Mains invisibles : Chapitre XXIV : Le transstockeur assassin
Air France et les pilotes de ligne : lettre ouverte à Michel SAPIN (I)

Mains invisibles : Chapitre XXV : L’astuce financière…

 

Chapitre XXV

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

L’astuce financière…

 

« Alors chéri, toujours à faire le guignol et à sauver la planète dès que j’ai le dos tourné ? Que s’est-il passé ce soir-là ? »

Et qu’il ne lui raconte pas des bobards sur un attentat majeur déjoué à la dernière minute…

« Dis donc, jeune-fille, la dernière fois tu as pu vérifier par toi-même que ce n’était pas des carabistouilles : tu étais à bord de mon zinc, non ? »

Effectivement.

« Mais là, je préférerai que tu invites mon acolyte d’amiral pour t’expliquer ce que tu peux ou ne peux pas entendre. Je ne suis que capitaine, moi, et de réserve. C’est lui l’officier général qui est à la manœuvre. »

Encore une histoire à dormir debout de secret d’État, peut-être ?

« Une histoire comme tu le dis, mais qui ne laisse pas beaucoup dormir, effectivement. Et puis, on en ferait presque des cauchemars… Je ne peux pas t’en dire plus, en fait. Je t’invite à dîner ? »

Pourquoi pas ? « Et ta femme, dis donc ? »

D’abord il n’est pas marié, ensuite, l’usage personnel que fait Florence de ses « ex » à lui depuis la nuit chez Lady Joan lui permet quelques… libertés.

Sans parler de la séance à Venise, au Danieli…

« Mais dis donc, tu n’as pas une petite-fille à t’occuper ? »

Elle est en Normandie, laissée aux bon soins d’André et sa femme et Florence est quelle que part dans la lagune de Venise à compter les boulons, clavettes et émerillons d’Eurydice.

« Je suis célibataire, ce soir. »

Voilà qui change tout.

(…)  

 

Mais pas seulement : les informations circulent vite à travers la planète.

Les chinois se réveillent en pensant que « leur poulain », celui pour qui un bureau d’études qui tournent au ralenti et un atelier ont été mis à disposition en Chine continentale, est en danger… et avec lui leurs projets.

Ils réactiveront la filière coréenne et Miho Mihado, priée de revenir en France et épier pour soutenir à l’occasion Paul.

Idem pour le « cousin Lev », agent du Mossad qui ne désespère pas de voir débarquer Paul à l’université de Tel-Aviv pour partager ses secrets sur les céramiques.

Harry Harrison, qui se déplacera plus tard, mobilisera à la fois les SIS de Sir Oliver et de sa très gracieuse majesté britannique qui détacheront la « sublime » Shirley.

Et même Paul Allen dont les équipes s’embourbent dans des problèmes techniques de plus en plus ardus.

Quant au FSB, il se contentera de transmettre l’information aux équipes de chez Soukhoï qui détacheront la rubiconde Irina Dichnikov et une petite équipe réduite à Paris, histoire de reprendre contact et de vérifier l’activité de Paul durant ces années d’absence et de silence.

Même l’évêché en fera une courte note à l’adresse du SIV. Qui enverra Matilda sur la capitale parisienne.

Que du « beau linge » qui se déplace « en douce », alors même que président Landau et son cabinet, mis au courant par la hiérarchie contactée par Gustave Morthe-de-l’Argentière, réfléchissent déjà avec son nouveau ministre du budget, et son propre cabinet, à l’utilisation optimale des fonds à recevoir…

 

Car dès le lendemain, il s’agit surtout d’exploiter rapidement l’affaire des procurations sur les 12.000 comptes et quelques, avec copie de la signature qu’on espère être la bonne et le fameux code…

Le travail de « Nath’-la-rouquine », qui se fait assister par plusieurs paires de bras débarqués en urgence du ministère, pour imprimer, plier, envelopper les milliers d’envois postaux en LRAR.

Encore des sous à décaisser et un paquet, à raison de 6 euros le bout : plus de 75 K€ en quelques matinées !

Un travail d’intendance qui ne supporte pas la moindre erreur.

