Les guignols…
Prochaine révision constitutionnelle

Nuit Debout.

 

Le vrai projet politique ?

 

D'après « Bling-bling », ils n'ont rien dans la tête : Encore l'effet de la trisomie ambiante mâtinée de cécité autistique !
Car quand « Freddie Lorgnon », « économiste » dans le civil et sociologue, directeur de recherche au CNRS et chercheur au Centre de sociologie européenne (CSE), prend la parole, il dévoile une forme de nihilisme profond qui fait frémir.

C’est un gars qui est aussi membre du collectif « Les économistes atterrés » et serait « Le Guide » de ce mouvement « spontané » des zadistes de la Place de la République (et d’ailleurs).

Il ne s’en cacherait même plus : Un « fonctionnaire » subventionné qui « a une stratégie » !

Faut le faire et le dire haut & fort…

Ancien élève de l'École nationale des Ponts et Chaussées (promotion 1985) et de l'Institut supérieur des affaires (promotion 1987), devenu MBA HEC, en disent mes « bases de données », il soutient sa thèse de doctorat en 1993 à l'EHESS (la prétendue plus haute densité de neurones au m², qu’ils en disent eux-mêmes, déménagée depuis Quai de France) sur les « Irrégularités des trajectoires de croissances, évolutions et dynamique non-linéaire. Pour une schématisation de l'endométabolisme » (un truc de « pro »), sous la direction de Robert Boyer. Parallèlement à ses études doctorales, il est chargé d'étude à l'Observatoire Gaulois des conjonctures économiques (OFCE) et chargé d'enseignement à l'IEP de Paris (Sciences-Pô-voilées).

Rien n’est trop beau pour ce « bobo-intello ».

Ses travaux comportent notamment un programme de recherche « spinoziste » en sciences sociales et en sociologie économique. Il vise à rapprocher étroitement la science économique de la sociologie.

Il décrit sa position dans le champ des sciences économiques comme « hétérodoxe ».

Il partage les thèses de l'école régulationniste et particulièrement celles qui considèrent le caractère ontologique des luttes au sein des faits sociaux.

Il fait sienne la formule de « Michel Faux-kult » lorsqu'il considère que « la politique est la guerre continuée par d'autres moyens », paraphrase retournée de la formule de Clausewitz : « La guerre est la continuation de la politique par d'autres moyens. »

Il réinterprète le conatus spinozien (si !) et, ce faisant, se dégage de l'emprise du structuralisme althussérien pour réintroduire la dimension de l'action des individus-sujets au cœur des rapports sociaux et des sociétés m’en a-t-on affirmé.

Et de rappeler que considérés comme des élans de puissance, les individus spinoziens sont déterminés par des affects extérieurs qui orientent leur comportement. « Lorgnon » oppose cette thèse à l’humanisme subjectiviste autodéterminé qui forme le cœur de l’imaginaire néolibéral.

Ah, ça j’aime bien : Tout faux, là !

Dès lors, avec lui, Nuit debout a renouvelé le genre ancien du « culte de la personnalité ». On n’avait pas vu cela depuis les années Mao et révolution culturelle !

Signe qu’il n’est pas un Nuit debout comme les autres, mercredi en huit, il exige de disposer d’une chaise afin de pouvoir livrer sa parole aux fidèles assemblés à la Bourse du travail !

Et ses disciples s’empressaient d’obéir : Mieux que « Kim-tout-fou » de Corée du nord…

Pourtant, la règle commune veut qu’on parle debout à Nuit debout, mais elle souffre donc d’une exception pour le Guide-charismatique.

Privilège assumé d’autorité : « Je suis le représentant du courant l’université assise », autoproclamé !

À Nuit debout, tout le monde est à égalité mais le gourou est plus égal que les autres. En chaise à défaut d’être en chaire.

Sont rassemblés là, face au Guide, les têtes pensantes de Nuit debout, les éléments les plus actifs et militants, les permanents de la place de la République. C'est une minute de vérité. Paraît-il, il faut voir et revoir cette intervention, parce qu’elle livre la vérité sur Nuit debout. Qui le pense. Qui l’organise. Qui le manipule.

