Previous month:
juillet 2015
Next month:
septembre 2015

août 2015

Mains invisibles : Chapitre XIII.1 : Contrôle fiscal… (1/2)

 

Chapitre XIII.1

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

Contrôle fiscal… (1/2)

 

Fin novembre, Denis Lespoix se présente pour la première fois dans les locaux du Kremlin-Bicêtre, mais c’est dans l’après-midi du 3 décembre que les choses se gâtent.

 

Officiellement, pour compléter ses propositions de redressements sur la MAPEA, Lespoix a en effet besoin de passer par Paris, dans les locaux du Kremlin-Bicêtre où Paul lui a proposé de faire son ESFP et la vérification des comptes de CAP-Investigations qu’il avait pu partiellement reconstituer entre-temps en demandant, durant tout le mois de novembre, le plus de copies possibles à ses banquiers et fournisseurs.

« Vous verrez, c’est moins sécurisé qu’à Aubenas et on peut y discuter et travailler plus facilement. »

Ce fameux lundi 3 décembre, Jean-Charles est présent ainsi que l’amiral qui vient en repérage, pour emménager dans une pièce voisine du premier étage.

Effectivement, les échanges sont nettement moins tendus et Lespoix se laisse aller à des confidences, même s’il reconnaît Jean-Charles croisé à Aubenas.

« Lui, c’est mon fiscaliste personnel. Un ancien de votre maison. »

Et les voilà qui papotent boutique, coups marquants, services, procédures, collègues croisés et autres pendant près d’une heure, avant de passer aux choses sérieuses.

 

« C’est très simple » finit-il par lâcher quelques jours après avoir terminé son travail de vérification, dans l’après-midi.

« Pour CAP-Investigations, vous n’avez pas de comptabilité probante à me soumettre, la faute à l’incendie qui a ravagé vos locaux en 2011.

Je vais donc vous proposer, dans le cadre d’une procédure d’imposition d’office comme c’est prévu par la loi dans ce cas de figure, de vous taxer sur les recettes encaissées de 2009, 2010 et 2011, moyennant un abattement de 50 % pour tenir largement compte de vos éventuels frais. Idem pour la TVA.

Je pourrai « estimer » les deux dernières années en partant des chiffres de 2009, mais je vous fais une fleur.

L’assiette est incontournable, puisque j’ai vos relevés bancaires, et l’estimation de vos frais ressortent également de vos dépenses de salaires, Urssaf, EDF, assurance etc. réellement décaissées en 2009. »

Eh ho ! Ça ne va pas ! Tout a été détruit, il n’y a pas d’activité en 2010 ni 2011 et il est resté un passif qui n’a pas été totalement épongé. Normalement, avec le mécanisme du carry-back, c’est le fisc qui doit de l’argent aux associés de la boutique.

 

« Pas du tout ! », fait-il calmement, un sourire narquois aux lèvres. « Dans cette hypothèse, vos salaires sont rejetés au titre des dépenses déductibles et traités comme d’un dividende… par nature non-déductible. Vous en êtes d’accord Jean-Charles ? »

Euh… C’est la logique fiscale.

« Pas d’accord dites-donc. J’ai y bossé, moi, et j’ai même cotisé dessus ! »

Justement…

« Parlons-en ! À la même époque vous êtes également le directeur général de la MAPEA et rémunéré à cet effet. Ça ne vous gêne pas d’avoir double-salaire, par hasard ? Or, si vous faites un mi-temps ici et un autre là-bas, je regrette, mais je rejette la moitié de vos salaires et charges sociales sur la MAPEA ! »

Cinglé…

Jean-Charles en tousse bruyamment à plusieurs reprises, là, mal à l’aise !

« Bon, ce n’est pas tout ça, mais d’une part, vous remettez ça quand vous êtes réintégré en qualité de secrétaire général de la MAPEA alors même que d’autre part vous avez une activité de marchand d’alcool bien plus lucrative ! »

D’accord, tout ça a été déclaré en bonne et due forme et les impôts payés en totalité.

« Non pas vraiment. CAP-Investigations a touché 3,5 millions d’euros en 2009 qui transitent par votre compte personnel au titre de la clause de croupier de vos statuts que je ne remets pas en cause, et qu’on retrouve quelques jours plus tard sur celui de la MAPEA. Et sans qu’on sache d’où vient cet argent à l’origine. Expliquez-moi ! »

Non, justement, c’est impossible à expliquer.

 

« C’est une prime exogène que j’ai investi dans la recherche sur un prototype d’avion financé par la MAPEA. »

Oui, il sait : c’est l’usage qui en a été fait, mais ça n’explique pas l’origine première des fonds.

« Notez que vous n’avez pas déclaré cette somme dans vos déclarations personnelles et que j’estime à 15 millions d’euros les frais de ce prototype qui ne correspond aucunement à l’objet social de la MAPEA ! »

Comment ?

« Mais c’est de la recherche sur nos céramiques pour les futurs vecteurs des missiliers ! En plein dans nos futurs marchés d’avec l’armée ! Vous plaisantez j’espère ! »

Pas du tout !

« Ce n’est pas l’objet social de la société, et je rejetterai également les dépenses afférentes, de ce que j’ai pu en estimer des comptes analytiques, au titre du crédit-impôt recherche et développement qui vous ont été octroyé sur ce projet ! Crédit qu’il s’agira de rembourser par la MAPEA ».

Il redressera et pour le même motif, la dépense à l’IS et il sera bien gentil de ne pas saisir « son ami » le procureur général de cet abus de bien social si le redressement est accepté sans discuter, pénalités et intérêts de retard inclus.

Et comme il s’agit de dépenses réellement décaissées, il demandera les noms des bénéficiaires de l’avantage en nature ou soumettra à pénalités chez la MAPEA et IR-CSG chez le bénéficiaire désigné. « C’est la procédure ! »

Il est fou se demande Paul qui voit déjà le déluge arriver de loin : IR et CSG sur les 3 millions et demi, plus sur les 15 millions qu’a pu coûter les travaux sur le prototype…

Ira-t-il jusqu’à rejeter les factures de locations de certains équipements ?

La tension monte d’un coup, avec la température de la pièce.

 

« Mais expliquez-moi pourquoi vous n’avez pas déclaré ces 3,5 millions qui ont transité par CAP-Investigations ? »

C’est une somme exonérée. « Regardez donc dans le Code des douanes ! Si je comprends bien, vous allez proposer de l’intégrer dans un redressement d’IS de CAP-Investigations, puis dans mon IR personnel, alors que j’ai abandonné cette somme à la MAPEA… »

Ce n’est pas marqué comme ça dans les comptes, mais il veut bien la prendre comme d’une recette supplémentaire à soumettre à l’IS, si telle est le cas.

« … puis vous refusez de déduire les dépenses correspondantes et en plus vous ramassez le crédit-d’impôt recherche sur celles-ci ? Autrement dit, vous vous payez trois fois sur la même somme ! » Hors les pénalités dont on ne sait pas pour l’heure si elles sont de « bonne ou de mauvaise foi », et la sauce qui va avec…

Presque quatre fois corrige Jean-Charles. « Une fois chez CAP, une autre fois chez toi, une troisième fois chez MAPEA a minima au titre des dépenses et une quatrième au titre du crédit-d’impôt. Et encore, il ne t’a pas parlé de la cascade… »

C’est quoi ça ?

 

« S’agissant de sommes encaissées comme des recettes, il s’agit donc d’une activité économique soumise à la TVA. Mais vous savez que la TVA n’est pas déductible sur les assiettes d’impôts directs, mais seulement sur elle-même. En conséquence, elle est due sur ces sommes. Comme vous me demanderez le bénéfice de la cascade qui correspond à la neutralisation de la TVA sur les assiettes des directs et que vous n’avez pas fait de CA3/CA4 ni de CA12 sur ces montants, par la force des choses, je suis donc en droit de vous redresser les assiettes d’impôt direct sur les montants auxquels vous auriez pu avoir droit à ce titre. »

Oui, bon. C’est de toute façon un vrai gag, là !

Payer de la TVA là où il n’y en a pas et se faire neutraliser la déductibilité par un procédé retord, c’est dément…

Mais « légal », rajoute Jean-Charles…

Il est dans quel camp, au juste, celui-là ?

 

Puis il reprend : « Vous dites qu’il s’agit d’une indemnité exonérée au titre du code des douanes, justifiez-en ! »

Justement, il ne peut pas.

« Si je le fais, nous sommes tous les deux des hommes morts ! Secret d’État oblige ! Or, j’imagine que vous n’avez pas envie de mourir tout de suite et ma fille n’a pas encore un mois. J’ai aussi envie de la voir grandir un peu malgré votre totale connerie. »

Très bien. Donc, ce n’est pas tout.

« Ça, c’est pour les deux gros postes vous concernant. J’en ai un troisième relatif à vos déplacements en Chine, en orient, aux USA et ailleurs, mais il faut que je vérifie les montants dans vos comptes, qui restent des dépenses personnelles d’un point de vue fiscal et qui n’ont pas à être affecté sur vos recettes de vente d’alcool. Je ne vois pas l’intérêt de voyager à 4 sur ces diverses destinations … exotiques sans ramener la moindre commande alors que l’essentiel de votre activité de vente d’alcool n’est jamais située que sur les campus français. »

Ce qui n’est pas vrai.

Il fallait aussi chercher des stocks d’alcools « exotiques » à présenter aux prospects, pour emporter des commandes, même s’ils n’en ont pas achetés eux-mêmes.

Des frais de développement eux-aussi déductibles, en principe.

Et puis il s’agit surtout des missions sur le J20 chinois et le T50 russe, les rencontres en Californie, au Texas pour revendre les actions des sœurs McShiant, le détour sur New-York pour castrer le « banquier des pauvres », bref, tous ces « faux-frais » dont « même pas un ticket de métro » n’a eu à être remboursé par le ministère commanditaire, selon les vœux de l’amiral…

Qui pour l’occasion se faufile dans la pièce, attiré par les haussements de ton et qui s’installe silencieusement sur une chaise au fond de la pièce.

 

« Bien sûr, il y en a autant sur la MAPEA, mais assez peu vous concernant. C’est plutôt Madame Nivelle qui se paye une partie de son train de vie sur l’assiette imposable de la société, et quelques cadres qui abusent. D’ailleurs, je remets en cause bien des dépenses de votre successeur en qualité de DG, Monsieur Schmouller, sa voiture, son assurance article 39, ses frais de logement, etc. »

L’assurance, elle n’a jamais été payée. Les frais d’hôtel et de restaurant, ils sont normalement comptés en forfait de « long-séjour » par l’Urssaf.

Et pas son salaire démultiplié, à lui ?

Jean-Charles est atterré.

 

Et ce n’est pas fini !

« J’ai pu également noter que vous avez été l'unique gérant légal d’un Fonds de dotation pendant les quelques mois de son existence, fin 2009. »

Là, c’est la guerre, pense Paul pour lui-même… Jean-Charles est tétanisé, se souvenant de l’épisode du juge qui débarque avec deux flics de la section financière dans les locaux parisiens de la MAPEA en sortant leurs flingues de leurs étuis et qui seront repartis après un seul coup de téléphone au général Wimereux, au ministère quand ses commandos ont débarqué…

Quant à l’amiral, il change de fesse sur son siège en se raclant la gorge discrètement.

Et l’autre de poursuivre avec un sourire malicieux : « Si j’ai bien compris les différents rapports et relevés, 35 milliards d’euros ont transité sous votre responsabilité. Je suis sûr que si je vous demande d’où viennent ces sommes, vous ne me répondrez pas. Naturellement, puisqu’il s’agit de fonds venus de l’étranger. Pas plus si je vous demande ce que vous en avez fait… »

Jean-Charles l’interrompt : « Désolé, tout cela est couvert par un rescrit ministériel ! Je l’ai moi-même fait signer par les autorités compétentes. »

Donc il sait ce que « Monsieur DE Bréveuil » en a fait. « Ne serait-ce pas de l’enrichissement personnel ? Auquel cas, je suis dans l’obligation de redresser l’ensemble au titre de l’assiette de l’IR, de l’ISF, la TVA, naturellement, en neutralisant les effets de la cascade s’il s’agit d’une activité assujettie, et de la CSG & CRDS… vous comprenez bien, vous et personne d’autre, en votre qualité de gérant du fonds dissout ! »

On vient de lui dire qu’il y a un rescrit.

« Montrez-le-moi ! »

Ce n’est pas de leur compétence et c’est couvert par le « secret d’État ».

« Pas pour la fisc ! »

Il n’a pas tort, mais il n’est pas question de laisser un connard pareil le soin de décortiquer le problème. Sauf s’il avait été habilité « secret d’État ». Or, il ne l’est même pas pour les « secrets-défense »…

« Faudrait que voyez ça avec l’Élysée. Ils ne m’ont refilé la légion d’honneur pour la couleur de mes yeux, à votre avis ?… »

Ce n’était pas pour ça, mais tant qu’à faire… 

Accéder au sommaire : Cliquez ici !

 


Mains invisibles : Chapitre XII : Démarches spirituelles ?

 

Chapitre XII

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

Démarches spirituelles ?

 

C’est aussi l’époque de la fin des « concours anglais », où il s’agit de revendre aux sœurs McShiant la part minoritaire que Paul portait pour leur rendre service… Une belle « petite plus-value » d’1,3 M£ que Paul prend la précaution, cette fois-ci de laisser, au moins pour un petit bout nécessaire à payer les frais d’acte promis par Jacques, en compte chez Lady Joan.

Elle a fait le déplacement à Neuilly pour venir voir la tronche d’Annabelle, la toute-neuve fille de Florence et de Paul…

Et faire la gueule de n’avoir pas pu accoucher des œuvres de Paul de son côté.

 

Là, ce n’est pas pour l’amadouer à lui tirer les vers du nez sur l’oreiller, elle ne sait rien hormis pas grand-chose sur la gestion du trust, mais tout simplement parce que la plus-value est exonérée en Grande-Bretagne, là où l’hérésie des taxations françaises nouvelles et frénétiques lui en aurait encore pillé plus de la moitié.

L’objectif est de laisser passer la fin d’année et de ne recouvrer les soldes que l’année suivante, le temps de réfléchir à une « utilisation optimale ».

Pas encore encaissées, les sommes ne sont pas encore imposables nulle part.

Où les effets psychologiques de Denis l’inspecteur aberrant.

Elle lui propose d’ailleurs à cette occasion de monter un FCC provisoire, de droit britannique, là où Paul commence à réfléchir à quelques paradis fiscaux exotiques, tellement Lespoix lui perturbe quand même et parfois le sommeil.

 

Puis un retour sur Paris s’impose. La belle-famille lui impose de baptiser sa fille. Selon le rite catholique-papiste, en pense-t-il.

Comme justement, à ce moment-là, il est « convoqué » par Monseigneur André Vingt-trois, il en profitera pour organiser le principe de la cérémonie.

Il n’empêche, c’est encore un moment poignant dans la vie d’un homme tel que Paul, déiste de formation mais mécréant dans le respect de tous les cultes de la planète, quels qu’ils soient.

Peu avant la fin du mois, Paul répond ainsi à l’invitation singulière de Monseigneur André Vingt-Trois, archevêque de Paris, accompagné de deux de ses quatre évêques.

Est aussi présent le nonce déjà croisé à Lyon dans les locaux d’Interpol six mois auparavant.

 

Il avait été prévenu en aparté quelques jours avant par l’amiral Gustave Morthe-de-l’Argentière chez Maxim’s, où il est question de distinguer Paul de Bréveuil par son élévation au grade de chevalier de l’ordre de Saint-Grégoire-le-Grand, une décoration accordée par le Saint-Siège, à titre civil ou militaire. Fondé le 1er septembre 1831 par le pape Grégoire XVI en l'honneur du pape saint Grégoire (590-604), il fut modifié le 30 mai 1834.

Honneur que Paul refuse tout-de-go pour ne pas vouloir assumer le privilège de le partager avec Buisson, l’âme noire de « Krasoski », le président sortant, et Jean-Claude Gaudin, le marseillais…

Il n’a rien à faire avec ces gens-là !

Et puis Paul estime ne devoir rien recevoir pour des exploits qui n’ont rien d’exceptionnels. Il a juste fait ce pourquoi il était là à ce moment-là, au bon endroit et avec les moyens disponibles.

Il n’y a aucune gloriole, même papale, à en tirer.

« Mais mon fils, il ne s’agit pas d’un honneur ! »

Ah ? Paul n’a pas tout compris, alors. Lui venait juste pour organiser le baptême de sa fille. Le reste, tout le reste, c’est du passé.

Et puis recevoir une médaille religieuse pour avoir tué un homme, ce n’est pas très … catholique, à son sens…

« Pour éviter la mort de 80.000 personnes et bien plus que cela ! Éviter l’embrasement de la planète dans l’abîme d’un chaos destructeur ! »

Il ne faut rien exagérer non plus, hein !

Le nonce reprend son exposé : « Il ne s’agit pas d’un honneur, mais seulement d’une distinction. »

Sûrement un jésuite qui fait dans l’épistémologie, pense Paul. Tout-à-l’heure, il va pontifier à gloser sur les nuances existantes entre « célibat » des prêtes et les vœux de « chasteté » des ordres réguliers monastiques…

Il y a une nuance qui échappe effectivement et depuis toujours à la plupart du commun des mortels resté définitivement et indécrottablement niais sur le sujet, la chasteté emportant abstinence sexuelle et donc au minimum le célibat, alors que le célibat n’emporte ni abstinence, ni chasteté !


« Parfois, les forces de l’Esprit-saint ont besoin d’une « main invisible », comme d’un vecteur pour transmettre aux hommes de bien les choix conformes à la Volonté divine. Il n’y a pas de mystère là-dessous, je vous rassure, puisque l’idée revient à Platon qui l’a énoncée le premier.

À nos yeux, une « main invisible » qui ne peut être que mue par le Saint-Esprit vous a guidé tout au long de votre parcours à la poursuite « d’Ahmed-le-diabolique » jusqu’à ce qu’il soit anéanti, lui et ses projets.

N’avez-vous pas entendu à ce sujet la « novice-Sarah » ? »

Plutôt la lieutenante Matilda, oui !

« Monseigneur, avec tout le respect que je vous dois, Matilda qui m’accompagnait au Portugal, ne vous a-t-elle pas rapporté quelques-uns de mes dires sur tous ces sujets ? »

Si, bien sûr.

« Votre chemin de foi ne nous regarde pas. Nous avons chacun le nôtre et ils sont tous différents les uns des autres. Personne ne vous juge. Ce qui nous importe ce sont les faits objectifs. Et ceux-ci nous conduisent à voir en vous quelqu’un qui a été « distingué » parmi la foultitude des enfants du Seigneur notre Dieu Souverain.

L’objet est simplement de vous reconnaître comme tel. Que vous le vouliez ou non d’ailleurs. »

Peut-être, mais alors de toute façon pas dans un ordre qui accueille aussi des fachos.

« Ils ne le sont pas tous et ceux qui pourraient l’apparaître à vos yeux ne l’ont pas toujours été. Alors que d’autres peuvent le devenir. Ce n’est pas important vous dis-je : à chacun son chemin de foi. »

 

Puis un autre : « Vous avez déjà été « distingué » par les américains et par deux fois, et des deux plus hautes distinctions de leur pays. Vous l’êtes également depuis l’été dernier par le Président Landau. Avez-vous vraiment fait le tri des « fachos » et des autres avant d’avoir accepté ? »

Non, c’est vrai. Mais il ne collectionne pas les médailles pour le plaisir et n’agit pas non plus en vue de telles « distinctions ».

« Naturellement ! Il y a également une autre façon de vous faire voir les choses. Pour les français, la légion d’honneur est devenue tellement banale, que je ne sais pas si ce que je vais vous dire s’applique. En revanche je suis sûr et certain que pour la médaille du Congrès et la Médaille de la Liberté américaine, il a s’agit de vous faire entrer dans un cercle restreint pour dire à tous, « Celui-là, il est des nôtres ! On n’y touche pas ! ».

Comprenez-vous ce que je veux dire ? »

Pas vraiment…

« Pour nous aussi. Il s’agit de faire savoir que vous êtes un être particulier aux yeux du Saint-Esprit. Différent. Soutenu et guidé. Au moins une fois. »

Et donc de justifier ainsi de la théologie de l’Esprit-Saint ?

« Oui ! Aussi. C’est une confortation de notre foi et de celle des fidèles, à n’en pas douter. »

Honnête le gaillard, pour une belle récupération.

« Alors Ok pour le principe. Mais faites donc quelque chose de « significatif ». De marquant ! »

 

C’est là que l’idée des prélats se porte sur l'Ordre du Christ (ou Ordre Suprême de Notre Seigneur Jésus-Christ), la plus haute distinction pontificale, si sa Sainteté approuve cette décision.

L'ordre a été créé en 1319 par Jean XXII. Il trouve ses origines dans l'ordre des Templiers dont est aussi issu l'Ordre du Christ décerné par les rois de Portugal.

Il ne comporte qu'une seule classe et se porte avec la médaille en sautoir et la plaque sur le côté gauche de la poitrine.

« Très bonne idée. Parce que j’en ai soupé des templiers et des banquiers portugais, figurez-vous ! Très aimables, sans doute très efficaces, mais diablement omniprésents. Si eux acceptent cette décision, alors je l’accepte aussi. »

Décision d’autant plus forte de sens, qu’avec la mort du roi Baudouin des Belges en 1993, il n'y aurait plus aujourd'hui aucun membre vivant de l'Ordre, excepté Paul…

Encore faut-il en convaincre sa Sainteté le Pape Benoît XVI…

« Oui mais alors, pour le baptême de ma fille, je fais comment ? »

Paul et ses urgences… Un beau pied de nez, en tout cas, l’idée de l’ordre de Baudouin ! 

Accéder au sommaire : Cliquez ici !

 


Mains invisibles : Chapitre XI : Affaires de famille…

 

Chapitre XI

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

Affaires de famille…

 

Paul prend congé et file ensuite chez son frère en voisin et à pied. Le cabinet du grand-père étant situé plus haut sur l’avenue du Faubourg-Saint-Honoré, posé après l’avenue Matignon.

Toujours cette histoire d’indivision à régler…

« Tu as l’air en pleine forme, Paul ! » fait Jacques en l’accueillant… Mais c’est tout de suite pour lui sortir une vacherie : « Je pensais que ton contrôle fiscal t’aurait fait passer quelques nuits blanches ! »

Et pourquoi donc ? Paul n’est pas un fraudeur… S’il passe des nuits blanches, c’est pour biberonner Annabelle.

Ça se passe bien au moins ?

« À merveille ! Je ne savais pas que c’était aussi reposant, un contrôle. On en fait toute une montagne, d’habitude ! »

Tant mieux, tant mieux… « Mais sache que nous avons quelques spécialistes ici-même. Ils se feront un plaisir de t’aider. »

Paul a déjà tout ce qu’il lui faut sur place.

« Ne t’en fais pas, ça ne donnera rien : il s’y prend comme un manche et tes potes ne sauront jamais de quoi il retourne. »

En revanche, ça va saigner pour ceux-là mêmes, si on en croit les prétentions et raisonnements de l’amiral qu’il vient de quitter. Mais il ne le lui dit pas.

« Bon, tu sais au moins que tu es tonton ? » Oui, par le biais de la famille. Les cousines Arlette, Huguette et Pierrette le lui ont fait savoir, parce qu’il est justement en affaires avec elles pour épurer l’indivision successorale de leur grand-père, en l’absence du tonton-indigne, leur père à elles.

« Ah oui ! Je les ai revues récemment. Elles ont fait le déplacement à la clinique de Neuilly pour voir Annabelle et sa mère… qui se portent bien, merci pour elles, toi qui sait prendre des nouvelles de la famille, à l’occasion. »

Vacherie pour vacherie, puisque Jacques ne s’était même pas déplacé, ni n’avait téléphoné.

Faut dire que Paul non plus pour les deux gamins de Jacques et de Francine, sa première épouse : il était « en opération » les deux fois. Et quand il a appris, il s’est fendu d’un télégramme et de quelques hochets des « mers-exotiques » de là où il croisait.

« Bon, tout ça pour me proposer quoi, mon grand-frère rescapé de l’Arrco ? »

 

Et Jacques de lui refaire l’historique de la succession de Charles de Bréveuil, leur grand-père. Le cabinet d’avocat, son vaste appartement parisien, plus un bel appartement donnant sur la croisette à Cannes et une maison en Normandie, du côté des plages du débarquement.

« On est tous, les cousins germains, en indivision sur le reste du patrimoine, à savoir le cabinet. Et moi j’ai besoin de ressortir mes minoritaires à l’occasion du départ des deux associés de Grand-père. Minoritaires dont tu es. Depuis peu, de 30 % chacun, toi, tu restes à ce niveau, mais moi j’ai racheté encore leur 30 %. Après que tu me cèdes tes parts, parce que ce n’est pas conforme au statut des SCP, tu n’es pas avocat, je serai à 90 % plus mes deux associés chacun à 5 %. Tu saisis ? »

Oui, mais les « trois-cochonnes » de cousine, justement ?

« Tu sais que grand-père avait déshérité le tonton, suite au scandale de l’avoir découvert en train de sucer la bite de son clerc. Il lui a fait une avance d’hoirie sur l’appart’ de Cannes à imputer sur sa part réservataire où il est censé être allé vivre. Mais en fait, on ne sait pas où il se trouve. Peut-être aux USA, parce qu’il a revendu Cannes il y a quelques années.

Mais ce n’est pas que ça… Prévoyant, il avait fait un testament au profit de la génération suivante, nous aux droits de papa, et les cousines sur la quotité disponible.

Elles ont reçu l’appartement parisien qu’elles louent depuis fort longtemps et nous deux le cabinet et la maison de Cabourg. Ce qui était équitable.

Le tout assorti d’un droit de suite sur les seules parts du cabinet, au cas où l’une d’entre-elle, ou l’un de leur mari pourrait reprendre la suite pour prêter serment ! »

Ce qui n’est pas le cas, mais comme il peut encore y avoir descendance, Jacques a souhaité les désintéresser définitivement.

« 300.000 euros chacune, c’est cher, mais c’est fait. Logiquement, et pour être équitable, je t’en dois donc la moitié du triple, pour valoriser tes parts. »

Il rigole, là, où quoi ? La moitié du triple de 300 ou de 900 plaques ?

« Tu comptes quoi, là-dedans ? »

Un peu moins d’un an de chiffre d’affaires.

« Parce que tu veux me faire croire que tu ne fais qu’un million de CA, toi ? Allo-quoi ? Non, mais je rêve, là ! T’es avocat à la Cour ou t’es un pisse-merde ? »

Ce n’est pas comme ça qu’il faut compter !

Et tiens donc.

« – Mon chiffre, il est à moi et j’ai déjà payé les droits de succession dessus…

– …Comme moi d’ailleurs.

– Oui, sauf que ce chiffre-là était « historique » et que moi j’ai développé l’affaire depuis. Pas toi. Donc, il faut ôter les minoritaires actifs et garder seulement le « fonds de commerce ».

Le pas-de-porte, pas le droit de présentation.

Non, ce n’est décidément pas comme ça qu’il faut compter selon Paul.

« D’abord tu n’as racheté qu’un droit de suite sur la moitié aux cousines, alors que je suis associé à part entière pour la moitié des 60 %. Y’a des nuances qui t’échappent, même à toi le juriste. Et puis à propos de pas-de-porte et autre droit au bail, le grand-père, il avait bien acheté les locaux ici, non… ? »

Réponse gênée de Jacques.


« Oui, oui… euh, en effet… Sauf qu’en fait, s’il était à l’actif de l’activité, j’ai revendu le premier étage pour assumer un prêt à une SCI personnelle qui a racheté les 4ème, 5ème et 6ème étages au fil de notre développement. En fait, dans les 450.000 que je retiens, c’est tout droit inclus, à savoir la valeur du 1er étage où grand-père s’était installé avant-guerre. »

Paul ne veut pas comprendre, reniflant l’entourloupe…

« Excuse-moi, mais un étage entier de 250 m² dans ce quartier, ça vaut au minimum 12 à 15.000 euros du mètre si ce n’est plus. Alors 30 %, il va falloir que tu rajoutes 900.000 euros pour que je ne te réclame pas l’arriéré sur les loyers impayés depuis des années… »

Et puis avec quoi il a racheté les étages supplémentaires dans sa « SCI personnelle » ?

« Un emprunt bancaire… »

Sans apport, sans caution, juste sa bonne gueule et une hypothèque de premier rang ?

« Excuse-moi frérot, tu ne m’avais pas fait signer des procurations pour vendre Strasbourg, la pharmacie de maman et la maison de la grand-mère, à une époque. Il est où le fric ? »

Effectivement, reconnait de plus en plus gêné Jacques. Parce que voilà, si on liquide toute l’indivision, ça donne un calcul qui n’arrange pas du tout Jacques.

Son frère pourrait être compréhensif : il n’était question que des parts du cabinet. C’est lui qui se tuait à la tâche pour conserver le patrimoine familial pendant que Paul naviguait à se faire plaisir autour du monde sur tous les bateaux de la royale et à piloter tous les avions casse-gueule qu’il souhaitait avec ses impôts.

« Oui et alors ? Ça fait combien pour que je signe ton bout de torchon si on compte tout ? »

Et là, le frère Jacques change ses plans et s’embrouille dans ses décomptes, parce qu’il comptait intégrer aussi la Maison de Cabourg du grand-père, tel que ce devait être Paul qui doive de l’argent à Jacques pour lui permettre de remettre au pot en restant majoritaire dans le cabinet.

« Si tu reprends Cabourg, la maison de Normandie qui m’était réservée par préciput, puisqu’à la mort de maman, il aurait dû te revenir celle de Trouville si elle ne l’avait pas vendue avant. Il y a 600 m² plus 3 hectares de terrain partiellement constructible. Je te fais le lot à un million et non pas trois qu’elle vaut et on n’en parle plus… »

Maison de Trouville revendue pour racheter à Strasbourg, puis revendue par Jacques pour se payer la moitié de l’immeuble du Faubourg-Saint-Honoré…. Idem pour les pharmacies normande puis alsacienne si on compte bien…

Et il compte se payer avec une soulte de 100.000 euros en plus, c’est ça ?


« – On ne peut pas faire moins, vis-à-vis du fisc, même en considérant que nous sommes en indivision même avec les charges qu’il y a dessus…

– Tu n’as rien compris, Jacques ! En partant du principe que je reprends Cabourg et la vieille Marie-Louise qui entretient la baraque, c’est toi qui me dois encore, au bas mot, 750.000 ! Je dis « et encore », parce que tu vends combien à tes américains ? »

Jacques ne répond pas, très embarrassé… Paul annonce alors : « C’est simple, sois tu prends les résultats du cabinet en y incluant les salaires des associés et on multiplie par 10 ans, sur lesquels on applique le coefficient de 30 % de mes droits sur les parts originelles, soit on prend une année de CA et on applique le même coefficient. »

Que ça va devenir impossible pour Jacques.

« Tu veux me ruiner, ou quoi ? » fait Jacques en désespoir de cause. « Merde, tu es mon frangin et on ne peut même pas discuter ? » s’emporte-t-il.

Et Paul de rappeler les événements récents.

« Je te signale que si tes potes de l’Arrco t’avaient fait la peau, Francine et tes gosses auraient eu à récupérer et valoriser tes parts et moi j’aurai revêtu la robe pour le faire au mieux… Alors, tu veux voler tes gosses ou les miens ? »


C’est plus compliqué que ça. Pour être avocat, il faut des diplômes…

« J’ai toutes les équivalences que tu veux, alors que toi tu n’as pas les miennes avec ton bac plus 5 en droit du patrimoine ! Il me suffirait de prêter serment. »

Vraiment impossible pour Jacques.

« 500.000 et la maison ! C’est ma dernière offre ou c’est toi qui prends la tête du cabinet… J’ai déjà refilé 900.000 aux cousines. »

Juste pour un rachat du « droit de suite » ? Il est bien généreux avec les trois « cochonettes » et bien pingre avec son propre frère, non ?

Comme il veut. « C’est vraiment parce que tu es mon frangin et que je t’aime bien, sans ça, je t’aurai fait cracher jusqu’à ton appartement à Neuilly en plus de la maison de Cabourg, figure-toi ! »

Parce que l’héritage de leur mère, qu’elle avait conservé par effet du contrat de mariage assorti d’une donation au dernier vivant, ils n’en avaient pas vu la couleur pour avoir été investi dans les étages du cabinet rue du Faubourg-Saint-Honoré où ils se trouvaient.

L’amour fraternel ? Il plaisante, à ce prix-là…


Pour en finir, Jacques préparera les papiers de la sorte, pressé par les américains qui veulent conclure avant la fin de l’année, à condition que ce soit à Paul d’assumer le coût des actes, publicité et enregistrement inclus, ce qu’il concède pour pas que la discussion s’éternise à en devenir « méchante ».

Et les deux frères se séparent, mécontents, chacun en ayant la très nette impression de s’être fait rouler par l'autre.

Il en va souvent ainsi dans les histoires de famille… 

Accéder au sommaire : Cliquez ici !

 


Mains invisibles : Chapitre X.5 : Fin 2012, deux mois chargés (5/5)…

 

Chapitre X.5

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

Fin 2012, deux mois chargés (5/5)…

 

Et chez les vétérans ?

Pour l’heure, il ne sait pas. Mais leurs associations devraient « bouger » tôt ou tard.

« Pas très brillant, dites-donc, Amiral. Et vous voulez vraiment apporter de l’eau à leur moulin en provoquant un scandale sur la tête du ministre de la fraude fiscale ? Vous n’êtes pas sérieux, Amiral ! ». Tout ça pour une histoire de contrôle mal-embouché…

Bé pas tant que ça, finalement.

« Comprenez capitaine, soit le gouvernement fait passer sa loi sur le mariage gay-lesbiens en force et rapidement, et alors la pression de la rue retombera doucement avant l’été. Soit il se décide à en passer par la voie référendaire et le casus belli retombera immédiatement comme un soufflet, parce que le projet ne passera pas. Comme il ne passe déjà pas dans l’opinion publique écrasée par les taxes. Ce qui sera en plus l’occasion d’un désaveu profond de la politique gouvernementale. »

Quitte à en profiter pour sauver les budgets de l’armée ?

C’est ça, tant que le ministre ne sait pas défendre son budget rogné de partout…

« Faut dire, » toujours selon l’ex-amiral Morthe de l’Argentière, « que les autorités ne comprennent rien à rien au peuple qu’ils gouvernent. Enfin quoi, quelle idée d’aller marier les phoques et les cochonnes entre eux ? Ça n’a plus aucun sens dans notre culture plurimillénaire judéo-chrétienne d’abord basée sur la famille et les gamins ! »

On dirait Bigeard parlant d’Arlette ! Il faudrait peut-être les marier à des paras…


Paul n’est pas de cet avis, mais n’a pas envie de polémiquer, la poire étant vraiment délicieuse.

« Justement, puisque ça n’a plus de conséquence qu’en matière de couvertures sociales et de succession, à mon avis ça ne fait que renforcer le côté « sacrement » du mariage religieux qui reste de son côté un vrai « engagement » de vie, de toute une vie, pas de quelques intérêts conjoncturels qu’on peut défaire devant un officier d’état-civil comme le Pacs. »

Un sacrement que deux croyants se donnent mutuellement, reconnaissant l’essence divine de leur amour, selon le canon religieux.

Peut-être. Sauf que ce n’est pas comme ça qu’il faut voir les choses selon l’amiral.

« Comprenez, mon petit-vieux, nous sommes une nation chrétienne depuis Clovis. Même Henry IV s’est converti, désacralisant du coup les cléricaux-papistes pour donner le change.

Plus tard, avec le « siècle des lumières », les mêmes anticléricaux prennent le pouvoir il y a deux siècles, et la première mesure qu’ils prennent, c’est d’inventer le mariage civil pour le faire passer avant le même, mais religieux, et quelle que soit la religion.

On entre alors dans une large période de laïcité bizarre qui va déboucher jusque dans la formation des jeunes avec la IIIème République et l’instruction publique. »

D’accord, et donc ?


« Au lieu de s’occuper de ce qu’il y a dans les têtes et les lits, voilà donc que Landau et sa clique veulent démolir ce qui reste de « morale » dans ce pays, je veux dire au moins le décalogue des hébreux, et jusqu’à prévoir de donner des cours de « touche-pipi » dans les écoles et collège et finir par marier n’importe qui avec n’importe quoi ! »

Il reprend son souffle.

« Et demain à procréer n’importe comment !

On touche à l’essence de la nature humaine par lois, décrets et circulaires ministérielles interposés ! C’est dément ! » s’emporte-t-il.

« Une œuvre de débiles !

Et quand on en sera à euthanasier les vieux, grabataires et impotents, « dans la dignité », vous verrez tout en affirmant respecter leur choix même quand ils ne peuvent plus en faire, il restera quoi d’un ordre moral qui voit déjà dans le criminel, même pas et au minimum un déviant asocial, mais seulement une victime ! Mais où va-t-on à cette allure-là ? »

Pas tant que ça selon Paul :

« Ne vous énervez pas Amiral. Vous savez bien que l’anticléricalisme succombe à tout et depuis toute époque. Souvenez-vous de la faillite des staliniens-cocos et maoïstes sur le sujet ! Ils ont même été balayés, 70 ans plus tard par leurs propres excès et la liberté religieuse a repris le dessus sans qu’ils n’aient pu la tuer. »

C’est vrai, reconnaît Gustave Morthe-de-l’Argentière.


« Mais jusqu’à abrutir les masses comme aux USA avec les théories démentes du créationnisme ! Bref, revenons à notre cas d’école : dans un cas comme dans l’autre, d’échec ou de passage en force de la loi du mariage pour tous, ce sera effectivement compris soit comme une reculade politique soit comme le début d’une dictature-socialiste ».

Enfin quoi, un Président élu qui légifère sur le mariage des autres mais n’envisage même pas le sien : extraordinaire de foutage de gueule !

« D’autant que le chéri, il est comme vous… »

Comment ça ?

« Enfin, vous jeune. J’ai eu le temps de vérifier vos informations sur le « Newvox » avant de partir, et la rumeur du « six-coups-de-la-rive-gauche »… »

Ah ! Alors il le croit, maintenant ?

« Je veux bien admettre certaines choses, notamment des effets des hormones qui poussent à cet âge-là : j’ai eu les mêmes au même âge, figurez-vous et je me souviens encore ! Vous verrez, ça passe avec le temps qui… passe !

Dès lors, je veux bien admettre que jeune-con, on ne sait pas dire non et que tout ce qui passe est bon à prendre comme un cadeau offert par dame nature.

Eh bien Landau, il est pareil : il ne sait pas dire non ! Un vrai gamin imberbe. »

Ah ? C’est donc ça le fondement de « la synthèse », c’est toujours « oui » à tout le monde, c’est ça ?


« Avec sa gueule, il n’est pas allé bien loin, et quand la « cruchitude » lui a suggéré une fellation en prenant les devants, vous savez celle qui elle est allé jusqu’à lui en faire des gosses alors qu’il la surnommait « Miss iceberg » : il n’a pas su dire non ! »

Mais il a dit « non » au mariage.

« Même pas. C’est elle qui n’en voulait pas comme époux : une « femme-libérée », elle, elle sait dire non à un demi-mou qu’il faut stimuler du poignet !

Pareil quand elle l’a un peu délaissé pendant sa pré-campagne électorale de 2007. Une autre s’est présentée, lui a proposé la même chose avec insistance et il n’a pas dit non non plus. Il ne sait pas dire non, vous dis-je !

Et ce n’est pas fini… »

Ah bon ? Comment ça ?

« On sait tout de tout le monde à la DRM. Et c’est de notoriété publique dans les services autorisés. Encore un truc qui va lui péter à la gueule un jour ou l’autre… Y’en a une autre qui lui fait discrètement le même cinéma quand la première dame est absente. Une militante plus jeune encore ! »

Bé dites donc…

On saura plus tard qu’il s’agit d’une « autre femme libérée » et actrice, du doux prénom de Julia… Paul se souvient qu’il en avait croisé une aussi, dans le temps, également intermittente du spectacle…

 

« Mais lui, ce n’est pas comme le « banquier des pauvres » qui se croit tout permis et ne pense qu’à ça ! Dès qu’un cul l’émoustille, il faut qu’il lui fonce entre les cuisses même à peine ouvertes ! »

La belle image…

« Vous, vous avez fait la synthèse des deux, et puis très normalement, maintenant que vous avez charge de famille avec un peu de plomb dans la cervelle, vous êtes mûr pour passer à autre chose, mais pas ces deux-là.

Quoique que vue votre gueule tailladée de baroudeur, vous allez avoir encore plus de mal à vous défaire de vos comportements déviants que les deux précités… »

Et puis passant soudainement du coq à l’âne :

« Dites donc à propos, ça a dû être un enfer de vous retrouver à bord de nos rafiots, sans rien à vous mettre autour du gland ? »

L’amiral et ses métaphores incongrues !

La cure de désintoxication valait bien quelques sacrifices pour piloter des avions inimaginables : « Une belle compensation que la République m’a offerte. »

 

Ils reviennent à leur propos : « Bon, dans le cas-là d’affrontements de rue violents et d’une reculade politique, c’est aussi la porte ouverte à un gouvernement par la rue et ça pourrait même faire naître quelques ambitions révolutionnaires à de la Gauche-de-la-gauche en passe de détruire ainsi tous les fondements de notre société. Tout comme des réactions contre-révolutionnaires de mes biffins et de leurs copains se rendant compte que le livre blanc les sacrifie aussi à l’autel des économies à faire sur les effectifs. »

Donc, de toute façon, 2013 est l’année de tous les désordres.

« Et le pays, quoiqu’on puisse penser du gouvernement, n’a pas besoin d’une situation pré-insurrectionnelle en ce moment : il n’y a plus urgent, même sur la scène internationale. »

Ce qui n’est pas faux. Quoique les robinets de la « fausse-monnaie » s’ouvrent démesurément.

« S’il passe en force, ça gonflera les pressions et rancœurs des uns et des autres, voire de tous, mais le gouvernement gagne du temps pour reporter les problèmes à régler en 2014, où les perspectives pourraient se révéler meilleures, notamment si la croissance revient au moins par les frontières.

Du coup, dans cette hypothèse-là, il vaudrait peut-être mieux dégonfler et percer le furoncle de notre ministre de la fraude tout de suite. Ça passerait mieux. »

Paul n’en démord pas : « À moins que ce soit justement le déclencheur d’émeutes ! »

La police fera le ménage, elle est « aux ordres » comme de tous temps depuis Fouché : « N’oubliez pas que tout le monde à déjà en ligne de mire les scrutins municipaux et européens de 2014 dans la tête. C’est là que sera le vrai rendez-vous du pouvoir avec le peuple ! »

Pas faux.

Et puis ça pourrait donner le temps à Paul de récupérer les milliards manquants.

« D’abord, prendre mes quartiers dans vos locaux rapidement… »

Paul en sera ravi.

 

Ils enfilent un dernier gorgeon et se séparent rue Royale. 

Accéder au sommaire : Cliquez ici !

 

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2014/07/chapitre-x5.html

 

 


Mains invisibles : Chapitre X.4 : Fin 2012, deux mois chargés (4/5)…

Chapitre X.4

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

Fin 2012, deux mois chargés (4/5)…

 

« Et alors, à 5 % l’an, même seulement à 4 % pendant 18 ans, sur 22 milliards, on a entre 44 et 52 milliards de dollars à récupérer, et non pas 35 milliards d’euros comme je l’ai fait fin 2009. »

Ce qui veut dire ?

« Deux choses : je me suis fait leurrer par les taux de change de décembre 2009 qui tournaient à 1,52 dollar pour un euro. Si vous faites le calcul, 35 milliards d’euros, c’est globalement 53 milliards de dollars. Pour moi, ça correspondait.

Mais il ne faut pas oublier que c’est mon équipe qui achetait alors du dollar à tour de bras et en option avec des euros que tout le monde s’arrachait pensant faire des swaps intéressants. En septembre 2009, il valait seulement 1,47 euro et 35 milliards d’euros ce seraient changés contre 51 milliards de dollars. Deux milliards d’écart avec cette connerie du Forex.

Et là déjà, ça ne collait plus sans que je ne m’en aperçoive, parce que ça restait cohérent.

Et rappelez-vous qu’en 1999, au moment de la création de la monnaie unique, le dollar valait 1,168 €, puis le cours est tombé à 0,825 € un an plus tard, pour retrouver la parité à mi-juillet 2002 et son plus haut à 1,6 en juillet 2008, au début du crack immobilier qui débouchera sur la crise des subprimes, pour osciller ensuite entre 1,25 et 1,40 pendant plusieurs années. »

Oui, et alors ?

« Et alors, en supposant que les fonds du trust aient été placés en euro après l’avoir été en monnaies diverses et européennes, on peut imaginer que c’est 55 milliards d’euros qui auraient dû constituer le « stock » à récupérer. Mais, vous rappelle-je, on en a eu que pour 35 milliards. Donc… »

Le reste a été distribué…

« Mais à qui ? »

La seconde bombe thermonucléaire !

« À tout le monde ! » Enfin, à tous ceux qui « comptent » un peu dans le marigot politique !

Comment ça ?

 

Les fichiers qu’il est convenu de faire croiser par la minette de l’amiral provenant de Bercy qui peine à retrouver les ayants-droits, ils sont truffés de « faux-nez ».

« Je n’ai fait que les parcourir à la va-vite, mais quand je suis tombé sur un monsieur J. Cardan-de-Chourcelle, à Tokyo, imaginez-vous bien que j’ai immédiatement pensé à l’épouse du président Rackchi, dont c’est le nom de jeune-fille ! »

Incroyable, lâche Gustave.

« Et vous en avez identifié beaucoup, des comme ça ? »

Il y en a 9.288.

« J’ai refermé le bidule. C’est une recherche trop longue pour le peu de temps que je peux y consacrer. Mais vous imaginez que si on tombe sur les 9.000 qui ont pu être un jour ministre, conseiller, député ou sénateur comme j’ai pu le deviner pour les plus connus, non seulement il faut confirmer, mais en plus, si ça doit être révélé à la presse, c’est la révolution dans les rues, Amiral ! »

À côté, le risque de coup d’État dont il était question dans le Gers, c’est de la « gnognotte » pour collégien…

Au moment même où le pays commence à être écrasé d’impôts, évidemment, ça va faire désordre…

« Et notre ministre de la fraude, il est dedans ? »

Paul n’en sait rien pour l’instant.

« En admettant que ce soit probable, vous comprenez mieux que j’aimerai éviter que vous en fassiez un exemple. Parce que si un malin commence à dérouler la bobine, c’est la République qui saute pour de bon. Et vous savez que j’y suis attaché… »

Effectivement : il est urgent de se mettre au travail !

 

« Mais le coup du choix-Corse, canal-habituel ou historique, vous savez mon petit-vieux, il risque de faire pschitt, dans ces conditions : on ne peut pas aller frapper à la porte de 9.200 quidams qui vont tous crier à l’unisson à l’affreux complot ! »

Effectivement.

« Il nous faudra faire en douceur. Souvenez-vous justement de l’affaire de Rackchi et de son compte japonais dont vous venez de me parler. Il en a un, mais il l’ignore. Tout le monde l’ignore, sauf celui qui a lancé la rumeur et celui qui a ouvert ce compte en usurpant l’identité de sa femme, si ce n’est pas le même. Si c’est ça, si c’est bien un compte dormant, il ne peut pas savoir et parle de complot. Ce qui est le cas.

C’est donc qu’il a été victime, lui et tous les autres, d’un vol d’identité. Dans ce cas, rien de plus simple de « voler les voleurs », les receleurs plutôt, puisqu’ils ignorent eux-mêmes être des voleurs, pour être tous de bonne-foi !

