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Lettre au député Philippe Gomes

Atama TEUGASIALE

Le 31 décembre 2015

                                                                                     A l’attention de

                                                                                     Monsieur GOMES

                                                                                     Député UDI                                                                                                                                                                        

Objet : recours

 

Monsieur le Député,

Tout d’abord, je tiens à vous souhaiter une bonne et heureuse année 2016.

N’ayant pas reçu de réponse à ma lettre explicative remise à votre collaboratrice le 11 septembre 2015 et de l’ouvrage : « les milliards disparus de la division daguet », j’ai l’honneur de renouveler ma requête.

Malgré la longue série de demandes d’explications émises depuis tant d’années par Monsieur Franc DUBOC auteur de l’ouvrage, moi-même et le témoin clé de ce dossier envoyées à l’ensemble des élus, et ce, à ce jour, sans résultat, c’est vraiment triste pour notre démocratie.

En me référant à votre sens de l’humour, je pense que vous serez celui qui lèvera le voile sur cette triste affaire !... Peut-être que vous réussirez à faire jouer les égos de nos élus !...

A mon avis, si vous vous positionnez sur ce dossier important, ce serait un « bon en avant » pour votre carrière politique.

Fidèle à votre conception de la liberté, oseriez-vous  poser une question au Gouvernement et devant les parlementaires sur ce détournement ?... Rien de plus facile le dossier est prêt !...

Voici un petit rappel sur la stratégie de la Marine britannique : « pour gagner un combat !... il faut cogner le premier, frapper fort et continuer à frapper !... » C’est ce qu’applique Monsieur Jean-Charles DUBOC depuis 1998.

Le seul politicien qui a osé prononcer un discours devant l’Assemblée Nationale en voulant s’attaquer à la corruption était M. Pierre BEREGOVOY, qui, hélas, n’est plus de ce monde.

Allons-nous avoir enfin un parlementaire à la hauteur sur ce dossier ?...

Je suis conscient que vous êtes extrêmement sollicité Monsieur le Député.

Pour ma part, je suis un homme de terrain, Vous, un serviteur de la République et de ses valeurs, j’ai une entière confiance en votre jugement.

Dans l’attente d’une réponse de votre part, comptant sur votre honnêteté et vous renouvelant ma confiance,

Je vous prie de croire, Monsieur le Député, l’expression de ma plus haute considération.      

 

Atama TEUGASIALE

 


J’en sais désormais un peu plus sur le SU 24 russe abattu par la Turquie.

 

D’où l’avantage de travailler pour Monaco…

 

On y croise des personnages très différents, parfois haut en couleur, parfois d’une discrétion absolue et peu bavards, jusqu’à l’insignifiance.

Mais il faut se méfier des apparences : Les étrangers qui ne viennent pas pour y travailler sont en général richissimes et donc en contact avec les milieux d’affaires et politiques de leur pays d’origine.

Ils savent tout de tout bien avant que ça ne « fuite » dans la presse et les médias et se répande dans l’opinion publique.

Et bien qu’ils tiennent souvent très bien l’alcool, certains deviennent plus diserts en fin d’agapes festives et « festoyantes » après les « bonnes affaires » qu’on leur fait faire.

Et, personnellement, j’ai écouté avec « assiduité » les dires de quelque sommité de passage, quant au drame qui s’est joué le mardi 24 novembre dernier en Syrie entre un SU 24 russe et deux F16 turcs. En fait, il y avait deux avions russes, mais l'un a pu échapper aux tirs, pas l'autre.

C’est désormais dans la presse (information déclassée) après que plusieurs versions contradictoires aient pu circuler en provenance des deux pays impliqués.

Le Sukhoï Su-24 (code OTAN Fencer) est un bombardier tout-temps à géométrie variable de première ligne russe produit à environ 1.400 exemplaires. Lorsque les Soviétiques virent les premières images du F-111 américain, en 1964, ils prirent conscience du retard qu'ils avaient dans le domaine du bombardier de pénétration à basse altitude. N'ayant à opposer que de modestes et anciens Yak-28 Brewer et Iliouchine Il-28 Beagle, ils s'inspirèrent du design de l'américain pour concevoir le leur.

Et en 1969, en grand secret, le premier Su-24 prenait l'air. Les Occidentaux n'en entendront parler qu'en 1971. En 1975, il entre en service et rend déjà visite aux pays satellites du bloc de l'Est.

L’équipage est composé d’un pilote et d’un opérateur d’armes, assis côte-à-côte dans le cockpit. Mû par deux moteurs Saturn/Lyulka AL-21F-3A, il a une envergure, voilure déployée de 17,64 m et voilure repliée de 10,37 m, pour une longueur de 24,60 m, une hauteur de 6,19 m et une masse à vide de 22,3 tonnes et maximale de 39,57 tonnes.

Il affiche une vitesse maximale de 2.320 km/h (Mach 2,18), pour un plafond de 16.500 m et un rayon d’action d’environ 2.500 km selon la configuration du vol.

Armé d’1 canon GSh-6-23M de 23 × 115 mm avec 500 obus, il soulève 8 tonnes de bombes lisses, guidées (laser et TV) et nucléaires, roquettes, missiles, et nacelle ECM (contre-mesure).

Un bel engin, solide et rustique.

Les General Dynamics F-16 Fighting Falcon turcs qui lui étaient opposés, fabriqués par General Dynamics (aujourd'hui Lockheed Martin) date de la même décennie : Premier vol le 2 février 1974, mis en service à partir du 17 août 1978. Le F-16 est d’ailleurs en 2013 l'avion de chasse le plus utilisé dans le monde avec, selon une estimation, 2.309 appareils en service en 2012 soit 15 % de l'ensemble des avions de combat dans le monde.

Le 4.500ème exemplaire a d’ailleurs été livré en avril 20124 et la production devrait continuer, au minimum, jusqu'en 2017 pour l'exportation. 

Il est piloté par un seul homme, et est équipé en monomoteur (un Pratt & Whitney F100-PW-229) turboréacteur à postcombustion de 7,9 tonnes de poussée (sans PC – 10,6 avec).

L’avion a une envergure de 9,8 m, une longueur de 14,8 m, une hauteur de 4,8 m, une surface alaire de 27,87 m² pour une masse à vide de 8,272 tonnes, 12 avec son armement, et est capable de soulever 16,9 tonnes maximum, pour une vitesse maximale de 2.173 km/h (Mach 2,04) avec un plafond de 15.200 m, une vitesse ascensionnelle de 15.240 m/min et un rayon d’action de 550 km selon le profil de la mission. Cycle court, donc.

Il est armé d’un canon M61A1 Vulcan de 20 mm et de différents types de missiles, à la demande : Missiles air-air AIM-7 Sparrow, Sidewinder, ASRAAM, Magic 2, AMRAAM, Sparrow, missile Air-Sol Maverick, missile anti-radar HARM ou des bombes (dont certaines guidées par laser) ou une, voire deux JDAM (Mk 82. Mk 83, Blu 109 ou Mk 84) ou des roquettes.

En revanche, il bénéficie de commandes de vol électrique, d’un affichage tête haute HOTAS, d’un radar AN/APG-66 ou APG-68 à balayage thermique frontal (FLIR), d’un détecteur de radar ALR-56M, d’un GPS, et d’une « Liaison 16 » interconnectée.

C’est un avion nettement plus léger, mais multi-rôle commandé par plus de 20 pays différents, construit sous licence en Turquie, en Corée du Sud et par un groupe de quatre pays de l'OTAN. 

Trois jours après la destruction de l’avion russe par les deux chasseurs turcs à la frontière turco-syrienne, les récits de l’incident faits par Moscou et Ankara divergeaient radicalement. La Russie accusait la Turquie d’avoir délibérément visé son avion en Syrie, ce qu’Ankara dément, estimant avoir réagi à une incursion dans son espace aérien.

Cet incident aérien, le plus sérieux jamais survenu entre la Russie et un pays membre de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN), a mis à mal la «  grande coalition unique  » contre l’organisation État islamique (EI) voulue par notre « Capitaine de pédalo à la fraise des bois » de Président, « François III ».

L’avion russe a été abattu au retour d’une mission de combat. Il volait à une altitude de 6.000 mètres à proximité de la frontière qui sépare la région turque du Hatay et la région syrienne de Lattaquié.

Les deux pilotes du SU-24 sont parvenus à s’éjecter et à actionner leur parachute avant de toucher le sol côté syrien. Moscou a aussitôt dépêché deux hélicoptères Mi-8 pour tenter de les récupérer.

Pris dans des tirs de rebelles turkmènes, l’un des hélicoptères russes a dû atterrir en urgence et un soldat a été tué au cours de l’opération. Selon Moscou et des rebelles turkmènes, un des pilotes a été tué durant sa descente en parachute.

Le second pilote a été récupéré par l’armée syrienne et a regagné sa base. 

Depuis, pour l’état-major turc, l’avion russe a été averti « dix fois en l’espace de cinq minutes  » qu’il allait pénétrer dans l’espace aérien de la Turquie. Cette incursion a eu lieu mardi à 9 h 24 et a duré effectivement dix-sept secondes, selon un courrier adressé mardi au Conseil de sécurité de l’ONU par le représentant turc. Un second avion, qui volait aux côtés du premier, a quant à lui pu quitter sauf la zone frontalière, précisait ce courrier.

« Si nous avions su que c’était un avion russe, peut-être y aurait-il eu des mises en garde de nature un peu différente », a déclaré le jeudi le président turc, Recep Tayyip Erdogan, sur France 24, « on aurait peut-être pu empêcher autrement cette violation de l’espace aérien ».

Ce qui est un gros mensonge… On va y revenir !

«  Il n’y a pas eu de tentatives de l’avion turc d’établir la communication ou un contact visuel avec l’équipage russe  », a répliqué le général Sergueï Roudskoï, qui a accusé les jets turcs d’avoir eux-mêmes violé l’espace aérien syrien pour abattre l’avion russe. Des avions de l’armée syrienne bombardent également le nord de la région de Lattaquié, tenue en partie par des rebelles.

Ce qui est strictement vrai : Dans le cadre du mémorandum sur la campagne de Syrie, signé par Moscou et Washington, même que « François III » en a fait un court détour par Moscou ces derniers jours, les Russes ont informé les États-Unis et leurs homologues turcs, 12 heures avant, avec tous les détails de la mission du bombardier Su-24, y compris l’objectif visé et l’heure du décollage.

« Poux-Tine » a pu préciser ainsi que la Turquie ne pouvait ignorer sa nationalité.

D’autant que pour éviter ce type d’incidents, « une hotline avait été établie entre la défense russe et turque, mais par la faute de la partie turque, elle n’a pratiquement jamais été utilisée », a précisé le général Roudskoï.

Ce qui signifie également que les turcs savaient le déroulé du vol de leur cible, soit directement, soit via l’Otan et/ou les services américains.

Depuis le début de l’intervention militaire russe, destinée à soutenir le régime du encore Président Bachar Al-Assad, les incidents de frontière se sont multipliés entre Ankara et Moscou. Le 3 octobre, des chasseurs turcs avaient déjà intercepté un avion russe engagé en Syrie qui avait violé leur espace aérien et l’avaient forcé à faire demi-tour. Moscou avait alors mis en cause les « mauvaises conditions météo ». Puis, le 16 octobre, un drone de fabrication russe qui avait pénétré dans le ciel turc avait été abattu.

Par ailleurs, l’aviation russe a à de multiples reprises nargué les limites de l'espace aérien européen ces dernières années, en mer Baltique, en mer du Nord, en mer Noire, et dans l’océan Atlantique…

On se rappelle même que deux navires militaires ont « fait hippodrome » au large immédiat de Toulon en juin 2014 (et posts suivants)… 

Du coup, « Poux-Tine » a dénoncé « un coup porté dans notre dos par ceux qui soutiennent le terrorisme ». Et le jeudi suivant, il allait plus loin en dénonçant ceux qui « couvrent le trafic de pétrole, d’êtres humains, de drogue, d’œuvres d’art et d’armes ». Des membres du gouvernement russes ont accusé des représentants de l’État turc de trafiquer du pétrole produit par l’EI.

Monsieur « Air-Dogan », après avoir joué l’apaisement, a sévèrement rejeté ces accusations et exclu de présenter les excuses demandées par le patron du Kremlin.

La tension entre les deux pays s’était encore accrue ces derniers jours, après une série de bombardements russes qui ont visé des villages de la minorité turkmène (turcophone) de Syrie (en représailles ?), dont les groupes combattants luttent contre le régime. Vendredi l’ambassadeur russe avait été convoqué à Ankara pour une mise en garde contre les «sérieuses conséquences » de cette opération.

Cette offensive vise à repousser la « Division côtière », l’une des plus puissantes brigades de l’Armée syrienne libre, la branche modérée des rebelles syriens. Elle a son bastion dans le djebel Turkman, massif montagneux syrien situé à la lisière de la Turquie. L’opération revêt une très grande importance pour Damas.

Ces montagnes surplombent le littoral méditerranéen et le port de Lattaquié, une région vitale pour le ravitaillement du pouvoir central.

Et le chef du Kremlin a déclaré devant 1.400 journalistes que l’incident pourrait être expliqué, avec délicatesse et bienséance, par le fait que quelqu’un de la direction turque avait décidé de « lécher les Américains quelque part ».

Et prévenu que si, auparavant, la Turquie volait et violait impunément l’espace aérien de la Syrie, « après le déploiement par la Russie des systèmes de missiles de défense aérienne S-400 en Syrie, qu’elle essaie de s’y aventurer à nouveau ».

Des engins anti-aériens de près de 300 km de portée, supérieurs à ceux qui ont abattu leMH17 au-dessus de l’Ukraine (et posts suivants).

L’opération a été en fait « pré-planifiée », parce que, notamment, la mission reçue par le F-16 turc ne faisait pas partie d’une patrouille de routine le long de la frontière, au-dessus de la région turque de Hatay.

Une telle mission se fait à des altitudes de 6.000-10.000 mètres pour économiser le carburant, alors que les avions turcs volaient à une altitude de 2.300 à 4.200 m, derrière la barrière rocheuse des montagnes qui interdisait aux radars russes de détecter leur progression.

Les deux F-16 turcs ont décollé de la base aérienne Diyarbakar à 8 h 40, sont restés dans la zone de service aérien entre 9 h 11 et 10 h 26 (l’attaque de l’avion russe aura lieu à 10 h 24), et ont atterri à leur base à 11 h 00.

Conclusions : 1 – La durée de vol de 2 heures 20 minutes à basse altitude pour un avion de 550 km de rayon d’action, un peu moins d’une heure de vol à l’économie, ne pouvait être assurée sans un voire deux ravitaillements en vol des deux avions par un avion-citerne KC-135 R ce qui tendrait à démontrer qu’ils ne patrouillaient pas seulement dans la zone, mais que leur mission était bien d’attendre et d’abattre un des deux avions russes annoncés.

Car, dans la partie syrienne de la frontière, il y a une chaîne de montagnes avec une altitude allant jusqu’à 1.439 m, tandis que du côté turc de la frontière, les montagnes ont des pics qui culminant à 2.190 m, ce qui fait que les radars de la base aérienne russe de Hmeymim, à 140 km de là, ne peuvent pas détecter des avions volant dans la région turque de Hatay à des altitudes inférieures à 3.000 m. Le fait que les avions turcs volaient à une altitude de 2.300 à 2.500 m pour intercepter le bombardier Su-24 russe est forcément quelle que chose de préparé à l’avance afin de rester sous l’altitude de couverture radar de la base aérienne de Hmeymim.

Conclusion numéro 2 : L’objectif des Turcs était de ne pas permettre aux opérateurs de radar russes d’alerter les pilotes du Su-24 de l’attaque menée contre eux par la chasse turque. Cela explique pourquoi les pilotes russes ont déclaré n’avoir reçu aucun avertissement de la Turquie. Si, toutefois, les avertissements avaient été transmis, les Turcs, tout comme n’importe qui au sein de l’OTAN, savaient que la station de radio à bord des avions Su-24 ne fonctionnaient pas aux fréquences UHF de l’aviation civile internationale, et qu’il ne pouvait donc rien recevoir sur ces fréquences.

Les Russes ont établi conjointement avec les Américains d’autres fréquences communes utilisées par la Turquie dans le cadre de la coalition anti-EI.

Alors pourquoi les Turcs n’ont-ils pas utilisé ces fréquences communes comme précédemment ?

Par ailleurs et pour répondre à mon étonnement primitif de voir un F16 abattre un SU 24, laissant  supposer que ce dernier n’a pas d’équipement de détection, en fait j’ai été démenti en ce que le Su-24 dispose de moyens modernes d’alerte RWR et de contre-mesures pour les cas où il deviendrait la cible d’un avion de chasse.

Les antennes des stations d’alerte du Su-24 sont disposées au niveau des moteurs, sur le fuselage, à l’extrémité des ailes et sur sa queue. Le Su-24 a un écran SPO-15C pour avertir le pilote, visuellement et acoustiquement lorsque le module de radiation du radar d’un avion de chasse est détecté.

Et on m'a indiqué que le SPO-15 C identifie le type de radar et le type d’avion de chasse en utilisant la mémoire interne (la plupart des radars des avions américains opérant autour de 10 GHz), indique la direction de l’avion agresseur en fonction de sa propre direction de vol (au-dessus, à l’avant, à arrière, sur les côtés), et établit l’ordre de priorité des contre-mesures pour chaque menace.

Le système défensif est contrôlé par un ordinateur (BKO-2 Karpaty) qui contrôle les contre-mesures de brouillage actif dans le spectre radar avec une station SPS- 161/162, de brouillage passif dans le spectre radar en lançant des paillettes et des leurres thermiques avec deux dispositifs APP-50A, efficaces contre les ogives de missiles guidées par infrarouge. 

Dès lors, le principal mystère de cet événement est l’impossibilité d’utiliser les contre-mesures (leurres thermiques) de la part des pilotes de l’avion Su-24, après le lancement du missile par les F-16 turcs.

La raison pourrait être due à l’absence d’alerte de l’irradiation radar des avions de chasse F-16 turcs. Les pilotes de chasse turcs ont dû éteindre leurs radars et sont restés en observation.

