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L'économie collaborative…

 

Pour les beaux yeux de « La Comtesse »

 

La brave inconnue, qui fréquente aussi ce « piti-blog » de rien avec ses « pieds dénudés », m’a demandé l’autre jour « mon opinion » (comme si c’était important après tout ?) sur Jeremy Rifkin.

Le bonhomme est un activiste de la « troisième révolution industrielle » depuis de nombreuses années et s’active en ce moment autour de notre région « nord-pas-de-Calais » de la « Gauloisie-septentrionale ».

Pour lui, la « troisième révolution industrielle » – on y reviendra dans des billets ultérieurs – c’est un peu la suite des précédentes : Elles tournent toutes autour de la maîtrise de l’énergie.

Personnellement, j’en vois plus que trois : La première s’est passée avant  le début des civilisations, quand l’homo-sapiens a maîtrisé le feu. En cuisant ses aliments, sapiens a pu raccourcir son tube digestif et le sang en excès lui ait monté à la tête qui a grossi… ;

La seconde, quand le même bestiau est devenu « éleveur-cultivateur » après avoir erré « chasseur-cueilleur ». Il maîtrisait l’énergie animale et ça lui a grandement facilité la vie ;

La troisième est intervenue au moment de l’émergence des premières civilisations, quand il a fallu protéger bétail et récolte contre les bandes-nomades pilleuses toujours plus nombreuses et affamées.

C’est l’apparition des premières formes d’État et de leur corollaire, à savoir l’asservissement plus ou moins consenti et jusqu’à l’esclavagisme (et plus tard, au moins jusqu’à la Révolution Gauloise, sous la forme du servage des serfs).

Là, les « dominants » ont compris que leur « puissance » devait s’appuyer avant tout sur le travail d’autrui… ce qui reste encore d’actualité ;

La suivante – la quatrième – a mis longtemps à émerger, mais a été foudroyante grâce aux progrès de la métallurgie : Le travail, l’énergie de la machine, en l’occurrence à vapeur, a décuplé les facteurs de production, libérant l’humain, son temps et son esprit, pour des tâches « plus nobles ».

Elle se déroule encore avec la « combustion interne » et l’économie à base de pétrole.
Et la suivante devrait voir le robot supplanter toutes les activités humaines hors celle des loisirs et de la création, de « l'inventivité ».
Mais peut-être par un détour qui se dessine là sous nos yeux.

Le trait commun à tous ces développements et révolutions, c’est bien la maîtrise de l’énergie et sa consommation toujours plus importante par tête de pipe.

Je n’ai pas de chiffre à vous fournir, mais c’est une évidence qui se heurte à des problèmes de « finitude » que nous avons déjà abordé avec les billets précédents relatifs aux « déclinistes » (catégorie dont fait partie ce post-là : Il vous suffit de cliquer sur le mot en fin de page pour y accéder).

Et il en est de deux sortent : La Terre elle-même est « finie », le développement de l’humanité vers toujours plus de consommation d’énergie ne semble pas possible aux plus grands esprits de l’époque, depuis Malthus et jusqu’à Rifkin et quelques autres.

Ces « déclinistes-là » sont suppléés par les « écololos », épaulés devrais-je dire par ceux-là qui se servent des mêmes déductions et études.

L’actualité d’ailleurs, avec sa COP21 qui se tient dès la fin du mois prochain au Bourget, vient rajouter à la confusion en postulant deux choses actées sur le plan juridique international : La Terre devient une poubelle irrespirable et elle chauffe…

Accusé le CO2 !

C’est vrai qu'elle devient poubelle, mais « l'économie circulaire » en développement peut y remédier, au moins partiellement avant que d'être prépondérante.
C'est vrai qu’elle chauffe, ne serait-ce que par consommation d’énergie. Toute énergie consommée est tirée de « chaleur » (en fait d'un différentiel de température entre deux éléments mis en « communication »), transformée éventuellement et partiellement en mouvement (énergie mécanique), qui finit par se perdre elle-même à son tour en chaleur.

Il n’y a rien à dire, carbone ou non, c’est une constante depuis Lavoisier.

D’ailleurs la révolution industrielle à venir, dite « décarbonnée » que nous préparent nos « sachants » atteints d’autisme dogmatique, ne changera absolument rien (sinon peut-être la qualité de l’air que nous respirons) à ce réchauffement global.