Et il y en aura pourtant quelques-unes, rattrapées par la suite au cours du week-end de festivité du 1er mai et puis celui de la pentecôte suivante.

Mais c’est sans s’attaquer à la quarantaine de comptes « qui ont bougé » depuis leur ouverture, et dont il a été décidé de ne pas les toucher…

D’autant que si certains sont bien approvisionnés, ils seraient « affectés » à des personnages publics actuellement en vue ou aux affaires : danger ! Ce sera pour une autre fois et du ressort du pouvoir politique en place à ce moment-là.

Puisque-là, il s’agit non seulement de récupérer les « comptes-dormants », mais aussi de régulariser les cessions et AGE des sociétés civiles diverses du fichier de Gabrielle, qu’elle puisse payer le prix des parts à rembourser, refermer ce dossier sans faire de vague et continuer à vendre les actifs correspondants au seul profit du Trésor public.


Des fonds que le ministère fera passer pour le produit des « redressements » fiscaux de l’année, effectués dans le cadre de la lutte contre la fraude, par le ministre du moment qui restera flou auprès de la presse, sur les 10 milliards de recettes supplémentaires de 2013, et plus tard, quelques 1,8 milliard en 2014 relatifs aux « déclarations de régularisation » pour les queues supplémentaires…
Les comiques.
   

Paul part de son côté et en urgence récupérer Cécile à Kotor avec ses nouveaux faux-papiers, jusqu’aux « émirats-arabes-unis » dans un raid épuisant de 6.000 MN en 48 heures d’hydravion, passant par Chypre, l’Irak et le Koweït et retour.

Juste pour honorer un RDV avec le correspondant de la filiale locale de la banque du Saint Esprit, qui n’a pas ce nom-là en terre d’Islam sourcilleux, pour être une sous-filiale d’une succursale de droit chinois… de Hong-kong, et l’ouverture d’un compte-parking unique, avec procuration au « pseudo-belge » de Paul devenu moustachu, et retour dans la même foulée sans les postiches, dès le lendemain et par le même chemin.

Durant la semaine sainte, il a fallu batailler depuis Lisbonne pour acheter des contrats à J+7 libellés en euro, à partir des monnaies locales des comptes à piller, et même du yen et des livres sterling le tout en passant par du HK$, termes étalés sur la période du mardi au jeudi suivant.

 

Et dès le jeudi-saint, les opérations de transfert des fonds commencent en Asie.

Puis à rebours vers l’EAU depuis les comptes européens et américains le vendredi-saint et toute la journée.

Le tout en monnaie off-shore.

Pause le dimanche de Pâques, et lundi, toute une journée à faire des virements de 600 K€ ou 650 K€, contre-valeur inférieure au million de dollars américains, sur le compte ouvert aux Bahamas en arbitrant les contrats à terme souscrits huit jours avant, en fonction du taux de change au jour-le-jour.

Ce qui sera passé assez inaperçu sur le marché des devises…

L’hyper-vénérable « junior » sera content : 12 milliards, pourtant…

Épuisant, notamment parce que les quelques erreurs de la semaine précédente ont dû être rattrapées dare-dare jusqu’à 50 jours plus tard, avant de fermer le compte refuge aux EAU.

 

Début avril, Gustave Morthe de l’Argentière peut ainsi demander et une entrevue avec le directeur de cabinet du nouveau ministre du budget, qu’il obtiendra à la fin du mois, pour lui expliquer qu’il tenait à la disposition du Trésor public plus de 12 milliards d’euro sous la forme des titres d’un hedge-found géré par un trust localisé sur une île lilliputienne perdue au milieu de l'océan.

Le gars, il n’a pas dû comprendre…

D’abord il s’est fait répéter trois fois l’information ; ensuite, il n’avait pas l’air de savoir ce qu’était un hedge-found et encore moins un trust, ni de piger que tout cet argent tombé du ciel appartenait déjà au Trésor public !

Et alors, quand il a voulu tirer les vers du nez de Gustave, qu’il a profond et fourni en poils blanchis, pour en savoir plus sur l’origine de l’opération, c’est l’amiral qui s’est heurté à un mur.