Personne n’ira déposer plainte, à mon avis. »

Sauf si justement, « ils » savent et qu’ils font vivre ces comptes !

« Dans ce cas-là, il s’agira de vérifier, au moins dans mes fichiers qui datent de juillet 2009. Et là, vous pourrez « allumer » votre ministre menteur, en toute bonne conscience, si c’est son cas ! »

À vérifier en premier…

« Mais comment aurait-il pu le découvrir lui-même ? »

Assez simplement.

« Si c’est un vrai fraudeur qui veut planquer ses rapines en Suisse, vous imaginez sa tête quand il va pour ouvrir un compte dans une agence discrète à Lausanne ou Genève et que le gars de la banque, pas au courant du truc, lui explique qu’il en a déjà un d’ouvert ? »

Gustave en est pris d’un violent fou-rire communicatif…

 

Et de toute façon, il y a eu au moins un « lanceur de rumeur », dans l’affaire du compte japonais de Rackchi. « Qui est-ce donc ? »

Paul ne sait pas.

« Mais vous avez raison amiral, il y en a au moins un. Et dont il faudra se méfier. Celui qui l’a lancée en 1996 contre Rackchi, c’est évident. »

D’autant que l’amiral venait de dire que d’après les suisses, le « ministre de la fraude », il avait au moins un compte caché depuis 1992 : les dates correspondent.

Mais il peut y en avoir plusieurs…

« D’abord celui qui a conçu le système de corruption apparente. Peut-être le même ou un autre, qui l’a mis en place et l’a fait vivre au démarrage. Je le vois bien dans l’entourage direct de Thiersmirant lui-même.

Et puis, il n’y a qu’à chercher du côté des « suicidés », genre « Grosse-Œuvre » ou un premier ministre décédé avec l’arme de service de son garde-du-corps, et on comprendra mieux.

Mais plus que ça, il y a au moins un Monsieur Robert qui a fait vivre le système jusqu’au moment du rapatriement des fonds fin 2009. Et qui, s’il a laissé faire à ce moment-là pour ne pas pouvoir s’y opposer pour cause de réunion des conditions originelles du trust, à savoir l’existence d’un émissaire de l’État français directement mandaté, moi en l’occurrence, et qui continue de jouer avec les « queues » du bidule.

Mais je ne sais pas comment et il va falloir le débusquer ou s’en méfier. »

À moins qu’il ne joue plus du tout, justement : il lui suffit alors de persister à ne rien faire.

« Les comptes ouverts dans le dos des titulaires qui en ignorent tout, continuent à être alimentés par les produits de placements réalisés un temps et ne sont jamais désinvestis, puisque ma nana du Trésor prétend qu’aucun n’a répondu aux convocations d’AG ! »

De vrais associés dormants. Fantômes, même.

L’amiral acquiesce en silence. Et Paul rebondit sur ses propres propos :

« Pourtant ça ne colle pas. Il doit exister une cagnotte propre à ce Monsieur Robert qui a donné des indications au clerc du patron du trust anglais.

Ce n’est quand même pas croyable que par exemple, le banquier des pauvres, quand il s’est fait arrêter à New-York, il ait pu payer trois millions de dollars de caution, s’offrir un superbe appartement et une société de garde du corps exigée par le proc’ local sur ses propres deniers. Soit au bas mot au moins encore 2 millions de plus qu’a pu durer la plaisanterie ! »

Sa femme est archimillionnaire…

« En tableau, pas en menue monnaie. Ce type-là n’était rémunéré qu’à hauteur de 800.000 US$/an. Et il aurait mis plus de 6 ans de salaire dans l’affaire ?

Ou vous croyez qu’elle aurait vendu un ou deux Van Gogh sans que personne ne le sache pour faire libérer le type qui la trompait avec toutes les premières venues ? Vous plaisantez, Amiral ! »

C’est vrai : c’est invraisemblable…

Incohérent.

 

Les poires Belle-Hélène et leur croustillant de chocolat chaud sont servies. Paul aborde un sujet qui l’intéresse : « Dites donc, Amiral, si avec tout ce qu’on commence à comprendre, il y a de quoi faire sauter la République une dizaine de fois, comme l’a affirmé feu Sir-Veine, vous en êtes où de votre côté avec vos putschistes de pacotille ? »

Qu’on ne lui en parle pas…

« Je ne peux plus suivre notre fameux indicateurs du moral des troupes, mis en place à la DRM. Il ferait à la fois du yo-yo et le grand écart ! »

Globalement, le moral de la troupe devrait être au beau fixe, avec un indice proche de zéro depuis qu’ils savent qu’ils vont en opération au Mali. Paradoxalement, ce n’est pas vraiment le cas.

« Car, un, le logiciel de paye va devoir être mis au rancard, alors qu’il a coûté la peau du dos, parce que c’est le boxon et source de nombre de mécontentements. Pensez, on en est à payer des avances sur des dus qui ont généré des découverts chez la plupart après qu’ils aient mangé leur épargne de précaution ! Du grand n’importe quoi !

Deux, avec ces histoires de mariage pour tous, on retrouve quantité de nos engagés dans les rangs de la « Manif’ pour tous » ! Et là, c’est sérieux. »

Tous ceux qui peuvent prendre des permissions pour aller faire le service d’ordre des manifestations le font.

Derrière « Lamoule Jobarde », leur égérie ?

Une sale gueule mais un beau-petit-cul avec la niaque en plus, de l’avis hautement autorisé de Gustave…

« Il ne faut pas oublier que dans sa famille, il y a Carlos-le-Nul et même Stanislas-Fil-au-Coq-Doré. Des mouvances de cathos, les mêmes que pour les Don-Quichotte. Mais eux avaient la fibre sociale. Ceux-là sont avant tout des réac’ !

D’ailleurs ils sont encadrés par l’ancien gouverneur militaire de Paris…. Ce qui fait désordre ! Que le ministre a intérêt à lui rappeler ses devoirs, à mon petit camarade étoilé … »

Les services ont même repéré la création de groupuscules tels que les « Homen » qui défilent torse-nu comme les « Fremen », mais en moins sexy, animés par quelques-uns comme des comploteurs comme Cervelle, un ancien para qui fait aussi journaliste…

« On a même quelques grandes-gueules de sous-off’ qui font déjà du recrutement dans les hommes du rang pour gonfler leurs effectifs et on commence à parler d’un « coup d’État des capitaines ».Bref, ce n’est pas brillant.

« L’indice se maintient autour d’une moyenne de 28 à 32, en légère augmentation donc, mais en fait, ce n’est qu’une moyenne qui dissimule un grand-écart.

Dans certaines garnisons, c’est carrément 75 à 80 d’insoumission ! Du jamais vu depuis la guerre d’Algérie, mon petit-vieux ! »

Qu’il circule des tracts et des pétitions aux relents antisémites et anti-franc-maçon comme au bon vieux temps de l’affaire Dreyfus…

Une autre époque. 

Accéder au sommaire : Cliquez ici !

 

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2014/07/chapitre-x4.html

 


Guerre du Golfe 1991 : lettre aux députés UDI et non-inscrits

 

Après le courrier envoyé aux députés du groupe « Les Républicains », j’adresse une lettre aux députés UDI et non-inscrits.

 

 Le 24 août 2015

Monsieur Jean-Charles DUBOC

à

Monsieur Charles de Courson

Député

Assemblée nationale

126 Rue de l'Université

75355 PARIS 07 SP

 

Objet : les milliards disparus de la Division Daguet

 

 Monsieur le député,

  

Vous avez voté contre la loi renseignement et je vous en félicite car vous avez montré votre opposition à une forte dérive totalitaire indigne de notre pays.

Est-il nécessaire de surveiller électroniquement près de 31 millions de Français alors qu’il n’y a que 5000 personnes, les fanatiques religieux islamistes, qui présentent un réel danger terroriste pour le pays ?...

Malheureusement cette loi n’est que l’aboutissement d’une dérive totalitaire qui remonte à plusieurs décennies et dont les citoyens ne sont pas conscients faute d’une véritable information.

 

Aviseur du ministère des Finances, j’ai informé la Direction nationale des enquêtes fiscales (DNEF), le 19 janvier 1998, du détournement des indemnités de la guerre du Golfe de 1991 versées à la France par le Koweït, les Émirats Arabes Unis et l’Arabie Saoudite. La somme détournée se monterait à 3,5 milliards $ de l’époque.

A la suite d’une information transmise, à mon domicile, par un officier supérieur, en présence d’un inspecteur de la DNEF, selon laquelle aucune somme n’a été comptabilisée à ce titre dans les comptes de notre Défense Nationale, j’ai fait une demande de prime d’aviseur le 29 janvier 2001.

Cette prime sera destinée à la « Fondation Division Daguet » qui aura pour objectif d’organiser des stages pour nos soldats souffrant du syndrome de stress post-traumatique. D’autre part, la demande de prime d’aviseur permet de lever la prescription des dix ans.

 

Depuis le dépôt des informations à la DNEF, j’ai demandé à tous les ministres des finances qui se sont succédés les résultats de l’enquête en cours. Dans une réponse adressée à l’Union national des sous-officiers en retraite (UNSOR), la ministre des Finances, Christine LAGARDE, et le ministre de la Défense Hervé MORIN, déclarent qu’il n’y a aucun fonds au titre de la guerre du Golfe de 1991.

 

Ces réponses sont particulièrement gênantes car le New York Times du 8 septembre 1992 révèle que les banque centrales du Koweït, des Émirats Arabes Unis et d’Arabie Saoudite, ont virés directement 84 milliards $ aux pays de la coalition, les États-Unis, le Royaume-Uni et la France !...

Ces informations sont tirées du « Arab Economic Report » de 1992, un rapport annuel réalisé par le Fonds Monétaire Arabe, la Ligue Arabe, l’Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole et d’autres institutions internationales.

 

On retrouve aussi la trace de virements dans les comptes de la Commission d’indemnisation des Nations-Unies (CINU) qui fait encore payer, 24 ans plus tard, depuis Genève, les Irakiens en remboursement des frais de guerre.

Il faut avoir accès aux décisions du conseil d’administration de la CINU pour en connaitre les bénéficiaires, mais on sait qu’il y a eu 52,4 milliards $ payés au titre des dommages civils et militaires de la coalition, et autres pays ou compagnies, et que notre pays fait naturellement partie des bénéficiaires compte-tenu de notre engagement militaire.

Mais, s’il y a eu remboursement, c’est qu’il y a eu décaissement et en conséquence encaissement par le bénéficiaire !... Le Trésor ?...

Et comme les autorités nient avoir reçu de l’argent, il y a donc eu détournement de fonds !...

 

Toutes ces informations sont largement disponibles sur Internet, principalement sur le site « Alerte éthique », et la rumeur monte dans les unités, les carrés, les mess, de la Défense Nationale. Des courriers très explicites, demandant des explications au gouvernement, sont maintenant envoyés par d’anciens militaires qui ont participé à l’Opération « Tempête du Désert ».

Cette situation est d’autant plus grave que nombre de nos vétérans du Golfe souffrent du « Syndrome du Golfe », une affection neurologique grave qui n’est pas reconnue dans notre pays alors qu’elle l’est aux USA, au Royaume-Uni, en Australie…

 

Vous trouverez, à ce sujet, avec la présente, le témoignage de Vincent FILIMOEHALA, ancien de la Division Daguet, ainsi que la lettre envoyé, le 21 juillet 2015, par Atama TEUGASIALE, ancien du 2e RIMA, au Président de la République.

De nombreuses autres lettres adressées au Premier ministre, au ministre des Finances, au ministre de la Défense, au Conseil Constitutionnel, au Défenseur des Droits, sont disponibles sur le site « Alerte éthique ».

 

La situation est d’une telle gravité que je sollicite une intervention de votre part sur ce dossier car je sais que vous ne pourrez être que révolté par cette terrible dérive totalitaire – car il s’agit bien de cela – du pouvoir politique du début des années 90, et que vous saurez agir, demander des explications aux ministres concernés, poser une question au gouvernement, et même, s’il le faut, demander une enquête parlementaire pour lever le voile sur cette affaire.

 

Je me tiens à votre disposition, ainsi que plusieurs vétérans de la Division Daguet, pour répondre à vos questions si vous l’estimez nécessaire.

 

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Député, l’expression de ma plus haute considération.

 

Jean-Charles DUBOC

 

 

 

Ce courrier a été envoyé aux députés suivants :

 « Union des démocrates et indépendants » :

 

Charles de Courson

Yannick Favennec

Jean-Christophe Fromantin

Philippe Gomès

Yves Jégo

Maurice Leroy

Bertrand Pancher

Arnaud Richard

Jonas Tahuaitu

Francis Vercamer

 

 

« Non-inscrits » :

 

Véronique Besse

Jacques Bompard

Gilbert Collard

Nicolas Dupont-Aignan

Jean Lassalle

Marion Maréchal-Le Pen

Thomas Thévenoud

 

 

Ces députés sont ceux qui ont voté contre la « Loi Renseignement »…

 Merci encore à eux !...

 JCD

 


Mains invisibles : Chapitre X.3 : Fin 2012, deux mois chargés (3/5)…

 

Chapitre X.3

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

Fin 2012, deux mois chargés (3/5)…

 

« Comment avez-vous fait, la première fois ? »

Paul hésite… Se souvient-il, au juste ? Et puis il se décide à cracher le morceau, puisqu’il embauche la maîtresse de l’amiral, placée sous son autorité personnelle, à s’en faire tous les trois complices de tout le reste.

« Vous êtes bien conscient que désormais votre vie, celle de votre protégée et la mienne ne tiennent que par nos propres silences et capacités à garder un secret… secret ? »

Oui.

« Le trust de droit anglais, ça n’existait pas en droit continental, sauf chez les néerlandais, mais sans le secret bancaire de la City. Et celui créé pour Thiersmirant avait pour objet social exclusif de recueillir les fonds, de les gérer et administrer en vue de les restituer en 2016 à l’État français, ou à l’un de ses démembrements constitués sous forme de fondation.

C’est là que manifestement tous les fonds ont d’abord été consignés après quelques passages par divers banques et instituts financiers en Suisse et au Luxembourg pour brouiller les pistes. On a recoupé tout ça à l’époque, grâce aux extraits de fichiers Promis qu’Almont m’avait fait remettre. Nous avons donc pu retracer ces mouvements originels à coup de millions de dollars, jusqu’au trust anglais.

Je vous rappelle au passage que de fondation, il y en a une qui attend et qui est justement l’héritière de la mémoire du Président Thiersmirant, gérée par quelques fidèles, anciens ministres, dont celui de la culture par exemple, la fille adultérine, etc. »

Oui, bé elle attendra…

« Mais pourquoi 2016 ? »

Les 100 ans de Thiersmirant et son complot contre la Vème République qu’il détestait.

« Une excellente façon de démontrer post-mortem qu’il avait bien raison, puisqu’elle permet à n’importe quel ministre, qui plus est quand il s’agit d’un Président, de voler l’État sans que personne ne le sache, dès lors que les frontières ne sont pas franchies par cet argent ! »

Une belle réussite…

« Or, en 2008, sans le savoir, Krasoski crée avec sa LME ce qu’on appelle les FDD, les fonds de dotation, qui fonctionnent comme une fondation, mais sans apport en fonds-propres, qu’ils peuvent récupérer et collecter par la suite pour financer leurs activités, et selon une procédure simplifiée de déclaration. Leur objet légal est donc aussi de recevoir des fonds à gérer, mais en vue d’un objet social ou d’intérêt général. On a donc « calqué » l’objet social d’un FDD à créer sur celui du trust, mais en oubliant l’échéance. »

Et ça a marché ? Les anglais ont accepté comme ça, sans tiquer ?

« Oui et pour plusieurs raisons. La première c’est que la date prévue devait correspondre à une élection présidentielle majeure. 2016 en comptant en septennat. Or, on est passé au quinquennat et en 2016, il n’y aura pas d’élections, sauf dissolution de l’Assemblée ou décès ou démission de l’actuel Président… »

La seconde tenait aux pressions américaines.

« En 2007, l’américain républicain finissant son second mandat fait pression sur le nouveau français dès le début de son quinquennat pour que cette affaire soit réglée rapidement, avant l’élection du démocrate en 2008 pour ne pas laisser de trace, mais surtout parce qu’il sait que la crise des subprimes est déjà enclenchée et que le dollar va souffrir. Mais ça traîne. La CIA ne sait plus comment faire jusqu’à l’épisode des balles de 9mm. Or, je suis déjà en piste ! Même si je patauge grave à ce moment-là.

Mais ils veulent surtout et absolument récupérer leur pognon secret…

Enfin, la troisième raison, c’est que les britanniques, qui soufflent le chaud et le froid sur l’Euro et l’Europe comme à leur habitude, font également pression sur le gestionnaire du trust pour régler ça rapidement, au moment même où Krasoski leur fait prendre des cheveux blancs avec sa « moralisation de la finance mondiale » au sommet de Londres fin 2008.

J’imagine qu’ils ont dû en avoir des ulcères en même temps qu’ils ont dû se tourner plus de 7 fois la langue dans la bouche entre deux tasses de thé pour ne pas lui cracher le morceau à la face du monde… »

L’image fait sourire l’amiral.

« Et la quatrième, c’est que le gérant du trust n’attendait qu’une seule des exigences de son objet social, c’est que ce soit un émissaire français, dûment habilité, qui vienne lui en faire la demande personnellement. »

Rien de plus simple quand il a franchi la porte de Lady Joan.

Quoique… Il a fallu qu’il en passe aussi par ses quatre volontés et paye de sa personne en plus.

« Je vois, » lâche l’amiral. « Et ensuite ? »

 

« Facile ! On crée le FDD qui reçoit les fonds et valeurs. Dans la foulée, on crée trois sociétés civiles de portefeuille à capital variable. Je suis le gérant des quatre structures. Et une fois les fonds recueillis, j’en fais immédiatement la répartition en dotant chacune des structures civiles d’apport équivalent, l’un à la destination des fonds aux USA, en fait à l’Otan, les deux autres en fonction de la nature des avoirs, mais à destination du Trésor public. »

Il aura fait mettre les échéances les plus liquides dans celle destinée aux américains.

« Un gros travail d’arbitrage… Dans la seconde on a mis tout ce qui était à prépondérance immobilière et dans le troisième, tout le reste. »

Ce n’est pas un produit imposable pour ces sociétés ?

« Non, ce sont des apports et sans droit de mutation, puisque l’ensemble des avoirs est dématérialisé. Là où il aurait dû y avoir des droits, c’étaient seulement sur les biens immobiliers certains et réels, mais j’ai laissé le Trésor se démerder avec lui-même pour régler ce problème.

D’autant que pour les SC, j’en suis un des associés et le FDD est l’autre. Dans celle destinée à l’Otan, je leur ai fait souscrire des parts en capital pour 1.000 balles et avec les sous, on s’est remboursé. Hop, réunion de toutes les parts en une seule main, transmission universelle de patrimoine portant sur des titres liquidables et des valeurs en numéraire, ni vu ni connu, c’est passé direct dans leur poche !

Idem pour les deux autres SC, j’en suis ressorti et le FDD aussi pour la valeur faciale de nos apports en capital, et le tout est juridiquement la propriété du Trésor qui en dispose de comme il l’entend. »

Et comme la plupart des avoirs étaient des emprunts du Trésor lui-même, Krasoski a pu déclarer en décembre 2009 qu’il les remboursait avec son « grand emprunt »… Fabuleux !

 

Pourtant, le patrimoine des sociétés civiles aura augmenté considérablement entre-temps. On ne peut pas ressortir au même prix que celui d’entrée.

« Effectivement, si et seulement si le gérant avait dû convoquer une assemblée générale fixant une nouvelle valeur de la part, notamment à l’occasion de l’arrêté des comptes de fin d’exercice. Et encore, seulement si le FDD qui fait la donation, toujours sous condition de retour du droit de suite des donations dans ces cas-là, avait survécu aux SC. Mais, on n’a pas eu le temps de clore ne serait-ce qu’un seul exercice de fin d’année.

Les SC et le FDD ont été dissous avant le 31 décembre. Ni vu ni connu, vous dis-je ! »

Sifflement d’admiration de la part de l’amiral.

« Je comprends mieux que vous teniez à passer le délai de prescription. Vous dormirez mieux ensuite. Parce que là, votre Denis d’inspecteur central, il peut encore vous considérer comme gérant de fait à contrôler et réclamer quelques explications, sauf à vous redresser sur les 35 milliards ! » Et réclamer des pénalités de mauvaise foi.

C’est aussi pourquoi Paul n’a pas du tout envie de lâcher le contrôle des 15 milliards à suivre : « J’essayerai un autre schéma qui nous mette à l’abri de ce genre de risque. Là, à l’origine, on avait fait signer un rescrit fiscal qui lave l’opération de toute tentative de redressement. Lespoix ne peut pas me redresser personnellement là-dessus, je suis confiant, même si le vrai danger sera de lui expliquer dans le détail l’opération pour qu’il juge de sa conformité au rescrit, ce qui révélera l’opération à ce connard.

En revanche, je ne me vois pas demander un rescrit équivalent sur les queues au même ministre des finances qui provoque le contrôle de mes boîtes ! Il ne va jamais accepter. »

Raison de plus pour le faire sauter.

« Oui, enfin, on peut aussi pratiquer un chantage : tu signes et tu as le pognon, tu ne signes pas et tu ne le reverras jamais. Mais comme vous me savez honnête, ça me ferait vraiment mal aux couilles de devoir en arriver-là, vous imaginez bien ! »

L’amiral imagine volontiers…

« Pour le ministre, laissez-moi faire. Il sera toujours temps de voir. Parce que là, je ne vois pas trop comment vous allez récupérer 15 milliards versés à la petite semaine pendant 20 ans sur les comptes de milliers d’attributaires minoritaires non-identifiés. »

Là, sur le moment, Paul non plus ne voit pas, à vrai dire.

 

« En revanche, je devine derrière ces minoritaires, une seconde mine nucléaire à fragmentation laissée dans son sillage par Thiersmirant. »

Quoi donc ?

« Ça mérite encore d’être confirmé et c’est bien ce à quoi notre future équipe va s’atteler à faire. J’explique : globalement, le premier attentat contre les institutions a été de détourner deux fois 3,5 milliards de dollars payés par le Koweït pour les efforts de la troupe à libérer le pays des armées de Saddam Hussein.

Facile à faire, puisque le pognon a été déposé dans une banque à Luzerne sans jamais passer la frontière, et sous le nez de notre police ou de nos douanes.

La seconde enveloppe, pour dépassements des coûts engagés, l’a été via des virements de compte à compte, mais de Suisse à la Suisse. Pas de traces chez Clearstream ou le BRI, mais des traces dans les fichiers américains du programme « Promis ».

Puis il y a eu l’escroquerie sur le brevet Ferrayé. Là encore, si les actes ont été signés à Paris, les fonds ont transité en Suisse et au Luxembourg.

Dans ces deux cas-là, il y a traces obligées dans comptes de « Clearstream » depuis le Koweït pour en justifier à l’ONU au titre des dommages de guerre.

Vous comprenez mieux, j’espère, pourquoi tout le monde s’est énervé autour desdits fichiers Clearstream.

Qui en fait ont été fournis une première fois à l’ingénieur d’EADS via une agence de la CIA à Londres, qui les a connement trafiqués.

Puis une seconde fois par l’intermédiaire d’un informaticien d’HSBC qui les a remis au juge en solex de la riviera niçoise.

Et ceux-là ont été exploités pour identifier des fraudeurs, chez nous, mais aussi en Italie, en Espagne, et même en Grèce.

Et une troisième fois, mais en version complète, directement de la CIA jusqu’à chez moi, mais en extrait européen des fichiers Promis des américains.

Ceux-là mêmes qui vont servir à nos recoupements.

Vous suivez ? »

Gustave Morthe de l’Argentière suit le discours de son vis-à-vis, sans vraiment comprendre où il veut en venir.

 

Mais quel sont donc ces mines laissées dans le sillage du président défunt ?

« Tous ces fonds sont ensuite passés en Angleterre dans ce fameux trust « SJ » pour « Solutré-Jarnac » et ils ont été placés et gérés pour ne réapparaître qu’en 2016.

Sauf que rapidement, les koweïtiens s’aperçoivent qu’ils se sont fait arnaquer pour l’extinction de leurs puits de pétrole, puisque les équipes américaines ont subtilisé le brevet de Ferrayé et l’exploitent directement sur le terrain : ils ont mis 6 mois à éteindre plus de 1.100 puits, sans les détruire, là où avec les techniques classiques à la dynamite, ils auraient dû mettre une demi-douzaine d’années et obliger à autant de forages supplémentaires.

Pensez bien que les compagnies pétrolières étaient intéressées à ne pas faire tarir leurs sources d’approvisionnement habituelles. Si le Koweït n’était pas une éponge à oléagineux, personne n’aurait levé le petit-doigt pour les libérer ! »

Oui mais, il veut en venir où, le capitaine de frégate ?

 

« Là-dessus, l’émir il prend la crampe pour récupérer ses 22 milliards. Et il n’en récupère que 7 de Thiermirant depuis le trust qui affirme que son pays ne se bat pas pour de l’argent, la CIA faisant l’avance des 15 via l’Otan, ceux qu’on a remboursés avec le « Grand-emprunt » de la façon que je vous ai décrite il y a un instant.

On a les traces facilement dans les fichiers Promis, le système informatique qui surveille tous les mouvements d’argent de la planète.

Reste donc 22 milliards dans le trust.

Qui ont effectivement fait des petits, puisque cet été vous me parliez des taux d’émission des OAT de l’époque.

Et je me souviens bien qu’au moins une partie de ses fonds a été transformée en OAT de la Bundesbank émis à l’occasion de la réunification des deux Allemagnes alors en cours, même si je ne suis pas allé plus loin, puisque je ne cherchais seulement que les opérations de 91-92 pour identifier le trust à l’époque. »

Bon et alors ?

Gustave s’impatiente… 

Accéder au sommaire : Cliquez ici !

 

http://flibustier20260.blogspot.fr/2014/07/chapitre-x3.html

 

 


Mains invisibles : Chapitre X.2 : Fin 2012, deux mois chargés (2/5)…

 

Chapitre X.2

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

Fin 2012, deux mois chargés (2/5)…

 

Eh bien, pendant que les juges faisaient leur boulot pour n’aboutir à rien, les services faisaient le leur.

 « Et du ministre, c’était Krasoski à l’époque, jusqu’à différents directeurs, tout le monde était au courant des résultats des enquêtes discrètes du contre-espionnage, à savoir que des dizaines d’élus, voire des centaines, de la majorité comme de l’opposition, avaient des comptes à l’étranger, hormis le Président, justement. »

Et pour la plupart, pas mal fournis.

« En fait, le compte du ministre aurait été ouvert en 1991, alors qu'il est conseiller technique au cabinet du ministre des Affaires sociales, au sein duquel il était chargé des relations avec la direction de la pharmacie et du médicament (DPHM) ainsi que des équipements lourds et aurait « pesé » sur quelques décisions ministérielles pour s’enrichir à titre personnel.

Mais selon le journal « Le Monde », le compte suisse (ou l'un des comptes) du ministre chez UBS est ouvert plus tard, en 1992 par l'avocat Philippe Peninque, ancien membre du GUD, dont le nom apparaît déjà dans l’affaire des comptes de campagne d'Édouard « Bel-ami » de trente ans, ami de la famille du ministre et actuellement un des proches du Front Bleu-Blanc-Rouge. Ce n’est qu’en 1993, que ce compte aurait été récupéré en nom propre par ce ministre-là et en 1998 que sa gestion aurait été confiée à la société financière Reyl et Compagnie, basée à Genève. »

Les avoirs sont déplacés par la société Reyl et compagnie après mars 2009, à la suite de la fragilisation du secret bancaire due à la convention passée entre la Suisse et la France prévoyant un échange d'informations bancaires à partir du 1er janvier 2010.

Ils sont transférés vers un compte off-shore à Singapour, probablement via la plate-forme de booking Swiss-Asia Financial Services Limited, puis placés dans la filiale singapourienne de la banque helvétique Julius Bär, sous gestion de Reyl Singapore PTE LTD, une filiale de Reyl et compagnie, précise l’amiral.

Et s’adressant à Paul : « Notez, mon petit-vieux, qu’il faut au minimum dix millions d'euros pour ouvrir ce type de compte numéroté. Et on évoque, de plusieurs sources concordantes, un compte à Singapour qui serait en fait approvisionné à hauteur de seize millions d'euros. »

 

D’ailleurs, plus tard, le 7 avril 2013, la Radio télévision suisse (RTS) annoncera que le ministre avait cherché à placer 15 millions d'euros en Suisse. La chaîne indiquera, en se basant sur des informations bancaires, qu’il aurait tenté de placer cet argent dans un établissement de gestion financière à Genève au secret bancaire préservé pour ne pas être une banque, justement, mais l'établissement aurait refusé par crainte de complications ultérieures du fait de ses fonctions politiques.

Pour parvenir à ses fins, le futur ex-ministre du Budget aurait alors produit à la banque Julius Baer un certificat fiscal falsifié « prétendant que l'argent avait été déclaré auprès du fisc français ».

 

« Vous pensez bien qu’on en a été un peu stupéfait quand l’actuel ministre a été nommé à son poste. Mais après tout, en « utilisateur » avisé du procédé frauduleux, ce n’était peut-être pas un mauvais choix ! Seulement voilà, il aurait déclaré ses avoirs étrangers à l’occasion de la publication des patrimoines des ministres, pas de problème. On en aurait tout au plus tous bien rigolé.

Mais là, ils n’y figurent pas : il devient donc une cible idéale s’il fait vous chier plus longtemps avec son IC sur votre dos ! On va lui apprendre les bonnes manières, nous. »

Oh là ! Il n’est pas question pour Paul de faire chanter un ministre en exercice, fusse-t-il un menteur, un fraudeur et un tricheur.

Et même s’il est socialiste…

« C’est lui qui se met tout seul dans une position intenable ! »

Il n’empêche : Paul n’intervient pas sur les politiques. « En revanche, vous me confirmez une piste sans le savoir… »

Laquelle ?

Bé, s’il s’agit justement des comptes dormants de tout ce petit-monde, ce n’est pas logique.

S’il s’agit de comptes alimentés en permanence, c’est de la fraude.

« Laquelle des deux hypothèses choisissez-vous, Amiral ? »

Dormant quand ils sont exposés aux sunlights de la presse.

« Bé je n’en suis pas si sûr… Ce serait stupide de leur part de ne pas profiter de leurs rapines passées. »

N’exagérons rien : ils ne sont pas à plaindre non plus.

« Il y a plus malheureux, j’en conviens. Il n’empêche, procéder à des mesures de rétorsion sur un ministre pour une malheureuse affaire de contrôle fiscal, il ne faut pas exagérer ! »

Pas si justement, elle touche au « secret d’État ».

« Un, ce contrôle est télécommandé par la franc-maçonnerie états-unienne, je vous l’ai déjà dit. Pas par hasard, mais on n’en sait pas plus pour le moment… À propos, vous avez revu votre frère ? »

Il y va après le pousse-café.

 

« Deux, la continuité de l’État et de ses secrets est engagée. Par mégarde, je veux bien l’admettre, et par un ministre qui ne sait pas encore où ça l’emmènera. Mais il est manipulé, pour le coup, et par ses propres frangins… Ils vont donc être forcés de le lâcher en rase-campagne quand ils vont commencer à comprendre.

Trois, vous voulez les laisser faire, vraiment ? »

C’est vrai que non en convient Paul. Ce serait gravement fautif.

« Laissez-moi faire, j’ai plus d’un tour dans mon sac. Et un de mes camarades de l’école de guerre, qui a fini général, est justement le directeur de cabinet de l’opposant local du ministre ! Un parfait relais qui se fera un plaisir de démonter la tête dudit ministre. »

Comment va-t-il faire ?

« On a un enregistrement de plusieurs conversations où ces comptes sont évoqués. Ça devrait suffire ! »

Tu parles !

« Parce que vous croyez qu’entre frangins-maçons, ils vont révéler ça au public ? Ils sont tous macqués en loge dans la presse et tenus par leur serment de solidarité entre eux ! Je ne vois pas comment vous allez vous y prendre pour que ça ne fasse pas pschitt ! »

La presse est « aux ordres », c’est vrai, mais ce n’est pas la seule à l’être.

« Et comme les ordres pour le coup viennent des États-Unis, nous avons aussi les moyens de faire prendre des décisions aux dirigeants de ce pays si leurs intérêts stratégiques sont en jeu, dans nos services. À eux ensuite de faire le nécessaire auprès de leurs loges locales. »

Ces ex-services…

Comment ça ?

« Mon petit-vieux, si Bercy ne sait plus d’où vient le pognon qu’il a reçu en 2009 et 2010, les américains ne verront sûrement pas d’un œil bienveillant qu’on leur rappelle à quoi il a partiellement servi. »

À rembourser les fonds secrets de la CIA, ceux qui n’existent pas !

« J’ai la mémoire mieux affûtée que la vôtre me semble-t-il. Laissez-moi faire, vous verrez bien. Car ça m’étonnerait bigrement que les agences états-uniennes, quand elles vont apprendre que le ministre remue de la boue, quitte à prendre le risque de salir tout le monde à révéler ce qui ne doit pas être dit au public américain, leurs loges seront mises en alerte immédiatement. Et hop ! Le tour est joué, elles feront cesser le petit-manège, quitte à se séparer d’un ministre-frangin, même bien placé là où il faut. »

L’amiral claque dans les doigts en lançant son bras au-dessus de l’épaule : « Finie la solidarité maçonnique sur ce coup-là ! Ce sera publié, vous verrez ! »

C’est comme ça et pas autrement, que l’affaire « Kakazucack » a démarré entre la poire et le fromage sur un bout de table de chez « Maxim’s »…

 

Avec tous les effets connus durant l’année 2013 et les suivantes. Notamment la démission de l’intéressé, l’enquête parlementaire qui échouera à mettre en cause l’Élysée et la tête du gouvernement, la mise en place d’un dispositif de transparence de la vie publique qui obligera 8.000 élus et hauts-fonctionnaires (à peu près les mêmes parmi les survivants encore en exercice, et leurs successeurs, que les listes de Paul sortiront plus tard), dès le courant 2014, à remettre à une haute-autorité une déclaration de patrimoine et la foirade sur la réforme des institutions et du « non-cumul » des mandats.

Le tout avec des effets bien trop tardifs à prévoir pour ne pas appliquer la première idée de Paul et son affaire de virus dans les ordinateurs de son inspecteur pour faire tomber son propre redressement fiscal d’un montant « historique »…

Et, en pluie fine, les catastrophiques effets pour le lanceur d’alerte qu’aura été le journal internétique, qui se mangera un redressement fiscal « à la hache » entre les dents, plus les quelques retombées idoines qui suivront…

Mais il s’en sortira en plaidant qu’il était en « mission commandée » par les mêmes qui œuvreront à modifier, en la précisant, la législation applicable à la presse en ligne en matière de TVA, à l’occasion d’une mesure rectificative et rétroactive votée plus tard dans l’urgence.

 

« On digresse. Vous vouliez me parler de quoi ? » reprend l’amiral.

Paul est un peu perdu après tout ce qu’il vient d’entendre sur les comptes japonais et autres d’une autre époque. D’autant que ça cadre assez bien avec ce qu’il commence à deviner des fichiers de la selecte Gabrielle.

« Ah oui… Bon voilà comment les choses se présentent. La fameuse cellule de liquidation des actifs fonciers de Bercy est un peu perdue et me demande de l’aide. En fait, c’est moi qui la lui ai bêtement promise, croyant que ce serait simple. Or, c’est affreusement compliqué, puisqu’il s’agit de croiser un fichier de plusieurs milliers de vraisemblablement de faux-noms avec un autre fichier de plusieurs dizaines de milliards de lignes d’écritures comptables par an, portant sur des dizaines de millions de vrais comptes. »

Une aiguille dans une botte de foin, c’est ça…

Pas qu’un peu, oui !

« Et ça mènerait à quoi ? »

Eh bien à plusieurs choses, dont les fameux milliards manquants…

 

« Je vous explique. Il s’agit de retracer les mouvements de fonds depuis l’origine du trust originel et de suivre les paiements et remboursements d’investissements, vous savez, le stock récupéré, mais plus finement, jusqu’à aller retrouver les lignes de paiements des coupons.

On aura les dates, les adresses, on peut retrouver les montants, mais il s’agit de repérer les comptes d’arrivée et qui se cachent derrière. »

Et ensuite ?

Et ensuite quoi, se demande Paul.

« – Ensuite, on frappe à la porte des gens et on leur laisse le choix Corse…

– C’est quoi, ça, le choix Corse ? La valise ou le cercueil ?

– Non, ayo ! Ils sont civilisés, en Corse. On commence d’abord par le choix entre Canal-habituel et Canal-Historique, à moins qu’ils ne remboursent ! »

Gros éclat de rire de l’amiral qui se laisse surprendre par la réplique… et l’accent corse.

 

« C’est la vraie raison qui m’a fait vous inviter jusqu’ici. Il y a des fonds-manquants qui m’obligent à vous dire que vous aviez raison. Sur les 35 milliards ramenés, il en manque autour de 15 milliards, versés à des tiers-minoritaires depuis fort longtemps. Sous forme de dividendes. Et quand vous faites le total, même à la louche, il y en a pour le montant que vous m’indiquiez cet été. Peut-être plus ! »

Gustave Morthe-de-l’Argentière se laisse aller sur le dossier de son fauteuil… Et en écluse lentement et avec gourmandise une gorgée de cuvée d’hospices de Beaune servie avec la bavette et son fondu d’échalote-maison, après avoir émis un petit sifflement entre les dents.

« En quoi puis-je vous être utile ? »

Il voulait des locaux pour créer son « second-bureau ».

« Vous les avez si vous me chapeautez ce travail. Moi, je n’en aurai pas les moyens matériels. »

Avec du monde à lui ?

« Avec qui vous voulez. Mais vous me rendrez compte, à moi et seulement à moi, et de l’intégralité au fil du temps, pour une fois, Amiral ! »

Et pourquoi donc seulement à lui ?

« Parce qu’il s’agira ensuite, et selon la situation exacte des recoupements, de bâtir une stratégie de récupération discrète au profit du Trésor. Faudra inventer un « mécanisme » encore plus discret que le premier pour ne pas se laisser piéger par le premier IC venu. »

L’amiral fait semblant d’hésiter, mais il savoure ce moment de grâce du « bonheur d’avoir eu raison ».

« C’est ok. Je vous organise ça, vous dirigez l’opération, parce que vous êtes plus compétent que moi dans ce domaine et vous embauchez ma soldate. Uniquement celle-là mais à 3.000 euros par mois plus les tickets-restaurants ! »

Paul s’étouffe… Qu’est-ce qu’ils ont tous avec leurs tickets-restaurants ?

« Vous croyez qu’ils les prennent ici ? »

Gros éclat de rire partagé… 

 

Accéder au sommaire : Cliquez ici !

 

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2014/07/chapitre-x2.html

 

 


Mains invisibles : Chapitre X.1 : Fin 2012, deux mois chargés (1/5)…

 

Chapitre X.1

 

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

Fin 2012, deux mois chargés (1/5)…

 

Parce qu’entre-temps, Gustave Morthe-de-l’Argentière repend contact avec Paul au moment de la naissance d’Annabelle. Et celui-ci l’invite à un déjeuner chez Maxim’s, rue Royale.

« Je suis très heureux de vous revoir, mais tout autant surpris… Parce que je ne sais toujours pas pour quelle raison vous avez reçu la rosette des chevaliers, figurez-vous ! »

Aveu d’impuissance du nouveau retraité parvenu au fait de sa carrière, qui fait suite à leur dernière rencontre dans le Gers.

« C’est pourtant simple ! Vous l’avez même eu entre les mains et sous les yeux. Mérites civils, ça évoque quoi, pour vous ? »

Bé plein de choses. Les secrets d’État, les fonds du grand emprunt revenus d’Angleterre comme par miracle après presque 20 ans de vaines enquêtes inutiles…

« Bé non ! C’est une raison politique. Cherchez bien ! Une « mission » commandée par Krasoski soi-même et dont a profité en première ligne Landau, en marge de la mission que vous m’aviez confiée. Donc, dans les deux cas du soir du second tour des dernières présidentielles, l’un ou l’autre me l’aurait attribuée ».

Propos qui plonge l’amiral dans un désarroi encore plus profond… Il ne voit vraiment pas.

Mais ce n’est pas de ça dont Paul veut parler dans le petit salon rouge du premier étage qu’il avait réservé pour l’occasion pour un prix exorbitant.

Peut-être l’actualité politique chargée de cette fin d’année ou les suites des voltiges de Paul au-dessus de la Manche.

 

« Les SIS, Mossad et CIA ont fait le ménage chacun de leur côté. Les services attribuent vraisemblablement la tuerie de Chevaline aux premiers. La mort de l’ambassadeur US à Bengali aux seconds et la CIA a changé de patron depuis la réélection de leur Président. C’était en stand-by jusqu’alors, au cas où le républicain l’aurait emporté. »

Quels rapports entre eux ?

« Les britanniques étaient sur la piste du correspondant européen qui réceptionnait et organisait les opérations d’Al-Qaïda en Angleterre depuis la Suède. Il s’agirait de la belle-mère du gars assassiné dans sa BMW.

Quant à Bengali, deux des gardes du corps qui ont été exécutés à cette occasion étaient justement des membres de la cellule Megiddo commandé par le colonel Jackson. Bras droit depuis l’Irak du patron de la CIA…

Enfin, le dernier d’entre eux est décédé dans un train de banlieue. Même si le FBI a classé l’affaire, et la centrale aussi. Non seulement ils étaient à Paris à l’occasion de votre attentat, mais ils sont aussi vraisemblablement responsables de la mort du Directeur Almont. »

Paul reste un moment ému au souvenir de l’ex-directeur « Europe de l’ouest », sauf Royaume-Uni. Un brave type qui lui avait fait faire ce qu’il avait eu envie de lui faire faire, finalement.

Un pro du billard à trois bandes.

 

« Et puis, des contacts secrets ont lieu avec les nouvelles autorités de Téhéran. Ils devraient déboucher sur l’ouverture de négociations franches et peut-être une levée des sanctions onusiennes à la veille de la fin de l’année prochaine.

Ce serait une bonne chose ! »

On parle de Paul même au Vatican…

« Ah oui ! Il faut que je m’inquiète de baptiser ma fille. Ses grands-parents semblent en faire une question incontournable. Un casus-belli. »

Non, pas pour cette raison : « Tout comme les britanniques vous doivent une fière chandelle, le Vatican se prépare à vous « distinguer » ! »

Allons bon, encore des discours à prévoir…

Mais ce n’est pas pour ces raisons que Paul s’est fendu d’une invitation dans ce lieu prestigieux de la gastronomie parisienne, conçoit l’amiral…

 

« Amiral, la dernière fois que nous nous sommes rencontrés, vous m’avez causé des « milliards-manquants », vous savez, ce petit-secret d’État que j’ai complétement oublié de mon côté. »

Oui, lui se souvient parfaitement, lui.

… Y’aurait-il du nouveau ?

« Je ne me souviens que par bribes de ce bidule sans importance là. Enfin plutôt par épisodes temporels. Notre aimable agent en charge de liquider les actifs fonciers de l’ancien trust anglais où ils étaient cantonnés, n’arrive pas à mettre la main sur quantité de minoritaires… Pas pour grand-chose, mais indispensable à identifier pour clore ce dossier. »

De quoi s’agit-il ?

« De quelques dividendes et plus-values à réaliser et répartir, mais qu’ils ne veulent pas lâcher, à Bercy, sans percevoir l’impôt correspondant… Vous voyez jusqu’où ils peuvent aller dans la radinerie… de vrais chiens ! »

Des chiens de combat, alors oui.

L’heure est grave : il n’y a plus de sou dans les caisses de l’État… alors on fait feu de tout bois !

« Et à propos, vous en êtes où avec votre contrôleur ? »

Il passe aux choses sérieuses.

« J’aurai sans doute besoin de vos petites-vidéos un jour prochain ou l’autre, d’ailleurs. »

Ce sera insuffisant, s’il croit pouvoir redresser 35 milliards d’assiette.

« C’est juste pour l’appâter. Mon idée est de les lui refiler sur une clé USB, avec deux ou trois documents compromettant qui le feront passer pour un espion et feront tomber ses redressements sur la MAPEA, s’il s’approche de trop près des affaires d’État. J’imagine que pépère est assez con pour ouvrir ces fichiers sur sa machine de travail. Et comme y sera glissé un virus qui se répandra sur tout le réseau de Bercy avant d’être actif à une date donnée s’il ouvre ces fichiers, en commençant par sa machine, ça mettra un tel bordel dans tous ceux-là, à Bercy, qu’il se fera épingler par ses services internes. »

Astucieux. L’amiral en rigole par avance. Et il a ce genre de « vers » dans ses archives ?

Il suffit de les réactiver.

« J’ai aussi des informaticiens qui en ont en stock… »

Notamment un virus dénommé « Cardo », émanant probablement du Maroc, qui a été mis en quarantaine dans les mémoires de la MAPEA.

« Un truc solide qui se reproduit tout seul via des réseaux intranet et qui se commande depuis un téléphone portable. »

Astucieux reconnaît l’amiral.

« Ils pourront bricoler ce dernier petit piège. Mais seulement si le gugusse s’approche trop près de la vérité et veut en faire un usage prohibé. Et s’il est intéressé à se remémorer ses quelques comportements délictueux en vidéo, naturellement.

L’objectif est seulement d’atteindre la date limite de la prescription. Après, ce n’est plus notre problème : on aura fait notre part du boulot, point-barre, SAV compris ! »

 

L’amiral acquiesce d’autant mieux que les rapports entre l’état-major et le ministre, malmené par les fonctionnaires de Bercy, se tendent et qu’il est grand temps que tout ce cirque s’arrête s’ils ne veulent pas des mutineries dans les casernes.

« Vous vous rendez compte, on n’arrive pas à se sortir de l’Afghanistan malgré les promesses présidentielles et les efforts logistiques consentis par nos troupes.

Et puis on retarde à l’infini la prochaine opération « Serval » en Afrique alors que les djihadistes d’Al-Qami et leurs comparses sont presque aux portes de la capitale ! C’est insensé. Si on attend encore un peu, ce sera trop tard pour nos troupes déjà sur place. Il faudra les évacuer dans l’urgence en laissant le merdier derrière nous ! »

Paul en sait quelque chose : tout ce bordel met à mal la trésorerie de la MAPEA au même moment. « Maintenant, il est improbable qu’on passe la fin d’année sans dégât dans la trésorerie. Quant au début d’année 2013, je ne sais pas encore comment on va faire. Je vais être obligé de faire les payes de ma propre poche, figurez-vous… »

Parce que la famille Nivelle n’a plus une tune ?

« Elle n’en a jamais eue et les actionnaires minoritaires n’attendent qu’un appel au secours pour l’évincer… Con quand même après 4 générations ! »

C’est la quatrième qui bouffe toujours le magot…

Non, c’est la troisième, en principe. « Et on l’a déjà dépassée, mais ça n’augure rien de la suite. 

Comptez sur moi pour passer le relais à la suivante. Mais ce n’est pas de ça que je voulais vous parler… »

 

De se payer la tête du ministre de tutelle de son inspecteur, alors ?

« Parce que ça, je peux le faire ! »

Comment ça ?

« C’est un secret de polichinelle dans les hautes sphères étatiques. Tout le monde sait depuis 2001, que le bonhomme chargé de la lutte contre la fraude fiscale, il a des comptes non-déclarés en Suisse et ailleurs. »

Paul en tombe presque en tétanie. Pas possible ?