Bien que, dans la première partie de la journée, il n’y ait eu aucune mission de bombardement de la coalition anti-EI, il a été signalé dans la région deux avions E-3 AWACS (un américain et un saoudien) qui eux voient tout sur des milliers de kilomètres.

Conclusion n° 3 : En plus de diriger l’interception des F-16 turcs, un des avions E-3 AWACS aurait eu la tâche de recevoir et de brouiller le réseau de guidage et d’alerte du bombardier russe pour éviter d’alerter le pilote de l’avion Su-24 visé.

L’E-3 AWACS avait également la possibilité de transmettre la situation radar aux F-16 turcs à travers la ligne de données « liaison 16 » (montée sur les avions de l’OTAN). C’est ce qui aurait permis aux pilotes turcs de localiser leur cible, la suivre et l’abattre, sans avoir été détectés par le radar à bord du bombardier russe.

Les ogives de missiles guidés par infrarouge des avions de chasse sont reliées au sol et, pendant le vol, le casque du pilote émet un bip indiquant le cadrage automatique de la cible, sans besoin de radar. L’avion Su-24 volait de l’est vers l’ouest, à une altitude de 5.800 m, tandis que les avions de chasse turcs volaient du nord au sud, à 2.500 m, pour l’intercepter comme précédemment indiqué. À cette heure-là, le soleil était au sud-est.

Dans cette configuration de vol, les F-16 turcs ne pouvaient pas abattre le bombardier russe, parce qu’ils volaient à 3.200 m, c’est-à-dire en-dessous de la cible, avec le soleil en face, et les moteurs du Su-24 ne se trouvaient pas en face des avions turcs.

Le missile air-air dirigé par faisceau thermique lancé par le F-16, pouvait en effet être dirigé vers le soleil qui est une forte source de chaleur.

Conclusion n ° 4 : Un avion E-3 AWACS a dirigé les avions de chasse turcs pour se positionner à l’arrière du bombardier russe, sachant que par cette manœuvre, le F-16 pénétrait dans l’espace aérien de la Syrie pendant moins d’une minute.

Cependant, la Turquie continue d’affirmer qu’elle n’est pas coupable dans l’attaque contre le Su-24 en Syrie et que l’erreur appartiendrait au pilote russe.

Ce qui est partiellement vrai : La trajectoire de l’avion russe traverse pendant quelques secondes, environ 17, un « décrochement » vers le sud de la frontière turque, au niveau de « l’enclave Topraktutan », là où les russes prétendent follement qu’il a fait un crochet avant de rattraper sa route vers l’ouest, avant d’avoir été abattu.

Autrement dit, le « shoot » contre l’avion russe n’était rien d’autre qu’un acte de rétorsion, sinon un véritable guet-apens !

Alors quid ? Pourquoi tout ce foin et ces russes décédés ?

Eh bien la Turquie et son régime rappellent tout simplement de la sorte que le fret aérien russe venant ravitailler la base de Lattaquié devra passer par la mer Caspienne, l’Iran et l’Irak et non plus par la route directe au-dessus de leur territoire et que jusqu’à présent, la voie maritime la plus courte reste sous contrôle turc à travers le détroit du Bosphore.

Idem pour les réseaux routiers, peu usités.

Ou alors la Russie devra faire venir son intendance par Gibraltar depuis les mers septentrionales ou par l’espace aérien grec.

Ce qui évidemment ne plait pas trop du côté du Kremlin.

Le reste, c’est que « manipulation » et « propagande ».

Mais au moins, je sais désormais pourquoi un petit F16 a pu abattre un SU24… dans son dos (d’où les mots relatifs au coup de poignard de « Poux-tine ») et par le travers.

Ce que je ne comprenais pas trop jusque-là.

Merci à « mon Boss » monégasque pour ce coup-là !

I3

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2015/12/jen-sais-desormais-un-peu-plus-sur-le.html

 

 


L’individualisme et le sentiment social en Angleterre (I)

 

L’INDIVIDUALISME

ET

LE SENTIMENT SOCIAL EN ANGLETERRE

 

Le mot d’individualisme est pris dans des acceptions très diverses, parfois opposées, et il importe de s’entendre sur la valeur de ce terme.

L’individualisme dont nous voulons parler ici pourrait se définir, au point de vue de la psychologie, le penchant à développer en soi, avec le plus d’intensité possible, et à faire dominer au dehors, avec le plus d’extension possible, sa propre individualité.

Or, ce qui constitue surtout l’individu, c’est une énergie de volonté et d’activité débordante, qui se pose devant autrui avec une indépendance fière, avec un esprit de lutte et de « combativité, » refusant toujours de céder et prétendant toujours vaincre.

Cette forte personnalité entraîne nécessairement une conscience non moins forte de son moi et un sentiment parallèle de complaisance en ce moi. Elle entraîne aussi un sentiment profond de la responsabilité personnelle, l’habitude de compter sur soi et de ne répondre qu’à soi-même de ses actes.

Sous certains rapports, tel néo-Latin indiscipliné et frondeur peut sembler plus individualiste que l’Anglo-Saxon ; mais une volonté vraiment énergique n’exclut pas l’obéissance à la règle, qui, tout au contraire, exige la maîtrise de soi ; et d’autre part, indiscipline, mobilité, facilité à l’oubli de la règle, difficulté de fournir une obéissance soutenue et patiente, habitude de compter sur autrui, de songer toujours à autrui, de se décharger au besoin sur autrui de sa responsabilité propre, tout cela ne constitue pas un individualisme positif, fondé sur la force et l’énergie personnelle ; c’est plutôt cet individualisme négatif, par manque de volonté et d’empire sur soi-même, comme aussi par manque d’union avec autrui, dont on a fait plus d’une fois une si vive critique.

Jusqu’à quel point l’individualisme positif est-il une des qualités fondamentales de l’esprit anglais ? Cette qualité exclut-elle ou, au contraire, favorise-t-elle un développement de plus en plus manifeste du sentiment social en Angleterre ? Quelles sont les origines ethniques et psychologiques de cette double tendance, qui forme une apparente antithèse pour l’observateur, et quelles en sont les conséquences dans les diverses manifestations de l’esprit anglais ?

Ce sont là autant de problèmes qui offrent pour nous un intérêt vraiment actuel. Les vieux chroniqueurs du continent, ignorants de l’avenir, ne voyaient dans les insulaires saxons que des « barbares illettrés, lents par tempérament et par nature, rebelles à la culture et tardifs dans leur développement. »

Ils avaient grand tort de les dédaigner ! Aujourd’hui on tend plutôt sur le continent, surtout en France, à un sentiment contraire : l’admiration pour l’Anglo-Saxon. Rappelez-vous les deux ouvrages de M. Démolies, mélange étonnant de vérités et de paradoxes, et celui de M. G. Ferrero sur l’Europa giovane, qui est l’hymne d’un Latin à la race anglo-saxonne, sans parler des livres de MM. Gustave Lebon, de Lapouge, Max Leclerc, des Études de philosophie et d’histoire de M. Sarolea, enfin des intéressans et vivans Souvenirs d’Oxford que vient de publier M. Jacques Bardoux.

Le premier psychologue de l’Amérique contemporaine, M. William James, dans la Psychological Review de mars 1897, fait observer que les étrangers, et notamment les Français, s’occupent à idéaliser les Anglo-Saxons au moment même où ces derniers, en Angleterre et surtout en Amérique, sont beaucoup moins enthousiastes sur leurs principes traditionnels de conduite et commencent à les avoir en suspicion. Nemo sorte sua contentus ! Au philosophe incombe la tâche d’être, autant que possible, juste pour tous les peuples.

La difficulté est que. les Anglais étant à la fois très personnels dans leur individualisme et très semblables entre eux par leur vif sentiment de solidarité nationale, tout ce qu’on dit deux peut être contesté au nom d’exemples particuliers. Et cependant, comment nier qu’il y ait en Angleterre, plus encore qu’ailleurs, des traits communs de tempérament, d’éducation morale et sociale, de tradition historique, qui aboutissent à des courants déterminés d’avance et par où les individus, quelque originaux ou même excentriques qu’ils soient, sont d’abord obligés de passer ? C’est ce qui fait que nous trouverons tout ensemble en Angleterre et de si fortes personnalités et une telle puissance d’association pour des œuvres impersonnelles.

I

On a voulu chercher l’explication de l’individualisme anglais, tel que nous l’avons défini, dans le mélange spécifique des races qui ont peuplé la Grande-Bretagne.

L’ancienne couche ligure fut recouverte par l’élément celte, qui d’ailleurs en est voisin et auquel se mêla de bonne heure l’élément Scandinave. Tacite distingue déjà les Calédoniens, grands et à cheveux roux, des Silures à cheveux noirs.

Aujourd’hui, la Grande-Bretagne est partagée entre les éléments liguro-celtiques et les éléments germaniques, mais ceux-ci ont conservé un notable avantage. Le type brun à tête large reprend cependant le dessus dans les villes, depuis plusieurs siècles, et finira par exercer son influence envahissante. Le mélange de sang celto-ligure et de sang germain, qui, pour l’anthropologie, rend la Grande-Bretagne si analogue à la Gaule antique, est peut-être la raison pour laquelle le tempérament anglais, quoique souvent flegmatique, est plus nerveux que celui du Germain pur.

La race anglo-saxonne est la première du monde pour la taille (classe ouvrière : 5 pieds anglais 9 pouces 1/4), après les Polynésiens et avant les Patagons. Cette race est aussi la première entre les nations civilisées pour le poids du corps, pour la capacité pulmonaire, pour la force physique. C’est un superbe spécimen du sanguin flegmatique et nervo-moteur.

Bien qu’il soit vraisemblable, comme on l’a soutenu, que des Sardes, mis en Angleterre à la place des Anglo-Saxons, n’eussent pas mieux su profiter de la situation géographique qu’ils ne l’ont su en Sardaigne, nous croyons que les considérations ethniques sont insuffisantes pour expliquer et le caractère et l’histoire d’un peuple : l’Angleterre en est la preuve.

Entre la Grande-Bretagne, la Gaule et la Germanie, il y avait jadis analogie de composition : deux énormes couches de Celtes et d’hommes du Nord, avec une addition plus notable d’éléments méditerranéens en Gaule. Il faut donc chercher d’autres facteurs du caractère ; et ces facteurs ne se peuvent trouver que dans le milieu physique et surtout dans le milieu social.

Taine, à la suite de Montesquieu, a insisté outre mesure sur les effets du climat. Tout ce qu’on peut accorder d’abord, c’est que le ciel humide et froid de l’Angleterre a renforcé les influences qui font de l’acquisition d’un certain bien-être individuel le but le plus nécessaire pour tous.

On a calculé que la nourriture d’un seul Anglais suffirait à une famille de huit personnes en Grèce. Il est des pays déments où, grâce au beau ciel, à la facilité de vivre, à la sobriété des besoins, la misère même n’a rien qui dégrade, ni au physique, ni au moral : le bien-être y étant en quelque sorte naturel, on a le temps d’être artiste.

Il n’en saurait être de même sous un ciel glacé et brumeux, où les besoins sont grands, les chauds vêtements nécessaires, où l’abri est difficile à se procurer, où la pauvreté se traduit par des dehors repoussants et, au dedans, par une sorte de dénuement intellectuel, d’avilissement social et moral.

Dans de telles contrées, l’utile et le bon se rapprochent parfois au point de se confondre ; il y a un certain bien-être inséparable du bien-faire, une indépendance matérielle sans laquelle, au sein d’une société civilisée, sont compromises l’indépendance morale et la liberté de l’individu. Il ne faut donc pas juger l’utilitarisme et l’individualisme anglais d’après la même règle que l’égoïsme vulgaire : ils ont souvent leur principe dans un intérêt bien entendu qui peut se fondre, en définitive, avec le sentiment de la dignité personnelle et qui n’exclut nullement la solidarité sociale.

La situation insulaire devait aussi exercer une grande action et sur les destinées et sur l’esprit du peuple anglais ; elle tendait à l’isoler en soi. D’une part, elle l’obligeait à une fusion plus rapide et plus complète de ses éléments intérieurs, qui devait produire plus vite un caractère un et homogène ; d’autre part, elle empêchait à l’extérieur des communications qui auraient eu pour résultat une sociabilité plus étendue.

Les Anglais n’ont communiqué avec le continent que pour s’efforcer d’y conquérir du territoire ou y faire du commerce. La Grande-Bretagne a un vaste développement de côtes, avec des estuaires de fleuves qui rendent ses ports difficiles à attaquer. Dans son sol, le fer et la houille abondent. Il n’était donc plus naturel aux habitants que de se tourner vers le négoce et, plus tard, vers l’industrie.

Pour bien comprendre la direction et le développement propre du caractère anglais, il faut se rappeler que la race germanique, dont les Anglo-Saxons étaient une branche, a fini par présenter une double antithèse, qui est devenue sa marque distinctive : intérieurement, contraste du réalisme et d’un certain idéalisme mystique ; dans les rapports sociaux, conciliation de l’individualisme et du goût pour la subordination hiérarchique.

Les Anglo-Saxons avaient sans doute les mêmes tendances que les autres Germains, mais leurs penchants furent modifiés d’abord par l’influence celtique et normande, puis par les conditions de leur développement national. Quoique capables aussi de mysticisme et d’idéalisme, les Celtes ne poussent pas l’intensité de l’absorption intellectuelle jusqu’à oublier entièrement la vie pratique. D’autre part, l’influence normande était celle d’esprits fermes et fins, ayant une raison solide et peu portée aux chimères, une volonté entreprenante et persévérante en vue de « gagner. »

Si d’ailleurs il est vrai que, des deux termes de l’antithèse germanique, sens réaliste et sens idéaliste, le premier s’est développé au plus haut point en Angleterre, ce n’est pas à dire que l’autre ait pour cela disparu. Tant s’en faut ; mais les deux se sont attribué des domaines séparés.

Dans la pratique et dans le domaine de l’intelligence pure, l’Anglais est resté positif ; dans la poésie, nous le verrons conserver le sens germanique de l’idéal, sans d’ailleurs perdre pour cela celui du réel. M. Darmesteter nous montre Shakespeare aussi entendu en affaires qu’inspiré en poésie. Au moment où le poète écrit le monologue d’Hamlet, il achète, pour 200 livres, 107 acres dans la paroisse d’Old-Stratford ; vers 1604, il fait errer le roi Lear dans la tempête et il intente un procès à Philip Rogers en payement de 1 livre 11 shillings 10 deniers, prix de malt à lui vendu et non payé ; en 1605, il rêve à lady Macbeth et à la tache de sang que l’Océan ne pourrait laver, et il afferme pour 440 livres les redevances de Stratford, Old-Stratford, Bishopton et Wilcombe. Voilà l’Anglo-Normand, avec les deux parts de son âme et de sa vie. Mais il ne faut pas oublier qu’un Victor Hugo a pu offrir en France les mêmes contrastes, plus fréquents toutefois en Angleterre.

Quant à l’antithèse de l’individualisme avec le goût de la subordination sociale, elle est devenue plus manifeste chez l’Anglais que chez l’Allemand. Le grand événement qui modifia l’individualisme des Anglo-Saxons, leur donna une marque propre, introduisit dans leur histoire l’esprit politique et le sentiment de solidarité sociale par lequel ils s’opposèrent aux autres peuples germains, ce fut leur conquête par les Normands. Faut-il encore voir là simplement, avec Taine, un mélange de races, un effet de croisement ethnique ? Non. Les Normands, d’abord, n’étaient pas de race si différente. De plus ils étaient peu nombreux. Leur action fut donc surtout politique et sociale. Les Normands se partagèrent leur conquête ; Guillaume distribua terres, maisons, abbayes ; les lois les plus dures mnintinrent la soumission. Les Normands avaient un esprit dominateur et organisateur ; ils n’étaient pas hommes à laisser se relâcher les liens de la subordination. En outre, pour leur résister et disputer ses droits, il fallait s’unir : l’esprit d’association pénétra donc peu à peu dans la nation anglaise.

Ainsi se dessina la différence entre l’Angleterre et l’ancienne Allemagne. 

La suite sur :

 

Alfred Fouillée

 

Revue des Deux Mondes, 4e période, tome 149, 1898 (pp. 524-555).

Source : https://fr.wikisource.org/wiki/L%E2%80%99Individualisme_et_le_sentiment_social_en_Angleterre

 


Economie : le modèle anglais (II)

 

Ce qui nous manque pour mener à bien les réformes indispensables.

 

Encore une chose que j’ai apprise de mon passage chez les britishs…

 

… et avant de commenter les résultats du second et dernier tour des régionales.
Pour ça, vous attendrez que je me réveille aujourd’hui après la mise en ligne de ce post-là, que j’épluche un peu la presse qui arrive avec retard jusque chez mon-moi-même rital, que je « butine » aussi un peu la toile et que j’essaye, à mes moments perdus de la journée, d’en faire une synthèse cohérente.

Des réformes à faire, en « Gauloisie-magnifique », nous en avons plein les étagères. Des tonnes de rapports divers et (a)variés qui se recouvrent de poussière insolente au fil des mois, dans lesquels on retrouve globalement toujours les mêmes diagnostics, toujours les mêmes pronostics et à-peu-près les mêmes préconisations.

Et pourtant, rien n’avance, ou alors par si petites touches qu’elles touchent à l’homéopathie telles qu’elles restent insensibles et de tout façon n’améliorent pas la situation, alors que le monde dans lequel nous vivons accélèrent et pas toujours de façon intelligemment anticipée.

En bref, plus « ça va » et plus les choses s’aggravent, moins « ça va », quoi !

Quelles leçons retenir des réformes mises en place partout dans le monde pour régler les problèmes et défis que nous oppose le monde ?

Jouer les autistes, fermer les frontières à tout et tout le monde, s’enterrer la tête dans le sable comme nous le proposent quelques trisomiques-historiques, n’est manifestement pas la méthode triomphale qu’on attend de nos élus, technocrates, « sachants » et autres dirigeants.

En revanche, on peut regarder comment d’autres pays ont mené les réformes que mon pays, celui que j’aime tant, a bien du mal à mettre en œuvre, et parfois même à simplement imaginer, est ainsi riche d’enseignements.