« J’ai cru qu’il était devenu autiste ! » en dira-t-il plus tard. « Personne derrière les yeux… »

En fait, pas du tout : le nouveau ministre du budget a très vite fait le rapprochement avec d’autres informations fournies par ses services.

Et a court-circuité son chef de gouvernement pour en informer l’hôte de l’Élysée dans un tête-à-tête de la fin du mois : une affaire qui le dépasse, depuis que son prédécesseur a pu se faire allumer avec ce genre de broutilles…

Pendant ce temps-là, le banquier portugais faisait « tourner » les fonds en de multiples allers-et-retours sur toutes les bourses mondiales…

Et puis il y a eu des fuites : on a parlé jusque sur les bancs de l’Assemblée Nationale d’un possible « Grand-Emprunt » à la « Krasoski » !

12 milliards, justement…

Et jusqu’à l’approche de l’été où le collectif budgétaire aurait permis cette opération.

C’est Paul qui n’a pas été très chaud : la première fois, ça lui avait gâché quelques belles soirées hivernales en fin de prescription.

Là, il avait pris la précaution d’avoir un faux nom, de faux papier, une fausse adresse, mais ne sait-on jamais, pour ne plus jamais apparaître en première ligne.

 

Et puis les instructions sont revenues par pli cacheté et motard entre les mains de « Nath’-la-rouquine » qui recommençait à s’ennuyer sévèrement à surveiller de loin en loin les positions arbitrées par les portugais, assistée de Matilda, début mai.

Quoique les rumeurs de « putsch des capitaines » commençaient aussi à arriver de toutes parts, et c’était devenu également sa « priorité »…

« Souscrire des émissions obligataires du Trésor afin de faire baisser les taux. »

Grand emprunt ou pas.

Mais ne pas se dessaisir des sommes : se comporter comme un véritable prêteur, un « zinzin » et se faire rembourser pour remettre au pot à l’échéance suivante, en avait-on conclu ! À une seule exception près toutefois.

La belle astuce ! Voilà qui permettait de démultiplier les effets de leviers et de créer un mouvement à la baisse des taux sur l’ensemble des échéances du Trésor, présente et avenir…

Géant même, pour les directeurs de cabinet conseillés par des « pros » de la finance des ministères : une façon invisible de « peser » sur les marchés et qui ne passe même pas par la voie législative … que tout le monde en oubliera bien vite l’affaire du « Grand emprunt », cette fois-ci !

Oséo et la BPI y suffisent, pour le moment.

 

Le pire, c’est qu’à ce moment-là, le patron de la BCE fait une déclaration fracassante en faveur de l’avenir de l’Euro dont il a la garde et la charge.

Ce n’était pas la première, et on avait pu avoir déjà quelques effets par le passé à faire fondre les taux d’intérêt d’adjudication, mais là, c’est un véritable plongeon.

À en fendre le cœur des portugais qui faisaient de si bonnes affaires de leur côté !

Ils exécutent pourtant à « la loyale », sur le court-terme et le « 50 semaines », ce qui entraîne comme prévu une baisse des taux d’emprunt sur le moyen terme et le long terme des autres investisseurs qui ne savent plus, dès la fin 2013 où placer leurs innombrables liquidités : l’Allemagne emprunte de moins en moins et finalement à la mi-2014 la BCE reçoit des dépôts avec des taux négatifs… comme aux meilleurs temps des banquiers Suisses !

Une vraie réussite qui se poursuivra au fil des mois et des années pour maintenir les taux à un niveau historiquement bas et alléger la facture pour le Trésor public, même si ça n’aura jamais qu’un temps.

Alors que, les fondamentaux de l’économie nationale, le rythme des réformes tardant même à produire leurs effets, le niveau des déficits ne sont pas bons, ce que pointeront pourtant tous les analystes et agences de notation même en 2014 !

De quoi en faire perdre leur latin à bien des experts, qui jugent une fois de plus « le marché » comme prit de folie.

 

Mais fin 2013, et tout le long du premier semestre 2014, les yeux du monde et de l’actualité se tourneront vers l’Ukraine et « Poux-Tine », laissant presqu’au second plan les rodomontades de Bruxelles quant à la politique budgétaire dudit ministre. 

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