Je résume pour vous ce qu’on a bien voulu m’en rapporter.

Dans un premier temps, il désigne l’ennemi : Les médias et la presse.

Non pas les « journalistes de terrains, jeunes et précarisés » qui se reconnaissent en Nuit debout (pas complètement fou) mais « la chefferie éditocratique » qui « confisque la parole autorisée ».

Voilà qui me touche, pestant plus qu’à mon tour depuis 20 ans contre les mensonges de la pensée unique et participant activement depuis presque 10 ans à vous révéler et expliquer la signification des « non-dits » quand je les connais.

Alors, il aurait mis ses troupes en garde : La « chefferie éditocratique » veut pousser Nuit debout à débattre dans un cadre démocratique, afin d’imposer encore et encore « le citoyennisme intransitif, qui débat pour débattre, mais ne tranche rien, ne clive rien, et est conçu pour que rien n’en sorte ».

Vous m’expliquerez ce que ça veut dire, mais lui tranche : Il faut refuser cette démocratie « All inclusive » (Tout inclus, ou tout compris, jusqu'aux apéritifs ?).

À Nuit debout, on ne débat pas, on combat. Pour « Lorgnon », le débat démocratique, c’est l’impasse qu’entendent imposer « la secte malfaisante, la secte de l’oligarchie néolibérale intégrée », celle des « médias organiques de l’ordre social ».

Ouh-là : Un véritable manifeste anarchiste, là ! 

Et de justifier l’intimidation physique infligée à Alain Finkielkraut, l’ennemi suprême : « Nous voilà sommés d’être inclusifs, violence du capital et violence identitaire raciste, violence dont Finkielkraut est peut-être le propagateur le plus notoire ».

Lui, l’académicien et plein d’autres n’en revenaient pas qu’il eut été molesté !

Et de réitérer le refus de la confrontation avec l’ennemi désigné : « Ces médias nous demandent d’accueillir Finkielkraut et bien non ! Pas d’animation citoyenne all inclusive comme le voudraient Laurent Joffrin et Najat Vallaud Belkacem ! »

C’est qui, ces deux-là ?

Et de conclure avec des mots lourds de sens : « Nous ne sommes pas ici pour être amis avec tout le monde, et nous n’apportons pas la paix, nous n’avons aucun projet d’unanimité démocratique ».

Voilà qui est balancé : Les ékoles d’élite produisent décidément des monstres !

On s’en doutait un peu depuis quelques temps avec nos énarques se pavanant actuellement dans les salons de la République, sous leurs ors immérités, mais quand même…

Convenons qu’il est au moins cohérent. Et transparent. Le voici qui précise ensuite comment Nuit debout doit désormais mener le combat, hors du champ démocratique.

D’abord en dépassant le cadre revendicatif traditionnel des luttes sociales, qui n’est pas révolutionnaire : « Revendiquer est une nécessité, parfois même vitale », mais de portée limitée, « ceci n’aura pas de sens tant que nous ne mettrons pas en question les structures du néolibéralisme ».

Un vrai facho en herbe…

En vérité, il veut casser le cadre dans lequel évolue les rapports de forces entre partenaires sociaux : « S’il n’y a plus d’alternative dans le cadre, il y a toujours possibilité de refaire le cadre. C’est de la politique, pas du revendicatif. On chasse les gardiens du cadre ».

Je dirais même qu’il peut casse le cadre.

C’est l’ékole « sup-de-co » de Toulouse qui avait inventé le slogan : « Sortez du cadre » pour se faire mousser aux impétrants de ses MBA … et payer les droits d’inscription hors de prix de l’accès « au savoir-élitiste ».

Beau recyclage pour ce MBA sorti d’HEC-ISA, encore plus cher d’accès !

Et il a de la suite dans les idées : Une fois le but assigné, il passe à la méthode, dite « des grains de sable » : « Il faut mettre des grains de sable partout » lance-t-il, illustrant cette stratégie à l’aide d’exemples concrets !

« C’est débouler dans une réunion d’Anne Hidalgo, c’est débouler dans la conférence d’une association d’étudiants à l’ESCP qui invite Florian Philippot ».

