactement dans les zones au large de Chypre, d’Israël, du Liban et sont supposées s’étendre aussi jusqu’en Grèce.

En 2010, Israël et la société de Houston, Texas, Noble Energy, a découvert le plus grand champ gazier offshore, Léviathan. Ce fut la plus grande découverte de gaz dans le monde sur la décennie, avec suffisamment de gaz pour pourvoir Israël pendant au moins un siècle.

Les relevés géophysiques des zones offshores autour de la Grèce suggèrent que ce beau pays pourrait également avoir plus qu’assez de pétrole de gaz non découvert pour pouvoir rembourser la totalité de sa dette extérieure et bien plus encore.

Et c’est sans surprise que nous avons assisté aux demandes du FMI mené par Washington exigeant de la Grèce la privatisation de ses compagnies d’État en matière pétrolière et gazière !

Ce serait alors une quasi-certitude que les grandes entreprises pétrolières occidentales pourraient s’établir facilement, comme ça a été le cas au cours des dernières décennies, jusqu’à l’arrivée à échéance des concessions en 2004 qui sont alors repassées au Gouvernement grec.

Pays depuis durablement maintenu dans une impasse budgétaire et sous pression de ses voisins, notamment les turques…

En 2006, Petrobras (Brésil) a fait la plus grande découverte de pétrole au large des côtes de ces 30 dernières années, détenant au moins 8 milliards de barils de pétrole dans le bassin de Santos, à 250 kilomètres de Rio de Janeiro.

Le Président d’alors, Lula da Silva, a proclamé qu’il donnerait sa « Seconde indépendance » au Brésil, celle-là vis-à-vis des importations pétrolières occidentales.

En 2008 Petrobras, compagnie d’État, a aussi découvert un champ de gaz naturel de grande taille, appelé Jupiter, à proximité de la découverte de pétrole « Santos ».

Sous la présidence de Lula, le Parlement a adopté des mesures pour s’assurer que le développement du pétrole resterait dans des mains brésiliennes sous l’égide de Petrobras, et non pas entre celles des « Majors » pétrolières étrangères, anglo-américaines ou autres.

Et souvenez-vous qu’en mai 2013, après que Lula eut pris sa retraite et fut remplacé par Dilma Rousseff en tant que Présidente, le Vice-président américain « Joe Bide-haine » s’est envolé au Brésil afin d’y rencontrer les chefs de Petrobras. Selon des sources brésiliennes, il a demandé à Rousseff de supprimer ses lois qui empêchaient les Majors pétrolières américaines de contrôler ces énormes découvertes de pétrole et de gaz. Elle a poliment refusé, et peu après elle a été frappée par une déstabilisation majeure de type « Révolution de couleur », qui continue à ce jour avec un scandale autour de Petrobras qui en est justement le cœur.

Plus récemment l’Islande, se relevant de sa crise bancaire, a commencé sérieusement à rechercher en mer du pétrole et du gaz vers la Zone de fracture de Jan Mayen, au nord du cercle polaire arctique en 2012. Les conditions géophysiques sont les mêmes que celles de la Mer du Nord, et un ancien haut fonctionnaire du gouvernement islandais aurait indiqué il y a environ cinq ans, qu’un sondage géologique privé avait confirmé que l’Islande pourrait être une nouvelle Norvège. Selon l’Institut d’études géologiques des États-Unis (U.S. Geological Survey), l’Arctique pourrait contenir quelques 90 milliards de barils de pétrole, dont la plupart sont encore non exploités.

Du coup, la Chine a fait de l’Islande un partenaire clé et les deux ont signé un accord de libre-échange en 2013 après que la compagnie chinoise CNOOC eut signé un accord de coentreprise (joint-venture) en 2012 afin d’explorer en mer (offshore).

En Avril 2015, la société britannique d’exploration dans le domaine des énergies Oil & Gas Investments a annoncé qu’elle avait foré près de l’aéroport de Gatwick situé à mi-chemin entre Londres et Brighton sur la côte, et trouvé ce qu’elle a estimé pouvoir atteindre 100 milliards de barils de nouveau pétrole. Par comparaison, la totalité de la mer du Nord a délivré quelques 45 milliards de barils en 40 ans.

De même qu’en mai la compagnie pétrolière britannique Rockhopper a annoncé une nouvelle découverte de pétrole dans les eaux contestées des îles Falkland au large de l’Argentine, censée contenir jusqu’à un milliard de barils de pétrole.

En Août 2015, la compagnie pétrolière italienne ENI, qui a obtenu de pouvoir persister à exploiter les gisements en eaux-territoriales proches du littoral de la péninsule, a annoncé la découverte d’un gisement de gaz « supergéant » au large de l’Égypte, le plus grand jamais trouvé dans la mer Méditerranée, plus grand que le gisement « Léviathan » d’Israël. La société a annoncé que le champ pourrait contenir un potentiel de 850 milliards de mètres cubes de gaz pauvre sur une superficie d’environ 100 kilomètres carrés. Zohr devient ainsi la plus importante découverte de gaz jamais faite en Égypte et en mer Méditerranée !

Il y a d’énormes réserves inexploitées de pétrole et de gaz dans les Caraïbes, dans la zone d’un cratère d’impact qui a fait de nombreuses fissures et où trois plaques tectoniques actives se chevauchent. Haïti est l’une de ces régions, comme Cuba.

Hasard du calendrier, me direz-vous, le Gouvernement cubain a publié une étude qui a estimé que les eaux territoriales au large de Cuba renfermeraient quelques 20 milliards de barils de pétrole.

Et la compagnie pétrolière de la Russie, Gazprom Neft, a déjà investi dans une section de ces eaux cubaines, alors qu’en juillet 2014, lors de la visite du Président russe « Vlad-Poux-tine » à La Havane, où il venait annuler de 90 % de la dette cubaine de l’ère soviétique (pour une valeur de quelque 32 milliards de $).

Igor Setchin, le PDG de Rosneft détenue par l’État russe, la plus grande la compagnie pétrolière du monde, avait alors signé un accord avec Cupet, la compagnie pétrolière d’État cubain, pour explorer conjointement le bassin large de la côte nord de Cuba.

Cette participation de la Russie dans cet énorme effort cubain de recherche pétrolière, pourrait alors expliquer la ruée soudaine de l’administration « Baraque-Haut-Bas-Mât » en vue de « réchauffer » les relations avec Cuba, alors qu'on attribue cet épisode au Pape et à la diplomatie vaticane…

Jusque-là, l’explication communément acceptée par l’industrie pétrolière considère le pétrole comme une ressource finie, un soi-disant « combustible fossile », d’origine biologique, qui a été créé des centaines de millions d’années auparavant par la mort des dinosaures dont les résidus organiques, par quelque procédé physique non encore identifié, se sont transformés en hydrocarbures.

Il en est de même pour les couches plus ou moins profondes de charbon.

C’est en tout cas ce que j’ai appris à l’ékole de la « Res-Pue-bique » comme vérité absolue.

On clame ainsi que ces résidus biologiques concentrés se sont d’une quelconque manière enfoncés jusqu’au plus profond de la Terre (le forage de pétrole le plus profond du monde, dans la région de Sakhaline en Russie, foré par Exxon, descend à plus de 12 kilomètres de profondeur).

À cette profondeur, on prétend qu’il a pu couler dans des poches souterraines appelées réservoirs. D’autres disent aussi que les algues, feuilles d’arbres et autres matières biologiques en décomposition se sont ajoutées au processus.

Sauf que dans les années 1950, sous Staline, un groupe de scientifiques soviétiques a été chargé de rendre l’URSS autosuffisante en pétrole et en gaz, alors que Guerre froide se réchauffait. La première étape dans leur recherche fut d’étudier de façon critique toute la littérature scientifique disponible concernant les origines connues des hydrocarbures. Et tandis qu’ils examinèrent de plus près la théorie dite des combustibles « fossiles » quant à la formation du pétrole, un physicien estima ainsi que pour l’immense masse de pétrole sortant du puits géant de Ghawar, en Arabie Saoudite, il aurait fallu un « bloc » de dinosaures morts (en supposant une conversion de 100 % des viandes et des os en pétrole) qui atteigne 30 kms de largeur, profondeur et hauteur !

Ils ont alors développé l’hypothèse encore à vérifier que le pétrole puisse être constamment créé dans les profondeurs du manteau de la Terre. Il serait ensuite poussé vers la surface en passant par le lit de divers éléments comme la ferrite.

Ils expérimentèrent leurs hypothèses en laboratoire et réussirent à reproduire des hydrocarbures dans des conditions de chaleur et de pression imitant les conditions du manteau terrestre.

Ces « canaux de migration », comme les scientifiques soviétiques les appelaient, étaient des fissures dans le manteau causées sur des millions d’années par l’évolution de la terre et formés par les énormes conditions de température et de pression à l’intérieur du manteau. Le chemin que prend alors le méthane initial vers le haut pour rejoindre la surface, détermine s’il émerge et est recueilli en tant que gaz ou pétrole, ou bien charbon, ou encore bitumes comme au Canada, voire même en tant que diamant, car les diamants sont également des hydrocarbures…

Dans la foulée, ces scientifiques russes et ukrainiens en déduire très logiquement, que chaque champ pétrolifère géant était en fait « auto-remplissant », c’est-à-dire que du nouveau pétrole ou gaz était constamment poussé vers le haut depuis l’intérieur du manteau terrestre via les mêmes failles ou les voies de migration antérieures, remplaçant le pétrole déjà extrait.

Ainsi, de vieux puits de pétrole à travers la Russie qui furent pompés bien au-delà de leurs capacités naturelles au cours de la fin de l’ère soviétique, lorsque la production maximale fut considérée comme la plus haute priorité (afin de procurer les devises dont l’URSS avait un besoin désespéré…) ont ensuite été fermés, considérés comme épuisés.

Et pourtant vingt ans plus tard ces puits « épuisés » ont été rouverts et voilà qu’ils étaient à nouveau remplis avec du nouveau pétrole !

Les Russes ont ensuite testé leurs hypothèses jusqu’à nos jours, mais avec peu de soutien de la part de leur propre Gouvernement, dont les compagnies pétrolières ont peut-être craint une surabondance nouvelle qui aurait fait s’effondrer les prix du pétrole. De même qu’à l’Ouest, la dernière chose qu’Exxon et les autres grandes compagnies pétrolières anglo-américaines voulaient était de perdre leur mainmise de fer antérieure sur le marché mondial du pétrole.

Tous n’ont aucun intérêt à ce qu’existât une théorie contredisant la leur, quant à l’existence de ce fameux « pic pétrolier »…

Mais l’hypothèse d’origine « fossile » des hydrocarbures ne tient plus depuis quelques mois : Les photos de Titan, le satellite de Saturne, prises en spectroscopie proche infrarouge par la sonde spatiale Cassini de la NASA orbitant en ce moment même autour de Saturne, confirme en effet l’existence de vastes lacs de méthane à sa surface. La plus étendue de ces concentrations de méthane mesure quelques 2.400 km² pour une profondeur d’au moins 1 mètre, au moins !

Ralph Lorenz, membre de l’équipe radar Cassini issue du Laboratoire de Physique Appliquée de l’Université Johns Hopkins a ainsi rapporté dans les Geophysical Research Letters que la lune orange de Saturne, Titan, possède ainsi des centaines de fois plus d’hydrocarbures liquides que toutes les réserves en gaz naturel et en pétrole connues sur Terre, si l’on en croit donc les données recueillies par la sonde Cassini. Les hydrocarbures y pleuvent du ciel, s’accumulant en formant de vastes dépôts formant des lacs et des dunes !

Des confirmations ont par la suite été recueillies de ce que le gaz méthane, la plus simple molécule parmi la famille des hydrocarbures qui incluent les pétroles, les goudrons, le charbon et même les diamants, est abondant dans notre univers dans des endroits où les dinosaures auraient été bien embarrassés de poser leurs grosses patoches !

Les scientifiques de l’Institut Max Planck pour la Radioastronomie de Bonn, Allemagne, ont ainsi découvert que la nébuleuse dite de « la Tête de cheval » dans la constellation d’Orion, contient elle aussi un vaste champ d’hydrocarbures.

En clair, le pétrole n’est donc pas une « énergie fossile » comme les géologues occidentaux l’ont clamé à cors & à cris, mais sans jamais le prouver scientifiquement depuis plus de 100 ans !

Et l’importance capitale de cette réalité scientifique a été largement bloquée loin des médias occidentaux…

D’autant que quand on sait que la plupart des guerres du siècle passé, jusqu’aux guerres d’Irak, de Libye et de Syrie incluses, ont en effet été motivées par le contrôle du pétrole, au moins pour empêcher d’autres nations comme la Chine d’y accéder, il y a vraiment de quoi en rire.

