J’ai décidé de ne plus soutenir Nicolas Sarkozy
Démission de l’UMP : lettre à Xavier Bertrand

L’inévitable naufrage du totalitarisme mafieux qu’est devenue la Vème république sous François Mitterrand

 

Je reprends un extrait de l’article « L’Allemagne, une « chance » pour la France ? » paru sur le site de L'ignoble infreequentable :

Angela Merkel « Les électeurs allemands, en donnant une majorité suffisante pour gouverner avec les libéraux et sans les socialistes à la Chancelière Angela Merkel, ont peut-être rendu un immense service à leurs voisins « Gaulois ».

Notre pays est dans l’incapacité de se réformer de l’intérieur : les « forces internes » (religion du monopole, sirop du syndicalisme, relents d’un autre âge de la lutte des classes, drogue du service public…) poussent au statu quo, et la place de l’État y est bien trop importante.

La solution serait la « pression extérieure », née du libre échange qui viendrait à bout de tous les corporatismes.  La concurrence finit par mettre les producteurs en demeure de s’adapter, les agents économiques à évoluer hors de leur asservissement consenti et les gouvernements dans l’obligation de réduire le champ de leur souveraineté.

  L’Allemagne n’est évidemment pas un modèle de « pur capitalisme » ni de « libre marché ». Au contraire « le modèle rhénan » a de tout temps été opposé au « modèle anglo-saxon ». Il est fait d’un judicieux équilibre entre liberté économique et progrès social. Les syndicats y jouent un rôle plus actif, que ce soit dans l’entreprise ou dans le débat public. La redistribution des revenus y serait aussi large qu’en « Gauloisie socialiste ».

Jusqu’à laisser penser qu’il y aurait un « bon » capitalisme, respectueux des hommes, généreux et compassionnel pour les plus démunis, encadrant avec précision le marché, par opposition au « mauvais » capitalisme du modèle anglo-saxon, régi par la loi du « renard libre dans le poulailler libre » en proie à la folie !

Simplement, il y a comme qui dirait quelques différences majeures entre Allemagne et France du point de vue économique et social :

Berlin – Ni les syndicats ni le Parti Socialiste SPD (à ce jour) n’ont jamais visé la rupture avec le capitalisme.

– Instruits de ce qui se passait de l’autre côté du rideau de fer, les Allemands n’ont jamais rêvé de grand soir, de collectivisation ni de planification !

– En particulier les syndicats sont « participatifs » et non pas « révolutionnaires », ce sont de vrais partenaires, qui ne raisonnent pas en termes de lutte des classes.

Dans la partie de Karl Marx, voilà qui confirme que nul n’est prophète en son pays…

Les Allemands ont aussi une sainte horreur des déficits publics et de l’inflation !

Vraiment l’inverse de chez nous…  où aucune limite ne semble exister dans les esprits sur ces sujets… Les Allemands savent que le nazisme s’est installé sur les cendres de l’hyperinflation de la fin des années 1920.

En France, en revanche, « l’État peut payer », peu importent déficits et dettes, il est là pour ça, dans le rôle de l’ultime prêteur sur gage qui lui est dévolu à la fois par les « corporatismes » de tous crins et par les « élus » nés pour dépenser « l’argent des z’autres ».

C’est toute la politique de Ludwig Erhard, faite de rigueur dans les finances publiques et la gestion monétaire, qui est à la source du « miracle allemand », ce sont toutes les dérives budgétaires connues depuis 30 ans qui sont à la source du « mâle français », celui dénoncé il y a un quart de siècle par le fameux « Toujours plus » de Fr. De Closets.

Jusqu’à un principe constitutionnel qui consiste à défendre à l’État de prélever plus de 50 % des revenus d’un contribuable allemand.

Ce « bouclier fiscal », bien plus solide que le nôtre, puisqu’il est constitutionnel et non pas légal (et une loi est soumise aux changements de majorité opportune), qu’il emporte bien au-delà de l’IR, ISF et la CSG, pourrait être compris, ici comme là-bas comme un « cadeau fait au riche »…

Alors qu’il s’agit tout simplement de respecter un simple principe constitutionnel que nous partageons avec eux, qu’est le respect la propriété privée ! Les entreprises allemandes ont par ailleurs toujours été à la recherche de débouchés à l’étranger.