« 2001, vous êtes sûr ? »

Il n’a pas repéré son nom dans le listing de Gabrielle et ne connaît pas le nom de jeune-fille de son épouse.

Pour l’amiral, il faut faire l’effort de se souvenir de cet épisode peu glorieux de l’époque.

« Ça commence par un document interne de la DGSE de 1996 qui fait état de l'existence du compte bancaire de Rackchi au Japon, crédité de 300 millions de francs. Cette note de la DGSE est un message secret classé « urgent réservé » et envoyé par le chef de poste de la DGSE à Tokyo au siège des services à Paris le 11 novembre 1996. Elle fut rendue publique dans le livre « Machinations » des journalistes Laurent Valdiguié et Karl Laske. Où ils résument les informations obtenues d'un informateur baptisé du sobriquet « Jambage ».

La banque Tokyo Sowa voulait faire des affaires en France et la DGSE en examinait alors la probité. »

En 2001, à la veille de l’élection présidentielle française, Gilbert Flam, magistrat détaché à la DGSE (ancien collaborateur du ministre socialiste Georges Sarre et époux d'une élue socialiste de la mairie de Paris à l’époque), a ouvert une enquête au Japon pour vérifier des soupçons d'existence de comptes bancaires secrets du président à la Tōkyō Sowa Ginkō.

« Cette enquête a été considérée par Rackchi comme une manipulation politique qui aurait été commanditée dans le but de lui nuire à la veille de l’élection présidentielle.

Après sa réélection, en 2002, le directeur de la DGSE Jean-Claude Cousseran et Gilbert Flam ont d’ailleurs été limogés. »

Et puis il y a eu les interventions du général Rondot dans les affaires Cleastream qui n’ont pas éclairci la situation.

« La Présidence de la République a alors déclaré, au mois de mai 2006, que le Président n'avait jamais eu de compte à la Tokyo Sowa Bank. Elle a évoqué une « campagne de calomnies » remontant à 2001 « dont il a été établi qu'elles étaient sans aucun fondement ». Le 14 novembre 2006, la Présidence oppose à nouveau « un démenti catégorique ». »

Et jusqu’en 2008, après des morts suspectes dans l’entourage de Flosse en Polynésie « où le juge d'instruction du tribunal de grande instance de Papeete a procédé à une perquisition dans les locaux de la DGSE à Paris et a voulu vérifier l'existence du supposé compte japonais. Il s'est fait remettre par la DGSE dix-sept documents classifiés et placés sous scellés, liés aux activités de la Tokyo Sowa Bank.

Le 5 juin 2008, le juge Redonnet s'est même rendu au cabinet de Jean Veil, avocat de Rackchi pour placer sous scellés une enquête réalisée auprès de l'ex-Tokyo Sowa Bank et commandée par l'avocat. Cette enquête concluait à l'inexistence du compte japonais.

Mais Christian Charrière-Bournazel, bâtonnier de Paris, s'est opposé à la remise de ce document. En effet, un avocat ne peut être délié du secret professionnel, même par son client. »

 

Eh bien, pendant que les juges faisaient leur boulot pour n’aboutir à rien, les services faisaient le leur.

Accéder au sommaire : Cliquez ici !

 

 


Guerre du Golfe 1991 : lettre aux députés du groupe « Les Républicains »

 

Il est temps de contacter nos députés !...

 

Le 24 août 2015

Monsieur Jean-Charles DUBOC

à

Monsieur Henri GUAINO

Député

Assemblée nationale

126 Rue de l'Université

75355 PARIS 07 SP

 

Objet : les milliards disparus de la Division Daguet

 

 

Monsieur le Député,

 

 Vous avez voté contre la loi renseignement et je vous en félicite car vous avez montré votre opposition à une forte dérive totalitaire indigne de notre pays.

Est-il nécessaire de surveiller électroniquement près de 31 millions de Français alors qu’il n’y a que 5000 personnes, les fanatiques religieux islamistes, qui présentent un réel danger terroriste pour le pays ?...

Malheureusement cette loi n’est que l’aboutissement d’une dérive totalitaire qui remonte à plusieurs décennies et dont les citoyens ne sont pas conscients faute d’une véritable information.

 

Aviseur du ministère des Finances, j’ai informé la Direction nationale des enquêtes fiscales (DNEF), le 19 janvier 1998, du détournement des indemnités de la guerre du Golfe de 1991 versées à la France par le Koweït, les Émirats Arabes Unis et l’Arabie Saoudite. La somme détournée se monterait à 3,5 milliards $ de l’époque.

A la suite d’une information transmise, à mon domicile, par un officier supérieur, en présence d’un inspecteur de la DNEF, selon laquelle aucune somme n’a été comptabilisée à ce titre dans les comptes de notre Défense Nationale, j’ai fait une demande de prime d’aviseur le 29 janvier 2001.

Cette prime sera destinée à la « Fondation Division Daguet » qui aura pour objectif d’organiser des stages pour nos soldats souffrant du syndrome de stress post-traumatique. D’autre part, la demande de prime d’aviseur permet de lever la prescription des dix ans.

 

Depuis le dépôt des informations à la DNEF, j’ai demandé à tous les ministres des finances qui se sont succédés les résultats de l’enquête en cours. Dans une réponse adressée à l’Union national des sous-officiers en retraite (UNSOR), la ministre des Finances, Christine LAGARDE, et le ministre de la Défense Hervé MORIN, déclarent qu’il n’y a aucun fonds au titre de la guerre du Golfe de 1991.

 

Ces réponses sont particulièrement gênantes car le New York Times du 8 septembre 1992 révèle que les banque centrales du Koweït, des Émirats Arabes Unis et d’Arabie Saoudite, ont virés directement 84 milliards $ aux pays de la coalition, les États-Unis, le Royaume-Uni et la France !...

Ces informations sont tirées du « Arab Economic Report » de 1992, un rapport annuel réalisé par le Fonds Monétaire Arabe, la Ligue Arabe, l’Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole et d’autres institutions internationales.

 

On retrouve aussi la trace de virements dans les comptes de la Commission d’indemnisation des Nations-Unies (CINU) qui fait encore payer, 24 ans plus tard, depuis Genève, les Irakiens en remboursement des frais de guerre.

Il faut avoir accès aux décisions du conseil d’administration de la CINU pour en connaitre les bénéficiaires, mais on sait qu’il y a eu 52,4 milliards $ payés au titre des dommages civils et militaires de la coalition, et autres pays ou compagnies, et que notre pays fait naturellement partie des bénéficiaires compte-tenu de notre engagement militaire.

Mais, s’il y a eu remboursement, c’est qu’il y a eu décaissement et en conséquence encaissement par le bénéficiaire !... Le Trésor ?...

Et comme les autorités nient avoir reçu de l’argent, il y a donc eu détournement de fonds !...

 

Toutes ces informations sont largement disponibles sur Internet, principalement sur le site « Alerte éthique », et la rumeur monte dans les unités, les carrés, les mess, de la Défense Nationale. Des courriers très explicites, demandant des explications au gouvernement, sont maintenant envoyés par d’anciens militaires qui ont participé à l’Opération « Tempête du Désert ».

Cette situation est d’autant plus grave que nombre de nos vétérans du Golfe souffrent du « Syndrome du Golfe », une affection neurologique grave qui n’est pas reconnue dans notre pays alors qu’elle l’est aux USA, au Royaume-Uni, en Australie…

 

Vous trouverez, à ce sujet, avec la présente, le témoignage de Vincent FILIMOEHALA, ancien de la Division Daguet, ainsi que la lettre envoyé, le 21 juillet 2015, par Atama TEUGASIALE, ancien du 2e RIMA, au Président de la République.

De nombreuses autres lettres adressées au Premier ministre, au ministre des Finances, au ministre de la Défense, au Conseil Constitutionnel, au Défenseur des Droits, sont disponibles sur le site « Alerte éthique ».

 

La situation est d’une telle gravité que je sollicite une intervention de votre part sur ce dossier car je sais que vous ne pourrez être que révolté par cette terrible dérive totalitaire – car il s’agit bien de cela – du pouvoir politique du début des années 90, et que vous saurez agir, demander des explications aux ministres concernés, poser une question au gouvernement, et même, s’il le faut, demander une enquête parlementaire pour lever le voile sur cette affaire.

 

Je me tiens à votre disposition, ainsi que plusieurs vétérans de la Division Daguet, pour répondre à vos questions si vous l’estimez nécessaire.

 

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Député, l’expression de ma plus haute considération.

 

Jean-Charles DUBOC

 

 

Ce courrier est envoyé aux députés suivants du groupe « Les Républicains » :

 

 

Yves Albarello

Patrick Balkany

Étienne Blanc

Xavier Breton

Philippe Cochet

Bernard Debré

Jean-Pierre Decool

Patrick Devedjian

Nicolas Dhuicq

Sophie Dion

Virginie Duby-Muller

Hervé Gaymard

Claude Goasguen

Jean-Pierre Gorges

Henri Guaino

Jean-Jacques Guillet

Patrick Hetzel

Laure de La Raudière

Pierre Lellouche

Dominique Le Mèner

Laurent Marcangeli

Hervé Mariton

Franck Marlin

Philippe Meunier

Jean-Claude Mignon

Yannick Moreau

Édouard Philippe

Jean-Frédéric Poisson

Bérengère Poletti

Franck Riester

Thierry Solère

Alain Suguenot

Lionel Tardy

Jean-Charles Taugourdeau

Michel Voisin

 

  Ces députés sont ceux qui ont voté contre la « Loi Renseignement »…

 Merci encore à eux !...

 Jean-Charles DUBOC

 


Mains invisibles : Chapitre IX.2 : Rencontre d’un nouveau type (2/2)

 

Chapitre IX.2

 

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

Rencontre d’un nouveau type (2/2).

 

Et le lundi suivant, tout le monde est à poste à 9 heures du matin et jusqu’à 17 heures pour une semaine « non-stop », à farfouiller dans une ambiance de suspicion à découper à la hache, dans l’amoncellement de listings qui s’étalent et s’empilent partout.

« Et il n’y a que les trois premiers trimestres 2009 le reste arrive… »

Ils sont cinq payés à le regarder bosser…

De temps en temps Paul ou Isabelle débarque dans le container aménagé en bureau des archives.

« Vous ne manquez de rien, jeunes-gens ? »

La première fois, Denis demande pourquoi il faut tout imprimer : « Vous n’avez donc pas d’archive ? »

Non : c’est inflammable ! Une exigence des assureurs, des pompiers, de la DRIRE et du ministère.

« On numérise tout dès que c’est traité. On crypte pour des raisons de sécurité, on stocke sur informatique et on passe à la broyeuse pour revendre les détritus. C’est la raison pour laquelle ça nous demande tant de temps. Il faut recharger, décrypter, imprimer et recrypter avant de re-stocker informatiquement. Un système en principe inviolable puisqu’il y a des données strictement confidentielles et que personne, à part quelques-uns, ne connaît les codes générés par la machine et ce que renferme les documents. »

Toujours les foutus mesures de sécurité.

Il aurait été habilité défense et demandé à avoir un terminal d’ordinateur, on le lui en aurait crypté un à lui.

« Et pourquoi nos GMS ne fonctionnent-ils pas ? »

Là encore, c’est brouillé. « Vous nous auriez pas demandé la version papier, on vous aurait installé dans la salle de réunion. Là, le bâtiment est également sous surveillance électronique, mais nous on peut utiliser nos portables grâce à un système centralisateur de cryptage. Rien ne sort d’ici qui ne soit pas tracé, vérifié et crypté. »

Pourquoi ne demande-t-il pas son habilitation-défense : « Ce serait quand même plus simple ! »

Il n’a pas du tout envie qu’on enquête sur sa vie… « Pour des raisons personnelles. Ma femme ! »

Elle est si moche que ça, se demande Paul pour lui-même, pour qu’il la cache ainsi ? Que ça a failli sortir de son orifice buccal, tellement c’est naturel de se préserver des mauvaises langues à propos de « sa » femme…

Et pourquoi autant de monde à le regarder travailler ?

« Parce que vous n’êtes pas habilité défense et chacun est assermenté et représente sa boutique ou son ministère pour être sûr et certain que vous n’emportez rien qui ne soit pas « sensible ». Juste l’accès aux comptes, aux justificatifs et rien d’autres. »

Justement, des justificatifs, il en manque…

« Faites-en la demande. Gérard est là pour vous les fournir. Et puis il a intérêt à les trouver, sans ça je fais faire une retenue sur sa paye des montants non justifiés… »

La tronche de Gérard qui n’en croit pas un mot : il connaît son patron.

Mais les autres, ils hésitent à pouffer de rire ou à écarquiller les yeux, selon !

« Vous pensez bien que si vous nous trouvez une dépense non-justifiée, tous ceux-là (Paul désigne les « consultants » d’un geste de la main), ils vont nous tomber sur le râble et leurs équipes vont entendre parler de leur hiérarchie pour avoir laissé passer « un risque-fiscal » non mentionné dans les rapports ! »

 

Le contrôle sur place se déroule de la sorte jusqu’à la fin du mois de novembre.

Entre-temps, Paul est papa d’un petite Annabelle et la maman se porte bien, merci pour elle, hors les effets de son « baby-blues ».

Il a fait plusieurs déplacements importants, notamment à l’étranger et jusqu’à Venise où il est prévu qu’il retourne pour Noël, au fin fond de la lagune où pourrit une « vieille-coque » sur laquelle il a flashé. Une belle goélette de 25 mètres à la flottaison qui attend l’âme-sœur qui saura la restaurer et lui redonner vie.

Mais l’affaire n’est pas faite : il faut des fonds et que Florence aille justement la voir d’abord. Ce qui explique que la belle-famille est venue jusqu’au pied de Notre-Dame de Paris, pouponner quelques jours avant et pendant Noël, alors que Florence et Paul baguenauderont autour du Grand-Canal, logés au Danieli… Une première pour tous les deux.

Tout le charme des 5 étoiles en contrepartie du prix d’un petit rejeton tout joufflu et tout rose. 

Et encore quelques-uns pour les fêtes de fin d’année des écoles-sup, a tenter d’y placer les queues de « flacons » de liqueur alcoolisée restés sur les bras : on passera « professionnel », désormais, avec des bouteilles spécifiques et des étiquettes uniques, sur une idée de Loïc que toute la bande approuve, ce qui a des exigences en terme de trésorerie.

 

Quant au déroulé de cette phase de vérification, chaque soir, quand Paul est là, ou en tout cas avec Isabelle Nivelle, la pédégère, en présence de Gérard et des « consultants » dont le nombre varie au fil du temps, il y a un débriefing dès que Lespoix est reparti. On note et consigne ce sur quoi l’inspecteur-central a passé sa journée, ses questions, la liste des documents consultés et l’analyse de ses méthodes.  

« Celui-là va nous faire chier… Sauf votre permission, Madame la Présidente. Je ne sais pas comment ce contrôle va se terminer, » fait l’avocat fiscaliste détaché par Safran. « Soit il repart avec un ticket de métro ou un timbre-poste rejeté, soit il va coûter un maximum. »

Mais quand on lui demande sur quel motif, il ne voit pas.

« Je vais vous dire, c’est après moi qu’il en a. Et c’est moi qui vais recevoir la doudoune sur des affaires qui ne concernent pas la boutique. Aussi, je vais vous faire venir mon conseiller-spécial s’il y consent et si vous le voulez bien, pour qu’il « respire » le bonhomme », se répand Paul lors d’un de ces soirs-là.

De quoi veut-il parler ? Un excès de paranoïa ?

Pas du tout : il avait été prévenu.

Ça concerne des choses qui ne relèvent plus du secret-défense, mais carrément du secret d’État.

« Je suis désolé, mais même à ma patronne, je ne peux pas en parler. Je vous mettrai tous en danger de mort sauf autorisation expresse du président de la République lui-même… »

Ce qui l’étonnerait bien : il est l’héritier politique, pour avoir été un de ses conseillers, de Thiersmirant à l’origine de tous ces délires corruptifs qui gangrènent encore la vie politique et publique du pays.

En ce qui concerne Paul, après tout, ils avaient tous fait des pieds ou des mains pour qu’il revienne aux commandes de la boutique, n’est-ce pas, alors maintenant, il faut assumer et jusqu’à désormais.

Ils doivent se douter que ce n’est pas pour rien, même si aucun n’a participé aux décisions, hormis Isabelle Nivelle.

 

« Voilà ce que je propose : on continue à lui mettre la pression, de façon à ce qu’il lâche l’affaire pour passer le plus vite possible à son second volet. À moi de le piéger pour protéger la boutique et me protéger également. Non pas que je fraude personnellement, mais il ne doit pas non plus avoir accès à ses fameux « secrets d’État ». On me surveille de très, très haut sur ce sujet. »

En fait, Paul aura déjà élaboré un plan avec l’amiral Gustave Morthe de l’Argentière, qui s’installera au Kremlin-Bicêtre dès avant la mi-décembre et fera venir sa lieutenant de maîtresse début janvier pour activer les croisements des fichiers de Gabrielle de Bercy et ceux des DVD de la CIA.

Mais pour ça, il faut que le Lespoix vienne faire son contrôle sur Paris. Ce qui ne saurait tarder s’il veut vraiment faire un « gros coup » !

Depuis toujours, Paul, Jean-Charles Huisne, revenu dans de meilleures dispositions, et l’amiral, savent que l’argent des détournements de 1992 du président défunt est rentré en France fin 2009, pour être aussitôt redistribué et affecté avant Noël de la même année à travers le grand emprunt de « Krasoski » tel qu’en atteste la loi de finances de mars 2010, que des faits qui doivent rester secrets.

Et, chose importante, le couperet de la prescription tombe seulement le 31 décembre 2012 à minuit et une seconde.

Naturellement, c’est ça et seulement ça qu’il s’agit de protéger à ce moment-là. On a beau avoir eu l’idée d’un rescrit ministériel validant la neutralité fiscale des montages conçus et réalisés à l’époque, devant neutraliser toute tentative de redressement comme d’un dernier atout-maître, ce qui est bien logique puisqu’il s’agit d’argent appartenant à la Nation, tout le monde commettrait une faute si un quelconque inspecteur venait à mettre le doigt dessus, même par inadvertance.

Paul a déjà eu à faire face à un juge d’instruction qui s’est vite fait oublier quand il a vu débarquer le commando de paras du Général Wimereux et a été remercié par la suite d’avoir ainsi su faire « le bon choix » par une promotion intéressante, de celles qui ne se refusent pas.

Avec ce fouineur de Pénis-Les-doigts, comme l’IC est surnommé « en interne », ce serait une personne de trop au courant du dispositif mis en place à l’époque. Et il ne mérite aucune promotion.

Or, l’occasion s’est présentée en première quinzaine de décembre. 

Accéder au sommaire : Cliquez ici !

 


Mains invisibles : Chapitre IX.1 : Rencontre d’un nouveau type (1/2).

 

Chapitre IX.1

 

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

Rencontre d’un nouveau type (1/2).

 

En attendant, passé la mi-octobre 2012 Denis Lespoix se lance à l’assaut de la MAPEA. Que ça a failli mal tourner, tel qu’il n’en menait pas large.

Le gardien fait barrage : « Vous êtes habilité défense ? », c’est la question clé du rubicond en uniforme noir qui fait cerbère dans la vie civile.

« Je suis inspecteur des impôts, je veux voir Monsieur de Bréveuil, votre Président ! »

D’abord, ce n’est pas le Président et personne ne rentre sur un site classé défense sans autorisation préalable du ministère du même nom.

Incompréhension mutuelle, telle que la tension monte d’un cran à chaque échange.

Finalement, Madame Nivelle, la pédégère, revenant de son déjeuner d’affaires en ville avec ses conseils qu’elle ramenait à la gare, arrive sur place dans sa Twingo de fonction.

« Ah ! C’est vous ? On vous attendait ce matin, pas à 14 heures ! » laisse-t-elle tomber narquoise et surprise.

« On a vraiment cru que vous aviez renoncé à ce contrôle. Vous êtes habilité défense ? »

Non.

« Je vous fais entrer, mais sans vos affaires et après une fouille au corps complète. Désolé, mais ce sont les consignes de sécurité très strictes du ministère ! Même les pompiers seraient obligés de s’y soumettre pour venir éteindre un incendie ! ».

Seulement pour ceux qui ne sont pas habilité-défense ne précise-t-elle pas.

Quelle drôle de boîte !

« On a déjà eu des histoires avec la DGSE, par le passé ! Ici, il y a quelques secrets dont l’armée ne souhaite pas qu’ils sortent », affirme-t-elle en guise d’excuse.

Et s’il refuse ?

« Vous repartez et allez demander cette habilitation au ministère de la défense. Bon, ça peut prendre quelques mois, je vous préviens tout de suite, et ça n’est délivré qu’après une enquête approfondie sur vous ! »

Voilà autre-chose !

 

Une fois installé dans la salle de réunion dont il imagine à tort qu’elle devra lui servir de bureau, Madame fait un historique de son entreprise en présence du contrôleur de gestion qui aura rappliquer dare-dare et aurait dû être son seul interlocuteur.

« Ne vous offusquez pas, mais lui et son collègue, ou un agent de sécurité vous accompagneront jusque devant les toilettes si nécessaire. Aucun autre contact ne vous est autorisé dans l’enceinte du bâtiment, toujours ces mesures de contre-espionnage qui nous sont imposés par nos maison-mères et le ministère. »

Il veut voir Paul de Bréveuil.

« Notre secrétaire général ? Il doit être quelle que part et devait vous accueillir ce matin. Il va arriver, parce que là il raccompagnait les auditeurs d’EADS et nos commissaires aux comptes à la gare, vue votre absence… »

La maison-mère et les CAC en déplacement pour le recevoir, lui l’IC de la capitale ?

Il ne pensait pas être aussi important.

Il veut voir la caisse, le dernier relevé bancaire et les livres légaux d’AG et de Conseil d’administration.

« La caisse ? Quelle caisse ? Celle du comité d’entreprise ? »

Il n’y a pas d’espèces qui circulent dans la maison, hors pour le CE et les personnels dans leurs effets … personnels.

« Les livres légaux alors ? »

Ils sont chez l’avocat de Paris, à sa disposition…

« Le dernier relevé du compte bancaire. »

On va lui trouver celui de la dernière période… Le temps de patienter, souhaite-t-il une boisson chaude ? Froide ?

 

Il tourne comme un fauve, surveillé par un ange-gardien en uniforme noir, assez impressionnant par sa corpulence, qui s’est installé à proximité de la porte, dans un coin, pour avoir pris le relais de Madame Nivelle, bien succulente à ses yeux, et de son jeune contrôleur de gestion parti chercher le relevé demandé.

Celle-là, il envisage tout de suite de se la faire. Un bourgeoise quinqua, une « MILF » sapée pour au moins trois mille euros de fringues, ce doit être sûrement une « cougar » qui aime se faire tringler dans des positions extravagantes, s’imagine-t-il tout de suite.

Et il commence à fantasmer sur des scènes démentes… même s’il préfère en général des chairs plus fraîches : il se fera une « douce-violence » !

Paul arrive sur ces entrefaites. Un bonhomme qui en impose immédiatement, rien que par sa présence, sa carrure, son charisme et son physique : il le déteste immédiatement et cordialement !

Celui-là, promis, il va « le faire pleurer », le faire chialer jusqu’à ce qu’il se traîne à ses pieds.

Peut-être même jusqu’à le pousser au suicide…

Il en est sûr.

« Bienvenue Monsieur Lespoix ! Désolé, mais nous vous attendions depuis la fin du mois d’août et ce matin, pas cet après-midi. Vous vous êtes vraiment perdu en route depuis tout ce temps ? »

Fin août ? Mais il n’était même pas en France à ce moment-là !

Perdu en route ? Non le taxi connaissait l’adresse.

« Vous comptez rester avec nous combien de temps ? »

Il ne sait pas et lui parle de ses difficultés à pénétrer dans l’enceinte.

« Oh ? Vous n’étiez pas prévenu ? Des mesures de sécurité indispensables ! Ici, on prépare la prochaine guerre. Vous ne verrez pas, mais ça se précise : nos armées vont encore devoir aller batailler et répandre le sang d’affreux terroristes sur un autre continent, pour que vous puissiez faire tranquillement votre travail, je veux dire en toute sécurité. Et ça se passe partiellement entre nos murs.

D’où toutes ces précautions, qui sont pour nous naturelles, notamment contre le risque terroriste et le risque d’espionnage. Savez-vous que la CIA a même tiré un missile contre le bâtiment il y a tout juste quelques années ? »

La CIA ? Dans quel piège est-il tombé ?

« Vous êtes descendu à quel hôtel ? »

Il compte reprendre le train du soir.

« Il faudra vous dépêcher. Celui de 21 heures est un tortillard ! Je vous conseille celui de 17 heures. Vous a-t-on proposé une boisson, au moins ? »

Oui : on ne l’achète pas avec un verre ou une tasse…

« En fait, c’est vous et vos activités que je suis venu contrôler. »

Paul commence à comprendre les avertissements de Jacques et de l’amiral Morthe de l’Argentière.

« Pas de problème : j’étais au courant avant même que vous ne reveniez d’Asie. Vous avez sonné à la bonne porte ! Je suis à votre disposition. Toutefois…

Mes comptes personnels ne sont pas ici et ont pour partie grandement été incendiés à l’occasion de plusieurs attentats dont j’ai été victime ».

Le prétexte de tous les fraudeurs : il tient son bonhomme !

Celui-là va le supplier de l’achever, ricane-t-il dans son for intérieur !

« Mais on doit pouvoir reconstituer l’essentiel. Aussi, je vous propose de revenir faire votre boulot d’abord ici sur les comptes de la société : nos consultants et conseils seront présents pour répondre à vos questions et vous verrez que tout est clean. »

Et Paul d’expliquer qu’outre le contrôle interne, les reporting mensuels aux maisons-mères génèrent également des audits trimestriels, en plus des travaux des commissaires certificateurs et des contrôles de la DGA et du ministère, le tout sous l’œil de l’AMF, puisque des sociétés-mères sont cotées à la bourse de Paris.

« Ils contrôlent jusqu’à la comptabilité-matière et au gramme près, dans la limite de la précision des instruments. Vous aurez accès à leurs documents, sur demande mais que pour consultation. »

Légalement, il ne peut pas en être autrement, de toute façon : on ne cassera pas sa procédure de redressement à ce jeu-là en le poussant à emporter des documents, ce qui est prohibé par la loi fiscale.

Et de préciser que viennent également contrôler l’activité les ingénieurs de la DRIRE.

« En revanche, les contrôles Urssaf se font sur dossier : ils nous connaissent. »

Et l’inspection du travail ?

« C’est du seul ressort du directeur régional. Il est habilité défense, lui ! »

Ambiance, quand Gérard, le contrôleur de gestion revient avec les deux feuillets du dernier relevé décadaire de la banque.

« Vous vous moquez ? »

Pas du tout : « C’est ce que vous m’avez demandé ! Il vous faut autre chose ? »

« Ok ! Je vais prendre ce train de 17 heures. Il est encore temps. Je reviens lundi matin par le premier train. D’ici-là, vous aurez le temps de me préparer une édition papier de tous les mouvements de comptes et copies de tous les justificatifs, y compris des payes et déclarations Urssaf, ainsi que les états de synthèse des trois dernières années. »

Une édition papier ?

Gérard à l’adresse de son secrétaire général : « Il est fou ? Il y en a pour des semaines-machine, en comptant le temps de recharger les fichiers dans la bécane ! »

C’est un peu ça, oui…

« On commencera par l’année 2009. Ce qui m’inquiète, c’est plutôt de savoir où on va installer tout ça ! Gérard, il faut passer tout de suite commande d’une semi-remorque de papier à bande carole pour la grosse imprimante de l’atelier. Et puis louer un cabanon de chantier, un grand de 40 pieds, qu’on posera au milieu de la cour pour le laisser gratter tout ça ! Pensez aussi à faire un branchement électrique pour la lumière et le chauffer qu’on puisse y installer aussi « nos conseils ». »

Et un branchement téléphonique ?

« Non, il a son portable. Même si ça risque de ne pas fonctionner avec notre système de brouillage. »

Vraiment, dans quoi est-il tombé, se demande Denis pour lui-même ? 

Accéder au sommaire : Cliquez ici !

 


Un Transall survole le village !....

 

Même un jour férié !...

 

Je me disais bien que c’était un gros turbopropulseur… Mais le temps de me lever et il était parti…

C’était samedi 15 août 2015, entre 16h00 et 17h00.

Et puis Dédé, le fils « d’Yvonne », une vedette locale qui passe régulièrement sur les ondes pour raconter sa vie lorsqu’elle travaillait au poisson sur le port de Fécamp, du temps où les Terre-neuvas ramenaient chaque année des milliers de tonnes de morue salée, m’a dit : « C’était un Transall, il a survolé le terrain de foot à très basse altitude, près de 80 mètres… ».

Ils ont loupé de peu la longère du « capitaine Haddock », parce que le terrain de foot est situé à seulement quelques dizaines de mètres.

Alors évidemment, à 150 nœuds, ou moins, ce n’est pas évident de faire une verticale surtout quand c’est la première fois !...

Aussi, un petit conseil au pilote de l’armée de l’air pour une verticale parfaite la prochaine fois : « En approche, lorsque vous avez repéré le terrain de foot, vous allez voir dans le jardin une petite coupole astronomique blanche de 3,5 mètres de diamètre où « l’Ami-râle » observe de temps en temps des galaxies à plusieurs dizaines de millions d’années-lumière ; vous faites une petite baïonnette pour passer verticale de la coupole, cap au nord, et vous passez ainsi à la verticale de la maison du Haddock et par la même occasion de la maison d’Yvonne !... Cela fera aussi plaisir à Dominique qui récupère chez sa maman d’une opération assez lourde !... ».

M’enfin, c’était aussi un entrainement pour larguer un stick de commandos du COS (Commandement des Opérations Spéciales) sur le terrain de foot dans le cas où il faudrait exfiltrer le « capitaine Haddock » capturé par des « mafieux roses » !...

 

Ce n’est pas la première fois qu’un Transall survol le village, et à chaque fois au-dessus de ma longère !...

La dernière fois, c’était le 25 juin 2008, quelques jours après avoir envoyé une lettre de rappel à Christine Lagarde sur le dossier des frais de guerre de la Division Daguet.

Il était midi. J’étais en train de prendre un café, au soleil, en regardant mon jardin orienté au sud, lorsque j’ai vu surgir, à une altitude d’environ 200 pieds, trois Transall en formation, l’un blanc, les deux autres kaki, à la vitesse de largage para !...

Un passage du COS pour remercier le « Capitaine Haddock » de son action pour récupérer le pognon dérobé à la Défense en 1991, après la guerre du Golfe, et que l’on doit pouvoir retrouver en cherchant bien !...

 

La deuxième fois, c’était le 30 mars 2014, et je venais de proposer à un ancien ministre de Jacques Chirac, très connu, de transmettre au procureur de la République les informations sur le détournement de fonds en question qui se monte à 7,3 milliards d’euros en valeur actuelle !...

Il n’a rien fait, mais j’ai eu droit à un survol pour me dire : « On a bien pris !... ».

 

Et puis la troisième fois, il a quelques jours, c’était après plusieurs billets mis sur mon blog « alerte éthique », à savoir :

Le 11 août 2015 : « Zola !... Reviens !... Ils sont devenus fous !... » ;

Le 9 août 2015 : « Guerre du Golfe 1991 : Lettre d’un vétéran de la « Division Daguet » à Martine AUBRY, ancienne Première secrétaire du PS » ;

Le 8 août 2015 : « Guerre du Golfe 1991 : Lettre d’un vétéran des OPEX à Ségolène ROYALE » ;

le 7 août 2015 : « Guerre du Golfe 1991 : lettre d’un ancien des OPEX à l’ONAC »

 

Et puis, surtout, le 6 aout 2015, où est mis en ligne l’incroyable témoignage de Vincent FILIMOEHALA sur la PRIME DE GUERRE :

http://euroclippers.typepad.fr/alerte_ethique/2015/08/guerre-du-golfe-1991-prime-de-guerre.html

 

Ajoutons aussi, le 1er août 2015 : « Le Sénégal et l’envoi de troupes pendant la guerre du Golfe 1991 »

 

Enfin, pour dire que cela a sérieusement "mitraillé" depuis le début du mois et que la tension monte au plus haut niveau à tel point que notre « Amiral de pédalo » , celui qui a gagné sa première étoile en annulant la livraison des deux Mistrals aux Russes, suite aux demandes pressantes de l’OTAN, se demande quel cap prendre car le "récif" des « Milliards disparus de la Division Daguet » risque de transformer le gouvernement en véritable « Titanic » !...

Qu’il se rassure !... L’explosion atomique politique, qui va vitrifier une bonne partie de la « gôche », est programmée pour le début 2016 (au plus tard à l’automne suivant) !...

Et le « capitaine Haddock » aura plus que jamais besoin des commandos du COS pour assurer sa sécurité !...

Aussi, un petit survol, de temps en temps, de sa longère, permet de rassurer le « capitaine Haddock » sur le fait que le dossier traité est suivi au plus haut niveau de l’État-major des armées.

Merci les gars !...

 

« Capitaine Haddock » alias « l’Ami-râle »

 


Mains invisibles : Chapitre VIII.2 : Paul à Paris (2/2)

 

Chapitre VIII.2

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 
  

Paul à Paris (2/2)

 

La petite troupe s’organise donc dans les jours qui suivent, Paul et Barbara se réservant l’X, Centrale, Pont, Mine et sup-aéro, HEC et l’ESSEC, le commando en quintet s’occupant de tout le reste, école d’ingénieurs comme écoles de commerce : un gros boulot !

Une bonne année : 2,5 millions euros de ventes hors-taxes, hors-droits, hors vignette de sécurité sociale, juste pour les fêtes de fin d’année, les cuvées « spéciales », royales et impériales ayant fait leur effet, écrasant et de très loin « la concurrence » qui était apparue l’année dernière.

Claire et Loïc, la baraquée et le minet des beaux-quartiers rempileront d’ailleurs dès le mois suivant. Pour le blé, bien sûr.

Une occasion pour Loïc de déménager définitivement en région parisienne du côté de la vallée de l’Yvette avec « sa fiancée » et pour Claire de s’enraciner à Paris-13 chez celle qui sera devenue sa « partenaire » de sensualité, pas encore pacsée, pour au moins un temps : joindre l’utile à l’agréable, n’est-ce pas…

Ils ne sont pas si fous que ça, les jeunots de l’époque.

 

Et comme en plus ils ont de l’ambition, Loïc aura plus tard carte blanche pour embaucher à Londres et Berlin, décliner le concept partout en Europe du nord, jusqu’à devenir directeur commercial et faire grimper ainsi le chiffre d’affaires avec des progressions moyennes de l’ordre de 50 % d’une saison sur une autre pendant plusieurs années.

Parce que plus tard, il sillonnera également l’Europe du sud du neurone ainsi que l’Europe de l’Est des cellules grises et avec des produits-nouveaux, genre « parfum pour les dames » et autres gadgets luxueux, stylos, montres-uniques, bijoux, etc.

Sans manquer de balayer encore toute espèce de concurrence dans l’œuf avec tout ça dans les cadenciers, à chaque fois qu’il en trouve sur sa route, même parmi les « majors » du secteur des spiritueux qui s’y essayent, jusqu'à inventer une liqueur Rhum/café qu'on trouvera plus tard dans les rayons des hypermarchés, et qui en deviennent les fournisseurs occasionnels de Jean-Charles.

Démarche plus facile…

Loïc, devenu un « incontournable » sur tous les campus en quelques années, que Paul n’aurait jamais pu en faire autant tout seul.

 

C’est d’ailleurs Loïc qui lui suggère de monter une société spécifique et dédiée à cette activité-là, début 2013 pour une mise en application pour la dernière saison de 2014, en « délocaliser » le siège en Irlande mais en gardant l’informatique en banlieue-sud de Paris, se gardant la possibilité de quelques entrepôts loués au mois dans les banlieues des grandes-villes pour préparer les commandes.

Il en devient même l’associé minoritaire et le dirigeant effectif et opérationnel dès l’automne 2014.

Ce qui libérera Paul de bien des contraintes à ce moment-là tout en lui gardant quand même la direction de droit et une carte de visite opportune depuis que celle de VIP-Dassault devient vide de sens.

Ce qui sera aussi l’occasion de « tester » de « l’optimisation fiscale » in vivo après les menaces de fin 2012.

   

Parce que l’usine d’Aubenas doit aussi monter en puissance. Mais curieusement, le ministère qui prépare l’opération Serval début janvier, sans rien n’en dire à personne, prend des options mais ne commande rien.

Et quand il commande du matériel et des munitions, de tout façon il paye avec retard : priorités aux soldes alors que le nouveau programme de paye, Louvois, explose justement en vol à peu près à ce moment-là.

Ces andouilles ne l’avaient même pas fait « tourner en doublon » avec l’ancien système, tel que c’est un boxon pas croyable qui rajoute à la « mauvaise humeur » des biffins et des états-majors. De haut en bas et de bas en haut.

Il aura fallu l’abandonner rapidement avant la fin 2013 et l’opération « Sangaris » pour en revenir au « crayon et à la gomme », au « stylo et blanc-couvrant », comme chez les modernes.

Alors payer les cartouches…

Ça devient infernal pour la trésorerie de la MAPEA qui épuise vite fait les ressources du Dailly et les autorisations de dépassement de découverts, les reports d’échéances URSSAF et d’acomptes TVA et IS… Parce que ses propres clients ont du mal à faire rentrer l’argent.

Sombre fin d’année pour tout le monde.

Pour tout dire, le premier Conseil d’administration de 2013, celui qui arrête les comptes 2012 et convoque l’assemblée générale des actionnaires, constate un bénéfice dans les comptes, et sans « triche » des opérations de césure d’exercice, mais une trésorerie négative.

Et encore en plus un paquet de « hors-bilan » assez mal équilibré.

Il faut que ça se « décoince » rapidement.

 

C’est d’ailleurs à cette occasion, après en avoir parlé à Isabelle Nivelle, que Paul prend sur lui d’annoncer la création d’une branche d’activité nouvelle à valider par l’AG à suivre. Ce qui laissera béats les membres du comité d’entreprise : le patron décoiffe une nouvelle fois !

En effet, vu que Dassault s’apprête à sortir son premier prototype de drone, le « Neuron », alors que ceux de la MAPEA, hors le « 001 » qui n’en est d’ailleurs pas un, restent sur les planches à dessin, il faut penser l’avenir autrement.

Puisqu’on sait broyer finement toute sorte d’ingrédients dans les murs et ateliers du site, il serait temps d’avoir une activité contra-cyclique qui dépendrait non plus du bon vouloir des « guerroyants », mais de l’activité civile des maisons-mères.

Qui font dans l’aéronautique et le spatial, de leur côté, comme chacun le sait.

À savoir des matières premières de revêtements de surface haute-performance.

Autrement dit des « peintures » et enduits spéciaux…

Et ce jour-là, pendant qu’ils discutent de ça, ils ne causent pas de la trésorerie, qui aurait pu aussi être mise très à mal par le contrôle fiscal qui n’a heureusement pas abouti de son côté, mais qui n’inquiète plus personne depuis le début janvier 2013.

Et pour cause.

 

Le secteur « revêtement », ce sont quelques fournisseurs qui se comptent sur les doigts d’une main, des produits et pigments d’excellente qualité, mais particulièrement chers… comme tout le monde sur ce marché, d’ailleurs.

Et la maison « grand-mère » se verrait bien de rajouter cette corde à son arc, quitte à aller piétiner la concurrence jusque dans l’industrie automobile et le BTP !

Ils ont des capitaux à investir intelligemment, ce qui calme le comité d’entreprise qui commence à s’inquiéter sérieusement des plans de charge en pointillés… qui jouent au yo-yo et les laisse « béats » de leur patron… qui « décoiffe ».

Encore du boulot en perspective pour l’équipe dirigeante et les équipes « recherche & développement ».

Les premières livraisons sortiront en septembre 2013, après des tests préindustriels tout le long du second trimestre 2013.

C’est que les spécifications demandées par les avionneurs, c’est quand même assez coton à réaliser.

Mais ça mettra à l’abri des errements des politiques la boutique de la famille Nivelle pour quelques années.

Et puis vendre de la peinture à travers l’Europe et la planète, c’est plus présentable que de se dire « marchand de canon » (même si ce ne sont que les obus et missiles…)

 

De son côté, Paul essaye aussi de résoudre l’énigme des « comptes-fantômes » de Miss Gabrielle. Un sacré casse-tête au démarrage quand il a reçu les listings des 9.288 noms et plus de 4.600 adresses, en format PDF.

Et il ne peut pas se faire aider par Joëlle Lidoire, la « hackeuse » de la Cour des comptes, qui a divorcé depuis longtemps d’avec le père de ses enfants de l’époque de la mission « Isidore », après leurs folles étreintes du moment.

Elle essaye de « se recaser » avec bien du mal auprès d’un radiologue encore marié et il n’est pas question pour elle de mettre en danger cette nouvelle liaison…

Mais si. Même pour le plaisir !

Lady Joan qui a fait le déplacement à l’occasion de la naissance d’Annabelle ne sait rien du tout des dossiers de feu-Sir Thornner son époux. Son clerc est par monts et par vaux depuis qu’il a pris sa retraite. Et elle, à l’époque originelle du « trust SJ », elle portait encore des couettes-tressées, avec jupette à plis et chaussettes-montantes à pompons, en Suisse, pour être écolière à peine délurée.

Tout ce qu’elle veut bien faire, comme d’une grande faveur, c’est de transférer les archives, qui l’encombre, au Kremlin-Bicêtre et les quelques dossiers informatiques traitant des comptes et dividendes versés.

Mais rien de plus.


Tout juste joindra-t-elle le numéro de portable du clerc, obstinément silencieux pendant un temps, mais qui parlera plus tard de son unique contact : un certain Monsieur Robert, banquier à Londres mais vraisemblablement d’origine française d’après son accent. Un homme assez discret, paraît-il, pour ne s’être jamais montré : il ne connaît de lui que la signature en bas des mandats de gestion.

Jusqu’à ce que Paul ouvre enfin le fichier de Bercy !

Là, il se fait très vite une idée claire de l’entourloupe réalisée par ce « Monsieur Robert », sans doute aux ordres d’une cellule « opaque » de l’Élysée de l’époque.

Où Paul ne manque pas de se remémorer les « suicides » d’un ancien premier ministre de « Thiersmirant » et de son homme de confiance, « Grasse-œuvre », quelques mois plus tard, sis au « château » lui-même…


Dans les 9.288 noms « exotiques », très rapidement il repère celui de l’épouse du Président Rackchi et une adresse à Tokyo. Puis encore plein d’autres de la sorte.

C’est un véritable jeu de piste où il retrouvera début janvier tous les 580 noms d’emprunt des conjoints des ministres de la Vème Républiques dont certains sont déjà morts depuis longtemps, ceux de quelques 2.500 sénateurs et 3.800 députés, le reste étant à mettre sur le dos de quelques conseillers régionaux, en général maire de ville de plus de 100.000 habitants et souvent conseillers généraux en bon cumulards de la République qu’il n’a pas le temps ni le courage d’identifier.

Car début décembre, ce n’est seulement qu’une hypothèse à consolider et valider : tous ont « croqué » de cet argent-sale et détourné !

Au moins pour les « fruits » des placements effectués par ce « Monsieur Robert », banquier à Londres.

Ce qui reste invraisemblable, totalement incohérent, à moins de disposer ainsi d’une arme à scandale inimaginable sur tout le personnel politique du pays, tous partis confondus.

Une vraie bombe nucléaire à effet multiple si c’était le cas, prête à exploser en fragmentations létales d’où personne ne sortira indemne si elle venait à exploser.

Mais pour l’heure, ce n’est qu’une hypothèse qui se dessine dans la tête de Paul, qui resterait logique dans l’objectif de « Thiersmirant » de détruire les institutions à la tête desquelles il a été porté par le suffrage universel il y a bien des années.

 

Il ne reste plus, pour l’heure, à Paul que de remettre la main sur les fichiers remis par la CIA et feu le directeur Almont, via Emily Lison un soir d’assomption dans un restaurant sur la plage de Calvi.

Il y a une éternité de ça. Et où sont-ils donc, ces DVD ?

Puis à croiser les « noms » avec les conjoints, adresses, numéros de compte et d’en tirer des soldes, s’il en a le temps. 

Accéder au sommaire : Cliquez ici !

 


Guerre du Golfe 1991 : demande d’enquête parlementaire (II)

 

Lettre de Vincent FILIMOEHALA, ancien de la Division Daguet, à Claude BARTOLONE, président de l’Assemblée nationale, pour demander une enquête parlementaire au sujet du détournement des indemnités de la guerre du Golfe.

 

     Le : 19.08.2015.

 

                                   Monsieur FILIMOEHALA  Vincent

                                   A

                                   Monsieur Claude BARTOLONE

                                   Président de l’Assemblée Nationale              

                                   ASSEMBLEE NATIONALE

                                   126 Rue de l'Université

                                   75355      Paris 07 SP.

 

Transmis par la « voie hiérarchie ».

Objet : Demande de la création d’une commission d’enquête parlementaire.

 

 

                        Monsieur le Président,

  

         Je soussigné, Vincent FILIMOEHALA, demeurant au xxx, voudrais par la présente lettre attirer votre attention sur l’affaire  des « indemnités de la guerre du Golfe 1991 », qui suscite toujours autant  d’indignation et  la colère chez l’ensemble des  « vétérans de la guerre du Golfe 91 » même après plusieurs années.

 

        Ainsi, c’est en vous sollicitant vous et les parlementaires de l’Assemblée Nationale, afin que soit soumis « une commission d’enquête parlementaire », avec  la volonté politique de l'assemblée de se saisir d'un problème significatif et relativement grave qui se chiffre à plusieurs milliards euros ce jour et toujours introuvables.

 

        Si, aujourd’hui ! J’ose vous interpeller avec et en toute certitude, c’est que j’ai été victime de cette immense détournement de fonds publics, ainsi que certains de mes camarades militaires à l’époque des faits mais pour des raisons de sécurités ont préféré rester dans l’anonymat le plus secret totale par peur en leurs personne après avoir reçus des menaces à leurs insu comme moi-même au tout début de l’année 1993.

 

        En effet, il nous faut revenir à la fin de la première guerre du Golfe en 1991, ou la promesse du gouvernement à l’époque sous la présidence de (M. François Mitterrand) et du gouvernement  de l’ex-premier ministre (M.BEREGOVOY), qui était  tout naturellement de  verser  la prime sous forme « indemnités de guerre.. » aux participants à  ce conflit sans équivoque. Celui-ci, après sa mort ! Tout a été mis en suspend et  dans la plus grande interrogation dite « obscure » certains de mes compagnons d’armes « militaires » à l’époque des faits avions reçus des « menaces » par téléphone de (x) nous exigeons les remboursements sommes perçus soit plus de (600 milles francs) à l’époque soit (100 milles euros) en contre partie de la vie de nos proches et familles. 

 

         Enfin, il y va de l’honneur de la Nation, a ce que la lumière soit faites autour de cette affaire  ou  l’humiliation et le déshonneur de mes camarades en tant que « soldat » à l’époque des faits et que jamais sous l’histoire de France et celles des Armées , une telle histoire avait été enregistrée dans la mémoire du monde du combattant.

           

         En vous remerciant par avance de la bienveillance, avec laquelle vous voudrez bien, accueillir ma requête, que je vous prie, Monsieur le Président, d’agréer, l’assurance de ma haute considération.

    

                                          Monsieur FILIMOEHALA  Vincent

                                 « Membre des OPEX-UNC du Val d’Oise 95 »

 

 (Copies) :                                                                       

-lettre réponse (M.SAPIN)

-lettre réponse (M.HOLLANDE).