On se rappelle ainsi qu’en 1994, à l’occasion d’une conférence scientifique discrète tenue à Santa Fé, Nouveau-Mexique, des géochimistes et géophysiciens russes et ukrainiens de l’Académie ukrainienne des Sciences de Kiev, vinrent s’exprimer aux États-Unis. Krayouchkine qui y a participé, dirigeait le projet d’exploration de la région Dniepr-Donets en Ukraine et il expliqua l’un des projets que son équipe avait entrepris avec succès afin de rechercher du pétrole et du gaz dans le bassin du Dniepr et du Donets en Ukraine de l’Est, près de la frontière russe, qui est aujourd’hui … une zone de guerre !

Krayouchkine rendait compte du fait que depuis plus de 45 ans d’études géologiques dans ce bassin, la zone avait été condamnée comme ne possédant aucun potentiel de production pétrolière, du fait de l’absence complète de « roches réservoirs », des formations géologiques spéciales qui d’après les théories géologiques occidentales, étaient les uniques roches au sein desquelles les hydrocarbures étaient repérées ou susceptibles d’être identifiées en tant que telles. Elles étaient alors présumées être les seules formations géologiques où les hydrocarbures pouvaient être trouvés, d’où le terme « réservoir ».

Or, les découvertes de pétrole et de gaz dans le bassin du Donets en Ukraine, provenait alors de ce que les géologues russo-ukrainiens appelaient un « socle cristallin » : Des roches profondes au sein desquelles les théories géologiques occidentales clamaient à qui voulait bien l’entendre que le pétrole et le gaz (les « combustibles fossiles ») ne pouvaient être trouvés !

Les Russes avaient bien trouvé du pétrole et du gaz là-bas.

Krayouchkine alla jusqu’à expliquer aux scientifiques rassemblés à Santa Fé que cette découverte confirmait en effet que le pétrole et le gaz n’étaient donc pas générés par la dégradation des résidus biologiques (fondant une origine « fossile » ), mais avaient une origine non-biologique, c’est-à-dire abiotique ou « abiogénique » ainsi qu’ils l’appelèrent, selon laquelle le pétrole et le gaz trouvaient leur origine non pas près de la surface, mais bien plutôt dans les grandes profondeurs de la Terre, à quelques 200 kms de profondeur, là où les conditions de chaleur et de pressions sont toute autres.

Et de préciser que sur un total de 61 forages percés à une profondeur de plus de 4 kms, 37 avait été effectivement productif commercialement, ce qui représentait un taux de succès de plus de 60 %. Pour une industrie pétrolière dans laquelle un taux de succès de 30 % était la norme, 60 % correspondaient à un résultat impressionnant. Certains produisaient jusqu’à 2.600 barils de pétrole brut par jour, correspondant à une valeur de quelques 38 millions de dollars par an !

D’après le Professeur Vladimir Koutcherov, un autre géochimiste et géophysicien « abiotique » russe, dans les champs pétroliers de Romachkino au Tatarstan, dans la région Oural-Volga, l’un des plus gros champs pétroliers de Russie (hors la Sibérie de l’Ouest), le réservoir de pétrole se trouvait à une profondeur de près de 15 kms sous la surface, pas exactement la surface escomptée pour rechercher des résidus de dinosaures…

D’une façon encore plus intéressante, Koutcherov avait confirmé que dans tous les champs de pétrole géants et, semble-t-il aussi dans les réservoirs plus petits, les bassins de pétrole semblaient se remplir à nouveau, comme si avec le temps les réservoirs du pétrole provenant des profondeurs de la Terre y abondait.

Pour lui, le noyau de notre Terre devait être ainsi compris comme un gigantesque four nucléaire, produisant constamment des hydrocarbures à des conditions de grande pression et haute température, forçant la migration des hydrocarbures à travers des fissures, appelés « canaux de migration », au sein du manteau terrestre, jusqu’à ce qu’ils passent à travers des minéraux spécifiques comme la ferrite, où ils pouvaient se transformer en chaîne d’hydrocarbures plus complexes comme les pétroles.

En bref, il devient alors probable que non seulement on n’en a pas fini avec « l’or-noir » et ses conflits connexes, mais il va falloir jeter aux orties le dogme des « énergies fossiles » et vivre demain avec beaucoup plus de rejets de CO2 atmosphérique.

Vous êtes désormais prévenus !

I3

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/05/mais-ou-est-donc-passe-le-pic-du-petrole.html

 


Le « trans-humanisme »

 

L’avenir du genre humain ?

 

Je vous bassine régulièrement des opportunités que représentent l’arrivée de l’intelligence-artificielle dans nos robots.

C’est du vécu et ce qui m’a convaincu, très jeune, c’est un dessin humoristique qui représentait un type, coincé entre son costard-cravate et son cartable, l’air d’un comptable, qui rentre le soir chez lui et annonce à sa « Germaine » : « Je suis licencié. On m’a remplacé par une calculette ! »

J’ai eu une pensée aigue pour un de mes deux grands-pères, entré « employés aux écritures » dans un grand établissement financier du pays qui est le mien (et que j’aime tant…) pour un finir directeur, qui avait la faculté étonnante d’additionner des colonnes de chiffres sans jamais se tromper, bien plus vite qu’un chinois et son boulier, ou qu’une tabulatrice avec son IBM 38… mais pas d’un ordinateur qui balaye des métadonnées avec quelques macro-commandes. 

J’ai vécu le passage des systèmes comptables par « décalque » (Fidus et Obbo) à CCMC pendant mes études qualificatives aux métiers « du chiffre » et je tiens encore la comptabilité de quelques associations et amis avec mon système personnel sous Excel (pour les additions et contrôles) et Access (pour les présentations). Le point chronophage, ça reste la saisie, mais après, c’est juste une question de quelques clics, là où l’on mettait parfois des semaines et des semaines.

Je suis un des premiers, vous le savez déjà, qui ai installé des robots dans un entrepôt de marchandises, puis un autre de pièces détachées automobiles, puis aéronautiques, et même dans une coopérative de pharmaciens.

Non pas pour supprimer de l’emploi, mais au contraire faire tourner les outils plus longtemps dans la semaine…

Magnifique, et demain sera encore meilleur qu'hier !

À condition que, si les productivités à l’heure de travail progressent, la production doit pouvoir être écoulée : C’est le propre du capitalisme actuellement en panne de croissance, qui se traduit par une sous-activité humaine, donc du chômage.

Là, on n’y peut plus rien, puisqu’il n’est pas question ni même envisageable de revenir en arrière, même pour faire plaisir à nos « trisomiques-de-l’intelligence-soce » qui vous gouvernent encore…

Mais il est un autre aspect de l’intelligence-artificielle qui progresse également en sourdine : L’amélioration de l’espèce par le « trans-humanisme ».

Dès 1957, le biologiste Julian Huxley (le frère) définissait le « trans-humain » comme un homme qui se transcende, donnant lieu à une nouvelle espèce humaine plus apte à accomplir sa destinée. Son frangin s'inspira de ces positions eugénistes et évolutionnistes pour écrire « Le meilleur des mondes » et depuis, la science-fiction, littéraire et cinématographique, s’est emparée du sujet sous toutes ses formes pour nous en faire des portraits terrifiants.

C’est comme « une lame de fond culturelle, nourrie au lait de la science-fiction », une « mythologie ».

Je dois être un des rares à ne pas être très inquiets, finalement.

Les « trans-humanistes » ambitionnent d'en finir avec la souffrance, les maladies, le hasard de la naissance, le vieillissement et la mort.

Dit comme ça, cela pourrait prêter à rire, mais ce n'est pourtant pas de l'ordre du fantasme : Grâce aux biotechnologies et à d'autres techniques émergentes, on vous promet une vie « meilleure », et si cette idée se développe aux quatre coins du monde (qui reste pourtant une sphère un peu aplatie aux pôles), on sera bientôt capable de réaliser ces objectifs.

Ce qui ne m’inquiète pas plus, bien au contraire.

La Silicon Valley est particulièrement réceptive à cette vision. Le développement croissant de ces groupes peut s'expliquer par leur connivence avec les pouvoirs économiques et politiques. La Singularity University compte déjà comme partenaire Google (projet Calico, qui vise à repousser les limites de l'espérance de vie), Nokia et la Nasa. Les Gafa (Google, Apple, Facebook et Amazon) constituent le noyau dur de l'investissement et de la recherche.

Ces « technos-enthousiastes » disposent rien de moins que d'importants relais financiers quasi-illimités. Un neuroscientifique installé à San Francisco, explique que « l'idée de copier le cerveau sur un support, qui s'affranchira de notre biologie » est déjà envisageable.

Directeur du projet Initiative 2045 financé par le milliardaire russe Dmitry Itskov, il ne promet rien de moins que l'immortalité.

Là, c’est moins sûr !

Et puis quel intérêt ? Nos purgatoires terrestres ne sont-ils pas déjà assez longs à « purger », purifier nos âmes à travers mille obstacles présentés sur le chemin de notre quotidien, avant que de rejoindre notre créateur, qu’il faille en rajouter … éternellement ?

Mais en fait, immortalité, intelligence-artificielle et son interface avec notre cerveau, c'est le triptyque des activistes « trans-humanistes ».

Les progrès techniques et médicaux permettent déjà de « réparer » nos corps. Depuis un siècle, la quantité de douleurs et de maladies auxquelles l'homme fait face durant sa vie a considérablement diminué : On appelle ça le « progrès scientifique » !

Moi-même, je suis un « survivant », presque un « ressuscité », à plusieurs reprises et, sans mon ange gardien et son dernier petit coup de pouce improbable en date (un pouce du pied, justement, qui saigne sans cicatriser), aujourd’hui je serai bouffé par un crabe épuisant qui aurait métastasé en silence et avoir eu ma peau sans que je ne le découvre à temps.

Bel exemple que bien des choses restent à faire, car ce n’est pas fini.

Selon Michel Serres et Jean-Michel Besnier, la machine remplace depuis des décennies certains gestes humains jusqu'au moment où les progrès de la robotique empiètent sur l'humain (l’automatisation du travail qui va aggraver nos taux de chômage si personne ne s’y prépare : Et là, tant de cécité-autistique m’inquiète, à dire vrai).

Partant de ce constat, Michel Serres rappelle que l'homme intègre la machine depuis des décennies sans que cela ne remette en cause son humanité.

Pour Besnier, le changement serait plus radical : On passe à la machine qui intègre l'homme !

Il y a « un continuum entre l'ambition de réparer l'homme et l'ambition de doter l'homme de performances nouvelles ». Et on peut reprendre l'exemple de Pistorius (le meurtrier) qui s'était vu refuser la participation aux jeux de Pékin des valides, dans la mesure où cet homme, dont le handicap avait été réparé par des jambes artificielles, serait passé dans la catégorie de l'homme « augmenté ».

Le standard de l'humain par rapport auquel se définit le handicap en est depuis totalement bouleversé.

Et il pourrait vous apparaître bénéfique de vous doter de capacités physiques supplémentaires en modifiant votre corps grâce à la technologie (cf. la série américaine qui date un peu de l’homme qui valait trois milliards), mais, d’après lui, vous ne seriez plus alors qu'un cyborg « bionique »…

Là encore, une pensée amusante, finalement, tellement elle est déconnectée des réalités.

Car pour l'esprit, c'est plus compliqué. Ça relève du caractère de l'individu, mais aussi du collectif et de la culture dans lesquels il évolue. Sont en jeu sa Liberté, celle de ses choix de valeurs et donc des choix de vie.

Tout le monde s’accorde à constater que nous sommes des êtres de signes et de signaux, nous parlons, nous dialoguons, nous réagissons au feu rouge, aux panneaux routiers, à une sonnerie.

Parfois je pleure en écoutant du Pink-Floyd, le Requiem de Mozart ou du Patricia Kaas (surtout quand elle chante pour ceux qui n’ont rien) ou en plongeant dans un Fragonard envoûtant.

L’avenir du « trans-humanisme » a deux solutions techniques : Continuer à adapter la machine à l'homme ou risquer « la mécanisation de l'esprit ».

« Les technologies écrasent les signes au profit des signaux » tel qu’il peut être craint que l'intelligence humaine soit menacée par la « singularité trans-humaniste » qui supplanterait notre intelligence naturelle et biologique…

Là encore, je n’en suis pas bien sûr : Un jeune kon restera un jeune kon, pucé ou non et il ne peut espérer que devenir un vieux-kon !

Sauf s’il s’éduque avec le temps.

J’en suis un exemple (encore) vivant avec mon unique neurone (celui du nerf honteux) en fonction : Né tel quel, je le demeure et ne m’améliore qu’au contact d’autrui.