Pour l’heure, ce réchauffement est insensible, en tout cas pas mesurable et prédictible avec une précision « scientifique », mais il existe, c’est certain.

Qu’il soit d’origine humaine ou non, finalement, ce n’est pas ce qui est déterminant : Les enfants qui viennent au monde tous les jours ont eux aussi le droit de vivre leur vie heureux et confortablement, au moins autant que leurs ancêtres et autres parents, sinon mieux encore.

Donc ils consommeront encore plus d’énergie.

C’est comme ça et pas autrement, sauf à décider d’un « grand nettoyage » généralisé à travers une guerre mondiale de plus.

Ce qui est par ailleurs parfaitement stupide et suicidaire…

Parce que personne dans le débat actuel sur l’état de la planète ne sait, ou ne veut savoir si le « global warning » est à souhaiter ou non.

Il y a bien les populations exilées sur des îlots qui affleurent d’à peine un ou deux mètres au-dessus du niveau de la mer qui pleurent et qu’on entend à peine depuis leurs océans lointains, tout comme on nous fait pleurer sur ses fauves qui perdent leur habitat-naturel que sont les ours polaires… C’est dire nos priorités affectives et compassionnelles !

Mais personne ne vous dit qu’il y a toujours eu croissance et même amélioration du « bien vivre » dans nos livres d’Histoire dès que le climat s’est réchauffé (on dit « adouci » pour mieux vous tromper) dans toutes les civilisations, alors que toutes les périodes de refroidissement (dits parfois « petit-âge glaciaire », pour mieux vous effrayer) sont surtout marqués par des famines et des épidémies qui ont décimé l’humanité bien plus sûrement que nos épouvantables boucheries…

Passons, je ne juge ni ne dénonce, je constate.

La deuxième finitude, ça reste justement la « fabrication » d’une énergie abondante et pas chère, à « distribuer » au plus grand nombre possible, à tous et partout.

Techniquement, on est arrivé à peu près au bout de ce que les ingénieurs savent faire de mieux.

Et c’est là le paradoxe de Rifkin et des « écololos » !

La technologie existe et va progresser encore quelques décennies jusqu’à supplanter toutes les autres disponibles : Elle est nucléaire !

Et au lieu de sauter à pieds joints sur les formidables opportunités que la connaissance scientifique nous propose pour un futur proche (la fusion froide, les microcentrales, la filière aux sels fondus, ou celle au thorium), ils lui tournent le dos véhémentement !

Fabuleux de trisomie, finalement…

Et on nous invente « la troisième révolution industrielle » (qui ne serait jamais que la cinquième économique… passons : Une preuve de plus où le dogmatisme peut produire des erreurs) qui serait celle du « partage ».

Et c’est vrai que « l’économie du partage » est en train de bouleverser, en quelques années seulement, plusieurs secteurs économiques. Désormais devenue incontournable pour de nombreux consommateurs, « l’économie collaborative » (son petit-nom poétique pour faire « fleur-bleue ») prend un poids considérable et est en train de bouleverser notre façon de consommer, de nous loger et de voyager.

D’autant que cette dernière ne se cache pas de venir concurrencer sur leurs terrains, les acteurs de l’économie traditionnelle, pour proposer des services la plupart du temps moins chers aux utilisateurs.

Petit inventaire « à la Prévert » pour fixer les idées et l'état des lieux actuel :

Aujourd’hui on compterait 9.000 « starts up » (bien que certaines soient déjà devenues des leaders, des « Licornes », dans leurs domaines) de « l’économie du partage » dont 276 créées ou implantées en « Gauloisie-en-avance » et dont 76 % ont été créées seulement après 2008.

D’après une étude de PWC, le marché mondial de cette nouvelle économie représentait déjà 15 milliards de dollars en 2014 et pourrait atteindre près de 335 milliards de dollars d'ici à 2025.

Pourrait seulement… on ne sait pas encore.

Je parie pour bien plus et extrêmement concentré en à peine quelques dizaines de milliers d’acteurs dans le monde… pas plus, laissant sur le carreau des millions et des millions d’entreprises déjà existantes et des milliards de chômeurs en plus.

