Panama Papers (0)
Charles DUBOC La vie d’un chef mécanicien à la pêche années 1950-1960

Panama Papers (1)

 

Les questions sans réponse… 

 

Je me suis donc tamponné hier toute le rewind de l’émission de « Lisette-Sucette », Cash investigation, comme prévu dès hier.

Près de trois heures, en mode haché, boulot oblige (une flopée de déclarations fiscales de droit gaulois, c’est l’époque, là, jusqu’en Italie !).
Et reste finalement surpris, plus exactement « sur ma faim ».

A – Attends, là : On parle de « paradis-fiscaux », mais on ne dit jamais, durant trois heures, que s’ils existent, c’est parce qu’il y a d'abord des « enfers fiscaux ».

C’est le « B.A. BA » tout de même.

Or, pas un mot sur le sujet !

Un peu gros, d’autant qu’était « à bord » le ministre de la fiscalité, tout dégoulinant de « bons sentiments ».

Ce n’est pas un reproche, de tout façon il n’est « pas-sain » et le porte même jusque sur sa tronche, car il était parfaitement dans son rôle et sans grandes difficultés.

Idem pour le type délégué de l’OCDE, alors que la « lanceuse d’alerte », en retenue sur son sort, l’était moins : Mais elle n’a pas « débordé ».

Parfait et bien léché, puisqu’on ne cause pas des sujets qui fâchent…

Passons.

Or, notez plusieurs choses sur le sujet : Les paradis-fiscaux, ils ne sont pas tous là où on le croit.

Le Luxembourg, certes pour les revenus de capitaux de société et autres comptes courants ; l’Irlande pour tout ce qui est droit d’auteur, même si la « Gauloisie des Lumières », n’est pas mal non plus, notamment avec son régime fiscal des artistes, auteurs et compositeurs, et social des intermittents du spectacle, mais aussi sa ribambelle de Sofica et leurs avantages fiscaux, sans même causer des subventions (des avances sur recettes) à attendre du CNC (et du ministère de la culture) ; toujours la « Gauloisie fiscale » quand on fait de la recherche avec son crédit d’impôt dédié, ses amortissements dérogatoires, mais aussi les bénéfices du CICE et demain la réduction des charges sociales type « Fifi-le-déchu » pour les salaires intermédiaires ; la Belgique quand on veut échapper à l’ISF pas très loin ; la Suisse quand on cherche un forfait fiscal au rabais ; la Grande-Bretagne pour son taux d’IS promis à la baisse, au moins autant que l’Irlande ; les Pays-Bas pour les redevances de licence, etc.
Il y a tout un panel à disposition avec les avantages et inconvénients à bien lister.

En fait tout dépend des besoins du « client » candidat :
1 – Il veut quoi ? Ou plutôt, ses fonds viennent d’où ? Trafics illégaux (vente de drogue, d’armes, de femmes, d’organes, fruits de braquages, hold-up et Cie), détournements. Autant faire des montages opaques dans des pays au secret bancaire garanti, même si ça aura de plus en plus de limites.
Mais pas dans mes locaux, ni ceux de mon « boss à moi ».
2 – Ces avoirs ont-ils déjà payé un impôt ou non ? Si oui, quel intérêt sauf à investir dans un Riad marocain à usage personnel, comme Balkany, « Déesse-Khâ » ou « De-la-Nuée » ?

À moins qu’on veuille échapper à la cascade d’impôts de nos contrées. Alors deux solutions : On « vote avec les pieds » et on s’exile, ou on use de structures opaques.

Si non, le gars il dégage chez un concurrent : Le blanchiment, c’est du ressort du casino, « en bas de la rue en bord de mer, avec la technique du baronnage », comme sait le faire la famille de « Fafa-l’empoisonneur », au moins son fiston !
Parce que même le recel d’argent sale, chez nous, on ne sait pas faire : Il y a du pénal au bout !

Ou alors il va voir la Banque Rothschild : Ils ne sont pas encore trop regardant.

Les autres, ils commencent à avoir froid aux pieds…

Retour à la solution « 1 » ci-dessus.