Ainsi, ceux sont tous mes clients qui m’ont tous appris un morceau de l’immense puzzle de l’optimisation fiscale et sociale dans laquelle j’œuvrais à un moment de mon parcours professionnel.

Et je me rappelle aussi avec émotion d’un séjour linguistique en Bavière, reçu comme un prince dans une famille locale. Dieter, le chef de la maisonnée (un brillant juriste que j’ai revu récemment) prenait un malin plaisir à me battre aux échecs tous les soirs, plusieurs fois par soir.

Et parfois assez sèchement : Humiliant ! 

Sauf le dernier jour tellement j’avais appris de lui, qu’il en était tout étonné, retourné même, coi, presque tétanisé que j’ai failli en rater mon avion de retour !

L'exemple d'AlphaGo, produit par DeepMind, une filiale de Google, s'opposant au spécialiste mondial du jeu de go en mars dernier, Lee Sedol, illustre parfaitement le propos : La machine a gagné en apprenant au fil des parties, c’est vrai, mais elle n’a jamais pu donner ses impressions sur une partie voire d'échanger avec le joueur humain…

Au Moyen-Âge les alchimistes rêvaient déjà de créer la pierre philosophale, source de richesse et de vie éternelle. Le « trans-humaniste » reprend finalement la même quête de l'immortalité, dont on sait qu’elle est vouée à l’échec, en s'appuyant sur les perspectives vertigineuses des nanotechnologies, de la robotique, de l'informatique et de la génétique.

Si l'espérance de vie augmente, passé un certain âge, la courbe démographique s'effondre. Les décès sont imputables à trois maladies liées au vieillissement : Les problèmes cardio-vasculaires, les cancers et les maladies neurodégénératives (70 % des décès en « Gauloisie-appliquée »).

En combattant ces causes, on accroîtra mécaniquement l'espérance de vie. De grands progrès ont été faits ces dernières décennies pour les deux premières causes, il y a plus d'incertitudes pour les maladies dégénératives, mais je crois profondément à de futures améliorations.

La génétique est une des pistes privilégiées pour allonger l'espérance de vie. Une autre voie prometteuse est la régénération des organes, sujet traité dans « Au nom du père » (tome I, les premiers chapitres), via les techniques des greffes du moment.

Et on perçoit déjà une accélération dans la techno-médecine avec les implants pour soigner Parkinson, les implants rétiniens, la robotique chirurgicale, les mains et le cœur artificiels (cf. même volume, mais un peu plus loin).

On séquence le vivant, on utilise des cellules souches pour fabriquer du cerveau en éprouvette ou d’autres organes, on change les gènes (thérapie-génique), on les « coupe », on introduit les nanotechnologies à tous les niveaux de la médecine (médicaments, soins, chirurgie).

Aidé en cela par les diagnostics faits à grands coups d'algorithmes qui effectuent plus de calculs que le cerveau humain et qui pourraient remplacer utilement le diagnostic humain.

Mais les « trans-humanistes » vont plus loin encore avec leur idée de téléchargement de la conscience (mindupclouding) : C'est-à-dire le transfert, dans un cerveau artificiel, de l'intelligence, de la sensibilité, de la conscience et du savoir, associé à la promesse de la vie éternelle…

À condition que notre conscience soit toute entière contenue dans notre cerveau, réductible à nos circuits de synapses, ce qui est moins certain depuis que l’on sait que même les êtres unicellulaires, donc dépourvus de système nerveux, ont des facultés d’apprentissage durable, au moins sur deux jours, que même les végétaux échangent des informations sur leur environnement direct, parfois s'entraideraient…

Les manipulations génétiques sont aussi au cœur de leurs recherches : Après avoir dressé la carte des gènes liés au vieillissement, on pourrait les extirper de l'embryon de façon à stopper le vieillissement. Ce serait à la fois oublier les données environnementales dans le mécanisme d’apprentissage et instaurer une sorte d’eugénisme puisque l’ensemble de ces recherches et pratiques ont pour but avoué et revendiqué de déterminer les conditions optimales à la procréation de sujets parfaitement sains !

Déjà en Europe, dans un silence bien entretenu par les gouvernements, on étudie le puçage des corps avec des puces qui atteignent la taille d'un grain de riz, voire d’un cheveu. (Sujet traité dans « Au nom du père » et suivants ; tome I).

Dès maintenant, on « augmente » l'homme quand les pilotes de chasse se font opérer les yeux pour améliorer leur acuité visuelle !

On aspire tous à être au-dessus des standards, mais cela reste un projet d'élite loin de l'amélioration du bien commun. Les technologies utilisées sont, en fait, de plus en plus sophistiquées et coûteuses. Le risque est de provoquer une fracture violente dans l'humanité, ce qui pose un problème à la fois politique et éthique majeur, recréant des « Ubermensch », mais contrairement aux légendes véhiculées par le cinéma notamment, ils ne seraient pas au service de l’humanité, mais pourraient l’asservir : Un projet des « maîtres du monde » (également abordé dans le tome précité).

Finalement, comme dans toute chose « humaine », le choix reste entre la technologie comme un outil d'évolution, une aide, une impulsion et la technologie évinçant l'homme.

Et cette dernière pourrait être partagée seulement par un très petit nombre d'individus.

Si la nature enfante des êtres inégaux, il n'en reste pas moins que la tendance à vouloir être tous égaux comme d’une revendication unanime nous porterait à vouloir être fabriqué comme n'importe quel produit que nous créons : C’est ce que Gunther Anders appelait déjà en 1956 la « honte prométhéenne », la honte de soi en tant qu'être né du hasard, de la rencontre hasardeuse de gamètes, quitte à fabriquer des monstres ou des génies !

Les machines sont de plus en plus autonomes, elles prennent des initiatives (Bourse où elles savent tricher : Nous y reviendrons ; diagnostic médical ; matchs d'échecs et de go…), elles nous imposent des formats, des normes. Elles n'en restent pas moins qu'une série de compétences peuvent venir concurrencer certaines compétences humaines : La mémorisation, le stockage et le traitement des informations, la vitesse calculatoire et même « l'intuition » inductive et/ou déductive propre à l'intelligence élaborée.

Stephen Hawking prédit que « le développement d'une intelligence artificielle complète pourrait mettre fin à l'espèce humaine » (BBC, décembre 2014). Et il ajoute : « Une fois que les humains auront développé une intelligence artificielle, elle va prendre son envol et se reconstruire elle-même à un rythme toujours plus rapide. Les humains, limités par la lente évolution biologique, ne pourront suivre et seront remplacés. »

Il est rejoint en cela par le cofondateur d'Apple, Steve Wozniak, le philosophe et linguiste Noam Chomsky et le prix Nobel de physique Frank Wilczek.

La robote psychologue (prénommée Ellie), créée par l'université de Californie du Sud, scanne votre comportement et repère les émotions qui vous trahissent.

Elle propose ensuite un diagnostic à un psychologue en chair et en os qui le valide ou l’infirme.

Ça me fait marrer : J’avais un logiciel « à faire des prix » à un moment donné de mon parcours professionnel, pour être le « grand Yaka-faux-kon » qui voulait booster les ventes de la « boutique de mon boss » de l’époque. Le fournisseur faisait des promotions et il fallait que je les intègre dans nos prix de vente.

Foutue machine, incapable de faire un prix commercial : 10,01, c’est nettement moins vendeur que 9,99 et l’écart entre les deux prix n’est que de 2 pour mille, rien du point de vue de la marge dégagée !

Pareil quand j’avais installé un logiciel d’approvisionnement, qui préparait les commandes selon les tarifs applicables du moment (promotions et toutes conditions de ventes négociées incluses) : Ces konnards d’appro passaient leur temps à valider les propositions du robot (un algorithme basé aussi sur l’historique des ventes) sans se rendre compte qu’avec mes « promos » à la sortie, je faisais faire + 15 % à la boutique et qu’on finissait en rupture de stock à peu près systématiquement !

Pas de marchandises à vendre, pas de business vendu… laissé à la concurrence !

En 2014, une société de capital-risque (basée à Hongkong) nomme un robot à son conseil d'administration : Vital sait analyser une grande masse de données et choisir les meilleurs investissements. Il dispose d'une voix au même titre que les autres administrateurs…

Peut-être qu'on aurait dû l'embaucher au conseil des ministres de mon pays pour remplacer utilement « Gras-nul-laid » et les ministres de « Menuet-Valse »…

La même année, Amazon fait rentrer 15.000 robots Kiva dans ses gigantesques hangars aux États-Unis pour traiter les commandes.

Des chercheurs de l'université de Stanford développent un moteur de recherche (Robo Brain) réservé aux robots qui leur permet de trouver eux-mêmes les informations qui leur manquent quand les humains leur font des requêtes inconnues.

VIN est le premier robot vigneron (gaulois) capable de tailler la vigne (plus de 600 pieds par jour) et de récolter toutes sortes de données sur elle. Son équivalent maraîcher sait repérer les fruits mûrs d'un verger, les traiter avec des pesticides et les ramasser.

Les « robots-tueurs » sortent tous les jours des laboratoires après l’envol des drones qui œuvrent tout autour de la planète, là encore tous les jours…

Voilà des exemples qui prouvent qu'il ne s'agit plus de fiction, mais bien de technologie-appliquée.

Ce n'est plus réservé à la science-fiction : Le changement s'exerce déjà dans les mentalités au travers du cinéma, l'exaltation des trouvailles scientifiques ou les jeux vidéo. On vous fait miroiter le bien-être absolu, le confort, la santé pour tous, la justice sociale universelle et la sécurité. C'est la promesse d'une société où l'égalité sera à tous les niveaux, où nous serons tous des surhommes.

J’en rigole, naturellement et ne m’inquiète pas trop pour au moins deux raisons :

– D’abord d’autres le font pour moi, soit pour en tirer parti et/ou profit, soit au contraire pour contrer la déshumanisation promise en perspective ;

– Ensuite, la résistance à une déshumanisation est innée à l’espèce humaine. Des valeurs comme la Liberté, la recherche de la connaissance et de la Justice, le bien, le mal, tout ça-tout ça (l’empathie, l’altruisme) sont les propres du vivant dans son ensemble et le rire celui de l'homme, dit-on.

Un truc proprement incompréhensible pour une machine, même finement programmée pour en découvrir le sens.

Elles peuvent et doivent peut-être faire des choix à notre place, comme la future voiture autonome : Ce n’est pas une source d’inquiétude pour moi.

Elles peuvent d’ailleurs les faire bien mieux que nous, c’est évident et tout problème aura et trouvera sa solution.

Mais le pouvoir de choisir la solution finale nous est propre et le restera.

Aussi le « trans-humanisme » n’est pas, à mon sens, l’avenir du genre humain : Je ne commencerai à m'en soucier que le jour où un robot sera capable d'inventer une histoire d'en rire, un blague inédite, et d'en rire.

Mais je peux encore me tromper dans mes réflexions du week-end dernier.

I3

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/05/le-trans-humanisme.html

 


Bilderberg, club secret des «maîtres du monde» (II)


LA CREME DE L'ELITE MONDIALE SE REUNIT A CHANTILLY


Le groupe Bilderberg doit tenir sa prochaine conférence à une dizaine de kilomètres de l'aéroport J.F. Dulles de Washington, à Chantilly (Virginie), entre les 30 mai et 2 juin 2002. Tous les printemps, les dirigeants industriels et politiques occidentaux qui composent ce club prestigieux se retrouvent pour débattre d'enjeux politiques majeurs, dans le cadre de luxueux hôtels et à l'abri de toute ingérence démocratique indésirable. Un des thèmes pressentis pour cette édition : la promotion de la prochaine guerre contre l'Irak.
La conférence 2002 du groupe Bilderberg va se tenir sur le site de Westfields Marriot, à Chantilly (E.-U.), du 30 mai au 2 juin 2002. C'est le journaliste américain Jim Tucker, inlassable traqueur du "power elite", qui nous l'apprend dans une dépêche d'American Free Press du 31 mars 2002 (1).

Depuis 1954, les conférences du groupe Bilderberg réunissent chaque printemps de grands noms de la finance, de l'industrie, de la politique et des institutions internationales. Elles se tiennent tous les ans dans un pays différent, la plupart du temps en Europe. Un hôtel de luxe à l'écart des centres urbains est retenu à cet effet et est occupé pendant plusieurs jours. Les discussions se déroulent à huis clos, sous haute protection. Une confidentialité totale est exigée des participants. Aucune conférence de presse n'est donnée à la fin des débats.
En dépit de la participation récurrente aux conférences Bilderberg de personnalités de la presse (2), les media n'en parlent quasiment pas.