Et mes « nouveaux potes » britishs, avec beaucoup d’humilité et sans vouloir donner de leçons m’ont éclairé avec les exemples venus d’Espagne, d’Irlande, d’Italie, du Royaume-Uni, et aussi de Nouvelle-Zélande.

Pour en faire une synthèse de ce que nous avons sous les yeux et que je vais essayer de résumer promptement (je veux dire de façon courte, ramassée, concise pour que mon « conseiller-omnipotent » puisse lire jusqu’au bout sans se décourager).

Première série d’enseignements, il semble qu’il y ait avant tout besoin d’une prise de conscience, par tous les acteurs, de la situation réelle de l’économie du pays.

C’est parce qu’il était sur le point d’être pris en charge par le FMI que le Royaume-Uni s’est confié à « Maggie Tâte-chair ».

C’est parce qu’ils avaient réalisé être au bord de l’abîme que les Canadiens ou les Néo-Zélandais ont voté pour les réformes.

Au départ, mais aussi tout au long du processus, l’information des citoyens est donc un facteur-clé de réussite.

Curieusement, chez nous, tout le monde est d’accord sur ces constats, mais dès qu’il s’agit de passer aux actes, plus personne n’est « assez d’accord » pour partager le fardeau des réformes à faire.

Un seul exemple, mais il est emblématique, celui de nos taxis depuis le rapport « @Talys », finalement rattrapés par UberPop et les VTC, mais qui mènent encore un combat d’arrière-garde devant les tribunaux, appuyé en cela par le pouvoir politique en place qui parvient à se renier lui-même sur une question qui le dépasse et à se noyer dans un verre d’eau.

Et encore, si je me souviens bien, le « diag » avait été posé dès les années 90, au moment où New-York commençait à libéraliser l’activité.

Depuis, les « yellow-cab » cohabitent sans difficulté avec les autres services offerts par d’autres sur le même créneau…

Pas chez nous !

Deuxième élément : Une « fenêtre d’opportunité politique » est donc capitale pour engager le changement, mais l’on se rend compte aussi que les politiques, pour avancer, se sont appuyés sur leur électorat et ont d’abord porté les réformes dans le camp de leurs non-électeurs ; agriculteurs pour les travaillistes néo-zélandais, syndicats pour les conservateurs britanniques, par exemple.

C’est le « résistant » au changement qui doit être convaincu des bienfaits des changements à proposer, pas celui qui l’est déjà.

Évidement et on l’oublie trop souvent !

Pour autant, le manichéisme ne doit pas être de mise. En effet, les citoyens doivent, autant que faire se peut, participer, par exemple à la production même des services publics comme dans le cas des « free schools » britanniques, elles-mêmes inspirées du modèle suédois, et être rassurés, en faisant en sorte que les réformes se traduisent par des « avantages », comme un meilleur service, plus rapide.

Et ici, l’inscription des actions dans un projet politique (sens, valeurs…) peut s’avérer déterminant.

C’est le troisième point : Il faut se montrer intelligent.

Ce qui n’est pas toujours gagné d’avance, j’en conviens.

Enfin, partout les réformes ont le plus souvent été drastiques et surtout menées rapidement une fois les décisions prises.

C’est la condition nécessaire pour que leurs effets soient visibles et acceptés.

Pour cela, il convient de résister aux pressions, et surtout ne pas changer de cap et ne pas se disperser en courant trop de lièvres à la fois.

Par ailleurs, il convient d’associer les fonctionnaires au processus de changement, et le plus en amont possible du processus.

En effet, ils connaissent mieux que quiconque les réformes à mener.

Mais pour les mettre en action et s’en faire des alliés, il convient aussi de les intéresser à la réforme.

Cela peut passer par le rachat d’avantages, la distribution d’actions lors de privatisations comme chez « Transe-télécom » ou « Air-Transe » en 1998, la mise en place d’incitations par la redistribution d’une partie des économies réalisées comme y a renoncé « François III » et son équipe de branques après le « un sur deux » de « Bling-bling » qui devait être redistribué, la prise d’engagements valorisants vis-à-vis des citoyens, etc.

Signalons aussi que, généralement la fiscalité n’a été que modérément mobilisée pour réduire les déficits.

Au contraire, c’est par des baisses d’impôts que l’on mobilise et motive, en particulier les entrepreneurs, mais aussi tout le corps des « acteurs-citoyens ».

Depuis plus de trois ans, on fait exactement l’inverse en « Gauloisie-fiscale », augmentant les taux, inventant quantité de nouvelles taxes.

Autrement dit, notre pays, comme souvent, est cité comme le contre-exemple à ne surtout pas suivre, parce que ce type de politique (au sens de l’administration de la chose publique) assomme plus que ne réveille, enferme le citoyen dans une nasse mortifère où il ne sait plus comment faire face…

Corollaire de la précédente observation, l’essentiel de l’effort doit porter sur la réduction des dépenses publiques.

Et celle-ci est, dans de nombreux pays, d’une ampleur inégalée avec d’importantes réductions d’effectifs, et le gel ou la baisse des rémunérations.

On le constate partout, aussi bien en Suède qu’en Allemagne, et ailleurs encore, alors que tout le monde se moque des gaulois dont les gouvernements « soces » successifs présentent « les économies » comme un ralentissement, une réduction des augmentations de la part léonine de la dépense publique.

Ailleurs, on réduit les budgets, pas seulement les augmentations de budgets…

Et cette baisse des dépenses publiques ne doit pas se limiter à la sphère étatique.

Elle concerne les dépenses sociales, mais également les dépenses locales.

Si l’on n’y prend garde, les échelons locaux, en effet, ont tendance à s’endetter ou à augmenter les impôts pour « compenser » la réduction des dépenses du niveau national.

Et c’est bien ce à quoi on assiste en « Gauloisie-pue-blique » depuis 1995.

Souvenez-vous de « l’effort » de « Jupette », du temps où il « premier-ministrait », avalé dans la même semaine par l’annonce de l’augmentation de la fiscalité locale d’un même montant …

Il faut dire qu’il avait aussi assommé le citoyen par une série de ponctions historiques pour tenter de réduire « la fracture sociale ».

Sur ce point, on soulignera que la méthode du rabot, pratiquée en « Gauloisie-trisomique », n’est manifestement pas efficace.

Les pays réformateurs préfèrent celle de la revue stratégique des dépenses, qui consiste à faire le tri entre celles que l’on veut maintenir et après avoir débattu du pourquoi, et celles auxquelles on peut renoncer, au moins provisoirement.

Il s’agit d’opérer de vrais choix politiques comme indiqué précédemment, pas de se contenter de « bricolages budgétaires ».

Et on l’a vu pour une première fois depuis des décennies avec la décision de « François III » de donner priorité au « pacte de sécurité » sur le « pacte de stabilité ».

Comme quoi, quand on veut, ça devient possible, même si ce n’est que pour 850 M€.

Conséquence, les réformes ne peuvent se limiter à des ajustements de dépenses et d’impôts. Elles doivent être avant tout structurelles.

Emportant une remise à plat des retraites, du marché du travail, des secteurs réglementés, du niveau de la protection sociale, actions de l’État et de ses démembrements dans le périmètre de ses compétences régaliennes.

L’avant-dernière leçon que m’ont livrée les analystes rosbifs,  est qu’il n’y a pas de recettes miracles, qu’il faut agir au cas par cas.

C’est à mon pays de trouver sa propre voie, en s’inspirant de ce qui a été fait ailleurs mais sans forcément le copier ou le plaquer sans prise en compte du réel.

Or, ce qu’il faut faire dans notre pays est à peu près connu. Beaucoup de rapports, d’ouvrages ont été publiés.

Les idées sont là.

Ce qu’il manque pour l’instant, en dehors d’une volonté politique, c’est un projet qui donne du sens à l’action et surtout la méthode pour y parvenir.

Pour cela, il faut peut-être, s’appuyer sur de vrais experts, sur des « techniciens » avertis, formé par le terrain, parce qu’ils en ont tâté les mains dans le cambouis.

Pas à des « penseurs » (du bonheur d’autrui), bien évidemment, qui vendent leur soupe pour exister encore mais n’ont jamais rien généré que des catastrophe.

C’est à ce titre que les méthodes des spécialistes du retournement d’entreprises pourraient être mobilisées, m’ont-ils assuré : Là, je bichais…

Notez que pour ma part, je leur ai avancé l’hypothèse d’un basculement radical : « On vit dans un « État-totalitaire », parce qu’il est tenu par une série de mafias corrompues qui s’épaulent mutuellement derrière un marketing-politique désuet et s’épuise à maintenir ses avantages indus. Ça n’aura jamais qu’un temps : Nous avons déjà eu une abolition des « privilèges » un certain 4 août. On peut et on doit le refaire ».

Je les ai un peu inquiétés, crois-je : Après tout, la Perfide-Albion a fait déchirer à plusieurs reprises les traités de paix napoléoniens (mon « cousin ») parce que celui-ci portait les valeurs de la Révolution au-delà des monts et des vaux…

(@ Jacques : Là, ça va ? 1.800 mots…)

I3

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2015/12/ce-qui-nous-manque-pour-mener-bien-les.html

 


Crise systémique globale : le grand retour de l’Europe brune

 

La panique s’installe…

 

Nous vivons dans un « totalitarisme mafieux » où un président de la République peut détourner des milliards en toute impunité, comme cela a été le cas avec les indemnités de la guerre du Golfe virées à la France par le Koweït, l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes-Unis, en 1991.

Cela fait 18 ans que j’alerte les politiciens, les médias, la presse, les hauts fonctionnaires, qu’un tel niveau de corruption signifie que nous sommes devenus, depuis cette époque, un authentique totalitarisme et que l’addition sera terrible.

Les sites « alerte-éthique » totalisent 270.000 connexions sur cette affaire, et rien ne transparait dans la presse.

Un ouvrage de synthèse, « Les milliards disparus de la Division Daguet », est disponible sur Amazon.

Plusieurs romans de « I-Cube », dont « Opération Juliette-Siéra » et « Mains invisibles », disponibles que Internet, s’inspirent de cette affaire pour montrer toutes les infâmes combines politico-magouilleuses de notre « Nomenklatura ».

Pourquoi, tous nos penseurs, nos analystes politiques, nos « think-tanks », ont-ils tous fermés les yeux sur un détournement de fonds public de 7 milliards $ ?...

Pourquoi tous les moyens d’information du public entretiennent-ils cette Omerta depuis tant d’années ?...

Pourquoi, tous nos politiciens, depuis plusieurs décennies, couvrent-ils le réel niveau de corruption de la classe politique ?...

Les citoyens ne s’y trompent pas !...

Le malaise qu’ils ressentent se traduit par un « vote brun », toujours plus fort à chaque élection.

Allons-nous continuer cette descente aux enfers tout simplement parce que tout le monde se tait, tout le monde a peur, tout le monde est lâche ?...

Un peu de courage !... Que diantre !...

Alors, ma question aux rédacteurs du GEAB, qui connaissent cette affaire depuis plusieurs années, est celle-ci : « Pourquoi vous taisez-vous ?... »

Merci de m’expliquer.

 

Jean-Charles DUBOC

 

 

 

Elle est là, elle monte tout doucement, « la bête immonde » [1].

Il y a très longtemps, en 1998, Franck Biancheri, notre regretté directeur des études, signait un article d’anticipation intitulé : « 2009, quand les petits-fils d’Hitler, Pétain, Mussolini… prendront le contrôle de l’UE. »[2] C’est en effet ce qu’il anticipait pour l’UE si elle échouait à se démocratiser. L’échec est là, patent. Et le processus est bel et bien enclenché.

Comme nous l’avons dit plus récemment, la vague des migrants suivie des attaques terroristes ont constitué des chocs bien trop importants en 2015 pour que l’UE, si fragilisée par la crise euro-russe et celle de l’euro, y résiste.

Les tendances progressistes et réactionnaires s’équilibraient jusqu’en septembre. Ce n’est plus le cas.

La peur est désormais le sentiment dominant en Europe : peur de la Chine, de la Russie, de la concurrence des émergents, de ne pas arriver à s’adapter, des musulmans, de l’immigration, du réchauffement climatique, des impôts, de la dérégulation, d’internet, des jeunes qui ne respectent rien, des vieux qui grèvent les dépenses publiques, de l’alimentation qui nous tue, de l’eau qui est polluée, des médicaments qui sont toxiques, du cancer qui nous guette tous…

Cette peur a des causes réelles, pas de doute, et c’est cela le problème. Les défis du monde moderne s’amoncellent, toujours plus vastes et vitaux, et les citoyens assistent effrayés aux gesticulations non seulement impuissantes mais contre-intuitives de leurs gouvernants. Lorsque les citoyens en savent plus sur ce qu’il faudrait faire que leurs gouvernants, la panique s’installe.

Et les alternatives politiques apparaissent partout sur notre continent, résultant de l’absolu impératif de changement ressenti par les Européens :

. création de partis radicaux de gauche en Grèce, Espagne, Portugal, Slovénie… reprise en main des partis de gauche traditionnelle en Italie, au Royaume-Uni… l’émergence d’une nouvelle gauche ancrée dans la volonté des peuples terrifie les élites financières et militaires appuyées sur les médias et les partis au pouvoir ;

. renforcement de partis radicaux de droite en France (FN), en Autriche (FPÖ), aux Pays-Bas (Geert Wilders), en Allemagne (AfD)… qui bénéficient mécaniquement de la panique migratoire et terroriste. Ces partis sont également ancrés dans les problématiques des peuples mais leur idée de l’ordre les rend accessibles à une alliance avec l’establishment en place, qui ne fera in fine pas de difficulté à se rallier à leurs idées (le Royaume-Uni de Cameron et de Theresa May, prétendument « ligués » contre l’UKIP mais en réalité accrochés comme des moules à leurs privilèges de caste régnante[3], fournissent de cela un exemple criant);

. renforcement des mouvements radicaux communautaires, xénophobes, racistes, homophobes (Pegida en Allemagne, Pologne, Danemark…) qui provoquent des manifestations, contre-manifestations qui dégénèrent et entrainent des comportements violents …

C’est ainsi que commencent à être proférées de vraies menaces dans l’hypothèse de succès électoraux de ces partis : un général de l’armée britannique promet une mutinerie si Corbyn prenait le pouvoir en Angleterre[4], la City met en garde contre l’élection de Ed Miliband[5], Blair annonce la fin du Labour si Corbyn en prend la tête[6], le « patron des patrons » français annonce que le succès du FN sera une catastrophe pour l’économie française[7], le premier ministre français parle de « guerre civile » en cas de victoire du FN[8], le gouvernement portugais supplie l’Union de gauche de ne pas remettre en question les politiques pro-OTAN et pro-euro menées jusque-là par le pays[9]… après avoir failli succomber à la tentation d’empêcher cette Union de gauche de prendre le contrôle du Parlement comme le résultat des élections l’imposait.

On le voit le vrai danger, c’est le risque de voir l’establishement européen bloquer les évolutions politiques en cours, interrompre les processus démocratiques. Les exemples d’attaques patentes sur nos démocratie existent sans doute déjà : la dernière élection polonaise qui a permis l’accession au pouvoir d’un dinosaure du monde-d’avant, Duda, a été accusée d’être le résultat d’un « coup d’État » par une personne aussi respectable que le chef du Parlement européen, Martin Schulz[10].

Tentation de couper le wifi public en France[11], expériences de fermeture de comptes bancaires menées par la Barclays à Chypre[12], rapprochement entre les géants d’internet et les États membres au nom de la lutte contre le terrorisme[13], etc… une collusion entre secteur privé et public se met en place pour limiter les libertés publiques… avec l’assentiment de populations de plus en plus terrorisées. Les situations d’état d’urgence décrétées ici et là le permettent.

Quant au niveau européen, ce n’est que par sa force d’inertie qu’il semble encore résister à cette grande vague réactionnaire, comme le suggèrent les remarques de Schulz (le Parlement européen nous sauvera-t-il ?). En réalité, alors qu’il y a six mois l’UE proposait encore des projets d’union politique, d’union fiscale, des plans d’infrastructures, une vraie gouvernance de la zone euro, elle a commencé elle aussi à surfer sur la vague de la peur pour se renforcer : l’Europe-Forteresse est bien son principal projet maintenant mené manu militari de surcroît et à grand renfort de menaces d’exclusion des États membres qui hésiteraient à lâcher ces derniers lambeaux de souveraineté[14].

Et en même temps, que faire d’autre ? Le fait est que ces mesures correspondent à une demande des populations européennes. Tout le problème vient du fait qu’il est maintenant trop tard pour agir autrement qu’en réaction. Les générations futures pourront nous juger et nous condamner, c’est une fois de plus l’incurie/l’impuissance des dirigeants des 30 dernières années qui est en cause dans le grand dévoiement démocratique désormais en route.

La démocratisation de l’UE aurait pu avoir lieu comme les dirigeants des années 80 le prévoyaient. La vague migratoire aurait pu être évitée si l’Europe avait résisté aux dernières folies de la politique américaine au Moyen-Orient, celles consistant à vouloir se débarrasser d’un énième dictateur en Syrie, quitte à générer un nouveau chaos, sans s’en donner les moyens de surcroît. L’EI, ce rêve bafoué d’intégration régionale du monde arabe qui se transforme en cauchemar, en aurait également été évité, ou tout au moins limité.

Le tournant dans les deux cas, c’est 2013, dernière année du mandat Barroso. C’est également l’année d’où est sortie la crise ukrainienne. En 2015, le mal est fait sur tous ces fronts, les fenêtres d’opportunité pour que l’Europe prenne les bons chemins au bon moment se sont refermées, il n’y a plus de bonne solution, de même qu’il n’y a plus de bons acteurs.