3 – Ces fonds doivent servir à quoi ? Financement d’un projet ? Préparation d’une succession, donations, générer des rentes ? Attention, quand « ça ressort », la phase de reblanchiment, il faudra tôt ou tard passer par la caisse et décaisser.

Si c’est un projet de type commercial ou industriel, il vaut mieux être « le kul-propre », en revanche on peut choisir son taux d’IS en se délocalisant peu ou prou.

S’il s’agit d’un projet « personnel », un choix de vie, on a nos propres « trous noirs » fiscaux : Fondations, associations avec apport conditionnel parfaitement légaux.

Voire les fiducies, mais là, autant traverser la Manche et aller ouvrir un trust : Les anglais font ça beaucoup mieux que les gaulois.

On peut même faire des tontines, mais l’intérêt est limité à partir du moment où il faut passer par la caisse, pas toujours au meilleur tarif.

Bref, que des trucs simples, éprouvés, parfaitement balisés, prévisibles et on peut même limiter les « dégâts » et faire des effets de levier avec des « ventes à soi-même » : Ça, j’aime bien !

Pourquoi aller sous les tropiques, SVP ?

Ça ne se justifie impérativement qu’en « point 1 ». Mais alors ce n’est plus seulement de la fraude fiscale, mais aussi du trafic d’influence, de la corruption, de l’abus de confiance, de l’abus de biens sociaux, de la concussion, ou les recels de tout ça, actif ou passif, qui échoueront tôt ou tard devant Monsieur le procureur.

Autant aller ouvrir un compte à Londres au nom de Monsieur Smith et obtenir une carte bleue pour les « menus frais » de son train de vie ou de ses propres corruptions à venir.

C’est le prix d’un aller-retour en Eurostar ! Pas besoin d’avocat…

B – Pas de scoop nouveaux !

On nous re-bassine, sans trop abuser, des noms ou photos de tous les dictateurs de la planète, leurs proches, les « ex », les en exercice, et même les futurs, histoire de nous affirmer que ce sont vraiment des gens totalement infréquentables.

Même le premier ministre islandais y passe, c’est dire !

Or, ici, c’est moi qui suis « infrEEquentable » et nul autre !

Et je revendique…

Donc, je n’en cause même pas, sauf à se dire que vraiment, le bon peuple a bien raison de vouloir faire tourner l’échafaud pour tous ceux-là.

Ignoble (sauf que là encore, si je suis infrEEquentable, je suis aussi Ignoble – sans noblesse ni vertu ! Que là, ce sont mes ancêtres qui vont en faire des loopings dans leurs cercueils : Exactement le contraire de leur devise dont je suis l’indigne héritier…) !

C – Et puis on va encore dire que je suis un complotiste : Pas un seul nom américain !

Quand même curieux…

Il paraît qu’ils seraient toutefois 211 (sur 14.000 vous rappelle-je), d’après leurs adresses postales, mais aucun nom connu pour des affaires crapuleuses ou seulement politiques ou financières.

Mais je ne suis pas un « complotiste » : Il y a forcément une autre raison !

D’autant que si l'on regarde de plus près, on s'aperçoit que les États-Unis devraient néanmoins être touchés par le scandale. Selon les données de l'ICIJ, le pays arrive en 4èmeplace des endroits où le cabinet Mossack Fonseca possède des intermédiaires, qui servent notamment à attirer des clients.

Devant… le Panama lui-même.

Mais comme le rappelle « Le Monde », cela ne veut pas forcément dire que l’ensemble de ces personnes soient effectivement de nationalité américaine. Comparé au millier de noms gaulois, les États-Unis semblent malgré tout peu affectés.

Et la raison se trouve ailleurs : « Les contribuables américains préfèrent placer leur argent dans les îles Caïmans ou aux Bermudes plutôt que d’utiliser les îles vierges britanniques ou les Bahamas », affirme sur son blog Richard Murphy, professeur à la City University de Londres. « Ce n’est pas une surprise : La loi aux Caïmans est faite pour épouser les marchés américains », continue-t-il.

D’autant que Bloomberg, en janvier 2016, avait déjà publié une brève, affirmant que le pays « offshore-financiers » le plus important au monde est de loin … les États-Unis d’Amérique !