En 1998, un journaliste écossais qui a voulu transmettre des informations à propos d'une de ces conférences a été arrêté et détenu plusieurs heures (3). En 1976, selon un sociologue britannique à qui l'on doit une étude sur la genèse du fameux club, le journaliste Gordon Tether perdit sa place au "Financial Times" pour avoir tenté de publier un article de trop sur le sujet. Un an plus tôt, ce journaliste s'était distingué en expliquant dans les colonnes du grand journal britannique que, "si le groupe Bilderberg n'a rien d'une conspiration d'aucune sorte, tout est fait comme s'il s'agissait d'en donner l'apparence" (4).
Nonobstant, quelques articles sont parus çà et là sur son compte, dans une presse principalement anglo-saxone (5), et des auteurs crédibles commencent à lui consacrer quelques-uns de leurs paragraphes. On peut ainsi se référer aux évocations proposées chez Denis Robert, J. Mander et E. Goldsmith, ou encore l'Observatoire de l'Europe industrielle (6). Il est également arrivé à des institutions officielles de lâcher quelques bribes d'information. Devant ces débuts de médiatisation, et pour endiguer les rumeurs de conspiration qui circulent à son propos, le "steering comitee" du groupe a pris l'habitude de se fendre d'un communiqué en ouverture de ses conférences et de fournir la liste des participants (7).

La question soulevée par l'existence d'un tel organe est celle de son influence supposée dans les décisions politiques prises par les institutions (gouvernements, Union européenne, organisations internationales, institutions monétaires, etc.). Il s'agit là d'une question importante qui concerne directement la démocratie. A la critique de cette influence potentielle est systématiquement opposée une minimisation de la portée politique des débats organisés au sein du club. Essayons de traiter la chose, en nous efforçant de faire la part de la réalité entre un langage officiel lénifiant, et les excès d'une vision qui ferait du mystérieux gang une sorte de "gouvernement mondial" secret. Nous verrons alors dans quelle mesure la singularité du groupe peut justifier une dénonciation particulière, en particulier dans le contexte de la défense contre la globalisation dite libérale.

Un "forum international" ou des dirigeants expriment leur "position personnelle"

Le groupe Bilderberg se présente comme un "forum international" où des "dirigeants politiques et économiques expriment leur position personnelle sur des thèmes d'intérêt général, notamment dans les domaines de la politique étrangère et de l'économie internationale" (8).
La conférence qui s'est tenue en Suède entre les 24 et 27 mai 2001 accueillait des personnalités comme Michel Bon (France Télécom), Jürgen Schrempp (Daimler-Chrysler), les commissaires européens Pascal Lamy, Mario Monti et Franz Fischler, le secrétaire général de l'OTAN George Robertson, l'actuel président du Parlement européen Pat Cox ou encore Jean-Claude Trichet ; elle était consacrée à des sujets aussi variés que la sécurité alimentaire ou l'avenir de l'OTAN (9). Le groupe Bilderberg est donc un "forum international" où un patron d'opérateur de télécommunications peut exprimer en compagnie de dirigeants d'institutions sa "position personnelle" à l'égard de notre nourriture ou de partenariats stratégiques et militaires.

Cela veut-il dire que les industriels qui fréquentent le Bilderberg expriment forcément leur "position personnelle" de manière systématique et sur tous les thèmes abordés pendant les conférences ? Selon le journaliste Nicolas Beytout, les dirigeants d'entreprises viennent surtout "compenser leur manque" de connaissances dans les différents domaines traités (10). Cela signifierait que le patronat mondial pourrait avoir plus de choses à entendre de la bouche d'un secrétaire général de l'OTAN que ce que dit ce dernier dans ses communiqués de presse et dans ses interviews. Que cela soit substantiellement le cas ou non, nous sommes en face d'une situation où des figures du secteur privé participent à des séminaires secrets d'information politique, diplomatique et militaire.

Enfin, une relation a été constatée entre les domaines dans lesquels des participants, en particulier des commissaires européens, exerçaient des responsabilités institutionnelles, et des sujets de débats prévus dans ces conférences : par exemple l'avenir de certains pays candidats à l'adhésion à l'Union européenne, le marché UE/USA ou encore le marché intérieur européen (11), et ce dans des périodes où ces thèmes remplissaient probablement l'actualité internationale. Si "aucune décision formelle" n'est prise à la faveur de ces réunions, on peut néanmoins augurer de l'influence probable que peuvent exercer celles-ci sur les choix qui s'ensuivent dans les cadres officiels. A certains moments de l'histoire, cette influence a pu se montrer singulièrement décisive (12).

Confidentialité, vis-à-vis de qui ?

Ces conférences annuelles où des dirigeants "expriment leurs positions personnelles" se déroulent dans une confidentialité quasi complète, qu'elles se tiennent en Europe ou aux Etats-Unis.

Comme le défend le professeur Patrick Minford, dans un "monde libre", rien ne doit pouvoir empêcher des individus de quelque qualité que ce soit "d'avoir des discussions secrètes" et de parler librement entre eux.
Sauf que : les conférences Bilderberg n'ont, dans le fond, pas grand-chose de confidentiel. C'est ce que je déduis de mon échange avec le journaliste Nicolas Beytout. Pour Nicolas Beytout (13), la confidentialité "totale" qui viserait à garantir aux Bilderbergers "une liberté de ton [là encore...] totale", est exigée "vis-à-vis des media". Et il précise : dans la mesure où "les sujets [abordés au cours de ces week-ends élitistes] portent plus à réflexion qu'à information, les media n'y trouvent pas, en général, leur compte".

Les medias trouvent leur compte dans les conférences Bilderberg, puisque non seulement les sujets abordés sont traités par la presse lorsqu'ils font l'objet de débats officiels et médiatisés, mais encore parce que ces conférences accueillent chaque année plusieurs journalistes et patrons de rédactions (14). Mis devant cette contradiction, M. Beytout se garde de répondre clairement, et évoque l'utilité pour les "hommes de presse" de participer à ces réflexions "dans ce qu'ils peuvent ressentir de l'évolution des opinions" (15). Tiens donc. S'il s'agit de rendre compte des états d'âme de l'opinion publique aux séminaristes prestigieux du groupe Bilderberg, ceux-ci pourraient pourtant lire les sondages et les articles que des journaux sérieux sont supposés fournir sur le sujet...

Le groupe Bilderberg ne cultive donc pas de confidentialité à l'égard de la presse: il n'a rien à cacher à celle-ci puisqu'elle est invitée aux débats. Il s'agit en réalité de faire observer par les media le respect d'une "confidentialité totale" vis-à-vis de leur public, c'est-à-dire vis-à-vis des citoyens.
Cette confidentialité partagée par la presse alimente le défi que pose ce "forum" à la démocratie. Il est probable que les gourous du groupe Bilderberg entendent conjurer le discrédit que pourrait jeter sur les institutions démocratiques l'existence au vu et au su des citoyens d'un type de forum aussi original, ce qui n'est pas signe d'une conscience tranquille dans le fond. Ulf Bjereld, professeur de sciences politiques à Göteborg, résume ainsi la situation: "des gens de pouvoir élaborent des consensus derrière des portes closes sur des enjeux politiques d'actualité" (16). Des décisions politiques officielles peuvent être conditionnées ou prédéterminées par des ententes dont nous ignorons, en raison du secret qui les entoure, les véritables tenants et promoteurs.

En outre, bien qu'ils soient privés, chacun de ces grands rendez-vous annuels bénéficie des services de protection du pays qui l'accueille. Les gouvernements couvrent donc l'existence de ces rencontres secrètes. Les contribuables, qui ne bénéficient pas de la protection de l'armée ou des services secrets quand ils organisent un barbecue, financent la discrétion et la sécurité d'un séminaire select et underground où l'élite occidentale - c'est-à-dire "mondiale" - discute de l'avenir de la société à leur insu.
Mais qui, précisément, discute de l'avenir de la société à notre insu ?

L'Internationale Capitaliste

Nous avons déjà entrouvert la porte et pu apprécié la qualité de quelques personnes prises en pleine bilderbergerie. Ouvrons davantage. Il nous faut distinguer maintenant les figures permanentes du clan et les invités occasionnels.

Les grands cardinaux de ce conclave planétaire sont, pêle-mêle, des patrons de banques (Lazard Frères & Co., Barclays, Chase Manhattan Bank, Goldman Sachs, Deutsche Bank, Société générale de Belgique, UBS-Warburg, ex-Paribas), des administrateurs de groupes industriels (Unilever, Fiat, Daimler-Chrysler, Xerox Company, Lafarge, TotalFinaElf, etc.), plusieurs Commissaires européens (Mario Monti a siégé plusieurs années au comité directeur du Bilderberg), des responsables de grands instituts d'études (l'IFRI s'agissant de la France), un secrétaire général de l'OTAN, un dirigeant de la Banque mondiale ou du Fonds monétaire international, un célèbre criminel de guerre toujours en liberté et dont le calepin renferme les noms de plusieurs dictateurs et de patrons de la CIA (17), ou encore des hommes d'affaires si proches des milieux politiques que l'un d'eux a pu longtemps être considéré comme un "secrétaire d'Etat officieux" des Etats-Unis, une sorte d'"ambassadeur extraordinaire" de l'Amérique (18).

Riche d'une telle composition, le groupe Bilderberg aurait contribué au fil de ses cinq décennies de palabres "à instaurer le type de capitalisme que nous connaissons aujourd'hui et à solidariser entre elles les principales élites mondiales des affaires", comme l'explique le rédacteur en chef d'un journal suédois (19). En somme, le Bilderberg abrite des discussions sur des thèmes "d'intérêt général" menées par une caste aux "intérêts" éminemment particuliers.

Cette Internationale Capitaliste accueille en sus, dans le huis clos de ses jamborees annuels, des "personnalités influentes" sélectionnées avec soin et qu'on remplace tous les ans. Pour ces chanceux, l'honneur de recevoir une invitation au Bilderberg est la plupart du temps le signe d'une consécration prestigieuse dans leur carrière. On peut trouver cela puéril, mais c'est comme ça. "When you have scaled the Bilderberg, you are arrived", aurait conclu un article de "The Economist" publié dans les années 1980 (20).

Outre des représentants de la presse et des media comme nous l'avons vu, figurent ainsi d'autres personnalités de la finance et représentants de firmes industrielles (Monsanto, Ford, Philips, Nestlé, etc.), des ministres européens en exercice, des sénateurs et secrétaires gouvernementaux nord-américains, des économistes, des responsables de partis politiques, etc.

Au chapitre politique, la France a été représentée ces dernières années par Hubert Védrine (1992), alors secrétaire général de la Présidence de la République ; Patrick Devedjian (1993), Laurent Fabius (1994), Pierre Lellouche (1996) ou encore Lionel Jospin (1996). Quatre décennies plus tôt, les discrets et puissants fondateurs du groupe Bilderberg invitaient à leur conférence inaugurale Antoine Pinay (droite) et Guy Mollet (socialiste) (21). Côté anglo-saxon, retenons les participations de Bill Clinton, introduit dans le club en 1991 grâce aux soins de son ami Vernon Jordan, et probablement de Tony Blair en 1993 et en 1998. MM. Blair et Clinton, comme probablement d'autres personnalités politiques, auraient ainsi été briefés (par le sommet de l'élite financière et industrielle) peu de temps avant leur arrivée au pouvoir (soutenus par les financiers et les industriels).
Riche d'une telle clientèle, le groupe Bilderberg n'a-t-il pas les attributs qui feraient de lui l'un des principaux cercles où se pilotent consensuellement à la fois la construction européenne depuis ses débuts, et la globalisation dite libérale depuis la chute de l'empire soviétique ?

Bilderberg, et alors ?

Le groupe Bilderberg serait donc une sorte de groupe de pression. En quoi se distingue-t-il d'autres groupes de pression ? Cette interrogation peut être utile pour déterminer s'il mérite une médiatisation et justifierait une dénonciation particulière. Dépiautons la bête.
Par sa faculté à appâter vers sa sphère sociale (le nec plus ultra) et idéologique (libérale) des individus d'horizons supposés antagonistes, le groupe Bilderberg constitue un sommet des clubs aristocratiques où se nouent les connivences transversales.

Alors que les discours convenus décrivent une organisation en pans verticaux des appartenances politiques (droite, gauche, centre, extrêmes), les consensus s'élaborent bien souvent selon des modes horizontaux que formalisent divers réseaux ou clubs. En France, le "Siècle", l'ex-Fondation Saint-Simon (22), tel institut de recherches politiques ou même une simple chambre de commerce, sont autant de vecteurs de connivence entre droite classique, Parti socialiste, media et cercles d'affaires. Ils peuvent constituer à cet égard des exemples, à une échelle nationale, de ce qu'est, plus ou moins, le groupe Bilderberg. La singularité de ce dernier subsistant évidemment du point de vue de l'envergure (mondiale) et dans les aspects formels (pas d'existence juridique, clandestinité des rencontres, protection et complicité des pouvoirs publics, aucune formalisation des travaux).