Sur ce dernier point, notre équipe est de plus en plus frappée par l’évolution de pays partenaires comme la Russie ou la Turquie. La Russie en particulier, cette Russie que l’Europe n’a plus d’autre choix que de suivre en se pinçant le nez maintenant, est bien différente de celle qui a été snobée en 2013. A l’époque, Poutine était toujours en pleine offensive de charme en direction de l’Europe, affichant une forte volonté d’européanisation : JO, droits de l’homme, Nobel de la paix potentiel pour son rôle joué dans la crise syrienne… ce Poutine-là jouait selon les règles européennes tout en exigeant d’être reconnu comme un pair. Le traitement auquel lui et son pays ont eu droit en 2014 l’a fait basculer du côté de la Chine, reléguer ses efforts en matière de droit de l’homme, développer le plus grand mépris pour les Européens… et maintenant que nous en venons à ses idées, c’est l’Europe qui doit jouer d’après ses règles. Beau succès.

D’une certaine manière, la Turquie d’Erdogan a évolué dans la même direction. L’Erdogan soucieux de représenter un islamisme modéré moderne et pro-démocratique n’a pas résisté aux énormes crises traversées par son pays et dont une partie de la responsabilité incombe aux Européens. Il a ainsi développé lui aussi le plus grand mépris pour cette Europe pusillanime et toujours indécise, comme il le prouve en ne daignant même pas se rendre au Sommet EU-Turquie et en y envoyant à la place son premier ministre, Davutoglu[15].

En une année, 2014, l’Europe a perdu tout prestige sur la scène internationale, ses anciens alliés (US, Arabie Saoudite, Israël…) apparaissent de plus en plus clairement comme la source de nombreux problèmes mettant en danger la planète; alors qu’elle est désormais contrainte de se rapprocher de partenaires (Russie, Turquie…) qu’elle a méprisés et traités en inférieurs pendant des décennies, récoltant aujourd’hui le dédain de pays qui n’ont plus que faire des efforts de compatibilité démocratique avec elle…

La crise est là, les évolutions ont eu lieu mais l’Europe a perdu la main. Il ne lui reste que la peur et c’est pourquoi notre équipe est désormais très pessimiste sur le fait que l’Europe parvienne à éviter une nouvelle période de repli réactionnaire qui sera mise en œuvre par l’establishment lui-même, en collusion avec ses complices, pour éviter au continent européen le chaos.

Parmi les complices de l’establishment, qu’ils le veuillent ou non, il faut compter des partis comme le FN justement, qui ne sert depuis l’origine que de « chiffon rouge » destiné à faire indéfiniment réélire les élites en place à la tête de la France. Le FN et les islamistes ont la même histoire : ils ont servi à maintenir au pouvoir trop longtemps des élites de plus en plus déconnectées ; ils ont servi d’exutoire de facto« autorisé » à une représentation citoyenne niée par la stérilisation complète de la vie politique française : seul le FN avait droit de cité comme prétendue alternative aux grands partis, servant une comparaison favorable à ces derniers.

Comme dans le monde arabe avec les islamistes, le risque de prise de pouvoir du FN in fine se manifestera tout d’abord par une tentative de blocage « au nom de la démocratie » (Algérie du FIS), puis finalement par l’adoption de toutes ses thèses et de ses ressources humaines par les élites au pouvoir, ou à la prise de pouvoir effective. Dans les deux cas, la démocratie n’est pas au programme dans la France des prochaines années. Trop de problèmes et trop de responsabilités pour se payer ce luxe, sans doute.

Ce déraillement démocratique français contribuera à conforter des évolutions similaires dans d’autres pays européens.

Bien sûr, on peut se dire que le retour de l’Europe brune sera de courte durée, que ce repli réactionnaire de l’Europe face à des transformations globales qui la dépassent servira à la protéger, que les Européens auront tôt fait de vouer à l’échec cette évolution, que la société « internetarisée » ne mettra pas longtemps à se réorganiser et à expulser le mal… Bien sûr, notre continent survivra à ce nouvel épisode de la partie sombre de son Histoire. Mais n’oublions pas que toutes les guerres ne finissent pas comme la Seconde Guerre mondiale ; au contraire, chaque guerre, chaque période noire, porte généralement en son issue les germes de la suivante.

À titre d’exemple, il est bon de savoir que le FN a créé il y a trois ans son bureau à l’ENA aux côtés de celui du PS et des Républicains et qu’une part désormais significative des diplômés de l’école française d’administration (qui fournit les ressources à l’encadrement supérieur de tout l’appareil d’État français) sont des sympathisants FN… « Sympathisants » qui ont cette fois un intérêt professionnel au succès de leur parti… et qui ont les moyens d’y contribuer[16]. Cette évolution nous dit que les idées du FN ne sont pas près de disparaître de l’appareil d’État français, et donc d’un des cœurs de l’Europe…

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[1] En référence à l’expression de Bertold Brecht dans la résistible Ascension d’Arturo Ui, parabole de la montée au pouvoir d’Adolf Hitler : « Le ventre est encore fécond, d’où a surgi la bête immonde. » Source :Wikipedia

[2] Source : Europe 2020

[3] En parlant de privilèges de caste régnante et d’Angleterre, le récent article du Telegraph sur l’utilisation que fait Tony Blair de ses années passées au 10 Downing Street, est véritablement écœurant. Source :Telegraph, 14/12/2015.

[4] Source : The Independent, 20/09/2015.

[5] Source : Le Monde, 16/04/2015.

[6] Source : Sky News, 22/07/2015.

[7] Source : Le Figaro, 01/12/2015.

[8] Source : The Telegraph, 11/12/2015.

[9] Source : The Telegraph, 23/10/2015.

[10] Source : The Telegraph, 15/12/2015.

[11] Source : The Local, 07/12/2015.

[12] Source : Business Insider, 21/06/2015.

[13] Source : EU Business, 04/12/2015.

[14] Source : The Times, 03/12/2015.

[15] Source : Deustche Welle, 30/11/2015.

[16] Sources : Le Point, 27/08/215 ; Marianne, 16/11/2013.

Source : http://geab.eu/crise-systemique-globale-le-grand-retour-de-leurope-brune/

 


Economie : le modèle anglais (I)

 

London-City

 

Ces incroyables britanniques…

 

Si la vie reste chère à Londres, la crise sociale qui les touche comme partout ailleurs ne leur fait pas perdre leur flegme légendaire.

Pendant que nous, nous votons pour un retour à l’entre-deux-guerres, eux préparent l’avenir de la seconde moitié du XXIème siècle à coup de pounds.

Et ils ont des exigences.

On se rappelle que la Grande-Bretagne a rejoint le processus européen en 1973, en traînant les pieds.

Elle voulait une Europe « libérale » et croyait dure comme fer que l’abolition des frontières douanières au sein de l’Euroland, entre voisins, serait un moteur de croissance pour tous les européens.

Plusieurs crises sont passées sur ce doux-rêve et la perfide Albion a vacillé plus qu’à son tour entre chocs pétroliers dont les anglais se sont bien sortis grâce à leurs gisements de mer du Nord (ils parlent désormais d’exploiter sans contrainte écolo-logiste leurs schistes en Écosse), la guerre des Malouines (dites Falkland chez eux), les crises économiques et monétaires successives, mais a tenu bon avec sa menue-monnaie restée hors zone Euro.

Vous vous rendez compte, ils se passent sans problème de la première masse M1 (les billets de banque et les comptes à vue) du monde devant le dollar américain, qui croît de 5 % l’an, alors que la leur suit à peine l’évolution des prix…

En 2013, lors des dernières élections, « David Camé-Rhône » s’était engagé à organiser un référendum sur une possible sortie de l’Europe, et tout ceci sur fond de crise de la Zone euro, de crise grecque et de demandes pour plus (ou moins) d’intégration politique et économique au sein de l’UE.

Du libéralisme souhaité, espéré, l’Euroland s’oriente vers un fédéralisme qui tient chez eux – avec 4 nations réunies autour de l’Union-Jack – comme par miracle séculaire.

Un référendum qui devrait être organisé l’année prochaine.

Et les milieux d’affaires et politiques s’en inquiètent sur place : Risquons-nous d’assister à un départ du Royaume-Uni en 2016 ?

À mon sens, cette fois : Oui, il y a des convergences claires en ce sens.

Même si justement l’Écosse et Belfast pourraient faire sécession à cette occasion.

Mais rien n’est encore joué, rappelle-je.

Cette volonté de quitter l’UE ne date pas de la dernière pluie : Londres n’avait effectivement rejoint le processus européen (à l’époque la Communauté économique européenne), en 1973, qu’en faisant régulièrement entendre sa différence. Ces dernières années, alors que l’UE ne cesse de s’élargir, de s’alourdir, de se compliquer, que les divergences au sein des pays membres ne font que s’accentuer et que certains réclament une plus grande intégration, le Royaume-Uni se sent manifestement de moins en moins à l’aise dans ce mariage de raison et envisage ouvertement le divorce.

Les derniers soudages donnent le « oui » au Brexit gagnant. Parce que le Royaume-Uni a beaucoup à reprocher à l’Union européenne, ce qui n’étonnera personne.

Le pays a refusé d’intégrer la Zone euro et milite très clairement pour une vision de l’UE libérale, reposant principalement sur un grand marché commun originel.

Et depuis son entrée dans la CEE, Londres a obtenu un régime assez particulier constitué de nombreuses exemptions et dérogations.

Pour Londres, l’Europe c’est donc « à la carte », pas « au menu » … imposé de la cantine par les cuistots eurocrates.

De toute façon, ils ont raison : Il leur manque un art culinaire « pointu », pour avoir agrégé toutes les nourritures de l’Empire, tel que ça reste partiellement invivable pour un palais continental, même s’ils apprécient les bons vins presqu’autant que la bière.

Quoique, leur préférence en la matière reste pour les blancs, des vins à forte concentration de sulfite (nécessaire pour sa vinification, qu’on ne trouve pas en de telles quantités dans les vins rouges), ce qui donne mal au crâne assez rapidement quand on en abuse.

Et puis ils se sont mis au café « qualité ritale », ce qui est mieux que le « ricain ».

Et de remarquer que ces dernières années, certains pays plaident au contraire pour une Europe plus fédérale, souhaitant la mise en place de plus d’unité en matière de législation, d’écologie, de droit du travail ou encore de politique étrangère ou de défense.

Or, ça, vu de l’autre côté de la Manche, cela ne passe pas du tout.

Rares sont les Britanniques qui adhèrent à cette vision plus fédérale de l’UE. 

Pour résumer, disons que les Britanniques se partagent entre ceux qui souhaitent quitter l’Europe et ceux qui veulent y rester, mais uniquement pour la faire évoluer de l’intérieur.

Bien sûr, dans un camp comme dans l’autre, les raisons des partisans du « In » qui se sentent tout autant européens que d’autres, et ceux du « Out » qui ne s’y retrouvent plus, sont diverses et variées.

Certains espèrent plus de libéralisme, d’autre une vision plus « sociale-démocrate » pour ne pas dire « socialiste » (deux termes qui n’ont les mêmes significations que sur le continent).

Tactique intermédiaire et de pure logique : Dans tout processus de rupture, avant que celle-ci ne soit consommée, il faut en passer par la phase de négociations.

Celle-ci vient de prendre forme avec la lettre adressée par le Premier Ministre au président du Conseil européen.

Y sont regroupées les demandes du Royaume-Uni pour se maintenir dans l’Union européenne : 

– 1. Moins d’importance accordée à l’euro.

Une des principales craintes de Londres est la mise en place d’une Europe à deux vitesses, avec d’un côté les pays membres de la Zone euro – disposant d’un droit de décision renforcé en particulier en matière financière –, et de l’autre les pays non-membres et de fait de « seconde zone », comme la Pologne qui ne s’y retrouve pas.

Le Royaume-Uni ne tient ni à abandonner la livre sterling, ni la City !

Ni devenir des « secondes zones ».

– 2. Plus de libéralisme.

Dans sa lettre, « David Camé-Rhône » a rappelé l’importance du marché unique et a demandé son extension aux biens et services et pas seulement aux hommes et à la finance.

Ils y croient.

D’autant qu’il a en outre appelé à un allègement des réglementations imposées par Bruxelles ainsi qu’à la multiplication de partenariats commerciaux avec les principaux marchés de la planète dont les États-Unis, le Japon ou l’Asie du Sud-est.

C’est là qu’est l’avenir de l’Europe de leur point de vue, de sa croissance et de sa prospérité, en pensent-ils.

– 3. Moins de fédéralisme.

La fin de l’obligation d’évolution de l’Union européenne vers plus de fédéralisme.

Londres tient à sa souveraineté nationale, et le fait savoir. Le PM demande en outre que les parlements nationaux disposent d’un droit de véto contre les directives européennes…

Notez que chez nous, on ne les applique pas par défaut de mesures légales d’intégration…

C’est plus « soft » mais ça revient au même.

– 4. Limitation des droits des immigrés européens, et tout particulièrement en matière de prestation sociale.

La lettre précise que ceux-ci seraient tenus de cotiser 4 ans au Royaume-Uni avant de pouvoir bénéficier d’aides sociales.

Comme elles ne sont « pas terribles » et vont se raréfier, c’est un détail, mais ce pourrait justement et à-propos, devenir un point de blocage.

Autrement dit, la version îlienne de la « préférence nationale » : On y viendra tous tôt ou tard…

Il a prévenu que ces 4 demandes étaient une base à de futures discussions et non un couteau posé sous la gorge de Bruxelles. Tant mieux car non seulement aucun pays européen ne souhaitent le « Brexit » et que, en l’état, ces demandes sont fortement problématiques.

Ne serait-ce parce que certaines d’entre-elles nécessiteraient, pour être mises en place, une modification des traités.

Ce qui reste compliqué et chronophage.

C’est le cas par exemple de la formule rappelant que les pays membres s’engagent à une union toujours plus étroite. Or un changement en profondeur des traités doit passer par un référendum dans les pays européens.

Je vous laisse imaginer le boxon…

L’autre demande qui coince sérieusement du côté de Bruxelles, c’est la limitation des droits des immigrés européens qui instaurerait, de fait, une discrimination entre les citoyens européens.

Les pays d’Europe centrale et de l’Est se sentent particulièrement visés par cette demande et se sont déjà déclarés extrêmement opposés à cette demande britannique.

Les (plombiers) Polonais sont devenus la cible préférée de certains tabloïds et hommes politiques un poil populistes – cela vous rappelle-t-il quelques souvenirs ?…

Pour le reste, disons que le Royaume-Uni est depuis longtemps une exception au sein de l’Union européenne et que certaines des demandes britanniques pourraient être satisfaites par des contournements des règles existantes plutôt que par leur refonte.

Pour l’instant donc, les discussions – même si elles sont tendues – sont loin, très loin d’être parvenues au point de rupture.

Le premier ministre de sa très gracieuse majesté a indiqué, début novembre, qu’il souhaitait que ses demandes soient examinées avant le prochain sommet européen, le 17 décembre.

Mais, flegme britannique oblige, le Foreign Office a aussi précisé que le Royaume était ouvert à une plus longue période de discussions.

D’autant que le 17 décembre, c’est demain…

Là-dessus, ils sont prêts à assumer les conséquences d’un « Brexit », même si ça va leur coûter cher (et chaud), et même si on ne sait pas encore combien ni comment.

Tout ce que voit la City, c’est de pouvoir encore attirer des talents entre leurs murs et là, ils ont plus d’atouts que « Das Groβ-Paris », même si le statut spécial des impatriés va disparaître et s’ils ne font pas l’effort de causer « francilien-natif » qu’ils comprennent pourtant parfaitement, parfois dans des nuances que je n’imaginais pas, pour décoder parfaitement mes « jeux de mots » et autres « contre-pêts » glissés çà et là !

Personnellement, ce qui m’a étonné c’est l’urbanisme débridé de la ville.

Se côtoient des bâtiments de style victorien, avec d’autres en brique, bordant leurs « streets and roads » sur des niveaux différents, avec des quartiers tout en hauteur.

On est loin du style haussmannien parsemé de quelques bicoques ou monuments de style « Viollet-Le-Duc ».

Ils ont carrément des quartiers « la Défense » épars en centre-ville : À certains endroits, on se croirait à Broadway, comme à Piccadilly-Circus, même pas 10 minutes à pied de Buckingham-palace à travers St-James-Park, la moitié du bois de Vincennes en plein centre-ville…

Étonnant. 

À l’étroit dans ses murs, l’antique City a autorisé la construction de plusieurs immeubles de très grande hauteur ces dernières années pour attirer le plus d’entreprises possibles. La concurrence avec d’autres quartiers de Londres est féroce, notamment avec Canary Wharf, le nouveau quartier de la finance bâti à l’Est de la capitale sur le site des anciens docklands laissé en jachère urbaine parce que les bateaux étaient devenus trop gros pour entrer dans le bras de mer qu’est la Tamise : Hauteurs des marées, 5 à 7 mètres au pied de Big-Ben…

HSBC, Barclays, JP Morgan, Citi, Morgan Stanley, Crédit Suisse… À regarder les logos sur les gratte-ciels de Canary Wharf, le visiteur pourrait avoir l’impression que toutes les grandes banques de Londres s’y sont installées.

Ce quartier d’affaires ultra-moderne construit sur les friches des anciens docks a pourtant connu des débuts difficiles.

Les premiers immeubles ont été commercialisés en 1991, en pleine récession. Au départ, seuls 2.000 salariés travaillaient dans un quartier encore peu prisé malgré une bonne desserte en transports en commun (hors de prix également et parfois vétuste à un point inimaginable dès que l’on dépasse Waterloo-Station : On hésite même à s'assoir sur les banquettes). 

On vous explique que le développement de Canary Wharf est ensuite allé très vite. Le « big bang » des services financiers, à la fin des années 1980, donne naissance à des métiers qui requièrent de la place. La City, traditionnel centre des affaires au cœur de Londres, ne suffisait plus.

« Les banques cherchaient de grands plateaux pour installer leurs salles de marché. Les gratte-ciel de Canary Wharf leur offrent des surfaces qu’elles ne pouvaient trouver dans le centre de Londres», explique l’ancien responsable de l’aménagement de la City aujourd’hui professeur au University College London.

Certaines déménagent dans le nouveau quartier pour regrouper sur un seul site des activités auparavant éclatées dans plusieurs immeubles.

Et les groupes étrangers choisissent presque tous Canary Wharf pour y installer leurs banques d’investissement européennes, d’autant que le prix du mètre carré y est moins élevé que dans la City. 