En septembre 2015, le directeur général de la « law firm » Rothschild & Co., Andrew Penney, raconte même pour Bloomberg comment les riches peuvent éviter de payer des impôts.

Son message est clair : « Vous pouvez aider vos clients à transférer leur fortune aux États-Unis en toute sécurité, “tax free” et à l’abri de leurs gouvernements. Certains nous appellent déjà la “nouvelle Suisse”. »

En revanche, l’apparition des îles vierges britanniques peut paraître surprenante, mais elle concerne en réalité la majorité des sociétés écrans créées par le cabinet Mossack Fonseca. De fait, plus de 113.000 sociétés ont été établies sur ces îles, contre un peu plus de 40.000 pour le Panama…

Jamais les fichiers des autres acteurs sur le marché de la société offshore, panaméen ou autres n'apparaisse, faut-il rajouter…

D – Enfin, en queue de reportage, on nous montre Fonseca en interview télévisée qui déclare démissionner de ses fonctions gouvernementales et de la présidence de son parti : C’est le volet politique (qui appellera une riposte « politique », un « boycott » et des rétorsion à l'adresse de la « Gauloisie-suspicieuse ») !

Et là, j’ai mal !

Après vérification, ce passage date de mars 2016, avant le lièvre du mois d’avril de la même année.

Le sieur veut consacrer son temps à défendre son honneur, sa boutique et son pays… mais après le scandale brésilien qui éclabousse sa « boutique », vous savez les affaires de Pétrogas, de la présidente et de son « ex » destitué sis au Brésil…

Rien à voir avec le « Panama-Pampers » du moment, même si ce sont exactement les mêmes procédés de camouflage qui sont utilisés.

Or, horreur, « Lisette-Sucette » ne le mentionne pas dans son reportage !

Partie réservée à ses correspondants brésiliens, alors que le « truc » est éventé depuis des semaines au Brésil et compromet même jusqu’aux prochains JO, mais du coup jette une ombre sur le travail des « journaleux » de « TF2 »…

Dommage, d’autant que j’ai relevé une deuxième « ombre » : À la minute 2 h 23, elle affirme au ministre que les données dont elle dispose, et qu’il aimerait bien partager, datent d’octobre 2015.

Stop !

On nous a expliqué durant 2 heures que les fuites de Pampers datent de juin 2015.

Alors soit « l’informateur » est encore actif, et alors pourquoi pas jusqu’en mars/avril 2016, soit on nous ment sciemment !

On nous dissimule encore autre chose sous couvert d’anonymat journalistique, ce qui devient intolérable : Incroyable !

Mais non, je ne suis pas complotiste, mais il me manque des pièces au puzzle, des cartes gardées dans la manche et je n’aime pas ça, mais alors pas du tout.

Alors même que la toile transpire d’autres informations sur « le pirate » (on y reviendra).

E – Du coup, j’ai creusé un peu plus.

Qui est derrière le cartel des journalistes d’investigation ? 

Les « Panama Papers » sont publiés par l’Organized Crime and Corruption and Reporting Project (OCCRP) et par l’International Consortium of Investigative Journalists (ICIJ) qui réunit plus de 370 journalistes dans 76 pays, et de grands quotidiens / médias tels que Suddeutsche Zeitung (Allemagne), Le Soir (Belgique), Le Monde (France), The Guardian, BBC (GB), Ouestaf News (Sénégal), Haaretz (Israël), El Mundo (Espagne), The Huffington Post (USA), etc.

Selon l’OCCRP, sur son site web, ses principaux donateurs sont la fondation Open Society créée et dirigée par le milliardaire George Soros, et l’agence d’aide au développement USAID qui opère sous la supervision de la Maison Blanche, du département d’État et du Conseil de Sécurité Nationale (vous pouvez vérifier in situ ou sur Wikipédia).

Bref, la haute main est à Washington, sous l’égide du gouvernement : Voilà qui conforte mes délires « paranoïaques et romanesques » d’hier !