Et de scander : « C’est faire dérailler le cours normal des choses, les harceler, leur ôter toute tranquillité ! »

Et de compléter le discours de la méthode : Grâce à la stratégie des « grains de sable », s’opérera « la jonction »,  autrement dit la coagulation du « militantisme de centre-ville, des classes ouvrières et de la jeunesse ségrégée des quartiers », et « cette force sera irrésistible » !

Ne vous en faites pas, le Rhin lui fera barrage, comme pour le nuage de Tchernobyl dont on vient de fêter le 30ème anniversaire…

Constituée, elle se lancera à l’assaut du « cadre à refaire », notamment « les traités assassins, les traités européens et le TAFTA ».

Il fait dans le prophétique et ne cache pas à ses ouailles que « La nuit debout, la grève générale, la république sociale, c’est loin ».

Le rideau « Nuit debout » s’est enfin déchiré. En réalité, l’évènement initié par François Ruffin et ses camarades dispose d’un cerveau qui montre le chemin, établit la feuille de route et fournit le prêt-à-penser des objectifs et de la méthode.

« Nuit debout » est bel et bien pensé, monté et organisé par des professionnels de la politique.

Là où il y a organisation, il y a direction. Là où il y a direction, il y a guide. Et ce guide, c’est donc lui, dont les interventions savamment mises en scène le hissent au-dessus du bruit médiatique.

À Nuit debout, tout le monde parle, mais on entend que lui.

Rassurons « Totodd », qui s’inquiétait de l’avenir du mouvement « Pas de révolution sans organisation » selon un vieux principe léniniste, l’organisation de Nuit debout, pour qui veut bien la voir, est bien là.

Présente. Active. Et menaçante. Révolutionnaire, même, en tout cas en marche pour le devenir, jusqu’à l’effusion de sang si nécessaire…

Le sous-texte de son intervention, applaudie à tout rompre, est empreint de sentiments qui ont peu à voir avec la gauche de « Tonton-Jo-Jaurès » ou « Blumblum » (j’avais un informaticien assez génial qui s’appelait comme ça : C’est resté !) : Refus du débat démocratique organisé ; haine de l’Europe du libre-échange ; promotion du populisme souverainiste ; négation de la liberté de la presse ; rejet de l’autre à raison de sa différence de pensée ; appel à des perturbations de réunions publiques… 

Tout y est, hors l’appel à l’Action-Directe et violente… au moins pour l’heure !

Est-ce vraiment un programme politique destiné à libérer les opprimés ?

À apaiser le pays ? À libérer les consciences ?

Demain, s'il se trouve des esprits pour passer à l'acte selon ces préceptes, quelle sera l'étendue des dégâts à constater ?

Le Nuit debout est bien loin de la vision idyllique que certains tentent de présenter pour adoucir la pilule du chaland à qui on confisque ses belles place-publiques, déclarant (sans rire), dans le « Figaro-ci Figaro-là » (cet autre torchon de frangins-trois-points) : « Il y a plutôt une forme de joie de vivre Place de la République… qui tranche justement avec la hantise du déclin commune à nos sociétés » !

Cet éclairage fait honneur à la politologie contemporaine, autrement dit à la cécité des trisomiques qui vous gouvernent encore un temps. 

Eux déclarent : « Nous n’apportons pas la paix » et « nous n’avons aucun projet d’unanimité démocratique ».

Est-ce assez clair ? Après nous, qui n’avons pas d’avenir mais juste un présent à assumer jusqu’au bout, seulement le chaos que nous aurons semé !

C’est tellement évident : « Nuit debout », c’est du fun !

Et la « politologie » est devenue un sport de combat…

Bienvenue à bord d’un nouveau-monde qui détruit et déconstruit à tour de bras.
Parce que quelle que part, c’est exactement le jeu des « Maîtres du monde », qui usent décidément de tous les leviers, y compris extrémistes, voire terroristes pour imposer sa domination sur les peuples.

Et à ce jeu-là, « Nuit debout » me semble tenir le rôle de « l’idiot utile », également cher à Lénine…

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/04/nuit-debout.html

 

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