Aujourd’hui, le nouveau quartier, qui appartient à une société privée, s’étend sur plus de 50 hectares, compte 37 immeubles et cinq centres commerciaux. Un million et demi de mètres carrés au total. Quelque 110.000 salariés travaillent à Canary Wharf, dont 41.000 dans le secteur bancaire, selon la British Banker’s Association (BBA).

La City serait encore un peu au-delà avec 51.000 salariés dans le secteur bancaire mais selon d’autres décomptes, Canary Wharf serait même passé en tête.

Et ce n’est pas fini. Aux quatre coins du nouveau quartier, des grues s’activent pour livrer de nouveaux immeubles.

La Société Générale occupera les huit premiers étages d’une nouvelle tour à partir de 2019. Les 3.000 salariés de la banque gauloise outre-Manche sont aujourd’hui répartis sur plusieurs sites au centre de Londres.

Mais la City n’a cependant pas dit son dernier mot. Les banques ont pu occuper des locaux libérés par d’autres secteurs qui ont quitté le centre, comme celui de la presse sur Fleet Street.

Et depuis une petite dizaine d’années, commencent aussi à sortir de terre des gratte-ciel, que les Londoniens ont affublés de surnoms comme le « cornichon », la « râpe à fromage » ou le « talkie-walkie » assez extraordinaire, avec à ses pieds des petites églises pas très loin de St-Paul Cathédral.

Résultat, les surfaces disponibles augmentent dans la City.

Certaines banques, comme RBS, Goldman Sachs, Rothschild ou Lloyds, n’en sont pas parties.

A six kilomètres l’un de l’autre, l’ancien et le nouveau quartier d’affaires sont tous deux en expansion. « La City n’aurait pas survécu sans Canary Wharf», estime le prof.

La City offre désormais un profil plus diversifié, avec les sièges de grands assureurs comme Prudential et Aviva, ou les grands cabinets d’avocats d’affaires.

Et ils n’ont pas manqué de nous présenter le « Treillage ».

Un projet ainsi baptisé par les londoniens parce que ses façades évoqueront – vaguement – des croisillons de bois destinés à supporter des plantes grimpantes.

Ce nouveau projet de gratte-ciel de 73 étages, plus haut que la Tour Eiffel, a été dévoilé lundi dernier. Il sera construit au cœur de la City, à deux pas des autres tours comme le « Cornichon » ou la « Râpe à fromage ». Avec une hauteur de 310 mètres – la limite imposée par les autorités de contrôle aérien –, ce sera le plus haut immeuble du quartier et il sera à égalité avec le « Shard », la magnifique et plus haute tour d’Europe qui domine déjà la rive sud de la Tamise.

La vue y est extraordinaire, mieux que depuis le haut « London Eye », la roue construite pour le millenium (et qui devait être démolie l’année suivante).

Le « Treillage », conçu par l’architecte britannique Eric Parry, comprendra 90.000 mètres carrés de bureaux, un espace ouvert au public au dernier étage et le restaurant le plus haut de Londres.

Au pied de la tour, une large place est prévue.

Le site est actuellement occupé par l’immeuble de l’assureur Aviva, haut de 28 étages, qui sera détruit.

Le projet ne devrait pas être finalisé avant la prochaine décennie.

Un autre gratte-ciel de grande hauteur est encore prévu dans la City, mais il sera un peu moins haut (288 mètres).

Alors quoi, deux gratte-ciels dans la même décennie, dans le même quartier, ces gars-là, Euro, Europe ou non, ils croient vraiment dans leur avenir, c’est à n’en pas douter.

Une bouffée d’oxygène quand on vit dans des pays en crise, sociale, politique, économique, monétaire, qui se vautrent dans le « bashing ».

Chapeau les britishs : Quelle leçon !

J’ai bien aimé (sauf la bouffe).

I3

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2015/12/london-city.html

 


Mains invisibles : Chapitre XXXIV.4 : 14 Juillet 2014 (4/4)

 

Chapitre XXXIV.4

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

14 Juillet 2014 (4/4)

« De toute façon, leur putsch a déjà échoué… Ils n’ont plus l’avion ! »

Ils restent dangereux tant qu’il y a des obus qui ne sont pas sous la garde des troupes loyales à la République.

« Mais vous savez qui c’est, au moins ? Vos capitaines comme vous le présumiez un temps ? »

On est passé aux officiers supérieurs : « Un coup de force des colonels… »

Comme à Athènes, il y a bien longtemps.

« Guy Proudhon, c’est un sous-officier « suicidé » d’avoir été intoxiqué pendant la première guerre du Golfe avec des poussières d’uranium appauvri. Vous n’étiez pas né, vous ne pouvez pas savoir. En revanche, on surveillait son blog et son association de vétérans quand j’étais patron de la DRM.

Un jour, il a été retrouvé pendu dans sa maison. Sans un mot d’explication, après s’être battu pendant des années et des années auprès du ministre des anciens combattants pour qu’on reconnaisse officiellement son état de santé.

Un décès suspect, mais il n’a pas été possible d’en faire plus : les gendarmes, peut-être sur ordre ou parce qu’ils étaient trop cons, ont convaincu sa famille de le faire incinérer rapidement, faute de pouvoir lui acheter un cercueil et une concession.

Comme si la sœur ignorait que les frais d’obsèques, dans ces cas-là et pour nos vétérans les plus démunis, sont pris en charge par le ministère !

Autrement dit, c’est signé du régiment d’infanterie de marine, qui est justement à dissoudre aux dernières nouvelles du gouvernement, engagé dans la première guerre en 91/92. »

Une mesure de rétorsions ?

Pas besoin d’en savoir plus : Paul avait compris.

La radio grésille : les canons sont repérés dans la plaine de France, derrière Garonor, entre deux autoroutes, à mi-distance entre Roissy Charles-de-Gaulle et Le Bourget.

« Si on décolle, on est sur zone en combien de temps ? »

7 à 8 minutes.

« 9 heures 00 … On a donc 95 minutes. Il faut qu’on ait une position GPS, que l’on puisse calculer une route. »

Qui va presque tout droit dans le prolongement de la piste et jusqu’à Évreux.

« Euh, Amiral … Il n’y a pas moyen de les pousser à la reddition, plutôt que d’aller les anéantir sans coup de semonce ? »

Paul a raison : il y a les pelotons du dispositif « Vigipirate » de Roissy-CDG et les troupes de soutien logistique à Satory qui restent mobilisables.

« Faut les autorisations ! »

Paraît qu’il s’en passait, jusque-là l’amiral.

Le temps passe, comblé par des appels radio. Les tireurs des toits de la place de la Concorde ont été maîtrisés et mis aux arrêts.

Le Président Landau sort tendu, sans rien en laisser paraître, de son palais pour remonter la rue du Faubourg Saint-Honoré et déboucher sur la place de l’Étoile par la rue Friedland.

Un parcours « normal ».

Même pas applaudi, aucun petits-drapeaux tricolores aux fenêtres.

Il est accueilli par son chef d’état-major où ils grimpent dans son véhicule militaire piloté par son chauffeur personnel en uniforme, médailles au vent et le général gouverneur de Paris.

« – On m’a dit que des troupes hostiles manœuvrent à proximité de Paris…

– Ne vous inquiétez pas Monsieur le président. Le périmètre a été sécurisé ! Et nos derniers éléments suspects sont actuellement cernés en vue de leur neutralisation.

– Bien, bien. On m’a parlé aussi d’une éventuelle attaque aérienne…

– Oui, Monsieur le Président. On l’a découverte dans la nuit. Mais le ciel de Paris est sécurisé par nos batteries de missiles anti-aériens et le seul avion capable de les franchir est de nouveau sous le contrôle de « Charlotte » depuis une demi-heure au moins.

– Ah oui, « Charlotte », décidément… Il faudra vraiment l’inviter à déjeuner à l’Élysée, celle-là ! »

Le président se souvient encore de sa trop brève entrevue avec l’industrielle ardéchoise à Washington.

Moment de solitude du général « Deux-Villes-Liées »…

« – Si vous le souhaitez… »

9 heures 15. Les troupes sont au contact visuel avec les artilleurs :

« – Charlotte ? Ici « big-bougie ». En position. J’illumine les cibles pour un tir en piqué. Mais nous avons des gars qui cernent notre cible et s’en approchent plus des commandos héliportés en approche.

– « Charlotte » à « big-bougie » (quel nom de code, qui fait penser immanquablement à un phallus et quelques positions du Kâma-Sûtra, dont celle de la « bougie ardente » à Paul !), Bien reçu décollage dans 5 minutes. Après vous faites évacuer vos gars assez loin…

Je vous préviens, Amiral, dès qu’on mettra les gaz, ça décoiffe. Alors accrochez-vous à votre casque et votre viseur et laissez-moi piloter le bazar sans ne rien toucher à quoique ce soit d’autre. »

Normalement, il y a une escouade d’hélicoptères d’attaque au sol qui se précipitent au nord de Paris, détournés du défilé de clôture : ils passent à Satory s’équiper de missile air-sol de courte portée et de munitions de 20 mm.

Tension des dernières minutes d’attente.

« On y va, Capitaine ! »

C’est trop tôt, mais un ordre con, ça reste un ordre con, même dans les opérations.

L’Atar ronfle et ébroue la machine. La postcombustion est allumée.

Puis c’est le lâcher de freins. La piste est avalée rapidement avant d’arrondir presqu’au bout !

L’avion monte, Paul rentre les ailerons et là, c’est l’accélération dès que Mach 0,4 est atteint : les portes de la veine d’alimentation d’air se referme sur le turboréacteur qui s’étouffe pour venir gaver les deux statoréacteurs de comburant.

La montée est vertigineuse et Paul ouvre en grand toutes les buses d’admission de kérosène dès qu’il est capable de tenir son avion à la verticale, sans embardée, manche à balai au point mort…

Sportif.

« Vous faites toujours ce numéro-là pour emballer les filles ? »

Que l’amiral s’occupe de la radio, dans le boucan, et de ses viseurs.

« Je vais monter à 80.000 pieds, au-dessus des nuages. On ne va pas voir grand-chose. Mais à la verticale du point GPS, je coupe les réacteurs et déploierai les ailerons en grand. Ça va ralentir sévère à nous envoyer en voile rouge et j’arrondirai la trajectoire jusqu’à être en piqué à 100/120 nœuds, aérofreins déployés.

On aura alors environ 80 à 90 secondes pour ajuster la cible et tirer nos engins avant de s’écraser au sol ou de faire une ressource. Bien sûr, le plus tôt sera le mieux. »

Et ensuite, ils mettront le cap sur Fauville. Tout droit.

Manœuvre qui manquera de faire vomir Gustave, tellement l’estomac et son contenu remontent à la gorge.

Mais quelle galère !

« « Charlotte » à « Bougie-ardente » : vous en êtes où au sol. Je suis à votre verticale dans moins de 2 minutes… »

Silence radio en réponse. « Allo ? Bougie-ardente ! Vous êtes toujours de ce monde où vous vous êtes fait bouffer par les « méchants » ? »

« Mon commandant, ici « Big-bougie », pas bougie-ardente si c’est à nous que vous parlez ! »

Fou rire de l’amiral qui écoutait et se remet de la décélération pour le moins vigoureuse : il n’a plus 20 ans.

« – Charlotte à big-bougie : excusez. Suis à votre verticale et entame mon piqué.

– Attendez encore 30 secondes pour confirmation de la reddition de la cible. C’est marrant, je ne vous vois pas et ne vous entend pas…

– Ne soyez pas con lieutenant, je suis trop haut et moteur coupé pour une descente aux aérofreins…

– Ah bon… »

Eh oui !

« – Ça y est, je les ai repérés et verrouillés… Mais curieusement, l’illumination laser vient de faire défaut…

– Allons bon… un contre temps ?

– Big-bougie à Charlotte. Attaque annulée. Cible neutralisée. Vous pouvez rentrer.

– Reçu Big-bougie. Vous êtes sûrs, qu’on n’y revienne pas ?

– Affirmatif mon commandant ! Opération terminée !

– Content que ce se soit bien passé : on rentre ! Protégez vos tympans, je rallume la bestiole. »

10 heures 30 : on peut voir au loin les fumigènes de la PAF qui survole Paris en ouverture du défilé aérien.

Cette année, ils sont neuf, alors que d’habitude ils ne sont que huit.

Un défilé normal, puisque même les sifflets et les huées auront accompagné le véhicule du président sur son parcours jusqu’au rond-point des Champs-Élysées.

Mais pas de bonnets-rouges, cette année. Pas de pancarte ni de banderoles non plus.

Rien que du « très normal ».

Tout juste un petit rappel télévisuel après 13 heures, piétinant une promesse de plus de ne pas faire de show dans les jardins devant les caméras, sur le respect dû à la fonction présidentielle et quelques 31 arrestations.

Il ne se sera rien passé d’extraordinaire ce 14 juillet-là, sauf un hommage aux sacrifiés d’une guerre mondiale, qui 100 ans avant n’avait pas encore commencé et une météo qui se sera dégagée en fin de journée.

Naturellement, « black-out » total dans la presse et « gueule de bois » chez les apprentis insurgés.

Mais ne serait-ce que partie remise ?

Juste une série de quelques 80 posts comme d’une ultime trace sur deux blogs quelconques, comme il en existe des millions, racontant « ce qui ne s’est jamais passé ».

Paul sera à Kotor au soir, avec 24 heures de retard.

Eurydice prendra la mer le lendemain vers le canal de Corinthe, une « construction » antique des plus époustouflantes…

Et ce n’est pourtant pas une des 7 merveilles du monde.

I3 – Bonifacio ; le jeudi 17 juillet 2014

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Régionales 2015 : vers l’effondrement de notre totalitarisme mafieux (I)

 

Et puis après ?....

 

Les élections régionales du 6 décembre 2015 ont été l’occasion d’un véritable « raz-de-marée » du Front national.

Un « tsunami » de vagues bleues marine a recouvert notre pays avec le FN en tête dans six régions !...

Du jamais vu !...

Faut-il s’en étonner ?...

La réponse est NON !...

Cela fait dix-huit ans que je hurle dans le désert que notre démocratie est devenue un « totalitarisme mafieux » et que cela finira mal !...

Nous y sommes.

Parce que lorsqu’un chef de l’Etat, en l’occurrence François MITTERRAND, détourne, en toute impunité, des milliards d’euros, comme cela a été le cas avec le détournement des indemnités de guerre virées à la France en 1991 par le Koweït, l’Arabie Saoudite et les Emirats arabes Unis, et bien cela signifie tout simplement que nous sommes devenus un système totalitaire.

Tous les contre-pouvoirs se sont effacés : que ce soient les hauts fonctionnaires des finances et de la Défense, car ils tiennent à leur carrière (et à leur peau), les élus corrompus ou lâches, la presse subventionnée et aux ordres, les citoyens apeurés, etc…

Malgré le fait que ce détournement de fonds ait été dénoncé au ministère des finances en janvier 1998, que le dossier est complet et a même donné lieu à deux questions, en septembre dernier, au gouvernement par les députés Nicolas DUPONT-AIGNAN et Patrick HETZEL, que, de plus, de très nombreux courriers ont été envoyés au président de la République et aux ministres concernés, il faut bien avouer que rien ne bouge, que la situation n’évolue pas, que « tout le monde » a peur d’une Divulgation.

Il ne faut pas sous-estimer une telle situation : elle est le symptôme révélateur d’une intelligentsia qui a perdu le sens de l’intérêt général et ne survit que pour jouir toujours un peu plus du POUVOIR SUR LES AUTRES en pratiquant une omerta forcenée, quitte à éliminer les gêneurs comme Pierre Bérégovoy

Cela se traduit par l’absence d’un authentique débat démocratique basé sur la parfaite connaissance des enjeux et sur la transparence de la vie publique.

Nos élus forment une NOUVELLE ARISTOCRATIE MAFIEUSE, quasiment intouchable, où les chefs peuvent faire tout et n’importe quoi, y compris voler des milliards destinés à la Défense Nationale !...

C’est sûr que ça va bien se terminer !...

Les mafieux ont même entrepris de détruire la principale grande fonction régalienne de l’Etat, celle qui consiste à protéger les biens et les personnes : la Défense !...

Parce que les fonds détournés représentent 7 milliards $ en 1991, soit près de 16 à 17 milliards d’euros en valeur actuelle, c’est-à-dire près de 50% du budget annuel de la Défense Nationale !...

Une somme considérable.

Cette décomposition des valeurs démocratique est très bien ressentie par les nombreux électeurs qui viennent de choisir de « Front », pour changer de politique, changer de dirigeants et résoudre les problèmes actuels de société.

Malheureusement, si le ressenti populaire est juste – il faut virer les dirigeants de l’UMPS – les solutions proposées sont totalement anachroniques car « Marina la Peine » ne nous propose rien d’autre qu’un programme économique et politique très proche de celui du « Front populaire » de 1936 !...

Le monde a quand même un peu changé !...

Alors, bien sûr, je me demande comment tout cela va évoluer sachant que la Présidentielle de 2017 est dans un an et demi, c’est-à-dire demain.

A la vitesse à laquelle le FN grimpe dans l’opinion publique, il suffira de quelques attentats, quelques scandales, encore plus de chômage, pour que l’élection à la tête de l’Etat devienne possible dès le premier tour !...

 

Aussi, l’anticipe une « Divulgation » du détournement des milliards de la Division Daguet au premier trimestre 2016, et ceci pour plusieurs raisons :

La première raison est que le dossier est « complet » et que le gouvernement est « coincé » par cette histoire. Deux questions ont été posées en septembre par les députés Dupont-Aignan et Hetzel au ministre des finances, et on attend toujours la réponse.

Mais je doute que le dossier sorte de ce côté-là, sauf si les « Républicains » se lancent dans l’aventure (pourquoi ne l’ont-ils jamais fait ?...).

La seconde raison réside dans le fait que le dossier a servi aux pilotes de ligne du SNPL à « museler » la direction « d’Air Transe » depuis la mi-octobre, mais aussi le gouvernement et les médias.

Il suffit de se référer à la « lettre ouverte à Michel SAPIN » du 4 octobre 2015 pour s’en convaincre.