Je n’en demandais pas tant, pour tout vous dire, parce que d’ici que ces gars-là soit instrumentalisés, il n’y a pas loin…

L’ICIJ est un département ou une subdivision du Center For Public Integrity (CPI), organisation sans but lucratif basée à Washington qui, selon son site Web, compte la fondation Open Society (encore Soros !) et la Carnegie Corporation of New York parmi ses principaux donateurs.

Attends encore une fois : Carnegie Corporation de New York a été créé par Andrew Carnegie en 1911 « pour promouvoir l'avancement et à la diffusion de la connaissance et de compréhension ».

Une sorte de fondation qui a aidé à établir et a doté une variété considérable d'institutions, y compris les bibliothèques Carnegie, le Conseil national de recherches, le Centre russe de recherche à Harvard, l'atelier de télévision pour enfants, et depuis de nombreuses années fortement soutenues autres organisations philanthropiques de Carnegie, en particulier Carnegie Endowment for international Peace (CEIP), la Fondation Carnegie pour la promotion de l'enseignement (CFAT), et la Carnegie Institution for science (CIS).

Et parmi ses « généreux donateurs », on retrouve la Fondation G.W. Bush pour un modeste 50.000 dollars !

Et puis en creusant encore, mais dans une autre direction, qui est derrière le « Süddeutsche Zeitung » auquel s’est adressé « l’anonyme » ?

Il fait partie d’un mastodonte médiatique allemand, Süddeutscher Verlag, dont les tentacules s’étendent à la Suisse, en passant par l’Autriche, pour se déployer dans toute l’Europe centrale et de l’Est…

Marrant comme hasard-hasardeux, ça, d’autant qu’on a pu y voir les coups de boutoir contre les fréquentations et proches de « Poux-tine » (les frères Arkady et Boris Rotenberg, des amis d’enfance, et Serguey Rodulgin, désigné comme proches dont les noms apparaissent dans les sociétés offshores) autour de « ces révélations ».

Un peu comme si notre « Capitaine-de-pédalo-à-la-fraise-des-bois », le roi des glands, maquille son jeu parce que c’était un « proche » de « Caca-Zut-Hack » et qu’en plus il a fréquenté « Plate-inique », au moins dans les stades…

N’oublions jamais que George Soros, le même qui a fait fortune en attaquant la Livre il y a quelques années (un vrai hold-up) puis l’Euro, hait « Poux-tine » qui annonce un monde multipolaire, tout autant qu’il hait « Trompe », le nationaliste populiste.

Tous deux sont les empêcheurs de tourner en rond dans la réalisation des ambitions Soros à mettre en place son NOM (Nouvel Ordre Mondial)…

F – Ceci étant, et dans l’attente des soubresauts étonnants de ce dossier, tel qu’ils nous sont livrés au fil du temps, on retiendra en guise de conclusion, la convocation des dirigeants de la SocGen à Bercy, à la rencontre du ministre « Pas-Sain »…

Et le Pédégé se défend de tout amalgame alors que les contre-feux étaient déjà allumés dès ce matin. On y reviendra donc.

Pour ce cas particulier, on va minimiser son activité offshore en précisant qu'elle « représente des revenus marginaux ».

Quasiment anecdotiques…

Trois fois rien, qu’on peut balayer d’un revers de main négligent.

Comment dire ?

Les 2/3 des sociétés offshores créées au Panama par la SocGen (plus de 900) l'ont été par sa filiale luxembourgeoise…

Une filiale dont un rapport récent (Oxfam) montrait qu'elle concentrait 0,9 % des salariés de la banque, mais 13,5 % de ses profits.

Ce qui en fait la 1ère source de profits de la banque.

« Des revenus marginaux » dites-vous…

Ils vont avoir du mal à s’en défaire !

Et le titre a été attaqué toute la journée jusqu’à toucher un « plus bas » vers 16 h 30 hier, avant de s’être redressé en effaçant cette « mauvaise journée » avant la clôture de la bourse de Paris.

C’est le moment de vendre à découvert : Vous pourrez sans doute acheter à meilleur cours d’ici les échéances trimestrielles.

http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/04/panama-papers-1.html

 

 

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