Concrètement, plusieurs formes d’échanges sont déjà pratiquées via ce mode de consommation : La location de court terme et entre particuliers et le « crowdfunding », pourraient ainsi connaître une croissance de + 63 %, « l’online staffing » (mise en relation d’autoentrepreneurs, d’indépendants autour d’un service, la plupart du temps à travers une application : C’est le cas typique d’Uber qui n’est pas l’employeur de ses chauffeurs),  de + 37 %, la location de logement entre particuliers de + 31 %, etc.

D’ici 2025, « l’économie du partage » serait alors à égalité avec l’économie traditionnelle. Une croissance et des créations d’emplois potentielles, nous dit-on… mais à condition de ne pas avoir peur de relever le défi de « l’économie du partage », en modernisant le cadre légal, et c’est ce qu’on attend de nos « sachants ».

En notant que l’émergence de cette « économie collaborative » doit aussi son succès grâce à des « niches » de non-droit, notamment fiscales.

Si la fiscalité devient trop envahissante, elle est mort-née. 

C’est la particularité de la plupart des projets de « l’économie du partage » qui sont venus se nicher dans un flou juridique grâce aux nouvelles technologies (notamment du sans-fil et donc mobile), profitant de cette grande liberté pour adapter leurs projets et expérimenter… jusqu’à venir directement concurrencer les anciens monopoles (les taxis ou la SNCF), voire des secteurs qui se sentaient probablement à l’abri de la numérisation (comme l’hôtellerie. On cite aussi les professions juridiques, mais je n’y crois pas, chaque cas traité étant un cas particulier, du « sur-mesure », affaire de spécialiste).

Les législations actuelles ne sont pas du tout adaptées à cette nouvelle économie et partout dans le monde, les pouvoirs publics s’interrogent sur la marche à suivre.

Par exemple, le chiffre d’affaires des taxis newyorkais est en chute de 7 % (en partie à cause de l’augmentation du nombre de licences mais aussi du nombre de chauffeurs VTC), le chiffre d’affaires du secteur touristique en Espagne perdrait 2,5 milliards d’euros par an (à cause de la location d’hébergement entre particuliers – notamment Airbnb – et du non-paiement de la taxe de séjour), les rentrées fiscales de l’État américain se seraient amoindries de l’ordre de 3,4 % (la faute à la chute des ventes de voitures nouvelles à cause des applications d’auto-partage).

Pour l’heure, l’époque est à la résistance et à une clarification des législations (en termes de sécurité, de protection des consommateurs et des salariés) et des problème générés en terme de fiscalité.

Pendant un temps, le maire de New York, confronté aux mêmes interrogations, avait songé à plafonner le nombre de VTC dans la ville (comme c’est le cas pour les taxis : On compte, pour le moment, environ 13.500 taxis jaunes à New York pour 63.000 VTC dont le développement est ancien. Pour ces derniers, on compte 25.000 nouveaux VTC depuis 2011 dont 19.000 sont affiliés à Uber et dont 65 % sont des black cars – soit un service de luxe non comparable à l’activité des taxis).

Mais en juillet dernier cette mesure a été abandonnée et il a été décidé de lancer une étude pour évaluer l’impact à long terme pour l’économie et les emplois de ce nouveau mode de transport (qui n’a rien de nouveau autre que sa « commercialisation »). 

Les gains seraient potentiellement nombreux puisque la croissance de « l'économie collaborative », proposant des biens et des services au préalable inexploités, à un fort potentiel de création d'emplois pour des actifs aujourd'hui non ou sous-utilisés.

On comprend alors qu'ici, le gouvernement Gaulois se trouve dans une position bien compliquée entre sa volonté de protéger les secteurs traditionnels (qui rapportent encore au fisc) et sa recherche de croissance et de création d’emplois… 

En « Gauloisie-ultra-libérale » (toujours à la pointe du progrès soce), Uber se dit prêt « à travailler avec le gouvernement français pour définir ensemble un cadre réglementaire moderne et pragmatique » mais les péripéties de la loi Thévenoud dont les dispositions remontent jusqu’au niveau du Conseil constitutionnel (sur le retour à base des chauffeurs, la maraude électronique, le service Uberpop) montrent les difficultés du gouvernement et du Parlement à mettre en place un marché du travail moderne et propice au développement de nouveaux secteurs.