Par sa manie de traiter des thèmes à la fois majeurs et variés de l'actualité politique mondiale et par les fonctions éminentes occupées par ses membres, le groupe Bilderberg exercerait une influence sur l'élaboration des politiques publiques.
Ce genre de rôle est également assumé par des lobbies autrement plus visibles. De nombreuses structures privées publient des rapports annuels (destinés à un lectorat spécifique), adressent des "recommandations" aux gouvernements sur leur politique intérieure, fournissent une expertise et des documents de travail aux institutions, concentrent leurs capacités de pression sur des débats législatifs, élaborent à huis clos les termes des futures négociations de traités relatifs au commerce (23), etc. Contrairement au groupe Bilderberg, les interventions de ces organes sont généralement plus localisées et plus sectorielles. Leurs travaux, souvent publiés, sont exploitables par la critique, tandis que ceux du groupe Bilderberg ne le sont pas. Enfin, ces différents organes sont structurellement extérieurs au pouvoir politique, tandis que le Bilderberg agrège à la fois des personnels politiques et des grands pontes du pouvoir privé.

Le groupe Bilderberg se situe en définitive au confluent de ces différentes catégories.
Sa singularité réside dans la synthèse globale et informelle qu'il constitue. D'une part, il serait identifiable à une sorte de clef de voûte de la hiérarchie des connivences. D'autre part, il jouerait un rôle de prescripteur informel, diffus, non démocratique, de la politique et de l'économie internationales, en exerçant une sorte de coordination partielle et implicite des acteurs de différents domaines. Il revêtirait plus ou moins les traits d'une sorte de conseil d'administration du monde, sans l'être formellement bien sûr.Une chose est certaine : son modèle informel et flexible remplit un besoin qui n'est probablement pas satisfait par d'autres types de plates-formes. Sa longévité prouve en fait la pertinence et le succès de la formule. Des personnes extrêmement prises dans leur temps ne s'isoleraient pas du monde pour trois jours de travail, surtout des week-ends, s'il ne s'agissait pas d'obtenir des résultats ou d'en tirer quelque chose de profitable.

Une médiatisation nécessaire


Les structures de lobbying et de connivence sont profuses et leurs interventions innombrables. De ce fait il est difficile de rendre leur action visible auprès du public. Toutes témoignent cependant d'un mode de fonctionnement de la société occidentale. La compréhension de ce fonctionnement par les citoyens est nécessaire à la clarté démocratique.
La médiatisation et la critique du groupe Bilderberg apparaît pertinente dans ce contexte. Le Bilderberg cristallise une certaine idée de la logique d'ensemble qui préside tacitement, par la propagation de discours et de normes, aux comportements des classes dirigeantes occidentales. En outre il faut admettre que les caractéristiques de ses grands-messes sont éloquentes : rencontres en catimini, migration d'une année sur l'autre, protection des services secrets, haute qualité des animateurs, etc. Elles peuvent donc focaliser l'attention. Bien que le "consensus capitaliste" et libéral réside aussi au-delà des hôtels de luxe où les congressistes du Bilderberg se retrouvent annuellement, notre fameux club est un objet d'étude original et révélateur d'une certaine façon dont les jeux de pouvoir se déroulent dans le "monde libre".
C'est ce genre de message que feront entendre les quelques manifestants américains qui tenteront peut-être de se réunir à l'occasion de la conférence de Chantilly, à partir du 30 mai prochain… Henry Kissinger échappera-t-il toujours à son entartement ?

 

Notes :


(1) http://www.americanfreepress.net/03_31_02/BILDERBERG_FOUND/bilderberg_found.html
L'information a été répercutée sur de nombreux sites Indymedia.
(2) Côté français, le journaliste Bernard Guetta, lorsqu'il dirigeait le "Nouvel Observateur", a été invité à la conférence de 1998 (Turnberry, Ecosse) ; Eric Le Boucher du "Monde" à la conférence 1999 (Sintra, Portugal) ; Nicolas Beytout, de RTL puis Europe 1 en passant par TF1 et les "Echos", a participé à la conférence 2001 (Stenungsund, Suède), comme il me l'a confirmé dans un courrier électronique du 18 juin 2001.
(3) Question H-932/98 posée à la Commission européenne par la députée Patricia McKenna, session novembre II 1998, Parlement européen.
(4) L'étude du sociologue britannique Mike Peters est consultable à l'adresse :
http://www.bilderberg.org/bildhist.htm#The
Toute une bibliographie et d'innombrables articles (de sources bigarrées) sont disponibles sur ce site non officiel. Mais l'étude de M Peters est notamment recommandée par le professeur Patrick Minford, de la Cardiff Business School, dont les références et les fréquentations ne font pas de lui un anti-capitaliste frénétique :
http://www.euro-know.org/letters997.html
(5) "The Guardian" et "The Observer" ont publié plusieurs articles sur le sujet. La conférence 2001, qui s'est tenue non loin de Göteborg, a été traitée par le journal suédois "Dagens Nyhetter". La participation de Bill Clinton à la conférence de 1991, soit un an avant son arrivée à la Maison-Blanche, a été évoquée par le "Washington Post" le 27 janvier 1998 :
http://www.washingtonpost.com/wp-srv/politics/special/clinton/stories/jordan012798.htm
(6) "Révélation$" de Denis Robert (Les Arènes, 2001) ; "Le procès de la mondialisation" d'Edward Goldsmith et Jerry Mander (Fayard, 2001) ; "Europe Inc. Liaisons dangereuses entre institutions et milieux d'affaires européens", Observatoire de l'Europe industrielle (Agone, 2000).
(7) Les communiqués du groupe Bilderberg sont eux aussi disponibles sur le site http://bilderberg.org.
(8) Cette définition est également celle que donne la Commission européenne (réponse à la question H-932/98 de Patricia McKenna, novembre 1998).
(9) L'inscription de la sécurité alimentaire, de l'agriculture, de l'avenir de l'OTAN, de la défense européenne, de l'élargissement de l'UE, de la globalisation, de la Chine et de la Russie au menu des discussions de la conférence 2001 est révélée dans le communiqué de presse du 24 mai 2001. Ces thèmes, ainsi que, mais de manière implicite, la présence de Michel Bon, m'ont été confirmés par Nicolas Beytout (courrier électronique du 25 juin 2001). Cette conférence comptait à peu près une centaine de participants.
(10) Courrier électronique du 25 juin 2001.
(11) Question H-932/98 de Patricia McKenna, novembre 1998.
(12) Selon Mike Peters, qui cite l'ancien ambassadeur des Etats-Unis en Allemagne de l'Ouest George McGhee, le groupe Bilderberg joua un rôle principal dans la gestation des Traités de Rome, qui instituèrent en 1957 la Communauté économique européenne (CEE) et l'Euratom.
(13) Courrier électronique du 18 juin 2001.
(14) Etaient invités à la conférence 2001 des représentants des Echos et RTL (France), du Washington Post (Etats-Unis), du Times, du Financial Times, de The Economist (Royaume-Uni), du National Post, de l'International Journal (Canada), de Die Zeit, du groupe Burda Verlag (Allemagne), de La Stampa (Italie) et de Politiken (Danemark).
(15) Courrier électronique du 25 juin 2001.
(16) Reuters, 23 mai 2001.
(17) Henry Kissinger, dont les préoccupations d'ordre judiciaire dans plusieurs pays d'Europe ne sont peut-être pas étrangers à la délocalisation aux Etats-Unis de la conférence 2002 (lire "Les crimes de monsieur Kissinger", de Christopher Hitchens, Saint-Simon éd., 2001).
(18) L'homme d'affaires David Rockefeller, ainsi qualifié par "Le Monde" (26 octobre 2001). On doit à David Rockefeller, patron de la Chase Manhattan Bank, cette espèce de... prospective : "Quelque chose doit remplacer les gouvernements, et le pouvoir privé me semble l'entité adéquate pour le faire" (Newsweek International, 1er février 1999). David Rockefeller a siégé pratiquement à toutes les conférences du groupe Bilderberg depuis la première, en 1954. Classé républicain, il a fondé la Commission Trilatérale au début des années 1970 avec son ami le démocrate Zbigniew Brzezinski. :
http://www.trilateral.org
(19) Goran Greider du "Dala-Demokraten" (Reuters, 23 mai 2001).
(20) "Elite and Discreet", 26 décembre 1987
http://www.bilderberg.org/bilder.htm#econ
(21) Le groupe Bilderberg doit son nom à l'hôtel néerlandais où eut lieu cette première conférence, en 1954. L'hôtel était la propriété d'un des fondateurs du club, le prince et ancien officier SS Bernhard des Pays-Bas. La création du Bilderberg aurait également bénéficié du concours d'un agent des services secrets britanniques, du président de la firme anglo-néerlandaise Unilever, et de Walter Bedell Smith, premier directeur de la CIA (cf. Mike Peters).
(22) Sur la Fondation Saint-Simon, lire "Les architectes du social-libéralisme", par Vincent Laurent ("Le Monde diplomatique", septembre 1998).
http://www.monde-diplomatique.fr/1998/09/LAURENT/10967.html
(23) A cet égard, lire l'éloquent article "The WTO's Hidden Agenda" de Greg Palast, journaliste à la BBC et à "The Observer", évoquant des préparations secrètes aux négociations de l'OMC dans le domaine des services (9 novembre 2001).
http://www.gregpalast.com/detail.cfm?artid=105&row=0

Source : http://combat.pagesperso-orange.fr/boyer.htm

 


Bilderberg, club secret des «maîtres du monde» (I)

 

Quotidien N° 142 du 26/09/01. 

120 personnalités mondiales, dont le conseiller fédéral Pascal Couchepin et Daniel Vasella, le patron de Novartis, se sont réunies. Dans un très discret palace suédois.

Reportage par Roland Rossier

 

Stop.On ne passe pas. Interdit. «Förbjuden», en suédois. Pourtant, un curieux bonhomme portant un chapeau en feutre qui doit dater de la guerre froide tente d'accéder à l'intérieur du Quality Hotel Stenungsbaden, un palace situé à proximité de Göteborg. Peine perdue: l'hôtel a été entièrement loué. L'homme hésite un moment avant de rebrousser chemin. Mais pourquoi cet établissement balnéaire est-il aussi bien gardé que Fort Knox? Pourquoi ces grilles métalliques, cette armada de securitas, ces patrouilles de motards, ces hommes costauds en costume noir, les yeux dissimulés derrière des lunettes de soleil, ces maîtres chiens, ces garde-côtes, cet hélicoptère? Quelles personnalités peut-il bien protéger? Abrite-t-il vraiment, comme le dit la rumeur, les «maîtres du monde»? Durant quatre jours, du 24 au 27 mai, le Club de Bilderberg s'est mis au vert dans la plus grande discrétion. Enfin, presque: cette débauche de moyens de sécurité a fini par alerter la presse locale. Bilderberg? Ce mystérieux organisme regroupant une centaine de leaders planétaires se réunit chaque année depuis 1954, sous les auspices de trois personnalités d'envergure mondiale: le richissime homme d'affaires américain David Rockefeller, le président de Fiat Giovanni Agnelli, l'ex-secrétaire d'Etat Henry Kissinger. La liste des invités tient du bottin de l'élite politico-économique mondiale: des grands patrons comme l'Allemand Jürgen Schrempp (DaimlerChrysler), le Suisse Daniel Vasella (Novartis), le Finlandais Jorma Ollila (Nokia), l'Américain Steve Case (AOL Time Warner), le Français Bertrand Collomb (Lafarge, numéro un des ciments), le Suédois Percy Barnevik (patron d'Investor, le bras financier de la puissante famille Wallenberg, sponsor de la réunion de Göteborg); des hommes politiques comme le Britannique Kenneth Clarke, chancelier de l'Echiquier (ministre des Affaires étrangères), le conseiller fédéral Pascal Couchepin , le ministre suédois de l'Economie Leif Pagrotsky, les sénateurs américains John Kerry ou Chuck Hagel; des éditeurs comme Katherine Graham («The Washington Post», «Newsweek») ou Conrad Black, le magnat de la presse canadienne. On y croise aussi des banquiers comme Karl Otto Pöhl (ancien président de la Bundesbank), James Wolfensohn (président de la Banque mondiale), Jean-Claude Trichet (gouverneur de la Banque de France), Michel Camdessus (ex-patron du FMI). Et même des têtes couronnées comme les reines Sophie d'Espagne ou Beatrix de Hollande. Toutes ces personnalités sont-elles réunies pour deviser des affaires du monde? Faute d'information officielle, seules des bribes s'échappent de ces réunions secrètes. Selon le quotidien suédois «Expressen-GT», les participants ont abordé cette année des questions aussi sensibles que la crise alimentaire, l'élargissement de l'Europe, l'avenir de l'OTAN et les projets militaires des Etats-Unis, l'arrivée au pouvoir de Silvio Berlusconi en Italie, les relations avec la Chine et la Russie. Excusez du peu. «Bilderberg n'est pas un club secret, c'est un club privé», a répondu un membre de l'organisme à un journaliste. Privé? Alors pourquoi des personnalités publiques s'y rendent-elles? Pourquoi, selon «Expressen-GT», 123 policiers - dont 10 accompagnés de chiens - ont-ils quadrillé le secteur? «Nos forces de police ont surtout été regroupées dans cette zone pour contrôler les excès de vitesse des citadins qui partent durant le week-end de l'Ascension», nous assure sans rire le porte-parole de la police municipale. Avant d'admettre que «la réunion de Stenungsbaden pose problème. Des skinheads veulent la perturber».