Plus un mot de travers sur les pilotes qui étaient jetés en pâture au public il y a seulement un mois et de demi. Les premiers accords commencent à être signés et nous le savons uniquement par des communiqués de presse.

Vraiment surprenant !...

Tout le monde est prudent et ne veut pas mettre le "feu aux poudres"…


La troisième raison est relative aux attentats d’octobre dernier.
Nous sommes en guerre et la guerre cela coûte cher, très cher…
Et il y a environ 16 à 17 milliards d’euros qui attendent toujours d’être virés à la défense.

Ils sont bloqués, semble-t-il, dans le « plan d’investissement pour l’avenir » qui n’est qu’un montage financier ayant permis de récupérer les fonds disparus. Ceux-ci auraient été placés dans un Trust à Londres, comme c’est raconté dans le roman « Opération Juliette-Siéra » de « I-Cube ».

Les militaires connaissent très bien le dossier et, dès que la grogne devient intenable à l’Etat-major, notre « capitaine de pédalo » n’a pas d’autre choix que « d’allonger les crédits » :

  • Le grand carénage du CDG, la remise à niveau des Rafale, la modernisation des armes et munitions, y compris nucléaires, soit des rallonges non budgétées de plus de 3,5 milliards...
    - Le coût des OPEX démultipliées depuis 2012 et se prolongent encore et encore.
    - Deux lois sur l'espionnage et le renseignement sans contrôle, ni du pouvoir politique (exécutif et législatif) ni du pouvoir judiciaire.
    - Et 815 millions pour la sécurité tous azimuts pour ... 318 armes confisquées, plus un état d'urgence qui mettra enfin le pays en coupe réglée sous la botte des préfets et demain des généraux.

Par contre, le problème des vétérans, et des malades du syndrome du Golfe, n’est toujours pas réglé. Il faudrait qu’ils soient reconnus et indemnisés avant une diffusion du dossier dans le grand public, sous peine de tensions supplémentaires.

Mais ce n’est pas de ce côté-là que le scandale devrait exploser. Les militaires sont "sous tension" mais n’ont pas l’habitude de se mêler des affaires des politiciens, même si elles sont mafieuses.


La quatrième raison est la montée du « Front ». La voie est toute tracée pour une élection au premier tour de « Marina-la-Peine » à la présidentielle de 2017 !...

D’où la tentation de "tirer un missile" pour déstabiliser encore plus le gouvernement et l’UMPS et s’assurer un peu plus de la victoire.

Il faut savoir que le dossier est très bien connu dans les hautes sphères du FN.

De plus, il ne faut pas sous-estimer le profond ressentiment des « Frontistes » envers une classe politique qui les a toujours désignés en « boucs-émissaires », sachant que la campagne haineuse de l’UMPS ne peut qu’aggraver les rancœurs et la hargne de « Marina-à-la-Peine » et de ses élus…

D’où une tentation de « sortir » le dossier après les élections, suffisamment de temps avant la Présidentielle, car c’est un dossier lourd, complexe. Et il y a de quoi scandaliser, écœurer, définitivement les électeurs.

Un résumé des dernières informations sur le dossier est disponible dans ces billets :

PARTIE I : Air France mise en danger par une "minorité"…

PARTIE III : Interrogations sur Dominique Strauss-Kahn

PARTIE IV : Dominique Strauss-Kahn, un personnage romanesque

Mais où allons-nous ?...

Pour l’instant, la direction prise par le « capitaine de pédalo », et nos élus, est « toujours plus de lois liberticides » !... C’est-à-dire que le terrain est préparé pour un totalitarisme d’extrême-droite qui appliquera un programme économique « national-socialiste » !...

Malheureusement cela ne résoudra pas les problèmes, car il faudrait surtout plus de démocratie !... C’est-à-dire innover et mettre réellement les citoyens "à la barre" !...

 

Parmi les solutions proposées, je propose le tirage au sort des sénateurs parmi les citoyens volontaires :

EXTRAIT : « Le détournement des 3,5 milliards de dollars des indemnités de la guerre du Golfe par François Mitterrand en 1991 révèle que notre pays est devenu un authentique « totalitarisme mafieux » où un chef de l’État peut détourner des milliards en toute impunité.

Ce crime contre les institutions, contre la démocratie, contre la défense, contre nos militaires, n’a été rendu possible que parce qu’une grande partie de la classe politique est arriviste, corrompue, craintive, lâche, ou sans valeurs.

En détournant ces fonds, « l’Arsouille », comme l’appelait le général de Gaulle, savait que tous se tairaient, par crainte pour leur carrière mais aussi par peur d’être ῝suicidé῝ comme Robert Boulin, Pierre Bérégovoy, François de Grossouvre, ou encore Jean-Edern Hallier.

Je rends hommage à ces hommes qui ont payé de leur vie leur opposition à la corruption comme a pu le faire Pierre Bérégovoy le 8 avril 1992 lors du discours qu'il a prononcé devant l'Assemblée nationale :

« Mais je voudrais être plus clair encore. J'entends vider l'abcès de la corruption. J'ai demandé au garde des sceaux de pousser les feux de la justice et du châtiment pour les coupables.

Toutes les procédures seront conduites à leur terme, dès lors qu'elles révéleront des actes frauduleux commis à des fins d'enrichissement personnel.

Je souhaite que cet assainissement soit conduit par la justice avec célérité et sévérité. Pour la part qui revient au parquet, le garde des sceaux y veillera. Toutes dispositions seront prises par la Chancellerie afin de faciliter l'aboutissement rapide des procédures, dans le respect, bien entendu, des décisions des juges. 

S'il est des dossiers qui traînent, croyez-moi, ils ne traîneront plus. Il faut guérir la corruption, il faut aussi la prévenir (…) J'ai ici une liste de personnalités dont je pourrais éventuellement vous parler. ».

Pierre Bérégovoy a été retrouvé suicidé le 1er mai 1993.

Il aura tenu un an face à la corruption.

La situation ne s’est pas améliorée en vingt ans comme le révèlent en continu les scandales politico-financiers qui se succèdent les uns aux autres.

L’opinion publique n’a plus aucune confiance dans ses dirigeants et dans le fonctionnement de notre démocratie.

Les citoyens sont même prêts à se jeter dans les bras nationalistes de « Marina la Peine » comme si c’était le manque d’esprit nationaliste qui avait causé cet effondrement du sens civique de nos élus !...

SI LA FRANCE VA MAL, CE N’EST PAS PAR MANQUE DE NATIONALISME MAIS PARCE QUE LES BASES DE NOS INSTITUTIONS SONT MAL CONÇUES !... ELLES DOIVENT ÊTRE AMÉLIORÉES !...

Les bases du fonctionnement de notre démocratie sont mauvaises et doivent être changées.

Nous devons innover, refonder le système.

Pourquoi ne pas instituer le tirage au sort ?...

Dans nos démocraties, très peu de personnes réclament un tirage au sort d’une partie des représentants du peuple.

Pour beaucoup, cela semble même franchement révolutionnaire !...

Nous tellement habitués à aller désigner par le vote nos représentants dans les différentes institutions de la République que le tirage au sort semble une idée totalement saugrenue !...

Pourtant le tirage au sort des citoyens a été institué dans les jurys populaires, ceux-là même qui avaient la possibilité de « raccourcir » une personne lorsque la guillotine était l’instrument de justice le plus radicale, et le plus définitif.

Là, il ne s’agissait pas de diriger une commune, une région ou l’Etat mais, carrément, de tuer un individu jugé coupable au risque, d’ailleurs, de commettre l’irréparable : condamner un innocent !...

Mais, lorsque des personnes tirées au sort votent des lois, au moins le processus est réversible en cas d’appréciation erronée – c’est la grande différence avec la condamnation à « l’échafaud » !...

Le tirage au sort des représentants du peuple peut conduire à des excès démagogiques, mais il faut bien réaliser qu’une démocratie représentative a déjà réussi à se transformer en état totalitaire, comme on a pu le voir lors de l’arrivé au pouvoir d’Adolf Hitler en mars 1933.

Nous y sommes, d’une façon différente et bien moins flagrante.

Comme je l’ai déjà expliqué, nous vivons dans un « totalitarisme mafieux », une forme de totalitarisme plus sophistiqué et bien moins visible que le communisme ou le nazisme, mais tout aussi destructeur des libertés sur le long terme.

En fait, la meilleure solution pour garantir les citoyens de toute dérive totalitaire est qu’il y ait deux systèmes, le tirage au sort et l’élection, qui cohabitent simultanément, les deux s’autocontrôlant l’un l’autre.

Ainsi, on peut très bien imaginer que les membres de l’Assemblée Nationale continueraient à être élus tandis que ceux du Sénat seraient tirés au sort.

De la même façon, le développement de la régionalisation devrait aboutir, un jour ou l’autre, à la création de grandes régions pouvant rassembler jusqu’à 10 millions d’habitants, celles-ci étant dotées d’un parlement où il serait souhaitable que la moitié des membres soient tirés au sort.

Chacune de ces régions pèserait aussi lourd qu’un Etat comme la Finlande, la Suède, le Norvège, l’Irlande, la Suisse, le Portugal ou la Grèce.

Aussi, afin de corriger l’évolution dramatique de notre démocratie, et pas seulement la nôtre puisque le problème du rejet de la classe politique n’est pas spécifique à la France, il me semble souhaitable d’instituer une part de tirage au sort parmi les représentants du peuple avec, bien sûr, un système de contrôle par l’institution de façon à se garantir de toute dérive.

Aucun parti politique n’a jamais étudié une telle proposition !...

Ce serait couper la branche sur laquelle les élus sont assis et où ils peuvent se gaver de bonnes « rémunérations » et de divers avantages avec, dans les pires cas, des commissions sur les appels d’offre ou les contrats d’armement !...

Compte-tenu des résistances du système, celui-ci ne pourrait changer que lors d’un effondrement économique et financier pour que les analystes politiques, des politiciens, la presse et les médias, étudient et reprennent cette proposition.

Nous y arrivons progressivement.

Mais il est possible qu’un scandale politique très grave, la révélation d’une gigantesque affaire de corruption, provoque un choc dans l’opinion et précipite les choses ; les citoyens se demanderont alors : « Comment a-t-on pu en arriver là ?... »

Ce sera le moment de la remise en cause du système ; il faudra trouver des explications à cette situation catastrophique puis innover afin de trouver un nouveau type de gouvernement de l’Etat.

Devant la gravité de l’effondrement de l’économie et des finances du pays, et la révélation au public du très grave niveau de ῝pourrissement῝ de la classe politique, les citoyens réaliseront alors qu’il n’y a qu’une seule solution vraiment efficace : celle de briser le pouvoir exclusif des partis politiques !...

C’est là où le tirage au sort d’une partie des représentants du peuple, et le développement de la démocratie directe, deviennent des solutions d’avenir.

Avec ces nouveaux apports dans la démocratie, les mensonges systématiques et les promesses irréalistes et démagogiques qui s’introduisent dans les discours électoraux disparaissent de fait.

De la même façon, les puissances de l’argent sont exclues et elles ne peuvent plus financer, corrompre, en espérant une faveur en retour !...

Ainsi la démocratie directe, le tirage au sort, et une courte durée des mandats, par exemple de un an, comme on l’a vu à Athènes, suppriment une grande partie de la corruption.

Source : http://euroclippers.typepad.fr/alerte_ethique/2014/10/pour-le-tirage-au-sort-des-s%C3%A9nateurs-i.html

Voilà, ce sont juste quelques réflexions et considérations sur une situation gravissime.

Bonnes réflexions…

 

Jean-Charles DUBOC

 


Mains invisibles : Chapitre XXXIV.3 : 14 Juillet 2014 (3/4)

 

Chapitre XXXIV.3

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

14 Juillet 2014 (3/4)

À six heures du matin du 14 juillet, Morthe de l’Argentière se fait déposer par un hélicoptère civil sur le parking du Mercure du coin pour redécoller avec « Charlotte » à bord.

« Niergnies est cerné par une compagnie de commandos de marine mobilisés cette nuit. On attend mon arrivée pour mener l’assaut. »

Comment a-t-il réussi à faire ça, le « banni » des ministères à la retraite ? Il a dû se démener comme un beau diable pour mobiliser dans l’urgence de la troupe un dimanche.

« Les effectifs disponibles ne sont en effet pas très nombreux. Quant à avoir les autorisations nécessaires du ministère ou de l’état-major, on attendra mardi, parce qu’ils sont tous aux abonnés absents ! »

Par ailleurs, il a lancé le capitaine de frégate Guigou à l’assaut de l’amirauté.

« – Pardon ? L’amirauté ?

– Oui. Depuis hier-soir, les toits qui surplombent la place de la Concorde ont été investis par des tireurs d’élite d’un détachement inconnu qu’il s’agit de déloger. Idem au Crillon : il y a bien un attentat grave qui se prépare pour le défilé.

– Un 14 juillet normal pour un président normal, en somme ! » en rigole Paul.

Si celui-là se contentait de se faire siffler par la foule… Mais non : il aura dressé un double barrage de cavaliers de la garde-montée, sabre au clair autour de son command-car pour passer les troupes en revue.

Un tireur embusqué depuis les trottoirs n’a aucune chance de faire un carton, comme ç’aurait pu être le cas en 2002 contre Rackchi. Tous les toits de l’avenue des Champs-Élysées ont été investis par des tireurs d’élite du GIGN et plusieurs milliers de policiers surveillent la foule et les façades des immeubles : ambiance garantie !

Comment a-t-il été averti ?

« Si vous saviez… les effets d’une « main invisible », peut-on dire. »

C’est quoi encore ce nouveau délire ?

Décidément, « les mains invisibles » auront été évoquées partout et tout le temps depuis des mois et des mois pour expliquer l’inexplicable, même par le Pape !

Alors, si maintenant l’amiral s’y mettait aussi, où allions-nous donc ?

« Pour tout vous dire, hier je déjeunais avec « I-Cube », vous savez, celui qui raconte sur son blog vos « petites affaires ». »

Il se souvenait de leur conversation d’août 2012 sur ce sujet et d’avoir lui-même été lire « Opération Juliette-Siéra », son premier « roman ».

« Parce que vous avez enfin compris que ce n’était pas moi ? »

Probablement…

« Il m’a averti et expliqué à peu près comment ça doit se passer. Et de rajouter qu’on va trouver votre avion armé de bombes au napalm qui doit aller faire un joli barbecue sur la tribune officielle. Heureusement, il n’y a aucun chef d’État à part le nôtre, là-dedans… »

Oui mais, si on empêche le décollage du Nivelle en mettant un ou deux véhicules en travers de la piste, ça sera largement suffisant pour empêcher l'opération.

« Ce que je n’arrive pas à comprendre, c’est comment il est arrivé là. Vous m’aviez pourtant dit, ou si ce n’est pas vous, quelqu’un d’autre, qu’il avait été dé-motorisé… Je ne comprends pas. Parce que ce n’est pas un transport en camion, puisqu’il y avait deux pilotes samedi à bord… »

En voilà qui ont dû se faire caguer à compulser le mode d’emploi, se félicite Paul.

Parce que c’est un avion compliqué à piloter. « On la re-motorisé il y a environ 15 jours pour une mission idiote… »

C’est quoi cette histoire, questionne l’amiral ?

« Je ne me souviens plus… Êtes-vous ou non habilité « défense », déjà, dans votre situation de retraité ? »

Il ne va pas recommencer : « Même secret d’État depuis quelques mois… Mais je suis devenu comme vous : totalement amnésique sur ce qui n’existe pas ! »

Une bonne école, son capitaine de frégate.

« Alors je peux vous raconter : la mémoire m’est revenue d’un coup… »

Mais ils arrivent déjà à proximité du terrain de Niergnies.

Le commando de choc de la marine est déjà sur le pied de guerre, prêt à intervenir, commandé par un lieutenant de vaisseau.

Le plan est simple : ils foncent à travers la porte d’entrée et maîtrisent tout le personnel au bivouac à travers champ.

« Euh, j’aimerai qu’on ne tire pas trop du côté du prototype… Ses céramiques résistent bien à Mach 5, mais vos neuf millimètres, je ne suis pas sûr. »

Et puis ils mettront des camions en travers de la piste pour en interdire l’usage provisoirement.

« Le tout, c’est de se saisir aussi des pilotes. »

Oui, mais ils sont où ?

« À bord de l’appareil, peut-être… »

En dix minutes à peine, la première compagnie du Commando « Sergent Guy Proudhon » et son escorte de gendarmes sont maîtrisées, avec seulement une ou deux courtes rafales de sommation tirées en l’air…

Aucune résistance.

Les gendarmes sont d’ailleurs les premiers à se « désister » de toute tentative séditieuse.

« On n’a reçu l’ordre que de prendre position et de fermer les accès aux civils… »

En attendant, ils sont aux arrêts, sauf un qui a pris la poudre d’escampette à poursuivre son chien qui s’est fait la malle à courir après un lièvre affolé par la première courte rafale de Famas…

Les pilotes, un allemand et un tchèque tous les deux maîtrisant un français sommaire, sont plus diserts. Ce sont des mercenaires recrutés il y a un bon mois et arrivés en France il y a moins d’une semaine.

« La mission consistait à bombarder Paris à 10 h 35 et à envoyer le zinc à la flotte dans la Manche à proximité de l’Angleterre… Un sacré engin que vous avez là ! »

Pas facile à piloter, sauf ailerons déployés et à basse vitesse… Ce comment ils sont arrivés jusque-là sans encombre.

« Je vous garantis qu’il peut faire du Mach 2,3 au niveau de la mer et du 5 à haute altitude. Mais c’est vrai qu’il est assez fantasque, tel que vous auriez eu du mal au-dessus de Paris. »

Soit ils volaient à petite allure, et ils auraient été interceptés par la chasse ou les missiles anti-aériens déployés à tout hasard si l’alerte avait été donnée, soit ils filaient à haute vitesse et ils se seraient retrouvés en voile noir et dans la stratosphère en moins de temps qu’il ne faut pour arriver à Paris…

À ce jeu-là, le premier pilote d’essai, il avait failli y laisser sa peau pour atterrir finalement en urgence à Solenzara.