L’étude « Enjeux et perception de la consommation collaborative » du Pôle interministériel de Prospective et d’Anticipation des Mutations datant de juillet 2015 est, à ce titre, très décevante en termes de propositions ou d’identification des freins.

Heureusement, de nombreuses entreprises traditionnelles n'attendent pas un signe de l'État pour se lancer : Ainsi Décathlon et Monsieur Bricolage ont, tous les deux, lancé leur propre plate-forme de vente de matériels d'occasion entre particuliers (Trocathlon.fr et LaDépanne.fr).

Castorama a créé une encyclopédie collaborative en ligne avec des tutoriels de bricolage/aménagement (Wiki for Home).

À l'étranger les exemples pullulent aussi : Le loueur de voitures Avis, vient de racheter Zipcar, la plus grande application d'auto-partage désormais disponible dans l’hexagone, et BMW a développé son propre système d'auto-partage avec DriveHow, tout comme Ford avec GetAround.

Mais les entreprises peuvent aussi sortir de leurs secteurs, comme le constructeur d'automobile Hyatt qui a investi dans One Fine Stay, un service de location d'appartements haut de gamme entre particuliers.

Pour aller encore plus loin, au Royaume-Uni, le ministre du commerce et des entreprises a publié une étude indépendante « Unlocking the sharing economy » qui appelle à simplifier la fiscalité des entreprises face aux nouvelles pratiques de « l’économie du partage », à sécuriser les échanges en ligne pour les individus (données, identités, transferts d’argents) et qui appelle les collectivités à étudier l’intégration de ses services dans leur gestion : « L’économie du partage » étant source de gain de temps et de dépenses, mais permettrait également une meilleure consultation des citoyens et donc une démocratie plus participative.

L’étude gauloise (précitée) a cherché à déterminer le profil des usagers de l’économie du partage les a qualifié, à 40 %, « d’opportunistes », c’est-à-dire un groupe de populations pour qui « la consommation collaborative est avant tout une opportunité qui permet de regagner du pouvoir d’achat dans un contexte marqué par la crise économique ».

Outre un choix de vocabulaire qui peut interpeller, ce rapport passe cependant à côté de l’idée que les services publics peuvent, eux aussi, se montrer « opportunistes » et générer des économies en intégrant l’économie collaborative. 

Au niveau des dépenses de personnel, les déplacements des fonctionnaires sont très fréquents et génèrent d’importants frais de fonctionnement : Pourquoi ne serait-il pas possible de privilégier le covoiturage pour les déplacements des agents ?

L’idée peut également être prolongée à l’hébergement du fonctionnaire, en passant, si le coût est plus faible, par la plateforme Airbnb ! 
Une idée défendue directement dans le rapport britannique « Unlocking the sharing economy » qui souligne que les pouvoirs publics dépensent des millions de livres sterling chaque année en frais de déplacements et que l’utilisation des flottes de véhicules (pour les agents et les élus) n’est pas optimale.

Concernant ce point, ce rapport évoque le cas du Croydon Council où il a été décidé de supprimer la flotte de véhicules pour plutôt payer un abonnement à Zipcar à leurs agents pendant leurs heures de travail : Les économies réalisées ont été de 42 % par rapport au budget d’une flotte de véhicules (et de – 36 % en termes d’émission de CO2).

Et les gars rentrent à pied chez eux…

Autre secteur, mais cette fois pour générer de nouvelles ressources, la location à court terme : Les pouvoirs publics britanniques sont propriétaires d’un patrimoine (des véhicules aux bâtiments, aux établissements et matériels médicaux) d’une valeur de 370 milliards de livres et qui coûte 20 milliards de livres à entretenir chaque année.

Le rapport propose donc de localiser les objets/lieux qui peuvent être mis en location aux particuliers, à des entrepreneurs pour de courtes durées sur le principe de Drivy (location de véhicules) ou d’OfficeRiders (location de bureaux sur le principe d’Airibnb).

Le financement participatif, autre aspect de « l’économie collaborative » permet aussi de directement impliquer les citoyens dans l’aménagement de leur lieu de vie et de l’espace public.

À l’instar du site américain Citizeninvestor ou de la plateforme britannique SpaceHive, il serait intéressant de développer le « crowdfunding » citoyen en pense quelques-uns.

Cette nouvelle pratique permet de répondre aux envies des citoyens dans un contexte de restrictions budgétaires. Ainsi les habitants via le financement participatif peuvent financer des équipements publics comme un jardin communautaire ou encore un skate park.