 

Rumeurs et fantasmes

«Nous ne sommes pas des comploteurs», nous a juste lâché Daniel Vasella avant de s'y rendre. On imagine effectivement mal toutes ces personnalités fomenter quoi que ce soit. Mais le secret excite la curiosité. Le mutisme affiché par le Club de Bilderberg alimente la machine à fantasmes. Toutes sortes de rumeurs courent sur son compte: son fondateur, le prince Bernard de Hollande, a été éclaboussé dans le cadre de l'affaire Lockheed (une vaste trame de pots-de-vin centrée sur ce fabricant américain d'avions militaires) et c'est en raison de ses ennuis que le club ne s'est pas réuni en 1976. Pire: le journal de gauche britannique «Big Issue» affirme que, au cours d'une réunion, des officiels de l'OTAN auraient décidé de laisser la Russie bombarder la Tchétchénie. Jim Tucker, un journaliste américain proche du nationaliste Pat Buchanan, assure de son côté que «les dirigeants de Bilderberg ont déstabilisé Margaret Thatcher, car elle était opposée à l'euro». Le club comprend un comité directeur, longtemps présidé par lord Peter Carrington, ex-secrétaire général de l'OTAN, un conseil d'une dizaine de sages (dont David Rockefeller et Giovanni Agnelli) et un conseil de représentants des principaux pays occidentaux. Ces représentants ont le droit d'inviter deux autres personnes. Le cocktail idéal est: un ministre ou homme politique de haut rang, un industriel ou banquier, un «intellectuel» (professeur, journaliste). La Suisse compte au moins un membre qui, avec les années, devient en quelque sorte titulaire d'une «chaire». Ces dernières années, elle a été occupée par l'ex-conseiller fédéral Flavio Cotti, le diplomate et homme d'affaires David de Pury et, aujourd'hui, le patron de Novartis Daniel Vasella. Directeur du «Temps Stratégique», Claude Monnier a participé à une réunion de Bilderberg: «J'y avais été invité par un dirigeant de Ciba-Geigy, en qualité de rédacteur en chef du "Journal de Genève". La rencontre avait eu lieu en 1974 à Megève, dans la propriété du banquier Edmond de Rothschild.» Le journaliste en conserve à peine le souvenir: «J'étais assis à la table des délégués allemands et je me suis trouvé une fois à côté de Walter Mondale, futur vice-président des Etats-Unis.» Claude Monnier ignore qu'il a peut-être déjeuné en compagnie d'un jeune député devenu aujourd'hui chancelier de l'Allemagne: Gerhard Schröder. Un des buts poursuivis par l'organisme est de sensibiliser les hommes politiques en devenir aux besoins de l'économie, de la grande industrie et du système financier international. Bill Clinton y a fait un saut en 1991, juste avant d'accéder à la présidence des Etats-Unis. Le Français Patrick Devedjian, étoile montante du RPR, ainsi que Tony Blair, ont assisté à la réunion de 1993.

 

Omerta de rigueur

«Nous ne croisons pas tous les jours dans l'ascenseur le patron de DaimlerChrysler», a confié à un journal suédois le ministre de l'Economie Leif Pagrotsky. Le conseiller fédéral Pascal Couchepin en tire également un bilan positif. Ancien président du CICR, Cornelio Sommaruga ne s'y est rendu qu'une seule fois, à Toronto en 1996: «J'ai été invité à cinq ou six reprises, mais j'ai toujours favorisé l'agenda du CICR.» L'actuel patron de l'organisation humanitaire, Jakob Kellenberger, avait assisté à la réunion d'Athènes, en 1993, alors qu'il était secrétaire d'Etat au Département des affaires étrangères. Avait-il été invité ou a-t-il choisi, comme d'autres personnalités, de payer les frais de sa poche? Jakob Kellenberger n'a pas voulu répondre aux questions de «L'Hebdo». De son côté, l'éditeur Michael Ringier (lequel publie notamment notre magazine), qui a participé à la réunion de Baden-Baden en 1991, tient à respecter la «confidentialité de ce sujet». Les participants sont tenus à un devoir de discrétion: le nom des intervenants n'apparaît dans aucun procès-verbal interne. Tant Cornelio Sommaruga que le professeur genevois Curt Gasteyger (qui a participé à deux réunions) défendent ce système: «Les participants s'expriment plus librement en sachant que leurs propos ne risquent pas de faire la une des journaux du lendemain.» Commissaire européen à la concurrence, l'Italien Mario Monti a admis, pressé par une députée verte irlandaise, avoir été membre du club de 1983 à 1993. Son compatriote Renato Ruggiero, ex-directeur général de l'OMC, en a aussi fait partie. Est-ce par hasard si deux des principales figures de Bilderberg, Giovanni Agnelli et Henry Kissinger, multiplient aujourd'hui les démarches pour que Silvio Berlusconi nomme Renato Ruggiero au poste de ministre des Affaires étrangères? Que cherchent les membres de ce Rotary planétaire? Le pouvoir? Les dirigeants de Bilderberg n'ont pas choisi au hasard la paisible cité de Göteborg pour se réunir. Dans quelques jours, la seconde ville suédoise accueille le sommet de l'Union européenne. Pour la police suédoise, la réunion de Stenungsbaden a servi de répétition générale. Quant aux dirigeants du Club de Bilderberg, traqués par les anti-mondialisation, ils ont désormais le choix entre la peste - s'ouvrir à la presse et se banaliser - et le choléra - rester secrets en risquant d'attiser les rumeurs de complot qu'on leur prête. Dans la confidence... Le club a été fondé en 1954 à l'Hôtel de Bilderberg (Pays-Bas) par le prince Bernard de Hollande, qui désirait créer un «club de réflexion» composé d'hommes politiques, d'industriels, de banquiers et de patrons de presse. Le club s'est réuni en Suisse à quatre reprises. Flavio Cotti (1994 à 1997), David de Pury (1996 à 2000) et Daniel Vasella (1998 à 2001) en ont été les plus assidus. Baden-Baden (Allemagne, 1991): Michael Ringier (Ringier AG). Athènes (Grèce, 1993): Jakob Kellenberger (DFAE), David de Pury (co-président d'ABB), Robert Jeker (CS). Helsinki (Finlande, 1994): David de Pury, Stephan Schmidheiny, Flavio Cotti. Zurich (Suisse, 1995): Walter Frehner (SBS), Hans Heckmann (UBS), Joseph Ackermann (Crédit Suisse), Flavio Cotti, Jean-Pascal Delamuraz, Fritz Gerber (Roche), Alex Krauer (Ciba), Helmut Maucher (Nestlé), Klaus Schwab (Forum de Davos). Toronto (Canada, 1996): Flavio Cotti, David de Pury, Cornelio Sommaruga (CICR). Lake Lanier (Etats-Unis, 1997): Flavio Cotti, David de Pury, Hugo Bütler («Neue Zürcher Zeitung»). Turnberry (Ecosse, 1998): David de Pury, Daniel Vasella (Novartis). Sintra (Portugal, 1999): David de Pury, Daniel Vasella. Bruxelles (Belgique, 2000): David de Pury, Daniel Vasella. Göteborg (Suède, 2001): Daniel Vasella, Pascal Couchepin.

 

Source : http://www.europe1.fr/politique/bilderberg-la-mysterieuse-reunion-des-maitres-du-monde-1354070


Les « écololo-gaulois » me font rire !

 

Les risibles conséquences d’un dogme.

 

Ils ne pèsent électoralement plus rien, en revanche on leur prête tellement qu’ils font la pluie et le beau temps sous vos horizons et ce contre toute raison : C’est dire si le « pouvoir-soce » est aux abois.

Il en est même rendu à distribuer à tout-va de l’argent qu’il n’a pas…

Pour ce qui est du « dogme-écololo », passons sur les coûts-fiscaux qu’ils représentent : Entre « éco-bonus » dans votre voiture, et sa flopée de normes admissibles, tant au plan européen que national, concernant votre pôvre automobile dont l’industrie adapte à marche forcée son outil de production, ou votre pôvre habitation qui voit son coût augmenter de plus de 10 % dans le neuf, ou rendu inutilisable dans l’ancien (j’ai comme ça un client « rital » qui ouvre un bureau à Paris et ça fait plus d’un trimestre qu’il manque telle ou telle pièce de conformité pour conclure son bail dans un immeuble des années 80… c’est dire s’il y perd ses nerfs !), il se trouve que quand on compte non plus les sous (vos impôts), mais le « bilan carbone », il y a de quoi sortir les sabres, les haches et les crochets de boucher !

Parce que si encore, ça avait été « bon pour la planète » (et vos arrières petits-enfants), on aurait tous fait contre mauvaise fortune bon cœur et pris notre mal en patience, même si vous ne les avez pas élus pour vous torturer à ce point-là en plus de vous spolier inutilement.

Mais même pas !

Il se trouve que les biocarburants ont ainsi un « bilan-carbone » franchement très mauvais.

Dans une étude récente de l’ONG Transport & Environment et commandée par la Commission européenne soi-même, tous comptes faits, les biodiesels (qui représentent 70 % des biocarburants dans l’Union européenne) provoquent 80 % d’émissions de CO2 en plus des diesels fossiles qu’ils remplacent, avec une mention spéciale pour les biodiesels issus d’huile de palme et de soja qui sont respectivement trois et deux fois pires !

Admirable.

Notez que ce n’était déjà pas si idiot d’aller piquer la bouffaison dedans la bouche des plus pôvres pour aller nourrir les veaux-diesel des plus riches à coup de subventions et de primes : Une forme comme une autre de lutte des classes où les plus nombreux se « font mettre » comme jamais, en application des préceptes d’eugénisme-appliqués qu’ils ont eux-mêmes soutenus !

Y’a de quoi en rire aux éclats et aux larmes (même si c’est mauvais pour « ma côte manquante ») et je ne m’en prive pas, même si ça se termine en d’affreuses douleurs…

Rappelons à l’occasion qu’au cours des cinquante prochaines années, notre planète devra produire plus de nourriture qu’elle ne l’a fait lors des 10.000 dernières années pour satisfaire aux besoins d’une population mondiale croissante.

C’est l’un des défis majeurs auxquels l’humanité doit faire face : Mais de cette priorité-absolue, on n’en cause pas encore.

Si nous pensons que les habitants des grandes métropoles ont le droit de disposer de différents choix alimentaires en quantité suffisante et de qualité appropriée, aujourd’hui comme demain, c’est un droit qu’il faut reconnaître jusqu’aux habitants des plaines désertiques et des montagnes quasi-stériles.

Or, d’ici 2050, il y aura près de 9,6 milliards de personnes vivant sur notre planète. Cela représente 2 milliards de bouches en plus à nourrir avec la même surface agricole…

Alors, cultiver du « bio » pour faire rouler vos « tas-de-boue-à-roulettes », il y a de quoi s’insurger !

Faut dire que c’était une riche idée de nanti : Entre les changements d’utilisation des sols pour les productions de ces huiles et de ces éthanols, le déplacement de ces huiles parfois sur de grandes distances (l’huile de palme n’est pas produite là où elle est consommée, loin s’en faut), le bilan est donc globalement très mauvais.

Et pourtant, on sait depuis la dernière crise et les rapports circonstanciés de la Banque Mondiale et de la FAO qu’utiliser du maïs, du colza ou du tournesol pour produire des huiles et de l’éthanol qu’on brûlera joyeusement dans nos voitures, incline furieusement à provoquer des tensions sur les marchés des matières premières agricoles, tensions qui peuvent aller jusqu’à des émeutes.