Elles ont donc été bien plus tôt que les nôtres habituées aux exigences de la concurrence et leur compétitivité en a fait les premiers exportateurs du monde. En « Gauloisie du bonheur », on a toujours d’abord pensé « marché intérieur » (que « Fafa l’empoisonneur » voulait même « reconquérir »), considérant les exportations comme une évacuation facile des surplus non absorbés par l’Hexagone.

Crise lait La « préférence nationale » se traduit encore aujourd’hui par des campagnes pour « acheter français » (comme les communistes en 1947 et trente ans plus tard encore), mais aussi par les « pôles d’excellence » largement subventionnés et par une « politique agricole » qui ne vit qu’à travers les subsides publics !

La protection sociale allemande n’est pas entre les mains d’un monopole public, archaïque sinon inefficace à toujours rembourser moins et coûter plus cher comme la Sécurité Sociale, mais elle est le fait de centaines de caisses de retraites et de maladie réellement concurrentes.

Sans pour autant être « en retard » sur le système de « l’autre côté du Rhin ».

Il n’y a qu’à voir comment se portent les caisses locales des pays Alsaciens et Lorrains, issu du droit germanique, la santé financière insolente et exceptionnelle des caisses primaires de SS de nos étudiants, issues des ordonnances de 45, celui de la RATP, autant de régimes « exceptionnels » au droit commun qu’ils appliquent tout autant que partout ailleurs…

 Enfin, il faut aussi dire que le « modèle rhénan » a été sérieusement retouché par les socialistes eux-mêmes !

Le chancelier Schröder a privatisé nombre d’activités qui demeurent en « Gauloisie des services publics »… publics à part entière sans raison économique ou sociale bien évidentes : les chemins de fer, les télécommunications, la poste, la culture, les musées, les conservatoires, et tant d’autres.

Surtout, les lois Hartz ont fluidifié le marché du travail, le meilleur moyen de résorber le chômage : liberté d’embauche et de licenciement, refonte de l’agence fédérale pour l’emploi, dégressivité des indemnités de chômage, aide à la création d’entreprise par les chômeurs, etc. N’en jetez plus : pas la peine d’aller au Danemark pour penser rupture ! L’herbe est verte dans le pré du voisin immédiat.

Même la fiscalité des entreprises a été considérablement allégée, alors que nos propres gouvernants ne se résolvaient toujours pas à supprimer la taxe professionnelle !

Bundestag Ainsi, l’Allemagne pourrait-elle passer pour un paradis libéral par rapport à « l’enfer socialiste » français.  Or, les exigences de la « grande coalition » ont amené Angela Merkel durant les dernières années à stopper l’élan donné par Gerhard Schröder.

La crise l’a amenée aussi à se rallier à l’idée de la relance, et la gestion des finances publiques s’en est ressentie.  Avec les élections de la semaine dernière, une nouvelle étape s’ouvre désormais. La Chancelière est enfin libérée de l’hypothèque socialiste.  Et au cours de ses derniers jours de campagne, elle a principalement promis une baisse importante des impôts.

Surtout, elle a maintenant de nouveaux partenaires, les libéraux du FDP, qui ont remporté un succès électoral vraiment fracassant et qui ont des points de doctrine bien ancrés : libre échange, libre entreprise, libre marché du travail, baisse des dépenses publiques et recul de l’État.

Un tel programme est à contre-courant de ce que les français ont choisi et entendent, en plus, imposer à l’Europe entière et au reste du monde… »

Tout ceci est une excellente synthèse, et j’ajoute qu’il est impensable, en Allemagne,  qu’au nom de la RAISON D’ÉTAT des fonctionnaires, des élus, acceptent de couvrir un détournement de fonds de 3,5 milliards de dollars tel que cela a été le cas avec les indemnités de la guerre du Golfe dérobées, en 1991, par François Mitterrand.