-lettre réponse (M.SARKOZY).

-lettre réponse (M. le PDG – société GENERALE).

-lettre réponse (M.CHARASSE).

-lettre écrite     (M.LE DRIAN). 

-lettre réponse (M. CRESSON).

Ps : le livre « Les Milliards disparus de la division DAGUET »

Auteur :(M. J-Charles DUBOC)  en vente libre sur « Amazon.fr ».

 

Réponse de Claude BARTOLONE

 

 

Monsieur,

 

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale a bien reçu votre courrier et il vous en remercie. Vous connaissez son attachement au bon comportement de l’État vis-à-vis des vétérans de tous les engagements militaires de la France, des plus lointains au plus récents.

Vous avez eu raison d’interpeller le ministre de la Défense car c’est le bon interlocuteur.

D’autre part, vous sollicitez le Président Bartolone pour que soit déclenchée une procédure d’enquête parlementaire. Il est souhaitable que ce genre de procédure soit instruite au préalable par la commission de la Défense de l’Assemblée nationale, que vous pouvez interroger par l’intermédiaire du Député de votre choix.

Restant à votre disposition, je vous prie de croire, Monsieur, à l’assurance de ma considération distinguée.

 

Jean-Michel BOUCHERON

Membre honoraire du Parlement  

 

BARTOLONE Réponse à Vincent0001

   


Guerre du Golfe 1991 : demande d’enquête parlementaire (I)

 

Lettre de Vincent FILIMOEHALA, ancien de la Division Daguet, à Charles de COURSON, député, pour demander une enquête parlementaire au sujet du détournement des indemnités de la guerre du Golfe.

  

    Le : 18.08.2015.

                                     Monsieur FILIMOEHALA   Vincent

                                     A

                                     Monsieur le Député Charles De COURSON

                                    (Marne 5° circonscription)

                                    Secrétaire de la commission des finances.

                                   ASSEMBLEE NATIONALE

                                   126 Rue de l'Université

                                   75355     Paris 07 SP.

 

Transmise par la voie hiérarchie.

Objet : Détournement de mes propres  indemnités de la guerre du Golfe 1991.

 

                               Monsieur le Député,

 

          Au nom, du « Devoirs de Mémoire » que j’ai l’honneur de bien vouloir vous   interpeller dans le cadre de l’affaire du « Détournement de  mes propres indemnités de la guerre du Golfe 1991 » au tout début de l’année 1993 et qui a le mérite d’être soumis à la  création d’une « commission d’enquête parlementaire par vos soins » dansla réflexion et des compétences du contrôle de l’administration  au sein du  parlementaire.

       

       En effet, voici plus de 23 années que cette affaire  hante l’esprit de nos « vétérans de la première guerre du Golfe 1991 »  suscitant ainsi la colère,  mais plus encore ceux qui comme moi-même avions été victimes d’un coup de pickpocket monstrueux et suivi de nombreux menaces de « morts » à notre insu et familles proches, pour nous exiger le remboursement de la totalité de la somme reçue sur notre compte soit (600 milles francs) et pour qui ! Jadis, nous étions soldat encore en activités ! C’est du jamais vu dans l’histoire de France. Encore, aujourd’hui ! Je le vis comme une humiliation.

 

       Pour cela, il nous faut donc pour mieux comprendre ce dossier revenir à la fin de la première guerre du Golfe en 1991, ou la promesse du gouvernement à l’époque sous l’institut de (M. François Mitterrand), qui était  de nous verser nos propres « indemnités de guerre.. » à notre retour en France.  Et, c’est donc au courant de l’année 1992, sous le gouvernement de l’ex-premier ministre (Bérégovoy) qu’enfin, les choses bougent pour ce qui est du versement de nos indemnités de la guerre du Golfe pour ceux qui ont participés à ce conflit.

 

        Enfin, vous auriez à en juger par vous-même, en lisant mon rapport en tant que victime d’une affaire d’Etat !qui dépasse toutes imaginations, il n’y a pas de mot pour définir en claire et au sens propre ces auteurs sans état d’âmes, qui se sont pris à nous militaires pour nous priver de forces de nos propres indemnités de guerre pour service rendu à la Nation.

 

       A ce titre, j’ai donc saisis les « Défenseurs des Droits » par lettre du (9.07.2015),  afin de lever le voile sur la vérité de cette affaire, car il y va de l’honneur de nos soldats qui se sont illustrés avec bravoures et qui lors du défilé du ‘14 Juillet 1991’, avions été accueillis  comme  l’ont été nos ainés de la second guerre 39-45, en  héros à notre retour en France.  

   

        Ps : Un livre « Les Milliards disparus de la division DAGUET »  sort aujourd’hui l’auteur (M.Jean-Charles DUBOC) actuellement mis en vente libre sur « Amazon.fr »

 

En vous remerciant par avance de la bienveillance, avec laquelle vous voudrez bien, accueillir ma requête, que je vous prie, Monsieur le Député, d’agréer, l’assurance de ma haute considération.

 

                                  Monsieur FILIMOEHALA  Vincent

                         « Membre des OPEX-UNC du Val d’Oise 95 »

 

(Copies) :                                                                      

-lettre réponse (M.SAPIN)

-lettre réponse (M.HOLLANDE).

-lettre réponse (M.SARKOZY).

-lettre réponse (M. le PDG – société GENERALE).

-lettre réponse (M.CHARASSE)

-lettre réponse (Défenseur des Droits)

-lettre écrite     (M.LE DRIAN) 

 

Ps : le livre « Les Milliards disparus de la division DAGUET »

Auteur :(M. J-Charles DUBOC)  en vente libre sur « Amazon.com ».

 

Réponse de Charles de Courson

 

De COURSON réponse à Vincent0001

 


Mains invisibles : Chapitre VIII.1 : Paul à Paris (1/2)

 

Chapitre VIII.1

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

Paul à Paris (1/2)

 

Le lendemain, il réceptionne son loft remis à neuf : il va pouvoir récupérer Florence le week-end suivant, avant de repartir sur Aubenas travailler un peu à l’avenir de la boutique.

Parce que reste également à organiser les activités de vente de flacons pour les fêtes de fin d’année sur les campus, puisque les élections des BDE sont en cours.

Ce qu’il fait les semaines suivantes. Et il compte passer la fin de la semaine en entretiens pour recruter quelques jeunes-hardiesses bienvenues à aider Barbara, sa secrétaire générale un peu débordée elle aussi par la préparation d’un éventuel contrôle fiscal, pour lequel elle se fait aider par Jean-Charles Huisne revenu à de meilleurs dispositions et ses compléments de retraite personnels.

Après tout, c’était lui qui avait fait les opérations comptables et déclarations des deux années précédentes.

Et comme à eux deux, ils s’étaient montrés particulièrement légers voire « mauvais » dans l’activité des ventes de flacons, l’année dernière, alors que Paul faisait son « tour du monde par les trois caps » à la voile pour se remettre de son attentat et prendre le temps de « calculer » le Nivelle 002, Paul est désormais certain que ce n’est pas dans leur périmètre de première compétence…

Les comptes, la logistique et l’organisation, oui, peut-être. La vente, sûrement non !

Il faut donc des « vendeurs », des commerciaux, des « vrais ».

De préférence des jeunots, n’ayant pas froid aux yeux, idéalement jeunes-mariés et déjà endettés jusqu’au cou avec les traites d’une maison et de son mobilier sur le dos : quand on a faim, on bosse !

Pourquoi spécialement ce profil demande un jour Jean-Charles ?

« Parce que comme ça, je suis sûr qu’ils vont tout faire pour faire les échéances de leurs remboursements en vendant plein de flacons ! »

Et si on met 8 % du chiffre réalisé en rémunération brute, 11 avec les charges sociales et qu’ils fassent 2 millions comme la première année, ça leur laisse 160 K€ à se partager à trois ou quatre, soit un bon salaire de cadre débutant…

De quoi en faire se lever plus d’un tôt le matin.

 

Mais pas seulement. Il faut aussi approfondir la gamme à proposer. Le flacon à 15 euros, c’est bien, mais c’est un peu « sec » avec des cartons de 12.

Faudrait faire des cartons de 6 voire des demis-cartons, faire des formats « magnum », des mignonettes, des assortiments de « paniers-cadeaux » et des picolos ou des chopines.

Et donc d’élargir aussi la gamme : des whiskies, de plusieurs provenances, certes, du bourbon d’accord, mais aussi du rhum, de la tequila, du saké et peut-être même du cognac et de l’armagnac ou encore d’autres choses plus « exotiques », abricot, kirsch, prune, café, liqueur de café, etc.

Bref, contacter d’éventuels fournisseurs en surcharge de stock. Pas évident de prime abord.

 

Un peu plus tard dans la saison, Jean Vecchia, le pote en charge de la garde du sémaphore au large des réserves immergées de fioul de la marine nationale planquées dans les fosses sous-marines de Saint-Florent, celui qui avait été tant révolté par l’attentat contre Paul il y a un an, apportera la solution.

Lui, il a des vignes sur les coteaux de Patrimonio et son fameux muscat. Une production contrôlée et presque confidentielle. Depuis toujours, il distille aussi du mauvais vin italien qui lui sert à couper ses propres consommations de productions locales, interdites à la vente.

En revanche, sa « grappa », elle décoiffe. D’autant qu’il peut distiller sur son bateau de pêche. Ce n’est pas commode, mais ça permet d’épuiser quelques tonneaux de mauvais vin sarde loin des côtes et des gendarmes attirés par les relents d’odeur caractéristique durant son voyage de retour le long de la côte occidentale de l’île.

Moyennant finances, il peut multiplier ses détours-là et même livrer à Sète ou ailleurs, près à embarquer sur un camion.

Pas très légal de faire avaler aux fonctionnaires que les distillations sont elles-mêmes sardes, mais à partir du moment où les droits d’importation, de consommation et de circulation sont payés à la douane locale et aux indirects, rien n’est interdit…

Cette année-là, il y aura donc deux cuvées spéciales : « La Royale-2012 », et « L’impériale-2012 », cette dernière redistillée une seconde fois pour augmenter le taux d’alcool, mais mélangée avec une pointe de liqueur de cédrat… Un vrai régal de feu qui titre jusqu’à 65° !

Ne pas abuser, parce que ça monte rapidement au cerveau…

Non seulement c’est « bonus » en mignonette pour les acheteurs d’autres choses, mais ça fera des ravages lors des dégustations… la concurrence naissante, complétement dépassée sur son propre terrain.

Pour le reste, Jean-Charles veut bien sillonner le pays à la recherche des quelques stocks disponibles indispensables. Il est mauvais vendeur, mais se révélera bon acheteur, finalement.

Peut-être même un peu trop, parce qu’au bout d’un temps, il n’y a plus vraiment de place pour mettre en bouteille et ensuite en carton, sous la haute autorité de Barbara dans les sous-sols des locaux du Kremlin-Bicêtre et ses « stagiaires » issus de quelques BDE de grandes-écoles.

 

Et pour les « vendeurs », ça eut été un beau moment de délires divers. Barbara a trouvé intelligent d’organiser des salons directement sur les campus de quelques écoles de commerce dont elle avait entendu parler, Paul lui interdisant d’aller chez ses clients d’HEC, ESSEC et compagnie, les quelques majors, puisque c’est là qu’il recrutait aussi les fameux membres-détachés aux basses corvées des BDE, comme la première fois.

En revanche, Toulouse, Rouen, Reims, Marseille, Bordeaux, Lille, Chambéry même et encore deux bonnes dizaines d’autres, ça l’enchante d’aller faire la promotion du deal et motiver les jeunes têtes à laisser leur CV.

La première short-liste est un peu courte d’autant qu’ils ont été une dizaine seulement à se présenter à la réunion de « présentation-approfondie » à l’Hôtel Méridien retenu pour se faire.

Pas assez pour ne faire que quatre RDV de présentation individuelle en fin de matinée.

Entre l’anarcho-syndicaliste et le soiffard, il n’y a que les filles qui semblent présentables et elles n’ont en tête que d’entrer dans des entreprises du luxe…

Plus facile à vendre, même si elles ne savent pas encore qu’en qualité « d’emploi-jeune », elles vont être traitées comme des bêtes, jusqu’à la limite du burn-out et payées avec trois fois rien.

Du vol, limite esclavagisme.

Mais elles ont accès à des « échantillons-maisons » dont elles raffolent. Alors que les bouteilles d’alcool-fort, ce n’est pas vraiment « leur truc ».

 

Donc début octobre, en seconde session, ce sont des stagiaires qu’on recherche : moins chers, plus motivés et brûlants de découvrir un métier sur le terrain.

À ce jeu-là, le permis de conduire étant le seul réel barrage à l’entrée, trois filles, Julie, Fabienne et Claire, plus deux types, Bertrand et Loïc sont retenus pour faire deux équipes de 2,5, avec une « flottante » en cas de panne ou de « lunaison » impromptue.

Les filles sont chargées de conduire sur la route du retour et les équipes ainsi formées se chargent des prises de RDV, de faire les RDV sur les campus, avec l’intendance qu’il y a autour, et d’administrer les relances et les commandes durant les trois prochains mois.

À Barbara de relancer les paiements et d’organiser les commandes et les mises en bouteilles et cartons avec les autres stagiaires des BDE recrutés chez les majors ou quelques emplois-aidés en renfort, les réceptions et les livraisons jusqu’à la fin de la période.

À Jean-Charles de coter les demandes, de trouver l’approvisionnement correspondant et de faire livrer sur le Kremlin-Bicêtre.

À Paul de glander et de surveiller tout ça de loin : il n’a pas trop le temps avec tout ce qui lui tombe sur la tête entre les fichiers de Gabrielle qui arriveront plus tard et à gérer à la fois la montée en puissance de l’usine et celle de « son » Denis d’inspecteur des impôts…

Sans compter, entre-temps, la naissance d’Annabelle qui lui met la tête sans-dessus-dessous et ouvre le compteur des nuits blanches pour les biberons de 4 heures.

 

Bertrand est un jeune d’origine portugaise, sympa, déluré, vif et … poilus. Une vraie barre bien fournie en sourcil au-dessus des yeux. Il a un emprunt à rembourser, parce que sa bourse n’est largement pas suffisante et que son co-loyer est bien cher dans la ville des ex-négrier-sur-Gironde. Celui-là logera dans les locaux du Kremlin-Bicêtre durant toute la période, de façon très discrète.

Loïc est plutôt « vieille-France », fin et raffiné, avec un humour à trois bandes, qui a scotché Paul sur ses connaissances des différents alcools-forts des belles provinces du pays et plaît beaucoup à Barbara qui lui trouve un « charme-fou »…

Mais oui, elle n’est pas encore recasée la minette, et un « petit-jeunot » pourrait faire son affaire, d’autant qu’elle a une chambre de libre dans son nouvel appartement parisien !

Celui-là fait l’ESC-Rouen, mais, si le premier est en première année, le second est mémorialiste et cherchera du travail en janvier. Il espère bien rempiler pour pouvoir se marier rapidement avec sa dulcinée…

Tant pis pour Barbara et ses projets de sensualité. Quoique… on ne jurera de rien en la matière : c’est qu’elle a une sacrée nature, quand elle veut quelle que chose, celle-là !

Paul en a même payé de sa personne, en son temps.

 

Julie est issue de Sup de co-Bordeaux, comme Bertrand. Une petite brune toute mignonne, avec des yeux bizarrement en amende qui lui donne un air asiatique prononcé, alors qu’elle ne l’est pas du tout et qui espère se faire un peu d’argent pour financer son échange avec l’université de Vancouver. Post troisième année…

Ce qui l’a rend « sympa », c’est son large sourire et ses dents du bonheur… en façade !

Fabienne est une belle plante issue d’Audencia à Paris 15ème (une sup de co qui prend des bacheliers) et son bâtiment étonnant et multicolore, la chevelure et les formes généreuses qu’elle sait mettre en valeur sans faire trop pute.

Une figure ovale avec un nez court et fin en bec de rapace, un décolleté vertigineux qui donne un aperçu irremplaçable sur son 110-bonnet double-D qui flotte harmonieusement sous des vêtements en mousseline semi-transparente du meilleur effet.

Un peu « épaisse » de la cuisse, mais qui saura faire le bonheur d’un type pas trop con.

Pour l’heure, elle a fait un numéro de charme à peine croyable à Paul, sans même se gêner de la présence de Barbara qui en a rougi à plusieurs reprises, très mal-à-l’aise pendant les entrevues.

Et que « je veux travailler avec vous ! » par-ci, et « que la vie doit être jouissive à vos côtés » par-là, « tout cela me plaît affreusement ! », « je ne sais pas ce que je pourrais faire pour vous ! », « Je ne sais pas si je pourrais dire non à toutes vos idées », ou encore, « j’ai envie d’être corps et âme à vous … et tous vos projets », toute émoustillée à l’idée d’être un jour le jouet de tous les muscles de Paul qui roulent sous sa chemise entrebâillée…

C’est dire !

Oui, parce que naturellement, à la moindre réplique ambiguë de Barbara, elle se retranche immédiatement derrière son masque d’innocence de pucelle qui ne pense que boulot…

Un sacré numéro !

Également en troisième année, elle cherche surtout et manifestement un mari qui l’entretiendra. Une feignasse dans l’âme, mais qui se donne tous les atouts à cravacher dur pour y parvenir.

Sauf que de l’avis de Paul, elle devrait chercher sa moitié à la fac de médecine, ou dans les écoles d’ingénieur du top 4.

Ce qui justement l’intéresse dans l’offre de la boutique…

D’ailleurs, dès que l’entretien prend un tour plus personnel, elle ne s’en cache pas, le dit et l’assume. Elle aussi, à court d’argent pour claquer tout son pognon en fringues et fanfreluches idiotes.

 

Quant à Claire, c’est une boxeuse, une kick-boxeuse, sans doute culturiste vue sa carrure et ses tatouages, en seconde année et en break pour un an, disponible pour plein de petits-boulots, du moment que ça rapporte, blonde « pas naturel » en dira Barbara. Qui se veut de la race des dominantes, des femmes battantes, à qui rien n’est impossible même Paul pris au « bras-de-fer », dotée d’un accent marseillais à couper à la hache pour venir de sup-de-co … Marseille.

Une folle du volant d’ailleurs, qui sera venue depuis sa location des quartiers-nord pour le RDV de 9 heures au volant de sa R5 toute pourrie pour avoir sans doute déjà fait trois au quatre fois le tour du monde et user son troisième moteur (on saura plus tard qu’elle en était à sa seconde boîte de vitesses et c’est sans compter l’embrayage et les disques de frein), en partant à 4 heures du matin, pour repartir aussitôt revenue faire son déménagement et partager une colocation dans le 13èmeavec une de ses potes sur Paris avant minuit…

Du grand n’importe quoi !

Paul aurait voulu voir la tronche de sa voiture après ce raid de plus de 2.000 km en quelques 16 heures de conduite. Y’a encore des radars automatiques, sur le parcours ! 

Mais il ne l’a pas vue, pris pas son propre emploi-du-temps de ministre surbooké.  

 

Accéder au sommaire : Cliquez ici !

  

 


Mains invisibles : Chapitre VII : Gabrielle.

 

Chapitre VII

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

Gabrielle.

 

Elle se démène depuis le mois de janvier 2010 pour inventorier et évaluer les « SCI », SCPI et SII ramenées d’Angleterre par Paul de Bréveuil.

Sur 13 milliards d’euros, évalués à la louche et à coût quasi-historique, la moitié (46 %) ont pu être liquidés rapidement, avant la fin de l’année, sans effondrement du marché, parce qu’il s’agissait de SCPI cotées, adossées à un marché et tout en générant quelques belles plus-values surprises pour les plus anciennes participations seulement.

Un marché atone, certes, mais au moins existant.

Pas compliqué : gérées par des banquiers ayant pignon sur rue, à travers des filiales spécialisées, il suffisait de les contacter, de relever les cours et de se positionner à la vente.

S’agissant toutefois de droits immobiliers, les actes à rédiger par leurs notaires, les contre-expertises d’évaluation à réaliser, les rendez-vous de signature, tout ça a pris une majeure partie de l’année, bien qu’elles n’étaient pas trop nombreuses.

Et les interlocuteurs, étaient heureusement à-peu-près toujours les mêmes, ce qui a facilité les choses.

Il a surtout s’agit de constater des plus-values nettes, minorées hélas des coûts d’acte connexes.

C’est toujours de l’argent en plus, à sa place dans les caisses de l’État, et c’est bien là l’essentiel de l’agence pour laquelle elle travaille.

 

En revanche, les 12.000 et quelques vraies SCI, c’est une autre paire de manches. Beaucoup sont propriétaires d’immeubles, dont il a fallu des mois et des mois d’expertise sur le terrain pour évaluer réellement les actifs et beaucoup d’autres seulement des titres d’autres SCI, elles-mêmes ayant souvent des actifs mixtes, immeubles, bouts d’immeuble, parfois seulement des terrains ou des droits à construire, des baux à construction, le tout géré et administré par des « syndics » locaux.

Dans quelques cas, les SC n’ont que des prêts à leur actif, des sommes prêtées à des OPHLM sans grand espoir de remboursement, ou à quelques « institutionnels-sociaux » un peu plus solvables.

Parfois elles portent des dettes entre-elles. Parfois avec seulement une ligne d’écriture comptable, parfois avec des actes sous-seing privé, plus rarement sur actes authentiques, notariés.

 

Mais le pire, c’est que si les unes et les autres encaissent bien des loyers, des remboursements et/ou des intérêts, la gestion ne serait-ce que des comptes sociaux est rapidement devenu un enfer tel qu’il a fallu mobiliser rapidement une brigade entière d’une dizaine de spécialistes en détachement de Bercy pour centraliser l’ensemble et avoir une vue des flux à peu-près complète.

Et si ce n’était que ça !

Toutes ces SCI, outre que d’avoir des participations croisées pour la plupart, éclatées, dispatchées dans un maquis touffu tel qu’il est quasiment impossible de « consolider » l’ensemble selon la norme comptable habituelle, pour avoir toutes des « minoritaires », ont chacune une flopée d’associés à convoquer individuellement aux adresses contenues dans les registres sociaux pour tenir les assemblées générales ordinaires et obligatoires.

Ce n’est plus 12.000 mais 80.000 personnes physiques, quand on ressort les participations croisées « internes » à cette véritable nébuleuse intriquée.

On n’imagine même pas le coût postal, et surtout le travail de préparation qu’il peut y avoir derrière, ne serait-ce que pour transférer les sièges sociaux ailleurs que dans les cabinets de syndic-gérant les loyers et charges, et regrouper l’ensemble dans les locaux de Bercy !

 

Il aura fallu renoncer aux procédures statutaires, quand on avait les statuts envoyés par le clerc de l’étude de Lady Joan et procéder, en deuxième avis, par voie d’annonce légale dans un JAL.

Sans plus de succès d’ailleurs pour faire venir des gens vraiment pas intéressés du tout par le sort de leurs parts d’actifs.

Parce qu’au premier jet des convocations, pour changer l’adresse des sièges sociaux, dire que les comptes seraient arrêtés plus tard quand c’était nécessaire, faute d’élément fiable, et dire et décider qu’il n’y aurait pas de distribution de dividende ni même le versement d’acompte, sur 80.000, il y a presqu’autant de retours de LRAR, correspondant à un peu plus de 72.000 adresses, les autres s’étant vraisemblablement perdues !

Et dans le lot, de ces « minoritaires », ce ne sont toujours que les mêmes 9.288 noms exotiques à des adresses parfois tout aussi « exotiques ».

Environ 4.600 pour ces dernières.

À en perdre son latin… À croire que des immeubles complets sont peuplés de fantômes, toujours les mêmes, aux quatre coins de la planète.

Mais bon, l’année 2010 a pu ainsi être passée à faire le tri entre les urgences et de laisser de côté le sort des 12.000 SCI avant que d’y voir plus clair : l’urgence, c’était de faire rentrer les 3 milliards d’euro disponibles à l’occasion de la cession des parts de SCPI et autre SII cotées.

 

À la tête de sa petite cellule, Gabrielle Choisille se réservait les années 2011 et 2012 pour traiter du reste : normalement, on pouvait espérer remettre la main, à les liquider, sur les 10 milliards restant.

Ce qu’elle entreprend en mettant en vente les actifs immobiliers et en faisant du rentre-dedans chez les débiteurs « externes » à la nébuleuse, compensant entre eux les « internes ».

Reste qu’à la fin du deuxième trimestre 2012, après avoir bouclé la plupart des cessions dans de bonnes conditions, estime-t-elle, et parfois même de façon inattendue pour être mirifiques, telle que le Trésor a finalement encaissé plus que les 13 milliards attendus, elle reste avoir un problème de taille sur les bras.

 

Les minoritaires, et leurs droits de l’ordre de 15 % de l’ensemble, c’est environ 2,25 milliards d’euros d’actifs divers et environ 150 millions/an de revenus encaissés par les syndics et dont le Trésor, s’il en a la charge, ne peut rien en faire !

Son directeur lui suggère de consigner tout ça, et leurs parts de plus-values, à la CDC, dont c’est le métier et la raison d’être : aux bénéficiaires, ayant-droits ou héritiers de faire valoir leurs droits dans le délai de la prescription trentenaire après dissolution.

Comme ils ne se sont pas manifestés, qu’ils sont injoignables à la dernière adresse connue et que ce n’est pas la CDC qui fera des recherches, c’est tout bénéfice pour le Trésor.

« Oui, mais l’impôt sur le revenu et les plus-values réalisées ? »

La question conne qui bloque le neurone du Directeur en charge de chapeauter les activités de Gabrielle et de son équipe.

On ne va quand même pas leur en faire cadeau, alors même qu’ils n’ont rien glandé, même si avec le régime des plus-values immobilières à long terme la recette risque d’être mineure par rapport au reste.

Quant aux revenus fonciers, ils leur sont dus, mais il n’y a aucun mécanisme de retenu à la source qui est prévu par les textes applicables alors qu’ils sont imposables, même en considérant qu’ils auraient pu être tous soumis au « forfait » du micro-foncier : ce n’est pas possible pour des SCI.

Et il n’est légalement pas non plus possible de faire un prélèvement forfaitaire de précaution, à titre conservatoire, sans risquer de paraître abusif et spoliateur : ce serait illégal.

Opération impossible à moins de se priver d’impôts supplémentaires sur au moins deux ans. Et, si ce sont biens des associés fantômes depuis l’origine, il faudra faire une croix sur l’IR dû pour les années prescrites. Trop considérable.

Il faut qu’il en réfère à sa hiérarchie…

Comme lui n’a déjà pas toutes les informations, bloquées au titre du « secret d’État », la hiérarchie n’en a pas plus est reste bien embêtée à trouver une solution…

 

Gabrielle a alors l’idée d’en référer à Paul de Bréveuil, celui par lequel ces fonds sont revenus au pays, dans une opération où elle-même n’avait pas la possibilité de poser toutes les questions souhaitées.

Et puis il lui reste en souvenir émouvant les fameuses et folles étreintes d’avec le bonhomme de l’époque où Jean-Charles, son chef, s’était envoyé en l’air avec l’anglaise à l’origine de toute cette fortune.

En trois ans de travail de forcené, elle n’a pas trop vieilli. Comme il y avait pris un plaisir non feint, peut-être méritait-elle un « repos de la guerrière » en compensation joignant sinon l’utile, au moins l’agréable.

D’autant que le temps est désormais lointain où elle faisait des folies de son corps jusqu’à plusieurs fois par jour !

Le problème du bonhomme, c’est qu’il est rarement à Paris.

Mais qu’elle finit quand même par le recevoir dans ses locaux de Bercy.

Pas tout-à-fait ce qu’elle espérait, puisque la réunion se passe en compagnie de Chrystelle, son adjointe.

 

« Beau boulot, ma chérie ! » Glops… Y’a « une » témoin ! On se calme Paul, on se calme.

« Mais pourquoi vous n’avez pas réuni toutes ces parts de SCI en une seule main pour faire une TUP (Transmission Universelle de Patrimoine) comme je l’avais suggéré ? »

Parce que ça n’est pas possible sans un audit des comptes et valeurs des biens détenus et que la moitié des 30 % des minoritaires reste inconnue.

« Tu veux dire 15 % des actifs sont sans adresse connue ? Ou encore 15 % des revenus, c’est ça ? Et personne ne s’est manifesté quand ils n’ont pas reçu leur acompte trimestriel de dividende l’année dernière ? »

C’est ça.

Paul fait un rapide calcul. « Tu sortais combien de rendement net ? »

5,27 % sur valeur de vente. Valeur réactualisée, donc.

« Des loyers nets de toutes charges qui étaient versés tous les ans ? »

Tous les ans, elle ne sait pas, mais probablement même tous les trimestres. « Ça devait être plus en pourcentage avant, peut-être 10 ou 11 % sur les immeubles les plus anciens, puisqu’ils n’étaient pas réévalués alors que les loyers l’étaient… »

Ce n’est pas ce qu’il cherche. C’était 5 % en valeur historique, très probablement.

Ce qui fait que depuis 1992, environ 5,6 milliards d’équivalent euro manquent à l’appel pour avoir été distribués.

« Dis donc, dans tes comptes, ceux rendus par Lady Joan, y’a-t-il des dividendes à encaisser dans tes rapprochements bancaires, en crédit ? »

Chrystelle cherche…

« Je n’ai pas souvenir de ça, Paul. »

Et l’autre de confirmer.

« Si je te suis bien, tes associés fantômes, ils encaissent leur chèque depuis l’origine, mais ne répondent pas aux convocations quand il s’agit de faire une plus-value. C’est bien ça ? »

Oui.

« Et alors, qu’est-ce qui t’interdit de leur faire un chèque pour les payer de leurs droits ? » Où est le problème.

« On ne sait pas s’ils paieront leur IR là-dessus, puisqu’on ne les identifie pas pour avoir de fausses adresses, ni si on doit leur appliquer un forfait libératoire et de quel montant, quand ils sont à l’étranger. »

Les rapiats !

 

Ils ont des contribuables inconnus aux adresses indiquées, qui encaissent bien les chèques, mais ils en sont à bloquer les versements dus à ces gars-là de peur qu’ils ne payent pas d’impôt dessus… Fabuleux !

Et ça ne donne rien quand Bercy croise les noms et adresses des bénéficiaires avec son propre « grand-fichier » des 33,7 millions de contribuables locaux, dont il est vrai qu’il n’y en a que 17,9 millions qui payent de l’IR.

« Oui, c’est ça ! On en a découvert des nouveaux inconnus au bataillon. »

9.288 noms pour environ 4.600 pour adresses.

Pas la mer à boire, quand même, s’étonne Paul.

« Tu sais quoi, si ça ne t’ennuie pas, tu me donnes le fichiers de ces citoyens-là et je me charge de les retrouver pour que tu puisses virer tout ça soit à la CDC soit à leur compte vérifié. Au moins tu auras leurs nouvelles adresses pour envoyer tes bulletins de recoupements. Ça te va ? »

Il ferait ça pour elle ?

« C’est vraiment très gentil de ta part, Paul. Tu nous libérerais d’une difficulté finale pour boucler ce dossier, tu sais. »

Il commence seulement à comprendre… que s’il y a 5,6 Md€ rien que sur 13 des 35 milliards ramenés d’Angleterre, il y a donc 15 milliards à rechercher sur la totalité de l’enveloppe, que des aigrefins encaissaient tous les ans en douce !

Et l’amiral aurait alors raison.

« On dîne ensemble ? »

Et lui de lui raconter qu’il va être bientôt papa, qu’elle en change de sujet aussitôt, ravie pour lui, mais déçue intérieurement à n’en rien laisser paraître !

Une « salope » avait retiré Paul « du marché » en ne prenant pas assez de précaution…

Combien étaient-elles ainsi victimes de ce « sale sort » là ? 

Accéder au sommaire : Cliquez ici !

 

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2014/07/chapitre-vii.html

 


Mains invisibles : Chapitre VI : Denis Lespoix

 

Chapitre VI

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

Denis Lespoix

 

Ce bonhomme-là, outre l’humour involontaire de sa mère quand il a s’agit de le prénommer, c’est un cas, une sorte de mutant, si on peut dire.

Un type qui a tout loupé dans sa vie, sauf, sauf… sa vocation !

Il est « moche », du style des petits-gros, chauve-sur-le-dessus et myope, la voix éraillée et la démarche mal assurée.

Quand il rit, ce qui lui arrive rarement, c’est pour découvrir ses dents jaunies au tabac de mauvaise qualité : alors il évite.

D’autant que rien ne l’amuse vraiment dans la vie, jusqu’au jour où…

Il faut dire aussi que son cartable, d’une taille normale, traîne presque par terre tellement ses jambes n’ont pas fini de grandir, bien qu’il ait de grands pieds malhabiles qui trébuchent à la première occasion.

Il s’habille « trop étroit », la boutonnière faisant des plis, le bouton prêt à vous sauter au visage de son vis-à-vis, ce qui en rajoute à son côté « replet », avec des vêtements tâchés sous les aisselles, des pantalons laissant apparaître des traces d’incontinence ou de précipitations à sortir sa zigounette, sans doute trop petite pour la trouver rapidement. Et une cravate, toujours la même, elle-même maculée de gras et autres restes de repas, le nœud noir de crasse de transpiration à force de le faire tous les jours au même endroit.

Le peu de cheveu que lui laisse sa calvitie, sont mi longs, sans doute brun s’il les lavait au moins une fois par semaine, ce qui n’est pas sûr.

Et pire que tout, pour couvrir ses odeurs de crasse et de sueur, il s’asperge d’une eau-de-Cologne bon marché, qui est entêtante dès la première respiration…

Un calvaire pour ses collègues de bureau qui apprécient plus que tout leurs déplacements « hors les murs », ou les siens.

 

Tout le monde ne peut pas être élégant et savoir prendre soin de soi et de son apparence. Mais lui, s’il n’avait raté que ça, ça irait encore.

Alors que c’est l’ensemble de sa vie qu’il a loupé ; jusqu’au jour où…

Fils unique, de père inconnu et de mère alcoolique, Marguerite Lespoix, aussi laide qu’une fleur est belle, alternant les cures de désintoxication et les delirium-tremens avec la régularité d’un métronome, il a été élevé en Picardie par sa grand-mère, Germaine épouse Lespoix, elle-même veuve et ouvrière agricole.

Son parcours scolaire est ponctué d’échecs (trois fois recalé au bac avant d’y renoncer) et pour s’éviter le travail dans les champs de betteraves-sucrières, il est monté « à la ville » comme stagiaire dans plusieurs entreprises d’Arras.

Jusqu’à ce qu’il se retrouve à classer des dossiers dans les sous-sols de l’hôtel des finances de la ville durant tout un été.

Tellement insignifiant, que les fonctionnaires des impôts l’ont véritablement oublié durant tout le mois de septembre, jusqu’à ce qu’il se pointe la gueule enfarinée dire son étonnement de ne pas avoir été payé de son mois de labeur souterrain, début octobre !

Qu’il a bien fallu le recaser dans le service…

 

C’est ainsi qu’il est devenu « contractuel » et a appris son métier de contrôleur des impôts sur le tas.

Au fil des années, il est devenu le champion local des procédures de redressement, se rendant indispensable auprès de ses collègues en matière de délai, de rappel, de suivi des dossiers de toute la brigade où il a été affecté, malgré ses odeurs.

Il tente à plusieurs reprises le concours, encouragé par ses collègues vérificateurs ou agents qui y verraient bien la fin de leur supplice et calvaire olfactif, concours qu’il rate tout aussi régulièrement.

Jusqu’à ce que le destin lui ouvre une porte, une seule.

Cet été-là, une stagiaire toute particulière passe ses vacances dans le service : la fille du sous-directeur, service de la fiscalité des entreprises. Le bureau en face du sien dans le couloir.

Une « chose » flasque et molle, tout aussi insipide, à l’odeur pareillement entêtante et repoussante qu’il avait su l’être, et qui tombe enceinte de ses œuvres avant la reprise des cours à la faculté de droit d’Amiens.

À peine fiancé, il se retrouve muté au grade de contrôleur par le tour extérieur : il n’était pas question que « beau-papa » laisse « sa petite » sans le sou, à condition que le jeune-papa « régularise ».

Et il ne s’est pas fait prier…

 

À la brigade, on le surnommait « brasse-bouillon », tellement il donnait l’impression de désordre à brasser plusieurs dossiers de contribuables en même temps : des dizaines.

Il n’empêche, il avait des résultats… Notamment parce qu’il avait compris qu’un contrôle fiscal, c’est finalement assez facile à faire, même pour lui.

Et puis, on le faisait tourner sur toutes les spécialités de la fiscalité, y compris à la fiscalité immobilière des marchands de biens. Ces contrôles sur pièces rendaient toujours des résultats, quel que soit le secteur d’activité contrôlé, à tel point qu’il est monté à la capitale quand son épouse a dû suivre un cursus dans une banque du quai de la gare.

Lui, il est allé se planquer dans une direction territoriale de la rive droite de la Seine, avec le grade de contrôleur principal et tout un quartier où s’y faire les dents…

C’est là qu’est née sa véritable vocation : « Faire pleurer le contribuable ! »

Et du même coup, il a enfin trouvé son « utilité sociale »…

 

Un vrai « petit-flic », très à l’aise dans les fichiers informatiques de la maison pour aller y dénicher les vies parallèles des citoyens des beaux-quartiers, « reniflant » des liaisons extra-conjugales rien qu’aux notes de débit des banques, examinant et notant les jours et les heures des tickets de carte-bleue, la nature des dépenses, les débits, les crédits.

Devenu capable de dégotter des abus de toutes sortes rien qu’en lisant un relevé de compte bancaire.

Quasiment infaillible.

 

Une tactique qu’il avait pris l’habitude de résumer assez simplement : « Tout passe par la caisse ! » Il lui suffisait de rapprocher « toutes les caisses », de faire des balances d’encaissement/décaissement et de mettre en concordance avec les déclarations idoines.

Pas très compliqué, effectivement.

Même si pour être complet, dans une comptabilité d’engagement, il fallait aussi rapprocher les comptes, avec les mouvements « de caisse » (et de banque) après avoir réuni, les devis éventuels, les bons de commande, les bons de livraison quand il y en a et les factures.

Facile de repérer les anomalies dans ces conditions-là et de poser les bonnes questions, celles qui mettent en émoi… Parce qu’évidemment, trois ans plus tard, plus personne ne sait pourquoi il y a eu un subit accroissement de consommation d’eau, d’électricité ou de n’importe quoi d’autres … que lui n’expliquera que par une activité au « black » après avoir rejeté sur quelques détails ou erreurs (il y en a toujours) l’ensemble de la comptabilité présentée, permettant une procédure de taxation d’office…

Autrement dit d’évaluer les recettes imposables « au doigt mouillé » comme l’autorise la loi et la procédure de contrôle : au contribuable de se justifier…

Sinon, le redressement porte imparablement sur les différences d’avec les déclarations.

Facile, assume-t-il en toutes circonstances !

 

Mais son meilleur moment, c’est quand il convoque, en cas de contrôle sur pièce, le fraudeur dans les locaux de la direction et de poser la question qui tue : « Qui est-ce donc cette entreprise d’acupuncture ? »

Pourquoi elle a été payée sur le compte de l’entreprise ?

« Qu’est-ce que cet encaissement de 198,26 euros sur votre compte ? »

S’il savait d’où venait cet argent pour être capable de remonter les compensations en usant de son droit d’information et des fichiers du ministère, on ne la lui faisait pas à lui, notamment de l’étranger ou d’une région différente des affaires habituelles du contribuable. Forcément, c’est une « fraude ».

Alors, il « coinçait » le bonhomme. Ce fric venait de la vente à un particulier, éventuellement via e-Bay ou un autre, d’un bijou, d’un manteau, d’un bibelot, d’un meuble qui n’a pas pu être acheté en France puisque le gars n’a plus la facture. C’est donc qu’il y a une garçonnière au Luxembourg, en Suisse ou ailleurs, et une double-vie.

De quoi déclencher un EFSP dont il savait que les redressements seraient déjà acceptés sans aucune autre contrainte, et de « faire pleurer » le gusse qui sortirait ruiné de l’opération pour sauver son couple encore quelques semaines.

Sur pièce, il fallait le faire et tous ses collègues pouvaient s’en étonner !

Alors sur place, il excellait encore plus…

 

La « chose flasque et molle » qui lui servait d’épouse a fini par rentrer à Amiens, à proximité de papa-maman, avec le gamin sous le bras et un poste de sous-directrice d’agence bancaire locale.

Denis ne pouvait pas suivre : il était au paradis à Paris, sans « beau-papa » sur le dos.

D’abord, il remontait le week-end, puis une semaine sur deux.

Puis seulement quelques jours pendant les vacances scolaires pour voir grandir son fils sans lui, ce moment d’égarement : ce qu’il aimait avant tout, c’était de persister à « faire pleurer » le contribuable local, ses entreprises en province ou en banlieue.

Et de « faire du chiffre ».

Promus inspecteur par le « tour interne » pour le faire revenir à Amiens, il a très vite vu sa carrière s’arrêter quand il a quémandé un poste en région Paca, sur les conseils de ses collègues parigots qui en avaient ras-le-bol de l’avoir dans leurs pattes, en vue d’être nommé inspecteur principal.

« Beau-Papa » s’est opposé à ce départ alors que la « chose flasque et molle » venait de prendre amant, faisant sombrer son mariage, et était devenue directrice à Brest.

Il demeurera « inspecteur-central » tout le reste de sa vie.

D’abord à Bordeaux, puis à Toulouse et enfin dans une direction nationale, chez « les sabreurs ».

 

Cette année-là, quand il rentre de vacances en Asie, il a pratiquement bouclé son quota de l’année. Il a tout juste six rendez-vous de proposition de rectifications, dont une d’office, à signer alors que les avis finement motivés sont déjà tapés.

Il aurait pu passer son dernier trimestre à glaner quelques informations sur les clients et fournisseurs qu’il avait croisé chez les entreprises contrôlées, histoire de proposer à son IP ses propres prochains dossiers, et finir l’année en mode « café-concert » les après-midi. Quand ce n’était pas au « Pont des artistes », un rendez-vous d’amateurs de musique offert gratuitement par Radio-France aux premiers qui s’y pressent.

Sauf que le ministère, le bâtiment d’en face de la placette, de l’autre côté du métro aérien qui les sépare, à proximité du POPB, lui envoie plusieurs dossiers à traiter en urgence : La MAPEA, dans l’Ardèche, CAP-Investigations à Paris, une fondation archéologique dans le Var, avec un mandataire social commun, Paul de Bréveuil.

Et sur ce dernier, la copie classée de façon inexpliquée d’un avis de TRACFIN portant sur des mouvements de fonds plusieurs dizaines de milliards d’euros.

Des dizaines de milliards, qu’il s’en frotte les yeux pour réaliser…

Un bon pigeon tout rôti dans l’escarcelle ?

Par quelle divine faveur ?

Il ne cherche même pas à savoir : il fonce et constitue son dossier préalable durant tout le mois de septembre, entre deux finalisations de dossier en cours.

 

Paul de Bréveuil ? Une belle canaille, oui !

Le dossier TRACFIN fait bien mention d’un total de quelques 35 milliards d’euros transitant par un FDD constitué à la va-vite dont il est l’éphémère gérant, et qu’il dissout aussitôt, en moins d’un trimestre, sans même un compte bancaire resté ouvert à identifier.

D’où vient cet argent et qu’en a-t-il fait ?

Le redressement du siècle qui chauffe ! 35 milliards, vous rendez-vous compte !

Il peut faire rentrer au moins 21 milliards d’impôt fraudé, sans même compter les pénalités d’assiette et celles de retard… Un record absolu dans la maison pour une seule « touche ».

La MAPEA ? Une usine dans l’Ardèche, un siège à Paris, un logement de fonction dans la capitale. Sous-sous-filiale d’EADS via le motoriste Safran.

Une bonne raison d’aller « faire pleurer » ces matamores du CAC 40.

CAP-Investigations ? Liquidée, sans doute frauduleusement, après avoir encaissé 3,5 millions d’euros. Vraisemblablement la rapine d’un détournement…

Évidemment au profit du même bonhomme ne doute-t-il aucunement, d’autant mieux quand il sort les extraits de ses comptes bancaires personnels : là, il est une cible parfaite pour un ESFP saignant.

Celui-là n’a pas fini de pleurer !

Mais en creusant au-delà, il retrouve Paul de Bréveuil dans les fichiers de police et un certain « Newvox ».

Le dossier fait mention d’anciennes plus-values sur un hôtel particulier sis en la capitale où il fait un détour un soir pour se rendre compte qu’il s’agit d’un hôtel-appartement de long-séjour.

Une activité réglementée : le dossier des autorisations est-il complet ?

Il ne trouve pas le permis de construire…

L’hôtellerie ? Il y a des traces de virements de sommes importantes en Yougoslavie qui vont sur une SCI locale, ou ce qui en tient lieu…

Et puis, l’achat d’un voilier, un autre signe extérieur de richesse ostentatoire, ces mouvements de devises plus récentes avec l’Écosse, qui paraissent des plus suspects.

Pourtant, les déclarations du citoyen semblent correctes et régulières, en tout cas cohérentes.

Puis plus récemment, trois autres SCI à Paris Vème, au Kremlin-Bicêtre et dans le Cher…

Qui achètent des biens, et avec quel argent donc ?

Il sait aussi d’expérience qu’il y a toujours à gratter sur les FDG (frais divers de gestion selon l’ancienne définition comptable), sur les achats, sur les transports, les « missions », les locations d’hôtel, de voiture, les déplacements en train, les frais téléphoniques.

Denis jubile après plusieurs jours de recherche quand il découvre un hydravion, autre signe ostentatoire de richesse, l’outil indispensable pour réaliser des fouilles pour la fondation de Fox-Amphou, dans le haut-Var, dont son contribuable est Président intérimaire, des frais de bouche à Saint-Florent et à Calvi en Corse.

La, les garçonnières cachées du quidam ?

Et encore la trace de ses déplacements aux USA, au Canada, via les billets d’avion et jusqu’à Hong-Kong et Tokyo.

Un beau dossier qui « va faire pleurer ».

 

Fin septembre, il envoie donc un avis de vérification au siège parisien de la MAPEA et à celui de CAP-Investigation : IS, TVA, Taxes locales et enregistrement…

Le tout en lettres recommandées avec AR. Il déclenchera l’ESFP plus tard, quand il aura recoupé tous les éléments de ses vérifications sur place.

Et il se pointe 8 jours plus tard au siège de la première. Pour trouver porte close.

La concierge finit par laisser tomber que « le monsieur, il est plus là » et que la société a déménagé.

Dossier, pas à jour ? Il n’a même pas reçu l’avis de réception, ni même le retour de ses envois : on est dans le timing habituel de La Poste.

Il ira à l’usine en Ardèche : une sous-sous-filiale d’EADS ne se déménage pas comme ça !

Dans la matinée, de dépit, il se rend dans le quartier des Halles, siège de CAP-Investigation.

Il lui est beaucoup plus difficile de comprendre que si elle a été liquidée, c’est qu’elle n’est plus là et que les locaux ont été reloués dans l’intervalle à d’autres entreprises.

Ce qui le met de mauvaise humeur.

C’est tout juste s’il parvient à se retenir de débarquer à Aubenas par le train du soir : pas question qu’on lui reproche un défaut de procédure à avoir averti de sa venue à une mauvaise adresse. Un coup à casser la procédure.

Et puis il se ferait charrier par ses collègues alors qu’il tient le record du monde du redressement fiscal au bout de ses peines !

 

Alors, ce jour-là, il retourne signer de rage les avis de redressement en souffrance et recommence sa procédure sur ses fonds propres, sans que personne ne le sache en recherchant les bonnes adresses.