On voudrait marcher sur la tête dans un monde qui n’a toujours pas éradiqué les risques réguliers et répétitifs de famine, qu’on ne s’y prendrait pas autrement !

C’est « écololo-durable », paraît-il !

Quand bien même : Ce n’est pas parce qu’une idée est intrinsèquement idiote qu’il faut s’en tenir là.

Même si la production de biocarburants est extrêmement coûteuse et complètement inadaptée aux parcs automobile, naval et aérien mondiaux, cette idée ne pouvait pas être arrêtée en si bon chemin, pensez donc !

– D’une part, cela reviendrait à remettre en cause les douzaines de petits robinets à subvention qui déversent de l’argent public (gratuit pour ceux qui en décident : Vos élus ; c’est vous qui payez) dans les gosiers de ceux qui, justement, mobilisent des terres arables pour ce genre de lubies. On comprend que certains se sont fait des fortunes avec le procédé (en entrée : Des terres cultivables et un gros paquet d’argent des autres ; en sortie : Quelques litrons d’un produit qui partira en fumée ! Pensez à la Tesla d’Elon Musk valorisée 35 milliards de dollars l’année dernière et qui n’a toujours pas dégagé son premier dollar de bénéfice…, mais lui rêve d’aller se poser sur Mars : Le plus vite sera le mieux, finalement !) et ils n’entendent absolument pas que la bonne combine s’arrête là, quitte pour eux à arroser, à leur tour, quelques élus « compréhensifs » et quelques organisations non gouvernementales élues par personne, GIEC en tête (même si c’est une émanation de l’ONU) !

– D’autre part, arrêter brutalement la production de ces biocarburants reviendrait à admettre que les « écololos » et les politiciens-fol-dingos à leur suite se sont trompés en les promouvant avec autant d’entrain. Dans un cadre scientifique, cela pourrait encore aller, mais l’écologie ne souffre pas d’amendements dans son dogme, comme pour toutes les religions directement révélées à ceux qui en sont les doctes professeurs…

Hélas : On a les mêmes en « islamie » !

Vous connaissez la formule : L’erreur est humaine, persévérer… en revanche !

Et puis, même si le bilan économique d’un litron de colza est franchement mauvais – cela coûte beaucoup plus cher qu’un litron d’essence minérale, surtout avec la récente dégringolade du prix du baril – au moins ce produit peut-il fanfaronner dans les dîners-mondains d’être écolo-compatible puisque renouvelable. Autrement dit, l’huile de tournesol ou l’éthanol de maïs sont peut-être des produits de luxe réservés à la population occidentale archi-riche et au ventre plein, mais au moins ils ne polluent pas notre atmosphère en la lardant de coups de CO2 néfaste en dit « le dogme ».

Après tout, on enterrera tôt ou tard toutes ces folies, et le plus tôt sera le mieux : La solution pour la planète n’est évidemment pas là !

Conclusion au moins provisoire : Il s’agit d’un projet « écololo », correctement identifié comme idiot dès le départ par tous ceux qui ont deux doigts de bon sens, qui s’avère effectivement ruineux à court et moyen terme et qui loupe finalement et totalement l’objectif qu’on lui avait assigné dès le début avec mæstria. Si d’autres projets écolos aussi ambitieux n’étaient pas construits sur le même schéma avec les mêmes résultats désastreux, la surprise aurait vraiment été totale.

Hélas : On pourrait parler de l’énergie éolienne, par exemple, avec ces turbines chargées de terres rares dont l’extraction est extrêmement polluante, destructrice des réserves limitées et dont le bilan carbone est désastreux.

D’ailleurs le Canada vient de décider d’arrêter les frais et les « teutons » se tâtent… C’est dire.

On pourrait aussi évoquer le bilan carbone des voitures électriques qui sont remplies du même lithium et qui se rechargent en tétant des réseaux électriques dont l’énergie est produite à partir de fossiles dans l’écrasante majorité des pays du monde (sauf avec « Cling-cling »). Ce serait probablement inutile, tout comme il serait inutile de mentionner les autonomies jusqu’à présent rikiki de ces mêmes véhicules.

Notez qu’il faudra quelques mois et l’énergie du soleil pour boucler un tour du monde par voie aérienne.

Alors même que les clippers de Magellan avaient bouclé le leur au XVIème siècle sans une seule goutte de pétrole…

Mais plus dans l’actualité, on a envie d’évoquer la récente course de Formules-E organisée par « Sœur-Âne » à Paris (et qui passait sous les fenêtres de ma « Môman-à-moi » après des semaines et des semaines de travaux sur la chaussée), jamais en retard pour soutenir des événements écologiquement catastrophiques en croyant faire avancer « la bonne cause ».

Comme il fallait promouvoir des voitures électriques, et que les Mia de « Ségololo » ont eu quelques petits « soucis au décollage », l’équipe municipale a jugé bon d’installer une piste de course au milieu de la Capitale, histoire de faire vrombir les auto-tamponneuses monoplaces devant tout le monde (y’en a effectivement eu une qui allait trop vite et s’est explosée sur le circuit, neutralisant la course de deux fois 20 minutes avant les deux derniers tours : Pas encore capable de rouler comme au Mans, pendant 24 heures…).

Un bide populaire.

Pourtant dans la bouche de l’adjoint à la maire de Paris chargé des sports et du tourisme, cela donne même carrément ça : « Au départ, la Fédération internationale de l’automobile avait pensé au bois de Vincennes. On a dit non. Si on le faisait, il fallait frapper fort, au cœur de la ville. On assume. »

Et il faut rappeler que cette magnifique illustration de la politique « écolologiste » gérée en dépit de tout bon sens aura nécessité l’épandage de plusieurs dizaines de milliers de litres de bitume sur les pavés parisiens (un bitume bio, « éco-conscient », soyez en convaincus), avec de pesants engins de chantiers (qui ne roulent pas au bioéthanol ou au biodiesel, désolé…).

Bitume « durable », l’autre mot magique-pignouf du dogme, qu’il va falloir retirer une fois la manifestation terminée. Là encore, ce n’est pas cher, c’est le « bio-État » qui paye (vous, quoi !).

À tel point, et c’est là qu’on en rigole encore plus fort (tant pis pour « ma côte manquante ») : Le projet a franchement irrité le groupe … écolo de la mairie-centrale (en plus des riverains du VIIème) tant le « bilan carbone » de la manifestation aura été déplorable !

En bref, on devrait aller vers une diminution des incitations à produire un carburant finalement pas du tout écolo. Rassurez-vous, pendant ce temps, en « Gauloisie-trisomique », un cap a été choisi par le « Capitaine-de-pédalo-à-la-fraise-des-bois » en chef (à savoir tourner en rond) et on n’en changera pas avant un moment : C’est décidé, même lorsque tout le monde aura compris l’erreur économique et écologique de ces produits, vous continuerez à financer des débouchés aux biocarburants.

Soyez-en sûr !

Même si c’est navrant et désolant…

I3

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/05/les-ecololo-gaulois-me-font-rire.html

 


15 ans qu’on attend ça !

 

Baisse du chômage : « François III » va pouvoir se présenter !

 

Le chômage a enfin baissé ! Et pas de rien : 62.400 chômeurs de catégorie A en moins ! Un record attendu depuis si longtemps…

Et ils ne pouvaient pas cacher leur satisfaction. Dès lundi soir, au meeting de « Hé oh la gauche ! », des proches du chef de l'État entonnaient l'air du « vous allez voir ce que vous allez voir ».

– 1,7 % par rapport à février en France métropolitaine.

Magnifique.

On continue comme ça pendant un an, et « le bilan » sera de – 20 %. 

Bon d’accord, la conjoncture se prête à une consolidation, d’autant que c’est un chiffre « travaillé » par le ministère du chômage, avec une belle mise scène.

Ne vous y laissez pas prendre.

Car il faut tempérer. En 2012, après les élections présidentielles, le chômage en catégorie A s'élevait à 2.922.800, soit une hausse de + 200.000 depuis mi-2008.

Là, la hausse porte le total à 3.531.000 pour la même catégorie, déduction faite des 60.000 en moins, soit 608.200 de plus, un rythme qui s'est affolé à tripler l'allure en seulement quatre ans !

Une hausse globale de l’ordre de + 20 %, assez conforme à ce que le « socialisme-appliqué » (et dogmatique) sait pouvoir vous apporter !

De quoi relativiser, alors que nous constatons que nous sommes en retard de près de 3 ans sur tous nos voisins…

Pas de quoi pavoiser sur un quinquennat, finalement.

Mais ce n’est pas tout.

Au mois de mars, le nombre de demandeurs d'emploi ayant exercé une activité réduite a nettement augmenté : De 2 % pour les personnes ayant effectué plus de 78 heures (catégorie B) et de 3,2 % pour celles qui ont travaillé moins de 78 heures (catégorie C)…

Pas de chance : On ne fait que consolider la précarité du travail à temps-partiel !

Pas du tout nous en dit la Dares : Les inscrits à Pôle emploi dans les catégories A, B et C sont légèrement moins nombreux à la fin mars qu'à la fin février (– 0,2 %, soit 8.700 personnes en moins).

Ah bé oui, présenté comme ça, en un bel amalgame interdit en matière religieuse, on est quand même à une réduction beaucoup moins flatteuse….

De 62.400, on ne passe plus qu’à 8.700 de chômeurs à indemniser en moins, ce qui n'est pas la même chose… !

Et puis le même organisme de noter que par ailleurs, sur 512.800 sorties enregistrées lors du dernier trimestre dans les catégories A, B et C, seules 100.600 correspondent véritablement à des créations d'emploi (ce qui fait beaucoup de destructions d’emploi pour arriver à un solde positif de 8.700 ; voilà qui est plus inquiétant…) : 225.800 personnes ont cessé, par exemple, de s'inscrire à « Paul-en-ploie » alors que 43.700 autres ont été radiées d’office.

Ce qui change notablement la vision qu’on pourrait en tirer des manchettes de la « presse aux-ordres » en première lecture.

Et encore, où en est-on des catégories D et E, tous ceux qui ne sont pas obligés de faire des démarches de recherche d’emploi ?

Le ministère en indique que fin mars 2016, 697.300 personnes sont inscrites à « Paul-en-ploie » sans être tenues de rechercher un emploi, qu’elles soient sans emploi (catégorie D) ou en contrat-aidé, par exemple (catégorie E). Sur un mois, le nombre d’inscrits en catégorie D diminue de 0,1 % (– 0,4 % sur trois mois) et le nombre d’inscrits en catégorie E augmente de 0,4 % (– 0,1 % sur trois mois).

Je rappelle à l’occasion que la catégorie D correspond aux demandeurs d'emploi non-tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi parce qu’elles sont en stage, en formation, voire malades, et c’est y compris les demandeurs d'emploi en convention de reclassement personnalisé (CRP), en contrat de transition professionnelle (CTP), voire en contrat de sécurisation professionnelle (CSP).

Justement, tous les dispositifs rajoutés par les équipes du « Capitaine-de-pédalo-à-la-fraise-des-bois » au fil du temps.

Quant à la catégorie E, elle correspond à tous les demandeurs d'emploi « non-tenus de faire de actes positifs de recherche d'emploi »,  comme par exemple les bénéficiaires de contrats aidés, eux aussi payés par vos impôts !

Le dernier dispositif inventé à ce propos visait 500.000 postes à créer un peu partout, y compris en Région par les administrations… financés exclusivement par vos impôts, justement.

D’ailleurs je note que d’après I-TV, le nombre de personnes ayant obtenu un stage a augmenté de 9,3 % en mars 2016. Automatiquement ces stagiaires ne sont plus sur les listes de Pôle Emploi… mais ça ne signifie pas qu'ils ont un travail : Ils sont occupés et justement pas à la recherche de leur emploi !

Quant au niveau des radiations, c'est pareil : Le nombre de radiations pour non réinscription (non actualisation du dossier) a augmenté de 8,3 %, celui des radiations pures et simples de 2,3 %.

Dans le tas, je note qu’il y a « du mieux » du côté des jeunes, avec un recul de 1,7 % des personnes de moins de 25 ans inscrites en catégorie A le mois dernier (– 36.000 personnes depuis fin 2014) et c’est tant mieux même si c’est largement insuffisant.

Que le nombre de demandeurs d’emploi ayant exercé une activité réduite (catégories B et C) repart, lui, significativement à la hausse (+ 51.300 personnes en mars).

Résultat, le nombre de personnes cherchant un emploi se situe à 5.454.100 fin mars 2016. Soit une baisse de 0,2 % sur un mois et de 0,4 % sur trois mois (23.900 personnes).