Hitler Car la « raison d’État », les Allemands la connaissent : ils en ont fait l’expérience lors de la montée du nazisme…

Aussi, la différence qui sépare la mentalité allemande de la mentalité française me semble extrêmement importante et, pour cette raison, la violence de la crise financière, économique et sociale, sera bien plus forte en France qu’en Allemagne en raison d’un déficit budgétaire hors de contrôle et qui alourdit en continu la coque du « Titanic France », authentique totalitarisme mafieux, dont l’avenir est bien sombre…

Car la structure politique française est condamnée, et nous verrons, dans les deux ans qui viennent, le naufrage inéluctable de l’Etat, de nos institutions (Sécurité Sociale), de nos certitudes, de nos liens avec une grande partie du monde notamment l’Afrique qui n’oubliera pas le pilage effectué par des décennies de « Françafrique », de nos industries les plus performantes directement confrontées à la croissance asiatique.

Il n’y a rien à faire, mis à part regarder le navire s’alourdir progressivement et s’enfoncer doucement dans les flots tandis que l’orchestre médiatique continuera à jouer afin de divertir les passagers de première classe ; ceux-là même qui monteront en priorité dans les canots de sauvetage et laisseront se noyer les va-nu-pieds qui voyagent en troisième classe…

Les raison de ce naufrage sont multiples, et je tiens à définir la structure psychologique particulière – celle du culte du chef - qui est à la base de la catastrophe annoncée.

Guerriers Le culte du chef est encore vivace en France et il empoisonne en continue la vie politique, la vie professionnelle, la vie associative…

Le culte du chef nous vient de nos ancêtres animaux qui vivaient, en meutes, sous l’autorité du mâle dominant, le chef de meute. Cette structure primitive est encore fortement ancrée dans les structures tribales primitives car il est parfaitement adapté aux différents dangers de l’extérieur : les animaux féroces et les autres tribus guerrières qui désirent s’approprier les richesses, et les femelles du groupe...

Ainsi, dans une société primitive, la structure politique est aux mains d’une élite guerrière plus adaptée au combat qu’à la réflexion et à la philosophie.

A vrai dire, pour des extraterrestres qui surveilleraient la planète, ce type de structure est toujours la structure dominante dans nos sociétés modernes, et, pour s’en convaincre, il suffit de se pencher sur le stock d’armes atomiques - près de 10 000 têtes nucléaires opérationnelles – qui constitue, au même titre que les armes biologiques, une véritable épée de Damoclès sur l’humanité.

D’ailleurs, il faut souligner que la fabrication des armes nucléaires n’a jamais été soumise à un référendum dans aucun pays de la planète – très certainement parce que les citoyens sont trop stupides pour comprendre !...

Car si les Terriens devaient voter, lors d’un référendum planétaire, sur la nécessité de construire des armes atomiques, que pensez-vous que cela puisse donner ?... A vrai dire, il n’y aurait pas plus de 20 % à 25 % des Terriens qui soutiendraient la construction d’armes atomiques tout simplement parce que les femmes n’accepteraient jamais l’idée de voir brûler vives leurs sœurs chinoises, africaines, américaines, avec leurs enfants, lors d’un conflit nucléaire.

En effet, les femmes donnent la vie, et détestent la guerre, sauf parfois dans leur couple…

Explosion nucléaire SI UN RÉFÉRENDUM PLANÉTAIRE ÉTAIT LANCÉ SUR LA NÉCÉSSITÉ DE CONSTRUIRE DES ARMES ATOMIQUES, CELLES-CI SERAIENT BANNIES DE LA PLANÈTE TOUT SIMPLEMENT PARCE QUE LES FEMMES N’EN VOUDRAIENT PAS !...

Ces armes sont construites, sans aucun soutien véritablement démocratique, par des structures militaro-industrielles toutes puissantes, authentiques symboles de nos racines mentales archaïques soumises au puissant culte du chef.

Ce type de fonctionnement psychologique et social dirige le monde depuis l’aube de l’humanité et l’une de ses principales caractéristiques est aussi de mettre les femmes en quasi-esclavage, comme dans de nombreuses dictatures religieuses (ex : les Talibans).