Il y a plusieurs de Bréveuil, avec cette particule des prétentieux. Il lui faut trouver la bonne adresse, à défaut de pouvoir utiliser celles établies par le service : le gars à la bougeotte dans ses domiciles, ce qui est plutôt un signe encourageant pour retrouver des turpitudes fiscales…

Et c’est ainsi qu’il débarque en deuxième semaine du mois d’octobre devant la porte de l’usine d’Aubenas. 

Accéder au sommaire : Cliquez ici !

 

http://flibustier20260.blogspot.fr/2014/07/chapitre-vi.html

 


Mains invisibles : Chapitre V : Détour de Jacques

 

Chapitre V

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

Détour de Jacques

 

Florence et Paul poursuivent leur parcours vers l’atlantique à faire la tournée des chantiers navals et de quelques brokers connus de la côte, entre la baie d’Arcachon et La Rochelle, pour finir la semaine à « Château-sur-Cher » entre les murs de Mylène et ses fourneaux.

La saison n’est pas miraculeuse, mais elle estime que ce n’est déjà pas si mal pour un début.

Florence se sent bien chez elle, qu’elle a partiellement conçu, et supporte de moins en moins bien les trajets en voiture, tel qu’il est décidé qu’elle restera un temps sur place pour se remettre, au moins tant que les travaux de rénovation du loft parisien ne seront pas terminés.

Elle rentrera dès que possible à Paris pour finir sa grossesse.

De toute façon, Paul a l’intention de passer par Aubenas, où il aurait fait loger Florence chez sa patronne, Isabelle Nivelle, car si les dires de l’amiral se confirment, il s’agirait de faire monter sous pression les ateliers de poudre et de munition : si l’armée est engagée en opération en Afrique, les commandes de réapprovisionnement vont pleuvoir, tel qu’il serait temps d’acquérir des « options » sur les matières premières nécessaires pour y faire face.

Tant qu’à disposer d’une information « privilégiée », autant damer le pion à la concurrence, non ?

Et puis, on ne sait jamais : la menace d’un contrôle fiscal, ça se prépare également…

La perspective d’une longue étape n’enchante d’ailleurs pas vraiment Florence.

 

Il va pour reprendre la route le lendemain de son arrivée, vendredi soir, quand il doit retarder son départ. Jacques, son frère débarque dans l’après-midi, et pour le week-end, accompagné d’une superbe créature black-anthracite, montée sur échasses, à la taille ultrafine, mettant en valeur une forte poitrine ondoyante, ondulant du croupion de façon souple et pour le moins tellement incendiaire que toutes les têtes en tournent à s’en décrocher les mâchoires et au risque de s’en faire des torticolis.

Où donc son frère va-t-il pour dégotter des « mécaniques » pareilles ?

Évidemment, l’arrivée de Brigitte, sa nouvelle conquête, déclenche ipso-facto une réticence acerbe et instinctivement hostile de toute la gente féminine de l’auberge, clientes d’abord, Mylène tout de suite derrière et le petit personnel dans la foulée, Elsa et Virginie notamment, alors que les deux mitrons en ont les yeux exorbités depuis leur cuisine et que le chef de rang ne se gêne pas pour plonger profondément, avec insistance et intensité, dans le décolleté de la dame.

Une bombe atomique thermonucléaire, un appel public au viol, très sûre de son effet…

Et petit-père Jacques, pas fâché de la situation ainsi créée !

« Mon petit-frère Paul ! Quelle surprise ! Ravi de te croiser jusqu’ici. Tu connaissais déjà ce coin-là ? Ça tombe bien, il faut qu’on parle… »

Le tout, dans la même respiration.

Mais de quoi donc ?

 

De leur indivision successorale… « Je dois avoir le dossier dans le coffre de la voiture, d’ailleurs. Je vais te le chercher. » Alors que Paul ne demande rien…

Il se ballade avec les affaires familiales dans le coffre de sa Porsche, lui ?

Du coup Paul se retrouve seul avec la sculpturale Brigitte à qui il propose de s’attabler en attendant le retour de Jacques.

« C’est donc vous, le « grand-frère » ? »

Ouh là ! Ça commence mal cette affaire-là…

« Non, le cadet de la fratrie. Dites donc jeune fille, vous vivez où habituellement, comme ça, dans cette tenue ? »

Chez Jacques, depuis peu… « Il a du mal à vivre seul. Sans femme de ménage pour tenir son intérieur… »

Oui, tu parles : une femme de ménage ? Sait-elle au moins ce qu’est un balai et à quoi ça sert réellement dans la vie de tous les jours ?

Là-dessus, rapplique fissa Mylène en vue de casser le coup qui se prépare.

« Je vous sers quoi ? » Ton peu aimable.

Un Perrier-rondelle répond Paul armé d’un « s’il te plait ».

« Et à Monsieur ? »

Ah oui, vu comme ça, entre botox, ripolin, silicone, lifting et hormones, Brigitte fait parfaitement « transsexuel-opéré ». Paul n’a plus l’œil pourtant expert…

La dernière fois qu’il avait failli se faire avoir, c’était du temps du « Newvox ». Heureusement que Michel et Mylène faisaient la police autour de leur « poussin »…

Et depuis, ils avaient mis au point une stratégie pour éviter les malentendus, notamment parce que si la « candidate » n’avait pas les « yeux qui brillent », il déclinait.

D’autant mieux quand c’était un gay, un trav’ ou un trans’.

 

À savoir que si une « candidate-suspecte » se présentait au comptoir ou au restaurant pour demander Paul afin de profiter de « ses talents », elle devait passer une succession de tests, style : « Et avons-nous pris rendez-vous ? Qui vous envoie ? Quel est son pseudo ? Son prénom. De quelle ville ? »

Et enfin, « Pour quelle raison venez-vous ? » Et connaissait-elle les conditions ?

Comme la prestation était en principe gratuite, ou plutôt, « à votre bon cœur », le fait d’afficher un prix ou de répondre à côté à l’une des précédentes questions, Paul s’esquivait en prétendant poliment être indisponible.

Il en faisait de même quand la fille ne lui plaisait pas du tout, parce que le regard « terne » : il avait déjà ses exigences et préférences !

Évidemment, les « transgenres », opérés ou non, ils étaient les bienvenus, mais uniquement aux soirées du « Newvox ».

Interdits de séjour au restaurant et encore plus dans les chambres, des fois que le « taulier » ait pu avoir une puce à l’oreille qui se mette à le démanger entre deux cuites.

Dans ces cas-là, sans rendez-vous, c’était complet, même si toutes les tables étaient vides et les chambres désertées.

Quant aux rares RDV « à l’aveugle », ils n’étaient donnés que sur des indications sûres et « bouclées », vérifiées en amont.

 

Mais là, il faut dire qu’à part les pieds et la largeur des mains de Brigitte qui trahissent effectivement le genre de la personne, il y a de quoi enfumer n’importe qui de non-averti.

Et Brigitte de ne pas relever et de répondre de sa voix fluette : « La même chose, s’il vous plait ! »

Pour un cassage de coup, ç’en est un beau et superbement réussi !

Qu’est-ce qu’avait donc derrière la tête son grand-frère ?

Qui revient d’ailleurs avant les Perrier-rondelle, en faisant mine d’être désolé.

« Je suis confus, je ne l’ai pas pris ! »

Tu parles, Charles…

Et de quoi veut-il parler ?

« C’est un peu compliqué, mais j’ai besoin de reprendre tes parts dans le cabinet (d’avocat au Conseil, du grand-père). Je prépare l’entrée d’un groupe de clients, eux-mêmes avocats à Chicago : on change de dimension, on s’internationalise, on se globalise, on se mondialise et ils apportent avec eux tous leurs dossiers en cassation et au Conseil d’État. Faut donc que je reprenne tes parts indivises pour les leurs refourguer tout en restant majoritaire. »

Tant mieux pour lui si les affaires marchent bien…

« En échange, toi qui n’y connais rien en droit, je te propose de reprendre la maison de Normandie(tenue par la gouvernante locale, Marie-louise et André, son mari de jardinier-métayer). C’est une charge à l’entretien, je le sais bien, mais je n’y vais jamais puisque j’ai celle de mon ex-beau-père qui est bien plus pratique et dont j’ai hérité. Je te propose donc de faire ça à dire d’expert et il est possible que je te verse encore une soulte. Mais désolé, je me ballade tout le temps avec ce dossier pour y revenir quand j’ai un peu de temps, et là, je ne l’ai pas pris. Je ne sais pas pourquoi ! »

Il aura changé de voiture pour impressionner sa « biquette »…

Et il a besoin de venir avec un canon pareil seulement pour ça ?

« Non, bien sûr. Je ne pensais pas t’y trouver. C’est juste un week-end en amoureux, loin du bureau. Une promesse ! »

Tu parles…

C’est Elsa qui fait le service… Et questionne Jacques sur ce qu’il veut : « Et pour vous, Madame, ce sera quoi ? »

« Elsa, je te présente mon frère Jacques… » intervient Paul.

« Mais oui, je sais qui c’est ! »

Elle exagère, quand même : « Un peu de respect, s’il te plaît. »

Jacques, lui n’a rien compris : il pense que la soubrette s’adresse à Brigitte.

« La même chose » intervient Paul.

« Et pour moi, ce sera un demi, s’il vous plait. Vous avez ça au moins, dans ce trou ? » fait Jacques. 

 

« Écoute, moi, je dois filer à Aubenas. Alors je te confie à la beauté du site et j’y vais. Pour tes histoires de succession, on se voit à Paris dès que possible. »

Jacques n’a pas fait tout ce chemin impossible, ni s’être mis en quatre pour trouver une péripatéticienne hors de prix mais irrésistible rien que pour ça…

« Attend, j’ai d’autres choses à te dire. Reste dîner avec nous au moins… Je t’invite ! »

Paul est chez lui, ou presque pour détenir la SCI qui a acheté le moulin et le loue à Mylène… qui commence ses retards à payer les quittances !

Non, il faut vraiment que Paul parte sur-le-champ.

« Alors on va faire vite… » et d’abattre sa seconde carte, comme on le lui avait suggéré.

« Tu vas avoir un contrôle fiscal », lance-t-il, alors qu’il s’apprête à grossir le problème.

Paul coupe-court une fois de plus : « Je suis au courant. Ne t’en fais pas ! »

Ah bon ? Il est déjà en cours.

« Non, mais j’ai mes sources. Et je sais même qui en a eu l’idée… Ne me dis pas que tu l’ignores, parce que tu étais présent quand ça s’est décidé ! »

Cassé.

Virginie et ses rondeurs sensuelles arrive avec le demi de Jacques et s’adressant à Brigitte lui demande : « Vos babouches, ils font les mêmes pour fille ? » en désignant les escarpins à talon-aiguille qu’elle porte aux pieds et élancent encore plus la silhouette de Brigitte…

« Parce que je les trouve vraiment très jolis ! »

« Mais qu’est-ce qu’elles ont toutes ? », demande Jacques.

C’est l’air du Cher, qui roule paresseusement à quelques mètres de leur table. « Ne t’en fais pas, c’est juste pour me rappeler qu’il faut que je file… La personne qui t’a donné l’adresse ne t’avait pas prévenu ? »

Prévenu de quoi ?

« Des effets de l’air du Cher… Un côté très aphrodisiaque, qui vire parfois à l’érotisme débridé et sans prévenir, tu verras.

Alors à Paris, mon grand-frère. J’ai été ravi de te croiser jusqu’ici. Mais la prochaine fois que tu veux me voir, même à l’improviste, essaye de passer un coup de téléphone avant. Pas comme la dernière fois… »

Paul se lève et prend congé non sans avoir fait le tour du personnel et embrassé Florence.

 

Ce qu’il n’apprendra que plus tard, c’est que Mylène et « ses » filles jouent ce jour-là un tour de cochon à Jacques et « sa bombe atomique », alors que Paul est sur la route.

Pas sûr que ses deux-là reviennent de sitôt…

Au commencement, Brigitte persiste à déclencher des œillades des clients masculins à la moindre occasion et de se faire aborder sans discontinuer durant le dîner et tout au long de la soirée.

Ce qui a le don d’exacerber les clientes attablées et de faire enrager Mylène qui redoute les retombées en termes d’image et de réputation pour son « petit-joyaux ».

Très vite, Elsa et Virginie entreprennent donc Jacques et sous le nez de Brigitte toute à l’effet qu’elle procure dans le cerveau reptilien de tous les mâles de l’assistance.

Un peu gonflées, les filles, mais ça a le mérite de « décoincer » un Jacques, contrarié de n’avoir pas su entretenir l’intérêt de Paul.

Le dîner est servi sans scandale, et voilà que les mitrons reçoivent quartier libre et mission de tenir la jambe à Brigitte une fois les clients de passage du restaurant repartis.

Brigitte est ainsi à la fête, pendant que les avances de Virginie et Elsa se font plus précises, accompagnées de quelques attouchements, à l’égard de Jacques se croyant ainsi enfin définitivement irrésistible.

Il ne faut pas attendre longtemps pour que Brigitte s’éclipse dans le cellier-à-vin sous prétexte de découvrir des crus de choix, et pour un trio débridé, alors que Jacques, délaissé (il ne s’intéresse pas aux vins) ouvre sa porte aux deux demoiselles.

 

Là, elles lui font un numéro de strip-tease sur le lit après qu’il se soit brossé les dents et déshabillé.

« On se demandait par laquelle vous alliez commencer ? La brune ou la blonde ? » fait Elsa mielleuse.

« Cheveux courts ou cheveux longs ? » questionne Virginie en secouant d’un large mouvement de tête sa crinière brune.

« Petits seins ou belle poitrine ? » poursuit-elle…

« Fesses serrées ou … « en formes » ? » rajoute Elsa qui agite son buste dénudé laissant voir ses jolis petits tétons roses en faisant mine de retirer sa culotte, alors que Virginie montre et fait virevolter les siens massifs et de couleur brune.

Jacques, mis « en appétit », dénoue sa serviette ceinte autour de la taille sur son manteau adipeux abdominal des gens qui mangent trop riche, absolument ravi de montrer sa nudité déjà au garde-à-vous.

Et là, les deux filles feignent l’étonnement en se regardant mutuellement dans le même geste et éclatent de rire en mirant le sexe tendu de Jacques !

« – Pas possible ! Tu as vu le tout petit bout de chipolata ? 

– Est-elle cachée, là ou quoi ?

– C’est fou que ça puisse être aussi petit ! » répond sa comparse entre deux quintes de rires… « Tu crois qu’elle fonctionne quand même ?

– En tout cas j'ai déjà fumé des joints plus gros que ça.

– Pourtant, ses pieds sont si grands…!

– Tu sais, elle est comme celle de mon petit frère qui est âgé de 9 ans.

– Ben oui, maintenant je comprends pourquoi il a une Porsche.

– Mon Dieu, elle est si petite que je pourrai même lui enfiler mes bagues !

– Tu sais maintenant pourquoi il faut juger les gens sur leur personnalité. »

Jacques se défend : « Ce n’est pas la taille qui compte… » bredouille-t-il.

« – Peut-être, mais avec un handicap pareil…

– De toute façon, depuis le passage de Paul, je suis tellement dilatée que je ne sentirai rien ! »   
Et dans le même mouvement concerté, elles ramassent leurs affaires et s’en vont toujours en riant aux éclats, sans que Jacques, qui proteste, ne puisse les retenir.

Soirée frustrante…

D’autant que Brigitte tarde à revenir, très occupée par les deux mitrons.


Le lendemain, Mylène en mère-maquerelle parfaite, leur fait : « Alors les garçons, c’était bien le transsexuel ? »

Mais non, tu parles. « Pourquoi, il a réussi à mouiller vraiment ? Vous y êtes arrivés, vous êtes sûrs ? »

Glops !

« Il paraît que ça suce mieux que ne saurait le faire une fille… et pour cause ! »

Protestations outrées des garçons.

« Rigolez pas, j’en ai vu assez dans ma vie. Mais chez celui-là, il n’y a vraiment rien de vrai, même pas les dents… Du beau boulot ! »

Dur, dur… 

Accéder au sommaire : Cliquez ici !

 

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2014/07/chapitre-v.html

 

 


Mains invisibles : Chapitre IV.2 : Putsch en perspective (2/2)

 

Chapitre IV.2

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

Putsch en perspective (2/2)

 

« Je vais partir à la retraite et ne pourrais pas suivre l’évaluation de cette menace sur nos institutions. Il me faut un relais. »

Paul n’est plus d’active et ne compte pas reprendre du service.

« Il n’est pas question de ça. De toute façon ça pourrait paraître suspect à mon successeur. En revanche, vous pourriez réactiver « CAP-Investigations » et m’offrir un bureau dans vos locaux. »

Et de son côté, il pourrait alors organiser ses sources de renseignement…

« J’ai d’ailleurs un excellent officier de liaison à vous présenter. Une personne, pupille de la Nation, sortie du rang, engagée à 18 ans chez les biffins. Tireur d’élite, vice-champion interarmes de clause-combat, stage de para, de cocoï, nageur de combat certifié, stage de survie en milieu hostile, excellents états de service en tant que sous-off, qui a fini pilote d’hélicoptère à l’Alat, et a été blessée salement au combat en Libye pour s’être comportée en héros et ramener son commando en entier dans une situation de combat difficile.

Depuis, elle ne vole plus et nous l’avons récupérer à la DRM. Mais si je la laisse moisir aux archives, on va la perdre. »

Il en parle comme s’il s’agissait d’une femme…

 

« C’est le cas. Et c’est là où ça coince. Je pensais vous la confier à mon service dans vos locaux, alors que vous étiez encore un « jeune-loup » solitaire qui a le culot et l’impertinence de réussir tous les coups tordus qu’on lui confie. Maintenant j’ai à faire à un homme en voie de se marier et bientôt avec charge de famille, donc largement assagi, ou qui va le devenir, inhibé jusqu’à en être quasi-castré : vous n’avez même pas répondu aux avances de l’enseigne Hamida hier soir, comme elle vous le proposait !

Ce qui change tout. »

Parce qu’il voulait aussi qu’il grimpe sur l’enseigne d’hier et demain l’officière qu’il veut mettre entre ses pattes ?

« Pas vraiment, mais au moins un tringleur, on sait comment ça fonctionne. Or, et de plus, ce que vous m’avez raconté hier soir sur vos fantasmes sexuels d’ado dépasse l’entendement, ce qui me fait douter de votre équilibre mentale, alors même que vous repoussez l’occasion que je vous mets sous le nez… Dommage, elle en pinçait réellement pour vous, la petite Hamida ! Bref, tout cela est contradictoire et me fait hésiter à vous confier cette mère célibataire de lieutenant.

Je suis bien embêté… »

Alors n’en parlons plus : « Je vais aller réveiller Florence et préparer notre départ. »

Non, qu’il attende, ce n’est pas tout.

 

« Je l’ai appris avant-hier, mais si cela est confirmé, c’est une information qui vous concerne. »

De quoi s’agit-il ?

« Il est parvenu à nos augustes oreilles une information comme quoi l’archi-grand-maître d’un ordre maçonnique états-uniens a fait récemment un court séjour dans notre capitale…. »

Bon. Et alors ?

« C’était pour rencontrer votre frère en compagnie du vénérable de sa loge. »

Paul sait son frère être passé sous le bandeau…

« Et c’était uniquement pour vous. Ils ont même décidé de déclencher un contrôle fiscal sur vos activités. »

Comment ça ?

« Le ministre du budget, Kakazucack, celui qui veut vendre le CDG et rayer d’un trait de plume jusqu’à 31 régiments pour payer les supplétifs scolaires, est un frère-maçon. Et si c’est l’agent du fisc que nous croyons qui s’occupera de vous, un certain Denis Lespoix, et ça ne s’invente pas un nom pareil tellement c’est absurde, sachez qu'il a la réputation d’être un « sévère » dans un service qui fonctionne au coupe-coupe et à la tronçonneuse. Rappelez-vous alors que nous avons un dossier sur ce personnage : c’est un adepte des voyages en Thaïlande pour y pratiquer assidûment un tourisme sexuel débridé avec et sur des petits-garçons, ce qui est un délit chez nous… Au cas où, seulement s’il voulait en savoir trop sur les « affaires d’État ». »

Voilà qui rappelle à Paul le choix de Jean-Charles Huisne et Gabrielle Choisille par le ministère de la défense en 2009, pour venir l’épauler dans la gestion des fonds rapatriés d’Angleterre…

« J’ai même des photos non-masquées, pas comme les vôtres avec Mylène… Mais pas de vidéo pour le moment. »

Que l’amiral ne s’en fasse pas : Paul saura garder les secrets d’État qui n’existent pas.

« Et puis question fiscale, je ne risque rien : je paye beaucoup d’impôts, taxes et cotisations, beaucoup trop même, et sans parler des tiers provisionnels qui ne correspondent à rien, pour être sûr d’être en règle… »

Ce n’est pas une garantie : « Avec ces gars-là, ce sont quelques nuits blanches qui chauffent pour vous ! Ils vous sapent le moral pour être persuadés que vous êtes né fraudeur… C’est le B.A-BA de leur métier ! »

 

« Il n’empêche, pensez à réactiver CAP-Investigations ».

Voilà qui étonnerait bien Paul. « La boîte n’existe plus pour avoir été incendiée et liquidée par les barbouzes de Krasoski. Mes associées sont dispersées et je ne sais pas où crèche notre cheville ouvrière, dite « DD » pour « disque-dur »… Amiral, même pour vous faire plaisir, de toute façon, où la mettrais-je ? »

Les locaux du Kremlin-Bicêtre ont su démontrer qu’ils étaient parfaitement adaptés pour héberger un centre opérationnel d’écoute et de collecte de renseignements…

« Je ne vous demande pas une réponse tout de suite. Idem quant à la pêche aux fonds manquants, mais songez-y quand même, car il s’agit de reprendre le contrôle de l’héritage de l’Arsouille et de ses complices. Je reprendrais contact quand je serai définitivement retraité, de toute façon. »

Il sera toujours le bienvenu pour partager un repas ou un verre de l’amitié.

« Mais dites-moi, pourquoi la franc-maçonnerie internationale s’intéresse tant à moi ? »

Que Paul devine par lui-même, parce qu’il n’a que des hypothèses à formuler.

« Nous supposons que vous avez dû contrarier quelques projets relatifs à vos exploits de cet été. Et nous ne savons pas lesquels. »

 

Sur ce, arrive Madame l’amirale avec Florence accrochée à son bras : « Alors les garçons, déjà en train de papoter sur vos conquêtes de pouffiasses respectives ? »

Pas du tout…

L’amiral : « Très chère, qu’allez-vous imaginez donc ? Nous en terminions avec nos « secrets d’État ». »

Ah non : « Il vous reste des lacunes, Amiral, avec tout le respect que je vous dois ! »

Comment ça ?

« Vous plaisantez, capitaine ! Vous en avez dit trop ou pas assez, là. »

Paul rappelle qu’il ne se souvient jamais de rien. « Mais il me semble que vous ne savez pas pourquoi vous m’avez remis la légion d’honneur hier soir ! »

Mais si : « Pour services rendus. Civils et militaires. Et ils sont nombreux, notamment depuis la fin du mois dernier… », au-dessus de la Manche.

Que Paul aurait été élevé au grade de chevalier un 14 juillet, avant ses exploits du 27 ?

« Ce n’est pas cohérent ! »

Effectivement : voilà bien une ânerie !

« De vos efforts d’avoir renflouer le Trésor de la République, et de quelle façon ! »

Là Paul n’en sait rien, c’est « secret d’État », même s’il n’est question que de ça depuis son arrivée dans le Gers. Mais que l’amiral note qu’il s’est contenté de rajouter une sardine supplémentaire sur son uniforme de réserviste, pour « cette cause-là ».

« De quoi s’agit-il, alors ? »

« Vous avez dit « civils »… On se revoit seulement quand vous aurez trouvé, Amiral ! »

Grand moment de doute pour l’amiral. Même que, profitant de cette « pause », son épouse revient à la charge.

 

Elle sait ce qu’elle sait, elle… Plongée directe du nez de l’amiral dans son bol de café et ses pensées qui se mettent en mode « alternatif »…

« Avez-vous bien dormi au moins, mon cher Paul ? »

Il a été gâté : un vrai régal.

« Vous lui avez raconté quoi, à Florence, pour qu’elle soit ainsi ? »

Que des secrets de bonne-femme…

« Je lui ai surtout expliquée comment se passe un accouchement. Et puis elle m’a raconté ses inquiétudes d’avenir avec un numéro comme vous ! Alors je l’ai rassurée : un enfant, ça sert à sceller la vie d’un couple. Sauf chez les psychopathes. »

Quelles inquiétudes ?

Florence est à son tour en plongée-profonde dans son café.

« –Très cher, si elle apprécie vos duos comme toute femme amoureuse, qu’elle semble également consentir à vos « écarts », trios, quatuors et quintets …

– … quintets ? Quand ça ? »

L’amiral se retient de pouffer, manquant de s’étrangler ; quant à Florence, elle en devient presque pivoine…

« … elle n’en reste pas moins une femme qui s’inquiète toujours pour l’avenir de ses enfants. Alors je l’ai rassurée pour savoir de quoi je cause puisque j’en ai élevé 8 toute seule : l’enfant ramène toujours le père, du moment qu’elle sait accepter certaines choses et en prendre sa part. N’est-ce pas mon cher Gustave ? »

L’amiral s’est remis aux abonnés absents, tout occupé à se verser un grand jus d’oranges fraîchement pressées.

De toute façon, s’il avait pu glisser toute sa longue silhouette efflanquée dans le verre pour s’y noyer-disparaître, il l’aurait fait.

Et elle, tout sourire, mi-figue-mi-raisin, de continuer sur sa lancée.

« Parce que ne vous imaginez pas un seul instant que nous, vos femmes, nous ne connaissons pas vos petits-secrets et différentes frasques peu avouables.

Si nous sommes en général la femme d’un seul homme, on doit aussi savoir accepter et composer avec les travers de vos sales caractères. Et puis comme dit Florence, parfois, ça fait des vacances ! »

Florence aurait voulu disparaître à son tour…

« Sauf votre respect, Madame, vos cochoncetés ne nous regardent pas, vous savez ! » intervient gentiment Paul armé d'un large sourire.

« Cochonceté ? C’est mignon, ça… Un mot que je ne connaissais pas. Vous l’avez inventé pour me faire plaisir ? »

Il répond par l’affirmative, même si ça fait plusieurs années qu’il l’avait entendu.

Et elle persiste à continuer.

« Non seulement on connaît tout, tôt ou tard, de vos soi-disant aventures qui vous transforment en sex-toy pour quelques pouliches adeptes de la promotion-canapé, mais nous ne sommes dupes de rien. Après tout, c’est bien ce qui a su nous séduire au moins une fois, n’est-ce pas ? Tout le sel de la vie qui rend supportable toutes les épreuves qu’elle nous sert et vous ramène de toute façon au bercail…

Et j’imagine que vous en avez autant à servir à votre moitié, enfin, vos deux-tiers. »

Le jour où Paul écrira ses mémoires, il appellera ça « Les mille-quatre-cents coups d’un capitaine » !

« 1.400 ? Seigneur-doux-Jésus ! … Ô grand Dieu ! » s’exclame-t-elle très étonnée.

Florence en reste tétanisée, quand elle repense à ses trois partenaires exclusifs, quatre en comptant le flirt de son « premier baiser » au lycée qui n’est pas allé plus loin…

L’amiral, quant à lui, conforte son opinion quant à l’immense vantardise de son ex-subordonné. Qui en rajoute pour l’occasion :

« – Peut-être 2.400, je n’ai pas fini l’inventaire… Et vous savez, ce n’est pas si extraordinaire que ça, quoiqu’en pensent certains ici. En 20 ans, c’est à peine plus qu’un « coup » tous les trois jours… Imaginez-vous seulement après vos 30 ans de mariage, ça fait presque 11.000 occasions nocturnes à ne manquer sous aucun prétexte. Et alors, si comme je l’ai suggéré, vous faites aussi à mâtine et à l’heure de la sieste, il n’est rien que de très banal…

– Vous n’êtes même pas marié, dites donc…

– J’ai déjà « du vécu ».

– Ah bon, quand même. Vous voulez dire que vous n’avez pas eu à séduire et honorer 2.400 orifices différents, dans ce cas-là ? 

– Quelques dizaines, tout au plus, mais plusieurs fois ! Qu’allez-vous donc imaginer ? ». Sûrement plus quand même.

Mais elle n’a pas à savoir…

D’ailleurs, elle préfère cette « version-là », manifestement.

« Vous m’en dédicacerez un exemplaire, au moins ! J’adorerai lire ce livre ! », glousse-t-elle rassurée.

Naturellement. « Mais le manuscrit est encore dans le clavier. »

« …Resterez-vous déjeuner ? » finit-elle par lancer…

 

Étonnante !

Non. « L’invitation nous honore et il nous est difficile de la refuser. Mais il n’est pas de si bonne compagnie qui soit qui ne se quitte : nous avons de la route à faire et quelques obligations incontournables qui me commandent de ne pas y consentir… avec toute la gratitude qu’il vous ait due, bien évidemment, Madame.

Faut que je prenne congé et ma douche avant de faire nos cartons. »

Comment ça ? Paul est venu tout crotté de ses crapettes nocturnes dans SA piscine, s’inquiète l’amiral tout d’un coup ressuscité …

« Pas du tout, mais je dois me rincer de l’eau de javel : ça pourrait nuire à mon teint hâlé d’estivant ! »

La réplique fait rire Madame aux éclats.

« Je garde Florence pour son petit-déjeuner… Vous pouvez disposer, mon ami, si mon mari a fini de vous torturer avec toutes ses histoires à dormir debout ! » 

Accéder au sommaire : Cliquez ici !

 

Source : http://flibustier20260.blogspot.fr/2014/07/chapitre-iv2.html

 


Mains invisibles : Chapitre IV.1 : Putsch en perspective (1/2)

 

Chapitre IV.1

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

Putsch en perspective (1/2)

 

L’amiral n’a pas répondu à la question : « Où voulez-vous en venir, Amiral ? »

Il est perdu à faire l’inventaire de ce qu’a été capable de faire Paul en catimini.

Lui-même lui donne l’ordre d’aller espionner les chinois sur leur denier chasseur, le J20. Et le bonhomme, au lieu de se contenter de faire un reportage photo des plus classiques accompagné de quelques commentaires tirés de la presse ou d’internet, s’en va voler dessus pendant presqu’une heure, et invité par les chinois eux-mêmes en plus !

Il circule ensuite vers le Japon sous couvert de vendre ou d’acheter quelques alcools forts à destination des promotions de grandes-écoles, accompagné de deux reprises de justice en cavale, en plein tremblement de terre qui dégénère en crise nucléaire civile.

On le retrouve ensuite aux USA à New-York, Chicago et en Californie à tenter de vendre les actions des McShiant, qu’il refourguera à un des rares leaders mondiaux francophone des alcools forts.

Et il clôt sa mission d’aller jusqu’à Moscou faire un vol sur le T50, chasseur de dernière et cinquième génération avec la bénédiction du Kremlin. Tout en nouant des liens au Bourget avec Paul Allen qui prépare de son côté un avion suborbital et tout en aidant les commerciaux de chez Dassault à vendre le Rafale en faisant la « vedette américaine » avec ses exploits aériens circumpolaires, en Inde, dans la péninsule arabique et encore ailleurs. Tout cela sans jamais faillir ni à sa mission, ni à sa charge de dirigeant de la MAPEA, ni à ses propres objectifs meurtriers…

Un large coup de chapeau.

 

Ah oui : « Où voulez-vous en venir, Amiral ? »

C’est que la situation a changé depuis mai 2012…

« L’actuel Président ne tiendra pas les engagements du précédent à l’égard des forces armées.

On s’attend à des réductions d’effectifs comme jamais vues et à des restrictions budgétaires plus que drastiques.

Comprenez que ça n’amuse pas les étoilés que vous rameniez 35 milliards d’euro sous leur patronage, coiffant ainsi toutes les polices et experts du pays sur le coup depuis 20 ans et qu’on nous retire d’Afghanistan en vue de faire des économies pour payer 60.000 instituteurs analphabètes supplémentaires ! »

Et ils savent de quoi ils parlent, les militaires, pour les récupérer tous aux journées d’appel pour les séries d’évaluation et de tests grandeur nature.

« Le tout pour satisfaire des promesses électorales débiles, qui ne correspondent en rien à la situation économique du pays ni à ses urgences, et au détriment de 50 à 100.000 biffins, le quart ou la moitié des effectifs alors qu’ils se préparent à aller se battre en Afrique ! C’est se foutre du monde. »

Ah bon ? Après la Libye, l’Égypte et ses émeutes ? La Syrie et sa guerre civile ?

« Pour l’heure on n’en sait trop rien. Le Tchad ou le Ténéré, contre des éléments d’Aqmi où nous avons encore des otages retenus, vraisemblablement : les nouvelles ne sont pas bonnes. »

Et alors ?

 

Il n’en saura pas plus ce soir-là : l’épouse de l’amiral entre dans la pièce…

« –Très cher ! Il est tard et plus que temps d’arrêter de torturer notre invité aux échecs.

– Il vient de me battre !

– Grand Dieu ! Pas possible ? Mon cher Paul, vous n’avez même pas eu la courtoisie de laisser gagner votre supérieur hiérarchique ? Un amiral étoilé, qui plus est !  

– J’ai bien essayé, Madame, mais sauf votre respect, ça n’a pas été possible… C’est lui qui au contraire a tout fait pour que je gagne… »

Elle rit de la boutade et s’adresse à son mari : « Très cher, je vais me coucher et vous rappelle à l’occasion à vos devoirs conjugaux ! »

Splendide, la sexa Caroline Morthe de l’Argentière et sa libido à satisfaire !

Et l’amiral de bondir d’un bloc : « Le meilleur moment de la journée ! »

« Ah, Amiral ! Vous devriez essayez aussi le matin et à l’heure de la sieste. Ça vous en ferait trois ! »

« Cessez de dire des sottises, Paul » réplique l’amirale. « Vous devriez plutôt vous occuper de rendre vos hommages vespéraux à votre future moitié… enfin, vos deux-tiers, devrais-je dire… »

Un tiers suffira, si on compare seulement les masses corporelles…

Quoique…

« L’enseigne Hamida vous pilotera jusqu’à sa chambre… Mais n’abusez pas du dévouement corps et âme du personnel, s’il vous plaît, surtout des corps. »

Et les voilà qui prennent congé, bras dessus-dessous comme deux tourtereaux qui roucoulent à la perspective de leurs « agitations » et trémolos sensuels à venir, laissant Paul seul avec une espèce de grosse boule… de fesses, de cheveux, de poitrine…

« Je vous guide, mon commandant. Si vous voulez bien me suivre… »

Et ainsi de parcourir les longs couloirs et escaliers à la queue-leu-leu jusqu’à une chambre située au premier.

Une fois arrivés, après avoir bien roulé de la hanche, de la fesse et du croupion sous le regard médusé de Paul, l’enseigne se retourne pour lui faire face, la poitrine frétillante, les yeux brillants dans la pénombre du couloir : « Je crois que votre dame dort profondément, mon commandant. Si vous ne voulez pas la réveiller et que vous avez besoin de quoique ce soit, je dis bien de quoique ce soit, ma chambre est située juste au-dessus et je ne verrouillerai pas ma porte. N’hésitez pas à me déranger à n’importe quelle heure : je suis à votre entière disposition et ce serait un grand honneur pour moi de vous servir ! »

Le mot de trop… Honneur n’a jamais voulu dire « ça ».

Elle fantasme, là, elle aussi !

« Merci, j’essayerai de m’en souvenir. Bonne nuit et à demain ! »

(…)

 

Le soleil est à peine levé que l’amiral patauge déjà tout en souplesse dans sa piscine située sous les fenêtres de la chambre de Florence et Paul.

Ce qui réveille ce dernier…

« Un petit bain matinal ? » propose l’amiral.

Pourquoi pas ? Le temps de passer un maillot de bain : « Continuez, je vous rattrape ! »

Florence sort de son sommeil. Elle a passé sa nuit entre rêves et cauchemars, s’agrippant à une falaise pour ne pas tomber dans le vide, tellement la literie est souple et creusée par la masse, le poids de Paul.

Les rêves étaient quant à eux de type « érotique », quand elle s’accrochait à « son sauveur » à s’enrouler autour de lui…

Ce qui a ravi Paul une partie de la nuit, parce qu’elle roulait sur lui en de douces étreintes nocturnes.

 

L’eau est fraîche et le « petit-personnel » s’active déjà à dresser un buffet digne d’un bataillon de GM du Club Méditerranée aux abords de la piscine.

Les deux hommes finissent par sortir de l’eau, l’un par l’échelle, Paul tout en puissance, directement sur le bord et à la force des bras, pour s’éponger et s’attabler.

« Alors, Amiral, vous allez finir par me cracher le morceau ? »

De quoi parle-t-il ?

 

« Ah oui… J’ai beaucoup réfléchi à notre conversation d’hier soir. Je ne sais pas si vous êtes l’homme qu’il me faut, finalement. Et pourtant, vous réunissez tous les atouts indispensables. »

Quelles raisons pour ces réticences soudaines ?

« Je vous explique. Hier soir, j’en suis resté aux rapports entre l’actuel pouvoir politique, ses projets d’imposition… Rendez-vous compte, 22 milliards supplémentaires tout de suite plus sans doute 33 l’année prochaine, soit 55 par an au total, presque 20 % en plus de ponction dans les portes monnaies… Et ses économies, c’est sur le seul format des armées alors que l’état-major s’attribue vos prouesses à rapatrier 35 milliards ! »

Bon et alors ?

« Et alors, mon petit-vieux, d’une part il en manque 15 à 20… »

Comment ça ?

« Je vous ai dit qu’on sait compter à la DRM, et pas que nous. Vous faites 5 % de rendement annuel sur 22 milliards pendant 17 ans, et normalement vous auriez dû récupérer non pas 35 milliards, mais 50. »

Il y a pu y avoir de « mauvaises affaires » en 17 ans. Et puis il compte mal l’amiral. Les dollars à l’entrée n’ont pas la même valeur que les euros à la sortie…

« Oui, naturellement. Mais 5 %, c’est un minimum, surtout quand on parle d’immobilier avec les plus-values à faire. Et souvenez-vous que les OAT, les bons de caisse du Trésor, le placement des plus basiques, quoi, étaient à 4,96 % dans les années 90. Et je ne compte pas les coups en bourse à faire non plus… Bref, il en manque un minimum de 10 à 15 milliards, peut-être 20, quelle que soit la façon dont on compte. C’est autant de « fuites » qu’il s’agit d’identifier et de récupérer ! »

Effectivement. « Je n’y suis pour rien… ». L’amiral le sait bien : « Vous n’avez fait que ramasser le solde restant. Le stock disponible, bien sûr. »

 

Et alors ?

« Alors, je suis en manque d’un côté de 20 milliards et vous seul connaissez assez bien le dossier, jusque sur le bout des doigts, pour mettre la main dessus. De plus vous êtes reconnu par tout le monde comme un héros et considéré comme un agent « fiable et patriote », carrément intouchable.

Par ailleurs, tout le monde vous guette, surtout à l’étranger, et malgré tout ça, vous avez démontré que vous êtes capables d’agir sous couvert sans que personne ne s’en rende compte chez nous et parmi nos espions d’élite. Fabuleux, non ? »

Pour les milliards-manquants, les dossiers et fichiers sont à disposition et ils ont des experts plus pointus que ne saurait l’être Paul.

Pour le reste, ce n’était que question de circonstance et d’opportunité. Il veut en venir où, l’amiral, là ?

 

« Si je vous dis que demain il va s’organiser un putsch de séditieux visant à un coup d’État et au renversement de ce gouvernement d’incompétents doublés d’arsouilles, ou au moins les héritiers directs des précédents, vous faites quoi ? »

Qu’il ne dise pas à Paul qu’il est en train d’organiser tranquillement un putsch depuis son chez lui gersois !

« Amiral, je prends mon fusil et s’il réussit, je rejoins le maquis, et pourquoi pas jusqu’en Corse ! Jamais je ne participerai à ce type d’aventure. Et je ne crois pas ça possible : la grande muette se souvient autant des Bonaparte, que des Boulanger ou que du fameux « quarteron » d’officiers félons d’Alger ! »

L’amiral se met à rire à la renverse sur son fauteuil.

 

« Il ne s’agit pas de participer, mais de le prévenir pour l’empêcher. C’est la seule façon démocratique de sauver nos budgets, jeune chien-loup ! »

Plus son « petit-vieux », désormais ?

« J’aime bien votre fougue à vouloir mordre pour défendre les institutions de notre pays. »

Mais soyons sérieux : « Quand on en sera à réduire nos effectifs pour devoir sanctuariser la dissuasion nucléaire et se payer avec les pets de sansonnet restant nos cartouches et vos missiles, que le boulot de l’aviation reposera entièrement sur les drones, que nos unités d’élite seront dissoutes et qu’il nous restera que quelques artilleurs, une ou deux compagnies du train et du génie, imaginez-vous bien, capitaine, que les laissés-pour-compte en deviendront plus que rancuniers.

Déjà, des groupes paramilitaires se constituent en pseudo parti d’extrême-droite, alors que les mêmes s’en constituent autant à l’extrême-gauche, considérant eux que notre nouveau président trahit déjà ses promesses électorales et ne va pas assez loin dans les réformes promises !…

En bref, une situation explosive qui va aller en enflant et qu’il s’agit pour nous de contrôler avant qu’elle ne dégénère en guerre civile et débouche sur un ou plusieurs coups d’état …

Parce que demain, quand il faudra gérer l’équivalent de 10 divisions complètes ou même seulement la moitié, de vétérans aguerris et rancuniers, pour peu qu’ils soient encadrés par des sous-offs sûrs de leurs devoirs envers l’armée nourricière et se choisissent quelques officiers supérieurs charismatiques avec une grande gueule, je ne donne pas cher de nos institutions ! »

Déjà, il se sent bien isolé chez « les étoilés » à agiter la probabilité de la menace…


« À la DRM, nous avons un indicateur du moral des troupes. Il évolue surtout en fonction des primes de risques et de missions versées à la troupe ainsi que des perspectives d’en toucher. Rendez-vous compte que même à l’occasion des émeutes dans les banlieues, il a à peine bronché ! »

Indicateur proche de la nullité sous Rackchi, à 5 % sous Krasoski et désormais à plus de 20-25 % sous Landau et son ministre Leriant…

Sans compter les effets des foirades successives du logiciel de paye « Louvois ».

Et ça pourrait grimper très vite ! « Pour peu que le pays ait à affronter une crise financière, quelques émeutes de banlieue, des attentats islamistes, ou je ne sais quel scandale de corruption, les choses pourraient vraiment devenir très explosives. »

À la DRM et autres de prévenir…

« C’est tout juste s’ils ne font pas exprès de ne pas savoir ni de comprendre ! »

Ok pour Paul, mais : « Et qu’est-ce que vous voulez que je fasse si le pouvoir politique joue les sourds-muets sur le sujet ? »

Les autistes, plutôt… 

 

Accéder au sommaire : Cliquez ici !

 


Mains invisibles : Chapitre III.3 : Partie d’échecs (3/3)

 

Chapitre III.3

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

Partie d’échecs (3/3)

 

Non. Les services avaient d’abord pensé qu’il s’agissait du capitaine Haddock lui-même, ou de son avocat, ou de quelques-uns de ses contacts internetiques.

Peut-être que oui, peut-être que non.

Puis ils ont suivi la piste d’un haut-fonctionnaire qui aurait eu le rapport de Paul sous les yeux. Mais sans succès. Le type use de plusieurs IP différents et de façon aléatoire, et ça peut être n’importe qui.

« En fait, vu la quantité de billets laissés sur ce site, qui se classe quand même régulièrement dans les 3 à 4.000ème européens les plus lus toutes catégories confondues, dans les 20 premiers sur 17.000 de la plate-forme d’hébergement à la rubrique « politique » devant même « Fil-Lyon » le précédent premier ministre qui est aussi hébergé sur over-blog et les 50 premiers sur 37.000 dans la catégorie « actualité », pour des billets qui comportent chacun 1.500 à 2.000 mots, tous les jours, c’est plus que ne peut faire un simple pigiste pour un organe de presse. Ils doivent donc être plusieurs à signer « Ignoble Infreequentable ».

Il y a le gars qui fait ses « histoires-bêtes » du vendredi, celui qui doit vivre en Corse, un avocat plus au moins économiste et notre auteur de romans qui est le seul à écrire à la troisième personne du singulier.

Plus peut-être quelques autres, notamment celui qui remet tous les autres articles à la première personne du singulier et fait « l’unité d’écriture », et celui qui répond aux commentaires qui sont eux bourrés de fautes d’orthographe, ceux-là.

Pas comme le reste.

Rendez-vous compte, 17.000 commentaires, c’est un boulot à plein temps !

Un même homme ne peut pas tout faire ou alors il est retraité…

D’ailleurs, les IP sont nombreux et changeant, plusieurs en région parisienne, un en Haute-Corse, un autre de Marseille, plus d’autres du côté de Bordeaux, de Rennes, de Reims et de Lille, ceci expliquant cela à mon avis. »

Mais aucun depuis un mobile, sans ça il aurait été identifié à coup sûr, alors que les IP utilisés le sont par plusieurs personnes, ce qui ne permet pas l’identification certaine.

« Sans doute des ordinateurs de bureau, et rarement les mêmes ! »

Mais le plus curieux, c’est qu’il a récidivé par la suite… Ce qui élargit les hypothèses et en même temps désigne l’entourage de Paul. Ou alors peut-être un pirate informatique.

Ah oui ?

 

« L’année dernière, il vous reprend aux débuts de vos déboires avec l’Élysée et termine au Canada. Et même cette année, en ce moment, il vous suit jusqu’à votre retour de votre tour du monde par les trois-caps à la voile, et jusqu’à annoncer la naissance de votre fille qui n’a pas encore eu lieu.

C'est comme ça qu'on a compris vos déplacements en Écosse  dont on sait qu'elles ont aussi été commandées à la fois par les services britanniques et la CIA, je sais, avec autorisation de faire de notre propre ministre et par ailleurs vos opérations financières du moment et les fameuses machines de McShiant.  

Peut-être que l’été prochain on aura même droit à notre actuelle conversation.

Mais pour en revenir au premier opus, la DCRI envisage alors un moment de bloquer le blog, et puis ne recevant pas d’ordre précis dans ce sens, laisse faire. Et après, c’est trop tard.

Et la République n’explose pas pour autant ! Une vraie chape de plomb et un mutisme total engendrant une absence effarante de réaction des médias et de la sphère politique. »

Une information ostracisée, enterrée bien profond par tout le monde, la trouille au ventre…

Comme quoi, ils ont eu raison de laisser faire : soit la presse reprenait le texte du blog et enquêtait, et alors Krasoski entrait en campagne électorale avec un atout-maître après avoir pulvérisé, nucléarisé son principal concurrent putatif du moment, tout en se faisant passer pour « Monsieur-Propre ».

« À ce jeu-là, il aurait été réélu deux ou trois fois ! »

Soit le texte était réellement ostracisé et il fallait éliminer le banquier des pauvres autrement, en se gardant une éventuelle dernière cartouche contre lui.

C’est d’ailleurs ce qui aura été fait en mai 2011…

 

« – En revanche, ces textes mis en ligne sont une vraie mine d’informations qui facilitent la tâche de nos services : il suffit de lire et de tenter de recouper par d’autres voies. Ce qui me permet d’affirmer que je sais tout.

L’inconvénient, c’est que c’est « livré » au moins avec un an de retard, même si c’est avec quelques anticipations.