Par conséquent, et sauf erreur de programmation de la calculette « Windows » incluse dans « ma machine » (merci infiniment à Bill Gates), on est donc très loin du plein-emploi dans ce beau pays qui est le mien (et que j’aime tant…) : 6.151.400 personnes sont encore à la recherche de leur emploi-pour-vivre décemment !

Et quand vous reprenez les chiffres de 2014 (23.846.000 de salariés décomptés), en y rajoutant 200.000 quidams pour solde des « entrés/sortis » (les jeunes/les nouveaux retraités) et je suis généreux, que vous ôtez les 7.794.700 recensées sous la rubrique « Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale » dans les tableaux de « Lyne-sait-tout » (32,69 % du total quand même), mais que vous rajoutez tout même 2.819.100 personnes recensées « non salariées », on peut estimer que 26.865.100 sont présumées en activité « marchande », celle qui paye tout le reste, et que parmi, elles 20,30 % sont en sous-activité ou carrément inoccupées, le vrai chiffre du chômage.

Qu’on ne veut surtout pas vous montrer.

Car ça fait beaucoup de monde…

Mais ça permet à « François III » d’envisager enfin de se représenter, figurez-vous que, choses promises, choses dues… le chômage baisse !

D’ailleurs, la campagne est lancée avec « Hé ho… La gauche ! »

C’est qu’entre les contrats d’armes qui pleuvent depuis quelques semaines (même si c’est étalé sur plusieurs décennies et qu'ils sont tous quasiment « délocalisés »), on arrive au beau mois de mai : Ses ponts et viaducs, ses fêtes des mères et des pères, mais aussi les vacances qui se profilent (même moi je sais déjà où je vais cet été … c’est dire).

Il y a aussi, ne l’oublions pas, un événement majeur qui porte le nom d’Euro de football et qu’il va en falloir plein d'intérimaires dans les hôtels, les aéroports, les stades, les métros, les bus, les taxis, les Uber et toute l’infrastructure massive qui se met actuellement en place.

Tout le monde se garde bien de vous dire qu’on a recruté 50.000 stadiers et 40.000 vigiles pour l’occasion, sans parler de tout le reste, ce sont des milliers de postes évidemment de quelques heures à quelques mois à compter en plus.

C’est très bien, c’est même mieux que rien, mais ce n’est évidemment pas l’inversion de la courbe.

Enfin, il y a bientôt l’été et tous les jobs saisonniers.

Rien que du bon en perspective !

Le chômage va se tenir peu ou prou jusqu’à la rentrée… et là, le miracle risque de bien vite disparaître : Il ne peut pas y avoir de baisse du chômage sans croissance économique !

Et il ne peut pas y avoir de croissance économique (même si on nous indique qu'elle serait de + 0,5 %, soutenue par la consommation des ménages à + 1,2 %) en « Gauloisie-du-labeur » sans croissance dans le monde, dans une Europe en pleine déflation, avec un ralentissement du commerce mondial et des politiques de gribouilles sur le territoire, qui ne savent que faire des normes en plus, handicapant, freinant tout le monde et tout développement.

Bref, la situation et les perspectives sont mauvaises partout où l’on regarde. Et il y a peu de chance que nous soyons une exception autre que « culturelle ».

Le diagnostic est sans appel : Fausse baisse, conjoncturelle qui plus est, et qui devrait être plus importante compte tenu du contexte.

Ceci étant, ce ne sera assurément pas le discours que vous entendrez dans les prochains mois (d'ailleurs, ils commencent très fort) : Au contraire, on va vous rassurer à tout va !

« Ça va mieux » qu’ils vont tous insister avant votre retour à votre quotidien, espérant que la piqûre prendra au moins une fois.

Une hirondelle ne fait pas le printemps, c’est bien connu, pas plus qu’une éclaircie fait le beau-temps…

Et les désillusions risquent d’être cruelles pour les trisomiques qui vous gouvernent depuis 4 ans.

Espérons seulement que « Marinella-tchi-tchi » ne l’emporte pas au coin du bois d’un premier tour où l’abstention serait massive, car la prochaine rentrée va être « sévère » et sur plusieurs plans.

C’est tout ce que je souhaite à mon pays, finalement.

Pour l’heure, goûtons le plaisir assez rare de tous ces fats aveuglés par leur suffisance : 15 ans que ça n’était pas arrivé, ça vaut bien un petit « post », pensez donc !

I3

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/05/15-ans-quon-attend-ca.html

 


Prochaine révision constitutionnelle

 

C’est juste pour mieux en rire…

 

Nous l’avions déjà évoquée, dans un post du 21 avril dernier :

PROPOSITION DE LOI

INSTITUANT LE CONTREDIT D’UNE CENSURE DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL

PAR LE PARLEMENT RÉUNI EN CONGRES

EXPOSE DES MOTIFS

La Constitution de 4 octobre 1958 devait, selon Monsieur Michel Debré, rééquilibrer les pouvoirs législatif et exécutif en consacrant un parlementarisme rationalisé, destiné à corriger certaines dérives qui avaient précipité la fin des IIIème et IVème Républiques.

En réalité, depuis la réforme constitutionnelle du 6 novembre 1962, le Parlement a connu un déclin continu de ses prérogatives ; et ce dans un domaine qui était déjà borné par l’article 34 de la Constitution.

Ce lent déclin a été accéléré par la création en 1958 du Conseil constitutionnel, qui avait principalement été conçu comme le gendarme de la représentation nationale. Cette emprise a été accentuée par l’élargissement progressif des voies de saisine des neuf sages, depuis la révision du 29 octobre 1974 jusqu’à celle en date du 23 juillet 2008.

Nous assistons clairement à la transformation de l’institution de la rue Montpensier en une Cour suprême, au moment même où la démocratie américaine commence pourtant à montrer ses limites.

Il existe d’ailleurs une différence majeure entre la Cour suprême d’une part et le Conseil constitutionnel d’autre part. En effet, si l’on trouve dans les deux cas des juristes éminents désignés par des autorités élues par le suffrage universel, il est évident que les neuf sages sont trop souvent issus du sérail politique français. La présence en surnombre des anciens Présidents de la République française accentue bien sur ce clivage partisan.

C’est la raison pour laquelle, contrairement à la Cour suprême, le Conseil constitutionnel fluctue trop souvent en fonction de l’opinion publique et des majorités sorties des urnes.

Le meilleur exemple est celui de la fouille des véhicules. Cette disposition sèchement et totalement censurée par une décision du 12 janvier 1977 a été ensuite largement autorisée par une décision du 13 mars 2003. Sans trancher sur le fond du problème, on ne peut que constater l’absence de tout corpus jurisprudentiel stable au fil des ans.

Il en est de même, et c’est là la plus grave, pour l’application de l’article 55 qui stipule que certains traités ou accords ont une autorité supérieure à celle des lois. Or, l’irruption de ce principe dans le titre XV « De l’union européenne » a progressivement bouleversé l’élaboration de notre droit interne. Le Parlement a été transformé en une chambre d’enregistrement des directives européennes et en un spectateur passif des règlements européens d’effet direct.

Or, les neuf sages irrités eux-mêmes par cette mainmise de l’européisme ont clairement indiqué que la seule façon d’éviter cette dépossession de notre droit interne consisterait à inclure dans notre Constitution une disposition contraire à une norme européenne que l’on tenterait de nous imposer.

C’est cette voie qu’a largement empruntée la présente proposition, en laissant le dernier mot à la représentation nationale ou au suffrage universel ; à travers une procédure évidement moins lourde que celle de l’article 89 de la Constitution.

Proposition de loi constitutionnelle

Article 1er :

Le premier alinéa de l’article 62 de la constitution est ainsi rédigé :

« Une disposition déclarée inconstitutionnelle sur le fondement de l’article 61 ne peut être promulguée ni mise en application, sauf si le Parlement réuni en Congrès confirme cette disposition, suivant la procédure de contredit constitutionnel prévue par l’article 62-1. »

Article 2 :

Le troisième alinéa de l’article 62 de la constitution est ainsi rédigé :

« Hormis la procédure de contredit constitutionnel prévue par l’article 62-1, les décisions du conseils constitutionnel ne sont susceptibles d’aucun recours. Elles s’imposent à toutes les autorités administratives et juridictionnelles. » 

Article 3 :

Il est créé un article 62-1 de la constitution ainsi rédigé : 

« Lorsqu’une disposition a été déclarée inconstitutionnelle sur le fondement de l’article 61, les Présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat peuvent inviter le Président de la République à convoquer le Parlement en Congrès dans le délai de deux mois.

Le Congrès réexamine la disposition initialement déclarée inconstitutionnelle.

Aucun amendement d’origine gouvernementale ou parlementaire n’est recevable.

Le Congrès, statuant à la majorité des trois cinquièmes des suffrages exprimé peut voter un contredit constitutionnel stipulant que les dispositions initialement censurées par le Conseil constitutionnel sont néanmoins conformes aux impératifs de démocratie et de souveraineté nationale qu’ impose la tradition républicaine.

Cette décision est insusceptible de recours. 

Après adoption du contredit, le Parlement réuni en Congrès décide, par un vote distinct et à la majorité des suffrages exprimés que les dispositions initialement censurées par le Conseil constitutionnel seront soit promulguées sans délai, soit soumises à un référendum dans le délai de trois mois.

Durant toute la procédure prévue au présent article, le Parlement se réunit de plein droit et l’Assemblée Nationale ne peut être dissoute. »

Article 4 :

Jusqu’à la promulgation de la loi organique qui détermine les conditions d’application de la présente loi constitutionnelle, l’ordonnance N° 58-1100 modifiée du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires s’applique à l’article 62-1 nouveau de la Constitution.

PRESENTEE PAR

MONSIEUR GILBERT COLLARD

DEPUTE

 

Député « Bleu-blanc-rouge » et néanmoins avocat de métier…

Qui a défendu un temps le dénommé « Ferrayé », un temps seulement, notez bien.

Autrement dit, lui qui sait que le droit prime au Conseil Constitutionnel bien plus que l’engagement politique (le dernier livre de « J’y-aile-Deux-Braies » peut en témoigner…), il a eu tendance à me faire rire aux éclats (et ce n’est pas bon pour ma « côte-manquante ») !

Ce qu’il veut derrière cette initiative qui n’a aucune chance d’aboutir, au moins tant qu’il n’aura comme coéquipière au Palais Bourbon que la petite « Marie-on » (les ensemble), mais qui en dit long sur la stratégie de déstructuration de nos institutions que porte l’extrême-droâte-gauloise : Il s’agit tout simplement de mettre le boxon dans la hiérarchie juridique des textes qui fondent notre État de droit, par un vote solennel du Congrès !

En bref, un retour aux échecs des IIIème et IVème République, ni plus ni moins…

Ce qui en dit très long sur le devenir d’un possible raz-de-marée à venir (en 2017 ou plus tard) des partisans de « Marinella-tchi-tchi ».

Non seulement les « soces » vous auront bouffé la laine sur le dos pendant 5 ans, mais demain, on ira jusqu’à vous bouffer la peau-des-os !

Vous savez, ça me rappelle cette « histoire d’en rire » de dans un bar, où les forts en bras font le pari d’extraire tout le jus d’un citron en le pressant.

Le patron vide l’agrume, un concurrent puis un autre s’essayent à tirer encore une ou deux gouttes de jus de l’épave, sans résultat, quand un troisième homme, un peu chétif, demande à essayer à son tour.

Et lui parvient à faire sortir un court et mince filet de jus du fruit écrasé.

« – Mais vous faites quoi comme métier, Monsieur ?

– Je suis inspecteur des impôts ! »

Eh bien là, c’est pareil : Ils en veulent toujours plus, quitte à bafouer tous les principes de notre démocratie, dont ils ne veulent pas respecter les règles…

Parce que bon, le conseil constitutionnel, c’est une chose, mais demain, quand il sera rendu au rang d’une juridiction du premier degré – et non plus ultime – on en reviendra devant le Conseil d’État et/ou de la Cour de cassation, qui, si les décisions que ces juridictions déplaisent au pouvoir politique du moment, devront se soumettre par de nouvelles lois parfaitement anticonstitutionnelles à l’occasion.

Du moment que c’est voulu par le pouvoir législatif « à la botte »…

Et du coup, c’est le principe de la séparation des pouvoirs qui tombe à l’eau.

Y’aura plus qu’à la « cheftaine » de passer le ramasser là où il sera tombé.

Merci pour vos gosses !

Bonne fin de week-end à vous toutes et tous !

I3

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/04/prochaine-revision-constitutionnelle.html