Aussi, le niveau de maturité d’un pays se mesure aux droits, et à la position des femmes dans la société, et nous devons admettre que nous sommes, en France, très mal placés (combien de femmes à l’Assemblée Nationale et au Sénat ?...).

Ce culte du chef correspond à une véritable infantilisation des citoyens

Titanic fond Certaines sociétés modernes sont plus primitives que d’autres et la France fait partie du groupe où le pouvoir est tenu par une élite politique masculine, corrompue jusqu’à la moelle, et qui s’estime toute puissante, au-dessus des lois.

Pour s’en convaincre, il suffit de prendre conscience du niveau de corruption stratosphérique de nos dirigeants et du pouvoir presque totalitaire du chef de l’État, véritable monarque républicain capable d’imposer son fils de 23 ans à la tête de l'Etablissement public d'aménagement du quartier d'affaires de La Défense (Epad) !...

Voici un flagrant cas de népotisme, digne de la Rome antique !!...

D’ailleurs, il faut se préparer, non pas à la chute de l’Empire romain (c’est déjà fait), mais à l’effondrement financier, économique et social de la France, car la dette de l’État et le déficit de la Sécurité Sociale, toujours en croissance, continuent à remplir, toujours un peu plus, les cales du « Titanic France », qui seront bientôt suffisamment pleines pour entrainer le navire au fond de l’océan...

Le niveau d’infantilisation du public, la mainmise des médias sur l’opinion, un culte de la personnalité tellement fort et inscrit dans notre culture, font que cette catastrophe annoncée est inévitable.

Et ce ne sera que lorsque le naufrage de l’État sera une réalité, perçue par tous  les citoyens, que les élus, les médias, la presse, le gouvernement, se décideront à remettre en cause ce système primitif basé sur le culte du chef.

Assemblée Nationale Ce sera alors la fin du totalitarisme mafieux qu’est devenue la Vème république sous François Mitterrand, et dont le symbole le plus puissant est le détournement des 3,5 milliards de dollars des indemnités de la guerre du Golfe attribuées à la France en 1991 par les pays arabes.

Le « Titanic France » commence à sombrer, il n’y a rien à faire.

Juste regarder, et commenter…

Et nous pourrons envisager, lorsque la Vème république aura définitivement disparues dans les eaux les plus glaciales de l’Histoire, de créer une VIème république basée sur des bases beaucoup plus saines.

Celles-ci  pourraient être inspirées des bases de la constitution de l’Allemagne qui a dû vivre la disparition de huit millions de citoyens, l’anéantissement de ses principales villes, l’invasion de son territoire, pour savoir que le culte du chef, du « Führer », ne peut conduire qu’à la catastrophe ou à l’apocalypse.

Jean-Charles Duboc

 

Commentaires

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L'ignoble Infreequentable

Oui, oui, oui ! Cent fois oui...
La question qui me taraude est : comment en est-on arrivé là ?

Qu'est-ce qui a fait qu'en 81, tout d'un coup, un militant de la CGT venu prendre une consultation de droit fiscal, entre dans mon bureau pour que je lui explique la jurisprudence du Conseil d'Etat sur un point de droit.
Et une fois fait, de me dire : "Mais le Conseil d'Etat (et sa jurisprudence), on peut aussi le rayer de nos institutions demain !"
Et j'ai 1.000 "mots-vécus" comme ça depuis plus de 20 ans...

Comment en est-on arrivé là et surtout, surtout, comment, par quel chemin, on peut éventuellement en sortir ?
Comment le "bon sens" reprendra-t-il le pouvoir laissé vacant entre les mains d'une clique, toute petite, toute minuscule, mais qui pilote les leviers ?
Voilà des questions qui me dépassent.

Pour le reste, Amiral, votre post est bien plus joli que le mien, avec toutes ces photos et toutes ces couleurs.
Il faut dire que je n'ai guère le temps que de faire le choix de la sobriété.

Merci à vous d'avoir enrichi talentueusement !

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