Comme je le disais, l’année dernière on a eu droit à vos aventures contre Risle et l’Arrco, une affaire qui n’a pourtant jamais été évoquée par la presse, ce qui nous a expliqué bien de vos déplacements. Cette année nous avons droit à la suite, jusqu’en chine, et ailleurs… »

– Mais comment fait-il, cet auteur anonyme-là ? »

Les services supposent qu’il réunit diverses informations, générales et concernant Paul, « donc un de vos proches… », et qu’il travaille avec la méthode « hypothético-déductive-appliquée » qui est enseignée dans les meilleures écoles de guerre.

« Je vous le prédis, peut-être aurons-nous l’année prochaine cette conversation-là en ligne, je ne sais pas. Mais si les détails sont assez précis, ça voudra dire que l’un de nous deux en aura fait une note détaillée. Comme ce ne sera pas moi, ce sera donc vous l’auteur de la fuite… Vous suivez mon regard, là ? »

Paul ne fait pourtant pas de note sur son rôle dans les affaires d’État. « Jamais, même pas à vous, parce qu’elles n’existent pas ».

Et pourtant…

 

« Je vais vous dire, on en saura plus quand seront publiées les apartés censurées, qui correspondent à mes soi-disant frasques copulatoires : là, je saurai si c’est œuvre de fiction ou d’espionnage direct par satellite ! » en rigole Paul.

Parce que pour en revenir enfin à son passage à New-York, c’est bien et d’abord une « affaire d’État ». Ensuite DLK s’est autodétruit tout seul et a échappé à une émasculation en règle sans jamais le savoir. Enfin, au tout début, quand Paul avait voulu aborder le sujet avec l’amiral, celui-là lui avait assez sèchement répondu qu’il ne voulait pas savoir et que l’armée ne se mêle pas des affaires de basses politiques, ou quelle que chose comme ça…

« Jurisprudence » qui n’a pas été rapportée jusque-là dans les propos de l’amiral.

Donc Paul n’a pas à en parler, même si c’est ou sera en ligne.

 

L’amiral reprend son fil : « C’est en septembre 2010 que la DRM s’intéresse à vous, pour rouvrir votre dossier et le compléter, Paul. »

15 – Fg2 ; Tb8 (Paul prend position sur la colonne b…).

« Vous êtes vraiment chié, vous, comme joueur d’échecs. »

16 – Dc1 ; d3 (…et avance !)

« C’est bien ce que je dis ! Bref, depuis septembre 2010, on vous suit de loin en loin dans vos pérégrinations jusqu’en Écosse et au Canada sur les affaires du professeur Risle.

C’est d’ailleurs à cette occasion que vous « changez de dimension »… »

17 – e3 … ;

Que veut-il dire par là ?

« Je veux dire par là que vous avez déjà ouvert le feu sur un pick-up de talibans en en tuant sans doute quelques-uns. En revanche, la première fois que vous exécutez à peu près tout le monde sans même être shooté, ce n’est manifestement pas votre façon d’agir ni dans votre caractère, une fois de plus sans, ni autorisation ni ordre de le faire, c’est Risle, sa fille, le colonel Franck, son équipe de plusieurs tueurs à gage, le pilote d’hélicoptère et un infirmier qui sont décimés ! Seule l’équipe chirurgicale en réchappe. Un véritable bain de sang et absolument sans mollir, vous changez bien de dimension.

Vous êtes devenu un tueur. Un agent au sang-froid … Ne vous défendez-pas ! Vous étiez en état de légitime défense et cette bande d’abominables crapules était vraiment un danger public : il fallait le faire et je vous en aurai donné l’ordre si ça avait été possible. »

L’amiral continue…

 

« Dans la vie, il y a ceux, dans de telles situations, qui font feu et ceux qui hésitent une dernière fois. Les premiers en reviennent, secoués, parfois, certes, mais en reviennent vivants, les autres ne sont plus là pour en parler.

Parce que face à un vrai tueur, notamment aguerri tel que le colonel Franck, il leur manquera toujours les quelques centièmes de seconde de bonne conscience qui font toujours la différence. »

Ou alors ils sont sous amphétamines de guerre ou une quelconque autre substance chimique, qui leur ôte tout discernement, leur retire toute retenue, se sentant véritablement « immortel », le cerveau fonctionnant à 200 à l’heure.

« Et ce n’est pas votre cas ! Très fort, par conséquent ! »

Reste à savoir si c’est le fait d’un « asocial », sans vertu ni morale, psychopathe ou non.

« Et vous m’avez apporté assez de précisions ce soir pour vous savoir loyal et honnête, vraisemblablement un asocial, mais pas un malade-psychopathologique, puisque vous poursuivez vos buts sans vous laissez happer par des ambitions de lucre démesurées ou tout autre délire. Ce qui est rassurant pour la suite.

Juste votre côté lubrique un peu fantaisiste mais, qui finalement s’explique : être dépucelé par une quadra expérimentée à 15 ans, si je vous suis bien, ça doit être l’origine de votre attirance démesurée pour le beau-sexe. »

Quoique là encore, l’amiral ne prenne pas tout pour argent comptant : « Je préfère la version officielle, et pas vos délires de vantard. »

Psychologie de comptoir, pense Paul. Mais si ça le rassure, pourquoi pas ?

17 – … e4

18 – Cd2 …

 

« D’ailleurs vous confirmez l’année dernière être plus doué que ça. Je vous envoie en Chine et en Russie sur ordre du ministère, même si je pense que ça vient de l’Élysée sous la pression des américains, une fois de plus. Notre Président de l’époque ne sait pas leur dire non. Mission hautement improbable, quasi-suicidaire, mais que vous remplissez de façon impériale, jusqu’à vous faire entrer dans la légende !

Je n’aurai pas parié un kopek sur votre éclatante réussite. »

Paul, de son côté, aurait dû parier une bouteille sur l’état d’esprit de l’amiral ce jour-là, pour n’en pas douter…

« Et d’un autre côté, assez formidablement, vous poursuivez votre petite-vengeance personnelle et familiale par personne interposée. » Des meurtres par procuration en quelle que sorte : Très, très fort, d’ailleurs !

Quelle vengeance ?

« Ne prenez pas le Service pour une bille. On sait encore additionner « 1 + 1 » chez nous. Je ne sais pas ce que vous avez fait pour les Liamone, ni comment vous vous y êtes pris pour Parepoux, mais l’équipe qui vous tire dessus à Bonifacio, la même qui liquide justement un chef d’entreprise à Porto-Vecchio en lien avec Parepoux, est liquidée à son tour alors que vous êtes dans le coma. Et le sénateur Lacuistre est également abattu lors d’un meeting électoral, mais un peu plus tard. »

C’est là qu’ils ont compris que Paul avait réussi à constituer une équipe soudée et efficace « sous autorité » mais agissant avec des objectifs précis et sans coup-mollir, même en l’absence de son chef, et sous leur nez, passant en plus inaperçue, même à Monsieur Albert que l’amiral avait pourtant pris la précaution de lui mettre dans les pattes, et qui n’a rien vu venir « alors que c’est un excellent élément. »

C’est un bon, mais il ne supporte pas les décalages horaires, confirme Paul !

 

Une autre dimension, effectivement.

Et l’amiral ne parle toujours pas de la virée à New-York, contre le « banquier des pauvres », son autre « mission-secrète » pour le compte du locataire de l’Élysée à cette époque-là.

18 – … ; f5

19 – O-O (petit roque) ; Te8

20 – f3 …

« Vous devriez abandonner la partie… »

Que nenni, elle est loin d’être perdue.

« Mais si, mais si ! Et en quelques coups… »

Il voudrait bien voir ça, tiens !

20 – … ; Cd4

21 – exd4 ; Dxd4+ (Belle fourchette qui ne peut pas aller au bout, naturellement.

L’amiral pense alors que Paul joue comme un plouc, sans voir arriver le mat…

Alors que ça devient « mortel » pour les blancs… Et Paul pousse son avantage.)

22 – Rh1 ; …

C’est l’occasion de quelques « coups forcés ». Le roi blanc se « cloue » tout seul dans son trou : pas question qu’il n’en ressorte !

22 – … e3

« Et puis quoi encore ? Je vois dans votre jeu ! »

23 – Cc3 ; Ff6

24 – Cd-b1 (Paul n’aurait pas fait comme ça, tant pis) …

24 – … ; d2

25 – Dc2 ; Fb3

26 – Dxf5 ; d1 = promotion en dame.

27 – Cxd1 ; Fxd1 (Logique, non ?)

28 – Cc3 ; e2

« Ah non, pas deux fois quand même ! »

Et tiens donc !

29 –Taxd1 ; Dxc3

30 – Dd7 ; e1 = promotion en dame (… mais si ! Il en est même déjà foutu).

« Mat en trois coups ! Désolé… » fait Paul de façon quasi-impertinente.

31 – Tde1x ; Te1x

32 – Te1x ; De1x+

33 – Ff1, abandon (… Mat, Dxf1++)

« Bravo, capitaine ! »

Perdu par les dames, l’amiral… 

Accéder au sommaire : Cliquez ici !

 


Mains invisibles : Chapitre III.2 : Partie d’échecs (2/3)

 

Chapitre III.2

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

Partie d’échecs (2/3)

 

« Ne dites pas n’importe quoi De Bréveuil ! Je suis au courant, même si le service n’a commencé à s’intéresser à vous que l’année suivante… Entendez que si nous avions déjà le rapport de notoriété et de voisinage de votre entrée à polytechnique, la DST et la DGSE vous tenaient à l’œil, notamment depuis l’épisode de votre mariage avec un agent du NSA. Donc, si je vous en parle, vous pouvez confirmer ou infirmer, parce que de toute façon, nous allons y venir, c’est l’objet même de cette « invitation », ou plutôt de ses conséquences. »

Ah bon ?

 

Eh bien là, pour Paul, sa mise en piste reste un mystère et il le lui dit. Pourquoi lui et pas n’importe quel officier ou policier de confiance ?

« C’est une longue histoire, mon petit-vieux. Mais nous savons ce détail… Comme quoi, je ne suis pas tout seul à avoir des lacunes. »

Il y avait une « short-liste ». « Mais vous étiez le seul à être présenté à l’Élysée avec votre nom de code féminin. »

Et alors ?

« Notre ex-président, il lui fallait de la chair fraîche en permanence. Il a dû fantasmer… Vous vous souvenez peut-être que vous avez croisé le ministre de la défense en personne, au ministère ? »

Il se souvient.

« Et vous étiez accompagné par la fille Nivelle… Une blonde, n’est-ce pas ? »

Même que ça avait fait quiproquo, d’ailleurs.

« Eh bien le service sait que, sitôt rentré dans son bureau, le ministre a téléphoné au président pour expliquer que vous étiez jeune et blonde ! Lui qui n’aimait que les brunes, vous avez échappé à un passage à la casserole en règle ! » s’amuse l’amiral.

10 – Fxf6 ; gxf6 (Il y avait mieux à jouer pour l’amiral…)

11 – Ca4 …

« C’était une mission « casse-gueule » décidée dans l’urgence des pressions américaines… Il y avait eu l’affaire AZF du temps de Rackchi, celle des bombes sous les voies ferrées. Et, au moment où vous devez intervenir, il y avait l’affaire des balles de neuf millimètres comme d’un rappel au bon souvenir de la puissante Amérique.

Donc, ils ont décidé de mettre un officier de réserve, qui ait la confiance des américains, après les fiascos des enquêtes des douanes, de Bercy, de Tracfin, de la police, du renseignement intérieur, etc. persuadés que ça ne mènerait de toute façon à rien.

Pensez, depuis 17 ans que tout le monde cherchait ce pognon planqué en Angleterre !

Souvenez-vous du parcours politique de Krasoski.

Les américains ont joué le dernier premier ministre de Thiersmirant, lors de la seconde cohabitation, puisque le président lui-même les avait envoyé se faire paître.

Il a bien accepté, sur l’escroquerie Ferrayé, de rembourser les 7 milliards d’indemnités reçues et détournées du Koweït au motif que l’armée française n’est pas une équipe de mercenaires qui se bat pour le plus offrant, mais est le bras armé qui défend des valeurs universelles.

Mais rien pour le reste.

Alors, ils ont même laissé à Malabou, ce premier ministre-là, le champ libre pour ses « petites affaires » de ventes de matériels au Pakistan et dans la péninsule arabique, pourtant leur chasse-gardée à eux depuis des lustres, parce qu’il avait besoin de fonds pour sa campagne électorale, et pensant qu’une fois élu président, il saurait « se souvenir » et œuvrer à récupérer le pactole pour rembourser l’agence qui avait fait le nécessaire pour faire taire les koweïtiens.

Et puis ça a loupé, c’est Rackchi qui a été élu sur le fil. »

Ce qu’avait confirmé de son côté à Paul, Maître Lardco, celui qui est désormais député « Bleu-blanc-rouge »…

Paul n’en dit rien à l’amiral.

 

« Pour le reste, néant. Ils jouent alors Krasoski, qui est le fils du second époux d’une veuve de directeur de la CIA. Une fois Rackchi élu, il fait la connerie de dissoudre et tout le monde se retrouve avec un ancien ministre de Thiersmirant, décédé entre deux avec ses secrets, à Matignon et David-Lévy-Kholberg, DLK à Bercy ! Un comble : l’auteur ou inspirateur de l’escroquerie Ferrayé lui-même. »

Fallait faire une croix sur le remboursement des fonds secrets américains par la France, au moins pour un temps.

Même si les américains ont bien envoyé le ministre du pétrole koweïtien en mission à Matignon, mais ça n’a rien donné.

« Tout juste, on n’a plus entendu parler du « devoir d’inventaire » des années Thiersmirantes. »

11 – … ; e5

12 – b5 …

« Mon petit-vieux, là vous commencez à être mal… » affirme l’amiral un peu péremptoirement.

Donc ils ont patienté et œuvré en douce pour, qu’au second mandat de Rackchi, Krasoski soit dans l’équipe gouvernementale.

« D’abord à Bercy pour vérifier que les services n’ont pas la trace des fonds détournés, puis à l’intérieur pour les pister.

Nous, à l’armée, on n’est chargé de rien, alors que les langues commencent à se délier. Notamment chez les pilotes, et même civils où on a vu le capitaine Haddock, un pilote de 747-cargo chez « Air-Transe », lancer ses premières alertes éthiques et surtout mettre fin à la grève des pilotes en 98. Celui-là, il a commencé à être surveillé de très près par la DST et les RG, qui ont eu la peau de son pote syndicaliste à grandes moustaches et de quelques autres. »

Paul se souvient de la façon dont ce dernier avait été longtemps décribilisé et jusqu’à passer devant les tribunaux pour escroquerie après la faillite de sa propre compagnie aérienne : du bel ouvrage pour un coup à trois-bandes.

« Vous ne le savez peut-être pas, mais entre-temps le premier ministre d’après la première guerre du Golfe, Gauvoit-Béret avait commencé à indemniser les vétérans atteint du « syndrome du Golfe » après avoir inhalé de la poussière d’obus à l’uranium appauvri des A-10 américains. »

Les fameux « camions à bombes » anti-char à emploi tactique. Ils avaient d’ailleurs remis ça pour dégager Sarajevo un peu plus tard lors de la guerre de Yougoslavie.

« Tout le monde croyait que c’était les effets néfastes d’emploi d’armes chimiques ou bactériologiques, mais il n’y a eu aucune munition de ce type tiré par la coalition. »

Depuis, ils restent actifs au sein de plusieurs associations, « parce que le 1er mai 93, l’ex-premier ministre, qui avait fait un discours remarqué de politique général à l’AN sur sa lutte contre la corruption, « est suicidé » et les versements s’arrêtent net : les indemnités étaient payées avec de l’argent qui n’existait pas… », ce qui les rend encore dangereux pour la République.

« Ils ont même été priés de restituer les fonds reçus, pour certains… »

Et quelques-uns ont dû rembourser, alors que d’autres, qui ne pouvaient plus le faire parmi les vétérans, ont été plus ou moins rapidement « neutralisés »…

Ça fait mauvais genre selon Paul, qui ignorait ces détails jusque-là.

 

Et puis l’amiral poursuit sur le sort du capitaine Haddock…

« Même qu’il a fallu l’encourager un peu à persister en envoyant un mirage 2000 au-dessus de son TGV un jour de grand vent et plus tard des Transalls au-dessus de sa longère normande quand les services gouvernementaux recevaient ses courriers de dénonciation. C’était plus pour leur envoyer des signes qu’il ne fallait pas toucher à ce gars-là qui avait eu le cran d’écrire officiellement et avec constance à tous les ministres des finances successifs, sans risquer des représailles sévères. »

Haddock en avait fait état à Paul et rapporté que les trois appareils filaient en vol à très basse altitude, rampes et portes ouvertes, comme si une compagnie de parachutistes d’apprêtait à prendre position dans son jardin pour le défendre des gendarmes venus l’arrêter pour l’enfermer au secret dans une forteresse… dont ils ont le secret.

Alors que les « vétérans » ont continué à être plus ou moins « menacés » de leur côté s’ils persistaient…

« Cherchez donc la logique de ces comportements schizophrènes ! ».

12 – … ; Fe6

« Là, mon petit-vieux, j’avais un mat en 6 coups, que je ne sais plus quoi jouer, maintenant… »

13 – g3… (Qu’est-ce ? Du grand n’importe quoi ?)

« Pour en revenir à nos petits secrets d’État, Capitaine, comme ça patauge grave, les américains instrumentalisent un cadre supérieur d’EADS et lui refilent les fichiers Clearstream via une officine londonienne sans lui dire ce qu’il doit rechercher. »

C’est l’épisode « La Houde »…

« Et cette andouille leur fait un grand n’importe quoi en trafiquant les listings, ce qui débouchera plus tard sur les fameux procès Clearstream dont tout le monde a causé.

Mais surtout générera une haine féroce de Krasoski à l’égard du premier ministre de l’époque, déstabilisé par ailleurs par son divorce.

Vous connaissez la suite, ils ont réussi à mettre en face de leur poulain la fameuse « cruchitude », grâce aux manœuvres de DLK au sein même de son parti qui tentait ainsi de se racheter une virginité sur ordre, avec le renfort de quelques ex-lambertistes, et Krasoski a été élu les doigts dans le nez…

Avec une mission claire qu’il a pourtant un temps oublié… D’où l’urgence de faire des gestes concrets et votre désignation, donc vous, le chouchou des américains, pour aller à la pêche aux gros sous. »

 

D’autant qu’à peu près à la même époque, la CIA manipule aussi un cadre informaticien de la banque Sino-britannique en Suisse qui passe à Nice remettre au juge en solex de la riviera une série de DVD sous le bras, sur de l’argent sale.

Une liste qui aura plus tard fait le tour de l’Europe, en passant par Bercy et ses 3.500 exilés fiscaux dénoncés par le très rackchirien ministre des finances de l’époque dans l’équipe de Krasoski, signe tangible qu’on s’occupait bien du pognon des américains, et puis en Italie, en Grèce, Allemagne, Espagne, etc.

13 – … ; c6

« Vous allez où comme ça ? », fait-il en parlant du jeu

Au mat ? N’est-ce pas le but de ce jeu-là ?

14 – bxc6 ; Cxc6  

« Et là, vous réussissez à rapatrier les fonds, et de telle sorte que ça ne se voit pas. Mais n’imaginez pas non plus que les services restent indifférents.

D’abord Bercy qui se demande d’où tombe tout ce pognon. Ensuite l’état-major, dès qu’ils ont commencé à comprendre, et qui compte bien en tirer profit en sauvant l’essentiel du plan de restriction et de réduction des effectifs envisagé par Krasoski la dernière année de son quinquennat.

Et puis ça remue aussi dans les mess des officiers casernés et les carrés des bâtiments de la marine, sans compter les vétérans. »

C’est qu’au passage, et dès le mois d’août 2010, cette histoire-là apparaît sur la toile.

« Près de 120.000 lectures de vos aventures, sur un blog… Le type qui a mis en ligne, s’il avait publié ça dans un bouquin, il serait millionnaire à son tour. »

Et la République aurait été très mal…

 

Paul en a entendu parler : « J’y suis allé, parmi les 120.000… Un beau roman, et ce n’est qu’un roman présenté comme tel, où tous les noms sont « masqués », trafiqués. Pas très bien écrit, bourré d’erreurs mineures, mais plein de détails stupéfiants qui me font passer pour un couillon plus qu’à mon tour. Comme d’une sorte de MacGyver trousseur de jupons perdu au milieu de situations impossibles desquelles n’importe qui devrait fuir à la première occasion. »

Et n’est-ce pas ce qu’il est ?

« Une femme, pour la séduire, croyez-moi Amiral, il faut lui inspirer une profonde confiance. Et ça ne se fait pas en claquant dans les doigts ni en montrant juste sa jolie gueule. D’autant que la mienne n’est pas franchement irrésistible : je ne suis pas Alain Delon à ses débuts ! On sait qui en est l’auteur ? » 

Accéder au sommaire : Cliquez ici !

 


Mains invisibles I : Chapitre III.1 : Partie d’échecs (1/3)

 

Chapitre III.1

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

Partie d’échecs (1/3)

 

L’amirale, toute de coquetterie et de raffinement mâtinée des dures lois des hommes de la mer, attaque d’emblée, une fois à table.

« Je vous préviens tout de suite : j’ai toujours été une cuisinière tellement piteuse que mon mari fait mitonner tous nos repas depuis des décennies par quelques cantinières sous ses ordres.

Alors, vous pouvez critiquer autant que vous voulez, ça ne me concerne pas vraiment. »

Moment de solitude de l’amiral.

Et Florence ravie de rajouter : « Je suis également totalement nulle en cuisine … Comme vous !... enfin, ce n’est pas ce que j’ai voulu dire ! » se rattrape-t-elle, comme à son habitude, consciente de dire une bêtise au second degré.

D’autant que les croustades de fruits-de-mer de l’entrée et les dos de foie-gras d’oie des landes voisines, mais élevés dans le Gers, déglacés au vinaigre balsamique qui suivent, sont absolument succulents.

La fricassée de julienne de légume qui accompagne le foie-gras, parfaite.

Le plateau de fromages affinés à souhait est bien garni.

Et la charlotte au chocolat et son coulis de vanille, un vrai régal.

Il n’y a vraiment que le Madiran qui n’est pas à la hauteur. Paul aurait servi un Bordeaux léger, et avant un entre-deux-mers frais pour les fruits de mer…

La conversation roule sur la serre de l’amirale, le jardin, la bâtisse, sa piscine et le confort des chambres avant d’aborder la dernière grande réunion de famille organisée en ces lieux : 400 invités à gérer à l’occasion du mariage de la dernière fille de la fratrie de huit enfants…

« L’accident » pour être une enfant « tardive »…

Paul y était, de façon très brève, il est vrai.

 

« Et vous donc, où vous êtes-vous mariés et combien de personnes avez-vous réunies ? »

Gustave Morthe de l’Argentière en reste bouche ouverte, sa fourchetée s’étant arrêtée à quelques centimètres devant son orifice buccal, le cerveau tétanisé, devinant déjà la suite.

Florence répond : « Nous ne sommes pas mariés ! »

« Diantre ! Grand Dieu, ce n’est pas possible ! Mais quelle horreur ! » fait l’hôtesse sur le ton affolé des personnes qui voient le diable pour la première fois…

Les grands yeux écarquillés de Florence qui essaye, avec sa maladresse légendaire, de réparer une sottise inconnue d’elle en bafouillant un « Ce n’est pas ce que j’ai voulu dire… » des plus classiques.

Paul se souvient de l’avertissement de l’amiral et intervient : « …Ce que Florence essaye de vous dire, Madame, c’est que ce n’est qu’une question de temps ! »

L’amiral toujours en tétanie, guette l’arrivée redoutée du typhon qui va s’abattre sur la propriété en commençant par sa table.

« Comment ça, une question de temps ? » fait son épouse véritablement outrée, faisant monter la pression de sa chaudière nucléaire intérieure à vive allure.

« Oui Madame. Florence et moi souhaitons d’abord savoir si notre union peut être durable avant de s’engager pour la vie entière. »

Tu parles d’une bonne raison pour la maîtresse de maison…

Et il enchaîne, sur le ton des évidences, sans lui laisser le temps de réfléchir : « Vous savez, Madame, le mariage c’est bien trop sérieux pour être pris à la légère ! »

Florence n’en revient pas, ne sait plus si elle doit confirmer ou infirmer. L’amiral réprime violemment un fou rire quand son épouse répond tout de go que « ça, c’est bien vrai, ça ! » façon « mère Denis », à la dernière partie de la phrase.

Et puis quand elle se rend compte de ce qu’elle vient de dire par réflexe faisant naître ainsi un quiproquo créé de toute pièce par Paul De Bréveuil, elle se met à rire grassement…

Pas jusqu’à se taper sur les cuisses quand même, mais presque.

« Voilà une chose si bien dites… Mais dites-moi, et l’enfant à naître ? »

Mariage ou pas mariage, « ce n’est pas ce qui l’empêchera de grandir, de toute façon. Et avec ses deux parents, en plus. »

L’amiral reprend sa mastication, totalement soulagé par la gestion de la « crise » annoncée.

Florence confirme, même si ce n’est pas ce qu’elle voulait dire, et la maîtresse de maison en revient à ses propres grossesses…

8 naissances et 6 fausses-couches : elle aimait ça, n’est-ce pas ?

 

À l’issue du repas, Gustave Morthe de l’Argentière fait venir les 5 personnes attachées à son service et procède comme prévu à la remise de la médaille attribuée à Paul, devant la cheminée sans âtre.

C’est sans doute Florence la plus émue, même s’il bâcle un peu vite.

« Capitaine de frégate de réserve Paul De Bréveuil… mettez-vous au garde-à-vous quand je vous parle… en pareilles circonstances, j’avais préparé un discours de plus de trois heures sur vos éminents et nombreux mérites … émérites.

Mais je vais vous épargner cette torture pour faire au plus court. »

S’il devait déballer dans les détails tous les secrets de la République qu’il a approché de près ou de loin, on en aurait pas terminé avant l’aube…

« Donc… par les pouvoirs qui me sont conférés par les autorités compétentes … des corps constitués de la République et au nom de son président, j’ai le grand honneur de vous remettre la médaille de chevalier de la Légion d’honneur, distinction et grade auxquels vous avez été élevé par décret présidentiel en reconnaissance de vos nombreux « services rendus » à la patrie… elle-même reconnaissante, à titre militaire et civil, est-il précisé sur l’ordre de mission. »

Épinglage, photo, accolade, photo, poignée de mains, photo.

Applaudissements polis et de circonstance. Photos.

« Félicitations commandant. Vous méritez mieux et c’est à vous de nous faire un discours fleuve. Mais avant de commencer, rappelez-vous que nous avons une conversation à poursuivre au fumoir avant d’aller nous coucher et que vous me devez 150 euros pour la breloque, son ruban, la rosette et le diplôme qui vont avec. »

L’amiral a fait l’avance des frais attachés facturés par l’Ordre lui-même…

« Amiral, Mesdames et Messieurs, je n’aurai qu’un seul mot : Merci. Et si je devais en dire deux, je dirais que j’essayerai de faire mieux la prochaine fois ! »

Applaudissements et photos.

 

Une fois isolé dans « le fumoir », les femmes s’en allant papoter chiffon et jardinage dans la bibliothèque, l’amiral propose un cigare, un verre d’Armagnac voisin et une partie d’échecs, avec mission d’accepter le lot entier en ses trois branches.

Le cigare est fort, mais heureusement l’armagnac aussi…

« Vu la couleur de mes cheveux, je prends d’office les blancs. Vous savez jouer, au moins ? »

Ce jeu où il faut faire dame et manger tous les pions de son adversaire ?

« J’y ai joué, autrefois… »

La première série de coups ne prend même pas une minute :

1 – d4 ; d5 (Voilà qui n’est pas bien original, finalement…)

2 – c4 ; e6

3 – Cc3 ; Cf6

4 – Fg5 ; Fe7

5 – Cf3 ; O-O (petit roque). Une défense non-conventionnelle mais bien en place pour Paul.

« Voilà qui est original, mon cher Paul ! » parlant de l’ouverture de la partie.

Il ne passe pas au tutoiement, mais devient tout d’un coup nettement plus familier.

« Où en étions-nous restés ? Ah oui ! La suite, sous l’uniforme, est connue et ne pose pas de difficulté. »

6 – c5 … « Vous rentrez par le canal de Panama à La Baule sur votre voilier de récupération, non sans avoir au passage porté assistance à un Boeing tombé à la flotte. Même que les américains vous font la fête pendant des semaines et des semaines en véritable héros des temps modernes, vous un français, en pleine crise du camembert. »

Un des moments poignants, ça eut été l’entrée dans le port de New-York, escorté par les bateaux-pompes…

« Puis au service de la Guilde Internationales des Orfèvres et Joailliers, en tant que délégué général de leur biennale que doit organiser Salomon Veyle. Comment l’avez-vous connu, celui-là ? »

Et il se décide à passer outre et à pousser à l’attaque du cheval.

Paul est obligé de se replier pour éviter de mettre en danger sa reine si par hasard l’amiral avait les tentations d’un échange de pièces. Et Paul n’est pas bon à ce jeu-là, sans la dame.

« Assez simplement. J’étais amarré à côté de son Swan 65 sur les pontons de La Baule. »

6 – … ; b6

« Je cherchais du boulot et sa femme, avait été une de « mes clientes » de l’hôtel à l’époque du « Newvox »… Elle se souvenait encore de moi. »

Encore ses fantasmes ahurissants d’ado attardé ?

 

Le « plan » était un peu tordu, à l’époque. Paul était revenu à la vie civile, sans emploi, son « pactole » disponible passablement réduit. Stéphanie, l’épouse volage, savait son mari à la recherche d’un « jeune » pour faire avancer les travaux et organiser la biennale de l’été suivant. Madame l’a donc poussé à l’embauche, se disant qu’elle pouvait ainsi le garder sous la main pour soulager sa libido, et Monsieur voyait en Paul « le gendre parfait », sauf qu’il était goy, à mettre à son service et celle de ses affaires en le poussant dans le lit de leur fille Caroline.

Quant à Caroline au physique et formes plantureuses mais au sourire charmant, elle n’en demandait pas tant, mais s’assurait, avec la complicité de son père, la source d’informations indispensables à leurs desseins communs.

Les blancs persistent à perdre du temps.

7 – b4 …

« Et du coup, vous vous retrouvez en première ligne à l’occasion du vol des collections. C’est là que vous avez eu à faire pour la première fois au commissaire Scorff, je crois ! »

Un abruti à l’époque, qui lui avait donné maille à partir. Il faut dire que ce vol avec tout plein de cadavres partout, c’était quand même un peu compliqué à démêler. Et il n’y serait pas arrivé sans les raisonnements de Charlotte, « la vraie », celle dont le nez bouge quand elle parle, les photos d’Aurélie la géante, la bateau-stoppeuse rencontrée sur les quais du port de Calvi, et sa propre lecture et connaissance des cartes marines du coin.

« Vous savez, amiral, tout ça, je connais… »

7 – … ; bxc5

8 – dxc5 (premier échange de pièces)…

« Pas la peine d’y revenir ! »

Il l’a déjà dit…

« Vous vous débrouillez pour retrouver les bijoux, toucher la prime des assureurs, investir dans un hôtel à Kotor… », celui de son pote de promotion de sup-aéro, un grec en détachement ayant épousé une croate à Paris et qui s’implantait sur place.

« … créer CAP-Investigations qui participent à plusieurs enquêtes et contre-enquêtes de police et vous faire embaucher par une sous-filiale d’EADS pour enquêter sur la vente à des puissances étrangères des secrets de fabrication de la MAPEA par son PDG lui-même. Le mari d’Isabelle Nivelle, l’héritière. ».

C’est un peu comme ça que ça s’est passé.

Et puis il est resté sur place pour calmer les esprits, sauver du naufrage financier la boutique, faire cesser les grèves et la redresser en développant l’activité « missile ».

8 – … ; a5

« Avec CAP-Investigations vous poursuivez votre collaboration avec la police et Scorff qui vous met aussi sur des enquêtes à rouvrir avec vos deux associées. C’est même à l’occasion de l’une d’entre-elles que vous faites la connaissance de la juge Trois-Dom. »

Un sacré numéro, celle-là, quasi-insatiable !

Sauf que ce n’est pas Scorff qui les met en selle, mais des opportunités…

9 – a3 ; d4

« En 2009, vous êtes choisi par la Présidence pour mener à bien l’opération Isidore. »

Secret d’État ! Paul ne souvient désormais plus de rien… même s’ils l’avaient déjà évoqué dans les détails lors de l’entretien précédant le dîner. 

Accéder au sommaire : Cliquez ici !

 


Mains invisibles I : Chapitre II.4 : Escale Gersoise (4/4)

 

Chapitre II.4

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

Escale Gersoise (4/4)

 

Avant, encore une question.

« Ok ! Je vois le topo. Et la suite de votre parcours sous les drapeaux est connue. Toutefois, reste un « petit » mystère. Une fois que vous avez démissionné de l’aéronavale pour rentrer au pays à bord du Lisbeth, comment êtes-vous rentré au service de la CIA, mon petit-vieux ? »

À part feu le directeur Almont, les services n’ont relevé aucun contact postérieur à l’épisode Emily Lison.

Paul en rigole de nouveau.

« C’est une légende, ça, Amiral ! Je n’ai jamais émargé à la CIA, ni quand j’étais sous l’uniforme, ni après. Une légende construite de toute pièce par les américains à mon avis.

Vous faites allusion à mes opérations d’exfiltration je suppose ? »

Affirmatif.

« Eh bien, c’est encore de votre faute, amiral. »

De quoi parle-t-il ?

« – Souvenez-vous, je fais feu sur des Talibans pour dégager un pilote américain abattu, sans votre auguste autorisation. Bon. Vous me collez aux fers … C’est la règle du jeu !

– Et vous cite à l’ordre du jour de la flotte…

– … Oui, passons, ce n’est qu’un détail. Parce que je suis consigné 90 jours au sol et rapatrié en métropole dans la foulée. Et je passe deux mois à me morfondre au camp de Fox-Amphou en compagnie du chef Rémarde.

– Et de son épouse, la sulfureuse Lydia. »

Sulfureuse, sulfureuse, pas tant que ça, mais un « bon coup » quand même, même si elle se croit irrésistible à porter des tenues de pute, style « cuir-et-clous » pour mouler ses formes flasques et épaisses.

« Je vous rappelle que le chef, il passe justement son temps aux putes de Toulon quand il a fini son boulot à faire caguer les biffins détachés sous ses ordres…

Ce n’est pas le propos. Car, comme si ça ne suffisait pas, l’état-major me mute à Mururoa à guetter les improbables écolos de Greenpeace, parce que je suis aussi qualifié sur F1.

Mururoa, c’est paradisiaque, mais c’est mortel ! Et question femmes, à part les cantinières, il faut quatre heures de vols pour arriver jusqu’aux bordels de Papeete ou sur le boulevard à draguer la vahiné ! »

Il n’y a rien à faire à Mururoa, sinon boire, fumer, dormir et jouer à la belote.

« Or, les vols sur F1 étaient contingentés faute de carburant. En revanche, il y avait aussi deux hydravions de récupération de la dernière guerre du pacifique : un vieux Catalina sur lequel j’ai fait mes premiers déjaugeages et un aussi vieux Grumman G-21 Goose datant de 1939 qui fonctionnaient non pas au kérosène, mais avec l’essence des jeeps qu’il fallait juste filtrer pour éviter d’encrasser les moteurs. »

Oui bon et alors ?

 

« Eh bien, notre grand jeu, dans le team des pilotes, c’était d’amerrir dans un cercle de bouées placées au milieu du lagon, d’un diamètre de 10 mètres et de ne pas sortir au-delà d’un second cercle de 70 mètres de rayon avant de s’arrêter. »

Une bonne école d’apprentissage de la manœuvre d’amerrissage.

« Fallait être précis, ne pas arriver trop vite, enfoncer le nez de l’appareil dans les flots dès que possible et savoir faire virer le Goose un coup à bâbord, un coup à tribord ou inversement pour ne pas sortir du second cercle. »

Une trajectoire en point d’interrogation tracée de bas en haut, le manche à balais enfoncé vers l’avant pour faire monter l’eau jusque sur le capot, histoire d’augmenter la traînée et de ralentir plus vite…

Mais pas trop, parce que les hélices n’aimaient pas la densité de la flotte !

Pareil pour les déjaugeages. Totalement acrobatiques !

« Il fallait lancer la machine, lui sortir le nez de l’eau à l’arraché au deux tiers des 140 mètres et partir en chandelle en mode décrochage dès que possible. »

Une fois en l’air, il fallait tenir la position le plus longtemps possible, mais pas trop non plus pour ne pas casser abusivement la vitesse, et ensuite piquer pour reprendre de la manœuvrabilité et de la portance.

« Celui qui retouchait l’eau hors le cercle des bouées, il payait la tournée au mess. »

Une manœuvre impossible à faire avec le Catalina, bien sûr.

 

L’amiral s’impatiente : il ne voit pas le rapport avec sa question.

« C’est pourtant simple. Un jour, on apprend qu’un ingénieur de chez Framatom, je crois que ça s’appelait comme ça à l’époque, en vacances en Corée du sud se fait enlever avec sa famille, à l’occasion d’une sortie en mer, par des nordistes et est retenu par le régime pour être accusé d’espionnage.

J’ai suivi ça dans la presse qui arrivait seulement deux fois par semaine, parce que c’était un camarade de promotion que j’avais pu croiser sur le plateau de Saclay.

Vous ne vous souvenez plus, Amiral ? »

Pas vraiment…

« Ça avait pourtant fait grand bruit et la diplomatie avait réussi à sortir la femme et les gamins, mais pas le bonhomme.

Enfin bref, l’état-major se met en tête de parachuter un commando pour sortir le gusse manu-militari de sa prison nord-coréenne. Trop précieux avec ce qu’il avait dans la tête, sans doute.

Le problème de l’opération, c’est de faire ressortir ledit commando sans casse avec l’otage.

Les hélicos, c’était un peu « tendu » question rayon d’action. Et il y a bien un lac en contre-bas de la prison, mais ils n’ont que de pilotes de Canadair de la sécurité civile à se mettre sous la dent.

Et c’est là que notre colon nous demande si on ne serait pas candidat pour l’opération.

Vous pensez bien qu’on aurait tout fait pour se distraire de notre sort de « puni ».

On a totalement bluffé les équipages de Canadair avec nos acrobaties, d’autant mieux que le De Havilland est plus puissant que notre Goose.

Alors nous l’avons fait. À deux hydravions. »

 

Oui mais ça n’explique pas les autres missions pour la CIA.

« Mais si Amiral ! Les américains ont eu vent de la réussite de cette première « virée » et de la façon de mener ce raid. Ils se sont mis en rapport avec la Présidence, et j’ai dit oui, même une fois dans le civil, à toutes les propositions d’exfiltration qui se présentaient à Matignon. Juste pour le fun et pour la patrie. »

Et pas un kopek ni du gouvernement, ni des américains.

« En revanche, on m’a expliqué plus tard que le ministère émettait une facture au Pentagone… »

Paul en a fait beaucoup ?

« Secret d’État, je n’ai pas à vous répondre. Mais disons que la première pour les américains a été de sortir, avec le De Havilland que j’avais fait parqué à la fondation archéologique de Fox-Amphou, un transfuge de Mourmansk. J’en ai fait d’autres dans les caraïbes, en mer Caspienne, en mer Noire, dans le canal de Formose, et pas que pour les américains. J’ai même fait l’extraction sanitaire d’un toubib tombé dans le coma pour être tombé direct sur la tête depuis une marche, sur une plate-forme pétrolière norvégienne en mer du Nord par un temps épouvantable.

Les hélicoptères ne parvenaient pas à l’hélitreuiller… Je n’en menais pas large pour avoir à amerrir vent et mer de travers, comme j’avais appris à le faire, en surf sur de furieuses déferlantes parfois croisées, la peur au ventre de noyer ma turbine. Et je ne vous raconte pas le décollage dans les mêmes conditions, sur les crêtes de la houle ! Sportif.

Quant à la dernière, c’était en Afghanistan pour sortir un pilote de F 16 abattu dans les montagnes alors que l’équipe de l’air-rescue envoyée pour le récupérer, était tombée dans un piège de snipers isolés… »

D’ailleurs, ils avaient mis les moyens, puisque deux vagues de B 52 partis de Diego-Garcia étaient venues jusque sur les rives du lac le plus proche pour couvrir de leurs tapis de bombes l’arrivée et le départ de son hydravion, en deux vagues de largage.

« Alors, agent de la CIA, pas vraiment. D’autant que l’agence s’est affolée quand il a s’agit d’aller récupérer en urgence un ingénieur atomiste iranien et sa famille il va y avoir deux ans de ça. Ce con de Krasoski, il m’avait fait mettre en quarantaine et privé de tout, y compris d’hydravion, pour avoir démantelé la fondation de Risle.

Résultat, je crois que le transfuge et sa famille ont été exécutés par les gardiens de la révolution locaux. »

Les conséquences de l’affaire Risle…

« Justement, vous savez pourquoi cette disgrâce présidentielle ? Dans le service on n’a pas compris… Après tout vous étiez « Charlotte », celui qui a ramené les milliards perdus. »

Secret d’État.

« Mais je vais vous dire, Amiral, le Président n’a jamais su qui était « Charlotte ». Alors la liquidation de la fondation ne lui était pas attribuée, au moins dans son esprit. En revanche, il m’en a sans doute voulu d’avoir perdu 50.000 dollars à cette occasion… Que je lui ai d’ailleurs remboursé plus tard… »

Par chèque qui n’a jamais été encaissé.

« On va y revenir, mais il est une rumeur, que nous n’avons pas « bouclée », qui circule à ce sujet », fait l’amiral.

Laquelle donc ?

« Que lors de son voyage au Mexique, le président avait justement rencontré un chirurgien-plasticien de renom pour se faire greffer un appendice sexuel plus long… D’où les 50.000 dollars qui n’étaient qu’un acompte… »

Paul reste silencieux.

« Nous savions qu’il s’était fait greffer un implant dans la verge au moment de sa rencontre avec sa seconde épouse. Ce qui lui donnait cette démarche d’ours des Carpates particulière, parce que c’est particulièrement inconfortable pour les petites tailles de caleçon des petits-culs. Serait-ce donc ça, à l’occasion d’une exigence de sa troisième épouse ? »

« Je ne peux pas vous dire, j’ai « oublié » ce détail », répond Paul. « Mais bouclez donc votre information auprès de vos collègues canadiens. Ce sont eux qui m’avaient averti et la chose a été confirmée par le directeur Almont de la CIA… »

Il confirme alors ?

« Je n’ai rien dit, mais Almont s’est débrouillé pour me remettre dans le circuit, je ne sais pas comment, et j’ai atterri chez vous le jour du mariage de votre fille. »

Ahurissant, si c’est bien ça pense pour lui Gustave Morthe de l’Argentière !

Mais cohérent.

 

« Encore une chose… Quand vous êtes allé faire le zouave en Mer de Corée sur un Mig de récupération, ce n’était pas pour la CIA, là aussi. »

Secret défense…

« Je vous rappelle que j’étais encore sous l’uniforme et que la mission avait été commandée à notre ministère par le SAC, pas par la CIA. Et puis, je n’y suis allé que parce que les pilotes américains pressentis ont fini tous par se désister, tellement c’était casse-gueule. D’ailleurs c’était un piège ! »

À cause de l’agent Miho Mihado ? « L’avez-vous baisée, au moins ? »

Pas vraiment sur le moment, mais plus tard, à bord du vol circumpolaire au moment de « la sieste » du capitaine haddock.

« Et alors, qu’est-ce qui s’est passé avec elle au sémaphore de Saint-Florent ? »

Merde, pense pour lui Paul. L’amiral est vraiment bien curieux et au courant de beaucoup de choses…

C’est secret d’État, là.

« Je vous l’ai déjà dit, je l’ai déjà oublié. »

En fait pas du tout. Il l’avait embastillée après qu’elle ait tenté de le kidnapper, dans les douves du phare pendant 48 heures, enchaînée, sans rien à boire ni à manger et dans le noir total avec pour seule compagnie les rats du maquis corse.

Puis il a surgi avec Lydia, l’épouse du chef Rémarde, déguisée en pute et lui en sauvage où ils simulent tous les deux un viol sous ses yeux… violent, pendant plusieurs dizaines de minutes.

Le tout était que Miho soit persuadée que Paul était sorti de ses gongs jusqu’à en tuer Lydia, avec force détonations dans la cuisine au-dessus où il l’a traînée sans ménagement, simulant la colère-furieuse, et que ça allait être son tour à elle de déguster.

N’importe qui aurait parlé et avoué n’importe quoi. Mais elle, elle en était restée à la première version de son interrogatoire.

 

Ils sont alors coupés dans leurs échanges, car le temps passe et Madame fait savoir que le repas va être servi.

Paul ne saura pas tout de suite la vraie raison de l’invitation de l’amiral. 

Accéder au sommaire : Cliquez ici !

 


Zola !... Reviens !... Ils sont devenus fous !...

 

J’accuse !...

 

Voici un extrait du texte de l'article d'Emile Zola, intitulé "J'accuse" et publié le 13 janvier 1898 en première page du quotidien parisien L’Aurore sous la forme d'une lettre ouverte au Président de la République. Le texte accuse le gouvernement de l’époque d’antisémitisme dans l’affaire Dreyfus.



"Lettre à M. Félix Faure,

Président de la République

Monsieur le Président,

Me permettez-vous, dans ma gratitude pour le bienveillant accueil que vous m’avez fait un jour, d’avoir le souci de votre juste gloire et de vous dire que votre étoile, si heureuse jusqu’ici, est menacée de la plus honteuse, de la plus ineffaçable des taches ?

Vous êtes sorti sain et sauf des basses calomnies, vous avez conquis les coeurs. Vous apparaissez rayonnant dans l’apothéose de cette fête patriotique que l’alliance russe a été pour la France, et vous vous préparez à présider au solennel triomphe de notre Exposition Universelle, qui couronnera notre grand siècle de travail, de vérité et de liberté.

Mais quelle tache de boue sur votre nom - j’allais dire sur votre règne - que cette abominable affaire Dreyfus !

Un conseil de guerre vient, par ordre, d’oser acquitter un Esterhazy, soufflet suprême à toute vérité, à toute justice.

Et c’est fini, la France a sur la joue cette souillure, l’histoire écrira que c’est sous votre présidence qu’un tel crime social a pu être commis.

Puisqu’ils ont osé, j’oserai aussi, moi. La vérité, je la dirai, car j’ai promis de la dire, si la justice, régulièrement saisie, ne la faisait pas, pleine et entière.

Mon devoir est de parler, je ne veux pas être complice.

Mes nuits seraient hantées par le spectre de l’innocent qui expie là-bas, dans la plus affreuse des tortures, un crime qu’il n’a pas commis.

Et c’est à vous, monsieur le Président, que je la crierai, cette vérité, de toute la force de ma révolte d’honnête homme. Pour votre honneur, je suis convaincu que vous l’ignorez. Et à qui donc dénoncerai-je la tourbe malfaisante des vrais coupables, si ce n’est à vous, le premier magistrat du pays ?

La vérité d’abord sur le procès et sur la condamnation de Dreyfus. Un homme néfaste a tout mené, a tout fait, c’est le lieutenant-colonel du Paty de Clam, alors simple commandant.

(…) Quand une société en est là, elle tombe en décomposition.


(…) L’idée supérieure de discipline, qui est dans le sang de ces soldats, ne suffit-elle à infirmer leur pouvoir d’équité ? Qui dit discipline dit obéissance. Lorsque le ministre de la Guerre, le grand chef, a établi publiquement, aux acclamations de la représentation nationale, l’autorité de la chose jugée, vous voulez qu’un conseil de guerre lui donne un formel démenti ? Hiérarchiquement, cela est impossible. Le général Billot a suggestionné les juges par sa déclaration, et ils ont jugé comme ils doivent aller au feu, sans raisonner.