Mais à grande vitesse, aucun missile ni même aucun avion ne peut plus l’intercepter, sauf à croiser sa route par inadvertance.

« On fait quoi maintenant ? »

On sait qu’il y a un peloton d’artillerie de campagne du côté de Satory…

« Toujours votre « main invisible » ? »

Oui. « J’y ai envoyé un peloton avant notre départ d’Arras, mais la place est vide. Un patrouilleur aérien circule autour du Bourget et de Roissy pour vérifier. S’il le repère, une compagnie de la police de la flotte est censée se rendre sur place et les neutraliser. Sans ça, on fait un passage et on largue les munitions destinées à la place de la Concorde sur eux » sans coup mollir.

« Vous feriez feu sur des inconnus sans en avoir reçu l’ordre ? »

C’est lui qui les donne, les ordres.

« Donnait, plutôt. Mais au moins, avez-vous un pilote qui sait se servir de cet avion et un co-équipier qui sait se servir du système d’arme ? »

Le pilote ? Il l’a en face de lui.

« – Eh dis donc, je ne suis plus sous vos ordres. Et je n’en reçois plus depuis bien longtemps. J’ai passé l’âge ! Exception faites pour les ordres cons, naturellement.  

– Le jeune chien-loup prêt à mordre pour défendre les institutions du pays se dégonflerait-il ? C’est un ordre-con, comme vous le dites et c'est le moment d'obéir sans discuter.

– Je ne suis plus votre « petit-vieux » ? Et puis vous l’avez dit vous-même : en voie d’être marié, père de famille, du plomb dans la tête, quoi…

Mais si vous m’en donnez l’ordre, pour une fois, je veux bien monter à bord et tirer vos munitions !

– Et c’est qui qui pilote ?

– Bé vous, Amiral !

– Je préférerai l’inverse… pour la réussite de ce raid.

– Parce que vous savez vous servir de ce système d’arme-là, vous ?

– Non, mais je vais apprendre !

– Et pourquoi ne pas apprendre directement à piloter le « 001 » ?

– Parce que vous ne sauriez pas vous servir du viseur des bombes, mon « petit-vieux »… »

La pitié qui se fout de la charité…

Pendant qu’ils se disent tout ça, ils s’avancent vers le prototype et grimpent à bord en faire la visite et la check-list, bien décidée à aller neutraliser les artilleurs du Commando « Sergent Guy Proudhon » séditieux et apprenti putschiste… 

Accéder au sommaire : Cliquez ici !

 


Mains invisibles : Chapitre XXXIV.2 : 14 Juillet 2014 (2/4)

 

Chapitre XXXIV.2

 

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

14 Juillet 2014 (2/4)

Et puis cette rencontre entre I-Cube la veille du 14 juillet et l’amiral Gustave Morthe de l’Argentière à la Closerie des Lilas, en face de la sortie du RER station Port-Royal :

« Je serai vous, j’appellerai pour confirmer. Et puis je joindrais Paul de Bréveuil. Il est en principe en Normandie dans ses gravats. Avec une escouade d’hommes sûrs, vous pouvez encore héliporter tout le monde jusqu’à Cambrai et reprendre le prototype. Mais méfiez-vous des gendarmes. »

C’est à ce moment-là que le portable de Gustave Morthe de l’Argentière vibre le long de sa cuisse, dans la poche du pantalon…

I-Cube fait signe de lire le message.

« Comment saviez-vous ? »

C’est lui qui écrit, qu’il n’oublie pas non plus.

« Allez-y, amiral. Mais pensez que demain il y a un régiment d’artilleurs stationné à Satory qui ne défilera pas et va ouvrir le feu sur la même cible. C’est comme ça que c’est prévu. Paul peut empêcher ça en larguant les munitions sur eux. »

Aucun régiment appelé à défiler, pas même un avion ou un hélicoptère ne porte la moindre munition.

« Eux les ont reçues par voie terrestre. Et méfiez-vous des tireurs d’élite du peloton des services spéciaux : ils seront postés sur les toits de l’amirauté et de l’hôtel Crillon. Chargés d’éliminer les survivants éventuels du massacre. »

Sidérant !

L’amiral compose un numéro… « Un petit pousse-café ? » questionne son vis-à-vis…

Ce n’est décidément pas le moment.

« Nath’, tu es au courant pour le prototype de notre Paul ? »

Manifestement non…

Il recompose un autre numéro. Pas de réponse.

Puis un troisième alors que le verre de Cointreau sur son lit de glace-pilée maison arrive devant « I-Cube. »

« Vous êtes sûr ? »

« I-Cube », rafraîchit son breuvage en tournant le verre, le pied dans sa main, un sourire en coin.

Le texto qui a vibré, émane d’un « cinq sardines » de capitaine de vaisseau de ses amis encore en poste à l’amirauté. Le « puni du dimanche » de la vaillante « obligation de continuité du service public »…

« Gus, t’es au courant, putsch des colons ? Stéph. »

Mais le numéro de Stéphane ne répond plus…

Son appareil vient d’être confisqué par une équipe du peloton spécial des paras qui prend position discrètement sur les toits surplombant la place de la Concorde, aux lieux et place des tireurs d’élite du service de sécurité de la gendarmerie prévu pour le lendemain.

Ils viennent de faire « prisonnier » tout le personnel de « punis », faisant la permanence en petit nombre dans le bâtiment.

Son second appel est pour Nathalie, sa fille naturelle, qui explique à son supérieur qu’elle est dans le Var en vacances…

« Je vais me renseigner », répond-elle.

Gustave appelle la base d’Orange. Pas de réponse.

Puis le standard de Cambrai. Sans succès.

« Vous êtes diabolique, cher ami. Je vais devoir prendre congé : le devoir m’appelle. »

Personne n’en doute autour de la table.

Comment ce gars-là, qui ne paye pas de mine, fait-il pour savoir mieux que quiconque ce qui se passe dans ce pays ?

Faute de taxi sur le boulevard Saint-Michel, Gustave se décide à reprendre le RER par où il était arrivé d’Orly, via le VAL.

Mais dans l’autre sens que celui du retour prévu.

Il a gardé un jeu de clé des locaux du Kremlin-Bicêtre et croit se souvenir que le code de l’alarme c’est « 98765987 »… à moins que ce soit autre chose, finalement !

En chemin, il réussit à joindre Paul qui peste à l’idée de retarder son décollage pour Kotor.

« Bonjour Amiral ! Qu’est-ce que vous devenez ?

Quoi, le Nivelle volé par des malotrus ? Mais ils font quoi, à Orange quand on leur confie la garde d’un prototype secret ?

Non, ce soir je suis à Kotor. Indisponible pour plusieurs semaines ! Démerdez-vous et récupérez mon avion avant que je n’aille le chercher à Moscou ou jusqu’à Pékin ! »

Après tout, le dernier vol du prototype au nez des navires russes faisant « l’hippodrome » devant la rade de Toulon, ça aurait très bien pu donner des idées vengeresses au GRU ou au FSB…

Leur faire un coup pareil... Passons ! 

Avant son décollage, il prend soin de mettre en alerte ses « gardes de son corps », seule la lieutenante Matilda ayant l’immense privilège d’avoir été acceptée par Florence pour les accompagner pendant 6 semaines : Paul en avait surtout besoin pour avoir un œil du SIV sur les activités d’Anjo avec le pognon de la République, via l’IOR et le Vatican !

S’agissait d’être prudent avec sa banque, à celui-là, après les carambouilles et embrouilles de la filiale internationale de « la famille » de la semaine passée…

Shirley est restée postée en Normandie avec Miho, mais devait prendre des congés d’été la semaine suivante, alors que cette dernière restait sur place garder la maison.

Quant à la « Dominiquette », elle partait demain en « colonie de vacances » dans le cadre de son stage du BAFA, sa future reconversion.

Que faire ? Prévenir l’amirale Caroline qu’il ne rentrerait pas ce soir, ou en tout cas avec du retard…

« Mon pauvre ami ! Comme si vous me surpreniez ! Elle s’appelle comment, cette fois-ci, votre nouvelle pouliche ? »

Les femmes, décidément…

Et puis il fouille sa mémoire et réussi à contacter quelques officiers généraux qui se font tirer les oreilles pour vérifier les délires de Gustave, le banni des ministères depuis plus d’un an.

« Pas encore à la retraite ? … Oui, oui, le « putsch des capitaines », je sais. Il est en route, comme d’habitude »,se moque-t-on de lui à plusieurs et de nombreuses reprises, ce dimanche-là.

Et si « I-Cube » l’avait mené en bateau ?

« Non ! Là il s’agirait d’un coup de force des colonels. »

Oui, bien sûr… C'est cela, voui ! 

Il est assailli de profonds doutes, jusqu’à se décider à rentrer dans le Gers par la dernière navette sur Toulouse, quand, le soir arrivant, l’officier de garde d’Orange-Caritat confirme que le prototype n’est plus dans son hangar.

Des gendarmes sont venus avec deux pilotes pour le convoyer sur Évreux-Fauville, vendredi matin avec des ordres en règle.

« Donnez l’alerte à l’aviation civile et le PC de Taverny : il faut le retrouver ! C’est grave ! »

Très grave.

Un avion qui ne sait pas voler sans un réacteur d’appoint dont Gustave ne sait pas qu’il en a été récemment équipé pour aller faire peur aux Russes au large de Toulon.

Que les russes ne se seraient pas déplacés jusque-là, si et seulement si Paul n’avait pas été récupérer un commando de SAS britannique parachuté à Kiev.

Qui d’ailleurs aurait sans doute été évacué autrement si le président Landau n’avait pas dit « oui », sans même y réfléchir, à son hôte de Washington du mois de février précédent, qui l’avait si bien reçu…

On prend plaisir à être honoré de la sorte par les puissants du moment et jusqu’à l’aveuglement : la flatterie, c’est aussi un « mécanisme de corruption » actif et depuis toujours.

Son seul regret, c’est que « Charlotte », la fausse pour être en fait Isabelle Nivelle, la patronne de la MAPEA, où « Charlotte » en la personne de Paul fait office de secrétaire-général, rencontrée dans les salons de la Maison-Blanche, avait faussé compagnie au président au moment de « conclure ».

Les petites vanités de ce monde-là…

Coup de fil à Fauville, BA 105 : pas vu de prototype dans le trafic des unités à recevoir pour le défilé aérien du lendemain…

Et l’ex-BA 110, devenu « 103 » qui ne répond toujours pas au téléphone.

Paul est en ascension pour Kotor quand son téléphone sonne une énième fois…

« J’ai besoin de vous ! Il se passe des choses pas très normales… Pouvez-vous faire un détour par Cambrai pour un visuel ? »

Ce n’est pas sur son chemin, mais il a assez de carburant pour faire le détour. Il prévient Rouen-approche par radio de son déroutement…

Le soleil décline dans son dos quand l’hydravion de Paul passe au-dessus du terrain : rien.

Il s’apprête à rappeler Gustave, si en descendant assez bas il chope un réseau, pour lui dire son observation, et reprendre sa navigation vers le sud-est.

Ce qui le fait passer à proximité de Cambrai-Niergnies, à 5 km de là.

La silhouette du « 001 » se dessine en bout de piste 26.

Le téléphone le surprend : il y a du réseau et c’est l’amiral qui s’inquiète.

« Il est à Niergnies. Je fais demi-tour et vais me poser à Roclincourt (Arras) pour y passer la nuit. Venez me chercher ! »

Projet qui n’enchante pas vraiment Florence et qui fait également râler Annabelle… calmées par Matilda qui sent bien de son côté que des événements graves se précipitent à l’horizon.

 

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Mains invisibles : chapitre XXXIV.1 : 14 Juillet 2014 (1/4)

 

Chapitre XXXIV.1

 

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

14 Juillet 2014 (1/4)

S’il n’y avait pas eu cette incroyable mise en examen de l’ex-président Krasoski, après 24 heures de garde-à-vue et sa riposte télévisuelle pour le moins extraordinaire dans la mesure où deux journalistes vedettes du petit-écran acceptent de jouer le scénario de « Monsieur mon bon maître », dans une mise en scène pitoyable de la prétendue victimisation de l’interviewé, ç’aurait pu être un mois normal.

Excepté pour la météo capricieuse…

S’il n’y avait pas eu cette idée complétement incroyable du président Landau de vouloir reporter les cérémonies du 14 juillet, la fête nationale de plus de 60 millions de personnes, au 15, le lendemain en cas de qualification de l’équipe de France à la finale du mondial de foot, pour lui  permettre d’être personnellement invité dans le stade parmi les supporteurs, ç’aurait pu être un mois normal.

Excepté pour la météo capricieuse…

Notant par ailleurs, que le premier ministre avait insisté pour remplacer le Président pour ce voyage aux frais de la princesse qui ne devait rien à leur amour personnel pour le ballon rond, mais bien tout à l’absolue nécessité des devoirs de leurs charges…électorales et réciproques…

Parce que déplacer une fête nationale pour un match de foot, faut oser le faire !

Tout en notant aussi que l’hypothèse d’un mondial victorieux a donné au gouverneur militaire de Paris, au général chargé d’organiser le défilé et au chef d’état-major personnel du président, quelques cheveux blancs : comment vider les supporteurs en folie dans cette éventuelle nuit de victoire, étalés sur la plus célèbre avenue du monde, nettoyer la chaussée et préparer les troupes à défiler en seulement quelques heures ?

Finalement, tout est rentré dans l’ordre, la tribune officielle n’a pas eu à être déménagée dans l’urgence place de la Nation, les bleus ayant eu la bonne idée de se faire sortir par la « Mannshaft » et ça a été un défilé presque normal.

Excepté pour la météo capricieuse…

S’il n’y avait pas eu quantité de « peaux de banane » glissées sous les pieds de tous les barons de la droite républicaine, depuis déjà de nombreuses semaines, mais surtout depuis la publication de l’audit du parti que Paul et Anjo, sur ordre, avait réussi à sauver une première fois il y a de ça moins de 12 mois, ç’aurait pu être un mois normal.

Excepté pour la météo capricieuse.

Financer des voleurs pris la main dans le pot de confiture, avec de l’argent « pas à soi » et qui une fois de plus sert à corrompre, il y a de quoi être écœuré.

Heureusement, personne ne l’a su dans le public ni dans la presse.

En revanche, sûr que quelques personnes dans le secret sauront s’en souvenir et même menacer de le faire savoir plus tard.

C’est comme ça que la corruption nourrit la corruption…

Par effet mêlé de retour de bâton et de renvoi d’ascenseur !

S’il n’y avait pas eu la défaillance de la famille majoritaire (pour 25 % des parts seulement et heureusement) dans la « BES » portugaise, Paul aurait pu passer un mois de juillet « normal » (hors la météo capricieuse) à mettre l’usine d’Aubenas en mode « veille estivale » et préparer tranquillement son tour en mer Égée depuis l’hôtel de Kotor, avec sa famille et quelques-uns de leurs invités…

Mais quand il a appris que la filiale internationale de la Banque de l’Esprit Saint ne faisait pas ses échéances, d’environ 1,6 milliard d’euros, soit à peu près les 2 milliards de dollars détournés de la Bank of China, agence de Hong-Kong, au moment où « Nathalie-la-rouquine », reçoit instruction de venir souscrire à l’émission du jeudi 17 juillet pour les titres à échéance de 10 ans, justement de quelques 1.000 à 1.500 M€, il aurait pu ne pas s’affoler.

Et ne pas penser que décidément ce paquet de pognon était maudit !

Dans la seconde semaine de juillet le cours de l’action de la banque s'est effondré de 17,24 % en deux séances avant d'être suspendu par l’autorité portugaise des marchés boursiers, et a encore plongé de 5,5 % vendredi après la reprise des cotations, avec interdiction des ventes à découvert et reperdre 20 % la semaine suivante pour ne valoir plus qu’une poignée de centimes d’euro par action un peu plus tard.

Et puis d’1,6 milliard, la dette « à découvert » n’avait été plus que de 1,3 Md€ garanti par 2,1 Md€ d’actifs disponibles en contrepartie, sous forme de fonds propres.

Une erreur de gestion de trésorerie, tout au plus ? Pas totalement sûr...  

Les « vautours » des agences de notation se sont précipités pour dégrader la note de la dette de la banque, au niveau des fonds spéculatifs.

Et le Portugal a pu émettre 1,25 Md€ sur 6 à 12 mois, les 13 et 16 juillet dans un climat où le taux à 10 ans s’est à peine tendu, reculant même à 3,866 % contre 3,985 % la veille, une détente également perceptible pour l'Espagne et l'Italie.

Ce sera d’ailleurs également le cas pour l’émission française du 17.

Anjo n’avait pas « carambouillé ». Toutefois, il a paru plus sain à Paul de ne pas mettre tous ces œufs dans le même panier et sur les conseils de Barbara et de Nathalie, il s’apprête à ouvrir d’autres comptes avec sa fausse-identité belge... Quoique justement, il lui faudra s'y prendre autrement.

Après tout, le « bail-in » voté par les parlements européens lui commanderait, en « bon père de famille avisé », de diversifier hors l’euro-zone les avoirs du trésor Français.

Si le 14 juillet, le ministre de la défense n’avait pas fait savoir que l’opération Serval se prolongeait dans le Sahel par l'opération Barkhane pour lutter contre le terrorisme dans l'ensemble de la région, avec « 3.000 militaires en tout », prétendant que « le président de la République a souhaité qu'il y ait une réorganisation de nos forces dans la zone », ç’aurait pu être un mois normal.

Excepté pour la météo capricieuse…

« L'objectif est essentiellement du contre-terrorisme ».

Après la réussite de Serval, « il y a le souci pour nous et pour les pays de la zone de veiller à ce qu'il n'y ait pas de recrudescence » du terrorisme, car « il y a toujours des risques majeurs de développement de djihadistes dans la zone qui va de la Corne d'Afrique à la Guinée-Bissau », a-t-il insisté.

L'opération Barkhane se fera en partenariat avec les cinq pays de la zone sahélo-saharienne, ce qui fait à peu près 3.000 militaires en tout.