Au Royaume-Uni, la ville de Mansfield a, grâce au « crowdfundig civique », installé un réseau Wi-Fi public après une récolte de 70.000 livres.

La ville de Reims est d’ailleurs en train de restaurer la Porte Mars en faisant appel à des acteurs privés et en mobilisant le financement des habitants qui le souhaitent.

Autre axe de développement, le modèle idéal « d’économie collaborative » peut se retrouver dans le développement économique local. Il permet en effet de favoriser les circuits courts et de limiter les dépenses de transport.

Plusieurs utilisations peuvent ainsi être faites dans ce sens et, par exemple, la ville de Saint-Etienne a décidé récemment de servir des repas 100 % bio provenant à 47 % de produits locaux dans ses cantines scolaires.

Saint-Etienne s’est ainsi appuyé sur une plateforme de producteurs locaux et a permis d’avoir une marge de manœuvre financière dans sa gestion.

Le prix du repas est quant à lui de 5 euros, pris en charge par la ville et les familles. 

Autre exemple évoqué ci-avant, Jeremy Rifkin, travaille depuis plusieurs années avec le gouvernement allemand et conçoit en ce moment avec la région Nord-Pas de Calais la mise en œuvre d'un plan régional de développement, notamment des transports, qui inclut des initiatives collaboratives comme l'auto-partage et le « crowdfuding » : Ainsi, des plateformes web de covoiturage de marchandises  (route, ferroviaire, fluvial) ont été développées pour permettre aux entreprises régionales de se regrouper et d’organiser des chargements optimisés. 

Signalons qu’en « Gauloisie-du-vivre-ensemble », le secteur de « l’économie collaborative » connaît bien une fulgurante ascension à l’image de son chef de file BlaBlaCar, le service de covoiturage devenu incontournable (il concentre 20 % du trafic web des plateformes de « l’économie du partage » au pays), qui permet à ses usagers de partager les frais d'un trajet en voiture (sans effectuer d'activité rémunératrice ou profitable) et qui fait de plus en plus concurrence à la SNCF… au point que cette dernière a désormais aussi lancé son propre service de covoiturage (iDVroom) et se lance aussi dans l’auto-partage en prenant des parts dans OuiCar et 123envoiture.com.

On trouve aussi d’autres grands acteurs gaulois du secteur comme la Ruche qui dit Oui (produits fermiers du producteur au consommateur) ou encore LeBoncoin. Mon pays est donc considéré comme leader en termes de consommation de « l’économie du partage » avec l’Espagne et les États-Unis : 30 % des utilisateurs sur notre territoire sont des étrangers/touristes et 70 % des gaulois autochtones.

Les internautes ont largement adopté cette pratique. Pour exemple 70 % des internautes gaulois ont déjà acheté ou vendu sur des sites de particulier à particulier. Du côté de l’hébergement, c’est près de 5 millions de personnes (gauloises ou non) qui ont loué un logement via le site Airbnb depuis sa création (2,5 millions depuis le début de l’année 2015).

Dans le domaine des transports le site BlaBlaCar compte 8 millions de membres en « Gauloisie-routière ». En pleine expansion le site est déjà présent dans plus de 19 pays et a organisé plusieurs levées de fonds importantes pour accélérer la croissance de l’entreprise. 

Ce petit tour d’horizon, juste pour dire que les choses sont en marche et appelées à se développer encore, ça ne fait pas de doute.

C’est la fin du modèle fordien du partage des tâches auquel nous assistons.

En tout cas son évolution.

Car pourtant, cette « économie-collaborative » porte en elle-même ses propres limites et ses contradictions.

Rifkin voit l’avenir en elle, et nous allons y revenir.

Moi, je vois aussi qu’elle vise aussi à saper notre « modèle social » et vider de son sens notre système fiscal qu’il faudra donc réformer en profondeur alors même qu’on n’en prend pas vraiment le chemin.

C’est une des raisons pour lesquelles je la classe dans le monde « décliniste ».

Mais peut-être aussi n’est-ce qu’une des formes du « Monde d’après ».

À suivre…

Source :

http://flibustier20260.blogspot.fr/2015/10/pour-les-beaux-yeux-de-la-comtesse.html