(…) On nous parle de l’honneur de l’armée, on veut que nous l’aimions, la respections. Ah! certes, oui, l’armée qui se lèverait à la première menace, qui défendrait la terre française, elle est tout le peuple, et nous n’avons pour elle que tendresse et respect.

Mais il ne s’agit pas d’elle, dont nous voulons justement la dignité, dans notre besoin de justice.

Il s’agit du sabre, le maître qu’on nous donnera demain peut-être. Et baiser dévotement la poignée du sabre, le dieu, non ! Je l’ai démontré d’autre part : l’affaire Dreyfus était l’affaire des bureaux de la guerre, un officier de l’état-major, dénoncé par ses camarades de l’état-major, condamné sous la pression des chefs de l’état-major. Encore une fois, il ne peut revenir innocent sans que tout l’état-major soit coupable. Aussi les bureaux, par tous les moyens imaginables, par des campagnes de presse, par des communications, par des influences, n’ont-ils couvert Esterhazy que pour perdre une seconde fois Dreyfus.

Quel coup de balai le gouvernement républicain devrait donner dans cette jésuitière, ainsi que les appelle le général Billot lui-même ! Où est-il, le ministère vraiment fort et d’un patriotisme sage, qui osera tout y refondre et tout y renouveler ? Que de gens je connais qui, devant une guerre possible, tremblent d’angoisse, en sachant dans quelles mains est la défense nationale ! Et quel nid de basses intrigues, de commérages et de dilapidations, est devenu cet asile sacré, où se décide le sort de la patrie !

On s’épouvante devant le jour terrible que vient d’y jeter l’affaire Dreyfus, ce sacrifice humain d’un malheureux, d’un « sale juif » ! Ah ! tout ce qui s’est agité là de démence et de sottise, des imaginations folles, des pratiques de basse police, des moeurs d’inquisition et de tyrannie, le bon plaisir de quelques galonnés mettant leurs bottes sur la nation, lui rentrant dans la gorge son cri de vérité et de justice, sous le prétexte menteur et sacrilège de la raison d’État !

Et c’est un crime encore que de s’être appuyé sur la presse immonde, que de s’être laissé défendre par toute la fripouille de Paris, de sorte que voilà la fripouille qui triomphe insolemment, dans la défaite du droit et de la simple probité.

C’est un crime d’avoir accusé de troubler la France ceux qui la veulent généreuse, à la tête des nations libres et justes, lorsqu’on ourdit soi-même l’impudent complot d’imposer l’erreur, devant le monde entier.

C’est un crime d’égarer l’opinion, d’utiliser pour une besogne de mort cette opinion qu’on a pervertie jusqu’à la faire délirer.

C’est un crime d’empoisonner les petits et les humbles, d’exaspérer les passions de réaction et d’intolérance, en s’abritant derrière l’odieux antisémitisme, dont la grande France libérale des droits de l’homme mourra, si elle n’en est pas guérie.

C’est un crime que d’exploiter le patriotisme pour des oeuvres de haine, et c’est un crime, enfin, que de faire du sabre le dieu moderne, lorsque toute la science humaine est au travail pour l’oeuvre prochaine de vérité et de justice.

Cette vérité, cette justice, que nous avons si passionnément voulues, quelle détresse à les voir ainsi souffletées, plus méconnues et plus obscurcies!

Je me doute de l’écroulement qui doit avoir lieu dans l’âme de M. Scheurer-Kestner, et je crois bien qu’il finira par éprouver un remords, celui de n’avoir pas agi révolutionnairement, le jour de l’interpellation au Sénat, en lâchant tout le paquet, pour tout jeter à bas.

Il a été le grand honnête homme, l’homme de sa vie loyale, il a cru que la vérité se suffisait à elle- même, surtout lorsqu’elle lui apparaissait éclatante comme le plein jour.

A quoi bon tout bouleverser, puisque bientôt le soleil allait luire? Et c’est de cette sérénité confiante dont il est si cruellement puni. De même pour le lieutenant-colonel Picquart, qui, par un sentiment de haute dignité, n’a pas voulu publier les lettres du général Gonse. Ces scrupules l’honorent d’autant plus que, pendant qu’il restait respectueux de la discipline, ses supérieurs le faisaient couvrir de boue, instruisaient eux-mêmes son procès, de la façon la plus inattendue et la plus outrageante. Il y a deux victimes, deux braves gens, deux coeurs simples, qui ont laissé faire Dieu, tandis que le diable agissait.

Et l’on a même vu, pour le lieutenant-colonel Picquart, cette chose ignoble : un tribunal français, après avoir laissé le rapporteur charger publiquement un témoin, l’accuser de toutes les fautes, a fait le huis clos, lorsque ce témoin a été introduit pour s’expliquer et se défendre. Je dis que ceci est un crime de plus et que ce crime soulèvera la conscience universelle.

Décidément, les tribunaux militaires se font une singulière idée de la justice. Telle est donc la simple vérité, monsieur le Président, et elle est effroyable, elle restera pour votre présidence une souillure.

Je me doute bien que vous n’avez aucun pouvoir en cette affaire, que vous êtes le prisonnier de la Constitution et de votre entourage. Vous n’en avez pas moins un devoir d’homme, auquel vous songerez, et que vous remplirez.

Ce n’est pas, d’ailleurs, que je désespère le moins du monde du triomphe. Je le répète avec une certitude plus véhémente: la vérité est en marche et rien ne l’arrêtera. C’est d’aujourd’hui seulement que l’affaire commence, puisque aujourd’hui seulement les positions sont nettes: d’une part, les coupables qui ne veulent pas que la lumière se fasse; de l’autre, les justiciers qui donneront leur vie pour qu’elle soit faite.

Je l’ai dit ailleurs, et je le répète ici: quand on enferme la vérité sous terre, elle s’y amasse, elle y prend une force telle d’explosion, que, le jour où elle éclate, elle fait tout sauter avec elle. On verra bien si l’on ne vient pas de préparer, pour plus tard, le plus retentissant des désastres.(…)

Mais cette lettre est longue, monsieur le Président, et il est temps de conclure. J’accuse le lieutenant-colonel du Paty de Clam d’avoir été l’ouvrier diabolique de l’erreur judiciaire, en inconscient, je veux le croire, et d’avoir ensuite défendu son oeuvre néfaste, depuis trois ans, par les machinations les plus saugrenues et les plus coupables.

J’accuse le général Mercier de s’être rendu complice, tout au moins par faiblesse d’esprit, d’une des plus grandes iniquités du siècle.

J’accuse le général Billot d’avoir eu entre les mains les preuves certaines de l’innocence de Dreyfus et de les avoir étouffées, de s’être rendu coupable de ce crime de lèse- humanité et de lèse-justice, dans un but politique et pour sauver l’état-major compromis.

J’accuse le général de Boisdeffre et le général Gonse de s’être rendus complices du même crime, l’un sans doute par passion cléricale, l’autre peut-être par cet esprit de corps qui fait des bureaux de la guerre l’arche sainte, inattaquable.

J’accuse le général de Pellieux et le commandant Ravary d’avoir fait une enquête scélérate, j’entends par là une enquête de la plus monstrueuse partialité, dont nous avons, dans le rapport du second, un impérissable monument de naïve audace.

J’accuse les trois experts en écritures, les sieurs Belhomme, Varinard et Couard, d’avoir fait des rapports mensongers et frauduleux, à moins qu’un examen médical ne les déclare atteints d’une maladie de la vue et du jugement.

J’accuse les bureaux de la guerre d’avoir mené dans la presse, particulièrement dans L’Éclair et dans L’Écho de Paris, une campagne abominable, pour égarer l’opinion et couvrir leur faute.

J’accuse enfin le premier conseil de guerre d’avoir violé le droit, en condamnant un accusé sur une pièce restée secrète, et j’accuse le second conseil de guerre d’avoir couvert cette illégalité, par ordre, en commettant à son tour le crime juridique d’acquitter sciemment un coupable.

En portant ces accusations, je n’ignore pas que je me mets sous le coup des articles 30 et 31 de la loi sur la presse du 29 juillet 1881, qui punit les délits de diffamation. Et c’est volontairement que je m’expose.

Quant aux gens que j’accuse, je ne les connais pas, je ne les ai jamais vus, je n’ai contre eux ni rancune ni haine. Ils ne sont pour moi que des entités, des esprits de malfaisance sociale. Et l’acte que j’accomplis ici n’est qu’un moyen révolutionnaire pour hâter l’explosion de la vérité et de la justice.

Je n’ai qu’une passion, celle de la lumière, au nom de l’humanité qui a tant souffert et qui a droit au bonheur. Ma protestation enflammée n’est que le cri de mon âme. Qu’on ose donc me traduire en cour d’assises et que l’enquête ait lieu au grand jour ! J’attends.

Veuillez agréer, monsieur le Président, l’assurance de mon profond respect."

Emile Zola

 

 

On pourrait rapporter, près de 117 ans plus tard, certains passages de la lettre d’Émile Zola au Président de la République, Edgar FAURE, dans les courriers envoyés à François HOLLANDE par des anciens des OPEX qui demandent des comptes sur la disparition des « Milliards de la Division Daguet ».

D’ailleurs, il y a un rédacteur qui écrit :

« Par un courrier à Michel SAPIN du 15 décembre dernier, vous avez pris connaissance du fait que J’ACCUSE François MITTERRAND, ancien président de la République, d’avoir dérobé, avec quelques complices, les fonds virés à la France par le Koweït, l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes-Unis au titre des frais de guerre engagés lors de l’Opération « Tempête du Désert ». Le montant détourné serait, en valeur actuelle, de 7 milliards d’euros, et même du double, d’après une source récente de la défense ».

Lire sur : http://euroclippers.typepad.fr/alerte_ethique/2015/01/guerre-du-golfe-1991-lettre-au-pr%C3%A9sident-de-la-r%C3%A9publique-vi.html

On attend toujours une réponse de l’Élysée…

Malheureusement, nous ne sommes pas Zola et nous n’avons aucune écoute… Nous n’avons pas son talent, ni sa notoriété, et nos courriers restent, pour l’instant, sans écho… Pour combien de temps encore, alors que la rumeur monte dans la troupe, au mess, sur le terrain, en Opération ?...

Le scandale, lorsqu’il éclatera, sera bien pire que l’affaire Dreyfus.

Il s’étendra jusqu’au Pays du Golfe qui n’ont rien à se reprocher dans l’affaire. Il discréditera profondément la classe politique, principalement de gauche. Il fera trembler tous les intervenants, tous ceux qui ont couvert l’affaire, de près ou de loin, y compris Outre-Atlantique. Les institutions auront montré leurs limites et devront être améliorées.

Pendant ce temps-là, nos politiciens, qui connaissent le dossier, se gardent bien d’enquêter et surtout de le révéler au public. D’ailleurs, ils viennent de voter une « Loi Renseignement » qui permettra de surveiller électroniquement près de 31 millions de citoyens de 18 ans à 65 ans, car parmi eux pourraient se cacher de dangereux terroristes !...

Et ceci, alors que seuls 5000 personnes, principalement des fanatiques religieux islamistes, présentent une véritable dangerosité et pourraient organiser des attentats !...

Ainsi cette « Loi Renseignement » n’a pour seule utilité que de permettre au pouvoir politique d’espionner les citoyens, d’être, en fait, l’instrument principal d’une « Police politique » destinée à museler les opposants !...

La meilleure preuve en est que « l’affaire du Golfe » est soigneusement protégée par le pouvoir, qu’il n’y a aucune enquête officielle et que la justice n’a jamais été saisie…

Les élus du peuple ont foulé aux pieds l’héritage de la Révolution Française qui a mis au fronton de nos mairies le mot LIBERTÉ, bien en évidence et en priorité !...

Non seulement nos politiciens couvrent un détournement de fonds publics de plusieurs milliards, mais, en plus, ils « pondent » une loi totalitaire dont ont dû rêver Staline et Hitler !...

Zola !... Reviens !... Ils sont devenus fous !...

 

Jean-Charles DUBOC

 


Mains invisibles I : Chapitre II.3 : Escale Gersoise (3/4)

 

Chapitre II.3

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

Escale Gersoise (3/4)

 

« Ce que je ne comprends pas, c’est comment vous avez pu être multimillionnaire à 19 ans ! »

Millionnaire en dollar, corrige Paul.

« J’ai deux réponses ! Je vous livre la meilleure. Un jour je me pointe au guichet de la Banque de France et demande à voir le directeur. Quand je suis introduit auprès de lui, j’ouvre ma braguette et lui demande : « C’est qui qui a la plus grosse ? ». Et il m’a filé plus de 5 millions de francs pour que personne ne sache jamais ! »

Gustave Morthe de l’Argentière en reste coi quelques secondes.

« Mais, mais… vous ne vous fouteriez pas de ma gueule, là, mon petit-vieux ? »

Affirmatif, « Avec tout le respect que je vous dois, Amiral… naturellement. »

Son interlocuteur sent la colère monter en lui. Mais il contrôle et se reprend avant de devenir vexant, parce qu’il sent poindre le plan de son vis-à-vis pour écourter l’entretien pourtant indispensable.

« De Bréveuil, vous semblez ne pas comprendre la situation dans laquelle vous êtes plongé jusque dans les grandes profondeurs sous-marines et abyssales, peut-être bien malgré vous, je vous l’accorde, mais j’ai besoin d’en savoir plus sur vous pour pouvoir vous aider. »

De quelle situation parle-t-il ?

« Je vais être plus précis : vous ramenez en France jusqu’à 35 milliards d’euros. Vous avez assez d’astuces pour imaginer et mettre en œuvre un schéma juridique qui laisse l’opération absolument incompréhensible pour le commun des mortels tel que ça reste totalement invisible pour un profane et encore plus, surtout, pour un journaliste. Et vous vous contentez seulement d’une prime de trois millions pour vos efforts hors-norme. Quel est donc votre rapport avec l’argent ? »

Les trois millions et demi de prime d’aviseur, c’étaient les fonds dont il avait eu besoin pour boucler le financement du premier vol du « Nivelle 001 » que la MAPAE ne pouvait pas vraiment assumer.

« Je le sais, ça. Un beau prototype, absolument exceptionnel. Mais ce n’est pas ma question. »

Si la question est à quoi sert l’argent à Paul, la réponse est simple : « Les 35 milliards n’étaient pas à moi mais à la République. Je n’ai fait que de participer à son rapatriement rien de plus. Par ailleurs, et à titre personnel, je considère que l’argent n’est jamais qu’un outil comme un autre. Quand on en a besoin, on le trouve, quand on n’en a pas besoin, on s’en passe très facilement. »

Ce n’est pas la réponse à la question posée : « Vous entrez à l’X et à l’EAPAN archimillionnaire. Alors que la moitié de l’humanité cherche à s’enrichir sur le dos de l’autre moitié de l’humanité, vous faites profil bas et n’en laissez rien paraître. Je répète ma question : d’où vient cet argent et qu’en avez-vous fait ? »

 

Décidément, l’amiral est bien curieux.

« Vous n’êtes pas inspecteur des impôts que je sache et a priori, ça ne vous regarde pas. Je l’ai pour partie bouffé, pour l’autre placé jusqu’à investir d’abord dans restauration du Lisbeth, mon voilier qui a sombré en début d’année à cause de ce malin « d’Ahmed-le-diabolique ». Et une partie a servi à acheter sa péniche-restaurant à ma pote Mylène. »

Ah oui, Mylène !

« Mylène Tradoire, mère célibataire d’Eva, cuisinière dans l’hôtel-restaurant de votre grand-oncle à Paris, où vous séjournez quand vous étiez à Louis-le-Grand.

Les services estiment qu’elle vous aurait dépucelé la seconde ou troisième année de votre séjour dans la capitale, alors qu’elle était aussi la maîtresse du chef des lieux … qui lui-même couchait officiellement avec votre veuve de grand-tante… »

Paul est pris d’un rire clair : ils en savent des choses si… « secrètes ».

« Je vais vous larguer un secret pour vous faire plaisir à condition qu’il ne sorte jamais d’ici ! J’ai été dépucelé à 15 ans par une cliente de l’hôtel en mal de sensualité. Jehanne, une productrice d’émission télé pour enfant, je crois. Une cougar, comme on la qualifierait aujourd’hui, qui aurait pu être ma mère. Je n’avais pas 16 ans, mais avec mon mètre quatre-vingt et mes soixante-quinze kilos tout mouillé de l’époque, bâti déjà comme un rugbyman, j’en paraissais 18 à 20 et donnais facilement le change. »

Depuis, Paul s’était étoffé : 1,92 mètre, et le quintal de muscle dépassé, limite « norme » pour piloter un avion de chasse, qu’il devait « se plier » pour entrer dans certains cockpits d’avion d’instruction durant ses classes…

Les chars ou les sous-marins, ce n’était pas pour lui.

« Et elle a tellement apprécié qu’elle est revenue ensuite avec une copine frigide, Isabelle. On se souvient toujours des premières… Qui elle-même m’a fait une réputation pas possible telle que je suis devenu le spécialiste des femmes-frigidaires d’Île-de-France… 

Conclusion, vos services, qui savent tout de tout le monde, ils ont des lacunes, Amiral ! Pourtant, cest aussi l’époque de mon premier sobriquet. Avant d’être « Charlotte » que tout le monde connaît, j’étais à cette époque-là le « six-coups-de-la-rive-gauche » ! »

Six coups ? L’amiral en oublie de déglutir, la bave dégoulinante au bord des lèvres…

Quel gros vantard a-t-il devant lui !

Ahurissant !

« Par jour, je vous rassure. Mais j’assumais ! »

Dingue ! Du grand n’importe quoi : un reste de fantasme d’ado, sûrement, pense l’amiral.

 

« Et c’est avec ces … ces talents-là que, de jeune gigolo, si je ne m’abuse, que vous avez amassé votre million de dollar en 5 ans ? »

« Charlotte » un gigolo ? Invraisemblable : jamais les enquêtes de moralité n’avaient pu déceler cette info !

Non pas du tout ! « D’abord je n’étais pas « tarifé » comme vous l’imaginez, même si quelques clientes venaient louer une chambre seulement pour ça et savaient parfois se montrer très généreuses à mon égard. Ce qui a payé pas mal de mes heures de vols. Ensuite, je pouvais dire non, et plus souvent qu’à mon tour, soit qu’elles étaient trop grosses, trop moches… quoique, ça m’a toujours amusé, ou n’importe quelle autre raison ou tout simplement parce que je n’avais pas du tout envie.

C’est avec une opération immobilière sur l’hôtel lui-même. »

Qu’il s’explique !

« C’est un peu compliqué à résumer. D’abord il faut savoir que « le chef », celui qui comblait le vide dans le lit de ma veuve de grand-tante, il buvait le stock à une telle allure que sans « mes » clientes, il y aurait eu longtemps que l’hôtel aurait fermé.

Je dois vous dire aussi que mon pote Michel, un gay, celui qui faisait concierge et veilleur de nuit avait une activité parallèle les week-ends dans les remises et anciennes écuries aménagées du fond du jardin de l’hôtel : « Le Newvox » où il organisait des soirées gay-lesbiennes, ce qui a payé un peu le train de vie nécessaire au maintien de l’activité de l’hôtel de ma grand-Tante.

Mais à un moment, il a fallu envisager de vendre pour réparer le toit et aussi renflouer le restaurant de montagne de l’alcoolique. »

 

« Le Newvox »… « Il a eu des problèmes avec la police, je crois me souvenir. »

Il ne le croit pas seulement, il l’avait lu dans les rapports…

C’est exact. On a soupçonné Michel, tour à tour, de faire « tripot-clandestin », puis de refourguer de la drogue, alors qu’en réalité, il n’y avait que le sexe des garçons qui l’intéressait.

« Il y avait de la poudre qui circulait, c’est sûr, mais Michel n’y était pour rien. Et puis moi je n’étais pas au courant. Mon rôle dans l’hôtel consistait, contre pitance et logement, à faire le service du soir et préparer les tables pour le petit-déjeuner.

Exceptionnellement je remplaçais Michel au comptoir d’accueil. Et encore plus exceptionnellement j’allais au « Newvox ».

Les soirées avaient lieu exclusivement les vendredis et samedis soir hors la présence de ma grand-tante et de sa famille. Moi, à ces moments-là, j’étais en principe dans le train pour rejoindre ma mère.

Il rangeait le dimanche après-midi et j’allais l’aider à finir, c’est tout. Pas vraiment eu envie de me faire trouer l’anus par un de ces potes gays. »

Et puis les lesbiennes, les « talents » de Paul, ça ne les émouvait pas vraiment : ce n’était pas non plus « leur truc ».

Bon, à part quelques exceptions toutefois. Le « Newvox » fonctionnait aussi les veilles de jours fériés et pendant les vacances scolaires. Le « patron » partait avec toute la famille, veuve éplorée et cousines inclues, dans son chalet-restaurant des Vosges, la place était donc libre comme chaque week-end.

 

Paul passait parfois ses propres vacances avec son grand-père paternel ou sa mère, avant qu’il ne soit occupé par ses différents stages d’été ou quelques séjours linguistiques, et il arrivait que, pour « animer » la soirée, il présente un numéro dansant copulatoire assez cru et sensuel avec Mylène qui avait pris goût aux talents de Paul.

Une idée à elle.

Parfois avec une « bi » tirée au sort dans la salle.

Et puis le « la » de l’ambiance étant donné, ils s’éclipsaient.

Mais l’amiral n’a pas à savoir ces détails… même s’il est capable d’avoir des photos ou des petites vidéos prises à l’époque par Jean-Luc, « le pornocrate »…

Rien de bien compromettant de toute façon, Mylène et Paul opéraient masqués.

Jean-Luc en avait fait un métier plus tard pour s’être débrouillé à « voler » des images jusque dans les chambres de l’hôtel avec la bénédiction de Michel qui devaient arrondir leurs fins de mois de la sorte, en plus des bénéfices de l’activité du « Newvox » sous le nez du taulier.

« Et à propos de « poudre », vous n’y avez jamais touché ? »

Jamais volontairement.

« Je crois avoir été drogué deux fois. Une fois avec du GHB mais je ne me souviens de rien et Michel a veillé à me mettre à l’abri. La seconde fois aussi, mais là, c’était par mégarde : un peu de « farine » était tombée dans mon verre et j’ai été malade comme un chien ! »

On dit que les effets sont pourtant hallucinogènes et euphorisants.

« Si vous pensez que le fait d’avoir le cerveau qui tourne dix fois plus vite que d’habitude, que vous êtes assailli par des « détails » qui n’ont aucune importance habituellement est euphorisant, moi, je veux bien. Mais quand vous vous apercevez que le monde qui vous entoure est d’autant ralenti et que vous mettez des plombes à tendre votre bras vers votre verre, que vous ne savez plus si vous l’avez en main ou si vous l’hallucinez, franchement, il y a de quoi être frustré et vous rendre malade. »

En tout cas, c’est ce qui est arrivé à Paul. Une fois et une fois seulement.

 

Pour en revenir à l’opération immobilière et pour faire face aux difficultés financières de l’hôtel-restaurant qui commençait à fuir de partout faute d’entretien, avec Michel et grâce aux vidéos de Jean-Luc qui ont servi « d’argument décisif », ils avaient réussi à convaincre les héritières du grand-oncle, seconde femme et les deux « cousines » inclues, à signer un bail à construction. Contre l’avis du « chef » qui l’a fermé sur ce coup-là quand on lui a montré les preuves de ses galipettes clandestines avec Mylène et quelques autres.

Il faut dire que là encore, Paul avait eu aussi des arguments « convainquant » et de longue date. Ces dames avaient profité de ses « petits » talents … À l’époque, le sexe de Paul avait des exigences, comme d’une drogue à accoutumance que peuvent devenir des testicules trop sollicitées, et elles y avaient succombé une à une, à tour de rôle !

« Michel avait justement un peu d’argent, s’était fait à l’idée d’abandonner son petit commerce de boîte de nuit assez spéciale pour être unique, et le but de l’opération immobilière a été de tripler la surface offerte en chambre. »

Des chambres médicalisées, avec vide, azote, oxygène et prises d’électrocardiographe et de monitoring en tête du lit.

« L’astuce n’était pas tant de faire une résidence de luxe au cœur de Paris pour vieillards ringards, malades et grabataires, mais d’offrir à ma mère un lieu de séjour où elle pouvait espérer vivre tranquillement et paisiblement avec son Alzheimer grandissant pour le prix de la revente de sa pharmacie. »

Celle de son propre grand-père, de son père et tenue un temps par la grand-mère de Paul.

 

Les sous-sols ont ainsi reçu les équipements techniques, cuisine, chaufferie et traitement de l’eau de la piscine, mais aussi 4 cabinets médicaux, généraliste, cardiologie, gérontologie, rhumatologie, un fauteuil dentaire complet, une table de radiologie en plus d’un mammographe, un local pour des infirmières et leur autoclave et un cabinet paramédical de kinésithérapie avec piscine.

Le tout conventionné sécurité-sociale et ouvert au public du quartier.

« Au rez-de-chaussée sur rue, à la place des anciennes écuries, on avait installé un visagiste, coiffeur-manucure-pédicure, d’un côté du porche, et une boulangerie-pâtisserie de l’autre côté avec ses bonnes odeurs.

Tout sous la main.

Et le restaurant donnait sur les jardins entourés de toutes les autres chambres réservées à la location longue durée, au bord d’une petite piscine en plein-air, le tout aussi ouvert au public.

Ça s’est vendu, cher, très cher même, mais comme des petits-pains, tellement le concept « centre-ville » et les odeurs de pain frais ont plu ! »

Depuis, le concept avait été repris par plusieurs majors dans le même secteur d’activité, mais à la campagne et en moins bien, il faut le dire.

« On a de plus créé une société de services à la personne et une autre d’exploitation des lieux pour que mes deux cousines aient un salaire. On y a installé leur mère, la mienne s’étant tuée à la tâche bien avant de consentir à venir y vivre, mortifiée du souvenir de mon père. Et on a réussi à rembourser les banquiers en 2 ans avec les locations et les cessions d’usufruit de leurs lots aux pensionnaires.

Restaient un peu plus de 10 millions de francs que nous nous sommes partagés Michel et moi, après avoir remboursé les banquiers et Jean-Luc », le pornocrate.

« Et je réussissais malgré tout à tous les concours d’entrée en école d’ingénieur la même année !

Vous voyez, amiral il n’y a aucun mystère… »

Maintenant qu’il sait ce qu’il voulait savoir, c’était à lui de parler.

« C’est quoi cette situation explosive dont vous mourrez d’envie de me parler ? » 

Accéder au sommaire : Cliquez ici !

 


Guerre du Golfe 1991 : Lettre d’un vétéran de la « Division Daguet » à Martine AUBRY, ancienne Première secrétaire du PS

 

Lettre du Vincent FILIMOEHALA, ancien de l’Opération « Tempête du Désert », à Martine AUBRY, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Formation professionnelle, de 1991 à 1993, dans le gouvernement BÉRÉGOVOY

 

Le : 04 Août 2015.

 

 

                                       Monsieur FILIMOEHALA   Vincent

                                      

                                       à

 

                                       Madame  Martine  AUBRY

                                       MAIRE de la ville  de LILLE

                                       Première Secrétaire du Partie Socialiste

                                       (vice) Ministre de l’Emploi et de la Solidarité   

 

                                        MAIRIE de LILLE

                                        HOTEL de VILLE

                                        BP  667

                                        Place Augustin Laurent

                                        59 800 LILLE.                                                                

« Par la voie hiérarchie ».

OBJET : Traitement de mes indemnités de la guerre du Golfe 1991.

 

 

                                                                  

                                   Madame le Maire,

 

 

          Au nom du « devoir de mémoire »,  que j’ai l’honneur de bien vouloir vous faire part de ma profonde désillusion face aux nombreuses actions menés jusqu'à présent en vain, ceci  dans l’espoir d’obtenir une régularisation de mes « indemnités de la guerre du Golfe 1991 » pour service rendu à la Nation.

 

 

         En effet, il nous faut revenir à la fin de la première guerre du Golfe en 1991, ou la promesse du gouvernement à l’époque sous la présidence de (M. François Mitterrand) et du gouvernement  de l’ex-premier ministre (M.BEREGOVOY), qui était  tout naturellement de  verser  la prime sous forme « indemnités de guerre.. » à  tout ceux qui ont participé a ce conflit équivoque.

 

 

         Enfin, c’est au courant du mois d’août à septembre 1992, qu’ainsi nous sommes conviés mes camarades et moi à se rendre au bureau administrative de la compagnie du (137°RI-CMFP Fontenay-le-Comte)  pour nous (emmarger et à fournir un RIB) tout ceci en présence d’autorités militaires venus de  Paris, spécifiquement pour nous attribuer nos propres indemnités de la guerre du Golfe 91, soit un montant de (600 milles francs) comme l’avait promis le gouvernement.  Nous étions plus d’une trentaine de militaires tout grades confondus de S/off à militaire du rang de différentes armes, a être présents ce jours là.

 

 

        Mais sans doute, me permettez-vous ? de rappeler que j’étais en formation de reconversion comme bon nombre de militaire venus au centre du 137°-CFMP dans le cadre d’une reconversion, et que le fait que nous sommes les tout premiers soldats de la « division DAGUET » a percevoir comme il se doit nos propres indemnités avec l’accord sans équivoque de l’Elysées.

                              

                                                            

       

        Nous arrivons au moment  dites « crucial »,  si-puis-je vous le dire « cauchemardesque »de cette affaire obscure et d’une volonté ne nous nuire a tout prix je (cites):

 

 

-    Nous sommes au tout début de l’année 1993, je reçois un appel téléphonique tôt le matin  de mon compagnons d’arme un certains (Cap Lebrun B.) du 2°RIMa,  qui tout joyeux m’annonce que le fameux virement  de nos indemnités était bien arrivée sur son compte et qu’il était très enchanté de la bonne nouvelle de la somme qu’elle représentée soit plus de (600 milles francs) = (100 milles euros) aujourd’hui…

 

-    Alors sans hésiter, je file droit à mon agence de la société GENERALE (Sablon) du mans(72), sur le coup des (10H00) env. du matin, en arrivant je m’adresse à ma conseillère qui me reçoit en privé dans son bureau.  Celle-ci, me confie que mon virement est bien arrivée sur mon compte courant, mais il y a un sacré bémol !  elle me dit que je ne peux absolument pas les retirer ni en bénéficier ?

 

-    Stupéfié, devant ses dires ! que je lui demande quels sont les motifs ? pourquoi je ne peux toucher à mes fonds sur mon compte courant !!!  Elle me fait savoir qu’elle a reçu une personne d’influence (x) dès l’ouverture de l’agence qui lui a signifié de bloquer mon compte et ceci sans motif valable… ? 

 

-    Cela ! ne c’était jamais vu m’annonce ma conseillère qui ne comprenais pas pour qu’elle raison.

 

-    C’est en rentrant chez moi, que je ne vais encore pas me remettre du coup de fil que j’allais être destiné, je reçois un appel sous anonymat (x) me demandant en aucun cas de divulguer a qui conque l’information de mes indemnités et m’ordonnant de les rendre aux risques de mettre m’arriver de graves souci moi et ma famille !  Ainsi donc, je reçois en plus des menaces de morts à mon encontre par (x)  en lien avec nos propres indemnités de la guerre du Golfe 91. 

 

-    J’ai su par certains de mes camarades militaires que certains ont eu la chance de les vite retirer et on préféré fuir sans laisser d’adresse civile par peur des menaces de morts proférés à leurs encontre comme il a été pour moi.

 

 

         Ainsi, c’est en me confiant à vous,  qui   sous la présidence de (M. François MITTERRAND) et du gouvernement de l’ex-premier ministre (M. Pierre BEREGOVOY), vous occupiez la fonction de « Ministre de l’Emploi et de la Solidarité» du (15 mai 1991 à  29 mars 1993)

 

     .  Afin que vous pussiez nous apporter votre soutien a ce que la lumière soit faite sur cette affaire  qui jusqu’ici est inexpliquée et  pour qu’enfin une  justice dite morale puisse être rendu vingt quatre années plus tard !!!  …Permettez-moi de vous dire qu’il y a va de l’honneur de la France, que  justice nous le soit rendu pour service rendu à la Nation,

lors du fameux défilé du « 14 Juillet 1991 » sur les Champs Elysées , ce fut tout un symbole pour moi en défilant fièrement en tenue « sable du désert » et de pouvoir dire aux jeunes générations future   « J’y été ».

 

        Enfin,  c’est sans aucun doute suite à la révélation du détournement des fonds publics « Les Milliards disparus de la division DAGUET » titre du livre, dont  l’auteur (M. Jean-Charles DUBOC) , qu’il m’ appartient  comme bien d’autre de mes camarades et vétérans de conflit  de demander des comptes à la plus haute hiérarchie via le délégué Médiateur de la République ou des défenses des DROITS ou plus encore vers une plainte contre (x).

               

 

 

         En vous remerciant par avance de la bienveillance, avec laquelle vous voudrez bien, accueillir ma requête, que je vous prie, Madame le Maire,   d’agréer, l’assurance de ma haute considération.

 

                                                             

 

                                                                                    Monsieur FILIMOEHALA  Vincent

                                                                           « Membre des OPEX-UNC du Val d’Oise 95 »

 

 

 

 

(Copies) :                                                                      

-lettre réponse (M.SAPIN)

-lettre réponse (M.HOLLANDE).

-lettre réponse (M.SARKOZY).

-lettre réponse (M. le PDG – société GENERALE).

-lettre réponse (M.CHARASSE).

-lettre écrite     (M.LE DRIAN). 

-lettre réponse (M. CRESSON).

 

Ps : le livre « Les Milliards disparus de la division DAGUET »

Auteur :(M. J-Charles DUBOC)  en vente libre sur « Amazon.fr ».

 


Mains invisibles : chapitre II.2 Escale Gersoise (2/4)

 

Dimanche 9 août 2015

Chapitre II.2

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

Escale Gersoise (2/4)

 

Les voilà ainsi dans le bureau du rez-de-chaussée attenant au grand salon où Paul avait été reçu la première fois, qui donne sur un vaste parc « à l’anglaise », arboré de quelques chênes au moins centenaires et de diverses autres essences plus ou moins locales et plus jeunes.

La lumière qui joue avec les frondaisons secouées par les aléas d’un léger zéphyr y est superbe en cette fin d’après-midi.

Une pièce meublée style Louis XV, qui va parfaitement à l’allure de l’amiral, mais qui reste un peu … étroit pour la carrure de Paul.

Ne faudrait pas qu’il se mette à s’agiter trop fort d’une fesse sur l’autre : il pourrait se retrouver par terre après avoir pulvérisé le fauteuil d’un mouvement de cil incontrôlé…

« Paul, comment va votre blessure ? » commence-t-il par s’enquérir.

Il veut parler de la balle reçue entre les omoplates au large de la Corse du sud.

Gentil d’y penser…

« Elle m’a fait souffrir dans les 40ème rugissants, mais j’avais d’autres préoccupations plus impérieuses. »

Les fameux retournements cul-par-dessus-tête et les fuites que cela avait engendré au fil de la navigation, le long de la quille de son voilier.

« Depuis, je ne la sens plus que quand je fais parfois un faux-mouvement un peu trop brusque. »

Il en avait souffert à Barcelone. Et puis plus rien, sauf que d’y penser, ça la réveille de loin en loin, cette fameuse douleur.

« J’ai besoin de faire un point de vos activités avant que vous ne repartiez… » poursuit-il.

Avec un officier de réserve ?

« Je n’ai aucun compte à vous rendre, Amiral. Je ne suis plus sous vos ordres depuis quelques années, souvenez-vous ! » ricane-t-il.

Justement !

« Je suis encore le patron de la DRM jusqu’à la nomination en Conseil des ministres de mon successeur, sans doute à mi-septembre. J’ai gagné le droit à une retraite confortable et méritée.

Une belle boutique, un peu lente à la détente, mais nous finissons par y savoir tout de tout le monde, et de partout dans le monde ».

Et d’expliquer que le renseignement est partagé avec les espions de la DGSE, les policiers, gendarmes, inspecteurs et militaires de la DCRI, plus quelques autres, et qu’il arrive tous les jours que des informations parviennent des alliés de la France.

 

La DRM, une « belle boutique » de 1.620 personnes pour un budget annuel de l’ordre de 160 millions d'euros, mais c’est sans compter que l’unité est composée également de la Brigade des forces spéciales terre (BFST), le 13ème régiment de dragons parachutistes de Martignas-sur-Jalle, le 2èmerégiment de hussards de Haguenau, régiment de recherche du renseignement d'origine humaine (ROHUM) dans la profondeur, le 61ème régiment d'artillerie de Chaumont (Haute-Marne), régiment d'acquisition de renseignement d'origine image (ROIM) par déploiement de drones SDTI.

Et compter aussi le 44ème régiment de transmissions de Mutzig, régiment de guerre électronique opératif qui participe à l'acquisition de renseignement d'origine électromagnétique (ROEM) dans la profondeur et arme un centre de guerre électronique enterré et les détachements autonomes des transmissions dès le temps de paix.

Le 54ème régiment de transmissions d’Haguenau, régiment de guerre électronique tactique qui participe à l'acquisition de renseignement d'origine électromagnétique (ROEM) au contact et attaque les réseaux radioélectriques adverses.

Le 28ème groupe géographique d’Haguenau.

Le Bougainville qui succède au Berry en juillet 1999, embarquant 30 techniciens de la DRM chargés des interceptions COMINT (Communications Intelligence) et ELINT (Electronic Intelligence).

Le Dupuy-de-Lôme, un navire spécialement conçu pour être le nouveau MINREM (Moyen Interarmées Naval de Recherche Electro-Magnétique). Ses missions sont dans l'ordre de «l'interception, la goniométrie et l'analyse de tous types de signaux, y compris ceux émis ou reçus par des satellites », capable de suivre la chute d’une pièce d’un euro depuis Brest, lâchée du haut de la Tour Eiffel.

Ce sont également les moyens de l'armée de l'air, qui supervisent l'utilisation des satellites de renseignement. Il existe deux types de satellites : les satellites de renseignement d'origine électromagnétique (ROEM) ; les satellites de renseignement d'origine image optiques et radars (ROIM).

Et, depuis le 1er septembre 2011 les moyens électroniques, notamment, l'escadron électronique aéroporté 1/54 Dunkerque stationné sur la base aérienne 105 Évreux-Fauville. Plus deux C-160 Transall Gabriel qui ont fait l'objet d'une rénovation. Le premier a été livré en 2010, le second était disponible en 2012.

Une belle armada, finalement.

 

« Bref, sous huitaine, en croisant toutes nos sources, exceptionnellement sous quinzaine, nous savons tout, y compris des changements de régime alimentaire de Poutine et des conséquences sur ses humeurs… »

Néanmoins, avant de partir, il a fait extraire le dossier de Paul. « Et je l’ai lu in extenso, alors qu’il est épais, y compris les événements du mois dernier. Bravo, d’ailleurs ! Vous êtes vraiment digne d’être un officier de l’aéronavale. Assez peu que je connaisse aurait pris de telles initiatives. »

Il fait allusion à son dernier vol sur la Manche, où Paul a pu intercepter le candidat djihadiste « Ahmed-le-diabolique » et y abîmer l’hélice de l’hydravion de la fondation de Fox-Amphou pour intercepter son ULM et sa bombe artisanale nucléaire qui devait vitrifier le stade olympique de Londres le soir de la cérémonie d’ouverture.

Et toutes les personnalités qui étaient accourues…

Mais ni Obama, très au courant, ni Landau, lui-même nouvellement élu et déjà mis en alerte…

 

Et il aurait aimé quelques précisions sur quelques « zones d’ombre ».

« Désolé amiral ! Êtes-vous habilité « secret-défense » ? »

La question plonge un court instant l’amiral dans un état d’hébétude-avancée…

« Mon petit-vieux, vous plaisantez, j’espère ? »

Oui et non… « Excusez-moi, mais avec tout le respect que je vous dois, c’est ce que je demande d’entrée à tout officier, y compris judiciaire, les juges et procureurs, qui veulent me soumettre à « la question ».

Et il est vrai que la bonne question n’est pas que vous soyez ou non « habilité secret-défense », mais plutôt autorisé à accéder aux « secrets d’État »Je veux dire par-là qu’il y en a peut-être qui relèvent de l’autorisation présidentielle elle-même dans les sujets que vous voulez aborder. Et figurez-vous que j’ai une mémoire très sélective, qui oublie plein de choses et en toute bonne foi dans ces cas-là ! »

Voilà une situation que n’a pas anticipée l’Amiral.

 

« Je viens de vous dire que nous savons tout de tout le monde. »

Il n’a donc pas besoin des précisions de Paul…

L’amiral réfléchit l’espace d’un court instant.

« Voilà ce que nous allons faire. Je vais parler et vous acquiescez ou vous infirmez à ce que je dis. Pas besoin d’en faire plus ! »

Non ! Ce n’est pas comme ça que Paul est décidé à agir.

« Vous causez. Je complète au besoin si ça ne touche pas à ma … « mémoire sélective », y compris pour les choses prescrites pour vous faire plaisir. Juste pour vous faire plaisir et saliver. Sans ça je ne dis rien. Même pas un oui ou un non : on entre dans le domaine que je ne connais pas pour ignorer de tout. Et donc vous non plus ! »

Coriace, le Paul.

« Ok. Donc Vous débarquez en 1990 à Paris au Lycée Louis-le-Grand, avec votre munster et votre choucroute maternelle dans le bagage. »

Voilà qui est étonnant ! Des détails exacts : sa grand-mère maternelle avait absolument tenu à ce qu’il emporte de quoi manger dans le train qui l’amenait à Paris chez le grand-oncle paternel, et lui avait confectionné un bocal de choucroute alsacienne à faire réchauffer au bain-marie et mis dans une boîte étanche un munster particulièrement « mûr ».

Inutile de dire qu’il n’y a pas touché de tout le voyage, trop la honte de devoir faire profiter des odeurs de ces mets exceptionnels à tous les passagers du wagon Corail…

Ce qui est d’ailleurs dommage : c’était la dernière choucroute de sa grand-mère. Il ne la reverra qu’un peu plus tard sur son lit de mort, avant la mise en bière de sa dépouille.

« Vous n’allez quand même pas refaire mon curriculum vitæ, Amiral : je le connais par cœur ! »

Si justement…

« Et si vous alliez directement au but ? À savoir ce que vous attendez de moi… »

Le bout du bout ? « Mais nous allons y venir, mon petit-vieux. » Puis réfléchissant une seconde : « Mais nous pouvons commencer par la fin. Je dois vous remettre votre médaille de chevalier de la Légion d’honneur, ce que j’avais prévu de faire après le dîner en présence de nos épouses et du personnel de maison… »

Paul n’est pas marié.

« Vous engrossez une jolie fleur comme ça jusque dans le péché, vous ? Vous savez que ce n’est pas bien… Pacsé, au moins ? »

Même pas.

« Ne dites jamais ça à mon épouse, elle vous jetterait sur le champ hors l’enceinte de cette propriété, voire du département ! » réplique-t-il avec amusement. « Et moi, j’aurai à supporter et gérer sa mauvaise humeur pendant au moins 8 jours si ce n’est pas jusqu’à la prochaine Lune ! Épargnez-moi ce désastre, s’il vous plait. »

Paul veut bien s’y essayer. « Vous savez, vous qui avez mon CV en mode dossier sous le coude, que j’ai déjà été marié… Avec une chanteuse de country américaine qui s’est trouvée être un agent du NSA ! Alors, depuis, j’évite… »

Oui 1997. L’Amiral jubile : « Vous voyez que c’est vous qui revenez vous-même à vos propres états de service. Emily Lison, une jolie voix pour ceux qui aiment les voix un peu rocailleuses, mais bien une erreur de jeunesse qui a failli vous consigner au sol à vie derrière un bureau lambda du ministère. Remarquez, vous auriez pu rendre aussi quelques services. Mais nous aurions perdu un pilote américain à moins de déployer de nombreux moyens pour le récupérer ! » fait-il dans la même phrase en évoquant plusieurs épisodes de la vie de Paul sous l’uniforme.

Il en oublie les passagers du vol Lomé/New-York, tombés dans l’océan…

 

« Donc, je reprends, Lycée à Louis-le-Grand, bac scientifique à 17 ans avec mention très bien, préparation écoles d’ingénieur dans le même établissement, durant deux ans et à 20 ans, vous réussissez à tous les concours, où votre choix est d’intégrer l’X et l’école des pilotes de l’aéronavale. Vous partez en stage justement en 97 et 98 à Nellis-Air-Force-Base tâter des appareils de l’Otan et finissez à sup-aéro en 2000.

Non sans avoir parallèlement été breveté pilote amateur à 16 ans, obtenu votre brevet navigation l’année suivante et votre licence-moteur ainsi que votre permis de conduire une voiture à 18 ans. »

Une bonne recrue, habile aux commandes d’un avion, qui obtiendra son brevet de chasse à 24 ans et ira servir deux ans, affecté sur le CDG, habilité Étendard, où l’amiral l’a mis aux arrêts de rigueur pour avoir ouvert le feu sur des talibans sans autorisation. Puis il a été consigné au camp de Fox-Amphou avant que la marine ne le mute à Mururoa pour qu’il soit assez dégoûté de la vie militaire pour choisir de ne pas rempiler.

Tout le monde sait ça.

Ce que l’amiral ne mentionne pas, c’est qu’il a d’abord piloté des delta-planes en solo et en compétition, puis sur un planeur et fait quelques sauts en parachute…

« Beau parcours pour une jeune-pousse ! Vous auriez pu avoir vos premières étoiles à pas 40 ans, si vous aviez su persister dans la marine aéroportée. »

Précoce, tout au plus. 

 

Accéder au sommaire : Cliquez ici !

 


Guerre du Golfe 1991 : Lettre d’un vétéran des OPEX à Ségolène ROYALE

 

Lettre de Vincent FILIMOEHALA, ancien de la « Division Daguet », à Ségolène ROYALE, ancienne ministre de l’Environnement du gouvernement GÉRÉGOVOY, du 3 avril 1992 au 29 mars 1993.

 

 Le : 04 Août 2015.

 

  

                 Monsieur FILIMOEHALA   Vincent

                 à

                 Madame la ministre  Ségolène ROYAL

                 Ministère de  L’Ecologie, du Développement  Durable & de  l’Energie.

 

                92 055   PARIS-LA-DEFENSE CEDEX.

 

« Par la voie hiérarchie ».

OBJET : Traitement de mes propres indemnités de la guerre du Golfe 1991.

                        

 

Madame la Ministre,

 

          Au nom du « devoir de mémoire »,  que j’ai l’honneur de bien vouloir vous faire part de la présente lettre, afin de vous solliciter toute votre attention à l’égard de mon souhait, celui d’obtenir enfin   « mes propres  indemnités de la guerre du Golfe 1991 ».

 

          En effet, il nous faut revenir à la fin de la première guerre du Golfe en 1991, ou la promesse du gouvernement à l’époque sous la présidence de (M. François Mitterrand) et du gouvernement  de l’ex-premier ministre (M.BEREGOVOY), qui était  tout naturellement de  verser  la prime sous forme « indemnités de guerre.. » aux participants à ce conflit sans équivoque.

 

          Enfin, c’est au courant du mois d’août à septembre 1992, qu’ainsi nous sommes conviés mes camarades et moi à se rendre au bureau administrative de la compagnie du (137°RI-CMFP Fontenay-le-Comte)  pour nous (emmarger et à fournir un RIB) tout ceci en présence d’autorités militaires venus de  Paris, spécifiquement pour nous attribuer nos propres indemnités de la guerre du Golfe 91, soit un montant de (600 milles francs) comme l’avait promis le gouvernement.  Nous étions plus d’une trentaine de militaires tout grades confondus de S/off à militaire du rang de différentes armes, a être présents ce jours là.