« Le but, c'est d'empêcher que ce que j'appelle l'autoroute de tous les trafics ne devienne un lieu de passage permanent, de reconstitution des groupes djihadistes entre la Libye et l'océan Atlantique, ce qui entraînerait ensuite des conséquences graves pour notre sécurité. C'est notre sécurité qui est en jeu ! ».

C’est surtout la promesse du paiement des primes d’opération assurée pour plusieurs années de personnel en OPEX, au moment même où les derniers effectifs, du personnel sanitaire, cède les clés de leur hôpital militaire aux américains restés sur place en Afghanistan.

Il y avait comme « une urgence » à rouvrir le porte-monnaie pour calmer les esprits dans les casernes.

Le 18 mars 2010 la France avait pris la responsabilité de l’hôpital installé sur l’aéroport international de Kaboul depuis 2009.

Avec des équipements techniques d’une très grande qualité, cet hôpital a permis de disposer d’une structure permettant la prise en compte optimale des blessés de la coalition, avec un dispositif allant de leur prise en charge sur la zone des opérations jusqu’à leur éventuelle évacuation, après intervention médicale, vers leur pays d’origine.

C’est 2.000 militaires français, dont 600 médecins, et 500 militaires alliés qui se sont relayés pour le fonctionnement de cet hôpital qui auront effectué 55.000 consultations dont 70 % au profit de la population afghane ; 200 hospitalisations par mois depuis 2009 ; 5.000 interventions chirurgicales ; 900 patients évacués.

À la fin du mois de juillet 2014, après le retrait des français de cet hôpital, ce ne sont plus que 250 militaires qui resteront encore un temps en Afghanistan.

Avec Barkhane qui débute et Sangaris qui se poursuit, la rumeur d’une troupe qui renâclerait à la fin des OPEX semble devoir fondre comme neige au soleil et faire revenir à des niveaux moins inquiétants le fameux baromètre du moral des troupes de la DRM…

L’état-major n’en est que plus rassuré : le rôle de gendarme de l’Afrique qu’endosse la France n’est pas pour déplaire, assuré d’avoir du travail pour quelques années encore.

Si cela n’avait pas été le centenaire du début d’une guerre mondiale épouvantable, ç’aurait pu être un mois de juillet normal.

Excepté pour la météo capricieuse…

80 délégations étrangères auront été invitées, y compris algérienne ainsi que celles du « camp des perdants » et 77 seront notamment présentes, mais sans aucun chef d'État étranger, contrairement à ce qui avait été envisagé…

Juste quelques drapeaux et une tribune officielle dédoublée sur la place de la Concorde pour accueillir quelques ministres envoyés en délégation.

Une « parade des emblèmes » avec des délégations étrangères inaugurera le défilé sur les Champs-Élysées. Celles-ci seront encadrées par des « Poilus » en tenue d'époque.

Outre le défilé aérien qui comportera 54 avions, avant que 3.752 militaires, à pied, ne prennent place sur la plus belle avenue du monde, suivi par le défilé des hélicoptères, avec 36 engins, puis le défilé des troupes motorisées et leurs 285 véhicules, 241 chevaux et leurs cavaliers de la Garde républicaine défileront.

Cette année, une chorégraphie avec 250 jeunes étrangers de 18 à 25 ans clôturera cette célébration. Sur une composition de Mozart, ces jeunes danseront avant de lâcher des colombes. La chorégraphie de sept minutes est signée José Montalvo, artiste permanent au théâtre national de Chaillot.

Si à l’occasion du défilé aérien ce n’était pas le dernier vol de 2 Mirage F1 sous les couleurs tricolores, après tout juste 40 ans de bons et loyaux services, ç’aurait pu être un mois normal.

Excepté pour la météo capricieuse…

Ce qui d’ailleurs donnera à Paul l’envie d’acheter un biplace démilitarisé pour son usage personnel : il avait une affection toute particulière pour ce chasseur léger, capable de voler vite et loin, d’atterrir sur des pistes sommaires et de se contenter d’une maintenance allégée au sol.

Mais c’est cher et il lui faut aussi de l’argent pour développer la série des prototypes spatiaux Nivelle.

Mais ça n’a pas été un mois de juillet « normal » loin de là.

D’abord, il y a le premier post de l’ignoble infreequentable, d’une série baptisée du vocable improbable de « Mains invisibles ». Sur deux blogs différents, l’ancien et un nouveau, se déroulant jour après jour du 1er juillet jusqu’au mois de septembre, de cette histoire incroyable narrée avec une précision étrange, des nouvelles « aventures de Charlotte ».

Une année de plus !

(http://flibustier20260.blogspot.fr/2014/07/prologue-15.html et suivants)

I-Cube se démultipliait…

Heureusement, sur l’un et comme sur l’autre, ces posts restent assez peu lus et aucun ne sera repris dans la presse !

Parce que la journée du 14 juillet, la vraie, ne doit être racontée nulle part.

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Mangeurs de couleuvres et COP21 ?

 

Et si le CO2 était innocent… 

 

C’est une question hérétique, surtout en plein COP21… Et pourtant, vous savez tous que les scientifiques tirent non plus la sonnette d’alarme, mais sonne carrément le tocsin à toute volée !

Regardez donc notre « sœur-jumelle », la planète Vénus (mon amour…) notablement plus proche du Soleil que notre pôvre planète bleue.

Un enfer !

L'atmosphère de Vénus a été découverte en 1761 par russe Mikhaïl Lomonossov.

Elle est plus dense et épaisse que celle de la Terre. Ses température et la pression à la surface sont respectivement de 740 K (soit environ 470°C) et 93 bars.

Des nuages opaques, faits d'acide sulfurique qui se trouvent dans l'atmosphère, rendent l'observation optique de la surface impossible.

L'atmosphère de Vénus est en plus en état de « super-rotation », c’est-à-dire que la totalité de l'atmosphère accomplit un tour complet de la planète en seulement quatre jours terrestres, plus rapide que le jour sidéral de Vénus de 243 jours terrestres.

Les vents y soufflent à près de 100 m/s, un doux zéphyr de 360 km/h…

Près de chaque pôle se trouve une structure anticyclonique appelée « vortex polaire ». Chaque vortex a deux centres et présente une forme en S caractéristique.

Contrairement à la Terre, Vénus n'a pas de champ magnétique. C'est l'ionosphère qui sépare l'atmosphère de l'espace et du vent solaire.

Cette couche ionisée protège Vénus du champ magnétique stellaire, donnant à Vénus un environnement magnétique distinct.

Les gaz plus légers, comme l'eau, sont continuellement détruits par le vent solaire traversant la magnétosphère.

On pense actuellement que l'atmosphère de Vénus était, il y a quatre milliards d'années, très semblable à celle de la Terre avec de l'eau liquide à la surface.

Et le redoutable effet de serre pourrait avoir été causé par l'évaporation de l'eau ce qui aurait ensuite entrainé l'augmentation de la quantité d'autres gaz à effet de serre et ses températures dantesques au sol.

Bref, c’est exactement ce qui nous attend… d’ici sous peu si on persiste tous à produire par nos respirations (et autres activités) à créer du CO2 en pagaille : Vous êtes prévenus, même si les choses s’accélérant, il en prendra quand même quelques siècles.

Car malgré les conditions difficiles existantes à la surface, la pression et la température atmosphérique à environ 50 km au-dessus de la surface de la planète sont presque les mêmes que celles de la Terre à sa surface, faisant de sa haute atmosphère la zone la plus semblable aux conditions terrestres dans le système solaire, même plus que la surface de Mars.

Du fait de la similitude de pression et de température et du fait que l'air tel que nous le respirons (21 % oxygène, 78 % azote) est un gaz ayant une portance par rapport à l'air sur Vénus, de la même façon que l'hélium sur Terre.

Encore un peu, et nos gosses y habiteront en altitude, figurez-vous !

Une atmosphère d’une épaisseur de 300,5 km, trois fois plus que la nôtre, avec une pression atmosphérique de 92 bars au sol, d’une masse totale de 4,8×1020 kg, composée de 96,5 % dioxyde de carbone, le fameux CO2 responsable de cette catastrophe écologique, pour 3,5 % diazote, N2, 150 ppm (partie par million), de dioxyde de soufre SO2, 70 ppm, d’argon Ar, 20 ppm, de vapeur d'eau H2O, 17 ppm, de monoxyde de carbone CO, 12 ppm, d’hélium He, 7 ppm, de gaz de néon Ne, un peu de chlorure d'hydrogène HCl, pour 0,1–0,6 ppm et encore moins de fluorure d'hydrogène HF, pour environ 0,001–0,005 ppm !

Irrespirable, figurez-vous…

Et c’est ce que vous souhaitez pour vos gamins ?

Chapeau !

Heureusement pour eux (et pour vous) dans l’urgence de la situation, le GIEC ne doute pas, ou si peu. Il vous affirme sans se lasser et avec force, sans vergogne et sans preuve scientifique, avec une probabilité de 90 %, que la concentration de CO2 coupable est d’origine anthropique sur votre bonne planète, ce qui va entraîner la catastrophe écologique vénusienne.

Du coup, il est responsable de l’augmentation de la température moyenne globale, qui pourrait s’élever de plusieurs °C dans les décennies à venir ; de la montée d’au moins un mètre du niveau des océans, de la fonte de la banquise, d’une acidification des océans et de tous les événements climatiques extrêmes !

Et à défaut d’éradiquer complètement ce délinquant qu’est le CO2, le GIEC a prononcé sa sentence : Sa concentration doit être réduite de 20 %, pour limiter la hausse de température moyenne globale à 2°C.

C’est simple, pour sauver votre planète il faut en payer le prix, elle le vaut bien !

Et ce prix est estimé à pas moins de 35.000 milliards d’euros, soit l’équivalent de la dette publique mondiale actuelle…

Comment arrive-t-on à 20 % pour 2°C ?

C’est assez facile : Puisque les 470°C vénusien égalent 96,5 % de CO2, 1 % = 4,8°C, avec un taux de « pondération » très optimiste – on n’est sûr de rien en la matière – de l’ordre de 2, compte tenu de la teneur relative de notre atmosphère en gaz à effet de serre, on retrouve 4,8° x 20 % = 0,96°, 0,96 x 2 = 1,92°.

Aussi simple que ça…

Vous n’avez pas suivi ?

Pas bien grave, parce qu’en réalité, la concentration actuelle en CO2 est infime dans l'atmosphère terrestre, 390 ppm de l’air en 2013 (1/250.000ème fois moindre que sur Vénus, il y a de la marge, même si les « effets de levier » pourraient être redoutables, mais comme on est sûr de rien en la matière, tout ce qu'on sait c'est qu'ils pourraient être torrides) : Elle a été à plusieurs reprises plus importante par le passé, sans que l’homme y soit pour quelque chose.

Parce que la part de CO2 d’origine anthropique est finalement à peine de 5 % de cette concentration : On le sait grâce à la mesure de concentration des isotopes de carbone, là on en est sûr.

Parce que le solde de l’accroissement annuel de la concentration d’origine anthropique est de 0,4 ppm, soit 25 % de l’accroissement de la concentration totale et que du coup la part de concentration en CO2 d’origine anthropique des pays européens est de 11 % de ces 5 %, soit 0,55 %, c’est dire l’impact d’une réduction de 20 % de ces mêmes pays, soit 0,45 %.

Et que par conséquent les 95 autres pourcents de la concentration sont en fait le fruit des échanges naturels avec la biosphère : Sa croissance résulte en majeure partie d’une élévation de la température, la courbe de concentration en CO2 suit de six mois celle de la température au cours des trente dernières années.

Parce que l’effet de serre du CO2 a atteint ses limites avec la concentration actuelle : Il y a saturation des molécules de CO2 dans l’absorption du rayonnement infrarouge ; deux vibrations principales sont en effet actives : À 20 et à 70 Téra-hertz, soit moins de 10 % de la gamme infrarouge.

Et que compte tenu de tous les facteurs entrant en jeu, l’impact sur la température des émissions anthropiques de CO2 peut être estimé en première lecture à 0,0005°C par an, soit à 0,05°C par siècle…

Bref, on va déjà piquer 2 milliards de vos euros/déficits/endettements pour faire un geste envers les pays les plus « pôvres » et les plus impatients de la planète, mais ce n’est rien à côté des 35.000 milliards qu’on ne trouvera jamais !

De toute façon, c’est parfaitement inutile.

D’autant que les autres prédictions du GIEC sont à l’avenant :

– « La  pente » de la montée du niveau des océans est passée de 32 cm par siècle sur la période de 1993 à 2006, à 20 cm sur la période de 2006 à 2012, et, depuis, à 10 cm au lieu d’augmenter ;

– Le perte relative de la banquise dans l’Arctique est plus que compensée par un net gain de l’Antarctique : La superficie globale est en fait restée à peu près constante depuis 33 ans, alors que la fonte de la banquise aurait dû se produire aux deux pôles selon le GIEC ;

– Les océans présentent un PH de l’ordre de 8 : Ils sont donc nettement basiques et le resteront « compte tenu du rapport élevé, de l’ordre de 60, entre quantités de CO2 dans l’eau et dans l’air. La variation de PH attribuée aux causes anthropiques mesurée sur les 500 premiers mètres de profondeur n’excède pas – 0,01 » ;

– « L’énergie cyclonique globale n’a jamais été aussi basse entre 2008 et 2012 depuis trente-trois ans ».

Il faut en dire que le principal oubli du GIEC est que le changement climatique est cyclique : Il y a eu des maxima en 1940-1945 compensant le terrible hiver 1940, et en 2000-2005, la tendance étant maintenant vers un minimum analogue à celui de 1970-1975.

C’est pourquoi l’extrapolation linéaire du GIEC à partir de la période 1979-1998 ne lui a pas permis de prédire la stagnation de la température depuis 18 ans…

C’est donc un mauvais procès qui est fait au carbone.

Un procès qui en occulte les bienfaits : Rendements accrus par unité de surface cultivée, rendements accrus par plante, rendements accrus rapportés à une consommation d’eau donnée.

D’autant qu’il a un remarquable concurrent en l’existence du gaz méthane (CH4), léger à souhait, qui ne s’enfonce pas dans les océans mais file à haute altitude, et que les vaches émettent à chaque bouse, même en Inde où il s’agit d’une animal sacré…

Le problème, c’est que la concentration dans notre atmosphère est si ténue, qu’on a du mal à en détecter des traces…

Notez que si demain on s’aperçoit que ces deux gaz n’y sont pour rien, on vous mettra une trouille bleue, comme déjà actuellement avec les monoxydes d’azote (NO) et autres dioxydes du même type (NO2), tellement « méchants » qu’ils en sont redoutables pour votre santé et que si ça ne suffit pas, on vous rajoutera tout un tas de « particules-fines » qui iront encrasser vos poumons bien plus sûrement que le tabac : Bien fait pour vous, n’est-ce pas, bande de mécréants insouciants !

Je vous préviens, même le pape en dit qu’on va au suicide, figurez-vous : C’est Dieu qui a dû le lui raconter en direct sur Radio-Vatican !

Il faut dire que depuis Kyoto, le GIEC s’est tellement engagé dans cette sorte d’impasse scientifique qu’il ne lui est plus possible de reculer. Il en va de sa survie et de tous ceux qui se sont engagés à sa suite benoîtement et béatement, et qui sont autant de profiteurs : Politiciens, journalistes, scientifiques qui ne veulent pas mettre en péril leur carrière et ne plus recevoir de manne pour leurs recherches, capitaines de l’économie verte, haute finance, activistes environnementaux, bénéficiaires de la revente de « droits à polluer » etc.

Il n’est pas étonnant dans ces conditions que le GIEC dise que le débat est clos, que la science réfutable cède le pas à la croyance irréfutable, que le soleil n’a rien à voir avec les variations de température de la Terre, que la température est restée la même pendant des millénaires avant que l’homme ne se mette à péter, c’est-à-dire à émettre du CO2, que le réchauffement climatique est responsable de tout, du chaud, du froid, des séismes, des tsunamis, des éruptions volcaniques etc. et que le CO2 est un polluant, un poison, tel qu’il en faudra changer vos comportements d’abrutis suicidaires.

En bref, je vous avais dit que j’avais lu le livre de Verdier, le « monsieur Météo » sacqué d’antenne pour avoir écrit un livre « pro-réchauffiste » (je l’ai lu à l’hôpital : Je sais de quoi que je cause), mais critique quant à la façon d’être et d’agir du GIEC.

Pour lui, c’est un État dans l’ONU, avec ses méthodes fascisantes parce que pas du tout « scientifique », mais uniquement « politique ».

Des propos qui peuvent fâcher les meks qui se font prendre la main dans le pot de confiture…

Et alors quoi ? Que recherchent ce « gouvernement mondial » qui ne veut pas se dévoiler ?

Mais rien d’autres que de « décarboner » les activités économiques : Le charbon, le pétrole, les gaz naturel, sont des biens bien trop précieux, déjà assez rares dès les décennies à venir, qu’il faut apprendre à s’en passer pour fournir de l’énergie.

Pour ça, on a le nucléaire sale, le « propre » est encore en devenir mais assez proche des phases industrielles, l’énergie verte, le renouvelable, l’économie durable et même circulaire !

Comme matière première, d’ailleurs largement subventionnée de par le monde, le carbone est une richesse qui s’épuise.

Mais comme source d’énergie pour une population toujours plus gourmande et en expansion et croissance exponentielle, c’est intenable même à court terme. Et il suffirait de le dire pour être crédible.

Et l’on n’en revient à nos « déclinistes » qui se cachent derrière leur petit-doigt.

Je vous en ai déjà un exposé détaillé et on y vient à devoir gérer la finitude de la planète et de ses ressources.

Alors, même par le biais hypocrite du « réchauffisme », ils sont finalement tous d’accord pour vous tromper et en profiter pour vous racketter toujours plus fort : De toute façon, c’est ça ou vous ne méritez pas de vivre, même pas de respirer et encore moins de manifester !

Et en plus c’est votre vécu actuel, jeunes-gens… 

Contents d’être venus jusqu’ici ?

Tant mieux !

C’est pour vous pousser à chercher des solutions alternatives, figurez-vous.

Moi, j’y renonce, maintenant que je sais que je suis mortel jusque dans ma chair !

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Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2015/12/mangeurs-de-couleuvres-et-cop21.html