 

         Mais sans doute, me permettez-vous ? de rappeler que j’étais en formation de reconversion comme bon nombre de militaire venus au centre du 137°-CFMP dans le cadre d’une reconversion, et que le fait que nous sommes les tout premiers soldats de la « division DAGUET » a percevoir comme il se doit nos propres indemnités avec l’accord sans équivoque de l’Elysées.                                                                                          

       

Nous arrivons au moment  dites « crucial »,  si-puis-je vous le dire « cauchemardesque »de cette affaire obscure et d’une volonté ne nous nuire a tout prix je (cites):

 

-    Nous sommes au tout début de l’année 1993, je reçois un appel téléphonique tôt le matin  de mon compagnons d’arme un certains (Cap Lebrun B.) du 2°RIMa,  qui tout joyeux m’annonce que le fameux virement  de nos indemnités était bien arrivée sur son compte et qu’il était très enchanté de la bonne nouvelle de la somme qu’elle représentée soit plus de (600 milles francs) = (100 milles euros) aujourd’hui…

 

-    Alors sans hésiter, je file droit à mon agence de la société GENERALE (Sablon) du mans(72), sur le coup des (10H00) env. du matin, en arrivant je m’adresse à ma conseillère qui me reçoit en privé dans son bureau.  Celle-ci, me confie que mon virement est bien arrivée sur mon compte courant, mais il y a un sacré bémol !  elle me dit que je ne peux absolument pas les retirer ni en bénéficier ?

 

-    Stupéfié, devant ses dires ! que je lui demande quels sont les motifs ? pourquoi je ne peux toucher à mes fonds sur mon compte courant !!!  Elle me fait savoir qu’elle a reçu une personne d’influence (x) dès l’ouverture de l’agence qui lui a signifié de bloquer mon compte et ceci sans motif valable… ? 

 

-    Cela ! ne c’était jamais vu m’annonce ma conseillère qui ne comprenais pas pour qu’elle raison.

 

-    C’est en rentrant chez moi, que je ne vais encore pas me remettre du coup de fil que j’allais être destiné, je reçois un appel sous anonymat (x) me demandant en aucun cas de divulguer a qui conque l’information de mes indemnités et m’ordonnant de les rendre aux risques de mettre m’arriver de graves souci moi et ma famille !  Ainsi donc, je reçois en plus des menaces de morts à mon encontre par (x)  en lien avec nos propres indemnités de la guerre du Golfe 91. 

 

-    J’ai su par certains de mes camarades militaires que certains ont eu la chance de les vite retirer et on préféré fuir sans laisser d’adresse civile par peur des menaces de morts proférés à leurs encontre comme il a été pour moi.

 

          Ainsi, c’est en me confiant à vous,  qui   sous la présidence de (M. François MITTERRAND) et du gouvernement de l’ex-premier ministre (M. Pierre BEREGOVOY), vous occupiez la fonction de « Ministre de l’Environnement» du (03 Avril 1992 à  29 mars 1993), dont je les rends hommage respectueusement.

  

     .  Afin de vous solliciter votre soutien a ce que la lumière soit faite sur cette affaire  qui jusqu’ici est inexpliquée, soit plus vingt quatre années plus tard !!!  …Permettez-moi d’y ajouter : « qu’il y a va de l’honneur de la France, que  justice nous le soit rendu pour service rendu à la Nation ».

 

        Jadis, lors du fameux défilé du « 14 Juillet 1991 » sur les Champs Elysées, ce fut tout un symbole pour moi en défilant fièrement  au retour d’Irak sous la couleur  « sable du désert  du Golfe 1991».  Oui, je ne peux oublier ! Ce moment fort où nous avons été accueillis en héros comme nos ainés lors de la seconde guerre mondiale en (39-45).

 

   Ps : J’aimerai enfin pouvoir dire aux jeunes générations future   « J’y été ».

 

        Enfin,  c’est sans aucun doute suite à la révélation du détournement des fonds publics « Les Milliards disparus de la division DAGUET » titre du livre, dont  l’auteur (M. Jean-Charles DUBOC) , qu’il m’ appartient  comme bien d’autre de mes camarades et vétérans de conflit  de demander des comptes à la plus haute hiérarchie via le délégué Médiateur de la République ou des défenses des DROITS ou plus encore vers une plainte contre (x). Mais je ne peux y croire qu’il faudra franchir ce pas déshonorant pour la mémoire combattante, auquel je tiens à cœur. 

               

          En vous remerciant par avance de la bienveillance, avec laquelle vous voudrez bien, accueillir ma requête, que je vous prie, Madame la Ministre,   d’agréer, l’assurance de ma haute considération.

 

                                                              

Monsieur FILIMOEHALA  Vincent

« Membre des OPEX-UNC du Val d’Oise 95 »

 

 

(Copies) :                                                                      

-lettre réponse (M.SAPIN)

-lettre réponse (M.HOLLANDE).

-lettre réponse (M.SARKOZY).

-lettre réponse (M. le PDG – société GENERALE).

-lettre réponse (M.CHARASSE).

-lettre écrite     (M.LE DRIAN). 

-lettre réponse (M. CRESSON).

 

Ps : le livre « Les Milliards disparus de la division DAGUET »

Auteur :(M. J-Charles DUBOC)  en vente libre sur « Amazon.fr ».

 


Mains invisibles : chapitre II.1 Escale Gersoise (1/4)

 

Samedi 8 août 2015

Chapitre II.1

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

Escale Gersoise (1/4)

 

Début août, Paul n’a plus d’urgence à gérer. L’usine de la MAPEA est en mode « veille-estivale ». Les locaux du Kremlin-Bicêtre se vident de tous les matériels importés par les « alliés-impossibles » du Mossad et du Vevak.

Et la seule chose qui mérite son attention reste son loft du front de Seine qui a été dévasté par l’attentat à la charge incendiaire de la fin juillet qui a coûté la vie au colonel Jackson de la cellule Megiddo.

Et aurait pu lui coûter la sienne s’il n’avait pas été sous la haute protection du père Pedro détaché par le SIV romain et apostolique.

Normalement, c’est du boulot pour Florence, architecte d’intérieur de profession. Mais elle est heureusement restée aux bons soins de Mylène dans son château-restaurant-hostellerie sur Cher pour être enceinte de 6 mois. Alors, il s’agit juste de confier les clés à une entreprise générale pas trop débordée pour restaurer l’essentiel a minima, proposée par son pote l’assureur… qui paye pour partie, pour partie seulement, les travaux et être revenu justement pour la journée de ses propres occupations d’estives contempler les dégâts et évaluer le coût des travaux de réparations et de remise en état.

Au mois d’août, à Paris, à part les « punis », toute la ville est désertée pour être laissée aux seuls touristes. Et ils sont nombreux.

Alors, si la Mairie en profite pour défoncer sauvagement les chaussées et trottoirs, trouver une entreprise artisanale qui veuille bien bosser à peu près normalement dans un loft, Paul confie volontiers le chantier à son « pote-l’assureur » mobilisé pour la circonstance.

 

Ce qui lui permet, une fois les clés remises, de prendre la route pour « Château-sur-Cher » retrouver son harem de femmes avec l’idée de tailler de la route vers les côtes du pays basque. Il n’a plus de voilier, il s’agirait de faires quelques escales gourmandes le long des côtes atlantiques à la recherche d’une épave d’occasion à renflouer.

En tout cas, laisser sa carte pour être averti des « opportunités » à se présenter dans les prochains mois.

Naturellement, Florence a d’autres projets : passer quelques jours dans la Vaucluse chez ses parents.

Elle ne voulait pas voir Vesoul, alors ils sont passés par la route de Vierzon… prétend la chanson.

 

Le Vaucluse en été, ce n’est pas mal. L’habitation des parents de Florence reste accueillante avec sa terrasse ombragée, son pastis au frais, mais ça manque de mer à l’horizon visuel de Paul, et il a la bougeotte.

Et puis ils ne sont pas seuls. Outre les parents, ce qui est bien naturel, ses frangins déboulent tour à tour, l’un avec femme et leurs enfants décidément insupportables, mal-élevés, insolents, bruyants et bagarreurs (faites des gosses, qu’ils en disent tous !), l’autre avec « sa grosse » et sa libido exacerbée quand elle croise Paul ou tout autre couillu dans son champ de vision.

Celle-là, un jour ou l’autre, elle passera à la casserole qu’elle ne se rappellera même plus de son nom après coup.

Au moins, elle se calmera à éviter l’envie de faire porter les cornes à son mari, sauf si Paul parvient à la transformer en nymphomane définitivement insatisfaite…

Ce n’est pas que Paul reste insensible à ses avances maladroites, mais ça a tendance à agacer fortement Florence, ce qu’on peut comprendre.

Déjà qu’à « Château-sur-Cher », entre Mylène qui joue à la garde-chiourme veillant jalousement sur son cheptel de soubrettes, notamment Elsa et Virginie plus quelques « nouveautés » saisonnières, et qui renvoie Paul dans la chambre « conjugale » dès qu’il s’approche d’un peu trop près de sa « vieille copine », ce n’est pas vraiment la joie.

Heureusement, pour « compenser », Florence, toute en « rondeurs molles » qui enflent au fil du temps, semble si sensuellement « attractive », reste comme véritablement subjuguée par les organes génitaux de Paul qui l’ont mis enceinte, et dont elle prend soin avec beaucoup d’égards et de conviction, faut-il rajouter…

 

Mais alors là, dans le Vaucluse, avec la belle-mère et la belle-sœur, plus l’absence de plage d’eau de mer, alors qu’il a à rechercher un port avec plein de voiliers, sans compter qu’entre les frères et le père, avec leurs blagues à deux balles, même qu’ils doivent trouver « Paul-le-nouveau-né » bon public pour se forcer à rire à chacune, tel qu’ils en rajoutent à-tout-va, ce n’est vraiment pas non plus la joie-de-vivre des meilleurs délires.

En plus, tous ces gueux-là, gentils comme ils sont, ils persistent à faire partie du tiers de ces citoyens fiers d’avoir élu « leur » candidat à eux, bien de gauche-caviar dégoulinante, qui annonce déjà, très normalement, tailler dans le portefeuille des soi-disant riches, que la rentrée va en être « solide » à payer tous les surplus de dépenses somptuaires via l’impôt.

Et l’idée de se serrer la ceinture plus que prévu ne sied pas à Paul…

D’autant qu’ils y reviennent à chaque fois qu’ils ont terminé leur série de blagues idiotes…

Comment leur expliquer que la seule façon de sortir le pays de la crise qu’il traverse, ce n’est pas en en laissant moins dans le porte-monnaie des deux tiers de la population, mais en réduisant le train-de-vie de la machine étatique, en retardant et repoussant les dépenses non-urgentes et qui n’apportent rien de plus au confort d’être né français ?

C’est que les exils fiscaux, ça ne les alarme même pas !

Alors, c’est presque comme d’une délivrance qu’il accepte de pousser jusque dans le Gers et la propriété de Marciac de l’amiral Morthe-de-l’Argentière qui fait déplacer une estafette de l’amirauté rien que pour porter le pli d’invitation en mains-propres, pour être la bienvenue…

Quand on parle de dépenses inutiles, y’en a qui ne perdent rien au change.

Celui-là, il ne pourra jamais vivre comme tout le monde et passer un banal coup de fil !

 

La dernière fois qu’il avait répondu à une invitation de son ancien patron d’escadre du large du Pakistan, il s’était retrouvé au milieu du mariage de la fille de l’amiral à accepter, contraint et forcé, une mission absurde sur le dos qui consistait à aller espionner les chinois et les russes après avoir fait voler son prototype « Nivelle 001 » autour des pôles et sans escale…

Un truc « casse-gueule », mais un record mondial réalisé grâce aussi au capitaine Haddock, volontaire pour faire le co-pilote de talent !

Et il l’avait aussi remis entre les mains du fameux « Riri », autrement dit Monsieur Albert, qui recevait ses ordres directement soit de l’Élysée, soit du ministère de la défense ou de l’intérieur, Paul n’a jamais vraiment compris, où il a s’agit d’aller dégommer « DLK », le prétendant d’opposition d’alors à la succession de Krasoski à la présidence de la République.

Une opération assez tordue mais réussie pour un résultat plus qu’inattendu, en somme.

Et le tout, sous l’égide de feu le Directeur Almont, qui a joué les intermédiaires au moins au démarrage, pour être avec sa centrale de la CIA, en « totale osmose » avec les visées du futur ex-locataire-précaire du palais de l’Élysée.

 

Paul ne sait donc pas ce qui l’attend chez l’amiral, peu vraisemblablement quelques félicitations, sauf si la chancellerie de l’ordre de la Légion d’honneur lui a bien transmis la breloque dont Paul a été décoré par le président Landau, le nouvel élu, à l’occasion de la promotion du 14 juillet dernier.

Ça doit être ça, mais c’est en tout cas une occasion de reprendre la route et le large avec Florence en co-pilote et escales à Saintes-Maries-de-la-Mer qu’elle ne connaît pas, puis Bézier, Narbonne, Toulouse, pour un détour par le Gers qui a enfin sa route deux fois deux voies, en espérant pousser jusqu’aux plages basques et ses souvenirs estivaux d’enfance partagée, avant d’espérer rentrer sur Paris.

À moins que là encore, Paul pousse à l’exil la mère de sa future marmaille qui lui chahute l’abdomen à « Château-sur-Cher » pour qu’elle y finisse tranquillement sa grossesse avant de remonter sur la capitale une fois les fortes chaleurs passées, comme prévu à l’origine de leurs premières vacances en couple.

 

L’amirale et l’amiral savent recevoir. Il ne l’avait pas croisée, elle, la première fois qu’il était passé. Une femme toute menue, presque fragile, la soixantaine dépassée vue les ridelles propres à son âge avancé qui lui strient la lèvre supérieure, plutôt bien portée, élégante et gracieuse. Elle pourrait être l’incarnation de la caricature de « Virgule de Guillemet » de la bande dessinée d’Achille Talon, dont ce dernier est épris depuis l’origine du feuilleton de feu le magazine de BD « Pilote ».

Mais femme de militaire, en revanche elle a un franc-parler qui, tout en restant très châtié, n’en est pas moins … direct !

« Bienvenue à notre héros du jour ! » fait-elle à leur arrivée. « Ainsi, c’est vous que mon mari a eu la bonne idée de jeter aux fers… Eh bien je vous laisse entre ses mains et je m’occupe de l’installation de Madame. »

Il est prévu qu’ils restent dîner, passent la nuit et ne repartent qu’au milieu de la matinée, direction Saint-Jean-de-Luz.

Même pas eu le temps de lui faire le baisemain façon vieille-France ni de présenter Florence.

Mais Paul parvient à glisser quand même un : « Je suis absolument comblé de faire votre connaissance, Madame ! Je comprends que l’Amiral vous cache, car si j’avais eu 20 ans de moins et que vous n’étiez pas mariée, Madame… », qu’elle en part d’un éclat de rire avant même qu’il ne termine sa tirade…

 

« On m’avait déjà avertie que vous étiez un véritable danger pour la paix des ménages ! Ne vous fatiguez pas : vous avez tout ce qu’il faut ici, et même le mode d’emploi à ce que je constate, que je vous l’installe dans ses quartiers pour la nuit. Car vous resterez dîner, n’est-ce pas ! »

Paix des ménages ? La hantise, le cauchemar de tous les futurs cocus de la planète, oui !

L’amiral et sa silhouette longiligne, presque efflanquée, arrive sur les pas de l’ordonnance qui entreprend de vider le coffre du « veau-diesel » : ils ont du travail.

Alors, la maîtresse de maison pousse Florence vers l’intérieur de la bâtisse dans l’idée de lui faire faire un tour du propriétaire qui ne manquera pas de passer par sa serre où elle cultive avec passion et talent ses nombreuses variétés d’orchidées.

Du travail… sûrement la raison de cette invitation, qui ressemble plus que jamais à une convocation : Paul aurait dû se méfier et confirme ainsi ce à quoi il doit s’attendre …

« Bienvenue, Capitaine de frégate De Bréveuil ! Je vous présente Caroline, mon épouse. »

Ils ont déjà fait connaissance…

Puis s’adressant à celle-ci, pendant que le petit-personnel appelé en renfort s’occupe de débarrasser la malle de la voiture : « Chérie, le fameux Charlotte et son épouse, très chère. Paul est connu dans le monde entier des forces armées, au moins aériennes et navales, depuis le jour où je l‘ai mis aux arrêts de rigueur, sous le nom de code de « Charlotte », celui de sa patrouille. »

Il confirme donc qu’il a pu mettre un homme aussi bien-élevé aux arrêts ? « Très cher Gustave, voilà bien une idée de militaire. Toujours aussi stupide, décidément… »

« Ah les femmes ! », soupire l’amiral à l’intention de Paul.

Et puis il rend ses hommages à Florence qu’il félicite de son état.

« Une fille ou un garçon ? »

Elle ne veut pas savoir. « Mais Paul prétend que c’est une fille ! »

Probable, conclut l’amiral après avoir miré son ventre et la façon de porter l’être à naître. « Souhaitons-lui d’hériter de votre beauté et du charme de la couleur de vos yeux… »

Galant.

Puis à Paul : « Laissons-les s’occuper des détails d’intendance de votre court séjour : j’ai à vous entretenir, Paul ! »

Et de quoi donc ? 

Accéder au sommaire : Cliquez ici !

 


Guerre du Golfe 1991 : lettre d’un ancien des OPEX à l’ONAC

 

Lettre de Vincent FILIMOEHALA, vétéran de « l’Opération Tempête du Désert », à la directrice de l’Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre

                 

 Le : 07 Août 2015.

 

                 Monsieur FILIMOEHALA   Vincent

                  A

                  Madame  Rose-Marie  ANTOINNETTE

                 Directrice  Générale

                 OFFICE NATIONAL DES ANCIENS COMBATTANTS

                 & VICTIMES DE GUERRE (ONAC)

                 129, rue de GRENELLE

                 CS 70780

                 75 700  PARIS CEDEX O7.                                     

« Par la voie hiérarchie ».

OBJET : Traitement de mes propres indemnités de la guerre du Golfe 1991.

                      

                      Madame la Directrice Générale,

 

           Au nom du « devoir de mémoire »,  que j’ai l’honneur de bien vouloir vous faire part de la présente lettre, afin de vous informer a titre personnelle mon indignation suite au détournement de  « mes propres  indemnités de la guerre du Golfe 1991 » dont je devais bénéficier pour service rendu à la Nation lors de la première guerre du Golfe en 91 comme bon nombre de mes camarades militaires de la division DAGUET .

 

          En effet, il nous faut revenir à la fin de la première guerre du Golfe en 1991, ou la promesse du gouvernement à l’époque sous la présidence de (M. François Mitterrand) et du gouvernement  de l’ex-premier ministre (M.BEREGOVOY), qui était  tout naturellement de  verser  la prime sous forme « indemnités de guerre.. » aux participants à  ce conflit sans équivoque. Celui-ci, après sa mort ! Tout a été mis en suspend et  dans la plus grande interrogation dite « obscure » certains de mes compagnons d’armes « militaires » à l’époque des faits avions reçus des « menaces » par téléphone de (x) nous exigeons les remboursements sommes perçus soit plus de (600 milles francs) à l’époque soit (100 milles euros) en contre partie de la vie de nos proches et familles.  Incroyable ! mais il fallait qu’un jour que le silence soit une fois pour toute brisé !!! 

 

         Mais sans doute, me permettez-vous ? De vous rappeler qu’aucuns « vétérans »  n’est indemnisé dans le cadre du fameux « syndrome du Golfe » et que la seule association « AVIGOLFE » représentants les nombreux vétérans de la guerre du Golfe et celle des Balkans a été contraint de dissoudre l’association   après plus de 20 ans de combat  pour la reconnaissance.   Ainsi, la double peine vécue  comme très humiliante et le pire c’est déjà bon nombre de « vétérans » nous ont quitté, mais qu’aucun chiffre  officielle permet de nous dire combien sont-ils ? Ainsi les familles, enfants et épouses sont livrés à eux seules face a ce sentiment d’oublie !   Dixit, qu’il ne ce passe pas un mois ou via les blogs des « OPEX » on nous fait savoir qu’un de nos compagnons est décédé de suite de « cancer », pire quand ce sont leurs épouses ou leurs propres enfants qui l’annonce via leurs blog souvent sans aucune intention de certains membre des anciens combattants.  Certain message de la part des familles enfants vous donne l’envie de pleurer derrière votre écran d’ordinateur, et vous demandez comment se fait-il ?  Qu’aucune cérémonie d’ « hommage » ne soit rendue à ces hommes qui ont servis  la Patrie ! Ou  parce qu’ils n’ont pas adhérés a une association qu’ils sont ainsi privés des honneurs ! C’est malheureusement la réponse auquel j’étais confronté  et qu’il ma fallut souvent me déplacer par mes propres moyens pour aller rendre un dernier hommage.

 

     Ps : Aujourd’hui les 25 ans de l’anniversaire du début de la première guerre du Golfe en 1991.  (2 Août 1991)

 

     .   Afin de vous solliciter  votre soutien a ce que la lumière soit faite sur cette affaire  qui jusqu’ici est inexpliquée, soit plus vingt quatre années plus tard !!!  …Permettez-moi d’y ajouter : « qu’il y a va de l’honneur de la France, que  justice morale  nous le soit rendu pour service rendu à la Nation ».Jadis, lors du fameux défilé du « 14 Juillet 1991 » sur les Champs Elysées, ce fut tout un symbole pour moi en défilant fièrement  au retour d’Irak sous la couleur  « sable du désert  du Golfe 1991».  Oui, je ne peux oublier ! Ce moment fort où nous avons été accueillis en héros comme nos ainés lors de la seconde guerre mondiale en (39-45).

 

          Enfin,  c’est sans aucun doute suite à la révélation du détournement des fonds publics « Les Milliards disparus de la division DAGUET » titre du livre, dont  l’auteur (M. Jean-Charles DUBOC) , qu’il m’ appartient  comme bien d’autre de mes camarades et vétérans de conflit  de demander des comptes à la plus haute hiérarchie via le délégué Médiateur de la République ou des défenses des DROITS ou plus encore vers une plainte contre (x). Mais je ne peux y croire qu’il faudra franchir ce pas déshonorant pour la mémoire combattante, auquel je tiens à cœur. 

               

          En vous remerciant par avance de la bienveillance, avec laquelle vous voudrez bien, accueillir ma requête, que je vous prie, Madame la Directrice Générale,   d’agréer, l’assurance de ma haute considération.

                                                           

                                                           Monsieur FILIMOEHALA  Vincent

                                                 « Membre des OPEX-UNC du Val d’Oise 95 »

(Copies) :                                                                       

-lettre réponse (M.SAPIN)

-lettre réponse (M.HOLLANDE).

-lettre réponse (M.SARKOZY).

-lettre réponse (M. le PDG – société GENERALE).

-lettre réponse (M.CHARASSE).

-lettre écrite     (M.LE DRIAN). 

-lettre réponse (M. CRESSON).

Ps : le livre « Les Milliards disparus de la division DAGUET »

Auteur :(M. J-Charles DUBOC)  en vente libre sur « Amazon.fr ».

 


Mains invisibles : chapitre I.2 : Paris, août 2012 (2/2)

 

Vendredi 7 août 2015

Chapitre I.2

Avertissement : Ceci est un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est purement, totalement et parfaitement fortuite ! 

 

Paris, août 2012 (2/2)

 

Et alors ? Les milliards de dollars, c’est quoi au juste ?

« Depuis plusieurs années, le terrorisme islamique est instrumentalisé par quelques forces plus ou moins obscures et en tout cas … discrètes, pour des raisons variées.

Les uns y voient la supériorité future de la Charia. D’autres une menace de première importance pour le monde-libre et la démocratie.

Et la plupart un moyen de faire réagir les grandes puissances, notamment américaine et de l’OTAN.

Or, normalement, à l’heure où je te parle mon frère Jacques, nous devrions être en guerre contre l’Iran.

Pour nos frères sionistes, c’était l’occasion d’en finir avec les régimes des ayatollahs qui menacent directement la survie d’Israël avant les élections prochaines. Et ils se sont préparés à cette hypothèse avec un certain ravissement et quelques inquiétudes bien compréhensibles. »

Jacques écoute consciencieusement, mais reste incrédule : jamais personne n’a jamais parlé des préparatifs d’une offensive occidentale contre l’Iran, même pas dans la presse nationale.

« Pour d’autres « frères », il était question de vendre des matériels de guerre et de justifier par milliards d’US dollars l’activité de leurs usines.

Enfin, pour quelques-uns, c’était d’abord l’occasion de plonger le « monde ancien », celui dans lequel nous vivons, dans une époque noire qui leur aurait permis d’assouvir leurs rêves de puissance et de gloire sur le genre humain, afin de conduire l’humanité vers un « monde nouveau » fondé sur nos valeurs des lumières, de tolérance et de paix universelle. Quoique… »

Toutes notions qui revenaient régulièrement comme d’une ritournelle dans diverses réunions de loge, naturellement.

Et le grand-maître américain poursuit à mille lieues des préoccupations du moment de Jacques.

 

« Tu penses bien que nous nous y préparions nous aussi, quitte à donner un coup de pouce à la destinée de l’humanité. Et… il devait y avoir un attentat majeur à Londres le soir de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques.

Tout était prêt et préparé depuis de nombreuses années. Vraisemblablement depuis 2005, époque où le CIO a désigné la ville pour les JO de cette année.

Nous-mêmes étions déjà au courant depuis 2008 et voyions dans ces préparatifs la confirmation des prophéties des templiers. »

Dont est globalement issue la mouvance franc-maçonne et ses temples à la recherche de la perfection du « Grand-architecte ».

« Tout était en place te dis-je pour faire face et déboucher enfin sur le « grand-œuvre » dès après le « plein de l’an mil après l’an mil » annoncé depuis un millénaire.

Comme en septembre 2001.

Inutile de te dire que nos frères financiers avaient déjà, et depuis 2007 et la crise des subprimes de 2008, œuvré pour un « grand nettoyage » nécessaire, tout en préservant les intérêts de nos loges.

Ce qui était de bonne augure pour conduire la construction du « monde d’après ». »

À travers une « croisade » moderne, suppose-t-on…

D’où également l’existence des paradis fiscaux et des montagnes d’argent qu’ils recèlent, peut-être, pense Jacques dans un éclair de lucidité.

Oui, bon, tout ça, Jacques peut l’imaginer : Le « grand-maître » ne lui apprend rien qu’il ne sache déjà pour avoir été initié depuis plusieurs années et avoir participé régulièrement – et avec assiduité – aux réunions et travaux de sa loge.

 

« Et en quoi Paul est intervenu ? » pour venir contrarier tous ces plans-là…

« Ton frère a réussi à faire échouer cet attentat sur Londres. On ne sait pas trop comment pour l’heure, mais il est clair qu’il a su échapper à tous ceux qui devaient aider au « grand dessein ».

C’est dire s’il est vraiment très fort.

Et jusqu’à empêcher cet événement déclencheur de notre grand-soir à tous.

Inutile de te dire que depuis, il est le centre de toutes nos attentions. Et c’est pour cette raison que j’ai fait le voyage jusqu’à toi dès ton retour de vacances estivales, pour que tu nous en apprennes plus sur Paul.

Tu comprends ce que je veux dire ? »

Pas vraiment…

« Ton frère Paul, est-il un initié comme nous tous, et si oui par qui ? »

Genre quels sont ses véritables desseins à lui. Est-il « le diable » ou est-il un frère ?

Pas que Jacques sache. Il l’aurait détecté s’il l’avait été.

« Ce serait donc une sorte « d’auto-initié » diabolique ? » Ou seulement un « idiot-utile »…

Et comment donc ?

« Il n’est pas « le malin » ! C’est d’abord un scientifique, un rationaliste. Un pragmatique. Pas du tout un idéaliste, peut-être seulement un peu un rêveur.

La seule chose qui l’a toujours poursuivi depuis sa prime-jeunesse, c’est de voler sur des avions de chasse. Toujours plus vite, toujours plus haut ! »

Sa seule véritable ambition.

 

« Tu nous fais penser au Mulet, d’Asimov, là », intervient Charles, le vénérable qui sait pertinemment comment et par qui le roman de science-fiction « Fondation » a été inspiré.

Plutôt à un « intouchable », le reprend le Grand-maître.

« Un héros confirmé, doublé d’un génie de la mécanique des fluides et autres connaissances du monde, de la matière et des énergies…

Est-ce un bon citoyen au moins ? »

Oui, un patriote éternellement reconnaissant à son pays de lui avoir permis de réaliser toutes ses ambitions de pilotes, aime-t-il à répéter.

« Pourtant, tu ne le sais pas, mais il a travaillé pour nous les américains. Plus exactement la CIA. Mais tu as raison aussi, il est d’abord au service de son pays, qui lui a demandé de tels services à notre profit et il semble ne jamais s’être posé la moindre question.

Je crois que la dernière mauvaise idée de nos frères du renseignement, a été de dézinguer « DLK », le « banquier des pauvres », auquel il a participé, sans savoir ni pourquoi ni pour qui dans une sorte de conjonction d’intérêts absurde, une fois de plus… »

Ah bon ?

« Votre président Krasoski redoutait la candidature de celui-là aux présidentielles du mois de mai dernier. Il le menaçait même de sortir « l’artillerie atomique » contre lui, à savoir quelques secrets d’État qui aurait mis tout le monde en grandes difficultés des deux côtés de l’atlantique. Naturellement, il n’en était pas question ni à la Maison-Blanche, ni au Pentagone, ni même à Langley. Et du coup, Paul était à New-York le jour de l’opération du Sofitel.

Rien d’officiel, naturellement, mais il était sur place et a fait fournir des vidéos au juge qui ont emporté sa décision, nous le savons.

Résultat, au lieu d’avoir un président d’exception à la tête de votre pays, ce qui aurait permis de peser un peu sur la scène internationale, que ce soit l’un ou l’autre d’ailleurs, vous avez été obligé d’élire un « Président-normal »… Et vous n’avez pas fini d’en voir de toutes les couleurs avec lui, figure toi, Charles ! »

Et le Grand-maître de pouffer poliment à la perspective…

 

« Savez-vous que justement, Paul de Bréveuil figure à la promotion du 14 juillet à l’ordre de votre légion d’honneur sur les quotas présidentiels ? »

Charles sait pour l’avoir lu, Jacques l’ignorait : ils n’ont pas les mêmes lectures.

« Jacques, si ton frère est, ou est devenu un « intouchable », il faut que tu nous donnes quelques éléments pour mieux le cerner afin de, sinon le suborner, au moins nous le rendre prévisible, voire de l’aider. »

C’est le Vénérable qui sent bien que l’entretien piétine…

« Oui, parce que là, il a coûté cher ! » renchérit Harrison.

« Certains en ont même oublié un temps le serment envers la « veuve et l’orphelin » le pensant être un obstacle au Grand Dessein de l’Univers, jusqu’à imaginer l’éliminer physiquement pour être un agent aux mains du « Malin ».

Or, nous ne sommes pas des mafieux mais avant tout des humanistes. Ni ton frère non plus. Je le crois loyal. On ne peut pas être patriote sans être a minima loyal, selon ce que tu nous en dis.

Tout ce que nous voulons de toi c’est, soit que tu le convaincs de nous rejoindre, soit de nous donner assez de renseignements pour le rendre « visible » au regard de notre « Grand Œuvre ».

A-t-il quelques faiblesses ? Le jeu, l’alcool, la drogue, le sexe… »

… les femmes !

« C’est simple, tout ce qui porte jupon, dès que ça lui plaît assez, même s'il n'est pas très difficile dans ses choix, finit dans son lit tôt ou tard pour être seulement passé dans son horizon visuel ! »

Ce n’est donc pas un inverti ?

Jacques éclate d’un rire franc ! Paul un inverti ? Un gay ? « Non ! Les femmes, uniquement ! »

Un pédophile peut-être ?

« Même pas. Que des filles consentantes, majeures et parfois mariées et même mères de famille ! »

Donc pas marié ni charge de famille pour lui-même ?

Pas que Jacques sache.

« Quand tu dis « les femmes », il en fait quoi ? »

C’est un compulsif : « Il les séduit et après il les jette. Et elles aiment ça et en redemandent souvent ! »

Et Jacques sait de quoi il parle : à part la mère de ses enfants, quoique… – il n’est sûr de rien – toutes, mêmes « les cousines », l’ont toujours appelé, lui l’aîné, le « petit-frère » de son cadet.

Une allusion pas très fine et assez déplaisante sur la taille de leurs verges respectives.

« Ou la façon dont vous vous en servez… » commente Charles soudain limite goguenard !

Mais Paul n’a jamais été foutu d’entretenir une relation stable et surtout exclusive avec une seule femme, lui !

« Ça ne nous aide pas beaucoup. Est-ce un homme d’argent ? »

Pas du tout !

« Enfin si. Il manipule beaucoup d’argent, mais pas le sien. C’est un honnête sur ce plan-là, et il semble même vivre assez aisément pour ne m’avoir jamais réclamé son dû sur nos héritages. L’argent ne l’intéresse pas vraiment. »

Jacques doit à Paul un partage équitable des avoirs et propriétés du grand-père. Ce qu’ils n’ont jamais fait par manque de temps et d’appétence.

« En revanche, je peux vous dire qu’il a des moyens et un patrimoine qui dépasse le mien, c’est évident », se souvient-il pour avoir vécu caché plusieurs semaines dans son hôtel de Kotor.

« Tout ce qu’il touche semble se transformer en or comme par magie. »

 

Comment peut-on en savoir plus ?

« Oh c’est très simple, l’actuel ministre du Budget est aussi le patron des services fiscaux, et c’est un frère assidu » intervient Charles. « Il ne nous refusera pas d’organiser un petit contrôle fiscal bien serré sur notre « intouchable ». Peut-être y trouvera-t-on quelques cadavres dans les placards qui nous permettraient de le transformer en un « obligé » le moment venu. »

Voilà une idée qu’elle n’est pas mauvaise !

Pour être immédiatement adoptée sans même en peser le pour et le contre.

« On va faire avec ça. Pour le reste, est-ce que ça te gênerait tant que ça de te rapprocher de ton frère pour en savoir un peu plus sur ses projets du moment ? »

Oui un peu, parce qu’il n’a pas vraiment de raison de le faire maintenant plutôt qu’auparavant, sauf à régler l’affaire de la succession si le projet de rapprochement avec le cabinet international de Chicago avance.

Mais curieusement, il n’en est pas question au cours de cet entretien, ce qui est un soulagement pour Jacques.

« Annonce-lui qu’il va avoir un contrôle fiscal dans les semaines à venir… »

Une bonne idée : il le fera.

Mais le vrai problème, c’est plus dans la façon de le faire.

Si Jacques « visite » son frère sur un de ces lieux de villégiatures, il faut qu’il soit accompagné. Et il n’a pas du tout envie de tenter le diable à perdre sa conquête actuelle rencontrée avant son départ en vacances en Grèce et plus précisément en Crète.

Car si Jacques « invite » son frère, même un soir en tête-à-tête, il ne viendra pas…

Faut vraiment trouver une astuce.

Et il ne peut pas rejouer le thème précédent du « je suis en danger de mort, aide moi, s’il te plait » comme il l’avait fait à propos des menaces de l’Arrco.

 

« Et d’envisager de l’initier, crois-tu que ce serait possible ? »

On peut toujours essayer.

« Mais ça m’étonnerait fortement qu’il accepte : il est bien trop fier de son indépendance, y compris d’esprit, qu’il défend fréquemment. Une vraie tête de mule, quand il s’y met. »

Dommage, d’autant que ce n’est pas incompatible et que justement ce pourrait être un frère « de choix », venant enrichir par son esprit les tables des tenues d’au moins une loge.

Et par-delà, de toute la franc-maçonnerie.

« Il faudra que je le rencontre, un jour ou l’autre » conclut Harry Harrison Junior avant de prendre poliment congé.

Il en sait désormais assez. Autrement dit comment en savoir plus.

Un entretien et un voyage finalement utiles.


  

Accéder au sommaire : Cliquez ici !

 


Guerre du Golfe 1991 : PRIME DE GUERRE

 

Un horrible scandale qui monte...

 

La guerre du Golfe de 1991 a provoqué d’énormes dégâts humains dans nos troupes.

Il y a eu peu de décès sur le terrain, mais beaucoup d’intoxications, d’empoisonnements, et, chez les vétérans américains, le taux d’invalides atteint entre 25% à 30% des soldats envoyés en Opération, c’est-à-dire entre 150.000 et 200.000 militaires.

Ceux-ci souffrent du « Syndrome du Golfe » qui se caractérise par des lésions neurologiques causées par l’inhalation de poussières d’uranium, de gaz neurotoxiques et par un ensemble de vaccins adjuvantés à l’aluminium.

Si cette pathologie est reconnue aux USA, au Royaume-Uni, en Australie, il n’en est rien chez nous !... Pourtant, les dernières recherchent médicales sont formelles : des lésions neurologiques sont bien réelles chez beaucoup d’anciens combattants !...

 

Le « syndrome du Golfe » est une priorité qui doit être traitée par notre gouvernement. Il n’est jamais trop tard pour bien faire.

Très rapidement, le problème de l’indemnisation de nos vétérans malades va apparaître. La meilleure solution, celle qui devrait satisfaire la majorité des vétérans de « l’Opération Daguet », me semble être le versement de la prime de guerre qui était prévue au début du conflit.

En effet, elle permettrait une juste compensation pour tous ceux qui souffrent de ce syndrome et sont d’authentiques « Invalides de guerre » comme le reconnait le gouvernement américain.

Et que l’on ne me dise pas qu’il n’y a pas d’argent !... Il y a celui des « Milliards de la Division Daguet », mystérieusement disparus, mais pas pour tout le monde, semble-t-il !...

Aussi, si cet argent a été récupéré, puis placé dans le « Grand Emprunt 2010 », comme le raconte « I-Cube » dans son roman « Opération Juliette-Siéra », il sera quand même assez facile de virer les fonds à la Défense.

Cette affaire de « prime de guerre », promise et jamais payée, commence à faire des remous dans les rangs des anciens combattants.

Pour preuve, il suffit de consulter les courriers envoyés à l’Élysée, et aux membres du Conseil Constitutionnel, par Vincent FILIMOEHALA, un vétéran de la « Division Daguet », et qui sont disponibles sur Internet.

Je laisse s’exprimer cet ancien des OPEX :

« L’affaire proprement dite commence dans le centre 137°RI-CMFP de Fontenay-le-comte où j’étais en formation de reconversion. Avec mes camarades militaires  « vétérans » de la première guerre du Golfe 1991, j’ai été convoqué au bureau administratif du régiment dans le cadre du traitement de nos indemnités, ceci en présence des autorités militaires venues de Paris. Nous étions les premiers soldats de la Division Daguet à percevoir cette indemnité.

 C’était la promesse du gouvernement de l’époque, sous la présidence de François Mitterrand, de nous verser nos indemnités de la guerre du Golfe 91 dès notre retour en France. 

 Nous avons été informés par nos unités correspondantes d’une note générale destinée à chaque militaire ayant participé à l’opération « Tempête du désert », en particulier à ceux de la Division DAGUET. Sur la note on nous demandait de nous procurer un RIB pour le jour de la convocation au bureau administratif du régiment. C’était dans les mois d’août à septembre 1992.

 Le jour de la convocation, nous étions plus d’une trentaine environ à nous être présentés devant le bureau administratif de la compagnie. On nous a demandé de présenter le RIB, puis d’émarger sachant que le montant qui nous était destiné était de plus de 550.000 F. C’était en présence de gradés venus spécialement de Paris pour le traitement de nos indemnités de la guerre du Golfe, comme on nous l’a bien fait savoir.

 Nous avons été ainsi tous informés que la somme sera versée dans les meilleurs délais sur notre compte, vers la fin de l’année 1992 ou au début de l’année 1993.

 Nous étions de différents régiments, des soldats de 1ère Classe aux sous-officiers, soit plus d’une vingtaine de militaires, dont le Caporal Bernard L., Christian Prud’homme (décédé), et moi-même.

  Au tout début de l’année 1993, je reçois un appel téléphonique, tôt le matin, de mon ami le caporal Bernard L. du 2° RIMA, qui, tout joyeux, m’annonce que le fameux virement de nos indemnités était bien arrivé sur son compte et qu’il était très enchanté de la bonne nouvelle et de la somme qui s’y trouvait soit plus de 600.000 F (près de 200.000 euros en valeur actuelle).

 Alors sans hésiter, vers 10H00 du matin, je file droit à mon agence où ma conseillère m’a reçu en personne à son bureau et m’a fait savoir que le virement de mes indemnités était bien arrivé sur mon compte mais qu’il y avait un « sacré problème » !...

   Elle me souffle tout doucement qu’une personne influente était venue dès l’ouverture de la banque et avait donné l’ordre au Directeur de l’agence de « bloquer mon compte courant ». Ma conseillère était désolée pour moi et ne comprenait pas du tout cette décision prise sans aucune raison valable !... C’était une première pour elle d’être confrontée à une telle situation !…

 C’est en rentrant chez moi que j’ai eu la surprise de recevoir un appel téléphonique anonyme me mettant en garde si je divulguais des informations sur ce dossier et si je ne rendais pas la somme reçue sur mon compte courant !... On m’a rappelé que j’avais une famille et qu’il pourrait leur arriver quelque chose de grave !...

 Conscient que c’était très sérieux, j’ai eu peur pour ma vie et celle de mes proches. 

 Ensuite, mon ami Bernard L. m’a rappelé pour me dire qu’il avait reçu, lui aussi, des menaces par téléphone, mais qu’il allait retirer tout son argent car il estimait que cela nous était dû pour service rendu à la Nation !...

 J’ai su par des camarades militaires que certains ont eu la chance de retirer rapidement la somme versée et ont préféré fuir sans laisser d’adresse civile par peur des menaces de mort proférées à leur encontre comme cela l’a été pour moi.

 Et, depuis, je n’ai plus jamais eu de nouvelles de Bernard L., ni de tous ceux qui ont perçu et ont été menacés afin qu’ils rendent la somme versée. J’ai vécu cela comme une humiliation !... Encore aujourd’hui, vingt-quatre années plus tard, je le vis avec la même humiliation. Pour avoir rendu service à la Nation, nous devons vivre maintenant sous la peur !...

 A cela, s’ajoute la maladie du « syndrome du Golfe ». Beaucoup de mes compagnons d’armes sont partis sans la moindre reconnaissance, en laissant leur famille dans l’inquiétude, seule face à leur destin.     

 Il faut remarquer que les officiers, venus spécialement de Paris pour procéder à l’attribution de nos « indemnités… », l’ont fait après l’accord validé par Pierre Bérégovoy, Premier Ministre.

 Mais, après son suicide, l’affaire ne sera plus reconduite, ni même remise à l’ordre du jour. Fait troublant, il se trouve que ce suicide fait suite aux nombreuses menaces reçues au début de l’année 1993 envers les militaires et leurs familles. Des menaces pour exiger le remboursement des sommes versées, en contrepartie de nos vies !... C’est du jamais vu !...  Cela mérite d’être éclairci, révélé au grand public, et qu’une enquête soit ouverte.

 A notre retour, je peux vous dire que cela a fait grand bruit quand de nombreux militaires ont été très déçus de découvrir que la promesse faite par nos élus n’avaient pas été honorée.  Il régnait une forte désillusion dans l’esprit de toute la Division DAGUET.

 La fin de l’histoire est triste et troublante. Elle concerne l’ex-brigadier Christian PRUD’HOMME, ancien du 137°RI-CMFP de Fontenay-le-comte. Il faisait partie de ceux qui avaient été convoqués pour le virement de nos indemnités de la guerre du Golfe 91. Je l’ai bien connu car nous étions dans cette compagnie en 1992.

  C’est le lendemain d’une audition à la gendarmerie qu’il s’est suicidé à son domicile.

 L’hypothèse du suicide n’est toujours pas admise par la famille ».

 

Une histoire effrayante, qui laisse sans voix.

Je rappelle que Pierre Bérégovoy a été nommé Premier ministre en avril 1992 par François Mitterrand, président de la République, en remplacement d’Édith Cresson. Il a conservé son poste jusqu’en mars 1993, et il a mis fin à ses jours le 1er mai 1993 !...

Que de coïncidences troublantes !...

Nous commençons à percevoir un peu de lumière sur les "suicides" de Pierre Bérégovoy, François de Grossouvre, Jean-Edern Hallier, et d’autres encore…

Que s’est-il passé ?...

Pour comprendre, il faut revenir au discours de politique générale du 8 avril 1992 que Pierre Bérégovoy a prononcé devant l'Assemblée nationale

Il déclare notamment : « On soupçonne certains hommes publics de s'être enrichis personnellement de manière illégale. S'ils sont innocents, ils doivent être disculpés ; s'ils sont coupables, ils doivent être châtiés ; dans tous les cas, la justice doit passer. [...] Toutes les procédures seront conduites à leur terme, dès lors qu'elles révèleront des actes frauduleux commis à des fins d'enrichissement personnel. [...] S'il est des dossiers qui traînent, croyez-moi, ils ne traîneront plus. [...] »

Un discours qui est une véritable « déclaration de guerre » à la corruption !...

Bien mal lui en a pris !...

A l’automne 1992, c’est-à-dire six mois plus tard, les vétérans de la guerre du Golfe reçoivent une convocation pour solder leurs indemnités de guerre.

En février 1993, c’est-à-dire presque une année après le discours de Pierre Bérégovoy à l’Assemblée, les virements commencent pour … s’arrêter aussitôt !... Il n’y a pas d’argent dans les caisses pour payer nos soldats !... Les fonds ont  disparus !...

La somme totale à verser était très importante car 12.000 soldats qui reçoivent chacun 200.000 euros, cela représente 2 milliards 400 millions d’euros, en valeur actuelle !...

A débiter sur quel budget ?... Et c’est là où la panique s’est installée à la direction de Bercy : les fonds de la guerre du Golfe n’avaient jamais été virés et cela allait se savoir !...

Le premier à découvrir le « pot aux roses » a certainement été Pierre Bérégovoy… L’horreur absolue pour ce socialiste sorti de la base, honnête dans ses actions et sa démarche politique. Une révolte inévitable de sa part a conduit « Mythe-Errant » à se séparer de son premier ministre, d’autant plus que les élections législatives avaient été un échec.

Le suicide de Pierre Bérégovoy a eu lieu le 1er mai 1993, soit deux mois après la découverte à Bercy, et dans les armées, de la disparition des « Milliards de la Division Daguet » !...

 

Un an plus tard, le 7 avril 1994, c’est François de Grossouvre, conseiller et ami de François Mitterrand, qui se suicide dans son bureau à l’Élysée !... Pour la même raison ?...

 

Dans quel pays sommes-nous donc ?...

Est-il tolérable que des élus de premier rang détournent des milliards en toute impunité ?... Est-il tolérable qu’un Premier ministre, honnête, soit éliminé parce qu’il se révolte contre une structure mafieuse qui n’est rien d’autre que le parti politique auquel il appartient ?...

Est-il admissible, dans une démocratie qui se veut le « Pays des Droits de l’homme » que des soldats qui ont fait leur Devoir soient menacés parce qu’ils réclament leur dû ?...

Combien de temps cela va-t-il encore durer ?...

La tension monte dans les armées, pour différentes raisons, et la « Divulgation » approche doucement…

Le dossier des « milliards disparus de la Division Daguet » a connu une forte accélération au premier semestre 2015 avec l’envoi de huit courriers à la Présidence de la République, des envois au Conseil Constitutionnel ainsi qu’au « Défenseur des Droits ».

 

Jean-Charles DUBOC